Mike Ward Sous Écoute - MIKE WARD SOUS ÉCOUTE #127 – (Thomas Wiesel et Daniel Tirado)
Episode Date: August 13, 2017Cette semaine à Sous Écoute, Mike Ward reçoit Thomas Wiesel qui nous raconte ses expériences en tant qu'humoriste Suisse et Danial Tirado, un Québecois maintenant à New York!! https://...youtu.be/wOeSZdUqbXw ★ Support this podcast on Patreon ★
Transcript
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En direct du Bordel Comédie Club à Montréal, voici Mike Ward sous écoute.
Merci.
Merci beaucoup tout le monde.
Bienvenue à Mike Ward sous écoute.
Cette semaine, on est là en ce moment pour on est pendant le festival de Jules Pourré.
Pas pour les gens qui écoutent sur YouTube ou sur leur téléphone ou je ne sais pas sur quoi tu écoutes ça,
mais c'est le festival.
Puis hier, j'ai...
Moi, cette année, c'est la première année depuis longtemps que je ne fais pas partie du festival.
Puis hier, c'était weird, je me suis rappelé à quel point les amuseurs publics me tapent ses nerfs. Il y
avait un gars qui m'a reconnu. C'est un gars, lui, il marche dans la rue avec des
caisses de bière, puis il fait comme s'il va les échapper. Puis là, il m'a vu, il
m'a reconnu, puis il a commencé à me suivre. Il était comme, ah, fais attention, hein!
Puis là, j'étais comme,
qu'est-ce que tu fais, là?
Tu penses-tu,
es-tu de même que tu penses que
je vais te remarquer ou je vais faire,
je vais appeler Gilbert, puis qu'il t'engage.
Je vais appeler Gilbert,
puis qu'il te donne un galop.
J'ai rendu, parlant de Gilbert,
j'ai rendu Gilbert aux ondes tristes.
Gilbert, Gilbert, moi j'ai remarqué,
moi j'aime ça mes amis,
souvent s'ils font quelque chose de weird,
je vais leur faire des gags,
ou souvent je fais des gags sur le foulard à Yann,
ce type qui a l'air d'un Hulk Hogan ou d'un pirate.
J'aime ça.
Il y a un cœur et une montre. Puis là, Gilbert est arrivé.
Puis il avait comme des lunettes
croches que le tabarnak.
Puis là, j'ai juste fait,
« Qu'est-ce que tu portes, Gilbert? Tabarnak,
c'est quoi ces lunettes-là? » Puis là,
il m'a montré qu'il était belle. Puis j'ai fait,
« C'est une cochonnerie que t'as achetée au Dragon,
ça? » Puis...
Moi, je pensais qu'il allait rire,
mais il a juste plié ses lunettes,
il les a mises dans sa poche,
puis il est parti, puis j'étais comme,
« Oh, je viens de blesser un millionnaire. »
Je me sentais mal.
C'est là que tu vois que Gilbert,
tous ses amis, c'est ses employés.
Fait que lui, il peut arriver
à ça que ses lunettes crachent
pis le monde font comme,
« Son ice, tes lunettes! »
« Salut, quant à barnaque, ton habit,
ça m'en va avec le foulard. »
« Bravo, Westy! »
Fait que c'est ça. Cette semaine,
j'avais annoncé
que Ken Kajandi allait être ici.
Il y en a-tu qui sont venus pour Kyan?
Oui.
OK.
Mauvaise nouvelle.
Kyan, c'est que sa grand-mère est mourante.
Hier, il a cancellé.
Il est retourné en France pour être avec sa grand-mère mourante,
qui est comprenable.
Là, Chris, je ne connais pas sa grand-mère,
puis même moi, j'ai plus le goût d'être avec elle que vous autres.
Kian ne peut pas être là,
mais il va revenir à un moment donné au camp.
Si jamais je fais un podcast de la France,
puis je voulais juste, c'était weird,
quand il m'a écrit ça, moi je comprenais,
puis j'étais comme, mais je ne savais pas quoi
répondre, j'étais comme,
j'ai juste répondu,
bonne chance avec ta grand-mère,
mais c'est weird,
quand quelqu'un fait, ma grand-mère
est en train de mourir, puis je fais,
bonne chance, j'espère que
ça va être une mort rapide!
Tu sais, je savais pas, je savais pas,
tu sais, non, mais c'est vrai, tu peux pas dire, j'espère
que ça va être une mort rapide, ou tu peux pas faire,
j'espère que c'est long,
puis qu'elle souffre, j'espère!
Mais c'est ça,
fait que je suis, euh,
bonne chance.
Je savais pas, je savais pas quoi répondre.
Mais, tu sais, on quoi répondre. Mais on a...
Pareil, j'ai décidé de garder l'idée de faire un show international.
Au lieu de Cannes, j'ai invité un gars qui est établi à New York depuis sept ans.
Un gars qui vient de faire...
C'est son deuxième galère, juste pour rire.
C'est un numériste anglophone qui, parfois,
fait des shows en français,
qui est excellent.
Et on a
un autre gars
que j'ai découvert,
bien, que j'ai découvert.
Ça sonne comme si
c'est moi qui ai
starté sa carrière, là,
mais un gars
que ça fait
une couple d'années
que je connais,
qui est très drôle,
un Suisse,
un Canadien,
Québécois,
Américain,
je sonne comme Elvis Gratton,
mais j'aimerais ça
qu'on leur donne une bonne main d'applaudissement.
Mesdames et messieurs, voici Daniel
Torado et Thomas Wiesel.
Thomas, merci.
Merci d'être là.
Alors, salut. Merci. Là, c'est ça qui est cool. Merci d'être là. Allô?
Salut, merci.
Là, c'est ça qui est cool.
Les deux, vous êtes des habitués du bordel quand vous êtes à Montréal.
Oui, c'est tellement bien cet endroit
et on est très tristes de ne pas en avoir
des comme ça en Europe, en tout cas.
Oui, t'es venu...
J'aime ça que le public, la réaction
est touchée.
C'est pas à vous, c'est à lui.
C'est ton honneur. Je vous accomplis mon à Mike.
Toi, en plus, je pense
que t'es l'humoriste le plus
dark en ce moment.
Ton humour, moi, me fait
beaucoup, beaucoup, beaucoup rire.
Merci.
En plus, pour nous, les Québécois,
on entend l'accent suisse. Tu sonnes
comme distingué.
C'est...
Non, c'est que des jobs de viol.
C'est...
C'est rafraîchissant.
C'est...
Tu diffuses pas en suisse,
c'est dingue.
Non, mais ça, comme les...
J'ai fait ton gala à Montreux.
Tes trucs...
Quand tu fais de la télé, il y a rien de « Qu'est-ce que tu fais ici » J'ai fait ton gala à Montreux. Tes trucs,
quand tu fais de la télé,
il n'y a rien de ce que tu fais ici qui est diffusable à télé
ou est-ce que ça passe?
Non, ça pourrait passer.
Ça pourrait passer, je pense.
Non, j'ai déjà fait des trucs assez dark à la télé.
Peut-être qu'après, ils coupent sans me dire.
Je sais que j'ai fait Comedia il y a un mois.
Ils m'ont dit qu'ils avaient coupé
certains des trucs les plus hard que j'ai fait.
Qu'est-ce qu'ils ont coupé?
Je ne sais pas encore.
Mais je fais un peu des gags sur Céline et René,
des trucs sur Joël Legendre.
Comme ça, peut-être que c'est ça qu'ils ont coupé.
OK.
J'aime ça en plus que tu as beaucoup de...
Tu as plus de références québécoises dans tes gags
que les Québécois.
Tu sais, tu as...
Merci.
Hier, tu as fait une joke sur Joël Legendre.
Tu avais une joke sur moi. C'est quand même... Tu as fait une joke sur Joel Legend. Tu avais une joke sur moi.
C'est quand même...
Tu as vu la joke sur toi.
Les gens, ils savaient que tu étais un peu là au coin.
Ils étaient gênés.
Oui, non, c'était mal.
Ils ne savaient pas si tu serais fâché, s'ils riaient ou pas.
Donc, ils n'osaient pas.
D'habitude, elle marche bien.
Mais là, comme tu étais là, elle n'a pas marché.
Oui, c'est ça.
Moi, je pensais le pire.
J'avais déjà entendu cette gag-là.
Je pensais que ça allait doubler vu que j'étais là.
Je me disais que ça allait être comme un roast. Mais c'est vrai que ça a fait
comme... Ils ont peur de toi.
Ils ont peur de toi, les gens.
Ils sont horribles. Peut-être qu'ils vont nous faire mal
avec ces jokes.
Et toi, Daniel, c'était
hier ou avant-hier, ton gala?
C'était avant-hier.
Ton deuxième gala?
Oui, j'avais fait mon premier gala en 2010, puis
c'était une très mauvaise expérience. Est-ce que tu vivais à New York encore ou
c'est juste avant de partir? Non, c'était juste avant de partir. Puis c'était avec
Louis Morissette puis Jean-François Mercier. Puis c'était super cool, mais sauf qu'avant
le spectacle, il y avait une intro. C'était genre...
Il y avait un thème bye-bye.
Je ne sais pas ce qui s'est passé exactement.
Il y avait...
C'était l'année après le bye-bye
qu'il y avait eu un scandale
un peu raciste.
Il revenait là-dessus.
Il voulait faire ça super...
Il t'ont-tu demandé de le faire en blackface?
Non.
Ça aurait été nice.
Mais ce qui était fou,
c'est qu'il y avait trois danseuses
qui sont montées sur scène.
Fait qu'il y avait six totons.
Puis après ça,
il y avait un gars qui est monté sur la scène
puis il a flashé sa queue pendant une minute.
OK. Ah oui, oui.
Ça, c'est le numéro de vertu.
Vraiment une minute.
Oui, oui, oui.
Puis c'était spectaculaire.
Tout le monde capotait.
Puis après...
Après, les jokes passent par la TV.
Puis après, c'est genre,
le prochain invité, c'est Daniel Tirado.
C'est toi qui rouvrais après ça.
Tu peux pas suivre une queue
puis genre, c'est ton nom.
C'était infaisable.
Pis je pouvais même pas faire
référence à ça, parce que
c'est pour la télé, fait que
j'avais fait ressemblant comme si rien
s'était passé.
Je parle de mon père.
As-tu déjà remarqué?
Fait que mes 3-4 premières minutes,
c'était terrible. Pis t'as premières minutes, c'était terrible.
Puis tu as fait six minutes.
Puis j'ai fait sept minutes.
À la fin, ça marchait bien,
mais ce n'était pas le fun.
Tu avais eu, juste pour rien,
une offre.
C'était-tu en gérance
ou en production ou en booking?
Pas.
Ils m'ont envoyé un e-mail
en me disant que si je voulais faire carrière ici,
tu sais,
il y a de la place
pour moi.
C'était vraiment touchant,
mais j'allais partir
le mois d'octobre
puis m'installer à New York.
Fait que,
ouais,
je devais quitter.
Je voulais vraiment
approfondir mon matériel
puis c'est cool,
Montréal,
mais c'est comme
n'importe quelle ville,
c'est une bulle
puis même New York, c'est une bulle, tu sais, à un moment donné.
Puis là, ça fait que tu es parti octobre 2010.
2010. J'habitais là de 2000 à 2003. J'ai étudié le théâtre.
OK.
Puis après, je suis revenu ici, puis j'ai fait du stand-up en…
Tu as commencé au Comedy Works ou Comedy Nest?
J'ai commencé à New York. J'ai fait genre trois shows à New York.
Puis après, je suis revenu ici
puis j'ai développé un personnage
genre Tony Mambotana.
Ah oui, c'est ça, le personnage?
Oui, c'est genre un cubain qui enseigne la salsa.
« Hey, how you doing, everybody? »
C'était genre Tony Montana,
mais Mambotana.
C'était weird, mais c'était nice.
Faut pas me juger.
C'est impossible de pas te juger
quand tu dis quelque chose de mal.
Ça serait hot que dans ces années-là,
tu disais-tu, quand tu passais aux douanes,
« What do you do for a living?
I'm Tony Mambo Tana.
Come right in!
C'était nice parce que j'avais juste fait ce personnage
pendant genre
4-5 mois.
Puis le festival a dit, let's do it.
Oh shit!
Puis j'avais fait ça en 2005.
Puis après, j'ai vraiment commencé à faire
du stand-up.
C'est quel show que tu avais fait, Jusola?
Le premier?
The Montreal Experience. OK. Ça, c'est quel show que tu avais fait à Just for Laughs? Le premier? Loin? The Montreal Experience.
OK.
Ça, c'est des années en plus.
Souvent, là,
de Saint-Cy,
les humoristes anglo-montréalais
disent que
Just for Laughs
n'a pas...
Ils ne mettent pas en valeur
les humoristes montréalais,
mais à cette époque-là,
le Montreal Experience,
c'était un gros show.
C'était cool.
Ça donne la chance
aux Montréalais
de se faire voir un peu
mais l'industrie va toujours voir les Américains
non c'est normal
c'est normal, ça l'est pas
mais ça l'est
ça serait cool si ça poussait un peu plus les Montréalais
mais ça je pense
c'est quand même un show, un concept pour
nous donner une chance
moi j'ai fait, chaque fois
je fais des festivals,
le gars local, souvent, il est mauvais.
Mettons, tu sais...
Par exemple, quand t'es venu à Montreux
faire mon gala.
Non, non, pas à Montreux.
Ah ben voilà, j'attendais que tu le dises.
Les petits festivals, tu sais, genre...
Tu sais, comme quand j'avais fait un festival
à l'île du Prince-Édouard,
puis il y avait un gars... Il y avait des humoristes. Il y avait un humoriste des îles du Prince-Édouard.
J'étais comme, tu réussis à faire des shows ici?
Il était comme, je fais un ou deux shows par année depuis sept ans.
Puis là, c'était un désastre.
Puis moi, je me rappelle, les premières années, je faisais Just for Laughs.
Chaque fois, le monde me demandait d'où tu viens.
Je disais Montréal.
Je voyais dans leur face
qu'ils pensaient que j'allais être le gars
de l'île du Prince-Édouard.
Je pense, on dirait,
l'industrie a
comme du mépris
pour tout ce qui n'est pas New York ou L.A.
En anglais, je ne sais pas.
Oui, mais tu sais, tout le monde se déplace
finalement, genre, tu peux,
de n'importe quelle ville, même de Londres, de Chicago, Boston, L.A., tout le monde veut aller à New York.
C'est genre la mecque du stand-up.
Puis, ça approfondit énormément ton talent, man, parce que tu partages la scène avec les meilleurs stand-up au monde.
Puis, tu n'as pas le choix, man, puis tu te fais détruire au début, puis ça tue ton esprit, man. C'est démoralisant.
C'est-tu déprimant? Les premières années, ça devait être déprimant, tu sais, quand
tu es arrivé.
Ah, c'était fou, man. C'était fou, parce que je montais sur scène, puis il y avait
un show qui s'appelait The Late Show, puis c'était au Comic Strip, c'est un très bon
comedy club, puis tu arrives là, puis tu peux juste passer après un show de trois heures,
puis t'as cinq minutes, puis c'est un pass the mic.
OK.
Fait qu'il n'y a plus d'animateur, genre tu passes le micro,
puis le monde après trois heures, un lundi, un mardi soir,
ils sont fatigués, man, ils s'en vont, man.
Fait que tu montes sur scène pis genre un groupe de 25 personnes
qui se déplacent.
Pis là, tu dois parler
pis genre tu veux faire ton show,
mais tu sais,
ça leur prend genre
trois minutes à se déplacer.
Pis après,
un autre groupe
qui se déplace
pis genre t'as genre
deux minutes dans le fond.
Pis tu fais ça genre
à une heure du matin.
Pis des fois,
il restait genre
trois, quatre, cinq personnes.
Est-ce que tu préfères ça
ou quelqu'un qui monte
sa graine avant ton passage?
Quoi?
Est-ce que tu préfères jouer devant des personnes qui partent ou quelqu'un qui monte sa graine juste avant que tu montes sur scène?
Je sais pas.
Des gens qui montent leurs graines ET qui partent après.
Ça serait magique!
Qu'ils sortent leurs graines en partant.
Il y avait un gars,
une fois, il y avait un humoriste,
puis il restait une personne dans la foule.
Une personne.
Puis tu sais, il devait faire ses jokes,
puis il est allé aux toilettes,
puis il a suivi aux toilettes pour raconter ses jokes.
Ça, c'est drôle.
Puis il dit,
« I'm gonna follow you to the bathroom.
I have five minutes. »
Il est une heure du matin,
je suis venu pour travailler.
Je te suis.
Il y avait quoi que j'avais vu à New York
que je trouvais triste?
J'avais fait au Creek in the Cave
le show de Legion of Skanks.
Ils font leur podcast.
Juste à côté d'où ils font leur podcast,
il y avait une petite salle.
C'est comme un open mic,
mais il y avait six humoristes
qui, à tour de rôle, faisaient leurs jokes.
En bas.
Ils faisaient leurs jokes.
C'est comme si, mettons, on est trois.
Moi, je fais mes jokes, vous autres vous écoutez.
Après, toi, tu fais tes jokes, nous autres, on écoute.
C'était comme...
Tu ne t'améliores pas en jouant
devant deux personnes qui te jugent.
Mais s'ils vont sourire,
tu as de l'or.
Tu vois ce que je veux dire?
Ça prend juste ça.
C'est un comic qui dit « You got something ».
Wow!
Parce qu'on ne rit à rien. On ne trouve rien de drôle.
Les humoristes, c'est les pires publics.
Mais toi, c'est super cool.
Quand tu es à New York, tu es venu.
Man, moi, ça m'a vraimentest super cool quand t'es à New York, t'es venu. Man,
moi,
ça m'a vraiment touché.
Mike est venu à New York
pis il m'a dit,
on était genre au downtown
sur,
tout proche du cellar.
Pis il y a plein de salles
où on peut jouer,
on peut faire du stand-up,
genre des 5 minutes,
des 10 minutes.
Pis Mike,
il a dit,
ok,
montre-moi,
on va faire un petit tour.
J'ai montré des petites salles
pis on est allé dans une salle
qui s'appelle
The Grizzly Pair ».
