Mike Ward Sous Écoute - MIKE WARD SOUS ÉCOUTE #150 – (Boucar Diouf et Louis T)
Episode Date: January 28, 2018Cette semaine à Sous Écoute, Mike reçoit Louis T qui se prononce sur l'affaire Nantel, et Boucar Diouf qui, croyez-le ou non, reçoit lui aussi des insultes sur internet. ★ Support t...his podcast on Patreon ★
Transcript
Discussion (0)
En direct du Bordel Comédie Club à Montréal, voici Mike Ward sous écoute!
Bonsoir!
Merci beaucoup!
Bienvenue à Mike Ward sous écoute!
Je porte fièrement mon t-shirt de Jer Alain, qui est ici.
Il est-tu dans la salle, Jer, ou il est juste
nous dans la loge?
OK, il est là, Jer!
Tabarnak! Tu veux-tu
monter sur scène? J'aimerais que le monde
entende ta voix ravissante.
T'es-tu... Bonne main d'applaudissement
pour Jer Alain. Applaudissez-le!
Comment ça va, Jer?
Salut, tout le monde.
C'est ça, ta vraie voix, ça?
Ben non, c'est parce que je l'ai perdue en fin de semaine.
C'est pas ça.
Ben oui, c'est ça.
J'ai parté bien hard à Windeke,
tabarnak.
C'est ça.
Calisse. Je rush, là.
Oui, mais là, as-tu un show à soir?
Oui, mais on s'en corde.
Est-ce que ça va être magique de te voir sur scène faire
« Elle va à vôme! »
Tu sonnes comme le frère jumeau à René-Angèle Lille
s'il n'avait jamais travaillé.
Il est sous le BS, il est à mer et j'avais fait que ça veut dire tout à voix ton show stade
arrière c'était vendredi vendredi fait que ça veut dire hier ta voix ça doit
être juste moi j'en ai pu puis ça mais j'ai pas bu depuis
t'as pas bu depuis
non mais
t'as pas bu hier, aucun alcool
quand j'ai été faire
sa première partie à Mike
à Valleyfield
c'est ça Valleyfield?
c'était Vaudreuil
tu me jugeais de boire de l'eau
ben oui mais Chris,
tu viens ici,
tu te scrapes la gueule,
tu me juges entre les shows de boire de l'eau,
et après, je le vois avant son show,
il y a une bouteille d'eau.
Je voulais être professionnel, est-ce que tu pourrais une fois?
Oui, mais
t'as été bon à Jacques.
Merci.
T'étais-tu sous pour un one-man show?
Oui, oui, ben oui.
Pendant ou non?
Oui, ben oui. J'ai monté,
j'avais une pinte
plus un romaine coke dans les mains.
OK. Ça, ça veut rien dire.
Moi, je peux avoir
un poulet
dans les mains.
T'as bu
la pinte puis le rum and coke?
Oui.
Ton show a bien été?
Oui, c'était vraiment le fun.
Après le show, le monde a resté.
On buvait et on a dansé.
On dansait freestyle.
Je m'imagine
sous mort en train de danser
sur une réserve amérindienne.
Il y a de quoi qui me rend heureux là-dedans.
Mais j'ai parti parce qu'à la fin,
moi, je suis vraiment peu heureux.
Il commençait à y avoir beaucoup d'Amérindiens
et j'avais peur qu'ils...
Oh, Chris, t'avais rien raciste.
Non, non, mais...
Tu me regardes comme si
il ne fallait pas que je sois là.
J'avais peur de me faire péter. C'is là. J'avais peur de me faire péter.
C'est vrai, tu avais peur de me faire péter à gueule
par des amérindais?
Non, mais quand je suis saoul,
quand je te dis que je danse,
je parle fort et je suis comme
« Yeah, yeah, Dr. Dre! »
J'avais peur de prendre trop de place
et qu'il y en ait un qui me regarde croche
et qui fasse comme « T'as y en ait un qui me regarde croche. Et qu'il fasse comme...
Tu as volé notre terre!
Je ne voulais pas prendre de chance.
Je ne voulais pas chercher trop.
Tu t'es sauvé, tu es parti.
Sûrement en chauffant.
Non, on est allé à l'hôtel.
On a continué à boire des trous.
L'hôtel à Wendake?
C'est un bel hôtel.
C'est beau en tabarnak.
Moi, je suis végétarien.
Il y avait des animaux morts
dans la chambre d'hôtel.
C'est comme si...
Ils veulent faire style méridien.
Il y avait des fourrures
de marmottes mortes.
Ça, ça te stressait-tu?
Non. Ça ne te stressait pas. Fait que toi, végétar Ça, ça te stressait-tu? Non, ben non.
Ça te stressait pas.
Fait que toi, végétarien, tu vois des animaux morts dans ta chambre,
t'es pas stressé, mais tu vois deux améridiens.
Ben là, tu sais, c'était pas une marmotte morte écrasée sur notre route
qu'on ramassait avec une perle pis on mit ça dans la chambre, là.
OK.
C'était pas ça.
C'était quelque chose de plus...
Ben non, c'était tout propre, mais...
Tu sais, moi, je faisais comme... C'était pas ça. C'était quelque chose de plus... C'était tout propre, mais moi,
je faisais comme... C'est pas cool.
Tu veux-tu...
Merci d'être là.
Fais plus merci à toi, Mike.
Tu veux-tu...
Un rum and coke, oui.
Oui, non, mais...
Je vais te payer un drink
si tu présentes les invités.
Oui, là, je peux réussir.
Là, c'est les invités,
non les commanditaires.
La dernière fois, je t'avais demandé
de plugger les commanditaires,
de te nommer les invités.
Là, je te dis de nommer les invités.
Je ne sais pas si je suis en train
de jouer dans ta tête.
Présente les invités.
OK, les invités.
Là, on va aller là.
Avant, je veux juste dire,
si vous aimez le podcast,
allez vous abonner à iTunes,
YouTube, Google Play.
Si vous le voulez,
si vous écoutez dans votre char audio
et que tu ne veux pas que ça coûte beaucoup de data,
écoute-le sur Stitcher.
Puis les choses aussi sont disponibles sur Patreon.
C'est ça.
Fait que là, tu peux présenter.
Ce soir, on accueille,
on commence à applaudir tout le monde.
On fait du bruit.
On fait du bruit pour Boukandia Flouité.
Yeah!
Merci.
Boukandia Flouité.
Comment ça va, Louis?
Boukand, merci d'être là.
Ça va bien?
Oui, ça va bien.
C'est le premier podcast que je me disais
que je vais pouvoir partager sur ma fanpage
parce que tu m'invites avec Boucard Diouf.
Ça va être clean comme podcast.
Il a fallu que tu invites Ger Alain 10 minutes avant.
Comment tu veux qu'on partage ça tous les deux?
En plus, vous autres, vous avez l'air comme
d'un match, les Canadiens contre les Nordiques.
J'aime ça.
Mais moi, j'habite en partie à Québec,
donc je suis très fier.
As-tu une maison à Québec?
Non, je n'ai pas une maison, mais je squatte là-bas quelque part.
OK. Pourquoi?
Je squatte l'appartement de Kenneth.
Parce que j'aime ça
fuir l'onglet aussi des fois.
J'adore l'onglet, mais
de temps en temps, comme j'ai pas de chalet,
comme j'ai pas de chalet
et j'ai pas d'appartement en Floride,
moi, alors donc,
excuse-toi pas,
t'as le droit d'être riche, Mike.
Mais est-ce que t'enseignes encore à l'université
dans le bas du fleuve?
Non, pas du tout. J'ai arrêté d'enseigner
en 2006.
Ah, je t'en retends loin.
J'ai pas d'enseignement là.
Mais je suis pas venu pour parler d'enseignement.
Non. Ah, mais c'est drôle parce que
juste avant, je voulais pas qu'on s'en parle,
mais juste avant qu'on rentre, justement, t'étais en train de dire
que c'est la première fois qu'il vient ici.
Oui, au bordel.
Puis, tu expliquais que tu ne connais pas vraiment le milieu de l'humour.
Je trouvais ça super intéressant.
Bien, je ne le connais pas dans le sens où, moi, les gens me considèrent
comme une espèce d'hybride entre un humoriste et un conteur.
Donc, même Mike, j'ai entendu dire à un moment donné,
« Boucardiou, j'aime bien ce qu'il fait, c'est très poétique.
Ça, c'est une façon de dire,
ce que tu fais comme blague,
ça ne vaut pas de la marde.
C'est ça?
À vous, quand même.
Non, mais...
Il est très poétique.
Ça veut dire,
« Allez pas voir, ça, c'est de la marde,
ce qu'il fait. »
Non, non.
Il avait déjà dit sur le petit Jérémy,
quand il chante, c'est très poétique.
Ça donne une idée quand Mike dit...
Mais tu vois ça comme un insulte
poétique? Poétique, c'est beau.
Ah non, pas du tout. Non, je rigole.
Parce que j'aime la poésie aussi.
Mais je suis content. En fait, je rêvais que tu m'invites
pour le vrai ici.
Oui, bien, c'est ça. Ça faisait longtemps
que je voulais, parce que Boukaz, c'est mon voisin.
Oui. Mais je ne connaissais pas son numéro
de téléphone. Puis là, je m'étais dit,
c'est weird d'aller cogner
chez ton voisin et faire
« Tu n'es pas mon podcast! »
Il y a de quoi d'absolument.
Puis après, l'autre fois, on s'est vus dans la rue.
Puis c'est toi qui m'as dit,
« J'ai des fans qui me disent que je devrais aller au podcast. »
Puis là, j'ai fait, « OK, donne-moi ton e-mail. »
Le lendemain...
Oui, mais moi, j'ai attendu un an à remarque
parce que quand il s'est installé, moi, j'ai des jeunes
enfants et quand je l'ai vu
arriver, je me suis installé une clôture électrique
pour être certain.
Mais finalement, j'ai trouvé que ce
gars, il est tellement fin
que j'ai dit, ça peut être pratique parce que quand mon fils
va me poser des questions, comment on fait des enfants,
je ne me sens pas à l'aise avec ces questions.
Tu vas l'envoyer chez lui. Je vais lui dire, va voir
ton oncle, ben, qui va t'expliquer ça en détail,
tu vois.
Mais en venant ici,
je me faisais justement la réflexion, c'est vrai que
je sais pas quand est-ce que t'as dit,
quand est-ce que t'as méprisé son humour, si ça remonte
à il y a longtemps, c'est intéressant, mais
c'est vrai que je me rappelais, à l'école de l'humour,
tu sais, on est tous un peu coquilles quand on est jeunes,
humoristes, puis on méprise souvent
ceux qui sont en haut.
Je me souviens qu'effectivement,
on ne te considérait pas nécessairement un humoriste,
mais aujourd'hui,
moi, j'en vis ta carrière. Je me suis vraiment fait de la réflexion
en m'en venant. Je trouve ça le fun de pas...
Quand il y a une connerie dans le milieu de l'humour,
tu n'es pas éclaboussé par ça tout le temps.
Tu pourrais venir aux Oliviers présenter un prix,
tout le monde t'applaudirait. T'es aimé
de tout le monde. T'es apprécié de tout le monde.
C'est cool pareil.
En plus d'un sale, c'est toi
qui vends le plus vite de tous les humoristes.
Mettons, la prochaine fois que tu fais un show
en région, demande-leur
c'est qui qui vend le plus vite. Puis c'est tout le temps
lui, soit le premier ou le numéro deux.
T'as réussi à passer
sans faire les soirées d'humour.
Parce qu'on ne te voit jamais
dans les soirées d'humour.
Tu arrives avec ton show.
Vous êtes en train de m'enfoncer, les gars.
Oui, oui, oui.
Mais c'est quand même poétique.
Non, mais moi...
Un poète aussi ne fait pas les sourires.
Mais moi, je suis un fan de Mike.
Je t'ai déjà dit,
parce que je trouve que tu as une façon d'écrire de l'humour.
En fait, sais-tu quoi?
Des fois, je me dis, j'aurais aimé
avoir les couilles de dire ce que tu dis.
Mais je n'ai pas les couilles.
Puis je pense que si je le faisais,
ce serait moins pertinent parce que les gens ne le prendraient pas,
j'ai l'impression.
Il est un peu tard pour commencer.
Oui, c'est vrai.
Et pourtant, j'ai le potentiel.
Si tu savais.
Des fois, j'écris une blague et je dis ça, je ne pourrais pas le dire, mais je pourrais le donner à Mike, par exemple.
C'est sûr que lui...
C'est quoi une joke? Il y en a-tu une que tu te rappelles?
C'est sûr que lui... C'est quoi une joke?
Il y en a-tu une que tu te rappelles?
Mais moi, j'ai des souvenirs,
en tout cas, d'être au Grand Rire de Québec
et de devoir passer dans un gala.
Mais moi, j'arrive et je dis des trucs
du genre mon grand-père disait
pour jouer avec des fesses
sans demander la permission,
mieux vaut les avoir dans ses caleçons.
Des trucs comme ça.
Ça fait sourire, les gens.
Et donc, je suis programmé et j'arrive
et je passe après toi au gala du Grand Riz
où tu parlais de ta séquence
où tu as pris du Viagra.
OK, oui, oui.
Puis tu as failli mourir,
je ne sais pas si on dirait mort-raide-mort
ou mort-raide-blanc.
Plus mort-raide.
Et là, j'avais la chienne
je me disais comment je vais faire pour passer après lui
j'ai failli foutre le camp par la fenêtre
je t'ai dit
c'est pas pareil tu vois
c'est là que je me suis rendu compte
que j'étais poétique pour de vrai
non mais
chaque fois que je t'ai vu à Québec
d'un gars là t'as tout le temps fait un gros hit
c'est juste je pense c'est ça moi première fois que je t'ai vu à Québec, tu as tout le temps fait un gros « it ». C'est juste...
Je pense que c'est ça.
La première fois que je t'ai vu, c'était à Québec.
Ce qui m'impressionnait,
c'est qu'il m'avait dit
qu'il y avait un gars
qui était professeur
d'université et qui avait fait un « number ».
Je ne m'attendais pas
à de l'humour.
Je m'attendais à un Je m'attendais pas à de l'humour, tu sais. Je m'attendais à un
intellectuel qui rend quelque chose...
C'est quelle année, à peu près, ça? Ça, ça devait être
2004,
tu sais. La première
fois que t'as fait Québec, c'est... C'est dans ce coin-là.
C'est dans ce coin-là, Mike, pour de vrai.
3-5, là. Tu sais, à peu près dans ce temps-là.
Puis ça m'avait vraiment
impressionné. Puis tu restais encore
à Rimouski, à l'époque. Oui, bien sûr.
Là, j'étais comme un black à Rimouski.
Il y avait...
Tu n'as pas une face de Rimouski.
On n'imagine pas un prof universitaire de Rimouski.
Comment ça, je n'ai pas une face de Rimouski?
Tu n'as pas une face de Rimouski.
Je suis en train de dire qu'ils sont pas mal blancs.
Je ne veux pas être des stéréotypes, mais ils sont blancs à Rimouski. T'as pas une face de Rimouski. Je suis en train de dire, ils sont pas mal blancs. Ah ouais, c'est ça. Je veux pas être des stéréotypes, mais
ils sont blancs, Rimouski.
Mais Mike, tu serais surpris, ça a changé
maintenant aussi à Rimouski.
Ah, ils se sont envahis, eux autres aussi.
Ils se sont fait envahir, eux autres aussi.
Ils se sont envahis par les ethnies, c'est sûr.
Ils sont arrivés de la Gaspésie,
des îles de la Madeleine.
Toi, c'est quoi qui t'a fait choisir Rimouski? Ils sont arrivés de la Gaspésie, des îles de la Madeleine.
C'est quoi qui t'a fait choisir Rimouski?
Non, moi, j'étais étudiant.
Je suis venu pour l'océanographie.
Donc, c'est les sciences de la mer.
Je suis parti du Sénégal.
Puis, j'avais une bourse pour venir faire mes études dans les sciences de la mer,
un doctorat en océanographie.
Et quand je suis arrivé en 91,
l'océanographie, ça se donnait à Rimouski.
Mais moi, je ne savais pas.
Je pensais que c'était une grande ville,
avec le soir, les guerres de motards,
puis les prostituées
qui tapinent dans les rues.
Je m'imaginais ça, là.
Puis le premier soir, j'ai vu un ornial traverser.
Non, je suis arrivé là,
puis ça a été vraiment une relation d'amour.
Moi, j'ai adoré le bas du fleuve.
Puis j'ai vécu là.
J'ai vécu à Gaspé aussi.
J'ai habité là.
Tu as rencontré ta femme à Rimouski?
Oui, je l'ai cruisée dans ce coin-là.
C'est où que tu l'as rencontrée?
Dans un bar.
Tu te rappelles-elles le nom du bar?
Moi, le bar s'appelle le Sens Unique.
Tu connais le Sens Unique?
Puis moi, je ne savais pas comment approcher
l'indigène, la fille indigène.
Fait qu'un Gaspésien m'avait donné un truc.
Il m'avait dit, tu vas lui dire,
bonjour mademoiselle, je m'appelle Bukardouf,
retiens-le parce que tu vas le crier à soi.
Oh!
Je l'ai essayé.
Elle m'a répondu, « On fait l'amour comme on conduit un char,
puis toi, t'as pas l'air d'avoir ton permis de vente. »
J'ai dit, « T'as peut-être raison, ma brunette,
mais moi, mon grand-père avait quatre femmes,
alors le transport en commun, je connais. »
Elle m'a envoyé chier, voilà.
Mais ça passe quand, d'ailleurs? Là, on, voilà. Mais ça passe quand, d'ailleurs?
Là, on tourne, mais ça passe quand, sais-tu?
Sur Patreon,
ça va être mardi, puis sinon,
c'est après les Fêtes.
