Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #55 Michel Courtemanche | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: May 20, 2024Dans ce cinquante-cinquième épisode d’Ouvre ton jeu, c’est l’humoriste, réalisateur et scénariste Michel Courtemanche qui se prête au jeu. Ça commence en force avec un grand fou rire qui a... duré plusieurs minutes. Il aborde ensuite ses problèmes de consommation, son diagnostic de bipolarité et les changements majeurs que cela a entraîné dans sa vie. On y parle également d’argent, de couple et de travail sur soi. Si vous éprouvez des pensées noires ou que vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à composer le 1-866-APPELLE. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:13:13 - Cartes vertes 00:38:00 - Cartes jaunes 00:47:54 - Cartes rouges 00:56:53 - Carte mauve ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15.
Transcript
Discussion (0)
Pour moi, être en couple, c'est fortement déconseillé.
Et même je dis aux gens qui viennent de savoir qu'ils sont bipolaires,
mais qui veulent être en relation, oublie ça.
Va-t'en pas dans un couple, va-t'en pas là-dedans.
Ça, c'est comme un couple qui se dit qu'on va faire un bébé pour améliorer notre couple.
Non, ça ne marche pas.
Ouvre ton jeu est présenté par
Karine Jonca, la référence en matière
de soins pour la peau, disponible
dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
est disponible partout en magasin
et sur rendolf.ca.
Bonjour tout le monde.
Aujourd'hui, je reçois un gars que je n'ai pas fait souvent.
Je n'ai pas reçu tant que ça en entrevue,
mais qui m'intrigue énormément.
Puis, les fois que je lui ai parlé,
ça a toujours été touchant, profond aussi.
On le connaît depuis longtemps.
C'est un de nos comiques humoristes
qui est aussi connu en Europe. En fait, c' nos comiques humoristes qui est aussi connu en Europe.
En fait, c'est l'humoriste le plus connu en Europe.
Il a gagné les chanteurs masqués.
Il était le caméléon.
Aujourd'hui, en tout cas, je ne pense pas
qu'il va être un caméléon parce qu'aujourd'hui,
on reçoit...
Moi!
On reçoit toi!
Michel Courtemange. bienvenue, Michel.
Bien, merci.
Tu m'as demandé si tu allais te donner un autre nom
vu que tu étais le caméléon, mais aujourd'hui...
Ah non, non, non, je vais rester avec la même.
Aujourd'hui, on est bien Michel Courtemange.
Bien, absolument.
Bien, merci, Michel, d'avoir accepté,
parce que je ne savais pas si ce genre,
si tu allais vouloir te confier autant.
Est-ce que tu aimes ça, te confier?
Ça dépend sur quoi.
Parce que tu as quand même écrit ton tablier.
En général, oui.
Ça ne me dérange pas bien.
Tant et aussi longtemps que ça aide quelqu'un,
je vais me confier sur certains aspects de ma vie
sans vraiment trop de problèmes.
Parce qu'ici, le podcast aide beaucoup de gens.
Il y a beaucoup de témoignages.
D'ailleurs, je remercie les gens
parce qu'ils sont très généreux avec leurs témoignages.
Des fois, une phrase que quelqu'un a dit,
une expérience de vie qui apporte des réponses aussi.
Parce que c'est ça aussi ce qu'on fait,
c'est de donner son histoire,
puis il y en a pour qui ça devient signifiant.
Je disais tantôt que tu étais très connue en Europe, et ça depuis
déjà plusieurs dizaines d'années.
On est en train de monter le spectacle, Michèle.
Oui, oui.
Mais moi, je suis pas dans le spectacle.
Ce sont des interprètes qui reprennent
tous mes numéros. Est-ce que tu vas les accompagner?
Ben, ça va dépendre.
Ça dépend de l'agenda,
d'où ils vont être.
C'est sûr que s'il y a une première
à Paris j'aimerais ça être là
parce que je vais aller voir tous mes amis là-bas
ça fait des années que je n'ai pas vu
d'autres humoristes
ça a tellement changé le portrait des humoristes
en France, en ce cas de ma génération
s'il y a des premières
à Londres c'est sûr que je vais y aller
parce que je n'ai jamais joué à Londres.
Ça va me faire plaisir d'aller là-bas
puis de montrer,
parce que c'est pas une oeuvre vraiment que j'ai créée.
C'est plus un catalogue de sketchs comiques,
mais qui perdure encore 30-35 ans plus tard.
Alors, ça fait un drôle d'effet, je dirais. qui perdurent encore 30-35 ans plus tard. Alors ça...
Ça fait un drôle d'effet,
je dirais, que de...
Parce que moi, j'avais jamais
prévu vraiment d'être
un artiste qui
s'en va outre Québec,
là, tu sais. C'était pas prévu
du tout. C'était pas dans ton plan de carrière. Ah, pas en tout, pas en tout.
C'est dans le plan de carrière de personne. Tu sais, à un moment donné, ça fait partie du hasard aussi. Ah, tiens, t'es mieux prévu du tout. C'était pas dans ton plan de carrière. Ah, pas en tout, pas en tout. C'est dans le plan de carrière de personne.
À un moment donné, ça fait partie du hasard aussi.
Ah tiens, t'es mieux là-dedans,
bon ben essaye, puis bon.
Moi, j'avais moins,
j'avais plus de difficulté à m'exprimer
avec les mots,
fait que j'utilisais beaucoup le visuel.
Alors, jamais j'aurais pensé un jour
m'en aller en France pendant 10 ans, puis en Belgique,
en Suisse, en Allemagne, en Espagne.
Donc, pour moi,
ça a été une surprise
qui a duré 30 ans.
Il y a comme un mystère là-dedans aussi, j'imagine,
quand t'arrives dans des endroits que tu connais pas,
puis ils achètent tes billets,
ils vont te voir.
Je pense que le clash
le plus
étrange,
c'est quand j'allais jouer en Catalogne.
J'étais à
Barcelone et je faisais un spectacle
dans un
abri tempo, j'allais dire.
Voyons, un grand
théâtre. Un chapiteau!
Merci!
Ça, ça va être coupé au montage.
Donc, puis c'est
un chapiteau qui pouvait contenir à peu près
600 personnes
qui étaient, je dirais,
à moitié plein pendant la journée.
Et pendant la journée,
justement, ça s'est mis à se vendre, à se vendre,
à se vendre, puis au bout de la ligne,
il était 900 personnes
dans le chapiteau de 600 places.
Il y avait du monde partout,
mais partout,
du monde assis sur un autre,
et ça a été mon
meilleur show à vie.
Ça a tellement été trippant,
même le numéro du batteur à la fin,
les jeunes claquaient des mains
en même temps que moi.
C'était vraiment...
Ça, c'est par les miracles de la télévision,
des sketchs visuels qui se portaient un peu partout dans le monde,
jusqu'au Japon, à Montréal,
quand il y avait le festival.
Les Japonais venaient, mais ils venaient pour me voir, moi,
pour m'avoir en entrevue, puis voir les sketchs.
Donc, c'était vraiment étrange.
À cause de l'Internet,
bien là, c'est un peu plus pire,
parce qu'il y a deux ans,
deux ans à ma fête,
j'ai été reçu en Tunisie pour recevoir le prix Tanit,
qui est un prix remis,
eux autres appellent ça le grand acteur,
mais c'est pas autant une job d'acteur que je fais.
Et j'ai reçu ce prix-là live à la télévision
en Tunisie avec plein de gens des pays arabes,
d'Afrique, et voilà.
Mais ils m'avaient pas dit, moi,
que j'étais live
à TV devant 12 millions de personnes
moi je dis
exactement
je vais aller me chercher mon prix
je vais être bien content
je suis monté sur scène mais il n'y avait personne
là j'ai eu l'air bête un peu
je fais là moi
je me mets à improviser
merci, bonsoir, je viens de loin,
ok, tatata, tatata, ça a duré, je sais pas,
cinq, six minutes. Je faisais mes
remerciements en arabe, mais tu sais,
en arabe incompréhensible.
Pis là, tu vois dans
dans la salle des chèques
arabe, là, le truc,
pis la gelaba,
pis c'est vraiment, là, c'était
surréaliste. Finalement, il y a quelqu'un qui est apparu
sur scène.
Et je dis, bon,
mais elle n'a pas de trophée dans les mains, rien.
Je me dis, qu'est-ce qui se passe?
Je me le fais d'abord.
Ah, là, il y a une madame avec un trophée dans les mains.
Mais ça a l'air d'un nouveau, tu sais, une nouvelle bouteille
de vin.
Oui, oui, l'Imonadier, oui, oui.
Ah oui, je comprends.
Oui, oui, oui, que tu l'aimes. Bon, oui, l'Imonadier, oui, oui. Ah oui, je comprends. Oui, oui, le Brun de même.
Bon,
là, je pense, ah, bien, merci
pour ce magnifique ouvre-bouteille.
Là, tout le monde rit,
c'est correct, mais le lendemain,
j'ai su que j'étais live à TV
devant 12 millions de personnes
puis je venais de me moquer de tout le monde.
