Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #45 Mélissa Bédard | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: March 11, 2024Dans ce quarante-cinquième épisode d'Ouvre ton jeu, je m'assois avec la flamboyante Mélissa Bédard. Avec son grand sens de l'humour et sans aucun tabou, Mélissa nous en apprend plus ...sur sa jeunesse et sur le deuil de sa mère, sur la différence, sur sa dynamique de famille avec six enfants, sur son amour d'être mère… ainsi que sur son intimité. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:12:48 - Cartes vertes 00:44:22 - Cartes jaunes 01:12:37 - Cartes rouges 01:24:06 - Carte mauve ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon tout nouveau site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15.
Transcript
Discussion (0)
Star Academy.
Pour certains, il y en a qui ont dit que ça a été plus difficile,
peu importe les années.
Moi, ça a tellement été
une des plus belles périodes de ma vie.
Moi, j'étais consciente, j'étais reconnaissante.
J'avais écouté les quatre éditions avant,
et je n'arrêtais pas de dire à mon père « moi je vais y aller, moi je vais y aller »
et Starac, le premier en 2003, j'avais 13 ans.
Mon père disait « ouais, ouais, c'est rare, ouais ouais ». La journée que je l' premier, en 2003. J'avais 13 ans. Mon père m'a dit « Ah oui, c'est rare. »
La journée que je l'ai appelée pour lui dire
« Es-tu prêt à garder l'Elia pendant quasi un an? »
Parce qu'avec la tournée, c'était quasi un an.
Il m'a dit « Comment ça? »
Je me suis dit « Parce que Stéphane la porte bien devant. »
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
est disponible partout en magasin et sur andolf.ca.
Salut tout le monde!
Je veux prendre le temps de vous remercier
d'être si nombreux et nombreuses à nous suivre.
Parce qu'à chaque semaine, on a des nouveaux adeptes au podcast et les propos des invités vous font énormément réagir.
Puis moi, j'ai toujours cru que quand les gens acceptent de se raconter, acceptent de se confier,
des fois, il y a un mot, une phrase qui vient nous
aider dans la vie, qui nous apporte des réponses
puis ça ne se dément pas parce
qu'à toutes les fois que je lis vos commentaires,
il y a toujours ça qui revient.
Merci à tel invité d'avoir dit
telle chose. Je viens de comprendre.
Et quand je lis ça,
j'ai l'impression qu'on fait la bonne affaire ici autour
de cette table-là à Ouvre ton jeu.
Et merci aussi à tous ces invités
qui viennent se confier
et à toutes les fois quand ils repartent
on se serre toujours dans les bras
parce qu'on vient de vivre quelque chose
puis je sais que vous vivez la même chose
en les regardant ou encore en les écoutant
je veux saluer aussi les gens
de partout au Québec qui nous suivent
et en dehors du Québec
ça aussi, vous êtes
de plus en plus nombreux à nous le dire.
« Hey, pense à moi qui est en Suisse.
Pense à moi qui est à Amsterdam.
Pense à moi qui est à Bruxelles. »
Alors, bien, vous êtes tous
les bienvenus autour de cette table.
Aujourd'hui, c'est une grande
dame, tant
au niveau physique qu'au
niveau du cœur. C'est une
fille que j'ai connue il y a quelques années
et quand on la rencontre
une fois, on ne l'oublie pas.
On ne l'oublie pas parce qu'elle l'est,
mais aussi par sa voix.
On l'a d'abord connue par sa
voix dans l'espace public
et cette voix-là vient toucher
le cœur. Je suis très, très
touchée de la recevoir parce
que je sais que son histoire est particulière. C'est une fille, c'est une vraie résiliente,
c'est une résistante et en même temps, c'est quelqu'un d'une douceur exceptionnelle. Alors,
je vous présente Mélissa Bédard. – Ah, t'es une belle présentation. Wow. Je suis tellement contente d'être là.
Toi, ça fait longtemps.
Depuis le début.
T'es une des premières qui a partagé des commentaires
sur Ouvre ton jeu, il y a presque un an.
Oui, bien moi, j'étais tellement contente de, un,
de te revoir, tout de suite te lancer dans une autre aventure.
Je pense même quand t'as quitté Deux filles le matin,
je t'ai écrit.
Moi, ça se pouvait pas, t'as fini l'émission
avec Christine Morancy,
ma grand-chum. Je me rappelle vous avoir écrit
parce que je me suis dit, ça se peut pas
que ça se termine comme ça.
Tu nous avais même envoyé un vidéo pour cette émission.
Une émission tellement écoutée.
Bref, j'étais vraiment contente de te retrouver
dans une autre aventure, puis encore proche des gens.
Moi, je comprenais pas comment on enlève
la parole à quelqu'un qui fait du bien aux gens.
J'ai pas de la misère avec ça.
J'étais très contente.
Quel beau concept. J'aime les cartes.
J'aime tout ça.
Il se passe des affaires autour de la table.
On est proches.
Il y a comme une intimité qui se crée rapidement.
En même temps, je sens que les gens sont avec nous aussi.
Il y a quelque chose dans ce jeu-là.
Puis tu sais, quand on a parti ça,
mais ici, on ne savait pas trop ce qu'on s'en allait.
On s'en va en faire quelques-uns, puis on verra.
Puis finalement, on n'a jamais arrêté.
Puis je pense qu'on n'arrêtera pas tout de suite.
Tant qu'il va y avoir des gens...
C'est le fun parce qu'on a l'impression toujours
de connaître tout sur nos artistes
ou tout sur les gens que tu rencontres ici.
Puis finalement, on en apprend tout le temps
parce que justement, tu prends
le temps, t'as pas de minuterie.
Tu sais, tu y vas, je regardais les vidéos, il y en a
de 1h17 à 2h.
Fait que c'est... On a l'impression de pouvoir se laisser
aller. Puis justement, le fait qu'on soit
ensemble puis qu'on crée une intimité comme ça, ça fait
en sorte que les gens à la maison qui te regardent,
c'est bon. – Mais c'est ça la vraie vie.
– C'est bon. – C'est maintenant que je vais chez vous, là.
On aurait pas un horloge.
Puis dire, OK, là, on va aller à la pause.
Ça fait que ça fait du bien, cette liberté-là.
Puis quand tu écoutes le podcast,
est-ce que tu apprends des choses des autres invités?
Oh, mon Dieu, tellement.
Beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Parce que...
Puis c'est ça, des fois, j'entends,
puis la personne, ah oui, mais ça...
OK, il ne veut pas aller là.
Mais finalement, tu réussis à dénouer
le petit nœud qui fait en sorte qu'on va
leur apprendre beaucoup. Même Jean-Philippe,
que j'ai connu à Star Academy.
Jean-Philippe Dion.
Oui, en m'en venant, j'écoutais son podcast
parce que j'étais en train de pas mal...
Parce que tu viens de Québec pour faire
le podcast quand même.
Oui, bien, je le sentais, Jean-Philippe,
quand il parlait de sa maman, tout ça.
C'est tous des moments où...
C'est toutes des choses qu'on ne sait pas,
mais qu'il l'a construit. C'est ce que je trouve beau.
Oui, on comprend pourquoi il est aussi fort aujourd'hui.
Il est arrivé jeune, il est devenu
responsable jeune, ce gars-là.
C'est un gars hyper responsable.
Si tu le connais, Star Academy a toujours été...
Je suis impressionnée de savoir que ses barrières,
c'était l'anglais. Je suis comme, moi aussi!
Ma barrière, c'est l'anglais. Je suis bien beau faire
tout ce que... Je suis bien beau faire tout, j'ai bien beau faire tout
ça rentre pas la disquette
et tu veux parler l'anglais parce que tu voudrais
agrandir le territoire
moi je vois Shakira, Beyoncé
moi je me vois aux côtés de ces femmes-là, quand je regarde
leur performance, leur voix, je me dis
je suis tellement capable
d'aller là, je suis tellement capable
d'offrir, mais la seule barrière
que j'ai, c'est ça, la langue.
Fait que il y a plein de choses
qu'on va chercher un peu dans le podcast,
qu'on se retrouve,
c'est ce qui fait qu'on se trouve de plus en plus normal.
Ça, ça fait du bien.
Oui.
Parce qu'on a tous des doutes face à nous-mêmes
à certains moments de la vie,
puis de dire, bien, regarde...
Moi, quand je disais des biographies,
j'en lis encore, mais ça m'a tellement
fait du bien de commencer à lire des biographies
parce que ça a l'air tout beau de l'extérieur,
la vie des gens, mais quand
t'ouvres la porte, puis tu rentres dans d'autres
couches de vie, là, tu te dis,
OK, OK, il y a eu des bouts
de teuf. C'est parce qu'on le sait
pas, ça. Et ça fait du...
Ça nous réconforte aussi.
Comment tu vas, là? – Ça va bien.
– Parce qu'on te voit partout.
– Oui, partout, puis en même temps...
– C'est parce que c'est enregistré d'avance.
– C'est enregistré d'avance, ça fait que j'ai beaucoup de temps mort quand même.
Je passe beaucoup de temps avec les enfants de ce temps-ci depuis Noël.
Ça fait que ça fait du bien.
Ça fait du bien de revenir aux sources.
– Raconte-moi ta famille, juste avant qu'on commence.
Raconte-moi tes enfants.
Ils ont quel âge? Parce que t'en as beaucoup d'enfants.
En fait, à deux, on en a six.
C'est ça.
Une semaine sur deux, on a les enfants de mon chum aussi à la maison.
Anthony, Alexandre, Aymeric,
on a une semaine sur deux.
Et Lélia, Elena et Serena
qu'on a à la maison à temps plein.
Elena va chez son père la fin de semaine.
Mais des fois aussi, il se gâte et apprend une semaine.
Super belle entente avec mon ex
préféré.
C'est ça, 6 à la maison.
C'est de quel âge à quel âge?
De 19 ans à 4 ans.
C'est une belle brochette.
C'est pas reposant.
Moi, je trouve ça tellement simple.
C'est comme toutes les autres familles.
On a de la discipline à faire.
On a du rodage à faire.
En tout cas, quand les gars sont là,
les filles s'épanouissent.
Ma petite Sissy, elle ne pourrait pas vivre
si les gars ne viendraient pas faire.
On les verrait juste de temps en temps.
Ça ne marcherait pas.
Quand ils arrivent, on ne la voit plus.
Elle est en bas.
Hier soir, elle a dit,
je peux-tu aller avec toi, Alex?
Elle aimerait qu'en bas.
Les gars, ils les prennent en bas.
Ils s'amusent avec eux autres.
La pandémie, on ne l'a pas ressenti.
Ils étaient une gang.
Ils étaient ensemble.
C'est déjà une meuf, là.
Ben oui.
Fait que, tu sais, tout ce côté-là,
je te dirais que c'est plus quand on sort au resto chaotique.
Sinon, à la maison, dans leur élément,
c'est comme un beau camp de vacances.
Puis ce n'est pas cacophonique chez nous.
Les enfants font leurs affaires.
Non, c'est vraiment une belle mode.
Ils ont appris à se connaître parce que
au début, c'était pas ça. Ils étaient tous jeunes.
Toute la gang était plus jeune. Puis là, ça bougeait
énormément. Puis on ne savait plus où mettre la tête.
On habitait dans un petit logement
miniature pour huit personnes.
Mais là, maintenant qu'on a notre maison, écoute,
la première semaine, on s'est demandé où ils étaient.
Tout le monde a couru dans leur
chambre. Tout le monde avait leur chambre.
Ils ont pu se déposer, faire leurs devoirs tranquilles.
Ils ont leur espace pour se décompresser.
Ah non, c'est vraiment...
Depuis deux ans, ça va faire deux ans,
c'est une belle aventure.
Une très, très belle aventure.
Mais tu es comme faite pour ça.
Ah! J'en aurais...
Pour vrai, avoir les sous,
j'aurais les miens, plus d'autres. Moi, j'adopterais... Pour vrai, j'en aurais... Pour vrai, avoir les sous, j'aurais les miens plus d'autres.
Moi, j'adopterais...
Pour vrai, j'en aurais 20.
Ça me dérangerait pas.
Parce que là, on en a 8, mais les amis...
La blonde, les amis, viennent souper,
il y a la porte est tout le temps ouverte,
les autres rentrent.
On est rarement moins que 15 en maison.
Toi, t'es comme faite pour vivre dans une autre époque.
Oui.
Les huttes. C'est çaque les huttes ça les huttes
même ma grand-mère
qui avait 11 enfants
t'arrivais là, je me souviens quand j'étais jeune
on arrivait là, il y avait du monde partout
aujourd'hui je me dis mais comment elle faisait
il y en a une autre voiture, il y en a 4 qui débarquent
bon ben 4 de plus, on rajoute 4 assiettes
pis ça avait pas de l'air à déranger
ça dérange pas.
Je pense que je dois tenir ça, justement,
de mes racines.
Je suis allée en Haïti en 2015, puis c'est ce qui
m'a frappée, malgré que les femmes,
les familles ont des petites maisons, c'est
toujours plein. Puis justement, ça ne dérange pas.
On met une assiette de plus, un couvert de plus,
puis on y va.
J'ai souvent gardé ça
au profond de moi, de mes origines.
Oui, oui.
Mais c'est simple.
C'est-à-dire que tu te casses pas la tête.
Jamais.
On veut que tout soit parfait.
Donc, t'acceptes que ce soit pas parfait.
Ben, pas le ménage.
Attends, le ménage à 8 dans la maison,
c'est un contrat.
Les gars font leur sous-sol.
On s'occupe du haut et du bas.
On a quand même quelqu'un qui vient nous aider
deux jours par semaine pour faire le ménage
avec nous autres.
Les gars font leur lavage aussi.
Les plus vieux font leur lavage eux-mêmes.
On a comme une belle chimie.
Pour vrai, tu rentres à la maison
et tu n'as pas l'impression
qu'on est 8 à vivre là.
Moi, j'aime ça quand
c'est clean. Ça, j'ai appris ça
de ma belle-mère. On avait les
mercredis ménage à la maison. Il fallait faire
le ménage. On ne sortait pas tant que
ce n'était pas fait. Moi, je m'occupais du work
avec mon demi-frère. Mon frère et ma soeur
s'occupaient du milieu.
Les parents s'occupaient du milieu. Ça a toujours été ça.
C'était nickel. Encore aujourd'hui,
ce sont juste deux, mes parents, à la maison.
Tu rentres là, tu peux manger sabré.
M. Nutt est passé. C'est magnifique.
Ça ressemble à ses cires, chez nous.
C'est comme un magasin.
C'est ça, là.
Grande fan.
Incroyable. Moi, ça m'impressionne.
J'ai hâte d'aller chez vous. Je vais aller voir ça.
Je te donnerai une note.
Moi, j'essaie de me débarrasser de ça.
Cette manie-là?
Oui, j'essaie d'arrêter d'associer visite et ménage.
Ah, il n'y a même pas de visite, puis c'est le même.
Non, non, non.
Mais moi, c'est payé quand il y a de la visite.
C'est comme ça vient avec visite, fais le ménage.
Puis des fois, le temps, c'est ici, c'est ça.
Fait que toi, c'est tout le temps.
Tout le temps.
Mais c'est vrai que quand la visite arrive,
je dis, ne regarde pas le ménage, mais on l'a fait.
On l'a fait.
Est-ce que tu es prête à ouvrir ton jeu, Mélissa Bédard?
Plus que jamais.
Écoute, tu connais le jeu, tu sais que les questions vertes
sont censées être plus faciles, mais ça dépend.
Des fois, on arrive vite dans le vif du sujet.
Les questions jaunes sont déjà plus personnalisées pour toi.
Les questions rouges, c'est des belles questions
qui sont vraiment
plus intimes par rapport
à ta vie. Les questions
maux, c'est des questions hypothétiques
et...
Mon joker? Ton joker, ça sera pas...
Ok, super. Et si t'acceptes de répondre,
tu pourras me poser une question, si tu veux, aujourd'hui.
Ok, parfait. Mais faut pas que tu parles de mon couple,
tout le monde m'en parle. Ok. Fait que tu
me poseras une autre question
On dirait que je réponds tout le temps la même affaire
Je suis sur le bord de m'inventer une vie
J'ai déjà pensé
C'est génial
Et ton joker, évidemment
Il y a toujours la dernière question pour bien finir
Ton joker, tu le sais, ça me permet de te poser
Toutes les questions
Et toi, ça te permet de me dire, ok, là c'est assez
Comme ça, on est protégés les deux
Parce qu'on est sans filet, On part ça, t'es prête?
Oui. Alors, tu brasses les questions vertes,
tu m'en donnes quatre,
tu vas en choisir une, et après,
je vais en choisir une.
Merci.
C'est parti. On dirait que
j'aimerais ça te tirer aux cartes.
Hé, moi, j'adore ça.
Tu y crois-tu? Ah oui. Moi, les tireuses de cartes,
les médiums, tout ça, grande fan de tout. Ben, y vas-tu sur une base régul de cartes, les médiums, tout ça, grande fan de tout ça.
