Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #46 Bianca Longpré | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: March 18, 2024Dans ce quarante-sixième épisode, c’est Bianca Longpré qui ouvre son jeu. La Mère Ordinaire, fidèle à son habitude, parle franchement de plusieurs aspects de sa vie : les changements amenés p...ar les réseaux sociaux (et la haine qui en a découlé), ses débuts comme humoriste, sa peur de manquer d’argent et sa vision du couple. Une chose en ressort : cette grande conscience de qui elle est et cette fierté d’être libre. Elle qui préfère ne plus donner d’opinions… finit par en donner! ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:07:16 - Cartes vertes 00:33:10 - Cartes jaunes 00:54:44 - Cartes rouges 01:19:48 - Carte mauve ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon tout nouveau site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15.
Transcript
Discussion (0)
être authentique, c'est drôle,
dire ce qu'on pense, c'est vraiment quelque chose
qu'on valorise.
On aime ça, on aime ce qu'on pense, mais
on n'est pas si content que ça, que tu dises ce que tu dis.
On va le prendre, mais quand ça fait notre affaire.
Donc, moi, autant, on m'a
valorisé pour dire ce que
je pensais, puis être authentique,
transparente, qu'on m'a reproché la
même chose aussi, dans le sens
qu'on n'aime pas
ce que tu nous dis, même si c'est ce que tu penses,
on n'aime pas ça.
Moi, on m'a reproché ça, surtout
dans les médias sociaux, mais aussi même
dans ma vie professionnelle avant ça,
où je dis, est-ce que ça, c'est correct?
Non, moi, je le dis.
Je le dis quand ça ne fait pas mon affaire,
et ce n'est pas le fun. Les gens n'aiment pas ça.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
est disponible partout en magasin et sur andolf.ca.
Bonjour tout le monde.
Aujourd'hui, je reçois, j'ai envie de dire,
une bouffée d'énergie.
Quelqu'un qui dit ce qu'il pense.
J'ai l'impression qu'il prend de la place,
mais je dis ça positivement.
Elle prend la place qu'on lui accorde.
Et je l'ai connue il y a déjà plusieurs années
sur le plateau de Tout le monde en parle.
Puis déjà, j'en revenais pas de cette énergie-là,
de cette fougue-là aussi.
Alors, je vous présente Bianca Lompré.
Bienvenue, Bianca.
Salut, merci de m'en savoir.
Ça me fait plaisir, mais on s'était vues il y a longtemps,
Bianca, en 80...
Attends, mais c'était pas en 80, en 2009.
On avait fait Tout le monde en parle.
T'étais avec François.
Est-ce que tu t'en souviens?
Oui, François.
Moi, il y avait Yvon Deschamps
Judy
oui oui je me souviens
et il y avait Mario et moi
oui mais moi j'étais pas
tout le monde en parle
tu étais pas là?
moi j'étais juste
en arrière
ah ben tu vois
moi je t'imaginais
à la table
non non
mais t'es là physiquement
t'étais là
oui j'étais là
j'étais là oui
parce que je me souviens
de t'avoir rencontré là
parce que moi après ça
ben c'est ce qui m'a amenée
à faire de la télé
c'est cette soirée là
qu'on a passé
à tout le monde en parle.
Tu pratiquais la profession d'infirmière.
Déjà à ce moment-là.
Puis tu m'apparaissais tranquille.
Et après, on dirait que...
Y a-tu quelque chose qui s'est passé?
Non, non, mais j'ai pas été plus ou moins tranquille.
D'ailleurs, quand François est allé là-bas,
c'était... On savait pas, nous,
qu'il s'était fait inviter, oui, pour parler de ses trucs à lui,
mais aussi pour un texte que j'avais écrit dans le journal.
Que j'avais écrit, puis qu'il s'était ramassé
dans le journal. Donc, ça fait longtemps
que j'écris, mais c'est juste qu'avec les médias
sociaux et tout ça, là, c'est comme
il y a du monde, il y a des gens
qui te lisent maintenant. Tu sais, avant, tu peux bien
écrire tout ce que tu voulais, il y avait 10 personnes qui te lisent.
— Donc, ça ne faisait pas beaucoup de vagues.
— Non, pas tant.
Ça peut en faire dans ton école secondaire,
quand tu écris ou quand tu écris dans ton cégep.
Mais tu sais, ça reste, je ne sais pas comment dire,
ça reste dans l'endroit où tu écris.
Là, les médias sociaux, c'est une plateforme sans fin.
Ça peut faire le tour vite.
Est-ce que ça a changé une partie de ta vie,
les médias sociaux?
Bien, ça a changé toute ma vie pas personnelle.
Tout ce qui est autre que personnel,
ça a tout changé, c'est sûr.
C'est sûr.
Avant, je travaillais comme infirmière tranquille dans mes petites affaires.
C'est-à-dire, il n'y a personne de l'extérieur
qui s'intéressait à ce que je pense
ou à ce que j'écrivais.
Là, c'est vraiment...
C'est une autre affaire.
C'est comme dire, avant que tu fasses un... Je ne sais pas comment dire. Avant que tu fasses un travail de personnalité, c'est sûr que autre affaire c'est comme dire avant que tu fasses je sais pas comment dire
avant que tu fasses un travail de personnalité
c'est sûr que ça change ta vie
c'est un peu les gens avant qu'ils fassent de la télé
où ça a tout changé en fait
c'est quoi la première affaire que tu as dit qui a changé quelque chose
que t'a fait réagir
que t'a fait réagir le public
je pense que c'était une réponse
mais j'ai écrit dans le Huffington Post...
Non, en fait, oui, c'est ça.
Quand j'ai fait une réponse à François Lambert,
qui écrivait où il traitait les assistés sociaux
comme quoi c'était des gens qui ne savaient rien gérer
et qu'on devrait leur couper les vies
et pas le droit d'acheter de cigarettes, d'alcool.
On devrait tout gérer.
Puis moi, ma mère était sous l'aide sociale
quand j'étais jeune.
Donc, ça est venu vraiment me chercher.
Puis j'ai décidé de faire une réponse
sur mon Facebook, en fait.
Puis là, c'est parti en peur.
C'est vraiment la première chose
qui a fait, je sais pas comment dire,
qui a fait réagir.
Est-ce que tu t'attendais à cette réaction-là?
Pas en tout. Moi, j'ai écrit ça
puis je suis partie vivre ma vie.
Puis là, mon chum a commencé à avoir des appels des médias
puis il dit « Qu'est-ce que t'as écrit? Qu'est-ce que t'as écrit? »
Coudonc, parce qu'il y a plein de médias
qui m'écrivent, qui veulent te parler.
Puis là, j'étais comme trois, quatre heures plus tard.
Je comprenais pas tout ce qui s'était passé l'entretemps.
En fait, qu'il y avait des gens qui étaient d'accord
avec ce que j'avais écrit,
d'autres qui étaient en désaccord aussi, évidemment.
Et bien, c'est ça, c'est la première affaire.
Puis après, j'ai écrit Huffington Post,
puis là, ça a jamais arrêté, tu sais.
Puis est-ce que le fait, tu sais,
de faire réagir les gens avec ce que tu penses,
est-ce que ça t'amène une confiance en toi?
Ou encore, ça fait que tu t'assumes davantage
parce que les gens savent ce que tu penses?
Non, pas vraiment.
En fait, là, maintenant, j'en fais plus.
J'en fais plus parce que c'est trop de gestion.
Mais j'en ai fait pendant longtemps.
Maintenant, j'écris.
Je me suis vraiment dirigée vers l'humour, puis je fais mes shows, puis j'en fais plus parce que c'est trop de gestion. Mais j'en ai fait pendant longtemps. Maintenant, j'écris. Je me suis vraiment dirigée vers l'humour,
puis je fais mes shows,
puis je n'en fais plus d'opinion, zéro, zéro.
J'ai tout arrêté.
Des fois, j'ai envie d'écrire un texte sur un sujet,
puis je ne le fais plus parce que c'est trop lourd
à gérer, les médias sociaux, avec un sujet,
je ne sais pas comment dire, par exemple,
on pourrait dire pour ou contre les frais scolaires.
Des fois, j'aurais le goût d'écrire quelque chose,
mais je ne vais pas l'écrire parce que
je ne veux plus gérer la haine qui vient avec ça.
Donc, je vais vraiment avec
maintenant, tous les médias sociaux, c'est du léger
et du drôle. – Mais ça use la haine des médias sociaux.
– Ça use énormément.
Ce n'est pas juste que je suis en désaccord avec toi,
ça devient,
je ne sais pas comment dire,
c'est ingérable.
À un moment donné, je me suis rendu compte que si tu ne peux pas faire de l'opinion et en même temps toi, ça devient... ça devient... je sais pas comment dire, c'est ingérable. Puis je veux dire,
ça, à un moment donné, je me suis rendue compte que si tu peux pas faire de l'opinion, puis en même temps
vendre des billets
ou avoir une boutique en ligne,
tu peux pas faire ça parce que
ça vient... les gens, c'est soit
qu'ils te suivent pour avoir du plaisir ou ils te suivent
pour ton opinion, mais pas pour les deux.
Donc j'ai complètement délaissé
de l'opinion, puis
pour faire des trucs plus légers.
– Mais aujourd'hui, t'es prête à ouvrir ton jeu?
– Oui, oui. Écoute,
je sais pas trop comment ça marche.
Je veux bien te l'expliquer. Alors,
il y a les questions vertes, Bianca,
qui sont des questions qui peuvent être
personnelles, mais en fait, qui sont générales.
Je pourrais poser à tout le monde.
Les questions jaunes, on commence à être plus
personnel. Les questions rouges sont
adressées à toi.
Bien qu'à moi.
Les questions mauves, c'est des questions hypothétiques.
On te met dans des situations
qui ne devraient pas arriver.
C'est le fun, j'aime ça.
Si, par exemple,
tu réponds à une question,
si jamais tu as le goût,
tu peux me poser une question.
Ça te donne cette option-là.
Ça, c'est la question que je garde pour la fin. Et tu es un joker.
Si jamais tu trouves que je vais trop loin dans mes
sous-questions, tu es tanné de répondre,
tu dis « Ok, joker, et je passe
à la prochaine. » – Y a-t-il des gens qui s'en sient?
– Très, très peu. Mais ça se peut.
– Ok, ça se peut. Non, mais je me demandais si...
– Oui, mais c'est rare, mais regarde,
c'est là pour ça. Donc, même s'il y a peu de gens,
ça ne t'empêche pas de l'utiliser.
Parce que comme ça, on est sans filet.
On est safe, OK.
Au moins, tu as une protection.
Si je vais trop loin, elle va s'en sortir avec ça.
On commence avec les caisses,
elles sont vertes, tu les brasses.
Tu les brasses comme tu veux.
Parce que moi, je dis, j'écoute ton podcast,
mais en char. Je ne vois pas, j'entends les brasses comme tu veux. Parce que moi, je dis, j'écoute ton podcast, mais en char.
Je ne vois pas. J'entends les cartes,
mais je ne les vois jamais.
Quand je reviens de chose, je t'écoute.
Elles sont belles, regarde.
Tu m'en donnes quatre.
Tu m'en donnes quatre, je vais te les lire.
Tu vas en choisir une et je vais en choisir une.
Merci beaucoup.
On y va.
Quelle importance accordes-tu au regard des autres?
Sur quel trait de caractère as-tu dû travailler?
Quand je me regarde dans le miroir, je vois.
Comment ta relation avec l'argent a-t-elle évolué au fil du temps?
OK.
T'en choisis une.
Oh, mon Dieu. OK.
Le regard des autres, le trait de caractère sur lequel tu as dû travailler
quand je me regarde dans le miroir, je vois.
Et ta relation avec l'argent.
Oui, la relation avec l'argent, parce que
pourquoi je voulais parler de ça?
Parce que ça a changé, moi, dans ma vie,
l'argent que j'avais, mettons, quand j'étais
jeune, puis maintenant, puis c'est
drôle parce que je parlais de ça tantôt
avec quelqu'un d'autre, puis on parlait d'argent,
comment ça peut ou pas changer ta vie,
puis je trouve que c'est le fun
de parler de ça, parce que pour moi, ça a beaucoup
changé dans ma vie entre le moment où j'en avais pas
puis maintenant. – Mais là, tantôt, tu parlais de ta mère
qui avait été sur l'assistance sociale. Donc,
est-ce qu'à cette époque-là, toi,
que t'étais un enfant,
est-ce que tu te sentais pauvre? Comment tu te sentais?
– Bien, je savais qu'on était pauvres, je savais qu'on n'avait pas
d'argent. Bien, pauvre, je me
sentais pas pauvre dans ma vie. Toi, Jo, là, on était
quatre enfants, on faisait tous nos...
Mais mettons, tu sais, pour acheter des vêtements,
je savais bien qu'on pouvait pas avoir les nouveaux vêtements
au coton tout le temps, même temps que les autres.
T'avais moins de choix. Oui, mais c'est comme
quand t'es jeune, tu t'en rends... En tout cas, dans ce temps-là,
tu t'en rendais pas compte. Clairement, aujourd'hui, les gens, peut-être
qu'ils s'en rendent plus compte. Mais dans ce temps-là,
non. Et c'est drôle parce que
je parlais de... Je trouve que
quand tu restes quelqu'un... C'est comme si tu restes dans toi un peu pauvre toute ta vie. Je sais pas comment dire. Nous, on avait Et c'est drôle parce que je parlais de... Je trouve que quand tu restes... C'est comme si tu restes
dans toi un peu pauvre toute ta vie.
Je sais pas comment dire. Nous, on avait pas d'argent
quand on était jeunes, puis ça me suit toute ma vie.
C'est-à-dire que je fais attention à
ce que je vais acheter à l'épicerie, je mange
le poisson spécial. Tu comprends?
Même si j'ai de l'argent pour m'acheter
n'importe quel poisson cette semaine,
moi, je prends tout le temps le poisson spécial.
Tu comprends? J'essaye toujours de faire attention à ce que je mange.
J'essaie de ne pas gaspiller de nourriture.
Pas pour le côté écolo,
mais pour le côté argent.
Tu comprends? Quand je donne quelque chose à mes enfants,
souvent, ils me demandent quelque chose, puis je dis, mettons,
non. Puis là, mon chum est comme,
pourquoi on a l'argent?
Oui, mais on ne va pas dire oui tout le temps à tout ce qu'ils veulent.
Tu comprends? Moi, je veux que tu gardes tes affaires
le plus longtemps possible. Je garde mes vêtements
le plus longtemps possible. Je fais attention.
Je sais pas comment dire. C'est comme si...
C'est faire augmenter le désir aussi d'avoir quelque chose.
Je sais pas. C'est comme si... Tu peux pas tout avoir
parce que t'as de l'argent, t'as tout pareil.
Ça a pas rapport, tu sais.
Moi, je considère... Tu sais, pis c'est drôle parce que
t'as pas besoin nécessairement de gagner
beaucoup quand t'as été pauvre, de gagner beaucoup
pour te sentir riche.
Moi, je me sens riche facilement.
C'est quand la première fois que tu t'es sentie riche,
t'en souviens-tu?
Bien oui, parce que j'en parle même dans mon show.
Je me suis sentie riche quand la première fois
que mon chum m'a emmenée à Las Vegas.
Puis, il avait organisé une sortie, dans le fond,
une expédition où on prenait un avion,
juste nous deux.
Tu comprends? On était deux dans un petit avion.
Moi, j'étais comme, ça se peut pas.
J'ai réservé un petit avion
pour deux pour aller dans le désert à Las Vegas.
Non, pas pour aller à Vegas.
Une fois à Vegas,
on s'est quand même pas soulevés.
Peu de gens sont habitués
de faire ça.
Même à ça, c'était quelque chose qui était vraiment riche.
Je suis capotée. J'étais comme mais même à ça, c'était quelque chose qui était vraiment riche. Et je capotais, j'étais comme, OK,
ça, c'est être vraiment riche.
Puis après, moi, encore aujourd'hui,
il y a plein d'affaires que je fais, puis je trouve qu'on est riche.
Puis pourtant, on n'a pas un rythme
de vie de fou.
Puis c'est ça, je trouve,
sur plein d'affaires, de ne pas regarder le spécial.
Des fois, j'achète des fraises l'hiver.
Je me suis rendue compte, on achète des fraises
l'hiver. Comment ça coûte cher, tu sais.
Ou on reçoit des amis à souper,
puis genre, je leur fais à manger
sans restriction.
Tu comprends? Même si ça fait 17 ans,
mais c'est pas grave.
Pour moi, je me rends compte que c'est des luxes.
Je suis comme acheter les effets scolaires
de mes enfants, puis ils choisissent les tuyaux à crayon
qu'ils veulent. Je ne sais pas si tu comprends. Moi, encore aujourd'hui, comme adulte, je suis comme, vous vous effets scolaires de mes enfants puis choisir l'étui à crayon qu'ils veulent.
Je ne sais pas si tu comprends.
Moi, encore aujourd'hui, comme adulte,
je suis comme, rendez-vous compte, les enfants,
que c'est un privilège de pouvoir choisir l'étui que vous voulez au bureau en gros ou à n'importe quelle autre place.
Je comprends tellement ce que tu dis.
Comme mes enfants ont tous des pouces mignes.
Mais tous les détails,
c'est resté en dedans de moi.
Mon chum, c'est drôle parce que tu me comme imprégné de ça.
C'est comme aujourd'hui, moi, je fais attention au prix des affaires.
Je ne sais pas.
Parce qu'au début de votre relation,
est-ce que vous vous entendiez quand vous parliez d'argent?
Non, c'était une clash des classes sociales complètement.
Moi, quand on s'est rencontrés,
j'étais étudiante en soins infirmiers
parce que je suis allée à l'école sous le tard.
J'ai gradué à 28 ans.
On s'est rencontrés quand j'avais 27.
Mon chum vivait dans une grosse maison à Ville-Mont-Royal. Puis moi,
j'habitais avec trois colocs à Saint-Jérôme
à côté du Cégep. Même à 27 ans.
Puis j'avais un vieux char.
C'est sûr que c'était pas la même
réalité.
– Parce que François était déjà humoriste
à ce moment-là. – Il était déjà humoriste.
Il était divorcé. Il avait une grosse maison.
Il était plus vieux.
Il avait une BMW de l'année,
c'est pas la même affaire, tu comprends?
Puis là, c'est
un clash au début, ça a pris des
années avant de se rejoindre là-dedans.
– Bien oui, parce que l'argent, c'est
une des raisons de séparation
d'un couple. – Ça a l'air des premières
causes de chicane, puis quand
t'arrives pas à t'arrimer, bien tu sais,
à un moment donné, ça s'effrite.