Et
le tanit, en fait, c'est le symbole tunisien personne, pis je venais de me moquer de tout le monde. Et le
tannit, en fait, c'est le symbole
tunisien que je venais d'insulter
en le traitant de doux
bouteilles. En tout cas,
deux, trois belles gaffes de même live
que j'ai faites. Le lendemain,
ça a sorti d'un journaux,
courtement, je insulte
la mère de... Ben, c'était
écrit d'une façon drôle quand même.
Mais c'était en très
peu de temps, 3-4 gaffes de même,
c'était drôle. Mais dans un état
où...
Ils t'ont rien dit.
Ils t'ont rien dit. Ils t'ont envoyé sur la scène.
Exact.
Et ce
qui est étonnant, c'est que
moi, j'ai arrêté
ma carrière en 94
en tout cas 94
96
donc ça faisait des années que j'avais pas fait de scène
mais pour eux à cause
d'internet, ils sont convaincus
comme si t'avais continué
ils sont convaincus que
que j'allais
que j'avais continué tout ce temps là
fait que c'était merve que j'avais continué tout ce temps-là.
Fait que c'était... C'était merveilleux aussi en même temps,
mais quand on parle d'être
dépaysé, là, je l'étais.
Plus que les autres places.
Mais c'est quand même fascinant que 30 ans plus tard...
C'est vraiment fascinant.
Sur tous les gens
qui auraient pu avoir ce prix-là
à travers le monde.
Que ce soit toi.
Je comprends que ça vaut le déplacement.
Heureusement, ici, en tout cas,
quand on fait de la télé, on le sait.
T'aurais pu devoir retirer le prix,
Karine.
Oui, c'est ça. Je pense que je vais l'avoir.
Avec mon trophée de chanteur masqué.
Donc là, tu vas suivre la troupe.
Tu vas pas suivre partout la troupe, mais c'est une troupe qui fait tes numéros.
Comment tu te sens quand tu vois
d'autres personnes t'incarner
à quelque part?
Je suis dans la position un peu
du coach.
Alors, c'est moi
qui les entraîne à...
Mais la vision
de Daniel Brière,
là-dedans, le metteur en scène,
c'est de ne pas nécessairement recréer à 100 %
les numéros.
OK.
Et là, on peut-tu faire une pause?
Je viens de me rendre compte
que j'ai pris mes médicaments pour dormir à matin.
OK.
Et là, là...
Fait que là, qu'est-ce que tu vas faire?
Là, je m'endors comme le tabarnak.
C'est un vrai joke.
Je viens de m'en rendre compte.
Je suis comme bien buzzé
et je ne suis pas là pendant tout.
On peut continuer pareil,
mais je veux juste que tu le saches.
Tu vois que j'ai un état un peu smoothie.
Ben, écoute, tu veux-tu qu'on continue? Je viens de me rendre compte. C'est ça qui m'arrive. Tu veux que j'ai un état un peu smoothie. Ben écoute, veux-tu qu'on continue?
Je viens de me rendre compte, c'est ça qui m'arrive.
Veux-tu que si on continue et que tu me dis que ça vient
trop grave, on arrête?
Non, non, on continue.
C'est juste que je suis en train
de combattre cette affaire-là.
Ben là, c'est cool.
C'est particulier.
Je vais être couchée.
On va commencer le jeu tout de suite, avant que tu t'est particulier. Je vais être couchée. On va commencer le jeu tout de suite, OK?
Avant que tu t'endors.
Oh my God, je suis là.
Je suis le café.
Si tu vois que c'est possible, tu me le dis.
Tout va bien.
Ça se passe bien
tout va bien
Michel, je t'explique le jeu
peut-être la première fois que je vais le faire avec quelqu'un qui dort
je le sais pas
ça se fait pas
ça se fait pas
je me demandais, c'est-tu mon coup?
Veux-tu te mettre à l'aise de s'enlever tes chaussures,
tu sais, comme en prise sommée? Chris, on t'entraide pas les bloopers
une thérapie par le rire
t'en as-tu d'autres?
je vais les prendre
je me demandais qu'en as-tu d'autres? Puis là, je vais y prendre.
Non, mais je me demandais.
Qu'est-ce que j'ai?
Il me semble que j'ai la bouche pâteuse.
Je me sens un peu gazé.
C'est rien que j'ai mangé.
C'est-tu tâtant?
Tu veux qu'on essaye?
On essaie-tu? Ça va être bien trop drôle.
Ça va être drôle. Je pense qu'on n'aura jamais un-tu? Ben oui, sans être bonne trop drôle. Ça va être drôle.
Je pense qu'on n'aura jamais un jeu.
Sous l'effet des narcotiques.
Alors, le jeu, lui, est assez personnel.
Oui.
Tu as des questions vertes.
Quand tu seras tanné, tu tomberas endormi.
Regarde, tu as ta bonne excuse.
Des questions.
Avoue que ça ne t'est jamais arrivé.
Ça ne m'est jamais arrivé encore, sérieusement.
Sérieusement, ça ne m'est jamais arrivé. Ça ne m'est jamais arrivé encore, sérieusement. Sérieusement, ça ne m'est jamais arrivé.
Tu as des questions vertes
qui sont générales.
Tu as des questions jaunes
qui sont quand même personnelles.
Les questions rouges sont très personnelles.
Les questions mauves sont hypothétiques.
Tu as un joker
à tout moment. Si tu t'endors
ou tu es tanné, tu peux me le dire.
Siest. Oui, c'est ça. S'il y a une question où tu trouves queors ou t'es tanné, tu peux me le dire. Siestes.
Oui, c'est ça. S'il y a une question
où tu trouves que je pose trop de sous-questions,
on passe à l'autre. T'as ton joker.
Je vais t'écouter à ce moment-là.
Tu brasses les cartes. Tu peux les brasser
sur la table. Tu vas m'en donner
cinq.
Je vais te les lire.
Tu vas en choisir une et je vais en choisir une.
Je ne suis pas bon. Tu peux me les donner comme ça, comme tu veux
ok
fait que tu m'en donnes 5
1, 2, 3
comme au poker
4, 5
ok
quelle personne a fait une différence
dans ta vie?
De quoi as-tu peur?
Quelle importance
accordue au regard des autres?
Qu'est-ce qui te rend vulnérable?
Quand je me regarde dans le miroir, je vois.
OK.
Laquelle tu choisis là-dedans?
Moi, je vais en choisir une, mais c'est toi qui choisis en premier.
C'est quelle personne a fait une différence,
de quoi tu parles, l'importance du regard des autres,
qu'est-ce qui te rend vulnérable,
puis quand je me regarde dans le miroir, je vois.
Mon Dieu,
une personne qui a changé ma vie.
Oui.
Je réponds là?
Oui, idéalement.
En fait, la personne qui a changé ma vie,
c'est quand je suis rentré en désintox
en 2000.
En fait, en 99-2000.
C'est Gilles Leblanc, qui est mon psychologue depuis maintenant 25 ans.
C'est lui qui m' fait que je suis passé d'un être extrêmement malheureux à une personne complètement ouverte aujourd'hui.
Et il me lisait et il me lit encore comme si on peut lire dans une boule de cristal.
C'est vraiment le meilleur psychologue que j'ai jamais raconté de ma vie.
Je pense que j'en ai passé peut-être 4 ou 5 dans ma vie.
Mais lui, il est vraiment exceptionnel.
Et c'est un homme aussi qui a déjà consommé,
qui a passé à travers ça,
qui est devenu thérapeute après.
Et lui, de concert avec M. Chiasson aussi à la clinique,
ces deux-là, ils m'ont vraiment sauvé la vie.
Est-ce que tu l'as laissé rentrer facilement
dans ta vie? Est-ce que tu as accepté facilement?
Bien, j'ai...
Le premier contact
que j'ai eu avec lui, je lui ai dit
écoute, j'ai mal en dedans,
mais je ne sais pas pourquoi.
Bien, ils ont dit ensemble, on va le trouver.
OK.
Mais j'étais frileux un peu. Je me disait, ensemble, on va le trouver. OK. Mais j'étais frileux un peu.
Je me disais que personne ne pourrait vraiment arriver
à percer le mystère, là, à quelque part.
Et, écoute, je m'assoyais avec lui,
puis il disait, oui, ça, telle affaire, telle affaire,
telle affaire, puis on aurait dit qu'il lisait dans ma tête ou qu'il connaissait
tellement le problème de A à Z,
il en a tellement vu
qu'il savait exactement
c'était quoi
mes problèmes.
Donc,
ça a été,
moi je me suis fié sur lui
pendant des années,
aussitôt qu'il y a quelque chose qui n'était pas normal,
je l'appelais, il m'appelait tout de suite,
puis on jasait.
C'était un gars qui était très, très, très disponible aussi.
Il a sauvé plein de gens.
Donc, oui, c'est effectivement la personne.
– Quand tu as mal en dedans, comme tu le dis,
de savoir qu'il y a quelqu'un,
enfin, met des mots, voit l'invisible,
parce qu'on ne voit pas quand on a mal en dedans.
Les autres ne le voient pas.
Ça, est-ce que ça enlève une pression sur les épaules?
Bien, en fait, oui.
Il t'aide à trouver les mots
sur les émotions qui ont des mots.
