Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #47 Roxane Bruneau | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: March 25, 2024Dans ce quarante-septième épisode d’Ouvre ton jeu, j’ai le bonheur de recevoir Roxane Bruneau. Armée de son énergie contagieuse, la chanteuse ouvre son jeu tout en vulnérabilité. Elle aborde... notamment la différence marquée entre la Roxane sur scène et la Roxane dans la vie, en plus de parler de sa famille choisie et de l’importance de ce “clan” pour elle. La chanteuse s’ouvre également sur ses débuts, sa relation difficile avec l’argent et son anxiété. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:06:13 - Cartes vertes 00:26:43 - Cartes jaunes 01:08:55 - Cartes rouges 01:19:21 - Carte mauve ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon tout nouveau site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15.
Transcript
Discussion (0)
J'aime la partie studio.
J'aime vraiment ça, écrire une toune,
puis là, lui part avec une musique,
puis toute cette partie-là m'allume énormément.
Parce que oui, après ça, elle ne nous appartient plus, la toune.
Puis j'aime le bout où la toune est finie,
mais elle n'est pas sortie nulle part,
puis on est juste quatre à la connaître.
Ça, c'est hot.
C'est comme un petit secret encore.
On est comme sur la planète en ce moment.
Il y a quatre personnes qui connaissent la toune,
puis c'est nous autres.
C'est fou, là!
Puis, tu sais-tu, tu te dis, celle-là, c'est sûr que ça marche.
Ou tu te vois de la faire sur scène ou...
Il y a des chansons que je me vois chanter avec le public.
Il y a des chansons que je me dis,
«Ah, ça, d'après moi, ça va marcher à la radio»,
mais c'est jamais celles que je me dis,
«Ça, d'après moi, ça va marcher à la radio»,
qui sont mes préférées.
Mes préférées, c'est tout le temps les tounes un peu plus obscures,
que les hard-core, les les Bruno's vont connaître vraiment.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonka, la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Le jeu de table Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin
et sur rendolf.ca.
Bonjour tout le monde!
J'étais vraiment,
je le dis, peut-être que je le dis trop
à chaque podcast, mais quand même,
aujourd'hui, je reçois une jeune
femme, elle a 33 ans,
elle a un million de personnes
qui la suivent sur les réseaux
sociaux. C'est vraiment quelqu'un qui émerge du monde presque numérique,
du monde justement des réseaux sociaux, et qui est arrivé à la télé.
Donc, elle a fait le chemin inverse.
Je l'ai rencontrée il y a déjà quelques années pour lui remettre un disque d'or.
Et j'ai eu un coup de cœur vraiment pour cette jeune femme-là.
Et ça fait longtemps qu'on l'attend à Ouvre ton jeu, parce qu'elle
est pas mal occupée. Mais là, elle prend
le temps de s'arrêter avec nous.
Roxane Bruneau, salut!
– Allô! T'es donc bien fine!
– Je suis contente que tu sois là, Roxane Bruneau.
– Moi aussi, je suis contente. Je l'écoute, ton podcast,
puis je suis une tripeuse, là, vraiment.
J'ai hâte de jouer.
– Mais il y a quelque chose... Est-ce que tu t'amuses
beaucoup dans la vie?
– J'apprends, là, tu t'amuses beaucoup dans la vie?
J'apprends à m'amuser en ce moment.
Je ne m'amusais pas du tout avant.
Je n'avais pas de plaisir.
J'ai commencé à avoir du fun parce que j'ai commencé à avoir une carrière que j'adore.
Mais là, c'est devenu toute ma vie.
Donc, c'est comme si Roxane Bruno avait pris toute la place
et Roxane Proto Bruno,
l'individu derrière l'espèce de personnage de scène,
c'est comme si elle avait complètement disparu.
Puis là, je m'arrête pour la première fois
puis je fais, OK, moi, je suis qui, là?
Qu'est-ce que j'aime à part ça?
Faire de la musique, faire des shows et tout.
Fait que t'arrives au bon moment.
T'es prête à ouvrir ton jeu.
Ce podcast-là arrive au bon moment.
Puis là, je te parle de ça,
j'étais devant moi,
parce que tes oreilles ont fait
beaucoup parler dans les dernières
semaines. Alors,
pourquoi tu as pris cette décision-là?
Parce que tu avais ce qu'on appelle des stretches.
Oui, j'avais des bonnes
roues de bicycle dans les oreilles.
Je pense que je suis rendue
ailleurs. Je pense que c'est la dernière
chose qui me retenait.
C'est la dernière petite patente de l'ancienne Roxy. Je pense que c'est la dernière chose qui me retenait. C'est la dernière petite patente de l'ancienne Roxy.
Je pense que c'est ça.
Au début, j'avais peur de m'en départir
parce que je trouvais que ça faisait
ce qui me différenciait.
Ce qui faisait que j'étais différente.
Là, je pense que j'en ai plus besoin.
C'est pour ça que j'ai décidé de faire le grand pas.
Et comment tu te trouves
sans ça?
Au début, ça a été quand même spécial. C'est de se réapproprier sa face. Je me regarde dans le miroir et c'est pour ça que j'ai décidé de faire le grand pas. Et comment tu te trouves sans ça? Au début, ça a été quand même spécial.
C'est de se réapproprier sa face.
C'est vraiment, je me regarde dans le miroir
et c'est comme s'il me manquait deux morceaux.
Parce qu'on voyait ça beaucoup.
Ah oui, vous irez voir, ceux qui ne me connaissent pas,
vous allez voir des photos de moi sur Internet.
J'ai vraiment deux roues de tracteur
à chaque bord de la tête.
C'est impressionnant.
Puis là, je me regarde aujourd'hui,
ça fait deux semaines que je me suis fait opérer
et je me trouve plus belle comme ça.
J'ai l'impression que c'est moins...
On dirait que c'est comme si je ne voulais pas que les gens me regardent
moi, je voulais détourner l'attention un peu
avec ça, je ne sais pas. Mais je suis vraiment
contente de l'avoir fait.
Tu te trouves plus belle? Oui, je me trouve... On dirait que ça attire
plus le regard sur mon visage
qu'ailleurs. Mais c'est vrai que ça te change.
Oui. Mais tu avais raison, ça attirait
vraiment l'attention.
Vraiment.
Là, tu te dis, ça va-tu être encore plus gros?
Parce que, tu sais, les gens qui ont ça,
c'est toujours de plus en plus gros.
Oui, mais c'est une maladie, c'est ça.
J'ai commencé, c'était tout petit,
puis après ça, je suis vraiment rendue avec des gros lopes d'oreilles.
Mais là, c'est ça.
As-tu beaucoup de commentaires?
Parce qu'il y a une vidéo qui a circulé
où on voyait, tu l'as fait circuler toi-même.
On voyait la chirurgie au complet.
L'opération au complet.
Écoute, j'ai tellement reçu beaucoup.
Ça fait réagir.
Comme tu l'as dit, ça a été partout dans tous les médias.
Prime Time, TVA Nouvelles.
C'était partout.
Et j'ai été surprise de voir le nombre de commentaires
positifs, mais pas dans le jugement.
Pas de « Ah, t'es bien plus belle comme ça ». C'était beaucoup du
« On t'aimait avec, puis on t'aime sans.
Puis c'est pas parce que t'as plus
tes oreilles que t'es plus toi, puis on va... »
Parce que dans le vidéo, je le disais,
que j'avais peur que ça me change
trop. Fait que les gens ont vraiment
été super compréhensifs, puis
vraiment gentils. C'est sûr qu'il y a eu deux, trois personnes
qui ont écrit « J'espère que ça n'a pas été payé avec la RAMQ! »
Ça devait être les mêmes
qui m'écrivaient que j'étais laide avec mes oreilles.
Eux autres, on ne les écoute pas.
Ce qui est important, c'est que tu es contente
de l'avoir fait. Exactement.
J'ai appris que ça s'enlevait. Tu m'as appris ça.
Je ne savais pas que tu avais une chirurgie
qui pouvait changer ça. Oui, oui.
J'ai une chance. Mais tu es magnifique. Merci, t, oui. Une chance. Mais t'es magnifique.
Merci, t'es belle.
T'es belle avec tes oreilles.
T'as encore des oreilles, par exemple.
C'est ça.
Alors, on va commencer le jeu.
Je sais que tu le connais,
mais je vais quand même l'expliquer.
Les cartes vertes,
c'est des cartes qui sont...
C'est des cartes qui sont
plus générales,
mais souvent, les invités
arrivent assez vite dans le
vif du sujet. Ça veut dire toi-même.
Les jaunes,
on commence à... sont plus
personnalisés à toi.
Les rouges sont plus personnels.
C'est pour ça que tu vas en choisir qu'une seule
dans les rouges. Les questions mauves,
c'est des questions hypothétiques.
Tu as le droit à un joker.
Donc, si tu trouves qu'à un moment donné, je vais trop loin dans mes
sous-questions, tu peux
décider de dire, OK, on passe
à l'autre. Et là, je vais respecter ça, puis je vais passer
à l'autre. Alors là, je vais te donner, tu les
brasses. Il y en a qui brassent sur la table
comme tu veux. Tu vas m'en donner quatre.
C'est des bonnes cartes. C'est des grosses cartes, oui.
On a voulu les faire plus grosses. Moi, je me sens
un peu comme une
tireuse. Tu m'en donnes quatre. Une tireuse de cartes.
J'adore ça.
Ça, c'est tes choix.
Je vais te les lire.
Tu vas en choisir une, Roxane,
dans ce que je vais te lire.
Quelle importance accords-tu au regard des autres?
OK.
Sur quel trait de caractère as-tu dû travailler?
Comment réagis-tu à l'autorité?
Et comment ta relation avec l'argent est-elle
évoluée au fil du temps?
Je pense que je vais
y aller avec comment je réagis
à l'autorité.
Parce que les gens se sont
beaucoup fait une image de moi
avec raison. C'est les stretchs, les tattoos,
l'espèce de look un peu rock.
Les gens se disent que je suis une rebelle,
et pourtant, j'ai tellement été...
Ma mère était très, très sévère.
Je suis vraiment une bonne élève.
Moi, j'ai eu quasiment peur de l'autorité.
On était arrivés en retard ici,
je suis en chambre, je n'arrêtais pas de dire à Yann
que tu les as appelés pour leur dire qu'on ne serait pas à l'heure.
J'avais peur que les gens soient fâchés
parce que l'heure était 2h.
J'étais arrivée à 2h20.
Moi, l'autorité, j'ai de la misère à en déroger.
Même si je dis que je fais les choses à ma manière, oui,
mais je trouve toujours une façon de le faire dans les règles.
Ça, ça part de ton enfant?
Je suis persuadée, oui, vraiment.
Mon maman était très, très sévère.
Tu n'avais pas de place à faire des choses à ta manière.
Oui, c'est ça.
Je ne me suis pas sentie brimée,
mais s'il fallait que je rentre à l'heure...
Tu sais, mettons, je regardais mes amis
qui n'avaient soit pas d'heure de rentrée
ou s'il y en avait, ils le dépassaient
et ce n'était pas grave, ils ressortaient le lendemain.
Moi, si j'arrivais cinq minutes en retard,
je ne ressortais pas le lendemain.
C'est ça qui a fait en sorte
qu'aujourd'hui, je pense que j'ai tendance
à respecter les règles.
Aimerais-tu ça, des fois, être un peu plus rebelle?
Je pense que j'arrive à l'être,
mais il y a toujours un anxi...
Tu sais, mettons, je passe la souffleuse,
ça fait du bruit, j'ai l'impression que je vais déranger
les voisins avec ma souffleuse, ça fait du bruit, j'ai l'impression que je vais déranger les voisins avec ma souffleuse.
Tu comprends?
J'ai toujours peur de déranger.
C'est fou comme le personnage
Roxane Bruneau
a des millénaires de ce que je suis
moi, dans le fond,
comme individu.
Je pense que je me suis
créé ce personnage-là, dans le fond,
pour sortir de ça,
cette peur de déranger.
C'est comme si elle avait une autre Roxane.
Oui. J'ai toujours dit qu'on est deux dans ma tête.
On est 100 % deux dans ma tête.
Je ne suis pas en train de dire que j'entends des voix,
tout le monde, rassurez-vous.
Mais j'ai vraiment deux polarités.
J'ai celle qui passe la souffleuse
en ayant peur de déranger les voisins.
Puis j'ai celle qui se fait des tatous
tout le tour de la tête parce que ça regarde personne.
Tu comprends?
Puis qu'est-ce que ça te fait du bien, ça,
de te faire des tatous et de dire que ça regarde personne?
Oui. Mais tu vois, je me suis fait tatouer
derrière la tête la semaine passée.
Puis tout le long, ma tatoueuse, elle me connaît.
Elle est comme, « T'es-tu correcte? »
Je suis comme, « Ouais, ouais. »
Je suis quasiment en crise de panique
pendant que je le fais, mais je le voulais, tu sais.
Mais il y a une partie de moi qui est comme,
c'est là pour la vie.
Tu comprends?
Fait que dans ta tête, il se passe beaucoup de choses.
Hé, t'es chevelée.
Mais ça a toujours été comme ça?
Toujours.
Tu sais, quand t'as trouvé la scène,
est-ce que t'as découvert justement cette personne-là
que t'es profondément?
Est-ce que c'est là que t'as trouvé ça, cette liberté-là que tu es profondément? Est-ce que c'est là que tu as trouvé ça,
cette liberté-là?
Oui, vraiment. La première fois que j'ai fait de la scène,
c'est au primaire, en faisant de l'impro.
J'ai découvert l'impro sur l'heure du midi
et j'étais embarquée là.
J'ai tellement eu de fun
à pouvoir faire ce que je voulais
à l'instant d'une période.
Je pense que c'est là où
j'ai pogné la piqûre, mais en même temps,
si je me rappelle tous les spectacles
de fin d'année en théâtre où
j'étais sur le bord de crever avant d'embarquer
sur la scène parce que j'étais terrorisée
de faire ça. C'est vraiment
toujours un combat
à l'intérieur de moi, dans le fond.
Quand tu as les pieds sur la scène,
est-ce que ça s'estompe?
Oui. Ça me prend
une ou deux tonnes. Est-ce que tu sens intouchable sur la scène, est-ce que ça, ça s'estompe? Oui. Ça me prend une ou deux tonnes.
Est-ce que tu sens intouchable sur la scène?
Non.
Je me sens pas intouchable, par exemple.
Comment tu te sens?
C'est vraiment étrange.
Il y a des soirs où c'est le parfait bonheur,
où tout se passe à merveille.
Je parle pas de la performance, je peux me tromper,
mais ça se passe à merveille quand même parce que j'hab, je peux me tromper, mais ça se passe à merveille quand même,
parce que j'habite la scène, j'habite mon corps,
puis je suis bien.
Mais il y a d'autres soirs où c'est comme si
la partie invincible de moi restait en coulisses,
puis me regardait performer, puis avait peur pour moi.
C'est comme si des fois, je me regarde trop,
puis là, un coup, tu sors de ton corps,
puis que t'es comme juste... Tu te regardes, puis t'as, puis là, tu sors de ton corps, puis que t'es comme juste...
