Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #38 Félix-Antoine Tremblay | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: January 22, 2024Dans ce trente-huitième épisode d'Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette, une conversation m’a fait du bien, avec un invité généreux et authentique : Félix-Antoine Tremblay. ━━━━...━━━━━━━ L'épisode est également disponible en vidéo sur YouTube : https://youtu.be/DFoD-s9ZM30 Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon tout nouveau site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance!
Transcript
Discussion (0)
Dans tout ce que je fais d'intense ou de plus gros,
qui demande une réflexion ou qui demande...
À pop, toujours.
C'est comme si ma voix intérieure avait une face maintenant.
Elle avait un visage.
Ta petite voix, c'est ta mère.
Ma petite voix, la face de ma mère.
Ah!
Oui.
Elle est en toi. Je l'ai transformée. Ma petite voix à la face de ma mère. Elle est en toi.
Je l'ai transformée. J'espère.
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Bonjour tout le monde.
Aujourd'hui, je reçois un homme avec beaucoup de charisme.
Je l'aimais déjà quand je le voyais l'autre côté de mon écran de télé.
Et quand je l'ai rencontré en personne, c'est encore plus fort.
J'ai eu un gros, gros coup de cœur parce que c'est quelqu'un qui n'a pas de filtre,
qui dit ce qu'il pense, qui démontre ses émotions.
Et ça, je trouve que ça fait du bien de sentir les émotions de chaque personne que je reçois.
Alors, je vous présente cet homme de cœur, Félix-Antoine Tremblay.
T'es bien fine. Je te renvoie tout ça. Toi-même.
Non, mais c'est vrai, Félix-Antoine, la première fois que je t'ai rencontré,
j'avais le même feeling que je ressentais quand je te voyais
l'autre côté de mon écran,
mais c'est encore plus puissant.
T'as une grande qualité
de présence. Je sais pas si on te
le dit souvent, mais t'as ça.
C'est gentil. Quand t'es là,
on le sait que t'es là. C'est sans que tu dises
un mot, il se passe quelque chose.
Je me souviens aussi de notre première rencontre
puis je me souviens que j'avais eu un coup de cœur.
On dirait que... Je ne sais pas
si j'ai cette grande qualité de présence-là,
mais je pense que je ressens
quand quelqu'un
est heureux de me rencontrer
ou quand je sens la sincérité de quelqu'un.
Automatiquement, ça me donne
envie d'être moi-même et de baisser
ma garde. C'est une
super belle qualité. Je te remercie.
Est-ce que tu la mets souvent, ta garde?
Oui, je la mets quand même
de plus en plus, je dirais.
Je pense que c'est un défi pour moi
de mettre mes limites rapidement,
parce que je pense que dans ce désir-là
d'être aimé, de plaire,
d'être reconnu, d'être entendu,
d'être validé, de plaire, d'être connu, d'être entendu, d'être validé,
ça peut venir avec
être utilisé,
être manipulé, être
perçu pour quelqu'un qui est
pas capable de mettre son pied à terre.
Fait que je pense que la trentaine...
Depuis 35,
j'essaie vraiment de
mettre plus mes limites. Là, t'as quel âge?
Là, j'ai 37. OK, donc t'as été chaudé. Oui, oui, oui, j'essaie vraiment de mettre plus mes limites. Là, t'as quel âge? Là, j'ai 37.
OK, donc t'as été échaudé.
Oui, oui, oui, j'ai été échaudé.
Puis tu sais, je pense que ça,
c'est quelque chose qui s'apprend sur le tas.
C'est pas quelque chose que tu peux te faire dire,
ah oui, quand t'arrives à mettre tes limites,
quand t'arrives à te faire utiliser,
quand t'arrives à...
Puis sans que les gens, nécessairement,
t'utilisent pour des mauvaises raisons volontairement,
juste des fois, toi-même,
tu permets aux gens d'aller trop loin dans une certaine situation qui n'est pas confortable.
Mais à un moment donné, tu dis,
ah oui, OK, je pense que là,
il faudrait que je commence à dire plus tôt
ce que moi, je n'aime pas
ou ce dans quoi je suis inconfortable.
Parce qu'à quelque part, j'en suis responsable.
C'est moi qui le tolère.
C'est moi qui l'accepte, tu sais.
Mais en même temps, c'est avec, des fois, l'expérience
qu'on comprend c'est quoi nos limites aussi.
Exactement. C'est quand on les dépasse
qu'on dit, OK, il faut le vivre
en même temps, c'est ça que ça prend pas.
Vraiment. On peut pas dire à un enfant,
voici, tu sais, quand il est petit, on comprend,
mais quand il vieillit, on peut pas lui dire,
c'est nous qui l'apprenons. Non, non, il faut tomber,
il faut se faire mal pour faire, ah oui, OK,
quand je cours vite, puis je m'en fâche dans le tapis, puis je me rapple le genou, c'est nous qui l'apprenons. Non, non, il faut tomber, il faut se faire mal pour faire « Ah oui, OK, quand je cours vite, puis je m'enfarge dans le
tapis, puis je me râpe le genou, c'est ça qui fait mal.
Parfait, bien, je ne vais pas courir quand je suis sur
le tapis pour ne pas m'enfarger dedans. » Est-ce que
c'est difficile, ça, d'avoir comme
une forme de méfiance qui s'installe?
Oui,
c'est difficile dans le sens où
tu ne veux pas que ça devienne de la méfiance.
C'est ça le défi, je pense.
Mais la ligne est mince entre les deux. Parce que moi, je n'ai pasienne de la méfiance c'est ça le défi je pense mais la ligne est mince
parce que moi j'ai pas envie de me méfier
j'ai pas envie d'être
suspicieux des gens que je rencontre, d'être suspicieux
des affaires qui m'arrivent, j'ai juste
envie de me présenter de façon honnête
sincère, authentique
pis que ce soit en cohérence
avec ce que j'ai
envie d'avoir dans ma vie pis ce que j'ai envie
d'avoir, pis ce que j'ai surtout pas envie d'avoir dans ma vie et ce que j'ai envie d'avoir et ce que j'ai surtout pas envie d'avoir dans ma vie.
Fait que, tu sais,
je pense que je donne une confiance aveugle,
mais consciente,
aux gens que je rencontre,
aux amis que je me fais,
dans mes amours,
dans mes relations de travail.
Fait que j'aime faire confiance
d'entrée de jeu facilement,
mais je suis quand même conscient,
pas méfiant, conscient.
Ça change quoi dans ta vie?
J'ai l'impression d'être beaucoup plus connecté
avec ce que je suis,
avec comment je veux que ma vie soit.
J'ai l'impression que si je ne suis pas bien
dans une situation,
j'ai beaucoup plus de contrôle.
Je suis beaucoup plus en phase avec mon instinct
et mes intuitions profondes parce que je
pense que, je ne veux pas être ésotérique, mais quand je fais un peu une relecture de ce qui se
passe dans ma vie, de ce qui s'est passé, de comment j'ai été blessé, de comment j'ai été
déçu, de comment j'aurais voulu des fois que les choses se passent autrement et qu'est-ce que
j'apprends de ça, au terme de ces réflexions-là, règle générale, quand je fais une rétrospective, j'avais raison la
première fois que j'ai fait, ah, on dirait que je suis pas bien, ah, on dirait qu'il
y a un red flag, ah, on dirait que je ne feel pas quelque chose, bien, je pense qu'il faut
que j'apprenne aussi à plus m'écouter. Fait que tu sais, dans l'idée d'être méfiant,
pas d'être plus méfiant, pas d'être plus méfiant,
mais d'être plus connecté encore avec ce que je ressens à l'intérieur,
la petite voix, des fois, est le fun à écouter.
C'est bien dit, ça.
Parce que c'est vrai que la méfiance, c'est lourd à porter.
Oui.
Ça prend de l'énergie.
Mais la petite voix, c'est de la confiance en soi aussi.
C'est étonnant.
C'est étonnant parce qu'il y a une grosse différence
entre confiance en soi et estime de soi. Confiance en soi, je pense que j'en ai. Estime de soi, c'est àtonnant, parce qu'il y a une grosse différence entre confiance en soi et estime de soi.
Confiance en soi, je pense que j'en ai.
Estime de soi, c'est à travailler tout le temps.
Tu penses que c'est ça ton lien avec l'espèce de...
Tu dis, je ne veux pas être méfiant, mais ta petite voix, pour toi,
elle vient de ta confiance ou de ton estime?
Les deux.
Ça vient des deux.
Donc, c'est l'estime, ta faiblesse dans toi.
Oui, la petite voix vient de ma confiance en moi, mais la méfiance vient de l'estime? Les deux. Ça vient de les deux. Donc, c'était l'estime, ta faiblesse dans ça. Oui, la petite voix vient de ma confiance en moi,
mais la méfiance vient de l'estime de moi
parce que j'ai extrêmement peur de me faire jouer.
J'ai extrêmement peur d'être le dindon de la farce,
de me ramasser dans une situation
où je n'ai pas vu les affaires,
je n'ai pas compris les affaires,
je me suis laissé marcher dessus,
je n'ai pas aimé ce qui s'est passé.
Ça, je pense que c'est vraiment relié à l'estime de soi,
la peur d'avoir l'air de quelque chose,
la peur d'être perçu.
Oui, exactement.
Ça aussi, c'est un défi à travailler.
Ultimement, moi, j'adore ça.
J'aime l'humain, j'aime me poser des questions,
j'aime jaser.
Des fois, je parle avec mon chum,
puis il est comme,
on parle encore de ça?
Je suis comme, ouais, oui, on en parle encore,
parce que moi, j'ai besoin de le comprendre encore plus.
Puis oui, ça fait peut-être cinq fois qu'on en parle.
Mais c'est pas clair encore pour toi.
Mais c'est pas clair, ça n'a pas fait exactement le chemin que je voulais,
puis je veux juste être sûr qu'on est 100 % au même diapason.
Fait que, ouais, je suis... Est-ce que tu consultes, toi?
Ben oui.
Moi, j'ai envie de dire
à tout le monde de consulter
c'est la meilleure affaire qui soit arrivée dans ma vie
je conçois pas
qu'on fasse des inspections
sur nos chars avant de les acheter
je conçois pas qu'on fasse des changements d'huile
qu'on fasse rééquilibrer nos chars
pis qu'on fasse pas rééquilibrer notre cerveau
pis notre coeur, je trouve que c'est l'affaire
la plus utile,
sincère, honnête à se faire comme cadeau.
Je pense que je vais le faire toute ma vie
et je réalise aussi que consulter,
voir ma psy qui est extraordinaire,
c'est encore plus bénéfique et payant
quand j'arrive là et que je dis
« On dirait que je ne sais pas de quoi je vais parler aujourd'hui. »
Tu sais, dans mon char, quand je m'en vais vers ma psy,
je suis tout le temps un peu dans « Bon, ouais,
ça, ça a été rough, ça, moi aussi,
il est arrivé ça, je vais parler de ça, comment j'ai réagi
là-dedans, blabla. » Pis il y a des fois où ça va
super bien, pis j'ai rien à dire.
Tu te demandes pourquoi je vais là.
Pourquoi je vais là, pourquoi je m'en vais payer.
Pis c'est là qu'il y a les plus belles affaires
qui sortent.
Puis souvent, je réalise que les chemins, je les fais moi-même.
Je m'en vais juste chercher une validation dans une certaine réflexion que j'ai moi déjà à la base.
Mais j'adore consulter.
Je trouve que tout le monde devrait faire ça.
C'est bien extraordinaire maintenant, parce que tu sais,
il y a 30 ans, on ne parlait pas de consulter aussi facilement.
Il y avait quand même un tabou où ceux qui consultaient n'osaient pas le dire.
Puis c'était comme si tu étais dérangé.
Tu avais un autre problème.
Alors que, comme tu le dis, c'est une mise au point.
Exactement.
Puis c'est un cadeau à se faire.
Tu sais, c'est vraiment…
C'est drôle parce que je parlais de ça avec ma psy qui disait…
Je disais tout le temps « Ah, c'est le fun de venir ici parce que je trouve que c'est commeôle parce que je parlais de ça avec ma psy qui disait je disais tout le temps, ah c'est le fun de venir ici parce que
je trouve que c'est comme un safe space
c'est une place où je peux tout dire
en sécurité, puis elle m'a repris
elle me dit, c'est pas un safe space
c'est un brave space
parce que le safe space
sous-entend que tu vas
à quelque part, puis qu'à l'extérieur
de là, t'es en danger
t'es pas en sécurité alors que le brave space, puis qu'à l'extérieur de là, tu es en danger, tu n'es pas en sécurité.
Alors que le brave space, c'est brave, c'est courageux.
Tu prends l'initiative de venir ici pour régler des affaires,
pour voir d'autres.
Mais ce n'est pas si sécurisant d'aller…
Mon Dieu, des fois, tu tombes dans des zones super tough,
puis super bizarres.
Aussi, admettons que tu fais un rendez-vous
chez une psy, chez un intervenant,
peu importe, travailleur social.
Moi, je pars avec ça après mon rendez-vous,
puis ça travaille pendant une semaine,
deux semaines, trois semaines.
C'est un travail actif.
Je trouve que c'est beau, cette réflexion-là,
de dire que c'est un brave space,
que c'est courageux, que c'est se faire honneur,
se rendre vulnérable, c'est se faire honneur.
Puis d'aller trouver les bons chemins,
c'est le meilleur chemin qui soit.
Oui, parce que la bravoure
vient de là, d'accepter de montrer
sa vulnérabilité. C'est ça qui est brave
chez l'humain.
C'est ça que je trouve beau, moi. C'est ça que je trouve beau
chez mes amis. C'est ça que je trouve sexy
chez mon chum. C'est ça que j'aime
voir des gens qui
baissent leur garde, justement. Puis je pense que
ça s'apprend, parce que
la garde, elle se baisse
difficilement, puis elle remonte facilement
avec des blessures.
Je pense que
pour moi, c'est vraiment quelque chose qui est
essentiel. Est-ce que tu es prêt à baisser
ta garde en jouant
Ouvre ton jeu? Mon Dieu, je pense que je ne suis jamais parti.
On a commencé.
Ma garde n'est pas dure à baisser avec toi, je suis comme ça.
Alors, tu connais
le jeu. Oui.
C'est les questions vertes qui sont des questions
plus générales, mais ça ne veut pas dire
moins profondes. Des questions jaunes
qui commencent à vraiment
être plus personnelles envers toi.
