Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #36 Marthe Laverdière | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: January 8, 2024Dans ce trente-sixième épisode d'Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette, je reçois une grande femme : Marthe Laverdière. Elle m’a ouvert son jeu sans filet en parlant, entre autres, de sa ...relation avec l’argent, de la dépression qu’elle a vécue et de sa petite-fille Jeanne, qui est atteinte du syndrome de Rett atypique. Avec le temps, elle a su donner un sens à la maladie de Jeanne grâce à sa fondation. ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon tout nouveau site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d'avance! ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15.
Transcript
Discussion (0)
La mort de la petite va m'affecter énormément parce qu'on ne veut pas la perdre.
Est-ce que tu te prépares à ça?
J'essaie tous les jours, j'essaie, j'essaie.
Mais, tu sais, comme son médecin dit, ça peut arriver demain, ça peut arriver tantôt, ça peut arriver dans...
On sait que c'est une grosse crise d'épilepsie qui va l'emmener, OK?
Elle en fait tous les jours. C'est pas con. Mais ça, tu sais,
en sachant ça, l'importance de tous les petits moments.
Tu sais, tu te souviens
quand on enlève des enfants, toi comme moi,
on fait toutes sortes d'affaires, puis
« Maman, attends un peu, là, ça va pas bien.
Maman, attends, non!
Je veux du temps pour moi. »
Non, pas avec elle, là.
Ça peut être la dernière.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Bonjour tout le monde.
Je suis avec une femme de cœur.
Je ne sais pas ce qu'on va vivre,
mais j'ai comme l'impression qu'on va le vivre vite, intensément,
qui aura probablement aussi
beaucoup d'émotions avec cette rencontre-là.
Je vous présente
pour moi que c'est
une grande dame,
Marthe Laverdière. Bienvenue, Marthe!
Salut, salut!
Tu es une femme de cœur. Tu parles avec ton
cœur. Je trouve, Marthe,
que tu n'essaies pas de plaire à la galerie.
Pas du tout, non.
Non, mais c'est extraordinaire
qu'on aime
qui tu es, puis on le sait qu'il n'y a pas
d'artifice autour.
Tu sais, moi, j'ai vécu
un moment de ma vie où c'était très important, les artifices.
Je voulais être la superwoman,
puis c'est la femme parfaite, la femme qui sait tout.
Puis ça m'a emmenée dans des places pas belles dans ma vie.
À cette heure-là, on se finit ça.
Non, moi, je me dis, t'es pas obligée de m'aimer,
puis si tu m'aimes pas, c'est correct aussi.
Tu sais, j'aime pas tout le monde, moi non plus.
T'as le droit de...
Bien, c'est ça, tu sais.
Ça veut pas dire que si t'aimes pas peu quelqu'un que tu vas être méchante
envers ses sons moi je suis pas je suis une personne pour aller blaster ses réseaux sociaux
ou des affaires comme ça mais il ya des gens que j'ai pas d'affinités propre c'est correct je veux
dire je n'ai pas vécu et je vais en avoir avec un autre puis on est toutes pareilles, là, à le fond. Toi, c'est quand même Facebook qui a changé
ton parcours professionnel et personnel,
quasiment, là.
Je m'explique pas encore
ce qui m'est arrivé. Je vais être franche avec toi.
C'est arrivé vite pour commencer,
puis c'est arrivé tellement bizarrement
dans ma vie que...
C'est ta petite fille qui a mis
les serres Lima sur Facebook.
En fait, une page, hein?
Écoute, alors, regarde bien ça. J'ai plusieurs métiers.
Et un de mes métiers,
c'est que je suis massothérapeute thérapeutique.
Fait que quand tu es massothérapeute thérapeutique,
tu entends la vie de tout le monde, bien sûr.
Et il y avait une de mes clientes qui ne filait pas.
D'ailleurs, elle ne file pas souvent,
mais en tout cas, voilà.
Et puis, elle m'avait dit,
tu as un Facebook des serres Lima.
Maman, de quoi tu drôles?
Je ne savais même pas, je n'en avais rien.
C'est ma brue Émilie qui avait parti à Facebook
et elle mettait des heures d'ouverture et des photos.
Fait que j'ai dit, si j'en ai un,
je peux bien te rendre à ce service-là,
ça coûte rien.
Fait que moi, je pensais que Facebook,
c'était les paroisses autour.
J'en avais pas à moi, je vais pas dessus.
Fait que le lendemain, avec mon autre brue,
Marie-Christine, j'ai dit,
on va faire
un offert drôle pour elle.
Fait que, je suis habillée
à chienne à Jacques, elle dit, tu y vas le même.
Je dis, ben, mon sac, comme dans le 22.
Et ça l'a parti.
Mais je n'ai jamais voulu rien faire.
C'est ça qui est ça.
Toi, tu as voulu faire rire.
Moi, je voulais juste faire rire Marie.
Parce qu'elle ne filait pas.
Puis, elle disait, même s'il y en a 10-12 qui voulaient ça qui est super. Toi, t'as voulu faire rire. Moi, je voulais juste faire rire Marie, parce qu'elle filait pas. Puis je me disais, même s'il y en a dix-douze qui voyaient ça, moi, un sac, là.
Tu sais, moi, je visais Marie.
Oui, c'est ça que j'en ai vu.
Puis il y en a eu des dizaines de milliers qui ont vu ça.
Ça a été des millions de vues.
Après ça, ça a été des millions.
Et je pense, et on a réalisé très vite que le monde avait excessivement besoin de rire. On avait des confidences
sur e-mail, sur Messenger,
surtout au début, Marie-Christine.
Je ne savais pas comment aller sur Messenger.
Moi, je ne savais pas ça.
Puis, à un moment donné,
sur l'e-mail
des Salima, ça rentrait.
Mais beaucoup de confidences. Puis, c'était tous des gens
qui vivaient des choses dures
puis qui voulaient rire. Juste rire.
Tu sais, moi, j'ai plusieurs
des followers, quelque chose.
Des followers? Des gens qui te suivent?
Des gens qui
cliquent le M puis après ça, ils te suivent.
Moi, je les appelle les flowers.
Je suis des flowers.
Mais la moitié,
je suis sûre, ne jardinent pas.
Ils veulent rire. Ils veulent dire, on s'en foutu.
Je suis contente parce que ces gens-là,
je pense que je t'apprends à les amener à la même place que moi.
Accepte qui tu es, accepte les erreurs que tu as faites,
puis fous-toi donc du reste.
Le reste.
Est-ce que tu savais que tu étais drôle?
J'ai toujours su que j'étais une conteuse
Je suis capable de raconter des anecdotes
Mais d'être drôle
Je ne me constate pas comme une personne drôle
Parce que je parle autant de choses
Très tendres
Des fois très profondes
Même dans mon show
Je parle de gens
Mais le rire je pense que c'est
juste de se laisser aller.
De se laisser aller,
rire de nos niaiseries.
Moi, j'ai vécu beaucoup de choses stupides
dans ma vie, des anecdotes de fous,
des places où je me suis mis dans la marde,
carrément. Mais à ce temps, j'en rie
et je me dis, si ça peut faire rire
l'autre à côté, tant mieux.
Je ne suis pas une personne très compliquée, moi.
Qu'est-ce que ça te fait de voir les gens rire?
Ça me fait du bien.
Parce que j'ai l'impression de leur faire du bien.
Puis ça, c'est très important pour moi, dans la vie,
faire du bien aux autres, puis que les autres m'en fassent.
Je pense que quand tu donnes, les gens te redonnent.
Puis c'est une roue qui tourne, ça.
Puis c'est important, ça. Est-ce que tu es prête à ouvrir ton jeu? Bien sûr, jeonnent. Puis c'est une roue qui tourne, ça. Puis c'est important, ça.
Oui.
Est-ce que tu es prête à ouvrir ton jeu?
Bien sûr, je ne sais même pas c'est quoi, mais ouvrons-le.
Bien, tu vas le savoir.
Alors, c'est un jeu avec différents niveaux.
On commence, tu vois, il y a les cartes vertes.
Ça va être des cartes générales
que je pourrais poser pas mal à n'importe quel invité devant moi.
Oui.
Mais les réponses, ça ne veut pas dire qu'elles sont si faciles.
OK. C'est juste que les questions sont générales. Les cartes jaunes, ça commence à être plus personnel. Les cartes rouges, c'est
des cartes qui sont là pour toi et les cartes mauves, ce sont des cartes
hypothétiques. C'est-à-dire que si tu avais la chance de, si tu pouvais et quand tu
réponds à une carte mauve, tu as le droit de me poser une question si ça te tente la question de ton choix. Attends là c'est moi qui meurt, ok c'est beau. Et tu as ton joker, ça c'est si jamais
je te pose une question parce que je pose des sous-questions, ben tu peux dire hey moi je suis tannée,
j'ai pas envie de me mettre dans le trouble pour toutes sortes de raisons, quand tu mets ta carte joker
sur la table j'ai pas le choix, il faut que je change de question on commence avec le niveau vert
donc tu les brasses
tu m'en donnes 4
c'est pas chiant, je fais une petite game de poker
mais il n'y a pas d'argent
donc tu m'en donnes 4
je vais te les lire
tu vas en choisir une
auquel tu devras répondre et après ça je vais en choisir une
aussi que ça te te questionner.
Alors voici les quatre. Quelle place prend
l'amitié dans ta vie? De quoi
as-tu peur? De quoi es-tu
le plus fier? Comment ta relation
avec l'argent a évolué
au fil du temps? Je vais prendre la dernière.
L'argent au fil du temps.
L'argent au fil du temps,
je vais te dire que c'est sûr que quand t'es jeune, t'as
plein d'affaires à payer, puis t'as des dettes, tout ça. L'argent, au fil du temps, je vais te dire que c'est sûr que quand tu es jeune, tu as plein d'affaires à payer, puis tu as des dettes, tout ça, l'argent avait une certaine importance.
Ensuite, moi, c'est devenu, faire de l'argent, c'était me donner de l'importance à moi en tant que femme d'affaires.
Et de nos jours, l'argent n'a plus grande importance. Puis je me rappelle que mon père me disait, à moi, à mes frères, mes soeurs,
« Vous savez, les enfants, dans la vie, on ne peut pas mettre plus de linge que le corps peut en durer.
On ne peut pas manger plus que l'estomac peut contenir.
On ne peut pas aller plus loin que notre eau peut nous emmener, n'importe quelle marque. »
Quand tu as tout ça, ça te prend quoi, dans le fond?
Pas grand-chose, hein?
En vieillissant, je me rends compte que
j'ai de moins en moins besoin de choses.
Parce que tout ce que je peux me passer,
ça me fait du bien.
Tu sais, j'ai pas un chôneux,
j'ai pas du linge de marque, j'ai pas...
Ça m'intéresse pas, ça.
Et ça t'a déjà intéressée?
Quand j'étais jeune, je voulais montrer que j'étais quelqu'un. À ce tempsai pas... Ça m'intéresse pas, ça. Et ça t'a déjà intéressée? Quand j'étais jeune, je voulais montrer que j'étais quelqu'un.
À ce temps-là, non, ça m'intéresse plus, ça.
C'est-à-dire que t'as plus besoin de choses extérieures à toi pour montrer que t'es quelqu'un?
Non.
Puis à quel moment il y a eu une transition?
Quand j'ai fait ma dépression.
Réellement, quand j'ai fait ma dépression, de 2007 à 2010,
j'ai réalisé que tout ça, c'était tellement con.
Pour moi, en tout cas.
Les autres, ils en feront ce qu'ils voudront.
Est-ce que c'est ça qui t'avait amenée à la dépression?
Il y avait plusieurs choses.
Moi, c'était réellement
toutes les masses que j'avais mis
pour être la femme
que je prétendais que les autres avaient besoin.
La mante parfaite,
la mère parfaite, la femme d'affante parfaite, la mère parfaite,
la femme d'affaires parfaite,
l'horticultrice qui sait tout,
l'ami qui est toujours là.
Tu ne peux pas, tu ne peux pas, Renée,
tout le temps là-dedans.
Puis quand j'ai fait le ménage de ça,
de toutes ces Martes-là qui m'étouffaient,
puis que j'ai retrouvé la petite Marte fragile,
la petite Marte insécure quelquefois,
la petite Marte qui a le goût d'être un peu comme un enfant, puis petite Marthe insécure, quelquefois, la petite Marthe qui
a le goût d'être un peu comme un enfant,
puis de se foutre de tout.
Celle-là, j'ai dit, ça, c'est moi.
Comment on devient
cette Marthe-là avant la dépression?
C'est-à-dire que, comment on rajoute
ces couches-là? Parce que c'est comme une forme de couche
de protection, de
donner une image qu'on n'est pas.
Bien, c'est un besoin d'être aimé.
Tu sais, à un moment donné, on a tous besoin d'être aimé,
mais moi, je pense que j'avais un besoin immense d'être aimé.
Puis dans ma perception de l'amour,
c'est qu'il fallait que j'apporte quelque chose à l'autre.
C'est soit côté monétaire, soit côté physique,
bien paraître à mon conjoint, ou ainsi de suite,
ou soit dans le savoir, mais c'est pas ça.
C'était quoi le regard des autres sur toi à ce moment-là?
Je l'aurais jamais demandé. Je pense que quand quelqu'un en met beaucoup sur ses épaules,
beaucoup de gens sont bien contents parce qu'ils n'ont pas à faire ce que l'autre fait.
Mais je pense que quand tu fais ça,
tu ne peux pas te respecter parce que tu ne peux pas avoir autant de charges
psychologiques et physiques sur un être humain.
À un moment donné, tu viens épuisé.
Je ne me suis pas respectée.
Carrément.
Puis quand...
Tu sais, juste avant, parce qu'avant,
on dirait la dépression,
il y a comme une chute à quelque part.
Il y a comme quelque chose de cet ordre-là. Mais avant que ce moment-là t'avant, on dirait la dépression, c'est comme une chute à quelque part. Il y a comme quelque chose de cet ordre-là.
Mais avant que ce moment-là t'arrive,
est-ce que tu te sentais quand même bien
ou tu réalisais que t'en portais trop?
Je me suis jamais sentie bien parce que c'était pas moi.
C'est drôle comment on est fait, l'être humain, quand même.
Bien, on se forge un moi idéalisé.
On va le forger, moi moi en tout cas le mien,
je l'ai forgé face au regard de mon conjoint
que je voulais tellement qu'il me trouve parfaite.
Face à la société, on veut suivre les modes.
La mode de la femme forte, la mode de la femme d'affaires.
Et puis, quand arrivent les enfants,
tu ne veux pas reproduire ce que toi t'as pas aimé
de tes parents, tu veux donc être le parent parfait
mais ça existe pas du monde parfait
tu sais
on est juste du pauvre monde
tu sais, puis quand j'ai réalisé
que personne m'avait jamais demandé
d'être ça, c'était moi
qui me demandais ça
je me suis dit, mais es-tu folle bâtard
c'est là que les pompons.
T'étais prête, carrément,
de te détruire.