Il y avait cinq personnes.
Mike a dit « Je peux faire du stage time? »
J'ai dit « T'es certain? »
Il y a cinq personnes.
C'est Mike.
Il a dit « Je veux faire ça comme tout le monde. »
J'ai dit « Alright. »
J'ai demandé s'il pouvait faire du stage time.
Ils ont dit non.
Ils ont dit Mike Ward who?
Puis Mike, il l'a fait comme tout le monde, man.
Puis fuck, c'était vraiment cool de voir ça, man.
Moi, j'aime ça, ces shows-là.
Je trouve, c'est qu'après,
t'as un souvenir que...
Les shows que tu te rappelles le plus,
c'est ceux qui sont soit weird,
vraiment le fun ou horrible.
Horrible, c'est plate.
Ce n'est pas horrible pour toi.
Non, non, non.
Tu avais bien fait.
Oui, mais ces petits shows weird,
tu ne vas pas les oublier.
Non, non, non, sans le fun.
Mais tu ne devais pas le faire.
Tu l'as fait.
C'est cool.
Tu demandes à n'importe quel humoriste qui genre megastar ici mais non c'est ça prend
beaucoup de caractère mais tu es quand tu vas hier c'est ce que je trouve le
fun c'est cool de vous deux tu sais quand quand vous venez ici parce que tu
es quand tu changes de place surars tout le temps à zéro. Ce n'est pas tout le monde qui a l'ego assez « in check » pour accepter.
Ce n'est pas tout le monde qui me connaît et qui m'adore.
Oui, mais tu n'as rien à perdre quand tu es ailleurs non plus.
Parce que si on fait un mauvais passage, les gens ne vont pas se souvenir de nous.
Parce qu'ils ne nous connaissaient pas 100 minutes avant.
Toi, la première fois que je t'avais vu, c'était à Québec,
au Gala Comedia.
Et tu avais vraiment
tout arraché.
C'était vraiment un méga, méga hit.
C'est où que tu avais joué au Québec
avant ça?
J'avais fait Zoufest l'année d'avant.
Ici, j'avais fait le cabaret
des maudits français.
OK.
Je suis suisse, mais... Tu passes
les Québécois font ma suisse
française. On n'est pas assez.
Mais cette année-là, je me rappelle, c'était il y a deux ans,
on était six humoristes au cabaret
des maudits français. On était deux Suisses, un Belge
et trois...
et trois Français.
Et sur les trois français
c'était deux noirs
et je sais plus
qui était la dernière personne
mais je crois que
en fait c'est sponsorisé
par l'office franco-québécois
je sais pas quoi
donc ils touchent
des subventions
donc ils doivent mettre
français dans le titre
et puis on devait faire
des vidéos promo
mais on devait pas dire
qu'on était pas français
ok ah ouais
est-ce qu'il fallait
faire un faux accent
français? Alors, ils nous forçaient
pas à mettre le béret, puis la baguette sous le bras,
puis à pousser jusque-là,
mais on devait pas trop... On devait faire une vidéo pour
le 14 juillet, et on essayait de leur expliquer
que c'était pas notre fête nationale, que c'était pas notre pays, cela.
Ouais, alors allez derrière, allez derrière.
Et du coup, on avait pas de réplique, puis on devait
juste faire coucou. Moi, je viens tout juste d'apprendre, c'est pas
la fête nationale.
Non, c'est pas la fête nationale si t'es pas français ah ok pardon
pour moi t'es français
mais
pour moi vous êtes tous américains
mais
non mais vraiment pour les gens
c'est trop petit mais je peux pas leur en vouloir c'est tellement petit la Suisse t'es venu t'as rencontré je pense tous les gens, c'est trop petit.
Mais je ne peux pas leur en vouloir.
C'est tellement petit, la Suisse.
Tu es venu, tu as rencontré, je pense,
tous les humoristes qu'il y a en Suisse.
On est minuscules, donc on a l'habitude,
quand on est ailleurs...
Le calibre suisse est vraiment bon.
J'ai resté...
Tu sais, quand j'étais aux Émirats,
j'étais là avec Nomane,
qui est vraiment excellent
et qui boit autant que moi, je pense.
Ça m'impressionnait.
Mais il n'est pas suisse,
nomade, mais...
Ça fait partie de son casting.
Il a vécu en Suisse, je crois,
cinq ou six ans.
Oui, mais il se présente comme suisse.
Mais si tu demandes à la douane il n'est pas suisse
ok
non mais ça fait partie
des humoristes
oui mais c'est pas
ok
vous êtes combien
là
mais ça dépend
parce que le stand-up
on est je pense
professionnel de stand-up
on est 5 je pense
ou 6
wow
et après t'as toute
l'ancienne génération
les humoristes
plus certains à texte
certains à sketch
certains à personnage
je pense qu'on tout
à vivre de l'humour
en Suisse
on doit être 35
ok
un truc comme ça
puis la vieille génération
comment qu'ils voient
la nouvelle génération
puis comment vous
vous voyez la vieille génération
en fait il y a un truc
un peu bizarre en Suisse
où il n'y avait pas d'humoriste
il a manqué une génération
donc nos parents
ils avaient des humoristes
qu'ils aimaient bien
et nous maintenant
entre 20 et 30 ans
on a une génération qui vient
mais entre deux
il n'y a personne
donc quand on est arrivé il y avait vraiment de la place
parce que moi mes potes ils regardaient
Jamel Debouze, Gad Elmaleh, Florence Foresti
mais ils regardaient aucun humoriste suisse
ils regardaient que la télé française et des trucs comme ça
donc non les vieux
comme toute personne qui voit des nouvelles personnes débarquer
ils étaient un peu méfiants
mais il y avait vraiment de la place et on marche pas sur les plates-bandes
on a pas le même public donc ça va
et en Suisse il y a pas beaucoup de, on est 2 millions de francophones.
Je crois que vous êtes 9 millions au Canada, donc c'est 4 fois moins.
Oui, oui.
Non, combien?
On est moins que ça.
Francophones, c'est 7, bien 6 millions au Québec, puis 1 million à l'extérieur du Québec.
OK, oui.
Donc, 3 à 4 fois moins en Suisse.
Et du coup, il n'y a pas beaucoup de monde, mais il y a pas mal d'argent. OK, 3 à 4 fois moins en Suisse et du coup,
il n'y a pas beaucoup
de monde
mais il y a pas mal
d'argent.
OK,
moins.
Donc,
on ne crève pas la dalle.
On arrive à gagner
notre vie avec l'humour
mais ce n'est pas
le strass et les paillettes.
On ne fait pas
des gros shows.
Puis,
les prix des billets,
mettons,
pour toi,
en show en Suisse,
c'est combien?
C'est assez cher.
C'est assez cher.
Mon show à moi, il doit être entre 30 et 40 francs suisses.
Donc ça fait 40-45 ici.
Parce que c'est ça qui m'avait marqué.
La vie est chère.
Oui, c'est très cher.
Et toi, ça t'a coûté cher de boire en Suisse?
Oui, vraiment.
Je me souviens qu'il te plaignait de ça.
Mais ça me coûte cher partout.
Oui.
Mais ça, c'est une question de quantité.
Mais oui, la vie est très chère et les salaires sont très élevés.
Donc pour les étrangers qui viennent, c'est de la merde.
C'est quoi le salaire moyen en Suisse?
Alors, le salaire médian, c'est 6 000 francs,
donc genre 7 000 dollars par mois.
OK.
Donc c'est-à-dire que la moitié de la Suisse gagne plus
que ça et l'autre moitié gagne moins.
Mettons 100 000 Canadiens,
ça c'est la classe moyenne.
Ouais, classe moyenne supérieure.
Mais c'est aussi artificiellement
gonflé par tous les banquiers,
on a beaucoup de très riches.
Tous les trucs cachés des Juifs.
Juste.
on a beaucoup de très riches cacher des juifs
derrière toute grosse fortune se cache un crime
et la Suisse elle a vraiment bâti sa fortune
sur le fait que déjà on n'a pas été attaqué
pendant la deuxième guerre parce qu'on avait l'argent de tout le monde
t'attaques pas ton porte-monnaie
et oui il y a eu pas mal de fonds
des errances comme ils appellent ça.
Ils ont gardé ça et les banques se sont vraiment enrichies.
Comme toute l'Europe est en train de se reconstruire
et nous, on n'a pas été attaqués et on avait
de l'argent, c'est à partir de là qu'on est riches.
Mais tu parles de ça en Suisse et les gens sont mal à l'aise.
Oui, non, je sais.
J'ai remarqué.
Moi, j'ai remarqué.
Moi, je le fais, je le fais un peu insulter.
J'avais...
Comme quand je suis allé en Allemagne,
je parlais de Hitler à tout le monde.
C'est vraiment...
Ça fait un malaise.
Mais tu peux faire...
Sérieusement, ça fait un malaise.
Je suis étonné.
Mais les Allemands sont super gentils maintenant.
Oui, vraiment, vraiment.
Il doit vraiment compenser pour les questions.
Sérieusement,
c'est les Européens
les plus sympas que j'ai rencontrés.
Est-ce que
tu as déjà fait des shows en Allemagne?
Non, jamais.
Toi, tu as déjà joué?
Tu as-tu déjà joué en anglais?
Oui. On a fait un galop ensemble en anglais.
Ah oui, c'est vrai.
Excuse-moi.
Arrête de boire, man.
C'est vrai.
Ben oui, c'est vrai.
C'est vrai.
L'alcool n'était pas si cher que ça, finalement.
Mais à l'extérieur, tu m'avais dit que tu jouais en Angleterre, je pense.
Oui, je suis allé deux fois à Londres.
À Paris, il y a pas mal de scènes anglophones
pour les expats.
Et en Suisse, j'ai joué pas mal en anglais au début
pour les expats, parce qu'il n'y avait pas de place
en français au début.
Donc, j'ai commencé ma carrière en anglais.
Et penses-tu d'aller, mettons, à New York?
Pour l'instant, j'ai trop peur.
C'est marrant comme il raconte, Daniel,
que New York, c'est la Mecque,
parce que pour les francophones d'Europe,
c'est Montréal.
À Paris, en ce moment, tous'Europe, c'est Montréal. À Paris,
en ce moment, tous les Français veulent venir jouer à Montréal et c'est Montréal qui a cette réputation-là.
OK. Donc, on est tous la mecque
de quelqu'un, je pense.
Mais non, moi, c'est plus
d'abord Montréal, peut-être un peu Paris
et puis New York dans 5 ou 6 ans,
10 ans, je sais pas. C'est plus
loin pour moi. Là, toi, t'es installé
à Paris en ce moment? Non, non. Moi, j'habite à Lausanne, en Suisse. OK. Est-ce que ça, c'est plus loin pour moi là toi t'es installé à Paris en ce moment? non, moi j'habite à Lausanne en Suisse
est-ce que ça c'est ton prochain
move d'aller
t'établir en France?
j'aime pas beaucoup
la vie à Paris mais
je fais des allers-retours beaucoup
est-ce que c'est possible de devenir connu à Paris
sans habiter à Paris?
si t'as
la télévision, la radio,
ça peut être possible. Il y a pas mal
d'humoristes français qui habitent parfois dans le sud
de la France, puis qui vont à Paris
faire des shows et qui reviennent.
Anthony Cavana, il a habité longtemps à Paris,
mais après il a déménagé en Suisse, mais il travaillait à Paris
quand même. Mais la qualité de vie en Suisse,
c'est nettement meilleur.
André Sauvé vit en Suisse, je pense.
Ah oui?
Quelqu'un m'a dit ça l'autre fois. T'es sûr que t'as le droit
de le dire publiquement?
Est-ce que les impôts savent
qu'André Sauvé vit en Suisse?
Oui, mais je pense
que quelqu'un m'a dit qu'il l'a vu dire ça
à la télé. OK. Fait que c'est à lui
de...
S'il essaie de fourrer le gouvernement,
il travaille pas ce soir.
Écoute, vivre en Suisse,
c'est très, très agréable. Et pour moi,
qui ne suis pas parisien et qui ai peu d'amis à Paris,
vivre à Paris, ça ne m'a jamais été très agréable.
Je trouve ça assez oppressant comme ville.
T'as joué un peu, toi?
Il y a beaucoup de gens qui adorent habiter là-bas,
mais moi, je n'ai pas encore trouvé le truc.
Donc, pour l'instant, je fais plus des allers-retours.
J'ai fait un peu de télévision à Paris, après ils m'ont viré.
Et là, je vais faire un peu...
Je sais pas.
Ils m'ont donné deux, trois...
Ils m'ont pas dit, en fait. Je sais pas comment ça se passe
à la télévision québécoise, mais à la télévision française,
ils arrêtent de t'appeler.
Ok.
Et c'est comme ça que tu sais que t'es viré.
Ok.
C'est comme les agents aux Etats-Unis. Voilà, c'est ça ça que tu sais que t'es viré c'est comme les agents aux Etats-Unis
voilà c'est ça
et même parfois tu apprends que t'es viré
quand tu essaies d'aller au travail
et que ton badge marche plus
moi ça m'est pas arrivé
en plus tu partais de Lausanne
justement
j'ai su de pas y aller
ils m'ont dit de pas venir
mais je recommence à la radio en France.
Donc, on verra.
Mais c'est pas...
Moi, la Suisse, ça me va très bien.
Big fish in a small pond, ça me va bien.
OK.
Mais puis aussi, tu voyages beaucoup.
Oui, dès que je peux, oui.
Je suis allé à Dubaï l'année avant toi.
Oui, oui, oui.
Moi, j'ai détesté ça.
Moi aussi, j'ai...
Mais t'as dit un truc très drôle hier.
Il m'a beaucoup fait rire quand tu dis
dès que j'arrive dans un pays avec ma réputation,
on me rappelle le règlement. »
Oui, oui.
Mais toi aussi, ça devait être la même chose.
Oui, moi, il m'avait bien expliqué
ce que j'avais pas le droit de dire.
Mais c'est particulier parce qu'ils te disent ça
et t'y aurais pas forcément pensé,
mais puisqu'on te l'interdit,
t'as un peu envie quand même.
Oui, oui.
On m'a expliqué pendant 10 minutes,
fallait pas faire
de blague sur le drapeau
et tu n'as pas envie
de faire de blague
sur le drapeau
mais si on te l'interdit,
tu es là.
C'est vrai qu'il est nul
dans le drapeau.
Donc j'ai hésité
et je me suis un peu pris
pour Edward Snowden
et à un moment donné,
je vais faire de la prison,
je vais montrer comment c'est
et après, j'ai eu peur.
C'est cool.
Il y a beaucoup plus
d'opportunités
quand tu es un small fish
dans un big pond.
Un big fish dans un small pond. Ah oui, ben oui. Regarde-moi, j'ai présenté un gala. Il y a beaucoup plus d'opportunités quand tu es un small fish dans un big pond. Un big fish dans un small pond.
Ah oui, ben oui. Regarde-moi, j'ai présenté
un gala.
C'est malade.
Ça, vas-y, parle.
On est entre 3000 et 5000 humoristes.
Oui, oui.
Tu as vraiment bien fait ça.
Ton gala...
Il était cool.
Il y a un immense gala
au Montreux
Comedy Festival
à Montreux.
Ce qui était cool,
c'est qu'ils m'ont laissé
carte blanche.
C'est-à-dire qu'il n'y avait
que la télévision suisse
qui était intéressée
et ils n'ont pas
un pouvoir de négociation
incroyable.
La télévision française
n'était pas dans le picture
donc j'ai pu dire
vraiment qui je voulais.
J'ai pu dire,
j'ai envie d'avoir
Mike Ward à jouer et j'ai pu choisir qui je voulais sur leai pu dire j'ai envie d'avoir Mike Ward ça a joué
et j'ai pu choisir
qui je voulais sur le gala
et du coup
c'était hyper sympa
parce que tout le monde
se connaissait
il y avait une bonne ambiance
le gala était homogène
et puis c'est pas
de ces galas
comme j'ai vu certains ici
où tu vois
qu'ils ont mis un humoriste
pour la génération d'avant
vous appelez quoi ça
les matantes
et après il y a un jeune
parce qu'il y a
une espèce de formule magique
pour la télévision ici
puis nous on n'avait pas ça
on avait juste
des gens drôles
et puis du coup
ça avait marché
mais
je pense
c'est ça
qui me fait capoter
à chaque fois
tu sais mettons
ton gala
que tout marchait
puis c'était toi
qui avais fait
la programmation puis à chaque fois qu'il y a des galas que c'est pis c'était toi qui avais fait la programmation
pis à chaque fois qu'il y a des galas
que c'est l'animateur qui dit
je veux elle, je veux lui, je veux eux autres
ça marche plus souvent
qu'autrement
mais ils font jamais ça
au lieu ils disent
le monde aime les sketchs
on va faire des sketchs, juste des sketchs
simplement parfois les gens ils achètent leur billet de gala en fonction de l'animateur Le monde aime les sketchs. On va faire des sketchs, juste des sketchs. Non, mais il y a un truc.
Simplement, parfois, les gens,
ils achètent leur billet de gala en fonction de l'animateur.
Mais disait Mike Ward qui va animer,
on va acheter pour Mike Ward.
Et si c'est toi qui l'as choisi,
tu connais ton public,
puis il y a une cohérence.
Donc, c'est logique.
Est-ce que tu as le droit de les choisir ou non?
Ben, moi, je demandais tout le temps
d'avoir un droit de veto.
Tu sais, fait que je l'ai...
Qui est sur ta liste de veto?
Sur ma liste de veto. Qui est sur ta liste de veto? Sur ma liste de veto?
Si t'arrives...
Ben, Marie-Eugène.
Mais Marie-Eugène,
c'est une vieille affaire.
Mais,
j'essaie de penser.
Jérémy Gabriel?
C'est moi qui l'ai dit.
Moi, j'ai le droit.
Oui, il serait sur ma liste.
Non, mais je n'ai pas une grande liste,
mais c'est juste des fois,
souvent, c'était,
mettons, ils vont dire,
« Hey, cette personne-là
est super populaire.
Dans tel show, on va les mettre. »
Puis là, je dis « Oui, mais je l'ai vue faire du stand-up. Ce n'est pas super bon. »
Si on va chercher cette personne-là en place, qui est aussi connue,
lui, ça va être super bon, ou elle, ça va être…
Mais je n'ai pas souvent utilisé mon droit de veto.