Des questions rouges, c'est des questions pour toi.
Des questions mauves, c'est des questions hypothétiques.
Si tu acceptes de répondre à une question mauve,
tu peux me poser la question de ton choix.
Ah!
Tout le temps.
Et tu as ton joker.
Le joker, ça me permet, moi, d'aller là où je veux
et toi, tu peux m'arrêter.
OK.
Si jamais il y a une...
Bien, c'est souvent dans les sous-questions
où tu as une question que tu n'es pas à l'aise.
De toute façon, tu choisis pas mal les questions.
Mais s'il y a une question, parce que comme j'aime creuser,
puis tu dis « OK, là, on est rendu assez profond. »
Oui, là, on est rendu, il y a du pétrole dans le fond.
Oui, là, c'est assez. Là, tu me mets la carte
et moi, j'arrête et je passe automatiquement
à une autre question. Donc, c'est ta protection
et moi, c'est ma liberté.
Fait qu'on est d'accord avec les règles.
Donc, on commence avec les cartes vertes.
Tu peux les brasser sur la table.
Tu vas m'en donner quatre.
OK.
De ces quatre-là, je vais te les lire.
Tu vas en choisir une et je vais en choisir une aussi.
OK.
Donc, ça commence maintenant.
Alors, une.
Elle, je la veux pas.
Deux.
Elle, je la veux pas.
Trois.
Elle, je la veux pas.
Quatre.
Est-ce que toi, tu te fais tirer aux cartes, aux tarots?
Je me suis fait tirer, j'ai fait une série
qui s'appelle Esotérique, où j'allais visiter
un peu tous les arts divinatoires qui se font.
Fait que oui, je me suis fait tirer aux tarots.
J'adore ça. Je ne peux pas te dire
que j'y crois à 100%.
Dans le sens, je ne pense pas qu'il y ait quelque chose
de magique en arrière de ça.
Par contre, dans mon amour
de la psychologie, de la psychopop,
je trouve qu'il y a quelque chose de vraiment
le fun dans se faire
tirer aux cartes, trouver des intentions
pour quelque chose, ça fait réfléchir. Puis je pense que
même pour quelqu'un qui, des fois,
est un peu moins à l'aise au début d'aller
en thérapie ou d'aller consulter,
je trouve que c'est une belle façon
de faire une introspection
puis de se poser des questions. Ça amène des réflexions
profondes envers
soi facilement. Parfait.
Donc là, c'est des cartes qui ressemblent au tarot,
mais on est ailleurs. J'adore. Donc, c'est toi
qui as les réponses, complètement.
Voici les quatre questions. Quand je me regarde dans le
miroir, je vois.
Qu'est-ce que la vie t'a appris?
Quel est le défaut que tu ne voudrais
donner à personne? Qu'est-ce que tu n'as pas reçu de tes parents et qui t'a manqué? je vois des points noirs je vois des cheveux gris qui poussent mais je vois
tout le travail
que je fais sur moi
je le vois
quand je me regarde dans le miroir
souvent
je vois ma mère
je vois mon père
je ne sais pas, c'est lourd de sens
se regarder dans le miroir je trouve
il y a quelque chose de on passe devant le miroir, je trouve. Il y a quelque chose de...
On passe devant le miroir tellement souvent
dans une journée,
mais de vraiment prendre le temps de se regarder
le soir quand tu vas te brosser les dents
et que tu regardes pour vrai.
Quand je me regarde dans mes yeux,
je vois ma vulnérabilité
et je vois ma force aussi.
Et ça se décrit comment, ça?
Je pense que ma vulnérabilité, le regard que j'ai sur moi,
j'essaie de me regarder avec beaucoup d'amour et beaucoup d'humilité.
Je ne parle pas de physique.
Je parle vraiment de moi, de qui je suis, de ce que j'accomplis,
de ce que je n'arrive pas à accomplir, tu sais.
Je pense que
l'authenticité que je vois dans mon regard
puis l'humilité que je vois,
c'est
assurément
le petit gars qui est parti
de loin puis qui est rendu où il est
dans sa vie, puis ça a même
pas de rapport avec la carrière, ça a même pas de rapport
avec ça. Il est parti de où, ce petit gars-là?
Quand tu dis de loin, c'est où?
Je suis parti de Chicoutimi.
Je me suis déraciné de ma région
pour venir à Montréal
pour étudier en théâtre.
Tu avais quel âge à ce moment-là?
J'avais 17 ans.
Je vois ce petit gars-là
qui ne fitait pas dans le moule
de ce qu'il voyait autour de lui, pis pas que le moule autour de lui, c'était quelque chose de mauvais ou de pas bon. J'ai énormément d'admiration pour ma famille.
Tu te reconnaissais pas?
Je me reconnaissais pas.
Il y avait pas de gens qui te ressemblaient? Oui, en étant aussi gay, je pense que j'avais de la misère à trouver un modèle, j'avais de la misère à trouver quelque chose qui allait m'amener à être ce que je voulais, à être comme je voulais.
Tu dis aussi gay, ça veut dire quoi ça, aussi gay?
Bien, j'étais dans le sens que j'étais un petit gars différent parce que j'aimais les arts, parce que je voulais parler, parce que je voulais bouger, parce que je voulais faire des affaires comme ça, mais aussi, j'étais gay.
À quel moment tu le suis, Mais aussi, j'étais gay. Fait que je sentais que j'étais différent.
À quel moment tu l'es su, ça? Que t'étais gay?
Je pense que je l'ai su assez tôt. Je pense, je dirais peut-être 10-11 ans. Mais je pense que j'ai compris que je l'étais plus tard, vers 16. OK, donc il y a quand même une période où tu te poses des questions.
Oui.
Il y a quelque chose qui ne ressemble pas aux autres.
Oui.
Déjà, tu le sais, mais tu ne peux pas l'identifier.
Exactement.
Fait que tu sais, je pense que dans ce miroir-là,
c'est beaucoup ça que je vois.
Je revois ce petit gars-là,
puis je vois cet homme-là maintenant dans ce miroir-là avec ses défauts, ses qualités, ses forces, ses faiblesses,
mais son courage,
sa tenacité,
sa capacité de
prendre une épreuve puis de
la mettre dans son baluchon de vie
puis de garder ce qu'il y a de beau dans cette épreuve-là
puis de tasser le pas beau, tu sais.
Moi, je recule, là. Je veux revenir
à ton petit gars, là. Donc,
à un moment donné, quand tu décides de venir étudier à Montréal,
est-ce que c'est aussi pour éclore,
pour essayer de te voir sur différents temps que tu n'as pas exploré encore?
Assurément. Je pense que oui.
Je pense que le désir de partir est aussi de me laisser fleurir, tu sais.
De trouver l'espace pour le faire aussi,
parce qu'assurément, même si j'ai une famille super ouverte,
super aimante, il y a quand même quelque chose de moi
qui a le désir d'aventure, puis qui a le désir d'autre chose,
de ce qui m'entoure.
Fait que oui, ce départ-là, assurément, il était pour me donner des ailes
puis me laisser l'occasion d'explorer certaines choses
au niveau de ce que je suis, au niveau de ce que je veux.
Le plaisir d'aller me tromper aussi,
puis d'aller m'enfarger.
Je pense que j'ai toujours été un petit gars rigoureux,
qui fait les choses, je suis enfin unique.
Je fais ce qu'on me dit, j'obéis, je ne me suis jamais chamaillé.
Je pense que de partir aussi, c'était une occasion d'aller me barrer les pieds, d'aller m'amuser.
C'est drôle parce que les gens essaient d'éviter ça.
Toi, tu te dis non, je suis prête à vivre autre chose.
Oui, j'ai toujours su que je...
Je pense que je suis un gars équilibré et raisonnable profondément.
Et mature, tu as une grande profondeur.
Je pense que j'ai une bonne introspection, puis je pense que
c'était un désir d'aller
vivre des affaires,
de sortir un peu de mon confort,
de sortir un peu
de mon côté clean, puis
lisse. C'est ce que j'ai fait,
ce que j'ai adoré,
que je referais pas. Pourquoi?
Parce que je l'ai fait.
Je suis allé à la rencontre d'une facette
de moi qui était inconnue
puis j'avais juste besoin d'aller l'effleurer,
d'aller le voir. Puis je sais que j'ai pas
de problème de dépendance,
j'ai pas ça en moi,
j'ai de l'équilibre,
mais j'avais besoin de vivre des affaires, puis je l'ai fait.
Est-ce que c'est à ce moment-là que tu as vécu
ton premier amour ou tu l'avais déjà vécu avant?
Ça a été long, mon premier amour, Marc-Claude.
Ah, c'est arrivé tardivement?
Je suis farouche, moi.
Voyons!
Oui, je pense que ça a été super long
avant que je tombe en amour pour la première fois.
C'était à 25 ans que j'ai eu ma première relation
qui a duré 9 ans.
OK.
Moi, quand j'embarque, là...
Tes racines sont profondes.
Regarde, t'embarques,
t'as eu le temps de faire pousser tes racines pas mal.
Ouais, ouais, ouais.
Non, je pense que...
Aussi, tu sais, je pense que mon départ vers Montréal
m'a permis de réaliser
que j'avais ce tempérament-là
d'être un peu hard to get,
difficile à atteindre.
Puis c'était pas parce que je me trouve cool
puis je me trouve mieux que personne, c'est juste parce que je savais que je me réservais pour une
personne qui allait mériter ma vulnérabilité puis qui allait mériter mon entièreté.
Tu t'en essaies déjà beaucoup.
Bien, je pense qu'il a fallu que je me découvre avant de réussir à tomber en amour.
Donc, d'arriver à 25 ans
puis de tomber en amour pour la première fois,
j'avais quand même déjà un petit peu un bagage.
J'étais parti depuis 17 ans,
je vivais tout seul, je me démarrais,
j'avais trois jobs pour payer mon loyer,
j'allais à l'école.
Je me sentais déjà plus confiant
en possession de mes moyens.
T'es autonome.
Parce qu'il y en a beaucoup qui se définissent dans l'amour.
Ils attendent ça un peu pour se découvrir face à l'autre,
en réaction à l'autre.
Oui, moi pas du tout.
Tu as fait ça seul.
J'ai fait ça tout seul.
Puis je pense que j'ai mes failles en amour aussi.
Dans le sens que je veux plaire,
puis je veux que l'autre soit heureux,
parfois au détriment de mon propre bonheur.
C'est pas une bonne chose à 100%.
Mais je pense que
même à ce jour,
et j'essaie de me dire ça souvent,
que pour moi, être en couple,
pour moi, l'amour,
c'est un bonus.
Si je ne suis pas en amour avec moi,
et si je ne suis pas bien avec moi,
cette relation-là n'a aucun sens. J'ai besoin de sentir que moi je suis capable de partir quand je
veux d'une relation et que je suis capable d'être heureux. J'ai besoin de sentir que l'autre n'a pas
besoin à 100% de cette relation-là pour se définir non plus. C'est quand même un défi et c'est quand
même dichotomique avec
être en amour, là. Mais je suis
profondément en amour, puis je veux que ça marche.
Mais c'est exigeant pour l'autre aussi?
C'est-à-dire qu'il veut pas que tu...
Tu sens comme une espèce d'indépendance
à travers tout ça?
Mais je suis investi
à 400 000%.
Trop?
Oui.
Souvent.
Mais ça fait partie de moi puis ça fait partie
de ce que je travaille
en thérapie.
Non, c'est pas vrai.
Non, mais oui,
je suis très, très investi,
mais je pense qu'aussi,
il y a une facette de moi
là-dedans qui me dit
si je ne vais pas au bout de ce que je suis capable, je vais avoir des regrets.
Puis je ne serai pas heureux de la façon dont j'ai géré certaines problématiques.
Si je vais au fond, puis j'ai l'impression d'avoir tout donné, même si c'était trop, je ne pourrai jamais m'en vouloir.
Puis je ne pourrai jamais me dire que je n'ai pas essayé.
Moi, je me dis toujours, j'ai une phrase, cai une phrase j'aime mieux avoir des regrets que des remords
j'aime mieux regretter quelque chose que j'ai fait
qu'avoir des remords
de pas avoir fait quelque chose, tu comprends?
tellement
tu sais, quand tu le fais, ben, t'as ton histoire
puis peut-être que ça a pas marché
mais c'est dans ton petit baluchon
c'est ça
puis tu sais, oui, je pense que je suis intense
dans le sens où, je suis balance.
Un signe d'air.
Autant une balance, c'est équilibré,
mais autant une balance, ça ne sait jamais ce que ça veut.
Ça oscille tout le temps entre deux affaires.
Et trois, et quatre, et cinq.
Moi, j'ai deux filles balance.
Ça m'a confrontée beaucoup.
Je comprends.
C'est quelque chose.
C'est de grandes sensibilités.
C'est le temps de décider aussi.
Moi, ça m'a ralenti,
Félix-Antoine.
C'était très salvateur
pour moi d'être entourée de balances,
dans le fond, parce que moi, c'est trop vite.
Mais les balances, vous exigez
quelque chose des autres,
que je trouve positif, mais c'est de prendre
le temps et de mesurer le pour et le contre.
Oui. Puis j'ai ce côté-là aussi
qui est complètement l'inverse.
Moi, je suis un vite d'envie.
Je fais des affaires, je pense après.
Fait que là, ta balance, c'est à mettre côté.
Oui.
Tu peux avoir un ascendant. Je ne connais rien à l'astrologie,
mais tu as peut-être un ascendant qui vient justifier ça.
Oui, assurément.
Puis tu sais, je me sens quand même bien là-dedans.
Je trouve que c'est sain.
Puis, oui, la réflexion de me dire, je fais quelque chose,
j'y pense à...
Tu sais, j'ai fait des rénaux dans ma vie,
ça ne m'a jamais fait peur.
Puis, j'étais toujours en mode,
OK, on fait ça, on l'essaye, on plonge,
ce n'est pas un bébé.
Si jamais ça ne marche pas, il va y avoir des twists,
on va s'en sortir. »
J'aime cette facette
de moi qui est courageuse, qui est
frondeuse, mais
il y a d'autres côtés de moi qui sont super
à balance et qui ont besoin
de temps, effectivement. J'ai l'impression que quand ta vulnérabilité
est en jeu, il y a plus de réflexion.
Je dirais même
plus de la réflexion, je dirais un tourbillon.
