Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #58 Denis Lévesque | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette

Episode Date: June 10, 2024

Dans ce cinquante-huitième épisode, je reçois l’animateur Denis Lévesque. Il me parle avec beaucoup d’amour de la grande importance de sa famille et du leg précieux de sa mère. Il aborde san...s tabou son alcoolisme pour régler (à tort) son anxiété et son déclic vers la sobriété. L’animateur n’hésite pas non plus à se confier avec émotion sur l’histoire bouleversante de son père porté disparu. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:13:24 - Cartes vertes 00:29:53 - Cartes jaunes 00:51:22 - Cartes rouges 01:16:28 - Carte mauve ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15.

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Starting point is 00:00:00 J'étais une semaine sans consommer, puis ça m'a fait du bien. Puis je me suis dit, ah, je vais essayer une deuxième semaine. J'ai fait deux semaines, parce que j'ai fait trois semaines, et rendu au mois, je suis sorti, puis je me suis dit, bon, ça fait un mois que je suis allé dans mon bar qui s'appelait La Turlute. J'ai demandé une grosse, au Saguenay on peut dire la grosse, une grosse Molson. Ça, je m'en disais une grosse molle.
Starting point is 00:00:20 Une grosse molle, exactement. Une grosse molle, ça. Puis là, j'ai versé ma Molson là-dedans, puis. J'ai versé ma molle sonne là-dedans, puis je l'ai regardée toute la soirée. Des fois, je me trempais les lèvres, puis je me disais, j'ai un mois de fête. Si je la prends, il faudrait que je la reporte à zéro.
Starting point is 00:00:38 Puis je ne l'ai pas prise, cette bière-là. Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Le jeu de table Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin
Starting point is 00:01:00 et sur rendolf.ca. Bonjour tout le monde. Aujourd'hui, je reçois un homme que vous connaissez bien, je pense. Ça fait longtemps qu'il a fait de la radio, il a fait de la télé. Et maintenant, il vient nous rejoindre dans le milieu des podcasters, donc ceux qui animent des balados, des podcasts. J'ai envie de dire que c'est un homme émotif. C'est un homme qui a passé par-dessus quand même
Starting point is 00:01:26 des défis importants dans sa vie. C'est un homme, je suis sûre, qui va nous parler de son amoureuse parce qu'on le sent heureux, on le sent en amour et ça, on aime ça. Je vous le présente tout de suite, c'est Denis Lévesque. Bienvenue, Denis. Allô, allô.
Starting point is 00:01:39 Denis, c'est vrai qu'il y a quelque chose d'amoureux chez toi. Amoureux? Bien, quand tu es avec Pascal... Oui, les gens nous disent ça, qu'on a l'il y a quelque chose d'amoureux chez toi. Amoureux? Bien, quand t'es avec Pascal... Oui, les gens nous disent ça, qu'on a l'air... En fait, on avait l'air en amour avant d'être en amour. C'est-à-dire que quand elle a commencé à collaborer à mon émission,
Starting point is 00:01:57 je recevais des courriels pis les gens disaient, êtes-vous ensemble? Ou allez-vous être ensemble? Parce qu'il se passait quelque chose. Pis c'est la caricature de Marc Labrèche, qui nous voit très sexuels, il a commencé à caricaturer une journée de Saint-Valentin.
Starting point is 00:02:11 Et puis, c'est plein d'allusions sexuelles. Je pense que ça vient du fait que ça se voyait à la télé, qu'il y avait cette attirance-là. Puis pendant un an, on le savait. On jouait au chat et à la souris, mais elle venait de se séparer, puis moi aussi. Donc, on n'était pas très disponibles.
Starting point is 00:02:28 En fait, on voulait reconstruire nos vies. Mais à la fin de la saison, je savais qu'il se passait quelque chose, puis je pense qu'elles le savaient aussi. Puis j'ai dit, si je n'avance pas mon pion d'une case, peut-être qu'au retour, elle aura une chum, ou peut-être que je rencontrerai quelqu'un cet été. Alors, je l'ai invitée à souper,
Starting point is 00:02:48 et puis, ça a été comme ça, je veux dire, trois jours après, c'était fait. Mais on n'avait pas fait l'amour avant un mois. On était tellement sûrs qu'on était en amour que j'ai dit, après quelques jours, j'ai dit, écoute, moi, j'aimerais ça,
Starting point is 00:03:04 je me sens comme un ado. J'avais 50, 51, 52 ans. 51. Puis on pourrait tirer un peu nos fréquentations, juste pour goûter, tu sais, chaque jour, de la progression du feeling. Puis on a fait ça un mois avant de partir en voyage.
Starting point is 00:03:20 Puis on est partis en voyage ensemble en Europe. Et là, ça dure, ça fait combien d'années que vous êtes ensemble? Là, on a parlé de ça la semaine dernière, puis on n'était pas sûrs, mais ça va faire 15 ans au mois de mai. OK, quand même, hein? Ça passe vite, on dirait, 15 ans.
Starting point is 00:03:34 Puis on a vu cet amour-là grandir. Et t'es toujours amoureux? Ah oui, oui, oui. Qu'est-ce qu'elle t'apporte, Pascal? En fait, on est similaires et différents en même temps. Sur plein de points, on a les mêmes réflexes. Elle est très humaine, très maternelle et très... Je cherche en français le mot pour « carry ».
Starting point is 00:04:01 Elle prend soin. Oui, elle prend soin des gens. Puis moi, mon monde, c'est comme ça aussi. Mes enfants, mon monde, je suis attaché à ça. Pour moi, il faut que les gens soient bien autour de moi. Et ça, on est pareil. On est différents sur plein de choses, sur notre façon juste de vivre les jours.
Starting point is 00:04:21 Elle, elle est une lève-tôt. Moi, je suis un couche-tard. Donc, je me lève plus tard qu'elle. Tu sais, la façon, des fois, de faire face aux obstacles. Elle, elle va faire comme si de rien n'était. Elle regarde pas, puis elle fait que... Tu sais, on passe au travers, alors que moi, je fonce dedans, la tête baissée.