Je ne m'en rappelle pas de l'avoir utilisé.
Alors, tu ne peux pas choisir le line-up.
Bien, moi, j'avais...
Une fois, je faisais un show,
j'avais dit, moi, ça me prend lui,
il va faire un 8 assuré.
Puis ça n'avait pas bien marché.
Puis après, je me sentais mal.
Fait que là, je m'étais dit,
je ne vais plus jamais dire, ça prend lui.
Fait qu'au lieu, je me suis dit,
je vais dire non.
Tu ne veux pas prendre lui, oui.
Puis je vais essayer
de les influencer.
Si, mettons,
que j'anime un gars-là et que je veux Thomas,
je ne dirais pas M.T. Thomas, je vais juste,
au début du meeting, je vais faire,
Thomas, vis-à-vis de Thomas,
je vais montrer des vidéos
qui parlent de moi, de whoever,
puis là, un moment donné,
j'espère que quelqu'un va le nommer.
Mais ici, les galas,
c'est un nettement plus big deal
aussi.
C'est une grosse tradition, il y a des années
derrière.
À Montreux, dans des festivals plus petits,
ou à Québec, j'ai l'impression que
t'as plus de liberté aussi, parce qu'il y a
moins de gens qui ont leur moitié.
Moi, ce qui m'a impressionné de Montreux, c'est que
le gala français qu'on faisait
était vendu pour la télé, mais le gala
anglais, qui était vendu nulle part,
avait quand même le même budget
et le même...
Et là, ils ont fait, on va essayer de le vendre
après. Je ne crois pas qu'ils aient réussi, d'ailleurs.
Non, mais au Canada,
ça n'existe jamais. Il n'y a jamais personne
qui fait, on va produire quelque chose
en espérant le vendre ».
Je ne pense pas qu'ils vont le refaire.
Non, oui.
Mais ce n'était pas
la première fois qu'il y avait des galas anglais?
Je crois que c'était le deuxième gala anglais.
Ils essayent de le vendre.
Mais il n'y a pas beaucoup d'anglophones en Suisse.
Tu as vu, la salle était à moitié vide aussi.
Mais le calibre était bon.
Oui, il y avait des humoristes. Il y avait beaucoup d'humoristes africains qui étaient très drôles. Oui, oui, oui. Le calibre était bon. Oui, il y avait des humoristes,
beaucoup d'humoristes africains
qui étaient très drôles.
Oui, tu connais-tu
les humoristes de l'Afrique du Sud?
Ils sont vraiment drôles.
Ils sont très Trevor Noah.
Puis il y avait
Ronnie Chang du Daily Show
qui est venu juste pour...
Tu sais, mettons,
il finissait le Daily Show
vendredi à 5 heures,
il a pris l'avion,
il est arrivé en Suisse,
il a fait un warm-up show
en arrivant.
Le lendemain,
le gars-là,
après le gars-là,
il est retourné à New York.
Et c'est gentil.
Oui, c'est vraiment...
Mais je me souviens,
ce line-up
était assez impressionnant.
Il y avait Rachid aussi
sur le line-up.
Et il y avait un Nigérian
qui s'appelait Basket Mouth.
Oui, Basket Mouth,
que lui, moi, je ne le connaissais pas avant ça. mais c'estait Basket Mouth. Oui, Basket Mouth, que lui,
moi, je ne le connaissais pas avant ça.
Moi non plus, mais c'est une énorme star.
Même aux États-Unis,
c'est les Nigériens qui capotent sur lui.
Il anime un sitcom
qui fait 300 épisodes par année.
What?
Là, j'étais comme...
Qui écrit ça?
Comment ça marche, ça?
Ça ne doit pas être bon. C'est genre des web series. Non, c'étais comme... Comment ça marche, ça? Ça doit pas être bon.
C'est genre des web-series.
Non, c'est à télé.
C'est l'équivalent d'un soap opera,
mais ça se veut drôle.
Il en fait 300 par année.
Comme là, il est en tournée.
Il a fait le O2 Arena
à Londres.
10 000 places, ça s'est vendu
en une couple d'heures.
À Chicago, il a fait
où les Blackhawks jouent.
C'était sold out. C'est quand même
weird que...
Il était sur notre petit show et je me souviens que la salle,
il l'avait remplie en invitant tous les expats de la région
parce qu'il n'y a pas d'anglophones.
Ils étaient allés dans toutes les multinationales.
Il y a beaucoup de Philippe Maurice, Japan Tobacco,
des trucs de cigarettes.
Ils ont rempli
avec des expatriés
qui ne sont pas suisses
et ils m'ont dit
tu closes le show
après Mike Ward,
Rachid Badouri,
Basket Mouth.
Non, non.
Il faut un message,
t'es le local de l'étape,
les gens te connaissent.
Je fais,
ces gens-là,
ils ne savent pas qui je suis.
Du coup,
j'ai vraiment beaucoup stressé.
Moi, je joue en anglais
tous les deux ans,
je crois,
donc c'était un peu top.
Quand tu étais à Dubaï, tu n'as pas joué en anglais.
Non, ça n'existait pas encore.
Nous, on avait fait Abu Dhabi et Dubaï.
Et sur la route d'Abu Dhabi à Dubaï, il n'y avait plus beaucoup.
Et aux Émirats Arabes Unis, ils ne maîtrisent pas le système des gouttières.
Ce qui pleut, je pense, tous les deux ans.
Et du coup, la route s'est inondée.
Et on a été bloqué pendant 12 heures sur la route dans un minibus.
On a dû annuler un des deux shows parce qu'on n'avait pas le temps d'arriver jusqu'à Dubaï.
Et côté bloqué à cause de la pluie aux Émirats Arabes Unis, ça fait chier.
Tu dis, il peut m'arriver plein de trucs, mais je ne pense pas que la pluie, ça va être un problème dans le désert.
mais je pense pas que la pluie ça va être un problème dans le désert et on était je crois quatre humoristes dans un minibus et avec quatre gérants avec deux
producteurs d'un minibus en douze places c'était insupportable plus personne riait
aux blagues des autres tout le monde riait plus qu'à ses propres blagues on
voulait tous se tuer rachibadour il faisait des pompes dans le des push ups
dans le minibus il faisait des push-ups dans le milieu ouais ah pourquoi
mais parce qu'on
devenait fou
ouais
c'est comme un appartement
à New York
ouais c'est
t'étais pas 12
et puis c'était
le seul moment
où t'avais les différentes
couches de la société
émiratique
étaient mélangées
t'avais les mecs
dans les Bentley
qui sont les autochtones
qui travaillent pas et t'avais les Pakistancs dans les Bentley qui sont les autochtones qui travaillent pas.
T'avais les Pakistanais,
les Bengalis, les Sri Lankais qui sont dans des jumpsuits orange qui travaillent.
Et puis t'as les Européens qui viennent
vivre une vie qu'ils peuvent pas avoir en Europe
en exploitant les Pakistanais.
Et puis tout le monde était bloqué sur la même route
et c'était le seul moment où ils ont eu un peu de démocratie
donc j'étais un peu content.
Moi j'ai passé proche
d'acheter le costume
émirati.
Puis d'habitude,
le cultural appropriation,
parce que d'habitude,
t'es pas supposé t'habiller comme un autre peuple
sinon c'est mal vu.
Mais là,
tous les émiratis,
quand je leur demandais,
je faisais,
ça te l'a vraiment confortable?
Ils étaient comme,
tu t'en donnes un?
J'étais comme,
j'aimerais ça,
mais j'étais comme,
si je porte ça à l'aéroport,
en arrivant au Québec,
je vais avoir de l'air ridicule.
Je vais me faire...
Même en arrivant en Europe,
je vais...
Même devant le miroir
non non
mais j'aurais aimé ça
faire un show avec
arriver
même avec
je suis en train de t'imaginer avec un bitch
c'est ça qui était weird
ils me laissaient même pas
nous on avait pas le droit de boire
pis il fallait que je fasse livrer de la boisson à ma chambre d'hôtel Il ne me laissait même pas... Nous, on n'avait pas le droit de boire.
Il fallait que je fasse livrer de la boisson à ma chambre d'hôtel.
Après, on buvait en cachette.
Mais même sur scène, je m'étais dit, je vais arriver avec mon drink.
Mais vu que je parle d'alcool, j'avais peur.
C'était weird.
Il y a tellement de règlements mais tout le monde
boit en cachette
tout le monde boit en cachette
puis c'est même légal
mais
dans les hôtels
non c'est légal
c'est légal dans les hôtels
puis il y a des liquor stores
mais il faut avoir
une carte
qui prouve
que t'es pas musulman
pour avoir le droit
ou ta face
ou t'as pas besoin
de carte
non non
je sais
non mais
sauf ça prend tu sais parce qu'un touriste a pas le droit Ou ta face. Oui, t'as pas besoin de carte. Non, non, je sais. Non, mais... Sauf...
Ça prend...
Tu sais, parce qu'un touriste
n'a pas le droit
d'acheter dans un liquor store.
C'est juste un local
qui n'est pas musulman.
Fait que...
Il y a comme sept liquor stores
dans le pays, là.
Moi, j'avais acheté deux bouteilles.
Tu avais noté toutes les adresses, toi?
Hein?
T'avais noté toutes les adresses
avant d'y aller?
J'ai un de mes amis
qui, à chaque fois que je vais dans un autre
pays, il me dit
« Tu vas à telle place? » Lui, il aime le scotch.
Il me dit « Ramène-moi telle bouteille
de scotch. Ils le vendent dans telle
liquor store. » Je suis dans un pays
musulman. Je n'irais pas me prendre
ma carte pour
te ramener une bouteille.
Les deux bouteilles
j'avais acheté mon côté 1500 us c'est que des taxes
ouais mais ouais c'était moi mais ça me fait 1000 755 us pour deux bouteilles
puis j'ai avait commandé les deux vraiment beau je savais pas que ça va
être chère de même puis il y avait un homme anne nomades
nos sni qui est la première bouteille.
Je pensais qu'il était suisse,
mais j'avais demandé à Norman,
c'est quoi que tu bois?
Il avait dit, il aimait les Jack Coke.
Fait que là, j'ai fait, je vais acheter une bouteille de vodka pour moi,
une bouteille de Jack pour lui.
Puis là, je commande ça, il m'amène ça à ma chambre.
Puis là, on dirait que je me sentais mal de faire.
Je vais juste prendre un double
de Jack, puis, fait que j'ai fait, ok, je vais, fait que je suis allé là-bas, je pense
que j'ai été payé moins que ça pour mon voyage.
Moi, il y avait eu, c'est ça qui était weird, vu que c'est un show anglais,
ils m'avaient dit de ne pas rire du roi,
parce qu'ils ont dit peut-être que le roi va venir.
Puis là, j'ai fait comment je vais savoir,
puis ils ont dit, s'il vient, on lui met un trône en avant.
Fait que le stage, mettons, il y avait le stage,
la première rangée de bain était à 25 pieds.
Puis si le roi vient,
il met un trône entre toi et le public.
Il est là.
Il doit même avoir un tigre à côté de lui qui flatte ou quelque chose de weird.
Est-ce que ça veut dire que tous les théâtres,
ils ont un trône?
Oui, peut-être.
C'est lui qui l'amène sur un U-Haul.
Il a son trailer.
Je vais au spectacle, préparer mon trône.
C'est bon.
Moi, il y a un Bentley, mais avec une boule pour accrocher son trône.
Mais c'était weird, tu sais.
Fait que là, j'ai fait...
Fait que là, t'as plus le droit d'aller jouer aux Émirats.
Ils ont vu ça, t'as ri du roi.
C'est fini.
Mais oui, sûrement. Mais il était venu finalement, non? Hein? Il. Ils ont vu ça, tu as ri du roi, c'est fini. Oui, sûrement.
Il était venu finalement?
Non, il n'est pas venu.
Moi, j'étais heureux parce que
il m'avait dit que le roi n'aime pas la vulgarité.
Ils m'ont dit que je pouvais être vulgaire,
que je pouvais faire ce que je voulais,
mais si le roi est là, fais attention.
Moi, en plus, j'aime faire du crowd work, mais je suis pas habile fait que je pointe la première face que
je vois fait que si le monsieur est dans un trône c'est clair que je vais y chaser
mais comme toi tu as fait des shows en Haïti avec le président? Oui, mais c'était Sweet Mickey.
Sweet Mickey, quel astuce!
C'est ton nom!
C'est le surnom du président?
Non, c'est son nom d'artiste.
Son nom d'artiste,
il s'appelle Michel Martelly,
mais c'est genre le roi du compas.
Fait que,
c'est un fou, mais il faisait des concerts
habillé en femme,
il portait des couches
il est président
il s'appelait Sweet Mickey
c'est des chansons vulgaires
non pas toutes les chansons vulgaires
il est un artiste incroyable
mais c'est dans le genre
si Flavor Flav
devenait le président des États-Unis
ou Trump c'est un peu ça
qui est arrivé, par exemple.
Puis c'était
fou, parce qu'après le tremblement de terre,
le pays avait besoin de quelqu'un
pour remonter l'esprit
de l'Haïti, puis ils ont dit
c'est Wyclef ou c'est Sweet Mickey.
Je pense qu'il a l'air
de faire une belle job. Le monde a l'air de l'aimer.
Au début, oui.
Parce que c'est Sweet Mickey.
Mais après, apparemment, c'était terrible.
Apparemment, je ne sais pas.
C'était vraiment 50-50.
Le monde l'adorait et le monde le détestait.
Moi, je l'adore en tant qu'artiste.
Je n'habite pas en Haïti,
mais c'est un artiste formidable.
Un charisme, un charme.
Il est drôle.
Tu vas voir ses vidéos, Sweet Mickey.
Est-ce que tu aurais voté pour lui?
Je ne vivrais pas en Haïti.
Mais c'était fou.
Il était là au dernier show.
Toi, tu l'avais roasté en plus une fois?
Je suis censé le roaster
il y a
il y a un an
puis après
il y avait
genre un hurricane
warning
puis genre
personne n'est venu
genre on était
une centaine de
ils attendaient
genre 500 personnes
dans la foule
mais il y avait
ouais 100-125
puis pas venu finalement
fait que j'ai fait
mes sweet Mickey jokes
mais le monde
ça faisait peur
parce que tout le monde
c'est ce qui est fou
dans les
toi tu fais
tes sweet Mickey jokes
tu le sais
tu le sais pas
mais moi je viens
de l'apprendre
dernièrement
que tu sais
quand tu joues en Haïti
pis ils sont genre
500 tu sais
la moitié de la foule
s'est fait kidnapper
à un moment donné
pour revenir au show
ouais parce que
tu joues genre pour le 1% alors c'est fait kidnapper à mort d'année. Ouais, pour revenir au show. Ouais, parce que tu joues
genre pour le 1%,
alors c'est les super riches,
puis c'est genre
une autre gamme.
Chris,
je joue dans deux semaines,
la bout de trois semaines,
je vais me préparer
des jokes de kidnapping.
Je me réjouis
de ton crowd work.
T'as déjà été kidnappé?
Quand tu t'es kidnappé...
C'est fou, man.
Une personne sur deux.
Moi, ce qui est mauvais,
je suis le genre de personne facile à kidnapper,
mais qui serait décevant
parce que je ne suis pas riche.
Eux autres sont super, super riches,
le monde qui va voir ces shows-là.
Comment on ferait pour te kidnapper?
Moi, tu as juste à ouvrir la porte
et faire, tu veux-tu un livre?
Je vais faire, OK.
Une petite bouteille de scotch.
Moi, j'ai vraiment...
La fois que j'avais été en Haïti,
j'avais été...
C'était la même gang qui m'avait amené.
Ils s'occupent de nous là-bas.
Tout est payé.
Il y avait un soir, je suis allé d'un bar.
Puis là, je voulais payer ma bière moi-même.
Mais je n'avais pas d'argent.
Je n'avais pas de gourde haïtienne.
Puis là, il y avait un guichet.
Je suis allé pour retirer de l'argent.
Un gars m'a dit,
« Non, non, ne prends pas ce guichet-là.
Il y a trop de frais.
Je vais t'amener un guichet qui a zéro frais. »
Et moi, j'ai fait...
OK.
Et là, j'ai suivi le gars.
Je pensais que ça allait être d'âme.
Il a dit, « Embarque dans mon camion. »
Je suis embarqué dans son camion.
Et là, on a roulé pendant...
Tu étais tout seul.
Tout seul, avec une dizaine de minutes avec le gars.
Et là, je faisais...
OK, je pense que je me suis fait kidnapper
on est arrivé au guichet puis là moi je pensais que je venais m'était fait kidnapper fait que là
j'ai retiré le maximum je pouvais retirer en me disant il va faire t'es kidnappé je vais faire
rêve là 45 000 gourdes en plus t, c'était coopératif.
Finalement, le gars,
il m'a ramené au bar.
Le gars, il ne voulait vraiment pas... Il travaillait au Caribe?
Non, c'était dans un bar.
Je ne sais pas si c'était un client ou un employé du bar.
Une des personnes
que j'étais avec,
quand il m'avait arrivé, il était comme
« Qu'est-ce que tu as fait? Parle jamais avec
quelqu'un que tu ne connais pas. » J'étais comme « Ouais, non,
je le sais. » Avec du...
Avec du recul.
C'est vrai, tu sais.
Combien de fois t'as rencontré des pédophiles quand t'étais jeune?
Quand j'étais petit.
Quand j'étais petit, je buvais moins.
Fait que j'étais...
J'étais plus dur.
Ouais, mais j'étais dans
une vanne. Une fois, on est allé dans un...
genre un parquet.
Puis il y avait...
Puis il y avait un gars qui s'est fait kidnapper.
Le gars qui m'a conduit s'était fait kidnapper.
Puis il m'a dit...
Alors moi, je commence à...
Il y avait beaucoup de cash, le gars.
Puis je commence à paniquer un peu.
Je suis là, si il s'est fait kidnapper une fois,
ça se peut qu'il se fasse kidnapper une deuxième fois.
Puis il dit, ah, t'inquiète pas, c'est genre...