C'est plus de la réflexion rendue là,
ma fille.
Des fois, je me perds.
Puis tu sais, je me perds
solide dans ma tête
à faire des réflexions et tout ça.
Puis c'est là, tu sais, ce que je te disais de
revenir à mon instinct, revenir à ce que
je sentais au début, au feeling
que j'avais, souvent le détour que je prends, que j'ai besoin de prendre, qui est probablement sain
de prendre, me ramène à ce que je pensais.
Je suis sûre qu'il y a des gens qui t'écoutent et qui se reconnaissent là-dedans.
J'espère.
Je ne te passe pas du ça, parce que là, rentrez-moi à l'urgence.
Non, non, mais ça, je trouve que des fois, c'est pour l'autre, quand tu es différent,
tu dis « OK, où est-ce qu'il est rendu dans sa tête? »
C'est ça, ce chemin-là, mais tu l'exprimes bien.
Donc, quand tu te regardes dans le miroir, tu vois tout ça en même temps, cette complexité-là que tu as.
Oui, je la vois, c'est sûr. Je me brosse les dents, je ne passe pas de l'oeil en devant le miroir, mais je sens ça.
Mais tantôt, tu disais « Je vois mon père, je vois ma mère ». Qu'est-ce que tu reconnais d'eux en toi quand tu te regardes dans le miroir?» Oh, mon Dieu.
Mes parents ont été parfaits dans leurs imperfections.
Je pense que je viens d'une génération aussi.
Mon père travaillait beaucoup.
On n'avait pas beaucoup d'argent, ni d'un bord ni de l'autre.
Mes parents étaient séparés depuis que je suis très jeune.
Mon père travaillait beaucoup.
Il était fatigué,
pas beaucoup de patience, mais énormément d'amour, puis de confiance en moi, puis de respect. Puis du côté de ma mère, j'ai eu tout ce côté fou, intense, émotif, intéressé
à l'autre, curieux. Puis je le vois, je le sens. Puis des fois, je me disais « Ah mon Dieu,
je suis tellement comme maman », puis à un moment donné, je suis comme « Ah non, je suis vraiment
aussi comme mon père », tu sais. Puis je trouve que c'est super riche. Moi, j'ai une qualité qui
est peut-être un défaut aussi, c'est que j'oublie vite. J'oublie vite ce qui me fait mal, j'oublie
vite ce qui m'a traumatisé, j'oublie vite ce que je traumatise et j'oublie vite ce que j'ai pas aimé puis le beau ressort tout le temps rapidement facti dans toutes les familles on a toutes des
histoires même si on a des familles parfaites on a toutes des histoires avec nos parents des
affaires des blessures mais on dirait que j'oublie tout parce qu'ultimement je suis rendu où je suis
je serai rien sans ni mon père ni ma mère de ce que je suis aujourd'hui. Je suis vraiment fier. Je suis content d'avoir le chemin que j'ai. Je suis content des imperfections du chemin de notre famille à certains niveaux. modèle familial, mais je trouve que mes parents ont réussi à faire le mieux
avec ce qu'ils avaient.
Puis,
si je suis capable de faire
la même chose, parce qu'aujourd'hui, je comprends
que c'est pas facile.
Je comprends qu'en tant qu'adulte,
mets-moi un enfant dans les bras en ce moment,
c'est sûr que je pédale aussi,
puis c'est sûr que je suis pas parfait. Je me mets dans
la peau de mon père, de ma mère à l'époque, d'avoir un bébé dans les bras
dans trentaine.
Je me dis toujours que
si jamais je suis capable d'être la moitié de ce qu'ils ont été,
ça va être incroyable.
Wow, c'est un beau constat.
Oui. C'est faire la paix,
mais regarde, moi, j'ai envie de
continuer avec tes parents.
Amène-moi. Je t'amène ailleurs.
Mais on reste avec tes parents. Qu'est-ce que tu n'as pas reçu de tes parents qui Amène-moi. Je t'amène ailleurs, mais on reste avec tes parents.
Qu'est-ce que tu n'as pas reçu de tes parents et qui t'a manqué?
Tu retiens le positif, mais je suis quand même curieuse
de t'entendre là-dessus.
Je pense que ce que je n'ai pas reçu de mes parents
qui m'a manqué, qui me manque encore
et qui va me manquer toute ma vie
parce que ma mère est décédée,
c'est...
de l'union. J'ai manqué de mon père, ma mère en équipe. Au-delà
de la séparation.
Tu ne les voyais pas ensemble, tes parents?
Jamais, jamais, jamais. J'ai manqué de ça. J'ai manqué de voir mon père qui apprécie ma mère pour ses qualités de mère. J'ai manqué ma mère qui apprécie mon père pour ses qualités de père. J'ai manqué de mes parents qui mettent de côté toute leur discorde pour, au service de moi, l'enfant que j'étais. C'est ce qui m'a manqué, puis c'est ce qui me manque encore.
Est-ce que tu l'auras adressé à un moment donné dans ta vie?
Oui, parce que, veux, veux pas,
moi, j'ai perdu ma mère il y a trois ans
puis
ça, veux, veux pas, ça brasse des affaires
puis ça remet les choses
en perspective puis
j'ai eu la chance d'adresser
certaines choses puis de
nommer
des choses qui m'ont blessé, puis qui me blessent,
puis je pense que tout le monde sait
comment je me suis senti à certains égards,
puis tu sais, encore une fois,
tout le monde a fait de son mieux avec ce qu'il y avait,
mais j'avais juste envie de dire, parce que
moi je suis des psys sur Instagram,
puis
il y a quelque chose que j'ai entendu récemment, qui a vraiment
fait écho sur
la capacité d'entendre quand quelqu'un a été blessé par ce que t'ai entendu récemment qui a vraiment fait écho sur la capacité
d'entendre quand quelqu'un a été blessé par ce que tu as fait, puis la capacité de
le recevoir même si pour toi ce n'était pas blessant, ou même si pour toi à tes
yeux ce n'était pas dérangeant. Puis l'image qu'il y avait c'était « ok, donc tu n'acceptes
pas que ce que je te dis ça m m'a fait de la peine? Non.
Ok, fait que si moi, mettons, je te roule sur le pied en auto, ça te fait mal? Oui. Puis t'es capable
de comprendre que c'était pas mon intention, c'est un accident, j'ai roulé sur ton pied par erreur.
Oui. Donc, est-ce que je peux m'excuser de t'avoir fait mal sans pour autant porter la raison de
cette affaire-là. Oui. Voilà.
Moi, ce que je veux t'adresser, c'est mon expérience de vie.
Te dire, si ça avait été comme ça, j'aurais aimé ça.
Maintenant, j'aurais aimé ça que ce soit comme ça.
Est-ce que tu peux t'excuser juste, même si t'as pas réalisé ça,
que ça m'a fait mal, que ça fait partie de mes blessures?
T'as fait besoin d'être validé, d'être reconnu dans cette souffrance-là. Exact.
Est-ce qu'elle l'a accepté, ta mère?
Oui.
Et mon père aussi.
Ça fait du bien.
Oui, qu'est-ce que ça a changé, ça?
C'est rien, en fait.
Tu réalises que c'est rien, que c'est correct,
puis que probablement, profondément, les deux le savaient.
C'est juste qu'on vit tellement dans le silence,
puis on met ça derrière nous, puis on avance.
Puis moi, j'avance avec ça, qui a rendu un certain âge, je suis comme, ah non, mais j'ai besoin de l'entendre.
J'ai besoin de le dire.
Est-ce que ça a arrêté cette attente-là?
Parce que cette attente-là, c'était présent dans ta tête, cette attente de reconnaissance.
Il y a quelque chose qui m'a manqué, nommez-le, dites-le moi.
Ou bien, assumez ça.
Moi, ça m'a satisfait.
Après ça, eux, leur chemin,
ça ne m'appartient pas. C'est moi qui choisis
de... Mais si tu ne l'avais pas nommé,
ils ne t'en auraient pas parlé. Probablement jamais.
Mais c'est fou parce qu'eux,
ils ne le voyaient pas, cet aspect-là.
Mais c'est important ce que tu dis parce que
souvent, on attend des autres
des choses qu'ils ne voient pas et on est toujours éternellement déçus. Mais d'aller à la recherche de ta réponse, d'aller à la recherche de nommer ton inconfort, ça a changé la suite. Parce que t'as fermé, t'as tourné ce chapitre-là. Vraiment. Puis les choses changent. Puis c'est vrai que j'ai manqué
de ça. J'ai manqué
de ce modèle familial-là,
uni, même dans la séparation.
J'ai manqué de ce modèle-là de famille
où je sens
que les deux sont en équipe.
Aujourd'hui, mon modèle familial
qui soit ensemble,
qui soit séparé, qui soit deux amis qui décident de faire un enfant, pour moi, le modèle de famille, il peut être tout ce qu'il veut. On a juste besoin de communication, on a juste besoin d'être capable de mettre notre égo de côté, puis de faire, bon, pour le bien de cet enfant-là, on doit être ensemble, On doit se parler. Il y a une chanson qui dit « On a mis quelqu'un au monde. »
On devrait peut-être l'écouter.
Exactement. Mais tu sais, c'est comme dans le fond,
« On a mis quelqu'un au monde. »
Là, on comprend que c'était deux parents,
fait qu'on devrait peut-être continuer ensemble,
malgré tout.
Mais c'est un grand message que tu lances.
Parce que ça doit résonner
chez des gens, tu sais. Parce que des fois,
l'amertume, la trahison,
peu importe la raison de la séparation, des fois, il y a une douleur. Mais quand il y a un enfant, il y a un lien, il y'a-tu quelqu'un qui peut dire « Je comprends que ça t'a fait de la peine,
je comprends que ça t'a fait mal,
c'était pas notre intention.
Maintenant, bon, on va faire un béquet bobo pis c'est fini, t'sais.
Y'a pas de mort. »
Mais si ta mère avait pas été
dans cet état-là, est-ce que tu en aurais parlé?
Probablement.
Probablement, oui. Je pense que, t'sais, j'avais une vraiment parlé? Probablement. Probablement, oui.
Je pense que, tu sais,
j'avais une vraiment belle relation avec ma mère.
J'étais capable de parler de tout, tu sais.
Puis j'avais déjà adressé des choses à ma mère, tu sais.
Mais c'était toujours...
C'était toujours en mode...
Ouais, mais tu sais ce que c'est.
Tu sais ce que c'est.
Autre temps, autre mœurs, oui.
Mais je pense que d'adresser les choses
dans un contexte où tu sais
que les conversations
sont comptées...
Il y a une date de péremption.
Il y a peut-être une meilleure réception
puis une meilleure...
Je sais pas.
Un meilleur accueil.
C'est là ou jamais, hein?
Fait que tu l'as adressé,
mais ça, c'est du courage.
Es-tu fier de moi, Marc?
Je suis fier de toi.
Moi aussi.
Je suis fier de toi parce que je te dis souvent,
on espère que l'autre devine.
Oui.
Puis ça, il y a des gens qui, toute leur vie,
vont porter ça, puis quand la personne disparaît,
ils n'ont pas eu la réponse.
Puis plus loin que ça encore,
je dis que je suis enfant unique,
tu sais,
j'ai toujours été
tout seul.
Tout seul parce que
j'ai pas de fratrie,
tout seul parce que
mes parents sont séparés,
tout seul parce que
j'étais le seul enfant,
fait que j'étais toujours
moi contre un ou l'autre
ou contre les deux.
Puis,
la maladie de ma mère,
le décès de ma mère
a exacerbé
ce sentiment de solitude-là
ou le fait ressortir, tu sais.
Parce que j'ai réalisé que j'étais vraiment seul.
J'avais personne avec qui partager ma peine
que ma mère était malade.
J'avais personne avec qui partager ma peine.
Est-ce que tu peux pas le faire avec ton père non plus?
Non.
OK, ça va jusque-là.
Oui.
C'est quand même profond.
Je sentais que c'était pas la bonne personne.
Puis je pense que c'est correct même profond. Je sentais que c'était pas la bonne personne. Puis,
je pense que c'est correct aussi, tu sais.
C'est pas... J'avais pas... J'ai pas envie de réparer cette affaire-là une fois que
ma mère est partie. Non, mais dans le sens
que c'est ton fils
qui a de la peine. Ouais. Peu importe.
Ouais. Ton fils a de la peine.
Mais je pense que, tu sais, la peine que j'avais,
que j'ai adressée,
était dans l'espoir de
faire retrouver
cette union-là que j'avais jamais eue.
C'était pas la bonne raison
pour moi d'aller vers mon père avec
la peine du décès de ma mère.
T'es allé vers qui à ce moment-là?
Vers mes amis.
Ma famille de choix, je dirais.
Je pense que
c'est ça aussi, partir,
se déraciner de sa région jeune
puis se construire
une vie, c'est construire
une famille, des amis
précieux qui deviennent
comme tes frères, comme tes sœurs.
Puis, heureusement
que j'ai eu ces gens-là
autour de moi. Sarah-Jeanne.
Si je n'avais pas eu Sarah-Jeanne, je ne sais pas ce que j'aurais fait.
Qu'est-ce qu'elle représ au Saguenay, il y a des moments où je ne pouvais pas y aller. Ça a été terrible. Les circonstances ont été dégueulasses. Dégalasse. Mais je pense que... Je pense que Sarah et moi,
on a une relation vraiment particulière,
précieuse,
qui ne s'explique pas toujours,
très protectrice.
Je suis très protecteur aussi d'elle.
C'est ça aussi, des fois,
je pense que si j'avais eu une soeur, ça n'aurait même pas été à ce niveau-là.
C'est très, très profond, là.
Oui.
Ça fait longtemps que tu la connais?
Ça fait 15 ans. Je l'ai connue sur Starbucks, première journée de tournage.
Je sortais de l'école, c'était mon premier tournage, j'étais bien impressionné
puis Sarah
travaillait déjà beaucoup à l'époque
puis elle m'a pris sous son aile
elle était comme, bon viens, je vais te montrer comment ça marche
bon là tu vois, ça c'est le craft, ok là faut que tu ailles là, faut que tu fasses ça
fait que c'est vraiment devenu comme un peu mon mentor
dans
dans ce tournage-là
elle m'a pris sous son aile, comme son petit frère.
Je ne la connais pas, Sarah-Jeanne. Je l'ai rencontrée, on se connaît comme ça, mais je ne la connais pas dans l'intimité.
