Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #24 Marie-Mai | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: October 16, 2023Pour le vingt-quatrième épisode, je reçois une auteure-compositrice-interprète qui a grandi sous l’œil des caméras et que j’ai beaucoup écoutée avec mes enfants : Marie-Mai. ━━━━...━━━━━━━ Soyez les premiers à connaître mes projets à venir en inscrivant votre courriel au https://marieclaude.com Retrouvez le podcast « Ouvre ton jeu » sur les principales plateformes d'écoute en ligne : https://marieclaude.com/liens Pour regarder l'épisode sur YouTube : https://youtu.be/gxdudYTlKfg ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette c’est la rencontre d’un invité à cœur ouvert avec une animatrice aguerrie, autour d’un jeu de cartes unique. Réflexions, prises de conscience, confidences: au hasard des cartes-questions retournées, l’invité de Marie-Claude se révèle comme il ne l’a jamais fait et utilise son pouvoir de joueur pour la faire parler à son tour. Des questions sur mesure dans une entrevue qui laisse place au hasard. Une intervieweuse, telle une cartomancienne, qui se lance sans filet. Un invité qui joue, cartes sur table, dans un échange privilégié où le temps s’arrête.
Transcript
Discussion (0)
J'avais aucun désir de retomber en amour.
J'avais vraiment la certitude
que j'allais passer le restant de ma vie célibataire
et très satisfaite de faire comme...
Moi, les relations, j'ai donné.
J'ai eu des grosses relations,
des belles relations, mais des grosses relations.
J'étais comme, peut-être que j'ai fait le tour de tout ça.
Peut-être que je suis due pour un break.
Puis, bien, c'est ça.
C'est là que c'est arrivé.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonka.
La référence en matière
de soins pour la peau. Disponible
dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Bonjour tout le monde. Aujourd'hui,
on reçoit,
j'ai envie de dire une fille,
parce qu'on dirait que...
Non, je vais recommencer.
Est-ce qu'il y a une fille ou une femme?
Je vais arrêter de dire ça.
Tu peux bien.
Une fille ou une femme?
On continue.
OK, on continue.
OK, c'est ça.
Je reçois une fille ou une femme
parce que je l'ai connue,
j'avais l'impression
qu'elle était toute petite dans le milieu.
Et avec ma fille Angela,
on la regardait soir après soir
à Star Academy.
On s'est promenées au Québec pour
aller la voir en spectacle. C'est quelqu'un
moi je trouve qui a marqué mes enfants,
qui a marqué
le Québec. Moi j'ai l'impression que je reçois
quelqu'un qui s'apparente
à Taylor Swift aujourd'hui.
Marie-Mé, bienvenue. – Merci, c'est
donc bien gentil. Je l'aime tellement, Taylor.
– Tu l'aimes beaucoup. – Oh mon Dieu, je la suis depuis le début.
Mais il y a quelque chose que vous avez en commun.
Je ne suis pas en train de faire une comparaison de l'une et l'autre,
mais tu comprends, je trouve que tu as vite parlé aux jeunes dans ta carrière.
Tu as eu des messages précis.
Je trouve que tu avais des messages d'espoir pour les jeunes. Tu nommais les choses.
Tu t'adressais
à elles et à eux, à ces jeunes-là
qui te regardaient. Puis souvent,
ils sont laissés pour compte.
Puis toi, j'avais vraiment l'impression,
encore aujourd'hui,
t'as cette relation-là. Et ces jeunes-là
qui te suivaient à l'époque, qui étaient quand même
petits, sont encore là. T'as encore un
message à livrer. Ils vont
te voir quand tu fais, entre autres,
t'as fait plusieurs centres belles. Ils sont fiers
de toi. Comment tu vis ça?
– Ah, c'est exceptionnel.
En fait,
c'est drôle parce qu'au début
de ma carrière, je me rappelle
que parler
des jeunes, tu sais, dans des articles
et tout ça, c'était toujours le petit paragraphe
qui était un peu
comme moins hot, mais à s'adresse aux jeunes.
Tu sais, comme si c'était quelque chose
qui faisait en sorte que je n'étais peut-être pas
aussi grand public, alors que
pour moi, j'étais comme, mais mon
Dieu, l'importance que
la musique a eue dans ma vie
quand j'étais jeune, ça...
Aucun mot.
Je veux dire, ça m'a forgée,
ça a forgé la fille-femme que je suis.
La fille-femme!
Mais tu comprends ce que je veux dire, hein?
Mais complètement.
Par rapport à ça.
Ben oui, ben oui, ben oui, je sais.
Je sais.
Les gens ont l'impression qu'ils m'ont vue grandir.
Fait qu'à quelque part, je serai toujours un peu
celle qu'ils ont connue à mes débuts.
C'est correct.
Mais c'est comme si tu viens avec un vent de fraîcheur.
Ah bien, t'es fine. Mon Dieu, à 39 ans,
ça fait du bien de se faire.
Mais c'est vrai parce que tu te renouvelles.
Ta musique,
quand tu chantes, quand tu écris,
tu dis quelque chose.
Puis ça, pour moi,
c'est ma raison de faire de la musique.
C'est pour ça que j'ai commencé.
Je ne savais pas ce que ça représentait d'être une chanteuse.
Je ne savais pas le travail que ça allait demander.
Mais je savais que j'avais des choses à exprimer
parce que j'avais de la misère, moi, à parler de mes émotions.
J'étais très impulsive quand j'étais plus jeune.
Donc, ce n'était pas nécessairement la bonne chose qui sortait.
Mais quand j'avais un crayon, puis un papier,
puis qu'il y avait une musique
et que je laissais simplement mon crayon aller
sans intervenir, sans me dire qu'est-ce que je pourrais dire,
mon Dieu, les choses que j'avais à compter.
Puis ça, pour moi, ça a tout le temps été le moteur
de pourquoi j'écris de la musique.
Puis rapidement, je me suis rendue compte
que ma façon d'écrire, ça résonnait fort, fort, fort chez les jeunes. Puis, ça, c'est un pouvoir, en fait, que je ne prendrai jamais pour acquis. Puis, j'irais même jusqu'à dire que c'était comme ça même avant que je sois une chanteuse puis que je fasse ce métier-là. Pour moi, j'ai toujours été un aimant à jeunes. Je ne pouvais jamais m'asseoir à la table des adultes dans les
parties de Noël. Il fallait toujours que je sois avec
les enfants. J'étais comme
leur Barbie-mé.
J'étais là. Vraiment,
il y a toujours eu cette fascination-là.
Puis là, ça se continue dans ma carrière.
Puis on dirait que plus que jamais,
tu parlais
des sujets au départ.
Des thèmes que tu abordes.
C'est important d'essayer des trucs différents au fil. Des thèmes que tu abordes.
Puis c'est important d'essayer des trucs différents au fil de sa carrière,
parce qu'à un moment donné,
on ne veut pas nécessairement se répéter,
fait qu'on va à gauche, on va à droite,
on parle de tout,
on parle de notre vie, de nos expériences.
Mais là, je travaille sur mon album en ce moment,
puis c'est vraiment vers ça que je gravite naturellement,
d'essayer de retrouver un peu cette fondation-là
qu'avec le temps, en essayant des styles
différents, on met beaucoup d'attention
sur comment ça va sonner, plus que
ce qu'on raconte. Même si c'est toujours
rester là, je fais un effort conscient
de revenir à ce qui me
fait du bien à écrire.
Parce que j'imagine que tu as reçu beaucoup de messages
au cours de ta carrière, de ceux
qui écoutent les paroles que tu écris
et ça résonne, ça fait écho.
Et ça, j'imagine, ça donne
un sens, j'ai envie de dire, presque à ta vie.
Oui, oui.
J'allais compléter ta phrase en disant
à ma vie, oui, complètement.
Je pourrais pleurer juste
en pensant à ça parce que
j'ai l'impression
que je vis tout ce que je vis pour le raconter.
Puis pour moi, il y a vraiment quelque chose
de très vulnérable d'être honnête
quand on écrit, de ne pas se mettre de barrière,
de ne pas mettre un baume pour que ce soit beau,
de parler des choses, de parler de ce qui est beau,
de parler de ce qui est moins beau,
parce que je pense vraiment foncièrement
que tout le monde, on est dans la même affaire.
On vit tous nos choses.
On a tous des moments plus difficiles.
On a des beaux moments.
On a besoin d'entendre ça, qu'on n'est pas tout seul, souvent.
On n'est pas tous capables de mettre des mots là-dessus.
Puis moi, ça, c'est ma passion
numéro un, les mots. Surtout
quand je les écris. Je dis souvent, je suis maladroite
souvent quand je parle encore à ce jour.
Mais quand j'écris,
je me sens comme si j'étais
dans un océan en dessous
de l'eau, puis je suis capable de respirer en dessous de l'eau.
Puis les mots arrivent, puis tout se dépose.
Il y a tellement de sagesse dans cet état-là.
Tu es dans un lieu sécuritaire.
– Oui, où j'ai droit de tout exprimer,
où il n'y a pas de honte, il n'y a pas de peur,
il n'y a pas de crainte, il n'y a pas de jugement.
– Est-ce que tu le sens dans le regard des autres,
le jugement?
– Oui, mais je pense que quand on le sent
dans le regard des autres,
c'est surtout qu'on le sent envers soi-même
puis on le remarque chez les autres, c'est surtout qu'on le sent envers soi-même puis on le remarque chez les autres,
c'est comme si les autres nous le rappellent.
Fait que oui, définitivement.
Puis il y a quelqu'un, à un moment donné,
qui m'a dit, Évelyne Brouillard,
ma gérante, on va le dire,
mais elle m'a dit, tu sais,
la polarité puis ce qui fait que les gens,
ça vient les chercher.
Encore là, pour le meilleur et pour le pire,
mais il y a comme quelque chose,
le jugement facile ou il y a une opinion facile
sur tout de moi.
Elle dit, bien ça, arrête de le voir
comme quelque chose dont tu es victime,
c'est ton plus gros diamant.
Les gens veulent savoir,
les gens sont curieux.
Tu forces les gens à se positionner.
Oui, non, c'est vrai.
C'est vrai, c'est vrai. Puis il n'y a rien de mal là-dedans. Il forces les gens à se positionner. C'est vrai.
Il n'y a rien de mal là-dedans.
C'est parce que le contraire,
c'est la neutralité.
Je ne suis pas très neutre.
Est-ce qu'on cherche la neutralité ou polariser?
À quelque part, la neutralité,
c'est que tu passes un peu
dans le vide.
Je pense que l'honnêteté et l'authenticité,
c'est polarisant.
Exactement. Mais tu affirmes quelque chose.
C'est ça, oui, complètement.
Tu le fais au nom d'un paquet de jeunes.
Pas juste des jeunes, tu le fais au nom de plusieurs.
Juste avant qu'on commence le jeu,
j'écoutais ta chanson
aujourd'hui, Pierre, pendant trois jours,
Encore une nuit.
C'est la première chanson que j'ai composée de ma vie, à 16 ans.
C'est la première que t'as composée?
Oui. Première, première, c'était avant Star Academy.
J'étais au secondaire.
Parce que, moi, elle m'a rentrée dedans.
Je l'écoutais, ça faisait plusieurs années,
je ne l'avais pas entendue.
Mais ta voix, là-dedans,
il y a une espèce de rage,
il y a une espèce de, j'en disais,
de pureté.
Il y a quelque chose dans cette chanson- y a une espèce de, j'en veux dire, de pureté. Oui, oui, c'est vrai.
Il y a quelque chose dans cette chanson-là.
C'était pas peaufiné, c'était très état brut, en fait. Mais ta voix, dans cet état-là, je me disais, OK, il y a quelque chose-là.
Il y a un cri du cœur dans cette chanson-là.
En tout cas, je voulais dire que c'est…
Ah bien, merci.
Oui, je me demande si tu ne devrais pas la refaire, la relancer.
C'est drôle, je l'ai rechantée dernièrement.
J'avais fait une émission, j'avais fait Belly Bum,
puis ils fêtaient mon 20 ans,
puis ils m'ont demandé de faire celle-là.
Puis, mon Dieu, j'ai eu la même réalisation.
Écoute, j'aurais pu ne pas chanter une parole
du début à la fin, puis pourtant,
depuis mon premier album, c'est une de mes plus vieilles.
Tout le monde la savait.
Ils la connaissent encore par cœur.
Puis c'est ça aussi le pouvoir de la musique.
Puis pour revenir à ce que tu disais,
ma raison d'exister,
il y en a plein de raisons d'exister,
mais le petit quelque chose que tu dis,
ah, après toute ma vie,
je vais avoir laissé une empreinte.
Mes mots vont avoir laissé un écho,
comme tu le disais.
Puis ça, pour moi, c'est une vie
qui vaut la peine d'être vécue
avec les bons et les moins bons.
Wow!
Alors, tu es prête à ouvrir ton jeu?
Je t'explique ce jeu.
Alors, il y a des cartes vertes.
Les cartes vertes, là, Marinée,
je pourrais les poser un peu à tout le monde.
OK.
On en sélectionne.
En fait, je l'as choisi pour toi,
évidemment. Je te pose des questions
auxquelles tu peux répondre.
Les cartes jaunes, on commence à les personnaliser.
