Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #20 Mathieu Dufour | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: September 18, 2023Pour le vingtième épisode, je reçois un humoriste qui a connu un succès rapide et qui nous a fait rire au fil des dernières années : Mathieu Dufour. C’est avec une grande générosité qu’...il s’est prêté à l’exercice des cartes d’Ouvre ton jeu (qu’il connaissait bien pour être un auditeur du balado!) et que nous avons eu des discussions si intéressantes que nous avons rallumé les caméras en fin de podcast. 00:00:00 - Introduction 00:04:15 - Cartes vertes 00:28:41 - Cartes jaunes 00:58:16 - Cartes rouges 01:24:30 - Carte mauve ━━━━━━━━━━━ Soyez les premiers à connaître mes projets à venir en inscrivant votre courriel au https://marieclaude.com Pour écouter l'épisode sur YouTube : https://youtu.be/MkNY-53EiE4 Retrouvez le podcast « Ouvre ton jeu » sur les principales plateformes d'écoute en ligne : https://marieclaude.com/liens ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette c’est la rencontre d’un invité à cœur ouvert avec une animatrice aguerrie, autour d’un jeu de cartes unique. Réflexions, prises de conscience, confidences: au hasard des cartes-questions retournées, l’invité de Marie-Claude se révèle comme il ne l’a jamais fait et utilise son pouvoir de joueur pour la faire parler à son tour. Des questions sur mesure dans une entrevue qui laisse place au hasard. Une intervieweuse, telle une cartomancienne, qui se lance sans filet. Un invité qui joue, cartes sur table, dans un échange privilégié où le temps s’arrête.
Transcript
Discussion (0)
C'est ça, moi, pour vrai, qui me rassure le plus
puis qui me donne la confiance infinie de foncer
parce que vu que je fais les choses de manière différente
puis que je n'ai pas un modèle, j'allais dire convenu,
mais que je n'ai pas un modèle traditionnel de faire,
il y a beaucoup, beaucoup de gens aussi
qui ne comprennent pas ce que je fais
puis qui se permettent de le dire
puis qui se permettent de dénigrer mon travail, puis qui se permettent
de dire que je ne suis pas drôle,
que je ne suis pas un humoriste, puis blablabla.
Mais le côté des gens qui comprennent
ce que je fais, puis que ça va les toucher,
est tellement fort, pur
et précieux
que ça anéantit tout le reste.
Bonjour tout le monde. Aujourd'hui, je reçois un gars que j'ai rencontré quand je travaillais Sous-titrage Société Radio-Canada l'éclat qu'il projette. On l'a tous découvert pendant la pandémie. Il nous a fait du bien,
il nous a entertainé,
il nous a fait rire, puis en même temps,
il nous donnait de l'information parce qu'il recevait entre autres Dr. Arruda
à cette époque-là. Alors, c'est
nul autre que Matt Doff,
Mathieu Dufour, bienvenue!
– Bien, merci beaucoup, merci, je suis content d'être là.
Que j'ai dit en rentrant la première fois, j'ai dit, j'ai l'impression
de visiter un décor de série que j'écoute, parce que j'écoute le podcast, je trouve ça tellement le fun, puis je suis full content d'être là. En rentrant la première fois, j'ai l'impression de visiter un décor de série que j'écoute.
J'écoute le podcast, je trouve ça tellement le fun.
Je suis content d'être là.
Toi, le podcast, tu connais ça?
Oui, je connais ça. Je vois tes petites cartes,
je vois les affaires. Je suis vraiment content.
Je trouve que c'est un...
Je suis content de pouvoir m'asseoir avec toi
et de te jaser. C'est un beau privilège le matin.
Je suis content.
Tu sais qu'on a le temps.
On peut répondre comme on veut,
puis tu sais, ça fait du bien aussi d'enlever la notion de stress
relié au temps. Oui. Parce que
vous ne le faites pas en entrevue, à un moment donné, on vient presser.
Alors, comment tu vas, toi, présentement?
Je vais bien, je vais bien.
Je vais bien, puis j'ai envie de dire que
je suis content de me prêter au jeu,
puis j'aime ça faire des...
J'aime ça jaser, justement, quand on a du temps.
Souvent, je me rends compte que, je ne sais pas, tout le temps, c'aime ça faire des... J'aime ça jaser justement quand on a du temps. Souvent, je me rends compte que, je sais pas,
on a... tout le temps, c'est à la presse
puis le monde écoute des fois pas les réponses,
mais moi, je sais que t'écoutes.
Toi, je sais que t'écoutes. Fait que ça, je trouve ça le fun
d'avoir une conversation parce que des fois,
c'est pas le fun de parler quand l'autre personne de l'autre bord
écoute pas. Fait qu'on dirait que j'ai hâte de m'entretenir
avec toi puis d'avoir, je sais pas, cette conversation-là.
Fait que toi, tu veux vraiment commencer tout de suite, ouvre ton jeu.
Ben mon Dieu! You're ready!
Oui, je suis comme ça, on lève les cartes!avoir, je ne sais pas, cette conversation-là. Fait que toi, tu veux vraiment commencer tout de suite, ouvre ton jeu. Ben, mon Dieu. You're ready? Oui, je suis comme ça,
on lève les cartes.
Ben, je vais quand même répéter les règles
parce que des fois, c'est moi-même
qui se trompe, parce que, bon. Alors,
les cartes vertes, tu sais, ça,
c'est les cartes, c'est les questions que je pourrais poser
à tout le monde. Parce que t'as un jeu
juste pour toi. D'ailleurs, tu vas repartir avec
ton jeu aussi. Les cartes jaunes,
ça s'adresse davantage à toi. D'ailleurs, tu vas repartir avec ton jeu aussi. Les cartes jaunes, ça s'adresse
davantage à toi. Les cartes
rouges sont vraiment personnalisées.
Et les cartes
mauves, si tu sais, si tu acceptes de répondre
à une des questions mauves,
tu me poses la question de ton choix.
Et tu as un Joker.
Et le Joker, il est important, même si
à date, on ne l'a pas
utilisé, mais le Joker, moi, il est important, même si, je veux dire, à date, on ne l'a pas utilisé, mais là,
Joker, moi, ça me donne le droit de
te poser des questions et toi,
ça te donne le droit de ne pas répondre.
Donc, je peux aller plus loin en me disant,
si tu as un malaise, au moins,
on arrête ça là.
100 %. Fait qu'il n'a jamais été utilisé.
Ben non, ben non.
Puis même, il y a certains invités,
je savais que les questions étaient plus délicates.
Puis je leur mentionne que cette possibilité-là.
Alors, je me dis, bon, ben, tout le monde est en connaissance de cause.
Donc, quand on arrive au vert,
ben, en fait, je vais y aller au fur et à mesure.
Je vais te demander de brasser les cartes vertes.
Tu vas m'en donner quatre.
Je vais te les lire, tu vas en choisir une.
Et par la suite, je vais en choisir une aussi.
Ok, parfait. Moi, je me demande,
j'étais en train de me dire, j'analyse beaucoup
dans ma tête, ça va vite dans ma tête. Je suis tout le temps
en train de penser, j'analyse ce qui se passe. Puis là, je me disais,
c'est-tu une bonne chose que je connaisse autant
que concept? Parce qu'on dirait que je ne me suis fait pas des
appréhensions, mais tu sais, je me disais, ok, là, mettons,
la carte mauve, c'est quoi la question que je pourrais poser? Là, telle personne
avait posé telle question, telle question. Des fois, je suis un gars
qui aime mieux être genre dans le spontanéité
pas savoir ce qui s'en vient pis comme répondre
sur le fly, mais je vais me reconnecter là-dessus
je vais faire comme si je savais pas pis je vais y aller avec mon feeling
comme ça dure longtemps, tu vas voir
on dirait qu'on tombe dans une autre zone
ok, je comprends
bon voilà, ça c'est des 4 cartes
alors, quelle est ta relation
avec l'argent
qu'est-ce qui te rend vulnérable quelle est ta relation avec l'argent? Oui. Qu'est-ce qui te rend vulnérable?
Quelle est ta relation avec ton corps?
Et quels défauts de ton père
te vois-tu reproduire?
OK. Mon Dieu, mon Dieu, c'est intéressant.
C'est le fun.
Puis là, on dirait que je me dis, chacune des questions,
je vais en choisir
qui sont intéressantes. Parce que n'importe
quelle, je pourrais répondre puis m'enfoncer dedans.
Mais laquelle qui t'interpelle quand je te les nomme?
Il y en a-tu une?
Vulnérabilité.
Vulnérabilité, ça m'interpelle parce que c'est de quoi
on dirait qu'il est tellement évident
que c'est important.
Je sais que c'est important la vulnérabilité.
On dirait que le théorique,
je le connais par cœur, mais le côté pratique,
dans les derniers temps, je me suis rendu compte que je l'appliquais
mal. – Bon, je peux-tu pas
comprendre tout à fait? – Oui.
– OK. Alors, explique-moi.
– Tiens, mettons,
il y a une madame,
je sais pas si tu connais, Brené Brown.
– Oui, oui, elle fait des conférences.
– Elle fait des conférences, elle a fait des TED Talks.
– Oui, oui, bien vraiment excellente.
– Vraiment, vraiment. – Mais sur la vulnérabilité, justement. – Exactement. Puis Brené Brown, elle a Vraiment, vraiment. Sur la vulnérabilité, justement.
Exactement.
Puis Brené Brown, elle a un TED Talk
justement sur la vulnérabilité.
Puis j'ai écouté ça, moi,
puis ça me parlait tellement
parce qu'elle disait que, dans le fond,
c'est ça la base de tout.
Puis quand tu te rends vulnérable,
bien, tu peux juste bâtir sur du vrai
puis tu peux juste...
Tu sais, tu peux pas cacher des affaires
puis agir d'une manière qui est comme...
un peu comme croche.
Puis tu sais...
En tout cas, bref.
Fait que j'écoutais ça et j'étais comme,
c'est tellement vrai, c'est tellement bon et j'aime tellement ça.
Moi, oui, quand tu écoutes
de quoi et que ça te parle, tu te dis,
je vais le faire à partir de maintenant. C'est vrai,
c'est ma nouvelle vérité, je vais être vulnérable,
je vais me guider là-dessus.
Est-ce que c'est facile d'être vulnérable?
Mais non, ce n'est pas facile.
C'est ça qui est dur parce que
j'ai l'impression que je suis une personne qui aime ça,
être comme un peu, pas en contrôle,
mais me montrer en contrôle.
J'aime pas ça, laisser paraître comme mes failles.
Fait qu'on dirait que cette question-là m'a parlé
parce que dernièrement, j'ai comme affronté ça un peu
avec justement comme les gens autour de moi, ma famille.
Puis on a parlé de ça, puis genre,
je me suis rendu compte que je l'appliquais mal un peu.
Mais as-tu l'impression,
parce que t'as connu quand même une ascension rapide. – Ouais.
– Est-ce que ça, ça fait aussi
qu'on sent, je sais pas comment,
comme plus fort, tu sais,
quand t'arrives à quelque part, les gens te reconnaissent.
– Ouais. – Faut aussi que tu te démontres,
tu sais, faut que tu fasses comme un show aussi.
– Ouais. – J'ai l'impression,
je sais pas, mais on dirait que Matt Doff est aussi un personnage
par rapport à Mathieu Dufault, peut-être que je me trompe.
Mais c'est intéressant.
Est-ce qu'il y a une différence entre les deux?
En fait, c'est que moi, le problème qui s'est passé,
c'est que oui, le fait que je devienne connu
et que ma carrière aille bien,
ça a eu une incidence sur moi.
J'ai comme un égo qui s'est monté dans mon angle mort un peu, que j'aime le dire,
parce que moi, je me disais, j'ai tout le temps su que je voulais faire ce métier-là, puis j'ai tout le temps su que j'étais fait pour faire ce métier-là.
Puis on dirait que j'ai vu des gens, tu sais, moi, j'ai commencé à travailler en arrière de la caméra.
Tu sais, quand je suis arrivé à Montréal, j'étais assistant de production sur des émissions de télé.
J'ai côtoyé, tu sais, quand je faisais mes stages à Rouge FM, justement, j'ai côtoyé beaucoup de personnes connues quand moi, je ne l'étais pas.
Puis je voyais des gens, des fois, qui avaient des attitudes
qui se prenaient pour d'autres, du monde qui n'était pas fin,
du monde qui était comme un peu, genre, hautain.
Qui ne te regardaient pas comme tu aurais dû être regardé.
Oui, puis même pas nécessairement par rapport à moi,
mais genre, je voyais que j'étais comme,
moi, je veux me rendre à leur position,
mais je veux être smart, je veux être,
je ne vais pas me prendre la tête, je ne vais pas devenir
un mangeur de marde, ça ne me tentait pas de devenir cette personne-là.
Fait que quand ma carrière a commencé,
je me suis comme battu un discours dans ma tête
que moi, ça n'allait pas m'atteindre.
Moi, je n'aurais pas la grosse tête.
Moi, je ne me prendrais pas pour un autre.
Le succès ne va pas me monter à la tête.
Puis, il y a comme des...
Il y a des affaires qui sont inévitables
quand tu vis du succès
puis que tu deviens comme avec une carrière
qui prend de l'ampleur.
Puis moi, vu que je me suis tellement dit
« Non, moi, ça ne m'arrivera pas.
Moi, ça ne m'atteindra pas. »
On dirait que j'ai baissé mes gardes
puis il y a des affaires qui sont arrivées malgré moi.
Des gens de...
J'allais dire, pas des témoignages.
Comment on dit?
Tu as des gens qui t'en ont parlé?
Oui, c'est ça.
Il y a des gens qui te l'ont dit.
Oui, il y a des gens qui me l'ont dit
puis ce n'est pas des gens dans le milieu.
Il n'y a jamais eu de problème.
Je ne me suis jamais mal comportée
avec une équipe, avec des gens,
mais ça a été des petites affaires
comme un peu vicieuses
qui se sont comme glissées dans mon quotidien.
Ça a été par rapport comme avec ma...
Ça a été ma soeur, moi,
qui m'en a parlé un peu.
Marie-Michelle.
Oui, exactement. Mon Dieu, je suis comme oui. sœur, moi, qui m'en a parlé un peu. Marie-Michelle. Oui, exactement.
Mon Dieu, je suis comme oui.
Fait que c'est ma sœur qui m'en a parlé puis on dirait que j'essaie de trouver des exemples de
comment ça s'est comme apporté, mais
j'en dirais que j'en ai pas comme concrètement,
mais ça a juste été un genre de...
un peu d'accumulation sur le tard
puis j'avais des fois des réactions que
genre je snappais vite, là, tu sais, genre
ma patience qui était comme un peu à vivre ou des trucs comme ça.
Si ma soeur ne m'en avait pas parlé, je ne l'aurais jamais su.
Donc, on peut ne pas se rendre compte qu'on change.
Vraiment, vraiment.
Je pense que c'est ça qui est un piège.
J'ai l'impression que même les gens qui sont les plus...
Je ne sais pas, mais il y en a des gens qui sont reconnus
pour avoir une attitude un peu désagréable
dans ce milieu-là. Puis je pense que
je me dis, c'est-tu parce que personne ne leur a dit?
C'est sûr que
l'entourage, Mathieu, c'est super
important. Il y a des gens qui vont s'entourer
de gens qui vont juste leur dire qu'ils sont bons.
Il y a des gens qui vont s'entourer
de gens qui vont leur dire aussi
qu'ils ne sont pas bons ou qu'ils ne sont pas
à la bonne place. Ilait qu'il faut savoir,
est-ce qu'on veut être insensé
ou on veut avoir la vérité?
Je pense que ça, c'est fondamental
parce que c'est facile de tasser les gens
qui nous disent la vérité.
Puis de s'entourer, surtout, c'est une équipe
des fois que tu payes. Tu peux choisir
ton monde, puis ces gens-là vont toujours
te mettre sur un piédestal, mais
se faire mettre sur un piédestal, c'est faux, ça. C'est faux complètement. Dans le fond, pourquoi tu toujours te mettre sur un piédestal, mais se faire mettre sur un piédestal,
c'est faux, ça.
Ben, c'est faux complètement.
Dans le fond, pourquoi tu serais plus sur un piédestal que quelqu'un d'autre?
Exactement. Pis moi, j'ai l'impression aussi que
c'est très valorisant d'avoir du succès.
C'est comme très...
Mais toi, t'en voulais du succès, Mathieu.
Tu voulais ça dans ta vie.
Ben, en fait, c'était pas comme le succès
tant que ça que je voulais, voulais réussir à être connu,
mais c'était plus
qu'est-ce que ça me procure de faire ce métier-là.
J'ai tout le temps fait rire les gens,
j'ai tout le temps mis un sourire dans la face.
On dirait que ma mission sur la Terre,
c'est de mettre un sourire dans le visage de plus de gens possible.
Tu le sais depuis quand, ça?
Ça, je le sais depuis primaire, je pense.
Depuis que je suis vraiment jeune,
j'ai tout le temps été le petit clown dans les classes,
j'ai tout le temps fait rire, j'ai tout le temps fait
de l'improvisation. Mais c'était pas le petit clown malheureux.
Non, pas le petit clown malheureux. C'est ça, parce que tu sais, des fois,
t'es le petit clown, parce qu'en dedans, mais toi,
t'es profondément comme ça. Oui,
je suis vraiment, vraiment, vraiment comme ça. Puis tu sais, tu me posais
la question, y'a-t-il une différence entre Matt Doff
puis Mathieu Dufour. Puis ça, c'est drôle parce que j'en parlais
avec mon psy, il y a pas longtemps. Puis moi, j'ai tout
le temps... Tu sais, mettons, y'a vraiment des
humoristes ou des personnalités connues qui ont des personnages clairs,
qui sont sur scène, puis à la limite,
ils ont un costume, une attitude complètement différente.
Puis quand ils sortent dans leur vie privée,
ils sont vraiment comme complètement différents.
Tu sais, tes croix sont super introverties.
Ils sont pas la même personne du tout.
Puis moi, j'ai une de mes caractéristiques,
c'est que je suis la même personne
dans le sens qu'une des affaires que je me fais le plus dire
de mes amis d'enfance, des gens
qui me connaissent depuis tout le temps, quand on vient de voir
un show Mathieu, t'es la même personne
tu racontes des affaires sur scène comme
tu nous racontes des trucs quand on fait un souper à Lilo le vendredi soir
pis moi ça a peut-être été une fierté
pour moi ça de me dire, je suis comme
je suis la même personne, on dirait que je trouvais ça
moins dur à naviguer là-dedans parce que
je n'ai pas à me forcer à agir d'une
manière quand je suis dans mon quotidien et d'une manière quand je suis
sur scène. Mais ça a eu aussi
un impact négatif. Ça, parce que
on dirait que j'ai juste...
Je suis dans ce processus-là en ce moment avec mon
psychologue. Je ne comprends même pas tout encore.
Mais ce que j'ai compris de ça, c'est que
on dirait que je ne voulais pas faire la différence
entre Matt Doff et Mathieu Dufault parce que je me disais
que je suis la même personne, mais Matt Doff
a des côtés, des caractéristiques,
des aspects de sa personnalité qui sont
mis de l'avant dans mon travail.
Le côté extravagant, le côté faire rire
les gens, blablabla. Puis ça,
depuis tout le temps, dans le fond, c'est juste ça
qui est valorisé, on dirait, pour moi.
Les gens me trouvent drôle,
je les fais rire.
Facile d'approche.
Mais reste que, des fois, ça m'arrive
que je m'endure pas, des fois, ça arrive
que j'ai des journées un peu plus down.
C'est comme si, en me disant que je suis la même personne,
c'est comme si je me permettais pas
de vivre ces émotions-là.
Je comprends.
Justement, je fais des jokes, des fois,
avec ma soeur ou avec les gens qui sont proches de moi.
Je dis de quoi, puis je suis comme, Madoff serait content, mais là, c, je fais des jokes des fois, mettons, avec ma soeur ou avec les gens qui sont proches de moi. Puis là, genre, je dis de quoi, puis je suis comme,
Madoff serait content, mais là, c'est Mathieu Dufault qui est là,
c'est vrai. Je joue avec ça pour apprendre à comprendre.
Mais donc, ça va t'aider de le voir plus comme un personnage,
ce Madoff-là, et toi, Mathieu Dufault,
pour rester toi-même, dans le fond.
Oui, puis on dirait que je voulais absolument pas dire
cette phrase-là avant, que c'était un personnage,
parce que j'avais l'impression que ce n'était pas vrai.
J'avais l'impression, je ne voulais pas que le monde pense
que ce qu'il voit sur scène, justement,
Maddow sur les réseaux sociaux,
que c'était exagéré, que c'était extravagant,
que ce n'était pas vrai et que je le forçais,
parce que c'est vraiment moi pour vrai.
C'est vraiment un aspect de moi qui est présent,
mais il existe d'autres choses aussi.
Ça m'arrive que je ne suis pas le même.
Si on va voir, par exemple, un chanteur sur une scène,
dans sa vie, il est chanteur quand je vais le voir,
mais quand il débarque de la scène,
il ne peut pas être un chanteur.
Mais c'est la même personne.
Oui, mais j'ai comme l'impression
que c'est différent avec l'humour.
Parce que, tu sais, mettons, le chanteur,
il a sa guitare, il fait ses tunes.
Quand tu vas le croiser dans le métro,
il ne fera pas ses tunes.
C'est ça, je comprends.
Fait que toi, on voit la même personne.
Mais moi, c'est la même personne.
Parce que si tu me croises, mettons, à l'épicerie
puis tu me parles, bien, inévitablement, c'est sûr qu personne. Parce que si tu me croises, mettons, à l'épicerie et que tu me parles,
inévitablement, c'est sûr qu'on va tomber dans une conversation
et qu'on va se mettre à rire.
Ça t'empêche, dans le fond, de toucher à ta vulnérabilité.
Parce que sur scène,
t'as comme une responsabilité aussi face à ton public.
Exactement.
Puis on dirait que d'où l'affaire que j'ai apprise
en écoutant justement le truc de Brené Brown.
C'est sur Netflix, il faut le dire aux gens.
C'est là que tu l'as vu, la conférence?
Moi, je l'avais vu sur TED Talk.
Tu en as une sur Netflix aussi de Brené Brown.
Ce n'est pas René, c'est bien Brené Brown.
Comme René, mais avec un B.
Oui, exactement.
Mais on dirait qu'en permettant ça,
quand tu comprends ça...
Exemple que je ne comprenais pas l'affaire de deux personnages,
Madoff et Mathieu.
On dirait que ça fait juste... La vulnérabilité j'ai l'impression que c'est
une soupape pour pas vivre tes émotions
toute seule. Parce que si tu gardes ça
pour toi, puis tu te montres un gros bateau
dans ta tête, puis tu te montres un gros scénario,
on dirait que genre ça a l'air plus gros, mais dès que t'en parles
à quelqu'un, tu te permets d'avouer ça à quelqu'un,
on dirait que tu peux brainstormer là-dessus
puis partager cette part-là. Puis la vulnérabilité, ça permet
de développer des relations profondes. Ouais. Aussi. Parce que c'est là que tu peux brainstormer là-dessus puis partager cette part-là. Puis la vulnérabilité, ça permet de développer des relations profondes.
Oui.
Aussi, parce que c'est là que tu vois que
quand quelqu'un accepte de se montrer vulnérable,
ça mérite tout le respect et toute l'écoute.
Oui, c'est vrai.
Tu comprends, parce que tu touches à quelque chose de précieux
quand on arrive dans la vulnérabilité.
Oui.
Puis c'est comme si, justement,
vu que moi, je fais rire le monde, vu que moi, je fais rire le monde,
vu que moi, je fais rire le monde, je suis drôle,
je mets un sourire dans la face des gens,
je ne vais pas aller...
Il y a deux affaires qui m'empêchent de toucher à ma vulnérabilité,
c'est le fait que
moi, ma job, c'est de faire rire.
