Mike Ward Sous Écoute - SOUS ECOUTE #198 - (Ghislain Taschereau et Jacques Chevalier)
Episode Date: December 31, 2018L'épisode de cette semaine est une commandite de Therrien Et Therrien - https://therrien-cpa.com/Cette semaine à Sous Écoute Mike recçoit deux des Bleus Poudre, Ghislain Taschereau qui ra...conte les origines de ses personnages et Jacques Chevalier qui se confie candidement sur l'affaire Rozon.Pour vous procurer des billets pour le prochain spectacle de Mike:http://mikeward.caPour vous procurer les spectacles francophones et/ou anglophones enregistrés au Bordel:Mike Ward Infamous Video: https://t.co/4qkbyLHXwvAudio: https://t.co/A3D86IqULPMike Ward au Bordel Vidéo: http://vimeo.com/ondemand/159769 Audio: http://mikeward.lnk.to/52xMW--------Shoutout Box - http://sorsavec.comBoutique en ligne - https://mikewardsousecoute.ifmerch.comPatreon - http://Patreon.com/sousecouteAirBNB - http://mwbnb.caTwitter - http://twitter.com/sousecouteFacebook - https://www.facebook.com/sousecoute/instagram - https://www.instagram.com/sousecoute ★ Support this podcast on Patreon ★
Transcript
Discussion (0)
Salut, je m'appelle Mike Ward.
Toutes mes shows sont sold out 2-3 mois d'avance.
Fait que prends-toi d'avance si tu veux me voir,
sinon Denis Lévesque, il chante de la musique!
En direct du Bordel Comédie Club à Montréal,
voici Mike Ward, sous-écoute!
Bonsoir tout le monde
merci beaucoup bienvenue à mike ward sous écoute cette semaine on n'a aucun
commanditaire puis je suis vraiment content d'être là
yann j'ai été j'étais ce soir pendant qu'on tour. Yann, j'ai été...
Ce soir, pendant qu'on tourne,
Yann, je suis à Tout le monde en parle.
En ce moment.
Oui, j'ai vu ça. J'ai vu l'extrait.
Oui, c'était...
C'était la première fois que je faisais
Tout le monde en parle depuis un crise de bout.
Puis c'était...
Ça a surprenamment bien été.
Ah oui?
Oui, oui.
D'habitude, chaque fois que je fais tout le monde en parle,
je parle tout le temps de l'homme en me disant
« Ah, Chrissie Guy, il m'aime pas.
Il peut détruire ma carrière. »
Puis là, il ne reste plus rien à scraper.
Je suis correct.
Non, c'était vraiment le fun.
C'est vraiment le fun.
Juste le fait qu'il t'a émis le premier invité,
on voit qu'il ne voulait pas que tu sois devant le barrage.
Que tu te fasses attaquer.
Oui, mais j'ai été avec plein de monde.
Je me suis tout le temps senti assez apprécié de tout le monde.
C'est drôle, par exemple, les autres fois, je le faisais.
Là, j'ai fait mon entrevue, ça a bien été.
D'habitude, quand les autres parlent,
moi, quand j'étais là, j'essayais de puncher.
Dans ce temps-là, un coup que j'ai fini mon entrevue,
j'ai pu reparler une fois du jour.
Parce que j'avais peur de dire quelque chose
et de rouvrir un autre paquet de marde.
Mais c'est le fun à faire.
Le vin qu'ils buvaient,
c'était le pire vin que j'ai bu de ma vie.
C'était un vin...
J'aime ça encourager les produits québécois,
mais n'encouragez pas les producteurs de vin québécois.
Un producteur de vin québécois,
c'est comme ton cousin trisomique
qui veut faire de la course.
Oui, il a le droit d'en faire,
mais je n'irai pas le voir.
Mais oui, c'est ça.
On avait un vin que...
Je vais vous décrire comment il goûtait.
Il goûte la Montérégie.
Il t'a-tu posé des questions
différentes qu'Arcan? Parce qu'Arkand,
il avait pas mal brossé tout le tableau.
Il avait pas mal abordé tous les sujets.
Guilla, il t'a-tu posé
des questions qui t'ont
surprise?
Il m'a parlé un peu de...
Où que ça m'a surpris,
il m'a parlé
de comment
j'attaque souvent le monde qui vole des jokes. Ça, je ne m'a parlé de comment j'attaque souvent le monde
qui vole des jokes.
Je ne m'attendais pas qu'il aille là.
Je m'étais dit avant d'arriver,
mon défaut, c'est que souvent,
je vais trop loin dans mes affaires.
Je me disais, sois gentil.
Je me disais ça dans ma tête.
Sois positif.
S'il parle de quelqu'un que tu haïs,
trouve ses côtés positifs
et ne dis pas.
Il a commencé à me parler de vol de jokes. parle de quelqu'un que tu as haï, trouve ses côtés positifs, puis dis pas. Puis, tu sais,
il a commencé à me parler de vol de joke, puis avant même qu'il ait fini
sa question, je parlais de Gad Elmaleh.
Tu sais, c'était...
J'étais comme surexcitée,
puis il était comme, non, t'avais pas
parlé de ma scope. J'étais comme,
c'est encore lisse de ma scope. Gad Elmaleh,
puis là... Fait que je pense,
ça, ça, le pire, ça fait une couple de semaines que partout
où je vais, j'attaque Gad.
Puis il dit rien parce que
lui, il va juste se mettre dans la marde
s'il répond. Fait qu'il y a de quoi de le fun.
Mais de toute façon,
moi, je l'ai vu se faire challenger
par un journaliste.
Puis lui-même, il se défile tellement...
Tu sais, il se défile tellement bien.
Il a tellement esquivé la question.
La journaliste s'est faite prendre là-dedans.
J'ai fait comme,
ce gars-là, il va tout faire
pour juste esquiver,
faire comme si ça n'existait pas,
se mettre la tête dans le sable.
Je l'avais vu, l'affaire que tu parlais.
Journaliste, c'est genre un animateur
de talk show français.
On vous accuse de voler une blague de Seinfeld. »
Puis il répond « Comme si j'avais juste volé un truc de Seinfeld. »
Puis là, le monde fait « Ha, ha, ha, ha, ha. »
Oui, c'est ça.
Oui, oui.
C'est comme ça.
C'est bien facile d'être voleur en France.
Mais oui, c'est ça.
J'ai aimé ça.
J'ai hâte de voir comment ça sort
Je vais le voir sur Twitter
Entre les deux shows
Depuis l'affaire Jérémy
C'était la première fois que tu y retournais?
C'était la quatorzième fois
Oui, c'était la première fois
On a longtemps parlé du podcast
Ça, ça m'a surpris aussi
On a parlé pendant à peu près 20 minutes du podcast
J'espère qu'ils ne le couperont pas Je pense qu'ils ne le couperont pas Parce que c'était punché podcast, ça, ça m'a surpris aussi. On a parlé pendant à peu près 20 minutes du podcast.
J'espère qu'ils ne le comprendront pas. Je pense qu'ils ne le comprendront pas parce que c'était punché.
J'ai parlé de toi, j'ai parlé de
ton voisin.
J'ai...
Ton voisin qui est comptable, hein?
Justement,
parlant de comptable,
cette semaine,
je vais ramener ça comme un trou.
Cette semaine, le commanditaire de Mike Ward,
tu nous écoutes, c'est Terrien Terrien,
CPA, c'est un bureau de comptable
qui est là depuis 25 ans.
Il spécialise les entreprises en informatique,
jeux vidéo, pharmaceutique, biotechnologie et autres domaines connexes.
Il offre plein de services, des services de comptabilité.
Tu ne rentres pas là pour faire « Moi, j'ai une compagnie pharmaceutique, veux-tu toucher mes pieds? »
Ils vont dire non.
Mais c'est un petit bureau.
Il offre l'expertise de pointe
dans un cadre humain.
Parce que les gros bureaux de comptables,
je ne sais pas si vous le savez, Yann,
c'est tout des marbles.
Les gros bureaux de comptables,
je vais te dire ce qu'ils font.
Toi, tu arrives là, tu donnes tes papiers.
Tu payes cher, tu pars de là.
Ils irritent toi
parce qu'ils ne te trouvent pas au vestiaire.
C'est de même que ça marche, mais pas
t'es rien, t'es rien, CPA. Et là, eux,
ils ont une promotion
pour les auditeurs de Sous-Écoute.
En fait, ils ont deux promotions.
Ils ont une promotion qui est juste
pour Yann, puis ça, c'est vrai.
Ils ont offert de faire tes impôts
gratuitement.
Pour vrai? Oui. Puis ça, c'est vrai. Ils ont offert de faire tes impôts gratuitement. Pour vrai?
Oui.
Puis,
parce qu'ils savent
que si tu demandes à ton voisin,
ça va faire un malaise weird.
Fait qu'eux autres, ils veulent pas
de tensions raciales.
Ils sont tellement...
Non, mais oui, ils t'offrent ça gratuitement.
Ils t'offrent ça pour vrai?
Oui, ils t'offrent ça pour vrai et pour le monde qui ne sont pas Yann.
Tout le monde dans la salle, tout le monde qui écoute,
ils offrent un rabais de 50 % pour ta première année financière
si tu utilises le code sous-écoute.
Tu utilises le code sous-écoute ou quand tu les appelles,
tu dis que c'est sous-écoute qui m'a envoyé.
Tu vas avoir 50 % de rabais ta première année.
Pour plus de détails, allez sur terrientraideunioncpa.com.
C'est terrientraideunioncpa.com.
Yes, merci d'applaudir.
Bon, je pense qu'on est prêts.
On est prêts pour commencer le show.
T'es-tu prêt, Yann?
Yes, sir.
J'aime ça que...
Je vais vous imiter ce qu'elle a fait.
Je ne sais pas si on l'a bien entendu.
Son téléphone a sonné.
Son réflexe n'a pas été de fermer la sonnerie.
Ça a été de...
Je vais cacher le téléphone.
Il n'y a personne qui le sait que c'est moi.
Bon.
On recommence.
Cette semaine,
cette semaine au show,
je suis vraiment, vraiment, vraiment, vraiment content
de les avoir.
C'est deux des membres Je suis vraiment, vraiment, vraiment content de les avoir.
C'est deux des membres d'un groupe légendaire humoristique.
C'est deux des membres des Bleu Poudre.
Mes deux membres préférés.
Je vais vous le dire tout de suite.
Mesdames et messieurs, bonnes mains d'applaudissements.
Gilles Saint-Achereaud et Jacques Chevalier.
Salut, ça va?
Salut Jacques.
Merci d'être là.
Ça fait drôle dire ton nom sans dire Longueuil
à chaque fois que je dis ton nom
au lieu de la part du temps
il faut que je me rappelle du nom du monde
toi il faut que je me rappelle de ne pas dire Longueuil
je vais te donner un truc, appelle-moi Gilles Lettulip
ou Jaja
moi je l'appelais Jaja
c'est vrai en fait ça vient d'un vieux sketch qu'on a moi je l'appelais Jaja J'ai l'intimité Jijé-Jaja C'est vrai?
En fait, ça vient d'un vieux sketch qu'on a fait à l'époque
Où on jouait deux gays
Mais sans jouer les fofolles
Un vrai couple
Aujourd'hui, c'est tout à fait normal
Mais à l'époque, c'était comme nouveau
Vous étiez fous de respecter les gays
En 93, ils m'ont fait ça
Quoi, c'est-tu de malade là?
Mais en même temps, c'était drôle,
parce que le monde, à l'épicerie,
mettons, les madames disaient
« Comme ça, vous et M. Tachereau,
vous êtes végétariens? »
Mais tu sais, le monde y croyait.
Tu avais Pierre Brassard
qui ouvrait la porte à tous les chefs
et disait « Hey, tapette, c'est-tu fépi? »
Mais qui faisait l'homophobe
à fond la caisse.
J'ai regardé aujourd'hui,
ça faisait longtemps,
en même temps, ça faisait longtemps, à peu près à chaque
année, il me pogne une rage
de regarder les Bleu Poudre sur YouTube.
Aujourd'hui, j'ai commencé à regarder
votre DVD que vous aviez sorti.
La Crème?
Oui.
Je l'avais écouté quand ça sortit il y a à peu près 8 ans.
Oui, à peu près, oui.
Je trouvais ça bon dans le temps.
C'est encore meilleur de la manière
où vous mettez tout en contexte.
C'est une bonne idée pour un show
qui date d'il y a 20 ans.
On était beaucoup axés sur l'actualité.
Il y a plein de références qui n'existent plus 15 ans plus tard,
20 ans plus tard. C'était pour ça
les présentations, remettre un peu en contexte, expliquaient
qui est quoi.
Ça permettait de garder le matériel
plus contemporain.
Puis vous autres,
on dirait,
j'avais oublié à l'époque,
mais je me suis rappelé aujourd'hui en regardant
des vieux trucs, que la première
année de...
De ta naissance?
Non, mais au début,
vous étiez pas,
sans limite, vous étiez pas là.
Oui, Jacques était là aussi.
Moi, je suis arrivé...
Non, la première année, je n'étais pas là.
On était arrivés les deux à la deuxième année avec André Robitaille.
C'est-à-dire que moi, je suis arrivé à la deuxième moitié
de la première année. Parce que moi,
j'ai participé à un concours. C'est vrai, c'est le même que... Un moi, je suis arrivé à la deuxième moitié de la première année. Parce que moi, j'ai participé à un concours.
C'est vrai? C'est le même que...
Un concours de chez les savants.
C'est ça.
J'ai donné à Pat.
Elle goûtait tellement bon, c'est ce qu'ils m'ont gardé.
Mais non, c'est que...
Moi, je sortais de l'université.
J'avais étudié en théâtre.
Puis là, j'étais à Longueuil.
On ne pensait pas que tu étudiais.
C'est surprenant.
Puis je travaillais... Je posais du bardeau d'asphalte. OK. Oui, c'est ça. Puis là, j'étais à Longueuil. On pense pas que t'as étudié. C'est surprenant. Puis je travaillais, je posais du bardeau d'asphalte.
OK.
Oui, c'est ça.
Puis là, il y avait...
Fait que t'es allé de poseur de bardeau à vedette de télé en trois semaines et demie.
Non, ça a pris quand même une année parce que le producteur, à l'époque,
il voulait pas que je fasse ce que je fais à l'écran.
Puis finalement, j'ai écrit... J'avais écrit un truc avec Bob Binette.
C'était une fausse entrevue avec Nathalie Simard.
Je faisais une entrevue avec elle.
Je scrappais son CD et j'arrachais tout le tape de sa cassette.
À l'époque, elle sortait une cassette.
On l'avait tourné, on l'avait monté et on l'avait montré à l'équipe.
Tout le monde avait ri.
Le producteur avait été un peu mis devant le fait accompli.
C'est là qu'on avait lancé Bob Binette.
C'est là que Bob Binette était né.
Dans le concours, plein de gens pourraient envoyer des trucs,
mais les textes de Giseline à tous les semaines,
c'était tout le temps les meilleurs.
Il n'y a rien de rien, mais il a un genre de talent.
Tu envoyais des scripts?
J'envoyais un texte par semaine.
Il y avait un sujet.
Tu écrivais un texte d'une minute.
C'était J.C. Lauzon qui lisait un texte
à chaque semaine, puis là, bien,
à la fin de ça, moi, je
contacte, j'écris au gars, puis je leur dis,
je fais un monologue, je faisais au lundi
juste pour rire, j'avais écrit un monologue, puis Louise Richer
m'avait accepté, elle m'avait mis
à, je brisais la glace dans la soirée,
puis je dis, venez me voir,
puis à ce moment-là, on pourra faire connaissance, parce qu'il avait lu
peut-être une quinzaine de mes textes.
Je restais avec ma soeur, puis elle disait
« À un moment donné, ils vont dire arrête de nous écrire,
c'est fatigant. » Mais non, les gars sont
venus, mais vu que je brisais la glace
et qu'ils enregistraient un peu tard, ils sont arrivés
et mon numéro était fini. Mais là,
Richard Zell me dit « Pourquoi tu ne viendrais pas faire
une semaine de stage avec nous autres? »
On a déjà passé deux stagiaires.
Ils ont eu deux semaines chacun,
mais on peut bien faire une semaine de plus. »
Fait que moi, je suis allé là.
Je suis allé fou comme la marde.
Là, je suis allé à l'armée.
Je travaillais comme civil à la base militaire de Longue Pointe.
Je peinturais des tanks.
Quand tu dis « votre argent », il est super bien investi.
Je veux juste revenir au concours.
À cette époque-là, quand tu envoyais tes textes,
c'était par la malle?
Oui.
Tu écrivais des jokes d'actualité
que ça prenait quatre jours se rendre.
À Montréal, ça ne prenait quand même pas autant de temps que ça.
Ce que je dois dire, c'est qu'il y avait un ordinateur portable à gagner à l'époque.
C'était quand même quelque chose en esti, à 89.
Donc, je suis rentré comme stagiaire-là
et j'ai commencé à écrire.
Je trouve que j'ai accroché vite sur les images.
Je capotais, je voyais des images d'archives.
Je regardais travailler les monteurs.
Je suis rentré à la cachette d'un salle de montage
avec une cassette.
Je faisais des assemblages où je pognais le micro
et je faisais des voix sur les personnages.
Les gars se disent, « Chris, ça tombe bien, micro, puis je faisais des voix sur les personnages. Fait que là, les gars, ils se disent,
« Chris, ça tombe bien, on fait de la TV, puis tu strips sur l'image. »
Fait que c'est comme ça qu'ils ont décidé
de me prendre, au lieu de
prendre un des deux autres stagiaires,
puis j'ai commencé à travailler là.
Le jour même, excuse-moi, le jour même,
moi, j'ai fait mon cours de théâtre à l'Université de Moncton.
Le jour même,
Viollet-Légère m'appelle pour me dire,
« J'ai un rôle pour toi, un premier rôle pour toi au théâtre. »
Désolé, il n'y a pas de service au numéro que vous avez composé.
Naturellement, j'avais accepté sans limite
et je trippais à travailler sans limite.
Michelin était bien bon à jouer, à mettre des voix sur des images.
D'ailleurs, un de ses rêves, on a réussi à l'empêcher de le faire.
À l'époque de TQS, qui est vivant maintenant,
on avait accès, nous autres, à toute leur bibliothèque,
la vidéothèque.
On avait accès aux films, à n'importe quoi.
Je me souviens, ce qu'ils voulaient faire,
c'est prendre des films et changer des répliques
dans plein de milieux.
Sans le dire à personne.
Je t'aime tellement.
Tu vois un grand qui fait « Adrien! »
Après ça, c'est « À boire! »
Ça aurait été mal...
T'aurais dû le faire.
Sauf qu'on a déjà fait un petit peu pire
ou un peu l'équivalent
parce qu'on trippait beaucoup
sur l'incrustation d'images,
sur des images existantes.
Puis on avait pris, on avait développé
un concept, c'était la tête d'un personnage
sur le corps d'un autre personnage.
Fait que t'avais le frère de Muriel Millard,
il s'appelait Denis, puis lui, il avait accordé une entrevue
à une journaliste à TQS, puis c'était tellement puissant son entrevue.
Il disait, l'an dernier, elle voulait m'offrir une peinture,
mais j'en avais déjà plusieurs d'elle,
fait que j'aimerais beaucoup qu'elle me fasse en clown.
Elle m'a dit que c'était correct.
Fait que tu sais, t'imagines-tu, la tête, plusieurs d'elles. J'aimerais beaucoup qu'elle me fasse en clown. Elle m'a dit que c'était correct.
On avait mis la tête de ce gars-là sur un mécanicien.
Je pense que c'était Jacques qui faisait le client.
Il disait comment ça a été la réparation.
Il disait « fantastique ».
En disant « fantastique »,
il levait une bouteille de « fantastique ».
Le producteur voit ça et dit
« non, non, non, non.
Pas de publicité.
On ne veut pas avoir de publicité.
Il floute le Fantastique.
Il met un flou.
Fantastique va appeler et va dire
« Il y a une de chien ça et vous nous avez fait de la publicité. »
Nous autres, on est en estie.
On dit « Gag, il ne passera pas. »
Les gens vont regarder la bouteille et ne comprendront pas.
On est rentrés dans la salle de montage.
On a sorti la cassette.
On a remis l'image.
Ça, ça a été le premier de deux.
La dernière émission de Sans Limite,
on savait qu'on ne revenait pas
parce qu'il y avait coupé les budgets
et on se disait que ce sergent-là, on ne sera jamais capable de continuer.
On a fait une dernière émission
super d'Estra. Ils ont blasté TQS
non-stop. C'était ça pendant un an.
Dans le stationnement.
Puis là, les producteurs ont vu ça.
Puis TQS ont vu ça avant la mise en onde.
Puis là, on a su, nous, la veille,
qu'il y avait rentré des réalisateurs.
Il y avait tout changé.
Il y avait mis du blur partout,
ces images. Il y avait changé des sketchs.
Fait qu'on est rentrés dans la nuit.
On a tourné ça comme c'était
puis ça a été diffusé.
Aujourd'hui,
je pense qu'on a...
Aujourd'hui, tu ne peux plus faire ça.