Mais j'ai l'impression que c'est une fille tellement pratico-pratique, tellement « grounded », tellement présente.
Elle a quelque chose de facile d'accès, mais il n'y a pas de niaisage. Je ne sais pas, mais je la sens tellement là.
Oui, tu l'inviteras.
C'est une super bonne invitée pour ton podcast.
Elle est...
Elle est extraordinaire.
On ne s'est pas rencontrés pour rien.
Elle était là quand tu en as eu besoin.
En tout cas, c'était un besoin particulier.
C'était un besoin qui était...
Quand j'ai appris que ma mère
avait un cancer à ce moment là ça allait pas super bien dans ma relation amoureuse puis c'est sarah
qui me dit embarque dans le char on s'en va voir ta mère puis on a fait
Montréal-Chicoutimi
aller-retour dans la même journée
juste pour aller voir ma mère un petit peu
elle savait que c'était ça que t'avais besoin
ouais
ça
il y a comme rien qui peut me faire oublier ça, tu sais.
Elle te sent?
Oui.
Elle te sent beaucoup?
Je pense que oui.
Puis tu imagines ses réciproques aussi?
Je pourrais...
Tu ne peux même pas imaginer ce que je peux faire pour elle.
Puis des fois, je ne suis pas toujours la bonne personne.
C'est ça aussi.
C'est d'apprendre à comprendre que mon limite est là
ou des fois, il faut attendre que quelqu'un lève la main
pour demander de l'aide
ou pour avoir un service ou pour quelque chose.
Mais je suis vraiment
sur le banc, là. Je suis toujours prêt.
Je pourrais être là dans la seconde.
Elle m'écrirait là qu'elle a besoin.
Je ferais... Désolé, mais à Claude,
il faut que j'y aille, je reviens.
As-tu fermé ton téléphone?
J'ai fermé mon téléphone.
Merci.
En cas que t'y aille, je reviens. As-tu fermé ton téléphone? J'ai fermé mon téléphone. Merci. En cas que tu écrives pendant.
Excuse-moi, j'ai besoin de l'aide 2%.
Excuse-moi, bye-bye.
Excuse-moi, je vais te quitter pour le moment.
Quel beau témoignage d'amitié.
C'est mouvant, ça, l'amitié.
Comme tu dis, c'est un choix.
C'est quelque chose qu'on doit nourrir, l'amitié,
parce qu'il n'y a pas de lien
qui nous retient comme la famille. On sait qu'on va se revoir,
mais pas l'amitié.
Donc, c'est un lien qu'il faut entretenir.
Oui, puis c'est fou parce que,
sur papier, en ce moment,
on a deux vies qui ne se ressemblent pas
pantoute. Elle a des enfants,
elle a une famille.
Je ne suis pas célibataire dans ce sens. Je suis célibataire d'enfant.
Je n'ai pas d'enfant. Je suis en couple. Mais il y a comme quelque chose de… Puis on se retrouve là-dedans, vraiment beaucoup. Puis je suis vraiment chanceux. Je suis vraiment chanceux, privilégié.
J'aime ça. C'est comme ça quand on parle d'amitié. Je trouve que c'est des relations exceptionnelles. Mais surtout quand on se retrouve comme presque un âme-sœur petit décrit ouais ça c'est précieux ouais et tu prêt à passer au
niveau jaune oui je trouve que le vert était déjà pas pire c'est pas fait alors tu m'en
donnes trois tu en piches trois ok c'est un décrescendo
il y en a moins tu en piches trois tu vas en choisir une je vais en choisir une, je vais en choisir une aussi. Merci.
Là, les cartes te parlent.
Elle me parle.
Elle me parle, ça me dit ça et ça.
OK. Alors, j'y vais.
As-tu négligé certains aspects de ta vie?
Quel est le plus grand défi que tu as eu à surmonter dans ta vie?
Quel type d'amoureux es-tu?
Ah, c'est intéressant.
Vas-y donc encore, va.
As-tu négligé certains aspects de ta vie?
Quel est le plus grand défi que tu as eu à surmonter
dans ta vie? Quel type d'amoureux
es-tu?
Bien,
je pense que
le plus grand défi que j'ai eu à surmonter...
C'est celle qui disait quelque chose.
Oui?
Quand tu l'as tournée.
Ah oui, tu as remarqué ça?
Oui.
Sorcière.
Sorcière, c'est celle qui disait.
J'adore. OK, bien oui. C'est vraiment ça, c'est elle qui me parle le plus.
Le plus grand défi que j'ai eu à surmonter de ma vie, c'est assurément la maladie de ma mère.
Raconte-moi.
T'as quel âge quand t'apprends que ta mère est malade?
J'avais
32.
Ça s'est fait
vraiment vite, là. C'est un an.
À partir du moment où ma mère
a appris qu'elle était malade
et son décès.
Puis pendant cette année-là, on est tombés en pandémie.
Mais là, elle t'appelle, elle t'annonce ça, comment...
Oui, dans le fond, c'est ma marraine qui m'a appelé.
Ma mère est rentrée à l'hôpital à un moment donné
parce qu'elle est tombée pendant la nuit,
puis elle s'est fait mal à l'épaule.
Puis quand elle est à l'hôpital, bien, ils l'ont gardée.
Puis ils ont fait comme un bilanan, ils ont fait des tests,
puis ils ont découvert un cancer du poumon au stade 4.
C'est ma tante, ma marraine qui m'a appelée pour me le dire,
je m'en souviens.
J'étais en Floride avec Sarah, puis j'ai appris ça là.
À ce moment-là, évidemment, quand je suis revenu, je suis allé la voir, tu sais, puis tout ça.
Fait qu'à ce moment-là, il y avait un projet de...
Pour ma mère, c'était indiscutable.
Elle voulait se battre, puis c'était comme, je vais faire ce qu'il faut, puis tout ça.
Fait que ma mère a commencé la chimio.
Ça a été super, super, super tough. Physiquement, mentalement aussi, des gros effets secondaires et tout ça. Puis rapidement, ma mère habite seule. Rapidement, on a constaté avec elle que c'était difficile d'avoir la chimio puis d'être toute seule puis de prendre soin d'elle.
Fait que moi, j'ai proposé, tu sais,
qu'elle aie dans un centre, tu sais,
la semaine après sa chimio.
Tu sais, on pourrait faire, organiser quelque chose pour que tu ailles dans une résidence privée
une semaine après ta chimio
pour que tu puisses te remonter puis tout ça.
Fait que ça a fait son chemin
puis pendant certaines semaines de traitement de chimio,, puis tout ça. Ça fait que ça a fait de son chemin, puis pendant certaines
semaines de traitement de chimio, on a fait ça, puis rapidement, quand même, on a constaté
aussi que c'était mieux qu'elle reste là. Elle aussi, elle se sentait plus en sécurité.
Ça fait que ça s'est vraiment fait d'une drôle de façon. Du jour au lendemain, maman
a eu le cancer, elle a commencé à faire de la chimio. Elle est rentrée dans un centre pour se remonter. De ce centre-là, à un moment
donné, elle n'en est pas ressortie. Elle est restée là. Puis c'est drôle parce que
ma mère était très solitaire. Puis dans ce changement de vie immense d'aller en résidence pendant ta maladie.
Ma mère s'est transformée.
Ma mère s'est faite beaucoup d'amis.
C'était la star de la place.
Elle jase avec tout le monde.
Il y a quelque chose d'elle.
Il y a une lumière qui a ressorti d'elle dans cette période-là
où elle a habité en communauté
qui était magique.
Moi, pendant ce temps-là, ce qui a été difficile, c'est qu'il a fallu que j'aille
vider sa maison. J'ai fait ça tout seul pendant deux jours. On m'avait proposé de
l'aide, mais je tenais à le faire tout seul. J'avais besoin d'un côté un peu mélancolique qui avait besoin de ça.
Cette maison-là, en fait, c'est un appartement, puis c'est là que j'ai grandi, c'est là
que je suis né, tu sais. Fait que j'ai vidé toute ma maison d'enfance. J'ai fait le ménage,
le tri. Ma mère m'avait comme donné carte blanche. Fait que ça, ça a été super difficile de faire ça. C'est un voyage dans le temps. C'est un voyage, le tri. Ma mère m'avait donné carte blanche. Ça fait que ça, ça a été super difficile
de faire ça.
C'est un voyage dans le temps.
Un voyage dans tes émotions.
C'est aussi
une partie du deuil
qui se concrétise
en amont de ce qui s'en vient.
Ce qui est inévitable.
C'est quand même tough.
Puis je ne peux pas parler pour l'inverse parce que je ne l'ai pas vécu. Mais j'imagine que de vider une maison ce qui est inévitable. C'est quand même tough, tu sais.
Puis je ne peux pas parler pour l'inverse parce que je ne l'ai pas vécu,
mais j'imagine que de vider une maison
quand quelqu'un que t'aimes est parti,
c'est difficile, mais de le faire de son vivant...
Mais quand il est présent, j'avoue que c'est un défi supplémentaire.
Il y a quelque chose de spécial.
Puis à ce moment-là, on ne savait pas ce qui se passait.
Elle faisait la chimio, il y avait quand même l'espoir.
Mais elle voulait quand même que tu fasses ça. Peut-être que ça la libérait.
Oui, puis on savait qu'elle ne retournerait pas à la maison. Dans tous les cas, c'était plus sain pour elle d'êtreprise à ce moment-là? C'est pour ça qu'elle laissait rentrer les gens dans sa vie.
C'est comme si elle a
lâché prise sur un paquet de choses et s'est dit
« C'est maintenant que ça se vit. »
Je pense que oui.
Elle a baissé la garde.
Je pense qu'elle n'a pas eu le choix.
Je pense que c'est ce qu'il y a de plus beau
dans cette histoire-là.
Parce qu'ultimement, elle est partie heureuse, elle est partie entourée. J'ai pas de me dire qu'est-ce qui serait arrivé si
on ne l'avait pas sortie de son appartement
elle serait morte seule chez eux
parce que
tête de cochon, orgueilleuse
puis elle ne serait pas allée chercher de l'aide
puis il y a comme quelque chose
de ça aussi qui m'apaise
de me dire
de son plein gré, étape
par étape, on l'a amené vers
quelque chose de super
beau.
Puis c'est à ça qu'elle a touché avant de partir.
Mais l'étape de vider l'appartement
m'a démoli.
L'étape
de la pandémie, de ne pas pouvoir
aller dans la résidence,
d'aller faire...
Quand je te parle
du 24 heures
de route avec Sarah, c'était pendant la pandémie
quand on ne pouvait pas rentrer
dans les résidences.
Puis on est allés retour une journée
juste aller manger du Kentucky
avec ma mère sur la galerie, dehors,
avec un masque
pour passer
un peu de temps avec, puis porter
des niaiseries, des gratteurs, puis
un 7-up diet, des affaires qu'elle aimait,
juste un petit panier cadeau d'affaires cute.
C'est quand même
fou, tu sais. – Ce moment-là, tu t'en
souvenir tout le temps. – Mon Dieu, c'est incroyable.
Et je me souviendrai toujours de ce moment-là.
Je m'étais mis un kit,
tu sais, puis avec le recul,
c'est quand même fou parce que...
Je ne sais pas si je ferais les choses de la même manière,
avec ce qu'on sait de la COVID aujourd'hui
puis des mesures et tout, mais...
Tu aurais moins respecté?
Probablement.
Tu aurais dit que tu en aurais profité.
Tu aurais profité de ta mère, de toucher ta mère, je me souviens. J'aurais plus que t'en aurais profité. T'aurais profité de ta mère.
De toucher ta mère, je m'imagine.
J'aurais plus pris ma mère dans mes bras.
Parce que t'as pas pu la toucher.
Ouais.
Pis c'est un moment-là,
je me souviendrai toujours,
j'avais acheté un affaire
au Canadian Tire,
une espèce de full kit
pour peinturer.
Pis je m'étais mis des lunettes
pis un masque pis des gants.
Pis ma mère était en chimio,
puis elle était immunosupprimée.
Je dis que j'aurais fait les choses différemment, mais...
C'était pour la protéger.
C'était pour la protéger.
C'était pas toi, là.
Puis je me souviendrai toujours, on était dehors sur le balcon,
puis elle m'a pris dans ses bras, puis on s'est collés.
Puis j'ai un vidéo de ça.
Parce que Sarah avait filmé
le moment, puis c'est une affaire
que je vais chérir
toute ma vie. Puis elle me prenait
dans ses bras puis elle me dit
« Ah, qu'on est bien. C'est chaud. »
Puis elle me sert
puis elle me chante « Enveillant sur le perron »
de Dominique Michel.
Puis moi, je m'étais dit
je ne vais jamais partager ce vidéo-là.
Je vais toujours regarder ça pour moi.
Puis l'année passée, j'ai eu mon en direct de l'univers. vais toujours regarder ça pour moi. Puis l'année
passée, j'ai eu mon hand direct de l'univers. Puis une semaine avant mon hand direct de l'univers,
j'ai dit ça se peut pas que ça fasse pas partie d'une certaine manière de mon cadeau d'avoir mon
hand direct de l'univers. Puis j'ai écrit à France, puis j'ai dit, je t'envoie le vidéo. Je veux que ça soit fait avec respect.
Je veux pas qu'on voit la vidéo, mais tu peux l'utiliser comme tu veux.
Puis je pense que je me suis tellement retenu parce que je m'en serais pas remis.
Ça a parti.
Ils ont juste mis le son de ma mère qui chante en veillant sur le
perron, puis c'est Sarah qui est venue chanter la chanson.
Là, tu t'en dirais qu'à la télé.
Ouais.
Tu sais, c'est comme, il y a des couches, c'était elle qui était là, c'était elle
qui filmait.
Mais tu rendais hommage à ta mère, tu rendais hommage à ta mère.
Oui.
Tu l'as fait pour ta mère.
Oui.
Cette période-là,
ça a vraiment été difficile
de ne pas avoir le contrôle
sur comment je peux être là pour elle
et comment
je peux profiter
de ces derniers moments-là.
Quand t'es parti, ça a été super difficile, c'-là. Fait que quand t'es parti,
ça a été super difficile, c'est sûr, mais...
Est-ce que t'étais là quand t'es parti?
Non, j'étais pas là.
J'étais là la veille.
Pis ça, j'ai jamais raconté ça.
Non.
