Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #26 Jay Du Temple | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: October 30, 2023Pour le vingt-sixième épisode, c’est Jay Du Temple qui a accepté d’ouvrir son jeu. Il est arrivé dans le studio le sourire aux lèvres, j’avais l’impression de le connaître sans le conna�...�tre. Ce genre de personne que l’on aurait le goût d’avoir comme ami. La famille est au cœur de notre discussion : quand il parle de sa relation avec ses proches, on comprends d’où il vient. J’espère que tout comme moi, vous apprendrez à le connaître un peu plus. ━━━━━━━━━━━ Soyez les premiers à connaître mes projets à venir en inscrivant votre courriel au https://marieclaude.com Retrouvez le podcast « Ouvre ton jeu » sur les principales plateformes d'écoute en ligne : https://marieclaude.com/liens Pour regarder l'épisode sur YouTube : https://youtu.be/WdNRk9nj4pA ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette c’est la rencontre d’un invité à cœur ouvert avec une animatrice aguerrie, autour d’un jeu de cartes unique. Réflexions, prises de conscience, confidences: au hasard des cartes-questions retournées, l’invité de Marie-Claude se révèle comme il ne l’a jamais fait et utilise son pouvoir de joueur pour la faire parler à son tour. Des questions sur mesure dans une entrevue qui laisse place au hasard. Une intervieweuse, telle une cartomancienne, qui se lance sans filet. Un invité qui joue, cartes sur table, dans un échange privilégié où le temps s’arrête.
Transcript
Discussion (0)
Je ne pense pas que je suis nécessairement
un bon célibataire dans le sens où,
tu sais, célibataire, ça peut être le fun.
Tu peux être libre, tu peux faire, tu sais.
Puis je pense que je suis beaucoup dans ça en ce moment,
d'accepter cette affaire-là, puis de profiter.
Tu sais, j'essaie beaucoup de nourrir justement le fait de...
Il y a des moments où je suis tout seul,
puis je fais, hé, profite-en.
Peut-être qu'un jour, tu ne seras plus jamais tout seul.
Oui, ça se peut.
Tu vas t'ennuyer peut-être de cette époque-ci.
Fait que j'essaie de...ie justement de ne rien devoir à personne,
d'être très libre.
Je ne sais pas si ça va et ça vient,
mais je suis un célibataire bien tranquille.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Bonjour tout le monde.
Aujourd'hui, je vous présente un gars que je ne connais pas tant.
Donc, je vais le découvrir en même temps que vous.
Puis, j'ai des curiosités par rapport à ses vêtements,
ses tenues vestimentaires.
Des fois, il est venu me chercher un peu.
Je disais, wow!
Là, il y a pas mal d'affaires à regarder en même temps.
On en parle, mais on a bien d'autres choses
à aborder avec ce gars-là
parce que je trouve que c'est un gars
qui porte bien sa génération,
qui nous fait connaître c'est quoi un trentenaire,
c'est quoi aussi les revendications des trentenaires.
Alors, je suis très fière de rencontrer Jay Dutemple.
– Mon Dieu, t'es tellement gentille
de dire tout ça. C'est vraiment gentil, merci.
– Bien, je le pense.
Je trouve que t'as une personnalité
forte, Jay Dutemple.
Je trouve que t'es un gars qui t'assume.
Parce que
je parlais de tenue vestimentaire,
puis dans ton cas, on en a fait
quand même, on en a beaucoup parlé
de ton vernis,
de la couleur de tes cheveux,
t'as osé porter le kilt, la jupe,
bon, t'es absolument,
j'aurais à dire un mot en anglais, mais
freestyle, et moi,
je trouve que ça fait du bien
de sentir cette
liberté-là, parce qu'on est tellement
souvent pris dans des conventions,
puis souvent, c'est des conventions culturelles.
Si on se promène à travers le monde
ou si on se promène dans l'histoire,
les hommes ont porté souvent la jupe.
Les hommes se sont maquillés.
Les hommes, c'est...
Puis les femmes ont commencé à porter le pantalon
de façon officielle il n'y a pas si longtemps dans l'histoire.
Donc, il y a quelque chose par rapport à ça.
Je trouve que tu as décidé d'être toi-même.
Donc, est-ce que tu l'as fait pour provoquer
ou juste pour exister?
Un complément pour exister.
Je ne suis tellement pas provocateur, je trouve,
à un point où ça me surprit même
parce que ce n'est pas dans ma nature.
Je ne suis pas rebelle pour Saint-Seine.
Puis c'est drôle aussi parce que je me considère
en tout cas je pense que tout ça
fait partie beaucoup de mes réflexions mais
je pense que je suis intense
mais je me considère pas
si assumé que ça
comme si je travaille à ça
pis peut-être que
j'en beurre plus épais inconsciemment
pour me forcer aussi, je sais pas,
à assumer, mais
c'est pas du tout pour provoquer.
Vraiment, vraiment. – Mais naturellement,
parce que t'as vu toutes les conventions
autour de toi, j'imagine que ton père
s'habille pas comme toi.
– Non. Non!
– Non.
– Mais ça t'est venu
d'où,
ce goût-là de la mode,
de t'exprimer à travers ça?
Je pense que ça part de loin.
Je ne sais pas.
Moi, j'ai eu la chance de grandir avec des filles.
Moi, j'ai deux sœurs.
Je suis l'enfant du milieu.
Puis je me trouve chanceux d'avoir grandi avec des filles.
Puis c'est une anecdote
que je raconte quand même relativement souvent,
mais qui est
assez marquante je pense puis qui répond peut-être à ta question
je sais pas si tu te souviens
à l'époque j'avais
les bracelets Zoppini c'était des genres de petits bracelets
italiens avec des petites mailles
que tu pouvais acheter puis
mes soeurs, j'étais en secondaire 1 je pense
puis 6ème année puis mes soeurs
avaient ça, s'achetaient ça puis mes soeurs
faisaient des bracelets brésiliens l'été puis ils m'en faisaient, ça partait avec des bracelets puis à un moment donné. Mes soeurs avaient ça. Elles s'achetaient ça. Mes soeurs faisaient des bracelets brésiliens l'été.
Ça partait avec des bracelets.
À un moment donné,
ma mère m'a vu dessus.
Je me suis dit, je veux un bracelet, moi aussi.
Mes soeurs en ont.
Je suis arrivé à l'école en son arin.
On m'a traité de tous les noms.
C'était particulier.
C'était comme si ça, c'était un attribut pour les filles.
Et là, moi, je le portais à l'école.
Puis ce que je trouve particulier, c'est que c'était mal reçu.
Puis ça me faisait de la peine, les choses que les gens me disaient.
Mais je n'enlevais pas les bracelets.
Puis c'est là où je me...
C'est comme si j'ai de l'admiration pour le kid que j'étais.
Je pense que j'ai un peu de difficulté.
Je ne suis pas vraiment fan du passé, je pense.
Mais il y a quelque chose là-dedans où je fais comme,
ah, c'est cool, il y avait quelque chose d'assumé justement dans ce kid-là.
Non, tu sais, chez nous, c'est cool.
Ma famille m'accepte avec ça et même avec ça.
C'est moi.
Je ne les ai pas enlevés.
Je pense que c'est la partie de là
pis après ça je sais pas
mes soeurs faisaient de la danse
moi j'étais un joueur de hockey
j'étais assez cliché
mais j'ai toujours trouvé ça vraiment cool
le monde de la danse
j'ai jamais dansé pis je danserai jamais
mais il y avait quelque chose là-dedans qui m'attirait beaucoup
les filles qui s'expriment avec leur corps
les hommes, les gars
j'ai trouvé tellement nice.
Je trouvais tout le monde tellement cool dans ce monde-là,
tellement libre aussi.
C'était tellement différent du hockey.
Tout ça, je pense qu'encore une fois,
c'est très inconscient,
mais je pense que ça part de où j'ai grandi.
Après ça, avec le temps,
pour moi, c'est du plaisir aussi.
J'ai la chance aussi d'avoir un métier
qui incite à ça. C'est du plaisir aussi. J'ai la chance aussi d'avoir un métier qui incite à ça.
C'est un show.
C'est comme tant qu'à faire.
On monte sur scène ou on fait un show télé,
on va s'amuser.
Après ça, je pense qu'il y a beaucoup de mérite
qui revient à ma styliste mélo
qui est vraiment talentueuse et bonne.
Je pense qu'il y a un fit entre elle et moi
où les deux, on s'amuse.
Dans Occupation double,
tu as eu l'air à t'amuser pas mal.
Mais ça.
Parce que moi, je te regardais,
comment il a pu changer de couleur aussi rapidement?
Moi, j'étais dans la technicalité
de la chose.
Il y avait du travail derrière ça.
Ce qui est drôle, c'est que les premières saisons,
la production faisait vraiment attention.
Quand j'ai commencé à voir...
Les gens pensent que, mettons, mes cheveux longs à l'époque,
ça devait être plus de gestion.
C'était beaucoup moins de gestion que de faire les ongles
et les cheveux colorés, rasés.
Parce qu'il y avait toute l'affaire de la temporalité au début
qu'on voulait faire attention.
Puis la dernière saison, on a fait...
C'était éclaté.
On laisse faire ça.
Ça passait de tous les couleurs.
Non, ce n'est pas si compliqué. C'est éclaté. On laisse faire ça. Ça passait de tous les couleurs. Non, ce n'est pas si compliqué.
C'est juste du fun.
Puis moi, mettons, les artistes que j'admire
ou les gens qui m'inspirent,
c'est des gens qui ont fait ça il y a longtemps.
Puis comme tu as dit tantôt,
je n'ai rien inventé.
Après ça, ce que je trouve cool de ça,
c'est de voir des kids justement
qui sont comme ça.
Ils ont les ongles faites pour leur...
J'ai reçu des mamans qui m'envoient des photos
de leurs enfants qui passent
la maternelle, mettons, puis ils ont leur petit diplôme de maternelle
puis ils ont les ongles faits, puis c'est eux qui voulaient ça.
Puis je suis comme, ah, tu sais...
Donc, t'es devenu un emblème à quelque part.
J'ai ouvert la porte.
Je le dis pas moi-même.
Mais parce que tu reçois des messages
de... Tu dois en recevoir quand même quelques-uns. C'est arrivé, oui. Parce messages. Oui, c'est arrivé. Tu dois en recevoir quand même quelques-uns.
C'est arrivé, oui.
Parce que c'est ça.
Donc, tu as ouvert la porte à quelque chose,
peut-être qu'on avait peur du regard des autres.
Je ne pense pas que c'est moi qui l'ai ouvert.
Je pense juste que j'ai...
Tu as dédouané.
Peut-être.
En tout cas, j'ai amené ça dans un monde peut-être plus pop,
mais ce n'est pas moi qui ai fait ça.
Après ça, si j'ai pu participer
à libérer quelque chose,
je m'en réjouis.
Moi, je trouve que t'avais l'air...
Mettons, dans O.D.,
la dernière saison, d'un chanteur
d'un groupe rock, qui se sont toujours
tout permis. Parce qu'on dirait
sur une scène, t'as tous les droits.
Dans la vie, on dirait que déjà,
il y a un peu plus d'un second regard.
On se pose plus de questions,
mais si tu avais été sur une scène,
jamais on se serait posé cette question-là.
Non, c'est ça.
Ça aurait été...
Mais moi, je trouve qu'à un moment donné,
je te demande, ça prend donc bien de la place
ou sur le plan médiatique,
cette forme de liberté-là,
mais en même temps,
si ça a fait du bien à des jeunes,
si ça a dédouané
certains comme des mères qui hésitaient
ou des pères qui hésitaient à entendre
ce que leur enfant avait à dire par rapport à ça,
de dire « Regarde, il le fait, puis c'est tout. »
– Puis c'est de réaliser aussi à quel point
c'est dans les médias
depuis toujours.
Encore une fois,
c'est comme si tu n'as pas besoin
de creuser bien loin.
Tu sais, j'ai regardé le documentaire
de David Beckham, tu sais,
puis lui aussi, mais après ça, tu recules,
puis les Elton John, puis Prince,
puis il y en a plein, tu sais.
Fait que je suis un peu comme,
moi, c'est ça qui me surprend à chaque fois,
c'est de faire comme, encore?
C'est encore un énorme sujet de conversation.
Puis visiblement, ce n'est pas parce qu'on a encore besoin
d'en parler, mais souvent,
ce que je réalise, c'est que la conversation
dans les médias aussi, c'est comme si
j'ai l'impression que les commentateurs ont gagné.
Souvent, il se passe quelque chose
dans les médias, puis après ça,
les gens commentent.
Puis après ça, les grands médias parlent
de ce que les gens ont écrit.
Je trouve. C'est comme, ah, il est arrivé ça,
voici ce que les gens ont dit.
Puis c'était peut-être ça avant,
mais je suis un peu comme, je sais pas,
il y a de quoi là-dedans où je fais.
C'est beaucoup de bruit, je trouve, les commentaires
puis tout ça. Fait que moi, c'est quelque chose,
je me suis fermé à ça,
beaucoup, pour essayer aussi
de continuer à faire les choses.
Je ne veux pas devenir une parodie de moi-même.
Justement de faire, OK, là, je me colore.
Pas de sentir obligé de le faire.
Parce que c'est un piège aussi.
Parce que tu crées une attente.
Comment il va arriver cette fois-ci?
Ça, c'est clair.
Il y avait ça aussi dans l'idée de
raser mes cheveux. Quand j'avais les cheveux longs,
on m'a beaucoup dit, tu ne peux pas te raser les cheveux. Quand j'avais les cheveux longs, on m'a beaucoup dit,
« Tu ne peux pas te raser les cheveux.
C'est comme ton branding. » J'étais comme, « Pour vrai, si ma carrière tient à une toque,
je ne mérite pas de pratiquer ce métier. »
Il y a quelque chose dans l'idée aussi de déconstruire tout ça.
J'ai toujours peur de m'encabanner moi-même d'une affaire.
Je pense que je veux moi-même sortir de ça.
Je ne sais pas. Souventmême d'une affaire. Je pense que je veux moi-même sortir de ça. Je ne sais pas.
Souvent, c'est ça aussi.
Quand on me parle dans les médias,
ça me fait plaisir d'en parler avec toi
parce que je sens que ce n'est pas un hot seat
ou whatever.
Souvent, quand on m'en parle dans les médias,
je fais que la seule place où on m'en parle autant,
c'est dans les médias.
Je comprends.
C'est parce que moi,
j'écoutais O'Day. Je ne l'écoute pas cette année, mais je l'écoutais jusqu'à dans les médias. Je comprends, mais c'est parce que moi, j'écoutais O'Day.
Je n'écoute pas cette année, mais je l'écoutais
jusqu'à la dernière saison.
J'avais hâte de te voir.
C'est fin, c'est le fun.
Tu vois, je trouvais que pour moi,
où est-ce qu'ils vont pousser?
Parce que j'avais l'impression que tu étais avec ta styliste.
Puis c'est ça.
Moi, j'aime quand on brise
les barrières, puis quand on arrête de stigmatiser comme ça doit êtreest ça. Moi, j'aime quand on brise les barrières puis quand on arrête de stigmatiser
comme ça doit être comme ça.
Toi, y a-tu quelque chose,
justement, quand tu disais,
le fait d'être sur un stage
ou devant la caméra,
ça me libère un peu
puis je me permets plus.
Est-ce que t'as vécu quelque chose de similaire?
Moi, quand Marou était chef de l'opposition officielle, j'étais en politique.
Puis à un moment donné...
Puis la politique, c'est un autre monde.
Oui, puis là-dedans, quand je parle
d'une culture,
je trouve ça le fun parce que je vois Geneviève Guilbeault
présentement, qui est quand même
un personnage important
dans notre sphère politique.
C'est pas la seule, mais c'est elle
qui vient en tête.
Elle est à la mode,
elle est sur les réseaux sociaux,
elle se montre dans sa vie,
dans sa piscine avec ses enfants.
Mais tu sais, il y a 20 ans déjà,
les réseaux sociaux n'étaient pas présents comme aujourd'hui,
mais c'était très...
Tu sais, moi, je me souviens,
on m'avait engagée une styliste
à un moment donné.
Puis là, je la rejoins au magasin.
Puis là, on cherche des complets bleu marin.
Un complet bleu marin. Puis je disais, ben non, je ne me suis au magasin. Puis là, on cherche des complets bleu marin. Un complet bleu marin.
Puis je dis, ben non, je ne me suis jamais habillée comme ça.
Une jupe avec un veston, ben non.
Et tu sais, j'étais, c'est quoi cette image-là?
Moi, j'ai trouvé ça dur de me faire proposer un carcan
parce qu'un chef de l'opposition,
ben ça vient avec une femme habillée comme ça.
Ben non.
Tu sais, comme moi, je n'ai jamais voulu être à côté
de lui quand il faisait un discours.
Mais pourquoi? Mais pourquoi je vais être
à côté de lui comme une plante?
Tu sais, moi, c'est comme ça, si
il y en a qui veulent le faire.
Mais moi, je ne pouvais pas et je ne
voulais pas entrer dans un
moule. Parce qu'on... Alors, tu sais,
la tenue vestimentaire, j'ai réfléchi beaucoup à ça
puis je n'ai pas embarqué là-dedans.
J'aime porter le veston, mais je n'aime pas le petit kit.
Je n'aime pas l'espèce de
« on est obligé de s'habiller comme ça ».
C'est pour ça que quand je vois des gens
qui osent faire réfléchir par rapport à
à quel moment on est bien,
dans quoi on est bien,
être confortable avec soi-même
et surtout que ce qu'on dégage
et ce qu'on ressent se rejoignent.
Parce que des fois, moi, si je m'étais habillée
comme on me le proposait,
c'est sûr que j'aurais été un personnage.
Oui, tu ne te serais pas sentie toi.
J'aurais joué à la conjointe d'un chef de l'opposition officielle.
J'aurais joué un jeu, ce que je suis incapable de faire.
C'est sûr que des fois, on sous-estime
les tenues vestimentaires.
Mais oui, mais...
– Est-ce que t'es prêt à ouvrir ton jeu?
– Oui! – Parce que
t'es là pour ouvre ton jeu.
Alors, il y a des questions vertes
qui sont des questions assez générales
que je pourrais poser à pas mal
d'invités. Les questions jaunes,
on commence à les personnaliser
par... Tu vas voir,
sont toutes écrites pour toi ces questions-là
tu vas repartir avec ton jeu
dans les rouges, c'est pas mal
juste à toi que je pourrais les poser
les questions mauves, si tu décides de
continuer, si tu réponds à une question
tu peux me poser n'importe quelle question
et tu as un joker
donc à n'importe quel moment
tu peux me dire, ok là je suis tanné de répondre
à cette question-là.
Et tu sors ton Joker.
Et ça, on peut l'utiliser juste une fois.
Juste une fois pendant le jeu.
Alors, les cartes vertes, tu les branches,
tu m'en donnes quatre.