Fait que c'est après les Oliviers.
Oui, oui, oui, c'est beaucoup après les Oliviers.
Je suis juste curieux de savoir comment t'avais trouvé ça.
J'ai beaucoup aimé ça.
Je me demandais si t'allais y aller, puis je me demandais si toi,
t'étais déjà allé, mais j'ai pas souvenir.
Je suis allé quelques fois, mais je suis plus
membre vraiment des Olivier.
J'ai pas...
À un moment donné, je me suis dit...
Ça faisait quelques années que je l'ai fait.
C'était plus des...
C'est un gala de l'industrie.
Pour moi, là.
Alors que moi, ce que je fais,
je le fais chez moi à Miten.
Je n'ai pas de producteur.
Je fais ça à la Miten,
à la maison, dans le sous-sol.
Donc, à un moment donné,
moi, j'aimais beaucoup aller voir le spectacle, mais je me suis rendu compte
que je suis capable de voir le spectacle à télé.
Ça fait que...
Pour présenter des prix, est-ce qu'ils te demandent?
On m'approche pour rien. Pour de vrai, ce n'est ni pour une émission, ni pour... Moi je suis dans
le sous-sol de mon bungalow à Longueuil mais c'est très rare qu'on pense à moi quand on parle d'humour,
c'est la vérité. Mais ça vient, comme je disais, avec des bons côtés
et des mauvais côtés, mais des bons côtés aussi.
Comme je disais, t'es pas attaché par ça.
Les gens te voient pas comme un humoriste vulgaire.
T'es chanceux.
Je suis pas dans les médias sociaux non plus.
J'ai un Facebook, c'est vrai,
mais je ne suis pas sur Twitter ou des trucs comme ça,
donc je les évite un peu.
Moi, j'en vis beaucoup, ta vie.
Ben, j'aimerais bien être suivi par plein de gens, mais je ne sais même pas moi où je m'en vis beaucoup de ta vie. J'aimerais bien être suivi par plein
de gens, mais je ne sais même pas moi où je m'en vais.
Ça fait que...
Tu vas-tu y aller, toi, cette année?
Oui, cette année, j'y vais
à cause de Pébé Rivard.
C'est Pébé qui m'avait dit, vu que c'est la première
année que Podcast est en nomination,
puis il avait dit, si tu
ne gagnes pas,
puis tu n'es pas là, peut-être qu'ils vont faire
« Fuck off, on ne fait plus de podcast ».
Toi, tu étais nominé
au Gala des Oliviers. J'ai des souvenirs
de ça, moi.
As-tu déjà été nominé?
Non, c'est la première fois que je suis nominé.
T'es nominé pour tes capsules?
J'ai quatre nominations et Marianne en a cinq.
Je suis comme le deuxième favori,
mais je risque de perdre les capsules.
Je pense que je vais être le grand perdant des Oliviers.
Je ne dis pas ça en fausse modestie.
Je pense vraiment que je vais perdre dans les 4.
Sais-tu ce qui est plate quand tu as 4 nominations?
Moi, il y avait une année, j'avais eu 4 nominations.
J'avais gagné un Olivier.
Martin Petit en avait 4.
Il en avait gagné 2.
Et le front page journal de Montréal,
c'était Mike Ward, grand perdant des Oliviers. J'étais comme crêche. J'ai gagné deux. Et le front page journal de Montréal, c'était Mike Ward, grand perdant des oliviers.
J'étais comme, crêche, j'ai gagné un olivier.
Fabarnec!
Tu sais, grand perdant,
ça serait...
Moi, je pense vraiment que je peux en gagner zéro.
Dans chaque catégorie, il y a quelqu'un
que je pense qui est meilleur que moi.
Je suis comme le meilleur deuxième dans bien des catégories.
Mais ça, c'est de l'humilité, je trouve.
C'est du réalisme. Je ne fais pas ça pour...
Non, honnêtement.
Moi, je trouve que ce que tu fais est exceptionnel.
Je le trouve. Je le juge de l'extérieur.
Je le dis de l'extérieur.
Si j'avais à te noter comme enseignant,
je trouve que ce que tu fais
est exceptionnel.
Ça, ça veut dire que même si tu ne prends pas le trophée,
ça ne veut pas dire que celui
qui a gagné est meilleur que toi.
Oui, je pense ça aussi.
Il ne le mérite pas.
Je ne sais pas qui a gagné,
mais je ne sais pas ce qu'il ne méritait pas.
Par contre, on m'a demandé de présenter un prix cette année.
Il y a une semaine,
on passe après, mais j'ai choqué.
Tu as choqué?
Dix jours avant le...
C'est un peu chiant.
C'est trois semaines avant les oliviers.
C'est quelle catégorie?
Je devais présenter podcast
et capsule web.
J'ai hâte de voir
qui l'a plané.
Rien n'aura pas.
Ils n'ont pas remplacé.
C'était une coprésentation avec François Bellefeuille. Il n'y en aura pas. Ils n'ont pas remplacé. En fait, j'étais exposé
à une coprésentation avec François Bellefeuille.
Ah, ça va être Bellefeuille tout seul?
Non. Les deux, on était comme...
C'est weird un peu de dire ça.
Probablement que quand ça va passer,
toute cette tempête-là va être finie.
Mais moi, dans les dernières semaines,
derniers mois, c'est pour ça que j'envis beaucoup
la carrière d'être en dehors un peu de tout ça.
J'étais un peu déçu du milieu.
On écrivait, moi et Bellefeuille.
C'est moi qui ai écrit les premières versions de nos présentations
où on était allés le faire aux Oliviers.
Tous les gars qui me venaient, c'était pour bicher du monde dans la salle.
En ce moment, je suis amer, en colère et fâché.
Tous les gars qui me viennent en tête, c'est vraiment jaillis du monde.
Ce n'est pas une bonne attitude.
Moi, je trouve que c'est l'attitude parfaite.
Moi,
je suis en train de revenir dans cette place-là.
Quand j'ai sorti de ma
dépression, la rage est
ressortie, puis j'ai fait
« Chris, c'est bien cool, ça! »
On avait des gags que j'avoue
que j'aurais aimé.
Donne-nous un'autres exemples.
Pourquoi tu ne vas pas le faire?
On peut-tu l'avoir, un exemple?
Mettons, François, l'angle,
c'était comme, il disait,
vu que tu es autiste,
tu dis tout ce que tu penses,
tu n'as pas de fil.
Je te nomme un autre,
tu vas me dire de quoi tu...
Je fais comme, commence pas ça.
C'est parfait, comment?
Il nommait des noms,
puis moi, je faisais des jokes.
Mais tu sais, mettons, on disait François Massicotte.
As-tu lu les critiques du dernier show de François Massicotte?
Les critiques ont dit qu'il y avait des gags
de son autre show dans son nouveau show.
Puis là, je disais que ça, c'est horrible,
ce souvenir de des gags de François Massicotte.
Mais en même temps, c'est vrai.
À quel point t'as été marqué par un show de François Mascotte pour te rappeler qu'il a refait des gags dans sa vie?
Tu vois, moi, comme biologiste, j'aurais dit
que c'est très environnemental, c'est du recyclage.
Oui, oui, c'est ça.
Mais ils ont enlevé ces gags-là.
Mais on avait une couple de gags, genre, je voulais faire des...
En tout cas, non, il y en a d'autres que j'irais faire.
Quoi d'autre?
Tant qu'à les avoir...
C'est plate qu'un gag meure
sans qu'il voit le jour.
T'as avorté des gags.
Juste un deuxième.
Non, mais comme par exemple,
je disais...
Vu que c'est ma catégorie,
c'est quoi le gag sur moi?
Le gag sur podcast,
on disait que c'était la façon
la moins chère d'obtenir une nomination
aux Olivier V. C'est ça,
un podcast. Je dirais que c'est pas méchant, ça.
Non, non, ça, c'est pas méchant. Podcast, on respecte ça.
C'est pas...
Mais moi, je pense
que t'as raison parce qu'on n'est pas payé.
Non, non, mais j'aime ça. Moi, les podcasts,
j'étais content. Il y avait pas vraiment de gag.
Capsule web, je me souviens plus qu'est-ce qu'on dis content. Capsule Web, je ne me souviens plus ce qu'on disait.
Capsule Web, c'est les belles feuilles
qui disaient, genre, as-tu déjà pensé faire des capsules Web?
Et là, belles feuilles, ils disaient quelque chose comme,
quand j'ai une idée que je me dis que ça serait juste bon
en trois minutes, je vais m'en trouver une meilleure.
Ben, laisse-toi en garde.
Oui, j'en ai plein d'idées.
Parce que c'est vrai que les capsules Web,
maintenant, c'est comme des cheap
shows de télé, genre, souvent. C'est vrai que les capsules web, maintenant, c'est comme des cheap shows de télé, souvent.
C'est une idée qui ne serait pas bonne,
mais plus que trois minutes, tu fais comme
arc ou d'autres choses. Mais moi, j'avais pensé
l'année passée à une série télé
que finalement, je me suis dit, non, ça ne tient pas
la route pour une série. Puis hier,
j'ai fait, je devrais faire ça
en capsule web. Vu que c'était
genre, j'avais plein de flashs.
Peux-tu dire c'est quoi?
L'idée, c'était que
je suis moi-même,
je pense que je le ferais, je suis un humoriste
qui fait un gag,
il y a quelqu'un dans la salle
qui m'écoute, je l'insulte,
je fais une joke
sur le fait que, une joke de gay,
parce que c'est ça.
Finalement, c'est pas mal toi. T'es pas tard, humoriste. Mais il y a Une joke de gay, parce que... Finalement, t'es pas mal toi.
T'es pas tard.
Il y a une joke de gay qui sort.
Après, je suis mal.
Ça devient viral.
Je me dis que c'est pas cool.
Quelqu'un fait
un annonce correcte.
La personne que j'ai traitée de gay se suicide
parce qu'il n'était pas sorti du garde-robe.
Ça devient dark
à mort.
Puis après, c'est les aventures.
Je verrais ça à Canal V.
Oui, c'est ça. C'est pour ça que je me disais
que ça va être le fun à vendre.
Plus tu en parles, plus je vois le diffuseur.
C'est intéressant.
Je vends ça au Canal Z.
Parce que tu sais,
je préfère de la pop-up.
Il y avait une série, une manie,
avec Mario Jean, la vraie vie de Mario Jean.
Après, il prenait sa retraite
où il sortait de scène, mais c'est plus hot
si Mario Jean avait fait que quelqu'un suicide.
La fin de la série, c'était moi
qui suicidais.
Mais je n'étais pas dans une belle place
il y a un an.
Là, comment on fait la deuxième saison
de ton affaire
il y en a pas
tu vois Mike
un peu de poésie ça te ferait du bien
ça me prendrait le coup de plus poétique
t'es trop dans le drame quoi
mais est-ce que
l'univers des humoristes là
maintenant que vous êtes là
c'est laid
l'univers des humoristes là est-ce qu là... C'est laid. L'univers des humoristes,
est-ce qu'il y a des clans là-dedans?
Est-ce que vous avez des clans?
C'est comme les Crips et les Bloods.
Mais Mike, c'est parce que
la plupart du temps, la personne
qui est à l'extérieur dans son bungalow
a l'impression que l'humour, c'est un univers où tout le monde s'aime.
On s'embrasse, on se partage des blagues.
Si tu as du bug,
moi, je vais te déboguer.
Mais là, quand on lit des fois les journaux,
on a l'impression qu'il y a des clans dans l'humour.
C'est vrai ou pas?
J'ai vu une entrevue de Jay Leno
cette semaine.
Je ne sais pas pourquoi, de 5-6, j'écoute.
Moi, je n'aimais pas Jay Leno à l'époque.
Puis là, j'ai commencé à écouter
plein d'affaires qu'il a dites.
Est-ce qu'il volait des gens ou il était conquis un peu?
On dirait que je ne l'aimais pas
vu que j'aimais Letterman.
En lisant des livres comme
Le Late Shift, il disait
« Si t'aimes Letterman, t'as pas le droit d'aimer Leno. »
Je le laissais pour des raisons
qui ne sont pas valables.
Lui, il disait, il parlait du monde,
les humoristes qui ne l'aimaient pas,
mais il disait,
« Deux humoristes,
ton pire ennemi, s'il est humoriste
et que toi, t'es humoriste, t'as plus d'affaires
en commun avec que ton meilleur ami
qui travaille comme menuisier. »
Quand j'ai lu ça, j'ai fait,
il me semble que c'est vrai.
Moi, je sens tout le temps
un lien profond avec des humoristes,
même les humoristes que je n'aime pas.
Cette solidarité-là existe parce qu'effectivement,
on a de quoi qui est weird un peu ensemble.
Deux comptables, je peux comprendre qu'ils peuvent se parler
un peu de comptabilité, mais grosso modo,
les défis de leur job,
c'est les défis de pas mal tous les jobs.
La routine est un peu plate. Mais effectivement,
humoriste, c'est quand même weird.
Non, mais je veux dire, pas que c'est plate d'être comptable.
Il ne méprise pas vous autres, il méprise tout le monde.
Non, non.
Non, mais c'est vrai qu'on a ça.
Tu rencontres un humoriste que tu n'as jamais vu
de ta vie, tu ne l'as jamais côtoyé,
tu ne l'as jamais vu, tu arrives sur un plateau de tournage,
tu parles, puis tu fais comme, ouais, en deux secondes, tu as des choses à dire en commun,, tu ne l'as jamais vu, tu arrives sur un plateau de tournage, tu parles et tu fais comme, ouais,
en deux secondes, tu as des choses à dire en commun,
les mêmes réalités, les salles, les régions,
ici, Montréal, producteur. Sauf que
je pense qu'il y a toujours eu des tensions
entre les humoristes,
mais on avait toujours ce lien-là
qui était ensemble quand même,
mais je pense que les événements des dernières semaines,
tu parles de la coalition,
de Juste pour rire, qui va acheter ça,
toutes ces tensions-là
sont en train de diviser un peu,
mais pas vraiment que ça va guérir,
ces plaies-là vont guérir dans les prochaines années,
mais moi je pense qu'en ce moment, il y a des clans.
Des gens qui ne seront même pas capables
de se voir.
Plus on s'exprime sur les réseaux sociaux,
plus il y a du scandale,
plus il y a de la merde un un peu sur le milieu du mot,
plus tu commences à te dire,
lui, je ne peux pas le croiser d'une loge.
On ne peut plus vraiment être dans la même loge.
Mais ce n'était pas ça il y a quelques années.
Mais là, on se l'est dit.
On est sortis dans les médias qu'on ne s'aimait pas.
Moi, je pense, par exemple,
c'est comme une famille.
Tu sais, tu as des cousins.
Moi, je suis chanceux, j'ai juste un frère
et on s'entend bien ensemble. Mais des grandes familles, je suis chanceux, j'ai juste un frère,
puis on s'entend bien ensemble.
Mais des grandes familles,
il y en a tout le temps un ou une que,
pas que t'haïs, mais tu fais,
« Ah, c'est-tu que, madame, ta p'sainère? » Mais c'est ta soeur, ou c'est ta cousine,
ou c'est ton cousin, ou c'est ton frère.
Fait que t'as pas le choix de l'aimer.
Puis moi, c'est de même que je vois l'humour.
C'est clair que les autres humoristes voient pas ça de même parce qu'ils t'aiment pas. Oui, non, c'est ça. Mais c'est de même que je vois l'humour. C'est là que les autres humoristes ne voient pas ça de même
parce qu'ils ne t'aiment pas.
Mais c'est vrai que tu aimes tout le monde.
Moi, j'aime vraiment tout le monde.
Moi, dans les dernières semaines,
il y a eu une petite affaire
avec ma Scott.
Là, c'est dans un mois et demi, il peut y avoir une autre affaire.
Mais j'ai trouvé ça cool.
Ma Scott m'a appelé pour parler.
C'est ça.
Il y a une affaire
qui a dit que je trouvais qu'il avait raison.
Moi, j'ai fait une sortie contre lui.
C'est même pas une sortie.
Un gag sur lui, sur mon Twitter.
Puis sa blonde m'a attaqué là-dessus.
Est-ce qu'on peut pas parler de sa blonde?
Aussitôt que tu m'attaques,
je réponds à ce petit comme un maniaque.
Un malade mental. Tu sais, mettons, je réponds comme un maniaque, un malade mental.
Mettons,
je fais un gag sur ton chandail
et si toi, tu ferais
« Il est correct, mon chandail »,
je serais comme « Fuck you, tabarnak! »
Mon gag est excellent.
Je suis juste
allé trop loin.
De ce temps-ci, ce n'était pas un bon temps.
Vu que là, les médias
nous font penser qu'on est tous des
déviants sexuels.
Tout vient des histoires.
Moi, ce que je trouve fascinant,
les humains sont tous comme ça, mais en humour, c'est vrai aussi.
Je pense que je suis pas d'accord
sur bien les affaires, les opinions que tu peux avoir
politiquement, etc., mais
je pense que t'es profondément une bonne personne,
gentille, puis qu'on le croise.
Tout le monde voit ta bonté,
mais tu peux être maladroit sur les réseaux sociaux.
Ça, ça se peut, une relation de même.
Moi, je trouve que dernièrement,
il y a des gens méchants dans ce milieu-là.
Il y a des mauvaises personnes.
Tu peux me donner un exemple?
Des noms?
Oui, vas-y, il va dire ça demain.
Non, je ne dirai pas des noms,
mais il y a des mauvaises personnes.
On fait un spécial dénonciation.
On dénonce deux personnes
Humoriste non dénoncé, hashtag
C'est balance ton porc
Parce que c'est pas une question
Des fois le monde dit droite, gauche
Moi, je suis plus à gauche
Puis le monde va le voir quand je me capsule
Mais je m'entends bien avec plein de gens de droite
Que quand tu leur parles, ils sont corrects
Mais les gens méchants ou narcissiques
Il y a des pervers narcissiques dans ce milieu-là
que je fais comme, vous êtes des mauvaises,
vous êtes des personnes toxiques.