C'est-à-dire qu'il y a
bien des émotions que j'avais
que je ne comprenais pas, puis il me disait
« Bon, bien, c'est peut-être ta l'affaire, ta l'affaire, ta l'affaire. » Mais en même temps, il a découvert que j'avais des fausses émotions, c'avais que je ne comprenais pas. Puis il me disait, c'est peut-être telle affaire, telle affaire, telle affaire.
Mais en même temps, il a découvert que j'avais des fausses émotions,
c'est-à-dire qui venaient de la bipolarité.
Parce que la maladie bipolaire, qui est une maladie de l'humeur,
va créer des émotions, mais génériques.
C'est-à-dire qu'il n'y a pas de nom vraiment.
Exemple,
si tu te donnes un coup de marteau sur le pouce en clouant une planche,
tu vas crier
et tu vas être en amandement.
La bipolarité
n'a pas besoin de ça.
Tu peux être déjà en amandement
et tu ne sais pas pourquoi.
Puis tu cherches constamment
pourquoi tu es en amandement. Si tu esches constamment pourquoi tu es en amarnac.
Fait que là, si tu es ma blonde, c'est une affaire.
Si c'est la job, pourquoi je suis le même?
Tandis que c'est juste une émotion qui est là et qui se manifeste,
mais qui n'est pas reliée à aucun problème.
Donc, c'était l'accumulation de problèmes que ça créait
à l'époque où je ne savais pas que j'étais bipolaire parce que ma
première crise bipolaire je l'ai vécu à 26 ans et puis j'ai été déclaré bipolaire à 36 donc j'ai
vécu une bonne dizaine d'années de pourri en dedans de moi qu'il a fallu que je fasse le ménage. Alors, pour répondre à la question,
oui, ça m'a
enlevé énormément de pression
à savoir c'était quoi les vraies émotions,
mais en même temps, il fallait que je fasse
ça, c'est des vraies émotions que j'ai vraiment vécues
et ça, c'est bipolaire.
Là, c'était le chemin
pour se débarrasser de tout ça.
Parce que la bipolarité, c'est que
t'es pas toujours dans le même humeur.
C'est une variation de l'humeur
qui a des extrêmes.
Oui, exactement. Tu peux être
très, très, très down,
comme tu peux être très, très, très
high. Down,
tu ne veux plus rien savoir,
tu fermes les rideaux,
tu veux juste te pendre.
Et puis, mais réellement,
et les high, ça, c'est un peu catastrophique dans le sens
où là il n'y a plus
personne autour de toi qui t'intéresse
et puis tu veux juste
voyager, partir des projets
avoir des fantasmes
incroyables
donc c'est une maladie
qui n'a pas vraiment de milieu et moi je suis cyclotimique aussi, c'est une maladie qui n'a pas vraiment de milieu.
Et moi, je suis
cyclotimique aussi, c'est-à-dire que dans la même
journée, je peux être très dente
comme très high, très dente, très high.
Ça fait que c'est un peu épuisant
pour les gens autour.
La médication va aider, tu sais, pour
tempérer ça,
mais ça ne règle pas le problème, tu sais.
Tu vas toujours être bipolaire. C'est comme si
moi, je me disais qu'en mettant
mes lunettes, ça va guérir ma myopie.
Tu vois mieux,
mais ça ne guérit pas ta myopie.
Donc, la bipolarité,
tu es en prison pour le reste
de ta vie.
C'est quand même un lourd diagnostic.
Quand tu commences,
oui, mais j'étais content, moi.
Quand ils m'ont dit que,
Michel, t'es bipolaire, bon!
Ben oui, mais parce que
t'avais un diagnostic.
C'est ça que j'ai.
Pis là, tu sais,
le tape, je dis le tape,
le fichier vidéo,
il recule, pis là, tu refais
toute ta vie, tu dis, ah bien oui, tabarnan.
C'est ça. C'est pour ça que j'étais de même, j'étais de même,
j'étais de même, j'étais de même.
J'étais plutôt content de savoir que j'avais
ce que j'avais. On pouvait
mettre un mot pour ce que j'avais.
C'était une condition qui expliquait beaucoup de choses.
Exactement. Donc,
j'étais bien content,
mais j'étais malheureux quand j'ai su
que c'était pas que c'était incurable
et que c'était la même maladie que mon père.
Mon père, je l'ai jugé beaucoup en cause de cette maladie-là.
J'étais affecté de la même affaire.
Est-ce qu'il savait, ton père?
Il l'a su après, oui.
Il l'a su après toi, c'est-à-dire?
À quel moment il l'a su dans sa vie qui était dépolée?
Dans sa vie, je te dirais,
dans les 6 ou 7 dernières années de sa vie,
il y a un médecin qui a trouvé
la médication parfaite pour mon père.
Puis à un moment donné, il s'est comme réveillé.
OK.
Il sortait de sa tanière.
C'était assez...
Fait qu'il l'a su sur le tort.
Tu l'as su avant lui, toi, qui étais bipolaire.
Je l'ai su...
Attends, je ne sais pas si je suis très mauvais dans les dates,
mais moi, je l'ai su, j'avais 36.
Puis là, mon père, lui,
combattait l'amphizème pendant 6-7 ans.
Fait que moi, je l'ai su...
Moi, j'ai su que j'étais bipolaire avant,
puis lui, j'ai su qu'il l'était après.
Donc, presque toute la vie que tu as vécue avec lui,
tu ne le savais pas.
Exact.
On appelait ça la maniaco-dépression.
Puis il ne buvait pas beaucoup
pour s'auto-médicamenter
exactement, il s'auto-médicamentait
c'était
c'est drôle parce qu'à un moment donné je me suis dit
moi jamais je ne vais pas être comme lui
jamais
non seulement je l'ai été mais je l'ai été
pire, je compte seulement
encore plus que lui
je ne peux pas dire que j'avais encore plus
la pupoilité que lui mais je suis peux pas dire que j'avais encore plus la bipolarité que lui.
Mais je suis devenu pire qu'il l'était.
Donc, quand j'ai arrêté de consommer tout ça,
mon père est tombé malade.
Il combattait l'amphizème.
C'est là que j'ai vu qu'il était un être humain comme tout le monde.
Avec ses problèmes, ses maladies.
Ça expliquait tout ce qui s'était passé.
J'ai vécu une honte de l'avoir tant jugé.
Puis en même temps, il y a eu une forme de réconciliation aussi avec lui.
Je ne l'aimais pas beaucoup, mon père.
Il y a eu des beaux moments, même, vers la fin.
Ça, ça vaut cher, ça.
Oui, oui, oui.
C'est parce que, dans le fond, il est parti en paix
par rapport à ça, et toi, tu es en paix par rapport à lui.
Ah, tout à fait. Oui, oui, oui.
Mais c'est quand même toute une maladie.
Quand elle n'est pas diagnostiquée...
Oui. Bien, c'est pour ça que je ne voulais pas d'enfant.
Parce que, moi, mon grand-père
était bipolaire ou maniaco-dépressif.
Mon père l'était, puis moi. Donc, on est comme pas d'enfant parce que mon grand-père était bipolaire ou maniaco-dépressif.
Mon père l'était, puis moi.
Donc, on est comme trois générations de bipolaires. Fait que moi, je voulais
pas mettre au monde un ou une
bipolaire. Ça ne m'intéressait pas.
Puis, de toute façon,
je crois pas avoir la fibre
du parent. Puis en tant que bipolaire,
s'occuper d'un enfant,
non, j'ai de la misère à m'occuper de moi.
Ça fait que tout ça en mis ensemble,
ça a fait que je pense que c'était la bonne décision
de ne pas avoir d'enfant.
– Quand même beaucoup d'impact.
– Oui, pas mal.
– Mais tu sais, si quelqu'un nous écoute aujourd'hui
et s'y pose cette question-là,
la sensation à l'intérieur, et aussi le regard des autres,
est-ce que tu le voyais en fonction de ta sensation
quand tu étais high ou down?
Le regard des autres, un peu d'incompréhension,
pas capable de te suivre,
les gens qui étaient proches de toi,
est-ce que tu le voyais des fois dans leur regard
qu'il y avait quoi?
Plus par rapport à la consommation
que par rapport à la maladie.
Ah oui. C'est plus la consommation que par rapport à la maladie. Ah oui.
C'est plus la consommation qui inquiétait mon entourage.
Avec raison, parce que c'était autodestructeur,
mais c'est un désir de s'autodétruire
par rapport à une promesse non tenue.
On m'avait dit à l'époque,
tu vas voir, quand tu vas être connu,
tu vas voir la grosse maison, le char,
la blonde, le chien, la piscine.
Donc, c'était comme un setup.
Quand tu as ça,
tu es supposé être heureux. Mais quand tu es jeune,
23, 24 ans,
tu ne sais pas trop.
Tu te dis, OK, ça va être ça.
Puis là, tu arrives, tu as tout.
Mais tu es encore triste. tu as de la peine encore.
Fait que là, il y a des choses qui ne marchent pas.
Donc, en plus, j'avais perdu ma femme,
mon ex-femme à l'époque.
Fait que je me suis dit,
c'est vraiment de la merde tout ça.