De les quatre, je vais te les lire.
Tu vas en choisir une et je vais en choisir une.
Ah, c'est cool, ma reclose.
Fait que tu peux les brancher comme ça, Jay,
parce qu'elles sont un peu...
Oui, ça va être plus facile.
Il y a un petit peu de statique dans nos cartes. C'est correct. Ah, c'est cool, Tu peux les brasser comme ça, Jay, parce qu'elles sont un peu, il y a un petit peu
de statique dans nos cartes.
C'est correct.
Oui, c'est ça.
Ça fait que c'est un jeu
qui a été conçu pour toi.
Ça n'a pas d'allure,
c'est bien gentil.
Là, je t'en offre quatre.
Oui, tu m'en offres quatre.
On dirait que je vais te donner
un, deux, trois, quatre,
quinze.
Elle a voulu ça.
Merci.
Merci tellement.
Quelle est ta plus grande peur?
Quelle importance
donnes-tu au regard des autres?
Qu'est-ce que la vie t'a appris?
Quand je me regarde dans le miroir,
je vois.
Wow! Et là, je réponds
à... T'as choisi une de ces
quatre-là. C'est des bonnes, c'est quatre
excellentes questions.
Je
pense que je vais parler du regard des autres.
Parfait.
Pas que je n'ai pas envie de répondre aux...
Mais moi, après ça, je vais en choisir une aussi.
Oui, parfait.
C'est juste parce que je pense que ça,
ça fait beaucoup partie de mes réflexions.
Pas juste dernièrement, mais je pense depuis tout le temps.
Surtout avec la nature de mon métier.
Je pense que j'ai voulu commencer...
Si je me souviens, moi, j'ai eu la chance de commencer assez jeune.
Au secondaire, je voulais faire ça.
Ce n'était pas nommé, ce n'était pas clair.
Mais maintenant que je pratique ce métier, c'est vraiment évident que depuis enfant, je voulais devenir humoriste.
Et je pense qu'au départ, je voulais monter sur scène un peu aussi pour que mes amis me voient être drôles, que mes amis me voient être cool ou je ne sais pas quoi. Et avec le temps, ça a évolué, ça a changé. Je me suis découvert un grand désir de m'exprimer puis de m' j'ai besoin de travailler ça. On dirait que la vie m'a amené vers ce que je dois travailler.
Quand tu montes sur scène, il faut que tu assumes.
Tu es en 3D.
C'est ça, tu n'as pas le choix.
Il faut que tu assumes aussi.
L'humour, c'est un métier que tu apprends devant le monde.
Il faut que tu acceptes que quand je disais que je n'aimais pas le passé,
il y a beaucoup de ça de faire comme,
« Colin, ça fait 10 ans que je pratique ce métier,
je veux pas revoir des vieux extraits de moi. »
Alors que j'essaie de faire la paix avec ça parce que je suis comme,
« Hey, c'est grâce à ce kid-là que je suis ici aujourd'hui. »
Qu'est-ce que ça te ferait de voir ces images-là?
C'est que je suis mal à l'aise,
je me trouve pas bon.
C'est comme si je me diminue
au lieu de voir l'amélioration.
Oui, tout le travail.
T'as pas encore d'empathie pour ce jeune-là.
Je travaille à en avoir vraiment fort.
Parce qu'encore une fois, je fais...
J'ai croisé Daniel Grenier récemment, un humoriste.
Il disait...
Je peins mon épicerie avec des jokes.
Puis j'étais comme, my God, c'est vrai.
Puis après ça, il y a deux, trois semaines,
j'étais backstage dans ma loge
avant le show au Petit Champlain à Québec
avec ma première partie de Charte Pèlerin.
Puis à un moment donné, j'ai dit, je suis comme,
hey, on est des humoristes.
Tu sais, comme, on l'oublie.
Parce que c'est comme, c'est notre job.
Mais je suis comme, attends, là,
si tu m'avais dit ça à 13 ans,
tu vas être humoriste.
J'aurais capoté.
Il y a des gens qui vont aller te voir
et tu vas leur faire du bien.
Il y a beaucoup ça dans l'humour.
C'est ce qu'on cherche.
C'est un exutoire, l'humour pour le public.
C'est fou et c'est ça qui est particulier.
Je pense que là, c'est rendu à un point
où je le fais beaucoup pour moi.
Je pense que moi, ça m'aide, moi, j'aime ça,
ça sort le meilleur de moi-même, ça nourrit mes réflexions.
Des fois, je me pose la question à savoir,
je suis-tu égoïste dans mon métier?
Est-ce que je le fais juste pour moi?
Mais je pense que ce que tu viens de nommer,
c'est exactement ça, c'est que je pense qu'il faut
que ça parte de moi, puis après ça,
ça va connecter avec les autres, puis c'est là
où je pense que ça devient un tout.
Mais si les gens y vont, c'est que ça connecte.
C'est ça. Sinon, les gens
n'iraient pas. C'est ça le souhait, en tout cas.
Mais quand tu étais jeune, puis tu te voyais
des gens humoristes, pourquoi,
à quoi tu pensais à ce moment-là?
Qu'est-ce que tu voulais vivre?
Je ne sais pas. Il y a quelque chose de...
Je me souviens la première fois que j'ai vu un humoriste
sur scène. Puis ce n'était même pas un humoriste professionnel.
Ça aussi, je l'ai déjà raconté, mais je te raconte.
Rapidement, j'étais en cinquième année.
Ma soeur est en sondage 1.
C'est son gala de fin d'année.
Ça se passe à la place des arts.
Il y a un élève de sondage 3 ou 4
qui monte sur scène à un moment donné tout seul
et il fait un monologue.
J'étais renversé après
à ce moment là tu sais comment
un enfant c'est dur les émotions
tu comprends pas comment tu te sens
mais c'est un souvenir tellement clair
dans mon esprit de maintenant je le sais
parce que je l'ai revécu à l'âge adulte
je l'ai revécu en allant voir d'autres humoristes
de pas pouvoir parler après le show
alors que c'est un show d'humour
tu ris pas là
je ris pendant le show mais après c'est comme ça m'aour. Tu ne ris pas, là. Je ris pendant le show,
mais après, c'est comme ça m'a tellement rentré.
Je t'en parle, j'ai les frissons.
J'ai le moton.
Après, je sors du show,
puis ça me met à l'envers.
Il y a quelque chose dans cet art-là
qui vient me chercher à un autre niveau
qui est dur, que je ne comprends pas ça vient d'où.
Mais il y avait cette affaire-là
où c'était une grande attraction
de « Ah, je veux être ça.
Je veux être là. »
Puis...
Mais quand tu dis « Je veux être là »,
c'est que tu veux provoquer ce que tu viens de ressentir.
Probablement. Probablement.
Ou en tout cas, tu sais, je sais...
Parce que tu as cette vision-là, toi, tu le reçois.
Puis est-ce que c'est
les propos qui te font autant réagir? Est-ce que cce que c'est les propos qui te font autant réagir?
Est-ce que c'est le fait de rire qui te fait autant réagir?
Je ne le sais pas.
C'est ça qui est particulier parce que ça m'émeut, même si c'est drôle.
Fait que je pense que oui, le rire, c'est une grosse affaire dans ma vie chez nous.
Encore une fois, je pense que le fait de grandir avec des filles.
Je ne me suis jamais battu, moi, avec mon frère.
Tu n'es pas tiraillé.
Je ne suis pas tirailleux.
Puis il y a des gens qui se battent avec leur soeur,
ce n'était pas mon cas.
On ne s'est jamais chamaillé, tiraillé, battu.
Ce n'était pas ça.
Fait que nous autres, la manière qu'on se faisait réagir,
c'est qu'on se faisait rire.
C'est ça qu'on faisait, tu sais.
Puis chez nous, c'était ça.
Puis là, à un moment donné, quand tu fais rire,
tu sais, on est très ricaneux à la maison.
Fait que je pense qu'il y avait quelque chose là-dedans de faire comme,
« Ah, ça, c'est le fun. J'aime ça, ce sentiment-là. »
Le sentiment de communauté, je ne sais pas c'est quoi,
mais il y a quelque chose aussi de tellement vulnérable.
Encore une fois, est-ce que ça revient au fait d'assumer dans ma tête,
quand j'ai animé un galet juste pour rire ou quand j'ai fait le Soundbell inconsciemment,
il y avait quelque chose en moi qui me disait, si je fais ces affaires-là, je vais avoir les réponses. Parce que les gens que j'avais vus sur ces scènes-là me semblaient avoir tout compris. Parce que t'as pas le choix d'assumer, t'es sur le stage du Centre Bell, tu me niaises, tu sais.
Puis le lendemain matin,
de constater que,
ah, c'était une journée exceptionnelle,
mais je suis aussi mêlé que l'avant-veille, tu sais.
Les réponses sont pas là.
Puis à un moment donné, t'es comme,
ah, il y aura pas un stage assez grand pour répondre à ces questions-là.
Fait que c'est là aussi où je pense que
le métier devient quelque chose de super.
Ça devient un métier,
mais ça devient plus quelque chose
qui vient remplir une affaire.
C'est une grande nuance, ça.
Je pense. C'est là où
j'ai constaté que, OK,
j'avais besoin
de vivre ces affaires-là pour
catcher ça. Puis là, ça a fait aussi
que ça a donné comme une autre ampleur à mon métier,
mais ça a surtout donné beaucoup d'importance
à ma vie, les gens que j'aime, mon cercle rapproché,
ma vie personnelle.
De faire comme, ah oui, la vraie vie se passe dehors.
C'est super cool de faire des shows.
Tu as fait ce qu'il y avait de plus gros.
Tu sais, je pense...
Dans le potentiel de ce que tu pouvais faire.
Mais décris-moi ta famille,
parce que tu en parles quand même beaucoup de ta famille.
Alors, décris-moi, qu'est-ce que ça veut dire la famille pour toi?
C'est drôle parce que je m'en venais ce matin
et j'étais comme,
ah, on va sûrement parler de sujets plus personnels
avec Marie-Claude.
Puis la première chose qui m'est venue en tête,
c'est de faire,
ah, je pense la chose la plus importante
dans ma vie à moi, c'est la famille.
Puis c'est tout grâce à mes parents.
C'est eux qui nous ont offert ça.
Puis c'est une chance, je pense.
Je suis chanceux.
Souvent, quand on dit qu'on est chanceux,
il y a beaucoup de gens qui font,
non, on crée notre chance dans la vie.
Il y a une part de vérité là-dedans.
Mais naître dans la famille dans laquelle je suis né,
ça, c'est une chance.
C'est une vraie de vraie chance.
Puis d'avoir mes parents,
ils sont tellement fins.
C'est vraiment du bon monde.
On est vraiment gentils à la maison.
C'est sans prétention. C'est vraiment du bon monde. On est vraiment gentils à la maison.
C'est sans prétention.
C'est relax.
Tu as donné une idée,
quand tu es kid,
tu joues au hockey dehors,
il y a deux ou trois de tes amis qui sont là.
Maintenant, c'est l'heure de dîner.
Je vais demander à ma mère si vous pouvez dîner à la maison.
Il est midi déjà.
C'est la fois où je rentrais et je me disais, maman, les gars peuvent-ils dîner?
C'était tout le temps oui.
Oui, oui, on va s'arranger. Il y a de la bouffe.
On va trouver de la... On va faire des
grilled cheese. C'est pas grave. Tu sais, fait qu'il y avait
quelque chose là-dedans de tout le monde est toujours
le bienvenu, de très ouvert.
Mes parents très intéressés
à mes amis, très curieux de la jeunesse,
de savoir ce que mes amis pensent.
Tu sais, à ma fête, relativement récemment,
on a soupé bien relax
avec trois de mes amis à la maison
avec mes parents.
J'ai presque pas parlé.
C'est mon père qui a des questions pour mon ami
qui a travaillé aux Nations Unies.
C'est comme, qu'est-ce que tu penses de telle affaire?
Qu'est-ce qui se passe là?
Parle de politique avec mon autre ami.
Pourquoi tu penses ça?
Je vois pas ça de même.
C'est super,
très curieux. Ma mère,
très drôle, très, très drôle,
mais effortlessly cool aussi.
C'est comme, elle n'essaie pas.
C'est comme une force tranquille,
ma mère.
Tu as écrit un beau message, d'ailleurs.
Je pense que c'est sur Instagram que j'ai lu ça
pour son anniversaire.
Ça se peut, ça fait un moment.
J'ai lu ça, puis quand t'es maman,
puis tu dis ce qu'un enfant écrit à sa mère,
fait que t'as une belle relation
avec cette femme-là.
Oui, c'est drôle, ça donne une idée. Ce matin, je suis passé rapidement
chez mes parents, puis j'ai serré ma mère
deux fois plus tôt qu'une, bien, bien fort.
Puis en m'en venant, je sentais son parfum
sur mon linge.
Fait que je sens la gentillesse.
C'est réconfortant, ça.
Ah, mais c'est fou, là.
Mais encore une fois, quelle chance.
Des avoirs, j'habite proche de chez eux maintenant.
Puis c'est comme...
Puis, tu sais, mes soeurs, c'est la même chose.
Il y en a une qui est ton agente.
Oui, ma grande soeur, c'est ma gérante.
Puis ma petite soeur travaille au Vigno petite sœur travaille au Vignoble,
mes parents ont un Vignoble, le domaine Saint-Jacques,
fait que ma petite sœur puis son conjoint
travaillent avec mes parents, mais ma petite sœur
n'habite pas loin, fait qu'on...
Puis tu sais, les filles ont des enfants,
leurs conjoints sont extraordinaires.
Tu sais, c'est que de l'amour,
c'est juste, c'est vraiment,
vraiment une chance. – Mais travailler
avec ta sœur, est-ce que'as eu peur à un moment donné quand même
qu'il y ait des nouveaux enjeux qui arrivent
entre vous deux? Moi, je réalise,
je sais pas comment toi t'es faite,
t'es-tu quelqu'un qui projette beaucoup?
T'as-tu des plans à long terme?
Est-ce que t'es surprise de ta vie, mettons? Ah, totalement!
Non, moi j'ai pas de plans.
Moi, je m'enthousiasme.
Moi, j'ai dit oui à des affaires, j'ai dit ok, j'ai-tu vraiment
dit oui à ça? Puis, moi, j'ai pas peur de l'échec. Je me dis, garde au pire, ça marche pas. Puis des fois, il y a des gens qui me demandent des choses, je m'enthousiasme. Moi, j'ai dit oui à des affaires. J'ai dit, OK, j'ai-tu vraiment dit oui à ça?
Puis moi, j'ai pas peur de l'échec.
Je me dis, garde au pire,
ça marche pas.
Puis des fois,
il y a des gens qui me demandent des choses.
Je me dis, bien,
ils doivent voir de quoi
que j'ai pas encore vu.
Faut l'essayer.
Fait que, mais toi,
tu te projettes ou...
Zéro.
Pareil comme toi.
Fait que c'est ça l'affaire.
Tu sais...
Tu t'es pas posé ces questions-là.
Non.
T'as vu que c'était naturel.
Moi, j'avais un fil.
Je suis mon instinct
puis j'ai la chance aussi
d'avoir un bon instinct, je pense. Fait qu'à un moment donné, c'était juste clair. Je suis comme, ah, on dirait que c'était naturel. Moi, j'avais un fil. Je suis mon instinct et j'ai la chance aussi d'avoir un bon instinct,
je pense.
Fait qu'à un moment donné,
c'était juste clair.
Je suis comme,
ah, on dirait que c'était avec toi
que je veux travailler.
Je ne veux pas t'imposer ça.
Tu as une famille.
Pour moi, c'est important,
votre famille.
Fait que, tu sais,
tu checkes ça avec ton mari
et les kids
et ça va faire,
ça fait huit ans,
je pense,
qu'on travaille ensemble.
Parce qu'elle s'occupe aussi
de tes finances,
c'est ce que j'ai compris.
Je veux dire, c'est quand même pas que ça.
C'est au courant.
Ça va loin quand même.
Ouais, c'est là où,
tu sais, quand je dis donner de l'importance
à la vie personnelle,
c'est comme arriver de tort dans ma vie.
Puis là-dedans, je mets aussi toute la gestion de la vie,
gérer mon courrier,
puis payer les affaires.
C'est là où une chance que ma mère et ma soeur sont là.
Ils m'aident beaucoup à gérer tout ça.
Tu as une grande relation de confiance.
Confiance aveugle.
Aveugle, aveugle, aveugle.
Encore une fois, je sais que pour beaucoup de gens,
ils font comme « je ne ferais jamais ça moi ».
Je comprends absolument.
Dans notre noyau à nous,
c'est l'affaire qui fait le plus de sens.
Et quand ça va pas, est-ce que vous vous le dites aussi?
Moi, j'essaie,
c'est là où
je travaille à ça.
J'aime pas ça avoir des conversations
difficiles, comme la plupart des gens.
Je trouve qu'il y a des gens qui ont pas peur
de ces affaires-là. Moi, j'ai peur, je veux pas faire
de peine, je veux pas mettre à l'envers,
je doute beaucoup de moi. Fait que si je sens
quelque chose, puis que je sais que ça va faire
de la peine peut-être à l'autre ou que ça va être une conversation
difficile, mon réflexe, c'est de faire comme,
« J'ai-tu raison de penser ça? Est-ce que
je vois clair comment l'autre pourrait se sentir? »
Puis ça, tu sais, j'essaie de voir tous les angles.
Mais oui,
on se parle, tu sais, puis c'est important.
Après ça, il y a une partie
de moi aussi qui...
Puis je le dis depuis le début avec ma soeur,
puis je le répète encore aujourd'hui,
c'est pas une joke quand je dis que l'affaire la plus importante,
c'est que t'es ma soeur, ou que la famille,
c'est pas une blague.
Je le dis pas parce que c'est une belle phrase à dire,
c'est vraiment sincère.
C'est l'affaire la plus importante.
Je veux jamais que notre job fasse que Noël est weird.
Tu sais, fait que...
Puis c'est là où je pense
qu'encore une fois, on est chanceux
de s'aimer aussi fort puis de savoir à ce point-là
parce que jusqu'à maintenant, ça...
Même quand... Tu sais, c'est inconfortable, là, le travail.
C'est pas linéaire, mais
on a toujours réussi à...
Il y a comme aucun doute dans mon esprit. Je suis comme,
c'est avec elle que je travaille, puis
ça va être... – Mais là, ça va bien. Ça fait huit ans.
– Oui, c'est ça. Ça n'a pas de sens. – Un de tes plus beaux
souvenirs de famille, ça serait quoi?
– Ce qui me vient en tête, c'est le chalet.
Tu sais, là, mes parents ont un vignoble, mais avant
d'avoir un vignoble, on avait une vie.
– Oui, parce que
c'est être agriculteur aussi, avoir un vignoble.
– Absolument. – Ça en a bien beau de voir les bouteilles de vin,
mais pour remettre le vin dans la bouteille,
il y a un travail sur la terre qui est immense.