Les cartes rouges,
c'est pas mal les cartes pour toi.
Et les cartes mauves,
quand tu décides d'en piger
une, d'y répondre, à ce moment-là,
tu peux me poser la question de ton choix.
Oh, je peux te poser? Tu peux me poser la question de ton choix. Oh, je peux te poser?
Tu peux me poser
la question de ton choix.
Wow!
Et tu as un joker.
Ça, ça veut dire
que c'est à un moment donné,
parce qu'évidemment,
je pose des sous-questions,
je suis sûre qu'elle-là,
c'est assez.
Bien, tu peux sortir ton joker
et j'arrête.
Mais j'en ai un.
Tu en as un.
OK.
J'ai un joker.
Tu as un joker
et je ne veux pas
te mettre de pression,
mais jusqu'à maintenant,
personne ne l'a utilisé. Il y a quelqu'un qui l'avait tout le temps dans sa main et finalement, qui ne l'a un joker. T'as un joker. Et je veux pas te mettre de pression, mais jusqu'à maintenant, personne l'a utilisé.
Il y a quelqu'un qui l'avait tout le temps dans sa main puis finalement, qui l'a pas utilisé.
Alors, on commence.
Tu peux les brasser comme ça parce qu'elles sont assez grandes.
Ah, mais il faut que je commence par là puis on va...
Je pensais que c'est moi qui décidais.
J'étais comme, va dans le rouge tout de suite.
Ah non, tu décides pas tant, là.
Non, mais tu vas m'en donner quatre.
Je vais te les lire. Tu vas en choisir une
et je vais en choisir une.
Parfait.
Donc, tu vas choisir l'annonce.
Ce n'est pas vrai que tu choisis.
Non, mais je prenais le risque.
J'allais dans le rouge.
Tu aurais été dans le rouge directement.
Mais oui.
Bien, bravo.
Tu m'en donnes quatre.
Je t'en donne quatre.
Fait que tu n'as pas peur pantoute.
Non.
Tu es prête.
Oui.
Alors là, tu vas en choisir une dans ce que je vais te lire.
Quel est ton rapport avec l'argent?
Sur quel trait de caractère as-tu dû travailler?
Quand je me regarde dans le miroir, je vois.
Quel est le défaut que tu ne voudrais donner à personne?
Oh mon Dieu, mais c'est toutes des bonnes questions.
Il faut que j'en choisisse une.
Mais non, mais je vais pouvoir.
Je peux répondre à d'autres.
Ah, tu peux.
C'est à toi. C'est à toi.
C'est à toi. Ouvre ton jeu. Tu fais ce que tu veux.
On va commencer par celle-là parce que
c'est quelque chose que j'ai dû vraiment beaucoup travailler.
Quand je me regarde dans le miroir, je vois.
C'est ça. On va partir
de ce que je voyais et ce que je vois maintenant.
Moi, j'étais quelqu'un
qui
s'analysait vraiment beaucoup.
Je me regardais comme ça dans le miroir.
Mon miroir était là, j'étais comme ça.
Je voyais tout ce qu'il y avait de pas correct avec moi.
Je voyais chaque part de peau, je voyais chaque défaut,
je voyais chaque bouton, je voyais chaque imperfection
et mon attention allait sur toutes ces choses-là
sans voir la vue d'ensemble.
Maintenant, j'ai pris la décision de ne plus me regarder de
près dans le miroir. Je ne me regarde pas de loin, je me regarde franchement dans le miroir. Je me
regarde à une distance qui est saine, qui me permet de voir l'ensemble, qui me permet de me voir.
Puis ma perception de moi a changé complètement.
Il y a beaucoup de choses qui ont fait que ma perception de moi a changé,
mais de me voir différemment.
Puis je dirais que ce qui a commencé ça,
c'est quand je me suis fait raser les cheveux.
Puis j'ai enlevé
ma couverte
confortable, ce qui faisait en sorte
que quand j'étais bien coiffée, je me sentais
powerful, je me sentais
femme, je me sentais belle. En l'enlevant, j'étais bien coiffée, je me sentais powerful, je me sentais femme, je me sentais belle.
Puis tu sais, en l'enlevant,
j'ai dû faire face à
qui je suis. Puis c'est la première fois,
je crois, de ma vie où
tu vas dire, il était
tard, là, tu sais, mais où je me suis
regardée, puis je me suis jamais trouvée
aussi belle quand j'avais plus de cheveux.
Parce que la seule chose que je voyais
en me regardant, c'était
mon cœur, c'était le geste que n'avais plus de cheveux. Parce que la seule chose que je voyais en me regardant, c'était mon cœur,
c'était le geste que j'avais fait pour les autres,
pour les jeunes qui n'ont pas ce choix-là, eux.
C'était ma volonté, c'était mes tripes,
c'était moi, je me voyais moi pour la première fois.
C'était comme une rencontre.
Puis depuis ce temps-là,
je ne me suis plus jamais revue dans le miroir de la même façon
il n'y a pas un moment où je me regarde
puis je me dis
ce qu'elle a fait dur à matin
je ne vais plus là
je suis fière
de mon parcours, de ma vie
de ce que j'en ai fait
de voir que je ne me suis pas endurcie
malgré tout,
que je suis restée douce
puis ouverte puis aimante
surtout envers moi-même.
Mais ça, ça change tout quand on s'aime soi-même.
Est-ce que tu remarques
que ça a même amélioré tes relations
avec les autres?
Bien oui, parce que tout part de là.
Tout part de comment tu te perçois
puis après ça, tu vois les gens différemment.
Mon Dieu, tu trouves que tout le monde est beau.
Parce que tu te vois pour toi,
mais tu vois aussi les gens pour qui ils sont.
C'est ça.
C'est un petit changement,
mais qui fait des vagues colossales
dans le reste de ta vie.
S'aimer.
Ton visage, qu'est-ce que tu trouves?
Est-ce que c'est tes yeux?
Qu'est-ce que tu aimes le plus dans ton visage? Je pense que c'est aimer. Puis ton visage, qu'est-ce que tu trouves? Est-ce que c'est tes yeux? Qu'est-ce que t'aimes le plus dans ton visage?
Je pense que c'est mes yeux.
Puis c'est pas mes yeux, genre, d'une façon,
« Ah, je trouve que j'ai des beaux yeux. »
Je trouve qu'à travers mes yeux, on est capable de tout sentir.
On est capable de sentir ma tristesse,
on est capable de sentir ma vulnérabilité,
ma force, ma passion, mon amour,
l'amour que j'ai à donner.
Tu sais, c'est par là que tout passe.
C'est ta transparence.
Est-ce que tu reconnais ce regard-là chez ta fille Gisèle?
Tellement!
Ah mon Dieu, mais ça!
Tu sais, c'est comme on regarde dans les yeux
de nos enfants, puis c'est comme moi,
je vois l'univers, c'est trop profond.
Puis elle a les yeux bleus aussi.
C'est comme je me regarde, mais je la vois, puis c'est trop profond. Puis elle a les yeux bleus aussi. C'est comme je me regarde,
mais je la vois, puis c'est
comme c'est infini. C'est infini
ce que je vois dans ses yeux.
Et te trouver, accepter qui tu es
et être bien avec toi-même,
est-ce que ça change quelque chose en étant
mère? Bien oui.
Moi, je pense que
c'est probablement parti de là.
Je pense qu'il y a eu plusieurs étapes à ça.
Mais oui, c'est sûr.
Parce que, veux, veux pas,
quand on a commencé aussi jeune que moi,
tout tourne autour de toi et de ce que tu fais.
Puis c'est correct à un certain âge
parce que c'est comme ça qu'on atteint nos objectifs. Parce que c'est comme ça que on atteint nos
objectifs, parce que c'est tout ce que tu vois.
Tu te lèves le matin, tu penses à ça. Tu te couches
le soir, tu penses à ça. Puis c'est
parfait, mais à un moment donné,
le temps avance. Puis là, tu te dis, ouais,
il n'y a pas juste ça non plus. Comme ma
confiance en moi, elle ne peut pas juste être
dépendante de comment ça va dans ma
carrière. C'est quoi le bonheur?
Il est où mon bonheur? Il n'est pas juste là-dedans.
Puis là, tu as un enfant, puis tu te dis,
je ne suis plus la première.
Dans la chanson, c'est moi, je suis la première, la dernière.
Oui, confiance en soi, oui, se mettre en premier,
mais quand tu as un enfant, c'est ton enfant.
C'est ton enfant qui va passer avant n'importe quoi.
C'est le plus beau sacrifice, c'est le plus beau cadeau,
c'est un privilège immense. Puis oui, c'est le plus beau sacrifice, c'est le plus beau cadeau, c'est un privilège immense
puis oui, c'est à partir de ce moment-là
que toutes les décisions que tu prends dans ta vie
sont
prises à l'extérieur
de toi. C'est vraiment, c'est en fonction
de elle et non pas en fonction de qu'est-ce que j'ai
envie de faire. Oui, je fais ce que j'aime
puis je fais ce que j'ai envie de faire, mais
je le fais jamais sans prendre en considération
ma fille.
Gisèle.
C'est magnifique, ce nom-là.
Merci.
Mais c'est rare, tu sais, des Gisèles.
Elle a six ans, Gisèle?
Oui, six ans.
Mais Gisèle, on dirait que...
Je sais pas, parce que quand tu parles de Gisèle,
on le sait que c'est ta fille.
Tu sais, il y en a pas d'autres, c'est unique.
Et pourquoi tu l'as appelée Gisèle?
Pour plein de raisons. En fait, Dave, son père, avait une tante
qui a connu beaucoup de succès en musique aussi en Californie
qui s'appelait Gisèle McKenzie.
Puis c'est comme, c'est une fierté dans leur famille.
Puis lui m'avait parlé de ce nom-là.
Puis moi, de mon côté, j'étais comme, oh my God, c'est vrai que c'est tellement beau parce que
tu sais, il y a les Gisèle Bunchen, tu sais,
qui est la mannequin, Gigi Hadid aussi.
Puis il y a comme quelque chose, il y a une belle
connotation, tu sais, tu vas en France,
il y en a beaucoup des Gisèles.
Puis là, tu arrives au Québec, puis là,
mon Dieu, je me suis tellement faite marteler parce que
j'ai appelé ma fille Gisèle, Gisèle,
ma grand-mère s'appelle de même.
C'est comme, ouais, puis c'est un magnifique prénom.
Il y a des Léopold maintenant.
Il y a des noms qui reviennent.
Moi, celui-là, je le trouvais vraiment joli.
Si on connaît moindrement ma fille,
c'est tellement Gisèle, c'est tellement Gigi.
Elle a la personnalité de son nom, mais à 100 %.
Un sens de l'humour comme ça ne se peut pas.
Je n'ai jamais vu un enfant drôle de même.
Je ne pense pas qu'elle va être chanteuse, je pense qu'elle va être humoriste.
C'est comme, ça n'arrête pas.
À te faire rire.
Ah, mon Dieu, c'est des blagues, des blagues, des blagues.
Elle fait des faces, elle est capable de jouer avec ses sourcils,
puis elle fait des... Ah non, ça n'a pas de bon sens.
C'est un soleil.
Parce que, tu sais, tu dis quand tu étais jeune,
déjà tu te préparais à faire de la scène,
tu faisais ton cinéma quelque part.
Donc, tu reconnaissais en elle déjà.
Complètement la même affaire.
La tombe, hein?
La pomme, la pomme, la pomme, la pomme, la pomme, la pomme.
La pomme, la pomme, la pomme, la pomme, la pomme, la pomme.
La pomme, la pomme, la pomme, la pomme, la pomme, la pomme.
La pomme, la pomme, la pomme, la pomme, la pomme, la pomme.
Bon, je vais te poser une question.
Quel est ton rapport avec l'argent?
Mon rapport avec l'argent, il est très sain, en fait.
Puis pour moi, c'est quelque chose
que je n'ai jamais pris trop au sérieux.
Tu sais, ça n'a jamais été quelque chose
qui me faisait prendre des décisions.
Pour moi, ça a tout le temps été
est-ce que j'ai envie de faire ça?
Ceci dit, il n'y a rien de mal
à dire, ça, ce projet-là, je le fais pour l'argent.
Tu sais, il y a du monde qui sont comme,
ben, mon Dieu, là, clairement, elle l'a fait pour le cash.
Ben oui, des fois, des fois, oui. Des fois, il y a des
contrats que tu fais, puis tu dis, ben oui, ça va être payant,
c'est correct. Mais pour
moi, l'argent, c'est
un échange, c'est un outil,
c'est quelque chose
avec lequel je peux créer, c'est quelque outil. C'est quelque chose avec lequel je peux créer.
C'est quelque chose qui ne me rend pas insécure non plus.
Il y a du monde qui sont constamment en train de regarder
combien ils ont dans leur compte, leur placement.
Moi, je dis ce qui est là, c'est là.
Je travaille, je continue, je continue de bouger.
J'ai été chanceuse.
Je n'en ai jamais manqué.
J'ai toujours chanceuse. Je n'en ai jamais manqué. J'ai toujours eu
du travail. Je comprends que ce n'est pas
tout le monde qui est dans cette position-là.
C'est un privilège en soi que je puisse faire comme
ça ne me stresse pas, c'est correct.
