Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #33 Katherine Levac | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: December 18, 2023Dans ce trente-troisième épisode d'Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette, je reçois une fille qui se fait rare en entrevue : l’humoriste Katherine Levac. J’ai eu beaucoup de plaisir à a...pprendre à la connaître. Ensemble, nous avons abordé plusieurs sujets dont les peurs, la maternité et l’orientation sexuelle. ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon tout nouveau site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d'avance! ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15.
Transcript
Discussion (0)
J'ai l'impression que non seulement je suis dans la plus belle période de ma vie,
mais que chaque moment va être encore mieux un peu,
comme s'il restait tant à découvrir.
Puis quand les gars étaient tout petits, le petit bébé,
qu'on n'en revenait pas, comment c'était de la job.
Puis on se disait, « Oh mon Dieu! »
Puis on se disait, « Hé, c'est fou parce que les enfants, ça devient autonome.
À quelle heure ça part de la maison? À quelle heure c'est autonome dans la vie?
C'est-tu 18 ans? C'est-tu 20 ans?
Attends-moi 20 ans, pas autonome, pas en tout, c'est 25 ans.
Là, on se disait, ça n'a pas de bon sens.
On va être avec eux autres
pendant les 20 prochaines années.
Ils vont être là avec nous, genre.
Ça n'a pas de bon sens.
Puis là, aujourd'hui, je me dis, oh non,
il reste juste 20 ans.
Il reste juste 20 ans? Non!
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Bonjour tout le monde, je suis vraiment énervée, un peu stressée presque aujourd'hui, parce que c'est la première fois que je vais faire une entrevue avec elle.
Je l'ai vue sur scène, je l'ai vue dans ma télé, je l'ai vue dans plein d'autres podcasts.
Elle nous fait rire, elle vient d'avoir des enfants.
J'ai aussi plein d'interrogations sur la maternité, j'espère que les cartes vont aller là.
Vous la connaissez, Catherine Levesque.
Allô?
Bienvenue, Catherine Levesque.
Bien, merci de m'inviter. En fait, merci d'accepter mon invitation.
Parce que tu voulais venir faire le Ouvre ton jeu.
Oui!
Pourquoi tu voulais venir ouvrir ton jeu?
Parce que, bien moi, j'écoute beaucoup de podcasts, puis j'écoute ton podcast.
Là, ça me tentait de jouer.
Là, ça me tentait, oui. Mais, tu sais, on ne se connaît pas, là.
Non, on ne se connaît pas.
Tu sais, on se connaît sans se connaître à quelque part c'est quand même
particulier parce que les gens il y en a beaucoup qui pensent qu'on se connaît tout ce que vous avez
dans ma famille car c'est le bac est une fine que oui je me je la connais pas non tu connais
pas ben oui je sais qui mais je comme vous tu es faut qu'on la reçoit mais cette année noël tu vas
pouvoir répondre si oui ou non je suis fine parce que je suis là aujourd'hui. J'ai hâte de le savoir. Est-ce que t'es fine? Bien, j'espère.
J'espère. C'est pas tellement.
Hé, mais je pense que oui, là.
Je vais dire oui. Ouais, je vais dire oui.
C'est ça ce que ça veut dire,
être fine? Ouais, c'est ça. Bien, c'était ma sous-question. C'est quoi
pour toi être fine?
Bien, moi, la générosité rentre là-dedans.
La générosité,
être capable aussi
de comprendre l'autre, l'empathie.
L'empathie. L'empathie, la générosité.
Des fois, être capable
de dire merci,
être capable de s'excuser,
ça pourrait être dans cette zone-là.
C'est sûr, oui. C'est vraiment ça, être fin.
Être...
Tu vois, c'est drôle, ça ne résonne pas
les mêmes qualités. Tu sais, mettons, tu me dis ça, je fais « Ah oui, c'est vrai, c'est ça, dans le fond, être fin. » Mais pour moi, être fin, c'est drôle, ça résonne pas les mêmes qualités.
Tu sais, mettons, tu me dis ça, je fais « Ah oui, c'est vrai, c'est ça, dans le fond,
être fin. » Mais pour moi, être fin, c'est genre...
C'est de dire la vérité, puis c'est de...
de pas...
d'être vraiment authentique.
Tu sais, les gens fins en télé,
c'est les gens que je suis comme « Ah, OK!
Ça, c'est l'heure juste! »
Il y a pas de niaisage avec cette personne-là.
C'est vrai.
Elle me dit que je suis bonne
ou qu'elle a aimé telle affaire.
Je sais que c'est vrai.
Est-ce que tu es entourée de gens vrais?
Oui. Je peux dire que oui.
Je ne sais pas si moi, je suis fine,
mais au moins, je suis entourée de gens fins.
Ça, c'est 100 %.
Tu le sais, on le sait quand on est fin.
Parce qu'on est vrai avec tout le monde à quelque part.
Comme tu dis, tu es quelquun de tes généreuses.
Oui, c'est vrai, ça fait partie de mes qualités.
Ouais, humblement, je peux dire que je suis très généreuse.
Humblement, c'est bien.
Je reste humble là-dedans, là.
Tu sais, je veux pas dire que je suis super généreuse,
mais je suis quand même généreuse.
On a l'âme sère à s'attribuer des qualités quand même.
Mais tu sais quoi, je l'ai dit, je l'ai dit. Je suis vraiment généreuse. Bon, tu l'pleur à s'attribuer des qualités. Mais tu sais quoi? Je l'ai dit. Je suis vraiment généreuse.
Bon, tu l'as dit.
De mon énergie.
Oui, je suis généreuse. As-tu beaucoup d'amis?
Encore une fois, je ne sais pas
ce que ça veut dire beaucoup, mais quand même,
oui. C'est très important pour moi, l'amitié.
Oui, beaucoup, c'est vrai.
C'est ça. Tu sais que tu es occupée par tes amis.
J'entretiens mes amitiés
et c'est un volet important
de ma vie, je vais dire comme ça.
J'ai du temps quand il est venu faire le podcast
parler de toi. À quel point t'étais
précieuse comme amie et que
tu lui dis aussi la vérité.
Quand il veut l'heure juste,
il sait que tu vas l'avoir avec toi. C'est important
ça en amitié? Très important.
Je pense qu'on a des amis qui
portent des différents chapeaux. Moi, si je veux
me faire dire que je suis belle puis que je suis capable, je suis parfaite,
je vais appeler Rosalie Vaillancourt.
Mais si je veux me faire dire plus la vérité,
je vais appeler Jenny Temple. Des fois, la vérité,
c'est que t'es belle puis que t'es capable. En même temps, c'est ça
qui est le fun avec la vie, mais...
Mais, oui, mais tu sais, ça marche
à deux. Si...
Si j'ai autant d'ouverture
puis de facilité avec lui, c'est que lui, il est autant, mon Dieu,
patient. Il est très délicat. Il est très... C'est une personne qui pèse ses mots, Jérémy,
puis j'apprécie ça chez quelqu'un. — Ouais, il réfléchit avant de...
fait que tu lui fais confiance. — Il réfléchit. Ouais. Je lui pose une
question, là, il réfléchit. Je fais comme « ah oui, c'est un bon petit temps de réflexion
qui, moi, va m'être profitable.
Je vais profiter de sa réflexion.
Il a tellement de belles réflexions.
Puis il est en évolution aussi.
Bien, on l'est tous, mais on se connaît depuis 10 ans.
Donc, on a comme été des humains différents.
C'est vraiment un ami. Tu sais, pour moi,
t'as des amis d'enfance, des amis de secondaire, puis tes amis d'adultes. Pour moi, c'est mon ami adulte, mon ami de grand, mon ami de ma vie de grande personne, tu sais.
Puis ton ami de grande personne, j'aime bien ta division.
Oui.
Quand vous vous êtes connues, les deux, vous vous étiez pas connues dans la sphère publique?
Non, pas du tout. On s'est connues au stage de l'École de l'humour en 2011.
Donc vous vous êtes... c'est-à-dire que vous avez vu la différence, j'imagine,
quand vous vous promenez ensemble, par exemple, est-ce que ça change quelque chose cet aspect-là?
L'aspect d'être connue.
Oui, d'être connue, tu sais, quand vous sortez ensemble ou est-ce que tu change quelque chose, cet aspect-là? L'aspect d'être connue. Oui, d'être connue, tu sais, quand vous sortez ensemble
ou est-ce que tu as l'impression que ça vous a changé un peu?
Bien, ça nous a changé comme humains, oui.
Comme amis, non.
Je pense que les deux, on a eu des hauts et des bas.
Bon, mettons, lui, après avoir fait OD,
il s'est plus fermé, se concentré sur son stand-up et tout.
Mais, oui, on a vécu comme des hauts et des bas
par rapport à se faire reconnaître,
mais en même temps, tellement...
Non, ça n'a jamais rien changé entre nous.
Mais c'était-tu excitant, ça, au début?
Parce que, tu sais, quand tu vas à l'École nationale de l'humour,
à quelque part, tu veux être reconnue à un moment donné aussi,
tu veux faire de la scène, tu veux que les gens viennent te voir.
Est-ce que ça, ça change quelque chose
quand tu t'en rends compte?
Ok, je perds un peu mon anonymat.
Je me souviens d'une fois
où un de nos premiers shows,
c'était à la Piazzetta de Candiac.
Je le dis parce que c'est comme un classique.
Puis on avait fait un show.
Le stage
était en carton
donc c'est le père à Jérémie
qui avait une usine de bois et papier
qui avait fait le stage
ils ont un vignoble mais ils ont aussi une usine
il avait fait le stage en carton
puis il avait dit là il est solide mais il ne faut pas renverser
d'eau dessus
puis nous on a dit c'est professionnel
on était à l'école où on sort de l'école
on organise ce show là, les gens sont venus nous voir
on se trouve vraiment
hot, il y a Mehdi Boussaïdam, il y a Sam Breton,
personne n'est connu, on est
genre, oh mon Dieu, les gens sont venus nous
voir, nous, on a vendu des billets sur
Facebook, on est connus,
dans le fond, les gens sont venus nous voir, nous,
puis après, au Old Navy, au centre-ville,
vraiment, pas rapport,
il y a une fille qui m'avait dit
« Oh, Kat Lava, j'aime ce que tu fais c'était vraiment plus tard je vais me parler de
chez paul et truc télé j'avais vraiment aimé le show à la pièce
d'état de kandiyak j'étais comme c'est ça j'aurais mis c'est notre moment
fait qu'il ya comme des moments clés de même où c'est pas associé tant que ça à
se faire reconnaître plus car elle a on voulait faire du stand-up, on voulait faire des blagues, on voulait
toucher les gens, et des gens sont
au rendez-vous. Ils viennent pour
vous autres. Ils viennent pour nous, ils sont venus pour nous,
ça n'a pas de bon sens. Ça, ces moments-là,
ouais, ben on en a encore.
On en a encore, on fait comme, aïe, ces gens-là,
j'en ai eu un moment,
dimanche passé, je suis au bordel,
je rôde du...
je rôde mon show en 60 minutes
donc c'est des gens qui viennent te voir toi
c'est un dimanche, il fait pas beau, il est 5h de l'après-midi
je suis comme j'en reviens pas
que vous soyez là, il est 5h de l'après-midi
c'est un dimanche
allez vous couchez, ça a pas de bon sens
reposez-vous, un dimanche
c'est pas un dimanche à 5h
y'a-tu pas une paireur qu'un dimanche
à 5h pour rien faire
puis rien vouloir faire?
Puis les gens sont là.
Non, encore,
souvent,
moi, je me pince
puis je me dis,
elles sont là,
ça n'a pas va ça,
merci, merci.
C'est beau ce que tu dis.
Mais c'est vrai, les gens.
Oui, mais c'est de la reconnaissance
en même temps.
Tu sais que ça ne se fait pas
tout seul.
C'est une relation.
Bien non, ça ne se fait pas tout seul.
Bien, ça ne se fait tellement
pas tout seul.
Oh mon Dieu, non, non, non.
Bien, il n'y a rien qui se fait tout seul, c'est ça qui est le fun.
Ben oui, mais sauf que s'ils viennent pas, tu le sais.
Tu sais, c'est pas comme...
Tu sais, faire de la télévision, mettons,
t'as une émission, t'as un moins de cas d'écoute,
tu le sais après, parce que tu le sais pas pendant,
mais aller sur scène, ça se passe là.
Ah oui, ça se passe là.
Quand ça va mal, ça se passe là.
Mais quand ça va bien, ça se passe là aussi.
Est-ce que t'es prête à ouvrir ton jeu?
Oui, mon Dieu!
Alors, les cartes vertes, c'est les cartes qui sont plus générales.
Les cartes jaunes, on commence à s'adresser plus à toi.
Ça commence à être plus personnel.
Les cartes rouges sont assez personnelles, pour pas dire pas mal.
Les cartes mauves, c'est...
Si tu décides de continuer jusqu'aux cartes mauves,
c'est des questions hypothétiques.
Et tu as le droit de me poser la question de ton choix.
Et tu as ton fameux joker
qui me permet de poser des sous-questions
parce que je me dis, si tu trouves que ça va trop loin,
tu as le pouvoir d'arrêter à ce moment-là.
J'ai le pouvoir d'arrêter.
Et là, est-ce que...
Moi, je voulais savoir, les questions,
est-ce que c'est toi qui les...
Oui, qui les prépares. Qui les prépares, qui fais tout? Bien oui, est-ce que c'est toi qui les prépares, qui fais tout?
Oui, parce que ça, c'est-à-dire qu'on a comme un dossier assez court, c'est pas moi qui le fais.
Puis là, moi, je vais voir qui a dit ça, qui a fait ça.
Puis là, on dirait que je laisse mijoter ça pendant un certain temps.
Puis là, après ça, on a des banques, on a fait beaucoup de questions.
Donc, comme les questions vertes sont assez
on a plein plein plein de questions vertes
ça pourrait être intéressant
puis les questions rouges j'essaie quand même
d'en avoir plus
vraiment qui sont dédiées précisément
à toi que je pourrais pas
poser à quelqu'un d'autre
tu pars avec ton jeu après
parce que chaque jeu est personnalisé
mais ce qui est particulier, c'est que
des fois, il y a des invités, je me dis
« Ah, j'espère qu'on va pouvoir parler de ça parce que je le contrôle pas. »
Je contrôle pas
le jeu. Fait que si les cartes ne sortent pas
sur tel sujet, ben
ça veut dire à une prochaine fois.
On se reprendra une prochaine fois. — Une autre saison.
— Une autre saison. Parce qu'il y en a
assez, tu sais, quand on les pêche pour ne
pas tomber sur celle qu'on veut, puis ça veut pas dire que tu vas
les choisir non plus, même si on les...
parce que tantôt, tu sais, tu vas en choisir une, je vais en choisir une
mais c'est peut-être que
peut-être que j'aurais aimé
que tu choisisses une autre pour mes petits
c'est un jeu
mais c'est un jeu basé
sur Catherine Levesque
alors là, tu les brasses, tu peux les brasser sur la table, les mélanger.
Tu m'en donnes quatre.
Est-ce que tu fais le tir au quatre des fois, Catherine?
Ça m'est arrivé une fois.
Oui.
J'avais aimé ça.
Ça me faisait réfléchir.
J'avais full aimé.
Oui, j'avais adoré.
Puis est-ce qu'il y avait des choses qui s'étaient adhérées vraies?
Elle m'avait dit, toi, ton plus grand défi dans la vie,
c'est que tu es vraiment enracinée.
La chose la plus importante de ta vie, c'est les racines. Et ton plus grand défi, ça va être de te déraciner. Puis j'étais genre, j'ai pas le choix de dire que c'est que tu es vraiment enraciné c'est la chose la plus importante de ta vie c'est les racines et on plus grand défi ça va être déraciné je te j'ai pas
choisi que c'est un peu parce que tu viens de la terre à terme en même temps tu es je vais de la
taille c'est important de la femme mais non je veux pas façonner oui c'est vraiment les
traditions c'est important mais non c'est mensible de ça. Je suis vraiment girouette
de comme, est-ce que je veux faire
la plus traditionnelle,
la plus prévue,
la plus
prédestinée,
ou je veux absolument pas faire ça, les deux.
OK. Fait que t'es en grand questionnement,
souvent. Là, tu m'en donnes
quatre.
Voilà. Alors, quel est le défaut
que tu ne voudrais donner à personne
comment réagis-tu
à l'autorité
quelle importance accordes-tu au regard des autres
quelle est ta plus grande peur
t'en choisis une
je pense que je vais y aller avec T'en choisis une. Je vais en choisir une.
Je pense que je vais y aller avec comment je réagis à l'autorité.
Oh, curieuse de t'entendre!
Non, mais pour moi, l'autorité, c'est aussi... Je pense que je suis très première de classe,
mais en même temps, je dis ça, je trouve que je ne suis plus première de classe.
Quand on me dit même, ah oui, quand la vague était ma première de classe, je fais, oh, là, je dis ça, je trouve que je suis plus première de classe. Quand on me dit même, ah oui,
quand la vague était ma première de classe, je fais, oh mon Dieu,
jusqu'à combien t'as...
Quand est-ce qu'ils vont se rendre compte que je suis
pas du tout première de classe, puis que je suis plus
première de classe, puis que je suis rendue complètement,
tu sais, j'oublie tout, puis tu sais, moi,
j'ai accouché d'enfant. Est-ce que tu l'étais petite?
Oui, j'étais très première de classe, mais on dirait que depuis que j'ai
accouché, j'ai aussi accouché de mon...