Beaucoup de stress aussi.
Cette année, il y a eu un gel printanier au mois de mai.
Ça, c'est souvent la nuit,
ça va descendre en bas de zéro,
puis là, les bourgeons sont déjà sortis.
Si ça gèle, les bourgeons gèlent,
puis on perd la récolte.
Et moi, je reviens...
Puis souvent, il y a comme une semaine ou deux
où il y a des risques de gel.
Fait que mon père et mon beau-frère sont bien
stand-by à tout ça, puis ils checkent ça.
Puis un soir, je suis allé voir
le show de Daniel Bélanger
au Métropolis avec un de mes amis,
puis après ça, on est allé prendre
un verre.
Je reviens vers la maison pas trop tard.
Je vois que ma mère m'a écrit, elle m'a texté.
Je suis comme, elle est encore debout.
Il est-tu 11h30, mettons.
Je l'appelle.
Je suis comme, elle n'était pas couchée.
Non, c'est ça.
Les gars sont dans le champ.
Il y a un risque de gel.
Ça va être une longue nuit, je pense.
Je suis comme, OK, je vais leur dire dire j'ai texté mon beau frère
faire comme
si vous avez besoin d'aide
je suis là
j'ai pas eu le temps de peser sur Sand
il m'a appelé
je sais pas si t'es sérieux mais je dis pas non
je suis comme ah parfait je passe chez nous
je me change puis je m'en viens
je suis passé à la maison j'ai mangé deux toasts
je me suis changé puis je suis arrivé
on a couru dans le champ
toute la nuit à allumer
des petits feux un peu partout
pour être sûr que le gel ne tombe pas.
C'est comme si le temps s'est arrêté.
C'est ça qu'il fallait qu'on fasse.
Ce n'était même pas une affaire de job
ou de fierté. C'était juste la famille.
Nous, il faut qu'on sauve la récolte. C'était fait pas une affaire de job ou de fierté. C'était juste la famille. Nous, il faut qu'on sauve la récolte.
C'était fait même dans le plaisir.
C'est bizarre, on ne souhaite pas ça.
On se sentait tellement vivants, toute la gang.
Tout le monde les deux pieds là-dedans.
Ma mère qui s'occupe des petites, ma soeur qui est dans le champ.
Tu te sens utile.
De finir, à un moment donné, le soleil se lève.
Tu es comme, OK, on ne sait pas si on l'a sauvé,
mais on pense qu'on l'a eu.
On rentre tous à la maison à 7h, puis là, il fait clair,
puis là, on est en train de déjeuner, puis on a tous pas dormi,
puis là, c'est comme, bon, ça va vers
11h, si tout est correct.
Puis finalement, mon père m'appelle à midi, puis il est
comme, on l'a sauvé. Tout est correct,
tu sais, on l'a eu. Puis finalement, c'est une
récolte extraordinaire, tu sais, fait que,
mais c'est le genre de truc où c'est
pas souhaitable, mais c'est
le genre d'histoire-là où tu fais comme, ah, la famille,
la terre, il y a quelque chose de très, très
down to earth avec ça.
Littéralement, de faire comme, ah, c'est juste
l'affaire qu'il fallait qu'on fasse.
Ils travaillent tellement fort.
Là, je raconte ça, puis je suis dans
l'histoire, mais
99% du travail,
c'est mes parents, mon beau-frère, c'est mes parents,
mon beau-frère.
Ce que tu démontres,
je trouve qu'on assure.
La famille, on assure.
Quand on a besoin, on arrive.
C'est ce que j'entends de cette histoire-là.
Il y a une cloche qui a sonné.
Tu es arrivé.
C'est parce qu'il y a un lien.
C'est ça, l'appel.
Il veut dire quelque chose.
Tu parlais de ton chalet,
avant que vous aviez une vie, c'est ça.
Mais on avait un tout petit chalet,
puis un vrai chalet,
pas le genre de chalet où il faut t'enlever tes souliers
en rentrant, un vrai de vrai chalet,
puis on se lave dans le lac aux deux jours,
c'était bien relax,
puis ma grand-mère passait les étés avec nous autres là-bas,
puis il y avait quelque chose de très, très libre.
On jouait.
Ça a pris du temps avant qu'on ait eu un téléphone au chalet.
Il y avait quelque chose de très connecté à la réalité.
Nous autres, on jouait aux cartes, on écoutait des films.
On allait louer des films.
Trois films, trois jours, trois piastres.
Je me souviens de ça.
On faisait ça.
Il fallait les rembobiner. Exact. Tu pay. Je me souviens de ça. On faisait ça. Il fallait les rembobiner.
Exact.
On se payait une petite amende.
Exactement.
On faisait ça.
Ça, c'était peut-être des DVD.
Non, c'était des VHS.
Des VHS.
La vraie affaire.
Après ça, le DVD est arrivé,
mais au chalet, tout arrivait plus tard.
On n'avait pas de DVD.
Ça, c'est ça.
Beaucoup de rire
beaucoup de plaisir
juste la vraie vie
passer du temps, c'est ça la vie
t'as des enfants
je peux même pas m'imaginer le bonheur
parce que je le vis moi comme un enfant
mais on soupait la semaine dernière
toute la famille ensemble
c'est ça la vie
est-ce que t'en veux des enfants?
je pense que oui.
Ça, être père, tu as un beau modèle
en tout cas. Vraiment.
J'en ai plusieurs même maintenant,
avec mes beaux frères.
C'est full émouvant
de les voir comme ça.
De voir mes soeurs devenir des mères,
c'est très, très, très émouvant.
Elles sont tellement
belles,
elles sont bonnes, elles sont impressionnantes,
elles sont fortes.
C'est tellement émouvant
de les regarder aller. Je me trouve chanceux.
En ce moment, c'est comme si c'est
quelque chose de très lointain dans ma vie.
Je ne me vois pas avoir ça proche.
Encore une fois, je ne suis pas quelqu'un qui se projette.
Ça pourrait arriver.
Ça pourrait arriver, mais dans ma tête, en ce moment,
c'est comme impossible.
Puis ce n'est pas que c'est impossible,
ce n'est pas vrai, ce n'est pas le bon mot,
mais c'est comme si c'est un rêve. Oui.
Puis je n'ai aucune idée de quoi j'aurais l'air dans ce rôle-là,
mais j'ai l'impression que la vie, c'est ça.
La vie, c'est les enfants, puis c'est la famille,
puis c'est de manger, puis de rire.
C'est le fun, la job, c'est le fun d'avoir des passions,
mais down the line, je suis comme,
ah ouais, quand ma nièce me serre dans mes bras,
puis je sais que les parents disent souvent
ça, mais c'est comme, ça remet tout en perspective.
Parce que t'es un bon, mon oncle. Bien, j'essaye,
j'essaye. Je pense que je suis un modèle
quand même un peu différent du groupe, tu sais,
j'ai une job particulière, j'habite tout seul,
tu sais, ils ont,
je pense aussi que c'est un modèle cool
pour les enfants de faire comme,
« Mais oui, ta vie, ça peut être une autre affaire aussi. »
Je suis chanceux aussi qu'ils m'offrent cette place-là.
Tu sais, je suis...
Fait que c'est le fun. C'est vraiment... Je suis très, très, très chanceux.
On aurait envie d'aller passer une journée chez toi.
Mais hein!
Quelle est ta plus grande peur?
Hum...
C'est pour ça que je n'ai pas
pris cette question-là. Parce que tu ne le sais pas?
Je pense que ça bouge.
OK. Bien, c'est correct, ça.
En ce moment,
ce qui me vient en tête,
probablement que je vais avoir la bonne réponse tantôt dans l'auto,
je te rappellerai et je te le compterai dessus,
mais je pense qu'en ce moment,
j'ai peur de passer à côté de ma vie.
J'ai peur de ne pas avoir les deux pieds dedans. J'ai peur de passer à côté de ma vie j'ai peur de pas avoir les deux pieds dedans j'ai peur de pas profiter
assez de tout
c'est ça
je suis pas vieux, j'ai 32 ans
mais j'ai eu une vingtaine explosive
puis colorée
spéciale
puis des fois
je suis comme j'en ai-tu assez profité
je pense que oui mais c'est comme
si ça va vite.
Là, on dirait que je suis encore plus
comme j'essaie de nourrir la reconnaissance.
Ce matin, je parlais avec
Catherine Levesque, pour ne pas la nommer,
puis elle me dit,
t'as une vie de rêve.
Je me suis arrêté un instant
puis j'étais comme, mais hein?
Oui, puis nourrisétais comme mais hein, oui
puis nourris cette affaire-là
la reconnaissance, c'est vraiment quelque chose qui se nourrit
fait que j'étais comme, c'est facile
des fois de justement virer de l'autre bord
c'est pas facile, telle affaire
ça veut pas dire que je peux pas chialer, au contraire
elle m'a dit ça parce qu'on venait de chialer
mais c'est aussi
tu peux nourrir les deux affaires
si tu nourris la reconnaissance, je pense que ça grandit puis ça grossit fait que c'est ça, il peux nourrir les deux affaires. Puis si tu nourris la reconnaissance, bien, je pense que ça grandit puis ça grossit.
Fait que c'est ça, il y a quelque chose dans ma vie
où ma vie est tellement spéciale
puis je me trouve tellement chanceux.
Fait que je vais être sûr d'en profiter
puis de ne pas avoir peur de trop de choses
puis justement d'essayer des affaires
puis de ne pas avoir peur de me tromper.
Je ne me donne pas beaucoup de droits à l'erreur.
Mais non, parce que tu ne te projettes pas,
mais tu poses beaucoup de questions.
C'est l'enfer.
Dans ta tête, il y a de la congestion.
C'est l'enfer.
Ma mère, c'est la chose qu'elle me dit le plus.
Pose-toi moins de questions.
Après ça, je pense que c'est d'accepter aussi
que je suis de même,
puis d'être capable aussi de calmer l'affaire.
À quel moment?
Qu'est-ce qui fait que tu te calmes?
Du sport, la scène.
Oui.
C'est des moments aussi très forts
où tu n'as pas le choix d'être ici maintenant.
Tu te poses des questions avant et après.
Il y a quelque chose de ça dans le fait d'assumer.
Je pense aussi que je suis quelqu'un qui doute
énormément. Pour un humoriste,
je pense que c'est bon parce que tu travailles jusqu'à la dernière
seconde. Une fois que tu montes sur scène,
tu plonges.
Tu n'as pas le choix.
C'est plus dans le sport la même chose.
Je pense que ça, c'est deux moments très forts dans ma vie,
des lieux où justement, même si j'ai peur,
je n'ai pas le choix de ne plus avoir peur
ou en tout cas de faire semblant que je n'ai pas peur
et d'y aller.
Mais est-ce que tu t'empêches de faire des choses
justement par toutes ces pensées-là?
C'est ça que je ne pense pas.
C'est là que tu aurais peur de t'empêcher de faire des choses.
Je me trouve chanceux quand même parce que je pense beaucoup,
mais je fonce pareil.
C'est comme si je suis capable, j'ai la chance
de...
Je pense que je suis nerveux,
ça ne paraît pas. Je pense que je suis
un être assez nerveux, assez stressé,
mais
je pense
que je suis quand même courageux aussi.
Ça fait que je vais y aller pareil.
Je ne me donne pas le choix.
Je suis quand même discipliné.
Je suis comme, OK, là, tu as peur,
mais il faut que tu y ailles.
Mais encore une fois,
là, je me lance des fleurs,
mais il y a sûrement des facettes de ma vie
où je suis comme, ah, là, tu n'y vas peut-être pas,
puis tu as peur.
Est-ce que tu consultes?
Oui, je m'envole là tantôt.
J'étais comme
une grosse journée, Marie-Claude Barrette
puis après, c'est le psy.
Mais tu consultes, pourquoi,
qu'est-ce qui t'a amené, toi, à consulter dans la vie?
La première fois
que j'ai appelé un psychologue,
c'est parce
que je me suis surpris,
j'étais vraiment plus jeune, dans vingtaine, je me suis surpris, c'était parce que je me suis surpris j'étais vraiment plus jeune
dans 20 ans
je me suis surpris
c'était un moment, je vivais un petit conflit
avec un ami, puis c'était compliqué
puis visiblement
je ne m'exprimais pas bien, puis eux non plus
et je me suis surpris
à parler fort
au téléphone
puis à un moment donné je me suis arrêté, puis je suis comme
je ne suis pas quelqu'un qui crie, moi. »
Puis là, ça fait quelques conversations
où le ton lève,
et ça, c'est pas moi.
Fait que j'ai raccroché,
puis j'avais un ami des mois avant
qui m'avait donné le numéro d'un thérapeute,
puis j'ai appelé.
Puis c'est comme ça que j'ai commencé.
Puis après ça, j'ai changé.
J'ai eu une psy pendant un moment.
Puis ce qui est le fun,
je trouve, de ça, c'est que c'est comme si
les bienfaits
de ça, je ne sais pas si tu consultes,
mais les bienfaits de ça, moi,
je ne les vois pas tout le temps,
tout de suite. Pendant, pendant la...
Souvent, c'est des mois après que je suis comme
« Ah! Là, j'ai absorbé la matière, mettons.
Ou là, je me suis amélioré.
C'est comme si on a parlé de quelque chose,
on a travaillé une affaire
où souvent, c'est les réactions.
Parce que la pulsion monte.
Je suis impatient.
Ça va tout le temps monter,
mais là, c'est de gérer l'impatience
ou de gérer le stress.
C'est ta réaction que tu peux travailler,
en tout cas, dans mon cas. Et souvent, c'est de gérer l'impatience ou de gérer le stress. C'est ta réaction que tu peux travailler, en tout cas dans mon cas.
Et souvent, c'est des mois plus tard où je suis comme « Ah! »
Ça, c'est une situation où
là, je me suis amélioré. Là, j'ai mieux
réagi. Là, j'ai été capable de dormir
là-dessus, pas réagir tout de suite.
« Hey, je te reviens, je vais y penser. »
Puis après ça, cette psychologue-là
a pris sa retraite.
Et là, j'ai trouvé un autre
psychologue.
C'est ça. Il y a quelque chose
de très puissant, je trouve, dans un lieu
où le bureau
du psy, pour moi, c'est un lieu
très pur
où il n'y a pas de jugement.
Il n'y a pas de honte.
Je pense que la honte, pour un humoriste
en tout cas, je pense que c'est particulier.
La honte, c'est quand même quelque chose
avec laquelle on deal peut-être plus régulièrement
que d'autres adultes, quoique.
C'est peut-être juste la partie...
Peut-être que tous les adultes vivent ça, mais nous, c'est public.
Dans le sens que les gens ne rient pas.
Oui, c'est ça. Tu te mets dans des positions superbes.
De vulnérabilité sexuelle.
Puis ultimement, ce n'est pas grave.
Mais toi, ça te fait honte?
Tu as honte, tu ressens ça quand
tu penses qu'il va avoir
un rire et il y a rien?
Je suis rendu vraiment bon
maintenant. Parce que, mais je te trouve
mature d'avoir consulté aussi rapidement
suite à
une fois où tu t'es pas reconnu.
Des fois, on attend longtemps.
Toi, t'as pas attendu.
Encore une fois,
je pense que je suis exigeant
envers moi-même.
En tout cas, moi, depuis tantôt, je t'écoute.
Je pense que oui, je pense que tu es exigeant.
Ça a des bons côtés. Ça a des mauvais côtés aussi.
Des fois, il faut relaxer un peu.
La vie, c'est un grand jeu. Il faut chiller.
Je pense que là où
je veux tout le temps m'améliorer,
je veux être la meilleure version de moi-même,
je pense que ça m'a amené dans cette direction-là,
qui est une bonne direction d'aller consulter pour moi.
Mais je pense aussi que je suis peut-être né à la bonne époque pour ça.
Je ne sais pas si j'étais né dans les années 70,
est-ce que j'aurais eu ce même réflexe-là?
On avait une autre perception de la thérapie.
On associait ça vraiment quand
on était rendu au bord du gouffre, puis on parlait
quasiment... Les gens ont beaucoup mélangé aussi
psychiatrie et psychologie
pendant longtemps.
C'est comme, il y a une grande différence
entre les deux, mais tu sais, moi j'ai travaillé
longtemps, tu sais, quand je faisais « Deux filles le matin »
ou « Marc-Claude », ça a toujours été la démocratisation
de la
psychologie. Tu sais, on n'a pas tousatisation de la psychologie. On n'a pas tous
accès à un psychologue, on n'a pas tous les moyens,
des fois, quand on fait aller au privé, mais
il reste que d'outiller les gens, de permettre
de poser les bonnes questions, d'arrêter de se
juger. On est les premiers
juges de nous-mêmes.
J'imagine que la journée où
tu vas pouvoir te regarder,
regarder les images la première fois où tu es allé sur une scène
et avoir une émotion positive.
Il y a quelque chose,
ta thérapie aura répondu aussi à quelque chose.
Oui, absolument.
C'est par rapport à avoir plus d'empathie envers toi-même.
Oui.
Puis c'est là où je trouve ça intéressant
de pratiquer le métier que je pratique
parce que la créativité, quand on écrit,
il ne faut pas se juger.
Tu es en train d'écrire.
Il faut que tu essaies des affaires. Encore une fois,
je trouve que mon métier m'aide
à travailler sur le fait de ne pas me juger
et d'accepter. C'est là
où je me trouve
chanceux aussi d'avoir trouvé ce métier-là
si jeune, parce que ça m'aide
dans ma vie. Je pense que j'ai beaucoup
été attiré par le sport plus jeune
et le sport sortait des fois
un côté négatif de moi, très compétitif,
très... – Étais-tu bon en sport?
– Oui, relativement.
J'étais un enfant, quand on y pense,
c'est tellement jeune.
– Et tu réagissais beaucoup?
– Justement, je m'en demandais
tellement, c'était même
pas le fun.
J'y repense, puis des fois, je fais comme... Puis mes parents, ils ne me mettaient pas de pression, je faisaisy repense. Des fois, je fais comme...
Mes parents ne me mettaient pas de pression.
Je faisais ça tout seul.
Des fois, c'est comme de faire...
C'est un jeu. Relaxe. Amuse-toi un peu.
Ce qui est correct, c'est qu'aujourd'hui,
je l'applique.
Alors qu'en humour,
ça sort, je pense, le meilleur de moi.
J'ai encore cette exigence-là
et cette intensité-là, mais après ça,
il faut que je fasse des jokes.
Il faut que tu restes un peu light.
Il faut que tu prennes un recul.
Je trouve, des fois, pour rire d'un certain moment
de ta vie, pour amener ça à ce que
ce soit drôle, il faut que tu aies
digéré aussi toi-même.
Absolument.
Rire de soi, il reste que
ça restera toujours une thérapie
pour plusieurs.
Moi, ce que j'aime d'un show d'humour,
c'est quand je me reconnais dans quelque chose
puis finalement, on en rit.