On serait fait de colle.
Ça ne importe, il n'y a pas un producteur qui nous aurait engagé.
C'est sûr, c'est sûr.
On était dans le stationnement TQS. Pierre était lecteur de nouvelles,
toujours au bureau. On avait fait exprès
pour mettre la table de nouvelles à côté d'une
grosse flaque d'eau. Manny était en train de lire les chars qui passait dans
chaque juste pour montrer ce qu'on était en
quelques que la production s'était collé c'est nous autres parce qu'ils nous ont
remplacé à tqs par les jaunes parce que dans le fond j'en ai pas une question
budget nous on disait on veut une caméra de plus, on veut une salle de montage à nous autres.
C'est des budgets, ça.
Des caméras, des caméras, de l'équipement, c'est de l'argent.
Sauf que tu as une émission qui roule,
qui va bien.
C'était populaire, tabarnak.
On trouvait ça effrayant et on savait que si on se faisait couper
les heures de tournage, on serait plus bon.
On a dû retirer la plaque.
L'année d'après, c'est-tu là qu'il y a eu
Taquinon, La Planète?
On a fait un an de radio.
On a développé un conceptaprès, c'est-tu là qu'il y a eu Taquinon, La Planète? Oui, on a fait un an de radio. On a développé un concept
qu'on s'est fait...
Voler?
Tu gades!
On avait développé,
avec Jacques,
on avait développé des affaires de fous
à la radio avec MidiFou.
Nous autres, on a toujours été bon enfant.
On n'a jamais rien protégé.
L'année d'après, on a fait notre année à C'est quoi? L'année d'après, nous autres, on a toujours été bon enfant. On n'a jamais rien protégé. L'année d'après, on a fait notre année à C'est quoi.
L'année d'après, nous autres,
on était trois pour écrire l'émission.
L'année d'après, il y avait six ou sept humoristes
qui ont repris le concept
et ont repris des formules qu'on avait développées.
À cette époque-là, l'humour à radio,
ça n'existait à peu près pas.
On a commencé au début avec RBO,
qui ont commencé à C'est quoi.
Il y a au moins une trentaine d'années.
Des émissions de radio
humoristiques, il n'y en avait pas. Il y avait le Festival de l'humour
avec Tex Lecor et compagnie.
C'est tout. Nous autres, quand on a été
approchés pour faire le créneau du midi,
le midi, ça n'existait pas.
Le programmateur se disait, ça peut flopper
comme pas. Puis finalement, ça a été
un super succès.
Richard Zed, il était-tu avec vous-autres
à Radio-Lon?
Non, il a commencé, il était-tu avec vous-autres à Radio? Non, il a commencé,
il a fait avec
l'autre gang, je pense, les Midifous.
Il a continué après.
La première année de Midifous, on était les trois,
un, deux, un, Richard.
L'année d'après, on est partis à faire Techno.
Ça s'appelait les Midifous.
Est-ce qu'ils vous ont demandé?
C'est clair que non.
Il n'y a personne qui s'est dit
« Carisse, on devrait peut-être au moins les appeler. »
Changer de nom.
Si tu n'es pas au volet d'un concept,
appelle ça les dîners drôles.
Non, Carisse,
c'est trois gars qui jasent.
Mais la radio, c'est hyper brutal.
On ne sait pas ça, mais les renouvellements de contrats,
ils peuvent te niaiser pendant des mois.
Tu négocies, puis ils vont te niaiser jusqu'à la fin août
pour ne pas que tu puisses signer dans une autre station.
Là, tu as perdu.
Il faut t'attendre un an plus tard.
Tu ne savais pas qu'il y avait une autre gang qui était signée.
C'est très rough, la radio.
Tout le monde se met à la porte
rapidement, sans avertissement.
C'est un monde tough.
Mais vous êtes retourné après la radio.
Je pense que le retour... Dans le temps, j'avais écrit Les Grandes monde tough. Mais vous êtes retourné après la radio, je pense, le retour. Parce que moi, dans le temps,
j'avais écrit Les Grandes Gueules, puis vous autres,
vous étiez le retour, mais sans le compte,
Les Grandes Gueules. Oui, on a fait trois ou quatre années.
On a fait Radio Bleu Poudre, puis on a fait
Le Retour des Bleu Poudre. Le Radio Bleu Poudre,
c'est à l'heure du midi, je pense.
Puis Le Retour des Bleu Poudre, c'était Le Retour à la maison.
Puis c'est les années pendant lesquelles on a eu
La Reine, Le Pape,
toutes ces affaires-là.
C'est vrai déjà, c'est souvent beaucoup de téléphone.
Moi, j'ai quand même des drôles de souvenirs de ça parce qu'on a eu le pape en premier et la reine après.
Puis d'un code d'écoute, ça a changé rien.
Oui, puis pas juste d'un code d'écoute.
Pour nous autres, quand on a appelé le pape et la reine, c'est vraiment un geste de « fuck you » au système.
Pour moi, la reine, c'est vraiment un geste de « fuck you » au système. Pour moi, la reine, c'est un parasite
de système. Ça vit au crochet de la société.
Les rois, les reines, c'est des anciens
dictateurs. Faire l'appeler
et dire des niaiseries, c'est une façon
de dire « regarde, t'es juste un humain comme tous les autres.
Le pape, même affaire.
Pour moi, le pape, c'est pas
l'élu de Dieu. C'est un gars qui a été
élu par ses pères
et qui fait le job.
De l'appeler et de lui dire des niaiseries, ça dit « Garde-toi », puis un autre, c'est la même affaire.
On ne le considère pas plus que n'importe qui.
C'était tout le temps Pierre, les coups de téléphone?
Oui, parce qu'il personnifiait chrétien.
Le truc, c'était d'imiter souvent le premier ministre du Canada.
Mais avant ça, il y a-tu un travail de prise de rendez-vous, puis il fallait
que tu convainques que tu avais un dossier
important, puis que c'était vraiment le premier ministre
qui voulait parler au pape ou à la reine.
D'ailleurs, la reine, c'était drôle, quand elle a répondu,
elle a dit « Ah, monsieur Chrétien,
je savais que vous m'appelleriez, parce que c'était pendant le référendum. »
Ah oui, oui, oui.
Le prétexte, c'était ça.
Mais moi, je me rappelle, quand j'écoutais ça à l'époque,
je me disais « Tu sais, chrétien,
il faut que tu sois tellement pas respecté
à l'international pour que tu puisses
dire ces niaiseries-là
et qu'il n'y ait personne qui calume.
En plus, c'est drôle parce que
j'ai réécouté récemment,
c'est fort anastie, c'est exactement ce que tu dis.
Il dit, à Pierre,
personnifiant chrétien, il dit
« Your Majesty, excusez-moi, mais si ça ne vous dérange pas,
j'étais un peu fatigué, j'aimerais ça passer au français. »
Elle a dit « Pas de problème, Pierre. »
À Baragouine, pas pire.
Comment ça se fait que toutes les niaiseries, comme tu dis,
elle ne se dit pas « Ah, c'est bizarre, le gouvernement du Canada,
le premier ministre du Canada, c'est un tarlas, je ne veux pas. »
Oui, mais en même temps, c'est bizarre, le gouvernement du Canada, le premier ministre du Canada, c'est un tarlas, j'aime pas, t'sais. » Oui, oui, mais en même temps, regarde,
c'est le début aussi de quelque chose, regarde,
aux États-Unis, Trump est rendu à 5000 mensonges
depuis le début de sa présidence,
t'sais, puis là, il raconte n'importe quoi.
La machine à fake news, c'est lui, t'sais.
Ouais, mais Patrice Écuyé est supposé l'inviter, là,
des squelettes dans le placard bientôt,
pour qu'on va savoir la vérité.
Non, Patrice, ne parle pas anglais.
Patrice,
la maison qu'il vit maintenant,
la reine a déjà pissé dans sa toilette.
Ouf!
Oui.
Je trouvais ça drôle.
Tu connais combien de monde
que la reine a déjà
pissé dans la toile.
La reine du carnaval de Québec en 88, chez nous.
C'est sûr, elle a même changé son tampon.
Comment ça? Ah, c'est une maison qui appartenait à quelqu'un.
Je pense que c'est Robert Bourassa qui avait cette maison-là à l'époque.
J'avais lu ou j'avais entendu dire que quand Sa Majesté va en voyage, puis elle pisse ou elle chie
dans un bol, le bol est
enlevé après, il n'est plus réutilisé.
Elle doit avoir son bol à elle,
elle fait ses besoins dedans,
puis après ça, elle n'ira pas pisser
dans le bol de quelqu'un d'autre. Ça a l'air.
Bien, Mickaël Jean, elle, ça ne le dérange pas.
Non, non, non.
Elle fait même des
selfie.
Elle se prend en photo,
elle diffuse ça partout.
Puis les...
Taquinons la planète, c'était à TVA.
Non, c'est à Radio-Can.
Ça, c'est arrivé...
Vous avez fait TQS, un an de radio,
puis après...
Trois ans à TQS,
après ça, un an de radio, après ça, Taquino à la planète,
puis après ça, la radio.
Taquino à la planète, ça a duré combien de temps?
Deux ans seulement. Mais ça nous prenait des critiques
de cotes d'écoute pareilles, parce qu'on était bien du trouble
pour Radio-Canada. Ils recevaient des plaintes
quasiment à trois semaines. Le bureau du premier ministre,
c'était tout le temps, trois semaines,
arrêtez-les, coupez-les.
Si on n'avait pas, et c'est ça notre stratégie aussi,
c'est d'essayer de maintenir les cotes d'écoute
le plus haut possible pour qu'ils ne crissent pas la porte.
Je suis sûr, si on avait fait du 500-600 000,
on aurait été offi.
On avait 1,6 million, 1,7 million à chaque semaine.
C'est impressionnant.
Comme salaire, je veux dire.
Cotes d'écoute.
C'était quel genre de...
Je veux juste voir, c'est quoi la différence
de salaire entre, mettons, TQS puis Radio-Can?
Y'avait-tu une grosse différence?
Ou c'était plus le budget qui allait à l'écran?
C'est une question de budget, plus.
Parce qu'au niveau des cachets d'artistes,
c'est pas mal équivalent.
De toute façon, c'est normé par l'Union des artistes.
Fait que les cachets sont à préparer d'une station à l'autre.
Mais après trois ans d'un show qui roule,
t'es plus minimum UDA?
Non.
Non, ben c'est plus minimum UDA? Non. Non.
Tant que le succès est là,
année après année, tu peux demander un peu d'augmentation. Comme dans le temps,
un gars, une fille, par exemple, Guy disait,
même s'il double nos budgets, ça fait juste doubler mon salaire
parce que c'était un show qui ne demandait pas grand-chose.
C'était une caméra.
Mais non, les cachets, c'était pas mal.
Il y a des stations
qui ont plus d'argent. Mettons TVA ou SRC ont plus d'argent que V.
Pour faire une production, si tu veux écrire
un long métrage, une série lourde,
t'es mieux d'aller à SRC.
Il y a plus d'argent.
Ce genre d'émission-là, ça impliquait...
Le succès de ce genre d'émission-là,
ça impliquait qu'on contrôle tout
de A à Z.
Mettons qu'on écrit de quoi,
après ça, on le monte,
on le tourne, on le monte.
Il n'y a pas d'intervenant. Je ne donne pas mon texte à Jacques
qui va le monter et après ça, qui va le donner
à un autre qui va le sonoriser.
Tu comprends? C'était François Donne qui faisait
la réalisation. Mais ça dépendait de ça.
Des fois, on sortait sans lui aussi.
Puis le montage, c'était
un de vous autres qui...
François faisait beaucoup.
Juste là, on faisait aussi lui-même avec les machines.
Puis les autres assistaient des monteurs.
Dédé Fortin.
Ben oui, Dédé a été monteur pour nous autres.
Dédé a été monteur.
Oui, mais... Non, mais c'est pas pour rien que ses clips étaient bons.
C'est pour ça qu'il s'est suicidé.
Non, mais c'est pas pour rien que tu faisais des beaux clips,
parce que c'était un montant, puis ils connaissaient la techno.
Mais nous autres, c'est ça, c'était de la TV d'auteur,
qui existe à peu près plus.
Nous autres, à l'époque, on voulait tout contrôler,
on voulait tout faire, de l'idée jusqu'à sa diffusion.
Pour que ça ressemble en bout de ligne à ce qu'on avait au début dans la tête,
t'as pas même un choix de faire ça.
Moi, je me rappelle des lundis matins,
mettons, Jacques,
il disait, moi, je fais un reportage sur telle ou telle affaire.
Mettons, je dis n'importe quoi,
le discours de la reine.
Là, on sortait des idées.
Pendant une demi-heure, trois quarts d'heure,
une heure, on sortait des idées pour Jacques.
Lui, il prenait des notes, prenait des notes.
Après ça, moi, je disais, moi, j'aimerais ça faire un reportage sur un facteur
comment les affaires qui peuvent arriver
un facteur dans une journée
tout le monde me lance des idées
après ça on part chacun de notre côté
on écrit notre texte
en fonction des idées qui sont sorties
et comment on veut structurer ça nous aussi
puis ça c'était super efficace
puis après ça c'est toi qui l'écris
c'est toi qui le joues
Chris t'es le mieux placé pour le jouer.
Puis même chose pour Jacques,
qui était le mieux placé pour jouer ses affaires.
Puis au montage, on approuvait toute
la finalité de la chose. Puis moi, j'étais bien
maniaque de son. Je m'arrangeais
toujours pour que... On l'a développé tout en gang.
On était devenus maniaques.
On avait des running gags.
Puis on s'amusait beaucoup sonorement aussi.
Oui, puis c'était une équipe incroyable.
Notre musicien de studio, c'était François Perrus.
Franchement, on était gâtés.
On nageait dans une espèce de folie humoristique où on était tous complémentaires
et on était tous très complices de ce humour-là, François inclus.
Tu parlais de la vidéothèque.
Moi, je disais que la cassette N de la vidéothèque, là. Moi, j'arrivais, mettons, je disais, OK, la cassette N170
à 10-0304,
il y a un char qui percute
un poteau de téléphone.
Ça, ça serait bon. Je vais marier ça avec
telle image de telle affaire. J'avais une espèce
de manie de classeur dans ma tête.
Je ne comprends même pas comment ça se fait.
Puis, je réussissais à trouver
des images d'archives, faire des associations.
Ça aussi, c'était trippant
parce que tu rentrais dans la vidéothèque,
tu te servais à taquinon,
tu allais visionner,
il fallait que tu partes avec les cassettes.
C'était vraiment plus compliqué.
À TQS, c'était vraiment
un laboratoire extraordinaire
pour s'amuser.
C'est de la vraie liberté.
Un gros jeu de Lego.
Je me suis tout le temps demandé pourquoi vous n la vraie liberté. Un gros jeu de Lego. Puis, il y a-tu...
Je me suis tout le temps demandé
pourquoi vous n'avez jamais fait
de tournée de scène.
Parce qu'on n'était pas bon.
On n'est pas du monde de scène.
Est-ce que vous en avez déjà fait,
par exemple?
Moi, j'ai fait un monologue.
En fait, c'est exactement ça,
le point, c'est qu'on avait
une notoriété radio-télé,
mais en scène,
on était comme des juniors.
On n'avait jamais...
Vous seriez juste
ce qui rappelait le nom
des vieux.
Puis, on ne pensait pas
être bon ou avoir ce talent-làussi est en fait la scène depuis
tout le temps ça prend au moins cinq ans de rodage avant d'être à l'aise avec
son stage tout ça puis nous autres on aurait été attendu qu'une pression puis
en fait on était plus des gars de médias que de 5 on avait commencé à
m'écrire un moment donné puis il ya un projet de tv qui est arrivé puis on a
mis ça côté on n'a jamais repris.
Moi, j'ai fait un numéro à Juste pour rire avec Pierre Brassard.
Puis je ne sais pas ce que je n'ai pas eu de plaisir.
Ah oui?
En plus, tous les accessoires que j'avais demandé, ça a tout été livré.
Je pense que c'était trois heures avant.
Il y avait des affaires.
J'étais en bobinette.
Puis un moment donné, Pierre, il me mettait la nappe d'Arafat sur la tête.
Je me transformais, puis je rentrais dans une TV qui était sur roulette,
puis je faisais un gag d'Arafat en l'enligné là-dessus.
Puis là, on est en répétition le soir même du gala,
puis tu as Pierre qui commençait le numéro tout seul sur scène.
Puis moi, j'arrivais de la salle, puis j'arrivais avec une chaise de parterre,
puis j'allais m'asseoir devant lui sur scène.
Je disais, je ne vois rien en arri avec une chaise de part-tab. J'allais m'asseoir devant lui sur scène. Puis il disait, « Qu'est-ce que tu fais là? »
Je disais, « Je vois rien en arrière. »
Fait que je voulais te voir de proche.
Puis là, le gag qu'il faisait, c'était un gag
qu'il fallait qu'il soit un peu ordinaire.
Là, il faisait son gag.
Puis là, mon guillot, le père,
il est là à la répétition, il va le voir, il dit,
« Tu devrais pas commencer ton numéro comme ça. »
Puis là, nous autres, ça fait trois ou quatre semaines
qu'on répète ça. Fait que là, tout est calissé. Tu te dis que nous autres, on fait 3-4 semaines qu'on répète ça.
Fait que là, tous les deux, tu te dis qu'on n'a jamais fait de scène.
Fait que j'ai pas eu beaucoup de plaisir.
Allez sur YouTube et effacez tout ce que vous voyez par rapport à ça.
Puis toi, comment t'as fait pour te ramasser après ça à juste pour rire?
Bien, j'ai couché avec Ben Timon.
On veut Gilbert, on veut Gilbert. C'est le seul, c'est le seul qui a... Ben moi quand... Il goûte comme un Gilbert. Il goûte drôle. Ça dépend des épices que tu lui mets sur le dos.
Quand il devient aïeul, il finit ça en disant « Maman, j'ai fini! »
C'est un peu ça, mais après ça, il rajoute « Oups! »
Au début, avant d'être un des décideurs à Juste pour Rite.
Tu avais commencé avec Giselin Robidoux
qui faisait les entrevues.
Ginette.
Ginette, excuse.
Giselin, c'est moi.
Giselin, oui.
Je me lance sur le table.
L'affaire, c'est qu'après les Bleus,
on travaillait tellement fort.
Tu sais, des semaines de 90 heures,
on arrivait à la fin de la saison,
on était brûlés, ça prenait tout l'été
pour être en forme, pour recommencer.
Puis au terme de toute cette
expérience, ce périple-là,
moi, je voulais
exporter. Je voulais produire de la TV
puis vendre ça à l'étranger. Je trouvais que
c'est tellement de travail de faire
sans prétention aucune.
Tu fais un show de TV pour le Québec,
tu es diffusé une fois,
tu as un million, un million en coq, puis après ça,
tu recommences tout le temps,
il n'y a pas de futur pour ces oeuvres-là.
Moi, mon obsession, c'était vraiment
d'exporter.
Exporter de l'humour, on sait que c'est tough,
parce que c'est très culturel.
La petite vie en France, c'est dur à transposer.
Par contre, le Timé-Show,
en France, ça marche.
Oui, ça s'appelle le téléjournal.
Donc, moi, j'avais vraiment l'obsession d'exporter,
de produire ici et de vendre à l'étranger.
Il y a 20 ans, ça n'existait à peu près pas.
Il n'y avait aucun producteur québécois ou à peu près qui vendait.
Il y avait eu, surprise, surprise,
puis une autre série, Omniscience,
qui était deux émissions québécoises
qui s'est vendue partout dans le monde.
Je suis vraiment obsédé par ça.
Je suis rentré à Juste pour Rire pour pouvoir
faire ça. Développer le volet international.
À l'époque, c'était à peu près la seule
boîte au Québec qui avait
cette ambition-là de développer des marchés étrangers.
Moi, c'est vraiment ça.
J'ai commencé les premières années, je produisais les galas,
je les ai faites pendant six ans.
Parallèlement à ça, j'ai développé avec mon collègue Pierre Girard,
on a développé les gags juste pour rire.
Puis là, on vient de tourner notre 19e saison.
Ce projet-là, c'est incroyable.
On est dans à peu près 150 pays.
Ça, une tierce par pays.
C'est 150 piastres par semaine.
La façon dont je décris
tout le temps, les gars, que je ne sais pas rien,
c'est que c'est super populaire dans les pays
que le monde rit en faisant...
Tu sais, c'est...
C'est très asiatique
comme sketch. Tu sais, c'est très...
Tu vois ça, tu fais... Ah, Christy,
j'ai été au Laos. Je serais crampé
des rêves. Tu sais, vu que
c'est quasiment Charlie Chaplin. Tu saisves c'est vu que c'est quasiment charlie chaplin c'est
c'est muet ouais si c'est ce qu'on parle par exemple à la période des bleus poudre beaucoup
plus créatifs beaucoup plus pété puis là c'est un trip vraiment de création les gags c'est un
produit que tous les diffuseurs ont besoin c'est ce qu'ils appellent un safe product aussi dans
mesure où tu peux diffuser ça à peu près
à n'importe quel heure, il n'y a pas de violence,
c'est pas méchant.
