Mike Ward Sous Écoute - MIKE WARD SOUS ÉCOUTE #147 – (Mélanie Couture et Émilie Ouellette)
Episode Date: January 7, 2018Humour: Qu'est-ce qui passe et qu'est-ce qui ne passe pas? Très bon épisode avec Mélanie Couture et Émilie Ouellette. ★ Support this podcast on Patreon ★ ...
Transcript
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En direct du Bordel Comédie Club à Montréal, voici Mike Ward, sous écoute!
Merci!
Merci beaucoup!
Bonsoir!
Bienvenue à Mike Ward, sous écoute!
Pour ceux qui nous écoutent sur YouTube, sur iTunes, je vais avoir de l'air Chris Martens.
Pour ceux qui nous écoutent sur Patreon, je vais être pas mal d'intens.
Grosse semaine cette semaine pour les abuseurs sexuels dans le monde de l'humour.
Louis C.K. Moi, il y a deux. Louis C.K. qui aime ça se crosser devant les madames.
Et un autre qui n'est pas un humoriste,
mais qui avait fait un one-man show il y a une couple d'années.
Charlie Sheen qui a sa sortie,
qui avait violé un garçon de 13 ans.
Puis, violer un garçon de 13 ans, qu'est-ce qui est weird?
Quand ça a sorti, Louis C.K. a complètement scrappé sa carrière
parce qu'il s'est masturbé.
Charlie Sheen qui a violé un enfant,
on a juste fait...
Je m'en attendais un peu.
Charlie Sheen, ça va zéro changer sa carrière.
Je pense que c'est le seul
qui a violé l'enfant
avant d'avoir le sida. C'est ça
la bonne nouvelle.
Oh, Réseau,
tabarnak!
T'es en train de vous perdre. Ça fait 15 secondes
que le podcast est commencé
et je vous ai déjà perdus.
Moi, Yann,
oui, c'est ça.
Aussi,
je me disais,
il me semble qu'il y avait deux choses que je voulais parler.
Ah, j'ai appris dans le journal
que j'avais eu des menaces de mort.
Oui, puis la personne
avait planifié toutes ses affaires.
Oui.
Moi,
j'étais à New York cette semaine.
Je checkais les nouvelles.
Puis là, je vois une affaire sur Guy Dantel.
Puis je vois Esty qui a comme, on dirait un film,
on dirait Transformers, tabarnak.
Tu as plein de policiers devant son show.
Puis je fais écrire, je commence à lire.
Puis là, il écrit, moi, j'ai reçu une menace de mort.
Puis là, il met la menace de mort.
La menace de mort que Guy a reçue,
c'est « Je vais aller tuer toi et Mike Ward. »
C'était comme « Chris,
quelqu'un aurait pu m'aviser. »
Après, Michel m'a envoyé
un policier. Après, Michel m'a envoyé...
Il y a un policier qui a appelé.
Puis là, le policier...
Apparemment, puis ça, je viens de l'apprendre aujourd'hui.
Mais le policier m'a juste dit, regarde, le gars,
il n'arrête pas de faire des menaces sur toi et Guynantel.
Puis il y a un des dragons, apparemment.
Le dragon qui aime faire de la popote.
Celui-là qui a...
Lambert. Lambert. qui a... Lambert.
François Lambert.
Oui, c'est ça.
Le gars avec le Lamborghini
qui couche avec la madame raciste en capsock.
Il n'aime pas lui, il n'aime pas Nantel,
il n'aime pas moi.
Le gars, quand ils sont allés chez eux,
apparemment, il y avait plein de messages contre moi
et des fusils.
Ils ont dit, tu veux-tu porter plainte?
Moi, ça ne me tentait pas.
Mais en même temps,
j'ai fait, Chris, le gars,
il a des fusils, il n'arrête pas de me menacer,
je vais porter plainte. Fait que j'ai porté plainte.
Puis Michel m'a dit aujourd'hui
que dans son ordinateur,
ils ont trouvé un plan, comment
il allait nous tuer,
moi et Nantel. Puis je ne sais pas
c'est quoi mon plan pour tuer moi, mais je suis pas mal
sûr c'est de juste rester à SAQ dans le Vieux Longer. Honnêtement. Moi, c'est ça.
J'ai pas eu peur,
mais j'ai porté plein de pareils
pour soutenir mon ami Guy Nantel.
Je suis content
que ce gars-là
est en prison, j'espère,
ou il est peut-être dans la salle.
D'ailleurs,
t'as été le seul
qui a été à sa première
à Guinantel.
Non, je n'étais pas à sa première.
J'étais à New York.
Ah, c'est vrai.
Non, j'étais à New York.
J'ai zéro.
Puis même dans le journal,
il disait que Mike Ward
a soutenu Guinantel.
La seule chose que j'ai faite,
quand tout le monde
chiait sur Guinantel,
j'ai juste fait...
Tu sais, le monde,
c'était clair qu'il n'avait pas entendu de la joke.
Fait que j'ai fait, c'est bon à savoir
que je vais
faire un message à Guy que les gens qui n'ont pas
entendu sa joke n'ont pas aimé
ce qu'il a dit. Puis c'était juste...
Parce que je trouve souvent que le monde
font des sorties avant
de voir un humoriste en spectacle.
Fait que c'est juste pour défendre l'idée.
Surtout que celle qui l'accusait,
Alice Paquette,
elle-même s'est fait
rapporter cette joke-là.
Elle n'était même pas là.
Non, c'est ça. Mais le monde ne sont jamais là.
Quand une joke te choque,
tu n'étais jamais là.
C'est tout le temps
tes amis.
Quand tu lis les jokes
à Guynantel,
ils prennent ça en contexte.
Fait que c'est sûr qu'il y a de l'âme méchante là-dedans.
Puis peut-être dans son show, il y a de l'âme méchante aussi,
mais je veux attendre de le voir
avant de le juger.
Oui. Puis même ceux qui...
Parce que c'est ça, ils se faisaient...
Tu sais, Guy, il se faisait planter par du monde
qui n'avait pas vu la joke, qui ne comprenait pas
le deuxième degré. Puis le monde qui le prenait
au premier degré, c'est encore
du monde qui défendait Guy.
C'est du monde qui n'était même pas là au spectacle.
Qui était là genre, « Ouais, la crise
d'Alice Paquette, mais
peut-être que Guy ne plante pas
Alice Paquette. » – La seule chose pire
que du monde qui attaque un humoriste sans avoir vu la joke,
c'est le monde qui défend cet humoriste-là
sans avoir vu la joke. Moi, je l monde qui défend cet humoriste-là sans avoir vu la joke.
Moi, je l'ai tellement vécu avec Jérémy Gabriel
que le monde qui me défendait,
c'était tout le temps des « Ben oui, c'est ça,
on n'a plus le droit de rien dire,
bientôt, on aura pu te dire
« Cris de tapette », pis là,
on aurait pu dire...
Pis là, j'étais comme « Non, Cris,
calme-toi, là, avec... »
Le monde qui te défend, c'est pas tout le temps les bons.
Mais en gros, j'ai passé une belle semaine à New York,
puis là, je suis revenu dans cette assiette de marde-là.
Puis on va voir ce qui va arriver.
Toi, tu t'en vas-tu, Yann?
Non, je me prépare.
Parfait, tu te prépares.
Pour ceux à la maison, vous ne vous avez pas vu,
Yann s'est levé et j'ai fait « bon ben Christ,
je pense Yann, il vient de démissionner. »
Yann, il est choqué.
Non, cette semaine, on va commencer le podcast de suite.
Avant de commencer le podcast,
si vous voulez encourager le podcast,
si vous voulez avoir les épisodes avant tout le monde,
allez sur patreon.com.
Ça coûte deux pièces par mois.
Tu as tous les shows en audio le lendemain qu'on les fait.
Trois pièces par mois, tu les as en audio le lendemain.
Sinon, ils sont gratuits sur iTunes, sur YouTube.
Va t'abonner, like, commente.
Plus tu likes, plus tu commentes, plus on est haut dans le ranking.
Puis plus je suis heureux. Parce que likes, plus tu commentes, plus on est haut dans le ranking, puis plus je suis heureux parce que moi, je
carbure au ranking
et à la haine. Moi,
il y a deux choses qui me font
carburer. Je devrais
dire ça. Prochaine fois,
là, je pense, j'essaie de perdre du poids.
Je devrais aller voir, genre,
quelqu'un nutritionniste, puis faire « pense, j'essaie de perdre du poids. Je devrais aller voir, genre, quelqu'un nutritionniste
puis faire, bonjour, M. Ward.
OK, là, avant de faire votre diète,
je veux savoir, est-ce que vous aimez les fruits, les légumes?
Moi, je carbure à la haine.
Non, hé, cette semaine, je vais essayer de carburer à l'amour
pour faire ce changement.
J'ai deux invités, je suis très heureux de les avoir. Il y en a une, c'est sa première fois à l'amour, faire son changement. J'ai deux invités.
Je suis très heureux de les avoir.
Il y en a une, c'est sa première fois à l'émission.
L'autre est venue trois fois?
Deux.
Mais là, c'est ta troisième fois.
Excellent. Mesdames et messieurs,
voici Mélanie Couture et Émilie Ouellet.
Applaudissements
Salut.
Applaudissements Salut. Salut Merci d'être là
Merci beaucoup d'être là les deux
Avec de l'eau
Avec de l'eau
Je pense que je suis ton public cible
Non mais
C'est ça toi tu disais quand tu bois
J'explose
Scrap suite
Moi je prends un oise de je sais pas quoi, puis je danse à la table, je meurs, je ris, non ça marche pas.
Tu deviens-tu méchante ou agressive ou t'es juste...
Non, vraiment juste conne.
Ok.
Oui, je suis pas méchante. Non, parce que moi ce que j'ai à dire dans la vie, je le dis. Fait que j'ai comme pas d'accumulation. Moi, je ne carbure pas à la haine. OK. Mais j'en provoque beaucoup.
OK.
Fait qu'on ferait un bon team.
Je ferais juste te regarder, puis je ferais...
Est-ce que tu te jolies?
Moi, je suis genre à faire ça.
Moi, je vais te gosser, je vais te gosser, je vais te gosser, je vais te gosser.
Fait que c'est comme ça.
Moi, je ne te pèderai pas sur le pied, visiblement.
Non, c'est ça.
Fait que je deviens juste conne et désagréable pour mon entourage.
Tout le monde qui m'aime a honte.
Fait que j'essaie d'éviter ça. Puis avec ton chum mais même du vin mettons. Non le vin ça
goûte dégueulasse j'aime pas ça. Qu'est-ce que j'ai dit? Ton chum il boit-tu? Pas beaucoup,
oui quand même, faudrait lui demander. Ok. Mais je le connais pas que toi tu le connais Qu'est-ce que tu disais
C'est quoi son numéro
Podcast weird
Ça va être juste pendant 4 minutes
Mon chum en ce moment il est à la maison avec 4 enfants
Il est déjà dans le jus
T'as 4 enfants avec ton chum
Ouais je sors avec François Mascotte
C'est une blague
C'est notre point en commun
Mais 4 enfants
Ça fait combien de temps que t'es avec ton chum Ça fait 14 ans qu'on est ensemble C'est une blague, mais c'est notre point en commun. Mais quatre enfants?
Ça fait combien de temps que tu es avec ton chum?
Ça fait 14 ans qu'on est ensemble.
OK.
Le plus vieux, il a quel âge?
Elle a eu neuf ans.
Il y a trois jours, je ne sais plus quand.
Tout l'après-midi,
il n'y a sûrement pas beaucoup de monde qui a des enfants ici, dans la salle.
Mais j'ai passé mon après-midi dans un centre d'amusement avec des
enfants qui te garochent des balles en mousse.
Puis c'est pour ça que je suis contente d'être ici.
OK. Puis ça, par exemple,
quatre enfants, ça doit être tough,
mettons, quand... Il faut que tu planifies
tout avec ton chum, genre, quand t'as des
choses... Tu veux dire... Ah, je pensais que t'allais dire quand on fait l'amour.
Parce que ça aussi, on le planifie maintenant.
Ben oui, ça... Ben... Sauf avec quatre
enfants, t'as juste à attendre le soir, non?
T'as le truc quand tu dis bras,
rendu au soir.
Ben oui, c'est le coup.
C'est plus facile de se rendre.
Ouais, c'est ça.
C'est juste, tu vois de pipe à enculer.
Donc, quand t'as quatre enfants,
t'aimes mieux faire ça le matin
quand ils écoutent Doral Exploratrice.
Ça donne aussi un time range. Quand t'entends la tourne de la fin, tu fais « Ah oui, esti, faut que ça... »
Ah oui.
C'est trop hard pour vous autres, je suis désolée.
Non, non, c'est vrai, quand tu commences à avoir des enfants, les petits bonhommes du matin sont nice.
Clairement, il y a juste elle qui rit en avant, puis elle a beaucoup d'enfants.
Esti, ça doit être dur, par exemple, d'être dedans quand t'entends Dora l'exploratrice.
Ben, tu sais, il y a Diego aussi, puis la tourne de Diego, c'est go, Diego, go, go!
Des fois, ça te...
T'essaieras ça, Mike?
OK, ouais, je vais l'écrire.
Le pire, je vais m'abonner au Cartoon Network.
Juste pour ça.
T'sais, nous autres, on se lève à cette heure-là, mais toi, tu te couches,
fait que c'est le bon timing anyway.
C'est le bon timing.
T'aurais juste à mettre ça.
Pis toi, t'as...
J'ai un petit gars de 1 an et 4 mois.
Si le gars qui veut te tirer
est ici, s'il vous plaît, laissez-moi vivre.
Il a quel âge?
1 an et 4-5-6 mois.
Je ne sais plus.
J'ai ça, les parents
qui comptent en 26 mois.
Je ne suis jamais capable de faire la conversion.
Il y a entre 1 an et 1 an et demi.
Ceux qui ont des enfants, on dirait
qu'ils sont capables de suivre un peu, mais quelqu'un
comme moi qui n'a jamais eu d'enfant, je comprends
rien. Je comprends.
Quand je demande, mettons, à quelqu'un,
à une femme qui est enceinte,
« J'ai enceinte à 42 semaines! »
Je suis comme, « Chris, c'est quoi ça? »
« Hey, dis-le! »
« Hey, tu vas en créer sa carrière! »
« Faut que ça sorte! »? Elle est du en chrisse à 40 ans. Elle est à 40 ans.
Elle est en retard même.
Elle est en retard.
Elle a bien couché.
C'est clair.
Oui, c'est vrai.
C'est comme... Ça veut dire...
C'est parce que si tu calcules...
Parce que ça, pour vrai...
Non, mais on jaserait pas de ça
tout le long, capotez pas.
Changez pas de poste.
Mais on dit en 5 de 9 mois,
mais c'est 40 semaines.
Je sais pas si tu calcules
40 divisé par 4.
Je sais pas si t'es capable.
40 divisé par 4, c'est 10.
C'est ça, mais c'est bien comme 10 mois.
Fait qu'on se fait fourrer sur toute la ligne.
Mais moi, je pense...
Au moins, je pense
le monde qui compte en semaines
pour la grossesse, c'est pour que ça l'implique.
C'est l'impressionnant. C'est comme un gars
qui mesure son pénis en centimètres.
Je pense que c'est la même chose. C'est comme un gars qui mesure son pénis en centimètres. Je pense que c'est la même chose.
C'est la même chose.
C'est juste pour que le monde fasse
« Hé, tabac! » « Ah, OK, c'est pas tant que ça. »
Moi, ce qui me paraît,
c'est qu'à chaque fois que quelqu'un me donne des centimètres,
j'ai des vieux réflexes de penser aux réglettes
qu'on avait aux primaires.
« OK, son pénis, c'est une réglette orange. »
Ou un...
Plus un petit cube. Plus un petit cube rouge. Hier, moi, c'est une réglette orange. » Ah oui! Plus un petit cube.
Oui, plus un petit cube rouge.
Hier, moi, j'ai vu,
je suis sur Internet, puis je ne sais pas pourquoi,
je suis sur un site qui parlait
des acteurs américains qui sont petits.
Puis il y avait Kanye West
qui est comme 5'5.
Puis 5'5, 5'6.
Puis là, j'ai fait « Chris, elle est comment grande,
Kim Kardashian? » Puis là, je google, puis là, c'est marqué 1m60. Puis là, j'ai fait « Chris, comment grande Kim Kardashian? »
Je google, et là, c'est marqué 1m60.
J'ai fait « Asti, je ne saurais jamais. »
Ça ne m'intéresse quasiment pas assez pour essayer de faire la conversation sur Internet.
Mettons, moi, je serais OK.
On te demande pour ton passeport, tu es comme, OK, je vais me forcer.
Kim Kardashian.
Non, pas intéressant.
C'est 5 pieds 4, by the way.
5 pieds 4, Kim Kardashian? Je suis juste autiste.
OK.
C'est une joke.
Je mesure 1,60 m.
C'est pour ça.
Toi, tu mesures 1,60 m?
Oui.
OK.
Moi, je ne sais même pas je suis quoi.
Je ne sais même pas je suis quoi en pouce.