Tu te regardes, puis
t'as la chienne, tu sais.
Ça m'arrive des soirs de pas filer sur
la scène, là. Fait que c'est pour ça que je te dis que je me sens pas
intouchable.
Tu sais, quand tu vois que tes salles sont pleines,
ça, ça fait
quoi, de voir que les gens
se sont déplacés
pour toi?
Ça fait peur parce que je ne peux pas les décevoir.
Parce que moi, je reste extrêmement consciente
de toute la démarche derrière aller voir un spectacle.
Pendant des années, j'aurais voulu aller en voir des spectacles,
mais je n'avais pas les moyens pour aller en voir des spectacles.
Quand je vois des familles, une mère monoparentale avec ses trois enfants,
je me dis,
ça lui a coûté les billets,
ça lui a coûté un souper,
ça lui a coûté le parking,
ça lui a coûté le gaz pour venir.
Ils se sont mis beaux, ils se sont mis belles.
Peut-être que ça lui a coûté des kits.
Moi, je ne peux pas botcher pour que ce soit bon.
Je suis peut-être la sortie du moi.
C'est quand même une grosse pression parce qu'il n'a pas
rien qu'une mère monoparentale dans ma salle.
Ta salle est très diversifiée.
Oui, moi c'est du 7 à 77.
Fait que c'est des familles, c'est des ados,
c'est des jeunes enfants,
c'est des grands-parents.
Puis est-ce qu'il y en a des fois qui disent
que tu les as déçus?
Ça ne m'est pas arrivé, encore une fois,
parce que je me mets à cette pression-là.
Moi, c'est quasiment...
C'est un sport.
Je saute à la même heure avant chaque spectacle.
J'ai vraiment un rituel pour que ça se passe bien
parce que je ne veux pas décevoir les gens dans la salle.
Je veux qu'ils reviennent.
Je veux qu'ils continuent d'aimer ce que je fais.
Je veux une longue carrière.
Je veux pas être au top.
C'est pas ça que je demande. Je veux juste
une longue carrière. Je veux traverser les années
avec ces gens-là.
Comment t'as commencé ta carrière?
Sur Internet.
C'est vraiment comme ça.
J'ai commencé en faisant des petites vidéos comiques
sur ma chaîne YouTube, sur Instagram.
Puis là, de plus en plus de gens se sont abonnés à mon compte.
Puis j'ai commencé à faire de la musique aussi entre ça.
Il y a un producteur qui m'a appelée
parce qu'il trouvait que ma musique était bonne.
Je l'ai rencontrée de fil en aiguille.
J'ai fait un album.
Puis là, les gens sur Internet se demandaient
pourquoi on ne voit pas la télé?
Pourquoi tu n'es pas à la radio, pourquoi tu restes coincé
sur Internet. Pas que je n'aime pas Internet,
j'adore Internet.
Moi aussi, j'étais comme pourquoi?
Les gens se sont mis à appeler dans les postes de radio,
envoyer des courriels à des postes de télé
puis finalement, c'est eux autres qui m'ont
pris de l'Internet puis qui m'ont amenée
sur les médias traditionnels.
C'est tes fans.
C'est comme tu es une des premières
qu'on a connues.
C'est comme un peu le monde à l'envers.
Mais tu t'es construite.
C'est pour ça que ça te ressemble autant.
Parce que tu ne l'as pas fait pour plaire.
Non.
Tu l'as fait pour toi.
Moi encore aujourd'hui, le mot d'ordre pour mes médias sociaux,
c'est que c'est un journal intime.
Des fois, c'est sûr que je me fais pogner dans le
« il faut des clics, il faut des vues »,
mais j'aime ça me faire pogner là-dedans.
Souvent, les vidéos qui marchent le plus sur mes affaires,
ce n'est pas formaté pour la plateforme,
c'est formaté pour mon cœur,
pour ce que moi, j'avais envie de faire.
J'ai adopté un chien il n'y a pas longtemps,
j'ai fait une vidéo de 8 minutes,
puis j'ai mis ça sur Instagram, sur TikTok.
D'habitude, les vidéos de 8 minutes
sur TikTok, ce n'est pas l'affaire qui lève le plus.
Mais moi, je m'en fous de ça.
Je suis tannée de me plier aux algorithmes.
J'ai envie de faire ce que j'ai envie de faire.
Puis pourtant, cette vidéo-là a explosé,
puis il y a des commentaires à n'en plus
finir parce que je l'ai vraiment faite en mode
journal intime. Moi, mes vidéos,
je veux les regarder dans 10 ans
puis me rappeler de ces moments-là.
Tu comprends? Fait que j'ai fait une vidéo sur
l'adoption de mon premier chien, Paco, que ça fait
4 ans qu'on a, puis encore aujourd'hui, des fois,
on va la regarder, moi et ma blonde. Bien, c'est des
souvenirs, tu sais. On voit les enfants
grandir à travers ces vidéos-là, on voit nos
chiens grandir, on nous voit vieillir.
Fait que moi, c'est ça, mes médias sociaux.
C'est vraiment pour moi.
Fait que dans le fond, tu te rends compte que c'est vrai,
plus que les gens y vont, plus que...
C'est vrai qu'il y a un aspect formatage.
Oui.
Des fois où on dirait qu'on veut ressembler à la télé.
Oui.
Alors que la base, c'est pas ça.
Non.
C'est le côté naturel.
Mais est-ce que ça te fait peur que les gens oublient
justement ça, puis qu'on essaie de recréer la télé?
Est-ce qu'il y en a qui tombent dans le piège,
tu penses?
Je pense que le plus grand piège des médias sociaux,
en fait, c'est d'être accro aux statistiques.
Moi, j'ai beaucoup de gens
dans mon entourage que j'ai vus devenir fous
avec ça.
Je pourrais même pas te dire combien j'ai d'abonnés sur Instagram.
T'en as 490...
Non, c'est TikTok, t'en as 498 000.
En tout cas, tantôt, je suis allée voir.
C'est beaucoup, ça.
TikTok, t'en as 240 000, je pense,
quelque chose comme ça de mémoire.
C'est beaucoup. Ça fait un million
quand on les additionne, ces abonnés
sur différents réseaux sociaux, Roxane.
Mais je regarde pas ça. Parce qu'il y en a qui regardent,
à chaque semaine, combien de personnes
s'est désabonnées, combien de personnes s'est abonnées,
combien j'ai eu de vues. Moi, je ne sais même pas
comment ça marche.
Tu le fais vraiment par cœur.
Je le fais pour moi.
C'est sûr que je ne te mentirais pas.
Si je mets une vidéo et que je vois
qu'il y a 15 commentaires, je fais
« Le monde est au moins tripé là-dessus. »
J'en prends note.
Ton chien, c'était bien fait.
Je suis sûre que tu avais adopté un enfant
Je me suis fait avoir complètement
Le ton que tu as
On vient le chercher
Tu es en République Dominicaine
Tu ouvres la porte, c'est un chien
Ah, ah, ok
Moi je pensais voir un siège
Un petit siège de bébé avec le petit bébé
Mais non, mais non, mais non
Ma blonde à 43 ans.
Notre oiseau, c'est assez.
Ça va bien avec le nouveau chien?
Oui, ça va super bien.
Vraiment, c'est de l'adaptation pour lui,
pour nous aussi.
Puis là, c'est ça, encore.
Il y avait des gens qui étaient fâchés
parce que je n'avais pas adopté en SPCA ici,
mais je n'en cherchais pas de chien.
C'est ça que les gens ne comprennent pas.
Je n'étais pas en mode, je cherche un chien pour le rendre. Tu étais allée en vacances.
Même pas, c'est ma chum qui était en vacances
et elle a trouvé ce chien-là qui allait mourir.
Elle s'est mise à faire des stories sur Instagram.
Y a-t-il quelqu'un qui le prendrait?
Moi, j'ai fait, ben oui, moi, je vais le prendre.
J'ai moins de monde à occuper.
Je me demandais si t'étais allée, t'étais revenue,
t'étais retournée. Dans le fond, t'es juste allée.
Je suis juste allée chercher, moi.
Et tu vois, t'as sauvé une vie.
Ben oui, c'est ça que je me dis.
Moi, je veux te parler d'argent.
Oui.
Ma carte, ce serait
comment ta relation avec l'argent
a-t-elle évolué avec le temps?
Parce que t'as connu
beaucoup de haut et de bas.
Oui.
Je pense que quand t'as été
super pauvre
pendant une grande partie
de ta vie,
c'est quelque chose
qui va jamais te quitter.
Fait que, tu sais, moi,
j'ai des rendez-vous
avec mes comptables, puis les gens
qui s'occupent de mes livres, puis ma gérante,
puis je suis tout le temps en mode,
là, c'est-tu correct, là, ça va-tu bien?
On est-tu correct? Ils sont comme, pour vrai,
faudrait juste que tu dépenses un peu plus.
Puis je suis comme, êtes-vous fou?
Parce que plus tu fais de l'argent,
plus il faut que t'en dépenses. Puis moi, je suis
juste en mode, faut que je la colle, tu sais, je suis juste en mode, il faut que je la colle.
Au début, je gardais tout mon argent dans mon compte-chèque.
Ils sont comme, si tu veux te s'en placer.
Je suis comme, non, non, non, moi, je ne veux pas placer d'argent nulle part
parce que quand tu en places, des fois, tu en perds.
Puis, investir dans la bourse.
OK, mais...
Fait que là, ils ont fait un deal avec moi
et on a investi mon argent comme une personne âgée.
Avec genre zéro risque.
Il n'y a pas de risque, c'est ça. Parce que tu as souffert du manque d'argent. on investit mon argent comme une personne âgée. Avec genre zéro risque.
Il n'y a pas de risque, c'est ça.
Parce que tu as souffert du manque d'argent.
Oui.
Moi, il a fallu que je choisisse
de mettre du gaz dans mon char
et de la bouffe dans mon frigidaire.
Mais c'est toujours le gaz dans ton char qui gagne
parce qu'il faut travailler avec ton char.
C'était une espèce de cercle.
Je travaillais dans un resto
et ma bosse était fine,
elle me donnait des restants.
Je partais avec des oignons.
Mais tu as connu avoir faim? Oui, j'ai connu avoir faim.
Ça, c'est la base, là.
Quand t'as faim,
c'est sûr qu'après,
tu restes marquée de ça. Ouais, c'est ça.
Fait que c'est pour ça que...
Oui, c'est sûr que je fais plus d'argent
que j'en faisais, mais j'ai un grand
traumatisme de ça,
d'en manquer, tu sais.
Pis quand t'en faisais, mais j'ai un grand traumatisme de ça, d'en manquer. Puis quand t'avais faim,
est-ce que tu pensais à des jours meilleurs?
Non.
Je pense que quand t'es dans...
Je pense que quand t'es là-dedans,
t'es tellement occupée à survivre
que tu penses à rien d'autre.
Je t'ai vraiment pris par...
Moi, j'étais rendue, j'avais peur d'ouvrir ma boîte aux lettres.
C'était des mauvaises nouvelles.
C'était des créanciers?
Non, c'était juste des comptes.
C'était juste des comptes.
C'était juste des comptes d'hydro,
des comptes de téléphone. Juste d'ouvrir ma boîte aux lettres, moi, c'était juste des comptes d'hydro, des comptes de téléphone.
Juste d'ouvrir ma boîte aux lettres,
moi, c'était anxiogène.
Tu as connu ça combien de temps dans ta vie,
cette période-là?
C'est ça.
Moi, je ne suis tellement pas bonne dans les dates.
C'est en années?
C'est en années, oui.
Dans le fond, c'est quand je suis partie
de chez mes parents.
Peut-être 16, 17.
Une dizaine d'années.
Ça fait pas longtemps.
Non, moi, j'ai commencé ma carrière, j'avais 27.
Tu fais plus de sous, évidemment,
mais ça fait pas des années non plus.
Non, c'est pour ça que je me rappelle encore
c'est quoi avoir faim.
Je me demande si un jour ça va me quitter
j'espère que non
parce que je pense que c'est
là où des fois le monde ne passe plus dans les gardes de porte
toi ça te ramène
oui
qu'est-ce que tu penses
quand tu passes dans les rues et que tu vois qu'il y a des gens qui en arrachent
c'est pour ça aussi que tu es aussi
sensible dans tes spectacles
mais qu'est-ce que tuas envie de dire à ces gens-là
qu'il y a de l'espoir
qu'il y a autre chose dans la vie
ça dépend parce que si on compare
avec une personne sans domicile fixe à Montréal
moi je me suis jamais rendue jusque-là
j'ai toujours fait du couchsurfing
t'allais chez des amis
et j'ai jamais dormi dehors
je pense que j'ai pas touché le bas, bas, bas fond.
Mais c'est sûr que quand je vois des sans-abri à Montréal,
moi, j'ai toujours un peu de cash dans mon char
juste pour leur en donner.
À chaque fois que je croise quelqu'un,
j'essaie de donner le plus que je peux.
Puis ça me regarde pas ce qu'ils font avec ça.
Après, là, mais...
Est-ce que t'aurais pu te rendre là, tu penses?
On est toutes à ça d'être là, honnêtement.
Absolument. Moi, je porte parole depuis des années
des auberges du coeur.
Puis c'est des gens d'entre 12 et 30 ans
qui sont sans domicile fixe
qui arrivent là, puis
il n'y a pas de profil.
C'est les PDG de compagnie qui font un burn-out,
qui perdent tout du jour au lendemain, ils se ramassent là.
Oui, puis à un moment donné, tu as deux parents, tout va bien,
puis à un moment donné, il se passe de quoi dans le couple,
il n'y a plus personne qui est là pour toi.
Puis tu te ramasses avec ta gang dans la rue.
Puis tu n'as plus rien.
Il n'y a pas de profil social.
Non, non, c'est ça.
C'est assez troublant.
Non, non, c'est ça.
Il faut arrêter de regarder comme si on était mieux qu'eux autres.
Parce que demain matin, tu peux te ramasser là.
C'est ça qu'il faut quand tu y penses.
Oui, mais toi, tu ne veux plus te ramasser là.
J'aimerais mieux pas.
Qu'est-ce que tu retiens quand même de cette période-là, Roxane?
Moi, je ne changerais rien, en fait.
Ça fait partie de ton histoire.
Si tu me dis, on retourne en arrière,
puis je sais exactement
ce qu'il faudrait que je change pour ne pas que ça arrive.
Puis je ne changerais pas ça.
Parce que
si je n'ai pas tout vécu ça,
je n'ai pas écrit les trois premières chansons
de ma carrière.
Ça attire pas. Tu comprends? Tout arrive
pour une raison dans la vie.
Fait que si j'ai pas vécu tout ça,
j'ai pas écrit ces chansons-là, je suis pas assez avec toi aujourd'hui
pour en parler. – Puis tes chansons, Roxane,
on en parlait avant que t'arrives avec l'équipe ici
puis on disait, il y a énormément de
contenu dans tes textes.
Tu te racontes.
Et ça, ça a résonné rapidement chez le monde.
Justement, ce que tu as vécu a résonné.