Je suis allé la voir...
Ce qui est dichotomique dans toute cette affaire-là,
c'est que maman est partie à cause de la COVID.
C'est la COVID qui l'a emportée.
Elle s'est battue.
Avec la chimie au dessus, finalement, c'est la COVID.
Oui.
Elle était dans une place au Saguenay
où ils gardaient les cas de COVID fermés.
Je suis allé la voir trois fois pendant ce jour-là où elle a été.
Je me souviens, j'étais allé voir le médecin à un moment donné,
puis j'avais dit là, c'était sa neuvième journée de COVID,
puis j'avais demandé au médecin, j'ai dit là, neuvième journée, c'est quand même bon sig mais votre mère va bien, puis tout ça. Fait que je suis allé la voir à cette
place-là, encore toute gearée
avec mon kit jaune,
COVID, la visière,
les lunettes, les gants, là.
Puis
j'étais allé passer trois jours, puis j'allais voir ma mère
tous les jours, tu sais. Puis
la dernière journée, je me souviens, c'était un dimanche,
puis ma tante, ma mère avait fait acheter
des cadeaux par ma tante parce qu'on était
le 20 décembre.
Ma mère avait fait acheter des cadeaux par ma tante
parce qu'elle ne pouvait pas sortir.
Elle les avait fait amener où ma mère était,
dans un sas en bas pour ne pas que ça soit
contaminé. Ma mère m'avait dit
« Quand tu vas partir, pars avec tes cadeaux.
Ma tante est venue les porter.
Fait que cette journée-là,
c'est mon bye-bye, je m'en vais.
Puis je prends la route,
je prends mes cadeaux, je prends la route,
j'arrive chez nous le soir,
je fais un FaceTime avec ma mère.
Puis elle me dit, ouvre tes cadeaux là
je suis comme non non maman
Noël c'est dans 3 jours
je suis capable d'attendre
non non ouvre tes cadeaux je te dis
je veux que tu ouvres tes cadeaux
parfait
j'ouvre mes cadeaux il est 8h le soir
finalement c'est des super beaux chadrons
je capote
des beaux chadrons en fond
genre le creuset
pas le creuset
mais une marque
comme le creuset
j'adore cuisiner
j'adore les articles de cuisine.
Je trouve ça super, je suis super content.
Maman avait bien de bonne humeur dans ce FaceTime-là.
Je me souviens, elle me dit,
« Il faut que je te laisse là, je m'en vais jouer aux cartes
avec les infirmières, on s'appelle demain. »
Parfait.
Maman s'en va, je me couche.
Le lendemain matin, j'ai un téléphone.
Je me réveille et sur mon téléphone, j'ai un appel manqué avec un message qui me dit « Oui, alors votre mère a fait une détresse respiratoire pendant la nuit. Si vous pouvez nous rappeler, s'il vous plaît, ça serait bien. Puis là, je rappelle. Puis finalement, je parle à un infirmière qui me dit « Ouais, c'est ça, votre on a repris la route pour le Saguenay.
Puis 45 minutes plus tard, je suis arrêté au Tim Hortons pour m'acheter un café pour la route.
Puis j'ai eu un téléphone pour me demander si j'étais assis, si j'étais tout seul.
Puis ils m'ont annoncé que ma mère était décédée.
Il m'a seulement été attendu à ce moment-là.
Oui.
Je me suis effondré comme dans un film.
À genoux dans le Tim Hortons.
Ah, t'étais dedans le dimanche.
J'étais dedans le Tim Hortons.
Oui.
Puis, je me suis effondré à terre.
Elle est comme partie heureuse aussi.
Mon Dieu, 100 % heureuse.
Ça, ça t'apporte la paix aussi.
Oui, oui, oui. Entourée, à jouer aux cartes.
Elle t'a donné ses cadeaux de Noël.
Elle avait un pressentissement.
Tout ça, là.
Quand je suis arrivé là-bas, j'ai continué la route.
Quand je suis arrivé là-bas, il l'avait laissé là. Il m'avait dit
« Prends ton temps, sois prudent. » J'étais avec mon chum de l'époque.
Mon chum conduisait.
Il m'avait dit « Prenez votre temps.
On ne touche à rien. Votre maman vous attend. »
Quand je suis arrivé, j'ai passé du temps avec.
On a écouté de la musique ensemble.
J'ai pris le temps de parler aussi.
Je pense que ça...
Autant c'est injuste
et que c'est soudain,
autant je pense que
c'est comme ça que c'est mieux
que ce soit arrivé.
Si ça partait de la question
le plus grand défi que tu as eu
à ce moment-là, en quoi ça t'a changé?
Moi, maman, je parlais à tous les jours.
Je disais tout.
Puis c'était autant que ça me faisait chier d'avoir son avis, puis que ça me faisait chier
de savoir ce qu'elle pensait sur ce que je faisais,
sur mes choix, sur comment je vivais ma vie.
Autant c'était ce qui guidait mes décisions
et c'est ce qui poussait mes réflexions plus loin.
Je pense que c'est ça qui est le plus dur aujourd'hui,
c'est d'apprendre à vivre sans elle.
C'est récent.
C'est récent.
J'imagine que tu l'entends dans ta tête,
à certains égards.
Moi, ce n'est pas ça que je ferais. Je l'entends tous les jours. Marie, je l'entends dans ta tête à certains égards. Moi, ce n'est pas ça que je ferais.
Je l'entends tous les jours.
Marie, je l'entends à tous les jours.
J'y parle à tous les jours.
Dans tout ce que je fais
d'intense ou de plus gros
ou qui demande une réflexion
ou qui demande
à pop toujours.
C'est comme si ma voix intérieure avait une face maintenant avait
un visage voix c'est ta mère ma petite voix la face de ma mère est en toi transformé j'espère
belle histoire malgré tout pense que oui parce que ta mère s'est transformée,
comme tu disais, elle est allée vers l'autre.
Tu as une image de ta mère qui n'est pas seule.
Oui.
Tu fais du bien, ça.
Oui, vraiment.
Mais on peut-tu le dire, maudite COVID?
Oui, oui, vraiment.
Tantôt, tu as parlé de ton amoureux,
mais tu étais comme exigeant quand même en amour.
Allô!
J'entends ça un petit peu, mais quel type d'amoureux es-tu? Sentimental, romantique? c'est jour-ci, c'est mois-ci, puis je demande beaucoup
de parler,
de dire les affaires,
puis je me rends compte que je ne parle pas tant que ça.
Je me rends compte que
souvent, j'ai l'impression que je parle,
j'ai l'impression que je dis des affaires,
mais j'ai l'impression que ça reste beaucoup en dedans.
C'est moi qui me parle, puis c'est moi qui me dit ça, mais il faut que je dise à haute voix des affaires. Tu es trèsai l'impression que ça reste beaucoup en dedans. C'est moi qui me parle,
puis c'est moi qui me dit ça, mais il faut que je dise à haute voix des affaires.
— Tu es très riche intérieurement.
— Je suis très riche à l'intérieur, mais ça peut être extériorisé, tu sais. Mais je pense
que je suis un amoureux... Je pense que je suis très simple.
Je ne suis pas compliqué.
J'ai le bonheur facile.
J'ai le rire facile.
Rien ne me rend heureux.
Je ne suis pas compliqué.
Un, rien ne te rend heureux.
Et non, rien ne me rend heureux.
Rien ne me rend heureux aussi. Rien ne me rend heureux avec la bonne personne.
Toi, juste être là avec,
tu es déjà heureux.
Mais toi, tu n'es pas fusionnel. Si tu es prêt heureux. Ouais. Mais toi, t'es pas fusionnel.
Si t'es prêt à partir. Non, je pense pas
que je suis fusionnel. Je pense que je suis
très bien en couple. J'aime
être à deux. J'aime être en équipe.
J'aime cette image-là. Mais je suis pas
fusionnel. T'sais, mon chum
peut partir trois semaines en voyage à quelque part.
Je pense que c'est lui qui va le plus
s'ennuyer. Je vais m'ennuyer aussi,
c'est sûr, mais je suis comme, ben non, mais mais c'est malade tu t'en vas 3 semaines en voyage
profite-en puis amuse-toi
on va s'appeler, on va s'écrire
c'est bien correct
je vais m'ennuyer mais c'est le fun s'ennuyer
j'ai pas cet ennui là
viscéral
négatif, péjoratif
il y a quelque chose de positif pour moi
vivre des affaires quand même
mais je pense que je suis très très dévoué
ça je peux me donner ça
je suis capable de me donner ça
je suis dévoué
je suis présent, je suis à l'écoute
je suis
généreux
je suis attentif aux besoins de l'autre
des fois trop
est-ce qu'il te le dit?
oui, toutes mes relations on me le dit? Oui. Toutes mes relations,
on me le dit.
Ça va, je suis correct.
C'est correct.
Je suis comme moi, je comprends. T'es sûr que ça va?
Arrête de me demander si ça va. Ça va.
Si ça va pas, on va te le dire.
Ça va-tu? T'es-tu heureux? T'es-tu bien?
Fait que, tu sais, oui, j'ai ce côté-là de moi
qui est un peu... Je veux vraiment
que...
J'ai besoin de ressentir
que l'autre est bien.
Mais des fois, tu sais, ça se...
Ça se manifeste pas par une
fanfare pis des confettis, là, tu sais.
Est-ce que tu trouves... C'est personnel,
je vais juste répondre, mais qu'on l'est
assez envers toi,
attentif?
Des fois, oui. Des fois, non. Mais je pense qu'il y a une grosse part de responsabilité
qui me revient dans ça. Je pense que je suis entouré de gens qui sont attentifs, qui sont
à l'écoute, qui sont prêts à m'aider, qui sont prêts à me soutenir. Mais j'ai encore du chemin à faire dans nommer les affaires, exprimer mes besoins, nommer mes peurs.
Fait que si je suis pas entendu, c'est pas parce que je suis pas bien entouré.
Et amicalement, et amoureusement.
Alors que toi, on n'a pas besoin de nommer nos besoins que t'essaies de les combler.
Pis c'est un problème.
C'est ça. Parce que t'attends même pas qu'ils soient nommés.
Oui, ta balance.
Il faut que je les ramène.
Donc, tu es un bon chum.
Je pense que oui. Ah non, je ne pense pas que oui.
Je suis un super chum.
Tu es un super chum.
Je suis vraiment un bon chum. Je cuisine super bien.
Je fais du ménage. Je suis entreprenant.
J'essaie des affaires. Je veux vivre des avances.
C'est quoi ton meilleur plat que tu cuisines?
Bon, moi, je ne suis pas né dans le bon pays.
Je suis très heureux d'être ici,
mais je suis méditerranéen.
C'est bon pour la santé, ça.
Oui, j'aime les pâtes,
j'aime le poisson,
j'aime mon plat préféré.
Fais-moi une platée de pâtes
avec une salade capresse.
J'ai quatre orgasmes.
Je suis super content.
OK.
Toi, si tu reçois ton plat signature Félix-Antoine... Si c'est l'hiver, assurément,
elle va faire le rôti de palette de ma mère.
Le rôti de palette a repris ses lettres de noblesse.
Je le sais.
C'était comme une bouffe un peu plus famille ordinaire, pas beaucoup
de budget, ça nourrit
beaucoup de monde, c'est pas long à faire, c'est pas compliqué,
c'est protéiné. Mais moi, le rôti
de palette, je te sers ça, ma fille,
sur une grosse planche, avec des
légumes, une belle purée.
Puis d'ailleurs, ma purée...
C'est quoi le secret de ta purée?
Je l'ai volée à quelqu'un. C'est de l'amour, ma fille.
Puis je te jure, si tu viens manger chez nous
à un moment donné et que je te fais cette purée-là,
ça peut mériter une demande d'embarrage.
Ah, à ce point-là?
Oui.
Mais toi, t'as-tu déjà fait une émission de cuisine?
Ah non.
Il me semble que j'ai jamais vu là-dedans,
mais tu pourrais.
Ah, j'aimerais tellement ça.
T'en parles, puis je te vois.
J'aimerais ça faire un livre de recettes.
J'aime ça cuisiner.
Je passe beaucoup de mon angoisse, Marie, là-dedans.
Puis de ma peine. Moi, pour moiaime ça cuisiner, je passe beaucoup de mon angoisse, Marie, là-dedans, pis de ma peine,
pis moi, pour moi, une journée réussie,
là, mettons, si c'est une journée où je me sens
bleu, une belle
journée, pis une journée où, genre,
j'ai réussi à faire quelque chose dans une journée de marde,
c'est...
Je suis vraiment
une femme d'un certain âge,
c'est d'avoir réussi à faire l'aménage
de ma cuisine, d'aller au marché, de m'acheter des
aliments que j'aime, faire
une recette, refaire l'aménage de
ma cuisine, puis m'asseoir dans mon salon avec une chandelle
allumée, puis ma cuisine propre, puis mon frigo
plein.
Moi, ça, là...
C'est le paradis.
Moment de grâce. Je te jure.
Je te jure, j'aime ça. J'aime cuisiner.
J'aime couper des affaires. Si tu me dis de couper ça en brunoise, je te coupe ça je te jure, j'aime ça. J'aime cuisiner, j'aime couper des affaires.
Si tu me dis de couper ça en brunoise,
je te coupe ça en brunoise. J'aime ça.
Ben là, pourquoi t'es pas un masterchef, là?
Ah, c'est sûr que j'ai... Ouais, ben ouais.
T'aimerais-tu ça, tu sais? T'en serais-tu?
Ouais, j'aimerais ça. J'aimerais ça. Mais tu sais, je suis bon
pour... Je suis bon pour essayer des affaires.
J'ai quand même des livres de recettes,
mais tu sais, j'aime
apprendre aussi, pis je me risque rarement
dans mettons ah je vais faire
une lotte à la vapeur
avec tu sais j'ai des valeurs sûres
mais c'est toujours bon je pense
mais je me vante là
ça n'a pas de bon sens
j'espère qu'il y a un producteur qui t'écoute
puis tu vas avoir ton émission de cuisine
parce que la cuisine comme tu l'exprimes
tu sais quand ça vient de partout elle est émotive aussi ma cuisine qui t'écoutent, puis tu vas avoir ton émission de cuisine. Parce que la cuisine, comme tu l'exprimes,
tu sais, quand ça vient de partout... Elle t'émotive aussi, ma cuisine, tu sais.
Elle est liée aux émotions.
