Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #56 Alexandre Daigle | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: May 27, 2024Dans ce cinquante-sixième épisode d’Ouvre ton jeu, je rencontre l'ancien joueur de hockey Alexandre Daigle. L’homme me parle avec une belle vulnérabilité du choix de finir sa carrière à ...25 ans, de ce qu'on devient après le hockey, de la relation avec son défunt père et de son absence de la vie publique pendant plusieurs années. Celui qui est revenu dans l'actualité grâce à son documentaire sur Prime Video aborde également sa vision positive de la vie, ses regrets et son mal-être à l'adolescence. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:13:03 - Cartes vertes 00:47:32 - Cartes jaunes 01:17:00 - Cartes rouges 01:38:05 - Carte mauve ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Youtube et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15.
Transcript
Discussion (0)
Est-ce que ça, c'était un rêve, tu sais?
Est-ce que quand on vient de Laval,
c'est le Canadien pour qui on veut jouer?
Oui, 100 %.
C'est-tu comme un deuil à faire de ne pas jouer pour le Canadien?
Bien, non.
Parce que moi, je voulais vraiment, là.
J'avais vraiment hâte à 21 ans
parce que je peux aller dans les bars,
dans les restaurants aux États-Unis.
Je t'avais hâte à ça.
Rester à Montréal, ça n'a jamais été mon objectif,
jouer au hockey.
Non, je dis, regarde, c'est le temps que je veux avoir
dans la Ligue nationale.
Je veux que ça soit ailleurs que Montréal.
Pour moi, quand je suis arrivé à l'âge de dire,
hé, non, Montréal, non, ça va ailleurs,
ça, c'est sûr.
Fait que, non.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
est disponible partout en magasin et sur rendolf.ca
Bonjour tout le monde. Il n'y a pas longtemps, sur Amazon Prime, j'ai écouté un documentaire qui s'appelle Chosen One,
qui veut dire l'élu en français, et ça met en vedette Alexandre Daigle.
Et Alexandre, je me souvenais de lui comme joueur de hockey il y a plusieurs années,
mais je n'avais pas compris
à quel point sa carrière était atypique,
à quel point il a fait face à une vie d'adulte
en étant toute jeune avec une pression incroyable.
Au Québec, on a parlé beaucoup de lui.
On a parlé beaucoup de lui ailleurs aussi,
aux États-Unis entre autres.
J'avais envie d'en savoir plus.
Je sais que vous aimez ça, des parcours atypiques, des gens
qui ont fait face à des choses
peut-être qu'on ne connaîtra jamais,
mais de savoir comment ils ont passé à travers,
et des fois, ça nous donne des propres réponses.
Alors, pour plusieurs, ça a été
un idole, et pour d'autres, je sais
qu'aujourd'hui, je vais vous le faire découvrir.
Alors, je parle d'Alexandre Degle.
Bienvenue, Alexandre!
Bien, merci!
Ça fait vraiment plaisir, parce qu'on ne se connaît pas.
Fait que je trouve ça tout à fait, tu sais,
comme encore plus motivant à quelque part
parce que je me souviens de toi.
Je me souviens des images.
Premièrement, tu es un beau garçon.
Tu commences fort.
Yes!
Non, mais tu sais, c'est en 93 à peu près,
1993,
donc je me souviens de quand je regardais les images
à l'époque, ah ben oui, ah ben oui,
c'est sûr, on s'en souvient.
Mais on dirait qu'il y a eu, après,
quand t'as quitté le monde du hockey,
on t'a pas revu.
On a pas vu que t'as émergé ailleurs.
Et dans ce documentaire-là,
qui est extraordinaire, je trouve,
où on apprend à te connaître,
où il y a beaucoup d'émotions à travers ton parcours,
entre autres au hockey,
et tu as beaucoup à dire.
J'avais envie de t'entendre là-dessus.
Fait que bienvenue.
Je veux juste, avant qu'on ouvre le jeu,
dis-moi juste, qu'est-ce que ça t'a fait, toi,
de regarder un documentaire?
C'est pas nécessairement sur ta vie, mais c'est sur ta vie au hockey.
Exact.
Qui commence très jeune dans ton cas. Qu'est-ce que ça t'a fait de le voir une fois qu'il
a été tourné?
J'avais beaucoup d'appréhension parce que souvent, tu vas faire des projets comme ça pour amener ta carrière ailleurs dans les médias.
Moi, ce n'était pas ça. Je n'étais pas dans les médias.
Puis, je ne voyais pas pourquoi je ferais ça.
Mais la Ligue nationale a décidé de sortir une nouvelle série
et ils veulent faire des features sur des anciens joueurs.
Des portraits.
Oui, des portraits sur des anciens joueurs ou Des portraits. Des portraits sur des anciens joueurs.
Ou des histoires atypiques.
Tu sais, toutes sortes de petits trucs comme ça.
Puis c'est un des producteurs qui m'a appelé.
Son nom, c'est Jay Nelson avec Ross Bernard.
C'est les deux gars qui travaillent pour la Ligue.
Puis on dit, OK, Alex.
Il dit, nous, là, on a envoyé une vingtaine de noms à la Ligue.
Pas à la Ligue, à Amazon.
Parce qu'il avait déjà vendu le concept Outlarge.
Il a dit, on va feature ça.
Puis là,
ils ont décidé, ils ont choisi
ton histoire.
OK, j'ai dit, wow,
OK, good.
Donc, on va faire une émission sur toi.
T'attends-tu d'être dedans?
Là, j'ai dit, OK, si je suis pas dedans,
c'est comme un petit peu awkward.
Donc, j'ai décidé, OK, je vais le faire.
Mais je comprenais pas encore
où est-ce qu'il voulait s'en aller avec ça.
Là, quand...
Tu sais, ça a duré longtemps.
Ça a duré un an et demi.
Donc, un an et demi,
on a fait 4, 5, 6 entrevues.
J'étais à New York.
Mon père a fait une entrevue.
Puis après ça, on fait un montage.
Je l'ai écouté.
Ça a duré 1h20.
C'était dur à écouter.
Parce qu'il n'y avait pas de musique.
Ce n'était pas tout mis ensemble.
Ensuite, j'ai attendu.
Je l'avais dans mes e-mails.
Je ne l'ai pas écouté.
J'ai attendu que ça sorte sur Prime
pour l'écouter avec mes enfants et ma femme.
Quand je l'ai écouté,
wow!
Ça m'a vraiment libéré. J'étais vraiment heureux je me suis dit
hey dans le fond c'est quand même cool c'est tout ce que mes amis vivent à
l'extérieur une image pire que ce que ça a été j'avais une main très négative
parce que tu étais un joueur qu'il ya eu une clause spéciale pour un plafond
salarial était le joueur qui gagnait le plus à l'époque
quand t'étais engagé pour les sénateurs.
T'étais à 12,5 millions
pour 5 ans.
Et ça, on recule d'il y a
plusieurs années quand même. Aujourd'hui,
ça serait pas mal plus que 13,5.
12,5 millions.
C'était sur 5 ans. Mais c'était...
C'est drôle parce qu'il y a plusieurs choses
qui ont changé. Moi, je suis arrivé en
93. Puis
la convention collective de la Ligue
finissait après la saison 93-94.
Donc, en 94,
on est tombé dans un lock-out.
Ça a été le premier de plusieurs
lock-outs.
Puis,
les grosses choses sur la table
étaient un salary cap pour les recrues
donc moi j'ai été comme me again ça pas de bon sens mais le monde oublie que
deux ans avant eric lindros avait signé pour 5 millions l'us par année
c'était comme porter ce chapeau là mais il te revenait pas dans le fond
je faisais le tiers moi j'étais en can. Puis, ils ont changé que tous les contrats
maintenant étaient américains.
Ils ont changé.
Fait que tu sais,
mais c'était moi qui étais comme le dernier
à avoir signé un contrat.
Puis, tu sais, c'était au Canada aussi.
Il y avait beaucoup de médias, tout ça.
Fait que j'ai été comme mis dans cette trappe-là,
si tu veux, ou peu importe.
Mais t'avais fait à quel âge?
T'as 17 ou 18 ans?
J'avais...
C'était après ma première saison.
J'avais 19 ans.
19 ans. Donc, 19 ans, tu signes un contrat de 12,5 millions.
Ah non, j'ai signé à 18.
T'as signé à 18, hein? C'est ça qui me semblait, que t'avais signé à 18.
Oui, oui, oui.
Donc, tu signes à 18 ans un contrat de 12,5 millions sur 5 ans.
On peut imaginer que ça frappe l'imaginaire de tout le monde.
Oui, oui, oui, absolument.
Parce qu'à ce moment-là, il faut se rappeler que les salaires, les contrats ont été dévoilés,
je pense, c'était en 1990,
que les joueurs avaient voté pour que tout le monde...
Parce qu'avant, on ne l'aurait pas su.
Non, on ne l'aurait pas su,
mais aussi, j'aurais gagné beaucoup moins.
Parce que là, qu'est-ce que ça a fait?
C'est que tout le monde regardait
qu'est-ce que les gens gagnaient,
puis là, tu sais, versus qu'est-ce que t'as fait, les buts et tout. Puis c'est de même que c'est que tout le monde regardait qu'est-ce que les gens gagnaient versus qu'est-ce que t'as fait
avec les buts et tout.
C'est même que c'est devenu plus facile
pour les agents de négocier.
On a entendu l'histoire d'horreur que Guy Lafleur
avait signé pour
100 000 pour 10 ans par année.
Puis quand, je pense que c'était
Gilles Lupien, où il y avait un autre joueur qui faisait
trois fois son salaire dans la chambre,
ça n'avait pas de bon sens, mais il l'a su par après.
Donc ça, ça fait qu'il y a eu un équilibre
avec les super vedettes et avec les joueurs.
Est-ce que les anciens joueurs t'en ont parlé de ça,
de la chance que t'avais de signer un contrat,
les anciens joueurs, par exemple, du Canadien?
Non, non.
Les joueurs, tu ne parles pas vraiment de ça.
Moi, personnellement, je neles pas vraiment de ça. Tu sais, moi,
personnellement, je peux pas te dire à tout l'âge, mais moi, quand quelqu'un signe
un contrat, un gros contrat, je suis vraiment
content pour lui, là. Parce que, tu sais,
quand tu regardes
la structure, la moitié des revenus,
c'est comme...
C'est comme un chanteur,
mais peu importe.
La moitié des revenus va au propriétaire, l'autre moitié va aux joueurs, puis c'est même que c'est séparé, puis c'est même un chanteur, mais peu importe. La moitié des revenus va au propriétaire,
l'autre moitié va au joueur,
puis c'est le même que c'est séparé,
puis c'est le même qui décide c'est quoi les différents
plafonds
que tu peux dépenser par année.
Ça fait partie d'une structure,
donc c'est pas comme si
tu vas négocier. Si le gars, il te le donne,
c'est parce qu'il a l'argent, puis ça fait partie de son budget.
T'attires du monde aussi.
T'attires du monde aussi.
Tu vends du popcorn, tu vends de la bière.
Je pense que les athlètes,
en tout cas au Canada plus,
c'est que c'est le petit gars à côté de chez vous, puis c'est comme pas normal
qu'il fasse ce genre d'argent-là.
C'est le meilleur au monde.
Il devrait. Il remplit des arénas à travers
l'Amérique, mais non, lui,
il devrait pas. Ça devrait être juste un gars, le propriétaire,
qui le fait. Ça ne fait pas de sens.
Moi, je suis vraiment content pour tout le monde.
Puis si ça peut monter,
ça veut dire que les revenus montent,
ça veut dire que le sport est plus populaire.
Tu étais le premier choix au repêchage aussi.
Donc, tu avais un statut, tu étais une star.
Tu étais à Victoriaville avant.
Tu avais compté 50 buts
en une saison
étais-tu plus que ça?
j'avais 140 points
ou 130
quand t'arrives
on te regarde, on te veut
comment ça fonctionne
c'est que
c'est sûr que maintenant ça a changé
parce que là t'as beaucoup plus de Russes
les Russes sont arrivés en 91 vraiment
il y avait des Russes qui étaient
Makarov, Fetisov, c'est des gens qui avaient
36-37 ans quand ils sont arrivés
mais en 91
Fedorov est arrivé à Détroit
en ce cas
Fedorov c'était une grande star
Mogilny, c'est tous des gars
qui avaient 21 ans
donc ça, ça l'a changé complètement ensuite t'as les Suédois, les Tchèques c'était une grande star. Mogilny, c'est tous des gars qui avaient 21 ans.
Donc ça, ça l'a changé complètement.
Ensuite, t'as les Suédois,
les Tchèques, ils sont tous arrivés massivement.
Les Tchèques aussi, ils pouvaient pas sortir de leur pays.
Donc, Jagger est arrivé en 91.
Tout a chamboulé.
Avant, t'avais une liste
des joueurs qui allaient te repêcher,
mais c'était pas mal exclusivement des Canadiens.
Là, les Russes sont arrivés, et cette liste-là devenait un petit peu plus complexe,
mais en 93,
c'était encore Quasar,
mais t'avais quand même
beaucoup plus de Canadiens.
Moi, sur ma liste, il y avait
Paul Caria, il y avait
Chris Pronger. C'était vraiment
les joueurs
qui étaient... On le savait tous,
c'est entre les trois qui allaient être premiers.
Mais le fait qu'Ottawa ait eu le premier
choix, ça a tout changé.
Parce qu'il y avait une nouvelle équipe
francophone.
C'était quand même important pour booster l'équipe.
Ils ont été pour moi.
Ils t'ont pris. Donc ça voulait dire beaucoup.
Parce qu'on écoute ça avec
beaucoup d'attention, le repêchage au hockey.
Ça, ça n'a pas diminué avec les années.
Ça n'a pas diminué, mais cette année, c'est la
dernière année qu'ils vont le faire
en présentiel.
Donc, tous les joueurs
qui, possiblement, vont se faire repêcher vont être
dans l'aréna. C'est la dernière fois qu'ils le font à la
Sphère à Vegas.
Puis les années, l'année
prochaine, ça va être à New York, comme la NFL.
Mettons, les 10 premiers
vont être à une table.
Le reste vont être chez eux avec leur famille.
Puis là, tu vois, il y a comme des webcams.
On va les voir dans leur salon.
Exactement. L'année prochaine.
C'est une autre affaire, ça.
C'est une autre affaire.
Est-ce que tu es prêt à ouvrir ton jeu?
Bien oui. C'est pour ça que je suis venu.
C'est pour ça que tu es venu, certain c'est pour ça que t'es venu,
parce qu'on a plein d'affaires à apprendre dans tout ce que
je te dis, il y a beaucoup de choses à dire
par rapport à ça. Alors, comment
ça marche, Alexandre? Il y a des questions vertes,
c'est, tu vas
en piger tantôt, tu vas en choisir.
Les questions vertes, c'est des questions
qui sont personnelles, mais plus générales
quand même, que je pourrais poser à n'importe quel
invité. Les questions jaunes commencent à être plus
personnalisées à toi.
Les questions rouges, c'est des questions
plus personnelles.
Tu vas le voir, on change un peu de ton.
Les questions morts,
de ton, tu vas voir, des fois, c'est ça.
J'aime beaucoup ça.
Je vais me faire chicaner aussi.
Je vais apprendre à non, pas dans ce sens-là,
mais des fois, on devient un peu plus personnel.
Et les questions mortes,
c'est des questions hypothétiques.
Tu as un joker qui te protège
parce que si des fois, tu trouves que c'est correct,
on a assez répondu à cette question-là,
tu peux mettre ton joker et je vais changer de question.
Parce que moi, ça me permet
de te poser les sous-questions
que j'ai envie de te poser.
Il n'y a jamais de piège, il n'y a jamais rien,
mais quand même, des fois, on peut rentrer
dans des sphères plus intimes.
Et de ton côté, ça te permet de dire
« OK, moi, je change de question. »
Je veux juste te dire qu'il est rarement utilisé.
Il est quand même, mais rarement utilisé.
Je vais te demander de brasser les cartes.
J'ai de la misère à te croire qu'il est jamais utilisé.
Non, rarement.
Écoute, il a été utilisé,
je dirais,
deux fois.
Deux fois.
Tu m'en donnes cinq, s'il te plaît.
Oui, parce que c'est pas vilain.
C'est juste, des fois,
on veut pas impliquer d'autres personnes.
Les deux fois qu'il a été utilisé, c'était ça.