Tu as toujours eu cette facilité-là de l'exprimer?
Bien, je ne sais pas si c'est une facilité ou juste un besoin.
Je pense que ça me fait du bien.
Moi, je suis le genre de personne que si j'ai mal au cœur,
il faut que je le dise à quelqu'un et on dirait que c'est moins pire. Quand tu as une douleur et que tu n'en parles pas, on dirait que ça prend toute du bien. Moi, je suis le genre de personne que si j'ai mal au cœur, il faut que je le dise à quelqu'un, puis on dirait que c'est moins pire.
Tu sais, quand t'as une douleur
puis que t'en parles pas, on dirait que ça prend toute la place
dans ta tête.
Mais t'as une façon de raconter,
des fois avec des métaphores ou peu importe,
on comprend ce que t'as vécu.
C'est ce que j'appelle comme une facilité
de vite comprendre l'émotion.
C'est un talent, ça.
Bien, merci.
Je sais pas d'où ça vient.
Mais c'est pour ça que ça a résonné autant.
J'imagine déjà tes cocos
comme tes appels,
ils se reconnaissaient.
Enfin, il y a quelqu'un comme moi.
Puis en même temps, ça donne de l'espoir
de voir quelqu'un qui
s'en est sorti. Parce que comme tu dis,
quand tu es en survie,
s'il y a quelqu'un qui arrive,
j'ai peut-être des chances de m'en sortir.
Oui. C'est vrai que j'aurais aimé ça,
peut-être avoir ça, moi.
Bien oui. J'imagine que ça doit aider.
Parce que je ne suis pas exceptionnelle.
Ce que je vis, ce que je ressens,
tout le monde le vit et tout le monde le ressent.
Je pense que c'est ça qui a fait que les gens ont accroché.
Oui, mais on n'a pas toutes la même façon
de sortir de différentes situations. Toi, c'était un peu un hasard à quelque part. Oui, c'est ça qui a fait que les gens ont accroché. Oui, mais on n'a pas toutes la même façon de sortir de différentes situations.
Toi, c'était un peu un hasard à quelque part.
Oui, c'était un coup de dé.
C'était un coup de dé, puis ça a marché,
mais sauf que dans ton coup de dé,
il y avait de toi que tu as mis sur la table.
Tu n'as pas fait semblant.
Non.
Tu as parlé avec ton cœur.
Oui.
C'est là aujourd'hui.
C'est fou.
As-tu eu peur de mourir?
Moi, j'ai toujours peur de mourir, je pense.
J'ai peur de vieillir.
J'ai peur de vieillir puis de mourir toute seule.
OK.
T'as peur à 33 ans de vieillir?
On va se parler.
Attends, mais ta question a déboulé dans ma tête.
C'est drôle parce que là, je parle beaucoup des gens
qui s'occupent de mes finances,
mais mon dernier meeting finance,
ils m'ont dit, à long terme,
qu'est-ce que tu veux qu'on planifie
avec ta compagnie et tout?
Puis j'ai répondu devant plein de messieurs
full sérieux, tu sais.
J'ai dit, bien moi, en fait,
j'aimerais ça pas mourir seule.
Je veux pas mourir dans un CHSLD toute seule.
Puis là, tous les messieurs sont comme...
D'accord, ce n'est pas vraiment de ça qu'on te parlait.
Qu'est-ce qu'on fait?
OK, mais en gros...
Mais pourquoi tu as peur de mourir seule?
Pourquoi tu as cette image-là?
Je ne sais pas.
Ça me hante.
Parce que tu n'es jamais seule.
J'ai l'impression que tu as tout le temps
des gens autour de toi. Oui, mais tu sais, c'est ça.
Je ne sais pas pourquoi. Il faut que j'arrête de faire ça
parce que moi, tout ce que j'envoie dans l'univers, ça arrive.
Moi, je suis vraiment connectée avec l'univers.
Si jamais vous avez besoin d'un contact avec l'univers,
rappelez-moi. Je dis, moi,
tout ce que je demande, ça arrive.
Ça arrive vite. Fait que là, il faut que je change ça.
Mais ça, tu ne le demandes pas. Tu as peur. Mais tu n'es pas en train de demander d'être tout seul.
Oui, mais en fait, ce qu'il faut envoyer dans l'univers,
c'est du positif.
Donne-nous des trucs.
Qu'est-ce qu'on parle à l'univers?
Ce qu'il faudrait, il ne faut jamais le pas de non.
Tu comprends?
Fait qu'à la place de dire, j'ai peur de mourir seule,
c'est je vais mourir entourée.
Je vais être très bien entourée lorsque je vais mourir.
C'est ça qu'il faudrait que j'envoie dans l'univers.
Mais là, ça, c'est...
T'as-tu vu quelqu'un mourir seul?
Je sais pas pourquoi j'ai peur de ça.
Tu me poses des grosses questions, quand même, aujourd'hui.
C'est ça qui arrive.
Mais t'as-tu peur de la mort?
J'ai pas peur de la mort, j'ai peur de mourir seule.
C'est ça, mais je me demandais si dans tes années
plus du 6, t'avais eu peur de mourir. j'ai peur de mourir seule. C'est ça, mais je me demandais si dans tes années plus difficiles,
t'avais eu peur de mourir.
Non, je réfléchissais à rien.
Parce que toi, t'es vraiment...
C'était une bataille.
Tu te bats dans la vie.
Tu voulais pas ta plaventrine, tu voulais te lever.
Non, ouais, c'est ça.
Tu voulais survivre, c'est ça.
T'étais vraiment dans cette énergie-là.
Ouais.
Fait que toi, t'as les clés de l'univers, j'adore. or your style. There's something every NBA fan will love about BetMGM.
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si tu avais peur de mourir.
Non, mais j'ai peur de mourir seule.
C'est ça, c'est ça.
C'est pas mourir seule.
Tu sais que tu vas mourir,
mais tu sais qu'une fois qu'on est mort,
on n'est pas...
Le passage fait quand même toute seule.
Je le sais, mais tu sais,
il y a six mois avant le passage.
Tu ne veux pas être seule dans ta...
C'est ça.
Même parce qu'il y en a beaucoup,
mais ça te... Je sais combien je t'en donne. Tu m'en donnes dans ta... Même parce qu'il y en a beaucoup.
Je t'en donne? Tu m'en donnes trois.
Je vais te proposer quelque chose.
T'as-tu déjà pensé aller, mettons, faire du bénévolat justement auprès
des personnes seules? La semaine passée,
je parlais de ça avec ma chum.
J'aimerais ça, moi, pouvoir
commencer avec des CHSLD avec mon petit chien Paco.
Mais ça réglerait quelque chose.
Parce que t'accompagnerais peut-être des gens
qui sont seuls, puis tu les empêcherais
d'être seuls.
Tu réglerais peut-être quelque chose
dans tes peurs de dire,
bien non, regarde, même quelqu'un qu'on connaît pas tant
fait une différence.
À la fin, tu pourrais l'accompagner.
On a aussi une responsabilité sociale,
je trouve, envers les gens qui sont seuls.
Je vais m'informer de ça.
Parce que tu ferais comme ça de la zéothérapie.
Oui, j'aimerais ça aller avec mon petit Paco,
parce que Paco, il est tout doux,
puis il est super sociable.
Je pense que les personnes âgées aimeraient ça.
Et toi, t'aimerais-tu ça?
Bien, je pense que oui.
J'aimerais ça l'essayer.
Oui, parce qu'il faut que tu le fasses pour toi.
Quand on s'implique, on le fait d'abord pour soi,
puis ça a une répercussion chez l'autre, puis ça, il faut que tu le fasses pour toi. Quand on s'implique, on le fait d'abord pour soi, puis ça a une répercussion
chez l'autre, puis tu grandis à travers ça énormément.
On reçoit tellement
quand on s'implique. Puis imagine,
t'es avec des gens seuls, puis toi, c'est ta
hantise d'être seule, puis tu viens,
comme on dirait, réparer
quelque chose dans tes peurs, de dire,
regarde, il y a tout le temps quelqu'un
qui est là.
Tu nous en mettrais ça sur...
Tu m'enverras une photo si tu le fais.
Oui, OK. Parce que je suis contente.
J'aimerais ça le faire, mais je suis contente de ne pas trop...
Parce que je n'ai pas envie d'être celle.
Le monde qui se filme donner de l'argent à des sans-abri.
Moi, je n'ai pas de la mesure avec ça.
Mais ça, tu n'as pas besoin d'en parler.
Oui, c'est ça. Je vais le faire pour moi.
Oui, des affaires que je fais bénévolement pour des gens.
Puis je n'en parle pas parce que
c'est des moments intimes.
C'est des choses qui me font, moi, grandir aussi.
Puis, ce n'est pas dans l'espace public que ça se passe.
Non, non, c'est ça.
Sauf que comme...
Mais je te le dirai.
Mais tu me le diras parce que comme c'est ta crainte,
je te dis, il y a quelque chose à aller comme désensibiliser.
Oui.
Aller à leur rencontre.
Alors, as-tu déjà perdu
espoir d'un lendemain meilleur?
Quel type d'amoureuse
es-tu? Quelle est ta définition
du mot famille?
Oh là là! On est dans le niveau
jaune. T'es un petit peu plus personnelle,
comme tu vois.
Je vais y aller
avec le mot famille.
Parfait.
Quelle est ma définition du mot famille?
Moi, je me suis construit une famille avec les années.
Moi, mes amis, c'est beaucoup ça.
Mes amis, je les appelle mes frères et mes sœurs,
parce que je n'en ai pas eu.
Et ça n'a pas toujours été...
Je n'ai pas eu d'exemple de grande famille soudée, moi, dans la vie.
Mes parents se sont séparés quand j'étais très jeune. Ils se sont fait des chums
puis des blondes. Puis c'était pas...
Tu sais, moi, j'ai eu l'exemple du beau-parent que je ne voulais pas être pour mes beaux-enfants.
Puis tu étais enfant unique.
Oui. Fait que oui ouais, j'étais toute seule
là-dedans pas mal.
C'est que toi, dans le fond, quand tu changeais de...
quand les conjoints et conjointes changeaient,
ou quand toi, tu changeais de parents, si on veut,
dans ta maison, t'étais quand même
seule à te trimballer ça.
Ah oui, c'est ça. C'est, pour moi,
les pires années de ma vie, je pense.
Pire que quand j'étais...
quand j'avais faim.
Tu te sentais seule?
Oui.
Il y a comme un lien dans ta peur d'être seule.
Oui.
Tu te sentais seule à ce moment-là.
Est-ce que tu avais des gens à qui te confier
dans ce que tu vivais?
Non. J'avais des amis, mais ils n'ont aucun outil
pour m'aider là-dedans.
Mon père avait une femme dans sa vie qui ne m'aider là-dedans. Mon père avait
une femme dans sa vie qui ne m'aimait pas.
Puis ma mère avait
un homme dans sa vie qui ne m'aimait pas non plus.
Je ne me sentais pas
la bienvenue nulle part.
Ce n'était pas subtil non plus
comme manière de m'aimer.
Puis tes parents,
est-ce qu'ils t'ont protégée là-dedans?
Mes parents, ce sont de bons parents.
Parce que là, on dirait que de la façon que j'en parle,
ce ne sont pas des bons parents, mais ce sont de bons parents
et ils m'ont bien élevée
et ils ont fait ce qu'il fallait
avec les outils qu'ils avaient.
C'est important de le dire.
L'enfant, la petite Roxane
n'aurait pas dit ça.
L'adulte en moi qui maintenant a des enfants dans sa vie
puis qui a accès à une mère, ma conjointe est une mère,
je vois l'envers du décor.
Là, j'ai réussi à comprendre bien des affaires grâce à tout ça.
J'ai grandi là-dedans et je suis capable de dire
que mes parents ont fait ce qu'ils pouvaient
avec les outils qu'ils avaient.
Je pense que mon père me l'a confirmé qu'il pouvaient avec les outils qu'ils avaient. Je pense que mon père était,
puis il me l'a confirmé, qu'il n'était pas prêt
à être père.
Parce qu'il était très jeune.
Oui, il était plus jeune. Il y a début vingtaine, les deux.
Fait que, c'est ça.
Je pense que mon père n'était juste pas prêt à être père,
puis il ne voulait pas être seul non plus, je pense.
Je ressemble beaucoup à mon père.
Fait que je pense que...
Je pense qu'il avait peur d'être seul aussi.
Fait que je pense qu'il avait peur d'être tout seul aussi.
Je pense qu'il se voilait la face beaucoup là-dedans.
Dans « Ma blonde t'aime pas ». Ma mère aussi, je pense que ça a été un peu ça,
de ne pas vouloir être toute seule.
Mais elle, elle m'a beaucoup défendue.
Quand ça a débordé, ça a débordé à un moment donné.
Puis elle est partie avec moi.
Tu te sentais-tu responsable de ça?
Non, parce que c'est ça.
Mon mère a toujours bien fait les choses.
Elle m'a expliqué que ce n'était pas de ma faute.
C'est bon ça, parce que souvent,
les enfants, ils se sentent toujours responsables.
Comme la séparation des parents, ils ont l'impression...
Non, ça, je n'ai jamais eu ce feeling.
Tes parents ont fait un très bon travail.
Ta mère, elle t'a nommé les choses.
Elle m'a toujours parlé comme si j'étais
une adulte capable de comprendre.
T'as-tu eu peur dans ces relations-là?
Bien, je te dirais
qu'en dernier,
dans la relation que ma mère avait,
elle ne voulait plus que je reste seule en maison.
Si elle n'était pas là,
elle ne voulait pas que je sois là.
Elle voulait te protéger.
À quel cas, c'était bien là, elle ne voulait pas que je sois là. Elle voulait te protéger. À quel cas c'était bien
à ce moment-là?
Au parc.
J'étais bien au parc avec mes amis.
Je pense que je m'engourdissais
beaucoup au parc aussi.
C'était le fun. Dans un sens,
t'es jeune et c'est un peu de la marde partout,
mais là, t'es engourdie, t'es avec tes amis.
T'as du fun.
Est-ce que tu les revois, tes parents?
Oui, c'est ça. Mes parents sont'es avec tes amis fait que t'as du fun Est-ce que tu les revois tes parents? Oui, là, c'est ça
Mes parents se sont séparés quand j'avais 8 ans
puis ils sont revenus ensemble
quand j'ai eu 28 ans
Est-ce que c'est comme une nouvelle famille
pour toi de revoir tes parents ensemble?
Non
Je veux dire, je suis rendue une adulte
dans le sens où j'habite plus avec eux
puis je les ai jamais vraiment connues ensemble avant.
J'ai vraiment l'impression
que mon père et ma mère se sont fait un chum
et une blonde.
C'est mon père et ma mère.
C'est pas OK.
Oui, parce que dans le fond,
tu ne les as pas vues beaucoup ensemble.
Non, non, vraiment pas.
C'est spécial, ça.
Ça fait deux fois que j'entends ça,
des parents qui reviennent ensemble,
mais longtemps après.
Des années plus tard.
Des années plus tard.
Donc, quand tu arrives là,
tu n'es pas chez vous nécessairement.