On te le dit en tant que maître?
Oui.
Alors, on demande aux fans de l'aigrir.
Non, mais je suis comme 5 et...
Entre 7 et 9, mettons.
Entre 5 et 7 et 7 et 9.
Vraiment.
Il y a comme un trois pieds que...
Je peux être jockey sur un cheval
ou joueur de basket.
C'est ça.
J'ai beaucoup... Non, mais on est content. C'est comme... J'ai beaucoup...
Non, mais on est contentes.
C'est vrai qu'on est contentes
d'être ici.
Ça nous donne un break
des enfants.
Habituellement,
quand on travaille le soir,
ça veut dire que c'est
comme le wake-up call
de notre chum
le lendemain matin.
Je sais pas pour toi,
mais c'est un peu ça.
Fait que demain,
je me lève pour...
Mais à quatre,
il faut qu'on se réveille
de toute façon.
Comme il nous réveille,
ça réveille.
Ça, c'est quand
il dorme pas.
Finalement, je vais être comme un bon moyen de contraception
pour tout le monde dans la salle ce soir.
Mais je les aime, là. Ils m'attendent dans l'auto, d'ailleurs.
On va juste...
Mais, pauvre...
Quand tu pars en show longtemps,
tu les amènes avec toi?
Non.
Sauf la... Parce que j'ai un bébé de 5 mois
en ce moment.
Que lui... Celui lui ou une elle?
Elle.
On le sait pas.
On lui demandera plus tard.
OK.
Elle décèdera.
Non, non.
Mais aujourd'hui, on le demande.
Mais elle, vu que je l'allais encore,
elle me suit.
Elle vient avec moi.
En octobre, je suis allée faire des shows au Yukon.
OK.
Puis c'est ça.
Fait que là, elle venait avec moi.
Fait que moi, dans le fond,
dans mes demandes d'artistes,
j'ai pas de Smarties rouges dans ma lo loge mais j'ai une gardienne pour ma vie.
Ah oui c'est vrai dans ton ride là? Oui, mais pas le choix parce que...
C'était quoi les shows au Yukon? En fait c'est parce que beaucoup de...
Je savais pas il y a de la francophonie. Il y en a partout au Canada. Il y en a partout au Canada
puis moi l'année passée je suis allé faire un show en Alberta c'était la
fédération des francophones en tout tout cas, je ne sais pas quoi,
qui produisait un événement.
Ils voulaient un humoriste.
Je suis allée faire
des shows-là,
mais ils ont vraiment trippé,
ce qui est le fun.
Là, ils se sont parlé
au niveau national.
Ils ont dit,
organisez des affaires
et faites de l'avenir.
Je suis allée au Yukon,
je m'en vais au Manitoba.
J'allais à Vancouver.
C'est comme la dernière année,
j'y vais beaucoup.
C'est cool.
Moi, la fin,
j'ai remarqué,
quand tu joues à l'extérieur du Québec en français,
il ne faut pas que tu prennes des références trop québécoises.
Nous autres, notre réflexe, on fait...
Tout le monde connaît Guy Lepage,
mais tu peux être quelqu'un au Manitoba
qui parle juste français,
mais la télé, tu la regardes juste en anglais.
Un gag de Mano Massé, ça ne pogne pas au Manitoba.
Ça fait un autre effet, c'est clair. Moi, je pense que, back-to-back, dans mon premier
15 minutes, je pense que je parlais du chanteur des bébés, je parlais des filles de Caleb,
je parlais... Il y avait tellement d'affaires, j'étais comme...
T'étais comme « fuck, je vais juste parler de Gord Downie ».
En fait, je faisais juste des prémices pas de punch. En fait, finalement, c'était
une belle conférence. Mais ça a bien marché, j'imagine.
Ça a bien été.
Quand même, il y a beaucoup de monde qui...
En tout cas, moi, dans les communautés où j'étais,
qui viennent du Québec.
Oui, il y a beaucoup de Québec.
Je pense que toi aussi, tu as fait la tournée des francophonies
pendant un bon temps.
Que tu sois de Halifax à Vancouver jusqu'à Victoria,
c'est vraiment d'un coast to coast.
50 % de la salle, c'est vraiment de coast to coast. 50 % de la salle,
c'est des Québécois qui sont partis
travailler à l'étranger.
Des fois, des militaires.
La famille suit.
Je pense qu'à l'extérieur du Québec,
il y a un million d'habitants
francophones au Canada,
excluant les Québécois.
Je ne savais pas.
C'est vraiment beaucoup.
Ils ont le droit de rire. C'est vraiment beaucoup.
Ils ont le droit de rire, eux aussi.
C'est des bons publics, en général.
Oui, ils sont contents et ils vont être là.
En plus, tu peux avoir la fille de 15 ans avec la madame de 98 ans,
parce qu'elle fait « C'est en français, on veut y aller! »
Moi, j'étais là « White horse! »
J'avais une salle, je n'avais jamais vu autant de monde
aussi jeune, aussi vieux.
C'était tous les francophones de la ville.
C'est ça, ils étaient de la ville mon père faisait ça
moi je viens de Québec
les anglais à Québec
on était même pas 5000
mon père, n'importe quel show
anglais, il achetait des billets
ça pouvait être
Anne-Marie a un show de NoFX
il achetait
n'importe quoi
c'était Anne-Marie qui faisait la première partie de NoFX.
C'était ça, hein?
Non, il va en faire.
Mais oui, parce que toi, t'es anglophone dans la vie.
Ben oui.
T'es qui? T'es quoi?
Je suis en train de devenir plus francophone.
Avant, j'étais, mettons, 60, 40.
Là, je suis 40, 60.
Oui, mais ta première langue, c'était quoi?
Les deux en même temps.
Les deux en même temps.
Ton père anglophone, ta mère francophone.
Oui, c'est ça.
Puis les deux parlaient vraiment chacun une langue
et ça marchait
Quand je parlais à mon père en français
il faisait comme s'il ne comprenait pas
et il demandait à ma mère en français
c'est quoi qu'il a dit
mais il disait
il comprenait mais il demandait tout le temps à ma mère
c'est quoi qu'il a dit
Il faisait semblant de pas te comprendre
comme les anglos en général
Non mais c'est quoi qu'il a dit il faisait semblant de pas de couronne comme les anglos en général non mais
c'est un bon gars
merci
tu le riras la prochaine fois
je suis beaucoup trop à l'aise
t'as mis de l'alcool là-dedans
imagine l'alcool comment
elle doit être désagréable
mais moi je carbure
à la haine.
Fait que toi, Saul,
je serais comme, merci.
Non, non, mais oui, c'est ça.
Puis, excuse-moi, j'ai beaucoup de questions.
On se reviendra.
Mais tu as commencé à faire de l'humour en anglais
ou en français?
En portugais.
Non, pour de vrai,
moi, j'ai commencé en anglais,
mais pas longtemps, à peu près pendant un an, un Mike McDonald,
qui pour le Canada, c'est une big star.
Il joue dans une salle de 200 avec 112 personnes.
À l'époque, je jouais entre 2 et 8 personnes dans mes salles.
C'était décourageant.
C'était ta famille?
C'était tout le temps mon père.
Il comprenait.
Il avait un son anglais, certain.
C'est-tu plus tough? Tu trou Oui, il avait un chat en anglais, certain. Mais es-tu plus tough?
Trouves-tu plus tough puncher en anglais?
Je trouve ça quasiment plus facile
vu que l'oreille anglaise
est plus habituée au stand-up
vu que ça fait 50 ans que ça existe.
60 ans.
Tandis qu'au Québec,
même en début 90,
c'était juste des personnages
des sketchs du 4e mur
on est très français de France
même si on ne le réalise pas
donc c'est récent le stand-up francophone
les premiers je pense
c'était
il y avait Pierre Labelle au début
vous êtes trop jeune
Pierre Labelle c'est un des baronnets
il y avait les baronnets,
il y avait René Angélil.
René Angélil,
Pierre Labelle,
puis un autre qui était
le premier gérant à Rachel Badoury.
C'était ça, le trio.
Eux autres, ils faisaient juste traduire les chansons
des Beatles.
Quand ils sont séparés,
René est devenu gérant,
l'autre est devenu je ne sais pas trop quoi.
Pierre Labelle est devenu humoriste
pendant un bout de temps.
Il faisait du stand-up.
Dans le fond, il prenait des stand-up américains
et il les traduisait en français.
Pas tant que ça, mais sûrement pas mal.
Ce n'est pas mal juste ça que François Mascotte fait.
Oui, mais...
Tu charbures à la haine. Oui, mais... Excusez.
Tu charbures à la haine.
Je suis désolé.
Non, mais c'était la mode dans le temps.
Mais dans le temps, c'était la mode.
Puis il y a un gars qui a parlé à mon gérant
la semaine passée qui disait
que dans le temps, souvent,
le défaut de cette génération-là,
c'est qu'il y avait
beaucoup, beaucoup de writers.
Il y avait un des writers qui apparemment,
lui, il donnait juste des jokes
qu'il avait entendus à Saturday Night Live,
à Letterman.
En plus, il volait.
Vu que dans le temps, c'était avant Internet,
à Star, tu pourrais googler
c'est qui le meilleur humoriste
du Panama, puis tu traduis ça.
Mais dans le temps,
ils regardaient Letterman.
Tu volais des jokes qu'il y avait eu la veille à TV.
Il y a de quoi de weird un peu.
Moi, ce que j'ai remarqué
en jouant en anglais, par exemple,
c'est que ton rythme n'est pas le même.
Moi, je n'ai pas réussi
à avoir la même sonorité.
On dirait que ma musique en anglais
n'est pas la même que celle en français.
Toi, je ne vois pas tant cette différence-là. Non. sonorité. On dirait que ma musique en anglais n'est pas la même que celle en français.
Et toi, je ne vois pas tant cette différence-là. Non, là, moi, ça fait
un peu plus que dix ans que j'ai recommencé
en anglais.
Les premières années, moi, ce que j'aimais
en France, moi, j'ai toujours aimé les humoristes
qui ont une musicalité
dans leur son.
Tu sais, mettons, moi, j'aimais beaucoup
Richard Pryor dans le temps. Richard Pryor,
tu peux fermer tes yeux, puis c'est quasiment du jazz. Même si tu mettons comme moi, j'aimais beaucoup Richard Pryor dans le temps. Richard Pryor, tu peux fermer tes yeux,
c'est quasiment du jazz.
Même si tu ne comprends pas, c'est du jazz.
Puis même un Louis-José Huth, tu fermes tes yeux,
puis il y a de la musique. Puis moi, j'ai ça en français,
puis en anglais, je ne l'avais pas.
Ça m'a pris... Je l'ai depuis trois ans, je te dirais.
Mais ça a été...
C'est encourageant, parce qu'à un moment donné, tu fais comme...
Ça a de la niaiseur, mais de ne pas avoir le flow que tu veux avoir,
et que tu es habitué de l'avoir en français, et tu as les mots, tu as traduit ton texte,
tu sais où est-ce que le punch ne marche pas en français, mais dans le sens qu'il ne se traduit pas,
donc tu trouves un autre punch, mais de trouver ta toune,, je suis encore en train de la chercher.
Oui, oui.
Mais tu vas le trouver
juste en le faisant.
Moi, l'affaire que je réalisais,
que je trouvais ça triste
quand je parlais à du monde
parce que, mettons,
les Américains me rencontraient
et ça faisait, mettons,
20 ans que je faisais ça
en français,
mais ça faisait 4 ans
en anglais.
Fait que là, ils me demandaient ça fait combien de temps que tu fais ça? Puis si je faisais ça en français mais je faisais quatre ans en anglais fait que
l'unement des faits combien de temps tu fais ça si je répondais ce fait 22 ans me regardais Là, il doute que ça fait juste 4 ans. Là, il pensait soit que j'avais volé du matériel
ou que je mentais.
Tu avais divisé par 3 ton temps.
Fait que je dis tout le temps, en ce temps,
ça fait 7 ans.
7 ans, c'est assez long.
C'est acceptable pour être bon,
c'est acceptable pour être pas bon.
C'est ça, entre 7 et 9.
Tout le temps, tout est entre 7 et 9.
Moi, c'est drôle, mais je vous trouve,
bravo pour vrai, parce que moi,
j'aimerais ça faire des shows en anglais. Je me considère bilingue, donc c'est drôle, mais je vous trouve bravo pour vrai parce que moi, j'aimerais ça faire des shows en anglais.
Je me considère bilingue, donc c'est juste moi,
donc c'est pas nécessairement vrai.
Mais le truc, c'est qu'il y a tout le temps de quoi dans la salle,
puis en français, je suis à l'aise d'improviser.
Il y a rien de quoi j'improvise.
En anglais, je ferais comme « Hey, you! »
Je me sentirais poigné dans mon texte.
Je rentre la chaîne.
Il y a des affaires, le slang.
Les expressions.
Savoir parler anglais, c'est une affaire.
Avoir les expressions.
Ça m'a pris du temps à savoir ce que ça veut dire.
C'est pour ça que l'humour,
c'est le dernier niveau de langage.
Si tu comprends l'humour d'une langue,
c'est que tu es réellement trilingue.
Ou quadruple, je ne sais pas.
Parce que moi, je me rappelle une fois...
Puis tu sais, j'ai travaillé...
Connaissez-vous, il y a eu un club med à Montréal.
Ça s'appelait Club Med.
Oh, mon Dieu! Un club med pas de plage.
C'était rigolant.
Moi, je travaillais là.
Un an, à peu près.
Oh, une grosse année.
Qu'est-ce que tu faisais là-bas?
Tout, tu sais.
On était des géos.
OK.
Fait que moi, j'étais une shooter girl.
C'était quoi l'idée?
Mais je faisais de l'escalade en même temps.
Tu peux-tu m'expliquer?
Eux autres se disaient...
C'est ça.
C'était-tu des touristes ou c'était des Montréalais
qui étaient trop pauvres pour aller dans le sud?
Parce que c'est qui qui irait au Club Med de Montréal?
Écoute, ça, ça a été
copié en France. À Paris, il y a un Club Med
World. Mais à Paris,
je sais pas combien de millions, tu comprends.
Le monde, ils vont. C'est comme une activité top.
Tu vas là, tu vas voir un show,
tu fais de l'escalade, tu fais du trapèze, tu te fais servir
une bière, tu t'amuses, on danse ensemble.
Je sais pas. Ils se sont dit
ça va être une bonne idée à Montréal.
Moi, j'avais besoin de travailler. Je travaillais là.
Y avait-tu du sable?
Non, mais non.
Ça serait malin dans le canuc, les pieds dans le sable.
Non, vraiment pas.
Il y avait trois restos dans la place.
Je pouvais aussi bien monter le mur d'escalade,
aller prendre une commande, redescendre,
faire du trapèze,
des crazy signs.
Je ne sais pas pourquoi je dis ça.
Ah oui c'est ça, parce que je travaillais au Cleveland World
et moi j'avais une coloc à l'époque qui est elle anglophone
pis moi je reviens pis elle a une gang d'amis à la maison anglophone.
Ils parlent anglais, fait que je suis toute contente, je me suis dit
« Hey je vais apprendre, je vais pratiquer mon anglais » tu vois j'avais de bonnes intentions.
Mais le soir au Cleveland World ça avait été vraiment d'enfer, j'avais pogné une gang avec un gars qui était vraiment un cave.
Vraiment, toute la soirée, un cave qui était tout le temps là.
C'est ça, cave.
Je rentre à la maison et ma coloc me dit « How was your day? »
Là, je comprenais tout.
Avec ses amis, ça se passe bien.
Je me suis dit que je vais le dire en anglais,
tu sais, je voulais appartenir.
Le gars, il avait été un jerk.
Je vais te dire qu'il avait été un jerk.
Moi, je disais, ah, there was this guy
and he was jerking over me all night.
Là, eux autres imaginaient Louis C. King
qui te suivait.
Mais eux se demandaient,
est-ce que tu sais où je travaillais?
Puis moi, je ne y achetais pas.
Puis j'avais juste ma colloque en arrière.
Elle était là, tu n'as aucune idée de ce que tu dis.
J'étais là.
I know what I'm saying.
Jerking all night over me, man.
Mais tu disais que tu n'es pas à l'aise
de répondre à des gens qui te parlent dans la salle.
Mais as-tu vraiment beaucoup de heckler?
Parce que ce qu'il faut comprendre,
c'est que...
Émilie...
Voyons, qu'est-ce que je vais dire?
Fais une phrase en français.
Excuse-moi, j'étais au Vodkasoda hier.
J'ai attaché une voyelle.
Merci.
Émilie autoproduit son show.
Ça fait plusieurs années qu'elle roule son show
qui s'appelle « Accoucher de rire ».
Je vais rapper ça vite, puis tu en parleras.
Mais elle fait son show
les matinées cinéma,
ou l'après-midi, puis les mères peuvent
arriver avec leur bébé d'un an et moins dans la salle.
Ça donne une idée de l'ambiance du show.
Fait que je me dis, toi, t'entends des bébés
qui braquent. C'est fort que c'est ça.
Chris de vache!
Mais c'est ça!
Tu fais comme Chris, il y en a pas.