Tu t'es libérée?
Je suis libérée, mais je suis complètement...
Je suis perdue.
J'oublie plein d'affaires.
Il faut tout que je note.
Moi, je ne notais rien avant.
J'oublie des choses importantes.
J'oublie plein d'affaires.
J'oublie...
Je ne sais même pas.
Tu sais, l'autre fois, c'est vrai,
j'ai texté ma mère.
Quel âge j'ai?
Elle était comme, ah, bonne journée. Non, non, quel âge j'ai?
Comme là, j'ai 34 ans,
mais je me mélange encore. Je pense que j'ai 30.
Je suis mélangée de plein d'affaires.
Et est-ce que tu sais pourquoi?
Bien, je pense que ça fait ça,
l'accoucher. Il y en a que ça fait ça, oui.
Ça fait combien de temps? Ils ont quel âge,
les enfants? Moi, je trouve que ça fait assez longtemps
que j'ai... Je trouve que j'ai... Tu te souviens-tu? Ils ont quel âge, les enfants? Moi, je trouve que ça fait assez longtemps que j'ai... Je trouve que je l'ai vécu.
Ils ont deux ans, mes enfants.
Ça, je peux le dire.
Donc, ça fait deux ans que t'es...
Un petit peu perdue.
Est-ce que tu dors bien la nuit?
Oui.
OK. Des fois, ça peut être le manque de sommeil.
Oui. Là, je dors bien, mais j'ai comme accouché d'une rigidité,
mais qui me servait aussi.
Tu sais, c'est le fun, être à l'heure, c'est le fun
de ne pas oublier le monde, c'est le fun.
J'oublie tellement
d'affaires. Bref. Et donc, mon rapport
à l'autorité a toujours été, tu sais, je veux
plaire, je veux pas que personne soit fâché.
En classe, on me dit
que c'est ça, donc c'est ça.
Je remets pas en question l'autorité, c'est très important.
Le rapport enseignant-élève,
le rapport
parent-enfant,
tu sais, je respecte
l'autorité beaucoup, beaucoup. Je respecte
le monde académique. Tu sais, je suis beaucoup là-dedans.
Je suis pas... Je suis zéro rebelle.
Je suis rien rebelle.
Mais toi, t'aimes avoir un cadre.
J'adore... Oh mon Dieu, j'aime tellement
les cadres. Tu sais, on pose
souvent la question, est-ce que l'école d'humour,
c'est encore pertinent? Est-ce que
t'aurais pu faire ce que tu fais en allant
pas à l'école d'humour? Moi? Moi?
Non. Non. On parlait de Jésus-Temple,
je pense que lui, ce serait bien débrouillé.
Parce que tu te serais pas sentie humoriste.
Je me serais pas sentie encadrée.
Moi, j'aime ça avoir un
saut de validation. J'aime ça que Louise Richer
me dise, on t'a vu en audition,
on pense que tu serais bonne. Bien, merci,
Louise. Vu que tu me dis ça, moi aussi, je pense que
je serais bonne. Tu sais, j'ai vraiment
besoin de cette validation-là.
Je pense que j'en ai de moins en moins besoin.
Mais j'avais vraiment...
Je respecte.
Puis c'est pas... Je pense pas
c'est de pas avoir confiance. Pour moi, c'est pas... Je pense pas que c'est de ne pas avoir confiance.
Pour moi, c'est un respect
que quelqu'un plus avancé
ou plus...
Parce que pour moi, c'est ça l'autorité.
C'est comme si quelqu'un voit quelque chose en toi
que t'as pas encore complètement vu
par son expérience, par exemple.
Je respecte son expérience.
Oui, j'y crois.
Puis je sais pas ce qu'il y avait... Est-ce qu'il y avait des règles dans ta maison?
Même pas tant.
C'est même pas zéro-zéro.
Une maison tellement...
Mon Dieu, mes parents, tellement pas sévères,
mais un grand respect
de...
Bien, moi, si ma mère me dit quelque chose,
c'est ça.
Ou si mon grand-père pense que c'est ça, c'est ça.
Puis des fois, des affaires nounounes, là,
mais qui me restent, mais...
Mais oui, j'ai un grand respect des...
– Mais toi, ton adolescence, ça s'est passé comment?
– Bien, ça s'est passé...
Bien, bien, parce que...
Mais moi, mes parents avaient vraiment confiance en moi.
Moi, on avait une grande confiance.
Mais tu n'étais pas rebellée. Je n'étais tellement pas rebelle.
Moi, la fibre du rebelle,
je ne l'ai pas.
Même chaque fois que je fais quelque chose
qui ne rentre pas dans la traque,
la traque de ce que
tu es supposé faire,
on va me dire « Bravo! »
Tu t'es...
Tu t'es affirmée,
t'as fait telle affaire, je sais pas trop. »
Pis je fais comme « Oui,
mais vous imaginez pas ce que ça me demande
d'être différente à ce niveau-là
ou différente à ce niveau-là
ou de faire... Ah oui,
t'es allée à l'école de l'humour,
on parle de l'école de l'humour parce que Louise pis tout,
mais ça me demande beaucoup
de sortir de la traque,
je vais le dire de même. Mais je suis toujours
fière de le faire. Mais un peu
sortir de ça, ça me...
Ça t'excite pas, là, toi, de sortir.
Ça m'excite, mais ça me demande aussi.
Ça me demande beaucoup, là, de faire comme, OK, là...
Tu sais, avant, avant, si jamais
j'aurais fait mon audition de l'école humour avant
avoir fini un bac, ben trop...
J'aurais été ben trop stressée de ça.
Tu sais, j'étais vraiment dans...
Et qu'est-ce qui...
Non, mais je suis vraiment stressée.
Mais qu'est-ce qui fait qu'un jour, toi, t'as décidé
d'aller en humour?
Ben, je me disais...
Tu sais, je faisais un bac en littérature.
Il y avait pas
mille portes ouvertes, là, à part être
enseignante, mais je le filais pas 100%
puis là
j'avais un ami qui était à l'école de l'humour
c'était un gars d'Orléans, Ontario
lui me disait
pourquoi tu n'appliquerais pas
c'est le fun parce qu'on écrit des choses
c'est drôle, on joue ce qu'on écrit
ça c'est un grand privilège
de jouer
ce que tu as écrit. Ça, c'est un grand privilège, là, de jouer ce que t'as écrit.
Tu sais,
en théâtre, les gens font pas...
Bien oui, il y en a qui le font,
ceux qui sont en dramaturgie.
Bref, je sais que ça existe, mais c'est une grosse affaire.
Tu donnes la vie à ce que t'écris, tu le rends vivant.
Tu le rends vivant.
C'est ton affaire, c'est ta vie.
Moi, j'aimais écrire, j'avais beaucoup de cours de création littéraire.
J'aimais ça quand c'était drôle, par contre.
Je voulais tout le temps que ce soit drôle.
Oui, parce que si tu n'avais pas été à l'école de l'humour,
tu aurais, en littérature,
tu aurais écrit quoi?
J'aurais sûrement...
Je pense que je serais allée prof,
puis j'aurais eu une belle vie.
Est-ce que tu avais un besoin d'écrire?
Oui, je pense que oui. Oui. J'aurais peut-être
donné des ateliers, ou je...
J'aurais créé d'une manière.
Il y a plein de manières d'être en création.
J'aurais sans doute créé.
Mais c'est sûr qu'on parle d'autorité.
Si on m'avait dit « Ah, t'es pas prise à l'audition »,
moi, je repassais pas une autre audition.
Parce que ça veut dire que tu laisses beaucoup de pouvoir aux autres.
En tout cas, t'en laissais beaucoup.
Parce que si on t'avait pas validée à ce moment-là...
Merci, bonsoir. Non, je pense pas.
T'aurais passé à côté de quelque chose.
J'aurais passé à côté de quelque chose, mais j'aurais fait autre chose aussi.
Puis moi, je suis beaucoup là-dedans. Je pense que j'ai pas assez d'une vie.
Je pense que j'aurais pu faire plein d'affaires
puis être super heureuse. Vraiment.
Donc, t'as le bonheur facile?
Je pense que oui.
Puis c'est Jérémy qui me dit ça, c'est drôle.
C'est drôle parce que dans le fond, on communique.
Je communique à Jérémy à travers toi et vice-versa.
Tu sais, souvent, quand on parle de drame...
Mon premier show était là-dessus, les drames de la vie,
le malheur de la vie.
Puis c'est pas...
Puis j'étais comme, moi, tu sais, j'ai pas de drame,
j'ai rien vécu, tu sais.
Puis c'est pas d'avoir rien vécu, de pas avoir de drame.
C'est de voir la vie d'une certaine manière.
Puis je pense que c'est pas d'avoir rien vécu, de ne pas avoir de drame, c'est de voir la vie d'une certaine manière. Puis je pense que c'est une de mes grandes forces d'essayer d'apprendre des choses, de voir le positif dans quelque chose. Mais c'est aussi une faiblesse de faire « non, tout va bien, il y a un bobo qui saigne, non, non, il saigne souvent, nos plus grandes forces, c'est aussi nos faiblesses. Mais j'essaie vraiment de voir les choses de manière positive.
Mais t'es comme un enfant modèle aussi.
On dirait pour tes parents, tu devais être un enfant modèle.
Je pense que oui.
Pense que c'est pas moi qui ai donné du trouble au monde.
Est-ce que c'est important de pas donner de trouble au monde?
Oui.
Donc, t'accordes l'importance
à ce que les autres pensent.
Oui, ou à ce que les autres
ressentent, ou...
Je ne veux pas déranger,
je ne veux pas donner de troubles.
Ça, c'est 100%.
Mais ça devient doux, ça.
Bien, c'est un peu une mentalité de ferme aussi, peut-être.
Tu voyais peut-être tes parents très occupés.
Oui, très occupés.
On n'arrête pas pour...
On continue, puis garde...
C'est un peu de mal.
C'est tout le temps.
C'est 365 jours par année.
C'est tout le temps.
Puis aussi, je pense que tout le monde,
on a...
Tout le monde vit ses affaires,
puis ses troubles.
Comme on dit, on parle de troubles,
mais je trouve que les gens
en ont beaucoup à vivre.
Puis là, je ne veux pas déranger.
Tu as beaucoup d'empathie.
C'est ce que j'entends, Catherine, de toi,
c'est que tu es hyper sensible à l'autre,
à ce que l'autre va ressentir.
Bien, je ne sais pas si c'est ça,
mais je sais que je ne veux pas déranger.
Je ne veux vraiment pas déranger, mais...
Mais je n'aurais jamais pensé ça,
parce que, tu sais, quand tu fais quand même de la scène,
tu imposes quelque chose.
Tu arrêtes, tu dis aux gens,
« Venez me voir, je vais prendre... »
Bien, j'ai l'impression que je dérange aussi, Marie!
OK, tu as l'impression que tu déranges.
Moi, des fois, à la fin d'un rodage, je dis tout le temps au monde,
merci tellement d'avoir été là, de m'avoir permis de roder mon matériel.
C'est des minutes de votre vie que vous n'allez jamais retrouver.
Comme tu disais au début, donc, t'as tout le temps cette relation-là de je vous ai pris un peu de temps.
100%.
Je leur prends vraiment du temps.
Mais finalement, c'est pas que je leur prends du temps.
C'est juste que eux me donnent
de leur temps. Et moi aussi,
je donne. Et ça devient précieux.
C'est pour ça que tu travailles aussi fort aussi.
Mais c'est si précieux.
C'est tellement précieux.
Seul et vraiment. Oui.
Et comme maman, vas-tu être autoritaire?
C'est une bonne question.
Pour l'instant,
je trouve pas tant.
Pas tant.
Mais,
en même temps,
c'est le fun.
Moi, j'ai des enfants qui jouent ensemble.
Décris-moi tes enfants.
Ils ont leur propre relation entre eux.
Parce qu'ils sont jumeaux.
Parce qu'ils sont jumeaux.
Puis moi, je pense que j'ai que vécu ça.
Je n'ai pas eu d'enfant qui était seul,
qui était individuel dans mon ventre.
Et donc, des fois, c'est en comparaison
avec d'autres enfants,
mettons, des couples d'amis de mon âge
qui ont aussi un enfant.
Là, je vois la différence de plus en plus.
Eux, ils ont leur écosystème.
Ils évoluent avec moi, avec ma blonde,
avec ma famille, avec ma grand-mère, avec ma mère.
Tout le monde est là, mais ils sont...
Eux, ils sont entre eux dans leur affaire.
Puis je trouve pas que j'ai grand contrôle là-dessus.
Puis je trouve ça rassurant.
Ça me rassure tellement de voir que des humains,
t'as beau faire ça ou faire ci ou je sais pas,
t'as beau tout faire, là,
ils vont vraiment évoluer comme ils évoluent.
Puis il y a des choses, bien sûr, que tu contrôles,
mais il y a beaucoup d'affaires que tu contrôles pas.
Puis je trouve ça tellement le fun, tellement rassurant.
Je trouve ça excitant
je trouve ça motivant
de voir qu'il y a des humains, c'est juste des humains
comme ils font leur petite vie d'humains
pis il y a commence
pis il y a commence
tu les vois découvrir
chaque étape de la vie
c'est grandiose
moi je
on dirait que c'est l'affaire qui me frappe le plus. Mais personne
m'avait dit à quel point... En tout cas, moi, je me doutais de rien de tout ça. Est-ce que tu as
toujours voulu être maman? Est-ce que ça fait longtemps? C'est un souhait? Oui, c'est un souhait,
oui. Puis pourquoi tu voulais être maman à la base? Bien, peut-être parce que moi, ma mère et
ma grand-mère ont tellement été présentes,
ont tellement apporté
de réconfort, mais de fun
dans ma vie. C'est une des choses
les plus importantes de ma vie, le fun, le plaisir.
Ça me vient de ma mère, les sketchs,
les costumes, les jeux.
Je pense que c'est quelque chose
que je vais transmettre.
Ma mère a eu beaucoup de plaisir dans sa maternité,
et moi aussi j'en ai.
Je pense que c'est mon point fort de maman,
c'est que j'ai du fun avec mes enfants.
Quand tu as annoncé à ta maman que tu étais enceinte?
Je regrette tellement de ne pas avoir filmé.
Je suis tellement triste de ne pas juste avoir installé
un petit trépied avec un petit iPhone,
mais c'est levée.
J'ai dit
« Hey, on a une surprise, nanana,
je suis enceinte. » Là,
elle s'est levée.
Elle était de même, tu sais.
Elle capotait, c'était tellement bon la réaction,
tu sais, ça aurait été tellement bon sur
YouTube, tellement bon sur TikTok, mais c'est pas.
Puis là, Chloé a dit...
J'aurais tellement voulu partager. Puis là, Chloé a dit
« Il y a un deuxième punch, c'est
des jumeaux. » Puis là, c'est juste écroulé.
Puis j'ai fait « Ah, dans le fond, c'est super stressant
puis elle va-tu comme faire une crise de cœur? »
Et ma grand-mère,
à la lumière de la réaction de ma mère, j'ai un peu
briefé ma grand-mère
pour pas que ça soit tant que ça
une surprise, parce que j'étais comme « Ah ouais,
les gens peuvent vraiment s'étouffer puis mourir du coeur de comme trop être surprise puis être comblé puis bref c'était
vraiment une bonne réaction touchante mais bien drôle c'était bon. Pis là mais ça fait plusieurs
générations, t'as ta grand-mère, t'as ta mère, il ya toi, y'a tes enfants. Oui, c'est le fun.
Je trouve que c'est vraiment précieux que ma grand-mère soit là.
Elle a quel âge, ta grand-mère?
Là, ma grand-mère, elle n'a pas encore 80.
Elle est vraiment en forme.
Comme je dis, je trouve ça...
En tout cas, je trouve que c'est une grande chance
puis je trouve que c'est trop cool de la voir, de la voir avec eux.
Ça me fait penser à ce qu'elle était avec
nous, là, un peu, puis c'est...
C'est juste du bonbon, là. Ça joue.
Puis...
On était partis ce week-end, puis là, il y avait ma mère
et ma grand-mère qui étaient là ensemble.
Puis c'est juste comme...
Puis je trouve ça précieux que... Bien, tu sais, moi,
j'ai été élevée par plein de monde, là. Je dis, on dirait que j'ai été élevée
par ma mère, mon père.
On était en campagne.
Ma grand-mère était là, mon grand-père était là.
Mes oncles étaient là, mes cousines étaient là.
Pour moi, les enfants, ça ne s'élève pas tout seul.
Je ne sais pas comment les gens font
pour accomplir ça seul,
avoir une famille.
Ma blonde a moins vécu cet aspect-là.
Des fois, on me dit, c'est gênant là
on demande encore de l'aide à ton frère
c'est mon frère il a pas le choix de dire oui
c'est son problème mon frère c'est ça
c'est pas gênant c'est mon frère c'est ça qui nous aide
c'est ça qui nous aide c'est mon frère
il va pas dire non mon frère
moi j'ai un rapport très
moi je vais tout faire pour toi
toi tu vas tout faire pour moi
puis le fond
puis moi aussi je suis là en retour dans le sens, tu sais, on est
comme... C'est un clan, là, pour moi. Fait que de voir tout le monde ensemble, c'est, encore une fois,
très précieux. C'est une belle image de la famille, ça. On a ça pour l'autre. Forcer le monde. Forcer,
oui, forcer le monde. On force le monde! Pis en même temps, ils disent oui ils disent oui mais en même temps j'ai pas le choix
j'ai tellement besoin d'aide
je suis comme please aidez-moi
mais tu viens vraiment d'une belle famille
je suis chanceuse
c'est une grande chance de naître
dans une famille comme ça
c'est rien d'autre qu'une chance
et d'être qui on est
tout en rondeur
à quelque part ça s'est bien passé est-ce que tu fais des colères, toi?
