Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #57 Ludivine Reding | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: June 3, 2024Dans ce cinquante-septième épisode d’Ouvre ton jeu, j’ai la chance de recevoir la comédienne Ludivine Reding. Celle-ci me parle de sa passion première, le doublage, ainsi que de son début de ...carrière à un très jeune âge. On y aborde bien évidemment son rôle pivot dans Fugueuse, ainsi que l’impact énorme de la série, en plus de parler de son rôle dans STAT, un incontournable. D’abord et avant tout, Ludivine parle avec grand amour de ses amis, de sa famille et de sa grande quête de liberté. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:09:56 - Cartes vertes 00:32:56 - Cartes jaunes 01:00:20 - Cartes rouges 01:18:38 - Carte mauve ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15.
Transcript
Discussion (0)
Je trouve ça injuste que cette grande et belle personne soit partie aussi jeune.
C'était tellement un beau véhicule pour la culture québécoise.
C'était tellement un groupe rassembleur.
Carline me fait vivre tellement d'émotions.
Je ne l'ai jamais rencontrée, mais son départ m'a vraiment beaucoup affectée.
Parce que, je ne sais pas, mais comme tellement de monde, je pense.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
est disponible partout en magasin
et sur rendolf.ca.
Bonjour tout le monde. Aujourd'hui, je
reçois une fille que
je trouve lumineuse,
qu'on a appris à connaître pourtant dans
un rôle qui se voulait
peut-être pas si lumineux, mais
qui a apporté quelque chose sur le plan
sociétal, qui a fait une différence
entre autres dans plusieurs familles,
chez plusieurs jeunes. On la voit
maintenant un peu partout.
Elle est dans notre télé.
Et j'avais envie de la connaître plus
que même si on la voit beaucoup, j'ai pas l'impression
de la connaître tant. Et j'espère
en tout cas qu'elle va nous ouvrir
son jeu. Bienvenue, Ludivine Redding.
Merci.
Ça va bien? Oui, ça va bien, toi?
Absolument. Je disais que
t'es arrivée,
t'es toute lumineuse. T'es arrivée
dans un rôle où ton personnage, effectivement,
était lumineux dès le départ, mais ton
personnage a vécu des choses
d'enfugueuse qui a...
Je trouve qu'il nous a amenés ailleurs,
qu'il nous a fait découvrir un univers.
Parce que la fiction,
des fois,
c'est plus un divertissement.
Ça peut être ça.
Dans le cas de Fugueuse, ça a été beaucoup plus qu'un divertissement. Ça a été
comme un son de cloche,
comme une alarme aussi de dire
« Regardez ce qui peut arriver. »
Est-ce que tu l'as vécu comme ça quand tu l'as fait?
Est-ce que tu étais consciente de ce que ça allait donner?
Il y a vraiment une différence
entre le pendant et le après.
Pendant
le tournage, je pense qu'on était tous
conscients qu'on faisait une série quand même
choc et importante.
En plus, ça a donné que c'était
pendant...
Il y avait beaucoup d'articles, il y avait beaucoup de
fugues. On voyait beaucoup dans le Journal de Montréal,
dans la presse, des articles là-dessus.
Puis je pense que les gens ne comprenaient pas nécessairement
les raisons de pourquoi les filles fugaient,
qu'est-ce qui créait tout ça.
Dans le fond, on avait juste...
Je trouve que les gens avaient beaucoup de préjugés
ou d'idées préconçues.
Puis même moi, je veux dire, en faisant la série,
j'ai tellement appris de choses.
J'ai lu aussi des livres.
J'ai rencontré quelqu'un par hasard qui était tombé là-dedans. Fait que même moi, ça m'a ouvert les yeux. Fait qu' en faisant la série, j'ai tellement appris de choses. J'ai lu aussi des livres. J'ai rencontré quelqu'un par hasard qui était tombé là-dedans.
Même moi, ça m'a ouvert les yeux.
En faisant la série, je savais que c'était pertinent.
J'étais comme rendue à, quand je parlais que je faisais ce rôle-là,
j'étais rendue à défendre ces filles-là.
Puis quand c'est sorti, c'est sûr qu'on était un peu stressés
parce qu'il fallait que les gens s'attachent à mon personnage pour un peu déconstruire ces préjugés-là.
Parce que si les gens ne s'attachaient pas à mon personnage,
ils allaient juste encore être dans la critique.
Ça fait qu'on était quand même un peu stressés.
Mais finalement, dès le début, on dirait qu'on a attiré un peu la curiosité.
Puis les gens y ont embarqué dans l'histoire.
Puis je me fais encore parler aujourd'hui.
Puis ça va faire six ans. Là, ça fait quatre ans que c'est sorti. Mais ça va faire six ans cet été que dans l'histoire. Je me fais encore parler aujourd'hui et ça va faire six ans.
Ça fait quatre ans que c'est sorti,
mais ça va faire six ans cet été que je l'ai tourné.
C'est fou comment ça a marqué
l'esprit des Québécois.
Je le sais.
C'est sorti sur Netflix en novembre,
donc il y a une nouvelle vague de jeunes.
Tu le sens maintenant que c'est sur Netflix?
Oui, parce que ça fait... Quelques mois.
Ah non, c'est ça, ça fait pas 4 ans, ça fait 6 ans
déjà. Ça fait 6 ans. Ouais, c'est sorti en 2018.
Pourquoi 2020? Fait que
il y a des jeunes que
il y a 6 ans, ils avaient 6 ans, fait qu'eux, ils pouvaient
pas l'écouter. Fait que là, en ce moment, c'est l'âge parfait pour
l'écouter. Fait qu'il y a plein de parents qui me disent
que... Pis il y a plein de monde aussi qui sont
arrivés au Québec pis qui ont appris le français
avec Fugueuse. Ça, c'est arrivé beaucoup aussi.
Parce que c'était tellement comme dans la culture populaire.
Fait que les gens, ils ont appris le français avec ça.
Fait que je trouve ça cool.
C'est comme ça crée des discussions.
C'est un bon moyen.
C'est arrivé tôt dans ta carrière aussi
d'avoir un personnage aussi marquant qui te suit.
Il y en a qui, ça leur arrive plus tard.
À quel âge tu as commencé?
La première fois qu'on te filmait
avec une caméra professionnelle.
Je faisais des petites pubs quand j'étais jeune,
à l'âge de 3 ans.
J'avais fait une pub pour McDo.
Je faisais des photos dans des magazines aussi.
Mais à un moment donné, à 5 ans,
ça ne me tentait pas d'aller en audition.
Je disais à mes parents,
j'avais aucun intérêt à faire ça.
Puis après, pas longtemps après, c'est genre revenu.
Puis là, j'en parlais.
Parce que mes parents, ils voulaient pas me pousser.
Mon père, il fait du doublage dans la vie.
Mais il fallait que ça vienne de moi.
Puis à un moment donné...
Puis comme mes parents m'ont eu jeune, ils me traînaient un peu partout.
Fait que mon père, il me traînait en studio de doublage.
Puis je me rappelle le moment où j'avais dit à mon père que je voulais faire ça.
Mais il faut que tu saches lire.
J'étais un peu jeune.
Vu que j'ai dit ça, il m'a refait faire des auditions.
J'ai fait le vidéoclip de Marie-Mé
quand j'avais 7 ans.
J'ai joué dans un film avec
Caroline Davernance, Carole Laure,
Marc-André Grondin
quand j'avais 8 ans. C'est des petits trucs
que j'ai faits jeune, mais c'est arrivé plus tard
que j'ai joué à la télé.
Je faisais toujours des petits trucs ici et là,
mais le doublage a commencé tôt dans ma vie,
à partir de 8 ans.
Est-ce que c'est une passion pour toi?
Le doublage?
Oui, ma passion numéro un.
Je dois beaucoup de ma carrière de comédienne au doublage.
On en parlait un peu avant l'émission.
Je trouve que ça... Je n'ai pas fait de décolle.
Chaque parcours d'acteur est différent.
Puis moi, c'est vraiment de par le doublage
que j'ai commencé.
Puis comme on n'a pas de préparation vraiment
en amont à faire,
tout le travail se fait en studio.
Fait que tu regardes la scène une première fois,
tu la fais, t'as ton directeur qui te dirige
puis qui te donne des consignes.
Fait qu'il faut vraiment que tu t'adaptes rapidement
puis que tu sois prêt à te revirer sur un scène.
Si ce que tu fais, c'est pas la bonne affaire.
Fait que je trouve que ça m'a vraiment aidée.
Après, en audition, mettons,
quand j'arrive en audition, j'ai préparé une scène,
mais finalement, le réal est comme,
OK, j'aime ça, on va aller ailleurs.
On dirait qu'à cause du doublage,
j'ai l'habitude de faire ça facilement.
Fait que ça, c'était une de mes forces.
Pis non, c'est magnifique, le doublage.
Je suis chanceuse.
Quand je tourne pas, j'ai le doublage
qui est là aussi. Ça fait que je travaille
continuellement. – Parce que c'est quelque chose qu'on connaît
moins parce que c'est comme un métier de
l'ombre, le doublage.
– Mais c'est ce qui fait sa beauté aussi.
– Oui, sûrement. Puis comme ici,
on est des francophones, le doublage
est encore plus essentiel
parce qu'on est dans un univers anglophone.
Donc, on a besoin
de ce doublage-là. On a besoin aussi de reconnaître
notre texture.
Parce qu'il y a eu
quand même de grands débats versus le doublage
en France, le doublage fait au Québec.
C'est important que le doublage
reste au Québec, soit fait ici.
Et tu fais partie de cette grande famille-là
qui représente
notre langue.
Oui.
Ça, c'est important, j'imagine.
C'est tellement important.
Parce qu'il y a des gens qui ne comprennent pas l'anglais,
dans le sens que ça arrive.
Fait que de permettre une option de qualité
avec justement nos expressions,
parce que quand c'est doublé en France,
ça peut être un super bon doublage,
mais moi, je me rappelle Madagascar,
quand on était jeunes, était doublé en France.
Puis ils utilisaient des expressions très, très nichées à la France que, mettons, moi, en France, je me rappelle Madagascar, quand on était jeunes, était doublé en France. Puis ils utilisaient des expressions
très, très nichées à la France que, mettons,
moi, enfant, je comprenais pas. Ça me faisait pas
que je comprenais pas le film, mais
je veux dire, si, au contraire, ça avait été doublé ici,
bien, je sais pas, on dirait que ça fait que t'as plus
un sentiment d'appartenance, puis
ce qui est cool aussi en doublage, c'est que t'as des acteurs attitrés,
fait que, mettons, un Johnny Depp, bien,
tu peux entendre sa voix en francophone, ça va être la même tout le temps,
fait que je sais pas comment... Toi, c'est qui? Est-ce que t'as des personnages attitrés? Fait que, mettons, un Johnny Depp, tu peux entendre sa voix en francophone, ça va être la même tout le temps.
Toi, c'est qui? Est-ce que tu as des personnages attitrés?
Oui, j'en ai. J'ai Catherine Newton en ce moment que je double vraiment beaucoup.
Chloé Grace Moretz, Joey King.
Il y en a beaucoup.
Mais mettons, ça, c'est les trois grandes.
Et tu prêtes ta voix aussi à des publicités.
On la reconnaît, ta voix.
Quand on est dans notre voiture, c'est Ludivine.
Oui, ça aussi, c'est un autre...
Il y a le doublage de films, de séries,
mais il y a aussi de la pub de voix, mettons.
Fait que ta voix est importante.
Oui, tellement.
J'ai eu des problèmes de voix après Figueuse,
la fatigue et tout, puis c'est stressant
de sentir que ton médium est affecté
parce que c'était bien important pour moi.
Est-ce que tu as assez de voix pour ouvrir ton jeu?
Oui!
Alors, je t'explique, Lady Vins.
Est-ce que tu t'es déjà fait tirer aux cartes, aux tarots?
La première fois, c'était il n'y a pas si longtemps.
Parce qu'avec la gang de stats,
on est allé manger quelque part.
Puis dans un des restos, dans le fond du resto,
il y a une tireuse de cartes.
Puis on est allé, puis tu as genre un 10 minutes avec la personne. C'était la du resto, il y a une tireuse de cartes. Puis on est allé
puis tu as genre un 10 minutes avec la personne.
C'était la première fois que je me faisais tirer aux cartes.
C'était super cool.
Mais moi, je te dirais pas que t'as bonne aventure.
C'est toi qui vas répondre aux cartes. On va l'apprendre
par ta bouche. Alors, il y a
le niveau vert. C'est des cartes
plus générales.
C'est-à-dire qu'elles sont pas...
Je m'adresse ni à une femme ni à un homme. Je m'adresse
à une personne. En fait, je pourrais les poser
pas mal à n'importe qui, ces questions-là.