C'est comme, si je continue,
il va falloir que j'inclue
quelqu'un d'autre puis ça me tente pas
des fois on veut protéger les gens autour
donc
les questions, t'en choisis une parmi celles-là
Alexandre, quand je me regarde dans le miroir
je vois, quelle personne
a fait une différence dans ta vie
de quoi as-tu peur
sur quel trait de caractère as-tu dû
travailler, quel est ton pire défaut?
Donc, quand je me regarde dans le miroir, je le vois.
Quelle personne a fait une différence? De quoi as-tu peur?
Sur quel trait de caractère
as-tu dû travailler? Quel est ton pire défaut?
Quand je me regarde,
why not?
Je vais avec le plus tough.
Qu'est-ce que tu vois quand tu te regardes dans le miroir?
Je vois un gars vraiment de bonne humeur.
Puis je voyais aussi
un gars de bonne humeur que personne ne connaissait.
Puis je trouvais ça triste
pendant beaucoup d'années.
Raconte, qu'est-ce
qu'il s'est passé? Bien, souvent, j'entendais
des commentaires où, tu sais, après ça, je rencontrais
des gens puis ils me disaient « Ah, hey,
t'es vraiment fin, t'es vraiment de bonne humeur. » Puis je trouvais
que c'était ma plus grande qualité, puis personne
le savait à cause...
Tu sais, j'étais dans les médias longtemps à cause du hockey.
Fait que le reportage
m'a permis de vraiment faire ça.
OK, ça fait que c'est récent.
Oui, c'est super récent.
Pendant 15 ans, j'ai arrêté en 2010.
Je n'ai jamais été dans les médias. Pourquoi?
Parce que j'avais encore la vision que les gens,
que je pensais qu'il y avait à 25, 26, 27 ans.
Mon « brain » a comme arrêté à cet âge-là.
Parce que tu as trouvé ça difficile, ce passage-là.
Super difficile.
Parce que tu as eu beaucoup de pression sur tes épaules
et tu n'as pas comblé cette pression-là nécessairement.
Est-ce que c'est comme ça que tu l'as senti?
Non, mais moi, ce n'est pas ça.
Ça, c'est sûr ça que tu l'as senti? Non, mais moi, c'est pas ça. C'est que... Bien, ça, c'est sûr que les
expectations, les... Les attentes.
Les attentes,
il était quasiment impossible
avec le recul
et tout. Sauf que
tu sais, moi,
je me lève le matin, je suis de bonne humeur,
j'ai des enfants, je m'occupe de mes enfants,
je fais les lunchs, je fais la bouffe.
Moi, je trouve ça le fun. Tu sais,, je fais les lunchs, je fais la bouffe.
Je trouve ça le fun.
La vie est le fun.
Je trouvais qu'à toutes les fois que j'entendais parler de moi,
c'était toujours dans le négatif.
J'étais comme « jeez ». La perception.
Après ça, c'est le clou.
Il continue, il continue.
Je trouvais ça dommage.
Je l'avais déjà dit dans une entrevue,
j'aurais aimé ça être Guy Lafleur.
Maurice Richard.
Tout le monde voulait être Maurice.
On dirait que quand ils disent que...
En tout cas, les médias ou les gens en général disent
que tu vas être Maurice Richard ou Guy Lafleur ou Mario,
si tu ne l'es pas, c'est tout pourri.
Dans ta tête, tu penses comme ça
j'ai joué quand même 14 saisons professionnelles
puis deux lockouts
j'aurais joué 16
c'est long
la moyenne dans la Ligue nationale
c'est 4.5 ans une carrière
mais sans perspective
j'ai joué trois fois plus
j'ai joué quasiment 1000 matchs professionnels. J'en ai joué
quasiment 700 en ligne nationale.
C'est quand même beaucoup.
Mais c'est une belle carrière.
Pas grand petit gars qui va
dans les 10 prochaines années, tu compteras
combien de petits gars québécois vont jouer 700 matchs.
Tu vas en compter sur tes doigts.
Non, mais toi, tu as réalisé le rêve
d'un paquet de petits gars
qui sont devenus des hommes
et qui en parlent encore, d'ailleurs.
C'était leur rêve, ça, ce que toi,
tu as réussi à faire.
Sauf que mes expectations étaient là.
Puis là, quand j'entendais, j'étais toujours du négatif.
Je me disais, c'est vraiment poche, ça.
Quand je me regardais,
qu'est-ce que j'aurais fait différemment?
Moi, le négatif, je ne suis pas capable
de vivre avec ça.
C'était comme comme non, whatever.
Tu avais comme une couche de protection?
Oui.
Puis là, on dirait que j'ai eu une bouée de sauvetage
avec la Ligne nationale qui m'a fait un documentaire
qui était vraiment humain
puis qui a raconté des choses
qui étaient juste la vérité.
C'est ça.
Puis ça fait boule de neige.
Puis pour moi, ça a été vraiment...
Parce que mes enfants l'écoutaient,
mes enfants ne me connaissent pas.
Ils ont quel âge, tes enfants?
Ils ont 12, 14, 16.
Ils ne m'ont jamais vu jouer.
Ils ont vu une couple de vidéos en noir et blanc
quasiment sur YouTube.
Puis là, ils n'ont aucune idée.
Quand les gens disent
premier choix,
OK, mais ça ne veut dire rien pour eux autres.
Ils ne jouent pas au hockey, ils ne sont pas là-dedans.
Là, quand ils ont vu ça,
ils étaient vraiment...
Moi, quand je l'ai écouté,
j'avais des émotions.
Même ma femme avait des émotions.
Mes enfants étaient juste contents
que je sois numéro 2 sur Amazon
pendant 4, 5 semaines
ils étaient comme craqués
là ils disaient t'es internet famous
ils me disent ça, je dis quoi
ils ont ça plaisé beaucoup
il était comme wow c'est hot
comment ils ont réagi quand ils l'ont regardé avec toi
comment tu réagissais en les regardant
t'as regardé
c'est sûr que c'est en anglais
ils comprennent l'anglais mais ils sont pas bilingues regardant, t'as regardé? Ben, c'est sûr que c'est en anglais, là.
Ils comprennent l'anglais, mais ils sont pas bilingues.
C'est ça, c'est français. Donc, je pense
les petites nuances, ils comprenaient pas trop.
Mais je voyais, ils l'ont écouté,
c'était 45 minutes, ils ont pas arrêté,
ils ont pas joué sur leur téléphone.
Ils étaient comme « into it ».
Puis ils étaient vraiment contents.
C'est juste parti. Le prime, là, c'était rendu
après qu'il a écouté.
Il ouvrait la télé.
Puis là, il allait voir Prime. On était rendus au deuxième,
troisième. Parce qu'avec les week-ends,
il y avait comme un spike.
Puis après ça, l'Union nationale, on commençait à mettre ça
sur les bandes, sur Sportsnet, le Chosen One.
Puis là, ça spikait.
Puis là, c'était comme... Il était craqué de ça.
Puis là, c'est leurs amis aussi
tu sais
puis tout ça
mais dans ce que tu dis
il y a quelque chose
d'important Alexandre
qui peut s'appliquer
à bien du monde
des fois
on porte des choses
du passé
qu'on a vécu
difficilement
mais
c'est pas dans
l'oeil de l'autre
c'est pas resté
comme ça
dans le regard de l'autre
mais on reste
avec ça puis on le retient puis on en parle pas parce qu'on a l'œil de l'autre. C'est pas resté comme ça dans le regard de l'autre. Mais on reste avec ça
puis on le retient puis on n'en parle pas.
Parce qu'on a l'impression que si
on en parle, on va réouvrir quelque chose
qui a peut-être été une blessure aussi.
100 %, c'est exactement ça.
On dirait que ton
cerveau va
fermer cet épisode-là à 24 ans
ou 25 ans puis ça reste comme ça.
Mais la perception de toi ou de ma mère ou de mes amis,
c'est complètement différent.
Aurais-tu fait quelque chose, avoir su...
Est-ce que ça aurait changé de quoi d'avoir ça avant?
Bien, je l'aurais fait avant.
C'est parce que ça a apporté une paix,
c'est ce que j'entends.
À 100 %, bien oui.
Ça a été long avant que t'arrives à ça, là.
Oui, mais peut-être que je vais...
Moi, je suis vraiment toujours positif.
Je pense que je vais l'apprécier encore plus.
Si ça aurait juste fait le déclic,
peut-être que non.
La seule affaire, je vais dire que
je l'aurais faite avant si j'avais eu l'opportunité
de le faire parce que ça te prend
la bonne personne,
la bonne vision.
C'est pour mon père.
Parce que je sais qu'il aurait été craqué
que je vais être à TVA Sports.
Il est content de ça.
Est-ce que ça aurait pu arriver avant, ça, TVA Sports?
Ben oui.
Mais est-ce que toi, tu l'aurais accepté
ou tu te voyais encore comme...
Non, mais c'est ça, j'aurais pas été prêt.
Parce que tu voulais pas qu'on te voit, dans le fond.
C'est ça, exactement.
Le feeling que j'ai eu quand je lisais toute ton histoire,
c'est qu'il y a un grand bout qui nous manque.
Parce que tu disparais.
Quand tu as quitté la Suisse,
dans le regard du public,
t'es moins là.
100%.
C'est par choix aussi, pour ça.
Donc ton père, on le voit
dans Chosen One
c'est des parties touchantes
importantes où t'es avec lui sur le bord
de l'eau et on comprend à la fin
que ton père est décédé
donc ces moments-là
pour toi, au moins t'as pu vivre ça
avec lui, dans tout ce cheminant
parce que t'es dans un cheminement
t'as cheminé avec le documentaire
mais ces moments-là pour toi, qu'est-ce que çaas cheminé avec le documentaire, mais ces moments-là, pour toi,
qu'est-ce que ça a changé avec ton père?
Bien,
un petit peu,
quand ils m'ont approché pour faire ça,
je ne comprenais pas.
Je me suis dit, encore,
on va...
On va aller jouer dans le bobo.
Je ne suis plus capable.
Ça va-tu s'arrêter?
J'ai fait une entrevue à TVA
il y a 3-4 ans,
un petit peu dans le même genre de principe.
C'était comme une entrevue
à Montréal, à Ottawa.
That was it.
Mais là, le budget qu'il y avait,
le temps qu'il y avait, la vision qu'il y avait,
je ne comprenais pas trop au début
quand ils m'ont approché.
La seule chose que je comprenais et que ça a été la meilleure pour moi,
c'est que je savais que c'était la Ligue nationale.
Ils ne sont pas là pour faire du négatif avec des anciens joueurs.
Le but, c'est de faire de la promotion de la Ligue
et d'avoir des histoires qui sont peu communes
et les amener au grand jour dans un pouce.
C'est pour ça que j'ai laissé aller beaucoup.
Je me suis dit, OK, whatever.
Puis avec mon père, les parents...
Mon père ne m'a jamais parlé de comment j'élevais mes enfants.
Il ne m'a jamais parlé.
Mon père avait 79.
Ça prend le même âge que ton père.
Donc, pour moi, mon père, il me parlait beaucoup de hockey.
La plus grande tristesse, le plus dur pour moi,
c'est quand j'ai arrêté après la Suisse.
Moi, je parlais à mon père tous les jours.
Parce que je parlais après les pratiques,
je parlais après les games, puis là, on parlait de hockey.
C'était super le fun.
Mon père, c'est un monsieur super positif.
J'ai jamais fait un mauvais chiffre,
un mauvais... Il critiquait pas les autres, mais il était borderline
à critiquer les autres.
C'était souvent leur faute,
mais c'était positif tout le temps.
Puis là, bien, quand ça a arrêté,
bien là, ma vie, elle a commencé de parent,
puis de, tu sais,
de tout ça, puis
dans l'entrevue,
il me dit que j'étais un bon père,
que j'étais un meilleur père.
Oui, on l'entend.
Ça m'a beaucoup...
J'étais vraiment heureux d'entendre ça.
Il venait valider quelque chose, ton père?
Oui.
Je ne l'aurais jamais entendu.
Il est décédé six mois après,
huit mois après.
Quand il l'a dit, je ne m'attend jamais entendu, il est décédé comme six mois après, huit mois après. Puis quand il l'a dit,
j'étais comme, wow, je ne m'attendais pas à ça.
Est-ce que ça va changer ta façon de faire,
de parler davantage avec les autres pour aller valider,
questionner,
sans voir une caméra?
Parce qu'avec ton père, sans la caméra,
tu n'aurais pas eu cette discussion-là.
Non, bien...
Vous parlez de ta carrière aussi.
Comment il a perçu ta carrière.
Oui, exactement.
Puis ça...
Je le sais, j'avais arrêté à 25 ans.
25-26 ans, j'ai arrêté deux ans.
Parce que j'étais...
J'avais plus de plaisir
à faire ça.
Puis mon père, ça a été
très, très difficile pour lui.
Parce que, imagine-toi ton père,
il va travailler à tous les jours,
puis tu joues en national.
À tous les jours, tu parles de hockey.
Le Québec, au Canada en général,
même le reste du Canada, c'est la même chose.
Le hockey, c'est notre chose qui nous réunit.
De jour au lendemain, il faut qu'il explique que son gars a arrêté de jouer au hockey à 25 ans
puis il est top shape. Ça fait zéro sens. Mais dans ce temps-là, le bien-être mental,
tu ne voulais pas en parler parce que ta carrière était finie. Il n'y a pas d'ouverture là-dessus.
Donc pour moi, pour mon père, c'était le plus dur.
Tu sais, pas ma relation, parce qu'on se parlait quand même assez souvent, mais on se parlait moins aussi
parce qu'on avait moins de points d'intérêt.
Ça, ça a été difficile.
Est-ce que tu t'es senti jugé à ce moment-là
d'avoir arrêté ta carrière?
Pas en tout, parce que
je jouais...
Je sais pas si je jouais... Oui, je jouais aussi,
mais j'habitais à Los Angeles.
J'avais plus... J'avais pas de journaux dans le fond.
Il y avait pas de réseaux sociaux.
Zéro réseaux sociaux.
Donc, t'étais incognito à ce moment-là.
J'avais pas les échos de Montréal.
À quoi ressemblait ta vie?
Je voyageais beaucoup.
Je sortais beaucoup. Je sortais beaucoup.
J'avais beaucoup de plaisir.
T'avais besoin de ça?
J'aimais vraiment ça.
C'était vraiment le fun.
Ça a été une partie de magie incroyable.
Je ne peux pas en parler
vraiment parce que
c'est pas des affaires...
C'est dur.
C'est des années 90, début 2000.
Ce n'est pas longtemps.
Mais tu as eu du fun.
J'ai vraiment eu du fun.
Ça a été...
C'est toujours comme ça dans notre vie.
La vingtaine, tu expérimentes plein d'affaires.
Tu voyages, tu checkes les choses. Aprèsaire, tu voyages, tu check les choses.
Après ça, tu t'en vas dans ce que tu aimes le plus.
Puis là,
j'arrive, j'ai des sous.
Là, j'ai plus.
T'as vraiment beaucoup de sous pour ton âge.
Oui.
À cet âge-là,
l'important,
pour moi, c'est d'avoir du plaisir.
C'est sûr.
Tu es devenu responsable jeune aussi.
Quand tu es arrivé dans la ligne nationale de hockey,
il y a quand même des entraînements,
tu as quand même les matchs,
tu as quand même à gérer.
Tu travailles avec une équipe,
mais tu as aussi l'interface médiatique.
On t'observe beaucoup comme joueur.
Je t'aiétais en entrevue aussi
De voir, justifier presque
Pourquoi tu sortais
Pourquoi toi t'avais
Mais en même temps t'étais jeune
T'étais dans une période
T'es dans une jeune vingtaine
C'est sûr
Tout le monde on passe par là
Mais ça, est-ce que ça te fatiguait D'être dans l'oeil du public Déjà aussi jeune Moi je dis tout le monde, on pense par là. Mais ça, est-ce que ça te fatiguait
d'être dans l'oeil du public déjà aussi jeune?
Moi, je dis tout le temps,
quand ça va bien, l'oeil du public, c'est pas la fun.
Quand ça va un peu moins bien,
c'est pas tout le monde qui est capable
de déler avec le négatif.
Puis tu sais, moi, il y avait beaucoup de circonstances
du négatif qui étaient attribuées aussi à l'équipe.
On était dans la, je pense, la moins bonne équipe de l'histoire de la Ligue, ou la deuxième.
Je pense qu'on a eu huit ou neuf victoires en année.
Ça, c'est une victoire de Lady Game.
C'est long, longtemps.
C'est comme, tu sais, tu t'en vas.