Est-ce que ton conjoint t'a jamais rien demandé
de ça? Non.
J'ai même pas dit que j'étais en dépression.
Moi, j'ai joué le fake tout le long
de ma dépression.
Tu savais-tu que t'étais en dépression?
Ben oui, j'avais consulté, mais j'ai pas voulu être médicamentée.
Pourquoi tu l'as pas dit? Je voulais pas le perdre. Tu sais, j'avais consulté, mais je n'ai pas voulu être médicamentée. Pourquoi tu ne l'as pas dit?
Je ne voulais pas le perdre.
Tu sais, j'avais tellement été la femme forte,
la femme au-devant de lui, la femme qui a les projets,
la femme qui dit « Hey, c'est là qu'on passe »,
la femme qui prenait tout sur son dos,
que je me disais « Si, il voit celle qui a marié
vraiment, puis ça faisait longtemps qu'on ne t'a marié.
Je me suis mariée, j'avais 19 ans, moi.
Je me disais « Il va-t-il en vouloir
de cette femme-là? » J'avais peur de le perdre.
Tu sais, ça va loin quand tu t'en mets beaucoup sur toi.
Tu as perdu ta mère, tu étais très jeune, Marthe.
Est-ce que tu penses qu'il y a quelque chose du manque du regard de ta mère?
Bien sûr, complètement.
Tu sais, un enfant de deux ans qui perd sa mère,
l'enfant ne réalise pas qu'à part parce qu'elle est malade, la mort l'amène. Tu te sens abandonné. Et intuitivement, profond, profond, si tu ne en mettre plein la vue. Mais en réalité, personne ne m'a demandé ça.
Moi, quand j'ai réalisé réellement que c'est moi qui m'avais emmenée là, c'est moi qui m'en demande à temps, c'est moi qui étais mon bourreau. Tu sais, dans la société, on va toujours jeter souvent la faute aux autres.
Oui.
Il m'a pas aidée,
il m'a pas aimée, il m'a pas compris,
il m'a pas... Mais quand j'ai compris
que, voyons donc, c'est moi,
c'est moi qui m'a pas aidée, qui m'a pas compris,
qui m'a pas acceptée, c'est moi.
Je suis mon bourreau.
Fait qu'à ça, que tu fais avec ça,
bien... Mais ça où tu respirais pendant ces années-là,
c'est quand que tu étais vraie dans tout ça?
Jamais.
Tu n'avais pas ton moment, toi?
Non.
Je ne voulais pas rencontrer cette marque-là
qui est assez fragile.
Parce que quand tu acceptes ça,
tu te mets à nu devant les gens.
Complètement à nu. Puis quand tu es à à nu tu n'as plus de protection même devant ton chum devant tout le monde quand j'ai sorti de cette dépression là je me suis mis
à nu devant tout le monde puis devant mes clients aussi oui et moi je dis qu'on est bien tenu on est bien tenu
moi ça me passe que tu dis
ça parle à beaucoup de gens
on en connait tous des gens
qui me semble que ça ne se peut pas
qui est tout le temps aussi parfait
parce que l'imperfection
fait du bien à voir aussi
ça nous réconforte dans nos imperfections la perfection c'est rare que ça fait du bien à voir parce que l'imperfection fait du bien à voir aussi. Ça nous réconforte dans nos imperfections.
Mais l'imperfection, c'est rare que ça fait du bien à voir.
Parce que ça élève quelque chose qui...
Puis en plus, si c'est pas tout à fait vrai,
donc tu crois en quelque chose,
c'est un peu mentir à tout le monde.
Puis, tu sais,
depuis que je rentre dans votre monde,
parce que je dis toujours que c'est pas réellement mon monde, c'est le monde du...
Comment vous appelez ça? Le showbiz.
Le showbiz, oui.
C'est dangereux.
Parce que les gens, souvent, vont élever
les artistes-là.
Mais quand t'es rendu en haut,
tu peux juste tomber.
Oui, puis tu sais, c'est élevé quand même
sur des bases.
Moi, je le vis des fois quand je rencontre
les gens.
« Vous êtes une inspiration. »
Je suis sûre qu'on dit ça, que tu es une source d'inspiration.
Je voudrais tellement dire « Voici qui je suis aussi. »
Ce n'est pas juste que vous voyez que je suis quelqu'un qui est impatient.
C'est facile d'avoir l'air mieux que ce qu'on est.
Si les gens se comparent à ça, je disent non, mais ne comparez-vous pas.
Puis il y en a peut-être qui vont dire le contraire,
mais je trouve qu'il y a quelque chose
qu'il faut faire attention.
Il ne faut pas embellir plus les affaires
que ce qu'on les vit.
Parce que pour les gens,
même à l'époque où tu étais comme ça,
tu te serais peut-être nourrie de ça
et ça t'aurait donné le goût d'être encore plus parfaite.
Puis c'est fragile,
c'est artificiel.
C'est pas ça.
Tu sais, je pense que
tout le monde a besoin de
voir...
Ça serait si simple si tout le monde
pouvait se dire tout le temps.
Puis moi, je la regarde
juste dans la conversation.
« Hé, comment ça va? Ça va bien.
Tout le monde va tout le temps bien.
As-tu remarqué? »
Mais bon temps, parce que tout le monde va si bien.
Mais en même temps, Marthe,
si on dit « ça va plus ou moins »,
des fois, la personne va partir.
Parce que c'est...
Il faut trouver la bonne personne au bon moment.
Moi, j'ai toujours trouvé...
Tu sais, moi, j'aime pas les 5 à 7,
parce que ça va, oui, ça va.
Ça va, ça va, ça va, ça va
on dirait qu'on s'est juste dit que ça allait bien
puis finalement ça va pas pantoute
tu sais si tu prenais tout le monde
il y aurait tout un petit quelque chose mais
le, fait que tu dis si ça va
chez l'autre, bien faudrait que ça aille pour moi, tu sais ça met
une pression qui est basée
sur quelque chose de tellement futile
mais je pense que on se donne
pas assez le droit à l'être humain de vivre l'émotion qu'on vit le jour.
Tu sais, je vais te donner un exemple.
Tu sais, moi, je travaille avec des gens,
puis tout ça, puis on le voit le matin
quand la personne arrive, puis qu'elle fait le pot.
Moi, j'aime mieux prendre cinq minutes,
puis dire, ça va pas.
On va en parler cinq minutes.
Si elle me dit qu'est dit ce qui s'est passé
dans sa vie, puis pour X raisons,
je ne file pas, je vais faire attention
à ce qu'elle va vivre durant la journée.
Je ne lui demanderai pas une surcharge.
Je n'irai pas lui dire
« Hier, je vais lui faire
attention. »
Mais si tu te montres tout le temps
au-dessus de la date, elle ne va pas faire
attention à toi.
On a tous besoin que les gens fassent attention à nous.
Puis quand tu dégages l'image de force,
c'est sûr que si tu vas dire quelque chose,
les gens vont dire « mais toi, t'es forte, ça va bien aller ».
Il y a quelque chose qui est difficile à percer là-dedans.
Parce que, tu sais, comme les amis que tu avais à ce moment-là, est-ce qu'ils sont restés
amis? Est-ce qu'ils sont restés amis
avec la petite Marthe,
ou mettons qu'on l'appelle comme ça?
J'avais très peu d'amis.
Des vrais amis. Tu sais, j'avais beaucoup
de connaissances et de clients.
Mais des clients, c'est pas
des amis.
Des connaissances, c'est pas
des amis. Je pense qu'un ami, c'est la personne
que je peux n'importe à quelle heure cogner à sa porte pis dire « là, ça fait le pot ». Pis elle
peut le faire aussi que chez nous. Pis je pense que, tu sais, des amis, j'en ai cinq-neuf pis
c'est tout, là. Tu sais, mes enfants, c'est pas mes amis. Mes enfants, je les protège. C'est pas
mes amis. J'aurais pas cogné chez un de mes gars
puis dire,
là, j'ai des idées noires, puis ça va pas, là.
J'aurais pas fait ça. Je le protège.
Je suis sa mère.
Je ferais pas de peine.
J'aurais pas fait ça à une de mes soeurs non plus.
Parce qu'elle me raconte sa vie, puis je sais qu'elle
en a assez.
C'est qui qui reste?
C'est très précieux
un ami, mais on n'en a
tellement pas beaucoup.
Tellement peu.
Tellement peu.
Si j'avais fait cette entrevue-là, mettons, en 2005,
qui j'aurais vu
à ta place?
Tu aurais vu une femme qui
avait l'air toujours au-dessus d'elle
et qui ne t'aurait pas beaucoup laissé parler.
Je prenais beaucoup de place.
Beaucoup trop.
Parce que tu avais peur qu'on perce un peu ta carapace?
Je ne t'aurais même pas permis de la percer.
Je ne t'aurais pas permis.
Non, c'est moi qui aurais fait le jeu.
Ça fait que tu étais
sur la défensive
parce que plus une personne est sur la défensive
plus elle est fragile
mais la fragilité
ça peut être une force aussi
tu sais, quand tu montes
ta fragilité
tu peux aider plein de monde
parce que tu montes
que toi aussi tu as vécu ça
mais si tu ouvres que toi aussi, tu as vécu ça.
Mais si tu n'ouvres pas sur ta fragilité,
tu restes un bloc de glace en avant de deux autres.
Tu ne peux rien faire
pour les autres.
Puis ça, Jeanne, quand elle est arrivée dans ma vie,
après ma dépression,
tu sais, moi,
j'ai eu une dépression de 2007 à 2010.
2010, j'ai perdu mon père.
Après ça, 2011, ça allait mieux.
2012, ça allait mieux.
2013, je n'arrive.
Malade.
Là, j'ai fait, oh non, je ne reprends pas sur l'autre bord.
Puis, par chance que de 2011-2011,
j'avais commencé à montrer ma fragilité.
Je n'ai plus montré comment ça faisait mal, Jeanne.
C'est ta petite-fille
qui est arrivée avec le syndrome
de Rett. Oui, le syndrome de Rett atypique.
Donc, elle est très malade.
Oui, Jeanne ne parle pas, elle ne marche pas,
elle est gavée. Jeanne fait des crises d'épilepsie
tous les jours.
C'est un méchant défi, ça.
Oui, mais par chance que j'avais passé
tout ça. Parce que
tu aurais craqué à ce moment-là,
ça aurait été dur, là, de cacher
la douleur.
Je sais pas si je m'en aurais remis.
Tu sais pas si t'en serais remis à ce moment-là?
Non, je pense pas. Parce que, tu sais, quand...
Moi, je vais te dire
comme moi, je l'ai vécu.
Quand t'es parent d'enfant malade,
c'est horrible.
Mais quand t'es grand-parent,
t'as une souffrance
d'avoir un petit enfant malade,
mais t'as la souffrance
de voir ton enfant vivre l'enfer.
Puis tu peux rien faire.
Tu sais, moi, quand
elle est arrivée,
je pouvais pas dire à Éric,
mon gars, ça va aller mieux.
Ce n'est pas vrai. Ça n'ira pas mieux.
Ça va être de plus en plus difficile.
Parce qu'elle va grandir,
elle va grossir, elle va devenir
pesante, elle va demander plus de soins.
Tu vas être de plus en plus fatigué.
Tu ne peux pas dire ça.
Fait que tu es comme le filet
de protection.
Tu attends que les parents tombent.
Quand ils tombent, là, tu prends un répit.
Là, tu montes au haut-bat.
Puis là, toi, tu viens brûler beaucoup plus vite
parce que t'es plus vieux.
Là, tu relâches le filet, les parents reviennent un peu.
C'est tout le temps de même?
Encore aujourd'hui.
Bien sûr.
Ça va être de même pour tout le temps.
Qu'est-ce que ça a changé en toi, ça?
Énormément d'empathie.
J'étais une personne qui avait de l'empathie, mais pas à ce point-là.
Jeanne m'a ouvert un monde... Comment je pourrais dire?
Quand tu côtoies ces enfants-là,
puis que tu l'as dans ta vie,
tu ne fais pas juste les côtoyer comme ça,
tu ne peux pas ne pas rien faire je serais pas bien de de
me refermer juste sur les besoins de jeanne puis dire bon là on donne tout pour notre petite jeanne
on entoure jeanne mais jeanne est pas de seule fac je'a montré toutes les autres.
Puis là, t'envoies. T'envoies tous les genres.
Tu vois toutes sortes de maladies,
toutes sortes de parrains brûlés. C'est beaucoup du monoparental.
Et là,
tu écoutes les histoires d'horreur de tout le monde.
Puis là, tu t'assis, puis tu te dis,
qu'est-ce qu'on fait avec ça?
Puis en faisant ça,
tu donnes une raison à la maladie de Jeanne.
Je ne suis pas meilleure qu'un autre.
Mais tu donnes un sens.
Oui, parce que sans ça, c'est ridicule, un enfant malade.
Pourquoi un enfant vit au monde malade?
C'est un non-sens.
Comment se passe ta relation avec elle?
Jeanne est beaucoup dans son monde.
Jeanne, au début, je dirais, était 90%
comme ça. Elle ne te voit pas là. Elle n'est pas là. Puis 10%, un regard, de temps en temps.
Maintenant, avec la stimulation, Jeanne, je dirais qu'elle a 50% avec nous, puis 50% comme ça.
Mais il faut que je sois là pareil quand elle est dans son monde. 50 % avec nous, puis 50 % comme ça. Tu sais?
Mais il faut que je sois là pareil
quand elle est dans son monde.
Parce qu'elle est dans le mien.
C'est pas parce qu'elle, elle s'en va du mien
que moi, je suis plus dans ce monde-là.
Tu sais, fait que c'est beaucoup d'attention.
La nuit, elle dort peu.
Dieu merci, moi non plus.
Et c'est beaucoup de soins.
Mais Jeanne, elle me manque tellement de tout. C'est beaucoup de soins. Mais Jeanne,
elle me manque tellement de doute.
C'est terrible.
Tu sais que ces enfants-là sont parfaits
parce qu'ils sont que dans le présent
et que dans l'amour.
Ils n'ont aucun autre sentiment.
Ils sont que là
et que dans le moment présent.
Tu sais,
je ne réalisais pas avant Jeanne
comme elle était importante
le regard d'une personne qui te regarde.
Parce que quand
tu l'as, son regard...
Je peux attendre huit heures pour l'avoir.
Ça fait que ça devient
précieux, ce regard-là.
C'est puissant, j'imagine.
Puis depuis que j'ai Jeanne dans ma vie, je me fais
souvent dire, mon Dieu que tu nous regardes quand tu parles. Le regard, ma chuis que j'ai Jeanne dans ma vie, je me fais souvent dire « Mon Dieu, que tu nous regardes
quand tu parles.
Le regard, ma chère, j'ai découvert ça.
C'est donc important. »
Dans son silence.
Quand tu parles à quelqu'un,
je ne parle pas au mur, je ne parle pas à l'air,
je te parle à toi.
C'est un langage, le regard.