On ne sait pas si tu as des enfants,
si tu n'en as pas. Les gens deviennent plus
personnalisés. Les rouges,
on les a choisis pour toi.
Les mauves, c'est un niveau
hypothétique. S'il arrivait
quelque chose, comment tu réagirais?
Tu as le droit à un joker. Ça, c'est ta protection hypothétique. S'il arrivait quelque chose, comment tu réagirais? Tu as le droit à un joker.
Ça, c'est ta protection.
Donc, ça fait que, parce que
tu vas évidemment répondre à des questions,
puis moi, je te pose des sous-questions,
c'est une discussion. Puis là, tu te dis,
ça va trop loin, je suis tannée,
je veux aller à une autre.
Tu as le droit de dire, OK, je mets mon joker,
puis à ce moment-là, je vais passer à une autre question.
Alors, comment ça fonctionne, Ludivine?
Tu vas brasser les cartes vertes, puis c'est bien de les brasser
directement sur la table, elles sont un peu grosses.
Tu vas m'en donner cinq,
je vais te les lire. Et tu vas
en choisir une, et je vais en choisir une.
Donc, on répond à seulement
deux questions de ces questions-là. Là, tu m'en donnes
cinq.
Ça, ça nous apprend quand même à connaître ta personnalité.
Sur quel trait de caractère
as-tu dû travailler?
Quelle personne a fait une différence
dans ta vie? Quelle place prend
l'amitié dans ta vie? De quoi
as-tu peur? Puis quelle importance
accords-tu au regard des autres?
Mon Dieu, c'est des bonnes questions.
J'aimerais répondre à la question de l'importance accords-tu au regard des autres? Mon Dieu, c'est des bonnes questions. J'aimerais répondre
à la question de l'amitié.
Quelle place prend l'amitié dans ta vie?
Ultra importante. Je trouve que
les amis, c'est la famille que tu choisis.
Puis mes amis,
c'est vraiment mes piliers. Dans ma vie,
je suis quelqu'un qui est très proche. Puis quand on entre
dans mon
intimité, dans ma bulle, je suis quelqu'un qui est très proche. Puis quand on entre dans mon intimité, dans
ma bulle, je suis quelqu'un qui est très généreuse, mais présente aussi. Pour moi,
des amis proches, on est dans le quotidien. J'ai beaucoup d'amis, dans le sens proche,
mais mettons qu'on parle de mes meilleurs amis, je vais les appeler à tous les jours.
Puis on peut se parler
pendant des heures.
Je sais précisément ce qui se passe
dans leur job, ce qu'ils ont dit à telle personne.
On est tout le temps dans les nouvelles.
Pour moi, ça, c'est super important.
Donc, tu partages quand ça va et ça ne va pas.
Oui, tout. Vraiment.
Il n'y a aucune limite. Je ne suis pas quelqu'un de très pudique
non plus vraiment dans la vie, à tous les niveaux.
Avec les gens que je suis proche.
Je partage
les moins bons coups,
les meilleurs
côtés.
Chez moi aussi, on appelle ça avec mes amis
c'est comme notre
point de ralliement.
Ma porte est toujours, mes amis
ont les deux blo doubles de clés.
Puis ils rentrent chez moi quand ils veulent.
Puis ils peuvent m'attendre avec leur ordi
quand ils finissent de travailler,
le temps que j'arrive.
Puis c'est important pour moi.
Je suis en couple aussi, mon chum.
C'est important pour moi que mon chum,
il accepte ça aussi.
Parce qu'il habite avec toi?
Il habite avec moi.
Il habite dans ta communauté?
Il habite...
Oui, c'est ça.
Un de mes meilleurs amis habite au-dessus de chez nous.
En fait, c'est mon locataire.
Je lui loue un des condos au-dessus.
Puis mon autre meilleur ami habite à comme quatre rues.
Fait qu'après, j'ai plein d'autres amis,
mais eux, mettons, c'est comme mes piliers.
Puis mon chum, quand je l'ai rencontré,
il y a une gang d'amis vraiment forte.
Puis eux, c'est devenu mes meilleurs amis aussi.
Chaque vendredi, chaque samedi,
ça consiste à ce qu'on fait
avec nos amis. On se fait des chalets,
on se fait des sorties.
Ça me permet vraiment de décrocher
de ma vie,
du travail,
des tâches.
C'est vraiment ce qui me procure du bonheur.
C'est la famille que tu choisis, tes amis.
Tout le monde va vouloir être ton ami.
Un double de la clé.
C'est le fun comme image.
Donc, tes amis, ils ouvrent le frigo, ils se font un café.
Moi, je suis ultra comme...
J'appelle mon ami, je lui dis
« Qu'est-ce que tu veux souper en soupe chez nous? »
J'ai l'habitude d'être toute seule.
Je suis bien toute seule, mais
quand j'étais célibataire,
mes amis pouvaient passer des jours en ligne chez moi.
Ça fait combien de temps que t'es en couple?
Ça va faire cinq ans, cet été.
Donc, ça va bien?
Oui. Non, vraiment.
Je pense que j'ai rencontré ma personne.
Comment tu l'as su?
C'est une bonne question,
parce qu'on est vraiment différentes de prime abord.
Mettons, si on se connaît pas... Si on regardait sur papier.
Oui, sur papier.
C'est un gars de tête,
c'est un gars de finances, de droits.
Moi, je suis l'artiste.
Mais on se rejoint de par notre désir d'aventure,
notre spontanéité,
notre désir de liberté aussi,
nos projets,
puis notre vie sociale,
familiale.
Je pense que
je l'ai su quand
j'ai vu qu'on s'élevait
mutuellement.
Mon chum, il est zéro
dans le même milieu que moi,
mais il me pousse tellement à être une meilleure version
de moi-même à plein de niveaux.
Je pense que je lui apporte, je ne sais pas,
une certaine ouverture sur
certains sujets.
J'apporte beaucoup de spontanéité
aussi dans notre couple. Je trouve ça cool que mon...
C'est important pour moi que mon partenaire
embarque là-dedans, dans ces folies-là.
Vous vous complétez.
Vous arrivez à...
C'est comme si vous mettiez en place votre propre
culture de couple. Vous partez pas
de la même place, mais vous avez
un centre. Ça, c'est important,
cette différence-là,
et de décider
que l'autre amène plus de
folie. Toi, en même temps,
il t'apporte autre chose.
Il y a beaucoup de folie. Dans le fond, finalement, j'ai réalisé qu'on se
ressemblait plus qu'on pensait. On est partis
notre premier voyage ensemble.
Puis les deux, on n'est vraiment pas organisés.
Quand on part, on est vraiment sur un coup de tête.
Vous lâchez prise.
Oui.
Puis à un moment donné, on s'est ramassé
qu'on avait nulle part où dormir.
Fait qu'on a fait du camping sur le bord de la plage
en Guadeloupe.
Puis il arrive des situations.
Puis je réalise qu'on réagit de la même manière.
Puis ça, j'ai compris que c la même manière. Ça, j'ai compris
que c'était ma personne, puis j'ai aussi compris que c'était ma personne
quand, au fil des années, la passion
n'a pas diminué.
Je trouve qu'on est tout le temps capables de...
On ne se prend pas pour acquis non plus.
Ça, je trouve que c'est...
Après 5 ans, c'est bon.
Cette passion-là demeure.
Qu'on a envie de faire des trucs ensemble.
Tes amis, est-ce que c'est des amis d'enfance?
Même pas.
J'ai des meilleurs amis d'enfance.
On ne se voit pas souvent, mais quand on se voit,
c'est comme mes soeurs.
J'ai grandi avec elles sur une île à Laval,
avec mes parents.
C'était mes voisines, mais j'ai grandi avec elles
de 7 à 12 ans.
As-tu des frères et soeurs?
Un petit frère.
Elles ont un petit frère aussi. En arrière de chez nous, il y avait un gars qui est frères récents? Un petit frère. Puis lui, dans le fond, elles, elles ont un petit frère aussi.
Puis en arrière de chez nous,
il y avait un gars qui est de l'âge de mon frère.
Puis eux, lui, c'est comme ses frères.
Fait que c'est comme,
on était une petite communauté encore sur cette île-là.
Fait que ça, c'est mes amis d'enfance.
Après, j'ai eu comme des phases d'amitié.
J'ai eu mes amis du secondaire
qui étaient très proches.
Mais depuis le passage à la vie adulte,
c'est plus des amitiés que j'ai eues à partir
de ma vingtaine.
Puis ça, c'est comme tu as connu
le succès médiatique.
Quand tu es arrivé
jeune dans l'œil du public,
j'imagine que ça fait du bien aussi
d'avoir ces amis-là.
D'avoir quelque chose parce que
il y a quelque chose d'un peu fou
tout d'un coup d'être reconnu partout aussi rapidement et d'être associé à quelque chose parce que il y a quelque chose d'un peu fou tout d'un coup d'être reconnue partout
aussi rapidement
et d'être associée à quelque chose
qui veut dire qu'il y a un sens aussi
au niveau sociétal.
Donc, c'est ton refuge aussi?
Oui, vraiment. Puis je suis comme ultra chanceuse
parce que les deux amis
que je te parlais tantôt, eux, je les ai rencontrés
comme un an
ou six mois avant que... Genre, je savais
que j'allais tourner Fugueuse, mais on savait pas
ce que ça allait être. Fait que...
Ça a comme créé une certaine...
C'est rassurant parce que je sais que
ils vont pas se gêner
de me dire des trucs comme après Fugueuse.
C'est tellement arrivé vite aussi que c'était
vraiment un tourbillon. Puis je savais que
j'avais de la difficulté à vivre le moment présent
parce que tout allait trop vite. Puis il y avait toujours mes amis pour me ramillon. Puis je savais que j'avais de la difficulté à vivre le moment présent parce que tout allait trop vite.
Puis il y avait toujours mes amis pour me ramener.
Je me disais, hey, fais juste enjoy le moment que t'as.
Arrête de penser aux messages que t'as pas répondus.
Arrête de penser à comme...
Ça m'a vraiment aidée à me recentrer.
Mais ça, ma famille aussi.
Mais pas que je commençais à avoir la grosse tête,
c'était plus que c'était tellement étourdissant.
Oui, t'as besoin d'une place pour te poser.
Est-ce que t'as déjà eu des peines d'amitié?
Oui, j'en ai eu.
Un ami que j'étais vraiment...
On est encore proches,
c'est juste qu'on se voit vraiment moins
depuis, mettons, la pandémie.
Mais ça a été un de mes amis
qu'on était 7 jours sur 7 ensemble.
Tout pas mal, la fin de secondaire,
mon CGE, mon début de vie adulte.
Puis on s'est comme un peu perdu de vue.
C'est sûr que ça fait de la peine.
Tu as tellement vécu de choses
avec cette personne-là que des fois, la vie fait juste
que tu te vois moins, mais tu ne comprends pas pourquoi
nécessairement il n'est pas rien arrivé.
Puis l'amitié
homme-femme?
Moi, j'y crois.
Parce qu'il y en a qui ne veulent pas croire.
Je ne sais pas s'ils ont eu des mauvaises expériences,
mais il y en a pour qui c'est quelque chose
qui n'est pas possible. Toi, c'est clairement possible.
Mes deux meilleurs amis,
moi, c'est des gars.
Après,
j'avais ce débat-là avec quelqu'un
parce qu'il était comme, oui, mais peut-être que pour le gars, ça ne part jamais
au départ d'une intention d'amitié.
Je suis comme, OK, peut-être.
Après, je pense qu'il y en a qui part vraiment
de prime abord d'amitié.
Après, je ne sais pas,
si ça commence par que le gars a une attirance,
finalement, vous réalisez que vous êtes plus des amis,
en quoi ça change?
En quoi ça diminue ton amitié?
Si vous finissez par juste
accepter que la nature de votre relation
C'est de l'amitié
Je ne sais pas dans cette direction
Je ne vois pas en quoi ça diminue
Le fait qu'au pire le gars te trouvait
De son goût au début
Ça change avec le temps
C'est de ne pas se priver
J'ai un de mes amis
Au début on était plus jeunes, puis il était plus...
On était au secondaire, puis il me trouvait
de son goût, mettons. Puis on a commencé
à être amis parce que lui, il était... Je sais pas.
Mais on était
tellement proches, puis on avait tellement connecté,
puis on a juste fait comme...
Moi, j'ai toujours mis carte sur table.
Lui aussi. Puis on est juste devenus
les meilleurs amis du monde.
Je veux dire...
En tout cas, je suis naïve aussi.
Non, mais dans le sens que ça a été nommé.
Ça a été nommé.
Vous en avez parlé.
Ça ne s'est pas arrivé.
Si ça avait eu...
Ça aurait pu arriver.
Ça serait arrivé.
C'est tout.
Je veux dire...
Pourquoi se priver d'une relation?
