Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #53 Jonathan Roberge | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: May 6, 2024Dans ce cinquante-troisième épisode d’Ouvre ton jeu, je m’entretiens avec Jonathan Roberge. Tout en vulnérabilité, l’homme aborde la grande colère qui l’habite et comment ça se manifeste... exactement chez lui. Il parle également de son besoin de validation, tant dans la sphère personnelle… que sexuelle! En effet, la trop grande importance de la sexualité devient un sujet de l'épisode et, surtout, l’évolution de Jonathan à assainir cet aspect de sa vie. Un épisode surprenant où l’on parle aussi bien de politique… que de fantômes! ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:12:36 - Cartes vertes 00:36:32 - Cartes jaunes 00:58:10 - Cartes rouges 01:17:44 - Carte mauve ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15.
Transcript
Discussion (0)
Mais c'est que je ne voyais pas les solutions.
Quand tu es fâché, tu ne vois pas les solutions.
Tu ne vois rien quand tu es en colère.
Il n'y a aucune décision qui est prise sous le joug de la colère.
Parce que c'est tellement...
Ça se dit-tu, le joug de la colère?
Oui, mais tu l'as dit.
Je considère que ça se dit très bien.
Ça se dit?
Le joug de la colère, oui.
Je ne vois pas pourquoi ça ne se dirait pas.
C'est tellement...
C'est de l'acier, c'est pesant,
c'est lourd.
Il n'y a rien qui va se bâtir sous ça.
La colère est tellement...
Elle est nécessaire par moments,
mais elle est tellement...
Nocive.
Écoute, mais une goutte de poison
dans une piscine,
ton eau est contaminée.
Je trouve que c'est ça
que ça faisait cette colère-là,
cette rage-là.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins
pour la peau, disponible dans
près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin et sur rendolf.ca.
Bonjour tout le monde. Aujourd'hui, c'est particulier parce que ce sera la première fois que je fais Ouvre ton jeu pour une deuxième fois à la même personne.
Parce qu'il y a quelques semaines, on a fait un spécial devant le public pour la prévention du suicide. J'étais
ambassadrice, les porte-parole de ce
mois, c'est important. Et on a
décidé de faire un Ouvre ton jeu devant
public chez Randolph au 10-30.
Et aujourd'hui, il est
là devant moi et on va
pas refaire Ouvre ton jeu, on va
faire un nouveau Ouvre ton jeu
avec un gars que
dès que je l'ai rencontré,
j'ai vu qu'il avait un magnétisme,
un charisme,
quelqu'un d'une grande profondeur.
Puis des fois, on peut confondre
parce que son look, on n'est pas sûr.
Des fois, non, mais on peut avoir
un petit doute, mais dès qu'on te rencontre,
c'est comme ça va tellement avec toi,
toute cette profondeur-là. Alors, je suis contente
de te présenter Jonathan Roberge.
Bien, merci.
C'est pas que j'aime pas...
Je suis nerveux.
T'es nerveux?
La dernière fois, je me suis ouvert devant le public.
Je ne m'attendais pas à aller.
Tu m'as tellement fait réfléchir sur beaucoup de choses.
Et puis, sur mon enfance,
sur ma relation avec mon père.
Je suis allé devant des gens
comme si j'étais dans un bureau de psy,
mais que la porte était ouverte.
Oui.
Le fait, c'est que je suis un livre ouvert. mais là, on était allé à des places où j'étais
« Hey, même moi, il faut que je me questionne
profondément. » Puis moi, je suis quelqu'un qui aime
prendre le temps d'analyser des choses.
Fait que là, j'étais nerveux
en m'envant. – Mais les gens t'écoutaient, là.
Tu sais, t'as fait beaucoup réagir,
t'as fait pleurer.
Les gens ont beaucoup apprécié, mais c'est sûr que
c'est un exercice devant le public qui est plus délicat
pis là j'ai choisi
parce que je fais le jeu
j'ai essayé de pas mettre les mêmes questions que la dernière fois
mais évidemment on va aller dans les mêmes zones
alors on va voir ce que ça va donner
et quand j'ai parlé de ton look
c'est que
à prime abord
avant que je te rencontre Jonathan
je pensais que t'is comme un dieu.
Il y a beaucoup de gens qui pensent ça parce que
j'ai des tattoos jusqu'à ses doigts,
mais j'ai tout le temps
été un gars doux,
mais
je suis vraiment
l'homme au masque de fer.
À l'intérieur, très, très doux,
mais il a fallu
qu'on m'enferme pour que je sois doux. Tu comprends ce que je veux dire? J'ai tout le temps été... Je suis colérique, très, très doux, mais il a fallu qu'on m'enferme
pour que je sois doux.
Tu comprends ce que je veux dire?
J'ai tout le temps été...
Je suis colérique, pareil.
OK.
Mais ça me prend mon petit masque serré
pour me maintenir correct.
Parce que sinon, je dirais trop
tout ce que je pense.
Mon gérant, il n'aime pas beaucoup ça.
Quand il sait que je vais faire des entrevues,
il est tout le temps nerveux.
Tout le temps, partout.
Que ce soit n'importe quoi.
Quand j'allais à deux filles le matin,
il me disait, fais attention, ce que tu dis, n'oublie pas.
Certains artistes auraient peut-être besoin des fois,
mais moi, je...
Toi, tu te laisses aller.
En fait, tu t'ouvres.
Je m'ouvre beaucoup.
Tu es en confiance.
Mais c'est parce que je suis beaucoup dans la validation.
J'ai réalisé que pour moi,
je te l'ai déjà dit plusieurs fois,
ce qui m'a aidé, moi, à aller mieux dans la vie,
c'est quand j'ai été validé. Quand j'ai fait une
énorme dépression en 2009 et que j'avais des idées noires,
ce qui m'a vraiment aidé à m'en sortir,
ça a été quand j'ai fait, je ne suis pas seul.
OK, tu as déjà vécu ça toi aussi, toi aussi.
Et en parlant beaucoup avec ma psy,
parce que j'ai vu 14 ans la même
psychologue, j'ai réalisé que
à la seconde où j'étais validé
que d'autres avaient fait la même chose que moi
ou avaient passé par le même chemin,
on dirait que 50 % du travail était fait.
Donc, elle m'avait dit, oui,
il y a beaucoup de gens comme ça. Puis je me suis dit,
ça pourrait être ça, ma responsabilité en tant qu'artiste,
c'est d'ouvrir ce que j'ai envie d'ouvrir
puis de l'ouvrir en profondeur.
Puis si ça peut aider des gens
qui sont comme moi puis qui ont besoin
de validation,
bien, mon bout de chemin à moi est fait comme artiste.
– Je suis tellement d'accord. On reçoit beaucoup, beaucoup de commentaires au passage
des différents invités. D'ailleurs, je veux remercier
tout le monde parce que ça
consolide des choses, ça donne
un élan de lire les commentaires des gens
et ça va vraiment dans le sens de ce que
tu viens de dire. Il y en a beaucoup qui me disent
« OK, ça vient de me faire comprendre.
Quelque chose qui était comme un nœud dans ma vie,
ça vient dénouer un nœud.
Ou encore, je viens de comprendre quelqu'un dans mon entourage
parce que justement, ça valide.
Des fois, on vit avec de la honte,
on vit avec des regrets.
Et là, on entend d'autres personnes confronter ça
et dire, voici ce qui était là après.
OK, mais il y a une vie après tout ça.
Des fois, je pense qu'on s'en met beaucoup
sur les épaules. Donc, les témoignages,
dans toutes mes émissions, ça a été important,
mais le podcast, c'est différent parce qu'on y va
vraiment en profondeur, juste avec une personne.
Oui, et il n'y a pas
la censure
d'un diffuseur avec des publicités
qui s'en viennent.
Parce que je suis allé souvent à Deux filles.
À Marie-Claude, j'y allais souvent.
Tu m'invitais. Merci beaucoup. J'ai toujours apprécié y aller. J'ai même un gag dans mon spectacle
que je faisais. Vous m'avez connu soit dans la série
Contre le gars, soit à Friston. Vous m'avez vu pleurer
peut-être à Deux filles le matin.
Ça faisait toujours rire parce que le clash
était énorme entre les trois projets.
C'est vrai que j'étais là souvent.
Je sais où je m'en allais avec ça.
Pour dire que... Je ne me rappelle même plus où c'est que je m'en allais avec ça.
Dans la validation.
Il y a des gens des fois que ça m'est déjà...
Ça m'est déjà arrivé de lire en dessous, dans les commentaires.
Mon Dieu, il y a besoin d'attention.
On le voit partout en train de parler de ses problèmes.
Puis non, c'est totalement l'inverse.
C'est que j'accepte de parler de mes problèmes pour pouvoir aider du monde.
Moi, je voulais ça aussi.
C'est parce qu'on t'invitait.
La première fois que je t'ai reçu,
ça m'avait vraiment étonnée.
L'équipe disait qu'il y avait Jonathan Robert.
Je me disais que Jonathan Robert va accepter
de venir à Deux Filles le matin.
Tu vois quand même que j'avais un préjugé.
Quand je t'ai vue,
ça n'avait plus, mais c'était sur
les esprits, les maisons hantées.
Tu t'en souviens?
Avec Christian Page. J'avais tellement de préjugés.
Je vais le voir en show, en conférence.
Moi, j'aime assez Christian Page.
Parce que toi, t'as vécu dans une maison
quand t'étais petit,
où il se passait des choses non expliquées.
Bien, moi, j'ai...
Pas que j'y croyais pas, mais comme tout le monde, je dis « Ah, OK. »
Pis la journée qu'il se passe des trucs, pis que là,
tu fais « Hé, attends une minute, je peux pas dire ça
à personne, mais on va l'air d'un idiot. »
Pis là, tu vois des choses,
t'entends des choses, les autres membres de ta famille aussi,
pis pendant des années,
pis à un moment donné, je me rappelle, être autour d'une table,
on est dans un bar avec plein d'amis
de mon équipe d'impro,
puis je commence à dire ça
et le monde se moque de moi.
Puis je suis comme,
mais t'étais tellement pas dans le même sous-sol
que moi quand j'ai entendu ça.
T'es qui pour rire de moi?
Fait que je me suis dit,
je vais en parler publiquement.
Le monde riront jusqu'à temps que ça leur arrive.
Puis c'est une des raisons pour lesquelles
j'assume totalement ce que je dis,
ce que j'ai vu, je le sais,
ce que j'ai entendu, je le sais.
Puis je m'en fous que les gens rient parce que... Est-ce que ça change de quoi
d'avoir vécu ça et de savoir
que pour toi, il y a des entités?
Bien, je me suis mis beaucoup à lire
sur, après ça, sur
tout ce qui est la théorie des cordes, qu'appelle,
là, tu sais, c'est comme sur les différentes dimensions
puis sur ces trucs-là, puis
j'essaie de trouver le côté scientifique à l'arrière de tout ça,
tu sais, est-ce qu'il y a vraiment
un fantôme ou c'est une empreinte
dans le temps? Est-ce que c'est
résiduel? Est-ce que c'est quelque chose
qui est juste là, mais qui fait
toujours la même chose aux mêmes heures?
En tout cas, bref,
est-ce que c'est comme dans Interstellar?
C'est-tu quelqu'un d'une autre dimension?
Moi, si tu savais comme ça m'intéresse,
ça me fascine.
Moi, je vivais dans une maison quand même
qui avait 170 ans,
mais j'espérais tellement être visitée.
Pas arrivé, mais...
Pas une fois.
Moi, je me disais, peut-être que quoi de quoi
va finir par bouger?
Est-ce que je vais sentir un frisson, un courant d'air?
Bien, non.
Moi, j'entendais marcher la nuit dans ma chambre.
J'aimerais tellement ça.
J'avais tellement peur.
J'avais 15-16 ans.
Et ça passait...
Comme si ça passait à travers mon mur.
C'est ce qui était étrange.
Mon frère l'avait entendu aussi le soir, le lendemain.
J'ai dit, c'était quoi cette nuit?
Il disait, t'entendais partir à courir.
On dirait que ça passait à travers mon mur et ça rentrait dans le tien.
Je me disais, c'est peut-être la plomberie qui cogne.
Là, c'est arrivé une fois, deux fois.
On était trois garçons dans le même sous-sol.
Les trois garçons l'avaient entendu.
À un moment donné, c'est mes parents qui disaient,
la nuit, quand vous allez aux toilettes, arrêtez de courir. »
« Hey, c'est pas nous. »
Tout le monde avait entendu courir.
Et à un moment donné, j'expliquais à mon père
« Hey, regarde, c'est comme si ça avait passé ici. »
Puis là, mon frère Sébastien disait
« Oui, c'est comme si ça continuait là. »
Puis là, mon autre frère dans l'autre chambre.
Mon père dit « C'est l'ancien corridor. »
« Avant que j'achetais la maison, j'ai tout rénové. »
Fait que là, tu fais « Ah, c'est bien intéressant de... » C'est peut-êtreen corridor. Avant, quand j'ai acheté la maison, j'ai tout rénové. Là, tu fais...
C'est bien intéressant.
C'est peut-être même pas un fantôme.
C'est peut-être juste un son qui est pris là.
C'est de la science qu'on ne comprend pas encore.
Il y a peut-être quelqu'un.
Ou pas.
Moi, c'est que j'aime beaucoup...
Je veux des explications.
Le mystère.
Puis Christian.
En tout cas, on parle de lui.
Je voudrais que je le reçois un moment donné dans le Marie Club.
Parce que Christian, c'est un enquêteur.
Il défait ça. Il essaie de prouver
qu'il y a des affaires qu'il n'est pas capable.
Mais la plupart, il est capable.
On dirait que c'est lentement.
C'est sûr qu'en conférence, c'est extraordinaire.
Je suivais aussi son balado en voyage l'année passée.
Je faisais de la moto pendant trois semaines tout seul au Colorado.
J'écoutais Christian Page décortiquer tout ça.
C'est pour ça que j'ai appris à décortiquer aussi
ce qui s'était passé dans cette vieille maison-là.
Faire, OK, ça, ça peut être tel truc.
Ça, c'est telle affaire.
Ça, c'est peut-être aussi...
Est-ce que c'est nous qui avons créé tout ça?
Tu sais, c'est une autre porte qu'on n'a jamais ouverte.
Mais tu sais, quand je lis des fois,
il y a des gens qui pensent à ça aussi.
Est-ce que c'est nous qui créons ces bruits-là
puis que tu l'entends aussi?
Mais tout en même temps?
Oui, peut-être.
Peut-être. C'est la science. On ne sait pas. Est-ce que tu es prêt à ouv créons ces bruits-là et que tu l'entends aussi? Mais tout en même temps? Oui, peut-être. Peut-être.
C'est la science.
On ne sait pas.
Est-ce que tu es prêt à ouvrir ton jeu?
Je suis nerveux.
Je ne sais pas si on va être visité.
En tout cas, on est ouvert à ça.
Ce serait le fun.
Ce serait le fun.
Ne gênez-vous pas, c'est des entités.
Venez jouer avec nous.
Alors, tu connais le jeu, le niveau vert,
qui est un des questions plus générales.
Niveau jaune, c'est parce que Marc Labrèche,
qui a fait une parodie
dans son émission, sur le podcast,
puis il m'imite tellement bien
que je ne sais plus comment le faire.
C'est très drôle.
C'est pareil, la bibliothèque, il me ressemble
et il fait aussi
Denis Coderre devant lui.
Puis finalement, il dit
« Ok, Denis Coderre, mais finalement, les questions, c'est quand même
toutes pour moi. moi c'est juste
mais Marc tout ce qu'il touche
c'est tout le temps
tout le temps bon, j'ai jamais vu quelque chose de Marc Labrèche
qui était pas bon, j'en reviens pas à quel point il est bon
il est juste
j'ai comme un tic nerveux de même
je me disais ok je dois faire ça
mais là évidemment c'est exagéré
mais j'ai ri, je le trouve
je suis honorée vraiment de ça je dois faire ça, mais là, évidemment, c'est exagéré. Mais j'ai ri. Je le trouve...
Je suis honorée vraiment de ça.
Puis c'est bien fait.
J'espère qu'il va recevoir
d'autres invités dans son
Ouvre ton jeu. Une fois qu'ils ont pensé
au décor, aussi bien de l'exploiter.
Être parodié, souvent, les gens pensent que c'est méchant.
Mais si tu tasses ton égo de côté,
au contraire, moi, je trouve que c'est comme...
Ils ont pris le temps de monter un sketch, écrire des jokes
je peux même pas, c'est même pas une affaire
il est pareil, mais tellement
que je sais plus trop
je sais plus comment présenter mes questions
c'est ça, il faut que je continue
parce que là t'es dis, ouais mais j'ai des questions, toutes tes questions
pour moi, c'est ça, fait que les vertes
sont moins personnelles
celles-là sont plus personnelles, ça sont juste
pour toi, juste pour toi cellelles-là sont plus personnelles. Ça, c'est juste pour toi. Je sais.
Juste pour moi.
Celles-là sont yank pour moi.
Parfait.
C'est tellement drôle.
Ici, tu as les questions.
Je vais le dire comme Marc Labrèche, avec des si.
Avec des si.
Ça, c'est des questions hypothétiques.
OK.
Et une question, il y a toujours la même question à la fin.
Et tu as ton joker.
Oui, si je ne veux pas répondre à une des questions.
Bon.
Fait que voilà.
Alors, c'est fini ici, la parodie. Je parodie.
Marc Labrèche qui me parodie. Ça va super bien.
Comme ça.
Comme ça.
Ça me fait du bien de t'en parler.
Alors, la façon qu'on commence, t'as huit questions
vertes. Tu les brasses. Tu m'en donnes
quatre. Et je vais
te les lire. Tu vas en choisir une.
Et je vais en choisir une.
Ouais, c'est ça.
Elles sont toutes pour toi.
Tu m'en donnes quatre.
Une, deux, trois, quatre.
Merci.
Et voilà.
Quel défaut tu ne voudrais donner à personne?
Quelle place
prend l'amitié dans ta vie?
À quel moment de ta vie as-tu dû
te tenir debout? Quelle personne a faitamitié dans ta vie à quel moment de ta vie as-tu dû te tenir debout
quelle personne a fait une différence dans ta vie
il y a tellement de
la première c'était
quel défaut je ne voudrais pas déguer à personne
je vais y aller avec celle-là
quelque chose que je combats
depuis maintenant 3 ans et demi
qui est être moins colérique
être colérique
je déteste cet aspect-là de moi
des fois ça me drive
dans des projets où j'ai tant été
quelqu'un avec beaucoup de convictions
puis m'impliquer
puis être fâché
ça fait partie de moi depuis que je suis petit.
Puis c'est comme si j'avais tout le temps
quelque chose qui bouille en dedans de moi
puis qu'il faut que ça sorte.
Et des fois, c'est sur des banalités que je rumine.
Et ça, je souhaite ça à personne
parce que c'est vraiment comme être sur un taureau mécanique.
Puis tu sais jamais quand tu vas tomber
puis quand ça va te nuire.
Puis des fois, être colérique,
ce n'est pas crier nécessairement.
Comment ça se manifeste chez toi?
Ça va être dans l'impatience.
Pour moi,
tout est d'une évidence
parce que je passe tout le temps
à trop réfléchir,
suranalyser toutes les situations.
Quand j'arrive avec quelqu'un qui ne l'a pas fait,
je me dis non, c'est évident, c'est ça.
Je parle bête. J'ai l'air de Patrice Robitaille
dans tous ses rôles.
Tu comprends? Je suis dans ma façon de parler.
Comment est-ce que c'est là?
Ça, on m'a le reproché
chez des amis, des copines.
Ils m'ont dit, c'est un peu gossant, ça.
On a juste
décidé d'aller faire tel vignoble en vacances
au lieu de celle-là.
C'est pas grave si c'est pas le fun.
Est-ce que tu boudes?
Moins, moins. Adolescent, oui.
Ma colère venait avec du boudage.
Une manière où tu vieillis aussi.
Ma colère,
pendant des années, j'essayais
de transformer cette colère-là en quelque chose de positif.
Je mettais toute cette colère-là dans le travail.
À un moment donné, je dirais il y a environ deux ans,
trois ans, quand je me suis séparé
et que c'était un défaut qu'on me reprochait beaucoup.
Comme je disais, je vais voir la même scie depuis longtemps.
D'être assis dans le bureau et de se dire
qu'il faut faire quelque chose avec ça, Marielle.
Je suis tanné d'être colérique.
On n'arrêtera pas d'être colérique, Jonathan.
On va aller à la base,
savoir qu'est-ce qui te fait pogner les nerfs, tu sais.
Moi, dès qu'il y a une injustice,
dès qu'il y a quelque chose qui n'est pas logique dans les choses,
j'ai pas de buffer.
J'ai pas de, excuse-moi l'anglicisme,
mais j'ai pas d'amortisseur.
Toi, t'as ouvert-fermé.
Oui.
T'as pas de rétrogradeur.
Oui, exactement.
J'essaie de nuancer des fois.
Il n'y en a pas de nuance.
C'est du niaisage. Arrêtons.
C'est-tu parce que t'es trop pressé aussi?
Oui, ça vient avec.
Cette impatience-là vient dans le...
Moi, je trouve que c'est assez évident
que tout le monde donne son point de vue autour d'une table.
Tu t'es rendu à la fin.
Je suis rendu à la fin.
Les meetings qui répètent un courriel.
Combien de fois je suis sûr que tu dis ça aussi.
Quand tu es en télé, on est 18 000 dans un courriel.
Tout le monde veut donner son point de vue sur le rideau en arrière.
Tu es comme...
Il sera bleu.
Il y a quelqu'un qui est payé pour ça.
Il est bleu. Sarah s'en occupe. C'est bleu.
On arrête.
Le monde trouve ça bête quand je fais ça,
c'est même pas méchant, c'est comme dans ma personnalité.
Qu'est-ce que tu peux faire pour changer ça?
Honnêtement,
je me suis même isolé
pendant un bout de temps. Es-tu bien avec toi-même
quand t'es seul? Ah oui, ça oui.
Là, il n'y a pas de colère?
Non. Comment t'es sans colère?
Non, mais je rumine quand même beaucoup.
L'année passée, quand je suis parti mon trois semaines
En road trip Colorado
Les deux derniers jours, j'avais ruminé beaucoup
Sur ma séparation, sur l'injustice avec la maladie de mon fils
Mais c'est quoi? C'est dans ta tête que ça se passe?
Ah oui, puis là je deviens les points crispés
Puis j'ai comme, ah!
Pendant longtemps, j'ai fait de la boxe, j'ai fait du sous
J'ai fait des arts où je devais
Puis je défoule ça dans le travail
Je suis workaholic
Pour calmer tout le temps cette rage-là
C'est une rage, mais on dirait que c'est une énergie
Que tu contrôles, Olé
C'est une énergie que tu contrôles pas
Que je tente de contrôler
T'as comme un bête, un cheval
Un taureau, je suis vraiment assis sur un taureau
C'est ça que tu l'as bien dit, puis t'arrives pas toujours
À faire ce que tu veux
Il sort du boxe, puis tu perds le contrôle de temps en temps.
Je dirais que depuis trois ans, c'est vraiment moins pire.
De beaucoup même.
Parce que ma psy
m'avait donné des trucs.
Qu'est-ce que tu es en train de gâcher?
C'est ma phrase maintenant.
C'est la phrase à se répéter.
Si tu es colérique, si tu es impatient,
c'est de faire, qu'est-ce que tu gâches?
Qu'est-ce que tu vas gâcher? »
Puis même fâché, là,
éloigne-toi de la situation,
mets-toi à 150 pieds dans les airs, puis dis,
résume en une phrase, « Qu'est-ce que je vais gâcher? »
Là, je vais gâcher une belle journée
au glissade d'eau, avec mes enfants,
parce que j'ai reçu un téléphone, parce que ma compagnie
d'assurance ne veut pas rembourser
telle affaire ou monter ma prime.
Tu sais, ça m'est arrivé une manière, là.
Tu fais payer les autres. Là, j'étais sur bord de la table à pique-nique, là. Puis là, t'es au téléphone avec ta compagnie d'assurance, je veux pas rembourser telle affaire ou monter ma prime. Ça m'est arrivé une manière.
Tu fais payer les autres.
Là, j'étais sur bord de la table à pique-nique.
Là, t'es au téléphone avec ta compagnie d'assurance.
T'es là, attends, c'est moi qui te fais rentrer dedans,
c'est moi qu'il faut qu'il paye.
Tu commences à pogner un air.
Tu lances ton téléphone.
Tu fais, voyons donc.
Tu descends à ta blonde. Comme toi, t'as les enfants en pique-nique,
t'as glissé à dos.
Puis là, de te mettre sur 50 pieds,
de juste aller marcher un peu plus loin,
tu vas gâcher la journée de tes deux enfants au glissadeau
ils ont entendu ça tout l'été
pis là tu reviens à table pis tu fais
désolé papa était fâché à cause que je trouve ça injuste
que je dois payer pis je leur explique
pis des fois
mes enfants sont cute parce qu'ils le savent que je suis impatient
pis l'autre fois mon fils me dit
hey wow t'as pas pogné une aire
pis je suis comme nope
il l'a remarqué.
Oui.
Il savait qu'habituellement,
c'est ce genre d'affaire que tu pognes une aire.
Il faut quand même que tu sois pas mal colérique
quand les autres le remarquent et l'attendent,
attendent la colère.
Je dis colérique, ça ne sera jamais,
je ne vais jamais rabaisser quelqu'un.
Non, mais tu te mets dans un état.
Je ne me gêne pas.
Mais tu sais, la colère, c'est très physique.
C'est-à-dire que
c'est le sang qui...
Au cerveau, il y a un endroit où le sang
ne passe plus. C'est pour ça qu'on devient rouge.
Il y a des symptômes physiques qui viennent
avec une colère.
C'est pour ça que ce n'est pas bon sur un long terme, la colère.
Moi, je vais mourir jeune à cause de ça.
Je ne te ferai pas longtemps parce que la colère
va m'avoir grugé beaucoup,
mais va m'avoir amené tellement beaucoup aussi.
Tu sais, va m'avoir...
Je ne me suis jamais laissé faire dans la vie.
Je ne me suis jamais...
Mais tu sais à quoi sert la colère?
C'est limiter son territoire.
La colère, c'est notre mécanisme de défense le plus fort.
C'est là que voici, ça, c'est mon territoire.
Là, tu vas te défendre.
C'est notre survie, la colère, tu comprends
c'est juste que
qu'est-ce qui te met en colère
qu'est-ce qui exacerbe
ce trait de caractère-là
c'est là que ça devient problématique quand tout
devient ta frontière, quand ta frontière
est tellement, quand ton territoire
soit qui est très très grand, c'est facile
de piler sur ta colère, tu comprends
il y a des gens c'est le contraire
là je dis ça parce que j'ai entendu Marc Pistorio le raconter on s'entend, je grand, c'est facile de piler sur ta colère, tu comprends? Il y a des gens, c'est le contraire.
Là, je dis ça parce que j'ai entendu Marc Pistorio le raconter.
On s'entend, je crois que c'est ça.
Mais tu sais, il y en a que c'est tout petit.
Ils vont se laisser marcher dessus.
Ça va être tellement long avant qu'il y ait une colère.
Et il y en a d'autres,
ils ont des acres de terrain. Fait qu'à l'autre bout, juste l'entendre,
déjà, ça vient de piler sur ton terrain.
Ah non, moi, non, ça sera pas, mettons,
jusqu'à l'autre. Tu sais, je réfléchissais
pendant que tu discutais,
ben, que tu analysais, parce que
je me disais, tu sais, mettons, d'où ça vient, d'où...
Puis là, t'as parlé de territoire, puis moi, j'ai déménagé beaucoup
quand j'étais petit. Fait que j'étais tant le nouveau à l'école.
On a ça en commun, Jonathan.
On a ça en commun.
J'ai tout le temps déménagé beaucoup, beaucoup. Fait que t'as tant besoin
soit de te défendre ou de te faire rire.
Moi, j'ai tout le temps... C'est pour ça que je suis colérique et comique.
Parce que t'arrives, t'es nouveau
à l'école, pour vrai, dans les années fin 80, début
90, tu te faisais écoeurer.
T'arrives, là, en troisième année,
avec ton petit sac à dos, ouais, t'es devant toute la classe, le nouveau Jonathan,
à la cour de récré, personne veut jouer avec toi, là.
Pis là, quand t'arrives, il y a quelqu'un qui te pousse,
ben, c'est soit que tu fais une blague ou tu...
À l'époque, à l'époque, où tu te défendais.
Oui.
C'était vite colérique ou drôle.
Moi, j'ai
analysé ça, mes nombreux déménagements,
à 30 ans. J'ai réalisé
que j'avais des séquelles.
Mes deux séquelles,
ça va peut-être résonner, c'était
une surcapacité d'adaptation.
Ce qui faisait que je ne savais pas tant
j'étais qui. Parce que je m'adaptais
aux autres, c'était tout le temps la nouvelle.
Tu n'es pas placé pour t'installer
si on veut. Et
je ne m'attachais pas.
Parce que moi, mes racines étaient dans les airs
et non dans la terre. Parce que je savais
que j'allais toujours m'en aller.
Il n'y avait pas de courriel, de texto,
de Facebook à l'époque. Si je m'attachais, parce que oui, je me suis attachée, je me souviens en deuxième année, j'allais toujours m'en aller. Il n'y avait pas de courriel, de texto, de Facebook à l'époque.
Si je m'attachais, parce que oui, je me suis attachée,
je me suis fait en deuxième année, j'ai eu une peine d'amitié incroyable.
Ça m'a fait mal, même si
j'avais huit ans, je pense que ça laissait
un emprunt. Après, c'était, oh non, non.
Moi, il n'y a plus personne qui va s'en aller
aussi profond dans mon cœur.
Je pense qu'à 30 ans,
quand j'ai été alitée pour mon fils,
j'ai eu des grandes prises de conscience
dans cette période de silence et d'immobilité.
Donc, ça.
Puis, j'ai dû...
Je me disais, il faut que je m'affirme.
Parce que de toujours s'adapter,
on ne s'affirme pas. Puis là, vient une colère.
Parce que t'es comme l'incompris.
Mon Dieu, oui.
C'est tellement ça, en plus.
C'est rare que les gens t'enlentent. Mon Dieu, oui. C'est tellement ça, en plus. Tellement ça.
C'est rare que les gens te demandent,
toi, qu'est-ce que tu ferais?
La minute que tu dis, je vais faire comme toi.
OK, c'est parfait, on va aller manger du chinois.
Encore, dans ta tête, tu dis,
pour ça, j'aurais choisi, mais ça va être correct.
Ça va être correct.
Ça va être ça.
Mais à un moment donné, je pense qu'on a un trop plein.
Moi, la colère, je l'ai connue au début de ma ménopause.
J'en parle, excuse-moi de t'interrompre,
mais je veux juste faire un mot.
Parce qu'il y a beaucoup de femmes qui vivent ça.
Je ne savais pas ce qui se passait.
J'avais comme, à certains moments,
on dirait que j'étais possédée.
Je devenais, les dents me serraient.
Puis là, j'allais me coucher dans mon lit,
en dessous de mes couvercles.
Je disais, il faut que ça passe.
Mais je peux comprendre que quelqu'un qui vit ça souvent,
physiquement, c'est épouvantable à vivre.
Et là, j'ai compris que c'était hormonal.
Mais même si c'est hormonal, tu le vis pareil.
Et j'explosais à n'importe quand.
Puis je me souviens, des fois,
mes enfants étaient déstabilisés par ça.
Par dire, mais ça va-tu?
Puis là, j'étais, oui, OK, ça va.
Mais là, moi, j'avais envie de pleurer.
Je disais, mais je ne sais pas quoi vous dire.
C'est arrivé, ça...
Mais ça, c'est hormonal,
mais il reste que je pense qu'on a des événements
dans notre vie où l'eau est presque tout le temps
en train de bouillir.
– Moi, Adib m'avait déjà dit quelque chose
à un moment donné, parce que je parlais de colère,
puis que lui me disait, moi aussi, je suis prompt.
Et il m'avait dit, c'est un peu comme la grenouille
dans l'eau chaude.
Puis moi, je n'avais jamais entendu cette expression-là, qui est, peu comme la grenouille dans l'eau chaude. Je n'avais jamais entendu cette expression.
Tu mets une grenouille dans une casserole et tu montes un petit peu la température à toutes les demi-heures.
La grenouille ne s'en rend pas compte.
Elle va mourir.
Elle va bouillir.
Elle ne se rend pas compte que ça monte doucement.
C'est totalement ça, ma colère.
Des fois, je ne m'en rends pas compte que ça monte doucement, doucement, doucement
et que j'explose.
Je parle au présent, mais il y a
vraiment une énorme différence entre moi à 40 ans
versus moi à 30.
La différence, elle est
énorme.
Alors que je laissais ma colère me guider,
maintenant, j'ai pris le contrôle
du rodéo. Je suis capable
de me tenir sur le cheval puis de même le ramener au box
le taureau, puis le cheval
ça m'arrive encore
la dernière fois où j'ai vraiment, il a fallu que je m'arrête
puis que je fais, hey wow calme toi
c'était comme je te dis, en vacances
c'était mes premières vacances en 4 ans
puis dans ces 4 ans-là, j'ai souvent dit publiquement
puis tu le sais, moi il y avait eu la pandémie
ma séparation
Xavier, son cancer,
ses récidives, la perte
d'argent parce que la pandémie
a fait ça à tout le monde, surtout beaucoup d'artistes.
Moi, j'avais tout lâché pour sortir mon spectacle.
J'en avais plus de revenus.
Ça a été un 4 ans vraiment
difficile. J'en sors à peine de ce 4 ans-là.
C'était les premières vacances
que je m'accordais
depuis 4 ans.
Je suis parti 3 semaines seul en moto, camping, traverser les rocheuses, à parler à personne, à méditer, à relaxer,
il y a eu deux jours où je voulais juste gueuler.
Puis je ne savais pas pourquoi.
Puis à un moment donné, tu fais « ben, joue ». Peut-être parce que ça fait
quatre ans que tu es debout devant tes enfants
à te tenir droit, puis que
on vit dans un monde dans lequel
on dit aux garçons depuis longtemps
« ferme ta gueule avec tes émotions ». Déjà que oui,
je suis un livre ouvert, mais il y a aussi ce que j'ouvre
et ce que je garde pour moi aussi
gérer maladie, séparation, pandémie
et ta carrière en même temps
que tout ça s'écroule
c'est trop pour un être humain
surtout un colérique
et puis il a fallu que ça s'est sorti en criant
pendant deux jours
dans la forêt
au Colorado, puis en moto pendant que je roulais
puis j'ai fait, c'est comme si l'éponge
venait de se vider enfin
et je suis revenu puis j'ai fait, mon dieu que j'avais
besoin d'aller crier comme ça puis d'aller
taper sur des arbres
puis de brailler ce que j'avais à brailler
puis d'être fâché
et depuis c'est comme si cette colère-là
c'est vraiment, le taureau'est jamais ressorti du boxe
aussi fort. Jamais.
Il a fallu que là, c'était cru.
Moi, je vais te conseiller un livre
de Marc Pistorio
qui s'appelle La sagesse de nos colères.
Mais je pense que c'est...
Il est bleu, le livre? Bien, je l'ai lu.
Je l'ai lu quand mon ex m'a laissé.
Ça t'a pas... Est-ce que ça t'a allumé les lumières?
Oui, oui, oui. J'avais suivé plein de passages que je trouvais intéressants,
mais que je ne me reconnaissais pas à plusieurs endroits
où
moi, j'avais comme une désillusion aussi
qui venait avec ma colère.
Depuis que je suis petit, je trouve tout injuste.
Dès que je vois une injustice, ça vient vraiment me chercher.
Je suis vraiment né...
Je faisais le running gag avec mes amis.
Moi, je suis né fâché, activiste.
Je suis né en tabarnak.
Moi, je trouve ça injuste, le monde dans lequel on vit.
C'est comme s'il y avait
un jeu de Monopoly, puis tout le monde
sait que le jeu ne fonctionne pas, mais on continue
à jouer. C'est comme si je disais
à tout le monde, mais tu te rends compte de la merde qu'on fait?
Puis tout le monde fait oui, oui.
Mais pourquoi on continue à jouer?
Puis ça, c'est surtout là parce que
ma colère, je l'avais beaucoup avec la maladie d'Oxap
puis je l'ai transposée dans ma maison pendant un an.
Mais sinon, je n'étais pas
un colérique.
C'est comme si il te manque...
Ben là, mon Dieu...
Parce que moi, j'aime beaucoup Frédéric Lenoir
qui est philosophe. Puis il écrit
beaucoup sur la joie. Mais la joie,
pas je suis joyeux.
La joie comme émotion archaïque, comme
quelque chose qui nous habite.
Puis on dirait qu'il te manque un petit
peu ça quand je t'écoute. Il y a comme
quelque chose de la joie. Fait que
je vais te donner une autre lecture. Faut que tu lises du
Frédéric Lenoir parce que
moi, ça m'a fait du bien de lire
ça. Parce que je pense que quand on est
très emballé, très jeune,
il y a quelque chose qui nous manque.
Ah oui.
Parce que c'est du fait de se laisser aller.
Tu sais, l'enfance, on est censé se laisser aller, avoir des repères.
Mais quand tu es...
Consommant dans tes valises.
Oui, puis tout le temps, moi, je me souviens,
moi, je n'ai pas été intimidée.
En tout cas, si je l'étais, ça ne m'a pas atteint.
Le seul moment, c'est dans l'autobus scolaire,
quand j'arrivais et tout le monde se tassait
sur le bout du banc.
Pour ne pas t'embarquer.
Pour ne pas t'embarquer.
Puis là, tu arrives dans le dernier banc.
Puis l'autre, il finit par se tasser
parce que le chauffeur gueule en avant.
C'est ça, je me souviens de ces moments-là.
Mais il reste que je vois, j'ai vu grandir mes enfants.
Puis je me dis, OK, moi, ce n'est pas ça que j'ai eu.
Ce n'est pas comme ça que j'ai grandi.
J'ai grandi, je n'avais pas cette liberté-là
ce lien-là qui s'accumule au fil du temps
donc je pense que ça laisse des traces
je pense que t'as de la misère à t'ancrer
dans toutes les relations
j'ai eu de la misère toute ma vie
je vais en avoir toute ma vie
je t'écoutais tantôt parler
c'est rare que je rencontre des gens
j'ai fait 13 écoles
où j'ai été le nouveau
je les avais calculées on déménageait tout le temps C'est rare que je rencontre des gens qui ont... Tu sais, j'ai fait 13 écoles, je pense, où j'ai été le nouveau.
Une année, je les avais calculées.
On déménageait tout le temps.
Mais par là, c'est du monde qui déménageait.
On est pareil, j'en ai fait 14 au primaire. Et voilà, c'est ça.
On se ressemble, hein?
Fait que trois fois, moi, c'était normal,
en troisième année, d'arriver à une place,
ils font « Ah, as-tu fait ta première communion? »
Ben non, on s'en allait l'affaire à l'autre école.
« Ah, ben non, elle fait ça. »
Fait que t'en auras pas.
Puis là, tu t'inscris dans le truc de théâtre de l'école,
t'apprends des textes, tu déménages,
puis tu mets ma pièce de théâtre.
Ça fait que ça a été ça toute mon enfance.
C'est des déceptions.
Oui, vraiment.
C'est des attentes.
Ça fait qu'il y aurait de quoi faire là-dessus.
Je te le dis, je pense qu'on n'est pas tout le temps conscient
quand on a déménagé beaucoup, qu'il y a un impact.
Ça se voit pas, mais ça se ressent.
C'est intéressant.
Je comprends. Alors, je vais choisir une question.
Quelle personne a fait une différence dans ta vie?
Il y en a tellement, là.
Mon Dieu, qu'il y en a.
Il y en a trop.
J'aime beaucoup Coluche, plutôt artistiquement parlant. J'aime beaucoup Coluche, artistiquement parlant.
J'aime beaucoup Coluche. Je t'en ai déjà parlé.
J'en ai déjà parlé dans
une de tes émissions. Moi, Coluche, pour moi,
c'est quelqu'un qui m'a beaucoup, beaucoup, beaucoup influencé.
Je suis tombé sur un vénile quand j'étais petit
de Coluche.
Dans ma tête, je pensais que c'était un vénile
de chansons d'enfants.
Ils mettaient souvent des peignants en clown
pour rire des gens.
J'avais mis ça
dans le tourne-disque.
J'étais sûr que ça allait être des chansons pour enfants.
J'entendais juste un gars chialer sur tout.
Ça me rendait tellement heureux.
Parce qu'il avait peur.
Pour l'époque, c'était le Yvon Deschamps de la France.
J'écoutais un gars.
C'était un Yvon Deschamps
pas de gants blancs
il n'y avait pas de deuxième
degré, c'était dans tes dents
tout le temps, c'est un gars qui s'est lancé
en politique
à l'époque, quatrième année, cinquième année
je découvre Coluche, je vais m'écouter
des véniles de lui
je ne veux pas s'atteinter mon style d'humour
s'atteinter ce qui me plaisait dans la vie
et c'est adulte à 27-28 ans
que je me suis mis à lire sur sa vie
elle m'intéressait à écouter du numéro
et là comprendre enfin le personnage
comment il avait marqué la France
comment il avait été l'ennemi de beaucoup de gens
avec des jokes
en se lançant en politique
puis même encore aujourd'hui
les gens doutent de ce qui s'est passé
pour de vrai avec son accident de moto.
Est-ce qu'il est assassiné?
Tout est louche dans cette histoire-là.
Je ne savais pas qu'il y avait des doutes.
Il est rentré en dessous d'un camion, d'un autobus.
Il y a un camion qui a fait un U-turn devant lui
qui s'est arrêté et qui a reculé.
Tout ça est louche dans son accident de moto.
Les rapports de police ne disent pas les mêmes choses.
Fait que t'sais, il y a beaucoup de théories
de complots dans la vie. Faut en prendre, faut en laisser.
Ça peut être aussi qu'un accident, mais
jamais le mystère autour de ce que
Coluche avait été. Il a fondé
les Restos du coeur.
Mais ça, c'est super important. Ça existe
toujours. Ils sont les vannes au club
des... le club des petits déjeuners
est si similaire. Oui,aires. Oui, ils nourrissaient
plein de gens en France avec l'argent qu'ils faisaient.
Puis c'est un gars
de gauche
avec un cœur énorme.
C'est quelqu'un qui a fait une différence dans ta vie
mais tu ne l'as jamais rencontré, tu ne l'as jamais connu.
J'ai jamais... Écoute, j'aurais tellement...
J'aurais...
Je ne suis pas groupé dans la vie
mais je pense que mettons
lui, Marc Labrèche
c'est des gens, tu sais Marc j'ai eu la chance
de travailler avec
et deux fois j'ai tourné dans un bye bye
avec puis j'ai été faire
son show dernièrement
et chaque fois qu'on se croise
je peux pas croire que je parle à cet homme là
qu'on est rendu
collègue, on se salue.
Parce que je ne vais pas rentrer dans ta vie.
Si la fin du monde est à 7h,
on n'existe pas. Je ne sais pas si aujourd'hui
je suis devant toi à faire ce que je fais dans la vie.
En voyant la fin du monde est à 7h,
admettons, moi je suis tu-cul,
j'ai 15-16 ans, j'écoute de la musique punk.
Ce qui me plaît, c'est du monde fâché.
C'est les colluches, c'est les Yvon Deschamps.
Et là, je vois du monde faire des
absurdités qui veulent dire aussi un peu
quelque chose qui est vraiment le fou du roi
à la télé. La fin du monde est à 7h.
Ce fou de la gueule. Tout le monde.
Bruno Blanchet se pointe
avec ses cheveux tout croches.
Je trouvais que c'était l'équivalent de ce que je retrouvais
dans la musique, dans Birurier Noir, dans la musique punk
que je consommais. Là, je l'avais dans des artistes.
Fait que
La fin du monde est à 7h m'a vraiment
émarqué.
Mais toute l'équipe de La fin du monde est à 7h,
ça fait, OK, ça
existe que j'aime.
Tu sais, ce qui me fait rire, puis RBO
aussi, mais RBO,
c'était des sketchs, c'était des personnages.
Là, c'était juste de l'actualité
puis on se fout de la gueule de tout le monde.
Fait que je pense que
Marc Labrèche-Colluche, c'est deux personnes.
J'ai la chance de pouvoir croiser Marc.
Je lui ai jamais dit,
mais il faudrait que je dise un moment donné.
Puis Colluche.
– Bien, il faut que tu les dises parce que
j'imagine entendre que t'as fait la différence
dans la destinée de quelqu'un
faut que ça se sache
ouais
pis il y a plein de fois que je me dis
il y a des fois
je vais le dire là, ça va avoir l'air épais
mais tu sais des fois je fais quelque chose
pis le monde général me dit, la production moi ça que tu fasses tel truc
pis je suis comme, ben j'ai dit que j'étais pas à l'aise de le faire
pis il fait ouais je l'aurais dit
mais il s'essayeent pareil pis il dit leur non
tu sais comment ça fonctionne en télé
non mais il aimerait vraiment ça que tu fasses tel truc
j'ai dit non, est-ce qu'il gosserait Marc Labrèche
de même? Est-ce qu'il gosserait Marc
en le rappelant trois fois si Marc dit non?
J'ai pas carré de Marc, j'ai pas la prétention de dire
que j'ai le talent de Marc
mais ça s'appelle le respect, j'ai dit non
t'sais, fait que j'utilise souvent
le nom de Marc pis ça fait rire mon gérant.
Moi, je dis toujours,
si c'était un homme, est-ce qu'il réagirait pareil?
Exact. Toi, c'est Marc. Moi, si c'était
un homme, il ferait pas ça. Bon, ben, j'accepte pas.
Ben, je le fais pas. Exactement. Puis tu fais bien.
Ben, il faut avoir des... C'est un barème
que tu donnes.
Mais faut-tu le dire à Marc. En tout cas, j'espère que
Marc, il va écouter ça. Oui, s'il veut nous parodier.
Ben, en plus, on a... Oui, Marc, bonne invitée à parodier. Moi, je le conseille fort Marc. En tout cas, j'espère que Marc va écouter ça. Oui, s'il veut nous parodier.
Marc, bonne invitée à parodier.
Moi, je le conseille fortement.
Je suis allé. En plus, c'est son show.
J'adore son show.
Tout ce qu'il fait, Marc, ça a fonctionné.
C'est toujours déstabilisant dès le départ.
On dit, qu'est-ce que c'est ça?
Mais c'est du Marc Labrèche.
Mais il l'installe.
Je pense que dans 60 ans, mettons, tu vas regarder
des tapes d'aujourd'hui,
des enregistrements d'aujourd'hui, puis tu vas faire, ça, c'est du
Marc Labrèche. Et si quelqu'un faisait son
style, on dirait, c'est du Marc.
Et ça, pour moi,
avoir une identité dans un monde
où tout semble exister, je trouve
que c'est d'une force incommensurable
de pouvoir
que les gens peuvent se dire, ça, c'est du Marc Labrèche.
Oui, puis porter du Marc Labrèche.
Qu'est-ce que ça veut dire, du porter?
Non, mais c'est-à-dire porter ça.
Tu peux pas avoir l'air de Marc Labrèche
parce que tu pourrais avoir l'air aussi bien ridicule.
Marc Labrèche, il y a...
Mais il y a une assurance.
Mais c'est tout ce qu'il fait.
Moi aussi, je...
Ça se transforme en art à chaque fois.
Je suis vraiment groupie de Marc.
Qu'il fasse la figuration
dans un vidéoclip
et de manière que je le regardais,
je me disais,
il est bien crédible.
C'est bien troublant, son truc.
Et là, après ça,
tu le vois animer un talk show.
C'est drôle.
Après ça, tu le vois
faire une voix de Toupie Binou.
Puis là, tu fais comme,
il est bien talentueux.
Ben, c'est comme si...
Ben, en fait, je pense
qu'il doit faire
ce qu'il veut faire.
Il fait rien...
Tu sais, il doit dire non à bien des affaires, doit faire ce qu'il veut faire. Il fait rien.
Il doit dire non à bien des affaires,
Marc. Parce qu'il faut... Il n'a pas besoin de guéguer alimentaire, Marc.
T'as garanti que non.
On rentre quasiment en hommage
à Marc Labrèche aujourd'hui. On va passer au niveau
jaune. Toutes tes questions pour toi, on s'en rappelle.