Moi, je veux faire rire, je ne vais pas aller déranger le monde avec mes problèmes.
Le monde s'attend à ce que tu fasses rire aussi.
Oui, c'est ça, exactement.
Vraiment, vraiment.
Je ne vais pas aller brailler, je ne vais pas me montrer ce côté-là. Ce n'est pas beau, ce n'est pas ça. Le monde m'encourage parce que je'es face rire aussi. Oui, c'est ça, exactement. C'est un attente qu'il a. Vraiment, vraiment. Fait que j'étais comme, je vais pas aller brailler, je vais pas, genre,
je vais pas me montrer ce côté-là,
c'est pas beau,
c'est pas ça le monde,
il m'encourage parce que je suis drôle
pis il m'aime parce que je suis drôle.
Fait qu'il y avait cette partie-là
pis il y avait aussi la partie
un peu par rapport à,
c'est comme,
je le vis,
je vais le gérer tout seul,
je vais le gérer,
je vais gérer ça tout seul,
je vais pas déranger personne avec ça,
je suis fort, je suis capable
pis après ça,
on va aller s'amuser.
Pis quand je vais être tout seul avec mes problèmes, je vais y penser, je vais gérer ça pis après ça Je ne vais pas déranger personne avec ça. Je suis fort, je suis capable. Après ça, on va aller s'amuser. Quand je vais être tout seul avec mes problèmes,
je vais y penser, je vais gérer ça.
Après ça, on va retourner avoir du fun.
J'apprends que ça peut cohabiter.
Au contraire, quand tu laisses les deux cohabiter,
on dirait que c'est encore plus riche.
C'est là que tu vois les vraies relations.
Je ne sais pas, je nomme un problème à quelqu'un
et qu'il me dit que c'est bien lourd quand tu me parles de ça.
C'est ces drapeaux red flag, là, tu sais,
genre, t'es éliminé, là, tu sors de ma vie
dans le sens qu'il faut, je sais ça,
je cherche les relations où je peux partager ça.
Avant, t'avais peut-être de la misère avec ça.
Ouais. À ne pas plaire à la personne qui était
devant toi. Ouais, peut-être un peu,
peut-être un peu, mais sans
pas plaire, je voulais que ça soit drôle,
je voulais que ça soit le fun tout le temps,
puis mettre un peu ça de côté, puis genre ça,
ça faisait comme des accumulations.
Mais là, t'es en couple depuis pas si longtemps?
Je suis pas en couple.
T'es pas en couple.
Ah, t'es plus en couple.
J'étais en couple, mais là, je suis plus en couple.
OK, mais t'avais jamais été en couple avant,
si je ne me trompe pas.
Jamais, oui, jamais.
Donc, le fait d'avoir été en couple,
est-ce que ça aussi, ça a accéléré ce processus-là?
Parce que quand t'es en couple,
tu sais, l'amour, c'est la baille des barricades.
Faut être capable de se
montrer sous son vrai jour,
sans avoir de pression,
en étant complètement soi-même.
Oui, c'est sûr que ça a aidé.
Je pense que c'est peut-être une des raisons
pour laquelle... Je pense pas
que c'est une des raisons pour laquelle j'avais pas été en couple
avant, que j'avais de la misère à montrer, justement,
à baisser ses barrières-là et tout.
Mais d'aller là-dedans à 100 %.
On dirait que ça m'a fait comprendre que ça pouvait
avoir de la force de faire ça.
Ça pouvait te donner, justement, autant de la force
dans une relation, de solidifier une relation,
mais autant de... On dirait que quand tu essaies de quoi,
tu as moins peur la prochaine fois. C'est un classique, ça.
Fait que j'étais comme juste...
OK, mon Dieu, si ce n'est pas la fin du monde,
je ne vais pas mourir parce que je montre ma vulnérabilité à quelqu'un.
Je vais pas. Fait que de le faire de plus en plus,
on dirait que j'essaie de me connecter là-dessus.
J'aime ça t'entendre parler de la vulnérabilité.
C'est le fun. Puis encore une fois,
même des fois, j'y pense quand je vais
dans des contextes où on peut parler comme ça.
Moi, j'adore ça, avoir des conversations
comme ça, des conversations qui sont plus sérieuses.
Mais des fois, je me dis tout le temps dans ma tête,
c'est-tu correct de faire ça? C'est-tu correct d'avoir des conversations qui sont plus sérieuses, mais des fois, je me dis tout le temps dans ma tête, « Ah, c'est-tu correct de faire ça? »
« C'est-tu correct d'avoir des conversations plus sérieuses
où le monde va s'emmerder,
le monde va dire, « Mais voyons donc, pourquoi ils parlent sérieusement? »
Est-ce que tu penserais trop à ce que le monde pense?
Peut-être des fois.
Peut-être des fois.
Mais ce que j'aime, c'est que j'y pense beaucoup,
mais ça ne brime pas ma vie.
Non, parce que quand on parle de sujets comme ça,
souvent, ça donne des réponses aux gens. Oui. Ou les gens disent, « Ah, quand on parle de sujets comme ça, souvent, ça donne
des réponses aux gens. Ouais. Où les gens disent
« Ah, c'est peut-être ce boulot aussi. » Tu sais,
on s'approprie cette conversation-là
parce que ça, c'est universel.
Ouais. La vulnérabilité, le courage.
Mais des fois, je me dis, des fois, quand je vais
dans des trucs, tu sais, moi, j'adore parler de ça quand je suis avec mes
proches, avec mes amis, mais, tu sais, ma garde rapprochée,
c'est que des conversations
comme ça qu'on a.
J'aime ça analyser, poser des questions, puis parler
de trucs comme ça, mais on dirait que des fois, je me dis
publiquement,
parler de ça, je ne veux pas avoir la prétention
de penser que j'ai plus de connaissances que quelqu'un
d'autre ou que je veux que les gens boivent mes paroles.
Des fois, c'est ça.
Je comprends aussi que tu es en apprentissage.
Oui, totalement.
Une thérapie, ça fait longtemps que tu consultes?
un an ou deux mettons
pis ça a changé quelque chose?
oui complètement, j'aime vraiment ça
800% juste de comme apprendre à me connaître
apprendre à connaître mes réactions un peu
je trouve ça super le fun
pis on dirait que je me dis genre
je peux pas croire que j'allais pas là avant
ouais je comprends ce que tu veux dire.
C'est ça que je me dis.
C'est ça que je trouve vraiment le fun.
J'aime ça.
C'est comme un jeu.
Mon psy, mettons, c'est le fun
parce que ça va vite dans ma tête.
Ce n'est pas caché à personne.
Ça va vite dans ma tête, je pense beaucoup.
Des fois, mettons, il va me poser une question.
Je suis comme, OK, là, tu me poses cette question-là
pour telle, telle, telle raison.
On dirait que j'ai tous tes clichés de psychologue
qui me viennent en tête aussi.
Là, t'aimerais ça que je te réponde ça.
Puis là, si je te parle à mon enfant,
tu vas me dire ça.
Puis là, il est comme,
oh mon Dieu, Mathieu, enlève une bûche.
On est essoufflés.
On est essoufflés, mais il trouve ça intéressant
parce qu'il est comme,
t'as raison, tu me vois venir un peu.
Mais c'est ça, donc, ça va toujours vite
comme ça dans ta tête?
Oui, ça va quand même tout le temps vite,
mais j'aime ça aussi prendre des temps
pour me calmer. Je médite.
Il faut que je pense
à rien des fois aussi.
T'as quel âge? 28 ans.
T'es tout jeune. Je suis vraiment jeune.
Je suis encore full jeune.
J'aime ça aborder la vie
et ma job en me disant que j'ai rien fait encore.
Peu importe comment le monde
me décrit, peu importe comment le monde parle decrive, peu importe le monde parle de comment,
de ma carrière ou tout, je veux dire, dans quelle
carrière, après genre 4 ans de carrière,
t'es arrivé à quelque part? Je veux dire,
aucun cas, mon pic de carrière
va être à 40-50 ans.
Je fais juste apprendre, je suis en stage.
Tu sais, ton pic de carrière,
c'est pas pendant que tu le vis. Non, c'est ça.
Après,
quand tu fais une rétrospective,
c'est ça, mais ça,
je n'étais pas consciente de ce moment-là,
mais il s'est passé de quoi.
C'est ça qui est le fun,
de vivre pleinement tout ce qu'on vit.
Parce que c'est peut-être ça aussi le pic.
Peut-être que dans 10 ans,
tu vas dire, mais c'était ça.
On ne le sait pas,
donc il faut le vivre pleinement.
Je vis pleinement.
Je mors dans tout, à 100 %.
Est-ce que tu acceptes que je te pose une question?
Oui.
Attends un minute.
Quelle est ta relation avec ton corps?
Ma relation avec mon corps, j'ai…
À travers le temps.
À travers le temps.
Oui.
Je pense que quand j'étais jeune,
je n'y pensais pas.
Quand j'étais jeune, je veux dire,
je n'avais pas de…
Tu sais, dans le sens que j'avais pas de
penser qu'elle soit positive ou négative
par rapport à mon corps. Je faisais juste comme
être un enfant, vivre, m'amuser, blablabla.
Après ça, j'ai comme
tout le temps... Quand j'étais jeune,
là, aujourd'hui, je suis grand. Je fais 6 pieds 4.
Ah, t'es vraiment grand. Je suis vraiment, vraiment grand.
Puis ça, c'est l'affaire que personne ne comprend.
Je me fais dire au moins 20 fois par jour, genre,
« Hey, mais on t'est donc bien grand. » Puis le monde qui savent que je suis grand,
qui m'ont déjà rencontré,
ils me revoient, mettons, trois mois après,
puis ils sont comme,
« J'avais oublié que t'étais grand. »
Ça s'oublie, ça ne se sait pas,
mais bref, c'est le secret le mieux gardé du milieu.
Six pieds quatre.
Six pieds quatre, je suis vraiment grand.
Mais quand j'étais jeune, j'étais petit quand même.
Je n'étais pas nécessairement plus grand que mes amis.
Puis j'étais un peu baquet.
J'aime ça décrire comme en joke quand j'étais jeune
que j'avais l'air d'un ballon qui ne balle.
J'étais une petite boule et le monde avait le goût de me frapper
parce que j'étais étonnant. Mais tu sais, j'étais
petit et j'étais un peu gros. J'avais un ventre,
j'avais des totons de lait, comme on aime les appeler.
Puis, j'ai grandi
à m'amener vraiment, vraiment, vraiment vite.
Puis, on dirait que des fois, je garde la vision.
J'ai comme l'impression des fois que je pense encore
que je suis le petit. Mais tu sais, ça, c'est un cliché, là.
C'est genre tout le monde, on dirait que ça…
Tu le vois.
OK, c'est à ce moment-là que toi, ça a comme imprégné, là.
On dirait que ça l'a imprégné.
Oui.
Mais là, ça s'est défait dans les dernières années.
Mais comme longtemps, là, tu sais, genre, tu sais, un peu avant 20 ans, début vingtaine,
des fois, je disais la phrase, bien oui, mais moi, genre, j'étais un petit gros, tu sais.
Puis là, le monde était genre, oui, mais Mathieu, tu fais 6 pieds 4, t'es pas gros
en tout.
Je sais pas,
c'était vraiment imprégné dans ma tête.
Après ça, ma relation a
continué. Il y a quand même
de quoi de très
toxique et nocif par rapport aux
réseaux sociaux. De voir tout le temps
des gars parfaits avec des abdominaux,
blablabla. Je sais que je ne veux
pas ça. Je ne vais pas
atteindre ça dans ma vie, mais on dirait que
ça me dérange des fois. Je suis comme, mon Dieu,
j'ai pas d'abdomen. Ça me joue
dans la tête, puis je trouve ça comme...
Des fois, je trouve ça gossant que ça m'atteigne.
Mais en même temps, c'est toi
qui vas regarder ces photos-là.
En fait, t'as pas le choix.
T'es voix quand même. Mais ça te laisse pas indifférent.
Non, c'est ça. Ça me laisse pas indifférent.
Puis comment j'aime le...
Comment j'en ai parlé avec une de mes amies
il ne fait pas longtemps, je disais,
parce que tu sais, les gens qui ont...
Avoir un corps d'Apollon, avoir genre des muscles,
des abdos, des six packs,
j'ai dit des abdos, des six packs,
c'est la même affaire, mais j'en aurais beaucoup, OK?
T'en aurais plus que de moi.
J'en aurais genre 12, des abdos, des six packs,
c'est comme 12 en montant.
Mais avoir ce corps-là,
inévitablement, c'est sûr que je le mettrais. C'est sûr que je
l'exposerais sur les réseaux sociaux. Ça serait
sûrement comme peut-être ça ferait partie de mon travail.
Je serais peut-être un entraîneur. Je serais peut-être un mannequin.
Parce que tu ferais montrer aussi tout l'effort que derrière
ça, à quelque part. Oui, 100%.
L'autre jour, j'ai décortiqué ça avec une de mes amies
et j'ai apporté le terme
de super-pouvoir. Dans la vie,
j'ai l'impression qu'on a tout un super-pouvoir, un aspect
de notre personnalité ou quelque chose qu'on possède,
qu'on a travaillé fort dessus et qui nous rend fiers,
qui nous permet de naviguer à travers la vie
de manière plus simple parce qu'on possède ça.
Puis moi, j'étais comme, moi, c'est ma tête.
C'est ma vision de la vie, c'est mon humour,
c'est les idées qui me passent par la tête.
Puis ça, je suis vraiment fier de ça,
puis je suis bon là-dedans.
Puis est-ce que je l'expose sur les réseaux sociaux?
Bien, complètement. Je gagne ma fier de ça. Je suis bon là-dedans. Est-ce que je l'expose sur les réseaux sociaux? Complètement.
Je gagne ma vie avec ça.
Sur mes réseaux sociaux, c'est que
moi qui parle, qui fait des jokes,
qui parle de ma vision de ma vie.
C'est toi qui t'arrives 56 000 choses aussi.
Oui, mais parce que j'ai voix venir, je mors dedans.
Quand les gens me disent « Mathieu, ça arrive juste à toi »,
je dis tout le temps l'exemple.
Si, admettons, toi et moi, on part
sur le même coin de rue,
qu'on se rend à la même destination,
toi, ça va pouvoir te prendre 10 minutes
parce que ça se peut que tu fasses juste regarder devant
et que tu te rendes à ta destination. Mais moi, je vais peut-être voir
8 opportunités sur le chemin
qui se passe de quoi, voir de quoi de drôle,
arrêter, parler avec la personne.
Tu vas prendre les chemins de traverse.
Je prends les chemins de traverse à 100%.
Puis, dès que je vois quelque chose, moi, j'arrête.
Mes amis m'appellent. Mathieu,
il arrête. Moi, je rentre dans les places, j'arrête,
je parle. Si je vois quelque chose de drôle, je vais aller
parler au monsieur. « Hey, faites-moi essayer votre char, c'est... »
Tu sais, tu comprends? Je... Tu provoques les affaires
à quelque part. Je provoque les affaires à quelque part.
Parce que j'aime ça, mais il y a du pas tout le monde qui peut
faire ça. Parce que, je veux dire, des fois, ça t'amène dans des situations
qui sont un peu absurdes. Ça te...
Ça te confronte avec des gens bizarres un peu des fois.
Mais moi, j'aime ça, puis je suis bon du monde,
fait que t'sais, j'aime ça, mais c'est ça, fait que côté
super pouvoir, ben moi mon super pouvoir, c'est d'être drôle,
puis c'est d'être, je sais pas,
extravagant puis extraverti, puis je le mets
beaucoup sur les réseaux sociaux, fait que j'étais comme si
j'avais genre, j'avais une
shape de rêve, puis j'étais tellement en forme,
puis je gagnais ma vie avec ça, mais c'est sûr que
je le ferais aussi, fait que quelqu'un qui est
vraiment, mettons, en forme,
qui regarde mon compte Instagram,
ça se peut que cette personne-là se dise
« J'aimerais ça être aussi quick que lui.
J'aimerais ça être drôle.
J'aimerais ça avoir la répartie qu'il a,
puis qu'il ne l'a pas.
Puis peut-être que lui, ça le complexe à un certain point. »
Je me dis la même affaire de mon côté.
Je suis comme « Je vais enjoyer mon super pouvoir en moi.
Je vais en profiter.
Je vais être fier de ce que j'ai,
puis je vais arrêter de me comparer aux voisins. »
Donc, tu es en paix avec ton corps.
Oui, je suis en paix.
Je suis vraiment en paix avec mon corps. Puis, une aff en paix. Je suis vraiment en paix avec mon corps.
Puis, une affaire qui me permet d'être en paix avec mon corps, c'est de bouger.
Je me suis rendu compte que si je ne bouge pas et si je ne m'entraîne pas,
admettons, l'exemple qui m'est venu, c'est qu'avant, j'avais comme une hygiène de vie qui était moins bonne un peu.
En sortant de l'école de l'humour, on allait dans les bars, je buvais beaucoup.
Moi, je suis un gars qui aime ça, faire le party.
Puis, admettons que je mangeais mal, je buvais pendant
comme une couple de mois. Puis là, une semaine,
je me suis dit, OK, je me reprends en charge.
Je me reprends en charge, je m'entraîne.
Je commençais à m'entraîner deux jours. Je me voyais dans le miroir,
j'étais comme, mon Dieu, je suis donc bien en forme.
Je me sens donc bien en forme.
Après deux jours, mais j'avais le même corps que j'avais
il y a deux jours. Puis, j'étais deux jours c'est juste une affaire de mental
je pense que c'est important de me garder
dans une belle routine de bouger
mais quand tu étais plus jeune
tu disais quand tu étais plus rond
est-ce que tu t'es fait écoeurer par rapport à ça
quand tu étais jeune?
non je me suis pas fait écoeurer par rapport à ça
le monde m'a toujours écoeuré
parce que j'avais les pines dures
je souffre du SPD leavais les pines dures.
Je souffre du SPD, le syndrome des pines dures. Je suis tout le temps épiné. En tout temps,
je suis épiné. Désolé, on s'en va là. Mais je suis
tout le temps épiné, fait que le monde m'écœurait à cause de ça.
Le monde m'appelait genre grosse pine.
Mais c'est vrai, tchèque, je suis épiné en ce moment.
Là, le monde, ils vont regarder ça pour le reste
de l'émission. Mais tchèque,
fait que c'est ça, je suis tout le temps épiné, fait que le monde m'écœurait
plus par rapport à mes pins,
pas par rapport à mon ventre.
Ça te dérange-tu?
À ma année au secondaire, je mettais des plasteurs.
À ma année, je mettais des plasteurs
par-dessus mes pins au secondaire.
Ma mère était comme, mon Dieu,
notre inventaire de plasteurs diminue beaucoup.
J'étais comme, on est peut-être une famille
qui se blesse beaucoup.
Tu ne le disais pas.
Je ne le disais pas et ça en était rendu compte
parce qu'à un moment donné, on t'a laissé baigner.
Quand tu mets un plaster sur un bobo, ça fait un rond
de colle noir. Mais si tu le mets à la même
place pendant des semaines, c'est comme si j'avais
un plaster dessiné au sharpie à l'entour de la
mamelle.
C'est ça.
J'ai trouvé ta solution.
J'ai trouvé ma solution.
Honnêtement, une affaire que j'ai trouvée
qui rend vulnérable
et qui décomplexifie,
c'est de rire des trucs
qui me dérangent.
De parler de ça,
on dirait que ça me donne...
Je ne sais pas si c'est comme
de quoi il faudrait
que je vois avec mon psy.
Je ne sais pas si c'est
une bonne chose
ou une mauvaise chose,
mais on dirait que ça me fait
reprendre le contrôle du narratif
de parler moi-même
de quelque chose
qui est comme un peu sensible
pour moi.
Mettons mes pins, blablabla,
mais le fait d'en rire, on dit que j'en ai
déjà parlé, je l'ai déjà accusé, fait que si quelqu'un me fait
une joke là-dessus, je vais être comme, j'ai fait une joke déjà
là-dessus, puis elle était meilleure. – Bien, c'est parce que ça
désamorce, tu sais, d'aller au-devant, surtout
avec ce qui nous arrive à nous. C'est vrai
que quand ça vient de quelqu'un d'autre, des fois, c'est
plus dur à prendre. – Bien oui.
Quand la personne te met quelque chose en lumière que tu savais pas
puis elle fait une joke, t'es même, hé, c'est rough,
mais j'aime ça rire de moi.
Ça ne me dérange pas de rire de moi.
C'est ça.
Tant mieux si tu aimes ça rire de toi.
C'est simple. On va passer au niveau jaune.
Même service.
Tu les brasses et tu m'en donnes
trois cette fois-là.
Trois. D'accord.
Alors toi, tes tapinières,
celle-là est bonne.
Je la trouve bonne.
Les gens qui me suivent, ils le savent.
C'est quelque chose que je parle souvent.
Je suis vraiment, vraiment pinée.
Alors, quand je me regarde dans le miroir,
je vois.
Que représente le lien que tu as avec ta soeur
dans ta vie?
Quel est le plus grand défi que tu as surmonté?
Fait que là, il faut que je choisisse.
Oui, en choisir une.
Donc, qu'est-ce que tu vois quand tu es dans le miroir?
Je prendrais pas le miroir. On vient de parler de mes pins.
Quand je vais dans le miroir, je vois deux grands pins.
Parce que tout dépendant de la distance que je suis avec le miroir,
des fois, mes pins frottent dans le miroir.
Je peux couper.
C'est comme une pointe de diamant.
Je peux couper.
Peut-être ma soeur.
Le lien avec ta soeur?
Peut-être ma soeur, parce que ce que je trouve le fun
quand je réponds à des questions,
c'est qu'on dirait que c'est comme
une conversation que j'ai aussi avec moi-même.
Ça me permet de nommer des affaires
et je trouve ça le fun.
Je suis vraiment, vraiment, vraiment proche de ma soeur.
Donc, ta soeur, elle, combien de différence d'âge vous avez?
Cinq ans plus vieille que moi.
OK. Donc, tu es le petit frère.
Je suis le petit frère.
OK.
Oui.
Puis c'est intéressant la relation avec ma soeur
parce que ça remonte à loin.
Bien, je veux dire comme n'importe quoi,
vu qu'on est nés dans la même maison.
Oui, elle t'a toujours connue.
Elle m'a toujours connue.
Oui, c'est ça.
Moi, je suis arrivé...
Ma soeur était comme un enfant qui était comme...
Quand elle était plus jeune, mais encore aujourd'hui.
Ma soeur était un enfant plus facile que moi j'ai été, un peu plus calme.
Un bébé qui ne pleurait pas.
Toi, tu étais comment?
Moi, j'étais, je ne me rappelle plus, mais quand ma famille m'en parle,
j'étais une tornade.
Ça a l'air que j'étais incontrôlable.
J'étais un bébé, je broyais tout le temps.
Je broyais, broyais, broyais, il ne savait plus quoi faire avec moi des fois. Mes parents me parlent de moi quand j'étais un bébé, je braillais tout le temps. Je braillais, braillais, braillais. Ils ne savaient plus quoi faire avec moi des fois.
Mes parents me parlent de moi quand j'étais jeune de même.
C'est super le fun quand on se rappelle les souvenirs
de mon enfance.
Ils sont comme Marie-Michelle, elle était donc,
fais un petit bébé qui ne te dérange pas.
Pas moi, pas sur toi.
Tu braillais, tu braillais, t'étais gossant.
Des fois, mettons,
quand c'est mon père qui passe la journée avec moi,
ça c'est une histoire que je me suis fait rencontrer maintes et maintes fois.
Mettons, mon père passe la journée avec moi,
là, quand ma mère arrivait le soir,
il me tendait de même à ma mère
pis il était comme, je suis plus capable.
J'étais vraiment comme un bébé difficile, ça a l'air.
Qu'est-ce que ça te fait d'entendre ça aujourd'hui?
Ben, je suis comme, on dirait que je m'entorche.