Mais je pense aussi que dans cette
mentalité-là,
ça me garde ancrée.
Ça m'assure de justement faire les choses
pour les bonnes raisons et non pas
par insécurité d'en manquer à un moment donné
ou pour me sauver des trucs pour mes vieux jours.
Je suis comme, la vie, elle se passe aujourd'hui.
Tu n'y penses pas. Je n'y pense même pas.
Est-ce que tu as déjà fait des folies?
Bien oui!
Veux-tu voir mon garde-robe?
C'est là que ça se passe?
En fait, à ma défense,
c'est là que ça se passe, mais c'est là que ça me sert aussi. Bien, à ma défense, c'est là que ça se passe,
mais c'est là que ça me sert aussi.
Ben oui!
Moi, dans ma vie, tous les jours,
ben regarde, ça, c'est un exemple.
Moi, je ne m'achète pas des vêtements pour mon quotidien.
Ces jeans-là, ça doit faire 10 ans que je les ai.
J'y mets encore.
Mes jeans, ça fait des années que je les ai.
Mes chandails que je porte dans ma vie tous les jours,
c'est des vieilles affaires.
C'est toutes des vieilles affaires.
Mais dans mon métier, oui, c'est vrai que j'aime ça m'amuser avec les vêtements.
Puis ça fait partie aussi de ce que je fais,
tu sais, dans un show télé.
Bien oui, c'est important ce qu'on va porter.
Fait que oui, il y en a beaucoup qui vont là.
Bien oui, j'aime ça.
J'aime ça, j'aime la dualité.
Bon, est-ce que tu voudrais, écoute,
habituellement, c'est deux,
mais tu voulais comme répondre à,
t'en choisirais-tu une autre
entre trait de caractère à travailler
puis le défaut que tu voudrais donner à personne?
Ben oui, ben enfin, j'aurais pu
tout répondre. Le trait que j'aimerais
travailler, en fait,
ça, je pense que
c'est quelque chose qui revient souvent,
mais que
maintenant que j'en ai conscience,
c'est plus facile à les spotter.
C'est de ne pas faire payer quelqu'un
pour les erreurs de quelqu'un d'autre.
Des fois, on a certaines blessures
qu'on se fait avec le temps.
Puis après ça, pour se protéger,
on a tendance à dire,
« Ah, c'est ça, il va faire ça, ou elle va faire ça. »
On réagit sur ces blessures-là
alors que c'est pas
ce que la personne, elle nous donne nécessairement.
Donc, c'est de prêter des intentions, mais pour
se protéger. Ça, c'est quelque chose
que je m'attrape souvent.
Là, es-tu en train de penser
qu'il y a quelque chose qui va arriver
qui va pas arriver?
Tu as des scénarios?
Je peux facilement me faire des scénarios pour me protéger.
Oui, vraiment.
Pendant que tu fais tes scénarios, tu y crois?
Bien oui. Mais j'y crois moins longtemps
qu'avant, par exemple.
Mais ça, c'est bon pour l'autre qui est comme victime du scénario.
Mais oui, mais non, mais à quel point c'est injuste?
C'est dur de s'en sortir.
À quel point c'est injuste?
Mais c'est ça, mais ce qui est bien, c'est que j'ai des personnes
autour de moi qui savent d'où je viens,
puis qui comprennent ça,
puis qui sont capables de me dire...
Je pense à mon meilleur ami
David, il me dit... Comment il me dit ça?
« Es-tu en train de te faire un peu de self-sabotage?
Fais-tu un petit peu
d'auto-sabotage? » Je suis comme « Oh my God,
oui! » Mais pas conscient,
mais vraiment, c'est un mécanisme
d'auto-protection. Comme si j'avais quelque chose à protéger, ça, mais c'est vraiment, c'est un mécanisme d'autoprotection. Comme si j'avais
quelque chose à protéger, fait que c'est beaucoup plus facile
pour moi de faire comme, là, ça va aller mal,
tu sais, que
d'être ouverte et vulnérable.
Je comprends tellement ce que tu veux dire. C'est ça,
tu te fais le pire des scénarios,
puis ça pourra pas être pire. Ben oui, c'est ça!
C'est ça. Et tu te prépares au pire tout le temps.
Mais ça, c'est épuisant, se préparer au pire.
Ben oui, mais c'est pour ça, tu pour ça que j'ai choisi celui-là
parce qu'activement, c'est là-dessus
que je travaille.
Est-ce que tu consultes dans la vie?
Non.
C'est tes amis dans le fond?
Non.
Ça sera pour une autre émission si tu veux.
J'ai une grande passion
pour la conscience,
l'inconscient, le subconscient,
les blessures d'enfance.
J'ai une curiosité là-dessus.
Je lis beaucoup là-dessus.
J'ai regardé des documentaires là-dessus.
Je suis assoiffée de ça
parce que je suis assoiffée de la découverte de soi.
Plus tu enlèves de pleurs de ces affaires-là,
plus tu vas à la source de qui t'es.
Fait que moi, toutes les petites affaires
que j'avais à travailler,
que j'avais à travailler,
puis toutes les affaires que je continue à travailler,
je le vois presque comme un jeu.
Je trouve ça le fun de me pogner dans un coin
puis de faire « Ha! »
« Ceux-là, tu ne l'avais pas vu! »
Mais tu sais, de le faire avec moi-même.
T'enlèves ton armure tranquillement.
Oui. Tu t'es protég armure tranquillement. Oui.
Tu t'es protégée.
Il y a des petits défoils, un petit ricochet.
Est-ce que tu as l'impression que des fois,
les blessures d'enfance peuvent devenir des forces
quand on les apprivoise?
Oui, c'est sûr.
À partir du moment, je pense, où tu pardonnes
à ce qui t'a blessé, que ce soit toi
ou que ce soit les autres,
tu es capable de voir cette période-là
pour ce que c'est vraiment.
Quand tu restes dans ta blessure
et que t'es comme, pauvre moi,
la victime qui a vécu telle, telle, telle affaire,
oui, ça peut te donner un moteur.
Moi, clairement, ça m'en a donné un pendant longtemps.
Je vais leur prouver que je suis capable.
Moi, c'était ça. Je vais leur prouver
que je suis sous-estimée. Je vais leur prouver
que j'ai ma place.
J'étais en réaction, mais ça a été bon pendant longtemps,
jusqu'à temps que le moteur y étouffe.
Parce qu'à un moment donné, tu ne peux pas faire ça tout le temps
pour le regard des autres et l'approbation des autres.
On en parle souvent de ça, mais c'est vrai.
C'est tellement vrai.
– Mais tu as dit quelque chose de difficile, demander pardon.
On peut recevoir le pardon.
On peut offrir le pardon.
Est-ce que c'est quelque chose que tu as dû apprivoiser aussi dans ta vie?
Parce que ce n'est pas facile de demander.
Même recevoir un pardon, c'est difficile.
Oui, mais c'est tellement libérateur.
Il ne faut pas avoir peur de dire je m'excuse.
Il ne faut pas avoir peur d'accepter les excuses de quelqu'un d'autre.
Il ne faut pas avoir peur de se pardonner,
de pardonner.
Moi, en fait, une chose qui m'a vraiment aidée,
c'est si moi,
je veux
qu'on me pardonne
si j'ai fait des choses qui ont blessé quelqu'un
et je ne voulais pas.
Si moi, je mérite le pardon,
l'autre, il mérite aussi le pardon.
Puis, après ça,
oui, il y a des situations et il y a des choses qui sont plus
difficiles à pardonner, mais
je pense que c'est une bonne
chose à faire pour soi
de se libérer de ce poids-là.
Moi, je n'ai pas envie de traîner un bagage,
de traîner de l'amertume, de traîner
des déceptions.
Je veux avoir le moins de bagages
possible. – Des fois, on va dire, on pardonne, mais on n'oublie pas.
Exact!
Mais le pardon est important.
C'est pas une raison de ne pas pardonner
parce qu'on n'oublie pas.
Exact.
Puis le pardon, tu le fais pas pour les autres, tu le fais pour toi.
Moi, à chaque fois
qu'il y a une situation où je suis comme,
je pardonne les deux côtés,
je pardonne moi, je pardonne l'autre.
Tu sais, traiter les autres comme tu aimerais être traité,
bien, complètement.
Puis, my God, que tout est plus facile.
Puis, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des moments
où tu n'es pas fâché et qu'il y a des affaires qui gossent.
Mais,
ça dure moins longtemps.
Puis, tu reviens tout le temps à,
c'est correct.
Es-tu colérique?
Je l'étais. Je l'étais.
Je l'étais.
Colérique, je ne sais pas si c'est
le bon terme.
J'étais impulsive.
Puis mes émotions,
cancer ascendant cancer quand même.
Les émotions, elles sont là et je les vis.
Tu les vis rapidement aussi?
Oui, rapidement.
Donc de façon impulsive.
Puis quand je ressens une émotion,
c'est important pour moi de la sortir,
de ne pas la laisser à l'intérieur.
Fait que moi, s'il y a quelque chose qui me fait sentir mal,
je vais aller dans ma chambre,
je vais me mettre de la musique,
je vais danser, je vais m'arracher,
je vais me mettre une tonne.
Puis c'est comme ça que je faisais
quand j'avais six ans aussi.
Je vais me défouler. Il faut que je me défoule, il ne faut pas vais me mettre une tonne. Puis c'est comme ça que je faisais quand j'avais six ans aussi. Je vais me défouler.
Il faut que je me défoule. Il ne faut pas que ça ressemble
dans moi. Mais plus j'aime, ça faisait
que j'étais comme...
J'étais facile à
mordre, en fait. Mais pas
colérique. Vraiment
impulsif.
T'avais des trous pleins.
Puis quelque chose à protéger
qui n'avait rien à protéger en bout de ligne.
Tu comprends? C'est un genre de sentiment de
toi, tu me feras pas mal.
Puis tu as pris conscience de tout ça
avec la lecture sur le subconscient
puis l'inconscient. Bien, en fait,
tout est dans le sens que moi, j'ai commencé
à me poser des questions sur moi
à partir du moment où
c'est arrivé pas mal dans
le moment de la COVID, je dirais.
Donc, c'est récent.
Oui.
Puis j'étais vraiment entre un paquet de trucs.
J'avais un contrat qui se terminait,
deux contrats qui se terminaient.
Je n'avais pas encore trouvé une équipe
vraiment qui allait s'occuper de moi pour le futur.
Je n'avais comme pas de fondation.
Je n'avais pas de show. Je n'avais pas... C'était un peu avant la COVID, mais ça s'est résper de moi pour le futur. Je n'avais pas de fondation, je n'avais pas de show.
C'était un peu avant la COVID, mais ça s'est résolu pendant la COVID.
Donc, il y avait beaucoup, beaucoup de remises en question.
Moi qui ne s'étais jamais posé de questions.
Jamais.
Je n'ai jamais eu le temps de me poser des questions. Ça allait toujours bien parce que ma carrière allait bien.
Puis quand j'ai commencé à me poser une question,
j'ai tout remis en question.
Puis là, c'est comme si j'ai commencé à me poser une question, j'ai tout remis en question. Puis là,
c'est comme si j'avais un miroir devant moi,
puis je suis comme, hé, ça fait des années que je chante la confiance en soi,
que c'est mon plus grand
discours. Puis je me
rends compte que ma confiance en moi est
bâtie sur un
terrain de sable.
Il n'y a rien de solide là-dedans.
C'est bâti sur que je le sais qu'il y a du monde qui va venir voir mon show, puis qui vont me dire, sur un terrain de sable. Il n'y a rien de solide là-dedans.
C'est bâti sur... Je le sais qu'il y a du monde qui va venir voir mon show
et qui va me dire que je t'aime à la fin de la soirée.
Je peux me faire dire que je suis poche,
que je suis laide, que je ne suis pas bonne
parce que je sais qu'il y a 10 000 personnes
qui vont me dire qu'ils m'aiment à la fin de la journée.
Mais ça, ce n'est pas solide.
Tu n'avais pas de racines.
Je n'avais pas de racines.
Quand j'ai commencé à me poser la question
qui suis-je? »
Je sais que ça peut paraître un peu nono,
mais « Qui suis-je en dehors de ce
que je fais? Qui suis-je
en dehors de ce que je pense que je suis? »
Parce que je dis « J'ai confiance en moi,
mais est-ce que... »
Non, finalement, parce que dès la première
petite affaire, je suis comme « Ah, je suis
super insécure! »
Fait que de vraiment me voir
pour qui je suis, essayer de comprendre
d'où ça vient, ça a tout été un processus
qui s'est enclenché tout seul, en fait, tu sais.
Mais ça, c'est parti de la question
qui suis-je?
– Quand même! Puis le plus
tu te curieuses, puis t'es comme, oh mon Dieu, c'est quand même fini!
– Ça, t'es fière de cette partie-là
de ta vie? Tu vois le changement?
– Mon Dieu, oui, ben oui
pis c'est ça qui fait que ça donne une valeur
à tout ce que t'as vécu
même les pires moments, parce que c'est les pires moments
qui m'ont fait me poser cette question-là
c'est tout le temps là qu'on grandit
quand ça va bien, on se pose pas de questions
pourquoi on s'en poserait
mais quand ça va pas bien, quand on veut se relever
pis aussi quand on
tu sais quand on met le genou en terre,
quand on se lève, il y a des choses qu'on n'avait jamais vues.