Il va-tu sur une base régulière?
Ma médium m'a dit non,
parce que la médium va vraiment parler
avec les morts.
Tu ouvres la porte une fois, j'ai eu mes réponses,
puis tu ne serais pas supposé d'y retourner une autre fois.
Ta médium est vraiment bonne, comme la mienne.
Les tireuses de cartes, tu peux y aller
quand tu as un problème, quand tu sens que tu as des questionnements.
Je vais à peu près une à deux fois par année.
Est-ce que tu suis
ce qu'elle te dit ou c'est plus comme un guide?
C'est un guide.
J'en laisse aussi.
Ça te rassure-tu? Beaucoup.
Surtout la médium. Je te dis,
j'ai vraiment pogné quelque chose
avec ma médium. Elle est incroyable.
En tout cas, je verrais pas comment
elle pourrait savoir tout ce que j'ai appris.
En fait, tout ce qu'elle me dit
que personne d'autre pourrait savoir,
ça serait impossible, même en
fouillant n'importe où.
Ça t'a rassuré? Ça t'a donné des réponses?
Ça m'a donné des réponses. Ça m'a rassuré.
Moi, ma plus grande peur dans la vie, c'est la mort.
Puis là, de savoir qu'elle a été capable
d'aller chercher des questionnements en haut,
c'est là que je me suis dit, OK,
il y a peut-être vraiment quelque chose après.
Ça t'a rassurée.
Oui, beaucoup.
Mais la mort est arrivée vite dans ta vie aussi.
Oui, très vite.
Donc, tu as compris que tu étais mortelle jeune.
Ça change quelque chose dans la vie.
Ça change tout.
Alors, on regarde les questions. Oui. On va sûrement reparler dans la vie. Ça change tout. Alors, on regarde
les questions. Oui. On va sûrement reparler
de la mort. Comment ta relation
avec l'argent a évolué au fil du temps?
Quand je me regarde dans le
miroir, je vois.
Quelle est ta définition du mot
liberté?
Quelle importance
accordes-tu au regard des autres?
Ah, c'est toutes des bonnes questions.
On va y aller avec le regard des autres.
Vas-y.
On va y aller avec le regard des autres.
Quelle importance que j'accorde?
Autant que j'accorde peu,
autant que j'accorde beaucoup.
Fait que j'ai l'impression que j'ai longtemps voulu plaire.
Puis maintenant, j'ai l'impression que...
que je veux me défaire de ça,
mais qu'en même temps, j'arrive...
Ça me ramène toujours à...
Ah, mais là, est-ce que j'étais correcte
ou est-ce que j'ai le droit de dire ça?
Est-ce que je peux me permettre de dire ça?
Fait que c'est comme un mélange des deux, je pourrais dire.
Mais je m'assume beaucoup plus qu'avant.
Beaucoup plus.
Qu'est-ce qui a changé?
Mon laisser-aller.
Je pense que le fait que j'ai arrêté de me dire
que j'avais pas ma place,
que j'avais pas le droit de parole
parce que justement, j'ai pas fait beaucoup de scolarité,
d'être ce que je suis, grande, noire.
C'est quand même une femme de 6 pieds 1.
Puis d'arrêter de penser que je veux toujours
être mesurée 5 pieds.
Je pense que ça, ça l'a changé, parce que j'ai envie
de pouvoir dire ce que je veux,
j'ai envie de pouvoir aider les gens.
Il y a des gens qui sont prêts à m'écouter aussi.
Fait que je pense que c'est ça qui a changé.
Mais c'est dur.
Mais tu sais, quand tu t'es mis à grandir,
parce qu'à un moment donné, j'imagine que tu étais
la même grandeur que tout le monde.
J'ai arrêté de grandir en sixième année.
OK, donc rapidement, tu es devenue la plus grande.
Et ça, comment tu l'as vécu à ce moment-là?
Je te dirais, le plus loin que je me souvienne
du fait que j'étais grande, c'est en troisième année.
En troisième année, au Vignoble, à Québec,
je portais des 10 dans mes pieds.
Puis là, c'était la mode des Spice Girls
où toutes les filles avaient
des souliers à plateforme.
Oui. Comme les Spice Girls, tu sais.
Fait que là, mes parents,
je pleure, je pleure. Je veux avoir des souliers
comme mes amis. Puis là, ma belle-mère,
OK, on va aller faire le magasin, on va essayer, tu sais.
Fait qu'on se met à faire le tour du magasin.
On en trouve des... On trouve des
neufs. On trouve des neufs, mais
ils sont pas pareils, mais je m'en fiche.
Moi, je veux avoir au moins quelque chose
qui ressemble à mes amis.
Puis là, j'ai des neufs, je les essaie,
puis je dis « Ah oui, ça fait super bien, ça fait super bien. »
Au bout de trois semaines, j'avais les pieds en sang.
Parce que les souliers étaient trop petits.
Mais je voulais tellement être comme mes amis
que j'avais les pieds de même
comme les ballerines, dans le fond.
Puis je me suis mise à muser par me faire des ampoules, puis ça pétait. Puis je m'en fichais, je voulais juste être comme mes amis, que j'avais les pieds de même, comme les ballerines, dans le fond. Puis je me suis mis à muser,
puis à me faire des ampoules, puis ça pétait,
puis je m'en fichais, je voulais juste être comme mes amis.
Ça, c'est le plus loin souvenir
que je me souviens de...
Ah, OK, je suis vraiment pas comme les autres.
À un moment donné, il va falloir que t'en reviennes,
puis que tu te blesses pas pour ça.
En même temps, quand t'es jeune, c'est difficile.
Ah, c'est dur.
Parce que le sentiment d'appartenance,
ça commence quasiment par la façon qu'on s'habille, la façon qu'on se, c'est difficile. Ah, c'est dur. Parce que, tu sais, le sentiment d'appartenance, ça commence comme quasiment
par la façon qu'on s'habille, la façon qu'on se coiffe,
tout ça. Fait que là, t'étais déjà
comme dans une autre catégorie. T'étais comme
dans la catégorie adulte, déjà.
Ah, bien, je m'habillais
dans un magasin avec ma belle-mère,
à m'amener chez le grenier.
Un peu partout. Essayer de trouver des choses,
parce qu'on est... Parce que t'étais jeune, c'est ça,
pour en arriver là. On est jeunes, puis on veut pas rien décolter.
On est vraiment pas à l'époque où on est là
présentement, où la mode a complètement changé.
Au contraire, les jeunes ont tout l'air de des ados.
Tu peux pas t'habiller comme une adulte non plus.
Non. Fait que tout ça,
c'est vraiment la période à laquelle
je me suis rendu compte que j'étais
différente des autres. Mais tu sais, ça m'empêchait
pas de me faire des amis. J'ai toujours été
la fille pétillante, drogue, qui voulait faire rire tout le monde. J'avais beaucoup d'amis, beaucoup, sais, ça m'empêchait pas de me faire des amis. J'ai toujours été la fille pétillante, drôle,
qui voulait faire rire tout le monde. J'avais beaucoup
d'amis, beaucoup, beaucoup, beaucoup d'amis.
Mais ça a toujours été
comme un combat intérieur avec moi-même
de je fais rire en classe,
mais je comprends fuck all.
Mais je veux pas que les gens, ils sachent, moi, ils savent
que je comprends absolument rien.
Parce que moi, je suis la fille cool puis drôle, tu sais.
Ça, ça m'a suivi tout le long de mon secondaire.
C'est pour ça que tantôt, tu disais
mon niveau de scolarité.
Donc, à quel moment t'as arrêté l'école?
J'ai arrêté l'école en 3e secondaire.
Après avoir fait...
Après avoir fait deux fois mon 1.
J'ai réussi mon 2e secondaire
puis mon 3, je l'ai fait, je pense.
Mon Dieu. J'ai resté toute ma scolarité
au secondaire. J'ai resté mon 5 ans. Mais je suis resté un moment donné, j'ai fait 3, je l'ai fait, je pense. Mon Dieu. J'ai resté toute ma scolarité au secondaire.
J'ai resté mon 5 ans,
mais je suis restée un moment donné,
j'ai fait 3, 3.
Un moment donné, ils m'ont dit,
« Bien, Mélissa, il faudrait que tu ailles aux adultes,
parce que là, on ne peut plus le garder à l'école. »
Mais je sais que,
mettons qu'on aurait pu rajouter un 3 ans,
l'école me regardait quand même.
J'avais une belle complicité avec les directeurs,
mes professeurs, oui.
Puis comment tu te sentais?
Je te parle de ça parce qu'on est plusieurs parents.
À un moment donné, on a un de nos enfants qui va à l'école et qu'on ne comprend pas, on dirait qu'on ne sait pas quoi lui dire.
Qu'est-ce que tu aurais voulu qu'on dise à ce moment-là?
Que c'était correct, que c'était valide.
De ne pas essayer peut-être de mettre dans un moule.
Il faut absolument, absolument, absolument
que tu réussisses.
C'est primordial.
Je comprends que c'est vraiment important.
Mais je pense que j'aurais aimé mieux
qu'il pense comme mon père,
qui lui était comme,
« Hey, tu vas faire ton bout de chemin.
Si j'avais mal au ventre,
il me signait, tu ne vas pas à l'école. »
Il ne me mettait pas de pression.
J'aurais aimé mieux qu'on me dise,
« Hey, il y a plein d'autres chemins qui sont capables
d'arriver. Tu vas arriver à quelque chose quand même. »
Parce que t'es...
Pas parce que t'as pas essayé.
T'as été persévérante.
C'est notable dans ton histoire.
Il y a pas juste les notes.
S'il y avait l'école de la persévérance,
l'école du bonheur,
l'école où les notes sont autre chose,
sont « Qu'est-ce que t'es toi.
Je pense que ce serait la plus belle école du monde.
Et ça, ça t'a complexé d'arrêter l'école
en secondaire 3?
Bien, oui et non.
Ça m'a fait bien de la peine de quitter mes amis
et de voir que je n'aurais pas de balle de finissant.
Je n'aurais pas cette reconnaissance-là
parce que je voulais quand même avoir le diplôme.
Mais je n'ai pas arrêté.
Je me suis tout de suite inscrite aux adultes.
J'ai essayé d'aller aux adultes.
Dans ce temps-là, c'était une année en deux.
Ça ne marchait pas plus.
Puis à un moment donné, je suis tombée enceinte
de l'élia.
Là, ce n'est plus l'école.
Je m'endormais sur mon bureau.
On dit peut-être que tu devrais prendre une pause
puis aller vivre
ta grossesse. C'est comme ça que j'ai appris que je suis enceinte
de l'Élias. J'arrêtais pas de m'endormir sur toutes les pépites
à l'école.
C'est une école d'adultes spéciale parce que c'était pas
une école où tu le fais par
toi-même. Il y avait quand même un professeur en avant
qui donne un cours, pareil comme au
secondaire, c'est à l'école Boudreau à Vanier.
C'est aussi là que j'ai découvert le monde
que j'étais pas tout seul de noir avec mon frère. Parce que là, on est arrivé à Vanier. C'est à l'école Boudreau à Vanier. Puis c'est aussi là que j'ai découvert le monde, que je n'étais pas tout seul de noir avec mon frère.
Parce que là, on est arrivé à Vanier.
C'est multiculturel.
On dirait que quand les gens, les immigrants
arrivent à Québec, tu ne veux pas t'en aller.
Moi, je suis à Saint-Émile, Lac-Saint-Charles,
il n'y a pas beaucoup de réseaux de transport.
C'est vraiment éloigné, tandis que Vanier,
tout le monde est regroupé là.
Puis là, je vais être comme, je rentre dans l'école,
ça sent les épices.
Il y a quelqu'un comme moi.
Ils se mettent à me faire goûter.
On s'assange nos lunchs.
C'est là que j'ai découvert la vie, à cette école-là.
Fait qu'il y a du beau.
Parce que là, le fait d'être noire
quand tout le monde est blanc,
comment?
Tu avais ton frère avec toi,
mais parce qu'on peut le vivre aussi à l'inverse.
Ça va dans un pays où les gens...
Moi, j'en ai vécu.
Tu arrives à un endroit
où tu es comme la seule blanche,
mais ça dure quelques jours,
mais quand c'est comme ça,
est-ce que tu avais...
Comment je dirais ça?
Est-ce qu'il y avait comme un malaise?
Est-ce que tu avais un sentiment
d'appartenance aussi grand
que si tu avais été
dans une communauté noire?
Vu que je ne sais pas ce que ça a arrêt été dans une communauté noire? Bien, vu que je ne sais pas ce que ça aurait été
dans une communauté noire,
mais moi et mon frère, on est noirs,
on n'a pas d'accent.
Pour les gens, la première, ça ne paraissait pas.
C'est ça, vous faites partie de la gang.
On faisait partie de la gang.
Je te dirais qu'on était souvent la saveur du mois.
Moi, tout le temps, mon frère et moi,
on avait tellement d'amis,
on était vraiment la saveur du mois. « Moi, j'ai un mon frère et moi, on avait tellement d'amis, on était vraiment à la saveur du moi.
« Moi, j'ai un ami noir. » Mais ça nous a...
Tout le monde dit « Moi, c'est mon ami noir là-bas. »
Non, on ne l'a pas ressenti.
Peut-être justement parce qu'on a toujours
été là, on a toujours grandi dans le même quartier
puis à la limite, on était vraiment
comme chutés.
Mais d'en voir, de voir d'autres
personnes.
De un, l'école, mais quand je suis
arrivée ici, on parle d'il y a 11 ans, puis moi, bien, de un, l'école, mais quand je suis arrivée ici,
on parle d'il y a 11 ans,
puis déjà là, il y a 11 ans, Québec, c'était pas aussi
multiculturel qu'aujourd'hui, là.
Puis on parle pas d'il y a 30 ans.
Mais quand j'ai mis les pieds à Montréal
pour la première fois en 2011,
2012, pour ça, l'académie,
hé, là, j'ai eu un choc, là.
J'étais comme, OK,
on est comme dans une grande ville, c'est New York
ça se peut pas les buildings
j'avais l'impression d'être partie en voyage
à 8 heures de route de chez nous
j'étais comme wow, les restaurants
mon père on arrêtait partout
c'est comme un grand
voyage à la 3 heures de route
c'était plus multiculturel que ce que t'avais
connu, tellement, beaucoup
donc parce que j'imagine justement de se retrouver C'était plus multiculturel que ce que tu avais connu. Tellement, beaucoup, beaucoup.
J'imagine justement de se retrouver et de voir toute cette différence-là,
ça fait du bien aussi.
Ça fait du bien.
De l'autre côté, la différence entre les enfants adoptés
et les enfants qui ont immigré ici avec leur famille,
c'est que moi et mon frère, en tout cas,
on s'est cherchés.
Parce que souvent, tu arrives à l'âge adulte,
OK, tu es noir, mais tu n'es pas assez noir pour les Noirs.
Moi, la première fois que j'ai mis les pieds,
seul, après que mon père, que c'était en Grémy-Sophie,
j'ai pris un taxi.
Puis là, le monsieur me parle.
« Hé, ma soeur, ça va? »
Je suis comme, « Ben oui, ça va bien. »
« Parles-tu créole? »
« Non. »
« Aïe! »
Puis là, j'étais là.
« OK, là, je suis pas assez noir pour toi. »
Puis là, t'arrives ailleurs.
« Ah, là, t'es trop noir pour les Blancs. » Puis là, je suis comme, « Mais je suis pas assez noir pour toi puis là t'arrives ailleurs là t'es trop noir pour les blancs je suis qui
je suis qui moi là dedans
l'identité de la personne
qui est adoptée qui se sent pas à la maison
ni là ni là
t'es qui
faut que tu découvres toi même une personnalité
faut que tu bûches pour arriver à plaire
aux deux mondes
c'est ce qui est le plus
Comment je pourrais dire
Confrontant
Une chance que t'avais ton frère
Parce que vous êtes comme du même moule
C'est mon jumeau
C'est mon jumeau mon frère
C'est un jumeau biologique
Je savais pas ce que c'était ton jumeau
C'est mon jumeau biologique
En fait mes parents, ma mère adoptée,
ne pouvaient plus avoir d'enfants.
Elle a eu Stéphane, qui est plus vieux que nous,
qui est ici déjà, pas mon père,
l'adoptif de son...
Ma mère, elle avait un chum.
Elle a eu Stéphane, elle s'est divorcée.
Elle a connu mon père Daniel.
Puis Daniel et mon père sont devenus
comme le père de Stéphane.
Ils ne pouvaient plus avoir d'enfants.
Ils nous ont adoptés.
Mais notre mère est morte à la naissance,
à moi et mon frère.
Fait que quand on a été mis en adoption,
on avait une journée. Fait que là,
mon père, il fait partie d'une agence d'adoption,
là, il l'appelle. On a un gars, une fille, il y a des jumeaux jumelles, lesquels vous voulez.