Le char est bulletproof.
Puis là, genre... Là, je me sens genre pire, man.
Puis il dit, non, mais il m'a déjà kidnappé une fois.
Puis j'ai dit, qu'est-ce qu'ils ont fait, man?
Ah, ils m'ont traité super bien, man.
Ils ont juste pris mon cellulaire, puis...
Puis that's it.
Puis ils ont demandé quoi?
Ils demandent quoi, en château?
De l'argent, genre, je sais pas, le montant.
C'est-tu beaucoup? Parce que c'est le salaire moyen.
Mais il l'a payé.
Puis après, je dis, bien, OK, t'as attrapé le monde. Puis il'argent, je ne sais pas le montant. C'est-tu beaucoup? Parce que c'est le salaire moyen. Puis après, je dis,
OK, tu as attrapé le monde.
Puis il a dit,
on en a trouvé deux sur trois.
OK, puis qu'est-ce que tu as fait?
On s'en est occupé.
Tabarnak!
Fait que lui, il est plus épeurant
que le monde qui kidnappe.
C'est fou, man.
C'est fou.
Fait que bonne chance, Mike. Merci. Mais c'est fou, man. C'est fou. Bonne chance, Mike.
Merci. Mais c'est comment
tu penses?
Ça ne doit pas être beaucoup, vu que le salaire moyen
en Haïti pour les pauvres, c'est 600
US par année.
Ils doivent demander 5000, peut-être?
C'est ça.
Le salaire
moyen, c'est 600.
Moi, c'est ça que je me
sentais mal. J'étais comme
tabarnak. Je fais rire tout le monde
qui ont fourré les portes.
Qui n'a pas besoin de rire.
Mais là, quand je vais,
c'est un festival, puis là, ils ont des
shows pour le vrai monde
aussi.
Il va y avoir des shows en créole.
C'est le festival de Steve.
Je peux faire semblant.
C'est Steve qui fait
ce festival-là.
Oui, Steve,
le gérant, Rachid.
Je ne sais pas si Rachid
va faire des push-ups
en Haïti.
Oui, c'est Rachid
qui anime le galop.
Ah, cool.
J'aurais aimé,
mais je ne peux pas.
Oui, ça aurait été cool d'aller jouer en Haïti.
Moi, je trouve que pour les Québécois,
c'est la meilleure place d'aller en vacances.
Il y en a des Québécois, même.
Tout le monde parle français, first ou quasiment.
Puis le créole sonne très, très, très québécois.
Ce n'est pas moi, c'est moi.
C'est moi, puis ils disent le mot «pi». Fest pas moi, c'est moi. Ils disent le mot «pi».
Fait que là, c'est comme
je suis au Québec.
C'est parce qu'il y a beaucoup d'haïtiens
à Montréal.
Oui, oui, non, c'est ça.
Ça, ça l'aide.
Mais c'est drôle, il y avait
un des gars sur le show
quand on y avait été, il arrêtait pas de faire
des jokes sur les chauffeurs de taxi.
Vu qu'à Montréal,
pas tous les chauffeurs, mais il y en a beaucoup
qui sont haïtiens. Mais en Haïti,
personne ne comprenait
les références, surtout si c'est des petits bourgeois
dans la salle qui sont comme
« Pourquoi ce monsieur-là nous traite de chauffeurs
de taxi? »
Oui, beaucoup d'Européens,
ils sont super bien cultivés, man.
C'est fréquent.
Est-ce que les chauffeurs de taxi sont québécois en Haïti?
Ouais, c'est tous des Québécois.
Ils comprenaient pas.
Mais c'est lui le chauffeur de taxi.
Ça serait malade.
C'est tous des saluts tabardak.
C'est où tu vas?
Oh, yes.
Moi, j'avais...
L'affaire qui m'a fait freaker là-bas,
puis c'est les kings qui m'avaient dit
que ça allait me faire freaker,
puis ça m'a fait freaker,
c'était chaque fois que je rencontrais des Blancs
avec l'accent haïtien,
je faisais tout le temps un...
Tu sais, je leur fixais la bouche,
puis ça me fascinait.
Oui, on associe un haïtien avec un noir.
Oui, oui, c'est ça.
Elles sont super offusquées. Oui, oui. Ouicie un haïtien avec un noir. Ouais, ouais, c'est ça. Ils sont super offusqués.
Ouais, ouais.
Ouais.
Mais quand on vient ici pour les premières fois
puis qu'on voit, par exemple, des gens issus de l'immigration,
des Arabes, des Noirs, parler avec l'accent québécois,
ça nous fait bizarre aussi.
Ouais, ouais.
Parce que pour vous, c'est normal,
mais pour nous, les Québécois, c'est l'Indien,
c'est Roquevoisine, puis nous, il est Acadien.
Roquevoisine, il n'est même pas Québécois.
Mais non.
Il n'est pas Québécois?
Non, il est Acadien. Ouais, mais çaacadien. Roc voisine, il n'est même pas québécois. Mais non. Il n'est pas québécois? Non, il est acadien.
Oui, mais ça,
on essaie d'expliquer en France
que Natacha St-Pierre
et Roc voisine
ne sont pas québécois.
Les gens n'écoutent même pas.
Qu'est-ce qui est drôle
de Roc voisine,
au Québec,
quand il est arrivé au Québec,
il a fait semblant
de parler comme les Québécois.
Il a pris l'accent québécois.
Et quand il est allé en France,
il a fait semblant
de parler comme un Français.
Et là, tous les Québécois étaient offusqués. Tous les Québécois faisaient
« Pourquoi il fait semblant d'être Français? »
Puis j'étais comme « Chris, il faisait semblant d'être Québécois. »
Tu sais, c'est...
C'est pas mal ça qu'il fait, là.
C'est comme Shaggy, dans le fond.
Je crois que Shaggy vient de Brooklyn.
Shaggy?
Ouais, Shaggy parle pas de même.
Ah oui, c'est vrai? Shaggy!
Ouais, tout le monde vient de l'apprendre.
« Non, il est au mastique. » Ah oui, c'est vrai? Shaggy? Tu m'en viens de l'apprendre. On est venus au mastique.
Il parle genre super bien, genre américain.
Il a vraiment un accent.
C'est un accent fake.
Tu te rappelles de Lil Jon?
Le rappeur qui fait que de crier,
puis tu le vois en interview, puis le mec qui sait faire des phrases.
Ben oui.
C'est comme le dude de Informer.
C'est qui le blanc qui chante?
C'était Snow. dude de Informer. C'est qui le blanc qui chantait? C'était Snow.
Snow, c'est ça.
Qui venait de Toronto.
Oui, il vient de Toronto.
Lui, en plus, pour son street cred,
il disait tout le temps qu'il n'avait pas le droit d'aller aux États-Unis,
vu qu'il y avait un dossier criminel.
Mais il disait tout le temps ça dans des entrevues à télé américaine.
Puis là, il expliquait que, non, mais moi, pour rentrer,
il faut que je contourne les États-Unis. Puis là, il expliquait que, non, mais moi, pour rentrer, il faut que je contourne les États-Unis.
Puis là, il expliquait, c'était weird.
Il disait, je prends l'avion de Toronto jusqu'à Hawaii,
puis là, je peux revenir.
Puis là, en tout cas, moi, je ne sais pas pourquoi,
ça me marquait.
J'étais comme...
Dis-le pas à la télé.
Oui, pourquoi?
Elle ne travaille plus, là.
Non, je sais.
Mais je pense qu'il y a personne
qui se disait
que Snow va avoir une longue carrière.
Je ne sais même pas qui c'est.
Ah, Snow, il chantait.
C'est genre le Vanilla Ice du reggae.
Oui, c'était le Vanilla Ice du reggae.
Du canadien.
C'était le Vanilla Drake.
C'était Vanilla Drake. C'était Vanilla Drake.
Il a eu une moins longue carrière
que Vanilla Ice.
Vanilla Ice est super riche
par exemple maintenant.
J'ai vu une vidéo de lui
cette semaine
où il donnait des conseils
à Justin Bieber.
Pourquoi faire avec son argent?
Il a une grande maison,
il y avait une piscine.
Peut-être qu'il travaille là aussi.
Il était dans la piscine,
mais il y avait un bâton
et il grattait.
Pendant qu'un Mexicain disait
quoi faire.
Pendant qu'un Mexicain disait quoi faire.
Ça, c'est... Moi, c'est...
Dans le temps,
MC Hammer, il y avait deux avions.
Moi, ça m'avait tout le temps marqué.
Il y avait deux avions, une pour lui
et une pour ses pantalons.
Je ne sais pas si c'était vrai.
Il avait dit ça en entrevue
et sûrement qu'il niaisait.
Moi, j'avais 9 ans et j'étais comme...
Oh, fuck!
Il était jeune, MC Hammer,
quand il avait ce succès.
C'est ça.
Ce n'est pas lui qui a décidé
d'être Vanilla Ice.
C'est l'industrie qui l'a shapé.
C'est fou, man.
Il avait quel âge?
20 ans, 21 ans?
Oui.
Tu es super jeune. Tu fais n'importe quoi.
T'as-tu déjà vu la vidéo de Vanilla Ice
qui essaie d'expliquer, c'était à MTV,
que c'est pas le même beat que...
Under Pressure.
Ouais, qu'Under Pressure.
Tu sais, qui dit, non, non, Under Pressure,
c'est...
Pis Ice Ice Baby, c'est... C'est l'affaire la plus...
Mais ils ont payé le sample.
Non, ils n'ont pas payé le sample.
Ça se peut pas, man.
Pis finalement, avec tous les droits qu'il a eus,
il a juste acheté la toune.
Fait que là, Under Pressure,
c'est lui qui a les droits maintenant.
Wow.
Oui.
C'est avec ça,
apparemment,
qu'il a fait son argent.
Je connais trop
d'affaires
sur Vanilla Ice.
Je suis comme,
à chaque année,
je suis comme,
pourquoi Vanilla Ice
est pas au Comic-Con
de Nasty?
Je vais attendre en ligne
pour parler à Vanilla Ice.
Ça fait deux ans
de son podcast
qu'il attend
qu'on lui pose la question sur Vanilla Ice.
J'ai juste parti, si vous écoutent,
en espérant.
Sur ça, je m'en vais au monde.
Posez des questions,
si possible, sur Snow.
Là, vous autres,
c'est quoi qui arrive après le festival
ben moi je suis comme toi
je suis pas dans le festival
toi t'es juste nu ici
pour vivre l'été de Montréal
pis écrire
ouais
et pis j'ai pas écrit
ok
mais
pourquoi t'as pas écrit
je sais pas
je suis un peu bloqué
l'écriture des fois
moi c'est
si je me dis
que je dois écrire
j'écris pas ok et pis ça vient quand je fais autre chose mais là je force ça marche pas mais du coup j, je suis un peu bloqué. L'écriture, des fois, moi, si je me dis que je dois écrire, j'écris pas.
Et puis ça vient quand je fais autre chose. Mais là, je force,
ça marche pas. Mais du coup, j'ai fait un peu des shows, je me suis rajouté sur les shows. Il y a un français
qui a annulé, et puis du coup, je l'ai remplacé dans les maudits
français.
Et j'ai
fait... Hier, j'étais sur le Not Gala de
Jay Dutton, c'était très cool. Et puis,
j'ai joué ici, donc j'ai
joué plus que j'ai écrit. Mais ce qui s'en vient, moi, j'ai une... Je donc j'ai joué plus que j'ai écrit mais ce qui s'en vient
moi j'ai une
je fais un pilote
de late show
à la télévision suisse
oh nice
mais qui sera à 20h
parce qu'il n'y a pas
de late show
à la télévision suisse
comme au Québec
ouais
donc on va essayer
de faire ça en Suisse
on ne sait pas
si ça va marcher
mais du coup
on fait le pilote
puis la télévision
va nous dire
s'ils achètent ou pas
donc on fait ça
à la fin de l'été
on va essayer d'écrire.
Le problème aussi en Suisse, c'est qu'il n'y a pas d'actualité.
Il ne se passe pas assez de choses pour faire
une émission qui réagit à l'actualité.
Ok, il se passe quoi?
Pas grand-chose.
La politique suisse
est très calme, de façon générale,
et on n'a pas de star system
à part Roger Federer
qui est la star
la plus lisse au monde
donc il n'y a jamais
rien à dire
à part il a gagné
et du coup
ça va être peut-être
ça le challenge
c'est de trouver
de la matière
à faire chaque semaine
mais on va essayer
et puis sinon
on parlera de la France
et du Québec
ok
je crois
mais du coup c'est ça je vais travailler là-dessus.
Ah, mais moi, il va quasiment falloir
que ton monologue soit de
ce qui s'est passé à l'international.
Dès qu'il y a une actu suisse,
on va la traiter, et puis
les neuf autres fois sur dix,
on va faire l'actu internationale.
Je pense que ça va être ça.
On verra si la télévision va oser.
Parce qu'en Suisse, la télévision,
en termes de divertissement,
ils sont encore restés
assez loin.
Vous connaissez
Alain Morisot ici, non?
Oui.
Alain Morisot,
est-ce qu'il est connu
en Suisse?
Oui, mais il est connu
par mes grands-parents.
Et lui,
les samedis soirs
à la télévision,
genre six ou sept fois par an,
c'est lui qui...
Le divertissement suisse,
c'est Alain Morisot.
C'est lui avec ses instruments. Donc, ils'est Alain Morisot c'est lui
avec ses instruments
donc ils ont de la peine
à se renouveler
ils en sont un peu restés là
du coup c'est un peu difficile
de faire accepter
alors il y a eu
une émission d'humour
qui a très bien marché
ils font une pause
et pendant la pause
on essaye de faire
notre émission
on verra
ok
donc voilà
peut-être que vous allez
en entendre parler
sûrement pas
ah mais
est-ce que tu connais Dan Gagnon?
Oui. De nom, je ne l'ai jamais croisé parce qu'on n'est pas dans le même pays, mais ce serait un peu ça.
Ce serait un peu inspiré de John Oliver, de Louis T, qui le fait très bien ici,
et de ce qu'a fait Dan Gagnon en Belgique aussi, de faire ce format-là.
Avec combien de writers?
Ça, c'est un peu le truc, je ne sais pas. J'ai pris tous les humoristes de Suisse.
Donc, on est six.
OK.
C'est ça, la beauté, par exemple.
En plus, en engageant tous les humoristes,
t'es sûr que dans le milieu,
ça va être un succès d'estime.
Dans le milieu, tout le monde,
ça va être leur show préféré.
Ils travaillent tous dessus.
C'est ce que tu disais avec Gilbert et ses amis, ils seront payés
pour aimer ce show.
Tu vas arriver avec tes lunettes croches.
Qu'est-ce qu'ils ont mis?
Ils sont belles tes lunettes.
Merci beaucoup. Merci Mike.
Et toi,
qu'est-ce qui arrive?
Après? Après le festival?
Je rentre chez nous.
Mais,
tu penses-tu, c'est ça que je te demandais,
tu penses-tu
un moment donné faire une tournée
soit québécoise en français
ou du Canada français,
Nouveau-Brunswick, Ontario?
Je ne sais pas,
je le ferais, mais
ma vie c'est à New York, ma famille est là,
j'ai un enfant de 3 ans,
puis, tu sais, je veux pas partir pendant, tu sais,
5-6 mois.
Fait que... Mais 5-6 mois, c'est long,
en esti, pour aller pour une tournée...
Mais vos tournées, c'est son genre...
C'est pas énorme? Oui, c'est 3 ans,
mais c'est ridicule.
Je quitterais jamais, man.
Je quitterais peut-être un mois, un mois et demi.
Mais, tu sais, tu pourrais faire, tu faire, de New York, tu pourrais faire,
tu viens faire trois rivières, Sherbrooke,
tu fais quatre soirs, puis après tu retournes,
tu pars quatre, cinq jours.
Oui, mais j'ai besoin d'un agent.
OK.
Charles, Charles m'a dit, Charles Deschamps,
qui est ici,
va commencer à faire ça.
Ah ouais?
Ouais.
Ouais.
C'est le premier sous-écoute entretien d'embauche.
De nuit.
Je comprends pas.
Mais il veut se lancer en gérance.
Mais il gère Rosalie Vaillancourt déjà, je crois.
Ah, c'est-tu déjà fait?
Chris m'a parlé de ça hier,
puis il a déjà signé.
Non, non, alors, non, ça fait un petit moment qu'il s'occupe de Rosalie Vaillancourt, je crois. Ah, c'est-tu déjà fait? Chris m'a parlé de ça hier, puis il a déjà signé une petite conférence. Non, non, alors, non, ça fait
un petit moment qu'il s'occupe de...
Je crois. Non, mais j'aime
ça, j'aime ça. C'est vraiment une communauté
vraiment tight ici, man.
En français, c'est fou, man.
C'est genre, tout le monde s'aime.
Tu considères qu'il y a de la concurrence?
Parce que moi, je trouve pas que...
Tout le monde s'inspire.
Mais le bordel, il est pour pour beaucoup j'ai l'impression.
Vous vous retrouvez beaucoup ici.
Oui c'est le meilleur comedy club que j'ai joué de ma vie.
Moi aussi.
Moi aussi mais merci.
De loin.
Moi aussi.
Merci.
Merci.
Bravo.
Bravo.
C'est genre, j'ai jamais vu ça mais le staff, tout le monde, les propriétaires, les humoristes, c'est genre de l'amour pur. Même vos ratings sur Yelp, c'est genre 4.9 sur 5. C'est du jamais vu. tu sais le staff ici est écœurant pis écœurant dans le sens québécois
pas dans le sens européen
non mais je le sais que tu comprends
je comprends de toute façon en Europe
écœurant on dit jamais pour des gens
à part si tu les manges
ok
je sais pas
Luca Magnetta il pourrait dire ça Luca Magnetta il pourrait dire Je sais pas.
Luca Magnetta, il pourrait dire ça.
Luca Magnetta, il pourrait dire cette personne-là est écœurante
parce qu'il en a trop mangé.
Mais nous, ça se dit que pour les aliments.
Comment tu fais connaître
autant de références québécoises?
J'ai des problèmes.
OK.
C'est-tu...
C'est-tu, tu sais, comme, mettons,
est-ce que t'es déjà allé jouer en Belgique?