Mettons, dans le temps, on allait à Pittsburgh.
Mario, il est là.
C'est sûr qu'on perd. Puis là, on, mettons, dans le temps, on allait à Pittsburgh, Mario, il est là. C'est sûr qu'on perd, là.
Puis là, on perd-tu 6 à 1
ou on perd 8 à 1?
Fait que tu t'en vas un peu...
Aïe, aïe, aïe, t'arrives pas là que le chef se bombait
puis de bonne humeur, là. C'est bien beau,
mais après ça, les journalistes, « Qu'est-ce qui a pas marché? »
Ben, qu'est-ce qui a pas marché,
c'est que Mario, Jager, Paul Coffey,
puis ils sont dans l'autre équipe.
Tu sais, c'est ça, la vraie réponse, là.
Mais tu peux pas dire ça. Tu dis, écoute écoute notre système de jeu on va travailler là-dessus pis là on espère
mais non, t'as zéro chance
c'est un petit peu
très redondant
t'absorbes
donc c'était deux années où
t'étais pas
associé à aucune équipe
de hockey.
Ça t'a fait du bien ces deux années-là.
Ah, super! Puis mon gros...
Ça a été un an et demi,
je te dirais, de vraiment
décrocher. Après ça,
il y avait la
Game des Étoiles, elle était à
Los Angeles. Puis j'y étais.
Puis il y avait
des amis d'enfance qui jouaient dans la game.
Il y avait Jocelyn Thibault, il y avait Dazé.
Pat Brisson, il était là-bas aussi.
C'était un de mes amis là-bas, ça fait qu'il m'a tout fait ça.
Ça m'a redonné le goût.
Je me suis dit, ah, ça serait cool.
Puis après ça, j'ai commencé à penser à ça.
Puis j'ai demandé à Pat, j'ai dit, regarde Pat, je vais revenir au jeu.
Comment qu'on fait ça? J'ai demandé à Pat. J'ai dit à Pat, je vais revenir au jeu. Comment on fait ça?
J'ai été m'entraîner avec Chris Chelios.
L'été, il habitait à Malibu.
Il habitait à Los Angeles pendant l'été.
Il faisait du surf.
On s'entraînait ensemble.
C'est comme ça que je suis revenu.
À 7h le matin.
J'ai dit à Chris,
on peut-tu 10h? J'habite à West Hollywood. J'ai dit à Chris, on peut-tu comme 10h?
Parce que là, j'habite à West Hollywood,
j'ai comme une demi-heure à faire de taux.
Il me regarde et il dit,
« Get your ass here. 7am. »
C'était à 7h le matin,
tout l'été, avant de faire un retour.
Quand tu as recommencé
après ce 18 mois d'arrêt,
est-ce que tu as ressenti une passion
te reposséder?
J'ai toujours aimé le hockey.
C'est juste...
Je ne dirais pas une passion
que...
Je ne sais pas expliquer.
Moi, j'aime beaucoup
tout.
Moi, j'aime ça quand tu t'en vas
le matin, tu as une pratique. Après ça, tu t'en vas le matin,
tu as une pratique. Après ça, tu as un petit lunch avec les joueurs.
Après ça, tu vas te coucher. Après ça, tu vas
être un warm-up.
Tout ça, c'est vraiment le fun.
Passion, passion,
oui.
Tu étais content de retrouver une équipe aussi.
Oui, et de la structure dans ma vie.
Je n'avais plus, pendant un an et demi, zéro structure.
Zéro.
Mais tu n'avais depuis quel âge de structure?
Puis, je te dirais que la structure
au hockey, ça commence midget 3,
pour moi. Midget 3. Un petit peu plus
de structure, tu pratiques beaucoup plus.
Puis après ça, dans le junior, c'est vraiment
une cédule. Mais midget 3, c'est quand même assez jeune.
Moi, c'était 15-16 ans.
15-16 ans ça commence
plus de structure
dans le temps
maintenant
c'est peut-être plus
plus jeune
mais après ça
junior
c'est vraiment
c'est comme un job
ça fait que t'as été
10 ans avec une structure
oui
une structure bien identifiée
après ça
tu n'avais pas en tout
zéro
est-ce que ça te prend
est-ce que c'est facile pour toi
de perdre tes structures?
Non.
C'est là que j'irais dire que je suis vraiment bon
dans une structure.
Tu vois un peu ce que tu fais de tes journées.
Oui.
Je suis très bon en équipe parce qu'un but commun,
c'est toujours comme ça que j'ai grandi.
Je pense que le sport t'amène beaucoup de ça.
Puis ça, c'est la chose que j'ai comme compris.
Je mets toujours mes enfants,
ils sont dans toutes les sports,
des sports d'équipe.
Pour moi, c'est super important.
Tu travailles en équipe parce que dans la vie,
dans n'importe quoi que tu vas faire,
c'est vraiment rare que tu vas être tout seul dans ton coin
puis tu vas essayer.
Tu apprends à te relever en équipe.
Tu apprends à célébrer aussi en équipe quand tu es en équipe. Oui. Parce que tout peut arriver, mais au moins, tu n être tout seul dans ton coin, puis tu vas essayer. » Tu apprends à te relever en équipe. Tu apprends à célébrer aussi en équipe,
quand tu es en équipe.
Parce que tout peut arriver, mais au moins, tu n'es pas tout seul.
Tu es toujours de l'aide.
Est-ce que tu t'es senti seul pendant
cette année et demie-là?
Oui.
Parce que tu ressemblais à personne?
Bien, c'est sûr.
Je veux pas juste parler d'argent, mais il reste que c'est sûr. Je veux pas juste
parler d'argent, mais il reste que c'est très
rare qu'il y ait quelqu'un. En plus,
si quelqu'un faisait une recherche, j'imagine qu'il savait
rapidement que t'avais...
On sait pas combien les gens gagnent dans la vie.
Mais toi, on le savait.
Ah oui, mais moi, je disais plus
au niveau de ça, c'est parce que j'habitais
à Los Angeles. J'ai 25 ans.
J'ai pas de... J'avais un ou deux amis,
mais ces gens-là, ils ont tous des jobs.
En fait, tous les jours, tu es tout seul.
Je suis tout seul.
Tu n'as pas pensé revenir à Laval?
Non.
Non, ce n'était même pas dans mes cartes.
Tu voulais rester seul là-bas?
Oui.
Il y a quelque chose qui s'est passé dans ces années-là
qu'on ne saura pas.
Il y avait plein de rumeurs
en tout cas.
Non, ça a été...
Regarde, ça aurait pu...
Moi, il y a une chose que je n'ai jamais faite. Je n'ai jamais fait de drogue de ma vie.
Puis Los Angeles,
j'en ai vu.
Tu aurais pu. J'aurais pu tomber drogue de ma vie. Puis Los Angeles, j'en ai vu. T'aurais pu.
J'aurais pu tomber dans d'autres choses.
Puis dans des choses pas trop cool.
Puis ça, j'ai jamais fait ça.
Donc, le reste,
il y a beaucoup,
beaucoup de positifs.
Le fun.
Aujourd'hui, quand je parle à mes chums,
c'est toujours la même affaire.
« Hey, vraiment content que tu l'aies fait pour nous autres. »
Parce qu'eux autres sont restés dans le cadre.
Ben, c'est ça.
Eux autres sont restés à l'école.
Ils ont continué.
Puis là, j'ai eu la chance de le faire,
puis je l'ai fait.
Donc, again, c'est ça.
Donc, quand tu regardes dans le miroir,
tu vois quelqu'un.
Maintenant, ce que tu ressens
et ce que tu vois, c'est la même chose.
Oui, absolument.
Ce que les autres voient aussi.
Oui. Moi, la question que je vais te poser, vois, c'est la même chose. Ce que les autres voient aussi.
Moi, la question que je vais te poser,
ben, fais-le celle-là.
Je suis rendu là.
Quelle personne a fait une différence dans ta vie?
Quelle personne positive et négative?
C'est comme tu veux.
C'est comme tu veux.
Tu vas là où tu veux.
Regarde.
Pierre Lacroix a fait une grosse différence Ça a été ton agent
Ouais
Positif et négatif
Fait que tu sais je vais te dire
Pierre Lacroix
C'est une personne qui était
J'ai rencontré peut-être trois personnes
Dans ma vie comme ça qui sont
Qui connectent.
Avec toi, ils sont désagréables comme un gourou,
mais leur opinion est très importante pour toi.
La façon qu'ils ont négocié et qu'on est arrivé à être avec Ottawa,
ça a été vraiment incroyable.
Puis ça a été... la façon qu'il me parlait,
le seul négatif qui est arrivé avec ça,
il y a deux négatifs, c'est qu'il est parti
quand j'avais 18 ans.
Après avoir signé mon contrat aux 18 ou 19 ans,
il est parti avec Québec pour être general manager.
Puis ça a été comme... lui, ça a été la personne qui pouvait me dire, regarde, fais pas ça Manager. Ça a été comme lui,
ça a été la personne qui pouvait me dire, regarde,
fais pas ça, fais pas ça. Puis lui, je l'écoutais.
Lui, il avait une autorité sur toi.
Oui, je trouvais que
lui, je sais pas, la première
journée que j'ai rencontré à
15 ans, tout de suite,
lui, là,
c'était Pierre, c'était un gars super straight,
ça prenait pas d'alcool.
Il se sentait respecté par lui.
Je trouvais que la façon qu'il était comme personne
et les conseils qu'il donnait, c'était vraiment on point.
C'était vraiment ça.
Quand je le regarde 30 ans plus tard, c'est vraiment ça.
Je te dirais que si... Parce que j'avais à 16 ans, mentalement, ça ne marchait pas pantoute.
Ma mère voulait que j'aie un psychologue.
On ne l'a pas fait parce que dans ce temps-là,
si tu faisais ça, ton draft, tu allais descendre.
Puis financièrement, ça aurait été différent.
Ça fait que je ne l'ai pas fait, puis il ne voulait pas que je le fasse.
Ça a été vraiment dur.
Puis aujourd'hui encore, quand je l'ai fait, le documentaire,
puis ma mère, on en parle d'un fois,
ça aurait été la chose qu'elle aurait faite tout de suite.
Elle aurait dit, c'est Pierre, puis j'ai arrêté de voir le psychologue.
Parce que Pierre,
il disait que ça ne marchait pas.
Pierre, c'est les meilleurs conseils, mais en même temps,
je dis ça tout le temps aux jeunes athlètes,
ton agent, ce n'est pas ton ami.
C'est un homme d'affaires qui te parlait.
Exactement. C'était la meilleure
décision pour sa business.
Aussi,
pour moi, d'un sens, d'un côté,
mais le big picture,
c'était très, très négatif.
Qu'est-ce qui s'est passé, justement?
Comment tu te sentais à ce moment-là?
Ben...
Parce que t'es jeune, là.
Oui, j'avais 16 ans,
j'étais déjà 3.
Je sais pas, il y a comme...
Je m'avais fixé des buts parce qu'à toutes les années,
tous les joueurs de hockey se fixent des buts.
Puis tu sais, tu veux aller au niveau supérieur,
bon, mais faut que tu atteignes certaines...
Moi, c'était offensivement, fallait que j'atteigne des choses,
fallait qu'on...
Puis quand j'ai atteint ces buts-là, je sais pas,
il y a eu comme un switch dans ma tête,
puis là, le hockey, je le voyais
plus pareil, j'étais plus capable
de mettre
d'autres buts dans le hockey.
Puis ça, ça a toujours resté.
Faisais-tu continuer à jouer?
Bien, il fallait que je continue,
je m'en allais junior, puis là,
quand je suis arrivé junior, au mois de février, à ma fête,
je me rappelle, j'étais à Trois-Rivières, puis ma mère
était arrivée avec un cadeau, puis
je pleurais, puis je voulais arrêter je me rappelle, j'étais à Trois-Rivières, puis ma mère était arrivée avec un cadeau,
puis je pleurais, puis je voulais arrêter.
Là, j'étais comme plus là.
J'avais une bonne saison,
une très très bonne saison d'ailleurs.
Puis là, j'avais été chez Pierre,
puis là, on avait eu la discussion,
puis Lady Gann, elle dit,
il te reste un an et demi, un an et demi.
Focus juste là-dessus.
Puis ta vie va changer.
Tu feras ce que tu veux après.
Ça a été ça, son pitch.
Mais tu sais, c'était pas un pitch de gars qui va aider son petit gars.
C'était un pitch d'homme d'affaires.
Puis il avait raison.
Mais en même temps, pour moi,
ça m'a suivi toute ma carrière de hockey
pendant 15 ans.
15 plus, 16.
Tu n'as jamais retrouvé cette flamme-là?
Tu n'as jamais réallumé?
Non.
Puis c'est ça,
les gens me demandent,
« Aimes-tu le hockey? »
C'est sûr, j'écoute encore le hockey,
je joue encore au hockey,
je coache le hockey.
Mais être un super vedette,
tu ne peux pas jamais perdre ça.
C'est ça qui fait la différence entre un joueur moyen et une super vedette, tu ne peux pas jamais perdre ça. C'est ça qui fait la différence
entre un joueur moyen et une super vedette.
Tu en as rencontré des super vedettes.
Bien oui.
Tu sais, Crosby, il a encore 90 points cette année.
Tu sais, c'est un joueur super constant.
C'est dur de faire ça toutes les années.
C'est pas...
Mais tu sais, tu dis dans le documentaire
que Crosby,
comme il est allé vivre chez Mario le mieux,
je ne me trompe pas quand je dis ça,
que ça l'a probablement
aidé, que tu aurais aimé peut-être
vivre ça aussi, cet accompagnement-là.
Oui.
De quelqu'un qui peut-être aurait compris
par quoi tu es en train de passer.
J'aurais aimé ça l'avoir à 16 ans.
Oui.
J'aurais aimé ça avoir...
Je te dirais que je ne pense pas
que Mario a fait une différence dans ma vie à 16 ans.
Non, mais...
Un professionnel l'aurait fait, c'est sûr.
Quelqu'un d'autre aurait pu être comme un mentor.
Puis après ça, un mentor, la façon de jouer...
Pas la façon, la façon de vivre comme un joueur de hockey.
Parce qu'il y a une façon...
Je l'ai appris.
Il y a beaucoup de discipline.
Oui, mais moi, la discipline,
je n'ai jamais vraiment eu de problème avec ça.
Je te dirais plus, c'est
ta préparation.
C'est niaiseux,
mais tu ne te prépares pas
à la Jeunesse nationale comme tu te prépares en junior.
C'est à l'air simple.
Mais c'est ta vie, en fait.
Oui, c'est ta vie,
mais ta vie de joueur junior
ne sera jamais comme dans les nationales.
C'est quoi la différence?
Bien, premièrement,
tu parles aux journalistes à tous les jours.
Junior, tu ne parles pas aux journalistes.
Là, tu as un apprentissage à faire ça.
Tu es jugé à tous les games.
Tu as un apprentissage à faire ça. Tu jettes les games. Tu as un apprentissage à faire ça.
Quand tu es en junior, tu n'as pas d'adversité.
Tu en as, mais
en équipe,
tu es quand même le meilleur joueur de l'équipe,
tu n'en passeras pas de chiffres.
Quand tu commences à passer des chiffres
parce que tu ne fais pas la bonne...
Tu n'es pas habitué à ça.
Toute l'affaire du...
Tu n'es pas le top of the ça. Toute l'affaire du...
Tu n'es pas le top of the food chain
quand tu commences dans l'anglais national.
Comment tu fais ça?
Qu'est-ce que tu dois manger?
Ça, c'est une autre chose que je disais
à mes chums.
J'ai dit, moi, je viens...
Je suis arrivé en 93.
Il y a eu un gros changement
au début des années 90.
Les années 80
les gars allaient dans les clubs, prenaient de la bière
pis il y en a qui fumaient dans la chambre
on s'entend là
pis dans les années 90
ça a tout changé
mais quand même
la culture c'était boire de la bière
pis sortir, pis avoir du fun
pis on allait jouer au hockey
mais tout a changé tranquillement
en étant là, c'est une profession.
C'est sûr que la divulgation des salaires
puis les gens qui faisaient plus d'argent,
là, c'est devenu comme une business.
Là, maintenant, c'est vraiment une business.
Puis là, t'as des sports psychologists
qui sont arrivés dans le hockey,
comme tous les sports
qu'ils ont toujours eu.
Le tennis, t'as toujours eu un psychologue sportif avec le coach, puis c'était correct. Au hockey, non, sports qui ont toujours eu. Le tennis, tu as toujours eu un psychologue sportif
avec le coach et c'était correct.
