Mike Ward Sous Écoute - MIKE WARD SOUS ÉCOUTE #176 - (Anthony Kavanagh et Alex Pépin)
Episode Date: July 30, 2018Cet épisode est une commandite de PlanetHoster https://www.planethoster.comCette semaine à Sous Écoute, Mike reçoit Anthony Kavanagh avec qui il démystifie l'histoire des blagues "non-pa...yeés" et Alex Pépin qui a peur du succès. Anthony nous livre une superbe entrevue remplie d'anecdotes sur sa carrière en Europe et celle aux USA. ★ Support this podcast on Patreon ★
Transcript
Discussion (0)
En direct du Bordel Comédie Club à Montréal, voici Mike Ward, je vous écoute!
Bonsoir!
Merci beaucoup!
Merci d'être là. Cette semaine, on a un gros show.
Yann, t'es-tu, t'as encore ton T-shirt de « Qu'est-ce qui est weird »?
Oui, monsieur.
C'est parce qu'on enregistre deux podcasts.
Parce que moi aussi, je suis habillé comme la semaine passée.
Toi, t'as-tu...
Mais c'est parce que moi, je suis habillé de même la semaine passée, pour vrai.
Moi, on n'a jamais fait ça,
au podcast,
me changer à l'entrée.
J'ai-tu fait ça au début?
Non, on ne faisait pas ça.
Il me semble que j'y avais passé une fois.
Oui, on l'a fait.
J'ai l'impression que j'avais amené
deux T-shirts et j'avais fait
« Le monde va le savoir. »
J'ai gardé le même T-shirt.
Je pense que oui.
Je pense aussi que ma blonde n'était
pas là pour me mettre le t-shirt et mes osties d'épaule de sexagénaire qui marche plus.
Cette semaine, on a vraiment un gros show. Avant de commencer le show, je vais vous parler
du commanditaire qui est un commanditaire habituel du show qui s'appelle Planet Hoster.
Tu connais Planet Hoster?
Je connais Planet Hoster.
Planet Hoster, pour les gens qui ne savent pas c'est quoi, c'est un hébergeur web qui offre un logiciel gratuit de création de sites web,
de l'espace disque illimité pour WordPress et du trafic illimité sur ton site.
Ils ont des solutions d'hébergement
de site web, les entreprises.
Si ton site ne marche pas,
ils ont du soutien technique 24 heures sur 24,
7 jours sur 7.
C'est du monde.
Ils ont des serveurs en France et au Québec.
Quand tu appelles, c'est un Français qui répond
ou un Québécois, dépendamment
de où tu es.
Il y en a
qui s'en calissent. Il y en a qui sont
importants. Ils trouvent ça important.
Moi, j'aime ça faire travailler le monde
local. J'aime ça que
quand j'appelle dans une compagnie,
ça ne marche pas ton esti d'affaires.
Si lui n'est pas cool, j'aime ça savoir
je peux aller à sa business.
Il pète à la gueule.
Puis ça, son local, non, mais il travaille
vraiment bien.
C'est une compagnie québécoise que,
c'est ça, ils ont des serveurs au Québec,
en France. Si vous êtes intéressés,
leur site web, c'est
planethoster.net.
C'est.com,.com, ils ont acheté le.com.
Ils sont rendus.com.
Ils sont rendus.com.
Tu vois?
C'est la Planethoster Invasion.
Planethoster.com.
Toi, ton site,
il est-tu.com ou il est.ca?
Il est.com.
J'ai même acheté celui de mes enfants.
Pour moi, c'est bien important
Le nom de domaine, je sais pas pourquoi
Pis tes enfants ils font rien avec ça?
Non, pour l'instant non
Toi qu'est-ce que tu fais avec le
J'espère que tu le transfères pas à une place
Pour vendre des cochonneries
Ça serait mauvais en esti
Ta fille, elle écrit son nom
Pis c'est un magasin de souliers
J'allais faire une joke de porn.
Par respect.
J'ai dit magasin de souliers,
mais c'est un magasin qui rentre des souliers dans les vagins.
Je suis un peu comme toi.
Tu avais acheté un site web d'un gars que tu n'aimais pas.
Tu disais que c'était un animateur
et tu l'avais dirigé.
Dans le temps, quelqu'un m'avait fait chier. l'avais, tu disais, c'était un animateur, puis tu l'avais dirigé, ou je ne sais pas ce que tu avais fait avec ça.
Dans le temps, quelqu'un m'avait fait chier,
j'avais acheté son nom de domaine,
puis je suis rancunier en tabarnak, moi,
puis j'avais des graves problèmes, puis là,
mais moi, j'ai eu,
tu sais, moi, c'est MikeWard.ca,
puis il y avait
le gars qui a MikeWard.com
qu'au début,, m'avait dit
« Tu peux acheter le.com pour 2000$. »
J'avais fait « Non, c'est trop cher.
2000$, on s'en calisse. Le monde
google ton nom. Ça peut être
.fr,.ca,
who cares. » Après, finalement,
j'ai repensé et j'ai fait « 2000$, ça vaut la peine. »
J'ai dit « Ok, je le
prendrai à 2000$. » Là, il voulait
25 000$. C'ai dit, OK, je le prendrai à 2000. Puis là, il voulait 25 000.
Qui est fou raide. C'est fou raide.
Payé 25 000.
Christ, sais-tu combien de toilettes japonaises je peux m'acheter avec ça?
Quand TQS a été
racheté, ça avait été racheté
par Remstar.
J'ai été voir. J'avais racheté le nom de domaine
remstar.com. Ils ne l'avaient pas.
Ils avaient.org ou je ne sais pas trop.
Je l'avais pointé vers un site de
pornographie.
Le journal de Montréal m'avait appelé.
T'es aussi une merde que moi.
C'est ça.
Tu n'avais pas peur.
Tu sais, parce que les rumeurs
de Remstar, que tu n'avais pas peur
qu'un monsieur pas de cou arrive chez vous
qui cogne à la porte
pis il est comme « Hey, veux-tu te trouver
dans un troc à vidange? »
Ça te faisait... Tu stressais pas?
Je l'ai regretté instantanément
parce que le lendemain...
Quand ton deuxième fils est mort...
Parce que j'avais pas caché
mon nom, je savais pas comment faire ça,
cacher ton nom, c'était vraiment à mon nom
qui avait le nom de domaine.
Puis là, le journal de Montréal m'appelait.
Puis là, j'étais là, « Chris, il me reste quand même
deux mois à travailler pour eux autres. »
Ah, t'étais encore un
employé, en plus.
Ah, c'est
le tabarnak.
Fait que je l'avais redirigé
sur leur site à eux autres.
Fait que j'ai fait,, OK, bien, je vais le mettre
sur le site de Remstar.
C'est comme si j'apprenais qu'il y a un site web
qui s'appelle jahimikeward.com
pis je fais le Whois
pis c'est Yann Thériault.
Ah, c'est-tu.
Fait que, mais c'est-tu bien fini,
finalement, avec la gang de vie?
Je pense que oui, parce que t'as travaillé à Music Plus
pendant un bout de temps.
Ouais, mais ils savaient pas que je travaillais là.
Ils ne t'auraient sûrement pas engagé.
Non, sûrement pas.
Mais non, ça en colissait pas mal.
Tu réalises-tu qu'en ce moment,
la gang de Planet Toaster écoute ça
et ils font « C'est notre pub, ça! »
« Je viens de payer.
Mais si vous voulez... Si vous voulez...
Si vous voulez une solution
d'hébergement de site web, allez
planethoster.net,
planethoster.com. Allez pas sur
planethoster.org
parce que ça, c'est Yann qui l'a acheté.
C'est un autre site qui n'a pas de rapport.
Puis, si vous savez, on a un code promotionnel.
Ils nous donnent un code promotionnel pour les auditeurs de Mike World.
Tu écoutes, tu as 25% de rabais.
Si tu rentres le code promo, signe-moi Michel.
C'est signe-moi Michel c'est signe
Très d'union, moi, Très d'union, Michel
tout en lat
en lettres minuscules
merci beaucoup à Planet Hostel
pour ça
merci Yann de participer
à mes pubs
j'enrichis tes publicités
t'enrichis mes publicités
exactement
vite fait je fais juste une petite parenthèse J'enrichis tes publicités. T'enrichis mes publicités, exactement.
Vite fait, je fais juste une petite parenthèse.
J'ai regardé un documentaire sur le Donna Carvey Show.
OK, oui.
Qui est super bon.
Je me demandais,
tu en connais-tu des bons documentaires qui parlent d'humour,
à part celui que tout le monde a vu,
celui qui fait un retour.
Voyons, comment il s'appelle?
Signed Fair.
Il y a un documentaire,
mon documentaire préféré sur les humoristes,
c'est même pas un documentaire
sur les humoristes, c'est Mr. Warmth,
le documentaire sur Don Rickles.
J'avais vraiment aimé ça.
Il y en a un
sur
le Boston Comedy Scene
que je ne me rappelle plus du nom,
mais si tu googles
documentaire humour Boston,
il va y avoir un documentaire
sur Mike McDonald
qui est comme une légende canadienne.
C'est la première
et la seule vedette de stand-up
canadienne qu'on a eue
qui est mort il y a une couple de mois.
Ils vont sortir un documentaire sur lui
dans une couple de semaines.
Ça, il va être bon.
Ça s'appelle
Drop the Mic.
Sinon,
c'est quoi l'affaire du Dana Carvey Show?
C'est super bon. Ça raconte
le Dana Carvey Show. C'était une espèce de SNL.affaire du Dana Carvey Show? C'est super bon. Ça raconte le Dana Carvey Show.
C'était une espèce de SNL.
Oui, avec Dana Carvey.
C'était à ABC, genre à 8-9 heures le soir.
Ça n'a pas duré longtemps,
mais c'est super bien raconté.
Il y avait Louis C.K.
Il y avait des Astrid Writers.
C'est un show qui est allé très, très loin,
mais tout était mal tombé.
C'est comme une espèce de gros
fail, mais ça aurait pu être génial
si ça avait continué. C'est où que t'as pogné ça?
Sur Netflix? Non, il a fallu
que je fouille pour le trouver illégalement.
OK. Oui.
Sûrement, t'aurais pu l'acheter.
Si tu mettais ton argent pour acheter
des films au lieu de blesser la famille
Rémiard,
tu aurais... acheter des films au lieu de blesser la famille Rémiard.
Mais c'est quoi le nom du documentaire?
Je pense que c'est le...
Je ne me souviens plus du titre.
Il faut fouiller
documentaire sur le Donner Curve.
Je suis rendu de même avec. Moi, à cette heure,
je regarde bien des documentaires, mais je ne prends plus
la peine de me rappeler
du nom du documentaire.
J'en parle au monde. Ils sont comme,
« C'est quoi? » Je fais, « Google-le,
Carlisle. » Il y a un documentaire
qui s'appelle Road Comics
que j'ai vu, que j'ai aimé.
Les humoristes
aux États-Unis, il y a les humoristes
de New York, il y a les humoristes d États-Unis, il y a les humoristes, mettons, de New York,
il y a les humoristes de L.A., puis il y a les
road comics qui se promènent.
Puis, souvent,
le monde de New York ne respecte pas
les road comics. Puis c'est comme
leur vie à eux autres.
C'est bien le fun. Moi, je trouve, tu sais,
la réalité d'être un humoriste québécois,
ça ressemble plus à qu'est-ce que
les road comics vivent, à ce que
le monde de New York vit.
Notre vie à nous autres, c'est
faire 28 heures de route
à Steve Brolin à Val-d'Or,
compter des jokes.
Ça doit être bien intéressant.
C'est bon, ça va faire plein de suggestions.
Je sais que les fans aiment ça, ce genre de contenu-là aussi.
Parfait. Puis, sais-tu quoi d'autre
qu'ils devraient aimer?
Planethoster.net
et planethoster.com
Planethoster.
Si tu
rajettes...
C'était quoi le site web que tu avais acheté?
C'était remstar.com
Remstar. Moi, je pense
qu'on devrait essayer de racheter remstar.com
et de le mettre sur planetoaster.com. La boucle va être bouclée. un des invités que j'en avais parlé quand j'ai fait, quand on a fait le podcast à Gatineau.
J'avais parlé
contre ce gars-là
dans le podcast,
puis il m'a appelé,
puis on a tout réglé, puis je l'ai trouvé
tellement, Christ, que c'est une
meilleure personne que moi,
qu'il n'a pas
fait, asti,
je vais acheter Mike Ward, je vais acheter Mike Ward.
Je vais acheter Mike Ward pour un net.
Puis je vais chier dessus.
C'est un gars que j'adore.
C'est une légende de l'humour.
Québécoise, française.
Dans quel autre pays que tu es connu, Anthony?
En Suisse, en Belgique?
Sûrement en Afrique.
Non, mais...
C'était pas...
Fuck you!
Fuck you!
C'était pas un commentaire
raciste, c'est que y'a beaucoup
de pays en Afrique francophone,
Chris,
pour de vrai, tabarnak,
au Maroc. T'es-tu connu au Maroc?
Bon, y'est connu au Maroc.
Tabarnak!
Là, là, le monde sort comme, au Maroc? Bon, il est connu au Maroc. Tabarnak! Là, le monde, ils sont comme
« Le Maroc, c'est pas l'Afrique,
ils sont pas noirs. »
Mais c'est l'Afrique.
Je suis très content
d'avoir ce décret. Si vous avez
ces réactions-là, vous allez capoter
tantôt.
Mesdames et messieurs, voici Anthony Cavanaugh
et Alex Pépin.
Salut, Anthony. Merci d'être là.
Salut, Alex. Ça va?
Oui. Tu vas?
Oui. Mais toi, oui.
Puis t'es... Anthony, qui est extrêmement ché.
Je suis super overdress, je sais.
On dirait que...
Je sais. Les gens font...
Il arrive d'un mariage haïtien.
On dirait...
On dirait que tu t'en vas à une audition
et qu'on a besoin d'un Joe Pesci black.
Funny house.
Je veux partir du Grand Prix tout de suite après.
C'est ton kit de Grand Prix.
C'est mon kit de party du Grand Prix.
Il voulait me paraître pauvre.
Il voulait que j'aille de l'air pauvre à côté.
Il y a des gens qui veulent voir que le public est raciste.
Mais tu sais, on dirait
que ça va en ordre de...
Parce que moi, j'ai de l'air extrêmement pauvre.
Moi, je suis en coton ouaté.
On dirait que moi, je suis quasiment sans abri.
Toi, tu viens de te trouver une job.
Puis lui, c'est le boss.
Lui, c'est le millionnaire.
C'est une belle hiérarchie.
Moi, je vous ai engagé.
C'est ça.
Je vous ai engagé pour être ici.
C'est bon.
Puis vous autres, c'est ça.
Quand je t'ai demandé de faire le podcast,
tu m'as parlé d'Alex.
Comment vous vous connaissez?
On s'est connus il y a quoi? Une dizaine d'alex de comment vous connaissez on s'est connu je faisais numéro je pourrais avec la banque des répétitions, je ne pouvais pas être là.
Donc c'était lui, ma doublure.
Je faisais sa doublure.
C'est vrai?
Ma doublure.
Je faisais sa doublure.
Avec, c'est ça.
Parce que j'arrivais, je disais, sors de ma scène, péticot.
Mais c'était drôle ça, comme rencontre, c'était drôle parce que c'était la première fois que je rencontrais Anthony.
Puis on va manger après dans un petit pub.
Puis moi, j'étais content parce qu'Anthony,
c'est sûr qu'il m'a influencé et tout.
On va manger dans une espèce de Subway machin.
Vas-y, c'est toi la mémoire.
Oui, c'est ça.
Subway machin.
Chris, t'as gâté.
Merci, merci de faire ça pour moi.
T'as un petit mieux du Harvey's.
Je suis une princesse,
j'étais une princesse.
Puis,
c'est drôle
parce qu'en Téné,
il y a la carrière...
Pas de chini,
bar à pain, le gros.
Pas de chini.
Il y a la carrière internationale,
tout,
moi,
je m'en vais manger avec lui.
Puis là,
il dit,
oh non,
c'est cool,
je regarde,
je regarde.
OK, cool, cool.
Puis là,
sa garde passe pas,
tu te rappelles-tu?
Je m'en souviens.
C'est drôle. Sa garde passe pas et il fait comme, ouais, carte passe pas. Tu te rappelles-tu? Je m'en souviens. C'est drôle.
Sa carte passe pas,
mais il fait comme...
Ouais, ça passe pas.
Fait que j'ai payé.
Non, non, non.
Hey, mais ça, c'est...
Tu sais, comme au théâtre,
tu étais l'équivalent
du understudy au théâtre.
Mais tu sais, au théâtre,
si, mettons,
la vedette peut pas se rendre,
c'est... Mais... Chris Lemond... Tu sais, mesdames et mess si, mettons, la vedette peut pas se rendre... C'est moi. Mais, Chris Lemond...
Mesdames et messieurs, voici Anthony Cavanaugh.
Là, t'arrives, son corps est maigri.
Il a donc maigri.
Je pense qu'Anthony a le cancer.
On va...
On va...
Ça aurait pu marcher dans le temps.
T'avais les cheveux plus courts.
Oui, j'avais les cheveux courts. Ça aurait pu marcher. Je temps-là. T'avais les cheveux plus courts. Oui, j'avais les cheveux courts.
Ça aurait pu marcher.
Il est malade, le pauvre.
Puis là, toi, t'es revenu, ça fait un an.
Ça va faire un an en juillet, oui.
Puis est-ce que t'as acheté une maison ou tu loues?
Je loue. Je suis en train d'acheter.
Je déménage dans deux semaines et demie
et j'ai toujours pas trouvé ma maison.
C'est vrai?
Pour vrai.
Wow.
Tu peux venir coucher chez nous en ce moment c'est un peu ça c'est parce que ça fait trois fois que tu achètes des maisons et que ta carte passe pas encore t'es comme ok alex alex peux tu m'acheter une maison
non écoute donc on cherche on cherche mais je suistonnamment, je suis très calme, très zen.
Je sais qu'on va la trouver.
T'as-tu...
Parce que toi, t'es un gars de...
C'est Greenfield Park?
Je suis né à Greenfield Park,
après Longueuil,
puis après Brossard pendant...
La majorité de mon enfance, c'était à Brossard.
OK, puis c'est pour ça que...
C'est là que t'as appris à parler anglais, j'imagine?
Exactement.
Oui.
Tu sais comment j'ai appris à parler anglais?
En regardant les dessins animés le samedi matin.
Samedi, dimanche matin, je me l'ai lu.
C'est amusant.
J'ai regardé Super Friends, Spider-Man.
J'ai regardé tous les dessins animés le matin, samedi, dimanche.
Puis je voulais comprendre, je voulais comprendre, je voulais comprendre, je voulais comprendre.
Et puis j'ai appris comme ça.
Puis après, j'ai eu des amis anglophones.
C'est la télé qui m'a appris à parler anglais.
Ça me fascine, le monde qui est capable de faire ça.
Parce que moi,
j'ai même pris des cours de langue
pour apprendre des langues.
Tu sais,
une langue que je veux essayer d'apprendre,
c'est le créole.
Non, mais... Mais pourquoi? Parce que j'avais essay essayer d'apprendre, c'est le créole. Non, mais...
Mais pourquoi?
Parce que j'avais essayé d'apprendre d'autres langues.
