Mike Ward Sous Écoute - MIKE WARD SOUS ÉCOUTE #81 – (Sylvain Larocque et François Léveillée)
Episode Date: September 26, 2016https://youtu.be/wuPgLzBVCFM Cette semaine à Sous Écoute, Mike reçoit François Léveillée qui nous parle de la genèse de ses personnages, et Sylvain Larocque qui nous raconte des anecdo...tes de spectacles croustillantes. ★ Support this podcast on Patreon ★
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En direct du Bordel Comédie Club, voici Mike Ward sous écoute!
Bienvenue à Mike Ward sous écoute, merci beaucoup d'être là. Là, ce soir, on enregistre trois podcasts.
Pour le monde qui ont dans l'eau des seurs, ça va être quand même juste un podcast par semaine.
Mais là, moi, tout le monde, j'ai remarqué qu'on dirait que j'ai comme une rumeur,
où le monde pense que j'ai un problème d'alcool.
Pis là, je voyais le monde, tout le monde sur Facebook, t'es comme,
Chris, Mike va être scrap le troisième show. Tabarnak, t'sais. Pis pas de vrai, des fois,
j'ai de la misère à me rendre jusqu'au deuxième. Fait que là, toi, j'étais stressé.
Pis là, je me disais, qu'est-ce que je fais, t'sais? Je fais-tu, je bois pas? Non.
Je ne bois pas.
Non.
Sais-tu?
Tu sais, comme un drink, un pot de drink, un drink, un pot de drink.
Finalement, j'ai trouvé la solution avec... Je vais faire comme les vaccins.
Tu sais, quand tu te fais vacciner,
ils te donnent un peu de la maladie avant.
Puis après, quand tu pognes la vraie maladie,
ton corps fait « Ah, ma colline, je l'ai déjà eue. »
Ton corps est capable de se défendre.
C'est ça que j'ai fait aujourd'hui.
Moi, toute la journée, j'ai bu un peu.
Je suis insoulable.
Je viens de résoudre le mystère de l'alcoolisme.
Je suis très content d'avoir ce soir mes invités.
Il y en a un, c'est la première fois
qu'il fait le podcast. L'autre, il l'a fait,
c'est sa troisième fois. Je suis très content
de les avoir, mesdames et messieurs.
Voici François Léveillé et Sylvain Larocque.
Comment ça va? Merci d'être là.
Comment ça va, Sylvain?
Merci d'être là aussi.
Ben écoute, ça fait plaisir.
Là, vous autres, vous vous connaissez quand même bien.
Vous avez travaillé ensemble pas mal.
C'est François qui m'a découvert, moi.
Oui, écoute, ça fait fait longtemps c'était en 94
93
écoute ce jour là
je te jure c'est vrai
ce jour là j'avais pas beaucoup de choses
ça commençait mon affaire
j'en vivais pas encore
cet après midi là j'ai réussi à avoir un show
qu'a fait Campus à l'époque
il y en a un du Juste pour Rire
j'ai réussi à avoir un 10 minutes et là. Et dans l'après-midi,
je venais de m'acheter le nouvel album de U2,
Actum Baby. Ça fait longtemps, Chris, là.
Et j'ai écouté
One tout l'après-midi, en me disant
OK, si à soir, ça marche pas, là, j'arrête.
J'arrête.
J'arrête. J'étais rendu là.
J'avais deux bacs. J'avais une bonne job sur IBM.
J'ai dit, Chris, à un moment donné, je vais faire comme ça.
Et là, j'arrive au show le soir. J'ouvrais pours, j'ai une bonne job sur IBM. Il m'a dit, « Chris, un moment donné, je vais faire comme ça. » Et là, j'arrive au show le soir.
J'ouvrais pour Michael Rancourt.
C'est vrai.
Il était là au Café Campus.
Et puis, dans la salle, il y avait François
qui faisait des amies en scène.
Il y avait Stéphane Ferdinand qui allait devenir mon premier gérant.
Il y avait aussi Jean-Claude L'Espérance
qui était là. Il y avait le directeur des programmes
de CKMF à l'époque, maintenant Radio Énergie.
Et j'ai eu un standing ovation.
Oh, en 10 minutes?
En 10 minutes.
Ça n'arrivait jamais.
Ça n'arrivait jamais.
Ça a coûté cher en sacrement.
Toutes ces gens-là sont venus me voir,
m'ont proposé de travailler avec eux autres, dont François.
Il m'a dit, tu pourrais m'aider avec mes textes,
je t'aiderais avec la mise en scène, tout ça.
Depuis ce temps-là, on est amis et on travaille ensemble.
Avant ça, il y avait l'École nationale de l'humour,
où je passais les auditions, puis j'avais découvert
Sylvain Larocque. Écoute, il y avait des cheveux dans ce temps-là,
ça fait longtemps, ça sacre mal.
Mais honnêtement,
il était tellement différent des autres,
parce que, tu sais, on passait les auditions,
on en voyait passer, il y en a un, entre autres, qui m'avait fait rire
parce que tout le monde
voulait faire de l'humour, tout le monde veut encore faire de l'humour,
des fois, on a l'impression. Puis il y en a un qui est arrivé, il dit j'ai un numéro,
puis qu'est-ce que tu fais dans la vie?
Il dit je vends des vêtements.
Je lui dis OK, fais ton numéro.
Il dit OK, bien là c'est un client qui rentre,
puis il dit je vais essayer ce chandail-là.
Je lui dis OK, il prend le chandail, puis il met le chandail.
Il dit OK, je vais essayer les pantalons qu'il a.
OK, il met les pantalons, il essaye les pantalons, il dit ah non, ça ne me fait pas, je vais essayer les pantalons qu'il a. OK. Il met les pantalons.
Il essaye les pantalons. Il dit, ah non, ça me
fait pas. Je vais retourner. C'était ça, son numéro.
Il y avait rien. Il y avait rien.
Il y avait pas encore. Je te jure.
Non, mais il y en avait des weird. À un moment donné,
Sylvain arrive, puis il fait un numéro. J'ai fait
comme, wow! Là, il se passe de quoi?
Ce gars-là écrivait comme personne
d'autre à l'École nationale de l'humour à l'époque
écrivait. Puis, moi, tout de suite, ça nationale de l'humour à l'époque écrivait. Puis moi, tout de suite,
ça a été non. Ça, c'est un gars, il est
pas bon. Il nous a enseigné la technique
à l'École du monde, mais il s'est pointé pour deux
cours dans la session. Ah, j'ai eu ça, ça.
Pour deux cours dans la session, le résultat, il était pas là.
C'est quoi le cours de technique?
C'est parce que dans le temps, il y avait des...
On travaillait avec des 8 pistes, on travaillait avec du
splicing, puis c'était vraiment au début, début des
studios, tu sais. Fait que je montrais comment faire du splicing. Tu sais, tu travaillais en 8 pistes, après ça, tu met splicing. C'était vraiment au début des studios. Je montrais comment faire du splicing.
Tu travaillais en 8 pistes, après ça, tu mettais ça
et tu coupais. Tu apprenais à travailler
en studio pour la radio, pour la télévision.
On travaillait dans le fond. L'idée, c'est que
l'humour, tu en fais sur scène, mais tu en fais aussi à la télé,
tu en fais à la radio. Alors, ça t'a donné une idée de toutes
les options possibles pour gagner
sa vie en faisant ce métier-là.
Est-ce que tu vois que ça a changé?
Non. Ça va faire 25 ans l'an prochain que je fais ça.
Toi aussi, à peu près.
On a commencé en même temps.
Je t'appelle du Doug.
Oui, oui, oui.
Moi, j'ai commencé en 93.
Au Doug, il y avait les soirées Godzilla
contre le bonhomme vert,
contre ci, contre ça.
Animé par Gary Bray et Pocket.
Tu sortais de la loge,
la porte s'ouvrait,
un gros nuage de potes sortait de la loge, les animateurs
montaient sur scène, c'était psychotronique.
C'était vraiment weird, mais c'était le fun.
Oui, oui, oui. Il y avait un gars
qui s'appelle Mr. Smythe
qui le faisait des fois.
Puis l'autre fois,
c'était comme, il me semble que c'était un mime
ou quelque chose. Puis l'autre fois,
j'étais sur un site de genre
tu pouvais avoir des clones chez vous, puis tout. Puis j'autre fois, j'étais sur un site de genre tu pouvais avoir des clowns
chez vous, puis tout. Puis j'ai vu
un monsieur, Smythe, que là
il fait genre
une affaire, c'est Elvis
mais en ventriloque.
C'est drôle. C'est Elvis,
mini Elvis. Puis en le voyant,
j'ai fait, est-ce que ça fait idée de
gaugeler? Tu sais, ça fait...
C'est clair, t'as pas ça à jour comme idée.
Moi, cet été, j'étais au feu d'artifice
à Ronde, pis il y a un clown qui anime
mes enfants, qui est venu me demander un autographe.
Pis je me suis dit « Chris,
c'est l'apothéose de l'humoriste. »
« Fuck les oliviers, un clown m'a demandé
un autographe. » Je capotais, c'est-tu?
Je capotais, Chris.
C'est bien drôle.
Ça doit gâcher la magie
pour les jeunes, par exemple, de voir le clown
arrêter d'être clown
et faire « Hey, Jack, c'est Sylvain Larocque ».
C'était très drôle.
Ça fait longtemps
qu'on se connaît, qu'on est amis
et qu'on travaille ensemble.
C'est ça qui doit être drôle.
Nous autres, ça fait longtemps
qu'on se connaît.
Quand on s'est rencontrés, nous autres,
on était les jeunes, toi, t'étais
le vieux pro, puis là,
on est trois vieux.
On t'a rattrapé.
Ce qui est drôle là-dedans, c'est que moi, je faisais
la première partie de Jean Lapointe. Jean Lapointe
était dans Cinquantaine, puis à un moment donné, on a
travaillé ensemble, puis c'est drôle parce que
la différence d'âge entre toi et moi est la même que j'avais avec Jean Lapointe. Je me disais, à un moment donné, on s'en va là, à un moment donné, on a travaillé ensemble. C'est drôle parce que la différence d'âge
entre toi et moi
est la même que j'avais
avec Jean Lapointe.
Je me disais,
maintenant, on s'en va là.
Maintenant, on va être
deux vieux chiens finis.
Je me souviens, entre autres,
la première fois
que je t'avais remarqué,
tu avais volé
un trophée aux Oliviers.
C'était ma première mise en scène
au Galop des Oliviers.
C'est moi qui étais
l'éditeur de ce galop-là.
C'était Mario Jean
qui était sur la scène.
Toi, tu es arrivé
avec tes cheveux verts.
J'ai vu un espèce de gars passer. Il a pogné le trophée et il a dit, non, c'est à mon tour cette année.-là aussi. C'était Mario Jean qui était sur la scène. Toi, t'es arrivé avec tes cheveux verts. J'ai vu un espèce de gars passer.
Il a pogné le trophée.
Il a dit « Non, c'est à mon tour cette année. »
C'est Martin Matt qui a gagné Révélation.
T'étais venu sur scène,
t'avais pris le trophée de ses mains.
Moi, j'avais vu dans la journée que...
Quand tu fais un galop des oliviers,
les places où les gens sont assis,
il y a le nom sur le dossier, sur un papier.
« Hé, mais il y avait le nom de Mike Ward
dans la première rangée, mais il crie au stylo
« Fuck, tu crushes ». »
Non, non, c'est pas moi qui avais écrit
le nom-là.
C'est pas congérent, il était au stylo « Fuck, tu crushes »
pareil. Les autres étaient tout imprimés
en beau fun, le tien, c'était comme « Mike Ward ».
Ok, après, je le savais même pas.
Le pire, c'est qu'après le show, t'avais peur
que je te pète la gueule, parce que t'as pensé que je serais
en crise. Au contraire, moi, je suis arrivé après le show,
j'ai dit « Yes, man, t'as mis de la vie dans le galop. »
Tu m'avais dit « On aurait dû y penser. »
Mais moi, c'est ça.
Moi, c'est que j'avais un gag
parce que
je faisais un gag sur lequel j'allais dire
que j'allais gagner. Puis là,
je le rodais, le gag. Ben, tu sais, je le faisais
dans les bars, puis ça riait. Puis à un moment donné,
je faisais « Qu'est-ce que ça me fait chier que
c'est impossible que je le fasse,
cette gag-là. » Puis là, je disais « Oh, man, fuck off!
Je vais aller voler le trophée. »
Puis là, ça applaudissait. « Ah, si t'es pas
game! » Puis tu sais, j'étais jeune.
Puis moi, quelqu'un qui me disait « J'étais pas game! »
J'étais comme « Je vais te montrer que je suis game, tabarnak! »
Fait que ça, c'était comme « Je vais te montrer
que je suis game à des
alcooliques de Rivière-du-Loup. »
Ça, c'est... que je suis game à des alcooliques de Rivière-du-Loup.
Ça, c'est... T'as fait la mise en scène des Oliviers
combien d'années? Les deux premiers.
Le premier, ça a super bien marché. Le deuxième,
on s'est pétés la gueule. On a eu des bonnes codes d'écoute,
mais écoute, tout le temps, tu dis
que tu montes un show, puis tout est contre toi.
C'était l'année que
il y avait des lignes ouvertes
à Radio-Canada qui parlaient contre l'humour, qui disaient que l'humour, c'était l'année qu'il y avait des lignes ouvertes à Radio-Canada
qui parlaient contre l'humour
et qui disaient que l'humour
c'était un truc de guerre.
C'était le fameux...
C'est une des années
où les lignes ouvertes
parlaient contre l'humour.
Écoute, tout était contre nous autres.
Puis là, j'arrêtais pas
de monter le galop
et je me disais,
on va se la péter en tabarnak.
Puis je voyais le mur s'enlever.
Et si j'étais là, man,
il consommait des Rolades.
C'est un bol de Rolades
que tu l'as le matin.
C'est là qu'on a développé
une relation par téléphone.
Je l'appelais à tout bout de chambre
et il disait,
gros chien à genoux collif, votre pétail.
Il comprenait pas pourquoi, parce que c'était des soies qui étaient top.
Je m'appelais pour insulter.
J'étais dans mon bureau, j'écrivais à un moment donné,
« Chien taïol, votre pétail, votre fouetté. »
Je refermais la ligne.
Il raccrochait.
« Chris, c'est quoi? »
Il voulait juste se défouler.
T'avais-tu un afficheur?
Tu savais-tu au moins que c'était lui?
C'était en 99.
On avait des afficheurs.
Je savais que c'était lui.
Je reconnaissais sa voix.
C'est pas juste.
Pourquoi le monde m'insulte tout le temps?
J'essaie de travailler.
J'essaie pas de changer de voix.
J'aurais dû changer de voix à chaque fois.
Ça aurait été encore plus drôle.
Oui, ça aurait été encore plus drôle.
Mais non, mais en tout cas...
T'avais là Éric Lapointe aussi.
C'était pas présenté à répétition.
Non, non, non, c'est ça.
Éric Lapointe devait faire...
À un moment donné, Éric m'appelle.
Il dit, OK, je vais refaire le gala, mais tu viens faire moné à la répétition. Non, non, non, c'est ça. Éric Lapointe devait faire... Un moment donné, Éric m'appelle, il dit «OK, je vais refaire le gala,
mais tu viens faire mon spécial à la TV.
Je vais chanter «Oui, vive le cul», puis tu vas être mon choriste avec les Dions. Je dis «OK, on va y aller».
Parfait, on y va... Non, non, pas de problème.
Fait qu'on chante «Ouais, vive le cul», on était habillés en cuir,
puis tout allait bien, toute l'affaire.
Le jour de la répétition officielle, Éric,
t'arrivais à un accident dans les bars,
ça arrive jamais, je sais pas ce qui s'est passé.
Ben, il a comme planté d'une table
en verre. En verre. Il avait le bras cassé.
Écoute, il s'est ouvert le bras. C'est vrai.
Oh oui! Il s'est ouvert le bras.
Fait qu'il vient pas à la répétition. Le gars-là, c'est le soir.
L'après-midi, c'est la répétition. Il se pointe pas.
Là, le gérant m'appelle. Moi, je capote.
J'appelle le gérant. Je dis, là, tabarnak, je t'ai allé faire
où il vive le cul. Il va venir faire son cul ici
sur la scène, certain. Fait que là,
le costume, c'est un costume de bonhomme carnaval.
Il était tout fait, le costume.
Là, il arrive à répète, il a le bras de même,
il est tout décollissé.
J'ai dit, qu'est-ce qu'on fait avec ça?
On refait le costume de la marde.
Le bonhomme est en marche de même,
avec une tête.
On lui a fait faire les voix l'après-midi,
il a fait du lip-sync.
Anyway, on s'en sacrait.