Dans ma tête, j'étais pas là, je m'en rappelle pas
pis genre, c'est pas moi qui avais à s'occuper de moi.
Mais pour tes parents, t étais tout le temps...
Est-ce que tu es le dernier enfant?
Oui, je suis le dernier enfant.
Il y a peut-être une réponse là.
Oui, c'est peut-être pour ça.
Mais en même temps, c'est ça.
Je suis vraiment gossé.
Quand je suis arrivé, moi, quand ma soeur avait 5 ans,
je suis venu vraiment changer la dynamique familiale.
Parce que quand tu as 5 ans, tu es conscient de ce qui la dynamique familiale. Parce que, tu sais, quand t'as 5 ans, t'es conscient
de ce qui se passe, tu rentres à la maternelle.
Fait que ma soeur amènera une vie de famille avec mon père,
ma mère, tu sais, ils étaient comme rodés
dans leur petite routine relax, blablabla.
Et là, moi, je suis débarqué là-dedans
pis genre là, braillé,
gossant, tu sais, j'ai comme changé un peu
la donne dans la famille.
Pis quand on était plus jeunes,
quand on a grandi, ma soeur et moi,
ma soeur, j'ai tapé sur le chou.
J'ai tapé sur les nerfs complètement.
Parce que j'avais beaucoup d'énergie,
je voulais parler, je voulais
tout le temps jouer avec, je voulais son attention.
Je voulais donner bien de l'attention.
Quand ma soeur rapportait des amis à la maison,
moi, je voulais leur montrer mes jouets.
Moi, j'arrivais, j'étais comme, OK, toi,
tu t'en viens, je te fais un spectacle dans le salon je te montre mes jouets
je me déguise je te montre quelque chose
fait que ma soeur elle tu sais adolescente qui amène ses amis
à la maison tu nous
califes la paix là
genre elle avait pas envie que le petit frère soit gossant de même
fait qu'il y avait cette dynamique là
pis ça c'est
vraiment cute parce que mon père
arrêtait pas de dire à ma soeur quand il avait
comme je sais pas quel âge moi peut-être 14-15 ans,
mon père, il disait,
un jour, ton frère, ça va être ton meilleur ami.
Pis ma soeur,
elle a pogné les nerfs. Elle disait,
t'es-tu malade, genre,
jamais, jamais, ça arrivera pas, ça arrivera pas, ça arrivera pas,
ça arrivera pas. Pis, quand ma soeur
est déménagée à Montréal,
elle a quitté le nid familial,
on a comme commencé là à avoir une relation. Vu qu'elle était à distance, je venaisagée à Montréal, elle a quitté le nid familial, on a commencé
là à avoir une relation. Vu qu'elle était
à distance, je venais la voir à Montréal.
On dirait que, je ne sais pas c'est quoi
l'ingrédient qui a fait
pogner le pain de notre relation, mais
peut-être comme la distance, le fait qu'on n'habite
plus sur le même toit, qu'elle n'est pas à me gérer
quand ses amis viennent.
T'agacées moins dans le quotidien, en tout cas.
Oui, c'est ça, exactement.
Peut-être qu'elle n'avait pas accès à ça, en tout cas. Oui, c'est ça, exactement. Elle a vu autre chose de toi.
Peut-être qu'elle n'avait pas accès à ça avant.
Puis moi, je veux dire, quand elle est partie,
moi, j'ai continué à vieillir aussi.
Je veux dire, en vieillissant,
ça n'a pas tout le temps été parfait,
mais j'ai appris à canaliser mon énergie.
J'ai appris qu'il y a sûrement un peu de maturité
qui s'est rajoutée dans le mélange.
Fait qu'on est devenus comme super proches.
Puis là, moi, je suis déménagé à Montréal aussi.
Puis on habite à côté.
On habite super proche, je suis parrain
de sa petite fille de 5 ans, pis on
se voit comme tout le temps, genre ma
soeur, son chum, pis
une de nos amies de la famille
qui me connaissent depuis qu'on est jeunes,
on est comme un genre de, on s'appelle le QG,
chez ma soeur, c'est l'endroit
que j'ai tout le temps envie d'être, c'est là
que je peux être moi-même à 100%,
pis c'est là que je peux vraiment, je sais pas. C'est là que je peux être moi-même à 100 %. Puis c'est là que je peux vraiment,
je ne sais pas, c'est là que je peux
être moi
puis avoir les plus vraies conversations,
pas avoir de masque, pas avoir rien.
C'est vraiment beau tout ça.
Puis elle te dit aussi les quatre vérités.
C'est ce que je comprends aussi.
Oui, puis ça, ça a été justement,
on dirait que tu dis quelle est la plus grande épreuve
que tu as eu à se remonter.
Puis on pourrait faire un merge de cartes.
Faisons-le. Mais il y a eu
justement un genre de...
Il y a eu un élément déclencheur,
mettons, dans les deux dernières années, un événement qui s'est passé
où j'ai comme...
J'ai agi de manière vraiment pas
smart avec ma sœur, mais c'était pas
envers ma sœur que j'agissais
comme ça. C'était juste un genre de
trop plein d'émotions, On dirait que j'ai vu
noir. J'avais plus ce que...
J'ai dit des affaires que je pensais pas.
Il y a eu un genre de peu de...
Je suis vraiment pas fier de ça, mais maintenant,
aujourd'hui, je le vois avec du recul. Ça a apporté plein de belles
conversations. Mais ma soeur,
qui est vraiment comme une personne
tellement à l'écoute, qui est tellement connectée
sur ses émotions,
en tout cas, moi, je veux dire, c'est mon modèle dans plein d'affaires.
Je vais souvent chercher conseils chez ma soeur,
puis j'aime ça avoir son opinion sur des trucs.
Elle est vraiment comme très rassurante pour moi.
Puis ma soeur, elle m'a fait une intervention.
Ma soeur m'a fait une intervention.
On s'est assis
sur mon divan chez nous, puis elle m'a parlé.
Puis quand c'était une conversation, c'était pas
genre moi, je parle aussi, là. Tu sais, ma soeur est arrivée,
puis elle m'a juste dit, là, tu m'écoutes, j'ai une conversation c'était pas genre moi je parle aussi ma soeur est arrivée pis elle m'a juste dit là tu m'écoutes
j'ai une note de celle à te passer
pis après ça on parlera
pis on prendra le temps que tu veux mais genre moi faut tout que je te nomme ça
nanana nanana
elle m'a nommé des grosses affaires j'en revenais pas
elle me disait des trucs pis
ok ok mon dieu je réalisais
pis après ça ça l'a comme fait un avant
pis un après pour comprendre des affaires
que si ma soeur m'avait pas dit j'aurais, elle m'a comme fait un avant puis un après pour comprendre des affaires que si ma soeur ne m'avait pas dit,
elle m'a comme ramené sur terre, on dirait.
Puis je n'étais pas rendu loin.
Je n'étais pas rendu une personne
qui était comme méchante avec le monde,
puis blablabla, vraiment pas.
Mais j'ai eu un petit côté que l'ego m'a peut-être monté.
Tu sais, genre quand tu tiens un paquet de ballons à l'hélium,
j'ai peut-être levé de ça du sol,
puis ma soeur est arrivée. Elle a pété tes ballons. Elle a pété tes ballons à l'hélium, là, fait que là, j'ai peut-être, genre, levé de ça du sol, là, pis ma soeur est arrivée à péter des ballons,
j'ai fait, oh, shit, ok,
ouf, ok, ouais, je savais pas
que ça pouvait, comme,
ça a été vraiment vicieux pis insidieux,
tout ça, pis je me suis dit, Chris, imagine,
c'est ça, le monde qui ont pas des gens proches
de même qui osent faire ça,
pis qui ont pas non plus l'humilité de se dire,
ok, là, genre, c'est beau,
j'ai merdé, puis genre,
tu sais, ça a vraiment été
comme très, très, très bénéfique pour moi
puis je suis très reconnaissant pour ma soeur.
Mais elle a eu du courage de faire ça aussi.
Oui,
mais notre relation permet ça
parce qu'on est vraiment toujours...
Je ferais la même chose, puis dans le sens que
on s'est tout le temps dit
qu'on allait se faire ça,
puis qu'on a une expression, ma soeur puis moi,
on se dit tout le temps,
on se fait la courte échelle jusqu'au ciel.
Toi puis moi, on se fait la courte échelle jusqu'au ciel,
puis on s'amène...
On se hisse quand l'autre va moins bien,
on s'amène dans des zones,
puis c'est ça, ma soeur m'a fait ça,
puis on dirait que c'est la première fois que j'en parle,
puis j'ai déjà entendu d'autres artistes parler de ça, d'affaires
qui leur est arrivée ou qui avaient agi de manière négative
puis encore une fois
on dirait que je sens le besoin de le dire
mais ça a vraiment été
à me pogner au degré 1
de ma tête enfée
parce qu'elle te côtoie
elle l'a vu rapidement
si tu l'avais vu sur 2 mois
3 mois, peut-être que tu aurais été rendu au niveau 3.
Oui, 100 %.
Parce que votre quotidienneté
permet de voir les moindres petits changements.
Exactement.
Puis c'était toutes des affaires de comme,
c'est ça que j'aime appeler un peu,
grade 1 de ce que la popularité peut apporter,
de ce que l'argent peut apporter.
Mais est-ce que ça te fait peur, ça,
de dire seul grade 1,
ça arrive, puis je ne m'en rends pas compte, puis déjà, je pète peut apporter. Mais est-ce que ça te fait peur, ça, de dire, ça, le grade 1, ça arrive, puis je m'en rends pas compte,
puis déjà, je pète ma coche, tu sais?
Mais complètement.
Puis ça me fait, on dirait, parce que, tu sais,
comme je te disais, moi, avant, je disais,
moi, j'aurais pas ces problèmes-là.
Moi, je suis terre à terre, je m'analyse,
je vais pas me prendre la tête, ça va pas m'arriver.
Fait que j'avais, moi, la certitude
que j'étais en contrôle de tout et que
tout allait bien. Pendant que tu montais avec tes ballons.
Mais pendant que mes ballons montaient, je ne voyais pas que je ne touchais pas
au sol de ça. J'étais comme,
oh shit, ça peut vraiment arriver.
J'ai été vraiment reconnaissant que ça m'arrive tôt
pour me dire que maintenant,
il faut tout le temps se garder alerte
parce que ça arrive, même aux personnes
qui pensent que ça n'arrivera pas, puis même à quelqu'un qui est bien intentionné
et qui ne veut pas devenir une personne qui se prend pour un homme. Parle-moi de te mentionner l'argent. Est-ce que ça arrive, même aux personnes qui pensent que ça n'arrivera pas, puis même à quelqu'un qui est bien intentionné puis qui ne veut pas devenir une personne qui se prend pour un homme.
Parle-moi de te mentionner l'argent. Est-ce que ça, ça a changé
quelque chose dans ta vie? Oui, ça a changé quelque chose aussi.
Ça a changé quelque chose aussi dans le sens que
j'ai jamais eu
d'argent
quand j'étais à l'école
de l'humour. J'avais deux piastres dans mon compte
puis là, tu commences à faire des contrats puis tu as de l'argent de plus
puis ça devient comme...
En fait, c'est que le succès peut te donner de la valeur, le succès peut te valoriser, tu peuxences à faire des contrats, puis tu as de l'argent de plus, puis ça devient comme... En fait, c'est que le succès
peut te donner de la valeur,
le succès peut te valoriser, tu peux penser que t'es cool
parce que tu participes à telle, telle, telle émission,
puis le monde me reconnaît, ça te donne une valeur,
puis ça te gonfle. Mais d'avoir de l'argent,
ça fait la même affaire.
Puis si je veux dire, je ne suis pas
millionnaire. – Non, mais c'est parce que juste 28 ans aussi.
– Oui, exactement. – C'est rare qu'on a
de l'argent aussi jeune que ça. – Exactement. Puis honnêtement, mais c'est parce que j'ai 28 ans aussi. Oui, exact. C'est rare qu'on a de l'argent aussi jeune que ça. Oui, exactement.
Puis honnêtement, ça m'a
ça m'a
poigné aussi vicieusement que
je me suis mis à me valoriser par ça à un moment donné.
Je me valorisais par posséder des affaires
puis je me rendais compte des fois que j'achetais
des affaires juste pour dire que je l'avais.
Il y avait ce côté-là, puis j'étais comme
« Ah, qu'est-ce-tu? » À y repenser, aujourd'hui,
je suis de même. Faut pas que ta valeur te vienne de ton succès.
Il ne faut pas que la valeur te vienne
de combien tu as dans ton compte de banque.
Moi, la valeur que je veux qui me gonfle le plus,
c'est mon travail personnel,
puis comment je suis avec mes proches.
Puis c'est vraiment bizarre,
mais ça arrive plus vite qu'on le pense.
Ça arrive plus vite qu'on le pense,
puis je pensais que j'étais à l'abri de ça,
puis Chris, non.
Mais tu sais, Mathieu,'as fait le Sound Bell ouais
où c'est plein à craquer
c'est sur Netflix d'ailleurs
ce show là que t'as fait
tu dis ça pour le fun ça se remplit
puis tu sais t'as fait une série documentaire
sur Severo TV
t'as 10 épisodes qui sont là
puis tu sais on entend Patrick Rozon
du Festival Juste pour rire,
quand vous avez fait de la Wilfrid Pelletier,
il dit, on ne s'en fait pas de bon sens,
il ne peut pas faire ça en premier,
c'est une trop grande salle.
Finalement, lui-même, il est un peu,
il n'en revient pas parce que ça s'est vendu
très, très rapidement.
Je veux dire, il s'est passé quelque chose
qui peut-être justifie aussi.
C'est beaucoup à prendre en même temps.
Parce que tu n'as pas monté les marches une à une, Mathieu.
T'as monté l'escalier au complet.
Tu sais, c'était
vite. J'ai comme l'impression qu'il faut que
tu donnes un peu de...
Je sais pas comment dire ça, mais on vit pas
ça, ce que t'as vécu. Un petit peu
d'amour par rapport à ça. Parce que je pense
que tes ballons
à l'hélium sont arrivés vite et très gros.
Tu sais, des fois, on va se rajouter un petit ballon à l'hélium sont arrivés vite et très gros. Des fois, on va se rajouter un petit ballon
à l'hélium, bon, il va...
Toi, t'avais la
Montgolfière, je pense.
Parce que faire le centre-belle,
le remplir aussi rapidement, que Netflix
s'intéresse à toi, je veux dire,
il y a plein de choses qui sont arrivées, mais t'as eu
un gémeau aussi pour... Pas un gémeau,
un gémeau que t'as gagné.
Un gémeau et un Olivier pour le truc de COVID.
Ben oui, exactement.
En même temps, ce qui est fucké,
ce qui ressort pendant que je t'entends
me dire ça, c'est que
je sais que c'est gros, je sais que
il se passe plein d'affaires, mais moi,
dans ma tête, dans mon quotidien, on dirait
que c'est juste une suite logique parce que ça se fait
bien, puis c'est dans le plaisir, puis c'est le fun.
Puis on dirait que des fois, je me permets pas de me dire justement, hey, c'est juste une suite logique parce que ça se fait bien, puis c'est dans le plaisir, puis c'est le fun. Puis on dirait que des fois, je me permets pas
de me dire justement, hey, c'est vraiment gros
puis c'est normal que ça m'atteigne, parce que
je me suis rendu compte que de parler
des trucs négatifs de mon travail,
ça a été difficile pour moi pendant longtemps
avec les proches puis les gens autour de moi,
justement parce que je suis populaire,
j'ai accès à plein de privilèges,
je fais un bon salaire.
Je vais-tu vraiment aller me plaindre, admettons,
à une de mes amies que je sais qui, elle,
struggle pour payer son loyer,
puis, admettons, elle a une job qu'elle n'aime pas, blablabla.
Je sais qu'il ne faudrait pas que je pense de même,
mais ça a quand même été ça
qui m'a comme pogné. J'étais comme, hey,
on dirait que je me voyais avec le côté
je suis vraiment béni, je suis chanceux,
en esti, tout ce qui m'arrive, je suis vraiment privilégié,
je ne vais pas aller me plaindre
le ventre plein. Il y avait cet aspect-là
que j'ai dû déconstruire et que je dois
déconstruire encore pour me permettre d'aller
dans des zones où, peu importe
c'est quoi ton travail, peu importe c'est quoi ton salaire,
peu importe c'est quoi ton succès, il y a quand même des défis
et il y a quand même des problèmes qui viennent avec ça.
Oui, parce qu'il y a une différence
entre dire ce qu'on vit et se plaindre.
C'est d'être vrai. De dire c'est comme ça que je le vis, mais tu n' qu'on vit et se plaindre. Oui. Tu sais, c'est d'être vrai,
de dire c'est comme ça que je le vis,
mais tu n'es pas en train de te plaindre.
Oui, par exemple.
Tu es en train de parler de toi.
Oui, puis de nommer des faits, puis juste...
Oui, tu comprends,
tu n'es pas en mode écraser les autres.
Oui.
Et c'est le même quand on tisse des liens,
dire il me fait assez confiance pour me dire ça.
Tu sais, souvent, il y en a quand ça va mal,
ils vont s'isoler,
puis il y en a quand ça va bien, ils vont se taire.
Mais en même temps, quand on est vrai avec quelqu'un,
peu importe, c'est ça les vrais amis
puis les vraies relations.
Moi, j'ai entendu Claude Legault, écoute,
je l'ai répété souvent, mais ça m'avait vraiment rentré dedans.
Il y avait un documentaire sur Claude Legault
puis, tu sais, il termine en
disant, moi, quand je vais pas bien,
j'ai tendance à m'isoler, parce que c'est un gars qui a toujours des enjeux par rapport, des fois, il termine en disant, moi, quand je vais pas bien, j'ai tendance à m'isoler.
Parce que c'est un gars qui a toujours des enjeux
par rapport, des fois, à sa santé.
Et il dit, mes amis m'ont ramené à l'ordre.
Ils ont dit, écoute, si on n'est pas là quand tu vas pas,
quand tu considères qu'on n'est pas assez proche
pour que tu te confies,
bien, c'est quoi être ami avec quelqu'un
si c'est pas nous que tu viens voir quand tu vas pas bien?
Puis moi, ça m'a parlé beaucoup.
Parce que je suis un peu comme ça, puis je t'écoute,
puis je me dis, il faut oser
dire les choses. Parce que c'est pas se vanter.
C'est pas diminuer.
C'est comme si tu dis, je diminue
l'autre en parlant
de moi-même.
C'est comme si tu respectais pas l'autre.
Puis c'est comme si, des fois,
ça, il y a beaucoup de gens qui ont tendance à faire ça,
se plaindre pour mettre de l'avant,
pour montrer, mettons, quelque chose.
Tu sais, mettons, dans une loge, dans un...
Quelqu'un qui veut...
Dans le fond, son message qu'il voudrait dire,
c'est qu'il travaille beaucoup, qu'il est occupé.
Puis là, « Hey, je suis brûlé, moi, cette semaine. »
J'ai genre trois tournages de tatata.
Dans le fond, il ne se plaint pas pour vrai. Il veut juste mettre de l'avant. Dans le fond, il veut juste braguer qu' qui est occupé, puis là, « Hey, je suis brûlé, moi, cette semaine, j'ai genre, hey, trois tournages, là, de ta-ta-ta-ta-ta-ta. » Fait que, dans le fond, il se plaint pas pour vrai.
Il veut juste, comme, mettre de l'avant.
Dans le fond, il veut juste braguer qu'il est occupé.
Tu comprends?
Mais c'est une mauvaise, comme, façon de le faire.
Oui, c'est ça.
C'est le faire de mode inversé.
Exactement.
Bien, moi, j'ai comme...
On dirait que ce comportement-là...
Ça te fait peur.
Ça me fait peur.
Puis j'ai déjà...
J'ai déjà, voilà, une couple d'années,
des fois, dit des trucs, mais que ce que je disais, c'était pas ce que j'avais déjà une couple d'années des fois dit des trucs
mais que ce que je disais
c'était pas ce que j'avais envie de dire
je voulais juste plugger un message
tu sais mettons
j'ai déjà eu ce comportement là
c'est pour ça que l'on dirait que je suis des fois à la défensive
puis que peut-être que je suis allé à l'extrême de pas en parler
mais c'est ça
mais parle-moi de tes parents par rapport
parce que tu sais quand on parle de ta soeur et toi,
vous avez les mêmes parents.
Quelles valeurs
ils t'ont données, tes parents?
Mes parents m'ont donné
des valeurs.
On dirait que de nommer
des affaires, on dirait que je ne sais pas
quoi dire. Puis là, je suis comme, voyons donc,
ils vont m'écouter, puis il faut être genre...
Tu ne fais pas de la bonne pub.
Peu importe la réponse, c'est peut-être la question qui est mal posée.
Mais qu'est-ce que tu retiens de tes parents,
si je te demandais ça comme ça?
– Ce que je retiens de mes parents,
c'est tout ce qui est
respect, tout ce qui est
le plaisir
aussi, dans le sens que moi, mes parents,
ils sont super, ils sont drôles,
ils ont beaucoup de plaisir. Puis quand j'étais jeune, je ne m'en rendais pas compte
parce que je n'avais pas l'humour assez développé.
Je n'étais pas dans le même range d'âge d'eux.
Mes parents sont super drôles.
Ma mère a tout le temps montré la persévérance aussi.
Tout le côté, moi, jamais annuler quelque chose,
jamais choquer quelque chose.
Ma mère, quand j'étais jeune,
c'était très important de se présenter tout le temps.
Si tu te couches tard,
il faut que tu sois de bonne humeur le lendemain.
Il faut que tu sois là. Il y avait tout cet
aspect-là. Après ça,
le partage, l'aspect familial,
on est vraiment beaucoup comme ça.
Même à ça, la relation avec mes parents,
on dirait que
je n'ai pas assez été creusé
là-dedans. Je ne me suis pas assez intéressé à aller comme tout analyser.
Je ne sais pas ce que ça me fait vivre,
c'est quoi les côtés positifs et les côtés négatifs,
parce que je trouve que c'est important
et c'est ce que j'envisage de faire avec mon psy,
parce que je trouve que j'ai envie d'aller creuser là-dedans.
Tu leur parles souvent, tes parents?
Oui, je leur parle souvent.
Je leur parle souvent.
On est à distance, mes parents habitent encore au Saguenay.
Ma mère, en ce moment, elle est à Montréal.
Elle vient aider ma soeur avec la rentrée scolaire,
avec la petite.
Fait que, tu sais, on se voit une fois de temps en temps,
mais on ne se voit pas énormément souvent.
Puis moi, j'ai de la misère
à entretenir des relations par téléphone.
C'est quoi qui est difficile pour moi?
J'ai comme...
C'est dur de me mettre dans mon horaire,
de prendre le temps d'appeler, de faire ça.
Fait que, tu sais, ça a été un défi
quand je suis déménagé à Montréal,
mais on se fait des FaceTime,
on se parle le plus souvent possible,
puis j'aime ça leur faire vivre des expériences.
Quand ils viennent les inviter à mes spectacles,
je ne sais pas,
on dirait que j'aime ça utiliser, mettons,
les privilèges ou les trucs qui me sont proposés
à cause de ma carrière, puis embarquer ma famille
là-dedans, ma soeur, mes parents,
pour leur faire profiter de ça.
Puis est-ce qu'ils nomment les choses?
Est-ce qu'ils disent ce qu choses? Est-ce qu'ils disent
ce qu'ils pensent de ce qui est devenu
ta carrière, entre autres? Toi aussi,
je parle de ta carrière, mais
quand ils te regardent évoluer, est-ce qu'ils
commandent ça? On en parle
un peu, mais pas tant que ça. Dans le sens
qu'ils sont fiers de ce que
je fais, mais je ne sais pas à quel point
des fois ils réalisent tout.
C'est comme des fois difficile, on dirait,
de parler de ça parce qu'ils ne comprennent pas
tout le temps.
Des fois, je suis impatient un peu.