Non.
Tu n'as tellement pas de l'air colérique.
Je ne suis pas bien dans les colères, peut-être pas assez. Je préfère accumuler.
Ah oui, ça, c'est vraiment la meilleure des solutions.
Oui, c'est vraiment ça que je fais.
C'est accumuler, là, c'est vrai. Il faut deviner tes gestes.
Oui, oui, ben oui.
Ta blonde, elle dit quoi de ça?
Elle dit de pas faire ça.
Elle dit de pas faire ça.
Elle dit de pas faire ça.
Mais en même temps,
c'est pas la plus colérique non plus.
Est-ce qu'elle s'exprime plus?
Elle s'exprime plus.
Ses émotions?
Elle est tellement,
elle est vraiment bonne.
Tu sais quand tu rencontres
quelqu'un pis tu fais,
hum, cette personne-là a travaillé sur elle. » Ça, c'est ma blonde. Tu sais, on arrive à un âge où, dans la vingtaine, personne ne travaille sur rien de nous, là, tu sais. Puis là, après, on est dans la trentaine, puis c'est comme, qu'est-ce qui est charmant, c'est juste du monde qui ont travaillé sur eux-mêmes. C'est vraiment ça qui rend Dieu charmant.
Ça fait qu'il y a un bout qui n'a pas à gérer. – Exactement. C'est comme, ah, c'est géré, ça. Parfait.
– Donc, ensemble, il y a quelque chose de très doux.
– C'est très doux.
– Ça, ça doit faire du bien.
– Oui. C'est très apaisant.
Elle est très apaisante, douce.
Mais autant en couple qu'au travail,
je pense que les gens qui travaillent avec elle disent ça aussi
elle est très discrète
mais quand même dans un rôle où
c'est ça
elle est une réalisatrice
donc il faut quand même qu'elle ait du leadership
elle est très leader
elle impose sa vision
c'est ses films, c'est sa vision
c'est tout le temps une partie d'elle
mais elle se fait tellement discrète c'est ses films, c'est sa vision, c'est tout le temps une partie d'elle, mais elle se fait tellement discrète.
C'est vraiment, ouais, un tour de force. C'est vraiment une personnalité... c'est très intriguant.
Comment tu l'as rencontrée?
D'amis qu'on avait rencontrés.
Est-ce que ça, tout de suite, t'as senti rapidement une attraction? Oui, oui, vraiment.
Oui.
Mais oui, oui, vraiment.
J'étais comme, bon.
Ben moi, tu sais quand tu rencontres quelqu'un
pis tu te dis, OK.
T'es comme, OK, peut-être out of my league,
mais rendu là, j'ai plus le choix de genre tout donner.
Tu comprends ce que je veux dire?
Tu disais qu'elle était n'était pas
dans ta les un peu comme peut-être plus au bright pic comme trop sensible trop
ouais comme comme si je t'ai pas tu étais pas assez pour être est passé pour elle mais rendu
là sur le lieu de la dette n'ai juste pas le choix
de tout donner parce que je suis sur le lieu de la date.
Tu comprends? Il y a un engagement.
C'est le tout pour le tout, là.
Ben voilà. Qu'est-ce que t'as fait?
Mais qu'est-ce que j'ai fait? Ben là,
j'ai essayé de... Mais tu sais, on parlait de ce qui nous
charme à 20 ans versus à 30 ans.
Ben tu sais, c'est d'arriver et de faire, OK, ben moi,
voici la personne que je suis.
Voici d'où je viens.
Voici ce à quoi j'aspire.
Voici, tu sais, c'est très carte sur table de, voici mon jeu d'humain de 30 ans.
OK, moi, voici mon jeu d'humain de 30 ans.
OK, parfait.
Un peu cut the crap.
Qui est très aussi typique, un peu typique des couples de femmes qui font genre, ok,
c'est no bullshit. Puis c'est pour ça que ça évolue tellement. Puis qu'il y a des jokes de lesbiennes
qui, tu sais, des jokes
des lesbiennes qui s'engagent rapidement,
la joke qui déménagent ensemble,
la joke qui sont même pas en couple,
ils se sont même pas dit je t'aime, mais ils ont genre adopté
deux chiens. Tout ça, c'est tous des jokes
qui sont la réalité, parfois.
Est-ce que c'est ça qui s'est passé? Bien, nous, c'était pas
intense comme ça. On n'a pas adopté des chiens.
Mais ça ressemble à ça.
Ça doit que ça s'est fait vite dans ce sens-là.
Mais on a suranalysé
ça aussi beaucoup. On a overanalysé
notre relation, puis la relation des
autres. Ça nous intéresse
vraiment comparer
l'hétérosexualité à l'homosexualité, les moves qu'on fait.
On pourrait parler de ça pendant 1000 ans.
Puis, force est d'admettre qu'on a beaucoup d'amis quand même à notre âge, qui arrivent 30-35 ans.
Bien sûr qu'on arrive avec un jeu beaucoup plus clair, puis des aspirations et des buts de vie quand même plus précis.
Fait que finalement, t'étais dans la même ligue.
Mais finalement, oui.
Mais là, j'attends le moment qu'elle se rende compte
que peut-être je suis pas dans la même ligue,
mais là, finalement, elle s'en rend pas compte.
T'as bien camouflé ça jusqu'à maintenant.
Je vais te poser une question.
Quelle est ta plus grande peur?
OK, ma plus grande peur...
T'en as-tu?
Euh... plus grande peur. T'en as-tu? Ben, tu sais,
c'est pas des peurs rationnelles,
c'est des peurs d'accouchement,
des peurs de comme,
OK, s'il arrive quelque chose à mes enfants,
mais je sais pas quoi précisément.
Mais ça t'habite.
Est-ce qu'il y a-tu comme un petit quelque chose toujours
qui est pas fermé, c'est-à-dire que t'asite est-ce qu'il y a-tu comme un petit quelque chose toujours tu sais qui est pas fermé
c'est-à-dire
t'as toujours comme une crainte
tu sais moi
je connais ça
quand j'ai eu des enfants
on dirait que j'ai perdu
mon insouciance
tout ça
ouais
t'as ça là
j'ai ça
hier j'écoutais un film de Noël
je suis comme dans
mes festivités de Noël
un film qui s'appelle
Carol
qui est comme un film
que j'adore
j'écoute tout le temps Noël
c'est magnifique
c'est un film de Noël
de lesbienne
vraiment nice
avec genre Rooney Mara pis Cate Blanchett tout ce que j'aime dans la vie c'est le temps Noël. C'est magnifique, ce film de Noël de lesbienne, vraiment nice, avec genre Rooney Mara pis Kate Blanchett.
Tout ce que j'aime dans la vie, c'est magnifique.
Pour moi, c'est un film positif.
D'habitude.
OK? Parce que...
En plus, c'est un film de lesbienne qui finit bien.
Souvent, les films d'époque de lesbienne, c'est genre
« Ils se tuent » ou comme « Leur amour est impossible ».
Pis là, ça, c'est genre...
À la fin, le personnage,
ça filme, pis ils se divorcent. Pis moi, ça, tout le temps, temps été un film positif, ok? Là, je réécoute le film, y'a, je suis comme, yes, mon petit film positif. Je suis quand même avec son mari, de qui il se divorce pour avoir la garde de son enfant.
Pis là, j'ai jamais pu enjoyer aucun
moment de lesbianisme du film
pis de Noël, parce que j'avais trop
la traque de son enfant qui est pas là
à Noël, pis son enfant est en Floride à Noël
avec la belle famille, pis t'es pas
avec elle à Noël, pis elle avait acheté
un train, pis là elle a pas pu y donner
à Noël, parce qu'il était comme du côté de son
père. Tout ça m'a empêchée
d'enjoyer mon film que d'habitude j'adore
pis je suis comme ah c'est ça
c'est ça être parent, t'sais que t'as des nouvelles
lunettes, tu vois plus les affaires de la même
manière, je peux plus enjoyer, ton focus était
complètement ailleurs, mon focus était comme, je comprends
qu'elle est blanchette que là, c'est des
belles scènes d'amour mais je peux pas
je peux vraiment pas m'abandonner
la petite est où? Elle est en Floride!
J'arrêtais pas de penser à ça.
Donc, c'est ça.
J'ai pas une peur précise, c'est juste un genre de...
C'est un nouveau feeling.
Est-ce que tu es correcte?
Est-ce que tu les as déjà quittés pour un voyage?
Oui.
J'ai déjà quitté pour un...
un genre de 4 jours.
OK, c'est pas trop long.
Ça s'est-tu bien passé?
Oui.
Oui, ça s'est bien passé, oui.
Puis moi, j'ai 100 % confiance, bien sûr, en ma mère, en Chloé.
Tu sais, quand je m'en vais, je me sens jamais...
Ça, tu es en sécurité.
Je suis en sécurité.
Moi, c'est la première fois que j'ai pris l'avion
avec un enfant qui n'était pas avec moi, ma fille Angela.
Tu sais, moi, j'ai beaucoup, beaucoup voyagé.
Puis j'ai jamais eu peur, là, de, tu sais, des...
Des turbulences.
Des turbulences, tu sais, je veux dire, j'avais pas peur.
Et premier voyage que j'ai fait sans Angela, elle a eu une turbulence.
Mais non, mais moi, je peux pas mourir, là.
Hey, on peut plus mourir, c'est une autre affaire.
Moi, je peux plus mourir.
Tu l'as tellement bien décrit, je peux plus mourir. Non, alors qu'avant, je me posais pas peux plus mourir. Tu l'as tellement bien décrit, je ne peux plus mourir.
Non, alors qu'avant, je ne me posais pas
cette question-là. Tu sais, si ça crash,
bon, mais ça va être ça.
Ou dans une belle vie.
Exactement, mais je me souviens, on était Mario et moi
dans l'avion, puis on disait, non, mais là,
ben non, mais on ne peut pas, là.
On ne peut pas.
Puis quand on a fait le testament, là,
c'était, bon, si Mario meurt, si toi, tu meurs,
si vous mourrez les deux, si vous mourrez les trois.
J'ai les trois, ben non,
on peut pas mourir les trois là. Ben non, c'est pas possible. Elle ne pourra jamais mourir. Mais
c'est des choses qu'on... qu'une fois qu'on est parent, ça fait mal ces questions-là. J'étais
fâchée moi après la notaire. Je me disais « Quoi c'est cette question-là? Tu peux pas me mettre
dans cet état-là, ça change là. » Oui, vraiment. On devient moins insouciant.
Oui, comme si ton cœur, il est tout le temps...
Avant, il était protégé,
il était comme dans mon corps, puis là, il est juste là,
il est sur la table.
C'est une bonne image, c'est une belle image.
Il attend.
Puis quand il tombe, tu vois, tu peux s'en faire.
Il y a bien des étapes.
Alors, on est rendu au niveau jaune.
Tu vas m'en donner trois, si tu veux bien.
Mais j'aime beaucoup t'entendre parler de ta famille.
C'est vraiment apaisant.
Je ne sais pas si eux, ils aiment m'entendre parler d'eux.
Bien là, c'est tellement beau ce que tu dis, je ne sais pas.
À moins que tu dises que tout est faux, mais je ne pense pas.
Non, je ne pense pas. Je ne sais pas.
C'est lumineux.
Alors, question jaune.
Sur quel trait de caractère as-tu dû travailler?
Quel est le plus grand défi que tu as eu à surmonter dans ta vie?
Oh my God!
Qu'est-ce que la maternité t'apporte?
Bien, tu sais, on parle de maternité.
Qu'est-ce que la maternité t'apporte?
Je pense que c'est ça.
On parle du cœur qui est sorti.
Je pense que là,est ça. On parle du cœur qui est sorti, puis je pense que là,
mes plus grandes forces,
c'est devenu mes faiblesses.
Mais mes plus grandes faiblesses,
c'est devenu mes forces.
C'est comme s'il y a eu un grand switch.
Puis c'est vraiment quétaine,
mais tu sais, dans les livres,
ils disent, ah, quand tu t'accouches,
tu rencontres une nouvelle personne, et cette personne n'est pas ton bébé,
mais bien toi-même. Tu rencontres une nouvelle personne qui cette personne n'est pas ton bébé mais bien toi-même
tu rencontres une nouvelle personne qui est toi-même
et je pense que c'est vrai
puis qu'est-ce que ça m'apporte
c'est vraiment
puis qui était à la base je pense un défaut
quelque chose que j'aimais pas de moi
mais là je trouve que c'est beaucoup de laisser aller
puis d'indulgence
t'acceptes de pas être parfaite
oui, puis j'accepte.
Tu sais, c'est pas... Se mettre de la pression,
les gens qui se mettent de la pression
puis qui sont pas indulgents, souvent,
malgré eux, je pense qu'ils le font aux autres.
Je pense.
Qu'ils s'en rendent peut-être pas compte,
mais je pense que quand on est quelqu'un
qu'on veut que tout soit parfait
ou que, en tout cas,
tout soit selon nos attentes,
ça transparaît.
En tout cas,
ça s'impacte sur les autres.
Puis,
moi, maintenant,
j'ai tellement de...
Je suis l'inverse de ça.
Cette partie-là de moi a complètement changé
pour le mieux. Ça, c'est pour le mieux, je pense.
Et la conciliation travail-famille,
comment tu vis avec ça?
Mal, c'est un cauchemar.
Je comprends, je le dis,
c'est parce que je me fais un peu un devoir
de le dire à quel point c'est difficile.
J'en parle dans mon show aussi,
parce que je pense que j'ai pas eu des modèles
ou j'ai pas entendu des voix
de gens qui trouvent ça difficile.
J'ai juste, on dirait, des exemples de gens qui trouvent ça difficile j'ai juste on dirait des exemples de gens qui trouvent
ça donc le fun pic on qui ont lâché leur travail puis que ils sont donc bien épanouie ou qui ont
une ou plus on doit bien épanouie quand même tout le monde est donc bien épanouie mais moi là dedans
je suis pas épanouie mais c'est vraiment correct que tu dises ça, parce que cette image-là de les bébés s'élèvent seuls et tout va bien, ça culpabilise beaucoup de mères.
Et peut-être beaucoup de pères aussi, mais je parle en tant que femme.
Ça dit comment ça se fait, moi, je n'y arrive pas. Comment ça se fait, moi, je suis taboue.
Des fois, il y a des sacrifices à faire aussi quand on est parent, mais il faut nommer les choses.
100 %, j'aime ça quand tu dis
comment les gens font,
pourquoi moi, je ne suis pas capable.
Je pense que la phrase que j'ai le plus
dit dans les
derniers deux ans, c'est comment les gens
font, comment ils font, comment ils font
eux autres, comment le monde le font, comment le monde y arrive,
comment le monde le font. Mais je pense que le monde
est juste comme moi, finalement, et tout le monde se demande comment le monde le font. Moi, je pense que c'est ça la réponse. Tout le monde y arrive, comment le monde... Mais je pense que le monde est juste comme moi, finalement,
et tout le monde se demande comment le monde le fait.
Moi, je pense que c'est ça, la réponse.
Tout le monde se demande comment il fait.
Vous en avez deux, Chloé, deux enfants.
C'est sûr que moi,
si c'est arrivé deux en premier,
je veux dire, c'est quand même...
Oui, il y a quelque chose qui se passe ensemble,
mais c'est quand même...
Tu sais,
il y en a deux qui veulent manger en même temps.
C'est sûr, oui.
S'il y en a un qui est malade,
il y a des bonnes chances
qu'il y en a deux qui soient malades.
C'est sûr, oui.
Tu sais, j'ai comme l'impression
que c'est deux fois plus d'inquiétude
parce qu'il y en a deux.
Tu sais, ça fait que...
Donc ça, c'est pas...
C'est de la réflexion.
Est-ce que tu as de la culpabilité
par rapport à ça?
Pas maintenant, non. J'arrive quand même à bien gérer la culpabilité.
C'est plus l'incompréhension.
Moi, je suis une fille de solution aussi.
Il y a un problème, c'est quoi la solution?
Puis je ne reste pas longtemps dans des situations qui ne me font pas du bien.
Mais là, il n'y a pas de solution autre que la vie ça
va juste des vagues qui vont rentrer dans ce que tu contrôles pas qu'on contrôle pas pic cloué
aussi là dans les dons et dans ces défis là de on veut travailler aussi c'est ténon ou on les deux
on a des jobs que c'est aussi notre identité. On doit se rebâtir à travers
ça, tu sais, de faire...
Les gars avaient six mois, faisaient un film.
Elle l'a pas fait comme d'habitude,
son film. Elle avait deux bébés de six mois.
Ça a été une première
expérience de faire un film avec des bébés de six mois.
Puis moi, le show que je sors, bien, c'est ma première
expérience de tourner avec
des jeunes enfants. Puis bien sûr qu'on
s'adapte, puis bien sûr qu'on
prend pas autant de chaud que d'habitude,
puis qu'on essaie de... C'est essayer rare.
C'est essayer rare, mais moi, j'aime mieux ça
quand...
Je trouve que c'est beaucoup
de deux pas en avant, un pas en arrière,
beaucoup de
back and forth, puis
moi, j'aime mieux quand ça va directement au but.
