Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #43 Marcia Pilote | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette

Episode Date: February 26, 2024

Dans ce quarante-troisième épisode d'Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette, je reçois ma grande amie depuis maintenant 28 ans: Marcia Pilote. Intègre, sans filtre, Marcia me parle de sa vi...e professionnelle et familiale pleine de détours et de marginalité qui contraste avec son côté terre-à-terre. Pleine d’humour et de vulnérabilité, Marcia avoue ne pas s’être toujours sentie à sa place et parle des bienfaits du travail sur soi dans sa vie. ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon tout nouveau site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15.

Transcript
Discussion (0)
Starting point is 00:00:00 Je m'en contre-torche de ta piscine au sel. Par exemple, parle-moi de ce que tu vis. Pendant qu'on est dans la piscine au sel. Pendant que tu mets ta piscine au sel. Non, mais parle-moi de toi. Parle-moi de ce que tu vis. Parle-moi de ce que ça t'a fait quand ta blonde a dit telle affaire. Parle-moi de toi. C'est tout.
Starting point is 00:00:20 Mais je veux rien s'en faire avec. Je suis très, très limitée en amis. Parce que maudit que le monde raconte des anecdotes là. mais je veux rien savoir. Je suis très limitée en amis parce que maudit que le monde raconte des anecdotes. Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Starting point is 00:00:43 Le jeu de table Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin et sur rendolf.ca. Bonjour tout le monde. Aujourd'hui, je suis avec une de mes grandes, grandes amies que je connais depuis déjà 28 ans. Quand on s'est connues, nous étions enceintes,
Starting point is 00:00:58 les deux, elle de sa deuxième fille, moi de ma plus vieille. Vous l'avez connue à la télé, elle a écrit beaucoup, beaucoup de livres. Elleille. Vous l'avez connue à la télé, elle a écrit beaucoup, beaucoup de livres. Elle a créé une communauté de femmes avec qui elle échange pratiquement tous les jours. Et je trouve ce qui la
Starting point is 00:01:13 démarque de plusieurs, c'est ce grand besoin de transmission, ce besoin de transmettre ses expériences de vie, ce besoin d'échanger aussi avec les femmes pour que des fois, les moments soient moins difficiles, qu'on apprenne des expériences de vie. Ce besoin d'échanger aussi avec les femmes pour que des fois, les moments soient moins difficiles, qu'on apprenne des expériences des autres. Et c'est une femme rigoureuse, travaillante, talentueuse.
Starting point is 00:01:33 C'est mon amie Marcia Pilote. – Merci, mon amie! – C'est vrai que t'es vraiment une travaillante, Marcia. – Oui. – T'as jamais arrêté ta vie. T'es travailleur autonome depuis combien d'années maintenant? Ah, depuis... Tu es toujours connue comme ça, moi.
Starting point is 00:01:49 Depuis toujours. J'ai commencé dans le milieu, j'avais 15 ans, comme comédienne, dans un film de Micheline Nankto, qui s'appelait Sonatine, qui mettait en vedette deux adolescentes qui allaient se suicider à la fin. Pascal Bussière et moi avons eu
Starting point is 00:02:05 les premiers rôles. J'ai commencé à 15 ans, mais je ne peux pas vraiment dire que c'était à temps plein. Je calcule que c'est à 20 ans que j'ai vraiment commencé ma carrière et je n'ai jamais arrêté. Ça a toujours été comme travailleuse autonome, comme pigiste.
Starting point is 00:02:23 J'aime beaucoup que tu soulignes le fait que c'est pas tant que je suis travaillante que déterminée. Parce que je suis quand même un peu paresseuse, dans le sens que je tourne les coins ronds. Je suis pas une travailleuse acharnée qui carbure au travail. Mais je suis très déterminée.
Starting point is 00:02:38 Pas tant avoir... Mais t'as pas peur de te retrousser les manches. Oui, c'est ça, oui. Je veux dire, t'attends pas après les autres. Non, non. Oui, t'es ça, oui. Je veux dire, t'attends pas après les autres. Non, non, non. Oui, t'es déterminée, mais moi, je peux comprendre que peut-être que toi, tu trouves que tu tournes les coins ronds, mais à toutes les fois
Starting point is 00:02:52 qu'on se voit, t'arrêtes jamais, t'as toujours un nouveau projet. Bien, j'ai pas le choix, puis quand je dis que j'ai pas le choix, c'est que le fait d'avoir choisi, c'est un choix très délibéré d'être travailleuse autonome, puisque j'en ai eu des propositions où j'aurais pu être chef recherchiste entre autres d'une émission que tu connais
Starting point is 00:03:08 très bien. Je l'ai eu... Tu te fais le matin. Oui, je l'ai eu souvent la proposition d'être chef recherchiste, puis j'étais pas capable de la prendre, cette décision-là, parce que c'était mon équilibre de vie qui était le plus important. Puis recul, il y a 30 ans, c'était quand même
Starting point is 00:03:24 très marginal comme choix de vie. Moi, j'ai fait un choix de vie d'avoir une vie équilibrée. Puis à l'époque, on était dans une époque où le mieux-être, le développement personnel, c'était méconnu, c'était même méprisé, je vais refuser ce contrat-là de 100 000 et plus par année parce que je n'ai pas envie de réveiller mes enfants tous les matins en leur disant « grouille, grouille, grouille ». Je n'ai pas envie d'être en train de souper avec mes enfants et qu'on m'appelle parce qu'il y a un invité qui ne peut pas se présenter le lendemain. » Moi, j'ai fait ces choix-là qui étaient, je te dirais, bien déchirants pour moi parce que je voulais. Moi, ce métier-là, je l'aime, je l'embrasse, la télévision, c'était ma vie, c'était ma passion,
Starting point is 00:04:09 je trippe, j'ai trippé au bout, mais ça n'allait pas avec ma vie familiale. C'était super important, j'ai trop vu de gens dire ma priorité, c'est ma famille, alors qu'ils travaillent 75 heures par semaine. C'est comme, moi, je voulais que mes babines aillent avec mes bottines.
Starting point is 00:04:26 Ou non, mes bottines suivent mes babines. En tout cas, je voulais être intègre puis conséquente dans la vie que je voulais avoir et que je me créais et la réalité. C'est pour ça que je... Puis tu sais, c'est facile de dire, ah, moi, j'ai refusé des contrats
Starting point is 00:04:40 ou ah, moi, je veux l'équilibre. Quand t'en as pas de contrat, là, tu peux dire, j'ai refusé des contrats puis mentir, je veux l'équilibre. Quand t'en as pas de contrat, tu peux dire j'ai refusé des contrats, puis mentir à tes amis pour montrer que t'es donc hot, mais moi, vraiment, je refusais des gros contrats qui auraient pu me propulser dans ma carrière. J'ai souffert
Starting point is 00:04:56 de ça, moi, parce qu'avec le talent que j'ai, j'ai vraiment... J'ai une fille avec un beau potentiel. Ça m'a retardée au bout, au bout. Moi, je voyais mes amis... Oui, mais c'est-tu dur, ça, justement, de voir les autres avec qui tu as commencé,
Starting point is 00:05:12 dans ta télé, dans ta radio, dans tes revues, les voir évoluer? Parce que je ne sais pas si tu n'évoluais pas, mais évoluer sur le plan professionnel. Et toi, tu dis, bien, non, je ne suis pas là. Je n'évoluais pas, vraiment. Sur le plan professionnel. Je n, tu dis, bien, non, je suis pas là. J'évoluais pas, vraiment. Sur le plan professionnel. Je n'évoluais pas comme je voulais.
Starting point is 00:05:29 Sur le plan personnel, oui, parce que t'étais là où tu voulais. Oui, mais c'était très difficile, très souffrant. Parce que t'as l'impression de jamais arriver, t'arriveras jamais à trouver ta place. Moi, je savais pas bien bien qu'est-ce que je voulais faire dans la vie. Puis qu'est-ce que...
Starting point is 00:05:44 Je savais ce que je voulais faire, mais je fitais'est ce que je savais ce que je voulais faire mais je fitais nulle part j'ai jamais fité nulle part moi j'ai commencé à trouver ma place là il y a à peine huit ans vraiment trouver ma place comment tu te sentais quand tu fitais pas je me sentais là j'ai pleuré souvent souvent souvent souvent je me disais pour moi j'ai pas de talent pour moi un esprit j'ai pas de talent puis moi à chaque fois que j'ai eu un contrat à la télé c'était toujours comme comme remplaçante ou comme deuxième fait que tu sais, tu te dis
Starting point is 00:06:12 écoute donc, pour moi personne n'ose me le dire moi je suis juste bonne à boucher les trous puis tu sais je travaillais beaucoup en recherche je faisais de la recherche entre autres pour l'émission Claire Lamarche ça me permettait de travailler de la maison mais tu sais en recherche c'est plate à dire, mais quand tu as un talent d'animatrice
Starting point is 00:06:29 et que tu gagnes ta vie comme recherchiste, c'est un peu comme donner tes meilleures idées et ton meilleur talent pour faire rayonner quelqu'un d'autre. Mais c'est toi qui as le goût d'être là. Comment je me sentais? Je me sentais loser. Je me sentais découragée. Il a fallu que je sois bien forte et me raccrocher à mes vraies valeurs. Parce que c'était tellement difficile de dire que je n'y arriverais jamais.
Starting point is 00:06:55 Je n'y arriverais jamais. Puis là, les années arrivent. Puis tu vois tout le monde avec qui tu as commencé. Justement, moi, j'ai commencé avec, je faisais une chronique dans une émission qui était sur Vidéotron, ça s'appelait 13-16 en direct, à la télévision, j'avais 16 ans, puis on était trois chroniqueuses qui avaient été choisies
Starting point is 00:07:16 à travers, il y avait eu des grosses, grosses, grosses auditions, il y avait Julie Snyder, il y avait Marcia Pilote, puis il y avait une autre fille qui s'appelait Yannick Dupont-Hébert. On avait été choisis à travers des milliers de filles. Puis, là tu vois après ça Julie Snyderote, puis il y avait une autre fille qui s'appelait Yannick Dupont-Hébert. On avait été choisis à travers des milliers de filles. Puis là, tu vois après ça Julie Snyder qui... Puis là, tu te dis, OK, j'y arriverai jamais, mais en même temps, je savais que j'allais y arriver un jour.
Starting point is 00:07:36 Puis à un moment donné, il y a une phrase que j'ai entendue. Une femme qui a dit... Je ne me souviens plus c'était qui, je pense que c'était une psychologue à la télé, qui a dit, les femmes, on peut tout avoir, puis c'est vrai, mais pas en même temps. Tu sais, si on fait des choix de vie, on peut tout avoir, mais pas en même temps.
Starting point is 00:07:55 Ça, ça m'a calmée, Marc-Claude, là. J'ai fait, OK, moi, c'est à 50 ans que ma carrière va décoller. Puis à ce moment-là, j'ai arrêté de souffrir. Je souffrais encore un peu, puis je me disais, oui, d'un coup, je ne la trouve pas, ma place. Parce que moi, je ne suis fit nulle part. C'est souffrant.
Starting point is 00:08:11 C'est pour ça que tu as écrit les livres « Ma vie comme je l'aime ». Bien oui, exactement. C'est comme si tu as compris, avec les années, c'était quoi ta vie comme tu l'aimais, parce que tu ne la retrouvais pas. Bien, je ne la retrouvais pas. Puis je me disais, on a le droit, je pense,
Starting point is 00:08:26 de rêver une vie qui nous ressemble. Je pense qu'on est tous un petit peu comme toi. Oui, tu penses? Je pense qu'on se sent jamais vraiment à la bonne place tout le temps. Tu sais, des fois, je parle avec des gens, puis ils me disent, moi, je me suis demandé longtemps si j'étais normale. Ah oui? Tu sais, t'es là, ah oui, toi,
Starting point is 00:08:41 tu t'es posé, bien oui. Parce que je trouve qu'avec l'âge, on est moins, on a moins peur de dire ça. Oui. Quand on a trouvé une place où on se sent bien. Oui. Toi, tu l'as dit rapidement, ça. Ben, je l'ai dit rapidement, mais j'étais quand même gênée aussi. Parce que les gens
Starting point is 00:08:57 m'avaient vu dans Chambres-en-Ville. Ça fait que quand... Chambres-en-Ville, là, on va se le dire, c'est 10 jours de ma vie. À peu près. On va dire 30. J'ai joué 3 ans dans Chambres-en-Ville. Je n se le dire, c'est 10 jours de ma vie, à peu près. On va dire 30. J'ai joué 3 ans dans Chambres-en-Ville. 10 jours par année pendant 3 ans. Mettons 30 jours.
Starting point is 00:09:12 30 jours, c'est comme quelqu'un qui a travaillé dans un camp de vacances à l'âge de 16 ans et qui s'en fait parler toute sa vie comme quoi sa carrière est faite. Moi, j'ai joué dans Chambres-en-Ville, mais c'est 30 jours dans ma vie. Puis c'était pas ça que je voulais faire non plus, moi, être comédienne.
Starting point is 00:09:32 C'est par accident que je suis devenue comédienne. Puis c'était pas mon gang-pain, c'était pas non plus ma passion. Alors, je me disais... C'était difficile pour moi d'admettre que j'avais pas la vie professionnelle que je méritais d'avoir et que je voulais avoir. C'est pour ça qu'à un moment donné, j'en suis venue à écrire. Puis le titre, La vie comme je l'aime, ça, c'est une série qui a vraiment, vraiment, vraiment bien fonctionné. Puis c'est à partir de ce moment-là que j'ai vu comme la lumière au bout du tunnel. Parce que les femmes m'écrivaient beaucoup.
Starting point is 00:10:08 Moi, dans mes livres, je me livre. C'est des chroniques. Puis je parle de moi, mais pas tant parler de moi pour parler de moi, mais pour partager, pour transmettre, pour qu'on ait un lieu où on puisse parler des vraies choses. Puis mes expériences de vie, elles sont très marginales,
Starting point is 00:10:26 mais moi, je ne suis pas marginale. Exemple, je vis en banlieue, j'ai de la parquetterie, un bain romain, douche en coin. Je veux dire, je ne vis pas dans une hutte ou je ne vis pas sur une île. Tu sais, j'ai une vie vraiment comme tout le monde. J'ai eu des enfants, j'ai eu... Mais
Starting point is 00:10:42 j'ai une pensée puis une philosophie de vie qui est très, très, très marginale. Ça fait que quand j'ai commencé à écrire mes livres, bien, les femmes se sont retrouvées parce qu'elles m'écrivaient beaucoup, beaucoup. Je recevais des lettres
Starting point is 00:10:57 parce qu'à l'époque, il n'y avait pas tant que ça Internet, puis Facebook et tout ça. Puis ce que je... Sur, mettons, 10 courriers que je recevais, neuf femmes me disaient toujours la même chose. Je pensais que j'étais la seule. Je pensais que j'étais la seule
Starting point is 00:11:13 à penser comme ça. Mais c'est pour ça que je pense qu'au fond de nous, à plusieurs moments, on se demande si on est normal. Ah bien oui, puis on trouve qu'on se demande si on est normal, mais on se dit puis on trouve qu'on... On se demande si on est normal, mais on se dit surtout, je serai jamais dans le moule.
Starting point is 00:11:29 Oui, mais pourquoi? On n'est pas capable de rentrer dans le moule. Puis tu sais, on va commencer le jeu, ça sera pas long, mais il reste que... On se demande ça aussi en tant que mère, en tant que blonde, en tant qu'ami. Il y a plusieurs sphères de notre vie
Starting point is 00:11:45 où on regarde d'autres et on se dit, « Aïe, eux autres, ils l'ont mieux. » Moi, ça, je ne l'ai jamais eu. Je ne veux pas avoir l'air de me vanter. Moi, en termes de mère, d'ami, de blonde, je ne me suis jamais sentie comme si...
Starting point is 00:12:02 Ce que je veux dire, c'est plusieurs sphères de la vie où on peut, peu importe qui, douter de quelque chose et ne pas se sentir... Toi, c'est dans ta vie professionnelle. Mais quand tu parles au monde, il y a tout le temps une zone de la vie où il y a un inconfort,
Starting point is 00:12:19 où on ne se sent pas comme on devrait être. Pas comme on sait qu'on devrait être rattaché à qui on est. C'est juste la non-autorisation d'être qui on est. Moi, je n'avais pas le choix. Je ne pouvais pas être autrement. Je n'ai jamais pu être quelqu'un d'autre
Starting point is 00:12:36 que qui je suis. Je n'ai jamais été capable. Je pense que c'est un petit peu pour ça. Mais c'est une force. C'est une force, mais avant de conscientiser que c'est une grande force, c'est une force? C'est une force, mais avant de conscientiser que c'est une grande force, c'est difficile parce que
Starting point is 00:12:50 le fait que cette force-là ne soit pas reconnue, le fait que cette force-là trouve aucune... C'est comme s'il n'y a aucune... Il n'y a rien positif d'avoir cette force-là. Tu te fais fermer des portes tout le temps.
Starting point is 00:13:05 Avec un manette, tu te dis, je voudrais jouer une game, mais je ne suis pas capable. Je suis incapable. C'est pour ça que toi et moi, on est devenus amis rapidement. Parce que toi, tu n'es pas capable non plus. Mais on s'attend-tu que dans ce milieu-là, c'est un petit peu le prérequis? Il faut savoir,
Starting point is 00:13:21 tu sais, dire à du monde, « Mon Dieu, tu es donc hot. » Alors que dans le party d'après, on va parler dans leur dos. Moi, je ne suis pas capable de ça. Jamais n'étais capable. Je pense que tu ne m'as jamais entendu parler dans le dos de personne.
Starting point is 00:13:33 Non, absolument pas. Et j'aurais pu, parce que j'en connais des affaires vraiment incroyables de bien du monde, bien des vedettes. Jamais tu ne vas m'entendre parler dans le dos ni d'une amie, ni de quelqu'un que je n'aime pas. Jamais, jamais. On n'aime pas le même érage. Ni d'une amie, ni de quelqu'un que j'aime pas. Jamais, jamais. Fait que ça, là...
Starting point is 00:13:46 On n'aime pas le même érage. Non, non, c'est vrai. Ça, t'en pourrais, des fois, se faire des soirées, peut-être. Mais on n'en fait pas. Non, on n'en fait pas. Jamais, ça fait pas partie de... Je peux le confirmer. Non, ça fait pas partie de qui on est.
Starting point is 00:13:57 En fait, moi, des fois, j'ai entendu des potins, puis je disais, OK, est-ce qu'on appelle la personne pour qu'elle demande si c'est vrai? Oui. Parce que je me dis, mais on peut pas se permettre de dire quelque chose qui est peut-être faux. Peut-être, tu sais, c'est... Surtout, c'est pas desce qu'on appelle la personne pour lui demander si c'est vrai? Parce que je me dis, mais on ne peut pas se permettre de dire quelque chose qui est peut-être faux. Surtout, ce n'est pas des gens qu'on connaît. Tout le monde pense qu'on se connaît.