Tout ce qu'on m'a promis,
puis tout le travail que j'ai mis là-dedans,
juste pour faire quoi? Juste pour faire
de l'argent. Il n'y avait
rien d'autre. C'était juste
faire de l'argent.
Ça fait que ça m'a...
Puis l'argent
ne fait pas le bonheur.
Et j'étais quelqu'un de profondément
triste depuis des années.
Alors, là, je voyais
que ça ne réglait pas le problème.
Donc, j'ai tout saccagé.
J'ai tout pété.
Ma réputation, les contrats
avec les grosses compagnies,
autant avec les Yogo Danone
que les saucissons en France.
Tout ça,
j'ai tout démoli ça parce que c'était
juste des
images de... qui me disaient, Tout ça, j'ai tout démoli, ça, parce que c'était juste des images
qui me disaient,
« Oublie pas, Michel, le bonheur est à l'extérieur de toi. »
Et ça, c'est pas mal la société qui nous enseigne ça.
Si tu achètes ça, tu vas être heureux.
C'est un non-sens,
mais c'est ce qui fait partie de la consommation aussi.
Alors, j'ai tout
arrêté et puis j'ai arrêté
la scène parce que moi, je voulais
être heureux. Je voulais trouver le bonheur.
Puis la seule façon, je pensais à l'époque,
c'était de tout saccager.
Et la décision,
aujourd'hui, je referais
exactement la même affaire
parce que j'ai réussi
à trouver le bonheur. Puis un coup que tu le trouves, il te quitte plus jamais. Tu sais, il est où, là? Tu sais c'est exactement la même affaire. Parce que j'ai réussi à trouver le bonheur.
Puis un coup que tu le trouves, il ne te quitte plus jamais.
Tu sais où il est.
Tu sais c'est quoi.
Tu sais où il est.
C'est surtout quand est le bonheur.
C'est ça qui est important.
Ce n'est pas tant où que c'est quand.
Et avec la méditation aussi, j'ai fait beaucoup de méditation.
C'est là que j'ai découvert que j'avais le bonheur en dedans de moi.
Mais le plus important, c'était quand, la question quand.
Parce que moi, je vivais un pied dans le passé
puis un pied dans le futur.
Donc, je n'étais pas présent.
Tu étais accroché en arrière.
Oui.
Je n'avais pas fait la paix avec mon passé
puis je le traînais, puis je le traînais
encore, je le traînais encore.
Alors, j'ai fait l'exercice de
tout
nettoyer ça.
De ré-étiqueter
mon passé, parce que
dans ce que je croyais
être négatif, il y avait
du positif, puis dans
le positif, il y avait du négatif. Donc, j'ai
tout comme...
On ne peut pas changer le passé,
mais je l'ai comme réinterprété.
Puis maintenant, je le garde en référence.
Fais pas ça parce que tu te rappelles
dans le passé, nanana.
Et se foutre un peu du futur
parce qu'il n'arrivera jamais
comme tu l'as pensé.
Ça fait que ça ne donne rien de s'inquiéter du futur.
Ça, ça m'a appris à être justement dans le moment présent.
Puis de moins m'inquiéter, moins faire d'anxiété.
Ça a guéri l'anxiété, ça a guéri un paquet de bobos mentaux.
Ce qui fait qu'aujourd'hui, je suis...
Sauf avec les affaires nouvelles qui arrivent des fois,
qui vont me stresser.
Puis là, je prends une bonne journée pour y réfléchir
puis les régler.
Mais sinon, en général, j'ai comme plus peur de rien.
Il n'y a plus...
Tu es bien avec toi-même.
Oui, je suis en totale harmonie avec moi-même.
C'est pour ça que tu as peur de rien. C'est parce avec toi-même. Oui, je suis en totale harmonie avec moi-même.
C'est pour ça que t'as peur de rien.
C'est parce que t'es bien.
Donc, tu vas le recevoir, ce qui va pas,
puis tu vas le gérer.
Exactement.
Je vais te poser la question.
Quand je me regarde dans le miroir, je vois?
Je vois un homme vieillissant qui qui a l'air d'être rendu à où il est
supposé être.
J'ai pas d'envie,
j'ai pas de...
Je me dis pas, bon,
à tel âge, tu sais, on fait ça quand on est
jeune, à 30 ans, c'est pas vraiment
parce que 30 ans, on pense que c'est
vieux. Mais là,
je suis rendu où je suis rendu, puis
je prends la vie comme
elle me le donne.
J'ai pas...
J'accepte ce qui arrive comme
que c'est. Je
l'interprète pas.
T'as comme
calmé ton hamster.
C'est celui
qui analyse, qui part
en agitement des fois avec
sa génère de l'anxiété
parce que souvent 100% des trucs
justement de hamster qui se passent
dans notre tête, 100% inutiles
on a un
bruit, c'est comme un bruit de frigidaire
qui ne plonge pas
mais j'ai tellement
réglé d'affaires
que là j'ai de la paix
je suis quelqu'un qui est en paix
je vais me fâcher
moi j'aime pas l'incompétence
ça c'est une affaire
j'ai de la misère avec ça
les gens t'engagent quelqu'un
mais pour faire un aspect de toi
que t'es pas capable de faire, tu sais,
puis que cette personne-là, elle pogne le poc,
mais elle fait pas mieux.
Moi, ça, ça me rend fou, là,
parce que je vais être obligé de double-checker
la personne qui fait le truc pour moi, là, tu sais.
Je serai pas en confiance à 100 %.
Fait que l'incompétence, pour moi,
c'est une des choses qui m'agresse
beaucoup. Puis je me choque.
Je me choque, mais j'essaye de pas
me choquer devant les gens.
Ça peut-tu faire peur quand tu te choques?
Oui.
Les gens sont craintifs par rapport
à moi. Les gens avec qui je
travaille. Ils veulent pas que tu te choques.
Ils veulent pas. Ils marchent sur des
oeufs. Parce qu'ils ont l'impression
que moi j'ai une façon de parler
qui est très crue et très direct
je passerais pas par
15 chemins pour te dire tu l'as pas
on va s'économiser une demi-heure
tu l'as pas
si je te dis
tu l'as pas là, ça te fait de la peine, tu t'en vas
ok
si je te le dis pendant 30 minutes puis je te trempe ça te fait de la peine, tu t'en vas. OK. Si je te le dis pendant
30 minutes, puis je te trempe ça
dans le sucre, puis bon, t'attaques
avec bien du parfum, au bout
d'une demi-heure, tu vas me braguer, puis tu vas
t'en aller. Fait qu'on va tous économiser
une demi-heure, puis je vais te le dire directement,
tu l'as pas. C'est pas grave,
tu l'as sûrement dans une autre affaire,
mais ça, tu l'as pas. – Puis toi, si on te dit ça,
tu l'as pas, comment tu le prends?
Une bonne question.
À quelques reprises,
on m'a dit, tu ne l'as pas.
Moi, j'ai toujours le désir d'apprendre.
Je ne suis pas un gars de...
Je ne suis pas un gars de premier jet.
Si on part un projet,
puis là, j'ai l'idée dans la tête, je le tape,
je le donne, je dis qu'est-ce que vous en pensez.
En général, les gens font
« Ouais, mais... »
Fait que...
Tu sais que ça va être bon, tu vas le retravailler.
Oui, c'est ça. Fait que là, donnez-moi...
J'ai besoin d'une poutre, là.
Puis je vais leur travailler.
Mais j'avertis toujours tout le monde.
Je ne suis pas un gars de premier jet.
Puis quand on travaille avec toi,
est-ce que tu les avertis que tu as cette ligne droite-là?
Tu es une linéaire quand tu as quelque chose à dire?
Bien, ils s'en aperçoivent à un moment donné.
Des fois, j'y pense à le dire, excusez.
Je suis direct, mais je ne suis pas
capable de faire autrement. Puis quand
je me choque, ça peut être
autant moi que bipolaire.
Il faut que je
monitorise un peu mes réactions.
Donc, ça peut être une vraie
raison, comme ça peut être une
raison justifiée.
Mais l'autre, ça peut être
juste, j'explose.
Puis là, je me mets à trembler.
Puis c'est là que je vois que c'est bipolaire.
Tu vas être épuisé
après ça?
Les journées sont un peu
épuisantes parce que
tu te monitores constamment.
C'est-tu moi?
C'est-tu Bipo? C'est-tu
Michel? C'est-tu Bipo? Parce que tu le sépares de toi. Ben oui, parce que c'est-tu moi, c'est-tu Bipo c'est-tu Michel, c'est-tu Bipo
parce que tu le sépares de toi
ben oui
parce que c'est une entité
cette maladie-là
t'es deux personnes
je trouve que ça va répondre à la question
des gens de séparer ça
cette condition-là avec ce que t'es en-dedans
comment tu dis ça?
c'est-à-dire de séparer
ta condition de bipolarité avec ce qui se'es en dedans. Comment tu disais? C'est-à-dire de séparer ta condition de bipolarité
avec ce qui se passe dans le réel.
Tu sais qu'il y en a un qui va accentuer l'autre
à certains moments.
Des fois, je ne sais pas tout le temps
si je suis bipolaire.
C'est une pente douce aussi.