– Bien, nous, on s'est vite, tu sais,
on s'est mis à travailler ensemble après peut-être
trois, quatre ans après. Puis notre argent
est devenu rapidement l'argent de la famille.
– Ça, ça change la donne. – Ça, ça change tout.
Moi, chez nous, il n'y a pas de...
Mettons, là, c'est moi qui est en show, puis c'est mon chum
qui travaille plus sur la production, mais il n'y a pas de
moi, je fais tant, toi, tu fais tant. Nous autres,
tout notre argent, c'est pour la famille. Puis la famille,
ça inclut moi, mes enfants,
mon chum, ma mère,
puis peu importe qui aurait besoin
d'argent dans une des deux familles,
tu comprends? Fait que c'est comme
on travaille pour le pot,
dans le fond. Tu comprends? On met ça dans le pot,
puis moi, je ne sais même pas combien il y a d'argent à mon compte,
c'est pas moi qui s'occupe de ça, c'est mon chum.
Puis, fait que c'est mon chum.
Ça fait que c'est ça.
Vous avez les mêmes valeurs.
Oui.
Les valeurs de la famille.
La famille.
Puis la famille, ça va.
Il n'y a jamais personne autour d'une des deux familles qui va manquer de quoi que ce soit.
Puis comment tu vis avec le fait d'être en paix,
avec l'argent, dans le sens que ça ne t'empêche pas
de dormir la nuit?
Ça m'empêche de dormir la nuit parce que je ne veux jamais
en manquer.
Ah oui! Moi, je ne veux jamais en manquer. Ah, oui. Moi, je veux jamais
qu'on manque d'argent, OK? Puis,
moi, je pourrais vivre dans un trou et demi avec mes enfants,
OK? Mais là, on a une maison,
puis moi, je pense, je me dis tout le temps, tu sais, dans le milieu
artistique, c'est pas comme
quand t'es infirmière. Moi, mes amis infirmières,
bon, ils gagnent, tu sais,
ça fait longtemps qu'ils sont infirmières, ils gagnent 100, 125 000,
puis ça va être comme ça le reste de leur vie,
tu comprends? Moi, là, c'est pas même ça marche. Ils gagnent 100, 125 000. Ça va être comme ça le reste de leur vie.
Moi, c'est pas mal, ça marche.
Tu fais des choses chaque année. Peut-être l'année prochaine, il n'y a plus rien.
T'es à une controverse de ne plus gagner ta vie aussi.
Mais ça, c'est vrai.
T'es à un état d'ébriété.
Tu comprends que je veux dire n'importe quoi.
Un faux pas de ne plus gagner ta vie.
Une maladie, n'importe quoi. De ne plus gagner ta vie.
T'as beau avoir de l'argent de côté,
les quatre enfants qui sont jeunes.
Moi, ça me stresse.
Je ne veux jamais que mon chum
ou mes enfants manquent d'argent.
Donc, ton rapport a évolué.
Oui, mais je n'en ai pas besoin pour eux.
Tu n'en as pas besoin,
mais c'est quand même une source de préoccupation.
Oui, parce qu'il faut que tu te nourrisses.
C'est ça.
Même si tu prends ce qui est en spécial, ça te prend de l'argent pour l'acheter.
Puis de pouvoir aujourd'hui
gâter ta mère,
ça, est-ce que ça te fait du bien
de faire ça? Bien, ça me fait du bien,
mais pour moi, c'est juste la base, tu comprends?
C'est comme, il n'y a personne...
Je ne comprends pas les gens
qui, mettons, tu gagnes beaucoup
d'argent, puis après ça, ta mère,
elle vit dans un 3,5,
tu as une grosse maison,
je ne comprends pas ça.
Pour moi, l'argent, ça sert à ce que tout le monde autour de toi
ait le minimum, tu comprends,
le minimum correct.
Il ne peut pas y avoir des gros écarts dans une même famille.
C'est ça.
Pour moi, ça a tout le temps été le même.
Depuis que je travaille travaille j'aide ma mère
c'est comme ça
puis ma mère pendant des années
elle s'est occupée de nous autres
puis ma mère est chez nous puis là faut pas penser genre
je paye les mamans elle habite avec nous
mais elle est là puis elle travaille aussi dans ma boutique
puis tu sais on est tous ensemble
je sais pas comment dire c'est vraiment
l'argent est tout ensemble
fait que toi là t'es vraiment à bonne place
est-ce que tu pensais y arriver un jour à ça? moi je savais que je voulais des enfants vraiment l'argent est tout ensemble. Fait que toi, là, t'es vraiment à bonne place. Ouais.
Est-ce que tu pensais y arriver un jour à ça?
Moi, je savais que je voulais des enfants,
que je sois avec un gars ou pas,
fait que je savais pas, si, mettons,
j'avais pas rencontré d'hommes pour faire ma vie,
j'aurais été seule pis j'aurais eu des enfants.
J'aurais eu la même vie que maintenant.
À quel moment t'as su que tu voulais des enfants?
Je pense que vers
27 ans, quand j' je rencontrais mon chum,
avant de le rencontrer, c'est-à-dire peut-être l'année avant,
je le sentais.
Là, je suis prête à avoir une famille.
J'ai d'ailleurs dit à mon chum au début, quand on était...
Là, maintenant, c'est soit qu'on est ensemble,
puis on se marie, puis on a des enfants,
ou c'est fini, tu sais, parce que moi, je vais pas attendre...
Je veux des enfants, puis 27 ans,
maintenant, ça avance, le temps, tu sais.
Puis il a dit, bien, moi, ça m'intéresse pas,
puis on s'est séparés pendant des mois,
puis lui, il m'a rappelé un moment donné, puis c'estressait pas. On s'est séparés pendant des mois.
Il m'a rappelé que c'était beau.
On allait se marier et avoir des enfants.
Tu as gagné.
J'ai gagné.
Tu as amorcé une réflexion.
Si tu n'attendais pas à ça,
ça prend un petit pas de recul.
Je pense que quand tu es une femme,
plus que quand tu es un homme,
si tu vas avoir des enfants, c'est là.
C'est bien beau,
mais tu ne peux pas attendre indéfiniment.
C'est tout. Je mais tu ne peux pas attendre les définiments.
C'est tout.
Je vais te poser la question.
Sur quel trait de caractère as-tu dû travailler?
Ça dépend pourquoi. Il y a des affaires
que je n'ai pas encore réussi à travailler.
Tu as des projets?
Il y a des traits de caractère
que j'ai abandonnés.
Genre, je n'en viendrai pas à bout.
OK?
Puis, il y a des trucs sur lesquels je travaille,
comme par exemple, pour être une meilleure mère, tu sais,
le contrôle, tout ce qui est la mère contrôlante,
tu sais, essayer de faire plus confiance aux enfants.
Ça, c'est vraiment pour être plus zen comme mère.
Ça, il a fallu que je travaille là-dessus
parce qu'au début, quand j'ai eu ma fille,
je pensais que tu pouvais tout gérer avec les enfants,
tu pouvais tout contrôler, les émotions de l'enfant,
comment il allait réagir.
Tu sais, genre, s'il fait une crise,
tu vas lui dire d'arrêter de faire une crise, ça va marcher.
Il a fallu vraiment que je travaille sur ce point-là.
Même si ça marche, tu as une entité séparée de toi.
Donc, ça, c'est un long travail.
Donc, c'est vraiment toutes les qualités de mère de famille à ne pas prendre tout personnel. Ce n'est pas parce qu'il y a une crise, caractère que j'ai abandonnés comme travailler en équipe.
Je ne suis pas capable.
Ça finit toujours mal, donc je travaille seule.
Il y a des choses que je suis capable de dire.
Bien, quand il y a comme ça, ça ne va pas changer.
J'aimerais ça qu'on vienne sur le travail d'équipe
parce que ce que tu dis, je pense que tu n'es pas la seule.
C'est un constat qui est long à faire.
Parce qu'il y en a qui...
Moi, je me souviens, il y a un ami qui m'avait dit
« Moi, je peux travailler pour une équipe,
mais je ne peux pas travailler en équipe.
Ça m'avait fait, ah!
C'est une façon de voir ça.
T'es comme ça, dans le fond.
Oui, ça ne marche pas.
Je travaille, par exemple, pour des émissions
où j'ai un concept d'émission. Je travaille
avec le producteur, mais je travaille chez nous.
Les tâches sont définies, moi,
ce que j'ai à fournir.
Mais je ne peux pas travailler en équipe
avec quelqu'un qui n'est pas proche
de moi. Mettons, mon chum, on travaille en équipe.
On a nos tâches vraiment, vraiment bien
séparées. Un n'empiète pas dans l'autre.
Puis, même chose avec ma mère
dans ma boutique.
Mais je ne suis pas capable. J'ai tellement essayé,
même comme infirmière,
je ne suis pas capable d'être en équipe. Donc, j'avais un travail
de cadre dans un bureau. Tu te sors, tu t'occupes des horaires, que le staff soit là. Qu'est-ce que ça pas capable d'être en équipe. Donc, j'avais un travail de cadre dans un bureau.
Tu te sors, tu t'occupes des horaires,
que le staff soit là.
Qu'est-ce que ça fait quand tu travailles en équipe?
Ça finit toujours par des frictions.
Quand tu travailles dans le milieu de la santé,
il y a beaucoup de bureaucratie.
Pourquoi c'est compliqué de même?
On n'a pas besoin de faire ça compliqué de même.
On n'a pas besoin de ça.
À un moment donné, c'est le gros bon sens,
mais il n'y en a pas là-dedans.
Moi, je m'énerve, puis je prends des shortcuts.
Puis là, ça ne marche pas comme ça.
Il y a comme une hiérarchie, il y a des manières de faire.
Donc, dans le milieu de la santé, ça, ça ne marche pas
de travailler en équipe.
Dans le milieu artistique, c'est souvent des idées
qui se confrontent, c'est-à-dire souvent sont mes projets.
Puis là, si, mettons, tu es un producteur,
bien, il faut que tu sois d'accord,
que lui, il mette son grain de sel ou elle.
Puis ça finit avec des frictions que je me dis « Pourquoi je vis ça? Ça ne me tente pas. » Puis là, ça, que lui mette son grain de sel ou elle. Puis ça finit avec
des frictions que je me dis, pourquoi je vis ça?
Ça me tente pas. Puis là, ça me tente pas de vivre de la chicane.
Moi, j'aime ça. Je me suis jamais
chicanée avec mes amis de ma vie.
J'aime pas ça.
Tu te reconnais pas, là. Ah non, puis j'aime pas ça.
Puis je deviens, écoute, j'haïs ça. Puis il y a de la chicane.
Puis j'ai pas de patience. As-tu de la misère
avec l'autorité? Ah oui, j'en ai...
Je travaille que ça. Tu comprends, je veux pas d'autorité, j'en veux pas.
J'ai vraiment un problème où moi, je veux pas en exercer.
Je sais pas comment exercer mon autorité.
Par exemple, si je dis que j'ai une équipe,
c'est moi qui lide un projet, je suis un leader zéro.
Ah, vous avez cru le contraire, Bianca?
Ah, pas en tout.
Moi, je sais pas comment...
Mettons, j'ai des gens qui travaillent avec moi sur mon show,
on fait une équipe, mais c'est pas moi qui est le boss, tu comprends?
Je ne suis pas capable d'être un boss. Je ne sais pas
comment dire à quelqu'un,
ça, il ne faut pas que tu fasses ça de même. J'aime mieux en équipe
qu'on dise, toi, qu'est-ce que tu en penses?
Je suis zéro pour ça.
Puis si on essaie de te dire
quoi faire, ça ne marche pas.
Ça ne marche pas non plus parce que souvent, dans le cas où...
C'est sûr que si je travaille pour quelqu'un d'autre,
mais ça n'arrive pas. Parce que ton show, c'est sûr que si je travaille pour quelqu'un d'autre, mais ça n'arrive pas, tu sais, c'est...
Parce que ton show, c'est toi qui le produis avec François.
C'est moi qui le produis avec François,
c'est moi qui l'écris.
Tu sais, mon chum, il me dit que c'est mieux de faire ça,
il n'a pas de problème, là, tu sais, mais c'est pas...
C'est ça, même quand je fais un show de télé,
j'ai fait une émission avec Mélissa Bédard,
c'est mon concept.
Le producteur, il prend mon concept,
puis c'est moi, donc on y va comme ça,
mais c'est ça
donc ça s'applique pas tant
mais quand je suis retournée travailler pendant la pandémie
comme infirmière
moi là maintenant je me connais puis ils me disaient
qu'est-ce que t'es prête à faire? Je disais écoute je pense pas
je peux aller sur le plancher en gang
c'est pas pour moi
fait que là ils m'ont mis aux horaires puis à la gestion
des étages et tout ça donc ça ça va bien
parce que j'ai pas être avec six personnes à délai.
Moi, je ne veux pas faire ça.
Comment on s'adresse aux gens?
Il faut faire attention à comment on leur parle.
Ça, c'est des qualités que je n'ai pas.
Des fois, les gens disent que je suis froide ou bête.
Je ne sais pas comment faire attention aux gens que je ne connais pas
quand on discute sur des... Je ne sais pas comment faire attention aux gens que je ne connais pas quand on discute sur des...
Je ne sais pas comment dire, pas des opinions,
mais des... Moi, je ne veux pas, par exemple,
travailler à cette heure-là. Bien là, c'est le même,
tu travailles à cette heure-là.
Il y a des enjeux qui se présentent.
Puis faire attention aux sentiments des gens
qui ne sont pas proches de moi, je ne sais jamais comment faire.
Quand tu étais jeune, est-ce que toi,
tu avais bien des amis? C'était-tu facile?
Non, moi, je n'avais pas d'amis.
J'avais genre un ou deux amis, les mêmes moi, j'avais pas d'amis. J'avais genre
un ou deux amis, les mêmes que j'ai gardés tout le long.
Mais tu sais, je me...
Je connaissais pas avec les gens, mais j'étais la fille
très timide. J'étais à mon affaire,
puis...
J'avais comme une amie, là, au primaire,
puis une amie au secondaire, puis...
Moi, j'ai vécu beaucoup d'intimidation,
c'est-à-dire que j'étais... Tu sais, j'étais un peu la nerd.
C'est ça, là. J'étais pas quelqu'un de populaire, mettons, tu sais-dire que j'étais un peu la nerd. C'est ça.
Je n'étais pas quelqu'un de populaire, mettons.
– T'étais nerd? – Ah oui, oui.
J'étais vraiment... Je n'aimais pas
les cours d'éducation physique. J'étais dans le club
de Scrabble, puis je lisais.
C'était pas mal ça.
– Est-ce que tu te voyais déjà sur une scène à ce moment-là?
– Jamais. – T'as jamais eu de camp dans ta vie?
– Jamais, jamais, jamais. Zéro.
– Parce que tu sais, il faut dire aux gens,
tu fais un spectacle, puis tu as du monde en délire devant toi
tu as des femmes qui t'attendent
c'est principalement des femmes
c'est juste des filles
c'est vraiment des soirées de filles, des parties de filles
puis il y a beaucoup d'énergie
tu leur apportes quelque chose
oui, mais c'était pas
c'est pas moi qui avais prévu faire ça.
C'est vraiment moi, j'aimais écrire.
Puis avec François, on avait écrit des trucs aussi.
François écrivait pour les Zions, puis j'avais aidé à faire un numéro.
Puis après ça, j'ai commencé à écrire pour lui.
Puis là, il était comme, « Hey, Crème, t'es bonne. »
Puis là, j'ai écrit sur ma page Facebook.
Je me suis mis à partir d'une page Facebook, ma ordinaire.
Puis là, tout ce que j'écrivais, il était comme,
« Tu devrais me le raconter, tu me le racontes,
tu devrais le raconter sur scène.
J'étais comme, non, je veux pas.
C'est pas pour moi.
Il était comme, je te le dis, ça va vraiment marcher, vas-y.
Puis là, j'étais comme, ben non.
Et il dit, tu vas voir, tu vas être bonne.
Fait que là, je dis, OK, ben, ça veut pas dire
que les gens vont acheter l'étiquette, tu sais.
On a mis ça en vente, des salles que je louais n'importe où,
parce que les diffuseurs étaient comme, tu sais,
les salles de spectacle, t'es comme, ben non, c'est qui,
on va pas prendre ça. On va pas prendre le risque de la... Non, le risque. Donc, jurs étaient comme... Tu sais, les salles de spectacle, t'es comme, mais non, c'est qui? On va pas prendre ça.
On va pas prendre le risque.
Donc, j'ai loué moi-même des salles, puis je pense
qu'en un mois, on avait vendu comme 25 000 billets.
Mais moi, quand je suis allée faire mon show,
la première fois, j'avais jamais monté
sur une scène de ma vie. J'ai pas rodé.
J'ai fait mon premier show devant 700 personnes.
Je savais même pas comment tenir un micro.
Fait que mon chef me dit, mets un pied de micro, puis tiens-le pas.
Fait que c'était vraiment... J'ai pied de micro, puis tiens-le pas, là, tu sais. Fait que c'était vraiment...
Puis j'ai fait deux heures, puis j'avais rien préparé
sauf des mots-clés, puis ça a vraiment bien été.
Mais tout ça, c'est lui, là.
C'est lui qui a vu ça, parce que moi, je serais jamais allée.
– Ouais, il a vu quelque chose que t'avais même pas vu.
– Ouais, moi, je le savais pas.
– Mais quand t'as vécu ton premier spectacle,
t'as-tu dit, OK, je viens de vivre quelque chose,
je veux le refaire?
– Mais c'est pas pareil. Moi, j'ai pas un public
qui est comme ça, les bras croisés, j'espère que tu vas me faire rire.
Il y a ça, vraiment, dans des galas.
Tu vois, les gens sont exigeants.
Moi, je suis arrivée là, puis c'est comme si j'avais 700 chums de filles.
Parce que tu les rejoignais vraiment
avec ce que t'écrivais.
Ouais, avec ce que j'écrivais.
Fait que c'est pas un public demandant,
c'est un public cool.
Un public qui est prêt à recevoir, puis qui donnait beaucoup.
Ben oui, je suis arrivée, tout le monde était debout en criant, en hurlant. J'est un public cool. Un public qui est prêt à recevoir. Il donnait beaucoup. Je suis arrivée, tout le monde était de bout en criant,
en hurlant. J'étais comme, my God,
qu'est-ce qui se passe ici?
J'ai parlé de plein d'affaires.
Moi, je disais à mon chum, ça ne va pas intéresser les gens
parce que c'est juste que tout le monde vit la même affaire.
C'est ça qui marche. C'est vraiment les trucs drôles
que tout le monde vit.
Pour moi, c'était facile. C'est une source inépuisable.
J'ai une famille.