Starting point is 00:14:10 Mais ce n'est pas vrai. Quand on ne connaît pas quelqu'un, même si on le connaît parce qu'il est dans un téléroman, est-ce que ça nous donne le droit de commériter? Je pense pas. Oui, puis je pense, moi, c'est ça qui a fait aussi la qualité comme animatrice. Je me souviens, je faisais des tables rondes.
Starting point is 00:14:24 Je recevais des vedettes pour le magazine « Séjour ». Puis Linda Lemay, avant qu'elle dise qu'elle se séparait, elle nous l'avait dit. On était en table ronde, puis elle avait dit... C'était sur les femmes de la quarantaine, puis elle avait 38 ans. Puis on parlait d'avoir 40 ans, puis elle était là, « Moi, pour moi, la quarantaine... » Puis là, elle s'était mise à pleurer, puis elle l'avait dit, pour moi, tu sais, la quarantaine, puis là, elle s'était mise à pleurer,
Starting point is 00:14:46 puis elle l'avait dit, ça, elle avait dit, ça marche plus. Puis peut-être deux semaines après, c'est sorti, parce qu'en spectacle, elle jouait de la guitare, puis elle l'a dit, puis là, tout le monde s'est emparé de cette nouvelle-là. Moi, j'aurais pu le dire, là, j'aurais été la queen, là. Je sortais
Starting point is 00:15:02 cette nouvelle-là que Linda Lemay, puis Patrick Huard, ça ne marchait plus. Mais je ne l'ai jamais dit. Jamais, jamais. Ça, je pense que ça caractérise, mais c'est payant à long terme. Ce n'est pas payant à court terme. C'est de la confiance. C'est créer des liens quand elle va t'avoir, elle se souvient de ça.
Starting point is 00:15:17 Alors, ouvre ton jeu. Il y a des questions vertes qui sont assez générales. Ce jeu-là, c'est drôle parce que des fois, les questions vertes, on arrive directement dans assez... On arrive rapidement dans l'intimité. Les questions jaunes sont plus personnelles. Les questions
Starting point is 00:15:33 rouges sont vraiment adressées à toi. Tu sais que c'est ton jeu. Tu vas partir avec. Il a été imprimé pour toi. Les questions mauves, ce sont des questions hypothétiques. J'ai toujours une dernière question parce qu'on aime ça quand ça finit bien et tout le monde est heureux. Et t'as ton joker. Si tu trouves que je vais trop loin dans mes sous-questions,
Starting point is 00:15:50 tu m'arrêtes et je passe tout de suite. On peut ne pas l'utiliser. Sauf que moi, ça me protège d'aller là où je veux. Puis toi, ça te protège de te dire, « J'ai pas le goût. » Sinon, je trouve que ce serait injuste. Moi, j'aurais peur. Là,, sinon je trouve que ce serait injuste moi j'aurais peur
Starting point is 00:16:05 on est libre, tu comprends? alors ici c'est les questions vertes tu les brasses et tu m'en donnes quatre, je vais te lire les quatre questions vertes tu vas en choisir une non, t'as pas besoin de lire je vais te lire les quatre questions
Starting point is 00:16:21 Marcia, tu vas en choisir une, puis je vais en choisir une. Merci. Alors, voici les quatre questions vertes. Quelle est ta définition du mot famille? De quoi es-tu le plus fier? Qu'est-ce qui te rend vulnérable? Comment réagis-tu à l'autorité?
Starting point is 00:16:46 J'en choisis une. Une. La définition du mot famille, de quoi es-tu le plus fier? Qu'est-ce qui te rend vulnérable? Comment réagis-tu à l'autorité? Famille. Parfait. Alors, quelle est ta définition du mot famille?
Starting point is 00:17:05 Je dirais un mot qui n'est pas sexy pendant tout. Dysfonctionnel. OK. Bon, je pense qu'on rentre dans la zone intimité. Oui, mais dysfonctionnel, pas juste ma famille ou... Mais l'ensemble des familles. La famille que j'ai créée, mais si on ne reconnaît pas que nous sommes toutes et tous issues de familles dysfonctionnelles.
Starting point is 00:17:26 Dysfonctionnelles, ça veut pas dire tout croche puis que le père est alcoolo, la mère est toxicomane puis... Dysfonctionnelles, c'est des familles où il y a des dysfonctions. Où il y a des choses qui tournent pas rond, qui tournent pas rondement,
Starting point is 00:17:42 qui sont désharmonieuses. Puis, toute relation a une base dysfonctionnelle. – On en a une souvent avec nous-mêmes. – Bien, absolument. Puis dysfonctionnelle, je trouve que c'est un beau mot parce que ça nomme que c'est pas parfait.
Starting point is 00:17:58 Puis dysfonctionnelle, ça veut pas dire que tu peux pas t'en sortir puis que c'est é, c'est juste que on sort de l'hypocrisie tu sais moi le monde dit ah moi j'ai eu une belle enfance ah moi, ben
Starting point is 00:18:13 oui tu peux avoir une très belle enfance mais t'as toujours été écouté comme tu voulais, t'as jamais broyé le soir dans ton lit puis été comme un petit enfant mais toi l'as-tu été? écouter et aimer comme tu voulais? Moi, dans ta famille, Antoine?
Starting point is 00:18:28 Pas du tout. Moi, dans ma famille, c'est ça qui fait qui je suis. Moi, j'ai eu... Très tôt, nous, dans notre famille, on a eu à aller en thérapie familiale. Parce que j'avais une soeur qui avait des problèmes alimentaires. Puis dans le temps,
Starting point is 00:18:49 c'était vraiment, vraiment, vraiment pas connu. C'était pas... Personne ne savait c'était quoi, ce problème alimentaire-là. Et on a eu à, très tôt, faire des thérapies familiales. Puis ça, moi, si j'étais première ministre, je penserais de loin que toutes les familles, dès que t'as un enfant, il faut que tu t'inscrives à une thérapie familiale. Là, t'avais quel âge à ce moment-là?
Starting point is 00:19:12 Moi, j'avais 13 ans, 12-13 ans. Donc, les quatre filles, parce que t'as trois soeurs. Les quatre filles et mon père et ma mère, on était obligés, on allait à Sainte-Justine, puis on avait des séances avec un psychologue puis t'es obligé, tu vois ton père assis sur un coussin qui parle de son enfance, tu vois ta mère qui pleure
Starting point is 00:19:33 toi t'as 13 ans, tu peux dire ouais j'ai compris à ce moment-là que nos parents ils ont eu des parents eux aussi puis moi je vais être parent à un moment donné puis j'ai compris que mes trois soeurs on a eu les mêmes parents Ils ont eu des parents, eux aussi. Puis moi, je vais être parent à un moment donné. Puis j'ai compris que mes trois soeurs, on a eu les mêmes parents,
Starting point is 00:19:49 puis on n'a pas les mêmes blessures. J'ai tout de suite su qu'un être humain, ça avait des blessures. Puis c'est rare qu'on... Là, on l'entend de plus en plus, parce qu'on parle des blessures d'enfants. Puis moi, ça, ça m'a obligée à faire un cheminement puis de pardonner à mes parents
Starting point is 00:20:08 parce que mes parents n'ont pas fait des choses terribles mais de comprendre aussi d'où venaient mes blessures parce que moi j'étais un enfant qui était extrêmement énergique moi tout était possible dans les quatre c'est quoi ton parent? La troisième donc t'en as deux avant toi, t'as le bébé après toi
Starting point is 00:20:24 c'est ça, puis le bébé venait sept ans plus tard, fait que c'est quoi ton... La troisième. Non, la troisième. Donc, t'en as deux avant toi, t'as le bébé après toi. C'est ça. Le bébé venait sept ans plus tard. Fait que c'est comme si on a eu deux familles, nous. OK. T'étais le bébé longtemps. J'étais le bébé longtemps. Puis, ma soeur Estelle est arrivée le jour de ma fête. Comme un beau cadeau,
Starting point is 00:20:39 mais tout le monde me disait, t'sais, t'as perdu ta place. Pas du tout, parce que sept ans plus tard, puis un bébé qui arrive le jour de ma fête, pour moi, c'est encore ma petite soeur. Elle va avoir 50 ans. Puis là, je me dis « Je ne peux pasaimais pas en tout. J'ai eu comme à me faire une protection parce que je ne peux pas dire que j'aimais mes parents. Pas parce qu'ils n'étaient pas aimables et pas parce qu'ils n'étaient pas des bonnes personnes. J'ai eu vraiment de très, très bons parents. Mais moi, comme enfant,
Starting point is 00:21:21 mes parents m'empêchaient de tout faire. Mais c'est parce que je voulais... Moi, là, tu m'aurais donné 10 cents, là. C'était 10 cents, à l'époque, prendre l'autobus, là. C'était 25 cents, je pense. À 4 ans, là. Moi, je voulais prendre l'autobus pour aller au centre-ville, là. Puis tu m'aurais donné 25 cents.
Starting point is 00:21:40 Puis j'aurais été capable. Mais t'avais... Qu'est-ce qui motivait ça? C'était un... Une force de vie, là, que tout était possible. Je l'ai encore, ça. Mais ça a été comme... Ça a été enfoui longtemps. Tu détonnais dans ta famille.
Starting point is 00:21:57 Ah, moi, je détonnais, je détonnais, je détonnais. Puis je dérangeais aussi. J'ai perturbé, moi, ma famille. Mais j'ai porté ça toute ma vie. Ah, c'est intéressant, Mar intéressant Marcel, il faut parler de ça oui il faut en parler certains il y a trop de gens qui ont ce feeling d'être un peu un rejet de leur famille
Starting point is 00:22:13 comme un mouton noir c'est ça le mouton noir et c'est pas le fun à porter parce que ta famille t'en revoit tout le temps c'est super douloureux moi où c'était paradoxal c'est que j'ai vraiment des parents tripants qui sont très familiaux j'ai vraiment des parents tripants qui sont très familiaux.
Starting point is 00:22:28 J'ai un père exceptionnel, généreux, une mère extraordinaire. Mais c'est des parents qui avaient leur limite du temps avec une enfant comme moi. Fait que, tu sais, mettons que, je sais pas, moi, j'ai des parents tout croches. Bien, je me serais
Starting point is 00:22:44 dit, bon, mes parents sont tout croches. Il y a comme quelque chose que je n'aurais pas pris sur moi. Mais là, je me disais, c'est moi le problème. C'est moi le problème parce que je pousse mes parents à bout. Tu leur faisais pogner les nerfs. Je leur faisais pogner les nerfs.
Starting point is 00:22:58 Tes deux soeurs les plus vieilles. Mes deux soeurs, elles ont souffert de ça aussi. C'est comme si je gâchais les moments familiaux. C'est comme si je gâchais les moments familiaux. C'est comme si... Tu sais, c'était... Fait que, mettons, mon père, il se fâchait. Mais je n'étais pas lourde. Comment tu étais?
Starting point is 00:23:12 Je n'étais pas lourde. J'étais très, très, très, très agitée. Mais pas agitée que tu ne peux pas me contrôler. J'étais très vive, enthousiaste, toujours willing, toujours prête à tout. Puis j'étais une belle enfant. J'étais très vive, enthousiaste, toujours willing, toujours prête à tout. J'étais une belle enfant. J'étais une très belle enfant. – Ça t'en prenait beaucoup.
Starting point is 00:23:31 – C'est parce que j'étais... Je pense que j'étais... Si j'avais été enfant unique, ça n'aurait pas été du tout la même chose. Vu que tu es la troisième d'une enfant, mes parents étaient comme débordés.
Starting point is 00:23:49 Puis c'était l'époque aussi, il n'y avait pas le temps de s'asseoir. Puis j'étais un enfant qui avait beaucoup besoin d'être entendu. Puis j'étais très sensible. Puis une enfant comme moi, bien sensible, une enfant très, très bien, sensible, une enfant
Starting point is 00:24:05 très, très, très forte, qui a peur de rien, on voit pas la sensibilité de ces enfants-là. Zéro. Fait que c'est comme... Elle est capable d'en prendre. — Puis t'étais-tu déjà grande, parce que t'es grande. — Oui. — Parce que, tu sais, moi, je remarque... — J'étais pas fraîle. — Mais je remarque, moi,
Starting point is 00:24:21 justement, que les filles, entre autres, qui sont déjà plus grandes que la moyenne de l'âge, que leur âge, où les gars, les enfants, on les voit plus vieux. On est plus exigeants sur le plan de la maturité, des attentes. Puis on oublie à quel point
Starting point is 00:24:38 ils sont sensibles aussi. Oui, exactement. Puis en termes d'énergie aussi. Moi, ma soeur Brigitte, elle va rire quand elle va entendre ça, 13 mois de plus que moi, elle était malade souvent. Elle se couchait à 7 heures, puis elle lisait ses contesses de Ségur. Fait qu'elle, tout le monde la protégeait. Mais moi, j'ai en santé, je suis énergique.
Starting point is 00:24:59 Le soir, on était dans la même chambre, puis je disais toujours à ma soeur Brigitte, « On joue à quoi? On joue à quoi? » Il était rendu 9h le soir. Je ne dormais pas. Je n'étais pas fatiguée. On jouait à dormir. C'était comme être à bout de moi. C'est plate, par exemple, à dormir.
Starting point is 00:25:16 C'est plate au bout. J'ai eu l'expérience que le monde était à bout de moi. Mais pas parce que j'étais méchante. À 13 ans, en thérapie, t'as compris que c'était pas ça? – Bien, j'ai compris que c'était vraiment pas ça. Puis j'ai compris que...
Starting point is 00:25:30 Mais ça me prit du temps quand même à faire la paix avec ça. Moi, c'était comme j'étais trop. T'es trop. Mais t'es trop quoi? Je suis pas trop. Je suis très. Je suis très vive. Ça fait pas longtemps que j'ai passé de trop
Starting point is 00:25:45 à très, parce que ça, ça te suit toute ta vie quand t'es trop t'essaies d'être moins, mais tu peux pas être moins t'sais, pis t'as le goût de dire, ben je suis trop quoi je suis trop méchante? Non, je suis pas méchante je suis trop lourde? Ben non, je suis pas lourde
Starting point is 00:26:01 pis ça, ben ça m'a suivi t'sais, t'es trop, même dans mes relations amoureuses, être trop intense. Un moment donné, j'ai fait wow. Je ne suis pas trop intense. Je ne suis pas trop ci, je ne suis pas trop ça. Je suis juste très. Je suis très Marcia. Puis Marcia est belle.
Starting point is 00:26:18 Elle est fun. C'est une bonne amie. C'est une bonne amoureuse. Ça a commencé à ce moment-là un long parcours d'amour. À partir de ta thérapie que tu as fait avec ta famille. Non, à partir du moment où... Où tu as enlevé le trou. Oui, ça, c'est il y a 10 ans à peu près.
Starting point is 00:26:37 Je comprends, je comprends. Mais quand même, à 13 ans, ça t'a permis de comprendre aussi qu'il y avait des spécialistes pour l'esprit, pour nos habitudes. Parce qu'à 13 ans, peu de gens, surtout à cette époque-là, on a pratiquement le même âge. La psychothérapie, c'était pas quelque chose. Moi, je me souviens même pas d'avoir
Starting point is 00:26:55 entendu parler... On entendait des fois Jeannette, Jeannette veut savoir, on en parlait, mais c'était pas... Elle avait une psychologue, mais on dirait que ça s'adressait pas à nous nécessairement. Fait que de connaître ça en famille, de découvrir des parents, ça a quand même stabilisé quelque chose. Mais ce que j'ai compris aussi en famille, c'est qu'il y a des patterns. Il y a des scénarios qui se répètent.
Starting point is 00:27:13 Il y a des étiquettes qu'on met sur les gens. Là, tu as un petit oeil qui coule. Je t'ai mis un petit oeil. Oui, mais il coule tout le temps, ton petit oeil. Tout le temps, tout le temps. C'est pour toi. Oui. Tu ne pleures pas, tu as un petit oeil qui coule.
Starting point is 00:27:24 Oui. C'est pour toi. Tu pleures pas, c'est avec ton petit oeil qui coule. Ben oui. J'ai compris que dans une famille, c'est pour ça que le mot qui me vient quand je parle de famille, c'est dysfonctionnel. C'est important de savoir... Moi, j'aurais jamais pensé que tu disais ce mot-là. Oui, vraiment. J'aurais jamais pensé à cette définition-là. Moi, pour mes filles,
Starting point is 00:27:41 j'ai été dysfonctionnelle, puis je les ai blessées. Ça fait que moi, au lieu de mettre de l'argent quand j'ai été dysfonctionnelle et je les ai blessées. Au lieu de mettre de l'argent quand j'ai eu mes enfants, au lieu de mettre de l'argent de côté pour leurs futures études, j'ai tout de suite mis des fonds pour leur future thérapie parce que c'est sûr que je vais les blesser.
Starting point is 00:27:58 Ma vie comme je l'aime. C'est ça, Marcia. Qui pense à ça? Tu es déjà en train de réparer. Bien, je suis déjà en train de me dire... Tu vas leur donner plus d'outils comme ça. Bien, je vais faire de mon mieux comme mère, mais c'est sûr que mes filles vont avoir des blessures.
Starting point is 00:28:14 Parce que c'est impossible qu'un enfant se sente toujours aimé. Même, mettons, comme une séparation. Moi, je me suis séparée. Les enfants vivent une blessure d'abandon, même s'ils n'ont rien à voir avec ça. Fait que c'est sûr que si on vit notre vie en conformité avec qui on est, bien, on a moins, nos enfants ont moins de chances d'avoir des blessures, mais ils vont en avoir quand même. Fait que c'est une famille, par définition, c'est dysfonctionnel.
Starting point is 00:28:45 Ça fait que notre rôle, je pense, de mère, c'est de rendre ça le moins dysfonctionnel possible. Ça prend quand même une bonne capacité d'observation. Il faut travailler... Il faut se reculer et regarder. Tu sais, le fameux travail sur soi, c'est un peu galvaudé comme terme. Je travaille sur moi, je travaille sur moi,
Starting point is 00:29:02 mais est-ce que le monde travaille vraiment sur eux? Pas tant. Ils vont travailler sur eux quand ils pognent un mur moi je veux pas le pogner le mur je l'ai jamais trop trop pogné le mur parce que ma vie c'est un travail sur moi-même pis c'est pas dans le sens de me regarder le nombril
Starting point is 00:29:18 au contraire, c'est de régler mais ça par contre pour l'entourage quand on travaille sur nous c'est essoufflant aussi parce Mais ça, par contre, pour l'entourage, quand on travaille sur nous, c'est essoufflant aussi. Parce que ça fait en sorte que les autres se disent « Je devrais faire la même chose. » Tu sais, ça stimule, ça motive, mais en même temps,
Starting point is 00:29:36 quand tu le fais pas, ça confronte. Bien ça, c'est quand on est en mode comparaison. Oui, mais c'est parce que quelqu'un qui travaille sur soi, on dirait qu'on voudrait tous faire ça. Mais on peut. Bien, on peut, je le sais,
Starting point is 00:29:49 mais des fois, on ne le fait pas, Marcia. Bien, des fois, enlève-le des fois. Personne ne fait ça d'une façon... C'est quand on voit quelqu'un comme toi qui le fait, qui propose des choses, des tableaux, des lectures, des... C'est ça, OK, il faut que je le fasse. Si tu nous rappelles,
Starting point is 00:30:03 je trouve que ce n'est pas un reproche. Si tu comprends que tu nous amènes un rappel... C'est que cette partie de là, cette partie de nous, qui est rarement visitée, c'est la partie la plus importante. Puis quand moi je parle de travail sur soi, c'est pas travail, travail, travail,
Starting point is 00:30:20 puis après ça tu vas avoir la paix. C'est va élire domicile dans cet espace-là. Puis tout le domicile dans cet espace-là. Puis tout le monde le recherche, cet espace-là. Mais tout le monde le recherche à l'extérieur. Tout le monde le recherche dans la vie de couple, dans la vie de famille, les enfants, la carrière, les réalisations. Mais pour vrai, ça ne donne pas un sens à la vie, ça.