Starting point is 00:04:39 Alors, tu sais, il y a des grandes similarités, mais il y a des grandes différences en même temps. Puis je pense que c'est ça qui cimente nos deux âmes. Tantôt, je disais que tu étais devenu un podcaster. Oui. Donc, tu as ton balado podcast, mais enfin, entre dans le milieu, parce que c'est quand même un univers
Starting point is 00:04:56 qui est différent de celui qu'on a connu, toi, tu as connu encore plus longtemps que moi, celui de la télé. Comment tu trouves ça, présentement, avoir ton podcast, ce qui s'appelle Le Show? – Oui, Denis Lévesque, Le Show. J'ai appelé ça Le Show parce que, justement, dans un podcast, il y avait un peu
Starting point is 00:05:11 la dimension de ce qu'on est en train de faire, toujours intime. Puis en disant Le Show, des fois, j'ai trois, quatre, cinq personnes. Et c'est pour dire aux gens, écoutez, ça va ressembler aussi quand même à ce que je faisais à la télévision. Ce ne sera pas juste du one-on-one tout le temps. C'est pour ça qu', écoutez, ça va ressembler aussi quand même à ce que je faisais à la télévision. Ce ne sera pas juste du one-on-one tout le temps.
Starting point is 00:05:27 C'est pour ça qu'on a appelé ça le show. Au début, ça devait s'appeler le podcast. Après ça, le balado. Finalement, on est arrivé au show. Mais ce qui est différent par rapport à ce que j'ai fait, moi, j'ai fait de la radio en 1976. Ça te donne une idée de comment c'est différent. On avait des grosses cassettes pour mettre de la pub, puis des disques en vinyle pour mettre de la musique.
Starting point is 00:05:50 Et aujourd'hui, on est dans les pitons, puis tout est virtuel, en fait. T'as même plus de disques, plus rien. Et ce qui est différent, c'est dans la compression du temps. Le temps n'est pas le même quand on est en podcast. On n'a pas personne dans l'oreille ou devant qui nous fait des simagrés ou nous dit des choses pour arrêter de parler. Donc, le temps est beaucoup plus
Starting point is 00:06:11 secondaire dans le sens où c'est pas... Tu sais, il y a des entrevues des gens qui disent « Oui, mais tu coupes la parole. Il me reste trois minutes, puis j'ai quatre sujets à faire, puis la pub s'en vient. » Je peux pas couper la parole. Tandis qu'un podcast, tu laisses aller les choses. Écoute, j'ai fait une entrevue avec pub s'en vient, je peux pas couper la parole. Tandis qu'un podcast, ben, tu laisses aller les choses. Écoute, j'ai fait une entrevue
Starting point is 00:06:27 avec deux politiciens jusqu'à maintenant. J'en ai la semaine prochaine de Québec solidaire. J'ai fait Éric Duhaime des Conservateurs et Paul Saint-Pierre pendant mon don du PQ. Puis, c'est drôle, parce que je me suis rendu compte que c'était la première fois
Starting point is 00:06:43 que je faisais une entrevue sans couper un politicien. Parce qu'un politicien, si tu le laisses aller, il parle, ça finit plus. Tu le sais, toi, t'es avec un politicien. Je connais ça. Parce que plus il meurt pour son temps, moins il y a de questions de ta nante. Mais quand t'es à la télévision, ou à la radio,
Starting point is 00:07:00 quand je suis à la radio, c'est encore plus comprimé. T'apprends à sauter dans la respiration du gars, ou de la femme politique. Alors la personne parle, là tu rentres. Mais là, je laissais aller. Puis je trouvais ça drôle parce que je me serre les orteils. Vraiment, littéralement.
Starting point is 00:07:17 Parce que ton réflexe aurait été de... On change de bord. Oui, c'est ça. Mais là, je l'ai laissé parler. Puis ça donne une autre texture. Ça fait plus confidence, plus friendly. Puis je trouvais ça le fun, parce que c'est différent de ce que je faisais avant. Ça me permet d'aller ailleurs.
Starting point is 00:07:34 J'ai prouvé que je suis capable de faire bing-bang avec tout le monde, mais là, aller ailleurs, les écouter, puis les amener. Paul-Saint-Pierre Plamondon a fait une belle déclaration sur ses intentions sur comment il serait prêt à s'étomper la job de premier ministre
Starting point is 00:07:49 comme Parizeau a fait s'il ne fait pas l'indépendance c'était senti, c'était du coeur mais si on est en train de on fait le même match que je faisais avant il ne fera pas ça, il ne dira pas ça de cette façon-là, donc il l'a dit comme ça parce qu'on avait instauré une atmosphère. Mais tu as fait plus qu'une heure avec lui, il n instauré une atmosphère. Mais t'as fait plus qu'une heure avec lui.
Starting point is 00:08:05 Oui, c'est ça. Il n'y a pas dû en faire tant que ça, des entrevues plus qu'une heure. Non, parce que quand je faisais une heure, en fait, avec la pub, je faisais 44 minutes. C'est ça. Puis, tu sais, des fois, pas des fois, tout le temps, la pub, elle arrive, tu sais, puis on dit quatre, trois, tu sais,
Starting point is 00:08:21 tu sais comment ça fonctionnait. Alors, tu veux, veux pas, t'es toujours en train de pousser tout le temps, tout le temps. À cause de la pub, puis à cause de le but de l'exercice. Le but de l'exercice à la télévision, c'est de faire sortir l'idée alors que ou faire défendre la personne qui est devant elle, son idée,
Starting point is 00:08:38 qui est devant toi. Mais là, dans le podcast, c'est plus, élabore-moi, explique-moi ton idée, puis si j'ai un bémol à la fin, moi, te le podcast, c'est plus « Élabore-moi, explique-moi ton idée. Puis si j'ai un bémol à la fin, moi, te le dire. Oui, mais quand même. » Et ça change complètement la texture. – Fait que t'es bien dans cette zone-là. – Oui, oui. Bien, c'est parce que j'ai 66 ans.
Starting point is 00:08:54 Wikipédia, ils écrivent 65. Je suis jamais corrigé parce que ça me donne un âme plus jeune. C'est important à la télé, tu sais, d'avoir... Tu sais comment ça marche. Je t'ai entendu parler en entrevue. Tu veux pas trop avoir l'air vieux parce que les vieux, on n'aime pas ça en télévision. Fait que donc, moi, si t'as écrit un an plus jeune,
Starting point is 00:09:12 je le corrigeais pas. Puis comme j'ai l'air un peu plus jeune que mon âge, ben, tu sais, les gens se demandaient, tu sais, es-tu mieux pour la retraite ou pas? Tu sais, c'était plus dans l'air que réel. Et donc, à mon âge, j'ai plus le goût de m'amuser à faire. Parce que je ne fais pas ça pour gagner ma vie.