Ça a rempli un peu le créneau
de, mettons, l'American Fun News Home Video
ou des Benny Hill à l'époque.
C'est de la TV distrayante
qui est efficace.
On ne réinvente rien, mais on
essaie de bien le faire. On essaie d'être
pétés dans nos idées pareilles. C'est dans combien de pays?
On est au moins dans 140.
Là, présentement, peut-être 140,
mais depuis le début, on a dû faire 175 pays.
Il y a combien de pays en tout?
205, 210.
Il y a 130 pays avec l'électricité, à peu près.
Des pays qui ont des réseaux télé,
ils donnent à mot à 150.
Un petit peu plus que ça.
Même les pays en émergence,
ils ont leur petit star system.
Ça devient-tu une obsession?
Au début, tu te dis, je veux que ça soit international.
Puis un coup que tu es partout,
tu te mets à obséder sur les petits pays qui ne l'ont pas pris.
Tu es comme, pourquoi les élémémoristes m'aiment pas?
Dieu est partout,
pis y'a des places qu'ils connaissent pas ou qu'ils aiment pas.
Non, de toute façon,
tu produis pas dans cet esprit-là.
Tu essaies de faire des bonnes capsules,
des bons clips, des bons gags,
pis après ça, t'espères que ça soit vendu partout.
J'ai hâte de la série Fouet
en Arabie Saoudite.
En même temps, c'est pété.
Un moment donné, j'étais en Indonésie, dans un petit village
perdu, vraiment perdu.
Le chauffeur de taxi me demande, tu viens d'où?
Je dis, Montréal, Québec,
Canada.
Je dis Canada, puis il se met à rire.
C'est l'affaire que je connais, c'est les gars que je laisse pour rire.
Puis là, ma blonde dit,
c'est lui qui produit ça. Il a failli rentrer
dans le chien.
Donc, il a filmé ça.
Ça, c'est la saison 20.
C'est vraiment un pété.
J'ai tourné six mois en Asie, un moment à Singapour.
Puis quand on dénouait les gags, c'était « Just for life's gag ».
Puis tout le monde savait c'était quoi.
Ça fait que c'est pété en chien quand tu es tout si loin de chez vous
puis tu te rends compte que les gens connaissent ton produit.
Puis là, maintenant,
vous tournez...
Je peux le tutoyer.
Non, mais...
Est-ce que vous tournez encore à Montréal?
Parce que vous avez Just for Love's Gag
comme jeune. Il y a la version au thé.
Oui, on a fait une version
qu'on a vendue au réseau Disney international.
Puis ça, c'était tourné à Montréal.
C'était des enfants qui piégeaient des adultes.
Mais on a fait
six ans pour la BBC en Angleterre.
On a tourné pendant six ans de temps en Angleterre.
On a tourné un an de temps en Asie pour le marché asiatique.
Mais le gros
de la série sont toujours tournés à Montréal
ou aux alentours.
Puis toi, tu te déplaces-tu pour ça?
Moi, je vais sur les plateaux souvent
pour super usageser la mise en scène
où des fois, le gag ne marche pas.
Des fois, c'est bien fragile.
Tu changes la mécanique un peu
ou la mise en scène, puis là, ça va marcher
alors que ça ne marchait pas avant.
Beaucoup d'essais et erreurs.
Moi, je fais beaucoup la gestion des scénarios,
la script-édition des scénarios.
J'en ai écrit encore parce qu'on a tellement...
En 20 ans, on ne peut plus rentrer de nouveaux auteurs
parce que n'importe qui va écrire les premières
10 années qu'on a faites.
On n'a pas le choix. C'est beaucoup les réalisateurs
qui écrivent et la production
parce qu'il faut connaître
tout le catalogue.
C'est vrai que ton classeur
de situations comiques
doit commencer à être vides.
C'est parce que, un moment donné,
tu te dis qu'après 20 ans,
on ne peut pas engager de nouveaux auteurs.
Mais toi, dans ta mémoire,
il y a-tu des fois où tu te dis
« Esti, j'ai-tu déjà fait celle-là?
Il me semble que j'ai déjà fait quelque chose de semblable. »
Après une dizaine d'années,
je commençais à avoir la panique
de « On est rendu au bout,
on n'y arrivera pas de se renouveler ».
Il y a plusieurs choses.
Au début, c'était beaucoup d'action-réaction.
Tu fais peur au monde, une main qui sort, c'était ça.
Aujourd'hui, les scénarios sont bien plus compliqués.
On fait des affaires, on raconte des histoires.
Notre tournée 1, c'est une famille qui amène leur grand-père pour le faire cryoniser.
La victime garde le comptoir.
La famille arrive avec le grand-père. Il amène
le grand-père en arrière d'un mur. Il ressort. Il est dans un bloc de glace. La famille
est toute contente parce que le grand-père va se conserver. Ils partent avec. Ils vont
le mettre dans le salon, j'imagine. C'est des histoires qui sont beaucoup plus que juste
une joke.
À ce moment-là, tu ne prends plus au piège personne.
Oui, tu pièges encore des gens, mais dans des scénarios qui sont beaucoup plus compliqués que juste une... Qui est piég. À ce moment-là, tu ne prends plus au piège personne. Oui, tu pièges encore des gens,
mais dans des scénarios qui sont beaucoup plus compliqués.
Qui est piégé dans ce cas-là?
Le spectateur.
Le spectateur fait un callisme.
S'il gèle ça de même.
Dans ce gag-là, c'est la victime.
On les appelle les victimes, ceux qu'on piège.
Garder le kiosque de piége unique.
Ça, puis l'autre chose, c'est la technologie aussi
qui amène des trucs.
Tu peux faire des gags que tu ne pouvais pas faire
il y a 10 ans.
Beaucoup ça, les selfies.
La technologie nous amène
comme on ne peut plus faire de gags
de boîte téléphonique.
On faisait beaucoup au début.
C'est vrai, pareil, en 20 ans, ça change beaucoup.
Finalement, je pense qu'il n'y a pas de fin. Je sais que le jour qu'on faisait beaucoup au début. C'est vrai, pareil, en 20 ans, ça change beaucoup. Finalement, je pense qu'il n'y a pas de fin.
Je sais que le jour qu'on va arrêter,
quelqu'un d'autre va continuer
et va refaire à peu près la même affaire qu'on a faite.
Il y avait eu une couple d'années,
il y avait une vidéo virale d'une compagnie
de shows de caméras cachées au Brésil
qui faisait peur à quelqu'un
avec un cadavre.
Après, la même semaine, il y avait quelqu'un qui un genre un cadavre après ça genre la même semaine
il y avait quelqu'un qui avait juste mis sur le web c'est un gag juste pour rire de
six ans avant je pense vous avez tellement tellement tellement tellement
fait d'affaires que à moins d'aller vraiment ailleurs tu vas tout le temps
tu sais ceux qui vont venir après vont toujours finir par copier ben forcément
de toute façon on est déjà cloné en Allemagne et au Brésil, justement.
Il y a deux choses prime time qui copient exactement,
gag pour gag, plan par plan.
T'es sérieux?
Vraiment, oui.
Puis ça, juridiquement, tu sais comment ça coûte cher, la loi.
Tu ne gagnes pas parce que dans la loi,
on dit qu'en caméra cachée,
si tu retournes, tu pièges des nouvelles personnes,
ça devient une œuvre originale.
C'est le même scénario.
Surprise à l'époque,
elle avait poursuivi en Europe l'Italie
et ils ont perdu partout.
C'est sûr, c'est un ragage.
C'est pas cher là-bas.
Tu t'ennuies-tu
d'être devant les caméras?
Non, pas du tout. Moi, je n'ennuies-tu, mettons, d'être devant les caméras? Non, pas du tout.
Moi, je n'ai jamais été une bête de scène ou si attirée que ça.
À l'époque, quand j'étais jeune, mon ami d'enfance, c'était André Ducharme.
À 14 ans, à 12 ans, on savait qu'André serait un performeur.
C'était dans sa nature, il faisait le clown à l'école, il faisait des spectacles.
Moi, je l'ai fait plus par personne qui voulait acheter mes textes. Ça fait que c'était plus simple de, il faisait le clown à l'école, il faisait des spectacles. Moi, je l'ai fait plus par...
Personne ne voulait acheter mes textes,
ça fait que c'était plus simple de les faire moi-même.
Puis je l'ai fait un peu par accident,
puis aussi quand j'ai rencontré la gang à 100 Limites,
j'ai eu vraiment une chimie qui s'est passée,
j'ai eu vraiment du fun avec ces gens-là.
Oui, puis il y a un esprit de tordu,
il s'en va dans des sphères
où tu ne pensais pas qu'il allait aller.
On a eu bien du fun.
Ça a cliqué tout de suite quand on s'est rencontrés.
Vous saviez quel âge quand vous vous êtes rencontrés?
Moi, j'avais 26.
En 89, j'avais 26, 27.
Je suis né en 62. Calcule donc ça.
Si tu jaillis ça, Christ.
On avait tout à prendre le même âge,
sauf Pierre qui était 3-4 ans plus jeune.
Oui.
Plus petit pénis aussi, forcément.
Entre autres.
Puis en plus, il n'est pas habile avec.
Non, c'est ça.
Il l'échappe.
Une fois que c'est sali, tu veux plus de chat à ça.
Ça n'a plus la même valeur.
C'est ça.
Toi, tu t'ennuies-tu de la télé?
Non, je ne m'ennuie pas.
Tantôt, il a mentionné les 90 heures
par semaine qu'on faisait. Je ne m'ennuie pas. Tantôt, il a mentionné les 90 heures par semaine qu'on faisait. Je m'ennuie pas
de cette maladie mentale-là parce que
pour arriver à avoir un show
qui nous ressemble, qui soit exactement
la reproduction de ce qu'on avait imaginé,
ça prenait des heures de fou.
Moi, je me rappelle de certains montages
d'être rentré des fois, parce qu'on
enregistrait le vendredi, d'être rentré le jeudi soir
vers, mettons, 7h30-8h en montage, puis d'être rentré avec une douze qu'on enregistrait le vendredi, d'être rentré le jeudi soir vers 7h30, 8h en montage,
puis d'être rentré avec une 12 parce que je savais
que je sortirais juste à 4h du matin ou 5h du matin.
Puis là, parce qu'il y avait certaines machines
qu'on ne pouvait pas manipuler nous autres-mêmes.
Fait que tu assistais le monteur, puis tu te dis,
OK, tu vas changer un petit peu ça.
Quand tu commences à ne plus trouver ça drôle de faire des blagues,
là, il faut que tu commences à remettre ça en question.
C'est à l'époque que c'était encore du ruban?
Oui, oui, oui.
Les montages, aujourd'hui, avec le numérique, c'est super facile. Je me souviens d'un
clip qu'on avait fait qui durait une minute et quart. On avait mis 60 heures de montage
dessus. À chaque fois que tu rajoutais une image, on appelle ça du du multicouche il fallait que tu repasses sur le tape
un moment donné tu ne pouvais pas en faire 50 passages
parce que la qualité de l'image baissait
on travaillait beaucoup
parce que la technologie était ce qu'elle était
Yann qui est mon réalisateur
il a travaillé comme monteur
à TQS
j'ai travaillé aussi avec Giselin
pour Fond Noir
on a fait des Yasser A Gislain. Pour Fun Noir.
On a fait des Yasser Arafat ensemble pour Fun Noir.
Sur cette technologie-là,
qui était des rubans.
Il appelait ça du e-b-roll.
Il y avait deux magnétoscopes
et un troisième qui enregistrait.
T'imagines, t'as besoin d'un plan.
Tu éjectes la cassette.
T'en sors, tu mets l'autre.
Rewind. Tu la sors, tu mets l'autre. Là, rewind.
Là, tu t'en vas chercher le temps.
Tu passes tout droit.
C'était interminable.
Comme Jacques disait tantôt,
tu avais une année de fini.
Tu disais, oui, c'est bien de fun, on a bien trippé.
Mais Christ, t'as recommencé.
On passait l'été.
Ça va être à recommencer.
Ça va être autant d'heures.
À la limite, je trouve ça malsain de faire de l'humour comme ça, sous pression.
On faisait cinq à six petits courts-métrages par semaine.
Je trouve ça un peu malsain.
Aussi bien que, je me rappelle, on faisait de la radio.
Je commençais déjà à avoir un écœur en titre de radio parce qu'on était sortis de la TV.
À chaque année, les mêmes thèmes revenaient.
À Saint-Valentin, tu fais des gags
de Saint-Valentin. À Noël, tu fais des gags de Noël.
Maintenant, à l'Halloween,
je tape dans mon ordi Halloween.
Il me sort le texte.
Je vois apparaître le texte de l'année d'avant.
Je l'imprime. Il n'y avait pas Internet.
Je l'imprime. Je change
deux ou trois petites affaires. Je donne une copie.
Je ne me rappelle plus qui jouait le sketch avec moi.
On joue ça. André Saint-Amand rentre après ça et dit « Chris, les gars, ta chose, c'était drôle.
On a senti ton texte à midi. » Je dis « Oui, c'est celui de l'année passée. »
Il dit « Bon, non, je te jure. »
À partir de ça, je me suis dit « Chris, même le directeur des programmes ne s'en est pas rendu compte. »
Je me dis « Je n'ai pas de plaisir à chaque année. Comment je vais refaire des gags d'Halloween?
Quand je pense aux Grandes Gueules,
ils ont fait ça 15 ans.
Je me dis, c'est pas... Il y a un autre effet d'usure,
c'est que l'actualité est la même 15 ans plus tard.
À un moment donné, c'est un chicane constitutionnel.
C'est toujours les mêmes dossiers,
toujours les mêmes problèmes.
À un moment donné, quand ça fait 10 ans
que tu blastes un gouvernement
ou un individu ou un premier ministre,
tu as l'impression
de tourner en rond. Moi, de toute façon, aujourd'hui, c'est ça. On ne fait pas les
mêmes carrières pendant 40 ans. Pour moi, les Bleus, c'était vraiment une expérience
de création, de plaisir et de vraiment des années pétées. Les Gags, juste pour rire,
pour moi, c'est plus un succès commercial. Puis en même temps, il y a un trip là aussi.
Tu ouvres des marchés à l'extérieur,
tu découvres toute une autre dimension de la business, c'est tout aussi intéressant.
Tu crées des ponts aussi, je trouve que c'est le fun de pouvoir créer des ponts avec des producteurs
étrangers et faire travailler des Québécois ou des auteurs ici qui vont travailler pour
l'international. Je trouve que tu le fais un peu avec Just for Life, tu le vois un peu, c'est quoi
le pipeline qui peut te faire sortir du Québec
et te faire rayonner ailleurs. Moi, je trouve que
comme Québécois, mon nationalisme
passe beaucoup par là, l'impérialisme
culturel. Je trouve que plus...
Moi, j'allais à Paris il y a 20 ans voir des producteurs
et je me faisais traiter comme un idiot
parce qu'il y a un petit Québécois niaiseux.
Parce qu'il ne parlait pas, yo!
Il parlait comme ça.
Aujourd'hui, avec le temps, on s'est beaucoup crédibilisés.
Les Québécois, à Las Vegas, tu as la mafia des techniciens québécois.
50 % des shows à Vegas, les techniciens, c'est des Québécois.
En France, il y a de plus en plus de réalisateurs,
d'auteurs québécois qui performent là-bas.
Moi, je trouve que c'est bien important de développer ça.
On est au Faux-Québec, on est tout petit.
Plus on peut se ventiler à l'international,
mieux c'est, tu sais.
Toi, à l'époque, j'en ai souvent parlé ici à Sous-Écoute,
mais, tu sais, moi, je pense que j'ai une carrière
à cause de toi. Parce que
à l'époque que t'étais à Juste pour rire,
puis que c'était toi qui décidais
les galas, tu mettais du monde
que personne d'autre voulait,
qui fitait pas là.
J'aime ça parce que t'as dit, ma carrière, à cause et pas grâce à toi.
Grâce à toi, non, excuse-moi. Mais grâce à toi. Mais tu sais, des gars comme moi,
les Denis, j'entends moi que si ça avait été n'importe qui d'autre qui décidait
c'est qui qui faisait des galas, ça aurait pas été nous autres.
C'est l'avantage d'être un humoriste qui fait de la programmation.
Je connaissais toutes les sources émergentes du mot,
puis j'arrivais à l'identifier.
En fait, ce n'est pas vrai que tu n'aurais pas eu de carrière sans moi,
parce que c'est vrai que tu as une face à chier,
mais tu as toujours eu une hostie de belles plumes.
Au-delà de tes propos trash de l'époque,
il y avait une qualité et une intelligence
là-dedans, et ça, c'était évident.
Si ça n'avait pas été
à mon époque, il y a quelqu'un d'autre qui t'aurait
donné un break, c'est sûr, parce que tu avais
vraiment une qualité. Même chose pour les
Denis. Quand ils sont arrivés, les Denis,
personne ne faisait ça. C'était vraiment des bébites,
mais en même temps, c'était les meilleurs
à faire ce humour-là qui n'existait pas.
Ça mérite d'être présenté ici.
Tu ne peux pas programmer ça dans un festival d'humour.
C'est quoi, ce festival-là?
Fallait prendre des risques,
des chances.
Si tu ne peux pas faire ça,
je n'aurais pas pu faire ça dans ce job-là.
J'aurais fait autre chose, c'est sûr.
Toi, tu devrais-tu faire
des affaires de même? Absolument pas. Je ne suis pas un homme d'est sûr. Toi, tu devrais-tu faire des affaires de même?
Absolument pas. Je ne suis pas un homme d'affaires,
mais absolument pas. Je regarde ça,
il y a toujours eu, de toute façon,
dans les Bleus,
Pierre Brassard et moi,
on faisait juste dire des niaiseries et faire des niaiseries.
Puis lui, puis François,
il travaillait à organiser
ne serait-ce que
des communications ou le développement des axes des axes de protéger le nom
c'est plus beau tout ça moi j'étais juste une tête folle qui voulait juste dire des niaiseries
faire des niaiseries même si j'aime être structuré dans mes niaiseries j'aime pas de la gestion j'aime
pas être obligé de m'occuper de chiffres puis tout ça me ça c'est juste ma date de naissance, tantôt, je t'ai demandé de calculer ça. Ça ne m'intéresse pas.
C'est drôle, ça ne t'intéresse pas
ton âge.
C'est ça.
Parce que je ne voudrais pas coucher avec moi un soir.
Surtout, faire 19 ans
comme il a fait
à écrire des gags,
c'est 4 balles d'entête de suite.
Je sais qu'après la première,
j'aurai de la misère à faire suivre les autres.
Non, vraiment,
c'est absolument pas moi. Moi, j'ai besoin
toujours de faire des affaires
différentes, de toucher un peu à tout.
T'as écrit combien de livres?
Là, j'ai mon septième que je viens de publier.
J'en ai écrit huit, mais il y en a un que
j'ai jeté parce que
j'ai mal travaillé en amont.
J'ai un ami à moi qui m'a passé bien des commentaires.
Quand j'ai vu tous les commentaires, je riais de moi.
Là, j'ai dit, c'est comme si je venais de me taper une année d'université
à écrire un roman de 600 pages que je ne publierais pas.
Mais je préfère ne pas le publier parce qu'il y a beaucoup de problèmes dedans.
J'ai eu beaucoup de plaisir
parce que quand tu écris,
tu n'as pas un producteur en arrière qui va te dire
« Tu ne peux pas faire ça. »
Moi, si je veux mettre 10 000 Vietnamiens qui font du pouce
sur l'autoroute 20, je l'écris.
Il faut juste que ça marche avec mon histoire.
Mais tu as une liberté totale.
J'aimerais lire cette histoire-là
pour savoir que c'est que les 10 000 Vietnamiens
vont faire à Québec.
Pendant une crise de longue limousine.
La meute capotresse.
C'est ça.
C'est de la liberté totale.
Quand j'ai écrit mon premier roman en 1998,
on sortait de toutes ces années-là de TV
et de radio où on nous imposait
des contraintes de temps,
contraintes de budget, contraintes de budget
un peu de
censure des fois
c'est sûr que si tu veux toujours
taper sur un clou semblable
tu te fais dire, change un peu
donc le roman
ça a été une révélation, pour moi je me suis dit
c'est le fun, de vraiment la liberté totale
Justin a un imaginaire vraiment
débordant, C'est une tête
qui marche à 100 000 heures
tout le temps. Il est vraiment pété
dans ses idées. Il aime ça s'éclater.
Effectivement, la télé,
je pense que ça
le contraignait beaucoup.
Même à l'époque, nous avons plus de liberté que vous n'avez aujourd'hui.
Mais malgré tout ça,
c'est un cadre qui était trop restreint pour lui.
Si on avait eu des heures normales,
si on avait eu, je ne sais pas,
15 minutes à faire au lieu d'une demi-heure,
peut-être qu'on aurait fait
deux fois plus de temps en ondes.
On serait resté peut-être en ondes
six, sept ans au lieu de deux ans
à Taquinon.