Starting point is 00:30:40 Moi, mes enfants ne donnent absolument pas de sens à ma vie. Ma carrière ne donne pas de sens à ma vie. Ce n'est donnent absolument pas de sens à ma vie. Ma carrière ne donne pas de sens à ma vie. C'est pas ça qui donne un sens à ma vie. Ce qui donne un sens à ma vie, c'est que tous les jours que je me couche, j'ai l'impression de me connaître davantage. Puis le fait de me connaître
Starting point is 00:30:57 davantage, bien ça fait que je peux vraiment être une meilleure personne. Je peux être une meilleure mère. Je peux être une meilleure blonde. Je peux être une meilleure amie Je peux être une meilleure blonde. Je peux être une meilleure amie parce que je me connais. Ça n'a rien d'égocentrique. Les gens disent, maintenant, il faut arrêter de se regarder le nombril.
Starting point is 00:31:14 Ce n'est pas du tout ça, l'idée de travailler sur soi. C'est juste de se rencontrer, de prendre rendez-vous avec soi. Quand est-ce qu'on prend un rendez-vous réellement avec soi? À part d'aller au spa, là. Moi, quand quelqu'un me dit « J'ai pris soin de moi, je suis allée au spa »,
Starting point is 00:31:28 t'es allée au spa. Non, mais tu t'es exfoliée. Oui, oui, je sais. Mais c'est... Tu sais, moi, par exemple, ça passe dans le bain. Ça ressemble à un spa, mais dans mon bain, ma musique, mes moments. Tu sais, mes moments où je laisse...
Starting point is 00:31:42 T'es seule. Des fois couler les larmes. Tu comprends? C'est ça. Mais cet espace-là, où à un moment donné... Tu sais, mes moments où je laisse des fois couler les larmes. Tu comprends? C'est ça. Mais cet espace-là, où à un moment donné, hop, on a une émotion. Des fois, c'est un sourire, mais il y a quelque chose qui se passe. Mais cet espace-là, Marc-Laurent,
Starting point is 00:31:55 très peu de gens veulent le visiter et l'occuper. Pourquoi, tu penses? Parce que ça fait mal. Parce qu'il te manque d'amour envers soi. Les gens pensent qu'ils vont découvrir... Les gens pensent que s'ils prennent le temps de se rencontrer,
Starting point is 00:32:13 ils vont découvrir des énormités à leur sujet, alors que c'est le contraire. C'est le contraire. Tu découvres comment tu es une belle personne, une bonne personne. Si on ne le sait pas soi-même, si on ne connaît pas sa valeur,
Starting point is 00:32:29 si on ne la ressent pas, on va toujours chercher à ce que quelqu'un d'autre nous la fasse ressentir. Puis c'est là que la dépendance devient quasiment la base de notre vie. On dépend de notre métier pour qu'on nous dise « Ah, t'es donc bonne, t'es donc bonne, continue. » Notre chum ou notre blonde qui nous dit « Go, go, go. »
Starting point is 00:32:49 C'est là que notre égo n'est pas nourri. Oui. Fait que, tu sais, s'aimer, là, ça a l'air ultra... C'est un projet... Mais la façon que tu l'expliques, on comprend. S'aimer, là, tu sais quoi? C'est bien se traiter dans la vie quotidienne. C'est être capable de dire non. C'est être capable de dire « Écoute, ça sera plus possible.
Starting point is 00:33:04 Écoute, je t'aime bien, mais je veux plus te voir. T'es capable de dire oui quand tu veux aussi. Bien oui. T'es capable de dire non, là. C'est pas tant dire le mot à la personne, dire non, parce que c'est dur, ça. Mais c'est juste dire, écoute, ça sera plus possible ou ça sera pas possible, telle chose.
Starting point is 00:33:21 Ça peut même être de terminer une relation. Moi, je trouve qu'il y a trop de monde même en couple qui n'ose pas se séparer ou qui n'ose pas dire, écoute, on a fait 5 ans ensemble, mais c'était un beau 5 ans. Merci beaucoup. Maintenant, la 6e année, ça va être de trop.
Starting point is 00:33:38 Mais je n'ose pas parce que... S'aimer, là, ma définition de s'aimer, c'est s'aimer assez pour définition de s'aimer c'est s'aimer assez pour dire c'est assez parce que le jour où on a on dépasse
Starting point is 00:33:55 ses limites c'est le jour où on commence à endurer des choses c'est ce jour là où on manque d'amour c'est comme ça on vient dans le négatif il y a comme une neutralité man manque d'amour. C'est comme ça qu'on vient dans le négatif. Il y a comme une neutralité. Manquer d'amour envers nous-mêmes, c'est endurer des choses.
Starting point is 00:34:10 Penser qu'on n'a pas le choix. Mais on n'a toujours le choix. On n'a pas le choix des épreuves. On a toujours le choix de comment on les vit, ces épreuves-là, et ce qu'on en fait. Ma deuxième question que je vais choisir dans les vertes. Qu'est-ce qui te rend vulnérable?
Starting point is 00:34:28 Moi, je suis de plus en plus vulnérable pas mal tout le temps. Oui. Vulnérable, là, ça veut dire vrai. Puis moi, je suis pas une vraie femme. Je suis une femme vraie. Parce qu'une vraie femme,
Starting point is 00:34:44 j'ai voulu être une vraie femme pendant longtemps. Tu sais, une vraie femme, c'est une femme qui fait des cupcakes, puis c'est une femme qui... Ça, c'est ta définition, Antoine, de la vraie femme. Oui. Puis à un moment donné, je me suis dit, moi, je veux être une femme vraie. Puis une femme vraie,
Starting point is 00:35:00 vraie puis vulnérable, pour moi, c'est la même chose. Ça fait que moi, là, depuis que je suis une femme vraie... Tu vas te dire que tu ne te protèges pas. Je me protège zéro, zéro, zéro. Je ne suis pas capable de me protéger. Puis quand j'ai essayé de me protéger, c'est parce que je ne savais pas être vraie en tout temps.
Starting point is 00:35:18 Je pensais qu'il y avait des domaines de nos vies, par exemple professionnellement, où on ne pouvait pas être vrai. Pourquoi je pensais ça? C'est que quand je l'ai été, j'étais très vrai et très vulnérable. Ça me faisait rentrer dedans. Là, c'est trop douloureux, mais tu veux continuer à travailler, donc tu dois mettre un masque.
Starting point is 00:35:37 Mais je suis incapable de porter un masque. Incapable. Et qu'est-ce qui te touche le plus? Moi, ce qui me touche le plus, tout. Tout. Mais surtout,
Starting point is 00:35:50 quand une personne va au cœur de ce qu'elle est. Moi, ça me touche énormément. Ça peut être, mettons, au salon du livre, une femme va venir me voir, puis elle va me parler pas tant de quelque chose qu'elle a vécu, mais de quelque chose qu'elle a vécu, mais de
Starting point is 00:36:06 quelque chose qu'elle a découverte sur elle, ou une prise de conscience qu'elle a faite qui fait que elle a été capable de se séparer, ou elle a été capable de dire à sa fille, « Bien là, regarde, tu vas te prendre un appartement. » Ça, moi, voir une femme ouvrir ses larges ailes
Starting point is 00:36:22 puis se sentir autorisée d'être qui elle est ça moi je peux brailler des heures et des heures de voir quelqu'un de voir quelqu'un prendre conscience qu'elle a le droit d'exister
Starting point is 00:36:39 ça moi, autant ma fille Adèle que ma fille Madeleine que mes parents quand j'ai ces têtes à tête là avec un humain un être humain que tu vois dans ses yeux que je viens de comprendre que j'ai le droit d'exister
Starting point is 00:36:56 ça moi ça me touche énormément tu viens de dire à une des femmes que je rencontre, moi j'ai plein de femmes qui viennent me dire « Ah, moi je connais Marcia Pilote, je sais pas Marcia Pilote à combien de pères. » Non mais,
Starting point is 00:37:11 Marcia, tu sais que même quand j'ai fait les salons du livre, l'année que j'ai sorti mon livre, parce que moi j'en ai juste un, je me souviens, j'étais à Val-d'Or puis il y a une femme, elle dit « Ben moi, Marcia, viens coucher dans ma cour, là, ou chez nous, tu viens-tu coucher chez nous à soir? » J'étais « Pardon? » Marcelle viens coucher dans ma cour ou chez nous tu viens tu couches chez nous en soir j'étais pardon moi je vais
Starting point is 00:37:27 coucher chez les femmes ben là je sais pas mais c'est arrivé souvent que les gens m'ont dit ben moi Marcelle viens chez nous je connais Marcelle j'ai cru à Marcelle mais t'as une proximité qui est hors du commun ben tu sais quand je t'ai dit que je pensais
Starting point is 00:37:44 jamais trouver ma place professionnellement du commun, là. Ben, tu sais, quand je t'ai dit que je pensais jamais trouver ma place professionnellement, là, je l'ai trouvé depuis que j'ai découvert comment je voulais vivre ma vie professionnelle,
Starting point is 00:37:53 comment je voulais vivre mon métier. Puis veux-tu savoir c'est quoi mon métier? Je l'ai trouvé il y a peut-être six ans. Parce qu'il fallait que je remplisse un...
Starting point is 00:38:00 Je faisais une chronique à une émission de télé puis il fallait que je remplisse pour le site web un résumé de ce que je faisais dans la vie, tu chronique à une émission de télé. Puis il fallait que je remplisse pour le site web un résumé de ce que je faisais dans la vie. Puis là, j'ai tellement pleuré,
Starting point is 00:38:11 je n'étais pas capable de dire ce que je faisais dans la vie. Ça fait, mettons, huit ans de ça. J'étais là, Marcia Pilote, jouer dans la chambre dans la vie. Puis là, un moment donné, qu'est-ce que je fais, moi, dans la vie? Je ne fais rien dans la vie. » Puis là, Mané, je devais aller me coucher.
Starting point is 00:38:27 Je ne suis pas capable de l'écrire, mon maudit résumé. 30 ans de carrière, 40 ans de carrière. Je n'étais pas capable d'écrire ça en quelques lignes. Puis je me suis aperçue que je ne savais pas ce que je faisais dans la vie. Ça m'a fait pleurer, mais là, il fallait que je l'envoie, le maudit résumé. Ça fait que je devais aller me coucher.
Starting point is 00:38:42 Je vais me lever à 7 h le lendemain. Puis là, je l'ai écrit. Puis là, j'ai dit « Merciille Pilote elle vit de son métier son métier c'est de vivre je venais de trouver mon métier c'est de vivre moi là pour écrire j'ai écrit 19 livres
Starting point is 00:39:02 sur la vie pour écrire il faut que je les vive il faut que je les décortique J'ai écrit 19 livres sur la vie. Pour écrire, il faut toujours bien que je vive. Il faut que je les vive, les choses. Il faut que je les décortique. Il faut que je trouve les mots. Il faut que je ressente,
Starting point is 00:39:15 il faut que je les comprenne. Tu as beau avoir un talent pour écrire, mais si ce de quoi tu veux parler, tu ne l'as pas vécu, tu ne l'as pas pleuré, tu ne l'as pas pensé, réfléchi. Moi, mon métier, c'est vivre. Le jour où j'ai compris ça, que sur ma carte d'affaires, je pourrais écrire
Starting point is 00:39:34 « Marcia Pilote, métier 2 points, vivre », ça a tout réglé mes problèmes. Je me suis dit « OK, je n'ai pas à me trouver une spécialité. Ma spécialité, moi, c'est la vie. À partir de ce moment-là, tout ce que j'ai commencé à faire, tout ce que j'ai entrepris, c'était toujours dans cette idée-là
Starting point is 00:39:55 que moi, je suis spécialiste de la vie. Mais je ne suis pas une spécialiste, je ne suis pas une psychologue, je ne suis pas une coach de vie. C'est encore plus... Je me suis rendue compte que j'étais l'amie des femmes. Parce que les femmes m'écrivaient, elles me disaient,
Starting point is 00:40:09 j'ai l'impression que tu es mon amie, j'ai lu ton livre, j'avais l'impression que tu étais assise à côté de moi. Puis là, je disais, OK, moi, mon métier, c'est de vivre. Puis mon titre, c'est Amie des femmes. En tant qu'amie des femmes, si je vais au salon du livre de l'Abitibi
Starting point is 00:40:25 et que mon hôtel est payé, je veux rien savoir d'aller coucher à l'hôtel. Moi, je vais aller coucher chez Ginette, qui vient me voir puis qui me dit « Hey, mon mari est bénévole puis c'est lui qui t'a reconduite à ton hôtel.
Starting point is 00:40:42 Puis, tu viendrais-tu souper chez nous un soir? certainement ma belle Ginette, puis non seulement je vais coucher chez vous, non seulement je vais souper, je vais coucher. Puis c'est comme ça. Là, je viens de finir, moi j'ai une cohorte qui, je donne des, je fais des directs
Starting point is 00:40:58 qui durent une heure et demie, deux heures, tous les jours. Puis ça s'appelle les 100 jours. 100 jours avec Marcia. Puis pendant 100 jours consécutivement les femmes ont un rendez-vous avec moi on sait jamais à quelle heure c'est toujours 1h30, 2h
Starting point is 00:41:12 puis là je viens de finir un 100 jours puis il y a 15 femmes qui sont venues chez nous puis ont soupé chez nous samedi puis ça s'est terminé à 3h du matin et il y en a même une qui a couché chez nous puis on a puis ça s'est terminé à 3 heures du matin. Et il y en a même une qui a couché chez nous.
Starting point is 00:41:29 Puis on a vécu le direct ensemble dans mon salon avec plusieurs centaines de femmes en direct. Fait que, tu sais, moi, là, mon rêve dans la vie, là, ça serait d'avoir un genre d'hôtel ou de, tu sais, des petits motels. Des cabines?
Starting point is 00:41:45 Oui, mais vintage. J'achèterais ça, je serais bien riche. Puis ça serait comme une maison de femmes, mais pas une maison de femmes en difficulté. Une maison de femmes, justement, qui ne veulent pas être en difficulté. Fait que tu viendrais passer une nuit, puis il y aurait d'autres femmes,
Starting point is 00:42:02 on jaserait, il y aurait des conférences, il y aurait des livres. Juste pour, on a tout eu des moments où on avait envie d'autres femmes, on jaserait, il y aurait des conférences, il y aurait des livres, tu sais, juste pour... On a tout eu, là, des moments où on avait envie d'aller coucher ailleurs, mais pas nécessairement pour la fête des mères. Sans être seule non plus. Ben non, c'est ça. Surtout, moi, je me souviens, quand les enfants étaient jeunes,
Starting point is 00:42:17 j'aurais fait ça. Partir dans un endroit comme ça pendant 24 heures, me sentir comprise, me sentir écoutée, apprendre des autres, dire « Ok, je ne suis pas seule au monde à vivre ça. » C'est comme un petit ressourcement. On n'a pas tous les moyens, puis le temps de dire « Je pars deux semaines en ressourcement. »
Starting point is 00:42:34 Alors que là, j'aime beaucoup ton idée, Marcia. Exactement. Puis tu sais, tu parles de moyens. J'aime ça au bout. On devrait faire ça, Marcia. Moi, je pense qu'on devrait faire ça. Écoute, on le fait ça. Sérieux, là? Hé, moi, ça fait 20 ans.
Starting point is 00:42:51 Puis tu sais, moi, je vivrais là. Le matin, je me lèverais avec les femmes. Je parlerais de mon petit thé. De partager tout ce qu'on a vécu. Sans obligation. Ça se peut que tu ailles là et que tu te dises pas un mot. Exactement. Tu peux venir juste têter un café, puis tu t'en retournes. Puis il y aurait même un répit,
Starting point is 00:43:08 pas un répit, mais tout est fait. Moi, moi, t'as dit une petite cabine. Moi, j'aime te dire comment j'aime les petites cabines. Ça, là, des fois, tu sais, en allant en Gaspésie sur le bord de la mer, là, il y en a des petites cabines. Bien, il y en a partout, mais là, ça, c'est comme mon chez-nous, là.
Starting point is 00:43:24 Ah, j'aime. – Bien oui, puis on veut rien savoir que ça soit beau, là. Moi, je me blârais ça avec des meubles pris. – Véalement pas trop. Tu comprends? Ça fait le charme. – Bien non, mais c'est ça. Parce que c'est pas le tape-à-l'œil. – Avec la chaise à du rondac dehors.
Starting point is 00:43:38 – Il n'y aurait pas de chocolat sur l'oreiller. T'arrives là, puis c'est des meubles pris au chemin. – Peut-être un petit chocolat quand même non mais il y aurait du thé il y aurait du thé par exemple non non non, je comprends pas le luxe c'est pas le luxe qu'on veut on leur vend tout le temps une expérience
Starting point is 00:43:55 pis venez prendre un mimosa mais c'est pas de ça qu'on a besoin on a besoin de décrocher de notre vie de décrocher de la charge mentale on a besoin du temps pis partager avec d'autres femmes aussi. Bon, bien, on va appeler ça, on va le trouver. Il faudrait qu'on se trouve un nom.
Starting point is 00:44:11 Ça serait écoeurant. Mais plutôt, tu restes là. Tu es toute équipée pour faire des zooms avec des milliers de femmes. C'est extraordinaire. L'all-new FanDuel Sportsbook and Casino is bringing you more action than ever. Want more ways to follow your faves? Check out our new player prop tracking with real-time notifications. Or how about more ways to customize your casino page with our new favorite and recently played games tabs.
Starting point is 00:44:34 And to top it all off, quick and secure withdrawals. Get more everything with FanDuel Sportsbook and Casino. Gambling problem? Call 1-866-531-2600. Visit connexontario.ca. Est-ce que t'es prête à passer au niveau jaune? Certainement. Donc, tu empêches-toi, s'il te plaît. Je vais te les lire.