Là, mon père, il dit,
ben là, on les séparera pas.
R'ajouter dans le panier,
pis il nous a pris tous les deux.
Ouais. Fait que mon frère, c'est vraiment
mon frère jumeau biologique.
– Ça, c'est précieux.
Surtout si tu sais que ta mère est décédée aussi.
– Oui, à la naissance.
– Donc, vous vous suivez.
Puis en même temps,
c'est ton appartenance dans
tous les sens du mot. – Bien, pour tout.
C'est pas beaucoup
quand même, mais pour les maladies, mon frère disait
« Ben, tu sais que tère disait, quand on arrive
pour des bilans sanguins ou des bilans de médecins,
je suis la seule personne
sur qui on... On est les seules
personnes sur qui on peut compter pour ces choses-là.
Donc, quand tu te regardes...
Pas quand tu te regardes,
l'importance du regard des autres, tu te dis maintenant,
t'accordes moins d'importance à ça.
Tu viens de sortir une émission
il y a pas longtemps
où, en fait,
tu te dis, bien, voici mon corps.
T'es avec deux autres filles. Vous vous montrez
telle que vous êtes. Toutoune.
Toutoune. Avec,
voyons, Mélanie Couture
et Glenn Gay.
Tu sais, pour certaines
personnes, ce genre d'émission-là,
pourquoi?
Je la connais, la réponse.
J'ai envie de te demander pourquoi.
Ah!
Ça fait tellement du bien.
Quand j'ai fait M'entends-tu,
on dirait que c'est là que j'ai catché
que Melissa, c'était Fabio,
que je me suis donné le droit
de lâcher les belles robes,
le moule Starac qui me suivit,
de la grande chanteuse, le glamour.
C'est pas de là
que je viens et c'est pas ça que je veux être.
Moi, je veux être la Fabiola.
Mélissa, mais qui est comme
la Fabiola, qui est naturelle.
Qui était mon personnage, on m'entend-tu?
C'est là que je me suis permise de faire « Hey! »
Parce que quand je suis arrivée sur le plateau et qu'on m'a dit
« Là, tu ne commenceras pas à parler, cette.
Il faut que tu fasses que tu le joues comme
si c'était toi. Je me suis mise à parler
et les filles, ça crève.
Mais c'est ça, la vraie vie.
Ça représente un monde qu'on ne voit pas
assez souvent à la télé.
Un monde qui existe. Je me suis dit,
moi, je suis ça.
Je suis comme ça.
Pour répondre, je suis TDA. Je ne me rappelle plus pas de ta question. Non, mais tu sais, dans le sens que... Parce que, pour répondre, je suis TDA, je m'en rappelle plus pas.
Non, mais tu sais, dans le sens que...
Parce que, tu sais, moi, j'ai fait des photos,
tu sais, comme on enlève les étiquettes.
Tu sais, il y a des femmes qui m'ont dit,
bien, la plupart des femmes, on a eu des commentaires
vraiment, tu sais, avec Luluyo,
Stagio, Saskia Suo, Kimmy Chudson,
et on a eu des commentaires extrêmement
positifs. Puis il y en a, bien, c'était pas
négatif, c'est juste, mais pourquoi faire ça?
Parce qu'il y en a de besoin.
On représente des corps qui existent, qui sont là.
Pourquoi se cacher les mêmes activités?
Parce que le fait de se cacher,
c'est que des fois, je veux juste dire ça,
on dirait que je suis pas sûre d'avoir fermé mon cellulaire.
J'ai comme une petite crainte. C'est drôle.
Mais c'est parce que, justement,
on s'empêche de faire des choses
pour cacher quelque chose
que tout le monde voit de toute façon.
Parce que moi, je trouve que s'il y a quelque chose de pas hypocrite,
c'est nos corps. On est là, ils sont là.
That's it.
On existe, puis c'est aussi beau.
Le corps d'une femme, qu'elle soit mince,
qu'elle soit noire, qu'elle soit rousse,
c'est tellement beau, le corps d'une femme.
Ça porte la vie, si on le veut.
Parce que ça a un rapport avec le regard
des autres, cette émission-là aussi.
Oui, bien en fait, c'est ça. On va faire
des activités, savoir si c'est auto-approuvé.
Donc, on a fait du pole dancing.
C'était tellement
wow!
J'ai fait du cheerleading.
Le sport où j'ai le plus pleuré, c'est le cheerleading
parce que moi, quand j'étais jeune, je voulais faire du cheer.
Puis je voulais être en haut de la pyramide
parce que, je sais pas,
j'avais relié ça aussi au gang de filles
puis au pom-pom girl, tout ça.
Puis ils m'ont levé.
Tu voulais être une voltige.
Oui, mais ils m'ont levé.
J'étais en haut, puis je braille, puis là, je comprends pas.
Puis tout le long, je suis là, « Hey, t'es sûre que vous... »
La fille est là, « Ben oui, franchement, on emporte.
Puis on a une technique, ça fait pas mal.
Puis là, je dis, « Vous êtes sûre, vous êtes sûre... » La fille, « Ben oui, franchement, on en porte, puis on a une technique, ça fait pas mal. Vous êtes sûr, vous êtes sûr? » Puis là, il me lève.
La petite Melissa,
je suis revenue, puis j'étais comme, « Ça se peut pas.
Ils m'ont levée. Ça se peut.
Ah non, non. » C'était tellement valorisant.
Oui, ça va être valorisant pour les gens de l'écouter,
mais pour nous, ça nous a tellement
libérés de...
On peut-tu arrêter de se mettre des barrières
nous-mêmes et de vivre?
C'est pareil quand je vais aller
avec mes enfants. On va-tu à Aronde?
Je ne sais pas si la barre ferme.
Je vais-tu l'empêcher d'aller à Aronde
avec elle parce que je ne sais pas si la barre va fermer?
Vis-le!
Est-ce que ça t'humilie, ça, quand tu veux faire de quoi?
Là, c'est sûr que...
Tu arrives dans le manège, justement,
et la pôle ne descend pas assez,, donc ils peuvent pas t'attacher.
Fait que là, tu débarques du manège.
Il a été longtemps où je le faisais juste pas.
J'y allais juste pas. Je me permettais pas
justement pour pas avoir honte
si ça l'arrive, ces choses-là.
Aujourd'hui, je fais comme elle. Je vais l'essayer, pis sinon, je suis comme
« Hey, Lélia, la plus vieille, vas-y donc
avec ta soeur à la place. » Tu sais, mais je veux l'essayer
parce qu'elle veut peut-être pas vivre
le moment avec sa soeur, elle veut vivre le moment
avec sa mère. Fait qu'au moins, c'est à moi
de l'essayer. C'est ça, je montre
que je l'ai essayé. Si ça marche pas, ben vas-y
avec l'autre, mais au moins, je vais lui montrer
qu'il faut persévérer pis qu'on l'essaye avant
de dire, je serais pas capable, tu sais.
Fait que dans le fond, c'est aussi cette émission-là, le regard
des autres, mais le regard de soi sur soi.
Ouais. Ça fait du bien.
Ah, c'était tellement le fun! T tu as eu du fun avec les filles aussi.
C'était tellement le fun!
Elles sont fines.
Puis tu vas voir, tu sais, malgré qu'on a tous des enjeux différents,
puis c'est ça qui est beau,
finalement, on se rend compte qu'on se met tous des barrières.
Tous, que ce soit, peu importe que ce soit gros, grand, petit,
tout le monde se met des barrières,
puis il faut faire tomber ça.
Pour répondre à la question, c'est important
parce que ça montre le chemin à d'autres.
Tellement. Mais tu sais, je trouve
que ça va avec le mot liberté.
Je vais aller dans...
Je vais changer complètement.
Parce que je répète, c'est quelque chose qui se ressemble, mais
comment ta relation avec l'argent évolue
au fil du temps?
Ça, c'est la plus grande cause de chicane.
Je pense de toutes les familles.
C'est une.
Après la trahison amoureuse,
dans toutes les statistiques,
à moins que je me trompe,
jusqu'à tout récemment,
c'était l'argent qui était aussi une cause de séparation
dans les couples.
Parce que des fois, on cache des petites affaires,
on ne s'entend pas, c'est priorité,
on n'a pas les mêmes valeurs.
Fait que toi, tu vis ça?
Moi, c'est ma plus grande anxiété.
L'argent?
Oui, l'argent, c'est ma plus grande anxiété.
De un, parce que j'en ai tellement manqué
que quand j'en ai eu,
autant que...
Puis c'est quand même contradictoire,
parce qu'autant que j'en ai donné
que j'aurais peut-être pas dû
j'ai beaucoup donné
t'as fait des cadeaux
moi j'ai fait faillite après Star Academy
moi j'ai donné
j'ai donné, pis c'est de ma faute
je mettrais jamais ça sur la faute
de qui que ce soit, mais
c'était moi, j'ai un grand coeur
pis j'en ai enfin, fait que
t'avais l'impression qu'elle allaiten ai enfin. J'en mets pas de côté.
T'avais l'impression qu'elle allait tout le temps t'en voir.
Comme à profusion. Moi, je suis partie pour une grande carrière.
Inquiétez-vous pas. J'en fais de l'argent.
Finalement, ça te rattrape assez vite.
Là, ça va super bien.
Mais si j'ai pas mon coussin,
ou si je garde pas
la quantité dans mon compte de banque,
ma vie est finie. Je m'assieds en boule et je pleure.
Pour l'argent.
Sais-tu quand tu as fait faillite
que c'est devenu quelque chose
qui te génère de l'anxiété?
Ou c'était déjà avant?
Parce que quand tu en as manqué, c'est quand...
Quand j'en manquais, j'allais super bien.
Moi, on allait dans les banques alimentaires
on s'organisait
j'étais tout le temps comme dans l'action
je pars avec ma poussette en hiver
on allait manger chez les soeurs
les soeurs bleues à Québec
dans le coin de Limoilou
ils nous accueillaient, on repartait avec des plats de soupe
j'avais pas d'argent
mon propriétaire Stéphane était tellement fin
c'était un logement comme à 400$
que j'arrivais pas à payer la moitié du temps
mais il était tellement gentil
paye-moi l'en 3
aujourd'hui en étant plus âgé
je le sais que lui de son bord aussi
il avait des choses à payer
mais il était tellement fin
t'es une petite fille
ok on y va ensemble
je stressais pas quand j'en avais pas
mais maintenant que j'en avais pas.
Mais maintenant que j'en ai eu,
je stresse.
Comme si je suis pas capable de me dire, hey, si t'en as plus,
t'as repris comme avant, là.
Tu t'organiseras.
Tu retourneras chez les soeurs.
Oui! Ah, c'est tellement fin.
T'en retourneras chez les soeurs, tu te débrouilleras.
Mais t'es débrouillarde, là.
Oui.
Ce que j'entends, là, c'est que tu t'es pas apitoyée
non pis j'étais vraiment heureuse malgré tout
tu sais
oui c'est dur parce que j'ai pris la décision
de garder ma fille
moi c'était
j'avais aucune aucune aucune
t'avais quel âge quand t'es tombée enceinte
j'avais 17 ans
donc
effectivement t'aurais pu ben comme n'importe quelle femme J'avais 17 ans. Donc, effectivement,
t'aurais pu, comme n'importe quelle femme,
avoir le choix de dire
on interrompt la grossesse
ou on la poursuit.
Donc, pour toi, ça, c'était pas un choix.
C'était vraiment pas un choix.
Même encore aujourd'hui, peu importe
que ce soit la première ou la troisième,
je me suis toujours demandé avant,
est-ce que t'es prête à assumer toute seule
ces responsabilités-là? Si la réponse est oui.
Fait que, t'sais, j'avais dans la tête,
je me suis dit, un jour, je vais compter sur...
T'sais, c'est un peu égoïste, mais
je parle pas d'arrêter
sa contraception pis de faire un enfant à quelqu'un
pis de pas y dire pis si ça arrive,
mais moi, quand on a décidé ensemble de le faire,
ben j'ai pris la décision de dire aussi
cet enfant-là, moi, je prends
l'entièreté de la responsabilité.
Je ne te garderai pas pour un enfant.
Si je ne suis pas heureux, je vais partir
et je vais prendre mes responsabilités. Je ne te demanderai pas de pensée alimentaire.
Je ne te demanderai pas de m'aider.
Tu vas être présent, tu vas être présent, mais je fais cet enfant-là
pour moi.
Et pourquoi tu faisais un enfant pour toi?
Ah!
C'est vital.
Je ne sais pas si ça vient du fait que ma mère est décédée en naissance, que j'ai été adoptée, que c'est de je sais pas si ça vient du fait que
ma mère est décédée en naissance, que j'ai été adoptée
que c'est de l'amour
mais il y a quelque chose en moi qui est
sans enfant
c'est pas ma
c'est pas ma
ma destinée, je sais pas
je trive vraiment sur les enfants
Fait que toi t'as pas vu ça comme une
grande responsabilité
pis je change de vie Moi je sais quand même vraiment sur les enfants. Fait que toi, t'as pas vu ça comme une grande responsabilité?
Pis je change de vie.
Hé, moi, tu sais, quand même,
encore là, c'est égoïste. Moi, quand j'entends le monde dire « Ah, ça change la vie! »
Moi, je me couchais en même temps qu'elle,
je faisais les siestes, pis je me levais la nuit,
pis je demande pas à mon chum de faire les nuits.
S'il veut y faire, fais-le, mais moi, c'est mon bébé,
moi, j'aimais ça de n'avoir. Pis j'aime ça me réveiller la nuit,
je suis un oiseau de nuit, pis je dois dormir
cinq heures par nuit, moi, là, là. Fait qu'avoir un bébé qui... J'aime ça me réveiller la nuit. Je suis un oiseau de nuit. Je dois dormir 5 heures par nuit.
Avoir un bébé qui...
J'ai quelque chose à faire.
Un bébé à 17 ans, c'est une grande charge.
J'ai toujours été une vieille âme.
Ben oui.
J'ai toujours été une vieille âme.
J'ai commencé à travailler à 14 ans pour Autisme Québec.
Ils m'ont donné ma chance.
J'étais là jusqu'à temps que je rentre à Star Academy.
J'ai été clown un chance. J'étais là jusqu'à temps que je rentre à Star Academy. J'étais clown un été
quand j'étais jeune.
Après ça, j'ai travaillé tout ce temps-là jusqu'à temps que je rentre
à Star Academy avec des enfants autistes.
On dirait que j'avais un bagage de...
OK, on fait des pictos,
on fait des horaires,
on suit l'enfant,
on l'aide à avancer, à grandir quand le parent arrive
et qu'on a réussi une petite recette de plus dans notre journée
et qu'on y partage, le parent est content.
J'ai toujours eu cet âme-là
de vouloir aider, de vouloir élever
des enfants.
C'était en moi.
Fait que là, t'as ta fille, t'as 17 ans
et t'as pas d'argent.
Non. Mais on se nourrit.
Mais t'as pas de stress.
Tu te dis, on va y arriver, puis tu y arrives.
Oui.
Ton père, il pensait quoi à ce moment-là?
Mon père, il me trouvait jeune. Je dirais
que quand je suis enceinte,
le premier trois mois, on s'est pas beaucoup parlé.
Lui, il était pas très, très content.
Pas beaucoup parce que
justement, il voyait tout ça venir.
Il était comme là, t'as pas fini l'école,
t'as pas fait ci, t'as pas fait ça, qu'est-ce que ça...
Tu sais, je veux le meilleur pour toi,
je veux le meilleur pour l'enfant, mais je veux surtout le meilleur pour toi.
Mais à un moment donné,
quand il est venu au monde, puis qu'il était présent au-dessus de mon épaule,
parce qu'il faut se rappeler que mon père, moi, Daniel,
il a pas vécu d'accouchement, parce qu'il nous a adoptés.
Fait que quand il est en haut de mon épaule,
à l'hôpital, puis tout ce que je fais,
c'est l'entendre,
puis que là, il prend sa petite-fille, puis il a fait comme,
ça va être correct. Oh mon Dieu, c'est l'entendre. Puis là, il prend sa petite-fille et il a fait comme... Ça va être correct.
Oh mon Dieu, c'est tellement un beau souvenir.
Mais j'en avais pas de stress.
Moi, je savais que j'allais...
Au pire, je me serais fait un jardin
puis je l'aurais nourri avec.
J'allais-t-il. J'ai tout fait des choses
qui étaient naturelles.
J'allais-t-il. Je suis allée voir les autres.
Je me suis demandé de l'aide.
Ça prend un village pour élever un enfant.
Je m'en suis servi.
Mais toi, ton village,
est-ce que tu l'as même dans ta maison?
Oui.
Un méchant gros village.
Toi, tu t'es construit un village.
Mais mes amis, tout le monde.
J'aime ça t'entendre parler
avec autant de facilité,
autant de...
C'était vraiment en toi.
J'ai une passion, encore. Encore aujourd'hui,
je vois quelqu'un au centre d'achat avec un enfant
dans une poussette et je me dis, il va penser que je suis folle.