De rentrer dans le regard de
quelqu'un d'autre de soutenir un regard il ya une grande puissance du fond mais c'est des gens
n'aiment pas car de supporter leur regard pourtant ça fait pas mal regard et pourtant ça peut faire
mal aussi mais physiquement ça peut pas faire mal non mais c'est comme un enfant qui se fait
chicaner par son parent c'est comme ma mère mais on fait chicaner par son parent comme ma mère on faisait le gros yeux elle fait hey ça veut tout dire
tu t'en vas t'asseoir mais pourtant
c'est juste une communication
mais elle est donc importante
mais imagine quand tu l'as jamais
donc tu as appris ça d'elle
je pense que
je dirais
le côté social
je pense qu'elle m'a montré la moitié
de ce que je vis présentement.
Le toucher.
L'importance d'arriver doucement.
Il y aura quelqu'un qui souffre.
Prendre du temps.
Tu sais, souvent,
« Ah, je vais te changer ta protection. »
Tu sais, la couche, bang, bang.
Non, t'es pure.
C'est pas de moi que ça se passe.
Tu sais, tu commences par flatter la cuisse.
« Ma belle, je vais changer ta protection.
Ça va prendre du temps
à assimiler que c'est ça que tu veux faire.
Prendre le temps.
On est dans le moment présent.
C'est quelque chose.
Ça va prendre de la douceur.
Tout le temps.
Elle a quel âge?
10 ans.
Son espérance de vie n'était pas élevée.
Elle était à 5 ans.
Est-ce que tu y penses aussi?
Non, on a gagné 5 ans.
Mais tu sais, Jeanne, c'est une combative.
Même après une grosse crise d'épilepsie,
elle ne veut pas dormir.
Elle essaie de rester ainsi.
Je pense que Jeanne va partir
quand elle va décider de partir.
Quand sa vie va être faite.
Puis quand ce qu'elle a à faire sur cette terre-là,
ça va être fait.
C'est beau de t'entendre parler.
On n'a rien qu'avec une petite question.
On a fait la première question dans les vertes, on s'entend-tu?
On est rendus.
De quoi as-tu peur?
De quoi as-tu peur?
Je ne sers de pas grand-chose, présentement.
Je suis prête à accepter
beaucoup de choses, à cette heure.
J'ai
tout le côté de vieillir,
de ci, de ça.
J'ai fait un gros ménage.
Un gros, gros ménage.
Comment on fait ça, ce ménage-là, Marthe?
Il faut avoir eu peur de mourir.
Pour dire que ça continue?
Quand tu as réellement peur de mourir,
soit par la maladie ou que tu as des idées très, très noires,
tu t'en vas vers des idées suicidaires
et que tu t'en sors.
Tu te rends compte que
si tu veux vivre,
il faut que tu vieillisses.
Parce que si tu ne veux pas vieillir,
il faut que tu meurs.
Ça, c'est le côté logique de tout être humain.
Et quand tu acceptes de vieillir,
il y a tellement un beau côté de sagesse,
de compréhension de l'autre qui s'installe.
Je trouve que dans notre société, on ne magnifie plus la vieillesse,
mais avant, la vieillesse était magnifiée, la sagesse des anciens,
tout ça, dans plusieurs, plusieurs
civilisations. Il y avait énormément de respect.
Oui, dans toutes les civilisations.
Et là, on est dans un temps
où
les vieux, on les rentre dans des bâtisses,
on dit « ferme ta gueule, c'est correct ».
Mais non.
Ils ont une expérience. L'expérience
ne se passe à peu près plus. Ça, ça me fait de la peine. Parce que moi, ce que j'ai appris dans mon métier d'horticultrice, je l'ai pris à 98 % des vieux. Parce qu'ils avaient de l'expérience.
Transmission du savoir.
Tout le temps. Et puis, plein, plein d'affaires. Puis, je trouve qu'aujourd'hui, les ils comprennent plus ça me fait beaucoup de peine ça
c'est vrai mais c'est tantôt se disait quand on a des périodes noires est ce que tu as eu à choisir
de vieillir est ce que tu as eu assez de de pendre de pensée noire oui oui faire ce choix moment
donné moi j'étais rendue dans un stade
où, à un moment donné,
ça ne marchait plus pantoute,
et Minou m'avait construit
un chalet en bois rond en arrière
de la maison.
Puis j'y ai dit, j'ai dit,
je m'en vais là quelques jours.
Il dit, qu'est-ce que tu vas aller faire là?
J'ai dit, je ne veux pas que tu viennes.
Il faut que je règle mes affaires. »
Et je me rappelle, quand j'ai ouvert la porte du chalet,
je me suis dit, « Si c'est pas la vraie marque qui sort de site,
il y en a pas une qui va sortir. »
Parce que là, c'était assez.
Puis je me suis fait un rituel pour passer au travers ça,
passer au travers de mes enfants sont plus à la maison. J'ai pas à passer au travers de mes enfants ne sont plus à la maison.
Je n'ai pas à vivre la vie de mes enfants.
Je ne voulais pas
vieillir en étant la mère
qui dit, ils ne viennent pas des écoeurants.
J'ai tout donné à mes enfants.
Je ne voulais pas être aigrie.
Je ne voulais pas être la femme
qui allait avoir peur des rides
ou peur des cheveux blancs.
Ma mère est morte à 39 ans. Elle aurait voulu avoir tes cheveux blancs. Tu sais, ma mère est morte à 39 ans.
Elle aurait voulu avoir tes cheveux blancs.
Et crochouer, tu sais.
Je voulais vieillir bien.
Je voulais vieillir en paix avec moi.
Puis je voulais profiter de la vie
parce que la vie,
c'est quelque chose, en tout cas,
dans ma religion, moi, qui ne finit pas.
Qui se continue même
au-delà de la mort.
Puis je voulais vivre les étapes de ma vie tout le temps.
Puis pour ça, il fallait que je retrouve la Marthe
que j'étais au début.
Pas celle que la vie avait formée.
Au début, c'est la jeune Marthe, vraiment.
C'est la petite Marthe.
On revient comme un enfant.
Un enfant, c'est fragile, mais un enfant, c'est fort.
Un enfant, ça a de la résilience, beaucoup, énormément de résilience.
Ça a des rêves, puis ça se permet de se tromper,
ça se permet de faire des folies, puis ça se permet de demander pardon.
Pourquoi on ne s'offre plus à rien?
On ne s'offre plus le pouvoir de se tromper,
de ne pas être à la hauteur ou d'avoir peur à dire,
« Là, là, là, c'est... »
On a peur de se dévoiler.
Parce qu'on a peur du jugement, tu sais.
Mais c'est nous autres qui nous jugent, Marie-Claude.
Oui, je le sais.
C'est nous autres qui nous jugent.
Regardez qu'il y a une femme devant un miroir.
Il n'y a pas personne qui y parle.
Déjà, elle juge.
J'ai une règle, un cheveu blanc, j'ai pris du gras.
Il n'y a pas personne qui a dit ça.
On est le premier juge.
Puis tu sais, moi, ce que tu dis, ça résonne beaucoup.
Moi aussi, je me suis toujours dit que cesser de vieillir, c'est mourir.
Bien oui, bien oui.
Donc, vieillir, c'est mourir. Bien oui, bien oui. Donc, vieillir, c'est vivre.
Présentement, je trouve avec tellement ça, de ne pas vieillir, de ne pas vieillir,
on est dans une culture de mort.
On est dans une culture de mort,
où les gens ne peuvent pas être bien parce que vieillir,
ça fait partie du processus de s'en aller vers la sagesse,
du retour à l'autre, du pardon de soi.
C'est un processus, ça.
Tout le monde en fait des erreurs, tout le monde en fait des gaffes.
Tout le monde a dit des choses qu'il n'y aurait pas dû dire.
Il faut se pardonner.
Il faut accepter ce cheminement-là.
C'est comme, moi, je vois la vie un peu comme une épuration.
Au début, tu es jeune, tu es beau.
À un moment donné, ta beauté, ta paire,
ta beauté physique, c'est correct.
Parce qu'il faut que tu ailles vers
quelque chose de plus grand que ça.
La beauté du dedans.
La beauté du dedans.
Et tant que tu restes accroché à la beauté du dehors,
tu ne touches pas à la beauté du dedans.
Mais c'est elle
qui est importante.
Si ton mari est avec toi, c'est parce qu' importante si ton mari est avec toi
c'est parce qu'il te trouve belle aussi
en dedans
pas juste dehors
mais si personne va à cette beauté-là
il peut pas avoir quelqu'un qui l'aime
tu peux pas aimer juste un corps physique
t'as pas cible
des corps physiques ça se paye
c'est que ça
ça part vite.
Bien, tu sais...
Tu as vite fait le tour.
Bien, tu as vite fait le tour,
parce que c'est pas ça, l'être humain.
Ça, parce que tu veux te connecter au cœur.
Bien oui.
L'être humain, c'est le cœur.
Bien oui, puis le cœur, il est en dedans.
Mais on met tellement d'énergie au dehors
qu'on n'en a plus pour là-dedans.
On est fatigué.
Mais vieillir, c'est d'avoir
l'opportunité
de rentrer en dedans, pour travailler ça.
Puis ça, c'est beau.
Quand tu es sortie de ta cabane en Bois-Rouge,
il y avait une transformation.
Énorme. Je me rappelle que
la première que j'ai rencontrée,
c'était une de mes clientes, puis elle m'a dit
« Marthe, t'as-tu telle affaire? »
C'était la première fois de ma vie
que je me permettais à un client de dire,
« Je ne sais pas. »
Elle m'a dit, « Voyons donc, tu sais tout en horticulture. »
Je lui ai dit, « Non. Personne ne sait tout. »
C'est en mutation constante.
Non. Je ne sais pas.
Elle n'est pas partie en courant.
Elle a dit, « Mon Dieu, ça fait drôle que tu dises ça. »
Je lui ai dit, « Habitue-toi, parce que je vais le dire souvent. » C'est pas partie en courant? Non. Elle a dit, mon Dieu, ça fait drôle que tu dises ça. J'ai dit, habite-toi parce que je vais le dire souvent.
C'est assez.
Et ton amoureux, Minou,
qu'est-ce qu'il a vu comme changement?
Il a eu de la peine que je n'y ai pas fait confiance.
Parce que tu ne lui as pas dit?
Je n'y ai pas fait confiance, carrément.
Je n'ai pas eu confiance en son amour à lui.
Parce que tu avais peur qu'il parte? Peut-être parce que je voyais son amour à lui. Parce que t'avais peur qu'il parte?
Peut-être parce que je voyais son amour à lui
avec mes yeux à moi.
Puis des fois, je me dis,
si ça aurait été lui,
je serais-tu partie, moi?
Tu l'as-tu, ta réponse?
J'aurais peut-être parti, oui.
Si j'aurais vu un homme faible, oui.
Fait que t'as fait la projection. Oui projection fait qu'ils m'aiment énormément oui est ce que ça rend encore davantage comme consolider cet amour le mot de oui oui je pense que l'amour
que je que qu'on vivait avant elle autre fois on est rendu à presque 42 ans de mariage on s'arrête pour un tour parce qu'on était sur le point d'avoir fait le tour c'est quand
tu vas pas dans le dedans comme tu as dit un moment n'est pas fait le tour
commence à se manifester ce qui est quand tu dis moi le ça tourne en rond
ben c'est parce que tu as pas de de... t'as pas de... de conversation profonde.
Parce que quand l'autre dit que ça va pas
ou qu'il veut savoir, puis que tu veux
pas montrer tes faiblesses,
OK, là, je me demande tranquille,
t'as pas autre chose à faire?
Voyons, arrête, là, tu sais,
ça fait trois fois que tu me le demandes, là, j'ai rien.
C'est pas long que tu fais le tour, là.
Puis là, maintenant, comment ça...
Comment ça... ça se nomme, les choses?
Je dirais que, présentement,
depuis ça, là, on est un peu comme
deux enfants.
Tu sais, je vais te donner
un exemple de ça, là. On est beaucoup sur la route.
Parce que tu es partout,
vous êtes toujours ensemble.
On est ensemble, on parle à ton ensemble.
Et là, tu sais comment on a du temps à tuer
entre le motel que tu lâches à 11h,
puis le show à 8h,
t'as un bout là, même si t'as un peu de route.
T'as ta valise dans ton char.
Nous qui magasinions jamais,
on va marcher dans un magasin,
qu'est-ce que tu veux.
On est partis cette année acheter
des maisons de Noël éliminées.
On va falloir construire pour mettre ça sur.
Deux manières. On s'est découvert
avec une passion toutes les deux pour les villages miniatures.
Et là, c'est radiate.
Franchement, même le chat
qui brisait toutes les maisons qu'on achetait,
il y en a trop, il ne sait plus quoi faire.
Il a abandonné.
Il ne sait plus quoi faire. Il fait juste regarder les trains passer.
Il a passé
l'émerveillements que vous avez en commun.
Oui, mais qu'on n'avait pas trouvé parce que
on était sur nos défenses.
Mais toi, tu devais être sérieuse.
Tu sais, quand on ne se montre pas comme on est.
Moi, je suis un enfant,
puis je me rends compte que
je n'ai pas joué beaucoup dans ma jeune année,
c'est parce que ma mère était morte, puis on avait des tâches,
puis que tu veux, bon.
Mais moi, je jouais tout le temps.
Moi, j'ai mes petits-enfants, c'es morte, puis on avait des tâches, puis que tu veux. » Mais moi, je jouerais tout le temps.
Moi, j'ai mes petits-enfants.
C'est toujours de partir dans l'imaginaire,
aller marcher dans le bois, on se fait des cabanes.
Je jouerais tout le temps.
T'es une créatrice.
Moi, je suis un enfant. T'es une créatrice.
Mais t'as une capacité d'émerveillement
que t'avais peut-être étouffée pendant...
Imagine, je l'avais plus qu'étouffée.
Mais ça, c'est dur.
Mais t'as-tu pensé, tu sais,
quand tu camoufles tout ça, puis t'abris tout ça, puis là, bien ça, c'est dur, mais t'as-tu pensé, tu sais, quand tu camoufles
tout ça, puis t'abris tout ça,
puis là, bien ça, ça se touche plus.
J'étais pas bien, c'est sûr.
Je pouvais pas être bien. Ça devient serré.
Tu sais, moi, quelqu'un qui me disait
« Je retournerai à 20 ans », es-tu malade?
Tu retournerais pas là.
Jamais! On est si bien
à 60. Est-ce que ta mère
te manque plus maintenant qu'à cette période-là?
Je peux pas dire que ma mère me manque parce que je l'ai pas connue.
Ma mère, pour moi, c'est ça. C'est une photo.
Je comprends. T'étais trop petite à ce moment-là.
Mes soeurs, quand je parle avec eux autres ou mon frère,
eux autres, ils ont des souvenirs, ils ont des odeurs,
ils ont des moments avec elles, des discussions.
Moi, j'ai aucun souvenir.
Quand t'es devenue mère, à ton tour?
Moi, j'ai basé mon style maternel sur mon père.
Moi, j'étais...
Minou était le genre, les petits gars, là.