Comme dans n'importe quel milieu, il y a des gens toxiques,
ceux-là, je n'ai plus envie de les voir.
Mais le reste, je m'en fous.
Mais il y a du monde, je pense,
ça dépend des raisons
pourquoi tu fais ça.
Si vous venez tous partir dehors, on va se dire des affaires.
Chaque fois qu'il y a des scandales
comme il y a en ce moment,
tu as du monde qui profite de ça
pour grimper leur carrière.
Puis ça, moi, je trouve ça horrible
quand je vois ça.
C'est horrible. Mais là, l'ego dans tout ça.
Parce que l'humour, moi, étant quelqu'un
qui est là-dedans, un pied là-dedans, un pied à l'extérieur,
c'est un milieu d'ego.
On est dans un problème aussi.
Il faut avoir un ego surdimensionné pour dire
« Hey, je suis assez hot
pour aller devant une salle. Il y a
800 personnes et je vais les tenir en haleine
pendant deux heures de temps
tout seul. » Ça, il faut avoir l'égo.
Mais quand tu décides, mettons, de faire
une association, comme ce qu'on a vu dernièrement,
50 humoristes qui se mettent
ensemble et qui deviennent une coopérative,
avec des égos surdimensionnés un peu partout
là-dedans. Ils vont régler
ça comment? Non, mais pour de vrai,
quand ils vont décider
que quelqu'un va animer un gala,
qui va animer le gala? Quand ils vont dire,
toi, le petit qui vient de commencer,
au gala, tu vas être payé la moitié
de l'autre parce qu'il est plus que toi. Ils vont dire,
mais est-ce que c'est un...
J'ai-tu dit hostie?
Ah oui, non, tu as le droit.
Tu vois?
Je suis capable de...
Moi, je suis choqué personnellement.
J'ai en train de péter sur toi.
Moi, je suis pas hostie.
Ça va venir comme disait mon grand-père.
Ça va être une joke de pédophile.
Mais...
Mike, tu sais...
Moi, j'ai pensé...
Mais moi, j'ai pas peur des sacres.
Je ne suis pas quelqu'un qui est un puriste de la langue,
malgré ce que les gens pensent.
Je trouve que le sacre est très québécois.
Ça fait partie de l'identité des gens d'ici.
C'est un raccourci langagier
qui est efficace.
C'est des ponctuations.
C'est quand tu dis une virgule,
un Christ peut le remplacer.
Qu'est-ce que tu veux, Christ?
Oui, mais c'est bon.
Moi, j'en ai des sacs aussi dans mon show,
mais personne ne le remarque.
J'ai quand même calculé le nombre de sacs que j'avais
pour que ce soit au moment important.
Mais des fois, tu perds
plus. C'est Seinfeld qui disait
un peu sur les vulgarités.
Si tu es capable de faire rire sans vulgarité,
tu as réussi de quoi d'encore plus noble.
Mais je pense que ce n'est pas
un punch sacré. C'est juste ça.
Ça aide. Oui, ça aide, mais
il faut que tu le fasses à certains moments.
Moi, je ne sacre pas.
Mais sur scène, des fois, ça m'échappe.
Mais je peux comprendre.
Parce que c'est un art sacré.
Tu ne peux pas venir prendre un sacre
et le placer n'importe quand
avec n'importe quelle internation.
Tu es en train de me traiter de poète?
Je ne suis pas un poète.
Ah non Mike,
tu es très fort.
Tu es très fort.
Mais moi ça m'avait complètement traumatisé
cette façon de communiquer.
J'avais des amis madelino, je vous raconte
l'anecdote.
À un moment donné, je me suisonte l'anecdote.
À un moment donné, je me suis rendu compte que les deux, ils communiquaient entre eux en puisant seulement dans la famille du Christ.
Un seul mot.
Il y en a un qui a dit, hier, il m'en a crissé un bon, j'en m'en contre un crissé, mais là, quand il m'en a recrissé un, j'ai décrissé.
Et là, son copain lui répond, ta crisse m'a bien fait, tu parles d'un petit Christ, oui.
Non, mais imaginez le nombre de vocabulaire que tu peux sauver avec un seul mot.
Tu le mets avec une intonation, tu le changes
et tout. Et donc, si tu as l'art
de le faire comme toi, tu le fais.
Moi, je t'enlève mon chapeau.
C'était quel humoriste québécois qui avait le gag
qu'on est comme les schtroumpfs?
Le sac, je vais t'en,
schtroumpf et un.
Il y avait un numéro là-dessus,
un long numéro, c'est le sac, mais je ne sais pas s'il avait fait ce gag-là. Mais je trouve, dans le sac, tu sais, je vais dans le Sturmfeuer. Mais c'est qu'elle a trouvé un numéro là-dessus, un long numéro sur les sacs, mais je ne sais pas s'il avait fait ce gag-là.
Mais je trouve, tu sais, dans le fond,
on est comme les Sturmfeuers.
Oui.
Mais c'est quand même, c'est l'hiver qui fait ça,
parce que il fait frais dehors.
Quand il fait frais, il n'a pas le temps de chercher
du vocabulaire très précis.
C'est pour ça que les gens disent « Ah oui! »
Avec « Ah oui! », tu peux remplacer la moitié des verbes
d'action. « Ah oui, va-t'en.
Ah oui, viens-t'en. Ah oui, un petit
bec. Ah oui, à maison. »
Est-ce que tu as déjà fait
des shows à l'extérieur
du Québec? Quelquefois en France.
Dans des festivals?
Oui, dans des festivals. Mais non, je n'ai pas été...
Parce qu'en France,
tu sais, aller faire un show là-bas pour un Africain, ce n'est pas facile.
C'est vrai?
Tu vas essayer de le convaincre que tu es Québécois, mais ils vont te rapatrier au Mali, c'est sûr.
Ah oui, ok.
Non, mais...
N'essaie pas de nous bullshitter autour en Afrique. C'est ça qu'ils vont te dire.
Mais c'est vrai parce que les Français aiment bien les Québécois, honnêtement.
Je pense qu'ils ont une relation que nous, ils nous aiment bien quand on arrive
ils nous trouvent drôles, puis ils aiment ça
parce que vu qu'ils ont un rapport
ils se voient plus au-dessus d'eux, on est sympathiques
on est...
Mais ils sont au-dessus des Québécois
au-dessus de l'Afrique, ils sont vraiment
haut là les Français
Non, non, mais nous, ils nous placent
nous autres, c'est pas
les Français, c'est nous c'est la colon ils nous placent. Nous autres, c'est pas...
Les Français, c'est nous, c'est la colonisation.
Mais le Sénégal, c'est-tu une ancienne
colonie française?
Sénégal, il y a combien...
C'est quoi la population du Sénégal?
Ah, on est à peu près... Maintenant, on dépasse
10 millions. Peut-être entre
10 millions à peu près.
Puis y en as-tu assez, mettons, à Paris,
que tu pourrais faire un show?
Puis ton public cible,
ça serait les Sénégalais? Ah, absolument.
C'est dire comme à Paris,
c'est rendu fucked up. Non, mais
c'est parce qu'il y a
un humoriste que j'ai rencontré
en Suisse l'année passée, qui s'appelle
Basket Mouth, que c'est
un des
plus gros stars de...
Je pense qu'il vient de Nigeria, je pense qu'elle vient de Nigeria.
Nigeria?
Il fait l'humour en anglais.
Souvent, vu que je le connais en anglais, ça sort en anglais.
Mais lui, il fait des shows partout dans le monde, dans des salles de genre 10 000 places.
Mais là, Nigeria,, c'est pas genre
120 millions parce que c'est gros.
C'est énorme.
C'est un des plus beaux pays.
C'est énorme. Alors, il y a des gens
qui peuvent faire des tournées
dans des pays où il y a beaucoup d'immigrants
partout. Ils peuvent aller
faire des tournées, mais je pense que c'est plus...
C'est beaucoup plus efficace
avec la musique qu'avec l'humour.
Parce que l'humour, ça prend une espèce
de réalité culturelle. Moi, Boucard,
qui écrit de l'humour dans une réalité québécoise,
transférer ça en France
et faire rire les Sénégalais qui sont immigrés là,
c'est plus difficile.
Si c'était la musique, ça marcherait
beaucoup mieux.
Puis, est-ce que tu as déjà pensé aller faire
un show au Sénégal?
De voir ce serait quoi.
Je suis allé une fois.
C'est parce que son grand-père est là.
Il voulait me charger des droits d'auteur. J'ai jamais dit ça.
J'ai jamais dit ça.
Tu rigoles, mais c'est la vérité.
Je l'ai embelli le vieux pas mal. Oui, c'est clair.é. Je l'ai embelli, le vieux, pas mal.
Oui, c'est clair.
On se doute qu'il n'y a pas de soin.
J'avais fait un gag à l'époque qui ne marchait pas.
C'était que tu as 50 ans, ça veut dire que ton grand-père,
il a au moins 90.
Oui.
Puis tout le monde que je rencontre qui ont en haut de 80
sont racistes, sont homophobes.
Ça serait juste, comme disait mon grand-père,
« Regarde le gay, lancez une roche. »
Ça serait...
Non, mon grand-père, c'était quelqu'un de formidable.
Je l'ai embelli beaucoup.
Mais c'est vraiment quelqu'un qui existe.
Oui, bien sûr.
Ce n'est pas une rhétorique.
Oui, mais j'ai enrobé autour de lui.
Son grand-père a fourré sa grand-mère.
Non, mais tu sais, quand tu dis
c'est une fois une blonde d'un bar,
elle n'existe pas, cette blonde-là.
Non, il y avait quatre femmes, mon grand-père, pour de vrai.
Hé, c'est un silence, hein?
Faites un fratin.
Puis il trouvait le temps de parler autant, c'est particulier. Regarde, regarde lui, là. Regarde, regarde, il dit quatre femmes. Sa femme, elle s'est ferm silence. Faites un frattin. Il trouvait le temps de parler autant. C'est particulier.
Quand il dit quatre femmes, sa femme s'est fermée tout de suite.
Il a tenu sa main.
Lui, tu le vois dans ses yeux,
il commence à dire, on gagnerait à s'ouvrir aux autres cultures.
Ton grand-père, est-ce qu'il est encore vivant?
Non, il est décédé maintenant.
Il est parti, mais il continue de parler.
Moi, j'ai embelli mon grand-père.
C'est comme dans Le Roi Lion.
Il arrive-tu d'un nuage en haut
et il te fait des quotes pour ton prochain show?
Non, ça, c'est...
Ça, c'est un enfant de deux ans
et j'écoute Le Roi Lion tout le temps.
Ça, c'est Justin Trudeau
après la légalisation du cannabis.
Non, le grand-père, c'est parce que
j'ai épuisé beaucoup dans la sagesse africaine.
Moi, j'aime beaucoup les anciens, la façon de voir le monde.
Parce qu'à quelque part, on a beaucoup de choses à apprendre de ceux qui sont plus vieux que nous.
La seule chose qu'on ne peut pas acheter, c'est l'amour et l'expérience.
En tout cas, il doit y en avoir d'autres, mais l'expérience, on ne peut pas l'acheter.
Puis ces gens-là, c'est des gens qui ont vu neiger.
Pas mon grand-père, mais ton grand-père, probablement.
Le mien, il n'a jamais vu neiger.
Mais vraiment, et donc,
je prends beaucoup dans
plein de coins de l'Afrique
et je mets ça dans la bouche de mon grand-père.
C'est vraiment une espèce de
porte-parole de tous les grands-pères africains.
Mais c'est clair que tu n'es pas sur Facebook,
parce que si tu étais sur Facebook, tu te rendrais compte
que les vieilles personnes
Ils ont pas tant à nous amener que ça
Ah non arrête
Moi j'ai découvert que ma grand-mère était raciste
Pis c'est
C'est vraiment
Les gens de 60 ans et plus devraient pas aller sur Facebook
Moi je pense c'est qu'ils réalisent juste pas
Qu'on va le voir
Moi je pense
Non mais c'est ça ça fait l'air d'une joke
Mais honnêtement tu découvres ton entourage,
ton mononcle.
Les paroles les plus haineuses que j'ai eues de ma vie,
c'est du monde de 70 ans et plus.
Mais j'ai l'impression qu'eux autres,
c'est comme si
à l'époque, ils auraient dit ça
à leur coiffeuse.
Ils auraient dit, « Hey, Mike Ward,
je le tuerais. » Puis là, à la place,
ils me l'écrivent à moi.
Puis eux autres, ils rallient.
Puis après, tu cliques.
La coiffeuse est contente.
Moi, je ne suis pas d'accord avec vous.
Oui, mais c'est parce que toi, tu n'es pas sur Facebook.
Non, je suis sur Facebook.
J'ai un Facebook quand même.
Ce que je veux dire, c'est que c'est une réalité d'une autre époque.
Ce qu'ils ont vécu et ce qu'on vit maintenant,
il y a un décalage temporel.
Moi, je les défends parce que mon public,
en grande majorité, il y a beaucoup de gens, c'est des personnes
âgées qui viennent voir mon spectacle.
Il y en a qui ont 90 ans passé, là,
qui viennent. Et quand tu dis, ils n'ont rien
à nous apporter, je ne suis pas
d'accord avec toi. Moi,
ils viennent voir mon spectacle, puis
c'est très enrichissant parce qu'ils oublient qu'ils l'ont
vu, puis ils reviennent.
Alors, ils viennent voir... C'est le mec qui se remplit vite des salles.
Donc, c'est l'intergénérationnel, OK?
Mais moi, j'aime les personnages.
Et puis, je pense que je le dis et je le maintiens,
Mike, même s'il y en a un qui punche dessus,
je pense que c'est des gens qui
ont vu neiger. Et ça, on ne peut pas l'acheter.
C'est la vérité.
Moi, je vois tout le temps ça, à ce temps-là,
surtout avec du recul, parce que j'ai passé
une période bizarre.
Celle de ma web-série.
Là, je me sens
mieux.
Souvent, quand le monde m'insulte,
je comprends pourquoi il m'insulte.
Ça lui fait du bien, cette madame-là,
de se sentir supérieure à moi
et de faire « oui, madame,
tu es meilleure que moi.
Bravo. »
Je suis content pour elle.
Ce n'est pas prétentieux de dire...
Quand tu te fais insulter, tu regardes, c'est clair qu'il ne va pas bien. Cette personne-là n'est pas heureétentieux de dire... Quand tu te fais insulter,
c'est clair qu'il va pas bien.
Cette personne-là est pas heureuse en ce moment.
Si elle va sur une fanpage pour insulter du monde...
C'est rare que quelqu'un...
C'est le plus beau jour de ma vie.
Il faut que je traite l'ouïté de Chris de Gaugouche.
De merde!
Chris de Gaugouche!
Le bonheur!
Je suis sûr que Boucard fait pas ça.
Boucard va pas insulter du monde sur Internet.
La gauche extrême, ils sont capables de faire ça aussi.
Je me faillais par la gauche et la droite.
Ça veut dire que tu es normal.
Parce que la vie, c'est au centre que ça se passe.
Les extrêmes ne peuvent pas être les intermédiaires de la parole dans la vie.
Tu ne peux pas être campé aux extrêmes et dire aux gens comment vivre la vie.
Il faut que tu acceptes de te déplacer un peu.
Sinon, mais ça ne marche pas.
Moi, j'ai eu de la marre, une fois.
Un texte dans la presse?
Non, non, non.
Les textes dans la presse, j'ai toujours de la marre là-dedans.
Ça, c'est sûr.
Mais une fois, Mike, quand Mike avait été dans son tourbillon,
comme j'ai de l'affection pour ce garçon, ça n'apparaît pas bien quand même,
j'ai envoyé un courriel à Mike. Puis j'ai de l'affection pour ce garçon, ça n'apparaît pas bien quand même. J'ai envoyé un courriel à Mike.
J'ai dit, regarde, ça va passer.
C'est un tourbillon, mais moi, je suis
convaincu que ça va passer.
Tu n'es pas une mauvaise personne.
On le sait, là, que tu es une bonne personne.
Et donc, Mike est allé dans les radios
de Québec.
Les gens lui ont demandé s'il y a des gens qui te soutiennent.
Ah, excuse-moi.
Non, attends.
Excuse-moi.
Je t'ai saoulé.
Tu m'as mis dans la marde.
Excuse-moi, Boukhar.
Alors, il a dit, Boukhar, nous a envoyé un courriel qui m'a fait du bien.
Ça fait que le journaliste, il prend sa texto, il l'écrit dans le journal de Québec.
Boukhar, tu as soutien Mike White.
Écoute, Mike.
Comme disait mon grand-père, il fait des jokes sur les handicapés.
Non, mais ça ressemblait à ça, pour de vrai.
J'ai ouvert
mon Facebook.
J'ai ouvert mon Facebook.
Et là, les gens étaient déçus.
Vous, toi et mon tabarnak, retourne dans ton pays,
rejoins ta famille de singes.
Et j'ai dit, wow.
Écoute.
Ah non, mais il y en a des violents, là.
Il y en a même un qui m'a dit
« Retrouve ton grand-père Laurent Houtan. »
J'ai dit « Non, Laurent Houtan, c'est l'Asie, là.
Il n'y a pas d'Aurant Houtan
en Afrique, ici. »
C'est clairement le podcast
où les gens vont apprendre le plus.
Il y en avait en quantité industrielle.
C'est pour ça que moi,
je vous lève mon chapeau,
vous qui êtes dans les médias sociaux,
parce que même mon Facebook,
moi, je ne vais pas là-dedans.
Je poste des trucs là-dedans, des textes.
