Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #48 Christophe Maé | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: April 1, 2024Dans ce quarante-huitième épisode, j’ai le grand bonheur de recevoir Christophe Maé. L’auteur-compositeur-interprète français ouvre son jeu et raconte ce qui l’a fait passer de sportif à m...usicien. Il parle avec amour de sa famille, du leg de sa mère, ainsi que de sa demande en mariage particulière à sa femme. Surtout, il aborde ce besoin vital de liberté et sa quête de bonheur, qui sont fortement liés à la musique. Lien de la performance de Stevie Wonder et Sting qui chantent Fragile: https://www.youtube.com/watch?v=FPjj8edvjgM&ab_channel=ChristianMcBrideTV ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:04:44 - Cartes vertes 00:32:40 - Cartes jaunes 00:46:34 - Cartes rouges 00:56:52 - Carte mauve ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon tout nouveau site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15.
Transcript
Discussion (0)
Mais il y a beaucoup de pudeur à la maison, mais comme dans beaucoup de familles.
C'est compliqué d'attraper son père dans ses bras et de lui dire je t'aime.
Même sa mère quoi.
Mais dans le regard, ils le sentent.
Et dans la manière de se comporter.
D'ailleurs, moi c'est ce que j'essaie de transmettre à mes enfants.
Tu sais les enfants, je crois que les enfants ils nous écoutent pas.
T'as beau parler à tes enfants, moi quand je leur parle, et je sais que je leur parle dans le vide, ils ils nous écoutent pas. T'as beau parler à tes enfants, moi quand je leur parle et je sais que je leur parle dans le vide
ils m'écoutent pas. Mais par contre je sais une chose et ça j'en suis sûr c'est
qu'ils me regardent faire. Ils me voient me comporter avec mes parents, ils voient
comment ça se passe avec mes parents, l'amour que j'ai pour eux, l'amour
qu'ils ont pour moi et comment ça se passe. Et je crois que ça, c'est le...
Pour moi, c'est comme ça
que ça se fait aussi, l'éducation.
Beaucoup.
Ouvre ton jeu est présenté
par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies
au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin et sur rendolf.ca.
Bonjour tout le monde.
Aujourd'hui, je peux vous dire que je suis vraiment dans un état de grande excitation
parce que la personne que j'ai devant moi, la première fois que je l'ai entendue,
j'ai eu un coup de cœur et Et après ça, je l'ai vue
en direct de l'univers.
Et là, je crois qu'on a eu un grand,
grand coup de cœur au Québec.
C'est un chanteur
incroyable, qui parle de
plusieurs sujets, mais toujours avec
beaucoup de conviction et aussi dans
la joie. Et moi, j'ai envie de l'entendre parler
de ça parce que je trouve que c'est quelqu'un
qui nous rend heureux.
Peu importe ses textes, dans sa
voix, dans sa tonalité, dans sa musicalité.
Alors, j'ai le bonheur.
En fait, je pense
qu'on a tous un bonheur aujourd'hui
d'être avec Christophe Maillé. Bienvenue, Christophe.
– Salut, merci de me recevoir.
– C'est comme incroyable
que tu sois là aujourd'hui avec
nous. Christophe, on t'a connu
En direct de l'univers
D'ailleurs, tu es retourné faire
Il est où le bonheur
Est-ce que tu t'attendais à une réaction
Aussi forte que ça
Quand tu es venu chanter pour Francis Reddy
Pas du tout, pas du tout
Je pensais que j'allais faire un aller-retour
Et que j'allais juste faire la surprise
Parce qu'on m'avait appelé, moi j'étais en France Dans le sud de la France. Je vis à côté de Marseille. Et on me dit, il y a un garçon
qui s'appelle Francis Reddy et sa chanson préférée, c'est « Il est où le bonheur ».
Faudrait que tu fasses un aller-retour, faudrait que tu viennes lui faire la surprise. Ça serait juste magnifique.
Et quand on m'a dit ça, j'ai été tellement touché de voir que ma chanson faisait écho de l'autre côté.
Tu vois, donc j'y suis allé,
j'ai chanté « Il est où le bonheur? », j'ai fait cette émission en direct de l'univers et j'ai
rencontré que des gens charmants, très charmants, et notamment Francis Reddy. Et ça a été une
magnifique surprise pour moi aussi, parce que les retours ont tellement été positifs que ça m'a emmené à faire une première tournée ici au Québec.
Et puis,
depuis, écoute,
ce qui m'a le plus touché, c'est de voir
que les gens étaient réceptifs
à ce que je faisais.
Et qu'on m'a accueilli à bras ouverts.
Donc,
c'est vrai que je prends énormément de plaisir
à revenir
et à partager des moments comme celui-ci.
Ah bien oui, je suis tellement contente que tu sois là parce que je vais t'expliquer comment ça fonctionne.
Parce que tu ne l'as pas vu, ouvre ton jeu.
Ouvre ton jeu, c'est différentes questions, il y a différents niveaux de questions.
Il y a les questions vertes qui sont ici.
C'est des questions que je pourrais poser à tout le monde, des questions vertes, mais je ne sais pas la réponse,
évidemment. Des fois, c'est bizarre,
c'est des questions qui ont l'air très...
En fait, tout dépendant de la réponse,
il y a des gens qui vont aller très loin
dans ces réponses-là, sur le plan personnel.
Les questions jaunes sont un peu plus personnelles.
Les questions rouges sont quand même,
je dirais, assez personnelles,
Christophe.
Tout est personnel.
Tout est personnel. C'est. Toutes les questions pour toi.
On va résumer.
Mais j'ai fait quand même une gradation.
C'est-à-dire que les questions vertes,
on ne sait pas si je parle d'un homme,
une femme, un père, une mère.
Il n'y a pas ça.
Tandis qu'un jour, on commence à te personnaliser.
J'avais envie quand même de monter le niveau.
Et ce qui est bien dans ce jeu-là,
c'est que tu es un joker.
Donc, à un moment donné,
tu te dis, c'est-tu moi tes sous-questions?
Je pense que j'ai fait le tour, je ne veux pas répondre.
On change de question.
Et tu as toujours une question à la fin.
Ça, c'est des questions hypothétiques.
Ça, c'est une question que je pose toujours à la fin,
comme ça, on s'assure que tout finit bien.
Mais à date, tout a bien fini.
Tout s'est bien passé.
Et ce qui est le fun aussi, Christophe,
c'est qu'il y a huit questions vertes.
Tu les brasses, tu m'en donnes quatre.
De ces quatre-là, je vais te les lire.
Tu vas en choisir une et je vais en choisir une.
Donc, tu vas répondre seulement à deux questions sur les huit.
On y va?
On y va.
Donc, tu choisis, tu vois, tu as un pouvoir dans le jeu.
Mais je choisis là ou pas?
Bien là, tu me les donnes, tu les brasses.
Je te prends en charge.
Tu m'en donnes quatre.
Oui, c'est ça.
Tu m'en donnes quatre. Bien, c'est ça. Tu m'en donnes quatre.
C'est parce que comme ça,
moi, j'ai cherché une autre façon de faire des entrevues.
Puis là, je voulais en faire sans filet.
Sans filet.
Mais sans filet.
Tu es en train de me mettre...
Ça me met la pression, tout ça.
Mais non, c'est toi le filet.
Alors, tu fais ce que tu veux.
Alors, comment réagis-tu à l'autorité?
Quel sens donnes-tu
au mot famille?
Quel défaut tu ne voudrais donner à personne?
Quelle importance accordes-tu
au regard des autres?
Laquelle voudrais-tu choisir?
Ça me parle.
Elle me parle toutes les questions.
Mais la dernière,
si tu veux bien me la répéter.
Quelle importance accordes-tu au regard des autres?
Je trouve que c'est intéressant ça.
Parce que quand je te dis ça, c'est qu'avec les années,
plus le temps passe et plus j'occulte le regard de l'autre.
Tu vois?
Comment c'était avant?
C'est tellement plus libre.
On est tellement mieux.
On est tellement plus libre
quand tu fais complètement abstraction du regard de l'autre.
Et ça, c'est marrant parce que c'est un truc que j'ai ressenti ici, justement.
Le premier soir où je suis monté sur la scène, c'était à l'Olympia de Montréal.
Et je suis rentré sur scène, je n'ai pas eu le temps de prendre ma guitare.
J'ai eu droit à une standing ovation.
Tout le monde était debout, m'applaudissait.
C'était juste incroyable.
Et puis, tout le long du concert,
j'ai trouvé qu'il y avait un côté très instinctif,
très spontané de la part des gens,
de la part des Québécois.
Il y a quelque chose comme ça chez vous.
Il y a une vérité qui est là où les gens réfléchissent pas.
Ils vivent, tout simplement.
Et ça, j'ai trouvé ça...
C'est quelque chose...
C'est une des qualités que je relève
et que je vois et qui est palpable chez vous. On n'a pas ce truc-là en France, je trouve. Je ne dis pas que c'est mieux, mais c'est différent. C'est pour ça que je mets le doigt dessus et l'accent dessus parce que c'est quelque chose qui m'a touché.
Donc, le regard des autres dans ta vie,
c'est quelque chose que tu as été capable... Maintenant, tu es capable de faire abstraction.
C'est un travail au quotidien
parce que forcément, quand tu fais
ce métier-là,
tu es sous les...
Tu vois, là, il y a des objectifs un peu partout.
Mais si tu commences à trop réfléchir,
tu perds ta spontanéité
et tu perds cette liberté d'expression.
Et finalement, si tu commences à trop te préoccuper
de la vie des autres,
tu restes chez toi, assis dans ton canapé
et tu ne fais plus rien.
Est-ce que tu lis ta critique?
Est-ce que tu as des critiques, des mauvaises critiques?
Oui, j'ai beaucoup de chance pour ça.
Je suis assez épargné.
Je suis assez épargné et puis j'essaie de pas donner
matière aussi à me faire taper
sur les doigts, tu vois. Donc moi,
je fais ce métier, ce qui m'anime le plus, c'est être sur scène.
Je fais beaucoup de concerts,
de moins en moins de télé.
C'est justement un truc,
les émissions de télé,
où justement, t'as tendance à te regarder. Dès que tu te regardes,
tu perds ton naturel.
Tu vois? Par contre, sur scène,
je suis libre. Je suis à la maison.
Et je me sens en sécurité parce que c'est moi qui mène la danse.
Je suis là pour
emporter les gens avec moi
et les
faire voyager pendant deux heures.
Sur scène, tu ne penses à rien d'autre
que ce que tu es en train de faire.
C'est ça. C'est vivre l'instant présent.
En gros,
ça résume
ce que je raconte dans cette chanson, Il est où le bonheur?
C'est être là, vraiment
là avec toi au moment où on se parle.