Tu n'arrêtes pas d'avoir des choses à raconter. de vie. Fait que pour moi, c'était comme facile, puis c'est une source inépuisable. J'ai une famille, c'est une source...
Fait que t'arrêtes pas, là, d'avoir des choses à raconter.
Il y en a, tu sais, un show, puis il change tellement
en cours de route. Les filles disent, voyons, c'est même pas
le même show. Je suis revenue deux fois, puis voir, mettons,
le show deux, puis c'était même pas le même
qu'au début. C'est parce que j'en rajoute,
je pourrais faire... J'ai comme quatre heures de show
pour mon show, là, puis il faut que j'en prenne
juste deux, tu sais. Fait que
c'est vraiment... Non, je savais pas, c'est une surprise,
puis c'est toujours une surprise aussi que les gens viennent
voir mon show parce que je suis super...
Tu sais, la gratitude, c'est comme la mode,
mais je suis vraiment reconnaissante.
À chaque fois que je mets un show en vente,
je fais « ça se peut pas, il va pas se vendre encore ».
– Mais t'as créé une communauté autour de toi.
– Oui, oui. C'est une communauté
que les gens se reconnaissent,
dans la mer qui est ordinaire.
Ils me voient, ils me rencontrent
puis ils se rendent compte que finalement, on est tous pareils.
– Tu te considères vraiment comme une mère ordinaire?
– Oui, vraiment. Ah, Colline, oui, vraiment.
Surtout depuis... Tu sais, à deux enfants,
ça se gère encore à quatre. – Ils ont quel âge
de tes enfants? – Ils ont deux ans,
huit ans,
bientôt douze, puis quatorze.
– Oui, c'est assez large
j'y sais tout, l'adolescence à bébé à adolescent
donc je pense que tout le monde
se reconnaît un peu
mais moi je vieillis, ma communauté est plus jeune que moi
les filles ont comme 25
et 40 peut-être
il y a de plus en plus de grand-mères qui viennent
des grand-mères, maintenant on est grand-mères jeunes
c'est plus des grand-mères de 95
c'est des grand-mères vraiment jeunes, on est grand-mères jeunes, c'est plus des grand-mères de 95 maintenant, tu sais, c'est des grand-mères vraiment
jeunes, qui ont le goût
de prendre un verre, qui ont le goût d'entendre une mère.
C'est comme ils ont passé à travers tout ce que moi
j'ai passé, donc elles viennent
écouter, puis elles aiment ça, tu sais.
Fait que, bien c'est ça, j'en reviens
jamais, fait que j'en reviendrai jamais
de tout ça, là, c'est comme...
Oui, parce que ça continue à marcher, là.
Non, bien puis j'en rev reviens pas parce qu'une journée,
j'écrivais des textes sur Facebook, puis le lendemain,
il est arrivé plein d'affaires.
Des livres, tout ça,
c'est pas croyable.
Tu es partie d'une entreprise, je veux dire.
Tu es une entrepreneur.
Oui, mais il n'y a rien de planifié.
Tu n'as pas idée.
Les gens se disent, oui, mais il n'y a jamais rien de planifié.
Mais tu as un bon... Toi et François,
vous avez un bon instinct.
Oui, mais il n'y a pas de risque
particulier. Je ne sais pas
comment dire. On y va avec
la vague. Je ne sais pas comment dire. On suit tout ça, mais
je book des shows et c'était même
pas prévu. J'avais dit « Est-ce que j'en fais
un autre show? » « OK, j'en fais un autre. »
Ce n'est pas comme un plan.
Les gens se disent « Oui, t'es un entrepreneur. » Il n'y a pas un plan. On dit qu'on va un autre. C'est pas comme un plan. Les gens sont comme, oui, t'es un entrepreneur,
mais il n'y a pas un plan.
On dit qu'on va faire ça. On est désorganisé.
On y va vraiment avec
comment ça vient. On me propose
un livre. OK, ça me tente. Je vais le faire.
C'est vraiment
chill. On est chanceux.
Moi, j'aime ça entendre ça. Parce que quand on a des plans,
il y a bien des affaires qui peuvent arriver que le plan ne marchera pas.
Écoute, ça ne peut pas être des déceptions, nous autres, je peux te le dire.
Ça peut juste être des...
Moi, je me souviens, tu sais, c'était...
C'était à quel poste, à Moi et compagnie,
que tu as fait une série,
On te voyait dans la maison.
Ah oui, oui, c'est ça. Ça agit à TVA maintenant, le samedi midi.
Hé, écoute-moi, j'étais essoufflée,
Bianca, quand j'ai écouté ça.
Tu sais, c'était comme un petit peu de sang.
Écoute, tu me fais saigner. J'ai ça fait comme un petit peu de sang. Tu me fais saigner.
J'ai ça à l'air, colette.
Tu me fais saigner. Y a-tu la carte?
Je vais prendre le Joker.
Je vais prendre le Joker.
Quand tu commences à saigner, prends le Joker, Bianca.
Bianca, on a un petit problème.
J'ai senti, je savais pas que c'était le nez qui me coulait.
J'étais là, OK, qu'est-ce qu'on fait?
C'est un segment présenté par les Kleenex, c'est ça?
Qu'est-ce qu'on fait? La première fois qu' présenté par les Kleenex, c'est ça? Qu'est-ce qu'on fait?
La première fois qu'une fille s'engue dîner...
Mais moi, ce que je...
Attends, elle est-tu encore?
Non, t'es correcte.
C'est beau, je pense que tout le monde disait,
voyons, qu'est-ce qu'il se passe?
Mais c'était très discret, ceci,
tantôt, ce qu'on s'est demandé.
C'est malade, ça.
Ce que j'aime de ce que tu dis,
c'est que souvent, il y a bien du monde
qui hésite à mettre un projet en place. Justement. Ils disent, ça prend un plan d'affaires, c'est que souvent, il y a bien du monde qui hésite à mettre un projet en place.
Justement. Ils disent, ça prend un plan d'affaires.
C'est compliqué.
Mais ça peut être plus simple.
On n'a pas peur de l'échec. Tu comprends?
Moi, il n'y a rien.
Moi, je suis vraiment peureuse
en affaires. Mettre de l'argent sur un projet.
Tu as perdu de l'argent. Tu ne voulais pas ça.
Moi, j'ai perdu. J'ai parti ça
avec zéro. Puis moi, c'est important que je ne prenne pas l'argent de la famille pour ça. Comme l'argent si tu ne voulais pas ça. Moi, j'ai perdu, j'ai parti ça avec zéro.
Puis moi, c'était important que je ne prenne pas l'argent de la famille pour ça,
comme l'argent qu'on avait.
Fait que moi, quand les gens, j'ai parti ça avec zéro.
C'est-à-dire que j'ai mis les billets en vente,
puis j'appelais les salles, puis je disais,
me laissez-vous genre un mois pour garder ma date comme ça?
Fait que là, je vendais les billets, puis je disais,
OK, ça marche finalement, je vais te donner le dépôt.
Tu comprends? Fait que c'est vraiment comme ça que j'ai fait ça.
Puis encore aujourd'hui, c'est un modèle d'affaires que j'ai gardé,
c'est-à-dire que la salle,
je la paye pas tout de suite, je mets les biens en vente,
je mets un hold dessus, puis je le paye
juste quand je vois que ça se vend bien.
Comme ça, il y a jamais de risque de perdre des sous.
– C'est bien pensé, ton affaire.
– Oui, mais tout ça pour dire que c'est possible
de... Il faut se mettre en branle,
mais c'est sûr que c'est facile à dire qu'il n'y a pas d'enjeu financier.
Mais je suis pas sûre que
tu n'es pas stressée de même si tu mets 200 000
sur un projet. C'est une autre affaire.
C'est une autre affaire.
Pour pousser les gens à fêler,
parce qu'il faut
faire nos projets parce que la vie est vraiment courte.
Ton chum t'a poussé et il a bien fait.
Il aurait pu ne pas bien faire.
Là, il faut lui demander s'il est encore content
la fin de semaine d'être à la maison avec quatre enfants.
Pendant que tu t'en vas faire les spectacles.
Je suis en train de dire que
je me souviens,
t'as fait deux saisons de cette série-là.
J'étais essoufflée, Bianca.
Non, mais il s'en passe des affaires
chez vous. C'est sûr, les enfants étaient plus jeunes
à ce moment-là. T'étais enceinte.
La première saison, t'étais enceinte.
Bien oui, bien un mois, imagine.
Oui, mais t'étais quand même enceinte, en train de faire une chambre de bébé.
T'as ta mère, t'as François.
François, il se dit, OK, elle a ça dans la tête.
OK, ça, c'est qu'on va le faire.
J'aimais cette dynamique-là de l'acceptation de l'autre.
Nous, on est vraiment là-dedans.
Ça fait 17 ans qu'on est mariés.
Moi, je sais que je vais être avec François
le reste de ma vie.
Il y en a qui ont peur de la séparation.
Au pire, je vais être seule, mais je pense que c'est pour
toute la vie.
Il faut un moment que tu acceptes l'autre.
Mon chum, comment qu'il est, moi, je l'accepte.
Il y a comme un moment... Pas des fêtises,
mais il est le même. Il n'a pas le choix d'accepter.
Lui aussi, il accepte que quand moi, j'ai une idée,
on le fait. Let's go.
Ça amène une dynamique
de ça marche.
Vous êtes drôle. C'est vraiment beau cette série-là.
Écoute, c'est...
Drôle, mais pas dans le sens de comique.
C'est beau de vous voir.
C'est surtout la vraie... C'est ça la vraie vie.
Les gens,
ils le voient avec les médias sociaux.
Quand on va à l'épicerie, on va à des places,
c'est vraiment vrai.
Je suis près du bébé, je suis brûlée,
je suis en leggings.
Ils sont comme, c'est vraiment vrai.
Je n'ai pas un rôle.
Ma vie, c'est facile d'être mère ordinaire
parce que c'est la même personne qui est chez nous.
Je ne pourrais pas être Véronique Cloutier.
Il faut tout le temps que tu sois belle.
Il faut tout le temps que tu aies quelque chose
à présenter.
Mais moi,
être mère ordinaire, c'est la plus facile
à faire. J'ai juste à être moi.
C'est comme s'il n'y a pas d'attente.
Il n'y a pas d'attente. La mère ordinaire,
c'est celle qui est dépassée chez elle.
Moi, j'ai pas besoin de m'arranger
pour aller à l'épicerie ou me présenter à quelque part
parce que les gens,
ils me jugeront pas. Ils vont pas dire « Mon Dieu, elle a bien l'air
brûlée. » Non, ils font comme « OK, elle a l'air brûlée,
comme à l'air, c'est les médias sociaux, tu comprends?
Non, mais c'est vrai.
Ça fait que c'est facile.
Pour moi, c'est beau.
C'est pour ça que c'est une autre sorte de communauté.
Quand je vois des influenceurs aujourd'hui,
par exemple, même, il y a des mères instamum,
où elles sont belles, où tous les enfants sont en beige.
Je me dis, ça doit être lourd.
Parce que partout où tu vas,
tu dois te présenter de la même façon que tu es sur les médias sociaux.
Donc, c'est quand même... C'est lourd. Moi, j'ai pas
ça. Moi, j'ai le droit de me tromper en public.
J'ai le droit, tu sais, j'ai le droit d'avoir
l'air fatiguée. J'ai le droit de dire, là, ça va faire
à mon enfant. Ils vont pas dire, mon Dieu, c'est pas ça
quand on nous montre ses médias sociaux. Non.
Ça fait du bien au monde.
Puis, tu sais, l'autre affaire,
quand tu te pognes avec ton enfant et que ce n'est pas l'image que tu donnes,
tu te fais juger. Toi, tu ne te fais pas juger.
Non, je ne pense pas que les gens,
quand ils me voient dans la vraie vie,
ils me jugent.
Ils ne me jugent pas non plus de dire
« Ce qu'on voit, ce n'est pas elle. »
Puis ce qu'on voit aujourd'hui, ce n'est pas elle,
c'est les médias sociaux.
C'est vraiment, je pense que ça suit. Oui, c'est ça. Je pense que qu'on voit aujourd'hui, c'est pas elle, c'est les médias sociaux. C'est vraiment... C'est vraiment, je pense que ça suit.
Puis ouais, c'est ça. Je pense que les gens,
ils peuvent pas être déçus.
On va passer au niveau jaune. Tu vas me donner
trois cartes, s'il te plaît.
Moi, j'ai jamais fait attention à ça non plus.
Moi, je me souviens, mais à plus jeune, des fois, on allait
magasiner ensemble, c'était difficile.
C'était tough. Puis là, tu sais, tu rentres dans une boutique,
dans un magasin, peu importe.
Puis, ouais, c'est ce chandail-là que je veux, mais je le prendrai pas.
Mais pourquoi est-ce qu'on le prendra pas?
Non, parce que ça me tente plus.
Là, tu sais, tout ça, à un moment donné,
là, regarde, au pire, on va prendre
toutes les couleurs, tu vas les essayer chez nous,
on va revenir les reporter.
Le monton montait d'impatience.
Des fois, les vendeuses me regardaient.
Oui, c'est ça.
Regarde-moi pas plus, moi, on est toutes pareilles,
les parents. Il y a des moments,
on est à bout.
C'est sûr que quand les gens te voient,
soit à la télé ou dans les médias sociaux,
c'est sûr qu'ils te watchent.
Ils regardent comment tu réagis.
Ils regardent.
Tu n'es pas surveillée,
mais presque ça.
Moi, j'aime bien
le commentaire des fois des personnes qui étaient à côté,
soit une vendeuse ou soit une dame à côté qui disait
« On est bien toutes pareilles. »
Ils se rendent compte que ta vie, ça a même
que tes gens. Ça a même maudite affaire.
Je suis exaspérée présentement.
Des fois, il y a des gens
qui idéalisent peut-être la vie
parce que, par exemple, t'es à la télé
ou tout ça. Elles, c'est sûr que
ça se passe pas de même.
Elle va même pas magasiner, il y a quelqu'un qui va à la télé. Elle, c'est sûr que ça se passe pas de même. Pas partout.
Genre, elle va même pas magasiner,
il y a quelqu'un qui va à sa place.
Tu comprends ce que je veux dire?
Oui, oui, oui.
C'est vraiment ça. Alors que c'est pas ça.
Moi, j'ai l'impression que moi,
aller dans les centres commerciaux avec les enfants,
peu importe l'âge, c'est difficile.
Tu sais, les crises de bacon,
t'as la même crise de bacon.
Moi, je me souviens, à un moment donné,
j'ai un de mes enfants qui garrochait ses bottes,
je l'ai amené dans l'auto l'hiver.
Pas de bottes. La misère à l'asseoir
dans le siège d'auto.
Puis avec quelqu'un qui me jugeait, j'étais « Hey!
Qu'est-ce que vous voulez que je fasse? »
Je suis allée rechercher les bottes le lendemain,
dans les objets perdus. Je veux dire, je savais...
Tu sais, tu te souviens que, peu importe connu ou pas connu,
c'est juste qu'il y a comme des fois une pression supplémentaire
juste d'être observée.
Parce que les gens, ils savent qui tu es.
C'est comme si, mettons, la fille qui travaille dans une pharmacie, s'il y a des fois une pression supplémentaire juste d'être observée. Parce que les gens, ils savent qui tu es. C'est comme si, mettons, la fille qui travaille
dans une pharmacie, s'il y avait toute sa clientèle,
il y avait huit de ses clients qui regardaient
quand son enfant fait le bacon.
À un moment donné, t'es comme, OK, je peux bouger.
Mais c'est pour ça que tu parles autant du monde.
Parce qu'on est tous des mères ordinaires.
Mais c'est vrai, je le sais, en plus.
Je sais que peu importe ce qu'on voit
ou ce que la personne projette,
c'est mes associations.
Moi, je sais comment ça se passe.
Tu comprends? C'est pas vrai que ça se, je sais comment ça se passe. Tu comprends?
C'est pas vrai que ça se passe parfait.
Non, non.
Tu comprends?
Ça se peut pas.
Tu s'en vas travailler, ton enfant fait de la fièvre,
ben, t'es inquiet en tabarouette,
pis tu te demandes si t'es à la bonne place.
Ouais, exact.
On a toutes ces préoccupations-là.
C'est pareil pour tout le monde.
C'est pareil pour tout le monde.
C'est ça.
C'est ce concept de mère pas ordinaire qui marche pas.
Non, c'est ça.
On est tous ordinaires.
Bon, ben, voici tes questions, Jaune.
Qu'est-ce qu'on t'a reproché le plus
souvent? Qu'est-ce que le rôle
de mère t'apporte? En quoi
les réseaux sociaux ont changé ta vie?
Je vais en piger une autre, si tu veux, puis genre une autre, celle-là, je te l'ai déjà
posée dans le fond. OK, parfait.
Quel est le plus grand défi que tu as eu à
surmonter? C'est combien, là?
T'en choisis une. Toi, tu vas t'en choisir une?
Oui, moi aussi, je vais en choisir une.
Je suis bien une chute. Qu'est-ce qu'on t'a reproché
le plus souvent? Qu'est-ce que le rôle de mère t'apporte?
Quel est le plus grand défi que tu aies à surmonter?
Je peux dire qu'est-ce qu'on t'a reproché
le plus souvent? Moi,
être authentique,
c'est drôle, dire ce qu'on pense, c'est vraiment
quelque chose qu'on valorise.
On aime ça, on aime ce qu'on pense, mais
on n'est pas si contents que ça, que tu dises ce que tu...
On va le prendre, mais quand ça fait notre affaire.
Donc, moi, autant on m'a valorisée
pour dire ce que je pensais,
puis être authentique, transparente,
qu'on m'a reproché la même chose aussi,
dans le sens, on n'aime pas ce que tu nous dis.
Même si c'est ce que tu penses, on n'aime pas ça.
Donc, moi, on m'a reproché ça,
surtout dans les médias sociaux, mais n'aime pas ça. Moi, on m'a reproché ça, surtout
dans les médias sociaux, mais aussi
même dans ma vie professionnelle
avant ça, où je dis, est-ce que ça,
c'est correct? Non. Moi, je le dis.
Je le dis quand ça ne fait pas mon affaire
et ce n'est pas le fun. Les gens n'aiment pas ça,
dans le fond.
Comment tu réagis à ça?
Présentement,
si on me reproche de dire ce que je pense,
je ne sais pas,
un coup tu le dis, tu le dis.
Qu'est-ce que tu veux que je te dise?
Mais tu es capable, parce que des fois,
pour être authentique,
il faut prendre l'authenticité des autres.
C'est-à-dire que...
Ah oui, prendre quelqu'un d'autre.