Parce qu'il y a un risque? Oui, c'est ça. Je veux dire, mais ça... Pourquoi se priver d'une relation? Parce qu'il y a un risque?
Oui, c'est ça.
Je pense que tant que tout est clair...
Oui, parce qu'en même temps,
je trouve que c'est se priver
comme de 50 % du monde.
Mais oui, tout commence
par une attirance physique, au début,
peut-être, je ne sais pas.
Non, mais c'est intéressant ce que tu dis,
puis ton chum, en même temps,
dans une relation amoureuse aussi,
il y en a des fois que
le conjoint ou la conjointe est jalouse
et on doit mettre un terme
à ces relations-là. Ça arrive, ça.
Alors, pour toi,
j'imagine que c'était quelque chose qui n'était pas...
Je ne pourrais pas. Ce serait impossible.
Ce n'était pas négociable, cet aspect-là.
Mes amis étaient dans ma vie avant toi, dans le sens.
C'est mes amis. Si vous voulez que je te dise.
Non, c'est...
Je suis tellement proche de mes amis,
il y a personne qui peut...
En fait, je veux pas être contrôlée dans la vie.
Ça, pour moi,
j'ai besoin de ma liberté
et de prendre mes propres décisions.
Je peux me faire challenger.
J'adore ça.
Mais tu as ton territoire.
C'est juste que je suis une grande personne
et je vivais avant que tu arrives dans ma vie.
Tu n'as pas à me dicter quoi faire.
J'adore ça.
Je ne vais pas dicter l'autre personne non plus.
Il peut avoir des amis de fille.
100%.
J'aime ça.
Moi, en tout cas, j'ai entendu souvent,
moi j'ai beaucoup d'amis de gars aussi,
puis j'ai toujours eu plus d'amis.
Maintenant, j'ai plus d'amis de filles en vieillissant, c'est drôle.
Il y a quelque chose qui s'est approfondi dans mes amitiés féminines,
mais quand j'étais plus jeune, j'avais plus d'amis de gars.
Puis des fois, ça challengeait certaines personnes.
Mais je disais,
en quoi ça vous appartient?
Il y a quelque chose qu'il ne faut pas... Si on le sent comme ça, on le sent comme ça.
Je vais te poser une question.
Qu'est-ce que je pourrais te poser?
Sur quel trait de caractère
as-tu dû travailler?
C'est une bonne question.
Je pense à quand même quelques affaires.
J'ai tendance à
mal prendre la critique
de prime abord.
La critique que je trouve,
même si elle se veut constructive, des fois,
je me boque un peu.
Mettons quand,
je ne sais pas, quand mon chum
me reproche
quelque chose, j'ai aussi tendance à remettre
les choses à plus tard.
Ça, c'est à travailler.
Mais des fois, mon chum est tellement droit,
lui, qu'il me reproche ça.
J'ai tendance à me fermer.
Après, je réalise qu'il a quand même raison.
Ça venait d'un bon fond.
Sur le coup, je n'ai pas ça.
Sur le coup, j'ai de la difficulté à assumer
que c'est vrai que je n'ai pas fait ce que j'aurais dû faire.
Des fois, j'ai de la difficulté et j'ai travaillé là-dessus.
Je m'améliore.
Quand tu parles de la critique,
est-ce que c'est aussi la critique professionnelle?
Non.
Mettons que je suis sur un plateau
et que je me fais diriger parce que je ne sais pas.
Essaye ça plus de même. Zéro.
On est dans le travail et ça, c'est
100 % correct.
C'est ton personnage aussi.
Oui. Je suis là pour m'améliorer.
C'est ça aussi le travail.
Oui, oui. Quand on est dans le travail,
c'est vraiment correct. C'est plus sur le plan personnel, en fait.
Quand on critique, je ne sais pas,
quelque chose dans le quotidien
ou dans mes relations,
mettons.
Toi, est-ce que tu critiques les autres?
Pas beaucoup.
Je ne pense pas.
Jamais dans la critique, je pense.
Juste dans le « Ah, tu m'as pas aidé à faire ça.
Aide-moi. »
Je suis pas beaucoup dans le reproche, en fait.
Je pense pas.
Non.
Mais t'as l'air facile à vivre.
Oui, je pense.
Non, je pense que je suis facile à vivre.
Après, j'ai mon caractère de cochon des fois.
Attends, explique-moi, c'est quoi ton caractère de cochon?
Je ne sais pas.
On dirait que mes amis et mon chum seraient mieux placés pour...
Des fois, justement, quand on me reproche trop d'affaires
et je sens que j'ai beaucoup donné des trucs,
je peux devenir fâchée puis boudée, mettons.
Ça, c'est pas cool.
Le boudage, ça, c'est pas le fun.
Mais je suis même, depuis que je suis petite,
mon père est lycée, puis il rit de moi, mais comme...
Je travaille vraiment là-dessus.
Mais c'est parce que des fois, j'ai de la difficulté, quand il y a
une confrontation, à parler de mes émotions sur le moment.
Je suis quelqu'un qui a besoin de...
Tu prends un recul.
Je prends un recul parce que sur le coup c'est comme si
j'étais pas capable de mettre en mots ce que je ressentais
à l'intérieur
je suis comme
tu as parlé de ton père
ça fait quelques fois que tu en parles
j'étais en train d'en parler
j'ai su qu'à un moment donné on était au bal de la jonquée
il était là
tu étais avec ton père
et vraiment vous avez une relation.
Vous avez l'air très proche.
Est-ce que je me trompe ou est-ce que c'est comme ça dans votre vie?
On est hyper proches, vraiment.
Mais on travaille ensemble aussi.
Il fait du doublage, ça fait qu'on se côtoie aussi beaucoup sur le plan professionnel.
Ça fait qu'on a la même passion.
Puis tu disais tantôt que tes parents t'ont eu jeune.
Oui, mon père a 21, ma mère a 19.
Donc, tu n'as pas tant de différence d'âge?
Non, bien c'est ça, ça crée au fil du temps une relation aussi d'amitié,
autant avec ma mère qu'avec mon père.
Je suis proche de mes deux parents pour différentes raisons,
mais mon père et moi, c'est juste qu'on a les mêmes passions.
On aime le hockey, on écoutait des films ensemble,
la musique, le doublage,
le sport.
Ça fait qu'on est
très proches depuis
que je suis toute petite.
Puis il aime se venir
à des événements avec moi,
plus que ma mère, mettons.
C'est pour ça qu'il était venu au bal la dernière fois.
Est-ce que tu vois sa fierté?
Est-ce qu'il te le nomme aussi?
Non, mon père, il est fier. Je le sais qu'il est fier.
Mais
ce que je suis ultra reconnaissante
de ça aussi, c'est que même quand j'ai commencé
à faire du doublage,
il ne me laissait jamais m'asseoir sur mes lauriers.
Je trouve ça vraiment...
C'était tout le temps, pas dans la critique justement,
mais dans le comment tu peux t'améliorer.
Parce que ce n'est pas vrai qu'à 9 ans, j'étais la meilleure version de moi-même'améliorer parce que c'est pas vrai que
à 9 ans j'étais la meilleure version de moi-même en doublage
ça n'a pas rapport
c'était tout le temps, on écoutait les films que je faisais
c'était ok là, sur tel point
tu peux t'améliorer, c'était tout le temps comme
dans le travail mais ça je suis vraiment
reconnaissante parce que ça fait que
j'ai toujours envie de m'améliorer
puis là quand il voit ta carrière aujourd'hui
ben je pense qu'il est content pour moi, c'est ce que je voulais j'ai toujours envie de m'améliorer. Puis là, quand il voit ta carrière aujourd'hui...
Je pense qu'il est content pour moi.
C'est ce que je voulais.
Oui, c'est parce que ton père, c'est un acteur de formation.
En doublage.
C'est vraiment en doublage.
Donc, on ne l'a pas vu dans une série ou quoi que ce soit.
Non, mais il est belge.
Mon père est arrivé ici à l'âge de 10 ans.
Il a commencé à faire du doublage.
Je ne sais pas, ça a été sa voie.
Donc, toi, tu as de la famille ailleurs.
Oui.
Est-ce que tu vas les voir souvent?
J'allais vraiment les voir souvent.
On avait une maison en France.
Mon grand-père avait acheté cette maison-là
pour qu'on se réunisse toute la famille.
Mais lui, il est en Belgique.
Dans les dernières années,
il avait déménagé à temps plein dans notre maison en France.
Moi, c'était vraiment comme...
Il y a un lieu dans ta vie où tu te sentais bien,
c'était cette maison-là. Mon grand-père l'a vendu
parce qu'il était trop d'entretien. Il était rendu
tout seul. C'est un grand voyageur
aussi. Il avait comme envie de...
Il y a genre 74 ans,
75 ans, il avait comme envie
de faire des... Pas des derniers
gros voyages, parce que c'est dur à dire
de même, mais il avait comme envie de ne pas être prisonnier d'une maison
puis d'être libre de partir.
De profiter de sa vie.
Comme là, il vient de partir deux mois.
Il a fait toute l'Amérique du Sud.
Ah oui?
Oui.
OK, c'est un aventurier.
Il est incroyable.
Il s'appelle comment ton grand-père?
Patrick.
J'aime tellement cette personne.
Parce que tu as ce côté-là aussi.
Oui. Partir en voyage.
Je pense que ça doit être de lui que je retiens ça.
C'est un fou.
Lui, il est parti de la Belgique quand il était jeune
sur le pouce jusqu'en Asie.
Dans le temps, tu pouvais pas communiquer
avec ta famille, il envoyait des cartes postales.
Tout le monde se demandait s'il était correct.
C'est vraiment une belle personne.
J'allais beaucoup le voir avant.
Ça fait deux ans qu'il a vendu la maison, fait que je l'ai pas
revu depuis
Ah mais c'est rare qu'on entend ça, c'est quelqu'un qui part
comme ça
à 75 ans
et qui dit je m'en vais
mais c'est inspirant en même temps, je trouve d'avoir
quelqu'un dans sa famille
qui a cette grande liberté-là
et qui met de l'avant ce qu'il a envie.
Oui. Non, vraiment.
Je suis contente qu'il se soit écouté
parce que ça aurait été facile de garder la maison pour nous
parce qu'autant mon oncle en Belgique,
mon frère et moi ici,
on capotait sur cette maison-là.
Il aurait pu la garder pour nous,
mais je suis contente qu'il se soit écouté.
Est-ce que tu aimerais ça faire carrière aussi en France?
Là, j'ai une agente.
Ah oui, tu as une agente.
Depuis cet été.
OK.
J'ai fait deux auditions à date cet hiver.
J'ai eu des super bons retours,
mais ça n'a pas fonctionné.
Mais juste, je me dis,
je ne voulais pas avoir de regrets
et ne pas l'avoir essayé.
Si ça ne fonctionne pas, ce n'est pas grave.
Tu vas en faire d'autres, des auditions.
Le fait de te faire voir aussi,
il faut participer, il faut commencer
à quelque part.
Je n'ai pas fait de cinéma, moi, beaucoup.
Souvent, c'est le cinéma québécois qui voyage plus
que nos séries, ce qui est dommage parce qu'on fait
des super bonnes séries.
Je n'ai pas vraiment de visibilité
en France, un peu plus, vu que
Fugueuse, quand c'est sorti sur Netflix,
ça a été top 3 en France. Là, un peu plus, vu que Fugueuse, quand c'est sorti sur Netflix, ça a quand même eu...
Ça a été top 3 en France.
Ça fait que ça a quand même été un peu écouté,
ce qui est cool. Mais...
C'est ça, j'ai pas énormément... Fait que mettons dans une des réponses
d'audition, c'était comme, on a vraiment
beaucoup aimé ce qu'elle a fait, mais on va
plus aller vers quelqu'un qui a plus de
notoriété en France. Ce qui est bien correct.
Mais je suis contente
de l'essayer. Mais t'aimerais ça, là?
Oui, j'aimerais ça.
Faut-tu lancer ça? Écoute, pas très univers.
La manifestation.
On lance ça dans l'univers et on espère que ça va retomber en France.
Mais parce que, bon, en même temps,
c'est un endroit que tu connais aussi.
J'ai la double nationalité
européenne.
Ah oui, ben là.
Mais ça, ça doit faciliter peut-être aussi quand tu veux travailler.
Je ne sais pas. Peut-être pour le permis.
Peut-être, oui.
Mais toi, tu n'as pas besoin. Dans le fond, si tu t'en vas là,
tu peux travailler comme tu veux.
Oui, c'est ça. Parce que j'ai le passeport belge.
Tu as le passeport.
Là, tu as une agente là-bas. Il y a quand même une volonté
qui est signifiée.
Oui, je voulais l'essayer.
Non, mais tu es toute jeune. Tu as quel âge?
27.