Exact.
Parce qu'on n'a jamais été dans cette position-là.
Mais moi, je t'écoute et je trouve que...
Tu sais, ça fait longtemps que je ne t'avais pas faite en entrevue.
Je ne t'ai pas vue.
Puis je trouve qu'effectivement, tu es plus libre.
Est-ce que ça se peut que tu es une femme plus libre qu'avant?
C'est sûr. C'est sûr que
oui, mais
c'était pas conscient dans le sens
que tu m'aurais posé cette
question-là, tu m'aurais dit, Marie,
est-ce que t'es libre quand j'avais
quoi, de 20, 25 ans?
Je t'aurais dit, ben oui!
T'sais, parce que
l'authenticité, j'ai
toujours été authentique
avec le niveau de conscience que j'avais,
avec le temps que j'avais,
avec la réalité que j'avais.
J'ai commencé à 18 ans quand même.
Je sortais de chez mes parents,
puis 18 ans en 2003,
ce n'est pas la même affaire qu'à 18 ans aujourd'hui.
J'étais un bébé.
Mais tu étais toute petite.
J'étais le bébé de Star Academy.
Puis après ça, j'ai été catapultée. C'est sûr qu'à un bébé. – Mais tu étais toute petite. – J'étais le bébé de Star Academy. Puis après ça, j'ai été catapultée.
Fait que c'est sûr qu'à un moment donné,
tu n'évolues pas au même rythme.
Il y a certaines parties de toi
qui deviennent très matures très rapidement.
– Mais il y a d'autres qui…
– Il concerne ton image aussi.
Tu sais, il faut que tu fasses déjà attention
à ce que les autres vont dire.
Tu sais, il y a quand même une image publique
qui était importante.
Tu as connu ça rapidement
dans ta carrière.
Oui, c'est sûr, mais
pour moi, je pense que ce qui faisait que
j'étais peut-être un peu moins libre,
c'est plein de facteurs.
Quand tu passes toujours
du point A au point B, tu es toujours
occupée, toujours occupée, toujours occupée.
Moi, pendant plus de 15 ans,
je n'ai jamais eu de pause. C'était tourner, promo, tourner, promo, tourner, promo, album, toujours occupé, toujours occupé. Moi, pendant plus que 15 ans, j'ai jamais eu de pause. C'était
tourner, promo, tourner, promo,
tourner, promo, album, album, album, tourner,
promo, tourner. Ça arrêtait pas.
Fait que
ça te rattrape à un moment donné,
c'est sûr, mais quand tu fais
des entrevues, t'es pas
nécessairement
à l'ouverture. T'es comme,
moi, je suis ici pour parler de ça,
ils m'ont parlé de ça.
Puis on te pose toujours les mêmes questions en même temps.
Fait que là, t'es comme, moi, je suis habituée de faire des entrevues,
j'en fais tout le temps, fait que je vais sortir la même réponse que je dis,
puis ça va être la bonne réponse.
Puis tu sais, ça devient un automatisme.
Mais je n'étais pas pas libre, j'étais juste là pour faire une job,
passer du point A au point B.
Et l'autre facteur, c'est le temps.
Tu sais, là, ça, ça n'existait pas.
On avait une entrevue,
puis je parlais pendant une minute,
puis il fallait aller à la pause.
Puis veux, veux pas,
toutes tes réponses sont en accéléré.
Tu n'as même pas le temps, toi, de te poser.
Oui, oui, c'est ça.
C'est vrai que ça change tout.
C'est sûr que ça change tout, C'est sûr que ça change tout.
Moi, j'aime ça t'entendre présentement.
On dirait que j'apprends plein d'affaires, surtout que ça vient de commencer.
Mais j'aime ça parce que
t'évolues
à ton rythme, puis en plus,
tu le fais valider par les gens autour de toi.
Il y a quelque chose. Parce qu'on a besoin des autres.
Tu sais, quand les gens, des fois,
ils ont peur des grands changements, mais
le regard des autres, de nos proches,
est important quand on...
Justement, quand on se pose la question
qui suis-je?
Seul, on ne peut pas savoir, on dirait.
C'est au contact de l'autre, souvent.
Au contact de l'autre, oui, il y a des confirmations,
mais je te dirais que moi, ça a commencé.
C'est un parcours qui est extrêmement solitaire.
C'est quelque chose que j'ai fait vraiment seule, seule avec moi-même.
As-tu pleuré pendant cette période?
Maman, Dieu! Toutes les larmes de mon corps!
J'ai pleuré, j'ai été fâchée.
C'est toutes des émotions
qui étaient comme poignées là.
C'est comme si t'avais mis un couvercle
et à un moment donné, il t'a dit
« Ok, le presto. »
Et là, tout a sorti.
Et t'as vécu ça seule. Mais tu OK, presto, et là, tout a sorti. Oui, oui.
Et tu as vécu ça seule. Oui.
Mais tu pleurais-tu? Ah non, tu ne conduis pas.
Non, mais c'est parce que, tu sais, moi, je vis bien des émotions dans ma voiture. Si ma voiture pouvait dire tout ce que
je vis, là, mais toi,
tu vis ça où? Chez moi. C'est chez toi?
Oui, chez moi, chez moi.
Puis ça, ce lien-là,
tu sais, il y a des gens qui ne sont pas bien seuls.
Moi, je me suis guérie seule
à m'écouter,
mais dans le silence.
Moi, j'ai commencé à méditer beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Puis ça,
d'être seule avec soi-même,
autant au début, il peut y avoir
des moments qui sont inconfortables.
Puis que là, ta tête, elle dit,
va te chercher un verre d'eau, va faire n'importe quoi.
Que de rester là.
Comme ça serait facile de faire un milliard d'affaires,
mais de combattre cette voie-là
et de dire, non, reste ici.
Va, tu sais, reste ici.
Vas-y.
Oui, puis vas-y, puis profond.
Puis c'est ça.
Ça fait que c'est un mélange de plein d'affaires.
Oui, la méditation, mais c'est plus que ça.
C'est vraiment, ça prend la conviction
que c'est ça que tu veux faire pour ton bien-être
à toi. – Et ce que ça veut dire aussi, c'est apporter
des changements. – Vraiment!
– Pas juste dire ça,
mais de le faire. – C'est quand on est prêt à
descendre, quand on remonte, ça veut dire qu'on
remonte différemment. Donc, tu as fait des changements
dans ta vie suite à ça.
C'est ça qui fait la différence aussi.
– Oui, des changements. Des changements
qui m'ont amenée à des endroits
que j'aurais préféré ne pas vivre.
Mettons, quand tu penses à une famille,
il n'y a personne qui se dit,
« Oh my God, la bonne chose à faire, c'est de briser ça. »
Mais quand tu sais fondamentalement
que c'est ça la bonne chose à faire, non seulement pour toi, mais pour eux, pour ma fille surtout, puis pour lui.
C'est des changements, mais qui en bout de ligne, tu vois, c'est fou.
Mais c'est un changement parmi tant d'autres, mais la relation que j'ai avec le père de ma fille et ma fille en ce moment, c'est la relation que j'ai tellement souhaitée pendant qu'on était ensemble et qu'on n'a jamais été capable d'avoir pour une raison notre famille, c'est sans nom.
De pouvoir faire des vacances ensemble,
de pouvoir faire des soupers à toutes les semaines ensemble,
de l'avoir elle, avoir tellement de fierté
puis de joie de nous voir ensemble.
Je me dis, on a probablement sauvé sa jeunesse.
Mais tu as dit le mot briser.
Il y a quelques temps, je recevais Mélanie Ménard
parce que j'avais fait une série
qui s'appelait simplement Vedette
où je parlais
des familles recomposées,
des séparations et tout ça.
Puis comme on se connaissait bien,
on avait de la misère à rentrer dans l'entrevue.
Puis à un moment donné, j'ai utilisé
« Toi, tu as brisé ta famille. » Elle s'est séparée du papa de Rosalie à l'entrevue. Puis à un moment donné, j'ai utilisé, toi, t'as brisé ta famille.
Elle s'est séparée du papa de Rosalie à l'époque.
Puis quand t'es venue ici,
moi, j'ai toujours regretté d'avoir dit ça parce que je me disais,
c'était dur ce que je t'ai dit, briser.
Parce que maintenant, avec le recul,
parce que t'avais peur de la briser,
qu'est-ce que tu dirais maintenant?
Qu'est-ce que t'as fait avec ta famille?
Je l'ai refaite. Oh my God, c'est-ce que tu dirais maintenant? Qu'est-ce que tu as fait avec ta famille? Je l'ai refaite.
Oh my God, c'est fou, hein?
Mais on l'a refaite, tu sais.
C'est ça.
Parce qu'il y en a qui ont peur de briser.
C'est ça qu'elle avait dit?
Elle avait-tu dit un genre de mot comme ça?
Oui, c'est ça.
Tu comprends?
Parce que les gens qui sont dans ta situation actuellement,
la situation que tu as vécue,
cette espèce
d'inconfort, puis à un moment donné,
ça ne te tente pas de mettre l'image
qui vient, parce qu'on a peur de briser la famille.
C'est ça. Donc, ça, c'est important
d'en parler, parce qu'aujourd'hui,
avec le recul, tu te dis que c'était la chose
à faire. Puis il n'y a rien de brisé,
mais tu as raison, tu vois,
c'est quelque chose, parce que oui, au moment
où tu le vis, au moment où ça se fait,
tu as vraiment ce feeling-là.
Parce que tu ne l'as pas traversé encore,
tu ne sais pas ça va être comment de l'autre côté.
C'est toi qui prends la décision aussi.
La décision, c'est sûr qu'elle se fait à deux.
Je pense que les deux, on était à la même place,
mais ça prend des fois la personne pour faire comme
« Hey, écoute, tu sais,
puis les deux, on était là. »
Je pense qu'aussi une de nos fiertés,
c'est que ça ne s'est même pas terminé en chicane.
C'est ça, les gens nous trouvent drôles à la limite
parce qu'ils sont comme, voyons que vous parlez de même
encore aujourd'hui et que vous êtes proches comme ça.
Je viens d'entendre une chanson.
Vous venez de lancer une tournée ensemble.
Vous êtes beaux à voir ensemble.
Mais là, toi, tu as ta bague.
Je sais que tu ne veux pas trop en parler,
mais tu as quand même une bague de fiançailles.
Et ça,
donc même si il y a quelqu'un d'autre dans ta vie,
ils s'entendent super bien.
Ah, parce qu'ils se connaissent.
Mais là, franchement, je ne sais pas,
je ne connais pas ta vie.
Oui, ils se connaissent et ils s'entendent bien.
Oui, mais c'est ça. Mais pour moi,
c'était vraiment important de faire les choses
en bonne et due forme.
Tout est allé en étapes.
Moi et Dave, ça fait quand même un certain temps
qu'on n'est plus ensemble. Ça a pris du temps avant qu'on l'annonce.
Sur la place publique.
Ça faisait déjà un moment qu'on n'était plus ensemble.
Les deux, on était prêts.
Ce n'est pas comme si c'était arrivé vite, même si
par rapport au post que j'ai fait,
puis cette annonce-là, il y a eu presque un an.
Ça veut dire que par rapport à nous, le public, ça paraît court, mais c'était plus long. j'ai fait. Puis là, cette annonce-là, il y a eu presque un an. Ça veut dire par rapport à nous, le public,
ça paraît un an, mais c'était plus que ça.
Je comprends.
Mais quand même, ça, c'est beaucoup...
C'est une bonne entente.
Quand l'autre aime déjà le nouveau conjoint.
Puis c'était des étapes à faire.
Pour moi, il fallait qu'il la rencontre, ma fille.
Il fallait que je vois
est-ce que c'est quelque chose qui se peut.
Est-ce qu'avec mon ex
ça fonctionne bien aussi
ça s'est vraiment
bien fait, puis ils vont jouer au golf
puis ils ont du fun
ça c'est sûr et certain que ça met un petit boom
t'es comme oh my god, chanceuse
comment tu te sens dans ton intérieur?
je me sens bien, je me sens bien, c'est sûr
c'est sûr, puis
je trouve que ça fait juste prouver que des fois on pense que la, c'est sûr. C'est sûr, puis tu sais, je trouve que ça
fait juste prouver que, tu sais, des fois, on pense
que la vie, c'est une chose,
puis le bonheur, c'est une chose, puis le
« Oh my God », ça évolue, puis
c'est pas parce que c'est pas ce qu'on pensait
que ça allait être, que c'est pas moins beau,
puis ça change,
l'amour, ça évolue,
tu sais, il y a personne qui
embarque là-dedans, qui se dit « Oh my God, on est à toute épreuve, tu sais, je pense que la beauté de l'amour, ça évolue. Il n'y a personne qui embarque là-dedans,
qui se dit, oh my God, on est à toute épreuve.
Je pense que la beauté de l'amour
et du bonheur, c'est ça, c'est qu'on sait à quel point
c'est fragile et il faut
faire attention à ça.
En ce moment, je suis très fière de cette séparation-là,
à quelque part. Comment la suite,
comment ça s'est passé?
Moi, en fait, c'est ce que je
souhaite à
toutes les personnes qui traversent ça.