C'est-à-dire qu'il faut que tu acceptes
que si tu dis quelque chose, tu vas avoir
un retour.
Mais là, il y a quand même...
C'est pas parce que tu dis, par exemple,
on pourrait dire une opinion à quelque part dans les médias,
mettons,
t'as pas à assumer de la haine des gens.
Les gens, des fois, ils disent ça. Oui, mais t'as dit ce que tu pensais.
Attends, toi, est-ce que tout le monde te dit
que t'es une grosse vache?
Ça, ça va pas là-dedans.
On n'est pas dans l'argumentation.
Je pense qu'il faut
être prêt à ce que, par exemple,
on puisse t'inviter et discuter, dire moi je suis pas d'accord
avec ça, échanger, ça c'est une chose.
Dans la vie personnelle, le fait de
dire ce qu'on pense, moi je m'attends
à ce que les gens autour de moi soient
authentiques aussi.
Je veux qu'ils soient authentiques.
J'espère que les gens sont authentiques avec moi
puis ils ne prennent pas une deuxième,
je ne sais pas comment dire, qui s'empêche d'être authentique.
Pour moi, c'est important, ça fait partie,
je ne comprends pas ceux qui ne sont pas authentiques.
Des fois, ça, c'est ce que j'ai appris le plus
depuis que, mettons, je suis avec mon chum,
surtout, c'est plate à dire, mais des personnalités connues où j'ai vu
qu'il n'y a pas d'authenticité.
Je me suis rendu compte qu'il y a vraiment des gens
qui sont deux personnes dans le milieu artistique
où il y a la personne devant les médias
puis il y a la personne derrière,
la vraie personne dans la vraie vie.
Puis moi, ça m'a vraiment frappée.
Les gens ne sont pas vraiment qui ils sont.
Ils ne disent pas vraiment ce qu'ils pensent,
pis c'est ça, moi, ça m'a vraiment surpris,
parce que pour moi, c'est impensable, tu sais.
As-tu l'impression de faire peur, des fois, avec ce que tu dis?
Ou ça peut faire peur,
ça peut être indisposant de dire, oh,
avec elle, qu'est-ce qu'elle... vas-tu me dire quelque chose?
Je pense pas dans le milieu,
personnellement, pour le travail,
oui, je sais que j'ai pas eu
de... tu sais, je sais que pour le travail,
Jean Bianca, c'est comme une patate chaude.
Si, mettons, on la prend sur notre projet,
puis là, elle va donner son opinion dans les médias sociaux,
bien là, elle peut partir une polémique,
puis ça va être mauvais pour nous autres.
Ça, je le sais.
Ça, je sais que ça peut être pour des employeurs
ou pour, tu sais, dans le milieu, je sais pas,
de la télé ou la radio.
Ça, oui, je sais.
Mais personnel, je ne pense pas que les gens
ont peur. Non, je ne pense pas.
Je ne sais pas.
Mais tu le saurais.
C'est parce que quand on dit ce qu'on pense,
quand on est argumenté,
il y en a pour qui
c'est indisposant.
Attention, je ne dis pas
des affaires gratuites sur des gens. Moi, c'est indisposant mais tu sais attention je ne dis pas des affaires gratuites
sur des gens
moi c'est plus sur des thèmes, des sujets
mais jamais
je vais dire ça à quelqu'un
tu sais mettons Marc-Claude aurait fait
quelque chose qui était sur un sujet
whatever
jamais je vais dire
on est sensible quand même je trouve entre autres au Québec
sur les opinions.
On dirait qu'on a peur de contre-argumenter
si on n'est pas d'accord avec
des mots et non avec des insultes.
Est-ce que c'est une pauvreté?
Moi, chez les amis français,
comme c'est malade, on va manger chez eux,
puis on peut avoir des discussions
de fous sur des sujets où on est
complètement désaccord, mais complètement.
Moi, j'en reviens pas qu'il ait cette opinion-là,
puis lui, il en revient pas que moi, je pense ça.
Puis durant la soirée, on prend du vin, puis on discute de ça.
Puis là, à un moment donné, le sujet est fini.
Puis on fait d'autres choses, puis on sert le dessert.
C'est passé. Tu comprends? On peut vraiment...
– Parce que c'est de l'argumentation.
– On n'argumente pas. T'es bien conne de penser ça.
On n'est pas là-dedans. Il faut que lui,
il donne des arguments, puis moi,
j'en donne, puis mon chum, puis là, on est
tous ensemble à penser des choses.
Puis tu te dis, OK, on est tous ensemble, on est tous amis,
mais on pense des choses complètement différentes
où on a échangé. – Mais ça nous force aussi à structurer
notre pensée, ça. – Bien oui. Tu peux pas juste arriver
et dire, non, c'est pas vrai.
Non, ça marche pas. Donc, c'est vraiment
le fun. Mais je pense qu'au Québec,
on n'a pas vraiment ça.
L'échange, puis les arguments,
puis respecter les gens dans leur opinion, c'est comme si on essaye
de s'entourer, puis de ne pas parler
des sujets qui nous divisent un peu.
On s'entoure de gens qui pensent comme nous.
Oui. Puis, tu sais, dans les médias, on n'en parle pas
de la divergence d'opinion. Jamais.
Ou c'est très, très...
C'est soft, là, tu sais.
Oui, c'est vrai. C'est vraiment soft.
Oui, parce que les insultes, ça arrive vite.
– Ça arrive vite. – Mais ça, c'est comme un manque d'argument pour moi.
– Je pense, oui, il y a aussi l'éducation,
connaître ton sujet. Puis des fois, moi, je le dis,
« Hey, t'as raison. » Puis là, ça,
c'est comme, non, mais c'est vrai, c'est pas tout.
Ça veut pas dire que parce qu'on discute, ça se peut qu'à un moment donné,
je fais « Hey, t'as bien raison, ça. »
Tu sais, ce que tu me dis, c'est un bon point.
Tu sais, moi, je suis pas cantée sur ma position,
là. Je suis prête à...
Je suis ouverte à...
Je ne sais pas comment dire, à changer de...
Oui, mais c'est souvent comme ça
qu'on évolue.
C'est en confrontant nos idées et en disant
qu'ils viennent me dire quelque chose que je ne savais pas.
C'est ça. C'est ça, exact.
Ça se peut que ça fait du sens, ce qu'ils disent.
Mais c'est difficile au Québec.
Il n'y en a pas beaucoup de ça.
Pourtant, ça devrait être comme ça au cégep, à l'université. On devrait valoriser
ce genre de discours-là.
Est-ce que tes enfants, ils s'obstinent entre eux?
Parce que tu sais, des fois, l'établi
ça fait ça, c'est que c'est le premier
endroit où tu apprends à structurer
une pensée. Puis tu sais que le lendemain soir,
tu vas être en même place. Ça fait pas...
Tu continues la discussion.
Vraiment. Nous autres, on prend tous les repas ensemble.
Le soir, il y a tout le temps sept personnes à la table.
On reste longtemps.
Mettons, longtemps.
Pour des jeunes, mettons, entre
45 minutes et une heure et plus.
Même la semaine où on est tous ensemble,
c'est sûr que c'est
ça, ça s'obstine.
Des fois, ça chicane.
Des fois, il y a de la discipline à faire. Mais je pense que ça, ça s'obstine. Des fois, ça chicane. Des fois, il y a de la discipline à faire.
Mais je pense que ça, ça amène aussi
une bonne discussion. Ados,
mon chum est plus vieux,
moi de mon âge, ma mère est là.
Il y a vraiment toutes les générations
qui sont là. Je pense que c'est important
de discuter
de tous les sujets. On peut discuter
à la table de sexualité, de politique,
de voyage, de plein d'affaires.
C'est ça.
Je pense que c'est important.
Ma question que je choisis,
quel est le plus grand défi que tu as eu à surmonter?
Un défi?
Moi, j'ai comme une vie vraiment
chanceuse.
Je n'ai pas vraiment de défi.
Être mère,
c'est un défi.
C'est une responsabilité, un rôle,
mais j'ai comme rien de défi.
Tu sais, c'est facile.
Tu sais, c'est vraiment le rôle de mère.
C'est un défi qui est...
– Qu'est-ce que tu n'avais pas vu venir
dans ton rôle de mère?
– Attends, je n'avais rien vu venir.
– Parce que tu voulais être mère?
– Non, je voulais être mère,
mais c'est comme je ne pensais pas.
Je voulais avoir des enfants pour qu'on aille à la ronde.
Tu comprends? C'était ça, mon... Tu comprends
ce que je veux dire? Mais une chance que c'est
une mère, parce que sinon, t'en aurais pas d'enfants.
Si tu savais tout ce que c'est être mère,
la job que c'est, pis comment ça va te suivre,
toi, c'est-tu fini? Parce qu'ils sont adultes,
c'est-tu fini être mère? Ben, oui, oui.
Mon bébé a 21 ans. Tu t'en fais plus?
Ah ben non, mais moi, je vais... Ah non, non, non, non, non!
Non, non. Ça va prendre ta tête jusqu'à ta mort.
Ça finira jamais.
Ça, c'est clair, ça finira jamais.
Il y a tout le temps
une lumière d'allumée.
C'est ça?
Moi, c'est tout faire quand j'ai
Angela dans mes bras il y a 28 ans.
C'est jamais fermé.
Elle restait allumée.
Des fois, ton enfant pourrait t'appeler là
pour te demander de l'aide, tu serais disponible.
Absolument.
Comme s'il avait 10 ans, tu serais à nouveau disponible.
Donc, si on savait ça,
pas sûr qu'on aurait autant d'enfants.
Si on m'avait dit tout ce que ça m'aurait amené...
Il faut que tu supportes les défis de tes enfants.
Oui, c'est ça exactement.
C'est pas juste...
Tu sais pas, en plus, t'imagines un enfant
où tout va être facile. Moi, en tout cas, c'était le même.
Des enfants, ils vont aller à l'école.
Moi, c'était facile à l'école, ça va être facile à eux autres.
Dans notre temps, on ne faisait pas de devoirs, ça va être pareil.
Je n'avais jamais pensé à tout ce que c'était.
Moi, je pensais que ça allait être facile.
Je n'avais pas pensé au côté difficile.
Fait que,
une chance, parce que c'est ça.
Je ne savais pas que l'adolescence,
ça allait être de même, aussi ingrat.
Je pensais pas que mon propre enfant allait me mépriser,
genre, tout le temps, les yeux qui roulent.
Je savais pas ça!
C'est comme, bien, moi, ça allait pas m'arriver,
parce qu'elle est tellement cute, tellement fine.
Finalement, là, fait que, tu sais,
tu le sais pas, chaque étape, tu t'adaptes,
puis tu deviens une meilleure mère.
C'est plate, parce que, bon,
ma fille a la version sous le rof de moi,
tandis que, tu sais, mon bébé, le dernier,
a vraiment une mère plus expérimentée, tu sais.
– Décris-moi donc tes enfants.
– Bien, moi, j'ai une fille, Mélie,
qui est une fille, tu sais, de 14 ans, super sportive.
Tout l'inverse de ce que moi, j'étais à l'école.
Tu sais, moi, je faisais pas de sport.
J'allais dans le club de Scrabble.
Je n'aimais pas les récré.
Puis j'avais un ami, puis c'est tout.
Elle, elle a 1000 amis.
Elle fait tous les sports possibles.
Si, mettons, on dit demain, « Hey, veux-tu faire partie de l'équipe de volleyball? » « OK, j'aime jouer au volleyball. »
« Par exemple, je vais jouer, je vais apprendre. »
Elle a cette confiance-là que moi, j'avais pas.
Ou l'école, c'est plus difficile, mais très organisée.
Elle a de la misère, l'école, mais
elle fait ses affaires, elle a beau récupération.
– Fait que ta regarde évoluée, là.
– Moi, je capote. Je suis comme, « Voyons donc. »
Tu sais, il faut aussi... Moi, je trouve que c'est tough parce qu'elle roule
les yeux, mais des fois, je parle avec d'autres parents qui ont des
adolescentes de 14-15 ans, puis finalement,
rouler les yeux, il n'y a rien là.
C'est comme... Non, mais tu comprends?
Tu se comportes tes problèmes avec les autres.
Les autres, ils aimeraient ça qu'elle roule juste les yeux.
C'est ça.
Elle me demande de manger une bâtonne
le soir quand tout le monde est couché, puis ça m'énerve.
Tu comprends? Oh my God, c'est rien.
Il y en a qui ont des plus gros problèmes.
C'est vraiment ça.
Ensuite, j'ai Richie, mon fils Richie,
qui a 12 ans, qui est un enfant hyper intelligent.
Un autre niveau.
Je le dis souvent en blague, c'est le plus intelligent
de notre famille.
Il a un vocabulaire
comme quelqu'un qui a un doctorat.
C'est vraiment un haut potentiel.
Il adore tous les sports. Il connaît tout.
Il pourrait demain remplacer Paul-Houd.
Tu sais, Paul-Houd,
ça me fait vraiment penser à une version
miniature de Paul-Houd sur plein de
sujets où tu peux avoir des discussions sur n'importe
quel sujet. Il écoute les infos,
comme il dit. Il écoute...
Tu sais, il est vraiment... C'est ça. Il est intelligent.
Tu peux avoir une belle discussion avec lui.
Il s'intéresse à plein de choses.
Billy, il a 8 ans.
Puis Billy, c'est vraiment
une boule, je sais pas comment dire,
vraiment artistique. Il aime
danser. Il aime le maquillage.
Il aime la coiffe.
Toujours de bonne humeur. Un peu drama.
Moi, je dis que je vis avec
mini-barbada chez nous, l'attitude.
Et Kimmy,
qui est mon bébé, qui est un enfant super
facile. Je n'ai pas de crise de bacon,
je n'ai pas... C'est une petite joie
tout le temps de bonne humeur.
Tu dis non, si tu dis non trop fort, il pleure
parce qu'il écoute tout.
C'est facile. – Puis le fait d'être
à quatre, j'imagine qu'il y a déjà une chimie entre les enfants. – Oui. – Est-ce qu'ils écoutent tout. C'est facile. Le fait d'être à quatre,
j'imagine qu'il y a déjà une chimie entre les enfants.
Est-ce qu'ils ont des responsabilités?
Ou est-ce qu'ils prennent soin du petit?
Tout le monde prend soin d'eux autres.
On parlait de ça, mon chum,
dans le sens que c'est comme une meute,
toute la gang.
Les enfants ont vraiment un monde à eux autres.
Ils vivent,
ils ont une vie, les quatre ensemble.
Vraiment.
Mes enfants sont super proches.
Moi, je chicane entre eux autres, mais ça dure deux secondes.
Genre, « Ah, ferme-la, t'es con! » Puis après, ça passe à d'autres choses.
Mais ils sont toujours ensemble.
Moi, il n'y a pas de...
Quand ils arrivent de l'école, ils ne vont pas dans leur chambre s'enfermer.
Ils sont ensemble dans le salon.
Avec le petit « attend » que tout le monde arrive.
On doit être excités parce que c'est,
tu sais, il y a trois grands... – Bien oui, il capote.
Lui, tu sais, la fin de semaine, les ados sont chez nous,
des amis, lui est parmi tout ça. Puis moi,
chez nous, on a mis vraiment la règle. Tes amis
peuvent venir, mais si les autres
sont seuls, ils ont le droit d'être avec tes amis, tu sais.
Ce qui fait qu'ils sont tout le temps ensemble.
Puis c'est le fun, tu sais.
J'ai comme...
C'est vraiment le fun
j'en aurais encore plein d'autres
j'aimerais être 10 ans plus jeune pour en avoir 4 autres
t'en aurais d'autres?
ah oui j'en aurais d'autres
à matin je disais à mon chum
j'aimerais avoir un dernier bébé
il dit là le dernier bébé tu l'as déjà eu
j'ai 57 ans
tu vas avoir 45 ans
on est des grands-parents, des croches
j'aimerais ça être 10 ans avant
qu'est-ce que t'aimes tant? moi je trouve que tout le reste ans, on est des grands-parents, des croches. Puis moi, j'aimerais ça être 10 ans avant.
Qu'est-ce que t'aimes tant?
Moi, je trouve que tout le reste, c'est superficiel. Aller travailler.
Moi, je travaille pour ma famille.
Même si c'est un travail facile, je fais des choses,
je m'amuse. Mais moi,
je pourrais m'occuper juste de ma famille
tout le temps.
Je veux que tu me parles de ton dernier.
Parce que c'est assez fascinant.
L'histoire de la conception.
Comment tu l'as eu. Raconte. Parce que moi,
j'avais jamais entendu ça avant Bianca.
Si il y en a qui ne l'ont pas entendu,
j'aime ton histoire.
En fait, moi, j'avais 40 ans.
Nous, on a adopté trois enfants.
J'étais comme, j'aimerais ça être enceinte une fois.
Moi, mon chum, ça ne marche pas. Lui, un gars de 21 ans
qui a fait avec son pénis, là.
Puis...
– Qui a eu de façon naturelle.
– Mais après ça, pour moi, ce qui s'est passé, ça a arrêté de fonctionner.
Là, ses spermatozoïdes sont devenus lents et peu mobiles.
OK? Et là, donc, c'est pas possible.
Mais là, moi, à 40 ans, j'essaie de jouer un bébé.
Puis là, j'apprends qu'à 40 ans, tes ovules, là, toi aussi,
c'est comme un peu des raisins secs, là.
Tu sais? Fait que là, lui, ça marche pas.
Moi, ça marche pas trop. Fait qu'on a quand même essayé. On s'est comme un peu des raisins secs. Lui, ça ne marche pas. Moi, ça ne marche pas trop.
On a quand même essayé. On s'est dit, on va essayer
avec l'insémination, avec un donneur.
Donc, choisir un donneur.
En insémination, ça ne fonctionne pas.
Là, j'apprends que mes ovules, ça ne marche pas.
Donc, j'ai décidé d'acheter ovule et spermatozoïde.
J'ai acheté les deux dans une banque
de sperm. Ovule dépôt, sperm dépôt,
on achète ça là-dessus. On fait
un embryon.
Et là, moi, mon bébé, il est noir.
Pourquoi il est noir? C'est que moi, mes enfants,
j'ai trois enfants noirs qui m'ont dit,
quand j'ai dit que je voulais être enceinte,
qui m'ont dit, le bébé, il va être quelle couleur?
Je me suis pensé à ça.
J'ai dit, d'habitude, deux bêches.
C'est qu'un papa, oui, c'est ça.
D'habitude, deux bêches, ça fait un bêche.
C'est la base. Mais là, c'est pas avec le spermatozoïde de mon champ,
ce n'est pas avec mes ovules.
Les autres ont catché assez vite.
Ça ne marche pas parce que ce ne sont pas tes ovules.