Je suis très impatiente dans les
solutions. Mais là, ça,
ça fait deux ans qu'on parle de ça, la conciliation au travail.
C'est pas réglé, ça, cette affaire! Non, ça sera
pas réglé. Ça va être un défi. Ça, c'est toute la
vie. Ça, c'est la nouvelle vie.
Il y a de la difficulté à accepter ça, des fois.
Oui, puis ça...
Tu sais, des fois, on a quelque chose de prévu
qui est important,
et là, tu le vois pas venir.
Et tu sais, puis il y a des moments, moi, ça m'est arrivé
à quelques reprises de, mettons,
être au travail puis me dire je devrais être avec mes
enfants, être avec mes enfants
puis dire je devrais être au travail.
Tout ça. C'est complexe.
Tout ça. Ouais, c'est complexe.
C'est complexe. Puis on dirait que moi,
les modèles que j'ai eus, je pense à ma mère puis ma grand-mère,
c'est des femmes qui, toute leur vie,
ont mis leurs oeufs dans un même panier
qui est le panier de la famille.
Ils n'ont pas mis leurs oeufs dans le panier
de la carrière puis du travail.
Mais moi, naïvement, je pensais que tu pouvais
mettre tes oeufs dans les deux paniers,
mais comme je me rends compte,
tu as so much de coco dans la vie.
Il faut que tu fasses des choix.
Oui, faire des choix. Oui.
Faire des choix,
c'est dire non à quelque chose.
Tu ne peux pas dire oui à tout.
Mais tu sais,
d'en parler, moi je me souviens
quand j'ai commencé à faire de la télé,
moi j'ai eu, ma plus jeune,
elle a un TDAH et je ne sais pas
c'était quoi quand elle était petite.
On ne parlait pas de ça.
On ne parlait pas de ça. L'anxiété, clairement, je n'en pas c'était quoi, moi, quand elle était petite. On ne parlait pas de ça. On ne parlait pas de ça.
L'anxiété, clairement, je n'en fais pas,
mais elle, clairement, en faisait ça aussi.
Je ne comprenais pas.
Moi, c'est vraiment des émissions de télé
qu'il y avait du Dr Nadia Spernani.
Ça fait longtemps de ça, elle a 21 ans,
mais j'ai compris.
Elle a fait ses nuits, elle avait 4 ans et demi.
Tu sais, c'est quand les parents
me disaient, un troisième, tu vasits, elle avait 4 ans et demi. Tu sais, je... C'est quand les parents me disaient,
« Mon nom est un troisième, là, tu vas voir, ça s'élève tout seul. »
Je disais, « Mais à quel âge ça s'élève tout seul? »
Parce que moi, j'ai trouvé ça, là...
Ça, c'était la dernière.
La dernière, oui.
C'est ça, tu vois, ils ont tous 3 ans de différence.
Fait que, tu sais, celle qui avait 6 ans, 3 ans, puis c'est zéro.
Mais tu sais, quand eux, ils ont commencé l'école,
Juliette pleurait encore beaucoup.
Puis là, eux autres, ils voulaient que je fasse les devoirs.
Moi, j'étais pas mal seule la semaine.
Mais tu sais, là, tu arrives de travailler,
le souper pas prêt, les devoirs.
Tu sais, là, ce que ça fait, là.
Puis là, quand les gens disent « Non, mais tu peux pas te plaindre. »
Je veux dire, t'en as quand même trois.
Il y en a qui peuvent pas en avoir. Oui, je sais.
Mais moi, ma réalité, c'est difficile.
Puis il faut nommer. Puis moi, des des fois à mon travail, on me disait
ben demain on va se faire un déjeuner d'affaires à 7h du matin
j'étais nono
je travaille souvent, à un moment donné c'était avec des hommes
pis j'étais là, excusez mais
moi à 7h le matin là
je fais quoi, fait que des fois je trouve que
faut pas se gêner pour nommer
les choses, les dire, pis pas faire
à croire à tout le monde
qu'eux, ça ne va pas, puis que tout le reste va bien.
Je pense que tout le monde a leur défi.
Puis ça arrive à différents moments de la vie.
Il y en a qui ont des enfants malades aussi.
100%.
Tu sais, c'est quelque chose d'être maman ou papa,
mais être un parent, tu ne peux pas tout avoir.
Tu ne peux pas tout avoir.
C'est l'heure des choix.
Est-ce que tu enen veux d'autres enfant?
on pense pas mais je pense que
ça pourrait
aujourd'hui je te dis non
faudrait pas me tordre le bras
tant que ça
parce que ça répond
à ce que t'avais comme aspiration
être maman
oui
c'est quand tu t'es imaginée ça répond à ce que tu avais comme aspiration, être maman? Oui.
Mais là, mon Dieu, j'ai... Tu sais, quand tu t'imaginais, c'était quoi?
J'ai honte quand je pense à ce que je pensais.
Je pensais vraiment que c'était cool, mais pas autant cool.
C'est encore plus cool.
C'est encore plus cool.
Puis je trouve que ça devient plus cool d'année en année.
On parlait de fun tantôt.
C'est une des choses les plus importantes de ma vie. Puis c'est ça que moi, j'ai en année. On parlait de fun tantôt. C'est la chose,
c'est une des choses les plus importantes de ma vie.
Puis c'est ça que moi, j'ai trouvé difficile à,
mettons, les mois après avoir accouché.
Je trouvais ça grand puis beau.
Je trouvais pas ça le fun.
Je trouvais ça chargé
positivement.
Je trouvais ça un grand bonheur,
mais j'avais pas beaucoup de plaisir
avec un tout petit bébé, avec deux petits bébés naissants, jumeaux.
Je ne trouvais pas du plaisir là-dedans.
Je trouvais, comme je dis, beaucoup de reconnaissance et beaucoup d'affaires positives, mais pas de plaisir.
Mais ils étaient tous tout petits, tout petits. Des fois, les jumeaux sont moins...
J'ai des chanceuses. Ils sont nés à 37 semaines, puis ils étaient, genre, 5 livres.
Ils n'étaient pas trop fragiles, parce que...
Mais aussi, la fragilité n'est pas la première, tu sais.
Mais c'est fragile quand même. C'était tout petit, puis c'était très fragile.
Mais j'étais très... J'étais vraiment...
Tu sais, moi, je ne suis pas une personne angoissée.
Je peux être fébrile, et stressée pour des événements.
Je n'ai jamais vécu l'angoisse.
Puis là, j'ai vécu l'angoisse de comment faire.
Mais c'est comme si de semaine en semaine,
de mois en mois,
ça devient de plus en plus le fun.
Aujourd'hui, c'était super le fun mon matin.
On était allés aux dentistes.
C'était tellement niaiseux.
J'ai tellement eu de fun aux dentistes avec eux.
Tout est le fun. Tout est drôle.
Puis demain, ça va être encore plus le fun. Ça, je le sais. J'ai comme eu de fun aux dentistes avec eux. Tout est le fun, tout est drôle. Puis demain, ça va être encore plus le fun.
Ça, je le sais. J'ai comme foi en ça, tu sais.
Question bizarre, mais est-ce que Chloé et toi,
comment ils vous appellent?
Est-ce que c'est maman pour les deux?
Ils appellent Chloé maman, puis moi, ils m'appellent mami,
comme moi, j'ai toujours appelé ma mère maman.
Ah oui, je comprends.
Mais ça, je trouve ça extraordinaire.
Tu sais, moi, quand je commençais à faire de la télé,
c'était en 2009-2010,
puis j'avais commencé
Simplement Madette, c'est une série
qui était un documentaire à moi,
à Canal Vie, et j'avais
parlé d'homoparentalité.
Puis tu sais, en 2009-2010,
c'était plus rare,
l'homoparentalité.
Puis les dernières émissions, les dernières années
je parlais de solo-parentalité
mais l'homoparentalité
je trouve que
ça a tellement
ça s'est
bonifié, c'est-à-dire tellement
évolué dans
les 15 dernières années
avant, quand
quelqu'un annonçait par exemple à ses à ses parents qu'il était homosexuel, pour le parent, ça voulait dire « je ne serai pas grand-parent ».
Il y avait un deuil du grand-parent, il y avait aussi un deuil de la personne qui était homosexuelle, et de savoir que maintenant, ça ne fait plus partie de l'équation. Ça, moi, ça me touche
énormément que cette possibilité-là
maintenant soit ouverte
à tous. Parce que vouloir
un enfant, c'est légitime
peu importe ton
orientation sexuelle.
Absolument.
Souvent, je pense au fait,
si moi, étant jeune,
si j'avais eu ces modèles-là de famille homoparentale, d'hommes ou de femmes, autant l'adoption que... Bon, nous, on est allés avec un donneur de sperme, mais tu sais, il y a quand même quelques avenues. Si moi, j'avais vu ça, si j'avais été plus en contact avec ça, je pense que je... En tout cas, j'aurais été plus... Sûrement que j'aurais été avec des femmes avant. Tu sais, mon but, c'est tellement d'avoir une famille aussi. J'en connais des femmes, des gens qui m'ont déjà témoigné de mon entourage, des gens que je rencontre après les shows, qui font comme
« Ah, mon Dieu! »
Puis c'est triste quand quelqu'un dit « Ah, avoir su! »
On dirait que des fois, ça me rend triste.
Des fois, j'en ai des
témoignages un peu
difficiles de
« Ah, mon Dieu! » « Avoir su que c'était possible! »
Moi, j'aurais fait ça, tu sais.
Mais pour moi, c'était impossible.
Pour moi, ça se pouvait pas. Pour moi, ça se pouvait pas.
Pour moi, ça se peut juste pas.
Puis c'est vrai qu'on en parle
pas beaucoup de ces avenues-là,
de comment faire, de combien...
Du côté pratique de la chose, on en parle pas.
Pour beaucoup, c'est tabou. Moi, j'ai fait
le choix rapidement. Puis avec Louis,
j'ai fait ce choix-là, que ce soit pas tabou.
Notre manière
de conception, comment ça s'est passé,
on a fait un spectacle ensemble
là-dessus, puis on a zéro
l'impression d'avoir parlé
de notre
intimité. On a vraiment
plus parlé de quelque chose
qui était, à notre sens, universel,
mais même si intime,
mais bref. – Mais parce qu'on sait que deux femmes,
il faut qu'il y ait une intervention
extérieure, forcément.
Oui, forcément, c'est pas l'enfant du bon Dieu.
C'est ça, exactement.
Donc, d'en parler,
c'est sûr que ça fait écho chez d'autres
personnes. Tellement écho.
Je pense que ce spectacle-là, puis c'est drôle
parce que je le sentais pas de même.
C'est un spectacle qu'on a capté... Moi, je suis pas partie en tournée
avec ce spectacle-là, je viens d'accoucher, puis en plus
c'est la COVID, il y a pas de tournée.
Puis c'est le show sur lequel, bien sûr, j'ai reçu
le plus de commentaires et j'ai eu le plus
d'interactions avec les gens, puis
je me suis même pas déplacée, on était même pas en salle.
Tu sais, mon contact avec les gens,
il se fait sur place, il se fait
après le show, il se fait pendant le show, il se fait...
Parce que tu parlais de quelque chose qui rejoignait beaucoup de gens il ya un tabou encore à quelque
part peut-être il ya un tabou pillon une pudeur une pudeur mais il ya aussi fait qu'on ne sait
pas mais toi comment tu le suis comment commence à commencer c'est quand tu dis bon peut-être en
tout dit si j'avais su est ce que ton oriat, si j'avais su, est-ce que ton orient...
Si j'avais su, parce que toi, t'as été aussi avec des garçons.
T'as été amoureuse aussi de garçons.
Mais tout ça m'intéresse, là.
Vraiment, là, non, mais ça, déjà, ça m'intéresse.
Moi aussi, ça m'intéresse.
Toi aussi, ça m'intéresse.
Mais tu comprends, parce qu'il y a quelque chose, quand même,
dans cette fluidité oui qui est pas donné à tout le monde
d'être fluide tu comprends je pense que c'est pas donné à tout le monde c'est ça c'est pas tout le
monde que ce potentiel l'eau pizza en même temps je me dis ça veut dire que tout le monde sait
quand toi tu choisis comme mettons que loué s' reçu le choisi parmi tout le monde oui c'est il ya
quelque chose de de gré quand tu as pas c'est parce que tu es moi je suis vraiment je pense
hétéro sexuelle si j'ai jamais pensé à que j'aurais pu avoir une blonde mais sans même
temps c'est pas nous autres qui le décide mais c' que tu mets de côté comme 50 % de la population.
Oui. Alors que toi, tu l'as jamais
mis de côté. Bien,
c'est des grandes questions, là.
Puis c'est pas... c'est pas
noir ou blanc de même.
C'est pas comme ça. C'est en évolution.
Puis,
je...
Quand t'étais jeune... Parce que moi, je pense
que je fonctionne beaucoup avec des modèles.
Moi, je ne suis pas, par contre,
quand je compare à Chloé ou à plein d'autres
monde, un cas typique
d'homosexualité, que j'appelle
homosexualité de gracie, c'est-à-dire
le cliché que tu es à l'école secondaire
puis que tu es triste, puis que tu le sais que tu es gay
puis que tu ne peux rien faire, ou que tu te fais
niaiser, ou que tu struggles, puis que tu vis
des difficultés extrêmement prenantes
tout au long de ta vie.
J'ai pas vécu ça.
Par contre, je pense que si j'avais été confrontée,
c'est peut-être pas ça le mot,
mais si j'avais eu ces modèles-là de femmes qui sont en couple,
de femmes qui ont des familles,
comme si ça avait été 100% normal, la même affaire.
Oui, oui, oui.
Je pense que plus rapidement, j'aurais peut-être eu
une blonde au secondaire, j'aurais peut-être eu une blonde
à l'université. Plus rapidement,
j'aurais été à l'aise avec ça.
Tu sais, j'aurais été comme...
Ça fait partie des possibilités.
Ça fait partie de la vie, ça fait partie de mes possibilités.
Et donc,
c'est pas grave. Je regarde pas
ma vie avec regret ou avec...
comme s'il m'avait manqué quelque chose ou comme si on m'avait volé quelque chose.
C'est pas ça. Mais moi, je pense que ces modèles-là sont importants dans la vie à plein de différents degrés.
Pour ma blonde, il aurait été 100 000 fois plus important que pour moi.
Puis c'est bien correct. Moi, c'est un autre degré. Moi, c'est une autre vie.
Je pense que ces questions-là d'orientation, c'est tellement...
C'est en évolution. On parle de fluidité,
ça fait ça. Il y a des gens, au début,
qui vont se dire, « Ah non, je pense que je suis plus
bisexuelle. » Ah, finalement, peut-être
qu'il faut que tu te découvres toi-même.
C'est pour ça que moi, j'ai même
jamais mis... Là, je dis lesbienne, je suis avec
une femme.
Je veux faire ma vie avec une femme. Des fois,
je m'imagine, « Ok, si j'étais pas Chloé, pas mes enfants, est-ce que je déter avec une femme, des fois, je m'imagine, ok, si j'étais
pas Chloé, pas mes enfants, est-ce que
je donnerais des gars, des filles?
Probablement plus des filles
en même temps.
Probablement plus des filles, tu sais. Mais ça me dérangerait
pas que tu ferais un chien, un gars, mais en même temps,
c'est moi qui n'aurais pas tant d'issue à ça.
Tu sais, je...
Rendu là,
les humains, c'est des humains. Moi, je suis bien gros là-dedans. Il y en a que c'est vraiment plus clair. Il y en a que pour mettre l'ét humains, c'est des humains.
Je suis bien gros là-dedans.
Il y en a qui sont vraiment plus clairs.
Il y en a que pour eux, mettre l'étiquette, c'est apaisant.
C'est important pour eux.
Tant mieux, mon Dieu.
Mais tout ça, je pense juste que la représentation, les modèles...
La représentation, on la voit de plus en plus.
On la voit même beaucoup au tu sais, au cinéma,
dans nos télés.
Les gens en parlent ouvertement.
Et évidemment, ça ouvre des possibilités ou des...
Tu sais, moi, je pense beaucoup aux jeunes
parce qu'il reste que, tu sais, même dans le podcast,
dès que je peux parler de différence,
je veux en parler parce que c'est quand même
une cause de suicide
qui est encore très, très présente
chez nos jeunes au Québec.
Et pourtant,
vu de l'extérieur, il n'y a rien là.
Je veux dire, mais non, c'est pas...
Quand tu le vis, tu dis,
toi, tu ne l'as pas vécu comme ça, mais
le fait de parler de ton modèle à toi,
il y a peut-être une fille qui va
regarder, qui va dire, dans le fond, ça en a donc bien simple.
Oui, ça se peut.
Quand t'en as parlé à ta mère et ta grand-mère,
ça s'est fait aussi simplement?
Bien oui, mais justement, moi, les messages que je reçois,
c'est oui, des messages de jeunes,
mais de parents, de grands-parents qui me disent,
ah, moi, ma fille, mon gars, je sais pas,
quelqu'un dans ma famille a fait un coming out ou nous a dit... »
J'étais déçue au début, mais là, je t'ai vue, « Ah, tout le monde en parle, parler de ton show. »
Puis je me dis « Ah, dans le fond, ça ne veut pas dire que moi, je suis obligée de vivre le deuil, d'avoir des petits-enfants. »
C'est des messages d'autres générations que je reçois.
Tu sais, ce ne sont même pas des jeunes qui sont comme « Ah, merci, tu m'as aidé dans mon parcours. »
C'est important parce que le jeune, des fois,
c'est ça qui le fait hésiter à le dire.