Il avait une tête de bonhomme carnaval sur la tête,
on ne le voyait pas chanter.
On avait tout préenregistré ça.
On avait réussi à faire le numéro. Après tête, on le voyait pas chanter. Fait qu'on avait tout préenregistré ça. Pis en tout cas,
on avait réussi à faire le numéro. Après ça,
on avait engagé un imitateur pour faire toutes sortes de personnes qui venaient chez le prix
qui étaient en crise parce qu'ils gagnaient pas.
Pis le gars arrive le jour même,
instinct si on le voit, pas capable de faire ça.
J'avais demandé à Jean-Pierre Ferland de faire
une parodie pour rendre hommage à Jean Lapointe.
Il a oublié les textes. Il a dit, moi, je vais refaire
ma version dans... Tout allait mal, tout en avant. Pis c'était l'année... À place de faire une parodie, lui hommage à Jean Lapointe, il a oublié les textes. Il a dit, je vais refaire ma version. Tout allait mal.
Tout allait mal.
À place de faire une parodie, lui, il a fait
ma version originale.
Il a fait ça. Ça n'avait plus rapport pendant tout.
Là, en plus, c'est que c'était l'année
où tout allait mal. Tout le monde s'excusait.
Moi, je m'étais fié au timing de l'année d'avant.
Je me disais au timing, merci beaucoup.
Je remercie mon père, ma mère. On part en tournée.
Venez nous voir. Parfait. Bye. Là, ce n'était pas ça. En tout cas, nous autres, je remercie mon père ma mère, on part en tournée, venez nous voir parfait, bye, là c'était pas ça
en tout cas, nous autres on est pas comme
nous autres on aime ça
on fait de la belle job, ça se finissait plus
il gagne 3 trophées, il dit à même Chris
de le faire 3 fois, je suis allé le voir un moment donné, je disais
ferme ta gueule, prends ton trophée
puis décrisse, c'est parfait
tout le monde a compris ton message
ça a été le même, on a été une heure
de plus que le galope de l'année d'avant une heure de plus, c'est parfait. Tout le monde a compris ton message. On a été une heure de plus
que le galope de l'année d'avant.
Une heure de plus, c'est catastrophique.
Le lendemain, je suis resté couché pendant trois jours.
Écoute, ça a été un des pires moments de ma vie.
Il était vert et il shakait.
C'était brûlé.
Ça a aucun sens.
On ne le sait pas des fois quand...
Vous le voyez à la TV et le lendemain,
les gens disent « C'était pourri, mais mais vous voyez pas tout le travail, les mois de travail
qu'on peut faire pour monter un événement de même.
Tu sais, des fois, il y a des choses
qui sont contre toi, puis qu'est-ce que tu veux qu'on fasse?
Faut vivre avec, faut vivre avec.
Tu mets autant d'énergie à monter un show de marde
qu'un show de marde.
Un bon show, il faut l'endosser.
Parce qu'il y a personne qui fait « Asti, c'est de la marde, mais... »
Parce que c'est un one-shot.
Tu sais pas si ça va marcher ou si ça marchera pas.
Tu peux pas le reder, tu peux pas l'essayer.
Fait que tu travailles aussi fort, sinon plus fort,
quand tu perçois qu'il y a peut-être de la marde à l'horizon.
Tu travailles encore plus fort.
Oui, oui, vu que t'es en mode panique.
Bon, t'étais pas en mode panique,
mais c'est comme quand tu sais que tu vas perdre ton élection.
C'est drôle parce qu'il y a un politicien qui disait
« On le savait qu'on allait perdre,
mais tu peux pas dire à toute la gang
« En tout cas, on va se la péter en soirée Mais c'est pas grave
T'es obligé de monter
Il va jusqu'à la dernière minute
On le savait qu'on allait se péter
C'est ça qu'on fait
J'ai aimé faire les deux côtés de la médaille
Autant sur la scène que derrière la scène
Parce que ça m'a permis
Premièrement de connaître tellement d'artistes
De toutes les générations possibles et imaginables
La première fois qu'on a fait un gala,
j'ai fait la mise en scène d'un petit gala à Québec.
Moi, j'ai découvert ton humour, puis j'ai fait
comme tabarouette. Entre autres,
un gars qui m'a fait,
puis pour moi, c'est dans les annales,
c'est quand t'as fait
le gala à Québec,
tu dis, nous autres, vous savez,
les humoristes, quand on devient comédien,
les comédiens aillent ça en sacrement
parce qu'on leur vole leur job.
Mais Asseoir, c'est un comédien
qui vient faire de l'humour.
J'aimerais ça que tout le monde ensemble,
t'en souviens-tu?
On leur dit, va chier.
Va chier.
OK, fait que tout le monde
y fait répéter.
Va chier, va chier.
OK, un, deux, trois, go,
mesdames, messieurs, débrichez.
Ils rentrent sur la scène
en chaise roulante.
Le monde n'a jamais bien rêvé.
Jamais bien rêvé.
Ça, là, à vie,
ça a été un des meilleurs gags que j'ai vus,
j'étais couché à terre.
Ça, il faut le faire en seconde.
Mike m'a fait rire très souvent, moi, très souvent.
Et souvent dans la vie de tous les autres,
tu m'as fait autant rire que dans tes shows,
que j'ai adoré, d'ailleurs, tous les shows que t'as faits.
Mais maintenant, t'es en France, au Festival de Nantes,
pis on est en train de faire
une entrevue radio, et lui, il s'en calisse
complètement.
Ah, qu'est-ce que vous pensez de l'humour français, M. Varde?
Ah, honnêtement, c'est de la marde.
C'est de la marde.
Vous autres, c'est setup, prémisse, punch.
Vous autres, c'est setup, prémisse, grimace.
Pis, après ça,
pendant l'entrevue, à un moment donné,
il parlait avec d'autres mondes.
Il était quatre, avec une dentelle,
puis quelqu'un d'autre est loin.
Il se penche sur mon oreille,
puis il fait comme,
« Oui, Sylvain, là,
j'écoute les Français parler,
j'ai toute l'impression
qu'ils sont à deux drinks
de mousses à graines. »
C'est ça, je les ris en tabarnak.
C'est vrai.
C'est ça qui est weird.
Moi, à ce temps-là, quand je vais en France,
ils ont tout le temps l'impression que j'ai saillie.
Je ne sais pas pourquoi.
Je ne sais pas si vous avez remarqué ça.
Il y a eu un changement dans l'humour français
dans les 4-5 dernières années.
Ils sont venus ici, donc ils ont compris.
J'avais dit en gag à un gars un moment donné,
la vieille génération de français me connaissait
parce qu'ils volaient mes jokes.
Puis la nouvelle génération me connaît
parce qu'ils s'informent sur ce qu'ils font.
Non, mais tu sais, à ce temps-là,
ils regardent ce qui se passe sur YouTube.
J'ai l'impression qu'avant, c'était trop théâtre.
C'est vrai. Il y avait le mur.
C'était impossible de communiquer avec le public.
Ça ne se faisait pas en Europe.
C'était une question de convention.
Il y en a qui le faisaient, mais très peu.
C'est ça.
À force de voir le stand-up comique,
je pense que le stand-up a vraiment changé la donne.
J'ai fait des personnages,
mais j'aime aussi faire du stand-up dans mes shows
parce que le personnage
te permet de dire des affaires
que tu ne dirais pas personnellement.
Ça te permet de faire parler quelqu'un d'autre.
François, ton premier show, c'était rien que des personnages, toi.
Mon premier show?
Presque.
Nous deux, Maxime Martin et François Mascotte,
on était les premiers à faire du stand-up.
François Morancy aussi.
Moi, j'avais mis un personnage dans mon premier show.
Oui.
Comment tu sais, Henri?
Mon producteur faisait
« Ça prend un personnage. »
Puis j'étais comme,
« Mais non, ça prend pas
un personnage. »
Puis il disait,
« Oui, oui, esti,
si tu veux vendre des billets,
ça prend un personnage. »
Puis j'étais comme,
« Ça a pas de sens. »
Puis je n'en avais fait un.
Puis quand on a sorti
le DVD,
j'ai coupé le number.
Ah oui, c'est ça.
C'est parce que
ça fitait pas avec moi.
Moi, j'aime ça
faire des personnages,
mais moi, c'est ça
qui est drôle.
C'est ça qui m'impressionne.
Mettons, toi, quand tu fais
ou tu faisais des personnages,
tu étais capable de l'assumer tout le long.
Moi, je suis bon en duo, en personnage.
Mais quand je suis tout seul,
s'il y a un gag qui marche moins,
là, tu le vois dans ma face
que je me dis, qu'est-ce que je fais ici
avec ce petit costume-là?
Tabarnak, j'ai l'air d'un
esti d'étron.
Mais moi, j'aimais
jouer des rôles de comédien, puis souvent,
le personnage, c'est comme dans un sitcom,
si tu veux. Ça te permet de créer une autre situation,
puis ça te permet d'amener ton personnage,
tes propos ailleurs, ça te permet...
Sauf qu'avec le temps, moi, maintenant, là, j'en fais plus
parce que j'ai décidé que je passais à autre chose,
puis que j'avais envie de faire des choses,
de dire ce que moi, je pensais, puis de parler.
Parce qu'il y a bien des humoristes qui n'assumaient pas leurs propos
à l'époque, je pense. Un personnage leur permettait
de dire ça. Alors, mais Mike,
s'il y en a un qui assume ses propos, c'est bien lui.
Il n'a pas besoin de personnage.
Moi, ça m'aurait pris un personnage, par exemple.
T'as entendu ça?
Là, il y a que cet arrière.
T'as pas du temps à raison, finalement.
Mais des fois, t'es un personnage
aussi, parce que quand on te connaît dans la vraie vie,
pis quand on te connaît jusqu'où t'es prêt à aller
sur la scène, y'a un écart entre les deux.
Moi, je pense que tout le monde
sur scène, t'es automatiquement
un personnage.
T'es une caricature de toi-même.
T'as un couple de traits de personnalité, t'es exagère, ça devient toi de scène.
T'sais, y'a une affaire que j'ai
entendue dernièrement,
l'humoriste australien Jim Jefferies,
il disait, tu sais, souvent les humoristes qui se mettent dans la marde,
le monde dit, ah, il a dit ça, ça veut dire
qu'il pense ça, puis il dit, ce que je dis sur scène,
c'est pas ce que je pense, c'est ce que je pense
est drôle.
Tu sais, puis là, il donne plein d'exemples,
mais, tu sais, moi, tu sais,
il y a mille affaires que je fais sur scène
que dans la vie, je ne ferais pas parce que
je ne ferais ça pas dans l'oeuvre.
Faire ça quand je suis au patchini.
Non.
Mais sur scène...
Mais les gens pensent que c'est tout vrai
ce qu'on dit. Ils pensent qu'on pense ça.
Le personnage t'aidait
à faire passer la pilule des fois.
En plus, moi, je suis comédien.
J'ai joué dans bien des affaires.
Le rôle, le jeu en soi m'intéressait.
De créer, par exemple... Souvent,
les personnages que j'ai créés sont issus
de la vie réelle. Comme Bob Cashflow,
c'est un gars de bord. C'est les frères du bourg.
Tu coupes, toi? Tu s'en sors-tu?
Non. En tout cas, je ne sais pas si vous connaissez
les gens très sympathiques
qui travaillaient dans les bars.
Ça, c'était avant les Hells.
Disons que c'était des gens qui étaient propriétaires de bars.
Puis à un moment donné, il venait me voir
et il me disait, moi, un bon show,
c'est parce que le cash, je l'entends sonner.
C'est-tu clair, ça?
Tu sais quoi faire?
Là, tu faisais ton show en espérant
que tu entendes Drelin, Drelin dans le cash,
parce que sans ça, il venait te voir après
un coup d'autre en pardonnant
que ce que tu fais toi-là.
Fait que c'était un personnage
qui était un gars de la mafia.
C'est un mélange des deux.
Il y a un gars aussi à Granby
que j'ai rencontré
puis j'ai fait un montage
de tout ça.
C'est un espèce de personnage.
Tu sais, mon premier,
mon booker dans le temps
à Granby,
il disait,
je voudrais avoir François Léveillé,
on a tant de budget dans l'esprit.
Là, on vous a envoyé la photo.
C'était un genre d'argument,
moi, il me faisait bien rire.
Oui, moi, je dis, toi, t'es un bon produit, toi.
Oui, c'est un bon produit.
Il me donnait un livre de jokes, puis il me dit, tu feras un choix avec ça.
Fait que c'était un bon homme un peu spécial.
Puis j'ai monté Bob Cashelot à partir d'une symbiose
de tous ces personnages-là. Comme l'animateur de Pastoral,
c'était vraiment un animateur de Pastoral
qu'on avait au cégep, qui rentrait
puis jouait du guise de femme.
Ça va être la Pastoral au cégep? Cégep qui rentrait pis jouait du xylophone. Ça devait être la pastoral au Cégep.
Quel âge que t'as, tabarnak!
Je vais avoir mes fonds de pension l'année prochaine.
Je vais en parler.
Non, mais le crime, c'est vrai.
Il venait pis il jouait du xylophone
pis il posait des questions au monde.
Savez-vous pourquoi ça va mal dans le monde?
Les gens disent « Non, ça, c'est vrai!
Mais y'a pas juste ça! Y'a-tu d'autres réponses? »
Pis tout le monde s'en sacrait. Y'avait un chandail en laine en plein mois de juillet. C'était vrai, c'est vrai, mais il n'y a pas juste ça. Il y a-tu d'autres réponses? Puis tout le monde s'en sacrait. Il y avait
un chandail en laine en plein mois de juillet.
C'était vraiment le bonhomme qui ne fûtait pas pantoute.
Je trouvais que c'était un personnage intéressant
pour parler d'orgueil.
Lui, l'as-tu revu après?
Non, j'ai revu un autre dans le même genre, par exemple.
Je faisais ce personnage-là. Il a eu le mouvoir après.
Puis je ne fais plus jamais ça.
Parce que là, les étudiants vont rire de moi toute l'année.
OK, il s'était reconnu.
Oui, c'était vraiment ça. C'était des bonnesannée. OK, OK, il s'était reconnu. Oh oui, OK.
C'était vraiment ça, c'était des bonnes personnes.
Parce que c'est ça qui est absurde.
Moi, j'ai l'impression, mon personnage d'Henri, il était basé sur un gars.
Puis il y avait... Tu m'en avais parlé de ce gars-là, c'est un ami d'enfance à toi?
Oui, c'est un ami d'enfance.
Il travaillait dans les dépanneurs, c'est ça?
Oui, il avait travaillé dans les dépanneurs avec moi.
Puis ce gars-là, moi, ce qui me faisait rire, il me voyait une fois ou trois ans, quand je suis arrivé à Montréal.
À chaque fois qu'il me voyait, il me disait,
la deuxième phrase, c'est tout le temps,
« Chris, t'es mon meilleur ami.
Ça serait le fun qu'on se pogne un appart ensemble. »
Puis, je trouvais, ça me faisait tellement rire.
Puis, la première fois qu'il m'a vu faire le personnage,
je disais cette phrase-là dans un des gags.
Puis là, je le vois après, puis je suis là,
« Ah, tabarnak, va être en gris. » Mais, on a pris une gags, puis là, je le vois après, puis je me dis, ah, tabarnak,
va être en gris, mais on a pris une bière,
puis ils m'ont vraiment dit, en fait,
c'est bon, j'aime ça ce que tu fais.
Chris, on ne se voit pas assez souvent.
On devrait, j'ai le goût, je vais aller à Montréal,
on se pogne un appart ensemble.
Mais ils ne disaient même pas ça pour joker.
Ils étaient sincères, puis j'ai fait,
OK, il le verra, j'aime.
Il était un peu naïf, ce que tu m'as dit.
Oui, non, c'est ça.
Quand le personnage,
là, il est devenu quelque chose d'autre avec Patrick Gros,
mais quand le personnage, en gros,
c'est sûr, c'est pas le gars le plus
allumé que...
Fait comme, ok.
Écoutes-tu ton émission ce soir?
Je le sais pas, mais s'il regarde,
je pourrais dire son prénom,
pis il se reconnaît très fort.
Il ferait comme...
Ah non, il y a beaucoup de Raymond,
ouestie.
Il t'enverrait un mail, on devrait avoir un appartement ensemble.
Mais toi,
t'avais fait ton personnage,
ben c'était pas...
C'était une soirée où tous les stand-up faisaient des personnages.
Ouais, c'était au swimming, on avait fait
un spécial personnage qu'on demandait tous les stand-up faisaient des personnages. Oui, c'était au swimming. On avait fait un spécial
personnage qu'on demandait à des humoristes
qui ne faisaient jamais de personnages de faire un personnage.