Tu t'en vas en acheter.
Tu vas en acheter.
Je dis OK.
Ma fille a dit, si les bêches, ça ne marche pas
parce que tout le monde va dire,
lui, c'est son vrai bébé,
puis les autres, c'est les adoptés.
Fait qu'elles, ça,
les enfants, ça dérangeait
que le bébé,
tu comprends, ils l'auraient accepté.
Mais eux autres, c'est ce qu'ils ont pensé vraiment à premier.
Ils pensent ça au regard, puis à quelque part,
ils ont raison, à mon avis.
Fait qu'eux autres, ils ont dit ça.
Puis en plus, là, ils autres,
quand il y en a un qui part une idée, les autres sont d'accord.
Fait que là, ils ont dit, en plus,
il sera pas la même couleur que nous autres, puis pour lui,
ça va être plate. Parce qu'ici, les enfants
sont noirs, sont bruns,
puis les parents sont beige. Puis lui, il va être comme beige
comme les parents, tu sais. C'est comme...
Eux autres, c'était ça dans leur tête.
Ah, mais ils pensaient beaucoup, là.
Ah, ils pensaient énormément.
Donc, moi, qu'est-ce que ça changeait?
Ça changeait rien. Parce que de toute façon,
il n'allait pas me ressembler. J'achetais ovule.
J'étais comme la mère porteuse de mon propre bébé.
Donc, j'ai pris
donneur, donneuse noire, puis on a fait,
pas moi qui ai fait ça dans mon garage,
mais en fertilité.
– Mais je sais que ton médecin en fertilité aussi
était pressionné.
– C'est Dr Miron,
qui est vraiment un pionnier
de la fécondation vitro et tout ça.
Lui, il n'avait jamais fait ça, en fait,
d'honneur et d'honneur,
c'est d'acheter des ovules et du sperme,
parce qu'on achetait ça dans une banque aux États-Unis,
et en plus de couleur.
Lui, il n'avait jamais vu ça.
Dans le fond, je ne sais pas si c'est déjà arrivé au Canada
que deux Blancs portent un bébé noir,
sans être une mère porteuse, en fait.
Donc, nous, c'est ça qu'on a fait.
Le bébé est né,
puis il était noir, évidemment,
parce que tu choisis d'honneur d'honneur noir.
Puis tout le monde était content.
Je trouve ça beau,
parce qu'on dirait que c'est quelque chose
qu'on ne peut pas penser naturellement.
Non, bien là...
Puis ça se peut maintenant.
La science le permet.
C'est pour ça que c'est intéressant d'en parler.
Il y en a qui se font donner des dons.
Mettons, ta soeur te donne un ovule.
Moi, ce n'était pas possible.
Puis de toute façon, moi, je voulais aller avec...
Tu sais, prendre ça à l'extérieur du pays.
Mais moi, je n'avais même pas pensé à le dire.
Tu sais, je n'avais même pas pensé à ça.
Quand on a acheté ça,
je n'ai même pas réalisé que des gens allaient me direavais même pas pensé à ça. Quand on a acheté ça, je n'ai même pas réalisé
que des gens allaient me dire.
Là, on s'est dit, OK, le médecin,
puis là, le monde commençait à nous en parler
de plus en plus. On ne se rendait même pas compte,
nous autres, que notre choix allait faire,
pas réagir, mais était spécial.
On ne se rendait même pas compte de ça.
On a fait tout ça sans penser à ça.
Vous l'avez fait pour la famille. Vous étiez en famille.
Oui, oui.
Puis comment tu as trouvé ça, porter un enfant?
C'est cool. C'est vraiment fun.
Mais moi, ça a été quand même une grossesse difficile.
J'étais vraiment fatiguée.
J'imagine que c'est peut-être plus facile à 20 ans.
Mais moi, j'ai pris genre 60 livres en trois mois.
Je n'étais plus capable de marcher.
Je n'étais plus capable de monter l'escalier en train de mourir ma vie.
J'étais fatiguée.
Je ne suis jamais fatiguée dans la vie, moi.
C'est ça.
Tu as eu ce petit-là il y a juste deux ans?
C'est récent dans ton histoire.
– Ouais, ça fait pas longtemps.
J'en aurais un autre, tu sais.
Il y a tout... Je trouve que c'est
facile. T'as un bébé, t'es enceinte,
puis t'as un bébé, tu sais. Il y a pas tout le processus
de l'adoption. Tout ça, c'est rapide.
Tu sais, puis nous, ça a marché
du premier coup. Fait que
c'était facile. Fait que j'aurais... Puis après, il me restait quand même quatre du premier coup. C'était facile.
Après, il me restait quand même 4 embryons après. J'ai essayé d'avoir
les 4 autres, puis ça n'a pas marché. Au grand bonheur
de toute ma famille, ça n'a pas marché.
Parce que tu en aurais eu d'autres.
J'en aurais eu d'autres.
En tout cas, tu n'es pas une mère ordinaire.
Non, non, mais c'est parce que toute ma vie
est facile. Donc, avoir d'autres... Tu sais, moi, j'ai un chum
super impliqué. Des fois, je parle à des filles.
La fille, elle fait tout. Le chum n'est pas là.
Moi, je peux partir. Tu me dis bien qu'on s'en va
une semaine en vacances. Moi, je peux dire à mon chum
qu'il va s'occuper des enfants pendant une semaine.
Tu comprends? Nous, ce n'est pas pareil.
On a cette chance-là.
C'est sûr que c'est facile.
Oui, c'est ça. C'est facile d'avoir deux parents disponibles.
Voilà le niveau rouge.
Tu vas m'en donner deux, s'il te plaît.
Faut-tu les regarder?
Non, tu me les donnes.
Fait que tes choisisses, si ça soit moi, c'est pareil.
Je ne sais pas, j'aime mieux que ce soit toi.
C'est ton choix.
Quelle place accords-tu à l'intimité?
Ça, ça veut dire vie intime avec ton chum.
À quel endroit te sens-tu en pleine possession
de tes moyens?
Tu en choisis une.
On en choisit juste une.
Ah, juste une?
Un ou l'autre,
j'ai aucune idée. À quelle place intimité?
C'est le fun.
Moi, j'aime ça surtout.
Surtout avec vos enfants,
la vie.
C'est drôle, j'ai choisi ça aussi parce que
les gens me posent souvent, c'est médias sociaux,
quand je fais des questions, poser la question que vous voulez
secrètement, anonymement, les gens posent souvent, c'est médias sociaux, quand je fais des questions, poser la question que vous voulez secrètement,
anonymement, les gens, ils posent beaucoup
cette question-là. On dirait que
ça les... Je sais pas, ça titille les gens.
Ça les émoustille.
C'est quoi qui se passe dans votre vie?
Nous autres, on a été
seuls, sans enfants,
quelques années quand même, où on a profité
à fond. Et là, on a
quatre enfants. Nous, il y a toujours un lit
au bout de notre... un matelas par terre
au bout de notre lit, puis n'importe quel enfant peut venir dormir.
N'importe quel, notre chambre est ouverte pour tout le monde.
On dort encore en co-dodo avec
Kimmy. Kimmy dort dans notre chambre
entre nous deux, dans un lit king.
Et il y a tout le temps quelqu'un
qui vient dormir à terre. Comme là,
c'est Billy s'étant ici parce qu'il a fait
des mauvais rêves. Tout le temps là, notre chambre est ouverte. Et là, les gens me Billy s'étend ici parce qu'il a fait des mauvais rêves.
Tout le temps là, notre chambre est ouverte.
Et là, les gens me disent, bien là, ta vie sexuelle,
ton intimité.
Premièrement,
c'est comme si le sexe, ça se passe juste le soir dans la tête des gens.
Mais pour moi, c'est vraiment pas une priorité.
C'est-à-dire que quand ça arrive, ça arrive.
Moi, j'ai pas un chum qui...
Moi, j'ai des amis qui me disent à moi,
mon chum, dès que j'avais accouché, il y avait hâte. Moi, j'ai pas un chum qui... Moi, j'ai des amis qui me disent à moi, mon chum, dès que j'avais accouché,
il y avait...
Moi, j'ai pas de cette pression-là.
On peut frencher, on peut faire plein d'autres affaires.
J'ai comme jamais eu
cette pression-là
de la sexualité.
Fait que la place... Moi, l'intimité,
ce qui est vraiment important, c'est qu'on ait du temps ensemble.
Ça, c'est vraiment important, qu'on ait du temps
ensemble. Nous, on va manger au restaurant l'après-midi. Ensemble, tu veux dire juste les deux? Oui, juste les deux. Mais ça a l'air, c'est qu'on ait du temps ensemble. Ça, c'est vraiment important. Nous, on va manger au restaurant l'après-midi.
Ensemble, tu veux dire juste les deux?
Oui, juste les deux.
Mais ça a l'air que ce n'est pas le même temps pour tout le monde.
Moi, je suis contente qu'on va manger au Harvey's un après-midi
et qu'après, on a une demi-heure tout seul.
Moi, je suis super contente.
Mon chum aussi, je suis super contente.
Mais il y en a que c'est des fins de semaine ou des semaines ensemble.
Nous, on n'est jamais partis depuis 14 ans.
On n'a jamais quitté la maison ensemble, même pas une nuit. On n'a jamais mis de prix de fin de semaine ou des semaines ensemble. Nous, on n'est jamais partis depuis 14 ans, on n'a jamais quitté la maison ensemble.
Même pas une nuit.
On n'a jamais mis de prix de fin de semaine ensemble.
Ça vous manque pas?
Pas en tout. Moi, tu demandes à mon chum, veux-tu partir avec Bianca
toute la fin de semaine tout seul ou avec toute la famille?
Il va dire, il va toute la gang.
Mais c'est ça, une famille.
Ça a une façon de faire.
Mais le couple, une façon...
Chaque couple a comme sa culture de couple. Il y en a des fois de faire le couple. Oui, mais ça dépend de ton âge. Mais le couple, une fois, tu sais, chaque couple a comme sa culture de couple.
Il y en a des fois qui se comparent.
Tu sais, qui vont dire, mais eux,
tu sais, eux, ils partent.
Pourquoi nous, on part pas?
Mais il faut pas se comparer.
Faut pas en tout.
Parce que, tu sais, moi, des fois, les filles,
moi, je pars en vacances avec mes chums de filles,
puis lui, il part en vacances avec ses amis.
Puis, tu sais, les gens, c'est comme moi,
mais vous partez pas ensemble.
Bien oui, mais moi, je vais te dire quelque chose
qui est vraiment, ça me tente pas d'aller en vacances avec mon chum.
Lui, il aime ça faire de la photo, puis il aime pas le soleil,
il est chaud tout le temps. Moi, j'aime le soleil, puis j'aime pas ça faire de la photo.
Fait que, qui qu'il va avoir...
On aura pas de fun, tu sais, mais quand on fait des vacances
en famille, on aime toutes les activités qu'on fait.
Fait que lui, il va avec ses amis, puis il fait ses affaires,
puis il va voir du sport,
puis tout, puis moi, je vais avec mes amis de fille, puis je vais faire
mes activités au gros soleil, puis après,
on fait des vacances en famille. C Faites-vous être heureux.
– Ouais. Pis faut pas se comparer, tu sais,
parce que c'est un peu comme ta vie de mère, mettons.
Faut pas que tu te compares, parce que c'est pas les mêmes
affaires qui sont... Tu sais, y'en a qui ont peut-être besoin
de sexualité, là, qui baissent deux fois
par semaine, faut tout le temps que ça soit ça, pis dès que
la fille, elle a eu son bébé, tout de suite, ça presse.
Pis tu sais, il faut que ça
vienne des deux. Moi, je trouve ça plate quand y'a une pression
de la part du gars pour la sexualité.
La fille, elle est comme, mon chum, il a vraiment le goût.
Toi, c'est important.
Je trouve que c'est important que ce soit les deux.
Moi, je suis vraiment très satisfaite
de mon intimité de vie de couple.
Je ne sais pas, peut-être que François
ne dirait pas la même affaire.
Mais tu le saurais.
Je le saurais.
Jamais mon chum ne me dit, on n'a pas assez de temps, toi et deux. »
Ou « La vie, notre vie sexuelle, ça me convient pas. »
Vraiment pas.
– Mais j'aime que tu dises haut et fort
comment vous vivez vos vacances séparées.
– Oui.
– Parce que ça, ça fait réagir les gens.
Il y a comme des standards, tu sais, de couple.
Faut que tu partes ensemble.
Sinon, il y a quelque chose
en dessous de ça.
Mais pas en tout. C'est une autre façon de faire.
Moi, j'aime quand on crée,
quand on va selon nos propres besoins
et non selon une pression extérieure.
Puis ça se peut qu'il faut toujours
que tu voyages ensemble. Dans votre cas, c'est pas ça.
Puis ça va bien. C'est soit que vous êtes avec
la famille, vos amis.
Vous êtes capables d'arriver.
On en a du temps ensemble. Quand on va, par exemple, en vacances,
mettons, dans un tout inclus,
on va au club med parce que les enfants sont occupés
dans leurs affaires et nous autres, on a un peu de temps pour nous.
Tu comprends? On n'a pas cinq jours, mais on peut avoir
deux heures l'après-midi.
Donc, pour nous, c'est assez.
Mais je sais, il y en a qui me disent,
c'est parce que ton chum, il s'en va en vacances
seul avec ses amis. Oui, OK, il y en a qui me disent, c'est parce que ton chum, il s'en va en vacances seul avec ses amis.
Oui, OK, il va revenir.
Écoute-toi pas.
C'est sûr qu'il vient là, il a l'adresse.
Il sait c'est où. Il ne va pas s'en aller ailleurs.
Il ne va pas rencontrer une fille.
Il a aussi toute la confiance envers l'autre.
Moi, je n'ai aucune crainte.
J'imagine que quand tu en parles,
ça sème quelque chose dans la tête de plusieurs.
Oui, puis ça,
ça, c'est un sujet chaud, c'est-à-dire que
moi, j'encourage les filles
à prendre du temps seules,
puis t'es supposée de pouvoir partir de ta maison.
Tu comprends? T'es supposée de pouvoir sortir de chez vous
au même titre que ton chum.
Ça veut dire que si, mettons, t'as deux enfants,
puis vous êtes deux dans le couple,
t'es supposée de pouvoir partir
Saint-Jo si ton chum peut partir Saint-Jo.
Fait que moi, je comprends pas.
Mais née être un couple, c'est ça aussi,
pour qu'il y ait des avantages. Comme je dis, je suis pas mariée,
mais c'est ça.
Moi, mon chum, il peut prendre la maison,
je sais pas comment dire, s'en occuper, puis même chose.
Fait que je trouve ça plate quand des filles
sont cloîtrées à la maison, peuvent pas sortir.
C'est pas ça te tente pas de sortir, ça, ça se peut.
Mais il y en a qui s'empêchent de sortir parce que leur chum est pas capabletrées à la maison, peuvent pas sortir. C'est pas ça te tente pas de sortir, ça, ça se peut. Mais il y en a qui s'empêchent de sortir
parce que leur chum est pas capable de gérer la maison,
puis ça, je trouve ça pas.
Puis des fois, c'est qu'il est pas capable
de gérer comme elles le veulent.
Oui, mais il y a comme un minimum requis.
Ça, j'en parle de ça, là.
C'est facile de dire, il y a souvent les gars qui ont,
« Ouais, mais si je fais pas comme elle, ouais. »
Mais il y a quand même un minimum.
C'est quoi ton minimum, Bianca?
Non, mais dans le sens, tu comprends,
il faut que tu t'occupes des enfants, un minimum.
Quand il y a pas d'enfants à la maison,
on s'en s'actue, c'est pas pas la ménage.
Mais quand il y a des enfants,
il faut qu'ils mangent un trois repas par jour.
Moi, je suis en chaude les fins de semaine.
Les filles capotent.
C'est mon chum.
Il n'y a pas de nanny chez nous.
Il y a une femme de ménage depuis dernièrement.
C'est on et neuf, mais il n'y a pas de nanny.
Il n'y a pas de gardienne.
On n'a pas de gardienne.
Je le sais, quand je pars en chaude
toutes les fins de semaine,
je m'en vais aux Îles-de-la-Madeleine,
je pars quatre jours, c'est sûr que mon chum
va pas faire les quatre soupers. Il va
en commander du poulet, tu comprends? Il va
commander de la pizza. Ça se peut
que, tu sais, les enfants aient pris,
sauté une douche, pris la douche le lendemain matin.
Tu comprends? C'est pas ça la coche.
Mais il y a un minimum. Ils ont mangé,
ils se sont couché à des heures raisonnables. Puis quand je reviens
à la maison,
je n'ai pas besoin de mettre le feu dedans.
Tu comprends? Je n'ai pas besoin de reprendre.
Je n'ai pas besoin d'en faire plus
parce que je reviens, parce que je n'étais pas là.
C'est vrai qu'il y en a beaucoup quand elles quittent.
Elles travaillent trois jours avant, trois jours après
pour être parties deux jours.
Non, ça ne marche pas. Moi, je ne fais plus ça.
Avant, je faisais ça. Moi, je ne fais plus ça.
Parce que ça t'appartient.
Parce que tu as lâché prise?
Parce que mon chum a compris.
Mon chum comprend vraiment c'est quoi la charge mentale.
Et il comprend vraiment...
Est-ce que tu penses que la charge mentale,
les hommes en ont une aussi?
Non, il n'y en a pas.
Il n'y en a pas.
La charge mentale de la famille.
Il peut avoir la charge mentale des finances,
de l'argent.
Ça, j'y crois vraiment.
C'est quand même une charge mentale importante. Mais la charge mentale des finances, de l'argent. C'est quand même une charge mentale importante.
C'est une charge mentale importante,
mais la charge mentale...
Des fois, je parle avec mon chum,
et il dit que c'est nouveau, la charge mentale.
Lui, il en a parce que
ça a été vraiment un long travail.
Mon chum, il a vraiment une charge mentale
où avant, il pensait à faire le souper
à 5 heures.
C'est lui qui faisait le souper. Moi, je ne faisais rien. Il n'allait pas se mettre en branle tout seul à faire le souper à 5 heures. Tu comprends? Mettons que c'est lui qui faisait le souper,
où moi, je ne faisais rien.
Il n'allait pas se mettre en branle tout seul
pour faire le souper.
Puis vous êtes 7 pour le souper.
Ça fait que c'est du monde.
Non, non, non.
Tu ne peux pas décider de faire deux taux.
Ça ne marche pas.
Ça fait que moi, mon chum,
il a vraiment compris ce que c'était.
En étant souvent tout seul avec les enfants,
ça fait peut-être 5 ans
que mon chum comprend le concept de la charge mentale.