Je peux pas croire que tu dois avoir bien des écleurs.
Un, tu dois pas avoir une tonne de gars non plus.
Puis c'est rentré.
Si elle est saoule, si elle est à l'après-midi
à te crier des affaires, je fais comme Chris.
Elle fait la DPG.
Oui, c'est ça.
Je n'avais jamais vu ça de même.
Moi, ce ne sont pas des gens qui m'insultent.
Mais il y a quand même des gens qui parlent
ou qui veulent interagir avec toi.
Ils font « Moi aussi! »
À un moment donné, tu fais « Ok, chut, ça fait quatre fois que tu le dis. »
Dans ce sens-là, plus.
Je vais aussi dans les bars.
Beaucoup moins.
Mais c'est toujours le fun d'improviser.
Il y a un téléphone qui sonne, n'importe quoi qui arrive.
Des bébés qui pleurent, il faut que je les allaites.
Tout ça, ça arrive.
C'est pour ça qu'elle continue de n'avoir.
Tant que ton show va runner, toi, tu vas continuer à...
Je la nourrisse du Québec.
T'en fais-tu beaucoup, ce show-là?
Oui, oui, mais ça fait six ans que je le tourne.
OK.
C'est des nouveaux parents chaque année.
Moi, les salles me rebookent à chaque fois.
Moi, c'était ça, l'idée, quand j'ai fait ce show-là.
Je me suis dit, comment je peux faire un show de jour
avec mes enfants le soir, puis refaire
la même affaire. Fait que tu vois, c'est ça que je fais.
Mais t'en as en masse des représentations
de fêtes, là. Oui, ben oui, non, non.
Mais je me tente pas de le faire. À date,
ça fait six ans, puis t'sais, comme j'ai...
Ah, mais je veux dire, il y a un succès, là. Je suis pas en train de dire que c'est pas correct.
C'est que... Fait que là, je m'en...
Il y a plein de monde qui ont sorti leur premier one-man show
puis qui ont pas fait autant de représentations que toi
devant autant de monde que toi. Moi, je suis comme la broue des bébés.
Oui, tu es...
Excusez, je vais faire des frères.
Oui, c'est ça.
Je n'ai pas beaucoup d'éclairs, mais j'aime interagir.
Puis même, on interagit avec...
En tout cas, je ne suis pas broue,
mais on interagit avec les gens dans la salle.
On les voit.
Je me disais juste, en anglais, je serais comme...
Moi, en tout cas, pour moi,
je ne peux pas parler pour tout le monde,
mais j'ai découvert que c'est
tout un blocage dans notre tête
à nous, et pas une affaire
de langue. Moi, au début, quand j'allais
en France, je me disais tout le temps,
ils vont-ils me comprendre? Quand j'ai fait,
on s'en collait. Je vais leur
parler, et aussitôt que tu t'en collait. Je vais leur parler.
Aussitôt que tu t'en fous,
le monde te comprend.
Même si, à la limite,
tu pourrais être sur scène d'un club espagnol. Tu connais
Yes No Cerveza.
Tu vas être capable de...
Ils veulent pas. Yes No Cerveza en espagnol?
Pas pire.
Ça marche.
Ça marche.
Pas de vrai Yes No. dire, j'ai été en couple
avec un Dominicain pendant 5 ans.
Je l'ai pris ici.
Je ne l'ai pas ramené.
Puis,
je n'ai même pas catché
que tu as dit « yes, no » en anglais.
C'était comme tout, tout, tout.
Moi, j'ai découvert quelque chose
cette semaine
qui m'a vraiment surpris.
J'ai fait mon test d'ADN pour voir...
Tu as dit no it, hein?
Oui, je suis sûr que tu as dit no it.
Moi, j'étais sûr
que j'avais de la mer Indien.
Parce que j'ai des yeux bridés,
puis tombé dans les stéréotypes.
J'aime les breuvages.
Je me disais,
il y a un Chinois
qui a une fuite de gaz.
J'ai une grand-mère qui s'est faite fourrer
par un Coréen.
Puis,
moi, ça fait depuis le début des temps
que je dis à tout le monde que je suis
Irlandais-Français.
Je suis 6% Irlandais et 30% Portugais.
Je suis Portugais de toutes les régions.
C'est le Portugal.
Je suis un peu Français, un peu Anglais, un peu Irlandais et beaucoup Portugais.
Tu vois, j'ai sorti avec un portugais pendant
trois ans.
C'est peut-être mon père.
Je ne sais pas dire
comment...
Il y avait-tu une grosse face?
Non, non, non.
Non, même pas.
Un portugais, tu ne peux pas pointer.
C'est un portugais.
Souvent, ils ont l'air comme toi et moi.
Mais,
mon Dieu,
j'ai sorti avec un Dominicain,
j'ai sorti un portugais.
J'ai voyagé via mon vagin.
Je l'ai toujours dit.
Ce n'est pas nouveau.
Il y a des gars en humour au début.
Ils m'appelaient la Christophe-Colombe-Lanoune.
J'ai fini avec un Dave Parent de Laval. Ça te donne une idée? C'est le père de mon enfant.
Ta Noun, faisais-tu comme Christophe Colomb? Aussi tôt qu'elle trouvait un gars, elle cherchait des épices.
« T'es une vierge! » « Non, je suis pas une vierge. » « Oui, t'es une vierge! J'ai découvert cette pénis-là! »
C'était moi, il dit. « M'en mets un drapeau. » « Tu mets un drapeau dans l'urette.
Manon cherchait des épices. J'ai entendu.
Non, ça pour un gars,
aussitôt que tu parles de l'urette
ou des testicules...
Il y a un petit quelque chose.
Moi, à un moment donné, je pensais qu'on n'était pas si sensibles que ça.
Pendant le temps que j'étais au secondaire,
il y a un soir qu'on avait décidé
de faire une nuit blanche
puis partir avec des filles
se promener dehors, puis toute l'équipe.
Puis on était dans un parc. On n'était pas très illégal.
Mais on était dans un parc.
Puis tu sais, les affaires qui swingent,
des gros springs, puis que tu fais ça de même.
Comme le petit cheval.
Bien genre, tu sais.
Puis je me suis swingée de même.
Puis je me suis relevé debout.
Puis il n'était pas complètement revenu.
Fait qu'il m'a pété dans le cœur
sur le monde de Vénus.
Le petit dodu.
J'étais en larmes.
De même, j'ai fait
« Mon Dieu, je sais que ça sert à protéger
mes ovaires et mon système reproducteur, mais je n'étais pas
certaine que j'étais encore capable de faire des enfants. »
Tellement que ça faisait mal.
Tout ce que je me disais à terre en brouillant,
c'est « Je ne veux pas être un gars. »
Lévé, il était comme « Lève-toi. »
Ça fait vraiment mal.
C'est fou.
C'est une affaire que je n'ai jamais comprise.
Les vélos, dans le temps, pour les garçons,
la barre était la même, pour les filles,
c'était la même.
Le gars qui a fait ça, la madame qui a fait ça,
sait-tu que c'est un monsieur
qui a des ça, la madame qui a fait ça, elle sait-tu que c'est un monsieur qui a des testicules?
Puis si jamais il y a quelqu'un
qui voulait te prêter son vélo de fille,
tu faisais, « Fais pas ça, dis-moi.
Je me promènerai pas avec un vélo de fille. »
Puis tu fais comme,
« Ben, pourtant, c'est la bonne chose. »
Moi, je suis allé voir
Georges St-Pierre à New York.
Puis son combat,
je l'ai pas juste stalké.
Ce n'est pas la bonne personne à stalker.
Tu le sais.
Tu as vu que tu as fait des menaces d'homme.
Mais je regardais,
moi je suis assez vieux que, moi dans le temps,
quand je me battais
ou quand mes amis se battaient,
quelqu'un qui utilisait ses pieds,
on le traitait de tapette.
On faisait « Arrête de faire ta tapette! »
Tu dis que vous faisiez ça parce que tu es vieux?
Oui.
Dans le temps,
des hommes, ça se battait avec leurs poings,
pas avec leur jambes.
Parce qu'un petit coup de pied dans la gorge,
ça fait mal, hein?
Non, je sais.
Tu l'as-tu dit à Georges?
Non, je ne l'argent. Parce qu'un petit coup de pied dans la gorge, ça fait mal. Ben non, non, je sais. Tu l'as-tu dit à Georges? Non, j'ai pas dit.
Hein?
Mais c'était bien.
Il y avait un des combats,
il y avait un des gars, c'était un Brésilien que j'ai jamais
vu quelqu'un de large de même, cut
de même. Pis c'était tous des gars autour de moi
très UFC, là, tu sais, avec des chandails
genre tap out.
Mais il était-tu dans l'octogone?
Il était-tu dans l'octogone ou il était-tu dans l'octogone ou dans le public?
Le Brésilien était dans la salle, mais les gars
proches de moi qui étaient des mâles-mâles,
chaque fois qu'ils parlaient du gars,
je disais tout le temps à Jean-Thomas,
vu qu'on pouvait se parler en français,
vu qu'ils ne comprenaient pas,
ils étaient comme « Look at how ripped he is ».
Eux autres, ils vont clairement se masturber.
En pensant à lui,
c'est sûr, sûr, sûr. Le mot « masturber. En pensant à lui, c'est sûr.
Le mot « masturber » en anglais,
c'est tellement loin.
Non, mais « crosser ».
« Fight beeline » en tabarnak.
Pour dire « crosser ».
« Crossfit ».
Moi, je ne dis pas ça souvent.
On ne le fait pas souvent non plus.
Hein?
Mais attends.
T'en veux combien?
C'est fini, là.
Neuf.
C'est fini, je dis.
La dernière, c'est une surprise.
OK.
Non, non, mais c'est là qu'on apprend
que les surprises, ce n'est pas toujours le fun.
Mais non, je l'ai gardé, là.
Calmez-vous.
Puis mon chum, j'ai donné une vasectomie pour sa fête.
T'avais-tu d'autres enfants avant?
Avant quoi?
C'est les quatre du même père.
Puis lui, il n'a pas d'autres enfants.
On est simple.
On est très nucléaire, simple.
Est-ce que vous êtes mariés?
Simple, pas simple.
Excusez, simple. Merci de faire des cours de diction. Parce que moi aussi,és? Simple, pas 5. Ah, excusez, simple. Merci.
Parce que moi aussi, j'ai fait le calcul.
Non, non, 4 plus 2.
Le mommy brain vient de rentrer là.
Je pense qu'on a eu la surprise.
Moi?
Je pense.
Non, non, on est simple.
Lequel t'as oublié?
On est ensemble depuis 14 ans.
On a 4 enfants. On est mariés.
Mariés après combien d'enfants?
Après deux.
OK.
On s'est mariés.
On a eu deux enfants.
On s'est mariés.
On voulait faire un party.
C'est ça qui est arrivé.
Qui coûte beaucoup d'argent.
Après ça, on a eu deux autres.
C'est fini.
Il faut les élever à ce temps-là.
Tu disais la plus jeune, 5 mois.
5 mois, la plus vieille, 9 ans.
OK.
Toi, t'en as pas d'enfants.
J'ai zéro enfant.
J'ai jamais mis personne enceinte.
Je pense que mes testicules marchent pas.
Mais t'en voulais ou t'en voulais pas?
J'en voulais pas.
Bon.
Fait que t'en voulais pas.
Fait que t'as bien à donner.
T'as réussi ton objectif.
Ouais, t'as vraiment bien à donner.
Tu stresserais-tu?
Non, non.
Pendant un bout.
Quand je vois mon frère avec ses kids,
ou quand je vois des amis avec leur enfant,
je fais « Ah oui, ça a l'air cool.
Ça a l'air vraiment cool.
Avoir des enfants, mais
c'est un choix que j'ai pris.
Puis là,
je pense qu'il est trop tard.
Au pire, tu peux garder les miens.
Tu sais, une journée, mettons,
tu te dis une journée, c'est comme étouffé.
Je me suis comme étouffé.
J'ai comme vomi des glaçons.
Je ne t'en parlerai plus jamais de ça.
C'est clair.
Moi, je suis mauvais pour garder.
Parce que j'ai tout le temps peur
de casser les enfants.
Effectivement.
Genre psychologiquement?
Non.
Ils n'aiment plus la vie
quand ils reviennent chez leur mère.
Non, mais juste...
Quand on était à New York,
j'étais là avec Jean-Thomas.
Il y a une de ses amies qui vit là-bas.
Elle a un nouveau-né.
Jean-Thomas tenait le kid. Moi, je n' j'entends moi tenir le kid, puis là, moi,
j'arrêtais pas de mettre ma main, comme pour tenir
la tête. Moi, tu sais,
quand je tiens un kid, je le tiens,
puis je suis comme, Chris, c'est pas vrai
qu'il va tomber. C'est mon watch.
C'est mon watch, là, tu sais.
J'ai vraiment peur. J'ai vraiment
peur, puis aussitôt, tu sais,
tu sais, changer
une couche, c'est ma phobie. Je suis un personnage.
C'est drôle. Ça serait très drôle. J'aimerais ça te voir. Je t'invite chez une guest-sur-dame.
Me voir changer une couche. Il y a plein de vidéos de moi qui change des couches.
Pour que ça ne soit pas weird, je l'ai fait avec des adultes. personne âgée. Puis... Non, mais...
J'ai juste changé les couches à mon neveu.
C'est la seule personne que j'ai changé
des couches. Puis il était bébé.
Je pensais que tu disais qu'il était consentant.
Non, il était consentant. Bien, il n'était pas consentant.
La beauté de la chose, c'est que si tu te trompes
à cet âge-là, il ne s'en souvient pas.
Puis un bébé de 8 mois
chié dans sa couche, c'est comme s'il y a un release.
C'est ça qu'on s'entend.
Je te rends responsable
de mon bonheur maintenant, c'est ça qu'il dit.
Mais c'est ça qui arrive.
Quand tu as un enfant, j'imagine,
la première fois, comme toi rendu à 4,
ta quatrième qui tombe à terre,
tu es comme, ben, correct.
C'est moi qui l'ai poussé.
Mais le premier,
ça doit être tellement stressant.
Mais le premier, pour vrai,
ton enfant fait de la fièvre la première fois
que tu es à Sainte-Justine.
Ça fait combien de temps que tu fais de la fièvre?
Ça fait cinq minutes!
Tu capotes.
La première fois qu'elle a eu le rhume,
mon chum était au téléphone avec le 911.
Ce n'est même pas des jokes.
Elle avait le 911 parce qu'elle n'arrivait pas à respirer.
Merci beaucoup, c'est gentil, Gabriel.
La madame était comme,
« Mouche-la! »
Ça avait l'air simple, mais on paniquait.
Puis là, la quatrième...
Qu'est-ce qu'il devait se sentir comme un épée?
Quand, au téléphone,
tu fais...
Attends, c'est quoi moucher un bébé?
Un bébé, ça se mouche pas.
Tu peux pas le regarder pis il faire...
Il souffle pas.
Faut que tu y aspire sa mort.
Faut que tu y aspire sa mort.
Comme pour siphonner du gaz.
Exact.
C'est ça.
Tu...
C'est ça.
Mais c'est juste que tu le craches.
À vrai.
C'est pas vrai.
Non, mais tu le fais pas avec ta bouche.
À ce temps-là, ils ont fait des tubes de paille
avec un truc que tu y rends dans le nez,
mais il faut que tu fasses...
Pis la mort va rentre.
Moi, mon « kid »
est un « kid »
respect.
Non, non,
c'est ça.
C'est toi ou moi.
T'as voulu avoir
le rhume,
est-ce que tu...
C'était cool.
Oui, non, mais c'est ça,
il y a plein d'affaires
comme ça,
mais la dernière,
la quatrième,
quand elle dit
« Omanie, tu fais rien,
on s'est fait comme ça
il y a cinq jours
qu'elle a fait de la fièvre,
il faudrait peut-être
faire de quoi. »
Il y a comme une gradation entre la première et la... Moi, l'avantage, tu fais rien, on s'est fait comme ça il y a cinq jours qu'elle a fait de la fièvre, il faudrait peut-être faire de quoi. Il y a comme une gradation entre
la première et la...
Moi, l'avantage, c'est que je l'ai eue à 40 ans.
J'étais plus stressée rendue là.
J'avais vu toutes mes amies passer par plein d'affaires
puis au pire allé, je l'appelais elle ou une autre fille,
Gabrielle Caron, qui a aussi
deux enfants en humour.
Qui viennent la coucher.
Oui, elle vient dans son deuxième.
Depuis deux jours, au moins.
D'ailleurs, elle est ici son deuxième il y a deux jours. Oui. Fait que, tu sais, t'as bien les filles.
Puis il y a du monde qui te rassure, là.
Puis de toute façon, on sait c'est quoi le système d'urgence.
T'as bien beau l'aimer ton enfant,
mais t'as à boire que t'as pas envie d'aller attendre pour rien.
Fait que nous autres, c'est arrivé récemment.
Il y avait vraiment des difficultés respiratoires.
Puis son nez était neuf.
On avait ce faux nez solide, là.
Non, mais mes anciennes qualités
de voyageuse avaient repris du travail.