Puis là, j'ai fait...
Je suis pas capable.
Fait que je vais prendre le créole,
vu que c'est un peu le français.
Pimpé, tu sais.
Fait que là, j'ai fait...
J'ai fait...
Asti, je vais être capable.
Non.
Non.
Tu sais, même quand j'étais en Chine,
j'avais appris deux mots
et je me mélangeais des mots.
Les deux mots, je connaissais « merci » et « bonjour ».
Mais quand il fallait dire « bonjour », je disais « merci ».
Quand il fallait dire « merci », je disais « bonjour ».
J'ai juste l'air d'un...
Moi, si je n'étais pas né bilingue je serais même si je
ne sais même pas si je parlerais français ou anglais je pointerais des affaires je ferais
plein d'haïtiens vont t'écrire c'est quoi la main droite c'est quoi le français pimpé là c'est quoi la maquette, cette histoire de français pimpé là? C'est créole! Je connais un mot en créole, je connais...
C'est la seule chose que je connais.
Le chip.
Tous les noirs de la planète français.
Non, c'est pas pour croire.
Au début, je pensais que c'était que les Haïtiens.
Quand je suis arrivé en Europe, je voyais tous les Africains.
Les Africains le font, mais c'est comme un fouet.
Ça va...
OK, damn!
Moi, ce que j'ai aimé quand je suis arrivé en Haïti,
c'est que quand je suis arrivé, j'étais le blanc.
Puis après, je suis devenu l'artiste,
vu qu'il y avait des posses de moi dans la ville.
Puis là, j'étais comme...
Là, j'étais comme...
Je suis un artiste. Mais tout le monde dans l'avion, ils t'ont jugé. Dans l'avion, tout comme nice je suis un artiste
dans l'avion ils t'ont jugé
dans l'avion tout le monde le jugeait
c'est pas grave
ça me dérange pas
je veux entendre Mike Ward parler en créole
j'ai trouvé là
une madame
à Montréal qui donne des cours
je veux y aller
mais je retourne en Haïti dans deux semaines J'ai trouvé une madame à Montréal qui donne des cours. Je veux y aller, mais
je retourne en Haïti dans deux semaines.
Il va falloir que
je me rebook dans un an
pour me donner le temps
d'apprendre quatre phrases.
Tu arrives sur scène,
tu fais « sac passé ».
Déjà, tu commences par ça.
« Sac passé ».
Tout le monde qui va,
ils font juste ça.
Moi, je connais aussi
goûter caca.
Je pense que c'est assez facile à comprendre.
Goûter caca.
Goûter caca.
C'était pas assez pimpé.
C'était pas assez pimpé.
C'était pas assez pimpé.
J'avais appris que goûter caca,
ça voulait dire que ça goûte le caca.
Mais je n'avais pas appris ce qui était délicieux.
Quand j'allais au resto, je faisais juste « pas goûter caca ».
Moi, je suis la raison pourquoi le monde déteste
les Blancs.
J'arrive dans les pays noirs,
puis ils font « Ah, c'est-tu qu'on l'aïe? »
Il va-tu? On va l'appeler l'artiste.
Il va s'en aller.
J'imagine l'anglophone qui va « Hum,
c'est un goût de parlamard.
Very good. Hum, c'est un goût
de parlamard. » Mais c' a un goût de parlamard.
Mais c'est où qui donne ça, ces cours-là?
C'est une madame.
J'ai un ami qui m'a dit, il y a une madame... You get tremblé.
Qui donne des cours.
Lui, il parlait...
Ses parents sont haïtiens, mais lui,
il parlait foccal créole.
Il a pris ces cours-là
pour surprendre sa mère.
Il a dit que c'était bien cool.
J'ai fait, c'est-tu compliqué?
Moi, pour de vrai,
il faut que ça soit simple.
J'avais essayé d'apprendre l'espagnol
vu que j'ai une maison en Floride.
Je sais que mes voisins m'insultent.
Je ne sais pas ce qu'ils disent.
Je voulais savoir ce qu'ils disent.
Donc là, tu vas voir les insultants en créole.
Ils ne comprendront pas.
Oui, c'est ça.
C'est drôle, ça.
Mais j'irais avec toi.
Je ne sais zéro parler créole.
Zéro et une barre.
Toi, tes origines sont-tu haïtienne mais t'as été adopté
ouais exactement
je me suis déjà
stigné avec un chauffeur de taxi
à un moment donné
il m'amenait je me rappelle plus où
pis il me dit
pis ça c'est le combat de ma vie
pis là il me dit quelle nationalité
j'ai dit ha Haïtienne. »
« Ah ouais, cool. »
Puis là, il commence à me parler « baboulé, galatine, galabou. »
Puis là, je...
Moi, je comprends « fuck, oh, là, je comprends. »
« Excuse, je parle pas créole. »
« Tu parles pas créole, là? »
Je dis « Non. »
« Tu sors de mon taxi, quasiment. »
« Ah oui, il t'a sorti. »
Mais il était insulté.
Pour lui, c'était comme comme je renie mes origines.
Tu parles juste pas la langue.
C'est ça, je l'explique.
C'est parce que mes parents sont blancs.
Non, mais tu devrais pas la renier, ta religion.
Pas ta religion, mais ta langue.
T'as pas cru même quand t'as dit.
C'est ça.
C'était weird.
Moi, l'affaire qui m'a fait
freaker quand je suis arrivé en Haïti,
c'est les Haïtiens blancs.
Puis Eddie King m'avait dit...
Moi, quand je suis allé,
Eddie King animait des soirées du monde là-bas
puis il m'avait dit, tu vas capoter.
Puis il dit, fais comme si tu capotais pas
parce que sinon,
tout le monde va être mal.
Mais il dit, tu vas avoir des gars,
des Blancs, ils vont venir,
mais avec un accent haïtien.
Vraiment,
comme accent.
Puis là, je suis comme, n'inquiète pas,
j'ai voyagé, j'ai voyagé.
Puis je me rappelle, il y a un Blanc,
il est venu me parler,
puis là, je fixais sa bouche.
C'étais comme...
C'est impossible.
Mais j'ai vraiment aimé ça comme pays.
J'ai vraiment...
T'as vu que c'était assez métissé aussi.
Il y avait les Arabes.
Oui, oui.
Mais ils sont insultés si tu les appelles des Arabes.
Oui.
Pensons comme on est haïtien.
Haïtien, c'est ça.
Beaucoup de latino-américains aussi qui sont haïtiens, des dominicains. Haïtien, haïtien, haïtien latino américain aussi dominicains mais ce qui
me fait chier mais pas qu'il fait chier mais que tu es déjà allé en haïti
l'aute est déjà là moi je suis allé à l'est
avant moi je suis plus haïtiens que toi techniquement là je vais aller deux fois
j'aimerais faire un documentaire,
c'est sur ma bucket list,
j'aimerais faire un documentaire pour montrer
la beauté du pays.
Parce que tout ce qu'on montre d'Haïti, c'est toujours la misère,
la misère, les problèmes, les problèmes,
et c'est tellement plus que ça, c'est hyper réducteur
de voir un pays comme ça,
et puis c'est un pays magnifique, puis avant Haïti,
on appelait ça la perle des Antilles.
Je sais pas si ils t'ont fait visiter un petit peu. C'est juste, c'est un pays magnifique. Avant Haïti, on appelait ça la perle des Antilles. Je ne sais pas si ils t'ont fait visiter un petit peu.
C'est juste un pays sublime.
De voir, de découvrir,
de faire découvrir le pays à travers mes yeux.
Parce que je ne l'ai pas visité.
Quand je suis allé il y a deux ans,
ça faisait 20 ans que je n'étais pas allé.
Toi, tu étais allé...
J'étais allé trois fois.
J'avais 10 ans avec ma soeur.
Après, j'étais allé à 16 ans. Après, je suis allé trois fois J'avais 10 ans avec ma soeur Après j'y suis allé à 16 ans
Et puis après je suis allé à 25 ans
T'as-tu encore de la famille là-bas?
Il m'en reste presque plus
De la famille avec qui je ne suis pas très proche
Ils sont presque tous morts
Pas pendant le tremblement de terre
Mais avec les années, ils sont tous morts
Ou sinon ils ont déménagé sur la côte est américaine
Donc c'était très émouvant
Je suis allé avec mon fils
Je faisais une tournée en Thiers.
Je faisais Guadeloupe-Martinique, Saint-Martin, puis Haïti.
J'étais tellement nerveux.
Ça faisait 4-5 ans qu'on essayait d'organiser ça,
que je puisse y aller le temps.
Et puis mon fils était avec moi.
J'ai pleuré sur scène après le show.
J'ai pleuré, j'ai pleuré, j'ai pleuré.
C'est où tu jouais quand tu avais été?
Au Caribé. OK. C'est là que j'avais joué aussi. J j'ai pleuré, j'ai pleuré, j'ai pleuré. C'est où tu jouais quand tu avais été? Au Caribé, l'hôtel Caribé.
C'est là que j'avais joué aussi.
J'ai beaucoup pleuré et je voyais des amis de mes parents
que je n'avais pas vus depuis mon enfance.
C'était très touchant.
Surtout, ce qui m'a impressionné, c'était la force des Haïtiens.
La force du peuple haïtien.
Les Haïtiens. La force du peuple haïtien. Les Haïtiens
qui n'ont rien,
mais qui ont cette énergie,
cette joie de vivre,
cette envie
de vivre en plus.
Cette énergie de survie.
Quand tu sais que tu peux mourir
à n'importe quel moment,
tu en profites.
Le nombre d'artistes qu'il y a dans les rues.
Il y a de la couleur partout. Il y a des œuvres d'art, des, tu en profites. Le nombre d'artistes qu'il y a dans les rues, il y a de la couleur partout,
il y a des œuvres d'art, des sculptures,
de la musique.
J'étais très fier.
Moi, la fin que j'ai vraiment aimée,
et je trouve qu'il y a plus de Québécois
qui devraient aller en vacances là-bas,
c'est que
je trouve que le créole
ressemble beaucoup aux Québécois.
Il y a plein de mots que...
Ce n'est pas froid, c'est frais.
J'avais l'impression,
quand j'entendais deux personnes parler en créole,
que je ne comprenais pas tout,
mais je cachais, je savais de quoi ils parlaient.
Souvent, il y a bien des Québécois qui ont peur de voyager
vu qu'ils font « je vais arriver dans le sud,
je ne comprends rien, est-ce qu rien, il parle l'espagnol ».
Tandis que là, Haïti, tabarnak,
on comprend tout.
C'est juste le marketing
du pays qui est horrible.
Tu googles Haïti,
tu as « tremblement de terre, kidnapping ».
On va-tu
se faire kidnapper dans le sud?
Je vais me faire enlever un.
C'est pour ça que je veux faire ce documentaire-là ce document parce que pour montrer une autre image c'est tellement tellement
faussé comme image comme image d'haïti mais il paraît que le club med là bas
c'était le plus beau club med mais ça a été vendu c'est un autre nom
maintenant Camarone Camarones Camarone Camerone Camerone Camerone Camerone Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron
Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Cameron Les Français, les Québécois, les Américains, ils ont acheté toutes les plages d'Haïti. C'est cool, mais il y a fuck all d'Haïtiens.
L'argent ne va pas en Haïti.
Ça, c'est ordinaire.
Cet élan va devenir le prochain Saint-Barth.
Saint-Barthélemy, ils sont en train de la transformer
pour que ça devienne l'endroit de Jet Set.
On garde aussi
le bordel en Haïti
depuis des années pour plein de raisons.
Je ne vais pas rentrer dans un cours d'histoire,
mais il y a une des raisons aussi,
c'est que c'est un point de ravitaillement
pour les trafiquants de drogue.
OK.
C'est l'entrée de l'Amérique.
Ils se ravitaillent en Haïti
et puis ils partent en Amérique après.
Entre autres,
ils ont découvert de l'or,
ils ont découvert, paraît-il,
qu'ils ont découvert de l'iridium et du pétrole en Haïti.
Donc, c'est bien de garder
le pays dans la merde.
C'est les Américains des barres
qui font...
Vous avez des problèmes, le gros?
On va t'aider à reconstruire le pays.
Vous n'avez pas d'argent? Pas de problème.
Signe juste ici.
Jamais on trouve des ressources naturelles.
Ça nous appartient jusqu'à ce qu'on te rembourse
On va te mettre 50% d'intérêt par semaine
J'avais capoté quand je suis allé
Que le salaire moyen
C'était 600$ US par année
Mais c'est parce que
Il y a tellement de monde
Il y a du monde riche
Pas possible
J'avais fait un joke
Je l'ai répété mille fois.
Moi, le monde qui payait pour me voir,
c'était...
Si tout le monde dans ma salle était mort,
Haïti était mieux le lendemain.
Parce que c'est...
C'est ceux qui contrôlaient tout.
C'est ceux qui contrôlaient tout.
J'étais comme...
Je n'étais pas bien de savoir que...
Tu es entertainé.
J'allais là entertainer.
C'est ça qui est dur.
Malheureusement, quand tu vas dans des pays
en voie de développement,
c'est souvent ça qui arrive.
Ceux qui viennent te voir,
c'est ceux qui ont de l'argent.
C'est essayer de dire
que je vais faire un show
pour ceux qui ont de l'argent
et un show gratuit
pour ceux qui n'en ont pas.
Tu parles-tu créole?
Je parle créole, mais pas à 65 %.
Pas assez pour faire un show?
Je comprends à 100 %.
65 % au niveau conversation.
Comme j'étais en Europe,
je pratiquais un petit peu moins créole.
Il faudrait que tu regardes Spider-Man en créole.
Tu l'as vu en créole?
Non, non, non.
C'est même que tu as appris l'anglais en gré? Non, non, non. Non, mais juste, c'est même que t'as appris l'anglais
sans regarder Spider-Man
ou Super Friends ou je sais pas trop quoi.
Ok, voilà.
Ce serait drôle.
Il va se coucher.
Quand t'as commencé,
tu jouais beaucoup en anglais.
Oui, je faisais les deux.
Comme toi.
C'est quand t'as arrêté de jouer en anglais?
J'ai arrêté quand je suis allé en Europe.
Ce que j'appelle le bel accident,
ce n'était pas prévu du tout.
Je n'avais pas du tout envie d'aller en Europe.
Ce n'était pas dans mes plans.
Même en embarquant dans l'avion, tu devais te douter.
Non, j'embarquais dans l'avion, je disais
qu'ils m'avaient appelé pour aller jouer en Suisse
au Festival Montreux.
Je me suis dit que c'était beau ce métier.
J'arrivais à voyager, c'était gratos.
Je vais voir l'Europe, c'est magnifique.
Je n'avais même pas adapté mon stock.
J'arrive, explosion, révélation du festival.
Ils me réinvitent l'année d'après.
Ils m'ont jumelé avec Pascal Legitimus, que tu connais.
On a refait des numéros ensemble.
J'ai refait mon show.
C'est parti.ai refait mon show. J'ai refait mon show. Puis c'est parti.
On discutait avec Pascal.
J'ai vu qu'il y a une place pour moi ici.
Il y a une fenêtre qui vient de l'ouest.
En plus, il y avait zéro stand-up avant que tu n'y arrives.
Tu étais le premier stand-up en France.
Je ne sais pas.
Je ne sais pas si je suis le premier,
mais en tout cas, je sais que j'étais un des premiers.
Il y avait qui d'autre?
Qui faisait du stand-up ou qui était en même temps que moi?
Non, mais cette génération-là,
c'était plus monologue.
Quand je suis arrivé,
il y avait Gad Elmaleh qui avait commencé,
qui avait déjà fait son premier one-man.
Il y avait Jamel qui a fait son premier one-man.
Il y avait beaucoup...
Tu étais le seul qui arrivait avec des jokes
qui n'étaient pas Seinfeld.
Oui.
C'est ça. En gros. Il y avait beaucoup... Fait que t'étais le seul qui arrivait avec des jokes qui étaient pas Seinfeld traduits.
C'est ça.
En gros, là...
Touché!
Touché.
Et je voulais rester 3 ans,
pis finalement, je suis resté 20 ans.
Ah oui, c'est vrai. Quand t'es allé, tu t'étais dit... 3 ans.
Pis après, ils ont passé autre chose.
On va aux États-Unis, pis je suis resté 20 ans, finalement.
Mais ça s'est-tu fait de quoi?
Parce que tu avais la carrière américaine que tu convoitais.
Oui, je voulais. C'était mon rêve depuis que j'ai 14 ans.
Souvent, je l'ai dit, tu avais été signé à Arsenio Hall.
J'avais été... Vas-y, vas-y. Je ne sais pas Arsenio Hall, mais...
L'histoire que j'avais entendue, c'est que tu t'étais fait de bouquet à Arsenio Hall,
puis le show a été cancellé avant ta date.
Ou arrêté avant ta date.
Ça, c'est...
J'ai fait...
Il y a plusieurs anecdotes. En 93,
j'ai fait
Just for Laughs.
Et puis, il y avait
plein de
dépisteurs.
Des scouts qui étaient un peu partout,
qui cherchaient du talent.
À l'époque, ils disaient qu'ils cherchaient le nouvel Eddie Murphy.
C'était en 1993.
Et donc, je fais un numéro.
Ça marche très bien.
Et là, soudainement, je me retrouve avec 10 offres
des 10 plus grosses boîtes de production
de télé d'Hollywood.
ABC, NBC, CBS, Fox,
20th Century Fox,
Stephen Jay, Carsey Warner,
Bill Cosby,
Grace Under Fire.
Là, je me retrouve, c'est Marc Boilant
qui était mon gérant à l'époque.
Que Boilant ne parlait même pas anglais.
On arrive à Hollywood. T'es'as ni comment qu'on dit Marc en avait 26. Marc ne parle pas anglais. On arrive avec des gros boss. Moi, je parle anglais.
Je parle à sa place.
C'est gênant.
On était un peu dépassés.
C'est la première fois que je...
Limousine, première classe, suite.
C'est comme jour, lendemain.
C'était dans le temps qu'il y avait des offres
de genre, on va te signer un development deal.
De genre, on te donne 200 000
puis tu nous appartiens
pour un an
ça allait même plus loin que ça
on te signe 3, 4, 5 ans
puis tout est déjà pré-négocié
la première année tu vas gagner 50 000
la deuxième année tu vas gagner 100 000
on me proposait pas mal de deals comme ça
où on va faire une sitcom
avec ton show, ta personnalité
où on va t'intégrer dans une sitcom.
À un moment donné, il y a Carsey Warner qui me présente un projet qui fait...
Tu as été choisi sur 800 humoristes.
J'étais là, OK.
On fait un nouveau show qui est un Saturday Night Live,
mais version féminine.
Donc, version féminine.
Au lieu de ce soit neuf gars, trois filles,
on fait neuf filles, trois gars.
Je fais... C'est ça, mon projet. C'est que je veux parce que ça me permet de faire des personnages.
Et ça a l'air pour quel réseau?
Pour ABC.
Ok.
Tous mes modèles en humour de l'époque où pas mal de gens que j'aimais sortaient de Saturday Night Live, à part Robin Williams.
Et là je disais, c'est ça que je vais faire.
Parce que si tu fais une sitcom, tu dis toute ma vie, exemple, la sitcom, elle dure quatre ans,
mais toute ma vie,
je vais être Jack de la sitcom
One Again a Fly.
Et donc, j'accepte de faire ça.