Mais il faut arrêter de dire,
« Ah oui, mais les femmes,
c'est parce que c'est toi qui veux tout contrôler. Non, non, c'est parce que si je contrôle
plus, la maison, elle explose.
C'est le même, ça se passe dans plein de familles.
Tu sais, mon chum, la charge mentale
des devoirs, c'est pas
parce que je veux les faire parfaitement. Il faut les faire.
Tu comprends? Il faut les faire.
C'est pas que je veux contrôler.
C'est écrit ici, il faut les faire pour la réussite
de nos enfants. C'est quelque chose
qui existe pour vrai.
On a reçu dans le Marie-Claude
une psychologue.
Elle reçoit des parents, des mères,
entre autres. Je parlais de la charge mentale.
Effectivement, l'homme, la charge mentale,
souvent, ça va être ailleurs.
Les finances sont
importantes qu'il ne faut pas
ignorer. Mais c'est vrai que le quotidien
on peut-tu splitter ça à deux genre
ouais mais c'est ça qu'il faut faire
moi je suis vraiment chanceuse
je sais que ça arrive peu ou vraiment
si j'ai dit là je suis vraiment écoeurée
les devoirs là on dirait que tu fais que ça existe pas
c'est rien que moi qui pense à ça
lui il va faire ok ok
la semaine d'après tu comprends il va changer
maintenant moi il peut faire l'épicerie.
Il peut... Je veux pas dire qu'il pouvait pas
avant, mais... Non, c'est pas ça.
Dans le sens que... Tu sais, c'est pas juste
de faire une épicerie, mais là, il faut qu'il y en ait pendant 7 jours
de la bouffe. On peut pas arriver 2 jours après
pis il nous reste juste des desserts.
Il y a une grosse planification à faire.
Faut savoir ce qu'on mange cette semaine, parce qu'il y a des spas,
il y a des tutorats, plein d'affaires. Fait qu'il faut savoir ce qu'on mange
les lunchs. Mais t'as toute une planification à faire
de ta semaine, justement. – Oui, mais ça, là,
c'est pas moi. Ça m'appartient pas à moi, là.
Ça appartient pas plus à moi qu'à lui.
OK? Fait que si moi, je le fais pas, pis tu vois que c'est pas fait,
c'est supposé t'allumer une lumière
avant que je te le demande. Moi, j'ai pas rien demandé.
Je sais pas si tu comprends. – Je comprends.
– Excuse, peux-tu faire ça? Il dit, demande-moi, là.
Non, non, j'ai pas à te le demander.
Ça t'appartient autant. Pis ça, des fois, on dirait que tu passes comme pour une folle, genre, t'sais, auprès des gens. Mettons, ça? » Il dit « Non, non, je ne vais pas te le demander. Ça t'appartient autant. »
Des fois, on dirait que tu passes comme pour une folle
auprès des gens. Mettons que c'est les médias sociaux.
Il va y avoir des commentaires de « Elle regarde
la germaine » ou « Elle regarde l'essai de... »
Non, c'est comme ça.
Est-ce qu'on met trop le nom
de germaine aux femmes? Est-ce qu'on l'accole
trop rapidement, germaine?
Oui, je sais que c'est dur de faire la part
des choses. Qu'est-ce qui germaine? Mais tu sais, je sais que c'est dur de faire la part des choses, qu'est-ce qui germine.
Mais tu sais,
je pense que c'est comme si tu n'as pas le choix.
Tu comprends? Moi, je sais que tu n'as pas le choix.
François, il dit ça, germine. Moi, je le prends
positivement, mais...
Mais positive, tu comprends? Je sais que c'est un défaut.
Mais tu comprends ce que ça veut dire.
On comprend ce que ça veut dire, c'est ça.
Mais je pense que tu n'as pas le choix
d'être germine. Je Je pense pas qu'il y ait
un foyer au Québec qui fonctionne
s'il y a pas un des deux qui gère
la patente un peu. Tu sais, mon chum,
lui, c'est la germaine des chars
pis de l'argent.
Si lui, il gère pas ça, ça marche plus.
Ça s'effronte.
Quand tu parles d'argent, ça va être, mettons, les assurances, tout ce qui touche
le côté final. Gérer l'argent, ça rentre,
faut en mettre de côté, faut gérer ci, faut gérer ça. Tu sais, l'hypothèque, comment ça qui touche le côté final. Gérer l'argent, ça rentre, il faut en mettre de côté. Il faut gérer ci, il faut gérer ça.
L'hypothèque, comment ça va aller
l'année prochaine.
Lui, il gère vraiment tout ça.
Mon char,
c'est un exemple. Je ne suis même pas capable de gérer
de mettre du gaz dans mon char. C'est mon chum qui gère tout.
Il va mettre de l'huile,
il s'occupe de l'huile.
On a des tâches des ministères,
bien, mais il y a des choses qui appartiennent aux deux.
Tu sais, comme manger,
ça appartient aux deux.
Mais on a des choses à apprendre.
Vraiment.
Puis c'est pas vrai que ça peut se faire dans la bienveillance,
la partage des tâches.
Souvent, ça arrive quand il y a de la chicane.
Tu sais, il y a quelqu'un qui pète les plombs.
Moi, il a fallu que je pète les plombs.
Là, ça marche plus. Je vais m'en aller.
Ici, je suis pour tout faire. Je suis pour tout faire.
Marc-Lône, je suis pour tout faire dans la maison. Je vais être seule.
Pourquoi la base à deux?
Je vais être seule. Tu comprends, je vais dater
des fois la fin de semaine. La fin de semaine, j'aurais pas
mes enfants. Je vais me trouver un date.
Puis c'est ça. Puis le reste, je vais tout faire
toute seule. Fait que là, il a compris qu'il faut
prendre la moitié de tout.
Ça m'appartient pas plus. Puis ça me permet de pouvoir
travailler, de pouvoir venir ici.
– Oui, de sortir de chez vous.
Mais vous avez
quand même quelques années de différence.
Est-ce que ça,
tu le vois, est-ce que vous êtes
à la même place? Est-ce que
tu vois que lui, il pense plus, mettons,
à quelque chose qui ressemblait à une retraite?
– Retraite, ah bien oui, il pense à la retraite.
Mais tu sais, j'essaye, dans le fond,
tout le temps famille, tu sais, on essaie de penser famille
pour que tout le monde soit heureux.
Tu sais, nous, on essaie que les enfants soient heureux,
chacun dans ce qu'ils aiment.
Ensuite, tu sais, que lui soit heureux
puis que moi, je sois heureux, tu comprends?
Puis qu'il y a ma mère là-dedans.
Fait qu'on est vraiment, il faut que tout le monde soit heureux.
Tu sais, lui, il veut être plus retraite.
Lui, ça ne tente pas de partir puis faire des shows,
en faire trois par fin de semaine, il vient fou.
Il est brûlé, tu comprends?
Lui, c'est sûr qu'il a 57 ans.
Il va faire des choses
qui, mettons, coûtent plus d'argent.
Dans le sens que lui, il peut s'en aller faire
un voyage de photos qui va coûter cher
pour aller faire... Parce que
il est là dans sa vie, tu comprends?
Moi, c'est sûr que je travaille plus parce que
je suis plus jeune. C'est normal que lui,
il ait des loisirs plus de...
Puis que lui, des fois, à l'après-midi, il fait « Moi, je m'en vais me coucher. »
Tu comprends? C'est normal.
Lui, à cet âge-là, il est là dans sa vie. Il a ramassé
l'argent. Pas son argent, mais il a déjà fait
de sa part beaucoup, tu comprends?
Moi, c'est normal que je travaille plus
parce que j'ai 45 ans,
tu comprends?
C'est pour ça. Mais il faut que tout le monde soit content,
tout le monde soit heureux.
Moi, je trouve que vous communiquez bien.
Ah oui? On va l'appeler, on va lui demander.
Non, je pense
qu'il serait content. Il est content.
Je pense que ça va bien. On est dans une pause,
ça va bien. Oui, c'est ça, la vie...
Ça veut pas dire que c'est le même. L'année prochaine,
je vais dire que c'est l'enfer. Mais non, j'ai bon espoir. Ça fait quelques années que ça va bien. Oui, c'est ça, la vie... Ça veut pas dire que c'est le même. L'année prochaine, ils vont revenir, je vais dire que c'est l'enfer.
Mais non, j'ai bon espoir,
c'est vraiment, ça fait quelques années
que ça va bien.
Mais, tu sais, est-ce que tu as l'impression
que des fois, les couples se séparent trop vite?
Je sais pas quand c'est trop vite.
Tu sais, des fois, je me dis,
je sais pas si c'est trop vite,
ou des fois, c'est comme une bonne...
Je sais pas si des fois, il faut se séparer, tu sais.
Des fois, je me dis, moi, peut-être que
ce serait se séparer qui serait mieux.
Des fois, on se le dit, nous autres,
peut-être que toi, tu serais plus heureux,
tu serais en Corse présentement, en train d'aller voir
un château. Tu comprends que je veux dire
aller en vacances, tu vas aller en Grèce,
aller un peu... Là, t'es ici, on s'en va à Disney.
Tu comprends? Des fois, je me dis, peut-être que toi,
tu serais plus heureux de même.
Moi, je suis dans mon mood famille. Il dit, non, je ne pense pas. Nous, on s'en va à Disney, tu comprends? Des fois, je me dis, peut-être que toi, tu serais plus heureux de même. Tu sais, moi, je suis dans mon mood famille.
Ben, tu sais, il dit, ah non, je pense pas.
Tu sais, nous, on en parle de ça.
– Mais peut-être que le fait d'en parler,
vous confirmez que vous l'êtes ensemble aussi.
– Ouais. Est-ce que les gens, ils se séparent trop vite?
C'est sûr qu'ils se séparent vite.
– C'est-à-dire que ça, on a tous des passes plus difficiles,
des passes qui vont bien, puis là, tu te dis en passant,
il va bien une chance que...
– Il faut pas que tu prennes des décisions quand t'es fâché
puis quand ça va mal. – C'est ça.
– Attends que ça redevienne, puis là, tu déc, tu décideras. Moi, j'ai appris ça
parce que sinon, je le laissais
aux semaines. Tu comprends?
Aux semaines, je me disais
voyons donc, ça c'est au début
et puis à un moment donné, tu apprends que c'est une passe.
Tout est une passe. Ça va finir,
ça passe. Mais il faut quand même
regarder dans la globalité si les gens sont
heureux pendant tout, tu comprends?
– Tu sais, François en a parlé publiquement,
c'est quelqu'un qui souffre de bipolarité.
Est-ce qu'on dit souffrir? En tout cas,
il est comme ça.
Est-ce que toi, ça a été un enjeu
de départ? – François, il est pas là,
mais c'est comme...
C'est fait, fait, fait.
Ça joue zéro sur notre vie.
– Mais ça... – Puis François, il prend sa médication. François, c'est pas quelqu'un que tu vas lui dire « Hey, là, je. Fait que toi, dans le fond... Ça joue zéro sur notre vie. Puis François, il prend sa médication.
François, c'est pas quelqu'un que tu vas lui dire,
« Hey, là, je sens que ça va pas, c'est ainsi. »
Ou bien, on dirait que t'es négatif.
Tout est de la merde.
Il y a pas ça.
Ah, mais s'il y a une petite passe où il y a deux jours,
tout est de la merde, je vais lui dire,
puis il va pas faire comme...
C'est pas vrai, non.
Il va faire, « Ah ouais, tu trouves? »
Ouais, je pense que...
Tu sais, comme, « T'as-tu pris ta médication
les deux derniers jours? » « Ah non, c'est parce que, je sais pas, j'ai ou T'as-tu pris ta médication les deux derniers jours?
Ah non, c'est parce que j'ai oublié
ou j'ai oublié de chercher la pharmacie.
Il va pas être à la défense.
C'est bien, mais je trouve que vous avez vraiment
une belle communication et une belle confiance
l'un envers l'autre.
Je pense que...
C'est pas un enjeu dans votre quotidien.
Non, pas un zéro.
Je me suis jamais rendue compte de ça.
Tant mieux. La différence d'âge, un peu, de classe sociale au début, jeu dans votre quotidien. Non, pas à zéro. Je ne me suis jamais rendue compte de ça.
Tant mieux. La différence d'âge, un peu,
de classe sociale au début.
Mais maintenant, je ne sais pas comment dire.
Mais c'est le temps aussi.
Ça prend du temps. Ce que tu dis là,
ce n'est pas après deux mois que tu dis finalement, on s'est arrimé.
Quand tu dis que tu es des gens, ils se laissent-tu trop vite?
Tu me dis, imagine celui qui se laisse.
Maintenant, on fait 17 ans.
C'est fini. Je vois les gens, ils se rembar-tu trop vite? Je me dis, imagine celui qui se laisse. Maintenant, on fait 17 ans.
Je vois les gens, ils se rembarquent tout de suite avec quelqu'un d'autre.
Je me dis, oh my God!
Non seulement, ils se laissent facilement,
mais en plus, ils s'en vont encore
avec quelqu'un d'autre.
Je capote. C'est tellement long
avant d'être bien avec quelqu'un.
D'être soi-même.
Moi, je me dis,
si on se sépare, nous, on le dit,
on va être tout seul le reste de notre vie.
Moi, je recommence pas. Je recommence pas ça.
Moi, tu te séparais-tu?
Non.
Ben, je dis ça, comment je dirais ça?
S'il y avait quelque chose qui arrivait, oui.
Mais moi, je suis d'accord avec toi.
Recommencer.
Hey, tout ça, là.
Tout, l'intimité, tout. Oui, oui,. L'intimité, tout.
Oui, oui. L'intimité.
Quand t'es rendu vieille,
imagine avec quelqu'un.
Moi, j'ai 55 ans.
Recommencer.
L'autre, il connaît ton histoire.
Là, t'es obligé de dire
que c'est passé ça.
Au début, tu peux pas être vraiment à toi. Au début, c'est passé ça. Au début, tu ne peux pas être vraiment à toi.
Au début, c'est un peu la meilleure version de toi-même.
Exactement. Après ça, cette version-là
s'installe. La vraie version arrive.
Et là, l'autre fait le saut.
J'en connais des gens qui sont arrivés
après plusieurs années de vie commune.
Oui, c'est ça.
Ils ont l'impression d'avoir une renaissance.
Il y a toutes sortes d'histoires.
Mais d'y penser comme ça, c'est essoufflant. Il y a toutes sortes d'histoires, mais d'y penser comme ça,
c'est essoufflant.
Il y en a qui y pensent, puis qui sont comme,
j'aimerais bien que j'aie voulu me séparer.
Moi, il n'y a aucune chance que je rencontre quelqu'un pour laisser mon chum.
Jamais.
Aucune chance.
Je pourrais frencher,
mais jamais je ne laisserais ma famille.
Jamais.
Puis moi, je n'ai aucune crainte que mon chum me laisse.
C'est un couple où vous avez vraiment confiance
l'un en l'autre.
Oui. Au pire,
j'aurais les enfants une semaine sur deux.
Mais tu sais, quand tu es prête à ça,
moi, c'est tout le temps que je me suis dit,
on choisit, tu sais,
puis regarde, la journée que ça ne marche plus,
on va se le dire.
Qu'est-ce que tu veux faire?
Qu'est-ce que tu veux faire sinon?
ça fait combien de temps toi?
ça fait 33 ans
33?
t'as rencontré vraiment jeune?
Mario avait 20 ans, j'en avais 21
dans les 55
ça quand même, t'as passé des étapes
20 ans t'es jeune
oui oui oui
c'est comme la version party jeune insouciante
des fois je me disais, on dirait qu'on aurait pu se rencontrer plus vieux.
Tu sais, si tu sais que tu t'en vas
sur un long terme
comme ça, mais non,
on s'est rencontrés très, très jeunes.
20 ans, j'en reviens pas.
Oui, Mario avait 20 ans.
Il a un an de plus jeune.
Il avait 20 ans, t'as-tu pensé?
Non, non, c'est comme ne rentre pas de rester de 20 ans
à maintenir. C'est énorme.
Même des fois, moi, je niaisais.
Je ne sais pas. Des fois, je trouvais
qu'ils ne me comprenaient pas comme femme.
Il aurait fallu quasiment que tu vives avec
une autre femme avant moi. Pour comprendre, c'est quoi?
Me comparer à une autre femme
et pas être étonnée que
pourquoi tu as déjà une paire de chaussures,
ça t'en prendrait une autre.
C'est vrai que ça, c'est un peu...
Moi, mon chum a déjà été marié.
Mais ça fait sûrement une différence.
Là, lui, il est content.
Il y a une autre version à comparer.
Ben oui, moi, il n'y a pas d'autre version.
Tu comprends?
Tu ne peux pas me comparer à toi.
Il pense que c'est juste toi.
Je me suis demandé la première fois.
J'avais tout le temps des mini-garderobes.
Quand on a déménagé,
ce n'est pas un immense walk-in,
mais c'est un walk-in.
Je ne reviens pas.
Tu vas être la seule personne
qui a un grand walk-in.
Attends une minute.
Wow, une minute.
Arrête d'exagérer.
Je n'ai même pas de place
pour te mettre.
Attends une minute.
De quoi tu parles?
Je sortais des magazines.
Regarde dans les maisons.
Si tu avais connu
une autre femme, tu verrais c'est quoi avoir des
vêtements. Parce qu'en plus, lui,
mettons, il fait sa rotation
des chandails.
Des fois, je dis « Hey, ce chandail-là, pourquoi tu ne le mets pas
plus souvent? Il est super beau. »
« Ah oui, mais c'est parce que là, il va retourner au fond
en bas de ma pile parce qu'il use. »
Il use.
Également.
« Ah, il n'a pas la. Ils usent. Également.
On n'a pas la même vie.
C'est clair.
Je peux acheter.
Si je ne l'aime pas après trois fois,
je vais le donner.
Je ne vais pas le mettre en dessous de ma pile.
Un moment donné, tu vas finir par l'aimer et l'user.
Il va le donner.
Peut-être quelqu'un va l'aimer et l'user en un an et non en 14-15 ans.
Toi non plus, tu n'as pas eu d'autres chums?
J'en ai eu un avant, mais j'étais jeune.
Ça ne compte même pas.
C'est ça, dans le sens que ça ne peut pas compter par rapport à ça.
Mais c'est quelque chose.
C'est pour ça que moi, des fois, je me disais,
il faut qu'on décide à un certain moment de choisir aussi dans la vie.
Puis il y a des étapes à travers ça.
La vie,
c'est que tu es un couple, après ça, tu es des parents, tu étapes à travers ça. Tu sais, la vie, c'est, t'es un couple,
après ça, t'es des parents, t'as des
passions à travers tout ça, t'as des
hauts... – Puis après, ils s'en vont? – Bien oui!