Tu sais, je me valorise
beaucoup là-dedans. Je trouve qu'il y a quelque chose
dans le partage aussi d'agréable
et de riche. Je trouve que
ça rend heureux, ça sent bon,
c'est beau. Tu sais, tu me suis sur Instagram.
Moi, sur Instagram, c'est rare. Je mets de temps en temps
une belle photo de moi en tournage où j'ai un beau kit
mais règle générale, je mets des stories
de genre, une plotée de légumes qui est en train
de cuire, ou bien du résultat de mon repas
je trouve ça beau, j'aime ça
puis je trouve que ça exprime quelque chose de moi
ben tu sais, moi j'ai eu un accident là
puis j'ai comme rien fait pendant des semaines
je suis encore un peu là-dedans et
il y a quelques jours, j'ai fait
une soupe, tuai fait une soupe.
Une soupe maison, mais on dirait
que c'était un moment important
de la réhabilitation, d'être capable
d'aller couper mes légumes, mais de faire de quoi
une maison. Moi, la soupe,
les potages, je veux dire...
Passion soupe. Passion soupe!
Mais oui, c'est bon, des belles soupes maison.
Mais ça m'a fait du bien à l'âme,
meilleur que n'importe quelle pilule,
de reprendre
comme la cuisine, c'est comme le
quotidien, il y a quelque chose
dans la cuisinée qui est très
qui est, comment on dit ça
curatif
dans la cuisine, en tout cas moi
j'attends ton émission de cuisine
mais tu sais, ton émission de déco, t'es hyper
passionné, tu fais rire le monde, t'es drôle
mais te voir au chaudronco, t'es hyper passionné, tu fais rire le monde, t'es drôle, mais te voir
au chaudron, là, j'aimerais ça.
Ben, j'aimerais ça. Tu sais, je serais bon pour être un peu
co-anchor
d'un bon chef, là, tu sais, comme...
Oui, parce que tu poserais les bonnes questions.
Essayer les affaires, niaiser, puis poser des questions.
Ben, parce que quand t'aimes ça, c'est sûr que t'as les bonnes questions
qui viennent. OK, ben moi...
En tout cas, j'espère qu'un jour, tu m'inviteras à manger
chez vous. J'ai le goût de manger chez vous. Hé, mais Zan!
J'ai le goût
de manger chez vous.
Qu'est-ce qu'il faut
que je te fasse
pour que tu capotes?
C'est quoi ton plat préféré?
Qu'est-ce que t'aimes?
Mais moi,
c'est les poissons.
Moi, là,
je suis vraiment
poisson, poisson, poisson
et salade.
Récemment,
je suis allé au restaurant
et j'ai mangé
un robloss complet frit.
Je n'avais jamais mangé ça.
C'est vraiment genre un poisson
qui font juste descendre dans l'huile,
il te l'ouvre,
puis il y avait une espèce de mayonnaise,
yogourt nature, coriandre,
lime, un peu épicé.
Je pense
que j'ai été vulgaire tellement
que j'aimais ça dans mon expression.
Ça va être ma prochaine tentative.
Ah, écoute, ça, les poissons,
moi, je ne me tâne pas de ça.
Justement, fris, bouillis, peu importe.
Même sur le barbecue, sur le grill,
tu peux le faire.
C'est...
Un beau poisson complet.
C'est ça, ouvre ton jeu spécial cuisine.
Ouvre ton frigo.
Ça, c'est bon.
J'adore. Ouvre ton frigo. Est, c'est bon. Ouvre ton frigo.
Est-ce que t'es prêt
à passer au niveau rouge?
Je suis bien réchauffé.
Ouais.
Arrête, tu m'en donnes deux,
ces questions-là,
et tu vas en choisir une.
OK.
On répond à seulement
une question rouge.
Moi, je trouve
qu'en ton cuisine,
on n'est jamais seul.
Bien non.
Hé, tu te mets
de la petite musique. Tu sais, hé, venez pas me dire que c'est jamais seul. Bien non. Tu te mets de la petite musique.
Venez pas me dire que ce n'est pas ça le bonheur.
Surtout quand ta maison est propre.
C'est le meilleur feeling.
Quand tu as tout ça, je te l'abousse.
Ton lave-vaisselle, il faut qu'il soit vide.
Ton évier est propre. Ton poêle est propre.
Là, tu arrives avec ton épicerie.
Tu places ton épicerie. Tout est clean.
Puis là, ça part.
Là, tu cuisines.
Tu sais quand tu sens que ça,
tu as ton verre de vin. Voilà. piscerie, tout est clean, puis là, ça part. Là, tu cuisines. Tu sais quand tu es 5 à 7 avec ton tuyau de 20,
ben, belle fois.
Là, je trouve que tu as une question
quand même qui ressemble tantôt.
C'était le défi. Là, c'est quelle épreuve
a été la plus difficile à surmonter? On dirait que j'en
prendrais une autre. Je pense que tu as répondu.
Est-ce que je me trompe?
Est-ce que le défi est épreuve?
Quelle place accords-tu
à l'intimité?
À quel besoin profond
ton chum répond-il?
Je pense que
quelle place
accordes-tu à l'intimité va répondre
aux deux. Parfait.
Plus ça va...
Je pense que la pandémie m'a amené...
Bon, évidemment,
ce n'est pas un épisode spécial,
la pandémie,
mais je pense que j'ai toujours été
quelqu'un de super ouvert,
super outgoing,
aimé sortir,
aimé être avec du monde.
J'ai travaillé longtemps en restauration,
dans des restaurants
où c'était festif.
Début de carrière aussi,
je ressentais le besoin
d'être partout, d'être vu
pour me bâtir, pour montrer que j'existais, pour me faire entendre. Puis plus ça va, plus je suis
moins à l'aise dans ces contextes-là. Plus ça va, plus je suis bien chez nous, plus j'aime être avec mes amis seul, plus j'aime être
avec mon chum seul. Pour moi, c'est extrêmement important de protéger ça. Mon chum, je l'expose
dans le sens où j'en parle, mais il n'a pas choisi de faire ça dans la vie. Il n'a
pas choisi d'avoir la lumière que moi j'ai
de par mon métier, cette attention-là
je trouve que
c'est un gars super réservé
à son affaire
il travaille dans un milieu
super rigoureux
je trouve que c'est respecter un peu aussi
sa vie de la protéger, cette intimité-là et je trouve que c'est respecter un peu aussi sa vie, de la protéger, cette intimité-là.
Et je trouve ça super.
Je trouve ça super de mettre
ce côté privé-là, puis de le protéger,
puis d'arriver chez nous, puis d'avoir l'impression
vraiment que c'est un espace qui m'appartient,
qui nous appartient.
Puis je pense que mon chum, c'est ce qui m'apporteient, qui nous appartient. Puis je pense que mon chum,
c'est ce qui m'apporte de plus précieux.
Étrangement, c'est une sécurité
de savoir que
on est chez nous,
on est ensemble,
puis ça nous appartient.
Puis on partage pas ça.
C'est ta famille. C'est ma famille.
Puis c'est pas parfait, là.
Tu sais, il y a pas un couple de parfaits.
Il y a rien de parfait nulle part.
Il paraît que c'est plate. Moi, j'ai pas connu la perfection dans ma vie,
mais il paraît que c'est bien plate.
Non, non, c'est plate. Puis tu sais, les deux, mon chum et moi,
les deux, on est quand même...
Mon chum aime beaucoup lire des livres de croissance personnelle,
de psychopop, puis des réflexions.
Les deux, on aime ça, cette affaire-là de se jaser, d'évoluer,
d'apprendre sur nous, de se remettre en question.
Je trouve que c'est vraiment riche.
Est-ce que vous voulez être papa?
Marc-Claude.
Me semble.
Parce que je t'écoute depuis tantôt,
puis il y a quelque chose de la famille avec un grand F.
Oui, c'est mon plus grand rêve. C'est mon plus grand souhait.
Je dis tout le temps que j'ai pas reçu... Tu sais, ce que j'essaie de garder de ma mère, admettons, puis de redonner. Je me dis toujours, je n'ai pas reçu autant, puis je n'ai pas autant de respect pour ma mère, puis autant d'admiration pour ce qu'elle a fait dans sa vie, à la hauteur de ses capacités, de ses défis, pour pas essayer de faire perdurer ça,
puis de redonner moi aussi, dans une certaine mesure.
Est-ce que c'est quelque chose que...
Est-ce que tu fais des démarches?
Est-ce que c'est concret dans ta vie?
C'est très concret.
C'est très concret.
J'ai les deux pieds dedans en ce moment.
C'est très concret. C'est très concret. J'ai les deux pieds dedans en ce moment. C'est pas...
C'est pas...
C'est pas...
abouti encore.
C'est quand même difficile.
C'est des processus qui sont limités aussi
pour un couple homoparental,
de gars, principalement.
De gars, oui, c'est différent, c'est sûr.
C'est très différent.
Puis d'ailleurs, ça, c'est une affaire qui affaire qui me donne le goût de monter au barricade.
C'est quoi ta plus grande barrière, présentement?
Mon anatomie.
Mais dans le système.
Ah, c'est tout.
Peu importe l'avenue qu'on prend,
c'est des étapes.
C'est de la bureaucratie, c'est complexe.
C'est pas fait pour accueillir ce type de projet-là.
Il y a trois façons pour avoir un enfant au Québec reconnu.
Il y a les enfants de la bande mixte, qui est de la DPJ, dans le fond.
C'est un programme lié à la DPJ, des enfants qui sont dans des récidives de placements dans des familles d'accueil.
À un moment donné, on décide pour le bien de l'enfant de faire,
OK, là, on va te placer dans une famille à long terme qui éventuellement va déboucher peut-être sur une adoption.
Mais on sait que ce programme-là, ce n'est pas fait pour un programme d'adoption. C'est fait pour donner le temps aux parents
biologiques de se remettre sur pied pour éventuellement ramener l'enfant dans sa famille.
Mais souvent, ça ne fonctionne pas. Fait que l'enfant est placé en adoption dans sa famille
d'accueil. Sinon, il y a l'adoption à l'étranger. Mais il y a seulement deux pays qui l'autorisent.
Pour les couples gays. Pour les couples gays.
Autrement, il faut mentir. C'est une espèce de gossage qui ne se peut pas. Au niveau législatif,
c'est difficile. Sinon, c'est par Femmes porteuses, qui est un modèle qui n'est pas encore... qui est
légalisé depuis peu au Québec, mais qui n'est pas encore... La chaîne n'est pas graissée, là.
Il y a du chemin à faire encore énormément.
L'Ontario est beaucoup plus avancé.
L'Ontario est avancé.
Puis ce n'est pas juste pour l'accessibilité
aux familles homoparentales
d'avoir recours à une femme porteuse.
C'est aussi pour protéger, encadrer,
puis faire en sorte que les femmes porteuses
qui souhaitent le faire,
qui souhaitent offrir ce cadeau-là inestimable à une famille, puissent le faire dans des barèmes respectueux, protégés, puis légaux.
Fait que moi, je souhaite que ça devienne un modèle d'accessibilité à la parentalité qui soit positif et valorisé et protégé et célébré. Moi, j'ai tellement aimé
être enceinte que des fois, je me disais
« Moi, j'aurais pu être une mère porteuse. »
Tu sais, pour partager ça
avec, justement, un couple comme ton
chum et toi qui, biologiquement, c'est pas possible.
Puis je comprends que ça soit pas fait pour tout le monde
puis je comprends que les gens
comprennent pas, tu sais, que c'est un
investissement puis c'est physique.
Mais
pour être
à l'affût de ces démarches-là,
il y a des femmes qui ont envie de le faire.
Il y a des femmes qui le font
pas pour l'argent. Il y a des femmes
qui le font parce qu'elles ont eu
deux enfants, trois enfants,
et qui ne veulent plus d'enfants.
Elles ont le désir de redonner ça à quelqu'un,
qui ont le désir d'être enceinte,
qui aiment être enceinte, mais qui n'ont pas envie
d'avoir un autre enfant.
Je me dis juste, tu sais,
pourquoi ne pas encadrer ça
de façon
où tout le monde est respecté
et célébré là-dedans
pour que chaque adulte
dans ce processus-là
puisse arriver à
accomplir son rêve.
Donc,
vous êtes là-dedans,
savoir comment avoir un enfant.
Comment arriver dans tout ce processus-là?
Qu'est-ce qui va vous convenir?
Qu'est-ce qui est possible?
Et d'être dans ce processus-là,
j'imagine que déjà ça,
malgré les embûches, il y a quelque chose qui doit t'apporter de la joie, de t'approcher de ce rêve-là. c'est pas tangible. Je reviens pas à la maison,
ma blonde ovule, on fait l'amour pendant cette semaine-là
puis à un moment donné, on se croise les doigts.
C'est voulu.
Pour embarquer dans ces démarches-là,
quelles qu'elles soient,
c'est réfléchi, c'est voulu.
Ça fait longtemps déjà
qu'on est là-dedans.
J'ai envie d'en parler maintenant.
Avant, j'avais peur d'en parler,
de peur d'être jugé, de peur de pas...
Mais maintenant, j'ai envie d'en parler,
non seulement parce que j'ai le goût que ça se fasse,
mais j'ai envie que...
que ça se fasse plus facilement,
pis plus légalement.
On a des discussions à avoir.
Faut arrêter de faire semblant qu'est assez simple dans le sens
aussi. D'abord, moi, il y a un discours féministe, puis peut-être que je vais soulever des passions,
mais il y a quelque chose de vraiment féministe dans le discours du droit à porter pour autrui,
un gars versus une fille,
un gars va pouvoir donner du sperme,
vendre du sperme facilement dans n'importe quelle banque,
puis une femme peut acheter ce sperme-là,
puis s'inséminer, puis avoir un enfant.
Une femme qui désire utiliser son corps
pour l'offrir à un couple temporairement,
pour offrir un bébé, ne peut pas légalement être rémunéré
pour ces services-là.
Il y a quand même quelque chose d'antiféministe
là-dedans, où une femme ne peut pas décider
d'utiliser son corps, de faire
ce qu'elle veut avec pour
quelque chose. Je trouve que
ça aussi, c'est très, très discutable.
Je trouve ça... Je ne discutable. Je trouve ça...
Je sais pas. Je trouve ça injuste
parce qu'ultimement, on le sait que ça existe.