Starting point is 00:44:53 Là, on a un beau projet. J'aime ça. Sérieux, j'adore ton idée. J'adore ton idée. Peux-tu juste rajouter un petit quelque chose? Une chose que les femmes ont le plus... Les femmes m'en reparlent, m'en reparlent, m'en reparlent, m'en reparlent. Moi, pendant 11 ans,
Starting point is 00:45:10 j'ai vécu avec le père de ma deuxième fille, que tu connais, Mario. Et moi, j'avais ma chambre. J'aimais passer une nuit avec lui. C'était sur invitation. Parce que moi, idéalement, on revient d'accoucher, puis on a chacun notre maison.
Starting point is 00:45:29 Moi, j'ai jamais compris le concept de vie de famille et vie de couple. C'est comme... On revient à ma vie comme je l'aime. Version Martial. Tu ne pouvais pas faire ça parce que je n'avais pas d'argent pour qu'on ait chacun notre maison. Mais tu aurais fait ça.
Starting point is 00:45:41 C'est sûr que j'aurais fait ça. Ou un duplex. Papa est en haut qui fait du gâteau, maman est en bas qui fait du chocolat. Puis le bébé, pas en garde partagée, mais la charge, tu sais, c'est pas juste que ça soit, tu sais, les femmes qui aient... En tout cas, ça, c'est un autre débat.
Starting point is 00:45:59 Fait que moi, ce que je faisais pour me sauver la vie, moi, j'avais déjà... J'étais mère depuis 11 ans, là... J'étais mère depuis 11 ans. J'étais mère depuis 10 ans quand j'ai eu mon deuxième bébé. Puis là, je me suis dit, elle, la personne qui va venir la chercher le vendredi, je n'aurai pas la garde partagée.
Starting point is 00:46:15 Je l'ai à temps plein. Moi, j'avais connu la garde partagée avec Adèle, puis j'avais bien aimé ça. Ça fait que je me suis dit, OK, on va vivre ensemble. On n'a pas le choix, mais je vais avoir ma chambre, il va avoir sa chambre, ça va être sur invitation,
Starting point is 00:46:31 et tous les jeudis, je vais aller coucher ailleurs. Tous les jeudis, j'allais coucher chez ma soeur, qui me laissait son petit appartement à Montréal, un petit 1,5, minuscule. Tous les jeudis, peut-être pas les deux premières années, quand
Starting point is 00:46:47 elle était bébé, je partais à 4 heures. Fait que c'est cet endroit-là dont tu parles. Puis je revenais le lendemain à 4 heures. Mais ça, les femmes m'en parlent encore. J'avais écrit une chronique là-dessus, puis c'est comme... Je dis aux femmes, pourquoi vous le faites pas?
Starting point is 00:47:04 Mettons que 6 femmes se mettent ensemble puis se louent un 1,5, là, ça leur coûte 50 $ par mois. Non, 60 $. Je l'ai tout calculé. Ça dépend, parce que des fois, aujourd'hui, c'est un petit peu plus cher, mais oui, je comprends, c'est un 1,5. À Montréal, peut-être, mais mettons, à Repentigny,
Starting point is 00:47:19 un 1,5, là, chacun son bac, rubber mask, accédras, ses chandelles, un toaster, une cafetière pis t'as un soir par semaine mettons Ginette c'est le mardi Guylaine c'est le mercredi pis t'es assuré d'avoir un soir par semaine c'est fait que
Starting point is 00:47:35 pourquoi le monde le fait pas c'est pas une question d'argent je vais te le dire c'est quoi c'est une question que ben voyons ça se fait pas. Gilles aimerait pas ça. Hey, Martin aimerait pas ça. Il y a pas beaucoup d'hommes qui
Starting point is 00:47:51 diraient à leur femme, let's go. On sort un budget de 1500$ par année pis t'as ton soir, ma ginette. Il y a pas beaucoup d'hommes qui sont confortables avec ça. En tout cas, je peux... Mais toi, c'est pas lui qui te l'a offert. C'hommes qui sont confortables avec ça. En tout cas, je peux... Mais toi, c'est pas lui qui t'a l'offert.
Starting point is 00:48:07 C'est toi qui a dit que ça serait ça. Moi, c'était non négociable. Même s'il avait dit... J'ai besoin de ton carte. Oui, excuse-moi. Même si tu avais dit non, tu l'aurais fait. C'est ma santé mentale. Moi, quand je revenais, c'était le jeudi, mon soir.
Starting point is 00:48:23 Quand je revenais le vendredi, à ce prix, j'étais super de bonne humeur soir. Quand je revenais le vendredi, à ce prix, j'étais super de bonne humeur, je ne chialais pas sur le ménage, j'étais une meilleure blonde, j'étais une meilleure mère, puis j'étais une meilleure martiale. Ça fait que ça fait du bien à tout le monde quand les femmes partent. Ça fait du bien aux conjoints,
Starting point is 00:48:39 ça fait du bien aux enfants, puis ça fait du bien à nous-mêmes. Moi, c'était mes petites journées cachées. Ah oui, oui! Tu faisais ça, toi? Moi, tout le monde pensait que je travaillais ou alors que j'étais au cinéma à Québec. C'était à quelque part pour me sortir la tête de l'eau.
Starting point is 00:48:53 Mais ça, en même temps, tu comprends, j'attendais quand j'en avais... Je le mettais pas au calendrier d'avance, mais je pense que c'est vrai que de se mettre à l'agenda, tu sais, peu importe ce qu'on a envie de faire, mais de mettre quelque chose sur pause,
Starting point is 00:49:09 de mettre toutes ces responsabilités-là sur pause pendant quelques heures, c'est sûr que ça change la donne. – Mais tu sais pourquoi les femmes ne le font pas? Puis nous, on est à peu près les deux seules femmes du Québec, on se l'est déjà dit. Nous, on n'a pas ça. Les femmes ne le font pas parce qu'elles se sentent
Starting point is 00:49:25 toujours coupables. Nous, je vous le dis, on est les deux... Il y en a qui vont se joindre au club et non coupables. Je ne t'ai jamais entendu dire envers tes trois enfants que tu te sentais coupable.
Starting point is 00:49:41 Ce n'est pas parce qu'on aurait sûrement dû ou pu se sentir coupable. J'est pas parce qu'on aurait sûrement dû ou pu sentir coupable. J'ai l'impression que j'ai tout le temps fait ce que j'ai pu dans le moment. Avant de se juger comme mère aussi, je trouve qu'il faut ramener ça dans le contexte dans lequel on était. Parce que c'est facile aujourd'hui quand les enfants
Starting point is 00:49:57 sont grands. Genre, comment c'est ça que je faisais pas plus ça? Pourquoi j'étais... Ben oui, mais attends, j'avais un bout dans le toupet. Moi, je me souviens, chez nous, après tout à l'heure, le soir, c'était OK. Là, j'avais un bout dans le toupet. Moi, je me souviens, chez nous, après tout à l'heure, le soir, là, c'est fini. Là, on parle la musique, on a du fun, tout le monde se couche,
Starting point is 00:50:12 moi, j'écoute la télé. Tu sais, je veux dire, c'est que je trouve que les femmes, on s'en met beaucoup, beaucoup sur les épaules. On veut que tout soit parfait. Puis moi, des fois, j'ai eu aussi ça. Puis là, après ça, j'étais « Hey, wow, mais non. » Parce que, justement, j'étais pas bien dans ma tête. Puis j'ai eu aussi ça. Puis là, après ça, j'étais « Wow, mais non », parce que justement, j'étais pas
Starting point is 00:50:26 bien dans ma tête. Puis j'ai eu... Moi, vite, ma tête, il faut que ça marche. Il faut que ça marche avec mon corps, parce que c'est là, je pense, quand tu dis « On est vrai », dans le sens que sinon, c'est pas moi. Puis je suis pas bien. Je suis pas bien avec cette personne-là qui devient plus... — Bien, c'est ça. — Fait que tu dis « OK,
Starting point is 00:50:41 je peux pas me rendre là. Fait que qu'est-ce que je fais? Faut que ça sorte avant. Faut que j'aille du fun. Moi, faut que je rie dans la vie là. Qu'est-ce que je fais? Il faut que ça sorte avant. Il faut que j'aille du fun. Moi, il faut que je rigole dans la vie. C'est parce qu'il y a un coût important à ne pas être qui on est. Puis ça, quand les femmes catchent ça, il y a un coût
Starting point is 00:50:57 important à ne pas être qui on est. Puis ce coût-là, il y a bien des femmes qui le connaissent. Quand une femme dit, je me suis perdue de vue », c'est dramatique, ça perd de vue. Ça perd de vue, je veux dire, c'est fou. – C'est parce que souvent, il y a des périodes
Starting point is 00:51:12 où on est dépassé dans la vie. Puis tu sais, la ménopause, on parle déjà de maman, mais la ménopause, c'est aussi une période difficile, je trouve, où moi, j'avais l'impression d'être visitée par quelqu'un que je ne connaissais pas à plusieurs moments. Puis c'était un petit démon. Je me souviens, j'avais des moments où je me disais, mais qu'est-ce que je vis?
Starting point is 00:51:32 Je viens de répondre sur un ton que je ne connais pas. Je viens de dire des affaires. Et là, je m'en allais dans ma chambre, en dessous de mes couvertes, puis je me disais, OK, il faut que ça passe, mais tu es possédée, on dirait. Il y en a qui sont physiques. Tu es déconnectée de ton feu intérieur
Starting point is 00:51:48 puis ta flamme intérieure. Puis c'est ça qu'il faut qu'on sache que plus on va prendre du temps pour soi. Puis prendre du temps pour soi, ça veut pas dire partir trois jours. C'est un rendez-vous quotidien avec toi. Puis des fois, ça va prendre une marche. Mais plus on va rester branché,
Starting point is 00:52:03 puis moins il va en arriver des moments de même où on se roule en boule. Comprendre que ça, c'est la ménopause, que c'est quelque chose d'extérieur, d'hormonal, ça calme déjà, puis tu le dis. Là, mon petit démon, il est à homme. Moi, j'ai trouvé quand même des moments de ma ménopause, je te dirais,
Starting point is 00:52:19 quand je n'avais pas de jeunes enfants pendant cette période-là. Les hormones ont beaucoup d'influence. Il faut aussi se comprendre. Des fois, c'est médical, la compréhension qu'on doit avoir de nous. Alors, les questions jaunes. La première, quel type d'amoureuse es-tu? Quel est le plus grand défi
Starting point is 00:52:37 que tu as eu à surmonter? Être mère, c'est trois petits points. En choisir. OK. Je vais m' allais répondre aux trois. OK. Quel type d'amoureuse? Quel est le plus grand défi que tu as eu à surmonter?
Starting point is 00:52:49 Puis être mère, c'est trois petits points. Quel type d'amoureuse? Oui. Vas-y. Moi, je suis marginale en amour et ultra traditionnelle. Fait que j'ai jamais vécu
Starting point is 00:53:01 le polyamour puis j'ai jamais vécu le couple ouvert. J'ai jamais... Très, très, très traditionnel. Mais extrêmement marginal. Je me suis jamais mariée, je ne me marierai jamais.
Starting point is 00:53:13 C'est pas que j'ai pas eu de demande, j'en ai eu. Mais je veux pas me marier, j'ai jamais voulu me marier, parce que, moi, je crois pas que il y a une seule personne... Tu sais, dans le temps que nos grands-parents mourraient à 48 ans, bien peut-être. À la vie, à la mort.
Starting point is 00:53:33 Oui, tu sais, c'était comme... Mais moi, je ne crois pas à ça pour le meilleur et pour le pire. Puis ce n'est pas que je ne crois pas à l'engagement. Puis ce n'est pas parce que... Mais je pense qu'il y a des gens dans nos vies qui sont là pour 3 ans d'autres 10 ans, d'autres 5 ans puis moi j'aime
Starting point is 00:53:52 beaucoup la définition et la façon dont Guy Corneau parlait des relations amoureuses, c'est dans les relations amoureuses qu'on peut le plus se rencontrer soi puis avoir accès à ses blessures originelles.
Starting point is 00:54:08 La première peine d'amour qu'on a eue, c'était avec nos parents. Notre premier rapport à l'amour, l'amour, la personne, elle est tout pour nous. La personne, elle est... On était amoureux
Starting point is 00:54:23 de nos parents. Je veux dire, on les aimait, nos parents. – En fait, on cherche l'approbation. – Bien oui. – On cherche ce regard-là aussi sur nous. – Toute notre vie. – Toute notre vie. Nos rapports amoureux sont chargés de cet amour-là qui a été blessant.
Starting point is 00:54:41 Ça a été blessant avec nos parents parce que nos parents ne nous ont pas tout le temps aimés. Ça, c'est dans la sphère amoureuse qu'on peut aller au-delà de ça, puis en arriver à goûter au vrai amour.
Starting point is 00:54:57 Le vrai amour, je ne pense pas qu'on puisse le vivre dans vingtaine, dans trentaine, dans quarantaine. C'est fin cinquantaine et ce si on a si on s'est servi de nos relations amoureuses pour grandir puis pour s'affranchir mais de la dépendance d'accord dépendant de ce jour-là à 50 que cannes et moi quand tu es amoureuse à 20 ans 30 ans 40 ans est ce que tu croyais quand même que... Parce que c'est difficile à savoir
Starting point is 00:55:28 tant que tu n'as pas eu 50 quelques années, comme tu le dis, mais à chaque moment où tu as été amoureuse, avais-tu l'impression que tu ne pouvais pas être plus amoureuse que ça? Moi, là, j'étais... Ça fait cinq ans que je suis sobre de codépendance.
Starting point is 00:55:42 Moi, j'ai eu besoin d'aller en thérapie il y a cinq ans suite à une très douloureuse séparation j'ai été obligé d'admettre comme un alcoolique manique de hockey yann c'est pas juste pour le parti que je bois l'alcool et qui dit ben j'ai un sévère problème d'alcool moi j'ai été obligé de le faire ce bout là parce que vécu une rupture avec un homme que j'aimais, que j'aimais, que j'aimais, qui avait quatre enfants. Je me suis occupée de ses enfants. En tout cas, ça a été extrêmement douloureux.
Starting point is 00:56:14 Puis la façon où j'ai pu me sortir de ça, c'est d'aller en thérapie, puis vraiment, ça a cassé pour moi, en dedans, cette espèce, justementèce de quête de l'amour. Oui, raconte, c'est quoi la codépendance? La codépendance. Après cette séparation-là, je me suis mis à écrire, écrire, écrire, écrire, écrire, puis un moment donné, j'ai fait lire
Starting point is 00:56:35 à une femme qui était une de mes lectrices, mais qui est devenue mon amie. Elle dit, parce que là, t'as pas le droit de garder ça pour toi. Je suis là, ben non, je commencerais pas à... J'écris pas pour écrire un livre. Si toutes les notes que tu prends pendant que tu vis cette grosse peine
Starting point is 00:56:51 d'amour-là, si on n'y a pas accès, je te parle plus de ma vie. Et ça a donné le livre Rompre avec amour. La codépendance, c'est ben, ben, ben simple. Ça n'a rien à voir avec la dépendance affective. La codépendance, c'est des personnes,
Starting point is 00:57:09 souvent des femmes, qui se mettent en couple avec des gens, des hommes. Des hommes ou des femmes, en fait? Oui, mais c'est beaucoup basé aussi sur le modèle traditionnel hétéronormatif. Parfait. Le rôle de la femme qui est au service, c'est une codépendante,
Starting point is 00:57:30 c'est une personne qui veut prendre la souffrance de l'autre sur ses épaules, qui veut donc rendre l'autre heureux, qui veut sauver l'autre. Qui répond à tous ses besoins. Fait qu'une codépendante a besoin de quelqu'un. Si tu veux sauver quelqu'un, t'as besoin de quelqu'un dans le trouble. Une codépendante, il ne va jamais vers quelqu'un, si tu veux sauver quelqu'un, tu as besoin de quelqu'un dans le trouble.
Starting point is 00:57:45 Une codépendante, il n'ira jamais vers quelqu'un qui est bien équilibré, puis la personne, tu sais, qui... — Est autonome complètement. — Qui est autonome. Fait que tu vas chez quelqu'un qui a des dépendances chimiques. Mais là, D.B.T., qui a écrit le livre « Vaincre la codépendance »,
Starting point is 00:58:02 ça, là, il faudrait que tout le monde lise ça. Elle l'a écrit il y a 30 ans. « Vaincre la codépendance ». — C', il faudrait que tout le monde lise ça. Elle l'a écrit il y a 30 ans. « Vaincre la codépendance ». C'est qui l'auteur? Parce qu'on va se le faire demander. Mélodie Beatty. Ça, là, moi, c'est elle qui m'a... J'avais lu ce livre-là quand j'avais 22 ans.
Starting point is 00:58:17 Je trouvais ça correct. Tu te reconnaissais-tu? Je me reconnaissais, mais pas tant. Tu n'avais pas assez d'expérience. Non, j'avais pas assez d'expérience. Puis, je l'ai relu dans ma grosse, grosse, grosse peine d'amour. C'était soit que je sombrais, puis pas sombrer, rouler en boule, mais que j'abandonnais toute, toute, toute idée de vouloir aimer à nouveau,
Starting point is 00:58:37 ou soit que je disais, OK, je vais comprendre qu'est-ce qui, en moi, a permis ça. Donc la codépendance, c'est que t'aimes l'autre plus que tu t'aimes. Puis que tu veux le sauver. Puis que tu veux donc lui rendre la vie belle. Mais les codépendantes, ils attirent, puis c'est inconscient,
Starting point is 00:58:56 des gros cas. Puis ils attirent des profiteurs. Puis ils attirent des gens qui vont venir te choisir, toi, parce que t'as pas de limite dans tout ce que tu vas donner, ton argent ton amour, ton temps puis des codépendantes, on peut penser
Starting point is 00:59:12 que c'est des pauvres filles victimes pas toutes, les codépendantes c'est des filles fortes, c'est des filles qui ont le cœur sur la main, c'est des filles généreuses c'est des filles qui ont des solutions, c'est des filles amène-moi ça, regarde tu veux voir tes enfants plus? Je vais te payer ton avocat. On s'en va en cours.
Starting point is 00:59:28 Tu vas revoir tes enfants. Mais sachons que les codépendantes sévères comme j'étais, t'attires des gros cas. Mais il n'y a jamais, il n'y a jamais, tu n'as jamais de fin. Il n'y a jamais un assez gros cas pour une codépendante.
Starting point is 00:59:45 Parce que tu te valorises aussi. Qu'est-ce que tu vas chercher dans une relation comme ça? Tu vas chercher le pseudo-amour de l'autre. L'autre, il est avec toi pour ça. Pour que tu payes ses avocats. Pour que tu t'occupes de ses enfants. Il te hook, il t'accroche en te faisant vivre
Starting point is 01:00:02 des moments peau d'ours. Moi, j'appelle ça moments peau d'ours. Genre, je t'amène au chalet,ant vivre des moments peau d'ours. Moi, j'appelle ça moment peau d'ours. Genre, je t'amène au chalet, on met la peau d'ours. Toute la fin de semaine, on va passer sa peau d'ours. Toi, tu ressors de là, tu n'as pas un mois au-dessus. Les codépendantes, c'est sûr que les personnes qu'on va attirer ou envers qui, envers lesquelles on est attiré,
Starting point is 01:00:28 c'est des personnes qui vont manipuler et qui vont profiter. Puis les red flags, les signaux rouges, les drapeaux rouges, le sont dès le début de la relation. Quels sont les signaux rouges? Les signaux rouges, moi j'appelle ça les 4F. C'est moi qui...