C'est simple,
mais ce n'est pas toujours facile.
Ce n'est pas si simple que ça parce que ça passe
par plein de paramètres,
plein de choses.
Déjà, ça passe par plein de paramètres, plein de choses, quoi. C'est déjà la...
Ça passe par une... une certaine
liberté, une certaine
tranquillité d'esprit.
Être
tranquille avec soi, quoi.
Être en phase avec soi. Être
tranquille.
Et tout ça, c'est le chemin, quoi.
Est-ce que tu aurais pu chanter cette chanson-là à 20 ans?
Il est où, le bonheur?
Non, non, non.
Je n'aurais jamais écrit cette chanson à 20 ans.
Et même quand je l'ai chantée,
des fois, je me posais la question, je me disais...
Parce que j'ai écrit cette chanson à l'aube de la quarantaine.
Et je me suis souvent posé la question
même savoir si c'était pas
trop tôt quoi finalement
et c'est marrant parce que
samedi soir je fais la surprise à Jeannette Bertrand
qui est là et qui
elle a 99 ans, c'est magnifique
bon elle en fait 20
on dirait une demoiselle quand elle te regarde
et qu'elle te parle, elle a un truc qui est
intemporel
elle est magnifique
mais tu vois
quand t'as une dame comme ça de 99 ans
qui te dit effectivement il est là le bonheur
au moment où on se parle, au moment où on est ensemble
on partage ça
c'est une vérité
mais ça c'est tellement fragile en même temps
c'est quelque chose qui nous échappe, le bonheur c'est ça
ça vient, ça repart mais quand c'est tellement fragile en même temps. C'est quelque chose qui nous échappe. Le bonheur, c'est ça. Ça vient, ça repart.
Mais quand c'est là,
en tous les cas, c'est prendre conscience
qu'on a déjà
d'une, d'avoir la santé.
De se le rappeler.
C'est quand on l'a plus.
La santé, quand on l'a plus.
Et puis essayer de cumuler des moments
de joie, des petits moments
comme ça qui font qu'à un moment donné,
tu as un équilibre.
Tu sais où tu es, quoi.
Tu sais où est ta place.
Arriver à trouver sa place,
que ça soit dans le travail.
À un moment donné,
tu as évoqué la famille dans une des cartes.
Oui, mais moi, c'est la question que je vais choisir, d'ailleurs.
Quel sens donne-tu au mot famille?
Mais c'est... Moi, c'est mon socle. Ma famille, c'est la raison que je vais choisir, d'ailleurs. Quel sens donne-tu au mot famille? Mais c'est...
Moi, c'est mon socle.
Ma famille, c'est tout.
C'est justement, pour moi, je résume vraiment,
je ramène le bonheur à la famille.
Tu vois?
Le week-end dernier,
on a fêté l'anniversaire de mon frangin.
J'ai réuni toute la famille.
On lui a fait la surprise.
Et ma nièceèce qui vit ici,
à Montréal,
elle fait des études ici,
à Montréal.
Je l'ai faite venir
avec son petit copain.
Et on lui a fait
une magnifique surprise.
Et juste d'être autour de la table
avec mes parents,
la chance que j'ai,
c'est d'avoir mes parents,
encore aujourd'hui.
J'ai deux enfants,
un de 10,
un de 16. Et ça, c'est d'avoir mes parents, encore aujourd'hui. J'ai deux enfants, un de 10, un de 16.
Et ça, c'est...
Ça, c'est pas...
C'est pas éternel, quoi.
Et ça, je le raconte dans une de mes chansons.
Parce que j'ai mon père qui me dit,
il y a quelques années, il me dit
« Ça va, t'es jeune, t'as la vie devant toi. »
Et puis, dans la foulée, j'ai mes fistons qui me disent
« Laisse tomber, t'as pas la ref.
Tu comprends pas ce qu'on raconte, t'es trop vieux.
Et moi je me retrouve à être là, à me dire
je suis trop vieux pour être jeune.
Et trop jeune pour être... Mais je conclue
derrière, je me laisse pas abattre en disant
mais trop jeune pour être vieux.
Et dans cette chanson-là, j'écris
une phrase avec
un auteur avec qui je travaille
qui s'appelle Paul Ecole. Je tiens à le citer parce que
il a une plume incroyable.
J'écris dans une main
mes parents, dans l'autre mes gamins,
entre ce temps qui fout le camp
et celui qui vient. Mais là, je parle
de quoi? Je parle de ce temps qui
passe et qui est certainement
une de mes plus grandes préoccupations aujourd'hui.
Parce que le temps qui passe,
c'est vrai qu'on ne le rattrape pas.
Et le temps qu'on a là devant nous, c'est quoi?
C'est le temps qu'on peut offrir aux gens
qu'on aime. Qu'est-ce qu'on fait de ce temps-là?
Est-ce qu'on le tue? Est-ce qu'on le
sonde?
Et moi, aujourd'hui,
c'est vrai que plus ça va et plus je prends conscience de ça.
Et donc, j'essaie de profiter pleinement
des gens qui sont bienveillants
autour de moi et notamment ma famille.
Bien, je vais tricher, OK?
Je n'ai jamais fait ce que je vais te faire,
mais je vais prendre une des questions rouges,
parce que j'étais...
Je voulais justement...
Je ne savais pas si tu allais l'apiger,
mais ça va tellement avec ce que tu viens de dire.
La question était,
Ferry chantait,
« Avec le temps, tout s'en va.
Qu'est-ce que le temps est devenu pour toi? »
Parce que je te la pose la question parce qu'on est là.
Puis je trouvais aussi que
tu fais souvent référence au temps.
Quand tu chantes,
on arrête puis on
pense justement à nos proches.
On devient conscient
que le bonheur, c'est maintenant.
Que la présence, c'est là.
Quand tu fais ta chanson sur les amis,
peu importe, il y a toujours une notion de temps.
Oui, disons que c'est ce qui nous guide.
Ce que je te disais,
c'est qu'est-ce qu'on fait de ce temps-là.
Essayer d'avoir que des beaux souvenirs, mais de les construire
en mesure, les souvenirs.
As-tu l'impression, quand on a des enfants,
que là, on réalise que le temps passe
quand on les voit grandir?
Mais c'est ça. C'est vrai que quand on a
des enfants, eux,
ils te poussent. Et là, tu te dis, wow!
Oui, puis tu les vois grandir aussi.
Ça devient des hommes,
tranquillement, tes garçons.
Bien, celui de 16 ans, oui, ça commence à ressembler.
Il commence à ressembler à un homme.
Il fait 1,85 m. Il me dépasse.
Comment tu as trouvé ça de te faire dépasser par ton fils?
Écoute, je suis très heureux.
Je suis très heureux pour lui.
Je suis un peu jaloux, je t'avoue.
Mais je suis tellement heureux pour lui
parce que moi, je fais 1,70 m.
Et c'est vrai que je fais 1m70 et c'est vrai que
je fais 1m70, voire 1m72.
C'est important, le voir,
1m72.
Mais c'est vrai
que j'aurais adoré faire
1m80,
1m85. Et lui, je le vois,
il a 16 ans, du haut de ses 16 ans, il me regarde comme ça.
Qu'est-ce que ça aurait changé, tu penses?
Ben, je pense que je serais pas là
en train de te parler.
Je pense que ça aurait changé, tu penses? Je pense que je ne serais pas là en train de te parler. Je pense que ça aurait changé beaucoup de choses.
Ça aurait déterminé beaucoup de choses,
la taille.
Je te dis ça parce que quand j'avais 14-15 ans,
je rêvais d'être tennisman professionnel.
J'avais des bourses,
je ne payais plus mes raquettes de tennis,
mes cours, tout ça,
parce que j'étais assez bon, on va dire.
Mais j'avais 14-15 ans.
Et quand je suis arrivé, j'ai été sélectionné au dire, mais j'avais 14-15 ans.
Et quand je suis arrivé,
j'ai été sélectionné au championnat de France et là, je me suis retrouvé face à des gars
qui faisaient deux têtes de plus que moi.
Et au service, c'était un vrai handicap.
Et là, ça a été une de mes premières désillusions
parce que je rêvais de ça.
Et là, d'un coup, j'ai capté quelque chose.
Je me suis dit, non,
je ne pourrai jamais devenir un très, très grand tennisman.
Donc, c'est un deuil que tu as dû faire.
Écoute,
quand tu es gamin, tu rêves.
Moi, c'est ce que j'essaie.
Moi, je suis
encore un gamin, je le dis,
dans une de mes chansons.
Je continue de rêver.
Mais c'est vrai que là, ça a été quelque chose qui m'a frappé.
Je me suis pris ça en pleine gueule
parce que j'ai capté que je
pouvais pas devenir
un grand tennisman dû à ma taille.
C'est comme si t'avais atteint
ton maximum
que tu pouvais faire à ce moment-là.
Oui, je crois. Mais en même temps,
de là,
j'ai mis un pied dans la musique.
Si tu veux,
j'ai vécu ça et l'année d'après, je pense que j'ai développ un pied dans la musique. Si tu veux, j'ai vécu ça.
Et l'année d'après,
je pense que j'ai développé une polyarthrite déformante.
J'ai été atteint d'une maladie,
des os.
Et là, je me suis retrouvé un an
allongé à la maison,
pu pouvoir aller en cours.
Et là, j'ai écouté beaucoup de musique.
Je me suis intéressé vraiment à la musique.
Et de là, je me suis identifié à la musique et de là je me suis identifié à des gens
je rêvais d'être choriste
harmoniciste
derrière les vedettes
des gens comme Johnny Hallyday, je rêvais, je pensais qu'à ce mec
Est-ce que tu l'as déjà rencontré?
J'ai eu la chance de le rencontrer
j'ai eu la chance de faire toute une tournée
des stades en première partie
le canton
et c'est marrant parce qu'un jour, il est venu me voir
et me dit
c'est pas très rock'n'roll ce que tu fais,
mais j'adore ton énergie
et j'aimerais que tu fasses mes premières parties.
J'attaque ma tournée des stades
et je me suis retrouvé à faire toutes les premières parties
de Johnny sur une tournée des stades
il y a quelques années.
Et ça a été un moment incroyable parce que
c'était vraiment un mec très gentil,
tellement généreux.
Un bon mec.
J'ai beaucoup appris à ses côtés.
Qu'est-ce que tu as retenu de lui?
Quand il est rentré sur scène,
il émane tellement.
Il a une aura incroyable.
Et c'est son côté bête de scène.
Assumé aussi. Quand on parle du moment présent, c'était un mec, avant de monter sur scène, il était comme ça, je ne sais pas trop à quoi il pensait.