On le sait que ça se fait quand même. On le sait
qu'il y a des femmes qui sont payées au noir
pour... Puis pas au noir
parce que c'est des femmes dans le besoin
puis qui sont dans le drac. Non, mais c'est parce que c'est la seule façon de le faire.
C'est juste toi, tu pourrais dire, parfait, je vais le faire,
je vais le porter à ton enfant, puis moi,
je décide qu'on te paye en dessous de la table.
Parce que ça vaut quelque chose.
Je ne suis pas en train de dire, la mère porteuse ne doit pas
être rémunérée. Au contraire, c'est un service
rendu, c'est incroyable. Il faut que
le désir de base ne soit pas
pécunier.
C'est quand même prenant,
c'est incroyable comme cadeau,
mais ça vaut quelque chose.
Comment ça se fait qu'on n'a pas le droit de faire ça?
Comment ça se fait que c'est illégal?
Parce que tu me dis ça en 2024,
puis je me souviens avec Kevin Skye que j'avais eu cette discussion-là,
parce que lui et son conjoint ont eu des enfants,
mais si je ne me trompe pas, on devait être en 2010,
et on parlait exactement des mêmes embûches.
Et là, on est en 2024 et il y en a beaucoup qui en ont parlé.
Il y a une lenteur et c'est dommage parce qu'on veut repeupler.
On nous dit d'avoir des enfants, la moyenne d'enfants par couple descend.
Il y a des gens qui en veulent, des enfants.
Et on n'arrête pas de dire que le Québec
est riche de ces enfants. C'était sorti
dans un rapport il y a plusieurs années, puis on est restés
avec cette phrase-là. Mais
permettons-nous d'avoir aussi
des enfants. Puis d'avoir la discussion.
Permettons-nous au moins
d'asseoir des gens autour d'une table qui sont
concernés par cette réalité-là.
Que ce soit des familles homoparentales,
que ce soit des femmes qui ont envie de faire ça, que ce soit aussi des hommes
qui partagent la vie
de ces femmes-là, qui ont envie de donner,
puis qui font... Moi, j'en ai entendu
des filles dire,
« Mon chum est en arrière de moi.
Il est content pour moi. Il a envie
qu'on fasse ce projet-là. »
Absolument.
La mère porteuse, elle a une grossesse standard.asse ce projet-là. Oui, parce que ça se vit en famille aussi. Absolument. Tu sais, je veux dire, la mère porteuse,
elle a une grossesse.
Exactement.
Elle a une grossesse standard.
Exactement.
Il n'y a pas deux types de grossesse, là.
Oui, oui.
C'est intéressant.
C'est intéressant.
Donc, maintenant, tu décides de porter un flambeau,
de dire, moi, je vais...
Tu fais bien.
C'est parce que ton besoin est puissant.
Moi, me battre, Marie.
Tu le sais.
Moi, quand j'ai...
Ma mère me disait tout le temps,
«Félix, quand t'as une idée dans la tête,
tu l'as pas dans le cul.
Excuse-moi, mais c'est tellement vrai.»
Mais c'est parce que t'as des convictions.
Ouais.
Pis, tu sais, ça prend du temps, des fois,
avant aux convictions à prendre leur place
pis de tasser le côté que...
Il y a un moment où je me disais,
«Je veux pas devenir le porté-tendeur de ça.»
Mais pourquoi pas?
Mais pourquoi pas?
Pourquoi pas?
T'es rendu là.
C'est à ça que ça sert notre métier aussi.
Je veux dire, on parle, on a accès à du monde.
Moi, c'est tout le temps ça que je me suis dit, Félix-Antoine.
Je me suis toujours dit, être reconnu dans la rue, puis prendre un
selfie avec quelqu'un, c'est agréable. C'est bon
pour l'ego, la personne est contente, mais
honnête, qu'est-ce que ça donne?
Mais quand on se sert
de notre notoriété
pour faire avancer une cause,
là, je trouve que
ça prend tout son sens,
qui déborde de notre égo,
mais qui se projette dans nos...
Tant que nos conditions sont là,
nos convictions,
tant que tout est là,
je trouve que là, ça a un sens.
Parce que toi, ta génération te connaît, Ça fait des années, ils ont confiance en toi. T'es articulée, tu vis la situation. Je défends les jeunes sans-abri entre 12 et 35 ans, les auberges de cœur, je n'ai jamais été ça mais quand je vois ces jeunes je me suis quand j'ai commencé à m'impliquer mes enfants
avaient sept mois j'ai pas encore d'enfants qu'on 35 ans je me disais ça peut quand j'écoutais les
histoires jockey mais ça peut arriver à n'importe quel enfant au delà de ta du type de parent je me
disais il ya quelque chose qu'il faut protéger nos jeunes et j'ai énormément fait des années
que j'avais qu'il quand je les rencontre à chaque fois je suis chamboulé de voir aussi ce que les
intervenants font mais ça prend des gens.
Moi, c'est pour ramasser des sous, pour arriver à des événements
où ma notoriété peut attirer des gens.
Je me dis que ça sert à ça.
Hey, ça va être utile au moins.
Tu comprends?
Sinon, quand je suis seule chez nous, la notoriété,
il n'y en a pas chez nous.
Ça n'existe pas.
C'est du vent.
C'est du vide, ça, être connu.
Ça a un sens. Quand on n' vide, ça, à être connu. Ça a un sens.
Quand on y appose, je trouve une cause.
Et toi, tu as tout, là.
Tu as un désir profond
d'avoir un enfant.
Tu as des embûches qui sont réelles,
qui sont discutables, et tu sais que tu peux,
que c'est faisable de les repousser.
Oui. Puis je vais faire ce qu'il faut.
Go.
C'est le fun!
Tu sais que ça apporte la fierté
de faire ça.
En fait,
en ce moment,
ça me tient en vie.
Ça me tient en vie d'avoir
des buts, des projets,
des affaires à défendre. J'aime ça.
Ça me donne de l'énergie, puis ça me...
Je sais pas, ça m'allume.
Énormément.
Ah oui, puis tu le vois dans le regard des autres aussi.
Tu sais.
Tu sais, dans ceux, justement, qui n'ont pas ta chance
d'être entendus sur la place publique,
mais qui auraient tellement envie
d'être à ta place, puis de dire,
« Hey, moi, là, tu sais... »
Alors là, tu le vis, tu le fais, puis ça apporte.
Brasser les affaires. Prendre la parole,
ça apporte toujours quelque chose quand on a les convictions.
Puis on le fait pas stratégiquement.
Mais on le fait avec le cœur.
Après ça, on peut être stratégique dans comment on va déployer ça.
Mais hey, go.
Je trouve ça beau. J'aime ça.
Moi, j'aime.
J'aime quand les gens
défendent une cause.
Oui. Merci, Marie. Go. j'aime quand les gens défendent une cause oui
merci Marie
alors sans pigeon si ça te tente de continuer
c'est la dernière
la ultima
ça c'est hypothétique
cette question là
j'ai goût de prendre mon temps pour celle-là
je sais pas pourquoi
faut que t la sentes.
C'est ça que je comprends.
Et...
Si tu avais à partager un repas
avec une personne décédée, ça serait avec qui?
On dirait qu'elle est avec nous.
Oui.
Je ne sais peut-être pas cette personne-là,
mais on dirait que... Oui. C' sais pas, c'est peut-être pas cette personne-là, mais on dirait que...
Oui.
C'est ma mère.
C'est sûr, c'est ma mère.
Elle s'appelait comment, ta mère?
Dominique.
Qu'est-ce que tu aurais envie de dire à Dominique?
Oh, mon Dieu.
C'est drôle parce que...
J'ai l'impression qu'elle est au courant de tout fait que si je l'avais avec moi à souper j'ai comme l'impression qu'elle
sait déjà tout fait que c'est toi faudrait qu'elle fasse parler. Peut-être plus. Qu'est-ce que tu lui demanderais?
Probablement que j'y demanderais...
Si tu correctes ce que je fais.
C'est ce qui me manque.
D'avoir son... son approbation,
sa validation.
Qu'elle soit fière de moi.
Ma mère, c'était ma fan
numéro un.
C'est indéniable.
Je pense que
je m'asseoirais avec...
Ma mère adorait les frites sauce.
Probablement que j'y ferais un gros frites sauce
maison
pis un 7up diet
pis je jouerais aux cartes avec
pis on niaiserait pis on jaserait
pis je dirais que
je pense que j'y ferais l'éloge
de ce qu'elle a été pour moi
pis de ce qu'elle est
pis quelque part je le fais à tous les jours elle est loge de ce qu'elle a été pour moi et de ce qu'elle est.
Quelque part,
je le fais à tous les jours.
Je pense. J'essaie d'y faire honneur.
J'essaie d'appliquer ce qu'elle m'a enseigné
sans même savoir qu'elle m'a enseigné
quelque chose. C'est moi qui, avec le temps,
avec son départ,
qui a réalisé les enseignements
qu'elle m'a transmis,
les valeurs qu'elle m'a transmises.
C'est un peu comme on reconnaît
des fois la valeur
d'un artiste une fois qu'il est décédé,
parce que la production est terminée.
Donc tout prend de la valeur parce qu'il n'y aura rien d'autre.
Et c'est un peu ça avec
nos parents ou nos proches qui décèdent.
C'est qu'il n'y aura rien d'autre. Donc ce qu'ils ont dit devient précieux parce que c'est un peu ça avec nos parents ou nos proches qui décèdent. C'est qu'il n'y aura rien d'autre.
Donc, ce qu'ils ont dit devient précieux parce que c'est terminé.
Quel conseil elle t'a donné ou quelle phrase qu'elle t'a dite qui t'est restée?
Fonce.
On dirait qu'on tire au tarot aujourd'hui, je trouve.
Il y a quelque chose dans « Fonce » par rapport à ta cause que tu défends.
C'est un peu ça, « Fonce ».
Puis c'est drôle parce que ma mère était quand même réservée.
Ma mère n'avait pas le courage d'aller défoncer les portes
qu'elle aurait dû ou qu'elle aurait pu défoncer.
Mais elle m'a toujours dit « Fais pas comme moi, fonce, va demander de l'aide
quand t'en as besoin. Va voir,
va vers les gens. Si t'as besoin de job,
va demander de la job. Si t'as besoin d'argent,
va demander de l'argent.
Fait que, tu sais.
Elle le faisait pas pour elle? Non.
Fait qu'elle voulait te protéger
de ce que peut-être
elle trouvait difficile.
Oui.
Regarde-moi aujourd'hui comment je suis effronté.
Je vais chercher ce que j'ai besoin.
Si je ne l'ai pas,
je fais des téléphones et j'essaie d'aller chercher
ce que j'ai besoin et de l'avoir.
De façon matérielle,
de façon émotive aussi.
Est-ce que c'est effronté ou déterminé?
Un heureux mélange.
Ah oui, tu vois quelque chose d'effronter là-dedans?
Je pense que oui.
Ce n'est pas une mauvaise chose d'être effronté.
Non, non, mais tu te déplaces.
Tu déplaces quelque chose.
Oui.
Je pense que, tu sais,
avec tout pouvoir
et toute grande force,
ça peut se transformer en quelque chose de négatif,
mais ça peut être super positif aussi.
Pour moi, être effronté, c'est une force.
Être effronté, c'est ne pas avoir peur du non aussi.
Oui, mais j'ai peur du non, Marie.
Je suis effronté, mais j'ai peur du non.
C'est juste que non, ce n'est pas une réponse.
Je sais que ça existe, mais je n'accepterais pas un non.
Est-ce que tu as l'impression que ça commence quand il y a un non?
Pourquoi?
Sûrement.
Mais au moment où il y a un nom, il y a un
« j'ai hésité à me faire dire non »
pis là, il y a un
« ça vaut-tu vraiment la peine de se battre? »
« Y a-tu vraiment quelque chose? » Pis des fois, je fais comme « non,
vraiment, ça marche pas, faut que j'aille au bout de mon
affaire. » Tête de cochon?
J'adore, j'aime ça!
Je trouve qu'on a trop peur de dépasser
cette barrière-là. Je pensais que t'allais
me dire que toi, après le non, tu t'arrêtais.
Et toi, un non,
il y a une virgule après. C'est pas un point.
Non, non, il y a un détour. Zip. Non,
parfait. Tap, tap, tabadap, pap. On passait par là.
J'arrive à y arriver.
On va venir voir, ouais.
Tu sais, ça revient à ce que je te disais
avec mon chum des fois que des affaires,
les affaires, j'ai besoin de les comprendre
pis ça se peut que j'ai besoin d'avoir la discussion sur la même affaire 5 fois
pis que j'ai besoin d'entendre les choses différemment
mais tu vas le faire
effronter
c'est une qualité, j'aime ça entendre ça
je le
je le verbalise pis je le comprends en même temps
que je te le dis
moi aussi
foncer, prendre la place quand t'as Je le comprends en même temps que je te le dis. Moi aussi. J'aime ça, entendre ça.
Foncer, prendre la place.
Quand c'est habité par quelque chose de vrai.
Oui.
Et pas pour déra...
C'est que tu poses pas la question...
Pas pour provoquer.
C'est ça, pas pour provoquer.
Parce que tu sais, t'as ceux...
Je trouve les vrais rebelles qui te dérangent juste dans ce qu'ils sont.
Puis t'as les faux rebelles qui font tout
pour déranger. Tu sais, j'aime ça
quand c'est naturel. Tu portes de quoi,
tu y crois, go, j'y vais jusqu'au bout.
Ouais, maman était rebelle, puis je
porte ça. J'amène ça à un autre niveau.
T'es rebelle.
Est-ce que t'as une question pour moi de ton choix?
Est-ce que t'as accepté de répondre à la question
mauve? Ça peut être n'importe quoi.
Ah, bien, regarde. Ouais,é de répondre à la question mauve. Ça peut être n'importe quoi. Ah, bien regarde.
Oui, je vais te poser une question, moi.
Par rapport à ce qu'on a discuté,
comment tu te sens
en tant que mère
d'être assise avec moi
puis de t'imaginer
de ne plus être là un jour pour tes enfants? Eh boy! Mais tu sais que je viens d'être assise avec moi puis de t'imaginer de ne plus être là un jour pour tes enfants
et boy
mais tu sais que je viens d'apprendre que je vais être grand-mère
félicitations
voyons comme tu sais que je pose une grande question lourde
puis il y a une super bonne nouvelle là même
non non mais je veux dire ça change quand même
je viens d'apprendre ça je serai grand-maman
si tout va bien au mois de juillet
félicitations
moi j'ai décidé que ça allait être mamie.