Tu peux aller vers une psychose,
tu peux aller vers un épuisement,
ou tu peux aller vers un crash.
Il y a plusieurs aspects
qu'il faut surveiller
quand tu es bipolaire.
Je ne suis pas sûr que je réponds
aux questions. Oui, tu réponds
à la question. Oui, tu réponds à la question.
Mais je ne veux pas que tu te choques, OK?
Non, non, non.
Parce que la colère, c'est quand même
une émotion importante.
C'est-à-dire que tu protèges... La colère, ça a été là, c'est quand même une émotion importante. C'est-à-dire que tu protèges...
Tu sais, la colère, ça a été là, c'est une vieille émotion,
mais c'est pour protéger son territoire.
Ça te protège.
La colère, c'est souvent relié à ton passé
que tu n'as pas réglé.
Donc, quand tu te fâches,
c'est qu'il y a quelque chose dans le passé que tu n'as pas réglé. Donc, quand tu te fâches, c'est qu'il y a quelque chose dans le passé que t'as pas réglé,
pis que c'est pas ce que la personne te dit
là qui te fâche, c'est ça réveille
tout ça. Pis la colère fait peur aux autres.
C'est quelque chose
qui laisse pas indifférent.
J'ai aucun problème avec la confrontation.
Pis ça, aujourd'hui, avec les jeunes,
tabarnan,
ils pognent en feu.
C'est hallucinant.
Ils se mettent à pleurer.
Voyons!
C'est impressionnant.
Moi, j'ai toujours été habitué à confronter
parce que c'est toujours dans le but
de savoir la vérité.
Parce que dans ce métier-là,
personne ne te dit la vérité.
Dans les meetings, tout ça,
s'ils savent de quoi par rapport
aux diffuseurs,
ils ne peuvent pas te le dire,
ou s'ils te le disent, ils vont être fâchés,
ils ne te le diront pas,
ils vont dévier.
C'est-tu quelqu'un qui va me dire la vérité?
Elle a dit ça, on va être éliminés avec ça.
C'est un métier aussi
où dire la vérité, ça coûte cher.
C'est à double tranchant.
Tu peux aussi bien la dire la vérité,
mais genre, je ne sais pas moi,
il faut que je fasse un test des assurances
pour me faire assurer de tel projet.
Si l'assureur me dit,
est-ce que vous buvez? »
Oui.
4-5 bières par semaine.
Ah, OK.
Mais si je dis « Non, je ne bois plus.
Je suis alcoolique.
Ça fait 25 ans que je ne consomme plus. »
Oh.
Tu es à risque. Tu comprends?
Tu n'es plus...
Je ne savais pas ça.
Oui.
Il faut que tu mentes.
Parce que, dire la vérité, ça va te coûter cher.
Je savais pas, par exemple, si tu dis que tu consommes pas.
C'est comme un risque qui est moins grand que la personne
qui consomme. Non, mais c'est normal.
Par plus, la personne qui consomme, on réduit notre nombre de consommation.
Tu sais, quand tu consommes pas, tu consommes pas,
mais quand tu consommes, c'est rare qu'on va dire exactement la quantité.
Non, c'est comme les gens qui me parlent sur Internet.
Je veux savoir si je suis alcoolique.
OK, bien, des fois, je bois le matin.
Oui, qu'est-ce que tu bois?
Bien, peut-être un verre de gin.
OK, huit verres de gin.
Tu sais, là, c'est...
Les gens, on se cache, ils ont honte.
Mais tout ça pour dire que... de dire la vérité, des fois, c'est les gens on se cache, ils ont honte mais tout ça pour dire que
de dire la vérité
des fois c'est bon, des fois ça coûte cher
moi ça m'a coûté cher
pour la business
ah il est bipolaire
il est si et ça
c'est un style moralementant
qui va shooter à l'héroïne demain
parce que les préjugés
faut pas en avoir en société.
Mais les compagnies d'assurance, je vais te dire,
elles ne gênent pas.
Est-ce qu'elles peuvent fonctionner autrement?
Je ne pense pas.
Mais ça, on en parle rarement.
Oui, mais en même temps, c'est important d'en parler.
Oui.
Mais c'est vrai.
Des fois, l'abstraction est plus payante que la vérité.
De ne pas dire,
de ne pas nommer.
Sauf que
si dans un cas où
tu n'as pas dit la vérité
et que là,
tu as consommé, tu as fait un accident,
bien là, ils ne paieront pas.
Je dis tout.
On va passer au niveau jaune.
Tu vas les brasser, tu vas m'en donner quatre.
On va faire la même chose. Tu vas en choisir une
et je vais en choisir une. taken care of with a sportsbook born in Vegas. That's a feeling you can only get with BetMGM.
And no matter your team, your favorite player, or your style,
there's something every NBA fan will love about BetMGM.
Download the app today and discover why BetMGM is your basketball home for the season.
Raise your game to the next level this year with BetMGM,
a sportsbook worth a slam dunk an authorized gaming partner of the
nba bet mgm.com for terms and conditions must be 19 years of age or older to wager ontario only
please play responsibly if you have any questions or concerns about your gambling or someone close
to you please contact connex ontario at 1-866-531-2600 pour parler à un conseiller sans charge.
BetMGM opère en suivant un accord d'opération
avec iGaming Ontario.
Hé, mais ça, c'est fou pareil.
Si tu ne consommes pas, c'est pire que si tu consommes.
Parce que tu es alcoolique.
C'est ça, tu es consigné à risque.
Une, deux, 3, 4
Oui, 4, c'est bon
Quelle est ta définition du couple?
As-tu déjà eu des doutes face à ton métier?
As-tu négligé certains aspects de ta vie?
Qu'est-ce que tu n'as pas reçu de ta famille et qui t'a manqué?
Je vais y aller avec couple
Oui, ta définition du couple
Je n'ai pas de définition du couple. Bon, bien, je n'ai pas de définition
du couple
préconçue.
Par contre, quand tu es bipolaire,
puis là, je viens
de me séparer de mon ex-copine,
ça fait deux mois, deux mois et demi,
et
c'est très, très, très difficile
pour un bipolaire d'être en couple.
Très difficile.
Parce que t'es facilement déstabilisable,
t'as des sautes d'humeur,
t'as des...
Tout devient...
Tout devient un amplificateur
de...
En fait, c'est la maladie,
on dirait qu'elle s'amplifie à ce moment-là.
Quand il y a des éléments extérieurs
qui viennent,
la critique, des reproches,
des ci, des ça,
écoute, moi, je ne peux pas
tolérer ça. J'ai bien,
bien, bien, bien de la misère
avec ça. Surtout être accusé à tort
de quelque chose que je n'ai pas fait,
ça me rend malade.
Je ne suis pas capable.
Mais c'est en grande partie à cause de ma bipolarité
que j'agis comme ça.
Sinon, quand je suis moi,
dans les moments où je suis moi,
je suis très tendre, très affectueux,
très ci, très ça.
Mais en situation de couple,
souvent, c'est la bipolarité qui ressort le plus.
Parce qu'il y a beaucoup de conflits des fois.
Et c'est ça qui trigger la maladie.
Et je peux faire des psychoses,
je peux faire des downs,
je peux faire n'importe quoi.
Fait que, pour moi,
être en couple,
c'est fortement déconseillé.
Et même, je dis aux gens
qui viennent de savoir qu'ils sont
bipolaires, mais qui veulent être en relation,
oublie ça.
Va-t'en pas dans un couple.
Va-t'en pas là-dedans. Ça, c'est comme un
couple qui se dit qu'on va faire un bébé
pour améliorer notre couple.
Non, ça marche pas.
Fait que, t'es un peu
condamné à vivre seul.
Mais, il y a d'autres alternatives
aussi. Il y a pas juste la vie de
couple qui est une relation.
Alors ça, faut faire
bien attention avec ça.
La vie de couple, que t'es dans le même appartement
pis que t'sais,
un moment donné, ça pète, ça revient, ça pète,
ça revient, ça revient.
Ou dans deux situations séparées,
ça ne marche pas plus.
C'est ça que je me demandais.
Si tu n'habitais pas avec l'autre,
est-ce que c'est plus facile?
C'était comme ça.
C'était comme ça, puis même ça, c'est difficile.
Oui.
Ça a été...
Je ne parle pas juste de mon ex.
Je parle de toutes les relations.
Toutes tes relations.
Est-ce que tu as l'impression
que c'est la bipolarité qui a mis un terme à ces relations-là
qui a été l'accélérateur de la séparation?
C'est sûr.
Oui, oui, oui.
Dans le fond, c'est tout le temps de ma faute.
Mais je l'accepte.
Je n'ai pas de problème avec ça.
Et j'en suis très conscient.
C'est quelque chose qui est
pas contrôlable
c'est plus fort que moi
la bipolarité
t'auras beau faire ce que tu veux
ça décide d'exister
et le fait d'être cyclotimique
c'est comme ça qu'on dit
c'est que ça varie aussi dans la même journée
donc c'est une couche
de difficultés supplémentaires oui c'est parce que varie aussi dans la même journée. Donc, c'est une couche de difficultés supplémentaires.
Oui, c'est parce que tu es toujours dans ton monitoring.