Oh my God, il y a trop d'images dans ça. Prenez un temps et regardez.
Je te laisse avec ça. Quand on est arrivé à l'urgence, ça a pris une heure et demie.
On avait vu trois spécialistes et on avait une prescription en main. Parce que quand
c'est vraiment urgent, ça ne liasse pas avec des bébés.
Mais quand tu arrives pour une fièvre, que ça fait une journée,
ils vont faire un revient dans trois jours.
Moi, ma blonde fait tout le temps le même truc.
C'est un truc que je conseille à tout le monde.
Ma blonde a fait de l'arythmie. Je pensais qu'il n'y avait pas de petit phonage.
Non, non. Quand elle arrive à l'urgence,
ma blonde,
mettons,
elle peut avoir un bleu
sur la jambe,
puis là, elle arrive, puis qu'est-ce qu'il y a?
Puis elle fait « J'ai des problèmes cardiaques! »
Puis là, eux autres paniquent, puis là,
après, « J'ai aussi un bleu sur la cuisse! »
Fait que là,
elle n'a pas des problèmes cardiaques,
elle fait de l'arythmie. Tu sais, de l'arythmie
que c'est pas cool, mais c'est pas
une crise cardiaque. Mais problème cardiaque,
c'est assez flou que... Tu passes vite. Oui, tu passes vite en esti. Fait que le truc... C'est pas cool, mais c'est pas une crise cardiaque. Mes problèmes cardiaques, c'est assez flou
que tu passes vite.
Tu passes vite en esti.
Le truc...
Une fois, on était à l'hôpital
et je me rappelle qu'il y avait un monsieur
qui sortait de son corps.
On avait passé avant lui.
Ça fait longtemps.
Il y avait quelque chose de planté.
Il y avait quelque chose
qui était rentré et qui ressortait.
Tu sais, genre...
Une épée?
Je me rappelle pas c'est quoi.
Ça fait longtemps.
C'est comme un bâton.
Non, comme un...
Mais ça saignait pas puis il était en place.
Ça saignait pas puis ça bougeait pas.
Mais pareil.
Ils ont dit la madame a l'oeil bleu, monsieur.
On va regarder.
C'est ça.
Mais ça, c'est une affaire aussi.
Quand t'arrives à l'urgence, tu fais tout le temps...
« Ah, lui, il est plus malade que moi. »
« Ah, je suis con. »
Tu n'auras pas les bons codes dans ta tête.
Tu fais comme « Ils vont me classer 6. »
Moi, je n'ai même plus de carte médicale à cause de ça.
Tu n'as pas de carte d'assurance maladie?
Je n'ai pas de carte d'assurance maladie
parce que je sais que je n'irai pas attendre à l'urgence.
Tu traverses à l'urgence à New York et à chaque fois
que tu y vas, je ne peux pas croire que ça ne t'arrive pas ici.
Non, ça n'arrive jamais ici.
Non, ça ne t'arrive pas ici.
C'est juste que je fais tout le temps
qu'ils ne me verront pas.
Anyway, je vais attendre.
Je ne suis pas...
C'est ça. Dans le fond, je vais mourir
bientôt. Tu aurais un accident et tu rentrais
dans l'ambulance
et tu n'aurais pas de carte d'assurance maladie.
Non, mais je ferais ça dans mes autres culottes.
Ils vont me faire passer et je vais faire ça.
C'est rendu dur d'avoir ma photo de mon permis de conduire
parce qu'à chaque fois que j'arrive, puis là, la personne me dit,
« Donne-moi ta carte de la soins de soins de maladie
comme preuve d'identité. »
Puis je fais, « J'en ai pas. »
Puis là, ça les choque.
C'est comme si tu avais besoin d'une carte.
Là, je fais, « 12 ans, j'en ai pas. »
Puis là, ils ne savent pas quoi répondre.
Mais il y a quelque chose,
il y a une différence entre l'hôpital urgence
et la clinique.
En 12 ans, tu es en train de me dire que...
Moi, je suis comme...
Je pense que j'ai regardé trop de films de mafia.
Je paye cash pour tout.
Ah oui, c'est ça.
Je paye cash pour tout.
Moi, je donne du pourboire à mon dentiste.
Mais je paye cash pour tout.
C'est vrai, n'importe qui qui n'a pas de carte d'assurance maladie ici
et qui est en vacances peut venir
payer 100$ la consultation.
Tu leur donnes ou pas?
L'Union des artistes me rembourse.
Je leur envoie la facture
et ils me remboursent.
Parce que tu as les assurances avec l'Union des artistes.
Toi aussi.
Moi, je ne suis pas assez artiste.
C'est vrai?
De base.
Non, mais parce que...
Ça te prend une crise de carte d'assurance maladie.
Non, mais moi,
je suis avec la Sartec, par exemple.
Ce n'est pas intéressant pour personne.
C'est vrai que tu écris aussi pour la télé.
J'écris pour la télé.
Quel show?
Aucun.
J'écrivais pour les parents.
J'écris pour conseils de famille.
Je reste dans le même thème.
C'est thématique.
Je ne sais pas si les gens le savent,
mais on écrit aussi beaucoup des shows en développement
qui ne verront jamais le jour.
On est payé, pareil, on développe.
On sera en plusieurs versions.
Ils font comme « Non! »
Moi, j'avais travaillé sur un projet
que ça a été de même
et après, j'ai fait « Fuck off ». Il y a de quoi que j'avais travaillé sur un projet que ça a été de même, puis après, j'ai fait « fuck off ».
Il y a de quoi que j'haïs.
Parce que tu mets autant de temps
sur les beaux malaises
que sur un show qui verra jamais le jour.
Puis souvent, le départ
de ce qu'ils te demandent
versus trois rencontres après,
c'est même pas la même affaire.
Tu fais comme « mais pourquoi on n'a pas été briefé de même au début? »
Tu sais, souvent, ça change en cours de route, puis tu fais comme « OK, c'est même pas la même affaire. Tu fais comme, mais pourquoi on n'a pas été briefé de même au début? Tu sais, souvent, ça change
en cours de route, puis tu fais comme, OK,
c'est pas ça qu'un tel veut de tel palier,
c'est pas ça qu'un tel veut de tel palier, puis c'est là qu'à un moment donné,
tu perds les plombs, puis tu fais comme, Colin, tant qu'à ça,
tu sais, comme, consultez-vous avant,
puis faites rentrer des writers après, là, mais...
Oui, non, c'est un monde, puis tu sais,
on a juste quatre postes, on va se le dire, là.
Tu sais, on a TVA, Radio-Can, V,
Télé-Québec, qui sont des gros diffuseurs.
Après ça, il y a série plus,
TV5, Hors-TV.
C'est moi et compagnie.
Je n'avais pas de mépris.
C'est moi avec mon acting.
Tu craques beurre au mépris.
On n'a pas de HBO ici,
comme francophone.
On en a un canadien.
Oui, c'est vrai, ça ça va être deux minutes pas le fun,
mais c'est parce qu'on a des idées.
On est capable d'écrire des bons shows
et on se fait dire non parce qu'il faut rejoindre
la palette majoritaire du Québec
qui est entre 17 et 85 ans.
Ça ne marche pas.
Je me souviens d'avoir demandé à Laurent Paquin
un moment donné comment ça...
Je ne sais pas si vous me souvenez de Histoire de filles.
Ça fait quand même un bout que c'est la télé.
Laurent Paquin écrivait là- il commençait, je sais pas si vous vous souvenez, de Histoire de filles, ça fait quand même un bout que c'est la télé, pis Laurent Paquin,
il écrivait là-dessus, pis t'sais, j'avais demandé,
j'ai dit, comment ça, j'ai dit, c'est si mauvais comparé à Friends,
t'sais, dans le sens que pourquoi c'est... Non, mais t'sais, il devait être content de te parler.
Pour ceux qui s'en rappellent pas.
Non, mais Laurent, il est chill avec ça, c'est pas grave,
mais t'sais, comme il est conscient.
Histoire de filles, c'était pour le monde qui trouvait que
Kilométrage, c'était trop punché.
En gros, là...
Mais c'est parce qu'à un moment donné...
Non, mais c'est ça.
Il y a plein de sitcoms comme ça.
On dirait que tu dis, on a le talent,
il y a des acteurs qui sont malades ici.
Il y a des crimes, des plumes
de fous. Comment ça qu'on n'est pas
capable d'arriver à ça? Bon, un, les budgets.
Il n'y a pas 16 auteurs par personnage, là, on comprend.
Mais aussi parce qu'il y a une
censure incroyable.
Ça, ce gag-là, non, il faudrait
changer ça pour ça, puis ça pour ça.
Un maudit bon gag qui punch, puis qui est
débile, devient un gag
dilué
qui est dit par Gildor Roy.
Je l'aime,
Gildor Roy, il est bon, mais si tu lui dis
des gags dilués, ça a l'air d'un mononcle
qui dit des gags dilués.
Ça reste ça pareil.
C'est ça qui est fâchant.
À un moment donné, tu te dis,
il y aurait moyen de la faire,
mais la censure est tellement forte
que les avocats ont tellement peur
pour des représailles qui ne viendront
peut-être même pas.
À un moment donné, ils se rendent compte
qu'il y a des affaires qui commencent à popper ailleurs
sur des chaînes privées, puis ça pogne.
Comment ça, ça pogne plus? »
Parce qu'ils n'ont pas sa crèche là-dedans.
C'est un peu ça qui se passe.
Oui, c'est ça.
Aussi au Québec,
souvent, les diffuseurs
attendent, mettons,
ils ont une subvention pour un talk show,
puis tu as pitché un show
de variété, puis là, ils vont faire,
c'est souvent l'inverse, mais tu sais,
moi, le Mike Ward Show qu'on avait à Teletone,
Teletone avait acheté un talk show,
le gouvernement avait dit, on va vous donner de l'argent
pour un talk show, puis la dernière minute,
ils ont dit, ah non, il faut que ça soit un show
de variété, mais là, tu sais,
le diffuseur fait,
OK, on a déjà eu,
tout est accepté. »
On va changer le « Mic Watch Show »
à un « Talk Show »
ou un « Show de variété ».
Toi, tu n'as pas le choix
de te revirer de bord.
Toi, ça fait des années
que tu rêves d'avoir un « Talk Show ».
Ça a dû être raide comme nouvelle.
Non, mais c'était juste weird.
J'étais comme « OK ».
Mais au moins, l'équipe que j'étais avec
était très cool.
Ils disaient, regarde,
les bouts que tu vas improviser,
on va les écrire
et ça va faire comme si t'es écrit.
Là, je suis comme, c'est weird.
Ça serait plus simple
juste d'engager du monde.
Je trouve que Netflix,
ils ont la même mentalité là-dessus.
Ils trouvent du monde qui a du talent,
qui sont créatifs, ils leur donnent de l'argent et ils font fait ce que vous avez à faire
et on va voir ce que ça donne.
Puis là, ils se ramassent avec des séries
qui font comme « Oh merde, on a beaucoup de saison 2
à faire maintenant parce que
la plupart des séries ont pas nié. »
Pour vrai, Netflix, quasiment tout ce qu'ils ont fait est bon.
Il y a comme deux, trois séries
que tu fais « Ah ça, c'est ordinaire »,
mais comparé à tous les autres
réseaux américains,
je ne me rappelle plus
le dernier show d'un vrai network
américain que j'aimais.
Ah oui, pour vrai, tant que ça?
Genre ABC,
NBC, CBS.
Moi, en ce moment, The Seasos,
Point Mokar, c'est solide.
Mais ce n'est pas une comédie.
Non, mais c'est bon.
C'est bon, ok.
Mais, oui.
Ça, c'est ABC ou NBC?
Fox, je ne sais pas.
Non, ce n'est pas Fox,
c'est Seasos.
Mais c'est un vrai réseau.
Ce n'est pas CBC.
Oui, c'est un vrai réseau.
Oui, c'est un réseau.
Je l'écoute,
je le programme
à toutes les semaines
pour l'écouter.
Je ne peux pas
l'avoir d'avance.
Non, mais c'est ça.
Ça devrait être ça, la méthode.
Ça devrait être dire qui a du talent, qui a une idée.
Go, on part le budget.
Puis toi, on va t'entourer pour que ça pop.
Mais ça ne se fait pas ici.
Ici, c'est l'inverse.
C'est le contraire.
Comme on aime ton idée, pourrais-tu la faire 50 % moins ça
et dans juste un décor en carton?
Parce qu'on n'a pas de budget pour aller dehors.
Puis on a plein de choses.
Oui, mais Chris, c'est un show qui se passe sur un terrain de football.
Oui, mais ça serait mieux d'investir finalement. »
Puis au lieu de vestiaire, bureau de comptable.
Au lieu des comptables, c'est des fourmis.
C'est ça.
Parce qu'avant, on avait tel autre show, puis c'était le décor qu'on avait.
Fait que s'il vous plaît.
Moi, il y a un show sur Netflix qui m'a agréablement
surpris, c'est
Frankie and Grace.
Ah!
Avec
Jane Fonda
et Lily Tom.
Je ne sais pas s'il y a une troisième saison qui est sortie,
mais tu regardes, c'est la pochette,
tu vois deux vieilles madames.
Ça a l'air comique, mais juste pour te donner
une idée du synopsis de
départ, c'est pas un gros punch que je te vole,
c'est deux femmes qui sont mariées à deux gars
qui sont avocats depuis 20 ans dans la même
firme, et finalement sont gays depuis 20 ans
ces deux gars-là, puis là, ça éclate
au grand jour, fait que là, les deux gars
s'en vont vivre ensemble, puis les deux filles sont
poignées pour vivre dans la maison de
plage, le beach house.
Puis là, ils ont
complètement des personnalités différentes.
Il y en a une qui est comme Space au bout de Parfum du Weed,
puis l'autre est madame d'affaires,
puis ils se partent une business d'affaires à un moment donné
de dildo pour vieilles madames
qui font de la retraite.
Parce qu'ils disent « Chris, ça vibre, j'ai mal,
après un bout, tu fais comme « shit,
ça va ailleurs », puis personne n'aurait voulu amener çare, j'ai mal, elle prend un bout. » Fait que tu fais comme « Shit, ça va ailleurs. »
Personne n'aurait voulu amener ça ici.
C'est une bonne idée de business.
Hein?
C'est une bonne idée de business.
C'est qui, c'est une bonne idée de business, pour vrai?
Ça doit être du sang.
Mais oui, quand tu fais de l'attrit.
Mais oui.
Hé, pour vrai, moi, j'ai comme fait « Oh my God ».
Je peux pas croire qu'il y a pas quelqu'un qui va récupérer ça.
Puis pour vrai, dans les maisons de personnes âgées,
les messieurs meurent avant les madames.
Il y a comme cinq madames pour un monsieur.
Je dis tout le temps,
ça swing en tabarouette.
À un point tel qu'il y a des...
Pas des recrudes d'essence, mais des...
Des overdoses?
Je ne sais pas de quoi tu me parles.
Non, il y a des...
Des viols?
Calmez-vous!
Il se trouve un quiz!
Voyons aussi, qu'est-ce qu'on va dire!
Non, il y a des augmentations de gonorrhées,
de syphilis, de chlamydia
dans les foyers de personnes âgées.
Parce qu'un monsieur qui a cinq bonnes femmes,
il fait le tour avec sa maladie.
Moi, j'avais, avec le Mike Ward Show,
je suis fatigué avec mon Mike Ward il y avait il y avait une madame
qui s'appelait yolanda 82 ans qui était drôle en crise oui je les ai vu la
madame était dans le clip puis j'étais comme je me demandais tu es il devrait
faire ça télé une série à la friends ou n'importe quoi avec des personnages. Oui, non, c'est vrai.
On devrait, mais après ça, ils vont dire
que les jeunes ne viendront pas.
Je pense
que peut-être pas
un jeune de 16 ans
ne tripera pas, mais
en même temps, si tu mets une madame de 82 ans
qui fait des affaires,
mettons qu'elle se barre
une business de dildo,
il n'y a aucun kid de 15 ans qui va faire,
« Ah, c'est-tu d'idée de ma tante? »
Non, ils vont juste faire, « Ouh! »
Non, non, mais c'est vrai, mais il faut...
Mais en même temps, après ça,
tu as des Marc Brunet qui écrivent « Like moi »,
qui étaient supposés être juste, tu sais,
un public cible des 20-25, puis tout ça.
Puis finalement, il y a plein de monde qui écoute ça.
Mais tu sais, quand tu as un un bon show et qu'on te laisse
aller dans ton univers parce que Marc Brunet
vient avec sa structure
et on y va, ça marche.
On révolutionne.
As-tu déjà voulu faire ça?
C'est comme écrire ou jouer ou avoir
The Ward Family.
C'est juste lui et sa blonde
qui font de la rythmique.
Ils sont tout le temps à l'hôpital et lui, il attend dehors parce qu'il n'y a pas de carte.
Parce que mon flash
qui fait sonner le metal detector.
Une semaine sur deux,
il est à New York et elle est seule chez eux.
On a de quoi, je pense.
À l'époque, je voulais...
Depuis une couple d'années, je repense.