Puis là, mamie...
Mamie-marie, bien oui, j'espère.
J'ai comme changé d'angle.
Là, c'est comme, il faut que je me gère.
Oui.
Parce que tu comprends qu'il y aurait déjà une nouvelle chambre dans la maison
après deux jours et quart.
Même, j'aurais tout commandé en ligne.
Tu comprends?
Oui.
Puis ma fille, elle le sait, puis elle est bien contente de ça.
Ah, c'est beau.
Elle n'est pas en train de me freiner.
C'est comme pas du moment, go, go, go.
Mais on dirait que ça, ça me rassure.
On dirait que c'est drôle que tu me poses la question
parce que moi aussi, j'ai réfléchi pendant que je te le dis.
Je me dis, déjà, s'il y a une autre génération,
il y a quelque chose de naturel d'être la génération qui va quitter.
Moi, ça met un bond parce qu'il y aura autre chose.
Parce que je pense que...
Je pense que si mes enfants
n'avaient pas d'enfants,
il y aurait quelque chose qui s'éteint.
Je sais pas. Je sais qu'il y en a
qui vivent ça. Je suis pas en train de juger, mais
juste personnellement, ce que ça m'a fait
d'être mamie, je pense que déjà, ça apaise
cet aspect-là.
Ça te sécurise de laisser tes kids pas seuls.
Oui, parce qu'ils vont devenir parents.
Bien là, ils vont devenir, je ne sais pas
si les deux autres vont devenir parents,
mais la réaction qu'ils ont eue
quand ils ont appris qu'Angela,
elle a 27 ans, c'est la plus vieille.
Écoute, tout le monde pleurait.
Là, tu ne savais plus si c'était une mauvaise ou une bonne nouvelle,
si tu ne savais pas de quoi on parlait.
Mais c'était l'espèce de venue de cette petite affaire-là.
Puis là, on n'arrête pas de dire,
« Oui, mais là, les vacances, on ne pourra pas.
Là, on ne pourra plus faire ça. »
Écoute, on l'a intégré, puis on dit, « On va se calmer. »
Parce que c'est récent, mais en même temps, pourquoi se calmer?
C'est tellement grandement...
C'est drôle, ça t'a-tu donné...
Tu sais, l'annonce de ça, ça t'a-tu donné
comme une validation que ma job est faite?
Oui.
Oui, oui, il y a quelque chose de cet ordre-là,
puis que ma fille et son chum disent à nous autres,
« On va vouloir que tu t'en occupes. »
C'est comme le choc.
La confiance.
Ah oui, la confiance.
Tu vas être bien, cotiné,
puis coller un bébé sans avoir à te stresser
avec les nuits. Ce n'est pas toi qui ne vas pas dormir.
Tu vas juste avoir le plus beau, le plus fun.
C'est extraordinaire.
C'est comme une autre étape de vie.
C'est ça, je trouve.
C'est comme céder
sa place.
Parce qu'on le sait qu'on n'est pas éternel.
Ce n'est pas une surprise, mais de dire
« Regarde, il y a d'autres choses.
Et ça, ça vient mettre une boucle sur quelque chose.
C'est extraordinaire.
Oui, c'est un beau cadeau.
Tu vas être une belle mamie.
Oh mon Dieu.
Tu es en forme, tu es brillante, tu es drôle.
C'est le fun d'être une mamie assez jeune, de dire, on va l'amener partout.
Puis là, je me disais, en vacances, on pourrait louer une grosse
maison. Puis là, tu sais, c'est comme, moi, je suis partie
dans ma tête, là. — Bien oui, je comprends. Puis tu fais bien.
— Ah, moi, j'aime ça. — Ça coûte rien rêver, on peut être sûr.
— Non, puis au pire, ça marche pas, mais j'y aurais cru.
— Oui. — Moi, j'aime ça croire aux affaires.
Ça marche pas. Le temps que j'y ai cru, là,
ça m'a habité, ça m'a
gonflé, ça m'a fait du bien, puis
regarde, c'est pas grave,
ça a pas marché. Moi, je fais plein de projets,
je propose. Est-ce que ça vous tente? J'ai tout
le temps été comme ça. Mais là, je pense
quand j'ai vu les deux autres, Angela,
Juliette et Charles réagissent, j'ai dit, OK,
on est toutes pareilles, là.
Là, on se peut plus, là, tu sais. Puis là,
on protège Angela, puis tu sais, c'est comme...
Moi, je l'appelle tous les jours, puis là, ça m'a amené une nouvelle
inquiétude, par exemple.
Là, je dis, OK, la maman inquiète que je suis tout le temps
là c'est, ok t'es-tu correct
elle y nage, t'es-tu sûr que tu devrais prendre la route
parce que là t'es enceinte, elle est là, maman je suis enceinte
c'est beau là
je suis pas paraplégique là, je suis correct, je peux me gérer
non c'est ça, mais tu sais, puis j'étais pareil avec ma mère
j'avais calme, tu sais j'ai dit à ma mère, calme-toi
mais là je me dis, j'étais encore pire
et là hier soir je l'avais pas appelé
je l'ai pas appelé, je l'ai pas appelé
elle m'a pas texté
parce que nous autres on écoute la télé
puis mettons Big Brother, puis on commente en temps réel
on est toujours en train de commenter
puis elle a rien commenté
ben non finalement, tout allait très très bien
t'imagines-tu comment à Noël prochain
ça va donner un beau
je sais pas, j'imagine ça
puis ça donne un vent de fraîcheur à une famille pis ça dynamise
l'affaire
c'est un cycle, un nouveau cycle
il y a quelque chose, tu sais moi j'habille toujours mes enfants
dans le temps de le premier Noël
mettons en mère Noël ou en père Noël
j'adore
il met tout un costume
pis là je me dis, hé qu'est-ce que j'ai fait avec ces costumes-là
faut que t'y trouves pour tes petits-enfants.
Ça nous prend une mère ou un père Noël à Noël.
Fait que tu comprends.
C'est extraordinaire.
J'aime ça, cette question-là, parce qu'on dirait qu'entre répondant,
je réalise à quel point ça allège cette crainte-là que j'avais.
C'est comme, pas dissous complètement, mais je vais dire,
« Non, ils vont se créer.
Il y a une autre génération.
Tellement du beau qui s'en vient.
Félicitations, Angela.
Tellement contente.
Puis elle, elle voulait un enfant,
elle voulait un enfant, elle voulait un enfant.
Puis tu vois, Angela, on est très, très proches.
Oui.
Puis elle voulait avoir un enfant à mon âge parce qu'elle trouvait qu'elle avait une mère d'un âge,
le fun.
Oui.
Fait qu'elle avait 27 ans, elle a 27 ans.
Oh wow. Mario avait 26 ans, son chum a, le fun. Fait que j'avais 27 ans, elle a 27 ans. Mario avait
26 ans, son chum a 26 ans. Je suis « OK! »
C'est bon!
C'est arrivé comme ça. C'est extraordinaire.
Alors que ma plus jeune a toujours trouvé que j'étais trop vieille.
Ah, franchement! Elle a quel âge?
Elle, elle a 21 ans. Ils ont 6 ans de différence.
À l'école, t'es là « Ah, là, maman,
moi, c'est parce que t'es vraiment plus vieille que les autres. »
Je suis là « Mais pas tant que ça! »
« Oui, mais Angela, elle, elle va t'avoir connue
six ans de plus que moi si tu meurs.
J'étais là, mais là, c'est pas de ma faute, Juliette.
21, c'est ça, tu l'as eue à 36?
36.
Attends, je l'ai eue à 34.
Moi, j'ai 54, là, tu sais.
Fait que, ouais.
Attends, j'ai quel âge?
C'est sûr que je vais avoir 55 dans quelques jours,
fait que ça a de l'allure.
Mais elle, là, Juliette, c'est...
Comment on va rattraper ça, ces six 6 ans là qu'elle t'a connu
pis moi j'étais pas là
c'est des questions existentielles
pis Juliette elle était là
Angela a eu un petit frère
qui s'appelle Charles
Charles il a eu une petite soeur qui s'appelle Juliette
comment s'appelle le petit frère de Juliette
mais j'étais là il y en aura pas
ben oui je te le répète
là à toutes les matins là j'étais là, il n'y en aura pas. Mais oui, je te le répète. Là, à tous les matins,
j'étais là, il n'y en aura plus d'enfants.
OK, moi, je n'aurai jamais de petit frère.
Elle, elle s'est déjà sentie, tu comprends.
C'est drôle.
Toute la vie était déjà injuste.
Quand elle avait 4 ans, elle avait une mère âgée pour elle.
Elle n'aurait jamais de petit frère ou de petite soeur.
J'avais mis fin au cycle après elle.
Des fois, on s'en parle, puis on
rit encore de ça. Mais tu sais, elle me dit toujours,
« Mais c'est vrai que ce six ans-là, je le connaîtrais pas. »
Mais elle a dû fendre en deux avec
l'annonce du bébé d'Angela.
C'est comme son petit frère ou sa petite soeur qu'elle aura jamais eu.
Elle va enfin y catiner ce qu'elle voulait faire.
Fait que regarde, puis Angela,
je pense qu'elle va être très...
Tu sais, nous autres, on
est un clan, là. Fait que je pense que ça va va être très... Tu sais, nous autres, on est un clan, là.
Tu sais, fait que je pense que ça va embarquer dans le clan.
Puis moi, j'ai toujours...
Mais Mario et moi, on a toujours enseigné aux enfants,
quand on s'appelle, il faut répondre oui.
Il n'y a pas de...
Entre nous, là, c'est toujours oui.
Puis c'est resté, ça.
Moi, je suis comme ça avec mon frère.
On s'appelle, on n'a pas besoin de se raconter
le ton, on le sait.
Puis ça, c'est une force de la fratrie.
Quand tu as la chance d'avoir une fratrie,
bien, il faut aussi, comme parent,
être conscient que ça ne se crée pas
tout seul, nécessairement, des liens
dans une fratrie. Puis il y a des grands bouts
que tu doutes parce qu'ils veulent s'entretuer dans l'auto.
Mais il faut cultiver
la fratrie.
C'est beau, Marie. C'est fort,
la fratrie, mais ça se fait pas
tout seul. Moi, je trouve qu'on
a mis beaucoup de choses en place
pour dire, tu sais, quand on partait en voyage,
les premières années, ils se parleront plus.
Il y en a un, quoi. Non.
Avec le temps, ils vieillissent
puis ils apprennent à
s'endurer aussi.
Oui.
Ils apprennent à vivre avec les défauts puis tu apprends avec des gens qui ne sont pas d'accord.
Tu sais, c'est les premières confrontations,
mais il faut que tu restes amis pareil.
Oui.
Donc, on est beau ensemble.
Je trouve ça beau.
La question simple pour toujours bien finir.
Oui.
Que, où te vois-tu dans 10 ans?
Ah, mon Dieu, oui.
Moi, là, je suis vraiment fier
d'où je suis en ce moment.
Puis j'essaie vraiment de cultiver
mon rapport au moment présent.
Fait que pour moi, cette question-là,
ce que j'ai envie de dire,
c'est si...
Je souhaite dans dix ans
être au moins autant heureux
puis enligné que je le suis en ce moment.
Tu es dans une belle période de ta vie.
Je suis dans une belle période de ma vie.
Ce n'est pas parfait.
Ce n'est pas toujours égal.
Mais je sens plus que jamais cette année
que j'ai des outils.
Puis je me sens entouré.
Puis je me sens fort. Puis je me sens entouré. Puis je me sens fort.
Puis je me sens capable de n'importe quoi.
Je me dis,
dans dix ans,
si je pogne une coche
encore,
je veux le Dalaï Lama.
Hé, moi, j'ai hâte de te recevoir
dans dix ans, le Dalaï Lama.
Non, mais tu comprends ce que je veux dire,
dans le sens où...
Oui, parce que tu travailles sur toi.
Puis j'aime ça.
Puis j'ai juste envie d'être heureux.
J'ai juste envie d'être bien.
Puis dans 10 ans, je sais que...
Je sais que j'ai la mentalité de mettre en place
les choses dans ma vie pour que le bonheur suive.
Puis soit au rendez-vous.
Fait que dans 10 ans, je me vois heureux. Les bouddhistes disent, le bonheur suive pis soit au rendez-vous. Fait que dans 10 ans, je me vois heureux.
Les bouddhistes disent
le bonheur est là où tu es.
Moment présent.
C'est ça.
J'ai quand même hâte de rencontrer
le Dalai Lama. Je savais pas que j'allais le rencontrer
dans ma vie. Alors, on se donne rendez-vous
dans 10 ans. Oui. Même jour,
même heure, même poste. Comme Star Académie.
J'adore. Exactement. Merci beaucoup, Félix-. Oui, même jour, même heure, même poste. Comme Star Académie, j'adore! Exactement.
Merci beaucoup, Félix-Antoine,
de ta grande générosité,
de ton ouverture.
Je m'attendais à quelque chose, à une rencontre de ce
niveau-là. Merci. Merci, ça m'a fait du bien.
Moi aussi, beaucoup.
Alors j'espère que ça vous a fait du bien aussi,
parce que c'est extraordinaire. Alors
si vous êtes membre du Marie-Club, vous pouvez commenter
ce qu'on vient de vivre. J'aime ça lire vos commentaires, donc n'hésitez pas. Pour les autres, évidemment, c'est extraordinaire. Alors, si vous êtes membre du Marie-Club, vous pouvez commenter ce qu'on vient de vivre. J'aime ça lire vos commentaires,
donc n'hésitez pas. Pour les autres,
évidemment, c'est disponible. Ce sera toujours
gratuit sur toutes les plateformes numériques.
Et merci d'être là. Puis tu sais, il y a des gens
d'un peu partout qui nous écoutent dans la
francophonie. C'est excitant, ça,
parce que le numérique, la télé,
on est bloqué aux frontières,
mais le numérique, c'est sans frontières.
Alors, moi, je trouve ça extraordinaire
de lire des gens qui commentent,
qui vous découvrent, qui nous découvrent,
qui découvrent les propos.
Donc le contenu voyage, les expériences de vie voyage.
Alors merci à tous d'avoir été là
et au prochain Ouvre ton jeu.
Le jeu de table Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin