Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #15 Jeanick Fournier | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: July 17, 2023Dans ce quinzième épisode d'Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette, Jeanick Fournier s'ouvre avec franchise et générosité, au fil des cartes pigées. Ouvre ton jeu avec Marie-Claude B...arrette c’est la rencontre d’un invité à cœur ouvert avec une animatrice aguerrie, autour d’un jeu de cartes unique. Réflexions, prises de conscience, confidences: au hasard des cartes-questions retournées, l’invité de Marie-Claude se révèle comme il ne l’a jamais fait et utilise son pouvoir de joueur pour la faire parler à son tour. Des questions sur mesure dans une entrevue qui laisse place au hasard. Une intervieweuse, telle une cartomancienne, qui se lance sans filet. Un invité qui joue, cartes sur table, dans un échange privilégié où le temps s’arrête.
Transcript
Discussion (0)
C'est ça qui est magique avec mes enfants.
La simplicité, le moment présent,
la beauté de la fleur qui ouvre,
du soleil, du vent qui nous arrive d'en face, chaud.
« Ah, maman, c'est bon! »
Ils arrivent d'école, tu sais.
« Ah, ça sent bon, maman! Qu'est-ce qu'on mange? »
« Maman, t'es bien belle quand t'as une couette de même! »
« Ah, il est beau ton gelée! »
Qu'est-ce que c'est que c'est de même?
Bonjour, aujourd'hui on rencontre
Une femme que ça fait pas si longtemps
Que je connais, mais c'est bizarre
Parce que j'ai l'impression que je la connais depuis
Longtemps, j'ai beaucoup d'atomes
Crochés avec elle, mais ce qui fait que je l'aime
Autant, c'est que c'est une femme inspirante,
mais d'une générosité hors du commun.
J'ai comme l'impression qu'elle a un peu
de mère Thérésa entre elles,
puis je le dis pour vrai,
avec l'image qu'on a de cette femme-là
qui a voué sa vie, entre autres, aux enfants.
Alors, je vous présente celle que vous connaissez.
Déjà, Jeannick Fournier. Bienvenue, Jeannick.
Allô, merci beaucoup.
Merci.
Mais t'as quelque chose de cet ordre-là.
T'as comme une vocation, on dirait.
Oui, appelons ça une vocation, je pense.
C'est un appel que j'ai toujours eu à l'intérieur de moi,
même étant toute petite, étant sauveuse,
étant la première d'une famille, étant...
Oui, j'ai toujours eu cet appel-là.
Puis, est-ce que tu te sentais différente
quand tu étais jeune,
déjà de vouloir aider les autres?
Bien, je me sentais différente à la base
parce que j'avais une soeur déficiente intellectuelle
quand même sévère, lourde,
de qui je prenais beaucoup soin,
puis que je protégeais énormément,
puis le regard des gens.
J'ai su détecter rapidement le regard d'une personne
qui regarde une personne handicapée qui se dit,
est-ce que la personne rit ou pas de l'être qui était à mes côtés?
Mais oui, j'étais différente à cause de ça.
Parce que moi, j'aimais déjà la différence.
– Tu t'assumais ça.
Je veux dire, le regard des autres ne te dérangeait pas.
En fait, tu ne remettais pas ça en question.
Non. J'étais plutôt du genre à sortir
le bâton de hockey avec les petits gars dans le quartier
chez nous, puis dire, hey,
arrête de rire de ma soeur.
Sinon, c'est ça qui va t'arriver.
Parce qu'il y avait même des gars dans mon quartier
en plus. On jouait au hockey ensemble,
on faisait plein d'affaires, mais tu sais,
il fallait qu'il arrive quelque chose.
Je me souviens, vite, vite, dans ma tête, je ferme mes yeux, j'avais une diz plein d'affaires. Mais tu sais, quand il fallait qu'il arrive quelque chose. Oui, même, je me souviens,
vite, vite, dans ma tête, je ferme mes yeux,
j'avais une dizaine d'années, puis j'étais dans un magasin
avec ma soeur, puis mes parents,
puis il y a quelqu'un qui l'avait regardée,
mais dévisagée, ma petite soeur,
qui criait, c'était sa façon, elle, de parler.
Puis, mon Dieu,
je l'ai regardée, puis j'ai dit,
« Hey, regarde ailleurs, tu sais, genre du haut de mes 10 ans. »
Elle avait combien d'âge de différence avec toi, ta soeur? Je dirais 5 ans, pas près. je l'ai regardé et j'ai dit, regarde ailleurs. J'ai rendu haut de mes 10 ans.
Elle avait combien d'âge de différence avec toi, ta soeur?
Je dirais 5 ans, pas près.
Donc, tu n'étais pas grande.
10 ans, elle avait 5 ans.
Déjà, tu défendais,
tu étais une justicière.
Est-ce que tu connais le jeu Ouvre ton jeu?
Un petit peu, honnêtement, un petit peu.
Tu as vu des extraits passer, des choses comme ça.
J'ai été voir des petits bouts, puis là, je me suis dit,
vu que je venais de voir, va pas voir.
Vis juste le moment quand tu vas arriver là.
Mais merci de ta confiance.
Alors, je t'explique ce qui se passe.
Il y a des quarts de différentes couleurs,
comme les trois ici, vert, jaune et rouge.
Plus on va aller dans la progression des questions,
plus ça va devenir personnel.
Dans ces questions-là ici,
si tu décides de continuer,
tu pèges une question et tu réponds.
Et tu as le droit de me poser la question que tu veux après.
Et pour te protéger.
Parce que si tu te dis à un moment donné,
moi, je ne sais pas si je devrais continuer ou pas,
tu as un joker.
Alors ça, c'est quand tu réponds à une question,
parce que moi, je pose des sous-questions.
Alors moi, je peux poser les questions que je veux. Et toi, c'est quand tu réponds à une question, parce que moi, je pose des sous-questions. Alors, moi, je peux poser les questions
que je veux. Et toi, une fois dans le jeu,
tu peux décider, hey, sais-tu quoi?
Je suis tannée.
Je veux passer à autre chose. Très peu de gens,
en fait. Pas encore. En tout cas,
c'est une carte qui est rarement utilisée,
mais elle est là. Parce que
je trouve que ça permet
d'aller plus loin dans le jeu.
Je veux pas que tu te sentes coincée.
Je ne veux pas que les invités se sentent coincés ici
à être obligés de répondre à une question.
Mais quand même, tu en choisis des questions.
Donc, comment on fait ça?
Tu brasses ces cartes-là, les cartes vertes.
Tu m'en donnes trois.
Je vais te les lire.
Tu vas en choisir une.
Puis moi, après ça, je vais en choisir une.
Tu peux aussi faire ça comme ça.
Oui, parce que là, je n'ai pas à m'aimer.
Non, ça, on grande les cartes.
Pas une grosse main.
Oui.
Là, là.
Là, là.
On ne peut pas dire un accent.
Ce n'est pas un accent.
C'est une teinte régionale.
Peut-être de ta région.
Un accent.
Un accent.
Ça a toujours été ça, un accent.
Ça te dérange-tu quand on parle de ça?
Pas du tout.
Je n'ai aucune gêne d'où que je viens
pis j'ai pas honte de ça
non mais si on te fait un là-là ça te choque pas?
pas en tout, ça me fait rire
même des endroits que les gens sont plus
à faire attention à tout
c'est moi qui va faire l'esprit de faire ben là-là
ben oui on fait simple
j'adore, j'adore
voici les trois questions
quand tu regardes ton parcours de quoi es-tu le plus fière?
Quelle porte s'est-elle ouverte après un échec de ta vie?
Quelle place prend l'argent dans ta vie?
Donc, t'en choisis une dans les trois.
Bien, la première.
OK.
Peux-tu me la redire?
Quand tu regardes ton parcours, de quoi es-tu le plus fière?
Bien, de quoi je suis le plus fière, c'est de m'avoir choisi,
d'avoir pris le temps de prendre soin de moi
puis de choisir ce que je voulais
puis ce que je voulais plus dans ma vie à 48 ans.
Puis de voir
où est-ce qu'ensuite
tout ça m'a ouvert les portes.
Puis à 48 ans, qu'est-ce qui s'est passé
pour te permettre ça de dire
si c'est maintenant que je me choisis?
J'étais dans une relation
qui faisait que j'étais en train de me noyer avec la maintenant que je me choisis. J'étais dans une relation qui faisait
que j'étais en train de me noyer
avec la personne avec qui j'étais.
Et puis un jour, j'ai fait
c'est assez.
C'est assez. J'étais en train de mourir.
J'étais tout fait un petit peu. Je ne me reconnaissais plus.
Je n'étais plus ça.
C'est pour ça que ça a pris du temps.
Quand on a des enfants dans une relation,
quand on se dit on va prendre notre temps,
et on rentre dans le vif du sujet en tabarnouche en partant.
Ça, c'est les vertes, une question verte.
Mais je veux t'entendre là-dessus.
Parce que ça arrive à plusieurs personnes,
à des femmes ou des hommes aussi,
qui sont dans des relations
où ils savent que ce n'est pas sain pour eux
ou ce n'est pas là où ils sont eux- c'est pas sain pour eux ou c'est pas là
où ils sont eux-mêmes.
Mais la vie fait...
Ça arrive pas du jour au lendemain non plus.
C'est ça qu'il faut dire aussi.
Parce qu'au départ, j'imagine que ça allait bien.
Puis là, à un moment donné, ça s'accumule.
Ça s'accumule.
Toi, t'as l'impression...
J'avais l'impression que j'avançais toute seule.
Puis Claude faisait juste... pas se rabaisser,
mais plus avancer.
Dire que c'est fini.
Je fais pas d'efforts. Je fais plus d'efforts dans rien.
C'est ça qu'un jour,
qui est arrivé un événement,
que je nommerai pas,
mais un événement qui a fait
« Ah, mais là, c'est terminé! »
Tu sais, quand tu viens,
la goutte qui fait déborder le vase, c'est là que je t'ai rendue. J'ai dit « Là, c'est terminé. Tu sais, quand tu viens, la goutte qui fait déborder
le vase, c'est là que je t'ai rendue.
J'ai dit, là, c'est terminé.
À partir de ce moment-là...
Qu'est-ce que tu as fait à partir de ce moment-là?
J'ai été consultée.
J'ai été marchée.
J'ai marché, là. Je ne sais pas
comment j'ai marché. J'ai
quelques amis qui seraient témoins
de tout ça, avec qui j'allais marcher.
C'était très thérapeutique.
Vider sa tête, discuter,
verbaliser des choses,
en prenant l'air, se fatiguer
pour vider sa tête
de tout ça. Puis je suis allée
rencontrer un intervenant aussi qui m'a
beaucoup aidée en m'amenant des
suggestions, en m'amenant des textes qui m'amenaient
à m'interroger sur tout ce cheminement-là
que je me préparais à faire.
Mais ça m'a amenée vraiment
à ça,
à choisir ça, puis à réaliser ça.
Je pense que je m'éloigne de ta question.
Pas du tout. Mais non, tu
t'éloignes pas du tout parce que
comment tu te sentais-tu une fois
que tu prends la décision entre
mettons, avant, quand tu étais dans cette relation-là qui était plus difficile,
et après, quand tu te choisis, qu'est-ce qui se passe en dedans de toi?
Ton feeling intérieur?
Tu te sens-tu plus libre?
Je me sens libre. Je sens la flamme qui s'allume en moi.
J'ai ressenti ça, puis là, elle est encore plus haute, la flamme, encore aujourd'hui.
Mais à ce moment-là, c'est ça.
Je commençais à me sentir éclat tranquillement.
Est-ce que tu as cru que ce n'était plus possible
que ça t'arrive, ça?
Je ne pense pas.
Oui, je pourrais dire que j'ai un certain moment
dans cette période de relation-là que je me suis dit
« Bon, bien, OK, j'ai fait ce choix-là. »
Des fois, on dit « On se marie, puis le meilleur est pour le pire. »
C'est dramatique, ce que je dis, mais tu sais, à un moment donné, on se marie, puis le meilleur est pour le pire. Oui, oui.
C'est dramatique, ce que je dis,
mais tu sais, à un moment donné, tu penses ça,
puis à un autre moment donné, tu te dis, attends un peu.
Non.
Puis moi, dans la vie, je me suis donnée comme,
pas mission, mais comme...
Objectif.
Comme objectif de me dire,
«Jeannick, t'as le droit d'avoir de la peine,
t'as le droit d'être découragée,
mais pas plus que 24 heures. »
C'est impossible,
parce que le lendemain, c'est une autre journée.
J'ai avancé comme ça aussi
dans cette aventure-là. Encore plus après.
Mais oui.
Puis tu t'en es sortie.
Bien oui.
Ça, tu es fière de ça.
Bien, très fière.
Ça prend combien de temps à se sortir complètement
d'une relation difficile?
Plus d'un an. Plus d'un an, certain.
Qu'est-ce que tu as envie de dire aux femmes,
entre autres, qui vivent ça?
Écoutez votre petite voix intérieure.
J'arrête pas de dire cette phrase-là
partout, puis je vais continuer de le dire encore.
D'écouter, puis de ne pas éteindre
cette flamme-là qui est en dedans de vous.
Tu sais, des fois, on dit, ça me brûle. Je me sens le feu au plexus.
J'ai des amis de femmes qui me disaient ça, des fois.
Ça me brûle ici, il y a quelque chose.
Mais va chercher c'est quoi, c'est quelque chose-là. »
Puis écoute-le, tu sais. Puis, ah ouais,
vas-y, parce qu'il n'y a personne d'autre
que toi qui va le faire.
Puis si on attend encore d'être là pour souvent,
moi, c'est pour sauver l'autre, tu sais, sauver les autres.
Non, c'est assez. C'est avec toi
que t'es née, c'est avec toi que tu es seule,
que tu vas mourir, même si t'as des enfants, même si t'as un mari,
même si t'as... Prends soin de toi, tu es seule, que tu vas mourir, même si t'as des enfants, même si t'as un mari, même si t'as...
Prends soin de toi, tu vas être bien,
puis le monde autour va être encore mieux autour de toi,
puis tu vas recevoir encore tellement plus.
Tellement plus.
Il y a comme un bout dur à passer.
Il y a une transition quand même qui se fait pas tout seul.
Puis toi, t'es partie avec tes enfants.
Oui.
Là, j'imagine que tu voulais encore plus les protéger
ou dire que ça va bien aller ensemble.
Oui, ça va bien aller, oui.
Puis eux, comment ils ont vécu ça?