Moi, ce que je n'aime pas de jouer... Si tu as une psy dedans, je veux jouer ta psy.
Ah, mais j'aimerais ça. J'aimerais ça.
Mais toi, c'est ça, as-tu déjà pensé de faire une série de toi,
de Jean, ton ancienne vie, mais scénarisée?
Moi, j'ai écrit deux livres.
Il y en a un qui s'appelle « 21 amants sans remords ni regrets ».
D'ailleurs, je remercie le gars,
la dernière fois qu'il a fait un commentaire
après avoir posté ça sur YouTube.
Il a dit « Mes condoléances
aux 21 amants de Mélanie ».
Puis moi, j'ai écrit « Tu les offriras directement
à ton père ».
C'était merveilleux.
Tout le monde a fait « Boum! »
Mais ceci dit,
j'ai écrit ce roman-là et j'ai écrit aussi
« À la conquête du clan » qui vient de sortir il y a trois semaines,
ce qui est la suite.
J'aimerais beaucoup que mon personnage de Charlie
qui s'assumait
dans la fleur
de l'âge de 35 ans,
qui assumait qu'elle avait une sexualité
avec des pulsions et tout ça,
elle, j'aimerais ça la porter à l'écran.
Mais c'est plus compliqué qu'on pense une sexualité avec des pulsions, elle, j'aimerais ça la porter à l'écran. Mais c'est plus compliqué
qu'on pense dans une télé québécoise.
Puis là, tu te dis, ça va-tu être un sitcom comique
ou ça va être plus comme
Les Simones, mettons.
Fait que là, il faut que tu gauges tout ça.
Mais mettre la sexologue à l'écran,
ben non, je pourrais pas me fier
à ma vie parce que regarde, moi, je travaille avec des femmes
victimes de violences conjugales.
Je veux dire, ça va aller vraiment dans le décésos.
Dans le plus léger.
Il faudrait qu'elle aille.
Il faudrait qu'elle ait une pratique privée
et que ça soit plus intéressant.
Là, penses-tu
que de 5-6,
j'ai l'impression qu'avec tout ce qui est arrivé
dans les dernières années,
dans les dernières... Siècles? Non, dans dans les dernières années, mais dans les dernières...
Siècles?
Non, dans les 11 dernières minutes.
Comme la télé québécoise,
j'ai l'impression que là,
ça doit être un wake-up call
à juste faire.
Chris, on ne donne pas assez de place aux femmes.
Puis pas juste...
Parce que souvent, le monde fait
« Non, mais il y a plein de femmes à la télé. »
Mais c'est les créateurs, créatrices.
Il y a beaucoup de créateurs, il n'y a pas beaucoup de créatrices.
J'ai l'impression que là,
c'est un bon temps pour une femme
d'arriver avec un projet.
C'est intéressant ce que tu dis,
parce qu'il y a beaucoup d'héroïnes femmes à la télé.
On va voir les Simones,
c'est pas un bon exemple.
Oui, c'est ça, Unité 9 et les autres.
Elle n'a pas le temps d'écouter la télé,
elle a quatre enfants.
Mais c'est des créateurs, souvent.
Moi, à un moment donné,
j'ai envie de dire,
c'est pas que c'est si différent,
mais des fois, pour le même sujet,
on punchera pas de la même manière.
Ça sera pas le même gag,
ou la même angle, des fois.
Ça serait le fun que ça se reflète aussi
dans la réalisation.
Les réalisatrices
femmes. Il n'y en a pas tant que ça.
Et où,
qu'est-ce qu'on choisit encore?
C'est quoi le premier réflexe? On a un bon show, qui sait
qui va le faire? On pense tout de suite.
C'est un bras de distance.
C'est ça dans tout, un bras de distance.
Par exemple, je pense que
le fait que mon humour a tout le temps été perçu
comme étant un peu macho,
même si c'était zéro macho.
Chaque fois que j'ai fait de la télé,
c'était tout le temps des femmes réalisatrices.
Je pense que mes équipes,
il y avait plus de femmes.
Je pense que les producteurs,
c'est juste pour se baquer.
Ils se disaient que si le monde le font,
ils vont faire tabarnak l'équipe.
C'est 32 madames, puis Mike Ward.
C'est impossible.
Mais je pense,
avec du recul, c'était juste...
Un cover-up.
Oui, c'est ça.
C'était juste des drag queens.
Je parle anglais.
C'était moi et des drag queens.
Il y en a des idées.
Non, mais ça marche.
L'humour macho, Non, mais parce qu'il y en a des idées. Non, mais ça marche. Tu penses-tu que...
L'humour macho,
tu donnes dans le heart, donc on comprend.
Mais de là à dire que c'est de l'humour macho,
ça vient-tu de tes vieilles affaires
de testostérone, tu penses?
Probablement.
Parce que ça te suit depuis longtemps.
Oui, oui.
C'est aussi souvent des jokes
pris hors contexte. Moi, en plus, si c'est ça. C'est aussi souvent des jokes pris hors contexte.
Moi, en plus, sur scène,
les seuls jokes
machos que j'avais,
c'était tellement
macho pour montrer que je n'étais pas macho.
Peut-être que le monde ne comprenait pas.
J'avais un gag dans le temps,
il y a 20 ans,
que je disais,
je trouve ça macho un gars qui appelle une femme une fée-fée.
Je dirais jamais qu'une femme, c'est une fée-fée.
J'en parlais l'autre fois avec ma plotte. »
Puis tu sais, là,
j'étais comme ça. Tout le monde
comprend que c'est un gag,
mais il y a tout le monde qui ne comprend pas que c'est un gag.
C'est ça.
Je ne sais pas comment réagir à ta joke.
Non, non, mais c'est une vraie question.
Parce que j'ai ri, visiblement.
Parce qu'il y a l'effet de surprise.
Puis parce que ce que tu dis, c'est pire que Féfé.
Je trouve ça drôle.
Mais après ça, je me demande pourquoi...
Là, je fais une analyse.
Ce n'est pas du tout intéressant.
Mais pourquoi les gens vont penser que ça, c'est macho?
Dans le fond, qu'est-ce que tu en dis, toi?
Pourquoi...
Moi, ce que je trouve dangereux à cette heure,
c'est quand le monde
prend des...
Hors contexte.
Hors contexte et surtout hors décennie.
Mettons, une joke...
Une joke de Churchill?
Non, non.
Oui, c'est ça.
Il y avait aujourd'hui
ou hier, il y a du monde qui ont spray-painté une statue de Johnny MacDonald, vu que Johnny MacDonald était raciste.
Mais Johnny MacDonald, pour son époque, n'était pas raciste.
Puis il faut tout le temps mettre en contexte avec l'époque.
Oui, je comprends ce que tu veux dire.
Mais là, on parle, mettons...
Est-ce que tu as l'impression des fois...
Je suis intéressée par ton processus créatif.
Quand tu écris des jokes, que tu sais que ça va...
que tu pousses la limite de l'acceptable,
est-ce que tu es conscient?
Est-ce que c'est ça ton intention?
Ou c'est la première idée qui est venue et tu te dis
« L'essayer et on va voir. »
T'es qui, Mike Warren?
Je suis le premier surpris à choquer.
Vraiment, l'autre fois,
j'avais écrit ça à Yann. On avait une discussion,
moi, Yann, Jason, puis Michel.
Puis on parlait des humoristes
qui, des fois, aiment ça, la controverse.
Moi, toutes les controverses que j'ai eues,
c'est comme si j'ai pilé sur une mine.
Puis là, je suis comme, ben oui, oh, tabarnak!
Puis je devrais voir venir mes scandales.
Ben c'est ça, je me dis, le Chris, à quel point t'es...
Mes scandales sont énormes.
Je pense tout le temps aux gags. Tu ne fais pas des jokes de panda.
Je pense tout le temps aux gags.
Dans ma tête, faire une joke,
si le but, c'était de te faire rire,
c'est acceptable.
Ça me surprend que le monde
ne pense pas de même.
Il y a beaucoup de monde qui ne pense pas de même.
À ce moment-là, tu sais qu'ils ne pensent pas de même.
Tu dois savoir depuis 10 ans qu'ils ne pensent pas de même.
Tu ne t'es jamais remis en question
par rapport à comment tu faisais ça?
Je me suis souvent...
Tu sais, mettons...
Moi, la phrase qui m'a vraiment
le plus marqué depuis que je fais de l'humour,
c'est Eddie King qui m'avait dit...
J'avais la discussion
de... Je n'aime pas ça l'idée de juste
mettons juste les gays peuvent faire des jokes
de gays, juste mettons
les noirs peuvent faire des jokes de blacks
pis là, il m'avait dit les jokes de blacks
si un blanc serait willing
de les faire devant un public rempli de noirs
là, tu devrais la faire
pis c'est de même que j'essaie de faire
toutes mes jokes, comme là j'ai une nouvelle bite
c'est transgenre, que c'est bête que j'aime le plus en ce moment tu le
tester devant une salle de transgenre non je les mets je le ferai chaque fois
ce nouveau cas c'est au cabaret bando moi mais non mais ce pas des transgenres
c'est drac mais aussi des droits des transgenres dans la gang. Au pire, allez. Au pire, allez.
Vous êtes pareil, anyway.
Vous êtes tous des messieurs.
C'est sans doute Ontario Maisonneuve
la nuit.
C'est juste sans...
Moi, j'en connais
des transgenres.
C'est pas si dur
que ça à dire comme toi, ça passerait-tu,
cette joke-là?
Mais en même temps, c'est parce qu'il y a une personne
qui est concernée dans la communauté.
Mais à chaque fois que,
mettons,
je suis devenu fatigant là-dessus,
mais quand je rencontre
quelqu'un qui est trans,
je rentre des jokes.
En y parlant?
Oui, pendant.
Puis là, ils sont comme, OK.
Mais ils veulent juste que tu payes au dépanneur.
Oui, c'est ça.
J'ai une vulve, un vagin,
je suis né comme ça,
je l'ai vu tomber au jockey,
puis c'est drôle en tabarouette.
Je ne suis pas nécessairement le bon baromètre.
Il faut savoir une vulve pour rire.
Je ne sais plus.
Pourquoi tu as dit que tu avais une vulve en partant? C'est parce que je suis né comme ça, je ne suis pas nécessairement le bon baromètre. Il faut savoir une vulve pour rire. Pourquoi tu as dit que tu avais une vulve en partant?
C'est parce que je suis né comme ça.
Je ne suis pas transgenre.
Je t'ai perdu, excusez.
Moi aussi, j'ai une vulve.
C'est ça?
Moi aussi.
Ce serait drôle que j'aime tellement ma bite de trans
que je me coupe la graine.
Je deviens une femme juste pour pouvoir faire ces jokes-là.
Il n'y a pas d'urbanisme après.
C'est fini.
Moi, mon chum, il est noir.
Aussi.
En plus d'avoir quatre enfants.
Aussi? Es-tu noir, toi?
T'es pâle en gris.
Tu dois avoir un manque
de vitamine B12 ou quelque chose.
J'équilibre.
Non, non, c'est le aussi.
En plus, avocat, t'en fais, mets ça dans ma tête.
OK.
Mais, ouais, j'ai un bon public cible à la maison
quand je veux faire des blagues sur sa couleur
ou ma belle-mère.
Ça, c'est clair, ça passe ou ça passe pas.
Puis, t'sais, elle me parle pas vraiment.
Elle fait juste des onomatopées.
Fait que je le sais tout de suite. « Ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah J'ai été choqué quand j'étais à New York. Tu as choqué ma belle-mère. Non, je suis embarqué dans un Uber.
Le chauffeur, c'est un monsieur de la Guinée.
Il écoutait de la radio parlée francophone.
Moi, je rentre et j'entends de la radio francophone en français.
J'ai eu le réflexe de faire, c'est une radio haïtienne.
Le monsieur était choqué.
Il a fait non. C'est parce que tu as mélang C'est une radio haïtienne Le monsieur était choqué Il a fait non
Je rentre, j'entends deux mots
J'ai fait excuse
Il a fait semblant de ne pas comprendre mon français
Le tabarnak
Il a fallu que j'y parle en anglais
Il faisait comme ton père
Exact
J'imagine que c'est leur culture.
C'est la même affaire.
Je sais pas.
Mais c'est comme si moi, mettons, quand je suis en France,
quelqu'un fait « Êtes-vous suisse? »
Je fais pas « Fuck you! »
Surtout,
c'est pas un insulte.
« T'es-tu haïtien? » devrait pas être un insulte.
Puis j'ai pas dit « T'es-tu haïtien? » J' pas être un insulte. Puis j'ai pas dit « T'es-tu haïtien? »
J'ai demandé...
Ça se pourrait que lui vienne de la Guinée
et qu'il écoute la radio haïtienne.
J'ai juste fait...
Je savais pas qu'il y avait une radio haïtienne.
Puis ça, il a pris ça comme si je suis arrivé
avec des propos haineux.
C'est très drôle.
Il y a juste deux musiques qui sont différentes.
Le zouk et le compas.
Puis quand tu les entends,
puis que tu ne connais pas grand-chose,
tu as l'impression que c'est la même chose.
Mais si tu dis à quelqu'un que c'est un compas,
pour lui, c'est la guerre.
Tout le monde a leurs petites affaires
qui n'ont pas de différence.
Si tu n'es pas capable de m'apprendre dans mes détails,
d'apprendre qui je suis un peu plus dans les détails,
je comprends.
Moi, en tout cas,
je pense que si... Mon Dieu, je m'en vais loin.
Je pense que si tu n'as pas été oppressé,
tu ne comprends pas ça.
Oui, si tu n'as pas été oppressé.
Je pensais que c'était un lieu.
Tu n'es pas allé oppressé.
Là, tu imaginais-moi oppressé,
en train de boire.
C'est beau, oppressée.
C'est pas été là,
marchera pas, fille.
Non, mais c'est vrai.
En fait, moi,
j'ai commencé à sortir avec mon chum début vingtaine,
puis je comprenais pas,
je comprenais pas vraiment,
je comprenais encore pas sa réalité
de, mais quand j'ai commencé à sortir avec,
il venait de s'acheter un nouveau char
et il se faisait arrêter deux à trois fois par semaine
pour juste la routine.
Lui, il était super habitué,
super chill avec ça.
C'était ça sa réalité.
C'était ça sa réalité, mais c'était aussi plus
tailleul, ça va finir plus vite.
Moi, j'étais la folle à côté.
C'est quoi?
Maintenant, j'ai la folle à côté. C'est quoi? Maintenant,
j'ai des enfants métis.
Je me demande comment ils vont...
C'est comme une thérapie,
venir ici, c'est le fun. Je peux-tu venir tous les dimanches?
Non, mais ça serait le fun.
Mes enfants sont métis.
Moi, j'habite dans une coop d'habitation. Il y a beaucoup d'informations.
Il faut que tu rentres dans ta tête.
On a une cour intérieure qui est énorme.
Il y a 115...
Il va-tu avoir une réponse à la fin?
Jamais.
À quelle heure?
À quelle couleur est le chat de Mme Lebrun?
Non, non.
En fait, il y a une cour intérieure, puis il y a 115 enfants dans la cour.
Ça fait qu'il y a beaucoup d'enfants.
Puis, c'est multiculturel.
Je te dis, je te rajoute des couches d'informations, il faut que tu y vas.
Et là, ils jouent au soccer.
Les enfants veulent jouer. C'est super simple.
Mais elles ont leur façon de faire les équipes.
C'était, on va faire les Noirs contre les Blancs.
C'était super simple.
Mais mes enfants ont été rejetés.
C'est vrai?
Oh, là, c'est triste.
Ben, c'est ça.
Sont-tu quatre arbitres?
Sont-tu quatre arbitres?
Sont-tu quatre arbitres à voir?
Non, non.
Non, mais pour vrai,
toi, tu es là et tu te dis, je ne sais même pas comment je vais gérer ça.
Tu es-tu plus... J'ai aucune idée.
J'ai dit, venez, on va jouer aux jeux vidéo.
Je ne sais pas.
On va jouer à Mario Kart et regarde le monde dehors
et tu dis, tu n'en as pas de jeux vidéo.
Non, mais c'est ça.
J'ai hâte de voir toutes les situations
qui vont vivre ou une autre affaire.
Pour vrai, ma fille, elle a catcher que l'esclavage existé
fait qu'elle pose des questions à son père son père et 10 qui en 1804 que la
détail l'indépendance en haïti et puis tout cela dit oui mais ce l'été c'était qui qui vous rendait esclave? Là, il t'a pointé, père.
Ben ouais.
En gros, c'était ça.
Ben, il dit les blancs.
Tu couches avec l'ennemi.
Est-ce que ma fille, elle se revient,
elle était en tabarnak contre moi pendant une semaine.
Fait que là, tu peux plus lui dire,
nettoie ta jambe.
Non, c'est l'enfer!
Non, mais pour vrai,
c'est pas moi,
c'est tes ancêtres,
c'est les tiens aussi.
Tu comprends-tu?
C'est le fun.
C'est de ma faute.
Ça, le test que j'ai fait de Ancestry.com
qui prouve
que je suis portugais,
quand je googlais les réactions, il y avait beaucoup de Blancs américains qui ont de l'africain.