On arrive, c'est mauvais.
J'arrive à Los Angeles,
je dis OK,
tu vas être obligé de déménager,
tu signes.
Et puis là, je dis, c'est mauvais.
Ils ont lu de faire un pilote,
on va faire une présentation.
Tu n'avais pas vu,
ils ne t'avaient pas montré les textes, rien, avant?
Non. Ils ont dit, on a choisi 12 personnes.
Puis voilà, vous êtes là-dedans.
Et au lieu de faire un pilote, on loue un théâtre.
On fait venir tous les boss d'ABC de New York avec un vrai public.
Puis on fait le show en direct.
Là, je fais, OK.
Donc, je vais à Los Angeles pendant à peu près trois semaines, un mois.
On travaille, on travaille.
Je trouve ça très mauvais.
J'appelle ma mère et je dis « Les textes sont mauvais, ce n'est pas possible. »
Une fois, j'ai un des textes que je lis et je vais voir les auteurs.
Comme au Québec, tout le monde se parle.
À l'époque, j'avais mon talk show.
Tout le monde se parle.
Il n'y a pas de hiérarchie.
Toi, tu es le boss.
C'est tout le monde au même niveau.
Je vais parler aux gens.
Ce n'est pas très drôle. Est-ce que c'est possible? Est-ce qu'on peut retravailler aux éligents pas très drôle ça ce qui se passe est mon second peu retravailler sens et là je
me fais appelé par le producteur le lendemain qui fait je pense que tu sais
pas comment ça marche si assieds toi si tu as un problème avec les auteurs tu
viens nous le dire nous on va parler aux réalisateurs qui lui va parler aux
auteurs alors là apprends ton texte puis ferme ta gueule. Oh shit! C'était comme Dance Funny Boy quasiment.
Ça a été ça.
Just apprends ton texte puis ferme ta gueule.
Là, j'ai fait OK.
Bonne ambiance.
Et donc, je n'y croyais pas.
J'étais malheureux.
Je me disais, Marc, ça ne marchera pas, ça ne marchera pas, ça ne marchera pas.
Et en plus, dans mon contrat, j'étais exclusif Amérique
du Nord. Exclusivité totale en Amérique du Nord. Ça veut dire Mexique, États-Unis,
Canada. Donc, j'étais au Québec.
Même le Québec.
Quand je venais au Québec, je disais, OK, je fais des trucs en français, c'est pas
un problème, je peux passer à la télé, je fais des trucs en français. Non, exclusif.
Je disais, c'est en français, il n'y a personne qui va regarder ça aux États-Unis, c'est
au Québec, il n'y a personne. On est en 93 en plus, il n'y a pas Internet, il n'y
a rien, personne ne va te savoir. Non, exclus exclusif, donc je n'avais plus le droit de travailler
et j'attendais
et là j'étais malheureux
il fallait que je me prépare pour déménager
et j'ai eu une grosse chance, il y a eu les tremblements de terre
à Los Angeles
à l'époque, une grosse chance pour moi
il y a plein de monde
il y a plein de monde qui sont morts
pas pour ceux qui sont morts mais c'était une chance pour moi
parce que la seule chose qui me permettait de sortir de ça,
c'était une clause qui disait que si on ne te donne pas une date ferme de tournage
dans les six prochains mois après le pilote,
tu as le droit de quitter le bateau.
Donc là, ils ont dit, notre studio a été endommagé,
on est obligé de décaler les tournages.
C'était genre, on devait tourner quatre mois après,
on est obligé, on tourne sept mois après.
Tout, tout, tout, j'appelle l'avocat, sortez-moi
de là, je suis sorti de là.
Et le show, le show a commencé
en septembre, ça a duré trois semaines, ils l'ont retiré.
Ça a été annulé.
Est-ce qu'il y a du monde qui faisait partie du
cast, qui ont eu des carrières après?
Il y en a que j'ai vus après.
Les deux, c'était quand même sur papier,
il y avait tout. Ils avaient été
débauchés, les deux headwriters de
Saturday Night Live, qui étaient un couple.
Ils avaient
une réalisatrice,
une actrice connue qui devenait
réalisatrice, Lily Tomlin comme parrain.
Comme marraine, pardon.
Comme marraine.
Il y avait Carsey Werner qui avait genre
les trois plus grosses
scums de la planète.
Oui, oui, oui.
Ils avaient été chercher
des productrices
à droite et à gauche.
La productrice
d'Addy Murphy Productions
qui est venue.
L'autre de
In Living Color.
Tu avais pris vraiment
une équipe,
c'était une équipe
d'étoiles.
Et puis,
ça n'a pas marché.
Ce n'était pas drôle.
C'était à ABC.
Au lieu d'être à 11h30,
c'était à 8h30.
Donc ce qui faisait qu'il y avait moins de manoeuvre. Niveau ton, on ne peut pas aller aussi loin.
Et en plus, j'ai découvert pendant qu'on faisait le truc que j'étais en fait engagé pour être le noir de service.
Ok. Talking black guy.
Talking black. Donc il y avait trois hommes. Il y avait un noir de service, un juif de service, le bon blanc anglophone
américain protestant de service.
À chaque fois qu'on faisait un sketch,
il y avait une fille noire et un gars noir.
C'est toujours obligé d'être avec la fille noire.
Où tu vas dans un char?
Est-ce qu'on peut changer?
Tu vas dans un char
ou tu french la blague?
C'est quoi que tu veux faire?
On peut faire des trucs différents
Non non non
On peut faire des coupes différentes
Non toi t'es avec elle
Et eux ils sont avec
Après j'ai vu que
J'ai compris
Je suis le noir de service
Tout ce que je voulais pas faire
Donc je suis parti et j'ai eu raison
Puis après quand t'es revenu au Québec quand je suis revenu au québec j'avais
j'avais un momentum qui avait été créé ça allait bien j'avais mon talk show
juste pour rire ça plaît et Anthony je sortais de deux ans de première partie
de Céline Dion tout ça était super bien et avec ça j'ai dû j'ai dû arrêter de
travailler pendant quatre mois à peu près de travailler pendant 4 à 6 mois.
J'ai recommencé à faire la tournée avec Céline.
Je me souviens, René disait « T'es parti trop vite. »
« T'es parti trop vite. »
Il dit « Céline, avant qu'on parte aux States,
en France, c'était une star au Québec.
Si on prend notre chance, on va au States,
si ça ne marche pas, ce n'est pas grave.
On revient au Québec, puis ça reste une star.
Toi, tu commençais, ça marchait bien,
mais tu n'étais pas encore une star.
Il fallait que tu consolides ton marché avant de partir.
Puis il avait raison. Il avait raison.
Je suis reparti avec Céline
une autre année de tournée.
Mais il avait raison.
As-tu fait Céline juste Canada?
J'ai fait tout le Canada.
On a commencé en français.
J'ai commencé, je remplaçais
François Massicotte.
Claudine Mercier et François Massicotte faisaient la première partie.
Céline à travers le Québec.
François, je pense, travaillait sur son premier one-man show.
Et puis, à un moment donné,
il y avait des dates un peu conflictuelles.
Il me disait « Regarde, est-ce que tu peux me remplacer sur 3-4 dates? »
Donc, je le remplace sur 3-4 dates.
Et puis après, la prochaine tournée, François avait son show.
Il commençait son one-man show.
Et Claudine aussi, je pense.
Il disait « Anthony, on aimerait ça que tu viennes avec nous autres. »
Je fais « Ok ». Il sort et on se fait un an avec eux la céline son
son album en anglais it au canada anglais un simple et dit à
tenni mais ça que tu nous accompagne au canada anglais
mais je dis rené à cool mais je dis je trouve que j'ai pas encore tu sais je
faisais 35 minutes de voir de pouvoir partie j'ai dit mais j'ai pas de
matériel encore en anglais.
Mais tu as deux semaines.
Challenge!
Tu as deux semaines.
En deux semaines, j'ai dû traduire 35 minutes.
OK. Tu es allé le roder
genre Comedy Works.
Pas de rodage, même pas rodé.
Ils m'ont laissé faire
20 minutes au Comedy Works.
Il y avait le patron de Sony Music,
le directeur artistique de Sony Music Canada,
l'associé américain qui était venu de San Francisco,
le patron de Sony au Québec,
les gens de sa boîte.
C'est un essai de stress, ça,
quand tu fais des open mics,
et tu as un gars qui est parti de San Francisco
pour te juger.
Oui, exactement.
Je les voyais au fond,
je regardais,
« He was this black guy. » Et de faire ça pendant 20 minutes parti de San Francisco pour te juger. Oui, exactement. Je les voyais au fond regarder.
Et de faire ça pendant 20 minutes, qu'ils n'étaient pas rodés.
Puis ils ont dit après, OK, c'est bon, tu viens avec nous. Puis c'est parti.
Mais c'était bien.
Et René, quand il avait
confiance en quelqu'un,
le peu de temps que je les ai côtoyés,
il y croyait, il te donnait ta chance.
Puis tu avais envie d'y aller puis tu avais envie d'y aller.
Tu avais envie d'y aller, puis bon,
j'ai une anecdote
que je raconte dans mon show,
parce que j'ai fait la première partie à Paris
deux soirs pour Céline.
C'est la première fois que je joue à Paris, c'est avec elle.
T'étais-tu connu
à l'époque en France?
C'est la première fois que j'ai joué en France.
Donc on arrive à Paris en 1995,
tout le monde est en grève. Tout le monde est en grève.
Tout le monde est en grève.
Tout Paris est en grève.
C'est rare des Français en grève.
C'est rare.
Et tout est en grève.
Tout est bloqué.
On arrive avec l'équipe non américaine,
donc des Canadiens et des Américains.
Et on est bloqué dans le trafic
normalement pour se rendre à la salle.
On arrive à l'hôtel.
On devrait repartir tout de suite à la salle.
Normalement, ça prend 20 minutes. Et là, on était en autobus pendant trois heures pour se rendre à la salle on arrive à l'hôtel, on devrait repartir tout de suite à la salle normalement ça prend 20 minutes
et là on était en autobus pendant 3 heures
pour se rendre à la salle, on est arrivé 1h30 en retard au spectacle
la foule
Céline, Céline
là je vois Céline qui faisait son premier Bercy
première fois Bercy, donc il y a
18 000 personnes en feu
et là je réalise le succès que Céline a en France
que c'est vrai, ce qu'on voit à la télé
là c'est énorme.
On sort.
Faire du stand-up devant 18 000 personnes,
c'est parfait. C'est tellement
des belles conditions.
Des Français
qui ne te connaissent pas, donc c'est pire,
parce que quand
le public français voit quelqu'un qui est inconnu,
ils font « C'est qui ce con? »
« C'est qui ce con? » « C'est qui ce con? »
Au Québec, t'as genre une minute et demie, deux minutes de...
« Est-ce que tu le connais? Tu le connais? »
« Tu le connais pas? C'est un nouveau? »
« Il doit être drôle, hein? »
« On va lui donner une chance, il a l'air sympathique. »
À Paris, c'est « C'est qui ce con connard? »
« Putain, il est où, Jamel? »
« Putain, mais c'est pas possible, enculé! »
« Il est où, Jamel? On le connaît pas, ce négro! »
Et donc, on arrive, c'est de la folie,
je sors de l'autobus, je cours, je me change.
J'arrive au seuil, là, tout ce que je vous dis, c'est vrai. J'arrive au seuil de la scène que je vous dis c'est vrai j'arrive au
seuil de la scène la foule en train de crier rené m'arrête
en tout cas tu as vraiment du courage patrick
patrick
je fais rené santoni ce fait deux ans que je suis avec toi.
Je suis en tournée.
C'est pas toi qui décide.
En tout cas, t'as du courage.
T'es en plein décalage horaire.
T'as pas dormi. T'es pas peigné.
Je dis comment ça, je suis pas peigné?
C'est pas toi qui décide.
Les Français te connaissent pas.
T'as pas eu le temps d'adapter ton show.
Ça fait deux heures qu'ils attendent Céline.
Ils en peuvent plus. Ah, j'ai oublié de te dire.
Ils savent pas qu'il y a une première partie.
Bonne chance.
Exactement comme ça. Bonne chance.
Bon, l'histoire de Patrick,
c'est pas vrai, mais tout le reste, c'est vrai.
Mais,
ça l'a fait, c'est vrai. Hélène dit, bonne chance.
À la fois, il tamise l'éclairage.
C'est les noms de quai, mon kiff.
Ils n'en peuvent plus.
Les veines.
Mesdames et messieurs, en première partie,
du Québec, Anthony Cavanaugh.
Et là, c'était vraiment, mais c'est qui ce con?
C'est vraiment ça.
Mais maman, pourquoi il est noir, Céline?
Tu faisais...
C'était...
Donc, les 15 premières minutes, c'était...
Tu faisais combien de temps?
Je faisais une demi-heure.
Une demi-heure, OK.
Fait que t'as eu 15 minutes à la fin.
Donc, les 15 minutes de...
Salut, hey, wouh, les Français!
Et...
100 $!
Le classique.
Oui, c'était comme 100 $.
Maman, regarde, il est handicapé!
Et le...
C'était...
Et donc, après les derniers 15 minutes, ça s'est bien passé. Toute la nuit, après, il est handicapé! » Et c'était... Et donc, après, le dernier 15 minutes,
ça s'est bien passé.
Toute la nuit, après, je suis rentré, j'adaptais, j'adaptais.
Toute la journée, je posais des questions.
Et le lendemain, on faisait un show dans une autre salle,
le Zénith, et l'un, ça a été un hit.
Mais le premier soir, j'admets,
mon premier contact avec les Français,
c'est la deuxième fois, en fait, que j'allais jouer en France.
Mais à Paris, c'est la première fois.
En plus, dans ces années-là,
je trouve que les Parisiens se forcent plus
pour comprendre des accents différents des leurs.
Mais à l'époque...
Je ne trouve pas qu'il se passe beaucoup.
Je ne trouve pas qu'il se passe.
Les premières fois que je suis allé en France,
ils ne comprenaient rien.
Maintenant, ils me comprennent.
Je n'ai rien changé.
Je n'ai rien changé.
J'ai rien changé.
C'est pas grave. C'est ça.
Là, je parle créole.
Là, ils comprennent.
J'ai 20 minutes sur la bière prestige.
Je suis là.
Non, ils font semblant.
Ils sont juste polis.
Oui, on comprend, bien sûr.
On adore le Québec.
Qu'est-ce qu'il dit?
Je comprends pas.
Mais j'ai l'impression, avec le web, le monde, les accents, c'est plus facile. Les têtes à claques, Qu'est-ce qu'il dit? Je ne comprends pas. Mais j'ai l'impression avec le web,
le monde,
les accents,
c'est plus facile.
Les têtes à claques,
ça a été.
Oui, les têtes à claques.
Ça a bien marché en France
parce qu'eux,
ils riaient
dès qu'il y avait
quelque chose
qui sortait de la bouche,
des têtes à claques.
Ils trouvaient ça drôle
parce qu'ils ne comprenaient pas.
« Ah, putain,
l'accent de merde! »
C'était ça.
Ils trouvaient ça drôle.
Mais ça,
ça a été
une belle leçon.
Au contraire,
quand il m'a fait ça, je disais « salaud »,
mais ça m'a donné la drive.
Ça m'a réveillé.
Ils ne me connaissent pas, prépare-toi
parce que ça va être difficile.
Puis tu avais eu aussi
une affaire que tu m'avais dit dans le temps
qui m'avait marqué. Tu avais joué
au « Evening at the Apollo.
Oui, toute cette période-là.
Moi, excuse, on va te parler tantôt.
À l'époque, il m'invite...
Ceux qui m'avaient vu
cet été-là à Just for Laughs,
il m'invite
à Showtime at the Apollo.
Apollo, la salle
la plus difficile sur la planète.
Et donc, il m'invite. J'arrive, j'y vais avec ma soeur
je vais pas avec Marc, j'y vais avec ma soeur
la veille au soir je vais dans 4 comedy clubs
pour tester mon matériel
c'est quel club que t'avais fait?
j'ai fait Comedy Cellar
est-ce qu'il y avait un Comedy Cave à l'époque?
j'en ai fait 4
je me souviens plus des autres
il me trimballait l'équipe
je sais qu'il y avait Comedy Cellar vas-y va faire ton show à l'époque, je ne suis pas sûr. Je n'en ai fait quatre. Je ne me souviens plus des autres, mais j'en ai fait quatre. Il me trimballait, l'équipe me disait,
je sais qu'il y avait Comedy Cellar.
Puis après, OK, vas-y, va faire ton show.
On sortait vite, on y va.
Taxi, rentre, monte sur scène.
Ils savent, OK, go.
They're gonna film a show.
Et là, je faisais mon show.
Oui, je faisais comme ça mon show.
Et donc, OK, je dis, OK, ça va marcher.
Le lendemain, ils enregistrent cinq shows dans la journée.
Ils enregistrent cinq shows dans la journée.
C'est-tu la journée ou la soirée?
Fait que tu faisais-tu du stand-up genre à trois heures l'après-midi?
Il y en a qui commençaient à tourner à cinq heures, à dix heures du matin.
Ah, tabarnak!
Dix heures du matin.
Quel horreur!
Chris, tu joues dans le stand qui est tough à dix heures le matin.
À dix heures du matin.
Donc, on arrive, tu dis wow, je joue à l'Apollo.
Tu arrives, OK, très décevant, l'arrière, c'est un show qui est tough à 10h du matin. Donc, on arrive. Tu dis, je joue à l'Apollo. Tu arrives.
OK, très décevant à l'arrière.
C'est un peu moche.
OK.
La tatin, elle dit, toi, tu fais le deuxième show.
Donc, OK, je vais passer à peu près à midi.
Midi, midi, midi, midi, une heure.
Tabarnak.
Je n'ai pas dormi de la nuit.
Je suis nerveux.
Je dis, je suis à l'Apollo, je suis à l'Apollo.
Je ne mange pas.
Je suis comme ça.
Après, on ne vient pas. On dit, on t'a bumpé au troisième show de la journée. » Après, « On t'a bumpé au quatrième show de la journée. »
Toujours pas mangé.
Comme ça, il y a ma sœur, je vois tous les humoristes derrière.
Je vois les humoristes qui sortent…
Il y en a qui sortent livides, suicidaires.
Tellement le public est difficile.
Et tu as une loi, ils te disent, en arrivant, tu dis, OK, tu vois, il y a une dizaine de mots, une douzaine de mots que tu n'as pas le droit de dire.
C'était quoi les mots?
George Carlin avait fait un numéro là-dessus.
Ah, les seven words you can't say, pussy, cock.
Il y en avait plus que sept, il y en avait douze ou quinze.
Pussy, cock, bitch, fuck, motherfucker, tout ça.
Bon, bref, tout ça, shit. Et là, il dit, si tu dis ça, ton numéro, il ne passe pas à la télé. Puis, Christ, en avait 12 ou 15. Pussy, cock, bitch, fuck, motherfucker, tout ça, shit.
Si tu dis ça, ton numéro ne passe pas à la télé.
Puis Chris, c'était showtime.
Tu dis un de ces mots-là.
Non, c'était showtime à Diopolo, mais c'était diffusé sur...
Ça devait être Fox.
Il a dit, si tu dis un de ces mots-là,
on ne fera pas de montage, ton numéro ne passe pas.