Starting point is 00:09:32 Ma retraite est planifiée. Je pourrais rester chez nous. En fait, actuellement, ça me coûte de l'argent de travailler. Donc, ça me coûte de l'argent pour avoir du fun. C'est comme, je ne sais pas... C'est comme un hobby. Pierre-Bruno est parti en croisière quand il a arrêté. Moi, j'ai parti ça, et ça me coûte à peu près plus d'une croisière.
Starting point is 00:09:48 Ce que je veux dire, c'est qu'on choisit l'emploi du temps qu'on veut avoir à partir du moment où on ne travaille plus. Et moi, j'ai choisi cet emploi-là parce que ça me stimule encore. J'aime ça avoir des inquiétudes. Comme si la rencontre avec l'autre. Exact. C'est un privilège extraordinaire. Tu rencontres du monde, puis ils t'accordent une heure, une heure et demie de leur vie puis ils te racontent des choses
Starting point is 00:10:07 qu'ils ne raconteraient peut-être pas à quelqu'un d'autre parce qu'on est dans les circonstances qui sont propices à la confidence et donc moi je vois vraiment ça comme un privilège et j'aurais pu, parce que j'avais des offres de faire des documentaires, des choses du genre
Starting point is 00:10:24 ben t'en as fait quelques documentaires. Moi, j'en ai fait un sur Jean Lapierre, pis j'en ai fait, après ça, les 25 ans de LCN, on a fait 25 entrevues sur différentes thématiques qui avaient marqué les 25 ans de LCN. Pis j'ai moins pris mon pied qu'à faire des entrevues, parce que
Starting point is 00:10:39 j'ai fait des longues entrevues pour ça, tu sais, par exemple, je pense qu'à Gaétan Barrette, on a fait une heure et trois quarts, genre d'affaires-là. Sauf que l'acte d'entrevue, tu le voyais pas, c'est tout monté. Quand c'est tout monté, c'est pas ça qui a été ça. Tu comprends? Non, mais je comprends.
Starting point is 00:10:55 C'est beaucoup de temps, faire ce genre d'entrevue-là. T'as des déplacements, mais c'est ça. On garde pas tout. Il y a du montage. Alors que toi, t tu aimes le direct. Tu aimes le moment présent. Je trouve ça frustrant parce que je trouve, comme téléspectateur, moi, ça m'intéresse de voir
Starting point is 00:11:11 la chimie qu'il y a entre un interviewer et un interviewé. Ça m'intéresse de voir que Larry King était bien bodé avec Bill Clinton. Tu aurais eu des petits clips. On ne l'aurait pas senti, mais comme il y avait des échanges, puis c'était une extenso, puis c'était live
Starting point is 00:11:28 tu le voyais, puis l'art de l'entrevue c'est aussi créer cette atmosphère-là donc tu le sens pas moi je trouvais ça moins satisfaisant, c'est comme si j'avais continué à faire des meubles, que j'ai fait toute ma vie puis j'étais un menuisier, puis j'étais bien fier de mes meubles mais maintenant, on me disait regarde les gens là, ils verront plus
Starting point is 00:11:44 comment tu construis tes meubles. Ben là, j'ai un orgueil, moi. Je veux qu'ils sachent comment je construis mes meubles. J'ai trop beau, tu comprends? Ben oui, mais tu l'as dit, l'entrevue, c'est un art. C'est un art, puis c'est vrai qu'on a envie de voir l'artiste à l'oeuvre. Est-ce que tu es prêt à ouvrir ton jeu,
Starting point is 00:12:00 Denis Lévesque? Alors, les questions vertes, Denis, c'est des questions générales, mais ça ne veut pas dire qu'elles ne sont pas profondes. Tu vas voir, tu vas comprendre quand je vais te les lire. Les questions jaunes sont plus personnelles. Les questions rouges, c'est des
Starting point is 00:12:15 questions, bien la couleur indique que des fois, c'est des questions qui sont un petit peu plus délicates. Les questions mauves, c'est des questions hypothétiques. Si tu acceptes de répondre aux questions mauves, tu as le droit de me poser une question, mais pas sur ma vie
Starting point is 00:12:32 de couple, parce que tout le monde me pose des questions là-dessus. Fait que là, je suis en train de mettre un... Parce que là, je faudrais quasiment, je m'invente une vie pour... Même moi, je me crois plus quand je parle. Je me disais, on dirait que je pars une cassette. Fait que là, je le dis aux invités. Donc, tu peux aller dans n'importe quelle sphère. J'ai toujours une carte. Le fun pour la fin est un joker.
Starting point is 00:12:48 Si tu trouves que ça va trop loin dans les sous-questions, tu peux décider. Ça te protège. Ça me permet d'aller où je veux. Ça te permet de dire, pour cette question-là, on va s'arrêter. Est-ce que tu t'es déjà fait tirer aux cartes? Quelque chose comme ça?
Starting point is 00:13:02 Plus jeune, il y avait quelqu'un, un ami de la famille, c'était une madame qui tirait les cartes. Je ne croyais pas trop là-dedans, mais je me souviens de l'avoir fait. Et sa fille faisait ça aussi à la polyvalente. Donc, à la polyvalente, je ne sais pas si c'était le vendredi soir, tu sais, quand c'était la fin des cours,
Starting point is 00:13:18 à trois heures, la dernière récréation, elle tirait tout le monde. Puis ça m'arrivait, oui. Alors, c'est un petit peu comme ça, mais là, c'est toi qui réponds. C'est le fun. Tu m'en donnes quatre, puis je quatre. Un quatre? De celle-là, oui. Une.
Starting point is 00:13:30 Merci. Deux. Trois, quatre. Je vais te les lire. Tu vas en choisir une, et après ça, je vais en choisir une. OK. Comment réagis-tu à l'autorité? Quelle rencontre a fait une différence dans ta vie? De quoi es-tu le plus
Starting point is 00:13:46 fier? Quelle est ta définition du mot famille? Ah, c'est beau ça. Moi, j'aime le dernier. La définition du mot famille? C'est quoi ta définition? Pour moi, c'est le sang de la vie. Tu vois, on vient de s'acheter. Jamais j'aurais pensé.