Ce qui se passe, c'est qu'il vient me voir et me dit, tous les soirs après la première partie, tu fais la première partie et tu viens me voir après dans ma loge et on se passe 10 minutes, un quart d'heure ensemble.
Et donc,
j'ai eu la chance de passer pas mal de temps avec lui où on n'était que tous les deux
avant qu'il monte sur scène.
Et des fois, il était absent, il était comme ça.
Mais dès que le producteur rentrait dans sa loge,
il disait c'est bon, c'est ton heure.
D'un coup, il s'est réveillé.
Et il était pleinement là.
Et ça, ça rejoint la conversation de tout à l'heure
d'être là au moment présent
et je crois que
parce qu'en fait il vivait
il était animé que par ça
par les gens, c'est un mec qui a vécu
que pour les gens finalement
c'est quelqu'un qui a mis sa vie un peu personnelle
de côté pour être là
avec les gens
on aurait pu penser qu'il était prêt à mourir sur scène.
Oui, oui, oui. Lui, il avait
vraiment ce truc-là.
Il était prêt à tout donner.
On parlait du temps. Tu as mentionné tes parents
quand on parle de la famille.
Est-ce que c'est quelque chose qui t'habite, ça,
la perte de tes parents?
Oui, forcément, ça me traverse,
quoi. J'y pense.
Mais ce n'est pas quelque chose qui... Oui, forcément, ça me traverse, quoi. J'y pense.
Mais c'est pas quelque chose qui... C'est pas quelque chose qui me travaille au quotidien, quoi.
Est-ce que t'es à jour avec eux?
Ouais, ouais, ouais.
On passe énormément de temps ensemble.
Je vis dans le sud de la France, pas très loin de chez eux.
Et une fois par semaine, on est à table ensemble.
Et ça, c'est vital.
Pour tout le monde.
Pour eux, mais comme pour moi.
On a besoin de ça.
On a besoin de s'appeler.
Là, ils savent que je suis ici, forcément.
Je les ai eus au téléphone.
On a une vraie, vraie relation.
Et ça, c'est...
Parce qu'on était très famille. On est très famille. J'ai un fr. Et ça, c'est... Mais parce qu'on était très famille, quoi.
On est très famille.
C'est ça, t'as eu ces talents-là.
J'ai un frère, lui, c'est pareil.
C'est...
On s'appelle tous les 3-4 jours.
On se donne de nos nouvelles.
Et c'est vrai que c'est important
de sentir que tout le monde aille bien
parce que c'est une énergie qui circule.
Mais l'année que tu as été malade,
tu parlais de la polyarthrite dont tu as souffert,
est-ce que tes parents ont été inquiets
de voir ton enfant qui arrête l'école,
qui est à la maison,
parce que là, ils ne sont pas certains
que tu es en train de te trouver une nouvelle voie
dans tous les sens du mot?
Écoute, ça a été une année assez inquiétante
pour tout le monde parce qu'en fait, on ne savait pas ce que j'avais. Et je ne pouvais plus sortir du mot. Écoute, ça a été une année assez inquiétante pour tout le monde parce qu'en fait,
on ne savait pas ce que j'avais. Et je ne pouvais plus sortir du lit.
Et
j'étais comme paralysé,
tu vois. Et au bout de
quelques mois, on a trouvé, on a rencontré un professeur.
Un professeur
Sani.
Et
ce gars-là m'a
dit que j'avais une polyarthrite déformante.
Donc là, j'ai commencé à dormir avec des attelles, tu vois,
parce que j'avais les phalanges qui se tordaient.
Enfin bon, bref, c'était pas terrible.
Mais voilà, ça a été un mauvais passage pour tout le monde.
Mais c'est quelque chose qui...
Il n'y en est ressorti que du positif.
Mais puis, es-tu le plus, ça?
Non. J'ai eu un bon traitement
pendant des années. J'ai eu des poussées
d'arthrite. Il y a une dizaine d'années,
j'ai eu encore une poussée d'arthrite.
Des douleurs, un peu au dos.
Et je sais, c'est dû
à ça. Mais ça a complètement
disparu.
Et puis, t'es resté la musique.
Et il m'est resté la musique. Mais à cette époque-là,
je te dis, ça a été assez positif, finalement. Parce que j'étais à la maison, j'écoutais de la musique. Il m'est resté la musique. Mais à cette époque-là, ça a été assez positif finalement.
Parce que j'étais à la maison,
j'écoutais de la musique du matin au soir.
Et là, il y a une de mes plus grandes révélations artistiques,
Stevie Wonder.
Où je découvre Stevie Wonder,
mais vraiment tous ses disques
et sa manière de jouer de l'harmonica.
C'est un des plus...
Tout le monde ne le sait pas, mais c'est un des plus
grands harmonicistes qu'on ait au monde.
Stevie Wonder.
On voit au piano.
Oui, beaucoup au piano voient.
À l'harmonica, c'est un des plus
grands harmonicistes au monde. D'ailleurs, pour ceux
qui sont curieux,
s'ils veulent visionner cette vidéo
de Stevie Wonder
qui accompagne Sting sur un titre qui s'ils veulent visionner cette vidéo de Stevie Wonder qui accompagne Sting
sur un titre qui s'appelle Fragile.
Il fait un solo d'harmonica
mais qui est juste incroyable.
On peut le choper comme ça sur le net.
C'est juste magnifique.
Et donc là, c'est vrai que j'ai eu
une grande révélation pour cet instrument-là.
Et là, figure-toi que je restais
4, 5, 6 heures par jour
l'harmonica dans la bouche.
À jouer que de l'harmonica.
Et tes parents étaient dans la maison?
Oui, oui, oui. J'avais un petit chien.
Le chien, il n'aimait pas le son de l'harmonica.
Il faisait que d'aboyer. Je les ai rendus sous.
Je les ai rendus fou.
Et je leur disais, mais laissez-moi tranquille.
Je suis musicien, je resterai musicien
quoi qu'il arrive. Et j'avais 15 ans,
quelque chose comme ça. Mais c'est vrai que j'ai eu
une très grande passion pour... Mais quand tu joues de j'avais 15 ans, quelque chose comme ça. Mais c'est vrai que j'ai eu une très grande passion.
Mais quand tu joues de l'harmonica,
as-tu l'impression que c'est un instrument qui apporte
énormément d'émotions?
Rapide, rapidement, je trouve.
Oui, parce que l'harmonica, c'est
un instrument, un peu comme tous les
instruments avant, c'est le prolongement
de la voix.
Moi, c'est l'harmonica blues, donc il y a
quelque chose qui pleure. Il y a vraiment une émotion qui passe. Et d'ailleurs, c'est l'harmonica blues. Donc, il y a quelque chose qui pleure.
Il y a vraiment une émotion qui passe.
D'ailleurs, c'est
pour ça aussi que j'ai toujours aimé cet instrument-là.
Il y a quelque chose qui m'a toujours...
Mais ça te va bien. Il y a quelque chose de
bohème aussi, on dirait,
dans l'harmonica.
C'est quelque chose de facile à avoir,
qui sort un peu n'importe quand.
Ça peut être dans ta manche, à un moment donné, il y a quelque chose
qui nous surprend, qui n'est pas placé
tant que ça. En tout cas, c'est l'impression que j'ai
de l'extérieur. – Oui, oui, oui. Il n'y a pas
énormément de gens qui jouent de l'harmonica.
– Non? – Il y a des gens comme Bob Dylan
qui jouent un petit peu.
Mais sinon, c'est
que les vieux bluesmans, quoi.
Mais... – Ça, tu peux avoir ton harmonica Mais sinon, c'est que les vieux bluesmans.
Ça, tu peux avoir ton harmonica partout.
C'est magnifique pour ça.
Il n'y a pas de limite.
Puis tu arrives tout de suite à venir nous toucher dans notre émotion.
C'est très profond, l'harmonica.
Mais est-ce que tu te considères comme un grand harmoniciste?
Comment?
Est-ce que tu es un grand harmoniciste?
Moi, je ne suis pas un grand harmoniciste,
mais je joue...
Je cultive ce truc-là, en tous les cas.
Dans ma manière de chanter,
l'approche que j'ai de chanter
et de jouer de l'harmonica.
Il y a un côté très cagnard,
un côté très rentre-dedans.
Et ça, c'est...
Voilà, j'ai pas envie que ça soit joli
tu vois, mais que ça soit
dans l'émotion et
quelque chose qui te
réveille quoi, c'est comme ça
que j'aime, que
j'aborde la musique et que j'aime la musique
Est-ce que tu rêves de
est-ce que tu souhaiterais
rencontrer Stevie Wonder
Me dis pas qu'il est là.
Mais j'aimerais ça te le dire.
Mais non, mais c'est quelqu'un que t'aimerais rencontrer musicalement.
Je suis allé le voir, l'écouter déjà en concert.
C'est quelqu'un que j'ai jamais eu la chance de le croiser.
Mais pour moi, oui, lui, ça fait partie des génies.
Il y a quelques personnes comme ça.
Il n'y en a pas 50. Mais Bob Marley, Stevie Wonder,
c'est les gens que je me suis construit
en écoutant leur musique.
J'ai beaucoup écouté Stevie Wonder.
Mais je me suis rendu compte que
musicalement, c'était très riche.
Et c'était beaucoup.
Ils s'accompagnaient.
Et les accords, c'est beaucoup.
C'est une musique pour pianiste.
Et moi, je jouais un petit peu de la guitare.
Et là, chez Bob Marley, j'ai découvert
une autre
approche de la musique, où avec
deux, trois accords, son talent
de mélodiste fait que
il a fait voyager
le monde entier.
Mais vachement plus simple
dans l'approche musicale.
Et moi, comme je suis un musicien autodidacte
c'est vrai que de suite j'ai pris une guitare
et à l'oreille j'ai relevé des accords de Bob
et j'ai repris tout un répertoire de Bob
tu sais moi je viens de la Manche
à 17 ans je suis parti de la maison
et j'ai dit à mes parents
je suis musicien
je resterai musicien quoi qu'il arrive
mais là je blaguais
j'avais pas encore l'entière conviction
que j'allais faire ce métier là
toute ma vie. Mais quand
je suis arrivé sur la côte d'Azur
je passais entre les tables
les gens mangeaient, ils étaient pas là pour écouter
un musicien
et je passais tout seul guitare-voix
et dans le regard de l'autre j'ai commencé à exister
et là
je me le suis confirmé.
Il y a quelque chose
où je me suis dit, c'est bon, je vais faire que ça.
Pour moi, j'avais déjà réussi, si tu veux.
Tu y as cru.
Oui, j'y ai cru, mais j'ai toujours cru.
Mais le regard de l'autre,
parce que la musique, ça se fait,
c'est une danse à quelque part.