C'est la réaction.
Il veut pas faire de la peine.
Il va se recroqueviller.
Et on peut pas se cacher de ça.
C'est sûr que ça va pas.
Puis c'est
d'ouvrir l'esprit à tout le monde
et dire « Regarde, c'est possible. Je fais ma vie. Tout va bien, je suis en amour, j'ai un enfant, mes enfants vont bien
oui, oui
moi j'aime ça, pis t'as l'air tellement à l'aise d'en parler, parce que c'est là que moi je vois une différence avec quand j'étais jeune. Pis tu sais moi j'ai mes enfants, je leur ai
toujours dit « ben c'est un blonde, c'est un chum » tu sais moi un moment donné mon fils m'a dit « c'est correct
l'homme-mère, jeune blonde, c'est beau, décroche! » Merci d'ouvrir toutes les portes, moi ça va bien!
Je comprends, je comprends. Mais j'ai tellement lu, j'ai tellement rencontré de gens qu'à un moment donné tu te dis « est-ce qu'il
pourrait penser qu'on n'ait pas cette ouverture-là puis qu'il y ait comme un silence de chaque côté?
Tu sais, parce qu'on dit, bien, il faut laisser l'enfant venir.
Puis souvent, le parent, quand l'enfant ose,
vas-y, ça fait longtemps que je le savais, là, tu sais.
Tu aurais pu m'en parler avant.
Oui, oui, oui.
Tu sais, il y a comme tout ça, là, tu sais.
Toi, est-ce que ça a été un coming out
ou c'était évident pour ta mère?
Ah non, c'était zéro évident.
C'était juste, ah, j'ai rencontré quelqu'un,
c'est une fille.
Ma mère était comme, cool!
Mais encore là, moi, ça n'a pas été ma famille,
mon... je ne veux pas dire mon défi,
mais tu sais, moi, je me trouve,
on dirait encore une fois,
je me trouve tellement chanceuse
parce que j'ai tout vécu ça à un âge
où je trouve que je t'ai rendue grande puis que j'ai toute vécu ça à un âge où je trouve que
j'étais rendue grande pis que j'avais un beau
baluchon d'outils.
Pis j'ai beaucoup d'admiration pour les gens
qui ont vécu ça, mais qui ont
13 ans, tu sais.
J'ai beaucoup d'admiration.
Mais, mais...
Non, non, moi, ça a vraiment été, ça a tellement été...
J'ai pas dit, j'ai même pas dit
les mots coming out, j'ai juste fait
j'ai une blonde, tu sais, puis je pense que
ça, on tend
vers ça, en tout cas
dans ma famille, dans mon entourage, dans mon
dans mon cercle, les gens tendent
vers ça, à cette espèce de
de respect là, de
oh mon dieu, tu sais, puis
moi j'ai aucun problème
à en parler, mais il y a des gens
pour qui c'est une pudeur
puis c'est un sujet
plus intime
qui vont jamais
vouloir
je sais pas si ça se justifie mais
élaborer là-dessus puis moi je suis extrêmement
respectueuse de ça
mais c'est des questions qui m'intéressent, qui socialement
m'intéressent
je trouve ça intéressant oui puis de voir de ça. Mais c'est des questions qui m'intéressent, qui, socialement, m'intéressent. — Mais socialement, puis surtout quand...
— Je trouve ça intéressant.
— Oui, puis de voir tous les changements
qui se sont opérés, mais il y en a
qui ont encore des genres de tabous,
et on est tanné de ça,
tu sais, à un moment donné,
« Hey, on peut-tu passer à autre chose? »
Mais il reste que, par respect, je trouve,
pour ceux pour qui c'est difficile,
il faut... Tu sais, parce qu'on pourrait dire, « Mais tu me parles encore de ça, parce que, bon, tu t'en fais parler, par respect, je trouve, pour ceux pour qui c'est difficile, il faut...
Parce qu'on pourrait dire, tu me parles encore de ça,
parce que tu t'en fais parler, mais moi,
je me suis comme donné une mission par rapport à ça
il y a des années,
à dire, ça se peut pas qu'il y ait encore...
J'entends des fois des gens dire des choses
dont ce n'est pas possible d'entendre ça.
Ça veut dire qu'il reste encore
de la sensibilisation à faire.
Puis moi, j'ai pas l'impression
d'en parler. J'ai l'impression que les gens
m'en parlent. Puis quand je dis les gens,
c'est le monde, là.
Les gens t'en parlent parce que tu...
Mais tu dois apaiser quelque chose aussi.
Mais les gens me parlent d'eux.
Puis on se parle à travers ça.
Puis là, on parle
d'homosexualité, mais plein d'autres sujets.
C'est pour ça qu'on fait de la scène, puis qu'on va...
Bien, la parentalité, c'est un gros sujet.
La parentalité...
Comment vous avez eu votre enfant aussi?
Je veux dire, ça touche tout le monde, ça, là.
Quand on a besoin d'une intervention extérieure,
c'est pas besoin d'être deux filles.
Ah, mon Dieu!
Je veux dire, c'est...
À la clinique de fertilité,
il y avait des gens
incapables de concevoir.
Il y avait tout sort de monde.
Vraiment.
Ça touche tellement de monde.
Est-ce que ça a été difficile de faire le choix
qui allait porter l'enfant?
Parce que moi, c'est ça que je trouve extraordinaire.
C'est que là, il y a d'autres possibilités.
Je sais!
C'est un autre
affaire vous avez comme un super pouvoir de dire qui va porter l'enfant c'est
quand même là moi je trouve ça assez extraordinaire cet aspect là oui c'est
drôle mais je l'ai dit tout le temps en joke mais une affaire qui me faisait
rire c'est que moi j'ai toujours l'image de la femme qui accouche puis son mari
est là il la supporte son chum il est là, il la supporte, son chum, il est là pour elle.
Puis moi, ma blonde était
comme ça avec moi, mais il y avait une partie d'elle qui était
dans la frayeur de genre,
« I'm next, peut-être. »
Fait qu'elle est dans l'encouragement, mais comme,
« Ah ouais, à quel point ça fait mal. »
Donc...
Elle se préparait peut-être pour son accouchement.
Mais...
Puis tu sais, des fois, elle disait, genre, « Ah, ça, moi, j'aurais
de la misère. Ah, ça, je serais capable de déléguer ça. Ah, ça, j'aurais de la
misère. » Tu sais, elle me disait.
Mais, oui,
moi, je trouve que c'est un super pouvoir.
Mais moi, je voulais tellement apporter...
Ça s'est comme fait naturellement. En même temps,
on savait pas que ça allait être des jumeaux. Et donc,
on s'est dit, moi, puis après Chloé...
Écoute,
finalement, il y en avait deux, mais ça s'est fait vraiment puis après Chloé écoute finalement il y en avait deux mais
ça s'est fait
vraiment naturellement
puis même nous ça a été très positif
on parle des couples hétérosexuels
qui ont juste la difficulté à concevoir
qui sont dans une clinique de fertilité
moi qui arrive là avec ma blonde qui est comme
versus eux que ça fait
6 ans qu'ils essaient
ils ont déjà eu une autre étape importante.
On n'est pas dans la même vibe.
Ce n'est pas la même ambiance.
Pour ça aussi, je me trouvais chanceuse.
Je me disais,
si tout à coup ça ne fonctionne pas
pour une raison ou une autre,
Chloé est là, elle va le porter.
Je me disais ça.
Je me disais plein d'affaires
que je trouve intéressantes
je trouve ça intéressant
ces réflexions-là
puis magasiner
du sperme en ligne, oui je trouve ça drôle
je trouve ça important d'en parler
mais je trouve ça aussi vraiment drôle
ça me fait rire
ça t'aurais jamais pensé, mettons quand t'étais jeune
de dire un jour je vais magasiner du sperme
ben non je pensais pas que ça se pouvait
je pensais pas que ça se pouvait.
Je pensais pas que ça se pouvait, t'sais.
Pis même comme femme qui est en couple avec des femmes qui se dit « Ok, ouais, sûrement que je vais faire ma vie
avec une femme, ça me tente de faire ça. »
Je sais même pas comment ça marche.
Même comme personne concernée qui devrait quand même être au courant, là.
Une adulte, femme, qui veut faire sa vie
avec une femme, avoir une famille avec une femme.
Je sais même pas comment ça marche.
Pis genre, c'est moi qui devrais plus... je sais pas comment ça marche. Expliquez-moi,
c'est quoi? Ok, clinique, c'est où? C'est quoi? Je ne savais rien.
Puis là, vous avez eu du plaisir à choisir...
Moi, j'ai eu du plaisir tout le long de ce processus-là. Je trouvais ça bien drôle,
bien inspirant. Sur quoi tu te bases quand tu choisis le sperme?
Super intéressant.
C'est super intéressant parce que...
On pourrait faire un podcast juste là-dessus déjà en 16 épisodes.
Mais sur quoi tu te baserais, toi?
La santé, je pense, la première chose.
Est-ce qu'il y a une maladie irrésistante?
Est-ce qu'il y a quelque chose qui pourrait...
Ce serait beaucoup la santé.
Oui.
Je dirais ça.
Après, je ne le sais pas tant après.
Parce que tu ne vois pas d'image, là.
Tu vois des images.
Bien, ça dépend des banques de sperme.
OK, tu pourrais voir l'image du donneur. Oui, tu vois des images bébé, tu vois des images adultes.
Mais à un moment donné, tu te rends compte que c'est ça, là.
Je pense que quand on a l'image de choisir un donneur,
on prend un beau gars, puis c'est ça, finalement.
C'est ça, c'est ça.
Tu essaies de voir ce que j'y ressemble un peu.
Est-ce que j'y ressemble un peu?
Moi, j'étais comme, ah, ce serait le fun qu'il ressemble à...
qu'il me ressemble un peu ou qu'il nous ressemble.
OK, peut-être...
C'est comme un peu des affaires qui te disent,
OK, peut-être les yeux la même couleur que Chloé
ou les cheveux comme Chloé.
Mais tu essaies de...
Mais finalement, tu te rends compte que c'est plus la santé.
Mais en même temps, s'il a des maladies
trop, mettons, des grosses affaires
héditaires, il peut pas...
Il peut pas être donneur.
Je comprends.
Moi, je rencontre un gars que je l'aime pour la vie
pis tout le monde dans sa famille est mort
du coeur. Je vais quand même l'aimer.
Je vais quand même faire un enfant avec lui.
C'est pour ça que t'es quand même confront quand même confronté à oui pas d'attachement cette personne là non mais tu
as quand même des gens de tests de personnalité des gros dossiers sur ce qui fait ce gars là dans
vie pourquoi il veut être donneur c'est quoi souvent c'est des jeunes c'est quoi souvent c'est déjà c'est intéressant quand même oui c'est intéressant il ya d'autres
données le qui rentre en ligne de compte il ya plein de données puis moi je rapporte écoute
peut-être en vieillissant faudrait demander à des gens qui ont vécu ce processus là que leurs enfants
sont plus vieux moi en ce moment c'est extrêmement sain la manière que je vis ça. Je suis tellement reconnaissante de ce gars-là.
Et qu'est-ce qui a fait que vous avez
choisi ce gars-là?
Un facteur de tout ça, ouais.
Moi, je trouvais qu'il nous ressemblait,
qu'il avait des valeurs
qui nous ressemblaient.
On a vraiment eu un coup de cœur.
On trouvait qu'il avait
l'air très doux. Il avait l'air très doux.
Il avait l'air très doux.
Je trouve qu'il ressemble un peu à mes frères.
Puis des fois, ça, c'est drôle.
Les grands-parents, les mères,
ils vont beaucoup dire...
Ah oui, il fait ça, il boit son verre d'eau.
Oui, c'est comme...
Quand il était petit...
Les gens font des liens entre qui fait quoi
et c'est pourquoi mon enfant boit son verre d'eau
d'une manière. Puis souvent,
ma mère va dire... Ça, c'est comme J.P.
J.P. faisait ça quand il était petit. J.P., c'est mon frère.
Puis je suis comme, oui, mais ça, c'est...
Je te le dirai pas, mais c'est vraiment le donneur
qui est de même. Je te le dirai pas.
C'est pas grave, mais moi, j'ai un rapport
super sain, puis dans la drôlerie
avec ça, je côtoie des gens qui ont pas ce rapport-là
puis je suis consciente que c'est pas
tout le temps facile, que c'est pas un chemin
facile à 100%.
Puis j'en ai la preuve vivante
d'amis, de gens qu'on côtoie
qui sont comme, OK, qui...
Pour eux, c'est comme quelque chose
de...
Il y a comme une partie où ils n'ont pas
100% fait les choses
comme normalement,
puis ça leur enlève quelque chose.
Ah oui, oui.
Puis c'est un choix qu'on a fait de faire,
non, nous, ça ne va jamais
nous enlever quelque chose.
Même au contraire.
Parce que le but, c'est d'avoir un enfant.
Puis c'est tellement un projet commun.
C'est tellement un long projet.
Faut vraiment que tu sois...
T'as le temps de choquer mille fois
dans ce processus-là.
Puis autant pour les gens,
les couples hétérosexuels
qui sont en clinique de fertilité,
puis tout, c'est vraiment...
C'est des couples qui vivent beaucoup de choses
intenses,
prenantes.
Dispendueuses aussi. C'est des gens qui vontent beaucoup de choses intenses, prenantes. Dispendueuses aussi.
Dispendueuses.
C'est des gens qui ne vont pas ripoterquer la maison.
C'est des choix de vie importants.
Est-ce que le père...
Est-ce que tes enfants pourraient demander de voir le père
ou le père pourrait demander de voir les enfants?
Bien, le père, en fait, c'est...
Bien, le père.
C'est pas le père, le donneur.
On dit le donneur.
Non, mais c'est pas le bon nom.
Non, non, non.
Le donneur.
C'est l'honneur. C'est pas le père, le donneur. On dit le donneur. C'est pas le bon nom. Non, non, non. Le donneur. C'est l'honneur.
Oui, je pense que oui.
Mais tu sais, en même temps,
aujourd'hui, avec la technologie,
tout se peut.
Les réseaux sociaux, la technologie.
Maintenant, moi, je peux prendre une photo de toi,
Marc-Claude, l'envoyer à Tokyo
puis que n'importe qui te retrouve
avec juste ta photo.
Oui, les choses paramétriques.
Oui, exactement.
Moi, je laisse aller de ça
puis si... Je vais jamais empêcher mes enfants.
— Mais ça pourrait arriver. — Ça pourrait arriver.
— Mais tu sais, ça, c'est drôle, parce que, à un moment donné, moi, j'ai une amie qui est accouchée par césarienne.
Moi, j'ai accouché naturellement pour toutes mes grossesses. Puis on faisait une marche, puis elle me disait à un moment donné,
elle dit « Hey, toi, t'es chanceuse, t'as accouché. » Puis je dis « Mais t'as deux enfants, t'as accouché toi aussi? »
Mais non, mais elle dit « Moi, j'ai pas accouché, là, j'ai eu deux césariennes. »
Mais je dis « Là, c'est parce que
t'as comme accouché par césarienne,
puis moi, j'ai accouché par voie naturelle,
mais tu vois, des fois,
on dirait qu'on oublie
qu'on voulait avoir un enfant
en santé, puis
moi, vraiment, ça m'a fait...
Encore à ce jour, je suis restée là-dessus.
OK, accouchée par césarienne, t'as l'impression que t'as pas accouché?
Pour moi, on dirait que ça se peut pas.
On se met beaucoup d'embûches.
On se met beaucoup de pression sur ce que ça doit être.
Finalement, c'était ça.
Puis tu sais, même dans l'accouchement, des fois, je pense, j'avais des discussions
avec des amis, mettons qu'ils allaient accoucher en même temps que moi, puis eux, il y avait un plan de naissance.
Tu sais, tu écris sur un papier les choses que tu veux, les choses que tu veux pas.
Puis moi, j'en avais parlé à mon médecin, puis t'es comme, tu sais,
les accouchements de jumeaux, c'est pas des plans de naissance, c'est des souhaits de naissance.
C'est un souhait qu'on envoie dans l'univers, puis peut-être ça va se réaliser que finalement,
tu sais, c'est pas une césarienne ou je sais pas quoi.
Puis on dirait que quand t'as une grossesse à risque,
tu sais, tout ça devient tellement du superflu
puis tu es comme, je veux juste en bout de ligne,
mon enfant est en santé, puis tout ça, c'est un...
Bien oui!
Mais c'est pour ça que des fois, on porte...
Je trouve qu'on se congestionne de choses qu'on ne contrôle pas
et qui ont bien été.
Ça ne s'est juste pas passé
comme dans un plan. Parce qu'une naissance,
c'est vrai que le plan peut changer vite.
Même quand ça va bien,
il peut se passer n'importe quoi.
Ce qu'on veut, c'est que l'enfant et la mère
sortent indemnes.
Il y a quand même des risques associés à ça.
Quand on en sort indemne, tant mieux.
Merci d'accepter d'en parler
comme ça, Catherine, parce que
moi, je pense
à des parents,
on vient de parler aussi des parents qui ont des difficultés
avec la fertilité,
mais les parents pour qui avant,
c'était pas possible de penser d'avoir un enfant
et c'est possible, et aussi de dire aux grands-parents
et aux parents, bien,
c'est la même chose.
Je veux dire, il n'y a pas de... On n'a pas à juger, on n'a pas à questionner même, on a juste à aux grands-parents, aux parents, c'est la même chose.