Je mets tous les cheveux.
J'en veux un et les ovaires.
Les ovaires sont de même.
Est-ce que tu penses encore à avoir des bébés longtemps?
On aimerait ça.
On aimerait ça.
Es-tu enceinte?
Non! Je ne suis pas enceinte. On aimerait ça en mode. J'inte? non, je suis pas enceinte
on aimerait ça en mode
j'aimerais qu'on vienne un peu sur l'argent
parce que
c'est vrai que quand les gens
des fois quand il y en a qui gagnent
à la loto, on entend ça souvent
quelqu'un qui gagne à la loto
toi tu t'es pas gagné
mais on comprend que tu changes de vie
donc tu fais plus de sous que t'en faisais
puis la plupart
des gens se sentent comme dans une espèce
d'obligation
de donner, de
partager, comme si tu n'y avais pas le droit
seul. As-tu senti
ça un peu, comme il fallait
que tu le partages, même si on ne te le demandait pas,
mais tu ne pouvais pas garder ça
pour toi? – Oui, je me
sentais comme, bien, comme pas redevable mais un peu
mes amis, ma famille
les gens m'ont tellement aidé
puis même
c'était même des gens que
je connais pas tant que ça
j'ai donné écoute
puis en même temps ça me faisait
tellement plaisir de le faire
est-ce que tu le referais ça?
mais je pense
que je suis comme ça.
Je pense que je suis comme ça. Peut-être que j'attendrais de gagner
à l'auto pour vrai.
Je me dis que je suis gagné à l'auto, je me fais construire
un village, puis là, je donne une maison
à chacun de mes amis, puis on va vivre ensemble dans un quartier
où on va pouvoir faire le bruit qu'on veut, laisser
les enfants courir, fermer les portes, et voilà.
Mais je pense que je ferais quand même,
à savoir, je ferais quand même
beaucoup des meilleurs choix sur à qui
je le partage, qu'est-ce que ça va me donner
au bout, parce qu'il y a beaucoup de personnes
qui, après, j'en ai pu, sont...
– Sont parties. – Sont parties, tu sais.
Fait que je pense que je gâterais
les gens qui sont proches de moi, qui sont là
depuis toujours, puis j'en oublierais une coupe.
– Ça, c'est des leçons de vie.
Mais tu étais jeune aussi, là.
Oui, bien, j'avais 21 ans.
21 ans, tu sais.
Donc, maintenant, quand tu acceptes des contrats,
tu comprends comment c'est précieux.
Hé, regarde, aujourd'hui, j'ai une firme comptable
qui s'occupe de moi, puis qui me fait des rappels,
puis que, oui, oui, oui, je viens de ce peu avec ça.
Tu sais que l'argent, tantôt, on disait,
c'était difficile dans un couple.
Mais c'est un sujet tabou aussi.
Beaucoup.
Puis les femmes, je trouve que c'est encore un double tabou.
C'est encore un tabou plus difficile.
Puis tu sais, dans le Marie-Claude,
la plateforme qu'on a partie,
moi, je parle d'argent, je parle de consommation.
Je veux qu'il y ait des spécialistes qui viennent parler aux femmes de l'argent parce que c'est ça qui nous empêche de dormir.
Souvent. C'est ça qui nous crée de l'anxiété.
Et de le confronter,
de dire, c'est là,
je vais demander de l'aide si je ne suis pas capable,
pas que je ne suis pas capable, mais pour me rassurer.
Tout ce que tu fais, ça fait que
tu as fait de la paix avec ça.
J'ai de la misère aussi avec le fait que
à l'inverse, j'ai de la misère au fait que
c'est comme si on n'avait pas le droit de faire de l'argent.
Non, je'essaie.
De réussir.
Oui.
Quand on atteint...
Tu sais, je fais toujours le parallèle
souvent avec les États-Unis,
parce que c'est ce qui est le plus proche.
Que les gens vont être capables de payer un billet
pour G-Lo à 350, 500, 600,
puis qu'ils ont de la misère à payer,
mettons, pour un artiste d'ici à 50 $,
que c'est comme si on chargeait trop cher
parce qu'on est d'ici.
Tu sais, c'est comme toujours un...
C'est quelque chose avec lequel
j'ai de la misère. Ici, il faut se cacher.
Pendant que tu scrolles
Instagram de la fille qui fait des milliards,
les Kardashians, t'en regardes ça,
t'es comme, ah, c'est beau, c'est grand.
T'as ta petite... On est d'ici, nous,
pis on essaie de construire une petite affaire,
aussitôt qu'on voit notre maison, oh mon Dieu, elle s'en paye bien trop,
c'est bien trop gros, cette maison-là.
Tu sais, tout ça.
Toi, t'en as montré beaucoup de ta vie.
Oui, j'en ai montré quand même beaucoup.
De ces commentaires-là, t'en as eu aussi?
Ah oui, j'en ai eu.
Ah oui, j'en ai eu beaucoup.
Puis, ah, elle se paye une maison sur le dos de la tête.
Je suis comme, non, non, je l'ai payée, ma maison.
OK, ils ont rénové.
Je m'en cache pas.
Moi, j'ai tout un livre ouvert là-dessus.
Tu sais, grâce à Canal Vie, ma maison, la peinture,nové je m'en cache pas, moi j'ai tout un livre ouvert là-dessus tu sais, grâce à Canal Vie
ma maison, la peinture
les matériaux par rône
tu sais, il y en a eu plein là
mais t'as payé, t'as sorti de l'argent de ton portefeuille
ça faut le dire, c'est pas arrivé avec un ruban
c'est ça
t'as payé, sauf que
mais tu sais, en même temps, c'est comme la récompense
pour ouvrir ses portes aussi
pis on est curieux d'aller voir dans ta maison.
Moi, je suis voyeuse. Je m'en cache pas.
Moi, j'aime ça.
J'aime ça voir dans les maisons.
Je trouve que toutes les maisons sont belles.
Tous les appartements.
Quand on met ça à notre main...
Moi, j'avais un 1,5.
Je pense même pas qu'on peut dire un 2,5.
Mettons un 2 pièces. Il y a longtemps.
Quand j'y repars, c'était vraiment laid.
Mais mon Dieu, j'étais bien.
Quand j'ouvrais la porte de ce petit appartement-là,
c'était mon chez-moi.
C'était tout à moi.
Je trouve que c'est ça.
Il ne faut pas qu'on juge.
Quand tu es huit, il faut quand même
que tu aies une forme de grandeur de maison.
Mais il reste que notre chez-nous.
Moi, je suis curieuse de ça.
De dire, ça, c'est ton chez-vous.
OK, toi, t'aimes ça. » Moi, je trippe
ces intérieurs. Vraiment, là.
Fait que quand tu as une émission comme la scène,
c'est sûr, moi, je l'ai regardée. J'aime ça, là.
Tu sais, j'aime ça voir ça.
Puis t'as l'émission que t'as faite, tu rentrais chez le monde,
tu refaisais comme une pièce.
– Grande voyeuse. Moi, Saskia, là.
Saskia, c'était quand j'étais plus jeune.
– Saskia, tu as eu des cartes à vie?
– Pendant que mes amis écoutaient leur émission,
moi, je pense que j'avais 10 ans,
parce que ça fait vraiment, vraiment...
Je pense que j'avais 11-12 ans
quand la décor de ta vie jouait.
Puis moi, je rêvais d'être Saskia.
Elle faisait du bien.
Avec le chandail bleu.
Ah, le chandail bleu, écrit la décor de ta vie.
Je voulais Jean-François, je voulais tout ça.
Je me suis dit, pourquoi ils ont arrêté?
Moi, ça m'énerve quand on arrête des affaires qui marchent.
En tout cas, que moi, j'écoute.
Moi aussi, je trouve ça...
Moi, j'avoue souvent, Saskia,
elle disait qu'elle s'en fait parler tous les jours
de décors d'avis. On voulait tout qu'elle vienne
chez nous, nous surprendre.
Ça fait-tu du bien aux gens? C'est tout ça.
Faire du bien.
Ça passe n'importe où.
De continuer à le faire, même si on a quelques commentaires,
des fois un peu faciles. Regarde, t'as rendu du monde heureux. Puis moi,, de continuer à le faire, même si on a quelques commentaires, des fois, un peu faciles.
Regarde, t'as rendu du monde heureux. Puis moi,
je suis voyeuse, ça fait que tu serais voyante.
On dit voyante, on dit pas voyante.
C'est une voyeuse.
Le soir, quand on
voit les lumières dans la maison.
Ben oui, j'aime ça. Puis en plus, c'est plus beau
encore le soir. Vraiment. Bet MGM, authorized gaming partner of the NBA,
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Oui.
Tu m'en donnes trois, s'il te plaît.
Merci. C'il te plaît. OK. Merci.
Fait que c'est le même service.
Tu vas en choisir une en premier,
puis j'en choisis une.
Parfait.
Comment cohabites-tu avec l'anxiété?
Oui.
Quel est le plus grand défi
que tu as surmonté dans ta vie?
Oui.
Quel type d'amoureuse es-tu?
Laquelle, tu veux que je réponde?
Bien, je vais en choisir une troisième
Comment cohabites-tu avec l'anxiété?
Ok je vais prendre ça l'anxiété
C'est bon
Comment je cohabite avec l'anxiété?
Moi tu sais il faut savoir que la première crise
de panique que j'ai fait c'est le dernier show
de Star Academy
On est au Montgolfière
Je me reviens à Québec avec Caroline, qui est une des
académiciennes avec moi. On est des deux de Québec.
Puis à un moment donné, ça me prend.
Ça me prend, puis je comprends pas. Ma langue est engourdie.
Elle m'arrête sur le bord. Je me couche dans le gazon.
Puis là, je suis sûre que je vais mourir, là.
Ça s'est pas refait.
Quand la pandémie
est arrivée,
là, c'était non-stop.
Enceinte, j'-stop. Enceinte,
parce que j'étais enceinte un petit peu avant.
J'en ai fait,
j'ai pas eu le choix de me médicamenter pour pouvoir arrêter ça, parce que ça
me pétrifiait sur la scène, ça me pétrifiait,
je pouvais plus prendre de pont,
je pouvais plus rien faire.
Fait que c'est de même
qu'avec les crises de panique, que l'anxiété
est arrivée, parce que peu importe ce que je faisais, je me sentais toujours en état de panique.
Je n'arrivais pas à
vivre, à faire mes choses
comme avant. Fait que je n'ai pas eu le choix de me faire médicamenter.
Puis est-ce que
as-tu été en thérapie aussi?
Ben non. Ben j'ai fait une thérapie
mais ça n'a pas vraiment...
C'était pas ça? Non, c'était pas.
Moi, quand tu vas quelque part puis que tu sens
que le temps est compté puis que je me... Puis c'était pas ça? Non, c'était pas... Moi, quand tu vas quelque part puis que tu sens que le temps est compté
puis que...
Je me suis...
Puis c'était chale.
C'était genre
200 piastres de l'heure, là.
Puis j'étais là.
J'étais 58.
Vas-y.
Non, non, il reste deux minutes.
Moi, je suis restée
assise là, là.
Mais tu soulèves un point
qui est vraiment important.
C'est qu'il manque
de psychologues au Québec.
Puis, tu sais, les psychologues le disent. Il en manque. Ça fait qu'il manque de psychologues au Québec.
Les psychologues le disent, il en manque.
Il en manque au public.
Il faut aller au privé.
Au privé, ça coûte cher.
Dans le budget, à un moment donné,
on laisse aller.
Ça ne rentre plus.
Mon chum a tellement été bon parce qu'il aurait pu toujours faire
« Bon, arrête. »
Qu'est-ce qu'il faut dire dans ce temps-là? Je te comprends. tellement été bon parce que j'aurais pu toujours faire comme « Bon, arrête. Carl, là, il est... »
Qu'est-ce qu'il faut dire dans ce temps-là?
« Je te comprends. Je suis avec toi. On vit ensemble.
Il me prenait dans ses bras. On respire
doucement ensemble. »
Pas alimenter la panique, pas faire
en sorte justement d'essayer de calmer le jeu trop
rapidement, mais juste d'accompagner.
Moi, ça m'est arrivé souvent.
Aussitôt qu'il partait de la maison et que je me
sentais seule avec les enfants,
j'en faisais une.
Ma fille avait appris à s'assister avec moi dans les marches.
OK, maman, on fait ensemble.
Ma famille, mon chum,
ils ont tellement été accueillants là-dedans.
Ils m'aidaient.
Les rendez-vous chez le médecin, aussi, consultés.
Si tu as besoin de prendre la médication, t'en prends.
À un moment donné, tu peux pas arrêter.
T'arrêtes de vivre. Ton cerveau,
il arrive tellement loin que
tu donnes plus le droit de sortir de la maison
parce que tu sais que tu vas peut-être en faire une au volant.
Tu vas peut-être en faire une...
Fait que c'est vraiment comme ça.
T'as dit pas prendre de pont.
Oui, je pouvais plus prendre de pont.
Tu restes à Québec.
Je prenais la 40.
OK, tu prends la 40.
Je prends la 40.
Puis rendu ici, je m'avais trouvé des techniques
parce que tu n'as pas même le choix de passer dans le tunnel.
C'était l'enfer.
Je n'avais pas le choix.
Je commençais mon téléphone avec quelqu'un avant.
Puis j'essayais de parler tout le long.
Mais c'est sûr que ça me prenait
parce que je savais que j'allais m'en créer une.
J'avais peur d'avoir peur.
Fait que tu en fais, tu sais.
Puis la médication, est-ce que ça te faisait peur, ça, au départ?
Ah! Vraiment. J'ai pas pris de...
parce que je me suis fait prescrire beaucoup d'antidépresseurs
pour pouvoir
atténuer. Puis j'ai
toujours eu peur des médicaments par le fait
que j'ai consommé beaucoup dans mon adolescence
des drogues. Ça fait en sorte que
j'ai peur de prendre des médicaments.
T'as peur de créer une dépendance?
J'ai peur tout simplement...
Que ce soit des Advil.
Là, les Advil, la Tiziana, ça va.
Mais d'essayer des nouvelles choses,
d'avoir des feelings,
puis de pas me sentir en contre de mon corps,
j'ai peur de ça.
J'ai jamais été capable de prendre un antidépresseur.
J'en ai, mais j'ai pas été capable.
Les activants, j'ai réussi à en prendre.
J'ai fait des crises au début,
mais là, maintenant, ça va, puis c'est au besoin.
Parce que j'essaie quand même de me contrôler par moi-même
pour ne pas être dépendante de tout ça.
Mais si tu sais que tu as un événement anxiogène,
tu vas en prendre en prévention?
Je vais quand même attendre.
OK, tu attends, par exemple.
Oui, je ne vais pas me lever le matin en me disant que ça va être stressant, tu vas en prendre en prévention. Je vais quand même attendre. OK, tu attends. Oui.
Je ne vais pas me lever le matin en me disant « Ah, ça, ça va être stressant »
parce que c'était rendu que j'en prenais avant d'aller chanter.
Mais tu sais, c'est supposé être un moment de bonheur
quand je suis sur scène.
Ce n'est pas supposé être quelque chose d'antisémitant.
Fait que je laisse le plus longtemps possible
puis si je n'ai pas le choix,
mais maintenant, je suis rendue vraiment, vraiment bonne.
Je suis rendue très bonne avec ça.
Est-ce que tu sais l'origine de ça?
Tu connais cette origine-là?
C'est la peur de la mort.
C'est toujours ça.
Ça revient...
C'est constant dans ma tête.
Parce que toi,
dans ton histoire, tu as eu deux mères
qui sont décédées.
Oui.
C'est sûr que ça a un impact dans ta vie, là.
Puis ma grand-mère, qui était ma troisième mère,
à un mois, un mois petit,
peut-être cinq, six semaines avant d'accoucher,
c'est ma grand-mère qui était comme ma mère après ça,
qui est décédée, est tombée en avant de la banque.
Elle s'est cognée la tête.
Encore là, hyper tragique.
Donc, ce n'est pas des morts annoncées?
Jamais.
Téléphone sonne qui dit que ta grand-mère est décédée.
En fait, c'est mon père qui ne peut pas me stresser.
Je suis enceinte grosse de même.
Il me dit, viens t'être à l'hôpital.
C'est ça.
Ça n'a jamais été des...
C'est drôle parce que j'ai accompagné
une de mes meilleures amies dans son décès
avec Michel Sarrazin, qui est une maison de fin de vie.
Ça a tellement été doux.
Ça m'a tellement aidé à apprivoiser la mort
parce que c'était doux.
Je pouvais aller avec elle à tous les lundis,
faire des rencontres, parler, être dans un groupe
parce que tous les gens vont mourir.
C'est la finalité.
Ils sont tous en fin de vie.
Ça a tellement été doux.
Je me suis dit, ça peut être ça. Oui, parce que toi, ça a tout le temps fin de vie. Ça a tellement été doux. Je me suis dit, ça peut être ça.