Puis, sur le coup, ils sont heureux. Ils font « Hey, c'est cool ».
Puis après, ils réalisent que c'est parce qu'il y a eu un grand-père, grand-père, arrière-grand-père
qui a violé un esclave.
C'est ça.
Puis là, ça crée un... Sou eu un grand-père, grand-père, arrière-grand-père, qui a violé un esclave. C'est ça. Puis là, ça crée...
Souvent, un esclave.
Oui, oui.
Oui, souvent.
Non, oui, c'est...
Parce qu'un esclave, c'est rare qu'il y ait un bébé
qui sort de là.
Oui, non, c'est vrai.
À moins de le violer solide.
Mais...
Non, mais...
Oh, il y a trop de morts!
Il y a trop de fois que je sais jamais si je devais...
Moi, j'ai comme vu le brochet à toi.
Oui, non, mais...
Oui, c'est...
Oui, c'est... C'est déprimant.
Oui, c'est déprimant, exactement.
On va se le dire.
Mais je pense que c'est ça qui est plate.
Mais tes enfants, d'habitude,
des enfants biraciales,
on les voit tout le temps...
Les Blancs les voient comme les Noirs,
puis les Noirs les voient comme des blancs.
Ils ne sont pas assez blancs, ils ne sont pas assez noirs.
Et ils sont très beaux.
Oui, ils sont tout le temps beaux.
Je n'ai jamais vu un enfant
biracial laid.
Même un adulte.
Il y avait
un humoriste montréalais,
je pense que c'était Imane
qui disait ça,
elle disait que tu pourrais prendre le noir
le plus laid, puis la blanche la plus laide.
Genre un flavor-flav.
Une sans-abri,
puis ça ferait...
Puis c'est vrai.
Oui, mais c'est ça. Ils se font souvent dire ça.
Moi, n'importe quel étranger
qui vient, il va faire comme, ah, ma fille qui a les cheveux bouclés,
qui a le teint basané, il va faire comme, t'es belle, t'es belle.
Tu sais, moi, il faut que je ramasse en arrière.
Je dis, oui, t'es intelligente aussi.
Il faut que t'équilibres.
Mais oui, non, c'est ça.
Ils sont jamais assez noirs, ils sont jamais assez blancs.
Sauf s'ils deviennent président.
Tu sais, Barack Obama, il est devenu noir la journée
qu'il est devenu candidat aux présidentielles. Oui, mais lui, il est devenu noir la journée qu'il est devenu candidat aux présidentielles.
Oui, mais lui, il est noir?
Non, il est...
Il est portugais?
Sa mère est blanche, son père est noir, puis lui, il est portugais.
Oui, non, son...
Il a fait la test.
Je ne savais pas, mais il est devenu noir.
Oui, mais tu sais, sa mère...
Il représentait soudainement.
Oui. Tous les noirs.
Mais le...
Pour le...
Je suis trop fatigué.
Tu ne finiras pas cette phrase-là.
Tu vois, Men, que ce ne sera pas mon podcast
le plus encenseur du monde.
Mais c'est parce que tu disais par rapport
à tes enfants.
Ah oui, c'est ça, par rapport aux enfants.
C'est partout, quand tu disais être intelligente tes enfants. Ah oui, c'est ça, par rapport aux enfants. Mais c'est parce que, tu sais, ça, c'est partout,
quand tu disais être intelligente aussi,
je me suis rendue compte, souvent,
on dit ça aux petites filles.
Ah, elles sont bien belles, elles sont bien belles.
Souvent, on va dire ça aux petites filles.
Les petits gars, tu sais, on va faire comme,
ah, regarde-les, les petits taquins.
Tu bouges beaucoup.
Ah, tu es un petit taquin.
Ah, tu es un petit...
Ah oui, moi, je dis beau aussi.
Bien, c'est correct.
C'est correct. Non, mais je me sens...
À quel âge, tes petits-enfants?
Mettons, les enfants de mes amis, je fais...
Ah, il est beau, il est bel.
Puis je me sens tout le temps weird.
Là, en star, avec toutes les...
Ton ton est important, Mike.
Je ne fais pas un genre de...
T'es beau.
Il est beau en tabarnak.
C'est ça? Il est beau, ton gars?
Mais non, moi, ça, je le sais.
Puis je le sais,
puis c'est récent qu'on dirait,
tu sais, l'affaire, tu disais
que tu ne réalisais pas ce que ton chum vivait.
Moi, je ne réalise pas ce que vous, vous vivez.
Tu sais, souvent, j'entends des affaires, puis il y a des affaires que.... Moi, je réalise pas ce que vous, vous vivez. Souvent, j'entends
des affaires, puis il y a des affaires que... Je n'ai pas commencé à côtoyer des femmes
l'hiver passé. Il y avait des femmes dans ma vie avant ça. Mais il y a bien des problèmes
que je n'étais même pas au courant avant cette année.
Bon, on va commencer par la puberté.
Non, non, mais t'as raison. Quand on le sait pas...
On donnait un exemple, on en parlait tantôt,
mais moi, je suis convaincue, puis tu l'as dit tantôt,
quand le podcast va sortir,
tu revois les commentaires,
il va y avoir des commentaires sur comment on est habillé,
de quoi on a de l'air, qu'est-ce que...
Ça, tout le temps.
Tout le temps, puis ça va passer de « Wow, t'étais super belle »
à « Wow, t'es une petite crush laide, je te fourrais, je te fourrais pas ».
Comme si c'était pas un open...
C'était pas une invitation à dire « J'ai pas envie de savoir si tu me fourrais ou pas ».
Tu les gardes là dans ta tête, c'est correct.
Ça, c'est des affaires qu'on vit tout le temps.
Des textos qu'on reçoit, pas des textos, mais des messages qu'on reçoit,
ça n'a pas de sens.
Tu peux aller faire un show, puis tu reviens, puis t'es dans ta boîte,
« Hey, c'était vraiment fun », puis là, t'as une photo de pénis. Pourquoi?
Pourquoi j'ai une photo de ton pénis?
J'en veux pas, une photo de pénis.
C'est drôle parce que souvent,
c'est les mères qui viennent te voir.
Oui, c'est ça.
Il y a peut-être des trans qui viennent.
C'est peut-être des photos de pénis.
Pour que j'arrête de...
Son prépuce, il est-tu reculé?
Il est-tu correct?
Il est-tu assez dilaté du prépuce, mon enfant?
C'est ça, tes photos de pénis.
Faut peut-être que j'arrête de faire des shows en prison.
J'ai fait une série web,
puis à un moment donné, il y a quelqu'un qui a écrit
un commentaire, puis tu fais comme...
Je comprends pas pourquoi... Je sais que c'est dans tout, mais que les gens comprennent, pensent a quelqu'un qui a écrit un commentaire. Je ne comprends pas pourquoi.
Je sais que c'est dans tout,
mais que les gens pensent que c'est pertinent et que ça ne l'écrit pas.
Mais il y a un gars qui a écrit,
à un moment donné,
en dessous d'une des capsules de la série web,
« Qu'est-ce que tu fais habillé tout en noir?
Tu t'en vas-tu à un funérail?
Continuons à mettre des couleurs,
tu nous prives de ta beauté. »
Voyons, tabarnak!
Pourquoi c'est pertinent?
Je ne suis pas là pour être belle.
Je suis là pour te faire rire.
Je suis là pour au moins
passer une information à quelqu'un.
J'ai envie de faire une capsule
parce que j'ai envie de dire des affaires.
Que tu me dictes
comment m'habiller.
Ma mère, elle ne me le dit plus.
Si je le vois, j'enlève un soulier
et j'en sac un coup dans la face.
Je me dis,
« Chris, tu ne me le dirais jamais en personne. »
Des photos de graines,
c'est-tu des photos...
Tu as vraiment trouvé ça plus intéressant.
Non, non.
Est-ce que...
Il a fait, je vais t'écouter. Des pénis, parle-moi des pénis. Non, non. T'as comme fait. Il a fait. Il a fait. Il a fait. Il a fait. Il a fait. Il a fait. Il a fait. Il a fait. Il a fait. Il a fait. Il a fait. Il a fait. Il a fait.
Il a fait.
Il a fait.
Il a fait.
Il a fait.
Il a fait.
Je vais t'écouter.
Des penis.
Des penis.
Parle-moi des penis.
Penis.
Penis.
Penis.
Penis.
Penis.
Penis.
C'est-tu des vrais comptes Facebook ou c'est des faux comptes Facebook?
Non, non.
C'est des vrais.
C'est des vrais comptes Facebook.
Moi, il y avait une fille sur Instagram qui est une mannequin australienne.
Je ne me rappelle plus de son nom.
Tu as envoyé ton nom?
Elle commençait à les publier.
J'ai vu ça.
En taguant les blondes, les mères et les sœurs des gars.
Je trouvais que c'était une bonne idée.
Parce que, tu sais,
il faut des fois apprendre des leçons au monde.
Moi, j'imagine que je n'en reçois pas tant que ça parce que je fais des shows en après-midi avec les gens.
Si moi, je n'en reçois pas tant que ça,
je m'imagine comment mes collègues en reçoivent tout le temps, quand t'es
cinq soirs, semaines, t'sais.
Ben, c'est surprenant, depuis que c'est su que j'ai un
enfant, les pénis sont plus là.
C'est vrai, parce que même quand j'étais en couple,
c'était encore, encore, pis on dirait
qu'il y a eu une cassure de,
ah ok, c'est sérieux, elle a eu un enfant avec, j'ai plus
de chance d'en y envoyer à ma graine, t'sais, je sais pas
c'est quoi la pensée
derrière ça, mais j'en ai eu.
Je pense que j'en ai déjà
parlé. Nous, on s'est créé un groupe de filles
en numéro parce qu'on trouvait ça dur
à dealer, des gens qui nous envoyaient des affaires.
Des fois, c'est des affaires que
tu fais comme « Chris, il est bordelain, il n'est pas
un rang, le doute. » Je pense que je t'avais
conté le gars qui venait à nos shows
et il nous prenait en photo pendant nos shows
et il revenait à nos shows après. Il nous prenait en photo pendant nos shows, puis là, il revenait à nos shows après,
il avait fait développer la photo, il nous demandait
de l'autographier, puis là, après ça,
il repartait avec ça, puis des fois, il revenait prendre des photos,
puis à un moment donné, on a su qu'il y a un soir,
son père, il voulait pas qu'il prenne le char
pour aller voir un show,
puis il a juste foncé sur son père,
puis il a tué son père.
Fait que nous autres, on est comme « shit, man, ce gars-là,
il nous a tous addés sur Facebook,
il nous suit, il nous envoie les photos, tu sais. »
Puis tu fais comme « tu sais jamais quand est-ce qu'il va
tilter. » Fait qu'on s'est dit « ok, ça serait le fun
qu'on se parle, puis qu'on sache
s'il y a des weirdos dans la salle, tu sais. »
Fait qu'on a créé ce groupe-là, qui
à un moment donné, on faisait comme « ok, ça fait du bien
d'avoir peur en gang. » Puis là, on est plus
rendus « ah, c'est qui est con, ça fait du bien de rire
en gang, là. » Tu sais, c'est plus... On est plus. Puis là, on est plus rendu... Ah, ce qui est con, ça fait du bien de rire en gang.
On est plus rendu là.
Je pense que c'est bon, par exemple,
de dénoncer pour vrai.
Mettons des deckpicks, tu mets juste... Tu rends ça public.
Je ne sais pas...
Je ne me suis jamais posé la question si c'était légal ou pas.
Mais tu t'assures...
Il te l'envoie de bonne foi.
Non, mais s'il te l'envoie dans ta boîte, s'il te l'envoie dans ta boîte privée...
Moi, je vais faire comme si je savais pas comment Facebook fonctionnait.
Je vais faire comme ma mère, puis je vais la mettre en statue.
Cher Renal!
Je pense...
Merci pour ta photo
et tes bons mots.
Mais je pense, en autant que
tu t'assures que ça vient vraiment d'une vraie personne
pis c'est pas genre
t'sais moi qui ai créé un faux Facebook de Yann Thériault
Ouais mais même si tu m'as fait un faux compte
là, ok je comprends ce que tu veux dire
mais t'as quand même envoyé une graine
Non non, ça va être Yann
qui va être humilié
mais il va être motivé à retrouver
c'est qui le gars par exemple
Si je fais un faux Yann Thériault,
il n'y aura pas un beau pénis.
Il va avoir un petit pénis
avec un foulard sur les couilles.
J'aimerais presque le recevoir.
Je pense que ces gars-là sont plus spontanés.
Ils ne se disent pas « il m'a offert ça ».
Ils font comme « mon pénis est trop beau, il faut que je le montre ».
C'est long de placer l'érection dans la bonne angle pour qu'ils prennent le selfie,
que ça donne un angle supérieur à sa graine, ça y ajoute un pouce.
Ils pensent longtemps.
Moi, je pense que les dick pics à des personnalités publiques,
ça a remplacé...
À l'époque, quand j'étais petit, il y avait des messieurs dans le parc
qui flashaient leurs grenades.
Les exhibitionnistes... À ce temps-là, il n'y en a plus dans les parcs
et dans les métros.
Il y en a des fois dans le parc,
mais c'est plus rare.
Il y a trop de gags à la seconde.
Il y a beaucoup de gags.
On se sent ancien temps faire une joke
de Joël.
Joël, c'est quasiment
wholesome.
Il était gentil. Il a juste sorti sa graine
une fois.
Il y avait un gars qui semblait qu'on s'entendait.
Comparé à tout ce qui se passe, c'est clair.
Joël, ça nous prendrait plus de gars comme lui.
Je le compare à toute la marque.
La mairie, c'est clair.
Fait que là, toi, t'as rien bu.
Moi, je dois avoir de l'air saourette.
Non, pas du tout.
Moi, j'aime vous voir vous dégrader, en fait.
C'est vrai?
Elle, elle boit juste du jus de fruits.
Moi, j'avais du Baileys dans mon café.
Mais tu te dégrades.
Mais tu dégrades pareil. Il y a des problèmes à soir. Toi dans mon café. Mais tu te dégrades. Tu dégrades pareil.
Toi qui bois des fruits,
tu te dégrades.
Non, non.
Attends, tu m'as fait dévier sur Joël,
mais on disait quelque chose d'intéressant avant.
Qu'est-ce qu'on disait?
On parlait de pénis, pénis, pénis.
Quand tu reçois une photo de pénis...
Je la monte à mon fils.
Non, non.
Mais qu'est-ce que tu fais? C'est quoi ton premier réflexe? Quand tu reçois une photo de pénis... Je la monte à mon fils. Non, tu... Mais...
Qu'est-ce que tu fais?
C'est quoi ton premier réflexe?
Est-ce que tu l'envoyais à une amie?
Non, mais mon premier réflexe, souvent,
c'est parce que du premier coup,
je le vois pas que c'est un pénis.
Tu sais, quelqu'un t'envoie une photo, là.
Je m'attends pas à avoir une photo de pénis.
Fait qu'au début, je suis là,
pis j'essaie de voir qu'elle plante, tu sais.
Là, je cache...
T'es-tu trop proche ou...
Ben, y a ça. Tu mets... Si c'est sur ton téléphone, je cache. Es-tu trop proche? Il y a ça.
Si c'est sur ton téléphone,
tu fais « Voyons, est-ce que... »
Après ça,
la première personne
qui est à côté de moi,
ça va faire comme « Voyons, est-ce que... »
C'est ça.
Ça dépend.
La photo, c'est une chose.
Les mots aussi
qui accompagnent,
c'est une autre affaire.
Moi, c'est toujours
« Qu'est-ce que tu dis? »
« Qu'est-ce que tu réponds? » Pour vrai, parce qu'il y a une attente
souvent à la personne qui t'envoie.
Mais tu réponds!
Mais non, mais je me sens...
Qu'est-ce que tu fais? Tu bloques?
Oui, je bloque, puis c'est fini.
Mais en même temps, je me dis, il va...
Il va le faire à quelqu'un d'autre.
Je ne sais pas c'est quoi la bonne ligne
de conduite là-dedans.
Puis là, on parle, c'est quelque chose d'évident. C'est un pénis. Tu ne veux pas avoir
le pénis dans ta face. Tu ne sais pas ce que je fais, moi,
quand je la reçois. Ce n'est pas le fun.
Ce n'est pas le fun jamais, remarque.
Mais en même temps, il y a
d'autres affaires, d'autres commentaires.
C'est l'accumulation
de toutes ces affaires-là. De quelqu'un qui t'écrit,
tu n'aurais dû pas mettre ton chandail noir. « Hey, mon pénis.
Tu devrais faire cette joke-là,
t'aurais sourire plus souvent. »
Maintenant, t'as le goût
de dire un gros tailleul
à tout le monde.
Puis là, t'es censé
venir faire des shows
pour faire comme
« On va faire rire, hostie! »
On envoie « Rire, tabarnak! »
C'est bien agressif, la fille.
Puis là, ils font
« Êtes-tu hystérique?
On sait bien, les filles,
c'est de même. »
« Hostie, on part de loin. »
Mais le brush-off,
comme tu balais ça,
on est comme entraînés jeunes
à balayer des affaires.