Bien, écoute, les enfants, ils ont cette facilité-là,
qu'ils soient différents comme les miens ou pas,
de nous simplifier les choses.
Le jour où mon fils m'a regardé et il a dit,
« Là, ma maître, j'ai compris. »
Je dis, « Ah oui, qu'est-ce que t'as compris, mon beau Johan? »
Il dit, « Là, ici, c'est la maison à Johan, Emma, puis maman.
Puis il dit, là-bas, c'est la maison à papa,
puis de temps en temps, Johan puis Emma,
on va y aller. Qu'est-ce que tu veux
entendre de plus? C'est ça.
Ça, ça a dû te soulager
d'entendre ça. Tu te dis, toi, comme il y a une corde de bois
qui a fait...
Ça me moque sur mes épaules à dire...
OK, j'ai compris, bébé, merci, mon homme.
On s'en fait tellement des fois.
Puis ça,
est-ce que pour toi,
t'as réussi cette étape-là?
Oui.
Qu'est-ce que ça t'a donné
de passer au travers de ça?
Comme assurance
ou la confiance
de l'assurance
puis de me dire non, je l'assurance,
puis de me dire,
non, je n'étoufferai plus jamais ça,
cette petite voix-là,
puis je crois en moi.
C'est ça, la confiance.
Croire en moi,
puis ne plus avoir peur de foncer.
Au pire, ça va être un non.
That's it.
Puis il y aura d'autres choses.
Si ça, c'est non, il y a une autre porte là.
Tu sais, une marche à foin, puis si ça, c'est non, il y a une autre porte, là. Tu sais, une marche à foin,
puis si ça, c'est non, l'autre porte est là.
Puis si c'est non, là, bien, il y aura une autre porte, là.
C'est tout.
– Ça, t'es solide, là. – Oui.
– T'es comme l'un des plus solides de ta vie,
à quelque part. – Oui.
– Puis est-ce qu'il y a des gens qui te le disaient,
« Sors de cette relation-là, Jeannick,
on est en train de te perdre? Peut-être pas clairement
comme ça.
J'essaie de me souvenir.
Peut-être une de mes amies,
Cathy, qui m'a dit ça.
Je te vois t'éteindre ou quelque chose comme ça.
Mais pour le reste,
on le voit parce que quand tu es dans
une situation de vie comme ça,
les gens s'éloignent de toi.
Ton entourage s'éloigne.
Tu sens beaucoup de respect de la part de ceux
qui t'aiment beaucoup. C'est ce que j'ai senti.
Mais je les sentais
marcher sur des oeufs.
Faire attention à quoi me dire, pour ne pas me blesser
à travers tout ça.
C'est ce que j'ai ressenti des autres.
Moi, parce que
je pense que c'est important de sentir
le support. Quand si je fais un...
Parce que quand t'as décidé de quitter,
t'avais du monde qui t'attendait finalement aussi.
Ben oui.
Tes amis étaient là, ta famille était là.
Puis il y en est apparu d'autres qui étaient partis.
Ah, les gens qui sont revenus.
Puis on dit, on trouvait ça difficile,
ou telle affaire, puis si t'as besoin, on est là.
Puis il y avait... C'est ça, il s'est rapproché des personnes. » « Si t'as besoin, on est là. »
C'est ça.
Il s'est rapproché de des personnes.
Est-ce que tu penses que ces gens-là qui sont revenus,
c'est pas pour les culpabiliser,
mais c'est juste pour dire s'il y a des gens qui vivent ça.
Est-ce qu'une fois qu'ils reviennent après,
tu te dis qu'ils auraient dû rester?
Non.
Tu l'acceptes comme ça?
Oui, oui, oui.
C'est pas facile à vivre pour tout le monde.
Non.
Quand tu vois quelqu'un que t'aimes.
Et là,
de ça, t'es le plus fière dans ta vie?
T'es tenue debout?
Oui.
Puis de voir tout ce que ça m'apporte aujourd'hui,
toutes les portes que ça m'a ouvert après,
tout le bonheur
que ça m'a apporté
et que ça m'apporte encore aujourd'hui.
Raconte-moi.
Je vais toujours être reconnaissante.
Parce que sans cette décision-là,
à tes 48 ans,
la suite n'existe pas.
Non.
Donc là, tu décides, tu te dis,
OK, moi, je me choisis.
Oui.
Puis tu t'es choisie à tous les niveaux.
Oui. Tous les niveaux. Oui, tous les niveaux.
Par quoi tu veux que je commence?
Moi, je te suis.
On n'est pas pressés, Jeannick.
Moi, je te suis là-dedans parce que je trouve que ton histoire
est tellement inspirante.
C'est tellement dur
de choisir. Il y a des périodes de vie
où c'est tellement lourd sur les épaules
que se choisir,
c'est comme une charge de plus.
Mais toi, il fallait que tu choisisses.
Oui.
Ça a commencé par des amis qui...
Moi, je ne me voyais pas rencontrer quelqu'un
après cette période-là.
Je rencontrais un amoureux.
Je n'étais pas là, mais pas du tout.
Puis le court instant que je me suis dit
si je rencontre quelqu'un,
je suis mère de deux enfants trisomiques,
je vais-tu rencontrer quelqu'un qui...
Est-ce qu'il va rester?
Pas qu'on reste,
il va-tu rester, va-tu partir à la course,
va-tu dire, voilà.
Moi, c'est sûr que...
Regarde, moi, je suis mère de deux enfants trisomiques.
J'ai le goût de t'investir tout ça,
même si on ne pense pas relation à long terme
quand on rencontre quelqu'un
comme ça. Au départ,
d'une relation, mais il fallait que ce soit
clair. Puis, j'ai des amis
qui m'ont dit, bien là, on est une gang de chums
qui se réunissent.
C'est tous des gens séparés,
célibataires, qui ont vécu toutes sortes de situations difficiles
mais on se regroupe, on se fait des soupers
et on a du fun, mais là on approche
on est dans la COVID je m'en rappelle plus trop
on s'approchait de ça
on se faisait des soupers de chum de même
chacun amenait sa petite assiette
oui parce que ça fait vraiment pas longtemps
que tout ça est arrivé dans ta vie
c'est récent
c'est tout récent
ça fait deux ans et demi que je ta vie. C'est récent, là. C'est tout récent, là, parce que, je veux dire,
ça fait deux ans et demi que je suis avec Michel.
Ben oui, c'est récent.
Fait que là, tu vas dans le souper.
On va dans ce souper-là. Je vois ce beau garçon-là
deux fois, trois fois.
Après, on jase. Il y a une fois qu'on se dit,
lui, je sais qu'il a adopté deux enfants
en Colombie, moi, les deux miens.
Mais pas plus que ça, tu sais.
Puis, il ne me connaissait pas,
il ne savait pas que je chantais,
puis mes amis disaient, tu ne connais pas
Jean-Luc Fournier qui chante, toi?
Mais non, il avait visité le Montréal longtemps,
puis tout le patin.
En tout cas, fait qu'un soir, on est chez une amie,
puis c'est le fun, puis on rit, puis on jase,
puis on est installés au comptoir,
puis là, c'est l'heure de préparer
les petits cafés spéciaux, là, tu sais,
le petit sucre, puis le petit café spécial,
puis tout ça.
Puis là, il a mis sa main dans mon dos.
Ça a fait de l'élastricité.
J'arrête pas de dire ça.
Ça a fait de l'élastricité.
C'est fou.
Ceux qui ont écouté l'album, la chanson dans la peau,
la chanson pour Michel.
C'est celle-là qui raconte ça,
un peu cette histoire-là.
Mais c'était, mon Dieu, j'étais frappant ce soir-là.
C'est cette journée-là que ça a commencé.
Puis ça a avancé
super tranquillement, super dans le respect.
Puis c'est encore comme ça aujourd'hui.
Un jour à la fois, on bouscule rien,
on tout ça. Puis
après deux, trois mois que j'étais avec lui,
qu'on se voyait de temps en temps,
il savait pour mes enfants et tout,
puis je l'ai fait venir à la maison. Puis là, j'ai dit,
bien là, je vais voir avant qu'on continue de s'investir.
Je commence à trop l'aimer, lui-là, là, tu sais,
de voir comment ça se passe avec les cocos.
Et puis là, bien, il est arrivé chez nous.
Il comprenait encore plus moi que les enfants,
parce qu'ils ont quand même...
La façon dont ils parlent, des fois, c'est un peu compliqué à comprendre
pour quelqu'un qui n'a jamais parlé avec les trisomiques.
Michel les comprenait plus que moi, tu sais.
Puis moi, si je collais Michel, j'y flattais une cuisse.
Il m'a passé à côté, puis il a reflatta la cuisse.
Yoann était à l'élevage, il donnait des becs.
Puis l'autre, il riait.
Puis il avait du fun avec eux.
C'est là, bon, ça y est.
Je me laissais plus encore attendrir.
Attendrir par l'homme.
C'est comme ça.
Ça s'est construit tranquillement comme ça.
Tout a avancé dans le respect.
Jamais dans l'attente de...
J'ai jamais eu de...
J'avais jamais connu ça, une relation comme ça.
Une relation de côte à côte.
C'est côte à côte, main dans main.
Il n'y a pas un qui est plus en avant de toi
ou à l'arrière de toi.
Je ne sais pas.
Et tu peux être toi-même tout le temps?
Tout le temps.
Ça, ça change quoi d'être soi-même?
Bien, c'est extraordinaire.
C'est énorme que ça ait été longtemps
que je comprenne ça.
Oui, hein?
Oh, l'île de Bille.
Puis je le souhaite à toutes les femmes
de comprendre ça.
Tu sais, de se trouver comme ça
puis de se permettre d'être soi-même.
Qu'est-ce qui est différent
quand tu es toi-même par rapport à avant?
Bien, tu arrêtes de penser ce que l'autre va penser.
Si je fais ça,
je veux pas déplaire à l'autre.
Si je fais ça, je sais qu'il aimera pas ça.
Ah mon Dieu!
Fait que c'est de la congestion tout le temps dans ta tête.
C'est ça.
Quand tu penses à quoi, il y a un stop partout.
Là, t'as plus de stop, t'as juste des lumières vertes.
Ben oui. Full!
A full! Ça paraît que tu es en amour
dans tes yeux.
Tu es toujours avec ton chum aussi.
Oui.
C'est évident, mais c'est un choix
que vous faites aussi.
Il t'accompagne. Il est avec toi.
C'est un support moral aussi,
j'imagine, parce que tu as énormément de pression
sur les épaules maintenant.
Avec ce que tu vis au plan professionnel,
donc il est là avec toi.
Oui, tout le temps.
Je l'appelle mon James, il me conduit.
On traverse beaucoup le parc
parce que j'ai choisi de rester à Chicoutimi
avec les enfants et tout.
Mon amoureux aussi a sa maison là-bas avec les enfants.
Il me conduit, il est là, il m'accompagne.
Il ressent chacune de mes émotions.
Je le sais juste d'un toucher de la main.
Je le sais.
On n'a pas besoin de parler.
Il est là.
Il sait que je suis là autant pour lui dans ce qu'il va vivre.
Est-ce que tu sens plus femme dans son regard?
Bien oui.
Ça, ça fait du bien aussi.
C'est quelque chose, ça.
Tu sais pas dans ta marnouche.
Est-ce que t'as changé physiquement? Est-ce qu'il y a quelque chose qui a changé
dans le fait de
briller dans le regard d'un homme?
Je me sens plus sexy, je me sens plus féminine.
Je l'ai toujours été un peu sur scène
et tout ça, mais à l'intérieur...
À l'intérieur, oui, ça.
T'as envie de plaire?
Ben oui. Faire plaisir.
Voir l'œil qui brille de l'homme.
Oui, oui.
Non, mais ça, il y en a tellement qui cherchent ça.
C'est pas évident à trouver tout le temps.
Il y a beaucoup de gens qui...
En tout cas, moi, j'ai beaucoup d'amis de filles,
entre autres, qui sont célibataires,
puis c'est ça qu'elles cherchent, tu sais.
C'est ressentir ça, ce que tu es en train de décrire.
Ce n'est pas toujours facile.
Non.
Puis qu'il y a ces réciproques aussi.
Je vais te poser ma question.
Yes, sir!
Quelle place prend l'argent dans ta vie?
Écoute, je n'avais pas beaucoup avant de gagner Canada's Got Talent
tu sais
je te dirais la place qu'elle prend aujourd'hui
je ne dis pas parce que j'en ai beaucoup à ce temps-là
c'est pas ça
c'est la sécurité
c'est le pouvoir de
nous offrir du temps de qualité
à mes enfants
avec les gens que j'aime
moi je suis une épicurienne
qui aime aller manger au restaurant, goûter
des bonnes choses, prendre un bon vin, goûter
des bonnes bulles.
C'est cette place-là qu'elle prend.
Aujourd'hui, je ne suis plus inquiète. Bon, il rentre un bill
de tel, bien OK, je peux
le payer de suite.
Je veux qu'on parle d'argent parce que quand
on en a moins,
c'est là que l'argent prend de la place aussi.
Fait que toi, t'as connu,
mais comme beaucoup de monde,
on a tous nos passes de même,
mais il reste que c'est assez récent dans ta vie quand même que t'as connu ça.
Est-ce que ça t'empêchait de dormir, l'argent?
Des fois, oui.
Des fois, oui.
Au début, quand j'avais mes enfants,
je n'allais pas beaucoup travailler
parce que j'ai choisi d'avoir des enfants différents
puis je voulais leur donner toute la stimulation possible,
tu sais, leur faire un bon départ de coffre d'outils
dans la vie pour avancer.
Puis c'était plus dur, ces bouts-là.
Mais en même temps, nous, en adoptant les enfants,
on avait de l'aide, des services sociaux et tout ça.
Mais c'était pas toujours facile.
Les fins de mois étaient pas faciles,
mais je n'ai jamais manqué.
Puis c'est drôle, ça m'amène à te confier quelque chose.
Ma mère, ma mère a toujours,
j'étais toujours arrachée la vie aussi pour les sous et tout ça,
puis elle me disait tout le temps,
tu sais, là, OK, là, il me manquerait 3-4 000
pour terminer la toiture de la maison, puis tout tout le temps, tu sais là, OK, là, il me manquerait 3-4 000 pour terminer la toiture
de la maison, puis tout ça. Puis elle dit là,
je suis sûr qu'il va arriver quelque chose.
Woup! Un exemple,
elle avait gagné à la loterie.
Elle était arrivée 4 000 piastres de main,
c'était complètement fou. Mais ma mère a toujours eu
confiance en ce que la vie
va ramener ce qu'il faut quand il faut.