Je tombe impatient quand je parle avec mes parents
et qu'ils ne comprennent pas quelque chose.
Il faudrait que je travaille là-dessus.
Mais ils sont contents.
Souvent, quand mon équipe vient avec moi au Saguenay,
ma mère me dit qu'on est assez contents
quand ils viennent parce qu'ils répondent à toutes mes questions. »
Ils sont vraiment plus
disponibles pour en parler.
Mais ma mère, elle se fait tout le temps des listes de questions.
Ah oui?
Oui, elle se fait des listes de questions quand elle me voit
passer à telle ou telle émission ou telle affaire.
Elle se fait des listes de questions. Quand on se parle au téléphone,
elle me défile ces listes et je réponds.
Ta mère, quand tu habites en région et que ton fils est connu
comme toi, c'est sûr qu'autant ta mère et ton père,
ça, c'est les parents de Mathieu Dufour.
Ils doivent se faire poser des questions
et ils veulent répondre aux questions,
j'imagine.
Oui, vraiment.
C'est drôle parce que
ma mère, c'est bien important pour elle,
c'est aussi la mère de Marie-Michelle.
Ma mère apprend ça bien à cœur.
Je comprends.
Quand quelqu'un, l'épicerie l'aborde, elle est comme, oui, t'es la mère de Marie-Michelle. Ma mère apprend ça bien à cœur. Je comprends. Quand quelqu'un, l'épicerie l'aborde,
elle est comme « Ah oui, t'es la mère de... »
Puis elle est de même « Marie-Michelle. »
Elle répond ça au monde.
C'est un peu le running gag.
On en rit un peu.
Il y a ça.
Mais ma mère est allée chanter en direct de l'univers aussi.
Je trouve ça cute de voir ça par rapport à...
J'aime ça quand ma mère me parle de...
Admettons qu'elle a fait en direct de l'univers, mais quand ma mère
me compte tous les messages qu'elle a reçus.
Tu sais, admettons, mon amie, tu sais, admettons, Diane,
qui ne m'a pas parlé depuis 25 ans, elle m'a écrit sur Facebook
puis elle m'a dit « Ah ben voyons donc, t'étais donc bien bonne »
puis tatata. Ça, je trouve ça le fun de voir
ce qu'ils vivent par rapport à ça.
Ça les fait vivre des choses en parallèle.
Oui, exactement. Puis après ça aussi, j'ai comme l'impression que
par rapport à mes proches,
par rapport à les gens qui sont autour de moi, j'ai comme l'impression que par rapport à mes proches, par rapport à les gens qui sont autour de moi,
j'ai comme pas
envie des fois de trop leur
mettre de pression par rapport à ça.
Tu sais, dans le sens que moi, c'est ma carrière, c'est mon
choix, c'est moi qui ai décidé de me mettre dans l'œil du public,
c'est moi qui ai décidé de faire ça.
Mais genre, je voudrais pas que...
J'aime pas ça, les côtés négatifs que ça peut
leur apporter. Tu sais, admettons quand ma mère
va lire des commentaires des fois sur les posts Facebook,
puis là, elle est bien atteinte, là, parce que
quelqu'un a dit que Jean-Son-Fils était lettre
et pas drôle, là, tu sais. Puis là, ma mère, elle est comme,
il a dit ça, mais voyons donc, tu sais, je suis comme,
ça, je voudrais pas que ça existe, tu sais.
Ça, je trouve ça triste. Je suis comme, ben non, ben non,
mais tu sais, moi, ça fait partie de ma job,
puis je vis avec, puis oui, ça m'atteint des fois, mais tu sais,
je sais qu'il faut faire une distance et tout, mais
tous les côtés négatifs, je voudrais les protéger de ça.
Dans un sens, pas trop les exposer non plus.
Oui, parce que comme
tes jeunes, ça ne fait pas si longtemps que tu es encore avec tes parents.
Oui. Ils n'ont pas
tant de détachement encore.
Non, c'est ça, exactement. Ça fait une différence.
Oui, vraiment.
Je suis comme...
Ils sont contents, ils sont le fun.
Je leur fais vivre des belles affaires.
Quand j'ai gagné mon Olivier,
j'en ai fait faire un aussi.
Oui, tu t'es allé le porter.
Oui, je suis allé le porter dans mon père,
un garage qui est genre une men's cave,
qui est vraiment une place à 5 à 7.
Tout le monde rêve d'aller dans le garage à Jérôme
faire un 5 à 7.
Là, il y a le trophée d'exposé,
des affiches de mes spectacles signés,
des passes aussi.
Quand je fais mon show au Centre Bell ou à Wilfrid Pelletier,
il y a des gens de cocarde avec
ma face et la production.
Mon père garde tout ça. Il y a une belle fierté
que je sais qu'ils ont et je trouve ça beau.
Ça, ça doit être touchant de voir
qu'ils gardent des choses.
Ben oui, vraiment.
Ça vaut bien des mots, ça.
Ben oui, vraiment, vraiment.
Puis je trouve ça cute au bout.
Je pense à ça souvent,
qu'est-ce que je pourrais leur apporter
ou qu'est-ce qu'ils aimeraient.
Comment tu as fait ton coming out, toi?
Comment j'ai fait mon coming out?
Parce que tu me parles de tes parents,
je trouve qu'il y a quand même un lien.
Puis tu es un gars qui arrive d'une région aussi,
on le sait à quel point c'est plus difficile
pour les gens en région.
J'ai comme vécu un comminiard différent
de bien du monde qui ont fait des comminiards
parce que j'allais pas dans cette zone-là.
Moi, j'étais comme très friendly avec tout le monde.
C'est pas, mettons, à partir de comme 13, 14, 15 ans,
j'avais pas comme d'attirance envers des gars.
Je voulais pas comme d'été, je voulais pas...
T'étais pas rendu là.
J'étais pas rendu là, vraiment pas.
Puis j'ai été rendu là genre au cégep pas rendu là, vraiment pas. J'ai été rendu là au cégep,
vraiment comme sur le tard.
Je n'ai pas eu à cacher,
je n'ai pas eu à faire semblant,
jusqu'à temps que j'arrive à Montréal
et que ça se fasse de manière très naturelle
dans mon groupe d'amis avec Madeleine.
Quand on s'est rencontrés,
je ne sais pas si c'était une mentalité
de région versus Montréal,
mais j'arrivais dans ce groupe d'amis-là
sans même que j'aie eu à leur dire n'importe quoi,
mais on pouvait marcher dans la rue et dire
« Ah, tel gars, il est bien kio de lui. »
J'étais comme « Ah, OK,
on n'a pas besoin de faire d'annonce. »
Ça a été ça,
un peu ma ligne directrice.
Moi, ça ne me tente pas de faire d'annonce.
Ça ne me tente pas de me mettre dans cette émotion-là.
Le communard, c'est un peu...
Maintenant, on en rit.
Mais ça s'est passé une soirée que je n'étais pas là.
Ma mère, ma soeur et mon père, ils jasaient.
À un moment donné, il y a une conversation.
Ma mère voulait
savoir. Elle a posé
une question à ma soeur. Ma soeur était comme
« Oui, pis? » Elle a dit ça.
Ma soeur a fait mon communion à ma mère pour moi pendant Oui, pis! » Elle a comme dit ça. Fait que ma soeur a fait mon communiante à ma mère
pour moi pendant que je n'étais pas là.
Puis après ça, on en a comme,
tu sais, on en a discuté, puis on a eu des belles conversations
par rapport à ça. Puis, bien,
publiquement aussi, j'ai jamais
voulu faire de communiante, j'ai jamais ressenti
le besoin d'en faire. Je pense que moi,
à force d'évoluer
dans ce métier-là, je pense que mon plus
belle, ce que je peux apporter de plus beau à à force d'évoluer dans ce métier-là, je pense que mon plus bel...
Ce que je peux apporter de plus beau
à la cause LGBTQ+,
puis là, c'est sûr que j'ai scrappé les lettres,
parce qu'il y en a une nouvelle à tous les mois,
je suis désolé.
Mais honnêtement,
ce que je peux apporter de plus beau là-dedans,
c'est que je suis moi-même.
C'est pas cette caractéristique-là
qui me définit.
Mais c'est ça, l'évolution aussi.
Je trouve, dans l'acceptation,
dans dire, bien,
ça n'aurait pas été ça il y a 30 ans
ou 40 ans peut-être. Non, exactement. Puis on dirait que
dans les derniers temps, mon discours, on dirait
qu'il faudrait que je le refasse puis peut-être que je parle
avec des gens pour comme revoir
comment je vois cette situation-là parce que c'est un peu
j'en compte de fait ma manière d'en parler.
Moi, ça fait partie de moi, je peux être moi-même,
je n'ai pas besoin de me définir par ça, blablabla.
Mais après ça, je vois tout le recul qui se fait
dans plein d'autres pays à travers le monde.
Puis ça, je fais du grand déni de ça
parce que ça me fait peur.
Ça me fait complètement peur.
De voir qu'il y a des pays bannissent des termes,
admettons, homosexuels, puis il faut qu'ils remplacent
homosexuels par déviance sexuelle. Je suis comme...
C'est terrible. C'est terrible.
Je vis peut-être dans mon petit monde de licorne
en me disant que moi, je ne peux pas en faire un cas
puis être un exemple qui prône par juste
être moi-même, puis ça fait partie de moi,
mais c'est ça, c'est pur quand même.
En fait, tu le sais que ça ne se passe pas
comme ça partout.
Et je pense que de le faire comme tu le fais,
ça donne l'exemple à d'autres aussi qu'il faut peut-être
arrêter de voir ça comme il faut traverser un mur,
traverser une barrière, mais que ça peut se faire
tout en douceur aussi.
Oui, 100%. Puis tu sais, quand t'as eu ton gémeau,
t'as dit, ben elle, c'est mon amie, c'est pas ma blonde
parce que je suis gay.
Ça a été ça.
Je comprends que le milieu l'analyse
comme si c'était un communion.
Tout le monde, après ça, après que j'aie gagné l'Olivier
et que j'aie dit ça, le monde me disait
genre « Ah, tu as fait ton comminiard. »
Parce que j'ai comme l'impression que tout le monde, on dirait
que calcule tous leurs pas publics.
J'en calcule tout ce qu'ils vont faire.
Moi, je n'avais pas un attaché de presse qui m'avait dit « Tu vas dire ça. »
Je ne voulais même pas dire ça en montant
sur scène au début. Moi, je m'en allais juste faire ça.
J'ai eu une vision parce que ça va vite
dans ma tête et j'improvise tout le temps.
Puis je voulais finir en étant sûr
que j'avais remercié tout le monde.
Puis là, j'ai regardé dans la salle,
puis j'ai vu mon ami Annabelle,
puis j'étais dingue.
Ce qui s'est passé dans ma tête,
je me suis dit,
ah mon Dieu, quand je me suis levé,
je l'ai collé,
les madames vont penser que j'ai une blonde.
Faut pas que les madames pensent que j'ai une blonde.
Tu sais, d'un coup,
il y aurait quelqu'un de cute à me présenter,
genre l'homme aveu.
Fait que là, j'ai dit,
en passant, ça c'est pas ma blonde,
c'est ma coloc, je suis gay.
Fait que tu sais, c'était juste comme vraiment rapide, pis je pensais pas qu'il allait avoir
de répercussions à ça, mais au final, ça a le
fou le fait de parler, pis si ça a pu faire avancer
quelque chose, ben tant mieux.
Ben, ça dédramatise quelque chose qui est pas un drame.
Ouais, exact. Parce que c'est...
Moi, je trouve ça tellement important, Mathieu,
parce que t'sais, ça fait longtemps que je fais des entrevues
sur... À toutes les fois que j'ai fait des projets,
j'ai toujours inclus
soit l'homosexualité,
après ça, l'homoparentalité.
On voit à travers le temps
comment tout devient
possible aussi. C'est moins
une différence. Ça a été longtemps, malheureusement,
considéré comme une différence
et maintenant, ce n'est pas une différence.
Puis j'ai l'impression que maintenant,
il y a d'autres...
Il y a d'autres communautés
qui sont vues comme la différence
et qui sont vues comme la nouveauté,
mettons, que les gens ne comprennent pas,
qui, eux, on doit plus militer
puis faire en sorte de les faire accepter
puis que ce ne soit pas comme un enjeu.
Tu sais, comme les personnes trans ou les trucs comme ça
qui sont peut-être l'homosexualité d'il y a 20 ans,
qui sont vues comme les démons de ce monde
par certaines personnes.
J'ai l'impression que je suis dans une position
où je fais avancer la cause comme je le peux
et je veux juste dédramatiser ça
et normaliser toute autre sorte de différence
ou de type de personne.
C'est arrivé sur le tard dans ta vie?
Oui, c'est arrivé sur le tard, vraiment.
Même encore aujourd'hui, ce n'est pas quelque chose
qui est primordial pour moi.
Je ne cours pas après les relations, c'est pas quelque chose qui fait partie, c'est pas quelque chose qui est comme primordial pour moi, c'est pas,
je cours pas après les relations,
je cours pas après,
qualité over quantité.
– OK, ça fait que toi,
tu viens d'être en couple, ça fait pas si longtemps pour la première fois.
– Ouais, ça fait que ça fait peut-être comme six mois que je suis célibataire. – Mais t'étais pas
à la recherche de ça non plus?
– Non, absolument pas, absolument pas.
Puis ça m'est tombé dessus de manière organique
puis c'était le fun. J'étais comme, ah, c'est le fun, c'est simple, je le vis.
Puis après ça,
je me mets pas sur les applications
de rencontres, je me mets pas sur les...
Puis qu'est-ce que t'aimais d'être en couple?
Qu'est-ce que ça t'a apporté, ça?
Ce que j'aimais, c'était... Pour vrai,
ce que je me suis rendu compte qui me manquait par rapport à ça,
et c'est peut-être pour ça que certaines personnes, après ça...
Merci beaucoup. C'est peut-être pour ça que certaines personnes, après ça, merci beaucoup, c'est peut-être pour ça que
certaines personnes, on dirait, qui se gardent tout le temps
dans une loupe de tout le temps être en couple, puis de jamais être capable
d'être toute seule, c'est comme un peu l'aspect de,
c'est la présence, c'est la
place que prend cette relation-là,
tu sais, de tout le temps avoir quelqu'un à qui parler, quelqu'un
qui attend ton texto, quelqu'un qui veut tes nouvelles,
mais je pense qu'il faut
pas, pas obligé d'avoir ça à tout prix,
tu sais, parce qu'il y a du monde qui font des sacrifices
sur bien des affaires pour avoir ça, mais que leur relation
n'est pas si nice que ça.
Voilà, il y a ça, mais je
navigue dans tout ça et je retrouverai
ce type de relation-là. Je suis convaincu.
Je n'ai jamais couru après rien, je n'ai jamais forcé
les choses, donc je ne vais pas faire ça différemment
dans cette sphère-là de ma vie.
Et voilà, c'est dit.
Les applications de rencontres, c'est épouvantable.
Je ne peux pas être là-dessus, mais comme n'importe quelle personnalité publ voilà, c'est dit. Puis les applications de rencontre, je veux dire, c'est épouvantable. Je veux dire, je ne peux pas être là-dessus,
mais comme n'importe quelle personnalité publique,
c'est vraiment malaisant.
Je veux dire, mon compte Tinder a été banni à vie.
J'ai été bloqué à vie de cette application-là
parce que le monde signalait mon compte
en disant que je n'étais pas le vrai.
Ah!
Fait que depuis Tinder...
La trouve comment, moi, l'amour?
Fait que non, c'est ça.
Faire prendre une autre personnalité sur Tinder.
Oui, c'est ça exactement. Puis après ça, je peux dire, je ne peux pas mettre une fausse photo puis un faux nom puis une fausse photo puis je suis comme, ok, l'amour. Fait que non, c'est ça. J'ai plus Tinder. Ça va prendre une autre personnalité sur Tinder. Oui, c'est ça exactement.
Après ça, je peux dire,
je peux pas mettre une fausse photo
puis un faux nom puis une fausse photo
puis je suis comme, ok, on se rencontre
puis j'arrive là-bas
puis ils sont comme,
si, c'est Madoff.
Ouais, je comprends.
Fait que c'est ça.
Fait que je veux dire,
je navigue dans la vie
puis je veux dire, ça fonctionne.
Il y a une manière de rencontrer plein de gens
puis je cours pas après ça.
Anyway, j'ai pas besoin de ça.
Peux-tu des enfants éventuellement?
Si c'est simple.
Si ça se présente
et que ça a arrivé, j'en aurais.
OK, je comprends. Ouais. Pour le moment. Peut-être que tu vasest simple. Si ça se présente et que ça a arrivé, j'en aurais. OK.
Je comprends. Pour le moment.
Peut-être que tu vas vouloir que ça se complique.
Peut-être que tu vas être prêt à faire plus de démarches parce que ça évolue aussi dans la vie. Oui, exactement.
Es-tu prêt à passer au niveau rouge?
Je suis complètement prêt. Alors, tu m'en donnes deux, s'il te plaît.
OK, parfait. Il y a un trou dans la table qui m'énerve
énormément, je le cache tout le temps.
J'ai comme un top.
OK, alors deux.
OK, celle-là, puis celle-là.
As-tu déjà demandé pardon?
Parfait.
Quelle place prend l'intimité
dans ta vie?
OK, on dirait que les deux, je ne sais pas quoi dire.
Demander pardon?
As-tu déjà eu à demander pardon à quelqu'un?
Est-ce qu'avec ta soeur, ça a été ça, par exemple?
Est-ce que tu t'es excusé?
Ben, complètement.
Complètement.
Oui, je me suis excusé.
Vraiment, vraiment, vraiment.
Mais on dirait qu'il y a de la manière que ça a été...
Ben oui, oui.
La vraie réponse, c'est oui, je me suis excusé.
J'ai réalisé que je n'avais pas agi correctement et tout.
Mais on dirait que moi,
as-tu déjà demandé pardon?
Je vois ça comme sur un conflit de long terme,
quelque chose qui a pris des ampleurs
et qu'il faut que tu ailles demander
la solution.
Oui, c'est ça, à genoux devant le curé.
Oui, oui, oui.
Oui, j'ai déjà demandé pardon.
Oui, j'ai déjà demandé pardon.
Est-ce que c'est facile pour toi de demander pardon?
Avant, ce n'était pas.
Maintenant, ce l'est.
Maintenant que je suis capable de revirer,
j'appelle ça virer la caméra de bord.
Souvent, n'importe quelle situation devrait se régler
par tout le monde virer sa caméra en mode frontal
et tout le monde se regarde.
Part en se disant qu'il fait partie du problème
et qu'il y a des parts de responsabilité dans quelque chose.
En agissant comme ça, oui,
ce n'est pas difficile pour moi.
C'est en thérapie que tu as appris ça?
Oui. L'affaire de la caméra, je viens de l'inventer.
L'image de la caméra, je viens de l'inventer.
Je vois vraiment une webcam de 2008
avec un fil que tu revires vers toi.
Mais c'est ça que je trouve intéressant.
Même moi, je faisais ça avant.
Des fois, je partais de n'importe quelle situation
ou n'importe quelle conversation
en étant en mode les dents sorties
de comme moi, j'ai pas de tort, puis je m'en viens
te dire que toi, t'as tort. Ça pourrait jamais
marcher de même.
C'est ça.
Et ça, as-tu l'impression que c'est là qu'on est le plus vulnérable?
Quand on demande pardon?
Ben, je sais pas si c'est le plus vulnérable. On est très vulnérable quand on demande pardon? Ben,
je sais pas si c'est le plus vulnérable.
On est très vulnérable quand on demande pardon, mais je pense qu'on est encore plus
vulnérable quand on a une conversation avec quelqu'un
pis qu'on décide nous-mêmes d'ouvrir la porte
d'aller dans des sujets qui sont
dans des faiblesses, dans des peurs, dans des trucs.
J'ai l'impression que ça, c'est encore plus vulnérable parce que demander pardon,
des fois, t'as pas le choix.
Des fois, t'es comme mis à une vérité que là, il s'est passé quelque chose
pis si tu veux garder cette relation-là,
ben tu dois aller demander pardon. Fait que
on dirait que c'est comme de la vulnérabilité,
mais obligée, des fois.
Tandis que
créer des moments de vulnérabilité, ça demande encore plus
de courage parce que tu pourrais ne pas le faire.
T'es pas obligé. T'es pas obligé.
Pis quand tu demandes pardon, est-ce que t'as l'impression
qu'après, la relation change?
C'est comme des niveaux dans une relation.
Oui.
Tu repars un peu quelque chose sur tes nouvelles bases.
Oui, complètement.
Parce que quand quelque chose s'est passé,
puis que quelque chose maintenant est dédramatisé,
puis que, mettons, un nœud s'est défait,
quand tu continues cette relation-là,
tu peux rire de ce nœud-là,
tu peux parler de ce nœud-là,
tu peux prendre cette zone de vulnérabilité-là
en exemple quand d'autres problèmes se présentent.
Fait que tu repars avec une genre de carte,
mais je l'utilise pas là,
mais tu repars avec une carte de plus pour,
oh mon Dieu, en ce moment,
tu sais, mettons, avec ma sœur,
quand il s'est repassé des affaires,
ben genre, moi-même, j'étais capable de dire,
là, en ce moment, j'agirais de telle, telle, telle manière pour telle raison parce que ça, c'est challengé. J'en ai déjà parlé avec elle, on a trouvé des solutions. Moi, j'ai appris comment gérer ça. Ça donne une force de plus et ça donne des outils de plus, je pense.
C'était quoi ta plus grande leçon de vie jusqu'à maintenant? Je suis jeune. Je suis jeune. Je n'ai pas vécu
grand-chose, mais ma plus grande leçon
de vie...
C'est une bonne question.
J'aimerais ça comme répondre de quoi
qui fait la une.
C'est quoi que tu penses?
Non, non, mais dans...
J'aimerais ça une réponse
qui pop sur TikTok.
C'est pas vrai.
Je pense qu'il y a une leçon de vie.
Quand on me pose des questions de même,
c'est quoi ton plus grand accomplissement?
C'est quoi une leçon de vie?
C'est quoi la chose la plus importante?
C'est quoi ton truc préféré?
On dirait que je trouve ça dur de répondre
parce que je ne veux pas figer quelque chose dans le temps
et tout change. Peut-être que demain, je répondrai à une autre affaire.
Aujourd'hui, je pense que la plus grande leçon,
c'est que
t'es jamais rendu quelque part,
t'es jamais parfait,
t'es jamais en contrôle à 100%.
Tu peux jamais agir sur
une certitude que t'as la vérité
puis une certitude que
t'es la meilleure version de toi-même pour gérer
ce projet-là. Oui, tu peux avoir confiance.
Oui, tu peux faire confiance à tes acquis.
Mais il y a peut-être une petite affaire
que tu n'as pas vue dans ton angle mort
qui t'empêche de bien agir.
Fait que sois ouvert à te challenger.
Puis toi, tu te challenges beaucoup.
Oui, même des fois trop.
Tu sais, des fois de trop...
Admettons, les trois dernières années,
deux dernières années, admettons, de thérapie,
ce que je me suis rendu compte que ça me faisait, c'est que
ça m'a enlevé dans certaines situations,
ça m'a enlevé de la confiance.
Parce que dans certaines situations où je
suis convaincu que c'est ça ma décision que je veux
prendre ou c'est ça que je voulais faire, bien je me
disais, j'avais des fois de la misère à me dire
je vais mettre mon pied à terre puis je vais le dire,
parce que je me disais, ah mais, peut-être
que, ah non, peut-être que je veux agir de même
parce que je pense ça, puis pas, tu sais, des fois j'analysais trop, mais là jeêtre que je veux agir de même parce que je pense ça.
Des fois, j'analysais trop.
Mais là, je pense que je retends
à aller vers un équilibre qui fait du sens
et je retrouve ma confiance.
Oprah pose toujours une question aux gens.