Moi, j'étais, hey, regarde, check, check, mom, check.
On voulait en dire, hey, c'est facile, tu sais.
J'étais plus le père-mère,
malgré que je suis...
Ton père a été le mère-père?
Il faisait les deux, Pepe.
Pepe avait autant de dire « Hey, là, les filles, ça fait. »
Puis de dire
« Ça va pas, à soir, tu déchicaner que t'as un chum. »
Il y avait les deux.
Il y avait les deux, Pepe.
J'ai pris ce côté-là pour me baser.
C'est moi qui ai montré au gars à chauffer.
C'est moi qui ai montré, tu sais, je vais dire,
Minou, dis-moi, regarde, ça m'énerve trop.
Fait que je chauffe, pauvre petit.
Laisse-moi, je vais y aller.
Tu sais, j'ai eu ce... Bien, en fin de compte, je pense qu'on élève nos enfants
versus ce qu'on a vécu beaucoup, tu sais.
Fait que...
Puis quand tu as perdu ton père en 2010,
ça, ça a dû être un choc.
Oui, puis non. Pepe est rendu à 84 ans. Il est mort de vieillesse. Quand j'ai demandé
au médecin, il meurt de quoi, mon père? Il dit, ton père est usé, Marthe. Il a tout
donné. Il a travaillé beaucoup pour nous. On était pauvres. Réellement, il a beaucoup
travaillé pour nous nourrir. Il était content de partir.
Il était content.
C'était un repos?
C'était un repos. Il avait hâte de voir maman.
Il avait hâte de voir Thérèse.
Est-ce qu'il avait refait sa vie?
Oui, il ne peut pas se remarier.
Moi, j'avais 15 ans.
J'ai un demi-frère, Yves.
Simone, sa femme,
elle est encore une femme exceptionnelle.
Très, très douce. Très, très tendre. mes frères, Yves, puis Simone, sa femme, elle est encore une femme exceptionnelle,
très, très douce, très, très tendre, oui.
Fait que de deux ans à l'âge de 15 ans,
ton père, il était seul avec vous autres. Oui, oui.
C'était quand même, c'est quand même rare.
Bien, il voulait pas, il voulait pas s'amendier
parce qu'il voulait pas mettre une femme dans la maison.
Lui, ça a toujours été mes enfants en premier.
Il y a rien qui va prendre la place de mes enfants
j'ai eu réellement un père
qui était tout le temps là pour nous autres
tout le temps
papa ne pensait jamais à lui
vous savez combien d'enfants?
on était 7 sur le premier lit
7 enfants, veufs
pauvres
pauvres as-tu souffert de ça la pauvreté
non parce que
tu connais pas autre chose
nous autres on mangeait trois fois par jour
il y a bien des fois c'était des patates pieds du beurre
je vais être franche avec toi
mais on mangeait trois fois par jour
on était tous ensemble
je me rappelle quand papa disait
on est pauvres,
on ne mange pas grand-chose,
mais c'est bon parce qu'il y a de l'amour. »
Il y avait des belles phrases, ton père.
Pepe, c'était un philosophe.
Je me rends compte qu'il était très philosophe, Pepe.
Pepe, il y avait des phrases.
À un moment donné, je me rappelle,
on pleure beaucoup.
À un moment donné, je ne voulais pas pleurer.
Je me rédissais. Puis Pépère s'était
rendu compte que je retenais mes émotions déjà
dans ce temps-là. Puis il m'avait
dit, tu sais, Marthe, les larmes, c'est
la seule eau qui lave le cœur.
Puis il faut que tu le laves.
Là, j'avais compris, ah,
c'est correct de le faire.
C'est correct de faire ça. C'est la seule eau
qui lave le cœur. Oui, c'est la seule eau qui lave le cœur.
As-tu écrit toutes ces phrases-là?
Je ne les oublierai jamais.
C'est tellement magnifique.
Je ne les oublierai jamais.
Tu devrais te faire une collection de chandail
avec des phrases de ton père.
Oui, sûrement.
Il y a quelque chose, c'est la seule eau qui lave le cœur.
C'est vrai qu'on bloque des fois les larmes
parce que les larmes...
Elles baignent trop.
Quand on pleure devant quelqu'un d'autre,
des fois aussi, ça...
C'est bon pour l'autre aussi.
Il faut que l'autre le supporte.
Mais de montrer cette vulnérabilité-là,
c'est vrai que ça libère,
ça lave le cœur.
Oui, papa disait ça. Je me rappelle tout le temps de ça.
C'était un grand bonhomme, mon père.
Est-ce que tu as voulu le protéger
dans ton enfance, ton père?
J'ai voulu le protéger plus quand j'ai vieilli.
Tu sais, à un moment donné, quand j'ai eu des tumeurs, puis j'ai été opérée, il l'a su après l'opération.
Tu sais, j'avais dit aux autres, ne parles-y pas.
Dans ton histoire, ça arrive à quel moment, ça?
Ça, j'avais 39 ans, la même âge que mon mec quand c'est arrivé.
J'ai eu des tumeurs sur la thyroïde.
Puis quand j'ai été opérée, j'avais dit à mes soeurs,
« Parlez-en pas à Pepe, il va s'en faire pour rien.
De toute façon, il peut rien pour ça.
C'est pas lui le chirurgien, c'est pas lui... »
Puis quand il a su après, j'avais été opérée,
puis ça allait beaucoup mieux, il a dit,
« Tu m'as pas fait confiance, fille. »
Ça, il avait fait le pin.
Moi, je voulais le protéger.
Un peu ce que ton mari t'a dit aussi.
Exactement.
Fait que t'en prends beaucoup sur toi pour protéger les autres.
Oui, puis je me demande si c'est pas pour me protéger plus.
Parce qu'il aurait fallu que t'ouvres ta vulnérabilité en disant...
Exactement, puis j'aurais peut-être pas voulu le montrer à mon père.
Je pense pas que je suis une si bonne personne que ça.
Tu sais, souvent, quand je raconte mes affaires, le monde vire ça tout le temps.
« Ah, une bonne personne, tu sais. »
Je dis non, je suis une personne qui quand même a pensé à elle. Un peu, oui.
Mais il reste que garder des choses comme ça en dedans de
soi ça prend beaucoup de place trop trop ça prend trop de place puis il faut
c'est pour ça que je te disais tantôt faut se donner le droit de se dire faut
pas être saubourg faut pas être saubourg tu sais à un moment donné je parlais avec
une personne qui est très aigrie dans la vie.
Elle a vécu des choses dures, puis ça l'a rendue aigrie.
Puis à un moment donné, elle me dit,
je ne suis pas aimée beaucoup.
Je lui ai dit, ce n'est pas ça qu'il faut que tu dises.
Il faut que tu te dises, est-ce que je suis aimable?
Si tu n'es pas aimable, tu ne peux pas être aimée.
Tu ne peux pas.
Personne ne va aller se mettre le main dans le feu mais ce que j'aime de ce que tu dis depuis tantôt
c'est que tu ramènes à toi
qu'est-ce que je fais qui fait que ça fait ça dans ma vie
tu le dis tantôt, il y a des gens qui vont
chercher toute leur vie
qui ont besoin de quelqu'un pour dire « c'est à cause de toi, c'est parce que tu as fait ça, si tu n'avais pas fait ça, tu m'as dit ça » pour expliquer leur façon d'être profondément.
Puis, tu sais, il y a des livres en croissance personnelle, ça va être « tout part de soi », mais à quelque part, c'est vrai, là.
Tout.
Tu sais, ça part de soi. Mais à quelque part, c'est vrai. Ça part de nous.
Même ceux qui disent
« Ah,
ils abusent de moi.
Ils m'en mettent trop sur le dos.
Ils sont
toujours la victime. »
Non.
Personne ne peut faire quelque chose que tu ne veux pas.
Tout le monde peut changer de job. Oui, ce ne sera pas facile.
Bien non, ce n'est pas que ça va être facile.
Mais tu n'es pas obligé de mourir là.
On a des choses qu'on peut contrôler et il y en a des choses moins, mais il y a des choses qu'on contrôle et qu'on choisit.
Le pouvoir que les autres ont sur toi, c'est le pouvoir que tu leur donnes.
C'est tout. Ça, là.
Ça, c'est tellement important.
Tellement.
Moi, je dis ça souvent aux gens,
c'est parce que tu les laisses rentrer là.
Tu leur donnes ce pouvoir-là de te dire ça.
Bien oui.
Puis ça te démolit.
C'est non.
Des fois, on a des périodes peut-être de plus grande faiblesse,
de plus grande vulnérabilité,
mais tu t'es protégée de ça aussi.
Oui.
Mais je te dis que quand tu acceptes ce que tu es,
puis ton physique, puis tout,
tu es beaucoup moins facile à être attaquée.
Oui, c'est quand toi-même, tu es fragile.
Si on te pousse un petit peu, tu as plus de chances de tomber.
Tu sais, à un moment donné, si quelqu'un, je ne sais pas,
me lâche un commentaire, elle pourra m'écrire.
Oui, c'est vrai.
C'est vrai.
Qu'est-ce qu'on dit après ça?
Rien.
C'est ça.
Oui, je pourrais m'écrire.
La deuxième question, est-ce que je veux présentement?
Non.
Mais c'est vrai que je pourrais m'écrire.
Je ne peux pas l'assigner là-dessus.
C'est une vérité.
Puis après ça, ça t'appartient.
Bien oui, c'est ça.
Puis si ça ne fait pas son affaire, bien juste à regarder là.
Je ne suis pas là.
Un jour, quand Mario était en politique,
il y avait un garçon qui avait dit à ma fille à l'école,
qui était au primaire,
qu'il chialait contre Mario,
c'est un ci, c'est un ça.
Elle l'a laissé finir, puis elle a dit,
« T'étais-tu obligée de me le dire? » Ça a fait...
Ben, non.
Bon, ben, c'est beau. Ça t'a fait du bien.
J'étais OK. Toi, t'as dit ça, genre,
à 11 ans. Mais c'est vrai que ça
désamorce. Ben oui, parce que,
tu sais, dans le fond,
qu'est-ce que... La personne s''est dit une vérité m'a donné il y avait une personne qui a petit comme comment de
fois quand tu deviens un peu connu comme un des gens des fois sont maladroits de
façon qui font parler nevin avait dit vous avez là aussi folle qu'à tv à la téléphonie non non réellement à mouton
cheval du zébé je fais quand je vais leur et et sur le coup j'ai fait et
après ça j'ai parti à répugner dit c'est vrai tu as raison c'est vrai c'est vrai
je me suis pas pourquoi effet personnellement pour aller l'eau puis
c'est vrai puis on a ri puis elle a fait personnellement pour aller là. C'est vrai.
Puis on a ri.
Puis elle a lu. Comment elle a réagi?
Elle a parti à rire.
Elle a dit, c'est drôle ce que j'ai dit.
J'ai dit oui.
Puis là, elle riait.
Elle a dit, si tu me verrais quand j'enlève ma tuque.
Finalement!
On a eu du fun.
Parce que tu ne l'as pas rejeté.
C'était vrai. C'est ce qu'elle disait.
J'avais les cheveux tout coches à terre.
J'ai les cheveux secs comme du brin de chien.
Moi, il y a un jour, il y avait les alertes à l'époque,
puis il y a un monsieur qui me voit avec sa femme
et il dit,
en tout cas, comment il m'a dit ça?
Tu es bien plus laide en personne qu'en télé.
Ça donne bien que vous allez me voir pas mal plus souvent
en télé qu'en personne.
Puis j'étais tellement fière parce que, tu sais,
quand tu reçois ça,
j'ai répondu ça.
Sa femme était là.
« T'es-tu vue, toi? Qu'est-ce que t'as... »
Sa femme était tellement choquée qu'il m'ait dit ça.
Mais ça, c'était à l'époque. Ça faisait pas longtemps
qu'on avait quitté la politique.
Il y avait des gens tellement partisans
qu'ils pouvaient pas nous pardonner des affaires.
« Montons au bac, t'es pas là pour ça. »
Ben oui, oui, parce que ça n'est pas arrivé après,
mais j'étais fière d'avoir une phrase à dire.
J'ai eu ça avec un grand sourire.
J'étais comme, c'est pas fantastique
ce qu'il vient de me dire,
mais à un moment donné,
il faut que tu te désamorces.
Ça donne bien, tu vas me voir plus à la TV.
Fait que regarde, tant mieux pour toi, mon grand.
Puis quand tu regardes ça,
des situations comme ça,
qu'on met tellement d'emphase,
ça va te changer ta vie. Elle pend toute. Tu as une pensée qui passe à un moment donné. Puis ça,
on dirait que la personne, elle s'est trompée dans ses volumes. Ça, tu peux le penser, tu le dis juste
pas. Mais tu sais, ça va te changer de quoi? Tu vas-tu être plus riche, plus pauvre, plus malade?
Ça dépend de l'importance parce qu'il y a des gens que ça peut comme écrouler un château de cartes,
tu sais, la pensée des autres. Parce que, tu sais,
dans ce podcast-là, cette question-là, il y a une question
qui revient souvent, c'est quelle importance
donne-tu au regard des autres?
Puis c'est très révélateur,
tu sais, tu vas voir les gens, avant, j'en donnais
plus. Maintenant, j'en donne moins. Et là,
ça change de quoi? Quand tu acceptes
d'en donner moins, bien,
ça change quelque chose dans... Je vais te redonner
de l'eau, si tu veux rien. Moi,
je t'abreuve, je t'abreuve. Mais c'est ça, tu sais, ça fait que je... Mais moi, j'adore t'entendre,
puis ton père, toutes ces phrases-là, je les trouve extraordinaires.
— Ah, tu l'aurais aimé. — C'est clair, mais... Parce que c'est
le gros bon sens, c'est t'incarner avec des choses de la vie. On n'est pas en train de vouloir refaire
le monde, on fait juste nommer notre... C de vie ça et oui les personnes âgées c'est ça on a
tellement gagné et tu prêtes à passer au niveau jaune
bien sûr bien sûr là tu m'en donnes trois s'il te plaît
c'est des mains c'est à dire des oiseaux non c'est des mains la dép, c'est des humains. La dépression, c'est... Trois petits points.
En quoi ton rôle de grand-mère t'a changé?
Et quelle importance accordes-tu au regard des autres?
La dépression, on en a parlé.
Mon rôle de grand-mère, on en a parlé.
Mais est-ce que ça te dérangerait-tu quand même que tu l'expliques? Non, pas du tout, pas du tout.
C'est quoi, à l'intérieur, une dépression?
Je ne sais pas si c'est pareil pour tout le monde.
Mais pour toi, oui, on va parler de toi. La mienne, parce que là, je ne veux pas si c'est pareil pour tout le monde. Je vais parler de moi. Je ne veux pas avoir la dame de psychiatre.
Non, non, il n'y a pas de prétention ici.
Regarde bien.
La façon que je l'ai vécue, en premier,
tu sens que tu es de plus en plus fatigué.
Mais ce n'est pas une fatigue physique.