Oui, c'est toutes tes questions pour moi.
Tu les brasses. Tu vas m'en donner trois,
s'il te plaît.
Non, tu m'en donnes encore quatre.
Écoute, je ne sais plus les règles du jeu, ça va super bien.
Rappelle Marc.
Je vais appeler Marc pour qu'il m'aide parce que là...
Qu'est-ce qu'on te reproche le plus souvent?
Je conviens d'en parler.
Oui, on va l'enlever.
Quel type d'amoureux es-tu?
OK.
Quelle est ta définition du couple?
Et as-tu négligé certains aspects de ta vie?
Si je prends ça, je vais encore parler en négatif de moi.
Mais attends, veux-tu?
Puis Jean, attends, en as-tu d'autres, Jean?
Non, non, attends une minute.
Ils sont tous intéressants.
J'ai réfléchi.
OK.
Mais non, mais moi, je veux t'entendre parler de ta vie.
C'est juste ça que je veux entendre.
OK. Je vais y aller avec quelle sorte d'amoureux que je suis.
J'espérais que je l'aurais choisi.
J'hésitais.
J'hésitais avec la dernière.
On prendra la dernière après.
Il y a deux types d'amoureux en moi.
Jonathan, avant ses 35 ans,
36 ans, est là.
C'est vraiment...
Là, c'étais vraiment là,
je fais ce que je veux quand je veux,
tu m'aimes pas, ben va-t'en.
Très détaché.
Très...
Vaporeux.
C'était ma façon à moi de me protéger.
Et je ne l'avais pas remarqué avant
que quelqu'un parte.
Et à un moment donné, tu réalises,
je n'ai jamais été laissé.
C'est toujours moi qui ai laissé.
Toujours, toujours, toujours.
Moi, je suis le gars qui quitte.
On ne me quitte pas.
Parce que tu avais peur d'être quitté?
Dès que je sens que ça ne va pas bien,
je m'en vais.
Tu as peur de l'abandon?
Oui, énormément.
Là, c'était...
Je vais quitter avant d'avoir mal mettons où je suis plus bien
dans cette situation là ça m'est arrivé une fois en couple de rester d'étirer de trop vouloir parce
qu'on avait un enfant parce que c'était une magnifique personne la personne j'ai rien contre
mais si je suis resté deux ans peut-être de trop tu sais où tu fais on va essayer on a un kid il
faut qu'on se donne une autre chance faut qu'on donc avant j'étais très immature en amour et je prenais les choses pour acquise
et si ça faisait pas mon affaire
je m'en allais
arrive ma peine d'amour
où là
je l'ai pas vu venir
c'est le blind side
et d'autant plus que c'était
en pleine pandémie
pendant que mon pied est malade
et la personne s'en va parce que c'était, comme je te dis, en pleine pandémie, pendant que mon pied est malade et la personne
s'en va
parce que je ne suis plus une belle personne,
parce que, justement, je l'ai nommé tantôt,
les choses ne vont pas bien, il n'y a personne qui était heureux pendant la pandémie,
rajoute un enfant malade...
Mais ton enfant, on s'entend,
c'est une maladie très, très grave.
C'est comme ça du cerveau,
je veux dire, tu n'es pas heureux au quotidien avec ça.
T'as bien beau essayer, tu as bien beau,
tu sais,
le fake it until you make it,
l'expression,
je fais semblant
jusqu'à temps
que tu le ressentes.
Dans ce cas-là,
ça ne s'applique pas.
Tu as une épidermoclase
au-dessus de la tête
tout le temps.
Depuis 4 ans,
c'est ça ma vie.
C'est ça.
Puis tu le vois,
ton fils,
puis tu sais,
tu vis avec ça.
Donc, même si je ne l'ai pas vécu,
on peut comprendre
que c'est un filtre.
C'est un gros filtre
dans ta vie. Tu ne vois plus la vie
de la même façon, clairement.
Vraiment pas. Et sur le coup, j'étais en état de choc pendant un an.
C'est avec du recul que tu te rends compte.
C'est jamais pendant que tu es dedans.
Pendant que tu es dedans, tu penses que tu es fort.
Et pendant cette année-là,
je n'étais vraiment pas une belle personne.
J'étais très refermé sur moi-même.
Colérique, là. Colériqueérique elle n'a pas parlé
pis quand je parle
je suis bête, je suis sec, je suis froid
j'ai pas envie, j'en veux à tout le monde
c'est moi qui est habitué de pas avoir peur de régler mes problèmes
là je ne peux pas le régler
j'ai personne à qui affronter
j'ai personne à qui je peux discuter
c'est un cancer et c'est à J'ai personne à qui je peux discuter.
C'est un cancer.
Et c'est à l'être humain,
un des deux êtres humains que j'aime le plus au monde,
un de mes deux enfants.
Et je suis devenu vraiment pas un bon amoureux pendant cette année-là.
Ce qui m'a coûté mon couple.
Et après ça, quand la personne part,
tu fais, OK, je traînais des affaires aussi avant.
Elle a raison.
J'ai toujours pris les choses pour acquis. C'est vrai que je la prenais pour acquise. C'est vrai que j'étais bête, que je fais « Ok, je traînais des affaires aussi avant, elle a raison, j'ai toujours pris les choses pour acquises,
c'est vrai que je la prenais pour acquise,
c'est vrai que j'étais bête, que je faisais ce que je voulais quand je voulais,
j'étais pas tant à l'écoute. » Et là, c'est comme tu te décortiques,
une peine d'amour. Si honnêtement,
tu vis une peine d'amour, tu souffres pendant
trois mois à pleurer dans ton lit, puis tu chemines
pas, ben tu cours après le trouble pour ta
prochaine relation. Moi, c'est le même, je le vois.
Fait que là, c'était... — Une leçon de vie ici.
— Oui, oui, c'est comme... Tu veux survivre ça encore, le moins possible, s'il te même que je le vois. Fait que là, c'était... Une leçon de vie ici. Oui, oui, c'est comme...
Tu veux-tu revivre ça encore?
Le moins possible, s'il te plaît, tu sais.
Et là, la seule chose que je contrôlais, c'était...
Puis là, c'était vrai que c'était moi.
C'est cliché de dire ça, la seule chose que tu contrôles, c'est ta réaction.
Mais pour de vrai, le bateau chavirait.
Je pouvais même pas aller travailler si je voulais.
Puis même quand on m'offrait des contrats,
il fallait que j'amende la permission de pouvoir sortir après 8h le soir
parce qu'il y avait un couvre-feu.
J'avais le contrôle surfocal dans ma vie
sauf de cheminer sur moi.
Mais comment t'as réagi quand
t'as su que c'était terminé?
J'ai pleuré.
Je sais pas si ça vous est déjà arrivé.
Quand tu t'es annoncé qu'il y a un kit et que tu viens engourdi de la tête
au pied et que ça te fait mal dans tout le corps.
C'est un choc. Et à tout le corps, puis t'as un choc, là, tu sais, c'est comme...
Et à partir de là, je m'étais promis,
moi, là,
c'est cliché ce que je vais dire,
et je l'assume, je m'étais dit,
je ne veux que m'améliorer pour que ma prochaine
relation, là, je ne prenne plus
rien pour acquis, que je sois capable
de communiquer, que je parle de mes
émotions, et je vais me donner
du temps. Puis là, j'ai été
des filles, j'ai vu des gens,
j'ai eu des relations et dans chacune
je retournais voir ma psy, puis je commençais
à travailler là-dessus, je travaillais là-dessus. Puis c'est devenu comme
le seul truc que je pouvais
contrôler
pendant, comme je disais, que le bateau coule,
c'était comment je vais
me rendre à la surface puis nager.
C'est la seule chose que je pouvais faire.
Qu'est-ce qu'on avait à faire pendant la pandémie?
À part aller flâner puis regarder des séries télé
puis se tripoter en cachette.
Il n'y avait rien d'autre à faire.
Je me suis tripoté en cachette parce que j'ai des enfants.
Peut-être en même maison.
Mais c'était gras.
Désolé.
Je suis devenu, je pense,
pour de vrai, un super bon amoureux. En ce moment, je suis dansu là je pense pour de vrai un super bon amoureux
en ce moment je suis dans une relation
saine
dans laquelle je passe mon temps
à m'assurer que l'autre est correct
et je pense que je suis vraiment
devenu un bon amoureux
je suis pas parfait j'ai encore les mêmes défauts
mais tu vois
là je me connais fait, des fois je le dis
Ça c'est l'affaire qui me met en colère habituellement
Et quand je suis en colère, je ne suis pas le gars le plus parlable
Pendant 20 minutes
Que c'est fatiguant ça
Là tu vois
Je suis à quelqu'un qui fait merci de le nommer
Merci de le nommer
Juste pendant 20 minutes je ne parlerai pas
Comme ça je ne dirai pas de niaiserie
Je vais aller prendre une douche
Tu vois ça c'est ce que j'ai Juste pendant 20 minutes, je parlerai pas. Comme ça, je dirai pas de niaiseries. Mais au moins, tu le dis. Je vais aller prendre une douche.
Puis en sortant de la douche, on discutera, OK?
Ouais.
Bien, tu vois, ça, c'est ce que j'ai... Tu protèges.
Tu protèges l'autre.
Puis avec ma psy, on a travaillé fort à trouver
qu'est-ce que tu vas gâcher.
Hey, une super belle relation, là, tu sais.
Puis tous ces petits trucs-là de dire
que je t'aime plus souvent,
que l'autre se sente pas invisible dans ma vie,
tous les petits trucs qu'on m'a reprochés,
avec lesquels j'étais pas d'accord,
bien là, je les mets en pratique pour
être un bon amour. Je pense que là, à 41 ans,
je suis vraiment une meilleure
personne. – Tu es en équilibre
avec ce que tu vis. – Oui.
– Parce que, est-ce que tu as l'impression que cet état
colérique qui t'habitait,
et qui t'habite encore, mais c'est un peu comme
des oeillères, c'est que tu ne vois pas tout ce qui est fait
à côté, tu vois juste ce qui est
en avant. Tu vois pas
les chemins de traverse de ta vie.
Mais c'est que je voyais pas les solutions.
Ouais. Quand t'es fâché,
tu vois pas les solutions. Tu vois juste...
Tu vois rien quand t'es en colère.
Il y a aucune décision qui est
prise sous...
Je dirais même
le joug de la colère, parce que c'est tellement... Ça se dit-tu, le joug de la colère,
parce que c'est tellement...
Ça se dit-tu, le joug de la colère?
Oui, mais tu le dis,
donc je considère que ça se dit très bien.
Le joug de la colère, oui.
Je ne vois pas pourquoi ça ne se dirait pas.
C'est tellement...
C'est de l'acier, c'est pesant,
c'est lourd.
Il n'y a rien qui va se bâtir sous ça.
La colère est tellement...
Elle est nécessaire par moments,
mais elle est tellement...
Nocive.
Écoute, mais une goutte de poison dans une piscine,
ton eau est contaminée.
Je trouve que c'est ça que ça faisait,
cette colère-là, cette rage-là.
Donc, oui, ça mettait des oœillard parce que tu vois pas
toutes les pistes de solutions
tu vois pas les opportunités, tu vois pas
tout ce qu'il y a de beau autour
puis de manière, t'es encore fâché
parce que justement le cancer
whatever quoi, les gens qui vivent avec cette maladie-là
avec leurs proches ou dans leur vie
traîner cette amertume-là ne fera
pas diminuer le cancer.
Ce venin-là ne fait que te nuire.
Est-ce que tu as l'impression,
parce que je vais en profiter pour parler
de la situation des hommes,
parce qu'il y a beaucoup de colère chez les hommes,
il y a beaucoup de, on le voit,
il y a beaucoup de violence aussi
dans leur propre famille.
Est-ce que tu as l'impression que si tu avais,
je suis en hypothétique,
mais tu avais quand même un fond de toi,
est-ce que tu penses qu'avec ce fond-là,
tu aurais pu être violent physiquement aussi?
Physiquement, non.
Non, jamais.
Ça m'est déjà arrivé de donner un coup de poing dans un mur,
plus jeune, ça m'est déjà arrivé de donner un coup de poing dans un mur. Plus jeune.
Ça m'est arrivé une fois.
Mais jamais j'aurais...
J'aurais fait...
Tu réalises à quel point c'est pathétique de frapper dans un mur.
Je me fais mal à la main.
Je fais un trou.
Faut que tu sors de ça de main.
C'est-tu que t'es épais?
Pis t'as la blonde qui fait bravo.
C'est beau ça.
Excuse-moi, c'est tellement épais.
C'est tellement... qui fait bravo. C'est beau ça. Excuse-moi, c'est tellement épais. C'est tellement...
Tellement épais.
Mais moi, je ne vais pas parler pour les autres.
Ma petite analyse vaut ce qu'elle vaut.
Mais je pense que...
Je marche sur des oeufs.
Je trouve comme sujet.
Les hommes sont généralement plus colériques.
Je pense que ça a un lien.
Ma théorie, je ne suis pas psy.
De ce que j'observe dans mon quotidien,
dans mes amis,
je pense que ça vient avec
ces années-là à leur dire « Sois fort,
tais-toi, tu n'as pas le droit de pleurer,
tu n'as pas le droit de crier. »
Cette masculinité qu'on désigne souvent
comme toxique, elle a des répercussions.
Puis, je trouve
que des fois, on est un peu pressé
à régler ce problème-là.
C'est pas juste en nommant que la masculinité
a un penchant toxique par moment
que ça va se régler en deux semaines.
Je pense que là, on a une génération de gars
qu'on leur a pas appris à communiquer
puis qu'ils savent même pas comment
travailler sur eux.
Puis que ça se peut qu'il y a de la misère à gérer.
Je ne les victimise pas.
C'est comme je dis, je marche sur des gens en ce moment.
J'essaie de comprendre pourquoi il y a autant de violence. Moi, c'est comprendre.
Jeannette Bertrand a fait un livre là-dessus.
J'ai fait des émissions avec
comment on arrive à faire parler les hommes
parce que clairement, il y a un problème.
On ne leur a pas montré.
J'ai fait venir à un moment donné
des gens qui dirigeaient des centres
d'hommes. Puis ils disaient,
il y a des hommes qui viennent et ils vont parler pour la première fois
un an plus tard. Ils vont venir à toutes les
réunions. Puis à un moment donné, il n'y a personne qui les force
à parler. Mais on voit que ça part
de loin, ce besoin de
nommer les choses.
Ce que j'entends avec ta nouvelle relation,
c'est que tu nommes les choses.
Tu annonces, j'ai besoin d'un temps d'arrêt.
Je vais me mettre au petit coin toute seule
avant. Et il y a une grande maturité,
une grande connaissance de soi, puis une grande
communication avec l'autre. Mais c'est
quand tu ne parles pas le problème.
C'est si l'autre ne comprend pas ce qui se passe.
Moi, j'ai la chance d'envie d'avoir une grande gueule.
Ça te sert. Ça me sert.
Puis ça me nuisait.
Ça me nuit encore des fois aujourd'hui.
Mais j'irais jusqu'à dire que je serais curieux de voir si ce n'est pas génétique.
À un moment donné, on parle beaucoup de mémoire cellulaire pour les gestes.
Peut-être que pour des émotions aussi, c'est la même chose.
Peut-être que de parler quand ça fait 12 000 ans
que des gars ferment leur gueule
puis qu'ils font juste...
Tu sers aller travailler, être le pourvoyeur,
puis tu n'as pas d'émotions,
puis tu te fais dire que...
– Ne pleure pas.
– Ne pleure pas, puis que ta femme est à ton service.
Puis que, tu sais, ça a été ça pendant des milliers d'années.
Donc, le gars qui n'est pas outillé
pour gérer
ce changement-là, il faut qu'on
l'éduque et non qu'on
l'ostracise. Il faut qu'il aille chercher de l'aide.
Exactement. Il faut qu'on fasse de la sensibilisation.
Je pense que ça, c'est une étape. On voit quand même
qu'il y a un changement. Les hommes
sont beaucoup plus présents.
Les femmes, maintenant, sont sur la chaussure.
Il y a une pression qui est moins là,
mais il y a comme encore ce besoin
de communiquer les émotions,
nommer les émotions,
les nommer, les dire à voix haute.
Et les hommes ont plus de difficultés
à consulter.
On le voit qu'ils consultent plus,
mais il y a encore une grande marge de manœuvre.
Et là, j'ai comme l'impression que c'est sous vrai
quand on regarde ce que les centres d'hommes
font pour l'écoute.
Moi, si j'étais un homme,
je m'impliquerais en tabac.
Je vois Normand Damour, il s'implique.
Moi, si j'étais un homme, je m'impliquerais pour les hommes.
J'essaie bien gros de le faire.
C'est ma façon de faire du féminisme.
Je suis pas en train de te dire de le faire.
Mais tu comprends, ce serait ma cause.
Autant je suis féministe, autant je serais
homiste.
Homiste, ça se passe.
Masculiniste.
C'est souvent péjoratif en ce moment quand on l'utilise.
Oui, je le sais. En tout cas,
je voudrais que les hommes parlent plus.
Je voudrais les diriger vers là où ils peuvent être bien.
Oui, puis je m'en fais aussi.
Des fois, je me dis, être une grande gueule.
Moi, je me dis tout le temps qu'un artiste...
C'est correct que bien leur fasse ceux qui pensent pas comme ça
mais je pense qu'un artiste qui a la chance d'avoir un micro
pis
moi je fais de l'humour dans la vie
je fais plein de trucs
j'anime
mais on m'accueille aussi en entrevue
fait que je me dis ben je vais en profiter pour au moins
faire en sorte que ça soit
que je me rende utile à quelque chose et une manière je me question, je vais en profiter pour au moins faire en sorte que je me rende utile
à quelque chose.
Une manière, je me questionnais sur ce que c'est
d'être un allié, ce que c'est d'être féministe.
Je me disais, c'est-tu que ma façon à moi d'être féministe,
je ne suis pas une femme, mais ma façon
à moi, ça va être d'être un allié et ça va être de dire au gars,
va consulter, va chercher de l'aide,
arrête d'être violent, parle de dépression,
parle de maladie mentale, parle de...
De vulnérabilité. De vulnérabilité, puis
occupe-toi de tes enfants, mais pas en le faisant
en pointant du doigt,
mais je me dis que c'est ma façon à moi
de prôner une égalité
des sexes,
puis de la répartition de la charge mentale
et compagnie, c'est justement de faire ça,
puis j'invite plein de gars à le faire aussi, puis je suis pas mieux que personne,
puis j'ai plein de défauts, puis je suis plein de...
C'est juste que c'est ma façon comme artiste.
De toute façon, nos modèles ne sont jamais parfaits.
Ce n'est jamais ce qu'on recherche.
Mais tu vois, juste d'en parler,
tu as dit que j'ai l'impression de marcher sur des oeufs.
C'est quand même un peu fou,
cette période dans laquelle on est,
que de parler de cette difficulté-là
qu'on a présentement au niveau de la communication des émotions.
C'est quelque chose pourtant de primaire.
Mais d'en parler, on ne sait pas.
Est-ce qu'on est en train d'encourager quelque chose?
Mais en fait, ici, tout ce qu'on veut dire,
c'est comment on s'entraide.
Comment on peut aller mieux, tout simplement.
Oui.
Toi, tu travailles fort pour aller mieux, je trouve.
Oui, tout le temps. Tu écoutes ton parcours aller mieux, je trouve. Oui, tout le temps.
Tu écoutes ton parcours, tu le donnes.
Oui, tout le temps.
Parce que, ça, c'est depuis que je suis petit.
Je veux dire, avec mes enfants, le running gag,
c'est si tu sors dehors, il fait froid,
tu n'as pas de manteau, je ne sors pas qu'il fait froid.
Tu le savais et tu n'as pas mis de manteau.
C'est un plus un.
Exact.
Mes enfants, depuis ce soir-là, ils font le fameux un plus un.
Ils examinent le même fait quand on est à l'hôpital
et qu'on a pris son cancer
je le répète souvent
dans la vie de mes enfants
si c'est pas logique, comme je te disais, ça me fait pas rien
si je te dis, tu devrais mettre ton manteau
il fait moins 7 dehors, puis tu me dis non
non pourré, regarde dehors, il neige
j'en mets ton manteau, puis si tu sors dehors
puis l'autre il est en t-shirt, il fait froid
ça fait 5 minutes que je chasse, il fait tailleul il fait froid, là. Plus que ça fait cinq minutes que je chasse. » « Ah, il taille, là. »
« Il fait froid. Depuis tantôt, tu le sais. »
« Ça l'avait dit. »
« Un plus un, mais un manteau. C'est la logique. »
Fait que, exact, quand on s'est fait annoncer
qu'il devait se faire opérer au cerveau,
on est sur le bord de son lit.
Puis nous, on venait d'apprendre la nouvelle toute seule.
Et il a fallu que je l'annonce à Xavier.
Je lui annonce. Puis j'avais appelé ça
« T'as une petite bille dans ta tête. Ils vont t'ouvrir la tête.
Puis ils vont aller la chercher. Puis, oup, puis ils vont fermer, tout va être correct.
Il avait 10 ans, fait que, tu sais, c'était comme...
On y allait avec un côté naïf
dans tout ça, tu sais. Puis à un moment donné,
je vais casser, là, tu sais, j'étais comme, j'allais pleurer,
puis je voulais pas y faire peur,
puis Alexander Vell, le meilleur neurochirurgien
du monde, qui a sauvé la vie, puis tout, que j'aime
beaucoup. Alexander a bien vu
que j'avais de la difficulté à parler,
qu'il a aussi sa maman, fait qu'il a comme pris la balle au rebond, puis il a dit, « Exa, il faut absolument t'opérer. » Et là, que j'avais de la difficulté à parler, qu'il a aussi sa maman. Fait qu'il a comme pris
la balle au rebond, puis il a dit, « Hey, Xavier, il faut absolument
t'opérer. » Et là, Xavier me voit pleurer,
puis il fait juste un tournant en disant, « Papa,
un plus un. J'ai une bille dans la tête.
Faut l'enlever. » Puis tu fais, « Hey, j'ai réussi.
J'ai réussi. Il est comme
moi. Si c'est pas logique,
ça fonctionne. » Lui, il se fait annoncer, « T'as le cancer,
c'est revenu. OK, on opère quand? »
Tu sais, il est tout de suite en mode solution.
Je suis vraiment fier de voir mes fils être comme ça.
Oui, tu te reconnais là-dedans.
La transmission.
C'était quelle ta deuxième question dont tu avais dit
as-tu négligé
certains aspects de ta vie?
C'était celle-là que tu disais.
Qu'est-ce qu'on t'a reproché le plus souvent?
Quelle est ta définition du couple
ou as-tu négligé certains aspects de ta vie?
Parce que je vais prendre celle...
Je pense que c'était celle-là.
Je vais prendre celle que tu voulais.
As-tu négligé certains aspects de ta vie?
Oui, j'avais un côté aventurier
que je n'ai pas assouvi assez.
J'ai énormément voyagé.
Il y a des aspects académiques
que j'aurais voulu pousser plus.
Mais je viens d'une famille comme on...
Ça croise un peu le chemin de ce qu'on disait tout à l'heure.
Où,
toujours à 5, il va travailler. C'était ça,
pour beaucoup de garçons. Fais un DEP,
il va en construction. C'était ça qu'on se faisait dire dans les années 90.
Et moi, je rêvais d'être prof d'histoire.
Je voulais être Indiana Jones.
Je voulais faire le tour du monde.
Je voulais aller dans des musées. Je voulais donner des conférences. C'était comme je voulais être Indiana Jones je voulais faire le tour du monde je voulais aller dans des musées, je voulais donner des conférences
je voulais étudier l'histoire
jusqu'à ma mort
c'est une passion de lire sur l'histoire
et je me rappelle
mon père
qui fait juste me dire
un second à la 5 t'es correct avec ça
une versée ça va t'endetter
passer ta vie à rembourser tes dettes
j'en veux pas c'est sa réalité puis l'université, ça va t'endetter, puis passer ta vie à rembourser tes dettes, ce que tu veux, là.
Puis j'en veux pas,
parce que lui, c'est ce qui s'est fait dire toute sa vie.
C'est sa réalité.
C'est sa réalité, c'est ce qui s'est fait dire,
c'est ce que son père s'est fait dire,
c'est ce qu'une bonne partie des Canadiens français se faisait dire qu'étudier, c'était pas bon.
Fait qu'on est une batch aujourd'hui
à avoir juste un secondaire 5 au Québec,
puis moi, ça, ça me fait chier.
C'est un aspect de ma vie que j'aurais aimé
poursuivre mes études.
J'y ai pensé pendant la pandémie.
Je lâche tout et je deviens prof d'histoire.
Il manque de profs. J'ai une grande gueule.
Tu as envie d'apprendre.
J'ai envie d'apprendre tout le temps.
L'histoire, tu vas toujours apprendre.
Tu as passé une vie pour tout ce qui s'est fait.
C'est un aspect de ma vie qui a été négligé
que j'aimerais...
J'ai 40, ce n'est pas fini.
Peut-être un jour,
devenir prof, j'aimerais bien J'ai 40, c'est pas fini. Peut-être un jour, devenir prof.
J'aimerais bien ça.
Je te le souhaite.
Prof d'histoire.
Devenir Indiana Jones qui vole des choses à des méchants et qui les ramène dans des musées.
À travers le monde.
À travers le monde.
Évidemment, en voyageant sur le train,
non, dans le train.
Dans le train, non, en me battant avec des nazis.
Non, mais c'est débile.
Tu es une belle personne.
Je trouve que c'est très facile
à réaliser, tout ça.
Y'a-tu quelque chose que t'as jamais osé dans ta vie?
Honnêtement, non.
Ça, là-dessus,
je fais pas mal, pis ça gosse des gens, je pense.
Je fais ce que je veux quand je veux.
Fait que ça...
C'est une belle liberté, ça.
Oui, oui.
Ça m'a mis souvent dans le trouble,
mais je vais... Pis ça aussi, ça fait partie des défauts m'a mis souvent dans le trouble, mais je vais...
Puis ça aussi, ça fait partie des défauts
qu'un amoureux doit se calmer aussi.
De faire, « Hey, moi, je pars en voyage. »
Puis j'ai fait ça.
« Ah non, je partais trois mois tout seul. »
Puis moi, j'ai fait ça souvent, là.
Partais avec mon sac à dos, puis...
J'ai envie d'être...
J'aime voyager seul.
Je trouve que voyager à deux,
on passe le temps à se demander
qu'est-ce qu'on va manger.
Alors que quand tu voyages seul,
tu fais le tour des musées,
t'écoutes des albums, t'écoutes des balados,
tu te promènes, pis moi je suis un très peu de photos,
pis de filmer, pis je peux faire ce que je veux,
quand je veux, pis je passe pas mon temps
à checker des reviews de restaurants, tu sais.
Mais tu comprends ce que je veux dire?
Mais je pense qu'on est plusieurs à ça,
dans ce que tu dis.
On mange quoi ce soir? Je sais pas, on est en voyage,
on checkera tantôt. Ah non, mais il paraît
qu'il y a tel restaurant
mais il y aura tel restaurant tantôt
là on s'en va voir le musée
mais ça va être combien de temps
laisse faire je vais y aller tout seul
pis là en plus en moto c'est le fun
je fais chipper ma moto moi à cette heure
avec une compagnie de Drummondville
je pars avec ma moto
c'est mon bike
mon stock de camping
ça me tente de dormir à l'hôtel
Ça me tente de faire ça dans la forêt
Est-ce que tu t'ennuies?
Jamais
De mes enfants
J'ai des FaceTime aux deux jours
J'ai Jules, il a 6 ans
J'ai le FaceTime cet été
Je suis occupé
Je me suis ennuyé
On s'est parlé hier, papa.
Boo!
Tu leur as donné ça quand même. Tu t'en vas.
Je suis bien content.
Niveau rouge.
Tu m'en donnes trois, s'il te plaît.
On va en choisir une de ce niveau-là.
La moto,
moi, je n'en ai jamais fait.
C'est la liberté, ça.
Moi, ça en prendrait au moins quatre roues, c'est sûr.
Ben ouais, mais tu pourrais faire du spider.
Tu pourrais faire plein d'autres affaires.
Mais ce qui est le fun avec la moto, j'ai entendu
Rémi-Pierre Parquin, l'autre jour, je l'ai passé en entrevue,
pis j'ai demandé qu'est-ce qu'il aimait dans la moto.
Pis il a dit une phrase que j'avais jamais
réalisée, que c'était aussi simple
que ça. Il y a pas d'habitacle.
Fait que ta vue est panoramique,
là, pis tu peux tout voir,
pis tu peux tout sentir aussi.
C'est ça, les odeurs, là, en moto,
dans le même
10 secondes, ça sent le barbecue,
le gazon fraîchement coupé, pis la vieille poubelle,
pis ça revient à quelque chose des fleurs.
J'avais jamais pensé à ça.
Ça sent tellement bon tout le temps,
pis c'est tellement le fun,
pis personne peut te rejoindre,
t'es sur une moto.
T'es tapé, là, moi quand même être tout seul
qui est solitaire
le téléphone ne sonne pas là-dessus
c'est un petit peu comme un genre de
peut-être pas une fuite mais
je suis sûre que c'est relié à tes déménagements
que j'ai tout le temps besoin de bouger, ben oui
ben moi être seule, c'est comme un cadeau dans ma vie
on dirait qu'il n'y a pas de
justement, il n'y a pas de compromis.
Peut-être qu'on l'a trop fait, jeune.
Mais est-ce que tu viens d'une grande famille?
Moi, j'ai juste un frère.
OK, parce que moi, j'ai une famille de cinq.
Fait que des compromis, j'en ai fait sur un moyen temps.
Moi, la première fois que je suis parti en voyage à 17 ans,
je suis parti faire le tour de l'Europe en paxac.
C'était...
Je me levais le matin et je n'entendais pas des enfants
crier dans une maison.
C'est ça, prendre son café
dans le silence.
J'ai eu des enfants tôt,
à 25 ans, 26 ans.
J'ai eu un 5-6 ans où j'ai voyagé
à côté.
Après ça, je suis tombé tout de suite avec des enfants
et j'ai fait « Oh my God! »
C'était ça le matin.
Quand je me suis séparé, je ne suis pasé tout de suite avec des enfants, puis j'ai fait « Oh my God! C'est vrai, c'était ça le matin. » OK. Fait que là,
quand je me suis séparé, et là,
je suis pas en train de faire la glorification de...
Je suis pas en train de glorifier
la séparation, mais ça a le sort positif.
Quand tu tombes en garde 50-50,
t'avoues que moi, mes
mercredis-jeudis, j'ai jamais les enfants, là.
Puis ma blonde, là, c'est le mercredi-jeudi,
il planifie toi et tes choses, là. Moi, je suis seul, là. Ce soir-là, là, j'ai jamais les enfants. Ma blonde, le mercredi-jeudi, planifie-toi tes choses.
Moi, je suis seul.
Ce soir-là, c'est DoorDash.
Il me fait venir de la bouffe.
Je suis en boxer sur le divan.
Je regarde la mécanique de moto sur YouTube,
sur ma télé.
Je regarde comment...
Une moment donné, si ça brille, je fais ça.
Je mange mon shish-tawook en boxer.
Ça, c'est le bonheur.
C'est le bonheur.
Tu me dis, il me sert un petit whisky après.
Je suis bien.
Il n'y a personne. La maison est silencieuse.
Il y a juste des gars de mécanique de moto
qui m'apprennent comment faire de la mécanique de moto.
Je suis bien, bien, bien, bien, bien.
Ça doit vraiment être intéressant, la mécanique de moto.
Non, il n'y a personne qui aime ça sauf moi.
Des fois, ma blonde, elle parle.
Je suis comme, qu'est-ce que tu regardes?
Je suis en train de chercher des reviews de Chuck.
Si tu veux les acheter? Non, mais si ça brise, je vais savoir quoi faire.
J'adore!
Mais ça, c'est bon pour soi,
faire quelque chose comme ça. D'être passionné par quelque chose.
Oui! Tu fais juste pour toi.
Moi, j'étais en train de développer une passion
pour les orchidées. Les orchidées?
Ah oui! Quand l'orchidée,
tu sais, quand la fleur est plus là,
tu coupes bien ta tige et ça repousse
et ça refleurit.
Tu recrées la vie.
Parce que moi, j'étais tout le temps, mais je ne savais même pas que je pouvais faire ça.