Mais un commentaire, je ne le lis pas.
Je ne le lis pas.
Je le dis à tout le monde.
Ils sont là.
Mettez ce que vous voulez là-dedans.
Je ne le lis pas.
C'est bon pour mon équilibre intérieur.
Alors, t'as beau insulter jusqu'à l'an 40,
ça ne me fait rien.
Absolument rien.
Mais non, mais c'est vrai qu'il y a un prix à payer
quand on a une espèce de...
Moi, je t'avais défendu aussi,
mais après ça, je t'ai attaqué aussi.
Fait que j'ai comme balancé les choses.
Non, mais j'ai plus dit que t'avais certains fans
qui étaient caves, puis là, c'est sorti dans le Journal de Montréal.
Non, mais...
Mais j'avais pris comme...
Une année, j'avais fait une sortie,
puis ça avait été aussi repris dans des textes.
Fait que là, c'est sûr que
le monde, ce qui s'est mélangé... Mais c'est nuancé,
mais le monde ne sera pas nuancé sur Internet.
Moi, ma morale... Moi, j'ai juste 35 ans,
mais j'essaie de dealer avec ça, mais comme tout le monde ici,
il faut arrêter de penser
que ça représente la vraie vie, les réseaux sociaux.
C'est vraiment, genre, 1 ou 2 %
des gens fâchés cette journée-là.
Mais quand tu sors dans la rue, est-ce que tu te fais insulter
dans tes pires moments dans la vraie vie?
Mais pendant mon creux de l'année passée, oui.
C'est ça qui est absurde.
Par des personnes physiques dans la rue?
Par des personnes physiques.
Il y avait un monsieur...
J'ai fait boire un monsieur à l'aéroport Pearson à 9h le matin.
Je suis allé à l'aéroport Pearson.
J'attends et j'entends un monsieur qui fait
« C'est épouvantable. »
« C'est épouvantable. »
Je regarde, je ne comprends pas.
« C'est épouvantable. »
Je regarde, le monsieur fait
« C'est épouvantable. »
« Ce que tu as fait de vivre à cet enfant-là. »
Il est allé s'acheter deux bouteilles de bière.
Fait que là, moi, je fais, Chris, c'est épouvantable.
Je vais aller là-bas, moi.
Puis là, je m'en vais.
Puis après, genre, une demi-heure après, je reviens.
Le monsieur, il avait plein de bouteilles de bière couché sur sa table.
Le monsieur s'est saoulé pour oublier que j'existais.
Là, c'est comme tabarnak.
C'est comme une agression.
Oui, oui.
Ça a duré une couple de semaines.
Après, je suis allé en Écosse.
Je l'ai moins vécu, mais je le vivais même un peu là-bas.
Comment tu développes une puissance contre ça?
Tu n'en développes pas une.
Il y a un humain quelque part.
Je veux dire, on a beau dire que le gars est résistant,
il encaisse les coups,
mais il reste que, quand tu te fais rentrer dedans comme ça,
fatalement, ça laisse des traces à l'intérieur.
Mais il y a aussi ta blonde qui encaisse tout ça en plus.
Moi, ma blonde...
Mais comment tu fais?
Ma blonde, qu'est-ce qui a été vraiment cool,
c'est qu'elle faisait comme si la vraie vie,
la vie autour de nous n'existait pas. Fait que moi, c'est qu'elle faisait comme si la vraie vie,
la vie autour de nous n'existait pas.
Moi, j'arrivais à la maison,
c'était du bonheur total.
« Hey, regarde, on a un nouveau chien! » J'arrivais à la maison,
j'avais une vie rêvée,
je regardais par ma fenêtre,
j'avais Boucard qui était heureux,
qui fait du barbecue.
C'est comme... Moi, j'avais Boucard qui était heureux, qui fait du barbecue. C'est comme...
Je lui dis, Mike,
j'aimerais intégrer la poésie, Mike.
J'avais à le recréer
un genre de Welcome to Pleasantville.
Chez nous, c'était
le bonheur. Après, quand je sortais,
c'était un peu rock'n'roll.
J'aurais pas pensé que les gens
auraient osé dans la vraie vie. Je comprends le monde. Moi, c'était un peu rock'n'roll. Mais ça, j'aurais pas pensé que les gens auraient osé, dans la vraie vie...
C'est parce que moi...
Puis je comprends le monde.
C'est que moi, c'était...
Le monde a vu ça comme j'attaquais
un enfant handicapé.
Puis là, il y avait le mot de l'acharnement
que tous les journalistes utilisaient.
L'acharnement de l'acharnement.
Mais tu sais, je me suis acharné
parce que c'était une joke d'un show.
Puis malheureusement, ma tournée
a duré longtemps, tu sais, mais
moi, je considère pas ça
comme de l'acharnement, je considère ça
comme des supplémentaires, mais...
Eux autres...
Mais ça serait vraiment hot, honnêtement,
qu'à ton prochain show, quand tu retournes
au Club du 30, tu sois marqué « s'acharne ».
Il y a pas des supplémentaires,
c'est acharnement tout le temps.
Ah, Chris, Mike Ford au Club du 30, ça a marqué « s'acharne ». Il n'y avait pas d'exploitementaire. L'acharnement, tout le temps, il revient encore.
Je me dis « Ah, Chris,
Mike Ward revient au Saint-Denis pour une deuxième série d'acharnement. »
« Il s'acharne. »
Pas une bonne idée.
Non, non, peut-être que ce n'est pas une bonne idée.
Mais pour de vrai, ça m'a...
Moi, je suis quelqu'un de...
J'étais quelqu'un de très zen, très positif.
Puis le fait d'être positif, ça m'a même nuit.
Chaque fois que je rencontrais
un journaliste, il me disait
« C'est pas cool. »
Je lui disais « Non, c'est le fun.
J'ai ça, j'ai ça. »
Après, il écrivait « C'est le fun,
Mike Ward, de telle affaire. »
Après, le monde qui m'a hissé était comme
« Qu'est-ce qu'il se vante en plus, tabarnak! »
Il s'acharne et il se met riche.
J'étais comme...
Tu as cash-win et tout.
C'est pour ça que j'ai pris une année
à peu près sabbatique
pour faire une petite dépression
et revenir positif.
Médiatiquement, quand tu es à ce point-là,
le vilain de la situation, j'avoue que c'est difficile.
Mais globalement,
les commentaires sur les réseaux sociaux...
Moi, je me suis rendu compte
que si tu réagis vraiment
avec une émotion positive,
rapidement, les gens deviennent humains.
Toi, t'as probablement des parts, comme Hitler
qui ferait une guerre gentille.
Il est trop tard, là.
Tu réponds à ces gens-là.
Quand quelqu'un t'écrit et qu'il t'envoie un char de mort,
tu essaies de le calmer, c'est ça?
Oui, parce que ça m'envahit, puis je trouve ça... Je suis déçu
de moi, j'aimerais ça qu'il m'en colle, il sait...
Est-ce que je serais fier de moi d'être au-dessus
de ça? Je me ferais comme Chris, je suis rendu
comme un super héros, je suis vraiment fort,
si j'étais capable. Mais non, n'importe
qui qui m'écrit dit « gag plate »,
je fais comme « ah, c'est gag
plate », tu sais, j'ai eu genre 75
retweets, 300 likes, « gag
plate », ben, c'est correct de pas aimer, 300 likes, gag plate. C'est correct
de ne pas aimer mes blagues.
Je vais dire ça gentiment.
Mais l'UIT, c'est quand même spécial
parce que l'humoriste,
c'est bizarre parce que l'humoriste,
c'est la personne qui a le plus peur du jugement
populaire, en général.
C'est-à-dire qu'il s'en va devant,
il se met en danger, mais
dès qu'on lui dit non, ça ne marche pas ton affaire,
c'est la personne la plus touchée par le pays.
Les politiciens, là.
La quantité de choses
qu'on leur crache à tous les jours,
puis eux autres, ils s'en vont.
C'est des fous.
Pour s'être rendu là, c'est un fou malade.
Mais non, ce n'est pas ça.
Pour diriger le pays, il ferait confiance aux politiciens,
à celui qui répond à toutes les personnes
qui, à chaque fois que quelqu'un te dit
tes lettres, il faut que tu écrives un texte
pour lui dire pourquoi.
Tu viens de décrire Donald Trump.
C'est pas mal ça, Donald Trump.
T'es le Donald Trump du Québec, finalement.
Tu réponds à tout le monde.
J'ai réagi avec une émission positive.
Tu devrais répondre ça.
Si tu ne gagnes pas à l'Olivier, fais juste « fake news ».
« Fake Olivier ».
« Fake news ».
Louis T. a gagné contre Olivier.
Il voulait me donner contre Olivier,
mais ça ne me tentait pas d'aller faire une séance photo.
Ils ont donné à Mariana.
« Fake news ».
Mais c'est surprenant comment, honnêtement,
quand tu essaies d'être bon,
les gens deviennent meilleurs.
99 % du temps, ça marche.
Quelqu'un qui t'insulte, il dit « fuck you »,
tu fais comme « je comprends que ce gag-là,
si vous aimez telle affaire, ça peut vous choquer ».
Ils font comme « continue ta job ».
Oui, ça m'a choqué un peu, mais je ne taillis pas.
Dans le fond, c'est des innocents tapis
dans leur sous-sol du Bangalore.
J'aime le mot Bangalore.
Je vous le dis tout de suite.
Et donc, l'innocent à qui tu donnes...
Parce qu'en général, les gens,
ils font ça pour dire,
il va me répondre.
Il va me répondre et ça me donne de l'intérêt, moi.
Il ne le fait pas pour te blesser.
Quelque part, il le fait en disant
que si je le blesse un peu,
il va me rendre important
parce que je vais avoir une réponse de l'UIT.
Je leur réponds que tu es important dans ma vie.
J'encourage ça.
Moi, je ne réponds rien.
Absolument rien. Pas un mot à zéro.
Mais tu ne les lis pas.
Avant, oui.
Maintenant, je ne le fais plus.
Ça fait longtemps que je ne le fais plus. Mais avant, j'ai regardé ça. Mais tu ne les lis pas? Mon humour ne déménage pas tant que ça des choses, mais c'est surtout dans les textes. Tout ce qui s'appelle position politique,
les positions que je prends sur la laïcité,
sur plein de choses,
là, ça brasse des affaires.
Et donc, ça au moins,
des fois des argumentaires,
des fois tu écris un texte,
quelqu'un écrit un texte
et le publie à la presse pour réagir à ton texte.
Tu n'as pas le choix de lire ça.
Mais les affaires du genre,
je n'aime pas ta blague,
moi je dis mange la marde, c'est pas le choix de lire ça. Mais les affaires du genre, j'aime pas ta blague. Moi, je dis, mange la marde,
c'est tout.
C'est une belle attitude.
Ben oui.
Moi, me faire manger la marde par un cordiaque,
c'est comme, oh, Chris, ok, d'accord.
Je pense que je vais voler ton...
Je vais faire comme disait mon grand-père,
t'aimes pas la joke, mange la marde.
Ben oui, bien sûr.
Il faut, il y en a d'autres qui l'aiment.
Moi, j'ai découvert
que c'est dans...
Là, je sens vraiment que je suis revenu
comme j'étais, mais...
T'as-tu fait frapper
le mur pendant que t'étais traversé?
Non, non.
T'as broyé du blanc?
Je sais pas ce que ça veut dire.
Non, il y en a pas qui broient du noir.
T'as broyé vraiment du...
Encore, je ne comprends pas.
Je voulais dire que tu as broyé du noir.
Mais comme le noir n'a rien à voir...
C'était vous.
C'était entre blancs que vous faisiez ça.
Donc, j'ai dit que ça broyait du blanc.
Oui, mais pour de vrai, j'ai dit, ça broyait du blanc. Oui, mais pour de vrai,
j'ai fait une bonne
dépression. Puis je suis quelqu'un
de super positif d'habitude dans la vie.
Puis là, je
sentais que je ressortais, je ressortais.
Vas-tu texter à Belle? Vas-tu être dans les pubs?
Je vais être dans Belle cause de la cause.
Mike, victime d'intimidation.
Là, je vais écrire, allez-toutes vous suicider.
Hashtag nouvelle série
Belle cause de la cause.
J'ai eu un gars qui m'a écrit ça.
Mais d'entendre dire ça, Mike,
moi, ça fait du bien.
D'entendre dire ça, parce que
on a tellement l'impression que...
On fait OK au moyen de justice sur Terre.
Non.
Il a été malheureux.
Non, je n'allais pas jusque-là, quand même.
Non, c'est d'entendre dire que
tu as vécu une période de fragilité
et que tout ce tourbillon-là,
ce n'était pas juste aussi « j'ai une carapace »
et ça s'arrête là.
Il y a des flèches qui sont passées.
Oui, oui.
Et il y a souvent...
Moi, il y a une affaire qui m'a marqué.
Souvent, le monde disait
« Il faut que tu penses à tes actions
par chaque action.
Chaque petit geste
qu'on cause peut affecter la vie
d'autres personnes.
Le pire, ça n'a même pas
vraiment affecté mon humour,
mais ça l'a affecté ma vie.
Avant, je n'étais pas le genre de personne
qui pensait à ce produit-là.
On dirait que j'étais comme
je m'en fous où c'est fait, je le veux. »
Puis là, à ce temps-là, je pense plus à ça.
Ah, tu faisais que c'est quand tu consommes
ou ça t'a rendu un meilleur humain.
Je suis devenu vegan.
Puis ça aussi, ça fait chier
du monde.
C'est genre sur une échelle de handicapés à animaux.
Qui est au-dessus de l'autre?
Qui que je mange.
Ouais.
Non, mais il y a un train qui fonce sur une voie,
puis il y a un animal, puis l'autre, il y a un handicapé.
Puis tu peux switcher le train.
Ok.
Louis T.
Je vais faire le modérateur, d'accord?
Parce que moi, je suis sage.
Je propose d'enlever cette partie du spectacle.
Je veux pas être témoin de ça.
Moi, je pousserais
un gros bloc de tofu devant l'handicapé
pis après, lui, il se ferait pousser lentement
dans 12 heures
pis à la fin, il pourrait mettre de la sauce soya dessus
pis il serait heureux.
Mais là, j'ai une question pour vous.
Est-ce que vous pensez
qu'on peut rire de tout?
Oui, moi oui
Je pense pas que j'ai la même réponse que toi
Est-ce que vous pensez qu'on peut rire de tout?
Moi, il y avait
Eddie King, puis je le sais souvent là-dessus
Parce qu'on avait eu un moment donné
Une discussion que j'ai demandé
C'était
Tu sais, je disais
Souvent le monde dit,
si tu peux faire des jokes de juif,
si tu es juif,
tu peux faire des jokes de black,
si tu es black,
tu peux faire des jokes de gay,
si tu es gay.
Puis là, lui, il m'avait dit,
tu peux faire tous ces jokes-là,
même si tu n'es pas noir,
même si tu n'es pas gay.
Il a dit, en autant que tu assumes assez ta joke
pour la faire devant le groupe de qui tu parles.
Puis aussitôt quaux qui m'a dit
ça ça vraiment je savais question d'intention si ton intention est bonne
ils ont arrêté parce qu'il ya eu un show de sur la culture du viol où ils ont
fait des jokes sur la culture du viol pendant deux heures ça rit parce que les
gens dans la salle savait que les jeux de c'est sûr c'était politique un peu
mais c'est peu tu peux rire n'importe quoi, mais ça dépend.
Déproche, c'est la phrase que tout le monde
sort tout le temps.
Si t'as juste des coqs coqués
dans une salle, puis tu fais un nastie
de bons gags, c'est noir.
Il dit que tu peux faire
des blagues sur n'importe quoi, mais pas devant n'importe qui.
C'est pas si tu choques
les gens, c'est le contraire qu'il voulait dire.
Si tu fais rire des racistes,
ça a raté ton gag.
Moi, c'est le truc
qui m'a un peu marqué sur Guy Nantel.
Probablement qu'on ne parlera plus de Guy Nantel.
Non, je n'ai pas vu son show.
Mais je connais et j'ai lu les trucs.
Je connais ses positions politiques.
Ça ne me dérange pas, ses positions politiques.
Il ne me dérange pas. Guy Nantel est un peu plus à droite.
Il est un peu plus identitaire dans son oeuvre. Ça ne me dérange pas. Quand on est en haut,, Guy Nantel est un peu plus à droite, un peu plus identitaire
dans son oeuvre, pis ça me dérange pas quand on est en haut
ici on parle, on s'entend bien
y'a pas de problème avec ça
mais c'est important pourquoi les gens
rient dans la salle, pourquoi les gens
sont en train de rire, si tu te dis
moi ce que je trouvais weird
avec Guy, c'est à savoir
y'a pas une question de deuxième ou troisième degré
t'as le droit de dire les féministes radicales vont trop loin ça peut être à savoir, il n'y a pas une question de deuxième ou troisième degré. Tu as le droit de dire
que les féministes radicales vont trop loin.
Ça peut être ta position.
Je ne suis pas d'accord, mais tu as le droit de le faire.
Mais si les gens rient pour ça,
assume que c'est ça que tu es en train de dire.
Quand tu dis « Non, non, moi je dis
un personnage qui est comme... »
Mais là, Christ, il y a 1000 personnes
à rire pour pas ce que tu veux dire.
Assume juste tes propos. Je n'ai pas de problème avec ça. »
Mais c'est ça, vu qu'on l'a pas vu.
Techniquement, on le sait pas.
Moi, dans le cas...
On le sait, arrête. On le sait, c'est le défi.
Non, mais...
Oui et non. Parce que moi,
j'avais un numéro dans
« My Court is Exposed »
ou c'était tout, en tout cas, un de mes shows,
que je parlais des femmes volées en région,
que j'avais un ami au Saguenay
qui capotait ses femmes volées,
puis je faisais comme, qu'est-ce qu'il y a?