Ça ressemble peut-être à la question que je viens de poser.
Mais qu'est-ce que la vie t'a appris?
Oui.
Qu'est-ce que la vie m'a appris?
Est-ce que ça peut être l'importance
des amitiés, ça peut être l'importance de la famille,
ça peut être...
On dirait que la vie, je pourrais te faire une liste de
50 choses.
Je pourrais te faire une liste de 50 choses qui résonnent
tout aussi fort pour moi.
Justement comme l'importance des relations
proches, les vraies relations,
tout ça c'est important, mais après ça, l'importance du moment présent,
l'importance de la visualisation,
l'importance de se maintenir dans le positif.
Il y a comme beaucoup, beaucoup, beaucoup d'affaires
qui sont importantes.
Et qu'est-ce que tu visualises présentement dans ta vie?
La légèreté et le plaisir.
Je suis comme, c'est ça ma vision en ce moment.
C'est ça mon mood en ce moment.
Légèreté, plaisir, laisser entrer rien qui m'irrite ou qui me dérange.
J'ai envie de simple.
Puis est-ce que tu as envie encore que ta carrière grandisse?
Complètement.
Comment tu te vois? Où tu te vois, toi, dans 10 ans?
Bien ça, je ne peux pas répondre à ça.
Je ne peux jamais répondre à où je me vois dans 10 ans
parce que, voilà, 5 ans, tu m'aurais dit où tu te vois dans 5 ans? Bien ça, je ne peux pas répondre à ça. Je ne peux jamais répondre à où je me vois dans 10 ans parce que voilà 5 ans, tu m'aurais dit où tu te vois
dans 5 ans. Je n'aurais pas pu imaginer
les grandes affaires qui allaient se passer
dans ma carrière, mais voilà 5 ans, je répondais
je veux m'amuser, je veux faire les choses
pour les bonnes raisons, puis je veux être moi-même.
Puis ça, mais 5 ans après, je le fais encore.
Fait que dans 10 ans, je veux que ça soit ça aussi.
Je veux m'amuser, je veux rester
le grand enfant
que je suis, je ne veux pas me prendre la tête, je veux rester le grand enfant que je suis, je veux pas
me prendre la tête, je veux pas me prendre pour un autre,
je veux pas que ça devienne sérieux, plate, compliqué,
stressant. Je veux tout ça, continuer
de le faire dans le plaisir, puis si je continue
ça, bien, sur 10 ans, ça peut m'apporter
vraiment, vraiment, vraiment loin.
Mais t'es prêt à tout, là?
Tu veux dire, tu voudrais aller aux États-Unis,
tu voudrais, tu sais, je veux dire...
Tout est possible. Tout est possible pour toi, là.
Tout est possible si tu le fais dans le plaisir,
si tu prends le risque de le faire.
Qu'est-ce que tu veux offrir à ton public?
La légèreté et du plaisir.
Je veux offrir à mon public une zone
où c'est possible de mettre de côté
les petits tracas du quotidien,
peu importe la grosseur que ces tracas-là prennent dans ton quotidien,
que ce soit une nouvelle poche au bureau,
que ce soit une chirurgie de genoux,
que ce soit une tumeur,
que ce soit, peu importe,
si je suis capable d'offrir un genre de petite capsule de réconfort
aux gens qui consomment ce que je fais,
moi, j'ai réussi.
Puis est-ce que c'est ce que
t'entends de ton public quand il t'écrit?
Vraiment, vraiment beaucoup.
Vraiment beaucoup, puis c'est ça qui me...
C'est ça, moi, pour vrai, qui me...
qui me rassure le plus
puis qui me donne la...
qui me donne la confiance infinie
de foncer parce que, vu que
je fais les choses de manière différente
puis que j'ai pas un modèle... j'allais dire convenurente pis que j'ai pas un modèle j'allais dire convenu mais que j'ai pas un modèle
traditionnel de faire, il y a
beaucoup beaucoup de gens aussi qui comprennent pas ce que
je fais pis qui se permettent de le dire
pis qui se permettent de
dénigrer mon travail pis qui se permettent de dire
que je suis pas drôle pis que je suis pas
un humoriste pis blablabla mais le
côté des gens qui comprennent ce que je fais
pis que ça va les toucher
est tellement fort,
pur et précieux
que ça anéantit tout le reste.
Parce que tu as fait
l'École nationale de l'humour.
Tantôt, tu parlais de Madeleine.
Madeleine est la fille
de Marcia Pilote,
qui est ma grande amie.
Donc, moi, Madeleine,
je la connais très bien.
C'est une de tes grandes,
grandes amies.
Et ça fait
des années que tu as fait l'École nationale de l'humour.
Je suis allée voir votre spectacle de fin
d'année. Au Club Soda. Exactement.
C'est ça, je vous ai vu dans votre spectacle de fin
d'année. Donc, tu es un humoriste.
Qu'est-ce que ça te fait, ça, quand même, de te faire
dire que tu n'es pas un vrai humoriste?
Au début,
ça me faisait chier.
Puis j'avais vraiment une genre de frustration à l'intérieur de faire valoir mon point puis de faire comprendre aux gens
que ce que je faisais, c'était valide.
Maintenant, ce que ça me fait, c'est que j'ai compris
que les gens ne comprennent pas le contenant
dans lequel j'évolue parce que je crée un contenant
sur mesure à ce que moi moi j'ai envie de faire
mais le
que les gens comprennent pas
pis qu'il y ait des incompréhensions, des frustrations
j'ai compris que ça venait de plein de places
qui m'appartiennent pas
pis que ça m'empêche pas d'avancer
parce qu'au final, ce que j'aime le plus
c'est de faire des trucs qui sont
pour ma gang, pour moi
pis là, avant c'était très hermétique
pas hermétique dans le sens que
si t'es à l'extérieur tu peux pas comprendre
que tu peux pas être invité au party, au contraire
tout le monde sont les bienvenus
pis tu embarques rapidement pis c'est
le fun pis c'est juste comme très léger
mais
avant ce que je faisais, tiens mettons remplir
le centre Bell pour moi des gens voient ça comme un exploit
de pas de bon sens.
Mais moi, je vois ça comme,
je l'ai juste fait avec ma gang.
C'est comme si on avait loué un sous-sol d'église
et que le monde était venu et qu'on avait fait un souper spag.
C'est la même affaire, même si ça a un ampleur plus grand.
C'est quoi que j'ai fait avec ma gang.
Ce que j'ai trouvé difficile,
c'est quand le monde extérieur
se sont mis le nez dans ce que je faisais
parce qu'ils étaient surpris des exploits que j'accomplissais
quand les médias traditionnels, quand les gens
se sont commencé à parler ça, puis que là
les gens à l'extérieur ont comme eu
le regard d'analyser
ça comme si j'étais n'importe quel autre humoriste
puis que là, c'est ça moi qui m'a fait vraiment challenge
au début parce que j'étais comme, hein, mais j'en ai pas besoin du regard
extérieur, je fais mes affaires, puis je veux dire
si pendant 7 ans
je remplissais une salle
de 200 places, bien,
ça serait ça qui me rendrait heureux. J'ai pas besoin
de plaire, j'ai pas besoin
de convaincre le monde que c'est bon
ce que je fais. Je veux pas que tout le monde me trouve
drôle. Je m'entorche que toi, tu me trouves pas drôle.
L'humour, c'est super subjectif.
Si toi, t'aimes de quoi, ça se peut que moi, j'aime pas ça.
C'est très personnel. Tu peux être de la même famille,
élevé pareil, puis pas la même jour, tu vas te faire rire.
Mais complètement.
Quand ce type de public-là
a eu un regard qui se permettait
de juger pis de donner
leur opinion sur moi, j'étais genre
« Ah, mais ça ralentit donc bien le groupe, ça.
J'ai pas besoin de ça. Moi, genre, je peux-tu juste faire de quoi
avec ma gang? » Mais là, ça fait juste en sorte
que ma gang est rendue à comme 200, quelques mille
personnes, pis il y a 500 000 personnes des fois qui voient mes trucs, pis un million. F là, ça fait juste en sorte que ma gang est rendue à 200, quelques mille personnes. Il y a 500 000 personnes
des fois qui voient mes trucs, puis un million.
Ça fait beaucoup de monde.
J'ai appris qu'il y avait de plus en plus de monde, que des fois,
qu'il y avait une opinion à donner là-dessus. Puis là, rajoute à ça
que tu as du succès. Mais là, le monde, ils sont jaloux,
ils sont fâchés, ils sont insatisfaits.
Tout le monde se mélange à ça, mais mon truc,
c'est de me tenir loin de ce bourdonnement-là,
puis de faire mes petites affaires, puis d'avancer dans mon petit chemin.
Tu fais bien, parce que
Jean-Marc Parent a passé par là,
puis ça lui a fait mal.
Oui, puis
il ne fait pas longtemps que j'ai eu un conseil que j'ai trouvé tellement intéressant.
Il y a quelqu'un qui m'a dit
« Tu déranges,
tu fais les affaires à ta manière,
tu es populaire,
ça fonctionne, tu as du succès.
Le monde dans le milieu
va peut-être taillir jusqu'à temps que t'aies 50 ans
puis après ça, ils vont arrêter
puis ils vont se revirer puis ils vont vouloir être ton ami.
Mais c'est surtout parce que tu fais les choses à ta manière.
Qui est ta manière, t'es parti sur les réseaux sociaux.
Il y a vraiment,
juste ici, le podcast qu'on fait,
Ouvre ton jeu,
on n'a pas mis un sou
en promotion, tout est sur les réseaux sociaux.
Et on a un succès. On est content.
On ne s'attendait pas à ça. Finalement,
on a un beau... On a un grand... J'aurais même
un succès surprenant par rapport
à nos attentes.
Mais c'est un autre univers.
Complètement. Justement,
c'est comme ton... Moi, j'appelle ça mon monde.
Je serais possessive par rapport à ça, mais
c'est comme une gang de monde
puis on lit les commentaires
il y en a tout le temps qu'on dirait
que peu importe ce qu'on ferait, ça serait pas bon
ça faut s'en foutre
c'est vraiment les commentaires principaux
puis en même temps ils vont nous proposer des choses
on a envie de le faire, c'est une communauté
et c'est ça
c'est ça qui est difficile à comprendre
parce qu'on le fait pour la communauté.
Puis quand la communauté s'agrandit,
bien, on entend plus parler.
Ça fait que là, c'est sûr que ça interpelle des gens
qui ne comprennent pas cette affaire-là, tu sais.
Puis c'est des gens, des fois, qui vont être interpellés
puis là, qui vont venir voir puis qu'il y a...
Ah, ils vont embarquer puis ils vont rentrer dans la communauté
ou c'est des gens qui n'ont pas envie.
Puis là, bien, il y a des gens qui font...
Les gens intelligents, selon moi, font juste faire
« Ah, ça existe, ce n'est pas mon type
de contenu, je n'irai pas,
mais c'est super. » Ça, c'est des gens qui ont une tête et des épaules
avec qui je pourrais avoir une conversation, et de qui
je prendrais des commentaires constructifs dans la vie.
Ça, j'adore ça, les commentaires constructifs. Mais quand
ça devient, justement, des gens qui, là, eux,
commencent à faire des commentaires méchants,
donner leur opinion, ça, on appelle ça les
« comments from the cheap seats ».
C'est des gens qui sont assis dans une zone,
qui n'ont pas payé le billet, puis genre, ils font rien.
C'est souvent la métaphore
de l'arène, là. Les gens qui font
des trucs, qui prennent des risques, qui se mettent
« out there », qui font des projets,
qui participent, bien, ils sont dans l'arène de gladiateurs
en train de se battre. Puis, ils participent
puis ils sont là. Fait que si t'es dans l'arène,
toi aussi, en train de faire de quoi? De te mettre
à risque, de prendre des initiatives, puis que t'es'es dans l'arène, toi aussi en train de faire de quoi? De te mettre à risque, de prendre des initiatives,
pis que t'es avec moi dans l'arène pis on se croise,
pis là, pendant le combat de gladiateur,
tu me donnes un commentaire, je te vois, pis t'es comme
telle, telle, telle, telle affaire, je vais être comme
« Hein? Ben oui, full intéressant. Ok, oui,
parfait, tu me dis ça, ça me challenge. Pourquoi tu me dis ça?
Ok, t'aimes pas telle affaire, pourquoi? »
On peut se parler pendant trois heures,
même si t'aimes pas ce que je fais. Mais si pendant qu'on se bat,
je vois quelqu'un qui est assis avec son sac de popcorn
qui lui se bat pas pis qui regarde le combat pis qui est comme
une feuille de l'affaire, je suis comme ta gueule toi Chris
là tu viens de citer
Bronnie Brown, parce qu'elle
parle beaucoup de ça, avoir le courage
de rentrer dans l'arène
justement, l'endroit où il y avait
les gladiateurs, avoir ce courage-là
de se montrer tel qu'on est
parce que dans l'arène, c'est là que t'es le plus vulnérable t'es menacé de mort, il y a les gladiateurs, avoir ce courage-là de se montrer tel qu'on est. Parce que dans la reine, c'est là que tu es le plus vulnérable.
Tu es menacé de mort.
Il y a quelqu'un d'autre qui veut.
Alors, tu dois être toi-même.
Tu dois montrer tes outils, tes armes
qui ne sont pas nécessairement des armes.
C'est juste qui on est.
Et je trouve cet exemple-là extraordinaire
parce que moi, je trouve que des fois,
il y en a, puis moi, je vais m'inclure aussi là-dedans,
des fois, ce manque de courage-là,
de ce fait que je veux aller dans l'arène,
mais des fois, le regard, justement,
parce qu'avec les réseaux sociaux,
je trouve que c'est ça, c'est qu'on voit bien,
on est moins concentré sur ce qu'il y a devant,
mais on est plus concentré souvent
sur ce que le public a à dire.
Exactement, puis quelque chose qui est encore plus,
qui accentue ce genre de feeling-là,
de donner des commentaires, c'est quand quelqu'un
n'est pas dans l'arène depuis longtemps.
Tu sais, admettons quand quelqu'un, dans sa vingtaine,
aurait pu avoir la décision de se dire « Hey, je vais suivre,
je vais réaliser mon rêve, je vais faire telle affaire, telle affaire »,
puis qu'il ne l'a pas faite, puis là, qu'il regrette,
puis là, qu'il est rendu à 50,
puis qu'il sait qu'il agit
en plus en se disant « Ah, il est trop tard,
j'aurais donc dû, j'ai des regrets, j'aurais voulu, non, non, non. »
Mais genre, cette hargne-là, des fois, sort mal
puis va avec, justement, des flèches,
des commentaires méchants, mais je suis comme
« Bien, ça ne m'appartient pas, ça, dans le fond. »
Ça ne m'appartient pas.
Mais tu es bien fait, je trouve. Tu as quelque chose, quand même,
de dégagé, parce que tu pourrais être
plus déstabilisé par ça.
Bien, en fait, on dirait que
d'entretenir ce discours-là et de me le rappeler,
ça me permet de
me garder justement
ce discours-là actif dans ma tête pour me
permettre de prendre un pas de recul quand ces commentaires-là
arrivent. Puis justement, quand on parlait de
Matt Doff et Mathieu Dufour, ça, ça m'a aidé
aussi de faire une différence entre quand quelqu'un
fait un commentaire, parce qu'il me voit passer à telle émission
ou telle affaire, puis qu'il fait un commentaire méchant qu'il me voit passer à telle émission ou telle affaire,
puis qu'il fait un commentaire méchant sur moi,
je me dis, mon Dieu, il ne parle pas de moi,
il parle de Maddoff.
Des fois, je me dis ça.
Mais c'est important.
Ça, je trouve ça le fun.
C'est important.
Parce que moi, il y a ça qui me challenge beaucoup.
J'ai eu un exemple l'autre jour qui m'est arrivé
et qui ne voulait pas longtemps,
puis j'en ai parlé sur les réseaux sociaux.
Puis d'en parler des fois sur les réseaux sociaux,
ça me permet, on dirait, de nommer un point de vue
puis de faire comprendre aux gens des fois ce que je vis puis le challenge que j'ai
parce que je suis quelqu'un qui est sensible, je suis quelqu'un qui est très connecté sur mes émotions.
Puis genre de vivre une situation qui est comme challengeante pour moi,
je ne suis pas capable de m'en laver les mains de même en trois secondes et quart.
Ça va m'habiter longtemps puis je vais y penser longtemps.
Puis je suis une personne qui est, puis je vais me lancer des fleurs,
je suis extrêmement proche de mon public.
J'aime ça, je fais ce métier-là pour une raison
je suis bon du monde, viens me parler dans la rue
on va se parler pendant 20 minutes
j'aime ça, ça me fait plaisir
je me fais dire que les gens
je sais que c'est une de mes forces
puis l'autre jour j'étais au show de Charlotte Cardin
à Trois-Rivières, puis je marche pour me rendre
à mon banc, mais tu sais de la toilette
jusqu'à l'entrée de la salle
ça m'a pris genre une demi-heure.
Parce que les gens venaient prendre des photos,
les gens venaient me parler,
puis genre, « Hey, mais mon Dieu, ben oui. »
Puis là, les gens, ce qui est le fun avec moi,
c'est qu'ils ont l'impression qu'on est des amis.
Parce que je parle tellement d'une manière friendly
sur mes réseaux sociaux,
je leur compte des anecdotes,
ils répondent, je réponds à leurs messages
une fois de temps en temps.
Fait que les gens ont l'impression de me connaître.
Fait que souvent, quand les gens m'abordent,
c'est pas juste, « Ah mon Dieu, je t'ai vu dans une série,
je veux juste avoir une photo, mais j'ai rien à te dire. » Non, non, c'est comme, « Hey, t'as fait une vidéo de bonne fête à ma soeur l'année de me connaître. Fait que souvent, quand les gens m'abordent, c'est pas juste « Ah mon Dieu, je t'ai vu dans une série, je veux juste avoir une photo, mais j'ai rien à te dire. » Non, non, c'est comme
« Hey, t'as fait une vidéo de bonne fête
à ma soeur l'année passée, on s'est vu à Val-d'Or,
te rappelles-tu la fille avec le chien qui est tombé? »
Tout le monde a une histoire, pis ça l'apporte
une belle relation. C'est comme si j'ai des amis partout.
Pis, fait que de me rendre
à la toilette jusqu'à l'entrée de la salle, ça m'a
tellement pris du temps, parce qu'une photo, pis là,
le monde, quand les gens viennent prendre une photo, ben là, les gens sont comme
« Ben, je vais y aller aussi. » Fait que je parle avec tout le monde, quand les gens viennent prendre une photo, les gens sont comme « je vais y aller aussi ».
Je parle avec tout le monde, j'ai vraiment un beau moment.
Et là, je rentre dans la salle, puis le show est commencé.
C'est la première partie qui est en train de jouer.
Puis là, je dis à mon ami avec qui je suis,
on va marcher quand même rapidement dans l'allée
pour se rendre à notre banc parce qu'on ne veut pas me déranger.
Et là, en plein milieu de l'allée,
il y a une madame qui passe à côté de moi
puis qui me pogne le bras. Puis elle fait
« Hey! Faut que je te dise! »
Puis là, elle commence à me parler, mais je suis debout, je fais
six pieds quatre, en plein milieu de la salle.
Fait que toi, tu déranges, là. Là, je dérange. Ben oui.
Il y a genre mille personnes en arrière, là, qui me voient,
là, tu sais, puis qui m'ont reconnu, puis que nanana.
Fait que là, je suis comme juste... Ah non, ça peut pas arriver
ça en ce moment. Fait que je fais juste dire à madame, j'ai dit
« Hey madame, je continue de marcher. » Je dis « Madame, je suis désolé.
Je vais aller à mon siège. Désolé, désolé. »
Et je continue de marcher puis je vais m'asseoir.
Quand j'arrive à mon siège, je m'assois.
Je dis à mon amie avec qui je suis,
qui est dans mon équipe aussi, fait qu'elle est habituée de m'accompagner
puis assez, comment j'agis
avec le public. Puis là, je laisse
une toune ou deux passer puis je dis à Julie,
je dis « Hey esti, je me sens mal.
Je me sens mal pour la madame que j'ai revirée,
mais je pouvais pas. » Là, Julie est comme « Ben non, esti,
tu pouvais pas rester de bout, ça dérange le show, blablabla. »
Là, le show
continue. Je suis dans le char après.
On revient de Trois-Rivières.
Puis je vais tout le temps voir mes messages, moi, quand les gens
m'écrivent. Et je vais dans ma demande
de messages. Et il y a la
madame en question qui m'écrit
un char de marde.
Mais elle est méchante. Elle m'écrit un char de marde mais elle est méchante
elle m'écrit un message de genre
j'ai trouvé ça bien ordinaire
de me refaire virer au show de Charlotte
pis là ça m'avait juste dit genre
j'ai trouvé ça ordinaire de me faire virer
genre j'aurais juste dit
à la limite j'aurais pu m'expliquer pis ça aurait pu être fait
bien de sa part mais là écoute bien ce qu'elle me dit
elle me dit
elle avait de la rage
dans sa vie. Je sais pas de où ça venait,
mais elle m'a tout déversé ça dessus. Écoute bien ce qu'elle me dit.
Elle me dit, j'ai trouvé ça bien ordinaire de me faire
virer au show de Charlotte. Je m'en venais de dire
que ma fille de 15 ans aimait
ce que tu faisais, mais je vais l'empêcher de voir
ton contenu. T'es pas un exemple pour la jeunesse.
Non, non, non, non, non.
Pis ton petit roulement des yeux à la fin
quand je suis parti, là. Hé, Asti, t'es pas Kim Kardashian. »
J'ai lu ce message-là,
je me suis mis à shaker.
J'étais tellement en tabarnak.
Là, je suis viré en mode...
Là, je ventile avec mon amie premièrement
parce que je ne peux pas envoyer le premier jet
de mon message à cette madame-là.
Parce que ce serait pas mieux que ce qu'elle t'a dit.
Non, c'est ça exactement. C'est comme je la fasse à la longueur.
Fait que là, j'étais genre, ah non, qu'est-ce que...
Puis là, elle, elle ne s'entendait sûrement pas à une réponse.
Elle, elle ne s'entendait sûrement pas à ce que je vois le message.
Elle ne s'entendait sûrement pas à ça.
Et elle ne s'entendait sûrement pas à ce que j'y envoie deux messages audios
de deux minutes non plus, la belle.
J'ai respiré, je me suis calmé. J'ai dit à Julie, OK, OK.
OK.
J'ai ouvert le message. J'ai envoyé un message audio.
J'ai dit, ton message
est tellement désagréable. Je veux
juste prendre le temps de te dire. Puis là, j'ai
expliqué qu'on était de bout en plein milieu
de ce petit spectacle, que j'avais pas fait de high roll.
Justement, j'avais pas roulé mes yeux à la fin. J'ai dit,
il faisait noir dans la salle. Comment t'as-tu su que je faisais des high roll?
C'était une vision nocturne.
J'ai comme un peu fait des petites jokes là-dedans.
J'étais comme, puis en passant, sache que comme je prends tout le temps le temps,
je demande à n'importe qui.
Puis genre, je dis même pas ça pour me justifier,
mais genre, s'il y a bien quelqu'un qui aime ça,
rencontrer les gens puis parler,
c'était juste le contexte qui était pas bon.
Fait que ton esti de message, il m'a fait chier.
Vraiment, vraiment.
Fait que passe une belle soirée, ma belle,
puis je te bloque.
T'as perdu ton privilège de suivre mon contenu
parce que t'es pas une personne agréable.
J'ai bloqué puis j'ai fermé la conversation.
Ça t'a fait...
Ah, un grand bien.
Un grand bien, mais pas un grand bien
nocif. Le premier jet aurait pu être
plus intense. Le premier jet,
je l'ai mis dans ma story
Close Friends sur Instagram.
Ça, c'est les gens que tu peux choisir pour voir des stories
cachées, privées. Eux, mes amis,
ont eu accès au premier jet. Ils m'en parlent
encore d'ailleurs qu'ils trouvaient ça très drôle.