À un moment donné, il y a un orchidée
que j'ai décidé de garder parce qu'il était
très symbolique.
Et là, quand j'ai vu, je me suis dit, il y a comme
une tige, on dirait qu'il va y avoir des boutons.
Ça m'a...
Je ne peux pas le dire. En fin de semaine,
j'étais dans un centre jardin et
je parlais d'orchidées. Puis je disais,
on dirait que je suis en train de développer une passion.
Moi, je me cherche des passions. Puis là,
j'étais, hey,
il y a quelque chose là et là, je veux des espèces rares.
Là, j'ai manqué l'expo
orchidées. Je pouvais pas croire que j'ai manqué ça.
Fait que tu vois... — T'es comme moi avec ma moto.
— Comme toi avec ta moto. Fait que là, je regarde
des orchidées maintenant
sur le web.
C'est ça. Peut-être que je pourrais manger
des shishitawooks. C'est à voir.
Un shishitawook en boxer.
Seul chez vous.
Pas d'enfant qui crie.
C'est le bonheur.
On a tous nos petits moments.
Question rouge. Je te pose les trois.
Tu es en gardune.
Quelle place accordes-tu
à ta vie intime? Ça, intime, ça veut dire
sexuelle. Parce qu'il y en a des fois
qui me l'amènent ailleurs.
Est-ce que tu t'es déjà rendu
au bout de tes limites physiques ou psychologiques?
À quel endroit te sens-tu
en pleine possession de tes moyens?
Alors, t'en choisis une.
Il y en aura seulement une à ce niveau-là.
Limites physiques et psychologiques, j'en choisis une. Il y en aura seulement une à ce niveau-là. À la limite, physique et psychologique,
j'en ai déjà parlé assez souvent.
J'ai fait une dépression
en 2009. Ça me fait rire.
Le monde pense que je suis un grand dépressif parce que j'en parle
beaucoup, mais c'est en 2009.
C'est dans la même dépression que je parle.
C'est pas en train d'en refaire une autre à toutes les fois que t'en parles.
Non, non, non. C'est en 2009.
C'est en 2009.
C'est pour ça que je porte parole à tout ça, parce que je veux que les gars en parlent. Non, non, non, c'est arrivé en 2009. C'est en 2009, là, OK?
Puis c'est pour ça que je porte parole à tout ça,
parce que je veux que les gars en parlent, tu sais.
Oui, oui, mais c'est ça, tu fais beaucoup pour ça, là.
Oui, oui.
Alors, bon, donc on l'apprend pas.
Le truc de limite physique.
Oui, celle-là, celle-là,
parce qu'on va pas te donner une autre dépression.
La deuxième.
Ça, tu peux le mettre là, on va mieux te voir.
Oui, oui, on va mieux me voir.
Parce qu'on veut te voir.
OK, celle-là, c'était quoi, donc?
À quel endroit te sens-tu en pleine possession de tes moyens?
Nulle part.
Sur une moto?
Non, je ne sais pas. Puis la vie intime,
vu que j'anime un excellent show
qui s'appelle Au-delà du sexe à Télé-Québec.
Parlons sexe. Ouvrons les lignes.
Parlons sexe.
Moi, j'ai fait un balado l'année passée
qui s'appelait Sexe oral. Je suis allé parler de sexe
et depuis ce temps-là, ma vie a changé.
Je savais que le balado était regardé
et écouté. Sexe oral, c'est très fort.
C'est très bon aussi.
Oui, c'est excellent.
Je suis allé dire des choses
en pensant que...
J'ai une grande trappe,
je n'ai pas de filtre.
Je suis assis dans des gens qui te posent des questions, fait qu'à un moment donné,
je...
Même s'il y a une couple de mille personnes qui voient ça.
Et non, quand tu regardes des extras sur TikTok,
t'as 860 000 personnes
qui connaissent maintenant ta position préférée, puis ton enfant
arrive de l'école en disant, t'as déjà fait ça?
Puis t'es comme, ah, shit, shit.
Fait que là, je fais un petit peu plus attention.
Je suis un peu plus...
Bon enfant.
Dans l'éducation.
C'est pour ça que j'aime le show que je fais à Télé-Québec
que je replogue avec Rosemarie Auton-Thémorin
qui est fantastique.
Au-delà du sexe, Télé-Québec, c'est excellent.
C'est bien. À quelle heure? Dis-nous tout.
On aime ça.
C'est les mardis, 21h.
Mais là, il y a des reprises tout le temps.
Là, notre saison est finie. Je ne sais pas
combien de fois on est rendus combien de fois par semaine.
Mais il faut aller voir ça. Mais on peut le regarder aussi
sur le site de Télé-Québec.
Au-delà du sexe, c'est super éducatif.
Alors que tu veux, quand tu veux.
Donc, la sexualité a pris
longtemps, peut-être trop même,
trop de place dans ma vie.
J'accordais trop
d'importance, je pense, au sexe.
Puis je pense qu'en vieillissant
ton regard à la sexualité
change
parce que tu changes aussi, tu évolues
tes partenaires évoluent
tu découvres différents trucs qui te font plaisir
pis là tu fais comme
ça fait des années que je fais ça, j'ai jamais vraiment aimé ça
ça oui, ça non
on apprend à se connaître
et quand à fin trentaine
après 20 ans de relation
parce que j'étais deux fois 10 ans
collé-collé, c'est 20 ans
en couple, tu tombes célibataire
la sexualité
qui était régulière
et à portée de main, c'est un bon jeu de mots
je sais pas si tu sais,
mais quand tu es stédé 20 ans
à voir ce que tu veux, quand tu veux ou presque,
puis tu te retrouves en pandémie
avec personne que tu peux voir parce qu'on n'est pas dans la même bulle,
tu réorganises
ta vie
différemment.
Moi, ça a été un gros...
OK, coudonc, ça prenait une grosse place
dans ma vie. Je faisais ça souvent. »
Tu avais des partenaires qui te suivaient là-dedans.
Oui, oui, oui.
Mais tu étais assidu.
Oui.
Ton devoir conjugal, il était là.
Il y avait beaucoup de devoirs.
Il y avait beaucoup de devoirs.
Beaucoup de devoirs et de leçons.
Mais là, ça s'est calmé.
On dirait que j'ai pris le temps de prendre le temps aussi
de ne plus être dans la performance.
Je pense que les hommes, on a aussi cette pression-là
de performer,
d'avoir la meilleure réaction possible,
d'être le plus fort possible,
d'avoir le...
Quelque chose qu'on ne parle pas beaucoup aussi.
Je trouve que je marche sur des oeufs parce que je trouve que c'est 50 fois pire pour les femmes.
Mais on commence à faire aux petits gars
ce qu'on a fait aux filles.
On est en train de montrer juste des corps parfaits,
des six-packs, des pecs, des beaux gars.
Partout, une pub de parfum,
c'est rendu que le gars est musclé.
Je trouve qu'on a pris une tangente avec les hommes.
Est-ce que ça, tu l'as senti?
En vieillissant, moi, je veux dire,
je ne suis plus ce que j'étais.
Puis à un moment donné, tu ouvres la télé et tu fais « Coudonc, ils sont tous cotes,
ils sont tous beaux. » On dirait que le dad-bud,
oui, mais tu sais, c'était comme...
C'était
plus dans la mode, je te dirais.
C'est comme d'être chubby, c'est pas le...
C'est pas ce qui est le plus attirant chez bien du monde.
Donc à un moment donné, tu réévalues
aussi tout ça. De quoi j'ai l'air tout nu?
De quoi...
Non mais c'est drôle parce que je...
C'est vrai, c'est drôle.
Tu es devant le miroir et tu te regardes tu te lèves la nuit tu vas faire pipi
tu repasses devant le miroir
c'est beau
les pubis
les cuisses
c'est beau qu'avant
puis à un moment donné
quand tu te retrouves célibataire à 40 ans
tu fais comme
je suis bien gêné de ce que je n'avais pas été depuis longtemps Puis à un moment donné, quand tu te retrouves célibataire à 40 ans, tu fais comme, hé, peut-être,
je suis bien gêné, ce que je n'avais pas été depuis longtemps.
As-tu l'impression qu'on prend des habitudes avec un partenaire quand on est là?
Oui, c'est dangereux.
J'aime pas l'expression, mais je vais la dire pareil.
Ça va sonner dégueulasse.
On est dans des bonnes vieilles pantoufles.
C'est comme...
On fait ça, ça, ça, t'aimes ça,
j'aime ça, tel truc. Parfait. Excellent.
On est relis. On est satisfaits.
Moi, j'ai tout le temps aimé pimenter mes affaires
aussi. J'ai eu des partenaires aussi comme ça.
Mais là, on dirait
que j'arrive à une étape
où je me suis informé aussi.
La pénétration n'est pas
tout ce qui compte.
La performance n'est pas ce qui compte. il y a beaucoup de choses qui ont évolué
donc ma vie sexuelle
elle est plus saine
je prends le temps
de peut-être plus faire l'amour
que d'être en performance
je trouve que beaucoup de jeunes sont dans la performance
et ça vient d'où ce besoin
de performance là?
je pense que c'est dans...
J'en ai parlé hier, en plus, dans une autre entrevue,
dans une émission de sexe, où on disait...
Tu sais, pendant longtemps,
le running gag était...
Maintenant, moi, j'ai beaucoup d'amis de filles,
puis c'est comme, j'ai eu une date,
il est venu en deux minutes,
puis il a joué en deux minutes,
il a signé en lapin,
puis mon Dieu, c'était plate.
Il faisait un quini-lingueux, je ne savais pas ce qu'il faisait.
Ça n'avait pas été où mon point G?
Ça n'avait pas été où?
Puis c'était comme juste des critiques tout le temps que j'entendais,
puis je suis comme, moi, je ne veux pas être ce gars-là.
Je ne veux pas être l'anecdote dans un brunch,
dans un quora à un moment donné.
Moi, je veux être le meilleur.
Je veux tout donner.
Puis dans les films, c'était ça.
Tu regardais une comédie, le gars, il signe deux minutes,
puis il gueule, puis la fille est juste là,
puis il y a un plat de caméra sur une fille, puis il y a un gars qui s'endort
sur elle, puis tu fais « Je vais pas être ce gars-là, je vais pas être
un running gag. » Il y avait cette
pression-là qui est
pernicieuse, qui est
sneaky. Je trouve qu'on a,
chez les garçons, d'avoir la meilleure réaction
du monde. « Ah, il bandait mou, il y a Irène. »
Puis là, tu fais comme « Coudonc. »
Je m'étais mis une pression d'avoir la meilleure
réaction du monde, de durer le plus longtemps possible,
d'être un bon amant.
Je ne dis pas que je l'étais.
Je me mettais la pression.
Tu voulais l'être. Ça veut dire que tu étais vraiment
à l'écoute de ta partenaire.
J'étais juste un...
Il appelait ça un giver.
Je ne prenais jamais tant
de... moi.
Parce que tu étais dans la performance pour l'autre.
C'est sûr qu'elle me sentait déconnecté.
Tu es juste là à vouloir,
vouloir, vouloir donner un orgasme.
Elle devait faire comme, ah ok,
merci. C'était mécanique.
C'est un peu check.
Moi, c'était comme, elle ne pourra pas chialer.
C'était pas aussi pathétique que ça.
C'est important ce que tu dis. Ça veut dire que des fois,
les petites discussions qui ont l'air de rien
peuvent avoir, faire un autre chemin
dans la tête de quelqu'un, justement
à banaliser une relation sexuelle,
en banalisant ce que tu as vécu,
mais ça peut amener une notion
de performance chez lui qui l'entend.
J'ai beaucoup de garçons qui se disent...
J'aime ça entendre ça, parce qu'on ne le réalise pas
tout le temps, ce que tu viens de dire. Éric Preach, avec qui j'étais hier dans l'entrevue, ça parce qu'on ne réalise pas tout le temps ce que tu viens de dire.
Éric Preach, avec qui j'étais hier
dans l'entrevue,
il était d'accord avec moi et je trouvais ça le fun
d'avoir un autre gars avec moi.
C'était une des premières fois que j'en parlais publiquement.
Le nombre de fois qu'on entend des gags sur la grosseur du sexe,
sur ci, sur ça, je ne te dis pas que ça ne s'est pas fait
à l'inverse. Les gars sont
tout aussi pathétiques de l'autre bord,
même pire. Je te dis juste que ça se fait
aussi de l'autre côté et que je pense. C'est juste que ça se fait aussi de l'autre côté
et que je pense que ça rentre en tête
de quelques garçons de faire
« Ok, est-ce que mon sexe est assez gros?
Est-ce qu'il est assez dur?
Est-ce que je dure assez longtemps?
Est-ce que j'ai fait assez de positions?
Est-ce que je l'ai brassé?
J'ai-tu été le mâle alpha?
J'ai-tu fait un bon cunnilingus? »
Parce que là, écoutez,
tous les running gags partout,
tous les gars ne savent pas comment faire de cunnilingus, fait que là, c'est comme,
je pense qu'il y a une pression que les gars n'en parlent même pas,
pis là, hier, quand j'ai vu
quelqu'un d'autre faire tellement, même aussi, c'était telle affaire,
c'était mes amis de filles qui disaient ça, je pense que c'est les gars qui ont des amis
de filles plus, là, qui ont
entendu ce genre de commentaires-là.
Oui, oui, oui, parce que les filles sont assez à l'aise
pour le dire. Là, maintenant,
t'as lâché prise?
Hum, hum.
Oui, vraiment, j' lâché prise. Oui.
Vraiment, j'ai pris le...
Je suis plus dans le...
J'ai une super relation saine en ce moment
avec quelqu'un où
si ça ne nous tente pas, ça ne tente pas.
Si ça fait une semaine, ce n'est pas grave.
On s'en parle.
La fréquence n'est plus une importance pour moi.
Parce que tu prends plus de plaisir?
Oui, parce que je prends
le temps de prendre le temps, de me demander
c'est quoi mes sensations, c'est quoi...
Je trouve qu'on est beaucoup de garçons
qui avons été très mécaniques,
très physiques, mais pas dans le
feeling. Donc, de prendre le temps
de...
de pas être en concurrence avec
le jouet.
Il y a beaucoup de garçons, c'est ça. De faire comme, il faut que je sois De ne pas être en concurrence avec le jouet.
Il y a beaucoup de garçons, c'est ça.
De faire comme, il faut que je sois plus performant que ses jouets.
Que ses jouets sexuels.
Oui, ça n'arrivera pas.
Je te le dis tout de suite, ça n'arrivera pas, mon ami.
Tu penses que c'est une bataille perdue?
Je pense que c'est deux choses complètement différentes.
Oui.
Mais parlons-en des jouets sexuels.
Les jouets, ils sont les bienvenus dans un lit.
Il y a beaucoup de garçons qui voient ça comme
vous voulez comme un acolyte
Batman c'est Robin ou ça sera Batman lui
pis toi Robin
parce que les gars sont en compétition
je veux pas parler pour tous les garçons
mais quand t'es en jase
je pense que oui
à regarder ce qui circule sur les réseaux sociaux
ça va souvent être ça
j'ai entendu des fois une histoire d'une amie
je peux pas la nommer qui me disait que son chum l'empêchait d'avoir des jouets. »
C'est quelque chose que j'ai entendu d'une amie personnelle.
Une fois, tu en parles à d'autres, tu réalises qu'il y a des gars qui disent non à leur blonde d'avoir des jouets.
À quel point tu as l'égo fragile?
À quel point ta masculinité
est très mince
et faite en petites bulles de savon.
C'est comme si...
Laisse ta femme avoir du fun.
En même temps,
je suis qui pour dire ça, je ne sais pas.
Mais t'es Jonathan.
C'est ta vision à toi.
Tu l'as vécu aussi. Tu sais de quoi tu parles.
Est-ce que vieillir, ça te fait peur
sur le plan sexuel?
Oui, pour la performance, malheureusement.
Mais en même temps,
je trouve qu'il y a quelque chose de beau dans la vulnérabilité
de faire, écoute,
à soir, j'ai un peu plus de misère
ou j'ai moins de cardio. On dirait qu'aujourd'hui
que tu es en vieillie,
j'ai mal au dos, j'ai mal aux genoux.