Moi, je travaille beaucoup physiquement.
Ce n'est pas une facture physique.
C'est comme un poids que tu traînes,
mais tu ne sais pas c'est quoi.
C'est comme s'il y a une ombre mais tu sais pas c'est quoi c'est comme
si une ombre noire ici tu peux pas t'en défaire elle est là elle est pas encore dans ta vie elle te nuit pas
tu peux fonctionner mais elle est là tu sens que c'est comme une menace qui arrive mais tu peux pas lui donner un nom
encore un peu comme si tu voyais des nuages noirs au loin c'est comme si moi je disais souvent après c'est comme si tu as un épée de damat l'aï
sa tête mais est pas tombé là est juste mais c'est qu'elle a fait qu'il peut arriver de quoi
chaque lot ton monde l'on dirait qu'ils pas tout à fait pareil témoin contrôle mais tu peux encore
fonctionner ça c'est le début. Après ça, moi, il est arrivé
la fatigue physique extrême.
J'étais fatiguée physiquement
et j'avais encore cette chose-là
au-dessus de moi que je n'avais pas,
qui me tombait sur la tête.
Et là, je me suis mise à travailler plus
pour oublier qu'il y avait ça en haut.
Là, tu es encore plus fatiguée.
Quand ton corps physique,
quand mon corps physique est devenu brûlé parce que je me je le je le sur demandait le c'est arrivé comme là tu
vois comme un trou en avant de toi tu es sur le bord du trou puis là tu dis ok ça
a l'air facile de tomber dans le trou puis maudit que je serais posé quelque chose
qui t'inspirent billot tu regardes en arrière de la toupe que tu vois ton mari des enfants
donc ta famille plus tu as dit je peux tu le faire ça tomber dans le trou. Mais y que t'as envie, parce que ça repose. Je comprends les gens qui
passent à l'acte, parce que tu dois avoir l'impression, enfin c'est fini. Et le plus dur,
c'est de t'accrocher au bord du trou, parce que c'est long. Tu restes là longtemps, dans ce
mouvement-là. Et là, dans ce mouvement-là, il faut que tu trouves...
C'est quoi qui t'a envoyée si proche, tu trouves?
Puis moi, c'était quand même toutes les masques que j'avais mis.
Tu sais, j'avais un bon mari, j'avais une bonne famille.
J'avais pas de problèmes financiers.
J'avais rien pour profiler.
Aux yeux du monde, j'avais tout.
C'est ça que je m'en allais dire.
C'est le bout dur à comprendre pour un paquet
de monde. Dis-le, voyons, reprends-toi en main.
Donne-toi un coup de pied dans le cul,
on l'entend.
Ça, c'est...
On a toutes nos faiblesses.
Il y en a qui s'en vont là parce qu'ils ont des gros problèmes
financiers ou de famille ou de couple.
C'est complètement différent, je suis sûre.
Moi, je n'avais pas ça je me
suis rendu le pareil j'étais mon bourreau est ce que j'ai été dur avec moi comment comment
justement tu as réussi à t'agripper et ressortir de ce trou l'autre aurait pu décider de laisser
gérer ce qui m'a ce qui m'a retenue beaucoup, c'est, je me disais,
quel exemple je vais
donner à mes enfants?
Qu'on se bat pas,
que la vie, c'est de la marde.
Tu sais, il y avait pas encore d'enfants,
mais je me disais, qu'est-ce que je vais
leur léguer, moi, ça?
Oui.
Ça, pas avoir eu d'enfants,
pas avoir eu de conjoint, avoir été seule dans la vie, je ne sais pas si j'aurais résisté au trou.
Mais tu sais, c'est…
Mais tu te sentais comment? Complètement seule?
Vidée. Tu es complètement vidée.
Tu n'as plus de force physique, tu n'as plus de force psychologique.
Tu essaies de te concentrer, tu as de la misère, tu as toujours l'émotion en fleur de peau.
Tu as juste hâte que tout le monde
dorme pour broyer.
Vidé.
T'es vidé.
T'as plus d'essence.
Puis les gens autour de toi, ils s'en rendaient pas compte.
Que je suis une bonne comédienne.
Mais ça, ça demande de l'énergie, là, Marthe.
T'as cette comédienne-là.
Oui.
Avec tout ça, fallait-tu...
Avec tout ça, j'avais monait qu'avec tout ça, fallait-tu avoir double d'énergie? Avec tout ça,
j'avais mon commerce,
j'avais ci, j'avais ça, puis je vois que personne ne s'en rendait
compte. Ça, ça veut dire qu'on peut avoir des gens autour de nous
en dépression, puis on ne s'en rend pas compte.
Bien, c'est souvent ceux qu'on échappe. Qu'est-ce qu'il aurait fallu?
Comment on aurait pu le deviner? Faitons qu'on
est autour, là. Je pense que
la personne qui est en dépression
qui ne veut pas, il n'y a aucune façon de le savoir.
Moi, j'ai eu une de mes tantes assez pendue.
J'étais jeune quand elle l'a faite.
Puis je me rappelle que quand papa a eu le téléphone, que sa soeur s'était pendue,
la première chose qu'il a dit, elle n'a pas voulu qu'on le sache.
Puis en disant ça, je comprenais qu'il disait, j'aurais pu rien faire.
Elle n'a pas voulu qu'on le sache.
Toi, tu as décidé de consulter?
Je suis allée voir.
Quand ils m'ont dit qu'il faudrait médicamenter,
je n'ai pas voulu.
Pourquoi tu n'as pas voulu la médication?
Je n'ai pas voulu la médication
parce que dans ma tête de pioche,
et je dis ça souvent,
j'étais convaincue que si c'est moi qui m'avais emmenée là,
c'est moi qui allais me le retirer.
Fait que tu...
Je continuais à être la femme forte.
Exactement.
Et c'est là que ça aurait pu être très dangereux.
Je le conseille à personne, il faut être médicamente.
Aujourd'hui, tu l'accepterais, la médication?
Ah, mon Dieu, oui.
Donc, tu l'as jamais, jusqu'à ce jour,
tu as toujours refusé la médication?
Oui.
Puis en même temps, tu disais à ce moment-là,
tu aurais pu, parce que ça aurait été peut-être plus vite,
la réhabilitation.
Ça aurait été sûrement plus vite et moins souffrant.
Moins souffrant.
Tu ne te donnes pas ça facile, là?
Non, jamais.
Puis aujourd'hui, es-tu plus douce?
Tu sais, tantôt, tu parlais de la venue de Jeanne.
Je suis très douce avec moi.
Tellement que là, je donne un show d'humour,
je n'ai jamais le trac avant.
Parce que ce n'est pas grave que je me trompe. Pas grave que je me plante. Je suis un humain. Je suis juste un humain. Juste
un humain. Tu sais. Puis je le dis souvent dans mes conférences. Quand je commence une conférence,
c'est toujours drôle, je dis « Bon, si vous posez des questions, posez-moi des questions.
Si je le sais, je vais vous répondre. Si je ne sais pas, me dire que je ne le sais pas.
Mais s'il y a quelqu'un dans la salle qui le sait, dites-le qu'on sorte moins niaiseux ici. »
C'est ça une conférence.
Mais c'est toujours la ligne la plus droite, cette notion de vérité, puis d'essayer de faire croire qu'on sait tout.
Moi, j'admire quand on accepte
de pas tout savoir parce que sinon
on s'embarque dans des choses
tu sais un jour je faisais
une entrevue avec Marie-Christine Lavoie
qui est une designer, qui a fait des angles VIP
Marie-Christine je l'interview
puis elle elle a failli mourir
deux fois, une fois
je pense c'était en Thaïlande, il y a eu un siphon
puis elle était aspirée par le fond.
Elle avait allé de l'eau, puis c'est
quelqu'un vraiment qui a sauvé la vie d'un extrémiste,
parce que même ses organes vitaux avaient commencé à se cristalliser
à cause du sel de mer qu'elle avait avalé.
Ça pour dire que quand elle s'est réveillée,
elle disait, c'est drôle parce que
quand elle a pensé mourir,
quand elle a décroché,
elle voyait tout ce qu'elle aimait de la vie.
Puis quand elle est revenue,
elle dit, il y avait
des gens autour qui mentaient
dans leur vie, qui lui mentaient.
Puis elle s'est dit, c'est drôle,
ces gens-là, je ne les ai pas vus.
Dans ce qui était important,
elle dit, le mensonge,
c'est une perte de temps.
On est en train de se raconter
quelque chose. Tu me racontes
de quoi toi qui n'a jamais existé.
Tu me fais perdre mon temps à écouter.
Et c'est terminé. Elle a changé sa vie après ça.
Mais ça m'avait tellement fait réfléchir.
Le mensonge, c'est une perte de temps.
Puis la personne à qui on ment le plus,
c'est à nous?
Oui. Mais arrêtons.
Arrêtons de le faire. Mais c'est parce qu'on a peur
du regard des autres, je pense, Marthe.
Mais...
De ne pas être à la hauteur.
Elle regarde des autres, je vais te dire.
Quand ça a parti sur Facebook, les capsules, puis tout, là, écoute, je ne sais pas si
tu as vu la première, j'avais le vieux gilet, le trou sur le bois.
Oui, puis on voyait...
Écoute, écoute.
On voyait ta féminité.
On voyait ma féminité pas mal.
Je vais te dire...
Il n'y a eu aucun regard des autres.
Parce qu'on est rendu à cette question-là.
En fond, quelle importance.
Il n'y en a pas eu, finalement.
Il n'y en a pas eu.
Le regard des autres, c'est le nôtre.
Ce n'est que le nôtre.
Tu peux rencontrer quelques personnes dans ta vie
qui sont royalement méchantes.
Parce qu'il y en a.
Qui feraient tout pour détruire l'autre. Puis tu feras n'importe quoi, puis ils sont royalement méchantes. Parce qu'il y en a. Oui.
Qui feraient tout pour détruire l'autre.
Puis tu feras n'importe quoi, puis ils vont être aussi méchants.
Bon, c'est ça.
Bon, ceux-là, on n'en parle pas.
Mais les autres,
ils n'ont pas de regard sur toi.
C'est toi.
C'est notre regard qui nous détruit.
Notre regard.
C'est bâtard.
Peux-tu finir?
Moi, j'ai vécu une fois, moi, sur la terreï c'est peut-tu être complaisant vers moi même je me donne ce droit le télénome à me disais marte dans ton show a dit tu parles
beaucoup que tu aimais pas dit c'est sur les doigts proches du ben oui je fais de l'arthrose le sait-tu tu sais ben oui je le sais c'était
même oui oui mais ça c'est la vie mais oui tu sais mais je veux tient empêcher de faire des
gestes ce qui m'aimait je fais de la trompe est ce que ça te fait mal quand avant de crochir ça
fait mal un coup que son croche non, parce qu'elle processusse.
Puis là, c'est comme stabilisé.
Ah, mais ça va crocher plus que ça.
Quand je regarde les mains de mes soeurs,
l'arthrite, c'est beaucoup familial.
Ça va crocher plus que ça.
Mais tant que je suis capable de me servir de mes mains,
j'ai chanceuse.
Ça fait 60 ans que je me sers de mes mains.
Mais oui.
Mais tu es massothérapeute.
Oui.
Puis horticultrice?
Puis là, quoi, j'écris.
J'écris des livres.
On se sort tout de ses mains.
Hé, puis t'as un grand succès avec tes livres, là.
J'adore écrire.
Dans quel état ça te met, cette écriture-là?
Dépendamment.
Tu vois, quand j'écris mes livres de jardinage,
je veux montrer ce que je sais.
En humour tout le temps,
parce qu'on apprend mieux avec de l'humour.
Puis je mets des petites affaires de ma vie, des petites anecdotes. Quand j'écris des romans,
et là on tombe dans un autre monde. Là tu fais des recherches historiques, là t'es dans un monde
que tu peux faire n'importe quoi, là, ça c'est merveilleux. Tu peux faire dire n'importe quoi.
Oui, c'est un monde réellement ouvert sur tout. Puis quand j'ai fait mon autobiographie,
bien là, c'était réellement,
j'ai repris l'introspection que j'avais faite
dans ma dépression.
Puis je suis allée encore plus loin, comme je dis,
parce que là, je n'avais pas la fatigue physique.
Je me suis ouverte encore plus.
Puis je n'ai pas eu peur.
Il y en a beaucoup qui me disent,
« Ah, j'ai acheté ton livre, Marthe.
As-tu eu peur d'en dire autant
sur toi, sur ta
fragilité? » Non.
Je le marque dans
le livre. Si tu me juges,
je te plains.
Mais qu'on veut pas.
On veut pas ça.
Tu comprends-tu?
Est-ce que ça, écrire sur toi,
écrire ta vie,
est-ce que t'as appris des choses sur toi? Est-ce que ça, écrire sur toi, l'écrire de ta vie, est-ce que
t'as comme appris des choses sur toi?
Est-ce que t'as raconté ta propre
histoire? Ça t'a aidé à te comprendre
encore plus? Oui, oui, parce que là,
comme je te dis, j'avais pas le côté de la
fatigue physique. Quand j'ai fait l'introspection
de ma dépression, j'étais fatiguée physiquement
en plus. Fait que ça veut pas, à un moment donné,
tu viens limiter de tout le temps rentrer en dedans de toi
parce que t'as besoin de dormir. Alors que là, t'es permis... Là, je suis en pleine forme. pas, à un moment donné, tu viens l'imiter de tout le temps rentrer en dedans de toi parce que t'as besoin de dormir.
Là, je suis en pleine forme.
Puis, est-ce que
tu trouves que t'as une belle histoire?
Bien, je pense que toutes les
histoires sont belles. Tout le monde devrait écrire
le livre de sa vie.
C'est parce que, tu sais, quand ton père
s'emmerde aussi jeune, des fois,
la vie pourrait être biaisée
ou en fait biaisée, pourrait être teintée
de ça.
Alors que toi, t'as rebondi complètement.
Tu te dis, tu sais, je l'ai pas connue.
Mais des fois, l'absence
se fait plus sentir que certaines présences.
Bien moi, tu vois,
dans mon autobiographie,
quand j'analyse mon sentiment maternel
que j'ai face à ma mère,
bien, je l'ai décortiqué, décortiqué, mère ben je les décortiquer décortiquer décortiquer
décortiquer jusqu'à dire je les cas en dedans que si je regarde que mon sentiment c'est pas
de l'amour parce qu'elle m'a abandonné quand je le raisonne avec ma tête d'adulte je l'aime
mais quand tu la raison avec ta tête d'enfant que c'est d'un et paul c'est çae, je l'aime. Mais quand tu la raisonne avec ta tête d'enfant, elle n'est pas là.
C'est ça.
Il faut que j'accepte de le dire.
Parce que c'est ça.
L'abandon, c'est ça. L'abandon mène à la haine.
Mais quand je le raisonne,
je l'aime. Mais une fois que tu le nommes,
puis que tu le comprends, ça...