Starting point is 01:00:44 C'est de ton cru, de ton expérience, en fait. Les 4F. Le premier signaux, le premier signal, c'est le flou. Les personnes manipulatrices, en début de relation, laissent toujours du flou. Je donne un exemple. « Hey, ça serait le fun qu'on se revoie, hein? Tu m'as dit que tu voulais qu'on aille au cinéma vendredi.
Starting point is 01:01:06 Oui. Ah oui, l'autre, bien oui, c'est sûr. On va se revoir bien avant ça. » Plus de nouvelles pendant deux jours. Du flou, là, c'est la monnaie d'échange, c'est la façon de garder la codépendante accrochée. Moi, à ce temps-là, je dois être un gars. Je dis que ce serait le fun qu'on aille au cinéma,
Starting point is 01:01:30 puis il dit oui, oui, oui. Puis que je n'ai pas de nouvelles le lendemain concernant le cinéma. Bien, je vais leur lancer. Je vais leur dire « Hey, on avait pensé aller au cinéma vendredi. Est-ce que ça tient toujours? »
Starting point is 01:01:45 Il ne me répond pas. Gros, gros, gros drapeau rouge. Fait que le flou? Il y a le flou. Il y a le FFC. FFC, ça, c'est un terme qui est bien à mode dans ma communauté. Je pense que les femmes aimeraient que je fasse des macarons. FFC, ça veut dire faire filer cheap. Ça fait que les
Starting point is 01:02:09 profiteurs, on va appeler ça comme ça, profiteurs, manipulateurs, les personnes que les codépendantes aiment beaucoup, font du FFC. Ils te font toujours filer cheap. T'as jamais fait de la bonne affaire. T'en as jamais fait assez.
Starting point is 01:02:26 Fait que là, tu fais le cheap. T'as jamais fait de la bonne affaire. T'en as jamais fait assez. Fait que là, tu fais le cheap. Fait que là... T'es jamais stable. T'es jamais sécurisé. T'es jamais sécurisé. Donc, le flou. Le flou puis le FFC, ça va ensemble. OK. Le quatrième F, c'est le... Je l'appelle ça le fantastique.
Starting point is 01:02:41 Ils t'amènent tout le temps dans des univers fantastiques, mais de très courte période. T'es la femme de leur vie. Des roses à pu finir. Des pétales de roses pour aller prendre... Moi, j'avais pu à ça, des pétales de roses. Mais moi, je ne peux pas avoir un chemin de pétales de roses pour m'amener à un bain. Je ne veux rien savoir.
Starting point is 01:02:58 Mon bain, je vais le prendre tout seul. Moi, je vais le couler. C'est vrai. Ces pétales de roses font en sorte que ta codépendance est nourrie tu te dis wow il reconnait tout ce que je fais vous remarquerez que le fantastique
Starting point is 01:03:12 le troisième F il vient toujours après une période où il t'a fait filer de chibes où tu t'es excusé de ne pas avoir fait l'affaire qu'il voulait on voit ça beaucoup dans les films le fantastique la surprise qui arrive à un moment donné pas avoir fait l'affaire qu'il voulait. On voit ça beaucoup dans les films, le cinquante-soixante, le fantastique. On rêve tous de ça.
Starting point is 01:03:25 La surprise qui arrive à un moment donné. Puis, le quatrième F, c'est... Voyons, c'est... Je ne me souviens plus du mot. J'ai un blé de mémoire, mais c'est que l'autre
Starting point is 01:03:43 t'a tant sens. T'es donc la femme de sa vie pis il faut qu'elle vive avec toi tout de suite parce que là, ça repassera plus. T'es extraordinaire, t'es extraordinaire. Mais si je te sais extraordinaire que ça, tu ferais pas ça. C'est que là,
Starting point is 01:04:00 t'es magnifique pour que tu existes dans ses yeux. Pour que toi aussi, tu sois accrochée. Parce que là, tu le vois plus grande que toi. La blessure d'amour. Quand on dit que nos parents
Starting point is 01:04:17 ne nous ont pas aimés comme on aurait voulu, lui, regarde, il me trouve extraordinaire. Il me dit qu'il n'a jamais aimé de même. Mais ce n'est pas du vrai amour, ça. Donc, tu as compris ça en thérapie? Bien, j'ai compris ça en thérapie. Puis j'ai compris ça aussi à force d'écrire, écrire, écrire, écrire, écrire.
Starting point is 01:04:33 Comment on se remet d'une blessure comme ça? Bien, on se remet en se datant. On se date. Moi, là, c'est la première fois de ma vie que je vivais seule. C'est la première fois de ma vie que je vivais seule. C'est la première fois de ma vie que j'étais juste Marcia. Moi, je m'aimais au bout. Moi, j'aimais la mère que j'étais, j'aimais la fille que j'étais pour mes parents.
Starting point is 01:04:58 J'aimais la soeur que j'étais, l'ami que j'étais. Tu sais, Marcia, l'amoureuse, Marcia, la mère, Marcia, la fille, Marcia, l'amie. Mais c'était toi. Mais Marcia, juste Marcia. Je ne m'aimais pas, on te le dit bien franchement. Mais pourquoi je ne m'aimais pas? Qu'est-ce qui fait qu'on va aimer quelqu'un, qu'on va apprécier quelqu'un?
Starting point is 01:05:21 Toutes les psychologues vont dire que ça commence par soi-même. Mais aussi, qu'est-ce qui fait, comme toi et moi, on s'est connus, on est enceintes, ça a cliqué. Mais qu'est-ce qui fait, comme toi et moi, on s'est connus, on est enceintes, ça a cliqué. Mais qu'est-ce qui fait qu'après 30 ans, on peut dire qu'on s'aime, vraiment? Parce qu'on se connaît. C'est ça, on a quelque chose à se dire, on se connaît,
Starting point is 01:05:37 on a une historique, on s'est vus aller dans plein de situations. On a passé du temps ensemble. On a connu différents moments de notre vie. Exactement, on a partagé, on s'est connus. Et on n'a pas d'attente l'une envers l'autre, jamais. Non, ça c'est bon ça. Mais il n'y a pas d'attente, c'est-à-dire quand on a besoin l'une de l'autre, on est toujours là, on répond,
Starting point is 01:05:52 mais si on ne se donne pas de nouvelles pour toutes sortes de raisons, il n'y a jamais de reproches, il n'y a jamais... Pas de FFC, on ne se fait pas filer de chiffre. On ne se fait jamais filer de chiffre. Qu'est-ce qui fait qu'on aime quelqu'un et qu'on apprécie quelqu'un? C'est les heures qu'on passe avec cette personne.
Starting point is 01:06:07 C'est l'expérience. Mais on ne passe jamais de temps seul avec nous. Moi, qu'est-ce qui m'a sauvé la vie? Premièrement, c'est d'admettre que j'étais toujours dans des relations de codépendance et que ça me faisait endurer des affaires qui n'étaient vraiment pas endurables,
Starting point is 01:06:26 que je n'avais pas à endurer. Et là, j'étais obligée, après avoir admis ça, d'apprendre à m'aimer. Fait que je me faisais des petits soupers. Moi, je cuisinais pour tout le monde avant. Je cuisinais pour huit personnes. Là, là, je me faisais
Starting point is 01:06:41 une petite recette. Je me mettais une nappe, un couvert, une petite coupe de vin. Je mangeais tout seul face à moi. Au début, je trouvais ça plate. Moi, je me disais, franchement... Un moment donné, je suis tombée en amour avec moi. Un moment donné, j'ai eu le goût de passer de plus en plus de temps avec moi.
Starting point is 01:06:59 Un moment donné... Écoute, c'est comme tomber en amour, mais avec quelqu'un que tu sais qui te lâchera jamais pis ça là moi ça m'a ça m'a changé, ça m'a transformé ça vaut la peine d'investir sur cette personne là ben absolument
Starting point is 01:07:15 je l'aimais pas cette personne là parce que t'existais t'allais chercher cet amour là dans les yeux de cette codépendance-là, c'est là que tu te sentais... Il fallait que tu te sentes utile. Il faut que tu te sentes utile.
Starting point is 01:07:29 Puis aussi, tes dons indispensables. Ça fait que tes dons merveilleux, il ne peut plus se passer de toi, mais ce n'est pas qu'il ne peut plus se passer de toi, c'est qu'il ne peut plus se passer de ton argent. Il ne peut plus se passer des repas que tu fais pour ses quatre enfants. Oui, mais en même temps, tu cherches aussi des besoins
Starting point is 01:07:45 que tu peux combler de l'autre quand tu es codépendante. Tu cherches. C'est que l'autre n'a pas besoin de nommer des choses. Ah bien non, tu y en trouves. Tu y en trouves parce que j'imagine la minute où il y a moins besoin ou peu importe où tu vas. Bien, ces gens-là ont toujours besoin. Ils ont toujours aussi.
Starting point is 01:07:59 Ça n'arrête jamais. Tu dis, là, je vais régler ça. Mettons, moi, dans mon cas, c'était, il ne peut plus trop voir ses enfants. Tu vas voir ça, il va être heureux. Je vais tout faire pour qu'il rapatrie ses enfants. Après ça, c'est une autre affaire. Là, il a ses enfants. OK, parfait.
Starting point is 01:08:14 Rapatrie. Là, non, c'est une autre affaire. Puis qu'est-ce qu'on fait? Je vais te poser. Tu sais, comme moi, à cette période-là, on ne va pas rentrer dans les détails, mais je trouvais que tu avais beaucoup de batailles à mener. T'avais beaucoup de gants de boxe. T'étais toujours en train de te battre pour quelque chose
Starting point is 01:08:29 qui t'appartenait pas, à quelque part. Par rapport à cette situation-là. Tu tenais des combats. T'allais au front. T'allais vraiment au front dans cette situation-là. Et t'as été malade aussi, très malade même, dans cette période-là. Mais qu'est-ce qu'on doit dire
Starting point is 01:08:46 si on voit justement une personne qui est amoureuse, mais qu'on voit, qu'on doute de ça. Parce que dire à quelqu'un, parce qu'être codépendant, c'est beau en même temps. Tu sais, de vue de l'extérieur,
Starting point is 01:09:00 ça peut être généreux. Tu comprends, de vue de l'intérieur, c'est une autre affaire. Mais comment on peut dire à une amie, quelqu'un qu'on connaît, attention? Mais sais-tu quoi? Peut-être qu'une amie voudrait le dire, mais elle va être flouée
Starting point is 01:09:15 par son amie parce qu'on ment. On ment. Moi, je mentais. Moi, je disais pas à mes amis, mettons, hé, là, j'ai braillé toute la nuit hier parce qu'il est pas rentré de la nuit on ment? mettons que toi tu sens merci, il me semble qu'il est pas super fin avec elle
Starting point is 01:09:32 mais moi je vais le dire il est tellement fin il est sorti de la peau d'ours je suis tellement heureuse l'ami va dire dans le fond, c'est beau l'amour. » Mais toutes tes affaires. L'ami, elle va se dire... Oui. Fait que qu'est-ce qu'une amie pourrait dire?
Starting point is 01:09:50 Une amie pourrait juste dire « Moi, je trouve que cette personne-là te traite pas bien. » Juste ça. Puis là, tu fais « Ok, je suis pas la seule qui voit ça. » Ça, là, ça fait la OK, je ne suis pas la seule qui voit ça. Ça, là,
Starting point is 01:10:06 ça fait la job. Tu laisses aller après. Parce que moi, peut-être quelques mois avant de me séparer, j'ai une de mes amies qui me dit, tu sais, le nom du gars, mettons, Stéphane, ce n'est pas ça son nom, mais Stéphane, je n'ai jamais trouvé
Starting point is 01:10:22 qu'il était bien, bien généreux, mettons, avec toi. Puis là, moi, ça m'a aidée. Parce que je pensais que c'était moi le problème. Parce que ces gens-là, là, ils en viennent à te faire douter de ce que tu ressens. Fait que, mettons, moi, j'en parlais des fois à lui, là, mettons, je disais,
Starting point is 01:10:38 je trouve pas ça normal, mettons, que ça soit moi qui ai à payer ça, mettons. Mais là, lui, au lieu de dire, ah non, c'est vrai que c'est pas normal, je vais te le rembourser, il faisait... Il me fait ça même. Hein? En me disant...
Starting point is 01:10:54 Ah oui, hein? Fait que là, tu t'amènes, puis là, tu t'excuses. Tu sais? Fait que si, mettons, j'ai une amie qui me dit, écoute, je le trouve pas... vraiment généreux. Il me semble que c'est pas à toi de payer pour ses enfants. »
Starting point is 01:11:09 Bien là, moi, ça me valide que je suis pas folle. Ça fait que dites-vous que les codépendantes qui sont dans des relations toxiques sont menteuses. Pas parce qu'elles veulent être menteuses, mais parce que tu veux pas
Starting point is 01:11:27 que quelqu'un te confronte. C'est comme quelqu'un qui boit. C'est comme quelqu'un qui boit. Est-ce qu'on pourrait dire, au lieu de menteuse, je trouve ça sévère, mais... Elles sont obligées de mentir. Elles sont en mode de protection. C'est ça, c'est un mécanisme de défense
Starting point is 01:11:41 qui devient le mensonge. Si on dit, dans le déni, les codépendantes ne sont pas dans le déni, elles sont très intelligentes. Les codépendantes pleurent la nuit, puis elles se disent, « Colline... » C'est comme une honte de le nommer. C'est une honte, certain, parce que tu dis...
Starting point is 01:12:00 Le monde pense que toute ma vie va bien. Puis c'est vrai que moi, ma vie, elle allait bien. Je n'étais pas là. Mais j'étais très souffrante. C'était toujours, toujours, toujours, toujours, toujours. Tu sais, un gars, mettons, qui ne rentre pas de la nuit, bien, tu n'es pas folle. Tu sais très bien qu'il ne dort pas dans son camion.
Starting point is 01:12:20 Mais là, tu lui demandes. Je ne suis pas une pauvre fille qui a peur des hommes. Fait que là, tu lui demandes. Mais pas une pauvre fille qui a peur des hommes tu lui demandes mais là, t'as toujours toujours, toujours, toujours une très bonne excuse pis t'as toujours un ton de l'autre
Starting point is 01:12:38 qui te regarde quasiment comme comment c'est pas ça être jalouse pis là tu fais, mon Dieu, c'est vrai. S'il pense que je suis jalouse, il va me laisser. » Tu as toujours peur d'être laissé. Tu as toujours peur d'être laissé. Là, moi, je n'ai plus peur d'être laissé par personne.
Starting point is 01:12:54 Il y a une seule personne de qui je devrais avoir peur d'être laissé, puis c'est moi. Je ne peux pas me laisser, même si je le voulais. Tu es poigné. Tu es poigné avec moi. C'est une bonne question pour ton ami, pour quand on est amis.
Starting point is 01:13:07 Juste de dire, de remarquer, pas de dire, il est comme ci, il est comme ça, comment ça se fait que tu te laisses faire ça? Je trouve que t'es pas super bien traité. Juste ça. Là, ça valide. Après, la personne a fait son bout de chemin.
Starting point is 01:13:22 Oui, c'est ça. Il faut laisser à l'autre. Absolument. Ma question jaune, être mère, c'est trois petits points. Parce que tu étais une maman jeune dans ta vie, c'est arrivé rapidement. Oui. Être mère, c'est la plus belle façon d'avancer dans la vie. Parce que c'est une grande responsabilité
Starting point is 01:13:40 de ne pas transmettre ce qu'on nous a transmis. Tu sais, je ne sais pas si tu connais la psychogénéalogie. Je commence. Depuis l'année passée, j'ai lu beaucoup de choses sur la psychologie. Toutes ces espèces qu'on porte de façon inconsciente des générations
Starting point is 01:13:58 qui étaient avant nous. Oui, il y a un livre qu'il faudrait que tu lises, c'est Aïe, mes aïeux. Aïe dans le sens aïe-Aïe, mes aïeux. C'est une belle, je pense, qui a écrit ce livre-là, une sommité décédée aujourd'hui. Tout ce que nos ancêtres ont vécu, notre arrière-arrière-arrière-grand-mère, on le porte, c'est comme génétique, mais c'est émotionnel. On se transfère ça
Starting point is 01:14:26 de génération en génération. T'es alignée de femmes, ton arrière-arrière-grand-mère a peut-être vécu une peine d'amour ou un amour interdit en 1924, puis toi, tu peux être comme poignée avec un interdit amoureux,
Starting point is 01:14:41 puis tu sais pas d'où il vient, mais il t'appartient pas. Ça peut avoir l'air vraiment ésotérique, mais ça, il l'est pas. — C'est-à-dire que c'est une blessure qui se transmet des fois dans le non-dit, dans la façon de faire de génération en génération, puis c'est par mimétisme aussi, beaucoup.
Starting point is 01:14:57 — Oui. — Parce qu'on a eu une mère qui a été élevée par la grand-mère, qui a été élevée par l'arrière-grand-mère. — Avec tous les patterns, les scénarios répétitifs, on le dit, mettons, une famille où il y a eu de la violence, mettons, un père qui était violent avec son fils, bien, c'est documenté, ça,
Starting point is 01:15:15 qu'il y a de fortes chances que le fils puisse avoir des élans de violence envers ses enfants. – Oui. – Mais le fils n'est pas violent pour autant, mais il a vu ça. Il a vu ça, donc c'était accepté. Il n'avait pas l'interdit. Donc si on travaille sur soi,
Starting point is 01:15:41 on va aider nos enfants à se libérer de ce qu'ils n'ont pas à transporter inutilement. Pour moi, être mère, très tôt dans ma vie, ça a été ça. J'ai une responsabilité de travailler mes affaires. Ça va aider mes filles à ne pas subir
Starting point is 01:15:57 comme les mêmes... Pas les châtiments, mais comme c'est de même, c'est de même. Ça, je pense que je l'ai bien fait. Je l'ai bien fait, là. Puis je me souviens, moi, j'étais jeune, j'avais 19 ans, j'avais un bébé. Puis je me suis dit, j'ai le choix de commencer ma vie en la subissant. Puis je connaissais le père de ma fille depuis deux mois
Starting point is 01:16:23 quand je suis tombée enceinte, là, tu sais. Puis c'était vraiment une relation qui a été... On est restés bien, bien, bien, bien amis, mais c'est vraiment une relation qui a été difficile, extrêmement difficile.
Starting point is 01:16:37 Je me souviens, je suis dans ce couple-là. Avant être game, je me serais séparée dès la naissance puis là je me dis ok, là j'ai le choix soit que je fais ma vie
Starting point is 01:16:53 puis je la subis pauvre moi ou que on commence notre vie ensemble moi j'ai commencé ma vie d'adulte je vais être émotive j'ai commencé ma vie d'adulte. Je vais être émotive. J'ai commencé ma vie, ma vraie vie, quand la vie de...