Oui, d'accepter les inacceptable.
En fait, c'est que tu n'es pas outillé
jeune à faire quelque chose.
Tu fais comme, je vais tasser ça,
je vais continuer, je vais tasser ça,
je vais continuer, je vais continuer.
Puis, jusqu'à tout récemment,
si un gars dans la rue, parce que c'est arrivé,
il était en vélo, je suis en auto,
je suis concentrée à regarder et à voir s'il n'y a pas de char qui s'en vient
parce que lui, il a décidé qu'il arrêtait son vélo.
Puis lui, il me dit « Hey, souris,
il fait beau. » Je fais
« Mais oui, on carlisse. »
« Souris. »
Je suis dans mon char.
J'aurais dû juste donner un petit coup.
Oui, mon carlisse.
J'avais le goût de grogner après,
plus que d'autres choses.
À un moment donné,
au festival, il y a un gars,
il vient me voir, j'attends au food truck.
Il fait comme,
« Salut, ça va bien? »
« Ah, c'est beau tes leggings fleuris. »
« T'attends-tu après ta bouffe? »
Puis t'es comme, bon, t'es poignée là.
« Ah si, j'attends après ma poudre. » « Chris, je la veux, ma poudre. » Ah, je t'aies comme, bon, t'es poignée là, si, j'attends après ma poudre, Chris, je la veux,
ma poudre, tu sais, pis là... Ah, je t'ai dit poudre, j'ai compris
que tu m'as poudre. Non, ma poudre.
T'as eu un sujet, t'as ma poudre.
Fait que là, tu sais,
pis j'ai dit, ben, j'ai dit, je suis désolée, faut que j'y aille,
fait que je parle de ma poutine, je m'en vais,
j'ai fait littéralement, là, dix pas,
y'a un gars qui est assis sur le banc, il fait,
avec ton cul, t'as pas à manger de poutine!
T'es comme, voyons, Chris! Je peux-tu avoir la paix?
Me promener dans la rue avec ma pote au festival?
Je fais ma job! »
Mais ça, c'est pas de l'exception.
Quand on commence à comprendre
que c'est pas de l'exception,
quand toi, tu te trouves drôle
de passer le commentaire sur le coin de la rue,
c'est comme quand t'es une serveuse
pis t'entends « On va payer content, mais je suis pas content de payer. » Mais les filles, c'est comme quand tu es une serveuse et tu entends je vais payer content
mais je ne suis pas content
de payer
mais tu sais
les filles
c'est ça
souvent c'est au quotidien
on est des serveuses
comment on règle ça
c'est-tu
on pète la gueule
non mais
pour vrai
ce sera
une idée
je pense
de donner des cours
aux primaires
oui
aux petits gars
non mais là
tu parles...
Comment on élève
et on éduque les enfants, les gars et les filles.
On parle des stéréotypes.
Oui, mais filles aussi,
ce qu'on a à apprendre aux filles, c'est à ne pas tasser ça,
à ne pas juste focusser sur
c'est quoi ton corps, ton apparence, de ce que tu as de l'air.
Puis les gars, c'est aussi de focusser
sur le respect, le consentement,
le blabla, tout ça, mais de le faire tôt. Oui, tôt. Puis tu remarques, juste à l'air, pis les gars, ben c'est aussi de focusser sur, ben, le respect, le consentement, le blablabla, tout ça, mais de le faire
tôt. Oui, tôt.
Pis tu sais, tu remarques, là, juste, ça a l'air con,
ben mettons, juste vouloir habiller son bébé, là.
Pis de pas vouloir l'habiller genré, là.
Tu sais, de dire, y'a quelqu'un,
y'a quelqu'un qui a décidé que les camions, c'était des gars,
pis les papillons, c'était des filles, que telle couleur, c'était ça,
telle couleur, c'était ça.
Je rush à, juste, les sous-vêtements
pour filles sont déjà quasiment des
strings quand ils ont 8 ans.
Puis tu fais, OK, je vais aller du côté des
gars les acheter pour ma fille, parce
qu'elle, elle aime ça courir puis jouer.
Ça fait que ça part tôt.
Mais après ça, si tu dis, c'est vrai
qu'il faut en faire des affaires.
Si le père est black, tu devrais habiller les kids en jaune.
Non, mais c'est vrai.
C'est parce qu'à un moment donné, c'est ça, t'as envie de diversité comme tout le monde, puis du jaune, tout le monde, je veux les kids en jaune. Non, mais c'est vrai. C'est parce qu'à un moment donné,
t'as envie de diversité comme tout le monde,
puis du jaune, tout le monde...
Le jaune, il y a un canard et une girafe.
C'est beau, parfait, on passe à d'autres choses.
Mais moi, je sais très bien,
si t'as une fille et que tu l'habilles
avec un T-shirt bleu et un pantalon rouge,
c'est cool, c'est une petite fille.
Mais moi, j'ai un petit gars,
puis à un moment donné,
il n'y avait pas de pyjama à friperie qu'il faisait,
puis il y en avait un, c'était des fraises et puis à un moment donné, il n'y avait pas de pyjama à friperie qu'il faisait, puis il y en avait un
que c'était des fraises
puis des framboises,
puis il est rose,
puis turquoise,
puis je l'arrive avec ça à la maison,
puis mon chum,
qui appuie ultra le féminisme
et ouvert et tout ça,
il fait comme,
bien là,
il n'a pas de main,
je fais comme,
mais que ça change.
Puis moi,
quand il me dit ça,
il me dit...
Fais ce qu'il porte des fraises.
C'est même pas une question
de fraises, c'est une question de...
Il y aura pas de ruines en maison!
Non, mais t'as raison, parce qu'en plus,
les enfants, ils la voient pas.
C'est pas juste seulement que tu capotes
le fait que ton fils est en train de porter un pyjama,
c'est que t'es en train de dire que les pyjamas
qui sont faits pour mon sexe sont pas assez bons pour ton gars.
T'es en train de dire que ce que les gars font comme les filles,
c'est les dénigrer. Ce que les filles font comme les gars,
c'est les upgrader.
Ça marche pas, ça, cette histoire-là.
Écris, ça doit partir une chicane ce soir-là.
Juste en t'écoutant décrire ça.
J'ai fait écriche contact.
Non, non, mais c'est clair.
Il va falloir revenir, Mike,
pour parler de ça.
Mais pour vrai, ça serait...
C'est comment qu'on règle ce problème-là?
Là, tu parles en société ou tu parles en humour en ce moment?
Je pense que les deux vont ensemble.
En société, c'est ce que je t'ai dit.
Je pense qu'il y a la prévention, l'éducation,
puis en même temps...
Et mettre des vrais sexologues dans les écoles.
Je sais que je prêche pour ma paroisse,
mais ils sont freaking bien outillés pour le faire.
Mais en humour, en ce moment,
je pense qu'il faut aller dans la structure des choses.
Mettons, on parle du festival,
juste un processus de sélection.
Aussi niaiseux que ça, on passe des auditions, blablabla.
On s'entend qu'à talent égal, on est drôle,
on est capable, on a passé ce stade-là.
Mais quand t'as juste des gars qui jugent ton numéro...
Moi, ça m'est arrivé de présenter un numéro,
même pas de pouvoir l'auditionner,
parce qu'en fait, à la lecture, c'est pas drôle », parce que ça
traitait d'un de mes accouchements.
Puis après ça, j'étais allée dans un autre
festival, Chris, ça l'a passé, « Standing
Ovation », la grosse affaire. Mon numéro était
solide parce qu'il est construit comme un numéro du
mot, peu importe le sujet. Fait que là,
tu fais « OK, mais qu'est-ce qui fait qu'à la première place,
ça n'a pas marché? » Il faut se
questionner sur nous-mêmes les préjugés
qu'on a, mais là, c'est ça.
On part de loin.
Est-ce que c'est pire...
Avec un oeil extérieur,
que moi, je n'ai aucunement
l'oeil extérieur, mais moi,
admettons,
le public, quand tu vois
tout ce qui se passe en ce moment dans le monde
de l'humour et dans le show business,
tu fais écrire que c'est un
domaine
fucked up,
misogyne à mort.
C'est-tu pire que
le reste de la planète?
Ou c'est-tu...
Non, moi, je persiste
et signe à dire que c'est l'humour
qui a pété aux frettes en ce moment,
mais que c'est du copier-coller
dans n'importe quelle entreprise.
Tu peux avoir des agresseurs sexuels partout.
Gilbert Rozon est le gros méchant en ce moment.
Il était temps qu'il se passe de quoi.
Mais il n'empêche qu'il n'est qu'une personne
et il y a plein de ses doubles un peu partout.
C'est l'humour qui a pété,
mais cette réalité-là
d'harcèlement sexuel, d'agression sexuelle,
pour avoir travaillé dans le domaine,
moi, j'ai comme fait, bien oui,
c'est normal, mais là, le monde fait comme
tabarnak, c'est le même. Je fais, ah, OK,
c'est vrai, les gens le réalisent.
Bien oui, bien oui.
Moi, ça doit être weird pour toi,
vu que tu étais sexologue.
Mais juste, premièrement, être des femmes, vous le saviez plus que moi.
Mais en plus d'être sexologue, toi, tu dois être comme,
« OK, ça fait 20 ans que je le sais. »
Tout le monde me demande comment tu vis ça.
Parce que moi, je suis gérée juste pour rire.
Le monde me demande comment tu vis ça.
Ça reste qu'il était temps.
Peu importe à quel point ça va avoir des effets
collatérales sur d'autres artistes,
sur d'autres employés,
sur peu importe quoi, il faut que ça se fasse.
Il faut que ça pète. Il faut qu'il y ait
un vrai ménage. Il faut que chaque entreprise,
selon moi, ait un code d'harcèlement.
Un code de non-harcèlement.
C'est un de la base.
Tu veux travailler ici, il faut t'harceler.
La base de non-harcèlement. C'est comme un code. seulement. Tu veux travailler ici, il faut t'harceler. Comme des cotons.
Comme des cotons.
T'as pas peur que j'ai le cup, elle s'en va.
Combien de photos de graines t'as envoyées?
Zéro.
Déconnisse!
Tu viens de ramener ta porte.
Et surtout, un soutien pour celles
que ça leur arrive.
Dans l'entreprise, selon moi, il faut qu'il y ait
aussi un groupe
chez qui tu peux aller dénoncer
et que tu peux dire
que ça t'est arrivé et que c'est un groupe indépendant
et que tu n'as pas peur de perdre ta job
en levant la voix.
Souvent, celui qui harcèle,
c'est celui qui a le pouvoir.
Quand tu veux dénoncer, tu vas dénoncer
à celui qui a le pouvoir.
Ou tu vas te lâcher de lui.
Quelqu'un m'a montré...
Ah oui, quelqu'un qui m'a montré sa graine.
Ah oui, quelqu'un d'autre.
En même temps, ce qui est plus difficile,
c'est le défi en ce moment.
Nous, ce qu'on vit, on le vit depuis longtemps,
on le sait. Ce qui est difficile,
il était temps, Gabriel!
Merci.
Ce qui est difficile, c'est, mettons, les gens, comme toi toi je prends pour acquis... Les gens, j'aime que tu me pointes. Les gens, j'aime les gens. Non mais je prends pour acquis que
tu considères que les hommes et les femmes sont égalitaires, ok? Mais souvent il y a beaucoup
de monde dans la société aujourd'hui qui pensent que les hommes et les femmes sont égales, mais
c'est pas parce que tu penses qu'elles sont égales, qu'on est égales,
qu'il n'y a pas de problème en ce moment.
C'est tough de partir avec quelqu'un qui fait « ça n'existe pas ».
Il faut qu'on se parle.
Il y a comme un premier choc.
Après ça,
il faut être capable de l'entendre.
Je me dis que les spectateurs,
ça doit être ça.
Eux, la vague, ça doit faire « shit,
c'est quoi? »
« Comment on le reçoit? »
« J'ai-tu le droit de rire encore? »
Je ne sais pas.
« Ben oui, tu as le droit de rire encore. »
Parce que là, il y a tout ça.
Parce que là, on parle de la structure interne,
mais le contenu des numéros, ça aussi.
Tu en parlais un peu au début avec Guy Nantel
qui a fait une joke qu'on n'a pas vue,
qu'on défend ou qu'on ne défend pas,
ou je ne sais pas quoi.
Je ne sais pas.
Est-ce que l'humour pourrait avoir une vocation
de faire progresser cette réflexion-là?
Si oui, comment? Je ne sais pas.
Moi, c'est ça.
Moi, je défendais juste l'idée d'avoir le droit
de faire de l'humour,
puis après qu'on juge le gag, un coup qu'on l'a vu.
Oui.
La chance qu'on n'a pas donnée à Guinée-en-Tête.
Puis je le vois sur papier, ça n'a pas de sens ce qu'il a dit,
mais comme moi,
j'ai été chanceux avec Jérémy Gabriel
que sur papier,
bien, tu sais, j'ai été chanceux.
Je me suis fait amener en cours,
ça m'a coûté 150 000 piastres,
puis j'ai bien du monde qui font
« Il s'est mis riche avec ça! »
Puis c'est ça,
il faut quasiment que je chusse des pénis pour payer mon hydro, mais je me suis mis riche avec ça! » Puis c'est ça. Il faut quasiment que je chusse des pénis
pour payer mon hydro.
Je me suis mis riche avec ça.
Moi, c'était à une époque
que les humoristes,
même ceux qui n'avaient pas entendu la joke,
en général, défendaient mon droit à faire la joke.
Puis Guy, c'est ça que je n'aimais pas.
C'est que le monde,
personne n'avait entendu sa joke
en show.
Il ne défendait pas
son droit de faire la joke.
Je comprends les raisons.
Tu regardes, tu fais...
Mais...
Tu sais que Judith Lussier,
elle a écrit quand même quelque chose que je trouvais
intéressant. Elle a dit que c'est drôle
parce qu'on reprochait...
Attends, répète ce que tu viens de dire.
C'est-à-dire que tu dis que si vous n'avez pas vu la joke, c'est dur de juger si tu n'as pas vu la joke.
C'est que Michel, mon gérant, il a la main à franche, je trouve.
Il dit que quelqu'un qui juge une joke sans l'avoir vue, c'est un imbécile sans le savoir.
Puis il est méchant.
Non, mais parce que Judith Lussier, en parlant d'Alice Pa Judith Lucie elle disait en parallèle à
en parlant d'Alice Paquette
ça fait bizarre finalement
parce que dans le fond il y a personne qui l'a vu son agression
à Alice Paquette de maintenant tu sais comment
on sent quand on juge quelque chose qu'on a pas vu
la clap esti
la clap ressentie
la clap de une personne.
Non, mais...
Parce qu'il n'y en a pas de bonne ou de mauvaise réponse là-dedans.
Je trouve juste que la réflexion se pousse
parce que je ne saurais pas quoi faire.
Moi, j'ai l'impression qu'en écrivant mes numbers...
C'est weird parce que moi, ça me fait capoter
parce qu'encore dans certaines parties du monde,
pour te dire comment il y a du monde qui partent loin,
que tu ne peux pas accuser quelqu'un, tu peux pas dire
que quelqu'un t'a agressé sexuellement
s'il y a pas eu genre trois témoins.
Tu peux pas dire
« lui, il m'a accusé sexuellement s'il y a pas eu genre trois témoins. »
Ouais, fait que là, tu fais comme
« Chris, on parle, il y a du monde. »
C'est pas genre, il y a 8000 ans
avant qu'il y ait la roue, c'est comme
« Chris, c'est là, il y a des filles là
en ce moment qui se font agresser et qui n'ont pas le droit
de dénoncer leur agresseur s'ils n'ont pas trois témoins.
Tu savais, ici,
jusqu'en 1984, quand tu étais mariée,
ça n'existait pas.
Tu ne pouvais pas te faire violer
par ton mari si ton mari
veut faire l'amour avec toi et que tu ne voulais pas.
Jusqu'en 1984, ta gueule,
c'était ça.
Ce n'est pas il y a si longtemps que ça. Non, c'est que souvent, moi j'ai l'impression qu'en 1984, ta gueule, c'était ça. Ce n'est pas s'il y a si longtemps que ça.
Non, c'est que souvent, moi j'ai l'impression, en ce moment,
souvent quand on juge le reste de la planète,
là je fais comme un changement de sujet un peu,
mais qu'on juge les pays, c'est surtout les pays arabes
et les pays africains qu'on trouve misogynes, homophobes,
et on oublie à quel point nous autres, il n'y a pas longtemps,
on était... Les femmes ont le droit de vote
au Québec depuis...
1944.
44, tabarnak!
Tu sais, ça veut dire qu'il y a beaucoup,
beaucoup, beaucoup de femmes vivantes.
Au Québec, on est les derniers du Canada.
Oui, c'est ça.
Puis, mais c'est drôle, tu sais,
que, tu sais, depuis...
Ça n'a pas de sens, tu sais.
Non, puis là, je veux juste faire...
Peut-être que ce n'est pas 1944.
C'est vrai?
Mais c'est 1940 ou 1944.
Moi, j'ai 40 dans la tête.