Bien, je me sens chez nous,
mais je n'ai pas de clan.
Je ne me sens pas comme si on était un clan.
Il y a des gens que j'entends que c'est comme leur famille,
c'est leur clan.
Puis je suis comme,
moi, je ne me sens pas de même.
Puis dans ta famille à toi,
dans ta maison avec ta blonde,
est-ce que ça, c'est ton clan?
Oui, ça, c'est mon clan.
C'est avec mes amis proches,
c'est ma famille.
Tu sais, ma blonde,
elle le sait, tu sais,
moi, j'ai quand même souvent des amis
qui viennent à la maison.
Puis jamais ma blonde en fait,
tu trouves pas qu'elle...
Elle sent qu'il y a tout le temps du monde. Tu sais, elle est pas de même parce qu'elle le sait. Puis que pour moi, c'est comme si j'invitais mon frère maison puis jamais malheureusement fait se trouve pas que l'essence tout en
disant c'est pas de même parce qu'elle sait que pour moi c'est comme si j'ai
invité mon frère à maison puis j'ai invité ma soeur à maison
elle sait que j'ai besoin de cette espèce d'écosystème le auprès de moi
tiens puis est-ce qu'un ex situé depuis longtemps là dedans mais oui mais yannick
le qui est avec moi lui dans le, on s'est rencontrés,
on était deux ados,
début adulte.
Puis il avait une job, lui,
il y a pas longtemps, il travaillait
pour le gouvernement et tout. Puis finalement, je lui disais
« Hey, ça te tente-tu de travailler dans les arts avec moi? »
Il a tout le temps attrapé ses arts. Puis il a fait « Hey, tu sais quoi?
Je démissionne. »
Il a appelé son boss, il a démissionné
puis il est venu travailler avec nous autres
c'est ça
c'est ta confiance
avec ton monde
oui vraiment
c'est ça
peut-être t'en as manqué
un peu de confiance
oui je pense que c'est ça
tu sais
quand t'es entourée de gens
que t'es pas sûr
qu'ils t'aiment pas
c'est que tu peux pas
avoir une relation
de confiance
puis là tu l'as créé
puis c'est tellement important
de se sentir en sécurité
c'est ça
j'ai mon clan
j'ai créé mon clan.
Toi, je dis pas à mon clan.
Parce que ta blonde a des enfants.
Tu en parles sur tes réseaux sociaux.
Tu es vraiment un livre ouvert, Roxane.
Est-ce que ça...
Est-ce que toi, tu voulais des enfants?
Est-ce que tu veux des enfants?
Moi, je ne voulais pas d'enfants
parce que je trouvais que je n'avais pas
les outils.
Je n'avais pas les outils pour
en prendre soin,
je pense, ou j'avais peur de ne pas les aimer.
J'avais peur parce que
je ne me verrais pas porter des enfants.
Puis quand c'est ta blonde qui porte,
c'est même pas...
Il n'y a rien qui m'appartient.
Je ne sais pas si tu comprends. j'avais peur de ne pas créer de lien
c'est la dernière affaire que tu as envie de faire ressentir
à un enfant dans la vie
de ne pas créer de lien
je suis très carriériste aussi
j'ai commencé à avoir une carrière
j'avais envie de m'investir là-dedans à fond
c'était le meilleur des deux mondes pour moi
d'avoir une blonde qui a ses enfants
je fais partie de cet écosystème-là,
mettons, dans la maison,
mais que je peux partir une semaine
parce que je suis pas leur mère,
je suis pas leur père.
Puis en plus, leur père est super présent, tu sais.
Fait que j'ai pas de rôle à remplacer.
Moi, j'ai mon rôle à moi.
Moi, je suis Roxane, je suis la belle-mère.
Je fais pas de discipline
parce qu'ils sont arrivés dans ma vie,
ils étaient tous grands.
Fait que, tu sais, la discipline, c'est...
Moi, je donne plus des conseils, tu sais.
Je suis plus là pour donner des conseils de vie,
d'univers, tu sais.
Oui, tu leur dis comment
tu as les clés de l'univers, donc c'est pas
banal. Mais je trouve que c'est le meilleur des deux
mondes, ça. Puis, est-ce que tu t'es
découvert à travers tout ça?
Bien, j'ai fait la paix avec plusieurs choses à travers tout ça.
Je me suis découvert un instinct maternel aussi
que je ne pensais pas que j'avais, tu sais.
Je ne suis pas en train de te dire que je suis meilleure pour faire à souper, mais...
Mais je sais que l'enfant doit manger.
Fait que j'ai eu le baril de facile.
Mais...
Mais oui, j'ai eu un ride facile Mais ouais
J'ai réussi à faire la paix justement avec mes parents
Parce que comme je t'ai dit je vois ma blonde être une mère
Puis je me rends compte à quel point
Il n'y a pas de livre pour être mère
C'est fou
C'est des défis constants
C'est de l'inquiétude
C'est vraiment il y a beaucoup
C'est à dire que tu n'es plus en paix
Comme avant Il y a un vraiment, il y a beaucoup de choses. C'est-à-dire que tu n'es plus en paix. Non. Comme avant.
Jamais.
Il y a un avant et il y a un après.
Tout le temps, ils ne sont plus vus.
Il a 23 ans, il est pompier, il a un appart.
C'est un homme.
Il l'appelle.
Regarde, il m'appelle.
En après-midi, aussitôt qu'il l'appelle,
il est arrivé de quoi dans sa tête?
Premier réflexe, il est arrivé de quoi?
Il ne peut pas juste l'appeler pour dire
qu'on est tous pareils.
Tu as découvert ça avec elle.
Puis en même temps, j'ai l'impression que tu as pris ta place à travers tout ça.
Oui, ça a été long.
Je me suis cherchée beaucoup.
Mais là, c'est fait.
Là, je comprends ma place.
Puis ma place, c'est vraiment d'écouter quand ils ont besoin,
d'y conseiller quand ils veulent.
Puis le restant du temps, c'est de me mêler
de mes affaires. Puis tu sembles avoir
vraiment un lien très fort
avec la plus jeune.
Comment tu la considères?
Bien,
des fois, quand
j'en parle, je pourrais brailler parce que
j'ai jamais voulu d'enfant,
mais mettons, avoir
su que c'est elle que j'aurais eu,
j'aurais dit oui.
Pourquoi?
Je l'aime beaucoup, Joannie.
Je la trouve intelligente,
je la trouve allumée,
je la trouve mature,
je la trouve belle.
Je suis sûre pour cet enfant-là.
Quand il arrive de quoi,
ça me pogne en dedans
et je réalise, mon Dieu,
ce n'est même pas ma fille. Je ressens ça.
Ça veut dire que j'aurais peut-être été capable
d'être une mère, finalement.
Quand elle arrive à la maison,
je suis tellement contente qu'elle arrive et qu'elle nous raconte.
Moi, je peux mettre ma vie sur pause
juste pour écouter ces histoires qu'elle a à me raconter.
De qui a dit quoi à l'école
et qu'elle a fait de travaux.
Toutes ces petites histoires sont tellement importantes.
Chaque fois que je peux l'amener avec moi en tournée,
elle a vendu ma merch cet été, c'est sa première job.
Ça, c'est ce que tu vends, tes produits dérivés.
En festival, elle avait le mandat avec sa mère
et ma gérante de tenir le stand de merch.
C'est la première fois qu'elle parlait à des clients,
qu'elle comptait de l'argent. Ça me rend
tellement fière d'avoir pu
lui offrir sa première job.
Je ne sais pas.
Je l'aime beaucoup.
Elle semble répondre à un besoin
que tu as.
Lequel?
Est-ce que tu as l'impression que
tu l'accompagnes? Est-ce que tu as l'impression que tu l'accompagnes?
Est-ce que ça te fait du bien de voir que tu as comme un grand sens pour quelqu'un d'autre,
pour quelqu'un de plus jeune,
comme ça que tu n'es pas une relation amoureuse?
Souvent, c'est avec notre amoureux, amoureuse,
mais toi, c'est quelqu'un...
C'est vrai que je n'aurais pas vécu cette relation-là
avec personne d'autre, dans le fond.
Ça semble tellement unique, c'est ça.
C'est unique, puis
elle est bonne pour moi,
dans le sens où j'apprends même
à travers ça.
Moi, j'ai été élevée de façon super sévère.
Au début, on dirait que j'étais comme
« Voyons, c'est bien lucide. »
Puis après ça, je me rends compte que Crime,
ça n'a pas besoin d'être l'armée.
Elle est tellement autonome. Elle fait ses affaires.
Je le dis, là.
À quel âge? Elle a 15 ans. Elle vient d'être larmée, elle est tellement autonome, elle fait ses affaires. Je le dis, Yann, il peut être...
Elle a 15 ans, elle vient d'avoir 15 ans.
Puis, Yann,
il n'en revient pas. Des fois, justement, il est à la maison,
on l'écoute parler, puis il s'entend dans la main
et il fait, je ne suis même pas mature
de moi-même.
Elle nous
bouche des fois tellement qu'elle est
brillante. C'est vraiment
spécial comme relation. C'est vraiment spécial comme relation.
On n'est pas là du tout,
mais dans la vie,
je n'ai jamais eu de questionnement
si ça ne marchait plus avec une fille
ou whatever.
C'était comme, OK, on a tout essayé, parfait.
Là, on a tout essayé,
mais on va tout réessayer encore, s'il te plaît.
Parce que moi, ça ne sera pas un deuil, ça va être deux
deuils. Tu comprends?
Il faut que ça marche.
Ça change la relation.
Ça change tout.
Puis est-ce que
toi... Je vais te poser
toute cette question-là.
Quel type d'amoureuse es-tu?
On dirait que ça va avec
ce que tu racontes.
Moi, j'ai pas la meilleure lunette
pour m'observer.
Je pense que ma blonde dirait
que je suis une bonne amoureuse.
Mais moi, on dirait
que je suis toujours comme...
Je suis non bien à chier.
On dirait que je trouve que je suis pas si bonne que ça.
Je suis pas bien à chier. On dirait que je trouve que je ne suis pas si bonne que ça. Je ne suis pas romantique.
Mon love language, c'est les cadeaux.
Je trouve ça poche que ce soit ça, mon love language.
J'aimerais ça que ce soit gestes.
Les gestes, il y en a...
Des petits gestes?
Oui, les gestes.
Il y en a que leur love language, c'est des attentions.
Ma blonde, c'est ça, c'est les gestes.
Un petit mot que tu écris à une pensée.
Ça peut être faire la vaisselle.
Faire à souper.
Oui, pour elle, c'est ça son love language.
C'est de rendre des services.
Moi, c'est d'acheter des cadeaux.
Même moi, quand je t'achète un cadeau...
Ça ressemble à quoi?
C'est n'importe. Je vais au dépanneur.
Ça, ça me fait rire parce que tous les cadeaux
que je fais, elle les garde. Fait que des fois,
j'achète des niaiseries. Elle est comme, là,
je vais être pognée pour garder ça,
l'espèce de bracelet de perles mauves
que tu as acheté au dépanneur
du coin, tu sais.
À chaque fois que je vais quelque part, j'ai le goût d'acheter
des petites affaires à Joannie, à Caro.
Parce que je ne pouvais pas faire ça, moi,
dans la vie, acheter des cadeaux.
Puis là, on dirait que depuis que j'ai les sous, j'ai juste le go, moi, dans la vie, acheter des cadeaux. Puis là, on dirait que depuis
que j'ai les sous, j'ai juste le goût de faire ça.
D'acheter des cadeaux à du monde.
T'as envie de gâter.
Ouais. Mais on dirait que je trouve que ça fait...
Tu sais, dans les émissions,
le méchant qui achète des cadeaux à sa femme
parce qu'il est pas présent.
J'ai l'impression que je suis ça.
Elle coche tout le temps, elle part en tournée,
puis quand je reviens, je lui achète des cadeaux.
Mais elle, ça lui fait-tu plaisir?
Oui, elle est contente.
C'est sûr qu'elle est contente.
C'est quoi ton but? C'est de lui faire plaisir?
Oui.
On dirait que tu fais la bonne affaire.
Je pense que je fais la bonne affaire.
Si tu lui fais plaisir.
Je le sais qu'aussi, ce qui lui ferait plaisir,
c'est que je parle beaucoup.
Que je suis là en train de tiendre des...
Mais tu parles beaucoup dans la vie?
Je le sais.
Mais mettons, elle, c'est ça.
Le soir, je me couche.
Elle voudrait jaser pendant une heure.
Moi, je suis comme...
J'ai plus la capacité cérébrale d'écouter
une heure de conversation, tu sais.
Mais c'est ça, un couple, c'est...
Comment tu l'as rencontrée, Caroline?
C'était un couple d'amis, puis elle était...
Elle avait quelqu'un dans sa vie, moi, j'avais quelqu'un dans ma vie,
puis on se côtoyait là, dans le fond.
Puis les deux, on s'est séparés un moment donné,
puis on s'est recroisés, puis on a fait
comme, on l'essaye-tu?
On l'essaye.
Tout, c'est tout.
Ça fait six ans qu'on essaye, là.
Est-ce que t'as su
rapidement que ça allait
être quelque chose de profond,
cet amour-là? Non, parce que
je sortais quand même d'une relation,
elle aussi, fait qu'on était les deux,
c'est break un peu de comme elle, là.
Elle a trois enfants en plus.
Je vais pas vous présenter mes trois enfants à quelqu'un
que ça fait cinq minutes que je suis pas en couple.
Moi, ça faisait cinq minutes que j'étais pas en couple aussi.
Fait que ça a été au début l'ami à maman.
On a pris notre temps. Puis à un moment donné,
OK, on a fait parfait. On l'essaye.
On est game de le faire, tu sais.
Est-ce que c'est ta plus longue relation?
Oui, ma plus longue relation à vie.
Puis toi, quand tu rentres chez vous,
puis tu ouvres la porte, puis tu te refermes,
comment tu te sens?
Bien. Je me sens extrêmement bien chez moi.
De un, c'est chez moi.
J'ai acheté une maison.
Ça, je ne pensais jamais être capable
de faire ça de ma vie.
De deux, je l'ai avec quelqu'un
d'extrêmement
sain.
C'est une relation saine.
Même tellement saine qu'au début, j'en étais
déstabilisée parce que j'avais
pas connu ça, tu sais.
Toutes mes anciennes relations, j'étais pas la meilleure
version de moi-même, puis des fois,
la personne est pas la meilleure
version de soi-même. Fait que la personne n'est pas la meilleure version de soi-même.
Des fois, une bonne personne
peut faire ressortir le pire
dans une relation.
Là, ça s'adonne que c'est comme un long
fleuve tranquille
d'amour et de compréhension.
Au début, j'étais comme là,
on se pogne-tu?
C'est quand qu'on se pogne?
Je te disais ça tranquille.
J'étais déstabilisé de ça.
Elle a 10 ans de plus que moi.
Elle était comme « Moi,
pas le temps.
Moi, il faut que j'aille porter le petit au hockey,
la petite à la danse.
Il faut que j'aille...
Je t'ai dit « Parfait, on n'a pas le temps. »
C'est parfait.