Oui. Est-ce que tu'es déjà allé jouer en Belgique oui
est-ce que tu connais autant de
de serial killer belge
de pédophile belge
ou de monsieur qui se masturbe dans les parcs
oui
non mais avant d'aller quelque part
j'essaie de me renseigner sur ce qui se passe
si j'ai un ami dans le pays
je vais dire quels sont les scandales
quelles sont les choses dont les gens parlent quels sont les trucs qui font jaser dans les bars des choses comme ça et puis j'essaie d me renseigner sur ce qui se passe si j'ai un ami dans le pays je vais dire quels sont les scandales quelles sont les choses dont les gens parlent
quels sont les trucs
qui font jaser dans les bars
des choses comme ça
et puis j'essaie d'écrire là-dessus
et pendant l'année
maintenant comme je vais souvent au Québec
je suis abonné à un journal
sur internet
la presse
et puis du coup
je reçois des articles
puis je fais des filets
puis dès qu'il y a une news
qui me paraît intéressante
je la sauve
puis quand je suis sur le point de venir
je prends tous les articles
et puis
et puis j'ai beaucoup d'humoristes...
Pourquoi vous riez?
J'ai beaucoup d'humoristes québécois
sur Facebook, et puis je regarde leur statut,
et puis je dis, OK, ils font des jokes là-dessus,
c'est-à-dire que ça, c'est un sujet qui est porteur,
et du coup, j'arrive à m'inspirer
d'un peu ce qui se passe dans le milieu
de l'humour. Je fais pareil pour la France.
OK. Voilà.
Ça m'impressionne vraiment. Vu que moi,
tu sais, c'est ça qui m'a
impressionné. Hier, t'avais comme
7-8 jokes locales
pis j'étais comme, j'ai même pas
une joke locale.
T'es plus malin que moi
parce que toi, ton matériel, tu peux le faire
partout dans le monde, il marche. Et moi, je dois me faire chier à chaque fois que je change de ville. Mais c'es plus malin que moi parce que toi, ton matériel, tu peux le faire partout dans le monde, il marche. Et moi, je dois me faire
chier à chaque fois que je change de ville.
Mais c'est ça qui est plate.
Souvent, avant, je pensais pas
de même, mais là, des fois, je pense à un gag
et je dis, ah, c'est vraiment drôle, mais là, je fais,
il marchera pas
nulle part, tu sais, quand j'ai des références
trop... J'essaie de penser...
J'avais justement... J'ai pensé à une joke
de Roku Manyata hier et là, je me disais, trop j'essaie de penser jamais justement j'ai pensé une joke de rocco magnate ailleurs puis
là je me disais ce pour le faire marcher il faudrait que j'aille une bite sur lui que
j'explique merci j'explique c'est qui avant c'est plus cher comme c'est trop compliqué pour un gag de mauvais là. Tu sais, mon gag était mauvais en plus. Je pense que
moi,
dans l'humour,
on m'a conseillé
une fois.
Tu connais
Paul Ronca
qui travaille
à Just for Laughs?
Il m'a donné
le meilleur conseil,
man.
Il m'a dit,
genre,
si tu veux écrire
une joke,
assure-toi
que c'est
universel
puis timeless,
intemporel. Oui, oui, oui. Oui. Puis comme ça,iversel, puis timeless, intemporel.
Ouais, ouais, ouais. Ouais. Puis comme ça, genre,
dans 20 ans, ça va marcher. Ça marche n'importe où, avec n'importe quelle
genre, démographie.
Puis ça, à chaque fois que j'écris
quelque chose, je parle
jamais de... Genre, toute une joke sur
Cosby, elle est vraiment nice.
J'ai eu, ouais. Ouais, ouais, attends, je travaille sur ça maintenant.
Mais moi, tu sais, après trois semaines même,
personne ne va plus en parler.
Après un an, deux ans.
Puis tu sais, c'est cool que...
Moi, je trouve ça nice, le monde qui va investir le temps
à faire ça parce que c'est tellement éphémère.
Mais après, tu mets tellement d'énergie,
tellement d'efforts.
Moi, j'aimerais que ça...
Moi, j'aimerais, tu sais, créer un matériel
qui va durer 5 ans,
même si tu vas le laisser tomber dans 5 ans.
Vous avez raison.
Je suis célibataire et je n'ai pas beaucoup d'amis,
donc j'ai le temps de...
Mais je pense que vous avez raison.
Moi, ça m'impressionnait. Hier, je t'ai vu, tu faisais des gags
sur l'amour véritable, l'amour dans le couple.
Je me suis dit que c'est incroyable parce que ça marche partout.
Moi, en fait,
je n'arrive pas à écrire ce genre de blagues
si on me donne pas
une contrainte de sujet
si je me dis pas
tiens je vais écrire là dessus
j'ai plus de difficultés
donc c'est pour ça
que j'écris
moi j'ai fait le contraire
de le conseil qu'on t'a donné
j'écris que des trucs
éphémères et local
moi je trouve ça super
moi je trouve ça super nice
en Suisse
je vais dans des villages
et j'écris 5 minutes
sur le village
et le village je le connaissais pas avant
d'y aller et je l'aurais oublié en partant, mais les gens sont
contents parce que personne ne leur a jamais
parlé de leur village.
Moi, avant, ma dernière tournée,
c'était mon avant-dernière tournée, c'était mon défi.
Chaque fois que j'arrivais dans une nouvelle ville,
je voulais rouvrir avec 5 minutes sur eux.
Mais après,
je suis devenu
vraiment lâche, par exemple.
Après, quand je revenais,
au lieu de réécrire,
j'étais comme, je vais juste prendre 5 minutes.
Et tu changes les noms.
Non, je fais...
Ça, par exemple, je faisais pas ça
parce qu'à chaque fois que je changeais les noms,
moi, ça paraît trop.
Il y en a qui sont capables de faire...
Si on a un gag
sur le restaurant
cheap local
ils changent de ville
ils changent de restaurant
ça marche
moi ça paraît
moi j'ai juste
il y a toujours
une ville qui est
haine aussi
ça je fais jamais ça
mais j'ai fait ça
dans mes premières années
tout le monde le fait
c'est comme des petits trucs
les gens apprécient
tellement
qu'après
la qualité de la blague n'a pas besoin d'être aussi haute même des fois tu dis ah j'ai vu ça C'est comme des petits trucs. Les gens apprécient tellement qu'après, la qualité de la blague
n'a pas besoin d'être aussi haute.
Même des fois, tu dis,
ah, j'ai vu ça.
C'est quoi cette histoire?
Et puis les gens rigolent déjà
parce que t'en as parlé
et puis t'as ouvert le journal
et puis t'as googlé le nom de leur village.
Moi, je me rappelle,
j'avais vu Robin Williams
quand il était à l'époque,
il était encore vivant.
Je l'ai pas déterré.
Ça aurait été incroyable comme histoire, sinon. Je l'ai pas déterré. Ça aurait été incroyable
comme histoire, sinon.
Je l'ai déterré. Dernière fois, j'étais allé.
Mais moi,
je l'avais vu, puis il faisait comme
15 minutes sur Montréal.
Son matériel sur Montréal m'avait
vraiment impressionné, plus que
tout son vrai matériel.
Mais il a peut-être vu un comique montréalais la veille.
Oui, oui. Il faisait beaucoup ça, veille. Oui, oui, oui.
Mais je pense...
Oui, ça se pose.
Oui, oui, oui.
Non, mais c'est une méchante blague.
Mais moi, je pense que...
Pour moi, c'est un génie, ce gars-là.
Oui.
Puis des fois,
ça doit vous arriver, des fois,
tu vois une joke,
tu vois un humoriste,
t'aimes la joke,
puis trois ans plus tard, t'écris la même joke.
Bien sûr.
Tu l'as internalisé.
Puis tu penses que c'est ton idée.
Ça arrive souvent aux humoristes.
Après, quelqu'un va dire,
t'as volé le beat.
Non, c'est moi qui l'ai. Tu vas revoir la vidéo. Oui, j'un va dire, « Yo, mais t'as volé le bit de... » Puis, « Non, c'est moi qui l'ai.
Tu pourrais, tu vas revoir la vidéo. »
« Ah oui, j'ai vu ça. »
Mais ça, c'est pas grave.
Donc, tu te rends compte,
puis t'arrêtes.
Des fois, on se rend pas compte.
Non, non, mais si quelqu'un te...
Tu sais, ce qui est important,
c'est quand quelqu'un te le dit,
puis tu le réalises, tu l'enlèves.
Est-ce que vous, vous le dites?
Moi, je le dis tout le temps, maintenant.
Que tu le dis tout le temps?
Oui.
Moi, j'ai 10 minutes sur le fait
que j'ai mis ma graine
dans une flûte de champagne.
Ça, c'est la joke de Robin Williams mais ça j'avais eu
moi en France
j'avais tu sais Gad il a un peu
cette réputation là
moi j'ai cherché j'ai jamais réussi à trouver
des preuves de ça
mais moi je l'avais vu faire un numéro de Martin Petit
quasiment
identique puis la beauté de Gad c'est que l'année d'après je l'ai vu faire un numéro de Martin Petit quasiment identique.
Puis la beauté de Gad,
c'est que l'année d'après,
je l'ai vu faire le même numéro,
mais il l'a modifié.
Ça fait que ça paraît aucunement.
Moi, j'ai beaucoup vu ça au Québec, man.
Ah oui?
Oui.
Surtout, genre, il y a 7 ans, 8 ans.
Il y a 10 ans.
Oui, oui.
Parce qu'il y a plein d'humoristes
qui sont bilingues.
Ils vont chercher Eddie Murphy
en 1983-1984.
Il y a des Québécois qui ne parlent pas
l'anglais et ils ne connaissent pas.
Ils volaient du Eddie Murphy.
Ils volaient du Eddie Murphy.
C'est malade.
C'est drôle, des jokes
de faggots et AIDS.
What's up with Richard Nixon?
Je crois que son premier numéro
dans son album, c'est
Faggots.
C'est le même qui commence son album.
Son prochain album, c'est genre
Faggots Revisited.
Il y avait une humoriste en France
qui avait volé des blagues que fait Adam Sandler
dans son film sur le stand-up.
Funny People. C'est mais ça c'est comme
c'est quoi c'est qui
je vais pas dire
qui c'est
mais Adam Sandler
il a fait un film
qui s'appelle Funny People
où il joue
un mec de stand-up
quelqu'un volait
c'est encore pire
qu'un spectacle
c'est des millions
de personnes
moi j'ai vu dans
Funny People
une joke
qui était identique
à une joke
bon tu connais Ryan Wilner?
Oui, oui, oui.
Il a fait la joke de J-Date.
Si tu veux chercher...
Si les nazis reviennent
et veulent trouver tous les juifs,
ils vont juste aller à J-Date.
C'est une joke de Ryan Wilner
qu'il a faite depuis genre 10-15 ans.
Ils l'ont peut-être racheté, non?
Non, ils l'ont pas racheté. Il l'a fait depuis genre 10-15 ans ils l'ont peut-être racheté non ils l'ont pas racheté
il l'a vu au cinéma
qui le sait
il a aussi du parallel thinking
ça ça se peut
mais c'était bizarre à voir
la joke était identique
il y a personne qui contrôle ça dans l'humour
moi je pense par exemple
c'est important quand quelqu'un te le dit
d'arrêter de le faire.
J'en ai parlé souvent ici.
Moi, j'avais la même joke
que Julien Tremblay il y a une couple d'années.
Puis Michel Sigouin me l'avait dit.
Puis là, il m'avait demandé
quand je l'avais écrit. Puis j'avais vu que Julien
faisait plus longtemps. Fait que j'ai fait
« Ok, je vais trouver quelque chose d'autre. »
Mais il y a du monde que des fois, tu leur dis...
Ils sont tellement attachés.
« Non, non, c'est moi qui l'ai écrit. »
« Oui, je le sais, mais lui, il a écrit la même chose. » « Non, mais je ne a du monde que des fois tu leur dis, ils sont comme c'est moi qui l'ai écrit, moi je le sais mais lui
il a écrit la même chose, non mais je ne l'ai pas volé
c'est la même crise d'affaire
on s'en fout
il faut pas qu'il y ait le doute
il faut le laisser
vous avez vu cette caméra cachée
quand je suis venu il y a deux ans
Gilbert Rozon il s'était mis en tête de faire
des caméras cachées, donc tous les humoristes
européens ont passé dans son bureau
et ils nous piégeaient.
Je crois qu'on était six
et il y a quatre pièges qu'on n'a pas réussi.
Ce n'était pas un très bon ratio.
Il y en a un que c'était pour voler un numéro.
C'est pour ça que j'en parle.
C'était Farid, tu vois que c'est Farid
qui joue un peu ici.
Ils avaient fait ça très bien.
Ils avaient pris Pierre Bruno Rivard
qui était allé enregistrer un numéro de Farid
dans un comédie club.
Et il était arrivé.
Et ils avaient montré la vidéo en disant
« Je suis mal à l'aise.
Il y a ce numéro qui a été fait en 2011 au festival. »
Et c'était mot pour mot le texte de Farid.
Et Gilbert lui disait
« Alors, qu'est-ce que tu as à dire? »
« Tu as volé les blagues de cet humoriste. »
Et Farid, il paniquait, il suait.
Il était là.
C'était très, très drôle.
C'était très, très, très drôle.
Tu ne voles pas de matériel, man.
En France, j'ai entendu dire qu'ils volent beaucoup.
Plus maintenant.
Je pense plus maintenant.
Mais à l'époque, c'est parce que...
C'était bilingue, man.
Vu que le stand-up est assez nouveau,
j'ai l'impression que la vieille génération,
faire du Shakespeare ou faire du Seinfeld, c'était
la même chose.
C'était juste...
C'est comme le théâtre.
Même, j'en ai parlé,
j'ai fait le podcast à Pébé Rivard,
puis là, je parlais du vol
de joke, puis là, dans les commentaires,
c'était comme, en musique, le monde
font des covers, mais on dirait que le monde ne comprenne
pas que l'humour et la musique,
ce n'est pas la même chose.
Michel Lebb, il a fait un truc,
il a fait un spectacle où il jouait un chef d'orchestre
et je crois qu'il a racheté
le spectacle d'un humoriste américain qui est décédé
en plus, dont le nom m'échappe,
mais il n'a jamais dit vraiment s'il avait pris
les droits et puis il dit que c'est un hommage.
Donc il a traduit un show et il dit
que c'est un hommage.
C'est un hommage au Donc il a traduit un show et puis il dit que c'est un hommage. C'est un hommage au moins.
Tu reconnais au moins.
Mais c'est mieux que...
Mais à l'époque, moi j'entendais dire que Roland McDonnell
ou des mecs de cet âge-là, ils venaient dans les comédies
du Club Allure qui se mettaient au fond.
C'est McDonnell
qui volait tout de Cosby?
Ou non, c'est Raymond Devos qui volait beaucoup de Cosby?
Non, Devos c'était des jeux de mots, donc je pense que lui
ne pouvait pas voler. Sinon ça aurait été vraiment bizarre de jeu de mots traduit
je pensais enfin je sais pas j'ai pas vu de mes propositions et mac dan c'est ce qu'on disait
sur lui ok mais ça se voit beaucoup même puis surtout dans les petites villes mais même ici
mais je vois beaucoup de prémices qui ont déjà été fait aux états unis c'est plus que clairement
peut-être la jo vo va d'une autre direction.
Ça, je trouve que c'est pire.
Par exemple.
Moi, je trouve que c'est pire voler la prémisse
que le punch parce que
trouver un punch, c'est facile.
Mettons, si
on sort une prémisse là et on brainstorm
les trois, on va sortir un gag
facilement, mais c'est
l'idée du number qui est plus long
à trouver. Je peux te faire une petite parenthèse?
Oui. C'est drôle ce qu'il raconte
avec le hoax que
c'est Gilbert Rozon qui a fait ça.
Oui, le caméra caché, oui. Parce que ça,
c'est un concept volé à surprise,
surprise. Il avait fait ça à Jim Cocorin.
Il l'avait fait venir dans un bureau
pour lui dire, regarde, il y a
quelqu'un qui a fait ta tourne, puis il avait fait passer
une vidéo comme de quoi...
Ah, c'est drôle, voler!
Un con, ouais. Voilà un concept.
C'est drôle, ça.
Tu sais, puis même...
Même à Juste pour rire,
il avait fait le même coup à Louis-José Hood,
puis c'était Alain Dumont
qui faisait un numéro à Louis-José Hood.
Ah, donc c'est un truc sur le plagiat qui a été plagié
mais c'est top
mais au moins aujourd'hui avec Youtube
pis genre quand t'as accès à l'internet
mais les Québécois
les Québécois que t'as vu
est-ce que tu penses qu'ils le savaient
ou
je sais pas man
mais j'en ai vu beaucoup ok
il y a un truc aussi
on est tellement d'humoristes
à chercher des blagues
sur les mêmes sujets
les mêmes trucs de société
si c'est une blague
ça me choque pas
si c'est une prémisse
moi ça m'est déjà arrivé
plein de fois
du brainstorm avec des potes
ils sortent un truc
t'es là
non ça j'ai déjà entendu
parce qu'on cherche
sur les mêmes avenues
mais quand c'est
3-4 blagues
quand c'est un bit
là ça commence à me choquer
moi si c'est un joke je suis là bah tiens c'est marrant il a le même joke tu vas le dire si jamais c'est des, quatre blagues, quand c'est un bête, là, ça commence à me choquer. Moi, si c'est un joke, je suis là,
tiens, c'est marrant, il a le même joke. Tu vas le dire,
si jamais c'est des personnes qui travaillent dans le même pays,
parce que tu veux pas qu'il y ait un doute, mais ça, ça peut arriver.
Mais si le joke me vient
trop facilement,
tout de suite, je me dis, ah,
ça a déjà été fait. Je suis certain, même.