Mais après ça, j'ai envoyé ce message-là
parce que je veux garder ça dans ma carrière
que je ne suis pas un objet, je ne suis pas
une mascotte, je suis une personne, j'ai des émotions.
Puis si tu prends le courage
de venir m'envoyer un char de marde,
bien j'en sois équipé, ma belle, parce que je peux
revenir et je suis quand même bon pour revenir en force.
Bien, mais c'est ce qui
tient aussi. Parce qu'au moins, tu n'as pas tout gardé ça en dedans. Oui, parce que c'est ce qui tient aussi. – Ouais. – Parce qu'au moins, t'as pas
tout gardé ça en dedans. – Exact.
– Oui, parce que c'est vrai qu'il y a des situations, des fois, comme ça,
c'est pas ça qu'on veut, mais... – Ouais.
– Moi, j'avoue que ça m'aurait
vraiment dérangé. Six pieds quatre debout dans l'allée
en train de jaser pendant que
quelqu'un est sur la scène. – Oui, complètement irrespectueux.
– Là, je t'aurais jugé, probablement. Moi, je me dis,
pour qui il se prend, lui? – Complètement irrespectueux.
– Ça, ça, puis là, c'est ça que tu voulais pas faire.
Puis après ça, j'aime bien mieux, genre,
vexer une frustrée qui m'envoie un char de marde
après que de déranger, genre,
tu sais, comme mille autres personnes, tu sais.
Fait que bref. Tu dis que t'es très sensible.
Qu'est-ce qui te fait pleurer dans la vie?
Les personnes âgées.
Les personnes âgées.
Les personnes seules.
Les...
Parler de mes parents aussi,
parler de mes grands-parents, tout ça, comme la famille.
Tout ça, c'est des affaires
qui me rendent émotif vraiment rapidement.
Est-ce que tu vas rencontrer des personnes âgées?
Est-ce que...
Euh...
Non.
Non.
Imagine, je suis comme, oui, je fais du bénévolat
7 heures par semaine dans un foyer.
Mais c'est-tu quelque chose que tu aimerais faire?
Ça t'interpelle.
C'est quelque chose que, justement,
mettons, moi, une affaire, on dirait que j'ai eu un déclic à un moment donné
et ça va sonner comme l'affaire la plus
obvious au monde, la plus...
Évidente.
Évidente au monde.
Mon Dieu, c'est pas comme si j'habitais à Los Angeles.
Il faut que je me calme. Et si c'est pas comme si j'habitais à Los Angeles. Faut que je me calme.
Est-ce que c'est en français?
Oui. I'm sorry.
Non, mais qui va sembler la chose la plus évidente au monde,
mais on dirait que quand je me suis mis à analyser ça de cette manière-là,
ma vision a complètement changé.
Avant, quand je voyais des personnes plus vieilles que moi,
admettons 40, 50, 60,
70, je pensais
qu'on n'était pas le même genre de personnes.
J'étais comme, eux autres, c'est des personnes plus vieilles que qu'on n'était pas le même genre de personnes. J'étais comme, eux autres,
c'est des personnes plus vieilles que moi.
On n'est pas reliés, on n'est pas la même personne.
Mais je me suis rendu compte
que c'est juste l'enveloppe corporelle qui change.
Puis qu'un jour, mon enveloppe corporelle
va changer, puis elle a déjà changé de quand j'avais 12 ans,
mais que moi, dans ma tête, j'ai encore l'impression
que je suis la même personne que quand j'avais 12 ans.
Fait que je connecte beaucoup
avec des personnes qui ont ce discours-là,
puis c'est dur de le garder.
Plus tu vieillis, ce discours-là de
« Je suis la même personne,
c'est juste le temps qui fait action sur moi,
puis que je peux rester phony,
je peux rester légère. »
Fait que quand je rencontre des gens comme ça,
je trippe, puis j'ai des gens dans ma vie
qui sont plus vieux que moi,
puis moi, j'ai des gens dans ma vie
qui sont plus jeunes que moi,
mais qui ont une mentalité. Ça, je trouve ça
le fun. Je trouve ça le fun
de prendre le temps de parler avec ces gens-là
et des personnes âgées, de ne pas les traiter
différemment. Oui, c'est normal qu'ils soient
dépassés par tout ce qui arrive, la technologie,
le sile et ça, mais d'avoir des conversations avec eux,
de parler de la vie avec eux, je trouve ça le fun et je le fais passer.
Puis est-ce que toi, tu as peur?
Est-ce que tu penses à ça le jour où tes parents ne seront plus là?
J'y pensais vraiment souvent
quand j'étais jeune, mettons souvent
le soir quand je m'endormais, je pouvais
me faire des scénarios que mes grands-parents ou mes parents
allaient décéder, puis je braillais, puis je me relevais
puis j'allais dans le salon en braillant, ma mère était comme
mais voyons qu'est-ce que t'as là, je suis comme
vous allez mourir, c'est quoi
qui me faisait vraiment vraiment peur, là on dirait
que j'y pense comme pas souvent, mais
quand j'y vais, ça me rend vraiment sensible.
Ça me rend... J'aime pas ça,
penser à ça, puis justement, je veux profiter
de tout le temps
qu'ils sont là.
Ils ont quel âge, ces parents-là?
Mes parents ont comme 64, 65.
Ils sont jeunes, tes parents.
Oui, ils sont jeunes. Mais après ça, quand tu commences à analyser ça
de cet angle-là, ils sont jeunes. Il y a du monde qui meurt à 10,
il y a du monde qui meurt à 20, à 30, à 40.
Mais c'est ça, la maladie.
C'est vrai qu'avec
le temps,
on le sait que les risques sont plus grands.
Je veux garder un équilibre sain.
Je ne veux pas trop
angoisser là-dessus. Je ne veux pas que ça devienne
une source de stress
pour moi. Je veux aussi profiter
de ma vie à moi.
C'est un mélange de tout ça, que j'essaie
de jongler avec ça.
Mais des fois, je devrais
leur en parler.
Je devrais avoir ces conversations-là avec eux aussi,
puis j'aime ça le faire une fois de temps en temps.
Puis tu as le temps d'avoir ces conversations-là
avec eux encore.
Alors là, tu es en pigeonne.
Oh mon Dieu, la mauve!
La mauve!
C'est bien important dans notre pigeonne. Oh mon Dieu, la mauve. La mauve. L'éclairage.
Oui, oui, oui.
C'est bien important dans notre décor.
OK.
Alors, celle-là.
Oui, voilà.
Elle est sortie toute seule.
Elle est sortie toute seule.
Tarot.
Avec quelle célébrité voudrais-tu partager un repas?
T'as le droit, n'importe où dans le monde,
n'importe qui.
Prépare les chinois, si tu veux.
C'est dur parce que cette question-là est facile.
J'ai déjà répondu à cette question-là.
Des fois, je me dis, est-ce que je réponds la même réponse que j'ai déjà dit?
On va laisser faire.
J'allais dire, rapidement,
soit Hélène DeGeneres
ou Joe Dispenza. Hélène DeGeneres ou Joe Dispenza.
Hélène DeGeneres, parce que
pour toute l'ampleur,
tout ce qu'elle a bâti, de où elle vient,
je trouve ça vraiment intéressant.
Après ça, les affaires que j'ai entendues
dans les derniers temps,
des allégations, des rumeurs, des affaires de même.
J'aimerais parler de ça.
Ça, parce que j'ai une mission de me rendre
au sommet et d'accomplir des grandes choses en étant une bonne
personne. Je me dis, est-ce que, inévitablement,
à un moment donné, quand tu atteins des sommets de succès
vraiment élevés,
tu perds un contrôle avec le bas
de la chaîne de tes compagnies et que ces gens-là
ont des affaires négatives à dire sur toi parce qu'ils sont jaloux
de ton succès. On dirait que tout ça, je trouve
ça bien intéressant, ce sujet-là. Ça serait ça.
Qu'est-ce que tu veux trouver au sommet?
Je veux rien trouver au sommet.
Je veux rien trouver au sommet.
Je veux juste me challenger
à sortir de ma zone de confort
pour atteindre des grosses affaires
que je pensais inatteignables avant.
C'est quoi un sommet, Mathon?
Ça serait quoi un de tes sommets?
Je sais pas, ça peut être quoi?
Ça peut être...
C'est quoi ton Everest?
Mon Everest, c'est peut-être d'est quoi ton Everest? Ben, mon Everest,
c'est peut-être d'atteindre des affaires
que je pensais pas qu'il était possible de faire
il y a une couple d'années. C'est quoi ta prochaine affaire?
Il y a pas de prochaine affaire.
Ça va t'arriver. Oui, c'est ça.
Ça va m'arriver, mais justement,
il y a cinq ans, quand j'étais jeune, c'était impossible
pour moi, justement, d'envisager une carrière en anglais,
mettons. Puis pour plein de monde encore, ils pensent que c'est impossible.
Mais moi, je me dis, pourquoi pas?
Ça pourrait arriver.
Tu apprends tout l'anglais?
Oui.
Tu fais ce qu'il faut ou pas?
Je ne force rien non plus.
Juste de me sortir de ma zone de confort
et de réaliser des défis.
Parce que tu as beaucoup d'ambition.
Oui, j'ai beaucoup d'ambition.
L'ambition, c'est quelque chose
qui est des fois mal perçu.
Oui.
Pourquoi?
Parce que, surtout chez les femmes,
écoute, moi, j'ai eu souvent ces discussions-là
avec d'autres femmes.
Oui.
C'est comme si être ambitieux,
ça faisait torser quelqu'un,
prendre la place de quelqu'un d'autre.
Il y a comme une perception.
Si t'arrives dans une entreprise...
Pis laisser la tête des autres.
Si t'arrives dans une entreprise,
écoute, moi, j'ai beaucoup d'ambition.
Pis là, tu sais, tu peux monter,
mettons, dans l'échelle de ton entreprise
j'en ai parlé avec d'autres femmes, je raconte la vie
d'autres femmes, ben c'est comme
ok mais t'es qui toi pour arriver ici
tu te prends pour qui
alors que l'ambition c'est un moteur
c'est un moteur pour
s'améliorer, c'est un moteur pis en même temps
on sait que quand on a de l'ambition
ben faut être entouré, faut être entouré
faut avoir des gens qui croient,
qui ont la même vision que nous. On ne fait rien
seul dans la vie. Mais toi, quand
tu dis ça, est-ce que des fois, il y en a qui réagissent
et disent « tu vois trop grand »?
Oui, 100 %.
Complètement.
Je me dis,
si vous avez 5 ans,
tu m'avais dit « tu te vois où dans 5 ans? »
Je t'avais dit « je vais avoir un special sur Netflix.
Je vais avoir fait le sound bell
que je vais avoir sold out.
Je vais avoir...
Le monde aurait dit,
non, mais c'est un...
Un mythomane.
Un mythomane. Il se prend pour qui?
C'est un esti de Mongol.
Il ne va pas bien.
Qu'est-ce qui se passe?
C'est la même affaire que aujourd'hui
je vais garder mon moteur de vouloir
m'amuser, faire rire les gens
être dans la légèreté, continuer de faire
mais à augmenter ton challenge personnel
oui exactement
toi tu vas augmenter le niveau par rapport à toi
de dire si je fais ça, je suis capable d'en mettre plus
puis d'en mettre plus
100% puis de jamais penser que t'es arrivé à quelque part
t'es pas arrivé à quelque part, puis
je me disais juste l'autre fois, je me disais,
moi, ce qui m'a fait triper dans la vie, c'est de partir
le petit cul du Saguenay-Lac-Saint-Jean, puis d'arriver à Montréal,
puis le regard que j'avais sur Montréal
quand je suis arrivé, c'était
une nouvelle ville, c'est plus grand que moi,
je prends le métro,
je rencontre des gens, les buildings, c'est beau,
je me déplace à quelque part, je rentre quelque part, puis là, oh mon Dieu,
je vois genre TVA que j'ai vu depuis toute ma vie, je vois tel média, telle affaire, les buildings, c'est beau. Je me déplace à quelque part, je rentre quelque part, puis là, oh mon Dieu, je vois genre TVA que j'ai vu depuis toute
ma vie. Je vois
tel média, telle affaire, puis là, genre,
oh mon Dieu, là, je cligne des yeux,
je suis assis dans un show
à TVA. Genre, je suis, je travaille,
ma face roule à telle
place. Pas juste à TVA, à Nouveau, à n'importe
où. Fait que là, on dirait
que l'autre jour, je marchais pour aller dans le métro,
puis j'étais comme, c'est rendu trop routinier.
Genre, j'ai plus de spark,
j'ai plus de... Fait que j'étais comme, pourquoi
je me créerais pas quelque chose de déménager
ailleurs dans un an, t'sais? Pour que le monde
se dise, genre, mais c'est honnête, il est fou
de faire ça. Il a atteint quelque chose au Québec,
mais je suis comme, non, au Québec, j'ai rien atteint.
Je continue de me challenger, je continue
de penser que, genre, je suis privilégié de faire ça
pis je pense pas que rien m'est dû.
Je ne pense pas que je suis meilleur qu'un autre.
Pourquoi pas me foutre dans la marde encore une fois
et de tout péter mes bases
et d'aller me remettre de même ailleurs.
Là, tu as nommé Hélène DeGeneres
et tu as nommé quelqu'un d'autre.
Joe Dispenza.
Joe Dispenza.
OK, oui.
Pourquoi tu l'as nommé?
Qui est comme une sommité dans le subconscient,
visualisation, méditation. Moi, j'aime ça parler à des sommité dans le subconscient, visualisation, méditation.
Moi, j'aime ça parler à des sommités dans la vie.
J'aime ça avoir le point de vue des conversations
avec des gens qui sont bons dans ce qu'ils font
et qui m'apportent une vision différente.
Je trouve que j'intègre déjà ça dans ma vie
et je voudrais le faire plus. Je voudrais avoir des clés
pour peut-être m'aider à le faire de manière plus
efficace.
Ça se pourrait, dans le fond, dans les deux cas.
Bien, 100 %.
Puis, je suis comme, ça ne m'étonnerait pas que ça arrive.
Parce que quand tu te mets quelque chose dans la tête,
tu le dis souvent.
Ça, c'est une expression de signe.
Quand tu as quelque chose dans la tête, tu ne l'as pas dans le cul.
Exactement.
Puis, ton équipe prend tout au vol ce que tu dis.
Oui.
Puis, il s'arrange pour que ça arrive aussi.
100 %. Mais, quelle équipe, toi? Tu as une équipe en feu. Oui. Puis, ils s'arrangent pour que ça arrive aussi. 100 %.
Mais quelle équipe, toi?
Tu as une équipe en feu.
Oui, j'ai une équipe en feu.
Qu'est-ce que tu fais pour les maintenir comme ça?
Tu y mets beaucoup du tien dans ton équipe?
Oui.
Puis, honnêtement, c'est un travail en constante évolution.
Parce que j'apprends.
Je suis jeune.
Ça ne fait pas longtemps que je fais ça.
J'ai beaucoup d'ambition.
Puis, j'apprends à voir tout ce qui se passe autour de moi.
J'apprends aussi à savoir comment m'entourer.
J'ai une équipe
qu'on doit tout le temps se faire des mises au point,
qu'on doit tout le temps se garder
sa même longueur d'onde.
C'est précieux, il faut en prendre soin.
Ça évolue.
C'est sûr que dans la sphère publique,
je pense qu'il peut un peu déranger
quand je t'écoute, c'est ton ambition.
Oui, complètement. Parce que tu ton ambition. Oui, complètement.
Parce que tu le dis.
Oui, exactement.
Puis je ne le dis pas, puis je ne dis rien.
Tu sais, j'ai un maudit bon filtre ambition.
Parce que quand tu me poses un filtre ambition,
genre un filtre Brita,
parce que quand tu me poses des questions,
puis tu te vois où dans 10 ans,
tu te vois où dans un an,
moi, ça part dans ma tête.
J'ai de la belle visualisation, j'ai plein d'affaires.
J'en ai des réponses, mais je sais quoi filtrer,
je sais quoi dire, je sais quoi garder pour moi.
À quel moment tu es vrai?
Parce que tu te filtres.
Je me filtre.
Ce n'est pas faux ce que tu me dis, mais tu ne dis pas tout.
Non, c'est ça, je ne dis pas tout.
C'est ton mécanisme de protection.
Oui.
Il y a aussi une affaire de garder de l'excitation pour moi-même
parce qu'il y a de quoi d'excitant
d'avoir une vision de toi avec toi-même.
Il y a des amis à qui je dis tout,
mais même à ça, je rêve grand dans ma tête.
J'imagine plein d'affaires.
Il y a des affaires aussi que je garde pour moi.
Ce n'est pas des cachotteries, ce n'est pas des secrets.
C'est juste comme des petites...
Des petites...
Je ne sais pas là.
Des petites visions.
Mais oui, mais en même temps, tu as le droit de rêver.
Ben oui. Ça fait du bien.
C'était quoi les autres affaires? Moi, je suis curieux.
Parce qu'on dirait que j'envisageais des affaires
crunchy ou des affaires...
Il te reste dix jours à vivre, tu en fais quoi?
J'allais dire rien.
Rien.
Un 10 jours avec rien de prévu,
avec les gens les plus importants autour de moi,
puis on liquide.
On liquide le compte en banque.
On part en voyage, je sais pas,
tout doit sortir, vente de fermeture.
Ça serait ça, avec les gens les plus importants pour moi.
Je choisis peut-être 10-15 personnes,
puis on fait les 10 jours ensemble.
Puis tu leur dis adieu.
Oui, exactement. Mais je leur dis adieu, puis c'est le fun, puis c' les 10 jours ensemble. Puis tu leur dis adieu. Oui, exactement.
Mais je leur dis adieu, puis c'est le fun.
C'est triste.
Il y a des passes où c'est triste,
mais il y a des passes où c'est le fun.
Qu'est-ce qui est le fun?
Il y a des passes où, si on le sait qu'il y a une fin,
on est privilégié.
Il y en a qui ne le savent pas que leur fin est arrivée.
Il y en a qui partent subitement.
Ça, c'est encore plus triste.
On profite du privilège de savoir qu'on sait c'est quand la fin.
Il y a quelque chose qui n'est pas négatif tout le temps dans la mort non plus.
On en profite, on le célèbre.
Donc, tu rassembles les gens. Oui, exactement.
Je n'ai jamais analysé tout ça, mais des cérémonies de vie,
des gens qui ont des maladies ou qui ont une date
avec l'aide médicale à mourir,
qui font leur funérail, mais qui sont là.
Oui, ça, c'est nouveau.
Depuis quelques années,
comme tu dis, à cause de l'aide médicale à mourir,
c'est quand même quelque chose, tu rends hommage,
la personne est là.
Tu sais, moi, j'ai déjà dit, genre, ça a déjà été un numéro
que je faisais sur scène, mais c'est que tous les numéros
que je fais sur scène partent de quelque chose que j'ai déjà dit
avec ma gang d'amis, puis qu'on riait ensemble.
Mais, tu sais, je veux dire, mes funérailles, là,
je veux dire, c'est le fun, là.
Oui, c'est triste, mais on se prendra un temps
pour pleurer, mais il faut que ça soit une partie le fun aussi.
Mais toi, tu vois ça le fun,
mais est-ce que tu penses pas que les gens pourraient avoir de la peine?
C'est sûr qu'ils vont avoir de la peine.
C'est sûr qu'ils vont avoir de la peine.
Mais tu sais, dans les funérailles, moi, les places où j'ai eu mes plus gros
fourris dans la vie, c'est dans les funérailles.
Parce que t'es pas supposé.
Puis ça apporte une zone tellement fuckée.
Imagine si le désir de la personne,
c'était que ça soit aussi
comme qu'on se permette ça.
Tu sais, mettons,ons, je sais pas moi,
bar open, un karaoké, je sais pas.
OK, t'en es là, là.
Ben oui. J'ai déjà dit que je voulais me faire remporer
assis sur un banc pis que je suis dans le milieu du photobooth.
Imagine, tu rentres dans tes funérailles,
je suis même.
Fait que c'est ça. Moi, je repartirais.
Je serais pas sûre. Tu prends pas une photo avec la moustache
avec un bâton. J'aurais peur, j'aurais peur.
Crois-tu en la vie après la mort? C'était ça, la autre question. Je sais pas sûr. Tu ne prends pas une photo avec la moustache? J'aurais peur. Crois-tu en la vie après la mort?
C'était ça la dure question.
Je ne sais pas.
C'est tellement complexe comme sujet,
mais il y a d'autres choses.
Est-ce que tu as eu des gens près de toi qui sont décédés?
Oui, j'ai eu des gens près de moi qui sont décédés.
Mes grands-parents, les personnes les plus proches.
Est-ce que tu as l'impression des fois qu'ils sont là?
Oui, 100%.
Puis mes grands-parents, puis aussi des gens dans ma famille.
Oui, il y a quelque chose. Je ne sais pas si c'est
touché à parler. C'est le genre d'affaires
que je me mets un filtre quand je parle de ça publiquement.
Pourquoi? Mais c'est ça qui est intéressant.
Tu disais une question crunchy. Donc ça, c'est une question
crunchy pour toi. Oui, il y a de quoi.
Il y a quelque chose. Il y a une force qui est plus grande que nous.
Peu importe comment les civilisations
les ont appelées, que les religions l'ont appelée, mais il y a quelque chose qui est plus grand que nous. Mais tu n' comment les civilisations les ont appelées, que les religions l'ont appelée,
mais il y a quelque chose qui est plus grand que nous.
Un univers, un magnétisme, quelque chose qui guide,
que je fais confiance beaucoup à ça.
Mais est-ce que tu leur parles des fois?
Aidez-moi, j'ai besoin de vous autres.
On va y aller ensemble sur la scène.
Ça m'arrive de leur parler.
Moi, je suis le genre de personne que j'ai des reliquaires
avec les cendres de mes grands-parents dedans.
Je traîne mes grands-parents morts
dans ma poche des fois
et je fais des jokes avec ça.
Tu fais des jokes,
mais c'est vrai.
C'est vrai, oui.
J'aime ça comme dédramatiser
ce fait-là.
Mettons,
si je te lance le petit sac
avec mes deux bijoux dedans,
je m'attrape mes grands-parents morts.
Moi, ça me fait rire.
Je dédramatise la mort.
Il y a de quoi de...
Oui, il y a quelque chose.
Il y a quelque chose
et je trouve ça excitant
de ne pas savoir aussi.
Je trouve ça... Je trouve ça leant de ne pas savoir aussi. Je trouve ça...
Je trouve ça le fun.
Le fun.
C'est comme...
C'est comme, admettons, le karma.
Le karma, le dharma.
Agis bien, ça va te revenir.
Qui te ramène ça? Comment te le ramène?
Moi, je veux toujours savoir où ça arrive.
Des fois, il y en a qui disent lance ça dans l'univers
mais ça tombe où
ça dépend
Toi tu serais ce genre là
on lance ça dans l'univers
Complètement, mais c'est pas flou
c'est pas genre on le lance dans l'univers
on le demande
ça va arriver, c'est sûr ça va arriver
Ok mais t'es croyant
Ben croyant mais être croyant, là.
Ben, croyant, mais être croyant,
ça a une sonorité péjorative des fois. Ah, religieuse!
Croyant, non, non, non, oui, c'est ça. Non, non, pas dans ce sens-là.
Dans le sens que, c'est ça, tu crois
qu'il y a une force autour. Oui, complètement.
T'es croyant dans ce sens-là. Oui.
Oui, quand on dit croyant, on a toujours
peur d'être associé à quelque chose qu'on ne veut pas. Oui, oui, exactement.
Mais en fait, ça facilite la vie
quand on est comme toi. Ben, complètement. ça facilite la vie quand on est comme toi.
Ça facilite la vie et ça facilite aussi
les angoisses, ça facilite les peurs.
Ça t'a calmé dans ta vie?