Au hockey, c'était mal vu.
En tout cas, tout ça est arrivé.
Boire de la bière, on buvait de la bière
dans l'avion.
C'était bien normal.
On jouait aux cartes.
Est-ce qu'il y avait un couvre-feu?
Il y a toujours eu un couvre-feu.
Le couvre-feu, c'est toujours avant les matchs.
C'était toujours comme 11 heures dans ta chambre.
Mais ça, ça a toujours été quand moi, je suis arrivé.
Mais la culture a changé beaucoup.
Mais je suis arrivé comme c'était encore pas mal la culture.
C'était ça.
Mais qu'est-ce que tu dirais, parce qu'il y a plein de parents
qui ont des enfants qui jouent au hockey
et évidemment, ces enfants-là rêvent de la Ligue nationale.
Mais quand il y a des passages
à vide, comme tu as vécu,
c'est quoi les symptômes?
Qu'est-ce qu'ils doivent entendre?
Il y a peut-être une lumière rouge qui allume.
Il faut intervenir.
Bien,
tu connais ton enfant.
Tu sais quand ça ne va pas bien.
On s'entend? C'est sûr.
Ben, prends action.
Puis, n'écoute pas les autres.
Tu connais ton enfant.
Je ne te dis pas d'aller voir le coach.
Ça, c'est la pire affaire.
Ce n'est pas là que ça se passe.
C'est vraiment mental.
La game est mentale.
La game.
La game.
Si tu n'es pas bien mentalement,
si tu n'es pas sharp, si si c'est pas juste ça ton focus
si il y a des choses
t'as pas de chance
oui tu vas être bon mais tu seras pas
le top de ton talent
parce que tu avais perdu ta motivation
donc faut quand même valider la motivation
beaucoup de l'enfant
pis toi t'es coach
donc on va pas te parler de ça à toi.
Non.
Parce que toi, tu veux qu'il performe
sur la glace, ton joueur.
Moi,
j'ai tout le temps...
Moi, je suis le dream crusher.
Parce que j'essaie de mettre
les jeunes dans les meilleures positions
pour eux.
Je l'ai fait, ma vie, dans le hockey. C'est. Moi, je l'ai fait ma vie dans le hockey, puis c'est bien
correct. J'ai
aucune...
Je ne fais pas ça pour ma validation
personnelle. J'arrive, puis là,
je vois un petit gars qui est... Parce que
c'est rendu que maintenant, ce n'est même plus les
coachs qui choisissent les joueurs.
C'est rendu que les organisations engagent
des... des pros du hockey, si tu veux, pour faire les équipes, c'est rendu que les organisations engagent des pros du hockey,
si tu veux,
pour faire les équipes,
parce qu'il y a trop de chialage,
parce que mon gars aurait dû être dans le 2B,
dans le A, dans le 2A.
Ça chiale.
Il engage des gens indépendants.
C'est comme next level.
Il ne faut pas que le coach subisse
du chialage tout au long de l'année.
Je comprends. C'est pour neutraliser un peu le coach à quelque part subissent du chialage au long de l'année.
C'est pour neutraliser un peu le coach à quelque part et lui permettre de préparer
ses matchs.
Oui, parce que le hockey mineur, c'est souvent les parents qui coachent.
Oui, on entend tellement parler d'un paquet.
Quand tu te mets comme ça,
bien là,
moi j'ai, mettons, 10 joueurs, 12 joueurs,
puis là, bien, regarde-moi, j'essaie de mettre
les joueurs dans le meilleur spot, mais... Tu sais, mettons, 10 joueurs, 12 joueurs. Puis là, bien, regarde-moi, j'essaie de mettre les joueurs dans leur meilleur spot, mais...
Tu sais, il y a des joueurs qui veulent jouer
dans une certaine position.
Ils devraient pas être là, mais leur père leur a dit ça.
Mais Mané, il faut que tu leur expliques.
Fait que toi, t'es là-dedans, là.
Oui, oui.
Tu fais ça, là.
Tu fais ça, mais là, c'est parce que, mettons,
t'as 10 joueurs, t'as 2 joueurs à chaque position.
Bien, tu peux pas en avoir 6 à la même position, là. Fait que là, t'as 10 joueurs, t'as 2 joueurs à chaque position, ben, tu peux pas en avoir 6
en même position, là.
Fait que là, c'est comme...
C'est vraiment du jonglage.
Si un enfant a une perte de motivation,
il faut quand même intervenir.
Le plus tôt possible.
Le plus tôt possible, c'est ça.
C'est ça ton message. Je l'entendais aussi
dans ton documentaire.
Tu reviens souvent avec ça, l'aide psychologique.
J'en ai eu de besoin, j'en ai pas eu.
Aujourd'hui, je pense que ce serait différent.
C'est ce que tu dis. C'est différent aujourd'hui.
Aujourd'hui, c'est différent.
Mais encore, j'ai parlé à un parent
que son fils,
il était le premier choix,
en tout cas.
Puis, il me disait,
Alex, j'ai écouté ton documentaire,
puis encore aujourd'hui, c'est pas parfait, là.»
Fait que...
Mais tu fais bien d'en parler,
parce que, je veux dire,
t'as une influence avec ce que t'as fait dans ta vie,
ce que tu fais encore.
Quand tu dis ça, ça fait écho chez plusieurs personnes.
Si lui, il dit qu'il y a quelque chose de vrai
parce que tu l'as pas eu,
tu as eu des conséquences de ça.
Longtemps. Mais aussi,
les jeunes, ils ne sont pas équipés
à tout ce qui s'en vient.
Juste,
maintenant, c'est encore pire.
T'as Instagram, t'as Facebook, t'as tout ça.
C'est next level.
Là, t'es bombardé de positifs et de négatifs.
Comment tu jouais avec ça?
Ton année émise à Los Angeles
aurait été documentée
Exactement
Tu comprends? Tu n'aurais pas pu la vivre comme tu l'as vécu
ce que tu avais de besoin
Tu aurais été encore dans l'oeil du public
parce que ces jeunes-là qui performent
dès que tu deviens connu
t'as plus d'espace pour toi
Non, parce que surtout
si c'est perçu comme
négatif, ils vont être encore plus
affamés, là. C'est sûr.
Donc, il faut se protéger. Oui.
Es-tu prêt à passer au niveau jaune? Oh, yes.
Alors, tu me donnes 4-4.
4.
Bien, ça a bien été le niveau vert.
Ça s'est bien passé.
Alors, voici
mes 4 questions
T'en choisis une
Qu'est-ce qu'on t'a reproché le plus souvent
Comment évoluer ta relation avec l'argent au fil du temps
Quel est le plus grand leg de ton père
Qu'est-ce que la paternité t'a apporté
Je vais avec mon père
Le plus grand leg
Monsieur de bonne humeur
Lui il se levait le matin,
il n'avait jamais vu une mauvaise journée.
Ça fait que ça, moi...
Il était toujours d'être positif
avec tout le monde alentour de lui
et essayer de trouver des points
pour améliorer le sort mental des gens,
parce qu'il y avait toujours une jo qui était toujours là.
Est-ce que ton père,
quand toi, tu as eu des périodes plus difficiles
Comme tu disais tantôt
Comment il a vécu ça à tes côtés
Ça par exemple je vais te dire
Qu'il était très très réservé là-dessus
Il était pas équipé pour dealer avec ça
Est-ce que tu penses qu'il le ressentait
Ah ben oui
Ma mère lui disait
Ça c'est sûr il savait
Mais quand t'as pas les outils
Pour aider ton enfant c'est sûr, ils savaient. Mais quand t'as pas les outils pour aider ton enfant,
c'est vraiment tough.
Puis, il y a personne
qui veut
en mettre dans le game des outils non plus.
Point de vue psychologue,
point de vue psychologique, parce qu'il y a
tellement une grosse machine en arrière.
Ça, c'est tough pour ton père.
À quel moment,
c'était quoi le moment le plus précieux que tu as avec ton père. À quel moment... C'était quoi le moment
le plus précieux que tu as avec ton père?
Avec mon père?
Dans tes souvenirs, oui.
Il y a eu beaucoup de moments
parce que le plus précieux...
Oh boy!
Bonne question.
Mon père,
il venait à tous les games à Ottawa.
Il y avait des billets de saison.
On a passé beaucoup de temps ensemble.
Je te dirais aller à la pêche.
Oui.
On était souvent à la pêche.
Mon père était extrêmement compétitif.
Il voulait avoir le plus de poissons dans le lac.
J'étais comme, je dis, sérieux?
Je regardais ça l'année passée.
Est-ce qu'il est décédé?
J'étais à la pêche avec un de mes bodés.
Mon chum n'est même pas sort sorti sa canne à pêche.
Moi, j'ai pêché, j'ai pris deux poissons.
Puis là, j'étais comme...
Puis on est allé leur lâcher.
Puis là, on riait de mon père un peu.
Parce qu'on y avait été une fois avec lui.
Puis lui, c'était vraiment craqué.
Il dit que c'était le doigt de 12 poissons.
Lui, il veut ses 12.
C'est comme...
Wow!
Il ne va pas laisser dans le lac.
C'était vraiment drôle.
Puis lui, je ne sais pas.
C'est une compétition contre le poisson. Je dis, OK. C'est ça, cétait vraiment drôle. Lui, c'est une compétition
contre le poisson.
C'est drôle.
Est-ce que vous parliez plus ensemble à la pêche?
Non.
On se parlait plus
quand je jouais.
On se parlait tout le temps.
Mon père, c'est un fan de hockey fini.
Moi aussi, à la base.
Il parlait de ma game. puis là, je disais,
OK, bien, je fais ça, puis là, il écoutait
toutes les games, puis là, on se parlait, ça, c'était
le temps qu'on s'est parlé le plus.
Est-ce qu'il était fier de toi, ton père?
Super fier. Ah oui, il était content, là.
Oui. Il aimait ça aussi,
tu sais, je l'amenais, on a fait beaucoup de voyages
ensemble, il venait
sur la route, il a été beaucoup de matchs sur la route,
tu sais, Pour voir ça,
c'est quand même quelque chose.
Là, je le comprends plus.
Mais dans le temps, moi, c'était OK, il vient tant.
J'ai un regret.
Pas un regret, parce que c'est lui
qui a pris ça, cette décision-là.
Durant,
je suis un peu déçu.
Il l'a regretté.
Il m'en a déjà parlé.
On avait, en 2004, c'était le lock-out.
Je pense que c'est 2004.
Pat Brisson et CAA Sports
avaient organisé un tour en Europe.
On avait été à Moscou,
on avait été en Suisse, en Suède, Latvia, on a fait plein de pays, là.
Puis tout en jet privé.
Puis j'avais invité mon père, c'était gratuit.
Puis il a dit, ah, mon boss, il veut pas, faut que je travaille.
Mais non, mais je vais te payer tes deux semaines, là, on s'en fout, là.
Puis il est pas venu.
Puis ça m'a toujours, c'était incroyable, ce voyage-là.
Il m'en a parlé une couple de fois.
Il m'a dit, quelle mauvaise décision.
Je dis, oui!
Ça aurait été incroyable.
C'est le seul voyage que je regrette
de ne pas avoir poussé plus.
Je ne sais pas comment j'aurais pu pousser plus
à ne pas le mettre dans une poche de hockey.
Parce qu'il avait sa réalité à lui.
Il avait sa réalité, c'est ça.
C'était son travail.
Il fallait qu'il retourne aussi, j'imagine.
Souvent, on regarde nos choses aujourd'hui,
que c'est les affaires les plus...
Puis tu regardes ça dix ans après,
tu te dis, voyons donc,
ça fait pas de bon sens, là.
C'est quoi pour...
Tu sais, t'es dans l'imprimerie pour deux ventes
ou whatever, tu sais, on s'en fout, là.
Tu sais, pour le voyage d'une vie, là.
C'est ça, ça repasse pas.
Avec ton gars, tu sais, on était...
Puis il y avait plein de superstars de la Ligue nationale.
Tu avais Martin Brodeur qui était là.
Tu avais Ty Domi qui était là.
Je me rappelle.
Il y avait Marc Bergevin qui était là.
C'était tous des gars qu'on avait du fun ensemble.
Ton père se serait souvenu de ça tout le temps.
C'est sûr, mais il y avait d'autres pères aussi qui étaient là.
C'était comme « jeez ».
Ça te rappelait que le tien n'était pas là aussi?
Oui.
C'était de la charité. On n'était pas là aussi? Oui. C'était de la charité.
On n'était pas là pour gagner.
Il y avait zéro stress.
On jouait.
Après ça, on a eu beaucoup de fun.
Je t'écoute, tu as eu toute une vie.
Tu as encore toute une vie.
À ce moment-là,
est-ce que tu as gardé contact
avec ces joueurs-là,
ces entraîneurs-là?
Oui, mais pas autant que j'aurais peut-être dû.
Mais tu sais, tout le monde a leur vie aussi.
Il y en a beaucoup qui ont resté dans le hockey.
Là, le fait que je retourne, comme là, j'ai fait TVA Sports,
puis Alfred Sun, ça a été un joueur qui est arrivé en 96,
qui est devenu Hall of Famer, tout ça.
Mais tu sais, à la base, il est arrivé,
puis on avait le même âge.
Quand je l'ai appelé, il était vraiment craqué.
Il a fait une entrevue,
il disait qu'il était content que je sois revenu.
Ça, c'était cool.
Je te dirais que la personne dans tout ça
qui a toujours resté alentour,
c'est Pat Brisson.
Oui.
Puis tout à l'heure, j'ai dit, les agents,
c'est le seulisson oui oui puis tu sais tout à l'heure j'ai dit les agents tu sais
c'est le seul
qui me texte encore
pour mes bons
et mes mauvais coups
surtout mes bons
mais
qui demande
comment je vais
qui m'appelle
une fois de temps en temps
de tous les gars
ou tous les gens
de
alentour
quand je jouais au hockey
si tu veux
de business
c'est le seul
quand on te demande comment tu vas je vais très bien mais alentour, quand je jouais au hockey, si tu veux, de business, c'est le seul.
Quand on te demande comment tu vas... Je vais très bien.
Mais ça, ça te fait du bien quand on te demande ça aussi?
Parce que tu dis que c'est le seul qui me demande ça,
de toute cette gang-là, quand même.
Oui, oui, oui.
Le seul demande, et ça, c'est important.
Puis la phrase, encore une fois,
de «Gun, il travaille pour toi, ton agent»,
mais d'un coup, on oublie ça parce que
les agents, ils deviennent vraiment proches.
Tu sais,
tu vas l'appeler après la game, après,
tu vas appeler ton père, tu vas appeler lui,
tout le temps, souvent, c'est ça.
Puis les agents, ils veulent former un gros lien
parce qu'à toutes les fois
que ton contrat est fini, il faut que tu ressignes
un contrat avec ton agent.
Fait que lui, il est toujours en négociation double.
Puis lui, c'est son gang-pain.
Il ne faut pas qu'il te perde.
Non, non, non.
Il te flatte.
C'est comme une relation d'amis,
mais ce n'est pas ça.
C'est toujours comme ça que les agents vont...
Pourrais-tu être agent de joueurs?
Non.
Tu n'aimerais pas ça?
Non.
J'avais déjà...
Tu sais, j'ai regardé...
J'ai regardé...
Qu'est-ce qu'il faut...
Tu sais, c'est quoi?
C'est quoi que tu fasses?
Mais...
Non.
Parce que...
Tu sais, tu pars un petit gars à 16 ans.
Tu ne sais pas si ça va marcher,
si ça ne va pas marcher.
Puis là, tu sais,
c'est beaucoup de...
Il y a des risques.
Pour moi, non.
J'ai d'autres rêves dans la vie
que ça. Est-ce que ton père
serait content de savoir que
t'arrives à la télé pour commenter
hockey? Ah, il serait...
Tu sais, il y a quelque chose,
tu renoues avec
quelque chose que t'avais mis de côté.
Oui, 100%.
Non, non, il serait vraiment
content. Lui, les non, il serait vraiment content.
Lui, les games, il les regarde tous.
Le Canadien, oui,
parce que c'est son équipe de tout le temps,
mais toutes les autres équipes, ils écoutent aussi.
Ça n'arrête pas.
Chez nous, c'était la télé tout le temps hockey.
Quand j'allais le voir, c'était la télé hockey, hockey, hockey.
De ne pas avoir joué pour les Canadiens,
je te pose une question de base.
Est-ce que ça, c'était un rêve?