Ça fait que ça, ma mère me lègue ça,
tu sais, j'ai toujours un peu cette pensée-là.
J'avais cette pensée-là, puis ça a toujours marché.
Puis, parce que, tu sais, l'argent, ça excite les gens.
Puis quand tu as gagné, justement, à Canada Got Talent,
les gens te parlaient tout le temps d'argent dans les entrevues.
Ils disaient toujours le montant que tu as gagné,
puis qu'est-ce que tu allais faire avec ça.
Puis moi, honnêtement, ça me fatiguait qu'ils te demandent toujours avec le montant que t'as gagné pis qu'est-ce que t'allais faire avec ça, pis moi honnêtement, ça me fatiguait qu'il te
demande toujours, avec le
montant que t'avais gagné, parce que
ça a l'air d'un gros montant, mais ça
tu peux pas arrêter tout dans ta vie
pis dire on va vivre là-dessus pendant
oui, c'est ça
pis en même temps, c'est un
concours, ça prend un prix
tu veux que le monde s'inscrive, pis tu l'as gagné
donc ça vient avec.
Mais moi, c'était ça qui m'intéressait.
Quand on vit, puis on
a moins,
il y en a que ça va empêcher de dormir,
puis il y en a qui vont devenir,
tout le temps, je veux dire, puis il y en a qui vont devenir hyper
créatifs aussi, qui vont dire,
écoute, on va faire les choses autrement,
on va s'arranger, puis j'ai comme l'impression que
t'es là-dedans aussi,
de prendre ça en main, puis dire, on va y arriver choses autrement, on va s'arranger. J'ai l'impression que tu es là-dedans aussi, de prendre ça en main et de dire qu'on va y arriver.
Oui.
Parce qu'on le sait, même quand on
gagne notre vie correctement,
quand l'hiver arrive, on les habille d'hiver,
les bottes, les colles, les cours.
C'est énormément d'argent
d'avoir des enfants.
Est-ce que toi, tu t'es sacrifiée pour...
Est-ce que tu as mis des choses de côté pour toi,
pour tes enfants?
À la suite du prix, tu veux dire?
Non, pas à la suite, quand t'en avais moins.
Parce que, tu sais, comme mère, souvent, on fait ça aussi.
On se met en 3, 4e, tu sais.
Bien, souvent, très souvent,
que ce soit pour des soins,
tu sais, un facial ou ces choses-là,
je commence tout juste à aller chez un esthéticien. Faire faire des ongles, tu sais, ces choses-là. Je commence tout juste à aller chez un esthéticien.
Faire des ongles.
Ces choses-là, je m'offre ça maintenant.
C'est des choses que je ne faisais pas avant, vraiment.
Puis, comment je te dirais ça?
Oui, c'est ça que je fais.
Puis j'allais dans les friperies.
La belle-sœur donne du stock,
puis l'autre le stock.
Puis on s'organisait comme ça. Bien oui. puis la belle-sœur donne du stock, puis l'autre le stock,
puis on s'organisait comme ça.
Bien oui.
Mais tu étais bien aussi.
Bien oui.
Puis là, bien, maintenant,
tu gagnes ta vie en faisant ce que tu aimes le plus souvent.
Chanter.
Ça fait que ta relation avec l'argent, elle est saine.
Oui.
Tu n'as pas de dette, tu payes tes comptes.
Je paye mes comptes.
J'ai même serré des sous, toi. Je l'ai même serré.
J'ai un petit coussin,
là, puis je dis, mon Dieu, que je suis contente
de ça.
Un petit coussin, là,
ça permet de respirer tellement.
Parce que c'est dur. Tu sais, quand moi, j'entends
souvent les gens,
les fiscalistes, ou en tout cas ceux, les spécialistes en finance
dire aux gens, tu sais, moi, je fais plein d'émissions sur l'argent,
ça prend son petit coussin, ça prend trois mois de salaire.
Je me dis,
quand tu n'arrives pas à chaque
semaine à tout payer ton petit coussin
et tes trois mois de salaire, ce n'est pas
quelque chose de possible. Mais quand tu réussis à mettre
un petit coussin,
c'est vrai que c'est l'idéal, ton petit coussin.
Est-ce que tu es prête à passer au niveau
jaune? Alors, let's go!
Alors, tu fais la même affaire.
Tu brasses ça de même.
Puis tu m'en donnes trois.
C'est le fun, ton jeu!
C'est le fun, mais on ne sait jamais où ça va rebondir.
Tu comprends?
Ben oui.
Ah!
Là, tu sais, je t'avais dit qu'on devenait un peu plus personnel.
Tu vas comprendre.
Comment fait-on le deuil d'une soeur?
Quel type d'amoureuse es-tu?
Puis à quel moment la musique t'a aidée?
God, Linda Bean.
Je ne sais pas lequel choisir.
J'ai le goût de t'amener au deuil de ma soeur.
Je commence déjà à pleurer.
C'est la boîte déclinée.
Oh mon Dieu!
Oui, parce que là, je suis en plein dedans.
Encore.
C'est arrivé quand?
C'est fou.
Ma soeur est décédée il y a 6 ans.
Oui, 6 ans à peu près, oui.
Elle avait une déficience intellectuelle sévère.
Ça a été mon premier enfant.
Tu sais, je l'expliquais tantôt,
je me choquais,
puis les gars, je les aurais battus,
puis écoute.
Puis aller jusqu'à l'âge de 16 ans,
avant que je parte au Cégep
de Jonquière
en éducation spécialisée
pour sauver le monde
j'étais toujours avec elle
fait que
c'était mon bébé
puis quand elle était malade
ma mère l'a eu jusqu'à l'âge de 30 ans
ma mère l'a placée
elle était une dizaine d'années placée à Miss Tassini
proche de chez nous
puis ça allait super bien elle tombait malade j'étais à voir à l'a placée. Elle était une dizaine d'années placée à Miss Tassini, proche de chez nous. Puis ça allait super bien
où elle était, mais elle est tombée malade.
J'ai dû la voir à l'hôpital.
Puis c'est ça.
C'est quoi ta question, déjà?
Comment fait-on le deuil d'une soeur?
Écoute,
je suis allée la voir
à l'hôpital, puis elle faisait beaucoup de convulsions.
Puis
il fallait qu'ils donnent des injections souvent.
Puis on savait qu'elle allait partir
pas longtemps après. Puis je travaillais, moi, dans les
maisons de soins palliatifs.
Fait qu'on l'a déménagée de l'hôpital à Dolbeau
jusqu'à la maison Colombe-Villeux à Dolbeau,
qui est une place
qui a trois lits pour les personnes
en fin de vie.
Puis, quand on est arrivés,
ils l'ont rentrée dans la chambre numéro 3.
Puis la chambre numéro 3, c'est là que mon père est décédé, moi.
Dans la même chambre, j'ai dit qu'il était dans la même chambre que papa.
Mon père est mort, il avait 47 ans.
Fait que là, l'infirmière a dit,
« Veux-tu qu'on change de place? »
Non, non, non. C'est dû pour être de même, c'est de même.
Puis là, je suis partie, puis je suis rentrée dans le bureau des infirmières,
puis j'ai dit aux filles,
« Je sais qu'on ne dit pas ça aux familles,
mais le médecin ne nous l'a pas dit.
Peux-tu me le dire? Ils disent combien de temps
qu'il restait. Bien, il dit 24 heures.
Ma mère était là.
Moi, je restais avec un petit peu,
mais là, moi, j'étais à Jancoutimi,
à Jonquière.
J'avais mon fils. En tout cas, j'étais à Jancoutimi, à Jonquière. J'avais mon fils.
En tout cas, j'ai dû quitter un bout de temps
pour revenir.
J'ai dit à l'infirmière, tu m'appelles s'il y a quelque chose.
Mais je n'ai pas eu le temps de revenir.
Elle est décédée, mais avec ma mère
et une amie de ma mère qui avait un enfant différent aussi
qui est parti.
Mais...
Ça a été dur.
Je ne m'en voulais pas avoir été là
à son dernier souffle
mais avec le temps je comprends
que j'ai été beaucoup là pour elle
puis elle a fait le chemin qu'elle avait à faire
là je vais six ans plus loin
dans mon histoire
pour mon album Vivante
j'ai raconté toute mon histoire à Guillaume Moffett
qui est mon directeur artistique chez Universal et j'ai raconté toute mon histoire à Guillaume Moffett,
qui est mon directeur artistique chez Universal.
Et j'ai raconté mon histoire de Sandra,
parce que Guillaume Moffett parlait de toutes les étapes de ma vie.
Et la belle Sandra est venue sur le sujet,
puis j'ai conté tout ça, puis de la façon qu'elle parlait.
Alors, Gaëlle a pondu un texte et une chanson
qui s'appelle Pour Sandra.
Quand je l'écoutais la première fois, c'est là que ça a réveillé tout ça. pondu un texte et une chanson qui s'appelle Pour Sandra.
Quand je l'écoutais la première fois,
c'est là que ça a réveillé tout ça.
Tu sais, on pense à un deuil, peut-être ça prend un an,
mais ça peut prendre une vie à faire.
Puis de revoir, puis d'écouter le texte
de la façon qu'elle le disait, parce que moi, j'avais dit
à Gaëlle, tu sais,
elle criait quand elle nous parlait, puis c'était sa façon
elle de s'exprimer, mais elle avait tellement des beaux yeux
puis des grands cils extraordinaires, puis souvent elle nous parlait de cette'était sa façon, elle, de s'exprimer. Elle avait tellement de beaux yeux et des grands cils
extraordinaires.
Souvent, elle nous parlait de cette façon-là, dans ses yeux.
Dans la chanson, elle dit
« De tes beaux yeux qui parlent à mon cœur,
qui parlent à mon cœur. »
C'était magique.
Juste d'écouter le texte,
j'ai fait « Ah, mon Dieu! »
Je pensais que mon « de » était fait, mais ce n'était pas fait.
Puis j'arrive en studio
pour chanter cette chanson-là.
C'est la première chanson que j'enregistre.
Dans le studio, je dis à Jair,
on commence en force, les amis.
Let's go avec la boîte de Kleenex,
puis là, pas capable de chanter.
J'arrivais pour dire cette fameuse phrase-là.
Ça coupait, je pleurais.
Il n'est pas fini, mon deuil.
Je l'ai chanté en studio
je l'écoute, je la pleure
j'ai rencontré Gaëlle dans un événement hier
je connaissais pas ce femme-là
mais je l'ai pris dans mes bras
pis j'ai tellement pleuré dans ses bras
je sais pas
c'est une chanteuse entre autres
elle compose
parce que tu l'avais jamais vue avant
non
pis elle t'a compris
sans te connaître dans le fond elle l'a jamais vue avant. Non. Puis elle t'a compris, sans te connaître, dans le fond.
Oui, c'est ça.
Elle ne l'a pas écrite toute seule,
mais elle est vraiment allée chercher l'essence
de ce que je ressens pour Sandra.
Fait que le deuil,
pour revenir à la question,
je vais le vivre sur scène.
Je suis certaine qu'à toutes les fois,
je vais le chanter.
C'est ça, j'ai jamais vu que tu dis ça,
puis je me dis, c'est quand même pas facile
ce que tu fais parce que
tu vas l'amener avec toi dans tes spectacles.
Ta soeur Sandra, il y a quelque chose de magnifique
quand on est de l'extérieur, puis je te dis ça,
mais toi, tu la ressens quand tu la chantes.
Hum, hum, hum, hum.
Puis t'es à l'aise d'aller là, dans cette zone-là?
Oui, parce que j'ai toujours été transparente avec le public, tu sais, avec tout le monde. Puis je veux continuer de l'aise d'aller là, dans cette zone-là? Oui, parce que j'ai toujours été transparente
avec le public, avec tout le monde.
Puis je veux continuer de l'être.
Parce que les gens dans la rue me disent,
on a besoin de gens comme vous.
On veut que vous continuiez à rester vous-même.
Vous nous faites du bien.
Je reçois ce message-là à tous les jours.
Puis c'est une façon de lui rendre hommage à ma soeur
puis de lui dire merci. Parce que c'est grâce à elle que je suis la femme qui est devant vous aujourd'hui. C'est elle qui de lui rendre hommage à ma soeur puis de lui dire merci
parce que c'est grâce à elle que je suis la femme
qui est devant vous aujourd'hui
c'est elle qui m'a appris tellement
de bonté, d'ouverture
de simplicité
d'amour
inconditionnel
puis en fait
depuis que t'as 5 ans
tu la connais dans le fond Sandra
est-ce que c'était elle tu penses qui t'a fait choisir justement d'aller en éducation En fait, depuis que tu as 5 ans, tu la connais dans le fond, Sandra? Oui, oui.
Est-ce que c'était elle, tu penses, qui t'a fait choisir justement d'aller en éducation spécialisée,
qui t'a comme guidée par ce que tu as connu quand tu étais plus jeune?
Oui, mais surtout de voir les familles.
Mais surtout, premièrement, mon père et ma mère.
De voir la détresse, la douleur. Puis j'accompagnais déjà à 14-15 ans des familles.
Comme tantôt, tu me partageais que ta fille
est allée travailler dans des maisons de répit.
Moi, je faisais ça.
À Dolbo-Mistassini, j'avais 14-15 ans.
J'ai commencé là.
On était... Il y avait ma famille, la famille à ma mère, ma soeur.
Toi, tu as un enfant différent.
Je te garde ton enfant une fin de semaine.
On s'échangeait des temps de répit comme ça pour commencer.
Après ça, ils m'ont fait une maison à Dolbeau,
la maison du groupe Espoir, qui existe encore aujourd'hui.
Puis j'allais travailler là.
Puis je voyais les familles en détresse,
des couples en détresse,
d'accoucher d'un enfant différent,
tu t'en attends pas.
Souvent, ça brisait des familles,
il y avait pas assez d'outils, il y avait pas assez de ça.
Fait que c'est ça qui m'a amenée là.
Je voulais sauver le monde.
Mais dans ta famille, ton père, ta mère, là,
comment ça s'est passé avec ta soeur?
Ça allait quand même bien.
Je suis pas consciente de tout, tout, tout au début,
mais après, c'est venu difficile.
Ça les a amenées à se séparer,
comme je connais certains couples
qui se les ont amenées à se séparer
ou à se remettre en question.
Oui.
C'est un gros choc aussi, d'avoir ses parents séparés.
Oui.
Et à ce moment-là, tu as encore pris plus soin de ta soeur,
j'imagine?