Je t'ai dit ça,
peut-être que tu disais pas ton âge. En fait, t'as 27 ans.
Donc, tout est possible. Ben oui, non, c'est ça.
Si ton grand-père à 75
ans s'en va... Faire le tour
de l'Amérique.
C'est ça, mais je te souhaite de faire
carrière à l'extérieur.
Mais tu sais, pas à l'extérieur, mais d'élargir le territoire.
Ça veut pas dire de quitter le Québec. Ah, jamais, je voudrais jamais quitter le Québec. l'extérieur, mais d'élargir le territoire, ça ne veut pas dire de quitter le Québec.
Ah, jamais, je ne voudrais jamais quitter le Québec.
C'est élargir le territoire.
Puis toi, est-ce que tu parles anglais aussi?
Je parle anglais, oui, j'ai fait mon cégep en anglais.
Donc, tu pourrais...
J'ai un agent du côté anglais,
Canada anglais,
mais je me sens moins à l'aise en anglais,
parce qu'on dirait que
c'est plus l'accent,
mettons, c'est plus...
Genre, j'ai pas un accent dégueu,
mais j'ai pas non plus un accent parfait.
Tu l'entends que je suis francophone.
Des fois, je me sens un peu imposteur,
mais en même temps,
j'en fais des auditions, puis je suis...
J'aime ça. Je me dis peut-être qu'à un moment donné,
l'accent, ils vont aimer ça.
Ben oui, mais il y a des personnages aussi, des fois,
qu'ils veulent qu'il y ait un accent l'accent, ils vont aimer ça. Il y a des personnages aussi, des fois,
qu'ils veulent qu'il y ait un accent aussi.
J'essaie quand même.
Pour tout le monde, quand tu dis que tu as un agent en Canada anglais,
une agente en France, ça veut dire
que ce sont des gens qui regardent
les auditions, qui se déploient
et qui vont te soumettre.
Donc, ils font du démarchage
pour toi. Oui, exact. Ils regardent
ce qui se passe. Est-ce que tu as une agence
aux États-Unis? Non.
Non, ça, non.
Mais en même temps, je trouve ça bien
parce que tu fais les choses pour que ça arrive.
Bien, c'est ça. Je mets tout en place
puis moi, je suis bien
heureuse de rester au Québec. C'est mon pays.
C'est ici où je me sens bien. Fait qu'après, je suis bien heureuse de rester au Québec. C'est mon pays. C'est ici où je me sens bien.
Après, si je peux aller des fois voyager ailleurs
pour travailler, tant mieux.
J'ai mis tout là.
Mais le primordial, le plus important pour moi,
c'est que ça continue au Québec.
Là, tu as vu, avec Stat, tu as pas mal fait d'autres choses.
Donc, Stat, ça doit t'occuper quand même un peu.
Oui, c'est sûr.
C'est le meilleur des mondes.
Neuf mois de mon année en tournage.
C'est une grosse famille.
Avec une belle gang, oui.
Oui, on a reçu ton collègue,
Lou-Pascal Tremblay.
Il disait à quel point c'était extraordinaire
comme plateau.
Puis nous, à la télé, on voit les acteurs,
mais il y a toute une grande équipe technique derrière,
la production, l'auteur.
Tout ça, pour moi, l'auteur. Tout ça, pour moi,
c'est tellement...
On est vraiment une belle famille.
Tu travailles fort.
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Je te donne le niveau jaune.
Donc, tu vas les brasser.
Tu vas m'en donner quatre cette fois-là, Ludivine.
Ah oui? Je les brasse.
Tu les brasses, tu m'en donnes quatre.
Et tu travailles avec Suzanne Clément
qui a une carrière aussi.
Suzanne, c'est une des personnes
que j'admire le plus.
Bien oui.
Je l'aime tellement.
Je la trouve hallucinante.
Écoute, moi, je ne l'ai jamais rencontrée, Suzanne,
mais toutes les fois qu'elle fait un rôle,
il y a quelque chose.
C'est ça, elle fait carrière
ailleurs aussi, mais
son jeu est toujours...
Ça doit être quelque chose aussi de travailler avec elle.
C'est insuffisant.
Des fois, je peux être derrière le moniteur à la regarder jouer
et je suis comme en admiration.
Je ne reviens pas à un
que j'ai la chance d'apprendre
à ses côtés, mais c'est aussi
de... Moi, c'est son côté tellement libre
quand elle joue.
Après, je ne suis pas dans sa tête,
mais tu as juste tellement l'impression
qu'elle est libre.
Pour moi, c'est ça être un grand acteur.
C'est quand tu ne réfléchis plus et que tu fais juste le vivre.
Je trouve que Suzanne, c'est vraiment ça.
Après, il y a
évidemment tellement de travail en arrière,
mais comme... La regarder jouer, arrière, mais la regarder jouer,
c'est juste la regarder jouer,
j'apprends.
J'en trouve exceptionnelle,
cette actrice-là.
Puis on en a parlé autrefois
avec Lou Pascal,
puis on en a parlé aussi
avec d'autres acteurs.
Parce que quand tu...
Elle, elle est la tête d'affiche
de ce table,
la première qu'on va voir.
À quel point ça prend des qualités
aussi. Oui, tes qualités de jeu, mais tes qualités
humaines aussi.
Parce que...
C'est tout le temps là.
C'est des journées de pas possibles.
C'est vraiment un gros défi.
Être tout le temps
willing, être tout le temps
de bonne humeur, tout le temps
prête à jouer
et à travailler. C'est tellement énergisant willing, tout le temps de bonne humeur, tout le temps prête à jouer,
puis à travailler.
Je veux dire, c'est tellement énergisant pour les acteurs autour.
Et ça permet d'élever le jeu de tout le monde,
parce que c'est toujours avec l'énergie,
il n'y a pas de jeu moyen.
Même quand ça arrive, tout le monde est fatigué,
mais ça ne paraît pas.
Je la trouve vraiment fascinante.
Mais après, tous les acteurs autour,
Geneviève Schmitt, c'est aussi une des personnes
que j'admire beaucoup.
Honnêtement, je suis chanceuse.
Moi, je suis la plus jeune.
La plus jeune du plateau?
Mettons dans les acteurs.
Moi, dans les principaux.
C'est vraiment une chance. J'ai été choyée dans ma vie.
J'ai côtoyé des grands acteurs.
Michel Côté pour mon premier gros rôle.
Rémy-Pierre Paquin, Claude Legault.
Claude Legault, c'est mon mentor.
Fait que j'ai vraiment été chanceuse.
Attends, parle-nous-en un peu. Tu vas vite.
Non, mais parce que
il y a ce qu'on voit,
mais il y a l'aspect humain aussi.
Parce que c'est des rencontres que tu fais.
Tu exerces un métier,
on ne voit pas tout ce que...
Tu viens de nommer, entre autres, Michel Côté.
Ah oui, mais moi, Michel, c'était mon grand-père
dans la première série que j'avais de plus de 20 jours.
J'avais vraiment...
C'était quelle série?
La théorie du chaos, à Radio-Canada.
Puis je me rappellerai toujours la première fois
que je l'ai rencontré.
J'étais quand même stressée.
C'était les tests caméra.
C'était avant qu'on commence à tourner.
On essayait nos costumes.
Puis nous, on jouait une famille.
C'était mon grand-père.
Mon père, c'était Rémi-Pierre.
Il y a juste Michel qui est arrivé.
Il dit, ma petite fille.
On va avoir du fun cet été.
J'étais tellement enlevée
d'impression. Il était fin
avec tout le monde. Dès la première journée,
il se rappelait des noms de tout le monde.
Quand tu es une enfant et que tu as 16 ans,
tu regardes ça, je veux dire,
c'est sûr que tu deviens...
Tu veux. Tu veux être comme lui.
Comme ça, tu vois l'impact que ça a
de dire bonjour à tout le monde,
de se souvenir du prénom.
Quand il y avait... Je sais qu'il y avait une ancienne...
Ben, quand c'était la centième, quand c'était des bobines,
pis c'était la centième bobine,
ben souvent, les acteurs principaux ou la personne sur qui
était la caméra quand on a fait la centième bobine, ils payent le champagne à tout le monde. C'était une centième bobine. Souvent, les acteurs principaux ou la personne sur qui était la caméra
quand on a fait la centième bobine,
ils payent le champagne à tout le monde.
C'était une coutume.
Puis Michel, il faisait ça lui.
Il avait vraiment fait payer le champagne à tout le monde.
Moi, depuis, quand j'ai le rôle principal, principal,
mettons sur Fugueuse,
la première saison avec Claude,
on avait acheté des sushis pour tout le monde
puis du champagne pour une des journées de tournage. Puis la deuxième saison, avec Claude, on avait acheté des sushis pour tout le monde et du champagne pour une des journées de tournage.
Puis la deuxième saison,
j'avais invité toute l'équipe de tournage chez moi
avec des sushis, champagne.
Puis on était restés tout le monde jusqu'à 4h du matin.
C'était trop le fun.
Pour moi, c'est des choses que j'ai apprises
de ces grands acteurs-là.
Juste de comment ils sont.
Je pense que j'avais ça en moi,
mais juste de les voir agir sur un plateau.
Ça te permet d'être qui tu es pleinement.
Exact.
C'est comme ça.
Tu vois l'impact.
Tu l'as senti, l'impact sur toi.
Donc, tu veux recréer ça aussi.
Et de travailler dans le bonheur aussi.
On riait tellement.
Même si la théorie du chaos, c'était drôle.
Comme ils disaient, on riait. Même sur F la théorie du chaos, c'était drôle. Comme ils disaient,
on riait. Même sur Fugueuse,
avec Claude, on trouvait toujours des moments pour se faire luminer.
Claude Legault, c'était ton père dans Fugueuse.
Oui. Quel homme.
Qu'est-ce que tu as appris de Claude Legault?
La simplicité.
La bonté.
Toujours être dans l'écoute.
C'est vraiment d'une gentillesse, Claude.
Il est attentionné.
C'est ça.
Il est toujours là pour les autres, en fait, je trouve.
C'est pas quelqu'un qui a un gros égo.
Leur jeu, c'est une chose,
mais aussi
l'humain qui est derrière l'acteur,
qu'est-ce qui se passe avec l'équipe,
c'est important aussi, c'est ce qu'ils t'ont montré.
C'est qu'il y a quelque chose qui se prépare
avant le jeu.
C'est nous qu'on voit à l'écran,
mais sans toute l'équipe derrière,
il n'y a pas de nous à l'écran.
Souvent, nous, on a des pauses
dans notre journée parce qu'on n'est pas
nécessairement dans toutes les scènes de la journée,
mais notre équipe technique, c'est les premiers le matin
et c'est les derniers partis.
Eux, c'est intense. Ils ont des familles.
C'est une grande famille.
Je trouve que ces acteurs-là,
ils sont comme ça.
Toi, tu as toujours ta communauté pas loin.
C'est ton équipe, c'est ta communauté aussi.
Mais ça s'applique à tout le monde.
Quand on travaille dans un milieu,
il y a des gens, des fois,
qui vont être plus à l'aise
à travailler pour une équipe.
Il y en a qui s'est travaillé
dans une équipe. Avec toi, tu es
clairement avec l'équipe.
Dans l'équipe. C'est beau de t'entendre.
Puis en même temps, quel privilège
d'avoir travaillé avec Michel et Claude.
Tu auras peut-être encore ce privilège-là
avec Claude, mais Michel, qu'est-ce que tu retiens
de lui maintenant qu'il est décédé?
Bien, tout ce qu'il m'a appris.
Mes premiers moments sur un plateau
où Marc en était avec Michel.
Son rire, tellement contagieux.
Puis on n'a pas vraiment eu la chance
de se recroiser après.
Mais ça a été deux étés
de pur bonheur.
Puis je n'oublierai jamais
cette personne.
Il a laissé une grande trace.
On est rendu au nouveau jaune. Tu en choisis une. Puis, je n'oublierai jamais cette personne. Il y a laissé une grande trace. Il y a un grand pilier. Oui.
Il y a laissé une grande trace.
On est rendu au niveau jaune.
Tu en choisis une, je vais en choisir une encore.
À quel moment de ta vie aurais-tu souhaité que le temps s'arrête?
Quel type d'amoureuse es-tu?
À quel endroit te sens-tu en pleine possession de tes moyens?
Comment a évolué ta relation avec l'argent au fil du temps?
Oh, c'est tellement des bonnes questions.
C'est à quelle moment as-tu souhaité que le temps s'arrête? Quel type
d'amoureuse es-tu? À quel
endroit as-tu te senti en pleine
possession de témoigner?
Et comment a évolué ta relation avec l'argent
au fil du temps?
Je vais parler de ma relation avec l'argent.
Parfait. Vas-y.
J'ai commencé à faire du doublage quand même tôt dans ma vie.