Tu sais, à un moment donné, tu fais de quoi?
Puis là, tu ne sais pas trop pourquoi tu as fait ça.
Tu ne te comprends pas toi-même.
Puis là, ta conjointe est fâchée.
Mais là, tu ne sais pas.
Fait que là, elle est fâchée.
Puis là, pourquoi tu as fait ça?
Je ne sais pas.
Je vais le savoir dans deux ou trois jours.
Il faut que je réfléchisse,
il faut que je retrouve
ma solitude pour
réfléchir, trouver, puis là, ah,
OK, c'était à cause que ta-ta-ta,
tu sais. Alors, ça
rend compliqué le réglage
de conflits, tu sais, c'est...
Le rythme n'est pas le même, pas en tout,
pas en tout, pas en tout.
Donc, quand t' as des séparations,
tu as des peines d'amour
à quelque part.
Parce qu'il y a comme quelque chose d'impossible
que tu voudrais, que tu as essayé.
Alors que oui,
j'ai essayé à répétition.
Puis même
la blonde que j'avais avant,
la dernière blonde que j'ai eue,
je m'étais dit, elle, c'est la dernière.
Si ça ne marche pas là, je me suis fini.
Puis là, j'ai pris un autre risque
avec l'ex,
et puis non, ça n'a pas marché,
mais j'ai appris le risque quand même.
Mais c'est des femmes que tu as aimées.
Oui, oui, absolument.
Oui, oui, que je suis tombé en amour avec.
Oui, oui, oui.
Je trouve ça difficile,
cette cohabitation-là.
Bien, en fait, quand tu tombes en amour, c'est toi.
C'est ça.
La difficulté, la bipolarité.
Bien oui.
Oui.
Ça fait qu'il faut que tu fasses comme un deuil de ton amour
parce que ça prend beaucoup de place.
Mais moi, j'ai la...
Écoute, c'est bien étrange.
Peut-être que c'est venu avec le temps, je ne sais pas.
Mais j'ai une énorme capacité
à donner de l'amour,
de la tendresse, des câlins
à quelqu'un que je ne connais même pas.
Tu sais, maintenant, un one night,
là,
c'est comme si j'étais
son chum à la fille.
Puis, tu sais, je donne tout.
Puis, quand c'est fini,
c'est fini.
– Ça, ça te satisfait?
– Ça, ça me satisfait, oui.
Oui, oui, oui, pleinement.
Après ça, je retourne en paix dans ma tête
puis ce que je n'avais
plus dans les dernières années.
Je retourne en paix dans ma tête,
je retourne chez moi, là, j'analyse
tout. OK, t'attata, j'espère que...
Mais c'est comme ça que...
Que tu gardes ton équilibre.
C'est mon choix de vie, en fait,
qui fait que pour moi, ça, c'est parfait.
Pour ce que je suis.
Bien, c'est ton équilibre.
Oui, exactement.
Puis j'ai fait peut-être 2 ou 3
conférences sur l'équilibre par année
avec Marc Gervais
c'est de ça que je parle
je déconseille aux gens
mais quand tu dis ça à quelqu'un qui est bipolaire
de ne pas être en couple
comment c'est reçu
parce que j'imagine
il y en a qui doivent être presque...
Ils ne sont pas très déstabilisés.
Ah non, hein? Non, ils font comme...
Ça confirme quelque chose.
Ouais.
Ouais, ouais, c'est sûr que
ça ne les déstabilise pas bien.
C'est sûr que le ou la conjointe,
elle est déstabilisée.
Mais le bipolaire comme tel,
je pense que
c'est quasiment juste logique.
Moi, j'en avais assez aussi
de faire de la peine à tout le monde.
Faire de la peine à mes blondes,
faire de la peine ici, faire de la peine là.
Je n'étais pas violent,
mais j'étais tellement erratique
qu'ils ne suivaient plus.
Ça paniquait, c'était insécure,
c'était ci, c'était ça.
À un moment donné, tu te dis,
bon, là, il faut que j'arrête
parce que je pars
avec plein de bonnes intentions, mais
au bout de la ligne, je fais toujours la peine à quelqu'un.
Tu arrives tout le temps dans le même chemin.
Oui, c'est ça. C'est toujours le même pattern
qui apparaît.
C'est ça. C'est toujours le même pattern qui apparaît. Fait que, c'est ça.
Moi, quand je leur dis,
vous êtes mieux célibataire,
ça accélère la compréhension
et la...
ta propre compréhension de la maladie,
si t'es tout seul.
T'sais, t'as le temps, là.
T'sais, là, quand il apparaît quelque chose,
t'as le temps de dealer avec.
Donc, ça favorise beaucoup.
Tu n'as pas à gérer la relation.
Non, c'est ça.
C'est une relation, ça prend beaucoup d'énergie.
La relation, ça déstabilise.
D'analyser ça,
de communiquer ça
à l'un ou la conjointe,
ça ne marche pas tout le temps.
Ils se sentent mal aussi. C'est-tu de ma faute? C'est pas de leur temps. Et ils se sentent mal aussi.
C'est-tu de ma faute? T'as beau leur dire
que c'est pas de leur faute, ils vont se sentir mal par ailleurs.
Donc là,
jusqu'à maintenant, t'es pas
dans la recherche d'une nouvelle
personne dans ta vie.
Non, non, non.
Non, ça fait juste
deux mois et demi.
Puis, pour me
rendre compte
que non, non, il faut que je vive autrement.
Je ne peux pas...
Tu sais, ça n'enlève pas que ces filles-là
étaient extraordinaires.
Non, non, je comprends.
C'est juste que le problème, c'était moi.
C'est ça, c'est difficile pour tout le monde.
Oui.
Qu'est-ce que tu n'as pas reçu de tes parents
et qui t'a manqué?
Pas grand-chose.
Je n'ai pas fait beaucoup d'activités
avec mon père
ni avec ma mère.
Mais...
Toujours. toujours on va aller au niveau rouge
c'était vraiment bien utilisé celle-là
joker
on va passer au niveau rouge Michel
tu vas m'en donner 3 s'il te plaît
parce qu'il y a moins de cartes
il y en a moins
ok
ok
puis j'ai une carte je fais mon allé de cartes. Il y en a moins. OK.
Puis j'ai une carte.
Je fais mon alé.
Deux.
Je t'en donne quatre.
Trois.
Quel moment de ta vie aimerais-tu supprimer?
T'es-tu correct?
À quel moment aurais-tu souhaité que le temps s'arrête?
Quelle est ta part d'ombre?
OK, attends un peu.
À quel moment de ta vie aimerais-tu supprimer?
OK.
À quel moment de ta vie aurais-tu souhaité que le temps s'arrête?
Puis quelle est ta part d'ombre?
Là, on est plus abstrait, on dirait.
Oui, bien là, on est au niveau rouge.
Je ne sais pas à quelle...
Est-ce qu'il y a une période de ta vie
où tu avais l'impression que tout était parfait,
que tu aurais voulu que le temps s'arrête
et que ce soit ça le reste de ta vie?
Ou encore un moment qu'il y a eu, tu sais...
On a eu un...
En fait...
En fait...
C'est quoi la deuxième?
C'est le moment où le temps...
À quel moment tu aurais voulu que le temps s'arrête?
La première, c'est le moment de ta vie
que tu aimerais supprimer.
Ah, OK, OK, OK.
Supprimer?
Oui, il y a un moment
que j'aurais vraiment voulu supprimer
puis qui n'a vraiment jamais existé.
Tu sais, un moment donné, donné en entrevue je faisais
une entrevue pour un show que j'allais faire au hangar 16 dans le vieux port et
je disais que je faisais un show d'impro tout ça puis ça s'était très très mal
passé mais bref juste avant que ça arrive
un commentateur
qui m'a dit
ah donc ton show ça va être
comme Jean-Marc Parent
et là j'ai backé
et j'ai fait ben oui ça va être la même
assiste à faire
et là j'ai répondu ben moi ça va être
plus drôle et moins long
je sais pas pourquoi j'ai dit ça
mais je l'ai tellement regretté ça me traîne
en rade en tête qu'est ce que tu regrettes dans ce d'avoir dit ça par rapport à la marque c'est
qui est un génie qui est quelqu'un qui fait des shows d'impôts à punir puis puis je sais que moi
le mien que ce que je voulais faire c c'était autre chose, mais en même temps,
je n'avais pas à dire un astuce d'affaires de même.
Tu n'avais pas à descendre quelqu'un.
C'est ça.
Je ne sais pas pourquoi j'ai réagi comme ça.
J'en ai deux, moi-même.
Je te dirais que...
Je l'ai toujours regardé.
Je n'ai jamais croisé Jean-Marc après.
Je n'ai jamais eu l'occasion de m'excuser.
Même en ayant fait un jeu de face.
Mais je comprends si tu y penses encore
aujourd'hui parce que... Ah, ça me fatigue.
Ça, puis
une entrevue que j'ai faite avec
notre
chanteur
montréalais.
I wear my sunglasses at night.
The Choreo Art.
Qui animait à la place de Julie.
Un soir, il animait.
À la place de Julie Snyder.
Oui, de Julie Snyder.
Puis il avait voulu m'inviter.