Tu ris, mais tu le sais
tout le monde qui nous écoute en ce moment
c'est quelque chose qu'on voit pas
dans un film, deux personnes qui font l'amour
et il y en a un qui pogne une crampe de mollet
non, mais c'est ça la réalité
de faire j'ai soif
d'être essoufflé, de faire
on le voit pas ça
pourquoi tu le fais pas?
Là, ton micro,
on dirait qu'il
n'est pas en performance.
Il n'est pas en performance, ton micro.
Il est fatigué, le micro.
Il a eu une dure journée.
Il a le droit d'avoir une dure journée.
Il aurait besoin d'une petite pilule bleue
pour rester là.
Mais tu devrais faire quelque chose. Peut-être d'une petite pilule bleue notre micro pour rester là mais je trouve qu'on mais tu devrais faire quelque chose
peut-être d'en rire
un numéro peut-être d'humour éventuellement
ou un sketch
est-ce que tu produirais des capsules
est-ce que c'est quelque chose qui pourrait t'intéresser
ben si
je parle des émissions
avec l'émission qu'on fait on en discute un peu
mais mettons des sketchs
le Québec c'est plus é'avec Télé-Québec, on est plus dans l'âme télé.
Télé-Québec, c'est plus éducatif.
D'en rire et de dire « Oui, je serais à l'aise.
Je n'y ai juste jamais pensé. »
Dans Annie et ses hommes, avec Denis Bouchard
et Guylaine Tremblay, il y avait ce genre de scène.
Je pense que
cette série-là
a vraiment marché beaucoup parce qu'on se reconnaissait
tous. C'était cette vie
qui est malgré tout parfaite.
Tout va bien, mais en même temps,
avec plein d'enjeux, des fois des malaises.
Même si ça fait longtemps que tu connais comment tu vis ça.
Et là, t'en parles.
Je trouve que c'est vrai que ça, c'est rare qu'on voit.
Oui, des relations sexuelles vulnérables.
Oui, oui, oui.
Sans que ce soit risible nécessairement.
Non, juste comme...
Quelqu'un qui parle sur une érection, tout le monde va rire. Je ne sais pas, il faudrait que je trouve l'angle pour l'ab. Oui, oui, oui. Sans que ce soit risible nécessairement. Non, juste que... Quelqu'un qui parle sur une érection,
tout le monde va rire.
Je ne sais pas,
il faudrait que je trouve l'angle
pour l'aborder,
mais oui, je serais super à l'aise
de le jouer.
Aussi, une manière,
j'avais une idée de série télé
que j'avais commencé à écrire,
mais je me disais,
qui va vouloir diffuser
et aller aussi loin?
Au Québec,
on est très, très prudes là-dessus.
On a mieux...
Dans l'an 50,
c'est correct de voir des totons,
mais dans une série où on
parlerait de sexualité, ah non, là,
ça devient touché, tu sais.
Ou d'un pénis à l'écran, on n'a jamais vu,
tu sais. À part Roy Dupuis,
de manière, quand il descend bien vite dans les filles de Caleb dans le lac,
dans le film J'en suis.
On salue Patrick et Roy.
Mais sinon, tu sais, c'est quelque chose qu'on ne voit pas souvent,
qu'on ne voit pas...
Juste normaliser tout ça.
Et de déconstruire,
de défaire ces petits nœuds-là qui sont très photoshop
de la sexualité, que les jeunes
voient sur Pornhub et sur tous les sites
de porn et de faire
« Ça se peut que tu déclenches les règles.
Des stretch marks, c'est normal.
Un poil incarné, ça se peut. Des cicatrices,
ça existe. Avoir mal au sein, ça existe,
puis avoir mal, puis qu'après 10 minutes,
tu fais « Hey, j'ai mal à soir », puis t'as besoin
d'un petit coup de pouce
puis de lubrifiant, puis tu sais,
c'est ça pour tout le monde, et à la télé,
c'est pas ce qu'on voit, donc je trouve ça triste.
Merci d'en parler.
Ben, c'est ça, c'est normal, tout ça.
C'est moi qui le dis.
Ça t'entendrait pas d'être sexologue?
Eh boy, non.
Tu peux être historien de la sexualité.
Historien de la sexualité.
Il y a une page qui s'appelle
Kinky Stuff que je suis sur Instagram.
C'est vraiment fun. C'est tout
des Kinky Historian Stuff, quelque chose comme ça.
C'est une
Australienne qui se spécialise dans l'histoire.
C'est une sexologue.
C'est super boblé,
phoné et elle parle de trucs historiques en lien avec la sexualité
et c'est toujours
toujours intéressant, t'as un sourire en coin
t'apprends plein de trucs, pis je m'étais abonné
quand j'avais commencé le choix Télé-Québec
pour essayer d'aller chercher le plus d'angles
possible pis de...
Très bonne idée. Kinky historian stuff
quelque chose comme ça, ouais. On se souviendra, c'est le niveau des si.
C'est des questions hypothétiques.
Tu es en pigeon, tu me la donnes.
Merci.
Crois-tu qu'il y a...
Je ne sais pas si c'est bonne.
Crois-tu qu'il y a des esprits qui vivent parmi nous?
On a parlé au début.
On a parlé au début.
On a cassé la glace.
La lampe d'Aladin existe. Quels sont tes trois vœux?
Ah, mon Dieu.
C'est tellement une bonne question
que je vais être sûr de bien répondre. Je réfléchis.
OK.
Mon premier souhait, je pense que tu sais ça va être quoi.
C'est que mon fils n'ait plus jamais
à vivre avec le mot cancer.
Que ma famille,
qu'il y ait un enfant,
qu'on se donne dans la gang,
à partir de 30-35 ans, je suis correct.
En bas de ça, non.
Ça serait que mon fils soit
qu'on s'assure à 100%
que c'est correct pour le reste de ses jours.
Le deuxième,
ça serait...
Quand je parle d'exerce, j'inclus aussi mon Jules.
C'est comme pour les enfants, mon premier souhait.
Pas de maladie pour les enfants.
Ça suffit.
Deuxième. les enfants le mot premier soit pas de maladie pour les enfants ceci deuxième mon dieu que ça va être dark ce que je veux dire mais c'est vraiment je pense ce que je demanderais
que beaucoup beaucoup de gouvernements tombent en ce, tout ce qui est totalitaire, tout ce qui... Je suis tanné parce que
eux, quand ils font ça ailleurs,
nous, on essaie d'aller mettre
la démocratie là-bas parce qu'on se prend
pour l'Occident, pour les meilleurs.
Puis là, bien, eux, la clé...
Tout ça, je suis tanné. Je suis tanné de...
de ces folies
de certains chefs d'État.
Ça serait ça que je réglerais.
D'un coup.
C'est difficile de savoir qui a raison et qui a tort.
Tu ferais ça?
Moi, je ferais ça.
T'arrangerais ça, moi.
Parle comme un vendeur de char.
T'arrangerais ça, moi, ces options-là.
Tout le temps va, tout le temps va refiner.
Et puis,
le dernier ne sera pas original non plus. C'est difficile d'être
original dans ces trucs-là,
mais ça serait...
de...
de ralentir
les changements climatiques.
Parce que je pense qu'ils doivent arriver à un moment donné.
Je pense que la ballonne, il faut qu'elle pète dans la face.
Ça, c'est mon côté très cynique.
On a couru après.
Vous ne voulez pas écouter que ça pète.
Mais
j'ai l'impression que ça a commencé.
J'ai un peu d'éco-anxiété
depuis quelques années.
Je suis comme,
avoir la paix comme en 2015.
Avoir la tête tranquille avec ça.
De savoir que mes enfants vont vieillir,
puis qu'ils n'auront pas à écoper
des épecs qui n'ont pas écouté
les signes qui étaient
depuis les années 60, les premiers livres
sur le sujet. Ça faisait longtemps
que certains gouvernements le savaient.
Il y a un livre qui s'appelle
Les solutions du Pentagone,
je pense, quelque chose comme ça.
Il y a un livre qui a étéappelle Les solutions du Pentagone, je pense, quelque chose comme ça. Il y a un livre qui a été écrit basé sur
des documents qui ont été...
qui sont sortis
publics dans les années 60 sur les
premiers réchauffements climatiques, sur la
tangente et sur
tous les scénarios possibles
d'alliances
entre pays. Eux vont
écoper en premier à cause de la montée des eaux.
C'est sûr que c'est anxiogène.
On voit que ça se passe.
C'est pas Nostradamus.
J'ai lu ça en 2003-2004 dans un des premiers voyages.
Il n'y a pas grand-chose là-dedans
jusqu'à date qui ne s'est pas passé.
C'est ça qu'on aligne.
Est-ce que tu as une question pour moi?
Est-ce que tu as répondu aux questions hypothétiques?
Oui.
J'en aurais une pour toi.
Et c'est pourquoi tu t'intéresses autant aux gens?
Parce que c'est ma passion, honnêtement.
Mais qu'est-ce qui te passionne?
Parce que ça fait des années que tu nous poses des questions,
que tu es tout le temps attentive, que tu veux apprendre. Mais qu'est-ce qui te passionne? Parce que ça fait des années que tu nous poses des questions, que tu es tout le temps attentive, que tu veux apprendre,
mais qu'est-ce que tu vas chercher
chez nous?
Dans nos vies?
La compréhension de l'humain.
La compréhension... Écoute, pour moi,
un être humain, un cerveau,
c'est fascinant.
On est de l'espèce humaine.
Un homme, une femme, on n'est pas pareil.
Pas pareil physiquement, pas pareil.
On ne peut pas prédire les comportements de quelqu'un.
Mais moi, j'aime comprendre d'où viennent les affaires.
Pourquoi toi, tu es comme ça?
C'est pour ça que je pose autant de questions.
Pour moi, chaque personne est à découvrir.
C'est comme, tu sais, un...
Mettons, tu grattes, tu as un petit gratteur,
tu as hâte de découvrir chaque chiffre,
voir si tu vas gagner quelque chose.
Mais pour moi, c'est gratter,
c'est comme découvrir quelque chose, un lot.
Moi, j'ai un lot à chaque fois.
Tu sais, je n'ai pas besoin d'avoir trois
pour gagner de quoi.
Pour moi, c'est juste,
OK, je viens de découvrir quelqu'un.
Wow!
Et je trouve qu'aussi, moi moi, j'aime pas les tabous,
j'aime pas les préjugés, et j'en ai.
Je te l'ai dit tantôt, avant de te connaître,
j'avais déjà, mais en te connaissant,
donc, moi, j'aime confronter mes tabous et mes préjugés.
J'aime ça, dire, OK, je vais changer d'idée.
Je vais nourrir ça.
Donc, en t'intéressant aux autres,
ça t'amène à te questionner sur beaucoup de choses.
Fait que t'as l'impression de grandir en autant.
Tout le temps. À chaque rencontre, tu grandis.
Et de m'insurger
contre plein de choses. Des fois, les gens ont vécu
des situations
terribles. Puis tu te dis, OK, puis ça,
ça a eu telle conséquence, puis elle m'en parle
encore parce que toute sa vie,
ça a été teinté. Et là,
après ça, j'ai envie d'aller parler à un spécialiste,
dire OK, quand on vit ça.
Et tu vois, c'est une roue qui tourne,
mais qui grandit tout le temps.
As-tu étudié en socio?
Non.
T'aurais-tu aimé ça?
Moi, j'aurais aimé étudier en psychologie.
Mais j'aime l'anthropologie énormément.
J'aime toutes ces sciences-là.
Et d'animer, comme je l'ai fait
accidentellement dans ma vie,
c'est arrivé à 40 ans, mais moi, c'est comme
si j'avais été à l'université.
Vraiment, à l'université, en
sociaux, en psychos,
en anthropologie, justement,
humaine, j'ai...
Puis là, je continue. Pour moi, une rencontre
comme on a fait, je ne pense plus
au reste. C'est à toi que je pense.
J'essaie de te comprendre.
Sans jugement.
Je ne fais pas attention à mes questions. Est-ce que c'est une question
indiscrète ou pas?
Ça va avec l'histoire. C'est pour ça que
moi, je n'aimais pas faire des entrées
avec toutes les questions d'avance parce que
moi, je ne sais pas.
Qu'est-ce qui va répondre?
Je ne sais pas. Si tu étais tombée sur la question? ben oui je sais pas si je t'avais mettons si t'étais tombé
sur la question
quelle période de ta vie
aimerais-tu revivre?
mais je le sais pas
mes problèmes sont
t'avais tombé sur cette question-là
on serait tombé ailleurs
pis
j'aurais peut-être pas parlé
de sexualité
tu comprends
mais
c'était pas
pour moi je voulais pas
nécessairement parler
de sexualité avec toi
mais je savais que
si on en parlait
t'allais être ouvert
y'allait pas avoir un malaise
fait je fais attention quand même dans le champ de mes questions par rapport à ça c'est comme si à chaque jour tu voulais évoluer aussi avec toi, mais je savais que si on en parlait, tu allais être ouvert. Il n'allait pas y avoir un malaise.
Je fais attention quand même dans le champ de mes questions par rapport à ça.
C'est comme si à chaque jour, tu voulais évoluer aussi en tant qu'individu. Tu apprends, tu as une soif d'apprendre.
Puis d'évolution,
tu disais que tu t'insurges.
Oui, beaucoup.
C'est-tu pour ça que la politique t'a autant
attrapé?
Complètement. Puis la politique, c'est une expérience humaine.
C'est une expérience d'abord humaine.
La politique, ce sont des humains qui s'unissent
avec une cause,
tu comprends? Mais la politique,
elle n'existe pas, tout ça. Je veux dire, un Parlement,
personne dedans, ça n'apporte rien.
Qu'est-ce qu'il apporte?
C'est le monde qui constitue un Parlement.
Est-ce que tu trouves que
ces Parlements-là, plus on évolue,
plus ça devient des bureaucrates, plus que
de l'humain? J'ai l'impression
qu'il y a beaucoup de politiciens qui partent avec plein de bonnes intentions
et qu'à un moment donné, ils deviennent
de la roche à force d'essayer de faire passer
des projets. Ils travaillent tellement
fort. C'est 10 000 échecs
pour une réussite en politique.
C'est dur, la politique.
C'est extrêmement difficile. L'opinion politique. Mais c'est dur, la politique. C'est extrêmement difficile.
L'opinion publique, c'est la base.
Je veux dire, c'est quand même les...
Tu sais, quand t'es un militant, moi, j'ai vu des gens d'affaires
arriver en politique. Une personne
qui a eu une grosse entreprise dans sa vie
est en haut de la pyramide.
Et là, les gens l'écoutent.
Quand t'es un politicien,
quand tu fais de la politique,
t'es en bas.
Tu comprends? C'est que tu écoutes les gens.
Tu es sur le terrain. Il faut que tu ailles
aux gens. Moi, quand je vois
des gens d'affaires, je dis qu'eux autres sont tous à l'envers.
Ils pensent qu'ils vont arriver dans un congrès
puis ils vont dire aux gens, voici comment
ça marche. Un congrès, c'est les gens
qui viennent te dire, voici ce qu'on veut
en vue de la prochaine élection.
Ça se travaille dans les comtés.
Mais pour moi, c'est ça la démocratie.
Tu comprends? Alors moi, j'y crois encore
parce que j'ai été une militante, parce que j'ai vu
des militants. Il y a encore des militants.
Je viens d'avoir un événement il n'y a pas longtemps
où j'ai vu d'anciens
militants avec qui on se disait
on était beau à voir parce que
premièrement, il y avait
un sens de l'engagement
qui était incroyable. Oui, envers
une cause, si tu veux, envers
on avait des objectifs, mais c'était d'abord
envers les uns les autres.
On était là les uns pour les autres
parce que... Mais le tout avec une idéologie
de parti. Absolument. Mais t'as pas besoin
d'être d'accord avec tout, mais
faut que t'ailles une base, c'est sûr.
Mais de porter une idéologie commune,
c'est sûr que ça apporte
un sentiment à l'intérieur.
Moi, ça m'apportait beaucoup de bien-être.
De se retrouver ensemble,
puis de...
Moi, je suis une fille d'action,
donc tu te retrousses les manches.
OK, il faut aller distribuer des dépliants.
On embarque d'une voiture.
OK, on fait du porte-à-porte.
On fait du porte-à-porte.
Il faut faire un lunch pour 80 personnes.