C'est sûr qu'on est payé pour ça.
Mais ce que je suis vraiment reconnaissante de mes parents,
c'est qu'ils m'ont
tout le temps laissée être une enfant.
Fait que
pour moi, c'était un jeu,
le doublage, jusqu'à, mettons,
l'âge de...
C'est toujours un jeu,
mais mettons que tu deviens plus conscient
que tu dois gagner ta vie.
Mais toute enfance,
mon adolescence,
c'était un jeu.
Puis c'était dans un compte.
Puis on n'en parlait pas.
On n'en faisait pas un gros cas.
Ça fait que ça fait que je suis restée une enfant.
Je n'avais pas des besoins
dans le sens de quelqu'un qui...
Puis tu étais comme tes amis aussi.
J'étais comme mes amis. Il n'y avait pas de différence.
Parce qu'il aurait pu en avoir une.
Oui, je ne sais pas.
Parce que tu travaillais, tu jouais, mais tu étais rémunérée.
C'est ça.
Mais on n'en a jamais parlé.
À un moment donné, mon père s'est assis avec moi.
J'étais plus 12-13 ans.
Il m'expliquait qu'il y avait
un peu d'argent dans un compte,
qu'il voudrait faire un investissement avec pour moi,
pour mon futur.
Ça m'a fait comprendre des choses.
Mon père a fait un investissement pour moi.
Je suis hyper reconnaissante
d'avoir fait pour moi à cet âge-là
parce que j'aurais jamais eu ces connaissances-là
pour faire ça jeune.
Mais c'était une discussion. Il n'y a jamais eu aucun tabissances-là pour faire ça jeune. Mais c'était une discussion, puis il n'y a jamais eu
aucun tabou dans ma famille.
Fait que mes parents parlaient d'argent ouvertement,
mais sans aucune pression.
Puis c'était juste pour semer
des petits drapeaux pour m'aider plus tard.
Je trouvais ça bien.
Puis,
à un moment donné, t'as tes cartes.
Mais j'ai jamais été une immense dépenseur non plus. À un moment donné, tu as tes cartes.
Mais je n'ai jamais été une immense dépenseur non plus.
J'ai commencé à partir en voyage par moi-même,
avec des amis qui, à 18 ans,
ne gagnaient pas nécessairement leur vie.
Je m'adaptais à mes amis en voyageant en Asie pour 15 piastres par jour.
Je pense que le fait d'avoir
du monde qui avait
juste un parcours normal,
puis que je suivais
leur parcours, ça m'a juste
tellement aidée à...
Ça t'a dégagée de l'argent.
Ça m'a dégagée, puis ça faisait que je prenais pas des décisions
impulsives non plus.
Je pense que ça m'a responsabilisée
beaucoup avec mon argentait que je pense que ça m'a responsabilisée beaucoup
avec mon argent.
Puis je trouve que je suis quelqu'un qui est responsable
maintenant.
Je fais des investissements,
j'achète pas.
Ça m'arrive là aussi de profiter.
C'est quoi, tu fais toute folie là?
Ben, j'ai déjà rentré dans un magasin
puis j'ai acheté du linge
que je n'avais pas besoin.
Trop grosse facture, mettons.
C'est niaiseux.
Mais c'est rare, c'est ça.
Dans le sens que c'est...
Je vais dépenser
pour des trucs en tamis,
au resto,
en voyage,
mais pas...
Si je veux un iPad, je vais regarder sur Marketplace avant.
Juste parce que je ne sais pas.
Tu ne sais pas si tu le paierais plus cher
quand tu peux l'avoir moins cher.
Des fois, j'ai une tendance à...
On fait un métier aussi...
Instable.
Tu as beau bien gagner ta vie,
mettons, une certaine période,
tu ne le sais pas dans trois ans si tu vas encore faire ça
des fois il y a cette incertitude
qui me stresse aussi
c'est pour ça que j'ai envie d'être intelligente
et raisonnable
parce que t'es jeune quand même pour être raisonnable
t'as 27 ans
mais en même temps t'investis
dans des choses durables.
Oui.
Donc, t'assures...
Toi, tu dis, je veux assurer ma pérennité.
Parce que pour moi, la liberté,
c'est d'être capable de faire ce que je veux
quand je veux.
Fait que si toute ma vie, je peux faire ça,
pour moi, c'est ça, la liberté.
Fait que c'est être indépendante
financièrement, pas dépendre de personne.
Puis être indépendante dans mes relations,
indépendante dans le travail.
Fait que tu fais ce qu'il faut pour ça.
Fait que j'essaie de faire ce qu'il faut pour ça.
Parce que s'il arrive quelque chose à un moment donné,
j'aime mieux être préparée.
Fait que je pense que ma relation avec l'argent,
c'est évoluer au fil du temps,
mais tout en étant consciente.
Est-ce que t'en as déjà manqué, l'argent?
Non, c'est ça.
T'as jamais connu cet aspect-là?
Non. Mais mes parents, oui.
Je pense que c'est créé que le fait que...
Mes parents sont partis de rien.
Ma mère a été mise dehors de chez elle à 15 ans.
Pas d'argent. Mon père s'est ramassé
tout seul au Québec à 15 ans.
Pas d'argent. Eux sont partis de rien.
Je pense qu'on a toujours eu ces discussions-là
quand même qu'on en
en a, mais il ne faut pas prendre ça pour acquis.
Il faut...
C'est bien
que tu travailles pour, mais
je ne sais pas, faire en sorte que...
Je trouve que c'est un leg important
qui te laisse, qui t'ont enseigné
en fait de
prévoir. C'est çaigné en fait de prévoir.
C'est ça.
De planifier et de pas te...
C'est comme s'ils n'ont pas voulu te faire vivre
ce qu'ils ont vécu. Non.
Ils ont travaillé fort quand ils m'ont eue.
Ils t'ont eue jeune.
Ils m'ont eue jeune. J'ai économisé
les 25 cents pour s'acheter des pannes de lait.
Ma mère, elle allait à l'école
en même temps de m'avoir.
Mon père, il faisait du doublage.
Il commençait à s'installer, mais il travaillait en restauration.
L'été, il faisait au Théâtre de la Dame de Chœur
les grosses marionnettes.
Ils ont travaillé fort, puis je n'ai jamais manqué de rien.
Je suis vraiment chanceuse.
La vie coûtait moins cher aussi qu'aujourd'hui.
Je trouve ça difficile pour notre génération aussi.
C'est tellement rendu cher.
Mais,
je pense que c'est
de toujours être conscient.
Mais, en même temps,
ils sont cools parce que c'était pas...
Si je faisais une petite folie, je m'achetais quelque chose pour me faire plaisir.
C'était jamais... Personne ne me tapait sur les doigts.
Je pense qu'aussi, il faut avoir une relation
quand même saine avec l'argent.
Oui, c'est ça.
J'aime ça quand t'en parles'argent. – Oui, c'est ça. Mais ça, je trouve,
j'aime ça quand t'en parles parce que
t'as pris cette question-là. Il y en a
qui auraient hésité.
– Oui, peut-être. – Non, mais
dans le sens que l'argent ne doit
pas être un tabou. Tu sais, l'argent,
c'est quelque chose qu'on sert, qu'on a besoin
pour vivre.
Et des fois, de ne pas en parler,
tu sais, ça fait comme si c'était quelque chose
de malsain.
Mais toi, t'en fais quelque chose de sain
et tes parents te l'ont enseigné,
te l'ont montré.
Puis t'es jeune.
Moi, tes parents qui tombaient à 19
et tu disais 20-21 ans pour ton père,
est-ce que t'as déjà pensé
quand t'avais cet âge-là,
dire ma mère m'a eu aussi jeune?
Oui, mais quand j'étais jeune,
j'avais 8 ans,
je voulais avoir des enfants jeunes,
c'est trop cool d'avoir des parents jeunes.
Je voulais être seule,
mais plus la vie avance,
je n'en peux pas.
19 ans, tu es arrivée rapidement.
Oui, j'étais un bébé.
Déjà à 27 ans, j'ai l'air d'avoir 20 ans.
Ça n'a aucun sens.
C'était... Non, non, non.
Puis même là, à 27, je ne suis pas l'air d'avoir 20 ans dans son... Aucun sens, là. C'était... Non, non, non. C'était... Puis même là,
à 27, je suis pas prête, là. C'est... C'est des...
Mais c'est quelque chose auquel tu penses?
Oui, j'aimerais ça, un jour.
Après, voir comment le monde évolue, mais...
Mais c'est ça, j'aimerais ça.
Mais pas tout de suite.
Parce que toi, quand t'étais à l'école, tout seul,
t'avais comme les parents les plus jeunes.
Ouais, encore aujourd'hui, là.
Encore aujourd'hui, puis tu sais,
quand tes amis allaient chez toi,
ça devait être la maison cool.
Oui, il était cool.
Il était cool.
C'était très vivant.
Oui, Caroline.
C'est parce que, tu sais,
je connais aussi des gens que c'est le contraire.
Les parents étaient plus vieux.
Ça fait des différences.
Il y a comme quelque chose de différent.
Ou encore, si tu es le huitième enfant d'une famille,
toi, tu as connu des parents en forme aussi.
C'était la première.
19 ans.
Wow!
Ça fait que ta mère, c'est ton amie dans la vie?
Oui, c'est mon amie.
C'est ça qu'on parlait l'autre fois, même avec mon père
et ma mère, c'est mes amis,
mais c'est quand même mes parents.
Ça, je trouve que c'est important.
Il y a quand même un côté que
c'est mon père, c'est ma mère.
Je leur dis tout.
Il n'y a pas de gêne.
Eux aussi, ils me disent pas mal tout,
mais ça reste que je sens que
j'ai une maman et un papa.
C'est pas mes amis.
Il y a quand même une différence.
Tu as besoin de leur conseil aussi.
Ils ont leur conseil en tant que parents.
C'est ça, exactement. C'est important ça.
Quel type d'amoureuse es-tu?
Tu en as parlé quand même un peu.
Oui, c'est ça.
Je vais te poser la question.
À quel moment de ta vie aurais-tu souhaité que le temps s'arrête?
Je pense que pendant le tournage de Fugueuse.
Je ne savais pas
que ça allait devenir peuplard,
mais c'était tellement le fun.
C'était la plus belle expérience de ma vie.
Je me sentais tellement
grandir
par
tout ce qui arrivait.
Je revivrais
ces trois mois-là, constamment.
Quand tu les vivais,
parce que ce que tu dis, je trouve ça vraiment...
Il y a comme une grande interrogation
parce que des fois on vit de quoi, on le sait
que c'est important, des fois on vit de quoi
puis on dit j'aurais
je savais pas que ce que
j'étais en train de vivre c'était quelque chose d'unique
est-ce que toi t'en étais consciente quand tu le vivais
que c'est quelque chose
que t'allais te souvenir, qu'elle allait te marquer
comme ça? Ben oui, vraiment
puis mon directeur photo, Pierre Guille, là-dessus,
puis mon réalisateur, Éric Tessier,
c'était vraiment un...
On se le disait à tous les jours.
C'était comme si...
C'est spécial, ce qu'on vit.
Outre le fait que c'est devenu populaire.
C'était pas ça.
C'était comme...
Il y avait quelque chose de magique qui se passait.
Puis Pierre, il me disait,
ça va être tough après sur d'autres plateaux
parce que c'était tellement libre.
On n'avait pas de marques.
Il me suivait.
Je pouvais faire ce que je voulais.
C'était comme un...
Je sais pas, c'était un plateau comme différent.
Puis il était comme, t'es chanceuse de vivre ça.
Fait que...
Parce que lui, il savait.
Il savait. C'était rare pour lui aussi de vivre ça. Parce que lui, il savait. Il savait.
C'était rare pour lui aussi de vivre ça.
Un rôle principal de femme
de cet âge-là,
aussi chargée, il n'y en a pas beaucoup.
Ça n'arrive pas souvent.
Je suis vraiment chanceuse
d'avoir vécu ça.
Je sens que j'en ai vraiment profité.
Je finissais toutes mes journées
avec des étoiles dans les yeux
J'allais rejoindre mes amis
Les vendredis soirs
Quand on avait congé
Avec mes gros cartables de textes dans les bords
Je prenais pas le temps de retourner chez moi
Parce que j'étais sur une adrénaline
Des scènes qu'on a faites
C'était trippant
Je revivrais ces trois mois de tournage
Je dis pas ça parce que c'est devenu populaire
Je referais ça même si la série N'était pas devenue ce qu'elle est devenue.
C'était vraiment...
Le tournage était vraiment...
Vraiment juste incroyable.
Dans quel état tu étais?
Parce que, tu sais, Les Divines,
justement, tu viens de parler de liberté,
mais il y avait des scènes nues
dans cette série-là.
Il y avait des scènes dures aussi.