Puis, ce n'est pas toutes les ruptures qui peuvent bien se terminer.
Il y a des circonstances terribles.
Puis, ce n'est pas genre tout le monde est beau, tout le monde est gentil, tout le monde devrait s'aimer.
Il y a des affaires qui ne se pardonnent pas.
Mais quand, moindrement que tu as le choix, moindrement que tu dis,
ça me demande quoi de ravaler un peu,
au début, parce qu'au début,
c'est sûr qu'il y a les petits égaux
qui ont été blessés un peu là-dedans,
mais de faire comme, c'est pas moi.
Ça, c'est pas à propos de moi, c'est pas à propos de lui.
C'est nous, mais c'est elle.
Puis à partir de ce moment-là,
tout le monde est capable de faire comme,
OK, on met ça de l'autre côté,
ça, ça appartient en arrière,
puis qu'est-ce qu'on peut faire, nous,
pour être une bonne équipe pour elle?
Puis vous adressez une équipe à deux aussi.
Mais oui, complètement.
Il peut m'appeler, je l'appelle,
j'ai besoin d'aide, il a besoin d'aide.
Mais tu le connais bien.
Dans le fond, c'est ça aussi.
C'est quelqu'un aussi que t'as aimé amoureusement.
– Ben oui.
J'ai été tellement chanceuse.
Quand je pense à ça, moi, j'ai eu deux chums en 20 ans.
Je suis une fille de longue relation.
Je ne suis pas quelqu'un qui va à gauche puis à droite.
J'ai tout le temps été dans des longues relations.
Mon Dieu, je trouve que j'ai été chanceuse.
Puis, tu sais, c'est pas...
Tu sais, je pense qu'eux autres aussi étaient chanceux.
Non, mais tu sais, vraiment,
on a été chanceux de savoir
puis de encore avoir, tu sais,
un respect pour ces relations-là.
Tu sais, je suis comme, my God, tu sais,
il n'y a rien que je regrette.
Il n'y a pas une relation que je suis comme, oh, my God, ça, là, fille, man, il y a de quoi avoir honte, là, je suis comme, my god, il n'y a rien que je regrette, il n'y a pas une relation que je suis comme, oh my god,
seule, fille, il y a de quoi avoir
honte. Non, j'ai été
chanceuse, puis c'est ça,
c'est beau l'amour.
C'est magnifique. Alors là,
on est rendu dans les jaunes. On est rendu dans les jaunes, mon dieu, ça ne va pas
vite, on jance. Là, tu m'en donnes
trois, tu les brasses, tu m'en donnes trois.
Mais c'est ça qui est intéressant
dans le jeu, parce qu'on ne sait pas trop
où est-ce qu'on va aller. On ne sait pas
quelles questions vont sortir.
Alors,
tu vois, il y a comme une suite.
Je me sens comme une diseuse.
Moi, j'adore ça.
J'aime ça aller voir des médiums.
Je les choisis bien, mes cartes.
Quel type d'amoureuse es-tu?
Comment as-tu évolué au fil de tes
relations amoureuses?
Devenir maman a changé quoi en toi?
OK, OK.
OK, on peut
prendre celle du centre.
Comment as-tu évolué au fil de tes relations amoureuses?
Je suis
devenue beaucoup plus
patiente,
beaucoup plus
à l'écoute,
beaucoup plus
aimante, je pense.
C'est sûr et certain que quand je pense
à mes premières relations,
je me dis, mon Dieu, je ne connaissais rien à l'amour,
mais j'aimais profondément.
Mais mes priorités n'étaient pas nécessairement
à la bonne place.
C'était vraiment ma carrière
puis la personne qui est avec moiétait vraiment ma carrière puis la personne
qui est avec moi.
Ma compagne, cette personne-là,
c'est ma carrière, puis cette personne-là le sait.
Dans l'ordre,
si je t'avais demandé,
c'est pas ton couple.
Je t'aurais dit
que c'était la personne la plus importante,
mais
je pense que même lui... C'était pas la place plus importante. Mais je pense que même lui...
Ce n'était pas la place que tu lui laissais.
Ce n'était pas la première place.
Peut-être que je suis difficile envers moi-même.
Mais moi, c'est sûr qu'avec le recul,
je regarde ça et je suis comme « wow ».
Je ne l'ai pas toujours mis en premier.
Ça, c'est sûr et certain que tu regardes ça
et tu te dis « OK, pardonnable.
J'avais 18, 19
quand j'ai commencé. Bien sûr que tu apprends.
Je n'étais pas une femme.
Je sortais...
Tu vivais un rêve aussi.
Il faut le dire.
Combien de personnes voudraient vivre
ce que tu as vécu?
Cette relation-là était très, très belle aussi.
C'était une relation
créative,
une relation qui était vraiment basée autour de nos passions.
Ça m'a tellement apporté de belles affaires.
Mais c'est sûr qu'en regardant ça,
je n'ai jamais retraité quelqu'un de cette façon-là
ou positionné une personne dans cet ordre-là dans ma vie après ça.
Je pense que ça, tu le fais justement quand tu n'as pas de temps,
quand tu es juste go, go, go, go, go.
C'est comme si ça se fait tout seul.
Il y a une hiérarchie qui se fait, puis tu ne t'en rends
même pas compte.
Donc, c'est ça, je suis beaucoup plus
généreuse,
même de mon temps, de ma présence,
en fait. Pendant
longtemps, j'étais là, mais
oui, oui, oui, puis toi, ta journée, puis tu sais, comme là, pas là, en fait. Pendant longtemps, j'étais là, mais... Ouais, ouais, ouais, pis toi, ta journée,
pis, tu sais, comme là, pas là, tu sais.
Mais ça, ça, il y a rien de pire.
D'être là, pis de pas être présente.
Tu sais, souvent, on parle de temps de qualité avec nos
enfants, mais avec nos conjoints
et conjointes aussi. Mais c'est encore
plus important parce que
le duo,
c'est ça, pis si ça, c'est pas
fort, ben là, tu sais, ça va avoir des répercussions sur ton enfant.
On a souvent tendance à l'oublier,
qu'il faut vraiment protéger ça.
Peu importe si c'est le père de ton enfant ou pas,
c'est cette unité-là qui fait en sorte
que tout le reste fonctionne.
Donc, oui, c'est ça.
– Fait que tes hommes t'ont fait évoluer aussi.
– Tellement, mais c'est ça. C'est ça, être t'ont fait évoluer aussi. – Tellement, mais c'est ça, être en relation,
si on n'apprend pas sur soi,
mon Dieu, il y a un peu de narcissisme
là-dedans.
Je suis difficile envers moi-même.
Je veux m'améliorer, c'est quelque chose
que j'ai toujours fait dans ma carrière,
mais c'est la même chose
dans ma vie personnelle.
– Tu es une travaillante. – Travaillante, mais j'aime ça
m'améliorer, je n'aime pas ça mes déféliorer. J'aime pas ça, mes défauts.
Je veux les régler, mes défauts.
Il y a un moyen de les régler, mes défauts. Je veux être
une bonne blonde. Je veux être une bonne mère.
Je veux être une bonne artiste. Je veux être
bonne.
– Là, t'es quand même pas mal
bonne, là. – Oui, mais ça, c'est là que c'est
difficile des fois. – C'est là que c'est difficile à évaluer.
– Oui, oui. Mais
c'est ça. – Je vais te poser la question que j'appelle la question'évaluer. Oui, mais c'est ça. Je vais te poser
la question que j'appelle la question à Jeannette.
Parce que Jeannette a posé cette question-là
souvent. Ton amour actuel,
à quels besoins profonds il répond
pour toi?
Wow!
En fait,
c'est comme
quand il est arrivé,
il n'y a pas eu de feu d'artifice.
C'était un calme.
C'était un genre de « je peux baisser mes armes, je peux juste respirer puis être bien, puis mettre ma tête sur son épaule, puis me sentir
en sécurité, sentir que j'ai pas besoin de
rien faire. Il m'a apporté
beaucoup de paix, oui.
Puis ça, est-ce que c'est la première fois que tu
retrouvais ça, de cette façon-là?
Oui, puis
tu sais,
j'ai été confortable,
mais encore là, je pense que ce qui fait que je vois la paix
et je sens la paix en lui, c'est que c'est venu à un moment donné
où moi, je l'avais aussi un peu trouvé en moi.
Fait que je cherchais quelque chose qui allait pouvoir matcher ça,
qui n'allait pas apporter un tourbillon.
Parce qu'il y a 10 ans, mettons, cet homme-là,
est-ce que...
Je l'aurais probablement même pas regardé.
Parce que ça aurait été trop calme pour toi?
Probablement que ça aurait été trop calme,
mais parce que moi, de toute façon,
quand je suis en relation, j'ai des œillards.
Non, mais mettons que ça avait été célibataire.
Ah, célibataire!
Moi, c'est ça, on ne sait pas.
C'est ça.
Je me demande, est-ce que ce type-là, il y a 10 ans,
ça aurait été un type qui t'aurait intéressé?
Je ne sais pas.
Je ne sais pas.
C'est là que tu ne peux qu'être en admiration
avec le « wow », le timing de tout ça.
Puis on s'était déjà croisés, en fait.
Puis je ne m'en rappelais même pas.
Puis lui, est-ce qu'il s'en rappelait?
Pas au départ, mais ça y est revenu,
parce qu'il y a un de ses amis qui lui a rappelé.
OK, il n'y a vraiment pas de coup de foudre.
Non, non, non, non.
C'est tout ce que je dirais là-dessus.
Joker!
Non, mais je vais finir ça quand même mieux
que non, ça n'a pas été le coup de foudre.
Parce que c'est, en fait, le coup de foudre,
moi, je ne dis pas que ce c'est pas une bonne chose,
mais moi, tout ce qui donne un coup,
tout ce qui est trop flamboyant,
tout ce qui est trop intense,
tout ce qui est comme papillon, à la limite,
c'est à se poser des questions.
Qu'est-ce que ça vient exciter en toi?
Est-ce que c'est un genre de sentiment d'adrénaline?
Mais ça, c'est pas de l'amour,
c'est pas un coup de foudre, ça.
C'est pas genre, mon Dieu, j'ai les jambes qui...
Ça, c'est comme une réponse de stress,
à la limite, si tu entends ce que je dis.
Moi, c'est vraiment comme ça que je le sens.
En tout cas, l'amour, c'est le contraire.
L'amour, c'est...
C'est large.
Mais quand elle te dit aux besoins profonds de...
Juste... Oui. Juste comme t'as posé, c'est magnifique, ça.
C'est l'amour.
Pour moi, ça n'a pas été un coup de foudre.
Mais c'est la vraie chose.
On a tellement parlé, on s'est parlé, on a appris à se connaître.
Est-ce que quand tu as mis fin à ta relation,
tu as mis fin à votre relation,
le père de ta fille et toi,
est-ce que c'était comme une crainte de ne pas retomber en amour?
Ah, moi, j'étais convaincue que je ne retomberais pas en amour,
mais en fait, je n'avais aucun désir de retomber en amour.
J'avais vraiment la certitude que j'allais passer
le restant de ma vie
célibataire et
très satisfaite
de faire comme, moi, les relations
que j'ai données,
j'ai eu des grosses
relations, des belles relations,
des grosses relations. J'étais comme,
peut-être que j'ai fait le tour de tout ça.
Peut-être que je suis due pour un break.
Puis, c'est ça. C'est là que c'est arrivé.
Mais quel type d'amoureuse que tu es au quotidien?
Es-tu sentimentale, romantique?
Moi, un peu tout ça, oui.
Moi, j'aime ça être collée.
J'aime ça parler.
J'aime ça quand on parle, on parle, on parle.
Puis, c'est ça.
C'est une des choses que
j'ai vraiment aimé de
nos premiers échanges, puis encore à ce jour.
C'est à quel point on va
profond dans nos discussions. Puis je suis comme, my God,
c'est pas tout le monde qui aime ça.
C'est quelqu'un qui est très intelligent
émotionnellement.
Surtout. Il est intelligent aussi,
mais surtout émotionnellement.
Ça, cette relation-là, tu veux la protéger
parce que les autres ont été publics.
C'est ça.
En fait, pour moi, c'est très facile.
Tu vois, je t'en parle,
puis je n'ai pas de garde, alors
peut-être que je devrais en avoir.
Mais en même temps, on n'a pas de nom, on n'a pas d'identification.
Non, exactement.
Mais pour moi, c'est ça, c'est que j'ai tellement
partagé, tellement partagé,
tellement partagé, même avec David,
quand j'ai fait l'émission de rénovation,
j'achetais une maison pour qu'on ait deux maisons,
mais on était encore un couple.
Mais c'était une période tellement vulnérable.
Puis même ça, je l'ai partagé parce que fondamentalement,
je me dis, ça vaut la peine d'être partagé.
Si moi, j'ai appris quelque chose de cette période-là,
peut-être que ça peut inspirer quelqu'un d'autre.
Peut-être que ça peut donner des idées à quelqu'un d'autre.
Peut-être que ça peut... Parce que vous étiez à la recherche de solutions
à ce moment-là.
On veut continuer à être un couple,
mais différemment.
En fait, il faut trouver une solution
qui est adaptée à nous.
C'est ça.