Sylvain, c'était
vraiment travailler fort.
Je ne suis pas bon
des personnages.
Je m'étais fait un bungalow vraiment,
une boîte de carton avec un toit,
j'ai bricolé, j'ai fait un chapeau avec.
Le personnage commençait en disant,
j'entends des voix dans ma tête,
je leur ai fait un bungalow.
Tout le long, c'était des lignes absurdes de même.
C'était épais.
Mais toi, c'est surprenant que
à l'école, ils t'ont imposé
des personnages?
Ils ont essayé. Ils ont essayé,
ils n'ont pas réussi.
À chaque semaine, ils disaient, Sylvain, il faut que tu... Non, je n'ai essayé. Ils ont essayé, ils n'ont pas réussi. Fait qu'à chaque semaine, ils disaient
« Là, Sylvain, il faut que... »
Non, je n'ai essayé un personnage.
La première fois que j'ai fait un show sur scène,
c'était au lundi, juste pour rire, au Club Soda
à l'époque, en 91, genre.
Puis j'avais un personnage de directeur
d'école secondaire
qui faisait rien que des assidueux de mots de marde.
Je ne l'ai plus
jamais refait après.
C'est le seul personnage que j'ai fait jamais refait après. Mais c'est ça,
le personnage est fait, c'est ça.
Qu'est-ce qui est drôle en plus, moi,
je me rappelle quand je m'étais dit, je vais essayer un personnage,
après deux phrases,
ça sonnait comme juste un autre
personnage que j'avais vu que j'aimais.
Je vais faire un vieux,
après une minute, c'était M. Caron d'RBO,
puis c'était juste ça.
Mais moi, les personnages sont arrivés aussi parce que
je partais, moi j'ai été auteur, composateur, interprète.
Moi j'ai été chanteur pendant bien des années, puis après
80... T'as été chanteur pendant 15-20
ans avant le mois? Oui, avant.
J'ai fait 3 albums, en fait.
Ah, t'as eu de la pastorelle au cégep, c'est bon.
Écoute, c'est ça.
J'ai quand même bien fait, j'ai fait
de la tournée en Europe, j'ai fait ça pour un moment donné, puis après
80, après le référendum de 80, en fait, la culture québécoise a droppé, le théâtre, ça a droppé, le cinéma, la chanson, tout, tout, puis c''ai été comme une période de purgatoire où je ne savais plus
ce que j'allais faire dans le métier.
Puis là, ils sont arrivés lundi juste pour rire.
Louise Richer, parce que je faisais un petit peu
de monologue ou de présentation, plus que de monologue.
T'étais drôle entre tes tonnes.
Ton premier numéro, c'était du Mal à la tête?
Mal à la tête, c'est ça, exactement.
Ça a été un hit.
Je me suis levé un matin, j'avais mal à la tête.
J'avais une fissure qui partait là.
As-tu entendu le chrétien? C'est le gars qui
consomme tout le temps pour essayer de se repomper
mais ça fait une boucle pis ça arrête pas
je vous le ferai pas là parce que c'est long
c'est un numéro qui a super bien marché
pis là fil en aiguille
d'ailleurs c'est le seul numéro que je faisais
qui était pas un personnage dans le fond c'était un stand-up
pis après ça j'ai essayé de faire d'autres affaires
j'étais mal à l'aise parce que, premièrement,
je me voyais plus comme chanteur que comme humoriste.
Puis c'est les personnages qui m'ont permis de faire le pont tranquillement.
OK.
Sans ça, je ne serais peut-être pas arrivé à faire de l'humour comme je le voulais.
Puis là, à un moment donné, j'ai commencé à enlever ça.
C'est drôle parce qu'au début, ça, c'est drôle, les personnages,
parce que tu n'en mets pas en tabouette.
Tu as la perruque, tu as le veston, tu as les chouliers, les bas.
C'est juste que tu n'as pas les bobque, t'as le veston, t'as les chouliers, les bas. C'est juste que t'as pas
les bobettes pour dire « Ok, là, je l'ai. »
Puis, à un moment donné, tu réalises que c'est une convention.
T'en enlèves, t'en enlèves, t'en enlèves.
Finalement, tu te mettrais juste une paire de lunettes.
Le personnage est là. Mais au départ,
j'avais besoin comme de m'enrober de tout.
Oui, c'est normal.
Moi, Pat Gros, un moment donné, on avait
nous autres, les Simon et Henri,
il y a une année qu'on a fait que Pat n'est pas habillé pareil
parce qu'on avait les dents agressées
et qu'il ne rentrait plus dans son col roulé.
Il ne rentrait plus dans son col roulé.
Il avait mis une chemise.
Je suis arrivé et j'ai fait « C'est quoi ça, Chris? »
Il a dit « Le col roulé ne me fait plus. »
J'ai fait « Pourquoi tu n'as pas acheté un autre col roulé pis il a dit
ah le monde
ne le remarqueront pas
pis personne n'a remarqué
effectivement
c'est une convention
même on avait fait
un moment donné
Pat Gros
il y avait son émission
Le Gros Luxe
à Music Plus
pis il avait fait
une chanson
qui s'appelait
Dans les bois
pis là on voyait
Simon et Henri
dans le clip
pis il a dit
on va juste faire
vu qu'on chante
toi fais mon personnage moi je vais faire le, pis il a dit, on va juste faire, vu qu'on chante,
toi fais mon personnage,
moi je vais faire le tien.
On a inversé nos personnages,
personne n'a remarqué.
C'est là que tu vois que le monde s'encolle.
Complètement.
Complètement.
Nous autres, on se donne tellement du trouble en se disant, non, non, le monde...
Là, tu es en train de revenir à la musique. En se disant, non, non, le monde va... Ça, toi, là,
tu es en train de revenir à la musique.
En fait, ce qui est arrivé,
c'est que moi, ma fille est auteur-compositeur-interprète,
Sarah, et puis elle a gagné
ses Jeppons Spectacles en 2008.
Puis là, elle m'a dit, il m'a amené,
elle m'a appelé, c'est-à-dire, je suis en studio,
je veux faire un album, peux-tu me passer 10 000 piastres?
Fait que, dis donc, je pense que ça ne marche pas tout à fait de même, faudrait qu'on s'en parle. Fait que là, je suis en studio, je veux faire un album, peux-tu me passer 10 000 piastres? Je pense que ça ne marche pas tout à fait de même, il faudrait qu'on s'en parle.
Je me suis dit, à 60 ans, je reviens à la chanson parce que je strippe la guitare.
Premièrement, je suis un collectionneur de guitare, je suis un joueur de guitare, puis je m'ennuie à ça.
J'ai décidé de faire une formule hybride, humour et chanson.
Ça s'inspire, mes chansons sont soit la conclusion d'un monologue ou l'intro.
La formule marche super bien, on a du fun pareil.
Mais ça me permet aussi des fois de dire des affaires
différemment, de passer par des émotions
plus vraies. Puis en fait,
on est partis de notre maison de disques, ma fille et moi.
Puis j'ai fait mon premier disque en 2012,
en même temps qu'elle. Puis là, on vient de faire notre deuxième album.
Elle, elle l'a sorti en février,
moi en avril. Puis depuis ce temps-là,
je roule cette formule-là, puis j'ai du fun
à le faire parce qu'on trippe, J'ai deux maudits bons musiciens
avec moi. Puis c'est le fun
parce que tu passes par toute la gamme d'émotions.
Moi, je me suis toujours dit un bon show, c'est comme
un bon buffet. Tu passes par tout et tu jasses
de tout autour de la table. Puis tu passes
par toutes les gammes d'émotions. À la fin de la soirée, tu te dis
« Ah, laisse qu'on a passé une bonne soirée ». Pour moi, c'est ça.
C'est comme si... Ici, actuellement,
ce qui est le fun, c'est qu'on peut parler de tout et de rien.
Mais on parle du métier, on parle des travers,
on parle des erreurs qu'on a faites,
des bons coups qu'on a faits. C'est ça qui est le fun.
Tu sors en disant « Ah, c'est intéressant, c'était le fun. »
J'ai décidé d'être de même.
Ça marche. J'ai eu du fun à le faire.
C'est quoi, toi, avec la carrière que tu as eue,
c'est quoi, tu disais, des erreurs qu'on a faites?
Une erreur, mettons,
où tu as-tu des regrets?
Moi, des fois, je me demande
si tu avais à refaire ce métier-là,
le ferais-tu différemment?
Je dis oui, je le ferais complètement différemment
parce que quand tu vas au restaurant,
tu ne manges pas toujours la même affaire.
C'est le fun d'aller ailleurs sur le menu.
Ce n'est pas pour les erreurs que j'ai faites
ou les bons coups que j'ai faits.
Ce métier-là, il est trippant.
C'est le fun de tout découvrir.
C'est pour ça que j'ai trippé à faire de la mise en scène.
J'ai trippé à travailler avec un paquet de monde.
Les Denis Drolettes, la première fois que j'ai monté ça,
c'est un gars-là des oliviers.
Écoute, tout le monde a fait comme,
c'est quoi ça, tabarnak?
Écoute, le défi du metteur en scène,
c'est de faire qu'il faut que le pont se fasse
entre eux autres et le public.
À Québec, à un moment donné, on ne savait pas.
Parce que dans la salle, les gens disaient...
C'était vraiment...
Je ne comprends pas. Ils ne catchaient pas.
On essayait. J'ai mis un feu de camp devant eux autres.
Il n'y a rien que je n'ai pas fait.
C'était juste que les shots dans la salle étaient plus drôles
qu'eux autres sur la scène.
Je pense qu'ils se regardaient et disaient
« Je ne comprends pas ».
Je me rappelle de ce gars-là.
En plus, la télé, ils vont souvent faire...
Si, mettons, l'humoriste parle de gros,
ils vont filmer un gros pour montrer que le gros est rire.
On a le droit de rire des gros.
Je pense que c'est pas mal ça qu'ils essayent de faire.
Avec les denis, ils pointaient des barbus.
Les denis, ils pointaient des barbus.
Il y avait un monsieur qui faisait juste...
Tu voyais
qu'il aimait faire ça
il faisait comme
moi je broyais en coulisses
parce que je riais plus
de voir la réaction
des chats dans la salle
que les autres sur la scène
parce que
je sais pas si vous vous souvenez
d'un show qu'on a fait
un moment donné
c'était au Spectrum
on enregistrait deux
spectacles ce soir-là
un hardcore
pis un straffcore
les deux publics
se sont mélangés
c'est-à-dire que
le premier show
était très hard
dont Mike qui était dessus
et pis c'est un public plus jeune et le deuxième c'est un public plus âgé c'était les classiques de l'humour Le public sont mélangés. Le premier show était très hard, dont Mike qui était dessus.
C'est un public plus jeune.
Le deuxième, c'est un public plus âgé.
C'était les classiques de l'humour.
Le deuxième, c'était les classiques des interdits.
Ils ont mélangé les deux publics.
T'avais la vieille crowd qui s'est pointée au show hardcore.
Ils sont venus en autobus.
Je voyais la réaction du public au numéro de Mike.
Je pleurais dans les loges.
Ils vont saigner des yeux.
Il y a un moment donné, il a dit à un monsieur,
arrête de rire, tu vas péter ton sang.
Il y en a un autre, pas dedans, ça doit être du sang tabarnak. En tout cas, il y avait plein de belles
petites phrases comme ça.
C'était vraiment le soir,
le public avait rien à foutre.
C'était vraiment, ça ne marchait pas. Ils ont inversé les deux publics. C'était vraiment le soir le public avait rien à foutre là tu sais c'était vraiment ça marchait pas
il faut aller voir
ils ont inversé les deux publics
c'était vraiment ça
on peut pas faire de show de même
ça a pas de même
tout le monde sortait
dans le fond
les seuls rires
qu'ils t'entendaient dans la salle
c'était
oh mon dieu
ça a pas de bon sens
ça a pas de bon sens
tout était scripteditor là-dessus?
non, je participais au
c'est Luciené qui faisait la mise en scène
moi je faisais la mise en scène du premier
je pense, de mémoire
moi j'étais là sur un des deux shows
je sais plus lequel
mais je t'ai vu
c'est un souvenir
souvent on rit plus beaucoup des jokes
parce qu'on en voit trop, on en écrit trop.
Mais quand on voit un de nos chums avoir de la misère sur scène,
c'est-tu qu'on rit?
Ça, c'est vraiment...
Les chiens viennent te donner une tape dans le dos.
Ça va bien aller, ça va bien aller.
Mais c'est vrai, il n'y a rien de plus drôle
que de voir quelqu'un...
Tu sais, mettons quelqu'un
que tu ne trouves pas bon, qui se plante,
ce n'est pas le fun. Non, ce n'est pas le fun. Mais quelqu'un que tu sais que... Tu sais que tu t'as trouves pas bon, qui se plante, c'est pas le fun.
Non, c'est pas le fun. Mais quelqu'un que tu sais que... Tu sais que tu t'as l'air, pis il se plante, c'est juste drôle.
Il pourrait être capable de faire rire,
mais juste pas là. Mais c'est comme
quand des fois... Mais juste montrer
les différences de ville. Chaque ville a sa mentalité,
pis chaque ville répond pas
au même gag de la même façon. Un moment donné,
on avait fait les lundis, juste pour rire, pis j'avais
fait un number. C'était le suite, le gars qui, quand je passais les auditions, le gars qui a donné, on avait fait les lundis juste pour rire puis j'avais fait un number.
C'était le suite,
le gars qui,
quand je passais les auditions,
le gars qui avait passé,
il essayait du linge puis finalement,
j'avais trouvé ça.
Je riais parce que je trouvais ça
tellement poche
que je ne comprenais pas.
Je dis,
qu'est-ce qu'il y a un maudit bon number?
Je dis à Louise Richer,
asti, j'ai une idée,
je fais ça lundi.
Mais il faut dire que dans le temps
où lundi juste pour rire,
tu avais un segment du show
qui était les gens
qu'on a refusés pour le show.
Oui, ok.
Oui, donc il y avait
des petits bouts d'audition. C'était le bout de poche, c'était les auditions. Tu a refusés pour le show. Il y avait des petits bouts d'audition.
C'était le bout de poche, c'était les auditions.
Tu faisais une minute d'audition poche,
puis le monde riait parce qu'il y avait un deuxième degré.
Moi, j'arrive avec un number,
c'était le number de Godlinge
qui punche, mais il punche, il n'y a pas de punch.
Ça commence, « Hey, bonsoir tout le monde!
Un matin, je me lève,
je m'enlève le cadre en sonne, il m'a réveillé
bien raide, lui, là!
Merci!
C'est là!
Pis le numéro, il dure 5 minutes de même.
Livré avec la... Avec la...
La chanson comique, là,
mais il y a pas de punch.
J'ouvre le garde-robe.
Ah, si, il y avait plein de linge là-dedans!
Merci!
C'est là!
Pointe de la chemise,
je mets la manche,
je dois être,
je mets la manche,
je gorge mes boutons. Je suis tout habillé, moi, là! Merci! C'est là! « Pogne la chemise, mets la manche, « douette, mets la manche, « tourne le bouton,
« je te t'ai tout habillé, moi, là.
« Merci. »
Finalement, le number,
ça marche à la planche au lundi.
Là, j'appelle Mario Grenier à Québec,
au Dagobah, je dis « Je vais faire ça,
« j'ai un nasty number, mon gars. »
J'arrive là. Mais c'est parce que le contexte, le lundi, il l'expliqu ça. J'ai un nasty number, mon gars. J'arrive là.
Mais c'est parce que le contexte,
il l'expliquait, c'est des auditions poches.
C'est ça.
Mais à Québec, il ne faisait pas ça.
Ils n'ont pas expliqué à Québec.
Je monte sur la scène, bien sûr de moi.
Hey, un matin, je me suis levé de 4 ans en scène.
Mario est bien raide, là.
Merci.
Ça a réagi comme vous autres.
C'est la même maudite affaire.
Moi, je continue.
Puis là, Mario Grenier, il me regarde.
Il est en dépression. Je suis sûr qu'il va pas bien.
Pis là, il vient me voir en coulisses,
après, il dit « Qu'est-ce que t'as fait là? »
Pis moi, je ris, mais là, il dit « Non, il va pas bien,
il va vraiment pas bien. »
Il cachait pas en tout ce qui s'était passé.
Mais ça arrive, tu sais,
je sais pas si t'es arrivé en tournée, toi,
de parler, maintenant, à Montréal, tu fais une joke,
pis t'arrives à la Rimouski, c'est pas gros,
non, non, je pense qu'on va faire ça.
La première fois qu'on a fait un show ensemble, j'ai ouvert pour toi, Dagobert.
Oui, effectivement.
Première fois, monsieur.
Rien d'autre à dire de tu.