Faut, genre,
trois étapes, même, pour moi,
genre, OK, c'est une bonne idée
mais
d'abord
si j'ai l'idée
je vais faire la recherche
je vais demander
à tous mes amis
est-ce que t'as entendu
cette prémisse
ça doit être long
écrire un numéro
t'sais pour de vrai
non parce que
tu veux
tu veux l'originalité
tu veux la pire
mais tu le sais
la pire affaire
que tu
t'sais
c'est
ou alors tu déménages
en Suisse
puis t'es sûr
que personne a fait ce joke
parce que
moi personne fait le joke
fait que tu
moi
je pose mon idée
puis après
je demande à mes amis
est-ce que t'as entendu
cette idée
non
je check
puis après genre
ok je vais approfondir ça
peut-être à 2-3 niveaux
puis là
j'essaie de créer
puis c'est top
parce que tout a été déjà fait.
C'est genre,
on a tout vu dans l'humour, quasiment.
Je pense que
le dernier comic,
la voix originale,
c'est Mitch Hedberg.
C'est le dernier à être
différent.
Puis après, Mitch Hedberg, il y avait toute une vague de style après Mitch Hedberg
il y avait toute une vague de style
de Mitch Hedberg
mais au moins
quand tu racontes
tes idées, tu racontes ta vie
personne ne peut voler ça
personne ne peut voler la vie de Thomas
personne ne peut voler la vie de Mike
ceux qui ont essayé sont déjà décédés.
C'est qui,
pour vous autres,
c'est qui, d'après vous autres,
le meilleur humoriste de tous les temps?
Mike Ward.
Non, mais selon
vos goûts.
Moi, je ne peux pas répondre
ça, man. C'est impossible.
Tout le monde a un talent.
Genre, Robin Williams,
il a un talent que
Chappelle n'a pas. Puis Chappelle a quelque chose
que Chris Rock n'a pas. Puis Chris Rock
a quelque chose que Murphy n'a pas.
C'est lui qui t'a le plus peut-être transpiré.
Moi, je ne pourrais jamais répondre à cette question.
Tout le monde m'inspire différemment, man.
Puis ce n'est pas seulement des humoristes
c'est comme des artistes, la musique
moi on dirait
c'est niaiseux, tu sais je vais par
là de ce temps-ci
j'écoute beaucoup de Norm Macdonald
en plus
j'oubliais
c'est Norm Macdonald
thank you
j'oubliais tout le temps quand le monde me demandait c'est qui Macdonald. Thank you! J'oubliais tout le temps,
quand le monde me demandait
qui était ton humoriste préféré,
je ne le nommais jamais même dans mon top 5.
J'ai découvert récemment
que je pense que c'est mon préféré de tous les temps.
Ce qui me fait chier,
c'est qu'il y a des légendes
à New York que personne ne connaît.
Il y a un talent tellement profond.
Puis ils ne sont pas des vedettes,
ils ne sont pas des superstars,
puis ils sont au même niveau que, genre,
Burs, CK, McDonald,
Chappelle.
C'est fou, man.
Tu parles des gars comme Mattel
ou en bas de ça?
Mais genre, Gary Goldman.
Puis là, on commence à le connaître
à cause de Netflix. Mais Gary Goldman,
tu le vois, tu regardes son numéro
puis c'est genre, c'est le futur.
Il est fou.
Gary Goldman, c'est un malade.
Il est incroyable.
Regarde son number sur Conan.
C'est genre, c'est...
Je pense l'affaire que le grand public,
il était dans Last Comic Standing
dans une des premières saisons.
Dane Cook avait fait
une série
de genre en tour.
C'était un génie, man.
Même si tu regardes
Woody Allen,
t'as déjà entendu son stand-up?
Oui.
Il est souvent dans les listes entendu son stand-up? Ouais, ouais, ouais. Fou, man.
Mais il est souvent dans les listes
de top stand-upers, machin.
Ouais, ouais.
Et il n'en a pas fait longtemps, en plus.
Puis ça, c'est l'exemple parfait.
Après, il a violé ses enfants.
L'exemple parfait de universel.
Universel puis intemporel.
Ça doit être dur, ouais.
C'est ça, Woody Allen,
là, vu qu'il est réalisateur,
personne parle de son petit côté
mauvais père.
Mais bon mari.
Bon mari,
ça dépend pour laquelle.
Les mauvais pères,
ça dépend pour laquelle aussi.
Lui, en tant
que stand-up, ça serait
horrible, ça. Imagine moi ce que j'ai vécu
tu sais je me faisais écler non-stop
fait qu'imagine si j'avais
fourré un enfant
comment que
si les gens savaient que t'avais fourré un enfant
mais
ça c'est drôle
Mike Patterson
l'année passée
pendant que je vivais mon affaire,
il n'arrêtait pas de me défendre,
mais il disait tout le temps qu'il ne comprenait pas.
Il était comme,
j'ai entendu dire,
OK, I'm not sure what happened.
I know he had sex with this kid.
Mike?
Il dit ça à toi?
Mike Patterson, il disait,
but he's such a good dude.
He's a good dude.
He's a vegetarian.
So what if he had sex with one kid? »
Puis là, il partait.
Puis il disait juste ça
à du monde qui m'insultait
comme pour me défendre.
Mais t'as pas une vibe pédophile, man?
Non, c'est gros, Asti.
Ben non, je suis zéro.
Ben non, Asti.
J'aime pas les enfants.
Je suis zéro pédophile. Non, mais t's gros, esti. Je suis zéro, mais non. J'aime pas les enfants. Je suis zéro pédophile.
Non, mais tu sais, je pense,
moi, j'ai jamais rien à dire
à un enfant, je suis pas.
C'est plus un serial rapist.
Oui, c'est ça, je pense.
Mais t'as pas de vibe pédophile.
Oui, pis même serial rapist, il faudrait,
je suis pas assez physique.
Je serais...
Pills.
Oui, pills.
Je suis le prochain Cosby.
Je suis le young white Cosby.
Non, c'est ça, mais ça me faisait rire.
En plus, il m'appelait pour me dire ça.
« Hey, je viens de dire à du monde
que t'es un pédophile. »
Et là, je riais.
Encore, t'as des amis comme ça, t'as pas besoin d'ennemis.
Il y en a assez, Mike.
Mais tu l'avais rencontré, Bill Cosby aussi.
Oui, j'ai fait la première partie à Bill Cosby,
la même été que j'avais fait The Q avec John Gamache.
Pis,
sur mon CV anglophone,
j'avais deux affaires.
J'avais The Q with John Gamache,
pis Open for Bill Cosby,
pis là, Gamache,
turns out to be a rapist,
pis Cosby,
bon, j'ai plus de CV en anglais.
C'est-tu pas?
Mon CV en anglais, c'est French Comedian.
Crosby, tu sais que c'est... Mais pourtant, il était nice avec toi.
Non, mais...
Non?
Tu m'as dit qu'il était bizarre, mais...
Il était weird, mais il était friendly.
Il était friendly, oui.
Mais il était weird. Avant, le il était friendly. Il était friendly, oui. Mais il était weird.
Avant, le show était très weird.
Puis après qu'il m'avait entendu sur scène,
j'imagine, tu sais, il était comme...
Tu devais être clean en plus.
Tu devais jouer clean.
Oui, j'étais...
J'ai pas sacré.
C'est le Dubaï des humoristes.
C'est exactement Dubaï.
Il y a plein de règlements,
mais il y a une pute
russe qui pleure dans une cage
dans le sous-sol de l'hôtel.
C'est...
Oui, mais dans le cas de Cosby,
elle savait pas que c'était une pute jusqu'à qui
il la paye, c'est ça?
Elle l'apprend à ce moment-là.
Mais c'est ça qui est bizarre, c'est qu'on dirait que
tous les génies ont un
vraiment un dark side, man.
On parlait de Woody Allen,
on parlait de, tu sais, genre,
de Cosby, mais...
Je sais pas si Einstein était le même.
Mais lui, il couchait...
Je crois qu'il est marié...
Si je ne me trompe pas, je crois qu'il est marié
à sa cousine.
Et elle savait
qu'il disait
qu'il allait coucher avec d'autres femmes.
Et elle le savait.
C'est un peu twisté
d'accepter ça. C'était un jean. Il n'y avait pas le choix. C'était un peu twisté d'accepter ça
c'est un jean
t'as pas le choix
c'est sa réalité
tout le monde
il me semble
Robin Williams
Einstein j'avais entendu un truc débile
il aimait pas les chaussettes
parce qu'il disait qu'elles avaient tout le temps des trous
Einstein
mais il se coupait jamais les ongles parce qu'il disait qu'elle les avait tout le temps des trous. Qui ça? Einstein. Ok. Mais il ne se coupait jamais
les ongles des pieds.
Et c'est un génie.
Donc des fois,
tu es un génie
dans certains domaines
et dans d'autres pas.
Et des fois,
je crois qu'il...
Il faut sacrifier.
Ouais.
Et je crois qu'il n'avait
aucun sens pratique.
Des fois,
il était perdu
et il devait téléphoner
à sa femme
pour demander
où il habitait
ou des choses comme ça.
Il était...
Ah ouais? Je crois que j'étais assez fucked up. Je ne savais pas. que des fois il était perdu puis il devait téléphoner à sa femme pour demander où il habitait ou des choses comme ça. Il était... Ah, ouais?
Non, je crois que
j'étais assez fucked up.
Je savais pas.
Moi, je savais...
Moi, je connais juste
Vanilla Ice.
Vanilla Ice!
Mais reparle-nous
de Vanilla Ice.
Robert Van Winkle
ou un truc comme ça.
Moi, c'est...
Moi, c'est...
C'est ça, je crois.
Robert Van Winkle.
Ouais, c'est ça. Pendant que toi, tu googles
qu'est-ce qui se passe au Québec,
dans les petits villages de la Suisse,
moi, je suis comme Vanilla Ice, Google Alert.
Ça doit être une Google Alert assez calme.
Ça vibre pas souvent.
La première fois qu'il a sonné, c'était en 2001.
Avant les Google Alert.
Là, Yann, ça fait une heure et demie?
ok parfait
avant qu'on aille aux questions
y'a-tu quelque chose que toi t'aimerais demander
à Daniel ou toi
à Thomas?
que moi j'aimerais demander à Thomas?
ouais
t'es jamais allé au Montreux, au festival de Montreux y'a-tu quelque chose que t'aimerais demander à Thomas. Oui. Tu n'es jamais allé au Montreux,
au festival de Montreux.
Est-ce que tu as quelque chose que tu aimerais faire?
Non.
OK.
Je comprends.
Ça, c'est weird.
Je trouve que c'est très New York.
Humoriste new-yorkais comme attitude.
Toi, c'est rare que tu fais
genre des...
Mettons, aller
headliner une fin de semaine à Saint-Louis.
Toi, tu te bases
plus à New York que...
C'est un autre monde, man.
Tout le monde fait des 15-20 minutes.
Il y a deux clubs où tu peux headliner.
C'est Caroline's Big Gotham.
Puis, genre, tu dois être une vedette.
C'est genre les Wayne's Brothers.
Pour moi, les meilleurs humoristes de New York,
tout le monde fait des 15.
Genre, Attell, Albrecht Statt,
Alexandro, Goldman, Natterman.
Tout le monde fait des 15-20 minutes. Puis, c'est ça le stand-up. à Alexandro, Goldman, Natterman. On fait genre
des 15-20 minutes.
Puis,
c'est ça,
c'est ça le stand-up.
Mais tu sais,
mettons que tu ferais
plus d'argent
si t'étais
on the road.
Ben ouais,
mais si tu quittes
New York,
c'est genre,
il y a une affaire
qui s'appelle,
c'est bizarre
parce qu'il n'y a pas ça
à Montréal,
mais il y a une affaire
à New York
qui s'appelle FaceTime.
Tu sais,
nous,
on parle toujours
de stage time,
c'est super important le stage time. Mais là-bas, c parle toujours de stage time, c'est super important, le stage time.
Mais là-bas, c'est pas seulement le stage time,
mais c'est le face time.
Si on voit pas ta face, on t'oublie,
il y a 3000 à 5000 humoristes.
Fait qu'on doit constamment
voir ta face,
genre, ah, Mike, oh yeah, Mike,
remember Mike, oh, Mike was here.
Tu sais, genre, pis le...
Out of sight, out of mind. Pis il y avait, moi, remember Mike? Oh, Mike was here! » Tu sais, genre, pis le... Out of sight, out of mind.
Pis il y avait...
Moi, un moment donné, je parlais à Colin Quinn, pis...
Moi pas.
Colin Quinn, pour moi, c'est genre un Norm Macdonald.
Ouais, ouais, ouais, vraiment, vraiment drôle.
Mais il y avait...
Je me rappelle plus c'était qui l'autre personne que j'étais avec
qui disait « Hey, j'ai fait une joke, pis ça détruit, c'était qui l'autre personne j'étais avec qui disait j'ai fait une jo ça détruit ce super bon plus il était comme et zfn et fanny et philippe
honey c'est du drôle à philadelphie où c'est drôle et là je voyais pis ça à
chaque fois je suis à new york chantait que c'est new york c'est la seule place
qui existe pour ben du monde de new york mais tu sais quoi c'est la seule place qui existe pour bien du monde de New York.
Mais tu sais quoi?
Il y a beaucoup de monde qui pense ça, mais ce n'est pas vrai, man.
Il y a du talent partout.
Il y a du talent à Montréal.
Il y a du talent, tu sais.
Il y a du talent.
Ah non, je l'aime bien.
Moi, ce n'est pour ça que je rigole.
Non, mais c'est vrai, tu sais,
comme je disais au début,
Montréal, c'est une bulle, mais New York,
c'est une plus grosse bulle. Mais c'est une bulle
pareille. Puis il faut que tu sors de New York
des fois parce que t'es poigné dans le rythme
puis t'es genre un...
tu es comme un rat in a wheel.
Tu bouges pas, puis tu stresses, puis t'es tellement
dans l'anxiété, puis c'été. C'est lourd comme ville.
À chaque fois
que je quitte,
je suis super heureux
d'être ici.
Moi,
ce serait ma question
justement à toi.
Pourquoi?
Pourquoi?
Pourquoi New York?
Mazochiste.
Il y a un côté,
il doit y avoir
des niveaux.
On est tous un peu
les humoristes,
mais pas à ce point.
Non,
il y a des niveaux.
Je crois aussi
que c'est vraiment,
c'est cheesy,
mais c'est Frank Sinatra.
If you make it there,
you make it anywhere.
What if you don't?
If you don't,
you fucking end up
like Robin Williams.
Puis, tu sais,
je t'en ai parlé hier,
puis je t'en parle souvent,
mais aller faire,
tu sais,
faire des shows en français,
c'est bon pour ton...
Tu sais, aux États-Unis,
parler le français,
ça montre que t'es cultivé.
Puis, tu sais, c'est weird,
tu sais, non, mais... Puis, si tu faisais
des shows, en plus, en espagnol,
là, tu serais...
Ouais, tu sais,
non, mais c'est ça qui est cool, man, tu sais, genre...
Moi, je savais vraiment pas comment on allait m'accueillir ici
j'avais le gars là samedi
j'ai un autre rythme
je le sais jamais
même si ça marche bien au bordel
je le sais pas comment ça va marcher à la place des arts
c'est nice de savoir que tu peux traduire le matériel, que ça marche en français, que ça marche en anglais.
Puis, ça revient encore à trouver quelque chose d'universel.
Mes jokes d'aujourd'hui, je sais que ça va marcher en espagnol.
Je sais que ça va pouvoir marcher.
Ta famille, Tirado, c'est péruvien?
tirado, c'est péruvien?
Ben, ouais, techniquement.
Mon père, il vient du Pérou, mais je crois que c'est
un nom portugais ou...
Je crois que genre les Portugais
ont violé les Incas, puis...
Puis j'ai un nom
de violeur.
Ou victime.
Je suis moitié victime, moitié violeur.
C'est souvent comme ça, ouais.
Fait que c'est weirdest weird non mais c'est vrai
soit espagnol, soit portugais
mais tirado c'est pas
c'est pas péruvien
mais tu parles pas portugais, pardon?
non je parle espagnol
ça pourrait être cool, même si ça ferait un bon documentaire
de genre voir un gars
à New York qui fait
je vais faire une tournée du Pérou faire une tournée du Pérou. »
Une tournée du Pérou,
ça doit prendre 4 jours.
Ce n'est pas un très grand pays,
il me semble.
C'est énorme.
Ah oui?
J'avais l'impression que c'était petit.
C'est un des plus gros pays
de la Méditerranée du Sud.
On dirait l'Amérique du Sud.
Je ne connais rien.
Mais...
Vanilla Ice.
Vanilla Ice.
Vanilla Ice, ça j'imagine.
Back to Vanilla Ice.
Et le mec, il nous fait Vanilla Ice, ça fait une tournée du Pérou en 82.
Il a fait 8 shows
sur le land.
Oui, ça ferait un bon documentaire, par exemple.
Regarde, comment tu te sens quand tu vas à New York
parce que tu sais
toi en tant qu'humoriste
québécois
genre c'est quoi
toi ta vibe
quand tu retournes
j'étais vu au
Stan Comedy Club
j'étais vu au
est-ce que tu as joué
au New York Comedy Club
aussi
j'ai fait le
New York Comedy Club
j'ai fait le Gotham
j'ai fait le Stan
pis j'avais fait le
pis comment tu te sens
en tant qu'humoriste?
Est-ce que
tu es nerveux? Est-ce que tu mets
dans ta tête l'idée de New York?
Moi, qu'est-ce qui était weird?
À chaque fois, je pensais que le monde
allait me regarder.
Vu que je n'étais pas un gars de New York,
comme si j'étais de la merde qui arrivait.
Je n'ai pas eu ce feeling-là.
Parce que personne n'est de New York.
Il y a partout le monde.
C'est très rare de trouver
un New Yorkais pur laine.
Mais moi, l'affaire que
j'aimais moins,
c'est que je me disais, j'avais du fun,
mais là, je me disais,
mettons, m'établir à New York,
faire des shows,
j'aurais trop de gigs de marde
comparé aux gigs le fun.
Mais c'est ça qui...
C'est ça qui te forme.
Tu dois passer...
Moi, ça a complètement changé mon humour,
ça a complètement changé mon style,
ça a complètement changé...
J'ai vécu tellement de merde à New York.
Mais moi, je pense...
Ça donne pas envie,
Daniel.
Non, je le sais, ça donne pas envie, mais
je crois que
moi, j'avais besoin de le faire.