J'ai reçu à ce podcast-là,
Phil Roy,
où on parlait de deuil périnatal.
Il en parle dans son show.
Il dit que les gens, il y en a qui show, tu sais. Puis, bien, il dit, les gens,
il y en a qui rient puis pleurent après,
mais il y a quelque chose qui vient
de débloquer, tu sais, on
s'éloigne un peu du drame.
Ça veut pas dire qu'on l'a pas vécu, tu sais,
c'est ça, donner le droit, justement, de...
Vous nous donnez des fois des chemins plus rapides
pour se dégager. – Ouais, puis je pense
aussi que si tu réussis à rire d'un sujet
aussi difficile que ce que Phil puis sa copine ont traversé,
que tellement de gens ont traversé,
si tu réussis à en rire,
ça ne veut pas dire que tu ris de ça.
– Non. – Ça veut dire qu'il y a quelque chose
quand même où tu te permets
de gagner
sur le drame un peu. – Oui, d'apporter une légèreté.
– Oui, pas gagner, parce que ce n'est pas le bon mot,
mais oui, apporter une légèreté. – Apporter une légèreté,
dire, regarde, on l'a vécu,
il faut continuer à vivre avec.
Comment on allège ça?
Et quelqu'un qui est passé par là, comme lui,
qui trouve ça encore difficile,
je suis sûre que même lui, ça devait faire du bien
d'en parler sur scène.
Mais il y a quelque chose dans ce que vous faites,
pour vous, qui est thérapeutique,
et pour aussi le téléspectateur.
L'humour, je pense que ce qui est fort, c'est d'avoir
un rire ensemble.
Tu vas voir une pièce de théâtre, c'est quand même silencieux.
Tu peux avoir un rire, mais c'est pas
un spectacle d'humour quand même.
Mais quand on va voir un spectacle
d'humour, on s'attend à rire et
de perdre un peu le contrôle
de soi parce qu'on rit.
Moi, je pleure quand je ris.
Ces moments-là,
mon Dieu,
que ça fait du bien.
C'est pas pour rien que les salles aussi se remplissent
surtout avec les humoristes au Québec.
C'est tellement spécial et c'est là où je me trouve
chanceux. Même quand ma première partie
est sur scène, d'entendre les rires, d'écouter les rires.
Ah ça, là!
Quelle chance de pratiquer ce métier.
Justement, c'est de
les entendre à tous les soirs aussi.
C'est normal que lorsque tu répètes ton show,
il y a un moment où tu es comme, ah, ce rire-là,
je l'ai déjà entendu.
Je travaille très fort à
essayer d'être, encore une fois, à tous les soirs
à bon... À soir, je suis ici
maintenant avec eux autres.
Souvent, les gens vont me dire, comment tu fais pour
répéter le même show?
Je suis comme, ah, C'est tellement vivant.
Parce que tu as des nouveaux visages devant toi
chaque soir.
Juste avant que je rentre ici, ma soeur
m'a envoyé, elle m'a dit,
on en reçoit beaucoup, mais ces deux courriels-là
étaient vraiment spéciaux, donc je les envoie.
Ça ne se rend pas tout le temps à moi,
mais c'est des gens qui étaient à mon spectacle
samedi passé. C'était tellement des beaux, mais c'est des gens qui étaient à mon spectacle samedi passé.
C'était tellement de beaux messages.
C'était deux courriels différents.
Un des deux courriels où la fille m'explique
qu'elle et son copain sont en couple depuis un moment.
Ils sont venus voir mon show
et son copain ne savait pas qu'il venait me voir.
Il était vraiment agréablement surpris
parce qu'il m'apprécie bien.
Ça fait longtemps qu'il parle de mariage,
mais c'était quelque chose
qui ne semblait pas leur aller.
C'était une affaire qui n'était pas...
Il ne savait pas si c'était pour eux.
Je paraphrase complètement leur courriel.
C'est juste que je l'ai lu avant de rentrer
et ça m'a tellement ému.
Elle dit qu'on a tellement passé une belle soirée
et qu'on a beaucoup ri et qu'on a pleuré.
Elle dit que dans l'auto après,
mon copain m'a demandé en mariage de manière improvisée.
Puis j'étais comme, je t'en parle, j'ai des frissons.
J'étais comme, ah mon Dieu.
Puis c'est là où je fais, ça, c'est la partie de mon métier
que des fois j'oublie parce que je n'étais pas là.
Mais visiblement, on a connecté sur l'heure,
les autres, puis moi.
Des effets secondaires très positifs.
Puis j'étais comme, ah, c'est à ça que ça sert aussi.
Parce que c'est facile de faire que moi, ça ne sert pas à grand-chose.
Puis moi, le premier, je pense que je vais me garder les deux pieds sur terre.
Fait que j'essaie d'alléger cette affaire-là.
Mais les commentaires du public, comme les commentaires des auditeurs,
des téléspectateurs, c'est important.
Parce que ça donne bien des réponses.
Puis tu le fais pour toi,
mais tu le fais devant eux.
Et d'entendre ce genre de commentaires-là,
ça donne des nouvelles motivations aussi.
C'est ça qui est particulier aussi, c'est que je pense que je me suis tellement
protégé des commentaires. C'est quelque chose
qui me fait tellement peur que je suis à la défensive
alors que dans les commentaires, il y a aussi beaucoup d'options.
Moi, je pense que tu as beaucoup de réponses
dans tes commentaires que tu cherches.
On dirait que je suis une... Tu sais, moi,
avec toutes les années que j'ai faites,
des fois, je disais,
les gens, tu fais tout le temps la même affaire année après année.
Tu parles d'anxiété, tu parles de dépression,
tu parles de finances.
Mais quand tu lis des commentaires,
tu vois la différence que ça fait dans la vie des gens
d'avoir un invité qui dit une phrase, cette phrase-là,
il donne plein de réponses,
ou il vient d'apprendre qu'il faudrait qu'il consulte
parce que finalement, il y avait quelque chose
puis il attendait pour rien,
bien, ça donne le goût de continuer.
C'est pas par rapport à moi,
bien oui, mais moi, ça nourrit quelque chose en dedans.
Parce qu'il faut donner un sens à ce qu'on fait.
Puis là, des commentaires comme ça,
ça donne un sens.
Mais tu sais, quand t'as une mauvaise critique, tu dis toujours aux là, bien, des commentaires comme ça, ça donne un sens. Mais, tu sais, quand tu as une mauvaise critique,
tu dis toujours aux gens, bien, merci d'être venu.
Tu sais, ils sont quand même allés.
Puis quand tu fais de la télé, je veux dire,
tu as le droit de changer de poste.
Mais aussi, ce que j'ai appris avec le temps,
encore une fois, je pense que j'ai peur du regard des autres.
Tu sais, j'ai peur.
Et je me mets sur la défensive moi-même parce que...
Bien oui, tu te protèges.
Le monde est fin avec moi. Je suis tellement chanceux. Tu sais, je me mets sur la défensive moi-même. Oui, tu te protèges. Le monde est fin avec moi.
Je suis tellement chanceux.
Je me mets sur la défensive à cause de 2-3 critiques.
Et avec le temps, j'ai réalisé que si ça m'a autant affecté,
c'est que les chances sont que la critique avait un peu raison.
Oui, mais c'est correct de le dire.
Ça m'a gratté à bonne place techniquement.
Alors qu'hier, j'ai eu la chance d'aller à la première
du film de Chloé Robichaud, Les jours heureux.
Puis j'étais seul.
J'arrive dans la salle,
je suis au milieu de la rangée,
excusez tout le monde, je m'assois
et je suis assis à côté d'une dame.
Quand elle se lève pour me laisser passer,
je suis comme, désolé, mon Dieu, je suis à côté de vous.
Puis elle est comme,
c'est vous qui êtes à côté de moi.
J'ai bien compris qu'elle savait
que j'étais qui. J'étais comme « Ah, mon Dieu,
ça fait... Oui, bonjour, enchanté. »
Je suis la belle-mère
de Sophie Desmarais,
qui est l'actrice principale du film.
Finalement, on a
discuté jusqu'à ce que le film
débute.
Elle était tellement gentille avec moi.
J'étais comme « ah oui, quelle chance
que j'arrive tout seul.
J'avais peur d'arriver tout seul.
J'étais supposé être... J'avais deux billets
et je n'ai pas trouvé quelqu'un pour moi.
Ah là!
Finalement, j'étais comme...
Probablement que tu n'aurais pas parlé
si tu avais été avec quelqu'un d'autre ou tu aurais dit
un petit bonjour plus timide.
Mais de faire aussi, cette dame-là aussi,
avec le métier que je pratique, mais cette dame-là,
elle me connaît et elle est gentille avec moi.
Quelle chance. Tu sais, là, je vais te donner un conseil
de vieille, finalement.
Tu sais, des fois,
on a ici un conseil, mais
lis tes commentaires. N'aie pas
peur de ça. Parce que je te dis, tu sais, quand tu disais
tantôt, j'ai fait le centre-baie, je pensais avoir des réponses.
Les réponses, là, viennent souvent des gens
qui nous suivent, des gens qui nous connaissent
parce que ces gens-là ont l'impression de te connaître
puis ils apprécient quelque chose chez toi.
Justement, des fois, quand ils vont commenter de quoi,
je pourrais l'ajuster. Moi, des fois, j'avais des idées
qu'on va changer ça, on a eu des commentaires
négatifs. OK, on a eu
trois sur mille. OK,
il faut aussi remettre
en perspective. On va tout changer pour trois...
Parce qu'on retient ces trois-là.
C'est fou.
Mais les autres qui ont écrit,
non, ça vaut vraiment la peine d'élire.
Je te le dis, là,
ça fait une différence dans ce qu'on fait.
Mais c'est notre contact avec les gens.
Tu sais, quand tu vas faire ton épicerie
et que les gens te parlent,
je veux dire, c'est ça.
C'est aussi pour eux qu'on le fait.
Tu sais, c'est pour nous,
mais tu les fais devant eux,
tu es sale. En tout cas, moi, je trouve que le public, C'est pour nous, mais tu les fais devant eux. Tu es sale.
En tout cas, je trouve que le public,
c'est ce qu'il y a de plus beau.
Vraiment.
On a cette chance-là d'avoir un public.
Vraiment.
Alors, je te donne, on rentre dans les jaunes.
Tu les brasses et tu m'en donnes trois.
OK.
Trois questions.
Ça, c'est aller plus facile.
C'est aller plus facile, si moi.
C'est trop beau. Je t'en donne trois. Oui, tu mest les plus faciles. C'est les plus faciles, si moi. Je t'en donne trois.
Je vais te donner les trois d'en dessous.
Parfait. Alors,
voici. Quel type d'amoureux
es-tu?
Quelle rencontre a fait une différence dans ta vie?
Qu'est-ce qui te rend vulnérable?
Tu vas en choisir une. Des trois, je vais en choisir une aussi.
Ah, c'est-ce qui te rend vulnérable? Tu vas en choisir une. Des trois, je vais en choisir une aussi. Ah, c'est des bonnes questions.
Je vais prendre celle du milieu.
Quelle rencontre a fait une différence
dans ta vie? Encore une fois, j'y vais
juste parce qu'on dirait que tu me dis les questions
puis il y a des flashs qui me sont venus.
Le flash
qui m'est venu, puis je pourrais nommer bien, bien, bien
du monde, mais puisque j'y parlais
ce matin, on dirait que c'est
d'elle que je vais parler, mais c'est Catherine Levesque
qui est
qui est
vraiment, c'est fascinant
comment
c'est
vraiment une personne spéciale dans ma vie
c'est quelqu'un à qui, puis des fois j'oublie
qu'on est des personnalités
connues justement dans ma tête, c'est quelqu'un à qui... Des fois, j'oublie qu'on est des personnalités connues, justement, dans ma tête.
C'est comme on est tellement juste deux amis.
Elle représente quoi pour toi?
C'est quelqu'un...
C'est quelqu'un que j'aime de plus en plus fort
à chaque fois que j'y parle.
C'est quelqu'un qui me fait sentir
vu, entendu, compris,
pas seul.
Je pense que je me sens seul des fois,
puis c'est juste un sentiment, ce n'est pas nécessairement réel.
Puis c'est quelqu'un qui, quand j'y parle, je fais,
ah oui, c'est vrai, tu n'es pas tout seul.
Puis c'est comme une rencontre aussi,
ça s'est passé à l'école de l'humour,
il y avait quelque chose par rapport aussi à notre métier,
on est connecté à plein de niveaux.
On se suit beaucoup aussi, carrière-wise, il y a quelque chose où notre compré métier. On est connectés à plein de niveaux. On se suit beaucoup aussi.
Carrière-wise, il y a quelque chose où
notre compréhension l'un de l'autre est très profonde.
Je suis rendu parrain
d'un des jumeaux, de Catherine et Chloé.
C'est comme si
notre relation a pris
une autre profondeur.
Mon Dieu, les filles m'ont invité dans leur famille.
Hier, justement, à la première de Chloées m'ont invitée dans leur famille. Hier, justement,
à la première de Chloé, j'étais très ému de ça.
Je me trouvais chanceux qu'ils m'aient
offert cette place-là.
C'est quelqu'un qui fait une différence dans ma vie,
surtout plus au niveau
de tout. C'est quelqu'un aussi
tellement douce,
très direct aussi, très honnête.
Très, très, très honnête.
C'est quelqu'un qui me dit les choses,
même si je n'ai pas nécessairement envie de les entendre.
Il y en a beaucoup qui te disent les choses?
Oui.
Tu en as beaucoup.
J'écoute trop, peut-être,
mais quand elle me dit les choses,
c'est comme si ça résonne fort, puis ça me fait du bien,
puis après ça, ça fait du chemin.
Je pense que je pourrais dire que c'est une rencontre
qui a fait une grande différence dans ma vie
et qui continue d'en faire une.
Je n'ai pas
des amitiés qui datent
même plus longtemps que ça.
Là, ça commence à faire,
mon Dieu, ça va faire 13 ans qu'on se connaît.
C'est ça,
ça se fait juste approfondir.
Je me trouve bien chanceux encore.
Comment tu as réagi quand les filles t'ont demandé
d'être parrain?
J'ai la chance d'être parrain trois fois maintenant.
Mes soeurs, je suis parrain
d'un de leurs enfants,
chacune.
Cat et Chloé,
c'était la première fois que j'étais le parrain.
Tu dors de ta famille.
Exact.
Cat, elle écrit super bien.
C'était une petite carte.
Cat est tout le temps drôle, même quand c'est émotif,
elle est drôle.
C'était une toute petite carte.
C'était la fête à 4, on soupait.
Puis, j'ai donné une carte.
Puis, elle a dit, nous autres aussi,
on a une carte pour toi.
Puis, j'étais comme, pourquoi?
C'est pas ta fête?
C'est pas ma fête.
Et c'était une carte bien short and sweet,
mais très Catherine Levesque,
où c'est straight to the point,
on veut que tu sois parrain,
et voici pourquoi, puis là, une liste
des raisons pourquoi,
évidemment, des trucs super touchants, puis des trucs
très drôles, fait que, puis
j'ai été ému tout de suite, j'ai pleuré un petit peu,
on s'est serré, puis j'étais comme, ah mon Dieu,
tu sais, j'en reviens pas,
tu sais, de ça, puis
c'est vraiment, C'est inviter
des gens dans une famille. Encore une fois,
la famille, c'est tellement quelque chose de grand
dans ma vie et d'important que je veux nourrir
de plus en plus. Pas que je ne l'ai pas nourri dans le passé,
mais je pense que je réalise à quel point...
Mais être parrain, c'est comme faire
partie de leur famille à quelque part.
T'es rentré dans cette famille-là.
Je trouve ça bien émouvant.
Je me trouve encore une fois chanceux.
Je me trouve chanceux
parce que justement, les enfants autour de moi
m'aident beaucoup dans ma vie à moi.
Je pense que c'est un partage.
Un peu comme dans mon métier,
je pense que des fois, je ne vois pas tout le temps
ce que j'offre aux autres.
Comme des courriels que j'ai reçus ce matin.
Avec le temps, je pense que c'est un partage.
Moi, je sais ce que les enfants m'offrent.
Je sais ce que Kat m'offre.
Je sais ce que ma famille m'offre.
Je chéris ça.
Mais il faut que je me donne un peu de...
Je ne sais pas.
Moi aussi, c'est un partage.
Quel type de parrain?
Je pense que je suis un parrain drôle.
Je vais dire parrain et oncle
parce que c'est deux rôles que dans ma tête
je les incarne
je pense un peu de la même manière
je pense que je suis drôle
des fois je trouve que je passe un peu trop en coup de vent
mais
je panique pas avec ça
je me dis que
je prends de plus en plus le temps.
Je pense que je suis affectueux.
Aussi, je ne suis pas quelqu'un qui brusque dans la vie.
Puis je ne veux jamais...
Si l'enfant n'a pas le goût d'être dans mes bras,
il n'y a pas de...
Il n'y a pas de problème.
Tu ne le prends pas personnel.
Il n'y a pas de problème.
Oui, je ne le sais pas. Je Il n'y a pas de problème. Tu ne le prends pas personnel. Il n'y a pas de problème. Ouais, je ne le sais pas.
Je pense que c'est pas mal ça.
Puis aussi,
je dirais aussi d'offrir
sans le vouloir nécessairement,
mais je pense que j'offre justement, un peu comme je disais tantôt,
un exemple
différent. De faire comme, ok,
il fait des
spectacles, il travaille le soir,
il n'a pas de bureau,
il habite seul, mais en
campagne. Tu sais, il y a comme
plein d'affaires que je pense que les
enfants peuvent regarder et faire comme, OK, ouais, notre vie,
ça peut aussi être un peu weird,
puis un peu différent du modèle que nos parents
nous offrent, puis le modèle que les parents offrent
sont exceptionnels. – Ils vont pouvoir aller faire un tour chez toi?
– Oui, exact. – Tu as de la place?
– C'est ça. Puis chez nous, c'est comme différent.
C'est comme une maison qui ne ressemble pas
à la leur, nécessairement.
Une fois, ils sont venus à la maison,
puis c'est juste, je leur ai mis
un lit d'amis au sous-sol,
puis ils écoutaient un film.
C'était bien spécial pour eux autres.
Moi, encore une fois, je ne me trouve pas super spécial,
mais pour eux, c'est cool. ça, fait que c'est nice.
Quel type d'amoureux
es-tu?
Je pense que
je suis un amoureux
insécure,
généreux,
passionné,
doux, Généreux. Passionné. Doux.
Ouais, romantique aussi, je pense.
Mais c'est ça, là.
Je pense que ça...
Je pense.
Après ça, encore une fois, je vieillis.
Avec le temps, je pense que j'ai beaucoup appris de mes relations.
Je parle beaucoup de ça dans mon spectacle.
Je pense aussi qu'avec le temps, j'ai changé un peu comme amoureux.
Je pense que je suis moins insécure que je l'étais.
Ou en tout cas, si je le suis, je le gère différemment.