Starting point is 01:17:12 Quand j'ai donné naissance à ma fille. On a commencé notre vie ensemble. Oui. Toi et Adèle. Oui, vraiment. Mon bébé Adèle, c'est comme si je me suis dit que je ne peux pas ne pas être...
Starting point is 01:17:32 Ce n'est pas en termes de bonne mère. Je savais que j'étais une bonne mère. J'allais donner les soins. Ce n'est pas pour rien que j'ai cet enfant-là. Je commence ma vie adulte avec un bébé, avec une vie humaine. Ce n'est pas vrai que cet enfant-là. Je commence ma vie adulte avec un bébé, avec une vie humaine. Puis c'est pas vrai que cet enfant-là va être hypothéqué
Starting point is 01:17:49 par ce que moi je transporte puis que je vais lui retransmettre. C'est pas vrai. Fait que c'est pour ça, moi, ça me donnait le courage justement d'avoir la vie comme je l'aime puis de faire ce qu'il y avait à faire pour régler mes affaires. Pour pas qu'elle ait à subir ça.
Starting point is 01:18:06 Puis ça a été ça, je pense, mon engagement profond. C'est pour ça que la vie professionnelle, les performances, puis les réalisations, c'était pas ça qui était important pour moi. – Mais ta réalisation, c'était Adèle. – Bien, ma réalisation, c'était moi comme humaine. – Mais t'as donné vie, là, c'est quand même... – Oui, vraiment. – Je veux dire, c'est une grande réalisation, c'était moi comme humaine. Mais t'as donné vie. C'est quand même... C'est une grande réalisation
Starting point is 01:18:28 aussi de donner la vie dans ce que tu retiens de ta vie. Tes filles doivent être... De donner la vie, puis pas de donner la vie comme on l'entend. Parce que moi, je voulais pas tant que ça être mère. Je veux dire, Adèle, c'est bien drôle. Le monde, mettons, me rencontrait
Starting point is 01:18:44 à l'épicerie. Oh, beau petit bébé! » Moi, j'avais l'air, à 19 ans, j'avais l'air de 15 ans. « C'est-tu un accident? » Le monde me demandait ça. Je disais « Non, c'est une fille. » « C'est-tu une débile? » Ah ben oui, moi, je me faisais mal.
Starting point is 01:18:59 « Ah, pas vrai! » « C'est un accident? » « C'est une niaiseuse? » Ben voyons donc, mettons que tu réponds « oui ». C'est quoi cette affaire-là? Oui, c'est un accident. C'est une niaise. Ben voyons. Maintenant que tu réponds oui, c'est quoi cette affaire-là? Oui, c'est un accident. Des fois, le monde pose des questions. Ah, mais ça,
Starting point is 01:19:13 j'avoue de poser ça d'un être humain. Ben écoute, t'as ton bébé, t'as 19 ans, t'as quasiment encore des points... Ils sont pas fondus. Des points ont pas fondus. Tu te fais demander si ton enfant, c'est un accident. Tu sais, probablement oui,
Starting point is 01:19:28 c'est sûr que c'est un accident, mais deuxièmement... Attends, là, t'as un petit peu de maquillage. Oui, vas-y. Regarde juste ici. On n'a pas de retouches maquillages. Deuxièmement... C'est beau, c'est beau. Moi, je trouve qu'un enfant n'est jamais tant que ça un accident parce que...
Starting point is 01:19:45 Mais ça peut être non prévu. Mais ça n'en fait pas un accident. C'est l'expression un accident. Je veux dire, ça fait mal, ça. Fait que déjà, tu te faisais quand même regarder parce que... Je me faisais regarder, je me faisais juger aussi. Moi, je suis rentrée à l'université,
Starting point is 01:20:02 j'ai été acceptée au bac en communication à l'UQAM en 1987. C'était ultra contingenté. Ultra. Puis j'ai été acceptée. Mais je ne peux pas faire mon bac à temps plein. Je l'ai faite en 8 ans.
Starting point is 01:20:19 Fait que, tu sais, c'était mal vu. T'avais un enfant. Moi, là, j'ai étudié avec Marie-Louise Arsenault, Denis Villeneuve. Je peux nommer plein de noms. Ça restait après l'école, puis des parties, puis des 5 à 7. Moi, j'étais obligée de revenir à mon bébé. C'était très, très, très marginal
Starting point is 01:20:35 d'avoir un enfant jeune. Quand tu as un enfant, mettons, à 15 ans, la société te soutient. Il y avait des écoles mais à 19 ans ce que tu reçois comme message c'est t'as voulu faire un enfant
Starting point is 01:20:50 débrouille toi, t'es adulte mais j'étais une enfant t'es une enfant pis moi j'avais commencé une carrière là c'était tellement difficile pis c'était pas l'enfant qui était difficile. Même mes parents m'ont dit, un an plus tard, qu'ils s'étaient dit, mon père et ma mère,
Starting point is 01:21:15 ma mère avait dit à mon père, « Martial, maintenant, elle va être tannée, mais pas de l'enfant, mais elle va trouver ça trop, trop, trop lourd, un enfant. On va compenser. » Puis, un an plus tard, elle m'enfant, mais elle va trouver ça trop, trop, trop lourd, un enfant. Fait que tu sais, on va... On va compenser, genre. Puis elle me dit, comme un an plus tard, elle dit, on ne peut pas revenir.
Starting point is 01:21:31 Jamais tu n'as été tannée de l'enfant. Jamais, jamais, jamais là. Je n'ai jamais dit, oh mon Dieu, je trouve ça difficile de me lever la nuit. Pas en tout, là, c'était comme... Ça faisait partie de... Tu sais, je n'ai jamais été tannée d'être mère, mais je trouvais ça difficile d'être complètement décalée. Parce qu'il y avait des compromis à faire.
Starting point is 01:21:50 Il y avait des choix. Vivre en couple dans une relation toxique, on va le dire, mais toxique et difficile, ça, j'ai trouvé ça dur. Tu es codépendante, tu as un enfant. Mais en même temps, tu es devenue une femme.
Starting point is 01:22:05 Oui, je suis devenue une femme, puis je suis devenue aussi une... C'est comme si qui j'étais, là, a pris tout son sens. Puis pas dans le sens, je suis devenue mère et... C'est pas être mère qui a pris tout son sens, c'est avoir
Starting point is 01:22:23 la responsabilité de transmission à un être humain. Tu sais, tu m'aurais mis un enfant sur mon perron, là, que je suis obligée de prendre, là, puis j'aurais eu la même... Mais ça donnait un sens à ton expérience de vie,
Starting point is 01:22:38 à ce qui s'en venait aussi. Mais ça donnait un sens à ce qui s'en venait pour moi. À ton futur. Oui, à mon futur. Ça donnait un sens... C'est fou, là. Ça a l'air un peu bizarre. À mon passage sur Terre.
Starting point is 01:22:52 Avant, tu ne t'étais pas posée cette question-là? Bien, avant, j'étais trop dans... Tu sais, moi, j'ai commencé jeune dans le milieu. Tu sais, dis-toi que moi, je manquais deux mois d'école au secondaire parce que je tournais des films, je jouais dans des téléromans. Fait que j'avais pas une vie.
Starting point is 01:23:07 J'étais allée en appartement, j'avais 17 ans, j'avais de l'argent. Fait que j'avais pas une vie comme tout le monde. Fait que là, à 19 ans, c'est comme, OK, moi, c'est ça comme mon rôle dans la vie, pas d'être mère. Mais il y a quelque chose qui s'est ouvert en moi
Starting point is 01:23:24 puis qui m'a orientée. Qui'est ouvert en moi puis qui m'a orientée. Qui m'a orientée, qui m'a « grounded » aussi, je dirais. Oui, vraiment. Devenir femme en étant mère. Devenir femme en étant mère. Puis quand je vois ma fille maintenant avec son fils,
Starting point is 01:23:40 tu vas le vivre, toi, là. Quand nos... Bien, particulièrement Adèle qui est devenue mère Madelaine ça me fera pas la même chose parce que c'est autre chose mais cet enfant là quand il est devenu mère
Starting point is 01:23:55 il y a comme quelque chose qui s'est encore réouvert en moi pis pas en terme de je suis grand-mère mais comme si la vie continuait notre notre œuvre, puis je suis avec elle, avec son fils, ça serait... – J'ai l'impression que ça donne un élan. Tu sais, moi, je me souviens
Starting point is 01:24:12 de mes parents ou des parents de Mario, tu sais, Angela était la première des deux côtés, puis de voir ces grands-parents-là, on dirait que ça leur a donné un élan de vie, une espèce d'énergie qui s'est quintuplée, je sais pas, il y a quelque chose là
Starting point is 01:24:27 ou une raison de dire, justement, on a besoin d'un futur. On a besoin de se projeter. On veut voir grandir. On veut faire ce qu'il faut. On va prendre soin de nous. Tu sais, il y a quelque chose d'extraordinaire.
Starting point is 01:24:43 Quand nos enfants étaient jeunes, on avait le travail, on voulait s'accomplir. Quand on arrive, on l'entend beaucoup chez les grands-parents, tu as le temps. Pas juste le temps physiquement, tu as le temps dans ta tête
Starting point is 01:25:01 de parler. Tu n'es pas en train de dire que je manque quelque chose pendant que je fais ce choix-là. Ou juste le souper, le maudit souper, là. Quand on a nos enfants. Moi, je voulais bien jouer avec mes enfants. À un moment donné, il y a le souper puis il y a les devoirs. Mais là,
Starting point is 01:25:15 moi, quand je suis avec mon petit, là, mon petit-fils, Gustave, on mangera plus tard ou on mangera en jouant. T'as pas toute la charge de faire rouler une maisonnée t'as juste à être là avec l'enfant
Starting point is 01:25:31 c'est rare quand on est un jeune parent d'avoir ces moments-là là tu me dis ça, on dirait que je parle dans ma tête ben écoute j'ai hâte de connaître ça est-ce que t'es prête à passer au niveau rouge? tu m'en donnes deux deux questions niveau rouge ça va cartes rouges.
Starting point is 01:25:47 Ça va être celle-là. Ça va bien avec tes ongles. Tout est rouge. Wow! Première question rouge. À quel moment aurais-tu souhaité que le temps s'arrête? À quel endroit te sens-tu en pleine possession de tes moyens? J'en choisis une?
Starting point is 01:26:03 Oui. En pleine possession de mes mes moyens c'est où c'est dans des partages comme ça avec des femmes avec mes soeurs avec mon chum avec toi avec plein de possession de moyens parce qu'on est dans le vrai on est dans la vie il ya plus rien que d'autres qui existent c'est le moment présent puis ça moi j'ai toujours recherché ça puis je les ai toujours eu aussi depuis que je suis tout petit moi c'était ça je me revois je suis en sixième année je suis mon ami valérie puis ils veulent jouer à des jeux de société non on j on jase! On jase! Puis là, Azad me regardait,
Starting point is 01:26:46 fatiguante. Moi, c'était comme... On jase! Tu sais, ça fait que où je me sens le mieux, puis en pleine possession, c'est de jaser, mais pas jaser. Moi, je m'en fous bien de ce que t'as acheté, puis de ce que t'as trouvé en spécial.
Starting point is 01:27:04 Ça m'intéresse pas. Moi, c'est pour ça que je suis pas beaucoup d'amis, parce que le monde m'intéresse pas tant dans ce qu'ils ont à dire. C'est vrai. Tu parles dans les affaires courantes. Mais moi, je suis pas intéressée. J'aime pas les anecdotes. Puis j'aime pas ça, savoir que ton chum,
Starting point is 01:27:20 il a fait de l'overtime. Ça ne m'intéresse pas. Puis que ton petit fait des dents, je m'en torche. Tu comprendsime, ça ne m'intéresse pas. Puis que ton petit fait des dents, je m'en torche. Tu comprends-tu? Ça ne m'intéresse pas. Puis de savoir que tu as parti de ta piscine. Hé, je n'ai pas parti de ma piscine. Non, mais ça ne m'intéresse pas.
Starting point is 01:27:34 Quelqu'un me dit, en tout cas, une piscine au sel. Je m'en contre-torche de ta piscine au sel. Par exemple, parle-moi de ce que tu vis pendant qu'on est dans la piscine au sel. Pendant que tu mets ta piscine au sel. Par exemple, parle-moi de ce que tu vis pendant qu'on est dans la piscine au sel. Pendant que tu mets ta piscine au sel.
Starting point is 01:27:50 Parle-moi de toi. Parle-moi de ce que tu vis. Parle-moi de ce que ça t'a fait quand ta blonde te dit telle affaire. Parle-moi de toi. C'est tout. Mais je veux rien savoir. Je suis très limitée en amis. Parce que maudit que le monde
Starting point is 01:28:06 raconte des anecdotes plantes ben moi des fois je me fais dire, ah ouais si t'es là c'est sûr que ça va être plus lourd mon dieu, qu'est-ce que vous dites là non mais c'est dans le sens que naturellement je vais entendre ça, des fois je vais embarquer et tout ça, puis naturellement je m'en vais ailleurs
Starting point is 01:28:22 tu sais la tournée est pareille, on peut passer des heures à parler de la vie, en fait, d'un paquet de choses, mais moi, quand j'étais jeune, Marcia, je venais vite amie avec les mères de mes amis. Ben oui! Puis elles allaient jouer dehors, puis moi, je restais en dedans
Starting point is 01:28:38 avec la mère. Tu sais pas, je repense à ça, puis toutes les fois que je vois mes amis, je leur pense, puis ta mère, puis ta mère, parce que j'avais cette relation-là de la vie et de... Et je me souviens aussi, quand j'étais jeune, mes tantes ont été très importantes
Starting point is 01:28:54 dans ma vie. Tu sais, il y en a qui allaient bien, mais il y en a que déjà, tu disais... Puis des fois, écoute, ils sont plus jeunes que moi. À cette époque-là, t'es plus jeune que moi. Puis ça, je me disais, mais ma tante, en bon français, je les trouvais vieilles et j'ai trouvé, mon Dieu, qu'elles ont des gros problèmes.
Starting point is 01:29:11 Mais en même temps, j'avais beaucoup de tendresse pour ces femmes-là qui ne voulaient pas nécessairement avoir tant d'enfants, qui ne voulaient pas nécessairement être à la maison. C'est comme, ils n'ont pas eu d'options comme nous, on en a des options. C'est comme, ils n'ont pas eu d'options comme nous, on en a
Starting point is 01:29:26 des options. Puis, déjà jeunes, puis tu sais, on dirait plus qu'ils vivaient plus, je les comprenais quand ils étaient plus jeunes. Puis tu sais, des fois, je vois des femmes, j'étais comme, OK, c'est comme mes matantes. J'ai encore ce mot-là, mes matantes. Mais il y avait quelque chose dans leur histoire.
Starting point is 01:29:42 Puis moi, je parlais moins, moi, quand j'étais jeune. Je me souviens parler plus vieille. Mais mon Dieu, que j'écoutais... Des fois, je m'assoyais à la table, puis j'écoutais mes tantes parler entre elles. Puis c'est des grands moments de ma vie. Tu apprends ton histoire aussi par ça.
Starting point is 01:29:57 Moi, ce que je faisais, ça, c'est terrible. C'est merveilleux en même temps. Il y a eu une année où on a vécu à Saint-Anne-de-la-Pocatière parce que mon père était ingénieur. Puis elle allait souvent chez Bombardier. Puis ma mère, à un moment donné, était tannée. Elle a quatre enfants. Mon père partait des fois la semaine.
Starting point is 01:30:14 Puis à un moment donné, elle dit, on va y aller, vivre là. Ils nous ont trouvé des appartements. On avait comme un 5,5 pour la famille, puis un 3,5 pour les filles. Les trois filles plus vieilles, on couchait là, en tout cas, peu importe. Puis je marchais pour aller à l'école, troisième année, j'étais en troisième année, j'ai 9 ans.
Starting point is 01:30:32 Puis, sur le chemin de l'école, il y avait un salon funéraire. Mais moi, j'arrêtais, puis je regardais, puis à chaque fois qu'il y avait un nouveau défunt ou défunte, j'allais au salon, après l'école. Je mettais mon sac d'école à la porte.
Starting point is 01:30:48 Puis, c'était toujours des personnes âgées. Je mettais des chaises autour du cercueil et je faisais parler les gens. J'ai 8 ans, 9 ans, de la personne décédée. – Animatrice funéraire, tu pourrais mettre ça dans... – Écoute, c'était merveilleux. Puis, à un moment donné, il y a une femme qui a dit
Starting point is 01:31:08 « T'es la future Aline Desjardins. » Parce qu'Aline Desjardins, elle venait de... Ah oui, elle venait de ce coin-là. Puis là, ils ont dit « Va chercher ta mère. Faut qu'on vous rencontre. Ta mère, ça n'a pas de bon sens. » Je suis allée chercher ma mère. Ma mère est venue parler de moi un peu, dire que
Starting point is 01:31:24 j'étais comme ça. Moi, je parlais des vraies affaires. Puis à un moment donné, je rentre. Là, je vois qu'il y a un nouveau nom. C'est une fille de 12 ans. Je me souviens de son visage. Il avait un col roulé, avec une petite chaîne. Là, j'ai eu ma première crise d'anxiété.
Starting point is 01:31:43 J'ai connu pour la première fois. Je me suis mis à avoir mal au cœur. Je me suis rendu compte que la mort... J'ai comme réalisé qu'on était mortels. Parce que tu as le plus vieux essai au plus vieux. Puis là, après ça, ça m'a pris du temps à retourner dans les salons funéraires. Mais tu sais, très jeune, j'ai 9 ans.
Starting point is 01:32:07 Je veux qu'on parle de la vie, de la mort. Cette personne-là qui vient de décéder, comment elle s'appelait? Parlez-moi. Mais quand c'est un enfant? Hey! Quand même, cet événement-là a été très nourrissant pour le reste de ma vie. Je pense que c'est à partir de ce moment-là que je me suis dit, OK,
Starting point is 01:32:26 moi, je peux mourir n'importe quand. J'ai pas le droit de gaspiller une minute. C'est d'où l'idée de me faire une vie puis de me comprendre puis d'être libre parce que je peux mourir. Tu sais? Moi, je trouve qu'il faut qu'on sache qu'on est mortel.
Starting point is 01:32:43 T'avais-tu quand même des applications sur les mondes intelligents où ça te rappelle que tu es mortel? Bien, pour vrai! Oui! C'est vrai que c'est anxiogène quand même. L'application, ça peut juste te rappeler que, tu sais, t'as une vie à vivre.
Starting point is 01:33:00 Tu vas peut-être mourir. Mais souvent, on s'en rappelle quand on vit quelque chose de difficile. Bien oui! Ou on s'en rappelle quand on va à des funérailles. Exactement. Quand quelqu'un meurt, qui n'était pas prévu, qui est jeune ou peu importe, qui a l'impression qu'il a passé à côté
Starting point is 01:33:13 de quelque chose, qu'il n'a pas tout fait, ce qu'il avait à faire. Ou même, moi, j'appelle ça l'effet funéraille. Moi, j'aime, dans mes conférences et dans mes formations que je donne, je veux faire l'effet funéraille. Je t'explique. On va à des funérailles. On pleure. On revient dans son char. On se dit, je vais la vivre, ma vie. Elle, elle ne peut plus. Elle est morte. Je vais la vivre, ma vie. Je lâche ma job. Je ne sais pas quoi. On a une force intérieure.