Mais je trouve que c'est épuisant,
physiquement et mentalement,
de faire des blagues à chaque
petite semaine pour remplir une case horaire.
On n'était pas carriéristes.
Justin l'a dit tantôt.
Nous autres, ce qu'on aimait, c'est de trouver une nouvelle idée, faire une nouvelle patente.
Une fois qu'elle était faite, ça ne tentait plus de la refaire.
Normalement, tu vas exploiter tes filons, mais nous autres, dès que…
Le fun, c'était de créer.
Une fois que c'était fait, on passe à autre chose. On n'a jamais géré notre carrière au niveau de la notoriété il faut
durer longtemps on a fait ça tant qu'on a eu du fun puis un moment donné chacun avait le goût
d'aller ailleurs puis on se séparait de même pour ce raison là point final tu regardes le parcours
là c'est assez pour fourrer tout le monde. On commence, on appelle ça sans limite NATM, les nouvelles après tout le monde.
Déjà, tu as deux appellations.
Sans limite, NATM.
Là, on se fait remercier après trois années.
On se fait remplacer par les jaunes.
On veut faire un disque qu'on a écrit
quasiment en totalité, Jacques et moi.
On voulait faire un disque de blague.
On ne peut pas appeler ça sans limite.
Le producteur nous l'interdit.
Là, on appelle ça à vendre avec les bleus poudres.
Parce qu'on avait des vestons bleus poudres.
On s'est dit, on va s'appeler les bleus poudres.
Là, on arrive après ça à Radio Limit Diffus.
OK?
Et là, après ça, on retourne à la TV, à Taquinon.
Taquinon la planète avec les bleus poudres.
Fait que tu as ce type d'une appellation à l'autre.
Tu sais, il y a des gens qui me disent,
Robitaille, étais-tu dans les bleus poudres?
Je dis, oui, mais c'était plus sans limite.
Il n'était pas à Taquinon.
Vous êtes chanceux, par exemple,
le producteur, quand il vous a sorti,
qui a changé la couleur des manteaux.
Oui, c'est vrai.
On s'est rappelé Gigi Jaja et compagnie.
Et Pipi.
Et Pipi avec Pierre.
RBO a fait une gestion
avec Jacques Primo.
Ils ont fait une gestion de leur image de marque.
Nous autres,
on faisait des niaiseries.
On n'avait pas le temps de s'occuper de tout ça.
On s'occupait de faire des niaiseries.
On n'avait pas de gérant, ça paraît.
Non, c'est ça. C'est vrai.
C'est ça que j'allais demander.
C'est qui qui négocie vos contrats?
C'est-tu chacun?
On le faisait en bloc parce qu'on ne voulait pas
que ça arrêtait plate.
Tu ne voulais pas que lui gagne 700 000 par année
et toi, tu gagnes 14,5.
C'est François, Donne et moi qui gérait le groupe
de négociation avec les producteurs.
François, ça devait être juste pour avoir
le même salaire que les vétérans.
Non, mais nous autres, il y avait déjà ça en eux,
la gestion.
Après ça, ils nous rencontraient et disaient
voici ce qu'on a proposé, voici ce qu'ils nous proposent.
On pense qu'on devrait demander,
accepter ça, mais demander ça en plus.
Nous autres, on disait...
Brout!
C'était communiste, notre façon de marcher.
Vu que tu étais de charme avec Ducharme,
tu lui demandais dessus.
Parce que c'est ça le problème, je trouve,
souvent du monde en humour.
On ne connaît pas notre juste valeur.
Surtout en début de carrière comme vous autres à cette époque-là.
Tu ne sais pas, je vaux-tu un million par année
ou je vaux 22 000?
Il est arrivé de quoi?
Ça m'a beaucoup marqué au niveau de la
négociation on a quand on est assez quoi on avait des super cote d'écoute puis la
première année puis je regardais je regardais la façon dont on était traité
par l'administration je me disais on n'est pas respecté comparé à d'autres
animateurs qui avait moins de cote d'écoute mais qui avait comme un statut
dans station on avait pour puis ça m'a beaucoup fait réfléchir et à un moment donné je me suis dit ok, c'est parce qu'on est trop,
on est pas assez cher. Fait qu'à cette négociation-là on a doublé nos cachets
puis là après ça on dirait qu'on se faisait traiter comme du monde par la station.
Fait qu'il y a comme pour moi une grosse leçon de négociation là, que un moment donné si tu te donnes
à rabais puis tu te fais pas respecter, puis si tu demandes trop, un moment donné, si tu te donnes à rabais, puis tu ne te fais pas respecter,
puis si tu demandes trop,
anyway, tu vas négocier.
Si ça n'a pas d'allure, à un moment donné,
tu vas avoir une contre-offre, puis tu vas t'ajuster.
Jacques Caprimo, il disait,
une bonne méthode qu'il avait développée, lui,
c'est que, mettons, quelqu'un appelait,
puis il disait, bon, j'aimerais ça avoir Jacques Chevalier pour faire, mettons, les Scott Towell.
Il dit, bon, OK,
on voulait savoir combien ça coûterait pour Jacques.
Lui, il dit, moi,
je donne un astide prix de fou.
Il dit, si la personne
à l'autre bout fait,
OK, il faut que j'en parle.
Ça veut dire que je n'étais pas
tant à côté.
Si la personne a fait,
dis-moi un prix qui a de l'allure.
Je me rends compte que j'étais vraiment trop loin. Je trouvais que c'était une bonne méthode. si tu n'as pas de temps à côté, si la personne a fait « ah ah ah si, dis-moi un prix qui a de l'allure,
je me rends compte que j'étais vraiment trop loin ». Je trouvais que c'était une bonne méthode.
Sauf qu'en négociation, il faut se le dire, si tu n'es pas prêt à le perdre, tu n'as aucun ostie de pouvoir.
Si tu bluffes, il faut que tu ailles jusqu'au bout.
Aussi, il y a le phénomène du groupe. Un individu tout seul sur un stage,
mettons ton cachet, on ne peut pas, nous autres on n'a pas trois fois notre cachet, trois fois ton cachet parce que tu es trois sur un stage. Tu as ton cachet. Nous autres, on n'avait pas trois fois notre cachet. Trois fois ton cachet.
Parce que tu es trois d'un groupe.
Plus tu es nombreux,
puis les gars de RBO le disaient aussi,
ils ont commencé à faire de l'argent
une fois que RBO était fini.
Parce que tu splittais.
Elles autres splittaient en cinq.
Les Canadiens de Montréal sont une crise de gang.
Ils ne peuvent pas avoir un groupe.
Ils sont toutes une gang de casés.
Comment ça que tu étais...
La première fois que je t'ai vu
je pense que c'est la première fois que tout le monde t'a vu
c'est dans le sketch d'RBO
que tu
devines le mot
c'est ça que j'avais ri fort
je me rappelle quand je t'avais vu
la première fois que j'avais fait
pourquoi il est là lui
et pourquoi lui il n'est pas dans RBO
vu que tu étais super drôle.
C'est parce qu'à l'époque, quand RBO a commencé,
c'était un projet du bac en communication,
un projet de radio à l'époque.
Les gars n'avaient aucune expérience.
André Duchamp était en communication avec les gars.
André leur a offert un coup de main pour partir l'émission de radio.
Je suis venu avec parce que je travaillais avec André.
J'avais un groupe avec André parallèlement à ça.
Au début, c'était pour aider les gars à se structurer.
C'est quoi le groupe avec André?
Ça s'appelait les Yellow Frogs.
Les Yellow Frogs, vous étiez combien?
On était trois.
C'était pauvre troisième.
Je faisais un mal pour lui.
Oui, mais les Yellow Frogs, c'est
cette bande-là qui a donné Le Fils sauvage de l'amour.
C'était une de nos tunes
des Yellow Frogs
que finalement, on a donné à RBO.
Jacques, il a 12 ans de violon classique dans le cul.
Il a fait 12 ans de violon classique.
Ça doit faire mal à ta barnaque.
Ça prend un bon lubrifiant
c'est avec des religieuses
c'est plus elles qui ont mal
au début c'était juste
donner un coup de main aux gars d'RBO
RBO se sont structurés
4-5 ans de radio communautaire
je participais
comme collaborateur
RBO à l'époque c'était un laboratoire.
Il y avait près de vingtaines de personnes qui tournaient auto.
Ça a formé des techniciens de son, des réalisateurs,
des éclairagistes, des auteurs.
Quand les gars ont fini leur bac,
moi, j'étais étudiant physique à ce moment-là.
Ils étaient en com.
Je ne voulais pas faire de la comédie.
Tu étais en physique?
Oui, ma formation de base, c'était ça.
Je ne voulais pas faire le clown.
Ce n'était pas ça mon plan de carrière.
Les collaborations avec RBO, c'était juste pour m'amuser.
Quand les gars se sont structurés pour devenir un vrai groupe,
moi, je travaille en physique dans un lab de recherche.
C'est ça que je voulais faire.
Quand tu as fait ce personnage-là à la télé,
tu avais une job.
Oui, puis j'ai perdu ma crédibilité ce jour-là.
Je suis rentré.
J'étais dans un lab de recherche.
Le scientifique là-bas,
c'est pas le style niaiseux.
Oui, c'est ça.
Tout le monde me regardait weird.
Il travaillait sur les hologrammes, c'est ça?
Oui, des images en 3D.
À Manet, de fil en aiguille,
c'est juste les grammes qui l'ont intéressé.
Dans les faits,
je ne voulais pas être dans RBO,
point final, parce qu'on s'en est parlé.
Ils me disaient, faites votre carrière,
je vous fais la mienne.
C'est plus tard, je suis retourné aux études.
C'est là que Richard Z cherchait des collaborateurs.
Il m'a rappelé. Ça a été ma job d'étudiant
pendant que je suis en maîtrise.
Tu as fini ta maîtrise? Oui. C'était en maîtrise. Je faisais ma rédaction.
Tu as fini ta maîtrise?
Oui.
C'était une maîtrise en quoi?
En gestion de projet, un genre de MBA.
C'est pour ça que j'ai un intérêt aussi en gestion,
en financement et en administration.
Ça leur appart.
Oui, c'est ça.
Tandis que lui qui posait du bardo,
c'est plus une taf négocie.
Je peinturais des tanks.
Ça en dit beaucoup sur l'armée canadienne.
Les tanks?
C'est parce que c'était le job.
Il y a une section à base militaire à Longue Pointe
où il y a des civils qui travaillent.
Là, tu as des démarreurs,
tu as des transmissions, tu as des tanks.
Là, ils peinturent ça, eux autres.
Tu vois-tu peindre du monde
peinturer leurs transmissions, toi,
à part à Longueuil? »
Mais là, moi, j'ai grandi dans un garage.
Je suis arrivé là-bas, puis on dit,
« Bon, bien, il faut masquer les pièces qui ne doivent pas être peinturées,
parce qu'ils ont des connexions, les pièces électriques. »
Moi, je connaissais ça.
Donc, s'il y avait une pièce plus longue à masquer,
je prenais un papier journal avec du tape
et je masquais ça comme je faisais dans le garage à mon père.
Donc là, ils m'ont engagé tout de suite.
Puis quand j'ai été invité à passer mon stage,
là, j'ai dit...
Il y avait un caporal qui nous supervisait.
J'ai dit, moi, la semaine prochaine,
je suis en stage dans une émission de TV.
Fait qu'il aurait pu dire, tu perds ta job.
Je lui ai dit, OK, c'est beau.
Après ça, tu reviendras si tu veux.
Je t'ai épais tellement
bien.
Mais c'était vraiment déprimant parce que
tout le monde dans cette section-là
où tu fais des choses qui ne servent à rien,
Chris, peinturer des transmissions, des démarreurs,
tout le monde était super déprimé.
La façon de se sortir
de cette déprime-là, c'est qu'il s'insultait.
« Hey, mon asti de face de vomi,
il s'attend de jouer une partie de club.
OK, tête de pu. »
Ils se parlaient tout le temps le même.
Il y en a un qui disait « Tabarnak,
trois ans encore, asti, m'arrêterais trois ans encore. »
C'était vraiment déprimant.
Puis là, tout le monde fumait à la cachette
parce qu'on n'avait plus le droit de fumer.
Puis il y avait des bacs d'acide.
Les gars mettaient du mégot.
« Si tu fumes, mets ça dans le bac d'acide, asti,
ça va disparaître.
Moi, j'ai jeté quelqu'un, mais pas un mégot.
Ça émet des toxines, un mégot.
Tandis que l'être humain, c'est fini.
Mais pour de vrai, ça doit pas être bon,
jeter une cigarette allumée dans de l'acide.
Dans de l'acide, ce n'est pas très inflammable, je pense.
Mais il n'y a rien qui va naître de ça.
Il n'y aura pas de super-héros.
Ben non, vas-y.
C'est un petit Claude Poirier avec une carte qui sort.
Claude Poirier avec une carte qui sort. Claude Poirier.
Claude Poirier, il était là à l'époque.
Je vais te dire une chose, j'ai écrit Tony.
Moi, il m'appelait Tony parce qu'à l'époque, j'avais les cheveux boudinés.
Il y avait une permanente qui s'appelait un Tony dans sa génération.
Lui, il appelait ça un Tony.
Lui, c'était Charles Longueuil,
parce qu'il était pas capable de retenir Jacques Chevalier
puis Jacques Chevalier-Longueuil.
Charles Longueuil.
Puis là, il pétait les plombs des fois pour des astignéseries.
Moi, j'ai adoré ce gars-là.
Tu sais, Claude, il a tout le temps une face de bœuf,
il a tout le temps l'air en tabarnak,
mais dans le fond, c'est un bon gars.
Il est gentil, tu sais.
Il est juste chaleuxialu il est toujours en crise
il fume-tu encore?
il a toujours dit qu'il ne respirait pas
parce qu'il peut garder une cigarette
elle va lui brûler dans la bouche
il ne la respire pas, il parle en même temps
je suis sûr qu'il fume encore
mais c'est un bon gars
on niaisait
des fois on faisait des batailles
de pistoles à en haut en studio.
Il embarquait là-dedans.
Des fois, il partait des affaires.
Un moment donné, il disait « Je t'ai vu, Georges Chevalier,
je t'ai vu sortir d'un bordel à 6h du matin, à rue telle affaire. »
Il lance ça pareil.
Il lance ça.
Oui, oui.
C'est pas vrai, zéro.
« Non, non, je t'ai vu, c'est ça, c'est toi. »
C'était à Blanc, on écoute ça. C'est quand même, zéro? » « Non, non, je t'ai vu, c'est sûr, c'est toi! » C'était stable, on écoute ça.
C'est quand même Claude Poirier.
Arrange-toi avec ça.
Le bordel n'existait pas encore.
Il ne pouvait pas dire qu'il sortait d'ici.
As-tu déjà fait de la marde pour vrai?
Non, pas vraiment.
Il lançait pareil des rumeurs sur notre compte.
C'était des jokes,
mais de la façon dont ils sont délivrés
et ça passait pas comme une joke.
Ça va l'air vrai.
C'était un petit personnage,
Claude Poirier, puis il y avait une dynamique.
Là, il disait, mettons,
le matin, il y a un enlèvement d'enfants.
Venez pas me couper un nom de ce type d'écrase de niaiserie.
C'était...
OK, OK. On restait calme. matin, il y a un enlèvement d'enfants. Venez pas me couper un nom de ce type de crise de niaiserie.
On reste calme.
Sinon,
tu voyais quand il avait l'oeil taquin,
on pouvait pousser une couple de niaiseries.
Il nous voyait un peu comme des citoyens de deuxième zone.
Des attardés
avec pas beaucoup d'avenir.
Des tartistes.
Tu vis sur du temps emprunté.
Il travaille-tu encore,
Claude Poirier?
Je pense qu'il n'y a pas une émission.
Il y avait une émission en TVA,
des dossiers,
il ressort des vieilles enquêtes.
Je pense que oui.
En tout cas, l'année passée,
il est encore en nombre.
Il me semble qu'à l'époque
que je suis arrivé à Montréal,
il y avait déjà dans ma tête
67 ans.
Il a 25 ans.
Nous autres, quand on était en ondes,
il avait déjà 76 dans ma tête.
Il est âgé.
Il est au-dessus de 80, je suis sûr.
C'est impressionnant.
Cet gars-là, c'est une machine.
Ça se lève à 4 heures du matin,
ça se couche à 1 heure du matin.
Il est tout le temps sur les CB,
puis c'est une machine.
Il doit trouver que le CB,
il entend moins d'affaires que dans le temps.
Mais semble-t-il,
je ne sais pas si c'est une certitude
ou si c'est une rumeur,
mais semble-t-il qu'il a pensé pendant longtemps
que toutes les femmes étaient menstruées en même temps.
Oui, oui, oui.
C'est vrai, c'est vrai.
De la planète ou juste du Québec?
La planète.
OK, le 8 novembre.
Ben oui.
Sortez pas.
Ben oui, Tony.
Ça, tu vois que c'est sa femme,
à un moment donné,
elle a dit ça juste pour être sûre
qu'elle ne trompe pas
quand elle est menstruée.
Parlant de date,
il faut rappeler qu'aujourd'hui,
on est le 4 novembre.
Oui, le 4 novembre au soir.
Ça a vraiment marqué
le Québec
solide.
Quel extrait sonore!
Un premier ministre qui se fourvoie de même.
Il y a eu trois tomes
de les chrétienneries qui ont été publiées
et de toutes les âneries que ce gars-là disait
et que personne ne s'en formalisait.
C'est ça qui est quand même extraordinaire.
Tu t'en vas faire le tour
des autres pays, tu rencontres
les autres présidents et il n'y a personne
qui dit « Toi, tu as dit ça? »
« Oh, là, là, là! »
Tout le monde donne la main et ils font semblant de rien.
Quand on pense
à les coups
qu'on faisait
au téléphone, il faut quand même
que tu donnes un prétexte pour parler
au pape ou parler à la reine.
Dans le cas de la reine, il y avait le référendum,
mais dans le cas de Chrétien,
il disait qu'il
voulait protéger la vie à partir de la création de l'être jusqu'à l'extinction finale de ses signes vitaux.
Ce qui veut dire protection, anti-avortement, anti-euthanasie.
Le pape lui a tout compris ça. Il a dit, «Cust, t'es dans mes cordes, mon garçon! » Il venait de sortir une encyclique
qui était une espèce de
bible
sur la moralité.
On trouvait que le timing était bon.
Il était en relation publique pour vendre son encyclique.
Il va sûrement embarquer
si on demande son aide.
En fait, ce que Chrétien
disait, c'est qu'au Canada aussi,
on va appliquer ces règles-là.
Être contre l'avortement du foetus, puis protéger la vie jusqu'à la fin.
C'est rare que tu abortes un vieillard.
C'est encore drôle. Je te montrerai ça.
Est-ce que vous avez eu, mettons, du monde de l'équipe de Chrétien
ou l'équipe de Trudeau-Père
qui vous a contacté
pour comment eux autres ont eu de l'air
à la télé?
Je ne comprends pas ta question.
S'ils sont pleins, en fait.
Le bureau du premier ministre appelait souvent
au conseil d'administration de Radio-Canada.
Quand on a fait le coup de pied de Trudeau,
quand Pierre est allé harceler
Pierre Trudeau et il s'est fait donner un coup de pied dans les partiesau, quand Pierre est allé harceler Pierre Trudeau,
puis il s'est fait donner un coup de pied dans les parties, les gars sont arrivés de tournage à 11h, minuit le soir,
puis tout de suite, je me souviens c'était François Dunn qui avait dit ça,
il faut le mettre sur le fil de presse tout de suite parce que sinon ils vont nous censurer.
Donc on a coulé tout de suite le vidéo et l'annonce que Trudeau avait fait ça
pour être sûr que Radio-Canada puisse pas nous censurer c'était la nouvelle était connue tout
le monde le savait fait qu'il pouvait plus nous censurer avec souvent on
faisait des mouvs comme ça pour réussir à diffuser nos affaires ou quand un
autre tv qui est à côté qui filme ta caméra tva qui voit ce qui filme si tu
le passe par radio quand tva vol passé ça marche pas mais aussi mis dans marde aussi je me suis un des coups un des coups qui avait super mal tourné on Si tu ne le passes pas à Radio-Can, TVA va le passer. Ça ne marchera pas.
On s'est mis dans la marde aussi.
Je me souviens d'un des coups qui avait super mal tourné.
On avait appelé un autre fonctionnaire.
On s'est mis à apprendre des affaires
qu'on ne devrait absolument pas savoir.
Des secrets d'État.
Comme que toutes les femmes sont menstruées en même temps.
Ou des affaires que vraiment, tu t'entends ça
et tu te dis, OK, je suis dans le mode, comment je vais faire
pour dénouer ça? Je ne suis pas supposé.
On n'est pas supposé apprendre ça.
C'est-tu des affaires de vie privée,
de personnalité connue?
Il y avait les deux. Tu voyais comment ce fonctionnaire-là
se comportait devant le premier ministre.
Il avait cette information-là et c'était franchement
pas chic. Tu disais, OK, cette personne-là, c'est une lavette.
On pense qu'elle est crédible, puis tout ça, mais non,
c'est juste une
marionnette.