C'est un échange. Si tu sens que les gens
ne te captent pas,
ça peut être très être très frustrant.
Et puis moi, j'ai toujours eu envie
de faire de la musique
pour le plus grand nombre.
Quand j'aborde une chanson comme
Il est où le bonheur, c'est un thème
très personnel.
Mais qui dit personnel, il n'y a pas plus
universel finalement. Parce qu'on mène
tous les mêmes vies. On est tous traversés par les mêmes émotions, les mêmes sentiments. très personnel mais qui dit personnel il n'y a pas plus universel finalement parce qu'on mène tous
les mêmes vies, on est tous traversés
par les mêmes émotions, les mêmes sentiments
les mêmes préoccupations, les joies
il y a quelque chose
qui nous lie les uns aux autres
et on a tous
le même moteur quoi, on a tous
finalement
envie d'être heureux, d'être en paix
d'être aimé, d'être apprécié.
Et tu as quelque chose de particulier, Christophe, aussi, sur scène,
c'est la quantité de musiciens qui t'accompagnent.
Ça s'appelle le carnet de voyage, ta tournée,
et on a l'impression de partir en voyage avec toi.
Tu rassembles des musiciens qui ne se connaissent pas nécessairement,
qui ne sont pas habitués d'entendre, je pense,
les mêmes harmonies
qui jouent ensemble.
Il y a quelque chose chez toi de très rassembleur.
La musique t'apporte ça aussi.
Ça te permet
de mettre ce côté-là de toi de l'avant.
Oui, oui, oui.
Disons que
j'essaie de faire
de la chanson française
traditionnelle
un texte raconté une histoire en 3 minutes
avec une mélodie
si elle peut se retenir tant mieux
mais après à côté de ça
je prends énormément de plaisir à réunir
à nourrir ma musique
avec des musiciens
qui viennent d'ailleurs
c'est à dire des gars
mon guitariste vient du Togo
lui il joue aussi
très classique, funk
rock, mais dès que je le regarde
sur scène je lui dis
il s'appelle Amen
quand je lui dis Amen
emmène nous chez toi, il va faire deux notes
et là on est à Lomé, on est au Togo
et là on est et c'omé, on est au Togo. Et là, on est...
Et c'est vrai que c'est une invitation
au voyage. Je le dis depuis
quelques mois, parce que là, on vient de faire
une grande tournée en France.
Et c'est la première fois
que je prends la route avec autant de talent
au mètre carré.
Je parle pour mes musiciens, parce que
j'ai la chance d'avoir croisé énormément
de gars sur la route depuis 25 ans maintenant.
Et j'ai rappelé pour cette tournée-là, Carnet de Voyage, que des gens qui m'ont marqué.
Mais avec qui je ne jouais pas les dernières années.
Et notamment un percussionniste cubain, chanteur.
Un percussionniste chanteur qui est cubain, Pilo Barrios.
Et lui, c'est pareil.
Il ouvre la bouche et on est chez lui
on est à Cuba, c'est juste incroyable
et je prends énormément de plaisir
parce que c'est une respiration pendant le concert
c'est à dire pour les gens mais comme pour moi
où d'un coup t'as des sonorités
qui arrivent d'ailleurs
et puis qui nous évoquent un endroit
le Cap Vert entre autres
et le Cap Vert, pour mon
dernier album, c'est vrai que je suis allé chercher
l'inspiration là-bas, au Cap Vert.
Je suis parti, figure-toi, je suis parti à l'aventure
pendant trois semaines, comme ça,
au Cap Vert. J'ai dit à la maison,
je vais au Cap Vert, je vais à la rencontre de musiciens,
j'ai envie d'en savoir
un peu plus sur le Cap Vert.
J'ai toujours grandi, écouté César
et Aévora,
plein d'artistes de là-bas, mais je n'y étais jamais allé.
Et puis, c'est vrai que je suis arrivé là-bas.
J'ai eu la chance de rencontrer une demoiselle qui s'appelle Susannie Pires.
Une grande chanteuse capverdienne.
Je suis allé la voir en concert, le jouer un soir sur une plage.
Et puis, on a sympathisé.
On a été présenté.
Et on a commencé à faire de la musique
ensemble, je vous la fais vite mais
on a commencé à faire un peu de musique ensemble
et on s'est retrouvé dans un studio
le sous-sol d'une maison, un petit 20 mètres carrés
c'était le studio d'enregistrement
de Césaria Evora
et là-bas est née une chanson
qui est sur mon dernier album qui s'appelle
Pays des merveilles
où je raconte
l'amour pour le pays
ce que j'ai ressenti là-bas
et le refrain est chanté par cette demoiselle
et ça a tellement bien matché avec elle
que je lui ai proposé de venir
avec nous sur la route en France
et là elle a fait six mois
de tournée avec nous
c'était juste incroyable
Moi j'ai eu la chance de vous voir aux Arènes de Nîmes.
Et
je te dis, j'étais encore emballée, encore
enchantée, encore... J'ai enregistré
plein de vidéos pendant
le concert. Puis je les regarde
et j'arrête. C'est cette force-là
que t'as, c'est de nous ramener tout de suite
à quelque part. On voyage.
Justement, quand elle
chantait, quand je chantais avec elle,
parce qu'il y avait plein de musiciens,
on avait l'impression d'être sur scène.
Malgré la grandeur du stade,
on a l'impression d'être seule,
d'être tout petit et d'avoir
une place avec vous.
C'est vrai que j'essaie
de procurer ce truc-là.
Et la chance que j'ai,
c'est que, déjà, c'est très organique comme concert.
Il n'y a pas d'ordinateur, il n'y a pas de machine,
il n'y a pas d'effets spéciaux.
Donc, tout est joué. On peut faire les nuances qu'on veut.
Je peux arrêter une chanson
en plein milieu
pour avoir une interaction
avec quelqu'un qui va me crier
quelque chose. Et ça, je trouve que
ça rend vraiment le spectacle
vivant plus que jamais. Et puis, c'est pour ça aussi que ça me créer quelque chose. Et ça, je trouve que ça rend vraiment le spectacle vivant, plus que jamais.
Et puis, c'est pour ça aussi
que ça me plaît autant, parce que
je ne m'en lasse pas, parce qu'il n'y a pas
deux concerts identiques, finalement.
Et là, tu t'en viens au Québec. Moi, c'est sûr,
je m'en vais te voir au Québec aussi.
Tu seras là, entre autres,
en mai. Tu as plusieurs dates, hein, mai,
juin. Ouais, ouais, ouais, on arrive ici
le 20 mai.
Je crois qu'on joue le 23, 24.
Oui, à l'Olympia. 25 à l'Olympia.
Il y a une troisième date à l'Olympia.
Et puis après, on va faire Québec.
Gatineau.
Gatineau. On est de Gatineau deux soirs.
Sherbrooke.
On fait quelques villes comme ça.
On va rester trois semaines.
Et puis, c'est la première fois
que je vais venir chez vous en plein été. Enfin, si on peut
appeler ça plein été, ça sera
fin mai, début juin. J'espère
qu'on va avoir le soleil et que...
Oui, mais tu vas voir comment on est content.
On va sur toutes les terrasses. J'imagine.
J'imagine. Oui, oui, il y a des belles
journées dans ces mois-là. On a hâte de te voir.
Est-ce que tu es prêt à passer au niveau jaune? Allez. Donc, tu brasses.
Le niveau jaune, c'est quoi? C'est des questions pour toi.
Ça se complique, c'est ça?
Ça peut être un petit peu.
Tout dépend de toi. Tu vas m'en donner
quatre aussi. Et souvent,
je vais faire la même chose.
Il y en a moins.
Alors, on part.
Qu'as-tu hérité de ta mère? Quel trait part. Qu'as-tu hérité de ta mère?
Quel trait de caractère as-tu hérité de ta mère?
Décris-moi ta relation père-fils.
Tu vois, c'est plus personnel.
Ah ouais, ouais, ouais. Là, tu veux tout savoir.
Ah là là, on y arrive. Qu'est-ce qui te rend
vulnérable? Où est ton
pays des merveilles?
Hé!
Eh bien, dis donc.
Ben écoute,
ma mère, c'est
c'est tout, c'est le
pilier de la maison. C'est le pilier
de la famille.
Elle déborde de joie.
Elle est incroyable. Elle est solaire, du matin
au soir. Je l'ai vue toute ma vie.
J'ai vu une femme avec le sourire.
Incroyable.
Elle ne s'est jamais fait subir quoi que ce soit
ou une peine.
Non.
C'est un rayon de soleil.
Et ce qu'elle m'a
transmis, c'est ça.
Très tôt,
elle m'a permis
de rêver, mais rêver grand.
Tu vois? Tout est réalisable.
Moi, je n'ai pas fait d'études.
Mais malgré tout,
elle me disait,
aie confiance en toi, tu vas y arriver.
Tout est réalisable.
Elle m'a permis de rêver en grand.
Et c'est vrai que c'est une très grande chance.
J'essaie de retransmettre ça à mes enfants.
Parce que c'est magnifique
d'avoir quelqu'un
qui te guide comme ça
et qui t'ouvre la porte,
qui te dise que tout est accessible finalement.
Oui, parce qu'un enfant qui va pas aux études,
des fois, comme parent,
on s'inquiète beaucoup.
Oui, on peut s'inquiéter
et puis on peut dire aussi à son enfant
qui veut devenir un saltembanque, on peut lui direinquiéter. Et puis, on peut dire aussi à son enfant qui veut devenir Saltenbank,
on peut lui dire, non, non, non, tu feras ça, mais...
Fais quelque chose d'autre avant.
Essaye d'avoir un vrai métier.
Mais en fait, non.
En fait, elle voulait juste qu'on soit heureux, quoi.
Que je sois heureux.
C'est ça qui te rend heureux.
Fais-le, mais fais-le à fond.
Vas-y.
Tout est possible.
Oui, tout est possible. Et ça, elle fais-le à fond. Vas-y. Tout est possible.
Elle nous a transmis ça.
Vraiment.
C'est un grand héritage.
Je crois qu'il y a énormément,
aussi beaucoup de valeur, forcément.
On a grandi dans le respect de l'autre.
Elle m'a inculqué
énormément de choses, mais
elle m'a beaucoup guidé. Et encore aujourd'hui, j'apprends beaucoup.
Parce que c'est quelqu'un qui est...
C'est une femme qui déborde d'énergie, quoi.
Qui ne s'arrête pas une seconde.
Qui ne s'ennuie jamais.
Est-ce qu'elle cuisine?
Elle n'arrête pas.
C'est quoi son plat préféré?
Tu veux tout savoir.
Oui, ça m'intrigue.
Parce que je l'ai rencontré, ta mère,
quand je suis allée au concert.