Puis ça a été tellement une belle décision de faire ça. Un beau projet. Ça nous a vraiment beaucoup aidé.. C'est ça. Puis ça a été tellement une belle décision de faire ça,
un beau projet.
Ça nous a vraiment beaucoup aidé.
Mais c'est ça, pour te dire à quel point j'ai tout partagé.
Puis à un moment donné, tu te dis,
mais c'est correct de le faire,
puis j'avais des bonnes raisons de le faire,
puis je l'ai fait pour les bonnes raisons,
mais pourquoi on a toujours tendance à vouloir tout partager?
Moi, c'est ça aussi.
On est dans une société où on poste tous nos états d'âme,
puis il y a des gens qui le font très, très bien.
Mais on a vraiment tendance à vouloir tout dire.
Là, aujourd'hui, je me suis dit, c'est ça.
Voici mon unboxing de mes jeans.
C'est comme, pourquoi?
Pourquoi on partage tout?
– Souvent, on a tendance à dire ce qui va bien aussi.
– Oui.
– Tu sais, on partage pas tout.
– C'est ça.
– C'est-à-dire qu'on donne l'impression
de tout partager. Ben oui, ben oui, oui, oui.
Et c'est ce qui donne des fois l'image à d'autres
de dire, oh, mais être chanceuse, être chanceuse,
mais il y a une part d'ombre qu'on ne partage pas.
Complètement, ben complètement.
Fait que moi, je me dis,
je valorise
autant mes parts d'ombre
que mes parts de lumière,
mais ma
vie intime,
on dirait que je la valorise encore plus.
Je vois l'importance que ça a d'entretenir ça.
Puis ça n'a pas été un move qu'on s'est dit,
ah là, ne parlons pas.
Ce n'est pas ça.
C'est que ça s'est fait comme ça tout seul au début. Puis là, plus parlons pas. C'est pas ça. C'est que ça s'est fait comme ça,
tout seul au début.
Puis là, plus ça continue,
puis c'est comme, my God,
ça fait un bout qu'on est ensemble.
Puis là, il y a personne qui le sait encore.
Puis là, ça a commencé à être même le fun,
de faire, oh my God, c'est juste à nous, ça.
Je pensais pas que ça pouvait exister pour moi, ça.
Ça fait combien de temps que vous êtes ensemble?
Ça fait... Là, pourquoi tu en as dit?
Ça fait...
Bien, elle est ouverte à la fin,
je crois de même. Ça fait un an. Ça fait un an. Pourquoi tu en as dit ça? Elle est ouverte à la fois, grande dame!
Ça fait un an.
T'es encore
comme sur un nuage?
Je sais pas si c'est un nuage,
parce que la vie, c'est très réel.
C'est confortable, t'es bien.
Oui, ça oui.
Un nuage, je sais pas si
on a été sur un nuage
ever. On a toujours été très terre à terre par rapport à nous,
mais très confortable, très bien, très heureuse.
Je me sens écoutée, je me sens entendue, je me sens vue.
Et toi, tu écoutes aussi.
Oui, exactement. C'est ça que j'ai travaillé.
Oui, mais j'aime ça t'entendre.
Je trouve ça justement l'espèce t'entendre. Je trouve ça...
Justement, tu sais, l'espèce de...
Parce qu'il y en a qui sont toujours
à la recherche du coup de foudre.
J'ai l'impression que des fois,
quand on est toujours à la recherche du coup de foudre,
on peut passer à côté d'une relation
qui commence différemment.
Parce qu'il y en a que c'est...
Tu sais, quand le coup de foudre s'éteint,
c'est comme si la vie devient plate.
Mais en même temps,
il faut laisser,
moi je pense qu'il faut accepter l'amour tel qu'il se présente.
Ça peut être par un coup de foot
qui se transforme, ça peut être quelque chose
qui tout de suite, c'est comme si vous étiez reconnue
à quelque part.
Absolument, absolument, absolument.
J'aimerais savoir c'est qui,
mais je ne le saurais pas.
Non, non, mais moi je comprends.
Je comprends parce que vivre...
Tu sais, vivre...
Quand ça va bien,
vivre publiquement,
c'est une chose.
Quand ça va moins bien,
il faut que tu continues
à le vivre aussi publiquement.
Bien oui, puis...
Ça serait facile pour moi
de tout partager, c'est sûr.
Mais crime,
je dis tout de moi.
Depuis 20 ans,
vraiment,
je me considère
extrêmement généreuse.
Déjà, que
je décide de pas trop vouloir
exposer mon couple,
ça enlève rien à tout
ce que j'offre déjà.
Mais on sait que t'es bien.
C'est tout ce qui est important.
On est rendu déjà dans les rouges.
Alors, tu m'en donnes deux.
Tu brasses, tu m'en donnes deux.
Cheap.
Et voilà, merci.
Alors, tu vas en choisir une.
Te sens-tu reconnue en tant qu'autrice compositrice?
Quelle épreuve a été le plus difficile à surmonter? T'en choisis une des deux.
On va prendre
« T'es-tu reconnue en tant qu'autrice-compositrice? »
De plus en plus.
De plus en plus, c'est sûr
que pendant longtemps,
non, pas tant que ça.
Puis je pense malheureusement que c'est parce que je suis une femme qui a l'air de ce qu'elle a l'air,
qui fait le style de musique qu'elle fait, qui s'habille comme elle s'habille. C'est comme si, dans la perception des gens, ce n'était pas possible que je fasse tout.
Que je puisse aussi écrire.
Déjà que je suis une performer,
déjà que je fais ci, puis que je fais ça, c'est comme là, à un moment donné.
Puis comme, tu sais,
j'ai été avec des
musiciens qui font aussi ça,
bien, c'était facile de dire
« Ah, bien, c'est lui qui écrit les tonnes,
puis elle, tu sais, elle les chante. »
Alors que, tu sais,
ne jamais sous-estimer
la part d'une collaboration quand t'écris.
Parce que oui, ça vient des deux,
mais moi, les mots, c'est ma vie.
Puis n'importe qui le dirait.
Les mélodies,
j'adore faire des mélodies, j'adore faire
des mots. Je suis moins musicienne.
C'est pas moi qui va arriver avec une idée
nécessairement, sauf pour Encore une nuit,
la chanson dont tu parlais.
Mais c'est rare que je vais le faire.
Mais la collaboration a toujours été là.
Mais là où tu dis que c'est un peu injuste,
c'est quand on essaie de discréditer ça,
juste basé sur la personne.
Ça, ça a été comme ça.
Je pense qu'avec le temps,
les gens ont commencé à reconnaître
mon écriture. Je pense que j'ai une façon
d'écrire qui est très moi.
Puis avec le temps, j'ai fait des collaborations
avec d'autres artistes. J'ai fait
mon album, le dernier album, elle est moi
que j'ai fait, qui était
complètement avec quelqu'un d'autre, qui parle même pas
français. Toutes les paroles, c'était
moi entièrement. Puis
c'est la même chose. On retrouve la même écriture. Tranquillement, je pense que les gens font « toutes les paroles, c'était moi entièrement, tu sais. Puis, c'est la même chose, tu sais. On retrouve
la même écriture. Fait que, tranquillement,
je pense que les gens font « Ah, mais finalement, c'est elle, tu sais. »
Puis même mes pauses quand j'écris, tu sais,
c'est comme « C'est la même affaire! »
Mais ça a pris du temps.
Mais il y a quelque chose de frustrant là-dedans.
Ça a été frustrant, c'est sûr.
C'est sûr que c'était frustrant parce que
je veux dire,
j'ai composé ma première chanson à six ans. Tu sais, c'était frustrant parce que je veux dire, j'ai composé ma première chanson
à six ans. C'était
« Que la guerre ne soit pas, que la paix arrive,
tout l'amour revient dans mon cœur, toute la ville
est heureuse, nous avons chanté l'espoir. »
Moi, ça, c'était ma première tonne à six ans.
Puis ça, moi, l'écriture,
c'est vraiment
mon véhicule.
C'est la chose qu'on ne peut pas m'enlever.
C'est la chose que je fais quand je suis tout seule. J'écris des tonnes
qui ne verront jamais le jour. Le nombre de
textes que j'ai écrits qui ne verront jamais le jour
parce que je les écris pour moi. Mais l'écriture,
c'est une extension
de qui je suis. C'est sûr
que quand il y a des sous-entendus
que ce n'est pas toi
ou qu'on donne le crédit à quelqu'un d'autre
ou à un homme, c'est sûr
qu'il y a une partie de toi qui est blessée et qui dit
« Ça fait 15 ans que je vous dis
que je fais mes tonnes, puis il faut encore
que je le répète. »
Je pense que là, écoute, je suis vraiment dans la question hypothétique,
mais penses-tu que ça aurait été plus facile
si tu avais été un homme de te faire reconnaître?
Bien oui, mais c'est sûr. Moi, je le donne souvent en exemple.
Puis tu sais, il n'y a rien de mal
là-dedans, mais je ne pense pas
que si j'étais
une Louis-Jean Cormier ou une
Pierre Lapointe, on
remettrait en question
que j'écris
des chansons, tu sais, puis pourtant
on voit Pierre Lapointe, puis il a un look
flamboyant, lui aussi, il aime ça
s'amuser avec les styles, il a vraiment
il est impeccable, la tête au pied
ses tonnes sont hallucinantes, mais on
va jamais discréditer qui il est.
Alors que moi, je fais
la même chose. J'ai un look flamboyant.
J'aime ça faire des performances flamboyantes.
J'écris aussi. Puis là,
le look est trop flamboyant des fois.
Puis là, je n'écris pas du tout ses tonnes.
Mais ça, avec le temps,
je m'en suis défait de ça.
J'ai gagné mon pari pour moi, pas pour les autres, pour moi.
Quand j'ai fait mon album, elle et moi, seule,
pour les paroles et bonne partie des mélodies,
c'était comme...
Je m'en fous après ça.
Qui que ce soit me remette en question,
je sais que moi, je suis capable de le faire.
Parce que j'avais besoin, moi aussi, de me convaincre
de faire ce que je vaux aussi sans d'autres personnes.
Ça a été tout un processus aussi qui, en bout de ligne,
a fait en sorte que ça me libère
de cette opinion-là.
J'en entends plus parler aujourd'hui.
Je ne pense pas qu'il y a personne aujourd'hui
qui pense que je n'écris pas mes thèmes.
Ça, c'est bravo!
Tu as été persévérante.
À force de le faire, le petit train va loin.
Là, tu as dit quelque chose,
tu m'as fait penser à quelque chose
en me récitant les paroles de ta première chanson.
Parce qu'à la première fois,
ton neveu Élie, si je ne me trompe pas,
a chanté sur la musique que ton père a composée.
Ton père l'accompagnait à la guitare.
Et il y a eu un grand moment d'émotion
dans cette émission-là.
Parce que ton père et toi,
vous aviez une réconciliation.
Je me souviens bien.
Et ça, est-ce que ça fait partie,
quand tu parlais tantôt de pardon,
de trouver la paix,
est-ce que ça fait partie de ça?
Est-ce que c'est un gros morceau de cette histoire-là?
Oui.
Oui, oui, oui.
Oui.
Ça a été une grosse cassure.
Puis oui, c'était quelque chose de nécessaire.
Mon père et moi, on est extrêmement similaires.
Mon père écrivait des chansons.
Moi, si j'écris des chansons, c'est parce que mon père en écrivait,
parce que c'est sa musique que j'ai entendue en premier.
Ça a été ça, le premier réveil musical pour moi,
c'est mon père qui chante de quoi, puis je suis comme, mon Dieu, j'ai de la peine,
comment ça me fait vivre des émotions
de la musique, tu sais, puis j'ai fait, mon Dieu, je peux faire ça
moi aussi, tu sais, c'est comme, ah!
Mais quand
tu as cette casseur-là
qui arrive, puis là, tu dis, c'est la
casseur du papa, là, tu sais,
puis il n'y a pas de coupable là-dedans,
il y a vraiment juste deux personnes
trop similaires qui n'ont pas été capables
de...
de se voir
pour qui on était parce qu'on avait
tous les deux, tu sais, des bobos.
Puis, tu sais, mon père, c'est un adopté
aussi, tu sais. Fait que lui, il avait
toutes ces affaires-là. Puis moi, j'avais...
– Il y avait quelque chose de l'attachement qui était...
– Bien sûr. Puis moi, j'avais autre chose.
C'était comme un mauvais mélange.
Puis en bout de ligne,
je veux dire, quand on a eu l'humilité, puis ça fait des années
déjà, mais l'humilité
d'avoir
cette discussion-là,
puis d'accepter ses torts
par rapport à quelque chose, de pardonner
et d'un bord et de l'autre,
puis de voir à quel point ça a un impact aussi
sur tout le monde autour de nous.
Moi, je réalisais qu'il y en avait des victimes
du fait que moi et lui, on ne se parlait plus.
Je veux dire, les Noëls, c'est quoi?
C'est épouvantable.
C'est épouvantable.
Je ne souhaite pas ça à personne.
Fait que de faire cette réparation-là pour les
bonnes raisons, de la bonne manière,
sans aucun souvenir
attaché, sans
sous-entendu, vraiment de le faire
puis de dire nouveau départ
puis de voir à quel point la relation que j'ai avec lui
est indescriptible.