Bien oui. La sauveuse protectrice, je voulais pas qu'elle sente ça, cette moment-là, tu as encore pris plus soin de ta soeur, j'imagine? bien oui, la sauveuse protectrice
je voulais pas qu'elle sente ça
cette peine-là, puis d'accompagner ma mère
dans sa douleur aussi
d'être là pour...
qui était là pour toi?
la question qui tue
il y avait comme un l'alumnière
wouh je sais pas
maman pouvait être là pour moi
mais elle vivait tellement de détresse
aussi dans tout ça
c'est ce que je me souviens beaucoup
sa soeur est venue aider à la maison
ma marraine, Lise,
que t'as rencontré mon mentor.
Oui, qui est venu
à l'émission Marie-Claude.
Oui, en surprise.
Oui. C'est mon parrain réel
qui est plus de ce monde aussi.
Je savais qu'ils étaient hyper loin,
mais je savais qu'ils étaient là.
C'est là que m'amène ta question.
C'est ce qui monte dans mon cœur.
De savoir qu'il y a des gens qui étaient là,
c'est quand même rassurant,
même si ils ne sont pas là physiquement,
parce qu'ils habitaient plus loin,
mais tu savais qu'ils étaient là.
Oui.
Donc, c'est pas...
On voit que tu es vraiment...
Tu t'en touches de Mère Thérésa,
mais on voit que tu as pris beaucoup plus soin des autres
qu'on a pris soin de toi.
C'est un peu l'histoire de ta vie.
Bien oui, je pense que oui.
Est-ce qu'à un moment donné,
tu aurais eu besoin qu'on te supporte davantage?
Peut-être au début du jeune adulte,
plus...
Oui.
Oui.
Est-ce que tu es genre à prendre le téléphone
puis appeler tes amis et dire, bon, là, j'ai besoin
d'être entendue,
j'ai besoin de parler?
À ce temps, oui.
À ce temps, oui.
Peut-être plus, à partir de
une trentaine d'années, peut-être plus,
oui, à faire ça avec des amis proches,
dire, j'ai une chum, donc,
enfin, c'est tellement drôle, Catherine,
qui fait 30 ans qu'on se connaît. Bon, bien, là, j'ai une chum dont on fait, c'est tellement drôle, Catherine, qui fait 30 ans
qu'on se connaît. Bon, bien, Catherine,
là, je serais du bout une chansette, t'as-tu une brossette
de linge à plier, là, on s'appelle.
On s'assoit chacun
dans notre salon avec notre FaceTime,
notre téléphone, si on parle là,
on met le linge et on se parle.
Fait que, oui, ça,
ça arrivait souvent. Ma chum Cathy,
qui est là,
qui me voit, puis qui me sent à 100 000 à l'heure.
T'as quelque chose à me dire, la diva?
Elle m'appelle la diva.
Elle t'a toujours appelée de même ou juste depuis que t'as gagné?
Elle m'a toujours appelée comme ça.
T'as toujours été une diva, dans le fond.
J'ai toujours chanté, moi.
Tout dépendant comment on interprète le terme diva.
Non, non, non, mais je comprends ce qu'elle veut dire.
Oui, c'est ça. Puis ma diva. T'as quelque chose à me dire, ma diva. Non, non, non, mais je comprends ce qu'elle veut dire. Oui, c'est ça. Puis Madiva.
Ah, t'as quelque chose à me dire, Madiva.
Oui, j'ai ces amis-là.
Il y a encore plus aujourd'hui.
Et ta mère, comment elle a vécu le départ de ta soeur?
Parce que perdre son enfant, c'est quand même...
Contre nature.
Oui, très difficile.
C'est ça, perdre son enfant, c'est contre nature.
C'est perdre une partie de son corps.
Souvent, les parents vont dire ça.
Je le comprends encore plus aujourd'hui,
maintenant que je suis mère.
Puis en même temps, c'est comme...
J'aime pas ça dire ça, mais...
C'est pas un soulagement,
mais c'est quelque chose, pareil.
Vieillir avec nos enfants différents.
Tu sais, je le vois aujourd'hui.
Je le sens.
Comment,
pas trop me projeter dans 40-50 ans,
ça ne me donne rien.
Je vais organiser mes flûtes, mais tu sais...
– Mais tu ne veux pas aller là, je comprends que tu ne veux pas aller là,
parce qu'il y a comme quelque chose
que tu ne contrôles plus quand tu repenses à ça.
– C'est ça, à trop loin.
Mais en même temps,
c'est...
Elle se sent, je crois, peut-être plus libre.
Je la comprends.
Au bout.
Au bout.
Oui, parce que c'est sûr que ça prend...
Elle n'était pas autonome, ta soeur?
Non, non.
Elle était placée depuis une dizaine d'années quand même.
Mais tu sais, c'était notre totone.
Mais même si elle est placée, elle est là.
Ben oui.
Tu sais, vous alliez la voir, tu sais, il y avait...
Et est-ce que tu as su, depuis que tu es petite,
est-ce que tu sais depuis que tu es petite que tu veux être maman, toi?
Ben oui. Moi, c'était clair.
Moi, j'ai été mise sur la terre pour faire des enfants,
puis pour prendre soin des autres, puis donner de l'amour en masse.
Ça, tu me demandes cette question-là,
c'est clair comme de l'eau de roche ce que je te réponds.
Puis non, je savais.
Je savais que j'allais être une mère.
Puis est-ce que c'était ton choix,
dès le départ, d'avoir des enfants différents?
Non.
J'aurais voulu être une...
J'aurais voulu emporter des enfants, tu sais.
Mais ça marchait pas.
Ça marchait pas.
Puis quand j'ai vu ça, puis après maintes et maintes essais,
puis tout, c'était clair que je connaissais l'association Emmanuel,
qui veut dire l'amour qui sauve.
Puis moi, j'étais en amour avec la trisomie 21.
C'était clair que c'était ça que je voulais.
J'avais connu mon ancien beau-frère,
si tu veux, le frère du père de mes enfants,
qui a adopté cinq enfants différents.
Puis un jour, il est arrivé avec bébé François.
Trisomique.
Quinze mois.
J'ai fondu.
Maudit qui est beau.
Il me reste ça d'avoir un de même.
Ça n'a pas pris 20 minutes.
On a fait, OK.
Je me suis inscrite à l'association Emmanuel.
C'est le même procédé que l'adoption conventionnelle.
C'est ça.
Et puis, j'ai fait la demande
par l'association. On peut demander
si un enfant,
tu veux quoi? Paraplégique?
T'as le choix.
C'est weird.
Ben oui, c'est weird dit comme ça.
C'est ça. Ben là, moi, je voudrais
s'il vous plaît, un bébé trisomique
en 0 et 6 mois, parce que je le sais
qu'en 0 et 6 mois, c'est là que la cassette de vie se fait.
En 0 et 6 mois.
Oui. C'était important.
Qu'on va créer notre univers
à nous ensemble.
Puis qu'il soit pas trop...
Qu'il n'y ait pas trop de problèmes au cœur.
Parce que les trisomiques ont des grosses malformations au cœur.
Fait que j'ai envoyé cette demande-là.
Ça a pris combien de temps? 7 mois. Quand même, c'est pas long. J'ai envoyé cette demande-là. Ça a pris combien de temps avant que tu n'aies répondu?
Sept mois. Ah, quand même, c'est pas long
parce que c'est spécifique. J'ai été enceinte sept mois.
T'es enceinte sept mois parce que
ces mois-là, comment
tu les vis dans l'attente?
Ben là, tu passes tout le processus
psychologique, les évaluations
et tout et tout, là, tu sais, avant
que ça arrive.
Ben tu les vis, tabarnouche,
que quand le téléphone sonne, tu fais...
Ça se peut que c'est ça.
Tu es dans l'attente.
J'avais rarement été dans l'attente dans ma vie
parce que c'est la chose que je déteste le plus au monde,
être dans l'attente pour...
Je ne veux pas être déçue, tu sais.
Mais quand ça s'est arrivé, le téléphone sonnait,
tu fais... Le cœur t'arrête.
Puis quand vous vous êtes rencontrés,
toi et Yoann et toi, comment ça s'est passé?
– Émange.
– Là, il y a quel âge à ce moment-là? Yoann est tout petit.
– Il y a trois mois.
Il est grosse bille brune.
Il partait des services sociaux de Montréal.
Ils nous l'ont emmené à Québec.
Et là, en arrivant là-bas,
il est dans son petit banc de bébés.
C'était un 15 décembre.
Je m'en rappelais toute ma vie.
Il fait tempête dehors.
On part du Saguenay, on s'en va à Québec.
Il aurait fait une tornade.
Je serais partie le chercher pareil.
Mais cette petite affaire-là aux grosses billes,
puis il me regarde, puis il me sourit.
Il était pas gros. Il pesait neuf livres.
À trois mois, c'est petit, là. Beau petit mignon.
Fait que j'ai plus rien entendu.
T'avais les gens des services sociaux qui étaient là,
qui nous lisaient des papiers, qui nous
donnaient des informations.
Moi, j'étais...
Salut, mon fils. Ça y est,
t'es-tu prêt d'embarquer dans mes bras parce qu'on part
ensemble pour la vie? Puis j'ai dit,
je peux-tu te prendre dans mes bras puis te donner
un bec parce que moi, je suis bégoteuse.
C'est ça que j'ai dit.
Je l'ai regardé pendant, je pense,
20 minutes de même. Puis il me souriait.
Puis il avait des beaux yeux.
Puis je l'ai détaché.
Je l'ai pris dans mes bras. Puis je lui ai donné un bec.
Il a fait comme...
Moi, je donne des becs qui pètent.
Des gros becs.
Faut que tu te dises à but toutoué
parce que ça va être ça ta vie avec maman.
Ça va être comme ça. Je suis ta mère de mon fils, le du grand-père.
Puis qu'est-ce que ça a changé
en dedans de toi, ça, de devenir maman?
Ah! La plus belle chose,
c'est la plus belle chose.
J'avais tellement d'amour à donner,
puis tellement de...
Je suis comblée avec...
J'étais comblée en arrivant à Kiwan.
Je ne pensais plus à rien.
Il n'y avait plus rien qui existait autour.
Plus rien qui existait autour. Même si
les parents avaient quand même la famille...
Je ne veux pas trop embarquer là, mais
il y avait 30 jours pour changer d'idée.
Oui, oui, oui. Mais les 30 jours, je ne l'ai pas vu.
Je ne l'ai pas vu.
Après 30 jours, on avait sorti une bouteille
de mousseux.
Le bébé dans le siège, ça attend.
Puis là, j'ai dit, bien là,
elle ne nous appelle pas, l'intervenante.
Ça fait 30 jours, elle va-tu nous le dire?
J'ai rien pensé, cette journée-là.
Puis là, c'est nous autres qui l'ont appelée.
Je dis, hey, puis, Mme Jessica,
elle dit, non, c'est beau, c'est beau, c'est votre fils.
C'est parfait, c'est correct. OK, parfait.
On est partis pour la vie, mon puto, bientôt.
Il y a une chance qu'on n'ait pas reparti avec.
Mais tu sais, il nous l'offre dans ce temps-là.
Il nous ferait de l'amener
dans une famille d'accueil en attendant
voir s'il était pour avoir changement.
Puis moi, je crois, j'ai confiance.
Je disais non.
S'il est pour être avec moi juste pour
30 jours, bien ce sera ce 30 jours-là.
OK, tu étais prête à ça.
Puis, tu as décidé
d'adopter Emma par la suite.
Puis, Emma
est trisomique, elle aussi.
Oui. Moi, je disais,
un petit couple de comics, serait-tu la seule fois?
Elle capotait de même, la fille.
Moi, je suis en amour
avec la trisomie. Je capote bien.
Je les entends dans l'épicerie.
Tu entends un petit grondage quelque part.
Il y a un trisomique.
Il faut que je parte déjà y voir.
Je suis bien énervée.
Deux ans après avoir adopté Yohann,
parce qu'il faut quand même attendre,
ça prend un an, le processus de passer devant un juge.
Après ça, on a fait la demande pour une fille.
Là, on avait le choix en plus de dire,
tu veux-tu une fille ou un gars?
Je veux une fille, trisomique.
Toujours en dira aussi moi, s'il vous plaît.
C'était comme ça.
Et puis, ça a pris quatre ans en tout.
Mais entre-temps, on a eu des téléphones
pour deux autres cocos.
Puis, la première était trisomique,
mais elle était en Europe.
Elle avait deux ans et demi.
Elle avait eu des problèmes au cœur.
Fallait déjà la chercher là-bas.
Deux ans et demi, ça ne rentrait pas dans mes critères.
Puis c'est pour la vie.
Ce n'est pas comme je t'adopte, chérie,
puis ça prend...
Je suis juste en famille d'accueil,
puis après ça, bye, c'est mon enfant pour la vie.
Après ça, on avait une demande pour un autre petit coco
qui était, mais...
Et qui était malade.
Je le sais, je vais être capable d'en prendre soin.
Tu sais, j'ai plein d'amis infirmières,
je connais le milieu.
Tu sais, je sais que je peux l'aider, mais
je vais bien trop m'attacher. Puis s'il faut
qu'il décède quelque chose, je vais mourir.
Puis quelques temps après, le beau coco,
il a été adopté par une autre famille, Emmanuel,
parce qu'on s'appelle les familles Emmanuel.
Et il est décédé pas longtemps
après, le beau coco. Puis là, j'avais dit à la maman qu'il avait pris, OK, je peux- Et il est décédé pas longtemps après. Beaucoup.
Puis là, j'avais dit à la maman qu'il avait pris.
OK, je peux-tu être juste comme sa marraine spirituelle?
Parce que je veux être quand même dans sa vie à ce petit coeur-là.
Fait que tu sais, comme un an après,
on a eu l'appel pour la beauté des îles.
Ma mesilée, Emma, qui est rendue à 9 ans.
La beauté des îles.
Elle a toute une face.
Toute une grippette.
Puis Emma, elle avait deux semaines quand on m'a appelée.
Je sautais de joie dans la maison.
Une vraie folle.
Un bebé neuf.
Un bebé neuf, tu sais.
Absolument.
Deux semaines, tu comprends?
Deux semaines.
Elle était toute petite.
Saint-Livinby.
Un petit paquet.
Mais je suis allée la chercher, elle avait cinq semaines.
Mais est-ce que tu me permets
d'en parler plus longtemps?
Maman, versez de l'eau, puis je vais t'écouter certain.
Parce que c'est tellement beau, ce petit soir-là.
C'est trop beau.
Emma, écoute, elle est tellement mignonne,
cette enfant-là. Ça n'a pas de bon sens.
Je trouve ça beau, cette histoire-là.