Est-ce que quand on vient de Laval,
c'est le Canadien pour qui on veut jouer?
Oui, 100 %.
C'est-tu comme un deuil à faire de ne pas jouer pour le Canadien?
Bien, non.
Parce que
moi, je voulais vraiment...
J'avais vraiment hâte
à 21 ans parce que je peux aller
dans les bars, dans les restaurants au Cité-Génie.
Je t'avais hâte à ça.
Rester à Montréal, ça n'a jamais été mon objectif.
Jouer au hockey.
Non, c'est le temps que je veux avoir
dans la Ligue nationale. Je veux que ça soit ailleurs
que Montréal. Pour moi,
quand je suis arrivé à l'âge de dire,
non, ça va ailleurs.
Ça, c'est sûr.
Toi, tu avais besoin de liberté.
Bien, je ne sais pas
si c'est la liberté ou découvrir
d'autres choses.
C'est que Montréal, tu étais
trop proche de chez vous.
Oui, c'est sûr. Puis, tu sais, Montréal, une fois que t'avais fait la rue Saint-Laurent une couple de fois,
t'avais compris que c'était un one-way.
Puis, à un moment donné, ça arrête.
Fait que...
Non, mais...
Puis, c'est ça.
À un moment donné, tu te dis, OK, on s'en va où?
On est ailleurs.
Toi, t'aimes partir.
Oui, oui, absolument. Puis, la Su Toi, t'aimes partir. Oui, absolument.
Puis la Suisse,
comment t'as trouvé ça? Ça, ça a été la plus grosse découverte, puis ça a été un petit peu
sur un coup de tête, puis ça a été
une des meilleures décisions que j'ai jamais prises.
Je regrette une chose de ne pas avoir joué
assez longtemps là-bas. J'aurais peut-être dû jouer un autre
deux ans.
Mais
ça a été incroyable.
Tu t'es posé aussi en Suisse dans le sens que
avec celle qui est devenue ta femme
est-ce que c'est comme la première fois
de ta vie que
tu étais calme avec
toutes les sphères de ta vie
je parle parce qu'en regardant
le commentaire j'avais l'impression
que même toi quand on te voyait en parler,
t'en parlais différemment.
Bien, moi, j'ai toujours été single.
Célibataire.
Célibataire.
Donc, en 2004, j'ai rencontré ma femme.
Puis en 2005 et 2006, cette année-là,
à la fin de l'année, elle est venue vivre avec moi.
Après ça, on a été
à Manchester, les mineurs,
les deux, deux, trois derniers mois.
Tout s'est passé là.
Quand la saison est finie là-bas,
j'avais fini mon contrat,
je n'avais plus de contrat,
un gars de la Suisse m'a appelé.
Je n'avais pas de contrat. Un gars de la Suisse m'a appelé. J'avais pas de contrat. J'étais comme,
why not? Mais j'avais pas, parce que là, je le sais aujourd'hui. Quand tu t'en vas en Suisse,
si tu t'en vas dans une équipe qui a pasa pas de budget, tu n'as pas de chance de gagner. Ton voyage peut être vraiment court
et pas plaisant. J'étais vraiment
chanceux. Le gars qui m'a appelé,
c'est une des meilleures équipes. Il y avait
un gars qui avait été là l'année de
la 4, Joe Thornton. C'est un joueur qui a joué
longtemps dans l'Union nationale.
J'appelle Joe. J'ai dit, Joe,
je suis là.
Je pense que je vais aller en Suisse. Qu'est-ce que tu penses de Davos? »
Il commence à me parler, il dit « Hey Dago, ça c'est super le fun! »
Puis là, il m'a comme vraiment motivé.
J'ai dit « Ok, as-tu du négatif? »
« Zéro négatif, si tu penses que l'Union Nationale à 31 ans, c'est fini pour toi, n'hésite pas. Go! »
J'appelle le deux ou de là-bas. J'ai dit,
Arnaud, j'ai dit,
regarde, envoie-moi deux billets, là. Je vais aller
voir ça. Je vais aller visiter. On est partis
là-bas, on a visité. C'est vraiment beau.
Davos, c'est une des places les plus connues
au monde avec le forum et tout ça.
Moi, je ne connaissais pas ça. J'arrive là.
OK. Nice.
On a commencé, puis ça a été...
On a gagné deux champs. On avait une grosse équipe.
Ça a été super. Incroyable.
Et ta vie amoureuse aussi.
Oui.
Parce que là, tu vivais quand même
tes premières années en couple.
Ça a été ma première année en couple, vraiment.
Puis j'étais prêt aussi,
parce qu'il y a une autre affaire qui s'est passée.
Quand j'étais après Pittsburgh, je pense que c'était en 2003,
j'étais arrivé à Los Angeles.
J'avais une maison là-bas, j'avais l'auto, j'avais tout ça.
C'était vraiment un beau setup.
Je regardais la ville, c'était West Hollywood.
J'étais arrivé là après la saison,
ça ne me tentait plus de sortir
puis d'avoir du fun.
Ça, c'était méchant gros deuil, ça.
Mais en même temps, ça venait de toi.
Oui, oui, oui.
T'avais comme épuisé tes ressources.
J'étais vraiment au bout du rouleau.
Ça ne me tentait plus.
Quand as-tu dit, OK, je suis en train de changer?
Bien oui.
Là, j'étais triste. Je pleurais.
Pour moi,
j'arrive à Los Angeles, la saison est finie.
Let's go. On va avoir du plaisir.
Puis là,
j'arrive.
J'ai tout.
J'ai tout, tout, tout.
Ça ne me tente plus. Je pleurais.
J'étais vraiment triste. Là, je me suis dit,
c'est juste un week-end
je suis fatigué le week-end de week-end trois week-end un mois c'est vraiment plate ça me
tente plus c'est qu'est ce que je faisais aucun intérêt là j'ai j'ai vendu ma maison j'ai vendu
mon auto j'ai tout vendu je suis revenu chez mon chum joël bouchard ah ouais t'ai vendu ma maison, j'ai vendu mon auto, j'ai tout vendu. Je suis revenu chez mon chum,
Joël Bouchard.
Ah oui, il t'est revenu là?
Oui.
Là, as-tu vu que tu avais changé?
Bien, peut-être un peu,
mais je ne pense pas qu'il croyait à ça.
Il trouvait que c'était temporaire
et non permanent.
Oui, il s'est relaxé.
Mais ça, ça ne s'est pas passé en trois semaines non plus. Non Oui, relaxe-moi. Puis, mais, tu sais, ça, ça s'est pas passé
en trois semaines non plus, là, tout ça.
Puis là, l'accord est arrivé.
Tu sais,
là, j'ai commencé à faire ces moves-là.
Puis lui, il a commencé à
faire des trucs de charité. Ça s'appelait
la caravane, Monson ou McDonald's,
peu importe. Puis c'était de la charité.
Puis là, il m'appelait. Il disait, OK, viens-t'en.
Là, fil en aiguille, je suis revenu au Québec à la fin de l'année, peu importe. Puis c'était de la charité. Puis là, il m'appelait. Il disait, OK, viens-t'en. Là, Phil en est gré.
Je suis revenu au Québec à la fin de l'année,
si tu veux, chez eux.
Puis j'ai rencontré ma femme.
Puis comment t'as su que...
Est-ce que c'est ton bon amour?
Est-ce que c'était un coup de foudre?
Est-ce que...
Ben oui, ça a été un coup de foudre.
Mais là, de te dire que, again, coup de foudre,
puis je vais avoir trois enfants avec,
puis je vais en marier, c'est deux affaires.
Ah, mais tu veux-tu que tu te rendes à Paris?
Pas tant, non.
Non.
Peut-être deux, trois, mais pas...
Ce qui a perduré, non.
Donc, c'est pour ça que, Gann...
Tu n'es pas parti sans peur tu sais, je n'ai pas perdu
tous mes rapports parce que ça ne me tentait plus
d'être à Los Angeles et d'être dans ma piscine.
Pas ça pour tout.
Tu la rencontres.
Oui, je la rencontre, puis là,
on commence à se fréquenter, tout ça.
L'été,
mais là, je voyage encore
beaucoup, on fait plein de trucs ensemble.
La saison commence.
Puis là, c'est là que j'ai
compris que là, je m'ennuyais.
Puis là, je voulais être dans cette relation-là.
Puis on a commencé à se parler
plus. Elle est venue une couple de fois à Minnesota
pour se déménager à Noël ou au
jour de l'an.
Puis après ça, bien, on est ensemble
depuis.
Est-ce que c'est la première fois que tu cohabitais avec quelqu'un?
Bien oui.
Tu étais vraiment un célibataire endurci.
Oui, mais moi, j'étais toujours...
Ça ne donnait rien de donner de faux espoirs.
Moi, c'est ça que j'ai à t'offrir.
C'est ça.
C'était clair, net et précis.
C'est clair.
Moi, je suis hors d'abord d'avoir de la fun.
Puis, on va avoir beaucoup de plaisir. On va voyager, on va faire ci. Mais moi, je suis hors d'abord d'avoir de la plaisir. On va avoir beaucoup de plaisir.
On va voyager, on va faire ci, mais moi, je ne suis pas là.
Moi, tu étais à peu près à t'engager.
Non, zéro.
Et là, c'est la première fois que tu t'es rendu compte
que c'était possible.
Et ça change de quoi?
Parce que c'est que tu n'es plus seul.
Ça change beaucoup de choses.
Après ça, tu as des buts communs.
Après ça, tu as toutes sortes de trucs qui s'en viennent.
Mais...
Puis tu sais, ils disent tout le temps,
tu vas le savoir quand ça va arriver,
tu vas avoir un déclic.
Puis moi, je te le dis, c'était mon déclic,
j'étais chez nous.
Hey, pas ça que je veux dans la vie.
Je veux pas être à 40 ans dans ma piscine,
puis descendre la côte, puis faire les mêmes affaires.
Non, c'est zéro.
Oui, puis en même temps, tous ceux avec qui tu fais le party,
à un moment donné,
ils ont une vie qui change eux autres aussi.
Il y en a que oui, il y en a que non.
Je peux te dire.
J'en ai encore des amis aujourd'hui qui sont encore
dans ce genre de mode-là.
Moi, je voulais avoir des enfants.
Je voulais créer une famille.
Je vais te poser cette question-là, justement.
Qu'est-ce que la paternité t'a apporté?
C'est un gros accomplissement.
Parce que je trouve que
je suis quand même chanceux dans la vie.
Tu peux en donner beaucoup plus.
Mes expériences, tout ça, je pense que tu veux...
Je pense que mon père aussi, c'est une grosse influence là-dedans.
Je pense que lui, il allait vraiment «trivy» avoir des enfants.
Il était vraiment content.
Tu en as toujours voulu des enfants?
Oui, j'ai toujours voulu des enfants.
Je savais que je voulais des enfants.
Je ne savais pas comment ça allait.
Ce n'est pas la sédantelle vie. Il y a une chose que je voulais, c'est avoir des enfants. Je savais que je voulais des enfants. Je ne savais pas comment ça allait. Ce n'est pas la sédentarité.
Il y a une chose que je voulais, c'est avoir
des enfants avec un partner qu'on va
être stable.
Je ne voulais pas avoir trois enfants
avec trois femmes différentes. Ça n'a jamais été
mon but dans la vie.
Je voulais vraiment avoir une
unité de famille. Moi, je trouve que
mes parents ont toujours été ensemble.
Ils ont été 60 ans ensemble.
C'est très, très important.
Pour moi, c'était important.
Puis je le voyais tout de suite.
Puis j'ai toujours pris ces décisions en fonction de ça.
Puis tu avais un modèle de père qui était satisfaisant pour toi aussi.
Ah, 100 %.
Oui, tu sais, mon père, zéro violence, zéro alcool, zéro fumage.
Tu sais, c'est beaucoup de zéro, là.
Zéro du positif
mais il était là
ce que je comprends c'est que ton père était disponible pour toi
tout le temps, il finissait de travailler
on allait à la pratique
on habitait plus loin, on habitait à Saint-François
avant qu'il y ait le nouveau pont
qui appelle tout le temps
donc c'était beaucoup plus loin
parce que les pratiques c'était
vu qu'on n'était pas du régional, c'était plus loin.
Puis, ils venaient tout le temps. Ils travaillaient longtemps en joue.
Ils faisaient le tour, ils revenaient.
Mais tu sais, ces parents-là du hockey, c'est…
Ça, c'est depuis le début des temps.
Mais c'est incroyable. Tout le temps, l'énergie, les sous, mais en même temps,
ça leur apporte quelque chose. Ils connaissent
d'autres mondes aussi, mais il y a
quelque chose dans le hockey.
Les parents se reconnaissent
entre eux. Mais ça prend une disponibilité
incroyable aussi. Oui, puis je trouve
ça, je vais dire
deux choses. Dommage et le fun.
Je trouve ça dommage que
tous les efforts, te dis argent temps
pitié brain space aussi là parce que tu penses à ça mais oui oui ça prend l'espace oui oui oui
oui plus tard yves à l'arena pilotes devient une personne qui va créer après l'arbitre après le
coach apprécie à chialer le Là, t'as tout fait ça.
Puis là, tu vas ruiner l'expérience.
Tu deviens un militant, hein?
Je veux dire, c'est...
Tu sais, ces gens-là, il y en a beaucoup
qui, la plupart, c'est du bon monde.
Mais là, il y a quelque chose dans leur cerveau
qui... ça, c'est...
C'est fou, là.
Penses-tu qu'il y a quelque chose à faire pour ça?
Parce qu'on en parle beaucoup. Il y a des livres qui ont été écrits.
Tu sais, je veux dire, il y a quand chose à faire pour ça? Parce qu'on en parle beaucoup. Il y a des livres qui ont été écrits.
On a vu des images épouvantables qui se sont passées dans des arénas.
Je pense qu'on essaie de protéger
les arbitres.
Mais y a-tu quelque chose
à faire? Parce qu'on dirait que ça a
augmenté avec les années.
Il y a plus de pression, je sais pas.
Je sais pas, moi j'ai dit ça à ma femme.
Le hockey c'est un générateur d'émotions
pour tout le monde, que tu sois dans le B
ou dans le 2A.
Quand tu es sur la glace...
Quand tu es là, tu vas être le meilleur.
Oui, et quand tu es sur la glace, les parents,
qu'ils soient dans n'importe quel niveau,
il y a une intensité, puis les joueurs aussi.
C'est correct.
Mais ils perdent de vue beaucoup
c'est quoi le plus important, c'est le petit gars.
Je ne sais pas
si ça peut changer.
Ils perdent peut-être un peu la notion du plaisir aussi.
De jouer.
Les jeunes?
Les parents, parce qu'il faut que les jeunes aient du plaisir
à jouer.
Il y a une autre affaire que j'ai remarquée.
C'est que quand ton gars est bon,
que ce soit dans le A, dans le 2B,
dans la catégorie qu'il est,
ton statut social, quand t'arrives
à l'aréna, change.
Ton statut est en fonction
du joueur, de ton fils.
Ça fait zéro sens.
Mais le gars que son gars, il est bon,
le chess un petit peu plus.
Le milieu, puis il joue la game comme si
c'est lui le boss.
C'est weird, mais c'est ça
moi ça me fait rire
c'est comme une prolongation
c'est comme de l'enfant
c'est comme s'il a le même statut
et en même temps
j'imagine qu'il transmet ça aussi à l'enfant
c'est sûr
c'est le père et le mène dans les estrades
on peut imaginer dans la chambre des joueurs aussi.
Pour le jeune.
Ou la jeune, parce qu'il y a de plus en plus de filles.
Au hockey aussi, ça change.
Moi, je coache dans
le récréatif. C'est le A.
Cette année.
Moi, je donne pas d'assistant pis de capitaine.
T'sais, à tous les games,
il y a un différent capitaine.
Parce qu'ils ont 12 ans
pourquoi tu serais capitaine
un capitaine
c'est pour lui d'être un leader
c'est pour lui d'être ici
puis aussi c'est celui
dans la vraie terme
qui va aller voir l'arbitre
si tu dois parler à l'arbitre
il a 12 ans
j'aime bien mieux que le petit gars
tout le monde va l'avoir puis tout le monde va être content de l'arbitre. Il y a 12 ans, là. J'aime bien mieux que le petit gars, tout le monde va l'avoir, puis tout le monde va être content
de l'avoir une fois de temps en temps, puis t'as une photo,
puis t'es content.
Mais ils mettent tellement d'importance sur des choses
que les pros font
que ça n'a aucun rapport.
Ça n'a pas un rapport, là.