Zéro femme volée au Saguenay.
Puis je me rappelle,
les premières fois que je le faisais,
j'avais des rires ou mauvaises places
ou des mauvaises raisons.
Puis les premières fois que je le faisais,
je n'étais pas à l'aise encore dans le texte,
vu que c'était nouveau.
Ça me gossait.
Un moment donné, quand j'étais à l'aise dans le texte,
j'ai réussi à casser.
Le monde qui riait pour les mauvaises raisons,
je faisais...
J'étais capable de sortir de mon texte.
Parce que l'humour peut être aussi,
quand tu t'aventures dans des sujets comme ça,
ce que tu es en train de faire.
Parce que ce n'est pas banal
quand 800 ou 900 personnes achètent des billets et viennent
t'écouter. Et toi, tu es devant, c'est
toi qu'on écoute. Il y a des gens aussi
qui achètent en se disant
je suis sûr que
moi, ce que je pense intérieurement,
lui, il le pense sur la scène.
Et du coup, quand tu leur lances une blague
comme ça, ils rient très fort.
Mais le rire va au-delà du rire.
Le rire, ce qu'ils disent, c'est qu'il pense la même chose que moi.
Puis c'est correct.
C'est correct.
Lui, s'il le dit, lui qui est devant,
ça veut dire que moi, je n'ai plus le droit de censurer.
Ce que je pensais, c'est vrai.
Je pense que c'est un peu aussi le danger de ça des fois.
Mais c'est quand c'est mal écrit, comme tu dis.
Quand le texte est mal écrit.
C'est pour ça que moi, je n'ose pas.
Je vais aller voir le show
de Guy. Je comprends.
Je le connais et j'ai l'impression
que... Aussi, moi, j'ai vécu
le fait d'être
mal cité souvent,
souvent, souvent, que je lisais mes affaires.
Juste toutes mes affaires avec le petit Jérémy
que je faisais de l'acharnement.
Tabarnak! Une joke d'un show que j'ai
arrêté de faire en 2015
ou en 2013.
Puis en 2016,
il écrivait
« Il s'acharne! »
Moi, je te connais.
Ici, un gag hors contexte.
Je l'avais vu ton show, remarque.
Je te connais et je comprends l'intention.
Qu'est-ce qu'il voulait dénoncer?
Je pense que je connais un peu Guy
et je pense que c'était ça son intention.
C'était de dire ça.
Mais comme je dis, il a le droit.
C'est pas grave. Mais assume!
Mais lui, quand on n'a pas vu un spectacle,
je pense qu'on est mal placé pour le critiquer.
Je ne critique pas le spectacle
de Qu'il en t'aime, je critique ses entrevues
et ce qu'il a dit après.
Il est allé à la soirée encore jeune,
il a dit ça aussi.
Sa réplique était bonne, à Guy Lepage,
à dire, comme toi, RBO, quand vous étiez
mal interprété. C'est une crise de bonne réplique,
mais il s'est sorti, il n'a pas répondu pour de vrai.
Au final, quand il est à la soirée, il est encore jeune,
il dit, si c'est mal interprété,
il y a plein de gens dans la salle, des misogynes,
des racistes ou des sexistes qui rient.
Il dit, regarde, moi, je ne peux pas
être là, dans la tête de tout le monde».
Fait que tu t'en fous.
C'est ça qui...
Mais c'est quoi ton art
si tu t'en fous que les gens le comprennent ou pas?
Moi, c'est ça que je fais juste.
Je pense à la démarche.
Parce que comme je dis,
tu as le droit de le dire,
puis ce n'est pas grave.
Bien, c'est grave, je ne suis pas d'accord.
Mais je pense qu'on est tous déçus.
Quand on sort d'un spectacle de commentaire.
Non, mais...
C'est un point humoriste.
On n'a jamais
100% les fans
qu'on pense ou qu'on aimerait avoir.
Puis moi, vois-tu,
c'est ça que je suis content du podcast,
que les commentaires
les moins stupides que j'ai, c'est les fans du podcast content du podcast, que les commentaires les moins stupides que j'ai,
c'est les fans du podcast. Vous autres, merci
beaucoup de t'être...
J'ai pas dit que vous étiez
intelligents, j'ai dit que vous étiez moins stupides.
Mais des fois,
c'est ça qui est plate,
des fois, t'as des fans
que quand tu lis leurs commentaires,
que là, tu fais « tabarnak ».
Chris, j'ai donné ma vie
pour amuser
ce monde-là.
À gauche ou à droite,
on vit la même affaire.
Des fois, on se peinture d'un coin.
Politiquement, si tu commences à être vu de même,
tu fais quelques numéros qui vont dans ce sens-là.
Tu te rends compte que c'est récupéré
par ces gens-là dans ce sens-là.
Une manière, tu arrives et tu te dis « je ne veux plus les décevoir parce qu'ils vont m'haïr.
Ces fans-là les plus hardcore peuvent devenir...
Mais moi, je veux dire, chaque...
Moi, il faut que je me positionne.
Guy Nantel, ce n'est pas le genre d'humoriste qui s'est dit,
OK, mettons,
le monde qui sont très à droite,
c'est eux autres, je vais faire plaisir. Guy, je le connais
assez pour savoir qu'il a monté
un show pour vouloir amuser
les gens.
Je veux dire, c'est que par rapport aux réactions qu'il a eues,
il ne peut plus backer.
Il ne peut plus backer en disant
« Non, les féministes, je ne suis pas d'accord. »
Là, le monde fait comme « Fuck! »
C'était Mike Tyson
qui disait « Tout le monde sait comment se battre. »
Je vois qu'il cite Mike Tyson.
Mike Tyson disait
« Tout le monde sait comment se battre
jusqu'à temps que tu manges un coup de poing sur la gueule.
Après, tu n'en as plus de plan de match.
Guy se faisait attaquer de tous les bords, de tous les côtés.
Il y a une affaire que je suis sûr que lui, ça doit l'avoir insulté,
parce que moi, ça m'avait insulté.
Quand Guy Nantel, puis tout le monde,
excuse, quand Guy a le pas, j'ai repris ça,
Guy Nantel joue la victime depuis une semaine.
C'est hard.
Il n'a pas joué la victime.
Il a juste dit, j'ai reçu une menace de mort.
Ma blonde et ma fille ont eu un peu peur.
Ce n'est pas jouer la victime.
Sophie Durocher et Richard Mathieu
sont embarqués là-dedans.
Il n'y a personne qui les a défendus.
Moi, j'ai fait deux statuts Facebook.
J'ai fait deux statuts Twitter.
Des menaces de mort, il faut que tu te mettes...
Puis je l'ai dit à Radio-Can aussi.
Des menaces de mort, tu te mets du côté
de la personne qui reçoit des menaces de mort.
Peu importe ce qu'elle dit,
puis je suis entièrement d'accord avec ça.
Là-dessus, il fallait baquer...
Fait que toi, dans les années 30-40,
Hitler reçoit une menace de mort.
T'es comme, laissez-le!
Vous exagérez.
Vous, c'est pas une manière de...
Un petit monsieur fâché.
Moi, je crois à la discussion.
On va jaser.
Je vais dire, je comprends, Hitler,
que ça peut choquer.
Il va dire, viens ici,
il va t'appeler, vu que t'as des lunettes,
t'as un gros nez, il va faire,
rentre dans cette petite boîte-là.
Moi, c'est vrai que je pourrais passer
pour un juif. Si jamais ils prennent
le contrôle, ils réussissent leur plan.
Pourquoi alors?
Baisse les kilottes, on va voir.
Non, je ne suis pas circoncis. J'ai même
un solide prépuce.
Ça n'a rien...
Ça t'aurait sauvé.
Embarque dans le train. Regarde-moi le bat.
Oh! Monsieur T, allez là-bas.
Il me donne une étoile ici déjà.
Je deviens un chef.
Alors, comme disait mon grand-père,
si t'as encore ton prépuce,
il te manque un bout pour être juif.
Mais moi, je suis...
Tu sais, c'est 30 % des hommes qui sont circoncis.
C'est une salle qu'il y avait eu dernièrement. Mais je pense que ça date d'une génération d'avant. Êtes-vous circoncis? des hommes qui sont circoncis. C'est une salle que j'avais lue dernièrement.
Je pense que ça date d'une génération d'avant.
Êtes-vous circoncis?
Moi, je suis circoncis.
Toi, tu es circoncis?
Oui.
C'est aucunement religieux.
C'est juste sûrement que ma mère trouvait des pénis circoncis plus beaux.
Oui.
Parce que...
Ça, ça sonne pédophile.
Ça sonne un dip un peu.
Mon fils va avoir un beau pénis.
Non, mais mon père n'est pas circoncis.
Ah oui?
Non, mon père n'est pas circoncis,
mais mon père, il m'avait déjà dit
qu'il avait tout le temps rêvé d'être circoncis.
Quel rêve atteignant,
facilement, honnêtement.
Non, mais pas tant que ça.
Il va à Roux-Chanceuse, il tourne,
puis il gagne 100 000.
Puis est-ce que vous allez faire de me faire circonseiller?
Première affaire que je fais.
Il y avait un humoriste qui est mort il y a 20 ans qui s'appelait Gilles Thibault. Lui, il s'est fait
circonseiller quand il avait 22 ou 26 ans.
Ah oui? Puis c'est souffrant
en tabarnak, apparemment.
Tu sais, juste penser que quelqu'un va
tabarnak.
Mais j'aime pas.
Toi, à 12 ans?
Oui.
Tu t'en rappelles?
Je m'en rappelle. Ils ont pris le bout et ont fait un tam-tam pour moi.
Pas à l'hôpital
clean cut comme nous autres.
J'ai mon tam-tam à la maison.
Je m'en rappelle.
T'es rendu un homme,
donc ils te donnent un tam-tam.
Non, ils prennent le...
Ils ont fait une noix te donne un tam-tam. Non, il prête le... Oh, shit, OK, je sais, j'ai pas compris.
Moi, ils ont fait un noce pour une des baguettes.
Mais t'es-tu fait circonseiller à 12 ans, pour de vrai?
Oui.
Pis c'est-tu un rite de passage, genre, au Sénégal?
Oui, c'est un rite de passage, effectivement.
Il doit y avoir beaucoup de suicides
chez les jeunes de 11 ans.
Ben non, pas du tout.
C'est bénin, comme opération, là. C'est pas si pire, quand même. Est-ce que c'est à l'hô du tout. C'est bénin comme opération.
Ce n'est pas si pire.
Est-ce que c'est à l'hôpital ou c'est une affaire genre...
Moi, ma génération, c'était
de l'infirmière qui faisait ça avec une anesthésie
locale. Mais mes frères, c'était
au couteau.
Parce qu'il y a quelque chose de weird.
Est-ce que tu t'es quitté son moumoune, les gens, maintenant?
12 ans!
Pour de vrai, tu es capable de dire ça à tes enfants?
Ben oui.
Vous êtes beau moune.
Moi, à ton âge, tu ne peux pas passer la tondeuse.
Moi, à ton âge, je me plaisais de couper le bout du bat.
Ben oui.
Passer la tondeuse.
Oui.
Mais moi, ce que je me demande, c'est-tu couteau machette de même ou couteau à pain?
Non, non.
C'est de même ou de même?
Moi, j'imagine, tu sais, comme un clip à ongles.
Tu sais, un clip à ongles, ça irait bien.
Un gros clip à ongles.
Il y a-tu un...
Un clip...
Un gros clip à ongles.
Non, mec, c'est un vrai couteau.
Comme le couteau à patates, là.
C'est un couteau à beurre ou bien...
T'as-tu un pénis...
Un couteau à beurre, ce gars, ça m'est stylé.
T'as un pénis effiloché.
Ton pénis, il est-tu effiloché?
Non, tout ce que je vais te dire,
c'est que j'ai fait cette traversée du désert
et c'est pour ça que la Palourde royale,
ça m'a pas impressionné.
Ça, c'est une vidéo virale.
Aujourd'hui, j'étais avec un de mes amis
qui parle aucunement français.
Puis là, j'y parlais du podcast.
Puis il savait que tu étais qui à cause du vidéo
au palais de Royan.
Puis j'ai cliqué dessus.
Ça t'a été traduit.
Mais tu sais, tu n'es pas obligé de comprendre le français.
Tu vois du monde qui rit.
Avec une petite grosse graine molle.
C'est rendu 4 millions et demi.
Puis le chef, aussitôt que toi t'es avec de dégrocher,
il prend le bout pis il joue avec, on dirait, on dirait juste pour te faire rire, tu sais.
Mais non, mais c'est international cette vidéo-là, t'as un asiatique, un noir pis un blanc qui rit d'une grosse graine molle.
Je veux dire, si j'avais à créer une série web, ça serait mon pitch. Il y a des nuances, mon gars.
Il y a une nuance là-dedans.
L'Africain, il ne riait pas vraiment.
Non, je t'explique.
Il riait parce qu'elle était trop petite.
Non, ça, c'est un mythe.
Mais je me souviens, Francis m'a dit,
si ça ressemble à une grosse graine,
j'ai dit, parle pour toi, mon gars.
Je me souviens, Francis m'a dit,
« Si, ça ressemble à une grosse graine. » J'ai dit, « Parle pour toi, mon gars. »
Moi, je trouve que c'est une taille normale.
Mais 4,5 millions,
ça, ça devait être bizarre pour toi en plus,
parce que t'es un gars intelligent,
que tes choses sont bien écrites,
mais t'es surtout connu
comme étant le gars qui a eu un fou rire
quand il y avait un gros pépite. Mais c'est là que t'es surtout connu comme étant le gars qui a eu un fou rire quand il y avait un groupe.
Mais c'est ça, c'est triste.
Mais c'est là que t'es devenu humoriste en passant.
C'est là qu'on t'a fait comme moyer dans la gang.
Mais quand même, on a fait 900 émissions
de une heure et demie et tout ce qui reste
dans l'imaginaire des gens,
c'est ce bout qui dure trois minutes à peu près.
C'est un peu insultant pareil.
Mais tu dis 4 millions de views
et c'est une vidéo, mais c'est sûr que ça a été moins pris
dans d'autres...
Moi, quand j'ai cliqué,
c'était le number one search.
Mais ça veut dire qu'il doit y en avoir
10 millions qui ont vu.
Tu peux aller faire des shows
à l'international finalement.
Mais genre de palourde guy.
Trouve-toi.
C'est toi, genre ton DJ asiatique.
Non, non, non.
Non, je laisse ça à Mike, ce côté-là.
Mais moi, c'est...
Moi, j'ai rien d'autre à dire là-dessus.
C'est vrai.
Moi, je suis juste content d'arrêter de parler de ce qu'il appelle.
Moi, j'ai une question pour toi, Mike.
Parce que, étant donné qu'on est voisins à Longueuil,
parce que t'es quelqu'un quand même qui,
quand il monte sur scène scène il devient une bête
une totale, un animal
c'est comme si, oui j'ai dit un animal
parce que t'es quelqu'un d'extrêmement
explosif sur scène
tu habites ta scène, tu es convaincant
mais en réalité il y a deux types d'individus
et c'est ça qui m'a frappé quand je t'ai rencontré
dans la rue, c'est de réaliser que
le Mike sur scène
t'es tellementré dans la rue, c'est de réaliser que le Mike sur scène... Et le Mike...
T'es tellement moumoun!
Sensible,
les moumouns!
J'irai pas jusque-là, mais c'est ça
que je voulais dire, en fait.
C'est parce que quand tu croises Mike dans la rue,
c'est quelqu'un d'autre, totalement.
Un autre individu. Quelqu'un qui est
dans la mesure, qui est gêné à la rigueur.
Tu lui parles, tu dis... Ce type, qui est gêné à la rigueur, tu lui parles, tu dis,
ce type est gêné, mais comment ça se fait
que ce mec qu'on rencontre dans la rue
accouche de cet animal sauvage
qu'on voit sur scène?
Moi, je pense, c'est juste,
quand j'étais petit, même aujourd'hui,
les choses qui me font le plus rire au monde,
c'est tout ce qui est déplacé.
Moi, c'est ça qui me fait le plus rire.
Les meilleurs faux rires
que j'ai, mettons,
quand j'étais petit, c'était
des faux rires
de funérailles.
Tu sais, t'es là, c'est triste,
tu veux pas rire,
t'es mal,
t'es pas bien,
t'es triste, puis là, quelqu'un fait une joke, puis là, tu dis, je peux pas rire, je peux pas rire, c'es pas bien, tu es triste. Quelqu'un fait une joke et tu te dis
« Je ne peux pas rire, je ne peux pas rire.
Ce n'est pas le temps de rire. »
Juste de penser « Je ne peux pas rire. »
Tu ris et après, ça devient un moment magique.
Je lisais un texte
comme quoi un spectacle d'humour
où l'humour, c'est mettre son empathie sur pause.
Parce que tu vas rire des choses un peu méchantes.
Probablement que sur scène,
on devient une espèce
de ce qu'on aurait aimé être capable,
un inverse où on compense
pour nos faiblesses. Tu es probablement
hyper empathique et ta perte
dans la vie.
Je suis super empathique. Je pense que tout le monde
devrait l'être dans la vie.
Personne ne devrait faire. Moi, c'est ça
qui me fait capoter.
On marche dans la rue,
on voit un sans-abri,
puis on fait comme si on ne le voyait pas.
On fait « tavernaque, trouve-toi une job ».
Chris, le gars, il sait qu'il devrait se trouver une job.
Il a peut-être un problème de drogue,
d'alcool, de santé mentale.
Tu as de l'argent, donne-lui de l'argent.
Je trouve...
C'est ça les contradictions avec toi.
Moi, j'en ai parlé avec ma mère.