Starting point is 00:14:01 On avait une résidence secondaire à Saint-Sauveur. Puis, à Montréal, j' avait une résidence secondaire à Saint-Sauveur puis à Montréal j'avais une résidence et le plan de retraite c'était on va vendre à Montréal puis on va aller rester à Saint-Sauveur le plan de retraite c'est que je travaille donc j'ai gardé celle de Montréal en attendant et au lieu de rester à Saint-Sauveur
Starting point is 00:14:18 on est tombé en amour avec une maison en estrie contre toute attente, pendant la pandémie on va dans un auberge parce qu'il n'y a rien à faire pendant la pandémie, mais il accepte d'avoir quelques clients. Donc, on va là quelques jours. Puis, on se promène, puis on voit une maison,
Starting point is 00:14:33 puis on tombe en amour avec la maison, littéralement. Mais en fait, ce n'est pas arrivé comme ça. Je suis arrivé, moi, j'ai vu la maison, je savais que c'était comme les maisons que Pascal Allador. Quand on va aux États-Unis, elle voit ce genre coloniale américaine. Puis elle tombe en amour avec la maison. C'est-à-dire que moi, je tombe en amour avec la maison.
Starting point is 00:14:53 Puis je sais que si je lui montre, c'est dangereux. Parce qu'on se craint. Je te parlais de... Parce qu'elle était à vendre, cette maison-là. Oui, elle était à vendre. Elle était à vendre. Il y a une grosse pancarte.
Starting point is 00:15:02 Je te parlais de similitude et de différence. La similitude, c'est qu'on se craint. Les deux, on a des passions. Les passionnés, on décide comme ça. On part en voyage, on part. On change de maison, on change de job. On fait ça. Ce n'est pas de l'impulsion, je te dirais.
Starting point is 00:15:21 C'est de l'émotion, de l'intuition. De l'intuition. On suit nos intuitions. Puis moi, instinctivement, je savais qu'elle était belle. Puis la pandémie n'était pas chère. Je ne sais pas trop pourquoi, mais elle était pas chère. Et on s'en va chez nous, à Montréal. Et puis, sur le bord de la piscine, je regarde, en cachette, l'intérieur de la maison.
Starting point is 00:15:44 J'y parle de la maison. J'y parle de tout ça. Si j'y parle, est-ce que je suis prêt à mon âge à vendre Saint-Sauveur? Je savais que si j'y parlais, je savais, je nous connais. Ça m'a travaillé pendant deux jours et après deux jours, j'ai dit, j'aurais quelque chose à te montrer et je montre ça.
Starting point is 00:16:01 On pourrait aller voir. On est allé voir et on est rentrés dans la cour et on est sortis de l'auto et on a vuré ça. Ah ouais? On pourrait aller voir. On est allé voir, puis on était dans la... On est rentré dans la cour, puis on est sorti de l'auto, puis elle a vu la maison. Ah oui, yes! Puis on est rentré dans la maison, puis c'était fait. Et un mois après, on avait vendu la nôtre, puis on avait acheté celle-là. Ça, tu sais, en pandémie, tout le monde, ça allait vite, vite, vite. Et
Starting point is 00:16:17 on a complètement changé de paradigme. Tu sais, vraiment. Pourquoi? Parce que cette maison-là, au-delà du fait qu'elle était bien belle, c'est qu'elle est grande. Elle est grande comme la maison de mes grands-parents, puis comme la maison des grands-parents de Pascal.
Starting point is 00:16:34 Elle avait une maison familiale de son grand-père à Lanoray. Je ne me souviens pas exactement. En tout cas, c'est dans le quadre pensier. Et nous, au lac Saint-Jean, on avait une belle maison centenaire qui appartenait à mon grand-père
Starting point is 00:16:49 puis un chalet sur le bord de l'eau. Et ça avait l'effet, ces maisons-là, ça avait un effet dément. Quand j'étais jeune, mes cousins, mes cousines, on était toujours ensemble. Pourquoi? Parce qu'on était chez grand-père. On passait notre temps chez grand-père. Il y avait des fêtes ou n'importe quoi. On passait par
Starting point is 00:17:06 là. Moi, j'allais saluer mon grand-père à propos de rien. Je jasais avec lui. Un cousin qui arrivait. Mon grand-père avait aménagé une salle de poule à côté de la maison. Elle jouait au poule. Parce qu'elle faisait la même chose. Elle allait chez ses grands-parents, puis cousin-cousine, par-dessus, c'était en campagne.
Starting point is 00:17:21 Maisons symboliques. Et là, on faisait le tour de la maison, puis moi moi je voyais les petits-enfants puis je voyais chaque chambre parce qu'il y a plusieurs chambres pour chacun de nos enfants et avec leur conjoint puis les petits-enfants puis on s'est regardé puis on a fait une offre
Starting point is 00:17:37 parce que la famille c'était important pour nous autres, c'était tellement important qu'on a fait quelque chose Pascal et moi que les gens ont eu de la difficulté à comprendre à un moment donné. On s'est mariés. On s'est mariés sans rester ensemble. On ne demeurait pas ensemble.
Starting point is 00:17:52 C'est-à-dire que pendant 4 ou 5 ans, on avait la garde partagée de nos enfants qui étaient encore des jeunes ados. Et chacun restait chez soi avec ses enfants. Et une semaine sur deux, elle venait chez moi et on restait ensemble., avec ses enfants. Et une semaine sur deux, elle venait chez moi, puis on restait ensemble. Mais si on faisait ça, c'était pour que
Starting point is 00:18:09 nos enfants ne souffrent pas de notre tripe d'amour. Moi, je demeurais en banlieue, elle était à Montréal, à Outremont, il y avait leurs amis, mes filles avaient leurs amis, il y avait leur monde, chacun leur chante dans chacun leur... On ne voulait pas leur imposer quoi que ce soit.