Comment ça se manifeste, cette insécurité-là?
Peur de perdre.
Si je suis amoureux, mettons,
je deviens bien comme...
J'élève beaucoup l'autre.
Je me trouve beaucoup chanceux, encore une fois,
d'être avec l'autre.
Puis des fois, je ne vois pas nécessairement
la chance que l'autre a d'être avec moi.
De m'accorder cette affaire-là.
Est-ce que tu as tendance à t'effacer?
Oui, mais moins avec le temps. Mais tu tu as tendance à t'effacer? Oui, mais moins
avec le temps. Mais tu as connu ça,
t'effacer, puis comme oublier
qui tu es dans la relation.
Toi, tu es mariée? Oui. Est-ce que le mariage
a changé ta perspective
du couple ou de la vie? Non.
Non. Tu sais, moi,
je ne voulais pas me marier.
Je ne voulais pas d'enfant. Je n'avais pas de chum. Je n'avais pas de maison.
À 27 ans, j'avais tout ça. Pourquoi tu ne voulais pas? Tu sais qu'à tout d'enfant, je voulais pas de chum, je voulais pas de maison. À 27 ans, j'avais tout ça.
Pourquoi tu voulais pas?
Tu sais, quand tu sais, je me pose pas de questions.
Parce que pour moi, la liberté, c'était...
Tu sais, moi, je me voyais missionnaire en Afrique.
Puis tu comprends,
j'avais cette...
pas de frontières.
Et puis finalement, la vie
s'est présentée autrement.
Puis quand on... Nous, on a décidé de se
marier quand j'étais enceinte, où on s'est ditée autrement. Puis quand on... Nous, on a décidé de se marier quand j'étais
enceinte, on s'est dit,
on va officialiser la chose.
On trouvait même sur le plan
de la paperasse, c'était plus simple.
C'était pas très romantique, notre histoire
de mariage, pour tout dire.
Ce qui est faux est correct aussi.
Mais on l'a choisi comme ça, sauf que l'événement
du mariage, on a décidé d'inviter
des gens au baptême de notre fille.
Fait que là, les gens recevaient le faire-pare.
C'était, bonjour, je vous invite
à mon baptême qui aura lieu le 17 mai.
C'était au Lac-et-Chemin, tout ça.
Le Lac-et-Chemin, pour aucune raison,
c'est parce qu'il y avait un hôtel qui pouvait tout recevoir la gang.
Et parce que tout le monde pense que je viens
de là, non. Et ça
disait,
je vais aussi vous aviser que, genre, au même moment,
mes parents vont se marier.
Et là, les gens nous appelaient, allez-vous vous marier?
C'est ça qu'on comprend?
Mais nous, on s'est dit, là,
ça donnait un sens à notre engagement.
Dire, il y avait un trait
d'union qui allait nous unir
à la vie. Tu comprends? Parce que
avec un enfant, même
si tu te sépares ou peu importe,
ce trait-là entre les deux
va toujours demeurer. Mais on trouvait
que l'engagement du mariage, là, prenait
son sens. Et ça a été une cérémonie
de baptême, pour vrai,
avec tous des textes sur la vie.
Et c'était un
célébrant qu'on connaissait, c'est un curé qu'on connaissait.
Écoute, c'était émouvant.
Les textes, les chants,
c'était tous des chants classiques qui étaient
incroyables. Et tu sais, pour moi, c'est
important qu'on aime la cérémonie
et que ce soit un party qui a duré
deux jours, où tout le monde a dormi
là pendant deux jours.
C'était vraiment extraordinaire.
Mais moi, je trouvais qu'il fallait que ça...
Tu sais, je me voyais pas dans un grand champ de marguerite.
Je n'ai jamais rêvé au mariage.
Je n'ai jamais rêvé à la robe blanche.
Fait qu'il y avait pas...
Tu sais, moi, ma robe était framboise et blanche.
C'est Marie-Saint-Pierre qui l'avait fait.
Puis il y avait pas d'allée centrale.
Je pense qu'il y en a bien qui auraient été découragées.
J'arrivais dans l'église que j'avais pas vue avant.
Ah, il y a pas d'allée centrale?
Mais où je vais rentrer?
On est sortis, il y avait des travaux.
Il y avait une grosse bâche jaune-orange
qui cachait, tu sais, je veux dire, la photo
est épouvantable.
La photo de Marie-Anne, il faisait froid.
C'est le 17 mai, il y a neigé.
Et là, nos mères,
la mère de Marie-Anne et ma mère,
la petite avait 7 mois, elle va être
malade, donc ils ont pogné une couverture de l'hôtel
qui était une couverture rose, mais
avec du gros mouton, du moumou dessus parce qu'elle était vieille. Ils ont pogné une couverture de l'hôtel qui était une couverture rose, mais avec du gros mouton, du moumou dessus
parce qu'elle était vieille. Ils ont abrié Angela.
On a la photo, une grosse couverture
rose, le bébé là-dedans.
Ils vendent et on voit une grosse toile orange.
Mais c'est drôle
parce que c'est comme
je n'avais pas d'image préconçue.
Pour moi, ça veut dire plein d'affaires.
Je ne la vois pas
mais c'est sûr qu'on ne l'a pas mise sur notre mur,
parce que je suis sûre que les gens auraient dit,
« C'est quoi, cette photo-là? »
Mais pour nous, c'était pas ça.
C'était de voir tous les amis, la famille
qui étaient présentes dans un même lieu.
Puis écoute, on a vraiment festoyé.
Tu sais, Angela est arrivée dans sa chaise haute,
mais sur roulette, qu'on avait toutes mises en blanc.
C'était vraiment elle, la star de la soirée.
Et soit là, ça donne un sens.
Moi, j'ai besoin de donner un sens.
Et est-ce que ça a changé quelque chose
après? Pas tant, parce que
tu reviens à la maison, mais quand
même de dire aux gens, on s'engage
l'un envers l'autre.
Il y a quelque chose qui apporte
à réflexion, parce qu'on ne le ferait pas
avec tout le monde. Je, c'est ça.
Je pense que ça différencie peut-être cette personne-là.
Dire, j'avais d'autres personnes,
je n'ai jamais pensé m'engager avant.
Et là, avec toi, je le pense.
Donc, je pense que c'est quelque chose de rassurant,
de confortable.
Est-ce que le fait que tu ne te projetais pas
comme une femme mariée avec des enfants,
est-ce qu'il y a eu une part de vertige ou de peur? tu ne te projetais pas comme une femme mariée avec des enfants.
Est-ce qu'il y a eu une part de vertige ou de peur?
J'en ai eu plus tard, cette part-là,
quand ma troisième fille ne dormait pas la nuit.
Ça, ça a été vraiment long.
Elle a dormi à 4 ans et demi.
Puis là, je la berçais. Nous, on a racheté la maison des parents Mario
qui était une terre dans le petit randeau à Kakuna.
Donc, les voisins étaient loin. Mais la toilette est en dedans. Parce que des fois, quand j'étais dans le petit randeau à Kakuna. Donc, les voisins étaient loin.
Tu sais, mais la toilette est en dedans.
Parce que des fois, quand j'étais dans le petit randeau,
c'était une belle maison ancestrale.
Mais, tu sais, des fois, je berçais Juliette la nuit.
J'étais seule à la maison avec les trois enfants.
Puis je me disais, OK, à quel moment,
moi, je suis passée tout droit, là, tu sais?
Je ne dors pas la nuit.
Moi, j'appelle ça mes dépressions nocturnes
qu'est-ce qui s'est passé dans ma vie entre ce que je pensais
faire, ce que je pensais être
et ce que je suis en train de vivre
c'était comme un état de grande fatigue
où je remettais tout en question
c'est dans ces nuits-là que j'essayais de comprendre
mais ma personnalité est ainsi faite
je veux dire si c'était à refaire, je referais tout ça
mais quand tu ne te poses pas de questions
c'est sûr qu'il y a des moments
où il faut que tu comprennes
quand même les chemins que tu as pris.
Il faut que tu valides les chemins
que tu as pris pour continuer. Parce que
sinon, si le doute s'installe,
une fois que tes trois enfants sont là, c'est compliqué.
Moi, je ne voulais pas d'enfants. Puis quand j'ai eu Angela
dans mes bras une minute après l'accouchement,
je lui ai dit, on n'aura pas juste un.
Parce que je me dis, ça ne vient pas tout seul. Dans ma tête, ça s'est fait comme ça. Alors qu'avant d'accouchement, je lui disais, on n'aura pas juste un. Parce que je me disais, ça ne vient pas tout seul.
Dans ma tête, ça s'est fait comme ça.
Alors qu'avant d'accoucher, je ne savais même
pas si j'allais être une bonne mère.
J'avais une angoisse par rapport
à ça. Je me disais, je vais-tu
m'en occuper? Et dès
qu'ils l'ont mis dans mes bras, c'est la perte de l'insouciance.
La peur. Écoute, la première fois
que j'ai pris l'avion sans Angela, j'étais
« Mon Dieu, j'ai peur de mourir. » Là, c'est la première
fois que j'avais peur de mourir. J'avais
jamais pensé à ça. Tu sais, quand tu fais le testament
puis tu as un enfant, les questions qu'il te pose, « Si tu
meurs, si ton chum meurt, mourrez les deux. » Mais non, on ne peut pas
mourir les deux. « Si vous mourrez les trois. » Mais non,
mais ça, c'est encore plus... C'est impossible.
Ça fait que ça amène beaucoup de
réflexion. Ça fait que pour répondre à ta question,
je réponds très longuement, mais
ça ne change pas au niveau du quotidien,
mais il y a quand même un engagement
qui devient profond,
peu importe comment tu le fais,
mais quand tu le fais devant les autres.
Tu embarques toute ta gang,
puis tu dis, nous, on arrête le temps,
puis on a envie de vous dire ça,
qu'on s'engage.
Puis quand tu avais tes doutes nocturnes,
qui semblent avoir duré un certain moment,
si ta fille n'a pas dormi jusqu'à 4 ans,
comment t'as passé à travers ça?
C'était difficile, mais c'est parce que j'avais les deux autres enfants.
J'aimais ma vie aussi.
C'était avec des amis.
Moi, j'ai la chance d'avoir, entre autres, Marcia Pilote comme amie, qui est une fille
qui pense en dehors de la boîte,
qui pense tout le temps
différemment de tout le monde.
Mais quand arrivent ces moments-là,
il faut que tu ailles des gens qui sont capables de t'écouter.
Puis ça, c'est rare. Parce qu'on dit,
« Non, mais elle va dormir. »
Ce n'est pas une réponse. Je suis juste
comme en souffrance présentement.
Alors, d'avoir une amie qui dit, OK, j'arrive.
Puis que là, tu vas aller manger
avec ton chum, tu vas remettre les pendules à l'heure,
ça marche plus, t'as besoin d'aide.
Ça fait du bien de l'entendre par quelqu'un
d'autre parce que tu dis, ben non, ça va,
on s'est dit que ça allait être correct, mais des fois
c'est pas correct. Fait qu'on a pris,
des fois on demandait de l'aide,
j'ai accepté que quelqu'un,
on vient de faire le ménage à l'air de rire mais
c'est assez de délester des choses
moi j'avais une responsabilité
je suis directrice d'une école de musique
le matin je me levais j'allais travailler
des fois c'est difficile mais c'est délester
moi j'ai délesté des choses et j'ai rajouté
comme du chant choral que j'aimais faire
rajouter des choses que j'avais un plaisir
et qui n'étaient que pour moi
mais ça, ça prend du monde
à l'extérieur. Tantôt, tu parlais de
Catherine Levesque. C'est ce genre
d'amitié-là que la personne, elle
t'observe et elle dit non, mais...
Quand ça vient de l'extérieur, de quelqu'un de proche,
moi, j'ai écouté ça. Puis Mario était
très à l'écoute de ça. Il comprenait, mais
c'est une vie qu'on avait choisie.
La vie en politique, c'est une vie qui est aride. C'est pas
une vie qui est facile. T' es beaucoup dans le regard des autres.
Il y a beaucoup de jugement.
Tu as beaucoup...
Il faut que tu fasses attention à tout.
Tu n'es pas si libre dans ce style de vie-là.
Ce n'était pas tout à fait la vie
que moi qui est en quête de liberté
depuis ma naissance,
ça m'a confrontée énormément.
C'est quand même intéressant
que finalement, la vie t'a amenée là.
C'est ça même intéressant que finalement, la vie t'a amené là, tu sais. C'est ça.
Mais je pense que
si j'avais pas le côté que t'as aussi
de pas avoir de plan,
si j'avais eu des plans, ce que
je fais présentement n'aurait jamais été
dans mes plans. J'aurais passé à côté
de quelque chose. Parce que c'est, là, je me
sens moi. Je me sens libre, je me sens
bien. Je n'ai plus
ces questionnements-là.
Je n'ai plus l'impression de faire des dépressions nocturnes.
Tu comprends, il y a des bouts qui sont plus arides,
mais je les assume dans ce que je fais.
C'est pour ça que des fois,
quand je suis avec des gens qui se posent trop de questions,
tantôt, je me disais,
quand on se pose des questions, on ne vit pas le moment présent.
C'est ça.
On est en analyse.
Si tu consultes,
tu es déjà en analyse dans ces moments-là.
C'est ça.
Mais non, en fait, moi,
je pense que l'engagement avec l'autre,
que ce soit un mariage, peu importe
comment on le fait, ça peut être juste
se le dire
et il y a quelque chose
de plus que tu n'as peut-être jamais dit
à une autre avant. Donc, ça veut dire quelque chose.
Parce que toi, le mariage,
c'est quelque chose que tu as envie de marier?
Je ne sais pas. Encore une fois,
je n'ai jamais eu de plan. Ce n'est jamais quelque chose.
T'es-tu en couple présentement?
Non.
C'est-tu une question indiscrète de te poser ça?
Non, c'est juste que je suis rendu
très conscient à quel point
j'ai full confiance en toi.
C'est les petits articles qui peuvent sortir.
Ah oui, c'est ça qui te...
Oui, je comprends, je le sais, je le sais.
Là, ils vont suranalyser.
Ah, il a hésité avant.
Fait que là, c'est juste ça.
Mais encore une fois, j'essaie de pas...
Non, mais toi, ces clics-là dont tu parles,
moi, je suis rendue que j'hésite à poser cette question-là
alors que c'est une question de base.
C'est ça. Tu sais, être en couple ou pas, ça t'appartient.
T'as le droit de pas être en couple, t'as le droit d'être en couple.
J'aurais dû utiliser mon joker juste pour mettre
les doutes.
Là, t'aurais fait parler toi.
Là, ça aurait marché. Mais c'est une question
où t'es-tu à l'aise de répondre ou pas?
Non, moins. Beaucoup moins.
Pourquoi t'es moins à l'aise de répondre à ça?
Parce que je pense qu'il y a eu des événements, rien de grave, évidemment,
mais justement, je pense que ça a été...
J'ai senti, en tout cas, dans ma vie à moi,
que ça a été des sphères qui ont piqué beaucoup la curiosité.
Est-ce que ça a nuit à des relations?
Je ne sais pas si ça a nuit à des relations,
mais ça leur a rendu des moments, des fois, un peu...
qui auraient déjà été inconfortables, ça les a rendu des moments, des fois, un peu qui auraient déjà été
inconfortables, ça les a rendus plus
inconfortables, tout simplement.
Mais non,
tu sais, c'est...
Je sais pas, le mariage, tu sais,
le mariage de ma grande-sœur,
ça a été une journée exceptionnelle dans ma vie
à moi, tu sais. Fait que je peux même pas m'imaginer
dans la leur.
Puis tu vois, mettons, mes parents, eux autres, leur mariage,
c'était une autre affaire. Mes parents, les trois,
on était nés. Ma mère ne croyait pas vraiment
au mariage parce que ses parents
étaient divorcés. Pour elle, ça ne voulait un peu rien
dire. Mon père, je ne sais pas pourquoi,
il voulait vraiment marier ma mère.
Ils l'ont fait tard. Ils se sont
mariés en 2000, juste les deux
d'un voyage d'affaires. Mon père a tout organisé.
Mon père qui n'organise pas des affaires dans la vie.
Il l'a fait. Il l'a fait.
Il est allé à Hawaï, il a appelé l'hôtel. Faites-vous ça,
pa-pa-pa. J'ai été le seul dans le
secret pendant 3-4 mois.
Mon père, j'avais, mon Dieu, c'était en 2000, j'avais
9 ans, 8 ans.
Mon père, à un moment donné, me l'a dit, je vais marier ta mère.
Il ne faut pas le dire.
Parfait.
À un moment donné, il l'a dit à mes soeurs.
Il a fini par demander à ma mère fait que tu vois mettons
pour toi il y avait quelque chose, c'est ça que je trouve
intéressant en fait du couple ou du mariage
je vous appelle ça comme tu veux, c'est que c'est tellement
personnel, c'est un contrat qui est tellement personnel
puis c'est
à l'image du couple
fait que pour vous il y avait quelque chose de comme
nous c'était pas prévu qu'on soit ici
puis ce qu'on trouve important, c'est que
ça a un sens. Puis il faut que ce soit...
Le fait qu'on ait une fille, ça, ça nous
donne un sens. – On vient d'avoir le sens.
– Exact. Puis on veut le faire devant vous.
Puis ça aussi, ça nous donne un sens. Alors que
tu vois, mes parents, c'était
l'inverse. Puis c'était tout aussi vrai.
Pour eux, c'est comme « Hey, on fait tout pour nos
enfants tout le temps. » Puis
cette affaire-là... Puis c'est mon père un peu qui l' enfants tout le temps. C'est mon père qui l'a
organisé.
Ma mère a embarqué là-dedans pour faire,
ça va être à nous.
Ça a donné un sens à quelque chose
auquel elle ne croyait pas tant.
Tout à coup, ça prenait un sens.
Ils l'ont fait juste pour eux deux.
Après ça,
je ne sais pas si, encore une fois,
je n'ai pas de plan. Ce n'est pas nécessairement quelque chose,
je ne me vois pas, je ne l'imagine pas en ce moment.
Mais es-tu un bon amoureux?
Je pense que oui.
J'ose croire que oui.
Je veux tout le temps,
je pense que je suis une bonne personne,
je pense que je suis gentil.
Je pense qu'à la base, pour moi,
c'est ça l'affaire la plus importante,
que ce soit doux, que ce soit gentil. Je pense que oui., c'est ça l'affaire la plus importante. Que ce soit doux, que ce soit gentil.
Je pense que oui.
Mais c'est ça.
Je te rappellerai quand je serai dans une situation
où je pourrai te dire comment je suis.
Mais est-ce que les périodes de célibat,
c'est des périodes qui sont difficiles pour toi?
C'est juste que je ne pense pas que je suis nécessairement
un bon célibataire dans le sens où,
tu sais, célibataire, ça peut être le fun.
Tu peux être libre, tu peux faire.
Je pense que je suis beaucoup
dans ça en ce moment, d'accepter
cette affaire-là et
de profiter. J'essaie
beaucoup de nourrir le fait qu'il y a des moments
où je suis tout seul et je me dis « Profite-en.
Peut-être qu'un jour, tu ne seras plus jamais tout seul.
Tu vas t'ennuyer peut-être
de cette époque-ci.
J'essaie justement de ne rien devoir à personne,
d'être très libre.
Je ne sais pas si ça va et ça vient,
mais je suis un célibataire bien tranquille.
C'est ça, je travaille. Je fais mes affaires.
T'as ta maison à toi.
J'ai ma maison à moi, qui est un refuge que j'adore.
On est revenu au niveau rouge.
Niveau rouge.
Tu m'en donnes deux.
Oh my God.
Ok, je t'en donne deux.
Merci.
À quel moment de ta vie aurais-tu souhaité que le temps s'arrête?
Quelle est la peine la plus douloureuse que tu as vécue?
Tu en choisis une et on répond juste à une de ces deux questions-là.
Oh my God!
C'est deux belles questions aussi.
C'est...
Je suis content qu'on soit ici, Marc.
C'est cool de se poser ces questions-là.
Je vais répondre
à quel moment de ta vie
aurais-tu souhaité que le temps s'arrête?
Encore une fois,
probablement que je vais avoir
mille autres réponses
quand je vais être dans l'auto tantôt,
mais ce qui me vient en tête en ce moment,
mon Dieu, je vais radoter un peu, mais
j'ai fait l'Ironman de Tremblant cet été.
Oui!
Pas que je veux ramener le sujet vers ça, mais je l'amène.
Non, mais c'est bon qu'on en parle parce que ça,
c'est impressionnant.
Tu vois, c'est là où tu es comme un célibataire
beaucoup de temps, je me suis entraîné
et j'ai fait ça.
J'ai eu la chance de le faire
à un temps relativement court
qui a fait en sorte que j'ai terminé plus tôt que prévu.
J'ai terminé, il était-tu 5h,
5h30 l'après-midi?
Peux-tu juste nous dire ce qu'a l'Ironman pour les gens?
À quel point c'est majeur?
Dans le fond, c'est un triathlon de longue distance.
Tu commences par 3,8 km
de nage en eau libre
dans le lac Tremblant
ensuite de ça, tu débarques de l'eau
tu cours, tu enlèves ton wetsuit
c'est cool
il y a des bénévoles tellement généreux
qui sont là, tu enlèves le haut de ton wetsuit
tu as ton trisuit
tu as un petit kit en dessous
tu te couches sur le dos, il y a un bénévole qui tire
sur le wetsuit pis il te l'enlève pis là tu cours
dans la zone de transition pis là tu drop tes affaires
tu mets ton casque, tu mets les souliers
tu manges un petit quelque chose, t'embarques
sur le vélo, là tu roules
un 180 km de vélo
dans les alentours de Tremblant
et ensuite une fois que le 180 km
est complété, tu débarques du vélo, tu cours
tu drop le vélo dans la zone de transition
tu mets les sujets de course et là tu pars pour courir
un 42.2 km qui est un marathon
et là t'as complété la distance Ironman
donc tout ça est la même journée
Non mais tu le dis
je le sais c'est quoi
je connais d'autres gens qui l'ont fait mais c'est toujours aussi impressionnant
J'avais pas réalisé
à quel point
encore une fois j'essaye de me rappeler
moi j'ai été bénévole au Ironman de Tremblant
la première année où ils ont fait le full Ironman
je travaillais pour le Grand Défi Pierre Lavoie
puis Pierre Lavoie participait puis j'étais là
puis j'étais là rempli d'admiration
puis j'étais jeune
puis j'en revenais pas de ce que les gens faisaient
j'avais-tu 20 ans
et j'ai toujours été
très touché par le sport, très
inspiré par le sport, c'est quelque chose
qui occupe une grande
place dans ma vie, que j'admire énormément,
puis jamais que je pensais être de l'autre
bord de la clôture, jamais que je pensais être la personne,
parce que moi, j'ai joué au hockey, j'ai joué
au foot, j'ai fait de la boxe, j'étais un gars
de gym, je courais pas,
je faisais pas du vélo, j'étais pas du tout un gars
d'endurance, puis je suis tombé là-dedans
un peu par hasard, puis
finalement, j'ai complètement pogné la piqûre,
puis j'ai réalisé à quel point, mettons, ah oui, quand j'étais
petit, mon père était comme,
« Hey, le Ironman, c'est vraiment cool », puis c'était comme un rêve
qu'il disait de faire ça. Fait que j'ai toujours su
c'était quoi, puis
quand je me suis inscrit, on dirait que j'en revenais pas.
Je suis comme, « Ah, je peux pas croire que
moi, je vais faire ça, tu sais. » — Et tu l'as complété? — J'en ai complété, puis c'est ça qui est drôle, c'ait que j'en revenais pas. Je peux pas croire que moi, je vais faire ça, tu sais.
Et tu l'as complété? J'en ai complété, puis
c'est ça qui est drôle, c'est que j'essaie aussi de me rappeler
un peu comme quand j'étais ado, puis que là,
je suis un humoriste, puis me rappeler, « Hey, t'es un humoriste, tu sais. »
J'essaie de me rappeler, même chose
pour l'Ironman, la vision
que j'avais avant de
comprendre c'est quoi ce sport-là, tu sais.
Parce que là, maintenant, je l'ai fait,
je fais des longues distances, fait que je comprends un peu mieux, tu sais, tout ce sport-là. Parce que là, maintenant, je l'ai fait, je fais des longues distances,
ça fait que je comprends un peu mieux
tout ce sport-là.
Pas que c'est moins impressionnant,
mais c'est plus accessible à moi,
ça fait qu'il y a quelque chose qui a changé.
Mais j'essaie juste de me rappeler,
encore une fois, si à 13 ans,
tu avais été voir le jeune Jay,
un jour tu vas faire un Ironman,
puis à 31 ans, j'en serais pas revenu
bref pour répondre à ta question
toute la journée
j'ai eu la chance d'avoir ma famille
qui était là
toute la journée j'ai pensé
à des personnes que je connais qui n'ont pas cette chance
parce que
avant la course j'étais là quelques jours avant
j'écrivais un peu dans mon journal
de nourrir justement la reconnaissance
c'est quoi l'intention
que je mets dans ma course? Pourquoi je fais ça?
Je nourrissais beaucoup la chance
de pouvoir bouger mon corps à cette intensité-là,
de pouvoir me permettre ça.
J'ai pris mon ETF.
Ça coûte cher.
J'ai la chance de pouvoir me permettre ça.
Ce n'est pas tout le monde qui peut faire ça.
D'être supporté là-dedans. Je ne suis pas tout seul.
Ma famille est là. Il y a des gens qui font ça et qui arrivent.
Il n'y a personne. Ils le font juste pour eux.
Ce n'est pas moins grandiose, même que je pense que
ce l'est peut-être même plus.
C'est une chance d'avoir ma famille là.
Toute la gang était là.
Mes parents, mes soeurs, les beaux-frères,
les enfants, ça n'a pas d'allure.
À l'arrivée, ils étaient tous là.
Toute la journée.
Toute la journée, j'ai croisé la directrice de course
la veille.
Elle a été tellement gentille
à leur faire des passes VIP
à ma famille, ce qui était vraiment généreux
de sa part.
Avant que je rentre dans l'eau,
j'ai pu donner un bec à mes parents et mes soeurs.
Juste avant de rentrer dans l'eau,
avant de commencer, ça n'a pas d'allure.
C'était tellement une journée émotive.
Il faisait beau et le monde était fin.
La vibe était tellement bonne.
C'était tellement une journée heureuse
et positive.
Tout le monde s'encourageait.
Tout le monde était là les uns pour les autres.
C'était vraiment émouvant comme journée.
J'ai eu un sourire dans la face toute la journée.
Ça n'a pas de sens.
Après, je suis arrivé, ma famille était là,
puis on est monté au chalet, puis on a passé la soirée ensemble.
Puis là, c'est comme si, évidemment, l'endorphine, la dopamine,
tout était complètement, j'étais high on life, c'est sûr.
Puis j'étais juste relax avec la famille puis on a ri fort. Mon meilleur ami
est arrivé puis on a soupé
juste la gang ensemble avec les enfants
puis les enfants avaient tous leurs t-shirts Iron Man.
Ça, mettons,
j'aurais voulu vivre dans cette soirée-là.
J'ai été le dernier
à me coucher. Ma soeur, à un moment donné,
je ne comprends pas, tu es encore debout.
Tu ne voulais plus mettre fin à ça.
Je ne voulais pas mettre fin à ça. C'était
juste ça. Puis c'est là aussi
que j'ai réalisé, tu sais,
dans les conflits
qu'on peut rencontrer dans notre vie au quotidien, au travail,
peu importe, tu sais, des fois, je peux être bien,
tu sais, on finit par un peu s'en cloisonner
dans nos problèmes. Puis là, je fais comme, mon Dieu, là, telle affaire,
puis cette personne-là, puis pa-pa-pa. Puis des fois,
j'ai essayé de prendre un pas de recul pour faire,
je pense que tout le monde veut vraiment juste ça dans la vie,
comme finir la journée en soupant avec les gens qu'ils aiment
puis se coucher avec un sourire dans la face.
J'ai vraiment l'impression que la plupart des gens...
Est-ce qu'on peut parler de la fierté?
Oui.
Parce qu'on veut aussi être fier de soi.
Est-ce que tu es fier de toi?
J'ai de la misère à dire ça, mais je suis meilleur, je pense, à le dire.
Parce que là, il y avait de quoi être fier.
Oui, je pense à le dire. Parce que là, il y avait de quoi être fier. Oui, je pense
que oui. Encore une fois,
je trouve que des fois,
j'apprends ça avec le temps. Je pense que j'ai peur de
nourrir mon égo. J'ai peur
de gonfler une balloune à l'hélium
et de ne plus avoir le petit tas de sable qui me tient à terre.
Des fois,
j'ai le réflexe de faire quand même...
Toi, tu as quand même un tas de sable
lourd à la base de ta
famille, là. C'est beaucoup
de gens qui pourraient
te retenir si jamais
tu te gonflais à l'hélium.
Exact. Puis, heureusement
que je les ai. Puis, je pense aussi que
puisqu'ils sont
de cette nature-là,
ce serait surprenant que je me perde, tu sais,
à ce point-là. Mais en même temps, tu as de la misère
à dire « je suis fière ».
Oui, mais je ne sais pas pourquoi.
Est-ce que tu as déjà dealé avec ça?
Moi, j'ai appris.
Moi, tu sais, à 30 ans,
mon fils avait 2 % de survie quand j'étais enceinte.
Et finalement, il est arrivé,
il a survécu parce que j'ai arrêté de bouger
pendant 133 jours dans un lit à l'hôpital.
Et c'était la première fois, j'avais 30 ans,
où je me suis dit, là, je suis fière.
Parce que si je m'étais levée,
je l'aurais perdue à ce moment-là.
J'ai été alitée à 16 semaines.
Après ça, j'ai compris le pouvoir de la fierté.
Parce qu'être fière, c'est d'arrêter de se promener
un peu penché, puis de se promener droit.
Puis quand on est fière, c'est d'arrêter de se promener un peu penché et de se promener droit. Puis quand on est fier, on peut faire face à tout.
On dirait qu'on a quelque chose qui nous porte.
On peut faire face aussi à n'importe qui.
Il y a quelque chose dans la fierté qui n'est pas non plus de l'arrogance.
Non, c'est ça.
C'est une reconnaissance de ce qu'on a fait.
Ce qu'on a fait pour soi, ce qu'on a fait pour les autres.
Mais tu parlais de reconnaissance.
Pour moi, la fierté, c'est l'ultime
reconnaissance.
Et là, tu as travaillé fort. Tu as dû voir
la fierté dans les yeux de ton meilleur
ami et de ta famille cette journée-là.
Oui, vraiment.
Même de plein de gens, puis de le voir dans les autres
aussi. C'est-à-dire que j'étais...
J'ai vu que des gens se surpasser et des gens qui encouragent les autres à se surpasser,
puis qui supportent.
Ça fait que c'était beaucoup ça.
On se faisait juste donner tout le monde de l'énergie.
Oui, puis c'est plus à faire aussi.
Avec le temps, c'est ça. Autant après
le Centre Bell, il y avait un peu
cette crainte-là de...
Faut pas trop en parler.
À la fin d'O.D., on m'a beaucoup demandé
ça. T'es-tu fier de toi? Je sais pas.
Je sais pas.
C'était juste une télé-réalité.
Puis l'Ironman, il y a quelque chose
aussi de très primitif.
On court. Moi, dans l'eau, ça me rend y a quelque chose aussi de très primitif. On court.
Moi, dans l'eau, ça me rend folle de voir que les gens s'en...
Tu manges des coups des autres.
Tu vois, c'est drôle parce que moi,
ça a été un Ironman.
J'ai complètement bougé mon corps
puis je me suis entraîné pendant des mois pour ça.
Puis toi, ce qui t'a rendu fière,
c'est l'inverse.
Oui, c'est l'immobilité.
L'immobilité, mais aussi pour...
Pour autre chose.
Pour autre chose que pour toi.
Ah bien oui, parce que moi, si le médecin m'avait dit
tu ne bouges pas, j'aurais triché.
C'est ça.
Mais quand tu portes la vie dans toi,
même s'il y a quelque chose de concret et d'abstrait
en même temps parce que tu ne connais pas cette personne-là,
bien, ça te force.
116 jours, c'est long.
Oui, oui, 133 jours.
133 jours, excuse-moi.
Bien, c'est long.
Mais tu sais, moi, je rêvais d'être
missionnaire en Afrique, puis on dirait que
moi, j'allais être à l'hôpital de Rivière-Zou,
puis à l'hôpital de Sainte-Justine, en étant
allitée, en voulant sauver une vie.
Tu comprends? Tu sais, il y avait
quelque chose pour moi qui résonnait, mais en même
temps, quand tu vis
un défi, j'appelle ça un défi,
de cette ampleur-là,
tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques.
Tu sais, c'est jour après jour après jour
avec, OK, bien, là, on avait
2 %, là, on doit être rendu à 10 %
de survie, parce que là, on doit être rendu à 20 %.
Tu sais, tu comprends, il y a comme
un... C'est comme si t'avais
un... Tu sais, quand tu ramasses de l'argent,
ils mettent un thermomètre. Puis là, bien, moi,
c'est comme si à chaque jour, j'avais
une nouvelle barre rouge,
puis je m'en allais vers le point final,
le point culminant.
Fait que plus ça avançait,
plus tu étais motivée à le faire?
Bien oui, parce que plus mes chances augmentaient
que Charles voit le jour.
J'étais motivée.
C'est sûr, il y a des moments, tu sais,
que tu te souviens, tu es un peu fou.
C'est sûr.
Mais encore là, les amis,
puis moi, c'est dans l'immobilité que j'ai fait
le plus de changements dans ma vie
parce que l'immobilité
apporte la réflexion. Tu sais, quand
tout s'arrête autour,
où t'es isolé, puis il n'y avait pas de réseaux sociaux
à 23 ans à l'hôpital, on n'avait même pas le droit d'avoir
Internet parce qu'ils disaient que ça allait
brouiller les appareils de l'hôpital.
Donc, tu sais, j'avais ma petite télé,
mais je vais te dire, j'avais ma petite télé, mais je veux dire,
j'étais face à moi-même.
Puis tu sais, c'est quand on s'arrête
comme ça pour être face à soi-même,
jamais. Ça fait que c'est
après coup. Tu sais, tantôt, tu disais la thérapie,
je m'en rends compte après. Moi, c'était pareil. Je me disais pas
« Hey, j'ai changé, là. » Mais quand
je me suis relevée de celui-là, quand
j'ai vécu les mois suivants,
j'ai constaté à quel point j'avais changé
et à quel point j'étais capable de dire non
à beaucoup de choses
que j'avais retraînées toute ma vie.
Mais j'ai comme l'impression
quand on fait un Ironman aussi,
c'est une rencontre avec soi-même.
C'est que la journée, c'est le résultat.
C'est la journée d'Ironman.
C'est ton accouchement.
Je pense que c'est plus impressionnant
un accouchement, mais quand même.
Non, mais il y a quelque chose
de tu donnes naissance
à ce que tu as travaillé pour.
Exact.
Puis moi, mon objectif,
c'était de le compléter
puis d'avoir du plaisir.
Et pour accomplir ça,
il fallait que je me prépare.
Ça a été des mois à m'entraîner,
à passer beaucoup de temps seul sur le vélo,
à courir dans l'eau.
C'est très méditatif, nager,
je n'étais pas un nageur du tout,
tu as la tête dans l'eau, le son est différent.
À un moment donné, c'est comme,
s'il faut que tu nages deux heures,
tu es deux heures dans t'es deux heures
dans ta tête
tu sais
puis là
mais tu respires
tu sais
fait que là
il faut que tu sois bien
dans ta tête
mais c'est très méditatif
fait que c'est comme
si ça te force
moi je me suis posé la question
tu sais
est-ce que le sport
c'est un lieu d'évitement
pour moi
tu sais
est-ce que je m'évade
là-dedans
puis avec le temps
j'en suis venu à la conclusion
qu'au contraire, c'est un refuge.
C'est un lieu où je me retrouve, justement,
puis je me pose des questions,
puis je me confronte, puis je me calme.
Puis c'est beaucoup de temps.
Puis tu sais, autant au départ,
les gens souvent,
quand tu t'entraînes à ce niveau-là,
les gens vont beaucoup dire,
qu'est-ce que t'écoutes?
Parce que souvent, quand tu cours,
les gens vont écouter ta musique.
Puis ce qui est super particulier,
c'est qu'avec le temps,
j'écoute de moins en moins d'affaires.
Avant, je partais, j'avais toujours des écouteurs,
j'écoutais de la musique.
Avec le temps, j'étais capable d'écouter des podcasts,
peu importe l'intensité à laquelle je m'entraînais.
Avec le temps, c'est devenu des temps paisibles.
Tu me blais toi-même.
Je ne me blais rien.
Je veux juste entendre ce qui se passe.
Je veux m'entendre. Je veux entendre mes idées.
Je revenais à la maison. Comme passe. Je veux m'entendre. Je veux entendre mes idées. J'ai revenu à la maison.
C'est comme courir au coucher de soleil.
C'est extraordinaire.
Une ride de vélo, tu es un peu surélevé.
Sur ton bike,
c'est plus doux.
Ça roule.
C'est comme si tu as une perspective super différente.
C'est super vulnérabilisant aussi.
Est-ce que c'est de çanérabilisant aussi. En tout cas, ça fait que ça a été une espèce de...
Est-ce que c'est de ça que tu es le plus fier dans ta vie?
Je ne le sais pas. Je ne pense pas.
Je pense que plus je vieillis...