Starting point is 01:33:51 On fait les changements qu'on a besoin. Je vais les faire. Combien de temps ça dure? Trois jours. Les faits funérailles, ça dure trois jours. On va dire une semaine. Tu vois la vie différemment.
Starting point is 01:34:06 Tu te lèves le matin. Et pourquoi ça repart? Ça repart parce que là, on embarque dans une routine. On réembarque dans nos peurs. On se redéconnecte de l'effet funérail. L'effet funérail, c'est quoi?
Starting point is 01:34:21 C'est, hey, ça se peut que tu meurs demain. Hey, ça se peut que dans... 2024, là, ça se peut que ça soit ma dernière année sur Terre. Fait que quand tu penses de même, là, ben... t'en perds plus de temps.
Starting point is 01:34:37 Moi, je peux te dire que je suis encore de même par passe de vie. Moi, j'ai été longtemps à me dire, est-ce que je vais me recoucher ce soir? Mais tu disais ça par philosophie de vie. Oui, mais dans le sens que cette journée-là est importante parce que je ne sais pas si je vais me recoucher ici. J'ai pensé comme ça.
Starting point is 01:34:57 Là, c'est moins présent. Mais tu me fais penser à ça. Combien ça m'a habité pendant des années. C'est pas mauvais, là. C'était pas négatif. Mais il reste que tu sais pas si tu vas te recoucher chaque matin que tu te lèves.
Starting point is 01:35:15 Ce savoir mortel. Complètement. C'est-tu ce que je fais, moi, pour alimenter ça? Non. Je pensais que tout le monde faisait ça, mais ça a l'air que c'est bien weird. Qu'est-ce que tu fais? Moi, je lis la nécrologie tous les jours depuis que j'ai 15 ans. Ah, tu travailles avec Manon Gazé, que je salue. Je lis ma nécrologie tous les jours. Mais c'est
Starting point is 01:35:32 bon, tu passes à côté de personne. Moi, je passe des fois à côté de gens. Je suis allée, je le savais pas, mais toi, tu vois tous les morts. Moi, c'est les cimetières. Moi, quand je vois un cimetière, je vais dans un... J'y vais. Tu vas te recueillir. Bien, je vais me recueillir puis je regarde. Des fois, là,
Starting point is 01:35:48 je trouve que c'est tellement important ce qu'on écrit sur la pierre tombale parce qu'on a... Des fois, on a beaucoup d'indices sur la vie de la personne. Des fois, on n'a rien. Mais déjà, d'imaginer l'âge. Des fois, on voit son enfant qui est mort avant. Tu vois l'enfant qui est mort. Les parents ne sont pas morts, mais les noms
Starting point is 01:36:04 sont déjà sur la pierre tombale. Je me souviens, on allait ensemble à l'île du Prince-Édouard. À Urg-Al-Shour, il y a un sématien qui n'était pas très loin. Il y avait le nom d'un docteur avec trois de ses femmes. Ils étaient tous jeunes. Ils sont tous morts
Starting point is 01:36:22 jeunes. Imagine, moi, si je suis restée enquêêtrice dans l'âme. J'étais là, mais attends une minute, comment elles ont pu... Mais tu sais, ça peut être cocasse comme ça, de dire qu'est-ce qui s'est passé pour que ces femmes... Mais on apprend beaucoup, puis tu sais, moi, ça me rappelle
Starting point is 01:36:37 que j'étais au-dessus de la terre. Exactement. Puis que ça, de marcher sur le sol, ça a une valeur. Fait qu'au lieu d'aller dans un spa, la peau des fesses, allons au cimetière. C'est un superbe...
Starting point is 01:36:51 C'est vrai, c'est un moment de recueillement. Comme lire la nécrologie. Tu vois des photos, il y a des jeunes, il y a des jeunes, il y a des vieux, il y a des femmes qui sont nées. Des fois, tu te dis, pourquoi ils n'écrivent pas la cause du décès? Des fois, ils l'écrivent. La plupart, ils l'écrivent. dis, pourquoi ils n'écrivent pas la cause du décès? Des fois, ils l'écrivent.
Starting point is 01:37:05 Des fois, ils l'écrivent. La plupart, ils l'écrivent. Mais quand ils ne l'écrivent pas, puis c'est un jeune, c'est toujours bon. Qu'est-ce qui s'est passé? Ah, mais c'est... Oui, parce que ça nous... Ça nous ramène à notre... À notre... Ça nous ramène au sens de la vie.
Starting point is 01:37:23 On n'est pas sans terre pour travailler, puis faire des enfants, puis courir, courir, courir. Puis il y a un livre extraordinaire qui s'appelle Les cinq regrets des gens en fin de vie. Puis ça, c'est sur dix ans. Il y a un psychologue qui a interviewé
Starting point is 01:37:41 sur une période de dix ans des gens de tous âges en fin de vie, puis les gens regrettent les cinq mêmes choses. De ne pas avoir assez dit aux gens qu'il les aimait, donc ça, ça veut dire de ne pas avoir pris le temps, d'avoir trop travaillé. C'est un regret, ça, de ne pas avoir... Non, c'était de ne pas avoir accordé assez de temps à ses passions. OK. L'autre regret, c'est de ne pas s'être réalisé. Puis pas juste professionnellement,
Starting point is 01:38:17 mais de ne pas vraiment avoir exploré puis exploité les talents. Puis l'autre regret, c'est de pas... d'avoir accordé trop d'importance au regard des autres. Il me semble que t'en manques un, non? Je m'en manque un. Je me souviens plus. Faut aller lire le livre.
Starting point is 01:38:33 Oui, mais c'est le fun de savoir ça. Puis moi, j'ai un petit truc. Tu te le donnes? Vas-y. Ça s'appelle la prom dernière fois. OK. Je fais toujours comme si c'était la première fois que j'étais avec quelqu'un.
Starting point is 01:38:47 Mettons, je mange avec mes filles. C'est comme si c'était la première fois que je mangeais avec mes filles. Puis je fais aussi comme si c'était la dernière fois. Ça fait que tu peux pas... Ça fait que c'est comme si c'était la seule fois. Bien oui! Ça fait que tu peux pas vivre des moments plates.
Starting point is 01:39:03 Puis ça a ça de merveilleux, c'est que tu peux plus passer de temps avec du monde plate. Parce que t'en as plus de temps à perdre. C'est trop précieux. C'est la première pis la dernière fois. Fait que des fois, tu te dis, ben, ça va être la dernière fois. Surtout si on te parle
Starting point is 01:39:19 de sa piscine au sel. Parlez-moi pas de votre piscine au sel! Les questions-moi pas de votre piscine au sol. Les questions mauves, Marcia, c'est des questions hypothétiques. Et si tu acceptes de répondre, après, tu peux me poser la question de ton choix qui n'est pas dans les cartes.
Starting point is 01:39:33 OK, j'accepte de répondre. Alors, bien, vas-y, tu relèves le défi. Merci. Qu'est-ce que la petite Marcia dirait à la femme que tu es devenue? Wow, c'est tellement beau. Moi, tu savais que tu sais peut-être pas mais j'ai fait agrandir une photo de petite marcia les
Starting point is 01:39:51 faits plastifié puis je la mets dans toutes les pièces de ma maison avec la petite martien elle me parle toujours ça a commencé avant que je fasse agrandir la photo que j'avais pris une petite photo de moi que je mettais à côté de mon lit. Je voulais être... Je voulais que Petite Martia soit la première à me dire bonjour le matin, puis la dernière à me dire bonsoir le soir.
Starting point is 01:40:20 Pourquoi être aussi importante, la Petite Martia? Parce que c'est notre essence. La petite fille intérieure, c'est bien quittant de dire ça. Petite Martia, je ne l'aimais pas. Je ne l'aimais pas. Puis, quand j'ai commencé à l'aimer,
Starting point is 01:40:38 c'est là que j'ai pu m'aimer. Il faut aimer la petite fille qu'on a été. Puis après ça, on va s'aimer. On veut tout... Tout le monde veut s'aimer davantage. Mais si on n'aime pas la petite fille qu'on a été,
Starting point is 01:40:56 on ne pourra jamais aimer l'adulte qu'on a. Fait que moi, petite Marcia, ce qu'elle me dit pendant toutes ces années, puis ce qu'elle me dit encore, c'est merci d'être revenu me chercher merci merci de me faire conduire ta vie c'est elle moi qui conduit ma vie c'est elle c'est moi je suis la madame j'ai la sacoche et l'argent j'ai le char j'ai les clés. Mais elle, elle sait où elle s'en va. J'ai comme tout redonné mon... le pouvoir.
Starting point is 01:41:29 Tu sais, c'est elle. Puis moi, là, je vais dire franchement, je sais pas qu'est-ce qui va arriver dans ma vie. Je sais rien. Ni professionnellement, ni... Mais elle, elle le sait. Je la suis. Je la suis, puis... Mais qu'est-ce que la Marcia que j'ai devant moi
Starting point is 01:41:43 dirait à cette petite Marcia-là qu'elle aurait dû savoir quand elle était petite? Ah, c'est bon, ça. Je dirais... Lâche-moi pas. Continue à être comme ça. Mettons,
Starting point is 01:42:02 je la vois quand elle est petite, je lui dis, regarde, tu vas trouver ça tough, le monde ne t'aimera pas tant comme tu es, mais toi, lâche-toi pas. Continue, continue à t'aimer comme tu es. Même si tu doutes que tu es correct, même si le monde te dit que tu es trop,
Starting point is 01:42:19 reste sans coche. C'est toi qui l'as l'affaire, fille. C'est toi qui l'as l'affaire. Pas dans le sens que les autres ne l'ont pas l'affaire, mais toi, tu n'escoche. C'est toi qui l'as l'affaire, fille. C'est toi qui l'as l'affaire. Pas dans le sens que les autres l'ont pas l'affaire, mais toi, là... — T'es pas trop. — T'es pas trop. T'es juste correct. Pis t'es belle. Pis un moment donné, ça va rayonner, ça. Un moment donné,
Starting point is 01:42:34 tu vas l'avoir, ta place, pour exprimer tout ce que t'as exprimé. Là, tu peux pas te l'en avoir. T'as 4 ans, pis t'as 5 ans, pis t'as 6 ans. Mais un moment donné, tu vas l'avoir. Pis ce moment donné-là, Marie-Claude, c'est là. Depuis que j'as 5 ans, puis t'as 6 ans. Mais à un moment donné, tu vas l'avoir. Puis à un moment donné, Marie-Claude, c'est là, depuis que j'ai 55 ans. Je sens que... Moi, depuis que j'ai 55,
Starting point is 01:42:51 parce que je sais que tu viens de l'avoir, moi, le jour de mes 55 ans, le 27 mars, le jour de mes 55 ans, il y a 3 ans. Pas 3 ans, il y a 2 ans, parce que je vais avoir 57 je commençais vraiment pour une deuxième fois ma nouvelle vie pour une troisième fois parce que je les commençais quand je suis
Starting point is 01:43:13 né après ça je les recommence et quand j'ai mon bébé adèle pas 55 ans j'ai fait le nom il s'est passé quoi 55 ans moi je disais toujours liberté 55 je descends et je n'ai fait là. Il s'est passé quoi à 55 ans? Moi, je disais toujours Liberté 55. Je disais ça en joke. J'aimais pas penser à ça. Je suis dans ma liberté 55. Mais oui! Quand j'écoutais ça, c'était donc bien loin. Je viens de réaliser.
Starting point is 01:43:37 Moi, je le disais tout le temps, tout le temps, Liberté 55. Quand on était dans la vingtaine, il y avait les annonces. C'est Anne Dorval qui faisait ça. Elle était comme jeune. Puis on la voyait vieille à 55 ans. Puis on niaisait avec ça. Liberté 55, liberté 55. Mais moi, j'ai continué à dire ça. Mais c'était pas « je vais prendre ma retraite ». Parce que moi, je prendrai jamais ma retra, c'est plus à 55 ans que je vais être libre de tout, tu sais. Puis il s'est passé ça en moi. C'est comme, OK, là, tu peux commencer ta vie. Tu as trouvé ta place professionnellement. Tu n'as plus d'enfants en charge.
Starting point is 01:44:18 Tu as réglé ta codépendance. Puis j'ai fait, OK, là, je peux être martiale à 100 %, parce que je suis en dehors des patterns dans tous les domaines de ma vie. Fait que, tu sais, c'est comme, OK, là, tout est possible. Moi, là, il n'y a plus rien qui peut m'arrêter, là. Je veux dire, plus rien. Ni un homme, ni un enfant, ni l'argent.
Starting point is 01:44:39 Il n'y a plus rien qui peut m'arrêter. Plus rien. Super pouvoir, ça. Vraiment. As-tu une question pour moi, Marcelle Pilote? Tu dois sûrement en avoir une. Oui, j'ai une question. Oui, vas-y. J'ai une question pour toi. Tu vas la trouver spéciale. OK.
Starting point is 01:44:57 T'as perdu ta mère. Oui. Puis, on trouve ça triste, puis c'est très triste, c'est dramatique. Puis quand je vais perdre ma mère, tu vas être là pour moi, tu vas m'aider parce que moi, je ne l'ai jamais vécu. Qu'est-ce qu'il y a de positif à perdre un parent? Pas dans le sens que...
Starting point is 01:45:19 Il doit sûrement y avoir quelque chose qui est comme un cadeau. De perdre un parent? Oui. C'est la fin de la souffrance pour la parent. Je vais être émotive. J'ai ça pleuré en entrevue, mais je pense que de voir souffrir son parent, je pense que n'importe qui qu'on va souffrir,
Starting point is 01:45:47 on vient un peu mêler parce qu'on dit, on sait que la seule chose qui va la soulager, c'est la fin de la vie. Il n'y a plus de morphine, il n'y a plus de... En fait, j'aurais beaucoup de choses à dire par rapport au traitement de fin de vie. Moi, je...
Starting point is 01:46:00 Oui. Je ne suis pas sûre que c'est toujours beau, les traitements de fin de vie. Ça, moi, ça m'a amenée de la paix. Je me suis dit, bon, c'est fini. C'est quatre ans de souffrance, mais en même temps,
Starting point is 01:46:20 en même temps, ces quatre ans-là où tu sais, où il y a un deadline. Moi, j'ai vu ma mère se transformer. Tu la connaissais. Ma mère, c'était une femme avec un méchant caractère. Moi, j'avais dit à ma mère, tu ne viendras jamais vivre chez nous
Starting point is 01:46:35 quand tu vas être malade. Moi, j'ai été claire avec très jeune. Je lui ai dit, moi, Doris, puis je l'appelais Doris, ma mère. Doris, tu ne pourras pas venir vivre chez nous parce qu'on avait deux caractères forts. On s'aimait, mais on se pognait. On s'obstinait sur des affaires.
Starting point is 01:46:50 On n'avait pas... Quand nos parents n'ont pas besoin d'avoir la même vision de la vie qu'eux, moi, je n'avais pas tout à fait la même vision. Puis moi, j'ai toujours fait ce que je disais. Ma mère changeait beaucoup d'idées, ce qui m'a beaucoup contrariée dans ma vie, de changer d'idées.
Starting point is 01:47:06 Moi, je pense que je suis devenue le contraire en réaction à ça. Moi, je dis que je fais de quoi, je le fais. Je serai pas en retard, je vais le faire, je vais pas annuler. Moi, c'est comme... C'est vraiment une réaction au nombre de déceptions que j'ai eues
Starting point is 01:47:22 parce que les choses étaient différentes alors qu'on les avait planifiées différemment. Et donc, ces quatre ans-là, où elle a su qu'est-ce qu'il allait y avoir un lendemain. On le sait tous, on vient d'en parler de la mort. Oui, puis surtout que dans son cas, ça allait être imminent. Elle avait trois mois à vivre.
Starting point is 01:47:41 Il y a eu quatre ans, c'est quelque chose. Les gens vont me comprendre. Tu as connu, tu as côtoyé des gens malades, dont ton amie Anne-Marie, entre autres, que tu as accompagnée, dont tu as écrit un livre aussi. Mais une fois que la personne est partie... Mais c'est-à-dire que ce que j'ai trouvé beau, c'est de voir le cheminement qu'elle a fait.
Starting point is 01:48:04 Maintenant qu'elle est partie, je me suis dit, si elle n'avait pas eu cette maladie-là qui s'est étirée dans le temps... Tu n'aurais pas pu avoir accès à cette façon. Oui, puis elle, elle n'aurait pas eu accès à cette personne-là. Tu comprends? Parce que dans la vie,
Starting point is 01:48:20 on s'ajoute des couches pour toutes sortes de raisons qui partent souvent de la petite enfance et qui, si ne sont pas réglées, tu les abrilles, tu les abrilles, tu les abrilles puis tu t'éloignes de l'essence. Et elle, elle s'est
Starting point is 01:48:36 désabriée pendant quatre ans. Désabriée, c'est peut-être pas le bon mot, mais je trouve qu'elle enlevait des couches. Des pleurs d'oignon pour arriver à l'essence. J'haïs tellement les oignons que'elle enlevait des couches. Des pleurs d'oignons pour arriver à l'essence de qui elle était. J'ai tellement les oignons que j'ai de la misère à dire des pleurs d'oignons. Mais tu comprends, elle sait,
Starting point is 01:48:52 elle est arrivée probablement à la petite Doris dont tu parlais. Parce que tu sais, Rosemary Charest à un moment donné disait à plusieurs reprises quand je l'ai reçue, notre quête dans la vie, si on voyait des poupées russes, c'est de trouver la petite poupée.
Starting point is 01:49:08 Parce qu'on la découvre en vieillissant, on enlève des poupées russes. Puis la petite poupée, c'est notre cœur. C'est notre essence. C'est la petite Marceau que tu décrivais tantôt. Puis elle dit, la quête de la vie, c'est toujours... Puis est-ce qu'il y a des personnes, on va montrer la grosse poupée.
Starting point is 01:49:23 Parce que quand on montre la petite poupée, c'est montrer la vulnérabilité. C'est toujours... Puis est-ce qu'il y a des personnes, on va montrer la grosse poupée parce que quand on montre la petite poupée, c'est montrer la vulnérabilité, c'est se fragiliser, c'est beaucoup de choses à accepter de montrer. Des fois, on ne se la montre pas à soi-même. Mais moi, ma mère, elle est devenue sa petite poupée. Fait que je trouve ça beau de savoir
Starting point is 01:49:38 qu'elle est partie en paix. Fait que ça... — Parce que t'as eu accès à ça avec elle... Que t'as eu accès à ça avec elle. Oui. Elle, elle a eu accès à ça pour elle. Oui. Puis, c'est ça, c'est le cadeau, finalement. Bien, c'est de comprendre que
Starting point is 01:49:54 il faut régler ses affaires avant de partir. Vraiment. Partir... Tu sais, moi, ça a été mort subitement, ou après trois mois, comme les médecins l'avaient dit elle n'aurait pas eu le temps de régler elle si on la questionnait elle dirait
Starting point is 01:50:10 je n'ai rien réglé mais oui moi je l'observais j'étais pas toute seule avec ma mère mon père a toujours été là, ma famille, mon frère on était très solide autour d'elle mais ça je trouve que je pense que...