Moi, il y avait, moi, en début de carrière,
je voyais une... Moi, je marchais bien
à Montréal, à Québec,
puis nulle part ailleurs.
Tu sais, quand j'allais en région...
C'est normal un peu.
Avec le genre d'humour que tu faisais, c'est normal.
Il était religieux, le monde, à l'époque.
Fait que j'étais comme Satan, un peu.
Je te surnommais Belzébuth, d'ailleurs.
Oui, oui.
Puis le monde, tu sais, banlieue de Montréal,
il partait de Montréal pour s'éloigner du monde comme moi.
Fait que là, tu sais, des soirées à l'avant, là, je suis choqué.
Mais après, avec le temps, je ne sais pas si c'est en vieillissant ou quoi,
mais là, c'est moins pire que c'était.
Ils sont acclimatés aussi, tu sais.
L'affaire que j'ai toujours admirée de toi, c'est que même à l'époque où c'était dur
de faire passer ton humour, tu n'as jamais lâché.
Tu n'as jamais lâché ta traque.
Par quelque part, tu as éduqué le public.
Parce que quand tu fais « Me figue mes raisins »,
si t'essayes de faire plaisir à tout le monde,
tu feras plaisir à personne.
Autant y'a du monde qui vont te détester,
autant y'en a qui vont t'aimer.
Je pense que c'est préférable à une carrière moyenne.
Yann, y'avait dit une affaire tellement drôle
dans son podcast
il y a une couple d'années,
quand il était venu voir mon show
Mike Ward s'expose, il avait dit, il y avait des madames
t'as-tu ton micro
Yann?
t'avais dit qu'il y avait des madames
qui disaient, ah non
Mike Ward il est allé trop loin
il est allé trop loin, pis il était comme
Chris c'est Mike Ward qui s'expose
il est allé trop loin, ce serait comme
aller dans un bar gay pis faire c'est Mike Ward qui s'expose. Il est allé trop loin. » Ce serait comme aller dans un bar gay
et faire « Hey, c'est vraiment trop gay ici. »
Ben oui, ça, ça fait sens.
Ça fait aucun sens.
Tu te pointes là à la summe, Chris.
Oui, c'est ça, en gros, que tu avais dit.
Tu n'as pas besoin de micro, finalement.
Oui, non, non.
Là, j'attends qu'il le replace.
Il a couru pour aller chercher pour rien.
Chris m'a dit « ça va lui faire du bien,
faire du sport.
Ça, c'est tellement méchant.
Je fais une joke de gros d'un gars qu'on voit même pas.
Il n'a pas besoin de se défendre de même.
Mais un des points,
quand je faisais du coaching,
ou quand je faisais de la mise en scène avec un artiste,
il y a une chose qui est sûre et certaine,
c'est que si tu n'assumes pas ce que tu dis,
si on ne connaît pas, parce que tu peux
sortir un mot du bon gag, mais
qui est anonyme.
Il faut que tu parles de toi.
J'ai toujours comparé ça un peu à un rôle d'acteur
et un rôle d'un sitcom.
Un personnage de sitcom, lui, il ne change pas.
C'est la situation autour de lui qui change.
Le personnage va toujours rester une caricature.
Dans un téléroman, le personnage évolue
puis on finit par s'attacher au personnage.
Un humoriste, je pense, qui a un bon stand-up,
on finit par y trouver une personnalité,
il y a une couleur, il y a un tempérament,
il y a un caractère, puis il y a une opinion.
C'est toute la différence entre celui que tu vas reconnaître
et celui qui va passer complètement inaperçu.
Mais surtout, il y a un angle.
Parce que la qualité de n'importe quel texte
n'est jamais dans ce que tu dis.
Elle est dans l'angle que tu prends pour en parler.
Puis toi, ton personnage que tu as développé de scène,
je pense que le secret,
je ne sais pas si tu es au courant,
mais quand tu fais un gag,
on a l'impression que tu nous racontes un secret
comme un petit gars d'une cour d'école
qui peut faire un mauvais coup.
C'est vraiment toi, ça.
Et ça, c'est efficace, mon vieux.
Tu es le seul à faire ça, mais c'est vrai.
Je n'ai jamais remarqué que je faisais ça. Ben, tu sais... C'est, ça. Et ça, c'est efficace, mon vieux. T'es le seul à faire ça, mais c'est vrai. J'ai jamais remarqué que je faisais ça.
Ben, tu sais...
C'est vraiment ça.
Moi, t'es sur scène, j'ai l'impression que tu parles à moi
tout seul d'un mauvais coup qu'on va faire dans le cours d'école.
Carrément, l'attitude,
le delivery, c'est ça.
T'as trouvé un créneau que personne d'autre
n'a fait.
Mais personne d'autre veut non plus.
Ben!
C'est pas j'étais personnalité, t'as exagéré
t'as trouvé ta caricature de toi-même
mais moi c'est ça
moi c'est ça qui me fait tout le temps rire quand le monde
dit asti il est tellement méchant
moi je vois pas ce que je fais comme étant méchant
mais même sur scène
moi je vois ça comme je dis des
énormités mais que c'est tellement
clair que c'est un gag.
Mais ça ne l'a pas tout le temps.
Ça, il y en a...
À un moment donné, j'avais fait une série de documentaires
qui s'appelait Humour PQ,
que j'avais écrit avec André Duchamp.
C'était très bon, ce documentaire.
C'était une bonne série.
On avait interviewé Yvon Deschamps, et on lui avait parlé de Nigger Black,
son numéro. Et puis, il disait,
à l'époque, je faisais un personnage qui parlait
des Noirs, tout ça, puis moi, je voulais rire
des gens qui avaient cette attitude-là.
Tu sais, je voulais pas être ça, tu sais.
Puis, il disait, ouais, faut dire aussi
qu'ils ont mal pris parce que, bon, je les aidais pas,
je n'étais pas déguisé, j'avais la même voix,
la même face, fait que...
Ouais, je comprends qu'ils ont mal pris ça, tu sais.
Mais c'est ça qui arrive.
Quand tu fais du stand-up, les gens assument automatiquement que tu assumes tous tes propos, et que tu les penses, et que tu les crois, et que tu les vis.
esprit qui était dans son bureau, puis qui en voulait à la planète entière. Le juge en
soi, puis ça, c'était suite aux événements
dans les nouvelles, on avait vu des juges qui étaient allés
chez des prostituées, des affaires, puis il y avait des scandales qui sortaient,
puis je me dis, dans le fond, les juges sont comme
M. Tout-le-Monde, ils ont des préjugés, puis ils ont...
Puis, c'est, dans le fond, l'histoire d'un juge qui parle
contre les Moires, contre les Indiens,
contre tout, puis à un moment donné, à Radio,
ils ont décidé de prendre un segment
de mon monologue. Ça a changé complètement.
Hors contexte. Hors contexte, puis ils l'ont passé en ondes
j'ai eu la communauté autochtone sur le dos
parce qu'ils étaient certains que j'étais un maudit raciste
alors que c'était pas ça du tout l'intention
c'était de montrer au contraire que
même dans les autres instances
des fois tu peux faire des erreurs de jugement
c'était ça le message de mon monologue
puis il a fallu un moment donné qu'on s'excuse
qu'on aille voir, qu'on donne le numéro complet
pour finalement dire ah ah ok, mais
ça peut te mettre dans le trou en colline.
C'est bien important, des fois,
de nuancer les affaires comme tout le monde.
Des gags hors contexte, c'est jamais...
Moi, on a décidé,
moi et Michel,
que mon prochain show,
on ne veut plus de critique
vu que chaque fois qu'il cite
un gag,
le monde dans la salle, on compte que c'est un gag.
Le monde à la maison, on lit.
Pourquoi il a dit ça?
C'est ça.
Il y a une affaire que je veux parler
d'un gag qui a été mal pris.
Quand tu avais fait la mise
en scène du gala
de moi et Patrick Gros à Juste pour Rire,
c'est la première fois qu'on voyait Pierre Hébert
faire « C'est vendredi, on fait l'amour ».
Toi, ça, c'est un personnage
dans Annie et ses hommes
que toi, tu jouais dedans.
Puis, ils n'ont pas trippé,
la gang d'Annie et ses hommes.
C'est-à-dire qu'au départ,
moi, j'avais approché les auteurs. Je leur avais demandé
« Est-ce que vous permettez qu'on
utilise le personnage? »
Je comprends, d'ailleurs,
elle était insultée parce qu'elle dit, vous allez tuer mon personnage
et toute l'affaire. La première année,
ils n'ont jamais voulu qu'on le passe,
puis finalement, Pierre a décidé de jouer pareil,
puis il y a eu malheureusement
un malentendu, puis ce qui fait que
effectivement, ça a été tough. Pourtant,
ça a super bien passé. Moi, je trouve
que ça a super bien vendu
le personnage
il a pas nu pantoute
il essayait pas
de nuire au personnage
au contraire
c'est un personnage
qui a été payant
il a gagné au Gémeaux
avec ça
ils ont même été
jusqu'à l'amener
je sais pas s'il y a
deux ou trois ans
le vrai personnage
contre l'autre
ils ont fait un duo
moi j'avais essayé
de l'avoir
pis il n'en était pas question
lui il avait accepté
pis les auteurs
ont jamais voulu
c'est très délicat
je pense qu'il a fallu que Pierre dans le fond intervienne directement auprès des auteurs pour'ont jamais voulu c'est très délicat je pense qu'il a fallu que Pierre dans le fond
intervienne directement auprès des auteurs
pour leur expliquer que non c'était pas ça
l'intention et je pense que c'était la meilleure personne
pour le faire aussi mais effectivement
ça n'a pas été évident cette année là
mais ça c'est une affaire que j'aimais
de travailler
avec toi et j'aime ta
t'es bon
pour te
bien défendre, je trouve, les humoristes.
Il y avait eu une année, je sais pas si tu te rappelles,
mais il y avait Simon Cohen
qui avait fait le premier
gala, puis après,
la gang de Juste pour rire avait fait
« On devrait l'enlever ».
Toi, tu t'étais battu pendant
deux heures de temps pour le garder.
Vu que c'était son premier gala à vie.
Oui, et puis Christy, tu sais que c'est un gars brillant.
Non, mais ton premier gala à vie, si tu te fais couper le premier soir, c'est sûr que tu lâches le monde.
C'est murder.
Si c'était arrivé, d'après moi, Simon aurait abandonné et il travaillerait chez Roland.
C'est sûr qu'il aurait été là.
Je pense que c'est arrivé à Philippe Laprise aussi.
Je pense que son premier gala, il était pour monter sur scène, mais dans répétition, ils ont coupé.
Mais finalement, ils l'ont mis sur le gala.
Ils ont tout bien fait, Chris.
Mais tu sais,
ça c'était l'année que Maxime Martin
s'était fait couper.
Puis Maxime, il était déjà établi.
Ça l'a foqué dans sa confiance
pour un, deux, trois ans.
Mais moi, je pense que le gros problème quand tu montes un gars là, c'est qu'il y a deux façons de penser.
Il y a la façon du metteur en scène, puis il y a le show, puis il y a la façon de la télévision qui récupère,
puis qui va faire ce qu'elle veut avec le show.
Et c'est là, moi, que je pense que le metteur en scène doit intervenir.
C'est que moi, je m'excuse, mais je fais un show, puis ce show-là, vous allez le respecter de A à Z.
Et souvent, je me suis pogné avec les producteurs,
je me suis pogné avec bien du monde parce que je me suis dit,
non, le pacing, il est bon, ce gars-là, il est à sa place.
Puis si vous le... Je m'excuse, c'est pas mon astuce de problème
si vous avez des problèmes avec les commanditaires ou avec ci ou avec ça.
On a monté un show, vous l'avez accepté au départ.
On s'est pété à gueule des fois, mais on l'a assumé jusqu'au bout.
Puis il y a des fois, un des meilleurs...
des pétages de gueule
le fun, là, c'est
le gala de Lise.
On fêtait le 25e anniversaire
de Juste pour rire. Puis on
monte le gala avec Lise Dion.
Oui, je t'ai scripté ça.
Et puis, on avait monté. En ouverture, je dis,
on va faire un gâteau. Puis, on va
faire danser des danseurs, puis les pointes de gâteau
vont se rassembler. Lise va monter l'escalier pis elle fait la cerise
sur le gâteau pis tout. Wow! Quelle idée
géniale! Je me trouve des danseurs professionnels
pour aller là-dessus par exemple parce que c'est pas évident
Fait que pas de problème, on embarque
là-dedans. Écoute, on monte
des gâteaux premièrement. Les gâteaux pesaient
25-30 livres. On a des danseurs
qui ont 12 ans. Les visières
parce qu'il fallait qu'ils voient dans le gâteau
il y avait des visières, ils arrivaient au-dessus de la tête de même.
Là, on essaye de monter la chorégraphie.
Le carambolage que tu aurais dû voir le premier soir,
ça n'a pas de Christy de bon sens.
Fait que là, je fais refaire les gâteaux.
Je dis là, c'est bon, tu sais,
on met des échasses aux danseurs.
Qu'est-ce qu'on fait avec ça?
Finalement, je dis, laisse faire la danse.
On va juste assembler le gâteau.
Ça va être déjà pas pire.
Finalement, c'est pas trop pire.
On réussit à monter le gâteau, l'escalier
arrive en arrière, les arrives, Sunday,
tout va bien. Fait que là, à la dernière minute,
elle dit, il y a des marionnettes de rue,
des grosses marionnettes géantes, ça serait le fun
de les avoir en fontaine, le producteur dit ça,
on pourrait mettre ça, je dis, ben regarde, si tu veux y mettre,
on va y mettre, c'est tout. Fait que là, l'idée,
je dis, ça serait le fun, en dernier de tout,
on met des petits enfants avec des chandelles
sur la scène, puis ils tournent autour du gâteau.
On essaie ça en répète, ça va bien.
Les marionnettes ne sont pas là.
Le soir du gala,
les petits-enfants sont tous là, sont tous primés.
Ils ont répété, tout va bien. Les marionnettes rentrent.
Les petits, ils pognent la chienne.
Ils partent tous à brailler.
« Non, je veux pas! »
Panique générale, le gâteau,
carambolage,
ça marche plus, il n'y a plus rien qui marche pas à tout.
On s'est pété la face, mais le lendemain, on a vu une belle page
couleur d'empresse, mais le lendemain matin,
le producteur a dit non, non, ça revient pas, le gâteau.
C'est correct, on l'aura essayé, c'est tout.
C'est pas grave, on travaille pas dans une mine,
pis on a du fun.
On est ici pour essayer des affaires.
Il y avait, je me rappelle, le gars-là
avec Patrick Gros,
c'est ça qui est drôle. Souvent,
les producteurs font...
Nous autres, ça nous prenait. Moi et Pat.
Je ne me rappelle pas
comment ça a commencé, mais Pat,
mettons, parlait
contre sa mère, puis sa mère était dans la salle.
Puis là, il parlait
contre mon père. Mon père était dans la salle.
Là, il parlait d'humorisme
pis c'était comme quasiment une parodie
de, t'sais, les numbers que aussitôt
que t'es sur scène pis t'insultes,
t'sais, comme mettons, ça serait comme,
t'sais, Sylvain Larocque. Ah, mais carré,
c'est Sylvain, t'sais.
Mais là, nous autres, ça nous
prenait des personnes âgées pour jouer
mon père pis la mère
à Pat Grou. Mais y''y en avait pas bouqués.
Je pense que j'avais participé.
C'était à Laval, ça.
Oui, c'est ça.
Il y en avait bouqués pour le gala,
mais à Laval, il fallait que toi,
tu ailles t'envoyer des personnes âgées
essayer de tirer des petits vieux.
Comme un pétophile de vieillard.
Je suis parti avec ma décapotable
et ma fille Sarah, qui était mon assistante.
Je lui ai dit, on s'en va au Résidence Soleil.
Il faut qu'on ramène 12 petits vieux.
On s'en va au Résidence Soleil.
Il y a-tu des gens?
OK, parfait.
Je lui ai dit, toi, je t'amène tranquillement.
Il était content.
Ils ont fait trois voyages de même pour les amener.
Parce qu'ils ne l'avaient pas.
Ils ne savaient pas.
Ils ont l'attach, il ne savait pas. Dans son tâcheresse roulante, il n'a pas le choix de te suivre.
Il n'a pas le choix.
On l'a attaché au bumper en arrière.
Mais ça, ça a été, effectivement,
à la dernière minute, on a eu des surprises de même.
Mais ça, même, tu sais,
le numéro avec Pierre,
la deuxième année, Pierre Hébert arrivait.
Ah, il l'a tiré, là?
Là, Pat Gros le tirait.
Nous autres, ce qu'on voulait,
c'était avoir un gars de paintball
qui shootait.