Hé, capitaine, assistant, tu me niaises.
On parle de quoi, là?
En même temps, j'ai l'impression que ton expérience,
le fait que toi,
t'as eu des bouts plus difficiles,
on dirait que t'essaies de protéger tes joueurs de ça aussi.
Ben oui.
D'enlever de la pression inutile, mais plus la qualité de jeu,
le plaisir de jouer, d'être en équipe.
Plaisir de jouer.
Puis quand tu vois un talent, de dire on va exploiter ce talent-là parce que tu vois quelque chose, il faut que tu le rendes au bout de ça,
mais c'est pas cette pression-là
de performance.
Zéro, parce que la réalité des choses,
si tu regardes le pourcentage de joueurs qui votent
à la Ligue nationale là-dedans,
c'est 0.00001.
Par-delà.
Après ça, tu veux avoir
des gars qui vont jouer le plus longtemps
possible, parce que
le sport est le fun, parce que tu veux qu'ils continuent à jouer
dans les ligues pour adultes après.
C'est ça, le but.
Puis s'épanouir là-dedans avec des amis communs.
Se trouver bon dans quelque chose aussi.
Ça fait du bien dans la vie de dire
« Ça, je suis capable de le faire. Je me débrouille. »
C'est ça, le but.
Puis ça, on perd ça beaucoup.
Puis pour...
Parce que il y en a qui pensent que c'est peut-être un fonds de pension,
ils pensent sûr que s'il y a moins de temps
de glace, ils se rendent. Tu sais, si ton gars
est assez bon, c'est sûr qu'il va se rendre.
C'est ça que le monde ne réalise pas.
C'est que
il y a du monde payé, là.
Deux, trois cent mille par année, pour regarder tous les joueurs
dans le monde, pour voir c'est qui le meilleur
qui peut aider une équipe de la Ligue nationale.
On s'entend, là. C'est leur job.
Si le gars, il y a trois minutes
de moins qu'il va jouer, ça fait zéro différence.
Il regarde pas ça. Il regarde
son hockey IQ,
qu'il appelle, la compréhension
du jeu. Il regarde ses skills.
Il regarde aussi...
Ses compétences.
Ses compétences. Il regarde
comment il est
avec les autres.
Son historique de blessures
c'est beaucoup de facteurs
avant que tu te rendes là qui sont tous analysés
c'est pas un deux minutes sur la glace
puis dire ok
c'est ça
un joueur doit être complet
pour une joueuse
dans tous les sports il faut qu'on soit complet ben complet, c'est un sport où on doit... Dans tous les sports, il faut qu'on soit complet.
Complet, moi, j'ai toujours dit
dans le hockey et dans tous les sports,
si tu es le meilleur à shooter
à la Cole Caulfield,
pratique ça, mon chum.
Parce que là, tu as ta force à toi.
Exactement.
Dans la Ligue nationale, tu as tout ça.
Tu as la première, la deuxième, la troisième,
la quatrième ligne.
Toutes ces gens-là,
ils ont toutes des compétences
différentes. Cole Caulfield,
même s'il pratiquerait à être
un joueur
d'avant défensif, il mesure
5 et 6.
Il va être contre
McDavid, qui est 6 pieds et 2, qui patine comme le vent.
Il jouera pas en ligne nationale.
Le mettre en bonne place. Mais il y comme le vent, il jouera pas en ligne nationale. Le mettre à la bonne place.
Mais il y a le reste,
le niveau stratégique, le niveau d'équipe.
Et il y a ce qui le démarque.
C'est ça que tu dis. Ça prend quelque chose qui te démarque.
Oui.
Mais c'est un peu comme dans n'importe quoi.
Quand tu formes une équipe de travail,
il faut que tu apprennes à mettre les bonnes personnes
aux bonnes places si tu vas avoir les meilleurs résultats.
Oui.
Aussi que la personne se sente bien et bonne.
Parce que si tu le mets
à la bonne place,
il va être sur son X.
Si tu le mets
à la mauvaise position...
Pas de chance.
T'as pas de chance.
C'est la même chose
que dans la vraie vie
puis dans le travail.
Ben oui.
C'est ça.
Fait que toi,
tu fais ça avec des jeunes.
Mon plus gros truc,
c'est de dire,
si ton gars est assez bon
il va jouer dans l'Union Nationale
inquiète-toi pas
tout le monde qui me dit
j'ai failli jouer dans l'Union Nationale
mon gars a failli jouer dans l'Union Nationale
il s'est blessé
ça fait partie de tout ça
il faut que tu sois chanceux
pour jouer dans l'Union Nationale
à cause de beaucoup de facteurs
que tu n'appassionnes pas.
Mais c'est l'espoir en même temps
qui alimente un paquet de parents
et un paquet de jeunes.
Cette espoir-là, la Ligue nationale, c'est comme...
C'est correct, ça.
Parce que ton but, c'est ça.
OK, comment tu te rends là?
Après l'arbitre que son enfant va arriver
à la Ligue nationale.
C'est ça que tu es en train de dire.
J'en connais pas trop que c'est arrivé.
Puis le fait d'être père, est-ce que ça t'a changé?
Bien oui.
Beaucoup plus de responsabilité.
Mon emploi du temps est vraiment différent.
Puis là,
c'est consacré, comme tout parent,
à 90 %,
c'est pour les enfants.
Tu as trois.
Les apprentissages, c'est trois différents.
Tu sais, t'as la routine aussi des lunchs,
de ci, de ça, tous les sports.
Là, c'est... Puis là, bien aussi,
quand tu fais ça,
bien là, t'as d'autres amis.
Tu sais, le monde...
Quand t'as pas d'enfants, tu réalises pas ça,
mais mes bodés qui sont
encore singles ou que ça fait
trois fois qu'ils se divorcent pis ils ont pas d'enfants,
ben, je les vois pas mal moins souvent, eux autres.
T'as plus le temps.
J'ai pas le temps pour ça.
Tu vois déjà des parents quasiment d'autres enfants
que tu vois. Ben, qu'on a des choses en commun.
Pis là, tu connais d'autres mondes.
Ta vie a changé par rapport à ça.
Oui, oui. Pis ça, les enfants font ça.
Est-ce que tu pensais que tes enfants
allaient t'apporter autant?
Non.
Non, parce qu'avant,
quand tu avais des enfants, c'est comme un concept.
Oui.
Puis le concept, super, mais celui
qui t'a le ventre, c'était quasiment un gourou.
Quand ça arrive,
tu le vis,
de ta façon,
parce qu'on est tous différents.
Ce n'est pas évident
tout le temps,
mais ta courbe
d'apprentissage
à devenir parent
va quand même assez rapidement.
Après ça, c'est toutes les étapes.
C'est sûr que le troisième
est beaucoup plus facile.
Puis t'as moins...
Je pense que le plus dur, j'ai des amis qui ont un enfant,
c'est le plus dur.
Tout le monde pense que c'est le plus facile,
mais c'est le plus dur parce que t'es tellement focus dessus.
T'as aucune relaxation.
On dirait que tu vas pas rater ton coup.
Mais tu le rateras pas ton coup
parce que c'est comme au hockey.
Il va t'être une bonne personne.
Tu peux juste l'enligner, mon chum.
Tu peux crier après si tu veux.
C'est sa vie.
Est-ce que t'es prêt à passer au niveau rouge?
Qu'est-ce que ça veut dire, le niveau rouge?
Je sais pas, je capote, je stresse.
Arrête, t'as pas l'air stressé, fantôme.
Tu vas m'en donner trois, s'il te plaît.
Je vais te les lire et tu vas en choisir une.
Une? OK, ça va comme ça.
Il y en a moins. Ils sont plus durs.
Bien oui.
Quel moment de ta vie aimerais-tu supprimer?
Supprimer.
Est-ce que tu t'es déjà rendu au bout
de tes limites physiques ou psychologiques?
À quels besoins profonds
ta conjointe répond-elle?
Euh...
Comment aimerais-tu supprimer?
Oui, est-ce que tu es rendu au bout de tes limites physiques
ou psychologiques, puis à quels besoins?
Ça, c'est une question que Jeannette Bertrand pose
souvent. OK.
Quand tu rencontres quelqu'un qui est signifiant dans ta vie
ton conjoint et ta conjointe avec qui tu vis, à quel besoin profond
il va répondre?
Des fois, ça va être un besoin de sécurité.
Ça dépend de la personne.
J'hésite entre supprimer et mon épouse.
Je suis entre les deux.
Peut-être supprimer.
OK.
À 15 ans,
quand je suis arrivé au bout,
pas de mes rêves,
mais quand,
si j'aurais pu,
si j'aurais pu avoir
une petite baguette magique
puis éviter ça,
je pense que ma carrière de hockey
était vraiment différente.
Éviter la démotivation.
Oui, exactement.
Parce que 15 ans, on n'a pas pigé cette question-là,
mais je me demande
si c'est celle qu'on n'a pas pigée.
Je ne sais plus où est-ce qu'elle est.
Qu'est-ce qui s'est passé?
L'année de tes 15 ans,
c'est une année déterminante dans ta vie.
Où il y a eu un avant et un après.
Ça arrive jeune, là.
Ça a déterminé beaucoup de choses. Oui.
Donc, décris-moi quand même, parce que là, tu dis
j'aimerais supprimer ça. Non, mais j'aimerais...
Comment c'est arrivé, ce moment-là?
Je m'avais fixé un but,
qui était 50 buts.
Ça avait jamais été fait par un joueur. À 15 ans, là.
Tu te fixais à 15 ans. À 15 ans, tu te fixais à 15 ans.
À 15 ans, midget 3A, parce que
pour un petit rétrospect du hockey,
la façon que ça fonctionne, c'est que
tu changes
de niveau à tous les deux ans.
Puis là, ton but, c'est de
bien performer dans chacun
des niveaux, puis il y a
toujours un stress qui est associé à ça.
Parce que quand tu pars de la tombe à Peewee,
c'est une chose, mais le gros changement,
c'est de Peewee à Bantam,
parce que là, t'as des mises en échec.
Je vais-tu être assez gros, je vais-tu être assez tough,
comment je vais anticiper les...
Il y a des contacts, là.
Il y a des contacts, puis c'est là qu'il y a beaucoup
de commotions cérébrales.
Ça, ça te change une carrière, là.
Ça, c'est... Puis en tout y a beaucoup de commotions cérébrales. Ça, ça te change une carrière.
Puis en tout cas, quand je suis arrivé,
dans le bantam, ça a bien été.
J'ai fini premier scoreur dans tous les niveaux de ma vie.
Tout le temps.
Tout le temps.
Puis junior, je suis fini deuxième ou troisième et j'ai raté 17 games.
J'aurais fini premier aussi.
J'ai tout le temps.
Quand je suis arrivé midget, moi, j'allaisé 17 games. J'aurais fini premier aussi. J'ai tout le temps. Quand je suis arrivé à Midget,
moi, j'allais voir le Midget
avec mon père.
Mon but, c'était
50 buts. Je voulais faire ça.
Quand c'est arrivé,
bang!
Tout!
Quelque chose est arrivé.
Les lumières sont fermées.
C'était comme wow!
Je n'étais plus capable de me dire « ok, je m'en vais au junior, je vais faire ça ».
Je l'ai toujours fait à Tom et Wibentem, mais quand je suis arrivé, je me disais que je n'ai pas été capable de le faire.
Je pleurais, la game d'après, je ne voulais pas jouer.
Je me rappelle, j'avais été voir mon coach, j'ai dit « Gantz, peux-tu passer la dernière game? »
Parce que ça n'allait pas bien.
Il m'a dit, «Si tu n'aurais pas scoré 50,
tu aurais-tu joué?»
J'ai dit, «Oui, j'aurais joué. »
Il m'a dit, «C'est ça, tu joues. »
Puis là, sur le banc, je pleurais.
Mais comment les autres joueurs
te percevaient, là?
Je ne sais pas.
Mais parce que c'est quand même rare.
C'est très rare
de voir un joueur sur le banc pleurer
surtout le meilleur joueur de la ligue
ouais
je sais pas, j'ai jamais eu de conversation là
avec d'autres joueurs qui étaient là à l'époque
mais ils devaient se poser des questions quand même
qu'est-ce qui se passe
c'est sûr
il se passait rien d'autre dans ta vie ailleurs
ben non, moi j'allais de l'école
à chez nous à l'aréna.
Est-ce que c'est un épuisement,
tu penses, que tu as vécu?
Tu sais, autant
à vouloir atteindre des objectifs
année après année après année,
à des moments où on est censé jouer,
on est censé s'amuser davantage.
Je ne sais pas. Je pense que l'adolescence aussi,
il y a plusieurs changements.
Je pense plus que c'est ça
que d'autres choses. Parce que même
aujourd'hui,
j'en fais des buts. J'ai des buts dans la vie
et je fais tac, tac, tac.
Je vais avoir
50 ans, c'est différent.
Sauf que quand j'avais 15 ans,
il y a tellement de changements,
il y a tellement de choses Ton corps change
Tu as une pression Alexandre aussi
C'est plus que tu avances
Au hockey
Plus qu'il y a une pression
Plus de monde qui te regarde
Quand moi je jouais
Il n'y avait pas de réseaux sociaux
Tu la sentais moins cette pression
Si tu avais Marc Lachapelle
Qui était dans le journal de Montréal
Qui écrivait des trucs un petit peu sur le Mijet 3,
le Junior, c'était ça.
Mais t'as dit, il n'y avait pas d'RDS,
il n'y avait pas de choses comme ça.
Fait que toi, tu supprimerais ça, là?
Ben moi, c'est un moment-là.
Ça serait ça que je supprimerais.
Mais je ne sais pas de...
Regarde, comment je le remplacerais?
Parce qu'à un moment donné, il faut que tu fasses face.
Il faut que tu fasses face.
Tu fais face à des choses.
Comment tu te deals avec va faire une grosse différence going forward.
Donc, comment j'aurais fait?
Parce que j'aurais arrivé à un clash à un moment donné.
Ça aurait été junior, national.
Il y aurait eu un clash.
J'aurais supprimé le moment.
Mais dans le fond, tu ne le supprimes pas. Je l'aurais pousrimé le moment mais je l'aurais dans le fond tu le supprimes pas
je l'aurais poussé plus loin
mais j'aurais
agi différemment après
j'aurais consulté
je m'aurais assis avec quelqu'un de professionnel
qui fait ça dans la vie
t'avais besoin d'être rien en ligne
exactement
redonner un sens parce ce que tu faisais.
Oui, parce que j'avais un talent
en haut de la moyenne.
Vraiment en haut de la moyenne, extraordinaire.
Si tu parles du hockey mineur,
la Ligue nationale, il y a beaucoup plus de joueurs
qui sont similaires, qui ont ce genre de talent-là.
C'est sûr que ma carrière a été différente à la glace.
Est-ce que ça m'aurait amené
plus de joie dans la vie?
Je ne sais pas.
Je pense que oui.
Parce que j'aurais peut-être dealé avec moins.
Ça m'a pris quasiment 15 ans.
15 ans, c'est long.
Ça t'est arrivé à 15 ans?
Ça t'a repris 15 ans?
Non, ça m'a pris 30 ans.
30 ans?
Bien, 35 ans.
Parce que...
Quand ça a sorti, puis je l'ai écouté, là.
Chose de loin, mais ça a sorti,
ça fait pas longtemps, là.
Ça fait quelques mois.
Mais ça...
Regarde, attends, il y a deux choses.
Faire des buts, là, puis ça...
Regarde, j'ai été capable,
dans ma vie adulte,
d'après ça... Oui, de retomber sur tes pattes.
Oui, oui.
Je parle de la deuxième chose,
c'est comment les gens me percevaient.
Ça, ça a changé dans la dernière année.
Comment je voyais...
Mais as-tu consulté dans ta vie?
Non.
Est-ce que tu penses le faire?
Non.
Parce que tu dis que tu en avais vraiment besoin,
mais finalement, tu n'es jamais allé chercher cette aide-là.
Ce n'est pas vrai que je n'ai pas consulté.
J'ai consulté quelques fois.
Ce n'est pas vrai.
J'ai consulté quelques fois.
J'étais à Los Angeles, d'ailleurs, dans mes années.
Mais je trouvais que...