Elle cuisine énormément,
mais je ne vais pas te raconter de...
Mais quand on se retrouve vraiment à la maison,
c'est une bonne viande au feu de bois
avec des pommes de terre en papillote,
tu vois, dans du papier d'alu.
Et c'est une bouffe assez simple,
mais très conviviale à partager.
À partager.
Oui.
Puis, est-ce que tu fais de la musique chez toi?
Tu sais que dans un souper,
est-ce que le monde s'attend à ce que tu sortes ton harmonica?
C'est-tu comme une pression familiale?
Non, non, non.
À la maison, je ne fais pas trop de musique.
Ah non?
Non, non, c'est bon, c'est bon.
J'en fais suffisamment.
J'en fais tout le temps.
Mais je vais te dire une chose Quand je suis à la maison
Moi j'ai un studio d'enregistrement
Où je sors de chez moi
Et je vais faire ma musique dans mon studio d'enregistrement
Mais je sais pas pourquoi
L'inspiration me vient
Ou dans la cuisine ou dans le salon
Au milieu de mes enfants, de ma femme
Et c'est souvent que j'ai mes fistons qui me disent
Oh t'en as pas marre là! Tu nous saoules!
Va là-bas! » Je me fais sortir.
Ça rigole pas à la maison.
C'est pas moi qui mène la danse là-bas.
Je te jure.
C'est pas toi qui mène?
Ah non.
Est-ce que c'est trop personnel?
Décris-moi ta relation père-fils.
Non, écoute, c'est...
C'est... Je peux te dire que ce que je veux.
Dis-moi ce que tu veux. Exactement.
Moi, j'ouvre les portes.
Mais la relation père-fils, c'est mon père qui me transmet la musique.
L'amour de la musique, en tous les cas.
Lui, c'est un grand mélomane.
Il a un trio de jazz, là.
Il joue du saxo, tu vois.
Il a un trio de jazz amateur.
Mais à l'Olympia, il a joué à l'Olympia de Montréal, ton père.
Tu l'as fait jouer.
Oui, oui, c'est vrai.
Il était monté sur scène.
Oui, bien oui, il était là.
Écoute, cette année-là, on s'était fait un des plus grands plaisirs.
Parce qu'en fait, je venais de faire ma première tournée américaine.
Et j'ai pris mes parents avec moi.
Je leur ai dit, je vais faire ma tournée américaine.
Il faut que vous voyez ça.
Votre fiston, il va jouer à la Nouvelle-Orléans,
à New York, à Boston,
à San Francisco,
bon bref.
Et de là, on arrivait ici, à Montréal.
Et donc, ils sont
venus avec nous, ils nous ont accompagnés sur toute la tournée.
Et le premier soir, mon père, je lui ai dit,
monte sur scène. Et on fait la jam.
Mais il était tellement
stressé. Tu sais, mon père, il a passé jam. Mais il était tellement stressé.
Tu sais, mon père, il a passé sa vie... Il était pâtissier de métier.
Il a passé sa vie dans un laboratoire
à faire des gâteaux.
Et là, de se retrouver sur scène
à faire de la musique devant 1 500, 2 000 personnes,
c'est un traumatisme pour lui.
Tu vois?
Il était tellement stressé.
Je lui dis, bon, tu arrives, tu montes à tel endroit,
à tel moment.
Le premier soir, il arrive trop tôt.
Je suis là
et je le vois à côté de moi.
Bref, ça passe.
Et là, tu ne peux pas parler parce qu'à ton état.
Non, je ne lui dis rien.
Mais il arrive trop tôt.
Du coup, il se retrouve comme ça devant les gens.
Je sens un petit malaise.
Bref, ça se passe. Le lendemain, il arrive trop tôt. Et du coup, il se retrouve comme ça, devant les gens. Et là, je sens un petit malaise, mais je fais genre... Bon, bref, ça se passe.
Le lendemain, il arrive
trop tard.
C'est-à-dire, je me retourne, là, il n'y est pas.
Et le troisième soir,
il est arrivé au bon moment. Et là, quand il est arrivé,
avec les musiciens, on a fait un break et on l'a applaudi.
Tu vois?
Mais c'est mon pote.
C'est mon pote. C'est quelqu'un qui m'a beaucoup appris.
Et on a une belle relation.
Est-ce que tu parles de tout avec ton père?
Non, par contre, il y a beaucoup de pudeur.
On ne parle pas de tout.
Mais on partage le bon, je crois.
Est-ce que tu es capable de lui dire je t'aime?
Je le dirais plus facilement en chantant, en chanson.
Tu vois?
Mais il y a beaucoup de pudeur à la maison.
Mais comme dans beaucoup de familles.
C'est compliqué d'attraper son père dans ses bras et de lui dire je t'aime.
Même sa mère quoi.
Mais dans le regard, ils le sentent.
Et dans la manière de se comporter.
D'ailleurs moi c'est ce que j'essaie de transmettre à mes enfants.
Tu sais les enfants, je crois que les enfants ils nous écoutent pas t'as beau parler à tes enfants
moi quand je leur parle et je sais que je leur parle
dans le vide ils m'écoutent pas
mais par contre je sais une chose
et ça j'en suis sûr c'est qu'ils me regardent faire
et ils me voient me comporter
avec mes parents
ils voient comment ça se passe avec mes parents
l'amour que j'ai pour eux
l'amour qu'ils ont pour moi et comment ça se passe et mes parents, l'amour que j'ai pour eux l'amour qu'ils ont pour moi
et comment ça se passe
et je crois que ça c'est le
pour moi c'est comme ça que ça se fait aussi
l'éducation, beaucoup
on n'a pas besoin de se raconter la messe tout le temps
quand tu dis quelque chose à quelqu'un
il entend d'une oreille
tu le forces
mais si tu te comportes bien
et là il s'identifie à quelque chose.
Et à un comportement,
et je crois que c'est...
En tous les cas, je fais très attention à ça.
Est-ce que tu as toujours voulu avoir des enfants?
Tu sais, les hommes,
on n'est jamais prêts pour avoir des enfants.
La première fois que ma femme m'a dit
« Je suis enceinte », je fais « Non! »
Je n'étais pas prêt.
Et puis le second, ils sont arrivés tous les deux
mais c'est juste
magnifique, c'est quelque chose qui m'a fait beaucoup de bien
parce que c'est arrivé quelques années
après mon premier gros succès en France
on venait de vendre 2 millions d'albums
en France, c'était incroyable
ça s'est passé du jour au lendemain comme ça
dans mon cerveau je sais pas si j'ai tout compris
j'ai jamais eu de gros malaise
de dépression
mais par contre j'ai pris une secousse
forcément d'un coup dans la rue
les gens qui te reconnaissent
t'es pas vraiment prêt à ça
on est jamais prêt, on s'y habitue pas
c'est quelque chose
qui m'a bien remué.
Je crois que j'ai gardé le cap
parce que mes enfants
sont arrivés dans ma vie
et j'ai commencé un peu à m'oublier
de penser à eux.
J'ai une femme
qui m'accompagne aussi depuis 20 ans,
qui est aussi le pilier de la maison.
Ça se passe bien.
J'ai beaucoup de chance d'avoir rencont de la maison. Ça se passe bien. J'ai beaucoup de chance
d'avoir rencontré la personne.
C'est un tout
qui fait qu'à un moment donné,
t'es plus ou moins équilibré.
Après, on est tous névrosés,
j'ai envie de dire.
Moi, je ne suis pas un tranquille.
Je cours toujours après quelque chose.
Je me soigne, on va dire, avec le temps.
Parce que si tu es actif dans ta tête,
tu imagines toujours quelque chose?
Oui, il se passe beaucoup de choses.
Mais j'ai besoin de vivre.
Quel type d'amoureux tu es dans la vie?
Elle veut tout savoir.
Je veux tout savoir.
Elle veut tout savoir.
Avec tout ce que tu écris,
on dirait que tu en dis quand même beaucoup dans tes chansons.
C'est pour ça que j'ai du mal à en parler,
parce que je raconte tellement tout dans mes chansons.
Celui qui ne me connaît pas,
franchement, il écoute quelques chansons,
il se dit...
Mais ta ballerine, c'est la femme de ta vie?
Oui, oui, c'est ma...
C'est ma femme.
Parce que tu as une chanson
qui s'appelle Ma ballerine,
où tu la demandes en mariage, dans cette chanson-là.
C'est ça.
En fait, ça faisait des années
qu'elle voulait qu'on se marie.
Et moi, je ne voulais pas me marier, forcément.
Et puis, elle m'a sorti tous les prétextes.
Elle a commencé à me dire
« Ouais, tu comprends, j'accompagne les enfants à l'école,
ils ont pas le même nom que moi,
ils savent pas si je suis la mère,
si je suis pas la mère. »
Elle a commencé à me dire plein de trucs comme ça.
Et puis, moi, j'étais en train
d'écrire l'album
« La trappe rêve ».
Et puis,
il a commencé à me
venir des phrases.
Et ça a été une manière pour moi
de lui écrire cette chanson-là.
De rentrer à la maison
et de lui dire, écoute,
assieds-toi, je vais te chanter un truc.
Parce qu'elle valide toujours
mes chansons. Moi, j'ai pas de manager, j'ai pas d'agent.
Je suis assez...
Je suis libre.
Je ne veux pas entendre parler de tout ça.
Au moins, je mène la vie comme je l'entends.
Si demain, ça ne marche pas bien,
je ne pourrais m'en prendre qu'à moi.
J'aime avoir ce côté-là
où je prends moins les décisions.
Par contre, son avis est très important.
Quand ce n'est pas bien, elle me le dit.
Si c'est bien, elle me le dit si c'est bien
elle me le dit aussi et ça c'est
quelque chose qui me fait
beaucoup de bien et donc le soir je rentre et je lui dis
assieds-toi je vais te jouer une chanson
tu vas me dire si t'aimes bien
et écoute je suis arrivé dans le refrain et puis forcément
elle a versé l'alarme
et je l'ai demandé
en mariage comme ça, ça a été ma demande en mariage
à travers cette chanson-là,
ballerine. Parce que je me sentais pas
l'emmener au restaurant, me mettre à quatre pattes,
tu vois.
Parce que j'en avais pas
profondément envie, en fait.
Mais elle, ça lui tenait à cœur.
Et puis finalement, ça a été un joli mariage.
Enfin voilà, ça a été une belle fête.
Mais quelle incroyable façon
de demander quelqu'un en mariage
d'écrire une chanson que tu as enregistrée après
ouais ouais c'était
wow
je crois que je m'exprime
plus facilement et peut-être mieux
en chanson
tu vois
c'est juste faire des entrevues c'est plus difficile
si tu répondais en chanson
ouais effectivement ça serait plus difficile déjà tu répondais en chanson.