Après ça, ils s'en vont, tu te retrouves,
après ça, tu sais, t'as des hauts, des bas, oui, peut-être
dans le couple, mais dans ta vie, ta vie professionnelle,
dans la vie personnelle,
il y a des choses qu'on vit à différents moments.
Il y a une étape pour la femme qui s'appelle aussi
la ménopause. Tu sais, il y a beaucoup d'affaires
qui se vivent. Fait que moi,
je trouve que c'est sûr que de recommencer
toute cette histoire-là avec quelqu'un d'autre,
c'est quelque chose. Mais en même temps,
je me dis, peut-être que si on s'était connus
un petit peu plus tard, on aurait des comparatifs.
– Tu aurais eu une autre vie,
là, tu sais, comme... – Ben oui.
Non, moi, j'ai pas grand-chose à raconter, tu comprends?
Je peux pas dire... Moi, des fois fois j'étais avec des gens qui vont dire
moi mais lui j'ai été 3 ans avec ce type de homme
après ça un autre
lui c'était 8 ans, tu savais pas lui aussi ça a été mon chum
moi des fois l'autre soir je parlais avec une
t'as eu lui comme chum aussi
c'est quoi ta vie
parce que moi c'est tellement minéaire
j'ai embarqué d'un train
c'est facile Marc-Claude d'être avec
mais jamais j'aurais pensé ça de moi bien que J'ai embarqué d'un train. C'est facile, Marc-Claude, d'être avec Marie.
Mais jamais j'aurais pensé ça de moi, Bianca,
que j'allais embarquer dans un train
qui allait m'emmener aussi loin
si tu veux.
Qui ne s'est jamais arrêté.
Toujours continuer.
C'est très particulier quand même.
Mais je pense que c'est
l'admiration, c'est le respect.
Il y a beaucoup de choses.
On a fondé un parti politique.
Il y a eu beaucoup de choses, les enfants.
Mais c'est beaucoup d'étapes.
Je trouve qu'il faut se parler.
Dans mon cas, je parle plus, mettons.
Mario, il faut que je l'observe.
Il écoute?
Il écoute, mais il est plus...
Il faut que j'observe son nom dit, quand même.
Des fois, je lui disais qu'il y a des mots dans la vie.
On peut les dire les uns après les autres aussi.
Puis ça, on le voit souvent dans plein de couples.
Mon chum ne dit rien.
Sûrement comme ton chum.
Il ne parle pas.
C'est ça. C'est correct.
Mais toi, il se passe quoi?
C'est correct.
Correct quoi? Je capote.
Correct quoi? Qu'est-ce que tu as compris?
C'est ça. Il se passe rien.
Mais imagine si c'était deux personnes comme toi.
C'est l'enfer.
C'est ça.
C'est parce qu'on trouve un équilibre là-dedans.
On trouve un équilibre.
Moi, mes amis sont super importants et importantes aussi.
Ça fait partie de tout ça.
Et mes enfants, maintenant qu'ils sont des adultes,
je peux aussi parler avec eux.
Il y a une chimie qui se...
Ce que tu ne trouves pas...
Je n'ai pas besoin d'aller tout chercher chez soi-même.
C'est ça. Il n'y a pas besoin de te nourrir.
Dans toutes les sphères.
Parce que je trouve que ça, c'est une pression aussi.
Mais il y en a qui attendent que leur chum donne tout.
Il faut qu'il me donne de l'intimité.
Il faut qu'on ait du fun ensemble.
Il faut qu'ils veulent aller à mes sorties.
Il faut qu'il y ait un magasin avec moi. Il faut qu'il aime les mêmes voyages que moi. Il faut qu'on ait du fun ensemble, il faut qu'ils veulent aller à mes sorties, il faut qu'ils viennent magasiner avec moi,
il faut qu'ils aiment les mêmes voyages que moi.
Il faut qu'ils soient mon thérapeute quasiment.
Voyons.
C'est ça.
Mais moi, je trouve que les amis, la famille,
c'est tout ça ensemble.
Oui, ça permet aussi d'enlever la pression sur ton couple.
Moi, je pense que des fois,
les couples se mettent bien trop de pression.
Peut-être qu'on ne demande pas assez, nous autres.
On est genre...
Tu comprends ce que je veux dire? Peut-être qu'on se satisfait de pas grand chose
je suis en train de me dire
moi je ne m'attends pas que mon chum me nourrisse en aucune sphère
sauf l'intimité, puis la famille un peu
peut-être que finalement
parce qu'on a vraiment des critères bas
moi je suis comme toi, moi aussi j'aime ça partir tout seul
moi j'ai forcé Mario à développer des passions
tu sais, de dire t'aimes ça
elle avait déjà des passions, mais de les vivre
tu vas aimer ça Mario? dans le sens de les passions. De dire, t'aimes ça, ben, elle fait déjà des passions, mais de les vivre. Tu peux aimer ça, Mario!
Non, dans le sens de les vivre.
Tu sais, dire, OK, t'aimes ça, le football,
mais pourquoi tu y vas pas avec tes chums?
Oui, mon chum, il faut tout le temps que je le pousse.
Puis là, une fois qu'il y va, il est super content.
T'aimes ça, aller à la pêche, pourquoi tu y vas pas avec tes chums?
Ben oui, mes chums, ils vont. Je vais y aller, ils reviennent.
Il a le sourire jusque-là. Il est heureux.
Oui, c'est vrai ça.
Il est heureux, mais on dirait que tout seul,
c'est-à-dire s'il n'est pas poussé...
Oui, non, mon chum ne va pas y aller.
C'est ça.
Fait que dans le fond, on est tout seul en maudit.
Vas-y, comme ça, moi, je vais pouvoir y aller après.
Moi, j'ai envoyé mon chum au Super Bowl.
Ah oui, vas-y.
Es-tu prête à passer à la question hypothétique?
Tu t'empigeons et tu lui réponds, tout simplement.
Là, on est comiques.
D'après, on fait réagir le bain du monde.
Je me rends même pas compte
que t'as rien enregistré. Si t'avais un moment
à supprimer de ta vie, ça serait lequel?
Ça va être
une petite affaire, Bianca.
Cette question-là est sortie
quelques fois depuis le début.
Des fois, c'est un moment.
Il y en a un, c'est un petit vol à l'étalage qu'il a fait
quand il était jeune.
Là, c'est ça. On finira pasest un petit vol à l'étalage qu'il a fait quand il était jeune. Là, c'est ça.
On finira pas.
Pas un vol à l'étalage.
Il a pris un magazine, un vol à l'étalage.
Il a volé un magazine et il s'est fait pogner.
Un vol à l'étalage, excuse.
Je t'ai rendu loin.
Moi, je trouve ça plate
d'enlever des bouts
parce qu'il y a plein d'affaires.
C'est facile de même.
On n'est pas sur la firme Sanson de l'Ère de l'Ère.
Non, non, non. Ici, il n'y a personne qui nous surveille.
Ah, tu meurs demain,
pars-tu en paix?
Mon dedou, non. J'ai quatre enfants.
Comment tu veux que je meure en paix?
Je ne peux pas mourir en paix.
Ce n'est pas possible.
Qu'est-ce qui se passe si tu meurs demain?
Écoute, mes enfants mangent du Saint-Hubert
le reste de leur vie.
C'est ce que je te dis.
Ils se brossent plus les dents, puis
l'école, je m'importe, ils deviennent des décrocheurs
au primaire, je sais pas. C'est genre,
mon chum, lui, il est dans le...
Les enfants, c'est comme un grand-père, mon chum,
pour les enfants. Lui, tout est...
C'est pas grave, c'est pas grave.
Tu sais, il dit oui à tout,
il fait tout pour... Tu sais, comme mes enfants vont être gâtés
pourris, puis ma maison,
je sais pas, mon chum va se marier
avec ma mère, je sais pas.
Pour essayer de survivre
et de passer à travers ça.
Tu sais, je te dis. Voyons,
Claude, imagine, peux-tu partir
en pique quand t'as quatre enfants, puis ton chum...
Comment tu pourrais y arriver? Non, c'est arriver je sais pas, me trouver une remplaçante
c'est pas un bon film ça
mettons que je sais que je meurs
dans tant de jours, faudrait que je me trouve une remplaçante
je magasinerais une nouvelle blonde
pour mon chum
pour partir en paix
c'est hypothétique
mettons
que t'es à la pensée, il te reste un mois à vivre
bon là, je vais trouver quelqu'un ça prendrait une blonde dans mon chum On l'a dit, c'est hypothétique. Mais mettons, tu es à Prency, il te reste un mois à vivre.
Je vais trouver quelqu'un.
Il faudrait que ça prenne une blonde à mon chum.
Quelqu'un avec mes enfants.
Je pourrais trouver une blonde à mon chum.
Tu ne trouverais pas comme une gardienne,
trouver une blonde à ton chum? Non, aussi bien que ce soit...
Une blonde à mon chum.
Elle vient à la maison.
Elle prend ma place.
Dans ta maison?
Oui, dans ma maison.
Les enfants déménagés, c'est plate.
On a eu un bon prix pour...
Non, mais tu n'es plus là de toute façon.
Aussi bien que tout le monde soit heureux.
Moi, ce que j'espère, c'est que si je meurs demain,
je n'espère pas mourir demain.
Juste que tout le monde finisse l'école.
Puis après, je peux mourir.
Mais non, non, non.
Moi, je dis, oui, quelqu'un pour me remplacer.
Puis qu'est-ce que tu n'as pas fait dans ta vie
que tu veux faire?
Rien. Pour moi, rien.
Tu as tout fait. Tu as tout coché.
Ah non, non, mais je n'ai pas des grands désirs.
Comme je dis, peut-être, vraiment,
peut-être pour ça que je suis bien et je suis heureuse,
parce que j'ai des critères bas.
Tu comprends? Je n'ai pas de...
Tu sais, il y en a qui disent, moi, je veux réaliser telle affaire.
Quand je faisais des shows, je me souviens
qu'il y avait une boss d'une chaîne télévisée
qui s'est assise devant moi et qui a dit,
dis-moi tout ce que tu veux faire.
Dis-moi tous tes projets. »
J'étais comme « Je n'ai pas de projet, là.
Je ne sais pas comment dire.
Je veux juste vivre ma vie de famille.
Il n'y a rien que je veux faire particulier.
Juste que mes enfants réussissent,
terminent l'école, soient heureux.
Mais ça ne vient pas avec des projets. »
– Et toi, es-tu heureuse? – Bien oui!
Moi, je suis vraiment...
Quand tu n'es pas malheureux,
tu es heureux, moi, je pense.
C'est ça, c'est simple. Il n'y a pas de maladie.
Tu touches du bois, mais pour l'instant,
il n'y a pas de maladie. Je me le dis souvent, on est chanceux.
On est chanceux. Ma mère est en santé.
Mes enfants sont en santé.
Dès qu'il n'y a pas de problème de santé, on est heureux.
Le reste, je ne sais même pas que c'est secondaire. Je ne crois même pas que les gens s'en font pour d'autres choses que de la santé. Dès qu'il n'y a pas de problème de santé, on est heureux. Le reste, je ne sais même pas que c'est secondaire.
Je ne sais même pas pourquoi les gens s'en font pour d'autres choses
que de la santé.
Tu as tellement raison.
C'est santé mentale et physique.
C'est normal, l'argent, il faut que tu te nourrisses.
Mais c'est un petit souci quand même.
C'est parce que c'est quand on perd la santé
qu'on se rend compte
à quel point c'est un enjeu.
À quel point, quand on l'a, c'est précieux
et il faut y faire attention.
Moi, je pense souvent, quand mes enfants sont malades
et qu'on va au pédiatre, j'imagine le pays.
Je me dis, ça y est, ils vont trouver quelque chose.
Il y a une diarrhée,
ça fait cinq jours, je me dis, c'est peut-être quelque chose d'autre.
Finalement, ils font des tests.
Non, tout est correct, c'était juste une gastro.
Je suis comme, OK.
Je reprends la gratitude et je me dis, ça aurait pu être vraiment grave. Finalement, il n'y a rien. Comme plein de parents vivent. C'est ça, mais moi là c'est comme si je reprends la gratitude puis je me dis ça aurait pu être vraiment grave
puis finalement il y a rien! Comme plein de parents vivent
mais c'est ça, mais moi c'est constamment de même
des petits trucs de, on est vraiment chanceux
je suis tout le temps là-dedans, moi j'ai déjà entendu
Josée Boudreau qui disait
avant d'avoir
d'avoir son ACV
elle disait, souvent elle disait
on est chanceux, on est chanceux
puis ça m'a comme resté dans ma tête. C'est vrai qu'on est chanceux.
Quand il n'arrive rien,
c'est là qu'on est chanceux.
Oui, je sais qu'on trouve ça plate des fois.
Non, non, non. Ça se peut que ce soit plate,
mais quand c'est plate, t'es ben. Tu le sais pas, mais t'es ben.
Tu comprends ce que je veux dire?
C'est un chandail. Quand c'est plate,
tu le sais pas, mais t'es ben.
Mais sérieux, ça fait du bien, cette phrase-là.
Oui. Quand il ne se passe rien et que c'est ordinaire, je me dis qu'on est ben. Moi, tant qu'il mais t'es ben. Mais sérieux, ça fait du bien, cette phrase-là. Ouais. Fait que quand il se passe rien
pis c'est ordinaire, moi, je me dis on est ben.
Moi, tant que... Je suis ben ici, je suis ben.
Tu comprends? Je suis vraiment ben d'être ici.
Je vais être ben dans mon trafic. Je suis ben, je suis ben.
T'es ben partout. Non, mais pas partout.
Mais tu comprends que je dis, je vais pas avoir l'air au-dessus de tout,
mais c'est juste de...
Il peut tellement arriver des affaires graves, tu sais.
Ah, c'est écoeurant. Ah, c'est écoeurant.
Fait que, tu sais, on est ici, on jase, il n'y a personne qui est malade
autour de nous
quand on vieillit
on entend des histoires de gens qu'on connait
ils ont le cancer
ils sont malades, des traitements
des fois c'est des histoires d'horreur
des fois c'est des gens qui ont de l'espoir
puis réussissent à s'en sortir
mais juste passer à travers ça, tu sais quoi
passer à travers une maladie de toi,
de ton enfant ou de ta famille
proche, c'est une catastrophe.
C'est pour ça qu'il faut tellement profiter.
Fait qu'il faut savourer chaque jour.
Même quand c'est plate, même quand t'es écoeuré,
même quand ton chum tape ses nerfs.
Moi, même quand il me tape ses nerfs et que je suis plus capable,
je sais quand même que je suis chanceuse.
Qu'est-ce que tu fais dans ce temps-là?
Oui, je suis comme, on est bien.
Ça va passer. Non, non, non, mais genre, dans le ce temps-là? Oui, je suis comme, on est bien. Ça va passer.
Non, non, non, non, mais genre, dans le sens,
je suis vraiment genre, je suis bien, tu sais.
Plus que tu vieillis aussi,
c'est pas pareil être parent quand t'as 45 ans
que quand t'as 30 ans, t'es poignée dans le travail.
Puis tout, nous, on est vraiment,
je suis capable de savourer qu'on est bien, tu sais.
Je sais c'est quoi qui est important.
Oui, c'est important de s'en rappeler.
Mais, hein.
As-tu une question pour moi?
Hein, une question pour moi?
Moi, j'ai vu... Au pire, tu feras du montage.
J'ai vu une pub
de toi en sous-vêtements.
Je capotais. Là, je voyais toutes les filles
et j'étais comme, oh my God, c'est pas des mannequins
en bobettes et en brassières.
J'étais comme, t'en ferais-tu ça?
C'était-tu genre...
Moi, quand j'ai vu ça, je suis capable de quand
parce que je savais que je m'en venais ici
j'étais comme, ok c'est des madames
c'est pas du monde que je vois
sur les médias sociaux en string
j'étais jamais vue nulle part
t'as jamais vu une bretelle de St-Gorges
des autres filles non plus
c'est pas des filles que j'ai habitué de voir
c'est pas des influenceurs
moi j'étais comme, oh my God,
je vais demander comment c'était de faire ça.
Écoute,
Emma Dunn, celle qui est l'initiatrice
de ça, de l'ingénieur Emma.
Parce que peut-être les gens, il y en a qui ne savent pas.
C'est la campagne, ça s'appelle
Je suis plus que. Je suis plus que
toutes les étiquettes qu'on m'accole, si tu veux.
C'est vrai qu'on a plein d'étiquettes dans la vie.
Tantôt, tu disais,
moi, je donne beaucoup mon opinion,
je suis authentique, mais des fois, ça fait que
cette étiquette-là va t'empêcher de parler.
Il y a des étiquettes qui sont
physiques aussi.
Dans cette campagne-là, il y a Taillot
qui est quand même une mannequin professionnelle,
mais qui se fait dire, tu commences à être vieille.
C'est ça. Moi, je trouve que l'étiquette des vieilles,
je sais que je l'ai.
Peu importe la forme, finalement,
on se rend compte, Taillou,
quelle belle fille, c'est un mannequin incroyable,
magnifique, qui correspond au standard
de beauté. Mais même elle,
elle fait partie de la campagne dans le sens que
ce n'est pas nécessairement les rondeurs.
C'est aussi l'âge.
L'âge devient
vraiment, autant on est inclusif,
l'âge devient quelque chose
pour lequel on n'est pas inclusif.
En plus, Emma donne,
je veux montrer aussi
des cadres différents.
Moi, quand elle m'a dit ça,
c'est le fun, une campagne,
on n'en veut plus des étiquettes,
c'est beau ça.
J'embarque, elle dit, ça va être en lingerie. C'est linger, ça. » Puis là, je dis « Oui, oui, j'embarque. » Elle dit « Ben, ça va être en lingerie. »
C'est lingerie, elle m'a...
Pourquoi je n'y ai pas plu? Je suis là « Ah, oui, hein.
Ah, OK. » Puis là, mais ça, c'est au mois de juin.
— Attends, mais ce n'est pas lingerie où, genre, tu es en robe de chambre
comme chez l'adresseur. — Non, non, oui, vraiment, là.
— Mais attends, quand on a fait le... Parce que j'étais
vraiment énervée parce que j'ai dit « Oui » à ça en juin
puis les photos ont lieu au mois de novembre.
— OK. Écoute, j'ai failli annuler
42 fois, là. — C'est sûr? — J'étais « C'coute, j'ai failli annuler 42 fois.
C'est sûr?
J'étais « c'est nice, c'est nice, c'est nice ». En plus, c'est partout.
C'est pas genre tu fais ça puis il y a Mario qui va y voir
puis c'est tout.
Non, non, non.
Moi, je l'ai vu plein de fois.