De temps en temps, on se mettait
dans la marde. Puis ça, je me souviens,
cette affaire-là, on l'avait désamorcée.
On était trop chicken pour appeler
et dire que c'était une joke. Fait qu'on a passé par quelqu'un
qui connaissait cette personne-là pour dire
qu'on effacait les tapes et que ça ne serait jamais diffusé.
C'est demain sur YouTube.
Demain.
De temps en temps, il fallait s'auto-gérer
pour ne pas se ramasser.
Surtout quand c'est le gouvernement.
Ils peuvent faire bien des affaires.
Est-ce que vous vous êtes tous retirés
de l'Église catholique
ou c'est juste toi?
Non, en fait, moi j'ai apostasié, mais c'est grâce à Giselin. Cette fois-là, ce n'est pasolique ou c'est juste toi? Non, en fait, moi, j'ai apostasié,
mais c'est grâce à Giselin.
Cette fois-là, ce n'est pas à cause, c'est grâce.
Ça a été le premier à faire ça.
C'est vous qui êtes anglophone.
Je traduis « because ».
C'est ça, c'est ça.
À un moment donné, ça, il arrive au bureau,
« Ah, j'ai écrit une lettre, j'ai apostasié,
je me suis retiré de l'Église catholique. »
Je trouvais tellement que c'était une bonne idée.
Parce que tu es catholique, tu ne pratiques pas.
Moi-même, je suis anti-religieux.
Je me dis qu'il faut que mon nom
ne soit plus dans les statistiques
de l'Église catholique.
La seule façon, c'est de sortir des régistes.
Sa mère aussi.
Ma mère aussi.
Ce qui est le fun quand tu es apostasie,
c'est que tu expliques pourquoi
tu veux sortir de la religion.
Là, tu te payes la traite.
Mes parents ont erré.
Ce sont des gens qui manquaient de discernement.
Ils m'ont baptisé.
Je finissais en disant, le jour où l'Église catholique romaine va traiter les femmes à égalité,
le jour où l'Église va partager sa richesse avec les pays les plus démunis,
peut-être que j'aurai considéré
revenir dans votre
business de clown.
C'est ça.
C'est ça.
Il faut le faire.
Si du jour au lendemain, il y a 50 millions
de personnes qui apostasient,
tu envoies un message en Christ au Vatican.
Moi, je pense que pour régler les problèmes religieux,
tu mets fin à l'exemption d'impôts.
Parce que les autres, tu ne payes pas d'impôts
les religions.
Yann Thériault non plus.
Il est-tu jéhovah?
Toi, en plus,
tu as acheté...
Est-ce que tu vis encore dans ta vieille église?
non j'ai vendu il y a deux ans
parce que t'avais acheté une église
c'est une vieille église
mon projet moi c'est d'acheter des églises
mettre le feu dedans, acheter un autre
remettre le feu dedans pour qu'à un moment donné
il y en ait plus
mais ouais c'était formidable
on avait fait une série télé là-dedans
soirée clown
qui était un peu ce qu'on fait là,
mais avec beaucoup de règlements de télé.
Oui, ça c'est les règlements du financement.
Parce qu'à l'origine, en fait,
cette série-là, on invitait
trois humoristes à la table
puis on mangeait tout en discutant.
Sauf que les règlements de financement
de télé sont tellement sévères.
Ça te prenait 45% de texte scénarisé, sinon tu perds ton financement.
Ces maudits règles-là ont dégénéré le concept au bout,
qui nous obligeait à faire des trucs qui n'avaient pas rapport avec le concept.
Le concept, c'était du freestyle comme on fait là.
Sauf qu'on ne nous l'avait pas dit, ça.
On a été mis devant le fait qu'on le suit et moi j'ai c'était la blonde de jacques qui avait
eu l'idée du concept et la blonde de jacques est tombé malade c'est lui qui
est obligé de bâtir récupérer le projet qui s'est emparé du projet de crise qui
va bien on est malade de joie il connaît il connaissait le métier parce que
sinon si ça avait pas été de peur de mettre j mettre Jacques dans la marde, moi je disais,
c'est pas pour ça que j'ai signé.
Je me suis retrouvé à faire du montage chez nous,
à faire des voix.
Moi, chez nous, dans mon garde-robe, j'ai un moniteur,
j'ai un micro, je peux faire du doublage.
Sauf que je veux le faire quand j'ai le goût de le faire.
Mais là, je me retrouvais,
j'avais signé un contrat comme quoi, moi j'allais souper,
puis je faisais des liaiseries pendant le souper,
puis après ça, on faisait un montage, puis on gardait le meilleur bout.
C'est la stieille. On avait des petits animaux,
je faisais des voix sur tous les animaux,
je personnifiais. C'était de la job en Christ,
je faisais du montage vidéo, du montage audio.
Ça a été vraiment plate
qu'on ait été mis devant
ce fait accompli-là,
parce que c'était le fun de se retrouver.
Puis là, tu te retrouves dans un projet,
Christ, qui fait que t' es toujours obligé de nager
pour garder la tête hors de l'eau.
Puis on sait que l'idée marchait très bien.
Parce qu'un soir, l'idée venait d'un souper
que Julien avait fait au chalet chez eux.
Il y avait Pierre, il y avait Martin et Matt,
il y avait François Pérusse, puis nous trois.
Puis écoute, ma blonde regardait ça, puis et disait que ça n'avait pas de sens.
Les conneries qui se disent ici.
À un moment donné, c'est de la grosse performance aussi.
Les comiques, tu le sais, tu fais une joke, l'autre te relance.
Il y a comme un mind game qui se joue qui est bien le fun.
Le concept, c'était juste ça.
Avec du montage pour garder les meilleurs bouts.
Je me rappelle quand ça avait sorti,
c'était à peu près dans le temps que j'avais eu...
Je pense que j'avais eu...
J'avais commencé à faire sous-écoute juste un peu avant
où j'avais eu l'idée.
Après, ça avait sorti.
Avant que ça sorte, je m'étais dit
« Ah, fuck, c'est exactement mon idée. »
Quand je l'ai vu, c'était aucunement mon idée.
Mais finalement, c'était exactement... On a tous eu exactement mon idée. » Quand je l'ai vu, ce n'était aucunement mon idée. Mais finalement, c'était exactement...
On a tous eu la même idée.
L'idée de base, c'était ça, mais à cause des financements.
Moi, je regarde la télé maintenant.
Je connais bien les règles.
Là, il y a 25 % de règles qui les obligent à faire ça.
Ce n'est pas le meilleur bout de l'émission,
mais ils sont obligés de le faire pour avoir le financement.
C'est bien maudit que les institutions qui financent
ne puissent pas dire...
Fais-moi de la qualité.
Tu as trois comiques
autour de la table.
Si tu n'as pas les règles
qui nous ont été imposées,
on va quitter la niaiserie.
Le comique va dire,
quand tu arrives, telle ou telle affaire, ça m'énerve.
Il va y avoir des confessions qui vont se faire
puis tu vas avoir
du contenu humain
tu vas avoir quelque chose
de très humain
puis très riche
tandis que là
on était obligé
de faire des pouettes
pouettes partout
pour avoir du stock scénarisé
des petits sketch
des petites chroniques
des petites affaires
au lieu de 42 minutes
de discussion
on se retrouvait
avec un 20-22 minutes
de discussion
puis le reste
c'était des affaires
qu'on était obligé
d'avoir scripté même si on avait trouvé des trucs pour éviter, c'était des affaires qu'on était obligés d'avoir scriptées, même si on avait trouvé
des trucs pour éviter ça.
Il y avait des affaires, le fun. Je me rappelle, vous nous demandez
d'amener une bouteille de vin,
puis après, vous nous disiez le prix de la bouteille
devant tout le monde.
C'était humiliant pour tout le monde.
C'était le fun à faire, je pense. Les comiques
qui sont venus, moi, entre le feedback que j'avais,
tout le monde a eu du fun. Ça durait peut-être 3-4 heures,
puis on riait beaucoup, on s'amusait beaucoup. Il n'y a pas eu de promo, le feedback que j'avais, tout le monde a eu du fun. Ça durait peut-être 3-4 heures.
On riait beaucoup.
On s'amusait beaucoup.
Il n'y a pas eu de promo.
V a fait aucune promo de ça.
Moi, je voyais des trucs sur des bus, des autobus.
Dans les journaux,
il n'y avait rien.
Quand tu dis que tu as Stéphane Rousseau,
Lise Dion, Jean-Marc Parent à la même table,
et que tu as 200 000 de codes d'écoute,
ce n'est pas normal.
On n'avait pas de promo.
On n'avait pas rien.
De toute façon, ce n'est pas grave.
Au terme d'une année,
on avait passé à peu près tous les humoristes
qu'on aimait.
Il n'y avait pas de raison de faire une deuxième saison.
Comment on pourrait régler ça,
le problème d'être accepté dans une catégorie?
Ça serait d'enlever ces catégories-là et juste aller avec la qualité?
C'est sûr que ça prend des normes.
En même temps, on ne va pas trop parler de ça.
Tu es diffusé. À la limite, tu vas être diffusé dans 149 pays.
Tu vas faire faire le Canada.
C'est encore lisse.
Il n'y a personne au Vietnam
qui écoute en ce moment.
Les fonctionnaires
qui gèrent les programmes, ils écoutent
les émissions de télé et ils chronomèrent.
OK. 46-48 secondes.
À la seconde!
Il y a des émissions de soirée de clown
qui manquaient 14 secondes
pour rentrer dans le 45 %
de scénarisation.
Puis là, si tu ne le corriges pas,
ils coupent ton financement.
C'est fini. Tu vas perdre 30 % de ton financement.
Tu n'as plus d'argent pour tourner.
J'ai entendu des conneries
de venant des fonctionnaires
des différents organismes
de financement. Ça n'a pas de sens.
Ça ne sert à personne.
De la même façon que souvent,
tu vas déposer un projet de télé,
tu vas avoir la réponse deux semaines, trois semaines
avant que tu devrais commencer à tourner.
Tout le temps que tu pourrais prendre
pour te préparer,
tu n'as pas de réponse.
Tout le monde te niaise.
Les organismes de financement, les diffuseurs,
tu n'as pas de réponse.
Là, tu perds ton casting.
Si tu as des comédiens que tu as approchés,
tu ne peux pas les signer parce que tu n'as pas la signature officielle.
L'inertie, le fonctionnariat qui est dans ce système-là,
ça n'aide pas la qualité de la TV, clairement.
Ça décourage les artisans, je trouve.
La TV, je ne connais pas
grand jeune, moi, qui regarde la télé.
Il regarde tous les trucs
sur YouTube.
Puis là, si tu veux,
tu dis, il y a une telle série qui m'intéresse,
mais tu n'as pas le câble, tu dis, tiens,
je vais m'abonner, mettons, je vais m'abonner
illico. Puis là, tu dis, bon,
je vais envoyer ça dans ma TV pour le regarder dans ta TV,
peut-être t'abonneronné mais tu peux pas parce que
la loi ça contredit
telle affaire
moi je t'entends pas de regarder une série sur mon ordi
t'es privé de certaines choses
parce que tu peux pas
passer ça dans
c'est devenu complexe
puis je sais pas comment on va pouvoir se sortir
comment on va pouvoir
être de bons
télédiffuseurs qui allons être aussi
efficaces que Netflix.
Tu n'empêches pas d'envoyer ton film dans la TV.
Je pense, on dirait,
souvent le monde de la télé
qui décide ce qui est sur le web
ou comment c'est sur le web,
ils pensent juste à la télé. Ils ont une vieille mentalité.
Je me rappelle dans le temps que Huard avait parti Lib.tv, la Vidéotron,
que je n'étais pas capable de la voir vu que j'étais belle chez nous.
Je me suis abonné à Vidéotron pour voir ça, mais là, il fallait que je m'inscrive dans une affaire.
C'était tellement compliqué, j'ai juste fait, je vais attendre trois semaines, je vais le regarder sur YouTube.
Oui, exactement. Quelqu'un va
le pirater et il va le transférer.
C'est triste parce que tu pourrais
satisfaire ta clientèle avec
une bonne plateforme. Même
2.tv, tu sais,
ça fait trois fois que je m'abonne et je me désabonne
parce que ça chie, ça ne marche pas.
Les vidéos, la séquence
ne marchent pas. À un moment donné, tu décroches
et tu te dis, c'est plat, j'aurais voulu voir cette série-là. »
Mais tu as l'impression d'être sur un 10 vitesses
et que la chaîne débarque à tout bout de champ.
Tu as un concept qui est bien important aussi
et qu'on oublie.
C'est qu'un diffuseur, c'est un vendeur de pub.
Point final.
C'est sa job, c'est de vendre de pub.
Les émissions de télé, c'est un mal nécessaire
pour nourrir la bête.
Il capoterait sur moi avec mes pubs.
Tu veux ma pub?
Je vais faire mon audition
pour retourner à TVA.
T'es rien, t'es rien, CPA.
Fais l'affaire par Giselin.
Fais l'affaire par Giselin.
Tu vas avoir une qualité.
Tu veux-tu lire ce bout-là?
On va aller voir un professionnel. Ou juste un site web Therrien. Oh oui, veux-tu lire ce bout-là? Allez voir un professionnel.
Ou juste le site web.
OK.
Donc,
de plus, chaque entrepreneur qui donnera
le code sous-écoute
obtiendra un rabais de 50%
pour sa première année financière.
Plus de détails au therrien-cpa.com
Au revoir!
Très fort.
T'es abarnant.
Mike Ward est une marque déposée.
Tu viens de voler ma job à TVA.
J'ai été à ça
d'aller à TVA.
Je pense qu'il y a le retour de George Whelan.
George Whelan, il est-tu encore vivant?
Oui, il est encore vivant.
Qu'est-ce qu'il fait?
Il fait des messages de répondage.
Je viens d'avoir un flot.
C'était quoi le nom du monsieur,
le vieux monsieur drôle?
Roger Moquin?
Kokoro Kwekwe.
Qu'est-ce qu'il était?
Où est-ce que vous avez trouvé ce monsieur-là?
Qu'est-ce qui est arrivé avec lui?
C'est François Dunn qui l'avait vu
alors qu'il était gardien de but.
On faisait des matchs amicaux avec TQS.
On allait jouer au hockey.
Lui, c'est un gardien de but qui ne portait clairement pas un masque.
Il y a un match, en tout cas.
Il y a un match qui a attrapé la rondelle avec ses dents.
Il lui a demandé
si ça tenterait-tu de jouer dans des sketchs
avec nous autres.
Je ne sais pas d'où le Kukuru Kukui sort, par exemple.
Très bien.
On avait fait un sketch avec Mitsou.
Puis Roger était le nouveau chum de Mitsou.
Il avait écrit un poème.
Puis ça finissait par Kukuru Kukui.
Mais pourquoi Kukuru Kukui?
C'est parce qu'il y a une toune qui s'appelle « Coucou, coucou, coucou, paloma ».
Ça venait de là.
C'est sûr.
Ça a resté.
Mais ça, il y avait une gag.
Ça part.
C'est jamais commun.
Même chose pour le bonhomme carnaval.
À l'origine, on voulait avoir un costume de youpi.
On ne l'a pas trouvé.
Tout ce qu'on a trouvé, c'est le bonhomme carnaval.
Je me demandais,
c'était-tu une copie cheap du bonhomme carnaval
pour ne pas se faire emmener en cours
ou c'était juste ça que vous avez trouvé?
Ce n'est pas parce qu'on ne voulait pas se faire emmener en cours,
c'est parce que c'est tout ce qu'on a trouvé.
Franchement, on cherchait un costume de Youpi
et on avait trouvé ce vieux casse-là.
Le premier qu'on a utilisé, il avait une tête en papier mâché.
La personne qui était dedans avait intérêt à avoir un crâne solide.
Parce qu'au début, on ne ferait pas avec des poêlons,
c'était des claques.
C'était Michel Barrette le premier.
Parce qu'on faisait la colline du scoop.
On faisait une parodie de scoop.
On intégrait des fermiers là-dedans.
À la fin, comme dans plusieurs épisodes
de Syrie américaine, les gens rient tous.
On riait.
Tu avais le bonhomme carnaval qui arrivait derrière.
Oh! Oh! Oh!
Barrette, il se retourna de bord.
Il faisait un coup de poing.
On l'avait scénarisé.
Tout le monde l'arrêtait.
Ils repartaient tous à rire.
Le bonhomme avait mangé un criss de coussé à la tête.
Celui qui était dedans était ébranlé.
Par la suite, quand on a sorti le poêlon,
on a créé une tête de bonhomme mieux. On a créé une tête de bonhomme mieux, puis on a créé une tête de bonhomme à la
Jean Chrétien aussi. T'avais la tête du bonhomme carnaval, mais avec la gueule croche. C'est Serge
Chapelleau qui l'avait dessiné, ces têtes-là. On en a fait deux ou trois. Pierre, il s'en allait
dans la rue et il disait « Mesdames, Messieurs, avez-vous le goût de vous défouler un petit peu?
» Il tendait la poêle. « Allez-y, fray frappez mais cette tête-là était solide en sacrement
je me rappelle d'un gars qui varge dessus
pis la tête aucun éclat
parce qu'on le mettait tout le saut
c'est celui qui traînait dans les corridors
qui faisait le bonhomme
on l'a tout fait
même à un moment donné, Pierre
avait été pas mal ma gagnée
dans la vieille tête.
C'était n'importe qui.
On n'avait pas de budget.
C'était vraiment, regarde, j'ai besoin d'un zouf pour faire ça.
C'est toi.
On allait dans la rue et on disait,
on voyait quelqu'un qui nous regardait et qui riait.
On disait, ça te tente-tu? On a besoin d'un personnage qui ferait telle ou telle affaire.
Oui.
Maintenant, on s'est mis à faire signer des quittances.
Mais au début,
les gens étaient tripestes. Ils jouaient avec nous autres. À Québec, c'est mis à faire signer des quittances, mais au début, les gens étaient tripestes de jouer avec nous autres.
À Québec,
il y avait eu des reportages
comme de quoi
le vrai bonhomme carnaval mangeait des volets
parce que...
Non!
C'est tellement parfait!
Il y a eu une plainte
de quelqu'un qui a reçu une balle de neige
parce que quelqu'un a lancé une balle de neige au bonhomme
je devrais dire à bonhomme
parce que c'est son prénom
la balle de neige a passé tout droit
quelqu'un l'avait reçue dans l'oeil
il avait porté plainte
le carnaval prétendait qu'on incitait
à la violence
un, on n'a jamais lancé de balle de neige
on le frappait soit avec la main
ou avec un poêlon
c'était gratuit c'était vraiment gratuit comme humour Parce que, un, on n'a jamais lancé de balle de neige, puis on le frappait soit avec la main ou avec un poêlon.
Puis c'était gratuit.
C'était vraiment gratuit comme humour.
Il n'y avait rien contre le festival.
Le gars qui a reçu la balle de neige dans la face,
peut-être que l'autre le visait lui.
Peut-être.
Puis juste le bonhomme qui était dans la même pièce.
Mais tu sais, moi, le Bum,
j'ai toujours trouvé que c'était la seule mascotte au monde qui parlait et qui avait intérêt à fermer sa gueule.
Oui, non. Non, non.
En plus, vous autres,
il ploguait tout le temps les dates
du carnaval.
Le vrai bonhomme, c'était tout le temps ça.
C'est tellement cheap.
Une mascotte qui plogue.
Je serai mon Campbellmont du 4 au 14 février.
La capitale.
C'est le fun. On a eu du fun, en tout cas, avec ça.
Oui, ça, c'est ça.
Puis ça, il fallait changer.
Chaque fois que vous aviez une nouvelle tête,
c'est parce que la vieille était pétée.
Notre recherchiste,
pardon, accessoiriste, Anne-Marie Daou,
avait des talents de réparatrice
assez phénoménaux.
Puis elle arrivait à mettre du papier bâché
là-dessus, puis que ça tienne un peu.
Je me rappelle,
on avait même fait deux petites...
On avait un papa
bonhomme carnaval, une maman
bonhomme carnaval, un bébé
béni carnaval, puis une petite poêlonne.
Boum, boum, boum!
Est-ce que ça passerait plus
battre un enfant?
Elle serait en prison. Un mini bonhomme. « Ah, c'est-tu que ça passerait plus, là, battre un enfant? » « On ne battrait pas fort. »
« On serait en prison,
un petit bonhomme qui se fait frapper. »
« Mais ça, c'est malheureux,
pareil, dans le débat de l'humour.
À un moment donné, une joke, c'est une joke.
Il n'y a pas toujours 12 niveaux. »
« T'attaques pas le bonhomme carnaval. »
« Au moins, on l'a fait. »
« Avec un canon en neige.
C'est un bon élément.
C'est drôle.
C'est ça. Mais
d'être choqué pour quelque chose
comme bonhomme carnaval, ça, c'est ridicule.
Ou de blâmer
les bleupoudres parce que
quelqu'un a lancé
une mode de neige
au bonhomme. Moi,
chaque fois que je sortais dehors,
quand j'avais entre 6 et 14 ans,
si je voyais une mascotte et que j'étais avec des amis,
on se disait « qu'est-ce qu'on peut faire pour scraper la vie du gars? » En dedans, on lançait des roches, on donnait des coups.