Ça, ces 10 ans-là,
est-ce que ça t'a dérangée?
Non.
Non, pas du tout,
parce que...
T'es mature aussi.
À mes heures.
Mais t'as quelque chose de...
On dirait que tu prends du recul quand même.
Oui.
Je pense qu'émotionnellement,
je suis très intelligente.
Émotionnellement.
Mais sur le papier,
c'est une autre affaire.
Fait que je suis capable de...
Je n'ai pas l'impression...
Elle n'a jamais été gênée
de m'inviter avec ses amis.
Je ne suis pas gênante parce que
j'ai 10 ans moins qu'elle.
Au contraire, moi aussi, je l'amène tout le temps
avec mes chums et elle a du fun avec tout le monde.
Il y en a des fois qui se bloquent à cause de ça.
Je trouve ça intéressant, important
que tu en parles parce que ce n'est pas une raison à mon avis de ne pas aller de l'avant. Il y en a des fois, qui se bloquent à cause de ça. Je trouve ça intéressant, important que tu en parles parce que ce n'est pas une raison,
à mon avis, de ne pas aller de l'avant.
Il y en a des fois qui me disent,
on a une différence d'âge de 10 ans.
Vous ne pensez pas à ça quand vous êtes ensemble.
Non, je ne pense pas à ça.
Des fois, je me moque d'elle.
Je la niaise des affaires, elle ne comprend pas TikTok.
Je l'appelle ma tante et ça la manque.
Mais on ne pense pas à ça.
Je suis tellement maganée.
C'est sûr, c'est moi qui claque en premier.
Elle va t'offrir plus longtemps que moi, je pense.
Tu aimes ton quotidien.
Tu aimes ton long fleuve, tranquille.
Est-ce que vous vous chicanez quand même des fois?
On s'ostine, mais on ne chicane pas.
Mais on s'ostine.
Moi et Caro, on est deux bonnes ostineuses.
Caro, c'est le genre de fille qui va sortir Google et te dire qu'elle a raison.
Mais, ouais.
On est deux filles qui s'ostinent, mais c'est pas
malsain et ça finit pas en chicane.
Mais non, c'est normal.
On se challenge beaucoup. Arrêtez bonne.
Fait que t'es bien dans ta famille.
Je suis bien dans ma famille. Je suis bien dans mon clan.
Que t'as créé.
La famille que t'as
choisie. Fait que t'es partie
de loin, là, quand même. Oui.
C'est fou. Il y a tellement
de choses. Moi, il n'y a pas une journée où je ne remercie pas
la vie. Parce qu'il y a tellement d'affaires
que jamais j'aurais pensé faire
par peur.
À cause de l'anxiété.
Puis là, aujourd'hui, je...
L'anxiété, comment tu définirais ça?
Ça, c'est...
C'est beaucoup moins présent dans ma vie,
mais je pense...
C'est très handicapant.
C'est comme ça que je définirais l'anxiété.
Je pense que c'est un handicap,
mais un handicap
imaginaire, entre guillemets.
Les gens ne le voient pas.
Les gens, ils...
« Ah oui, go! Allume!
Go! Go! »
Tu dirais-tu ça à quelqu'un qui est en chaise roulante
devant des marches?
« Go! Lève-toi et marche!
Monte en haut des marches! »
La personne n'a pas les capacités.
Quand tu as une grosse dose d'anxiété,
quand tu es quelqu'un d'anxieux généralisé,
ça se peut que les marches,
ce ne sont pas des marches, mais c'est un spectacle
ou c'est une présentation devant ses coéquipiers à l'école.
Tu comprends?
C'est ça, c'est un handicap.
C'est quand tu t'es rendu compte que tu faisais de l'anxiété?
Je pense que j'ai toujours su, C'est quand que tu t'es rendue compte que tu faisais de l'anxiété?
Je pense que... J'ai toujours su, d'une certaine manière,
mais il n'y avait pas le mot qui venait avec.
On ne parlait pas de ça, l'anxiété,
il y a 10-15 ans, c'était du stress.
Mais je me suis vraiment rendue compte
que ça pouvait devenir handicapant
juste quand on sortait de la pandémie
et que moi, je commençais une résidence de spectacle à l'Olympia,
j'étais vraiment malade avant de rentrer sur scène.
Ça n'allait plus.
C'était...
C'était pas normal.
Ça fait pas longtemps.
Non.
Ça va faire un an et demi, deux ans que je le sais
et que je travaille pour que ça arrête.
Ça n'arrêtera jamais.
Je suis médicamenteuse.
Je suis suivie par un médecin.
C'est dans mes plans d'aller consulter aussi parce que les pellules, c'est beau.
Qu'est-ce que ça a changé de la médication?
Tout.
Je ne suis plus la même personne.
Je suis la même personne, mais
je n'ai plus de barrière.
Moi, mettons, on allait au Rocher-Percé.
J'avais des shows là-bas.
Puis on voulait aller...
Les gens voulaient aller voir les baleines.
Toute mon équipe voulait aller sur le bateau
aller voir les baleines.
Puis moi, j'étais comme...
Moi, je peux pas aller sur le bateau
aller voir les baleines.
Pourquoi? Je sais pas, mais je peux pas y aller.
J'étais pas capable.
Je voulais rester dans ma chambre d'hôtel.
Je voulais pas rien y faire.
Par peur de... Par peur de quoi? Je sais pas, mais je ne peux pas y aller. Je n'étais pas capable. Je voulais rester dans ma chambre d'hôtel. Je ne voulais pas rien y faire. Par peur de quoi? Je ne sais pas.
Mais par peur.
Toujours un peu la peur de la mort qui t'habitait?
Non, c'est la peur d'avoir peur.
Vraiment ça?
Oui.
Là, tu te rends compte qu'il y a quelque chose qui ne va pas?
Non, je n'ai plus de fun.
Je n'ai plus de plaisir.
Toujours irritable.
C'est une ère.
C'est lourd.
De ne pas s'endurer de même
tout le temps stressé.
Je serais peut-être même pas venue
aujourd'hui à cause de ça.
Qu'est-ce qui t'aurait empêchée, mettons, avant de venir?
Comment tu te serais sentie?
Bien là, c'est un podcast.
C'est une longue discussion.
J'ai peur de dire une niaiserie.
J'ai peur de décevoir le monde. La peur de tout perdre.
Tout amenait toujours à la peur de tout perdre.
Parce que je ne veux pas avoir faim.
Ça repart de loin.
C'est toujours ça.
Parce que tu as connu ça.
Je pense que quand on connaît
un état de survie,
l'anxiété
fait partie presque
des effets secondaires.
Il y a quelque chose...
Annie Lupien,
Sonia Lupien, qui est comme une grande,
grande chercheure en stress
qui est connue mondialement.
Elle a dit, le stress,
le mammouth est devant toi.
L'anxiété, le mammouth est dedans toi.
Et personne ne le voit.
Mais il grossit le mammouth.
Il y a des éléments déclencheurs
qui, des fois, le mammouth est un petit peu là,
mais tout d'un coup, le mammouth,
il est plus menaçant.
Et c'est là que ça paralyse.
Puis, encore une fois,
comme on parlait des gens
sans domicile fixe, il ne faut pas regarder ça
de haut parce qu'on est à ça de se ramasser là.
Ce n'est pas parce que tu ne fais pas d'anxiété aujourd'hui
que tu ne feras pas d'anxiété dans six ans.
Des fois, le cerveau pète.
C'est trop. Le cerveau pète.
Puis, on est dans une société où si tu te pètes à le pogner,
on va te mettre un plat.
Puis, on va dire, non, on ne tient pas ça.
Si tu te pognes à péter.
Mais quand ton cerveau pète, le monde, ça ne rentre pas compte.
Si tu ne fais pas attention à ton cerveau,
ton cerveau pète, puis tu marches
sur ton cerveau pété pendant un certain temps,
il ne revient plus ton cerveau.
Parce que les années que tu as fait de l'anxiété
et que tu as continué,
quand c'est arrivé que tu parlais de l'Olympia tantôt,
c'est comme si tu étais en train de péter.
C'est parce que j'ai marché sur mon cerveau pété.
Tu t'es rendue loin.
Oui, c'est ça l'affaire.
Depuis le début de ma carrière, je faisais de l'anxiété
avant d'avoir ma carrière.
C'est juste que quand tu travailles à la même place
les mêmes jours, que tu fais le même trajet en char,
que tu vois le même monde,
on dirait que l'anxiété est là,
mais tu arrives à le gérer.
C'est prévisible, c'est parce que tu sais ce qui s'en vient.
Exactement. Mais quand tu fais de la tournée,
puis que tout d'un coup, tu te demandes de faire des entrevues radio, puis là, qui t'en vient. Exactement. Mais quand tu fais de la tournée, puis que là, tout d'un coup, tu te demandes
de faire des entrevues radio, puis là, tu t'en vas à TV
à deux filles le matin
avec Ginette Renaud et Charles Lafortune.
Là, tu te dis,
c'est ma crevée.
Je me souviens quand on a vécu ça.
Tu étais là, OK, j'ai Ginette et Charles.
Qu'est-ce que c'est ça?
Je me souviens de ça.
Voyons, ça n'avait pas de bon sens. »
Ça, je pense que c'est des éléments.
Puis là, je ne suis pas en train de dire
qu'il faut que tu ailles à une carrière pour avoir de l'anxiété.
Non, mais c'est des éléments déclencheurs.
C'est des éléments perturbateurs
ou des chemins que tu n'es pas habituée de prendre.
Parce que ce n'est pas prévisible.
Exactement.
Là, tu étais vraiment dans un chemin imprévisible.
Tous les jours, ce n'était pas la même chose.
Fait que c'était difficile.
Étais-tu réticente à la médication dès le départ?
Oui, parce que j'avais peur de plein d'affaires.
J'avais peur de plus être capable de composer de musique.
J'avais peur d'être déphasée,
d'être comme...
de plus vivre d'émotions.
J'avais peur d'être éteinte.
Puis c'est vrai que les premiers temps,
c'est ça que ça fait un peu.
C'est fort. Il faut que le corps s'adapte.
C'est ça. Puis là, ton corps s'adapte.
À un moment donné, regarde, j'ai écrit un autre album
puis...
Ça fait juste que t'as moins peur de sortir
de chez vous, tu sais. Puis c'est ça l'anxiété,
c'est qu'à un moment donné, ça prend tellement de place que juste
sortir de chez vous, ça peut être un...
un job, là, en soi.
Est-ce que tu te sens plus libre?
Oui, 100%.
Je ne regrette pas du tout la prise de médicaments.
Mais c'est important
de se sentir libre.
Tu as un champ des possibles.
Tu as des choses qui n'étaient pas possibles avant.
J'ai plus peur.
On me parlait d'une carrière en France.
Je voulais me
gonner dans la tête.
Littéralement, j'étais comme, c'est sûr,
je ne m'en vais pas en France. Il faut que je prenne l'avion.
Je ne vais pas prendre l'avion
pour aller en France.
Finalement, j'ai commencé
à médicamenter et amène-moi là à la France.
Je vais conquérir la France.
Tu veux la France?
Je vais conquérir la France.
J'en vais dans l'univers.
C'est un méchant changement.
J'aimerais ça l'essayer.
Qu'est-ce que t'aimerais connaître?
Pourquoi t'aimerais connaître la France?
L'Europe, en fait, quand t'arrives en France,
t'arrives dans la fréquence. En fait,
je pense que c'est même pas tant
le fait d'être connue plus
ou faire de l'argent plus.
C'est pas ça. C'est de connaître
un début de carrière, les deux yeux ouverts.
C'est quand j'ai commencé ici, ça allait super vite puis j'étais de mêmeître un début de carrière les deux yeux ouverts. Quand j'ai commencé ici,
ça allait super vite, puis j'étais de même.
J'avançais les mains devant les yeux,
traumatisée parce que j'étais anxieuse,
puis j'avais aucun outil,
pas vraiment d'équipe.
C'était vraiment hardcore, le début de ma carrière.
Là, je le vivrais,
on dirait, d'une autre manière.
Je recommencerais à zéro,
je ferais des petites salles, je vendrais mes CD, dirait, d'une autre manière. Je recommencerais à zéro. Je ferais des petites salles.
Je vendrais mes CD, j'essignerais après les shows.
Tu sais, comme...
On dirait que je revivrais ça d'une autre façon.
Je comprends tellement ce que tu veux dire.
Puis là, avec toute ta gang, avec qui tu es en sécurité...
Avec mon clan, tu sais, écoute, c'est le rêve, là.
C'est une aventure, là.
C'est une aventure, puis je vais la vivre à la place de la survie.
Et ça, tu as lancé ça dans ton univers?
Oui, mais moi, j'ai un petit livre.
J'ai un petit livre le soir, j'écris là-dedans,
puis j'écris je suis reconnaissante de quoi dans ma journée,
puis mes 10 points
que je répète à tous les jours.
Je suis en santé, j'ai une belle famille,
j'ai une belle carrière.
C'est des phrases positives
que j'envoie dans l'univers à tous les soirs
avant de me coucher, puis après ça, je note mon anxiété sur 10.
C'est con, mais moi, ça m'aide le soir de faire ça,
mon petit livre.
Puis c'est écrit, j'aurai une carrière en France.
C'est écrit dans mon petit livre.
Ça va arriver.
Ça va arriver.
J'aime ça.
Tantôt, tu disais, je veux consulter.
Oui.
Ça, c'est important.
Bien, j'aimerais ça l'essayer, du moins.
J'ai déjà essayé ça, mais j'ai tellement été déçue
de mes expériences.
J'avais payé, je pense que c'était une affaire
de 180 piastres de l'heure.
J'étais assise devant un homme qui avait l'air d'avoir 107 ans
et il m'avait dit...
Bien, quand tu es anxieuse, chante!
J'ai fait non.
Non, je vais m'en aller, monsieur, non!
Dans tes moments d'anxiété, c'était le truc.
Non, monsieur.
Je suis sur scène pendant un an et demi.
Ça, je fais, je chante.
Je vais crever sur scène.
Ça ne m'aide pas, ça, monsieur.
C'est ça, il faut que je magazine.
C'est le bout de magasiner le thérapeute.
Quand tu en trouves un bon,
souvent, tu restes
connecté. C'est vrai parce que
quand on veut s'ouvrir,
c'est vraiment un sans-fils.
Il faut avoir un lien.
Lui, j'étais comme charlatan.
Chante,
c'est facile à dire.
Est-ce qu'écrire, ça te fait du bien?
Le soir, en montant tes livres
ou juste la musique que tu parles?
Quand tu écris tes tunes,
c'est comme si tu vas les donner à un moment donné.
C'est comme si tu parlais de toi, ton petit livre,
tu le gardes pour toi, mais tes chansons,
c'est quelque chose que tu offres.
Oui, j'aime ça écrire. J'aime beaucoup ça.
Surtout quand je suis avec Mathieu, mon réalisateur, mon frère.
Lui, je le présente comme ça sur scène à la fin des shows.
Je suis comme Mathieu, mon frère, Mathieu.
Puis le monde pense que c'est mon vrai frère, puis ça me fait beaucoup rire.