Oui, parce que toi, ça a tout le temps été tragique.
Ça a toujours été tragique.
Ta mère adoptée, c'est ta mère,
mais on se comprend ce qu'on veut dire.
Oui, c'est ma mère adoptée, Lise.
Tu as une mère qui est morte à la naissance.
Donc, Lise, ça a été un appel aussi.
Ça a été un toc-toc à la porte.
Un toc-toc à la porte. Un toc-toc à la porte.
Mon père était au métro, il a entendu l'accident
au téléphone qui était à
6 minutes de chez nous.
L'accident s'est passé.
Mon père a dit que j'étais au métro.
J'étais dans mon auto en sortant du métro.
J'ai entendu à la radio. Il a dit que je le savais.
Il est rentré à la maison. Il faisait nos devoirs,
mon frère et moi. On avait 10 ans.
Dans la soirée, ça a cogné à la porte pour nous dire
« Est-ce que Mme Dubé demeure ici? »
Mon père, il est venu nous chercher dans la cuisine.
Parce que lui, il savait.
Quand ils sont arrivés avec leur grand manteau noir,
mon père, il savait.
Il est venu nous chercher tout de suite, mon frère et moi.
Puis il a dit « Vous dites rien sans eux.
Je veux pas avoir à dire ça.
Je veux pas avoir à leur annoncer rien.
Ils vont tous savoir maintenant.
Puis c'est comme ça qu'on a appris le décès de ma mère.
Ça, c'est ce qu'on veut jamais qui nous arrive dans notre vie.
Non.
Tu sais, quand on...
Non, mais juste voir ça en fiction,
on se projette à dire
j'espère que ça, ça arrivera pas.
Mais là, t'as 10 ans à ce moment-là.
Puis ton père,
il vit ça comment avec vous autres?
Mon Dieu, mon père...
Ma mère travaillait de nuit.
À 4 heures, mon père travaillait de jour.
Papa, il était...
Il était avec nous, mais moins
longtemps parce que nous, on allait à l'école
le jour, puis on faisait le novembre, puis là, il arrivait.
Fait que...
Je sais pas, il l'a eu vraiment dur.
En plus, c'est comme un peu l'époque de...
T'as vraiment besoin de ta femme?
T'as l'impression que les mamans, c'était vraiment comme...
Les mamans, puis mon père,
c'était un homme qui avait pas d'orgueil.
« Tu veux le faire, laisse-le. »
Il riait. On n'a jamais entendu nos parents
chicaner. C'était vraiment...
C'était vraiment la femme de sa vie.
Jamais qu'on les
entendait chicaner.
Puis ils vous avaient choisi aussi.
Puis ils nous avaient choisis.
Ça a été bien de la pizza.
Ça a été bien de la pizza. Ça a été bien de la pizza.
C'est la vraie vie après.
Parce que c'est le moment
tragique de l'annonce.
Tu te souviens encore
aujourd'hui.
Par cœur. Je me rappelle de ce que je faisais.
Je suis en train de dessiner.
C'est ironique, moi qui crois tellement à l'astrologie
et toutes ces affaires-là.
Je suis en train de dessiner un système solaire.
Je suis en train de dessiner la planète,
les planètes, un fond noir.
Puis, tu sais, ça cogne,
puis je fais juste me lever la tête,
puis on m'annonce ça, tu sais.
Tout ça, c'était comme...
Encore aujourd'hui, ça me donne des frissons.
Pourquoi ton père pensait déjà le savoir?
Bien, il avait dit premièrement, c'était au mois de mars,
c'était la dernière tempête de neige.
Il avait dit comme dix fois,
je vais y aller te porter, puis elle embarquait avec une madame.
Il faisait une semaine, une semaine,
ma mère conduisait, l'autre semaine, c'est elle.
Il avait dit, je vais y aller, je vais y aller te reconduire.
C'est glissant, je vais y aller.
Ma mère, ben non, ben non. Je vais le faire, je vais le faire. Puis il a dit, je vais y aller. Je vais y aller te reconduire. C'est glissant, je vais y aller. Puis ma mère, ben non, ben non.
Je vais le faire, je vais le faire.
Puis il a dit, regarde.
Puis je pense que quand il a entendu l'accident,
vu qu'il l'avait déjà averti,
il a eu un feeling puis il l'a ressenti.
Qu'est-ce que ça a changé en toi
à partir de ce moment-là?
Moi, c'est la petite fille qui partait toujours...
J'étais jamais à la maison. J'étais toujours partie
chez des amis proches.
Pour vrai. Puis mon père me laissait bien, bien, bien
du lousse. J'étais toujours en train d'être avec des gens.
Puis je me suis sentie
responsable de papa parce que
vu que je les avais
jamais entendus se chicaner,
vu que je les avais jamais entendus pleurer,
la première fois que je suis dans ma chambre en bas
et que j'entends juste mon père pleurer dans le salon,
je me suis dit, je suis la seule fille ici maintenant.
Je voulais prendre soin de papa.
Quand je montais en haut voir, il arrêtait de pleurer.
Il ne voulait pas pleurer devant toi.
Non.
Il disait, ça va, ça va passer.
Moi, je disais, tu as le droit.
J'avais 10 ans et je lui disais,
tu as le droit de pleurer.
C'est normal.
Toi, tu es devenue la grande Mélissa à 10 ans.
Oui, je suis vraiment devenue une femme à 10 ans.
Et ton frère?
Mon frère, il est très réservé.
Il a eu beaucoup de colère. Mon frère, il a eu... Il est très réservé. Il a eu beaucoup de colère.
Mon frère, il a eu beaucoup de colère.
Ma mère était couturière.
Mon frère, il adore coudre aussi.
C'est un peu... Moi, je suis retournée à l'école le lendemain.
Moi, j'avais besoin d'être dans ma meute,
d'être avec mes amis, avec mon monde.
Mon frère, lui, non.
Il voulait être à la maison.
Il a cousu plein de petites affaires pour laisser
dans le tombe à maman.
Lui, il voulait qu'il vive son moment.
Il est très solitaire quand même.
Il devait vivre ça.
Puis moi, j'étais comme...
Je vais aller voir, je vais aller
entendre les gens me dire
mes sympathies, puis je vais me sentir
accompagnée là-dedans. J'ai toujours été
bien, bien, bien extravertie.
Fait qu'on a vécu
toutes les deux bien différents.
Bien différents.
Puis, tu sais, les jours qui suivent,
justement, les funérailles, tout ça,
est-ce que ça t'a fait du bien
de sentir la communauté, justement?
Parce que des fois, on se demande, on y va-tu,
on y va-tu pas? Moi, j'ai compris à un moment donné
qu'on y allait pour les vivants.
Tu sais, parce que des fois, je me disais,
telle personne, le père de mon ami, mais je le connaissais pas.
Jusqu'à temps qu'une amie me dise,
mais si t'étais venue, c'était pas pour mon père.
C'était pour moi.
Ça a comme tout changé l'angle
de l'accompagnement
à la mort, dans la mort.
Moi, j'ai vraiment...
Je suis pas moi dans l'école depuis toujours,
mais ma professeure de 5e année, Nancy,
qui était une remplaçante de notre prof qui était enceinte,
on la connaissait depuis quelques semaines,
est venue.
Elle a pris le temps de se déplacer au funéraire
et de me prendre dans ses bras et de dire
« Je suis là avec toi, on va le vivre ensemble. Puis, à m'accompagner,
ça, ça m'a vraiment comme...
un peu comme aujourd'hui, je fais avec mes enfants.
Tu sais, j'essaie que
l'école, la maison, on soit tous unis
pour élever, tu sais, pour que les enfants
ne sentent pas qu'ils peuvent,
tu sais,
qu'ils puissent, voyons...
Tout le monde va savoir. Si tu fais la nouille à l'école,
l'école est au courant, moi je suis au courant.
Il y a beaucoup de transparence.
Oui, on est une équipe.
Je pense que c'est comme ça aussi
qu'elle m'a fait sentir, cette professeure-là.
Qu'il n'y avait pas de différence entre les adultes,
que ce soit un adulte d'autorité ou ton parent,
à ce moment-là, c'est comme devenu ma figure maternelle.
Je me suis énormément accrochée à elle. Je n'avais plus peur de me confier à cette personne. Je n'avais pas peur de me confier à cette personne-là, c'est comme devenu ma figure maternelle, tu sais. Fait que je me suis énormément accrochée à elle. Fait que j'avais
plus peur de me confier à cette personne.
J'avais pas peur de me confier à cette personne-là.
Puis encore aujourd'hui, écoute, je l'ai sur Facebook, puis...
Ah, t'as su en me connaissant encore.
Ah oui, je la suis encore, oui, vraiment, parce que
elle a pris le temps.
Elle avait peut-être d'autres chats à fouetter
cette journée-là, mais elle a pris le temps
de me faire un petit coucou, puis je suis jeune,
puis je m'en rappelle encore.
Ça fait une différence.
C'est important qu'on parle de ce sujet-là,
parce que maintenant, des fois, les temps d'exposition
ne sont pas longs. Ça va être une heure avant le service.
Oui, oui, oui.
Puis on se déplace tout, ça ne sera pas long,
mais il faut se déplacer.
Il faut se déplacer.
Pour les personnes qui sont là.
Moi, j'ai toujours dit à mon chum,
parce que mon chum, il est très...
Là, moi, s'il arrive quelque chose,
c'est de suite, une heure,
puis je suis comme, non, non, non, moi, j'en ai de besoin.
Oui, bien, je sais.
Moi, j'en ai de besoin.
C'est pour les vivants, les rituels funéraires,
c'est pour ceux qui restent.
Oui.
Parce que souvent, ceux, tu sais,
bien, tu sais, on va parler de ça, moi, tu sais,
moi, je pouvais être incinérée quasiment
dans mon dernier souffle.
Tu comprends, mais on est
beaucoup là-dedans. Il y a l'aide médicale
à mourir maintenant qui fait que tout est bien
préparé, c'est-à-dire la personne qui
décide de partir part à sa façon
et les autres sont prévenus.
Mais il reste que
il faut toujours penser
dans ce que tu viens de dire, comme ton chum,
il faut qu' penses à toi.
Lui, il veut se faire incinérer, c'est ça, au dernier soupe.
Comme là, non, non, non. En tout cas, si moi, je me rends
en premier et que tu m'exposes pendant quatre jours,
tu me remettras sur elle.
Tu leur diras qu'ils me mettent du poté à tous les jours.
Moi, j'ai dit à ma famille, je veux que le monde parle de moi
et qu'ils pleurent.
En mangeant du Subway pour tout le monde.
Exactement. C'est la dernière affaire.
La dernière fois qu'ils vont parler de moi, ne parle pas de la température qui annonce la pluie demain.
Grand égoïste.
Exactement.
Riez, mais pleurez.
Pleurez-moi, ça va me faire du bien.
Oui, ça fait qui pleure.
Oui, il me semble.
Mais ça, tu sais c'est quoi?
C'est parce que je pense que t'es un peu comme moi.
C'est pas qu'on veut être connu dans la vie.
C'est qu'on veut pas être oublié.
Totalement raison.
Tout ce que tu fais dans la vie,
c'est pas pour avoir la gloire aujourd'hui. C'est pour avoir la reconnaissance. La trace qu'on laisse. La trace qu'on ne veut pas être oublié. T'as tellement raison. Tout ce que tu fais d'envie, ce n'est pas pour avoir la gloire aujourd'hui,
c'est pour avoir la reconnaissance.
La trace qu'on laisse.
Pleurer, ça va dire qu'il y a quelque chose qui se passe.
Moi, j'aimerais ça faire un message.
Faire jouer une vidéo.
Alors, si vous êtes ici présentement,
c'est que je suis morte.
Exactement.
Je sais.
Moi aussi, j'aimerais ça.
Cette vidéo-là, qu'est-ce que je dirais? Il sais moi aussi j'aimerais ça moi je me dis cette vidéo là
qu'est-ce que je dirais là
me semble que ça serait
surprenant
ah oui
que je te voyais pas
prendre n'importe quelle chanteuse
moi chanter
ça va être moi
alors la prochaine chanson
ça va être
Amazing Grace
pis c'est moi qui pars
ah mais
ah oui ah oui ah oui
ah c'est ça
ça prend un peu de temps
tu chantes en plus
je fais tout l'animation.
C'est ton dernier show.
C'est ta sortie de scène.
Voilà.
Comme Aretha, avec les loups boutins dans les pieds.
On fait ça.
Non, mais la vidéo,
t'es la première personne qui est comme moi.
Oui.
Que j'entends dire,
moi, cette petite vidéo-là,
on voit ça des fois,
il y en a qui,
quand c'est une mort annoncée,
vont préparer pour les 18 ans de leur enfant,
les 19 ans, toutes les années.
Mais les funérailles, de voir ça
apparaître, j'imagine
dans la tête du monde, « Écoute, es-tu morte? »
Je trouve ça doux, moi.
Je trouve que ça fait
un plus beau passage, je trouve.
Oui, puis ça fait comme si la personne qui est partie,
elle l'a comme acceptée.
Oui. Tu sais, tu sens qu'elle a une paix parce que c'est ça, des fois, on a l'impression que la personne qui est partie, elle l'a comme acceptée. Oui.
Tu sens qu'elle a une paix, parce que c'est ça,
des fois, on a l'impression que la personne comme ta mère,
tu te dis, elle est partie trop vite.
Voyons, ça n'a pas de bon sens.
On ne s'est pas dit au revoir.
Là, c'est comme on se dit officiellement au revoir.
Oui, je vous dis bye-bye.
Ah, oui, oui. Fin.
C'est bon.
OK, on fait ça.
On se fait une vidéo de funérailles.
Il y a plein de monde qui vont le faire avant nous.
Ben là, tu sais.
Parce que oui, il y a l'aide médicale à mourir qui est comme quelque chose qui peut ressembler à ça.
C'est dans le fond qu'on le fait
comme on a envie de le faire.
Mais on peut aussi surprendre nos invités
de cette façon-là.
Oui, tellement.
Peut-être même de nous partir en paix.
Je vais te poser une question, Jean.
Quel type d'amoureuse es-tu?
je pense que
je suis amoureuse de la vie
je suis amoureuse d'être amoureuse
moi j'aime ça les contes de fées, je suis quétaine
en amour t'es-tu quétaine?
oui oui oui, je suis bien quétaine
moi il faut que ça marche comme des filles
raconte-moi, moi j'aime ça le quétaine
j'écoute un film et je me dis il faut. Moi, il faut que ça marche comme des filles. Raconte-moi. Moi, j'aime ça, le quétaine. Moi, j'écoute un film, puis je me dis,
« Ah, mon Dieu, il faut faire ça. Il faut être de même. »
Mais j'aime ça faire ça en grand, les fêtes.
J'aime ça être toujours collé à la presse.
On se colle pas.
J'ai comme, « Ah, pourquoi qu'on se colle pas? »
Ça fait combien de temps que t'es avec ton chum?
Ça va faire sept ans, ma plus longue relation.
Sept ans?
Hé, c'est ma plus grande relation.
Puis est-ce que tu le savais quand tu l'as vu?
Ah, je le savais.
Il a le même amour pour les
enfants que moi.
Même si c'est pas facile d'être un beau-père, parce qu'on va se le dire,
c'est vraiment pas facile d'être une belle-mère et d'être
un beau-père. Ils aiment tellement
comme si c'était leurs enfants.
C'est tellement beau. De la première seconde, il a accepté
ma vie, mes enfants, ma famille.
Je le savais.
Je savais que ça allait être
le mien. C'est mon Carl. Puis il était que ça allait être le mien.
C'est mon Carl.
Il était démonstratif.
Beaucoup.
Je peux te coller après.
On aime ça passer du temps ensemble.
On écoute les mêmes choses.
Mon chum, il est papa à la maison.
Ça aussi, c'est quelque chose qu'on a décidé ensemble pendant la pandémie.
Il est papa à la maison.
Je l'appelle toujours mon TVA nouvelle.
Parce que peu importe ce que je suis,
il est comme, t'as-tu vu ça?
Jean-Cline a fait un meurtre.
Je suis comme, ben oui, Carl.
On a vraiment une belle complicité.
On rit, mais on rit tout le temps.
C'est vraiment comme...
Je veux jamais perdre avec lui
ce petit feu-là de
on se fait des jeux de rôle.
Ça, à la maison.
OK. Faut que tu nous en donnes plus.
Ah! Marie-Claude!
J'ai pas de tabou, on dirait.
J'ai pas de tabou, moi. Je vais être claire avec vous autres.
J'ai pas de tabou, OK? J'adore le sexe.
OK? J'adore le sexe.
Puis là, avec mon chum, comment, avec ses enfants,
tu fais pour garder une vie sexuelle active,
pour garder la chimie entre ton couple.
On se permet d'avoir des fins de semaine,
des journaux où on appelle grand-maman,
puis ils parlent avec les enfants,
puis on fait des jeux drôles.