Et je pense que j'ai été le pire invité à vie
de ce gars-là.
J'ai été tellement pas fin,
puis tellement condescendant,
et je ne sais pas pourquoi.
Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça de même.
Et c'est un moment de ma vie
que j'aimerais bien éliminer aussi.
Est-ce qu'on t'en a reparlé de ce moment-là?
Oui.
En fait, oui, une fois,
il y a une fille qui est venue me voir dans un bar
puis qui m'a donné de la marde
parce que j'avais niaisé ton regard.
Je n'étais pas gros dans mes souliers.
Mais t'en étais pas conscient
pendant? Plus ou moins.
Je sais pas pourquoi
je suis allé de même. Je sais pas ce qui m'est
arrivé. J'ai
pas paniqué. J'étais juste
pas fin.
T'attentais pas?
Pourtant, oui. J'avais été
flatté qu'ils me demandent pour l'entrevue. Tab Tu sais, j'avais été flatté, tu sais, qu'ils me demandent pour
l'entrevue, puis
ben tabarnan, j'ai fait
vraiment un con de moi, là, mais
grave, là. J'ai jamais
été capable de revoir
ces images-là.
Tellement j'étais pas bon.
Fait que dans le fond, c'est
stay tape les deux ensemble, là, j'aimerais
bien ça les déliter de ma vie.
Corey Hart, l'as-tu revu après?
Oui, je l'ai revu.
Est-ce que tu en as reparlé?
J'allais m'excuser.
Puis sa blonde était là.
Julie Masse.
Julie Masse.
Et elle a fait comme, ouais.
Mais ça veut dire que t'as bien fait quand même.
Tu sais quand Julie Masance t'a dit
ouais, quelqu'un de sweet au bout
c'est que t'as fait quelque chose
de pas correct
alors
lui, ça l'a pas
trop affecté mais elle
je pense qu'elle l'a vu ce qui s'est passé
ouais
c'est sûr que quand, je l'ai pas vu ce dont tu parles
mais quand ça arrive parce que t'es pas le seul à qui ça arrive des moments comme ça, c'est sûr que quand, je ne l'ai pas vu, ce dont tu parles, mais quand ça arrive, parce que tu n'es pas le seul
à qui ça arrive des moments comme ça,
c'est sûr que comme téléspectateur, tu te dis
pourquoi il est là? Pourquoi il a dit oui?
C'est difficile à comprendre quand tu es téléspectateur
ou téléspectatrice des moments
comme ça, quelqu'un que ça ne tente pas.
Ben oui, c'était...
Ah non, c'était vraiment étrange.
En plus, en tout cas,
c'était... À un moment En plus, c'était...
À un moment donné,
le gars qui était writer sur le show,
qui était un ami à moi,
qui s'appelle Benoît Chartier,
il dit, regarde, pendant sa toune,
tu vas pouvoir faire les back vocals.
Tu fais n'importe quoi, tu chantes.
OK, tu sais.
C'était une nouvelle chanson qu'il faisait,
Choreo Art, dans les lives.
J'ai chanté par-dessus.
Puis à un moment donné,
je réentends sa voix.
Puis là, il fait comme,
« Take a seat, Michel. »
OK, mais c'est parce que c'est lui
qui m'a demandé.
Tabarnak! Ça ne va pas bien.
Ah non, je n'avais pas poigné le bon ticket.
J'ai le 13.
On en rit, mais tu le mets quand même dans toute ta vie.
Tu reviens en chambre
et tu es comme...
Qu'est-ce que j'ai fait là?
Je vais mourir.
Est-ce que tu avais consommé avant?
Non, je ne consommais plus à l'époque.
Ah, puis tu ne consommais plus, là.
Moi, j'étais un normal.
Non, mais tu es comme interviewer.
Tu peux imaginer, là.
Moi, j'ai déjà eu un invité
que ça ne tentait pas,
mais pas du tout.
Puis, je peux imaginer, là,
c'est parce que tu ne sais pas
comment, quoi faire. Tu poses une question, ça s'en va ailleurs. Je peux imaginer, c'est parce que tu ne sais pas comment, quoi faire.
Tu poses une question, ça s'en va ailleurs,
ça te glisse.
Moi, j'avais dit à cet invité-là,
quand ça ne tente pas, ne viens pas.
Là, si tu ne le savais pas avant,
ce n'est pas...
Je ne sais pas pourquoi ça switchait de même.
C'est comme si j'avais mis la switch
à bitch ou je ne sais pas trop.
On va demander à Jean-Marc d'écouter
ce segment-là au moins du podcast. Ah trop. On va demander à Jean-Marc d'écouter ce segment-là
au moins du podcast.
Ah ben absolument.
Excuse-moi Jean-Marc.
Je ne voudrais jamais dire ça.
Parce que qu'est-ce qui représente pour toi
Jean-Marc Parent?
Jean-Marc, ben il y a un moment donné
où on était au même moment, à la même place quasiment,
avec deux semaines de différence.
Il faisait sa première
au Club Soda, puis il y avait eu des critiques
dithyrambiques, puis moi,
j'y allais deux semaines après, avec mon
nouveau show, puis mon
gérant de l'époque, il me dit
« Ouais,
la marque,
c'est une bonne critique, là, tu sais.
Ah, ok.
Hé, là, j'avais le sauf-cours
en tabarnade. Finalement, ça a bien été.
Mais
on est de la même génération.
Puis Jean-Marc, il a pris cette tangente-là
de l'impro et tout ça.
C'est vraiment admirable.
Mais comme je dis,
je pense que c'est le fait d'avoir été comparé, peut-être,
qu'il a pas aimé ça.
Que j'ai pas... Que fallait-je me sortir de là? Pas que j'ai pas aimé ça, je veux dire, qu'est-ce d'avoir été comparé peut-être que t'as pas aimé ça que j'ai pas, que fallait je me
sorte de là, pas que j'ai pas aimé ça
je me disais qu'est-ce que je peux dire
c'est comme si t'as pris comme une critique
ouais mais
ou que j'y avais pas réfléchi
tu sais
pis que ce que j'avais réfléchi était vraiment
comme semblable à lui
ben non ça a aucun rapport
pis là j'ai voulu le diversifier
en disant cette niaiserie-là.
On va tomber dans le...
On sacre beaucoup à ton émission, je trouve.
Je t'écoute parler, là, tu sacres beaucoup.
Je sacre beaucoup depuis tantôt, ça ne finit
plus. Mais c'est intéressant
parce que le moment supprimé, c'est rare
qu'on s'arrête à ça. Mais en même temps,
c'est des moments auxquels on repense.
Oui.
On peut dire que tu les as supprimés un peu en en parlant comme ça.
Ah oui.
Ça t'a fait du bien.
Ça, c'est des questions hypothétiques. Tu en pégines, tout simplement.
OK.
Ah ben oui.
Tu meurs demain. Est-ce que tu pars en paix?
Moi, je peux mourir demain, pas de trouble.
J'ai tout fait ce que j'avais à faire.
J'ai rencontré toutes mes idoles.
J'ai fait des affaires extraordinaires dans ma vie.
Là, en ce moment, ce que je vis, c'est vraiment du gravy.
C'est...
Ah, je vais faire ça.
C'est en plus dans la vie.
Michel, tu es quelqu'un
qui a déjà voulu mourir.
Tu en as parlé, ça.
Quand on veut mourir
et que la vie continue,
quel sens tu donnes
au reste de cette vie-là
que tu es en train de vivre?
Parce qu'elle aurait pu
s'arrêter avant ta vie.
Oui.
C'était surtout dans des moments aigus
de malaise, de mal de vivre,
où à un moment donné, ça devient insupportable.
Et c'est là qu'à un moment donné,
quand la vie n'a plus de sens, justement,
que tu n'arrives plus à donner un sens à la vie. Que ta vie,
c'est d'être un guichet automatique
pour tout le monde.
Ça, tu l'as senti, du monde qui s'approchait de toi
pour l'argent? Ben oui.
Oui, c'est déguisé en
« me passes-tu de l'argent? »
Ben oui.
Je sais très bien que je ne le ferai jamais.
Qu'est-ce que c'est devenu pour toi l'argent au fil du temps?
C'est un élément de souci important, je trouve.
Les gens se soucient beaucoup de l'argent.
Tu es esclave ou tu es maître de l'argent.
Je connais beaucoup de gens qui étaient esclaves de l'argent
et ce n'est pas beau ce qu'ils font pour obtenir de l'argent.
Quand tu es maître de l'argent,
bien, tu sais ce que tu as besoin, puis tu as ça,
puis c'est avec ça que tu dépenses, that's it.
Mais j'ai...
Tu sais, on était dans une famille très modeste,
donc l'argent, on ne la voyait pas souvent.
Puis quand... Tu sais, à 30 ans,
je suis devenu millionnaire.
Mais je ne pourrais pas être plus malheureux que ça.
Il y a des choses qui ne marchaient pas.
Oui, parce qu'on a vraiment encore aujourd'hui
cette image-là
que d'être millionnaire, ça change tout.
Oui, que ça enlève les soucis.
Oui.
Tu étais à l'abri d'eux.
C'est une illusion.
C'est juste encore par rapport à la société de consommation.