Je me disais, si, mettons,
toi, je pense que t'es allé au meilleur
moment dans ta carrière, c'est juste
là, moi, on dirait que ça me moment dans ta carrière c'est juste là moi on dirait
ça me tente pas
mais c'est ça
qui est vraiment cool man
parce que toi
t'es à un niveau
pis tu revenais
à chaque mois
mais à chaque mois
deux mois
pis
tu dois pas le faire
ouais ouais
mais tu veux
tu veux
tu veux
tu veux le feeling
tu vois tu
je vais recommencer
à le faire
mais j'attends d'avoir mes papiers
ouais
pis que j'avais pas mes papiers
moi je trouve ça
vraiment courageux
parce que
tu vas faire ton heure
en anglais
c'est ça?
ben là je veux faire
l'année prochaine
je vais faire mon heure
à Just for Laughs
puis après
on veut le
pas cette heure-là
avant ça
je veux capter une heure
pour essayer
de le vendre
à quelque part
ou même le donner
à quelque part
mais pour tu sais vu que build up une heure pour essayer de le vendre à quelque part, même le donner à quelque part. Mais pour mes credits, j'ai perdu Cosby.
Mais Cosby, qu'est-ce que ça senti du niveau à New York?
Parce qu'il y a plein de merde aussi à New York.
Il y a une quantité incroyable de merde.
Moi, j'ai resté bête à quel point
il y avait du monde mauvais.
Mais vu qu'il y a tellement
d'humoristes, il y a plus de meilleurs,
mais il y a plus de mauvais.
Je restais bête qu'il y en avait
des mauvais dans des clubs
qui avaient du sens.
J'avais fait un show
au Gotham.
Il y avait deux personnes
sur le show que je regardais
et ça ne faisait pas de sens.
C'était très
open-miker.
Ce n'était pas un open-mic.
Mais le calibre,
quand c'est bon,
c'est vraiment bon.
C'est ça que je crois
que c'est la plus grosse leçon à New York. C'est ça que... Je crois que la plus grosse leçon
à New York...
C'est cool de Thomas aussi,
parce que Thomas a un style très conversationnel.
Tu sais...
C'est que le silence
dans le stand-up, c'est une note.
Moi, quand j'avais commencé le stand-up,
j'avais beaucoup plus d'énergie.
Tu m'avais vu au début.
Parce qu'un humoriste, il a tellement
peur du silence, d'habitude.
Quand tu commences,
c'est effrayant.
Tu veux juste entendre ta voix ou tes rires.
Ta voix ou tes rires.
C'est là que j'ai appris à New York
que des fois, le silence, man, c'est ton meilleur ami.
Mais ça prend du temps aussi.
Oui, puis ça prend de la confiance.
Oui, puis de tomber en amour avec ce silence.
Moi, j'adore le silence maintenant.
J'adore quand personne ne rit.
Tu sais que maintenant, là...
Mais tu sais, vois-tu, moi, j'aime...
À New York, il y a une chose que j'aime,
c'est qu'il y a encore de l'humour agressif que...
Il y a de tout, man.
Tu sais, mettons, à Londres, ils ont perdu
le edge qu'ils avaient.
C'est super brainy. L'humour noir
à Londres, c'était l'affaire qui marchait le mieux.
Puis là, ils sont très, très, très
PC. Puis New York,
t'as quand même
bien des...
Oui, Dark, mais ils se font
beaucoup critiquer maintenant. Le PC,
tout ce qui arrive avec Trump maintenant, c'est fou. Les humoristes, ils se font beaucoup critiquer maintenant. Le PC, tout ce qui arrive avec Trump maintenant.
C'est fou, les humoristes, ils se font tellement critiquer.
Il y a des hecklers, des comptes Trump pour Trump.
C'est weird.
Avant, tu pouvais te moquer de Bush, tu pouvais te moquer d'Obama,
tu pouvais te moquer de n'importe quel président.
Aujourd'hui, tu te moques de Trump et c'est fini.
Ce n'était pas le même avant.
C'est weird ce qui arrive aux États-Unis maintenant.
Mais j'ai l'impression que
les extrêmes
parlent trop.
Mettons, si t'es
au centre
et que tu dis ton opinion,
là, t'as la droite qui va t'insulter,
t'as la gauche qui va t'insulter, tu as la gauche qui va t'insulter.
On dirait le monde, là,
il marche juste avec des insultes.
C'est ça qui est weird,
parce que c'est le rôle de l'humoriste,
tu sais, de la permission de dire quoi que ce soit.
C'est-tu vrai?
Quoi?
C'est vrai?
J'ai dit, est-ce que c'est vrai?
Est-ce que c'est vrai?
Ça dépend combien tu as d'argent,
j'ai commencé ça. Ouais. Mais, ouais. est-ce que c'est vrai? Est-ce que c'est vrai? Ça dépend combien t'as d'argent.
Non, mais ça devrait être ça.
C'est genre le fou du roi.
On est censé être en contre-pouvoir.
Après, est-ce qu'on est vraiment...
Maintenant, avec l'Internet, c'est fini.
Tu ne peux plus rien dire.
Ce qui est arrivé avec
Richard Kramer.
Il y a 10 ans,
genre 15 ans,
il serait correct.
Oui, ça aurait juste été un mauvais show.
Exactement.
Mais je pense qu'il y a aussi un truc,
c'est cette scrutinie,
le fait que les gens regardent un peu plus,
ça nous force à être meilleurs.
Parce qu'on ne peut plus rire aussi facilement.
J'adorais hier quand tu racontais
l'humoriste qui se moque des minorités
et qui dit « Ah, les Chinois faisaient des petits pénis,
les Italiens, c'est la mafia. »
Ça, à l'époque, ça marchait et maintenant, tu ne peux plus.
Et donc, il y a des côtés négatifs
et je pense que ça va s'équilibrer un peu
à l'excès de
PC, de Politically Correct, mais je pense qu'il y a plein de côtés
positifs aussi où ça nous a forcé à chercher
plus loin que les clichés, plus loin
que les trucs hackés depuis 20 ans
qui marchaient encore.
Maintenant, tu ne peux plus faire carrière si tu fais
que de te moquer des stéréotypes raciaux.
Et ça, moi, ça me fait plaisir.
Puis Carlin aussi, il en parlait de ça. Carlin,
il disait que
c'est facile de se moquer
des inférieurs, mais
il faut vraiment attaquer
le man on top, le gouvernement.
Le monde qui te fourre, man.
C'est comme
Dice Clay, ça marchait bien dans les années 80,
mais
il se moquait des homosexuels,
des noirs, des latinos.
Puis ça
reflète aussi le pays, le racisme du pays.
Puis il y a une vérité là.
Mais c'est
beaucoup plus facile que
d'attaquer le monde qui nous fuck.
Puis Carlin,
il croyait que le travail de l'humoriste
c'est d'attaquer le monde
qui nous fuck. Pas d'attaquer
le monde qui sont déjà fuckés.
Ils sont déjà fuckés, mais
faut pas les marcher dessus, en plus.
Ça aussi,
c'est un défi.
D'un côté, si t'as envie
de prendre cette responsabilité,
ou de pas le prendre,
c'est ton choix en tant qu'humoriste.
Mais si tu vas
attaquer quelqu'un,
attaque quelqu'un qui
essaie de te fourrer.
Mais toi, vu que tu disais
que tu allais
juste vers des choses intemporelles,
ça veut dire que tu ne peux jamais
vraiment faire de la critique sociale
vu que les
temps changent.
Tu parles jamais
de leader ou de
gouvernement dans tes trucs?
Moi, j'essaie d'éviter la religion
puis le gouvernement parce que
ça donne rien. On entend ça
tous les jours à la télé,
les nouvelles, puis ça détruit
l'esprit même. C'est toujours négatif.
Moi, je ne regarde
plus les nouvelles, je ne lis pas le journal.
Si j'apprends quelque chose,
qu'il y a un ouragan, je l'apprends sur Facebook.
Moi, je ne tue rien.
Je ne veux jamais m'approcher.
Quand il y a eu le hurricane
qui a touché New York,
tu l'as appris quand tu es snitché.
Oui, exactement. Je faisais l'as appris quand t'es snitché. Oui, exactement.
Je faisais l'amour avec ma femme
de toute manière.
Moi, j'aime pas ça, man.
J'aime pas ça.
C'est tellement dégueu.
C'est toujours du bad news.
C'est toujours, toujours, toujours du bad news.
On est devenu drogué, man. On a besoin.
I need more bad news.
More bad news.
Ce n'est pas nécessaire.
Tu n'es pas un vrai masochiste.
Non, parce que je suis tellement masochiste
que j'essaie de m'en sortir.
C'est vrai.
J'essaie vraiment de...
Il faut des good vibes,
une bonne énergie,
mais les nouvelles...
J'évite la religion et le gouvernement il faut des good vibes une bonne énergie mais les nouvelles c'est genre
alors moi j'évite
la religion
puis j'évite
le gouvernement
parce que
tu vas toujours
diviser une foule
toujours
puis si je veux
raconter une joke
moi mon travail
c'est de
vous permettre
de vous échapper
de la réalité
de tous les jours
c'est pas
vous fucking
si je vous parle
de Trump
tous les jours
vous entendez
l'affaire de Trump
du gouvernement
on se fait fourrer
moi je veux
pour moi ça va être
un petit comme
un petit voyage
en plus moi je trouve
les jokes de Trump
le port du temps
sont
des
des claps faciles
tu sais
mettons surtout
quand t'es pas aux États-Unis
c'est très difficile
de faire des bonnes blagues
sur Trump
ouais
toi t'as été dit
il y en a des très bonnes.
Puis quand il y en a une très bonne,
c'est genre comme Bill Burr quand il a fait une joke
sur Arnold Schwarzenegger.
Tout le monde a fait une joke sur Arnold.
Tout le monde avait fait « get down ».
Combien de fois t'as entendu ça?
« Come on, another Arnold joke ».
Mais lui, il a fait une joke
sur Arnold genre « next level ».
C'est quoi cette joke?
C'est genre la prémisse,
c'est genre, tu sais, il a commencé de rien man, il a commencé, je crois que c'était
un chauffeur man, il débarquait, il conduisait genre un camion man, puis d'un camion, il
a fait de la musculation, puis de la musculation, il est passé genre au cinéma, puis il est
devenu du cinéma, il est devenu gouverneur d'LA.
Il était dans la zone pendant 20 ans.
Après, il fuck la femme qui travaille sa bonne.
Tout est fini.
On l'a condamné, mais il était dans une zone pendant 20 ans.
Il fait la voix et il raconte tout avec la voix.
Ça ne devient plus hacky, parce que la joke est
tellement profonde, man.
C'est comme, Chappelle aussi, il fait
ça, man. Il prend des jokes que t'as
entendus partout, man. C'est genre des
premises qui sont genre super,
c'est commun, tu sais. Mais lui,
il atteint un autre
level. Puis c'est comme,
tu sais, on dit toujours
évite les jokes sur
les avions
puis la douane
puis c'est facile
puis tout le monde le fait
mais si tu trouves un joke
à un angle que personne n'a touché
que personne n'a fait
c'est pour ça que je demande toujours
on a tous des amis, des humoristes
qu'on admire.
Moi, je les demande,
est-ce que tu as entendu cette prémisse?
Non, je ne l'ai pas. Je l'ai entendue.
Je ne vais pas la faire.
Moi, j'avais... C'était Guillaume Wagner
qui est probablement
la personne que je connais
qui a consommé le plus du monde dans sa vie.
Dans mon dernier show,
j'avais envoyé le show juste pour
les textes, juste pour qu'ils fassent
genre ça, ça ressemble un peu
à telle affaire. Pour pas
que je parte en tournée
avec un number que tout le monde
fait. C'est-tu qui est mauvais?
Roseanne a fait ça.
C'est bizarre parce que beaucoup d'humoristes, ils évitent
de voir ce qui est accessible. Moi, je trouve que c'est bizarre parce que beaucoup d'humoristes, ils évitent de voir ce qui est
accessible. Moi, je trouve
que c'est ta responsabilité de savoir
ce qui a déjà été fait.
Je vais envoyer mon chat
à Guillaume Wagner aussi.
As-tu envoyé à Guillaume?
Non, mais il va être content. Il va en recevoir plein.
Je trouve ça important.
C'est notre travail de savoir.
C'est comme travail de savoir c'est comme c'est comme
les lumières
Voltaire savait
ce que Rousseau faisait
il savait ce que Montesquieu
c'était pas genre
mon monde
je trouve que ça dépend
à quelle période
de ta carrière t'es
moi je considère
que je suis encore
un peu dans mes années
formatrices
et je consomme
moins d'humour
qu'à l'époque
parce que j'ai trop peur
d'être influencé
trop
ouais c'est ça beaucoup de monde ils ont peur d'être influencé
moi je regarde beaucoup dans les comédies club
quand je viens dans un comédie club j'essaie de regarder tous les autres artistes
quand je fais un gala j'essaie de regarder les autres artistes
mais Netflix je regarde assez peu
et j'ai peur parce que
à l'époque je regardais beaucoup Pierre Desproges
moi c'était un peu le premier que j'ai regardé et au début quand j'ai commencé
j'avais vraiment tous les trucs de Pierre Desproges
et là ça fait seulement
ça doit faire 6 ans maintenant que j'en commencé j'avais vraiment tous les trucs de Pierre Desproges et là ça fait moi ça fait seulement ça doit faire 6 ans
maintenant que j'en fais
5 ans et demi
donc je pense
d'ici quelques années
je vais me remettre
à consommer beaucoup d'humour
mais pour l'instant
j'ai envie vraiment
de trouver qui je suis moi
avant de nouveau ouvrir
à tous les autres
et je pense que c'est compliqué
je vois beaucoup d'humoristes
qui regardent
2-3 spectacles
par semaine
et au bout d'un moment
tu veux une espèce
d'amalgame de tous les gens
donc c'est assez différent
mais est-ce que c'est vraiment toi?
Mais tu peux jamais perdre si c'est personnel
genre Mike
tout ce que tu fais c'est tellement personnel
genre t'as pas à t'inquiéter
tu vois ce que je veux dire? Alors si tu restes personnel
t'es safe
parce que personne partage
personne partage ton histoire
il y a genre, no worries.
Mais si tu essaies de faire des observations,
là, ça devient tricky.
Mais souvent, moi, j'ai remarqué
dans les dernières années,
puis je l'avais remarqué
quand Louis est devenu populaire
aux États-Unis,
que quand j'allais en France,
souvent, les humoristes prenaient
un peu
l'espèce de
delivery de Louis
qu'avant.
Oui, mais il y a toujours quelqu'un
qui va t'influencer.
Il y a toujours, man.
Il y a toujours une voix qui t'essaye.
Tu sais, Chris Rock, c'était
Eddie Murphy. Eddie Murphy, c'était Richard Pryor. Richard Pryor, c'est c'est chris rock c'était eddie murphy eddie murphy
sté richard pryor et je reste à la cocaïne
c'est aussi à cause b aussi ouais ouais mais c'est vrai parce que priorité il
était clean way et éc clean un peu au début. Il était super clean.
Cosby, c'est son
hero.
Heureusement qu'il est mort avant.
Mais c'est ça, man.
Si Cosby était mort
il y a 10 ans,
tout aurait été correct.
Sauf pour 60 femmes.
Ou 600.
Mais je ne sais pas
parce qu'en Angleterre,
ils avaient,
comme il s'appelait
Jimmy Savo,
celui qui présentait
les émissions pour enfants
et c'est dès qu'il est mort
que tout est sorti.
Ah oui, oui.
Donc les gens,
ils attendaient,
ils attendaient,
ils attendaient,
ils disaient
c'est un vieux monsieur,
il ne travaille plus,
il ne fait plus rien
et dès qu'il est mort,
ils ont sorti
toutes les histoires
où pendant des années,
il avait abusé des enfants.
Donc ça a peut-être été ça
le cause de ça.
Mais comme nous,
Claude Jutras, qui était nous les Oscars québécois, Ils avait abusé des enfants. Ça a peut-être été ça. Comme nous, Claude Jutras,
qui étaient nous les Oscars
québécois, c'est les Jutras.
Ça s'appelle les pédophiles.
Non, c'est
les
prix du cinéma.
Ils sont allés
tellement génériques.
En fait, on prend plus de risques
les prix du cinéma
c'est encore le dark side
il y a toujours
tous les génies ont vraiment un dark side
moi je suis content
que maintenant
après ta mort, des trucs de même sortent
non mais
pour pas
pour pas qu'on voit ce monde-là
comme des légendes
quand c'était des monstres.
Oui.
Non, mais non.
Weird.
J'ai un animateur de foule.
Oui.
Au moins, tout le monde sait que maintenant,
toutes ces toiles monstres... Quand tu vas mourir... Au revoir, quand tu vas mourir. au moins tout le monde sait que maintenant c'est toi le monstre
quand tu vas mourir
au revoir quand tu vas mourir
imagine ça
non mais c'est vrai
c'est genre
faut pas que je meurs tout de suite parce que j'ai pas encore fait les conneries
qui pourraient sortir
moi le pire
toutes les affaires que j'ai faites
mauvaises ont sorti
tout le monde le sait tu es super open tu partages avec le public aussi
mais ce que tu as fait quand tu étais black out
ouais mais au moins c'est Jean-Thomas Jobin qui me disait
j'ai l'alcool heureux
quand je suis en black out je ne suis pas agressif
je ne me suis pas battu je ne sais que je n'ai pas agressif. Fait que, je sais que je me suis pas battu, je sais que j'ai pas agressé personne.
Je suis pas lover, pis je suis pas
combattif.
Fait que, tu sais, quand je suis en blackout,
je suis juste boué, pis je m'en bats.
Tu montres ta graine, mais tu l'utilises pas.
Ouais, c'est ça. Mais je montre, mais
y'a pas beaucoup de dégâts que tu peux faire avec une graine
molle, tu sais.
T'es en blackout, non, mais...
C'est vrai.
Elle va te le voir sur toi.
C'est juste... On va mettre cette citation sur ta tombe.
Il n'y a pas beaucoup de dégâts que tu peux faire
avec une graine molle.
Ça résume ta vie.
Ça serait un bon T-shirt.