C'est un pro, mais là,
il disait, non, c'est trop compliqué.
Là, on a dit, on va pogner une affaire
que ça explose.
Puis là, ils ont dit, ça coûte trop cher.
On était comme, ça coûte trop cher. C était comme, Chris, ça coûte trop cher.
C'est quoi? C'est 300
pièges? Puis c'était un prix ridicule
de même. Puis on l'avait eu,
moi, à un moment donné d'un meeting, j'ai fait, Chris, je vais
le payer. Puis j'ai sorti de l'argent.
Mais c'est weird d'être obligé de dire
à une multinationale.
Ça, c'est le nom de bien des mises en scène
qui disent au départ, lâchez-vous lousse!
On veut un gars là, écœurant pour toute l'affaire. »
Là, tu arrives, « Ah non, ça, on ne peut pas le faire
parce que, non, ça faut un petit peu moins. »
Ok, parfait, on continue.
« Ah non, ça, on n'a pas d'argent pour faire ça.
On a les droits d'auteur, on ne peut pas les tourner.
Si on y joue, on va payer trop. »
Fait que finalement, ton gars-là, il fait ça,
puis tu es obligé de t'engueuler pour dire,
« Mané, là, ça va faire sacrément.
On va-tu les avoir, nos affaires? »
Puis aussi, il y a une affaire, tu sais,
comme cette année-là,
c'est la première année que Rachid
animait un gala. Il était signé
chez Juste pour rire.
Là, eux autres, on dirait, mettons, s'il y avait
100 000 de budget pour les 5 galas,
ils ont mis 80 000.
Lui, son gala, ça commençait
des explosions.
17 Michael Jackson qui descendent
de l'hélicoptère.
Moi, je veux un...
Tu sais, c'est weird.
C'est ça, il fallait se battre.
C'est la beauté du métier. Ça, c'est ce que vous savez.
Vous découvrez ça ce soir, mais...
C'est ça avec quoi on vit à longueur d'année.
Toi, bien,
vous autres, est-ce que vous aimez mieux le travail
backstage ou sur scène, ou
c'est le mix des deux? Moi, j'aime mieux le sur scène.
Mais j'adore le backstage pareil.
Parce que je me dis qu'un jour, à 70 ans,
je n'aurai plus envie de faire de la tournée.
Je vais rester chez nous.
Maison de campagne, je vais écrire des films, des séries.
Moi, c'est le contraire.
Je ne fais plus de mise en scène.
Je ne travaille plus.
Je fais juste mon show, ma tournée.
C'est ça.
Moi aussi, je te le dis.
J'aime mieux le show.
Non, tu me dis qu'éventuellement,
tu veux faire de la tournée.
Mais là, j'adore ça, faire de la tournée.
Moi, je pars, puis j'ai du fun au bout.
Non, mais t'as pas encore 10 ans, pas loin, mais ça arrive.
Ça s'en vient.
Moi, t'as arrangé le coin, moi, toi.
Non, mais c'est ça.
Moi, je pars, sauf que j'en fais plus l'hiver.
J'ai décidé que l'hiver, c'était trop tough.
La dernière tournée, j'ai pogné le Nouveau-Brunswick
au mois de février, mon gars.
T'as moins 40.
C'est rough, c'est rough.
Je l'ai fait, c'était en février.
Non, j'ai dû finir.
J'en fais plus. Fait que l'hiver, je passe mon hiver dans le sud, bien tranquille. OK, et ça, où tu vas? C'est r que j'ai décidé
maintenant que j'en faisais plus l'hiver,
fait que l'épilété, je fais des festivals,
mais je fais plus de tournées,
fait que je fais de la tournée au printemps
pis à l'automne, that's it.
Hé, pis question stupide,
pourquoi t'as huit paires de lunettes?
Non, j'ai deux paires de lunettes.
OK, non, je pensais que t'avais plein de...
Non, c'est juste ça.
OK, OK, je pensais...
Regarde, c'est l'autre, c'est celle-là.
Je me disais, Chris,
il est-tu allé au cinéma?
Il a volé.
Les 3D.
En Paris, ils sont fumés.
Les 3D, j'ai même parlé de ça.
Il y en a une qu'il pourrait amener au cinéma.
Toi, ça, tu avais essayé
le 3D, hein?
Moi, je suis aveugle d'un oeil.
Depuis la naissance, je suis aveugle
d'un oeil. Je ne le sais pas.
Je ne pense plus. Ça a toujours été le même. Mais à un moment donné, je
m'en vais, je suis à l'université, je ramène ma blonde au cinéma IMAX. À l'époque,
il y a des films 3D, c'est la grosse affaire. Je m'en vais là, je paye 20 piastres d'étiquette,
j'achète du popcorn pour un autre 200 piastres. Puis on s'assoit dans la salle, on met nos
lunettes, tu sais, puis là, le film commence, tout le monde trippe. Moi, je suis là, ben, c'est ben de la marde!
On se voit tous en double!
Ah, calisse!
Ah, tabarnak!
J'y ai pas pensé, j'étais avec d'un oeil.
Ça a vraiment fait ça, là.
C'est drôle, ça, de dire ça.
J'y ai pas pensé, j'étais avec d'un oeil.
Tabarnak! Calisse! Ben, je suis même, depuis ma naissance, J'avais un oeil. C'est la blague.
Je suis même depuis ma naissance.
C'est une excitante qui est arrivée avec le forceps.
Ils m'ont sorti avec un forceps. Ça a fait ça.
J'ai une tente que tu es le nerf optique. C'est mon oeil,
mais il voit pas. Mais moi, je le savais pas.
T'es bébé. Tu nais.
Tu sais pas que tu peux être autrement. Tu comprends?
Mes parents sont aussi à l'âge de 3 ans que j'étais aveugle.
C'était ma fête. On jouait à pique la queue de l'âne,
pis j'avais un bandeau sur les yeux,
pis là, à un moment donné, je l'ai relevé d'un bord,
ma mère m'a dit, Sylvain, tu triches.
Ben non, je ne triche pas.
Elle m'a dit, Sylvain, tu as relevé ton bandeau, tu vois?
Non, je ne vois pas, maman.
Et là, elle a fait le clic, panique à bord.
Tu n'y penses pas.
Quand tu es habitué d'être de même depuis la naissance,
tu n'y penses pas.
C'est moi trop hodé, ce n'est pas pour moi.
Mais,
quand tu as levé et qu'elle pensait que tu trichais,
elle a fait et a vu.
Ok, ça gâche
un party, ça.
Ça commence.
Yeah, pour Sylvain.
Oh, tabarnak.
Ça nous a pris trois ans à me réaliser réalisé qu'il était tabarnak.
Surtout que comme cadeau,
c'était là que j'avais eu le Viewmaster.
Mais, fait que là,
t'arrêtes l'hiver de novembre à...
Moi, je fais septembre à décembre.
Après ça, janvier, février, mars, j'arrête.
Avril, je repars.
OK.
Puis après ça, l'été, je fais des festivités.
Quand tu vas, mettons, au Nouveau-Brunswick,
ils sont le fun à nester au Nouveau-Brunswick.
Ils sont très le fun.
C'est beau, en plus. Ils sont fins.
Moi, la dernière fois, j'ai fait un party.
Il y avait une tempête, un spectacle.
J'ai fait un show
complètement à l'autre bout.
Wilfred, c'est où qu'il reste?
Caracat.
Il y a eu une tempête devant.
Une tempête devant,
mais c'est une affaire que tu ne vois
jamais ailleurs. On était à l'hôtel
et là, il nous appelle et il dit, bon, là, ça se peut
que le show soit reporté à demain parce qu'on ne sait pas,
mais on vous rappelle. Là, il appelle.
Il dit, là, on a appelé tout le monde et là, ça se peut
que le show soit à 3 heures l'après-midi.
Parce que tout le monde est pas mal... Écoute,
il faisait le tour de tout le public de la salle
pour savoir qu'est-ce que vous en pensez. Venez-vous.
Finalement, il dit, OK, ben là, non, finalement,
à 6 heures, 6 heures et demie, on devrait être bon. Finalement,
on a fait le show à 8 heures, mais il appelait tout le monde
pour être sûr que tout le monde allait
être dans la salle. Écoute, méchant party,
t'arrives là, tu peux quasiment parler.
J'ai rare, là. J'aurais pu leur téléphoner, mais c'est
vraiment des gens hyper le fun,
contents qu'on soit là premièrement,
pis c'est ça qui est le plus agréable, c'est que ces gens-là
ils apprécient quand on...
La plupart des petites pochettes de francophones à travers le Canada
qui voient pas souvent des shows des artistes venir,
toujours le fun, ils trippent tout le temps,
tu sais moi je suis allé faire un show au Nunavut un moment donné,
en français, pis le monde capotait,
c'est toujours le fun d'aller dans ces places-là.
C'est où le...
Tu as joué à Vancouver, en français?
Oui.
T'as-tu déjà joué à Vancouver?
Oui.
OK.
J'imagine que c'est ça le plus loin au Canada.
Au Canada, oui.
Le plus loin que j'ai fait, c'est Marrakech, je pense.
Mais au Canada, anglais, français, Vancouver.
OK.
Puis ça,
c'était pour le Marrakech du rire?
Non, non, c'était un corpo pour Danone.
Ah, oui! Tu allais faire
un jeu pour Danone? Oui, pour Danone.
C'était à Marrakech, puis c'était en
anglais et en français. OK.
Ça fait qu'ils m'ont envoyé là-bas. Hawaii aussi.
Oui, oui, oui. Moi, j'ai failli y aller à ma place.
Oui, c'est ça. J'ai failli
y aller. Ah, oui. Bangkok, en fait, le plus loin. J'ai fait de l'humour. Oui, tu'est ça. J'ai failli y aller.
Bangkok, en fait, le plus loin.
Tu viens de faire la série
Rire du monde.
C'est pour TV5.
On allait dans différents pays.
On voyait 10 humoristes québécois
dans 10 villes différentes du monde
pour faire un documentaire d'une heure
pour voir ce qui fait rire les gens de ce pays-là.
Puis moi, j'étais la semaine passée en Thaïlande.
Puis ça, c'était comment?
C'était écœurant. C'était écœurant.
Et comme je t'expliquais dans l'auto tantôt,
je vais le répéter pour les oreilles
de nos amis,
c'est qu'au Canada et aux États-Unis,
l'humour, on est souvent de la marde.
Tu sais, on est choqué
contre notre boss, notre femme, notre gouvernement.
On chiale, puis les taxes, puis on chiale,
puis on chiale. En Thaïlande,
ils font de l'humour pour vivre
en harmonie avec la marde qui les entoure.
L'approche est complètement différente.
C'est vraiment drôle de voir ça.
C'est sûrement lié à la mentalité bouddhiste.
C'est vraiment le fun.
C'est tout le temps positif.
Tout le temps positif.
J'ai été faire un show au Bangkok Comedy Club.
Je me suis pété à gueule.
Je me suis pété à gueule.
Parce que t'étais agressif?
Parce que moi, j'ai l'attitude nord-américaine.
Je suis arrivé là, puis j'étais un peu rough.
Il est méchant.
Il est méchant.
Viens en harmonie.
Des Thaïlandais qui veulent l'harmonie
ou des expats
qui voulaient un ladyboy.
Et Dieu sait
que j'ai plus l'air
d'un boy lady
que d'un ladyboy.
Ça,
moi,
je suis jamais allé
en Thaïlande.
Il y en a-tu tant que ça
des ladyboys?
Ben,
les Thaïlandais,
ils ont tellement
des traits
pas prononcés
que c'est tous des ladyboys.
Ils ont l'air d'avoir... Ils sont tous à deux hydrides
minuscules.
Ça doit être plat, ça,
quand t'es pas déguisé en femme
pis le monde pense que t'as un eye check
prostitué.
Notre guide là-bas, il disait, si tu veux savoir
si t'es un ladyboy ou pas, regarde la pomme d'Adam.
C'est là que tu le sais.
Ils se font enlever la pomme d'Adam ou pas?
Non, parce que la pomme d'Adam, chez des femmes, elle n'est pas là.
Ah, OK.
Je vais t'expliquer c'est quoi une femme, OK?
Mais un autre truc, c'est regarder son pénis.
Oui, ça aide.
Ah, un vagin, c'est correct.
Le truc, vraiment, c'est qu'il faut que tu goûtes à son pénis.
Là, tu sais si c'est un ladyboy ou pas. Il faut que tu goûtes à son pénis. Là, tu sais si c'est un ladyboy ou pas.
Il faut que tu goûtes à son pénis.
Bon, on passe à une pause.
Moi, une place qui m'a vraiment
mémorable, c'est en Haïti.
Je suis allé dans les années 80.
Duvalier est encore là, à ce moment-là.
Ok, tu es allé dans Haïti dans le temps que...
Dans le temps que c'était vraiment...
Chanté.
Oui, je suis allé chanter puis je m'en vais là
puis la technique est pas tout à fait
la même qu'ici, ils sont pas tout à fait
à jour tout le temps
j'avais un rendez-vous à 1h, le gars était arrivé à 4h
puis c'était dans une école
parce que la station de TV
avait passé au feu, je sais pas pourquoi
Duvalier était passé par là
il était pas super aimé, lui.
Non, il n'était pas aimé, puis c'était un dictateur.
Donc, dès que ça ne faisait pas l'affaire, ça sautait,
puis c'est allé en prison.
Moi, à un moment donné, j'arrive là,
puis il y a une personne qui m'accueille.
Bonjour, je suis journaliste,
bienvenue en Haïti,
vous êtes entourné en Haïti à Port-au-Prince,
je serai à la salle.
Parfait.
Là, on s'installe, C'est un vieux pupitre
d'école avec un encrier dans le coin.
C'est en bois avec un panneau qui lève.
On s'assit tous les deux. Ils disent, vous êtes prêts? Oui, parfait.
Ils se lèvent. Ça va partir la caméra.
Ils reviennent s'asseoir. 5, 4, 3, 2, 1.
On fait l'entrevue. Merci beaucoup.
Ils repartent. Ils vont reformer la caméra. C'est lui qui faisait tout.
Tout, tout, tout, tout.
Ça, c'était en TV.
Ça passait aux nouvelles le soir.
En direct.
En direct.
Ça, c'était en TV.
Ça passait aux nouvelles le soir.
En direct.
Non, mais il fallait que tu envoies ça à la censure.
Si la censure l'acceptait,
là, tu passes aux nouvelles.
Une autre fois, je suis arrivé à une autre station.
Il est arrivé et il y avait des fils radiochats qui ne marchaient pas.
Il a passé la moitié de son temps à faire de la soudure.
C'était pour un show qui devait avoir lieu à 8 heures.
Finalement, il a eu lieu à 11h finalement il a eu la 11h30
parce que le technicien
il était parti
c'est une go
avec sa gang de chums
pis il est arrivé
mais il faisait beau
c'est son argument de poids
tu vois que c'était
pas la même affaire
alors c'était vraiment
spécial
pis tout le monde
était d'accord
ah oui
il faisait beau
pis tout est correct
mais au début
tu arrives là
tu veux te mordre le front
avec les dents d'en haut
tu te dis
on arrivera jamais.
Tout allait bien, tout était parfait.
Puis les shows, t'avais-tu fait juste un show ou tu faisais une...
Je suis retourné deux ans de film.
Non, c'était dans une salle,
c'était le fun, sauf qu'il n'était pas équipé.
Écoute, le gars, l'après-midi,
je fais un test de son, je lui dis, t'as pas un EQ
ou quelque chose? Il dit, oui, j'en ai un, il part.
Il était dans son char, il a arraché l'EQ dans son char.
Il est venu me le mettre. Il a tout branché ça.
Il était super content, mon gars.
Ils ont fait ce qu'ils ont pu.
Des gens super généreux.
Mais il n'y avait rien.
Pas broadcast ben ben.
C'est ça.
Haïti, t'es-tu retourné en humour?
Non, je ne suis jamais retourné en humour.
As-tu fait des shows en France
en humour? Je suis allé en Suisse
au Festival de Genève.
De Genève? Oui, puis on est allé ensemble d'ailleurs à Paris.
Montreux. Non, pas à Montreux, excuse-moi.
Montreux, OK. Ah oui, c'est vrai, on a fait
le Paris fait 5 ans.
On est allé deux ans à Montreux.
Montreux, c'est le fun parce que les Suisses nous ressemblent.
Moi, en tout cas, ça a été super le fun. Je suis parti de Montreux. L'année d'après, je suis allé à Paris. J'étais sûr, à Montreux, moi. Montreux, c'est le fun parce que les Suisses nous ressemblent. Moi, en tout cas, ça a été super le fun.
Je suis parti de Montreux. L'année d'après,
j'étais allé à Paris. J'étais sûr, écoute, mon gars,
parce que ça avait bien été.
