Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #29 Maxim Martin | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: November 24, 2023Pour le vingt-neuvième épisode, je reçois un humoriste à qui on ne pourra pas reprocher de ne pas être transparent! Il est sans tabou et c’est ce que j’aime de lui : Maxim Martin. Il aborde s...on enfance en me confiant qu’un de ses désirs était d’avoir une famille où les deux parents habitaient sous le même toit. Il nous parle, entre autres, de la relation avec ses enfants, avec sa mère, de ses défis amoureux et de son besoin de solitude. ━━━━━━━━━━━ Soyez les premiers à connaître mes projets à venir en inscrivant votre courriel au https://marieclaude.com Retrouvez le podcast « Ouvre ton jeu » sur les principales plateformes d'écoute en ligne : https://marieclaude.com/liens Pour visionner l'épisode sur YouTube : https://youtu.be/YU_-qTgZdz4 ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15.
Transcript
Discussion (0)
Comme je disais tout à l'heure, de 40 à 50, c'est tout.
C'est Max Élivier sur la radio.
C'est les plus belles années.
Comment tu te sentais à ce moment-là intérieurement?
Soulagé de m'avoir prouvé que j'étais capable.
Parce que même dans ma pire période de consommation,
quand je faisais des shows dans des bars de marde,
où je sortais de là moitié payé en argent
et moitié payé avec des sachets blancs,
j'aimais quand même ça faire rire. de là, moitié payé en argent, puis moitié payé avec des sachets blancs.
J'aimais quand même ça faire rire.
Même si c'est des contextes, des fois, de marde.
C'est pas toujours des shows de marde. Des fois, c'est des bars de marde,
mais les gens étaient quand même extraordinaires.
Puis d'entendre les gens rire... La chose à laquelle j'ai jamais arrêté de croire, dans cette période-là,
c'est que j'avais du talent.
Puis je trouvais ça
complètement ingrat
de ma part.
La vie m'a donné le talent d'être drôle
et je le prends pour acquis.
Fait que c'est une des grandes choses
qui m'a motivé,
il y en a eu plusieurs, à faire
« Chris, faut que je mange ça ».
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Bonjour tout le monde.
T'as-tu ri?
Commencez!
Mais non, pourquoi recommencer?
Non, non, c'est ça un podcast, tu ne recommences pas!
Mais non, mais c'est drôle parce que ça faisait quasiment...
J'ai eu des flashbacks de deux filles le matin.
C'était beau!
Je ne suis pas capable de commencer autrement.
Je le sais, mais...
Salut l'ami! On dirait que ça ne marche pas.
Non, non, mais là, c'était parfait.
Fait que tu sens deux filles le matin?
Non, mais c'est...
Bonjour tout le monde et bonjour Maxime Martin.
Comment ça va?
Je vais bien te présenter parce que ce que j'avais envie de dire de toi, Maxime,
c'est que ça fait longtemps quand même que je te connais.
Oui.
Mais c'est surtout que t'es certainement
la personne que j'ai vue
le plus évoluer
dans le milieu artistique depuis que je suis
dans le milieu artistique. Puis je te dis ça
en toute sincérité
parce que j'ai vu, on dirait,
plusieurs Maximes. Mais j'ai
toujours compris qu'il y avait un fond
de Maxime que je vois devant moi.
Il y avait toujours un Maxime, mais
qui était comme un peu...
qui avait des armures.
Mais total!
Je trouve que, plus que je t'ai connu,
au fil des moments où je te voyais,
j'avais l'impression que tu enlevais des couches.
Tu enlevais des couches. Puis là, j'ai l'impression
de voir un Maxime
qui se montre vulnérable, qui n'a plus de couches.
Qui est...
Je ne sais pas si je me trompe.
En tout cas, plus assumé.
Tu sais, je veux dire,
c'est ça qui est le fun en vieillissant,
je trouve.
Un Maxime, plus de couche.
C'est ça.
Bon, bien, tu viens de trouver ton TI.
Tu viens de trouver...
Tu peux plus savoir.
Moi, ce que j'ai aimé,
c'est surtout que ça brille 10 secondes
À tous les deux avant d'avoir l'image
De moi plus de couche
Donc on imagine Maxime Martin courir tout nu
Ici dans le salon
Maxime Hérard-Dugas
Il va aux toilettes tout seul
Mais c'est vrai
C'est comme un
Parce que
J'adore
C'est merveilleux L'image va me rester en tête le restant de la journée parce que... J'adore.
Non, c'est merveilleux.
L'image va me rester en tête le restant de la journée.
Là, on est en PM. Je vais être en short tantôt.
Ça va être magique.
Maxime, plus de couche.
Tu ne voulais pas que je le dise.
Ça va être le titre de mon prochain show.
Ben, vas-y. Je suis rendu là. On cherche un titre pour le prochain show.
Maxime, plus de couche.
C'est vraiment drôle.
Ça veut dire devenu grand.
Mais c'est ça, j'ai vu cette évolution-là. Maxime Picouche. C'est vraiment drôle. Ça veut dire devenu grand. T'es devenu grand.
Mais c'est ça.
J'ai vu cette évolution-là.
T'as l'intro pour retourner à ce qu'on vient de dire.
Ça me fait pleurer de penser à ça.
C'est-tu beau?
Je mélange tout.
Mais dis-moi, comment tu vas présentement?
Ça va mieux.
Ça va super bien.
Pourquoi ça va mieux?
Ça a été un bout...
La fin de la pandémie, ça a été tough.
Dans la fin, je t'ai vu à l'émission,
ça allait plus ou moins.
Tu essaies de te remettre d'un paquet d'affaires.
Tu avais eu l'accident avec tes enfants.
Non, la cote.
Ta mère aussi, ça a été facile.
Deux jours avant que je quitte la radio,
j'avais mon oncle qui s'était suicidé au bout de la rue chez nous.
Ça faisait dix ans que j'avais perdu de vue.
Ma tante, qui était son frère à ma tante,
elle reste encore en contact. Quand je le voyais, ça m'attristait parce que c'était tellement mon idole quand j'avais perdu de vue ma tante, c'était son frère à ma tante elle reste encore en contact, quand je le voyais ça m'attristait
parce que c'était tellement mon idole quand j'étais jeune
puis
accro médicament, c'est complètement
perdu sur la carte
puis là évidemment
c'est comme
tout s'écroulait
je venais déménager avec ma blonde
je pense que les deux, quand les déménageurs sont partis
en fermant la porte, on se doutait que...
C'était pas une bonne idée.
Tu sais, toutes.
Je pense que tu parlais de Maxime Martin,
puis les couches, puis tout ça, mais je pense qu'au fil des ans,
ce que j'ai surtout réussi à faire, c'est finalement
à trouver mon X, puis le maintenir.
Quand j'ai vécu ma belle période de succès,
à partir de 45 ans,
quand j'ai poigné une job de radio à temps plein,
puis j'écrivais dans le Joueur de Montréal
sort le livre, c'était un best-seller
la série Max et Livia
l'autre show d'après
c'est comme
puis je me souviens surtout de l'énergie
ça me demandait
parce que moi j'ai un syndrome d'auto-sabotage
auto-saboteur, ceinture noire, 8e dan
ça c'est Maxime Martin
t'as un petit saboteur dans ta tête
qui te fait faire
les mauvais choix à un moment donné quand ça va bien.
Puis j'ai la fuite facile aussi.
Fait que ça,
ouais, je me suis rendu compte de ça.
C'est souvent mon premier
réflexe. En business et en amitié,
comme si j'avais besoin
qu'on vienne me rechercher.
C'est un nombre d'abandons pas réglé de longtemps.
Faut qu'on s'occupe de ça.
Sais-tu quand on s'occupe moins de toi,
qu'était-il la tension de cette façon-là?
Je le sais pas, mais
pour revenir à ce que je disais,
c'était...
Quand c'est la première vraie belle période de ta vie,
je suis pas en train de dire que j'ai vécu
45 ans de marde,
mais c'était de loin.
Entre 45 et 50, c'était vraiment...
Tu sais,
l'apogée de tout ce que j'avais travaillé depuis aussi longtemps,
de tout ce que tu racontes,
du petit cul qui a commencé dans le show business au Québec à 19 ans,
puis pendant que tout le monde
le dépassait, il cherchait sa planche,
il cherchait son langue, il cherchait...
Puis là, je savais que j'avais le bonheur,
puis que je l'avais serré.
Puis tu sais, le bonheur, la première fois que tu y goûtes,
vraiment, c'est étourdissant.
Tu sais, j'ai souvent dit...
Tu sais, une fois, c'est facile de redescendre
dans sa piscine de marde,
parce que des fois, il y a du confort dans l'inconfort.
Puis moi, les piscines de marde, je connais les règlements.
J'étais là tellement longtemps que je sais comment ça fonctionne.
Il a fallu que j'apprenne à être heureux.
Puis dans cette période-là, je me suis rendu compte que je n'étais pas sur mon X. J'arru que j'apprends à être heureux. Dans cette période-là,
je me suis rendu compte que je n'étais pas sur mon X.
Je n'arrêtais pas d'être à côté.
Mon entourage et les gens autour de moi
étaient comme un miroir de tout ce qui se passait.
Quand tout a explosé,
j'ai fait...
J'y ai pensé longtemps.
C'était une des premières personnes
avec qui j'ai fait l'entrevue, justement.
Quand je vais commencer à faire des retours en France,
l'espèce de genre, ce que j'appelle
ma crise de cinquantaine de scènes.
J'attaque ma bocchette lisse,
il me reste trop de choses à faire,
je veux plonger dans la vie, le temps passe vite.
Qu'est-ce que le temps passe vite?
Je me suis posé la question longtemps
s'il n'y avait pas eu de l'autosabotage.
Je me rends compte que...
Non, moi, je marche à coups de claques, ça rigole.
Je crois sincèrement
qu'autant que j'aime ça,
que plusieurs choses se passent différemment,
que la vie a fait...
Tu n'as pas le courage.
Tu as fait le tour, Max.
Va ailleurs.
Je me souviens même, j'avais une amie.
Ce n'est pas ma psy,
mais c'est quelqu'un qui est quand même assez calé là-dedans.
Elle me disait...
Ton problème, c'est que tuessaies de continuer de peinturer
une toile que t'as fini de peinturer.
Tout ce qui est
Maxi Léviage, tout ce que j'ai mentionné tantôt,
la radio, télé, tout.
Arrête, t'as fini cette peinture-là,
cette toile-là.
Tu vas l'accrocher, tu vas aller chercher une nouvelle toile
pis tu vas recommencer à peinturer.
C'est-tu magique, ça t'a aidé?
Depuis le printemps, c'est arrivé au printemps,
puis depuis ce temps-là, j'ai recommencé à être léger.
Puis j'ai une peur de la suite,
mais elle me drive.
Puis même par moments d'inquiétude
et d'insécurité,
je les adore,
je les apprivoise.
Je les trouve le fun.
Avant qu'on commence le jeu,
j'ai une question à te poser.
Quand moi, je t'ai connue comme humoriste
à la télé, je ne te connaissais pas en personne,
je te trouvais quand même
insécurisant.
Je ne sais pas si je t'avais rencontré
sans savoir qui tu étais.
Ça a pris 20 ans. Je pense que la première fois qu'on s'est rencontrés,
je me demande si tu n'étais pas au début de la trentaine.
Oui, mais tu avais quelque chose quand même
comme humoriste, ta façon d'être,
ça pouvait déstabiliser quelqu'un.
Oui.
Est-ce qu'au fil du temps,
tu as remarqué comment le regard changeait sur toi
quand tu approches quelqu'un?
Est-ce que tu le sens que c'est différent?
Oui, parce que même moi, je me souviens,
quand on regarde tout ce qui est vingtaine
jusqu'à peut-être même mi-trentaine,
j'ai de la misère à l'écouter
parce que je vois un gars tellement frustré
pendant ta barnaque.
Je suis fier de mon humour.
Je suis fier de ce que j'ai écrit.
Je suis surtout fier parce que
j'ai peut-être pas eu la même reconnaissance du public
que d'autres qui ont vendu des 300 000 tickets,
mais je sais que chez mes pères, je l'ai.
C'est con à dire, mais moi, ça compte énormément
pour moi.
Mais comme j'ai dit, quand j'étais arrivé, j'étais pas mal le premier
avec un style aussi caustique.
On me disait que j'étais vulgaire.
Pierre Légaré m'avait déjà dit ça.
J'avais un lunch avec Pierre Légaré
avant de sortir mon premier one-man show.
En rentrant, du Pierre classique.
Je me souviens, je suis au restaurant,
je suis arrivé avant lui, Pierre est arrivé.
Je le vois encore avec son manteau,
il n'est même pas encore assis,
il dit, toi, ton show, il va fêter dans une minivan.
On va lui dire,
pas peur qu'un décor,
commence pas si ça te loue un truc. Tu n'as pas besoin de ça.
Bien, tous mes shows
fitaient dans une minivan.
Tu sais, vraiment, je l'ai pris au pied de laivan. Tu sais, c'est vraiment,
je l'ai pris au pied de la dette.
C'était genre tabouret,
console de son,
d'acide,
deux tecs,
là, du coup, on part.
Et puis, il me disait tout le temps,
laisse personne te dire
que t'es vulgaire,
t'es fucking osé,
mais t'es pas vulgaire.
Fait que juste d'avoir
de la reconnaissance de même,
après ça,
ça m'aidait par rapport à la critique.
Mais tu sais,
la frustration venait surtout
du fait que... Tu sais, moi, je je me souviens quand je travaillais au Québec
j'avais gagné les auditions
Patuart commençait à décoller
puis il y avait beaucoup de mûmeurs que le prochain c'était Maxime Martin
mais avec le style que j'avais
oublie ça, j'ai jamais fait l'émission de Jean-Pierre Coalien
c'était pas cette clientèle-là
il y avait peut-être peur
de te présenter à leur clientèle
il savait pas quoi faire
c'était Bissonnette.
Jean-Marc Bissonnette.
La télé, Bissonnette, qui était le producteur.
Jean Bissonnette.
C'est Jean-Marc ou Jean?
Oui, le producteur.
Mais j'oublie son nom aussi.
Puis plus tard, on me disait souvent,
tu sais, dans tes débuts,
on voyait bien le talent que tu avais,
mais on se regardait tout,
on se demandait, Jean, qu'est-ce qu'on peut faire avec ça?
Qu'est-ce qu'il va faire une fois arrivé
sur le plateau? Je pense que t'insécurisais,
non? Non, parce que c'était pas l'époque
où je serais arrivé sous ou gelé.
J'avais quand même un minimum de professionnalisme.
Non, mais dans le sens que t'aurais pu sacrer,
il y a une époque sacrée en ondes.
Non, mais j'étais conscient parce que, je veux dire,
je faisais quand même juste pour rire tous les ans.
À l'époque, c'était soit diffusé à Radio-Canada,
mais est-ce que ça te faisait quoi de ne pas les faire, ces émissions-là? Tu comprenais pas pourquoi. À l'époque, c'était soit diffusé à Radio-Canada, soit TVA. Mais est-ce que ça devais être quoi de ne pas les faire,
ces émissions-là?
Tu ne comprenais pas pourquoi.
Ben non, là, c'est l'explosion de l'humour.
C'est la grosse explosion.
Toi, on te met sur une voie d'évitement.
Autant à la télévision qu'à la radio.
Je me souviens, mes chums,
je me souviens, Jean-Michel Anctil,
Mario Jean, je viens de m'acheter une Volvo.
On vient de s'acheter une maison,
une petite maison, mais ça arrive sud. »
Moi, j'étais dans un 3,5 à Montréal,
en train de prendre le métro.
Tu comprends-tu de savoir à chaque mois
comment j'allais...
J'avais cette angoisse-là aussi.
On voit beaucoup de ça.
Même si j'avais bien gagné ma vie
et qu'on avait accepté mon style plus vite,
probablement que j'aurais...
Je sais que c'est l'humour que je voulais.
Je sais que je voulais déranger.
Ça, c'était clair.
Mais j'avais la frustration de voir tout le monde me dépasser, tout le monde être dans desest l'humour que je voulais. Je sais que je voulais déranger. Ça, c'était clair. Mais j'avais la frustration
de voir tout le monde me dépasser,
tout le monde être dans des parties d'humoristes
qui parlaient de leur voyage, puis de tout ce que je parle.
Puis c'est confrontant quand t'es dans la vingtaine.
T'as beaucoup d'égo.
Puis t'es pas avec ceux qui disent
« J'aimerais ça avoir une gig, là. »
Non, puis...
T'es avec les tops aussi.
Ben, on s'en venait...
Toi, t'étais dans les tops, mais à un moment donné...
Je comprends ta frustration, parce que c'est pas nécessairement
en se comparant.
C'est pas que tu voyais qu'il y avait quelque chose
qui se passait pas pour toi.
Exact, sans savoir pourquoi.
Parce que tout le monde était conscient
que le talent était là.
Mais c'est là aussi que l'alcool embarque.
On sait c'est quoi être l'endemain de veille.
T'es jamais fucking heureux.
Ça a juste alimenté ma frustration aussi.
Donc, tout ça mis ensemble,
ça a pris du temps avant que...
Qu'on te voit tant que tu es.
Je sais que, je m'excuse pour ceux
qui l'ont déjà entendu,
mais quand je vais sortir mon premier show
de Tolérance Zéro,
ça va être le hit du festival.
Ça va être la révélation.
C'était Sophie Moreau, la fille de Jean-Guy
qui travaille juste pour rire.
Personne ne voulait me booker.
Elle m'avait mis au cabaret du musée à 11h le soir.
Le premier soir, c'est là que j'avais eu des critiques.
Je n'avais même pas fait de radage.
Ça avait été dithyrambique.
J'ai encore la critique du devoir.
Ils m'ont envoyé un gars et une fille.
C'est marqué mot pour mot.
On a peut-être trouvé le prochain des chants.
Le prochain des chants, juste un peu plus vulgaire.
Mais Christ, là, c'était comme...
OK, maintenant, le tapis rouge, showbiz,
va se dérouler pour moi, puis ça va être...
Ça va être facile.
Je pensais que c'était là que...
Et Guy Lepage était venu voir le show,
puis il avait fait... Je ne oublierai jamais ça.
J'y en parle des fois encore.
Il dit, tu viens ouvrir une porte.
Mais prépare toi mentalement
parce que ceux qui ouvrent des portes
c'est la première fois qu'un show osé
partant en tournée au Québec
il dit
ceux qui ouvrent les portes sont souvent les derniers à passer
et comme de fait
t'en parlais avec Mike Ward, il est le premier à dire
t'as ouvert la porte que tu sais
moi, Jeff, Mariana
Cathy, Namit, Péa.
Pis là, maintenant, fucking 20 ans
plus tard, j'ai repassé à travers.
Mais j'ai passé à travers.
C'est ça qui compte.
T'avais peut-être besoin de ça aussi.
C'est dur à dire, mais t'as...
Écoute, j'aime pas ça, on dirait que je suis en croissance personnelle,
ce qui m'énerve moi-même, mais on dirait que t'as grandi.
T'as appris aussi.
Ben écoute, si tu veux qu'on aille encore plus loin,
moi je crois beaucoup à la vie après la mort, la réincarnation,
pis je pense qu'on vient ça avec une mission, t'sais.
Fait que oui, il y avait quelque chose
à chercher, pis, t'sais moi, je crois
même qu'on choisit nos parents.
Pis t'sais moi,
je pense que mes parents étaient un miroir de ce que j'avais besoin de guérir
en tant que l'âme de Maxime Martin, t'sais.
Pis,
l'autre affaire aussi que j'ai remarqué, par contre,
tu sais, moi, je suis arrivé à 19 ans, très jeune.
Parents séparés depuis longtemps, père disparu.
Une mère en survie.
Donc, j'arrive dans un monde non seulement adulte,
mais du show business.
Aucune main préparée.
Fait que c'est sûr que les carapaces montent vite,
c'est le qu'on parle au disque.
Puis, j'ai remarqué même en humour, je regarde, tu sais,
d'autres humoristes qui viennent d'un milieu comme moi
où la vie de famille n'était pas évidente
justement de part, tu sais, monoparentale
ou peu importe.
On a tous traîné de la patte.
Tu sais, je regarde, mettons, des Mario Jean,
Martin Matt, Louis-José
qui avaient, tu sais, un encadrement. Regarde,
il y aurait une étude à faire, sérieusement, sur ceux qui ont eu
un encadrement plus classique, familial.
Et un encadrement plus aride.
Et on le voit dans l'évolution du palmarès.
On les a rattrapés,
mais on est partis avec des bottes
remplies d'eau.
Fait que le temps d'enlever l'eau dans les bottes...
C'est ça. C'est quoi l'expression?
Quand t'as les bottes pleines d'eau,
en fait,
tant que t'arrêtes pas de courir...
Moi, je la connais pas, ton expression.
Ça aurait été tellement beau si j'avais pas fucké le chien, mais c'est genre,
quand t'as tes bottes de robeur pleines d'eau,
cours, ça va les vider. C'est mal dit,
c'est beaucoup plus beau quand tu... Mais on comprend ce que tu veux.
Exact. Es-tu prêt à ouvrir ton jeu?
Ben là, rendu là. Rendu là, t'es pas mal
ouvert, on va continuer.
Ok. On sera vraiment tarot.
Oui, t'aimes ça, toi, c'est ça?
Donc, t'as les cartes vertes.
Je vais te dire ton avenir, Cheyenne.
Ça serait drôle.
C'est sûr que tu me fasses une prédiction.
C'est la fin de chose que tu me fasses une prédiction.
Ok, t'as fait une prédiction.
On fait ça, on s'amuse.
On n'a rien à perdre.
Donc, les cartes, voici comment ça fonctionne.
Attends, je vais juste me sortir celle-là. T'as les cartes, voici comment ça fonctionne. Attends, je vais juste me sortir celle-là.
Tu as les cartes vertes.
Ce sont des questions générales
que je pourrais poser à pas mal tout le monde.
Les cartes jaunes,
tu commences à être plus personnalisé.
Tu m'étonnes.
Les cartes rouges, c'est tes cartes.
Oui.
Tu sais que chaque jeu est imprimé pour toi.
Il n'y en a pas un autre qui a rôle ton jeu.
Les cartes,
ça, c'est les cartes plus hypothétiques.
On te met en situation.
Tu acceptes de te rendre là.
Tu peux me poser la question de ton choix.
Je sais que tu vas te rendre là.
J'ai aucun doute.
Et tu as un joker.
Donc à n'importe quel temps,
si tu es tanné de répondre à une question
parce que ça va trop loin ou peu importe,
t'arrêtes.
Tu mets le joker.
Moi, je n'ai jamais pas que ça allait être trop loin.
Je vais juste...
OK.
C'est des fois t'es tanné.
Tu te dis, moi, non, je ne suis pas bien.
Il y a très, très peu de gens qui l'utilisent. Je vais juste te le dire. ok ben c'est des fois t'es tanné c'est tu dis ah moi là non je suis pas bien fait que
il y a très très peu
de gens qui l'utilisent
je vais juste te le dire
aucune pression
tu fais ce que tu veux
est-ce qu'on pourrait
marquer un petit sous-titre
manipulation
manipulation 101
maternelle
question verte
tu les brasses
mais tu m'en donnes 4
je t'en donne 4
ouais je vais te les lire
j'aime ça j'aime ça.
Pourquoi celle-là me parle, celle-là?
Ah non, c'est pas celle-là.
Celle-là.
OK, parfait.
Alors, je te lis tes questions vertes, tu en choisis une,
et après, j'en choisis une.
OK.
En quoi ressembles-tu à ta mère?
Excuse-moi, je vais en aller lire.
En quoi ressembles-tu à ta mère?
Quel est le trait de caractère sur lequel tu as dû travailler?
Quelle est ta définition du mot famille?
Quel défaut tu ne voudrais transmettre à personne?
Ah, ben ouais, tu vas me répondre aux quatre.
Le truc famille, j'aime bien ça.
Ta définition de la famille?
Oui, parce que je trouve que ce que je vis avec les deux,
ma mère de mes enfants, puis l'évolution de ce que je vis avec les deux mères de mes enfants, puis
l'évolution de ce que j'ai vécu avec ma mère aussi...
Mais je vais répondre
en deuxième. C'est à quoi...
J'en choisis une pour...
OK, parce qu'habituellement, c'est moi,
mais tu voudras répondre à celle-là aussi, c'est ça que je comprends?
Non, je vais répondre à toute la danse.
OK, commence avec celle-là.
Quelle est ta définition du mot famille?
Ben, tu sais, pendant longtemps, moi, c'était mon grand rêve quand j'étais petit cul de... On commence avec celle-là. Quelle est la définition du mot famille?
Pendant longtemps,
c'était mon grand rêve quand j'étais petit cul.
Je me souviens, même fin primaire,
début secondaire,
on déménage beaucoup.
Je me promène le soir.
Ma mère trouvait ça toujours important qu'on vive dans les quartiers assez aisés.
Meilleures écoles.
Même si on était comme les gens pauvres du quartier,
l'environnement,
c'était important pour elle.
Puis je me souviens le soir
de me promener, de faire du voyeurisme
à travers les fenêtres, de regarder justement
c'était quoi des familles, puis envier le père, la mère,
vraiment la famille classique. Ça, c'était mon rêve.
Même, tu sais, ça a duré
tellement longtemps, ça. Je me souviens, les premiers temps que j'étais arrivé
à Montréal, j'avais donc bien hâte de rencontrer une fille.
Tu sais, moi, j'étais un grand romantique
de la vie. Des fois, je me promenais. Je me souviens, je sais pas pourquoi,
j'ai des flancs. J'ai débarqué au métro Longueuil,
puis regardais les nouvelles constructions, puis je me disais, ah, si j'avais une blonde,
puis là, Chris,
on rentrait, tu sais, après avoir fait
l'épicerie, puis tu sais, de
passer la soirée. J'avais vraiment une image romantique
du couple classique. Je voulais vivre ce que je n'avais pas réussi à avoir
en tant que famille.
Puis quand j'ai rencontré Laïs, la mère d'Olivia,
j'y ai cru.
Je veux dire, on a été une super belle histoire.
Ça a été...
Combien d'années?
Quatre ans.
Mais c'est la consommation qui l'a emporté.
Pas juste ça, mais...
Et c'est drôle
parce qu'on a toujours
été bien fiers de notre
séparation.
On le dit en joke, ce qu'on a réussi de plus
beau dans la relation, c'est justement
dès le début,
on faisait des... Puis elle, elle s'est remarchée
assez vite aussi, ce qui est confrontant pour l'orgueil
de n'importe qui. Puis pas juste ça, tu fais que fuck,
il y a quelqu'un dans la vie de ma fille. »
Ça aussi, c'était hyper...
C'est vrai que ça doit faire quelque chose, ce bout-là,
quand ça arrive très rapidement.
Exact. Puis là, on se trouvait
toujours quand même une façon de faire des activités de famille.
Puis même
quand on a eu des hauts et des bas,
mais le bonheur d'Olivia a
toujours passé avant.
Même des fois qu'on était en friction
on mettait ça de côté et on faisait des activités de famille
on s'est négocié une pension
comme ça au bout de la table
on n'avait pas d'horaire fixe
il y avait quelque chose de super beau dans la façon qu'on faisait ça
mais en quoi ça t'a changé de devenir père?
la séparation a quelque part
été une des plus belles choses qui me sont arrivées
en tant que père parce que c'était tellement genre
Eloïse avait
mis beaucoup de choses de côté pour s'occuper
d'Olivia presque à temps plein.
Elle avait un petit job juste pour
dire qu'elle était quand même indépendante.
Moi, c'est moi qui ramenais
le gros cash à la maison. Le gros cash, on s'entend,
on en a parlé tantôt.
C'est toi qui en as apporté plus.
Exactement. Quand ça a éclaté, on s'entend, on en a parlé tantôt. C'est toi qui en as apporté plus. Exactement.
Quand ça a éclaté, ça m'a responsabilisé.
Je me souviens des belles paroles d'Éloïse
qui m'avait dit, Colin a dit...
Parce qu'au début, on a dit, on va essayer une semaine, une semaine,
la garde partagée.
Elle était pas sûre au début.
Parce que, tu sais,
à cause de tout ce qu'on vient de dire.
En plus, je veux dire, elle savait qu'ils avaient un problème d'alcool,
puis à l'époque, je suis pas à la coque,
c'est le pote, tu sais, fait que, et...
Mais ça m'a...
Déjà, quand j'étais avec
Livia, il y avait pas de consommation.
Je pouvais prendre un verre de vin au
souper, mais... — Donc, t'étais
responsable par rapport à ça, t'étais capable
de t'arrêter. — Oui, mais c'est pas juste ça, c'est parce que
j'ai compris énormément plus tard, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus tard
que quand j'étais heureux dans la vie,
j'avais pas besoin de consommation, pis dès que je ramenais
les viages chez sa mère,
j'arrêtais à la sac, j'arrêtais
chez le pocheur, je rentrais à la maison. C'était ma
fucking routine. Pis,
j'ai jamais fait
deux plus deux, parce que sinon j'aurais travaillé
sur trouver une source de bonheur plus tôt.
Fait que, et comme je l'ai dit, l'évolution de
cette relation-là, pis mes beaux-parents
sont toujours restés dans le décor.
Encore, je vais brancher encore chez eux.
On a vraiment quelque chose. Pis pas juste
moi, mais même mon gars, qui a aucun
lien de sang avec cette famille-là, à part moi,
évidemment.
Pis je me souviens même, c'est là où j'ai raconté, justement,
pendant que j'étais en France, il y a pas longtemps, on était avec les kids, pis on se racontait plein d'histoires de même, c'est là où j'ai raconté pendant que j'étais en France, il n'y a pas longtemps.
On était avec l'équipe
et on se racontait plein d'histoires de même.
Je me souviens
un moment donné, un Noël.
Moi, j'étais un gros têtu de Noël.
J'adore Noël. C'est mon point de repère.
C'est la tradition. C'est intouchable.
On était du côté de mon père,
même s'il était décédé. Il y avait mes grands-parents
qui étaient encore en vie.
Mon oncle que je parlais qui s'est suicidé,
qui est encore dans un état pas pire.
Et du côté d'Élise, c'est moi et Noël.
Puis elle était seule en ville avec Livia,
mais aussi sa grand-mère.
Puis elle dit, « Hey, que tu dirais, je viens faire un tour. »
Et comme de fait, l'image que j'ai,
c'est que toute la famille
est autour de la table, il y avait tellement de monde
que moi et Elise on s'était mis au comptoir
à l'îlot
on se regardait sans rien se dire
la fierté de genre
crise de beau moment
c'est vraiment chill, notre expression la plus drôle
la plus fun on se disait toujours
quand la série est sortie on se disait
this is us
après ça quand il y a eu la rencontre de William,
sa mère est rentrée dans ma vie, ça a été la même chose,
ça a été facile.
Raconte-moi, on dirait que j'en sais moins
sur cette rencontre-là avec William.
Oui, maintenant que lui est au courant,
je peux me raconter l'histoire. Tu es pas mal la première
à avoir l'histoire au complet, parce que William
était jeune, il a pas mal tout.
Moi, sa mère m'avait dit qu'elle était
enceinte. Mais là, je commençais à m'avouer que j'avais un problème
de consommation. Puis quand t'es le premier,
quand t'es rendu, t'as l'avoué.
C'était le dernier au courant.
Après la huitième intervention,
tu fais comme...
Je savais que j'avais surtout des choses à régler, puis c'était pas le bon moment
de l'aide. Puis Marie a toujours
respecté ça.
Puis à quelque part,
William l'a sauvé parce qu'elle n'avait pas
le problème au même niveau que moi.
Mais au début, elle aussi, elle se disait
« Qu'est-ce que je fais? »
Puis de garder William, c'est à ce qu'il le sautait.
À la dernière seconde, elle a décidé à faire
ce qu'elle allait se faire avorter.
C'est comme « Non, le feeling,
c'était « Faut que je garde cet enfant-là. »
Puis William, qui est un homme pur aussi
le soulever, son
cadeau de sobriété un peu
on va dire, retourner aux études, se reconstruire une vie
on a un chum extraordinaire qui est un beau père
extraordinaire avec qui je m'entends, je m'entends avec tout le monde
c'est vraiment ce qui est fucking beau
c'est vraiment extraordinaire comment que c'est
puis
juste respecter mon choix, puis à un moment donné j'ai pas eu de nouvelles
fait que je me disais, un je savais pas si elle s'était faite avorter justement.
Je ne savais pas.
Tu n'avais pas de suivi?
Non, mais elle avait accepté.
Puis à un moment donné, il y a quelqu'un qui m'a écrit.
Elle ne disait pas que c'était moi le père.
Elle disait que c'était quelqu'un qui connaît et c'est tout.
Puis quelqu'un a dit, il y a la face de Maxime Martin.
Puis William cherchait à savoir, moi, j'ai tué un père.
Puis là, tu sais, ça gossait Marie.
Puis c'était comme, comment,
elle,
il y a 4-5 ans.
OK,
4-5 ans.
C'est comment est-ce que j'aborde,
comment est-ce que j'aborde Maxime?
Mais tu sais,
Marie,
elle a une qualité qui est un mauvais défaut,
en même temps,
elle ne veut pas déranger.
Même ses parents,
en disant,
hey,
qu'ils prennent
ces responsabilités,
puis tout ça,
elle veut dire,
hey,
c'est ma décision,
c'est moi qui ai décidé de le garder. »
J'irais, tu sais, ça fait que...
Et...
Puis en même temps, ce qui est beau,
c'est que William est arrivé à m'avoir dit
que j'étais prêt aussi, tu sais.
Fait que...
Il y a un gars qui m'a écrit un moment donné
qui sortait avec sa cousine,
puis qui a flête le flash,
le lien entre le visage de William,
qui m'a écrit sur Facebook.
C'est là que j'ai écrit à Marie
pour qu'on prenne contact.
Pis Marie a pas très réseau social,
fait que ça a pris du temps avant qu'elle me réponde.
Pis là, tu t'es vraiment dit,
« Regarde, si tu as moindrement suivi ce qui se passe dans ma vie,
tu vois que je suis rendu ailleurs.
Moi, je peux embarquer dans la vie de William si tu veux,
pis si tu veux continuer tout seul, je respecte ton choix aussi.
J'ai pris des décisions il y a 5-6 ans, je vais l'assumer aussi.
Ça a été lentement.
On a passé l'automne à jaser.
Et vous voyez à quel point c'est
fucked up. Je sortais mon choix en février
puis
on prenait vraiment notre temps. On se faisait des rencontres,
on se voyait pas tous les semaines, mais une fois par mois, on jasait
comment on voyait ça, puis comment on allait faire ça.
Mais William était pas là. Non.
Et
le soir de... comment on voyait ça et comment on allait faire ça. Mais William n'était pas là. Non.
Le soir de ma... Symboliquement, je l'invite à la première de mon show.
Le soir de ma première,
j'ai Livia avec sa mère dans la salle
et j'ai Marie et son chum dans la salle.
Personne ne sait que la mère
de mon fils.
Pas longtemps après,
c'est là que les rencontres se sont faites.
Donc, Livia ne savait pas. Il y a juste toi. Exactement. Ce soir-là, je me souviens, c'est là que les rencontres se sont faites. Donc, Livia ne savait pas. Non. Il y a juste toi.
Exactement.
Moi, ce soir-là, je me souviens, c'était le show «Enfin»
qui parlait justement de la période sombre de ma vie
et que j'ai réussi à rendre drôle.
J'avais la mère de ma fille, ma fille.
J'avais la mère de mon gars, son chum.
J'avais deux anciens pushers.
Dont un avec qui j'étais resté chum
parce que c'est lui qui a été un de mes coups de pied dans le cul
parce qu'il m'avait dit une m m'avait dit, t'as deux choix.
J'étais le seul client qui laissait rentrer chez eux.
Puis on jasait.
Un grand philosophe de vie, on avait du fun.
On jasait basé, mais on jasait. Puis maintenant, il a fait, t'as deux choix.
Il dit, moi, ça me tue de te vendre
de cette astide marde-là. Fait que tu restes mon client,
puis tu rentres plus chez nous.
Ou si tu te réveilles, puis on reste des amis.
Puis ça a pas été...
Tu sais, ça a été été quand il y a eu
des éléments déclencheurs
il y en a eu comme 15
en même temps
parce que
moi ça me prend du temps
à allumer
des fois
moi je mange
chaque coup de lait
que ça a gueule
fait que ça pour dire
que moi maintenant
ma famille
est pas traditionnelle
mais car l'est ce qu'elle est belle
d'être capable
de m'entendre
avec deux mères différentes
pis tu sais
on en a parlé
avant de commencer
à tourner
j'arrive de Paris
avec Livia et différentes. On en a parlé avant de commencer la tournée. J'arrive de Paris avec Léviat et William.
Il y a une croissance dans l'amour,
pas juste entre moi et William,
mais entre William et Liv.
Tu regardes à Liv et tu as l'impression
qu'ils sont nés sur le même toit.
C'est extraordinaire de voir l'évolution
de cette relation-là aussi.
Comment tu es rentré dans la vie de William?
Est-ce que ça a été facile?
Ben non.
Il y a eu un malaise au début,
puis William m'en parle aussi.
Il me disait, j'étais content de rencontrer mon père,
mais je montais avec lui.
Il dit, je montais avec toi dans le Nord.
À l'époque, j'habitais dans le Nord à temps plein.
Je montais des fois la fin de semaine quand j'avais pas de show.
Il dit, je partais avec un bonhomme
que je connais pas, que j'y pas de show. Je partais avec un bonhomme que je connaissais pas,
que j'y vais à la TV avec une grosse voix.
Puis William était très...
Marie est très protectrice, elle est très mère poule.
Il y avait de la job à faire là-dessus aussi.
Même moi, un moment donné, sans jamais regretter,
je me suis embarqué, je l'ai-tu fait de la bonne façon?