Il y avait des scènes dures aussi. Il y avait des scènes de violence.
Nous, quand on regardait ça de l'extérieur,
moi, je te trouvais exceptionnelle
parce qu'on te sentait
vrai dans tout ça,
sans aucune retenue.
Tu le vivais pleinement.
Et ce n'est pas donné à tout le monde
de faire ça.
D'avoir cette liberté de jeu dans sa vérité. vivait pleinement. Et ce n'est pas donné à tout le monde de faire ça. Oui.
D'avoir cette liberté de jeu
dans sa vérité.
C'est gentil, merci. Mais je pense qu'il y avait une naïveté
aussi de par mon âge.
J'avais 20 ans.
Je me trouvais juste
vraiment chanceuse.
Je voulais vivre cette expérience pleinement.
Je savais ce qui m'attendait aussi,
dans le sens que je n'étais pas prise par surprise
par les scènes d'unité.
Ce n'est pas quelque chose qui me gêne aussi
de base quand c'est fait dans le respect.
Quand ça a un sens.
Quand ça a un sens,
quand on ne fait pas ça pour rien.
Je suis toute en accord avec ça.
On dirait que dès la première journée,
j'ai pris ce personnage en moi.
Ça ne m'a pas quitté.
Je ne suis pas sûre que ça m'a encore quitté.
Je pense qu'il y a toujours une petite place
pour ce personnage-là dans moi.
J'ai tellement grandi.
Je pense que cette naïveté-là
et ce désir de vouloir faire
la meilleure série possible,
ça m'a juste tellement donné de l'énergie pour toute la série.
Puis être entourée de gens
aussi exceptionnels aussi, c'était...
C'était pas été
tant difficile, on dirait.
Ça s'est comme fait tout seul, je sais pas.
Mais probablement que tu devais être bien
dirigée, les textes étaient
extraordinaires. Les textes étaient super bien écrits, on avait aussi
place à l'improvisation.
Fait que je trouve que ça te donne une confiance aussi
en tant qu'acteur quand tu peux essayer des choses
et au pire te tromper.
Je ne sais pas. Je trouve qu'il n'y avait pas de pression.
Je pense que si tu avais été consciente
de l'impact,
il y aurait eu quelque chose d'autre
que ce serait passé.
Il y aurait peut-être eu moins cette liberté-là.
Je me souviens, Ludivine,
quand ça passait, je l'écoutais avec ma plus jeune.
Donc,
tu dis que ça fait six ans, ça veut dire
qu'elle avait 15 ans, 14-15 ans.
Et je me souviens très bien
de notre divan en elle,
puis elle était toujours assise, comme allongée
un peu, puis on l'écoutait ensemble.
Puis il y a une scène où
tu rentres avec des amis dans
un bar, il y en a une qui est
droguée. Là, on a fait
pause, puis je me souviens, si ça
arrive, vous arrivez à
quatre, vous repartez à quatre.
Vous ne laissez jamais quelqu'un.
Mais après ça, on a eu plein de discussions comme ça,
mais on en reparlait récemment,
justement, puis elle disait, c'est fou comment
cette série-là m'a... Qu'est-ce qui aurait pu arriver sans cette série-là? Tu comprendment justement, puis elle disait, c'est fou comment cette série-là, moi, tu sais,
qu'est-ce qui aurait pu arriver sans cette série-là?
Tu comprends même si un parent disait
à son enfant, fais attention,
mais là, de le voir...
Ça met en image les conseils.
Oui, puis le fait que c'était si bien tourné
dans des scènes si, tu sais,
pas authentiques, mais
avec autant de véracité dedans,
ça permettait la discussion
qu'on n'aurait pas eu entre parents
et enfants. Parce que sinon, on aurait eu l'air
moralisateur. Mais là,
non. Puis même comme parents, ça nous secouait
aussi. Donc,
moi, je te dis merci pour ça parce que
ton personnage était si bien joué
qu'on y a cru du début à la fin.
C'est gentil, mais
toute l'équipe,
c'est partie de...
Oui, je comprends. Parce que, tu sais, à l'époque,
j'étais à deux filles le matin, puis avant cette série-là,
on a reçu une fugueuse
à l'émission qui était...
qu'on ne voyait pas, que cette histoire-là ressemblait
à ce que tu racontais.
Et, tu sais, il y avait deux policières
qui l'accompagnaient parce que, bon,
elle savait que son agresseur
sortait de prison.
Il savait où ses parents habitaient.
C'est une réalité, mais tu le fais dans une émission
de télé, c'est une chose.
Mais de le faire en fiction,
où tu vois les lieux, tu vois comment ça se passe,
ça vient compléter
quelque chose.
Ça a aidé beaucoup de jeunes.
Je ne savais pas
que ça avait été numéro 3 en France récemment
sur Netflix. Alors, bien, tant mieux.
Puis ça continue à faire son chemin au Québec.
Donc, il faut le dire aux gens qui ont
des ados présentement,
autant garçons que filles,
que c'est une série
qui fait partie de l'éducation,
de notre éducation, parce que ça n'a pas changé depuis 6 ans.
Non, non, non. Je pense que ça va rester quand même très actuel.
Oui, exactement.
Je peux comprendre que tu as...
Mais après ça, est-ce que c'est difficile d'avoir connu ça?
Est-ce que tu espères...
Est-ce que c'est ça que tu recherches?
C'est sûr que c'est difficile parce que,
il y a quand même un aspect que t'es
très associée, mais
à un moment donné, je me dis
juste que tant mieux, dans le fond.
Si ça a marqué les gens, puis mon rôle a marqué
que je sois associée ou pas, je veux dire, il y a rien que je peux faire.
Mais en même temps, t'as eu d'autres rôles.
Oui, puis j'ai eu plein d'autres rôles, puis je suis vraiment pas,
je veux dire, puis Stat m'a beaucoup
aidée là-dedans, parce qu'avec Stat,
c'est une quotidienne, donc on est dans le quotidien des gens.
Les gens me voient dans leur télé
à tous les jours.
Dans un autre rang.
Une femme de 27 ans.
Je suis vraiment reconnaissante
de ce projet-là pour ça.
Ça a vraiment aidé aussi à...
Maintenant, on me parle de Stat en premier
puis après Fugueuse.
Il n'y avait pas d'autres projets qui avaient réussi à faire ça,
même si j'avais fait d'autres choses.
Je suis contente.
Est-ce que tu avais l'impression
que tu avais un défi à relever dans le stat?
Ah oui.
Pour plein de choses.
Je veux dire, juste les manipulations médicales.
Puis on tourne quand même plus vite.
C'est une quotidienne,
donc le rythme est quand même plus effréné.
C'est d'être tout le temps
alerte, parce que t'as ton texte
pis en même temps t'as les manipulations médicales
que t'apprends un peu
au début de la scène. Pis moi des fois,
j'ai comme un déficit d'attention, fait que
de faire quatre choses en même temps,
j'ai vraiment trouvé ça
déstabilisant au début.
À un moment donné,
t'embarques un peu plus dans tes pantoufles.
Une prise de sang, je comprends
comment faire.
Ça a été tout un défi.
Mais comme je dis,
on est tellement une belle équipe.
Les textes de Marie-Andrée Labbé sont
incroyables.
On est vraiment gâtés à ce niveau-là.
On dirait que maintenant,
elle nous connaît aussi. On dirait que les textes sont écrits
comme elle nous entend quand elle écrit.
Je ne sais pas.
On est vraiment gâtés à ce niveau-là.
Les textes, ça devient facile.
Après, c'est juste de tout mettre ensemble.
Mais on commence à être habitués après deux saisons.
Oui, absolument.
Et aussi, comme tu dis, d'être associé à un autre.
Il y a eu des personnages, par exemple,
comme celui qui a fait Séraphin, la première série.
Cet acteur-là a vraiment eu de la misère.
Il y a eu des personnages qui ont marqué,
qui ont eu de la misère à retomber sur leurs pattes,
à être crédibles dans autre chose
ou encore être vus tout simplement
par des producteurs ou des réalisateurs
dans autre chose. Donc, tout ça n'a pas été
long. Puis c'est vrai que, tu sais, maintenant,
on voit l'infirmière tantôt. Moi, je t'ai parlé de Fugueuse
parce que pour moi, tu m'as
tellement marquée dans
ça que, tu sais, il y avait
quelque chose de... Pour moi,
c'était comme l'amour avec un
grand A de Jeannette Bertrand,
mais en fiction
plus longue. Et ça, ça nous manque.
Tu sais,
il y a eu quelques séries
comme ça au Québec, qui je trouve
comme L'Empereur, par exemple,
où on parle d'un
agresseur qui
fait son chemin pendant
des années, mais
comment on arrive à le dévoiler,
comment... Et ça, pour moi,
c'est de l'amour avec un grand A,
de notre grande Jeannette,
qui fait du bien à notre société.
– Bien, tellement. – Qui nous éveille.
Est-ce que t'es prête à passer au niveau rouge? – Je suis prête.
– Alors, voilà, tu m'en donnes trois.
Trois de ces. Il y en a quatre, il y en a moins
de questions. Merci.
À quels besoins profonds ton chum répond-il?
Ça, c'est vraiment une question que Jeannette pose
et j'ai décidé de garder ma Jeannette avec moi.
Est-ce que tu t'es déjà rendue au bout
de tes limites physiques ou psychologiques?
Bien, écoute, on pourrait peut-être quasiment me donner l'autre.
As-tu ressenti l'impact de ton rôle dans Fugueuse?
On a quand même parlé.
Veux-tu comprendre l'autre?
L'autre, c'est quels sont les impacts
d'être surexposé médiatiquement à l'âge de 20 ans?
Donc, à quel besoin profond ton chum répond-il?
Est-ce que c'est déjà rendu au bout de tes limites physiques ou psychologiques?
Puis quels sont les impacts d'être surexposé médiatiquement à l'âge de 20 ans?
Et on n'en choisit qu'une dans ce niveau-là.
Oui, moi, je n'en choisis pas.
Bien, il y en a-tu une que tu préfères?
Ah non, c'est toi qui dois choisir.
C'est toi qui dois y aller.
Mon chum, tu sais.
Quel besoin profond mon chum répond-il?
Beaucoup de besoins,
je pense, mais mon sentiment
de bien-être et de réconfort,
d'apaisement aussi.
Il m'apaise beaucoup.
Je ne sais pas, on est vraiment une équipe.
Comme je le dis dans la vie, j'ai besoin
d'avoir des piliers autour de moi. Je pense que je suis quelqu'un de forte la vie j'ai besoin d'avoir des piliers autour de moi je pense que je suis quelqu'un de forte
mais j'ai besoin de mon réconfort
puis mon chum c'est vraiment ça
il apaise mes craintes
puis aussi
des fois j'ai tendance à
quand je me sens pas dans ma zone de confort
j'ai tendance à me rabaisser
un peu
puis à dire je suis pas bonne, je suis pas capable de faire ça
puis mon chum c'est il va jamais J'ai tendance à me rabaisser un peu. À dire que je ne suis pas bonne, que je n'ai pas le coeur de faire ça.
Mon chum,
il ne va jamais me laisser faire ça.
Il va toujours me pousser à essayer
et à
arrêter d'être dans
le sur-questionnement.
J'avais vraiment besoin de ça
dans ma vie.
Je pense que c'est
besoin de m'élever.
Il voit ce que je suis capable.
Les trucs que je pense
que je ne suis pas capable.
Il met la lumière là-dessus
et ça m'aide à prendre plus confiance.
Quand tu dis le sur-questionnement,
c'est beaucoup d'énergie aussi
à prendre le sur-questionnement. Des fois,'est beaucoup d'énergie aussi. À prendre le sur-questionnement.
Des fois, c'est passer à côté de quelque chose.
Ben, 100%.
Genre, banal, j'auditionnais pour une série
en dessin animé
fait au Québec. C'est vraiment cool.
C'est rare qu'on ait la chance de faire ça, les dessins, les textes, tout.
Inspirée d'une bande dessinée qui s'appelle
« Minijans ». J'auditionnais pour faire
« Minibull », le
super-sange féminin.
Elle a une toute petite voix, puis je m'étais rendue loin
dans le processus, puis ils trouvaient pas leur mini-jean.
Fait qu'ils m'ont demandé d'auditionner.
Mais moi, j'avais jamais fait de voix de petit gars.
Fait que là, j'avais dit, je parlais...
Ma mère, c'est mon agente en voix, fait que j'avais appelé ma mère.
J'ai dit, je peux pas...
Je suis pas capable de faire des voix de petit gars.