Kali peut être le livreur de pizza.
Moi, je peux être la ménagère.
Là, il est en bas.
Je m'en dis dans le bain beaucoup.
Là, il est en bas dans le salon, puis il me texte.
« Salut, toi. Comment ça va?
Ça fait longtemps qu'on s'est pas vus.
Là, je suis comme, ah oui, je t'attends.
On garde la magie.
On met du riz. Je me déguise.
Écoute, bien là, pas en chien, pas le pop-life.
Mais je me déguise.
On aime ça comme créer
des moments à nous.
T'sais? Autre que juste aller manger au resto.
Et vous êtes bien les deux là-dedans.
C'est drôle.
Quand ils sortent du sol et arrivent, ça fait longtemps
que tu ne l'as pas vu.
C'est tellement drôle.
Là, tu crois que ça fait longtemps que tu ne l'as pas vu.
Ben non, il faut tout oublier.
C'est ça, tu es capable.
Ben oui, il faut tout oublier.
Il faut vraiment se mettre dans un mood
de laisser aller et de se permettre.
Il y a une excitation. Il s'en vient.
On change de nom.
Ah ben là!
On change de nom.
Comment ça va, Alicia?
Moi, je suis comme ça, ça va, Johnny.
On a tellement de plaisir.
Puis souvent, on rit.
J'entends rire l'équipe.
Souvent, on va se faire rire nous-mêmes.
Mais tu sais, y a-t-il quelque chose de plus beau
qu'on se crée un moment ensemble
qui coûte rien,
qui c'est plaisant, c'est drôle.
Mon Dieu, y a des bons...
Y a vraiment des bons talents de comédien.
Pis tu sais ça, on aime juste ça,
avoir du gros fun ensemble.
Je pensais que t'allais dire du bon sexe ensemble.
Ça crée quelque chose d'unique,
de différent. Ça garde la magie
dans un couple. C'est vraiment
comme si c'était une première fois.
Écoute, moi, je change de perruque aussi.
Fait qu'il y a vraiment l'impression
d'avoir quelque chose avec.
Il y a plein de surprises dans votre affaire.
Il y a plein de surprises, vraiment.
Parce qu'avec six enfants,
c'est vrai qu'on pourrait dire
que la vie sexuelle, la vie intime,
on la met de côté.
C'est à cause qu'il y a des portes partout.
Oui, et tu vis dans une communauté.
Mais vous trouvez le moment.
On trouve le moment le temps.
Justement, vous reconnectez vite.
Vous retombez vite en couple.
Oui. Et non en famille.
Vous êtes vraiment le couple.
Oui, on est le couple ensemble.
Il faut se garder des moments comme ça, sinon...
On se perdrait.
Est-ce que dans tes amis, vous parlez facilement de sexualité ensemble?
Vraiment.
Moi, je suis un livre ouvert.
Moi, je disais à mes amis,
«Voulez-vous que je vous apprenne comment faire ça?»
On est tellement open.
Oui, entre amis, on en parle, on en jase.
Mais c'est libérateur, la sexualité.
Oui, puis même nos chums. Nos chums vont
se parler ensemble. «Hey, as-tu dû
essayer ça? C'est malade, tu peux citer l'affaire.
On va dans un sex-shop en gang, nous autres.
Ah! OK!
Les filles à Québec me connaissent dans un sex-shop.
Moi, je rentre là. Pas de tabou. Avez-vous des nouvelles
affaires, des nouvelles bidules?
Je voudrais essayer ça. As-tu quelque chose pour ça?
Oui, oui.
On n'a pas de tabou.
On devrait-tu tous être de même?
Je pense qu'il faudrait...
Parce que toi, tu n'y vas pas pour ta belle-sœur ou ta voisine.
Tu y vas pour toi.
Tu ne fais pas un cadeau à quelqu'un.
Jamais.
Je pense que la fille, je parle assez clairement
qu'elle s' c'est pour moi.
Elle sait que c'est pour moi.
Mais si on devrait tous être de même,
il faudrait tous apprendre
à être capable de jaser avec son partenaire
ou même avec ses amis, parce que j'ai des amis qui ne vivent pas
toujours des choses faciles.
Puis je leur dis toujours, quelle façon de pouvoir
ramener votre couple, c'est de passer du temps, d'apprendre
à vous connaître, d'apprendre à vous satisfaire.
Vous avez chacun des besoins différents.
Tu peux dire, lui, ça étend, moi, ça me tente pas,
je vais faire l'étoile. Non, il faut que tu te donnes
quand même pour ton conjoint.
Faire l'étoile? T'es pas là, toi, là.
Moi, je fais pas l'étoile, sinon, une méchante grosse étoile de mère.
Non, mais, il faut apprendre à...
Mais c'est de la communication.
Oui, beaucoup.
Tu sais, je veux dire, il faut que tu sois capable
de communiquer
énormément. Quand tu communiques sur
le plan de l'intimité,
nommer ses besoins,
dire ça, ça me convient, ça, ça ne me convient pas.
Il y a des malaises aussi
dans cette intimité-là. Il y a des zones
qui appartiennent plus à un
ou plus à l'autre. Mais de t'entendre
dire ça,
je trouve qu'il y a bien du monde qui sont en train
de nous regarder et dire
peut-être que je devrais débloquer ce tableau-là
dans ma vie de couple et dire
que j'ai envie d'y aller. Je me souviens que j'avais
fait un reportage
dans C'est séduction
une boutique aussi où il y a
beaucoup de jouets érotiques
et le propriétaire me disait
que la plupart des gens, ils vont en couple.
J'étais là, ok, moi,
écoute un petit peu,
il faudrait que je débloque ce tableau-là, tu vas me dire.
Je pensais que les gens, ils allaient
quasiment en se camouflant. Ils n'en papant
toutes. Ils s'en jasent.
Les couples, entre eux autres, tu conseilles.
J'étais là, j'aime entendre ça.
C'est vrai que tu penses que les gens, ils vont personnellement
pour... Justement, quand il y en a un
des deux qui a un manque, il va aller
au sex-shop pour
se faire plaisir à lui-même.
Mais non, il faut y aller en couple.
Tu sais, c'est la routine qui est plate.
As-tu déjà été à Sex-Oral, le podcast
de Lisanne Madon? Je suis jamais allée, mais
j'aimerais ça. Là, les filles, il faut
inviter. Là, on va se parler entre podcasters
ici. Mais sais-tu pourquoi je ne veux pas y aller?
J'aimerais ça, mais je suis tellement
ouverte, Marie-Claude. Je ne suis pas sûr
que je pourrais y aller parce que...
Je ne sais pas si je serais délivrée.
Il faudrait que je fasse ma gueule.
Les filles, il faut être bienveillante.
Non, mais sérieux, tu serais bonne.
Moi, là,
j'ai fait du bien, je trouve,
quand quelqu'un est émancipé sexuellement.
Ah oui. Parce que
ça nous déséquilibre quand on ne l'est pas.
Tu comprends?
Ça fait partie d'une vie
saine, la sexualité. Vraiment.
Puis si la sexualité,
on la vit de façon frustrée,
on la vit pas à la façon qu'on voudrait,
mais ça a un impact.
Puis il faut en parler. C'est pour ça que, tu sais,
comme le podcast sexoral,
ils ont aucun tabou, pis c'est pas juste
la sexualité. Ils parlent de beaucoup d'autres choses
aussi, mais qui vont arriver dans la zone
de l'intime. Ce podcast-là
marche énormément au Québec, pis c'est pas pour rien.
Voilà. Parce qu'on est un peu
voyeurs aussi à travers ça.
On n'a pas envie nécessairement de tout faire,
ce qu'on entend, mais de l'entendre,
c'est dans le domaine du possible, tout ce qu'on entend.
Donc, moi, je vais t'écouter
si tu le fais. J'espère que les filles vont...
Ben oui, c'est ça que j'aimerais.
On n'a pas de tabou.
Il ne faut pas oublier que les gars de mon chum ont 19 ans.
Ma fille a 14 ans.
On est ouverts, mon chum aussi, ensemble.
Il faut toujours être...
Comment on dit ça?
Il faut toujours...
Les enfants sont dans l'âge d'apprendre,
de lire et de voir des affaires sur Internet.
Ça fait partie de leur vie.
Ça fait partie.
Oui, mais on veut toujours que...
Je ne veux pas dire ça.
Comment je pourrais dire ça?
Quand l'anxiété de performance pour les jeunes,
ce qu'ils voient sur Internet,
ce n'est pas ça, la vraie vie, tu sais.
Fait que moi et mon chum, on est une bonne équipe
pour les éduquer aussi
dans leur passage, justement, dans l'âge adulte
puis dans ce que ça va amener aussi
là-dedans, là.
Puis ton chum, là, quand tu l'as rencontré,
donc c'est important d'avoir un partenaire
qui parle ouvertement aussi
de sexualité et qui nomme les choses.
Mais c'est venu avec le temps.
C'est venu avec le temps parce qu'avec,
je ne sais pas lui de son mort avec ses ex,
mais avec mes ex à moi,
mais j'étais surtout dans le refoulement
de je ne suis pas satisfaite
ou justement je ne m'ouvre pas
et je n'en parle pas.
Puis là, je me suis dit,
écoute, si on veut avoir de la longévité ensemble,
il faut bien se dire les choses.
La première fois, ça a été long.
Je pense qu'avec Carl, ça a pris comme deux mois.
On voulait vraiment se courtiser,
prendre le temps, qu'on soit à la bonne place
et qu'on ne le fasse pas pour, après ça,
se sacrer là et dire...
Fait qu'on l'a fait, mais j'ai tout de suite nommé
ce que j'aimais. Puis j'ai dit « toi ».
Et lui, c'est Fred.
Il était là. « Je ne sais pas
ce que j'aime. » Il a vraiment une voix de main. « Je je sais pas ce que j'aime, pis mon chum il est vraiment
de voix de main, je sais pas là ce que j'aime
ben j'ai dit parfait, ben j'ai dit
prendre deux minutes
pense-y, pis dis-moi une affaire
que t'aimes, fait que déjà là
ça a parti avec
j'ai appris à connaître un peu plus la personne
j'ai appris à savoir ce qu'ils désirent
peut-être que je savais pas tout, mais au moins j'avais une chose qu'ils aimaient
fait que je pouvais au moins lui plaire là-dessus.
Fait que t'as ouvert...
J'ai ouvert la porte. T'as ouvert la porte de la communication.
Oui. Mais maintenant, c'est rendu
naturel, puis on...
On en parle pas tous les jours,
mais t'sais, quand que...
On arrive à très, très bien se parler.
On se provoque des moments.
On se provoque des moments.
Ça, c'était le niveau jaune.
Ah, mais c'était doux.
C'était super doux.
Le niveau rouge, on va vouloir que tu nous dises
qu'est-ce que t'achètes.
Voilà, le niveau rouge, tu vas m'en donner deux, s'il te plaît.
Il y a des affaires que j'ai achetées, Marie-Claude,
que je ne sais même pas comment ça fonctionne.
Mais as-tu un tiroir chez vous?
Il y a-tu un cadenas dessus?
Ça, c'est drôle.
Ça, c'est drôle.
Parce qu'à un moment donné, je vais le dire, je m'en sacre.
À un moment donné, j'arrive en haut,
puis Cissi est là.
Voilà!
Là, je suis là.
À quelque fois, j'ai des produits nettoyants.
Il n'y a rien de mal propre.
Elle était là au bas. Elle a quatre ans. Pour les gens qui nequiète pas, j'ai des produits nettoyants. Fait qu'il n'y a rien de mal propre. Elle était là.
Pour les gens qui ne voient pas, qui nous écoutent,
qu'est-ce que t'es en train de mimer?
J'ai comme un jouet qui ressemble,
qui est quand même assez... C'est comme un micro.
Ça ressemble à un micro et ça vibre beaucoup.
Puis là, si elle a fouillé
ma fille de 4 ans,
je monte en haut, puis elle est en train de chanter
là, là, là, là. Je suis là. Oh, en haut. Elle est en train de chanter. La, la, la, la.
Oh, mon Dieu.
Elle est avec le vibrateur.
Elle n'amplifiait pas le son.
L'image était
tellement drôle.
Je me suis dit, OK, Mel,
plus que dans le tiroir à bobettes,
on va se trouver une plus grande cachette.
Deux, hein?
T'as l'image, hein? T'as l'image, hein?
J'ai l'image, là, vraiment.
J'ai l'image. Alors, t'en choisis une.
Qu'est-ce qu'on t'a reproché
le plus souvent?
Que voudrais-tu dire à la jeune Mélissa?
Hum!
Je vais prendre qu'est-ce qu'on me reproche le plus souvent.
On me reproche très souvent,
encore aujourd'hui,
d'être trop exubérante.
D'être trop énervée.
D'être trop...
On me reproche souvent d'être trop.
Elle rit fort, elle parle fort.
Elle parle beaucoup.
Elle est grande.
Elle est grosse. On me reproche beaucoup d'être trop. Elle rit fort, elle parle fort, elle parle beaucoup. Elle est grande, elle est grosse.
On m'a beaucoup reproché d'être trop.
C'est gros quand même.
Qu'est-ce que ça a eu comme conséquence?
Par bout,
ça a eu comme conséquence
de justement essayer d'être
moins.
Ça a eu comme importance.
J'ai voulu des chirurgies beaucoup.
Ça a amené beaucoup de questionnements,
de remises en question,
de tout ça.
Beaucoup de choses.
Pour être moins.
Pour être moins.
Donc, moins sans être toi.
Oui. Mais c'est moins. D'être trop, peut-être. Est-ce que c'est moins d'être trop
peut-être
est-ce que tu trouves que tu es trop
trop ouverte
trop
c'est une qualité ou un défaut
pour moi c'est une qualité
je pourrais pas être moins
je pourrais pas être moins
je pense que si je suis moins
on l'a dit je suis morte
moi j'écoute la musique fort je ris moins, je pense que si je suis moins, on l'a dit, je suis morte.
Moi, j'écoute la musique fort, je ris fort, je parle fort,
je suis ouverte avec les enfants, je suis ouverte avec mon mari,
je suis ouverte avec tout le monde, je suis pas mal un livre ouvert.
Je suis grosse, je suis grande, c'est moi.
Si on m'enlève ça... Qu'est-ce que tu changerais là-dedans?
Absolument rien. Absolument rien.
Parce que la personne qui est petite, elle,
elle veut l'atteindre l'armoire en haut.
Oui, je l'atteins.
Je l'atteins l'armoire en haut.
Peu importe ce qu'on est,
on veut toujours être plus
ou moins quelque chose. On veut toujours être quelque chose d'autre.
On veut toujours être quelqu'un d'autre, quelque chose d'autre.
Je ne peux pas dire que je voudrais changer quoi que ce soit
parce que j'apprends à vivre avec
et je m'aime comme ça.
Ton corps à toi
porte la voix que tu as aussi.
C'est Ginette qui avait dit
qu'elle ne voulait pas maigrir pour ne pas changer de voix.
Oui, je pense que oui.
Je veux dire, ta voix
part de ton corps,
part de ton âme aussi,
mais il y a de quoi
dans cette voix-là qui est toi.
Tu sais, quand on dit
tu parles trop fort,
mais ta voix,
elle nous fait tous vibrer.
Toi, tu t'aimais un son
vocal et tu nous fais déjà du bien.
Tu as un super pouvoir,
celui de cette
voix-là. Le porteur
de ta voix, c'est ton corps.
C'est comme un coffre-fort.
Ton corps, c'est comme un coffre-fort.
Je pense que pour tout le monde,
on nous a donné, justement, comme tu dis,
des pouvoirs, des atouts,
pour pouvoir aider.
Moi, mon pouvoir, c'est...
Je veux aider les gens, je veux toucher les gens.
Je veux créer des moments, je veux faire en sorte
que quand ils viennent voir mon show, pour une heure et demie,
ils oublient tout ce qui se passe dans leur vie,
qu'il y ait des malheurs, des tristesses,
puis qu'ils passent un moment pour eux. Moi, c'est ça
que je veux faire. Si on m'enlève
tout ça, ce que j'ai nommé...
Moi, je suis allée voir en show
au Casino de Montréal,
et j'étais avec mes
filles et une amie qui a perdu
son mari
dans des conditions tragiques.
Et ça faisait un an.
Puis on l'a invitée à ton show.
Elle était avec nous.
Puis on a vécu quelque chose.
Je veux dire, tu as cette
capacité-là de nous faire rire,
mais en même temps,
d'apporter des introspections,
de nous faire réfléchir,
de nous faire pleurer,
mais toujours en lien avec la vie.
Puis ce show-là, ce spectacle-là au Casino,
je vais toujours m'en souvenir
parce qu'on est rentrés dans ton univers.
Puis autant tu ris,
puis toi aussi, tu pleures à un moment donné sur la scène.
Tu sais, tu nous fais rire,
mais t'es beaucoup de choses, Melissa, mais
c'est de la générosité.