On n'a pas à juger.
On n'a pas à questionner même.
On a juste à accepter et à le vivre.
Es-tu prête à passer au niveau rouge?
Tu m'en donnes deux.
À quel besoin profond,
Chloé répond-elle,
à quel moment de ta vie
aurais-tu souhaité que le temps
s'arrête? Ah, cette question, j'ai trouvé peut-être...
C'est deux belles questions.
OK, mais là, je sais que ça va avoir l'air
quétaine, puis ça va... On dirait
que j'invente ça, mais à quel
moment de ta vie
aurais-tu souhaité que le temps s'arrête?
C'est un peu chaque jour
maintenant. C'est comme des petits
moments. Tantôt, je parlais qu'on était au dentiste, puis c'était drôle. Ça, c'est un peu chaque jour maintenant. C'est comme des petits moments. Tantôt, je parlais qu'on était au dentiste pis c'était drôle. Ça, c'est un temps où le temps aurait pu s'arrêter au dentiste, qu'on niaise pis que mes enfants mont s'arrêter. On est... Je sais pas, on est au resto,
c'est drôle, on rit.
Un de mes enfants fait une joke.
C'est rendu plein de petits moments
parfaits.
C'est des petits bijoux.
Puis oui, c'est dur d'être parent, puis ça n'a pas de bon sens.
Ça n'a pas de bon sens d'être parent, Marc-Claude, ça n'a pas de bon sens.
Tu le sais plus que moi.
Non, mais on le sait comme... Non, non, mais on le sait la même chose.
Une fois qu'on connaît ça, il y a quelque chose
qui s'installe, tu comprends?
C'est ça. Mais
les moments
où ton enfant,
sans faire exprès, il s'est échappé plein
de lait dans la face, pis il y avait plein de lait,
pis c'est la chose la plus drôle que t'as vue de ta vie.
Ou le moment où ton enfant dit des mots pour la première fois, où il comprend
quelque chose, il chante une tourne. Tout ça, c'est des moments où ça pourrait s'arrêter
tout le temps. Je serais comme parfaite, satisfaite.
As-tu l'impression que t'es dans la plus belle période de ta vie?
Bien, j'ai l'impression que chaque jour, c'est une...
Oui, j'ai l'impression que non seulement je suis dans la plus belle période de ma vie,
mais que chaque moment va être encore mieux un peu.
Comme s'il restait tant à découvrir.
Puis quand les gars étaient tout petits, le petit bébé,
qu'on n'en revenait pas, comment c'était de la job.
Puis on se disait, oh mon Dieu.
Puis on se disait, hé, c'est fou parce que les enfants,
ça devient autonome. À quelle heure ça part de la maison?
À quelle heure c'est autonome dans la vie?
C'est-tu 18 ans? C'est-tu 20 ans?
T'es moins 20 ans, pas autonome, pas en tout, c'est 25 ans.
Là, on se disait, ça n'a pas de bon sens.
On va être avec eux autres pendant les
20 prochaines années. ils vont être là avec
nous gens ça pas de bon sens pilote aujourd'hui je me dis oh non il reste juste 20 ans juste 20
ans non je voudrais que ça tu comprends jean et j'en reviens pas qu'il reste juste 20 ans mais
je comprends que ça va évoluer puis à travers ce, je dis pas qu'il y a pas de défi.
Au contraire, justement,
le fait que c'est autant un gros défi,
ça rend la chose
si valorisante
puis cool.
Ça a un sens, en fait.
Je trouve qu'il y a un lien entre les deux questions.
Avec la réponse que tu viens de donner,
avec cette question-là, ça, c'est la question
que Jeannette pose et que
j'ai rajoutée au jeu parce que je la trouve magnifique.
À quels besoins profonds
Chloé répond-elle?
Plusieurs, là.
Je vais essayer de décider.
Elle répond...
Je parle des lunettes de parents qui nous font voir la vie différemment.
Il y a les lunettes Chloé aussi, qui est une bonne marque de lunettes à vous acheter,
qui est vraiment...
qui est vraiment...
Elle te fait voir la vie...
C'est une personne extrêmement authentique
qui va s'épanouir dans sa carrière en restant la personne vraie qu'elle est.
Et elle va m'encourager, en fait, à être aussi vraie aussi.
Tu sais, je disais au début qu'elle n Elle était pas dans ma ligue parce que, justement,
elle fait tellement
les bons choix. Puis souvent,
elle veut me dire quelque chose, puis je suis comme...
Ça n'a pas de bon sens.
Mais crime, deux semaines plus tard ou deux ans plus tard,
deux heures plus tard, je suis comme... Elle avait raison,
mon esprit. Elle a souvent
raison. Je veux pas trop qu'elle
l'entende, là. Je veux pas trop qu'elle...
Je veux pas qu'elle écoute le podcast, en fait, parce qu'elle va être
comme « Ben oui, j'ai raison, elle va être de même. »
Mais elle a souvent, tout le temps,
raison. Mais pas genre
« J'ai raison, là. » Elle me dit pas « J'ai raison. »
Mais elle dit des choses que je suis comme
« Ah, raison! »
Je trouve que c'est une voix,
c'est comme un petit Bouddha.
Tu sais, et c'est très
apaisant. Bien intentionné.
Bien intentionné, très apaisant, puis
elle, elle a pas
le filtre de comme qu'elle veut que tout le monde
soit content, puis qu'elle veut faire plaisir à tout le monde.
Elle, elle l'a pas, ça.
Puis des fois, je fais « est-on bien bonne? »
Des fois, je l'écoute, je l'espionne en meeting ou en Zoom,
tu sais. Puis je comprends que comme réalisateur,
il y a beaucoup de monde, tu gères beaucoup
de monde, qui est pour moi la pire job sur la Terre, réalisateur,
parce que tout le monde t'appelle pour te demander comment ça marche
puis comment que ça se passe, tu sais.
Moi, je suis comme...
Puis la manière dont elle s'adresse aux gens,
c'est-à-dire avec fermeté,
mais tellement de délicatesse puis d'empathie,
mais fermeté que c'est pas l'autre qui va gagner.
Elle va faire valoir son point.
Elle a une direction.
Elle a une direction.
Là, elle raccroche, je fais comme « wow ».
Je suis comme « wow ».
Je trouve ça fascinant.
Elle m'inspire à ce niveau-là.
Parce qu'elle est comme...
Il faut qu'elle soit trop « real »,
trop vraie dans son affaire.
Mais toi, ça donne comme un cadre.
Si on revient à ce que tu disais au début.
Oui, ça me donne un « cash flow ».
Elle a quelque chose de structuré.
Oui, c'est structuré,
mais c'est comme... En tout cas,
j'aspire à ça. J'aspire à ça.
Puis elle a... Elle a beaucoup... Tu sais, Chloé,
elle a une vieille âme.
Elle a été...
Je trouve qu'elle n'a pas été enfant longtemps.
Je trouve que l'enfance, pour elle,
c'est pas... Moi, je suis encore une enfant un peu.
Le plaisir, puis maman... « Maman, peux-tu faire elle, c'est pas... Moi, je suis encore une enfant un peu. Le plaisir, puis ma mère,
« Mom, peux-tu faire ça, s'il te plaît? »
Tu sais, je suis comme... Moi, je me trouve
enfant à côté d'elle,
puis... Mais j'apprends
de son... de cette espèce de...
Elle est posée...
Des fois,
je me dis, c'est ça, qu'elle est...
Qu'elle sait...
Je m'exprime mal, mais j'ai l'impression
qu'elle a déjà vu la vie qui allait se passer
puis qu'elle le dit pas à personne,
elle a pas le droit de le dire à personne.
Puis qu'elle est comme...
Puis qu'elle nous regarde, elle est comme,
« Bon, faites ça, mais je pense qu'il faudrait faire ça. »
Puis elle a raison.
Tu sais, je l'imagine de même, genre comme petite voyante,
un petit bouddha.
C'est drôle.
Bien oui, moi, je suis comme, Chloé, on fait ça
pour mon papa, papa, papa.
Ben comme, oui. Mais elle, tu sais,
je vais dire qu'elle vient au podcast parce que
sûrement qu'elle dirait que je lui
apporte
un laisser-raller, justement, une folie,
un fun, c'est pas grave, telle affaire,
tu sais. Sûrement
qu'on se complète vraiment
à ce niveau-là. Vraiment, vraiment.
Devenir mère, ça a changé quoi dans votre relation?
Beaucoup d'admiration.
L'admiration s'emborne
l'une pour l'autre.
On a eu des défis différents
aussi. Elle, elle n'a pas accouché,
mais elle a pris
soin de quelqu'un qui accouche.
Elle a...
Rapidement, les deux, on a travaillé.
On s'est remis au travail.
Finalement, non. Finalement, oui.
On vit un peu les mêmes défis. On se comprend
tellement. Puis c'est vraiment
difficile parce que des fois, je me dis...
J'ai envie, mes amis qui sont dans un couple où
la femme travaille,
la femme travaille, reste à la maison avec les
enfants, l'homme travaille.
Le deal est clair.
J'en vis des fois ces gens-là.
C'est pas un deal qui m'intéresse,
mais c'est un deal qui est comme moins trouble.
Mais ça m'intéresse pas.
C'est pas ça.
J'ai pas envie de ça.
C'est ça aussi avec des garçons.
Oui.
OK, partager sa vie, là.
Je te parle de tes super pouvoirs, là.
Mettons, partager ta vie avec un homme ou partager ta vie avec une femme, c'est quoi la différence au quotidien?
Parce que, c'est-tu plus simple, des fois, deux femmes?
Bien, ça dépend. C'est plus, pour moi, c'est plus quelque chose de complet.
Est-ce que c'est plus simple? Bien non. Bien non, c'est pas plus simple.
Parce que, tu sais, je le dis en joke, mais une fille, là, chaque fois que je dis
quelque chose, elle s'en rappelle.
C'est tellement trouble!
T'avais dit l'autre fois que telle affaire, telle affaire, moi je suis comme...
Les gars, c'est
vraiment plus comme...
Pis je veux pas tomber dans les clichés,
mais pour moi, c'était ça. C'était vraiment plus...
Mais toi, tu l'as vécu, là, quand même, tu sais.
C'est ça, là, je veux dire, on va en profiter
pour te le demander à toi, là.
Mais moi, je le sens de même.
Puis il y a vraiment plus de...
Mais c'est beaucoup plus...
Pour moi, c'est plus valorisant,
c'est plus complet
puis c'est une relation
où je ne peux pas me sauver.
Avec les gars,
je peux me sauver.
Je peux jouer un personnage
pendant trois ans
puis à un moment donné,
je suis comme,
oups, c'est un personnage.
Je peux comme m'oublier,
je peux comme me sauver.
L'autre personne
va moins me remettre un peu mes quatre
vérités en pleine face ou va moins... Je vais être moins confrontée, oui. Mais avec une femme,
c'est ça qui est... J'avance, j'évolue, je suis la meilleure version de moi-même. La charge mentale, souvent,
elle est définie assez féminine.
Donc là, deux mères,
est-ce que vous partagez cette charge mentale-là?
Est-ce que ça se fait naturellement?
Pour nous, oui.
J'ai des couples de femmes que je connais
que c'est vraiment plus la femme qui a accouché.
Ça dépend.
Moi, je peux juste parler pour notre couple. Mais tu vois, j'en parle dans mon spectacle. connais que c'est vraiment plus la mère qui a la femme qui a couché oui ça dépend le tissu moi je
veux juste parler pour nous et ouais mais tu vois j'en parle dans mon spectacle dans mon spectacle
c'est tellement intéressant parce que moi j'essaie de pas genre et le parent genre et le coup tg je
suis pas là dedans puis encore on pourrait faire un podcast de mille ans là-dessus
on l'attribue tellement juste aux femmes
je me dis mais pourtant les hommes doivent en avoir un
en tout cas je souhaite qu'il y en ait
dans mon show à la blague je demande tout le temps
par applaudissement les hommes qui pensent
qui trouvent les pères qui sont
à égalité avec la mère
au niveau de la charge mentale puis tout ça
puis il y a des applaudissements, par applaudissement les femmes
qui trouvent que leur mari, leur chum
sont aussi à... Puis là, je fais la joke
que les applaudissements ne coïncident pas.
Puis je dis tout le temps
des jokes de, tu sais, moi,
on est deux femmes, fait que les gens vont comme
« Ah, vous partagez votre linge, c'est fun, je veux pas partager mon linge,
je veux partager la charge mentale, justement. »
Mais
pour cette raison aussi, j'aurais pas pu avoir
une famille avec un homme
que lui inconsciemment
ou pas
il se dit ah c'est plus elle qui va
qui va s'occuper vu que t'es à la coucher
c'est la femme moi j'aurais même pas pu
être là dedans
je sais pas encore pourquoi c'est-tu par féminisme
ou par principe je sais pas encore c'est pourquoi
mais je sais que j'aurais pas pu être dans une relation comme ça
je sais que j'aurais pas pu être dans une relation comme ça.
Je sais que j'aurais pas pu faire ça.
Mais encore là,
c'est d'autres défis.
C'est chaque couple en défi, mais
on est deux femmes, on veut
travailler égale, on veut être présentes égales,
on veut tout faire égal.
La vie, c'est que c'est pas égal, des fois.
Non, c'est pas égal. Des fois, tu sais, en plus, dans le travail, des fois, il y en a une qui travaille plus,
l'autre travaille moins. Des fois, on ne file pas. Il y a toutes sortes d'affaires qui se passent dans une vie.
On peut avoir quelqu'un de malade autour de nous. Il faut assurer beaucoup dans la vie, je trouve, pour l'autre.
Oui, il faut assurer et il faut accepter que la vague de la vie va juste te ramasser pis que c'est comme « Ok! »
— Pis toi, ben tu te rebelleras pas contre ça! — Moi, je vais pas me rebeller, hein! Tu me connais!
— Toi, tu vas pas te rebeller! — Je vais laisser ça aller, je vais pas déranger!
— Mais c'est très beau comment tu parles de Chloé. J'espère, moi, qu'elle va l'écouter, ce que tu viens de dire.
— Ah, ben là! — Petit Bouddha! — Un petit Bouddha, une petite raison.
— Ben oui, pis en même temps, t'es dans sa ligue. Toi, j'aime ça bien là! Petit Bouddha. Un petit Bouddha, une petite raison.
Oui, puis en même temps,
tu es dans sa ligue.
Toi, j'aime ça, là.
J'aime ça de... Je suis parée dans sa ligue!
Bien oui!
Bien là, écoute,
c'est incroyable
que tu aies pensé ça.
Est-ce que tu es prête
à aller dans le mauve?
Tu es en pigeon?
Une.
Oui, c'est ça.
Mais comme je te le dis,
c'est plus hypothétique.
Avec quelle personne décédée
partagerais-tu un repas?
Idéalement, quelqu'un que tu as connu
Avec quelle personne décédée?
Bien sûrement ma grand-mère maternelle
Thérèse
Je parle de ma grand-mère, surtout si c'est ma grand-mère paternelle
La mère de ma mère que j'ai connue
un peu quand j'étais petite.
Pas tant que ça. J'ai un souvenir d'elle.
Je me souviens un peu.
Mais pas tant que ça.
Puis je lui poserais plein de questions
sur ma mère quand elle était petite.
Je lui poserais des questions comme ça.
Puis c'est une femme
qui a grandi à Montréal.
Puis après, bon, ils sont déménagés en Ontario.
Mais quand même, j'étais comme touchée, moi,
quand je suis revenue à Montréal, je fais « Ah oui, ma grand-mère vient d'ici, tu sais. »
J'y poserais des questions sur sa vie à Montréal.
J'y poserais des questions parce que depuis que j'ai accouché,
là, c'est vraiment, on est en mode tarot, on est en mode voyante.
Depuis que j'ai accouché, j'ai l'impression que...
Comme je te dis,
je ne l'ai pas connue, cette madame-là,
tant que ça.
J'ai quelques souvenirs.
Elle nous faisait des robes.
J'ai des petits souvenirs ici et là.
Mais j'ai l'impression que je sens sa présence.
Je ne suis pas là-dedans,
des affaires d'esprit.
Je ne suis pas là-dedans dans la vie. Mais je sens un peu sa présence. Moi, je suis pas là-dedans, là, des affaires d'esprit pis de fente, tu sais, je suis pas là-dedans dans la vie, là.
Mais je sens un peu sa présence.
Pis des fois, là, quand je suis dans la merde, je fais comme
« Ah, aide-moi, Thérèse, aide-moi. » Pis elle m'aide.
Mais
c'est fou qu'on vient d'inviter,
il m'en parle de ça, peut-être à cause du pouvoir des cartes,
mais
moi, je me dis toujours, Catherine,
qu'on a pas à se demander
qu'est-ce que c'est ça.
On le ressent.
Tu sais, on le ressent quand on est visité.
Ça peut prendre différentes formes, mais le bien que ça nous fait, personne ne peut nous enlever ça.
Tu sais, que je te dis, je ne te crois pas, tu t'en fous.
Tu sais, je le ressens.
Si je te dis.
Mais oui.
Tu sais, je ne suis pas une personne, c'est ça.
Je ne suis pas dans, je ne suis pas c Tu sais, je ne suis pas une personne... C'est ça, je ne suis pas dans...
Je ne suis pas croyante,
je ne suis pas dans les présences,
je ne suis pas là-dedans,
mais je pense qu'il y a une force qui me protège.
Je pense que c'est elle.