Je le regarde que
c'était pas spécifique
à mon sport
ça c'est une autre chose
c'est plus général
c'est pas un psychologue sportif
non c'était plus général
le général ça allait bien mon général
mon sportif
rentrer dans la tête d'un athlète
c'est vraiment spécifique
ça j'aurais peut-être changé ça aussi
c'est ça
donc t'arrives dans une ligue où finalement
t'es avec aussi les meilleurs
quand tu continues
donc t'es plus le meilleur mais tu fais partie des meilleurs
ça ça change aussi la donne
oui
cet aspect-là d'en voir d'autres
oui, puis t'arrives, t'es pas prêt à jouer dans le National
la seule raison que t'es dans le National
c'est
qu'ils ont mis les règlements à 18 ans
un joueur ne devrait jamais être dans le National à 18 ans
à moins que tu sois Mario
mais que David, il y en a peut-être
un de ses 10 ans, vraiment, qui devrait être dans le National
parce que, premièrement, physiquement
tu sais, j'ai rentré dans le National je pesais 170 livres les 10 ans vraiment qu'ils devraient être dans les nationales. Parce que physiquement,
j'ai rentré dans les nationales,
je pesais 170 livres.
J'ai fini ma carrière à 200 livres.
C'est quand même... Pas parce que j'avais une bédaine.
On s'entend.
Ça fait quoi?
Ça fait que tu as beaucoup moins de blessures.
Parce que tes muscles te protègent.
Tout partout. Si tu n'as beaucoup moins de blessures. Parce que tes muscles te protègent. Tout partout.
C'est pour ça que les joueurs
du collège américain,
présentement, ils sont plus en vue.
Parce que les gars,
ils se font rappeler, je suis à 18,
mais ils restent au collège pendant
1, 2, 3, 4 ans.
C'est pas une punition.
C'est qu'on les prépare à ce qu'il s'en vient.
Exactement.
Puis c'est beaucoup mieux. Oui, ta carrière, tu te dis
tu vas perdre trois ans de ta carrière, mais
non, tu vas en gagner
parce que t'arrives prêt.
Puis dans un...
Probablement physiquement et psychologiquement.
100%. C'est ça.
Puis maintenant, en plus, tu t'es
libéré de...
On a commencé en parlant de ça,
de la perception que tu pensais qu'on avait de toi.
Oui, oui, oui.
Qui avait comme passé à travers le temps.
Oui, ça fait zéro sens.
Que toi, tu as vécu,
puis que les gens ont perçu,
ce n'est pas la même chose.
Puis il y a une autre affaire,
c'est générationnel aussi.
Ça fait 30 ans ouais
là c'est mon père est décédé il y a eu 87 années ce qu'il regarde ça comme tu veux là c'est que
le c'est moi j'ai 50 les gens qui me regardent dès le jeu 49 mai c'est une grosse partie mais
il ya une grosse partie aussi qu'il ya 20 30 40, qui n'ont qu'une liche.
Puis comment ça s'est fait? Ils entendent des choses.
Un exemple, j'ai été aux...
Les sénateurs, j'ai été voir un match.
À Ottawa?
Oui, puis ils ont fait un petit vidéo de la light, puis tout ça.
Puis ils m'ont mis sur le big screen, puis j'ai eu une ovation debout.
Mais il y avait du monde de 50, de 60, mais il y avait du monde de 50, de 60,
puis il y avait du monde de 20, 30, puis là, tu sais, c'est comme...
Puis je deviens aussi un peu un...
Comment t'appelles ça?
Une légende d'un sens de...
Des sortes de choses positives ou négatives.
Puis c'est ça.
Fait que... Puis là, je suis comme, OK.
Vraiment, là, mes enfants étaient crainqués.
Ils venaient tout à l'entour de moi pour être sur Jumbo Trunk.
J'étais comme, ils ont profité de moi.
Mais c'était vraiment le fun.
On imagine la fierté qu'ils ont.
Ah oui. Non, non, non. Next level fierté.
Puis on a été là, puis c'était Connor Bidark.
Parce que mon fils, il écoute le hockey,
mais pas autant que moi je l'écoutais.
Parce que les jeunes, ils consomment différemment la télé et tout ça.
Parce que nous, il y avait deux ou trois postes,
puis on s'assisait, puis c'était le Canadien.
Puis j'étais avec mon père, on écoutait le Canadien.
C'est ça, là.
Mais là, lui, c'est pas ça.
C'est correct.
Mais lui, l'année passée,
on écoutait le championnat du monde junior.
Puis il a vu Connor Bidder.
Puis Connor Bidder était vraiment bon.
Tu sais, il va-tu être bon dans l'anglais national?
Je pense que oui
mais il est pas encore établi comme une superstar
mais c'est une superstar pour les canadiens
qui ont écouté ça, fait que mon fils lui connait Connor Bidder
pour ça
fait qu'on a été voir Connor Bidder
mais là on était à la pratique le matin
et là la madame de la sécurité
c'est la même madame
l'assistante du directeur gérant
c'est la même assistante de 30 ans
qui est là.
Le gars de la sécurité en bas,
c'est le même gars.
Je rentre là, je suis comme chez nous.
Mes enfants me suivent.
Ils sont crainqués.
Là, on s'en va.
Je m'en vais voir.
Le coach, c'est Jacques-Martin.
Jacques-Martin, c'était mon coach.
Ils l'ont ramené.
Les boulamettes.
Jacques, sérieux.
Tu te donnes la place aux jeunes, mon chum?
Il est là.
Daniel Fresson était là.
Mes autres, ils voient ces gens-là à la télé.
Wow!
Moi, je marche comme si je serais chez nous.
Je devais être dans la chambre. Je leur montre ça.
Ils découvrent ta vie.
Ils disent, wow!
On va voir. Conor Bédard, il sort.
Il s'en vient nous voir.
Il prend une photo de Conor Bédard.
Et là, ils sont crainqués.
Là, ton gars, tu ne vas pas le croire?
Bien, mon gars, il est comme gêné, vraiment gêné.
Puis là, il dit, OK.
Il est avec son ami.
Son ami, ultra crainqué.
C'est sa fête en plus.
Fait que là, j'étais comme, OK.
Là, ils ont comme vu un peu.
Il va se souvenir de ça toute sa vie.
C'est sûr.
12 ans, là, il est avec Conor Bédard.
Ils ont dit, OK, là, mon père, ça signifie quelque chose.
Puis là, on était au match, la vidéo.
Puis là, ils ont tout un chandail avec mon nom.
Mais tu vois son parcours de vie,
ça nous appartient.
C'est notre parcours.
100%.
Puis là, tu as eu comme une opportunité
d'accepter de participer à ce que ce documentaire-là se fasse
et de donner
un sens à ce que tu as fait.
C'est avec le sang qu'on donne un sens.
Parce que quand on est dedans, c'est du seul à comprendre.
Tu ne comprends pas.
Puis,
la chance que j'ai,
c'est que je ne savais pas dans quoi je m'embarquais.
Je n'avais aucune idée. Je le faisais vraiment
de reculons, parce que je ne voyais pas aucun upside je m'embarquais. Je n'avais aucune idée. Je le faisais vraiment de reculons parce que je ne voyais pas aucun upside.
Moi, les médias, dans ma tête, c'est super négatif.
C'est ça qui vend.
On parle peut-être pas de ton show,
mais la plupart,
tu vas parler
des journaux, c'est super négatif
tout le temps.
C'est la fin du monde.
Tout le temps, tout le temps, tout le temps.
On va parler, les joueurs du Canadien,
il n'a pas trop, trop que c'est du positif.
Tu sais, c'est toujours du négatif.
T'es bombardé de négatif dans le média.
Puis moi, je suis pas capable, là.
Tu sais, c'est comme...
Puis je comprends aussi que les gens
sont tellement, là, habitués
à avoir du négatif que, là,
ils en mangent un peu, tu sais. Mais on cherche vite les bibittgatif qu'il y en mange un peu.
Mais on cherche vite les bibittes, c'est sûr.
Tout le temps.
Par exemple, ici, ça va être...
Des fois, c'est comment on est habillé.
T'as-tu vu, cette personne-là,
un petit nerveux.
On est beaucoup dans...
Heureusement, il y a beaucoup de gens,
je trouve, quand même, qui vont donner des commentaires positifs.
Surtout dans le balado, ici.
Il y a beaucoup, beaucoup de ça.
Mais il reste que moi, j'ai été longtemps à la télé,
puis des fois, il y avait des super beaux témoignages.
Puis là, j'avais quelques commentaires.
Je me disais, OK, mais comment tu as pu remarquer
un détail de même avec les confidences
qu'on entendait, tu sais?
Fait que c'est...
Puis avec les réseaux sociaux, c'est facile.
Tu sais, il y a bien des gens qui n'auraient pas pris la temps
d'écrire une lettre, de mettre un thème, puis... Mais de l'écrire, c'est facile. Il y a bien des gens qui n'auraient pas pris la temps d'écrire une lettre, de mettre un thème.
Mais de l'écrire, c'est facile.
C'est facile.
Puis c'est facile quand la personne n'est pas devant toi.
Oui.
Puis moi, je dis tout le temps,
c'est lui qui te critique.
OK, j'aimerais ça vraiment qu'il soit à côté de moi.
Mais ça peut être constructif.
Comme en temps, OK, c'est sûr que tu as à faire ça.
Mais tu peux le faire de façon constructive.
Moi, tout le temps.
L'autre journée est moins bonne.
J'ai toujours dit que le hockey, c'est un divertissement.
C'est devenu encore plus un divertissement.
C'est de l'entertainment.
Moi, je veux rire là-dedans.
Les gars,
ils ne se prennent pas au sérieux tant que ça.
Les gars,
c'est des adolescents qui deviennent jeunes adultes.
Ils ont du fun.
Ils continuent à jouer au hockey.
Quand ça va dans l'avion ou dans la chambre,
ça rit tout le temps.
Ce n'est pas comme s'ils pensent à de la game qu'ils ont perdue.
C'est ça qui est mieux.
Oui, parce que le hockey a la beauté d'avoir beaucoup de matchs.
Les gens vont dire qu'ils vont être blessés plus souvent.
Oui, sauf que dans deux jours, c'est un autre game.
Puis le game, tu viens de perdre. C'est fini.
Move on. Tout le temps du move on.
Puis là, tu build pour aller dans les playoffs.
Oui. Mais c'est des jeunes
qui ont du plaisir.
Je vais te dire, je regarde au Québec,
quand les Canadiens avancent
dans les séries, tranquillement,
quand on... L'humeur, je trouve, Je regarde au Québec, quand les Canadiens avancent dans les séries, tranquillement.
L'humeur, je trouve,
ambiante, dépend du match de la veille.
Quand on arrive en série,
on va voir les fanions, les autos,
ils perdent, c'est comme une grande déception.
Ils gagnent.
Mais c'est fou comment ce sport-là
a une influence
sur nos états d'âme.
Collectivement, je parle.
Tout le monde parle de ça.
Moi qui suis pas le hockey, j'écoute toutes les séries.
Puis je suis fan.
Mais on dirait qu'en début de saison,
j'oublie ça que j'avais...
Parce que collectivement,
je trouve ça le fun. Tu parles à tout le monde
puis on sait de quoi on parle.
Et chaque joueur devient important.
Il va nous décevoir puis on le connaît pas puis on est vraiment déçus. Et chaque joueur devient important. Il va nous décevoir, puis on le connaît pas,
puis on est vraiment déçus.
Puis le lendemain, il va nous rendre hyper heureux.
C'est quand même fascinant, le pouvoir que les joueurs ont.
C'est... oui.
Puis les gars sont tellement dans une bulle,
je pense qu'ils le réalisent pas.
Tu sais, ils sont vraiment dans leur truc,
parce que la cédule d'un gars,
c'est que tu pratiques le matin,
tu as des meetings sur l'avantage numérique,
l'avantage du ça,
tu vas manger, tu prends un petit repos,
tu t'en viens au match,
tu tape tes hockey,
le coach vient te motiver,
tu commences le match,
tu joues le match,
tu manges, tu rentres de chez vous, tu te couches, tu viens à la pratique le matin, Le coach vient te motiver. Tu commences le match. Tu joues le match.
Tu manges.
Tu te couches.
Tu viens à la pratique le matin.
Tu ne vis pas ces émotions de parler de la game.
C'est mieux de même.
C'est vraiment mieux de même.
Les partisans, on vit ça.
C'est ça qui est fun
d'être un jeune qui joue.
Il se dégage.
Tu ne comprends pas les impacts tout de suite.
C'est avec le temps que tu te dis, ah, OK.
Il ne faut pas faire de cette pression-là parce que...
Aïe, aïe, aïe, ça se règle.
Tu ne finiras jamais.
Tu ne seras jamais gagnant.
Puis, le hockey, c'est le seul sport en Amérique
qui change les règlements dans les playoffs.
Donc, tous les joueurs sont change les règlements dans les playoffs. Donc, tous les joueurs
sont encore plus importants dans les playoffs.
Parce que, quand je dis
changer les règlements, c'est qu'ils
ont décidé
d'être plus tolérants
sur les punitions.
Donc, qu'est-ce que ça fait?
C'est que,
une équipe comme Toronto
va toujours avoir de la difficulté
à aller plus loin parce que
eux, ils carburent sur l'avantage
numérique. Ils ont deux ou trois
meilleurs joueurs de la ligue, Marner,
Minilander.
Eux sont habitués à avoir cinq powerplay par game
ou quatre. Là, ils tombent à
deux. Ça veut dire que
tu enlèves six minutes
de jeu
à cinq contre quatre aux meilleurs joueurs de la ligue. Donc, ça veut dire que tu enlèves 6 minutes de jeu à 5 contre 4
aux meilleurs joueurs de la Ligue.
Donc, ça veut dire qu'il faut que tu
remplaces ces 6-là par ta
troisième, ta quatrième ligne.
Puis tes défenseurs, ils vont jouer plus.
Les moins bons vont jouer plus.
Donc, tu exposes
beaucoup de moins bons joueurs
à plus de temps de glace
qu'il n'y avait pas dans la saison régulière.
Mais le monde, il pense que c'est bon.
Oui, c'est bon, parce que tout le monde peut gagner, mais ce n'est pas fair.
Moi, j'aimerais bien mieux voir McDavid trois fois de plus sur le power play, moi comme fan.
Mais je comprends aussi que le fan à Winnipeg, il veut gagner à Coups-de-Stanley,
puis si McDavid, il est là, bien…
Ça remet ça en cause.
Donc, la Ligue a décidé que tout le monde peut gagner.
Ce n'est pas normal qu'un gars qui finit en 8e position
puisse gagner la Coupe Stanley.
C'est dans sa division. Ce n'est pas normal.
Mais dans cette Ligue-là, ils ont une chance.
Ça tente-tu de t'impliquer dans la Ligue nationale?
Non, parce que moi, je suis trop stressé.
Quand je suis dans une position de coach.
Là, tu parles quand même d'une vision,
tu sais, des règlements.
Mais ça, c'est...
Fait que là, tu es un bon commentateur
dans le fond, quand tu dis ça.
C'est ça, mais ça, c'est les propriétaires
qui décident ça.
C'est pas au niveau de la...
C'est les propriétaires entre eux qui décident.
Bien oui, bien oui, bien oui.
Parce que les arbitres, là... Non, non, non. C'est ça. Ilsaires entre eux qui décident. Ben oui, parce que les arbitres, ils savent comment arbitrer.
Mais sauf que les propriétaires,
ils ont quand même des gens qui travaillent avec eux.
Tu pourrais faire partie
d'une équipe à ce niveau-là.
Ah, je pourrais.
Comme gestionnaire.
Je pourrais.
Peut-être que ça va arriver.
On ne sait pas ce qui nous attend.
Là, tu m'en donnes une dans les questions mauves.
On ne sait pas ce qui va arriver.
Parce que là, tu vois, tu arrives à un endroit
que tu ne t'attendais pas.
Ça, c'est sûr que ça change.
C'est ça, la vie.
Comment imagines-tu ton dernier repas?
Ça, c'est des questions hypothétiques.
Hypothétiques?
Oui, dans le sens que tu meurs,
mais tu as la chance d'avoir un dernier repas.
Qui est là? Qu'est-ce que tu manges?
Qu'est-ce que tu dis?
OK.
Ma femme et mes enfants sont là,
ça, c'est sûr. On les amène.
Ma mère, j'espère qu'elle... J'espère qu'elle ne sera plus là.
C'est là.
En tout cas, tous mes proches,
c'est sûr.
Là, je suis entre les deux.
Est-ce que je fais ça?
C'est une place exotique qu'on a eu beaucoup de plaisir
où je retourne à Laval.
Là où tout a commencé?
Oui.
Je fais tout ça.
Mais plus je pense, plus je ferais ça aux Maldives.