Je me suis pété ailleurs à Paris la première année.
Ça a été assez mémorable.
Et c'est là que les humoristes sont venus me voir et ont dit
« Ah, ça a bien été, ça a bien été. »
Tu faisais-tu un personnage ou tu faisais du stand-up?
En fait, non, c'était pire que ça parce que
j'animais la soirée. Puis c'était au Grand Rex.
C'était une maudite salle, écoute.
Non, mais j'étais sur ça, moi.
Ça, je te dis, c'est toi qui es venu me voir et me faire un bravo sur la baignette.
Mais tu sais que je t'aime, moi.
Ben oui, je le sais. J'étais pas sûr ce soir-là.
Mais en tout cas, ça pour dire que j'animais
la soirée, mais avant mon gala,
à mon corps défendant,
il y avait un magicien qui devait faire 5 minutes
puis il a fait une demi-heure.
Puis ça, ça se casse une soirée.
Ça, c'est la pire affaire. D'un gars-là,
on est tous supposés faire sept minutes.
Mais il y en a des fois qui vont faire 25 et tout le monde les aïe.
Parce que ça retarde tout le monde dans le show.
Puis tout le monde est en tabarnak.
Ça fait une mauvaise ambiance.
Même quand c'est pas un gars-là.
Nous autres, ici au bordel, on a un règlement.
C'est écrit dans l'âge.
À 12 minutes, on allume la lumière.
À 15 minutes, tu t'en vas.
La lumière qui est là indique le nombre de temps
que l'humoriste peut faire.
Quand elle s'allume, ça veut dire que ça fait son temps.
Ici, la lumière rouge, comme là, pendant le podcast,
il l'allume pour me dire que ça fait une heure
que le podcast roule.
Mais dans le show, ça, ça vient du côté anglais.
C'est ça. Le Comedy Works, où on a commencé
un peu tous les deux, ça a eu l'échec
et ils ont ça. Quand tu fais ton numéro
et qu'ils flashent la lumière une fois,
ça veut dire qu'ils traînent 30 secondes.
En anglais, la manière dont ça marche,
c'est qu'ils vont te demander,
mettons que tu fais 15 et qu'ils te demandent
quand tu vas être flashé, puis là, tu le dis.
Mais là, ici,
ça n'existait pas vraiment,
ce concept-là. On a dit, regarde, à 12 vu que ça n'existait pas vraiment, ce concept-là,
on a dit, regarde, à 12, on l'allume,
à 15, on flash,
fait que démarque avant que ça flash.
Sinon, on part la musique.
Le règlement, c'est à 12, on t'allume,
à 15, on flash, à 17,
on te réinvite plus.
C'est vrai. C'est correct, c'est normal.
Il faut respecter ton temps. Le show finit à 1h du matin, le dernier humoriste qui est là, qui est souvent le meilleur de la soirée, C'est correct, c'est normal. C'est normal parce que tout le monde fait 25-30.
Le show finit à 1h du matin,
le dernier humoriste qui est là, qui est souvent le meilleur de la soirée,
personne ne l'écoute, tout le monde est fatigué.
Moi, je me rappelle quand j'ai commencé
en anglais, ça marchait
moigné, mais Jimbo
m'aimait parce que je respectais mon temps.
Jimbo Skamorowski.
Mettons, si j'étais
bouqué pour 12, je
débarquais à 11,58.
Puis à chaque fois, il faisait, « Christ, que t'es un professionnel! »
Mais j'ai tout le temps respecté Barsan.
Alors, c'est sûr. Mais il y en a, tu sais, on ne veut pas les nommer,
mais je me souviens d'une anecdote avec Michel Barrette, mon bon chum, Michel Barrette.
C'est vraiment un bon chum. Je l'adore, ce gars-là.
Mais il a le défaut de ne pas savoir
quand ça commence et quand ça finit.
À un moment donné, on était sur le show
d'une levée de fonds pour Jean-Michel Anctil
pour les décrochages scolaires à Québec,
à la salle Albert Rousseau.
On décide qu'il faut que Michel finisse
parce qu'on ne sait pas quand est-ce qu'il va arrêter.
À un moment donné, Michel monte sur scène
à dernier. Il commence. Il doit faire 10 minutes.
Il était rendu à une demi-heure.
Il ne s'en rendait pas compte. Ça. Il commence. Il doit faire 10 minutes. Il était rendu à une demi-heure.
Il ne s'en rendait pas compte. Ça allait bien.
On se regarde en bas. On dit de la marde.
On ferme le show.
On s'est tous habillés. On est tous sortis en arrière de lui. Salut, Michel. Bonsoir, tout le monde.
Tu fermeras une lumière. Parfait. Merci beaucoup.
On est tous sortis par la scène en arrière de lui.
Il disait « Ah, crime! »
Il lui a fait encore un autre 10 minutes.
Tout a bien été.
Non, mais c'est du grand barrette.
Moi, j'ai travaillé avec Michel Barrette,
Philippe Bond, pour le gars-là qui animait
« Juste pour rire » cet été.
C'était un script éditeur.
Et Michel ne voulait jamais répéter.
Il n'aime pas ça répéter.
Il est occupé, il n'est pas là, il n'est pas là, il n'est pas là.
Mais on a insisté, moi et Philippe,
puis on l'a fait répéter, répéter, répéter.
Puis le gars-là était en béton.
C'était vraiment bien. Il n'a pas dépassé son temps. Ah,éter, répéter, répéter. Puis le gars-là était en béton, là. C'était vraiment bien été.
Il n'a pas dépassé son temps.
Ah, t'étais là?
Bien oui, t'étais sur le gars-là, c'est vrai.
Il n'a pas dépassé son temps.
Tout a vraiment bien été.
Après ça, j'ai dit, bravo, Michel,
35 ans de carrière pour apprendre
que la répétition, ça peut aider.
C'est vrai, c'est vrai, il a appris ça.
Je n'avais personne osé lui demander
de répéter avant non plus.
C'est Michel Barrette, tu sais,
tu respectes.
Mais là, ça a vraiment bien été.
Il y avait eu une fois, je ne sais pas si c'est toi qui faisais la mise en scène,
à Québec, à l'époque, avant que ce soit au Grand Théâtre,
c'était au Palais Montcalm.
Steve Diamond était booké pour faire, on faisait tous 8 ou 10.
Il avait fait 3.
Ça, c'est drôle en Chris aussi.
Ça, ça n'arrive jamais, mais
si tu veux surprendre un animateur,
fais 3.
C'est un imitateur chanté, il n'y a pas de toune
qui dure en bas de 3 minutes.
Mais ça, il a oublié un segment au complet.
Il est arrivé, il a fait
une imitation, il a eu
une clap,
puis là, il s'est dit, ah, d'habitude, ma clap,
je finis avec ma toune.
Il a fait un gag,
il a fait Ginette Renaud, il a crissé
son cœur, pis
je me rappelle plus c'est qui qui animait.
C'est très drôle.
Je pense que je faisais les mises en scène dans ce temps-là, parce que les stades,
c'était pas télévisé, ça.
L'animateur l'avait ramené, pis il avait
fait, t' as fait trois minutes.
Très drôle.
C'est ça qui est weird.
Steve Nyman, sûrement,
va faire le podcast.
J'aimerais ça l'avoir.
Il y a une affaire, on dirait,
surtout de notre génération...
Tu m'exclus, je suppose.
Non, mais c'est parce que je sais Clara qui est elle-même. Je ne sais pas si, je suppose, regardez-moi. Non, non, mais c'est parce que
je sais Clara qui était
de même, puis je sais pas si toi t'étais de même,
mais on haïssait les imitateurs à l'époque.
Et les magiciens, et les mimes.
On avait un certain...
C'était pas une mépris, mais...
Il y a une chaîne de mépris dans le show business.
Des comédiens de cinéma rient des comédiens de théâtre
qui rient des comédiens de télé, qui rient des humoristes,
qui rient des magiciens, qui rient des comédiens de théâtre, qui rient des comédiens de télé, qui rient des humoristes, qui rient des magiciens,
qui rient des mimes,
qui rient des singes
qui font de la musique
avec une roulette.
C'est ça.
Mais puis aussi,
avant,
tu sais,
les imitateurs,
ça marchait tellement.
Ça faisait chier
quand tu passais
un an et demi
à écrire ton...
à travailler ton number.
Tu voulais jamais passer en arrière d'un imitateur.
Quelqu'un faisait Madonna
et il y avait Standing Ovation.
Moi, ça m'a tout le temps fait rire
que Stéphane Laporte, à l'époque,
on l'appelait un auteur d'humour
quand les numéros qu'il a écrits pour André Philippe,
c'est « Fais-donc un saxophone! »
Tu sais, Chris!
C'est pas ça, écrire!
We are the world! Me semble que j'ai dit ça. Pas grave, c'est pas ça. We are the world.
Me semble que j'ai dit ça. Pas grave.
C'est vrai que les imitateurs... Mais le pire, c'est que
à un moment donné, les humoristes étaient en maudit
et des fois, ils avaient raison.
Parce que, tu sais, Chris, tu reprends...
Tu sais, quand un humoriste reprend
un personnage d'un autre humoriste,
à un moment donné, un imitateur, je veux dire,
reprend un personnage... Tu sais, à un moment donné, il y avait... Comment il s'appelle? Beniste. Tu sais, un imitateur, je veux dire, prend un personnage. Tu sais, un moment donné,
il y avait, comment il s'appelle?
Benoît? Non, non,
Dominique Lévesque, Lévesque-Turcotte.
Lévesque-Turcotte, oui. Il y avait Danny Vervaine.
Bon, Danny Vervaine, à un moment donné, il était imité par je ne dirai pas qui,
puis un moment donné, Danny est en maudit,
parce que ce Christ-là, il a plus de succès que moi,
et j'en fais pour vrai, tu sais.
Fait que les gens, ils s'assurent,
puis les gens, les humoristes, souvent, disaient,
ben oui, mais c'est un hommage, ben oui, mais ça, c'est un hommage.
Il imitait comme Michel Courtemange,
qui se fait imiter son numéro de drameur.
C'était quand même...
C'était Nabi qui faisait le drame de Michel.
Le drame de Michel, je sais.
Non, non, non.
Il me semble que Jean-Marie Corbeil faisait le drame
quand elle a eu un bout de temps.
Jean-Marie a fait des drames, mais ce n'était pas un imitateur.
Tu t'en souviens, le premier galop d'Olivier qu'on a monté,
chaque trophée était remis de façon différente.
Mario Jean, il recevait
une pizza, il regardait dedans,
il y avait le gagnant,
mais il y avait
un trophée pour l'imitateur de l'année,
cette année-là, et il sortait d'une photocopieuse.
Ah, c'est drôle!
Tu te rappelles?
Et c'était Pierre Légaré et Danny Turcotte qui le présentaient.
Oui, exactement.
Très bonne idée.
Ça, c'est une affaire.
C'est peut-être pour ça que la deuxième année, ça durait une heure de plus.
La première année des Oliviers, ce que j'aimais, c'est que le monde se colle ici.
C'est un anticalogue.
Le monde faisait, même, tu sais, on avait reçu, à l'époque, c'était même pas des emails.
On nous gérait enus des fax pour dire
« Hey, là, là, remercie pas ta mère,
remercie pas Jésus,
fais des jokes,
t'es un humoriste, fais des jokes. »
Puis le but, c'était de rire de l'industrie aussi,
parce que, à un moment donné, c'est bien beau de faire des galas
pour vendre des tickets, mais le but de l'exercice,
moi, je me disais, l'humour, là, c'est pas juste les stand-up,
c'est les caricaturistes, j'avais demandé
aux caricaturistes
Chapelleau
de venir
pis il avait fait
un mot du bon number
avec ses caricatures
j'avais demandé
tu sais moi
je voulais donner des prix
pour la BD
je voulais aller chercher
toutes les sphères
le cinéma
la télé
amener ça de l'humour
pis on se rend pas sûr
c'était juste
le premier gala
c'était un anti-gala
la deuxième année
c'était encore
perçu comme un anti-gala mais dans les faits
on pouvait pas faire
un anti-gala
ben c'est parce que là
l'industrie s'en est mêlée
pis on dit
faut vendre des tickets
pis le prix sert
à vendre des tickets
pis là
ça a tout foqué à l'heure
aussi ça a commencé
quand
je sais pas
c'était qui le premier
à faire ça
mais aussitôt qu'il y en a un
qui a mis sur sa pub
du journal
gagnant
de 3 oliviers
4 oliviers
là tu viens de donner un important
au ce qu'il n'y avait pas avant.
Alors que le but, au départ,
c'était ça, c'était vraiment l'idée,
on rit de nous autres, on a du fun,
puis on se paye la gueule des uns et des autres.
D'ailleurs, les nominations pour les imitateurs, c'était des têtes d'animaux,
des perroquets, des singes, toutes sortes d'affaires.
On se payait la traite en maudit, c'était drôle.
C'est drôle.
Il y avait André,
Martin Matt et André,
Martin Matt et André Ducharme
ensemble
pour présenter
un trophée.
Martin Petit,
André Ducharme.
Le podium était juste
au-dessus de la tête
d'André
et en bas de la tête
de Martin.
On ne voyait pas André.
Il disait
tu as bien qu'à venir
au répète,
André Ducharme.
Comment c'est
que le podium m'arrive là?
Tu as bien qu'à venir
au répète.
C'est le fun
parce qu'il y avait
bien de l'inside
mais en même temps c'était drôle pour le public aussi. C'est tout, mais c'était le fun, parce qu'il y avait bien de l'inside, mais en même temps,
c'était drôle pour le public aussi.
C'est ça le défi avec le galop de Zélevie,
quand tu l'écris, c'est qu'il faut que tu fasses rire
l'industrie, et il faut que tu fasses rire le public à la maison.
C'est pas la même chose.
Le double niveau est dur.
D'habitude, si tu fais rire l'industrie,
le public n'aimera pas ça,
et si tu fais rire le public,
les humoristes vont faire encore l'issue.
C'est ça le défi.
Mais comme là, ça ne va pas
super bien aux oliviers.
Non, mais
c'est vrai, ça ne va pas.
Cette année, tout a été
un désastre.
Je n'ai pas écouté le gala cette année.
C'est ça que... Qu'est-ce qu'il faudrait faire avec le gala cette année. Mais c'est ça que...
Comment...
Qu'est-ce qu'il faudrait faire avec ce gala-là
pour que ça devienne...
Moi, je pense qu'il faut revenir à l'anti-gala.
Oui, je suis exactement à la même place que toi.
Puis je pense aussi, l'autre affaire,
moi, qui me préoccupe beaucoup,
moi, quand j'ai entendu l'histoire de la censure
des polices d'assurance qui voulaient m'amener,
ils disaient non, ça, on cautionne pas ça.
Ça, pour moi, c'est le pire
parce qu'il n'y en aura pas de procès autour de ça.
Si la compagnie d'assurance décide que tu le dis pas,
le producteur s'incline, le diffuseur
s'incline, tout le monde doit fermer sa gueule
puis ça sera pas diffusé. Et ça, je trouve
que c'est une absence totale de jugement
d'accepter ça. Parce que je me dis
« Je veux pas embarquer dans ton histoire
de procès. Ton procès, c'est une histoire. »
Mais ça, je trouve ça encore pire parce qu'il n'y aura pas de procès autour de cet événement-là. Et si la compagnie dit « Moi, j pas embarquer dans ton histoire de procès. Ton procès, c'est une histoire. » Mais ça, je trouve ça encore pire,
parce qu'il n'y aura pas de procès autour de cet événement-là.
Et si la compagnie dit « Moi, je n'assure pas ça. »
Tout le monde ferme sa gueule, puis tout le monde sortit et dit « OK, tu ne diras pas. »
Et ça, je trouve ça épouvantable.
Et ça, c'est une atteinte à la liberté d'expression.
Ça, c'est épouvantable.
Mais ça, par exemple,
est-ce que c'est possible
que ça redevienne un anti-gala?
Moi, je pense que c'est les gens de l'industrie
et c'est le CA qui va le décider.
Si on le décide, à un moment donné...
Il y a eu des changements récemment dans le CA.
L'autre affaire qui est dangereuse,
c'est que parfois, j'ai l'impression...
Moi, j'ai écouté certains galas
et je ne veux pas faire de jugement, mais j'ai l'impression des fois qu'il ne faut pas que ça devienne trop un « inside » gars-là, un « inside joke » où tout le monde rit de soi, parce qu'il ne faut pas oublier aussi vendais des tickets. Aujourd'hui, tu mets deux pages quasiment.
Il faut que tu mettes des millions, ça coûte une fortune.
La tarte, quand j'ai commencé, il y avait 15 humoristes
maximum en circulation. Il y en a 65 actuellement.