Il faut que tu justifies avec ta mère de connaître Mike Ward. C'est ça les contradictions avec toi. Moi, j'en ai parlé avec ma mère. Il faut que tu justifies avec ta mère
de connaître Mike Ward.
Parce que moi, il y a deux ans,
c'était l'année passée,
les Oliviers, j'étais chez vous.
On l'a écouté chez vous avec plein de personnes,
dont Guy Nantel.
Je m'entends bien avec.
Il y avait une photo sur mon Facebook.
Elle dit, tu connais Mike Ward.
Je dis, oui, il y avait une photo sur mon Facebook, puis elle dit « Tu connais Mike Ward? » Fait que je dis « Ouais, il est gentil. »
Moi, ce que j'aime pas, c'est que souvent, le monde font
« Ah, Chris, je pensais que t'allais être comme sur scène. »
Puis sur scène, je me trouve pas méchant.
Ah, fait que juste pas de jugement.
Ben, Chris, c'est un autiste qui me dit ça, tabarnak.
c'est un autiste qui me dit ça tabarnak
je devrais
je devrais
demain faire mon coming out
je suis autiste
va chercher ton papier du médecin
il doit être trop tard
pour moi là par exemple
parce que ça serait l'excuse parfaite
il est trop tard pour celle-là, il faut que tu trouves d'autres choses
je te souhaite une maladie, honnêtement.
C'est vraiment pratique.
Je sais pas laquelle. Faudrait que je sois
la Mike Ward. Faudrait créer là.
Créer, oui, une forme de Lou Gehrig
de l'autisme.
C'est juste causé
quand t'es saoul.
Ça s'appelle l'alcoolisme.
J'ai une question pour vous.
Est-ce qu'on peut être équilibré et être humoriste?
Non.
Moi, je pense, cette semaine...
C'est un individu qui a grandi dans un environnement
où ses parents l'inscrivent à des cours de musique.
Tu parlais de ta blonde.
Je ne sais pas pour toi,
parce que tu es comme semi-compteur humoriste,
scénarographe.
Sa blonde est super gentille.
Mais honnêtement, il n'y a pas de meilleure personne
gentille, empathique, respectueuse
qu'une blonde d'humoriste.
Parce que son chum est une
marde.
On fait des jokes tout le temps.
Mais moi, j'avais
vu cet argument-là, ici,
il y a une couple de semaines. Es-tu équilibré, toi-même?
Est-ce que tu te considères
bien en lieu d'équilibré? Moi, je me considère comme vraiment équilibré,
mais je ne considère pas l'humour...
Il se pique pour savoir à chaque deux heures.
OK, je suis équilibré.
J'avais eu cette discussion-là
avec Julien Lacroix.
Moi, je ne trouve pas que l'humour,
c'est vraiment un art.
Je trouve que c'est plus une maladie mentale.
Plus qu'un art.
C'est un trouble. Je pense que c'est plus une maladie mentale. Plus qu'un art. C'est un trouble.
Je pense, moi, pour de vrai,
puis je l'ai vu dans la dernière année,
moi, là, si ce n'était pas
un besoin profond,
j'aurais arrêté de faire ça.
J'aurais fait fuck off, j'aurais tout vendu,
ce que j'ai, j'aurais créé mon camp dans le sud.
Anyway, tu sais.
Donc, un spectacle d'humour, c'est une thérapie.
Oui, oui, oui, vraiment.
Les humoristes sur scène dénoncent
ce qu'ils sont. Un humoriste,
c'est souvent, chrissement, de la dissonance cognitive.
Les démons qu'il y a à l'intérieur,
il les dénonce sur scène où il les pointe
et on a une tribune. C'est clair qu'il y a
vraiment un cas psychotrique.
Est-ce que tu arrêtes pas de dénoncer Guy Nantel
parce que c'est vraiment tes Guy Nantel?
Ça serait que t'enlèves un masque.
Non, mais...
J'en parlais à Kadib hier.
T'es ici, t'sais, en haut.
Moi, je fais la promotion de la nuance
pis j'essaie d'être de centre sur scène
pis dans mes réseaux sociaux,
mais c'est parce que moi, je suis tranché
et radical à l'intérieur de moi sur scène et dans mes réseaux sociaux, mais c'est parce que moi, je suis tranché et radical à l'intérieur
de moi sur mes idées arrêtées.
J'essaie de faire
la promotion de quelque chose que je combats
chez moi. Je pense que
les humoristes font beaucoup ça, sauf toi.
Tu es juste une bonne personne.
Tout le monde est comme ça.
En plus, souvent, moi, je vois
beaucoup souvent, vu que la façon
que ma maison est faite, mon bureau,
je suis deuxième étage au devant de la façon que ma maison est faite, mon bureau, je suis au deuxième étage,
au devant de la maison,
et toi, tu marches.
Je n'ai jamais vu quelqu'un marcher autant que toi.
Aussitôt que je regarde dehors,
je vois Boucard qui marche,
soit avec ses enfants,
s'il passe avec ses enfants,
je sais qu'il va revenir tout seul dans 20 minutes,
vu qu'il en a sûrement perdu un.
Oh, fuck!
Mais t'as de l'air zen.
Ah, mais non, mais je ne suis pas zen.
Mais es-tu anxieux? T'as-tu des stress? T'es anxieux de quoi? Parce que ça va fucking bien
et que tout le monde t'aime.
Écoute, Louis T, tu sais, je ne pense pas
que quelqu'un de totalement équilibré,
et ça, c'est ma théorie aujourd'hui,
deviendrait un humoriste. Et je suis d'accord
avec Mike. Tu ne seras pas quelqu'un qui dit, je m'en vais devant et je vais me déshabiller parce que l'humour, c'est ma théorie aujourd'hui deviendrait un humoriste et je suis d'accord avec Mike tu ne seras pas quelqu'un qui dit je m'en vais devant
et je vais me déshabiller parce que l'humour c'est se déshabiller
quand même et tu ne le fais pas à moitié
Mike sa force
c'est quand il se déshabille il le fait au complet
c'est la force d'Eric Salvaï aussi
ah ah ah
ah ah ah
ah ah ah ah ah ah J'avais une anecdote.
Mais ce que je veux dire, c'est que
je dis souvent, l'humoriste,
c'est quelqu'un qui est très bien aimé,
qui a une espèce de force sociale,
mais qui repose sur un pied d'argile
parce qu'à quelque part,
regarde autour de toi
dans le milieu des humoristes.
Qui est top modèle là-dedans?
J'ai du temps
Peut-être J'ai du temps
Mais à quelque part, à chaque humoriste
A quelque chose qui le dérange
Chez lui et qui l'amène sur scène
Tu traites les humoristes de lait en ce moment?
Tu te demandes pourquoi on t'invite pas aux oliviers?
Non, je parle pas de lait
Mais on a tous des bogues quelque part
Chacun sait d'où vient l'humour
Toi, tu le sais Tu le sais d'où vient l'humour.
Toi, tu le sais.
Tu le sais d'où vient l'humour.
L'humoriste, c'est des gens qui sont petits,
qui sont beaucoup très petits, qui ont besoin de sauter plus haut.
L'humour, tu l'as dit souvent,
mais tu t'es servi de l'humour pour gagner de l'estime des gens autour.
Moi, je pense que c'est ça.
Quand j'étais petit,
je me suis fait intimider deux fois.
Les deux fois, j'ai réussi à me sortir
de ça en faisant
des jokes méchants
sur mon intimidateur.
Puis c'est là
que j'ai réalisé
que t'es devenu un bully.
Je suis devenu un bully,
mais un bully puncher.
Et t'as peut-être
créé plein d'autres humoristes.
Ah oui.
T'as peut-être créé
plein d'autres humoristes.
Moi, j'ai créé
plein d'autres humoristes,
sûrement.
C'est peut-être
à cause de moi
qu'il y a beaucoup
de humoristes maintenant. Le boulier, disons. Me promener, je faisais tout. c'est peut-être à cause de moi qu'il y a beaucoup de gens qui me promenaient
je faisais tout
mais tu sais on revient à Hitler
il a été refusé à l'école d'art
c'est ça qu'ils disent
s'ils l'avaient accepté probablement
que la face du monde aurait changé
aujourd'hui n'est-ce pas
il aurait eu sa thérapie
moi je pense que toute la gang
chacun le sait tous ceux qui montent
devant 900 personnes et qui essayent
de les faire rire sont en thérapie
il y a un peu de narcissisme, c'est sûr, il faut que tu aies confiance en toi
mais en même temps, ça ne veut pas dire que c'est malsain
utiliser ce pouvoir-là, ce n'est pas nécessairement
de mauvaises intentions
mais il y en a qui l'utilisent mal
moi, souvent
je parle au monde que...
Moi, prendre un humoriste qui prend une pellule
pour régler des problèmes mentaux,
j'aurais peur, moi.
Je ne dis pas que tu ne devrais pas,
mais j'aurais peur, moi.
Tu parles de moi, là, ou que...
Non, ça l'affecte mon sens du monde.
Je connais des gens, des humoristes
qui ont eu un diagnostic dans les dernières années,
mettons TDAH ou des trucs comme ça.
Puis effectivement, quand ils ont commencé
à prendre ces médicaments-là,
ils ont senti leur créativité.
C'est sûr que pour surprendre les gens,
il faut que tu prennes des chemins weird
dans ton cerveau.
Puis là, il y a un médecin qui va te dire
« Moi, je vais te faire penser comme tout le monde. »
C'est sûr, le fait, toi, d'être sur le spectre,
ton cerveau
doit voir des affaires que quelqu'un
qui n'est pas sur le spectre ne voit pas.
Ça se surprend à des gens que je fais comme, ça fait du sens que je viens dire.
Toutes les autistes font...
C'est juste normal.
As-tu des autistes
blasés à cette heure qui te suivent
qui font comme ça, facile.
Facile.
Touche-moi pas!
Facile.
Ils applaudissent pas parce qu'ils veulent pas toucher les mains.
Non, mais un peu.
Je suis comme...
Dans le degré d'autisme,
je suis comme la femme la plus chanceuse.
Je rentre dans le diagnostic,
j'ai scarré dans le diagnostic,
mais je suis fonctionnel.
T'es le bleu nuit des autistes.
Oui, exactement.
C'est le même principe, mais on ne veut pas
de crènes.
Très décevant, mais les gens arrivent à se masturber
en me regardant quand même.
En faisant un effort d'imagination.
Peut-il y avoir 10 sans faire de geste?
Non, mais c'est vrai que je suis comme le moins autiste, puis je suis le plus publicisé en ce moment,
ça fait que ça fait un éreveau un peu bizarre.
Mais beaucoup de gens, ça aide beaucoup de gens à venir voir.
Tu peux croire que tu vas dépasser tout ce que tu crois qui est tes capacités maximales en ce moment,
parce que tu dis, un autiste
ne peut pas faire ça, ne peut pas faire ça, ne peut pas faire ça.
Ils viennent voir ces gens-là, surtout des parents
avec leur adolescent et les jeunes adultes.
Mais c'est sûr que...
Les critiques,
en fait, tous les artistes doivent vivre ça un peu,
mais les critiques, quand j'ai eu des très bonnes critiques
de mon premier show,
ils remettent en question bien des affaires
avec des stats.
Ils ont comme un IP. C'est sûr qu'il y a une couple
de monde qui viennent voir. C'est bon
comme show. Mon show, je suis vraiment fier.
Mais il n'est pas si bon que ça.
Il n'est pas aussi bon que les
critiques le disent, mon show.
Il y a de quoi qui doit être beau pour un jeune.
Mettons
un jeune qui est Asperger
qui se dit je ne sais pas si je vais être capable d'être fonctionnel dans la société.
Voir un gars comme toi, il se dit, ah oui, c'est la même affaire.
Qui est de H ou n'importe quoi, qui file la prise, qui a des gros déficits d'attention, qui dit, tu peux trouver ton chemin.
C'est un peu ça que je suis là aussi.
Je sais que ça t'abstiennaire un peu, qu'on te positionne.
J'ai entendu dire que tu veux pas
devenir l'autiste de service
mais en même temps ce que t'as fait
c'est fondamental parce que
t'as raison Mike
les jeunes qui regardent ça et qui disent
je peux avoir une vie normale
je me considérais normal
parce qu'il est là à la télé
il fait ses trucs puis il réussit bien
dans la vie puis, je pense que ça
prend des figures comme ça.
Ah oui, mais je l'accepte, cette responsabilité-là,
même si ça fait pas tant...
C'est pas le fun, tu sais, d'avoir...
Puis c'est pas le fun. Ça fait du bien à des gens,
mais moi, je réponds à des commentaires tous les jours,
puis j'écris à du monde, puis je le fais, parce que
ça m'incombe un peu comme tâche, mais...
C'est parce que, tu sais, des fois, là,
je fais des entrevues dans les radios ou dans les médias, puis « Ah ah tu sors un show ou t'es en show ici fait que là j'arrive
pis là ils font comme fait que là t'as dit que t'étais autiste je suis comme ah c'est pas ça que tu m'as éveillé vraiment mais c'est tout le temps ça qui se passe en ce moment là
je vis la même chose autrement je veux dire quand t'arrives dans une entrevue n'importe laquelle pendant, ça fait 25 ans que je suis ici, puis je le dis souvent... 50 ans que t'es noir.
Oui, exactement.
Exactement.
Tu fais comme en vénézal.
Des fois, je vais parler aux ados,
puis ils disent, toi, t'es africain.
J'ai dit, bien, c'est parce que je suis plus québécois que toi.
Ça fait 25 ans que je suis ici.
Toi, ça fait 14 ans, OK?
Calme-toi.
C'est toi le vrai...
Être le token, c'est pas le fun.
Mais c'est toujours ça.
Les questions vont venir.
Quand t'es arrivé ici,
puis l'hiver, comment t'as trouvé ça?
C'est ces mots-là.
Puis reviens, revenez-en.
Moi, ça fait 25 hivers que je suis ici.
C'est l'hiver, puis comment tu...
Mais tu vois, Michel,
la barre arrive d'avoir cette entrevue-là.
Ah oui?
OK, j'ai fait un fret.
Fais-toi un fret.
J'ai fait sa première partie, moi, quand j'étais à Rimouski.
Tu savais ça, hein?
Ah oui?
Oui.
Michel Pambara était très populaire à l'époque.
Mais en 2003-2004, il était big.
Oui.
Son premier one-man show avait gagné show de l'année...
Il avait gagné Félix, puis il méditait.
Ah oui, oui, oui.
Il méditait un ostie. Ah oui, il rentrait beaucoup, beaucoup de monde.
Ça, c'était un de tes premiers shows à vie?
Oui, j'ai commencé à Rimouski, puis Michel Pambara était là.
J'avais écrit des textes sur l'hiver,
parce que moi, j'avais vécu un choc thermique dans le bas du fleuve.
Donc, le premier texte que j'ai écrit, c'était sur l'hiver.
Puis, j'ai raconté aux gens qu'il fait froid au Québec.
Il fait tellement froid qu'au printemps, les Québécois sont tellement écoeurés de l'hiver. Je racontais aux gens que il fait froid au Québec. Il fait tellement froid qu'au printemps,
les Québécois sont tellement écoeurés de l'hiver
qu'ils essayent de bouffer les maudites derniers
marnins en les mélangeant du sirop d'érable.
Sauf que là,
j'avais fait ce texte-là
avant Michel Pambara.
Moi, ça m'a fait du bien de voir ce garçon.
De le voir, ça a réussi.
Spectaculaire.
Mais aussi, ça m'a fait du mal de voir
comment tout ça s'est effondré en peu de temps.
Je ne connais pas beaucoup son histoire,
mais c'est quelqu'un pour qui il y a beaucoup d'affection.
Moi non plus, tu étais plus présent à cette époque-là.
Je ne connais pas.
Michel, moi...
Moi, tout ce que je sais, c'est l'affaire d'appeler
pour faire une menace à la bombe.
Un appel à la bombe, puis après ça, il est allé à Louis-Paulette.
Lui, l'affaire qui m'avait dit que j'avais trouvé vraiment grave,
c'est que lui, il avait rencontré une fille.
Ils sont tombés en amour.
Lui, il est tombé en amour avec sa fille-là.
Sa fille-là, il allait se marier.
Elle l'a obligée de faire des cours pour convertir de religion.
Il a changé de religion. Après,
il a découvert que cette fille-là, elle avait
un chum avant de rencontrer
Michel Bambara. C'était comme elle
et son chum qui s'étaient dit
« On va aller prendre l'argent de ce gars-là. »
C'est ça qui a causé
sa chute.
Ça,
c'est une
bombe dans ton cerveau.
C'est là qu'il a snappé.
Ma blonde fait 11 ans.
Je suis avec.
Si elle prépare ce coup-là,
elle est bonne en essai.
Moi aussi, elle, puis elle me dit... Tout ce temps-là, j'ai eu un chum.
Je fais comme...
Perseverant.
Perseverant.
Bien joué.
Parce que ça n'a pas été le fun tout le temps
pendant 11 ans que tu es resté.
Bien joué.
Je te félicite.
Je te donne l'argent que tu voulais.
Je te présente mes...
Où tu lui dis?
Je te présente mes trois femmes.
Mais moi, c'est ça.
Quand il m'avait dit ça,
j'avais fait un show avec lui.
Je me demande s'il est jeune.
Je ne sais pas si tout le monde est plus jeune ici.
Je me demande s'il sait
qui est Michel Mambara
et à quel point il a été pendant 5 ans
une star au Québec.
Demande à l'Africaine.
Elle doit savoir.
Oui, on le connaissait.
Oui, voilà, elle connaissait.
28.
Il était efficace en tabarouette.
C'était un gars très, très efficace.
Mais il paraît qu'en humour,
quand tu tombes, c'est très difficile de remonter.
Qu'est-ce qui est plat?