J'aime la partie studio.
J'aime vraiment ça.
Écrire une toune, puis là, lui part avec une musique.
Puis toute cette partie-là m'allume énormément.
Parce que oui, après ça, elle ne nous appartient
plus, la toune. Puis j'aime le bout où
la toune est finie,
mais elle n'est pas sortie nulle part,
puis on est juste quatre à la connaître
ça c'est hot
c'est comme un petit secret encore
on est comme sur la planète en ce moment
il y a quatre personnes qui connaissent la toune
pis c'est nous autres
c'est fou là
pis tu sais-tu, tu te dis-tu, celle-là c'est sûr que ça marche
ou tu te vois de la faire sur scène
il y a des chansons que je me vois chanter avec le public
il y a des chansons que je me dis
ah toi d'après moi ça va marcher à la radio
mais c'est jamais celle que je me dis ça d'après, ça va marcher à la radio », mais c'est jamais celles que je me dis
« Ça, d'après moi, ça va marcher à la radio » qui sont
mes préférées. Mes préférées, c'est tout le temps
les tunes un peu plus obscures,
que les hardcore,
les Bruno's vont connaître vraiment, tu sais.
Les Bruno's, ça c'est...
Ben, c'est les cocos, c'est ça, c'est ma gang.
Puis, après,
quand ils vont te parler, c'est quoi
les commentaires que tu reçois?
C'est 90 % du « ça m'a fait du bien,
je me suis reconnue là-dedans ».
Puis ça, t'as des fidèles.
Oui.
C'est du bon monde.
C'est un armé, littéralement.
Des fois, je parle de ce genre de story,
puis après ça, il faut que je clarifie des affaires
pour être sûre qu'ils ne vont pas partir en chasse,
parce qu'ils sont vraiment protecteurs
de moi.
Quand il y a des méchants commentaires sur Internet,
c'est pas rare qu'après, tu as genre 60 commentaires
en dessous de monde qui sont comme
« là, là, ils partent à la chasse ».
Ils sont vraiment...
Fais-tu quelque chose avec les commentaires?
Oui.
Tu les lis?
Je travaille là-dessus en ce moment
avec La Voix.
J'ai eu un meeting avec mon équipe
qui m'ont dit, là, il faudrait que t'apprennes à arrêter
de lire ce qui se passe en dehors
de tes médias sociaux, tu sais.
Parce que ça peut être très violent.
Mais j'ai quand même un petit plaisir
des fois à répondre à certaines personnes.
On dirait que les commentaires
qui me font le plus de peine,
c'est les commentaires sur mon art.
Les commentaires qui me font moins de peine,
c'est les commentaires sur ma personnalité ou sur ma face.
Je me connais, je le sais que tu ne sais pas je suis qui,
je le sais qu'en ce moment, tu dis n'importe quoi.
Je me vois dans le miroir, je le sais que j'ai des grosses oreilles,
je m'en crise de ce que tu dis.
Mais quand on parle de ma musique
ou d'une performance,
là, je suis moins sûre de moi.
L'impression que tu contrôles moins ça.
Oui, mais aussi des fois,
c'est que j'ai l'impression qu'ils ont peut-être raison.
Puis là, c'est là où ça fait mal.
La voix, c'est une grande expérience.
Vraiment.
Tu le faisais l'an passé, mais sur le web.
Mais tu le faisais quand même.
Tu coachais, tu préparais
les perfos et tout ça. Et qu'est-ce que
ça change? Est-ce que tu vois
que ça change quelque chose dans l'opinion
quand tu promènes sur la rue?
Est-ce qu'il y a quelque chose où tu fais encore plus partie
de la famille télévisuelle,
artistique?
Ma gérante m'avait dit, tu vas voir, tu es inconnu,
mais là, tu vas être connu, connu.
Je me suis dit, je ne sais pas à quel point c'est un tabac.
Ça, ça joue le dimanche soir.
Le lundi après-midi, je ne peux pas aller faire l'épicerie.
J'ai essayé une fois.
Ça a pris genre un heure de faire le tour de l'épicerie.
Tout le monde m'arrêtait.
Le monde, il me pogne, il me touche, il m'arrête.
Physiquement, il m'arrête de me parler.
Puis je suis comme, oui, oui, c'était très bon, la performance hier.
C'est comme, les gens écoutent la voix, aiment la voix.
J'ai compris parce que j'ai tellement aimé ça
le faire. Je ne pensais pas aimer ça
de même. Je pensais
limite pas aimer ça.
Parce que c'est des longues journées
de tournage. C'est interminable
mais en même temps, maudit
que j'ai eu du fun.
Tu donnes de l'espoir.
Tu trouves.
Quand tu fais la voix et que tu choisis j'ai eu du fun. Puis tu donnes de l'espoir, tu trouves. Bien, c'est-à-dire que, tu sais,
quand tu fais la voix, puis tu choisis quelqu'un.
Oui, c'est ça, oui, oui.
Tu veux dire à ton équipe,
quand tu travailles sur quelles performances
ils vont faire, comment les mettre en valeur.
Tu sais.
La partie que j'ai moins aimée,
c'est d'éliminer des gens.
Oui.
Ça, là, c'est parce que le monde oublie à la maison
que c'est des vraies émotions.
Même moi, en tant que téléspectateur,
longtemps, je pensais que la voix, c'était arrangé, que le gars des vues. J' que c'est des vraies émotions même moi en tant que téléspectateur longtemps je pensais que la voix c'était arrangé
que le gars des vues
j'étais sûre, sûre, sûre, puis là j'arrive là
avec un peu des lents derrière de la tête
ils vont me dire quoi faire
non, non, ils disent rien, je dis ah ok c'est moi qui décide
tout, oui, ah bon
ok ça va être plus de travail que je pensais finalement
mais les vraies émotions
faut pas oublier ça
t'élimines le monde, ça lui fait de la peine.
Ils ont des égouts.
Oui, puis ils voient
une possibilité incroyable devant eux
et c'est comme si tu leur enlèves
le tapis en dessous des pieds et te dis
que ça vient de se terminer pour toi.
Tu vois, ma première ronde des auditions à l'aveugle,
la première journée de tournage,
moi, j'avais fait la gaffe de lire
beaucoup de commentaires quand ça avait été annoncé
que j'étais coach à la voix.
Il y avait beaucoup de gens qui étaient comme,
elle n'a pas d'expérience, pourquoi elle va être coach?
Elle n'a pas d'expérience. Ça fait 10 ans que je fais ça.
Après combien de temps on a de l'expérience?
À un moment donné, ça, ça m'avait joué dans la tête
pour la première journée des auditions à la veille.
Puis là, moi, je me tourne, puis je vois un homme
de 50 ans qui a fait ça toute sa vie.
Il joue du piano. Il a bien plus d'expérience que moi. Puis moi, je me tourne, puis je vois un homme de 50 ans qui a fait ça toute sa vie. Il joue du piano. Il a bien plus
d'expérience que moi. Puis moi, je vais lui dire,
pas pour moi cette année.
Non. Comment?
Ça me jouait tellement dans la tête de comme...
Mais là, après ça, il faut...
T'avais comme un petit peu un sentiment d'imposteur.
Oui. Ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé en musique.
Fait que là, ça me travaillait.
Puis après ça,
l'équipe a été formidable avec moi
Ils venaient me voir
Ils étaient comme, Roxy, on t'a choisi
C'est parce que nous autres, on le sait
On veut ça dans le show
On te veut toi, on veut ta nature
Faut que tu le vois comme une game aussi
Choose your character
C'est vraiment
Moi je veux une chanteuse country
Moi je veux un chanteur hip-hop
C'est juste ça, dans le fond
C'est pas parce qu'il est pas bon le gars C'est parce qu'il était pas dans ma je veux une chanteuse country. Moi, je veux un chanteur hip-hop. C'est juste ça, tu sais, dans le fond. C'est pas parce qu'il est pas bon, le gars.
C'est parce que c'était pas dans ma wish list de chanteur, tu sais.
Fait que là, c'est là où j'ai comme pogné, là,
OK, c'est une game, puis je choisis mon équipe, là, tu sais.
Puis c'est ça que t'as fait.
Oui.
Puis je trouve que tu t'as fait vite, vite ta place, Roxane,
dans la voix.
Ils m'ont laissé faire ma place.
Mais on te sent libre.
T'es drôle, t'es très animée,
très dynamique,
t'apportes quelque chose qui fait du bien,
je trouve, à la voix.
T'apportes vraiment un vent de fraîcheur.
T'es très spontanée.
Mais ça fait du bien de te voir, parce que c'est quelque chose
d'entendre quelqu'un sur les réseaux sociaux
être spontanée dans sa vie, ça c'est une affaire.
Mais à la télé, c'est plus complexe
qu'on pense être spontané
puis se sentir libre.
C'est que t'es en confiance avec l'équipe,
mais ta personnalité ressort beaucoup.
T'es contente de ce que t'as vu à la voix?
Oui, vraiment.
Si on me sent aussi libre,
c'est parce que je faisais confiance
à toute la gang derrière la post-prod,
tout ce qui est montage, tout ça, parce que
tu peux être drôle dans la vie,
mais un coup que le montage est passé par-dessus toi,
ça se peut que tout ce que tu dis, ça tombe à plat.
Mais j'ai senti
que le monde qui montait, puis les réalisateurs
avaient compris le personnage, puis c'est ça
qu'ils voulaient. Puis ils me l'ont dit,
t'es le comic relief, nous autres, ce qu'on veut.
À la limite, un petit peu baveuse.
Oui, c'est ça qu'ils voulaient.
C'était bon. Puis on a fait un meeting, ce qu'on veut. À la limite, un petit peu baveuse. Oui, c'est ça qu'ils voulaient. C'était bon.
Oui.
C'est bon.
Puis on a fait un meeting.
Moi, j'ai fait un meeting avec Corneille, Mario puis France
parce que c'est des piliers de la chanson.
C'est des gens qu'on respecte collectivement.
J'aurais dit, moi, je vais vous tirer à la pipe.
Dites-moi, c'est quoi vos limites.
Dites-moi où je peux pas aller.
Puis on dit, tu vas où tu veux, Rox.
On te fait confiance.
On va avoir du fun.
Ça, ça m'a donné la liberté.
Parce que jamais j'aurais fait des blagues
à Mario sans le consentement de Mario.
Tu sais, moi, quand je vois du monde sur Internet
dire que j'ai manqué de respect à Mario,
Mario m'écrit le soir,
ça c'est assez drôle, Roxane. On l'écoute
puis on s'écrit, tu sais.
C'est parce que tu lui as quand même dit qu'il t'a pas choisi.
Mais oui, mais il sait, c'est lui le premier à l'avoir dit.
C'est comme bien envoyé.
Oui, mais c'était, tu sais, je veux dire...
C'était assumé.
Il savait pas que j'allais en parler parce que c'était mon choker.
Parce que toi, t'as déjà voulu l'avoir comme gérant?
En fait, au début, c'est un gars qui s'occupait de ma carrière
qui allait cogner à des maisons de disques
puis qui a présenté mon projet.
Puis Mario venait de signer les deux frères. Fait qu'il s'est dit, là, j, qui allait cogner à des maisons de disques, puis qui a présenté mon projet. Puis Mario venait de signer
les deux frères. Fait qu'il s'est dit, là, j'ai pas
le temps de faire ça. En même temps que les deux frères,
encore là, il choisit son équipe.
C'est pas parce que j'ai pas de talent, c'est qu'il a pas le temps
puis il sait pas comment il peut me servir.
J'y en veux même pas, tu sais. Dans le fond,
j'aurais pas peut-être même pas la carrière
que j'ai aujourd'hui si j'étais allée avec Mario. Il y a rien
qui arrive pour rien. Fait qu'il savait
pas que j'allais parler de ça cette journée-là,
mais il est bien conscient de notre jury ensemble.
Là, Thérèse,
je n'ai pas manqué de respect à Mario.
Mais c'est ça aussi.
Plus il y a de gens qui te regardent,
plus tu t'exposes.
Plus il y a de monde qui t'aime, plus il y a de monde qui t'haït.
Oui, et en même temps, tu as reçu
vraiment, j'imagine, beaucoup de commentaires.
Parce qu'on te découvre.
Moi, je le sais, au début, il y en a qui disent
« Roxane Bruneau, je ne suis pas sûre. »
Je dis « Mais attends une minute,
tu la connais-tu? »
Bien, pas tant.
C'est ça aussi, il y en a,
on sait que tu existes.
C'est déjà énorme de savoir qu'un nom,
ça va avec ce visage-là,
mais est-ce qu'on connaît nécessairement la musique?
Est-ce qu'on connaît la personnalité?
Parce qu'il n'y en a plus tant d'émissions
non plus à la télé
où on peut connaître les personnalités des gens, où on peut entendre
les versions live de leurs chansons.
Les bons...
Moi, quand j'étais jeune, j'écoutais, quand je suis vieille,
aussi Jean-Pierre Coallier, que j'aimais tant.
Il y avait Michel Jasmin à l'époque où Céline Dion
a commencé. Mais je veux dire, il y avait
des endroits où on pouvait s'exposer.
Il y en a moins de ça.
C'est fou. Mais c'est triste.
Alors que là, je trouve qu'à la voix,
on te voit, on sent ta personnalité.
On s'attache à cette personnalité-là.
C'est fou.
La prod m'a vraiment fait une passe à la palette.
Je le sens.
En même temps, l'année d'avant,
tu t'étais donnée aussi dans la version web de la voix.
Oui, j'ai eu l'impression de faire mon audition à l'aveugle l'année passée.
Mais c'est ça.
Tu as travaillé fort. Ce qu'il faut dire
aux gens, ceux qui n'étaient pas sélectionnés.
Moi, je pouvais me faire une équipe en parallèle
sur le web, faire une compétition en parallèle.
Puis c'était... Ils faisaient leurs
chansons, tu sais, t'es coachée
aussi, donc t'avais vraiment... T'as fait
ta répétition. C'est pour ça que probablement que t'es arrivée
avec aussi autant d'assurance
pour nous, le téléspectateur, téléspectatrice.
On te sentait tout de suite à ta place.
Ça change quelque chose quand même.
Ça change une vie, ça change une carrière.
Honnêtement, je le referais demain matin.
Parce que je trouve qu'ils me font vraiment shiner.
Comme tu l'as dit, 90 % des commentaires que je reçois,
c'est « je ne te connaissais pas, je n'étais pas sûre,
puis finalement, je t'aime beaucoup. »
Ça, c'est bon pour moi.
C'est une différence entre reconnaître quelqu'un
quand tu la vois et la connaître.
On la connaît, elle fait partie
de notre univers artistique.
On va passer au niveau rouge.
Tu vas les brasser, tu vas m'en donner deux.
OK.
Ouh!
Les lumières s'enlèvent dans l'étudiant.
Tu m'en donnes deux.
Es-tu déjà rendue au bout de tes limites
physiques ou psychologiques?
À quels besoins profonds, Caroline,
répond-elle?
Je vais y aller
avec les limites physiques.
Les limites, oui.