Je n'ai jamais été aussi
proche de mes parents
que depuis les dix dernières années
qu'est-ce que tu as hérité de ton père?
beaucoup là
j'allais dire tout, mais peut-être pas tout
parce que j'ai quand même de ma mère aussi
mais tu sais, l'écriture
mon père encore à ce jour
il écrit des chansons
ça fait que ça définitivement
moi je dis souvent
le côté autrice c'est lui
puis la voix c'est ma mère
ma mère elle a toujours adoré chanter
je chantais des duos avec elle quand j'étais jeune
on chantait du Céline Dion
donc c'est vraiment un mélange des deux
mais la ténacité
c'est mon père
le travail, l'acharnement
tant que mon père n'a pas fini
une chanson, il va la travailler moi c'est la même chose Est-ce qu'un Tant que mon père n'a pas fini une chanson,
il va la travailler, puis il va la travailler.
Moi, c'est la même chose.
Est-ce qu'un jour, tu vas chanter une chanson de ton père?
En fait, j'en avais chanté une sur mon premier album qui s'appelait « Seul à Montréal »,
qui est la chanson qui m'a fait découvrir la musique.
Puis c'est important pour moi de la mettre sur cet album-là.
Mais oui, puis il me fait entendre des chansons souvent.
Puis il y en a une qui est dans les airs puis il y en a une qui est dans les airs
il y en a une qui est dans les airs
c'est laquelle, on verra, je sais qu'il y en travaille
deux en ce moment
que j'ai hâte d'entendre les résultats
mais c'est ça
tu viens de parler de
des fois quand il y a un conflit dans une famille
ça touche toute la famille, fait que j'imagine
ça a débloqué quelque chose
le fait qu'il y ait une réconciliation.
– Tellement!
En fait,
l'amour d'une famille,
quand
c'est sain,
c'est la plus belle
chose. C'est ça,
le vrai amour.
Le sens de l'amour
inconditionnel,
c'est vraiment ça.
C'est à ne pas sous-estimer que
ma soeur, elle va toujours
être là pour moi, puis moi, je vais toujours
être là pour ma soeur, puis mes parents, c'est la même chose.
Puis ma grand-mère de 94 ans
qui est encore en vie.
Toujours vivante.
Elle reste encore chez mes parents.
On est tellement chanceux de savoir.
C'est là-dessus que tu peux t'appuyer
quand tu trouves que tu n'as pas de racines aussi.
Ça fait que tu as des moments de grâce avec ta famille.
Tellement, mon Dieu!
Mon Dieu, tellement, tellement.
Puis à ce jour, d'aller voir ma grand-mère chez elle,
puis d'aller m'asseoir.
À chaque fois que je vais la voir,
elle me raconte
une histoire que j'avais jamais entendue
sur sa vie puis mon Dieu qu'elle a vécu des affaires
puis je me dis que
je suis sûre qu'elle-même, elle ne s'en rappelait pas
puis que là juste, je descends, je m'assois
puis là je ne dis rien
puis là elle, ça sort
puis ma mère aussi, on est là
les deux puis on est comme témoins
de moments tellement lucides
venant de sa part,
de grands moments de vie
que tout ce qu'elle nous donne,
c'est un cadeau.
J'ai dit à ma mère, écris sa vie.
Parce que c'est la mère de ta mère.
Oui, la mère de ma mère.
Mais c'est une richesse de vivre ensemble comme ça.
Oui, toutes les femmes ont toujours été
très, très proches. Puis mon père, il est comme,
« Moi, là, je suis outnumbered.
C'est que des femmes. »
Mais il aime bien ça. – C'est matriarcal.
– Oui, oui, oui.
Mais mon père, il ne laisse pas sa place aussi.
Puis il a tellement
de belles relations avec la mère de ma mère.
Ce n'est pas tout le monde qui aurait accepté
que la belle-mère emménage
et que 30 ans plus tard,
elle soit encore là.
C'est vraiment magique.
Qu'est-ce qu'elle t'a apporté dans ta vie, ta grand-mère?
Ma grand-mère, c'est la raison qui fait
en sorte que je suis ici aujourd'hui.
C'est elle qui,
littéralement, mais aussi
dans ma carrière, parce que c'est elle qui ne m'a pas
donné le choix d'aller faire les auditions d'Esther Academy.
Moi, je n'allais pas faire ça.
Je ne savais pas c'était quoi.
Je n'avais aucune envie de faire ça.
Pour moi, je n'allais pas être choisie.
C'était une perte de temps d'aller là.
Puis ma mère a dit, non, non, Julie Snyder,
elle fait ça, il faut que tu y ailles.
Puis je suis allée, puis j'ai été choisie.
Puis elle a toujours, toujours été là pour moi,
mais même avant, quand j'étais jeune, puis que je pratiquais, puis j'ai été choisie. Puis elle a toujours, toujours été là pour moi. Mais même avant, tu sais,
quand j'étais jeune, puis que je pratiquais,
puis que je dansais devant mon miroir,
puis tout ça, c'était à elle que je faisais des spectacles.
Puis c'est elle qui me donnait des notes.
Puis c'est elle qui ne me donnait pas de 10.
Elle me donnait des 6, puis ça montait à 7,5.
Ça allait à 8, ça allait à 9.
Mais qui m'a montré qu'il fallait que je travaille
pour m'améliorer, tu sais. – Hé, ça, c'estuf, mais qui m'a montré qu'il fallait que je travaille pour m'améliorer.
Ça, c'est un grand cadeau dans une vie, de voir
que les choses n'arrivent pas seules.
Moi, c'était un jeu.
Elle me disait, je pense que tu peux aller retravailler tes affaires.
J'étais comme, OK!
Mon attitude dans la vie, c'est toujours ça.
Elle s'appelle comment, ta grand-mère? Janine.
On aime Janine!
On est rendu aux questions mots.
Tu lui réponds.
Avec quelle personne décédée
voudrais-tu partager un repas?
Ça peut être n'importe qui.
Quelqu'un de connu, quelqu'un de ta vie.
Freddie Mercury.
Et qu'est-ce que tu voudrais lui dire
à Freddie Mercury?
Je voudrais lui dire qu'il a été mon premier amour.
Je ne pense pas qu'il aurait été intéressé, mais bon.
Non, mais en fait,
il a forgé mon personnage de scène, en fait.
J'avais à peu près ça, peut-être 7 ans, 8 ans.
Puis je le voyais
sur une scène tellement
grand, tellement confiant.
Chaque pas était senti.
Chaque note était puissante.
Puis les paroles, puis les mélodies.
Pour moi, c'était
l'apogée
de ce que je voulais faire.
Ça a été le premier
éclat de
Freddie Mercury, he's my man.
C'est mon exemple numéro un, je serai
Freddie Mercury.
Est-ce que tu aurais des questions pour lui? Est-ce que c'est quelque chose qui t'a
intriguée sur cet homme-là?
Ah, bien tellement de choses,
mais en fait, je ne pense pas
que j'aurais de questions. Puis c'est ça, je pense
souvent, si
je rencontrais, si je rencontrais,
si je rencontrais,
si je rencontrais,
rencontrais,
rencontrerais, c'est ça,
rencontrerais, rencontrerais.
C'est peut-être qu'il y a quelqu'un qui va nous le dire.
C'est comme mon intro.
On fait ce qu'on peut.
On le garde.
Mais c'est ça, je ne sais pas si j'ai des questions. Moi, en fait ce qu'on peut. On le garde. Mais c'est ça.
Je ne sais pas si j'ai des questions.
Moi, en fait, j'aimerais juste écouter.
J'aimerais juste sentir,
j'imagine ce qu'il habitait, cet homme-là.
Mais toi, parlons-en de ta confiance.
Parce que tu as fait des...
Tu as eu, je pense, sur toute TV,
on te voit préparer...
On te voit à The Launch à Toronto. On te voit préparer on te voit à The Lounge à Toronto, on te voit préparer
tes concerts au Centre Bell
donc c'est le 14, 15, 16 février me semble
c'était ça les dates parce que tu parles du 15 février
à quel point c'est important dans ta vie
cette date-là, mais
on te voit dans une session de photo
Marie-Mé
c'est incroyable
mais t'as comme quelque chose
qui se passe devant la caméra
ça vient de lui cette assurance
c'est fou
les séances photo
c'est comme un poisson dans l'eau
mais je ne pense pas
que c'est vraiment juste
les séances photo
je pense que c'est comme ça aussi en vidéo
ça ce que tu vois
ça c'est moi quand aussi en vidéo. Ça, ce que tu vois, en fait, ça, c'est moi
quand je sors
de ma tête, puis je...
Quand tu fais tes vidéos, tu amends tes vidéos-clips,
et t'es comme ça aussi. Exactement.
C'est moi à mon état pur,
c'est moi qui essaie pas
de rien faire, c'est moi que,
tu sais, comme quand on dit « go »,
puis là, c'est comme on me dit d'improviser,
puis de danser, puis d'improviser.
Je vais faire des moves que je ne ferais jamais dans la vie.
Je ne suis pas une danseuse née,
mais la musique me dit quoi faire,
puis je me laisse aller là-dedans.
Je me regarde et je suis en admiration devant moi.
Pas « oh, t'es tellement bonne »,
mais genre d'où ça vient.
Puis je ne le sais pas d'où ça vient,
mais je sais que dès que je m'enlève de mon chemin
puis que je fais juste me laisser aller, c'est tout le temps cool.
Pas cool, peu importe le résultat, mais ce que je vois puis comment je le vis, comment je me sens, je me sens libre.
Je me sens dans mon état puis après ça, ça dure le temps que ça dure, puis ça, je reviens dans ma réalité.
Mais dans ce moment-là où il n'y en a pas de limite, puis je peux être qui je veux, puis faire ce que je veux.
My God.
Puis sur scène, comment tu te sens?
Même chose. C'est la même chose.
Pour moi, c'est la même zone.
C'est la liberté.
Il y a quelque chose d'un peu plus demandant
parce que c'est très physique,
puis il ne veut pas, il faut que tu penses
à le souffle, puis la technicalité
un peu dans tout ça.
Mais ultimement, ce
sentiment-là est le même.
Puis c'est pas à cause
de l'amour du public. Oui,
bien oui, c'est sûr, je m'en dirais pas.
C'est sûr que ça fait plaisir. C'est sûr
que de voir des étoiles briller dans les yeux
des gens, c'est... – Et les entendre.
– C'est euphorisant. Bien sûr.
Mais il y a quelque chose de juste
être moi puis livrer mes messages.
Moi, c'est comme ça que je le vois.
Ces mots-là que j'ai mis tellement de cœur,
ces chansons-là qui m'ont suivie avec les années,
à chaque fois que je les chante,
je les chante comme si c'était la première fois
que les gens les entendaient.
Parce que des fois, bien oui,
c'est la première fois qu'ils viennent voir un de mes shows
et ils méritent la meilleure interprétation
de cette chanson-là. À chaque fois, c'est la première fois qu'ils viennent voir un de mes shows et ils méritent la meilleure interprétation de cette chanson-là. Fait qu'à chaque fois,
c'est comment je peux faire pour
que mon message se rende le mieux
possible, pis c'est juste en me laissant aller.
Est-ce qu'il y a une chanson que tu
t'annes jamais de chanter?
Encore une nuit,
je me suis jamais vraiment tannée.
Je me tanne pas de mes chansons. En fait,
je me tanne-tu de mes chansons en fait je me
tannent une méchante mais y en a-t-il honte la faire c'est qu'à chaque fois tu tu ressens
qu'il y en a beaucoup mais tu es il ya différents différents qui va toujours être spécial puis ça
c'est une des chansons que j'ai composé en 15 minutes le test est fait après l'être arrivé
avec l'idée de guitare puis moi tout, tout de suite, c'était comme...
Ça s'est fait. Ça s'est fait
vraiment rapidement. Puis c'est ça.
C'est une chanson que j'ai écrite pour eux.
En plus, en pensant à eux,
mais en pensant aussi à ma jeunesse, puis comment
je m'étais sentie différente aussi. Mais il y avait quelque chose
de... Je vous vois.
Je sais.
Vous êtes tellement beaux.
J'essayais de réparer quelque chose avec mon enfance
aussi là-dedans.
Elle va toujours avoir une place
particulière, mais sinon,
exister,
c'est ma raison d'exister.
C'est ça aussi.
On en parlait plus tôt, mais cette chanson-là
est arrivée à un moment
où je me demandais
un peu c'était quoi. Puis quand cette chanson-là est sortie, c'était comme, oh, bien oui. Puis moment où je me demandais un peu c'était quoi.
Quand cette chanson-là est sortie, c'était comme « Ah, bien oui! »
Je me suis remise en question tellement longtemps
pourquoi finalement, pour réaliser que c'est ça.
Je fais ce métier-là
parce que c'est ça que j'ai toujours
voulu faire.
C'est de revenir à l'essentiel.
Pour moi, cette chanson-là,
elle a été très très importante
très importante mais il y en a plein
est-ce qu'un jour tu vas écrire une biographie?
ah j'ai pensé à ça aujourd'hui
ah!
j'ai pensé à ça aujourd'hui
parce que
parce qu'en fait
quand je dis aux gens
que la vie ça n'a pas tout le temps été rose
on dirait que c'est facile
puis je comprends que les gens disent,
qu'est-ce qu'elle a vécu de si pire que ça?