J'y demanderais, je me disais,
« Es-tu là? »
Puis je pense qu'elle serait comme,
« Oui, je suis là. »
Puis je me dis, « Bon, bonne affaire de régler. »
Qu'est-ce que toi, tu aurais envie de lui dire aujourd'hui?
Ah, j'aurais envie de lui dire,
« Bien, bravo pour la belle job que tu as faite
avec ma mère.
Tellement belle job.
Je serais comme, wow,
100 % sur ton bulletin de mère.
J'aurais envie de lui dire...
Peut-être que je lui demanderais conseil comme mère.
C'est un peu comme la mère ultime
qui pourrait m'aider
puis me... Je dirais, tu me vois aller, qu'est-ce que tu en penses? Qu'est-ce que je pourrais m'améliorer? T'es-tu fière? J'y dirais ça. J'y poserais plein de questions sur moi, ma mère. Ce serait très maternel, très...
comme interaction,
comme thématique.
Est-ce qu'elle est décédée d'une longue maladie?
Elle a eu un cancer.
C'était en 95, j'étais jeune.
Puis je...
Non, elle ment.
Elle est décédée comme un thérapie.
Oui, mais en même temps, moi, j'ai un souvenir
que oui, peut-être que ma mère s'il était là
elle serait comme non non ça a duré 1000 ans
je le sais pas
je pourrais parler de ça aussi mais
oui puis qu'est-ce qu'elle aurait envie de dire
à ta mère aussi j'imagine
je passerais des messages
je serais en mode pigeon voyageur de ça
ça serait fou ça serait tellement fou
j'aimerais tellement ça
je dirais ça
mais ultimement je dirais ça.
Mais ultimement, je dirais,
qu'est-ce que t'en penses?
Là, t'es morte, tu nous regardes aller.
Qu'est-ce que t'en penses?
Je dirais ça.
Je dirais ça.
Elle avait vraiment un lien spécial avec mon frère,
un de mes frères.
Sûrement, j'inviterais mon frère à souper.
J'inviterais mon frère à JP.
JP serait là.
Ta relation avec tes frères?
Toi, t'as deux frères.
J'ai deux frères. Puis comment ça se passe?
Bien, j'ai deux frères, puis j'ai une demi-sœur, une sœur qui est plus jeune.
Mais comment ça se passe? Ça se passe
bien, mais on est très proches.
On est, là maintenant même, je suis déménagée à la
campagne, encore plus proche de chez mes frères.
Ça se passe...
La fratrie, c'est important. C'est très important.
Quand t'appelles, on te dit oui. Oui. Pour eux autres. Maisrie, c'est important. C'est très important. Quand t'appelles, on te dit oui.
Oui, oui.
Pour eux autres.
Mais oui, c'est très important.
On est vraiment...
Mais on est un groupe.
C'est pour ça que ta grand-mère,
si ton frère était là,
ça serait complet, là.
Ça serait complet.
Puis moi, quand je suis née,
j'étais la première de la famille.
Et j'ai une fille, puis ma grand-mère,
la mère de mon père, en fait,
avait eu trois gars. Puis elle était donc donc bien content d'avoir sa petite fille et
donc elle m'a vraiment couvé j'ai vraiment moi je suis très proche de ma
grand-mère claudette qui est encore en vie qui j'ai à mes enfants merci à elle
puis ma grand-mère thérèse celle qui est décédée elle a vraiment fait je t'a
laisse celle-là comme inconsciemment je sens qu'elle a faitelle a fait... « Je te laisse, Claudette, celle-là.
Moi, j'en ai plein de petits-enfants. »
Et donc, quand mon frère est né, JP,
elle a fait « Celle-là, c'est à moi. »
Ça n'a pas été dit, ces affaires-là,
mais les grand-mères se sont comme séparées.
Je ne sais pas ce qui s'est passé.
– Se sont séparées les enfants.
– Se sont comme séparées les enfants,
mais ils étaient très présents, ma grand-mère et Claudette.
Tout le monde est présent pour tout le monde.
Ce n'est pas ça.
C'est juste que JP et ma grand-mère,
qui est décédée, ont vraiment eu un lien
très puissant
que ma mère m'a dit. Mon frère a vécu un deuil
d'enfant. Tu sais, moi, je me souviens pas
avoir vécu ce deuil. Je me souviens pas de ça.
J'ai pas de souvenir de ça,
d'un deuil. Je me souviens triste. Je me souviens
que ma mère est triste, mais j'ai pas...
J'ai pas vécu ça. Mais mon frère,
oui. Puis... Fait que c'est pour ça que je l'inviterais
à mon souper. — Mais les grands-parents,
c'est... Hein? — Ça a pas de bon sens. Mais les grands-parents c'est... Ça n'a pas de bon sens. Les grands-parents, pis là tu vois ta mère qui est maintenant, tu sais,
tu la vois avec tes enfants, à quel point pour les enfants ce lien-là aussi est important? Ça
rajeunit nos parents. Ça n'a pas de bon sens, c'est une poupée russe de juste de l'amour,
tu sais, c'est juste ça.
Ma mère,
elle le dit, elle n'arrête pas de le dire.
C'est tellement de fun. C'est la meilleure affaire avec les grands-parents. C'est toutes les joies
d'être parent, mais tu n'as pas
la responsabilité.
Le reste, le niaisage.
Elle dit ça, mais elle est tellement...
Elle prend cette responsabilité-là aussi.
Elle est tellement, mon Dieu,
tellement bonne. Quand j'ai accouché j'avais dit le
monde à l'accouchement à l'hôpital après le sait juste que l'on est pis moi on veut pas de visiteurs
moi je très prudente de ce mois le film et mon accouchement à montrer son jeu pas là dedans je
suis je très secrète de ce que j'ai pas envie que du monde me voit dégueulasse en jaquette d'hôpital
et le jeu comme ça va juste être loué et moi et les bébés. On va avoir notre petite bulle.
Puis, tu sais, quand tu accouches de jumeau, encore par césarienne,
tu restes à l'hôpital une semaine, c'est sûr.
C'est quand même long, puis tout.
Puis là, maman, bien sûr, je respecte ça.
Puis, honnêtement, ça ne faisait pas une seconde que j'avais accouché
que j'étais comme, môme, viens t'aider.
Puis genre, elle est comme, oui, elle s'est envenue.
Puis genre, tu sais, les gars, il n'y avait même pas un jour. Il y a des genre, elle est comme, oui! Elle s'est envenue, puis genre, tu sais, les gars, il y avait même pas
un jour, là, il y a des photos, elle est
là, tu sais, elle a vraiment
été, depuis le jour 1,
elle est tellement présente, puis...
Puis tu sais, elle le fait aussi pour toi, hein?
Tu sais, les parents,
souvent, les grands-parents, ils disent, oui, mais je le fais
aussi pour ma fille ou pour mon garçon, peu importe,
mais je le fais pour mon enfant.
Tu sais, je veux prendre soin de mon enfant et de mes petits-enfants, mais ils le font beaucoup pour leurs fille ou pour mon garçon, peu importe, mais je le fais pour mon enfant. Tu sais, je veux prendre soin de mon enfant
et de mes petits-enfants, mais ils le font
beaucoup pour leurs enfants, pour toi.
Tu sais, elle veut que tu sois bien, là.
Ta fille est en train d'accoucher,
tu sais. Mais c'est fou!
Est-ce que tu t'imagines des fois être grand-parent?
Est-ce que tu es une grand-mère? Bien, moi,
j'ai une de ma plus vieille, elle veut
des enfants. Alors, tu sais,
elle a 27 ans, fait que... Mais moi, ça fait longtemps que j'ai hâte d'êtreille, elle veut des enfants. Alors, tu sais, elle a 27 ans.
Fait que... Mais moi, ça fait longtemps que j'ai hâte d'être grand-mère.
Vraiment, j'aime les enfants, j'aime les bébés.
Puis, tu sais, j'ai plein d'amis qui sont devenus grand-mères
dans les dernières années,
mais j'ai comme l'impression que je vais perdre la tête
si je deviens grand-mère.
C'est-à-dire? C'est quoi perdre la tête?
Ben, perdre la tête, tu sais, je vais tout vouloir.
Oui.
Je vais tout vouloir pader. Je vais tout vouloir... tu sais, mettons, moi, ce que j'aurais aimé avoir quand j'ai eu des enfants, même si j'ai eu beaucoup d'aide, il y a des affaires que j'aurais souhaitées, mais que je n'osais pas nommer, on dirait que je vais vouloir les faire. Oui. Je vais vouloir dépanner, aider, supporter, mais sans, sans prendre leur autorité leur autorité, sans prendre leur façon de faire.
Même si c'est pas tout à fait pareil. Moi, mes parents, avec mes enfants, ils ont initié à toutes
sortes d'affaires. Les petits gâteaux de Jolouis, le balonné, la liqueur.
C'est ma pancifio!
C'est ma pancifio! Elle faisait garder, puis je vais à l'épicerie
quelques jours après, puis là, mon petit, il arrive avec du bal au nez.
Il met ça dans le panier.
C'est ça que pépé nous a fait cuire l'autre fois.
Maman, je me souviens.
Je lui ai fait cuire ça.
Ils ont tellement aimé ça.
Mon père dit, t'en mangeais quand t'étais petite.
Je lui ai dit, oui, oui, mais j'ai jamais pensé faire ça.
Mais en même temps,
je trouve ça beau, cette folie-là.
C'est entre nous. Entre grands-parents. Mais si j'avais dit ça, je trouve ça beau, cette folie-là, qui est comme juste un... c'est entre nous, tu sais, entre grands-parents.
Mais tu sais, si j'avais dit ça, c'est pas possible, j'aurais pas refait.
Mais moi, je disais non, c'est plutôt sympathique.
Tu sais, c'est leur secret.
Puis tu sais, des fois, se confier aussi aux grands-parents quand ils vieillissent.
Tu sais, je trouve que c'est une relation privilégiée.
Et tu sais, c'est le fun quand les enfants laissent les grands-parents aussi
prendre une forme de place sans sentir une compétition,
parce qu'il n'y en a pas.
Il n'y en a pas.
Si l'amour, ça se prend, il n'y a pas de quantité.
100 % l'amour, tu ne comptes pas l'amour.
Tu en as plus, tu en as plus.
Plus tu en as, plus tu en as.
Moi, je vais être gaga, là, je le sais.
Tu sais, si ça m'arrive un jour de connaître
ça, je sais pas,
je le dis, mes amis, là, ça les a changés.
Puis moi, j'ai vu mes parents, c'était
la première petite fille, Angela.
Moi, je les ai vus rajeunir de 20 ans.
Elle, là, tu sais, mon père,
il avait acheté une poupée grosse comme ça, Angela,
qui était grosse comme ça. Mais tu sais,
là, puis quand j'ai eu un gars, il a acheté un gros camion, j'étais là, mais il était prématuré,
il était tout petit, mais il avait, mais tu sais c'était wow! Donc... Il était prématuré de combien
de temps? Moi, c'est parce que moi j'ai crevé mes os à 16 semaines, donc j'ai été alitée. Ah oui,
c'est vrai, le livre! C'est ça, oui, la couveuse, puis il est né à 34 et 4 jours, mais il pesait déjà 5 livres, mais 16 pouces.
C'était une petite affaire. Pis quand je
l'allaitais, il était plié en deux.
Oh my God!
Pis des fois, ses pieds étaient de chaque côté de sa tête.
C'était... C'est tellement
parti! Oui. Oh mon Dieu,
j'ai tellement d'admiration. J'ai tellement d'admiration!
Il était petit, là! Il était petit, mais
genre j'en avais eu un autre avant, tu sais.
Oui, oui. Parce que, écoute, des fois, je le mettais là, je disais...
Il rentrait dans une main.
Il rentrait vraiment dans une main.
Puis à 34 semaines, tu es à l'hôpital, quoi.
Tu es un mois là-bas, deux mois.
Ah, non, non, moi, je suis sortie trois jours après.
Parce qu'il restait à Saint-Cly, tu sais, il a maigri, mettons, le lendemain.
Oui, le lendemain.
Fait que je suis partie avec cette petite affaire-là.
C'est impossible, Claude.
Puis là, on est arrivés à la maison, puis tu sais, nous,
il y avait quand même 2 % de chances de survie au départ.
Quand tu as crevé tes oies.
Oui, fait que, tu sais, on est partis le mois d'août,
je suis revenue au mois de décembre.
Il est né le 14 décembre, je suis revenue, mettons, le 20 décembre
à la maison, à Kakuna, tu sais, parce que j'ai accouché
à Montréal, à Sainte-Justine.
Et, à un moment donné,
j'allaitais, puis là,
je disais à Mario,
il ne respire plus, on dirait qu'il est bleu.
OK.
Il ne respirait plus. Écoute, on a embarqué Angela, puis tu sais, c'était l'hiver, on est embarqués dans l'auto,
on a roulé comme des fous pour se rendre à l'hôpital, et là, j'essayais de le faire respirer. Puis tu sais, moi, je savais que si tu donnais une respiration, c'est tout petit, tout petit, parce que sinon, tu peux faire éclater les poumons. Et quand on est arrivé, il y avait plein de sécrétions qui
étaient restées dans ses poumons suite à l'accouchement. Et toutes les sécrétions,
tu sais, il y a eu chaud, il buvait. Tu sais, il n'était plus capable de respirer du nez,
toute la bouche, puis on a failli le perdre, là. On était, dès qu'on est arrivé, ils ont mis les
grosses pompes nasales, puis tout ce qui est sorti de ce bébé-là, c'était « bien voyons donc ». Puis
là, bien pour nous rassurer
ils nous ont dit mais ça peut arriver à nouveau. Écoute je veux dire ça a été tu sais...
C'est quoi, tu t'es installée à côté de l'hôpital et tu t'en vas pas du tout?
Ben là je peux te dire que j'étais, tu sais le premier mois après ça j'avais tellement peur, tu sais c'est parce que
quand t'es des mois à avoir peur de le perdre, le final, tu l'as dans tes bras, c'est OK, on est correct.
C'est fait. Et là, ça,
ça arrive. J'ai tellement d'admiration.
Tu sais, ça arrive à plein
de parents, mais on dirait que j'avais jamais entendu ça.
C'est une fois que t'en parles, genre, moi aussi, ça m'est arrivé.
Mais tu sais, c'est pas si grave. Mais moi, c'était grave,
parce que je veux dire, on savait pas quoi faire.
Puis on a une pompe nasale
quand ça... Je sais pas si on rentrait une grande
pompe, mais c'est parce que c'est trop petit
c'est petit petit petit
c'est fragile
c'est fragile la vie
pis en même temps quand il pleurait
il pleurait tellement fort
pis tu sais les prématurés m'avaient dit
lui tu lui donnes à boire
sur demande
tu comptes pas tes heures
pis le 31 décembre il est heures. Puis le 31 décembre,
il est né en 99,
le 31 décembre 99, la maison était
pleine de monde.
On pensait vivre le bug de l'an 2000.
On a fait un gros, gros party
et c'est là qu'il a commencé à l'été,
je pense 24 heures sur 24 pendant
trois semaines à peu près.
Il avait l'air d'un petit bouddha aussi.
Puis il est devenu son petit bouddha.
Oui, écoute, il est venu tout rond, rond, rond,
puis il a toujours été après ça en forme.
Fait que tu sais, c'est une belle histoire.
C'est fou, hein?
C'est fragile, mais c'est tellement puissant aussi.
C'est ça.
C'est tellement fort, c'est tellement...
Oui.
Je sais pas.
C'est tout en même temps,
mais mon Dieu que ça nous fragilise.
Moi, ça me rendait vulnérable, là.
Je peux même pas imaginer.
Je peux même pas imaginer.
Le niveau d'admiration il est infini
de ces camps mais pour plein de parents le tic ont des grossesses à risque de vie l'un de par
ça chaque jour tu dis ok c'est un plus c'est un plus petit on veut tellement le mieux parce qu'on
ferait pas tous ces efforts là pour soi même mais c'est pour sauver une vie qui est intra utérine moi j'ai
vu des mères faire des choses moi je vais dans des hôpitaux accompagné des mains sont à lutter
puis c'est pas facile resta l'été c'est comme quelque chose d'invisible encore c'est un coeur
mais c'est moi je leur dis sauf que c'est la plus belle chose que vous faites dans votre vie. C'est immobilité. C'est fou, mais quel don!
C'est dur à être immobile.
Ça n'a pas de bon sens.
Tu sais, des fois, on est à bout,
on dit, mon Dieu, que je resterais couchée.
Mais quand t'es obligée de rester couchée,
t'as l'impression de rien faire.
Fait qu'à un moment donné, il faut que ça s'arrête, là.
Faut que tu te tranquillises.
Puis tu te dis, bien, moi...
Tu sais, moi, mon rêve, c'était d'aller en Afrique.
Puis je me disais, ben,
je n'irai pas en Afrique pour sauver du monde.
Je vais rester à Sainte-Justine dans le fond
de mon lit. C'est ça un autre concept,
mais c'est quand même pour sauver une vie.
Mais 100 %,
c'était comme un aquarium.
Exactement!
Là, je viens de répondre. C'est fou!
T'as-tu une autre question? Parce que dans le fond, je ne sais pas si tu viens de répondre à une question.
Non, mais moi, je m'en pourrais parler de ça longtemps.
C'était tellement impressionnant.
C'est pour ça que moi, quand on me dit des choses
comme « t'as couché par ses oreilles »,
« après, il y a une plait »,
« tel enfant, tel enfant ».