J'ai eu l'opportunité de la compter
des fois. J'allais faire des conférences dans les cégeps
ou universités pour les gens en éducation spécialisée
ou peu importe, en tout cas.
Mais l'histoire, Emma, c'est deux belles histoires,
les deux crapauds. Mais Emma,
je travaillais comme préposée à la maison
des soins palliatifs du Saguenay,
puis j'arrive toute énervée.
Là, je dis à
mon amie Charlotte,
qui était bénévole à l'accueil,
«Charlotte, ils m'ont appelée. J'ai un bébé neuf.
Écoute, elle s'appelle Marie. Elle est là. »
Puis j'étais énervée.
Mais là, je dis, «Elle est à tel hôpital.»
Puis elle dit, «T'as peu? Je vais appeler ma fille.
Elle est généticienne là-bas.
Je vais lui demander, voir si elle ne connaîtrait pas.
Elle appelle sa fille.
«Jeannick, elle connaît.
Ah, c'est qui le petit loup?»
Mais là, l'histoire de toute
beau dans la vie, de tout ça,
puis ce que je veux dire aux gens,
croyez et envoyez dans l'univers, parce que ça marche
en temps avant nous, c'est spécial.
Parce que la généticienne qui s'en occupait
accompagnait la famille
biologique de ma cocotte
et leur disait,
« Rendez-la à terme. Il y a des familles
qui adoptent les personnes trisomiques. »
Puis, elle connaissait
notre histoire à nous.
En leur disant ça,
elle pensait à nous autres.
Elle pensait à toi, puis Yohann, puis le père de Yohann.
Ben oui. Puis là,
elle n'en revenait pas.
Fait que là, moi, par mon amie Charlotte,
je connaissais un petit peu les problèmes de déglutition,
les ci, les ça, quand j'avais eu l'appel
pour la beauté des îles Marie.
Puis là, je disais, demande-y ça, demande-y ça.
Puis je posais des questions par rapport à ça.
Fait que, elle a eu comme un petit peu de complications,
la belle Emma, à travers tout ça.
C'est qu'à un moment donné, elle avait ce qu'on appelle
le prolapsus rectal. C'est comme au niveau de l'intestin
qui ressort un petit peu.
Puis là, ça nous a amené comme
un stop dans le processus.
Après les deux semaines,
ils ont dit ça, c'est un syndrome,
un symptôme de la...
Ah!
Les poumons, là.
Ah!
Je sais ce que tu veux dire. Où est-ce qu'il faut se faire le clapping
fibrose kystique
je ne suis plus sûre si je voulais m'embarquer
avec un enfant fibrose kystique
le temps qu'il fasse les tests c'est tout
ça a été le pire
les pires contractions de ma vie je pense
d'attendre tout ce temps-là.
Puis là, la belle généticienne qui s'occupait de ça,
elle, c'était la spécialiste de ces examens-là.
Je pouvais pas oser poser ces questions-là
parce qu'elle était dans le secret professionnel,
mais elle savait tout l'amour, puis moi, je l'aimais déjà.
La chambre était peinture en rose le soir de l'appel.
Tu comprends? C'était comme...
Ma fille.
Pour finalement avoir le téléphone trois semaines plus tard,
trois semaines plus tard, c'est beau.
Elle n'a pas la fibrose cystique.
Tout est beau. Voulez-vous venir la chercher?
Elle est à Sherbrooke.
Les services sociaux ont été cool.
Ils ont dit, c'est dimanche, demain, on est là.
On va être là. Si vous voulez venir la chercher, c'est là.
On part.
Ils vont dans le char, on va la chercher.
Petite crotte.
C'est un livre et demi dans mes mains.
Je la mettais sur mon membre.
Je suis allée à coucher,
puis c'est moi encore plus ta mère.
C'est ça que tu savais, c'était ta fille.
Ah, c'est clair.
Je veux t'entendre sur la trisomie.
Qu'est-ce qu'ils ont de différent, tes enfants?
Ce qu'ils ont de différent,
c'est qu'ils ont le bonheur facile.
C'est le mot que tu as dit de belle, différent.
Ben oui, ils ont le bonheur facile,
ils ont l'instant présent.
Tu sais, le moment là, là.
Hé, moi, je me lève le matin, là. Moi, là, je me lève le matin. Coco, puis Coco, tu sais, le moment là hé, moi je me lève le matin
moi, je me lève le matin
Coco pis Coco, t'es dit
maman, c'est la journée du bonheur
pis là Emma, elle répète derrière son foie, nonneur
ben oui, c'est la journée du bonheur, les amours
mais c'est ça
parce qu'elle est petite Emma, elle a quoi?
elle a 9 ans
mais au niveau de l'élocution, c'est pas difficile
au niveau de la trisomie et tout ça, on travaille fort, fort, fort en orto
mais c'est la journée du bonhe de la trisomie et tout ça, on travaille fort, fort, fort en orto.
Mais la journée du bonheur, maman.
Puis Yohann, le soir, il arrive.
C'est la soirée du bonheur.
C'est toujours le bonheur.
Oui.
Mais ils ont ça.
C'est ça qui est magique avec mes enfants.
La simplicité, le moment présent,
la beauté de la fleur qui ouvre,
du soleil, du vent qui nous arrive d'en face, chaud.
« Ah, maman, c'est bon! » Il arrive d'école.
« Ah, ça sent bon, maman! Qu'est-ce qu'on mange? »
« Maman, t'es bien belle
quand t'as une couette de même! »
« Ah, il est beau ton jolet! »
Qu'est-ce que c'est
de même?
Mais il y a l'autre côté
qui demande extrêmement de vigilance, extrêmement de même. Mais il y a l'autre côté qui demande extrêmement
de vigilance, extrêmement de stimulation,
de patience.
Mon Dieu Seigneur,
de la patience.
Du temps, de l'énergie,
de la folie, je dirais.
Ça me demande beaucoup de folie.
C'est des boules d'amour. C'est des boules d'amour. je dirais, ça me demande beaucoup de folie.
C'est des boules d'amour.
C'est des boules d'amour.
Quand tu dis, il y a l'autre côté,
qu'est-ce qui est difficile de l'autre côté?
Qu'est-ce qui te pèse le plus?
C'est souvent répéter les mêmes choses. C'est de...
De moins en moins, en vieillissant,
là, ils sont plus grands,
ils sont plus autonomes et tout ça.
Les plus petits, c'était de la vigilance.
Exemple.
Mon Johan,
il adore les cellulaires,
tout ce qui était décodeur, ordinateur.
S'il avait le malheur d'en oublier
un quelque part, il vidait un verre de jus
dedans.
Ah, ouais. Vid verre de jus dedans. Ah?
Oui.
Fait que Vidéotron, belle,
j'ai acheté quelques décodeurs.
Est-ce qu'il vitait ça dans...
Fait que ça n'a aucune survie possible.
Non, non, non, non.
Surtout de jus.
C'est sucré.
Des cellulaires dans la toilette.
Juste pour...
Là, tu dis, c'est pour attirer l'attention, c'est pour ci, c'est pour ça. Tu revires tout d'abord avec les éducateurser l'attention.
C'est pour ça que tu reviens tout d'abord
avec les éducateurs, l'école.
T'essaies de comprendre pourquoi,
mais des fois, t'as pas de réponse.
Fais juste prévenir, madame.
Préviens.
Cacher un ordinateur.
Je me souviens, on habitait juste tous les trois
dans ma petite coopérative,
puis je suis allée m'acheter un nouvel ordinateur.
Je l'avais caché.
Mais viande, il l'a trouvé.
Je suis arrivée dans la maison.
Il dit, « Ah non, maman, Yoann a fait ça. »
Puis là, lui, il chicane seul.
Il se le dit.
Il m'avertit, mais c'est trop tard.
Il sait que ce n'est pas correct.
Oui, mais quelle attention tu veux que je te donne de plus, chérie?
Tu sais, tu me dis, moi, là, là.
Puis tu sais, Mané, t'es un parent comme un autre, là.
Tu fais comme, hey, ça aboute, là.
Tu sais, dire à ta peu, là.
Je suis bien fine, bien tolérante, mais Mané...
Ça marche plus, je te parle non, non.
Ben oui, je suis un être humain.
Mais ça, là, c'est dur.
Le regard des autres sur tes enfants,
est-ce que... qu'est-ce que tu remarques de ce regard-là?
Tu sais que ma soeur,
j'ai beaucoup travaillé ma tolérance avec ça.
Puis aujourd'hui, ce que j'ai appris,
ce que j'ai observé,
c'est que quand quelqu'un me regarde,
avant que je sois plus à la télévision
ou ces choses-là,
il me regardait avec pitié ou à faire comme ça.
Moi, je le regarde toujours avec un beau sourire.
Ils sont beaux, hein? Je dis ça aux gens.
Ils réalisent ça.
Ils font le saut.
Ils ne s'attendent pas à ça.
C'est drôle, ça me fait passer une anecdote.
Moi, j'avais une poussette double.
Mon Johan n'a pas marché avant 5 ans et demi.
Oh, quand même! Ça a été long.
Oui, oui, oui. Et moi, 3 ans et demi.
Moi, j'étais dans la poussette
avec les deux trisautes, tu sais.
Puis je marchais beaucoup dans le salon.
« Ouais, la poussette, bien, on y va. »
Puis là, le monde disait...
Il y a une madame âgée qui était passée à un moment donné.
J'étais avec une amie, puis elle a dit...
« Pauvre madame. Pas un, deux! »
Oui, je t'ai porté à rire!
Ma chum de fille a dit...
« Madame, elles adoptent, elles aiment de même.
Elle était fâchée.
C'était très, très drôle.
Mais c'est ça.
Moi, je tourne toujours ça en disant,
wow,
ils sont beaux.
Je fais un beau sourire à ça.
Que veux-tu dire de plus que ça?
Mettons, tu dis ça à quelqu'un,
qu'est-ce que tu veux qu'il dise?
C'est la meilleure réponse, je trouve,
que ce que tu dis, c'est la meilleure réponse.
C'est-à-dire que ça insulte à personne.
– Non.
– Ça met juste en lumière la beauté.
– C'est ça.
– La beauté de la vie.
Puis eux, qu'est-ce qu'ils disent de ton succès?
– Mes enfants?
– Oui. Parce que là, maman a changé quand même.
– Maman a changé, maman, c'est beau ton disque.
Ah, mais Yoann, la phrase qui me fait mourir encore,
je t'ai vue dans la radio, maman.
Elle savait.
T'étais tellement bonne, là.
Tu sais?
Ah, c'est beau.
Puis, tu sais, Yoann est venu à Canada's Got Talent.
Il était sur scène.
Il a vu tout ça.
Il est comme ça, comme figé. Ils m'ont toujours vu chanter. Ils m Got Talent. Il était sur scène. Il a vu tout ça. Il est comme ça, comme figé.
Ils m'ont toujours vu chanter.
Ils m'ont toujours suivi sur scène
dans tous les spectacles que je faisais quand même avant.
Mais là, c'est wow, maman, c'est vraiment beau.
Mais là, c'est sûr qu'on s'ennuie beaucoup.
Oui, parce que là, tu n'es pas tout le temps là.
Mais là, c'est ça.
Puis là, quand ils me disent, FaceTime,
bien là, maman, je m'ennuie beaucoup de toi.
Je comprends. Puis là, à la maison, j'ai fait
un big calendrier que j'écris.
Puis là, on compte.
Puis là, j'explique. Là, maman, par là, là, là,
elle revient là. Puis
tu vois, petit aimant, des fois, quand j'ai un petit aimant,
il ne faut plus que je dise ça, hein, Michel me dit,
je vais engendrer que c'est une grande fille maintenant.
À la 9 ans. À la 9 ans.
Tu sais, j'y parle sur FaceTime. Puis là, je la maintenant. Elle a 9 ans. J'y parle sur FaceTime.
Je la vois. Elle a ma maison.
Elle a ma maison. Elle me montre le calendrier.
C'est ça. C'est ce bout-là.
Mais ils savent que c'est pour du bien
et qu'ils comprennent. Je m'assois avec eux.
Mes enfants, je leur explique
les vraies choses, qu'ils soient différents.
Un enfant, il faut que tu leur dises les vrais mots.
Là, ma mère part à Montréal encore. Elle va partir 7 d'odeur. enfants, je leur explique les vraies choses, qu'ils soient différents. Un enfant, il faut que tu leur dises les vrais mots.
Là, ma mère part à Montréal encore.
Elle va partir 7 de dos.
C'est ça. Comme ça, je retourne en studio chanter des chansons.
Je vais aller faire des émissions de télévision.
Je vais aller rencontrer des gens, des entrevues.
C'est beau comme ton encrevu.
Yoann, dis un encrevu.
Je mangerai la face.
Des fois, C'est ça.
Des fois, c'est toi qui t'ennuies plus qu'eux quasiment.
Oui. Puis t'as des gens de confiance
pour... Parce que ça aussi, ça prend
ça dans ta situation. T'as besoin de gens de confiance.
J'ai ma team de rêve que j'appelle.
On s'est fait un groupe Facebook.
Toutes mes amies proches, ceux qui
peuvent collaborer. J'ai Maggie, l'extraordinaire
qui est à la maison.
Cathy, que je parle tantôt.
C'est tous mes chums. Ça fait 20 ans, 30 ans.
Il y en a que je venais de connaître. Ça fait pas longtemps,
mais qui sont extraordinaires.
Si Maggie a un besoin à la maison, elle écrit à la gang.
« Bon, gang, j'aurais besoin de la fin de l'école à l'astor là. »
Est-ce qu'il y a quelqu'un?
L'autre dit « Je peux pas, je peux pas. »
Il y en a un qui peut.
Il y en a un autre qui dit « j'ai même un de mes gérants
Jean Lavoie qui est au Saguenay
Jean, qui est comme un père
pour moi, un grand-père pour les enfants
qui est super avec nous autres, je le connais
ça fait des lunes
il est venu chercher Yoann cette semaine
bon, je vais aller chercher Yoann en décapotable
on va aller à l'abbé, manger une poutine
avec la fromagerie boivin
puis on va
aller le reporter vers 7-8h, on va donner un petit off
à McGee, tu sais, c'est ça qui se passe
dans cette solidarité-là
puis mes chums, ils me disent tout
va faire ce que t'as à faire
casse pas ton bicycle, on va gérer
puis je pars en confiance
on s'occupe de toi
on prend soin de moi
oui, on va gérer. Quelle belle phrase.
Tellement. Rassurante.
Tellement. Ça te permet
d'être complètement là.