C'est banal comme exemple. Mon chum, il est à côté
comme, non! Pas vrai, essaye, puis au pire, tu l'as pas. je suis pas capable de faire des voix de petit gars c'est banal comme exemple mon chum il est à côté comme non
pas vrai
essaye
pis au pire
tu l'as pas
pis je l'ai fait
pis j'ai eu le rôle
du petit gars
ça ressemble à quoi
la voix du petit gars
oh salut
moi je m'appelle
Minijan
comme je suis pas
allô Minibulle
genre de même
je sais pas
j'adore bien ça
mais tu sais
c'est un petit rein
c'est vraiment décalé
mais t'étais capable de le faire ouais j'ai petit rein. C'est vraiment décalé.
Tu étais capable de le faire.
Oui, j'ai commencé dans l'auto.
J'ai essayé plein de voix.
J'ai essayé de m'inspirer des petits dessins animés que j'écoutais quand j'étais jeune.
Je l'ai eu.
C'est banal.
Après, il y a plein d'autres moments
où c'est plus deep que ça.
Profond, pardon.
Mais là-dessus, mettons,
si mon chum n'avait pas été là,
j'aurais pas...
j'aurais pas fait.
Ouais.
Donc, c'est important.
Donc, quand tu y parles,
il te ramène.
Ouais, il me ramène. Il apaise mes insécurités.
Qu'est-ce qui te rend insécure, toi?
Quand je suis pas dans ma zone de confort.
Des fois, j'ai le sentiment d'imposteur rapidement
Dans ton métier?
Dans mon métier
Au sport, je joue au tennis
J'adore ça
Mais dès que je veux jouer avec des gens
Plus meilleurs que moi
Je me diminue avant
Pour ne pas que les attentes soient trop élevées
Je fais ça beaucoup
As-tu déjà déçu des gens?
Non en plus.
Je sais pas. On dirait que je veux tellement pas décevoir.
Est-ce que t'as tendance à vouloir être parfaite?
Ouais, c'est ça.
J'ai un sentiment de...
de comme...
Tu veux être appréciée,
tu veux...
Quelle importance t'accorde au regard des autres?
Euh... Ben moi, mon début de secondaire
a été quand même difficile.
Je suis partie d'un primaire à Laval où j'avais plein d'amis.
Je suis arrivée au secondaire et me faire des amis,
ce n'était pas aussi facile que ce que je pensais.
Je suis vraiment arrivée avec une naïveté
que tout le monde était ami, mais ce n'était pas le cas au secondaire.
Je pense que j'ai quand même
des séquelles de ça un peu.
As-tu été intimidée?
Bien, pas de l'intimidation intense, mais juste comme... Tu ne t'es pas sentie dans le gang? Je pense que j'ai quand même des séquelles de ça un peu As-tu été intimidée?
Pas de l'intimidation intense Mais juste comme
Tu t'es pas sentie dans le gang
C'était la première fois
Après en secondaire 3 ça a changé
Je me suis fait une grosse gang et ça a été correct
Mais les deux premières années c'était plus difficile
Je pense que maintenant dès que je me sens pas dans la gang
J'ai tendance à me refermer
On dirait que c'est comme des séquelles
de tout ça.
Après, le regard des autres,
oui, il est important parce que je n'ai pas envie
de me sentir dans cette...
Tu ne veux pas revenir là.
Tu ne veux pas revenir là.
Ta communauté, on y revient tout le temps, depuis le début.
C'est une zone de sécurité
qui sont tes amis.
Quand tu as senti que ce n'était pas présent,
il y a quelque chose qui t'a manqué profondément.
Exact. Oui, vraiment.
Puis, j'ai une petite carapace aussi.
Je pense que c'est comme...
Quand je sens qu'il y a comme un côté qui est...
Je pense que cette carapace-là, elle date de ces années-là.
Puis, je suis quelqu'un d'extravertie,
mais ça ne se voit pas tout de suite.
C'est quand je crée une relation, est-ce qu'on est comme
intéressés l'un par l'autre
puis qu'on se pose des questions sur
plein de sphères de notre vie, puis là,
mon côté extraverti va ressortir
puis ça, ça veut dire que je suis vraiment à l'aise
avec cette personne. On n'est pas obligés d'être
les plus proches, mais... À ce moment-là, son regard
a moins d'importance. Moins d'importance.
Je peux vraiment plus me laisser aller.
Tandis que quand je ne me sens pas
de 100 % à l'aise,
justement, je ne suis pas 100 % moi-même.
Parce que moi, je suis vraiment un peu tête en l'air.
Je dis plein de trucs par rapport
à quand je suis à l'aise.
Mais je ne ferais jamais ça avec des gens
que je ne me sens pas à l'aise parce que j'ai trop peur
qu'ils me jugent.
C'est niaiseux.
Qu'est-ce qui arriverait si tu jugais? Rien, mais je ne sens pas à l'aise parce que j'ai trop peur qu'ils me jugent ou... Tu sais, c'est niaiseux. Non, parce que qu'est-ce qui arriverait si tu jugais?
Ben, rien, mais je sais pas.
Ça me...
On ne sait pas.
Mais des fois, ça, c'est un de mes gros complexes,
ma personnalité en gros groupe
avec du monde que je suis pas...
Est-ce que tu t'es déjà fait dire?
Est-ce qu'on t'a déjà rapproché ça?
Non, mais des fois, quand je suis dans un gros groupe
avec plein de monde qui parle fort, qui font des jokes,
plein de répartis, moi, j'ai
pas cette répartie-là facilement,
quand je me suis dit que tout le monde
en a beaucoup.
Il n'y a rien de pire que de faire une joke
et que personne ne rit. Moi, ça m'encourage.
Je suis comme là dans mon coin
et je ris beaucoup. Je suis toute là, mais je parle
pas fort.
Il y a des fois des gens qui font
comment à Ludivine
fait moins de bruit
parce que je parle pas tant.
Parce que je parle pas.
C'est vraiment
c'est du sarcasme.
Je suis toute là
mais moi ça,
ça m'affecte beaucoup
parce que je suis comme
oh mon Dieu,
tout le monde a remarqué
que je faisais pas de joke.
Ça m'angoisse.
Mais,
puis pourtant dans la vie,
j'en fais plein avec mes amis
mais c'est juste,
je sais pas,
j'ai ce sentiment-là
quand je suis dans un grand groupe avec du monde
qui ont cette répartie-là que j'admire, que je trouve.
OK, oui.
Puis, quand tu joues au tennis,
ta vie...
C'est important qu'on ne pense pas que tu es
meilleure que tu es.
Oui, c'est niaiseux, je me rabaisse.
Bien oui, tu te rabaisse.
Puis si on te dit que tu es belle,, c'est beau ce que tu portes
Est-ce que tu dis merci ou tu...
Je dis merci, mais comme...
Non, moi je le prends
C'est ça, ça tu le prends
Je le prends, mais comme...
Un petit peu gênée, je vais baisser les yeux
Imposteur dans ton métier, ça t'arrive encore ça?
Non, je pense pas
Ça dépend, mettons si j'essaie de jouer en anglais
Je vais être un peu plus insécure,
mais je vais le faire.
Mais sans te sentir imposteur.
Non.
Non, dans mon métier,
au contraire, même s'il y a des rôles
que je sens qu'il faut que je travaille,
c'est ce que j'aime le plus,
travailler pour arriver à un résultat.
Non, non.
Puis c'est le fun de sortir de sa zone de confort aussi.
Moi, j'adore ça.
C'est ce qui m'aime.
Ton côté aventurière.
Mais tu sais, les grands groupes, les petits groupes,
je pense qu'on est tous comme ça.
C'est-à-dire qu'on a tous nos zones
de confort. Il y en a qui vont aimer les grands groupes
parce que tu te confies moins,
parce que tu parles de sujets plus larges. Puis il y en a qui vont aimer les grands groupes parce que tu te confies moins, parce que tu parles de sujets plus
larges, puis il y en a qui vont aimer
justement l'espèce d'intimité, de confort.
Tu sais, ça, je pense
qu'on n'est pas tous pareils
par rapport à ça, mais ce qui est particulier,
c'est si on te dit que tu ne parles pas, tu te sens mal.
Oui, comme si, genre,
parce que j'aimerais tellement ça, pouvoir faire des
jokes de même avec tout le monde sans trop réfléchir,
mais on dirait que je me mets trop à réfléchir
dans ces situations-là
oui c'est ça
tu te rends à l'aise toi-même
mais quand je suis à l'aise
je veux dire avec nos amis
on est un gros groupe d'amis
on est comme 20-22
souvent ensemble
puis là c'est bien correct
c'est plus dans des situations précises
oui puis en même temps
il faut dire une chose
c'est que
aussi dans ce que tu exerces
le style de Victa ça t'amène à rencontrer des groupes, c'est que aussi dans ce que tu exerces, le style de Victa,
ça t'amène à rencontrer des groupes
différents aussi de personnes.
C'est pas
comme si t'as un emploi
puis tu vois plus les mêmes gens
à chaque jour dans ton milieu de travail.
Toi, t'arrives avec des nouvelles équipes, tu rencontres
du nouveau monde. Je veux dire, ça prend
quand même un certain temps pour se mettre au parfum
aussi de ces personnes-là.
Oui. C'est correct d'avoir son petit jardin secret.
C'est correct d'avoir un petit...
Oui, mais je pense qu'on a tous un jardin secret.
Ça prend ça.
Est-ce que tu es prête à passer au Nouveau Monde?
C'est une question hypothétique.
On en piche juste une?
T'en piches une.
Quel moment de ta vie
voudrais-tu supprimer?
Oh mon Dieu.
Je ne sais pas.
Il n'y en a pas, je pense.
Je pense que toutes les expériences
m'ont forgée.
C'est beau, ça.
On peut en prendre une autre.
Oui, puis j'ai une autre.
C'était trop une belle réponse.
Non, mais c'est parce que...
Je comprends tout un sens dans ce que tu as vécu.
Déjà à 27 ans, tu peux dire ça.
Oui.
Puis même s'il y a des affaires que je ne referais pas,
je ne pense pas que je les supprimerais
parce que ça m'a quand même aidée.
Ça t'a amenée ailleurs.
Oui.
Avec quelle personne décédée aimerais-tu partager un repas?
Personne que tu as connue.
Mais là, en ce moment, c'est tellement comme d'actualité.
Mais moi, c'est Carl Tremblay.
J'étais tellement
une grande fan des cow-boys
et de la musique québécoise.
Je trouve ça injuste
que cette
grande et belle personne soit partie
aussi jeune.
C'était tellement un beau véhicule pour la culture québécoise.
C'était tellement un groupe rassembleur. culture québécoise. C'était tellement
un groupe rassembleur.
Caroline me fait vivre tellement d'émotions.
Je l'ai jamais rencontrée,
mais son départ m'a
vraiment beaucoup affectée.
Je ne sais pas.
Comme tellement de monde, je pense.
Qu'est-ce que tu aurais envie de lui demander?
Je suis asée.
Ça avait tellement l'air d'être
une belle personne
avec des valeurs similaires
aux miennes. Il avait l'air
simple.
Tu sais, les Cowboys Fringants,
c'est un succès public.
C'est le public qui a fait...
Eux, ils faisaient ça
par amour du métier, parce qu'il y avait
des choses à dire. Les textes de Jean-François sont
incroyables
l'album qui vient de sortir, La fin du show
je ne peux pas l'écouter sans pleurer
je l'ai écouté je pense 45 fois
c'est sorti, je la connais déjà par coeur
pour les gens qui ne savent pas
il y a un album et Carl Tremblay
savait quand on allait l'écouter
que lui n'allait plus être là
ça s'appelle La fin du show moi aussi quand je l'aiouter que lui, il n'allait plus être là. Ça s'appelle la fin du show.
Moi aussi, quand j'allais l'écouter,
j'étais dans ma voiture.
Les images sont tellement
bouleversantes.
Moi, je trouve qu'il y a une certaine injustice
à partir aussi jeune.
Je trouve ça tellement beau
quand il dit
adieu frère je trouve ça tellement beau quand il dit
adieu frère de larmes et de sang
ou devrais-je vous dire à néant
parce qu'après la fin du show derrière le rideau
il dit il y a plus rien
il dit pas de voyage organisé
dans un tunnel illuminé
pas d'enfer ou de paradis tout ça c'est des assises de conneries
je trouve que c'est tellement
je sais pas je trouve que c'est tellement beau
pis triste.
Mais, ouais.
Fait que, moi, la culture québécoise,
c'est ce que je préfère.
Pis je trouve que les cow-boys, c'était...
J'étais au plein cet été, là.
Pis 90 000 personnes se déplacent pour voir
un groupe d'ici, de chez nous,
qui nous parle avec nos expressions, avec...
Pis ils parlent pour tellement de monde aussi.
Ils représentent aussi une partie de la population
qui n'a pas nécessairement de voix
pour s'exprimer, les travailleurs,
dans le sens, les problèmes environnementaux,
la langue française.
Je ne sais pas.
Je trouve que c'était vraiment un groupe important.