Starting point is 00:18:25 Moi, je ne voulais pas faire d'autorité sur ces enfants. Je ne voulais pas qu'elles fassent d'autorité sur les filles. De sorte que on a vécu comme ça pendant 5 ans. On était mariés. Toutes les fois que les journalistes nous parlaient, comment ça se fait que vous ne vivez pas ensemble? Mais à un moment donné, on a décidé de le faire
Starting point is 00:18:41 quand les enfants étaient plus grands. On commençait à déployer leurs ailes. Et aujourd'hui, la famille est reconstituée à marche. Les enfants s'aiment, ils se parlent, ils se textent, ils organisent des fins de semaine de jeu, ils viennent jouer au chalet. On appelle ça le chalet encore, même si c'est une grosse maison. Et les enfants sont là,
Starting point is 00:19:03 et on a peut-être des petits-enfants qui s'en viennent, là, actuellement, on espère. Mais essentiellement, c'est un move de famille qu'on a fait. Parce que c'est la maison qui unit vos deux familles. Exactement. Puis les familles sont unies parce qu'on a fait comme des fleurs. Au lieu de tirer dessus puis dire,
Starting point is 00:19:20 « Hey, les enfants, vous allez vous aimer. Tu vas partager ta chambre, puis tu vas faire ci avec l'autre, puis toi, tu n'auras plus à tel plat. Ce qu'on a fait, c'est qu'on a arrosé en restant chacun chez soi et il y a eu des liens parce qu'ils se voyaient à Noël et on partait
Starting point is 00:19:34 en vacances à des places où on amenait les deux familles. Vous aviez les mêmes valeurs à la base que parce qu'il y en a pour qui, ce serait difficile de ne pas vivre ensemble aussi. Vousement, oui. Vous avez été capable de vous parler et d'arriver à cette conclusion-là
Starting point is 00:19:50 que dans vos familles respectives, c'était mieux comme ça. Oui, et surtout que la famille, c'était central chez nous, avec mes parents, puis ça, on a eu des problèmes. Mes parents ont été alcooliques, puis moi, je l'ai été aussi. Et donc,
Starting point is 00:20:08 il y avait un côté bancal à ça, mais la famille, c'était la priorité de tout le monde dans tout ça. Même si c'était dysfonctionnel, la priorité, c'était la famille. Chez elle, c'est une famille vraiment où tout va bien. C'est à peu près l'inverse de chez nous. Tout le monde est de bonne humeur tout le temps.
Starting point is 00:20:24 Et ce que je veux dire, ils n'ont pas eu de grands drames plus jeunes. Mais c'est la priorité pour elles aussi de ce côté-là. Donc, sans qu'on ait planifié beaucoup de choses, c'est arrivé comme ça. C'est arrivé que c'est tellement dans nos valeurs que la vie fait qu'on a une maison et on veut que tous nos enfants viennent chez nous.
Starting point is 00:20:46 Ce serait quoi le nom que tu aurais envie de donner à cette maison-là? On l'appelle l'auberge pour l'instant parce que c'est une ancienne auberge. C'était à vendre, c'était un bed and breakfast. Et c'est sûr que pendant la pandémie, il n'y a pas grand monde qui achetait des bed and breakfast.
Starting point is 00:21:01 Tu n'avais pas le droit de louer à personne ou à peu près pas. Alors, donc, on continue. Pascal et moi, on appelle ça l'auberge, mais les enfants finiront, c'est eux autres qui vont finir par qualifier ça. C'est sûr. Mais ça, pour toi, ça représente la famille.
Starting point is 00:21:17 Oui, exactement. C'est ce lieu-là. Oui, exact. La question que je vais te poser, comment réagis-tu à l'autorité? Moi, j'ai... Et puis ça, ça vient peut-être, je parlais tantôt de mon enfance un peu dysfonctionnelle.
Starting point is 00:21:37 Je parle aux gens comme ils me parlent. Donc, si celui qui exerce l'autorité le fait d'une façon civilisée, je vais répondre d'une façon civilisée. Je vais répondre de façon civilisée. Si ses arguments ont du bon sens, je vais faire ce qu'il va me dire. Si son ton n'est pas adéquat, si tout est une question
Starting point is 00:21:53 de ton... D'ailleurs, en entrevue, je suis redit, tu peux demander n'importe quelle question à n'importe qui, ça dépend comment tu le demandes. Le ton, c'est fondamental. L'intention, le ton... Qu'est-ce que tu faisais à ce moment-là, toi, et qu'est-ce que tu faisais à ce moment-là, toi? Et qu'est-ce que tu faisais à ce moment-là?
Starting point is 00:22:08 C'est deux réalités complètement différentes. Donc, des boss qui bossent, j'ai toujours eu de la misère avec ça. Puis des boss qui te parlent comme un être humain, normalement, j'ai rarement de problèmes avec ça. Mais tu vois, une fois, Pascale, elle ne savait pas trop. Et un jour, la régie interne
Starting point is 00:22:27 en télévision j'ai reçu un coup de téléphone à 9h le soir on est couché dans le lit puis on lit tranquillement j'ai reçu un coup de téléphone et ça crie et Pascal, j'ai jamais vu de même me fâche à peu près pas mais je me fâche, si tu crées après moi
Starting point is 00:22:44 c'est mon mode de défense, j'y peux rien c'est comme ça que je me suis défendu et là ça commence ça commence à crier et c'est le patron là je lui réponds puis là je me mets le ton puis il sac, puis je sac
Starting point is 00:22:59 attends c'est vrai, on peut dire ça dans les podcasts tu peux dire tout ce que tu veux on peut dire tabarnak mais Pascal Tu peux dire tout ce que tu veux, c'est ça. On peut dire tabarnak. Oui, oui. Mais Pascal, elle a un blême dans le lit. Oui, mais j'ai tellement vu de mal. J'ai tellement vu personne crier après moi. C'est ça que ça fait.
Starting point is 00:23:15 Puis ce n'est pas une volonté. Ce n'est pas moi qui dis, ah, il crie après moi. C'est un mécanisme de défense. Exactement. Tu as dû te protéger dans ta vie. Exactement. Donc, il a fallu que je me protège, puis je me suis protégé en fonçant.
Starting point is 00:23:27 Puis des fois, ça m'a coûté des plumes, parce que des fois, tu sais, dans mon histoire de vie, il y a eu beaucoup de radio, puis la radio AM, quand j'ai travaillé 15 ans, la radio AM, ça a périclité tranquillement pas vite. À chaque année, ça diminuait. Un peu comme la télévision actuellement est en train de faire. Puis c'est dur, c'est dur.