Quand tu fais d'autres choses, tu ne t'inquiètes pas.
Non. Parce que tu pourrais t'inquiéter.
Tantôt, on a parlé de ton Michel,
mais j'ai envie de...
Attends, je veux juste dire, on était partis de
comment fait-on le deuil d'une soeur.
On a fait le lien rapidement avec tes enfants.
Il y a un lien avec les deux, on dirait.
C'est comme ton premier enfant
et tes deux autres enfants.
Donc, j'ai hâte d'entendre sur scène
cette chanson-là.
J'ai hâte de la faire.
Ça veut dire que tu l'amènes avec toi, ta soeur.
Je lui rends hommage.
Oui.
Quel type d'amoureuse es-tu?
Je suis attentionnée je pense
Je suis
Je suis très toucheuse, très bécoteuse
T'es tactile
Moi je suis tactile
Je suis olfactive
Bon
Je suis de même
Je suis amoureuse de même
Tu sais lui danser dans ce rire,
comment on fait avec nos bébés, nos enfants,
je suis comme ça avec l'amoureux aussi.
Moi, mes tantes, elles me prenaient les gros joues.
Puis là, elles me faisaient des becs à pincettes.
On dirait que tu es un p'tit.
Bien, moi, ça me faisait mal.
J'étais là, mes mots, puis ils me disaient
« Hey, t'as des gros joues, j'aimerais ça. »
Mais moi, j'ai eu des tantes comme ça,
très touchées.
C'est le fun, ça.
Il y a quelque chose de rassurant.
Ça fait que toi, tu es une amoureuse...
Passionnée.
Oui, c'est ça, passionnée.
Tu as besoin de sentir cette passion-là.
Ça t'allume.
Ah oui, ça m'allume.
Puis si je sentirais comme deux, trois jours
que je n'ai pas fait,
je ne sais pas,
je m'asseoirais et on jaserait.
Il y a-tu quelque chose?
Je ferais ça.
Je ferais ça. Je ferais ça.
Est-ce que tu parles facilement?
Est-ce que tu es capable de dire ce que tu ressens facilement?
Oui.
Oui, parce que ça, c'est quelque chose que je me suis promis
dans mon cheminement, que je me suis choisie
de ne plus éteindre ça,
de ne plus étouffer cette petite voix-là qui me dit,
bien, je ressens ça ou j'ai le goût de vivre ça,
puis je le dis.
Puis tu es capable de recevoir
la façon que la personne va le dire aussi.
Oui.
Est-ce que tu as toujours été une amoureuse comme ça?
Non.
Parce que je ne disais pas vraiment toujours
pour le bien-être
d'acheter la paix
ou d'acheter le calme
ou d'éviter d'acheter la paix ou d'acheter le calme ou de...
C'est ça, d'éviter d'acheter la paix.
Quand t'as rencontré Michel,
quand t'arrives dans une autre relation
où tu veux pas retourner là,
est-ce que t'as quand même mis carte sur table
de voici ce que je ne veux plus dans ma vie?
Oui, je pense que oui.
Au complet, pas mal, oui.
On a tellement parlé. On parle tellement.
Peut-être dans le sens, en exprimant tout le temps un peu
qu'est-ce que j'ai vécu ou voici j'ai vécu ça
ou voici là je vis ça ou tatata
puis ça je veux plus vivre ça.
Oui. Oui.
Mais c'est l'avantage de savoir ce qu'on ne veut plus aussi.
Tellement.
Puis c'est moins gênant au début de nommer les choses.
L'autre n'a pas l'impression d'être trahi non plus.
C'est clair, c'est net, c'est précis.
Décris-moi ton Michel.
Ah!
C'est un grand homme.
C'est un grand.... C'est un grand...
Moi, je le trouve sage,
puis en même temps fou.
Tu sais, c'est...
Je peux tellement faire de folie avec cet homme-là,
comme en même temps, ça peut être tellement sérieux.
Je peux tellement...
J'ai tellement confiance,
puis je peux me confier sur tout,
puis je... énormément de respect.
Je peux tout y dire.
Puis même d'un début, je l'ai rencontré, je disais,
j'ai l'impression que je peux tout faire avec toi.
Je peux tout vivre, puis j'y dis encore aujourd'hui,
puis je me sens encore comme ça.
C'est la même chose qu'au début.
Je suis moi-même.
Je suis moi-même.
Il me respecte.
Il est là.
Il est tendre.
Il est doux.
Il est drôle.
Il aime cuisiner.
On aime faire plein de choses ensemble.
On aime chanter ensemble.
On aime faire de la route.
C'est facile, on ne se casse pas la tête.
Je ne vis pas dans la tente.
Ils ne vivent pas dans la tente non plus.
On s'accueille chacun chaque jour.
Ce n'est pas compliqué.
Je n'ai pas à penser.
Je n'ai pas à penser.
J'aime ça ce que je viens de dire.
Ça fait parfait. Je n'ai pas à penser. Je n'ai pas à penser. J'aime ça ce que je viens de dire.
Ça fait... C'est parfait.
Je n'ai pas à penser.
Je suis là. C'est tout. On est là.
On vit ça.
Mais son respect et sa façon d'être à mes côtés,
sa façon de me regarder,
de me toucher, de savoir qu'il est là pour moi, ce que ce soit.
Je souhaite ça à tout le monde,
mais j'en profite en tabarnouche.
Je suis malheureuse.
À quel besoin profond
il répond chez toi, Michelle?
Le besoin.
Ce n'est pas un besoin de respect.
C'est ce besoin de respect-là
que j'avais besoin dans ma vie.
Tu avais besoin d'être respectée.
Oui, d'être respectée, d'être écoutée
et d'être aimée comme je suis.
C'est ça, d'être aimée comme je suis.
C'est ça.
Parce que tu as douté de toi à un moment donné.
Oui.
Tu te dis pourquoi j'accepte tel comportement
ou telle attitude d'une personne.
Parce que c'est nous
qui nous laissons infliger ces choses-là.
Ce que les autres, parfois, vont nous faire,
que ce soit un conjoint ou un ami ou peu importe,
c'est nous qui acceptons
de vivre ça.
J'en veux pas aux autres personnes.
C'est moi qui acceptais ça.
Mais c'est ça.
Et c'est ça.
C'est ça.
C'est ça.
T'es libre avec lui.
Oui, je suis libre. Je suis moi-même.
Puis moi-même, M apostrophe A-I-M.
Ah oui, c'est beau ça.
Fait que t'apprends à t'aimer aussi.
Oui.
En l'aimant, t'apprends à t'aimer aussi.
C'est émotive quand tu dis ça.
Oui.
Ça fait du bien de s'aimer.
Hé, tu dis toi. C' Ça fait du bien de s'aimer. Hé, tu dis, toi!
C'est bon d'être soi-même,
puis d'être à l'écoute, puis de s'accepter,
puis de se respecter, puis de...
d'être à son écoute.
Je souhaite ça à tout le monde.
De sortir, puis d'être là,
puis de vibrer sur soi-même.
Oui, puis c'est pas toujours facile.
Bien non.
C'est pour ça que tu l'apprécies autant.
Oui.
On a commencé en disant que tu t'étais choisie.
Tu sais, ton album que tu as sorti en mai dernier
s'appelle Vivante.
C'est un peu tout ça.
Ça dit beaucoup de choses.
C'est plaisant.
Es-tu prête à passer au niveau rouge?
Ah, vas-y, vas-y, vas-y.
Tu me donnes deux cartes de ça.
Puis je vais te les lire
puis tu vas en choisir une.
On va juste répondre à une question des cartes rouges.
Je vais respirer un peu.
Oui, tu peux respirer.
Oui, mais je te remercie,
Jeannick, tu sais,
on s'est connus, avant de te remercie, Jeannick, tu sais, on s'est
connus, on va prendre,
avant de poser la question, on s'est connus
sur le plateau de Marie-Claude
où c'était le premier spécial
qu'on a fait sur quelqu'un d'une heure.
C'est sur toi.
Moi, tu m'intriguais beaucoup. J'avais hâte de te rencontrer
parce que je te regardais sur la
scène de Canada's Got Talent
puis je me disais, attends une minute,
elle, elle travaille dans une maison de soins palliatifs.
C'est une préposée aux bénéficiaires.
Elle a deux enfants trisomiques qu'elle a adoptés.
Pour moi, c'était « Who's that girl? »
Mais c'est qui arrive et qui chante
le Golden Buzzer,
les confettis qui tombent.
Écoute, c'est la folie
ce qui se passe et tu gagnes
finalement le concours à travers le Canada
c'est un parcours
hors du commun et t'arrives là à 50 ans
t'as pas 22 ans
t'as 50 ans donc
il y a un parcours derrière et on dirait que
j'avais l'impression que tu comprenais tellement
ce qui se passait parce qu'il y a beaucoup de jeunes des fois qui vont dire
si j'avais su à ce moment-là,
si j'avais compris,
ça m'arrive souvent d'entendre ça.
Puis toi, tu le comprenais, tout ça.
Oui, madame. Et c'est ça que je trouvais beau.
C'était ta...
ta gratitude.
On utilise beaucoup le mot gratitude,
mais on dirait qu'on sentait ta gratitude
de tout ce qui se passait.
Oui.
Puis c'est encore comme ça.
Tout ce que je vis aujourd'hui, c'est... Tabarnouche, je suis bien chanceuse aujourd'hui.
Puis Michel pourrait te le dire,
ou les enfants, j'arrête pas de le dire.
On est chanceux. Savourons cet instant-là.
Oui, c'est mon âge qui fait ça.
Oui, c'est mon travail en soins palliatifs aussi
d'avoir accompagné les gens en fin de vie
qui me disaient, j'ai travaillé toute ma vie pour ramasser tant d'argent ou faire ci. Bien, j'est mon travail en soins palliatifs aussi d'avoir accompagné les gens en fin de vie qui me disaient
« J'ai travaillé toute ma vie pour ramasser tant d'argent. »
Ou faire ci. « Bien, j'ai pas vécu.
Tu meurs pas avec tes affaires. Tu meurs
avec tes souvenirs. »
Ils m'ont tellement laissé de belles choses. Mes enfants
m'aident encore plus à garder
les deux pieds sur la terre et voir ça comme ça.
Puis le milieu aussi que je vis
présentement, c'est...
J'ai tellement vu de gens s'essayer
dans le milieu de la musique, puis tu sais,
des déceptions, des attentes, des ci, des ça.
Puis de juste faire, hey, je suis tellement
chanceuse de ce que je vis, là.
Puis je le dis à tous les jours,
je le dis à tout le monde de mon équipe.
Je remercie
tous les jours tout ça.
Quand tu as participé à ce concours-là,
est-ce que c'était pour y participer ou pour gagner?
– C'était pour y participer.
Tu sais, moi,
j'ai vraiment été deux semaines
à regarder le formulaire sur la table,
à me dire, je suis mère monoparentale de deux enfants
très amics, j'ai 49 ans,
j'ai essayé la voix,
les cils et ça, ils ne me prenaient pas.
– Ah non, c'est vrai, la voix, ils ne t'ont pas pris.
J'avais oublié ça. – fois, j'avais des calmes.
Viens faire les auditions. J'y allais,
mais j'ai jamais été devant les juges.
J'ai jamais passé les petits
sièges roses qui se tournent, là.
On n'a bien rien avec ça dans plein d'entrevues.
Oui, oui, bien, j'allais faire là, parce qu'on dirait
que je l'ai comme oublié, là.
C'est vrai, ça. OK.
Fait que j'étais là. J'y vais-tu ou j'y vais pas?
Bien oui. Ça a pris deux semaines.
Puis là, mes deux gérants, Régis et Jean,
ils disaient, rappelez-le.
De toute manière, j'ai fait, bien là,
arrête de niaiser. Fais comme tu fais depuis toujours.
Envoye ça dans l'univers, puis
go for it. Vas-y.
Mais mes gérants, eux autres,
ils voyaient ça loin, loin.
Moi, j'étais là. Moi, qui est très terre-à-terre,
puis encore aujourd'hui, calmez, loin, loin. Moi, j'étais là, moi qui est très terre à terre, puis encore aujourd'hui,
calmez-vous, là,
quand on recevra la réponse.
Là, on a le call.
« Hey, t'es choisi pour les auditions. »
Je fais « Ah! » Là, je criais ma vie, tu sais.
J'étais au dolorama en train de magasiner.
À son téléphone.
« Hi, Jeannick, we choose you
for the audition. »
Moi, avec mon anglais, je comprends à moitié.
Là, je criais, je sautais,
j'essayais d'appeler Michel, qui est en meeting,
je ne sais plus trop. Ah, c'était fou.
Après ça, moi, les gérants disaient
« Bon, bien, la prochaine étape, c'est ça. »
Puis après ça, ça va être ça. Les nerfs.
Il faut que je me concentre. Je vais faire l'audition.
OK, là, le Golden Buzzer.
Ça, c'était l'apogée, là.
Il me semble que je viens de sauter un peu du coq à l'âne
dans ma réponse, excuse-moi.
Vas-y comme ça vient. Il n'y a pas d'ordre.
Mais tu sais, d'y aller...
Déjà, d'aller faire l'audition.
Écoute, j'étais brûlée.
Tu arrives là à 7h le matin, puis je passais en avant
pour le Golden Buzzer. Il était 9h15 le soir.
Fait que là, tu te réchauffes la voix,
tu te prépares pour y aller, puis là, tu arrives.
OK, là, c'est ton tour. Chante, tu te réchauffes la voix, tu te prépares, tu te prépares pour y aller, puis là, t'arrives, ok, là, c'est à ton tour, chante, puis donne
tout. Mais quand je suis rentrée sur scène,
je me regarde marcher quand
j'avance, puis je le vois, là, puis moi,
je me suis dit, j'y allais pour changer
ma vie, changer la vie de mes enfants,
puis au moins passer une fois à TV,
après ça, j'aurais pu continuer à faire mes propres shows,
puis peut-être en faire plus, pour plus
gagner d'argent un peu dans la vie, puis continuer surtout
à chanter, parce que c'est ça que j'aime. Moi, je suis bien
sur la scène.
Mais quand ça s'est arrivé,
puis je m'écoute, puis le monde
me le dit après, mes chums, ils ont dit, on dirait que tu chantes
comme, t'as chanté le cri du désespoir,
t'as chanté toute ta vie, puis c'est ça
que je ressentais du plus profond de mon
être, c'était ça que je suis allée faire.
Fait que quand le golden buzzer est arrivé,
je vois encore la photo que je saute de main
et les pattes en l'air.
Peut-être que si t'avais passé la première le matin,
t'aurais pas eu cette énergie-là.