Le marché a considérablement changé.
Les pointes de tarte sont rapetissées.
C'est sûr que c'est de plus en plus difficile
pour les jeunes de percer le marché.
Qu'on le veuille ou non, ça a une incidence
parce que ceux qui achètent des billets,
c'est la génération des boomers ceux qui achètent des billets, c'est la génération
des boomers
souvent qui achètent des billets. Et l'industrie
actuellement présente des jeunes
qui ne sont pas nécessairement connus, des boomers.
Ce qui fait qu'il y a une grosse partie des billets
qui seront...
Il y a comme une absence de communication.
Moi, j'ai vu beaucoup de gens
qui ont écouté les Oliviers et qui ont dit « Je ne connais personne. »
Tu sais, bien des gens de ma génération, puis ça commence à 50 ans
je ne parle pas de, j'ai 64
mais il y en a une couple de plus jeunes que moi
qui disent la même chose, parce que
c'est de plus en plus difficile de rejoindre le public
parce que la télévision est rendue tellement
fuckée qu'on ne comprend plus rien, il y a de plus en plus
de jeunes qui n'ont même plus de télévision, d'ailleurs moi mes enfants
ils ne veulent plus de télévision, ils ont leur ordi, ils vont chez les émissions
qui les intéressent, vous n'en avez plus de télévision
ben non c'est ça.
Là, actuellement, le marché est poté
parce qu'on ne sait plus comment rejoindre le monde.
Les journaux, ça ne marche plus.
L'Internet seul, ça ne marche plus.
La télévision, la pub à TV, ça ne marche pas.
Il faut que tu spreades bien large.
Ça coûte une fortune.
Actuellement, il y a des grosses remises en question à faire.
Moi, l'idée de revenir à la case départ,
c'est de dire, commençons par faire quelque chose pour avoir du fun.
Arrêtons de nous prendre au sérieux.
Arrêtons de péter de la boue en disant que l'industrie...
Moi, le mot industrie culturelle,
ça m'a toujours fait suer à quelque part
parce que la culture, ce n'est pas une industrie.
Ce n'est pas vrai.
Il y a des musées christiques qu'on ne va pas voir,
qui ne coûtent rien.
Il y a plein de places qu'on peut aller voir de la culture,
des cinémas parallèles, de peintres d'affaires,
puis on n'y va pas.
Pourquoi? Parce qu'on se fait coller aux oreilles,
on se fait croire que ça coûte
soit des 15 piastres, 100 piastres pour l'Océan de Bel,
ça doit être bon, on va y aller. Alors qu'il y a plein d'affaires
qui sont magistrales, qui sont super intéressantes,
qu'on peut aller voir pour rire.
Et c'est ça, actuellement, le procès de la culture
qu'on doit avoir.
Comment ça a été intéressant? Ça a pris être intéressant.
Ça fait 78 podcasts qu'on fait.
C'est la première fois que Chose l'Intelligent est sorti.
Il est intent, tabarnak.
Je pense, Yann, ça fait combien de temps qu'on est là?
Une heure et dix.
On va commencer les questions.
Je ne sais pas s'il y a des gens avec des questions. Le micro, il est en arrière de
Yann. Yes, un autre breuvage. Bon, si quelqu'un peut poser une question dans les quatre prochaines
minutes, ça l'aiderait un peu.
Y'a-tu quelqu'un qui vient?
Ou s'il y a personne qui s'en vient,
je vais continuer à parler.
Oui, bonjour. Une question pour Sylvain.
Oui.
T'as vaguement parlé de Humour PQ quand vous avez conclu la série.
Vous disiez en refaire une dans dix ans.
Ça fait dix ans.
Est-ce que vous pensez refaire une série Humour PQ?
Le producteur qui a produit la série
n'existe plus.
Il est-tu mort?
Il s'est-tu fait kidnapper?
C'était Sénestal.
C'était Sénestal à l'époque.
Ça n'existe plus.
Et puis le diffuseur, c'était qui?
C'était Canal D, je pense.
Oui, c'était Canal D.
C'est qui qui avait les...
Je n'ai pas de nouvelles, en tout cas.
Mais vu que c'était-tu ton concept
ou le concept André ou les mecs...
C'est Guy Latraverse qui est venu me parler de ça.
Sylvain, j'aurais une idée de faire une série de documentaires
sur le mot Québec. J'aimerais ça que tu l'écrives.
Fait que ça, moi j'écris les 10 épisodes,
André animé.
Ok, par ça, tu sais,
c'est vrai que ça serait une bonne idée.
Ramenez ça.
Moi, pour André, on a sorti un concept qui s'appelait Télé PQ.
Ok.
Pour voir les différentes phases de l'évolution de la télévision au Québec.
Ça aurait été le fun, mais ça n'a pas été accepté comme projet,
comme la plupart des projets ne sont jamais acceptés.
Mais oui, il serait le fun d'en faire un deuxième, je pense,
parce que tout a changé depuis qu'on a fait ce cycle-là.
L'hémorragie a changé complètement.
Complètement.
Puis le discours a changé aussi.
Surtout, qu'est-ce qui serait le fun de faire une nouvelle version d'Humour PQ dix ans après?
Surtout là, s'ils recommençaient à jouer l'Humor PQ d'il y a 10 ans,
puis là, on verrait vraiment la différence.
Ça serait écoeurant.
Ça serait écoeurant.
C'est presque une bonne idée, mais on n'a pas de nouvelles,
donc on n'a pas d'offres, donc on le fait pour.
Mais les diffuseurs changent beaucoup leur fusil d'épaule aussi
depuis plusieurs années parce qu'ils ne savent plus où se garrocher.
Ils ne savent plus.
Tu sais, tu as vu TVA actuellement, ce qui diffuse à tout Canada.
Mais ils perdent des cotes d'écotes à cause de l'Internet.
À cause des stations parallèles aussi.
C'est la panique de la mort de la télévision.
La télé est morte aux États.
Au Québec, elle est encore en vie.
Oui, parce qu'on est
un petit village gaulois de francophonie
dans une mer d'anglophones.
L'histoire de la culture québécoise,
la télé est quand même demeurée plus importante.
Puis on est très fidèles à notre télévision
dans le sens comme les téléromans, les séries,
c'est vrai qu'on aime ça. Puis il y en a des mots qui sont bons aussi.
Puis il y a un star system au Québec,
francophone, comparé au Canada anglais.
Parce que tu sais, au Canada anglais,
le meilleur humoriste du Canada anglais,
à mon goût, Derek Edwards peut-être,
se promène dans les rues de Toronto et personne ne le reconnaît.
Parce que personne n'écoute la CBC.
Personne n'écoute Radio-Canada en anglais
parce qu'elle compétitionne avec les gros réseaux américains.
Donc, personne n'est au courant des vedettes canadiennes anglaises.
Mais, puis aussi, le Canada anglais
n'encourage pas les Canadiens
s'ils n'ont pas percé aux États-Unis.
Les seuls que le Canada anglais encourage
qui n'ont pas percé aux États, c'est le Tragic Leap.
C'est les seuls.
Il y a Pete Johansson, un moment donné...
Pete Johansson,
ça fait longtemps que je ne l'ai pas...
Il a écrit quoi sur Facebook cet été
que j'ai trouvé? Il expliquait...
Il essayait d'expliquer...
On était à Edimbo pendant
le dernier show de Tragic Leap.
Là, on voulait se réununir une gang de Canadiens
pour regarder ça ensemble.
Finalement, ça n'a pas marché.
J'ai eu tellement de peine quand j'ai appris que Gordani
avait le cancer du cerveau.
As-tu vu le dernier show?
Non, je veux le voir.
C'était bon.
Moi, j'aimais ça.
D'habitude, Radio-Canada,
quand tu es à l'extérieur du pays,
tu n'as pas le droit de regarder.
Là, ils l'ont mis pour la planète
au complet pour que les Canadiens
partout sur la Terre le voient.
Mais Pete Johansson expliquait
que quand, c'est vrai,
si jamais tu parlais à un Américain
de Tragic Leap, ils ne comprennent pas.
Quand ils l'écoutent, ils font
« c'est pas si bon que ça ».
Mais on dirait, il a dit,
il y a des pays qui sont des pays d'underdogs,
puis il a dit que le Canada, c'est un pays d'underdogs
qui n'a pas réussi.
Il a dit que le fait que Tragically Hip
n'a pas réussi aux États,
on les aime encore plus.
Puis il disait que notre héros sportif,
c'est Terry Fox, un gars qui a essayé
de traverser le Canada,
puis il est mort dans la troisième province.
C'est vrai pareil.
N'importe quel autre pays, on aurait fait
« Ah, on tourne la page, mais là, on est comme
« Ah, c'est-tu qui était hot? »
C'est très vrai. Et le Québec
est comme ça aussi. Oui, le Québec est de même un peu.
Mais, sauf
la différence, par exemple, vois-tu
Pete Johansson, cet été, il était
à Edimbourg, puis j'ai demandé
moi, c'est ça que j'aime du Québec.
Moi, mes shows à Edinburgh, chaque soir, j'avais au moins un ou deux Québécois
que c'était juste du monde qui était en voyage en Écosse,
qu'ils voyaient un panneau avec ma face.
Là, ils faisaient, OK, je vais aller voir le show.
Il y en a qui ne comprenaient même pas l'anglais,
mais ils se disaient, ah, c'est important d'encourager un Québécois.
Puis, ce n'était pas nécessairement
des fans tout le temps. Puis, j'ai demandé à Pete
que... Pete Johansson, c'est un excellent
humoriste canadien. Il a un
special Netflix, une grosse star
en Angleterre.
Une grosse star...
Il a commencé à Montréal.
Moi, je l'ai connu à ses débuts à Montréal.
Il avait déménagé à Montréal, vu qu'il se disait
Just for Laughs est ici, ça doit être la meilleure place
pour faire de l'humour. »
Puis lui, par exemple, il me disait
que tout le long qu'il était à Edinburgh,
il n'y a pas eu un Canadien qui est allé le voir.
Puis il demandait tout le temps, au début du show,
moi, quand j'allais le voir, il demandait
« As-tu des Canadiens? » Il n'y a pas eu un Canadien.
Puis il a dit, même quand
il va faire, mettons, un show à Winnipeg,
là, son agent fait « Tu veux-tu faire de la radio? » Il fait « Ok. »
Son attaché de presse appelle les postes de radio et ils disent tous « Non. »
C'est quand même absurde.
Si tu arrives à Saint-Georges-de-Bosse et que tu veux faire de la radio, ils vont te prendre.
Je trouve que le Québec, on encourage
plus nos artistes que le Canada.
Y'a-tu d'autres questions?
D'autres questions, oui.
Ok.
Pour la prochaine, ça serait bon que
la personne soit prête
au micro. Faut être tête,
Carlis.
J'ai une question pour les trois, dans le fond.
Vous parlez du galop des oliviers.
Je voulais savoir, c'est qui,
à part peut-être l'olivier de l'année que tu as gagné,
c'est qui qui choisit les gagnants?
Ça, c'est une question pour le comité.
Je ne suis pas trop au courant.
Je sais que le parti, c'est les médias.
C'est-tu que c'est n'importe quoi?
Le parti, c'est les membres de l'industrie.
Mais c'est vraiment n'importe quoi.
Oui, c'est un peu n'importe quoi.
Parce que c'est...
Je pense que ma mère, elle a aussi...
Puis mon Golden Retriever. C'est un peu n'importe quoi. Je pense que ma mère est là aussi.
Puis mon Golden Retriever.
Je sais qu'il y a un comité qui dit
qu'il est en première place,
lui en deuxième place,
lui ou elle
ou eux autres en troisième.
Puis après,
le comité, ça compte
pour la moitié du vote,
mais, tu sais, mettons,
première place donne trois points,
deuxième place, deux points, troisième place,
un point. Fait que c'est tout. Ils me l'ont
expliqué quatre fois. Je sais que les diffuseurs
sont impliqués là-dedans aussi. Il y a un comité
qui décide qu'un comité va
élire un comité pour
choisir. C'est très... Mais ça fait très fonctionnel.
C'est géré par le gouvernement
Couillard, finalement.
Non, c'est pas évident de savoir.
C'est vrai que c'est une infrastructure
qui est un petit peu complexe.
Je sais qu'il y a des pourcentages qui sont alloués. Le vote du public
a droit à tant de pourcents. Les diffuseurs ont droit à tant de pourcents.
Les médias. Et les médias ont droit à tant de pourcents.
Et il y a un jury qui est formé
qui compte pour 50% du vote.
Quelque chose de même, mais je ne peux pas vous en dire
plus sur les sortes.
C'est une affaire qu'on chiale contre,
on le sait que c'est mal fait,
mais de notre côté, on ne veut pas savoir
comment ça marche, c'est trop plat.
Parce que si on le savait,
on gagnerait.
Moi et Sylvain, par exemple, on avait eu un dîner,
pas juste nous deux, mais Guy Lévesque, qui est le président.
Il y avait Laurent, François-Mauricie, Nantel.
Ils nous avaient tous invités pour parler de ce qu'on n'aimait pas
et de ce qui avait à arranger.
On lui avait donné plein d'idées.
Moi, le soir des Oliviers, il m'a texté pour me féliciter
puis là j'ai juste fait
on devrait refaire le meeting
mais là cette fois-ci il faudrait vraiment écouter
puis moi je pense
un des gros défauts
la personne qui gère
les oliviers
comme là c'est un nouveau ou une nouvelle
je sais pas si c'est un homme ou une femme
mais c'est l'ancien boss de la Sodec
ça prendrait un gars comme un Giselin Dufresne comme là, c'est un nouveau ou une nouvelle, je ne sais pas, c'est un homme ou une femme, mais c'est l'ancien boss de la Sodec.
Ça prendrait un gars, tu sais,
comme un Gislin Dufresne,
qui est un humoriste.
Gislin est organisé, il est tête, moi je vote pour lui demain.
Ça prendrait quelqu'un du monde de l'humour.
Moi, tu sais, comme l'autre qu'il y avait avant,
je ne me rappelle pas de son nom, mais c'est lui qui s'occupait de la fête nationale, mais tu sais,
ce n'est pas parce que tu organisais
la fête nationale que... Oui, c'est pas parce que t'organisais la fête nationale... C'est pas parce que c'est dans l'événementiel que tu comprends l'humour.
Ouais, c'est ça. Non. Effectivement.
Autre question? Oui.
Yes, Chris, t'es rendu, t'es rendu.
Ah, ben moi, je te laisse boire, là.
As-tu autre question? Non?
Oh, yes, il y a quelqu'un qui arrive. Salut.
Good. Question pour Mike.
Oui. Ça n'a pas vraiment rapport avec ce que
vous avez parlé. je vais la poser pareil
moi je voulais savoir
ce que tu pensais
de l'humoriste
George Carlin
parce qu'il me fait
beaucoup penser à toi
dans ses propos
puis aussi parce que
il s'est fait amener
en cours
ah ouais
je pense que c'est
le cas de tout le monde
merci pour la comparaison
mais moi je trouve
que je ne ressemble
aucunement à George Carlin
moi non plus
je ne comprends pas
il n'est pas en tout
George Carlin
c'était politique Carlin oui George Carlin était très très très politique
mais il était
c'est ça lui s'était fait amener en cours
pour les 7 words
c'est les 7 mots
que t'as pas le droit de dire à la télé
qui étaient fuck
fuck cock
pussy
damn
motherfucker damn était pas damn Fuck, cock, pussy, damn, motherfucker.
Je ne me souviens plus, ça fait longtemps que je n'ai vu pas.
C'est ça, damn n'était pas damn.
Mais moi, Carlin,
j'étais très, très triste
quand il est mort. Vraiment, vraiment triste.
Moi, aussitôt qu'un humoriste
meurt, je suis tout le temps, ça me crisse
tout le temps.
Moi, sur monologue, sur The Sanctity of Life,
c'est un classique.
Ça parle de tout ce qui est
de droite, de gauche, l'avortement,
la peine de mort.
C'est un monologue magnifique.
Il y a aussi un bon number
qui est ressorti pas mal
au début.
À chaque fois qu'il y a une élection,
sur son affaire de lui, il ne votait pas.
Il disait, tu sais, ceux qui disent
si tu votes pas, t'as pas le droit
de chialer. Pis là, il explique pourquoi
que si tu votes pas, c'est là que
tu devrais avoir le droit de chialer.
Si t'as voté, Chris, c'est toi qui l'as mis au pouvoir.
Ferme ta gueule, là.
Pis c'est vraiment
un bon nombre. Pis il y avait...
Moi, je suis sa fille.
Sa fille a écrit un livre.
J'espère qu'elle ne commence pas à faire de l'humour
parce qu'elle est super drôle.
Elle est vraiment drôle.