Puis,
je n'ai pas besoin,
je ne ressens pas le besoin pour le moment
d'aller disséquer
tout de ma vie.
Moi, j'ai fait le travail.
Je pense que ça, c'est étape numéro un.
Mais c'est sûr que,
tu sais, à la fin de ma vie,
une bonne biographie,
tu sais, là,
je pense que ça serait intéressant.
Oui, parce qu'il y a quelque chose, justement, tu parles,
puis, bon, moi, je comprends qu'il y a des choses qu'on n'est pas prêts à sortir,
puis ça se peut que ça ne sorte jamais.
Mais en même temps,
lire une biographie,
je trouve ça...
Moi, je trouve qu'à chaque fois, je grandis.
Parce que des fois, si on voit quelqu'un de l'extérieur
et là, tout d'un coup, on comprend tellement
que c'est à travers les épreuves
qu'on change et on a chacun
nos épreuves. Des fois, on sous-estime
ce que la personne a vécu
et on a des réponses.
C'est thérapeutique à certains égards
lire une biographie.
Mais l'affaire aussi, parce que j'avais commencé
pour le plaisir, je m'étais juste
dit, qu'est-ce que ça donne? Moi qui
aime ça écrire, qu'est-ce que ça donne si
j'essaie? Par où je commence?
Mon Dieu, j'avais écrit quelques chapitres.
Est-ce que tu tiens
un journal? Pas,
non, je l'ai fait
un peu, mais je ne le fais pas
nécessairement. Mais oui, c'est vraiment intéressant en fait. C'est intéressant. Parce l'ai fait un peu, mais je ne le fais pas nécessairement.
Mais oui, c'est vraiment intéressant, en fait.
C'est intéressant.
Parce qu'une biographie, bien oui.
Aussi, des fois, c'est parce qu'il y a des gens qu'on a peur de nommer, de blesser.
Oui, mais il y a aussi ça.
Mais c'est sûr, c'est sûr et certain que...
Puis c'est pour ça que je dis, attends.
Tu vas attendre une couple d'années.
Mais oui, c'est ça.
Parce que le but de faire une biographie,
c'est certainement pas de traîner du monde dans la boîte.
Puis de toute façon,
c'est pas comme ça que je vois la vie de toute façon.
De toute façon, c'est notre vision à nous.
Ben oui, mais c'est certainement pas comme ça
que je vois la vie non plus.
J'en ai pas d'amertume pour personne.
Mais je suis sûre qu'on est plusieurs
à vouloir comprendre tout ça.
Quand on t'écoute, on dirait qu'il y a
quelque chose qui t'a forgé aussi, qui t'a donné
cette force-là. Ce serait intéressant.
Éventuellement.
Tu as le droit de me poser une question
qui te vient en tête.
Ça peut être n'importe quoi.
J'aurais aimé ça pouvoir y penser.
Attends un petit peu.
Un petit peu, là.
On dirait que je suis toujours stressée à ce moment-là.
Où est-ce que tu retrouves ton bonheur au quotidien?
Hé, bon, mon Dieu, c'est le fun.
C'est une nouvelle question.
Il n'y a jamais personne qui m'a répondu à cette question-là.
Moi, j'ai compris avec les enfants.
Parce qu'on dirait que quand j'étais plus jeune,
moi, je cherchais des grands moments de bonheur.
Pour moi, le bonheur, c'était
un jour, tu le trouves, le bonheur,
puis t'essayes de pas le quitter.
– Mais puis t'es tellement de bonne vivante.
– Je suis souvent déçue parce que, tu sais,
on dirait que le bonheur était comme un trait d'union
ou un pointillé.
Puis à un moment donné, j'ai compris
autour de la tablée avec Mario était là,
les trois enfants, puis on vivait un grand moment d'éclat de rire et tout ça. Puis à un moment donné, j'ai compris autour de la tablée avec Mario était là, les trois enfants, puis on vivait un grand moment, tu sais,
d'éclat de rire et tout ça.
Puis à un moment donné, mon fils a renversé son verre de lait.
Dans deux secondes, peut-être en un quart de seconde.
Tu sais, tout a changé.
Tu sais, on était tous un peu choqués.
Le lait, il avait que la boussée.
La chicane a pogné.
Bon, ses sœurs n'étaient pas contentes.
Puis là, je me...
C'est drôle, à ce moment-là,
j'ai compris, j'ai dit, OK, le bonheur,
il faut que tu le saisisses quand tu passes.
C'est quelque chose qui peut passer vite.
On venait d'avoir un moment de bonheur,
puis là, après, on dirait que le souper était fini,
puis bon, on fait la vaisselle,
puis on est un peu... Bon, on passe à d'autres choses,
mais il reste qu'on n'est plus dans cet état-là
où, moi, j'aime ça vivre du bonheur.
Moi, je me garroche dans des moments où j'ai un potentiel
de bonheur.
Je le trouve assez
un peu n'importe où, mon bonheur.
C'est comme, on a fêté les 21 ans
de ma plus jeune, de Juliette, puis
ses amis et elle chantaient,
étaient autour du karaoké
dans notre salon, puis je les voyais,
puis je me disais, ça, c'est notre bébé.
Là, je me pinçais pour dire, OK,ais, ça, c'est notre bébé. Là, je me pincais pour dire,
OK, ça,
ça, c'est du bonheur, mais le bonheur,
tu sais, moi, ma tête, elle roule
beaucoup, beaucoup. Fait que le bonheur,
des fois, c'est d'arrêter ma tête, aller sur le bord
de l'eau, aller en kayak, lire.
Mais surtout,
échanger, parler.
Moi, le parler, ça me fait tellement du bien, échanger,
parce qu'on dirait que je tombe
dans un moment présent,
puis des fois aussi, s'entendre
raconter quelque chose,
c'est en partie le régler.
Quand nos oreilles entendent
ce qu'on ressasse
en dedans,
un moment donné, tu le dis à l'autre,
ça peut être ton chum, ça peut être tes amis, tes enfants,
mais de le dire à l'autre, là, tu te dis « oui ça peut être tes amis, tes enfants, mais de le dire à l'autre,
là, tu te dis, c'est déjà moins pire
quand je m'entends au lieu
de ramener ça
et de repasser ça.
Ça, c'est comme des moments de bonheur.
J'en ai souvent
et j'essaie d'en avoir à chaque jour.
Des fois,
je vais sur TikTok ou Instagram,
je vais regarder des vidéos drôles
qui me font rire, tu sais, des gens qui tombent,
je ne devrais pas rire de ça, mais moi, ça me fait rire, tu sais,
il y a plein de petites vidéos courts, puis des fois,
quand je commence des journées où je suis plus triste,
je m'en vais regarder ça.
Puis là, j'éclate de rire.
Mais c'est vrai, mais c'est ça.
Puis là, on dirait que ça me recrègne différemment,
mais j'ai arrêté de chercher le bonheur
sur un long terme. Parce que je trouve que c'est
décevant, puis qu'on ne saisit pas
les petits moments. Tu sais, comme ce qu'on est
en train de faire, pour moi, c'est du bonheur, ça.
Ce qu'on est en train de vivre.
Mais, en même temps, il faut être là.
Tu sais, quand je suis...
Il faut le vivre pleinement, puis pas
penser à, bon, ça va être quoi après.
C'est pour ça que je pense que le temps présent,
tu sais qu'on parle beaucoup du moment présent. C'est pour ça que je pense que le temps présent, on parle beaucoup du moment présent.
C'est tellement cliché, mais c'est tellement vrai.
C'est ça, mais c'est cliché de le dire
parce qu'on a l'impression de dire,
on est tout le temps dans le moment présent,
mais avec la charge mentale,
souvent, on pense à d'autres choses.
Mais quand on arrive à être là,
c'est rare qu'il n'y ait pas du bonheur
qui en découle.
Je ne suis pas le genre d'écrire mes bonheurs du jour.
Je ne vais pas me lever en disant gratitude.
Je ne suis pas là.
Peut-être un jour, mais je pense que je suis une femme heureuse.
Toi, est-ce que tu es une femme heureuse aussi?
Oui, bien oui, mon Dieu.
Moi, c'est ça.
Moi, en fait, le bonheur...
En fait, mon idée du bonheur a changé. » Encore là, moi, je pensais que le bonheur,
c'était quelque chose d'excitant.
« Oh mon Dieu, je t'aime! »
Je le voyais comme « Ah! »
Alors que moi, le bonheur, aujourd'hui,
je le vois plus comme une paix.
Ne pas avoir de poids, n'est-ce pas là le bonheur?
De faire comme je me lève
le matin, je ne suis pas anxieuse.
Ça, c'est du bonheur.
De me dire,
j'ai-tu quelque chose qui me tiraille?
Non. Puis quand il y en a,
c'est correct, on va le travailler,
on va le voir, on va le...
Mais dans mon quotidien,
à tous les jours, j'ai ça, je peux toujours revenir à ça
peu importe s'il y a des moments euphorisants
s'il y a des moments avec mes amis
il y a comme
cette quiétude-là, cette acceptation-là
je pense que c'est juste une acceptation
de peu importe ce qui est
qui fait en sorte que je le ressens
vraiment beaucoup même quand je suis seule
même quand je ne fais rien
ouvrir la porte de
ma maison et d'être bien.
C'est ça!
Mais oui! C'est ça, là!
Tellement! Tellement! Moi, j'ai toujours voulu
ça depuis longtemps. Je me dis, moi, dans ma
vie, il faudra toujours que chez
moi, ce soit mon repère tranquille.
Cet endroit-là où
il n'y a pas de jugement.
Tout le monde est ce qu'il a envie d'être,
profondément, transparent, authentique.
N'est-ce pas le bonheur?
Mais c'est ça, le bonheur.
Un peu ce que tu décrivais
quand tu as rencontré ton amoureux,
où tu te dis, je suis calme,
je suis calme,
je n'avais pas besoin de...
De fla-fla.
Non, c'est ça. On vient de trouver la vraie définition du bonheur.
Yeah!
Je finis toujours avec la même question, Marie-Mé.
La lampe d'Aladin existe.
Quels sont tes trois voeux?
Ah! Ben là, mon Dieu, comment ça j'ai pas pensé à ça?
La lampe d'Aladin,
je dirais...
d'exadin, je dirais, de Xosé...
On va venir avec des gros clichés,
genre la paix dans le monde.
C'est-tu trop gros?
Mais surtout, on en a besoin
avec ce qui se passe en Israël.
C'est épouvantable.
On a besoin de ça.
En Ukraine aussi, on parle d'Israël.
Et je ne peux plus voir toutes ces images.
Tout le temps, c'est rendu qu'on en voit encore plus.
J'ai l'impression qu'on est là-bas des fois.
Oui, c'est ça.
C'est important d'être conscient de ce qui se passe.
Mais mon Dieu, on se sent tellement impuissants.
C'est quelque chose.
La paix dans le monde, je demanderais...
Mon Dieu, je ne peux pas.
On dirait que je n'en ai pas de vœux.
C'est ça l'affaire.
Je n'ai pas d'ambition,
mais vœux.
Que ma fille soit
toujours
en santé.
Je n'y souhaite pas le bonheur à tout prix
parce qu'elle va le trouver son bonheur.
Je pense que c'est important qu'elle fasse son chemin
comme ça. Si elle a un autre vœu,. Puis, je pense que c'est important qu'elle fasse son chemin comme ça. Puis,
un autre vœu, mon Dieu,
je peux-tu vivre jusqu'à...
jusqu'à voir
mes arrières
petits-enfants.
Ah, t'es rendue là! Moi, je vais te poser une question.
Est-ce que tu veux d'autres enfants, toi?
La porte
n'est pas fermée. La porte n'est pas
fermée du tout.
Pendant un moment,
elle l'était.
Puis c'était bien correct avec ça.
Je ne sais pas.
Quelle belle finale!
On se saura.
On aura rendez-vous dans quelques temps.
On saura.
C'est toute une question.
C'est fini avec des grosses questions.
Merci, Marie-Marie. Merci. Ça m'a toute une question. C'est fini avec des grosses questions. Merci, Marie-Marie.
Merci.
Ça m'a vraiment fait plaisir.
Tu vas repartir avec ton jeu.
Ces cartes-là sont pour toi.
Tu vas pouvoir te poser des questions et répondre.
J'ai hâte de lire ta bio.
Écoute, que du bonheur.
Merci.
Tu es capable de le saisir.
Oui.
C'est un apprentissage de la vie.
On essaie du mieux qu'on peut, puis des fois,
on n'a pas, mais il faut se rappeler
qu'il est toujours là. On est chanceux.
Merci à tout le monde d'avoir été là.
Quelle belle rencontre.
Je vous rappelle, vous pouvez aller sur le mariclaude.com,
nous partager votre courriel
et vous allez recevoir en échange
la nouvelle infolette qui s'appelle
« Au fil de mes pensées,
où je vous confie des petites affaires.
Des fois qui peuvent vous intéresser.
Alors, rendez-vous marclote.com.
Merci, à la prochaine. Encore merci, Marie-Marie.
Merci à toi.
Cet épisode était présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau au Québec.