Oui, effectivement.
Ce serait plus difficile.
Déjà là, j'étais en train de réfléchir, je me suis dit... Tu étais en train d'écrire une chanson.
Mais ma balle a ri.
En tout cas, moi, pour ceux et celles qui la connaissent pas,
il faut vraiment aller entendre cette chanson-là
parce que, justement, c'est une grande chanson d'amour.
Oui, c'est une chanson que j'aime beaucoup.
Et je prends énormément de plaisir à la chanter, en tous les cas, sur scène.
Tu sais, sur scène, il y a des chansons que j'ai pu écrire,
il y a quelques années, tout ça,
où je m'en suis lassé.
Mais des chansons où je raconte ma vie,
j'ai toujours l'entière conviction
quand je la chante.
Tu vois? Et cette chanson
en fait partie. Il y a une autre
chanson aussi qui s'appelle Bouquet de roses
où je parle de l'amour inconditionnel.
Je parle à
mes enfants.
Quoi leur dire?
Forcément que la vie, c'est pas
tout rose. Ça risque d'être rude par moment
mais rappelez-vous une chose
c'est qu'elle est jolie
jolie, jolie
c'est tellement beau
j'aime beaucoup
interpréter cette chanson là aussi
parce que je les ai devant mon nez
et puis
je vois aussi le retour que je peux avoir des gens
par rapport à cette chanson-là, Bouquet de roses.
C'est une chanson qui parle beaucoup.
Forcément, quand tu as des enfants,
à un moment donné, on ne vit plus que pour nos enfants.
Exactement. Bet MGM, authorized gaming partner of the NBA, has your back all season long.
From tip-off to the final buzzer, you're always taken care of with a sportsbook born in Vegas.
That's a feeling you can only get with Bet MGM.
And no matter your team, your favorite player, or your style,
there's something every NBA fan will love about Bet MGM.
Download the app today and discover why bet MGM is your basketball home
for the season raise your game to the next level this year with bet MGM a sports book worth a slam
dunk and authorized gaming partner of the NBA bet MGM.com for terms and conditions must be 19 years
of age or older to wager Ontario only please play responsibly if you have any questions or concerns Je vais te demander au niveau rouge, ça va bien?
Est-ce que je suis trop indiscrète?
Tu me fais parler, tu me fais parler, mais... Mais t'es bon, mais t'es demandé au niveau rouge, ça va bien? Est-ce que je suis trop indiscrète? Tu me fais parler, tu me fais parler, mais...
Mais t'es bon, mais t'es super intéressant.
Si je parle, c'est que je prends du plaisir
en tous les cas, d'être avec toi.
Tu m'en donnes deux.
Il y en a trois. Il en reste trois.
J'ai enlevé Ferry tantôt, vu qu'on avait déjà parlé du temps.
Merci pour l'eau.
Ah, tu vois, c'est bien reçu, je te verse de l'eau.
Alors, t'en choisis
une des deux.
Quel moment de ta vie
voudrais-tu supprimer?
À quel besoin profond ton amoureuse
répond-elle? Ça, c'est la question
à Jeannette. Jeannette Bertrand
demande ça aux gens. À quel
besoin profond ton amoureux
ou amoureuse répond?
Et je l'ai gardé.
À chaque fois, je le dis.
Au Québec, on comprend ça, c'est la question à Jeannette.
Ça, c'est une question qu'elle a posée, elle.
Elle l'a posée, oui.
En interdit.
Puis elle, ça, elle a un conjoint
qui est quand même plus jeune qu'elle.
Elle en parle souvent de Donald.
Puis elle est très touchante quand elle dit
à quel besoin profond il répond chez elle.
C'est un besoin de sécurité, un besoin d'être là.
Il y a celle-là
auquel moment de ta vie voudrais-tu supprimer?
Moi, je ne te parlerais pas du besoin de sécurité
ou du besoin d'être présent.
Moi, ce qui fait du bien
à celle qui m'accompagne, c'est quand je prends
la route. Elle est contente.
Parce que t'es trop quand t'es là.
Je lui dis, ah tu pars
encore? Ah ouais, ouais.
Je crois que ça lui fait beaucoup de bien.
Non, non, non. Mais heureusement.
Je plaisante
quand je dis ça, mais ça nous fait
du... c'est un bien réciproque.
On s'est connus il y a 20 ans
et si ça dure entre nous, pour moi, c'est
le... pour moi, c'est...
C'est grâce à ça, en tous les cas, de ne pas être l'un sur l'autre tout le temps. Pour moi, c'avoir le sentiment de vivre un sentiment de liberté,
c'est un sentiment de liberté parce que on n'est pas vraiment libre. Tu vois?
Même si je suis loin de la maison, tout ça,
on est complètement lié.
On s'appelle tout le temps.
Mais en tous les cas, on se traque pas.
Et je pense que de laisser de la liberté,
de laisser respirer l'autre,
ça fait partie de la
longévité dans un groupe. Toi, c'est un besoin profond de te laisser respirer? Mais moi, ça fait partie de la longévité.
Et toi, c'est un besoin profond de te laisser respirer?
Moi, je crois que si j'ai choisi ce métier,
de faire ce métier-là, c'était pour
prendre la route.
Je m'éclate, je me nourris
d'aller à la rencontre
d'autres personnes. Je me nourris de ça.
C'est quelque chose qui me fait un bien fou.
Même là, notre interview,
de partager comme ça
et quand t'es
l'un sur l'autre tout le temps
à un moment donné t'as le sentiment
de ne plus savoir quoi te raconter
ben oui c'est ça quand tu pars
au moins quand tu reviens
on se retrouve à nouveau
là je pars une semaine
on rentre et c'est un plaisir
de se retrouver.
Mais pour moi, mais comme pour elle.
Oui, partir.
Oui.
C'est ça, c'est se retrouver.
Partir pour mieux revenir, quoi.
Mais ce n'est pas tout le monde qui accepte ça dans un couple quand même.
Il y en a pour qui la présence de l'autre...
Oui, oui, oui, ce n'est pas facile.
Et après, je t'avoue que moi, mon métier, de toute manière, je n'ai pas le choix.
Non, c'est ça. Moi, mon métier, c'est prendre la route. Je ne suis pas Céline Dion.
Quand je te dis ça, c'est que j'ai pas la chance de pouvoir faire une résidence à Vegas pendant 10 ans ou 15 ans où les gens viennent à moi.
Moi, je suis obligé de prendre la route, aller à la rencontre, aller voir les gens chez eux. Mais il y a très peu de contraintes.
Ce qui peut peut-être être contraignant
avec les années comme ça, c'est les voyages.
Mais le fait d'être le soir
sur scène, je vis que pour ça.
De séduire un nouveau public,
de passer,
de partager deux heures comme ça
avec des gens qui arrivent d'univers,
d'horizons différents, qu'ils soient dans la salle
et à travers les chansons qui s'évadent,
sentir
que ces gens-là,
que ça leur fasse du bien.
Je me sens utile en faisant ça
et je m'éclate.
T'as vraiment du fun sur scène.
Oui.
Franchement, c'est...
Tu transmets quelque chose. Je te le disais dès le départ, tantôt, oui, oui. Franchement, c'est... Tu sais, tu transmets
quelque chose. Je te le disais dès le départ,
tantôt, quand t'es arrivé en studio.
Moi, quand ma mère est décédée,
ça fait un an et demi,
moi, je me souviens, quand je suis allée
te voir à l'Olympia, je t'ai vu deux fois
en spectacle à l'Olympia de Montréal.
Et moi,
j'ai vécu quelque chose, parce que
Frédéric Lenoir, c'est un philosophe français, Frédéric, il parle beaucoup de la joie dans ses livres.
Puis à un moment donné, je l'ai reçu et j'ai compris ce que ça voulait dire, la joie, que ce n'est pas nécessairement joyeux, mais c'est plus une émotion archaïque que nous portons.
Et quand on a la joie, c'est un filtre positif dans notre vie. C'est une attitude, c'est une façon d'être.
Et je me disais, moi, j'ai comme besoin de Christophe Maé,
de le voir sur scène pour reconnecter avec cette partie-là qui était comme un petit peu perdue.
Et là, quand je regardais, tu n'avais pas de concert, il n'y avait rien.
Et le premier qu'il y avait, j'étais sur ton site,
c'était le 16 juillet 2023 aux Arrènes de Nîmes.
Je me suis posé aucune question.
On sera, écoute, j'ai loué, j'ai réservé l'avion, j'ai loué le Airbnb.
C'est magnifique, ça me touche énormément ce que tu me dis.
J'y étais et je te dis, et ça a fait ça, c'est que tu apportes cette espèce de connexion
avec la joie qui, des fois, n'est pas toujours présente.
Et quand on repart, ça reste.
Tu restes.
Et quand on écoute ta musique, c'est la même chose.
Quand tu es arrivé tantôt, je te parlais de ta chanson,
L'ours, qui, pour moi, devrait être chantée
par tous les enfants dans les écoles à travers la francophonie. Parce que tu parles de la planète, tu parles de l'état de qui pour moi devrait être chanté par tous les enfants dans les écoles à travers
la francophonie. Parce que tu parles
de la planète, tu parles de l'état de la planète.
Et c'est tellement
bien chanté, mais bien dit,
bien composé. T'as cette
force-là de nous faire réfléchir
et de nous faire réaliser
ce qu'on a aussi. Et de
nous apporter des filtres
qui sont teintés d'amour,
de joie et évidemment
de bonheur, mais
c'est extraordinaire.
Écoute, ça me touche énormément ce que tu me dis.
Quand tu parles de l'ours, c'est ce
qu'on est en train de vivre ici.
Tout le monde me dit, ouais, il n'y a pas eu
de neige cet hiver, on n'a pas eu
très froid.
Et là, d'un coup, ça vient de tomber tout le week-end. Oui, on a une pas eu de neige cet hiver. On n'a pas eu très froid. Et là, d'un coup, ça vient de tomber, là, tout le week-end.
Oui, oui, oui.
Là, on a une tempête de neige.
C'est vrai que ça se dégrade.
Et pour revenir à cette chanson,
en plus, il y a un interprète qui chante le refrain
qui s'appelle Youssou N'Dour,
M. Youssou N'Dour, qui m'a fait le plaisir de...
Je lui ai envoyé la chanson.
Il m'a dit OK.
J'écris en wall-off la partie du refrain. »
Et c'est vraiment une belle personne.
C'est quelqu'un qui me touche énormément aussi.
Mais pour revenir à la joie,
ça fait partie de la conception de ma musique.