Ça apaise. Ça fait plus mal ça apaise
ça fait plus mal parce que
tu deviens en paix avec
cette chose que tu ressens
et qui n'est donc pas belle à dire au monde
j'ai le droit de l'avoir vécu
ça t'appartient
ça m'appartient
puis c'est fou qu'après avoir écrit ça,
comment j'ai eu de confidences de gens
qui ont vécu toutes sortes d'affaires de l'inceste
ou toutes sortes d'affaires qui m'ont dit,
moi aussi, je l'ai.
Parce que c'est comme contre nature.
C'est ça.
On n'est pas habitués d'entendre ça.
Nos parents, on n'est pas censés dire ça.
Tu sais, dans la littérature, dans le vocabulaire, c'est rare.
Et pourtant, c'est un ressenti qu'on ne contrôleé dire ça. Dans la littérature, dans le vocabulaire, c'est rare. Et pourtant,
c'est un ressenti qu'on ne contrôle pas non plus.
Bien non. Puis tu sais, mettre un nom sur une chose,
si ça peut aider
d'autres personnes que moi
à se libérer, tant mieux.
Tant mieux. Puis quand il y en a
qui me donnaient des conférences comme ça, puis je disais
« À cette heure, il faut que tu le raisonne avec
ta tête pour être bien. »
C'est le chemin que tu fais.
Parce que quand tu le raisonne,
bien là, tu vois que, bien moi,
elle ne veut pas m'abandonner, elle était malade.
Il fallait qu'elle parte, elle ne voulait pas mourir.
Mais il y en a d'autres que,
tout parent, à moins d'être complètement fou,
a fait de son possible.
Puis tu as compris aussi, Marthe,
que si tu avavais décidé de lâcher
le bord du Ravin,
tes enfants aussi auraient vécu
un abandon.
Ils auraient vécu la même haine que j'avais, oui.
Puis je voulais pas ça.
Je voulais pas ça.
Puis ça, ça m'a retenue parce qu'au fond de moi,
j'avais toujours ce senti-là qu'elles m'avaient abandonnée
puis je voulais surtout pas abandonner mes enfants.
Comment ils ont réagi, tes enfants, quand ils ont su que t'avais toujours ce sentiment qu'elle m'avait abandonnée, puis je voulais surtout pas abandonner mes enfants. Comment ils ont réagi tes enfants quand ils ont su que tu avais été aussi bas?
On en a plus ou moins parlé.
Quand j'ai écrit mon livre, ils m'ont dit, on peut-tu le lire avant?
J'ai dit non.
Puis je vais te dire pourquoi.
Si tu lis, il y a des choses que je vais enlever.
Parce que tu n'aimeras peut-être pas que les gens sachent. Mais j'ai dit ça, ce n'est pas ta vie, c'est la mienne. Toi, tu peux avoir ta version de ce qu'on a vécu ensemble, mais moi, j'ai la mienne. Puis cette version- lu, ils ont été contents. Parce que c'est drôle, ils sont tous pères, là.
Puis ils disaient, on l'a lu en tant que père.
On voyait la femme.
Pas en tant que fils.
Le fils qui voit sa mère.
Il dit, là, on a vu la mère.
Qu'est-ce que la mère, elle a vécu?
Tu sais, c'est quoi, la femme que j'ai appelée môme,
c'est quoi qu'elle a vécu.
Mais là, elle le voit en tant qu'homme.
Quand les étudiants de l'homme m'ont demandé d'écrire ça,
tout d'un coup, je me suis dit, oh, je vais aller au refus.
Je trouvais une vie bien normale.
Pourquoi?
Puis quand j'ai fini, je me suis dit,
quel beau coup que la vie m'amène,
que mes fils me lisent en tant que femme à l'âge qu'ils ont. Tu sais, j'en ai un qui va avoir 40 ans au mois de février. Moi, j'ai eu très jeune. J'en ai un de 37 puis un
de 34. Puis, ils lisent ça puis ils disent « ça me ressemble, ce homme. » Je pense de même,
moi, tout, en tant qu'homme. As-tu l'impression que ça t'a rapproché?
Oui, beaucoup.
Beaucoup. Beaucoup.
Ça fait qu'écrire, quand on partage son histoire,
c'est pas facile, mais c'est...
C'est merveilleux pour un enfant
adulte, je pense, de voir son
parent comme quelqu'un de pas parfait.
Ça enlève peut-être
une bûche de pression.
Oui, que je veux pas qu'il y ait.
Pourquoi qu'il y aura ça?
Je ne veux pas qu'il y ait le souvenir de la femme
que je voulais qui soit parfaite.
Parce qu'un parent performant, ça met une pression sur les enfants.
Ils n'ont pas besoin de ça dans le livre.
Ça t'a rapproché.
Et ça, tu ne l'avais pas vu venir, j'imagine, quand tu écrivais.
Ça, c'était un cadeau de ciel que les éditions de l'homme m'ont fait.
D'écrire ce livre-là.
C'est drôle parce que sur la couverture,
on me voit dans l'eau
de la rivière. J'ai l'impression d'être nue.
J'ai baissé mes bretelles.
C'est 100 % nature.
Oui, oui, puis on a vraiment l'impression...
Tu n'es pas nue, là.
Non, j'ai baissé mes bretelles.
On dirait que ça ne m'aurait pas étonné que tu sois nue dans l'eau.
De bretelles, de brassières. Et, tu sais, je suis que ça m'aurait pas étonné que ce soit une brasse hier et tu
es content qu'ils aient pris cette photo là c'est moi que l'idée de l'eau je
voulais parce que l'eau c'est ce que j'ai ça signifie la lamelle et je voulais
montrer comment à nu complètement que les gens pensent que j'étais nue.
Ça a marché. Moi, j'étais sûre que j'étais nue dans le...
Non, non, je n'étais pas nue.
Il faisait tellement froid.
J'étais à peu près à 10 à 30 à haut.
Mais c'est sûr que c'est une couverture qui est marquante
et qui n'est pas étonnante dans le toit.
Non.
Moi, je suis les extrêmes.
Moi, je frôle la bipolarité sur moi.
Moi, je peux autant rire aux états, être folle raide,
puis être très profonde, puis triste.
Puis c'est correct que le monde va l'aider.
Mais c'est l'état dans tous ses humains,
l'humain dans tous ses états, tu sais.
Bien oui, bien oui, on est tous pareils.
Tu sais, on a passé les deux questions,
tu as à peine choisi.
Bon, mon Dieu.
Parce que quelle importance,
encore tu as regardé ça, on est tombé là,
puis tu m'as expliqué c'est quoi la dépression.
Puis je pense que c'est toujours important
d'avoir plusieurs versions pour reconnaître des fois
des symptômes
chez son conjoint, conjointe, ses enfants,
soi-même. Parce que c'est quand même quelque chose
à reprendre au sérieux, la dépression.
Ah oui, puis c'est drôle parce que quand j'ai écrit ce
livre, il y a une madame qui est venue me voir
pour elle, puis elle me dit
« Vous avez fait une dépression? »
« Ah oui, c'est pas drôle. »
Elle dit « Nous autres, on est chanceux. »
« Mon conjoint l'est, là. Mais elle dit, ça paraît pas.
Je lui ai dit,
elle commence à lire le bout de la dépression.
Tu l'as peut-être lu vite.
Assieds-toi sur la bolle. On lit plus sur une bolle, hein?
Tu sais, c'est plus profond, on a du temps.
Oui, je sais ce qu'on dirait
qu'il faut pas cacher ça.
La santé mentale, là...
On n'a pas évolué, hein?
C'est long à évoluer.
L'étude a évolué.
Oui, on n'a pas...
Mais les comportements humains...
Oui, tu sais, moi, j'ai déjà entendu,
nous autres, on ne fait pas ça dans notre famille.
Ah! OK.
Vous ne faites pas ça dans votre famille, vous autres.
Peut-être qu'il y en a
pis ils l'ont pas dit. Tu sais, je veux dire, c'est un jugement déjà de dire ça.
Ben, dire ça, ça veut dire aux membres de la famille, tu n'avais pas le droit d'être comme ça.
Non. C'est ça. C'est ça le problème.
Comme un orgueil mal placé de dire, nous, on peut pas porter ça parce que c'est une faiblesse,
hein. C'est vraiment associé à ça, la dépression. Prends-toi en main, donne-toi un fil de reste.
Ça va passer. Arrête-moi ça.
Mais non, ça ne passe pas.
C'est quelque chose qu'il faut traiter.
C'est une maladie.
Il faut la traiter, la dépression.
C'est hyper important.
Médicalement, avec de la thérapie,
il faut poser des actions.
Il faut changer.
Tu as changé. Tu as accepté de changer.
Je suis contente de vivre ce que je vis là
avec ce que j'ai vécu avant.
Tu es capable, tu es solide.
Oh mon Dieu! Tu es solide et fragile.
C'est-à-dire que tu acceptes de monter ta fragilité
et ça te rend solide
de monter ta fragilité.
Oui. Puis je vais te donner un exemple.
J'ai fait sucre et salé cette année.
Il y en a qui m'ont demandé ça.
J'allais passer un an à l'étudiant.
Quand je suis arrivée, je dis, vous avez connaissance que je n'ai jamais fait ça et que je n'ai fait sucre et salé cette année. Ils m'ont demandé ça. Quand je suis arrivée, je dis,
vous avez connaissance que je n'ai jamais fait ça et que je n'ai pas de TV.
Parce que tu étais chroniqueuse sur Vanessa.
J'ai dit que je n'ai pas de TV.
Attendez-vous pas que ce soit le Nirvana.
Avoir arrivé là et dire,
mon Dieu, j'espère que je vais être bonne,
j'espère que je vais l'avoir,
ça n'a pas de bon sens,
il ne faut pas qu'ils se rendent compte
que je ne connais rien.
Ça a redonné quoi? Ça a marché. Absolument rien. bonne puis je sais que je vais la voir puis ça peut de bon sens il faut pas qu'ils se rendent compte que je connais rien à redonner quoi ça marche c'est absolument rien je suis ce n'est pas sûr mais non plus tu peux pas le cacher des demandes caméra c'est déjà si tu élèves les
attentes et le toit ils vont te comparer à ce que toi tu t'es engagé fait que tu dis garde c'est ce
qui est sûr que ce qui est sûr à partir de ce personne peut rien dire mais non c'est ça c'est
tout le monde le sait fait que c'est basé sur la confiance mais oui c'est ça qui est ça. À partir de ça, personne ne peut rien dire. C'est tout le monde le sait.
C'est basé sur la confiance.
Es-tu prête à passer au niveau rouge?
Alors là, tu m'en donnes deux.
On va en choisir juste une
dans le niveau rouge.
Quel est ton rapport avec la mort?
À quel moment de ta vie aurais-tu souhaité
que le temps s'arrête?
Je ne veux pas que le temps s'arrête. Je veux que le temps s'arrête je veux la vivre jusqu'au bout je vois
la mort ouais mon rapport avec la mort j'ai eu peur beaucoup beaucoup de la hameau j'avais pas
d'amour puis je priais pour qu'elle vienne c'est fou c'est un rapport à deux temps ça ça veut dire
que ça prenait beaucoup de place dans ta tête beaucoup de place dans ma tête j'avais beaucoup
peur de pointe à l'auteuruteur. Ça peut finir au plus vite
avant que je me trompe.
Oh, attends, ce que tu dis,
comment tu fais pour vivre ça?
Bien, c'est...
C'est comme si tu n'en vaux pas la peine.
Il faut tout le temps que tu prouves que tu en vaux la peine.
C'est ça. Mais toute part de l'abandon.
L'abandon de ta mère.
Oui. Toute part de l'abandon.
Quelqu'un qui a vécu un sentiment très fort d'abandon de ta mère. À ce temps-là, la mort ne me dérange pas. La mort de la petite va m'affecter énormément,
parce qu'on ne veut pas la perdre.
Est-ce que tu te prépares à ça?
J'essaie tous les jours, j'essaie, j'essaie.
Mais, tu sais, comme son médecin dit, ça peut arriver demain,
ça peut arriver tantôt, ça peut arriver dans...
On sait que c'est une grosse crise d'épilepsie qui va l'emmener,
quand?
En fait, tous les jours.
C'est bon.
Mais ça, tu sais,
en sachant ça, l'importance
de tous les petits moments.
Tu sais, tu te souviens, quand on enlève des enfants,
toi comme moi, on fait toutes sortes d'affaires,
puis, « Ah, mais attends un peu, là, ce que je vais faire.
Attends, attends, attends.
Ah, mais attends, attends.
Je veux du temps pour moi. »
Non, pas avec elle, non, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attends, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, attend, cette douleur-là. C'est de se préparer à le ramasser.
Parce qu'il va écrouler, comme tous les parents
qui perdent leur enfant.
Ça me fait rire un jour ou l'autre.
Je vais te compter de quoi que je n'ai jamais compté.
J'étais à la promesse au début.
Ce jeune était bébé.
Ça commençait à se savoir chez les clients
que le jeune était malade.
J'étais à la promesse d'une personne,
puis elle avait la face dans le bain.
Puis tout à coup, elle me dit, « J'ai su pour ta petite-fille. »
J'ai dit « Merci. »
Là, elle dit « Oh, les enfants de maman, ça devrait mourir. »
J'ai tapé sur le dos, j'ai dit « Viens, toi. »
J'ai dit « Tu te réveilles, puis tu sors. »
Elle dit « Pourquoi? »
J'ai dit « Parce que ça peut être dangereux pour ta santé. » J'ai dit « tu te réveilles, tu te réveilles, puis tu sors. Elle a dit, pourquoi? J'ai dit, parce que ça peut être dangereux pour ta santé.
Je lui ai dit, si.
Quelle incompréhension de la vie.
Il y a des choses qu'on ne touche pas, là.
Bien, c'est ça.
Puis, mais, comment je pourrais dire?
Plus ça va, plus moi, je me rends compte que... À un moment donné, une autre fois, je m'étais fait dire,
ces enfants-là, servaient à rien.
Puis je m'étais trouvée bonne d'avoir dit ça.
J'avais dit, « T'en connais-tu des petites filles qui ne parlent pas, qui ne marchent pas,
qui sont gavées, qui ont parti d'une fondation
auprès des autres? »
J'ai dit, « Elle, elle l'a faite. »
Sans parler.
J'ai dit, « Quand tu n'auras fait autant,
on s'en parlera.
Il y a beaucoup de choses
que les gens ne comprennent pas
quand tu suis quelqu'un qui est malade,
peu importe adulte ou enfant.
Et quand ça va arriver,
présentement, ce que Jeanne m'amène,
c'est beaucoup de dire,
elle va partir quand elle va avoir décidé
et quand elle va avoir fait ce qu'elle a à faire. Puis la longueur de la vie, ce n'est pas mesuré en nombre de jours. C'est mesuré, je pense la longueur qu'ils sont là. Des fois, c'est dans la famille qu'ils vont réussir
à faire comprendre quelque chose.
Des fois, c'est plus grand.
Jeanne, je pense que
pour ce qu'elle est venue
à montrer,
elle est plus grande. Elle a plein d'enfants.