Quand tu recommences, on dirait, moi, si j'arr'en humour, quand tu tombes, c'est très difficile de remonter. Qu'est-ce qui est plate? Quand tu recommences,
si j'arrête de faire des shows pendant deux semaines,
je suis rouillé, je ne sais pas.
On dirait que tu perds rapidement.
Mais si Michel recommençait,
je fais un show avec au mois de février,
s'il commençait à faire des shows réguliers,
il pourrait redevenir rapidement.
Mais ça fait plusieurs années.
Moi, quand j'ai commencé
en très principal à Radio-Can,
j'ai arrêté la première
année, j'ai pas fait de show parce que
mon bébé est né.
Cette année-là que j'ai pas fait de show,
ou 9-10 mois que j'ai pas fait de show,
ça m'a pris deux ans.
Honnêtement, ça a pris deux ans
de retrouver la forme de ce que j'avais réussi à avoir. Ça t'arrive-tu ans, honnêtement, je pense. Honnêtement, ça a pris deux ans de retrouver la forme
de ce que j'avais réussi à avoir.
Ça t'arrive-tu, toi-même,
d'arrêter, genre,
quatre, cinq mois
sans faire de show?
Non, même...
Mon année sabbatique,
le plus long que je suis allé
sans faire de show,
c'est trois semaines.
Année sabbatique,
année suicidaire, là?
Oui, mon année
que je magasinais des cordes
sur la tête.
C'est parce qu'année sabbatique,
ça sonne bien.
J'aimerais ça que tu n'utilises pas
Annie Sabatique pour scraper ça pour les autres.
Les autres qui vont faire une Annie Sabatique.
C'est mieux mon Annie, cette dépression.
Je pense que dans ce métier-là,
beaucoup de gens sont passés par là.
Sans le dire.
C'est sûr que...
C'est le pilote automatique des fois.
Mais pas juste dans ce métier-là.
C'est sûr qu'on est centré sur nous autres
beaucoup, mais tu vas dans une caisse populaire
ou n'importe quel job,
tu as des gens que tu regardes,
ça fait 2-3 ans que ça ne va pas bien.
C'est n'importe quel métier.
Je ne me rappelle plus à qui je parlais
que son psychologue s'est suicidé.
Pas quand il était là?
Non, non, non.
Pas genre.
Tu fermes les yeux.
Vous ne parlez pas beaucoup.
Tu tournes ta barnaque qui est pendue.
Moi, quand j'étais petit
pis t'as des pieds qui te frappent le front.
Mettons que son problème devait être sérieux.
C'est lourd à créer.
C'est pas là que je suis ici d'après t'avoir écouté.
On va aller...
La lumière est allumée.
J'irai avec les questions.
Je prendrai aussi un jus d'orange.
Vu que je suis diabétique,
des fois, j'ai besoin de jus d'orange.
Non, t'es tapette.
Oui, mais oui, Chris, avec ta petite vessie
de madame!
Je sais pas pourquoi, vu qu'il est artiste,
il a le droit de dire le mot tapette.
Moi, je ramène des termes misogynes.
Moi, je ne dis pas ça.
Toi, as-tu une bonne vessie?
Moi? Je ne suis pas pire.
J'ai une vessie de 52 ans.
Non, mais parce que tout le monde...
J'ai 52, moi-même.
Toutes mes amies...
Oui, je le sais, vu que j'étais là.
Je ne sais pas si tu te rappelles.
J'avais fête.
C'était quelle show télé?
C'était TVA qui fêtait mes 50 ans.
Oui.
Sucré-salé, parce que ça faisait 25 ans
que j'étais ici et 25 ans en Afrique.
Puis, ils m'ont appelé et ont dit,
« Boucard, t'aimes beaucoup.
Tu voudrais-tu venir le roaster? »
Moi, j'ai écrit un bien cuit. Je l'ai rodé dans les bords. Et là, je suis arrivé. Puis, j'aiimes beaucoup, tu voudrais-tu venir le roaster? » Fait que là, moi, j'ai écrit un bien cuit,
je l'ai rodé dans un bar.
Et là, je suis arrivé,
puis j'ai découvert en arrivant là-bas
que j'étais le seul qui te roastait.
Fait que tous les autres,
tous les autres, tu sais,
il y avait ta blonde,
il y avait, je ne me rappelle plus qui d'autre.
Il y avait les enfants,
il y avait quelques-uns.
Mais c'était juste des,
« Ah, Boucard, il est tellement fin. »
Puis là, moi, j'arrivais avec mes jokes
tellement méchantes.
Je suis comme...
Mais Mike, je ne veux pas te décevoir,
mais tu les as faits.
Parce que je me souviens de toi
dix ans devant mes enfants.
Quand je l'ai vu, je l'ai vu se promener
avec un enfant devant chez moi.
Puis je lui ai dit,
dites-moi pas que Michael Jackson a déménagé ici. »
Il l'a dit.
Je pense que j'avais dit que tu étais le contraire
de Michael Jackson. Plus tu vis
ici, plus tu deviens foncé.
J'avais pas...
J'étais comme, je devais pas dire ça.
Le monde ne comprend pas que c'est des blagues.
J'ai juste l'air d'un gros monsieur.
C'est parce que je porte l'Afrique à moi, Mike.
Profondément.
Je suis africain.
C'est ça.
Alors, vous avez des questions?
Si vous avez des questions, désolé,
je suis en train de boire mon jus.
Ma question est pour les trois.
Il est où?
Devant toi.
Est-ce que vous vous considérez comme des grands de l'humour?
La question est pour vous deux.
Des grands de l'humour.
Alors, moi, je suis dans la poésie.
Alors, Mike?
Non.
Moi, je pense...
Honnêtement, oui.
Tu as marqué l'humour des 15-20 dernières années.
Tu vas être là dans les annales.
Moi, je trouve que ça fait mangeux de marde
quelqu'un qui se considère un grand.
J'ai eu un e-mail d'Yvon Deschamps récemment.
Même Yvon ne se considère pas
comme un grand de l'humour.
Je pense aussi que si tu te considères
comme un grand, c'est signe
que tu ne les crisse pas.
Soyons objectifs.
Pas par rapport à ce que tu te considères,
mais tu vas marquer ton époque ou vous allez marquer votre époque.
Moi, j'ai eu plus de succès que je m'attendais.
Quand j'avais 19 ans et que j'ai commencé à faire de l'humour,
mon rêve, je voulais gagner 30 000 par année
et je voulais headliner au Canada.
Je me suis dit que j'ai réussi, tu sais.
Fait que je suis plus grand que je m'attendais.
OK, on va poser la question à l'envers.
Qui considères-tu ici être un grand de l'humour?
Voilà.
Il est trois.
Oh!
Il est racoleur en tabarouette.
Mais non, mais par contre, OK, je vais...
Non, mais, tu sais, marquer...
Honnêtement, personne
peut vraiment... C'est ça qui est weird. Quand tu sors de l'école
de l'humour, tu as de l'ambition,
tu veux faire de l'affaire, mais tu ne peux pas savoir
ce qui va se passer dans ta vie ou dans ta carrière.
Sois heureux, fais tes affaires.
Si ça arrive un moment donné que tu fais comme,
je suis rendu numéro 1,
mais tu ne peux pas souhaiter...
Quelqu'un qui souhaite devenir numéro 1,
c'est une hostie de marde.
Non, mais c'est vrai. Si tu travailles pour devenir le meilleur de quelque chose, mais tu ne peux pas souhaiter... Quelqu'un qui souhaite devenir numéro un, c'est une hostie de marde. C'est sûr qu'il faut que tu... Non, mais c'est vrai. Si tu travailles pour devenir
le meilleur de quelque chose, tu fais comme...
Tu ne dois pas être agréable dans la vie, mais si
tu t'adonnes que ton travail te mène
numéro un, cool, tant mieux pour toi.
Moi, l'humour, ça a été un aboutissement.
Ça n'a jamais été un but.
Donc, je ne pourrais
pas répondre à cette question parce que moi,
c'est des étudiants qui m'ont inscrit aux auditions du festival.
Je donnais un cours à l'université de Rimouski et comme je faisais des blagues...
Ils trouvaient drôle.
Ou ils voulaient se débarrasser de moi.
Va à Montréal.
Un des deux, mettons.
Ils m'ont inscrit aux auditions.
J'aimais ça, ce feeling.
Parce que l'enseignement, c'est de l'humour.
Ce n'est pas de l'humour, c'est du spectacle.
Mais ils t'ont inscrit aux auditions qui se tenaient à mort.
Oui, les auditions faisaient le tour des régions à l'époque.
À l'époque, ok.
Donc il y avait la finale, Ribouski.
Oui, voilà.
Moi, je suis venu représenter le bas du fleuve,
ici, au Musée Juste pour Rire.
Et j'avais ma flanelette africaine.
Et j'ai des souvenirs assez clairs.
Quand ils ont dit, représentant l'Est du Québec, Boukhar Diouf. au musée juste pour rire. Et j'avais ma flanelette africaine et j'ai des souvenirs assez clairs.
Quand ils ont dit, représentant l'Est du Québec,
Boukhar Diouf.
C'était déjà bon.
Tu me voyais dans les yeux des gens dire,
Chris, le réchauffement climatique,
c'est pas un mythe.
Est-ce que c'était bon comme numéro quand tu y repenses?
Ben, je sais pas.
J'étais avec Rachid Badouri.
C'est lui, je pense, qui avait gagné à l'époque.
Mais je pense pas que c'était bon, monouri. C'est lui, je pense, qui avait gagné à l'époque. Mais je pense pas
que c'était bon, mon numéro.
C'était...
Ah!
Premier numéro.
Je pense pas que c'était bon.
Ah non, c'était pas bon.
C'était suffisant
pour se qualifier
dans l'Est du Québec,
mais ça m'a donné
quand même le goût.
C'est...
C'est suffisant.
Non, mais sérieux,
se qualifier dans l'Est du Québec
de n'importe quoi.
Hé, arrête.
Ça prend... Hé, arrête. Regarde comme il faut, là. Regarde l'Est du Québec de n'importe quoi. Hé, arrête.
Regarde comme il faut.
Regarde l'univers de la musique ici.
Tous les grands ici viennent de l'Est du Québec.
C'est vrai?
Ben oui. C'est un club de quoi?
Toutes ces gangs-là, ils viennent de où?
J'aime beaucoup le Belgag, mais ils viennent de l'Est.
Les Patrice Michaud, qui viennent par en tout seul.
Il faut aller vers l'Est pour les retrouver.
Tu vois, ça t'embouche un coin.
Bon. Mais voilà, c'est ça.
Et puis moi, quand j'ai commencé
à faire du spectacle d'humour,
j'ai vu ça comme de l'enseignement.
La première fois, j'ai fait
un numéro d'humour au Grand Théâtre
de Québec. Je n'avais jamais fait ça.
D'être dans un gala d'humour. Et je suis arrivé,
j'ai pris ça comme une salle de classe. Et ça a marché.
Ça a marché. Donc, si l'humour, quelque chose m'arrive là-dedans,
je suis très content.
Mais ça n'a jamais été un but dans ma vie.
Mais j'aime ça.
J'aime ça aller sur scène.
Puis moi, ce que je fais comme spectacle,
c'est beaucoup des cours, des phas.
C'est un cours de science.
Mon dernier spectacle s'appelait pour une raison X ou Y.
C'est un cours de physiologie de la reproduction,
du début jusqu'à la fin.
Celui que j'ai fait, qui va être lancé en avril,
porte sur le fleuve Saint-Laurent.
Et c'est un cours d'histoire.
C'est l'histoire du Québec à travers les grands explorateurs.
Et on va dans un voilier.
Puis on passe dans des endroits...
C'est audacieux et intéressant.
Moi, ce que j'aime le plus,
au début du podcast,
j'admirais ce que tu fais.
Tu vends, ça va bien,
mais tu n'es pas dans cette espèce de course
au ventre de billets.
Tu évites tous les côtés malsains.
Les plaques de ventre de billets.
Dans ton sous-sol, quelqu'un fait
« Je veux être le meilleur vendeur
au fleuve Saint-Laurent. »
C'est dit.
On va faire du cash. Mais Mike, tu as raison. Mais tu es d'accord pour dire que c'est un peu? Oh! On va faire du cash!
Mais Mike, t'as raison.
Mais t'es d'accord pour dire que c'est un peu ce qu'il y a de mal
dans le milieu de l'humour en ce moment.
C'est vrai, c'est plus américain à la base.
C'est tout ce qui est noble de l'humour,
de « je vais faire quelque chose
que j'ai le goût de faire ».
Puis tout le monde devrait vivre
leur vie de même.
Il faut être proche de sa passion.
Moi, ma passion, c'est l'enseignement
c'est la vulgarisation scientifique
c'est l'eau et donc je me suis dit
si je m'éloigne trop de ça, ça va être difficile
de convaincre les gens de rester
dans une salle à m'écouter pendant
130 minutes
puis donc c'est ça, j'ai choisi des sujets
complètement hors champ
mais je m'arrange aussi pour que les gens
puissent rire aussi pendant le...
Comment est-ce que... Toi, tu écris tes shows
vraiment le show complet?
Ou tu écris...
J'écris peut-être un 70%
de mon show, mais j'ai un collaborateur
qui s'appelle Louis-François Grenier,
avec qui je travaille dans plein de projets
à la radio,
à des trucs, depuis
10 ans. C'est quelqu'un d'extrêmement brillant.
C'est peut-être la personne
qui m'impressionne le plus
de ce côté-là, parce qu'il
me reconnaît tellement que
quand j'écris un texte et que j'ai un trou,
je dis à lui, tiens, je t'envoie mon texte.
Essaye de réfléchir sur ce que tu pourrais
mettre là-dedans.
Mais côté rodage, plus.
Mettons que tu écris ton histoire comme un film.
Oui.
Une histoire.
Après ça, tu repunches.
On part du fleuve, là, et je veux vraiment
qu'on parle juste du fleuve.
Puis la première fois que tu le fais sur scène,
tu le fais en version une heure et demie.
Je le fais en lecture, comme au théâtre.
Donc, je loue des petits endroits
où viennent 100 personnes.
Je lis la chose, je corrige.
Ensuite, c'est mémoriser les textes.
Un à la fois.
Des fois, je m'en vais, j'en fais deux.
J'écoute, je corrige, j'enregistre.
Et je le travaille jusqu'à ce que ce soit prêt.
Et puis, c'est ça, là.
J'engage les gens qui travaillent avec moi
et je le fais.
C'est sympa.
Est-ce que ta conjointe est là-dedans aussi?
Non, ma conjointe, elle s'occupe de...
Ton site est vraiment pas beau.
Non, oui, je sais, oui.
Non, mais sérieusement,
son site est vraiment affreux.
Là, on a vu l'autiste sortir.
Non, mais moi, je suis allé voir
avant.
Louis T, Louis T, Louis T, oxyste.
Non mais c'est sérieux.
Mais c'est vrai que c'est vrai que...
Il est laid.
Il est laid?
Attention mon blog va t'écouter là.
Non mais il est pas à la hauteur du succès que t'as,
pis comment tu remplis tes salles.
Non mais il est fonctionnel.
Ouais.
On s'en fiche.
Montréal aussi c'est pas beau.
Va à Paris, reviens pis va voir que c'est pas beau Montréal. Mais je suis convaincu que les personnes âgées trouvent que c'est un beau site moderne. Ben moi c'est fonctionnel. Va à Paris, reviens. Je suis convaincu que les personnes âgées
trouvent que c'est un beau site moderne.
C'est pas l'air d'un site du futur.
Tu devrais écrire dans le bas du site
« Conception, mon grand-père ».
C'est ton grand-père qui a fait le site.
C'est une traduction comme mon grand-père faisait.
D'autres questions? Oui, Il y a d'autres questions?
Oui, d'autres questions.
Oui, il y a d'autres questions.
Ma question, c'est pour lancer une discussion.
Il y a des humoristes
qui utilisent des auteurs, on le sait,
qui vivent avec ça tous les jours.
Vous, vous êtes un peu plus l'élite,
on va le dire comme ça, parce que vous voyez un peu plus comme ça.
C'est pas très nuancé.
Comment vous vivez ça? Des gens qui vivent avec des? C'est pas très nuancé, mais comment vous vivez ça?
Il y a des gens qui vivent avec des...
C'est-tu comme triché?
Ou il y a une valeur à être capable d'interpréter les gags des autres?
Ah, ok, ok.
Tu parles de Céline Dion versus un auteur compositeur.
Oui, mais même chose en humour, on s'entend.
Il y a des gens qui écrivent en grand blague.
Qu'est-ce que vous appréciez comme valeur d'un gars comme François Mascotte?
François Mascotte écrit toutes ses affaires, c'est pas un interprète. Il y a déjà gens qui écrivent en blague. Qu'est-ce que vous avez à faire quand vous parlez d'un gars comme François Mascotte? François Mascotte écrit toutes ses affaires.
Ce n'est pas un interprète.
Il écrit 50 %.
Humoriste, c'est un interprète.
C'est-tu possible?
Oui, ça existe.
Il y en a eu dans le passé.
Il n'y en a plus vraiment.
Le pourcentage diminue.
Leur pourcentage d'interprètes versus auteurs diminue.
Mais tu as aussi des humoristes
qui croient que maintenant, ils peuvent écrire
parce qu'ils ont eu du succès,
mais ils ne sont pas capables.
C'était-tu hier?
Il y avait un article dans la presse sur Shania Twain
qu'elle, à l'époque,
était avec Mott Lang,
qui est un génie de la musique.
C'est tout lui qui a composé ses tunes
pendant qu'elle faisait des succès.
Elle disait « J'ai tellement hâte parce que
mon prochain album, c'est tout moi qui ai écrit
les tunes. »
C'est toujours une mauvaise idée.