Est-ce que tu te souviens la première fois que ta voix,
quand tu chantes,
a fait réagir
quelqu'un, a apporté de l'émotion?
Tu me souviens
la première fois?
Parce que combien
veulent avoir ce talent que t'as,
d'être capable de toucher de façon si naturelle?
Sans m'en rendre compte, parce qu'encore aujourd'hui,
des fois, pour moi, ce n'était pas la meilleure performance.
Je me juge beaucoup.
Mais pour les gens qui sont là, ça n'a pas fait une différence.
Je te dirais que mon premier concours de chant au Capitole,
c'était des professeurs de secondaire qui m'avaient écrit,
inscrits au concours. Puis je suisours de chant au Capitole, c'était des professeurs de secondaire qui m'avaient écrit, inscrits au concours.
Puis je suis allé gagner au Capitole de Québec
contre toutes les écoles de la province de Québec
avec You Raise Me Up de Josh Groban.
Moi, là, je suis encore là, je ne comprends toujours pas l'anglais.
Maintenant, oui, j'ai été voir ce que ça voulait dire.
Mais la chanson, moi, je pense que j'ai 12 ans.
Je n'ai pas été voir en français ce que ça voulait dire.
Je l'ai pratiquée comme si c'était une autre chanson,
comme j'aime faire, je la mets à ma sauce à moi,
mais sans connaître quand.
Plus tard, j'ai pris le temps d'aller voir cette chanson-là
et de comprendre ce qu'elle voulait dire.
La première chanson que j'ai chantée,
c'est une chanson qui dit
« Il y avait des pas dans le sable,
puis à un moment donné, en marchant,
je me suis rendu compte qu'il y avait seulement un pas,
puis tu me portais.
Tu me portais pour m'élever plus haut. »
Fait que sans m'en rendre compte, je suis allé chercher une chanson
qui veut faire du bien,
puis qui porte le message que moi, je veux porter,
que peu importe la journée,
que je sois archi-millionnaire,
que je sois archi-pauvre, que je sois connu ou pas,
moi, mon rôle ici sur cette terre,
c'est de t'aider toi.
Par peu importe le moyen que je vais trouver,
je veux faire du bien, puis je veux t'aider toi.
Moi, je me vois pas
comme une vedette.
Mais tu vois quand même quand tu chantes l'impact
que tu as dans tes salles.
Oui, mais moi, si la fille, elle m'invite à souper chez eux,
je vais y aller.
Si mon monde veut m'inviter à leur camping
pendant une fin de semaine, je vais y aller.
Tu n'as pas de barrière.
Je ne suis pas inaccessible.
Je ne suis pas une vedette inaccessible.
Moi, je suis une fille du monde.
Je vais te reposer la question encore.
Vas-y donc.
Quand tu chantes,
est-ce que tu te rends compte de l'impact que tu as
chez ceux et celles qui reçoivent
ta voix?
Je pense que je peux
vraiment faire remonter
des profondes émotions.
Je pense que oui.
Je pense que j'en suis consciente.
J'en suis consciente.
Et ça, quand tu le reçois pendant que tu chantes,
ça te nourrit, ça...
Moi, je me donne.
Moi, cet amour-là
que les gens m'envoient pendant...
Souvent,
on me dit « Ah, j'ai pleuré. »
Je vais pas dire « Désolée, j'ai offert. »
Ça te fait du bien.
T'avais envie, t'avais besoin.
Si t'avais besoin
de le vivre là, c'est que
t'es libérée de quelque chose pendant que tu pleurais.
Fait que...
Ah ouais, oui.
Et tu nous libères aussi quand tu nous fais rire.
Oui.
Quand tu fais tes imitations de karaoké
dans ta famille, je veux dire,
on veut mourir de rire.
Et après ça, je me suis dit,
c'est Denis Bouchard qui a fait...
C'est Denis Bouchard qui a fait ma mise en scène.
Ta mise en scène. Puis Denis était dans la salle ce soir-là.
Fait que je suis allée lui parler, tu sais, après.
Puis il me disait...
Tu l'imagines-tu, elle, à travers le monde?
Tu sais, Melissa,
c'est sans frontières.
Puis tu finis, t'as pas de perruque.
T'as rien. On te dit une prothèse capillaire. T'as en tout cas une perruque. Je t'as pas de perruque, t'as rien. On dit une prothèse capillaire, t'entends
que tu es une perruque, je me promets de dire perruque.
T'arrives en robe longue,
t'es pieds nus, t'as enlevé
quelque chose qui camoufle
quelque chose. T'es vraiment comme
en peur. Et là, tu chantes
et là, on craque tout.
Puis celle-là,
elle va faire le tour du monde.
Celle-là, c'est toi qui l'as choisie de la mettre sur la scène aussi.
Oui, oui. Alléluia.
Ça se pouvait pas,
parce que, tu sais, j'en parle souvent,
puis je pense qu'on n'en parlera jamais assez,
mais Rosemary Charest, qui est une psychologue,
un jour avait dit, à deux filles le matin,
tu sais que dans la vie,
on est comme des poupées russes.
Il y a des gens, on va montrer la grosse poupée,
il y a des gens, on va montrer une plus petite poupée.
Mais la quête de la vie,
c'est la plus petite, celle qui est dure.
C'est la seule qui est dure, c'est la plus petite.
C'est notre essence,
c'est ce qu'on est. Puis j'avais l'impression
qu'à la fin, t'étais partie avec une grosse poupée
puis on voyait
ta petite poupée. Tu nous
permettais de la voir.
T'étais incroyable
à ce moment-là dans ton spectacle.
Alors j'espère qu'on va te voir,
même si tu parles pas encore l'anglais.
Penses-tu que tu peux le faire en n'importe quelle langue?
Je pense que oui.
T'aimerais ça faire ça?
J'aimerais ça.
J'ai tellement de...
Je pense que j'ai tellement vécu
d'affaires jusqu'à maintenant
que ça se peut pas que ça soit juste ça.
On a passé à travers des étapes,
on a des deuils.
J'essaie toujours d'aller plus loin que moi-même.
Je pensais que je pouvais aller.
Je pense que j'étais encore capable, encore plus loin,
en ne m'arrêtant pas à ces barrières-là de langue et tout ça.
J'aimerais vraiment ça.
Exactement. C'est tellement universel.
Tu sais, il y en a des fois,
être acteur, c'est plus complexe. Tu parles pas la langue,
tu sais, mais chanter,
dès que t'ouvres la bouche,
on est déjà conquis, tu comprends.
Moi, quand Céline, à Vegas, elle chantait,
c'est sûr qu'elle en faisait pas un show complet, mais elle chantait quand même
toujours pour que tu m'aimes encore en français.
Puis les gens, ils la chantaient
même si c'était des anglophones.
À ce moment-là, je me disais,
c'est tellement beau, parce que moi,
j'écoute aussi de la chanson en anglais,
puis je comprends Foucault.
Pourquoi pas aller là-bas, puis chanter en français,
puis justement, juste emmener la langue.
Les gens, peut-être, ne comprendront pas grand-chose
un peu comme nous, on ne comprend pas tant l'anglais.
Mais ils vont ressentir.
Exactement. Niveau mauve,
question hypothétique, tu en fais une, s'il te plaît.
Une? J'ai hâte d'aller te voir ailleurs.
Où tu vas aller me voir?
Ben n'importe où.
Tu sais où est-ce qu'Adèle a...
Adèle, où elle a lancé son album.
À Los Angeles, sur la montagne.
Je te verrai.
C'est vraiment drôle que tu aies dit ça, parce qu'on est en train
de monter le deuxième show, parce que là, ma tournée est finie. Puis c'est le drôle que tu dises ça, parce qu'on est en train de monter le deuxième show,
parce que ma tournée est finie.
C'est le show que j'ai écouté.
Qui t'inspire.
Qui m'inspire.
C'est drôle que tu dises ça.
Je te vois là.
As-tu vu ça? C'est au bon moment, à la bonne place.
On est alignés, Marie-Claude.
Je t'imagine tellement,
parce qu'elle a cette générosité-là aussi,
de faire vivre des choses
aux gens qui sont dans sa salle.
Là, il était dehors dans ce cas-là,
mais elle a cette capacité-là,
Adèle, de dire, vous êtes avec moi,
on est ensemble, elle est comme toi, elle dit tout.
Elle dit tout.
Elle est bonne.
J'ai aimé que ça soit grandiose,
mais qu'elle, il n'y a pas de flaflat.
Non.
J'ai adoré ce show-là. C'est toi. J'ai adoré ça soit grandiose, mais qu'elle... Il n'y a pas de fla-fla. J'ai adoré ce show-là.
C'est toi.
J'ai adoré ça.
Vous avez quelque chose en commun.
Alors, voici ta question mauve.
Quel moment de ta vie aimerais-tu vivre à nouveau?
Hé!
Quel moment...
Je ne dirai pas mes enfants,
parce que c'est sûr que ça va être ça ma réponse.
Sinon, mes stars académiques.
Pour certains, il y en a qui ont été plus difficiles.
Peu importe les années.
Moi, ça a tellement été
une des plus belles périodes de ma vie.
Moi, j'étais consciente,
j'étais reconnaissante.
J'avais écouté les quatre éditions avant
et je n'arrêtais pas de dire à mon père,
moi, je vais y aller, moi, je vais y aller.
C'était à RAC, le premier, en 2003, j'avais 13 ans.
Mon père, il m'a dit,
la journée que je l'ai appelée,
il m'a dit, es-tu prêt à garder l'Elia
pendant quasi un an?
Parce qu'avec la tournée, c'était
quasi un an.
Il m'a dit, comment ça?
C'est parce que Stéphane Laporte venait m'appeler.
Il m'a répondu, il dit,
t'en rappelles-tu que tu voulais le faire?
J'ai dit, ouais.
Au moment où mon père m'a dit oui
pour garder ma fille,
je déployais mes ailes.
C'est ça ton école, C'était cette académie-là
qui t'a changé.
Ça a été mon école.
J'enlève absolument rien aux autres,
mais contrairement aux autres,
je voulais rien prouver.
Moi, j'arrivais là
vraiment avec la naïveté,
le gros plaisir
de ne pas avoir vécu mon adolescence d'un bord
parce que j'étais maman.
Moi, on vit ça ici en guerre.
Je me mettais pas de pression.
Moi, je faisais les semaines que j'avais à faire.
Je faisais les tours.
Je voulais performer puis bien chanter.
Mais je voulais pas gagner, là.
Moi, j'étais là pour avoir du gros fun avec ma gang.
Gros camp de vacances.
Puis je pense que c'est ce qui a fait
en sorte que
je suis restée bien simple
pis on t'a aimé tout de suite
je pense que c'est ça
j'avais pas de
ça a été quoi ton moment
à Star Academy
ton haha moment
j'ai tellement chanté
j'étais tellement impressionnée
de chanter avec plein de monde.
Je dois te dire,
avec Patricia Cass,
il me dit que je suis belle, que je fais dans mon spectacle
aussi en débutant.
C'était tellement comme
un mélange de...
Il me dit que je suis belle.
D'avoir dans cette femme-là
le titre de la chanson,
le fait d'être une personnalité
je suis en train de devenir une personnalité là-bas
mais le fait d'être
comme j'étais et de chanter
il me dit que je suis belle au grand public
il y a eu quelque chose
d'un frisson, d'une émotion qui s'est passée avec elle
qui est inexplicable
puis Lionel
Lionel, Lionel, Lionel
t'as chanté avec Lionel
t'as chanté avec We Are The World, là, tu sais!
On a chanté avec plein de monde. Johnny,
Holiday, plein de monde, mais
Lionel,
puis Patricia, ça a été
mes gros, gros, gros coups de coeur.
De laisser la place aux jeunes
comme ça. Lionel, il a même pas fait
le soundcheck. C'est
quelqu'un qui a même voix que lui qui a fait son soundcheck
avec nous autres. Quand il est arrivé le soir
pour faire le show du soir, parce qu'il est arrivé quasiment
en même temps que ça a débuté, il a dit
« Fais ce que tu veux, Melissa! »
Puis on suit. J'étais de même.
Oh mon Dieu! Finalement, ça a donné un des
plus beaux numéros qu'on a pu faire
pendant l'édition 2012.
Sur Netflix, c'est sorti
l'histoire de We Are The World.
Moi, je ne savais pas que Lionel Richie
était un des architectes
principaux. Il anime
le gala des Grammys.
Il rajoute du monde. Ils s'attendent
après s'enregistrer pendant la nuit.
Il dirige.
C'est à cause de lui.
Beaucoup à cause de lui que cette tournée-là, finalement,
a été enregistrée. Mais ce que je veux dire,
c'est qu'on voit la générosité,
le niveau d'implication de cet homme-là.
Moi, cette série-là,
« We are the world »,
c'est lui qui m'a...
C'était-tu une série? Je me souviens plus.
C'est juste un film.
C'est un documentaire.
Je l'écoutais,
et plus je le voyais, je me disais,
cet homme-là est incroyable. Tout le monde devient un petit peu impatient. Pas lui. Toujours fin. Tu as v'est ça. C'est juste un. Puis, tu sais, je l'écoutais, puis plus je le voyais, je me disais, mais cet homme-là est incroyable. Tout le monde devient
un petit peu impatient, pas lui. Toujours fin.
Fait que toi, tu t'es vécu ça!
J'ai vécu ça. C'est drôle parce que
le docu, je l'ai écouté il y a pas si longtemps avec Carl, puis
tu sais, oui, il y a le gros
de tous ces gens-là dans le studio, mais ce qui m'a
le plus marqué, c'est la fin.
Quand il est encore, malgré qu'il est
big, là, puis que tout le monde,
les chanteurs autour de lui, est big, il est encore reconnaissant,
puis encore aussi,
je crois qu'on dit ça,
fan
de ses amis.
Puis ici, dans le studio, il y avait Michael
qui était là. Puis il y avait Bobby
qui était à sa console, qui n'est plus là.
Lui, tout ce qui
le ramène à être
une célébrité
mais plus humble,
c'est ce studio-là.
Moi, ça m'a touchée.
Parce que là, il est là comme aujourd'hui.
Le studio est vide.
Moi, c'était Bob Dylan que j'aime tant.
Et Bob Dylan, il fait vider
le studio pour faire sa partie.
Il faut le stresser.
Il voit que Lionel est content,
donc il est content.
C'est des grands artistes-là qui... Ils sont comme nous autres. pour faire sa partie. Il faut le stresser. Puis là, il voit que Lionel est content, fait qu'il est content. Oui!
Là, j'étais « Ah, wow, ces grands artistes-là qui... »
Ils sont comme nous autres.
Oui, on les voit vulnérables.
Ils ont beaucoup d'humilité
puis beaucoup d'émerveillement en même temps.
T'aurais aimé participer à ça?
Hein?
Je sais pas pourquoi on l'a pas encore fait, hein.
Je sais pas pourquoi on a pas choisi une belle cause ici
pour aider des gens d'ici.
On pourrait refaire ça, mais oui,
parce que toi, tu y as goûté, moi, je ferais ma petite affaire.
Je ferais mon petit fillon à quelque part.
Et voilà,
elle vient de le faire. Ce serait suffisant.
Moi, ce serait être avec le monde. Moi, j'irais chercher
les sandwiches. Tu as parlé de Subway tantôt.
Moi, je m'en vais chez Subway. Je viens vous amener
des six pouces, des quatre, peu importe.
Mais pour vivre ça ça pour vivre ce sentiment
de communauté, pis toi tu l'as quand même chanté
avec lui, t'étais là
ah il est incroyable
alors ça, Starac
la tournée
ce que ça apporte, les frères et soeurs
quasiment, parce que même si on se voit pas beaucoup
c'est quand même
13 personnes à qui je peux, c'est quand même 13 personnes
à qui je peux...
C'est les seules personnes qui comprennent ce que j'ai vécu
pendant ce moment-là,
loin, caché de tout le monde,
pas au courant de rien à l'extérieur.
J'ai adoré faire cette académie.
Grand moment de ta vie.
Mais c'est ton académie.
C'est là que tu as fait tes études
auxquelles ça répondait à ton besoin à toi. J'étais ton académie. C'est là que tu as fait tes études. Oui, oui, oui.
Ça répondait à ton besoin à toi.
J'étais bonne en plus.
J'étais bonne en classe.
On me donnait des belles notes.
Je me souviens aussi quand Jean-Philippe
t'attendait dans le grenier de la maison
avec ta fille.
J'avais mangé des bonbons.
C'était comme le paradis pour elle.
Tout était magnifique.
Ils nous ont tout donné, hein?
Moi, quand j'étais à Star Academy,
puis que les sous que je faisais,
on les envoyait directement à mon père, justement,
pour qu'il puisse continuer à payer la garderie
puis ces choses-là.
Mais mon père, quand je suis sortie,
il m'avait trouvé un appartement.
Il m'avait projeté chez lui,
remeublé au complet.
Toute la chambre que Julie, puis Jean-Philippe,
puis tout le monde avait fait,
ils ont tout amené ça à Québec. Ils ont monté sa chambre
dans sa chambre.