Je pense que c'est la plus belle place
que j'ai été avec ma femme
puis ça a été vraiment
c'est là qu'on s'est fiancés
puis tout ça
dans les maisons de Tipeee
quand tu as dit les Maldives, il y a plein d'images
c'est exactement les images
que tu peux imaginer, c'est ça
j'ai jamais mis les pieds là
mais que
c'est paradisiaque c'est ça. Tu peux imaginer juste ça y passer. Je n'ai jamais mis les pieds là, mais c'est paradisiaque.
C'est la beauté du monde.
Exactement.
Donc, tu es là.
Je suis là.
Je suis avec mes enfants,
avec leur famille, j'imagine.
Moi, je mangerais vraiment un filet mignon.
J'en mange pas souvent.
On en mange beaucoup moins qu'avant
pour toutes sortes de raisons
mais les risques de la santé
ma femme est quasiment végétarienne
disons que c'est pas
mais bon filet mignon, une bonne bouteille de vin
ça c'est sûr
un bon vin rouge
vin rouge, oui, pinaud noir
sûrement un cheesecake aussi
ça c'est une fois de temps en temps pas trop souvent
ou une pouding chômeur
je vais être entre les deux
ça serait ça
qu'est-ce que tu leur dis?
je leur dis
bien premièrement de vivre leur vie.
Parce qu'à la fin,
quand tu fais toute la somme,
le plus, les moins,
c'est pas mal tes décisions
qui décident de ton parcours.
Tes parents peuvent faire tout le meilleur,
mais c'est toi.
Prends les meilleures décisions
pour toi sans...
La seule chose,
je te dirais que tu prends tes décisions sans faire mal
à personne alentour. Tu sais, c'est ta décision,
oui, mais
sois fair.
Je te dirais que
prends pas trop de temps
à...
C'est un petit peu ma vie.
Moi, j'ai passé beaucoup de temps à penser
qu'est-ce que les gens pensaient, puis comment
j'étais perçu, puis tout ça, puis ça m'en...
ça me restreint,
je te dirais, à faire des choses que j'aurais
peut-être fait.
Là, je l'ai fait,
mais ça a pris quand même du temps. Fait que ça,
c'est important que tu le fasses pour toi.
Le regard des autres, là, c'est le limite.
On s'en fout.
Parce que ceux qui te regardent et qui portent des jugements, c'est que gagne.
Mais c'est une leçon de vie que tu as apprise.
Oui, oui, oui. C'est pas évident.
Même si je le dis,
c'est pas tout le monde qui va le mettre en application.
Parce qu'on dirait que tu as besoin d'embûche.
Tu as besoin de vraiment le comprendre profondément.
Oui.
Quand tout le monde dit,
quand tu vas la rencontrer, tu vas le savoir. le comprendre profondément. Quand tout le monde dit «Gan,
quand tu vas la rencontrer, tu vas le savoir. » Oui,
mais en même temps,
tu as besoin d'avoir un processus
qui va t'amener à ça.
Je n'ai peut-être rencontré
du monde super qui a réalisé dans ma vie
plus longtemps, mais je n'étais pas prêt.
Le timing de tout fait ça
dans ta vie.
Tu sais, de te lever,
moi, la meilleure affaire, mes enfants,
je leur dis tout le temps,
tu es de bonne humeur.
Toi, tu as appris ça de ton père.
Oui, parce que
ça influence tellement les relations
alentours de toi.
Quand tu vas n'importe où, que ce soit un restaurant,
ta job,
le gars de bonne humeur, ça ne se fait jamais mettre dehors.
C'est dur de mettre
un gars de bonne humeur dehors.
Est-ce que tu es de bonne humeur pour plaire aux autres ou tu es de bonne humeur parce que tu le ressens à l'intérieur?
Moi, je veux rire.
Tout le temps, j'écoute beaucoup d'humour.
Moi, je veux vraiment rire dans la vie. Je trouve ça le fun.
C'est rare que tu prennes un cocktail
et que tu es vraiment marabout.
C'est vraiment le fun. Tu viens de ce soirée-là.
On s'entend.
Tu provoques des choses pour ça.
Tu vas là où c'est possible.
Tu fais cet effort-là.
Moi, je fais quelque chose que j'adore.
Ma fête, j'ai au volleyball.
Je vais chercher deux ou trois autres petites filles.
Des petites filles.
Des filles de 14 ans.
Je suis dans l'auto.
Il est 7h le matin.
J'ai mon café.
Je suis quasi.
Ils sont tous sur leur texte, sur Instagram.
On arrive proche de la sortie.
Je leur fais la peur de leur vie.
Plus l'année va, plus ils ils sont tous ceux qui vivent.
À quel moment ils vont faire ça?
Parce que tu veux les sortir, tu veux les faire rire en même temps.
Je veux les faire rire.
Ma fille est tellement gênée.
J'adore ça, ces affaires-là.
Tu peux jouer des tours.
Oui, c'est important.
J'adore ça.
Tu adores ça?
Ça me fait tellement rire
Fait que toi t'aimes avoir du fun
Oui, bien important dans ma vie
Je trouve ça bien
Tu l'as dit que c'était l'aigle de ton père
C'est l'aigle de mon père
Je trouve juste qu'il y a tellement de négatifs
Qu'est-ce qu'on peut contrôler
C'est notre humeur
La façon qu'on interagit avec les gens
La façon qu'ils vont retourner chez eux Et qu'on peut contrôler sur notre humeur, la façon qu'on interagit avec les gens, la façon qu'ils vont retourner chez eux
et qu'ils vont dire « Hey Marie, sérieux, c'est fucking pénible.
Vas-tu te tenter de revenir à parler à Marie? »
Non.
Mais si tu dis « Ah, j'ai tellement eu du fun,
j'ai tellement hâte d'une prochaine rencontre. »
Mais ça, tu peux contrôler ça.
Ça, moi, c'est important.
Ma dernière question.
Qu'est-ce que le jeune Alexandre
aurait dû savoir?
Hum...
Aurait dû savoir...
Aurait dû ou...
Aurait dû.
Ou qu'est-ce que t'aurais envie de dire
aux jeunes Alexandre aujourd'hui?
Le regard des autres, c'est pas important.
T'aurais aimé ça le savoir plus jeune?
Ouais. Ça, là, ça m'a vraiment...
Ça, c'est quelque chose...
Ça m'a pris beaucoup de temps
à vraiment être...
Ouais.
Ça, ça aurait été le number one.
C'est pas important.
Tu peux contrôler les choses que tu peux contrôler,
mais la façon que t'es,
c'est la façon que t'es.
Je vais toujours être comme ça à 80 aussi.
Donc, si les gens n'aiment pas la façon que je suis,
bien, I'm too bad, man.
Parce que tu t'es retenu par rapport à ça?
Oui, oui.
À cause du regard des autres? À cause du regard des autres.
À cause du regard des autres.
Je l'entends souvent, les gens disent souvent ça.
Si tu ne l'as pas vécu,
tu ne comprends pas.
Mais le regard des autres, ça peut vraiment
te tirer vers le bas.
Ça, c'est vraiment poche.
Quand tu es jeune,
tu n'as pas de délaé avec ces émotions-là.
Parce que t'es jeune, t'as pas...
C'est vraiment...
Ça peut soit que tu t'en fous,
soit que parce qu'il y a des gens que c'est pas important.
J'avais écouté quelque chose sur...
C'était Mel Gibson qui disait ça.
Il disait...
Il dit, moi, je suis en avant de tout le monde à cause de ça.
Il dit, moi, faire un truc
puis faire rire de moi, je m'en fous.
J'ai ok.
Mais tu sais, moi, parler en public,
ça a toujours été mon plus gros malaise.
Puis pourtant, je parle tout le temps dans ma vie.
Hier, je pense que j'ai passé 7 heures au téléphone
à parler de toutes sortes d'affaires
parce que je fais plein de choses.
J'aime ça.
Mais parler en public,
quand il y a plus que deux personnes, je suis vraiment mal à l'aise. Puis là, mon prochain choses. J'aime ça. Mais parler en public, quand il y a plus que deux personnes,
je suis vraiment mal à l'aise.
Mon prochain combat, c'est ça.
Moi, je veux vraiment conquérir ça.
Mais tu sais, dans la gradation des peurs,
des plus grandes peurs,
la première peur, c'est la mort.
Puis la deuxième peur, c'est parler en public.
Ah oui?
Oui.
C'est une des plus grandes peurs des gens.
Oui, on ne s'en rend pas compte à quel point,
mais c'est vrai, les oraux à l'école,
quand on allait faire un exposé oral,
combien on paralysait presque devant cet exercice-là.
Puis il y en a, quand tu leur parles,
l'éducation physique, faire un oral,
c'était la fin du monde.
L'éducation physique, quand il y avait des BIP-tests
ou des choses comme ça
mais tu n'es pas tout seul là-dedans
c'est vrai que c'est un challenge
de dire je vais briser cette barrière-là
parce que cette barrière-là
est beaucoup ce que les autres pensent de toi
c'est juste ça
parce qu'il y avait une question que tu n'as pas obligé
et tu pourras le faire chez vous
mais quelle importance accords-tu au regard des autres
et ça, on a tous déjà en jeu
par rapport à ça Alexandre c'est vraiment un point tournant dans la vie
quand tu es conscient que tu commences
à faire les choses différemment
pour plaire à des gens,
pour que leur regard soit celui que tu souhaiterais.
Mais ce n'est pas clair, ça.
Il y a vraiment une zone grise à travers tout ça.
Il y a ça, puis il y a l'évitement.
Moi, j'ai évité longtemps.
Je ne me mets pas là, je n'ai pas besoin de ça.
Mais non, j'ai besoin de ça. Qu' me mets pas là. Je n'ai pas besoin de ça. Non, j'ai besoin de ça.
Qu'est-ce que tu as évité?
Parler en public.
Aller parler aux jeunes.
Aller faire des trucs comme ça.
Je ne le fais pas. Je ne l'ai pas fait.
Mais là, je vais le faire.
J'ai décidé qu'en 2025, c'est ça que je faisais.
C'est comme un jeu vidéo.
Tu as débloqué un tableau.
C'est comme s'il y a quelque chose qui s'est ça que je faisais. C'est comme un jeu vidéo, tu as débloqué un tableau. C'est comme s'il y a
quelque chose qui s'est débloqué
et tu acceptes d'être qui tu es pleinement.
Exact.
En te foutant du regard des autres.
Oui, puis...
Mes amis me l'ont dit,
ça fait longtemps qu'ils me le disent.
Non, non, il faut que tu fasses ça.
Tant que tu n'as pas un déclic,
oublie ça.
Mais tu t'es retenu.
Tu as retenu quelque chose.
Tu te retenais.
Ça a pris ça.
Mais à ta cinquantaine, tu vas t'en souvenir.
Ma cinquantaine, elle s'en vient.
Ça va être une bonne année, ça.
J'ai comme l'impression qu'il va y avoir...
D'après moi, tu es avoir... Tu sais, tu es déjà
dans un tournant de vie. Parce qu'on dirait...
Je ne sais pas ce que ça va être quoi, mais moi, quand j'ai eu 50 ans,
j'ai eu besoin de faire
un arrêt et de voir tout ce que j'avais
fait dans ma vie. Et quand
on le regarde, des fois, on est fier de quelque chose
auquel on avait oublié. De prendre le temps
de l'écrire, de parler avec les autres
aussi, quand on a des amis d'enfance.
De revoir notre vie et de dire, OK, ça a été ça les 50 premi, quand on a des amis d'enfance, de revoir notre vie,
de dire, OK, ça a été ça, les 50 premières années,
qu'est-ce que je veux pour les prochaines années
de ma vie? Ce que je construis,
sur ce que j'ai déjà fait, je trouve que c'est
un beau moment, la cinquantaine,
parce que les enfants sont plus vieux aussi.
Comme toi,
il y a un documentaire qui parle de toi,
t'es dedans, tu changes quelque chose.
Ah oui, Perspective avec mes enfants,
c'est sûr que pour eux, ça a changé.
Ça change de quoi? On dirait que c'est un prétexte.
C'est sûr que tu peux le faire à 47 ans, à 48 ans.
Mais à 50 ans, il y a un beau prétexte
pour dire,
donner un sens au reste de sa vie.
Je te le souhaite.
En tout cas, tu es rendu là.
Oui.
Mais quand on change La perception du regard des autres
On change notre vie
Parce que ça peut être paralysant
Ça fait trois mois
Grosse différence
Est-ce que ta femme le remarque?
Est-ce que ton épouse remarque ça?
Ben
Oui, par la bande
Parce que j'aurais jamais fait de la télé le point le alexandre je faisais même
pas de podcast la poche bleue le m'a appelé au moins six fois le psy des gars je connais des
jeux hockey avec le disano mais tu avais peur de quoi tentez pas de reparler de tout le négatif
que les gens me parlaient de ma carrière de 6 comment j'ai fait. OK, j'étais à l'essentiel.
C'était comme « jeez ».
Non, je veux pas en parler.
Puis là, après ça, quand ça a sorti,
j'ai vu un autre regard.
C'est donc bien hot, ça.
C'était hot, mais je le voyais négatif.
C'est parce que tout se place.
Toi, t'as pris du recul par rapport à ça,
puis tu comprends, puis t'es plus là non plus.
T'es plus dedans.
Ah non, non.
T'es plus dans cette vie-là non. C'est bien ça aussi.
Ça te permet de comprendre le jeune homme
que tu étais, que tu étais
avec les défis que t'as dû relever.
Oui, puis là, je suis...
T'as comme de l'amour pour ton jeune homme, finalement.
Bien oui, parce que je suis un gars qui va être
positif pas mal tout le temps.
Je me dis, hey, si je recommencerais,
bien,
OK, sur la glace,
on a parlé des échoux,
c'est sûr que j'aurais aimé ça.
Mais la même courbe, je ferais la même chose.
C'est vraiment le fun.
Je ne pense pas qu'il y ait un gars
qui ait eu le plus de fun que moi.
Mon chum me disait l'autre jour,
c'est parce que tu étais 25 ans en avance.
Aujourd'hui, tu as réuni Instagram, Facebook,
tu as été le king.
Je m'imagine que ton carnet d'adresse
est bien garni.
J'ai encore beaucoup d'amis là-bas.
Comme ma femme a dit,
là, il faut que tu les utilises.
Une fois de temps en temps, t'es chum.
Mes chums m'ont dit, non, non, là, faut que tu m'en...
C'est comme...
Quand je voyais ça,
j'étais vraiment content et fier.
Je me suis dit, wow, OK.
J'étais là.
Il n'y a pas grand Québécois de Laval
qui a fait ça.
Puis, je suis parti de rien.
Mon père,
j'en parle, il était au bar
pour avoir de l'argent pour une patine.
J'étais là.
Tu pars de là.
Ça, c'est hot. Regarde où tu Tu pars là-delà. C'est ça. C'est hot.
On regarde où tu es rendu aujourd'hui.
C'est ça.
Merci, Alexandre Degle.
Quelle histoire.
Il y a des leçons de vie à travers tout ça.
Je pense que le regard des autres,
c'est vraiment un exemple incroyable.
Tu n'es pas camouflé,
mais tu as refoulé des choses.
Tu t'es un peu tassé de l'autoroute.
Et là, tu reviens sur l'autoroute.
Ah non, je suis sur la voie de service longtemps.
Oui, mais pour des raisons.
Je suis dans un champ de patates un matin aussi.
Là, tu es revenu sur l'autoroute.
Alors, tu as le droit d'aller visiter les chemins de traverse,
mais pas pour le regard des autres. Parce que t'as envie
d'y aller. Mais merci de t'être prêté
au jeu. Très apprécié.
Merci de l'invitation. Très heureux de l'avoir fait.
Vraiment. Moi, j'ai découvert quelqu'un.
There you go. Alors, merci d'avoir été là.
Je vous rappelle quand même, parce qu'on a parlé
beaucoup du documentaire. Oui.
C'est Chosen One. Et c'est
sur Amazon Prime. Exact.
Donc, c'est consacré sur ton histoire. Et là, il y a toutes les images. Puis, ce qu'on voit avec ton père, c'est sur Amazon Prime. Donc, c'est consacré sur ton histoire
et là, il y a toutes les images.
Ce qu'on voit avec ton père, c'est particulièrement touchant.
Alors, je voulais vous le dire parce que comme on lui a fait
référence souvent, alors merci tout le monde
et on se dit au prochain podcast.
Cet épisode était présenté par
Karine Jonca, la référence en matière
de soins pour la peau au Québec.