Ah, c'ti!
Chanaïa, c'tant qu'à faire.
On veut pas que Céline...
Céline, on veut...
Je veux pas entendre
ce que Céline Dion va dire.
Non, c'est...
C'est pas parce que t'es dans ce milieu-là
depuis longtemps que tu maîtrises ça.
Il y a des humoristes, je les nommerais pas,
mais mettons, ils font un premier one-man show
qui est écrit par d'autres mondes,
pis ils se disent, moi, l'écrir le prochain.
Non.
Mais cela dit, je pense que
le public qui aime les interprètes
t'est convaincra pas d'aimer
des auteurs.
Moi, ce que je n'aime pas à Star,
par exemple,
Guy Lepage a dit ça,
il y a une couple de semaines.
Non, son carton a dit ça.
Mais il a dit, les humoristes écrivent jamais
leur...
Quand ils ont annoncé le festival à Tout le monde en parle,
il a dit,
les humoristes n'écrivent pas leurs jokes eux-mêmes.
Ça, je m'excuse, ce n'est pas vrai.
C'est 15 ans en retard.
Mais moi...
En même temps, ce n'est pas grave.
Entre écrire une joke et l'habiter, l'amener sur scène,
il y a une grande différence.
L'humoriste qui monte sur scène
et qui prend une joke
et qui l'habite et qui trouve
une façon de l'amener pour que ce soit drôle,
il y a autant de mérite que celui qui l'a écrit.
Parce que si tu pouvais prendre la meilleure joke
au monde, monter sur scène, le lire,
ça ne marcherait pas.
Mais c'est qu'il ne s'adresse pas aux mêmes personnes.
Ça sent l'interprète.
Il s'adresse à d'autres personnes.
Moi, personnellement, c'est sûr que je n'écoute pas d'interprètes.
En musique, il n'y a aucun album de musique
que j'ai que c'est des interprètes.
Il n'y a aucun musicien que je peux...
À ce point-là, là?
Bien, ce n'est pas voulu.
C'est juste...
Ce n'est pas le genre de musique que j'écoute.
Tu vas commencer à écouter.
Tu vas découvrir Shania Twain cette année.
Tu vas être dans ton charme.
I feel like a woman.
Non, mais n'est-ce pas que tu comprends ce que je veux dire?
C'est au-delà de mettre une valeur
artistique là-dessus, c'est sûr que moi, j'ai mes
jugements là-dessus, mais grosso modo,
c'est quand tu fais de l'humour d'interprète,
tu t'adresses pas aux gens qui achètent
de l'humour d'auteur.
Moi, j'ai toujours écrit mes affaires moi-même
pis je fais comme j'avais une grande fierté de ça,
mais c'est aussi le fait,
moi, un gag moyen que moi,
j'écris, je suis capable de le livrer pour qu'il marche bien,
mais une joke parfaite que quelqu'un d'autre m'écrit,
ça va marcher moins bien que même ma joke moyenne.
Mettons, si c'est quelqu'un qui est très proche de toi, qui te connaît,
moi, je ne sais pas tout le monde, mettons,
mais il y a une personne qui écrit quelque chose écrit quelque chose, puis il me le donne,
c'est comme si vraiment je l'ai lu.
Comme tu y avais pensé.
Je te jure que je l'écoute, puis je me dis,
c'est comme s'il était à l'intérieur de moi,
à l'écrivain, et ça, j'ai aucune
misère à habiter ce qu'a écrit
François Grenier, le puncher.
Mais tu fais bien d'avoir créé cette relation-là.
Tu sais, moi, mon premier show, je l'ai fait
seul, dans tous les sens,
puis je referai jamais ça.
C'est bien trop torture et dur.
J'envis tous les gens
que je croise qui ont cette personne-là,
comme tu dis, Boucard.
François Bellefeuille écrit avec Olivier Thivière.
Ça va bien ensemble.
Ce n'est pas qui écrit.
Ils brainstorment ensemble. Ils pensent ensemble.
François Avoir, je pense qu'il y ça avec Martin Matte et Louis-José.
Il les a connus au début
et ils ont grimpé ensemble. Moi, j'admire
ça. Mais ça, c'est pas une question
d'interprète ou d'auteur. C'est une question de...
C'est sûr que deux personnes ensemble vont faire
meilleur qu'une personne seule.
Pas toujours, mais c'est deux personnes
complémentaires. C'est sûr que c'est une mauvaise personne.
Mais
cela dit,
je pense que le milieu est rendu au-delà de ça.
Aussi, c'est que souvent,
on associait
avoir des auteurs à avoir
une usine à auteurs.
Comme à l'époque,
il y avait 28 auteurs
pour écrire un show.
C'est là que je voyais...
C'est dur de dire après
que c'est de l'art qu'on fait
quand tu as 68 auteurs.
Il y a des histoires
où on me confirmait
qu'au début des années 2000,
il pouvait aller
trois ou quatre auteurs
et un humoriste
deux semaines dans un chalet
écrire le show.
Il montait un show
et ça vendait 150 000 billets dans les deux années après. En deux semaines, un chalet, écrire le show, il montait un show, puis ça vendait 150 000 billets
dans les deux années après.
En deux semaines,
il avait écrit ça,
puis tout le monde
était millionnaire.
C'est fou, rêve.
Aujourd'hui, ça prend...
Ça prend trois semaines.
Mais je ne te mentirais pas.
Mais je ne te mentirais pas
que moi, je suis en nomination
dans Hauteur de l'année.
C'est un peu une fleur
quand tu regardes
Hauteur de l'année,
tu es tout seul
à avoir écrit ton show.
T'as ton exemple
qui est en nomination
pour mise en scène de l'année. C'est une claque sa gueule à tous les metteurs en scène. C'est un peu une fleur quand tu regardes l'auteur de l'année, tu es tout seul à avoir écrit ton show. T'as ton exemple qui est en nomination pour mise en scène de l'année.
C'est un claque-saïole à tous les metteurs en scène.
C'est mon entrevue, tout le monde en parle.
C'est ça la mise en scène.
Non, non, il y a une mise en scène dans mon show,
mais je ne le gagnerai pas parce que ce n'est pas impressionnant.
Mais moi, je sais que j'ai galéré pendant six mois
à trouver comment dire ça et comment le rendre correct pour les gens.
J'avais un écran. Au début, j'avais
beaucoup trop de stats. C'était comme Wikipédia.
Au début de mon rodage de tournée,
j'avais des stats toutes le long du show.
C'était une crise d'épilepsie.
Ce n'était pas cool. C'était chrissement intéressant
à mes yeux, mais personne ne comprenait.
J'ai travaillé fort sur
l'équilibrage de ça, mais cela dit, je ne le gagnerai pas.
C'est original aussi, ta façon d'aborder l'actualité.
Mes mises en scène de l'année,
je parlais même à des gens des Oliviers
et ils pensent que c'est la prochaine catégorie
qui va disparaître.
Ça pue de sang.
Ils vont ramener un CD de l'année.
Exactement. DVD.
DVD de l'année, ça s'appelle encore DVD de l'année.
Mais c'est des Blu-ray.
J'ai vu que c'est Bellefeuille qui a gagné DVD de l'année, c'est encore... Ça s'appelle encore DVD de l'année. Mais c'est-tu des Blu-ray que les gens... J'ai vu que c'est Bellefeuille qui a gagné
DVD de l'année à l'A10.
J'ai fait, c'est drôle qu'ils appellent encore ça
CD DVD de l'année.
C'est que l'année prochaine, je pense
qu'ils vont avoir un meeting.
Là, il faut suivre la POC.
Blu-ray de l'année, cette année.
On est Blu-ray.
Bon, j'irais avec
une dernière question.
OK. First, je tiens à dire
que vous êtes vraiment bon, OK, d'aller
en avant comme ça, puis de parler, parce que moi,
je m'imagine juste aller de l'avant devant ma classe,
qu'on est 20, puis j'ai chaud,
est-ce que j'ai un su, puis c'est dégueulasse.
Tu aimerais peut-être changer de métier.
C'est pour ça que je m'irai jamais là-dedans.
Mais justement, je me demandais,
c'est tellement dur des fois de recevoir la critique.
Comment vous faites-vous en tant que humoriste
de recevoir la critique et d'aller toujours de l'avant
et de garder le positivisme,
de toujours vous dire
« Ok, je suis bon pareil, je comprends que vous êtes
des gros égaux. »
Vous en avez parlé tantôt.
Mais de vous dire « Qu'ils mangent de la mort, pareil, je comprends que vous êtes des gros égaux. On en a parlé, vous en avez parlé tantôt. Mais,
de vous dire qu'il mange de la marde,
qu'il mange de son con.
Je ne pense pas que c'est
manger de la marde de son con, mais
dans la vie, si tu fais les choses
pour les bonnes raisons, tu vas persévérer.
Je pense que c'est plus ça.
Comme Mike a essayé de se souder pendant un an,
il a raté.
Non, mais je veux dire, la critique... C'est le plus a essayé de se souder pendant un an. Il a raté. Non, mais je veux dire,
la critique...
C'est le plus gros flop de ma vie.
Mon manque de suicide, là.
Si mon lit de marde va faire...
Ça, j'étais pas cool.
2016, j'ai raté mon suicide.
Non, mais je pense, honnêtement,
comme on disait, ça nous affecte, ça nous fait mal.
Mais si tu dis...
Il faut que tu te construis...
Il y a comme une histoire d'un gars
qui est intimidé, qui s'est suicidé
aujourd'hui et hier, ça parlait dans les médias.
C'est horrible. Moi, ça m'a touché.
Ça me fait chier, cette espèce d'intimidation-là.
Tu peux combattre l'intimidation,
tu peux combattre les critiques ridicules,
mais il faut que tu construises la confiance
en soi des gens.
Probablement que tout en étant des gens de bibitte d'apparence,
qu'on n'a pas tant confiance, on doit avoir
une certaine forme de confiance pareille
pour réussir à baquer ça.
Moi, les premières fois,
j'entendais juste le positif
pour me bâtir
comme une carapace.
Maintenant,
si j'ai une mauvaise critique,
je vais toujours voir.
Les bonnes critiques ont raison,
les mauvaises critiques ont raison.
Les extrêmes ont raison.
Le rire,
qu'est-ce qui est drôle,
c'est subjectif.
À chaque fois que je vois
telle personne ne m'a pas aimé,
je vais voir c'est qui qu'elle a aimé.
Si c'est quelqu'un qui me
ressemble ou que j'aime, si elle ne m'aime pas et elle aime eux autres, ça me blesse. Mais si elle
n'aime pas moi, mais elle n'aime pas plein d'autres que moi j'aime, je fais « ok, elle ne comprend
rien ». J'essaie tout le temps de… De diminuer nos critiques c'est vrai tantôt je disais qu'à ton critique je fais une critique
très négative je vais voir le profil de la personne fait que moi aussi je rentre
à barnaque c'est vraiment fait que je diminue tout le temps les gens qui ont
un taux dessus de toute façon c'est pour ça qu'ils engagent des gérants
parce que les gérants ont cette capacité d'aller extraire, même de la critique
la plus dégueulasse, la phrase
qui dit « extrêmement sensible ».
Et ils mettent ça sur le journal de Montréal.
Je suis extrêmement sensible,
alors ce show de Marguerite,
modé plus,
extrêmement sensible.
Oui, parce que quand tu lis la critique,
ce n'est pas bien dans l'ensemble,
mais on réussit toujours à trouver une phrase là-dedans qui va être plaquée sur le journal de Montréal le lendemain.
Mais si tu veux t'améliorer, si tu es honnête dans ta démarche,
les critiques, tu peux dire,
OK, c'est un cave, je l'haïs, je fais ça pour me protéger.
Mais après quelques jours, tu dois quand même faire comme,
je l'ai peut-être raté, ce statut-là ou ce gag-là.
Il faut que tu prennes les critiques
il faut que tu te détache un peu pour pas que ça te détruisent mais tu dois
quand même les écouter le si tu veux tu améliores et puis seul démarche en a
absolument fait que si tu dis comme moi à partir du moment où tu es si tu te dis
toute ta vie que t'es pas bon mais tu vas devenir bon un jour je pense que tu
peux accepter tous ces critiques toutlà. Toute ta vie, tu aurais fait
comme, je vais être meilleur éventuellement.
Fait que les critiques, c'est correct.
Tu commences à t'approcher de la poésie, mon gars.
Ouais.
On va finir le show-là
avec une fin poétique
que...
Non, mais c'était beau.
C'était une belle fin.
Là, les gars, si on veut vous voir en show,
c'est où qu'on pogne vos dates?
C'est comment qu'on achète des billets?
Moi, c'est sur mon superbe site Internet.
Sur ton site Internet.
Voilà.
Qui est www.2004.net.
C'est QC.ca.
C'est boucard-duve.com
Et puis, si ça vous tente
de faire une croisière
sur le fleuve Saint-Laurent,
parler de l'eau, de l'histoire
du Québec,
d'hier, d'aujourd'hui,
de la nécessité de protéger.
Mais il sort quand? Est-ce qu'il est sorti, ce show-là?
Je l'ai rodé déjà. Il sort en avril
ici au Monument national et au Grand Théâtre de Québec. de la nécessité de protéger. Mais il sort quand? Est-ce qu'il est sorti, ce show-là? Je l'ai rodé déjà. Il sort en avril,
ici, au Monument national et puis au Grand Théâtre
de Québec,
au début du mois d'avril.
Mais vous allez
sur mon superbe site
et vous allez
tout trouver ça.
Là, tu râles,
c'est la blonde
qui va regarder le podcast
et elle va pleurer
et elle va faire...
Elle t'aimait bien,
ma blonde, avant.
J'ai jamais été méchant.
Elle a toujours trouvé
que t'étais brillant,
mais tu maudras plus de la marde dans ses yeux,
ça c'est sûr.
Fait que toi, pour avoir les détails...
LouisT.ca, mais...
Oui, LouisT.ca, parce que moi,
j'arrête ma tournée en avril.
Fait que vous pouvez voir, jusqu'en avril,
acheter des billets pour le mien,
puis après ça, le sien.
Mais j'arrête ma tournée en avril,
ça va faire un an.
Je vais avoir fait un an à pile de tournée,
puis l'été prochain, je rode un autre show, mais je devrais pas dire ça, parce que ça nuit au ventre. Ben non, mais c'est pas grave. Mais je vais avoir fait un an de cette tournée en avril ça va faire un an je vais avoir fait un an à pile de tournée puis l'été prochain je rode un autre show
mais je devrais pas dire ça
parce que ça nuit au ventre
ben non mais c'est pas grave
mais je vais avoir fait
un an de cette tournée là
on l'a déjà capté
t'as roulé beaucoup
beaucoup
non
non parce que
je le dis honnêtement
sur scène
tu sais ce show là
c'est comme les 2-3 dernières années
de ma vie
que j'ai mis
puis après ça
je suis allé faire le show
puis je suis dans une période
assez charnière dans ma vie
où je change d'opinion tout le temps.
Fait qu'il y a la moitié du show que je n'assume plus vraiment.
Fait que je ne pouvais pas partir trois ans avec ça.
Fait qu'on l'arrête en avril.
Donc, après, entrée principale, c'est sortie honorable?
Ouais, ouais, ouais.
Non, mais...
Oui, mais en tout cas, mais anyway,
il reste genre quatre mois de tournée.
Puis vu qu'il reste juste ça, c'est un beau cadeau de Noël.
On va passer après les fêtes.
Non, mais pour le monde de Patreon
puis le monde ici dans la salle.
Les riches qui payent 2 piastres par mois.
Les riches qui payent 2 piastres par mois
ou 10 piastres par show. C'est cool Patreon. Je suis allé voir.
Moi, je n'arrête pas d'analyser qui est
le plus grand. Tu dois faire ça aussi.
Aller sur Patreon.com et voir qui
est ce gars-là. Il est millionnaire.
Pas toi.
Toi, tu as 1200 ou 1600.
1700, je pense.
1500.
1500.
Fucking intéressant, Patreon.
1500 gens qui ont appelé
la police pour agression sexuelle.
Là!
Non, ça serait weird, ça.
Non, mais est-ce que tu penses
que les gens qui écoutent
savent c'est quoi
ou ça a l'air loin, Patreon?
Patreon, c'est juste...
On met les podcasts
sur Patreon.
Puis là, les gens, deux piastres par mois,
ils peuvent entendre tous les podcasts.
C'est comme un site d'abonnement.
C'est comme un site d'abonnement,
mais c'est plus genre du pourboire.
C'est comme si tu fais ça.
Si t'aimes ça, donne un peu.
Puis au state, ça marche beaucoup dans le sens
que t'as beaucoup de podcasts ou de comics
ou n'importe quoi qu'ils font.
Puis ils ont comme 2000 ou 5000 ou 20000 abonnés
qui donnent 2$ par mois pour produire
ce genre de choses. J'avais rencontré un gars
quand j'étais à New York qui était sur Patreon
puis il y a un petit podcast que j'avais jamais
entendu parler, puis je suis allé voir
il gagne 28000
par mois. Avec son podcast,
j'ai fait « Eh, t'as vraiment... »
Mais il n'a pas de cash parce que ça doit coûter
quoi à produire quand même.
Peut-être 10 000 par mois, ça coûte à produire.
Mais pareil, j'étais comme...
C'est quoi le podcast?
C'est Last Podcast on the Left.
Ah, c'est ça, l'affaire de...
C'est trois gars qui parlent de films d'horreur.
Oui, c'est ça.
Merci les gars.
Je t'énerve en bonheur.
Ça m'a vraiment fait plaisir. Merci les gars, ça m'a... J'étais nerveux en venant ici, mais ça m'a vraiment fait plaisir.
Merci Pouca.
Merci.
Merci.
Merci.
Merci.
Merci.
Merci.
Merci.
Merci.