Starting point is 00:23:47 Je voyais les coupures chez TVA, puis je sais ce que les gens peuvent vivre. Je l'ai vécu à la radio. Et c'est difficile de pas le prendre personnel, en plus. Et quand ça diminuait,
Starting point is 00:24:02 puis que tu prends ça personnel, il y a beaucoup de frictions. Il y avait beaucoup de frictions. Il y avait beaucoup de... Ça gueulait fort. Puis la seule façon de me protéger, c'était de gueuler aussi fort que les autres. Parce que j'ai des amis
Starting point is 00:24:17 qui avaient beaucoup de talent, qui ont abandonné, qui font d'autres choses. J'ai à peu près un des seuls qui a fait ça toute ma vie. Puis il y en avait des plus talentueux que moi. Mais pour qui cette guerre-là entre ceux qui veulent ta place parce qu'elle est de plus en plus rétrécie, puis toi qui veux garder
Starting point is 00:24:32 la tienne, ou toi qui aspires à en avoir un autre, c'est si tu cries après moi, je vais crier après toi. Puis c'est comme ça que je me suis défendu. Puis Jean, tu faisais déjà ça? Oui, c'est dans ma personnalité. Moi, je suis cool, cool. Puis, je me souviens, une fois,
Starting point is 00:24:48 j'arrivais à la radio de Chicoutimi, puis il y a un vétéran de la radio là-bas. Je ne sais pas trop quoi. Tu sais, j'ai pris de la place vite. Ils m'ont donné un micro, j'avais 24 ans. Puis, pouf, ça cartonnait vite. Et il y a un vétéran qui arrive, puis qui me dit... Je ne me rappelle pas trop ce qu'il me dit,
Starting point is 00:25:03 mais je me souviens du ton. Tu prends de la place, le jeune, puis quelque chose du genre. Mais belle comme ses deux pieds. Puis moi, j'étais fin que tout le monde. Puis là, je me tourne. Il a vu que je n'étais plus fin par le tout. J'ai pris exactement le même ton que lui.
Starting point is 00:25:19 Puis devant tout le monde, lui, il venait pisser son territoire. Il venait montrer qu'il était le kingpin. Puis je lui ai montré que, « No way, tu me cogneras pas dessus. » Et les trois, quatre confrères qui étaient là l'ont vu. Et ça m'a permis, après ça, d'avoir les coups des franches dans cette station-là.
Starting point is 00:25:36 Mais, tu sais, c'est pas tout le monde qui est comme ça, mais pour moi, la vie, ça a été souvent des champs de bataille. J'ai rarement attaqué. Je me suis souvent mis en position où il fallait que je me défende.
Starting point is 00:25:54 Parce que quand tu deviens... T'as un bel job, les gens veulent l'avoir. T'as du succès. C'est le même, ça marche. C'est parce qu'il a fallu que tu démarques ton territoire. Rapidement dans ta vie. Mais quand je te parlais de crise des AM, c'est au moment où ça marche. – C'est parce qu'il a fallu que tu démarques ton territoire. – Oui, exactement. – Rapidement dans ta vie. – Mais quand je te parlais de crise des AM, c'est au moment où ça rétrécit.
Starting point is 00:26:10 Plus ça rétrécit, moins il y a d'argent, moins il y a de jobs, plus il y a de coups. Écoute, je me rappelle des journées de BBM, on arrivait à la radio. Je me rappelle un matin, c'est pas juste l'orgueil de dire « Hey, il y a des bons ratings, pas des bons ratings. » Tu rentres, puis tu sais qu'il va y avoir
Starting point is 00:26:24 des grosses mises à pied parce que ces ratings-là, ils ont été nuls à chier. Puis on avait besoin d'en avoir des gros, mais les FM, ils montent, puis ils montent, puis les AM, ils diminuent. Et là, tu sais, moi, j'étais la petite vedette locale, puis il y a 4-5 mises à pied à la suite de ça. Puis c'est difficile de pas le prendre personnel.
Starting point is 00:26:43 Tu sais, moi, à la fin des AM, je pense que j'ai fait un burn-out. Tu sais, je voulais plus travailler à la suite de ça. C'est difficile de ne pas le prendre personnel. Moi, à la fin de l'AM, je pense que j'ai fait un burn-out. Je ne voulais plus travailler à la radio. Je n'ai pas travaillé pendant, je ne sais pas, 6, 7, 8 mois. Je ne savais pas ce que j'allais faire, mais j'étais lavé, j'étais lavé, lavé. J'étais constamment en état
Starting point is 00:26:59 d'alerte comme ça. Et quand j'ai repris le collier, j'étais à RDI et je voulais pas être en... J'ai appris à la télévision en dehors du micro, pas derrière le micro, de l'autre côté, j'écrivais les textes, j'étais rédacteur, j'étais...
Starting point is 00:27:17 T'as pensé à un moment donné comme perdre pied, là. Ouais, c'est que je voulais plus me battre. Je voulais juste dire, je viens gagner ma vie. Mais après un an, un an et demi, derrière... C'est comme si tu avais déposé tes armes. Exactement. Mais à un moment donné,
Starting point is 00:27:33 je voyais des gens en honte et je me disais, oui, je pense que je serais tout au moins aussi bon que ça. Alors... Pas dire le contraire. Alors, j'allais cogner à la porte du patron, puis j'avais des cassettes de ce que j'avais fait à Chicoutimi
Starting point is 00:27:49 et à la télévision. J'avais quand même eu quelques émissions de télé en même temps que la radio. Je donne ça à Martin Cloutier, à l'époque, qui était le patron de RDI. Puis je lui disais, regarde ça, j'aimerais ça, j'étais en ondes, moi, au Saguenay, puis j'aimerais ça retourner en ondes
Starting point is 00:28:05 puis ils regardaient pas la cassette donc je suis allé le revoir 3 ou 4 fois et donne moi donc ça attends une sinusite ouais c'est assez rare, peut-être qu'on va en faire deux
Starting point is 00:28:22 on va le laisser là alors donc Martin Cloutier assez off. On va le laisser là. Alors, donc, Martin Cloutier, il ne regarde pas mes cassettes. Donc, moi, je vais le revoir. J'ai dit, Martin, regarde ma cassette.