Donc, souvent, les gars qui ne marchaient pas,
ils se mettaient à sacrer,
à être vulgaires,
pour faire rire.
Pour ne pas avoir leur famille qui fait pitié à Anthony.
Oui, parce que ça, c'était mon cas après.
Donc, ils me bombent jusqu'au dernier show.
L'avant-dernier show, il se met à pleuvoir dehors.
Et à chaque show, il changeait de public. Donc, mon public a attendu
une heure sous la pluie. Donc, ils arrivent,
ils arrivent, ils sont bien en crise.
Ils arrivent, en plus, ils sont à Harlem. Et je dis à l'animateur,
je dis, dites que je suis Québécois. En arrivant, dites que je viens de Montréal.
C'est bon pour ma première jo que j'en ai besoin et ok les présentes et la cx acte de service et from montreal
canada et les légumes et n'est pas de mon grand canadien exactement son croisé les bras et ils ont dit « What the fuck? »
Ils devaient être comme « They got black people, Montreal? »
C'était ça.
C'est comme « Il y a des noirs à Montréal? »
Non, il y a des igloos.
C'était littéralement ça.
Ils ne croyaient pas.
Ils pensaient que j'avais inventé quelque chose.
Un inuit.
Oui, c'est ça.
Un noir.
Et là, il m'avait dit « Tu as cinq minutes.
Puis quand la lumière clignote rouge, tu débarques. » Donc, je commence. Et là, je dis « Ok, ce n'as cinq minutes, puis quand la lumière clignote rouge,
tu débarques.
Donc, je commence,
et là, je dis, OK, c'est pas grave.
OK, ils sont durs.
La première joke,
elle marche tout le temps,
toujours une claque.
Toutes les fois, je l'ai faite.
Je l'avais fait une centaine de fois.
À chaque fois, il y a une claque.
Même la veille, une claque.
Je fais la joke
en étant hyper confiant.
Et là,
aucune réponse.
Et là, je l'ai pris
comme un coup de poing dans le ventre,
mais je l'ai senti physiquement.
J'ai fait « Oh, damn, you guys are rough ».
C'est sorti tout seul.
Je l'ai pris, ça a toujours marché.
J'étais confiant, ça m'a cassé en deux.
Et là, j'essayais de les rattraper.
Ça ne marchait pas dans la lumière.
Clic, clic, clic.
Après trois minutes, je suis sorti.
Je voulais effectivement me suicider.
Il y avait un clown aussi au Apollo.
J'ai eu la chance de ne pas avoir le clown
parce que le clown, c'était pour la soirée amateur.
Là, c'était la soirée professionnelle,
donc il n'y avait pas de clown.
Mais la soirée amateur, tu as un clown en claquette
qui arrive avec une matraque.
Qui te donne des petits coups de balai.
Qui te donne des coups pour que tu sortes.
Il tape, il te dit « Dégage, t'es nul, va-t'en. »
C'est rare.
Vraiment, vraiment.
Il arrive.
C'est rare. Vraiment, vraiment.
Il a pu vivre avec le « ouh » puis là il arrive. « Tadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadadad Il y avait un gars que j'avais vu l'après-midi qui était en docks, en smoking avec deux belles filles
qui étaient là tout l'après-midi
et tout le monde était hyper
irrévérencieux
même limite obséquieux
avec lui. Ils étaient tous en train de lui lécher
le...
Et là, il vient me voir
et il fait « Hey kid, come here ».
Je le vois, il dit « Faut pas que tu te sentes mal ».
Il dit « Tous les plus grands artistes, nomme-les, nomme-les. N'importe qui, nomme tes idoles, n come here. » Je vais le voir, il dit, « Faut pas que tu te sentes mal. » Il dit, « Tous les plus grands artistes,
nomme-les, nomme-les.
N'importe qui, nomme tes idoles, nomme qui. »
Ils se sont tous plantés.
Tous plantés ici.
C'est un rite de passage.
Il dit, « Tu dois passer par là.
Tu dois te planter à l'Apollo.
Puis après, tu vas réussir. »
Il dit, « T'es arrivé, tu t'habilles pas comme eux,
tu parles pas comme eux. »
Il dit, « T'es arrivé habillé en RC New Hall, en Star. » Il dit, « T'es arrivé, arrivé tu t'habilles pas comme eux tu parles pas comme eux et dit tu es arrivé
habillé en RC Newhall en Star quand il dit tu es arrivé et tu as dit que tu étais de Montréal
tu as ton aéron numéro un il dit ici même les américains qui viennent pas de
new york disent qu'ils disent rien ou ils disent qu'ils viennent de new york
même s'ils viennent de los angeles parce qu'il dit tu es même pas à new york tu es à
harlem donc c'est territorial c'est sect sectaire. Là-dessus, tu t'es trompé, mais tu le savais bien. »
Il dit « Tu as du charisme. Tu seras une star, je te le promets. »
Il dit « Ne te laisse pas décourager parce que tu as tout ce qu'il faut. C'est juste que tu as fait des erreurs. »
Je lui ai dit « Merci monsieur, c'est gentil. »
Un des jeunes humoristes que j'avais vu l'après-midi, qui est jeune, qui avait mon âge,
qui est venu me voir après et qui a fait
« Est-ce que tu sais qui c'est ce gars-là? »
Je lui ai dit « Non, c'est Paul Mooney, celui qui écrivait les textes avec Richard Pryor
et qui avait écrit pour Eddie Murphy et tout ça.
C'est comme une légende de l'univers.
Il t'a parlé à toi.
Il écrivait aussi pour le Chopper Show au début,
après le Longue-Dor.
Et donc, le fait
que ce gars-là m'ait parlé,
ça a tout changé.
Je suis sorti de...
Je suis allé manger avec ma soeur après,
puis on est revenu à Montréal.
Mais le fait qu'il m'ait parlé,
ça a retiré les trois quarts de la douleur.
Les trois quarts de la douleur.
Puis, est-ce que t'as sacré pour être sûr
que ça n'allait pas jouer à force?
Non, non, j'étais tellement...
Ils t'ont-tu coupé au montage?
Oui, oui.
Ils m'ont coupé au montage.
J'ai pas existé. C' Non, j'étais tellement... Ils t'ont-tu coupé au montage? Oui, oui. Je n'ai pas été coupé au montage.
C'était trop mauvais.
Ça, ça doit être...
Imagine, parce que te planter, ça fait mal.
Mais après de te voir à télé,
puis de te planter...
Puis en plus, tous les Québécois qui font
« Anthony, il est drôle, il va jouer en anglais. »
Puis là, il te voit et il fait
« Anthony, il est juste troll ici. »
« Viens au Québec! »
« C'est juste une grosse merde. »
Mais tu l'as pas fait, l'Apollo, toi?
Non, mais moi, j'ai une anecdote
avec Paul Mooney que
moi, ça fait
deux, trois shows que c'est moi mon propre
script editor, puis je m'étais dit
j'avais fait
« Ah, si, j'aimerais ça, juste avoir un brainstorm
avec Paul Mooneyoney juste pour parler avec
il dit regarde je pense faire ça
il a peur de rien
c'est un gars qui a peur de rien
j'avais eu cette idée là
j'avais entendu dire qu'il n'aimait pas les blancs
mais je m'étais dit
on va essayer de faire un pitch
et je m'en vais à L.A.
je faisais des shows là-bas
le lendemain de mon, je faisais des shows là-bas.
Le lendemain de mon show, je m'en vais, je fais un open mic et il y a Paul Mooney
qui est là. Je fais
« je devrais lui parler, je devrais lui dire
« tu veux-tu? » Mais j'ai fait, je vais
attendre qu'il me voit sur scène
avant. Sauf
qu'ils l'ont mis avant moi, il a joué.
Quand il est sorti,
je suis sorti du corner Store pour aller lui parler.
Puis moi, je suis un fan de lutte.
Je capote sa lutte.
Puis là, je sors,
je suis super poli, puis il est dans une minivan
puis il sort du parking
du Comedy Store. Puis je suis comme,
« Mr. Mooney, Mr. Mooney! » Puis là, il baisse sa fenêtre
puis là, du coin de là, je vois Roddy, Roddy Piper
qui est un lutteur.
Puis je fais, « Roddy, Roddy Piper! Roddy, Roddy Piper qui est un lutin. Je fais « Roddy, Roddy Piper! »
« Roddy, Roddy Piper! »
Je me mets à crier.
J'ai juste vu Paul Mooney qui a relevé sa fenêtre
et qui est parti.
J'ai fait « Ah! »
Il est blanc encore plus.
À cause de toi.
Stupid black guy.
Stupid white guy.
Le groupie en toi qui est sorti.
Moi, je fais juste des moves de fangirl
avec des lutteurs old school.
Rick Flair.
Moi, là, j'ai jamais...
Tu sais, mettons, chaque fois que j'ai rencontré du monde
que je trippais dessus quand j'étais petit,
j'ai jamais capoté sauf des lutards.
Si je rencontre Bret Hart, c'est sûr
que je vais être comme « Je peux-tu avoir une photo? »
Il est mort, Bret Hart?
Non, c'est Owen Hart qui est mort.
Je me souviens que tu étais fan
de Randy Savage.
Randy, the macho man.
C'est ça, ça.
J'ai aimé la nouvelle génération avec The Rock.
« If you smell, the rock is cooking. » J'a aimé la nouvelle génération avec The Rock. If you smile,
The Rock is crooked.
J'aimais ça.
The Rock, en plus,
il a tellement été bon
pour amener ça mainstream.
Oui, exactement.
Moi, quand j'étais petit, je pensais que ça allait être Hulk Hogan.
On s'entend. C'est impossible qu'Hulk Hogan
devienne mainstream.
C'est un monsieur Hulk Hogan devienne mainstream. Non, non.
Un monsieur weird,
les cheveux longs qui déchirent sur les t-shirts.
Il n'y a rien...
Qui appelle tout le monde « brother ».
Hey brother!
Hulk comédien!
Mais toi, à l'époque que Bollard te gérait,
la fin qui m'avait marqué,
j'avais rencontré une fois Bollard dans son bureau.
Puis là, il gérait toi,
qui étais une des plus grandes stars au Québec.
Il y avait Antille, qui commençait à être une grosse star.
Morancy.
Et Maxime Martin.
Maxime, qui s'allait bien.
Puis là, j'arrive dans son bureau.
Puis dans son bureau,
il n'y a aucune photo des artistes.
Il y a juste une grosse photo d'Hulk Hogan
qui déchire son T-shirt
et une petite photo de Bois-Lard et Hulk Hogan
dans une limousine.
Il y avait une photo de son chien aussi.
Ah oui, puis Raoul.
Son chien Raoul.
Puis là, j'ai fait,
c'est quoi ce petit showbiz-là?
Qu'est-ce qu'on fait? Qu'est-ce qu'on fait?
Qu'est-ce qu'on fait?
Ça n'a pas de crise d'allure.
Mais c'est un très bon gérant, un boileur.
Oui, non, bien oui.
Puis ça, moi, en plus, je parle souvent,
parce que moi, boileur, on est devenus des bons chums.
Puis on dirait que le monde a oublié
à quel point c'est un bon gérant.
Parce que pendant, moi, quand j'ai rencontré Boileur,
c'était comme le
gérant tout le monde voulait avoir il y avait un peu après il ya eu octobre que
ça faisait plus d'argent mais c'était c'est tout craché chez les producteurs
et puis moi qui sont un astide pedler le tc c'était un vendeur de chars usagers
l'autisme monsieur en petit un petit bâtillon de cow-boy
qui allait de fourré,
puis il était de boucler 32 dates de lésion.
Tandis que Boilard, il était plus humain
malgré le fait que c'était un STI personnel.
Mais il produisait-tu?
Il produisait pas.
Non, mais il était très intelligent.
Il était humain, il comprenait ses articles.
Il était très drôle aussi.
Ton premier show au Québec,
c'était Juste pour rire.
Juste pour rire, oui.
Puis tu avais fait...
Moi, il y avait une affaire, puis on va te parler.
Non, c'est pas grave.
C'est ça qui est mauvais.
Par exemple, quand il y a...
Quand il y a un vieux à côté.
Ça fait 38 ans qu'il ne fait plus d'entrevues au Québec.
Oui, j'ai 72 ans, les amis.
Non, mais...
Black don't crack!
Black don't crack!
Black don't crack, baby!
Le noir ne fissure pas, mec!
Dave, c'est Chris Rock qui a dit
« Black don't crack, but we should smoke it! »
Bon gag!
Chris Rock.
Mais toi, quand t'as commencé à faire du stand-up,
ça t'a pris quatre shows avant de devenir une vedette au Québec.
Quatre shows? Non, j'ai fait un show. Non vedette au Québec non j'ai fait un show non mais je parle
4 fois sur scène
de monter sur scène
ça a été tellement vite
que je suis arrivé
j'ai gagné les auditions juste pour rire
ma carrière professionnelle
pour moi elle commence le 12 juillet
89 donc ça va faire 29 ans ça va être elle commence le 12 juillet 89
donc ça va faire 29 ans
ça va être diffusé en juillet
donc ça fait 29 ans
oui j'avais 5 ans
et donc
29 ans et puis je gagne les auditions
de J'PourRire
tu gagnais 5000$ plus
une place dans un galant télévisé de J'PourRire
à l'époque il faut se souvenir que J'PourRire c'était le rêve de tous les morceaux on voulait passer un galant télévisé de Juste pour rire. À l'époque, il faut se souvenir que Juste pour rire, c'était le rêve de tous les morceaux. On voulait
passer au galant télévisé où tout le monde le voyait.
Il y avait deux postes de télé en français, puis tout le monde regardait Juste pour rire.
Tout le monde regardait Juste pour rire.
Tu devenais une star.
Chéri, mets ça au 10. C'était ça à l'époque.
Quand on lit ce mot-là au 10, télémétropole. Il y a juste une vieille qui comprend. Les
autres sont là.
Les autres sont là. Oui, t'as funk. T'es dit « Télémétropole », il y a juste une vieille qui comprend. Les autres sont là. Les autres sont là.
« Télémétropole. »
« Merci, Normand. »
Et donc,
elle met ça.
Tu connais,
à l'époque, j'étais l'homme le plus pauvre
à l'est du Mississippi.
Et donc, le 5 000 $, tu étais content.
Puis après, tu es là juste pour rire devant tous les journalistes,
les gens du métier.
Je fais mon numéro.
C'est la première fois que la plupart des Québécois voyaient un noir sur scène.
C'est Norman qui m'a présenté.
Donc, il y avait Norman.
Norman, non pas.
Norman, non pas.
Oh, c'est Preach, Steve. Preach, what's up, non pas. Oh, c'est Preach, est-ce que tu...
Preach, what's up, Preach?
What up, bro?
Preach!
Et donc, en tout cas,
il voyait quelqu'un d'aussi foncé que moi.
Oui.
Oui.
Moi, parce que normalement,
pour savoir qu'il était black,
il fallait jouer avec ton contraste TV.
Il fallait le faire.
Ah non, OK, je le vois.
Je le vois. contraste à tb fallait faire et tu vois c'est aller vite et c'est peut-être aller même trop
vite ça a commencé ben oui ça allait trop vite parce que je fais comme je fais ça je suis numéro
stanley ovation waouh c'est qui ce gars là
tout de suite on m'engage à 100 limites
genre deux semaines après le festival
je signe un contrat avec 100 limites
je fais 100 limites
les bleus poutres pendant un an
après je fais une série
qui s'appelle Super sans plomb
il y a personne qui s'en souvient
je m'en rappelle avec Julien Poulin
Julien Poulin
Macacoto Pauline Martin Martin Drinville Julien Poulin Maca Cotto
Pauline Martin
Martin Drinville
Gilles Doroy
il y avait plein plein de gens
qui sont passés par là
il y avait tous les futurs
les futurs stars
dans les années 90
oui le député du Bloc
qui a été
acteur
puis humoriste
pendant un bout de temps
il a été
comédien humoriste
avant
c'était ça sa job
oui il a joué
dans le truc
le film avec
Michel Mambara
sais-tu
attends un peu
non mais attends
comment faire
non non non
je te jure
je te jure
non lui c'était
le goût
le goût des jeunes
le goût des jeunes
femmes
Danny Laferrière
ah Danny Laferrière
il sort ça
non non non ah c'est ça, oui. Non, non, non.
Ah, c'est ça.
C'était pas Macaclato.
Lafrenière.
C'est Dani Lafrenière.
Dani Lafrenière.
Tu vois, c'est la même que...
Puis Anthony Cazavant, puis Dani Lafrenière.
Cabana.
Anthony Cabana.
Mais ton gars-là, je suppose, ça faisait combien de fois que t'avais joué?
Ce numéro-là?
Oui.
Ou même n'importe quel numéro.
Je faisais ça en temps partiel.
De 17 à 19 ans, c'était ma job
à temps partiel.
J'allais au club sourdant, j'allais dans d'autres
communes et clubs. N'importe quelle soirée
où je pouvais jouer,
j'y allais pour de l'expérience.
Dans le temps, il y avait deux soirées.
Deux soirées, n'importe quoi.
Des trucs communautaires, des soirées haïtiennes.
N'importe quoi.
Dès qu'il y avait un concours de talent,
je me présentais pour de l'expérience.
Pour apprendre de l'expérience.
J'étais à la cégep en spectacle.
Je faisais ça.
Ce numéro-là, ça faisait peut-être...
Sept shows, genre.
Sept à dix fois que je le faisais.. 7 à 10 fois que je le faisais.
7 à 10 fois que je le faisais.
Et puis après, c'est parti.
C'est trop vite. J'ai pas fait mes classes.
Puis après, il y avait de la jalousie
des autres qui commençaient avec moi.
« Fuck, pourquoi lui? »
T'as pris ton métier, t'étais connu.
Oui, mais après, il y a eu...
Après, j'ai eu des...
Bon, les soucis avec Juste pour rire à l'époque.
J'ai voulu quitter Juste pour rire.
Je n'étais pas content.
Je n'ai pas envie d'entrer dans les détails,
mais je n'étais pas content du contrat.
Il y a des trucs qui n'étaient pas respectés,
des paroles données qui n'étaient pas respectées.
Là, je voulais partir.
Et donc, tu fais de l'argent vite.
Après, je me suis retrouvé une grosse traversée du désert à peu près d'un an
et demi.
Il y a les impôts aussi.
Que tu oublies.
Tu as 19 ans.
Tu as 19 ans. Tu commences à faire de l'argent.
Tu as 19 ans. Il y a de l'argent qui rentre.
Tu dépenses. Après, tu es la banque de tout le monde.
Tous tes amis.
Ils te prêtaient de l'argent
ton ami travaille au Tim Hortons
mes amis étaient à l'école
et puis ils n'ont pas une scène
donc c'est toi qui disais
je paye pour tout, c'était le plus
beau Noël de ma vie
parce que pour la première fois j'avais de l'argent pour acheter des cadeaux
et donc
c'était magnifique, j'étais le père Noël, je me souviens
toujours de ce Noël-là, j'allais dans les magasins
j'achetais des cadeaux pour toute ma famille, mes amis
j'avais ma voiture, je m'étais acheté une voiture
et j'allais porter les cadeaux à tout le monde
c'était quoi la voiture?
c'était juste magnifique
c'était un curant intégrant
un curant intégrant
et donc
c'était juste
et c'est c'est là et c'est
là où j'ai vraiment appris
que t'as plus de plaisir
à donner que recevoir
c'était là où c'est vraiment bien rentré dans ma tête
à 19 ans parce que j'étais tellement
heureux de pouvoir
faire profiter de ma chance
de cette
nouvelle richesse entre guillemets
donner, donner, donner, puis après bon
les impôts sont arrivés.