On fait des sandwiches aux oeufs parce qu'il y a des bénévoles
ça, moi j'ai tout aimé ça
parce qu'il y avait du travail
pis j'aimais les militants, mais les militants c'est encore des humains
pis c'est de savoir
quand tu formes une équipe, ok lui
parce que quand tu t'engages dans une campagne électorale
Jonathan, c'est
très très difficile, c'est 40 jours
où t'as l'autobus des médias derrière moindre faux pas électorale, Jonathan, c'est très, très difficile. C'est 40 jours où
t'as l'autobus des médias derrière,
moindre faux pas,
ça devient...
Non, pis tu perds des points, pis là t'as des sondages,
pis là, ben, t'es en élection,
c'est une guerre, là, quelque part, passive,
mais tu veux gagner, tu comprends?
Ça, tu peux pas dire
ben, il vaut mieux participer.
Quand tu te présentes en politique,
c'est parce que tu crois assez en tes idées
que tu veux les mettre en place.
Il faut que tu gagnes.
Tu dis quoi aux gens qui sont désillusionnés avec la politique?
Parce que j'ai l'impression que depuis quelques années,
il y en a beaucoup.
Il y en a trop de gens qui, au lieu de s'éduquer,
vont se désillusionner, vont tomber dans un...
C'est comme si le je-m'en-foutisme
était rendu
la neutralité, puis si ça me fait
un peu de peine.
Mais c'est terrible, parce qu'il y a des gens qui sont prêts
à sacrifier leur vie pour vivre dans un endroit
démocratique, pour avoir les droits
qu'on a. Nous, on les a,
mais on les prend pour acquis.
On a l'impression qu'on ne fait pas la différence.
Mais oui, parce que juste
qui on met au pouvoir,
c'est des électeurs qui sont allés voter.
S'il n'y a personne qui a voté pour un parti,
il ne sera pas au pouvoir.
Déjà, quand on dit qu'on ne change pas la donne,
déjà, ça, ça ne fonctionne pas.
On a des élus municipaux,
on a des élus très près de nous.
Des fois, on ne peut pas vouloir,
on ne croit pas à ce qu'il y a de plus grand,
mais au moins, croyez à ce que vous avez de plus près de vous.
– Jusque sur ta rue.
– Bien oui.
– Tu as du contrôle jusque sur ta rue.
– C'est un conseiller municipal.
– C'est important.
Moi, je me suis toujours impliquée à tous les niveaux,
mais moi, je ne peux pas ne pas croire.
Je l'ai fait, je l'ai vécu, cette vie-là,
et je ne peux pas ne pas croire à ça.
Oui, il y a des gens qui le font par opportunisme.
Oui, il y a toutes sortes de monde.
Mais c'est dans n'importe quel métier.
La corruption a fait très mal.
Il y a eu des choses dans les dernières années
qui ont fait très mal à cette image
qu'on a de la politique. Mais la politique,
c'est d'abord des hommes
et des femmes qui ont des familles
qui ont été élus dans leur comté.
Si je parle des élus qui sont redevables, qui le samedi soir ont été élues dans leur comté, si je parle des élus, qui sont redevables,
qui le samedi soir sont dans des
activités de comté,
qui mettent des fois un peu leur famille
de côté. Quand quelqu'un
fait de la politique, c'est toute la famille qui doit
endosser cette vie politique-là.
Parce qu'elle est sous la bannière de l'idéologie
de la famille aussi. Complètement. Je veux dire, vous, vous avez des
enfants qui partagent peut-être pas les mêmes
opinions que toi et Mario, mais que
de ce que je connais
du peu de vous autres, ça doit...
Leur point de vue doit être
les bienvenus à la table aussi, parce que je pense que vous êtes
beaucoup dans le dialogue aussi.
Moi, une opinion argumente.
Oui, oui. Fais pas juste dire
ça c'est de la marde. Non, non.
Ça c'est de la marde, inacceptable. Pourquoi
c'est de la marde? On va partir de là. Là, la discussion commence. OK, bien là, c'est de la marde, inacceptable. Pourquoi c'est de la marde? On va partir de là.
Là, la discussion commence. Ok, bien là, c'est intéressant
de dire, ok, toi, ça te touchait.
Parce qu'en politique, il faut avoir le droit
de changer d'idée. Parce qu'on a bien de la misère
au Québec, d'ailleurs, à comprendre
que si tu fais une tournée de consultation
puis tu surviens et que tu as changé d'idée,
tu ne l'as peut-être pas faite pour rien.
Moi, des fois, les tournées de consultation,
quand le point de départ est le même que le point d'arrivée,
je me dis, OK, mais comment ça se fait?
C'était-tu une chambre d'écho
ou c'était une vraie tournée de consultation?
Donc, moi, tous les gens qui veulent aller en politique,
je leur dis, c'est la meilleure école.
Moi, ça m'a formée.
J'ai été à l'université,
mais ma plus grande université a été la politique.
J'ai déjà à apprendre comment fonctionne
le système dans lequel j'évolue,
de comprendre que j'ai des leviers
dans ce système-là,
de comprendre que chacun,
on est un filet de sécurité pour l'autre,
puis de s'impliquer socialement.
C'est une forme de vie politique aussi,
dans le sens qu'on s'implique pour sa société
et qu'un individu peut aussi faire une différence.
Mais quand tu vas en politique,
c'est que tu te mets la face au vent.
Parce que là, bon, t'as été élu,
tu prends des décisions, t'es populaire,
t'es impopulaire. Des fois, t'es d'accord avec ton chef.
Des fois, tu l'es pas d'accord. T'as l'opposition.
Tu grandis des fois dans un milieu où il y a plus d'hostilité.
Une campagne électorale,
c'est moi ce qui me manque le plus.
Cette espèce d'adrénaline
des hauts, des bas. Moi, j'ai toujours
aimé ça. Moi, c'est sûr, si tu m'amènes à la guerre,
moi, je suis en avant. Tu comprends?
Mais ça, c'est important de savoir.
Quand tu pars en campagne électorale,
qui tu mets où? Il y en a qui ne sont pas
capables de subir cette pression-là.
Tu vas les perdre sur la route. On tombe tous malades
après une campagne électorale parce qu'on a
l'adrénaline, puis on dirait,
une fois que c'est fini, que tu gagnes,
que tu... Ah, c'est... Complètement, on tombe
toutes malades. Puis là, quand tu perds, tu tombes malade
vraiment longtemps, on dirait, là.
Marie, tu dirais quoi, mettons, à des...
des Daniels d'Éthérèse, mes parents,
qui, eux, des fois, je les écoute parler, qui sont...
Ils font partie des désillusionnés,
de « Mon Dieu, ça donne plus rien de voter, on n'a jamais
ce qu'on veut. » Tu dirais quoi à ces gens-là
pour leur redonner goût
de s'intéresser à la politique?
– Mais tu sais, quand tu dis « on n'a jamais ce qu'on veut »,
ça, il faut quand même regarder
ce qu'il y a. C'est quoi les priorités
de tes parents présentement? Est-ce que,
mettons, c'est de savoir, est-ce qu'ils auront une rente?
Est-ce que, tu sais, parce que moi, je me souviens,
quand j'étais jeune, quand j'ai commencé à travailler, on me disait
« mais tu n'auras même pas de pension, de vieillesse
je me disais il faut qu'ils veillent à ça tes parents
il faut qu'ils
je connais pas les priorités de tes parents
mais tu comprends
quel des partis me représente
il faut avoir la curiosité d'aller lire les programmes
parce que souvent on a l'idéologie
d'un programme
j'ai lu un livre, je m'en rappelle plus c'était qui
qui disait, Essaie de trouver
la plus grande qualité
à ton adversaire. »
Puis c'est là
que tu vas te rendre compte
que peut-être qu'en politique,
le parti pour qui tu pensais
que tu allais voter...
C'est ça.
Hey, mettons là,
puis je ne peux même pas croire
que je vais dire ça publiquement,
OK?
Quand j'étais au Colorado,
à un moment donné,
il pleuvait.
Je suis arrêté
dans un genre
de cigar lounge café.
C'est la seule chose
qu'il y avait sur la route.
Je m'arrête, je rentre à l'intérieur tout trempé.
L'homme a une casquette « Make America Great Again ».
Des casquettes rouges.
Les casquettes rouges aux États-Unis, c'est des trompistes.
Je regarde la déco et je fais « OK, c'est un trompiste qui semble de droite et très loin de ce que je suis. »
Mais il m'invite, il fait « Ah mon Dieu, il pleut dehors,
rentre, rentre, rentre. » Fait que là, je fais un joke,
il n'y a pas trop de clients, je ne leur ferai pas peur. Il dit « Non, non, assieds-toi. »
Il reconnaît mon accent, il me disait « Tu viens
d'où? Montréal, là? » Je suis allé là,
on se met à parler, puis je me dis
« Tant qu'on ne parle pas de politique, je pense qu'on va être correct. »
Puis ça ne prend pas
dix minutes, c'est un trompiste.
Il va étaler ses couleurs,
ils sont souvent comme ça.
À un moment donné, j'ai dit, je vais être bien honnête,
mettons, moi, ce qu'on me dépeint
de cet homme-là,
c'est un misogyne.
Il dit, c'est ce qu'il est, c'est ce qu'il est.
Mais qu'est-ce qui t'amène à porter sa casquette?
Je peux même pas concevoir qu'on vote pour cet homme-là.
Mais il va tellement chercher de votes
que je me dis, ça peut pas être que des gens
faibles de QI qui votent pour un gars qui a déjà
passé la télé. Et il me dit
tout ce qu'il a fait avec les banques
et les prêts envers les agriculteurs
parce qu'il dit, moi j'ai une famille d'agriculteurs
et c'est le seul qui dans l'État
ici a réussi à freiner
les taux qui arrêtaient plus de monter
il a fixé les taux des agriculteurs
qui demandaient des prêts pour du grain
pour de la machinerie.
Il disait, à chaque année, depuis toujours,
ici, c'est ça qu'on demande. Et c'est le seul
président qui s'est levé debout pour les agriculteurs
de chez nous. Puis il a dit aux banques,
ça suffit, vos taux d'intérêt qui sont pas fixes.
Ça fait que lui, il avait son enjeu.
Il avait son enjeu. Et c'est cette journée-là
que j'ai faite.
Oh mon Dieu. J'attends, qu'est-ce qu'il a fait?
Il dit, ce gars-là s'est battu pour les agriculteurs
aux États-Unis.
Puis il a dit aux banques que ça suffit, les taux d'intérêt,
tout ce qui est variable, puis là, ça monte,
puis le gars, il pensait qu'il avait une dette de 2,2, puis non,
il a une dette de 2,9 millions en matin en te levant.
Non, ça va être ça. L'agriculteur
peut budgeter. C'est une vie difficile.
Mais c'est une image que tu donnes qui est importante.
Hé, jamais j'aurais pensé vanter cet homme-là.
Je ne vanterai jamais Donald Trump pour ce qu'il dit.
Mais est-ce que tu as compris ce qu'il faisait
sur l'homme que tu as rencontré?
Sur l'homme que j'ai rencontré, j'ai fait...
OK, toi, c'est ça, c'est que tu es agriculteur,
outre ta business,
puis c'est ça qui est venu te chercher.
J'ai compris comment on pouvait voter pour un parti
que tu ne sembles pas comprendre si tu vas chercher,
comme tu dis, ce que mes parents ont besoin dans un parti.
Oui, parce que dire... Il faut quand même que tu fasses un effort.
La démocratie exige des efforts.
Déjà, te mettre au courant, c'est quoi les programmes
des différents partis politiques.
Est-ce que tu es obligé de voter?
Parce que souvent, on va voter pour celui qu'on pense
qui va prendre le pouvoir.
Mais si on votait, parce qu'il y a des votes stratégiques
là-dedans aussi, mais si on votait avec ses besoins...
Excuse-moi, Marie-Claude, je m'excuse, c'est vraiment impoli.
Absolument, je sais que l'heure, je suis en tournage.
J'interview des gens, moi, tantôt.
Il est quelle heure?
Midi 20.
OK, on finit. Dans cinq minutes, on finit.
Excuse-moi, je t'ai coupé.
C'est bien le fun d'interviewer, Marie-Claude.
J'interview tantôt Phil Roy. Tout le monde aussi, il faut que j'aille finir.
OK, bien, c'est bon. Mais c'est ça.
Fait que ça pour dire que tes parents lisent les programmes
et qu'ils se demandent ce qu'ils veulent.
Parce que quand t'as pas d'attente,
déjà, avec le taux de taxes qu'on paye,
les impôts,
on va dire une affaire,
on peut pas dire qu'on s'en fout.
Exactement.
On peut pas, on n'a pas le droit.
Ça nous coûte trop cher.
Ça nous coûte énormément en ce moment.
Prenons le petit 10 minutes.
Fait qu'ayons ce qu'on veut au moins. Votons pour quelqu'un qui nous donnerenons le petit 10 minutes. Ayons ce qu'on veut au moins.
Votons pour quelqu'un qui nous donne l'espoir
d'aller chercher ce qu'on veut en échange de tout ce qu'on paie.
J'ai dit à mon père, t'es capable d'aller lire tous les reviews
d'un cossin sur Amazon avant de l'acheter.
Tu peux aller lire.
T'es capable d'aller lire ce qu'un parti va t'offrir.
C'est super bien fait en plus, ces programmes.
C'est rendu simple, simple, simple.
C'est très marketing la manière qu'ils font.
En dernière question, tu meurs demain, est-ce que tu pars en paix?
Oui, totalement.
Totalement.
J'aurais du regret parce que je ne verrais pas mes fils grandir.
Et mes plus grandes fiertés dans ma vie,
c'est mes deux garçons.
Je suis tellement fier de ces deux garçons-là.
Ça serait de ne pas pouvoir les grandir
et de ne pas pouvoir...
J'ai des road trips de moto que je veux faire avec eux,
des voyages que je veux faire avec eux,
puis des aventures à la Indiana Jones que je veux faire avec eux. Ça serait mon seul regret, ce serait de ne pas pouvoir... J'ai des road trips de moto que je veux faire avec eux, des voyages que je veux faire avec eux et des aventures à la Indiana Jones
que je veux faire avec eux. Ce serait mon seul regret,
ce serait de ne pas closer ça avec eux.
Mais, mettons, aujourd'hui,
je pars d'ici, je me fais frapper
par la foudre, je décède,
j'ai été heureux,
j'ai eu des amoureuses incroyables,
j'ai eu des grandes histoires d'amour,
j'ai vécu pour
1000 personnes à 40 ans. J'ai 40 et des fois, d'amour. J'ai vécu pour 1000 personnes à 40 ans.
J'ai 40 et des fois, je me dis
que je suis chanceux.
J'ai été aux quatre coins du monde.
J'ai vécu des histoires qui n'ont pas de sens.
Je fais ce que je veux quand je veux.
Quelle belle réponse.
Je pourrais mourir tantôt.
Ça me ferait chier de ne pas pouvoir voir mes enfants grandir,
mais je serais satisfait de ce que j'ai donné.
De ce que j'ai légué, Je t'avais déjà dit dans une autre entrevue
que j'ai peur de partir, peut-être pas avoir marqué les gens.
Et ça m'a habité, ça, quand on a eu cette discussion-là
parce que je suis parti en voiture, puis je me disais
est-ce que les gens... Hey, mais
j'ai fait deux séries qui, je sais, vont
avoir marqué les gens. Parce que j'ai été
l'un des premiers à en faire sur Internet.
T'as écrit des livres aussi. J'ai écrit des livres,
mais j'ai fait quelque chose
qui va rester, puis pas autant que Coluche,
mais je vais avoir fait des choses,
puis qui va avoir laissé
une toute petite affaire, une petite ligne.
Puis je suis comme, mon égo est correct.
Merci, Jonathan Roberge.
Bien, merci à toi.
Deuxième, ouvre ton jeu. Je suis quasiment prête à en faire un troisième.
En faire un troisième, écoute.
Ma psy, elle vient de partir à la retraite.
Veux-tu m'aider?
Je vais me faire poursuivre par l'ordre des psys.
Mais comme ça, de façon informelle,
j'adore ça. Merci beaucoup
d'avoir été prêté au jeu.
Et je vous dis, bien, merci d'avoir
été là et on se retrouve pour un prochain podcast.
Bye-bye tout le monde.
Cet épisode était présenté par
Karine Jonca, la référence en matière
de soins pour la peau au Québec.
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