Ça fait partie de la game quand tu es une mascotte.
En même temps, c'est tout du monde bizarre. C'est un peu comme le monde des clowns. Ça fait partie de la game quand t'es une mascotte. Je pense. En même temps, c'est tout du monde bizarre. C'est un peu comme
le monde des clowns. Je pense que ça a déjà
travaillé avec des clowns, mais ils décrochent pas.
Est-ce que tu...
Une fois que le maquillage est parti,
les mascottes, pareil, ils se comportent comme une mascotte
avec pas de sou.
C'est parce que tu devrais avoir une vie
en dehors de ton costume.
Ma blonde, cette semaine, moi et ma blonde,
ça fait 20 ans qu'on est ensemble.
On voulait faire un souper pour fêter ça.
Mais vu que ça fait 20 ans qu'on est ensemble,
on s'est dit qu'on devrait inviter du monde.
Sinon,
on va juste se tuer.
Là,
on a invité une couple de personnes.
C'était tous des humoristes.
Ils étaient tous déguisés en masque.
Non, mais ma blonde a dit,
« Je vais engager un chef pour nous faire à manger. »
Et le chef a dit,
« Pour vos 20 ans, je connais un clown.
Il est super drôle. Il va arriver. »
Puis, sur le coup,
mon premier réflexe a été,
« Ça va être drôle.
Ça va devenir un dîner de cons
avec ce pauvre monsieur-là. »
Puis après, j'ai fait « non, c'est cruel.
Je ne peux pas voir quelqu'un
essayer de faire des petites jokes
avec des longs souliers
pendant qu'il a moins pu fallu
qu'il juge. »
Puis mon chef, il était super bon,
mais juste le fait qu'il offre ça,
c'est un weird lieu aussi.
Oui, oui.
Peut-être qu'il y aurait mieux un peu de potes dans votre repas
si le crone était venu.
Ah, peut-être, peut-être.
Yann, j'ai vu la lumière est allumée.
C'est-tu le temps des questions?
Ça fait 1h26. 1h26 c'est tout le temps des questions ça fait 1h26
1h26 c'est le temps des questions
non mais c'est parce que j'aime ça
j'aime ça à partir de
entre 1h et 15, 1h30
partir des questions
j'ai un feeling qu'il va y avoir des bonnes questions avec vous
moi j'en ai une question
quel est l'animal le plus rapide au monde?
le slinky?
oui bravo
la glace est cassée c'est plus jeune le plus rapide au monde. Le slinky? Oui, bravo!
La glace est cassée.
C'est plus jeune.
Vous pouvez poser des réponses si vous voulez.
On a des excellentes questions.
Vos questions peuvent être meilleures que celles-là.
Qu'est-ce que tu veux dire?
Je ne sais pas s'il y a des questions.
Yann, j'ai un feeling que Yann, c'est le genre
qui doit avoir beaucoup de questions.
J'ai tellement trippé.
C'est quoi votre personnage?
C'est quand t'as décroché.
Parce que t'as dit, j'ai tellement trippé, comme ça dans le passé.
Jusqu'à leur disparition, moi j'ai trippé au bout sur les bleupods.
Ça a été quoi chacun de vos personnages qui vous ont marqué,
votre personnage principal dans ceux que vous faisiez, dans les Bleu Poudre ou dans les...
Moi, celui que j'ai aimé le plus faire, c'était Giné Robidoux, parce que c'était un personnage qui faisait des sondages.
Tu pouvais te poser n'importe quelle question.
Il y avait plein d'affaires que je n'aurais jamais faites en moi-même.
Mais parce que tu es costumé, tu peux te permettre de déconner.
Je trouvais que ça ouvrait des portes incroyables.
Surtout devant des personnalités,
mettons des politiciens.
C'est vraiment le fun de les avoir dans la face
et de leur poser des questions élevées
ou weird,
et lancer le débat avec ça. J'ai adoré ça.
Il l'incarnait bien en hostie à part ça.
Il jure qu'il a une répartie
hallucinante.
Il est effronté.
Je trouvais ça bon avec les flics et les politiciens. Il est effronté. Je trouvais ça bon avec les flics
et les politiciens.
Il était tellement effronté
que les gens sont désarmés.
Les gens étaient désarmés
et ne pouvaient pas faire autrement
que partir à rire.
Ça ne se peut pas me poser cette question-là.
Je me rappelle au poste de police
quand le téléphone avait sonné.
Il était dans le bureau du commandant en chef.
Si c'est sa femme,
il est occupé,
il est en train de faire un sondage très important.
Il essaie d'arracher l'acoustique.
C'est effrontant.
Tu passes l'éditorial. Je me souviens,
avec Jean Charest, j'avais posé la question.
Comment ça se fait qu'en campagne électorale,
vous faites 12 000
épichettes de bébins, vous embrassez
des bébés, vous faites des tournois
de curling, puis après ça, vous êtes 4 ans, ça n'a rien à faire.
Je trouve que c'est le fun
de poser. C'est un vrai
éditorial. Puis là, tu l'as en face
puis tu lui dis pour vrai.
Moi, j'adorais ça
de pouvoir intervenir
dans l'actualité. Ce qui était le fun, c'est que tu avais ton pad
puis tu avais ta série de questions.
À un moment donné,
si ça allait plus vite dans ta tête,
fuck les questions, mais au moins,
tu as tout ça.
Tu improvises là-dedans.
La plupart,
vu que c'était clairement
un personnage,
essayais-tu d'être drôle?
Vu que c'était des vraies questions, mais drôles,
qui mettent énormément. Eux autres qui répond répondent drôle ou honnêtement ils passent pour des crétins
j'ai l'impression ben les politiciens je trouve qu'ils étaient plutôt bon ils essayaient pas d'être
plus drôle que tu sais quand c'est pas ton métier tu t'essayes pas. Je trouvais aussi que souvent,
il se faisait une game d'esprit.
Avec les humoristes, c'était beaucoup ça.
Quand tu fais un sondage avec les humoristes,
c'est celui qui va répondre le dernier.
Les politiciens aussi avaient ce genre
de combativité.
Je trouvais que ça donnait souvent
des bonnes réponses.
Je trouvais que ça en sortait plutôt bien.
L'idée n'était pas de les humilier,
mais de leur donner l'opportunité de répondre à des vraies questions,
à des vrais sujets d'actualité.
Qu'est-ce que tu aurais demandé si tu pouvais leur parler?
Oui, c'est ça. C'est un peu ça.
Tu avoues à ton peuple quelque part.
De poser des questions, de parler des choses qui écœurent tout le monde.
Là, tu l'as en face, tu y dis.
En même temps, tu te rends compte qu'au final, ça n'a pas tellement d'impact.
Je me souviens, il y a Yvon Deschamps qui disait
« J'ai passé une carrière à ne pas faire des messages, des monologues. »
Le monde m'accroche à lui et me dit
« Yvon, c'est drôle aussi quand tu ris des necs. »
Il y a beaucoup de...
Souvent, tu prêches à des convertis dans le fond, ce que tu dis
tu s'adresses à un public qui pense un peu
comme toi, mais c'est dur de
convertir ou vendre
des idées à des gens qui ne pensent pas comme toi
le cas d'Yvon Deschamps
je trouve que c'est assez pertinent
je le sentais moi malheureux
de se rendre compte de ça, puis il y en a brassé
des choses socialement, La cause des femmes,
l'égalité des travailleurs.
Il a amené des gros sujets
intelligemment.
Mais ça n'a pas...
Lui estime que ça n'a pas changé grand-chose.
Je suis assez d'accord avec lui.
Comme les codes d'écoute quand on a appelé le pape et la reine.
C'est ça, oui.
Toi, c'est quel personnage?
J'ai plusieurs...
Bien, j'ai bien aimé un personnage
que j'avais développé à la radio qui s'appelait Ludger.
C'était un infirme.
Ludger, il se disait de même.
« Je suis un infirme! » Il est tout fier.
J'aime bien ça parce que
dans mon village natal,
il y avait une place où ils gardaient des déficients.
Je sais que maintenant,
on est supposé appeler ça des personnes...
Des Mongols.
Oui, c'est ça.
Ou des...
Des têtes molles.
Des têtes molles.
Mais là, moi, ça me faisait rire
parce que, mettons,
je m'en allais au bureau de poste...
C'est dans quel village?
Saint-Pierre-Baptiste,
c'est dans les Bois-Francs,
entre...
C'est fermé, en ce temps,
on ferme le sous.
Entre Victoriaville
puis La Beauce, mettons.
OK.
Puis là, il y avait cette maison-là
où il gardait 7-8 déficients.
Puis des fois, il leur faisait prendre une marche.
Puis moi, je montais,
j'allais au bureau de poste chercher la malle.
Puis là, il y en a une,
à chaque fois qu'elle me voyait, elle disait
« Bonjour, M. Tachereau!
On s'en va au magasin! »
Elle était super contente.
« Asti, moi, ça va rentrer dans la tête,
creux, creux, creux. »
Je me suis dit, « Quel beau personnage! »
À la radio,
tout le monde discutait
et on entendait des bruits de pas.
C'est moi qui arrivais.
« Hey, Richard! »
« Oui, Lydie? »
« Quand j'éternue, ça goûte le French! »
Je faisais une phrase de même et je m'en allais. « Quand j'éternue, ça goûte le French! » Je m'en allais.
J'ai fait une phrase de même et je m'en allais.
« Quand j'éternue, ça goûte le French! »
J'avais bien du fun à faire ce personnage-là.
C'était bien, bien, bien court.
J'ai essayé de le transposer un petit peu à la TV,
mais ça a plus ou moins marché.
Sinon, j'aimais beaucoup « chose ».
Parce que moi, j'ai un talent de comédien,
mais il faut que je crée des personnages.
Si je jouais un rôle sérieux, j'ai de la misère un peu.
Je ne me crois pas.
Tandis que si je crée un personnage,
chose, c'est une machine.
Je débitais du texte.
J'étais capable de faire un peu de vox pop avec ça
parce que je parlais plus que les gens que j'interviewais.
Je partais dans des osties de tempête cérébrale,
hosties qui n'avaient pas de crise d'allure.
Tu sais, maintenant, j'arrivais,
« Mike, comment ça va? »
« D'accord! »
« En tout cas, Jacques, ça va bien! »
Vraiment, je partais dans toutes les hosties de discussion.
Je m'énervais moi-même en me regardant.
J'avais fait un espèce de sondage chez les curés.
J'allais interviewer des curés.
Puis, à un moment donné,
« Non, j'aimerais manger, je suis en tabarnak, parce que je m'envoie.... J'allais interviewer des curés. Mané, non, j'ai envie de manger.
Je suis en tabarnak parce que je m'envoie.
J'étais assez à côté du curé.
Je faisais un travail pour Ségep.
Ségep, Ségep, Ségep.
On fait un interview à Ségep.
Mon gars, je répétais Ségep 70 fois.
Mané, je me dérange.
Je mange.
J'aimais bien ce personnage délinquant.
Tu étais trop vieux pour les curés.
Pip, pip. C'est ça. j'avais jamais bien sur le personnage délinquant t'étais trop vieux pour les curés pourtant j'avais des beaux petits cheveux
à la Renée Simard, j'avais une petite casquette
pis Binette je l'ai perdu
entre temps
je me suis un peu tanné
parce qu'au début il y avait 14 mots de vocabulaire
pis je réussissais à tout
faire avec ces 14 mots-là.
Un moment donné, j'ai voulu le pousser un peu plus loin
et je me suis moi-même un peu
tanné.
Bob Binette, il y a n'importe
quel humoriste,
ça arrive des soirs qu'il y a du monde
qui viennent me voir
et qui me font Bob Binette à moi.
C'est sérieux?
Imagine, tabarnak que c'est devenu
désagréable ça doit être moi je me suis rasé de même le jeu j'habite dans le même coin depuis
à peu près 25 ans et je me suis rasé de même parce que manist si je marchais sur mon voyage « Ah, il est mort! » Ça me criait d'abord. Tu t'attends pas à ça.
Je sais pas comment tu l'as vécu,
puis toi, tu l'as vécu,
mais le fait de se faire reconnaître
par tout le monde en rue,
c'est que je m'attendais pas
à ce que ce soit aussi intense.
Puis tu sais, là,
un moment donné, quand la fille me souciait,
je disais « Chris, tu sais... »
Une chance que tu m'as reconnu.
Moi, je t'aurais pas reconnu.
Je dis « Chris, tu te ressembles pas
du dessus de la tête.
Mais non, mais je trouvais ça embarrassant pendant les voies emboutées.
Un moment donné, je me suis dit, OK, il y a des gens qui t'accostent d'une façon plus originale,
mais ceux qui t'accostent en te parlant toujours avec de la même personne,
en plus en bobinette, en plus toi, tu n'as rien à voir. Oui, non, c'est ça.
Envoye-moi une lettre d'avocat si tu veux faire quoi avec ça.
Non, mais toi, tu'as rien à voir. Oui, non, c'est ça. Envoye-moi une lettre d'avocat si je fais quoi avec ça.
Toi, t'as une couple de personnes.
Il y a déjà quelqu'un qui m'a approché en des vaches.
Ça aussi, mais ça devait être vu que
j'ai un nom anglophone.
Mais là, je suis comme,
Chris, là.
T'as pas l'air d'une vache, t'as pas l'air des vaches non plus.
Il vient,
Chris, je viens de catcher pourquoi il s'appelle des vaches.
Je n'avais même pas catché.
En même temps,
les humoristes sont plus accessibles qu'un chanteur
ou un comédien. Un comédien de théâtre,
tu vas respecter ça. Bonjour, M. Tachereau.
Un comique, tu es ton chum.
Tu es traité comme ça.
C'est correct aussi, quelque part, parce que
c'est ça, ta job, faire rire du monde.
Ça dépend un peu comment c'est fait.
Moi, je me rappelle, une année, dans un bar à Amos,
je suis en train de parler avec quelqu'un,
puis quelqu'un crisse une claque en arrière, puis il dit « Hey, fais-moi une joke! »
Puis là, je suis tellement saisi, puis je me retourne,
je dis « J'ai-tu l'air d'un jukebox, tabarnak? »
Après ça, je me suis dit « Est-ce que j'ai été trop raide? »
Finalement, les deux, on s'est dit « On était trop raides, tous les deux. »
Il est revenu vers moi je m'excuse tantôt
moi aussi je suis allé un petit peu trop direct
je l'avais conscientisé
il a compris que je l'avais conscientisé
il faut avoir du savoir-vivre
c'est des êtres humains
c'est pas parce que tu fais des blagues
il y a un genre de respect aussi
il y a une histoire hyper absurde.
À un moment donné,
il y avait la parade du Canadien un soir.
Elle avait gagné.
Je m'engueulais avec ma blonde sur le coin de la rue.
La parade passe.
Je me suis fait spotter.
« Le chevalier! »
Je m'engueule.
« Je suis fâché! »
Tu veux répondre intelligemment au monde.
« Monsieur Longuet, il abarde à sa femme.
À ce moment-là,
je n'utilisais pas d'outil.
C'était vain.
Mais je pense,
le monde... Moi, je trouve,
j'ai remarqué, le monde qui approche
des humoristes qui reconnaissent,
ceux qui se sentent gênés
sont tout le temps corrects.
Mettons, n'importe qui qui dit
« Si je sais que c'est dérangeant,
c'est jamais dérangeant. »
Mais ceux qui se disent « Non, non, il va aimer ça,
on n'aimera jamais ça. »
Ça, tu as tellement raison.
Je me souviens, à l'époque,
ma soeur était allée au Salon du livre
et elle avait rencontré Sol,
Marc Favreau.
Ça a tout pris, son petit change pour aller demander un autographe, elle Favreau. Puis elle s'est à tout prix, son petit change,
pour aller demander un autographe.
Elle avait genre 10 ans, tu sais.
Puis là, elle a fini par aller demander,
puis là, il a fait la baboune.
Mademoiselle, je travaille pas aujourd'hui,
gnagnagna, tu sais.
Fait que...
J'ai-tu au moins fait...
Même pas!
Ou à la limite, comme un chat.
Celui qui faisait la baboune,
faire un... Monsieur Sol, il est fâché.
Ça a créé, chez nous, dans la famille,
ça a créé une petite commotion.
Chez nous, on aimait Sol,
puis après ça, on ne l'aimait plus.
À cause de ça, moi, j'ai pris...
Ça, c'est drôle, parce qu'à un moment donné,
j'ai été, juste pour rire,
j'organise un hommage.
L'année que vous y avez rendu.
Oui, j'ai fait un hostie d'hommage
parce que je me souvenais de cette histoire
et cette histoire m'a aussi marqué
comme humoriste
tu vois comment tu as de l'impact
chez les gens
quand tu vois des gens qui sont tous timides
et qui s'en ont tout pris pour venir te parler
moi je suis super fin
parce que je trouve que ce n'est pas grand chose
pour rendre les gens heureux
et ça fait partie de ton métier.
C'est drôle que tu parles de salon du livre
parce que moi, quand j'ai écrit mon premier roman,
je sortais de TV, ça faisait pas si longtemps que ça.
Fait que là, les gens arrivaient dans le salon du livre
et ils disaient « Qu'est-ce que tu fais ici, est-ce que tu dis? »
Comme si tu t'étais trompé.
Oui, oui.
Là, je te lance ça en proclamation.
Là, je disais,
Chris, il y a des livres sur la table.
Mon nom est dessus.
C'est pas mal.
J'ai écrit un livre,
c'ti.
Des fois,
t'avais la madame
pis son gars
ou sa fille
qui arrêtait devant moi
pis il parlait de moi
pis il me pointait
du doigt de même
comme si j'étais pas là.
Comme si j'étais à la TV.
Là, je disais,
madame,
je peux vous mordre le doigt
si vous vous approchez pas.
En même temps, des fois, t, tu attends des affaires comiques.
Un classique, c'est « C'est-tu toi? »
Ah oui, oui.
Tu sais, tu réponds à ça.
Vous autres, au moins, on vieillit tous.
Mais moi, en plus, j'ai engraissé.
Moi, j'ai souvent des...
Tu ressembles à Mike Ward, mais en plus, j'ai engraissé. Fait que moi, j'ai souvent des... Tu ressembles à un Mike Ward,
mais en plus gras.
Puis j'ai eu récemment un gars...
Je suis rentré dans un ascenseur,
puis il m'a juste regardé,
puis il a fait...
Tabarnak, t'as pogné un coup de vieux!
Puis là...
Moi, ça m'arrive jamais
de dire, mais j'ai fait,
c'est pas de même qu'on aborde les gens.
C'est pas de même.
Pis là, il s'est rendu compte
qu'il tenait un vieux par le cou.
T'as pogné un coup de vieux.
Yann, t'as-tu une autre question?
On va aller à quelqu'un s'il y a quelqu'un en ligne.
Il y a quelqu'un qui veut venir.
Ça te dérange-tu d'aller vers là?
Il faut qu'il monte sur le pied.
Il faut qu'il fasse le tour.
Ça fait mille fois que je le dis,
on devrait avoir des micros sans fil.
Ça aurait été tellement simple
d'y donner un micro sans fil,
mais au moins là, elle va être filmée floue
en mal éclairée.
Toujours mixée chez Amy Rowe, l'émission?
Oui, exactement.
T'es-tu rendu, vu que je ne te vois pas?
C'est Joe l'électricien.
OK, OK.
Salut, ça va?
Salut, ça va bien.
C'est Joe l'électricien que j'avais rencontré ici
parce que je cherchais un électricien.
Puis, il était dans les questions,
puis il avait dit, moi, je vais réparer ton affaire.
Puis, il était venu pour réparer mon chauffe-eau
et ma blonde l'a appelé à peu près 75 fois
pour 1000 projets que des fois on ne porte à part.
Comme « Mon pain est bloqué, ça tue,
c'est un problème électrique. »
Puis là, lui, il est comme « Je vais le déboucher, madame. »
Fait qu'il est super fin.
Merci, Joe.
C'est un plaisir.
Il est vraiment gentil.
Un bain, ça peut être un problème électrique.
Par exemple, au chanteur Claude François, c'était...
Cris de référence qu'il faut avoir 59 ans pour catcher.
55.
Fait que Joe, Joe, ta question.
J'ai deux questions.
Ta question, tu rapportes avec mon système électrique.
Ta question,
c'est tu vas-tu finir
par me payer, calisse?
Ça a bien passé la dernière fois.
C'est bon.
Dans le fond fond Giseline
comment tu vois
avec ton vieux gag
avec les policiers
qui était un classique
tu avais fait en bas binette
qui était incroyable
où tu avais blasté le policier
pendant 4-5 minutes
je ne sais pas si tu te rappelles
c'était un classique
c'était pas si long je me. Je me faisais arrêter.
C'était ça. J'étais en moto.
Tu t'es fait arrêter.
Tu m'as envoyé chier carrément.
Je me faisais arrêter parce que...
T'es un chien sale.
Ça n'allait pas si loin que ça.
Je te le dis.
J'aimerais ça revoir ça.