Starting point is 00:28:36 Je vais retourner en ondes. Alors, il me dit, je vais le faire. Et une journée, je dis à ma blonde, écoute, c'est qui tout double? S'il ne le regarde pas, je vais faire d'autres choses. Je suis tanné d'être le gars qui écrit un horaire. Alors, je vais le faire. Et une journée, je dis à ma blonde, écoute, c'est qui tout double? S'il ne le regarde pas, je vais faire d'autres choses. Je suis tanné d'être le gars qui écrit un horaire. Alors, je vais voir Martin, je dis, écoute, je te le dis, regarde la cassette,
Starting point is 00:28:51 parce que je m'en vais. Le lendemain matin, j'en reçois un coup de téléphone. C'est correct, tu vas être en ondes à partir de... Dans deux mois, on va te donner une formation, puis tu vas être en ondes. Tu as vu la cassette, puis tu as vu ce que j'étais capable de faire. Mais j'étais prêt à laisser tout ça parce que là, j'avais le goût.
Starting point is 00:29:10 Du burn-out, je renaissais après un an et demi à écrire des textes. J'étais prêt à retourner avec mes armes. Mais tu es toujours quelqu'un qui aime prodiger son territoire. Oui. J'ai appris que c'est comme ça que ça fonctionne. Bien, surtout, tu sais, quand on a une enfance, comme tu l'as dit tantôt, dysfonctionnelle, c'est que des fois, on n'est pas protégé,
Starting point is 00:29:32 on n'est pas sécurisé. Exactement. Fait que tu t'es sécurisé en faisant ça, en levant tes barrières à toi. Oui, oui, oui. Parce que c'est super important, tu sais. Puis on voit que ta famille te sécurise aussi présentement. Absolument, Oui, oui.
Starting point is 00:29:46 C'est mon principal outil de sécurisation. C'est ma famille. Es-tu prêt à passer au niveau jaune? Allons-y donc. Alors tu brasses. C'est la même affaire, mais là tu vas m'en donner trois. The all-new FanDuel Sportsbook and Casino is bringing you more action than ever. Want more ways to follow your faves? Check out our new player prop tracking with real-time notifications. Or how about more ways to customize your casino page with our new favorite and recently played games tabs.
Starting point is 00:30:15 And to top it all off, quick and secure withdrawals. Get more everything with FanDuel Sportsbook and Casino. Gambling problem? Call 1-866-531-2600. Visit connectsontario.ca Oui, je vais en choisir une, puis je vais en choisir une aussi. OK. Alors, je prends celle du dessus. Non, attends.
Starting point is 00:30:36 Tu m'en donnes trois là-dedans. OK, je t'en donne trois dans celle-là? Dans toute ça, n'importe quelle, tu m'en donnes trois. Un, deux, trois. OK. deux, trois. OK. Quelle épreuve fut la plus difficile à surmonter? Quel est le plus grand
Starting point is 00:30:52 lègue de ta mère? L'alcoolisme, c'est trois petits points. All right. On est pas mal dans les mêmes thématiques pour moi. Oui, les trois, ça se ressent. On voit que c'est plus personnel. Dans le fond, l'alcoolisme, c'est... J'aurais pas pu demander ça à tout le monde.
Starting point is 00:31:07 Non. Tu comprends. Qu'est-ce que tu choisis dans l'épreuve, l'élègue de ta mère, ou l'alcoolisme? C'est pas mal tout lié. Si tu me prends un des trois, puis je peux pas te raconter à peu près la même affaire. Ah bien, vas-y comme tu veux. On va faire une question avec tout ça. Parce que, tu vois,
Starting point is 00:31:23 l'alcoolisme, c'est... C'est que tu vois, l'alcoolisme, c'est une dépendance à l'alcool, mais c'est plus que ça. C'est un état d'être, c'est un état d'âme, c'est un état de pensée qui fait que l'anxiété, l'angoisse t'habite constamment.
Starting point is 00:31:40 Et moi, j'ai arrêté de prendre un verre. Mes parents prenaient un verre, mon grand-père prenait un verre. Et ça a été le centre de ma jeunesse dont on parlait tantôt, parce qu'au moment donné... Moi, je me souviens quand mon grand-père a arrêté de boire, il avait l'âge que j'ai aujourd'hui, 66 ans, quand il a arrêté de prendre un verre.
Starting point is 00:32:02 Puis je me souviens, j'étais pas là, parce qu'on était une grosse, grosse famille, on pouvait pas tous être à côté de lui quand il a arrêté de prendre un verre. Puis, je me souviens, j'étais pas là parce que, bon, on était une grosse, grosse famille. On pouvait pas tous être à côté de lui quand il est mort. Mais moi, j'étais très près de mon grand-père. Il avait dit à ma mère, ou à ceux qui étaient là, on m'a raconté, qu'il avait dit que son plus grand regret dans la vie,
Starting point is 00:32:19 c'était d'avoir cessé de consommer trop, trop tard. Il avait arrêté à 66, puis il avait 77. Donc, il a vécu 11 ans sobre. Puis il a tellement fait de la faute. C'était un méga personnage, mon grand-père. Il s'appelait comment? Il s'appelait Timan, Armand Leclerc.
Starting point is 00:32:39 C'était le propriétaire de Robert Barre. Je veux dire, c'était le millionnaire de la place. C'était un homme d'affaires. Il était propriétaire. Il avait la rue principale, le boulevard Saint-Joseph. La moitié des magasins là-dessus, ça y est, appartenait. Il y avait un ton de maisons. Il était propriétaire, copropriétaire,
Starting point is 00:32:54 mais c'était un investisseur, un des investisseurs principaux des magasins continentaux. Je ne sais pas si ça dit quelque chose. Je comprends. Il y en avait 74 partout à travers le Québec, en Ontario, mais ça venait du Saguenay-Lac-Saint-Jean. C'est une gang, les chums à Grand-Pas, plus Grand-Pas qui avaient parti ça.