Pour le
photoshoot de l'album
Submergé,
je dirais que je me suis rendue
au bout de mes limites physiques
parce que j'ai failli me noyer.
C'est le fun
que t'en ris quand même.
On allait toute une nuit
dans une piscine publique
intérieure avec toute une équ dans une piscine publique
intérieure avec toute une équipe
des sauveteurs, photographes
sous-marins parce que je voulais des photos sous l'eau
pis moi j'étais un peu tête de cochon
on me disait de sortir de la piscine
d'aller prendre des douches
on me disait de manger pis j'étais comme non non
on a un set list, on a des shots à faire
pis le temps c'est cool
faut faire les shots
je mangerai pis j'irai prendre une douche
après. Mais moi, je réalisais pas
que je commençais à avoir les lèvres bleues,
que je commençais à déparler.
Parce que t'étais dans l'eau.
Moi, j'étais dans l'eau. Combien de temps, Yann?
8 heures.
8 heures dans l'eau.
Habillée, tu sais.
Fait que j'ai fini par faire de l'hypothermie.
Puis la dernière fois, dans le fond, on me calait au fond. J'avais des po faire de l'hypothermie. La dernière fois,
on me calait au fond.
J'avais des poids dans les poches.
On me calait au fond.
On prenait des photos.
La dernière fois, je n'ai pas été capable de remonter.
J'étais en train de me noyer.
Les secouristes m'ont sortie.
Tout est filmé.
On a un documentaire de ça.
Tu me vois, je ne suis plus là pendant tout, il a fallu
une sortie de force, une sortie
de la piscine, puis m'asseoir sur une
chaise, puis ils m'ont tirée jusque dans les douches
puis je suis quand même en train de perdre conscience
dans le fond.
T'as pas le temps d'écouter ton équipe cette fois-là?
Non, c'est ça, j'étais un peu tête de cochon
des fois.
Mais après ce moment-là, est-ce qu'il y a
quelque chose, as-tu une peur qui t'a habité après?
Non, c'est con à dire,
mais j'étais fière de moi parce que
en plus de ne pas avoir eu peur
de le faire,
je l'ai fait jusqu'au bout.
Fait que j'étais comme, gars,
je ne suis pas morte, là.
The show must go on.
Incroyable.
Puis toi, t'as peur.
Ouais, j'ai peur d'avoir peur.
T'as peur d'avoir peur, puis là,
il est arrivé comme quelque chose de dramatique,
puis ça, ça va.
Mais c'est...
Peut-être que t'as repoussé des limites.
Je repousse.
Depuis que je suis moins anxieuse, là,
mon dernier album,
avant-dernier album, ça s'appelle Acrophobie,
ça, c'est la peur des hauteurs,
puis au Soundbell, j'étais comme,
moi, je vais descendre du plafond.
Finalement, je n'ai pas descendu du plafond
parce que c'est 95 pieds dans les airs.
Mais on est partis de la terre
et ils m'ont monté sur une plateforme avec quatre câbles.
On était rendus à 30 pieds dans les airs
où tout le monde dans le Centre Bell et le Centre Vidéotron.
J'ai fait une toune au complet
avec la plateforme qui bouge.
Ça, on le voit dans ton documentaire, entre autres.
Ça, ça m'a donné la piqûre
de repousser des limites
parce que je me rends compte que quand
c'est pour ma carrière,
je suis capable de faire bien les affaires.
Ça serait quoi la prochaine limite?
J'aimerais ça me mettre en feu.
Pour vrai, là?
T'aimerais ça dans une combinaison spéciale?
Oui, j'aimerais ça. Une cascade, là? Pour un clip, j'aimerais ça dans une combinaison spéciale? Faire comme une cascade, là?
Pour un clip, j'aimerais ça me mettre en feu.
C'est une petite affaire.
Petite affaire.
Les gars qui se sont occupés de moi pour mon dernier clip,
on est tous câblés, puis on revole dans les airs
comme dans une explosion, tu sais.
Puis ça aussi, c'était une pas belle journée de tournage.
À tout le temps, se faire propulser par en arrière,
par des câbles, Mais ça, ça me...
Ça te rend vivante?
Moi, je ne me drogue pas. Je ne bois pas vraiment d'alcool.
Je vis la vie
pour vrai tout le temps.
Je n'ai pas vraiment de moyens de décrocher
tant que ça. On dirait que ça, c'est ma petite...
Une dose d'adrénaline.
Ma petite adrénaline.
C'est une dose de survie aussi.
Quand on est dans ces zones-là, c'est l'adrénaline
qui nous sort.
Je l'ai dit ici, il va falloir que je le fasse
sans me mettre en feu.
Dis-moi, sont-tu belle tes photos de submergé?
Es-tu contente de ce que ça a donné?
Oui, 100 %.
Tu trouves que ça valait la peine d'être
huit heures sous l'eau?
Qui a eu cette idée-là?
C'est ça ton équipe.
Souvent, ça part de...
Souvent, en fait, je suis couchée dans mon lit
ou je suis dans la douche.
C'est là où les idées pop.
J'ai écrit à Val et Yann.
Je suis comme,
il faut aller dans l'eau.
On fait un shooting en dessous de l'eau
et ils sont comme,
ah, tabarouette.
Ils sont comme...
Parce qu'ils savent que si tu l'as dans la tête...
Ah, il faut le faire.
Puis là, ils t'ont chicané après, vu que tu t'as pas mangé.
Mais là, on le voit dans la vidéo.
Val, c'est comme ma petite mère.
Ma géante Val, c'est vraiment ma petite maman.
Elle me fait des petites soupes, elle m'amène des petites collations.
Elle est très maternelle avec moi.
Puis là, tu vois que ma mère vient me dire,
«Sors de la piscine, là! Faut que tu sors de la piscine!»
Je suis comme, «Hé! Comme un enfant dans la piscine!». Faut que tu sors de la piscine.» Je suis comme «Eh! Comme un enfant dans la piscine, tu sais.»
Puis quand ils me sortent, elle-même,
tu la vois en background dans le vidéo,
elle-même, elle se ronge les ongles.
Puis elle n'a pas de bonne humeur.
On dirait qu'elle s'en veut plus à elle qu'à moi.
Oui, parce que comme ça, tu n'avais pas assez de protégés, j'imagine.
Oui, c'est sûr que c'est ça.
Alors que tout, c'était juste parce que tu avais envie de le faire
et que tu es contente de l'avoir fait de même.
Oui, ma relation avec Val, c'est vraiment ça.
J'ai l'impression qu'elle est mère d'une adolescente.
Comment tu l'as connue, Val?
Écoute, j'avais pas de gérant, moi.
Fait que c'est mon attaché de presse, Kevin,
qui m'a dit,
« Hey, moi, je pourrais t'en présenter des gérants. »
Pis j'ai fait des meetings tout un après-midi.
J'ai rencontré plein de monde.
Pis Val, quand elle s'est assise dans la pièce,
elle a mis ses petites lunettes,
elle a ouvert son ordi.
Puis elle m'a dit, qu'est-ce que je pourrais faire pour t'aider?
Puis elle avait son pad avec son crayon.
Puis tout de suite,
son énergie, je me suis mise à pleurer.
Puis j'ai fait,
si je n'étais pas gérante, je n'aurais plus de carrière.
Parce que là, j'échappais toutes les balles.
Moi, je ne faisais pas confiance à personne.
Comme je t'ai dit, c'est difficile de faire confiance.
Elle, je l'ai sentie
tout de suite
ouverte
et prête à m'aider
et honnête.
Quand quelqu'un nous demande
« Qu'est-ce que je peux faire pour toi? »
On dirait que ça fait « Ouf! »
Ça enlève la pression.
Moi, je venais de passer
je ne sais pas combien de personnes
et je me disais, non, je ne fais pas confiance à lui.
C'est quoi ça?
Elle est arrivée, elle, toute petite madame.
Elle était dans son chalet.
Elle était en vacances. Elle est descendue à Montréal
pour me rencontrer.
Je me suis dit, s'il vous plaît.
Ça fait combien de temps de ça?
Ça fait combien de temps?
Ça fait quatre ans comme il faut. Je ne suis pas bonne là-dedans. Ça va bien? Ça fait combien de temps? Ça fait quatre ans, comme il faut.
Je ne suis pas bonne là-dedans.
Ça va bien?
Ça va super bien.
Je n'ai jamais eu un accrochage avec Val.
Est-ce que tu es facile à travailler?
Je ne pense pas.
Je vais t'attacher.
Je ne pense pas que je suis quelqu'un
qui est facile à travailler.
Moi, j'ai... Tu sais, c'est ça, j'ai été élevée
de façon extrêmement sévère, quand il y a quelque chose
qui était mal faite, il y avait des conséquences
pis là je suis pas en train de dire que Val fait mal son travail
pis je voudrais donner des conséquences, au contraire
c'est quand on fait affaire avec des gens de l'extérieur
souvent, est très bon cop
moi je suis très bad cop
fait que des fois
je suis comme, là Val là
fait que non, c'est pas de même qu'on fait affaire avec du monde, pis c'est pour ça que Val est autant Moi, je suis très bad cop. Des fois, je suis comme, là, Val, là.
Fait que non, c'est pas de même qu'on fait affaire avec du monde.
C'est pour ça que Val est autant aimée
dans le milieu. C'est parce que c'est une bonne
personne, puis elle prend pas personne
de haut, puis elle trouve tout le temps la bonne
manière de régler la bonne affaire.
Moi, j'étais en arrière. Ouais, mais là, là,
tu sais, on dirait que moi, je voudrais
qu'il y ait des conséquences, tu sais.
Mais... Tu reviens vite dans ton enfance. Ah, moi, j'ai l'enfance pas loin, je voudrais gagner des conséquences, tu sais. Mais...
Tu reviens vite dans ton enfance.
Moi, j'ai l'enfance pas loin. Je te le dis, mes bébés sont là.
Ben oui, parce que tout de suite,
la conséquence...
Moi, je te le dis, je sais que mes bébés sont là.
Moi, aussitôt que je trouve le bon psy,
je sais exactement où il faut aller creuser.
Toi, c'est vérité et conséquence.
Et conduire...
Exactement, vraiment. Est-ce que tu as des conséquences. Et conduire, c'est ça.
Exactement, vraiment.
Est-ce que tu as des conséquences qui ont été difficiles quand tu étais jeune?
Bien, être privée de sortie, moi, c'était quelque chose qui...
Ça, ça t'a fait mal.
Oui.
Beaucoup.
Tu sais, parce que, de un, les heures de rentrée...
Ma mère, ça n'a pas de bon sens.
Si tu écoutes ça, ça n'a pas de bon sens.
Mais parce que tu es enfant unique aussi, il faut dire.
Je suis seule.
Ou j'ai des demi-frères et demi-sœurs
qui se contrefoutent de moi
et je me contrefout deux autres.
Je suis seule à la maison avec du monde qui ne m'aime pas.
Il y a juste ma mère qui m'aime, mettons.
Pourquoi je suis ici?
Laisse-moi donc aller avec le monde qui m'aime.
T'en as-tu parlé à ta mère de ça,
de ce côté-làlà si c'est vrai
t'sais ma mère a vécu bien des affaires aussi de son côté
elle a bien des affaires
dans son sac à dos
qui ont pas rapport avec moi
je me vois pas faire comme
t'sais quand tu me faisais pas sortir
t'sais on dirait que des fois c'est parce qu'ils ont peur pour nous
100%
elle faisait pas ça pour mal faire
c'est juste que la conséquence
a un effet. Mon anxiété
vient pas du voisin. Si mon père est anxieux,
ma mère est anxieuse,
moi, Joannie, si c'était y'un de moi,
elle serait
enfermée quelque part dans la maison de peur
qu'elle se blesse, de peur qu'il arrive quelque chose.
T'aurais un pattern qui ressemblerait
à quelque part. C'est sûr.
Je sais qu'elle faisait pas ça me le faire et qu'elle faisait ça
pour me protéger, sauf que moi,
à 13 ans, quand je vois que tout le monde
est dehors encore et qu'il fait clair, je ne comprends pas
pourquoi moi, je ne peux pas sortir.
C'est ça.
Val, elle, elle t'adoucit.
Oui, vraiment.
Elle te ramène. Tu acceptes ça d'elle.
Oui.
Val, elle peut tout me dire. Tu as un tampon qui te ramène. Tu acceptes ça d'elle. Oui. Elle peut tout me dire.
Tu as un tampon qui te modère.
C'est drôle avec tes conséquences.
Es-tu rancunière?
Non.
Moi,
s'il y a quelque chose
que tu as mal agi,
puis après ça, tu viens me voir,
tu fais « Hey,
sorry, ça n'avait pas de bon sens. »
Parfait, on n'en parle plus.
Mais si tu agis avec moi
comme de la merde, puis que jamais tu assumes,
bien, c'est sûr que je te sors de ma vie, là.
Je n'ai plus le temps. Je n'ai pas le temps.
Quand on sort de ta vie, on ne rentre plus.
Non. C'est la conséquence.
C'est la conséquence.
Je vais te faire piger dans les caissons.
Je vais retenir, en tout cas, conséquences et univers.
Oui.
C'est Jean-Pigeon?
Oui, Jean-Pigeon.
Ça, c'est les questions hypothétiques.
OK.
Si tu veux, après celle-là, tu peux me poser une question aussi.
Qu'est-ce que la petite Roxane aurait dû savoir?
Comment tu vois?
De l'enfance!
On revient à la petite.
On dirait que cette carte-là est sortie au bon moment. On vient de parler de ça.
Il aurait fallu
qu'elle sache
que tout va bien aller.
J'aimerais ça, la seule affaire
que je voudrais faire, si je pouvais
revenir dans le temps,
c'est aller dans ma petite chambre dans le sous-sol
pas de fenêtre.
Dire,
check. Vile Dire, check.
Vilez, là,
mais je te jure que tout va bien aller.
Il y a un moment donné, tu vas être à deux filles le matin et tu vas recevoir un disque d'or
puis disparaître
dans un nuage de poussière. Tu sais, juste comme faire.
Ça va être correct.
Parce que ça, tu le savais pas.
Non. Moi, je savais pas. J'étais qui, je savais pas ce que j'allais faire
j'étais pas bonne à l'école
j'aimais les arts, mais tu peux pas travailler là-dedans
tu sais, pis
j'étais perdue, perdue, perdue
fait que juste faire, regarde, fais confiance
prends les décisions que t'as à prendre
pis tout ce que tu vas faire
va t'amener quelque part, tu vas être malade
ça aurait changé quelque chose dans ton quotidien.
C'est des fois de croire...
En même temps, si tu veux, la version de toi
apparaître dans ta chambre à minuit le soir,
ça change quelque chose, c'est sûr.
C'est parce que tu avais moins de monde
qui te donnait cette image-là, peut-être.
Non, j'avais vraiment...
Moi, les adultes dans ma vie,
je me sentais comme une moins que rien.
C'est ça. Ça ne t'élevait pas.
Non.
À quel âge t'es tombée en amour pour la première fois?
Pas de question.
Je devais avoir 14 ans, je pense.
Ça a-tu changé quelque chose, ça,
de se sentir aimée et d'aimer?