Je me rappelle, il me donna esti. Parce que je me rappelle,
il me donnait la contravention
et je disais,
voici un fif,
une étiquette de fif,
un char de fif.
Je me rappelle, je disais ça de même,
je suis en esti.
Don était sorti avec le Kodak.
Vite, vite, faites quoi, faites quoi.
Tu viens d'enlever ton casque,
tu viens d'avoir une étiquette,
tu as plus ou moins le goût ticket le flic est là à côté
ils se collisent de la caméra
j'avais lancé ça
mais je me rappelle pas de tout
tu avais déconné après
je pense que
le policier s'en allait
t'as mis un imprévu
ma question c'était plus par rapport
aujourd'hui, penses-tu que ça pourrait
faire ça
le mot fif passerait vraiment moins bien Ma question, c'était plus par rapport aujourd'hui, pensant que ça pourrait faire ça.
Juste le mot « fif » passerait vraiment moins bien.
Oui, parce qu'en plus, ça n'avait aucun rapport.
Une fois où j'ai eu
une petite chienne, c'est que j'avais...
On dit plus ce mot-là.
Quand chienne, c'est vrai.
J'ai eu un chaton.
J'ai eu une truite.
Je m'étais mis un bon nylon sur la tête
et j'avais un sac de papier brun.
Puis là, j'accostais des flics
et je disais, excusez-moi, je cherche une place
pour aller déposer de l'argent.
C'est la beauté de la jeunesse.
C'est ce que tu dis.
Ça, il n'y a aucun danger.
Ça, Chris, ils le savent, je suis à la télé, mais ils ne te dis « Ça, il n'y a aucun danger. Ça, Chris,
ils le savent, je suis à TV,
mais ils ne te voient pas la face. »
La caméra était cachée dans le bord d'arrière.
Mais tu sais, tu as un bon nylon et tu as un sac de papier brun.
Puis là, les flics
me regardaient et disaient « Il y a une banque là-bas.
On va l'en dire, achète-moi pas. »
Puis là, un moment donné, il y a un char de flics.
Ça freine. Ils sortent la main dessus
sur le pistolet. « Oh, il faut que je lâche mon sac. Ça freine. Ils sortent la main dessus sur le pistolet.
Oh!
Fait que là, je lâche mon sac.
J'enlève mon... Ah! C'est un gag.
On est en tournage.
La caméra est là.
La caméra est là.
Fait que...
Tu sais ça.
Donc, ils m'ont quand même tenté la matraque.
Puis, ils ont vu que j'étais inoffensif.
C'était correct.
Même ça, aujourd'hui, tu ne peux plus faire.
Aujourd'hui, tu ne peux plus faire ça.
Avec les attentats,
il peut y en avoir n'importe où.
Ben oui.
Ben oui.
Fait que... Moi, je trouve qu'il y a beaucoup de choses qui... Et tu m'en risques aujourd'hui, tu ne peux plus faire ça. Avec les attentats, il peut y en avoir n'importe où. Oui. Je trouve qu'il y a beaucoup de choses.
Tu m'en risques aujourd'hui, actif.
Je trouve que ça doit être tough
de s'auto-censurer au fur et à mesure
que tu as des idées.
Le corridor acceptable.
J'ai enseigné deux ans à l'école de l'humour
les scénarisations de petits sketchs,
vidéos, montages, tout ça.
Des fois, ils s'auto-censuraient. C'était hallucinant. Oui, mais c'est ça que ça peut créer. Comme toi, tu lances un nouveau show.
Là, je lance un nouveau show, puis le nom de mon show, c'est Noir. Moi, j'avais de
la pub. À l'époque, je faisais de la radio pour Bellemédia. Au lieu d'un salaire, j'avais de la pub pour mon futur show.
J'avais des 15 secondes.
Mon show s'appelle Noir.
J'ai fait mon show s'appelle Noir.
Pourquoi s'appelle Noir?
Parce que c'est moi qui fais du stand-up en blackface.
C'est malade.
C'est Robert Lepage qui a fait la mise en scène.
Allez sur micworld.ca pour les billets.
Gag, scène.
Puis là, Michel, il fait,
« Ouais, je pense que ça passera pas. »
J'ai fait, « Ah, crée, ça passe. »
C'est clairement un gag.
Il n'y a personne qui peut être choqué par ça.
Et on a fait une pub pour Chaume.
J'avais une joke de blackface pour Chaume.
Une pub pour OUJFM, une pub pour Énergie.
Ils ont été barrés, les trois.
Ah ouais?
Ils ont fait, tu peux pas tu
sais chambre en plus je n'en mets même pas rabat la paix ils ont juste dit
t'as pas le droit d'utiliser le terme blackface et le terme blackface je
savais même poste interne ben non mais non que la première fois que j'ai vu ça
c'est à mario jean qui avait imité boucard ou diouf puis je lis les
journaux le lendemain je connaissais rien du phénomène des blackface.
Je ne comprenais pas.
Qu'est-ce qu'il y avait de grave là-dedans?
J'ai déjà vu une grosse performance de 15 minutes.
Michel Louvin avait toute
peinture de l'urin en noir.
Ça dépend de l'intention aussi.
Ça, c'est un enfant qu'on dirait
qu'on a oublié maintenant.
C'est le contexte et l'intention.
C'est juste ça qui compte.
Parce que quelqu'un... Mettons, Mario Jean, quand il était en Blackface,
ce n'était pas pour dénigrer Boukac.
Zéro.
Mais tout le monde a oublié ça.
En même temps, je ne pense pas maintenant,
vu qu'on sait que ça vire mal quand tu fais ça
faire un sketch en blackface en 2018
il y a personne qui fait ça
tu sais que tu peux pas
mais en même temps je trouve que c'est juste un exemple
parmi tant d'autres
le politiquement correct ça a commencé
dans les années 80
on dit ça
moi je me disais ça va bien
arrêter money.
Mais là, aujourd'hui, on est 40 ans plus tard,
puis c'est encore...
On est encore plus là-dedans qu'on l'était il y a 30 ans.
Mais j'ai l'impression, là...
Moi, en tout cas, pour moi,
j'ai vu depuis deux ans que c'est en train de revenir un peu.
Puis c'est pas vraiment en train de revenir,
mais on dirait le monde...
Là, le monde qui aime l'humour noir
a compris de
« Ah, mettons, telle joke que je vois
que je trouve vraiment drôle sur mon Facebook,
je la partagerais pas
parce que ma tante Nicole ou
mon neveu ou ma nièce
de 17 ans va voir ça
puis ils vont faire ça pas de sens. »
Fait que j'ai l'impression que
l'humour est en train de devenir plus
des petits groupes.
Tu viens de mettre le doigt sur
quelque chose de très important.
D'avoir le...
Comment il s'appelle?
De 1984,
le Big Brother.
Le Big Brother, c'est Facebook.
Maintenant, tu te dis...
Moi, j'ai fait l'erreur
d'accepter des gens au début
parce que je comprenais pas le principe
que je pouvais avoir une page fan
je me suis dit si je publiais un roman
j'en parlerais sur ma page Facebook
pis là je me suis rendu compte
que Manet t'es comme dans une grosse taverne
pis que tout le monde entend ce que tu dis
mettons moi je parle à Jacques
de quelqu'un que je trouve insignifiant.
Mais là,
ça ne veut pas dire
que tout le monde
va rétorquer à ça.
Mais sur Facebook,
si tu dis,
je trouve telle ou telle affaire
insignifiante,
là, tu vas avoir
le pour, le contre,
le pour-pour,
le pro-contre,
le pro-pour.
C'est terrible.
Big Brother,
je trouve,
aujourd'hui,
c'est bien pire que ça.
Les gens sont volontaires.
Big Brother,
tu dis,
OK, l'État nous surveille
et on n'est pas libres.
Où est-ce que ça s'en va? Là, on donne nos données. nous surveille, puis là, on n'est pas libre, puis où c'est que ça s'en va?
Là, on donne nos données.
Puis on est comme, hey, check comment c'est mon iPhone,
mes empreintes digitales.
C'est bien cool. C'est incroyable.
Puis je regardais les statistiques.
Les 30 ans et moins, ils s'en calissent
vraiment de donner leur information.
Ils ne voient pas en quoi ça peut
être dommageable. Et pourtant,
je trouve que c'est effrayant.
Ne serait-ce que faire de l'argent. On a vu le scandale
de Cambridge Analytica
aux États-Unis, qui ont trafiqué
un peu les élections aux États-Unis
en envoyant des trolls.
Ça fait du dommage. Ça attaque la démocratie.
Ça va loin. Il y a des compagnies
qui sont payées pour colliger
tes données, faire des croisements,
cibler des gens.
Mettons, à toi, tu as tel profil,
ils vont t'envoyer tel message.
À Justelin, qui est un autre profil, ils vont t'envoyer tel autre message.
Je trouve que ça rend
les communications hyper
ciblées.
C'est quasiment de la balistique.
On n'est pas conscients de ça. C'est encore plus dangereux.
En tout cas, moi, je trouve ça hyper freaking.
Moi aussi. Vraiment.
J'avais une deuxième question.
Oh oui?
Ça t'intéressait pas?
Notre discussion s'est donnée.
T'essayes de jaser.
T'as tout le temps
un ST d'électricien qui est
comme « Je vous écoute parler, là! »
Si au moins on voyait sa craque de fesse,
ça n'annonce pas un plombier, style.
OK, Jacques, c'est pour toi.
Dans le fond, par rapport au scandale,
toi qui étais proche de...
Quel scandale?
Quel scandale?
J'étais pas là.
Ah, Gilbert! J'ai entendu le scandale.
J'étais au Costa Rica quand c'est arrivé.
Allez, vas-y, excuse.
Bien, on s'entend que t'étais quand même assez proche.
T'étais-tu au courant ou pas?
T'étais-tu assez proche?
De le soir de Gilbert Rozon.
Le monde ne me croit pas quand je dis ça.
C'est moi qui avais organisé
il y a 20 ans
le party au manoir
d'Yvon Deschamps.
C'était à ce moment-là, je pense, les 15 ans de Juste pour Rire.
C'est là que Gilbert, la première fois, s'est fait condamner pour harcèlement.
Suite à ça, je venais d'arriver à Juste pour rire.
Le premier projet que j'ai fait à Juste pour rire, c'était ça.
Quand c'est arrivé, une couple de semaines plus tard,
je vais voir Gilbert et je lui dis ça.
Tu fais ça tout le temps?
Dans ce milieu-là,'as juste ta crédibilité
tu veux pas être associé à des gens
qui font des trucs comme ça
moi il m'avait à ce moment là
juré que c'était
arrivé de même et qu'il recommencerait plus
les années subséquentes
je sais pas combien de fois il a dit
ça a été tellement éprouvant les notes à TV
j'ai jamais pu recommencer
je suis sorti souvent avec lui c'était mon patron direct Je ne sais pas combien de fois il a dit que ça a été tellement éprouvant, les notes à TV, je n'ai jamais pu recommencer.
Je suis sorti souvent avec lui, par après, c'est mon patron direct,
même dans différentes villes, pas juste à Montréal.
Jamais je ne l'ai entendu passer des commentaires désagréables sur des filles.
Jamais, jamais, jamais.
Franchement, comme un épais, je pensais qu'il ne faisait plus ça.
En même temps, Gilbert Rozon, c'est un harcèleur sexuel, je ne sais pas,
on va voir le procès, mais pour les employés à Juste pour rire,
c'est une boîte qui était hyper violente du bullying à grandeur.
Je parle pour les directeurs, les VP, c'est une boîte qui était hyper tough.
Puis Gilbert, c'est un harcèleur psychologique.
Tu fais un bon coup,
tu es sûr que ça va être apprécié.
Puis là, tu te fais une claque sur la gueule parce que, pour X raisons,
il n'est pas content de ce qui a été fait.
C'est un gars qui est...
Pour le sec, je ne le sais pas.
Parce que ses accusations,
les filles, les plaignantes,
quand ils racontent leur histoire, ils étaient tout le temps tout seuls avec eux.
Soit ils forçaient la porte pour entrer dans leur appartement
ou ça se faisait dans les toilettes quand il n'y avait personne.
Mais moi, ce que je sais, c'est que c'est quand même un gars
qui fait du harcèlement psychologique et qui est habile là-dedans.
Puis aussi, quand il y a plus qu'une plaignante,
une personne peut mentir, mais quand il y en a 12, 14,
tu fais... Oui, il n'y a pas 12 personnes qui racontent la même menterie.
C'est ça.
Les apparences sont bien...
Si la tendance se maintient.
Absolument.
Mais tu ne sais pas ça.
Tu peux côtoyer quelqu'un et le découvrir.
C'est sûr qu'il a une réputation d'être un homme à femme et d'aimer les femmes.
Moi, j'ai été déçu de moi-même.
Après, quand j'en parlais, je n'ai jamais travaillé à Juste pour Rire,
mais quand même, je faisais des galas à chaque année.
J'ai le banc, je le voyais tout le temps.
Je ne le voyais aucunement.
Quand je le disais à d'autres hommes, tout le monde me disait « OK ».
On a tous à peu près la même histoire
qu'après Ruville Campbell.
Il n'arrêtait pas de dire « C'est une bonne leçon. »
Tout le monde, on faisait
« Ah, Chris, c'est le fun. Il a appris quelque chose. »
Mais à chaque fois
que je parlais à des femmes, elles disaient
« Non, on était tous stressés dans le bureau. »
J'étais comme « Chris, je ne le voyais pas. »
Mais une des raisons que je ne le voyais pas,
c'est que personne me le disait
c'est ça la beauté du mouvement MeToo
c'est que là on a commencé à entendre ça
et c'est plate que ça nous a pris
5 000 ans
il y a une période
pendant laquelle ils ne s'intéressaient pas
pantoute aux femmes
c'était la période pendant laquelle
elles étaient toutes menstruées
triste de bon gars c'était la période pendant laquelle ils étaient tous menstrués en même temps.
Très de bons gars.
Ah, c'est-tu... Ça, c'est le meilleur call-back.
Tabarnak.
S'ils donnent des jumeaux
pour les call-backs,
ça va être ça.
Ça va être toi et Claude Poirier
qui vont sur scène
j'irais avec une autre question
d'un plombier
cette fois-ci
salut, c'est Joe le plombier
en fait Mike, il y a deux semaines
t'as parlé de Gad et t'en as parlé un peu au début du podcast
j'en parle trop de Gad
t'as dit que t'avais envoyé un email à Charles en disant que t'aimerais ça le faire borer semaines, tu as parlé de Gad et tu en as parlé un peu au début du podcast. Oui, j'en parle trop de Gad, je trouve.
Tu as dit que tu avais envoyé un email à Charles
en disant que tu aimerais ça le faire barrer
et que les autres propriétaires
pouvaient décider eux-mêmes. Qu'est-ce qui est advenu de ça?
J'ai juste
dit que je ne suis pas à l'aise que Gad Elmaleh
joue ici, mais
on est six propriétaires,
sept avec Luc Dupont,
mais pour le bordel,
on est six.
Moi, j'aimerais ça que Gad ne joue plus ici.
Martin Petit s'est fait voler un numéro,
donc je pense que Martin
aimerait ça aussi.
Ça va dépendre des quatre autres.
Je pense que Gad,
en plus,
fait comme s'il n'est pas au courant
que je l'attaque verbalement non-stop
depuis une couple d'années.
Mais il est vraiment au courant.
Je ne pense pas que Gad reviendrait ici.
Il était à Montréal la semaine passée
et il n'est pas venu.
Toi, tu dois le croiser.
Dans les dernières années,
tu as dû le croiser dans les coulisses des gars-là.
Je l'ai croisé.
Une fois...
As-tu parlé?
Oui.
La fois que j'ai commencé,
je l'avais fait un...
Je l'avais vu à Just for Laughs
faire le numéro de Martin Petit.
Mot pour mot.
Mais Gad, sa beauté, c'est qu'au début,
il vole, mais après, il transforme.
Fait que, tu sais, j'ai revu Gad à Paris
un an après, j'avais un show avec.
Il avait fait le numéro à Martin Petit,
mais c'était tellement modifié que
même Martin n'aurait pas vu.
Il aurait fait... Non, non, on a eu
un peu la même idée, mais ce n'est pas pareil.
Puis après, moi, j'ai fait mon truc.
Là, Gad, il a fait son affaire.
Gad, après le show, il m'a
dit, il a fait, « Hey, tu viens-tu souvent?
Est-ce que tu joues souvent
à Paris? Est-ce que tu es connu
en France? » Puis là, j'ai fait, « Ah, le tabarnak! Il va me voler! »
Fait que là, j'ai juste dit, j'ai fait « Toi, mon Christ, si tu me voles, je vais te détruire. »
Puis il était comme « Non, je ne te volerai pas, je ne te volerai pas. »
Puis j'ai fait « Non, non, non, non. »
Puis après ça, finalement, il ne m'a pas volé.
Mais j'ai tellement entendu d'affaires à propos de monde
qui ne sont pas dans une position
qui peuvent l'attaquer.
Moi, la seule raison que je peux l'attaquer,
c'est que je n'ai rien à perdre.
Un, je m'en calisse de la France.
Puis deux,
j'ai réalisé maintenant,
avec mon podcast,
je fais un peu d'argent avec mon podcast,
je me produis moi-même mes shows.
Je pourrais mettre
tout le monde à dos, sauf
mettons 12 humoristes,
puis je serais correct pour payer mon
loyer, pareil. Fait que
j'ai plus peur de personne, tu sais.
Fait que c'est ça. T'as connu des bons avocats
aussi? J'ai connu, ouais.
Ouais, mais sauf que
si je fais juste mes shows
et mon podcast, j'aurais pas les moyens de payer mes bons avocats, mais sauf que si je fais juste mes shows, mon podcast, je n'aurai pas les moyens
de payer mes bons avocats.
Non, c'est ça.
Les Français, il n'est pas le seul à avoir fait ça.
Non, non.
À l'époque, les Français débarquaient ici.
Il y en a plusieurs
qui volaient des numéros.
De la même façon, et ça, c'est plus positif,
je trouve que les Français sont devenus efficaces
en humour parce qu'ils sont venus à Montréal.
Je suis peut-être prétentieux en disant ça,
mais je trouve que les Français, il y a 20 ans,
c'était tout le temps du théâtre pseudo-comique.
Là, ils ont pogné le stand-up.
Puis ça, ils l'ont appris, je pense,
à force de venir à Montréal.
Parce qu'au moins la moitié des comiques français,
maintenant, qui font du stand-up,
il n'y a plus de théâtre pseudo-comique.
Le défaut,
la vieille génération volait beaucoup.
La nouvelle génération
ne vole quasiment plus.
Ils ne volent quasiment plus.
Ils volent autant qu'il y a des Américains
qui volent, des Québécois, des Canadiens.
Il va tout le temps y avoir des voleurs de joke.
Il y a eu une période où ils volaient beaucoup.
Là, ce n'est plus ça.
Mais qu'est-ce qui est plate,
c'est que l'industrie française a été bâtie un peu là-dessus,
puis tout le monde les défend.
Tu dois te sentir fier, Anasté,
quand tu fais un numéro qui n'est pas à toi.
Tu dois te sentir fier de toi.
Que le monde
fasse...
Je ne sais pas si tu as pensé à ça. Tu es comme un criche content sur où t'as pensé à ça, pis t'es comme un criche
content, t'as pas de Netflix
ah oui
je pense que ça se joue
ailleurs aussi
je me souviens de Danny Boone
qui fait des succès avec ses films
mais à tous les fois qu'il venait à Montréal au festival
c'était mauvais, mais de chez mauvais
pis il s'est acharné pendant des années
finalement, il a switché au cinéma où il a eu du succès, mais avant ça c'était mauvais, mais de chez mauvais. Puis c'est acharné pendant des années. Finalement, il y a Switcho au cinéma
où il y a eu du succès. Mais avant ça, c'était mauvais
de chez mauvais. Puis en même temps,
les Français, c'est un gros système ici.
C'est rien. Mais là-bas, t'es une star.
T'es une star pour vrai.
Ça vient avec l'argent, la prétention.
Je pense que sans Cali,
on va avoir volé une joke.
Un voleur de gang, si tu gagnes 60 millions
par année, c'est pas comme ici que tu voles pas de gang, si tu gagnes 60 millions par année,
ce n'est pas comme ici que tu ne voles pas de joke,
tu vas gagner, mettons, 100 000,
tu vas voler des jokes, tu vas gagner 140.
Tu es comme bambin.
Là-bas, ça fait une vraie différence.
Quand tu perces, tu es une vraie vedette.
Tu fais du vrai gros cash.
Quand il est venu la semaine passée,
je connais le gars qui fait sa première partie.
Quand il est venu,
tu sais, Bruce,
de Just for Laughs,
il a demandé à Danny qu'il était comme,
« Es-tu descendu
avec l'avion à Gade
ou tu as pris Air Canada? »
Il a son avion privé.
Il a son avion.
T'es abarné.
Il faut que t'envoies
l'encre de tes jokes.
Envoie-moi le texte
de tes trois derniers shows
puis je remonte sur les plages.
Non, mais lui,
c'est un vol
après un autre.