Je ne pense pas que je suis un enfant gras,
mais ça m'est arrivé des fois d'arriver à mes parents plus vieux
et de faire « Excusez-moi avant. » Je pense que tu es très inconscient comme ado. C'est correct, c'est arrivé des fois d'arriver à mes parents plus vieux pour faire « Excusez, hein, pour avant. »
Tu sais, des fois, je pense que tu es très inconscient comme ado,
puis c'est correct, c'est ça, je pense, la tâche d'un enfant,
c'est un peu un deal impossible avec le parent.
Ça fait grandir les parents, des fois, à certains moments.
C'est ça, tu sais, mais je pense qu'avec le temps, j'ai réalisé,
tu sais, à un moment donné... Puis c'est correct.
Ma famille ne m'a jamais jugé pour ça.
Ils m'ont toujours soutenu et accepté.
Il est venu un moment où je me suis dit
que dans ma vingtaine, c'était mon métier qui était important.
J'étais à O.D.
Après ça, je revenais et je reprenais la tournée.
J'étais en show et un peu partout.
Je n'arrêtais pas.
C'était super.
J'ai appris mon métier.
C'est cool.
À un moment donné, j'ai réalisé que je m'ennuie de ma famille.
Il me manque, ces gens-là. Ça n'a pas de sens.
Puis de faire... À un moment donné aussi,
avec le temps, tu finis par
réaliser que, sans rien
enlever à qui que ce soit dans ma vie, mes amis,
les gens qui m'entourent,
les vraies seules personnes qui sont
sincèrement,
systématiquement, tout le temps là,
pour moi, c'est mes parents.
C'est les seuls, c'est les vrais de vrais
seuls.
À un moment donné, c'est de faire, il faut que je leur rende ça.
C'est de faire, l'after party, c'est avec eux autres que je veux
le passer.
Quand on a une célébration par rapport à
une réussite, par rapport à une fierté,
par rapport à avoir accompli quelque chose,
avec qui tu veux sabrer
le champagne,
mais c'est avec mes parents.
C'est avec tes parents que tu es fière de cette relation-là.
Je pense que c'est ça.
Je pense aussi que je suis fière de nous.
Je nous trouve chanceux.
On n'est pas bons pour dire ça, nous autres,
qu'on est fiers de nous,
mais on la nourrit.
Comme toute famille, ce n'est pas parfait.
Les photos envoient, oui, une image, des fois, parfaite.
« Vous avez donné une belle famille. » Oui, mais deux minutes après, là...
On a tous vécu des affaires,
puis on a tous grandi, puis on a tous traversé,
puis on a tous eu des mauvaises journées.
On prend tout le temps des photos quand ça va bien.
C'est rare qu'on dise, « Là, on va se prendre en photo. »
Il y a une question que j'ai envie de te poser quand même,
même si elle n'est pas sur mes cartes.
Moi, je voulais savoir,
sur le plan personnel, comment tu as vécu
la situation
qui s'est passée à O'Day, la dernière
saison? Tu sais, quand vous avez
du... Tu sais, tout allait vite.
Je veux dire, là, il y en a qui ont eu des comportements
qui étaient non acceptables.
Moi, je suivais cette saison-là,
entre autres.
Et tu sais,
c'était quand même partout.
Toi, tu n'étais pas au Québec.
Non, moi, je n'étais pas au Québec, mais il y a eu une rumeur à un moment donné
à travers tout ça
que j'étais dans la ville de Québec
pendant que tout ça se passait.
Ah oui, hein?
Mais je veux dire,
pour toi qui l'as vécu de l'intérieur,
comment tu t'es vécu cette période-là?
Ça va vite.
Puis c'est là que tu vas aussi,
c'est l'instinct qui prend le dessus.
C'est bizarre, hein? Parce que quand c'est là que tu vas aussi, c'est l'instinct qui prend le dessus. C'est bizarre, parce que
quand c'est arrivé,
c'est comme si à chaque saison d'OD,
à chaque fois qu'on m'offrait la saison suivante,
je me posais sincèrement la question.
C'était jamais acquis que je revenais saison après saison.
À chaque saison,
on m'offrait en disant qu'on aimerait que je revienne.
J'étais comme, bon, je veux-tu refaire ça? »
Puis moi, je pense que je suis un gars de défi.
J'aime apprendre, j'aime trouver le confort dans l'inconfort.
Je pense qu'inconsciemment, il y avait toujours ce désir-là de…
Je ne pense pas que j'aurais pu faire au dé trop longtemps parce qu'à un moment donné, je suis comme…
Tu aurais tombé sur un pilote automatique.
Exact. Puis je ne suis pas capable. Je deviens malheureux.
Fait que quand j'ai signé pour
O'Day Martinique sans savoir qu'on s'en allait en Martinique,
j'étais comme, ouais, j'ai encore des trucs à apprendre
puis je ne suis pas allé au bout de cette affaire-là
dans ma vie.
Et quand ça s'est arrivé, c'est bizarre,
mais je me suis dit, ah, c'est pour ça
que je suis ici cette année.
C'est...
Quand tout ça est arrivé,
je me suis dit, ah, je suis content
d'être ici. Je suis content que ce soit
moi qui soit là, puis pas une nouvelle
personne qui anime.
Je suis content d'avoir
cinq ans en arrière de la cravate.
Tu sais, là, c'était ma sixième saison.
Pour pouvoir prendre une place
que j'aurais peut-être pas pu prendre
ou été capable de prendre dans ma première saison.
J'ai pris un lead
qu'on n'a pas nécessairement vu à la télé. Pour moi, c'était pas ça.
C'était plus sur le plan...
Parce que tu connaissais tout le monde.
Je connais tout le monde, puis j'étais un des vétérans aussi de l'équipe.
Moi, puis quelques autres collègues,
on était ceux qui étaient là depuis le plus longtemps.
Parce que c'est une crise que vous avez vécue ensemble.
Exact. Et t'as pris comme un lead. Oui, moi, à un moment donné. Parce que c'est une crise que vous avez vécue ensemble. Exact.
Et tu as pris comme un lead.
Oui, moi, à un moment donné,
parce que j'aurais pu juste faire comme,
je vais vous laisser gérer ça.
Tu ne pourrais pas dire, moi, je m'en vais chez nous.
Je vais vous attendre sur la plage.
Puis ça aurait été correct aussi
si ça avait été ça, ma limite.
Mais là, à un moment donné,
j'ai vu juste que mon instinct, mon réflexe,
c'est de faire, moi, je veux m'assurer
que l'équipe aille bien,
que les candidats aillent bien.
Après ça, toutes les décisions, télé,
diffuseurs, producteurs,
c'est pas moi qui choisis ça. C'est pas ça mon
combat.
Moi, c'est juste, tout ce que je contrôle,
c'est avec qui je suis ici,
qui est en Martinique avec moi,
puis de s'assurer que
tout le monde, parce que là, ça sonne super intense,
parce qu'après coup, tu le sais,
OK, c'était une crise d'un verre d'eau, mais...
Non, non, non, je peux imaginer que ça devait être intense.
Cet week-end-là, t'es comme, OK,
il y a beaucoup d'humains qui se sentent pas bien,
il y a beaucoup d'humains qui sont...
C'est comme si, justement, il y avait un ballon gonflé à l'hélium,
puis là, on venait de le faire éclater.
De le péter, fait que beaucoup de larmes, beaucoup de doutes,
de tout bord, de tout côté.
Puis pour moi, c'était juste important que...
La première fois que j'ai voulu faire,
c'est de laisser savoir à l'équipe que je suis là pour vous,
sincèrement.
Si vous n'êtes pas à l'aise de me parler à moi,
je vous invite à trouver quelqu'un dans l'équipe
avec qui vous êtes à l'aise de parler.
Je ne veux pas que personne se sente seul.
Pour moi, ça, c'était l'affaire la plus importante.
Puis j'ai dit la même chose au candidat.
De faire là,
s'il y a quoi que ce soit,
je vous le dis, je suis là pour vous.
Vous pouvez me parler.
On y va une affaire à la fois.
Puis,
c'est bizarre
parce que ce n'est pas souhaitable
ce qui s'est passé, mais
j'ai appris beaucoup
puis ça a été
une expérience qui
m'a rapproché de personnes
dans la production, qui a fait aussi,
quand tu traverses ce genre de truc-là,
ça a été, tu sais, c'est bizarre parce que ça a été juste un week-end.
Ça a été du jeudi au dimanche.
Mais des fois, ces week-ends-là paraissent...
Mais ça a été toute une affaire.
Tout le long, je me souviens, les candidats,
on avait trois maisons.
Il y avait une des maisons qui était à 4 minutes de voiture des autres.
Je suis allé voir les candidats qui étaient dans cette maison-là.
Je n'ai plus de micro.
C'est off-cam, juste faire comme,
voici ce qui se passe, voici où on en est rendu.
Avez-vous des questions?
Qu'est-ce qu'il y en avait, des questions?
Oui. À ce point-là aussi, je prenais la liberté de faire, voici ce que se passe, voici où on en est rendu. Avez-vous des questions? Est-ce qu'il y en avait des questions? Oui.
À ce point-là aussi, je prenais la liberté de faire
voici ce que je peux vous dire.
Je n'ai pas de game dans la vie.
Je suis comme, on en est là.
Est-ce que vous comprenez ce qui se passe?
Pensez-y, je vais repasser demain.
Être sûr que je ne gardais rien.
Je me suis bien rembarqué dans la voiture
et retourné aux autres maisons.
Puis j'étais tout seul dans l'auto, un petit 4 minutes.
Puis c'est comme le seul moment où j'étais tout seul.
Tu sais, tu te levais le matin, j'étais dans des zooms.
Parce que là, j'ai juste fait comme,
bien là, je veux être dans les meetings.
Puis là, je veux être là.
Il y avait une gestion de crise.
Il y avait une gestion de crise.
Puis malheureusement, des fois, j'aime pas ça.
Mais des fois, ma parole avait plus de poids que la parole d'autres membres de l'équipe. Puis ça, j'aime pas ça, mais des fois, ma parole avait plus de poids
que la parole d'autres membres de l'équipe.
Puis ça, j'aimais pas ça.
Mais à ce moment-là, j'étais comme,
ben là, je vais la prendre, la parole,
parce que ça fait pas de sens, mettons.
Puis, et pendant la petite ride de char,
je me souviens, je me disais,
là, je suis-tu en train de me brûler?
Tu sais, je suis-tu en train d'en faire trop?
Est-ce que je suis en train de me brûler la chandelle
par les deux bouts, puis je m'en rends pas compte?
Moi, est-ce que je parle aux autres? Moi, est-ce que je m'exprime?en faire trop? Est-ce que je suis en train de me brûler la chandelle par les deux bouts et je ne m'en rends pas compte? Moi, est-ce que je parle aux autres?
Moi, est-ce que je m'exprime?
C'est un moment aussi où, quand ça brassait,
mon réflexe, je me souviens, il y a un meeting,
on est sortis du meeting Zoom.
C'est une journée où tu y vas une étape à la fois
et c'est super particulier.
Puis, à un moment donné, je me disais,
il faut juste que je parle à ma mère.
Mais c'était comme très dans ma tête. Je ne sais pas ce que je comme, ah, il faut juste que je parle à ma mère. Mais c'était comme
très dans ma tête. Je ne sais pas
ce que je vais dire, mais il faut juste que je parle à ma mère.
J'ai FaceTimé, puis elle est apparue, puis là,
j'ai poigné le moton. Parce que là, j'étais comme,
OK, ça va être correct. Mes parents étaient
tellement fins. Puis là, aussi, il y a tout
l'instinct de ne pas vouloir les inquiéter.
Tu sais aussi, mais de faire,
leur donner accès à ça aussi, de faire comme,
mais ils sont loin, puis je ne sais pas c''est quoi être parent mais je peux juste m'imaginer
à quel point, à chaque fois j'écoute
je réécoute souvent
le show de la mi-temps de Lady Gaga
puis elle commence sur le top du stade
puis elle descend avec des fils
puis rien qu'elle fait pas puis elle danse
puis il y a un moment là-dedans
où elle va s'asseoir au piano
puis c'est comme si là
elle parle au monde.
C'est tout doux.
Puis elle est comme, hey guys, what's up?
Puis elle se retourne, puis elle fait, hey mom, hey dad.
Moi, quand elle dit ça, j'ai le goût de brailler
parce que je fais, ah si, c'est l'enfant de quelqu'un.
C'est la fille de quelqu'un.
Elle, en ce moment, il y a des parents
qui sont juste sur le bord des lignes
puis qui font, j'espère que tout le monde
va être fin avec elle.
J'espère qu'elle va être contente.
Moi, c'est ça que je réalise.
Mes parents, des fois, sont plus nerveux que moi.
Pas parce qu'ils n'ont pas confiance en moi, juste parce qu'ils veulent que je réalise. Mes parents, des fois, sont plus nerveux que moi. Pas parce qu'ils n'ont pas confiance en moi,
juste parce qu'ils veulent que je sois content.
Puis là, tu fais quelque chose de public.
Ce qui arrive, c'est public.
Et tu es quand même
la personne référence
pour le public. C'est toi.
Tu es l'animateur,
mais c'est plus que de l'animation
ce que tu faisais. Tu étais
avec eux, tu étais leur porte-parole parce que tu as fait face. Moi, c'est ce que de l'animation, ce que tu faisais. Tu étais avec eux, tu étais leur porte-parole.
Parce que tu as fait face.
Moi, c'est ce que je t'écoute.
On a différentes réactions à des grandes zones de stress.
Il y en a qui vont fuir, il y en a qui vont figer,
puis il y en a qui vont faire face.
Toi, tu as fait face.
Mais encore une fois, je me trouve chanceux.
Parce que tu découvres ça de toi.
Oui, tu as appris que tu étais capable.
Parce qu'il faut avoir...
On peut juste le savoir quand on est confronté.
Exact.
Puis ça a été un moment vraiment particulier,
mais c'est un moment aussi où je me suis trouvé chanceux
d'avoir cette force-là que je ne savais pas peut-être.
Encore une fois, je parle comme si on était allé à la guerre.
Je suis très conscient.
Non, mais je pense que tout le monde comprend de quoi tu parles.
On remet en perspective, ça reste un show dating.
Non, mais...
Mais c'était plus de voir
des amis, des collègues,
qui ne sont pas bien.
À ce moment-là,
d'être capable d'être là pour eux autres.
Tu as vu que ça faisait la différence.
Que tu étais capable de le prendre,
ce rôle-là.
Même chose pour les candidats.
Ça a été une saison vraiment spéciale,
malheureusement, à cause de ça.
Ça a été un week-end super
intense.
Justement, pour en revenir,
quand je me posais la question, je suis en train de me brûler.
Brûler la chandelle par les deux
bouts. C'est comme si à chacun notre tour, les membres de l'équipe
qui étaient... Parce qu'il y a des membres de l'équipe,
c'est correct, c'est une grosse équipe.
Tout le monde ne pouvait pas être impliqué.
Il y a des gens qui ont eu aussi
une position très inconfortable
de se retirer et d'attendre.
On va-tu avoir une job? Ça va-tu être correct?
Qu'est-ce qui se passe? Ce qui n'est pas plus le fun.
C'est vrai parce qu'on a pensé à un moment donné
que ça pouvait être retiré complètement.
Après ça, il y avait un petit noyau
qui avait les deux pieds dedans en train de gérer.
C'est comme si chacun a de tour, les gens dans le noyau,
tout le monde pognait leur petit breakdown de la crise de l'âme
ou telle affaire ou telle personne est brûlée.
Puis là, moi, j'étais un peu comme,
quand est-ce que mon tour va arriver?
Puis, un moment donné,
il fallait...
On était quatre à regarder le show
qu'il allait jouer le dimanche soir
pour l'approuver. Il y avait du monde à Montréal
qui l'approuvait.
Encore une fois, il y a eu bien des affaires là-dedans
qui a raison, qui a tort.
Est-ce qu'on a fait des bonnes affaires? Je ne suis pas là pour dire ça,
mais ce que j'ai aimé, c'est que les trucs où
j'étais mal à l'aise, on m'a toujours respecté.
Faites en sorte que, mettons, l'ouverture du show,
je n'ai pas le goût
d'ouvrir avec un texte.
Je pense que je veux ouvrir le show
en jasant au public,
en étant moi.
On m'a fait confiance.
J'ai trouvé ça gentil.
Bref, on a approuvé le show dans ma chambre d'hôtel.
On était quatre.
Pour l'approuver plus rapidement,
parce qu'il y a beaucoup de shows à approuver, moi, normalement, je n'approuve pas les shows.
Et l'idéateur, un de mes amis, il est comme, mon truc, c'est que j'écoute le show à 1.25, un peu plus rapidement que le beat auquel il joue.
Et là, on l'a accéléré beaucoup.
Puis là, ça avait l'air d'un sketch de François Pérusse, soudainement.
Oui, avec des voix différentes.
Mais là, c'était super banal,
mais j'ai pleuré de rire.
J'étais très conscient que mon breakdown,
puisque l'équipe est tellement généreuse
et gentille et bienveillante,
j'ai eu mon breakdown du bon bord.
Ça a sorti en crise de rire
et de larmes de bonheur. J'ai eu mon breakdown du bon bord. Ça a sorti en crise de rire, puis de larmes de bonheur.
J'ai ri fort, puis on a approuvé le show.
Après ça, on est allé souper.
On a pris une bouteille de vin,
puis on a fait comme,
« Qu'est-ce qui vient de se passer? »
On a été capable de le faire avec le sourire à ce moment-là.
Après ça, j'ai été complètement brûlé.
Vraiment, vraiment brûlé. J'ai terminé
la saison
brûlé comme je ne l'ai jamais été.
Encore une fois,
je ne m'apitoie pas sur mon sort. C'est comme
juste des faits. Je suis tombé malade.
Quand ton corps te lâche, c'est comme l'adrénaline.
Ça a lâché.
Tomber malade.
À la fin d'OD, j'ai eu des invitations.
C'était juste physiquement, je ne pouvais pas aller nulle part.
Tu n'étais plus capable.
Ce n'était pas ça.
Parce qu'on oublie quand on vit une crise comme ça,
le corps écope aussi.
On ne s'en rend pas compte,
mais le stress que ça occasionne.
C'est fou.
Le stress va...
Avec la cortisol, il y a quelque chose qui se produit, puis
on devient plus inflammé, on devient
plus fatigué. Je veux dire, ça...
Moi, j'ai eu des spots de cheveux
qui sont partis. J'avais des spots...
T'as eu un gros choc. Ouais, de la barbe,
j'avais des cheveux gris. J'avais jamais eu
ça. Puis c'est là aussi où ton corps
te parle. Moi, j'ai toujours fait de l'eczéma dans la vie.
Fait que là, j'ai un petit spot d'eczéma
ici, puis je suis comme, OK, là, je suis plus nerveux que d'habitude parce que ça fait longtemps que je n'en ai pas fait. Fait qu'il toujours fait de l'eczéma dans la vie. J'ai un petit spot d'eczéma ici. Je suis plus nerveux que d'habitude
parce que ça fait longtemps que je n'en ai pas fait.