Je ne sais pas si je me sens...
Je ne sais pas, moi,
si je me suis déjà vraiment sentie aimée.
Aujourd'hui, je suis capable de dire
que ma blonde m'aime, mais dans ce temps-là,
je suis pas sûre, là, que c'était...
que je le ressentais.
C'était peut-être une carapace.
Tu te protégeais certainement.
Oui, ça doit être ça.
Toi, t'as-tu aimé rapidement dans ta vie?
Je sais pas si c'était de l'amour.
Je sais pas si c'était sain, si c'était...
C'est ça.
Je te le dis, il y a des affaires à travailler.
Il va falloir qu'on fasse un autre
Ouvre ton jeu.
Mais justement,
avec Caroline,
ça, tu as senti une différence?
Oui. Dans l'abandon?
Oui. Je peux tout te dire.
Pas dans le jugement.
Des fois, je rêve qu'on n'est plus ensemble
puis je me réveille en panique.
Souvent, je rêve qu'on n'est plus ensemble.
Souvent, c'est une peur que j'ai.
Ah oui, hein?
Oui.
Il y avait une question, tantôt, on ne l'a pas posée,
mais c'est une question que Jeannette Bertrand pose souvent.
À quel besoin profond, Caroline, à répondre?
Est-ce que c'est la...
Le besoin de sécurité.
C'est la petite Roxane qui revient encore.
Mais ça, ça t'apaise.
Ça doit te rendre
plus forte aussi.
Je me sens...
C'est ça, c'est la sécurité.
Je me sens en sécurité avec elle.
Si je me dis...
Mettons, l'anxiété ou la petite...
Je vais en parler de Caro.
Caro et Val,
c'est vraiment les deux personnes dans ma vie.
Il ne va jamais rien m'arriver.
Je me sens vraiment invincible
avec ces deux personnes-là.
C'est un beau témoignage.
C'est un beau témoignage.
Mais tu sais, c'est quelque chose,
quand quelqu'un nous sécurise,
puis tu as plus grande peur,
tout perd.
Est-ce que tu penses que
si on y allait
ré...
J'oublie le mot.
Réalistement.
On va inventer ce mot-là.
Si on y allait de façon, pas émotive, mais rationnelle.
Est-ce que tu penses que rationnellement,
c'est possible que ça t'arrive?
Non.
Je pense pas parce que
j'ai pas de comportement qui peut faire en sorte
que ça m'amènerait là.
Fait que rationnellement...
Mais on sait jamais.
Dans le sens où demain matin, si les gens décident
Qu'ils m'aiment plus, ils m'aiment plus
Tu comprends, c'est ça, c'est que j'ai pas juste un patron à qui plaire
Moi, j'en ai un million
Mais dans un million, il y en a qui vont te rester
Ouais, c'est vrai
C'est justement, t'as tellement un grand éventail
Mais ce que j'aime de Caroline aussi
C'est que demain matin, si je perds tout
Puis qu'on se ramasse dans un 1,5, ça va être encore là. Parce que quand j'ai rencontré
Caro, la première nuit qu'elle a passée avec moi,
c'était sur un matelas simple, à terre,
direct dans ma chambre. J'avais plus de meubles,
j'avais même pas de rideau. Fait que c'était juste
une pièce vide avec un lit simple
à terre. Puis elle était là.
Puis elle était là. Tu pourrais plus avoir
de bébés moins que ça. Non.
Tu sais, c'est un petit
bout de toi. Tu restes un peu cette histoire-là? Non, c moins que ça. Non. Tu sais, c'est un petit bout de toi.
Tu rasses un peu cette histoire-là.
Ou était-ce avant?
Non, c'était avant, oui.
C'était avant, mais ça se ressent quand même.
Vraiment.
C'est comme si je l'avais appelée.
Bien oui, c'est dans le sens que, tu sais, j'ai rien,
mais en même temps, j'ai tout parce que l'autre est là.
Oui.
Ça fait que ce n'est pas tant important le petit lit.
Non, c'est ça.
Mais c'est ce qui compte, cette pièce-là.
Oui.
C'est vrai, ça fait que c'était prémonitoire.
Oui, vraiment.
C'est parce qu'on pourrait croire que c'est ce que tu viens de dire.
C'est fou!
Mais des petits bouts de toi, ça a marqué, cette chanson-là.
Oui, vraiment.
Le monde en parle encore.
Parce que tu nous donnes des petits bouts de toi tout le temps.
Tu sais?
Ça fait que t'avais juste un petit lit simple à terre.
Oui.
T'as passé une belle nuit quand même.
Bien oui.
J'ai fini à terre, mais bon.
Est-ce que tu as une question pour moi?
Moi, ma question, c'est vraiment...
C'est plus un conseil que je viens chercher.
Parce que tu as vraiment une belle carrière, je trouve.
Une longue carrière et une carrière respectée.
Les gens te respectent.
Moi, je me rappelle,
quand j'étais jeune, je passais beaucoup de temps avec ma grand-mère
et c'est tout le temps à ton émission qu'elle écoutait
le matin. On dirait que ça m'a marquée.
Je veux savoir
quel truc tu me donnerais pour avoir une longue
carrière que les gens
respectent comme la tienne.
Rester en accord avec toi-même.
Quand tu sais qu'il y a des. Quand, tu sais, quand on...
Il y a des affaires, des fois,
ça va être plus...
C'est plus gros, c'est plus flamboyant,
mais ça ne nous ressemble pas.
Tu sais, quand on a comme...
Ah, mais je ne suis pas sûre, je ne le sens pas.
Ça, là, c'est une bonne réponse.
Je trouve que c'est aller là où on a envie d'aller.
Puis tu sais, moi, je n'ai rien planifié dans ma vie
parce que je dis toujours, tu sais,
si j'avais planifié ma vie, je j'aurais pas eu d'enfant, moi.
Parce que j'en voulais pas dès le départ.
Finalement, je suis tombée enceinte.
J'ai décidé de garder Sanjela maintenant,
qui elle-même est enceinte aujourd'hui.
Finalement, j'ai eu trois enfants, tout ça.
Mais ça part de là.
Tu sais, moi, je voulais pas de maison, pas d'enfant, tout ça.
Puis j'avais tout ça à 27 ans.
Ça fait que si j'avais été entêtée à suivre mon plan de vie,
j'aurais passé à côté de moi.
C'est parce que des fois, on vit des choses,
puis on dit ça, je ne veux pas ça,
mais pourquoi on ne va pas vers ce qu'on veut
et toujours se dire je ne veux pas?
On dirait qu'avec les années,
j'ai beaucoup d'instinct,
puis je suis mon instinct.
Moi, je ne voulais pas faire de télé,
j'ai fait de la télé.
J'ai adoré faire de la télé.
Finalement, le podcast est arrivé. J'adore faire le podcast.
J'aime faire ce que je fais.
Moi, j'y mets tout.
Je trouve qu'un conseil, je peux t'en donner un,
c'est que le plus important, c'est ce qu'on est
en train de faire. Ce n'est pas ce qui s'en vient.
C'est bon, ça.
Parce qu'on fait beaucoup de projections.
Je fais ça en attendant,
mais tu sais, à un moment donné, ça sera plus gros.
Puis, tu sais, je sais que sinon,
c'est toujours le plus gros,
c'est toujours ce qu'on est en train de faire.
Tu sais, la question, qui aimerais-tu interviewer?
C'est toujours la personne qui est devant moi.
C'est ça. Au moment, aujourd'hui,
ce qui est important, c'est toi. Tu comprends?
Puis, ça paraît tellement, c'est ça qui est fou.
Mais ça fait la différence.
Tu sais, moi, j'ai travaillé des fois avec des gens
qui disaient, ben tu sais, moi, je fais
tel type d'émission en attendant
d'en avoir. Mais non, mais ce que tu es en train
de faire, tu es comment? Comment tu peux faire de quoi
en attendant? Quand on
fait de quoi, il faut que ce soit le plus important.
Il faut qu'on le fasse avec le plus de rigueur,
le plus de pertinence, le plus
être en accord avec soi.
Puis je trouve que ça peut juste aller bien.
Puis savoir s'entourer,
mais ça, tu l'as.
Mais ça, savoir s'entourer de gens
qui nous aiment tel qu'on est.
Et tu sais, un jour, moi, j'avais été...
On avait été invitées, en tout cas,
voir un spectacle de Céline Dion.
Puis on était avec René Angelil.
Puis René, il me dit...
Il dit, Marie-Claude,
toi, tu fais pas de la télé. T'es la télé. Angelil. Puis René, il me dit, il dit, Marie-Claude, toi, tu ne fais pas de la télé, tu es la télé.
Si on veut te changer,
accepte jamais ça.
Je suis contente que Mariusse était avec moi
parce que j'ai comme un témoin de ce moment-là.
Puis ça dit ce que je suis en train de te dire.
C'est que pour moi,
je n'étais pas en train de faire de la télé.
C'est que la télé était un véhicule
pour avoir de la rigueur, de la pertinence, puis outiller les gens.
Ça fait que pour moi, c'était ça le plus important
au monde. Que ce soit un show du matin, un show du soir,
je m'en fous. C'est
qu'est-ce que je fais? J'aime ça, j'étais à la bonne place,
maintenant, je me donne complètement, puis le reste,
on verra. Fait que je te dirais ça de même.
– Bien, merci. Je dois être
venue ici pour entendre ça, pour vrai.
C'est vraiment un bon conseil,
puis ça résonne en moi.
Ah bien, écoute, tu sens mieux si ça résonne
parce que c'est simple, hein?
Oui, c'est bon, ça, le moment présent.
Focusser sur ce projet-là avant.
Parce que moi, je suis tout le temps
un peu là-dedans.
Alors que tu es en train de faire de quoi
pendant ce temps-là?
Oui.
Fait que c'est que tu n'es pas comme là à 100 %.
Puis tu sais, il y a des affaires qu'on veut qui arrivent,
mais en même temps,
si t'arrives ailleurs, puis tu te dis,
« Ah, finalement, c'était là. »
Mais c'est en vivant ton moment,
puis t'avances dans ton chemin.
Puis quand tu le vis pleinement,
c'est là que tu fais des rencontres,
puis tu prends le temps de parler à ce monde-là.
Parce que t'essaies pas de parler à du monde
qui pourrait t'amener ailleurs.
C'est sûr que comme une chanteuse,
ça prend un plan.
Mais avant le plan,
il faut que tu ressentes les choses.
Cette année, c'est drôle parce qu'avant de faire le plan,
parce qu'on fait toujours un plan sur trois ans,
ma gérante et Yann m'ont dit
« Ok, nous maintenant, avant de te booker des affaires,
on veut savoir c'est quoi tes critères. »
J'ai dit « Avoir du fun. »
Si vous sentez que ça ne colle pas avec moi
ce qu'on me demande,
puis que je n'aurai pas de fun,
je ne veux même pas le savoir.
Ça donne une couleur à ta direction.
Ça, c'est super important
parce que c'est un paramètre incontournable.
Quand tu as ça en tête, avoir du fun,
comme moi, chaque année, je donne un thème.
Cette année, c'est oser.
Moi, c'est l'équilibre.
Ça, c'est tellement une différence parce que
toutes tes affaires qui sont ça, c'est-tu comme dans ma
direction que je me suis donnée? On dirait
qu'on a besoin de ça.
Parce que l'équilibre, c'est important.
Oui, mais je n'en avais pas. C'est pour ça que c'est ça.
Je travaillais trop.
Dans ton équilibre, tu as eu du fun. C'est ça.
Fait que, regarde.
Moi, c'est oser. C'est arrêter de...
Je sais pas.
Tu sais, comme j'ai posé en lingerie.
J'ai vu!
Je peux dire que moi qui est prude comme toute,
mais tu sais, ça, ça fait partie de...
OK, regarde.
Ça va m'amener ailleurs.
T'as osé. J'ai osé.
T'es trop haute!
Le ferais-tu, ça? Non.
Qu'est-ce que t'oserais
que t'as jamais osé?
Ben là, tu vois,
mettons, moi, j'osais jamais chanter
de cover de chansons qui m'appartiennent pas
parce que j'avais peur de pas rendre hommage à l'artiste.
J'avais peur de me tromper.
Puis là, à la voix, j'ai fait
Je ne t'aime plus. C'était bon. Puis c'est la première fois que j'osais faire me tromper, j'avais peur. Puis là, à la voix, j'ai fait « Je ne t'aime plus ». C'était bon!
Puis c'est la première fois que j'osais faire.
Puis mon Dieu, le monde a eu l'air d'avoir aimé ça.
Fait que je me dis, je ne vais pas me priver de ça.
Je vais en essayer d'autres.
Puis ça nous a permis, on dirait, de découvrir un aspect de ta voix.
Oui, 100%.
Parce que là, tu as chanté les couleurs de quelqu'un d'autre.
« Hey, vas-y,, je t'encourage.
J'aime déjà beaucoup ta musique,
mais quand t'as chanté ça, c'était à ta minute.
C'est ça, je suis sortie de ma zone de confort.
Oui, mais c'est une grosse chanson.
C'est une chanson au niveau vocal importante.
Puis tu l'as complètement habité.
Puis on te croyait.
Tu l'as vécu, ta chanson.
Fait que tu vas te permettre ça. Ah et on te croyait. Tu l'as vécu, ta chanson. Tu vas te permettre ça.
Ah, yes, c'est bon!
La dernière question finit toujours positivement.
Où te vois-tu dans le...
Je te dis le moment présent,
puis la dernière question,
c'est où te vois-tu dans 10 ans?
Je me vois...
Si je peux avoir encore cette carrière-là,
le fun que j'ai à le faire,
je me vois comme ça dans 10 ans.
Fait que t'es bien.
Ouais.
J'ai juste pas que ça change, en fait.
Moi, je te souhaite que ça change pas.
Ben, ça change tout le temps.
Oui, mais ça peut évoluer dans le sens...
Mais t'es à la bonne place.
Ouais, c'est ça.
Je suis à la bonne place.
Puis si je peux continuer dans cette track-là,
moi, ça ferait bien mon bonheur.
Fait que ton entourage, il est pour beaucoup.
Oui.
Merci de cette superbe rencontre.
Merci à toi.
C'était tellement le fun.
J'ai vraiment aimé ça.
Moi, j'adore ça.
J'aime ce que je fais, Roxane.
Marc-Lô, d'avant des jeux,
moi, j'ai un pognon avant de partir du sable.
Tu vas le faire avec ta blonde?
Oui.
Fait que là, elle va t'écouter.
Tu vas parler.
Tu disais tantôt que tu parlais pas tant.
Oui, on va se poser des questions. Mais t'apprends à te découvrir. Ah, c'écouter, tu vas parler. Tu disais tantôt que tu ne parlais pas tant. On va se poser des questions.
T'apprends à te découvrir.
C'est bon.
Je retiens l'univers.
Les conséquences.
Les conséquences.
On dirait que tu avais une règle
de cacher dans tes poches.
Merci Roxane Bruneau.
Merci à tout le monde d'avoir été là.
On se dit au prochain podcast. Bye bye.
Cet épisode était présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau au Québec.
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