C'est un cliché, mais la société de consommation, c'est ça.
Fait de l'argent, dépenser, dépenser.
– Sauf que les autres autour,
il y a des gens, quand ils voyaient toi à 30 ans,
millionnaire, c'était attirant.
Ils vont m'en donner un peu.
– Absolument.
Ce que je faisais aussi.
Puis pas juste un peu.
Donc, c'est pratique d'argent,
mais ce n'est pas essentiel pour ta qualité de vie.
Pour tes conditions de vie, oui,
mais pas pour ta qualité de vie.
That's it. Donc, conditions de vie, oui, mais pas pour ta qualité de vie. That's it.
Donc, à 30 ans,
tu étais millionnaire,
ce qu'il y a peu de gens.
Surtout à l'époque, il y a 30 ans,
être millionnaire,
imagine aujourd'hui, c'est plusieurs millions.
Trillionnaire.
Tu as beaucoup d'argent.
Donc, tu n'es pas au sommet
de... Mais tu as quand même, à ce moment-là,
tu as eu des périodes plus difficiles
où la vie n'avait pas de sens.
Donc, d'aller récupérer sa vie
et de dire aujourd'hui que tu es en paix,
tu es prêt à mourir,
tu as vraiment fait un grand cheminement entre les deux.
Ah oui, oui, oui.
Ça, c'est quelque chose que j'ai réussi.
Que tu te dois.
De remettre ma vie sur les tracts et d'aller dans le sens qu'il chose que j'ai réussi. Que tu te dois. De remettre ma vie sur les tracts
et d'aller dans le sens qu'il faut que j'aille
pour mon équilibre mental.
Est-ce que tu as dû t'excuser à certaines personnes?
Je pense que oui.
Mais... Non, pas tant.
Dans le fond.
Il y a les douze étapes aussi.
Il faut que tu viennes à faire ça.
J'ai dû m'excuser à certaines personnes,
mais ça fait tellement longtemps. Amende honorable.
Oui, c'est ça.
Mais m'excuser Mais m'excuser,
m'excuser. Écoute, j'essaie de trouver
un exemple.
Ça se peut que tu aies le droit de le faire.
Sauf si je me pogne avec quelqu'un
et je vois que je n'étais pas normal.
Là, je vais m'excuser.
D'avoir grimpé
et d'avoir pogné un âme.
D'avoir essayé de voir ça.
Mais oui, de temps en temps, je pense que ça m'arrive. Est-ce que tu as beaucoup d'avoir ci, d'avoir ça. Mais oui,
de temps en temps, je pense que ça m'arrive.
Est-ce que tu as beaucoup d'amis?
Oui, mais je ne les vois pas.
Tu sais, j'ai Martin Petit
qui est un super bon chum à moi,
Claude Legault,
Bob, Marc.
Mais on est tellement...
Paulo aussi. On est tellement...
Tout le monde est tellement loin je les vois jamais
il y a des fois Dominique Paquet
va venir manger dans mon coin
Olivier Martineau va aller souper
mais c'est aussi moi
oui en plus je suis solitaire
ça aide pas
et je reçois rarement du monde chez moi
jamais dans le fond j'ai jamais reçois rarement du monde chez moi. Jamais,
dans le fond. J'ai jamais reçu
des gens à souper chez moi.
Moi, je fais le souper, puis là,
jamais.
On n'avait pas cette culture-là
à la maison. On recevait
jamais personne.
Ça fait que moi, ça m'est resté.
Faut dire que j'étais un peu sauvage aussi.
T'es comme une bébite, hein?
Ouais.
Qui vit
entre les murs.
Mais
c'est, tu sais, dans ton prochain
spectacle, ce que je comprends, c'est qu'on rentre
dans ton monde imaginaire aussi.
Oui, en fait, c'est Daniel
qui a écrit... Daniel Briand.
Daniel Briand qui a écrit le spectacle
où là, oui, on rentre dans mon univers,
mais lui, il cherche à extrapoler un peu
les possibilités que moi, je n'avais pas à l'époque.
C'est-à-dire, je n'avais pas de décor,
je n'avais rien.
Non, le deuxième spectacle, j'avais un décor,
mais qui était une structure.
Ce n'était pas vraiment un décor comme tel
et
j'ai vu les dessins de la mise en scène
tout ça, les décors
c'est fabuleux
mais
il a voulu
défragmenter certains
numéros puis
les rendre un peu plus corals.
Alors, on est là-dedans.
On est dans l'entraîner les jeunes.
T'aimes-tu ça, cette connexion-là avec les jeunes, la relève?
Bien oui, j'aime bien ça.
J'aime bien bien ça.
De transmettre, c'est comme tu transmets ton ordre.
Mais sauf que là, à 60 ans,
de montrer du mime à des étudiants,
mettons, qui ont entre 30 et 40 ans,
ben moi, mon corps, il ne suit plus.
Fait que certaines affaires, je ne suis plus capable de faire.
Mais ça reste que je découvre c'est quoi mon métier
au fur et à mesure que je le montre
c'est le fun
mais c'est
très compliqué à expliquer
c'est compliqué à faire
Fait qu'il faut aller le voir
Exactement
La dernière question, toujours positive
Où te vois-tu
dans 10 ans?
Ben là je vais avoir 70.
Moi, j'aimerais,
j'aimerais, là,
l'image que j'ai, c'est ma table,
mon computer, une grosse fenêtre
ouverte et
la mer et des palmiers.
Puis là, j'écris à journée longue.
Moi, c'est ça que je ferais.
T'écris quoi?
Il y a plusieurs projets sur lesquels j'écris à journée longue. Moi, c'est ça que je ferais. Tu écris quoi? J'ai plusieurs projets sur lesquels
j'écris déjà.
J'ai comme
cinq idées
pour
des scénarios.
Là, tu prendrais le temps de le faire?
Oui, je prendrais le temps. Surtout qu'il y en a un sur lequel
je travaille depuis
quasiment plus que 25 ans.
Là, il faut que je termine le troisième tome et c'est
une histoire de science-fiction
très, très, très, très longue
sur quasiment
une génération complète
et...
J'ai tellement de plaisir à écrire la science-fiction
que même si ça marche pas
un jour, je m'en fous. Je veux juste écrire la science-fiction que même si ça ne marche pas un jour,
je m'en fous.
Je veux juste écrire la science-fiction. Tu es dans ton monde imaginaire aussi, j'imagine,
quand tu écris la science-fiction.
Tu as tes personnages que tu fais vivre à ta façon.
Tu es vraiment ailleurs.
Là, tu es libre.
Oui, complètement.
Tu peux imaginer ce que tu veux.
Il peut arriver n'importe quoi.
Tant et aussi longtemps que c'est plausible les gens suivent
fait que j'aime ça puisque j'aime de la scénarisation c'est de trouver des solutions parce
que tu es un peu menteur quand tu racontes une histoire que ça n'existe pas faut que tu fasses
à croire aux gens que c'est vrai faut Il faut que tu sois un bon menteur.
Si à un moment donné, quelqu'un te dit
« Pourquoi lui est là? »
Ah, attends un peu, je vais te revenir là-dessus.
Là, il faut que tu trouves la solution
pour que ça redevienne plausible.
Je ne suis pas un très bon menteur.
Ah!
Comme tu as du travail de fignolage à faire.
Oui, c'est ça à faire ça tourne toujours autour
il y en a un qui se tourne autour de la schizophrénie
je suis toujours dans le thème
il y en a un ça tourne autour
de
du fantastique
c'est de la science-fiction
c'est souvent des affaires
qui me sortent de moi
en ce moment je suis en train d'écrire ma vie.
Alors, ça, c'est plus terre à terre.
Mais j'écris beaucoup.
J'aime bien, bien, bien ça.
Mais ce que j'aime le plus, c'est la réalisation.
Faire de la réalisation, pour moi,
c'est un poisson dans l'eau.
Parce que tu en fais beaucoup de réalisation?
Pas à mon goût.
Tu en ferais plus que ça?
Mais j'en ai fait pendant sept ans avec Caméra Café,
qui était aussi de la réalisation de la mise en scène.
J'en ai fait sur certains épisodes,
genre sur les sans-fil, j'avais fait le premier épisode.
La série n'a pas marché,
mais c'est parce qu'on s'était fait bâcher.
Et puis, j'ai écrit des scénarios
pour partir des séries télé.
Donc, j'aime ça.
J'aime beaucoup ça.
Là, je travaille avec une excellente scénariste
qui s'appelle Danielle Dansereau
et François Avoir.
Et Benoît Pelletier aussi.
Fait que je travaille vraiment
avec des grosses pointures
en scénarisation. Je suis bien content.
Merci,
Michel Courtemanche. Bienvenue.
Je n'ai pas vu le caméléon.
Est-ce que c'était correct pour toi?
Est-ce que tu as aimé l'exercice?
Oui, vraiment.
Je peux garder ça.
Tu peux tout le monde le joker. Tu l'as aimé.
Il est arrivé au bon moment.
Ah, il est arrivé au bon moment.
Merci tout le monde d'avoir été là au prochain podcast.
Cet épisode était présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
est disponible partout en magasin et sur
rendolf.ca