Oui, c'était 1940 ou 1944.
En fait, ça revient à dire
ce qu'on disait au début.
Ce n'est pas le gars qui dit souris,
si il fait beau.
C'est tout ça.
N'importe quelle fille qui vit
avec ses lunettes de fille, puis son corps de
fille se fait approcher comme
une fille, puis c'est ça qu'elle vit au quotidien.
Même si c'est pas...
Voyons donc, je n'irais pas
dire à la télé, il y a un gars qui m'a dit souris.
Mais à un moment donné,
c'est tout ça. C'est tout le temps.
C'est toute la cumulée.
Un gars comme moi, c'est...
Qu'est-ce qu'il faut que je change?
Il y a quoi qu'il faut que je change?
Arrêter d'agresser les filles.
De base.
Non, mais pour vrai...
Une claque molle, j'ai une autre claque molle.
Pour vrai,
il y a plusieurs étapes à tout ça.
Être un allié, puis quand tu vois une fille
qui est un peu dans le trouble, dans le bord,
tu peux aller la voir et dire
« Ça va-tu? »
« Il y a quelqu'un qui voulait dire quelque chose là-bas. »
« Mais aussi,
tout simplement, de t'assurer
c'est quoi une notion de consentement.
Il y a une base à ça, mais comme
la fille est trop saoule pour donner un consentement éclairé,
tout ça, il faut réfléchir à ça. »
Visiblement, Louis-Phiquier ne savait pas.
Mais on sait que plus tu es jeune,
plus tu foursous,
parce que souvent, tu n'as pas le courage
de le faire à jeun.
Moi, ça veut dire que je me fais violer non-stop
avant de rencontrer ma bande.
Comment tu te sens aussi contre?
Je me faisais violer avec ma graine molle.
À chaque fois.
Tout le temps.
Par exemple,
à la défense de ces comportements-là,
vous, les modèles que vous avez eus dans les films,
on les donnait comme exemple, mais c'est vrai que tous les modèles
que vous avez, c'est des modèles de genre Harrison Ford
qui pousse
la princesse Léa en disant
« Non, tu veux m'embrasser? »
Là, tu vois qu'il insiste et elle fait « Je suis en amour avec toi. »
Vous avez toutes ces images-là.
Tu te dis « Non, c'est ça qu'elle veut. »
Il y a bien des affaires à changer.
On a reçu nos codes, vous avez reçu les vôtres.
C'est juste le temps d'échanger.
On reset.
C'est bon.
Y'a-tu, Yann, on est éclairé.
Ça fait quasiment...
Il arrive 9h.
Ça fait 2h. Ça fait 1h50 qu'on est là, à peu près. Ça fait quasiment... Ça fait une heure cinquante
qu'on est là, à peu près.
On fait-tu des questions?
Est-ce que vous avez des questions?
Il y a déjà quelqu'un.
Oh, mes gars!
Parc-en-ac!
Il veut te dire...
Il veut te dire...
Souris!
J'étais où?
Topinantelle!
On sait que t'as des fusils! »
Ma question est pour Mike.
Oh, Chris, OK.
Je vais commencer par « Je m'excuse. »
Puis,
deux, je vais me sauver.
Tu vois.
Oui, ma question.
Beaucoup souvent, tu dis que tu refuses des publicités
à la télé
C'est quel genre de pub que tu as refusé?
J'ai refusé
Une pub de
Moi là
Retiré fusée
Tu l'as dit
Parce que moi les pubs que j'ai
Qu'on m'a offert c'est tout le temps
Des pubs
Ridicules comme il y en avait une
C'était Retir temps des pubs ridicules comme il y en avait une c'était Rôtisserie Fusée
qui est comme
le Benet
du 819
puis eux autres
ils disaient on veut Mike Ward
déguisé en poulet
puis on le voit courir
avec une boîte
puis là
il sonne à la porte puis là Michel avait fait pourquoi parce que Mike Ward déguisé en poulet rire avec une boîte. Puis là, il ne sonna pas.
Puis là, Michel avait fait « Pourquoi?
Parce que Mike Ward déguisant poulet,
c'est drôle en tabarnak. »
Ça fait que c'est des offres de même.
Mais c'est vrai que c'est drôle.
Mais...
C'est pas le genre d'affaire
que tu as envie de défendre pendant 4 ans.
En plus, je suis vegan.
Un vegan.
C'est un peu weird.
Sinon, je m'étais fait offrir
à l'époque...
Je m'étais fait offrir Boris,
une pub pour la bière Boris,
que j'aurais dû dire oui,
avec du recul, mais
j'avais dit non.
Je m'étais fait offrir les pneus à une
coupe mais ouais c'est ça je sais pas pourquoi ça eu un jeu pas ça serait quoi
c'est mais c'est parce que tu en dis comme c'est quoi des bons pneus pour te
tenir quand tu conduis chaud je comprends pas
Ils tiennent la route.
Moi, on m'a déjà demandé de faire une pub de fuite urinaire.
De serviettes à fuite urinaire.
De quoi?
De serviettes à fuite urinaire.
Quand tu fais des petits popis.
Ah, ouais!
J'avais pas eu d'enfant encore.
J'étais comme, voyons que je vais être la fille des fuites.
Puis je te jure, depuis que j'ai un enfant,
je serais comme, « Oh, amène-la à ta pub. »
Comment ils t'offraient?
Non, on s'est pas rendus.
En visibilité.
Moi, avec Michel, on a...
Ah oui!
Ça va être bon pour toi.
Moi, avec Michel,
on a un deal, la star, c'est que
je dis tout le temps, dis non au pub,
mais avant, demande comment qui offre.
Combien?
Juste pour voir, c'est qu'est-ce que je vaux dans leur tête.
Oui, puis après ça, tout s'est négocié.
Puis vois-tu, Hankook, c'était 100 000,
qui était quand même beaucoup d'argent.
Mais Rotisserie Fusée, je ne me rappelle plus,
c'était 15, 18 ou 22 000.
Mais il y avait-tu genre
plusieurs années de différence?
Mais je portais quand même un costume de poulet.
Tu sais, juste...
Moi, il y a quelqu'un qui se dit
«Mike Ward a bien un poulet,
c'est drôle». Sûrement qu'il doit se dire
«Un costume un peu
trop petit, c'est encore plus drôle!» Ça va être un costume de poulet qu'il doit se dire un costume un peu trop petit, c'est encore plus drôle.
Ça va être un costume de poulet
qu'on voit ma crisse de grosse
badaine rose qui sort.
Mes couilles
rentrées dans mon corps.
Tu sais, les petites manches
qui sont toutes en train de rouler.
C'est pas nice.
Avec une crête.
Y a-tu une autre question?
J'aime ça que Yann a l'air d'un gars que...
Fait qu'il y a plus d'autres questions.
Ça finit là.
Oh, y'en a une.
Y'a une question, mais...
Oh, yes!
Il se lève, en plus.
On devrait l'applaudir.
Merci beaucoup.
Tu vas être la dernière question de la soirée vu que ça fait deux ans qu'applaudir. Merci beaucoup. Tu vas être la dernière
question de la soirée, vu que ça fait deux ans
qu'on est là.
J'ai une question que ça serait sur les trois.
On a parlé beaucoup de la place
quand on est une femme
dans le milieu, quand on est un homme dans le milieu.
Je me demandais, est-ce que vous pensez
tous les trois que vous auriez eu
la même carrière, respectivement,
si vous étiez de l'autre genre.
Donc, si vous deux, vous étiez
un homme et si Mike,
t'étais Michel.
Ben, c'est parce que je...
Mais je ne sais pas. C'est parce qu'à un moment donné,
ça devient complexe comme affaire.
Comme j'expliquais, il y a plusieurs couches. Historiquement, nous autres, on absorbe des comportements et À un moment donné, ça devient complexe comme affaire. Comme j'expliquais, il y a plusieurs couches.
Historiquement, nous autres,
on absorbe des comportements.
Si j'avais été un gars,
probablement qu'au début de ma carrière,
je n'aurais pas attendu
d'avoir des numéros que je considère
qui sont 80 % bons pour embarquer sur scène.
Probablement que j'aurais eu
le réflexe d'avoir un.
Je pense que j'aurais eu une notion du risque qui serait plus é 1. Mais c'est ça, je pense que j'aurais eu une notion du risque
qui serait plus élevée.
Parce que quand on se plante, on ne se plante pas juste nous,
on se plante, puis toutes les filles ne sont pas bonnes.
C'est ça, toutes les filles en humour ne deviennent pas bonnes.
Je me rends compte qu'on a tendance beaucoup
à être bonne rapidement,
à s'assurer que quand on est en public,
qu'on livre la marchandise.
Je connais des gars qui font comme,
« Oui, j'ai trois lines.
Je vais improviser entre, je verrai ça
et je vais tisser quelque chose. »
Je sais que ce n'est pas toujours ça.
Tu sens-tu une pression?
Plus là, mais mettons,
les premières fois que tu montais sur le centre,
la femme t'a dit que tu sentais-tu,
genre, si ça ne va pas bien,
le monde va faire,
« Est-ce qu'ils ne sont pas de bonnes, les filles? »
Oui, oui.
Moi, je l'ai senti pis j'ai été en crisse
après des filles aussi
parce que ça répercussionnait sur moi
des filles qui embarquaient sur scène pis que tu faisais comme
tabarnak
là je viens d'en manger une en même temps que toi fille
pis moi il faut que j'aille récupérer ça
juste avant de rentrer sur scène des fois
le gars qui anime pis qui fait
ma prochaine invitée
vous êtes une fille! »
Puis tu sais, t'es comme...
Toi, tu viens pour rentrer, tu fais « D'où?
Pourrais-tu, s'il vous plaît? » Je te dirais qu'il y a 10 ans, c'était plus
fréquent. Oui, c'est ça, exactement. Maintenant, tu sais, comme...
Déjà, quand ils disent « La prochaine, c'est
une fille », on avait compris à « La prochaine ».
Moi, j'ai fait comme « C'est une fille,
y'a pas besoin de suivre. »
Moi, j'ai pas fait ça,
mais j'ai dit quand même
la prochaine
ou...
T'aurais jamais dit...
T'aurais pas dû.
T'aurais dû nous deux inviter.
Excuse-moi.
Non, non, mais c'est pas...
Si tu dis le prochain,
il faut que tu dises la prochaine,
c'est correct?
C'est pas ça le problème?
Oui, c'est pas ça le problème.
Ou le next.
Moi, j'avoue...
Non, mais c'est un peu ça.
Je pense que ma carrière aurait peut-être
été plus rapide parce que
j'aurais plus osé, mais ça,
ça m'appartient.
Ça appartient avec un système social aussi,
dans le sens qu'on a appris des choses.
Il n'y a pas tout le monde qui est comme ça.
Moi, Madza, je ne la connaissais pas au début.
Elle arrivait dans les loges et elle était comme
« Qui est humoriste comme moi? »
Après ça, elle était vraiment malade humoriste comme moi j'étais comme t'es qui toi Calice pis après ça
elle était vraiment malade
pis elle embarquait sur scène
pis je la voyais
avec un delivery de la mort
pis j'étais comme
Christ quand elle va avoir
des méga gags
ça va faire mal
pour le moment
elle a pas encore ses gags
mais on voyait tout
quand ses gags vont être écrits
pis c'est ça
qu'on devrait tous faire
de faire comme
hey moi je vais embarquer
avoir des couilles comme Mazza
c'est ça
avoir des couilles de Mazza
ben moi si si j'ai moi ça serait weird parce que la question c'était ça qu'on devrait tous faire. Avoir des couilles comme Mazza. C'est ça, avoir des couilles de Mazza.
Moi, ça serait weird.
La question, c'était si j'étais de l'autre sexe.
Je te dirais que mon spectacle La Couchée de Rire aurait vraiment l'air weird.
T'aurais juste l'air d'un monsieur
qui capote ses madames.
J'ai attention des bonnes rires.
Ça serait weird,
mais sinon...
Je viens de m'imaginer
j'ai une autre parenthèse
moi j'ai allaité mes 4 enfants
c'est mon choix personnel
mais mon chum il a découvert que l'allaitement pour lui
c'est simple parce qu'il a besoin de rien faire
mais il trouve ça beau
quand il voit une femme allaitée
il a le goût d'aller lui dire bravo
moi je fais ta gueule
c'est weird
t'as juste un gars qui fait
« C'est beau ta lettre! » Je fais « Pour vrai, toi, tu te vois pas
de l'extérieur, mais est-ce que t'as l'air d'un pervers? »
Par rapport...
Toi, si t'étais une fille...
Je l'ai senti... Je vais juste faire l'affaire
à l'été. Moi, je l'ai senti
dans les dernières années. Moi, quand j'étais
petit,
tu pouvais dire à un enfant,
mettons, aux parents « Il est beau, ton petit gars! » Puis moi, j'ai tout le temps ce réflexe- un enfant, aux parents,
« Il est beau, ton petit gars. »
J'ai tout le temps ce réflexe-là.
Je me promène dans la rue
et il y a un petit gars ou une petite fille.
J'ai tout le temps le réflexe de faire
« Il est vraiment beau, ton gars. »
L'instant, à chaque fois, je le dis dans le milieu de ma frange.
J'ai des yeux de
« Je ne suis pas un pédophile. »
Ça fait vraiment des yeux de pédophile,
vu que je panique en disant « il est vraiment beau,
puis là, je me sauve. »
Moi, je trouve qu'il y a quelque chose de nice
que je sais que je peux, mettons, flatter comme un enfant
quand il passe à côté de moi sans passer pour une weird.
« Ah, il est maternel. »
Moi, vois-tu, je suis parent d'un petit gars,
puis quand je le vois, je lui serre la main.
Je suis comme...
Ma blonde, elle frotte les cheveux
et je suis comme...
Je ne peux pas faire ça.
Mais si tu serais une fille?
Si j'étais une fille...
Si tu étais...
Si tu serais une fille,
si tu serais une fille,
si j'étais une fille, je pense que...
Moi, non,
mais j'aurais sûrement été
le genre de fille à la...
Vu qu'on a commencé à peu près en même temps à la Cathy Gauthier,
il y aurait
sûrement la moitié de mes sujets
qui n'auraient pas passé.
Je me serais juste gaugée.
Je n'ai pas l'impression.
C'est beau que tu fasses
comme il y aurait la moitié de mes sujets qui n'auraient pas passé.
C'est ça qui est arrivé à Cathy.
Ça veut dire qu'il faut qu'elle fasse le double
du matériel pour arriver au même
résultat que toi.
Même aujourd'hui, c'est un peu ça.
Dans le temps, c'était mille fois pire.
Dans le temps,
Cathy, son premier gérant,
il avait dit « t'es trop cute ». Il faut trouver une manière de t'en aller dire.
Absolument.
Moi, être une fille, je serais cute en tabarnak.
Sûrement, il aurait fallu que je me mette l'aide.
Je peux te dire qu'il y a des filles en humour
qui ont commencé il y a à peine trois ans
et qui se sont fait dire la même chose par leur boîte de gérance.
C'est le fun de voir qu'on évolue.
Tu es trop sexuelle, tu es trop belle.
Les filles vont t'haïr dans ça.
Tu fais comme ça.
Oui, c'est ça.
En même temps, moi, répondre à cette question-là,
c'est comme tu disais tantôt.
Vu que je suis un gars, je ne sais pas
c'est quoi votre réalité. Moi, dans ma tête,
ce serait pareil, mais
c'est dans ma tête.
Ça, c'est une petite de ton nouveau show.
C'est dans ma tête.
Puis là, c'est juste moi qui fais
une face.
Il y a plein de femmes
et d'ethnies qui me détestent.
Qui me pointent.
Mais oui, c'est ça.
Je ne le sais pas.
Ça va clasher pour le prochain.
Nous et le prochain podcast.
Je sais que...
Ça va clasher.
Sûrement.
Mais moi, je suis déjà...
Toi, tu es feeling.
Oui, toi, tu as bien fait de nous mettre avant.
Je suis déjà prêt pour le
prochain. Ah oui, ça leur a été horrible.
Ça leur a été horrible de mettre eux avant
puis nous après. Merci. Ils auraient dit
mes prochaines invités, c'est des plates.
Merci beaucoup, par exemple, d'avoir
été là. Merci.
Merci à toi. Merci.
Si on veut...
Si on veut
te suivre en spectacle,
t'envoyer des images,
t'envoyer des décors...
Facebook, Émilie Ouellet,
puis émiliewuellet.com,
tout est là, les dates,
tout ce que je fais, c'est là.
Ouellet, TTE.
Même chose, moi, en avril,
j'ai pris mon show que j'avais fait au ZooFest,
je l'ai sorti pour faire une mini tour
de Rouen à Sainte-Foy
un peu partout
Mélanie Couture
8 en ce moment
Mélanie Couture humoriste
tu vas trouver mon Facebook, il y a le fameux bouton acheter
puis il va y avoir toutes les dates
nous autres on se voit
la semaine prochaine, merci tout le monde
bye bye à la. Puis nous autres, on se voit la semaine prochaine. Merci tout le monde. Bye-bye.
Sous-titrage Société Radio-Canada