Le fait d'avoir attendu toute la journée
de dire « Attends une minute, quand je vais arriver sur la scène? »
Watch out.
C'est ça.
En dedans, c'était plein d'émotions qui passaient.
Oui.
Le cœur de débat, ça n'a pas de bon sens.
En tout cas, tout ça,
ça parle. Les entrevues,
la folie,
mes gérants capotaient.
Tu penses que tu vas gagner. Je dis que tu vas gagner.
On se calme. Je vais me concentrer.
Il faut que je prépare ma prochaine perfo.
Quelle chanson je vais choisir?
Quelle chanson tu choisis?
C'est tout un tracas. Qu'est-ce que je vais faire?
Il ne faut pas que ça dure plus que trois minutes,
puis pas plus que deux minutes.
Puis tu sais, c'est un beau bout.
C'est un beau bout.
Puis en même temps, il fallait pas que je parle trop à trop de personnes
parce que ça m'amenait de la confusion.
Oui, parce qu'ils disaient pas toutes la même chose.
Bien non. Bien non.
Puis t'as suivi ta petite voix.
J'ai suivi ma petite voix.
Puis quand t'as gagné,, quand tu as entendu ton nom,
on a vu ces images, je ne sais pas combien de fois.
Tout le monde était fier.
Yannick Fournier, quand tu as entendu ça?
Juste d'entendre la petite torreuse de musique à la fin.
Je ne sais plus trop la mélodie, l'air.
Puis tu vois Lindsay qui dit,
« And the winner is... »
C'est long, en sacre à moi, ce bout-là.
Fais comme, vas-tu le dire.
Mais en avant, je me revois, puis je fais ça,
le cœur qui veut me sortir de la poitrine.
Puis je me tourne la tête, puis là...
Mon nom.
Je criais.
Je criais comme au Golden Buzzer, je pense.
Tout ce que je pensais à cet instant-là, je disais, ça y est,
ma vie vient de changer en tabarnouche.
Puis là, j'étais extrêmement fière parce que Yoann était dans la salle
en avant de moi, Michel, Cathy étaient là, mes gérants étaient dans la salle.
Tout ce que je pensais, c'était d'aller prendre mon fils
puis de le rassurer.
Je savais que le luthier de la trisomie,
ils ne sont pas comme les autistes qui ont peur du bruit.
Je disais que maman est contente.
Elle était contente à Yoann.
Je savais que mon amour était là pour le prendre dans ses bras.
Je voulais qu'il soit avec moi sur la scène, Yoann.
Là, il m'avait fait préparer un petit mot pour dire merci aux gens.
Tu sais que je dis des bonnes opéras en anglais « Tu as juste 30 secondes pour le dire, fille. »
« Fais ça vite. »
Je commence. « Merci aux gens de Saint-Glaire-Saint-Jean. »
« Du Québec. » « Du Canada. »
« Tang! »
Je leur vois la vidéo parce que mon fils l'écoute tous les jours.
Je me dis que c'était capoté ce moment-là.
À la fin,
Kyoann vient me trouver.
Il avait même habillé Yo.
Il avait quelque chose en arrière de la tête.
Il avait mis un habit.
Il était sensationnant.
Moi, je n'ai pas cru jusqu'au
dernier instant parce que je ne voulais pas
être déçue s'il y avait quelque chose.
Je ne me permets pas ça.
Là, Tipit
embarque sur la scène. Col Tipit.
Simon qui arrive. Moi, je colle mon fils.
Le monde disait...
Si vous regardez, je me souvi Moi, je colle mon fils. Tu sais, le monde disait... Oui, c'est vrai, il est à côté.
Si vous regardez, je me souviens de ça.
Simon K.O. qui attendait.
Oui, oui.
Tu sais, le monde disait,
on dirait que les autres autour...
Non, c'est mon fils.
Puis tout ce que je pensais, c'était de faire...
En tout cas, je ne sais pas si les gens le voient ou quoi,
mais Emma et nous, on a un petit signe
qu'on se cogne la main comme ça et on fait...
Moi, dans ma tête, je me disais,
je prends Johan dans mes bras,
puis là, j'ose un peu avec tout le monde autour,
mais je ne lui voyais même plus.
Puis là, c'était de regarder le Kodak
puis de faire, Johan, on fait ça, Emma!
On l'a fait.
C'était comme notre bavail.
C'est comme dans mon cœur,
mais je n'avais pas Emma aussi,
de faire ce coucou-là ensemble.
Après ça, ça a déboulé.
Déboulé. Le lendemain,
j'ai fait 50 entrevues.
J'avais plus de bouche.
T'en faisais en anglais. C'est quand même pas ta langue maternelle.
Ça fait que t'as appris rapidement.
Oui. J'apprends encore.
Je vais apprendre toute ma vie.
Ça prenait du gars
de faire ce que tu as fait.
Un front de bœuf, je te dirais.
Ça prenait un front de bœuf.
On dirait que c'est tout ce que tu as fait dans ta vie.
Tu sais que tu en avais besoin.
Ça t'a poussé à faire ça.
Ça a changé ta vie.
Totalement.
Le regard des autres quand tu es retournée chez vous.
La fierté.
Il y a beaucoup de fierté dans les gens.
Puis les gens me le disaient encore.
On est tellement fiers que ça arrive à toi.
On est tellement contents.
Tu méritais ça.
J'entends ça à tous les coins de rue.
C'est vraiment impressionnant encore.
Les gens...
C'est ça, de la fierté dans le regard des gens.
Ça, c'est important.
Es-tu prête à ta question rouge?
Vas-y.
Quelle est ta part d'ombre?
Ma part d'ombre?
Ta part. Est-ce que tu as un côté plus sombre?
Un côté...
Ta bandouche.
Petite question comme ça.
Oui, c'est toute petit, cette question-là!
– Pardon, moi.
– T'es-tu angoissée?
T'as-tu des moments plus difficiles?
T'es-tu...
– Tu me fais chercher.
– T'en as peut-être pas.
– La seule chose qui me monte au cœur,
c'est pas une pardon,
mais c'était une inquiétude que j'avais,
c'était de me dire,
il faut que je signe des papiers
pour mes enfants
plus tard. C'était un de mes
énormes tracas, un testament
ou whatever.
Qui je vais mettre pour mes enfants?
Je veux pas que
je sois séparée de mes deux cocos.
J'ai été plusieurs années
à me questionner et à avoir cette espèce
d'épée d'amoclèse tout le temps
pour réussir à bien avancer.
Puis,
j'ai rencontré
un ange gardien qui s'appelle
Maggie, qui s'occupe de mes enfants à la maison.
Et un jour,
comme tous les adolescents,
jeunes adultes de ce monde, m'écrit
par Messenger,
« Madame, elle m'écrit par Messenger Madame,
elle m'appelle Madame, by the way, Madame,
tu marqueras mon nom sur ton papier, parce que moi,
si les enfants sont séparés ou qu'ils s'en vont ailleurs,
je vais m'en vouloir toute ma vie.
Là, j'ai répondu, tu fais.
Ça ne te tentait pas de me le dire.
Ça, c'est la farce.
Tu m'écris ça de même.
C'est sûr, je pensais que ça... Elle a eu une pulsion et elle a voulu te le dire à ce moment-là.
Ben oui.
Là, on va se parler à soir, OK?
On va jaser à soir.
Ça, c'était quelque chose qui me faisait un ombrage.
Oui, je comprends.
Ça t'habitait, ça fait quelque chose que
t'avais une inquiétude.
Donc, si t'arrives quelque chose,
tu sais que tes petits cocos ne seront pas séparés.
C'est ça.
Puis qu'ils vont être bien.
Ils vont être bien. Surtout, c'est elle qui te l'a demandé.
Elle savait que je cherchais quelqu'un,
mais je n'avais jamais dit, veux-tu faire ça?
Mais c'est elle qui est allée au-delà.
Ben oui.
Fait que ça, t'as pas ordon.
Mais on voit que t'es quelqu'un de...
en accord avec toi-même, quelqu'un en accord avec toi-même,
quelqu'un de bien avec toi-même.
Ça se sent quand on t'écoute.
Ça ne m'étonne pas que tu n'aies pas tant de parts d'ombre.
Tu en as peut-être eu plus avant?
Peut-être avant, mais ça ne me tente pas d'en parler.
Non, c'est ça.
Oui, avant, j'ai eu des ombrages,
des choses qui m'ont fait grandir,
des chemins que j'ai essayé
qui n'étaient pas les bons
mais bien aujourd'hui
c'est ça, c'est aujourd'hui, t'en as pu
est-ce que tu veux piger une question mauve?
t'en pige une
puis tu y réponds
c'est quand est-ce qu'on peut te poser une question?
après celle-là
après celle-là tu me poses une question
ah ben celle-là. Après celle-là, tu me poses une question. Ah ben!
Comment imagines-tu ton dernier repas?
J'imagine mon dernier repas entouré
de tous ceux que j'aime,
puis de folie, de fou rire, de musique,
du bon vin
puis un gros steak
et cœur.
Un tomahawk s'il le faut.
Que je mangerais tout si je suis capable
de le manger.
Mais beaucoup d'amour.
Beaucoup d'amour autour.
Plein de monde, de la musique, des fourris.
De la bonne bouffe, du bon vin.
Qu'est-ce que tu dirais aux gens?
Merci d'avoir
été là pour moi. Merci de mes...
Merci que vous m'avez fait
grandir. J'ai
extrêmement cheminé avec vous tous.
Merci de votre respect à travers
toute ma vie.
Puis, merci d'avoir tous
un oeil sur mes enfants, pour le futur. Puis, qu d'avoir tous un oeil sur mes enfants
pour le futur.
Puis, qu'est-ce que tu veux que les gens
retiennent de toi?
La joie de vivre.
Le bonheur.
Puis, le bien.
J'ai appris avec le temps que ma voix,
quand je chante, elle fait du bien aux gens.
Surtout avec mes patients ou ces choses-là.
Puis encore plus aujourd'hui.
Moi, j'ai été mise sur la terre pour faire le bien.
Oui, avoir des enfants, mais faire le bien,
donner aux autres.
Puis je sais que je peux le faire en chantant.
C'est ça que je veux que les gens retiennent.
Si t'avais une biographie, ce serait quoi
le titre de ta biographie?
Ne m'oublie pas.
Puis le chapitre de ta vie
présentement, ce serait quoi?
L'épanouissement,
le bonheur, le respect.
T'es en train de t'émanciper.
J'ai clos.
C'est beau ça.
Ne m'oublie pas. Ce serait intéressant. C'est beau, ça. Ne m'oublie pas.
C'est beau.
Est-ce que tu as pensé écrire ta bio?
Est-ce qu'on te l'a demandé?
C'est drôle que tu me poses cette question-là.
Il y a une dame qui m'a demandé ça hier.
Moi, je n'ai aucune patience pour écrire.
Moi, c'est un jour que quelqu'un veut s'asseoir
devant moi, il veut me poser des questions.
Je peux tout raconter.
Aucun problème à me raconter.
Mais je n'écrirai pas.
C'est sûr. Mais ça me ferait plaisir.
D'écrire ta bio
sans censure?
Sans censure.
Parce qu'on dirait qu'il y a des bouts que tu gardes.
Oui.
Et là, tu les donnerais.
Oui. Parce que tu sais, écrire, c'est un peu
donner son histoire, partager son histoire. Puis les gensais. Oui. Parce que, tu sais, écrire, c'est un peu donner son histoire, partager son histoire,
puis les gens te lisent,
puis après ça, ça serait intéressant,
en tout cas, de te lire,
de lire ton histoire.
Mais pour l'instant, vous en avez
beaucoup dans mes nouvelles chansons.
Tu sais, il y a beaucoup de choses.
En tout cas, c'est toute mon histoire,
pour l'instant, dans l'album Vivante.
Qu'est-ce que ça fait de chanter, justement,
pas des covers, des covers pour les gens qui comprennent moins,
mais c'est des chansons qui existent déjà, des reprises.
Mais quand les chansons ont été pensées pour toi,
écrites pour toi, et que tu les chantes,
qu'est-ce que ça change dans ta façon d'interpréter?
C'est une thérapie.
Tantôt, on parlait du deuil de ma soeur.
Oui, c'est unest une thérapie. Tantôt, on parlait du deuil de ma soeur. Oui, c'est un chemin de thérapie,
mais tout le reste, chaque
chanson me ramène
dans l'histoire.
C'est ça, dans ces parties-là, dans mon cœur,
dans ma vie, dans mon...
dans mes souvenirs.
Puis de les extérioriser,
de les chanter, de les vivre,
de les closer aussi. Certains, OK, on tour de les vivre, de les... de les closer aussi.
Tu sais, certains, OK, on tourne la page, on close ça.
C'est thérapeutique.
Puis de voir des gens, tu sais,
qui le font pour toi,
tu sais, c'est...
Tu sais, j'étais avec toi quand t'as rencontré
ceux qui ont écrit pour toi,
tes compositeurs, puis tes...
Comment on appelle ça? J'ai juste le mot.
– Les auteurs-compositeurs. – Les auteurs-compositeurs.
Ça, j'ai rien que le mot en anglais.
Et de voir, tu sais, ils t'admirent
sans te connaître.
Mais parce qu'on a l'impression qu'on te connaît aussi,
parce que tu racontes ta vie
tellement bien, puis ta vie est tellement touchante
qu'on ne peut que s'arrêter
puis t'écouter quand tu parles.
Alors, de voir
ces gens-là, ils sont jeunes.
Oui, ils sont jeunes. Ça, ça me fait
capoter.
Tabarnouche, ils ont su
aller chercher l'essence
du témoignage que j'ai fait.
J'étais très transparente avec Guillaume. On s'entend,
c'était comme si on se parlait
face à face comme ça, en pensant...
On était vraiment tout seuls tous les deux.
J'ai tout dit en pleurant, en riant, j'ai tout compté comme ça
et qu'ils ont reçu ça, eux autres, comme de la tonne
de briques, tu sais
fait que de recevoir ça
de leur part, c'est un immense cadeau
de dire
merci d'avoir été chercher
cette sensibilité-là, puis d'être allé le raconter
de cette façon-là
autant mes moments de folie, autant comme dans la peau
pour Michel que pour
le 24 heures de folie,
une chanson qui s'appelle 24 heures, tu sais.
C'est un cadeau.
Je suis encore là, encore une fois,
extrêmement reconnaissante.
Puis c'est une thérapie. Je me la vive
à tous les soirs sur scène, parce que je vais
toutes les chanter les chansons de mon album sur scène.