« Hé, madame, moi, j'ai deux enfants. »
Moi, j'ai l'espèce de « ah ouais,
ah ouais, tel enfant, ah ouais ».
C'est parce que ça va bien, c'est parce que tout est tellement
c'est beau
c'est des détails
quand t'as l'enfant dans tes bras
moi j'aurais accouché n'importe comment
je veux dire
moi j'aurais sorti par mon nez
je veux dire, on n'est pas là
mais c'est ça
tu sais des fois, on espère quelque chose
puis on oublie comment on l'a espéré avant.
Puis quand on l'a, on regarde même pas le chemin parcouru, on regarde ce qu'on n'a pas eu.
Puis comme humain, on a tendance, tu sais, on dirait que le cerveau humain, des fois, il nous joue des tours.
Il oublie de nous rappeler.
Fait que c'est pour ça, moi, j'écris beaucoup mes affaires.
J'écris, puis on dirait ça, oui, c'est vrai.
Tu voulais ça. Je voulais ça, moi, tu sais. Mais moi, tu sais, moi c'est charles tout ce que je laisse ce qui soit vivant t'es pipi qui soit pas parce que tu sais quand quand tu es tant à l'été ils vont dire bon
lot à 27 semaines bon là en 24 et 27 les dix ici si tu accouches ce soir le mettons parce que c'est
comme une bombe de d're quand t'es à membrane,
là, on peut laisser aller
ou on peut intervenir.
Ça veut dire qu'on peut le brancher, mais si le coeur
arrête, on peut aussi.
À l'époque, ça fait quand même
23 ans.
Je pensais que quand j'arrivais ici, j'étais correcte.
À 24 semaines,
non, non, non. C'est comme une zone grise
présentement.
Là, on embarque.
À tous les jours, on me disait,
si ça arrive aujourd'hui, cette nuit,
on fait quoi? On intervient ou...
Là, c'est parce que
si on intervient, il peut y avoir des séquelles.
Là, t'es comme, OK,
je sais pas quoi faire, mais moi, comme j'en avais
déjà perdu un, on intervient.
On dirait que depuis Mario, on était sur
la même longueur d'onde
parce que t'es quand même deux dans cette aventure-là, tu sais.
Puis moi, j'étais là « On intervient, on intervient. »
Mais mon Dieu que tu sais pas
si c'est le bon choix d'intervenir non plus.
Ça fait que c'est long, cette période-là.
Ça fait que quand il arrive,
puis qu'il est tout petit, mais qu'il est en santé,
il était tout petit jusqu'à 5 ans, puis après ça, il a rattrapé la courbe est en santé. Il était tout petit jusqu'à
5 ans, puis après ça, il a rattrapé la courbe.
Tu sais, il était un petit peu plus petit.
Mais on s'en foutait.
Mais rendu là, lui, il buvait pendant au
boc de l'an 2000, puis il avait 20 ans.
Il a bu en temps de... Moi, le boc de l'an 2000,
c'était lui. Je t'avais pas capable
d'aller voir les invités.
Puis là, il a grossi, grossi, puis j'étais là,
OK, c'est tout moi qui l'ai engraissé comme si
grossi de même. Tu lui as donné ça.
Tu sais, il a juste bu de mon lait,
puis il est devenu comme ça. C'est fou, hein? Tu lui as tout donné.
J'ai tout donné. C'est fou, hein?
C'est si beau. C'est trop beau.
C'est beau. C'est le best.
Tu sais, moi, Charles, si j'avais dessiné mon fils, ça serait bien.
Oh, mon Dieu, c'est bon.
C'est comme un fils, tu sais,
bon, tu sais fils bout en train,
très leader,
mais beaucoup d'empathie.
On dirait qu'il l'a su, lui,
qu'il avait une fragilité.
Il n'est pas venu au monde pour rien.
Je suis sûre que les enfants se battent aussi.
Il y en a qui décident
d'abandonner.
J'ai aimé croire à ça.
Moi, je crois ça.
C'est un petit guérin. Habituellement, tu me poses une question quand tu rép ça. Ah, moi, je crois à ça. À ma grossesse. Que lui, c'est un petit galop.
Là, habituellement, tu me poses une question quand tu réponds une mot,
mais on dirait que...
Bien là, j'en ai posé tellement.
Oui, tu me l'as posé, Patin.
Bien là, j'en ai plein de questions, mon Dieu.
OK, tu vas me poser...
Bien, ça, c'est une de tes questions.
Je ne sais pas si je vais pouvoir y répondre.
Tu peux essayer, voir.
OK, attends une minute.
Moi, j'ai le droit...
Bien non, tu n'as pas besoin
de me poser une question de ça.
Tu peux me poser une autre question. Non, non, non. Non, mais parce que moi, j'ai plein de... Ben non, t'as pas besoin de me poser une question de ça, tu peux me poser une autre question.
Non, non, non, parce que moi j'ai plein de questions
par rapport à ton histoire.
Pendant que t'es à l'IT,
est-ce que tu dis, moi, oui, j'interviens,
on décide d'intervenir,
mais est-ce que ta pensée évolue,
est-ce que ton moral évolue, puis il y a des journées
où tu fais, ah non, moi c'est fini, je fais plus ça,
je suis tannée de faire ça, ça n'a pas de bon sens,
t'es démotivée. Comment ça marche?
Je savais comment j'ai une tête de cochon.
Je me disais, ce défi-là
m'a dit,
OK, si j'ai une tête de cochon,
c'était pour ça. C'était pour ça.
C'était pour ce moment-là parce que
moi, j'ai passé un amniocentèse
et c'est à la suite de ça
que la membrane s'est rompue.
Elle ne s'est pas colmatée.
Le trou qu'ils font...
Moi, j'ai fait de la route
après parce que j'habitais à Kakuna
puis probablement qu'avec
la route, le liquide est sorti
puis ça a grossi le trou.
Puis moi, je me suis couchée puis le soir,
je me suis réveillée et j'étais pleine de liquide
amniotique, donc je me suis rendue à l'urgence.
De moi-même, c'est notre dernier soir de vacances.
Je disais à Mario, la petite était couchante nous deux elle avait deux ans je suis parti avec ma voiture en bermuda
camisole ou dit là c'est un et j'arrive à l'urgence puis au départ il voulait pas vraiment
une semaine c'est pour venir demain c'est peut-être peut-être uriné j'ai non non non non non non je
passe en yamahose saint-theil ça m'est arrivé Ils ont réveillé ma gynécologue, puis elle, elle a
dit, à partir de maintenant, je veux plus qu'elle touche le sol.
Elle la comprenait, là. Puis quand elle est arrivée
l'an dernier matin, j'étais dans mon lit, elle m'a tournée
et j'ai eu un flush, un deuxième
flush de liquide amniotique et ça pouvait juste être
mon dernier. Il pouvait plus en avoir d'autres à ce moment-là.
Donc là, tu sais,
je lui ai dit, mais ça peut-être que dans
48 heures, ça va être colmaté,
puis finalement, ça s'est jamais colmaté parce qu'à 34 semaines, j'ai recommencé à marcher. À 34 semaines et 4 jours, ils ont dû m'accoucher cette journée-là parce qu'il n'y avait plus de liquide amniotique.
Est-ce que du liquide amniotique, ça se refait?
Oui, parce que c'est l'urine du bébé, en fait, si tu veux. Et oui, ça se refait, mais si tu en perds plus que ça se refait parce qu'à 24 semaines, le bébé a besoin de ce liquide-là pour développer ses poumons.
C'est vrai, oui.
Fait que si à 24 semaines, tu es en bas, parce que moi, je pensais à des échographies à tous les jours,
quelques-uns des petites poches de liquide.
Et si à 24 semaines, tu es en bas de la quantité,
bien là, on parle d'un avortement, d'une interruption de grossesse.
C'est vraiment parce qu'il ne peut pas se développer s'il n'y a pas de poumon.
C'est pour ça que te rendre à 24 semaines,
c'est une étape vraiment importante.
Puis là, tu t'en vas dans un centre qui est capable
de t'accoucher à 24 semaines,
parce que pas tous les centres au Québec ont l'équipement.
Mais après ça, moi, par exemple,
peut-être la 18e semaine,
où à l'hôpital, on me disait,
écoute, ça ne vaut pas la peine, peut-être que tu restes couché.
On ne peut pas te garantir que tu vas avoir ton bébé.
Tu as déjà un autre enfant.
Peut-être que ta place, ce serait à la maison.
Puis si tu es pour accoucher, tu le perdras. »
Puis moi, c'était impossible
que je me dise ça.
Ce n'était pas possible. Et parce que je me disais
« Voyons, je sais qu'il est en forme à cause d'un hyocentasme.
Je ne savais pas ça, que je savais qu'il était en forme.
J'en avais perdu un qu'il n'avait pas vu. » J'était, j'étais là, là, lui, il, non, cet enfant-là va rester là, et c'est un médecin qui est arrivé à l'hôpital, puis un soir, il était peut-être 11h, le soir, on l'attendait depuis 6h, Marou et moi, pour savoir c'est quoi elle qu'elle nous conseillait, puis elle m'a dit, elle avait une grossesse, elle risquait de lever parce qu'elle avait eu des jumeaux. Puis elle m'a dit,
elle dit, écoute, regarde dehors.
Là, je voyais que c'était du gazon.
Elle dit, si tu veux ton enfant,
tu vas te relever quand il va y avoir de la neige.
Là, j'étais, hein?
C'est parce que là, on me parlait peut-être
éventuellement que ça allait se colmater.
Elle dit non. Elle dit, à ce moment-ci,
je pense plus que ça se colmate.
Et fait qu'elle dit, pense-y, parce que si c'est pas ça que vous êtes prêts à faire,
on peut intervenir plus rapidement.
C'est un Iron Man, c'est un marathon.
Là, elle est partie, on se parlait plus, Mario et moi, parce qu'on disait, ok, ça va être,
je vais rester combien de temps? On a un enfant de deux ans, il est chef d'un parti, tout ça.
Non, non, non! Ça, c'est à Saint-Justine?
Ça, j'étais à Rivière-du-Loup encore. j'étais à Rivière-du-Loup encore j'étais à Rivière-du-Loup
jusqu'à 24
et j'ai appelé Mario
le lendemain matin
il était à 6h
puis ils ont dit
on va l'avoir
il dit comment ça
je le sais
je le sais
je le sais
et Mario à partir de ce moment-là
n'a jamais douté
il dit avec ta détermination
c'était clair
que t'allais pas bouger
j'ai parlé à un grand spécialiste
à New York
des troubles du liquide amniotique
pis c'est quelqu'un qui me l'avait référé
pis il dit la seule solution que t'as à ce moment-ci
c'est bouge pas
la gravité va faire que ton liquide amniotique va couler
c'est juste la gravité
c'est la gravité, donc reste couché
bouge, peu importe ce qu'on va te dire
tu restes couché
et peut-être que t'auras ton bébé
et peut-être
oui parce que tu peux avoir une infection
parce que t'es ta membrane rompue.
Mais c'est ça que j'allais dire. Ils disent quand tes os
crèvent, tu te bailles, tu t'en vas.
Ben, tu sais, moi, dès que je faisais de la fièvre, on me donnait
des Tylenol. Je me disais, il fallait pas que je fasse de la fièvre
parce que la chale... En tout cas, c'est un paquet
d'affaires. Moi, j'ai vraiment connu un milieu médical.
Je me suis faite des amies infirmières.
C'était mon chez-moi, puis j'ai jamais chialé
contre la bouffe d'hôpital. Je veux dire, ils me nourrissaient. J'avais ma petite TV. Il y avait pas Internet à l'hôpital. C'était mon chez-moi, puis j'ai jamais chialé contre la bouffe d'hôpital.
Ils me nourrissaient. J'avais ma petite TV.
Il n'y avait pas Internet à l'hôpital.
J'avais ma petite TV grosse de même.
C'est vrai, tu n'as pas un iPad?
Non, tu n'as rien.
Tu n'as même pas un iPhone.
Non, tu as un téléphone. Je pense que mon téléphone était même à rouler, si je ne me trompe pas.
Tu n'as rien.
Tu n'as pas une pente.
Tu n'es pas assise. suis en assise et couché.
Mais là, toi, ton corps, il est brisé,
après, t'as des plaplés pis t'es tout pété, là.
Ah, mon corps, il n'a arraché, Catherine, après.
Ça pote, mon Dieu! Hé, quand tu t'es levée, après,
j'arrête, là, le podcast, c'est long. Mettons que tu te lèves, là.
T'accouches, t'as ton bébé.
Pis là, après, tu te lèves de même, genre.
Pis c'est la première fois de ta vie que tu te lèves.
Ben là, tu te lèves, pis là, t'as mal partout. Et là, ta vie que tu te lèves. Tu remarches. Et là, t'as mal partout.
Et là, tout ton corps est un peu étrange
parce que les muscles n'ont pas été sollicités.
Faisais-tu de la physio?
Ben non, tu peux pas bouger! Non!
Je bougeais mes jambes dans mon lit
pour pas faire de flébites, des choses comme ça.
Non, non, mais c'est un autre univers.
C'est une autre affaire.
Mais tu sais, moi, j'ai vu des femmes
avec les jambes attachées, avec des cols préviens,
le col qui peut se détacher.
Moi, j'ai...
En fait, j'ai vu... C'est drôle parce que j'entendais
un moment donné, j'ai une de mes grandes amies
qui s'est retrouvée au même
étage que moi. Elle a resté à Victoriaville.
Moi, à Kakuna. On s'est retrouvées
au même étage, à Saint-Justine.
Elle est enceinte d'un jumeau et d'une jumelle.
Mais on ne s'est jamais vues. On n'avait pas le droit
de quitter nos chambres, ni une, ni l'autre.
Fait qu'on s'appelait dans le même hôpital
et elle, ses enfants, les a eus le 14 novembre
pis moi, j'ai eu Charles le 14 décembre
mais tu sais, c'est drôle la vie
alors on a eu trois beaux
enfants qui ont tous
elle vient d'avoir 24 ans
mais va avoir 24 ans sous peu
fait que c'est ça la vie, la vie c'est fort
la vie c'est vraiment fort
Catherine, on finit toujours par la même question.
La lampe d'Aladin existe.
Quels sont tes trois vœux?
Trois vœux?
Avoir du fun
avec mes amis, mes enfants,
ma famille, Chloé.
Continuer d'avoir du fun, rire,
continuer d'être
dans le sketch, puis dans les drôleries de la vie.
Ça, j'aimerais vraiment ça.
Puis j'aimerais ça...
J'aimerais vraiment ça
que mes enfants
aient confiance
en eux.
J'aimerais vraiment ça. Je travaille là-dessus.
J'aimerais vraiment ça.
Puis j'aimerais ça aussi. Je travaille là-dessus. J'aimerais vraiment ça. Puis j'aimerais ça aussi
que Chloé me laisse avoir
une petite télé
sur mon comptoir. Comme quand j'étais petite,
mon maman, elle avait une petite télé sur son comptoir
pour écouter Salut, bonjour. Mais là, c'est plus la mode
d'avoir des petites télés. Mais là, j'aimerais ça d'en avoir une, moi,
sur mon petit comptoir. Parce qu'elle veut pas.
Tu dis que t'aimerais ça qu'elle me laisse.
Mais non, c'est parce que les écrans, c'est plus bon. C'est plus la mode.
Mais moi, j'aimerais ça avoir juste une petite TV. Une toute petite TV juste pour les nouvelles. J'aimer veut pas. Tu dis que t'aimerais ça qu'elle me laisse? Mais non, c'est parce que les écrans, c'est plus bon, c'est plus la mode. Mais moi, j'aimerais ça avoir
juste une petite TV.
Une toute petite TV
juste pour les nouvelles.
J'aimerais ça.
Fait que voilà,
c'est mes trois souhaits.
Mon seul souhait.
Oui, mon seul souhait.
Merci beaucoup,
Catherine Levesque.
Hé, merci,
c'était tellement le fun.
Vraiment, là,
une super première rencontre
au niveau de l'entrevue.
J'ai l'impression
de te connaître davantage.
J'en reviens pas
comment t'es quelqu'un de doux. T'es douce, douce, douce. Ça marche à deux. C'est beau,impression de te connaître davantage. Je n'en reviens pas comment tu es quelqu'un de doux.
Tu es douce, douce, douce.
C'est beau, c'est beau, beau, beau.
Merci beaucoup. Je pense que tes propos
vont avoir peut-être donné
des réponses à des gens éclairés.
Merci
de t'avoir prêté à
toutes ces sous-questions-là de curiosité.
Non, mais merci d'avoir répondu aussi à mes questions.
Je n'ai pas utilisé mon do-cure en bon signe, mais merci d'avoir répondu aussi à mes questions. Je n'ai pas utilisé mon doodle en bon signe,
mais merci d'avoir aussi répondu à toutes les questions
que moi, j'avais, parce que j'en avais.
J'en avais aussi. Ça me fait plaisir.
Merci beaucoup tout le monde.
On a d'autres podcasts.
Vous savez, si vous vous rendez sur le mariclaude.com
ou encore ma chaîne YouTube,
on est rendu à plus de
30 podcasts.
C'est vraiment fascinant. Il faut aller aussi sur le mariclaude.com. On dirait que j'arrête plus de 30 podcasts c'est vraiment fascinant
il faut aller aussi sur le Marie-Claude
je pense que je vous l'ai dit, le marie-claude.com
on dirait que j'arrête plus de le dire
mais merci et on se dit au prochain podcast, bye bye