Oui, complètement. Parce qu'après ça,
si tu n'as rien sur quoi t'accrocher
et qu'il n'y a rien d'autre et que tout est tangible
et que tu es responsable de tout
et que tout est comme... Je veux dire, quand tu as des peurs,
des craintes, ça devient tellement difficile
de les atténuer. Je veux dire, À un moment donné, il y a un contrôle
qu'on n'a pas et qu'on laisse aller.
Tout s'enligne.
Tes agissements avec les autres,
ton chemin de vie, ton dharma,
les guides,
les anges.
Tout ça, c'est un gros melting pot.
Au final, la vie,
on arrive à quelque part,
on finit à quelque part. C'est un grand jeu.
Pourquoi se faire chier? C'est vie, c'est un... On arrive à quelque part, on finit à quelque part, puis c'est un grand jeu, fait que je veux dire, pourquoi se faire chier, t'sais?
Mais c'est vrai que c'est un grand jeu.
C'est comme un gros jeu vidéo, là. Imagine quand tu meurs.
Imagine quand tu meurs, t'arrives, puis là, t'es comme, bon, mais parfait,
tu recommences, t'sais, genre, ailleurs.
T'écris de quoi sur ta pierre tombale, souvent de même?
Bye, bitch.
Bye, bitch. C'était le fun.
Genre, de quoi de même, t'sais, genre...
Pas compliqué.
Toi, tu veux faire rire même dans l'au-delà.
Mais complètement.
Imagine si je réussissais à faire rire dans l'au-delà.
Imagine, moi, de quoi...
Le monde qui font des affaires funky,
genre mourir un testament sur vidéo,
moi, je serais le genre à organiser une chasse au trésor
quand je vais être mort.
Une cassette par année.
Finalement, tu te rends compte que j'ai caché quelque chose
à quelque part.
C'est le fun.
Il faut s'amuser dans la vie, même dans la mort.
OK. Mais quand même, c'est la première fois que j'entends ça.
Je vais m'écrire ça, c'est ma pierre tombale.
Il faut s'amuser dans la vie, même dans la mort.
Oui, mais tu vas pas réfléchir le monde.
Mais ta vie, dans le fond, je t'écoute
et j'ai l'impression que le sens de ta vie,
c'est dédramatisé.
Tantôt, tu disais faire rire,
mais j'ai l'impression que c'est plus dédramatisé
que faire rire.
Puis le mot légèreté est associé négativement des fois
quand les gens disent, mettons, le disent méchamment,
ah oui, c'est léger, c'est comme si ça n'a pas de profondeur,
c'est juste en surface, il n'y a pas de...
Non, non, non, mais il y en a plus
qu'on pense dans la légèreté de la
richesse puis de la profondeur.
Ben oui, ben c'est sûr que ça apporte quelque chose.
C'est ça, c'est ça, c'est ça.
Parce que d'être capable, avec une légèreté,
d'aller permettre à quelqu'un d'oublier que genre il a perdu sa mère
hier, oublier qu'il se fait enlever
une tumeur au cerveau demain
c'est puissant
c'est vraiment puissant
puis de connecter avec ça puis de savoir que t'as un lien
avec ça puis
c'est que ça enlève rien au drame que tu vis
c'est que des fois on a l'impression
que c'est faire du déni
exactement alors que c'est une
pause, du drame,
qui est essentiel. Le nombre de fois où je me fais
dire, Marie-Claude, que
les gens, quand ils écoutent mes vidéos sur Instagram
ou mon contenu sur les réseaux sociaux, n'importe
où ils peuvent le consommer,
que c'est le seul moment dans leur journée où ils ont ri.
Le nombre de fois, des
milliers, milliers, milliers, milliers,
à travers les années, 100 000 messages
que j'ai reçus.
J'ai eu une journée de marde,
t'arrives le soir chez vous, t'écoutes tes stories.
Pis ça,
c'est l'affaire la plus belle au monde.
Voir que je suis capable de faire ça,
moi, le petit humain que je suis.
C'est beau.
Est-ce que je veux convaincre la personne qui ne me trouve pas drôle
de me trouver drôle?
Bien non.
Je n'ai pas besoin de toi.
Je fais tellement ça.
C'est puissant.
Je n'ai même pas la prétention
de dire que je fais du bien.
C'est qu'on peut tous cohabiter.
Bien oui.
Cohabitons-tout.
C'est ça.
Puis aime ce que tu aimes.
Moi, je vais aimer ce que j'aime.
J'aimerais pas ce que j'aime pas.
Aime pas ce que j'aime pas.
Mais la différence entre moi et toi,
c'est que je ne vais pas m'acharner
sur ce que j'aime pas
parce que c'est négatif.
Puis on n'a pas le temps pour ça.
Mais non, de la vie trop courte.
De la vie trop courte.
On s'amuse dans la vie comme dans la mort!
– As-tu une question pour moi maintenant?
– Hum...
C'est le moment que je redoutais.
C'est le moment que je redoutais parce que je veux...
Mais en même temps, souvent quand,
mettons, je veux trop quelque chose...
– Ben oui, tu veux donc bien! – Non, non, mais j'ai cette
facilité-là dans la vie à faire
confiance au moment présent, puis à ce qui va sortir de ma tête,
fait que je vais connecter là-dessus.
Je vais penser trois secondes à ce que j'ai envie de vivre.
Quand je pense à Marc-Claude, je pense à...
OK.
Ben, ça, il va me verser de l'eau.
Ça m'intrigue, là. Parce que là,
tu cogites mentalement, là.
Ben oui, je cogite, mais c'est dur parce que des fois, quand je veux cogiter, ça bloque.
Tu comprends ce que je veux dire?
Ouais, parce que toi, t'es dans le spontané.
Ouais. Fait que... Ben ouais tu peux pas en avoir des questions
tu peux cogiter pis ça vient de pas
ça dépend
comment
parce qu'il y aurait autant des affaires personnelles
que carrière
admettons
admettons
deux petites
la première
comment on fait pour rester une bonne personne?
Dans la vie?
Dans la vie.
Malgré les aléas, les défis, les épreuves,
les gens qui se revirent contre toi,
les affaires que tu ne contrôles pas,
comment on fait pour, overall, rester une bonne personne?
Moi, je trouve que c'est ça qui fait qu'on reste une bonne personne.
C'est l'adversité.
Tu sais, moi, premièrement, je ne sais pas si c'était comme ça,
mais moi, je n'ai pas peur de l'échec.
Je n'ai pas peur de nommer mes convictions.
Puis j'ai toujours été comme ça.
Je ne sais pas pourquoi.
Des fois, il y a une façon d'être.
Puis est-ce que je suis une bonne personne?
Peut-être que pour certaines personnes,
elles diraient, elle, ce n'est pas une bonne personne.
Mais moi, je me sens bien avec moi-même.
Tu comprends?
Moi, je l'ai toujours dit, quand les enfants étaient jeunes,
moi, j'étais une mère qui pognait les nerfs.
Je n'ai jamais touché mes enfants, tout ça,
mais ils savaient que j'étais patiente.
Mais quand je montais le ton,
parce que moi, mes émotions vont beaucoup avec le ton
de ma voix. Quand je montais le ton,
c'est « boy, maman est fâchée »,
puis là, bien, ils se calmaient.
Ça a toujours été ça.
Mais j'ai toujours...
C'est quoi? Écoute,
moi, je trouve qu'on devient une meilleure
personne en vieillissant.
Tu comprends? J'ai l'impression
justement que les épreuves, des fois,
il faut se mettre un genou à terre.
Il y a des affaires qui nous rentrent dedans
qui font mal. Puis quand
tu as le genou à terre puis tu te relèves, tu vois des choses
que tu ne voyais pas.
Parce que là, tout d'un coup, ton regard change.
Des fois, t'as jamais été aussi bas que ça.
Fait que quand tu vas pas aussi bas,
tu vois pas nécessairement toutes les couches.
Mais quand tu touches à terre, quand tu
dois t'abaisser parce que les couches sont
trop grandes, quand tu te relèves, tu vois des choses
que t'as jamais vues. Et quand tu reviens
comme debout, bien, ça fait
partie de toi. Fait que je trouve
que, pour moi, on grandit
à travers les épreuves.
On grandit moins...
Quand ça va bien, des fois, on ne réalise pas.
Ça ne veut pas dire qu'on ne grandit pas, mais on ne le réalise pas.
Bien, quand ça va mal,
puis tu remontes, puis là, tu recommences
à respirer bien, puis c'est comme
la pression part.
Wow! Et tu restes...
Je pense qu'il faut avoir cette intelligence émotive-là
aussi de se souvenir de ça.
Moi, j'ai fait des cours de chant classique
il y a quand même plusieurs années.
Je me souviens, Sylvie, mon prof, me disait toujours,
des fois, il y a des sons, quand tu fais les graves,
parce qu'il faut développer la colonne de son,
les sons ne sont pas beaux.
C'est là...
Tu sais, ce n'est pas beau.
Mais elle dit, il faut que tu arrêtes de t'écouter.
Je veux que tu ressentes ça.
Là, c'est bien placé.
Je le sens, c'est bien.
Oui, ce que tu entends,
mais quand tu vas mettre ta voix de tête,
ça ne sera plus ça,
mais il faut qu'on développe tes graphes.
Arrête de t'écouter et ressens.
Puis moi, ça a été une leçon de vie, ça.
Arrête d'écouter, mais ressens les choses.
Tu sais, des fois, tu es avec quelqu'un, tu ne sais pas,
quand tu dis les croyances, tu ne sais pas ce qui se passe,
mais tu dis, ah non, je ne le sens pas.
Mais qu'est-ce que tu ne sens pas?
C'est quoi? C'est abstrait l'énergie de quelqu'un.
C'est de nommer
ces émotions-là aussi.
Oui, et je trouve que quand tu fais
face à l'épreuve et tu grandis,
tu apprends à ressentir les choses davantage.
Tu es plus près de toi-même.
Bien, t'as comme une réponse
de qu'est-ce que t'as pas envie
puis qu'est-ce que tu veux te rapprocher.
Fait que dès que tu le ressens,
bien, t'es comme plus équipé pour dire,
ah, ça, genre non.
Et t'écoutes plus cette voix-là.
Tu sais, on dirait qu'elle devient plus forte,
plus solide.
Et tu vas vers ce qui t'apporte
quelque chose de positif.
Tu sais, moi, mon implication sociale,
Mathieu, c'est fondamental dans ma vie.
Moi, pour me sentir une bonne personne
et être équilibrée,
il faut que je m'implique socialement.
Parce que sinon, on dirait de travailler,
de gagner des sous.
Moi, pour moi, là...
Puis même des fois, je vais accepter des contrats
parce que je sais que je vais pouvoir faire ça avec.
Je vais pouvoir en faire profiter d'autres.
Puis si quelqu'un me dit... Si quelqu'un me dirait,
mettons, « Ah, mais elle fait ça
juste pour avoir l'air smart
puis impliqué. » Ah, je m'en fous complètement
parce que c'est faux. Tu comprends? Moi, je...
C'est prouve-moi, là. Moi, j'ai rien
à te prouver. Moi, je fais ce que j'ai à faire.
À part de ça, si tu veux perdre ton
temps, moi, c'est amène-moi des preuves
quand tu me dis n'importe quoi. Tu comprends?
En politique,
on dirait que ça meurt au feuilleton.
C'est un projet de loi qui se rend nulle part.
Il manque d'aplomb.
Il manque d'arguments.
Parce qu'il ne faut jamais
s'empêcher de faire des choses
en quelles on croit
pour les commentaires des autres. Pour moi, une société,
c'est un filet de sécurité.
Puis des fois, il y a des grandes
mailles et on a tous une responsabilité
de tirer les mailles qu'on peut.
Le gouvernement a une grande capacité de tirer
des... Il est capable de boucher
des trous. Mais comme humain,
il faut faire partie de ce filet de sécurité-là.
Mais pour moi, c'est... Depuis que je suis
jeune, c'est une naissance.
Puis je l'ai remarqué,
il y a des moments où j'avais moins le temps de m'impliquer.
Là, je me disais,
oui, mais là, ça part de changer des couches.
Tu sais, c'est où le sens de ma vie?
Mais c'est tout ça, le sens de ma vie.
C'est de changer les couches,
mais aussi de...
Par indifférence, donner ton temps à apporter.
Oui, d'après, tu sais, des fois,
ça peut être pas grand-chose.
Une journée, on va porter des paniers de Noël
aux familles qui en arrachent, tu sais.
Oui.
Bien, c'est très gratifiant, faire ça.
Oui.
Tu sais, il y a une part d'égoïsme là-dedans.
Tu sais, je le fais aussi pour moi,
parce que moi, ça me fait du bien,
mais en même temps, ça fait du bien à l'autre.
Fait qu'il y a comme une communication qui s'installe.
Puis ça, pour moi, là, me sentir une bonne personne. Tu sais, il y a des journées qui s'installe. Ça, pour moi,
me sentir une bonne personne.
Il y a des journées où je me sens que j'aurais dû y aller.
Des fois, j'ai dit non à des choses
parce que je trouve que ça en fait trop
et après ça, je le regrette.
On parle beaucoup,
on est bien bilingues aujourd'hui,
mais quand tu regardes tout ça,
je ne pense pas que je t'aurais dit ça
à 25 ans ni à 30 ans,
mais aujourd'hui, j'ai l'impression
de faire ce que j'ai envie de faire,
comme je veux le faire, puis
les personnes qui sont en désaccord,
je les entends
beaucoup moins qu'avant. Mais par contre,
dans ma garde rapprochée, c'est pas la même chose.
C'est bien important, la communication.
Puis moi, j'ai trois enfants maintenant qui sont des adultes,
puis je trouve que, mon dieu qu'ils me disent
les quatre vérités sans détour
moi j'ai fait ça toute ma vie
avec eux
c'est comme dur à créer
parce que ça crée des inconforts
des fois ça crée des trucs mais c'est comme la plus belle chose
moi quand ils me disent là tu travailles trop
t'es jamais là pis ça paraît que t'es pas de bonne humeur
de ce temps là
ah mon dieu vous avez raison.
Oui. C'est vrai.
Dites-moi les « oui ». Ben oui, tu sais, quand le faire,
mettons, quand faire quelque chose que j'aime, « ah, faut encore »,
tu sais, c'est ça, là. Ouais. Là, c'est
quand eux, les enfants, tu sais,
c'est moi avant que je leur disais
quoi faire, là, c'est eux qui me le disent, pis je me dis
« ah, il faut que j'entende ça », pis ça
me garde très, très équilibrée. J'en ai besoin.
Pis, je peux-tu poser une autre question?
Bien, vas-y donc.
On dirait que,
puis là, c'est comme pas égoïste,
mais je me dis,
tant qu'on soit assis là
puis qu'on a eu cette grosse jase-là aujourd'hui
puis que t'as appris à me connaître un peu plus,
toi qui fais ce métier-là depuis longtemps
puis que tu vois débuter ma carrière,
tu vois, mettons, les succès que j'ai eus,
tu vois l'ambition que j'ai,
y a-tu comme, pas un conseil, mais y a-tu quelquerière, tu vois, mettons, les succès que j'ai eus, tu vois l'ambition que j'ai. Y'a-tu comme,
pas un conseil, mais y'a-tu quelque chose que tu dis,
c'est quoi qui ressort de ça?
De comme, je sais pas,
qu'est-ce que t'as envie de me dire?
Moi, quand je t'écoute, je te trouve très exigeant
envers toi-même. J'ai l'impression
que tu veux rapidement,
mon Dieu, j'ai l'impression d'être
une carte homme ancienne. Alors, quand je lis
les cartes, Mathieu,
ici, ta carte cœur, ton chemin de vie.
Oui, Joker.
Joker, c'est ça.
Écoute, je vais te dire de quoi d'épouvantable.
Je vais te dire de quoi d'épouvantable.
Peut-être que je vais me faire rentrer dedans
parce que je te dis ça, mais...
On dirait que...
Moi, j'ai connu...
Là, c'est épouvantable.
Je te dis ça.
Oui, vas-y.
J'ai connu des gens qui sont décédés jeunes
et qui avaient toute cette ambition-là rapidement
et qui voulaient tout faire en même temps.
Puis quand ils sont décédés...
Puis j'en ai connu qui sont vivants,
mais en tout cas, quand ils sont décédés,
je me disais, on dirait qu'ils savaient ça.
On dirait qu'ils savaient qu'eux autres,
leur vie avait un délai très court
et tout devait être fait.
Et ça m'a toujours...
Je ne sais pas. Et je t'écoute
et ce n'est pas que je t'en prie. Tu vas mourir demain.
Je te le dis, ça ne fait vraiment pas.
Mais tu as comme une essence
d'urgence quand je
t'écoute qui
vraiment
m'interpelle. Je me dis
qu'est-ce qui fait
que tout est aussi urgent dans ta vie?
Tu sais, c'est comme
tu voudrais,
c'est comme tu es exigeant
envers toi-même. Moi, un conseil,
je te dirais, sois plus indulgent
envers la personne que tu es.
Parce qu'à l'âge que tu as,
tout ce que tu as fait,
puis déjà, t'entendre parler, tu t'analyses,
tu prends des...
Tu sais, souvent, on fait pas ça à cet âge-là, tu sais.
Tu prends déjà une distance, tu sais, déjà ce que tu veux,
puis t'as une qualité incroyable.
T'as pas besoin
d'être à deux pour exister.
Et souvent, quand on est plus jeune,
si on n'est pas en couple, parce que, tu sais,
c'est comme si la société nous impose aussi.
Oui, oui, complètement.
T'as fait un chum bientôt, t'es-tu en amour?
Et toi, t'assumes ça complètement.
T'as comme quelque chose, justement,
tu l'as dit tantôt, je suis une vieille âme.
T'as quelque chose d'une vieille âme,
mais qui a énormément d'ambition.
Puis c'est drôle, moi, j'aurais envie de dire,
il faut que tu gardes ton feu,
mais sois moins indulgent.
Sois moins indulgent parce que t'en donnes tellement beaucoup.
Oui, oui, oui. Tu comprends peut-être que...
Non, mais c'est vrai que je le reçois et je trouve ça intéressant
parce que c'est comme si
j'ai tellement tout le temps voulu faire ça
et j'ai beaucoup d'énergie dans la vie.
Il y a ça aussi. J'ai énormément d'énergie.
J'ai vraiment le feu.
Je pourrais pas dormir
pendant quatre nuits d'affilée
et le quatrième jour, tu me verrais,
puis tu penserais pas que j'ai pas dormi. J'ai vraiment comme
une énergie nucléaire en dedans, j'ai beaucoup,
beaucoup de jus, puis j'ai tellement
tout le temps voulu faire ça que quand j'ai commencé à avoir des opportunités,
j'aime ça embarquer dans les affaires,
puis j'aime ça foncer, puis je trouve ça beau que ça arrive,
puis dans ma tête à moi, pour vrai,
j'ai l'impression que, tu sais,
je dis non à plus d'affaires que ce à quoi
je dis oui. Je dis beaucoup non, tu sais, je sais les paramètres dans lesquels j'évolue bien pour mon travail, que je dis non à plus d'affaires que ce à quoi je dis oui. Je dis beaucoup non.
Je sais les paramètres dans lesquels j'évolue
bien pour mon travail. Puis je dis
souvent non. Je me suis fait
proposer des shows télé, des affaires
qui se sont rendues loin dans le développement, puis qu'on a tiré
à la bloc, parce que j'étais comme, t'as telle raison, ça me ressemble pas.
Tu le sentais pas. J'ai pas envie de faire ça.
Il y a ça. Puis, dans les
derniers temps, c'est drôle que tu dises ça, de comme
indulgence, prendre du temps,
parce que dans la dernière année,
j'ai eu un déclic à maner de me dire,
c'est vraiment correct que ça soit relax aussi.
Puis j'ai une année moins chargée,
puis j'ai pas le goût de me boucler d'affaires
beaucoup pour l'automne.
Puis je me dis juste que sur un an,
ça peut avoir l'air épeurant de pas faire grand-chose ou de faire moins de projets que l'année d'avant ou de faire moins d'argent que l'ler d'affaires beaucoup pour l'automne. Je me dis juste que sur un an, ça peut avoir l'air épurant de ne pas faire grand-chose
ou de faire moins de projets que l'année d'avant
ou de faire moins d'argent que l'année d'avant.
Mais si tu dézoomes sur toute ta vie,
c'est vraiment pas long un an.
L'année que tu prends pour te ressourcer
et travailler sur toi et prendre soin de toi,
ça peut être une base
pour quelque chose de gros dans plus tard.
Oui.
En plus, tu es célibataire. plus tard. Oui, puis en plus,
là, t'es célibataire, puis des fois,
quand on est en couple, l'autre va nous rappeler.
Ouais. Puis t'as pas d'enfant non plus,
t'as pas personne à charge.
Ouais.
Puis j'ai comme l'impression que,
parce que je trouve ça intéressant que tu me dis,
de comme avoir une fougue
puis de vouloir faire beaucoup d'affaires
en peu de temps, mais j'ai peut-être l'impression que
ma vision surprend
parce que c'est rare les gens qui mettent cette vision-là
dans leur carrière. Parce que moi,
j'ai beaucoup d'amis qui ont
crissé cette urge-là,
cette presse-là. Ça se dit-tu une urge?
On n'a jamais entendu ça, mais
c'est dans le sens de urgent.
C'est urgent. Ils ont garroché
cette
intensité C'est dans le sens de « urgent ». C'est urgent. Ils ont garroché cette...
cette intensité
dans les affaires que la société
leur inculque qu'il faut faire.
Genre, maison, famille, bébé, chum,
mais qui sont pas tant heureux.
Qui sont pas contents d'avoir fait ça.
Puis qu'en trois ans, ils ont passé
d'être célibataires à genre
chum, mariage, bébé, maison,
si doux,
pis ils sont pas heureux. Mais ils ont mis
tout ça là, mais que le monde, ils voient pas que c'est
une urgence, on dirait, de vivre, parce que c'est comme, ah, c'est la norme,
c'est normal, mais moi je trouve ça intense
en esti, ce qu'ils ont fait. Fait que moi,
il y a du monde qui trouve ça intense en esti, ce que je fais,
mais genre, je le fais, je suis heureux, pis je fais du bien au monde.
– Ouais, mais parce que t'es solide, seul.
– Ouais. – C'est ça
qui est plus rare, je trouve. T'es déjà solide, seul. Oui. C'est ça qui est le plus rare, je trouve.
T'es déjà solide,
seul. T'as pas besoin de quelqu'un d'autre
pour...
C'est-à-dire, pour
exister. Parce que t'aurais pu
dire, je suis célibataire, mais j'aimerais ça,
je veux être en couple. Mais c'est pas
une nécessité, non. Mais moi, j'ai comme l'impression
que quand je vois ça, je me dis...
Je sais pas, on est tous faits pour quelque chose dans la vie,
tu sais. Fait qu'on dirait que je me dis, j'ai trouvé ça
dans quoi je suis bon, puis ça dans quoi, genre, j'ai du plaisir
à évoluer, puis on dirait que la vie
a fait en sorte que ça aille bien pour ça, tu sais.
Fait que j'ai comme l'impression que, au lieu
de le voir, au lieu de me dire, genre,
oh my God, j'ai comme une urge, mais pourquoi je suis non plus pressé?
Moi, je sens même pas que je suis pressé.
Les affaires arrivent à un rythme que je suis capable
de prendre. Puis tu sais, il y a déjà un monsieur que j'allais voir avant
qui était un naturopathe,
qui traitait des énergies et tout, que j'adorais.
Aujourd'hui, il est décédé, ce monsieur-là.
J'avais dit quand j'étais jeune,
je me sens mal d'avoir beaucoup d'énergie.
Je me sens mal.
Le monde me juge parce que j'en fais beaucoup.
Le monde me juge parce que j'ai un horaire chargé.
Le monde me juge.
Tu vas te brûler. Le monde me transpos parce que j'ai un horaire chargé. Le monde me juge. Tu vas te brûler.