Là, on va aller
avec des questions. Là, on va aller avec des questions, vu que...
Oui, OK.
Tu veux-tu...
Je voudrais savoir, c'est quoi le truc
le plus fou qui vous est arrivé pendant que vous étiez
au Québec?
À moi?
Oui, commence, parce qu'il faut que je réfléchisse.
C'est quoi le truc le plus fou qui t'est arrivé pendant que t'étais au Québec?
En parlant de...
Ça peut être soit pendant le festival ou dans...
Vu que t'as été élevé ici...
Dans l'humour ou dans la vie?
Dans l'humour.
Je crois, Mathieu, l'histoire avec la
la joke de viol
je pense
que c'est
il y a quoi il y a 6 mois à peu près
je dirais
la première fois qu'il y avait genre un heckler
il y avait un heckle ici
c'est genre tout le monde
c'est rare des hecklers au bord d'un
c'est super rare man
à New York ça arrive à tous les jours
j'ai raconté une joke
c'était assez simple
je crois que la joke c'était
t'as raté le début
je vais devoir recommencer
la joke c'était
il y avait une femme qui avait les bras croisés
c'est genre silly
j'ai dit tes bras sont croisés
j'ai lu un article qui disait
que les femmes qui croisent les bras
protègent leur sein subconsciemment
maintenant je vais devoir te violer
la femme a réagi de même violée. OK.
C'est que la femme, elle a réagi de même.
Puis,
elle a capoté, elle a commencé à me gueuler.
Mais c'était genre silly.
C'était pas méchant.
Ça, c'est une affaire que je...
Juste en parenthèse,
c'est pas important les mots
qu'on dit, c'est l'énergie
derrière les mots. parce que toi man
ce que tu dis est tellement fucké man
mais tu t'en sors parce que
t'es pas malin, c'est pas méchant
c'est l'intention en arrière
t'es tellement un bon dude
que genre
c'est mieux de faire
je vais te violer
que je vais te faire l'amour ».
C'est exactement ça.
C'est tout dans l'énergie.
Puis l'intonation.
La femme commence à capoter.
Elle commence à me gueuler.
Je n'arrive même pas à continuer.
Je dis « non, je vous comprends.
Vous avez raison. Vous avez raison.
J'avais fait cette joke la semaine dernière,
puis il y avait une femme, elle avait des larmes aux yeux,
puis elle est sortie de la salle, puis j'ai
dû courir après
elle, puis
je l'ai violée.
Puis,
merci.
Perfect timing.
Perfect timing.
C'est ça.
La salle était complètement déstabilisée. fait que pis
pis
la salle était
complètement déstabilisée
pis quand je l'ai
repunché
parce que toi
toi tu peux
demander le pardon
pis t'excuser
ou
tu fais all in
next level
pis avec le next level
tu peux pas perdre
pis
pis
elle était bien après
elle était
elle était correcte
non Mathieu?
non Mathieu
mais tu peux pas perdre, sauf
mettons Michael Richards
il l'a amené next level
ouais, ouais, mais ça c'était
moi je comprends l'intention de Michael Richards
il a voulu amener ça
genre à une
moi je l'ai compris de manière
il a voulu amener ça à un niveau
tellement absurde
que je crois pas
que son intention
c'est d'être raciste
ou tu sais genre
il avait juste pas
le talent de stand-up
pour faire ce genre
de truc là
mais aussi
on a pas vu
ce qui s'était passé avant
on a juste vu le clip
où genre
il dit
on a pas vu
les deux minutes
ou les trois
ou les cinq
ou les dix minutes
avant ça
c'est facile de juger ça de même
mais je pense que
comme tu le sais très bien
dans l'humour il faut
pour regagner la foule
des fois il faut vraiment sacrifier une personne
je crois que Mike il pense à quelqu'un
en particulier
mais
mais ouais
puis sinon
si tu sacrifies pas
cette personne-là
tu risques
de perdre
toute la foule
puis
fait que t'as dit ça
à la fille
parce que
t'aimais tellement
le public
c'est pour vous que j'ai fait pleurer.
Non, mais
ce qui est intéressant, c'est
il y a une histoire,
il y a un dude qui s'appelle,
c'est genre un motivational speaker,
il s'appelle Joel,
j'oublie son nom, man.
Joel,
il travaille pour...
C'est le genre de gars,
tu lui donnes 5 minutes
n'importe où, puis il peut se retrouver
avec une foule de genre 300-400 personnes.
N'importe où. C'est fou.
Puis il y a une histoire où...
Je ne connais pas l'histoire exacte,
mais de ce que je me souviens, il a dit...
Il a dit,
j'ai une valise ici avec 100 000 $ cash, puis il ouvre la
valise, il y a du cash, puis il dit, je suis prêt à le donner à la personne qui dit
qu'il, non, je vais recommencer, il dit, j'ai 100 000 $ ici. Puis il dit, il regarde à une personne
puis il dit,
je vais te donner cette valise
si tu dis que tu m'aimes.
Il parle à un gars puis il dit,
I love you.
Je vois que tu es un homme,
tu es une belle personne,
tu as une belle énergie.
Est-ce que tu es marié?
Oui.
Est-ce que tu as des enfants?
Oui. Je peux voir que tu as une belle énergie est-ce que t'es marié? est-ce que t'as des enfants? je peux voir que t'es une belle énergie
tu dois être un bon papa
t'es une belle personne
moi je t'aime
je t'aime vraiment en tant que personne
pis là il regarde vraiment
comme je te regarde maintenant Mike. Puis je t'aime,
je t'aime. Puis je suis prêt à donner cette valise de cash, toi tu es capable de me dire
sincèrement que tu m'aimes. Parce que moi je t'aime. J'aime l'être humain que tu es.
Puis il y a toute la foule, pis le gars, il arrive pas, man.
Il arrive pas à dire je t'aime.
Ça sort pas de sa bouche, man.
Pis pendant ce temps-là,
pendant qu'il sacrifice cette personne,
toute la foule, I love you,
Joel! I love you!
Joel Bauer. Il s'appelle Joel Bauer.
Joel Bauer.
Pis c'est fou, man. C'est pas le nom du gars dans 24, ça? Ah non, c'est Jack Bauer. Il s'appelle Joel Bauer. Joel Bauer. Puis c'est fou.
C'est pas le nom du gars dans 24, ça?
Ah non, c'est Jack Bauer.
Non, c'est Vanilla Ice.
Non, mais tu sais,
il y a toujours quelqu'un à sacrifier.
Puis j'avais fait la joke de viol
cette semaine.
Au bordel, j'avais refait la joke,
puis une femme, elle avait capoté, man.
Puis j'avais perdu la foule complètement, puis la femme a dit, j'ai ditait la joke, puis une femme elle avait capoté, man. Puis j'avais perdu la foule,
complètement, puis la femme elle dit,
j'ai dit, bon, je vous ai perdu.
Elle dit, ouais, tu m'as perdu.
Je vais te retrouver,
je vais te regagner. Après, elle dit,
je pense pas que c'est possible. J'ai dit,
on va le faire, mais on va devoir sacrifier un couple.
En plus, c'est weird de dire
à une fille que tu vas violer,
je vais te retrouver.
Je vais te retrouver.
Puis j'ai dit, on va sacrifier un couple,
mais c'est toi qui vas choisir
le couple.
Alors, il y a deux couples que j'ai choisis,
puis je te donne la full
responsabilité, man.
Puis elle a dit, OK, on va choisir ce couple.
OK, mais t'es responsable.
Puis alors, j'ai fait une joke
où j'ai prouvé qu'une femme qui était mariée
n'était pas en amour, sur l'amour véritable,
qui n'était pas en amour avec son mari.
Puis elle applaudit à la fin de la joke,
mais il fallait sacrifier quelqu'un
pour regagner la foule.
C'est comme ça que des sectes commencent.
Mais c'est quelque chose que tu apprends.
C'est mon prof.
Toi, pour le truc qui est arrivé au Québec?
Je pense que c'était mon premier jour.
C'était justement quand Gilbert Rozon a essayé de me piéger pour la caméra cachée puisqu'il m'a il m'a fait venir dans son bureau
j'ai attendu je pense deux heures dans les bureaux juste pour rire puisque les pièges précédents
prenait du temps je suis arrivé dans le bureau et gilbert a commencé à me faire du small talk
moi je comprenais pas je venais faire un mini show à zouf est ce je comprenais pas pourquoi
je te dans le bureau de gilbert rosan puis me poser des questions sur la suisse et tout à coup
il est dans le bureau il y a Pierre Bruno Rivard
que je ne connaissais pas
qui débarque
il était torse nu
il avait des trucs
marqués sur le torse
il débarque avec une femme
qui était aussi
un topless
et qui avait aussi
des slogans marqués
sur le torse
et puis il avait une caméra
et Gilbert allait
se cacher derrière son bureau
et le piège
c'était que c'était
un humoriste
qui n'arrivait pas
à vivre au Québec
qui ne gagnait pas assez d'argent à cause juste pour rire
et il voulait s'en prendre à Gilbert Rozon
personnellement et
il voulait m'agresser et me faire réagir
donc il commençait à me crier dessus les deux lui
et moi j'essayais de pas regarder ses seins
parce que je comprenais que c'était pas
ce genre de scène là mais en même temps
elle avait quand même ses seins devant moi
donc c'était un peu perturbant et puis il y avait des trucs notés
donc je sais pas si tu dois les lire quand même
c'est quoi qui était écrit?
je me souviens plus mais elle a des jolis seins
et il essaie de m'expliquer
Pierre Bruneau qui est quelqu'un d'assez maigre
qu'à cause de Juste pour Rire
il creve et de faim, il n'arrive pas à manger
et puis moi j'avais entendu des choses positives et négatives
sur juste pour rire, donc je le croyais.
Donc en fait, j'ai marché dans le piège,
mais je suis quelqu'un, un peu comme Daniel,
je ne suis pas quelqu'un de très expressif,
donc je ne réagissais pas.
Et il essayait de me faire m'énerver,
il me criait dessus, il m'insultait.
Puis moi, je suis là, ok, non, mais t'es fâché, je comprends.
Mais j'étais très calme.
Et du coup, j'étais un peu effrayé,
mais pour eux,
c'était la caméra cachée la plus ratée de l'histoire,
parce que j'ai pas réagi du tout,
puis au bout d'un moment, Gilbert est sorti derrière son bureau,
puis ils ont annulé.
Ils ont dit, il y a des caméras là, là et là,
puis j'ai fait, ah ok.
Donc voilà,
c'était un truc très bizarre, mais
j'ai jamais vu la vidéo parce que je pense
qu'ils l'ont jamais sortie.
Puis,
fait que sur les six,
il y a eu Farid
qui a marché
et l'autre,
tu sais le cas?
Il y en a eu trois
qu'ils ont diffusé.
La seule qui était bien,
c'était Farid.
Il y avait Donald Jacksman
qui est un humoriste
black français.
Tu vois que c'est?
Et ils essayaient
de lui faire croire
qu'il fallait
qu'il porte des talons sur scène parce qu'il n'était pas assez grand et que c'est et ils essayaient de lui faire croire qu'il fallait qu'il porte des talons
sur scène
parce qu'il n'était pas
assez grand
et que c'est
Jim Horace Grand
qui marchait mieux
donc ils avaient fait
des statistiques
ils étaient allés
voir son spectacle
puis ils avaient dit
à tel moment
ça commence à baisser
un peu
donc ils lui ont amené
des chaussures à talons
et lui il n'a pas voulu
les mettre
et il y avait
Marina Rollman
qui est une compatriote
suisse
à qui ils avaient essayé
de faire croire
qu'il fallait qu'elle mette
une robe hideuse
parce qu'elle n'était pas assez jolie sur scène.
Du coup, ils lui font essayer une robe hideuse
et elle est gentille et elle dit « Non, je ne crois pas que ça me va. »
C'est bien mauvais comme concept.
Tout me donne...
Moi, en fan du monde,
je regarde et je fais « Arrgh! »
Ça me donne...
Il y a juste le gag de Farid, quelque chose de drôle.
Le gag de Farid était très réussi,
les autres un peu moins.
Je crois qu'Alex Vizorek,
qui est un humoriste belge,
ils avaient fait croire...
Il a mené un cocktail de bienvenue,
une espèce de shot,
je crois que c'est du sortilège
ou du sucre au sirop d'érable.
Et Pierre Bruno avait prétendu mourir.
Et je crois que ça n'avait pas marché du tout.
Mais voilà, c'était des pièges.
Mais sinon, sur scène, ça a toujours été assez cool.
En fait, en Europe, on n'a pas les standings.
Oui, oui, oui.
Mais aux États-Unis non plus.
Sauf les black rooms.
C'est bizarre, ça,
de ressentir ça, les standings.
En France, à la fin de ton spectacle,
parfois, quand tu joues une heure,
si les gens t'ont bien aimé,
ils se lèvent. Ou en général, c'est fabriqué
un peu avec la musique. Ils finissent
avec un truc un peu sentimental. Je crois qu'Anne Roumanoff
elle salue en levant les bras.
Il y a un truc un peu pavlovien qui fait que les gens se lèvent.
Merci!
Voilà, et puis les gens...
On m'a dit ça, je sais pas si c'est vrai.
Mais du coup,
la première standing que j'ai eue ici au Québec,
je ne savais pas quoi faire parce qu'on ne sait pas ce que c'est.
Ici, c'est un truc qu'on a bien aimé, on se lève.
En France, si les gens ont bien aimé, ils sourient.
Est-ce que tu étais ému, ton premier standing?
Oui, je crois un peu.
Parce qu'en plus, avec mon style qui n'est pas très expressif,
ce n'est pas ce qui provoque
le plus de standing
parce que
les standing
j'ai l'impression
que si tu finis
sur une montée
si tu finis en criant
si tu finis sur
un truc émotionnel
ça
il y a tendance
à se lever
moi j'ai pas d'émotion
et
je crie pas
donc quand ça s'est levé
j'étais surpris
puis ouais
j'étais touché
puis t'as l'impression
que t'as bien fait ta job
moi c'était
j'avais eu Godfrey dans un galop français que j'étais surpris, puis ouais, j'étais touché. Puis t'as l'impression que t'as bien fait ta job. Moi, c'était...
J'avais eu Godfrey dans un gala français
que j'animais, qui jouait en anglais.
Puis il y avait eu un standing. Puis après,
j'avais dit, t'es le premier
qui fait un gala...
qui fait du stand-up anglais
dans un gala français. Mais lui,
il avait compris que c'était le premier standing
de l'histoire de Juste Pour Rire.
Puis je l'ai vu, ou je l'histoire de Juste Corée. Je l'ai vu
ou je l'ai entendu dans un podcast américain
dire ça, qu'il était
le premier à avoir eu un standing.
J'étais comme, fuck, t'es tel
sixième de la soirée.
Mais tu sais ce qui est weird,
avec les standings, je crois que
c'est beau
à recevoir, mais je crois que
tout le monde les mérite
parce que tu te sens weird
c'est comme les fellations
si tu n'as pas eu
le standing
ou quelqu'un d'autre l'a eu
toi tu ne l'as pas eu
puis après tu te retrouves
dans les coulisses
c'est con man
un gala ou un spectacle
c'est quelque chose
tout le monde devrait être célébré.
Ça devrait être compétitif.
C'est bizarre.
C'est con, man.
On le fait pour tout le monde,
on le fait pour personne.
Surtout, ce qui est stressant,
je trouve,
moi, à chaque fois que je fais un gala,
ils me placent vers la fin.
Puis là, quand tu vois
que tout le monde a un standing
et que tu es le onzième, tu veux pas
être, tu sais, 10 standing
et toi.
Ouais, ouais, ouais.
Mais t'es unique.
J'ai entendu ça en plus à Montréal
durant le festival.
Il y avait un agent qui me dit
« Ah, c'était bien les shows
de ton artiste. » Ouais, c'était bien,
mais elle avait seulement un standing.
C'était incroyable un standing man, seulement un
tu sais genre
je trouve que genre les humoristes
québécois
ils ont besoin de cette
ils s'attendent
c'est genre la confirmation du gala
disons que c'est tangible
tandis que le nombre de rires, la qualité du rire,
l'appréciation du public, tu ne peux pas le mesurer
tandis que la standing, tu vois, c'est genre...
Moi, j'ai entendu quelque chose
cette année, que c'était la première fois que j'entendais,
c'est que là, le monde disait
j'ai eu un standing instantané.
Puis il a dit, lui, il a eu un standing,
mais ce n'était pas instantané.
C'est fou.
Il y a différents degrés de ça. Oui, mais ce n'était pas instantané. C'est fou. C'est fou. Il y a différents degrés de ça.
Ce n'est pas important.
C'est une illusion de toute manière.
Ça fuck avec ton égo.
Ce n'est pas la vérité.
Moi, la semaine prochaine, je vais me retrouver avec cinq personnes
dans un petit bar pitoyable à New York.
Non, ils vont tous venir.
Ils vont te faire un standing.
Instantané. Instantané.
Instantané. Fait que je pense, on va,
ça fait... Longtemps.
Ça fait longtemps.
Plus que deux ans. Je veux vous remercier,
les gars. Merci à toi. Si on veut
vous suivre,
Facebook, Twitter,
Instagram, c'est quoi vos...
C'est où qu'on vous suit?
Moi, c'est Thomas Wiesel. C'est Wiesel,
W-I-E-S-E-L. Et j'ai un peu la même tête partout, donc c'est où qu'on vous suit? Moi, c'est Thomas Wiesel. C'est W-I-E-S-E-L.
J'ai un peu la même tête partout,
donc c'est ça.
OK.
OK, on cherche un gars qui te ressemble
puis qui a ton nom,
puis ça risque d'être toi.
Il y a souvent des chances que ce soit moi.
Et toi?
Moi, c'est Tornado Toronto.
Sur Twitter? Oui, sur Twitter, puis'est TornadoTirado. Sur Twitter?
Sur Twitter, puis Instagram, Tornado,
puis mon autre famille, Tirado, T-I-R-A-D-O.
Parfait. Excellent.
Puis merci beaucoup.
Merci.
Merci, les gars.
Merci, Mike.
Merci d'avoir été là.
Merci, Mike.
Merci. Bye.