Puis après,
séparation avec Juste pour rire,
il fallait quand même
payer une cote
à Juste pour rire.
Puis le gouvernement
était plus heureux
de recevoir
que toi de donner.
Complètement.
Yes!
Donc, ça fait ça.
Puis après,
c'est redescendu.
Après, c'est remonté.
Mais j'ai eu un...
Cette année de Milan
où il n'y avait plus rien
qui marchait,
où je n'avais plus une scène
c'est weird d'être famous pis pauvre
il y a de quoi
c'est la chose la plus triste
il n'y a rien de bien
parce que l'argent te fait quoi
il te donne du réconfort
ça te permet de te protéger
est-ce que Anthony Cavana
est en train de magasiner le RC Cola
ou de faire prends- de magasiner le RC Cola.
Prends-tu le Denny ou le RC?
Mais j'ai dû...
Il y avait une étape
que j'avais sautée et que j'ai dû faire.
C'est faire tes classes.
Aller dans les bars.
Plein de bars.
Aller dans les bars, voir les gars sous,
apprendre à gérer ça,
à construire une carapace,
l'ego,
ton ego qu'en prends,
qu'en prends, qu'en prends.
Quand tu as un hit,
et que tu restes sur un hit,
c'est dur après de retourner dans les bars,
faire comme « Hey, c'est ça, je vais faire ça. »
C'est là où tu apprends que le vieil adage
est aussi bon que ton dernier spectacle. Donc, un jour, tu es le king, le lendemain, tu fais un numéro, les gens font « Ah, c'est là où tu apprends que le vieil adage c'est aussi bon que ton dernier spectacle
un jour tu es le king, le lendemain tu fais un numéro
les gens font ah c'est nul
c'est un métier
c'est le métier qu'on a choisi
c'est le métier qu'on aime, on est passionné
sinon on ne ferait pas ça
mais c'est un métier qui est aussi
c'est une passion pour nous
mais c'est un métier qui est très difficile
parce qu'on est constamment en remise en question
tu sais ça fait 25 ans que tu fais ce métier?
ouais ça fait 25 ans
25 ans, ça fait combien de temps?
white cracks like a motherfucker
y'a pas rien qui rime
et t'es toujours en remise en question
un chanteur peut dire
ok j'ai fait
j'ai 4 albums qui ont été des gros hits.
Après, mes autres albums ne marchent pas,
mais j'ai quand même mes quatre albums.
Je peux faire la tournée toute ma vie avec les hits
que j'ai faits au début. » Un humoriste, tu ne peux pas faire ça.
Non, tu ne peux pas faire ça.
Cette semaine, on était les deux
au show de U2.
J'ai vraiment respecté ça.
Moi, je n'étais pas un fan de U2, mais j'aimais ça
qu'ils faisaient leur nouvelle tour.
Un humoriste n'a pas le choix de faire ça. Tandis qu'étais pas un fan de YouTube, mais j'aimais ça qu'ils faisaient leur nouvelle toune. Puis un humoriste n'a pas le choix
de faire ça. Tandis qu'un band,
mettons, tu payes pour voir
Aerosmith, c'est clair
qu'ils ne feront rien, qu'ils ont
écrit dans les 42 dernières années.
Puis le monde va être heureux.
Tandis qu'un humoriste ne peut pas faire ça.
Un humoriste ne peut pas faire, « Rappelez-vous de
Brian Mulroney? Je vais
criger un 17 minutes solide
que je vais l'éviter.
Ce qui est bien, en Europe,
tu peux faire des best-of.
En Europe, tu peux faire des best-of.
Les gens vont voir les shows, tu fais un best-of.
Mais on ne peut pas se prendre.
Toi, si tu reviens en Anglais,
en Anglais, tu peux faire un best-of aussi.
Je peux prendre des trucs que j'ai déjà fait.
Le monde ne sait pas que c'est un best-of.
Mais une joke que tu as déjà entendue,
elle est moins drôle.
Elle est juste drôle si tu es avec quelqu'un
qui ne la connaît pas.
Tu peux faire « Check ce bout-là, il est bon »,
mais tu ne l'apprécies pas.
En Europe, ils ont une autre mentalité.
Ils aiment ça. C'est comme un vieux disque.
Ils aiment voir des...
La nouvelle génération, moins.
Mais je me souviens quand je suis arrivé,
il y avait beaucoup de gens qui faisaient des best-ofs,
il y en a encore qui font des best-ofs.
Et ils aimaient ça réécouter.
Et souvent, les rappels, ils faisaient des rappels
pis il fallait que tu fasses un vieux numéro.
Un numéro de ton show précédent.
C'est vraiment plus facile.
C'est moins ça.
Maintenant, c'est comme au Québec.
Chaque nouveau show est 100 % nouveau.
Mais avant, quand je suis arrivé, il y a une vingtaine d'années,
c'était pas ça.
T'arrivais et t'avais des gars qui disaient que c'était un nouveau show,
mais il n'y avait que 15 minutes de nouveau.
OK.
15 minutes de nouveau et ils disaient que c'était un nouveau show.
T'as l'arnaque.
Donc, je rajoute 15 minutes à chaque nouveau show.
15 minutes.
Mais plus maintenant.
Maintenant, ça se fait plus.
On a commencé à parler de quoi, d'ailleurs?
On est partis.
Je t'ai demandé si tu venais de Greenfield Park.
Ça a dérapé.
Ça a dérapé.
Ça a dérapé pendant une heure.
Mais toi,
souvent,
je t'ai vu sur scène.
Tu es vraiment bon
en stand-up.
Et aussi,
tu es vraiment bon chanteur.
J'ai l'impression, à chaque fois que je te parle,
là, je fais...
Il s'enligne plus vers la musique.
Après, deux semaines après,
tu t'enlignes plus vers l'humour.
On dirait que tu te cherches.
Oui, honnêtement, je me suis cherché longtemps. Je fais mon meilleur coup de poing, je me suis
cherché vraiment longtemps.
Tu n'as pas à t'excuser.
Non, je le sais. Moi, l'humour est un peu un accident dans ma vie. Jadore j'en d'autres c'est pas ça réellement au
départ c'est tout mais je n'ai pas dit à ce moment vous le faites et je pense
non je peux pas tant ça je veux faire puis moi la musique c'était depuis 15
ans je rêvais de faire de la musique qui va pas produire mes trucs tout ça
puis un moment donné j'aiai fait un deuil de ça.
À 21 ans,
j'ai fait...
La musique, oui,
mais je ne sais pas où ça va aller.
Je ne voyais pas.
À 21 ans, je travaillais dans un future shop
à Québec. Je gagnais
8,50 $.
Je travaillais
clair dans l'ent terre pour 8 et 50.
De quoi je vais vivre?
Moi, je n'ai pas fait des longues études.
À un moment donné, tu te dis,
peut-être que la musique, ça ne sera pas ça.
C'est arrivé vraiment
stupidement. J'ai fait
une dépression qui a duré 3 mois.
Avant de commencer
à faire de l'humour?
Oui, avant de commencer à faire de l'humour,
j'ai fait une dépression. D'ailleurs, ça a été ça le kick-off de ma carrière.
Ça a été comme une thérapie?
Oui, on a fait...
Il est drôle le gars, Tristan.
On va l'écouter.
Il pleure.
Il joue dans les variations.
Mais oui, ça a été une dépression
qui a comme fait, OK, regarde,
ça sera peut-être pas la musique,
puis je devrais m'ouvrir sur d'autres horizons.
Puis ce qui m'a sorti pendant les trois mois
que j'ai été en dépression,
j'écoutais plein de films.
Mais ça, une dépression,
ça fait très plus de la musique que tu pourrais faire.
Du R&B un peu triste,
puis des tunes de comment tu vas te suicider,
ça revient pas, whatever.
Oui, mais j'écoutais plein de films.
C'est ça qui m'a sorti de ma dépression à ce moment-là.
J'écoutais beaucoup d'Eddie Murphy,
d'Martin Lawrence,
les Nigos de Professeur et tout.
C'est ça que j'ai fait.
Il y avait tellement de l'air à avoir du fun.
J'écoutais des behind-the-scenes.
J'ai le goût de faire ça.
J'ai le goût d'avoir du fun comme eux autres
et de payer pour le faire.
Toi, ton humour, en plus, sur scène,
c'est pour ça que ça me surprend.
Parce que c'est très happy.
C'est pas gentil.
Il y a des humoristes que tu fais,
mettons, quand t'apprends plus tard,
mettons un Robin Williams qui s'est suicidé.
Le monde qui le connaissait,
tu fais, OK, on le voyait venir.
Mais toi, t'es très heureux.
C'est très happy. Moi, je me cache dans le noir et je pleure.
OK.
C'est pas mal ça.
Puis l'humour t'a sorti de ta dépression?
Oui, définitivement. J'ai regardé des films.
Puis à un moment donné, je m'étais dit « J'aimerais ça être acteur. »
Le début, c'était acteur comique.
OK.
Justement comme les Eddie Murphy, Martin Lawrence, puis tout ça.
Puis à un moment donné, je me suis dit « OK, mais comment ils ont fait pour aller… »
Moi, je ne voulais pas aller à une école de théâtre.
J'ai regardé la biographie de ces gars-là
et ils ont tous commencé comme stand-up.
Dave Chappelle, Martin Lawrence,
ils ont tous commencé comme stand-up.
C'est là que j'ai fait quand même,
fuck!
Je vais faire du stand-up!
Un peu de même.
Mon prof de musique de secondaire 5
m'avait dit,
il y avait un spectacle à l'écoleaire 5 m'avait dit, « Toi, il y avait comme un spectacle à l'école. »
Il m'avait dit, « J'aimerais ça jouer de la guitare électrique.
J'aimerais ça faire le show de l'école. »
Il m'a dit, « Oui, ça serait bon. Tu devrais faire un stand-up. »
« Fuck you! »
T'étais-tu bon pour jouer de la guitare?
Oui, j'étais quand même pas prêt.
J'étais rendu à un pas près niveau.
Il ne m'avait pas pris au sérieux. Cette espèce de frustration. C'est poche, en est-il. C'est pour jouer de la guitare? Ouais, j'étais quand même pas prêt. J'étais rendu à un pas prêt niveau. Pis ils m'avaient comme pas pris au sérieux.
Fait que c'était une espèce de frustration.
C'est poche, Hannes! C'est trop brutalisé!
Est-ce que tu joues encore de la guitare?
Ouais, mais toi tu joues plus de la guitare, hein?
Quand j'étais jeune, j'ai tout oublié.
Je regrette vraiment beaucoup.
Tu joues de ça encore?
Je joue moins, mais oui, je suis capable encore de jouer.
Pis après ça, j'ai appris le clavier pis tout ça.
Pis c'est ça, l'humour est
arrivé comme ça. J'ai dit, OK, peut-être que
je devrais faire d'autres choses.
Tes premiers shows, c'était-tu à Victo?
Comme les ombres. Le premier, le premier.
Parce que moi, j'ai comme décidé ça.
Parce que c'est un gars de Victo
ou à côté de Victo.
Kings et Files.
Puis tout le monde dit, ah ouais, c'est en Ontario. Non.
Mais Kings et Files, exactement. Fait que premier ouais, c'est en Ontario ». Non. Mais Kings et Falls, exactement.
Première chose, c'est comme les zones dans le temps, c'est Junior Gérardou qui renaît ça.
C'est qui qui animait?
Michel Sigouin.
Ok.
Qui est maintenant scripteur, qui a écrit avec Mariana Mazotte.
Avec un petit piano par rapport sur le stage.
Oui, « Out of nowhere ».
Qui était une salle de fun.
C'était une salle fun. C'était super.
Dans les premiers... Il n'y avait pas tant que ça
des comedy clubs dans ce temps-là.
Moi, j'avais décidé que j'allais arrêter
de faire de l'humour en anglais
dans ce club-là.
À l'époque, c'était le Comedy Nest
avant que ça devienne le Comedy Zone.
Il y avait une compétition weird
dans les années 90, les humoristes anglophones,
que le fait que je faisais un peu d'argent en français,
chaque fois que j'allais en anglais,
j'étais le petit bourgeois
qui gagnait 23 000 par année.
Je me rappelle, une fois,
j'étais sur scène,
j'avais vu 3-4 humoristes en arrière
et j'avais fait « fuck that, je ne reviens plus jamais »
et j'étais parti.
Ils étaient pas cool avec toi?
Oui, c'est ça, ils étaient jaloux vu qu'eux autres se disaient « moi, ça fait 10 ans que je fais ça,
je gagne juste 15 000 par année, toi, ça fait 3 ans, tu gagnes. »
Puis tu sais, je gagnais 2 000 de plus par année qu'eux autres.
C'était pas genre, moi, je faisais 8 millions, puis eux autres, ils étaient sur le BS.
On était les deux pauvres,
mais je n'aimais pas cette compétition-là.
Mais Comedy Nest et Comedy Zone,
ce n'était pas deux clubs différents?
Non, c'est qu'au début, il y a eu le Comedy Works
sur Bishop.
Il y a eu Comedy Works...
Au début, c'est le Comedy Nest sur Bishop.
Le Comedy Nest a déménagé sur Crescent.
Le barman du Comedy Nest
a fait « Fuck off, je pars à un nouveau club qui s'appelle le Comedy Works ».
Là, le Comedy Nest est déménagé dans le nouvel hôtel.
Et il n'aimait pas ça, il est parti.
Et là, ils ont…
Ils sont au lancier forum.
Oui, c'est ça.
Mais il y avait Paul Ronca, lui il a fait
moi je vais prendre
je pense que c'est un employé du comité Ness à l'époque
il a fait moi je vais partir à un club ici
c'était la meilleure salle
c'était vraiment cool comme ça
en français je l'avais fait
c'était vraiment le fun
en anglais je ne l'aimais pas
première scène
octobre 2003
Tu te rappelles combien de temps t'as fait?
12 minutes
Sur ton 12 minutes
Ça a-tu tout arraché?
Ça a bien été
Je te dis pas que
Tu sais, je le regarde aujourd'hui
Je fais comme
C'était mauvais
Mais non, mais c'était quand même bien
C'était quand même bien
Puis c'est là que j'ai comme eu l'approbation.
Parce que moi,
j'y allais,
tu sais,
puis...
Comme client.
Oui,
comme client
qui boivait sa bière.
Fait que,
maman,
je fais ça moi aussi.
C'était un peu ça.
Puis,
à un moment donné,
c'est Junior qui m'a dit,
ah ouais,
vas-y,
je te donne 12...
Oh shit!
Oui,
oui,
je te donne 12 minutes,
vas-y.
Le soir même?
Non,
non,
non,
quelques semaines plus tard
que j'y allais tout le temps à un moment donné. Puis là, il me dit, non, tu fais ça, t'aimerais ça faire ça, vas-y. Le soir même? Non, quelques semaines plus tard.
J'y allais tout le temps.
Il me disait, tu fais ça, t'aimerais ça faire ça?
Vas-y.
J'ai fait mon premier show.
Ça a super bien été.
En anglais?
En français.
En français.
Ça a super bien été.
C'est un club anglais, mais les mercredis, c'est en français.
Oui, exactement.
Exactement, les mercredis.
Ça a super bien été quand même à ce niveau-là.
C'est là que ça m'a un peu ouvert les portes pour commencer à faire ça.
Tu sais, après le septième show,
j'avais déjà mon gérant aussi,
qui était plugé avec Juste pour rire.
Puis là, j'ai comme rentré là-dedans.
Puis après, par exemple,
tu sais, un moment donné, ça avait l'air comme si
tu allais monter de niveau
en humour
pis là
t'as fait comme
ah non je veux plus faire ça
je m'en vais en musique
voici
j'ai un meilleur coup de pas
non mais
là ça va être
le moment sombre
c'est ça
moi on dirait
que c'est sombre
l'enfer de la drogue
j'ai pas
non c'est pas la drogue
non
en réalité
c'est ça
c'est que
2003 j'ai fait mon premier show en communisant.
Après ça, 2004, parce que c'était fin 2003.
Puis 2004, j'ai commencé à faire les premières parties
dans Gatineau, Saint-Lazare, tout ça.
Les soirées de Victor Dalton.
Oui, exactement.
Trois rivières aussi.
Exactement.
Puis après ça, ce qui est arrivé,
c'est que j'ai eu mon premier gérant, qui est Stéphane Fortin,
qui était le gérant de Guinantel, puis lui qui était plugé avec Juste pour Rire.
Fait qu'il a fait, « Hey, j'aime ça ce que tu fais, viens avec nous autres. »
OK, parfait.
Fait que là, il m'a fait une ronde de lait.
On appelle ça une ronde de lait, mais quand tu fais des bars, c'est des rondes de lait.
Puis jusqu'en 2005, ce qui est arrivé, c'est qu'en 2005,
ma soeur est décédée.
Ça m'a tout remis en question.
Vraiment, vraiment, vraiment.
Je suis encore en consultation avec ma psy
à ce niveau-là.
C'est normal.
En plus, elle s'est faite tuer.
Oui, c'est ça.
Elle s'est faite assassiner.
Ce n'est même pas un gag, mais c'est ça.
Si c'était un gag, c'est un mauvais gag
on serait comme
c'est bon même
le timing
le timing n'est pas bon
à ce moment là ça m'a vraiment remis en question
de dire
tu sais
tu avais dit quelque chose qui m'avait rejoint beaucoup
je sais pas dans une entrevue
tu avais dit
quand ta mère était décédée çaais dit quand ta mère était décédée.
Ça faisait longtemps que ta mère était décédée.
On dirait que tu as comme une urgence de vivre.
Oui, absolument.
Une espèce d'urgence de vivre.
Ma soeur avait 25 ans quand elle est décédée.
Moi, j'avais 24.
OK.
Fait que j'ai fait comme...
En plus, c'était à 100 biologiques les deux.
Vous avez été adopté par les mêmes parents?
Faux, mince.
Non, c'était ma soeur adoptive.
OK.
C'était pas ma vraie soeur.
Mais ça change rien, là.
Non, ça change tout, mince.
Elle était d'origine haïtienne aussi.
Oui, elle était d'origine haïtienne aussi. Oui, elle était d'origine haïtienne aussi.
Elle a été adoptée en même temps.
Ma soeur,
quand elle est décédée,
j'ai 24 ans.
Oui, j'ai des belles opportunités en humour.
Mais je n'avais pas fait
le deuil de la musique à ce niveau-là.
Je ne sais pas.
Quand mon tour de manège, vais arrêter.
Tu n'avais peut-être pas envie de faire rire les gens après.
C'est drôle parce que quelques semaines après que ma soeur soit décédée,
je suis monté sur scène pour faire les auditions de «Galop».
Non, j'étais quand même assez en rêve de le faire.
Mais il y avait une autre émotion qui voulait que
j'avais le goût de faire de la musique à ce moment-là
ok
je suis retourné en musique un peu à ce moment-là
as-tu fait une autre dépression à ce moment-là?
si tu veux savoir comment je l'ai fait
non, je n'ai fait une
c'est le fun, on rit
j'en ai fait une en 2001 j'en ai fait une en 2001.
J'en ai fait une en 2011.
C'est bien que tu en parles.
C'est bien que tu en parles
parce que ça montre,
ceux qui regardent,
ceux qui sont en Asie,
ça montre que tu t'en es sorti.
Il y a sûrement des gens
qui regardent
qui sont en dépression
et qui en ont fait.
Moi, j'en ai fait.
Je suis sûr qu'il y en a plusieurs
dans la salle
qui ont fait des dépressions.
Les artistes, on est comme très proches de nos émotions, je pense.
Chaque fois que tu vois un humoriste sur scène,
s'il est en deux dépressions,
il est comme « Ah, OK! »
Il est sorti de sa maison.
J'avais vu un documentaire américain
qui disait que dans le showbiz,
c'est l'endroit où il y a le plus de dépressions.
Je suis convaincu.
Moi, dans les dernières années, j'ai toujours aimé l'endroit où il y a le plus de dépression. Je suis convaincu. Moi, dans les dernières années,
j'ai toujours aimé l'humour,
mais j'ai réalisé il y a
deux ou trois ans à quel point notre vie
est triste, qu'on parle de ville en ville,
essayer de se faire aimer
par du monde qu'on ne connaît pas.
Si tu décrivais ça
à un enfant, il ferait
« Mais c'est pathétique! »
Pourquoi tu fais ça?
Pourquoi tu fais 20 heures d'avion
pour essayer de te faire aimer par du monde
que tu ne connais pas?
Ce qui est très violent, c'est que tu arrives
dans une ville, tu ne connais personne.
Ceux qui viennent
te voir, la plupart du temps, ils te connaissent.
Tu arrives, tu es ici, tu es à zéro.
Tu montes sur une scène, tu es finalement
avec plein de gens.
Le high, le high, après le show est fini. Et là, tu es tout seul dans es à zéro. Tu montes sur une scène, tu es finalement avec plein de gens. Le high, le high.
Après, le show est fini.
Et là, tu es tout seul dans ta chambre d'hôtel.
Les musiciens, ils ont des sasses de décompression.
Ils arrivent, ils sont ensemble dans le camion,
dans l'autobus.
Ils arrivent ensemble.
Il y a les choristes, il y a les musiciens,
il y a le chanteur.
OK, on est ensemble derrière.
Il y a plein de techniciens.
On est comme famille.
Let's go, on y va.
Après, on monte sur scène.
On partage le trip. On redescend, on est ensemble.
Puis après, il y a les groupies à l'hôtel.
Donc, ils sont jamais…
Ça fait pas ça, ça.
C'est des paliers, puis après, ça redescend.
Nous, c'est violent.
Après, t'es tout seul dans…
Moi, j'ai…
Là, je me suis acheté un tourbasse, j'en parle tout le temps. Si tu veux tout tabler, c'est un tourbasse. J'ai acheté un tourbasse. J'en parle tout le temps.
Si tu veux tout tabler,
c'est un tourbasse.
J'ai acheté un tourbasse.
Puis j'ai toujours
minimum une première partie
pour ça.
J'aime ça être avec du monde
qui ont la même vie que moi.
Ou du monde
qui ont les mêmes choses. La même réalité. Oui si c'est... Ou du monde qui ont les mêmes... Les choses...
La même réalité.
Même si on n'est pas tous au même
niveau, mais c'est toutes
les affaires qui nous rendent heureux, ça se ressemble
à les affaires qui nous rendent tristes.
Il y a de quoi que j'aime
d'être avec d'autres humoristes.
C'est une première partie?
Non.
C'était Olivier Martineau dans le show précédent.
Là, toi, tu t'es dit,
quand ta soeur est décédée,
je vais aller plus vers la musique.
Je me suis dit,
c'était plus fort que moi.
Il fallait que j'y aille.
Je me rappelle très bien,
j'étais chez Juste pour rire.
À un moment donné, avec mon gérant,
il me disait,
écoute, j' disait, écoute, c'est plus fort que moi, il faut que je retourne faire de la musique.
Il m'a dit, ok, mais moi, c'est un gars que j'adore, mais il m'a dit, moi je ne suis pas à l'aise de faire de la musique, humour, humour, musique, ou faire les deux.
Moi je suis un gérant d'humoriste.
Qui ne comprenait pas comment gérer. Oui, c'est ça, exactement.
C'est tout à fait normal.
Il m'a dit que je n'étais pas à l'aise de faire ça.
Il va falloir que tu fasses un peu un choix.
J'ai fait, OK, moi, je vais faire la musique.
Puis je suis parti.
Puis toi, en plus, c'est ça.
Je t'interromps deux secondes, tu n'avais pas envie de faire.
Qu'est-ce qui t'empêchait, toi, de faire les deux
en même temps sur scène?
C'est dur de faire une transition entre les deux je pense.
Mais, mais...
Prends-y deux secondes.
Souvent quand tu vas voir un show, moi c'est ce que j'avais remarqué,
tu vas voir un show de musique, les gars souvent ils savent pas parler au public.
Dès qu'il y a plus de chansons ils sont là...
Et puis là ils se mettent à changer. « Yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah... Comment... On me disait, tu sais,
fais ton humour,
puis au pire,
partiellement, il y aura de la musique au pire.
Ou fais de la musique, mais comique.
Je suis comme, ben non, c'est pas ça que je veux faire.
C'est pas ça.
Puis la vision, peut-être que je l'exprimais mal à ce moment-là aussi.
J'étais quand même jeune.
Ça n'a juste pas trouvé écho.
Tu aurais dû le faire.
C'est facile avec les « tu aurais dû ».
Il y en a un qui l'a fait vraiment bien.
Je trouve que c'est Donald Glover, Childish Gambino,
qui en prenait un faux nom.
Si tu avais pris un faux nom...
Un pseudo, mais regarde,
on a un exemple au Québec.
Je suis allé le voir hier au Centre Bell.
Marc Dupré a commencé comme
imitateur humoriste.
Il a fait deux shows.
Hier, il y avait 8 à 10 000 personnes.
Il était au Centre Bell.
8 à 10 000 personnes en folie.
Il a fait plein d'hits.
Je comprends, Anthony.
Honnêtement, il y a une partie...
Pourquoi tu ne fais pas ça?
C'est quasiment comme ça.
Je te dis ça parce que moi,
j'ai toujours eu envie de faire de la musique.
J'en ai fait un peu en Europe.
J'ai toujours eu envie.
J'ai l'envie.
Le prochain spectacle sera peut-être un spectacle de musique.
Mais il y a une partie de ça,
de ma décision.
C'est ton histoire que tu m'avais contée
quand on était allé au restaurant.
Tu te rappelles?
Oui, bien sûr.
Je t'avais dit à ce moment-là,
tu m'avais raconté un peu ton histoire
avec Sony et tout ça,
tout ce que tu voulais faire, un peu les bâtons dans les roues. Moi, ça m'avais raconté ton histoire avec Sony et tout ce que tu voulais faire.
Un peu les bâtons dans les roues.
Moi, ça m'a vraiment fait...
OK, si c'est une même, je vais essayer de plus faire de la musique.
Ça m'a un peu...
Le Québec est beaucoup plus cool que l'autre côté.
Oui, c'est ça. Je n'ai peut-être pas...
Puis là, après, c'est quand tu as décidé
« OK, je vais revenir à l'humour ».
Honnêtement,
je n'ai jamais parti de l'humour.
Non, parce que
j'ai toujours continué à en faire « anyways ».
Des fois, il y avait des périodes
où j'en faisais un peu moins.
Mais j'ai tout le temps fait du corpo ou des trucs de même.
Comme là, ça fait dix ans que je ne fais plus de télé.
Je ne fais plus... Mais je n'ai jamais arrêté de faire des corpos. J'ai mes soirées d du corpo ou des trucs de même. Comme là, ça fait dix ans que je ne fais plus de télé.
Mais je n'ai jamais arrêté de faire des corpos. J'ai mes soirées d'humour à Longueuil.
Un moment donné, avec mon ami Charlie Pop,
on avait des soirées à Mascouche.
Je n'ai jamais arrêté de faire de l'humour.
Mais les gens, le grand public,
font comme...
C'est sûr que je chigne moins d'autographes qu'avant.
C'est ça.
Une fois par mois, c'est ma propriétaire
qui demande le chèque du loyer.
C'est un peu ça.
Puis là, par exemple, la musique, qu'est-ce qui se passe avec la musique?
Honnêtement, j'ai fait mon deuil de la musique.
En 2009, j'ai fait mon deuil de la musique parce que j'ai eu des nodules.
T'as eu des nodules?
Oui.
T'as-tu eu des nodules?
Non, je pense pas.
On dirait que quand tu parles, t'as des nodules.
Non, mais j'ai eu des nodules.
Moi, c'était pas à la gorge.
Non?
Ah non, c'était quel genre de nodule?
C'est quoi, quel genre de nodule?
Moi, c'était la tournée.
Moi, c'était la tournée.
Non, non, non.
Non, mais c'est ça, j'ai comme eu des nodules
puis j'ai arrêté de chanter pendant deux ans.
Puis à ce moment-là...
Mais tu t'es fait opérer ou pas?
Non, je me suis fait opérer.
Tu n'as pas le droit de parler pendant une semaine.
Pas de parler pendant une semaine
par un mot, par un son qui te sort de ta bouche.
Puis pourquoi tu ne voulais pas
te faire opérer?
J'ai eu de la peur du bistouri
ou je ne sais pas trop.
C'est ça.
Il y a une espèce de chienne.
De l'autre côté, tu te dis, si tu veux vraiment faire ça,
pourquoi tu ne t'es pas fait opérer?
Je ne sais pas. J'avais peur.
J'ai juste arrêté de chanter pendant deux ans.
En 2009,
j'ai fait une couple de trucs. J'ai fait desêté de chanter pendant deux ans. Puis en 2009, j'ai fait une couple de trucs.
J'ai fait une couple de belles...
des featuring avec des artistes quand même très cool.
On a fait un vidéoclip qui s'appelle
« Pleure pas, maman ».
Vous pouvez googler ça et le trouver.
Puis on était comme dans le top 5 franco,
musique plus, tout ça.
Fait que j'ai fait des featuring
avec différents artistes qui étaient très cool.
Je me suis un peu accompli là-dedans.
Puis à un moment donné, la musique a énormément changé aussi.
Puis tu te dis, je vais-tu vraiment essayer de faire ça là-dedans?
J'ai compris que la musique, je vais le faire à la maison chez nous,
avec mes petites affaires, puis mon home studio un jour.
Ça va être ça.
Ça fait que c'est ça.
C'est pas mal ça qui être ça. Fait que c'est ça. Ouais. Fait que c'est pas mal ça qui est arrivé.
Hé, c'est la...
C'est la fin d'anecdote
la plus triste...
Non, mais c'est même pas une anecdote.
Fait que c'est ça.
C'est même pas une anecdote, c'est juste
je te compte. C'est ça, c'est pas
une anecdote, mais... Fait que j'ai fait mon deuil
en 2009, pis...
Il est jamais trop tard.
Il n'est jamais trop tard, mais
je reviens encore avec ce que tu m'avais dit
en 2007.
Puis oui, j'ai peut-être pas...
Je t'avais dit arrête de me parler.
Arrête de m'appeler.
Je ne vous connais pas, monsieur.
Je suis arrivé comme trois fois d'e-mail.
Laissez-moi tranquille.
Sécurité.
Les nodules,
c'est quoi que ça fait?
C'est les cordes vocales
qui rapetissent au bout du compte.
C'est comme une espèce
d'excroissance
de peau.
C'est tes cordes vocales qui vibrent.
La fatigue vocale
et le fait de ne pas entraîner
ta voix
ça fait que
ça vibre mal
ça fait de l'usure
c'est comme
la corne
c'est une boule dure
ça fait très mal
ça fait que tu te mets à sonner le cul
il y a des notes que j'avais
c'est change country
mais c'est plus rock Il y a des notes que j'avais. Hein? C'est « Change country ». Mais c'est plus « rock ».
Moi, à la fin, j'avais vraiment une voix.
J'avais des notes que j'étais capable de faire.
À la fin, c'était « grrrr » et ça sonnait la chier.
Fait que j'ai fait « OK, je vais arrêter de chanter pendant... »
« Je deviens de mon équipe. »
« Don Corrigan. » Puis toi, tu chantais du R'n'B. Oui, c'était du R'n'B. « Je te veux dans mon équipe! » Dans un coffre à gants.
Mais moi... Puis toi, tu chantais du R'n'B.
Oui, c'était du R'n'B.
Ça prend une belle voix.
Oui, mais oui, tu peux pas...
T'as pas « Boyz II Men »
que c'est quatre gars qui sont comme...
« How do I say goodbye to what we had the good time? »
« You know, baby, I love you. »
Non, c'est ça.
C'était une voix clean.
Arait-ce fallu, moi, que... Tu sortais quoi? De la pop?
R'n'B?
R'n'B pop, oui.
Mais non, c'est correct, maintenant.
J'ai fait mon deuil.
Aussitôt que le monde dise qu'ils ont fait leur deuil,
ils n'ont pas fait leur deuil.
C'est une chose que j'ai appris. Aussitôt que le monde dit « Non,ils ont fait leur deuil ont passé par la rue c'est une chose que j'ai appris
le saut de l'enfant dans ce cas je carré que ça non non non non non pas carré je te dis tu es
tellement pas carré oui j'ai pas honteux je te jure fait entendre non mais j'ai oui vraiment
j'ai fait mon deuil je me suis dit ok la musique ça va être vraiment on the side on se joue même
nous avec ça puis c'est ça.
Maintenant, là, je veux revenir en moi vraiment.
Mais je sais que j'ai souvent fait des...
J'ai crié au loup souvent.
Non, mais c'est vrai, je le dis.
Est-ce que tu penses que tu as peur du succès?
Hey, c'est drôle, on m'a posé cette question-là à un moment donné.
Moi, je t'écoute, je t'entends,
puis j'entends un gars qui a peur.
J'entends un homme qui a peur du succès.
Non!
Docteur Cavanaugh vient de te siser.
Dr. K.
Welcome to Dr. K.
Ma psy m'a posé la...
Dis-moi tout.
Mais ça, oui.
Mais on m'a posé cette question-là,
j'ai-tu peur du succès?
Puis j'avais dit non, ça n'a pas rapport,
je vais avoir du succès.
Mais tu as clairement peur du succès.
Call it!
Non, mais c'est vrai.
Merci.
Non, tu penses que oui?
Oui, c'est sûr que oui.
Parce qu'à chaque fois...
À chaque fois, tu sais,
à chaque fois que...
Les dernières fois, quand je te voyais
main, aussitôt que
je chantais comme
« Ah, Christ, ça va marcher là »,
tu faisais un move
que ça marchait.
J'ai envie de faire de la cornemuse.
Non, c'est ça.
J'ai envie de faire de la cornemuse.
Une carrière de cornemuse.
J'y ai pas assez.
Ce n'est pas pour moi.
Je ne veux pas vous faire rire.
Je veux porter une jupe.
Oui et non.
Oui et non dans le sens que
non, on veut tous avoir un succès
à un certain niveau.
Mais oui,
encore je reviens par rapport à toi.
Dans le sens où
quand tu m'avais dit
pour l'humour, l'humour pour toi, c'était un levier. Encore, je reviens par rapport à toi. Dans le sens où quand tu m'avais dit...
Pour l'humour, tu m'avais dit...
L'humour, pour toi, c'était un levier.
Quand j'ai commencé l'humour,
j'aurais pu faire ou chanson ou humour.
J'ai toujours mis de la musique dans l'humour.
Mais je savais que l'humour,
ça allait être le tremplin pour moi.
Grâce à l'humour, je savais que j'allais pouvoir jouer.
Toucher à tout.
Faire de la radio, faire des corpos, faire du cinéma, faire de la télé, animer, faire n'importe quoi.
Grâce à l'humour, ça allait m'ouvrir plein de portes.
Je savais que la musique ne pouvait pas faire ça pour moi.
Donc, entre les deux passions, la plus grande passion, c'était l'humour.
Mais il y a toujours eu la musique derrière, qui est encore là d'ailleurs.
Oui.
Puis avant que je meure, le truc, c'est que je me dis...
Tu vas faire un album.
Je regarde ma vie à l'envers.
J'ai 80 ans et tu te dis
« Je regarde ma vie à l'envers. Est-ce que je veux me dire
« Dommage, j'aurais pu... »
Oui, c'est ça.
Je n'ai pas envie d'avoir ce type de regret.
Je me dis « Ok, je vais le faire. »
Il faut toujours regarder sa vie à l'envers.
Qu'est-ce que tu veux raconter à tes petits-enfants?
Qu'est-ce que tu veux...
Quand tu es sur ta chaise berçante,
tu fais, OK, j'ai envie de...
Je veux regarder ma vie comme ça.
Oui, j'ai fait ça. Oui, j'ai fait ça.
Oui, j'ai tenté. Il faut tenter dans la vie.
Mais, mais...
Je reviens encore à toi.
Il y a un homme sage qui m'a dit,
ce n'est pas en plongeant qu'on se noie,
c'est en restant trop longtemps sous l'eau. »
C'est moi qui avais dit ça.
Mais...
Non, mais...
Il se prend le mérite.
Ça sonne comme moi. Je ne me rappelle pas, mais c'est clairement moi. Il se prend le mérite.
Ça sonne comme moi.
Je m'en rappelle pas, mais c'est clairement moi.
Va jusqu'au bout,
ça t'aura jamais de regrets.
Non, mais c'est ça qui est arrivé aussi après la bande-branche.
Mais il a fait le deuil avec les regrets.
Fait que là... Non, mais oui.
Mais,
tu sais, quand tu m'avais partagé un petit peu
ce qui est arrivé en France, tout ça,
ça avait été très pénible
oui, très pénible
honnêtement, je m'en rappelle, on était assis ensemble
tu me racontes ça, quasiment les yeux de l'indo
j'avais passé trois ans là-dessus
c'est quoi qui est arrivé?
vu que là, vous comptez une salle
que tu connais pas
j'ai arrêté pendant cinq ans de faire de l'humour
et je voulais faire un album
une fois, tout le monde disait fais un album, tu chantes dans ton show je l'ai arrêté pendant 5 ans de faire de l'humour et je voulais faire un album.
Une fois tout le monde disait « Fais un album, tu chantes dans ton show, fais un album ».
Je voulais faire un album et les maisons de disques avec qui j'ai signé
ne voulaient pas me signer sans que je fasse un show concept avec l'album, un show drôle.
Moi je voulais faire un album avec ce que j'avais dans les tripes.
Et puis, entre les chansons,
j'allais faire rire.
Maintenant, ils disent,
non, il faut qu'il y ait un concept,
il faut que ce soit drôle,
il faut que ce soit...
Donc, j'ai fait un show concept
et puis c'était l'album de ce show-là.
Des mots de l'archange.
Là, c'est une très longue histoire
que je n'ai pas envie de raconter,
mais c'est des mots de l'archange.
Le projet, il est comme mort dans l'œuf
après trois ans de travail,
plus une période où je me suis fait voler beaucoup d'argent
il y avait ton gérant de l'époque qui t'a fourré
c'est le producteur
t'as fait le deuil avec ça par exemple
bien sûr
et donc
ça avait été très difficile pour moi de dire tu fais tout ce travail là Bien sûr. Et donc,
ça avait été très difficile pour moi de dire, tu fais tout ce travail-là
pour que le projet meure dans l'oeuvre.
Tu fais un gros, gros show
avec 14 personnes sur scène.
Tu fais un album.
Tu essaies de créer un concept différent.
C'était comédie musicale,
concert, one-man show.
C'était tellement un mix.
Mais artistiquement, c'est cool que tu essaies de te réinventer.
C'est ça la beauté, en vieillissant,
d'essayer des trucs
que tu ne peux pas juste
refaire la même crise de marde
chaque année, chaque année.
Parce que tu sais qu'à un moment donné, le public s'étonne.
Ben oui, mais le monde nous...
Si tu fais tout le temps la même chose, le monde nous voit venir.
Ce que j'ai appris avec mon âge avancé, c'est que si tu donnes toujours la même chose, ils vont se tanner.
Si tu es diamétralement opposé, tu vas leur faire peur, puis ils vont te tourner le dos.
Il faut faire 50% de ce à quoi ils s'attendent. 50 % de ce que je vous prends par la main.
Allons découvrir quelque chose d'autre.
Je vous ai donné ce que vous vouliez.
Ça, c'est moi.
Moi, j'ai envie d'essayer quelque chose d'autre.
Venez avec moi.
On va essayer de voir quelque chose.
C'est comment, mettons, avec ta crowd québécoise,
vu que là, tu as été longtemps parti du Québec.
Les moins de 30 ans ne me connaissent pas, à peu près.
Les moins de 30 ans au Québec,
pour eux, je suis le gars des fromages.
Pour eux, c'est... Tout ce qu'ils ont connu, pour Québec pour eux je suis le gars des fromages pour eux c'est
tout ce qu'ils ont connu pour eux c'est le français des fromages
c'est le péride foncé
c'est le quoi?
c'est le péride foncé
le péride foncé
et donc pour les plus jeunes
les plus jeunes maintenant qui m'en connaissent dans la rue
c'est le gars des fromages
français, français, français
longueuil, longueuil toute la journée et donc c'est cool dans la rue, c'est le gars des fromages. « Français, français, français, français. »
« Longueuil, longueuil. »
C'est cool, tant mieux, c'est que ça marche.
Pour moi, je trouve ça intéressant.
Pour eux, maintenant,
pour moi, c'est frais
parce que tu as un public à convaincre.
Tu es comme le jeune expérimenté.
Mais oui, les jeunes doivent capoter.
Déjà que toi, après sept shows,
tu es devenu une star.
Fait qu'imagine, après 29 ans,
le calibre que tu es rendu.
Ils doivent capoter.
La relève est forte.
Ils doivent faire comme...
La relève est rendue forte.
Mais ce qui est super beau,
c'est toujours l'angoisse quand j'étais de l'autre côté. C'est dire, le Québec va m'oublier, le Québec va m'oublier, c'est toujours l'angoisse
quand j'étais de l'autre côté.
C'est-à-dire, le Québec va m'oublier,
le Québec va m'oublier, c'est normal.
Tu as cette tristesse-là, cette angoisse-là.
Et d'arriver, puis il y a encore des gens
qui viennent te voir, les salles sont encore pleines.
En tout cas, je dirais
90-95 % du temps, elles sont pleines.
Fait que c'est pas si plein que ça.
Non, non, non.
Et donc, ça, c'est
hyper émouvant pour moi.
Mon public est dix ans plus vieux
ici qu'en Europe.
Il est entre 40 et 60 ans.
Le cœur des gens qui sont à la salle,
entre 40 et 60, il y a des plus vieux,
il y a des plus jeunes aussi, mais le cœur,
c'est des couples entre 40 et 60.
En Europe, c'est entre 30 et 50. Avec des plus jeunes et des plus vieux. Donc, c'est des couples entre 40 et 60. En Europe, c'est entre 30 et 50.
Avec des plus jeunes et des plus vieux.
Donc, c'est de dire, OK,
de revenir et d'essayer de...
Je ne vais pas utiliser le mot conquérir,
je ne dis pas ces mots-là, mais
de rencontrer un autre public.
De rencontrer un autre public qui est plus jeune
et de consolider l'autre public.
C'est les vieux amis qui, eux,
dans leur tête, c'est Anthony, c'est les Sentinelles de l'air.
Je suis obligé, dans le show, de faire 30 secondes
de Sentinelles de l'air pour leur dire « Je vous l'ai fait, on n'en parle plus. »
Tu as-tu...
La dernière fois qu'on s'était parlé,
tu m'avais parlé que tu allais peut-être
animer un galage de sport. Finalement,
ça n'a pas marché.
Je ne le fais pas, non.
Tu fais-tu
les festivals cet été?
Cet été, non.
Je fais un festival
à Drummondville.
Le festival de la blague.
Moi, j'y fais tout, sauf celui-là.
Et je fais Gatineau, Montgolfière.
Je fais Montgolfière et Gatineau.
C'est les deux que je fais. Le reste, je fais vacances
avec les enfants. Juste pour r reste, c'est vacances avec les enfants.
Juste pour rire, c'est un peu...
Je ne sais pas comment ça s'est terminé,
mais à l'heure où ça va être diffusé,
ça s'est terminé.
Mais c'était encore flou dans l'organisation,
dans le qui fait quoi,
qui est propriétaire, qui n'est plus propriétaire.
Il n'y avait pas de diffuseur.
C'est un peu...
Oui, c'est ça qui est plus propriétaire. Il n'y avait pas de diffuseur. C'est un peu... C'est ça qui est touché.
Je fais tous les festivals.
Sauf celui de Drummondville.
Sauf celui de Drummondville.
Mais la raison,
je n'ai rien contre eux autres,
c'est qu'ils ne m'ont pas fait d'offres.
Ils ne voulaient pas.
Je ne me tentais pas de les appeler.
Fais-le toi.
Peux-tu être là?
Moi aussi, je suis drôle.
Je regardais votre line-up.
Mais moi, c'est ça.
Il y a bien du monde qui me disait
quand j'avais dit que je faisais Just for Rude,
Just for Love,
parce qu'il était comme,
oui, mais tabarnak que Gilbert a fait.
Mais je faisais,
oui, mais Gilbert, il n'est plus là.
S'il était encore là, je ne l'aurais pas fait.
Mais il n'est plus là. Puis tu ne peux pas pén, je ne l'aurais pas fait, mais il n'est plus là. »
Tu ne peux pas pénaliser
les employés.
Si le boss du Home Depot
viole du monde,
ce n'est pas de la faute
au monsieur qui vend des vis.
Tu ne peux pas laisser une mauvaise graine pourrir le jardin.
Oui, c'est ça.
La sagesse!
La sagesse!
Une mauvaise graine.
En plus, une mauvaise graine, c'est
exactement la meilleure manière
de décrire Gilbert.
La mauvaise graine.
Ouais, ouais.
Hey, Yann, ça fait combien de temps
qu'on est là?
Ça fait presque deux heures.
Ça fait une heure cinquante.
T'es sérieux?
J'irais avec les questions
vu qu'Anthony a un party.
En plus, vous,
c'est votre deuxième show.
Vous avez vu deux heures avant nous,
plus la pause, plus nous.
Eux autres, oui, c'est ça.
Avant ça, il y avait quatre shows
au Apollo qui étaient là.
Ils sont fatigués.
Sous la pluie.
Donc, vous êtes un peu fatigués.
Mais j'irais avec des questions.
Si vous avez des questions...
En général.
On a deux questions.
Deux questions.
Et c'est clair qu'il va y avoir un preach dans les questions.
C'est le premier, en plus!
C'est le premier, OK.
Ah, ma mère!
Je vais pas preach, mais yo!
What up?
Je l'entends.
What up?
T'as-tu un kimono?
Non, j'ai un dashiki.
Un rashiki?
Un dashiki.
OK.
Dashiki, man.
Dashiki.
Brother?
That's right.
OK, pas.
Je parle pas créole, c'est graveole je sais pas c'est quoi
moi je suis plus à l'aise
je suis extrêmement blanc
ouais ton micro
il est fermé
question pour
Anthony et Alex
non monsieur
est-ce que t'atu mieux le racisme au Canada
ou en France?
Déjà, j'aime pas le racisme, point.
Alex, t'aimes-tu mieux le racisme
à Montréal ou à Québec?
Et là, excusez...
Il est con.
En tant que blanc,
je vais répondre.
Moi, je pense que...
Ils retournent tous dans le pays,
les tabarnaks.
En Haïti,
comment tu as trouvé ça, le racisme?
J'aimerais ça...
Répondre.
Mais non, c'était pas une question pour moi.
Le racisme est complètement différent.
En France,
il est plus
« in your face ».
Tu le sens. Il est plus direct.
Il y a plus de racisme
en France qu'ici.
Ici, je ne sais même pas si le racisme,
c'est le bon mot,
quand ça arrive, c'est plus de la xénophobie,
c'est plus de la peur de l'autre.
Ce n'est pas genre je me sens supérieur à l'autre,
c'est plus de la peur de l'autre.
Mais en tout cas,
le racisme au Québec est plus subtil.
Les étrangers vont dire
qu'il est plus hypocrite.
Mais c'est le jour et la nuit par rapport à ce qui se passe en France en ce moment,
parce qu'on n'a pas la même histoire. La France est un pays impérialiste, c'est des anciens colons,
donc ils n'ont pas la même relation avec les étrangers qui viennent chez eux qu'au Québec. Nous, on est déjà une minorité dans un pays et il y a d'autres minorités.
Au contraire, je trouve que les Québécois sont
tellement accueillants.
Le Québec n'est pas parfait, je ne suis pas en train de dire
que le Québec est parfait, mais
le Québec est formidable parce que
moi qui faisais des allers-retours,
je te parle tout le temps, je viens en
10 ans ou en 12 ans,
la vague d'immigration qui est arrivée.
Ce n'est pas genre...
Souvent, c'était des vagues où, je sais pas,
dans les années 30-40,
les Italiens... Après, t'avais...
Les 4 ans de Grecs. Après, t'as eu des Grecs.
Exactement. Après, t'as eu les Haïtiens
fin des années 60, début 70.
Après, t'as eu des Vietnamiens. Là, c'est tout en même temps
qui est arrivé.
Et je trouve que
les Québécois sont très cools,
surtout les Montréalais.
C'est beau de se promener à Montréal,
de voir que tout le monde se mélange,
que c'est cosmopolite, c'est beau, c'est zen.
Il n'y a pas de violence partout.
Tu peux marcher avec tes enfants où tu veux.
Tu peux aller dans les manifestations,
tu peux aller au festival de jazz, n'importe où.
Tu sais qu'il y a des policiers,
mais tu n'en as pas besoin.
Tes enfants doivent triper
quand tu les amènes au festival de jazz.
Il n'y a rien que les enfants
aiment plus que le jazz.
Là, mon petit gars,
tu vas avoir du fun.
On va aller écouter du jazz.
Tu vois, c'est comme la musique fuckée que tu fais avec ton piano
et que tu fais sur Price dans la maison. C'est comme la musique fuckée que tu fais avec ton piano, Pitcher Price dans la maison.
C'est pareil.
Mais toi, c'est la raison
que tu es revenu au Québec
d'avoir tes enfants,
d'avoir un peu la jeunesse que tu as eue.
Oui, que mes enfants voient un peu
d'où je viens,
d'où j'ai vécu.
Le côté nord-américain de dire
« OK, tout est possible,
tu peux réussir. »
Je l'ai déjà dit en France,
mais je n'avais jamais entendu
autant le mot « impossible »
que quand j'étais en France.
C'est fou, hein?
Le mot « ça ne va pas être possible »,
« non, ça ne va pas être possible »,
« non, c'est pas possible »,
« on ne peut pas faire ça, c'est pas possible »,
ou « il faut attendre que les autres le fassent
pour qu'on le fasse. »
Moi, il y avait une affaire que je ne réalisais pas avant.
Ici,
il n'y a rien d'impossible.
En France,
dans tous les pays européens,
il y a les classes.
Si tu es né pauvre, tu vas mourir pauvre.
Tandis qu'ici, c'est plus...
Il y a des exceptions.
Ici, c'est une méritocratie.
L'autre côté, c'est très hiérarchique. Il y a des exceptions, mais ici, c'est une méritocratie. L'autre côté, c'est
très hiérarchique. Il y a des castes.
Effectivement, si ton père a fait
beaucoup d'argent,
les gens qui... Ici, à Montréal, tu peux te trouver
dans un bar, il y a quelqu'un qui gagne 30 millions
puis un autre qui gagne 30 000, ils sont dans le même bar.
Ils vont se parler. Il n'y a pas ce
côté hiérarchique. Tu n'entends pas des gens dire
« Vous ne savez pas qui je suis? »
Au Québec, tu ne peux pas dire pas des gens dire « Vous ne savez pas qui je suis? » Au Québec,
tu ne peux pas dire ça.
« Qui es-tu? »
Tu n'entends pas ça ici.
Quand tu rencontres quelqu'un,
on est sur le même piédestal.
En France,
c'est une ancienne aristocratie,
mais ils ont gardé le même système,
ils ont juste changé les titres.
Le président, c'est le roi.
Le premier ministre, un duc. C'est le même système, ils ont juste changé les titres. Le président, c'est le roi. Premier ministre, un duc.
C'est la même chose, c'est le même système.
Mais c'est un...
Je dis ça, mais c'est pas non plus l'enfer en France.
C'est un pays formidable qui m'a accueilli,
que j'ai vécu hyper longtemps.
Tes enfants, t'as...
Le public français a été très généreux et formidable avec moi,
mais il y a ce système-là
où je me souviens
quand je suis arrivé,
j'avais remarqué
que dans toutes mes interactions
avec des Français,
il y avait dans les 10,
entre 10 et 30 premières secondes,
il fallait qu'il y ait,
c'est inconscient,
j'ai vu que c'était inconscient,
mais je ne comprenais pas
ce qui se passait au début,
les codes sont différents,
qu'il fallait savoir qui dans l'échelle alimentaire était au-dessus que c'était inconscient, mais je ne comprenais pas ce qui se passait au début. Les codes sont différents.
Il fallait savoir qui, dans l'échelle alimentaire, était au-dessus de l'autre.
Dans les 30 premières secondes.
Tu parles en toi et le public?
Non, en toi et quelqu'un que tu rencontres.
OK.
C'est inconscient.
OK, regarde comment tu es habillé.
Qu'est-ce que tu as fait tout à l'heure? Tu as de l'argent?
Tes études? Tu as quoi? Tu es qui?
OK, c'est moi qui suis au-dessus.
Inconscient.
Mais c'est inconscient.
Moi, j'avais remarqué ça.
Il y avait ce côté toujours... OK, moi, j'avais ça, toi, tu fais quoi?
OK, c'est moi.
T'es casé.
Oui, et ce côté où...
Voilà, c'est comme des castes.
Il y a des castes.
Et ce que tu ne sens pas du tout au Québec.
Ici, tu vas voir un PDG d'une multinationale,
il va dire, appelle-moi Georges, s'il arrête de me voyer, c'est Georges, viens-t'en, tu vas voir un PDG d'une multinationale, il va dire, « Hey, appelle-moi Georges,
si elle arrête de me voyer, elle dit, « Georges,
viens-t'en, on va manger un barbecue. »
Tandis que là-bas, c'est « Monsieur le Président,
puis tu ne me parles pas. »
« Quoi? Arrêtez-le! »
Et que
tu vas parler avec
le huitième assistant,
tu vas gravir l'échelon.
Est-ce que tes enfants sont
citoyens français, suisse
et canadien?
Ça, c'était un truc qui m'avait beaucoup choqué.
Mon fils est né en France. Ça faisait
10 ans, 11 ans
que je payais des impôts en France
et il n'était pas français. Ma femme est suisse.
Donc, mon fils n'était pas considéré comme un français
en France. Ça m'a énervé.
Puis, il est né en France. C'est le droit du sang et non pas le droit du sol
ça veut dire que c'est faut que tes parents, t'es un des deux parents qui soit français
pour que tu sois français donc il fallait pour que mon fils devienne français
il fallait qu'il fasse six ans de scolarité en france à 18 ans il devait choisir
et ça ça m'avait vraiment choqué. Je suis parti vivre en Suisse après.
Mon fils est canadien
et suisse.
Et ils vont devenir haïtiens
aussi parce que
j'ai commencé les démarches
pour récupérer
la nationalité haïtienne.
Voilà, parle-là en créole.
Récupérer la nationalité haïtienne.
Parce que c'est important parce que mes parents,
tous les jeunes Preach,
tu as de la même chose pour toi aussi. Preach,
tu es né ici ou tu es né en Haïti?
Il est né ici.
Il est retourné en Haïti.
Il est né ici.
Tous les parents d'Haïtiens ont perdu leur nationalité.
Parce qu'avant, tu n'avais pas
le droit à la double nationalité en Haïti.
Donc, tous les enfants de la diaspora, on n'était pas Haïtiens.
On est arrivé en Haïti, on a dit, tu n'es pas Haïtien, toi tu n'es pas Haïtiens.
Et ils ont changé la loi il y a deux ou trois ans.
Et donc, j'aimerais pour mes parents qui avaient perdu leur...
Et pour mon fils et pour moi de récupérer...
Pour avoir la citoyenneté.
Voilà, mes parents, vous avez récupéré votre nationalité.
Et pour mon fils, je fais les démarches. On va voir ce qui va se passer.
C'est très beau.
Toi, Québec et Montréal.
Puis là, Eric,
il est-tu encore là?
C'est quand même drôle qu'il a posé la question
et il se colle la réponse.
Je m'en vais faire un show en anglais
sur Crescent.
C'est quand même drôle.
Québec-Montréal.
J'habitais à Québec,
j'habitais à Montréal.
C'est pour ça
qu'il t'a posé la question.
Oui, exactement.
Il savait tout de suite.
C'est quoi la question?
Oh, il est de retour!
Toi, tu es né ici
ou en Haïti?
Non, je suis né ici.
Comme moi, je suis né ici.
Longueuil, oui.
Longueuil.
Longueuil.
Je suis né à Grenfell Park
pour être plus...
C'est vrai, comme moi.
Yo, what's up?
C'est les retrouvailles.
Les retrouvailles de la famille.
Tu ne l'as jamais rencontré.
Il s'en vient, il s'en vient.
C'est ça, un dashiki.
C'est ça, un dashiki.
C'est... J'ai jamais vu çaest ça un dashiki? C'est...
J'ai jamais vu ça.
Chemise africaine.
Ah oui?
Ah oui, OK.
En dessous de ton blazer.
OK, je te jure.
Que moi...
Je vais te montrer.
C'est ça.
Je vais...
Je vais te montrer.
Je vais te montrer.
Je vais te montrer.
L'Africain de Namibie aime bien porter des dachikis.
Je vais te montrer à quel point je suis blanc.
Regardez à quel point ils sont heureux.
Les premières fois que je voyais Éric avec ça,
je faisais... Pourquoi tu es habillé en mexicain?
Vu que ça fait un peu poncho.
Pourquoi tu manges des tacos?
Pour reprendre la question, Pourquoi tu manges de tacos? Non, mais...
Pour reprendre la question,
différence Québec-Montréal.
Québec-Montréal.
Moi, j'ai jamais vécu de racisme.
On m'a posé la question, on parlait avec un de mes amis tantôt,
pis j'ai jamais vécu de racisme.
Pour vrai, je suis chanceux, je suis béni à ce niveau-là.