C'est drôle parce que quand on envoie des chèques,
la fondation pour d'autres
enfants, petit-mari, il dit souvent
« Ah, Jeanne, on a envoyé un chèque à un ami
elle a toujours la même réaction
ahhhh
elle est contente
on dirait qu'elle le sait
comment je suppose
puis ça partir une fondation
ça ma fille
elle t'a le toit si elle te prend un avocat
oui mais j'aurais jamais pensé faire ça
parce que tu sais moi je m'aurais jamais pensé faire ça.
Parce que, tu sais, moi,
je m'implique vraiment beaucoup socialement.
Puis je trouve ça toujours exceptionnel de rencontrer
des gens qui n'ont jamais pensé
s'impliquer, mais il est arrivé quelque chose.
Quelqu'un a fait un ACV, quelqu'un a fait
une crise de cœur, quelqu'un a eu un cancer,
ils ont eu un enfant malade.
Et tout d'un coup, ça donne un sens,
ça donne une direction.
Et c'est des gens... Puis là, c'est là que tu rencontres
des gens que tu n'as jamais pensé rencontrer dans ta vie
et tu as l'impression de faire
la bonne affaire. As-tu ce
sentiment-là? Moi,
la fondation, c'est de mettre
un plaster sur ma souffrance.
C'est de mettre
un plaster sur ma souffrance.
Parce que plus ça avance,
plus je me dis,
Jeanne est venue pour ça,
puis Jeanne est à la preface quatre voies à faire,
puis Dieu merci qu'elle le fasse.
Ça me fait du bien.
Je ne pense pas que c'est moi
qui donne l'argent.
Tu comprends-tu?
Mes droits d'auteur,
une partie des conférences, une partie de show.
Je n'ai jamais considéré que c'était mon argent. Il est venu pour ça.
Et ça, ça va survivre à Jeanne. Et ça, c'est réconfortant, j'imagine, de savoir ça. C'est ce qui est réconfortant.
C'est ma raison d'être.
Ça va le conduire à la faire vivre.
Puis j'ai l'impression, je me trompe peut-être,
que si je réussis à mettre son nom sur une bâtisse,
ça va être moins dur pour son père.
Raconte.
Raconte cet objectif-là qui est si important pour toi.
J'ai une maison de répit
sur la rive sud,
dans mon coin.
On a à Québec des très bonnes maisons de répit,
mais ils fournissent pas.
Il y a trop de demandes.
Tu sais, les parents sont fatigués,
puis c'est pas n'importe qui
qui est capable de prendre un enfant qui est gavé,
qui est aux couches, qui pèse 60 livres,
qui... Tu comprends? Il faut avoir des équipements,
il faut... Bon, ça prend
des personnels. Rien qu'en médication,
Jeanne, elle prend de la médication, ça n'a pas de bon sens,
contre les crises d'épilepsie.
Puis tu sais, Jeanne, c'est elle, mais il y en a plein d'autres
comme elle, là. Ça prend des places
spéciales, ça prend des places où les parents
font confiance.
Où c'est bien établi.
Le parent est en paix
quand il laisse son enfant.
Ses enfants ne le parlent pas.
Qui te dit qu'il ne pogne pas ton enfant,
qu'il ne le met pas là,
qu'il change de couche juste avant que tu arrives?
Tu ne le sauras jamais.
Il faut que tu aies confiance.
On réussit ça.
La médecin, on a une bâtâtisse mais qu'elle décide de partir
ça me dérange pas
de monter sur une scène
parce que
dans le show je lui ai dit que je suis là pour ça
je lui ai dit il y a une pour ça. Je lui ai dit.
Il y a une partie de ton billet
qui s'en va pour un enfant.
C'est ça, moi.
Je te remercie.
Il y en a qui me disent...
Tu arrives dans les salles et ils te disent
«Vas-tu aller voir le monde après?»
Que oui.
Que oui, je vais y aller.
Ils m'aident dans mon projet. Ils participent. Ils mettent une brique dans ta bâtisse. Moi, la folle, je vais y aller. Ils m'aident dans mon projet.
Ils participent, ils mettent une brique
dans ta bâtisse. Moi, la folle, j'irais pas.
T'es pas obligée de venir
à soir voir Marc Lavardière en show.
Ils sont pas obligés.
Je les apprécie, tu penses,
à ce monde-là? Je les apprécie énormément.
Je les aime d'amour. C'est une oeuvre collective,
ta bâtisse. Oui, puis je pense.
Dans mon show, je l'ai dit,
t'étais prête à faire partie de cette oeuvre-là.
Ça, je ne l'oublierai jamais.
Ton projet, sais-tu combien
ça va coûter? T'es-tu là-dedans?
On est prête à regarder. Parce que moi, ça m'intéresse ton projet.
On est prête à regarder pour l'emplacement.
Mais il faut que je ramasse beaucoup de sous.
On parle de millions, j'imagine.
Oui, on parle de millions.
Puis je n'ai pas encore fait de levée de fonds
parce que le monde,
ils sont énormément sollicités.
Puis on est en récession.
Puis tu sais, le monde n'a pas d'argent.
Tu sais,
à un moment donné, je vais faire un appel à tous,
mais je n'en ferai pas dix.
Je me dis...
Moi, je suis convaincue
qu'il y a quelqu'un en haut,
je n'ai pas de poche au yacht,
moi, je suis convaincue
qu'il y a quelqu'un en haut qui m'aide.
Parce que,
trop visé du monde,
je suis très lucide.
Moi, je reste dans un rang.
C'est à partir qu'il y a une capsule,
je ne savais même pas ce que c'était Facebook.
Ça fait sept ans.
À sept ans, j'ai écrit neuf livres.
En réalité, j'en ai deux qui sortent bientôt.
Je suis rendue que je donne des choses d'humour,
les salles s'emplissent comme ils ne creillent pas.
Je vais avoir une émission de TV.
Penses-tu réellement
que c'est dû à Marc Lavardière?
J'ai un gros bémol là-dessus.
Tu comprends-tu?
Moi, je suis convaincue qu'il y a quelqu'un en haut
qui dit, on va l'avoir, cette maison-là.
Puis ça, ça me drive.
Je ne peux pas savoir.
Quand ils disent, Marc, tu iras-tu?
C'est qui ton quelqu'un en haut?
Moi, je suis pratiquante catholique.
Appelle-le le nom que tu veux.
Moi, je suis convaincue
qu'il est là qui m'aide,
parce que ça se peut pas.
Ça se peut pas.
Tout le monde me dit,
« Matt, la vitesse que tu vas,
ça se peut pas. »
Les étudiants de l'homme m'ont appelée
pour que j'écrive un livre.
J'ai jamais appelé.
Le monde appelle
pour avoir des conférences. J'ai jamais fait de publicité.
J'ai jamais rien fait pour ça.
Mais as-tu l'impression, justement,
toi qui as connu un état
où tu te montrais pas vrai, où t'avais
une armure avec pas de feuilles dedans,
volontairement,
je camoufle quelque chose,
et celle qui est là, as-tu l'impression
qu'il y a pas tant de gens qui sont aussi vrais que toi?
Qu'on a tous une armure qu'on porte?
Je réalise pas ça. J'écoute beaucoup les gens.
Après le show, je vais te dire,
j'ai tellement de confidence,
de monde qui pleure dans mes bras,
de monde qui m'apprenne toutes sortes d'affaires,
qui viennent d'apprendre qu'ils sont malades, il yrenne toutes sortes d'affaires, qui viennent d'apprendre
qu'ils sont malades, il y a un enfant malade,
il y en a qui viennent d'apprendre qu'ils ont le cancer,
il y en a qui viennent de perdre leur conjoint.
En tout cas, on entend toutes les misères du monde.
Mais moi, je me dis
que la ligne directrice
de tout ça, tout ce qui gère tout ça,
c'est l'amour.
L'amour, premièrement, que tu t'es accordé.
Oui.
Puis si la personne ne se l'accorde L'amour, premièrement, que tu t'es accordé. Oui. Puis si
la personne ne se l'accorde pas,
elle ne peut pas...
Un autre phrase que Pépé disait,
tu ne peux pas aimer plus
les autres que tu t'aimes.
C'est impossible.
C'est impossible.
Donc il y a beaucoup de réponses dans ce que tu viens de dire.
Parce que si tu juges l'autre,
tu te juges encore plus.
La mesure que tu peux aimer,
c'est la mesure que tu t'aimes.
Parce qu'avec tout le travail
que t'as fait, en fait, t'es allée au bas fond,
t'as trouvé ton piton reset, t'es remontée.
Mais c'est comme si tu nous
permets d'être nous-mêmes.
Ben oui, pourquoi pas?
Pourquoi qu'on peut pas?
Mais tu comprends pourquoi, ou si on veut te voir,
puis on veut t'entendre, puis on veut te lire,
ça nous fait du bien
de dire je peux être moi-même.
Tu sais, sais-tu quoi? Je peux me tromper.
Bien oui. Puis qu'est-ce que ça fait?
Rien. Ça fait rien pendant tout?
Rien. Ça, c'est un peu comme,
tu sais, moi, je pars à un projet, puis des fois, je me fais dire,
mais as-tu pensé que ça pourrait pas
marcher? Oui. Puis?
T'as pas tué personne? Tu sais, Puis tu t'es entendue en entrevue,
je pense que c'était à Deux Hommes en or,
où tu as dit ça, puis je me disais
« Hey, tu fais du bien de t'entendre, tu comprends? »
Parce que moi, je pense ça,
mais là, toi aussi, ça fait du bien
quand tu oses le dire.
Bien oui.
On s'en fout, qu'est-ce que ça fait?
Premièrement, ça ne vous appartient pas du bout de là.
Bien non.
Puis regarde, je vis bien avec ça.
Du moment où toi, tu vis bien avec ça,
qu'est-ce que je peux dire de plus?
Bien rien.
Puis c'est là que tu deviens,
comment je pourrais dire, fort dans ta
faiblesse parce que
dans le fond,
c'est pas grave.
Tu sais, puis là, je vais te faire
rire un peu.
La cliente que je t'ai dit que j'avais faite la première capsule
ne la fait réellement pas, puis pas souvent.
À un moment donné, j'avais dit, à force de la voir en massothérapie,
« Trouve-toi une phrase. »
« T'as remonté. »
Elle dit, « Je vais y passer. »
Au bout de quelques jours, je la revois et j'ai dit,
« J'en ai trouvé une bonne. »
Elle dit, « Ça me fait du bien. »
Elle dit, « Rien de mal. »
Quand je me dis ça, elle dit, « Ça me... »
Je dis, « Oui, c'est quoi? » Elle quoi elle dit pourquoi qu'on s'en fait dans la vie
on s'en sort pas vivant
ça peut être très dur à entendre
mais c'est donc bien vrai
mais en même temps ça donne de dire profites-en donc
que tu fasses n'importe quoi
mais tu sais comme il y en a qui disent
la vie
c'est une maladie mortelle.
Bien oui, mais regarde.
Quand tu prends réellement conscience de ça,
on s'en fout-tu?
Surtout quand tu parles de ta petite Jeanne.
C'est dur de se plaindre.
Oui, mais Jeanne est heureuse.
Mais en même temps, tu dis,
on a la chance d'aider. Elle est heureuse, mais elle est entourée. Vous n'avez pas fui autour de Jeanne est heureuse. Mais en même temps, tu dis, on a la chance d'aider.
Elle est heureuse, mais elle est entourée.
Vous n'avez pas fui autour de Jeanne.
Jamais, non. Pourquoi fuir?
Mais vous l'accompagnez. Parce qu'il y a des gens,
on dirait que la différence
fait peur aussi.
Mais tu sais, moi, je dis toujours,
le regard
qu'on a face à ces personnes-là
peut être très, très dur. Parce qu'il y a deux regards qu'on a avec un ces personnes-là peut être très, très dur.
Parce qu'il y a deux regards qu'on a avec un handicapé, que je vois, moi.
Tu as le regard de « mon Dieu, elle bave »,
puis tu as le regard de « qu'est-ce qu'elle a? »
Mais si c'est le regard de « qu'est-ce qu'elle a? »
Prenez la peine d'aller parler aux parents et de dire
« je remarque que votre enfant est malade. C'est quoi sa maladie?
On va être content de vous le dire.
Oui, parce qu'on ne veut pas
non plus l'indifférence.
On tue les gens
à être indifférents.
On les tue.
Puis les beaux combattifs
de l'indifférence, c'est les trisomiques.
Ils sont tout heureux. Ils aiment tout le monde.
Ça, c'est... Moi, quand je regarde, parce qu'ux. Ils aiment tout le monde. Ça, c'est...
Moi, quand je regarde, parce qu'à la Fondation,
on donne pour n'importe quoi, puis
j'ai toujours... Par chance qu'on a les
trisomiques, c'est comme... Les autres, ils vont être au bat.
Les autres, ils vont changer quelque chose.
Parce que l'indifférence
ne leur fait rien. Ils sont que dans l'amour.
Sur Netflix, il y a une série,
ça s'appelle
Down for Love. C'c des trisomiques dans la jeune
vingtaine il leur présente une ou un autre trisomique et c'est fascinant marte des fois
ça clique pas mais quand ça clique c'est lola il s'embrasse il s'aime il vit pour l'autre il y en a un qui écrivait des poèmes
et en tout cas c'est beau là pis là tu sais quand ça clique pas c'est aussi cette franchise là
cette franchise là non c'est correct il y en a un autre il tombe follement amoureux pis là lui
c'est un poète pis là il écoute il fait des cérémonies quand il y a voix pis elle est là
oh je sais pas comment prendre ça,
mais c'est tellement beau. Puis tu sais, quand ils ont
envie de faire l'amour, il n'y a pas de...
On ne tourne pas autour du pot, il y a des désirs.
C'est pas, touche pas là,
j'ai un bourrelet.
Non, c'est ça!
Ça n'a tellement pas d'importance.
C'est tellement ça!
Elle me disait, moi,
si il faut, elle me disait ça
sur la table
de ma sothérapie.
Elle dit, je ne veux plus faire l'amour
parce que j'ai un petit tablier,
mais j'ai dit, couche-toi et repars par en arrière.
Ça l'a plané.
Trouve-toi des solutions.
Trouve-toi des solutions,
mais continue à faire l'amour.
Il ne fallait pas de boue, il fallait coucher.
Il n'y avait rien d'intravenable.
Pareil pour les cesses.
Ça va sur le côté.
On n'en parle plus.
Vive les solutions.
On va partir à une émission de solutions.
Oui, c'est ça.
Tout problème a sa solution.
Appelez-nous en règle aux solutions.
Écoute, on amène une ligne téléphonique.
On fait une ligne ouverte.
Chaque problème a sa solution.
Hé, moi, j'aime ça.
Mais cette émission-là,
ça m'a, je sais pas comment
dire ça, émerveillée.
Ben oui. Je me disais, ah ben,
il l'aime pas.
Pis il pense qu'on peut pas dire,
ah ben là, comment je vais lui dire?