Imagine!
Oh, Chris!
Ah, c'est si de tabarnak!
Ah, c'est...
Ça, c'était
tellement un bon gag,
je vais le voler.
Mais je vais juste le faire
en France.
Jamais au Québec.
Y a-tu une autre question?
Petite question rapide.
Premièrement, c'était super intéressant d'entendre vos anecdotes
de plusieurs années d'expérience en humour.
Merci.
En deuxième lieu, chacun, à votre façon,
vous avez défoncé beaucoup de portes en humour,
des choses qui n'avaient pas été faites.
Maintenant, après plusieurs années d'expérience,
qu'est-ce que vous avez le goût de faire encore,
défoncer d'autres portes en humour de ce qui n'a pas été fait
ou peaufiner peut-être un peu ce que vous faites déjà très bien?
Je voulais savoir un peu, c'était quoi vos achievements dans le futur?
On dirait qu'il y a 22 questions là-dedans.
Oui, c'est vrai que c'est chargé.
Il y a 22 questions, mais c'était bon.
C'est dur de répondre.
Personnellement, je trouve que j'ai eu un beau trip de création avec RBO au début, les Bleus.
Aujourd'hui, je suis producteur et c'est du fun aussi là-dedans.
En même temps, plus ça évolue,
je veux dire, elle est bien plate ma réponse,
plus j'ai le goût de m'investir socialement,
moins j'ai le goût d'aller à l'émo,
j'ai plus le goût de faire des projets sociaux,
de faire du communautaire.
C'est un peu aussi la règle du donné au suivant.
Je trouve que la vie m'a beaucoup gâté.
Je trouve qu'aujourd'hui...
Tu vas devenir la Chantal Lacroix des années 2020.
Avec un pénis.
Chantal Lacroix avec un pénis et les mains de la même couleur.
Uniforme.
Uniforme.
Je pense que c'est ça.
En vieillissant, tes priorités changent
Je trouve que c'est le fun de découvrir
Toujours des nouveaux univers
Je trouve quand même
Que le futur est assez inquiétant
Mondialement
J'ai la position de m'impliquer plus
Dans le communautaire
Dans le social
Mes plans c'est plus ça que de la création
Que de l'humour
La création de l'hiver
de l'hiver
moi j'aime bien écrire des romans
je viens d'en terminer un encore
au mois d'août
puis
j'aimerais ça retourner
au rythme de un par année
parce que j'ai écrit de 98 à 2001
j'en ai écrit un par année
après ça j'ai été 13 ans absent de l'univers littéraire puis j'ai écrit de 1998 à 2001, j'en ai écrit un par année. Après ça, j'ai été 13 ans
absent de l'univers littéraire
et j'aime beaucoup ça.
J'aime ça faire les salons du livre.
Je retrouve Patrick Sonecal, on a du fun.
Je retrouve bien des auteurs
qui sont bien tripants aussi,
une petite gang.
J'aime le fait
d'accomplir un projet
où je suis le seul maître à bord.
Ça me rappelle les années de Taquinon.
Mais sans toute la lourdeur du tournage.
C'est quand même compliqué.
Tu veux écrire un sketch destiné à YouTube, par exemple.
Tu l'écris.
Là, si tu as des accessoires, tu fais des recherches d'accessoires.
Si tu as besoin d'un autre comédien,
il faut que tu t'engages à un autre comédien.
Là, il faut que tu tournes,
il faut que tu tournes ça comme du monde,
de bonne qualité,
il faut que tu fasses ton montage.
C'est quelque chose qui est un peu,
qui comporte plusieurs volets,
puis d'une étape à l'autre,
ton produit, il peut changer de forme
parce que tu te dis,
« Ah, ça, je ne peux pas avoir telle affaire,
je ne peux pas avoir une limousine,
ça va se passer avec une Renault 5.
Ton projet
de sketch
ou de capsule humoristique
change parce que
tu ne peux pas avoir ça.
Ce n'est plus ta vision.
Non, c'est ça.
Le livre, il y a 26 lettres.
Écrire un livre sur quelqu'un qui vit dans un château
ou dans une maison mobile
ça coûte le même prix
c'est le même budget
ça j'aime bien ça
mettons un livre en un an
c'est-tu
là-dedans
ça prend combien de temps ton premier jet
puis après ton deuxième, troisième, huitième jet
jusqu'à temps que ça devienne
la version finale.
Tu vois, le livre que je viens de terminer
là, on parle en termes de mots,
parce qu'en termes de pages, si c'est un livre qui est
ça de grand, tu te dis, il y a 150 pages,
c'est pas la même affaire que si le livre est bon.
Tu vois, je viens de terminer quelque chose qui
fait 125 000 mots,
donc ça, c'est à peu près neuf mois
que j'aurais mis
pour l'aboutissement de ça, puis là, une fois qu'il sera entre les mains d'un éditeur, avec les commentaires de l'éditeur, tout ça, c'est à peu près neuf mois que j'aurais mis pour l'aboutissement de ça.
Puis là, une fois qu'il sera entre les mains d'un éditeur,
avec les commentaires de l'éditeur, la réécriture,
ça va peut-être être un mois de plus ou deux semaines ou un mois de plus.
Mais une fois que... Patrick Sénécal décrivait bien ça.
Une fois que tu as tout fait, ta maison, toute ta structure,
tu peux décider de mettre un rideau là,
de mettre un gros fauteuil là,
mettre une arche dans le coin là.
Quand t'es rendu que tu peaux au film,
tout ça, c'est bien bien trippant.
T'es le réalisateur de ça
pis en même temps, tous les lecteurs vont être
des réalisateurs parce qu'ils vont se faire un film
différent d'une personne à l'autre.
Pis Justelin, il est hyper discipliné
aussi. Quand il dit ne moi, c'est pas
de temps en temps. Il se lève, il produit.
Mais vraiment, de notre gang,
je pense que c'était le plus structuré
et le plus performant.
Je commence de quoi, j'ai hâte d'avoir fini.
Le fait d'avoir travaillé, par exemple,
pour vrai, de poser du bardo,
je pense que n'importe qui
qui travaille un job physique
apprend c'est quoi le vrai travail.
Ça fait que ça fait des artistes plus travaillants.
Moi, j'ai travaillé chez Laura Sacar.
Attention, gollis!
C'est lui qui est chaud aussi.
J'ai performé à Chris derrière un comptoir de crème glacée.
Je pense que ça m'a beaucoup formé.
Ça t'a rendu les mains d'eau, c'est un peu chubby.
Moi, personne dans l'ascenseur me dit
« Christ, t'es décevant. »
Il prend toujours les escaliers.
Je veux juste répondre à ta question.
Ça y est, une dernière fois.
Je trouve aussi qu'il y a tellement de contenu maintenant.
On a accès à tellement de contenu
que franchement, des fois, tu as une idée
de « je pourrais faire ça ».
Puis là, tu te fais envoyer le même clip dans la semaine à peu près de la même idée.
Aujourd'hui, on se bat contre la planète.
Quand tu fais de la création, tu es contre 8 milliards de personnes potentielles.
Je trouve que ça met une christie de pression.
Essayer d'innover.
Tantôt, je disais à la radio, les créneaux d'humour n'existaient pas.
Ça n'existait pas à l'époque. Aujourd'hui, ça existe. Il y a beaucoup de choses qui existent. C'est d'innover. Tantôt, je disais à la radio, les créneaux d'humour n'existaient pas. Ça n'existait pas à l'époque.
Aujourd'hui, ça existe. Il y a beaucoup de choses qui existent. C'est très difficile aujourd'hui,
je trouve, de révolutionner quelque chose
parce qu'à peu près tout existe quelque part
dans le monde. Il n'y a pas de fidélité aussi
parce que tu vas aimer,
mettons, le canal
YouTube de telle personne.
Tu vas regarder, tu vas triper
sur sa capsule, tu vas t'abonner,
puis tu vas en revoir passer une autre.
J'ai pas le goût.
On dirait qu'il y a tellement de nananes,
t'es tellement sollicité
qu'un minute, t'as trop de choix,
puis tu finis par rien regarder.
T'allumes juste Netflix.
Moi aussi, je décroche.
Il y a trop de stock. Tu te dis, qu'est-ce que j'en regarderais bien?
Je vais commencer à regarder de quoi?
C'est pas de mon goût. Il y a trop de stock. Tu te dis, qu'est-ce que j'en regarderais bien? Je vais commencer à regarder de quoi? Oh, ce n'est pas de mon goût.
Il y a tellement de viande sur le marché
que je préfère embarquer dans les livres encore.
Même en tant que consommateur,
je préfère lire que de regarder
une télésérie.
À moins que ce soit vraiment quelque chose
d'extraordinaire, mais en même temps,
il faut que tu commences à le regarder pour le savoir.
Il y a quelque chose
de très rapide aussi comme consommation
là-dedans. Tandis qu'un livre,
c'est pour l'éternité.
Puis aussi, ça vieillit mieux.
Quelque chose que tu écris là
pour un sketch radio,
dans six mois, ça sera plus drôle.
Pour la télé, ça va
peut-être être drôle dans 10-15 ans.
Mais un livre, pense-tu à drôle dans 10-15 ans, mais un livre...
Tu penses à ça quand tu écris un livre,
de ne pas être trop actuel?
Non, absolument pas.
Puis tu sais, c'est sûr
que des fois, tu arrives et tu écris...
Comme là, ce que j'ai écrit,
c'est un truc qui est
moyenâgeux. Ça se passe dans un faux moyenâge.
Donc, il y a juste des épées.
Il n'y a pas de pistolet, Il y a encore moins de cellulaires.
Je ne me préoccupe pas de ça.
Si je dois écrire quelque chose qui est contemporain,
il faut que tu te tiennes compte de Facebook.
À moins que tes personnages
soient des nonagénaires
qui n'ont aucun
média social.
Pour bien illustrer
ce que ça fait,
le trop-plein d'images,
il y a un livre d'un philosophe
américain
qui s'appelle, en anglais,
Amused to Death.
Pink Floyd a fait un album à partir de ce nom-là,
Amused to Death.
C'est Neil Postman.
En français, la traduction, c'est
Se distraire à en mourir ».
Puis, ils ont fait la démonstration
qu'à regarder des choses,
il n'y a rien qui rentre.
Ils montraient, mettons, 15 nouvelles
en vidéo ou même en audio.
Après ça, ils demandaient à la personne
« Citez-moi des nouvelles que vous avez retenues. »
Les gens n'avaient pratiquement rien retenu.
Ils faisaient lire le même
nombre de nouvelles.
Et ça rappelait? 80%.
Sur la page couverture du livre, c'était un singe
qui descend un escalier et en bas,
il était assis devant la TV.
C'est pour ça, se distraire en mourir,
il compare 1984
de
Arsene Wells.
L'autre, dont je n'arrive jamais à prononcer le nom,
Le meilleur des mondes,
Aldous Huxley.
Il dit qu'on est plus proche
du meilleur des mondes que 1984
parce que, comme Jacques le disait tantôt,
on prend plaisir,
on est heureux de mettre nos données
sur Internet.
On veut se distraire
pour ne pas voir la marde
qui est en train de se produire.
Distrayons-nous à en mourir.
C'est tellement vrai, je trouve.
Aux États-Unis, je suis troublé de voir ce qui se passe.
House of Cards, comparé à la présidence de Trump,
c'est une joke.
Les scénaristes de House of Cards
auraient écrit ce qui se passe là.
On aurait dû dire, franchement, je ne suis pas sérieux,
vous n'êtes pas crédibles.
Mais là, c'est rendu que, tu sais,
l'autre zouf, Session,
son avocat,
qui disait que la réalité n'est pas la réalité.
Qu'est-ce que c'est?
Qu'est-ce que c'est?
L'autre met à tour de bras,
puis ça ne dérange personne.
Les médias n'osent même plus le relever
parce que ça ne donne personne. Les médias n'osent même plus le relever parce que...
Il n'y a pas de médias.
Mais tu sais, Trump, je trouve qu'il l'a joué
parfaitement parce que c'est les médias
qui l'ont créé. Puis après,
tu sentais quand les médias
ont compris, oh Christ, on a créé un monstre,
là, il va falloir le démolir.
Aussitôt qu'ils ont commencé à le démolir,
c'est lui qui a sorti son fake news.
Fake news.
Première fois que je lallais vu faire ça j'ai fait tabarnak avoir su j'aurais juste fait ça moi avec toute ma marde là tu
sais c'est un monstre mais c'est un génie oui c'est vraiment une star des
réseaux sociaux.
C'était une vedette de télé-réalité.
Dans le fond, sa présidence, ça ressemble beaucoup à un show de télé-réalité.
C'est Jay DuTemps.
Je veux dire, à toi et aux autres.
Il faut faire attention à Jay DuTemps.
Jay, là, il commence.
Il a de l'air sympathique.
Il a son man-bomb.
Il a ses anecdotes.
Elle a loué José Hood.
Mais checkez bien, dans 15 ans, on va
tous être morts.
Ça reste que c'est ça. Je trouve que l'actualité américaine
est devenue un
réalité show.
Les gens ont l'air, ça les divertit
tellement qu'ils ne cherchent pas
à savoir ce qu'est la réalité
et la vérité là-dedans. Moi, je pense, par exemple,
pour vrai, je pense que le système est tellement brisé
que ça pourrait être Trump, ça pourrait être n'importe qui,
ça ne change rien.
Les gens n'ont plus confiance.
Ils se disent, moi, il faut que je me nourrisse,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque,
qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque, qu'il y ait un risque, qu voir qui dit vrai et qui dit des âneries. La personne, elle se dit « moi, je sauve ma peau ». Si chacun dit « moi,
je sauve ma peau », ça fait du monde qui ne se parle
plus et qui regarde toute la TV
où ils vont tous...
Un président raciste, c'est inacceptable.
Il va
à des places qui sont totalement
inacceptables comme chef d'État.
Moi, si j'étais président de Twitter, je fermerais
son compte. La propagation de propos
est nue. D'autant plus qu'étais président de Twitter, je fermerais son compte. La propagation de propos haineux.
D'autant plus qu'un président a une portée 100 000 fois plus grande qu'un individu.
D'où la responsabilité
quand tu as un compte comme ça
de ne pas écrire des conneries
à longueur de journée.
On va finir sur un fret.
Ça a l'air resté.
Oh my God!
Cette semaine, le podcast Ça a l'air resté. Oh my God. Heureusement, notre Seigneur
est du créneau.
Le podcast est commandité
par un stool et une belle petite corde
que
ça serait fort qu'on soit commandité
par une balle dans la tête.
Cette semaine.
À moins qu'il y ait une autre question, je finirais ça là-dessus
vu que les gars, ça fait
deux heures et demie.
Moi, j'en ai une.
OK, tabarnak! Baisse le ton.
Elle veut sortir.
Elle veut sortir, la question.
Reprendre,
est-ce que vous reprendriez vos personnages
pour faire un épisode spécial?
Notons, si V vous demandait de faire un bye-bye
spécial bleu pour...
Non, surtout pas si c'est V qui le demande.
Mais j'aime ça que t'as spécifié
le pire des trois réseaux.
Mettons que le canal Zest vous appelle.
Ma TV.
Nous autres, quand on a arrêté,
on voulait arrêter sur ça allait bien,
les codes d'écoute étaient bonnes,
puis on voulait arrêter sur un succès.
Il n'y a rien de plus pathétique
qu'un comique qui s'acharne. bonne puis on voulait arrêter c'est un succès pas sérieux non mais il ya eu
pathétique comique sachant le money ganté rendu à sauf le team et je reviens
avec ça non c'est sérieusement moi j'ai été demandé par vous allez rire par
j'ose pas dire feu mais feu eric salvaille il voulait que je fasse... Feu parce qu'il y a le bateau vite.
Exactement.
Il l'a vu.
Je travaillais avec à Rouge FM.
C'est pour ça que ça s'appelait Rouge FM.
La couleur du bout.
La couleur du bout.
Il voulait que je fasse Bob Binet,
pis ça m'intéresse pas.
Surtout qu'on vieillit bien dans la mémoire collective,
pis c'est bien parfait comme ça. Surtout quand il y a...
Moi, j'ai remarqué les groupes,
aussitôt qu'il y en a un qui fait quelque chose
sans les autres,
il se crape à la mémoire de...
T'sais, mettons, si t'avais fait ça,
pis c'est un hit,
là, le monde fait...
Ah, c'est vrai que c'était bon.
Oui, mais ça aurait peut-être fait
du c'est par Eric Salva. se dit que c'est vrai que c'était bon. Oui, mais ça serait peut-être fait sur le site d'Éric Salva.
Il n'est pas gay.
Excuse-moi.
Mais il n'est pas trop tard pour ça.
Ça ne te rend pas.
Tu n'es pas obligé de faire le numéro.
Si tu veux, on peut t'organiser.
Ce n'est pas comme un band de chanteurs.
Tu es les gosses.
Tu fais un show.
C'est le fun d'entendre les vieux hits.
Mais les humoristes,
tu peux pas revenir
avec tes vieilles jokes.
Tes vieux personnages,
ils marchent plus.
10 ans plus tard,
c'est complètement...
Je regarde les jeunes arriver.
C'est incroyable
comment ils sont rendus ailleurs.
Nous autres,
on a l'air
d'être des animaux
préhistoriques
comparé à l'humour
d'aujourd'hui.
Ça évolue tout le temps.
Je regarde les jeunes
et franchement, je serais pas capable de faire ce qu'ils font. Ça m'amuse d'aujourd'hui. Ça évolue tout le temps. Je regarde les jeunes. Franchement, je ne serais pas capable
de faire ce qu'ils font.
Ça m'amuse parce que c'est différent.
Je les trouve bien bons.
Il y en a beaucoup.
Des jeunes humoristes,
il y en a beaucoup.
Dix fois plus qu'à notre époque.
Ils ont tout leur créneau
et sont plutôt bons.
Une affaire qui pourrait marcher,
et je pense que ce serait bon,
ce serait comme une série,
comme un sitcom
ou un genre de faux documentaire
sur les trois gars qui décident
qu'ils reviennent ensemble
et que c'est un flop total
parce que c'est que des vieilles références.
J'ai une toune, c'est fif.
Ça va être drôle.
Si ça devient de l'anti-humour,
je pense que ça peut être le fun.
Là, on est super contents. On sort trop.
C'est un manioc où on découvre nos défauts.
On fait la première émission
et c'est bon.
C'est parfait. Écris-nous ça et on va jouer ça.
Je vais vous écrire ça et finalement,
personne ne va l'acheter.
Pour vrai, toi qui as ce pouvoir-là, vu que Gilbert n'est plus là,
as-tu monté d'échelon ou tu as juste un autre boss?
Je n'ai pas le cas de l'us de place.
Non, je ne suis plus un employé.
Je ne fais plus rien pour le festival depuis des années.
Les gangs, c'est le royaume dans le royaume. On est concentrés là-dessus.
Il y a plusieurs acheteurs qui ont acheté Just Pour Rire.
Ça a été un peu morcelé par Division.
Tu as le Franco. Le festival va être géré par Evenco, un club de hockey canadien.
Bell, ils sont un diffuseur.
Nous, avec Just Fall Off,
on est avec les acheteurs de Los Angeles.
Tu cherches un mot pour dire juif.
C'était comme
on peut dire ça sans sonner raciste.
Non, non, les gens, ça se dit bien.
Les Americans.
Donc, nous autres, on est...
Mon patron est à Los Angeles.
Va-t-il falloir que tu déménages à L.A.?
Non, je vais de temps en temps
pour faire avancer les affaires.
Nos budgets,
on les délaive.
C'est pour ça que tu es bronzé de même.
Parce qu'en haut, tu nous as fait accroître.
Non, parce que je vais en campagne.
Non, non.
Tu es plus foncé de la face.
Je suis un habitant maintenant.
J'habite en campagne.
Je travaille tout le temps dehors.
Pour vrai.
Si j'ai pris du soleil, c'est là.
Qu'est-ce que tu fais quand tu travailles dehors?
C'est pas de tes affaires.
Je mets des pièges à Éric Salvelle.
Un moment donné, il m'a le poignet.
C'est ça.
Dès qu'il est parti tout,
il est juste en campagneac des doigts.
Je lui ai fait, je vais finir par l'enculer.
Giné Robidoux,
watch out!
Jacques, au lieu de marquer son territoire en urinant partout, il éjacule partout.
C'est encore plus...
Je pense qu'on va finir là-dessus.
Sur...
Finir sur un éjaculat, c'est toujours bon.
Sur une joke d'éjaculation.
Merci beaucoup, les gars.
C'est vraiment un honneur de vous avoir.
Merci.
J'aimerais ça qu'on applaudisse, les gars.
C'est où la meilleure place
pour acheter tes livres?
C'est sûr que si tu vas dans une librairie indépendante, c'est mieux.
Si tu vas faire avec une librairie indépendante,
sinon, bien, il n'y a pas de gueule de librairie.
C'est vrai.
Tu risques, il est marketing.
Tu n'as pas un MBA,
toi aussi.
Non, non, effectivement.
C'est ça.
On est mal à l'aise.
On devrait juste finir sur un...
Merci.
Merci.
Merci.