Il y a pas de façon parfaite de le faire.
Tu sais que ça va brasser la cage
de ta vie.
Qu'est-ce que ça t'a apporté?
La première des choses,
j'étais content d'avoir un autre enfant.
Pas que je ne me sentais pas coupable de ne pas avoir été là au début. première des choses, j'étais content d'avoir un autre enfant. Puis pas que
je me sentais pas coupable de ne pas avoir été là
au début. Parce que, tu sais,
à un certain moment donné,
on a eu ces discussions-là. Les premières années, comment c'était?
Marie l'a pas eu facile. Puis la famille
me racontait ça. J'ai même vu où est-ce qu'elle habitait.
C'est comme carousel. C'est un grand
bouleversement. Mais
je sais que
William est rentré dans ma vie quand moi,
quand il était exposé, je crois beaucoup à ces choses-là.
Je veux dire, j'ai peut-être manqué
les premières années, mais
la récompense de ça, c'est qu'il y a eu
le nouveau Maxime Martin
dès le début, lui.
Et étais-tu fier d'assumer
cette responsabilité-là?
Oui.
Je trouvais que c'était...
Oui, mais quelle récompense de vie aussi
d'avoir un autre enfant, je veux dire.
Parce que je savais qu'après Léviat,
le temps commençait à avancer.
Tu sais, quand j'ai rencontré William,
j'avais quoi, je veux dire, ça fait 8 ans,
j'avais 44, 43, 44.
Puis on sait que je me suis relâché
à son stade, moi, dans la vie.
Fait que, tu sais, je savais que... Et le rire de Marie-Claude confirme, mesdames et messieurs!
– OK, il confirme le tout! – Exactement!
Fait que je trouvais ça le fun
que Livia soit pas en fin unique.
Il y avait quelque chose
qui me rassurait là-dedans.
– Mais là, il fallait que tu lui annonces à Livia qu'elle avait un frère.
Elle s'est étonnée un peu.
– Ça a été... OK, je vais raconter une histoire. Arrêtez-moi que Livia soit là. annonce à Léviat qu'elle avait un frère. Elle s'est étonnée un peu. Ça, c'était...
OK, je vais raconter une histoire.
Ça aurait été drôle qu'elle soit là.
Pour le raconter.
Mais,
écoute,
étant...
Il y a une journée où je sais que je vais présenter William,
puis
je reviens de Charlevoix.
J'arrête à Trois-Rivières parce que Léviatvoix, j'arrête à Trois-Rivières
parce que Léviat a la compétition de danse à Trois-Rivières,
puis moi, le matin, j'y annonce,
puis la récompense, c'est qu'on part,
puis on va rencontrer William.
Comme un hostie d'innocents.
Moi, je pensais que c'était comme,
ah, c'est dans mes couilles, je n'ai jamais...
J'ai sous-estimé l'ampleur du choc.
La compétition se passe super mal.
Elle est en tabarnak.
Ils n'ont pas gagné.
Blin, blin, blin.
C'est comme la meilleure troupe au Québec.
J'essaie de se parler.
Elle ne veut rien écouter.
On est au parc.
Deux Astine Martin qui se crient après dans un parc
devant tout le monde quand j'essaie juste d'avoir l'attention.
À part, j'ai fini par y annoncer ça au téléphone.
Parce qu'elle ne veut pas me parler.
Elle me raccroche son nez,
elle ne veut plus répondre.
Comme sous le choc.
Sa mère m'appelle, what the fuck?
Écoute, et là, pendant ce temps-là,
moi, j'embarque dans mon char pour aller
rencontrer William pour la première fois.
Et c'est tellement Maxime Martin,
comment tu peux avoir un aussi gros aïe et bas
dans la même journée?
Parce que tu n'avais pas prévu ça.
Moi, dans ma tête, c'était comme, voyons donc,
j'ai un demi-frère, c'est donc, ben,
on se va le rencontrer. Vraiment, là,
cave 101,
elle se dit, là, pis même 401,
je veux dire.
Et,
pis le pire, c'est parce qu'au début, elle m'avait mal compris,
elle pensait que je le savais depuis qu'il était né. Ben, oui et non,
mais, tu sais, personne savait que c'était comme, tu sais, tout le monde pensait que j'ai attendu six ans.avait mal compris. Elle pensait que je le savais depuis qu'il était né. Ben oui et non, mais personne ne savait que c'était comme...
Tout le monde pensait que j'attendais six ans.
Tout le monde pensait que tu avais son numéro de téléphone
et que tu ne l'appelais pas à quelque part.
Je me questionnais aussi, moi, par rapport à ça,
comment il était rentré dans ta vie, cet enfant-là.
Et là, je comprends aujourd'hui.
Tu as été au courant et tu as fait le choix
de dire « j'assume ma paternité ».
Oui, plus tard.
Mais au moment où t'étais capable de le faire aussi.
Au moment où
cet enfant-là était bien avec sa mère.
Moi, honnêtement,
je veux dire, si je me prends pas
en main quand je me suis pris en main,
je veux même pas passer deux secondes à penser
à quoi ressemblerait ma vie aujourd'hui.
Puis de carrière, c'est clair.
Serais-tu encore là?
Oui, à cause des enfants.
Oui.
Parce que les images noires, je les ai toutes eues.
On s'entend.
C'est un ancrage des enfants.
Tu te sens responsable aussi face à eux?
C'est que je n'imposerais pas cette peine-là,
mais en même temps, tu vois, je veux dire...
Comme je t'ai dit, je veux pas passer deux secondes
à penser à vous, mais
ça serait pas très glorieux.
Et t'es pas, t'as pas fait ce choix-là.
Non.
Ben non, parce que, tu sais, je veux dire,
je...
J'ai...
Ça va paraître particulier,
mais je sais depuis que je t'écoute qu'elle sera pas facile,
cette vie-là.
Je le sais depuis longtemps.
Ça m'engagote de temps en temps.
Mais il y a toujours eu...
Mon côté guerrier a toujours été en santé.
Là, il est fatigué.
Je l'avoue.
Mais là, t'as quand même vécu quelque chose
avec tes deux enfants.
Parce que là, la fratrie est là.
Je veux dire, t' en as fait du chemin.
Oui.
Livia a fini par rencontrer William.
Oui.
Ça, en partant, c'est super bien passé.
Tu devais être heureux de ça.
Oui.
Mais c'est drôle parce que tu le sais,
quand tu as un enfant, c'est un amour instantané.
Avec William, il y avait ça aussi, mais pas au même niveau.
J'ai vécu deux amours inconditionnelles
de façon différente.
Parce que forcément, celle que j'ai pour Livia,
est-ce qu'on a tous vécu dans un mode classique?
Mais le petit devoir qu'avec William, tout le chemin
qu'on a fait,
de partir de deux étrangers qui apprennent à se connaître
à ce qu'on
vit présentement, puis les discussions
qu'on a, puis ce qui est rendu en tant
que petit bonhomme, puis
justement, le voyage
qu'on vient de faire en France.
Depuis une couple d'années,
surtout depuis la fin,
on a une famille énormément de voyages,
de road trips, road trips de sport.
C'est là où est-ce que
c'est nos moments préférés.
Il y a quelque chose, quand on est trois ensemble,
c'est comme une bulle de protection.
C'est comme un safe space, c'est l'expression aujourd'hui.
Oui, tout le monde dit ça, exactement.
C'est mon safe space.
C'est ton safe space, c'est bon.
Mais tu sais, je regarde même,
les Martins, on est des livres ouverts.
Mais juste encore cette semaine,
ce que mes enfants me racontent,
même si des fois, en tant que père,
c'est pas toujours évident d'entendre.
C'est rassurant
qu'ils se sentent à l'aise
de me rencontrer ces choses-là.
Puis encore là, c'est très symbolique
de voir la croissance de la relation que j'ai avec William.
William qui était quand même plus fermé,
contrairement à Liv.
Mais tout le monde connaît ma fille.
Fait que...
De le voir maintenant s'extérioriser.
S'extérioriser, merci.
C'est beau à voir,
de le voir.
Fait que tout ça... Ouais. Puis ce que j'aime dans ton histoire, c'est que à voir. Fait que tout ça...
Ouais.
Puis ce que j'aime dans ton histoire,
c'est que la mère de William t'a pas culpabilisé.
Non.
Puis elle aurait pu...
Ouais.
Mais moi, ça m'a toujours...
Dans les deux cas...
Je veux dire...
Il y a rien que je trouve plus triste que de voir des parents
se servir de leurs enfants
comme prise d'attache, on en a en tout des histoires de tout ça
et le pire c'est que souvent ces parents-là
se font croire qu'ils font ce qu'il y a de mieux pour l'enfant
mais tu sais combien de parents
abaissent l'autre pour se valoriser
il faut que tu sois égoïste
en tabarnak
pour même pas
c'est un gros conflit de loyauté pour l'enfant
tu sais il est avec un parent pendant qu'il est avec ce parent-là, le parent parle en mal de l' loyauté pour l'enfant. Il est avec un parent,
et pendant qu'il est avec ce parent-là,
le parent parle en mal de l'autre parent.
Il y a beaucoup d'enfants qui vivent cette situation-là
et ils ne savent pas où se mettre là-dedans.
Comment tu peux imposer ce malaise-là?
Jamais, dans aucun moment,
un enfant devrait être obligé
de choisir entre ses deux parents
lequel des deux qu'il aime le plus.
Voyons, calisse!
Ce que je trouve beau
dans la personne que tu es,
c'est que tu as réussi à tout concilier ça.
Tu sais, dans le fond, c'est toi
qui es au centre. – Bien, la vie m'a aidé aussi,
dans le sens que, tu sais, j'ai tombé
sur deux mères extraordinaires.
– Mais c'est deux femmes que tu as aimées, deux femmes
qui t'ont aimées aussi. – Oui,
et on s'aime encore.
– C'est ça. – Et on se le dit encore.
Fait que t'es comme au centre
de ce dont on parle aujourd'hui.
Quand on parle de la famille,
ta famille, c'est plus qu'une famille recomposée.
Ah, écoute, c'est...
Mais cette famille-là,
t'es capable de la mettre ensemble.
T'es capable de ressentir de l'amour.
Et c'est beau,
Maxime, de réussir ça. Ben oui. Parce que là, t'es capable de ressentir de l'amour et c'est beau Maxime de réussir ça
parce que là t'as pas fui
non, pour une rare fois, non seulement ça
comme je te dis
c'est drôle parce que quand j'ai lancé mon podcast
la mère de ma fille qui travaille justement
dans tout ce qui est
réseaux sociaux pour des
compagnies, etc
qui a construit une belle business
m'a aidé, c'est la première personne à qui j'ai demandé
de conseil.
C'était ma fête il y a deux mois.
Quand les deux mères m'ont appelé, c'est genre,
« Hey, comment ça va? » « Hey, je t'aime fort. Ok, moi aussi.
Je m'ennuie. Ok, bye. »
Je me disais, sacrifice, il y a quelque chose d'extraordinaire.
Mais ça a pris du travail.
Je reviens à ce que je disais tantôt.
On sait que maintenant,
les coupes qui t'offrent sont rares.
Donne-toi cette mission-là
de mettre ton égo de côté
juste pour le bonheur de ton kid.
Nous, ça s'est quand même fait facilement.
Avec Mariam, ça s'est fait facilement
parce que oui, dès le début,
on ne s'est jamais, jamais chicané.
Et là, on a le même caractère.
Il y a eu des moments un peu difficiles.
Mais malgré ça,
il n'y a jamais eu de menace de « tu verras pas ta
fille ». L'amour de votre enfant
était plus fort que
votre égo dans l'égo du couple.
Es-tu prêt pour une deuxième
question? Let's go.
En quoi ressembles-tu
à ta mère?
Très aventurier,
mais tu vas trouver ça particulier.
Ma mère est un personnage que je commence
à connaître.
Elle a quel âge, ta mère?
À 77 ans.
L'évolution de la relation avec ma mère
est une belle histoire aussi.
Je sais qu'elle va écouter.
Elle est ça qu'on parle de...
Mais, tu sais, moi, ça m'a pris
beaucoup de temps avant d'accepter mes parents.
Mon père, beaucoup de potentiel,
mais qu'il n'était pas au bout de ses projets.
Qu'il aurait pu, tu sais...
Un vrai bohème, un vrai hippie.
Job in, chômage, vie en commune.
Belle valeur, un vrai hippie.
Tu sais, lui, il l'a fait
comme le mouvement était, tu sais, dans la vraie nature du mouvement. Il a connu l'époque. Mais tu comprends, il yui, il l'a fait comme le mouvement était dans la vraie nature
du mouvement.
Il a connu l'époque.
Mais tu comprends, il y en a qui l'ont fait pendant un bout avant de retourner
en portant un veston et une cravate.
Lui, c'était ses convictions, proche de la Terre,
puis tout.
Je me souviens, à un moment donné, il m'avait dit,
il avait commencé à écrire un livre,
puis il y avait lu où est-ce qu'il était rendu.
J'ai fait, c'est donc bien bon. Il m'a dit, prends-le,
parce que je sais que je finirai pas.
Ça, ça m'avait toujours marqué.
Je sais qu'on parle de mon père.
Quand j'ai fini mon premier one-man show,
je me souviens, un des auteurs,
celui qui a été mon psy de mon premier one-man show,
c'est Jean-François Mercier,
qui sortait de l'école.
C'est Louise Richer qui nous a matchés.
Je me souviens de dire à Jeff,
parce qu'à un moment donné, c'est même Jeff qui avait dit,
OK, c'est assez. Non, pas un autre numéro, pas qu'à un moment donné, c'est même Jeff qui avait dit « Ok, c'est assez.
Non, pas un autre numéro, pas d'autre. »
Là, tu l'as.
Tu pars en tournée avec ça.
Parce que là, il voulait que tu mettes un point final
à un moment donné, sinon tu n'aurais pas fini.
Exact. Puis quand cette journée-là,
je me souviens
de dire à Jeff « Tu réalises-tu que je viens de faire quelque chose
que mon père n'a jamais fait?
Aller au bout d'un projet.
Ma mère, elle, ça a été quelqu'un qui n'a pas eu une enfance difficile.
Même très difficile. Je ne vais pas rentrer
dans les détails pour respecter sa vie privée.
Qui est en mode survie. Mes parents sont divorcés
à deux ans et demi. Mon père, je le vois trois fois par année.
Pas de pension.
J'ai tellement vu ma mère en arracher.
Mais aussi, pas là.
Fait que t'as pas ces moments-là de famille clé.
Parce que des fois, c'est deux jobs pour être capable de faire vivre
que tes enfants mangent pis tout.
Fait que...
Pis après ça,
dans la vingtaine, trentaine,
ben moi, j'ai commencé ma vie ici.
Pis...
Je le sais pas, je vois...
Je sais pas comment ça s'est arrivé d'avoir une relation beaucoup plus difficile.
Je voyais ma mère qui avait comme...
On dirait que la journée que moi et ma soeur,
on est partis de la maison,
elle a fait que j'ai fait ma job,
puis elle s'est pas occupée d'elle.
On dirait qu'elle a pas compris
qu'elle avait le droit d'être heureuse aussi,
puis de se construire une vie après, tu sais. Je me souviens, moi et ma soeur, de vouloir lui payer des cours pour qu'elle a'a pas compris qu'elle avait le droit d'être heureuse aussi et de se construire une vie après.
Je me souviens, moi et ma soeur,
de vouloir payer des cours pour qu'elle aille au bout de ses passions.
Ça l'a éteint complètement.
Fait que... Puis pendant longtemps...
Puis on a toutes sortes d'aides.
Je veux dire...
Moi, j'ai commencé à consulter quand même très jeune,
fin 20e, ma soeur aussi.
Je suis rendu quand même à 54.
Des fois, je dis, maman, venons parler à quelqu'un.
Ça va peut-être t'aider à allumer des passions.
Mais elle vient de la génération de c'est seulement pour les fous.
Oui, oui, aller voir un psychologue.
Exactement.
Je me souviens, une fois, j'y avais dit,
mais ça, ça remonte à pas longtemps.
Je me disais...
Parce que, tu sais,
surtout la transition quand t'es dans une résidence pour personne,
tu sais, semi-autonome,
c'était un gros...
Ce serait bon que tu parles à quelqu'un, tu sais.
Regarde, moi, maman, ma vie va bien, puis je continue de consulter.
Pourquoi tu consultes?
Pour que ma vie continue de bien aller.
Mais pour une génération,
c'est de la faiblesse, là, tu sais.
Là, t'as vu que ça faisait quelque chose quand tu lui as dit ça?
Oui, puis tu vois, pour longtemps après,
il y a une travailleuse sociale qui...
Mais c'est par peu de hasard
une travailleuse sociale qui s'occupe, évidemment.
Elle dit, j'ai des belles discussions,
c'est là où elle le fonde.
Je fais tabarnak!
Ça fait 30 ans qu'on t'en parle, moi,
puis elle regarde, elle regarde,
c'est ma soeur, t'sais, 5 ans.
Puis là, elle le fait.
Mais j'ai vu quelqu'un...
Tu parles de mes murs, moi, t'sais, je veux dire...
J'ai juste...
Oui, je...
Puis je veux pas trop rentrer dedans,
par respect pour ma mère,
mais c'était quelqu'un de très difficile à regarder,
des fois, de l'extérieur,
surtout quand on a commencé à avoir des enfants.
Je l'ai vu juste désemparé par moments sur...
Comme je te dis, ça a tellement été tough pour elle,
de sa naissance à sa vie d'adulte, puis après ça
sa vie de parent était difficile
et là
puis même quand elle est rentrée
en résidence, pas résidence, ma majesté
dans ton nouveau condo
à un moment donné, j'avais eu un appel
justement de la résidence, puis travail social
et tout, puis c'était comme genre...
Il y a eu une détresse psychologique, tu sais.
Puis ça a pris du temps avant qu'elle soit capable de me dire...
« Christ, tu penses que personne t'aime quand... »
Tu sais, c'était contre...
Parce que, tu sais, moi, elle habitait chez nous dans le Nord,
puis à un moment donné, elle a doublé les escaliers.
Gênée de me le dire,
parce qu'elle voulait pas me déranger,
encore une fois
c'était comme
quand je l'ai vu
si t'avais vu les bleus
c'était comme voyons donc
je veux pas déranger
mon dieu de quoi tu penses
ça a commencé là le processus de peut-être faire regarder
ça a été dur au début
mais la seconde qu'elle m'a dit
j'étais convaincu que tu m'aimais plus
ça a été dur au début, mais la seconde qu'elle m'a dit, j'étais convaincu que tu ne m'aimais plus.
Ça a été un constat.
Puis je me souviens aussi, à un moment donné, en consultation,
j'avais résumé ce qui me dérangeait chez ma mère,
qui sont des choses qui me dérangent chez moi.
Tes parents sont souvent un miroir.
Fait que... Puis tu sais, je me souviens de dire...
Pourquoi justement, on essaie
d'allumer ses passions, pourquoi qu'elle se prend pas plus en main?
Je veux dire, je ne mets... Puis là, je me souviens
de la psy qui me parlait comme je parle.
Elle savait qu'il y a seulement une façon de parler à Maxime Martin.
Puis elle me dit, pour qui tu te prends,
toi, tabarnak?
Pour qui tu te prends de vouloir changer?
Christ, c'est sa vie.
Accepter comme aller, c'est sa vie. Accepte-la comme elle est.
C'est sa fucking vie à elle.
Ça a tout changé.
J'ai accepté ma mère.
Et on s'est toujours dit qu'on s'aimait des câlins.
Il y avait toujours
un mini-filtre entre.
Depuis une couple d'années,
pour que ma mère me dise,
« Quand tu reviens de la France, je m'ennuie.
Moi aussi, j'ai hâte de te voir.
Est-ce que je t'aime? »
Le rapprochement avec les kids aussi.
Elle a toujours été proche de ses petits-enfants,
mais il y avait quelque chose de beau
et ça s'est ressenti.
J'avais une période difficile avec Liv
parce qu'elle est aussi celle de mon caractère.
On se prenait à chaque fois qu'elle est aussi celle de mon caractère. Fait que...
Puis, à un moment donné, on se prenait
à chaque fois qu'on se voyait.
C'est parce qu'on ne fait pas juste non plus
être parfaits. On travaille ensemble sur des choses.
Fait que...
C'est deux relations à gérer.
Puis, elle m'avait dit à un moment donné,
« À quoi tu t'attends qu'on ait une bonne relation
quand t'as pas réglé la relation avec ta mère? »
« Hé! Tabarnak!
Fait que c'est un point sensible.
Oui.
Puis depuis que ma relation avec ma mère va bien,
par défaut,
je sais pas, c'est une affaire de...
Moi et Liv, présentement, on vit un parfait bonheur.
Quand on s'ostine maintenant,
on a trouvé la façon de dialoguer.
C'est vraiment...
J'ai pas répondu partout à la question.
Mais ce que j'ai pas répondu à la question. Mais il y a
deux choses.
Le côté
guerrier que je parlais tantôt,
ma mère l'a eu tout au long
de sa vie,
tant qu'on était à la maison.
Ça s'est éteint un peu après.
Elle devait être fatiguée. Sérieux, la guerrière avait besoin d'un repos. – Bien, je la comprends.
Chris, j'ai 54 ans, je suis allé tout en tour
moi-même. C'est comme, à un moment donné, des fois,
c'est comme un boxeur. Tu tombes au tapis
dans le premier ou deuxième ronde,
l'arbitre compte même pas jusqu'à trois que t'es debout.
Au neuvième ronde, t'as le goût de te laisser
ton genou et d'attendre jusqu'à neuf, puis après ça,
t'as relevé tranquillement pas vite. – T'as envie de déposer tes gants de boxe.
– Oui, mais son côté bohème aussi,
de partir à l'aventure.
Oui, je sais qu'elle fuyait quelque chose.
Ma mère n'a jamais rien dit que des fois,
dans ses valises, elle traînait ses problèmes.
Mais ne pas avoir peur de dire,
« Let's go, les kids, on fait les valises,
on décolle, on explante. »
Moi, j'ai vécu dans toutes les provinces canadiennes.
Il y avait quelque chose d'un.
Ça, c'est quelque chose qui m'a inculqué l'aventure.
C'est l'affaire que j'adore le plus au monde.
C'est ce que j'ai vu depuis un an et demi.
Ce côté-là un peu plus improvisé de ma vie.
Depuis un an et demi,
j'ai fait neuf pays, trois continents,
douze fuseaux horaires.
Je trouve ça extraordinaire.
Ta mère, comment elle va présentement?
Elle va super bien.
C'est vraiment...
C'est pas la même personne.
Je suis content. J'en parlais avec maest pas la même personne. Et je suis content.
J'en parlais avec ma soeur un moment donné,
puis je me disais...
On va toucher du bois, tu sais, mais...
Tu sais, si ma mère avait décédé,
mettons, il y a 2, 3, 4 ans,
je me...
Je sais que j'aurais été triste,
mais j'aurais été devant quelqu'un que...
Tu sais, on n'a pas...
J'ai appris plus de ce qui s'est arrivé dans son enfance
par ma tante et d'autres membres de la famille que par elle.
Mais sans se raconter nos histoires de vie,
elle a vu la mienne, tu sais.
Puis elle a lu mon livre.
Sans connaître nos histoires, je pense que maintenant,
on se comprend tellement bien.
On sait instinctivement ce que l'autre a vécu.
Là, il y a un soulagement
de « oui, je souhaite que ma mère soit encore là pendant 15 ans. »
Parce que je pense que ça aurait été...
Quelle tristesse.
Mon père est parti jeune.
Mon père est parti, j'avais 25 ans.
On avait repris contact
dans les trois dernières années de sa vie.
Pas longtemps après qu'on ait repris contact,
début vingtaine.
J'arrive au Québec.
Je commence ma carrière.
Puis lui, il déménage à Montréal
du Saguenay.
On a repris contact.
J'étais content parce qu'on a réglé des choses.
Mais juste comme ça a commencé à être le fun,
il est décédé.
Là,
je ne me souviens pas,
il y a un grand soulagement
d'avoir appris à connaître ma mère.
D'avoir développé cette relation-là.
C'est important, ça.
Parce que c'est quand même
notre pilier.
On a commencé
le podcast,
tu me disais, tu as vu plusieurs facettes
différentes, mais je présume
qu'il en reste encore aussi.
Ça serait plate.
Le monde me dit,
t'es pas la même personne que t'étais il y a 10 ans.
J'espère que je suis pas la même personne
que j'étais l'année passée.
Je pense que t'es toujours la même personne,
mais qui se découvre.
Oui.
En fait, tu vas plus vers ton essence, je pense.
Parce qu'on a toujours une bonne personne en toi, tu sais.
Mais,
habillez chaudement.
Gros sou de ce
qu'il nous compte de jeunes.
Avec un zipper jusqu'ici,
de se dire la tuque.
Moi, j'ai toujours vu quelque chose de...
J'ai toujours senti une vulnérabilité
quand je te recevais. J'ai toujours
senti le petit gars quand même.
Pour être franche, j'ai toujours vu
quand même un garçon devant moi.
Moi, ce que j'aimais quand je venais faire l'émission,
c'est...
Pour moi, c'était un moment d'acceptation.
Comme je l'ai dit,
dans vingtaine, trentaine, je suis tellement
tassé de par mon
style du mot.
Dès qu'on m'invite,
c'est comme...
C'était bon.
Comme aujourd'hui.
Es-tu prêt à passer au niveau jaune?
Tu m'en donnes trois cette fois-ci.
Merci.
Tu vas en choisir une.
Je vais en choisir une.
J'étais tenté de regarder ça. Merci. Tu vas en choisir une. Je vais en choisir une. OK.
Donc... J'étais tenté de regarder celle que je n'ai pas choisie.
Tu vas pouvoir aller regarder chez vous.
Tu vas pouvoir jouer après, si tu veux.
Tu joueras avec tes enfants.
Oui, c'est sûr.
Je pense que c'est un bon jeu pour ça.
Es-tu le père que tu aurais voulu avoir?
Quel est le plus grand défi
que tu as eu à surmonter?
Quel type d'amoureux es-tu?
C'est la première.
Sur le père, c'est...
Parce que l'amoureux, j'ai aimé essayer de répondre,
mais ils sont tous bons.
Je vais choisir la...
Je vais choisir la première sur le père.
Les cartes veulent que tu parles du père.
Parce qu'on vient d'en parler,
on dirait qu'il y a un lien aussi.
Mais non, je ne suis pas le père que j'aurais.
J'aimerais ça...
Moi, j'avais le père...
Je voulais le père classique.
Ce n'est pas le père
que t'as été non plus.
Non, mais...
J'aimerais ça être
le père de...
Autant que j'ai joué avec mes enfants, j'ai un regret,
c'est de pas avoir pris le temps
de jouer plus souvent avec mes kids.
On dirait que moi, je suis devenu un meilleur père
plus il vieillissait
plus on était à un stade
d'avoir des discussions et
de faire des activités plus que de jouer
pis nous autres, je l'ai dit tantôt, notre grande force
pis même Livia
avant que William arrive dans la
moi pis Livia, notre premier voyage ensemble
elle a 4 ans pis on s'en va à Walt Disney pour sa fête
et c'est toujours devenu
comme l'été, à chaque Disney pour sa fête. Et c'est toujours devenu...
Comme l'été, à chaque été, il y a un voyage de baseball.
Ça fait que...
Moi, ma façon de me reprendre par mon absence,
parce qu'évidemment, j'ai pas une job classique non plus,
c'était de...
Au moins, quand on faisait quelque chose, que ça soit spécial.
Oui, on a des soirées tranquilles où on se regarde,
on se met en sweatpants, on écoute des films,
on mange des bonbons.
J'ai l'impression que je m'en viens...
Je m'en viens, le père...
Écoute, c'est sûr que je suis fier d'avoir fait mon possible, comme j'ai dit tantôt, surtout après la séparation avec Héloïse.
Je me souviens de trouver des camps de jour pour Léviat.
Je l'ai mis à la garderie,
pas parce que je ne voulais pas qu'elle soit avec moi,
mais je trouvais ça important qu'elle joue avec d'autres enfants.
Des cours de danse,
c'est le classique.
Je suis fier d'avoir eu ce... Ce Maxime-là,
c'est là où j'ai des beaux flashs.
En gérant une peine d'amour,
en plus.
Mais... Ça aurait été une bonne question à poser aux kids,
surtout à Liv, mais... Mais t'aurais voulu avoir un père comme toi?
Adulte,
j'aurais bien du fun avec le père
que Maxime Martin est devenu.
OK.
Mais j'aurais aimé ça être...
Tu sais, quand je te disais des fois que ma mère était désamparée,
moi, je me sentais le même avec les kids.
Des fois, j'écoutais les chumains en fin de semaine,
on était genre dans un escape room.
Des fois, j'avais pas le réflexe de penser à des petites conneries de même.
Comme je dis, c'était jamais plate.
Mais j'avais pas ce réflexe-là paternel de...
Tu sais, avec Liv, un peu plus quand elle était jeune,
de... Oui, tu te mets à quatre pattes
pis tu joues, tu sais,
au jeu, tu sais.
Mais ça t'emmerdait un peu.
Oh my God, ça m'a emmerdé tous les petits-parents, là.
Hé, arrête, là.
Tous les parents, ils nous ont tous... On a tous fait semblant.
Mais joke à part,
ce que je trouve triste, là-dedans, c'est que
je le sais que, dans ces moments-là,
écoute, je l'ai tout fait.
J'habitais dans le Nord,
on allait glisser pour les fins de semaine,
on allait faire du ski.
On était très actifs.
Oui, mais t'en as fait pas mal.
Oui.
Mais de toute façon,
aussi me taper sur la tête,
c'est aussi un de mes sports préférés.
Oui, c'est ça,
parce que je ne sais pas tout ce que tu dis.
Mais je pense qu'en tant que parent,
on se remet toujours en question.
C'est parce qu'on oublie qu'à ce moment-là,
on a d'autres choses.
On est aussi fatigué.
On a aussi besoin du temps pour nous.
Oui, et surtout quand j'apprenais à être seul.
Tu vivais des affaires.
Oui, mais je m'assurais qu'elle mange bien
et pas du Kraft Dinner.
Comme je l'ai dit, que sa vie soit excitante
et palpitante quand tu es avec papa.
Mais j'aime bien
le père d'aujourd'hui, je le trouve le fun.
C'est ça qui est important.
Mais c'est drôle parce que maintenant je suis en train de vivre,
justement je reviens là-dessus parce que je viens de le vivre,
mais j'ai une période de vie
présentement où je sais pas ce qui s'en vient.
Je sais pas où je suis dans le classement
du show business.
Est-ce qu'on s'en fout de ça à un moment donné?
Oui. Surtout dans le temps, du show business. Est-ce qu'on s'en fout de ça à un moment donné? Oui.
Surtout, on en a parlé
avec ce qu'on vit,
tous les deux, c'est parti des podcasts.
On a exactement le même âge, on a 54 ans les deux.
On quitte
des médias traditionnels
pour aller
explorer quelque chose de nouveau.
Il y a quelque chose de palpitant.
Je trouve ça beau comment ça m'amène
à...
à recommencer à m'en coller ici.
Je m'ennuie du temps. Mais pourquoi est-ce que je te dis ça?
Je pense que je jouais à m'en coller ici.
Je suis pas sûr que je l'ai jamais vraiment fait,
avec sincérité.
Mais là, de... Tu sais ce qui est le fun avec ce qu'on...
Cette transition-là qui nous amène vers le...
la nouvelle ère des médias, c'on... Cette transition-là qui nous amène vers la nouvelle ère des médias,
c'est que tu peux construire ton monde
à toi, ta bulle à toi. J'arrive d'un
meeting, justement, avec les deux personnes
avec qui je travaille, Chuck Thompson
et Marie-Ève Chanteauneuf, que je
plug. On va t'en reprendre aussi, c'est-à-dire...
À toujours
me réinventer, puis à m'apprendre.
C'est des gens
plus jeunes que moi, parce que tu fais la même chose
ben moi j'en suis toujours jeune
ben c'est le fun, ils t'amènent ailleurs, ils t'apprennent des choses
pis je veux dire, fait que
pis on leur apporte aussi quelque chose
tu sais moi j'ai toujours aimé la croisée
des chemins, d'avoir, de travailler
avec des gens des plus vieux, de mon âge
et plus jeune, pis
de juste mettre ça en commun
sans faire, OK,
on fait un choc des générations. Tu sais, toutes ces affaires-là
de, on met des générations ensemble,
parlez-vous. Non, mais est-ce qu'on peut le faire naturellement?
– Oui. – Sans être obligé d'avoir
un choc, mais juste parler,
puis s'étonner. OK, tu penses ça, ben moi, c'était pas
de même. Puis moi, je trouve ça le fun de dire, ben,
pas dans mon temps, je pourrais déjà le dire,
mais qu'on fait les choses
différemment, puis voici pourquoi.
Les jeunes nous le disent, puis on se trouve
une culture. On développe
une façon de travailler qui est différente,
je trouve, mais moi, là,
j'ai jamais aimé qu'on se force à mettre
des générations ensemble.
Je trouve que c'est le fun quand on le fait parce qu'on en vit
puis c'est naturel, tu comprends?
Moi, même souvent, à chaque show que j'ai sorti,
même si je finis par écrire la plupart de mon show,
j'ai toujours cette période d'insécurité-là au début
où est-ce que je m'entoure d'autant
pis il y a toujours des jeunes autant.
J'ai mon partenaire,
Julien Tappe, avec qui je travaille depuis un bout.
Mais j'aime ça.
Présentement, j'ai deux gars qui n'ont pas
participé à énormément de one-man shows, dont un
jamais. Fait que je trouve ça intéressant. J'aime cette fraîcheur-là. Moi, j'ai deux gars qui n'ont pas participé à énormément de one-man shows, dont un jamais. Je trouve ça intéressant.
J'aime cette fraîcheur-là.
Moi, j'ai l'impression,
vieillir,
on parle toujours de physiquement, mais on s'en fout du physique.
Vieillir, je trouve, c'est d'arrêter
de comprendre
comment la société fonctionne.
C'est d'arrêter de voir l'évolution.
C'est d'arrêter
de comprendre comment la jeunesse qui nous suit,
c'est quoi les enjeux,
c'est quoi leurs préoccupations.
Je trouve que c'est se garder
dans l'air du temps,
que d'être entouré des gens
de tous les âges, d'être ouvert d'esprit
et pas dire, moi, quand je regarde
ces jeunes-là, puis juste les critiquer.
C'est facile de le faire.
Surtout...
Maintenant, je pense qu'il n'y a jamais eu autant de conflits entre générations
parce que, de toute façon, je pense qu'à chaque six mois,
c'est une nouvelle génération, tu sais. Tout le monde veut son identité,
mais... Oui, oui. Nous autres, on a été...
Tu sais, on a grandi en se faisant dire, on enlève
les cases, c'est la globalisation.
Tu sais, Internet est arrivé, c'est
comme le monde pouvait se parler.
Et là, on a des enfants
qui ont des cases.
Tu sais, Tu comprends?
On dirait peut-être qu'on les a tous enlevés.
Je ne sais pas.
Mon podcast, j'adore cette génération-là.
On est en même, j'imagine.
C'est la défensive.
Puis vous autres, si.
Puis vous autres, ça.
Je le vois beaucoup en humour.
Même moi, j'ai fait quelques gags sur la fragilité un peu,
la sur-fragilité par moments.
Parce que tu peux pas vivre dans du papier bulle toute ta vie.
La vie est supposée de sacrer des claques sur la gueule,
de beau vouloir.
Puis je blâme ma génération de parents.
C'est ça, c'est nous autres, j'en ai dit, c'est nous autres, les parents.
Avant qu'on parle des enfants rois,
regardons-nous dans le miroir en estie.
C'est nous qui avons élevé ces enfants-là.
Écoute, je peux pas croire. On parle souvent des esti. C'est nous qui avons élevé ces enfants-là. Ben écoute, je peux pas croire, tu sais,
on parle souvent des profs, tu sais,
c'est un classique qui était 10 000 fois,
tu comptais-tu que toi pis moi, les profs à la maison,
tu faisais quasiment une fugue, tu sais,
tu étais en marde.
Les profs, là, je veux dire,
c'était stressant pour plein d'élèves,
là, c'était...
Pis là, maintenant, ces parents qui sont en marde,
tes enfants passent 40 heures par semaine.
Tu es triste avec cette personne-là.
Il faut se faire s'équiper.
Mais j'aime bien parce que dans le podcast,
quand j'étais avec des jeunes
où on me disait,
je comprenais la frustration.
Souvent, ce qui me fait chier, c'est quand ils disent, vous autres, les boomers.
Non, non, non, tabarnak.
Vous n'êtes pas des boomers.
Je veux m'insulter.
Après tes dates et tes...
tes dates de naissance des générations.
On était arrivés à l'époque où il n'y avait plus rien.
Mais les autres, ils croient la même affaire.
Je parle à des jeunes qui pensent
que jamais ils vont être capables de s'acheter une maison.
On a vécu ce même genre de sécurité.
C'est drôle parce qu'on parle des boomers,
mais c'est drôle, j'ai cette discussion-là
aujourd'hui avec les deux jeunes, je les appelle les jeunes.
Tu sais, les boomers, ça a été les premiers woke.
Ils ont fait le plus gros fuck you de l'humanité
quand ils ont commencé à dire non
à la religion.
Tu sais,
t'as probablement vécu la même affaire que moi.
Je me souviens, je suis allé en troisième année à l'église
tous les dimanches, ma mère sortait avec un homme plus vieux.
Oui, ça bien, ça bien,
on avait un petit kit de l'église. Mais ça, l'espèce de fuck you à l'église, les dimanches, ma mère sortait avec un homme plus vieux. On s'habillait bien, on avait une petite...
Mais ça, l'espèce de fuck you à l'église, c'est eux autres.
Oui.
Fait que, tu sais, tu penses que...
Mais c'est la beauté de chaque génération, on pense qu'on est les premiers
à inventer quelque chose pour avoir fait ça.
C'est la révolution tranquille.
Il y en a eu des changements.
Mais tu sais, des fois, j'ai l'impression, je vais pas m'étendre là-dessus,
mais qu'on manque des bouts d'histoire.
Pis c'est ça, je trouve,
quand on...
Tu sais, comme juste l'environnement,
il reste que...
Moi, je regarde mon père aujourd'hui,
tu sais, qui trie ses choses,
qui fait son...
Mais tu sais, mon père,
moi, quand j'étais jeune,
il ouvrait la fenêtre
puis il garrochait sa cigarette
parce qu'il fumait dans le char.
On n'était pas nécessairement attachés,
bon, ça a pas rapport avec l'environnement,
mais juste pour montrer.
Mais l'autoroute,
dans le milieu de l'autoroute, c'était
plein de déchets, là.
Ça va se décomposer.
Oui, mais tu sais, il n'y avait pas,
puis moi, je me souviens, quand j'étais jeune, notre lutte, les jeunes,
c'était de nettoyer les berges
du Saint-Laurent. Ça, là,
je me souviens d'avoir été des fins de semaine à ramasser
des déchets, et finalement, le fleuve Saint-Laurent,
il est dans un bon état maintenant,
par rapport à ce qu'il était. Mais il y a beaucoup
à faire, puis ça s'est accéléré.
Mais on a aussi participé
à améliorer. Mais on dirait que l'histoire
ne le raconte pas, ce bout-là.
Mais non!
Je leur disais, parce que c'est toujours...
On reproche
toujours à la génération précédente de ne pas
en avoir fait assez.
Je sais, d que pour moi,
ça doit être depuis le début des temps.
C'est un naturel de l'évolution.
Parce que chaque personne a l'impression
qu'il est mieux que les générations avant
parce qu'il faut qu'il y ait une évolution.
Il y a une beauté dans l'arrogance.
C'est ça que j'explique quand j'ai cette discussion-là.
Parce qu'ils pensent qu'on l'a eu facilement.
On est la première génération à avoir eu la garde partagée.
Nous, on a vécu les premières.
Toi et moi, quand on était à l'école,
on était la minorité. Je ne a eu la garde partagée. Nous, on a vécu les premières... Toi et moi, quand on était à l'école, on était la minorité.
Je ne sais pas si tes parents étaient ensemble.
Non, ils étaient ensemble.
OK, bien moi, mes parents divorçaient.
Mais il n'y en avait pas beaucoup, les parents séparés.
Je pense qu'on était trois dans une classe de 25.
Non, mais attends, on les nommait.
On disait, lui, ses parents sont séparés.
Non, mais tu comprends.
Il y avait un statut particulier, mais pas de méchant.
Mais c'était comme, c'est particulier, il ne va pas.
Il y a une semaine sur deux.
Ce n'était pas tellement la garde
partagée nécessairement, mais il vivait
des fois dans deux maisons.
C'est dur à comprendre quand t'es un enfant.
Pis on est la première, nos grands-parents restaient ensemble
même si ça m'a plu parce que tu voulais pas divorcer,
parce que tu voulais pas être là-dessus.
Pis,
et là, tout d'un coup,
on est la première à vivre ça, pis là tout le monde, je me souviens,
justement, j'avais une discussion.
Avec pas de modèle, tu sais. Non, pis le monde dis dit, justement, j'avais une discussion. Avec pas de modèle.
Le monde dit, vous avez
pogné tous les jobs. Non, non, non.
Les boomers ont pogné les jobs. Ce qu'on a de quoi
être fiers à la génération X, c'est qu'on a
créé le mouvement d'indépendance. Je ne suis pas capable
d'avoir la job payante que mes parents ont eue.
Parfait, on va me créer une job. On est l'explosion
des petites entreprises.
Parfait, je vais me partir
de la compagnie. Et pas voir les choses pour la vie. Je me souviens, à l'univers des petites entreprises. Parfait, je vais me partir de la compagnie.
Et ne pas voir les choses pour la vie.
Je me souviens, à l'université, on disait,
c'est une job, tu dis oui.
Tu négociais pas tes vacances,
t'étais pas syndiqué,
la permanence d'emploi,
ça s'est arrêté quelque temps avant.
On était complètement ailleurs.
Moi, je trouvais qu'on était tout petits
quand on sortait de l'université.
Ça était grosse dame même
quand je rencontrais un employeur.
Alors que maintenant, nos jeunes
qui arrivent sur le marché du travail,
écoute, c'est autre chose.
Mais c'est confrontant pour nous, tu sais,
qui avons marché sur la pointe des pieds
et les voir arriver. Puis en même temps, comme tu dis, il y a quelque chose
de beau là-dedans. Tu dis, bien,
au moins, tu prends ton envol comme plus rapidement,
plus solidement. Maintenant,
c'est des fois, ça prend de l'encadrement.
C'est peut-être quelque chose qu'on a moins donné
à nos enfants. Un encadrement.
Une autorité.
Moi, je pense que des fois,
je vais peut-être me faire rentrer dedans, mais moi, j'ai l'impression
que nos jeunes, quand ils sont en garde partagée,
apprennent à négocier plus rapidement.
Parce qu'ils doivent négocier avec un père,
une mère, ils doivent négocier avec des nouveaux conjoints
et conjoints. Ils doivent négocier aussi avec
des enfants qui rentrent dans la vie, avec des gens
qui repartent, des gens qui
arrivent à nouveau. On peut imaginer
l'enfant qui se promène
comme ça, comment il évolue
et comment il doit négocier avec
tout ça. Puis des fois, il faut qu'il pense à
lui et il va chercher le mieux
là-dedans. Je trouve que... Comme je dis, son o, il faut qu'il pense à lui et il va chercher le mieux là-dedans. Je trouve que...
Comme je dis son « why », c'est parce qu'il
a une culpabilité qui va avec...
Encore à ce jour,
mon plus gros échec,
je pense, c'est justement de ma séparation
avec Héloïse. J'aurais rêvé,
moi, d'être en couple pendant 30 ans
et d'être capable d'avoir...
J'aurais rêvé le soir et de dire « regarde, c'est beau cette famille-là.
Il y a un papa, il y a une maman. » Mais donc, puis est-ce qu'il était content d'avoir... Puis que quelqu'un a été espionné le soir, puis ils disent, regarde, c'est beau cette famille-là. Exactement, j'ai cette famille-là.
Il y a un papa, il y a une maman.
Mais donc, tu sais,
moi, je sais que je me sentais coupable
de cette séparation-là.
J'ai rarement dit non
à Léviat.
Élise a été un peu plus disciplinée que moi.
Mais moi,
c'était ma façon de me reprendre.
Je me sentais mal,
donc on en a profité.
Heureusement qu'elle est raisonnable
parce qu'aujourd'hui,
on a une relation extraordinaire.
Je vois où ça m'aurait
avantagé
d'avoir
cette relation-là un peu plus...
Mais comme je te disais, en même temps, c'est différent parce qu'on travaille aussi ensemble.
Oui, vous avez une relation particulière.
Donc, t'es le père maintenant
que t'aurais voulu avoir.
Je vais te poser la question, moi.
Quel type d'amoureux es-tu?
Ça, c'est la plus grosse faiblesse
dans ma vie.
Je suis...
La plus belle relation que j'ai eue,
c'était avec Héloïse.
Pas que je n'ai pas rencontré des femmes extraordinaires après.
Il faut dire que Léviat est arrivé assez jeune.
Tu commences cette tendance à vouloir quand même
régler tes problèmes quand tu as un enfant.
C'est plus facile de...
En fait, c'est moins facile de fuir dans ce temps-là.
Et moi, j'ai vécu le même pattern tout le temps.
Moi, je suis tout le temps dans ma tête.
Mais je me rends compte, oui, le fameux narcissisme des artistes,
mais c'est pas ça.
Avec tout ce dont on a parlé depuis tantôt,
j'ai toujours été en mode survie.
Moi, j'ai commencé à bien gagner ma vie à 45 ans.
Donc, ça ne fait pas beaucoup de temps.
Je veux dire, j'avais des années correctes,
mais toujours en cette attente-là,
dans combien de temps,
qu'est-ce qui se passe dans trois mois, dans six mois.
J'avais pas le gros show, ce que je vendais 200 000 tickets,
puis ça me donnait assez d'argent que je vais quasiment
prendre une année sabbatique.
Ça, c'est que t'as pas une période de deux semaines.
Non, puis j'ai pas le succès commercial de mes chums.
Fait que...
Fait que t'es toujours en mode survie.
Puis en plus d'avoir...
Tu sais, d'avoir... tout le monde connaît mon histoire,
dans trentaine, tu règles un problème de consommation,
tu travailles, quand j'étais à la job et que je travaillais sur mes projets professionnels,
je travaillais avec Maxime, j'étais sur Maxime Martin,
puis dans ma vie, j'essayais de régler un problème de consommation,
je suis encore en train de travailler sur Maxime,
je suis tout le temps avec Maxime Martin, puis c'est devenu pas une obsession,
mais comme une espèce de...
Donc la personne devant toi avait moins de place.
Et moi, j'ai rencontré beaucoup de femmes qui voyaient
la bonne personne, comme tu as dit,
mais aussi le gars
qui luttait avec toutes ces espèces
de petites mini-bêtailles-là dans sa tête.
J'ai eu beaucoup de femmes
sauveuses, je pense,
qui, tristement,
sont tombées au combat.
Mais qui essayaient peut-être de répondre à tes besoins.
Mais le défaut, c'est qu'ils ont joué à la mer.
À un moment donné, je me souviens,
j'avais parlé de ça avec ma psy,
parce qu'une relation que je regrette
que ce soit terminée il y a 6-7 ans,
sans dire c'est qui,
c'est quelqu'un qui travaille dans le métier,
mais pas être derrière, être en production.
Puis les enfants m'en parlent encore aujourd'hui,
cette relation-là.
Et je me suis dit qu'à un moment donné,
j'avais comme une espèce de blocage.
Autant c'est une femme attirante et tout,
puis le soir, on se couchait,
puis je me suis dit comme,
tabarnak, j'ai envie d'elle, pourquoi je bloque?
Et je me souviens que ma psy m'avait dit à l'époque,
elle dit...
Elle dit, quand tu vois cette personne-là,
parce que je disais
il y avait un côté très maternel
parce que toutes les femmes ont eu
on dirait besoin de faire avec moi
et comme j'avais pas une relation
c'était pas les meilleurs moments de ma relation avec ma mère
peut-être que moi même je cherchais des femmes comme ça aussi
pis ça finissait
au début autant que la vie sexuelle était bonne au début
elle disparaissait vite
et je ne comprenais pas pourquoi.
Et ma psy m'avait dit,
en parlant justement de cette personne-là,
c'est genre, tu l'identifies un peu
être en train de jouer le rôle de ta mère.
C'est un peu ça ce que je dis, je me sens materné.
Ça t'éteint.
Elle dit, tu as envie de coucher avec ta mère?
Wow!
Quelle petite phrase encore une fois.
Je pense que je suis juste
j'aimerais ça
j'ai
j'ai souvent été avec des femmes
extraordinaires qui m'ont donné beaucoup
pis je leur disais toujours
je me souviens en partant je leur disais
sois pas trop généreuse
parce que je me connais et je vais en profiter
je vais prendre tout ce que tu me donnes
et je me connais
t'auras pas le même...
Ça paraît super
froid et méchant, mais je sais que...
Mais t'étais, je veux dire, t'étais à la bonne place
parce que souvent les psychologues vont dire, tu sais,
les gens qui ont des dépendances,
soit que tu trouves des aidants
ou des aidantes dans ta vie qui vont
pallier à tous tes manques,
donc t'as pas besoin de changer parce que
ils arrivent à toujours t'aider et n'as pas besoin de changer, parce que il arrive à toujours
t'aider, et tu as ceux
qui vont te montrer un cadre, puis
ils ne touchent pas à ça. Fait qu'il faut que tu changes.
Parce que si tu restes,
tu sais, peut-être que toi,
tu vas naturellement vers
ces femmes-là qui
essaient à quelque part de t'aider
pour être une meilleure
personne, mais t'en as-tu trouvé qui ont été comme plus, en as-tu dans ta vie part de t'aider pour être une meilleure personne.
Mais t'en as-tu trouvé qui ont été comme plus...
En as-tu dans ta vie qui t'ont comme plus
laissé aller et te dit, regarde,
je suis pas ta mère?
Non.
Mais c'est parce que je les ai laissés faire aussi.
Je pense que j'ai peut-être même aussi à quelque part inculqué ça.
Naturellement, en eux aussi.
Fait que...
Fait que ta thérapie est pas finie là-dessus. Non, mais... Non, mais ta thérapie n'est pas finie là-dessus.
Non, mais...
Dans le fond, c'est quoi une femme idéale pour toi?
Parce que là, est-ce que t'es célibataire?
Oui.
Puis c'est drôle parce que j'en parle dans le prochain show,
j'ai commencé à écrire là-dessus, mais je pense que
il y a du monde qui ne sont pas faits pour être en relation.
Mais est-ce que toi, tu pourrais être en relation sans habiter
avec la personne?
Oui, sans aucun problème.
Puis ça, ça marche-tu mieux?
Je ne l'ai pas vécu vraiment encore.
Tu vois, je pense avec la dernière avec qui j'étais,
je pense que ça a été un peu ça, notre gaffe de déménager ensemble.
Mais j'y croyais. Je trouvais que c'était la prochaine étape.
Mais qu'est-ce qui te dérange quand tu habites avec quelqu'un?
En fait, c'est correct.
Parce que, un, le fait que je suis souvent sur la route.
J'ai une maison dans le Chant-Lavoie.
Fait que j'ai dit, mais c'est chapatou. Puis sur la route, j'ai une maison dans le Charlevoix, fait que je les ai, mes échappatoires.
Puis, tu sais, j'ai pas de misère.
Mais t'es un solitaire.
Ouais.
Tu vois, cet été, je me suis tapé un trois en semaine
en van life avec Aura.
Moi pis le chien.
Ton chien d'assistance.
Ton chien d'assistance.
Qui était avec nous à quelque part.
Elle était coucheuse.
Elle est là, dans l'obtentat.
Super bien.
Elle était encore en train de parler de ses problèmes.
J'en connais celle-là.
Il y a quelque chose
qui me déstabilise.
Je suis fait de la Nouvelle-Angleterre.
J'étais un fan de baseball.
Talent Gaspésie aussi.
Oui, je suis revenu.
Je suis fait de la Nouvelle-Angleterre.
Je suis revenu
pour la Nouvelle-Brunswick, Gaspésie.
J'ai improvisé.
Je faisais des shout-outs
sur mon Facebook.
J'arrive dans le coin
de Saint-Quentin, Nouvelle-Brunswick. J'ai rencontré un couple extraord des shout-out sur mon Facebook j'arrive dans le coin de Saint-Quentin
de Vaud-Brunswick
j'ai rencontré
un couple extraordinaire
qui a tout lâché
à Montréal
pour s'acheter
un camping
proche d'une rivière
à ce moment
j'ai adoré ça
j'ai rencontré
des couples à la tête
qui m'ont raconté des histoires
j'ai adoré ce moment-là
de très bohème
bohème de luxe
c'était quand même
en van life
en sprinter
mais
puis surtout ce qui m'a confronté,
c'est que, on s'en va ailleurs,
mais moi, deux paires de jeans,
cinq t-shirts, des bas propres,
je suis bien correct dans la vue,
je me suis rendu compte.
Ça aussi, ça a été un soulagement.
Je me souviens quand j'ai reçu Guy Jodoin
à mon podcast,
il me parlait de son côté minimaliste
que je ne connaissais pas.
Ça m'a influencé à le devenir un peu plus.
Mais je reviens à ce que je disais.
J'allais voir du baseball tout seul avec le chien.
Je rentrais au camping, quelqu'un se faisait un feu.
J'avais des jasettes, mais j'étais content de me retrouver tout seul.
Il y a quelque chose de très déstabilisant dans être aussi bien seul.
Ça me fait peur.
Moi, des fois,
ma maison dans Charlevoix,
je sais que ça va se terminer là, dans le sens que...
Tu vas finir ta vie là.
Exact. Charlevoix, qui n'est bon.
Puis des fois, ma fille, elle me regarde en disant,
je te watch.
Je te watch, parce que je sais que du jour au lendemain
ça se peut qu'un jour tu fasses juste fuck you
surtout maintenant ce qu'on fait
si t'es capable de faire un succès
tu peux gagner ta vie
ou ça fait partie au moins de ton modèle d'affaires
c'est assez génial
je parlais de mon oncle
qui s'est suicidé
très grand solitaire
ma mère va faire 30 ans qu'elle a pas 40 ans qu'elle a pas eu de chum s'est suicidé, très grand solitaire. Ma mère,
il va faire 30 ans qu'elle n'a pas,
40 ans qu'elle n'a pas eu de chum.
Très solitaire.
Je fais, wow, qu'est-ce qui se passe?
Fait que, tu sais, je veux dire, oui,
je crois encore au fait que, tu sais, une femme
va peut-être réussir à,
un peu comme, tu sais, ce que j'ai vécu avec ma mère,
vivre sur le tort, le grand amour
qui va faire que mon côté...
Je veux pas dire égoïste.
Mais tu sais,
j'ai jamais appris jeune...
J'ai pas eu de modèle de famille,
je sais pas c'est quoi un couple qui se donne de l'amour.
Fait que j'ai jamais appris
à donner de l'amour.
Moi, je suis très affectueux.
On marche dans la rue, on va te prendre la main, je vais t'embrasser, je vais te dire que j'attends
15 fois par jour.
C'est clair.
Ça va être envahissant aussi pour l'autre.
Tu le fais bien.
Oui, je ne suis pas quelqu'un de jaloux,
je ne suis pas quelqu'un de processif.
Christo, t'es là-dessus, viens avec ton
culpabilité.
Ok, mais donc, tu dis,
je t'aime, tu aimes les rapprochements physiques,
puis il y a un moment où ça va plus.
Ouais, mais je pense que c'est quand le côté...
Puis je te l'ai dit, j'ai vécu ça
dans beaucoup de mes relations, un espèce de côté maternel.
Mais tantôt, t'as parlé d'une peine d'amour.
T'as dit je vivais aussi une peine d'amour.
C'est de l'éloïse.
C'est toi qui as mis fin à cette relation-là?
C'était pas mal mutuel. Honnêtement, à la fin,
sans niaiser,
on se laissait quatre fois par jour.
Ça t'a fait mal?
C'était vraiment genre, on s'est rendu à qui?
Qu'est-ce qui t'a manqué de cette relation-là?
Moi, j'y croyais énormément.
Surtout qu'il y avait tout ce que je voulais là-dedans.
Dans le sens que les parents d'Éloïse
qui sont encore ensemble et encore en amour.
Je l'avais aussi, ce modèle-là de vie parfaite.
Comme je te dis,
je suis encore proche de ces gens-là. C'est extraordinaire.
Mais je me souviens...
Je me souviens, un soir,
Éloïse dormait
et je la regardais.
Pourtant, le pire, c'est que c'était vers la fin.
Je pense qu'on s'est laissé un mois après.
Puis ça faisait quand même six mois que ça allait vraiment mal.
Puis...
Et je me suis...
Je la regardais, je la trouvais tellement belle.
Puis je me disais...
Parce que je croyais qu'on allait passer à travers.
Puis elle aussi, jusqu'à la dernière seconde, il a cru.
Puis je me disais, j'ai peur de mourir
parce que ça va m'éloigner de cette femme-là.
La mort va m'éloigner d'Éloïse.
Je me souviens d'avoir un moment de panique
de tout ça.
C'est tellement que...
Fait que...
Moi...
Mais c'est l'affaire
que je veux...
Je suis dans un stade de ma vie
à me dire...
Même sexuellement,
j'ai une drôle de période
de...
Attends, raconte ça,
que c'est très intéressant.
Le matin,
routine du matin,
méditation, masturbation, course.
C'est pas mal.
T'as des plaisirs solitaires à travers tout ça.
Non, puis tu sais,
j'ai perdu cette envie-là
de... De partager avec quelqu'un d'autre.
Non, mais pas juste de partager.
J'étais un grand cruiser
et un homme à femme.
Et là, je ne sais pas,
il y a un côté qui s'est éteint là-dedans.
Ou est-ce qu'en même temps, je vais dire
oui, j'ai des soucis, je ne suis pas non plus rendu...
Tu n'es pas un moine tibétain.
Non. Moi, je suis rendu un chameau du sexe.
Moi, je baise aux saisons.
Mais ça aussi, c'est un autre grand changement.
Je me souviens, dans le temps que j'étais
chez le party, ça faisait partie du besoin.
On sait c'est quoi être souple
dans un état secondaire.
Je sais que c'est juste...
Ce n'est pas parce que j'ai peur de m'engager.
C'est juste que là, ces temps-ci,
ce qui était urgent les deux dernières années,
c'était de retrouver le bonheur.
Honnêtement, c'est drôle à dire,
mais dans la dernière année et demie,
dans mon printemps de marde depuis 2022,
a été pire que n'importe quoi que j'ai vécu
dans ma période de seconde de consommation.
C'est fou. Encore une fois... Peut-être aussi parce que tu n'importe quoi que j'ai vécu dans ma période de seconde de consommation. C'est fou, moi.
Puis encore une fois...
Peut-être aussi parce que tu n'avais justement rien
pour geler ça.
Il a fallu que tu aies vécu tes émotions à jeun.
Mais c'est surtout que tu arrives dans la cinquantaine,
ce qui est insécurisant aussi.
C'est une drôle de période.
C'est une belle période, la cinquantaine.
Moi, j'adorais la quarantaine.
Je ne déteste pas la cinquantaine,
mais je la trouve confrontante.
Oui, mais on réalise aussi.
Des fois, nos parents vont décéder
ou il y a des gens autour de nous qui tombent malades.
Tu réalises qu'il y a quelque chose
qui change aussi.
C'est juste qu'on dirait que...
Tu sais,
vingtaine, trentaine,
t'as encore l'éternité devant toi.
Même quarantaine,
t'as tellement de temps pour faire plein de choses.
Là, je sais qu'il y a des choses
que je ferais pas,
que j'aurais pas le temps de faire,
ou que j'aurais peut-être pas le temps de vivre.
Comme quoi?
Je le sais pas.
Ce que je fais depuis un an et demi,
les escapades en France,
moi, c'était tellement haut sur ma liste.
J'ai eu deux excursions en France,
fin vingtaine puis mi-trentaine.
À chaque fois,
le succès était pas loin.
Pour des raisons x, y, z,
j'arrivais pas au bout des choses.
C'est comme, pour moi, mission non achevée.
C'est là que je le fais.
C'est pas dans dix ans que je vais vouloir le faire.
Même physiquement.
Maintenant, quand je fais des triathlons quand je fais des
mais tu fais quand même des triathlons
mais ça te magane plus
mais tu sais il y a un défi
maintenant on est rendu ailleurs
il y en a une couple qui sont très haut classé
niveau difficulté à laquelle je fais
bon j'ai ça encore envie de me faire chier
à me bûcher physiquement dessus.
Mais oui, la raison,
je vais en faire encore et j'en ai besoin.
Je ne sais pas.
Mais tu aimerais ça être amoureux.
Aimerais-tu ça?
Qui ne voudrait pas être amoureux?
C'est ça. Donc, tu voudrais être amoureux.
Peut-être pas vivre avec la personne.
Non, mais c'est sûr que il y a des moments...
Je suis allé faire un marathon en Écosse
au printemps,
au mois de juin,
à l'île de Skye,
qui est une des îles les plus à l'ouest du pays,
très sauvage.
Il y a plus de moutons que d'habitants,
puis c'est pas une farce.
Oui, c'est vrai, tout à fait.
Puis la capitale est Portree,
je pense qu'il y a genre 5000 personnes, puis c'est là qu'il y a le marathon. Puis les fameuses... Écoute, j'ai vrai, tout à fait. Puis la capitale et Portree, je pense qu'il y a genre 5000 personnes,
puis c'est là qu'il y a le marathon.
Puis les fameuses...
Écoute, j'ai vu des choses extraordinaires.
Tu sais, me lever un matin où c'était brumeux,
aller voir les falaises,
puis voir la brume se lever avant que le soleil se sorte,
puis des îles apparaître.
Écoute, à ce moment-là,
j'aurais trouvé ça le fun de partager avec quelqu'un.
Mais je l'ai dit,
je vois,
tu sais,
là,
je suis en mode
nouvelle phase business
de Maxime Martin
puis voir,
tu sais,
ce qu'il va arriver.
Puis moi,
c'est un plan de quatre ans.
Après ça,
j'ai hâte de voir
ce qu'il va arriver,
tu sais.
Mais je veux vraiment
aussi affronter ça.
Je suis un gars de défi
puis j'aimerais ça régler ça.
Tu sais,
je l'ai dit tantôt
puis tu vas te re-sonnier en eux,
mais tu sais,
je crois la vie après la mort
puis la réincarnation. J'ai pas envie de traîner ça dans la prochaine vie avec les... Je l'ai dit tantôt, pis tu vas te re-soigner un zut, mais tu sais, je crois la vie après la mort pis la réincarnation.
J'ai pas envie de traîner ça dans la prochaine vie, esti, là.
J'ai pas envie que...
Quand on me repose
cette question-là, dans
200 ans, whatever, là, tu sais...
Je pensais pas pour invoquer cette discussion-là
en te posant la question, quel type
d'amoureux es-tu?
Je pensais pas apprendre ta routine du matin non plus.
Non. Mais...
Les gens non plus.
Les gens vont avoir ça en tête.
On se met à dormir, le matin, il se crosse.
Il se crosse.
Après, il va aller courir.
Mais je serais déçu
de ne pas apprendre à être
un bon amoureux.
Oui, mais peut-être
avec un contexte différent du quotidien.
Peut-être le quotidien qui ben moi je crois encore, j'y crois moins
mais jusqu'à il y a pas longtemps
je croyais encore qu'un jour j'allais me marier
mais attends, ça va peut-être t'arriver
ouais pis je me dis toujours en gag
quand ils vont dire jusqu'à ce que les morts vous séparent
moi je pense que plus je vieillis, plus il y a des chances que ça soit la mort
ça va être moins court
ça va être moins court, ça va être plus court
ça va être moins long es-tu être moins court. Ça va être plus court. Ça va être moins long.
Es-tu prête à passer au niveau rouge?
Alors, tu m'en donnes deux.
Tu brasses. Tu m'en donnes deux.
Il y en a moins. Il commence à y avoir moins de cas.
Merci.
Je trouve ça fun que ce soit mon jeu, en plus.
Alors, tu t'en choisis
une des deux. On répond à seulement une rose.
La dépendance,
c'est trois petits points. À quel moment
de ta vie aurais-tu souhaité que le temps s'arrête?
Ah boy!
La quarantaine.
Moi, j'ai eu 45 ans le restant de mes jours.
Comme je disais tout à l'heure,
de 40 à 50, c'est tout.
C'est Max et Léviat sur la radio.
C'est les plus belles années.
Comment tu te sentais à ce moment-là intérieurement?
soulagé de m'avoir prouvé
que j'étais capable
même dans ma pire période de consommation
quand je faisais des shows dans des bars de marde
où je sortais de là
moitié payé
en argent et moitié payé avec des sachets blancs
j'aimais quand même ça faire rire
même si c'était des contextes des fois de marde c'était pas toujours des shows de marde des fois c'était des bars de marde payé avec des sachets blancs. J'aimais quand même ça faire rire.
Même si c'était des contextes des fois de marde. C'était pas toujours des shows de marde.
Des fois, c'était des bars de marde, mais les gens étaient quand même extraordinaires. Puis d'entendre les gens rire.
La chose à laquelle j'ai jamais arrêté de croire
dans cette période-là,
c'est que
j'avais du talent.
Puis je trouvais ça
complètement ingrat de ma part.
La vie m'a donné
le talent d'être drôle et je le prends
pour acquis.
C'est une des grandes choses qui m'a motivé.
Il y en a eu plusieurs
à faire.
Il faut que je m'en sorte. Il faut que je retrouve.
Quand j'ai eu ces périodes-là de succès, c'était le soulagement
de « Alright, j'avais raison.
J'étais capable de le faire. J'étais capable. »
La façon que j'en parle depuis tantôt,
télé, radio, whatever, livres,
ça a l'air superficiel. C'est juste que, en même temps,
les périodes,
ça a été les cinq ans les plus belles
de ma vie.
Tu travaillais avec ta fille.
J'allais justement dire, combien de comédiens
de grands noms,
je pourrais en nommer 15,
quand je les croisais, je disais « Man, tu vis quelque chose
que j'aurais tellement payé.
Tu sais, tu comprends?
La plus grosse...
Cette période-là, ce qui était le plus déstabilisant,
c'est que toute ma vie, j'ai envié
les autres, et pour la première fois
de ma vie, on m'en vient.
Puis à trois niveaux.
Tu sais,
c'était... Ça, ça a été très soulageant
ça ça a été
pis je le répète je sais pas si je l'ai
je sais pas si je l'ai
auto-saboté dans les dernières années
mais plus
je me rends compte que j'étais un gars qui a besoin de nouveaux défis
ça je veux dire qu'est-ce qui a fait que
t'as quitté, justement, cette zone
de bien-être-là? Ben, comme je dis, ben, tu sais ce qu'on a dit
au début du podcast, autant de ma vie
personnelle que professionnelle.
Mais, par exemple, la radio, c'est ton
choix? Ben,
les gens commencent à connaître l'histoire, tu sais, la mort de poignet,
comme ça arrive bien souvent, tu sais, pis c'est quoi, tu fais quoi?
Tu fais semblant jusqu'à la fin de la saison. Fait que t'as décidé,
ça te tentait pas de faire semblant.
Il y a plusieurs détails, pis, tu sais, c'est parce que j'ai raconté milleant jusqu'à la fin de la saison. Fait que t'as décidé, t'attentais pas de faire semblant. Il y a plusieurs détails,
c'est parce que j'ai raconté mille fois l'histoire, on s'entend pas,
mais j'avais fait le tour.
Je veux dire, prendre le même
chemin pour rentrer à la job. Mais ce que je veux dire,
c'est que t'aurais pu, comme d'autres,
faire semblant, puis garder le chèque.
Mais j'envis ceux qui sont capables de le faire par moment.
C'est-à-dire, c'est ma job, puis garde,
je continue à le faire,
mais t'as quand même, t'as un continue à le faire. Mais t'as quand même
un tempérament passionné,
t'as un tempérament aussi très volontaire.
Ça faisait
un mois que mon contrat était 100$.
C'était presque 300 000$.
Puis mon boss me disait,
qu'est-ce que c'est que mon mien-temps?
Il restait des petits détails d'avoir comme
réglé.
Puis j'avais pas le courage, parce que
moi, ma plus grande peur,
toute ma vie, ce que j'appelle
mes réflexes de pauvre, ça va me suivre.
Même si maintenant, j'ai quand même réussi à en placer,
je peux pas prendre ma retraite demain matin,
mais je veux dire...
Et...
Ça, c'est un autre soulagement, mais...
C'est comme si la vie me disait j'avais la misère à partir
je commençais des fois à me dire
je voulais commencer à avoir la discussion
avec les autres
je commence à avoir des doutes sur l'année prochaine, personnellement
puis déjà je vais écouter
le show des fois aussi, artistiquement
quand ça fait longtemps que tu travailles ensemble,
je veux dire, on a vu,
c'est un groupe de musique, c'est la même affaire quand tu...
Mais, puis je me souviens,
c'est une chicane niaiseuse, puis je me souviens que j'aurais pu
éteindre le feu, mais je l'ai...
J'ai crissé de l'huile dessus. On dirait que
j'avais pas le courage de partir,
fait que je me suis mis en position où c'était juste
évident qu'il fallait que je parte.
C'est ça, c'est saboter.
Exact. Mais oui et non. Parce que c'est sûr que ça a fait tellement de blabla, mais c'était juste évident qu'il fallait que je parte. C'est ça, c'est saboter. Exact. Mais oui et non.
Parce que c'est sûr que ça a fait tellement de blabla,
mais c'est surtout que...
Tu sais, c'est des gens que j'aime profondément encore aujourd'hui.
On a vécu quand même des choses extraordinaires.
Mais c'est que tu l'as pas dit clairement.
T'as fait en sorte que ça arrive.
Mais tout le monde, on s'est tous reparlés après.
Ça a pas été... Tout le monde avait eu tellement d'années difficiles
on sort de la pandémie
tout le monde, puis pas juste les trois autour du micro
mais même les deux autres
qui étaient en studio
des instits de relation
tout le monde vivait de la marde chacun de son bord
tout le monde avait un instit d'année de marde
fait qu'on était
psychologiquement, on était
fatigués. Fait que,
ça a juste été, pis comme j'ai dit, moi,
encore à ce jour,
je suis capable de reconnaître
l'autosaboteur.
Pis je pense que la vie m'a juste
crissé une claque sur la gueule pour dire, ok, on va voir comment tu t'en sens
cette fois-ci. Voyons ce qui
est rendu le guerrier, tu sais. Et de faire,
comme j'ai dit,
tu sais, de partir
le podcast. J'arrive
d'un mois en France. Ça m'a coûté 15 000$,
un mois en France. J'ai fait quelque chose
qu'on me donnait 80€.
Je veux dire, parce que je tenais
à investir quelque chose, puis voir ce qui va se passer,
rouler les dés.
De revivre cette insécurité-là,
de sauter dans le vide, puis surtout
d'être sans filet,
ça m'inquiète, mais ça me drive. Et je retrouve
un côté de Maxime Martin que je trouvais que la pandémie
avait éteinte, puis que
le chèque aux deux semaines avait aussi
éteint.
Mais toi, t'as besoin d'émotions fortes aussi.
Moi, j'étais un...
Ma plus grosse dépendance, c'est l'adrénaline. Ça, s'il y aémotions fortes aussi. Moi, ma plus grosse dépendance,
c'est l'adrénaline.
Ça, s'il y a quelque chose qui est clair dans ma vie,
c'est ça.
Quand il n'y en a pas, tu t'éteins.
Oui.
Je ne fais jamais les choses simples ni à moitié.
Non.
Clairement pas.
Es-tu prêt à passer au niveau mauve?
Veux-tu continuer?
Ben moi, écoute, tu peux même racheter des couleurs si tu veux.
Avec quelle personne décédée aimerais-tu partager un repas?
Kurt Cobain.
Ah, il y en a plein.
Une personne que tu connais.
Ah, que je connais.
Oui.
Eh ben...
Hum...
Tu sais, la réponse facile serait mon père.
Hum...
J'ai pas eu beaucoup de décès
autour de moi. J'ai eu le classique...
Ben, ton père,
c'est arrivé quand j'avais 25 ans, mais sinon
mes grands-parents, c'est normal aussi quand t'es dans 50 ans.
J'ai juste perdu
un ami
qui s'appelait Stuart Silver
et qui était humoriste.
Ça, ça a été...
Je parlais de la quarantaine, mais il y a une autre belle période
de ma vie. Quand je suis arrivé au Québec...
Parce que tu vivais dans l'Ouest canadien.
Je vivais dans l'Ouest canadien,
je fais de l'humour en anglais
Je fais des belles rencontres
Moi j'étais dans un club où
Moi j'ai fait la première partie de
John Stewart, Chris Rock
Dennis Leary, Ray Romano
Qui étaient des vedettes montantes du circuit
Mais qui étaient loin
Je veux dire
Chris Rock venait d'avoir l'apparition dans Beverly Hills Cops 2
où il dit il y a deux phrases
Leary était sur le bord de poignet
moi je me souviens d'un John Stewart
j'ai l'habitude de raconter cette anecdote là
puis je travaillais comme placé
j'avais même pas commencé encore à animer
John Stewart arrive à côté de moi
je suis assis en arrière, je plaçais le monde
puis quand le show commençait j'avais la vue
puis le headliner à l'époque,
il fallait qu'il fasse 60 minutes.
Contrairement à souvent,
quand c'est dans d'autres clubs,
c'était du 40-45.
J'ai vu Jon Stewart,
il disait,
« Hi, how you doing?
My name is Jon.
Hey, I'm Max. »
Puis il me regarde,
je dis, « Yeah, you okay? »
« I don't have 60 minutes. »
Écoute, j'ai vu Jon Stewart.
Il manquait le matériel.
Exact.
Jon fucking Stewart.
Puis ces gens-là, j'avais cliqué avec eux autres
fait que j'avais la possibilité d'aller à New York
pis en même temps j'avais gagné les auditions nationales juste pour rire
et je fais mon premier gala pis je suis bord de ce niaque juste pour rire
j'ai les deux choix
pis j'ai décidé de venir au Québec
c'est une discussion avec Anthony Cavana
qui m'a emmené au Québec
et il me disait c'est un plus petit marché
tu vas devenir connu plus vite ici
donc tu vas avoir la chance de faire plus de shows,
donc tu vas développer plus vite.
Ce qui était faux, parce qu'honnêtement,
c'était plus comme aujourd'hui.
C'est pas comme aujourd'hui,
j'étais dans les clubs partout.
On avait une soirée par semaine à Québec,
puis une fois que tu l'avais faite,
ça prenait six mois avant que tu l'en fasses.
Excuse, je devais, je devais.
Non, non, mais c'est intéressant,
cette partie-là de ta vie.
Oui, puis...
Et par contre, je me prends un appartement. Non, mais c'est intéressant, cette partie-là. Oui, puis... Et...
Par contre, je me prends un appartement.
Tu sais, moi, je venais d'une culture très anglophone.
Je gagne les auditions, je fais le festival.
Il y a les lundis, juste pour rire.
J'y participe. Tu sais, je commence tranquillement, pas vite,
mais j'habite dans l'ouest de la ville,
dans le quartier anglophone.
Puis, il y a deux clubs,
le Comedy Works et le Comedy Nest,
qui sont deux comedy clubs classiques.
Au Comedy Works, c'était ma gang deux comedy clubs classiques puis au Comedy Works,
c'était ma gang,
on était là
7 jours par semaine.
Il y avait des shows
7 jours par semaine.
Dimanche,
c'était Adeline Pro,
lundi,
c'était Open Mic Night,
les amateurs,
le mardi,
c'était,
puis le jeudi
ou samedi,
c'était le classique,
Adeline.
Puis c'était ma gang,
puis c'est là
que j'ai découvert,
c'est là que j'ai commencé
à fumer du pot régulièrement
pis à boire un peu plus
naïvement, à cette époque-là
sans savoir ce que ça allait amener à, mais
vivre la jeunesse de
on était une clique bien soudée
pis mon fameux
mon fameux trip de moche
dont j'ai fait un numéro dessus
c'était là?
c'était à cette époque-là, pis cette histoire-là j'ai vraiment racont dessus. C'était là? C'était dans cette époque-là.
Cette histoire-là, j'ai vraiment raconté comme c'était arrivé.
J'ai jamais rajouté un détail.
Il n'y a pas d'éléphant rose que j'ai halluciné.
J'ai pas rajouté. Et Stuart était le gars
qui avait initié.
Et
la raison que je parle de Stuart,
parce que comme je t'ai dit, c'est le seul à part
mes grands-parents,
puis je veux pas avoir l'air ingrat,
parce que c'est sûr que j'aurais aimé ça
parler un peu plus avec mon père,
parce qu'il est parti quand on commençait à cliquer.
Tu soupires, toi.
Ok, tu veux que je raconte quelque chose de fucked up?
Mais vas-y, donc.
Moi, tout ça, on parle depuis tantôt sur les choses à laquelle je crois.
Je crois, au médium, il y en a des bonnes, des moins bonnes.
Mais j'en consulte pas 50 par année.
J'ai mon point de repère de mes sorcières autour de moi.
Fait que, il y en a une avec qui je parlais régulièrement il y a deux ans.
C'est dans une belle période.
On est en pleine pandémie.
C'est « What's next? »
Elle me parle de mes guides.
Je pourrais même m'extrapoiler
comment ça a commencé,
mais là, ça serait long.
Elle me parle des guides permanents
et des guides temporaires,
puis on échange, puis c'est cool.
Et j'arrive, puis moi, j'habite dans la ville de Montréal,
puis sur le toit, il y a une terrasse,
puis tous les soirs, je finis là.
C'est ma prière.
Je vais là, puis je prends le temps
de...
de...
de passer ma journée, faire ma prière.
C'est mon moment.
Et
là, on jase.
Puis,
je suis en décision.
Je viens de quitter un gérant.
Est-ce que je m'autogère ou est-ce que je vais à d'autres gérants?
Tout ça.
Elle me parle d'un...
Elle dit, il y a un nouveau guide qui vient d'apparaître.
Je ne suis pas capable de me mettre mon doigt dessus.
Elle dit, c'est quelqu'un que tu connaissais.
Je ne sais pas comment dire.
Elle essaie de dire bonjour.
Je pense qu'il y a quelqu'un que je connais,
justement, qui était décédé.
Je dis, mon père. Elle dit, comment s'appelle ton je commence mon père a dit non comment ça va ton père Claude
non c'est pas Claude
je dis les noms comment ça fonctionne
je sais pas ce que c'est
j'aime ça entendre les histoires
donc clairement tu y crois pas
c'est pas que j'y crois ou que j'y crois pas
j'ai vécu dans une maison
qui avait beaucoup d'années j'espérais qu'elle soit hantée tu comprends j'aimerais... Tu sais, moi, j'ai vécu dans une maison qui avait beaucoup d'années,
puis j'espérais qu'elle soit hantée.
Tu comprends?
J'aimerais ça, le vivre.
Je sais pas que je crois pas.
Puis je me dis, ça appartient à ceux qui le vivent.
Je peux pas m'obstiner si moi, je l'ai pas vécu,
puis dire que ça se peut pas
parce que je l'ai pas vécu, tu comprends?
Fait que moi, j'adore ce que tu racontes.
Fait que là, elle dit que t'as un nouveau guillemot.
Oui, parce qu'elle dit...
T'as pas eu quelqu'un dans ta vie qui était comme un bon businessman?
Je flash pas sur Stuart.
Là, un moment donné, j'ai un flash de lui,
parce que je me souviens que lui avait collectionné les BD
depuis des années.
Lui, il aurait pu prendre sa retraite en vendant toutes ses BD.
Ah oui, OK.
Il y en avait qui valaient des affaires de prix de fou.
OK.
Là, je fais Stuart et la
médium slash
sorcière bien-aimée, comme je l'appelais.
Et on se connaît à peine.
Et en disant,
Stuart a fait, that's right, you dumb fuck.
Et c'est ce que Stuart
disait tout le temps.
C'était le patois de Stuart, that's right, you dumb fuck.
Fait que ça, tu peux pas inventer ça.
Fait que j'étais comme, wow, Stuart, là.
Puis moi, j'aime ça.
Oui, je parle à mes guides, là, tu sais.
Et je sais que Stuart est encore là.
C'est pour ça que tu peux être seul?
T'as-tu l'impression que t'es jamais seul?
Non, je suis pas si freak que ça.
Ben, t'as évalué ta freakitude, là, présentement.
J'essaie de voir.
Ben là, comme je sais pas comment dire ça, pour ça, on est sept.
Tu manques de micro,
ça aurait été le fun.
Je suis quand même sérieuse dans cette question-là.
Est-ce que tu te sens seul
ou tu sens quand même...
J'ai des moments de solitude.
Moi, depuis que j'ai Aura,
tu sais, comme je vous donne un exemple,
comme cet été, justement, dans le fameux trip
que j'ai fait...
Est-ce que tu peux quand même expliquer,
Aura, pour ceux ou celles qui ne le sauraient pas,
c'est un chien d'assistance...
Un chien d'assistance pour mon TDAH et mon anxiété.
Puis moi, en fait...
Non, excuse-moi, quand ils m'ont diagnostiqué,
à la surprise de personne, évidemment,
la première chose qu'on suggère, c'est médicaments.
J'avais peur
écoute moi
ça fait 5 ans que je prends du zolpiderm pour dormir
ça se faisait dire 2 semaines
ça prend pas grand chose pour que je devienne accro
heureusement c'est pas un médicament hyper puissant
pis j'essaye de m'en faire des sevrages
fait que là on m'imagine ce qu'il était
pis tout le monde me parlait
de l'imp...
pis je sais qu'il y en a qui ça fait énormément de bien,
mais je veux pas non plus, ceux qui m'écoutent,
qui viennent peut-être de recevoir un diagnostic,
d'avoir peur. Moi, c'est moi.
J'avais juste peur de...
J'ai toujours été quelqu'un aussi qui cherchait des voies naturelles
pour la guérison.
Et j'avais entendu parler de ça.
Qu'il y avait des chiens qui avaient mis dans les chiens d'assistance.
C'était pas juste les chiens Mira pour aveugles.
Et le fil en aiguille, ça s'est passé justement.
Je parlais avec des gens.
Je savais quel genre de chien que je voulais.
Moi, j'ai pris le temps.
Parce qu'on sait que pendant la pandémie,
c'était genre tout le monde s'achetait un chien
qui a beaucoup fini à la fourrière
et on ne veut même pas penser à la suite.
Qu'est-ce que c'était égoïste
d'abord du monde.
J'ai fait aussi mes études sur quel genre de chien
avec qui je serais compatible.
C'est un berger australien.
Donc, c'est ça.
Tu n'es plus seul.
Non, je suis en formation.
Ça fait comme quatre mois qu'elle se posait d'avoir son examen final.
C'est de ma faute parce qu'on est toujours partis.
Et oui.
Ça me fait vivre des choses extraordinaires.
Surtout quand on va dans Charlevoix.
Je me souviens, à un moment donné,
je suis en train d'écrire sur le prochain show.
Je suis en train d'écrire un autre livre.
Pendant que j'écrivais sur le show,
j'avais des flashs sur le livre.
J'ouvre l'autre dossier.
Ça spinne.
Tout le monde me dit.
Ça fait quatre mois que j'ai des pilules de concertant.
Je pensais commencer en France., je l'ai pas fait.
Je vais revoir, en tout cas.
T'as pas commencé.
Puis, quand je sens que ça spin,
c'est plus difficile. En ville, ça le fait aussi,
mais dans Charlevoix, je suis entouré...
Sors d'or avec ton fils.
Je suis entouré de terres, zone agricole,
fait qu'il y a de l'espace.
Juste la regarder, elle, improviser sa vie.
Tu vois dans ses yeux, de seconde à seconde,
où est-ce qu'elle va sauter, c'est...
Ça me calme.
Je sais que ça fait cliché, c'est en France,
qu'on dit tout trop maintenant,
puis gratitude, puis moment présent.
Hashtag!
Mais ça me ramène à ça.
Puis tu sais, je veux dire,
je me souviens d'un moment donné,
on était dans le Maine.
Moi, j'étais un godo. Je me lève le matin,
je saute dans l'eau, puis le soir, je saute dans l'eau.
Je suis dans le Maine, puis je me lève le matin, puis on est sur le bord de l'océan.
Dans un coin
vraiment perdu du Maine.
On n'est pas à Gunquit, on n'est pas à Old Archer.
Puis il y a de la brume.
Puis il y a un bateau de pêche qui rentre
dans la brume pour aller à Crut. C'est tellement
poétique. Puis je fais comme, fuck, je reste une journée
de plus. Je me suis loué
un kayak.
Vous êtes parti. On est parti, moi, puis
il y aura un kayak. Je sais pas,
je sais que c'est un chien, mais il y avait
ce côté-là, moins seul, mais
je le sais pas.
Ce n'est pas envahissant, en tout cas.
Non.
Tu me parlais de ton guide.
Qu'est-ce que tu voudrais lui dire si tu mangeais avec lui?
En fait, je...
Tu aurais-tu des questions?
Non.
J'aurais juste envie de...
Tu sais comment on dit en anglais?
Shoot the shit.
Juste de reparler de...
Je suis pas nostalgique.
Non, c'est pas vrai.
Je suis très nostalgique.
Est-ce qu'il est décédé tragiquement?
Crise cardiaque à 44 ans.
Oh.
Ouais.
Ça surprend, ça.
Pas mal.
Pas en même temps quand il est mort.
Ça, c'est ce qui est drôle en humoriste.
Parce que...
Justement, entre humoristes,
quand un de tes chums meurt,
quand tu continues de roaster
après son décès, tu sais,
je veux dire...
Je me souviens de recevoir
l'appel de quelqu'un
que j'avais pas vu
depuis une couple d'années,
justement, parce que
tu fais pas carrière
en anglais longtemps à Montréal,
fait que c'est Toronto,
c'est les States,
pis je me souviens
que mon chum qui m'appelle
dit « Hey man, j'ai une mauvaise nouvelle,
Stuart est décédé. »
J'ai fait « Tabarnak. »
Pis après ça, on est partis à rire.
C'est-tu qu'on n'est pas surpris?
T'es vraiment un paquet de nerfs.
T'es un gars enragé, mais d'une drôle de façon.
On n'était pas surpris.
Mais j'ai tendance à tomber beaucoup dans la nostalgie,
pis je m'ennuie beaucoup de cette période-là.
Je m'ennuie un peu de
l'innocence de la vingtaine.
Trouves-tu que les gens autour de toi
qui vieillissent sont trop sérieux aussi?
Non, mais non. J'aimerais un métier pour être entouré
d'éternels ados.
Une chance à quelque part.
Oui, il n'y a rien de plus...
Tu veux rester jeune, va-t'en dans
une loge d'humoriste au bordel
ou n'importe quel club.
Je veux dire... Ce n'importe quel club, je veux dire,
c'est pas juste du gaminage, on s'entend,
mais j'aurais pu choisir un meilleur métier pour rester éternellement jeune.
S'en tirer à ta place.
As-tu une question pour moi?
Viens par la carte.
Hey boy!
Ben c'est parce que là, c'est pas juste
parce que t'es venu à mon podcast,
voyons quoi, il y a deux mois.
Oui, ça fait pas longtemps.
Fait que je t'ai posé plein de questions.
Ben oui, mais t'es pas obligé de m'en poser non plus.
Ben attends, je vais juste regarder quelque chose aussi dans tes cartes mauves.
J'en ai une dernière avant que tu partes.
Ah, mais j'en aurais peut-être une.
T'avais-tu une question que t'avais peur que je te pose quand t'es venu à mon podcast?
Ah, pas du tout.
Non, c'est ça.
Je savais.
Non, j'en avais pas.
T'as pas voulu m'aider, boys?
Non?
Non, non.
C'est ça qu'elle t'a posé de questions?
Ben non, t'as le droit.
C'est un choix, là.
Si tu fais ce que tu veux, là.
T'as pas de questions, t'as pas de questions.
Mais je t'en ai posé pendant une heure et quart.
J'ai utilisé le sache.
Je le sais, mais...
OK.
Ouais, ouais, mais d'ailleurs,
quand il est pas encore disponible, ton podcast,
quand il va être disponible, on va l'annoncer.
On va le dire.
En fait, c'est lourd, mais ma gang, un matin,
disait qu'on devait sortir les deux en même temps.
Ah, bien, on devrait.
On check ça.
Ça prend des notes en arrière.
On sort les deux en même temps.
Bien oui.
Parce que moi, ce que je me souviens, c'est
avant que t'arrives, on avait fait une gageure friendly.
Tu te souviens-tu, à un moment donné,
parce que c'est arrivé et on a quasiment...
J'ai dit à Chuck, j'ai dit qu'on commence à enregistrer tout de suite
parce que si Marie et moi on commence à jaser,
et là...
Je te laissais parler, mais je voulais pas laisser
trop de lousse.
Parce qu'on se disait, j'ai hâte de voir ça prendre combien de temps
avant qu'elle me pose une question.
Et t'en souviens-tu du temps? 11 minutes 47
parce que tu m'as posé une question. On estce que tu t'en souviens-tu du temps? 11 minutes 47 parce que je m'ai posé une question.
On est rendu où?
11 minutes 47!
C'est tout le temps mon réflexe.
En fait, ces échanges-là,
je me permets de parler aussi.
Ton podcast aussi,
j'aime ça.
La télé, c'est moins ça.
Quand tu animes et tu invites du monde,
le minimum, c'est de les laisser parler. Mais dans un podcast, c'est moins ça. Quand t'animes pis t'invites du monde, le minimum,
c'est de les laisser parler, mais dans un podcast,
c'est comme le temps. C'est une discussion.
Le temps n'est pas un enjeu.
C'est que la balle est dans ton camp,
mais je peux rebondir. Pis ça,
je trouve que c'est tellement un grand luxe.
J'ai vraiment l'impression de vivre quelque chose.
Moi, un, j'étais flatté
que tu dises oui, parce qu'on a beau se connaître en même temps,
pis... Il y en a quelques-uns
qui m'ont, entre guillemets, rendu nerveux.
Toi, Patrick Sénécal.
J'aime ça être dans la même case que Patrick Sénécal.
Mais non, c'est le carré, mais...
J'adore ça!
Mais c'était...
Puis finalement, ça s'est bien passé.
Je le savais, mais en même temps...
Non, mais, tu sais, je veux dire...
Tu sais, moi, j'ai toujours été fan de toi,
tu comprends ça
moi la première fois
tu m'as invité pour co-animer
j'étais fou comme la marde, je suis allé confesser
au podcast, je t'ai dit
moi à un moment donné
tu m'avais suggéré
d'avoir un projet, d'animer
ensemble, quelque chose, pas forcément de deux filles le matin
mais une autre affaire
parce que deux filles le matin, il fallait changer le nom.
Exact.
C'est le fun.
Il y a quelque chose de facile parce que tu as une
grande curiosité de l'autre.
Tu es capable quand même de te mettre
sur pause et de laisser de la place à l'autre.
Oui. Surtout au podcast,
ça a été...
Au début, j'ai eu beaucoup de commentaires. Tu parles beaucoup, mais c'est parce que
ce n'est pas de ma faute, c'est de la personne
qui est devant moi. »
Elle me passionne, puis j'ai mis les questions.
Christian Page, ou justement
Patrick Sincal devant toi,
ou Chantal Lacroix.
Essaye de ne pas avoir plus que deux questions.
Je veux dire...
Dominique Ducharme, l'ancien coach canadien
qui est un de mes bons chums,
on se connaît.
« Hey! Hey! Hey! » Il y a des questions. C'est sûr, Charme, l'ancien coach canadien qui est un de mes bons chums, on se connaît. Mais, hey, hey, hey,
il y a des questions, tu te fais
accès sûr, mais c'est ce qui est le fun aussi.
Mais le podcast te permet, là, tu sais.
Mais moi, ce que je trouve le fun aussi, c'est la communauté,
puis je suis sûr que tu veux la même affaire, mais en fait, oui, tu me l'as même
confirmé, de...
Tu sais, c'est requin,
les médias, d'où on arrive.
Autant la télé que la radio, on le sait
que c'est un thing, regarde. Tout le monde lutte pour sa
job, tout le monde est insécure. Alors que là, il y a
de la place pour tout le monde et tout le monde
s'encourage. Moi, ça m'impressionne
beaucoup, ça. Quand les gens
souhaitent que ça fonctionne, c'est fait avec
beaucoup de sincérité. Et ça,
je trouve ça
très soulageant.
Je trouve qu'il y a de la douceur.
Il y a quelque chose, mais il n'il y a de la douceur. Il y a
quelque chose, mais il n'y a pas de compétition.
On ne peut pas se comparer.
Il n'y a pas de code d'écoute.
Il n'y a pas... Toi, tu es en prime time
le soir. Toi, c'est un petit show du matin.
Il faut comprendre aussi. Les gens ne comprennent pas
à la télé. Quand tu animes une émission
comme moi le matin et que tu animes une émission
en soirée, tu n'as pas... Les gens n'ont pas la même perception de toi dans le milieu.
C'est comme si tu animais un petit show
et que tu animais un gros show.
Moi, j'ai toujours animé mes émissions
comme si c'était des gros shows.
J'espère!
Oui, le mot mini, petit.
Moi, j'ai toujours voulu avoir les meilleurs invités,
les meilleurs sujets.
C'était exigeant pour les équipes,
parce que c'est pas des grosses équipes non plus,
comme les shows du soir, comme les émissions du soir.
Mais pour moi, il y a jamais
rien de mini. Puis, tu sais,
il y a des fois, je disais ça à des jeunes qui
venaient comme stagiaires à mes
émissions que j'animais. Puis,
tu sais, des fois, elles disaient, OK, mais tu sais, moi, ce que
j'aimerais, c'est plus animer un talk show.
Je dis, il y a une chose dans la vie qu'il faut savoir.
Ce que tu fais au moment où tu le fais,
c'est toujours la chose la plus importante.
Quand tu fais une entrevue, la personne qui est devant toi,
c'est la personne la plus importante.
Fait que tu fais pas quelque chose en...
Tu sais que tu fais quelque chose en attendant d'autres choses.
Le meilleur moyen pour pas que ça arrive, là.
Tu sais, cette notion-là,
moi, je vais faire ça, après ça, je vais rebondir.
Hey, tu peux-tu faire ça?
Puis, des fois, c'est aussi les autres
qui te regardent aller, qui décident où est-ce que tu t'en vas.
Tu sais, qui vont t'ouvrir des opportunités,
mais fais ce que t'as à faire
le mieux possible avant
de dire, ça, c'est en attendant.
Tu sais, il y a quelque chose dans...
Justement, c'est comme un préjugé.
Ouais, mais moi, c'est pas le matin. Hey de dire, oui, mais moi, c'est pas le matin.
Hey, excuse-moi, mais moi, je suis
le matin, on m'offrirait un chaud soir
et ce serait pas nécessairement oui
parce que j'ai du plaisir ici.
Tu sais, la notion de plaisir
à aimer ce qu'on fait
et se foutre de ce que d'autres vont
dire ailleurs. Tu sais, moi...
C'est un nouveau jouet aussi à ce côté-là parce que là, tu vois, ça m'amène à une question
que là, j'ai une question pour toi.
Je vais partir de moi, parce que moi,
tu sais, c'est lourd,
parce que, comme je t'ai dit, je suis quand même
resté proche de la gang, puis
je suis allé souper avec, en fait, dîner avec mon
ancien boss d'énergie, puis on jasait,
puis on parlait de la radio, puis
j'ai dit, tu sais, j'aimerais ça un jour
retourner,
refaire un petit bout de radio
juste pour
ça a tellement fini weird que j'aimerais ça avoir une autre image
de pis
pis il était surpris de ma réponse parce qu'il me disait
t'sais t'as allumé
tout s'en va vers le podcast t'en fais avec Livia
t'sais tu t'amuses
il était comme surpris de
pas qu'il voyait ça pas en arrière, je sais pas comment l'expliquer, mais...
Toi, tu retournerais-tu à la télé?
Moi, je vais juste te dire que moi aussi,
j'aimerais bien finir la radio. Moi aussi, ça finit bizarre
quand j'ai pas de la radio.
Ça finit avant le temps.
Est-ce que je retournerais? Oui, je retournerais
en télé. Je retournerais
pas faire ce que j'ai fait, pis j'ai l'impression que
bon, ça, c'est fait, pis tu sais,
je suis passée à autre chose, mais maintenant que je suis productrice, je produirais pour d'autres. Tu sais, j'ai fait. J'ai l'impression que bon, ça, c'est fait. Je suis passée à autre chose,
mais maintenant que je suis productrice, je produirais
pour d'autres. Je n'ai plus besoin d'être devant la...
Je n'ai pas nécessairement besoin d'être devant la caméra,
mais c'est sûr que le style documentaire,
moi, m'intéresse beaucoup.
De creuser
un sujet, d'aller chercher des gens
qui ont vécu, d'aller sur le terrain.
Moi, ce que j'aime vraiment,
puis ça, je l'ai fait avec des documentaires
que j'ai animés, c'est aller à la rencontre
des gens dans leur maison, dans leur cours,
parler de ce qu'ont vécu des gens qui n'ont jamais
fait de télé. Moi,
j'aime tellement...
Pour moi, c'est ça, être sauté dans le vide.
Tu t'en vas rencontrer
quelqu'un que ça fait 20 ans que ça fait
disparu, puis là, tu t'en vas réouvrir
la plaie. Tu sais, l'état dans lequel
tu t'en vas là,
c'est pas un état normal.
C'est quelqu'un que tu connais même pas
puis il accepte que toi, aujourd'hui,
imagine comment c'est précieux
puis comment la personne...
C'est un compliment parce que, en même temps,
je veux dire, la personne le ferait probablement
parce qu'on connaît ton grand cœur
puis ta douceur de pouvoir être capable d'écouter.
Puis là, t'arri arrives avec une équipe exceptionnelle,
puis c'est aussi savoir s'entourer, on apprend ça au fil des années.
Et ça,
je me sentais pleine à ce moment-là.
Quand je finissais ces journées-là,
je me disais, OK, aujourd'hui, on a fait quelque chose.
Souvent, ça faisait du bien aux gens, parce que
quand ça fait longtemps que tu as un disparu dans ta famille,
il n'y a plus personne qui veut t'en entendre parler.
On la connaît, l'histoire, même.
Il faudrait que tu te fasses.
Les gens disent quasiment décrocher.
Parce que c'est dur pour tout le monde, mais là, toi, t'arrêtes
et tu veux. C'est comme, oui,
on restait là deux jours. Je me souviens, j'avais dit à l'équipe,
moi, je veux offrir un service
après-vente. Puis là, tout le monde, qu'est-ce que tu veux dire?
On ne peut pas demander à quelqu'un
d'ouvrir ses plaies et de dire, merci beaucoup.
Merci, on fait la bonne télé, on dit
quand est-ce que ça va passer.
C'était beau, parce qu' puis de dire merci beaucoup. – Merci, on fait la bonne télé, on dit quand est-ce que ça va passer. – Et on allait,
écoute, c'était beau, parce qu'il y avait la réalisatrice, Patricia Beaulieu, qui écrivait toujours
une petite carte que tout le monde signait.
On partageait un repas avec ces personnes-là.
Écoute, on s'est fait des amis.
Puis c'était beau, parce que souvent, quand on
terminait, on disait, bien merci,
parce qu'aujourd'hui,
je me suis rapprochée
de la personne disparue. C'est comme en en parlant,
je l'ai sentie. Merci d'avoir
écouté. Et ça, c'était toute l'équipe
qui écoutait. Puis c'était beau parce que mon équipe,
des fois, je finissais, bon, avez-vous d'autres questions?
Oui, il faudrait. Tu sais, on finissait
ensemble les questions qu'on voulait poser
aux personnes. Puis ça, j'aimerais
ça refaire ce genre-là
parce que ça, ça m'a vraiment
nourrie.
Puis en même temps,
c'est comme si tu fais du bien à l'autre.
Tu redonnes de l'espoir à l'autre.
Tu sais, j'ai fait Projet Innocence Québec
où c'est des gens qui ont été condamnés
puis qui disent qu'ils ont été condamnés injustement.
Mais d'entendre leur histoire,
puis là, présentement, il y a des histoires qui évoluent
puis on s'intéresse à ça.
Puis on a peut-être fait une petite différence
où, en tout cas, on leur a fait du bien à ces gens-là.
Quand j'ai fait aussi un documentaire
sur des enfants qui ont grandi dans des sectes
et qui sont devenus adultes,
ça, je peux te dire, culte religieux,
moi, là, ça, là, ça m'habite
encore. J'avais de la colère, mais
ça, tu comprends, c'est en 3D.
Ça te possède.
Et ça, je dirais jamais non à ça
puis maintenant je suis productrice, ça je veux en faire
des projets comme ça, des projets qui
donnent un sens, un projet
qui font avancer quelque chose, un projet par
lequel je fais part de mes convictions
mais à travers
les autres, à travers
des histoires animées, alors moi
ça j'arrêterais pas
je trouve qu'il n'y a pas d'âge pour faire ça.
Tu comprends?
J'ai toujours une dernière question,
mais je vais flasher.
Ben vas-y, vas-y.
T'as d'autres invités.
T'as d'autres invités avant qu'ils partent,
avant que mon équipe parte.
Mais parce que moi, je me disais...
C'est la vie que m'ont occupé dans le cul pour partir
puis revivre une nouvelle phase business,
puis d'aventure.
Je sais pas pourquoi je dis...
Une autre phase de vie.
Tu penses-tu que ce qui est arrivé,
TVA qui décide de tirer en ploche,
le coup de pied que tu avais besoin,
tu penses-tu que ça serait resté trop longtemps?
Il y a-tu quelque chose que tu n'avais pas le courage de partir?
Tu comprends ce que je veux dire?
Oui, mais il y a deux volets.
Effectivement, je me rendais compte qu'il y avait quelque chose.
J'aurais peut-être dû dire... Parce qu'on m'avait rencontrée avant, je pense.
On me posait des questions avant la veille.
C'était pas...
Tu es beaucoup tard pour l'assimiler.
Oui, oui. Dans le sens que
comment tu vois l'année prochaine?
Moi, l'année prochaine, j'amènerais des changements.
Je...
Parce que les gens ont toujours été là.
Dans le fond,
la réponse de ceux qui sont de l'autre côté de la caméra est importante.
Quand tu lis des commentaires, quand tu dis,
« Telle personne quand il a dit ça, moi je lui disais tous les commentaires,
moi ça a changé de quoi, je viens d'aller à l'hôpital,
une chance que le médecin a dit ça, j'avais jamais... »
Mais ça, tu t'oublies le temps, tu dis,
« OK, le prochain, le prochain, j'ai lu un livre, il faut en parler,
l'équipe a lu quelque chose.
Tu sais, ça, ça faisait que on dirait que moi, c'était pas
si important dans l'équation,
mais mon égo était
dans la réponse du public.
Tu sais, je me le sais quand je me promène
partout, puis tu sais, les gens qui...
Tu sais, combien de fois Mario m'a dit, c'est étonnant
quand les gens t'approchent,
ils disent pas, ah, vous faites un beau travail.
Ils vont dire, quand Maxime Martin est allé à ton émission,
moi, quand il a dit telle phrase,
c'est fou, ils se souviennent de ce que les invités ont dit.
Lui, il était,
c'est rare.
C'est comme si ça fait partie
de leur vie. Mais ça,
ça a une grosse valeur.
J'aurais pu endurer bien des affaires
pour avoir ça, pour faire vivre des affaires pour avoir ça,
pour faire vivre ça.
Moi, le vendredi, quand le monde arrivait
à ma table, c'était comme si je recevais
à Noël, tu comprends?
Moi, j'adorais ça.
Mais maintenant que ça s'est fini,
je suis très heureuse.
Je me dis, je n'en reviens pas même
de la rapidité avec laquelle je suis arrivée
ailleurs.
Mais je trouve que les gens sont restés en plan.
Ils n'ont pas remplacé
le style d'émission. Ils ont enlevé,
comme Radio-Canada l'avait fait avant,
ça n'existe plus ça.
Ça, je trouve ça difficile pour les gens.
C'est ce que les gens me disent. Le matin,
ça nous manque. On aimerait
avoir des conseils.
Point de repère. Mais sauf
qu'effectivement, c'est comme si je commençais
un autre cycle de ma vie. Puis je pense que
probablement que j'étais due pour commencer
un autre cycle parce que je me sens plus souriante.
J'ai l'impression, tu sais,
qu'on me pousse dans le dos.
J'ai l'impression, justement, d'avoir déposé mes gants de boxe.
Puis ça,
là, ça fait du bien parce que
ça, à un moment donné, doit toujours toujours être de même, moi c'était toujours
faut qu'on défendre, mais faut qu'on aille ici
mais pourquoi qu'on a pas ça, mais moi
c'est soufflant là, c'est soufflant pour l'équipe aussi
mais tu sais quand tu vois le potentiel
moi quand je vois le potentiel
de quelque chose là
ben c'est ça que je veux, moi je peux pas dire
on peut arriver là mais on va s'arrêter
on va s'arrêter avant tu sais
je vois la, fait que je suis un peu...
Je vais être dans même toute ma vie.
J'ai fait la paix avec ça de moi.
Non, mais ce que j'aime,
et honnêtement, c'est tellement beau
parce que tu parles des phrases qui restent
et je fais comme tabarnak.
Ce que tu viens de dire m'a marqué.
Moi aussi, je pense que...
Je vais enlever mes gants de boxe.
Mais ça, là...
Ça, là, déposer ses gants de boxe, Martin,
on dirait que là, tu vois des, déposer ses gants de boxe, Martin, là,
on dirait que là, tu vois des affaires
que tu voyais pas, parce que, tu sais, quand t'es dans une énergie
tout le temps de dire, ben non, mais là, faut qu'on ait...
Ben, ça fait peur
à du monde aussi, pis les gens,
ils sont, tu sais, quand ils te parlent, là, ils veulent pas
te décevoir, ils veulent pas si...
Hé, à un moment donné, ça va faire, là,
tu mets de la pression, mets de la pression aux autres,
mais moi, je suis comme dans un moment
où il y a énormément de pression dans le sens
qu'on va lancer un projet. D'ailleurs,
j'avise tout le monde, le 22 novembre,
on lance un gros projet.
On travaille comme des malades,
mais tout le monde est content.
Ce n'est pas parce qu'on a de la pression
à cause qu'on a un délai,
mais on le fait dans le plaisir.
Puis dans...
Il y a quelques mois,
on n'a rien commencé,
puis là, on lance quelque chose qui n'existe pas encore.
Ça fait que, tu sais, ça,
ça, là, c'est extraordinaire.
Je n'aurais jamais vécu ça.
Je n'ai plus de garde-bocs. Je pense que je les ai serrés,
puis je pouvais mettre un cadenas dessus
une couple d'années.
Je serais bien contente de le faire, Maxime,
parce que ça prend trop d'énergie.
Puis pendant qu'on est dans cette énergie-là,
on dirait que...
Tu sais, moi, j'avais l'impression d'être sur
un tapis roulant d'aéroport.
Mais tu vois des affaires
qui passent, mais toi, ton tapis,
il continue.
Et là, maintenant, je marche, puis je m'arrête
où je veux. Ça, c'est une grosse différence. Voilà. Et là-dessus, je marche. Puis je m'arrête où je veux.
C'est une grosse différence.
Voilà.
Et là-dessus, mesdames et messieurs?
La dernière question.
Encore?
OK.
La lampe d'Aladin existe.
Quels sont tes trois vœux? Hum... Colin. Colin
ok je pourrais y aller
on a parlé tellement de business
que je vais arrêter
de voler comme un oiseau
tu irais où?
juste partout
t'aurais plus de frontières n'aurais plus de frontières.
Je n'aurais plus de frontières.
OK. Voler.
Je trouve de la beauté partout.
Tu as un petit bled,
des petits villages au Québec,
comme les grandes villes en Europe,
ou whatever.
Tu n'as pas besoin de fouiller.
Est-ce que j'allais à Colmar?
Non.
Mon rêve, c'est d'aller à Colmar
en décembre, parce que les marchés de Noël,
c'est pas loin de Strasbourg, c'est en Alsace.
Tu devrais aller là. Il faut que tu ailles là dans ton vol d'oiseau.
J'ai été à Strasbourg, mais je n'ai pas été à Colmar.
Tu dois aller à Colmar pendant la saison des marchés de Noël.
Le fan de Noël,
en oiseau, je pense que tu serais bien
heureux de survoler ça.
Oui.
Mais c'est parce que
sais-tu quoi? Je me rends compte
que je suis en train de devenir ma propre
lampe d'Aladin parce que
depuis que la série avec
Livia est arrêtée, qu'on continue
à avoir des idées, puis ça, je trouve ça le fun.
Fait qu'on va se créer notre prochaine
phase de Max et Livia.
Je me suis demandé, je me disais, j'aimerais ça,
on va être capable de...
Tu sais, le classique, faire le tour du monde,
mais je veux voir cette petite planète-là au complet.
Elle me fascine.
Tu sais, je suis allé faire un camp d'entraînement de vélo en Utah.
J'ai vu des choses...
Toi, ta vie n'est pas plate.
Non, mais...
Tu vas sur l'île de Sky.
Oui.
Moi, je me sers du sport pour voyager. Mais tu fais
des rencontres en même temps,
parce que quand tu fais ça, tu vas rejoindre
d'autres personnes. Bien, c'est parce que, tu sais, quand tu fais
un Ironman à Dublin, bien,
le vélo, il faut quand même que tu le fasses
en campagne, tu tournes pas en ronde
en centre-ville, fait que tu découvres. C'est une autre façon
de découvrir les pays, puis, tu sais, moi,
c'est des paysages qui m'ont parlé, là, tu sais, les montagnes
rouges avec la linge presque éternelle.
Je me disais de dire ça.
J'espère, à un moment donné, être capable
d'avoir assez d'argent
pour voyager comme ça le restant de mes jours.
Quelqu'un fait...
Tu es en train de...
Des fois, je pense que je ne suis pas conscient
que je me suis quand même créé ça.
Je suis content de se parler aujourd'hui parce que je pense que ces temps-ci,
je l'ai un peu négligé.
Honnêtement, les trois vœux
de Aladin, je pense que je suis en train de les vivre tranquillement
pas vite. Je suis en train de frotter ma propre
lampe à moi.
Et ça n'a aucun rapport
avec ma routine du matin. C'était pas une
métaphore.
Maxime Martin finit sur un gag de cul. Come on!
Ça fait une heure et demie qu'on est avec
toutes les belles images et qu'on est là avec la profondeur.
Dang! Gag de cul.
En tout cas, moi, je te souhaite...
Tantôt, tu me disais que tu voulais un conseil.
Tu t'en souviens quand on a commencé?
Tu m'as pas dit ça, que tu voulais un conseil?
Non, j'ai dit une prédiction.
C'est pas un conseil, une prédiction.
Je fais ça en terminant.
Là, je me sens comme une diseuse
de bonne aventure.
Je vais me mettre des cartes devant moi.
Oui, ça, je l'ai dit.
D'avoir des cartes.
Mais moi, j'ai l'impression
que quand, justement, tu vas déposer tes gants de boxe,
tu vas rencontrer l'amour.
Ma prédiction.
Ah oui?
Et tes attentes vont être différentes.
Tu vas peut-être te mettre moins de pression aussi.
Peut-être qu'aller vivre ensemble,
c'est pas la...
Non, parce que t'es tellement
intense que toi, j'imagine...
Je suis toujours à suivre. Se retrouver, ça doit être
important pour toi. Tu sais, si tu vis
pas ensemble, tu donnes un rendez-vous,
une espèce de notion
de rendez-vous, puis si
des fois tu trouves que tes
amoureuses deviennent un peu comme des mères,
si tu partages pas un quotidien,
t'auras peut-être moins cette sensation-là
rapidement ou pas du tout.
C'est parce que ça va avec le fait aussi que
j'admets que
je prends plus que je redonne. C'est ça où je
travaille le plus. Je te souhaite de trouver
en tout cas. Je te le prédis, regarde, dans mes cartes,
ça dit que tu vas rencontrer
l'amour et tu te marieras. C'est-tu beau?
Écoute, pas mieux.
Je ne peux pas mieux finir que ça.
Merci Maxime Martin.
C'était vraiment un plaisir.
Je veux dire aux gens, vous pouvez aller
sur le mariclaude.com, nous partager votre courriel.
Comme ça, vous allez pouvoir
recevoir le haut fil de mes pensées.
Le 22 novembre, vous mettez ça
à votre agenda parce qu'il y aura
des nouveautés annoncées. Bye-bye.
Merci d'avoir été là.
Cet épisode était présenté par
Karine Jonka, la référence en matière
de soins pour la peau au Québec.