Moi, je suis sortie, là,
j'étais comme... À part que ma fille ne voulait rien savoir de moi
et qu'elle voulait rester chez mon père, là.
À part de ça,
j'étais comme...
Je peux souffler.
Ça a été un des plus beaux cadeaux. Au-delà des sous, Ça a été un des plus beaux cadeaux.
Au-delà des sous,
ça a été un des plus beaux cadeaux
que j'ai reçus.
Je suis rentrée, je pleurais.
Elle a sa chambre, une belle chambre à elle.
Elle était là.
Elle était déjà toute petite.
Elle était tellement expressive.
Comme tout ton monde amoure avec elle.
Est-ce que tu as une question pour moi?
Oui. C'est vrai, je n'ai même pas Est-ce que tu as une question pour moi? Oui!
C'est vrai, je n'ai même pas utilisé mon joker.
Pas encore. On est quasiment fini.
Si j'ai une question pour toi.
Oui, oui, oui.
Parce que dans la vie, Marie-Claude,
tu me sembles toujours une personne très équilibrée,
les chakras toujours bien alignés.
Y a-t-il un moment dans la vie où tu as senti que tu allais basculer?
Je pense quand les enfants étaient jeunes. Moi, quand il y a Y a-t-il un moment dans la vie où t'as senti que t'allais basculer? Ah ben, je pense
quand les enfants étaient jeunes.
Tu sais, moi, quand il y a eu
un bout, je me souviens, j'étais allée voir mon médecin
de famille, pis j'étais là, là, tu sais,
pour comprendre que la semaine, j'étais pas mal
toute seule avec les trois enfants. Mario était un père
très, très, très impliqué, mais
avec le travail, comme dans bien des familles,
il pouvait pas être là la semaine,
donc quand il était là,
il faisait les affaires. Moi, il avait pas de niaisage.
Puis il est de même, il est de même.
Il faisait de la bouffe pour la semaine.
Il essayait d'être présent dans ses absences.
Mais je me souviens que j'avais été voir
mon médecin de famille. J'étais là, avez-vous des pilules?
Quelque chose, je suis fatiguée.
Moi, je voulais des capsules
d'énergie. Parce que, tu sais,
travailler à temps plein,
avoir des responsabilités au travail,
aller chercher les enfants,
ils devaient aller à l'école, mettons, à la garderie,
revenir. Faire, là, je raconte la vie d'un paquet de monde, là.
Tu sais, tu reviens, là, l'hiver,
t'enlèves les bottes, là,
qu'est-ce qu'on mange pour souper?
Ah, moi, je veux pas ça, moi, je veux ça.
Bon, OK, on se fait un souper.
Après ça, il y a des devoirs.
La plus jeune, elle en a pas, il faut faire d'autres choses. Après ça, bien, tu sais pas ça. Moi, je veux ça. » Bon, OK. On se fait un souper. Après ça, il y a des devoirs. La plus jeune, elle n'en a pas.
Il faut faire d'autres choses.
Après ça, on va toujours à la rituelle,
le dodo, tu sais, tranquillement.
Après ça, tu te dis, « Bon, mais moi,
les seules personnes que je vois, c'est mes enfants.
Fait que je vais faire des activités avec eux autres le soir. »
Fait que là, nous autres, on se mettait à danser.
Je me souviens, la tourne des générations.
On avait des plats sur la tête.
On avait nos ustensiles en bois.
On faisait le beat.
On tournait en rond dans le salon.
Quelqu'un qui serait arrivé aurait dit
« Ok, qu'est-ce qui se passe dans ce temps-là? »
Moi, j'avais besoin de ces moments
d'éclatement, de folie
et de bricolage.
J'en ai fait.
Je suis venue fatiguée.
Je me suis dit « Je vais voir le médecin.
Ce qu'il m'avait dit, je vais te donner des antidépresseurs.
Puis j'ai dit, non, je ne suis pas dépressive,
je suis fatiguée, et je trouve qu'encore à ce jour,
les femmes, quand on dit qu'on est fatiguée,
si on a besoin d'antidépresseurs,
moi, je suis là, vas-y, prends-en.
Moi, je me disais, on le fait pas pour les autres,
on le fait pour soi, mais moi, c'est pas ça que j'avais
besoin. J'ai trouvé que c'était dur
d'être entendue dans
la fatigue. Et
c'est à ce moment-là que, quand je dis aux médecins,
ben moi, ça peut pas être ma solution, les antidépresseurs,
parce que je veux pas
devenir dépendante de ça.
C'est surtout que je me sens pas dépressive.
Comment tu te sens? J'ai de la misère à comprendre. que je ne me sens pas dépressive. Il dit, comment tu te sens?
J'ai de la misère à comprendre.
Je suis à bout.
Je suis à bout.
J'aime mes enfants.
Mais c'est juste que le travail, c'est exigeant.
Puis il faut que je continue à travailler.
Il faut gagner notre vie aussi.
Ce n'est pas tout le luxe de dire,
je vais arrêter de travailler pendant 18 ans.
Ce n'était pas ça.
Puis je voulais travailler aussi.
Finalement, il m'avait dit deux choses.
Il m'a dit, là, à 4h, quand tu reviens chez vous,
je revenais vers 5h, mettons, mais
si t'étais à la maison vers 4h,
ou t'étais à la maison puis il fait noir,
ouvre toutes tes lumières au maximum. La première
affaire, ta mise à rien. Puis c'est vrai
que j'avais...
Puis il dit, écoute tes émissions. À l'époque, il y avait
Claire Lamarche ou il y avait Oprah.
T'écoutes ça, ça t'interpelle. C'est drôle
parce qu'à deux filles, le matin, c'était ça.
C'était ça que je pensais. Ce genre
d'émission, t'es plus seule comme adulte.
T'as l'impression que t'as jasé.
T'as pas ouvert la bouche. Malgré que moi,
je jase avec ma TV.
Voyons, dis-le. Voyons donc.
Je suis de même tout le temps. Il m'avait dit ça.
Jase avec ta TV. Il faut que ta TV t'interpelle.
Puis il m'avait dit, c'est quoi tes passions? J'étais avec mes crimes. J'en ai pas de passion tout le temps. Il m'avait dit ça, j'ose avec ta TV. Il faut que ta TV t'interpelle. Puis il m'avait dit, c'est quoi tes passions?
Puis je t'avais écrit, je n'en ai pas de passion dans la vie,
à part l'humain.
Mais il dit, il me semblait que tu aimais ça chanter de temps en temps.
Parce que dans un village, tout le monde finit par se connaître.
Bien, je lui dis, oui, mais je ne suis pas chanteuse.
Il m'a dit, mais Chris chante.
Je me dis ça de même, mais j'étais Chris chante.
Et je me suis inscrite dans un cœur de chant
avec Sylvie Vérette
qui était vraiment
une directrice extraordinaire,
très rigoureuse, exigeante,
qui nous faisait chanter
des grands, grands classiques.
Et te dire que c'est là
que je pense que si je n'avais pas fait
ce choix-là,
j'aurais pu avoir besoin de ces antidépresseurs. Tu comprends? Parce qu'il faut qu'à un moment donné, quand tu es trop fatigué et que tu je n'avais pas fait ce choix-là, j'aurais pu avoir besoin de ces antidépresseurs.
Tu comprends?
Parce qu'il faut qu'à un moment donné,
quand tu es trop fatigué
et que tu as l'impression que tu es dépassé par les événements
et que tes enfants mangent beaucoup trop de croquettes de poulet,
parce que c'est la simplicité,
tu vas toujours au plus simple, au plus simple.
Les gens t'invitent, tu dis non.
Parce que tu dis,
« Tout sortir ça de la maison, m'en aller ailleurs. Tu sais, tout devenait
lourd. Et quand j'ai commencé
à être dans un cœur de chant,
se sentir,
faire partie
de quelque chose à ce point-là,
moi, c'est la...
Puis je me dis, un jour, quand j'aurai plus de temps,
je vais retourner dans un cœur de chant.
Parce que ta place... Moi aussi, je me suis fait
dire comme toi, tu parles trop.
Tu parles trop fort. Tu donnes trop
ton opinion. Tu sais, c'est ça.
Mais là, dans un chœur de chant, t'as
ta place à toi.
T'es divisé par pupitres
tout dépendant de ta voix.
Et là, tu vas pratiquer.
Puis quand t'arrives, t'es entouré de
différentes voix. Il y a une harmonie.
L'harmonie. Il y a une harmonie.
Ça crée une harmonie au son,
mais ça crée une harmonie en dedans.
Quand tu as les voix qui se mêlent à l'intérieur de toi,
qu'est-ce que ça fait?
Tu te sens en contrôle,
tu te sens faire partie d'un gang
et tu contribues à faire rayonner cette affaire-là.
Et tu es à ta place dans ce moment présent-là.
Tu ne déranges plus personne.
Ta voix dérange pas personne.
Ta présence dérange pas personne.
Tu fais partie d'un groupe.
J'ai toujours été
beaucoup en groupe, en politique,
mais ça, c'est pas pareil.
J'ai été quand même quelques années
dans le chœur de chant.
Ça m'a sortie
de cette espèce de
torpeur, tu sais, d'un moment
plus difficile, où là, écoute,
le soir, je pratiquais mes chants,
même les enfants étaient à bout de m'entendre chanter.
Pas grave, en durée!
En allemand, puis je comprenais rien moi-même.
Mais tu sais, j'écoutais la cassette, puis là, j'essayais
de reproduire ça, puis là, bien, faut que tu travailles.
Pendant ça, là, tu penses à rien?
Bien, exactement. Puis là, tu te pratiques.
Puis tu sais,
quand tu fais un sport,
moi, je suis une...
Mettons que c'est pour moi-même.
Mais là, c'est moyen.
Mais là, tu le fais
puis tu sais que
si tu n'as pas pratiqué,
tu vas nuire au groupe.
Oui.
Hé, là, ça te donne
une motivation.
Puis moi, il m'est arrivé,
je me suis, en tout cas,
vraiment...
Je fais une chute.
Il a fallu que je refasse
faire mon coup de droit
au complet.
Dans la chorale?
Non.
C'était une violente chorale? Non, mais ce n'était pas dans la chorale. Mais pendant que j'étais dans la chorale, je veux dire, j'étais vraiment une chute. Il a fallu que je refasse faire mon coup de droit au complet. Dans la chorale? C'était une violente chorale?
Non, mais ce n'était pas dans la chorale.
Pendant que j'étais dans la chorale, j'étais vraiment
amochée. Vraiment.
Et il y a quelqu'un
qui venait me chercher à la maison.
Il amenait mon lutrin parce que je ne pouvais plus
tenir mes partitions.
Je pense que j'ai manqué trois fois alors que
j'aurais dû manquer, mais il s'occupait
de moi parce que c'était mon groupe. C'était ma petite communauté à moi. Je ne suis même plus capable de travailler alors que j'aurais dû manquer, mais ils s'occupaient de moi. Parce que c'était mon groupe, c'était ma petite
communauté à moi.
Je ne suis même plus capable de travailler, mais j'ai continué
à chanter. Et j'étais wow!
Alors, il faut tout connaître ça dans notre vie.
Du moment où, tu sais, je pense qu'il faut
chanter juste, c'est peut-être la condition
pour être dans un chœur de chant.
Mais pas en tout, dans un groupe, tout devient...
Tout devient beau.
On trouve ta voix, puis tu t'en vas là.
En tout cas, ça pour répondre, si je n'avais pas eu ça,
je pense que je t'aurais dit
oui, j'ai eu un bout vraiment
tough, mais j'ai eu un bout tough,
mais j'ai cherché des outils.
Pour moi, l'outil, ce n'était pas
la médication. C'était ailleurs.
C'est pour ça que tantôt,
quand tu parlais de médication, je suis revenue là-dessus.
Parce qu'il ne faut pas
dire non à ça. C'est ça qu que tantôt, quand tu parlais de médication, je suis revenue là-dessus parce qu'il ne faut pas dire non à ça.
C'est ça qu'on a besoin
par peur de ce que les autres pensent.
Par peur de, OK, si je prends
des antidépresseurs, coudonc,
j'ai-tu un problème de santé mentale?
Mettons que tu en as un, soigne-le.
Comme tu soignerais autre chose.
Puis si tu en as besoin,
il faut prendre ce qu'on a besoin dans la vie.
Il faut savoir des fois qu'on n'a pas besoin de quelque chose. Fait que voilà
ma réponse. – C'est très beau.
– Ma dernière question.
Où te vois-tu
dans 10 ans?
T'as quel âge, là? – J'ai 33.
– Bon, 43 ans.
– Moi, au jour le jour,
moi, là, dans un cadre, je vais avoir 43 ans un jour. – Un jour, jour, dans un cadre,
je vais avoir 43 ans un jour.
Un jour, tu auras 43 ans
et ta maman,
il y aura 10 ans de plus.
C'est sûr que j'en ai un de plus.
C'est sûr, Marc-Claude.
C'est sûr que j'en ai un de plus.
Je ne peux pas concevoir ne pas revivre un accouchement.
Ce sentiment-là
d'être essentiel, d'avoir
que la petite tête a besoin de toi,
moi, ce sentiment-là est incroyable.
Je ne peux pas concevoir de ne pas en avoir d'autre.
Je pense que je fais le show de mes rêves.
Je vais avoir
conçu, travaillé avec mon équipe
de fou, parce que j'ai tout changé de mon équipe.
Que mes musiciens sont bien,
qu'on est bien, tout simplement. Qu'on a un bel équilibre, qu'on a encore notre maison, mais que j'ai changé le plancher, j'ai tout changé de mon équipe. Que mes musiciens sont bien, qu'on est bien, tout simplement.
Qu'on a un bel équilibre, qu'on a encore
notre maison, mais que j'ai changé le plancher, s'il vous plaît.
J'aimerais tellement ça, mon plancher est pâle.
J'ai un plancher flonché, foncé.
Ah! Ça marche tout le temps.
Ça gosse.
Fait que mon plancher est pâle.
Peinture de ma maison blanche.
Bref, j'ai l'impression.
Où est-ce que je suis?
Je veux être encore bien saine.
Je veux m'aimer encore plus.
Je veux que mes enfants s'aiment.
Puis je veux être capable
de leur avoir montré le bon chemin.
Dans 10 ans, ma fille va avoir 23.
Elle a toujours été ta maman.
Oui.
Depuis déjà quelques années.
J'espère qu'ils vont être encore à la maison.
Il y en a peut-être un qui s'en va. Non, j'espère qu'ils vont être encore à la maison. Il y en a peut-être un qui s'en va.
J'espère qu'ils vont être encore à la maison avec nous autres.
Tu vas tout le temps être dans ton village.
Oui. J'aimerais ça que mes enfants soient encore là.
Je pense.
Je vais être là.
Je vais être là, en tout cas.
J'ai hâte d'aller voir ce show-là, moi.
Oui!
Tu es tellement bonne en spectacle.
J'ai tellement d'idées, là, je veux...
Mais tu sais, tantôt, quand tu disais,
on me dit, je suis trop.
Mais je trouve
que le côté exceptionnel
de ça, c'est que la scène
te permet d'être pleinement ce que t'es.
Et sur une scène, on n'est
jamais trop. On habite la scène.
Et tu habites ta scène.
Il y a personne, t'es imperturbable sur une scène, ça t'appart la scène. Et tu habites ta scène. Il n'y a personne, tu es imperturbable
sur une scène. Ça t'appartient
puis tu la prends, ta place.
Fait que t'es tellement belle.
T'es belle partout, mais
c'est pas tout le monde qui possède une scène.
Ça peut être indisposant,
mais dans ton trop,
qu'on te reproche parce que t'es pas trop,
mais ça,
c'est là que moi je trouve que
wow tu prends toute la place
merci
tu as continué de prendre toute la place
toi aussi continue à faire du bien comme ça
c'est le fun
aujourd'hui c'est toi qui as fait du bien dans ton témoignage
merci de cette grande ouverture là
et j'ai hâte de t'écouter
dans un sexe oral
oui et oublie pas de m'écrire la prochaine fois que tu...
Mario!
On enchaîne, Mario!
Elle fait art, puis toi, tu te fais des idées,
appelle-moi.
Des idées de costume!
Je vais t'en fabriquer un sur ma zone.
Écoute, c'est tellement...
Inquoiable, reste comme tu es,
ton ouverture, ta franchise,
ta transparence, ça fait du bien.
Merci. Merci à vous autres, on vientce. Ça fait du bien. Merci.
Merci à vous autres. On vient de vivre quelque chose
avec Mélissa. À chaque fois,
on dirait qu'on ne sait pas où est-ce qu'on va rebondir.
Et on a vécu, tu nous as amenés
dans... On a embarqué dans ton train
et on n'a pas envie d'en débarquer.
Merci. Et on se dit au prochain podcast.
Merci tout le monde.
Cet épisode était présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau au Québec.
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