Pis toi, tu sais, sais non je t'aime pas
non non c'est non ça
non il y aura plus de rendez-vous pis l'autre qui est comme
je sais pas comment je vais aller demander un mariage
c'est parce que tu l'as vu une fois
non mais c'est la femme de ma vie
et c'est beau parce que tu sais
qu'il croit là
alors moi je te dis là
je sais même pas c'est quoi en français mais en tout cas
down for love je te laisse en plus j'ai une sais même pas c'est quoi en français, mais en tout cas, down for love. Je te laisse en plus, j'ai une,
là, j'aime beaucoup dans le fond ton
ventre, là.
Ben, tu te couches sur le dos. C'est une très bonne...
Pis c'est vrai, moi aussi, quand je me couche sur le dos...
Ben oui, voyons, il y en a plus.
Il y en a plus. Tu sais, c'est comme moi,
j'ai un double menton, tu sais, ça vient de mon père,
on a un coup de dinde qu'on appelle. Ben moi aussi, j'ai ça.
Bon, ben quand tu te couches comme ça, t'en as plus,
ben couche sur le dos. Ouais! C'est qu'on fait le bout,, j'ai ça. Bon, bien, quand tu te couches comme ça, t'en as plus, bien, couchons-nous.
Ce qu'on fait de beau, t'as-tu dit?
On serait tellement tous plus beaux
couchés.
On va avoir des problèmes.
Pas un émission, mais y'en a,
on va y avoir des qualités.
J'adore. Écoute, c'est vraiment bon.
Alors ça, c'est des questions hypothétiques.
Si tu avais un moment supprimé de ta vie,
ce serait lequel?
Quand je disais que je ne voulais pas être médicamentée.
Ça aurait été beaucoup moins dur.
Tu sais, elle reste
tout le parcours avant,
c'est des erreurs que j'ai faites.
Puis je pense que maintenant, je me dis
merci de les avoir faites.
Ça m'a montré quelque chose.
Ça me permet de vivre bien
maintenant parce que tu sais moment donné des fois il faut que tu en manges de la marde pour savoir
qu'est ce que ça goûte mais ça je la frappe pas est ce que tu penses qu'on aurait dû plus insister
ou mieux t'informer sur les médications pourquoi toiais besoin? Non, non, j'étais trop tête de pioche.
Je ne l'écoutais pas.
Je ne l'aurais pas écoutée.
Tu te trouves dure envers toi-même.
Très.
Ça, tu ne le ferais plus aujourd'hui.
Non.
À quel moment tu as compris que tu aurais dû en prendre?
Quand ça a été fini.
Quand ça a été fini.
Il y a beaucoup d'orgueil aussi là-dedans.
Tu sais, les préjugés contre la dépression,
pense pas que c'est rien que la société qui l'a.
Le dépressif, il est...
Il veut pas. Tu veux pas nécessairement être dépressif.
Tu veux pas que ça paraisse, puis tu veux pas.
Puis là, moi, je me disais, j'ai cachoué les pellules.
J'en parle pas chez nous.
Ah oui.
Ta farmacienne va le savoir.
Ça finit que...
Puis dans la maison, ça va traîner
c'est quand que t'as su que t'étais
à un moment donné
parce que j'avais déjà eu des tumours
quand je suis allée voir mon médecin
je me suis dit c'est quelque chose qui repart
j'étais fatiguée
quand il passe les tests
il dit ma t'as fatigue
t'es un petit peu plus haut
je vais te prescrire des antidépresseurs. »
Elle dit « Tu commences une dépression. »
Non.
Non.
Puis, te souviens-tu la première fois
que tu as recommencé à rire
après ta dépression?
Vraiment, elle n'a pas forcé.
Non, non, pas forcé.
C'est comme juste dire « Je suis en train de rire.
Je ressens quelque chose. »
J'étais avec une de mes amies.
Je suis allée m'acheter
une maudite brassière.
Tu sais, acheter des brassières
quand tu as des seins un peu mous.
Pas un peu, complètement mous.
Ça prend un peu de maintien.
C'est quelque chose.
La mode, c'est pas le même le tissu.
Je me rappelle un temps,
je suis sur Cirque Canada.
Tu as les étagères ici.
La vendeuse est à l'autre bord.
Elle dit, vous avez l'air à chercher
un soutien-gorge.
J'ai dit oui.
Elle dit, laissez-moi vous montrer
le merveilleux modèle ici
qui galbe le sein.
Tu n'avais même pas besoin
d'être dans le brassière.
Tu avais déjà des seins. T'avais un bonnet épais, là.
Mon Dieu, c'était pas de mal.
J'ai dit, reste là, je m'en viens de ton bord.
Fait que là, je m'en vais de ton bord.
J'ai dit, c'est déjà
un double D, j'ai pas visé le F,
moins de choses.
Là, j'ai parti à rire, puis elle aussi.
Puis là, je me suis dit,
qu'est-ce que c'est le fun de rire de mes gros
cinq mots. J'ai passé ça.
Hein?
Puis là, j'en rais tout le temps.
Dans mon show, j'en parle.
Mais ça a dû te faire du bien.
Ah! Si tu savais!
Ouais. On s'en sactuait.
Hein?
Tu sais, moi, il y en a une qui vient se faire masser.
Elle est très âgée. Elle a plein de dames.
Puis quand elle remet sa brassière,
elle dit toujours à elle-moi, j'y roule.
Puis elle met sa brassière, puis je roule.
Elle met l'autre brassière.
Mais écoute, on jase tellement pendant qu'on fait le rouleau.
Pourquoi se priver de cet instant de bonheur?
Et là, tu fais du bien au monde.
C'est parce que ça fait partie des complexes.
Oui, oui. Tu te baignes de fait partie des complexes. Ben oui, sérieux.
Tu te souviens de la peau, hein?
Oui, puis il y a des bons soutiens.
Ben oui.
Puis même, tu sais, moi,
quand je travaille dehors,
je ne me rends pas impressionnée.
Tu sais, à un moment donné, le soutien,
mon gars disait,
« Au moment où celle-là vient,
parce que tu l'as ou tu ne l'as pas,
ils sont à la même hauteur. »
Je disais... Mais tu sais, on s'attache! Au moment où celle-là vient, parce que tu l'aies ou tu ne l'aies pas, elles sont à la même hauteur.
Mais tu sais, on s'attache à ces petites affaires-là.
Tant qu'elle est là, tu sais, que tu ne pètes pas sur le dos, je les garde.
J'aime d'amour.
Longtemps.
Quand j'aime une chose, ce n'est pas toujours.
Je devrais chanter cette toune-là.
C'est drôle.
Moi, j'ai jamais entendu quelqu'un qui roulait les seins de quelqu'un d'autre,
mais je trouve ça assez... Elle s'est rate de masser.
À un moment donné, la personne, on s'en vient à la tête
comme ça pour faire le coup.
La première fois qu'elle est venue se masser,
cette madame-là, j'avais remarqué qu'elle était un peu
vers le bas, mais bon, qui sommes-nous pour le faire? Mais là, quandelle est venue se remasser, cette madame-là, j'avais remarqué qu'elle était un peu vers le bas, mais bon,
qui sommes-nous pour le dire?
Mais là, quand elle est venue pour se coucher sur le dos,
tu sais, moi, je me masse avec un tablier,
fait que j'avais détaché le tablier,
puis là, elle se couche, puis là, elle dit, attends, je suis pas belle.
Elle s'enlève, le tablier tombe,
puis là, elle se recouche, mais moi, j'étais à la tête,
j'avais arrivé une vague.
Deux têtes qui se pointent ici,
tous les épaules. Là, j'ai fait...
Et là, je marche les épaules
parce que j'ai fait... En tout cas,
j'ai tassé ça d'un
mouvement franc et sécure.
On s'attend.
En tout cas, j'ai dit, vous allez aimer
ça, le massage du cou. Tu sais, il y a toujours
une façon d'aborder le...
Mais ça, ce rapport-là avec le corps
dans le massage, c'est quand même intime, ça.
Oui. Puis, est-ce que ça
te... ça te ground?
Est-ce que ça te fait du bien de
se toucher là avec les autres?
Non, pas personnellement. Mais pas personnellement, mais...
Moi, je fais pas de la détente, je fais du thérapeutique.
Fait que, tu sais, ils viennent parce qu'ils ont mal à quelque part.
Fait que souvent, bien, tu sais, c'est des points de tension,
ça fait mal un peu. Tu sais, c'est pas...
Moi, je trouve que pour les massages de théodontes c'est quand même une grande proximité
avec le corps de l'autre
quand tu es professionnel là-dedans
tu ne vois pas le corps
tu vois de la viande
tu cherches le nœud
c'est où que ça te coince
quand quelqu'un est couché sur ma table
je ne pourrais pas dire quand il est parti
s'il était gras, petit, mince
mais je peux te dire, il y avait une nature de l'homme à plate
ou ben non il y avait un nœud sur le rhomboïde
ou ben non il y avait, tu sais, mais
pas le corps
tu fais bien de dire ça, il y en a qui hésitent des fois
d'aller en massothérapie
moi je trouve ça extraordinaire la massothérapie
justement défaire les nœuds
ben écoute, t'es pas obligée en plus d'endurer ça
non non non un petit peu les
fêtes et fêtes et ne peut poser une question si tu veux martha question que tu veux à toi mais
aussi ça tente de t'es pas obligé ben oui j'ai le goût ben oui tu as le goût vas-y oui c'est une
femme qui a l'air puis non je dirais pas je recommence à topo l'âge ce que tu l'es tu es
une femme qui est très à l'écout des autres. Ça vient d'où?
Je ne le sais pas.
Il y a peut-être le fait, je ne le sais pas,
il y a peut-être une explication à cette chose.
J'ai déménagé beaucoup, beaucoup, beaucoup quand j'étais jeune.
Puis il fallait que j'écoute plus.
Tu sais, quand tu es tout le temps la nouvelle,
si tu prends trop de place, puis tu sais, il faut que tu t'habitues.
Tu sais, moi, j'appelle ça me mettre au parfum.
Aujourd'hui, c'est les mots que je pourrais utiliser de t'arriver, puis
OK, comment ça marche? OK, vous autres,
c'est ça, la classe est là.
Ils ont ça comme activité. Ah, il y en a une qui est
vraiment fine avec moi, ou il y en a un.
Puis j'ai déménagé tellement, tellement, tellement
de fois. Je pense que
il fallait que
j'aille une capacité d'écoute
pour ne pas sentir de rejet. Je J'ai jamais senti de rejet.
J'ai pas été intimidée. En tout cas, si j'étais intimidée,
je le savais pas, tu comprends.
Fait que j'étais...
Tu l'as pas été parce que quand tu l'es, tu dois t'en rendre compte.
Oui, c'est ça. Mais tu sais, il y en a des fois qui me disaient
des affaires, mais je me disais, oh, ils me connaissent pas, je suis nouvelle.
Tu sais, je... J'ai pas embarqué
là-dedans. Des fois, je me disais peut-être que si j'avais réagi...
Tu sais, moi, j'avais des parents qui me disaient
« Tu te laisses pas faire dans la vie. » Fait que je
me suis jamais laissée faire, mais finalement, ça a bien été malgré tout ça. Mais il a fallu
que j'écoute. Je pense que ça a été un mécanisme de protection, l'écoute, dans ma vie. Puis je suis
à l'aise dans cette zone-là d'écouter. Puis des fois, je trouve ça dur d'être écoutée, moi. Parce que quand on écoute, souvent, on ramène à soi.
Ça fait que moi, quand quelqu'un, je raconte de quoi personnel, puis ramène à lui, bien, je vais tomber dans l'histoire de l'autre.
Puis là, je vais finir en disant « Finalement, je n'ai pas été entendue, mais j'ai des bons amis. »
Tu sais, je suis bien entourée. Il y a des gens qui m'écoutent. Mais je trouve que pratiquer l'écoute, c'est essentiel. Puis tu sais, je trouve que
de faire des entrevues comme on le fait, moi,
c'est un cadeau de vie, là, de faire ça.
Tu comprends? — Bien oui, puis c'était...
Ton émission, moi, je trouve, elle est
intéressante et pas redondante.
Tu comprends? — Non, parce que
c'est la vie de chacun.
— C'est ça. — Puis les cartes,
évidemment, j'écris... Tu sais, les
questions sont pour toi, c'est pas... Je sais pas qu je sais pas ce que tu vas piger mais je sais pas tant
ce que tu vas dire Marthe
parce que tu sais j'avais commencé à lire ta bio
je vais arrêter je vais la lire après
parce que je veux pas que ce soit influencé
puis je veux pas lui mettre les mots
dans la bouche
des fois j'aime mieux moins en savoir parce que
c'est ça qui est intéressant
si c'est frais dans ma tête
la personne qui connaît pas ta vie,
je vais faire passer des bouts rapides
parce que pour moi, je le sais. Alors, je vais être comme...
On veut te découvrir.
Les cartes, c'est sans filet.
D'un côté, puis de l'autre.
Puis là, ça donne un vrai rendez-vous.
Oui, oui.
D'ailleurs, ça, tu m'avais dit c'était pourquoi.
C'était t'être tannée. J'ai une dernière question, ça, tu m'avais dit, c'était pourquoi, là? C'était tétané.
J'ai une dernière question, Marc, et elle est très sympathique.
La langue d'Aladin existe.
Quels sont tes trois vœux?
Ma maison de répit.
Oui.
Rendre jeune au moins à 18 ans.
Un autre vœu.
Et pourquoi 18 ans? Pour qu que ce soit majeur parce qu'ils ont tel on est tellement dans la
tête que ce rendra pas l'autre se fait tellement dire puis le nôtre je pourrais dire la paix dans
le monde mais notre je sais pas je sais pas je comblais je pense je suis une femme comblée moi oui
je sais pas je te souhaite que ça dure le plus longtemps possible et surtout je
te souhaite ta maison de répit mais oui mais ça va arriver
ah j'espère et tellement déterminé et c'est tellement beau comment t'en parles.
Je la vois dans ma tête,
j'espère qu'elle va se concrétiser.
Bien, garde,
on le souhaite, puis merci,
Marthe Laverdière, d'avoir accepté d'ouvrir ton jeu.
Ça me fait plaisir.
J'ai appris plein de proverbes, plein de leçons de vie.
Les larmes, ça nettoie le cœur.
C'est magnifique, ça, vraiment.
Alors, merci, merci à tout le monde d'avoir été là. J'ai comme l'impression qu'on a vu, je l'ai dit dès le départ,
on va vivre des émotions, c'est exactement ce qui est arrivé avec toi.
Ben oui, tu sais moi je suis autant une que l'autre.
Oui mais ton humour arrive d'ailleurs, ton humour est profond.
Oui, oui.
T'es solide Marthe.
Il a du vécu.
Il a du vécu.
En-dessous de la coulisse.
Oui, merci à tout le monde, au prochainide, Marthe. Il a du vécu. Il a du vécu. En dessous de la colonne. Oui.
Merci à tout le monde.
Au prochain podcast.
Bye-bye.
Cet épisode était présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau au Québec.