Puis je sais qu'il aurait continué longtemps.
Comment tu l'as vécu sur les plaines?
Ça, c'est un moment que je revivrais constamment, toute ma vie.
Je n'ai pas pensé à ça.
Ce serait même plus ça, je pense.
On le savait.
Je m'étais rendue le jeudi.
Le show a été annulé à cause des orages.
J'ai pleuré parce qu'on ne savait. Je m'étais rendue le jeudi. Le show a été annulé à cause des orages. J'ai pleuré parce que
on ne savait pas
s'ils allaient pouvoir
refaire des shows.
On savait qu'ils étaient malades.
Ils ont été sur scène et ils ont quitté ce soir-là.
Ils avaient commencé et ils ont dû arrêter.
J'étais dans l'auto.
On faisait Montréal-Québec.
Je vois les orages.
Le show a été annulé. J'étais vraiment triste. Je savais qu'ilsQuébec, puis j'étais comme, je vois les orages, je vois les orages. Fait que là, le choix était annulé.
Puis j'étais vraiment triste.
C'était comme, puis je savais qu'ils rejouaient à Sherbrooke.
Fait que j'avais acheté des billets pour Sherbrooke, qui ont finalement annulé.
Mais, fait que là, les plaines ont reporté pour la première fois de leur histoire le show lundi.
Puis nous, on commençait les tournages de stats lundi.
Mais moi, je tournais pas cette journée-là.
C'est le signe de l'univers.
Fait que j'ai pu refaire
l'aller-retour dans la même journée.
Bien, on est revenus à Montréal le samedi.
On est revenus le lundi pour le show
des Cowboys. Mais en décision
de ma vie, j'étais en tournage le mardi matin.
Je sais pas, j'étais en studio
le mardi matin à 9h. Fait qu'on a refait
la route après le show à Montréal.
On a vraiment fait l'aller-retour dans la même journée.
Mais tu t'es déjà revenue dans un état
second, presque.
C'était incroyable. C'était tellement d'amour.
Puis de...
C'était fou.
On était toutes ensemble.
Tous ensemble pour ça.
Puis de voir comment Carl a tout donné.
On le savait qu'il était malade
mais après quand il est décédé, sa médecin
a écrit un texte
puis elle a expliqué vraiment comment il se sentait
c'est encore plus
impressionnant. Quand on regarde les images
après avoir lu le texte
de son médecin, c'est troublant
c'est troublant. Ils ont dit qu'ils le savaient
tellement
et tout ce qu'il a fait pour arriver à être sur scène.
Cette volonté-là qu'il y avait.
Un super héros.
C'était fou.
Je revivrais ça
tout le temps.
Je trouve ça vraiment triste.
Cet album-là est comme une surprise aussi
qu'il vient de sortir.
Comme s'il nous parle encore.
Oui, c'est ça.
Il n'y a pas beaucoup d'artistes qui ont la chance
d'écrire un peu l'heure
je trouve la chance
puis la capacité
de le chanter
je comprends la chance
dans le sens que des fois dans des épreuves comme ça
au moins tu te dis ce que tu peux en tirer
mais cette capacité-là
de chanter ces mots-là,
en sachant tout ça,
je me disais dans quel état
il était quand il a enregistré.
– Enfie-leur.
– Les cow-boys ensemble d'enregistrer cette chanson-là,
ça a dû être...
– Il a dû avoir un silence.
– J'ai eu la chance
de les voir un jour
à Paris, à l'Olympia.
Ah ouais?
C'était la folie. La folie, le plancher.
Parce qu'à l'Olympia, tu peux avoir des bancs ou pas de bancs.
Puis c'était 100 bancs dans la salle.
Et les gens sautaient. Puis ça finissait plus.
Non.
Parce que, OK, on va prendre une autre demande spéciale, une autre demande spéciale.
Puis tout le monde savait les paroles.
En fait, j'ai à peine entendu Carl chanter.
C'est fou! Parce que tout le monde
chantait. Puis j'aime ça parce qu'ils
ont traversé, tu sais,
ils sont allés en France, ils sont connus en France, en Belgique,
puis ils se sont jamais excusés d'être Québécois.
Jamais! Puis ça, ils ont toujours
gardé leur accent, ils ont toujours gardé
leurs expressions, puis c'était aux autres
de s'adapter à nos expressions,
puis de comprendre, puis de les chanter les chansons s'ils voulaient, puis pour moi, ça, c'était aux autres de s'adapter à nos expressions puis de comprendre, puis de les chanter, les chansons
s'ils voulaient.
Pour moi, c'est
incroyable.
De ne pas t'excuser d'où tu viens.
Oui, t'as raison.
C'est beau notre accent, c'est beau nos expressions.
Pourquoi on devrait...
On parle la même langue, au final, on a juste
des expressions différentes. Puis un accent différent.
Oui, puis tu sais, Ludivine même, quand on est au Québec,
moi j'habitais un peu partout,
puis ma famille gaspésienne de la Baie-des-Chaleurs, on les reconnaît.
Ben oui, mais c'est tellement charmant.
Oui, puis tu sais, des fois, je vais dans la rue, je vais entendre quelqu'un,
« Ah, vous êtes de la Baie-des-Chaleurs! »
Pour moi, c'est ma famille, on dirait tout d'un coup, qui apparaît.
Et des fois, il y en a qui ont des commentaires par rapport à ça.
Puis je me dis, mais c'est la couleur de là où on vient.
C'est une richesse, le saxophone.
Oui, c'est notre identité.
C'est magnifique.
Puis toi, quand tu fais du doublage, des fois,
éventuellement, peut-être déjà, tu es portée aussi à apprendre des couleurs,
à apprendre une façon de parler qui n'est pas nécessairement la tienne.
Non, c'est ça. En doublage, on a un accent
international qui n'est pas français, qui n'est pas québécois.
C'est comme comment le français
devrait se...
Les vraies prononciations,
mettons.
Ça, mais
moi, quand je vais en France
et quand j'ai rencontré l'agente en France,
je ne suis pas arrivée là avec un faux accent français.
J'arrivais avec mon accent québécois.
Puis elle était comme, OK, c'est un accent québécois.
Je suis comme, oui, mais je suis capable de l'enlever
pour le bien d'un projet.
Je fais du doublage, je peux t'envoyer.
Oui, t'es capable de le faire.
Je peux le faire, mais je veux pas.
Pour moi, c'est qui je suis.
On n'a pas d'accent, c'est notre façon de parler.
C'est-à-dire que c'est dans l'oreille de l'autre
que l'accent existe.
Parce que nous, quand on parle, on ne le sait pas.
Non.
C'est parce que quand les gens, d'ailleurs,
on reconnaît des accents,
puis en même temps, je trouve que reconnaître,
ça veut dire que tu sais d'où il vient.
C'est quand même déjà une belle carte de présentation.
Oui, puis ça fait poser des questions.
Quand je voyage, la première affaire que je demande,
c'est « Ah, where are you from? »
Puis là, on parle de où est-ce qu'ils viennent,
puis de leur culture,
d'où ils viennent, puis de leur culture,
puis de leur... Je sais pas, ça...
C'est cool, les différences,
puis c'est important.
– Ben certain, mais c'est beau ton témoignage
des cow-boys fringants.
– C'est tellement d'actualité. Oui, parce que
on a parlé de l'album,
moi aussi je l'ai écouté et ça m'a vraiment bouleversée.
C'est un groupe
pour ceux et celles
qui connaissent moins,
il faut connaître les cow-boys.
Ça va traverser les années.
C'est sûr. J'ai l'impression qu'il y en a qui ont eu...
Tant mieux,
ils viennent de les découvrir avec le décès de Carl, mais moi, ça me désole
que ces gens-là aient jamais pu les voir en show.
C'était des showmen incroyables.
Puis c'était
une frénésie.
C'est un état d'esprit.
Allez voir...
Mais c'est qu'ils ont des tunes
tellement poignantes, puis des tunes tellement de party.
Tu veux chanter chaque
avec tes amis, mais après,
t'écoutes plus rien.
Mon Dieu, ça a été écrit il y a 20 ans, cette chanson-là.
Après, t'écoutes Pizza Galaxy dans mon auto.
Je sais pas, t'as comme...
Moi, j'ai une playlist de 45 chansons des campagnes.
Ils ont tous un
moment où je les écoute.
T'es une fan finie.
Je les adore.
T'as eu ce privilège, je trouve,
d'être à ce spectacle-là.
C'était super important.
J'aurais tout annulé.
J'aurais tout annulé.
Quel spectacle.
La dernière question, Ludivine,
où te vois-tu dans 10 ans?
J'aimerais vraiment ça
être...
C'est parce qu'en ce moment, je me trouve tellement
sur mon X,
à plein de niveaux, mes relations,
professionnellement, dans ma tête.
Puis je veux juste...
Puis je me sens tellement bien
puis heureuse, puis je veux juste que ça continue.
Dans 10 ans, je veux juste continuer à être dans cet état d'esprit-là.
Toujours être curieuse.
Pas blasée.
Je n'ai pas envie d'être blasée.
Je ne suis pas blasée en ce moment.
Je veux continuer à garder ce désir-là d'en apprendre plus.
Je me vois un peu continuer d'avoir cette fibre-là,
mais juste plus vieille.
Je vais avoir 37 ans.
Peut-être une maison.
J'aimerais avoir une maison.
Comme créer mon petit
havre de paix que j'ai déjà chez nous,
mais c'est un peu petit.
Peut-être un peu...
37 ans, j'aimerais avoir ma petite maison.
Mais sinon,
continuer d'avoir des relations aussi
précieuses et
fortes.
Continuer, je pense, d'évoluer.
Et d'apprendre plein de choses.
As-tu une carrière en France?
Peut-être un film à Cannes.
On parle de rêve.
Mais oui.
Continuer à être heureuse, pour vrai.
Est-ce qu'il y a quelque chose que tu ne fais pas là
que tu as vraiment envie de faire?
Comme une folie?
Pas nécessairement une folie, mais
peindre,
je ne sais pas.
J'aimerais ça,
prendre des cours de chant.
J'aimerais ça être meilleure en chant.
J'aimerais ça. C'est tellement un beau talent à avoir.
Puis la folie que je ferais, j'aimerais ça partir trois mois dans une van J'aimerais ça. C'est tellement un beau talent à avoir. Puis la folie que je ferais,
j'aimerais ça partir trois mois
dans une van en Nouvelle-Zélande.
Ça, c'est un rêve que j'ai depuis vraiment longtemps.
Genre une van life, là?
Oui, en Nouvelle-Zélande, trois mois.
Moi, en voyage, c'est les moments
où je me sens le plus libre,
puis le mieux mentalement.
C'est pour ça que je voyage beaucoup.
Mais là, j'aimerais ça partir
avant d'un an, trois mois.
Avec mon chum.
Liberté.
Liberté, oui.
Merci, Ludivine Rinding.
Vraiment, je trouve que pour une...
Parce que t'es toute jeune,
mais t'as tout un parcours de vie.
T'as fait déjà beaucoup de choses.
Et tu sais déjà qui tu es, où tu veux aller.
Tu es déjà dans une zone d'équilibre.
Oui, mais j'ai plein de choses à apprendre encore, je suis sûre.
Ben oui, c'est sûr que tu as...
Parce que si on se voit dans 10 ans,
si on se donne rendez-vous dans 10 ans...
Mon discours va peut-être être totalement différent.
Exactement.
Tu vas peut-être dire,
je ne peux pas croire que je t'ai dit ça, peu importe.
Mais tu vas être la même personne
justement avec une expérience
qui aura 10 ans de plus.
C'est de la maturité.
Tu l'es pas mal. Merci.
Tu l'es vraiment beaucoup, Ludivine.
Moi, je te souhaite en tout cas
que ça continue.
Ce n'est pas nécessairement
juste le hasard quand ça va bien comme ça.
C'est chanceux. Oui, mais tu sais c'est pas nécessairement juste le hasard quand ça va bien comme ça ben c'est chanceuse
ben oui
mais tu sais
c'est aussi
qu'il y a des gens
qui veulent être avec toi
des gens qui veulent
que tu sois sur un plateau
des gens qui veulent
avoir ton
que ce talent-là
rayonne
qu'on ait besoin de toi
puis aussi la personne
qu'est-ce que t'apportes
tu sais quand
je pense quand tu parlais
de Michel Côté
puis de Claude Legault
t'as retenu quelque chose d'eux autres aussi ça c'est-ce que t'apportes. Je pense que quand tu parlais de Michel Côté et de Claude Legault, t'as retenu quelque chose
d'eux autres aussi. Ça, c'est fondamental.
Merci Ludivine.
Merci beaucoup, c'était trop le fun.
Merci à tout le monde d'avoir été là.
Cet épisode était présenté
par Karine Jonca, la référence
en matière de soins pour la peau au Québec.
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