Elle est super drôle sur Twitter. Son livre est drôle.
Mais si
elle commence à faire du stand-up,
on va tout le temps automatiquement la comparer à Carlin.
Il faudrait qu'elle change de nom.
Il faudrait qu'elle s'appelle, mettons...
Ward.
Oui, oui.
Ou Cosby.
Oui, c'est ça.
Il y a-tu...
C'est clap weird, ça, hein?
Il y a-tu...
Une autre question.
Allô.
Dans le fond, j'est une question pour Mike.
Je voudrais savoir comment s'est passé
le concert bénéfice qui était fait
en fin de semaine.
Je pense que c'était le 5 juillet.
Ah, c'était vraiment cool.
C'était vraiment cool.
Il y avait un show pour un gars
qui s'appelle Alex, je ne sais pas son nom de famille,
qui a...
Non, mais je l'ai rencontré une fois.
Alexis, c'est quoi son nom de famille?
Thibault. Alex Thibault,
qui est un gars
qui a plongé
pis il s'est...
Il est devenu paralysé en plongeant.
Pis il venait sa blonde à accoucher
deux semaines après. Fait que là,
il organisait une levée de fonds pour lui.
Pis je suis allé parce que...
Ouais, non, mais t'sais... Moi... Je suis allé pour les médias.
Le pire, j'ai eu quelqu'un sur mon faiso.
Je n'étais pas annoncé sur le show.
Ce n'était pas une affaire pour les médias.
Une madame m'a écrit.
Franchement, ils ont accepté qu'un Ward
soit là. Moi, je serais
allé, mais vu que lui, il était pas là,
je donnerais pas mon argent. Puis là,
j'ai pensé peut-être répondre
à madame, juste dire à madame, Chris,
si t'allais venir, puis c'est moi
qui ai gâché ça, envoie le
25 piastres que t'aurais payé à la famille,
esti, puis ferme ta crise de gueule.
Ben, carrément. Oui. Mais j'ai... piastres que tu aurais payé à la famille. Ferme ta cuirisse d'aïeul. Carrément.
Mais j'ai...
Mais le monde,
le monde aime chialer. Moi,
ça m'a fait capoter, tu sais, les deux
filles en Australie qui sont faites...
Le monde,
il aime tellement juste
pitcher de la marde. Asti que le monde, tout le monde juste pitcher de la marde.
Tout le monde chiale ses réseaux sociaux.
Il devrait arrêter les commentaires du Journal de Montréal.
C'est vrai.
C'est drôle, ça.
Est-ce que vous lisez les commentaires du Journal de Montréal?
Non.
Je ne lis pas le Journal de Montréal.
OK.
Mais vos commentaires, mettons, vous autres sur Facebook,
les commentaires négatifs, comment vous prenez ça?
Moi, je m'en sers, honnêtement.
Mais de toute façon, ça dépend aussi.
Honnêtement, je n'en ai pas beaucoup.
Je n'en ai pas beaucoup. Ok.
J'en ai pas tant que ça.
Non, je suis moins provocant que toi dans mon niveau.
Ben, exactement.
J'en ai moins.
J'en ai reçu un, à un moment donné,
il y a une couple de semaines.
Il change son nom premièrement.
Il dit pas son vrai nom.
Fait que, tu sais, ok.
Grosse crise de crédibilité, là.
Il est comme, ouais, dans quel bord tu te tiens?
Est-ce que tu vas m'arranger le portail.
C'est quoi?
Pourquoi il voulait être pétail?
Je ne sais pas, il ne dit même pas.
Il y a comme huit fautes d'autographe par lettre.
C'est écrit.
Tu sais que
c'est un escargot,
c'est Valium.
C'est n'importe quoi.
Tu réponds-tu?
Non.
OK.
Non, je réponds pas.
Oui, on répond.
Non.
Puis, tu réponds-tu?
Est-ce que vous répondez, mettons,
à vos... les commentaires positifs?
Ou c'est juste
que vous répondez pas à Marne?
Honnêtement, moi,
je réponds pas à Marne,
puis le positif, je remercie.
Puis, la plupart des gens
qui viennent te parler,
ils sont gentils,
ils sont fins, là, tu sais.
Exactement.
Mais moi, j'ai eu des affaires plus graves qui me sont arrivées
dans la vie de tous les jours que sur
Internet.
Une fois, je faisais un show corpo,
j'étais avec mes deux techniciens à Sherbrooke,
on est sortis d'un bar pour voir la game de hockey
après, parce que le show était assez tôt,
pour avoir la fin de la game.
Il y a un douchebag, comme un 6 pieds 4,
tout gonflé, t-shirt serré,
le tatouage qui remonte ici, tout feu rasé. Il me parle le douchebag, comme un 6 pieds 4, tout gonflé, t-shirt serré, le tatouage qui remonte ici,
il me pogne dans le cou de même.
« Hey, est-ce que tu es mon humoriste préféré?
C'est quoi mon nom? Je ne le sais pas,
tu es mon humoriste préféré! »
Il m'amène au bar,
et il me dit « Hey, je te présente ma blonde,
ma mère, je te paye un shooter. »
Je ne lui payais pas,
mais je le prends parce qu'il me tient de même.
Il t'a-tu longé le temps que tu vivais?
Il me l'a rentré dans la gueule la même.
Et là, il commence à...
J'ai des jokes pour toi, tu peux te rester dans ton show.
J'écris mes jokes, donc tu crées ça dans ton show.
Des jokes de plot,
des jokes de menstruation, des jokes de...
Là, je n'étais plus capable. Après 15 minutes,
je me suis dit, je vais sortir, je vais me faire une cigarette.
Puis à tantôtôt il me laisse partir
je m'en vais dehors
je commence à jouer avec du monde, je parle à la phone dehors
mais vraiment cool, vraiment cool
ça dure 20 minutes tout ça, mais à un moment donné il sort
il vient me voir, il fait hey tabarnak
je te paye un shooter, tu te décalisses
ben là on est pas mariés
c'tit
tu vas voir mon esti,
il t'a pogné le maux de ma pion en niaisé. »
Il me pogne et il me tasse contre le mur de briques.
« Tabarnak! »
Il est gros.
Moi, je suis non-violent dans la vie.
Je ne sais même pas comment me battre.
Je tasse sa main, je reviens en dedans,
je dis au doorman,
je dis « là, il faut faire de quoi? »
Il est fou.
Il craignait sur quelque chose.
Je ne sais pas ce que c'était.
C'était ses speed, c'était sa coque,
je ne sais pas trop.
Et là, il se tombait à trois pour le sortir.
C'est un cheval.
Il crisse dehors.
Là, sa mère et sa blonde...
Sa mère est là!
Sa mère, quand elle sort,
ça a l'air comme ça. Sa mère et sa blonde
sortent dehors pour le calmer.
Ils frappent tous les deux.
Ah! Ah, tabarnak!
Et c'est la police qui est venue le ramasser.
Ah, c'est-tu de tabarnak!
Ben, ça, c'est le genre d'affaires qu'on peut vivre.
Ça peut arriver.
Moi, je me souviens de ma première job à vie.
Tabarnak.
J'ai eu tellement peur.
Imagine, la mère, le lendemain,
il fallait qu'elle explique à ses amis,
pourquoi tu as un oeil au bernoir?
Ah, c'est le bain-l'aroc qui a fait chier Alain.
C'est le bain- a fait chier Alain. C'est le ben Lara qui est parti après un drink.
Parce qu'il y a un phénomène qui arrive,
t'as fait de la tournée toi aussi,
quand tu finis ton show en région,
t'es dans un bar, tu vas prendre une bière avec tes techniciens,
il y a le phénomène du héros local.
Tu sais, tout arrive là,
les gens te connaissent, viennent te parler,
mais le héros de la place
quand t'es pas là, qui est le gars hot de la place
lui il te regarde aller pis il est pas content
parce qu'il est pas le héros local
ce soir là, tu comprends?
toi tu veux rien savoir, tu veux pas déranger personne
mais Chris, c'est pas de ta faute
les gens viennent te parler, pis ça ira agressif
oui
moi la première job à vie
que j'ai pogné là, premier contrat où t'as une paye,
je faisais des boîtes à chansons,
puis à un moment donné, j'en reçois un téléphone,
c'était un gars, il disait,
écoute, c'était dans le bout de Sept-Îles,
puis il dit, on vient ouvrir une boîte à chansons,
puis on a l'impression que tu viens l'inaugurer,
puis le premier cours, ça va être toi.
Fait que moi, je dis, ben oui.
Il dit, ben là, ma fille m'a parlé de toi, t'es bon? Oh oui, je pense, parce que... T'es bon? Oh oui, ça va être toi. Moi, je dis, ben oui. Il dit, ben là, ma fille m'a parlé de toi.
T'es bon?
Oh oui, je pense.
T'es bon?
Oh oui.
OK, parfait.
Moi, j'avais pas de char, j'avais 18 ans.
Je pars avec ma guitare, j'embarque dans l'autobus,
je me ramasse à Sept-Îles.
Puis là, il y a un gars qui m'attend,
il y a un gros Christy de Cadillac.
Puis là, il me voit arriver,
puis il dit, ta maman, t'es donc bien petit.
Je dis, ben oui, c'est correct.
T'es sûr que t'es bon?
Oh oui, je suis bon. T'es mieux d t'es bon? » « Oui, je suis bon.
T'es mieux d'être bon. »
Il pensait que la grosseur allait avec...
Écoute, moi, déjà...
Comme un enfant avec un peu de drogue, je me trouve le plus gros.
Ben là, j'arrive à l'hôtel, pis c'était une boîte à chansons.
Moi, tu sais, écoute, dans ce temps-là, quand tu parlais de boîte à chansons,
c'était, tu sais, filet de pêche,
les cages à homards, pis des affaires,
tu sais, une vraie boîte à chansons. J'arrive là,
pis le bar, ça s'appelait le Kon-Tiki Hotel.
Je me dis, il me semble que ça sonne, tu sais, d'habitude,
c'était le gars d'Andorre, la butte à Mathieu,
le vieux clocher de Magog.
Là, tu arrives, tu sais, Kon-Tiki Hotel.
Ça fait me ça.
Non, exactement, mais je rentre dans la hall d'entrée,
puis là, il y a un comptoir en bambou avec un gros
pêle-mère artificiel. Puis là, il y a un gros pot
avec des bouchons de bière dedans,
puis il y a un concours. Devinez combien il y a de bouchons,
vous gagnez un casque de ski-doo.
Fait que là, j'avais...
Un casque de ski-doo.
Là, ça va pas bien.
Un casque de ski-doo.
Ah non, mais tout...
C'est tout full simili, là.
C'est un simili bambou et un simili palmiers.
Puis la fille de l'autre bord, du bord... C'est-tu un vrai casque au moins?
Mais la fille de l'autre bord
C'était elle qui était à la fois bonne soeur
Et qui était boitrice
Elle était similie aussi
Elle était similie en sac
Finalement, j'arrive là
Je te présente ma fille
C'est elle qui s'occupe de la boîte à chansons
pis moi
je commence à avoir
des doutes
en tabarnak
je rentre dans le bar
là la fille
elle a installé
des peintures
d'artistes locaux
pis elle a mis des nappes
sur les tables
avec une petite chandelle
pis elle a dit
c'est notre boîte à chansons
on fait ça tous les tous
fin de semaine
un soir
mon père m'a permis
de partir ça
là je m'en vais me coucher
parce que je suis fatigué
pis là j'ai la chienne
pis je me dis
il me semble que
je suis pas sûr
là j'arrive le soir.
Puis là, je vois Iskidou qui arrive,
qui se park devant l'hôtel.
Mauvais signe.
Là, ça ne va pas bien parce que je dis,
si ça, c'est le public d'asseoir.
Là, je rentre dans la salle.
Puis là, le monde, il ne buvait rien qu'une sorte de boisson.
C'était de la grosse.
Tout le monde avait de la grosse sur la table.
Puis moi, dans ce temps-là, je chantais du Brassens
puis des tunes à texte.
Là, ça va vraiment pas bien.
Les coupes de bord,
les coupes de bord.
Fait que là,
je monte sur la scène
puis là, je dis,
OK, the show must go on.
C'est-tu moi,
je vais faire une tune
un peu cochonne.
C'est quand Margot
dégraffait son corsage
pour donner la gougoute
à son châle.
Moi, on est dans la salle.
Ça marche pas.
Je dis, OK, on continue.
C'est comme quoi,
qui s'aime quand même? Non, non, on continue. On longe pas, on marche pas. Elle dit, OK, on continue.
On continue, on lâche pas, on lâche pas.
Fait que là, finalement, je finis par quand je pense à Fernande,
je bande, je bande.
Là, tout le monde se fait crier, Fernande,
Fernande! Je dis, yes, sir!
Là, je les ai eus, car, yes, je les ai eus.
J'arrive à la pause. Là, il y a un gars qui vient me voir,
il dit, hey, viens prendre une bière, viens t'asseoir.
Fait que, si tu prends une bière,
non, non, mais si tu prends une bière, il dit « Hey, viens prendre une bière, viens t'asseoir. » Fait que « Tu te prends une bière? » « Non, non, merci. »
« Tu te prends une bière? »
« Oui, oui, je vais en prendre une. »
Fait que là, il arrive avec une grosse sur la table, fait venir le boss.
Puis là, il dit « Hey, tabarnak, tu es content si tu me colles ici-là dehors ou que tu ne te ramènes pas à Fernande? »
Ce que je ne savais pas, c'est que la semaine d'avant, le bar, c'était un bar de danseuses.
Puis la vedette s'appelait Fernande.
Puis qu'il voulait qu'elle...
Fait que là, ça n'a pas délai.
Alors, mon gars, je suis couché dans mon
case de guitare, je suis retourné chez nous, pis ça a été
fini. Ça a été mon premier contrat à vie.
Je vais te dire une affaire avec la boîte de chansons, je vais pogner le bord en tabarouette.
Tabarnak!
Hey, une danseuse qui s'appelle Fernande...
Pis il y a eu de la catéchèse au cégep.
Ça fit! Ça fit! ça fit ça fit
merci les gars
on va
on va finir ça là-dessus
merci beaucoup
d'avoir fait le podcast
merci
merci à vous autres
allez
t'es là
t'es-tu en tournée
présentement
je recommence la tournée Présentement?
Je recommence la tournée à partir de Dans la fin de semaine, je me promène partout au Québec
La meilleure place pour avoir les infos et les dates
C'est françoisleveillier.com
Toi Sylvain?
Moi ma tournée est finie, mais je suis en train de créer un nouveau show
Ok, parfait
T'es assez souvent quand même au bordel
Je me promène, je fais des shows un peu partout
Les festivals, les salles quand même
SylvainLarque.com ou CA?
Oui,.com.
OK,.com. Excellent.
Merci.
Pour ceux qui écoutent en ce moment
à la maison, au gym,
dans le bain,
en parachute, ça se peut.
Yann,
restez des nôtres, Yann va vous donner
une autre suggestion au podcast.
Gros merci à Yann Thériault
qui est
que personne ne voit
c'est le monsieur podcast
au Québec
c'est le Pierre-Claude Pelladeau du podcast
c'est lui qui décide
tout, on se voit la semaine prochaine
merci à la prochaine. Merci.
Salut tout le monde, bienvenue à cette capsule de la nouveauté podcast de la semaine.
Cette semaine, si t'es un amateur du Canadien de Montréal, un amateur de hockey, tu vas triper
si comme moi t'es tanné de toujours voir les mêmes 3-4 visages, les mêmes analystes de sport à la radio et à la télé.
Tu vas triper parce que là je t'amène dans le monde du podcast là où est-ce que ça parle du canadien tout autant et avec
autant de sens de l'analyse
il y en a un qui s'appelle Hors Jeu
c'est un podcast très simple
c'est quelques gars comme ça
qui jasent un peu style
vestiaire, qui vont jaser de tout et de rien
de ce qui s'est passé pendant la semaine
ils vont même faire l'analyse d'analyse
ils vont parler de ce qui s'est passé et ce qui s'est dit
dans les médias, soit à RDS ou
à la radio. Il y a un autre podcast
qui est bien le fun, qui s'appelle
La soirée du podcast.
C'est un peu... C'est une table ronde
de discussion sur
le Canadien de Montréal. Ils ont des débats.
C'est vraiment genre un 110%,
mais en mieux. En mille
fois mieux. Mo moins coincé,
ils ont toute la liberté du podcast,
c'est bien produit, le son est super bon.
Tout ça est disponible sur iTunes, tout ça est disponible
sur la plateforme RZO, et puis aussi
sur la plateforme baladoquebec.ca.
Si vous voulez entendre le mien,
mon podcast, ça s'appelle Le Stream, et c'est
disponible sur le yantério.com.