Attendez-vous à ça.
– Mais ça, ça va être différent pour toi,
j'imagine, qui fais de la scène depuis tellement
d'années, mais chanter ta vie
devant les gens qui vont
te voir, on peut imaginer
l'échange que ça va donner.
– J'ai bien hâte de le vivre.
Bien hâte de le vivre.
Ça va être très émouvant, en même temps ça va être très drôle
je le vois
positivement
la rencontre avec ton public
et que j'ai hâte
et que j'ai hâte
j'avais super hâte du premier jour
que j'allais arriver sur scène
après la sortie du premier album
avec la chanson ça ira les gens l'ont beaucoup aimée.
Puis là, d'être sur scène et de voir
Jean-Quai Parole, j'avais hâte de voir ça.
Mais là, de voir la continuité
avec cet album-là,
je commence déjà à recevoir beaucoup
par les réseaux sociaux
de commentaires des gens
qui se reconnaissent dans les histoires,
mais de le vivre avec le public comme ça.
Puis maintenant, ce qui est beau encore plus dans mon histoire, dans mon aventure, c'est qu'il y a plus de monde dans les histoires, mais de le vivre avec le public comme ça. Puis maintenant, ce qui est beau
encore plus dans mon histoire, dans mon aventure,
c'est qu'il y a plus de monde dans les salles.
C'est comme...
Wow!
– Oui, là, tu vas te promener à travers le Québec
avec la famille, tu vas aller à la rencontre
des gens. – Oui.
J'ai hâte, j'ai hâte. Je suis super excitée de tout ça.
Mon cœur de troubadour.
– Oui! – Tu as-tu une question pour moi?
– Ça peut être n'importe quoi. – Bien, c'est tout ça. Encore de troubadours. Oui. Tu as-tu une question pour moi? Ça peut être n'importe quoi.
Bien, ça, bien.
Moi, je trouvais que...
Ce que j'avais envie de te dire,
c'était pas comme une question,
mais je trouvais qu'un...
Je me demandais si toi...
OK, j'allais à ma question.
Oui, vas-y.
Je me demandais si toi, par rapport à moi,
oui, c'est mon histoire qui t'avait touchée, ou
si c'est parce que toi, t'étais passée
par là, la trisomie aussi,
un petit peu dans ton cheminement, parce que
j'ai lu ton livre, que tu m'as
gentiment donné.
Puis, je me demandais si c'était ça
qui t'avait attiré encore plus vers moi.
– Bien, tu sais, moi, quand j'ai vu un...
Je vais pleurer.
C'est nous.
Je vais dire nous, parce que c'était avec Mario, évidemment. Bien oui.
J'ai dû accoucher d'urgence,
parce que j'avais un enfant trisomique.
Mais moi, c'était la trisomie 21.
Et la trisomie 21,
c'est des enfants qui ne peuvent pas survivre.
En tout cas, moi, ils ne pouvaient pas.
Moi, c'est 21. Excuse-moi, c'est 18. Oui, c'est trisomie 18. c'est des enfants qui ne peuvent pas survivre. En tout cas, moi, ils ne pouvaient pas. Moi, c'est 21.
Excuse-moi, c'est 18. Oui, c'est trisomie 18.
Oui, tout à fait.
Attends, c'est-tu 13 ou 18?
C'est même moi.
Attends, c'est trisomie 18.
Oui.
Écoute, j'ai vraiment un mélange
entre trisomie 13 et trisomie...
C'est pas grave.
C'est pas grave. En tout cas, c'est une trisomie
que les bébés ne survivent pas habituellement.
Il y a quelques exceptions.
Et moi,
au début de la grossesse,
ma fille m'a sauté
sur le ventre. Puis j'ai eu
des grosses douleurs. Ils ont passé une échographie
très tôt dans cette grossesse-là.
Et ils m'ont dit
« Vous êtes trompée dans vos dates.
Le bébé, il va bien, mais il est plus petit
que ce que vous nous avez dit. Il ne s'affite pas avec les dates. » Je me suis dit « Voyons donc, je suis sûre que je ne me suis pas trompé dans vos dates. Le bébé, il va bien, mais il est plus petit que ce que vous nous avez dit.
Il ne s'affite pas avec les dates.
Je me suis dit, je ne me suis pas trompée de date.
Mais c'est déjà,
il y avait un problème.
Après ça, je suis retombée.
Je suis allée faire une autre échographie
beaucoup plus tard dans la grossesse,
à 24 semaines.
On me dit, il y a vraiment un problème.
On ne voit presque pas le bébé.
La deuxième fois, ils m'ont dit, il y a un problème avec les chambres
du cœur. Il y a quatre chambres
dans le cœur. Là, les chambres cardiaques, il y en avait deux
qui voyaient pas. Ils m'ont
renvoyé, deux semaines
après, je repassais une échographie
et là, ils ont dit, écoutez, on voit plus le bébé.
Là, moi, je comprenais pas
ce que ça voulait dire. Ça voulait dire qu'il produisait plus
de liquide amniotique parce qu'à l'échographie,
le noir et le blanc, c'est la
réaction entre le liquide
et le bébé.
Il n'y avait plus de liquide autour, donc il n'y a plus
d'image, vraiment. Ils m'ont envoyé d'urgence
à Saint-François d'Assise, à Québec.
Et là, tout a déboulé. Moi, j'étais quand même
rendue à 20,
27 semaines de grossesse
à ce moment-là.
Il paraissait que j'étais enceinte.
Et là, ils ont dit, écoutez,
je passe un échographie qui dure plusieurs heures. Là, ils nous disaient,
les reins ne fonctionnent pas.
On n'est pas sûr que la colonne est refermée.
Écoute, là, je vais éviter les détails, mais
c'est traumatisant.
Là, tu dis, mais écoute, c'est bizarre ce que je vais dire,
mais dans ma description, c'est-tu un monstre?
Ce qu'ils décrivaient, je me disais, mais qu'est-ce que j'ai dans le ventre?
Je suis devenue là.
Puis Mario et moi, on ne se voyait pas.
Moi, j'étais couchée, puis lui était dans le fond,
puis j'avais quatre personnes autour de moi, quatre spécialistes.
Là, ils m'ont dit, écoutez, vous allez revenir dimanche,
puis on va provoquer l'accouchement.
Clairement, le bébé a probablement une trisomie 13.
Écoute, je pense que c'est vraiment une trisomie 13.
Et finalement, quand je suis arrivée le dimanche,
le médecin, il dit, écoutez, Marie-Claude,
j'aimerais mieux qu'on passe un amniocentase.
Tout d'un coup.
– Et ça a été fin, ça?
– Que c'est un paquet d'erreurs,
puis qu'on fait un mauvais diagnostic,
parce que ce que je comprends,
c'est même si votre enfant est différent,
vous êtes prêts à le garder. Je dis complètement.
On ne s'est jamais posé de questions.
On dit, c'est sûr que
votre enfant est différent. Mais si
vous êtes prêts à garder un enfant différent,
on va aller plus loin dans la démarche
pour être certain
que cet enfant-là,
s'il est viable, vous allez le garder. Oui, c'est sûr
que nous, on va le garder.
Alors, on a passé la myosynthèse.
Ils m'ont appelé le 22 décembre pour dire,
écoutez, c'est vraiment un enfant qui a une trisomie.
Et avec...
Il n'y a pas...
C'est pas viable.
Ses poumons ne se sont pas développés,
puis il était rendu à 29 semaines, quasiment, à ce moment-là.
Fait qu'en d'ici, les poumons...
Le danger, présentement, c'est que le bébé meurt intra-utérin,
que ça vous empoisonne et qu'on vous perde les deux.
Il y a urgence
de mettre fin à cette grossesse-là.
Moi, il bougeait, ce bébé-là, dans mon ventre.
Et finalement,
j'ai accouché le 24 décembre.
C'est toujours l'écrit dans le livre.
C'est plus facile à écrire.
Mais cet enfant-là
ne devait pas être vivant.
Parce que tu sais, quand tu accouches d'un enfant
qui ne survivra pas,
il ne protège pas la mère.
C'est-à-dire que comme il ne protège pas le bébé,
ils veulent accélérer le processus.
Je vais dire, moi, je perdais connaissance
entre chaque contraction.
C'était très difficile.
Ils m'ont dit, de toute façon,
il va être décédé à la naissance.
Bien, il était vivant.
Il a vécu quand même quelques minutes.
Puis là, il ne comprenait pas,
parce qu'il n'avait pas de poumons, mais il a vécu.
Tellement qu'on a eu sa carte d'assurance maladie
l'année suivante, parce qu'il pesait plus de 500 grammes,
puis il était vivant à la naissance.
Moi, je te dis, là, je vais à ma boîte à main,
je reçois Noël Dumont.
C'est comme on avait acheté la maison des parents à Mario.
Ça doit être un de ses ongles, ça, Noël Dumont.
Comment ça qu'on reçoit ça?
Là, je vois 24 décembre 98.
C'est Noël, c'est notre fils.
Parce qu'on l'avait appelé Noël, il est né le 24 décembre.
Vu qu'il était vivant, il fallait lui donner un nom.
Puis là, t'as là un nom.
Ça va tellement vite.
Ça va tellement vite.
C'est pour ça que... C'est libre aux gens de faire des choix.
Mais nous, le médecin était un peu triste.
Il n'a pas dit que j'aurais préféré,
mais il y a bien des gens qui auraient dit qu'on ne le veut pas.
Ça lui faisait quoi?
Parce que nous, on le voulait,
puis on l'a su après l'accouchement et tout ça.
Je vais vous dire quelque chose.
Il dit, j'ai un enfant trisomique.
Ah! C'est bien touchant!
Oui. Alors, c'est pour ça
que ça le touchait autant que nous,
la trisomie, ça ne nous faisait pas peur.
Tu sais, si ça avait été la trisomie 21,
écoute, on ne se serait jamais...
Ça, c'est notre histoire à nous.
Il y en a d'autres que ce n'est pas ça qui ferait.
Mais il dit, moi, j'ai un enfant trisomique.
Puis il dit, quand ma femme a accouché,
j'étais là, puis je l'ai su dans la seconde.
Il ne le savait pas avant.
Je l'ai su dans la seconde,
puis on l'a accepté tout de suite.
Ça fait que c'est ça.
Mais c'est sûr que ça, il y a quelque chose.
Parce que toi, tu as dit, moi, je vais
en adopter un. Je pense qu'il y a des gens
qui font le choix que c'est trop,
c'est pas ce qu'ils veulent, et de le mettre
en adoption. Il y a des gens comme toi qui disent,
moi, je lève la main,
c'est une demande spéciale.
C'est ça que dans ton histoire qui me
fascine, c'est que pour toi, c'est une demande spéciale.
C'est ça
que tu veux. Tu veux avoir les éditions spéciales.
Un enfant trisomique
de zéro
à six mois, je trouve ça magnifique.
Tout ça, je pense qu'il y avait
un lien entre nous.
Marie-Claude, je t'aime,
Marie-Claude. J'espère qu'on va être amis longtemps.
Moi aussi, je t'aime.
On va se rendre une autre question pour toi.
Non.
Mais t'es vraiment une grande dame.
Quand tu es venue à mon émission,
je t'ai dit que tu étais une allumeuse de réverbères.
Oui.
Je me suis tellement accrochée sur ça.
C'est parce que j'ai l'impression que quand tu passes,
tu allumes des lumières dans le cœur des gens,
tu continues ta route,
mais ces lumières-là restent allumées.
C'est comme si le fait que tu aies gagné ce concours-là,
c'est comme si tout d'un coup, le gagné ce concours-là, puis c'est comme si là, tout d'un coup, le chemin
en avant s'est éclairé dans ta vie.
Puis j'ai là, après t'avoir
écouté tantôt, je me disais, en le fond, ce chemin-là s'est
éclairé quand tu t'es choisie.
La lumière est arrivée en avant de toi,
puis tu l'as toute prise, la lumière.
Fait que bravo d'avoir fait ça, Janick.
C'est vraiment, pour les femmes,
ce que tu fais, tu sais, je te le dis tout le temps,
tu parles aux femmes beaucoup. Tu parles à tout le monde, mais je suis sûre que chez des femmes, ce que tu fais, je te le dis tout le temps, tu parles aux femmes beaucoup.
Tu parles à tout le monde, mais je suis sûre
que chez des femmes, ton histoire résonne.
Parce qu'il y a beaucoup de femmes, moi j'ai tellement eu de témoignages,
il y en a beaucoup des fois
avec la charge mentale, ils font
ne se choisissent pas, choisissent
la famille, choisissent un paquet d'affaires.
Puis
se choisir, c'est important.
Parce que les choses arrivent aussi quand tu choisis.
Oui. Alors, pour ne pas tout le temps
finir en larmes,
ce podcast,
parce qu'à moi, cette question-là,
surtout venant de toi, c'est autre chose.
On finit avec quelque chose de plus lumineux
ou en fait de moins, puis c'est pas que c'est plus lumineux.
On va peut-être pas pleurer
sur celle-là. D'accord.
La lampe d'Aladin existe. Quels sont tes trois vœux?
Puis des fois, on pleure aussi.
OK. Mes trois vœux?
Ouais. Voyons.
Ta vermouche.
Mes trois vœux,
c'est que tous les gens que j'aime
soient en santé, puis que je puisse les avoir
longtemps autour de moi.
Que
la vie continue de me
guider et de m'entourer des vraies
personnes dans tout
cette aventure-là que je vis.
Oui, parce que tu peux, il y a toutes sortes de mondes
qui peuvent t'approcher parce que, je veux dire,
tu as du succès, ça peut rapporter.
Donc, quand on peut rapporter,
ce ne sont pas toujours des bonnes personnes.
Fait que tu veux ça
je veux ça
puis je souhaite et je demande la santé
justement pour être
toujours en forme
pour vivre tout ce que je vis présentement
puis de continuer de me respecter
de prendre un petit 24 heures off
entre le boulot de maman de chanteuse
avant de revenir à la maison
pour être à 100% avec mes crapauds à la maison,
tu sais,
la santé pour tout ça.
– T'es vraiment une maman, hein?
– Ah ben oui.
– Ce serait un mot qui te définirait bien, toi.
Maman. – Maman.
– En tout cas, ben bravo de t'avoir choisie.
Moi, je lève mon verre d'eau à ça, Jeannick.
– Merci. – Merci.
– D'avoir accepté avec moi d'ouvrir ton jeu aujourd'hui.
Et je vais dire aux gens à la prochaine
et je vais aller sécher mes larmes.
Merci d'avoir été là.
Oh là là! Oh, merci!