Starting point is 01:50:28 Je pense que ceux et celles qui restent avec des images de leurs parents qui sont pas en paix, c'est que tu peux plus le régler. Non, absolument. Le cadeau a été que elle, qui se rende là, sans même le savoir, elle t'a fait le cadeau aussi de toi
Starting point is 01:50:43 apaiser quelque chose aussi de cette relation-là. Ah ben oui! On se chicanait plus. C'est ça, tantôt, je disais, j'avais dit, tu ne viendras pas rester chez nous. Ça, c'est moi, tu me connais, je change d'idée. Je suis à l'heure, mais je change d'idée. C'est-à-dire, dans mes
Starting point is 01:50:59 grandes décisions de vie, moi, je peux changer d'idée. Donc, je pense que c'est le 2 octobre qu'on a eu l'appel, qu'elle a appelé pour dire « J'ai un cancer du pancréas, c'est à 4, métastatique, tout ça. » Et mes parents habitaient chez moi le 6 octobre. Ils sont partis
Starting point is 01:51:16 de la Gaspésie avec la voiture pleine, on a monté une chambre, ils vivaient avec nous. Alors, tout ça est pour dire que quand on dit des choses, puis des fois, moi aussi je fais des conférences, puis je dis au monde, même si vous avez des valeurs
Starting point is 01:51:32 sur vous, vous dites ça, ça n'arrivera pas, mais permettez-vous de changer d'idée. Ne soyez pas rigide, parce que moi, je ne me suis même plus posée de questions, puis après ça, je me disais, moi, je suis drôle pareil. J'ai quand même pris la peine de dire ça un jour, avec toutes mes convictions.
Starting point is 01:51:48 Ça a tenu. Parce que ça, cette façon-là d'installer quelque chose, c'est souvent la peur. Oui. Je ne voudrais pas que tu viennes vivre chez nous. Je protégeais mon territoire. Quand on change d'idée, c'est la vie
Starting point is 01:52:04 qui nous souffle à l'oreille. Regarde, t'as ça à vivre. Toi, t'as cette belle qualité-là que tu l'écoutes, la vie. Tu restes pas sur ta rigidité. C'est comme, regarde, tu savais que t'avais ça à vivre. Puis le fait que t'aies fait ça, même si ta mère est décédée
Starting point is 01:52:19 trois ans plus tard, quatre ans plus tard, bien, juste le fait que t'aies installé une chambre une semaine après, je trouve, en plus tard, bien, juste le fait que tu ailles installer une chambre une semaine après, je trouve, en tout cas, moi, comment je l'ai vu, ça a jeté les bases de ce qui s'en venait, puis ça a permis peut-être à ta mère
Starting point is 01:52:35 aussi de le vivre de ce façon-là. Et ça a permis aux enfants, parce que ça, c'était bien important, bien, tu sais, c'est des choses que tu fais sans le savoir, c'est après que tu réalises, mais de côtoyer la vie pour vrai. Parce que
Starting point is 01:52:50 ma mère, elle était sans filtre. Pas assez quasiment de filtre. Il n'y avait pas de filtre. Je sais de quoi tu parles. Tu sais de quoi je parle. Elle disait tout ce qu'elle pensait, comme elle pensait, dans des moments, des fois, inadéquats. Mais elle, si c'était là, c'est là que ça se passait.
Starting point is 01:53:09 Donc, sa maladie, elle en parlait ouvertement. Elle l'avait appelée Antoine. Donc, son cancer, c'était Antoine. Même le médecin, le premier rendez-vous, elle était là. Moi, Antoine, je veux dire,
Starting point is 01:53:22 elle a envie qu'il gagne. Elle était là. Mais de qui vous parlez? du cancer! avec sa couleur gaspésienne dans sa façon de parler et c'est ça, donc elle était assise autour de la table puis elle mémé va mourir
Starting point is 01:53:36 vous avez des questions à mémé c'était terrorisant des fois je suis là, mais tu peux pas leur parler de même ben je vais mourir, comment tu veux que pas leur parler de même. Je vais mourir. Comment tu veux que je leur dise autrement? Tu as raison. Mais en même temps, ils ont côtoyé la vie à travers le temps qui est limité. C'est un beau cadeau, ça.
Starting point is 01:53:57 Je ne pense pas. Ils n'ont pas l'air de être traumatisés. Mais ils connaissaient mémé. Tout le monde connaissait mémé. J'ai parlé beaucoup avec Juliette. Juliette est ma fille. Oui, il a 21 ans, le bébé. Puis j'en ai parlé
Starting point is 01:54:13 parce qu'elle avait une relation bien, bien, bien. Ma mère, elle voyait un don en Juliette. Ma mère, Juliette, elle voyait des choses. Même à la fin de sa vie, elle était dans un semi-coma. Juliette est arrivée et elle s'est réveillée. Puis elle lui a dit quelque chose. Mais je peux te dire que la façon dont ta mère
Starting point is 01:54:30 a été en fin de vie, ça n'a pas marqué tes enfants. Parce que tu disais, peut-être que ça les a pas du tout. C'est un cadeau. En fait, le plus grand cadeau. Ah oui, oui. Parce que tu sais, des fois tu te dis, c'est violent comme mot.
Starting point is 01:54:47 Mais... C'est la vie. Ça donne un sens. C'est la vie. C'est ça. Faut pas se protéger. On a tendance à vouloir protéger les choses. Mais moi, j'ai été élevée avec une mère
Starting point is 01:54:57 qui protégeait rien. Qui était ouverte. Qui disait justement ce qu'elle pensait. Fallait être solide. Moi, j'aurais pu être avocate, je vais dire, je me suis obstinée avec ma mère. Mon enfant, en fait, obstinée, j'argumentais pour...
Starting point is 01:55:13 parce qu'on argumentait beaucoup. Mais cette force-là d'argumentation me sert encore. Puis dans la maladie, on s'est obstinée avec toutes sortes des choses qui étaient offertes comme forme de traitement, d'hospitalisation, peu importe mais tu sais, elle prenait ses rendez-vous
Starting point is 01:55:30 elle s'obstinait sur les heures, je veux dire pour les gens malades, c'est pas facile avoir de la chimio, avoir tes prises de sang avant, je veux dire quand t'arrives dans cette étape-là écoute, ça prend de l'énergie, mais tu sais elle se battait encore, puis je me disais ok, moi je suis argumentée, c'est à cause de ça puis Antoine elle l'énergie mais elle se battait encore puis je me disais, ok, moi je suis argumentée
Starting point is 01:55:45 c'est à cause de ça, puis Antoine elle l'a pogné tu comprends Antoine il s'est fait servir la recette d'Horace il a fait la visure, puis elle disait tu sais, il est innocent Antoine parce que il va mourir en même temps que moi
Starting point is 01:56:02 il va me faire mourir mais lui aussi il va mourir fait qu'il est pasir en même temps que moi. Il va me faire mourir, mais lui aussi, il va mourir. Fait qu'il est pas si intelligent que ça, Antoine. Puis elle l'a dit jusqu'à la dernière minute. Elle a parlé à son médecin. Puis elle disait, ben Antoine, il est fini. Tu sais, au lieu de dire, moi, je vais mourir, elle disait, Antoine va mourir.
Starting point is 01:56:18 Fait que tu sais, elle était forte. J'ai eu l'occasion de te le dire, mais je te le dis, elle a été très chanceuse de t'avoir comme fille., elle a été très chanceuse de t'avoir comme fille. Elle a été très chanceuse. Non, je ne veux pas te faire pleurer, je veux juste te dire que, tu sais, des fois, quand on accompagne quelqu'un en fin de vie comme ça,
Starting point is 01:56:34 on se dit, j'aurais peut-être pu faire ci, faire ça. Tu as été parfaite, parfaite. Puis tu as été qui tu es. En son nom, j'ai le goût de te dire un gros merci. Puis ceux qu'elle a présentement, Doris. – Ah, Doris, elle est très petite, c'est ici. – Ah oui! – Ah oui, Doris, elle est partout, là. Attends, mais il faut que je te raconte quelque chose,
Starting point is 01:56:54 OK? – Ah, raconte! – J'ai un cellulaire. – C'est nouveau, ça? – Ben, c'est quand ça fait un an qu'elle est décédée, on s'est toutes faites tatouer, moi puis les trois enfants. Parce qu'elle nous a dit, je vais aller vous visiter sous forme de plume. – Ah, tu vas me rachever! Ah oui!
Starting point is 01:57:09 On a tellement vu de plumes, là! Elle a dit ça! Tu sais, moi, elle m'a dit, tu vas me voir partout. Puis mon frère, il a dit, hey, pas trop, OK? Mon frère, il est moins... En tout cas, tu sais, moi, je me dis toujours, croyons ce qu'on veut, si ça nous fait du bien, tant mieux. Mais moi, j'ai un...
Starting point is 01:57:23 Tu sais, mon cellulaire, j'ai une boîte vocale. Dans ma boîte vocale, on voit le nom de la personne qui nous a appelées. L'autre fois, ma boîte vocale m'a lâchée. Quand elle est revenue, le premier message, c'est un message, je ne vois même plus, j'ai trop de larmes, le 13 novembre 2019
Starting point is 01:57:41 de ma mère que je n'ai jamais écoutée. Doris Duguay. 2019. J'ai plus mes messages actuels, là. Fait que là-dedans, il y a deux messages que si je clique, je les ai jamais entendus. Fait que je me garde ça. Mais c'est spécial, non?
Starting point is 01:57:59 Je n'ai pas de mots. Oui. Ça n'a pas de bon sens. Oui. Je te dis, là, il se passe... Elle voulait ça. Oh my God! Tu vas les écouter, t'es hier pour quand? Bien, je ne sais pas quand, mais on dirait que je ne suis pas prête.
Starting point is 01:58:15 C'est tellement... Tu sais, moi, je ne suis pas ésotérique dans la vie. Mais là, je suis comme... Tu ne peux pas faire autant. Non, mais imagine quand ma boîte vocale est revenue, je vois Doris ce du Guy. Je vais dire, maman, il n'est pas écouté. C'est ça, 2019.
Starting point is 01:58:31 Fait que je me dis, il y a quelque chose là. Les deux qui ont le petit point ne sont pas écoutés. C'est ça que je vais écouter ça éventuellement. Oui, oui, elle laisse des signes. Mais pour juste clore sur tout ce que tu as ouvert au niveau émotif, moi, là, je me suis fait dire par du monde, mais voyons,
Starting point is 01:58:51 pourquoi tu t'en occupes autant? Tu sais, les gens, c'est parce que ça confronte les autres. Moi, j'ai mis plein de choses de côté, puis il y a des choses, tu sais, j'ai gardé à l'époque deux filles le matin au maritote, mais il y a plein de choses auxquelles j'ai dit non, j'ai rep plein de choses de côté. Puis il y a des choses que j'ai gardées à l'époque de Fille le matin au maritote. Mais il y a plein de choses auxquelles j'ai dit non,
Starting point is 01:59:07 j'ai repoussé. Mais jamais je vais regretter ça. Puis les gens qui disent qu'ils tassent tout d'envie pour leur travail, moi, je me dis qu'il faut réfléchir à ça. Oui, il faut travailler, puis oui, mais est-ce qu'on peut réaménager l'horaire? Mais je trouve
Starting point is 01:59:24 qu'il faut faire de la place aux membres de nos familles. Absolument. Faire de la place aux membres de notre famille, c'est de se faire une place à soi. Oui. Vraiment. Puisque la maison de soins palliatifs,
Starting point is 01:59:38 je me faisais, mon Dieu, vous venez toute la famille, c'est donc bien beau, mais il n'y avait comme pas d'autre façon de faire pour notre famille. C'était, le sais, le soir, mes enfants, ils arrivaient, il y en a qui... À un moment donné, mon père avait acheté de la bière, parce qu'on était tout autour de son lit,
Starting point is 01:59:52 puis on l'a veillé, là. Puis on n'était pas sous personne, mais on était avec elle, on se commandait à souper. La vraie vie. La vraie vie, là. Puis on riait, puis on pleurait, puis des fois, c'est drôle, parce qu'elle ressortait comme de son
Starting point is 02:00:06 état léthargique, puis là, elle nous racontait un bout de vie, puis là, elle repartait. Mais on était là, tu sais, je me dis, où est-ce que tu peux être de plus significatif que là, quand ça t'arrive, tu sais, fait que voilà. – Marc-Claude, tu vas m'aider, hein, quand ça va m'arriver. – Certain. – Moi, là, je veux dire, j'appelle
Starting point is 02:00:21 quasiment ma mère tous les jours, puis je dis, « Mère, qu'est- bas que je vais faire que tu as plus ma mère a ri a ri a ri mais je m'en remets c'est un vide le tient combien de fois j'arrive dans ma voiture puis j'ai dit appelé doris j'étais comme mais non c'est je les parle lui son numéro de téléphone le thème et j'étais là mais non mais son cellulaire il est dans mon bureau à maison là c'est moi qui ai gardé ça. Fait que, tu sais, il y a comme des réflexes
Starting point is 02:00:49 qui sont là, mais les signes, c'est quand même... C'est vraiment le fun. Moi, je vois des plumes à certains moments de ma vie qui arrivent de nulle part. Moi, quelqu'un me dit, non, mais tu sais, ça s'explique. Je ne la veux pas, ton explication. Moi, elle me fait du bien, la plume. On va arrêter
Starting point is 02:01:04 ça là. Je n'en veux pas. Je ne la veux pas, ton explication. Moi, elle me fait du bien à plume. On va arrêter ça là. Je n'en veux pas. Je n'ai pas envie de me demander non, mais c'est normal, non. Pour moi, ça a un sens. Je trouve qu'il faut garder quand même qu'est-ce qui nous donne du sens dans la vie. C'est précieux. Il ne faut pas laisser les autres détruire ça.
Starting point is 02:01:19 Ma dernière question, Marcia. Bon, après m'être liquifiée. Après avoir été très vraie, Marcia. Bon, après m'être liquifiée... Après avoir été très vraie, comme toujours. Tu vois bien que je n'ai pas d'armure, là. La lampe d'Aladin existe. Quels sont tes trois vœux? Ah, mes trois vœux.
Starting point is 02:01:40 Mes trois vœux. Ma maison pour femme. Bien oui, quelle bonne idée. Tes cabines. Mes cabines. Pas femme en situation de violence. Répit pour femme. Répit pour femme.
Starting point is 02:01:54 Ma maison pour femme. Mais moi, j'ai commencé à dessiner. Puis j'ai commencé à... J'ai des cartes postales, j'ai toutes sortes de choses. Puis, ça fait longtemps que je veux lancer ça. Ça, je voudrais que ça cartonne, que mes cartes cartonnent. Les petits dessins, c'est comme des rappels en dessin
Starting point is 02:02:15 pour que les femmes s'aiment. J'ai comme toute une collection qui va sortir bientôt. Puis, je trouve ça... C'est un de mes voeux ce que le papier parce que tu es les livres oui je suis dans la maison des femmes avec des livres ma livre c'est pas tout le monde que le temps des relis mais mais petite carte avec des dessins des messages des messages d'amour tu es puis je lance ça pour la saint-valentin avec ça ce serait vraiment un vœu très charles que tu es à travers le monde leur un dessin, ça parle à tout le monde.
Starting point is 02:02:45 Pour les femmes spécifiquement. Mon autre vœu, c'est un vœu à l'échelle plus communautaire, plus planétaire. C'est pour les femmes. Que les femmes soient libres. Ça veut tout dire, que les femmes soient libres.
Starting point is 02:03:04 Autant la charge mentale, que les femmes soient libres autant la charge mentale que les femmes réalisent qu'elles ont le droit d'être libres et le droit d'exister merci Marcia Pilote quel beau moment quel beau moment merci beaucoup
Starting point is 02:03:20 c'était un plaisir les gens qui sont reçus ici, ils doivent pas revenir de comment t'écoutes bien. Moi, je peux dire que ça fait 28 ans que j'ai ce privilège-là. Que tu sois... C'est moi qui vais pleurer. On pleure. On aime ça.
Starting point is 02:03:37 Une amie comme toi, c'est très rare. Puis j'en ai pas beaucoup. Je n'avais une autre, puis elle est morte. Anne-Marie. Mais, tu sais, une amie, là, on a parlé un petit peu beaucoup. Je n'avais une autre, puis elle est morte. Anne-Marie. Mais, tu sais, une amie, là, on a parlé un petit peu tantôt, Marie-Claude, on n'a pas d'attente. Tu sais, je t'appelle même pas à ta fête,
Starting point is 02:03:53 tu te dis bonne fête, puis tu pourrais dire... C'est... C'est... J'ai pas de mots. Puis je veux te dire merci d'être mon amie. Ça fait drôle, hein, mais... De m'aimer comme je suis, puis d'être qui tu es, puis ton écoute.
Starting point is 02:04:10 Moi, la première fois que j'ai eu à vivre ça, c'était à l'île du Prince-Édouard. On s'était sauvés. On avait laissé les enfants au Mario. Moi, j'avais un Mario. Toi, t'en as encore un. Puis on est allés prendre le thé dans une petite place à l'île du Prince-Édouard.
Starting point is 02:04:24 Puis c'était comme ça. Tu me posais des questions, tu m'écoutais. Puis on est allé prendre le thé dans une petite place à l'île du Prince-Édouard. C'était comme ça. Tu me posais des questions, tu m'écoutais. Moi, je n'avais jamais de ma vie été écoutée comme ça. Puis réel intérêt, tu me posais des questions. Les gens que tu reçois ici qui vivent ça,
Starting point is 02:04:40 bien, tu es vraiment comme ça. Puis moi, j'ai ce privilège-là de t'avoir comme amie je te dis un gros gros merci tu fais une belle différence dans ma vie merci, moi je t'invite dans ma piscine au sel ça m'intéresse pas
Starting point is 02:04:58 je te dirai comment ça fonctionne merci Marie-Claude merci, ça me fait un grave désir j'ai comme un peu besoin de rire on on dirait. C'est allé loin. Merci, Marcelle, de m'avoir apporté dans cette zone-là. Et je vous avoue, merci. Puis je suis sûre que tout le monde a pris bien des notes,
Starting point is 02:05:13 t'as donné beaucoup de références, de, je veux dire, quasiment des trucs de vie pour mieux vivre. Et ça, on en a besoin. Merci, Marcelle Plotte. Merci. Cet épisode était présenté par Karine Jonca, la référence en matière de soins pour la peau au Québec. Le jeu de table Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin

There aren't comments yet for this episode. Click on any sentence in the transcript to leave a comment.