Mike Ward Sous Écoute - MIKE WARD SOUS ÉCOUTE #34 (Mélanie Couture, Eddy King)
Episode Date: October 19, 2015Cette semaine Mike reçoit Mélanie Couture qui nous parle de ses années de sexologue et Eddy King autour du monde. ★ Support this podcast on Patreon ★ ...
Transcript
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...
Mesdames et messieurs, en direct du Bordel Comédie Club,
voici Mike Ward sous écoute!
Merci!
Merci beaucoup!
Bonsoir, bienvenue à Mike Ward sous écoute,
le premier Mike Ward sous écoute que je fais
avec la Bex sans alcool.
Puis là, je vais vous expliquer pourquoi je bois ça.
C'est que moi, j'ai eu, la semaine passée, j'étais à New York.
Puis j'ai fait un astide blackout weird.
J'avais fait un podcast à New York.
Et j'avais bu avant le podcast, en après-midi.
Après, je suis allé faire le premier show de 4 à 6, j'ai bu.
Après le show, j'ai bu.
Puis là, à 8 heures le soir, j'étais comme sous un peu.
J'ai fait, OK, je m'en vais chez nous.
Et Phil Roy m'a texté et il a dit, on est à telle place.
Je suis allé le rejoindre, j'ai bu.
Puis là, j'ai dit, je connais une place mieux qu'ici suis allé le rejoindre. J'ai bu. J'ai dit, je connais une place mieux que cette.
On est allé là.
J'ai bu.
Je lui ai dit, tu connais une place mieux que cette?
J'avais oublié que c'était moi qui avais amené tout le monde à cette place-là.
On est allé à nos places.
J'ai bu.
Moi, en plus, je ne viens pas feeling.
Moi, je viens scrap.
Moi, je suis à jeun, à jeun, à jeun, à jeun, un chien dans la rue. Fait que là, c'était à peu près ça. On est partis à Brooklyn, puis là, blackout total, je me réveille, genre
une neuve heure plus tard,
je suis dans un hôpital à Brooklyn.
J'ai aucune idée
où je suis. Il y a des sans-abri
à côté de moi qui crient à madame
pour avoir leur linge.
Fait que là, moi, je suis comme, what the fuck?
J'avais aucune idée
où j'étais et j'avais le goût
d'avoir mon linge, moi aussi,
mais je me sentais mal,
parce que là, il y avait du monde qui était comme
donne-moi mon linge, donne-moi mon linge,
puis là, c'était tout le temps la même affaire, il faisait
sir, calm down, calm down,
I'm gonna give you breakfast,
puis là, les sans-abri
faisaient ok, fait que là,
moi, j'attendais, puis là,
un coup qu'il n'y avait pas eu de sans-abri,
je suis allé les voir.
J'ai fait, je peux-tu avoir mon linge?
Puis, il ne voulait pas
parce qu'il voulait me passer des radiographies
et me prendre des prises de sang.
Puis finalement, il a fallu que j'explique.
Regarde, je ne suis pas américain.
Je n'ai pas d'assurance.
Je n'ai pas d'argent.
Fait que tout ce que vous faites,
je ne vous paierai jamais pour.
Pis ça, ça a marché pour sortir de l'hôpital.
Fait que là, mais ils ont quand même,
ils ont dit, on aimerait ça
qu'un médecin te parle avant.
Une médecin, la médecin,
ou le médecin, mais en tout cas, c'est une femme,
le médecin avec des seins,
je sais pas comment dire,
c'est-tu la médecin?
OK, la médecin. En tout cas, la médecin est des seins. Je ne sais pas comment dire. Est-ce que tu es la médecin? OK. La médecin.
En tout cas, la médecin est venue me voir.
Elle me posait des questions.
Elle était comme, tu sais-tu, tu es où?
Puis là, j'étais comme, je suis dans un hôpital,
mais je n'ai aucune idée de la ville.
Fait que là, j'étais comme, je pense
Brooklyn. Puis là, elle était comme, OK.
Puis là, elle m'a posé plein de questions.
Elle m'a laissé partir.
Puis j'avais vraiment mal au chest toute la journée.
Puis je pensais que je faisais une crise cardiaque.
Fait que je n'arrêtais pas de prendre des aspirines pour amincer mon sang,
pour ne pas faire de crise cardiaque.
Et c'est trois jours après que...
Tu sais, la beauté d'un blackout, c'est que tu te réveilles, tu ne te rappelles de rien.
Mais une couple de journées après,
il y a des petits morceaux qui reviennent,
et voici ce qui est arrivé. C'est que quand je suis
parti de Filleroy,
j'ai collé un taxi. Dans le taxi,
je me suis attaché,
parce que je suis quelqu'un de très sécuritaire,
et je me suis mis
à vomir. Je me vomissais dessus,
puis là,
le taxi
essayait de défaire ma ceinture.
Moi aussi, j'essayais de défaire. Ça ne marchait pas.
Il était comme « Get out of my cab! Get out of my cab! »
Puis je me suis défait.
J'ai rouvert la porte. Et aussitôt que j'ai
rouvert la porte, je pense qu'on roulait encore,
le gars m'a poussé.
Puis j'ai tombé dans la rue.
Et là, le chauffeur de taxi,
il est sorti et il s'est mis à me donner
des coups de pied dans la poitrine,
pis il s'est dit,
c'est dégueulasse,
je vais vous montrer quoi,
checkez le bleu,
je sais pas si vous,
c'est dégueulasse,
pis là, j'espère que tu faisais le « ah »
à cause du bleu,
pis pas à cause de ma chaîte,
calisse,
mais,
ça serait insultant.
Ah, c'est dégueulasse!
Le bleu!
Hé, il y avait un bleu!
OK, je pensais juste qu'il était créé sur la paire de chaise.
Mais c'est ça.
Fait que là, j'ai mal ici,
j'ai mal au chest, et puis je me sentais
la journée que c'est arrivé,
le lendemain quand je me suis couché,
j'avais peur de mourir.
C'est la première fois... Tu sais, moi, d suis couché, j'avais peur de mourir. C'est la première fois,
tu sais, moi d'habitude, j'ai pas peur de mourir,
j'avais pas peur de mourir à cause de la mort,
mais c'est juste que je voulais pas mourir à New York,
pis qu'ils appellent ma blonde,
pis ma blonde, elle parle pas vraiment anglais,
pis là, il y a comme un Américain qui dit,
« Do you know Mike Ward? »
« Yes, he's my husband. »
« Yeah, he's dead. »
Je voulais pas ça.
Fait que là, je bois plus,
mais je bois plus. Pas toute ma vie, là.
Qui ici ne s'est jamais réveillé
à l'hôpital à Brooklyn
avec un bleu
qui faisait la moitié de son corps?
Exactement. Arrêtez de me juger.
Mais là, moi, je veux juste,
je vais prendre ça, mon loup,
pendant une couple de semaines.
Et là, qu'est-ce qui est drôle,
mes invités, c'est du monde
que d'habitude ne boivent pas.
Mais là, ils vont me boire d'en face.
Les tabarnaks.
J'aimerais ça qu'on leur donne
une bonne main d'applaudissements.
Je suis tellement content qu'ils sont là.
Mélanie Couture et Eddie King.
Mélanie Couture et Eddie King. Mélanie Couture
et Eddie King.
Applaudissez.
Yeah.
Alors, ça va tout le monde?
Oui.
Bien?
Merci beaucoup d'être là.
Je ne sais pas si vous êtes arrivés à ma bière.
Merci de nous recevoir. Chris, la bière, pas d'être là. Je ne sais pas ce qui est arrivé à ma bière. Merci de nous recevoir.
Christ de la bière, pas d'alcool.
Merci d'être là.
Ça fait plaisir. Je suis vraiment content.
C'est moi qui te gossais parce que j'aime ça, des podcasts.
Cool, cool. Excellent.
Moi, j'aime ça poser des questions
tout de suite en partant
parce que sinon, ça serait long.
Tu te faisais juste fixer.
Mais toi, c'est ça qui est drôle.
Tu en as parlé un soir dans la loge.
Puis on dirait que je l'avais oublié.
Tu étais sexologue avant d'être humoriste.
Oui.
Moi, j'étais...
En fait, souvent, les gens me disent,
tu as dû en entendre des verbes, des pas mûrs dans ton bureau.
Mais non.
Je n'étais pas dans un bureau, j'avais pas
une pratique. J'ai fait un bac en sexologie,
puis j'ai enseigné un programme de
rééducation pour les femmes victimes de
violences conjugales et d'inceste.
OK, ah oui!
Merci.
Ça, c'est vraiment pas cool, applaudir
l'inceste, mais...
Puis je trouvais que c'était de la
marde, fait que je suis devenue humoriste.
Fait que tu rapprenais aux filles à ne pas avoir peur. Puis je trouvais que c'était de la marde, fait que je suis devenue humoriste. Non, non, non.
Fait que tu rapprenais aux filles à ne pas avoir peur.
Oui, mais en fait, c'est se réapproprier leur propre sexualité parce que souvent, étant donné que leurs limites
étaient tout le temps transgressées,
bien là, on avait besoin de rétablir
quelles étaient leurs limites à elles
puis qu'est-ce que c'était une sexualité satisfaisante
et tout ça.
Ça doit être dark comme vie.
Oui, autant que ton bleu.
C'est hard. Ce qui est la même chose pour les gens qui mangent une raclée à brocoli, nous. satisfaisante et tout ça. Ça doit être dark comme vie. Autant que ton bleu.
C'est hard.
C'est la même chose pour les gens qui mangent une raclée à brocoli.
Ils ont même service ou réadaptation.
Pour qu'ils me ramènent à rentrer d'un taxi
sans pleurer.
À chaque fois que je rentre d'un taxi,
je ne me sens pas bien.
Je vais juste rouvrir la porte
et je tombe.
Je check un peu. C la porte et je tombe.
C'était une super belle job.
C'était vraiment satisfaisant comme emploi parce que tu sens vraiment
qu'il se passe quelque chose auprès des femmes
et que tu les aides et tout.
Mais je me frappais contre des frustrations
constantes. Ces femmes-là ont tellement été dénigrées
qu'ils n'aiment plus leur corps
et ils ne pensent pas qu'ils méritent
le plaisir sexuel qu'ils ont avec. Je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup de femmes qui n'avaient plus leur corps, donc ils ne pensent pas qu'ils méritent le plaisir sexuel qui va avec.
Je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup de femmes
qui n'avaient pas été victimes de violences conjugales,
qui n'aimaient juste pas leur corps, point.
J'avais tout le temps l'impression qu'il fallait que je me batte
contre toute la grosse machine
qui dit que tu n'es pas assez belle,
il faut que tu achètes tel produit, que tu n'es pas assez mince,
il faut que tu te mettes à diète.
C'est tout le temps ça au niveau de la société.
Tu passais tes journées à faire non, non, t'es belle, t'es belle.
Ben, pas de même.
Tu cruisais des victimes.
Pas loin.
En fait, je leur montrais
comment se cruiser elle-même.
C'était comme une toy.
Mais à un moment donné,
je me suis rendu compte qu'en
faisant partie de la machine de l'humour,
que j'avais une portée qui était un peu plus grande que juste les classes restreintes.
C'est là que j'ai auditionné pour l'École nationale de l'humour.
Quand on m'a demandé pourquoi, parce que j'avais ma profession,
j'ai dit parce que je veux que ma classe soit plus grande.
C'est pour ça que je parle souvent de sexe sur scène,
mais j'ai tout le temps un purpose dans la tête à me dire,
il faut que les femmes sentent qu'elles ont le droit
au plaisir sexuel. Elles aussi,
peu importe leur shape, leur âge,
leur fonction dans la vie.
C'est un peu ça.
Toi, pourquoi tu fais de l'humour?
Ça ne sera pas aussi
beau que ça.
C'est impossible.
Merci. Pourquoi je fais de l'humour? Ça sera pas aussi beau que ça, c'est impossible. Non, vraiment, merci.
Pourquoi je fais de l'humour?
Franchement, moi, ça n'avait pas prévu de prendre cette ampleur-là, moi, par rapport à l'humour.
Sérieusement, je m'étais juste promis qu'un jour, j'allais essayer d'en faire.
Et au moment où j'ai essayé, ben voilà, j'en ai fait une carrière.
Là, ça fait combien de temps que t'en fais?
Ça fait 9 ans, là.
OK.
9 ans quand même. Quand même,rière. Ça fait combien de temps que tu en fais? Ça fait 9 ans.
Moi, je t'ai souvent vu en anglais.
Ton but ultime,
c'est-tu le Québec, la France,
les États-Unis, le monde?
C'est le monde,
mais c'est toujours bien de passer par les États-Unis quand tu veux attendre le monde
parce que tout le monde a vu sur eux
dans l'entertainment.
Franchement, ce serait le monde. Je ne me dans l'entertainment. Mais moi, franchement,
ce serait le monde. Je me fixe même pas de limite.
Tu vas souvent à New York derrière? Ouais, quand même assez. Et je prends pas de raclée.
Ok.
Jamais, jamais, jamais.
Jamais.
Comment ça se fait que tu sais pas te battre?
Mike.
Parce qu'il était saoul.
Même à ça.
Avec tout ce qui t'arrive dans ta vie
Mike
mais moi je suis pas un fighter
je suis un lover
non mais
la vraie raison pourquoi je sais pas comment me battre
quand j'étais petit je m'étais battu
parce que moi au primaire
j'étais un bully je m'étais battu. Parce que moi, au primaire, je suis un bully.
Puis en secondaire 1, j'avais écœuré un gars, puis on s'était battu.
Puis je l'avais frappé, puis il avait tombé.
Puis là, j'avais fait, yes, c'est moi qui gagne.
Mais là, il s'était relevé, puis il m'a battu comme je n'ai jamais été battu jusqu'à la semaine passée.
Fait que là, je m'étais dit, OK, il faut que je trouve des manières de pas me battre.
Fait que je fais juste...
Tu sais, j'essaie de faire rire le monde.
C'est ça, c'est là que l'humour est arrivé.
Même quelqu'un qui veut...
J'avais eu un moment donné,
un gars qui voulait vraiment me tuer.
Puis là, j'essayais de lui faire des gags.
J'ai réussi à le faire rire.
C'est pour ça que je suis encore vivant.
Moi, pour de vrai, être mettons
dans
un MMA où j'essayerais
de faire des jokes. Si je collerais le gars
j'y dirais qu'il sent bon.
Moi aussi je me suis...
Mais moi pour faire un peu d'MMA
quand je fais du sparring,
des fois ça m'arrive
pas de façon inintentionnelle,
pas de faire des jokes, mais j'explique au gars ce qui m'arrive, pas de façon inintentionnelle, en ce qui me parait, pas de faire des jokes,
mais j'explique aux gars ce qui m'arrive.
Qu'est-ce que tu ressens?
Ouais, genre, merde, j'ai plus de cardio.
Faut que je te mette par terre.
Genre, je le fais à haute voix, des fois.
C'est très...
C'est le genre qui rit dessus?
Pendant le temps qu'il rit, toi.
Ouais, et puis pendant ce temps- temps là tu places un bon job.
Ça doit être weird ça, recevoir un coup de poing d'un gars qui vient te faire rire.
C'est comme toutes les émotions en même temps.
Non mais le pire c'est qu'à chaque fois que j'en fais, ça surprend tout le temps les gens parce que quand j'arrive ils me prennent vraiment pour un humoriste
ils savent que c'est ça
que je fais
donc sur les premiers coups
ils sont comme
ah ben ça va être facile
il sait pas ce qu'il fait
puis après
c'est qu'ils sont surpris
puis moi
toi c'est ça
si
penses-tu
que t'aurais pu
être professionnel
ouais
ouais j'aurais pu
honnêtement j'aurais pu
mais
quand j'ai commencé à faire de l'humour
et que j'ai commencé à m'entraîner,
c'était à peu près en même temps.
C'était l'un ou l'autre.
Honnêtement, c'était vraiment l'un ou l'autre.
OK.
J'allais dire que j'ai choisi l'humour,
mais je pense que c'est plus l'humour qui m'a choisi.
Mais tu avais quel âge quand tu as commencé à t'entraîner?
Quand j'ai commencé à m'entraîner plus sérieusement,
j'avais 22 ou 23.
OK, OK.
22 ou 23.
Quand j'étais plus jeune,
j'avais déjà fait
des arts martiaux.
J'ai fait du judo
pendant longtemps.
J'ai fait du karaté
pendant longtemps.
Puis là, au secondaire,
c'était pas la mode
d'un mec qui fait
des arts martiaux.
C'était plus le mec
qui joue au basket.
J'ai commencé à jouer
au basket et tout.
Même si j'étais pas
super bon.
Et c'est plus tard
qu'après, je disais
« Ah ben, vas-y,
je vais réessayer. Ok.
Moi aussi, je me suis déjà battue.
Ah oui, c'est ça? T'es-tu bonne, t'as de la?
Ben, en fait, je suis surprenante.
Fait que je pense que c'est ça qui m'aide,
mais je me suis pas battue. Surprenante?
Moi, ben, je me suis pas battue avec une folle dans une rue, ou, tu sais,
puis tout d'un coup, parce qu'elle est folle, tu te bats jamais.
C'est-tu une cliente? C'est-tu une patiente?
Ça, au fouet, t'avais déjà passé par là, puis j'elle est folle, tu te bats jamais avec ça. C'est-tu une cliente? C'est-tu une patiente? Ça, pauvre chouette,
elle avait déjà passé par là, puis j'ai redonné un coup.
Non, non.
Non, c'est plus...
Ben, tu sais, moi, je suis une chobée
depuis mon enfance.
Fait que quand tu retournes à l'école, ben, il y a des gars
comme toi qui m'écœurent.
Fait que... Puis le gars qui m'écœurait,
c'était le pire. C'est tout le temps
le petit Chris qui est le plus laid,
qui n'a rien pour lui,
mais qu'avant qu'il se fasse mordre,
il mord tout le monde.
C'est un peu tout le temps ça.
Puis je me souviens, ce gars-là,
dans ce temps-là,
je vendais des palettes de chocolat
pour l'équipe de football à mon frère.
Puis il avait voulu...
En fait, il avait volé des palettes de chocolat
en pliant ma case
pour aller chercher les palettes
en haut de la case.
Puis je savais que c'était lui.
J'attendais juste qu'il retourne.
Fait que je watchais.
Puis quand il y avait le bras dans la case,
je suis rentrée dans ma case pour y pogner le bras dans la case.
Puis durant le temps qu'il y avait le bras dans la case,
bien là, je l'ai tabassé un peu.
Fait que t'as battu un gars.
Oui, mais je me suis dit, regarde.
Puis là, j'ai dit, regarde, moi, je ne suis pas super forte, mais ça, j'ai 20 pour une équipe de foot,
donc tu me dois de l'argent si tu ne veux pas qu'ils viennent au complet réclamer les palettes.
Le gars, il fait con de voler d'une équipe de foot.
Oui, mais c'est ça.
C'est en Alberta, ça?
Non, mon père a grandi en Alberta.
Ok, tu n'as jamais vécu en Alberta?
Non, mon père est un agent retraité de la GRC.
Lui est parti d'Alberta pour faire son truc en Saskatchewan
parce que tous les gars sont à Depot à Regina.
Après ça, il a été transféré à Baie-Comeau
et c'est là qu'il a rencontré ma mère.
Moi, je suis née en Abitibi.
Après ça, on a bougé à Québec et après ça, à Montréal.
C'est quoi le pouvoir qu'ils ont,
la GRC au Québec?
C'est surtout des enquêteurs.
Si ça ne te tente pas de faire de la patrouille, puis que tu veux
faire partie de la police, je te conseille
d'aller faire la GRC,
d'avoir un bac, de parler les deux
langues, puis ils risquent de te ramener rapidement
au Québec pour que tu puisses
passer direct à enquêteur.
Puis il faut-tu savoir comment se défendre.
Ça aide, habituellement.
Il y a des gars comme ça qui enseignent.
Si ils me laissent prendre mon char,
quelques coupes de verre dans le corps.
Ils ne me jugent pas
quand je perds mon fusil.
Tu sais que ce qui t'est arrivé, en fait,
quand j'y pense, ça m'est arrivé aussi
il n'y a pas super longtemps.
Après un festival, je sortais pour aller récupérer ma voiture que j'avais garée dans une ruelle.
Moi, c'était quatre gars qui me sont tombés dessus.
La seule différence avec son histoire, c'est qu'ils ne m'ont pas mis une raclette.
T'as créé ça, une volée à quatre gars?
En fait, je t'explique.
T'en prends un sur les quatre, tu lui fais sa fête.
Chris, on dirait qu'on est en prison.
Non, mais c'est exprès.
Oh, t'es pas sa bitch.
Et tu lui fais sa fête.
Et le message va passer.
Tu prends le plus gros?
Tu prends celui-là qui a l'air le plus tough?
Ou ça dérange pas?
Le premier.
Non, j'ai pris celui que je pouvais attraper.
Parce qu'ils étaient sur moi,
puis ils étaient en train de m'attraper,
de me donner des coups.
J'en ai pris un par la nuque et je lui ai donné des coupons
jusqu'à ce qu'il tombe.
Après, les trois autres se sont sauvés?
Oui, parce qu'il y en a un qui a dit « la police arrive ».
As-tu volé l'argent du gars qui a tombé?
Ça, ça serait malade.
J'aurais dû.
Ça serait cœur.
Quelqu'un fait « donne-moi ton argent ».
C'était juste pour ton argent, c'est tout.
De quoi?
Ou il y avait du pif contre toi?
Non, ils étaient sous
et ils bloquaient la rue.
Et quand je flashais,
que je flaxolais,
ils ne voulaient pas bouger.
Ils étaient sous, les mecs.
Ils sont venus.
Il y en a un qui a donné un coup de pied dans l'auto
je suis sorti pour voir
s'il y avait un dommage
ce que j'aurais pas dû faire
j'aurais dû vraiment rassembler ma voiture
il y a un mec qui est venu pour me pousser
il a brandi quelque chose
il a juste brandi quelque chose
et à partir de là
j'ai vu trop ce qui s'est passé
je lui ai donné un coup de poing.
Puis là, les autres m'ont sauté dessus.
On commençait à me frapper et tout.
Et là, j'ai dégagé un de mes bras.
J'en ai pris un par la nuque.
Et j'ai donné des uppercuts, uppercuts, uppercuts.
Qu'est-ce que ça fait?
Juste à répétition.
Et le mec est tombé.
Et j'ai pu me dégager, pousser les autres.
Il y en a un qui a dit, OK, la police arrive.
Il y en a deux qui sont partis.
Mais celui qui était
par terre,
son pote essaie
de les laisser se relever. Mais je ne sais pas
d'où il avait du sang qui sortait
derrière de la tête. Moi, je suis rentré
dans ma voiture. Je n'ai même pas démarré.
J'étais en train de trembler comme ça.
Finalement, ils sont partis.
Je démarre. Je vois une voiture de police.
Et je me suis snitch tout seul à la police
après ce que marché mais c'était pas les squads eclipse donc les quatre gosses et blanc ou noir ou ok c'était blanc et et
pour que le policier m'a dit ouais bah écoute j'ai pas reçu d'appel comme quoi
il ya un mec ensanglanté ou je crois trop quoi ce qu'ils étaient quatre sur
toi même si pour planter tout c'est légitime
il a fait affaire de porter plein il avait disparu, le mec. J'ai oublié de leur demander leur nom
avant de partir.
Moi, il y a quelqu'un
qui m'a demandé à New York,
t'as-tu pensé
prendre le numéro de plaque
du chauffeur de ta crise quand t'es en blackout?
C'est rare,
tu sors ton petit caletard.
C'est que dans les films, ça se passe.
Non, mais moi,
à Montréal,
t'es souvent témoin d'un incident de violence
pis t'as bien beau d'avoir vu
mille fois dans les films, c'est ridicule
comment un coup de poing
face à quelqu'un te glace le sang,
même si t'en as vu mille. Le bruit
que t'entends, le
bout de salive que tu vois
partir, tout ça, c'est violent
d'une violence que tu fais comme
je suis pas bien, moi je me souviens
j'avais demandé à un portier à un moment donné
d'intervenir avec un gars qui était vraiment
ultra tâche, puis dans ce temps-là
je sais pas si vous avez déjà sorti au loft
à, pas très loin
Sainte-Catherine, Saint-Laurent
puis je sais pas si tu te souviens des escaliers
qu'il y avait au loftft, mais j'ai vu
le bouncer pitcher le gars.
Je n'avais jamais vu un gars voler de même
les escaliers du Loft
qui sont intenses.
C'était le gars que je voulais
qu'il ne se fasse pas prendre, mais que quelqu'un
intervienne. J'étais mal pour le gars
qui venait de se faire ramasser.
Tu es allé le voir en bas?
Non.
Je n'ai pas donné mon numéro au bouncer, par exemple. T'es allé le voir en bas? Non. Non, mais j'ai pas dit,
j'ai pas donné mon numéro
au bonne soeur, par exemple,
j'avais peur de lui.
C'était le genre de gars
que tu fais comme,
il est christenant.
Mais moi, dans l'histoire,
moi, de ce qui m'arrive,
c'est ça qui m'a fait peur, en fait.
C'est pour ça que je suis rentré
dans ma voiture et je tremblais.
Parce que malgré que tu sais,
tu peux t'entraîner,
tu connais des trucs,
mais quand tu vois ce que ça fait,
que tu sais pas ce qui arrive au gars,
que dans une bagarre comme ça,
il peut tomber,
puis vraiment se blesser,
vraiment se faire mal.
Moi, ça m'a vraiment fait peur.
Ça m'a glacé le sang à moi tout seul.
Et je ne sais pas, c'est spécial.
Mais il vaut mieux ça que toi prendre une raclette.
Mais moi, c'est pour ça que je me suis acheté un fusil.
Je suis correct.
C'est ça, c'est pour ça que je me suis acheté un fusil.
Fait que je suis correct.
Moi, le pire, j'ai jamais acheté, ben non, j'ai déjà pensé à acheter un fusil,
mais plus jeune, j'achèterais pas de fusil,
vu que je suis quelqu'un qui fait des blackouts,
pis je suis diabétique.
Fait que ça serait...
Une fois au trois jours,
je tirerais quelqu'un
ça serait
ça serait tard jamais
moi c'est pour ça
mon oblie
c'est ça qui me ferait peur
d'avoir un problème
dans le trafic
je tirerais sur les gens
mais bêtement
franchement
je pense pas
que j'ai la patience
même
il y a certains arts martiaux
même
que je veux
jamais apprendre
parce que
c'est trop violent ouais genre tu sais il y a un art martial par même que je ne veux jamais apprendre. Parce que c'est trop violent.
Oui, genre, tu sais, il y a un art martial, par exemple, qui s'appelle le Kali.
Le Kali, c'est filipino.
Et c'est genre avec simulation, avec des couteaux, tu vois.
C'est avec des couteaux.
Donc, en fond, le but, c'est de taillader la personne et tout.
Et puis, je me dis, mais je ne veux pas apprendre ça.
Parce que il suffit que…
Un art martial avec des couteaux?
Oui, oui.
Je pense que c'est l'art martial national
des Philippines.
Mais ça doit être, tu sais,
mauvais quand c'est
deux ceintures jaunes
qui font juste
clave-clave.
C'est comme du Laser Quest,
finalement.
C'est des petits couteaux
en plastique avec de la peinture.
En fait, c'est ça, justement.
C'est comme...
Ils mettent...
Pour les entraînements
et juste pour les compétitions,
c'est qu'ils prennent des faux couteaux. Ils mettent un espèce de lipstick dessus. Et en fait, c'est ça, justement. C'est comme ils mettent, pour les entraînements et juste pour les compétitions, c'est qu'ils prennent des faux couteaux,
ils mettent un espèce de lipstick dessus,
et en fait, genre, c'est celui qui a le moins
de tailladage sur le corps,
qui gagne, tu vois.
Moins de couleur.
Ouais, et c'est vraiment...
Et quand tu vois les gars qui ont les marques et tout,
combien de fois ils se sont fait taillader,
ou qu'ils ont tailladé l'autre,
je me dis, j'ai pas envie d'apprendre ce truc.
Après, c'est... En plus, tu ramasses dans une ruelleillé l'autre j'ai pas envie d'apprendre ce truc mais après c'était un couteau dans les mains
en plus tu te ramasses
dans une ruelle
pis l'autre a un vrai couteau
toi tu lui donnes
des coups de rouge à lèvres
exactement
parce que Dieu sait
que je traîne toujours
mon rouge à lèvres
en plus tu écris
des insultes
en même temps
ça t'aide un peu
au moins
moi j'ai nettoyé
des guns
j'avais 6 ans
fait que l'arme à feu
me fait pas peur,
en tant que telle, mais je me souviens
très bien, à un moment donné, le barrel,
il n'y en avait même pas dedans, en fait.
C'était vide, puis
j'avais pogné le gun, puis je faisais la semblante,
pointé vers mon frère, puis c'est la seule fois que mon père
m'a frappé de ma vie. Jamais,
il a levé la main sur nous autres,
mais la taloche que j'ai mangée en arrière de la tête,
c'était du point au ciel ou du point au sol
j'étais comme moi mais il y a rien
c'est pas grave
j'ai appris par après en faisant du tir sur des champs de tir
t'inquiète pas de triper
as-tu un permis pendant?
non pas moi
mon père avec sa batte j'ai une sneak in
quand on était plus jeune dans des champs à Mirabelle
qui avait des sites dessus
mais mon dieu je suis en train de...
Il est retraité.
Je suis en train de me mordre.
Des fois, on allait en vacances
avec l'argent de la poudre qui volait.
Tu aurais dû voir notre bateau.
Il était malade, notre bateau.
Non, mais pour rien.
Pour moi, l'arme à feu reste un objet.
C'est juste que j'ai trop peur des humains
pour dire que l'arme à feu devrait être comme aux États-Unis.
L'humain me fait beaucoup trop peur.
J'avais été dans un gun range à Houston,
vu que j'ai de la famille.
On dirait, à cause des films,
un coup de shooté de côté,
je dirais que ça ne marche pas bien.
Ça aussi, c'est goût de shooter de côté, tu crées que ça marche pas bien. Mais juste,
ça aussi, c'est quelque chose que tu vois souvent,
mais la détente,
l'épaule qui te recule,
il y a une violence dans ça
que tu t'attends pas jusqu'à temps que tu le vives
et tu te dis, OK, on y est, c'est pas que ça.
Moi, quand j'étais en Afghanistan,
il y avait un policier qui s'appelait...
Tu m'as dit tout, toi?
Oui, non, c'est ça.
J'ai jamais...
C'est la dernière fois sur Mars.
Oui, c'est ça.
J'ai plein écrit ça.
Je l'ai trop voyagé.
C'est ça, quand j'étais en Afghanistan,
ils nous avaient fait tirer au gun range.
Ça, j'avais tripé.
Je ne suis pas un gars de fusée,
mais c'est vraiment le fun.
Oui, la compétition est causée.
Moi, je l'ai fait cette année en Alberta aussi, une fois.
Dans leur mall à Edmonton,
ils ont un Gun Range.
Ah, il y a un Gun Range dans le mall.
Ça doit être fou, ça, de tirer dans un centre d'achat.
T'as vu ça, hein?
Je parle dans un Gun Range.
Tu sais, pas aller au promenade Saint-Bruno
et faire « Fuck you! » Non, mais c'est fou. Tu sais, pas aller au promenade Saint-Bruno et faire « fuck you » après.
Non, mais c'est fou en plus ce moment-là.
Tu as un parc d'attractions.
Après ça, tu vas voir les otaries.
Après ça, tu vas tirer dans un...
C'est mon Disneyland de mon enfance.
À chaque fois, on allait visiter la famille à mon père
en Alberta. Je suis jamais allée à Disneyland,
mais le West Edmonton Mall, je le connais par cœur.
Il était dans mon livre en secondaire 3 en plus
il en parlait
je sais pas si
il y en a qui ont fait
le même livre d'anglais
mais Chris Kelly
West Edmonton Mall
c'était quelque chose
mais Gun Range
ça doit être nouveau
je sais pas
ouais il y en a un
et puis non c'était cool
j'ai trippé aussi
mais je me suis dit
ça m'a confirmé
que je veux pas
posséder le flingue
parce que c'est juste
trop de responsabilité d'avoir. Parce que c'est juste trop de responsabilité.
D'avoir ça chez soi, c'est un accident à arrêter vite fait.
Puis en plus, tout le monde fait,
pour que ça soit sécuritaire, tu mets les balles dans une place.
Mais tu sais, si tu entends quelqu'un dans la cuisine,
tu es comme, c'est quelqu'un dans la cuisine.
OK, je vais aller dans la chambre, là-bas chercher mes balles.
Je vais aller au grenier chercher le fusil.
Il n'est pas fait pour ça.
Il n'est pas fait pour ça. Tu es mieux avec ton batte de baseball
que ton gun. Ton gun, il est fait pour être dans sa valise,
locker tout le temps, pour te rendre au gun range
ou chasser.
Tu ne chasses pas un voleur.
C'est vite, en tout cas.
C'est ça qui est drôle. Moi, en Floride,
j'ai une maison
là-bas.
C'est ça. C'est ça qui est drôle. Moi, en Floride, j'ai une maison là-bas. Puis, ben, c'est ça. Excusez-moi.
Ben, pour l'instant, la future maison au petit Jérémy, mais là, pour l'instant, j'ai une maison qui...
Oh, salut,me la juge.
La Floride.
La Floride, t'as le droit de tirer le monde
qui vont chez vous.
Oui, mais non, c'est un freak.
C'est une fun, hein?
Comment je rentre juste, je reviens.
Légalement, je peux pas en parler.
Mais c'est fou, les lois en Floride.
T'as vu avec...
les enfants de la...
La télé?
Non.
Avec Véro.
Je pense que c'est pas une gouverneure ou je sais pas trop quoi,
que ces deux enfants, ils étaient dans une transaction de drogue.
Une gouverneure canadienne.
Vous avez vu cette histoire-là?
J'ai perdu.
En Floride, ouais, exact.
Dernièrement, ça?
La gouverneure canadienne en Floride.
Ouais, elle travaille pour le consul du Canada en Floride.
Et ses deux enfants, il y en avait un plus vieux qui vendait de la drogue.
Il est parti faire une transaction de drogue avec son petit frère.
Et il a dit à son petit frère, attends-moi dans la voiture.
Il rentre dans la maison.
La transaction se passe mal.
Les deux protagonistes, ils se tirent dessus.
Et le petit frère, il sort.
Il va dans la maison.
Il constate les trucs.
Je pense qu'il a même ramassé un gun.
Je ne sais pas pourquoi il a tiré en l'air.
Je n'ai aucune idée pourquoi.
Résultat, en Floride, si jamais il y a un meurtre quelque part
et que tu étais sur les lieux,
tu peux être accusé de meurtre toi aussi.
Donc lui, il est accusé du meurtre de son type.
Mais sauf tirer dans les airs,
ça, ça veut dire qu'il les a tués les deux.
Peut-être.
Ou parce que, tu sais,
dans la vraie vie, tu rendrais, tu ferais comme
« Ah! » Peut-être que tu prendrais
le fusil, mais tu ne ferais pas comme « Ah! »
Pogner le fusil, tirer, pour que
le gunpowder soit sur tes mains.
Ben, c'est ça. Mais même à ça,
même s'il n'avait pas fait ça,
il aurait été accusé de meurtre quand même.
Parce qu'ils sont partis, lui et son frère,
pour une transaction de drogue.
Donc, dans ce crime-là,
il y a des gens qui sont morts.
Donc, quand tu commets un crime et qu'il y a mort,
même si tu n'as pas physiquement tué la personne,
tu es accusé pour meurtre.
OK.
Donc, c'est ça qui arrive en ce moment.
C'est fou.
Et il y a quel âge, Jean?
Je pense qu'il est entre 15 et
15 ou 16, un truc comme ça
16 et 19
Ok, c'est fou
Pis il va dessus
La madame elle, ça doit pas être bon pour
Sa job
Tout le monde doit la juger
Au consulat
C'est fou
Moi c'est ça,
moi, j'ai jamais eu de problème en Floride.
Mais c'est rare, je vais chez le monde
collecter de l'argent pour la drogue.
Toi, ça fait un petit bout de temps
que tu fais Floride-Québec une fois de temps en temps?
Oui, mais là, je fais juste
du 15 décembre
au 15 janvier en Floride.
C'est nice.
Oui. Moi, j'avais mes beaux-parents du 15 décembre au 15 janvier en Floride. C'est nice.
Moi, j'avais mes beaux-parents, en fait,
les parents de mon chum, ils m'ont dit qu'ils allaient dans un bar
où souvent il y avait des humoristes, puis quelqu'un m'a dit
que t'étais allé jouer là, que c'était solidement
de la tête blanche, mais que t'avais réussi pareil
à triper. Ça s'appelle le run-prov.
Que c'est le...
Tu sais, il y a les improv
aux États. Ça, c'est un gars qui s'appelle Ron. F sais, il y a les improv aux États.
Ça, c'est un gars qui s'appelle Ron.
Il a parti le Ron Proff,
qui est le pire bar de l'histoire,
mais c'est à côté d'où je reste.
Moi, je suis incapable de voir
Soirée du Monde au bar du Monde
et ne pas y aller.
Là, j'ai envoyé un texto à Ron.
Je suis allé. Qu'est-ce qui est drôle, lui, il remplit
sa place avec des
swingers. Fait qu'il met des annonces
classées. Des échangistes.
Des échangistes. Fait que le monde
qui va voir le show ne savent pas que c'est une soirée
échangiste. Pis les échangistes
qui arrivent, ils ne savent pas qu'il va y avoir une soirée du monde.
Ben voyons. Fait que ça fait
ambiance fucked up.
Pis là, moi, première fois, j'arrive là, Ron,
il me dit, il vient me voir
pis il fait, don't go in the green room
after the show.
T'sais, la loge
devenait où que le monde fourrait.
C'était weird.
C'est tout des...
Pis des échangistes de la Floride.
Ouais.
La moyenne d'âge est comme 64.
C'est tous des vieilles cochonnes
et des vieux cochons.
C'était le fun, par exemple.
C'est fou quand tu arrives dans un autre pays,
tu te permets de faire des affaires que tu n'oserais pas faire chez vous
en te disant qu'ils ne te connaissent pas et que tu ne les reverrais pas.
Moi, par exemple,
je n'ai pas fourré personne là-bas.
J'ai pas fait, ils me connaissent pas, je vais fourrer
elle.
Et ça joue en anglais ou...
Ouais, c'était en anglais, pis c'était quand même
cool. Je l'ai fait
une couple de fois, dont la dernière
fois que là, lui, je suis arrivé
pis il avait dit, j'ai pris une pub,
y'a un magazine échangiste
pour la côte est au complet, pis j'ai pris une pub. Il y a un magazine échangiste pour la côte est au complet.
J'ai pris
un quart de page pour mettre ton nom.
Je me suis dit, ne mets pas mon nom.
Je ne veux pas devenir
le gars des swingers.
C'est ça, mais de croire que...
Comment tu as entendu parler qu'il était là?
Ça veut dire que...
C'est qui?
C'est mes beaux-parents.
Beaux-parents?
Moi, je mets tout le monde en merde.
Mon père, mes beaux-parents.
Je pense qu'on ne parle pas du même bar.
Je pense que c'est un autre bar que tu as fait francophone.
Ah, non, oui, oui, j'ai fait un bar francophone.
Mais c'était très intéressant.
Ok, excuse-moi.
Oui, oui, il y a un bar.
Il y a deux bars à Fort Lauderdale
qui font de l'humour en français.
Le Frenchies, puis
une autre place.
C'est l'autre place que j'ai faite.
Oui, c'est ça.
Ce n'est pas le Frenchies.
Non, mais ça, c'est vraiment le fun.
Tu les as ramassés vite.
De mémoire, tu as dit quelque chose comme
« Ce n'est pas parce que vous avez des têtes blanches
que je vais vous épargner mes vieux crisses. »
Ou quelque chose du genre.
Mais la moyenne blanche, moi, j'avais dit à mon gérant parce que c'est pas parce que vous avez des têtes blanches que je vais vous épargner mes vieux cris, ou quelque chose du genre, pis t'as parti sans choc,
pis tout le monde a embarqué.
Moi, j'avais dit à mon gérant, parce que c'est quand tu vas en Floride,
tu t'attends que le public va être super vieux,
pis j'avais dit à Michel, non, non, ils sont pas si vieux que ça,
mais la moyenne d'âge était de 115 ans.
Il y avait, qu'est-ce qui était cool, il y avait Philippe Bond qui était là avec son père.
Son père est plus bronzé
que Philippe Bond.
Je pensais pas que ça se pouvait.
C'était vraiment...
J'avais fait mon gag.
Philippe Bond était venu me voir avant
et j'avais un gag sur lui.
Je disais, Philippe Bond est tellement bronzé,
on dirait que son père a fourré une clémentine.
C'est lui qui est sorti.
Il m'a dit, tu feras la joke.
Son père était tellement content.
Très bien.
Dans quel pays tu as joué?
Moi, j'ai eu la chance
de jouer en Belgique et en Suisse.
Deux fois en Belgique, une fois à Bruxelles
et une fois à Liège.
En fait, le grand rire à Québec
qui est maintenant le Comédia
qui
on avait un collectif
d'humour de filles qui s'appelait
les filles de l'humour
puis on avait gagné le coup de coeur
du festival puis ça nous
permettait d'aller jouer
le show en Suisse
un show complet?
le show complet puis aussi faire des numbers solo dans un galop télévisé.
OK.
Ça, c'était très cool parce que tu apprends à découvrir le public.
Ça, c'était en Belgique, pardon.
Puis, tu apprends à découvrir le public belge qui est beaucoup plus proche de nous
que les Français.
C'était-tu pour la télé ou ça?
Oui, la télé.
Oui, mais ce n'était pas diffusé international.
C'était national pour la Belgique.
Puis avec les frères Taloch.
Je ne sais pas si tu te souviens.
Oui, les frères Taloch.
On a parlé d'eux autres il y a deux semaines.
C'est ça.
C'était quand même une super belle expérience.
Les frères Taloch, sont-ils aussi mauvais là-bas?
Oui.
Nous autres, on était là et on se disait
qu'on ne peut pas croire que c'est encore eux autres qui animent.
C'est juste probablement parce qu'ils ont
acheté la ville.
Je ne sais pas.
Surtout que ce n'est pas
le même genre d'humour, mais j'ai vu des gens,
des Français et des Belges,
jouer sur cette scène-là
qui torchaient mille fois plus des culs
que les frères T'as l'âge. Je pense que c'est le fait
qu'ils sont depuis longtemps établis
et qu'ils leur doivent un certain respect.
Mais ce n'est pas
les meilleurs trucs.
J'ai tellement peur à ce niveau-là.
On se le souhaite.
Les gens, ils sont là et ils rigolent par respect.
Ce serait bizarre.
Ou par nostalgie.
Peut-être qu'il y en a qui ont envie de...
Il y a un gars qui a fait un numéro
et il y a quelqu'un
qui m'a dit
« Ouais, j'ai vu le même numéro
il y a 14 ans
dans le festival
à telle place. »
Fait que tu te dis
« Ah! »
Et ils roulent
leur numéro longtemps.
C'est une vieille mentalité
de...
Tu sais, dans le temps,
il y avait
bien des Américains
qui étaient de même
il y a 15-20 ans
qu'il y avait un nombre
puis là,
ils faisaient le tour
de la planète avec.
Puis même moi, tu sais, quand j'ai commencé, je pensais au début,
j'aurais juste à avoir 15 minutes, puis je pourrais faire le tour du monde.
En fait, c'est pratique d'avoir un bon set, surtout à Montréal,
parce que maintenant, la compétition est de plus en plus féroce.
Toi, ça fait quand même un bout de temps que tu es rentré dans le système.
Moi, j'ai fait en route en 2009, puis je suis sorti d'école en 2007.
À un moment donné, tu appelles à des places pour te faire booker,
puis il n'y a pas personne qui te dit, tu peux-tu m'envoyer une vidéo?
Tu as établi à un moment donné que tu es capable de jouer sans trop te casser la tête.
Mais il y a tellement de monde qui espère, à un moment donné,
juste percer le réseau des bars montréalais,
que moi, je leur conseille tout le temps de dire,
tu sors ton best shit à chaque fois
et tu le fais
dans tous les bars.
Fais ton nom,
marque ta place,
installe-toi,
épate tous les bookers.
Je pense qu'il faut
que tu fasses ça
quand tu arrives
n'importe où.
Oui, c'est ça.
Tu vas casser du stock
quand personne te connaît.
Tu sais,
quand tu es allé faire
un gala en Belgique,
j'imagine que tu n'as pas
écrit un numéro
dans l'avion pour ça.
Non,
mais on l'a traduit un peu dans l'avion pour ça. Non, mais on l'a traduit
un peu dans l'avion.
À un moment donné, je faisais
un gag
sans te faire la prémisse,
mais le liner, c'était « Je me voyais déjà
aller faire un abat dans ces petites cannes. »
C'était ça l'idée.
Là, il y a une Belge qui m'a dit, ça ne me dit absolument
rien, c'est quoi un abat?
Quand tu joues au quai, elle fait, c'est un strike au bowling.
Il a fallu que je change mes mots francophones pour des mots anglophones
pour aller jouer en Belgique.
Ça me fascinait.
OK, ça va être un strike pour cette fois-là.
Toi, tu as joué en France?
J'ai fait France, Belgique.
Suisse?
Non, pas la Suisse.
France, Belgique. Haisse? Non, pas la Suisse. France, Belgique,
Haïti,
les States, Cuba dernièrement.
Cuba? Oh, ouais!
En anglais ou en français? En français.
J'étais avec Julien Tremblay.
Tremblay, qui était malade.
C'était quoi?
C'était genre un party?
C'était moi, Julien Tremblay
et Étienne Danot.
Et en fait, c'était moi, Julien Tremblay et Etienne Danot. Et en fait, c'était une agence de voyage qui s'appelle Voyage à prix fou qui offrait un deal où est-ce que genre, OK, achetez le voyage et vous aurez un show de vos humoristes
que vous aimez.
Et c'est ça.
Donc, c'était il y a deux semaines que je suis…
OK, c'est très cool ça. Donc, c'était il y a deux semaines que je suis... OK.
Ah, c'est très cool, ça.
Voilà.
Puis...
Puis il y avait combien de monde?
C'était-tu...
Ah, c'était quoi?
C'était une soixantaine de personnes qui étaient venues en tout, là.
Et franchement, c'était pas mal.
C'était pas mal.
Puis comment ça...
Vous faisiez un show?
Oui, on faisait un show.
Chacun faisait à peu près une heure de show.
Mais malheureusement,
Julien n'a pas pu le faire.
Je ne sais pas si tu as vu,
si tu as entendu.
Non, non, non.
Moi, j'étais...
Attends, on ne compte pas
un blackout.
Pour ceux qui connaissent
un peu l'histoire,
Julien Tremblay,
ce qui s'est passé,
c'est qu'il est tombé malade
là-bas,
mais très, très malade.
À Cuba?
Oui, oui. Pas à cause de Cuba. Pas à Cuba? Oui, c'est-à-dire que...
Pas à cause de Cuba.
Pas à cause de Cuba, c'est-à-dire qu'avant de partir déjà, il ne se sentait pas bien,
il avait déjà perdu beaucoup de poids, puis il y avait quelque chose qui se passait mal dans son estomac.
Et en arrivant là-bas, après trois jours, il a fait comme une espèce d'hémorragie en terre.
Ok.
Donc il a dû se faire opérer.
Il est encore là-bas.
Là-bas? Il est encore là-bas.
Il est encore là-bas.
Il s'est fait opérer là-bas.
Oui, oui, oui.
Oh, chérie. Oui, et c'est fou parce que...
Julien, c'est un vrai bonhomme.
C'est-à-dire que moi, à chaque fois que je le croise au bar,
je dis, va voir le médecin, va voir le médecin, va voir le médecin.
Oui, mais on disait que ça allait mieux.
Oui, je te rappelle.
Oui, il disait que ça allait mieux.
Il se montait à lui-même, en fait.
Et avant de partir, je lui lui dis avant qu'on parte
va voir le médecin il me dit ah non j'irai au retour
et pendant les 3 premiers jours
ça allait vraiment pas
même s'il voulait pas
au bout de 3 jours
je suis parti chercher un médecin avec Étienne
puis on l'a amené à sa chambre mais justement
il était très très mal
puis si on avait pas fait ça
il s'est fait opérer par un humain très très mal puis si on avait pas fait ça ben ça aurait été super pétillant
il s'est fait opérer
par un cubain
non mais
ils ont les meilleurs médecins
par contre
les cubains
ils ont pas les meilleurs hôpitaux
parce que franchement
son hôpital
c'est un champ de bataille
mais
le médecin
c'était un jeune médecin
de 27 ans
et là-bas
les médecins
ils sont vraiment tels
ok
mais c'est bizarre
depuis tout à l'heure
à chaque fois
c'est moi qui ramène
les histoires
pour tuer la foule, en fait.
J'ai toujours des histoires tragiques.
De ce que j'ai compris, il va mieux,
mais il peut juste pas prendre l'avion.
Il y a aussi longtemps que ça plaît,
il est pas si cicatrisé,
fait qu'il va revenir plus tard.
Et puis connaissant sa santé,
ça va prendre 4 ans de cicatriser.
Parce qu'il y a pas une grosse santé.
Non, moi j'adore la culture des roasts
dans la vie. Tobe et moi, on aime bien ça.
Roaster quelqu'un, c'est
donner du hate avec du love.
À un moment donné,
je me suis fait roaster.
Julien Tremblay était un des gars qui me donnait
des butcheries.
J'avais dit, Julien, je suis super contente
que tu sois venu. Au début, je n'étais pas
certaine si c'était toi ou Stéphane Rousseau qui avait le cancer.
Mais pour vrai, je suis vraiment contente
que tu sois là parce que ce gars-là,
il a l'air vert, gris.
Il a la peau sec. Il se gratte
dans le cou comme un crackhead.
C'est ça, je dis.
Non, mais c'est vraiment
très bon.
C'est un des gars qui me fait le plaisir. J'ai appris énormément de choses. C'est ça chit-chip. Non, mais c'est vraiment... C'est un des gars qui me fait le trait.
C'est ça qui est mauvais.
J'ai eu...
J'ai arrêté de lire le journal
il y a une couple de semaines.
Pourquoi?
J'ai eu Toronto et New York.
Depuis que je suis revenu, je trouvais ça drôle
que Julien n'était plus ici.
Il est encore là-bas. Il devrait revenir
peut-être d'ici la fin de semaine.
Vous autres, quand vous êtes partis, tu devais filer cheat de juste le laisser
là-bas. Un petit peu, ouais. Un petit peu. Mais c'est un mec qui... Lui, il a-tu fait
un déceau là-bas dans le fond? Non, non, non. Au contraire. Mais sa famille est venue
le rejoindre. Mais c'est ça, ils sont venus, vous l'avez abandonné.
On lui a sauvé la vie quand même.
Mais non, mais honnêtement, ça me tue parce que
il a quand même le moral
mais vraiment à fond,
il a vraiment, vraiment, vraiment le moral.
Il voit le positif dans toute l'histoire et tout.
Et le mec, il a tout ça.
Je pense même pas qu'il a des assurances derrière tout ça.
Je ne sais pas comment il voit le positif, en vrai.
Cuba, c'est un pays communiste.
Ça ne lui coûtera pas 100 000 $.
Ça ne coûte vraiment pas cher.
Il y a une fille qui s'est pétée des dents pendant un de nos voyages.
Puis elle est allée se faire arracher des dents
et poser des dents nouvelles
pour 5 $ la dent.
Et c'était fantastique.
Pour vrai, j'étais comme, si jamais j'ai besoin
de me faire piquer, je vais à Cuba
et je me pète les dents.
5$ là-dedans.
Pour de vrai, ça va écouter 3$ par jour.
C'est genre, 200$.
Ça avec des petits sacs cadeaux pour les femmes de chambre.
Fait que là, mais c'est quoi qu'il y a eu?
Ça s'appelle
une diverticulite.
Diverticulite.
C'est quoi une diverticulite diverticulite c'est quoi une diverticulite ta mère a quelque chose
qui fait ça
ta mère a fait soigner ça
en république dominicaine
elle ne peut plus manger de salade
comme si c'était dangereux de la salade. Oh, fuck.
Comme si c'était dangereux,
de la salade.
Poutine, c'est good.
OK.
Et en fait,
il avait les seins de ciseaux.
Ça colle.
Ça colle.
Il avait les seins de ciseaux
qui ont perforé.
En fait,
quand ça a éclaté,
c'est parce qu'on a pris l'avion.
C'est ça qui a fait vraiment...
OK.
La pression.
Exactement.
On apprend plein de choses
à temps de podcast. Oui, c'est fou. Oui, c'était... Non, c'était ça qui a fait vraiment ça. Ok, entre la pression. Exactement. Hé, on apprend plein de choses à ton podcast.
Ouais, c'est fou.
Ouais, c'était quelque chose quand même.
Mais j'espère que Julien, Julien, il n'écoute pas, c'est sûr, mais peut-être qu'il
l'écoute.
Ouais, ouais, c'est vrai, c'est vrai.
Ok, ben salut Julien, j'espère que ça va bien.
Là, ouais, c'est ça.
Avant qu'on descende,
on a parlé un petit peu du mot.
Il y a quelque chose qui m'a vraiment surpris quand tu parlais de comment
tu as découvert le mot.
Explique au monde, c'est quoi
qui t'a fait découvrir le mot?
En fait, moi, je n'ai pas été exposé
à la culture francophone rapidement
chez nous parce que c'était mon père qui avait le contrôle
de la télé, ça fait que c'était tout le temps en anglais.
Mais le Blue Collar Comedy Tour.
Blue Collar Comedy Tour,
qui est le Nickelback de l'humour.
Exactement. Pour vrai,
après, quand t'as connu, c'est pas la même chose.
Mais il reste que mon préféré,
c'était Ron White. Ron White, qui est excellent.
Si jamais vous connaissez pas Ron White,
google-le. C'est le doute qui est tout le temps en train de fumer
pis qui a un verre de scotch dans les mains
durant le temps qu'il fait ses numbers.
Mon père, il écoutait ça.
Étant donné que mon père, c'est un gars de l'Ouest,
il trouvait ça bien drôle parce qu'il y a un cowboy
qui fait des jokes là-dedans.
C'est assez intense pour moi
de faire comme crime.
C'est l'action-réaction.
Ce que je n'avais pas en enseignement,
justement,
et qui me manquait,
c'était que les gens,
tu ne vois pas la transformation rapidement,
tandis que l'humour,
ta réaction est immédiate.
Tu ne sais pas,
tu le sais vite,
tu es bonne,
tu le sais vite.
Je trouvais ça assez fantastique de voir.
Après ça,
je suis tombée sur,
comme bien du monde,
sur Delirious,
puis Raw,
puis tout ça,
d'Eddie Murphy.
Moi, j'ai été élevée
avec des cosses bichos que maintenant, je tout ça d'Eddie Murphy. Puis moi, j'ai été élevée avec des casses bichos
que maintenant, je ne vois plus de la même façon.
Hey, kids!
Non, mais tu sais, on voulait tout
Cliff Hoxtable comme père, puis maintenant, je me suis dit
« Oh, mon père m'aurait droguée. »
Non, c'est moins intéressant,
mais ça a été ça, Cliff Hoxtable,
Night Court, Fresh Prince,
comme 20 ans. C'était bon. John Larroquette, il était malade. En tout cas, c a été ça. Cliff Hoxtable, Night Court, Fresh Prince. J'aimais ça, Night Court.
John Larroquette, il était malade.
En tout cas, c'est ça. J'ai plus été
exposé à la culture francophone qu'anglophone.
Je ne connaissais pas beaucoup d'humoristes.
Excuse-moi, anglophone qu'anglophone. Je ne connaissais pas
beaucoup d'humoristes
genre dans la même affaire.
Je vais reprendre ta bière.
Mais non, c'est...
Puis là,
en étant en étant
après ça intéressé à l'humour pour vrai
là j'ai fait comme ben qu'est-ce qui existe
au Québec pis qui est francophone
pis
peux-tu regarder ben des shows
avant de commencer à en faire ou non?
non zéro parce que
moi j'ai tendance à
tu sais quand tu vas voir une culture j'ai tendance à, tu sais, quand tu vas voir une culture,
j'ai tendance à pogner leurs accents rapidement, tu sais, puis à déconner.
Oui, j'ai été serveuse chez Boston Pizza quand j'ai arrêté d'être sexologue.
T'avais-tu l'accent du Boston?
Non, mais mes clients, il fallait que je me force pour ne pas leur répondre dans leur accent
parce qu'à un moment donné, j'avais un monsieur qui est arrivé
qui avait un menu anglophone
dans ce temps là
il a fait comme
oh my god I would like a Pepsi
oh no no no do you have Mountain Dew
I'd love Mountain Dew
et de là ça m'a tout pris et je n'ai pas été capable
à un moment donné j'ai fait
is everything very good
j'ai comme pas pu m'empêcher je je n'ai pas été capable. À un moment donné, j'ai fait « Is everything very good? » Je n'ai pas pu
m'empêcher.
Je me dis, à pogner les accents de même,
c'est certain que si je regarde l'humour,
admettons que je regarde
toi pendant longtemps, ton rythme
et tout ça, je vais
m'imbiber de ça comme une éponge.
À un moment donné, mon prochain set
va avoir un peu ton rythme. Il faut que je me
batte contre ne pas vouloir être la mimique de quelqu'un
puis d'être moi-même.
Fait que j'en regardais beaucoup moins avant.
À ce temps-là, je sais mieux je suis qui.
Là, j'en regarde, mais j'en regardais pas.
J'ai jamais de voix en train de faire du Mike Ward, en fait.
Ça aurait été marrant.
Ben, je prête hard, surprenamment.
Non, mais le rythme.
Mais le rythme, non, c'est ça.
Avec la voix un peu aiguë.
Faudrait que je le regarde longtemps.
Faudrait que je le regarde longtemps.
Toi, c'est ça il faudrait que je le regarde longtemps il faudrait que je le regarde longtemps toi c'était c'était qui
la première fois
que t'as vu de l'humour
que j'ai vu de l'humour
en fait
tu t'es dit
ah ouais ça
j'aime vraiment ça
ok
les fois
ok
ceux qui m'ont vraiment
fait triper
quand j'étais jeune
c'était
un groupe d'humour
un humoriste
un trio d'humoristes
français qui s'appelle les inconnus ok moi les inconnus les inconn, c'était un groupe d'humoristes, un trio d'humoristes français
qui s'appelle Les Inconnus.
Ok, moi, Les Inconnus.
Les Inconnus, c'était un peu, pour nous, c'était un peu notre rock et belles oreilles,
en fait, tu vois, pour les Français.
Les Inconnus, c'était-tu Nainul, Legitimus ou c'était Les Inconnus?
Legitimus, c'était dans Les Inconnus.
Ok.
C'était dans Les Inconnus, donc c'était Didier Bourdon, Pascal Legitimus et puis, troisième, je ne sais plus, Bernard, quelque chose d'autre. C'est dans les inconnus. OK. C'était dans les inconnus. Donc, c'était Didier Bourdon, Pascal Gittimus, et puis, troisième, je ne sais plus, Bernard,
quelque chose, je ne sais plus.
C'est ça?
OK.
Donc, et...
Hé, c'est ta table, là.
Ils connaissent beaucoup d'affaires.
Je te jure, hein.
Ouais.
C'est qui, des inconnus?
Lui, il sait.
C'est pas la maladie.
C'est une connectivite.
Oui, exactement.
Donc, c'est ça.
C'est ça.
Mais ça n'a pas été au point où j'ai voulu en faire.
Mais là où ça m'a vraiment dit,
« Oh putain, c'est possible d'en faire pour un mec comme moi »,
c'est quand Jamel Debouze est arrivé.
Je pense qu'il a fait ça pour beaucoup de Français comme moi,
issus de l'immigration, issus de parents immigrants et tout.
Parce que, quelque part, c'est comme si un peu, bon,
avant ça
genre la télé
française était très très blanche
un peu comme la télé québécoise mais
très très blanche et puis
tu sens pas que t'as trop ta place et puis c'est là que
lui il est arrivé et qu'il vient
dans des quartiers comme nous et qu'il parle
comme nous et qu'il est capable de faire rire toute la France
Toi tu l'as-tu connu comme stand-up
avant ou comme la plupart des gens,
tu l'as connu dans Amélie Poulin, puis après ça,
Astérix et Cléopâtre?
Non, non, non, bien avant ça.
Toi, tu le connais comme stand-up avant ça?
Oui, bien, bien.
Moi, je trouve, par exemple, Jamel,
il a amené
l'humour en France,
le stand-up plus moderne.
Je pense que ce n'était pas
du Jamel comme des clubs.
L'Ecalypse n'aurait pas...
C'est ce qui a rendu ça mainstream,
mais avant lui, il y avait
un énorme mouvement.
Apparemment, il a juste repris le truc et il l'a fait.
Il y avait vraiment...
Dans ce mouvement-là, avant, il y avait
le compte de Gouda Herbala qui était là-dedans,
il y avait les Tomain Dijol et tout.
Ils avaient déjà leur propre mouvement
de stand-up
et c'est Jamel
qui a fait,
putain,
là,
tu n'as rien à faire
avec ça.
Et puis,
il a sauté sur l'occasion
et il a fait
le Jamel Community Club.
Tu as joué
au Jamel Community Club?
Oui,
à deux ou trois reprises.
C'était comment?
Tout le monde me dit
qu'ils se font traiter
comme la marde
quand ils arrivent là-bas.
Oui,
jusqu'à ce que tu leur montres
comment on fait.
Voilà,
quand tu leur montres
la méthode bien de chez nous ici au Québec, ils respectent après,-bas. Oui, jusqu'à ce que tu leur montres comment on fait. Voilà, quand tu leur montres la méthode bien de chez nous
ici au Québec,
ils respectent après, tu vois.
Puis, ils te voient-tu comme un Français maintenant
ou ils te voient comme un Québécois maintenant?
Comme un Québécois, comme un...
Oui, comme un Québécois.
Là, dépend, au moins, on me voit n'importe...
Ici, on me voit comme un Français.
Là-bas, on me voit comme un Québécois.
D'autres, on me voit comme un Congolais.
Non, mais t'es pas clair, Eddy.
T'es pas clair.
Je suis tout ça en même temps,
qu'est-ce que je te dis? Et non, ils me voient beaucoup comme un Québécois, d'autres me voient comme un Congolais. Non, mais t'es pas clair, Eddy. T'es pas clair. Je suis tout ça en même temps qu'il se veut que je te dise.
Non, il me voit
beaucoup comme un
Québécois sans accent.
Pour résumer ça.
Un Québécois qui compresse.
Jamais le Comedy Club, c'est à l'intérieur.
C'est quoi qui se passe aussi à l'extérieur?
C'est comme ça a l'air d'un géant d'ombre, puis c'est à l'air
ouverte, puis c'est à l'extérieur, c'est une méga soirée.
C'est-tu Marrakech en humour? Je sais pas trop quoi. Oui, le Marrakech du Rire, ça c'est comme ça a l'air d'un géant d'ombre, puis c'est à l'air ouverte. C'est à l'extérieur, c'est une méga soirée. C'est-tu Marrakech en humour?
Je ne sais pas trop quoi.
Oui, le Marrakech juré, ça c'est au Maroc.
Moi, j'aurais aimé ça jouer là, mais c'est impossible.
Pourquoi?
Pas avec les propos que je tiens.
Pourquoi?
Bien, il faudrait que j'aille à Number Clean.
Pourquoi?
Bien, je l'ai vu là-bas.
J'ai vu le monde là-bas, puis ils sont assez…
Ah, tu ne te limites pas.
Ah ouais?
Oui, moi je le vois là-bas.
Je vais aller
faire friser
les voiles des femmes.
Mais c'est ça le truc,
c'est qu'elles ne sont pas
toutes voilées.
Non,
je sais,
j'ai vu.
Tu vois ce que je veux dire?
Il y a tellement de diversité
au Maroc,
il y a toutes sortes de gens,
tu vois,
donc non,
non,
c'est...
Il y a des catholiques aussi,
là,
je sais pas.
Ouais,
donc non,
non,
moi je ne pense pas
que tu devrais te limiter à ça.
Ouais,
non.
Are you gonna hook me up?
Let me hook myself up first. Tu as jamais fait le marécage, je te jure. Non, non, non. Moi, je ne pense pas que tu devrais te limiter à ça. Ouais, non. Are you going to hook me up? Let me hook myself up first.
Tu n'as jamais fait le marécage, je te jure.
Non, jamais, non.
OK.
Jamais.
Je n'ai pas de notoriété là-bas pour pouvoir arriver.
Puis, tu vois, c'est jamais...
Moi, c'est que dans la dernière année que j'ai commencé à faire...
Tu sais quoi?
Peut-être que je devrais peut-être penser à faire de l'humour en France.
Mais avant, je ne voulais pas.
Non, mais tu as joué dans le film belge
ça ne t'a pas amené une certaine
c'est quoi, marocaine gigolo?
oui, oui, mais
non, pas au point
je ne me suis jamais concentré sur vouloir faire de l'humour en France
parce que
j'ai toujours trouvé que
chaque fois qu'il y a un québécois qui quitte ici pour aller en France
quand il revient
c'est plus pareil.
Je trouve que maintenant que le stand-up est un peu plus établi là-bas,
là, il y a des moyens de travail.
Il y a beaucoup de soirées d'humour à Paris,
parce que tu peux aller roder, un peu comme avec la méthode qu'on a ici,
mais avant, il n'y avait pas.
Donc, eux, en fait, leur rodage, c'est quoi?
J'écris un show, je fais une première, et après, on verra.
Bon, oui.
Je sais, je l'avais déjà compté, je pense, ici,
mais Guillaume Wagner, il y avait un gars, un Français qui avait écrit
et il voulait des conseils sur comment faire de l'humour.
Là, Guillaume, il a dit, regarde, l'important, c'est que tu t'écris un numéro de 5 minutes,
fais-le, travaille-le, travaille-le, travaille-le.
D'un coup, ton 5 est bon, il va devenir un 7.
Puis après 5 ans, tu vas avoir 40 minutes.
Le gars, merci pour les conseils. Puis genre,
4 jours après, il envoie une invitation à Guillaume
pour son one-man show.
T'es comme, j'ai un one-man show.
Il avait son poster.
C'est du moins, ça fait 4 ans que je fais ça.
Il y a-tu 4 ans?
Tu sais, toi-même, tu sais comment c'est ce métier-là.
Tu vois, genre, tu peux pas
tu peux pas avoir penser à avoir une longévité dans ce métier là tu vois genre tu peux pas tu peux pas avoir pensé
avoir une longévité dans ce métier là si genre au moins un certain nombre de fois par semaine
tu ne peux pas sur cette tu peux pas c'est pas possible c'est comme aller au gym et si tu arrêtes
ne fiche qu'un moment moi j'arrête pendant genre deux semaines ça me gratte je peux pas il faut
absolument que je monte quand je tournais le film en Belgique, au bout de deux semaines, j'ai pété un câble, j'ai pris le train.
On tournait à Liège, j'ai pris le train,
je suis allé jusqu'à Anvers,
qui est comme à une heure et demie.
Juste pour jouer? Ouais, juste pour jouer.
J'ai trouvé un petit comédie club qui joue
en anglais et tout ça. Je suis allé,
j'ai fait mon truc, j'ai fait un 45 minutes.
Puis ça m'a fait du bien. Parce que sinon,
tu peux pas, c'est pas possible. Et moi,
aujourd'hui, les gens, même dans ce métier-là,
ceux qui n'arrivent pas à avoir de longévité,
même ici au Québec,
tu vois que leur style n'évolue pas.
C'est parce que je trouve que justement,
ils n'arrivent pas, ils ne le font pas.
Mais tu sais, en fin de semaine,
je redette quoi ici?
Puis tu sais, les samedis, ici, on a trois shows.
C'est fou comment...
C'est magique.
Être capable de faire trois shows
dans une soirée.
Tu t'améliores vite.
C'est pour ça que New York, pour moi, c'est la mecque.
Les gars...
Une fois, j'ai suivi notre pote qu'on a en commun,
Daniel Tirado.
En un soir, il a fait six shows.
Six.
En un soir, ton numéro que tu as écrit
au bout du sixième show, il est rodé au quart d'heure. Moi, j un soir, ton numéro que tu as écrit au bout du 6e show,
il est rodé, mais au quart d'heure.
Moi, j'ai eu cet été,
quand j'animais le Nassi Show,
j'ai eu Louis C.K. qui est venu un soir.
Puis, tu sais, on faisait le Nassi Show
trois fois dans la soirée.
Puis lui, il est allé faire deux autres shows.
Puis à 7 heures, le numéro qu'il faisait,
c'était la première fois qu'il le faisait.
C'était moyen. C'était vraiment moyen.
C'était correct. C'était du Louis C.K.
mais c'était pas du Louis C.K.
Puis rendu à minuit,
c'était un numéro rodé,
hallucinant. Mais
tu fais la même joke 5 fois dans la soirée,
tu vas apprendre à la faire comme du monde.
C'est pour ça que je suis content que le bordel
existe. Franchement, c'est ce qui manquait
à l'humour québécois. Un endroit... Non, mais c'est pour ça que je suis content que le bordel existe. Franchement, c'est ce qui manquait à l'humour québécois.
Un endroit... Non, mais c'est vrai.
Un vrai endroit où est-ce qu'on peut venir et puis travailler, avoir du stage time.
Comme tu as dit, le samedi, trois shows de suite.
Le vendredi, deux shows.
L'humour va évoluer encore plus quand on va avoir un compétiteur.
Ça prend plus qu'un comedy club en français, moi, je trouve.
Partez-vous-en.
Ne me chauffe pas.
On va attendre que les revenus viennent avec.
C'est très cool que le bordel existe.
Mais l'abreuvoir devrait redevenir plus comme les clubs, je trouve.
L'installation est trop piste pour ça.
L'installation est parfaite.
C'était un comédie-club avant ou...
Non, mais tu sais, ça a été un comédie-club pendant six mois.
Tu veux dire qu'il y en avait à tous les jours, la semaine?
Oui, oui.
Mais ça ne marche pas.
Je ne sais pas pourquoi.
Ça ne marche pas.
C'était pas un sub-club avant?
Ça a peut-être été un subclub, mais c'était...
Non, il y a eu pendant un bout de temps...
Il y a toujours eu les mercredis soirs
à l'abreuvoir qui fonctionnent
à côté. Il fait tellement chaud dans la place,
tellement qu'il y a de monde.
Puis après ça, il y a jeudi, vendredi, samedi.
Puis c'est là que ça n'a pas fonctionné.
Parce que je pense que le côté médiatique
n'était pas autant là.
Vous vous êtes quand même mis
des Jedi ensemble pour faire ce truc-là.
Oui, tellement.
Ça, ça l'aide aussi.
C'est sûr.
Mais pour vrai, quand tu dis travailler ton number,
habituellement, pour les gens
qui s'intéressent,
quand tu décides de roder ton numéro,
ils te donnent un dédommagement de 25$
juste pour dire que tu n'as pas à payer ton
gaz pour te rendre.
Tu fais ton number, mais tu le fais.
Après ça, tu te dis, je ne le fais pas avant deux jours,
mais il y a quelque chose avec le rythme.
Ici, on ne part jamais.
On fait plus d'argent qu'on en boit.
Ça aide pas mal aussi
à repartir chez nous
avec un cachet.
Ici, vous avez vos drinks gratuits aussi.
Oui, c'est ça.
Ah, mais ici, tu bois de la bière.
Exactement.
J'étais pas au courant.
Comment c'est qu'on a manqué ça, nous autres?
Puis l'avantage aussi, c'est que les gens qui jouent ici,
je pense, c'est que c'est du monde qui prend la job au sérieux.
Quand tu vas dans d'autres bars, je pense, c'est que c'est du monde qui prenne la job au sérieux. Quand tu vas dans d'autres bars,
des fois, tu as le gars
qui a lui, son objectif,
c'est de se pogner de la pitoune, puis
faire la plus grosse ligne de poudre après son show.
Fait que tu sais, l'objectif n'est pas le même.
Fait que quand tu arrives ici, puis tu sais que c'est tout du monde
qui essaye de travailler fort sur leur truc,
habituellement, tu arrives dans l'oche,
puis tu te dis, ah, crime, il n'a pas rentré comme je veux.
Puis là, tu as quelqu'un qui te pitche une idée,
puis tu as quelqu'un qui te pitche un wording, puis là, tu as quelqu'un qui te dit,
peut-être que si tu inversais ce mot-là avec celle-là.
Fait que tu sais, tu fais...
La vitesse est claire que ton numéro.
C'est ridicule. Moi, j'adore tout le temps jouer.
Puis, en plus...
Mais l'humour, en tout cas,
sur la scène d'humoristique, en tout cas, à Montréal,
je trouve qu'elle va super bien parce que tu as tellement de place.
En plus du bordel.
Comme un mercredi soir, tu peux faire le bordel, tu peux faire l'abreuvoir, tu peux faire le plan de match.
Si tu joues en anglais, tu peux faire Yellow Door, Comedy Nest, tu peux faire Burritoville.
En une soirée, tu peux vraiment...
Il y a une place à Londres.
Burritoville.
Le bar Tico, est-ce que vous l'avez fait?
Oui, c'est cool.
Ça, c'est vraiment cool. Oui, oui, oui. Sur Saint-Charles, on est-ce que vous l'avez fait? Oui, c'est cool. Ça, c'est vraiment cool.
Sur Saint-Charles.
Oui, c'est ça.
Oui, c'est vrai.
Un moment donné, j'avais été souper et je t'ai vu.
Non, pour vrai, c'est un gars.
Le gars qui anime, c'est Julien Lacroix.
Puis, pour vrai, ce gars-là, il n'a pas fait l'école.
Dans ta tête, il sort de nulle part.
Tu te dis, bon, une soirée qui va refermer dans un mois. Est-ce que tu me maîtrises le monde qui n'a pas fait l'école? Eh, mon Dieu, non. Tu dis ça de façon où il n'a pas fait l'école, dans ta tête, il sort de nulle part, tu te dis, bon, une soirée qui va refermer dans ce mois.
Toi, tu méprises-tu le monde qui n'a pas fait l'école?
Tu dis ça de façon où il n'a pas fait l'école.
Non, mais c'est le préjugé que tu vas avoir
quand tu vois quelqu'un qui décide de partir
une soirée qui n'a pas fait l'école.
Tu t'attends à ce que sa soirée soit un peu tout croche,
mais ce gars-là, il a une passion dans le sang
qui n'a juste pas de bon sens,
puis il a une vitesse d'esprit, puis c'est un gars d'impro,
puis il torche des culs.
En tout cas, on ne fera pas le prix. c'est un gars d'impro, pis il torche des culs, fait que, en tout cas, on fera pas le prix de la...
C'est quoi, d'après vous autres,
vous dites pas le bordel,
mais la meilleure place pour faire de l'humour
au Québec, en ce moment?
Il faut pas dire le bordel?
Ouais, c'est ça, n'importe où ailleurs.
Man, avant ça,
moi, je t'aurais dit
le sensiboire, mais c'est fermé.
Au Québec? avant ça moi je t'aurais dit le Saint-Sibore mais c'est fermé au Québec ça dépend aussi où c'est que t'es rendu
avec ton numéro, il y a des places que tu dis
ma V1
ma version 1 de mon numéro je vais aller la jouer
là parce que les gens sont vraiment
crissement dedans
ça va me donner confiance pour continuer
ce numéro là, puis il y a des endroits
que tu te dis j'irai jamais jouer ma V1 là mais ma V5 par exemple ça va me donner confiance pour continuer ce numéro-là. Puis, il y a des endroits que tu te dis, je n'irai jamais jouer ma V1 là,
mais ma V5, par exemple, ça va être parfait pour savoir si ce numéro-là va fonctionner en gala, mettons.
V1, moi, la brevoire, ça fonctionne super bien.
Le jockey aussi.
Le jockey, le lundi.
Puis, V5, je te dirais que le brouhaha, qui est tout le temps un peu plus soft.
puis V5, je te dirais que le brouhaha qui est tout le temps un peu plus soft.
Le brouhaha, c'est vrai que c'est cool
parce que les gens sont plus soft,
font plus...
Tu sais si tes jokes sont bulletproof ou pas.
Tu as vraiment une bonne idée,
genre un crowd un peu plus difficile
à faire lever.
Donc, tu sais exactement où est-ce que tu vas.
J'en ai fait des V1 en tabarouette là-bas
parce que je n'avais pas le choix.
J'ai fait selon l'opinion comique pendant une saison complète
pis de la façon que ça fonctionnait
pis ça c'est assez rock'n'roll, les gens
pour faire un 5 minutes que tu dis que tu vas
caner télé rendu au vendredi
pis que tu connais ton sujet le lundi
qui est imposé parce que c'est un sujet d'actualité
fait qu'on partait le lundi, tu l'écrivais le mardi
le mercredi tu le soumets à la prod
le jeudi tu le testais pis le vendredi tu le canais
pis ça recommençait le lundi d'après.
Est-ce que ça devait être tough quand tu plantais le jeudi?
Bien, oui.
Puis on se plantait tout le temps.
Mais c'est vrai parce que c'est hard crowd.
Puis je trouvais ça rare.
Mais quand tu arrives après ça en télé,
étant donné que les gens sont vraiment high
puis sont dans un show télé,
ils réagissent souvent dès ta première joke.
Puis là, toute la pression descend.
Puis tu as du gros fun à la TV, comparativement.
Ça fait l'effet inverse un peu.
Tu te plantes, tu pleures chez vous,
tu te dis, je ne peux pas croire que je vais être à la TV demain, tu retravailles
ton texte, puis le lendemain, habituellement, tu scores.
Tu le fais-tu encore?
Non, en fait,
il y a des épisodes qu'on a cannés
l'année passée qui sont présentement en diffusion
à la télé, mais
le show n'existe plus parce que ma TV a eu
des trucs au niveau des subventions,
puis il faut qu'il soit vraiment
communautaire, puis le contenu n'était pas assez
communautaire, ça fait que ça a été fait couper des
enveloppes.
Ça, la part du monde qui a regardé ce show-là,
ça devait être plus sur Illico
que la première.
En fait, ça passait tellement souvent en reprise
que le monde pognait ça la nuit en tant qu'insomniac.
C'est un peu comme les trucs au Canal D.
Tu finis tout le temps par le pogner à un moment donné.
Mais oui, ça passait.
Mais j'avais quand même une idée quand est-ce que c'était diffusé
parce que souvent, les gens m'écrivaient sur mon Facebook
et me disaient, je viens de te voir à ta place.
Je faisais, ah, comme ça vient de passer.
Je pense que c'était bien écouté.
C'était leur meilleur code d'écoute de la station.
C'est juste que c'est
simple et il a fallu qu'ils le coupent.
Il n'y avait pas le choix.
Ils ne voulaient pas l'amener à TVA.
Il faudrait que je regarde avec Juste pour rire production
parce que c'est juste Pour rire télé
qui fait ça. Je ne sais pas si en ce moment
ils essaient de vendre ça soit à Télé-Québec
ou à V maintenant qui a pris un tournage
qui est très humoristique.
Peut-être, je ne sais pas.
Peut-être que je vais recommencer à aller pleurer au brouhaha
le jeudi soir.
Ça, j'haïs ça, moi,
quand je rodais à une place
que tu sais que ça va être dur.
Moi, quand
je recommence... Tu sais, tu parlais
Blue Dog. Ah, il y a Blue Dog. T'as-tu nommélais Blue Dog
t'as-tu nommé le Blue Dog
non je l'ai pas nommé
c'est un Blue Dog le lundi
c'est dur cette place
c'est tough
les gens ils s'en foutent
mais
si ça marche là-bas
tu sais que ça va marcher à beaucoup d'anglais
il y a déjà un crowd d'anglophones
peut-être que je me trompe parce que moi aussi j'ai joué une couple de fois en anglais mais, tu sais que ça va marcher à beaucoup d'anglais. Mais déjà, un crowd d'anglophones,
peut-être que je me trompe parce que moi aussi,
j'ai joué une couple de fois en anglais,
mais il me semble que ça réagit moins qu'un crowd de francophones.
Ça dépend des soirs.
Bon, je devais être juste pas bonne.
En général, le calibre est moins fort.
Si tu suis après 8 personnes
qui sont juste des vrais de vrais open micers
pourquoi les crowds de noirs
sont si dedans
c'est du monde qui se lève
ça fait des standing ovations
à un gag
on est très expressif en général
on t'aime, on t'aime, quand t'aimes pas
on t'aime pas, tu le sors très vite
à date je suis safe
on est très expressif en général dans nos familles On t'aime, on t'aime. Quand on t'aime pas, on t'aime pas, tu vas le savoir très vite. À date, je suis sexe.
Ouais, on est très expressif.
En général, dans nos familles, dans les gens, on cache pas nos émotions, tu vois.
Mais je pense que c'est la même chose aussi pour... Moi, j'ai toujours dit, quelque part, la communauté noire ou le peuple noir,
en général, ce qui est très, très gros comme très vaste,
mais le peuple noir et les Québécois, sur beaucoup de choses, on se ressent énormément et ce
n'est pas pour rien que… Pour les standings. Non, c'est vrai.
Et genre, l'humour a beaucoup de place ici parce que l'humour arrive beaucoup quand
il y a eu de la douleur derrière et nous, c'est ça aussi. Donc, c'est pour ça
que quand il y a de l'humour et que tu vois, c'est pas pour rien que parmi les plaques tournantes
de l'humour, du stand-up
dans le monde entier,
t'as beaucoup d'Afro-Américains qui sont derrière
parce que ça vient de la douleur.
C'est pour ça que tu peux nommer des Richard Pryor, des Chris Rock, des Dave Chappelle
et tout ça parce que ça vient de la douleur.
Tu es français en anglais aussi.
Et les Québécois,
c'est la même chose.
Après tout ce qui s'est passé,
c'est normal que l'humour a autant de place
et qu'il y a autant de réactions.
Il y a quelqu'un qui m'a conté qu'en Angleterre,
à un moment donné, il y avait eu une explosion
dans un magasin.
Quand l'explosion a eu lieu, tout le monde capotait
et se disait comment il va faire.
Il va perdre sa business.
Le gars a juste fait imprimer une bannière
qui disait « On est plus ouverts
que jamais, venez nous voir ».
J'étais comme « Triste, c'est une bonne idée! »
Triste, il a explosé, il peut pas,
il y a plus de mur, et tu peux pas être plus ouvert
que ça. J'étais comme « Man, que c'est brillant
se servir de l'humour dans le malheur
pour, après ça, cliquer sur le monde. »
J'étais comme « C'est magique, c'est magique. »
C'est sûr. C'est là que l'humour
devient important quand il y a de la dou douleur moi moi personnellement moi mon petit monde sont me
demande quel genre d'humour tu fais c'est dire à définir mais tout ce que je sais c'est que moi je
vais puiser mes sources dans ce dans ce qui me fait chier ce qui me fait mal dans ma douleur
ou dans ce que je suis rendu dans ma vie puis c c'est là que tu es le plus sincère possible. OK.
Puis ton but,
là je suis loin,
mais ton but dans la vie,
ou ton prochain objectif, c'est quoi?
Avant,
maintenant, mon objectif,
c'est que mon nom ait de la valeur.
Pas pour moi, pour ma fille. C'est-à nom ait de la valeur. Pas pour moi,
pour ma fille.
C'est-à-dire que j'aimerais ça que
plus tard, ma fille,
plus tard, que si elle se dit
« Je suis la fille d'Eddie King », ça peut se transformer
en argent. C'est le meilleur
héritage que je peux lui laisser,
que mon nom ait de la valeur.
Je ne sais pas pourquoi, par rapport à mon humour
ou quoi que ce soit, mais c'est ça. Depuis que j'ai eu ma fille, mon objectif, il a changé,
puis c'est ça maintenant.
Tu ne veux pas qu'elle travaille et qu'elle fasse du cash sur ton compte?
Non, je veux évidemment qu'elle travaille, mais je veux que tout ce par quoi je passe,
c'est une valeur à la fin. Un peu comme si mon nom devienne comme une maison
qu'elle puisse l'utiliser après
je sais pas, t'es l'enfant de Robin Williams
ou de Richard Pryor
George Carlin, sa fille
elle fait ça
mais elle le fait super bien
de façon respectueuse, elle anime un podcast
elle sortit un livre
c'est devenu
toutes les affaires à l'époque qu'on aurait demandé
George Carlin de faire, c'est elle
qui le fait. Exact. Puis tu sais,
avec le métier qu'on fait, et surtout
au niveau de ce que j'aspire
à arriver, c'est avec des sacrifices
et je sais que ma fille
va probablement avoir
peut-être un certain manque. Tu sais, c'est pas
facile, je pense, d'être l'enfant d'un
entertainer, puis surtout, tu sais, avec les voyages les voyages, être aussi présent qu'on le voudrait.
Au moins, si je peux lui laisser ça, c'est déjà ça.
Très cool. Et toi?
Moi, je pense que mon but n'a pas vraiment changé depuis que je suis rentrée en humour, si on parle par rapport à l'humour.
Mais même à ça...
Ça peut être ton but dans la vie.
Oui, bien...
Tu veux trouver le remède pour...
Moi, je suis dans la part
où la maternité presse.
Tu sens l'horloge biologique.
Moi, à TIC,
depuis que je suis rentrée
à l'École nationale de l'humour,
ça fait 18 ans que je suis sortie.
Il n'y avait juste personne
qui voulait me donner du sperme.
Maintenant, mon chum et moi, qui voulait me donner du sperme. Mais... Non, non, c'est pas... Mais bon, maintenant,
mon chum et moi,
on est rendus là.
OK.
Puis étant donné que j'ai 38 ans,
ben, tu sais,
c'est comme les 5 ans fatidiques, là.
C'est 38 à 40 et quelques, là.
Tu ne peux pas passer à côté de ça.
Puis à quel âge, son chum?
43.
OK.
Fait que lui aussi, tu sais,
en fait, lui, il a décidé
de repartir pour une deuxième portée parce qu'il
a déjà un adolescent de 13 ans
qui est d'ailleurs fantastique.
C'est pour ça que j'ai envie d'avoir un enfant
avec lui parce que je vois bien le résultat.
C'est le fun. Je l'ai comme samplé
comme au Costco. Je suis comme, oui, tout est
bon, on va te prendre.
Mais pour vrai, il est
top notch.
Et l'idée de faire des enfants, pour moi, est importante.
Mais au niveau, at large, dans la vie,
je repars tout le temps avec l'idée de...
J'ai-tu fait du bien à du monde?
Pas que je n'ai pas fait le bien en général.
Non, je...
Mon mot?
J'ai ruiné ma vie.
Mon humour,
elle peut quand même être trash.
On a fait des roses pour Guillaume.
J'adore être trash dans mon humour,
mais il reste que quand tu ressors du show,
et probablement que c'est la même chose pour toi,
quand tu ressors du show, es-tu un peu'est la même chose pour toi, quand tu ressors du show,
t'es-tu un peu plus content que tu l'étais
quand t'es rentré, t'sais. Mon premier objectif
c'est de te faire rire, puis le deuxième
c'est tu te sens-tu un peu mieux que t'étais
quand t'es rentré, puis j'essaie de
vivre ma vie en général comme ça, que
quand je croise quelqu'un, puis qu'après ça on, ok,
bye, ben je veux juste pas que tu te
sentes plus mal que t'étais que quand j'étais
avant qu'on se voit
pis à part ça
je pense que juste avec cette lignée
d'idées là ben
ça fait que j'ai pas vraiment d'ennemis dans la vie
personne qui me poursuit en cours
tout va bien
j'ai pas
pis j'ai été
servante de messe, une petite catholique
je le suis plus maintenant, je me suis détachée
de l'église
parce qu'ils décideront jamais que les vagins peuvent parler servante de messe, une petite catholique. Je ne le suis plus maintenant. Je me suis détachée de l'église.
Parce qu'ils ne décideront jamais que les vagins peuvent parler.
Mais l'idée, c'est que
quand je me suis détachée
de l'église, je me souviens très bien que ma mère, elle a dit à mon père
« Arrête de capoter avec ça.
Il y a du monde qui sont assis à l'église,
qui sont mille fois pire, puis qui font mille fois pire.
Puis tes enfants, eux autres, ils sont dans le monde
et ils font le bien.
Ouais, moi, j'ai des parents croyants, pis tu sais,
on a été à la messe de minuit longtemps à rire
de la petite madame qui chantait trop aiguë, pis tu sais,
non, non, mon frère pis moi, c'était le running gag
de faire comme, il risque qu'elle va pogner la note,
mais tu sais, comme, fait que c'est ça, avec l'orgue,
t'as l'impression qu'il est désaccordé,
pis le monde se fait par exprès pour tousser,
pis que ça sonne écho, pis tu bêtes quand est-ce
que le premier bébé va brailler.
Tu sais, on a toutes bêtes des trucs d'église.
Mais là, maintenant, je pratique une spiritualité qui n'est pas religieuse.
OK. C'est quoi ta spiritualité?
C'est de me centrer sur les capacités que j'ai à l'intérieur,
puis de ne pas oublier qu'elles sont toutes là,
qu'il faut juste que je mette les bonnes actions
en place pour le faire. Fait que je mets foire
des fois puis je fais juste comme
reviens à l'essentiel
de la façon que t'es faite,
t'es supposé d'être capable de dealer avec ça.
Fait que c'est
très, c'est de la méditation,
c'est, tu sais,
puis là c'est weird de parler ça sur un postcard
parce que d'habitude c'est très privé
mais il y a une fille qui a fait
comme une peinture
puis moi j'ai trippé sur
une fille qui a écrit un livre
tout le monde me demande c'est qui mon mentor
puis souvent c'est même pas en humour
puis je dis c'est une fille qui s'appelle Kelly Cotrone
parce qu'elle est italienne
qui a écrit un livre qui dit
If you wanna cry, go outside
puis normal gets you nowhere
si vous êtes des filles Si jamais vous avez la chance,
si vous êtes des filles,
puis vous avez la chance de lire ça.
C'est le genre de fille folle,
mais qui est très sensée.
Une maman louve qui prend soin de son monde,
mais qui te crisse dans la face
si tu ne fais pas la bonne affaire,
puis qui va te mordre.
Pour moi, en humour,
tu n'as pas le choix d'avoir un certain mordant,
que tu sois une fille ou un gars.
Je ne pense pas que c'est juste une affaire de fille.
Mais il faut que tu sois prêt à mettre ton pied à terre.
Et aussi, il faut que tu sois prêt à, si tu as envie de brailler,
va dehors parce que ce n'est pas une bonne idée dans un monde de gars
de te mettre à brailler dans la loge.
Pour moi, ça a été une bonne mentale là-dessus.
Elle, son livre tient à côté de ma chandelle.
Je fais comme, you can do this shit, girl.
Et j'y vais avec ça
c'est assez simple
là je sais pas si y'en a ici qui ont des questions
oui c'est quoi ta question
c'est un number qui marche
quand est-ce que vous décidez que vous arrêtez de le faire
c'est-tu quand il passe par exemple
dans un cas là sur un DVD ou quand il te fait poursuivre
mettons pas si tu le fais
quand est-ce que vous arrêteé de faire un number two man?
Est-ce que vous voulez répondre vous autres?
Moi j'arrête quand j'y crois plus, quand j'arrive plus à le vendre.
C'est-à-dire moi je suis tellement près de l'émotion que je dégage,
comme je vais puiser à l'intérieur de moi,
si c'est plus vrai en général je le fais plus.
Si je me sens plus dans ce délire-là, je ne le fais plus.
Moi aussi, je sais que mon numéro que j'avais écrit sur ma blonde
qui m'avait laissé en 2002,
quand elle était revenue, le numéro
ne marchait plus.
C'est allé de mon numéro
qui marchait mieux à...
Là, j'étais sur le pilote automatique.
J'étais nulle à chier.
J'avais arrêté. J'ai d'autres numéros
que j'ai fait.é. Puis j'ai d'autres numéros. J'ai fait...
Tu sais, je fais encore mon affaire
de... mon numéro de vision mondiale
de 13 heures en anglais.
Vu qu'ils ne connaissent pas
le number. Fait que, tu sais, ça fait...
J'ai écrit ça en 2009,
puis je le fais encore en anglais.
Ce que je peux rajouter aussi, c'est que des fois,
aussi, c'est que, en tant qu'humoriste,
tu évolues, mais des fois, la bl c'est que en tant qu'humoriste, tu évolues,
mais des fois, la blague, elle évolue juste plus
avec toi. Donc,
du jour au lendemain, elle marche plus.
Tu sais pas pourquoi. Et c'est simplement parce que
toi, genre, dans ta
façon de livrer
ton humour, livrer tes blagues, tes jokes,
ton delivery,
comment tu te tiens sur scène,
ça a évolué, mais la blague, elle évolue juste
plus du tout. Alors, tu peux,
t'es obligé de l'acheter. Surtout, l'humour, ça vieillit
pas bien. Tu sais, quand tu regardes,
tu sais, tu regardes, mettons,
nos classiques québécois, mettons,
ils vont des champs au RBO.
Tu sais, chaque fois, ils ressortent quelque chose
de nouveau. Il faut faire
beaucoup de montage pour
ça, ça passe plus.
Le rythme est rendu tellement plus rapide
maintenant qu'il l'était avant. On dirait qu'on n'accepte
plus tant que ça l'humoriste
qui ne fait pas la blague aux minutes.
Ça aussi, ça vient jouer.
Moi, je te dirais que
j'ai encore des numéros, justement.
Je ne fais plus aucun numéro que j'ai fait à l'école.
Ça,
mon numéro de tournée, je ne l'ai plus jamais rejoué.
Il y a du monde qui passe un an à faire leur numéro de tournée
après, puis moi j'ai fait, non, ça
ne me motive plus. Mais les
numéros que j'ai faits et dans lesquels
je crois profondément, c'est
surtout en corpo. L'erreur qu'on fait en tant
qu'humoriste de la relève ou
qui gagne sa vie, parce qu'on ne sait plus
quand elle a pu s'appeler relève,
puis en tout cas c'est un peu weird tout ça,
mais à un moment donné,
c'est que tu as
la fausse croyance que les gens
l'ont entendue.
Et c'est tellement pas vrai, parce que,
Christ, que le monde ne te connaisse pas dans la vie.
Je suis certaine que vous dites, premièrement,
je suis certaine qu'il y a plein de monde ici à soir qui n'avait aucune idée
de qui j'étais, puis encore plus si tu dis à ta tante
qui habite au Saguenay,
elle n'a aucune idée.
C'est sûr que si je passe au Saguenay,
je peux faire des numbers que je n'ai jamais faits ici dans des bars.
Je fais des numbers qui ont passé à en route encore dans des corporatifs.
Ça arrache tout parce que c'est faux de penser que les gens croient encore.
Il y a du monde qui me dit,
« Mélanie, sens-toi pas mal de refaire tes classiques ou tes trucs qui rendent fort, sens-toi pas mal de mettre même un numéro
qui a été télé-diffusé comme dans ton gala
mettons, parce que c'est un hit
parce que tu vas pouvoir le mettre dans ton one moment show
il y a des gens qui veulent réentendre ce numéro-là
souvent le monde font comment
non je peux pas faire ce numéro-là, je l'ai brûlé
mais quand tu commences
le monde sont juste contents
de voir un numéro. En autant que
ce n'est pas une heure et demie
que tu as vu au complet.
Ça, c'est une affaire que je trouve plate, par exemple.
C'est que souvent, comme moi,
dans mon one-man show, j'ai un numéro
qui est passé à la TV.
Quand le monde m'en parle,
ils font « Ouais, j'avais tout vu. »
Là, je suis comme « Ouais, mais le show, il est comme
une heure et demie. » 90% des pourcents. Ça, c'avais tout vu. » Là, je suis comme « Ouais, mais le show, il est comme une heure et demie. »
90% des poursuites.
Ça, c'est gossant.
Mais l'affaire aussi, c'est que je pense
que ce qu'il n'y avait pas avant, c'est qu'il n'y avait pas autant de tribunes
télévisées pour qu'on mette nos numéros.
Nous autres, on se ramasse à chaque année à faire comme
« Ok, je peux essayer de faire un numéro pour le gala
Comédia. Après ça, je peux
faire le Comédiclub Comédia.
Après ça, je peux faire un gala à
Juste pour Rire. Puis, tu sais, c'est niaiseux,
mais écrire 40, ben,
30 minutes de stock béton
que tu veux qu'il passe à la TV à chaque année,
plus d'autres stocks que les gens n'ont pas vus.
À un moment donné, si tu ne fais pas
autre chose, peut-être qu'à un moment donné, tu es une machine
comme Yon Vanant qui est capable de faire 7 galas
en 7, mais
quand tu as d'autres occupations,
comme moi, j'écris un roman,
une série web, tout ça,
à un moment donné, tu te dis, Christ, tout a passé à la TV,
j'ai plus de numéro libre de droit,
c'est d'essayer de doser
qu'est-ce que tu veux mettre à la TV, puis qu'est-ce que tu veux garder
pour ton show.
C'est vrai que t'as l'humour qui vieillit mal des fois,
c'est pas nécessairement dans le rythme, mais des fois c'est dans les propos,
parce que Delarius d'Eddie Murphy, c'est pas nécessairement dans le rythme, mais des fois c'est dans les propos.
Parce que, tu sais, Delarius d'Eddie Murphy,
c'est un classique, mais comment
il commence le show en
2015, mais ça passe même pas.
Je vais leur dire qu'il y a des
« Where's the faggot section? »
« I know when they're looking at me
because my ass is hot. »
Des trucs comme ça.
Mais tout ce qui est
homophobe, tout ce qui est homophobe,
tout ce qui est homophobe, raciste, misogyne,
c'est rare, ça vieillit bien.
C'est sûr.
C'est vrai.
Mais je me suis demandé, à cette époque-là,
si ça passait.
Non, mais tu sais,
t'as vu le documentaire sur Trevor Noah
qui anime maintenant le Daily Show? Il y a un documentaire sur Trevor Noah qui anime maintenant le Daily Show
ouais
il y a un documentaire
sur lui
sur sa vie
et tu vois
tous les vieux blancs
qui étaient des stars
de l'humour
en Afrique du Sud
avant l'apartheid
eux autres
quand ils ont dit
ok non
les noirs
peuvent être humoristes
aussi
ça c'est tes vieux là
tu vois qu'eux autres
ils n'ont plus
aucun gag
qui marche encore
en 2015.
C'est fou.
Puis en plus, quand tu regardes ça, tu...
Comment dire?
Moi, je me suis toujours demandé...
Ça, c'est arrivé par exemple à quelqu'un comme Eddie Murphy,
où est-ce que genre, tu le mettrais aujourd'hui,
ça ne passe pas du tout, tu vois.
Et je me dis, nous, c'est quoi?
Je me pose, où est-ce que nous, notre...
Qu'est-ce que nous, on aura dit
qui passera pas, genre, en 2030?
Moi, il y en a plein, mais...
Il y a une couple d'années, j'avais...
Il y a une couple d'années,
j'avais des manifestantes devant un de mes shows.
Puis il y avait plein de gags,
des vieux gags que je faisais,
mais c'était des gags que j'assume encore,
mais qui dataient
d'il y a 15 ans.
Puis, j'étais comme, c'est fucking weird.
Parce qu'un humoriste,
ce que tu dis là, puis ce que tu trouves drôle là,
si tu changes
dans 10 ans, tu trouveras
ça drôle.
Moi, c'est pour ça que j'essaie vraiment
d'être
tout le temps du bon côté,
de, mettons, un gag racial.
Je ne veux pas être le gars
que dans 10 ans, ils vont faire
un checklist monocraciste
ou un checklist monosexiste
ou homophobe.
C'est des gags pro-vie, là.
Oui, c'est ça.
C'est rare.
Dans 10 ans, on va faire comme ça.
Si j'ai un gag que l'avortement, c'est meurtre,
ça, j'y ferais pas.
Mais je fais encore
des jokes de gay, mais
j'essaie d'être plus
phoné.
Non, mais j'essaie
de montrer que c'est pas homophobe. Ouais, mais c'est ça, c'est ce que je trouve montrer que c'est pas mort
c'est ce que je trouve hard
c'est de réussir à faire passer
un gag et sans que les gens
sentent la haine derrière le gag
parce que tu peux en faire des
moi ça a été
ma bête noire quand je suis sortie
de l'école nationale de l'humour
je me disais oh mon dieu je peux pas dire
mettons
j'ai une phrase de l'École nationale de l'humour, je me disais, oh mon Dieu, je ne peux pas dire, mettons,
j'ai une phrase qui dit, par rapport aux menstruations,
je disais, les gars aussi, vous capoteriez
si votre pénis, déjà que vous capotez
quand votre pénis bande mou, imagine-toi
s'il crachait du sang.
Puis l'idée, c'est que je me sentais déjà mal
de dire, oui, mais je ne suis pas pour dire
à des gars qui bandent mou, déjà qu'il y a plein de gars
qui ont des complexes là-dessus, je vais juste alimenter
le complexe. La folie
de m'inquiéter sur comment
le spectateur va réagir et m'inquiéter
de sa santé mentale.
Je ne me suis jamais inquiété de ça.
C'est vrai. Jamais, jamais, jamais.
J'ai réalisé pourquoi
il y a autant de monde qui ne m'aime pas.
Ça m'a pris, je te dirais,
un bon 3-4 ans
à me détacher de ça pour faire comme,
mais là, Chris, je ne suis pas sexologue,
je suis humoriste. Le monde, ça fait
confiance à l'intelligence
du public. Fait que là,
à cette heure, je roule là-dessus.
Moi, en fait, j'ai juste une règle.
Ça veut dire que si je parle de quelqu'un ou d'une
communauté ou qui que ce soit,
je me dis juste, est-ce que je serais capable de le faire
devant un nombre complet
de cette communauté-là?
Moi, c'est ma seule règle.
C'est à cause de toi, Astaire,
que j'ai changé mon écriture à cause de
cette phrase-là.
Tu m'avais parlé de ça quand je te disais
si je fais des jokes de black.
Tu m'avais dit ça.
Maintenant, mes jokes de de gay c'est ça
mes jokes d'handicapé, c'est juste
j'imagine tout le temps
ok, serais-tu capable
c'est ça, parce que tu vois
il y a des fois où est-ce que
moi quand j'ai commencé, quand je suis arrivé
dans la relève
de l'humour et tout, il y a
plusieurs fois où est-ce qu'il y a d'autres
collègues qui venaient me voir et qui me demandaient
est-ce que ça, tu penses que ça se dit?
Est-ce que tu penses que c'est raciste?
À un moment donné, je me dis mais je ne peux pas être ton baromètre
à chaque fois. En fait, il faut que tu sois
un grand garçon et tout. Et puis je me dis,
fais-le, tu vois. Et c'est pour ça que même quand
on avait discuté, c'est parce qu'on
avait parlé de ce fameux
gala des oliviers
où est-ce que Mario Jean
s'était fait faire la face en noir.
Quelle bonne idée ça!
C'est ça!
Et moi, ça m'avait énervé quand c'est arrivé
et j'ai toujours dit, si Mario Jean
il est si malin que ça,
viens devant un crowd de blagues
et vois si 5 minutes
tu fais ton numéro, 5 minutes
avec la face en noir, combien de temps tu vas tenir?
Juste pour voir si c'est une bonne idée.
Moi, je pense pas que Mario s'était fait
de façon raciste. C'est juste un gars
qui a probablement jamais rencontré
un noir en personne.
Non, mais c'est vrai.
Puis que lui,
il s'est dit, ben non.
Souvent, le monde me fait comme,
ben non, moi, si c'est un noir se peinturant en blanc,
ça ne m'insulterait pas.
Fait que pourquoi, moi, je ne peux pas le faire.
Pour rappeler le contexte.
Je suis d'accord aussi.
C'est juste que, quelque part, moi, je ne pense pas qu'il y avait une mauvaise intention,
une mauvaise foi derrière.
Tu comprends?
Ben non, parce que s'il y en avait, je serais tellement heureux.
Il ne faisait même pas un numéro en black.
C'était un grand deuil.
En fait, tout ce qu'il faisait, c'était que…
C'était un canaillot de blackface.
Bien, il imitait chacun.
Il était en boucardiouf.
Il imitait tout le monde.
Puis quand il est arrivé à boucardiouf,
il s'est peinturé la face à place de juste dire,
je vais l'imiter sans masque.
Exactement.
Et ça, c'est correct.
C'est parce que, moi, ce que je te dis
par rapport à notre communauté,
c'est qu'au bout d'un moment, on se fait, mais
après combien de fois, combien de fois on va vous dire
qu'il y a un historique derrière
et que c'est super intéressant.
Mais vous devriez comprendre qu'on vous
écoute pas.
Exactement.
On a un truc. On a pris du temps à vivre en vide blanc
pour faire croire que c'est cool!
Le piquant! Le piquant!
On a pris en considération mon filet!
Dans ce genre d'histoire-là, la seule personne qui avait eu...
que je te dirais que quelque part
qui...
qui a été la plus honnête ou la plus franche
même si c'était dégueulasse ce qu'elle a dit
c'est Denise Piatro. Quand elle c'est arrivée, elle a dit
« Ah ben si c'est comme ça, il n'y en aura plus de noirs à la télé, tu vois. »
À un moment donné, tu te dis, « Ouais, mais il n'y en a quasiment pas, de toute manière. »
Qu'est-ce que tu veux que tu comprends?
Hé, il y a une affaire que moi, je n'ai jamais compris.
Pourquoi il n'y a pas la version française du N-word?
Tu sais, quand, mettons, en anglais, hein?
Le mot N, genre?
Oui, à place de dire le mot...
Vu qu'à chaque fois,
quand tu dénonces quelqu'un qui dit ce mot-là,
tu lui dis le mot.
Fait que tu dis, lui, il a dit le mot NEC,
puis là, tu fais, tu viens de le dire.
Pourquoi qu'il n'y a pas la version N-word?
Je...
Je ne...
Je sais pas.
Je me dis aussi, les anglophones, ils ont une façon de fonctionner qui est assez particulière.
Ou est-ce que, genre, ils sont très...
Tu sais, on dirait que dans leur mentalité, ils ont tellement peur de mal paraître
qu'ils censurent un peu tout directement.
Et tandis que ce n'est pas dans la culture francophone de le faire,
que ce soit ici ou que ce soit en France, ce n'est pas... la culture francophone de le faire, que ce soit ici ou que ce soit en France.
La culture francophone de censurer
ou d'utiliser le mot?
De se censurer.
C'est parce que je ne le vois jamais non plus.
C'est-à-dire que nous, même en général,
quand tu regardes ça à la télé, il y a des gens qui sacrent des fois.
Ou même à la télé française,
il y a des gens qui disent des gros mots.
Tu vois un saint.
Il n'y a pas ce même niveau de censure que du côté anglophone.
Donc, ils n'auront pas ce…
Il n'y a pas directement ce réflexe.
De toute façon, si genre, comme tu l'as dit là, tu vois, par exemple,
qu'il y a un contexte derrière et que tu expliques quelque chose,
je ne vois pas pourquoi ils devraient avoir la censure non plus, justement.
Mais de toute façon, je veux dire, en français, entre nous autres,
vous n'êtes pas « yo, mon nègre ».
Non.
C'est ça.
Non. Il n'est pas… Jamais je n pas « yo, mon nègre ». C'est ça. Non, mais il n'est pas…
Jamais je n'ai dit « mon nègre ».
Ça serait weird. Parce que, tu sais, souvent,
il y a comme
la ligne
très claire que si tu l'es,
tu peux le dire. Puis si tu ne l'es pas, tu ne peux pas le dire.
Parce qu'en anglais,
ils sont « yo, mon nègre ».
En vrai, même moi, je ne l'aime pas, ce mot-là.
Je ne le dis pas vraiment. Je ne l'aime pas même moi, en vrai, je ne l'aime pas ce mot-là. Je ne le dis pas vraiment.
Je ne l'aime pas.
Honnêtement, je ne l'aime pas.
Puis même, quelque part, j'ai même un petit problème
avec les Afro-Américains qui disent qu'ils se sont réappropriés.
Mais en même temps, c'est comme...
Frère, il y a des trucs plus importants qu'on doit se réapproprier.
Tu sais ce que je veux dire?
Que juste ce mot-là, tu vois?
Je n'ai pas le...
C'est comme les filles qui s'appellent bitch entre eux autres
et qui font comme, non, c'est ma bitch.
Mais tu ne l'aides pas en disant ça.
Tu es comme, qu'est-ce que tu dis?
C'est au moins après...
Mais bon, écoute, je ne suis pas américain,
donc je ne peux pas non plus trop
comprendre tout ce qu'ils ont
dans leur culture et tout.
Mais c'est sûr que moi-même, quand des fois je m'entends,
ça m'irait.
Vous êtes obligés.
Tu sais,
si c'était un truc
qui était vraiment
à huit plots entre nous
et qu'on rigole,
j'aurais fait,
ouais,
il n'y a pas de problème.
Mais,
tu sais,
dans la musique,
dans l'entertainment
et tout ça,
c'est tellement diffusé
qu'à un moment donné,
ça devient,
des fois,
moi,
ça peut m'embarrasser,
tu vois.
OK.
Tu comprends?
Il y a-tu,
est-ce que vous avez, je qu'on va prendre une dernière question
ça fait combien de temps qu'on roule?
ok
écrit ça, ok, ça fait qu'on va prendre
une dernière question
puis j'espère qu'elle va être drôle votre question
parce qu'il faut finir fort
oui, le prochain parce qu'il faut se tenir fort oui ça s'il y a un indice pour savoir
si tu devrais
t'essayer en humour, qu'est-ce qui est drôle, c'est dur à savoir.
Mais honnêtement, si tu te trouves drôle, tu devrais l'essayer.
Pour de vrai.
Non, parce que...
Puis tu vas le voir un coup sur scène.
Tu le sais tout de suite après un gag.
Et tu vas voir aussi la différence de faire rire tes potes et faire rire
sur scène. Parce que moi, comme tu vois,
je ne suis pas un mec qui est super...
Je ne suis pas le mec
qui fait des... Je suis le gros clown
qui fait rire tout le temps.
J'ai toujours même dit en interview, moi, je suis plate.
Tu me parles, tu me poses des questions, je réponds.
On a peur que tu nous crées ce nouveau
défi.
Exactement.
Sauf ça, j'ai mis Mélanie en haut d'oeil.
T'en voulais pas une autre, voilà.
Mais tu vois, du coup, sur scène,
t'as d'autres choses, d'autres techniques,
t'as des trucs qui te permettent d'être drôle.
Par exemple, moi, je pense pas que je suis quelqu'un
qui est super drôle dans la vie de tous les jours,
mais quand je suis sur scène,
j'ai appris à te montrer le ridicule des choses
et c'est pour ça que c'est drôle.
Donc, c'est pour ça un peu la différence.
Donc, moi, je dis, ce n'est pas nécessaire que si tu n'es pas drôle dans tes potes
ou dans ta famille que tu ne vas pas être drôle sur scène et vice-versa.
Ce n'est pas une vérité absolue.
Comme il a dit, essaie-le et c'est tout.
Oui, ça a l'air simple de dire ça comme ça,
mais il y a une différence entre être drôle avec tes amis quand ils ne s'attendent pas
versus être drôle sur commande quand les gens ont payé et s'attendent à ce que tu les fasses rire.
Il y a une pression là-dedans qui n'existe pas.
Au bureau, mettons, quand tout le monde est sérieux et que tu pitches une craque, tu as l'élément de surprise qui va pour toi,
tandis que quand tu es sur une scène, tu n'as aucun élément de surprise.
Les gens sont là et ils attendent ça.
Cette pression-là, il n'y a pas tout le monde,
un, qui est capable de la gérer,
et deux, il n'y a pas tout le monde qui est capable d'être drôle sur commande
versus se servir d'une situation existante
pour après ça faire rire en despair of the moment.
C'est pour ça.
Puis le gars qui a demandé ça,
tu demandais-tu ça parce que tu aimerais le savoir?
OK.
Mais vous deux,
on commence des open mic
ici.
C'est vrai, ça va être les mercredis
soir à 22h30.
Oui, c'est les mercredis.
C'est 100 minutes, tu viens, t'essaies.
Ça commence demain.
Les gens payent 5$,
donc ils n'ont pas trop d'attente.
Exactement. Comme ce soir, merci. n'ont pas trop d'attente.
Comme ce soir.
Exactement.
Je pense qu'on va finir là-dessus.
Merci beaucoup tout le monde.
Merci.
J'aimerais ça vous demander
si vous avez...
Dites vos noms Twitter, Facebook,
comme ça, si le monde veut vous suivre,
vous allez vous voir, vous stalker. Oui, comme ça, si le monde veut vous suivre, aller vous voir, vous stalker.
Oui, en fait, si tu cherches
mélaniecouture.com, tu vas avoir tous les liens
de Twitter, mon channel YouTube,
mon Facebook, et même un lien pour
mon roman qui est en vente partout
chez Archambault et tout le pétale.
Excellent. Et moi, mon Twitter,
c'est Eddy King, commercial
Eddy King en un mot.
Facebook, c'est la même chose.
Tu cherches Eddy King, tu vas le trouver. Eddy avec un Y King en un mot Facebook c'est la même chose c'est tu cherches
Eddy King
tu vas me trouver
Eddy avec un Y
avec un Y
Eddy avec un Y
et mon Instagram
c'est
Eddy King Kong
donc un
en un seul mot
je ne te verrai plus
jamais de la même manière
quelqu'un d'autre
avait pris
Eddy King
je crois que ouais
ok
c'est bon
il y a un chanteur, je crois,
un chanteur, je pense qu'il chante en espagnol,
un truc comme ça, qui s'appelle Eddie King.
Ah, il doit le tailler. Ouais, sur Twitter,
je pense que... Parce que souvent, je reçois
ses tweets.
C'est drôle.
Tu devrais
écrire en espagnol
« J'haïs mes fans ».
Fuck you! Enrique Glacier, j'haïs mes fans. Fuck you!
Enrique Iglesias est mille fois meilleur.
I'm out, bitch.
Merci beaucoup tout le monde.
OK, merci.
Bonne soirée. Редактор субтитров А.Семкин Корректор А.Егорова