Il y avait tout ça aussi à la fin d'O.D.
Là, on va
décompresser,
retrouver son corps,
retrouver son énergie.
L'énergie est revenue en février.
Là,
je me reconnais.
Parce que l'idée d'aller au resto, je suis allé voir le show d'un de mes comme, OK, là, OK, je me reconnais. Parce que l'idée d'aller au resto,
je suis allé voir le show d'un de mes amis,
puis juste d'être d'une foule,
ça me tirait tout mon jus,
puis ça ne me ressemble pas encore une fois.
Ça a été une grosse affaire,
mais encore une fois, je nourris la reconnaissance
de faire, qu'est-ce que j'ai appris de ça?
Puis c'est là aussi où ce que j'ai appris,
c'est que le plus important pour moi,
c'est les humains,
c'est que le monde est bien.
Je veux qu'on me traite comme ça aussi.
Je pense que c'est une bonne affaire
à avoir observé du moins
ou à avoir été témoin.
On s'est tenus.
O.D., ce n'est vraiment pas parfait,
mais l'équipe, je le dis depuis le début,
c'est radoteux, mais vraiment spécial. C'est du monde que j'est vraiment pas parfait, mais l'équipe, je le dis depuis le début, puis c'est comme radoteux, mais vraiment spécial.
Puis c'est du monde que j'aime vraiment très, très fort,
qui m'ont vraiment accompagné à apprendre mon métier.
Puis là, ils m'ont accompagné à apprendre
encore plus qu'un métier.
Ce que tu dis, c'est aussi,
quand tu repenses à ça,
tu sais que tu as fait la bonne affaire.
Parce que des fois, quand on peut repenser à des choses, « Ah, j'aurais dû... » Puis là, ça, c' l'impression que tu sais que tu as fait la bonne affaire. Parce que des fois, quand on peut
repenser à des choses, « Ah, j'aurais dû... »
Puis là, ça, c'est dur à vivre. Toi, tu sais que tu as
fait la bonne affaire. Tu as appris de ça.
– Oui, je pense que oui. – Puis tu as appris que tu pouvais faire face.
– Oui.
– Moi, je te dis, ben bravo, parce que tu as bien
géré ça. – Tu es gentil. – Tu as bien géré.
Parce que, tu sais, c'était pas la guerre,
mais je veux dire, ça jasait. Puis surtout,
tu sais, quand on parle de comportements inappropriés ou de paroles, tu sais, c'était pas la guerre, mais je veux dire, ça jasait. Puis surtout, tu sais, quand on parle
de comportements inappropriés
ou de paroles, tu sais, on est ultra-sensible
puis on a raison de l'être.
Et là, c'était le cœur de ça.
Donc, c'était pas banal comme situation.
– Non, après ça, tu sais, t'as pataugé
dans le monde de la politique. Je pense que t'as probablement
vécu pire, tu sais.
– Bien, moi, je pense pas qu'il y a de pire...
Tu sais, c'est comment on réagit.
Parce que tu réagis à ça, peut-être que tu vivrais
quelque chose de plus gros, puis tu sais
que tu peux réagir. De savoir
qu'on peut faire face, peu importe comment
on l'a appris. Puis moi, je ne pense pas
qu'il y a de petites, moyennes ou grandes crises.
On a les crises qu'on vit.
Celle qui est là, c'est celle qui est là.
Puis quand tu la vis, tu la vis.
Après, tu vois, c'est une grosse crise
parce que ton corps a subi
un contre-coup.
Quand on perd les cheveux, c'est juste un gros coup.
Est-ce que tu veux répondre à une question mauve?
Mais hein?
Tu la piches puis tu réponds. Parfait.
Est-ce que tu veux l'appuyer toi? Je peux bien l'appuyer pour toi.
Si tu avais
un moment à supprimer de ta fille,
ce serait lequel? Mon Dieu. Si tu avais un moment à supprimer de ta fille, ce serait lequel?
Mon Dieu. Si tu avais un moment à supprimer
de ta vie, ce serait lequel?
C'est du gros.
Ça, c'est l'allocation hypothétique.
Les mauves.
Ça va sonner
bien.
Tu vois, ce qui me vient en tête, encore une fois,
c'est peut-être pas
nécessairement ce qu'on va penser. Je pense que
les erreurs que j'ai faites dans ma vie
avec le temps, j'ai appris à les aimer.
Parce que c'est, encore une fois, c'est
quétaine. C'est pas moi qui le dis, mais
t'apprends tellement.
Tu justifies beaucoup quand tu réponds.
Je suis gossant.
Tu t'excuses
avant de répondre.
Alors que nous, on veut entendre
du temps et on ne veut pas le juger.
Tu es fine. Non, mais tu es là parce qu'on veut
t'entendre. Tu comprends? Tu n'es pas là par défaut.
Je ne le sais pas.
C'est ça. Je pense que le réflexe
avec cette question-là, c'est de penser aux erreurs
qu'on a commises.
Les erreurs que j'ai faites dans la vie
m'ont vraiment fait grandir.
Puis je suis reconnaissant, bizarrement, encore une fois,
de ces erreurs-là, puisque je pense que je suis un meilleur humain.
Tu les supprimerais pas.
Je les supprimerais pas du tout, au contraire.
Parce que je pense que, de toute manière,
je les aurais rencontrés à un moment ou à un autre.
Ce que je supprimerais, c'est plus des moments
où je ne me suis pas
permis d'avoir
d'être moi
plus ou d'avoir plus de fun.
Je supprimerais des moments où...
T'as-tu un moment qui te vient en tête?
C'est plein de petits moments banals.
Je supprimerais
des moments où
justement, je n'ai pas célébré avec mes parents
je me souviens, pis encore une fois
je pense que je me tape trop sur la tête avec ça
pis ma mère si elle écoute ça c'est sûr qu'elle fait
hé Do, libère-toi mon gars là t'es complètement fou
mais genre je me souviens
la journée où j'ai été accepté à l'école de l'humour
pis pour moi c'était
gigantesque, c'était vraiment gigantesque
c'était au-delà, je pensais
jamais que ça allait m'arriver à moi.
J'étais jeune.
J'avais 18 ans.
19 ans.
Je suis au cégep.
C'est comme si le soir, c'était un lundi soir, je pense, ou un mercredi.
Je veux donc bien fêter ça.
Je soupe avec mes parents.
On prend une bouteille de vin. C'est le le fun, puis c'est une célébration,
puis c'est cool. Mais après ça, moi, je veux sortir
parce que je cherche des amis avec qui
je vis ça. Puis je pense qu'il y a une de mes
amies qui ne peut pas sortir
parce qu'elle étudie, parce qu'elle
est à l'université.
C'est pas grave. Puis j'ai trouvé
du monde qui sont
bien fins, mais c'était comme, ah!
Je me souviens, j'étais sur la route de retour à la maison.
J'habitais chez mes parents à l'époque.
Je traverse le pont, il est comme 4 heures du matin.
Je conduisais en plus.
Je n'ai pas célébré tant que ça.
Je me souviens me dire, ah!
Ce n'était pas le fun.
Tu aurais dû rester à la maison avec tes parents. C'était là que c'était le fun, t'aurais dû rester à maison
avec tes parents
c'était là que c'était le fun cette soirée-là
pis c'est comme si cette
cette situation-là
ou cette
s'est représentée à quelques petites occasions
dans ma vie
pis là je le sais vraiment beaucoup
je pense que c'est super banal mais c'est des moments comme ça que je supprimerais
de faire comme, ah, là,
j'aurais dû,
j'ai appris de ça, puis c'est
zéro dramatique, mais c'est plus ces affaires-là
que les grosses gaffes.
Oui, mais ça revient au début quand tu dis,
j'ai peur de manquer quelque chose.
C'est un peu ça, je vais
essayer de tout faire, mais je ne suis pas
dans le concentré de ce que je pourrais faire.
C'est ça.
C'est une dilution.
Tu dilues un peu.
Oui.
En anglais, on dit fear of missing out.
Oui.
La peur de manquer quelque chose.
C'est connu, mais je trouve ça...
C'est touchant de t'entendre dire
j'aurais dû rester avec mes parents.
J'imagine que tes parents entendent ça.
Il y a quand même quelque chose.
Comme parent, tu vas dire « On a réussi quelque chose
avec notre famille. »
Oui.
Justement, au Ironman,
cette année, j'ai beaucoup pensé. Il y a un de mes amis
qui a perdu sa mère en début d'année.
Il est plus jeune que moi.
Mon père a perdu sa mère jeune.
À un moment donné, tu es comme,
« Ah oui, je l'ai, ma mère. »
Mes parents sont là.
Encore une fois, c'est un peu quétaine,
mais je suis comme, « Nourris ça. »
En plus, mes parents sont aimants.
Ils sont là.
Il y en a qui ont des parents,
et les parents ne sont pas là.
Je suis comme, « Nourris cette affaire-là. »
C'est extraordinaire.
Parce qu'on ne sait pas quand ça va s'arrêter.
Non, c'est ça.
Au Ironman, j'ai beaucoup nourri cette idée-là.
J'ai beaucoup pensé à ça, de faire quelle chance
qu'ils soient là en santé.
En plus, on est chanceux.
Mes parents sont jeunes.
Ils arrivent à 60 ans.
J'ai 32.
Il y a comme un prime de partage.
Je peux tellement apprendre de choses d'eux autres.
Tout le monde est en forme aussi.
Oui, quelle chance.
As-tu une question pour moi?
Je m'en ai déjà posé.
Non, mais ça, c'est la dernière question
que je pose à tout le monde.
C'est une question générale.
Tu vas voir, ça, c'est vraiment simple.
J'allais te poser la même question
que moi, j'ai retourné.
Si tu avais un moment à supprimer de ta vie,
ce serait lequel?
C'est une bonne question.
J'écris des questions pour le monde,
mais je ne pense pas que...
C'est quand même une grosse question.
C'est vrai que c'est une grosse question.
Je pense que j'en ai déjà parlé, mais moi, j'ai fait...
J'ai eu une...
Ce moment-là me revient dans ma vie.
Quand, au cégep, je suis allée rencontrer l'orienteur pour m'orienter.
Moi, je voulais aller en psychologie.
Puis quand, là, je suis allée le voir, bon,
comment on fait pour aller en psychologie,
tu sais, c'est quoi les bonnes universités, puis il m'a
regardé mon relevé de notes,
puis il m'a dit, bien non, tu vas pas en psychologie
avec ces notes-là, là, tu t'en vas en
mathématiques, en
sciences,
parce que j'étais bonne en sciences, bien, j'étais bonne, moi, j'étais bonne en sciences, tu sais. Puis là, j'étais là, bien, en sciences. Parce que j'étais bonne en sciences.
J'étais bonne en sciences.
Puis là, j'étais là, mais en sciences?
Parce que moi, j'ai fait mes sciences de la nature
parce que ça m'ouvrait toutes les portes.
C'est classique.
Mais moi, ce qui m'allume, c'est quand même la psychologie.
Puis ça devenait plus clair. Parce que tu sais, la psychologie,
tu sais, au cégep,
au secondaire, je vais te dire, je ne savais pas
que la psychologie, ça pouvait m'allumer, mais j'avais eu un cours au cégep, puis c'est je ne savais pas que la psychologie pouvait m'allumer,
mais j'avais eu un cours au Cégep.
C'est le seul cours que j'ai vraiment aimé.
Excuse-moi, je t'en prie une fois, mais vraiment, je vais rencontrer cet orientaire-là.
Cet moment-là, cette heure-là que j'ai passée avec lui, dans le fond,
ça a eu un impact incroyable sur ma vie parce que j'ai décidé, à cause de lui,
d'aller en sciences économiques.
Puis ce qui m'a convaincue,
un jour, j'allais parler de
la psychologie du consommateur.
Fait que j'allais pouvoir mettre mes compétences
en mathématiques avec
ce que je voulais faire en psychologie.
Quelle erreur!
En première année, j'étais en économie,
je me disais, on va bien parler de la psychologie du consommateur.
Non. Deuxième année, troisième année, je pense qu'il y a eu va bien parler de la psychologie du consommateur. Non. Deuxième année,
troisième année, je pense qu'il y a eu huit phrases
sur la psychologie du consommateur.
Tu comprends, mais ça,
pour moi, c'est un moment que je
supprimerais et j'aurais dû me faire
confiance.
On dirait que ça flattait peut-être
mon égo à quelque part.
J'étais jeune aussi
de me faire ça, mais tu es tellement bonne dans une affaire, c'est là
que tu devrais aller. » Tu penses que c'est de l'ego
ou tu penses que c'est pas juste, genre,
justement, c'est tellement jeune
que c'est un peu comme « Hey, je vais vous faire
confiance à vous autres, je sais pas où aller. »
C'est comme un carousel.
Mais tu sais, quand il m'a dit ça, j'avais même pas réalisé que j'étais de bonne
en science. Je me disais « Moi, j'ai toujours fait des affaires
puis voici le résultat.
Je me pose pas tant de questions
que ce que les autres pensaient de moi,
surtout pas à cette période-là où
il y en a pour qui accorde l'importance.
Et j'ai fait ce choix-là.
Si j'avais à supprimer,
moi, ça aurait...
Je pense que j'aurais poursuivi jusqu'au doctorat.
J'aimais tellement la psychologie. Je suis retournée
après étudier en psychologie, mais là, je suis tombée
enceinte. C'était pas au bon moment.
J'ai l'impression que ce que je fais
maintenant, j'ai côtoyé
tellement de psychologues avec les émissions que j'ai faites
que j'ai l'impression que j'étais en thérapie pendant
12 à 14
ans à la télé.
J'ai l'impression de faire un peu
ce que je voulais faire sans être
diplômée, sans faire des consultations,
mais je baigne là-dedans.
Moi, je lis des livres de psychologie, ça fait
partie de mon travail et
c'est une douce revanche.
Mais il reste que c'est une leçon
de vie aussi pour moi.
De dire, quand tu crois en quelque chose
puis ta petite voix, peu importe l'âge
que tu as, je pense que cette petite voix-là
elle gagne tout le temps.
Quand on ne l'écoute pas,
il faut dire de trouver ça long, mon mec.
Trouver ça plate, trouver ça plate.
J'étais avec des gens qui tripaient.
Je les regardais.
Comment ils peuvent triper sur l'économétrie?
En plus,
l'écran était bleu.
Il fallait que tu rentres tes formules.
Ce n'était pas comme aujourd'hui.
C'était une autre personne.
J'ai une question, la dernière question que je pose toujours,
Jay. La lampe d'Aladin existe.
Quels sont tes trois voeux?
Ah, mon
Dieu!
Crime, c'est
la santé.
Je te dis ce qui me passe par la tête, je peux pas croire que c'est ça qui me passe par la tête,
je ne peux pas croire que c'est ça qui me passe par la tête.
J'aimerais ça apprendre à être un bon cuisinier soudainement.
J'adore manger, puis je ne cuisine pas bien.
On dirait que si ça pouvait juste se faire rapidement,
ce serait super.
Mais la santé, c'est comme la première affaire.
Peut-être me poser moins de questions.
Ça changerait quelque chose.
Mais c'est tough parce qu'encore une fois,
tu fais, ah, c'est ce qui fait que je suis moi.
C'est ta nature.
C'est ma nature.
Je ne veux pas tant me changer,
mais justement, pour en revenir à relaxer un peu.
C'est ça qui est bizarre.
Je pense que je suis super discipliné dans la vie.
Je suis fier d'avoir fait un Ironman.
Je ne veux pas que ça sonne au thème,
mais c'est comme plus facile pour moi de faire un Ironman
que de chiller vraiment fort.
C'est là où je pense que je tirerais la couverte
un peu du côté de profite-en.
Tu as une ride et tu es dedans.
Profite-en.
Tu dis ça à 32 ans. 32 ans que t'as? 32, oui. C'était une ride, puis t'es dedans, profite-en. Tu dis ça à 32 ans,
32 ans que t'as,
32,
c'est beaucoup,
t'es mature,
je veux dire,
t'as réfléchi,
ça paraît que tu fais
du travail sur toi,
parce que,
écoute,
je te dis,
tantôt tu disais
t'as un micro,
les gens veulent t'entendre,
je pense qu'avec le temps aussi,
j'ai réalisé que
je pratique un métier
où je parle,
puis plus jeune, je ne me posais pas
nécessairement cette question-là. Puis là, je suis très
conscient de ce privilège-là.
Quand je fais mon show,
je suis sur scène et je suis comme, je ne peux pas
croire que les gens m'offrent une heure.
C'est dur d'écouter quelqu'un. Tu l'as dit tantôt,
c'est dur, il n'y a pas beaucoup de monde qui écoute dans la vie.
Puis là, ils s'arrêtent puis ils m'écoutent
moins.
Quelle responsabilité!
Je ne veux pas que ça me fige, je veux juste
être à la hauteur de cette responsabilité-là.
Je pense qu'avec le temps, avec l'âge,
je suis encore super jeune, mais je donne
beaucoup d'importance à cette affaire-là, qui fait en sorte que
justement, je ne veux pas
venir au micro pour n'importe quoi,
ou en tout cas, je ne le tiens pas pour acquis.
Puis je trouve ça... Il y a
tout ça aussi dans...
Je pense que mon métier a nourri cette réflexion-là aussi.
OK, à quoi je sers?
Pourquoi je fais ça?
C'est ça, je pense.
Oui, mature, mais aussi, je pense que tout ce métier-là
a accéléré certaines réflexions.
On m'a donné beaucoup d'attention, mais pourquoi?
Oui, c'est ça. Il faut que tu, mais pourquoi? Oui, c'est ça.
Il faut que tu l'absorbes. C'est ça.
Bien, merci d'avoir participé à Ouvre ton jeu aujourd'hui.
J'ai l'impression de te connaître davantage.
J'ai du temps. Bien, c'est aussi
quelle chance de s'asseoir. Tu sais, on ne s'était
jamais rencontrés, puis là, on s'est assis pendant
des heures pour discuter, les yeux dans les yeux, les téléphones
fermés. Fait que, merci vraiment de...
Merci de ton ouverture. C'est
super. T'es vraiment gentil. – Bonne rencontre
avec ta thérapeute. – Oui!
– Mon thérapeute, oui. – Avec ton thérapeute.
Bonne rencontre avec ton thérapeute. – Merci.
– Merci à tout le monde d'avoir été là. J'espère que vous avez
apprécié autant que moi cette rencontre-là.
Et je vous le répète, vous pouvez vous rendre
sur le Marie-Claude.com,
nous partager votre courriel parce que maintenant,
au fil de mes pensées, existe cette infolettre
et on est vraiment
sur le bord de vous annoncer des belles affaires.
Bye-bye tout le monde!
Cet épisode était présenté par
Karine Jonca, la référence
en matière de soins pour la peau au Québec.