Ça va être une ponche en quartier, imagine.
Moi, j'aimerais avoir une ponche en quartier.
Au début, j'étais en cingorges
puis en culotte.
J'avais un genre de manteau
transparent.
Andréanne Gauthier, la photographe,
elle dit qu'on va prendre en photo.
Je ne vois pas le soutien-gorge.
C'est vrai.
On recommence la photo.
Je repogne ça de l'autre bord.
C'est parce que la campagne,
il faut que tu te dévoiles.
J'ai eu quand même de la misère à y arriver.
Quand je suis arrivée, là, j'ai dit
OK, on le fait pour vrai. Dans ma tête,
OK, tu le fais, paraît que t'as niaisé.
Et là, je suis partie comme avec une assurance.
C'est comme OK.
Et ça m'a fait du bien, Bianca.
J'ai comme dépassé un espèce
de mur invisible qui était
celui de me camoufler.
Puis quand je suis arrivée ce matin-là,
Kim Richardson était arrivée avant moi.
Puis elle était déjà en train de se préparer.
Elle était en train de se préparer à faire ses photos individuelles.
Puis elle était en sous-vêtements, là.
Puis elle était, « Hey, salut, Marie! Comment tu vas? »
Puis j'étais, « Ah, bien, salut! »
Tu sais, je sais.
Là, j'étais...
— Ah, c'est malade!
— Il faut que je sois comme ça
dans quelques minutes et là t'as Saskia Thiault
qui est super à l'aise et Loulou
arrive, elle dit moi je suis prude
je dis ok, on est dans la même ligue toi puis moi
fait que d'autres on était les deux plus gênés
mais finalement de sentir
tu sais il y avait un, le styliste qui était là
il s'appelle Craig Major puis il nous a tellement mis
à l'aise puis on avait
tu sais on savait ce qu'on allait porter quand même.
C'est que, on a tous essayé ça avec
les vêtements, les chaussures, ben les vêtements,
très peu de vêtements.
J'ai pas grand-mère en linge.
Et de se voir en brassière, écoute, pour moi,
ça a été libérateur.
Libérateur de le faire
entre filles aussi. Il y avait quelque chose
de la force du groupe. Tu sais, toute seule, là,
je l'aurais jamais fait. Tu sais, même si c'était Emma que j'aime d'amour,
j'aurais pas voulu faire des photos
pour de la lingerie.
Ça m'avait dit, je veux une campagne de lingerie.
Marie-Claude.
J'aurais eu de la misère.
Mais là, de le faire, oui, il y a de la lingerie,
mais c'est d'abord pour dire aux femmes,
hey, go.
Moi, c'est ça que j'ai de la misère à faire,
à me dépouiller, à me dénuder.
Je le fais. Il y en a
que ça va être d'autres choses. Mais je refuse
parce que j'ai entendu,
ouais, mais tu sais, t'es pas vraiment le genre
qu'on mettrait de l'avant ou tu commences
à être vieille pour faire de la télé.
Tu commences à être vieille. Moi, c'est vraiment
par rapport à l'âge.
T'as plus l'âge de te mettre de même.
Puis finalement, les commentaires qu'on a eu
Bianca, sont tellement
positifs. Je veux dire, c'est des milliers
et des milliers de commentaires
de femmes. Puis je me souviens, je les montrais
à des gens que je connais, puis
ça a toujours attiré des larmes. Quand je montrais
les photos avant qu'elles sortent, j'ai fait ça, qu'est-ce que t'en penses?
C'était, bien merci.
Merci au nom des femmes, parce que
il y a quelque chose d'audacieux
c'est pas courageux
mais pour moi c'était comme audacieux de dire
ok, je serai plus
que ma pudeur
ça fait que je l'ai faite
est-ce que je le referais, je le sais pas
mais je sais que le souvenir de cette journée-là
c'est que la compagnie a voulu faire ça aussi
c'est une compagnie que je connais pas
mais d'aller, ça c'est audacieux aussi
de dire, on prend des des faits pas ordinaires.
Mais tout ce que je veux dire, là...
– Oui, mais hors standard.
Tu sais, moi, j'aurais toujours aimé qu'un magazine
m'appelle pour faire les pages mode.
Moi, j'aurais aimé ça, cette folie-là.
Tu sais, moi, je regarde les artistes
qui font... Bien, les artistes,
peu importe qui, j'aime ça.
Je trouve qu'ils sortent de leur quotidien
un peu de folie. On m'a jamais appelé pour ça
mais comment ça
t'es comme le public cible
c'est toi
mais je réponds pas aux standards
mais répondre aux standards c'est devenu tellement
je sais
écoute moi j'ai fait un livre sur ma photo
pour le livre
il me renvoie ma photo avec ma bio
c'est quoi cette face là
c'est ce que vous avez fait à ma face.
Ben, l'arranger.
Oui, c'est ça. De quoi vous avez arrangé ma face?
Si je veux arranger ma face, je vais me la faire arranger moi-même.
Je ne me reconnais même pas là-dessus.
Puis ils sont comme, mais non, mais c'est ça.
Ben non, c'est pas ça. Et c'est lourd, là.
Tu sais, comme de... Comment ça qu'à 40 ans,
45 ans, il faut s'arranger nos faces?
Mais oui, je sais ça.
Ça arrive vite, cette notion-là. Puis de, tu sais, comme Tailleau, qui nos fesses. Mais oui, ça arrive vite,
cette notion-là.
Comme Tailleau, qui est une super belle femme,
qui se fait dire, tu n'as plus l'âge de...
Pourtant, elle répond à tous les standards.
Elle a peut-être plus l'âge de faire
des photos pour du linge
de jeune.
C'est quoi ça? Notre linge de ma tante,
c'est supposé être des matantes qui le portent.
Moi, je me disais,
la lingerie que je porte est magnifique.
Mais pourquoi on n'en porterait pas de même,
peu importe ton âge?
Il y a plein d'affaires, moi,
qui me sont menées en tête avec cette campagne-là.
Quand il fallait écrire, tu sais, c'est quoi les étiquettes?
Tu sais, moi, on m'a toujours dit, toi, tu parles fort.
Puis un jour, je disais, tu sais quoi, ça vient avec.
Je parle fort, je ris fort.
J'aime, quand je suis à quelque part, je suis à quelque part, je ne vais pas exister. Je parle fort, je ris fort. J'aime, j'aime...
Quand je suis à quelque part, je suis à quelque part,
je ne vais pas exister.
Puis là, je trouvais juste que c'était physiquement
qu'on dirait que, bon, bien là, tu sais,
je vais camoufler des affaires.
Et là, là-dedans, c'est quoi, j'ai le vent à l'air quand même.
Écoute, je capote.
Même, j'ai vu la photo, mais je la trouve belle.
Je trouve qu'il y a de la joie.
Non, mais c'est vraiment beau, là. Je trouve qu'il y a de la joie. Non, mais c'est vraiment beau, là.
Je trouve que les cinq ensemble, on est magnifiques.
Je me dis, OK, moi, j'ai participé à ça.
Ça fait que j'aurais osé.
Oui, c'est vraiment... Bravo.
Écoute, moi, je trouve que ça a marché.
Le ferais-tu?
Moi, non.
Pourquoi tu ne ferais pas?
Non, non, non.
Moi, je me... Non, non.
Des sous-vêtements.
Des maillots.
Des sous-vêtements.
Moi, ce n'est pas moi. Tu sais, moi, j'ai tout le temps en dessous. J, je me... Non, non. Des sous-vêtements. Des maillots, des sous-vêtements. Moi, c'est pas moi.
Moi, j'ai tout le temps en dessous.
J'ai tout le temps ordinaire.
Moi, je suis pas cette clientèle-là
qui achète de la lingerie.
Moi, j'achète des bobettes de grand-mère
depuis toute ma vie.
J'ai des bralettes noires depuis toute ma vie.
C'est pas moi.
Mais pour une photo, tu le ferais-tu?
Pour une photo.
Une photo pour...
Un maillot.
Un maillot, tu le ferais.
Oui, oui, ça, je suis bien à l'aise.
Parce que tu en portes dans la vie.
Moi, je suis tannée de voir juste des filles jeunes partout.
Moi, je suis écoeurée profondément
de voir du monde refait et du monde jeune
qui montre des produits qui s'adressent aux matantes.
Bien, c'est ça. Moi, je pense que ça prend de tout.
Ça prend des jeunes,
ça prend des matantes, comme tu dis.
Non, je le sais.
Moi, je me constate la même. C'est un mot pour il y en a pas, tu sais, quasi matante moi je me considère la même
t'es jeune, t'as 45 ans
ouais mais pour dire, 45 ans c'est ça
on est des matantes
mais comment ça qu'on est nulle part
comment ça que tout ce que je vois c'est tout du monde
qui ont l'air d'avoir 30 ans et moins
ben pis tu sais la moyenne d'âge
des femmes, c'est 82 ans maintenant
l'espérance de vie, pas la moyenne d'âge, mais l'espérance de vie.
On s'entend-tu qu'à 45 ans?
T'es jeune dans ta barouette, dans ton espérance de vie.
On est le moment, je pense,
quand on est au-dessus de 40 ans, où les femmes ont de l'argent.
Plus qu'avant.
Normalement, tes enfants sont plus grands.
Moi, je suis une exception.
Normalement, comme toi, tes enfants sont plus grands.
T'as de l'argent pour penser à toi, pour te faire plaisir,
pour acheter des trucs pour toi.
Mais on ne me parle plus.
Même dans les voitures.
Je vois le monde qui annonce les voitures.
Je me dis, qui me parle à moi?
C'est comme si moi, je n'ai plus de char.
Vendu à 55 ans ou à 45 ans, peu importe.
C'est celle qui a le plus d'argent pour t'acheter un char,
mettre de l'argent dans un char.
Plus que quand j'avais 30 ans.
On s'entend, je n'avais pas une maudite sainte quand j'avais 30 ans.
C'est ça pour tout. Fait que moi, je suis vraiment
écoeurée de ça, que ce soit toujours...
Comment on fait pour changer ça, Bianca?
Je sais pas. Il y en a peut-être qui vont nous entendre aujourd'hui.
Non, mais je suis vraiment...
Ça a l'effet contre... C'est-à-dire que
ça n'a pas un bon effet. Moi, je ne consomme plus
quand on m'offre des trucs avec
des produits parfaits, avec des femmes parfaites.
Je ne veux plus rien savoir.
Je suis écoeuréeée vraiment. Je suis tannée
qu'on montre juste du beau, juste du parfait.
Ou des filles qui ont 40 ans,
mais qui ont l'air d'en avoir 30.
Tu comprends?
C'est ça. Après ça, la chirurgie, ça appartient à chaque
personne, mais à un moment donné, c'est pas la réalité.
Quand on se regarde, il y a des plis.
Slacké le Photoshop, slacké...
Moi, ça a l'effet inverse, au lieu de me donner le goût
de l'acheter, ça me dégueule
ça m'écoeure. T'as envie de réagir à ça
Ouais, mais je réagis pas
parce que je donne plus d'opinion
Je l'ai dit, si tu réagis, je me sens portée
Tu t'es mis un étiquette
Non mais cette étiquette-là, t'as eu quand même
C'est-à-dire que... Ouais, ça me suit
mais j'essaye de plus le faire parce que c'est lourd
Tu comprends? Ouais, ouais, sais. Puis les messages haineux
ou les messages qui nous rentrent dedans,
ça a un impact.
Moi, ça n'a pas un impact sur moi personnellement,
mais je le sais, je ne suis pas seule.
J'ai des enfants qui sont tous en âge
de lire des trucs. Et souvent,
quand on s'en prend à moi, on s'en prend aussi à mes enfants
à plein d'affaires. Soit que
mes enfants sont de couleur, que j'ai un enfant non genré, qu'on peut s'en prendre à mon chum. Donc, on ne s'en prend aussi à mes enfants, à plein d'affaires, soit que mes enfants sont de couleur, que j'ai un enfant non genré,
qu'on peut s'en prendre à mon chum.
Donc, on ne s'en prend pas juste à moi.
Moi, ils savent que je suis immunisée contre ça.
Je n'en ai pas de problème.
Tu peux me traiter comme tu veux sur les médias sociaux,
je m'en fiche, ça ne me fait rien.
Mais pas à ta famille.
Mais ma famille, ce n'est pas que ça me fait quelque chose
dans le sens qu'eux autres, ça pourrait leur faire quelque chose.
Oui, parce que toi, tu assumes ce que tu dis.
Oui, exact. Mais ce n'est pas parce qu'on assume ce qu'on dit qu, ça pourrait leur faire quelque chose. Parce que toi, tu assumes ce que tu dis.
Mais je ne sais pas parce qu'on assume ce qu'on dit qu'on a à tolérer.
Quand notre famille
t'atteint, ça vient nous chercher.
C'est sûr. Certains, ça m'a fait en politique, par exemple.
Tu es un homme qui s'en va en politique,
toi, tu es comme...
Non, tu es le ricochet.
C'est dur à gérer.
On continuera ça parce qu'on va épuiser ton temps. Je n'ai pas de temps, de toute façon. Il n'est dur à gérer. Fait qu'on continuera ça
parce qu'on va épuiser ton temps.
J'ai pas de temps de toute façon.
Ici, il n'y a pas d'autorité.
Ici, tu fais ce que tu veux.
C'est ça qu'il faut faire un podcast pour pas avoir d'autorité.
Mais un podcast, c'est la liberté,
Bianca. C'est la liberté.
Parce que c'est pas un format.
Il n'y a pas de temps.
Pour moi, la pertinence, c'est important.
Donc, les cartes vont structurer l'affaire,
mais on n'a pas...
Mais il n'y a pas un diffuseur qui dit...
Ah non, non, ça, on n'en parle pas.
On dit pas ça, on dit pas ça.
On dit pas ça qu'il n'y a pas de matante nulle part,
parce qu'on a un publicitaire qui...
Non, non, qui va être fâché.
Bien, il faut faire attention.
C'est ça, il faut faire attention.
Ça fait que là, ici, il n'y a pas de ça.
Fait que t'es-tu bien?
Moi, là,
j'écrivais un texte, j'ai une infolette
qui s'appelle « Au fil de mes pensées ».
J'écrivais l'autre fin un texte qui s'appelait « Liberté 55 ».
Parce que là, je me rappelais,
c'est vrai que j'ai 55 ans. Tu sais, la fameuse annonce
de « Liberté 55 ».
Moi, je ne voudrais
tellement pas prendre ma retraite. Je veux dire, je ne saurais pas ce que je ferais. Mais ma liberté, elle est dans ce qu'on vit là. Dans d'autres aff 55, on connaît ça. Liberté 55, moi, je voudrais tellement pas prendre ma retraite, je veux dire,
je ne saurais pas ce que je ferais, mais ma liberté,
elle est dans ce qu'on vit là. Dans d'autres affaires, tu fais des choix
pour régler parce que... Oui, c'est ça.
Fait que c'est pas une liberté.
Pour moi, la retraite ne veut pas dire
liberté. Par contre,
justement, de faire ça, de faire les autres choses...
Mais c'est un peu ça, liberté. Dans le fond, c'est de pouvoir
faire ce que t'aimes. Fait que c'est vraiment ma liberté
55, c'est de prendre le temps de faire. C'est vraiment ma liberté de 55.
C'est de prendre le temps de faire ce que j'aime.
En plus, c'est mon gagne-pain.
De ce que tu veux.
Il n'y a personne qui fait comme,
non, pas de même.
Je pense que l'autorité...
Toi, ça va-tu bien, l'autorité?
J'aime pas ça.
À 55 ans, c'est plus top aussi.
On apprend moins d'autorité à 55 ans.
Maintenant, tu as ton expérience, tes affaires.
Oui.
Je trouve que c'est une belle liberté, finalement,
mais je lui donne un autre sens.
Tu es dans la liberté 55.
Tu as des rabais quand tu vas à des places.
Oui, il faudrait que je les utilise.
Tu les utilises pas.
Moi, je suis en pharmacie.
Moi, je dis, oui, oui.
Vas-y, on y va telle journée.
Je voudrais que je fasse ça.
Tu vas pouvoir aller au magasin de rénovation à l'achat des deux par quatre. Moi, je suis comme, vas-y, vas-y, on y va telle journée. Je voudrais que je fasse ça.
Tu vas pouvoir aller au magasin de rénovation à lâcher des deux par quatre une journée où tu as 20 %.
Yes!
Ça, c'est une autre forme de liberté.
J'ai une dernière question pour toujours bien finir le jeu.
La lampe d'Aladin existe.
Quels sont tes trois vœux?
Ah, mes trois vœux.
Des vœux de...
OK, première affaire, la santé pour tous mes proches.
Oui.
Tout de suite.
Le plus longtemps possible. Mais là, c'est Aladin,
fait qu'on fait ce qu'on veut. On fait ce qu'on veut, là.
Bon, en santé toute leur vie, puis qu'ils meurent, tout le monde meurt de vieillesse
autour de moi. Après ça,
ben, des vœux de même.
Après, j'y prends pas pour moi, les vœux, là.
Tu sais, on peut prendre des vœux de...
plus de guerre, tu sais.
J'en garderais un pour moi, puis deux
pour l'humanité, mettons.
Je trouve déjà que c'est un peu égoïste
d'en prendre un pour soi. C'est juste ma famille.
J'en gaspille un pour moi,
puis je prendrais les autres
plus des questions d'humanité.
Qu'il n'y ait pas d'enfants qui vivent le calvaire.
Les guerres, la famine. Je prendrais ça plus
large. Puis pour moi, je garderais la santé
parce que c'est ce qui est le plus important.
Merci,
Bianca Lombré. Merci, moi, j'aime ça
venir ici. C'est des vacances.
Vraiment, j'ai même oublié
qu'on enregistrait moi aussi avec toi.
Non, c'est vraiment le fun.
Alors, merci. Merci à toi.
Puis de la santé à toute ta famille.
Oui, c'est ça que ça prend aussi, même en France.
La santé et la liberté
puis d'autres annonces sur le pont Champlain
vive la lingerie
on finit comme ça
vive les filles en bobette
les matantes en bobette
en haut de 45 ans
merci tout le monde d'avoir été là
je suis sûre que t'as fait réagir du monde
nos discussions
c'était sans fil
j'ai comme oublié que ça allait se ramasser à quelque part merci tout le monde réagir du monde, nos discussions. Écoute, c'était sans fil. Écoute, c'était sans fil. Je ne me rendais même pas compte.
J'ai comme oublié que ça allait se ramasser à quelque part.
Merci tout le monde. Bye-bye.
Cet épisode était présenté par
Karine Jonca, la référence en matière
de soins pour la peau au Québec.
Le jeu de table
Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin et sur andolf.ca.