Tu sais, ça paraît con, quand je chante,
il y a une chanson qui s'appelle « L'amour »,
où justement, je suis en duo avec Amado et Mariam, un couple
malien
et alors c'est vrai que ça
pourrait, ça peut paraître bête, ça peut
paraître con, de chanter L'amour
On est bien mon amour
mais pour moi c'est un mantra
je le dis sur scène
L'amour c'est peut-être le sentiment
c'est le seul sentiment qui restera
c'est celui qui nous lie les uns aux autres qui nous permet de passer un joli moment ensemble c'est peut-être le sentiment c'est le seul sentiment qui restera c'est celui qui nous lie les uns aux autres
qui nous permet de passer un joli moment ensemble
c'est
ce sentiment là qui guide
tous nos vies quoi
pour la plupart d'entre nous
et
c'est pour ça que
j'ai tendance
à me foutre de ce que
peuvent penser certaines personnes
sur ce genre de thème-là.
Moi, ce que je vois, c'est la réalité.
C'est quand je suis sur scène, que je chante ça,
le bien que ça fait à tout le monde.
Tu étais aux Arènes de Nîmes.
Les Arènes de Nîmes, c'est dans le sud de la France.
Pour ceux qui ne situent pas le lieu,
il y a 15 000 personnes.
Et le soir où j'ai joué aux arènes de Nîmes,
on a fini
avec cette chanson qui s'appelle
L'Amour et les gens sont partis
dans les coursives, sur les parkings de voiture,
dans Nîmes, en chantant le refrain.
J'ai vu des vidéos de ça
mais c'est juste extraordinaire.
Et une grosse partie de la tournée
qu'on vient de faire, on finissait avec cette chanson-là
où les gens partaient en chantant ça
ça fait tellement de bien, c'est tellement beau à voir
tu vois d'être
dans la paix, la bonne humeur
et qu'on soit tous au même moment
réunis et tous en phase
et je crois que c'est en ça
où c'est assez puissant
ça peut être fort et puissant
la musique
parce que ça soulage les cœurs.
Ça fait du bien.
Mais il y a un pouvoir.
La musique a un pouvoir sur l'humain.
Oui, de toute manière, ça fait du bien.
Ça fait du bien.
Ça dépend de ce que tu recherches.
Mais moi, je peux écouter Ludovico Ennodi à la maison
juste pour me calmer.
C'est quelque chose qui m'apaise.
Tu m'en as parlé tout à l'heure.
Oui, parce que je l'ai vu aussi aux Arrêtes de Nîmes
deux soirs avant toi, mais Ludovico fait la même chose.
Ludovico,
sa musique est
comme aérienne.
On dirait qu'on n'a plus de racines
quand on l'écoute.
On est avec lui.
Et c'est vrai que ça dépend des avec lui. Et c'est vrai que
ça dépend des humeurs, mais c'est vrai que la musique
fait énormément de bien.
Moi, je peux écouter un James Bond juste pour me donner
la pêche, justement, quand je ne l'ai pas.
Est-ce que tu trouves que ça calibre l'humeur?
Moi, des fois, je suis dans ma voiture et je me dis
qu'est-ce que j'ai envie d'écouter? J'ai envie d'être plus...
On dirait que je me demande
comment j'ai envie d'être. Je mets la musique
puis j'y arrive.
Je trouve qu'en anglais,
ce serait fast track. En français, un chemin rapide pour arriver à l'émotion qu'on cherche.
C'est une thérapie.
Tu es chanceux de pouvoir
en faire sur scène.
Ça, c'est une question hypothétique, Christophe.
Je vais te demander, et j'ai une,
c'est le niveau mauve.
Niveau mauve. Alors, voilà.
Niveau mauve.
Avec quelle personne décédée aimerais-tu
partager un repas? Personne que tu connais.
Personne proche?
Oui.
Je dirais
ma grand-mère.
Ma grand-mère, parce que j'ai vécu chez ma mamie pendant 2-3 ans,
quand j'étais ado.
Et elle m'a vu commencer à faire de la musique,
et je n'arrêtais pas de lui dire,
tu verras un jour, tu me regarderas,
tu me verras à la télé et tout ça. »
Elle est partie entre-temps.
Et puis, je parlais beaucoup,
j'ai changé beaucoup avec elle.
Elle avait du temps à me consacrer.
Et qu'est-ce que tu aurais envie de lui dire aujourd'hui?
« Mais regarde, c'est plutôt pas mal, hein,
ce qui s'est passé.
Je te disais, regarde,
tu me verras là.
Là, ça y est, on y est, là.
On est même à Montréal.
Regarde.
Elle te croyait, quand tu lui disais ça?
Ouais, ouais, ouais.
Ouais, je...
En tout cas,
un peu comme
ce que je te disais tout à l'heure, il y avait cette permission
de rêver chez moi, dans la famille
tu vois, et pourtant
pourtant moi, tu sais je viens du sud
de la France, d'une ville qui s'appelle
Carpentras, on est très loin de Paris
on est très loin du show
Biz, on est très loin, limite
il n'y avait pas de musicien, il y avait deux musiciens
qui jouaient
dans ma vie.
J'étais très loin.
Je rêvais, je pensais à ça,
à faire ce métier, mais franchement, par où?
Parce que tu ne viens pas d'une famille
de musiciens.
Mes parents étaient commerçants en pâtissier.
Dans le sud de la France,
tu es à 8 heures de Paris.
J'avais aucune connexion.
Et donc, le chemin, il aurait pu être long.
Il a pas été... De toute manière, il a été long.
J'ai commencé à 17, 18 ans à faire de la musique,
à faire que ça.
Et mon premier album est sorti, j'avais 30 ans.
Est-ce qu'entre les deux
comment tu vivais entre les deux?
Je vivais, je faisais
de la musique, dans des bars
piano bar, l'été sur la côte d'Azur
en Corse aussi
et à la montagne l'hiver
tu vois, et je faisais
des saisons en fait
et
entre temps j'allais à Paris, et puis les dernières années j'ai arrêté de faire les saisons
parce que j'ai commencé à m'endormir
je faisais de la variété internationale
je reprenais, je faisais que des reprises
mais je jouais beaucoup
je faisais 250 concerts par an
ça ça a duré
6-8 ans
et à un moment donné j'ai dit ouais faut que j'arrête
et là je suis allé à Paris
et je me suis pris une petite chambre de bonne,
un petit 10 mètres carrés.
Et j'ai composé et écrit mes chansons.
Et j'ai arrêté de jouer de la variété internationale.
J'ai arrêté les saisons pour prendre le temps justement pour faire cet album-là.
C'est-à-dire que je me suis dit, ouais, à un moment donné, pour réussir,
il faut que je fasse mes propres chansons, quoi.
Et j'ai commencé à écrire mon premier
album dans cette chambre de bonne.
Et là, j'y suis resté 4 ans
dans cette chambre de bonne.
Et entre temps, j'ai rencontré
un premier producteur de spectacle.
Je jouais un peu le soir à Paris dans des clubs.
Et puis j'ai rencontré un premier producteur de spectacle
qui m'a proposé de mettre un pied dans la comédie musicale
Le Roi Soleil. Ça a commencé comme ça.
J'ai incarné le frère du roi, un gay
excentrique, j'ai embrassé les mecs sur scène,
j'avais une perruque jusqu'au pied.
Mais j'avais un personnage
délirant. Un personnage, tu vois,
qui n'est pas le personnage rigide qu'on a l'habitude de voir
dans les comédies musicales.
Et donc, j'avais
un capital sympathie. Les gens
m'ont découvert en France à travers ce rôle-là.
Et puis, quand cette comédie musicale s'est terminée,
j'ai sorti mon premier album
que j'avais enregistré entre-temps.
Et là, j'ai...
Voilà, ça...
En tous les cas, cette comédie musicale
m'a révélé au public.
C'était un point tournant dans ta carrière.
Oui, oui, oui.
C'était un gros changement dans ta vie.
Oui.
D'être reconnu aussi, hein?
Parce que, tu sais, tu parles beaucoup de liberté,
mais quand on est reconnu partout où on va,
ça enlève une forme de liberté aussi.
Oui, oui, complètement.
Complètement.
La liberté, de toute façon, c'est très complexe.
Très complexe.
Être libre.
On n'est jamais vraiment libre.
À quel endroit tu te sens libre?
Dans mon métier, dans ce que je fais.
Plus ça va et plus je suis libre.
C'est bien ça?
Oui, oui, oui.
Disons que c'est un luxe, quoi. C'est un luxe.
Chez moi, je compose une chanson.
On sort le disque.
J'ai une chance inouïe,
c'est que les gens...
Il y a suffisamment de gens qui m'apprécient.
Ça me permet de partir sur la route
et de voir énormément de monde.
Mais je suis pas contré en quoi que ce soit.
On me dit pas, non, mais ça, ça va pas passer en radio.
Non, je veux pas entendre ces propos-là.
Je veux pas qu'on me parle de ça.
Ah non, parce que c'est vrai que c'est une grosse contrainte, ça.
Je veux pas avoir de barrière, quoi, si tu veux. Tu veux pas que çaon me parle de ça. Ah non, parce que c'est vrai que c'est une grosse contrainte. Je veux pas avoir de barrière, quoi, si tu veux.
Tu veux pas que ça dure tant de temps,
que le refrain soit rythmé pour être sûr de le passer.
Donc, tu fais ce que t'as à faire et ça vit.
Oui, oui, oui.
Comme tu dis, ça vit, quoi.
Alors, c'est vrai que forcément,
qu'il y a des radios...
Il y a des radios qui ne me diffusent pas.
Parce que
ça ne correspond pas au format.
Et puis moi, c'est vrai que je fais de la musique,
même si c'est de la variété française,
c'est une musique très organique,
très jouée. Ce n'est pas une musique
surproduite
pour entrer
de manière efficace en radio.
Mais tu as fait un duo
avec, j'oublie le titre, avec Florent Pagny,
qui est sorti il n'y a pas longtemps.
C'est une chanson de Florent Pagny,
je pense que vous avez repris.
En fait, c'est une très jolie chanson de Florent Pagny
et il a fait un best-of,
il a sorti un best-of de tout son répertoire en France
et ici aussi, je pense.
Oui, et ça, c'est plus placé comme chanson
que ce qu'on est habitué de t'entendre.
Oui, oui, oui.
Mais disons que c'est une chanson très mélodique,
avec moins de flow que ce que moi, je peux avoir dans mes chansons.
Mais ça a été un très joli duo.
Est-ce que tu te souviens du nom de cette chanson-là
que tu as fait avec Florent Pagny?
Cette chanson est magnifique.
Elle s'appelle comment?
« Un jour, une femme ». C'nt Pagny? Cette chanson est magnifique. Elle s'appelle comment? Un jour où une femme.
C'est une très, très grande chanson.
Florent, il a sorti un best-of
de tout son répertoire.