Le monde me transposait
leur peur à eux d'avoir beaucoup d'énergie.
Le monsieur m'avait juste dit,
« Hey,
dans la vie, il y a des moteurs de Tercel.
Dans la vie, il y a des moteurs de Lamborghini.
Tu ne peux pas demander le même
rendement aux deux chars. Ça veut-tu dire
que lui est meilleur, que lui est moins bon? Non. »
Cette phrase-là m'est beaucoup restée que de ne pas avoir peur
de cette énergie-là, mais dans cette fougue-là
et cette énergie-là, je prends quand même
toujours le temps de me déposer,
de prendre des temps d'arrêt,
de faire des journées à dormir au grand complet,
de méditer, de faire des longues périodes
de vacances, de faire des trucs.
Fait que toi, tu sais que tu es en équilibre.
Oui, puis je le sens quand je ne suis pas équilibré
puis que je me désaligne un peu.
C'est pour ça que je te trouve mature, parce que déjà, de sentir ça quand on est en dés équilibre. Oui. Puis je le sens quand je ne suis pas équilibré puis que je me désaligne un peu. C'est pour ça
que je te trouve mature
parce que déjà,
de sentir ça
quand on est en déséquilibre
puis de savoir s'entourer,
Mathieu.
Oui.
C'est ça, moi,
je trouve ça remarquable
de ta part
que tu as une équipe
qui te suive,
j'ai envie de dire,
dans ta folie à quelque part
parce que tu fais des choses
qui n'ont jamais été faites.
D'avoir une soeur
qui s'assoit devant toi
puis qui dit,
OK, regarde,
j'ai des points,
on va se parler.
On a un entretien à avoir. Il y a quelque chose qui ne va pas. »
Et de ne pas dire « Je m'en fous. »
De l'écouter.
Moi, dans le fait,
je n'ai pas grand-chose à dire.
Mais comme tu poses la question,
moi, j'aurais quand même envie de te dire « Sois plus indulgent. »
Puis je le prends.
Puis c'est sûr que ça va faire du chemin dans ma tête,
puis je vais y penser, puis je vais l'appliquer.
Bien oui, parce que, tu sais,
la vie, c'est un apprentissage.
C'est toute la vie.
Puis, tu sais,
au moins, tu prends du temps pour toi.
Ça, c'est le danger, des fois, quand on est populaire rapidement.
Puis c'est vrai que les gens,
moi, tu sais, il y a des gens qui me disent,
arrête de dire oui à tout.
Mais je dis pas oui à tout. C'est juste que moi,, moi, tu sais, il y en a des gens qui me disent « Arrête de dire oui à tout », mais j'étais là, je dis pas oui
à tout. C'est juste que moi,
je m'emballe dans la vie.
Moi, si tu me dis « Car mon Dieu, ça m'intéresse,
je vais repenser au côté négatif après,
mais moi, il faut que je me protège
de ça, parce que j'ai tendance
à « Wow, ça va être
écœurant, on va faire ça. »
– Oui, complètement. Moi aussi, je m'aime. – OK, ça va prendre
18 jours. OK, là, il faut que j'apprenne ça.
Ah, OK. Là, c'est le même. Ça va prendre 18 jours. Là, c'est comme...
Moi, je suis souvent...
J'ai eu des adaptations à faire dans les derniers temps
et j'en ai beaucoup à faire encore par rapport à...
C'est bizarre à nommer,
mais moi, je suis naïf
et je m'amuse en vie.
Je veux connecter avec le monde et j'aime ça.
Tu m'invites à quelque part, je vais venir.
Et là, je me suis rendu compte que
le monde m'invite parce qu'ils veulent de quoi de moi.
Le monde, ils veulent ma visibilité,
le monde, ils veulent ma plateforme,
le monde, ils veulent des trucs. Fait que moi,
me faire proposer, hé, viens essayer de la faire,
moi, je suis comme, mais non, c'est bien le fun, ben oui, ben oui, ben oui.
Pis là, après ça, ah ouais, mais là,
tu parles pas de nous,
tu sais, genre ça,
moi, ça me fait peur
moi je suis comme
ah non mais non
mais le monde
ok mais moi quand j'invite
quelqu'un à souper
genre je veux pas
qu'il me laisse 300$
à la table en partant
pis qu'il dise à tout le monde
que genre je fais le meilleur
osso beaucoup
si j'invite à souper
ça me fait plaisir
de t'inviter
fait que là
des compagnies
des brands
qui veulent genre
que ça passe
comme si c'était friendly
pis c'est fin
parce qu'ils comprennent
un peu mon angle
de m'amuser dans la vie
ouais ça fait partie de ta vie alors que là pis qu'effectivement ils arrivent dans le décor pis sont comme oui c'est friendly et c'est fin parce qu'ils comprennent un peu mon angle de m'amuser dans la vie. Ça fait partie de ta vie.
Ils arrivent dans le décor et sont comme,
oui, c'est ça, il faut que tu fasses 8 posts Instagram.
Non, non, non, je suis de même.
Ah, qu'est-ce que tu dis? Non, genre non.
Je ne veux pas virer sur la défensive,
mais je suis un petit peu sur mes gardes là-dessus.
C'est parfait parce que tu gardes ton intégrité.
J'ai le goût de le nommer.
T'as-tu le goût de t'amuser pour vrai ou tu es une rapace?
Parce que moi, je ne fais pas ça.
Je le nomme ça. Ça, c'est une affaire aussi, je nomme tout. Peut-être qu'à la classe, je vais nommer. Je suis comme, là, as-tu le goût de t'amuser pour vrai ou tu es une rapace? Parce que moi, je ne fais pas ça. Je le nomme, ça. Ça, c'est une affaire aussi,
je nomme tout.
Peut-être qu'à la classe, tu vas nommer moins.
Peut-être que tu n'auras plus besoin de nommer.
Mais il ne reste que ça, tu te protèges.
C'est bon, c'est bon. La dernière question
est toujours la même, parce que ça finit toujours positivement.
La lampe d'Aladin existe.
Quels sont tes trois voeux?
OK.
Le premier...
Être en parfaite santé.
L'es-tu?
Oui.
Bon, donc ça continue.
Oui, ça continue.
Puis genre pas d'avoir d'enjeu de santé.
Fait que ça.
Être profondément heureux.
Tu sais comme... Puis pensez, puis je pèse mon mot
profondément, tu sais, c'est quoi être heureux?
C'est quoi être profondément heureux?
D'avoir une joie,
une source inépuisable de joie,
d'avoir une facilité à tendre vers le bonheur, la joie,
puis de ne pas s'abuser. – Tu sais que la base du bonheur,
c'est... – Excuse.
– C'est les liens qu'on tisse
avec les autres, parce qu'on ne peut pas vivre seul l'humain
alors c'est la qualité des liens
il y a une étude qui est sortie dans Verve
une grosse étude sur qu'est-ce qu'une vie heureuse
et c'est la clé
et ça tu sembles
oui, ça fait que ça c'est ça les vœux
puis après ça je dirais
on dirait que je mettrais un vœu niaiseux
ben un petit peu
j'aimerais ça avoir le pouvoir de me transformer en n'importe quel animal.
Ça, je l'aurais pas deviné.
Et ça, les gens qui me connaissent, qui écoutent ça en ce moment,
ils vont être crampés pour être comme
« Est-ce que c'est qui, niaiseux? » Mais je dis pas ça pour...
Moi, quand je vais à quelque part, j'essaie pas d'être drôle.
J'essaie pas de dire de quoi que j'ai écrit.
Tout ce que je dis, ça vient d'une zone en moi.
Si ça fait pas
6 000 heures de ma vie que je m'imagine dans ma tête que j'ai ce pouvoir je dis, ça vient d'une zone en moi. Si ça fait pas 6 000 heures de ma vie
que je m'imagine dans ma tête
que j'ai ce pouvoir-là, ça fait pas une heure.
OK, mais ce serait quoi le premier animal?
Je peux me transformer en n'importe quel animal.
Tous les animaux qui existent, je peux me transformer en ça.
Mais genre, j'ai mes combos
préférés. Mais ça te donnerait quoi?
Ben, mon Dieu, ça donnerait beaucoup d'affaires.
Premièrement,
ce serait plus facile de m'entraîner.
J'aurais plus de motivation à m'entraîner. Imagine,
je me transforme en cheval, je vais courir dans un champ. C'est bien plus motivant
que d'aller courir sur le Mont-Royal.
Ensuite de ça, mettons, nager, t'es un dauphin.
C'est le fun. Tu peux faire des vrais. Ça, je
capoterais. Ça m'apporterait ça. Après ça,
les jokes que je pourrais faire avec ça. Imagine
les pranks infinis
que je pourrais faire avec ça. Toutes les tours que tu pourrais jouer.
Toutes les tours. J', j'en ai 3 millions
qui me viennent en tête.
Mettons, je ne sais pas,
on est dans la plage,
je me transforme en requin,
je vais juste passer
voir la panique du monde.
Ça, après ça,
mettre des animaux
qui n'ont pas rapport
dans des contextes,
pas rapport, tu sais,
je me transforme en girafe,
je vais sur le bord de la veine.
Genre, c'est fucking drôle
de créer l'incompréhension
chez le monde.
J'en ai 1000.
Pour vrai, je pense à ça souvent,
souvent, souvent. Puis des fois, avec mes amis proches,
je suis comme, en ce moment, je me transformerais en tel animal
pour telle raison. Fait que tu y penses, là.
J'y pense souvent. Moi, j'ai l'imaginaire, là,
qui fourmille, là, qui est en ébullition,
puis je pense à ça souvent. Je revenais des îles de Madeleine
en avion l'autre jour. J'étais comme, je fixais dans le hublot,
puis genre, il y avait comme la pleine lune cette soirée-là,
quand je suis revenu des îles. Fait que,
par mon hublot, on était par-dessus un nuage. Je voyais les gros nuages, là, tu sais, pouffis, là, puis il y avait la pleine lune cette soirée-là quand je suis revenu des îles. Par mon hublot, on était par-dessus un nuage.
Je voyais les gros nuages,
pouffis, puis il y avait la lune qui les éclairait.
Il était bleu. C'était tellement beau.
On aurait dit une toile.
Je regardais ça. J'étais seul.
Je ne fais pas ça pour faire rire personne.
Je me disais, en ce moment, je me transformerais
en mini-mini-insecte.
Je passerais à travers du carrelage
de l'avion. J'irais marcher sur l'aile
puis là, chaudre en bas de l'avion
puis je me transformerais en gros aigle
puis j'irais voler dans les nuages.
Puis après ça, je rentrais dans l'avion.
Je pensais ça, ça me...
Le côté enfant, genre je le perdrais jamais.
Moi, ce que j'aurais aimé voir, c'est
le visage que t'avais quand tu pensais à ça.
Je peux te le refaire, c'est ça qui fixait le blouson.
Hey, merci,
Mathieu. Puis, écoute,
continue comme ça, parce que vraiment,
pour un gars de 28 ans,
avoir cette ambition-là,
être capable de le nommer, être bien entouré,
prendre des commentaires,
consulter aussi pour
canaliser, parce que comme tu dis
t'as énormément d'énergie
ouais
faut que ça
c'est un défi quand même
vivre avec autant d'énergie
ouais
ben en tout cas
la meilleure des chances
dans tout ce que tu fais
ben merci
pis j'ai adoré ça
je sais même pas
ça fait combien de temps
qu'on parle
moi non plus
genre ça pourrait faire
autant 10 que 3 heures
c'était vraiment vraiment le fun
pour moi c'est plus proche
de 3 heures que 10 minutes
plus proche que 3 heures aussi
mais je le sais pas moi non plus mais c'était pour vrai c'était vraiment le fun pis je le fun. Pour moi, c'est plus proche de trois heures que dix minutes. Plus proche que trois heures aussi. Mais je ne le sais pas moi non plus.
Mais pour vrai, c'était vraiment le fun. Puis je tiens à le dire
que c'est rare que je fais ça,
mais genre, je t'avais écrit sur Instagram
pour te dire que j'aimais ton podcast.
T'es une personne que j'aime voir en entrevue,
que j'aime poser. Je trouve que tes questions sont pertinentes.
Je trouve que t'écoutes puis que tu te bases
sur ce que la personne en avant de toi va dire
pour rebondir puis apporter comme une autre question.
Puis c'est rare, les gens qui font ça.
Je trouve que ça apporte tellement à la richesse de la conversation.
Je t'avais écrit pour te dire que j'aimais vraiment écouter tes entrevues.
Puis là, tu m'avais dit, voyons donc,
ça te tenterait-tu de venir?
Je t'avais dit, je n'ai pas fait ça comme une vieille rapace
pour me faire inviter, mais mon Dieu, oui, j'aimerais ça.
Merci de m'avoir reçu. J'ai vraiment passé un beau moment
et les conversations étaient vraiment intéressantes.
Hey, ben wow! Fait qu'on est contents les deux.
On est full contents.
On n'a pas utilisé le joker.
J'utilise le joker pour la fin du podcast.
Alors, on continue.
On repige les cartes.
– On recommence. Mais c'est ton jeu, tu pourras le faire.
Peut-être avec ta soeur, ça pourrait être intéressant.
– Avec ma soeur. – Hé, merci tout le monde
d'avoir été là. Alors,
s'il y en a qui connaissaient moins,
Matt Duff ou Mathieu Dufour, je pense qu'aujourd'hui,
écoute, on a eu... On t'a presque
déshabillé. On te connaît
beaucoup. Je suis à nu. Il faut fermer les caméras.
Je suis à nu. Merci tout le monde. Bye-bye. Au prochain
podcast. C'est sur parti?
Bon, mais écoute, le podcast était
fini. Là, on se préparait, puis
on a réallumé parce qu'on t'avait...
Mais la raison pour laquelle ça a recommencé, c'est que tu me dis
« Hey, je m'excuse, je voulais pas sonner intense quand j'ai dit l'affaire de mourir jeune, blablabla. » Puis là, qu'on t'a dit... Mais la raison pour laquelle ça a recommencé, c'est que tu me dis, « Hey, je m'excuse, je ne voulais pas sonner intense
quand j'ai dit l'affaire de mourir jeune, blablabla. »
Puis là, moi, je t'ai dit,
« Non, mais absolument pas de stress.
C'est super intéressant ce que tu as dit. »
Puis j'ai comme dit la phrase,
« Anyway, moi, j'ai pour mon dire que
les cartes sont jouées d'avance. »
Puis je ne veux pas que ça sonne trop intense,
mais les cartes sont jouées d'avance.
Je pense que ce n'est pas toi qui as le contrôle
sur quand tu vas mourir.
Ce n'est pas toi qui as le contrôle
sur comment tu vas mourir. Mais si je voulais toi qui as le contrôle sur comment tu vas mourir.
Si je voulais qu'on en parle,
c'est parce que là, tu me parles du destin.
C'est-tu ça, le destin?
Bien oui. Tel est mon destin, comme le disait Céline.
C'est la tourne de Céline, oui.
C'est la tourne de Céline.
Mais le destin, c'est de...
Je ne suis pas une spécialiste du destin,
mais c'est quand même de dire
qu'il y a quelque chose qui est prédestiné dans notre vie.
Il y a quelque chose sur lequel
on n'a pas de contrôle.
Moi, je suis vraiment à 100%
tout là-dessus. Je suis à 100%
tout là-dessus. Puis,
de vivre en ayant
ça dans le background,
d'avoir ça dans le backstore qui roule en
sachant ça, je trouve que
c'est autant
motivant que c'est
apaisant.
Parce que quelque chose arrive,
une situation t'arrive qui est poche dans ta vie,
ça arrive pour une raison.
Ça arrive pour une raison.
Est-ce que j'ai le contrôle que ça arrive ou pas?
Non, mais j'ai le contrôle de décider comment je vais réagir à ça.
Ça m'atteint-tu?
Ça m'anéantit?
Je réagis négativement?
J'attaque?
Je t'arrête d'apprendre de quoi?
Non, j'ai pas le goût que ça me fasse chier.
Pourquoi ça m'arrive ça?
Dans la manière de régler les conflits, les défis,
je trouve qu'il y a de quoi de très apaisant.
Dans la manière de vivre au maximum aussi,
vivre pleinement. Parce que je veux dire, pourquoi quelqu'un
meurt à 20 ans? Pourquoi quelqu'un meurt à 80 ans?
C'est quoi
cette mathématique-là? Pourquoi?
On ne le sait pas. Il y a de quoi de plus grand que nous, j'ai l'impression.
Moi, ça me permet de me dire,
je n'ai pas le contrôle là-dessus. Tout ce que j'ai le contrôle, c'est de
faire de mon moment présent le plus
fun possible. Est-ce que tu crois en la
réincarnation? Je ne sais pas ça.
Je ne sais pas.
Je n'ai jamais entendu des affaires intéressantes
comme un documentaire à maner d'un petit
gars. C'est un bébé qui venait
d'arriver sur la Terre pis il avait peur de l'eau
mais genre d'une manière épouvantable
le bébé a genre 2-3 ans
pis il a peur de l'eau, peur de l'eau, peur de l'eau
pis à maner
il y a comme, on dirait qu'ils se sont
pis là je sais même pas c'est quoi ce documentaire là, je me rappelle pas
mais je l'avais vu, pis ils se rendent compte que
le bébé
les bateaux, l'eau
fait que là,
il se rend compte
que c'est peut-être
quelqu'un qui était
sur le Titanic
qui s'est réincarné.
Puis il y a un jeu vidéo
qui existe du Titanic
qui est une reconstitution
parfaite du bateau.
Puis le but,
c'est de te promener
dans le bateau
pour te rendre
à la salle des contrôles.
Puis le petit bébé
de genre 4-5 ans
n'a jamais joué
à ce jeu-là de sa vie,
n'a jamais entendu parler
du Titanic de sa vie.
Il pogne la manette
de jeu vidéo
et se rend one-shot
directement
à la salle des contrôles. Fait que moi,
je sais pas si ça a été romancé, ce documentaire-là,
pis en ce moment, je suis juste dupe d'avoir vu ça,
mais moi, je me dis, j'ai l'impression
que... Mais Christ, ça me fait penser...
OK, là, ça va être intense, ce que je vais dire. Il y a des films
de Disney, là, qui sont
comme tellement fantastiques, que je trouve tellement beaux, mais tu sais,
le film, c'est quoi, là, le titre,
avec les armes,
« Souls », je pense, en anglais. En français,
c'est quoi, le titre de ça? « Armes ».
Tu sais que c'est comme toutes des armes
au paradis, puis genre dans un genre de zone,
puis là, à un moment donné, ils sont comme appelés à redescendre
sur Terre, puis il y en a qui sont plus
vieilles que d'autres, puis il y a des armes perdues,
puis tout. Fait que moi, je me dis, mais ça vient de où, ces idées de films-là,
tu sais? – Mais toi, là, si tu dis que t'es une vieille arme, c'est pas un peu ça? Ça veut pas dire que t'autres, pis y'a des âmes perdues, pis tout, fait que moi, je me dis, mais ça vient de où, ces idées de film-là, t'sais? – Mais toi, là, si tu dis que t'es une
vieille âme, c'est pas un peu ça?
Ça veut pas dire que t'étais ailleurs avant?
– Ben, peut-être que j'étais ailleurs avant, pis moi, j'ai comme l'impression, des fois,
que de parler du nombre de vies, là, t'sais, genre,
je suis pas un spécialiste de ça, mais t'sais, je pense qu'il y a des gens
qui sont comme des, t'sais, qui sont à leur première
vie, ou je sais pas trop où, mais moi, j'ai l'impression que peut-être que
je suis à plusieurs, t'sais, pis j'ai des amis
qu'on est comme convaincus que je commence, t'sais,
ça, c'est une vieille âme, pis ça, c'est une âme plus jeune, t'sais, fait que, peut-être, mais je sais pas de où je viens. – Mais c'ai des amis qu'on est convaincus que je suis astuce. Ça, c'est une vieille arme et ça, c'est une arme plus jeune.
Peut-être, mais je ne sais pas
d'où je viens. – Mais c'est le fun de parler de ça.
– Moi, je trouve ça trop intéressant. – Parce que dans le fond, on ne le sait pas.
– On ne le sait pas, mais... – On a un ressenti,
on entend des affaires.
Fait que c'est dur de dire que ça...
Non. – Oui.
Mais non plus, je ne suis pas comme zélé à forcer tout le monde
à croire ce que je dis parce que je ne sais même pas non plus
ce que je dis, mais je sais que ça fait du sens, j'ai l'impression
que quand j'en parle, ça fait du sens
il y a comme un genre de belle simplicité
là-dedans qui amène à
c'est pas moi qui décide, pourquoi me compliquer à la tête
c'est ça
vous demandez ça au monde
est-ce que vous croyez au destin
c'est quand même
il y en a pour qui c'est impossible
il y en a pour qui
ça enlève la pression sur les épaules aussi.
Vraiment, vraiment.
Puis après ça, des affaires.
Moi, ce que j'aime beaucoup, c'est de me dire,
comme les épreuves difficiles ou les affaires,
les défis de la vie, tout ce que ça t'apporte.
Puis quand tu vas être rendu après ça, le pas de recul.
Moi, j'aime ça dézoomer.
On m'appelle dézoom, moi.
J'aime ça prendre le temps de dézoomer.
Quand je vis une situation qui me...
Parce que moi, les émotions,
je les vis intensément.
Avant, quand il m'arrive une petite affaire
ou j'ai un conflit avec quelqu'un,
c'est comme si, dans cette heure-là,
c'est la fin du monde.
Toute ma vie est négative.
Je suis comme, non, ça m'occupe.
J'aime pas ça, blablabla.
Mais genre, attends, on dézoome.
Je suis pas le premier qui va avoir un conflit.
Je suis pas le dernier qui va en avoir un.
Donc toi, dans ta vie,
faut-tu te dédramatiser d'abord pour toi?
Ouais, exactement.
Puis c'est ce que tu fais partout, dans le fond.
Tu te dédramatises, mais toi, t'en as eu besoin
parce que sinon, t'es angoissé.
Exactement, puis j'en ai besoin souvent,
puis j'apprends. C'est ça qui est le fun,
je veux dire, en étant jeune,
puis en commençant à aller m'intéresser à ça,
je veux dire, ça me fait tellement rire le moment où je suis dans le bureau de mon psy, puis on parle, on parle, C'est ça qui est le fun, tu sais, je veux dire, en étant jeune puis en commençant à aller m'intéresser à ça, je veux dire,
ça me fait tellement rire le moment où je suis dans le bureau de mon psy
puis on parle, on parle, on parle, puis à un moment donné,
là, il dit quoi? Puis là, je suis comme...
Ah, si!
Je dis ça, là, je suis comme...
Ça fait donc bien du sens. Ah, mon Dieu!
Mais je me dis, non, cassez donc bien la tête pour tel affaire.
On dirait qu'il y a comme des grosses bulles,
comme un kit de compréhension de tout ça.
Je trouve ça le fun.
Oui, puis c'est exigeant pour les autres, quelqu'un
d'intense comme toi.
Dans le sens que l'heure où tu es vraiment
intense, si tu es avec des gens,
il faut qu'ils absorbent ça eux aussi.
Oui, 100%. D'où apprendre à canaliser.
Oui, 100% le destin.
D'où la question tantôt que tu me disais.
Quand tu me dis, dans 10 ans, tu te vois où?
Je ne peux pas décider ça.
Comme pas toi qui décide nécessairement.
C'est ça, je ne peux pas décider ça.
Le chemin va t'amener là.
Le chemin va...
Je ne peux pas décider la destination où je m'en vais,
mais je peux décider l'état d'esprit
dans lequel je m'en vais vers là.
Bien, tu y crois pas mal au destin.
Oui, c'est le fun.
OK, parfait.
Là, c'est la vraie fin, tout le monde.
Tu as toute autre chose à dire?
Non, c'est fini, là.
OK.
Merci.
Au revoir, tout le monde.