Dans le coin où je vivais,
j'étais comme le seul black,
avec ma soeur pis tout ça. Mais j'ai jamais vécu ça c'est arrivé une fois
pis ça a duré une récré that's it fait que je sais pas j'ai aucune idée de quelqu'un dans ton école genre ouais pis ma soeur a réglé ça assez vite
elle était comme tu touches pas mon petit frère ok fait que ça a fini bien mais Québec a a beaucoup changé. C'est un autre truc.
Tu arrives à Québec,
je vois des gens qui sont...
D'habitude, j'arrivais à Québec,
je quadruplais la population noire
en arrivant à Québec.
Là, je commence à voir des Noirs,
des Asiatiques, des Arabes.
Moi, quand j'étais petit,
je viens de Québec.
Moi, j'allais à l'école anglaise protestante,
que, tu sais, mettons
toutes les écoles francophones, c'était que
des Blancs. Les écoles, il y avait
deux écoles anglaises, il y avait une, c'était des catholiques,
c'était que des Blancs. Puis l'école protestante,
c'était les ethnies
puis les Blancs protestants.
Fait que moi, quand j'étais petit, dans mon école,
il y avait, puis à l'époque,
les seules ethnies qu'il y avait à Québec,
c'était des Asiatiques.
Moi, dans ma classe, c'était moi
et genre 22 Chinois.
Il y avait tout le temps peut-être
2-3 blacks, genre un Indien.
Mais c'était blanc,
en Christ-Québec.
C'était en train de changer.
Hier, j'avais un show...
Non, pas hier. C'est un pre-show qu' hier, j'avais un show. Non, pas hier.
C'est un pre-show qu'on était
il y a deux soirs.
Saint-Charles-Boromé.
Il y avait des blacks.
J'ai fait, ah, Chris,
le Québec est en train de...
De se kéroser.
Sauvez-vous!
J'ai fait, Chris, on va barrer les portes du char.
À Saint-Charles-Boromé, tu barres les portes. C'ai fait, « Hey, Chris, on va barrer les portes du char. »
À Saint-Jean-Barré, tu barres les portes. C'est drôle, en gris.
Y'a-tu une autre question?
Non, mais attends un peu.
Ah, non, t'as pris le temps.
Non, mais j'ai quelque chose, parce que je trouve ça drôle.
Oui, t'as habité longtemps à Québec, puis Loretteville.
Loretteville.
Oui.
Moi, Mitsu, André-Philippe Gagnon.
Loretteville.
Oui.
C'est drôle, parce que moi, j'ai emmené en 2000...
Loretteville, un gisement de talent.
Exactement.
Mais en 2002, j'ai étudié en réalisation télé.
Puis j'ai habité à Ancienne-Lorette.
OK.
Chez une famille qui te connaissait.
Puis moi, je leur disais...
« Ouais, ouais, je veux être réalisateur,
mais j'aimerais ça aussi de faire du mot. »
Puis la famille Robitaille, il y avait...
Je ne sais pas si tu connais une famille Robitaille.
Oui, il y avait un Robitaille qui allait à l'école avec moi.
Ils se connaissent tous, les Blancs.
C'est fou, hein?
Après ça, ils disent que c'est les Noirs.
Ils se connaissent tous.
Ça ressemble tout.
C'est blanc, qu'on lisse.
Puis c'est drôle, ils disent,
on connaît ça, Mike Warren, nous autres.
Il m'avait montré une photo de toi quand tu étais jeune en Bobette Spider-Man.
Chris Robitaille, c'était quoi le nom du gars qui avait à peu près mon âge?
Je jouais au hockey avec un gars qui s'appelait Robitaille, mais je ne me rappelle pas son prénom.
C'est flou, moi aussi.
C'est une école de cinéma.
Oui, c'est une école de cinéma, oui.
Puis j'habitais dans cette famille-là, j'avais comme une petite mouchon que je louais.
Je leur avais dit
que je voulais faire l'humour.
Ils m'ont dit « Oui, on connaît quelqu'un.
On va te pluguer.
On connaît Mike Ward. » Ils me montrent une photo
de toi en bobette.
En bobette?
Oui.
Quelle genre de cinéma
que tu voulais faire? »
« Pas moi! C'est eux autres qui avaient une photo de toi. »
« On a parti de la famille. »
« Ça serait mauvais que j'aie un flashback que je me suis fait abuser par une famille Robitaille. »
« Mais il y avait des photos de moi en bobette. J'avais quel âge, les photos?
T'étais jeune.
T'étais vraiment jeune.
Il disait, je pense,
il te gardait ou quelque chose du genre.
Ah, c'est...
Ah oui, non, je sais, c'est qui.
Je sais, c'est qui.
C'est...
C'est...
Oui?
C'est ma tante.
La tante à ma mère,
c'était...
Il y avait...
Oui, c'est ça.
OK, mais c'est pas clair. Mais non, c' c'était... Il y avait... Oui, c'est ça. OK, mais c'est pas clair.
Mais non, c'est pas clair.
Il y avait...
Leur fils s'appelait Stéphane.
C'était un nageur.
Ça se peut, il était colosse.
Est-ce que Stéphane t'a déjà touché?
Stéphane m'a jamais touché.
Mais moi, je gardais Stéphane quand il était petit.
Est-ce que t'as déjà touché Stéphane?
J'ai jamais touché Stéphane.
Stéphane Robitaille, oui.
Stéphane, il y avait Paul et Jeannette. Oh! C'est comme ça! Oh là! Jeannine! Jeannine! Jeannine Robitaille.
Jeannine, tu l'as touchée en tabarnak par contre, Jeannine!
Jeannine Robitaille et Paul Robitaille. J'ai habité chez eux pis là c'est ça qui me dit on connait bien quoi nous
elle son père là
j'ai un flashback de son père
c'était le premier alcoolique que je rencontrais
de ma vie
pis il cachait de la boisson
partout
pis là on allait chez eux
pis là ma mère elle disait
rouvre rien parce que tu vas trouver de la boisson
pis je me rappelle que j'avais
7-8 ans, puis j'avais
fait « Je vais trouver de la boisson. »
J'avais levé, j'avais été
aux toilettes, j'avais levé
l'affaire ou l'eau, puis il y avait
trois bouteilles cachées.
Puis là, j'étais comme « Tabarnak,
il est intense, ce monsieur. »
Moi, sa femme disait « Tu bois pas, hein? »
« Non, non, chérie, je vois pas, je vais aller faire caca.
Je dis que c'est en bobettes, finalement.
T'es habillé en
habit Superman.
Ah oui, OK.
Pourquoi j'ai imaginé
bobettes, je sais pas.
Oui, c'est en habit Superman.
T'es là, puis...
Là, je suis content que t'as fait le deuil
de l'idée des bobettes. Non, mais là, puis... Là, je suis content que t'as fait le deuil de l'idée des bobettes.
Non, mais là,
plus je repense... Je pense qu'il y a quelqu'un qui attend
pour une autre question depuis tout à l'heure.
Oui, on va aller... Ça va être, je pense,
la dernière question, parce qu'Anthony
a quand même un party que...
On n'est pas évité.
Fait que, dernière question.
Là, t'as de la pression.
J'ai beaucoup de pression. Puis en plus, je me de pression Si jamais il y en a une autre je suis prêt
Honnêtement Anthony a eu un excellent podcast
Mais ma question est pour Mike
Parce que
Quelquefois dans tes podcasts
T'as mentionné le fait
Qu'Anthony t'avais peut-être volé des blagues
Non il m'avait pas
Je ne l'avais pas
Comment ça s'était réglé toute cette histoire Ça je ne l'avais pas parlé. Je me demandais comment ça s'était réglé, toute cette histoire-là.
Ça, je ne l'avais pas parlé.
Il y a une couple de podcasts.
J'ai trouvé Anthony très grand de ça.
C'est qu'à l'époque...
Mais tu as travaillé avec.
J'avais écrit pour Anthony.
Je vais dire...
Moi, j'avais écrit pour Anthony.
J'avais écrit des jokes
dans un gala.
On est en 95, 96.
95.
Puis après, j'avais été payé pour ça.
Puis après, j'avais vu que tu les faisais
en show en France après.
Puis à l'époque, c'était impossible de contacter.
Fait que là, on avait essayé.
Puis tu sais, ça a de la niaiseux.
Tu sais, aujourd'hui, c'est tellement facile
de contacter quelqu'un. Mais là, comme « Chris c'est dans un autre continent »
pis là moi j'étais comme « ah tabarnak ok, ok, esti pis moi je suis rancunier, moi je suis rancunier, tabarnak que je suis rancunier »
fait que sur le coup c'était comme « ah Chris ah c'est pas cool que, esti Anthony il a pas pensé me payer pour ça » pis après c'était comme « la tabier Anthony, il n'a pas pensé me payer pour ça. » Puis après, c'était comme « La tabarnak! »
« Il m'a volé! »
Puis après, moi, j'entends...
Quelqu'un qui me parle, il a entendu Mike
dans un podcast l'année dernière où...
Je pense que c'était à la fin du podcast.
Il avait quelques verres dans le nez.
Puis là, il est parti. « Il m'a volé deux numéros! »
Puis il est allé...
Je reviens à me dire ça. Je dis « Quoi? Deux numéros? »
Je ne savais pas de quoi il parlait.
Donc, j'ai appelé Mike
sur le coup tu m'as texté
parce que je voulais te parler
après
tu répondais pas je t'ai appelé
je réponds jamais parce que
il y a trop de monde que je parle les comptes
je suis comme
je ne peux pas répondre
et tu n'avais pas de boîte vocale
donc je t'ai écrit un texto
puis là après là t'ai écrit en texto. Puis là, après,
là, j'ai fait, ah, Chris,
OK, on va se parler.
Je l'ai trouvé tellement cool que,
tu sais, en plus,
quand je pensais à ça,
avant, vu qu'on s'était parlé en texto,
puis là, on a dit, on va se parler.
Puis sur le coup, on allait se parler,
on a fait, OK, on se parle demain,
puis là, on s'est pas parlé mettons, on a fait, OK, on se parle demain puis là,
on ne s'est pas parlé
puis il y a eu
comme trois semaines.
Fait que là,
quand on s'est parlé,
là,
je me disais,
pendant trois semaines,
je me disais,
« Asti,
je devrais penser
c'est quel joke,
mais ça fait 25 ans,
je ne me rappelle de rien. »
Puis là,
je disais à Michel,
j'étais comme,
« Comment,
quel joke? » Tu sais, pour de vrai, je disais à Michel, j'étais comme, comment, quel joke,
tu sais,
pour de vrai,
je pourrais regarder
ton show
puis je ferais comme,
j'ai aucune idée.
Et surtout,
moi,
j'étais le premier surpris
puis c'est comme,
j'ai dit à Mike,
je suis plein de choses
dans la vie
mais tout sauf un voleur.
Donc,
un vrai joke.
Donc,
quand tu m'avais dit ça,
j'étais le premier blessé
parce que,
je suis aussi comme toi, je déteste en France le nombre d'humoristes ça, j'étais le premier blessé. Parce que je suis aussi comme toi.
Je déteste en France le nombre de numéros français que j'ai vus voler des numéros entiers aux Américains.
Je regardais ça.
J'étais là.
Ils font fortune en volant d'autres personnes.
Quand Mike m'a dit ça, ça m'avait blessé.
Parce que je ne comprenais pas.
J'ai dit, écoute, je te crois sur parole.
Mais ça faisait 25 ans.
Je ne sais pas.
Je dis, OK, c'est quoi?
C'est con. C'est c'est cag. Mais j'ai trouvé ça beau. Tu m'avais dit c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c ans je sais pas je dis ok c'est quoi c'est qu'on me gag
tu m'avais dit si gag
je me souviens pas
quand il a dit
là j'ai dit mon histoire
moi je suis quelqu'un que je m'attends tout le temps
de la confrontation
Anthony m'appelle
moi dans ma tête on est en cours
moi je vais dire mon côté lui va dire son côté va dire son côté. Moi, je dis mon côté.
Puis là, Anthony fait juste
« Excuse-moi, je vais te payer. »
Je te crois sur Paris, j'ai fait.
Il est comme « Je ne m'en rappelle pas,
mais je vais te payer. Comment tu veux? »
Puis là, j'étais comme
« Je ne sais pas. »
Mais juste le fait
qu'il me l'offre.
Là, après,
puis je l'avais dit
dans un autre podcast,
mais j'ai fait,
moi, je voulais pas d'argent.
Juste le fait
que tu fasses,
hey, je m'excuse,
comment tu veux,
j'ai fait,
OK, juste ça,
je suis vraiment content.
Parce que,
il y a deux raisons pour ça.
C'est que ça fait 1000 ans,
fait qu'on s'en corrige.
Puis,
deuxième affaire,
c'est que...
Et surtout,
je comprenais pas
parce qu'on s'apprécie tous les deuxaire et surtout je comprenais pas parce que on est
on s'apprécie tous les mois toujours mais moi je sais pas apprécié pendant une année mais
moi moi je suis toujours apprécié et comme j'étais pas au courant ça c'est après qu'on
me disait mais qui a un problème avec toi j'ai pas besoin de moi j'adore mec et surtout quand
tu avais commencé au 90 t'étais à tes débuts
ouais vraiment
où tout le monde disait
tout le monde l'aïssait
moi je l'adorais
tout le monde l'aïssait
personne disait non il est trop trash
ça marchera jamais
en plus j'avais découvert
que j'aimais le stand-up un peu grâce à toi
puis je l'ai
je pense je l'ai jamais dit nulle partaimais le stand-up un peu grâce à toi. Je pense que je ne l'ai
jamais dit nulle part.
C'est le temps de le dire, Chris!
Moi, quand j'ai commencé...
Tu m'as chié dessus dans ton podcast.
Réconciliation!
Dis-le que tu m'apprécies.
Moi, quand j'ai commencé,
je voulais...
Moi, je me trouvais drôle, mais je me disais
que je ne serais pas bon sur bon sur un stage je serais jamais capable
fait que là je m'étais dit je vais écrire des jokes pour d'autres humoristes mais c'est pas
facile de même tu sais tu peux pas aller voir quelqu'un faire je t'ai vu en show de Robert
Tabarnak Lisa il y a personne qui va vouloir te voir fait que je me suis dit je vais faire du
stand up puis à un moment donné quelqu'un qui a du talent va voir une de mes jokes,
puis il va faire « Chris, c'est bon, j'ajouterais tes jokes ». Puis j'ai commencé, j'ai commencé, puis j'étais mauvais, puis j'étais mauvais.
Puis un coup que j'ai senti que je commençais à aimer ça, là, toi, tu m'avais dit « Hey, j'aimerais ça que tu écrives pour moi ».
Même la première fois, tu m'avais dit « Hey, je t'ai vu, j'aimerais ça, j'achèterais tes jokes. »
J'avais fait « Non, je veux garder mes jokes,
mais je peux écrire d'autres jokes. »
C'est là que j'ai fait « Ah, crée, je suis devenu un...
Mes affaires m'appartiennent. »
Je me sentais comme un vrai humoriste.
Toi, ça t'a pris 7 shows
à devenir un humoriste.
Moi, ça m'a pris 11 ans.
Mais bon, on a réglé ça
c'est toujours le classique des conflits
pourquoi les gens ne se parlent pas
moi j'étais pas au courant
c'est qu'il y a tout le temps un Irlandais un peu sourd
qui vient
comme you fucking asshole
puis
surtout
avec les années
j'ai appris que ça sert à rien de rajouter de l'huile
sur le feu faut se parler faut pas monter pour pas lever le ton mais je t'ai trouvé
quand on s'est parlé puis après on a réglé ça rapidement ça pris trois minutes au téléphone
puis après on a parlé comme pendant une heure puis j'ai raccroché puis là j'ai dit à ma blonde, j'ai fait, j'ai fait, je t'ai trouvé gentleman.
T'es vraiment,
t'es habillé comme un prince.
Mais c'est vrai,
t'es vraiment,
moi je pense que c'est même pas vrai que tu t'en vas
à la portée de la Formule 1.
Je pense que t'es juste,
t'es devenu un prince.
Je dois dire un truc.
Mike, je lui ai proposé de l'argent.
Mike a fait un truc que j'ai trouvé aussi
magnifique.
Donne-moi de la poudre.
C'est magnifique.
Gentlemen.
Donne-moi de la poudre.
Appelle Éric.
C'est-tu?
« Gentlemen,
donne-moi de la poudre.
Appelle Éric,
on va avoir du fun. » Et donc...
Oui, c'est Éric Lapointe,
la joke.
Ah oui.
Et donc,
Mike, il dit,
écoute,
j'ai oublié,
on s'est entendu
que c'était pas deux numéros,
qu'il lui disait,
je pense que c'est
cinq, six gags.
Je lui dis,
OK,
quand je t'ai proposé
de te payer,
il a dit non,
tout ce que tu viens de raconter. Puis il a dit, au pense que c'est 5-6 gags. Je lui dis, OK, quand je t'ai proposé de te payer, il a dit non, tout ce que tu viens de raconter.
Puis il a dit, au lieu de me payer,
si tu croises un sans-abri,
donne-lui... 35 000.
Donne-lui 100 $.
Je lui ai dit, je vais en croiser un,
je vais lui donner 100 $,
puis je vais dire que ça vient de Mike Ward.
Et je l'ai fait.
Tu l'as fait?
Je l'ai fait.
OK.
T'as-tu?
Puis c'était moi
J'ai fait ça en pièce ce soir
J'allais clubber
M'acheter du linge
J'ai fait
Who the fuck is Mike Ward?
Fuck you
Get out
T'as fait
Fuck you
Here's a hundred dollars
Show me your dick
I'm Mike Ward. »
C'est drôle.
Merci. Je pense qu'on va finir la tournée.
Mais pas de vrai. Merci, Anthony, d'être là.
Merci.
Merci, Alex.
Merci beaucoup.
Là, si
on veut vous voir,
tout est en tournée partout à travers le Québec. Moi, je recommence la tournée en octobre. Je suis à Montréal en octobre, puis après, je rep tout est en tournée partout à travers le Québec.
Moi, je recommence la tournée en octobre.
Je suis à Montréal en octobre,
puis après, je reprends en tournée.
Si on veut acheter des billets,
c'est anthonycavaner.com.
anthonycavaner.com et Vinco,
puis dans votre ville, quelque part dans votre ville.
Parfait.
Puis toi, si on veut te voir,
c'est où qu'on va?
Si on veut me voir, honnêtement,
je recommence mes soirées d'humour
à Longueuil, au bar 132.
Donc, je t'invite. On s'en reparlerait après.
J'aimerais ça y aller.
Ça, c'est à côté du bar de danseuse, un peu louche.
Oui, mais c'est clean pareil.
Je n'ai pas de première partie dans mon show, mais là, j'en ai deux avant le break.
Viens faire les deux premières parties.
Oui?
Viens faire les deux premières parties.
OK.
Je suis parti.
C'est cool, ça.
Oui.
et deux premières parties. Ouais?
Je vais faire deux premières parties.
OK.
Je suis en passe,
je suis partant.
Fait que si vous voulez voir Alex,
dans le fond,
ton site web,
c'est anthonycabana.com.
Toutes mes dates
sont anthonycabana.com.
Allez voir,
je suis en tournée
partout en France.
Allez, merci tout le monde.
Bonne fin de soirée.
Merci beaucoup.
Merci. Let's go!