Et il m'a appelé,
il me propose de reprendre
cette chanson-là avec lui.
Et c'est vrai que ça a été un joli moment
aussi de vie en studio.
Parce que vous étiez les deux?
Oui, on était tous les deux.
Je voulais te demander ça.
On était tous les deux comme ça, face à face.
Et si tu veux, on l'a faite en une prise.
On l'a chantée plusieurs fois,
mais il y a eu une prise où ça a matché vraiment.
Sa voix, la mienne.
Et on a gardé la prise comme ça.
Tu vois, ce n'est pas une chanson qui est montée
où il y a une phrase qui est bien,
on va chercher une autre. Non, c'est pas une chanson qui est montée où il y a une phrase qui est bien, on va chercher une autre... Non.
C'est en une prise.
Mais vos voix se marient tellement bien ensemble.
Ouais, c'est un très, très grand chanteur.
Lui, c'est un chanteur à voix.
Et même cette chanson, moi, c'était pas
un exercice facile pour moi parce que j'ai plus
l'habitude d'avoir du flow, tu vois.
Et là, c'est vraiment, ça repose sur des placements
bien précis avec une très belle, une très, très grande mélodie. Et là, vraiment, ça repose sur des placements bien précis avec une très belle,
une très grande mélodie.
Mais ouais,
c'était... – Moi, j'ai aimé t'entendre comme ça.
Tantôt, quand tu parlais de radio,
tu sais, des voix, quelque chose
de plus placé, ça, c'est quand même placé,
si on veut. Mais ça
te va bien aussi, ce...
– Ouais, ouais, ouais. Mais moi, j'adore
ça, hein. J'adore ça. Après, quand
je prends la guitare, je ne compose pas
forcément dans cet esprit-là.
Mais c'est vrai que c'est,
comme tu dis, une chanson
plus placée. C'est-à-dire
le texte, on comprend tout. Il n'y a pas
trop de mots, mais on comprend tout.
Ce que tu racontes,
c'est un autre exercice.
Et il y a un chemin vers un envolé
vocal aussi.
On sent la montée,
on a hâte à la fin pour ne plus avoir de voix
dans nos voitures, mais vous en avez toujours.
Mais c'est une grande chanson.
Les gens qui nous écoutent ont des devoirs.
Parce qu'un jour,
une femme, il faut l'entendre.
Oui, un jour, une femme.
C'est une chanson magnifique.
À la fin, je le regarde et je lui dis je prendrais bien la partie tout en haut à l'entendre. Oui, Un jour, une femme. C'est une chanson magnifique. Et c'est vrai qu'à la fin, je le regarde et je lui dis,
je prendrais bien la partie
là tout en haut, à l'octave.
Il me dit, écoute,
si tu arrives à choper les notes,
vas-y.
Mais je te jure que j'étais là,
je pensais la note,
mais je ne savais pas
si ma voix allait sortir.
Et puis, à un moment donné,
je l'ai chantée.
C'est vrai que ça emmène encore la chanson ailleurs.
Ah oui, oui.
C'était un joli moment, en tous les cas.
Tu as chanté en direct.
C'est un mec que j'adore.
C'est un mec que j'aime beaucoup.
C'est un mec, quand j'étais minot,
j'ai envie de te dire,
parce que ça fait très longtemps qu'il chante,
Florent.
J'étais ado, je le voyais.
Je ne sais pas, son attitude.
Tu vois, c'est le genre de mec que t'as envie d'être pote, quoi.
Sans le connaître, tu te dis, ouais, putain,
c'est peut-être un bon pote, celui-là.
Et comme l'image que je me faisais de lui,
c'est vraiment la personne qu'il est.
C'est vraiment un super mec.
Très simple, très humble.
J'aime beaucoup.
Est-ce qu'il pourrait avoir d'autres collaborations avec lui?
ah j'adorerais
entre au niveau vocal il y a quelque chose qui se passe
vraiment
avec vos voix
la dernière question Christophe
déjà?
déjà?
on peut en refugier
où te vois-tu dans 10 ans?
écoute dans 10 ans
ce qui guide nos vies c'est l'envie Où te vois-tu dans dix ans? Écoute, dans dix ans...
Ce qui guide nos vies, c'est l'envie.
Est-ce que dans dix ans, j'aurai envie?
Je l'espère.
Je l'espère parce que je m'épanouis comme ça.
Tu vois, envie de faire des choses,
envie de venir ici, de prendre un avion,
de venir ici, prendre le temps de parler,
de me dire que je n'ai pas encore fait le tour.
J'ai envie de dire encore des choses,
l'envie de composer des chansons,
ce qui me procure autant de plaisir de pouvoir prendre la route, de monter sur scène.
C'est vraiment le moteur de ma vie aujourd'hui.
Est-ce que tu voudrais être en résidence à Las Vegas?
Je pense que ça doit être lourd en résidence là-bas.
Je pense qu'au bout d'un moment, tu dois te faire chier.
C'est tes prix-là aussi.
Les billets sont vendus d'avance, deux ans d'avance,
trois ans d'avance.
C'est incroyable.
Imagine, c'est vertigineux.
C'est magnifique.
Mais quand tu te dis,
dans quatre ans et demi, je serai encore là,
ce soir-là.
En train de faire le même spectacle.
Oui.
Non, je pense que...
Mais j'espère que
je serai dans
dix ans ici, avec toi,
en train de parler.
J'espère aussi.
On tournait ici, au Québec.
Mais la prochaine fois,
il faudrait presque que tu apportes ton harmonica.
Qu'on improvise quelque chose.
Est-ce que c'est quelque chose que tu fais, ça, des fois?
Juste improviser?
Mais, s'il y en a un qui...
Ah non, ils sont au fond de ma valise.
Ils sont au fond de ma valise, tu sais pourquoi? Parce que...
Dans la voiture. Mais franchement,
je t'aurais bien joué un petit morceau.
Tu l'aurais fait? Bien sûr.
Ça va être le plus grand regret de ma vie.
Mais seulement,
à moins qu'il y en ait un qui aille
dans la voiture, au fond de ma valise,
il y a une petite trousse noire.
On le fera la prochaine fois.
On le fera la prochaine fois. On le fera la prochaine fois.
Tu as quand même beaucoup de choses.
Moi, je tiens à te remercier de t'être arrêtée ici.
La prochaine fois, on fera de la musique.
Tu écouteras.
Moi, je pense que je suis vraiment une fan
de ta musique depuis avant.
Pas avant Francis Reddy,
mais quand je t'ai vue avec Francis Reddy,
je n'avais pas de visage sur ta voix.
Et ta danse, attends,
il faut qu'on parle juste de ta danse
avant que ça termine.
Où est-ce que tu as appris?
Parce qu'on dirait que tu voles.
Mais je vole.
Mais non, mais quand tu danses,
on dirait qu'il y a des bouts
que tu ne touches plus au sol.
C'est unique, ta façon de bouger.
Tu sais où j'ai appris à danser?
Non.
En boîte de nuit,
quand j'avais 17-18 ans,
que j'étais défoncé.
C'est là.
Parce que je me lâchais
et je dansais.
Et c'est vrai que c'est des restes de boîte de nuit.
Mais ça fait ta signature.
Mais non,
au-delà de ça,
là, je plaisante.
Mais j'ai toujours aimé...
Si tu veux, il y a un mec qui m'a beaucoup marqué
qui est Bob Marley
quand je regardais tous ses concerts
je ne l'ai jamais vu
sur scène
mais par contre j'ai beaucoup visionné
et il y a un truc qui te libère quand tu danses
quand tu danses
que tu te fous du regard de l'autre
je reviens encore là dessus
il y a quelque chose qui fait tellement de que tu te fous du regard de l'autre, je reviens encore là-dessus,
il y a quelque chose qui fait tellement de bien,
tu te libères.
Et c'est quelque chose qui, moi, me libère sur scène et je sens que ça libère tout le monde aussi.
Les gens qui sont là, qui me regardent.
Parce que, de toute manière,
on a besoin de ça, de cette liberté.
Quelqu'un qui est figé comme ça, qui réfléchit,
qui se pose des questions,
qui est rempli de trac,
tu figes
toute la salle aussi.
Tout le monde
s'arrête de respirer,
on attend que ça se détende.
Et c'est vrai que par le corps, il y a quelque chose qui fait
beaucoup de bien. Et ma femme est danseuse.
Elle est prof de danse aussi.
Tu vois? Et, j'assiste
beaucoup. Enfin, voilà.
J'ai beaucoup vu danser.
Mais elle, c'est plus scolaire.
C'est pas comme moi.
Qu'est-ce qu'elle pense de ta façon de danser?
Elle est le...
Elle en sourit et elle rigole.
Mais...
Montre-t'en libre. Complètement.
Mais c'est ça.
Mais après, c'est ça Mais après c'est
Si tu veux même quand je suis en studio
Que je fais un son
Tant que ça me fait pas danser
Pour moi le son il est pas bon
Tu vois
Dans les arrangements, les rythmiques et tout ça
J'aime programmer
Les rythmiques
De mes morceaux
Et c'est vrai que c'est souvent syncopé
c'est souvent syncopé comme dans le reggae
où le temps fort il est pas sur le premier temps
il est en l'air, il est juste après
ça fait pom-ka
tu vois, et nous en France
la chanson française c'est souvent
la pop, le temps fort
il est souvent sur le premier temps
pom-ka
et là moi tout ce qui est syncopé tout ce qui est reggae afro-caraïbéen c'est en l'air, et c'est 4, 4, 4. Et là, moi, tout ce qui est syncopé,
tout ce qui est reggae, afro-caraïbéen,
c'est en l'air. Et c'est pour ça que je suis en l'air.
C'est pour ça que quand je danse, je vole.
Ça vient aussi de ça.
Alors, nous, on vole.
On est en plein bonheur. Merci beaucoup,
Christophe Maillet, d'avoir été...
d'avoir accepté d'ouvrir ton jeu.
Je suis contente. Je viens de vivre un beau moment.
Vraiment.
Moi aussi.
Tu m'as beaucoup fait parler de mon père,
de ma mère. Je me suis beaucoup livré.
Il va falloir couper plein de trucs.
Tu as trop parlé, tu trouves?
Non, non, non. Ça va.
Mais merci. C'est assez...
C'est très intéressant, en tous les cas.
Tu vas partir avec ton jeu. C'est à toi.
Magnifique.
Tu vas le faire même avec ta ballerine, si tu veux. Yes.
Alors, merci et on se dit au prochain
podcast. Bye-bye tout le monde.
Cet épisode était présenté
par Karine Jonka, la référence
en matière de soins pour la peau au Québec.
Le jeu de table
Ouvre ton jeu est disponible
partout en magasin et sur andolf.ca.