Starting point is 00:33:11 Il a réussi ça en dépit de l'alcool, mais quand il a arrêté de prendre un verre, il a tellement été libéré de ça, il a tellement produit plus, ils ont lancé Provigo, ils ont lancé tout ça, l'affaire. Il disait que s'il avait pu arrêter plus jeune, il aurait le sentiment d'avoir mieux réussi sa vie. Mais au moins, il remerciait le ciel ou le bon Dieu
Starting point is 00:33:35 d'avoir ses 11 dernières années de vie complètement sobres. Et donc, ça vient de mon grand-père. Il portait sur des bras. Dans ce temps-là, ça brossait. Il pouvait partir trois ou quatre semaines. OK, c'était quand même des longues périodes. Mais quand il revenait, il était fonctionnel.
Starting point is 00:33:58 C'est ça qui fait qu'il a réussi en affaires. Les trois ou quatre semaines, il était à sa balloune. Il ne faisait rien, mais après, il reprenait le taureau par le coup et donc après ça c'est mes parents, moi
Starting point is 00:34:13 ma mère, comme les enfants de Timan, ils ont été élu dans ces circonstances-là mais au début moi les souvenirs que j'ai de jeunesse c'est que c'était le fun, on allait chez mon grand-pai de jeunesse, c'est que c'était le fun. On allait chez mon grand-père, il jouait du piano, on chantait.
Starting point is 00:34:31 C'était pas juste... On bougonne, on fait de l'angoisse. Mais ces moments de bonheur-là étaient payés de beaucoup d'angoisse. Ça te coûtait de l'angoisse puis de l'anxiété en bout de course. Donc, ma mère a vécu ça. Puis c'est à la naissance de mon frère le plus jeune, donc il y a 11 ans de différence
Starting point is 00:34:49 avec moi, que son alcoolisme a vraiment pris beaucoup d'ampleur. Et donc, ça déstabilise une mère qui est alcoolique par rapport à un père. Parce que mon père a eu des problèmes d'alcool, mais ça a été plus... Je pense
Starting point is 00:35:05 que c'est parce qu'il a côtoyé toute cette belle famille-là qui était alcoolique, puis donc lui aussi s'est mis à... – Oui, ça a été comme par mimétisme. – Oui, je pense, oui. – Mais ta mère, ça ressemblait à quoi une journée avec une mère alcoolique? – Bien, elle faisait comme son père, c'est-à-dire qu'elle pouvait être...
Starting point is 00:35:21 Quelques semaines, elle buvait beaucoup, puis après ça, elle ne buvait pas. Donc, quand elle ne buvait pas, c'était une vie normale, mais où il y avait une omerta, il y avait une loi du silence. On faisait comme si tout avait été normal pendant les deux semaines où il n'y avait rien de normal. On ne mangeait pas, il fallait qu'on se fasse à bouffer. Mais c'était toujours le silence. Le silence ou les grands cris.
Starting point is 00:35:42 C'est pour ça que je te dis que quand on crie après moi, je réponds comme ça. C'est pour ça que je te dis que quand on crie après moi, je réponds comme ça, c'est comme ça que je me défendais. Et un jour, contre toute attente, moi, je pensais jamais que ma mère allait... Tu sais, ça a été peut-être dix ans, après les dix ans,
Starting point is 00:35:59 entre la naissance de Martin, puis le moment où elle a arrêté de boire. Et on avait l'impression que c'était de pire en pire. Et un jour, elle se dit, non, je ne suis plus capable. Elle a rencontré une madame à Chambord qui a changé sa vie de marraine à... Elle est redevenue la mère qu'elle était,
Starting point is 00:36:23 mais en mieux. Dans le sens où elle était plus... Elle était plus gênée. Sa timidité, d'autrefois, était comme disparue. Elle était capable de prendre la parole en public. Elle était capable... C'était quelqu'un de joyeux,
Starting point is 00:36:42 de bonne humeur. On a revu ça. C'était tellement coupé au couteau qu'on s'eux, de bonne humeur. On a revu ça. Puis c'était tellement coupé au couteau qu'on s'est dit, « Ah ben oui, quelle transformation. » Puis moi, pendant ces moments-là où elle arrêtait de prendre un verre, moi, j'en avais pris en même temps les dernières années. C'était comme ça que j'avais été élevé. Puis c'est comme ça que je surmontais mon anxiété,
Starting point is 00:37:00 mais je me créais de l'anxiété. Puis c'est ça, l'alcool. Tu prends un verre, ça te fait du bien. Mais à terme, le lendemain matin, t'es encore plus angoissé que t'étais. Alors tu vas reprendre un verre le lendemain, ou deux, ou trois, puis... Fait que tu cherches tout le temps cette sensation-là.
Starting point is 00:37:17 De relâcher ton anxiété, mais ça a l'effet de t'en induire davantage. Alors le résultat, c'est que moi, je faisais de l'angoisse, mais vraiment, beaucoup, beaucoup d'angoisse. Et je pensais que je suis en train de virer fou. Je me disais, tabarnou, je ne savais pas de l'allure. J'avais peur de tout. Tout, tout, tout, tout.
Starting point is 00:37:33 Et un jour, je vais chez mes parents, puis sur le coin de la... Ça faisait un an que ma mère avait arrêté de consommer. C'était tout nouveau. Puis je vois traîner sur le bord du comptoir, là, un dépliant dehors qui s'intitulait
Starting point is 00:37:49 La peur. C'est quoi, cette affaire-là? Alors, je lis, quand on dit un dépliant, c'est un coup de, tu sais, c'est quatre petites feuillets. Et je lis ça, et pour moi, ça a été une révélation. Je me suis dit, hey, je suis pas en train de virer fou. Je suis juste alcoolique. pour moi, ça a été une révélation, tu sais, je me suis dit « Hey, je suis pas en train de vivre un fou,
Starting point is 00:38:06 je suis juste alcoolique, tu sais, ça a comme été... » Parce que ça parlait de la peur qui habite constamment l'alcoolique, tu sais, l'anxiété, l'anxiété, la peur... – Mais t'avais peur de quoi, c'est-tu? – C'est ça, c'est que tu deviens tellement fleur de peau, c'est que c'est tes nerfs qui sont comme irrités,
Starting point is 00:38:21 puis tu construis toutes sortes de scénarios. Tu passes sur un pont, tu vas tomber. Tu rentres dans un avion, elle va tomber. Tu penses juste à ce qui pourrait pas marcher. – Quand t'étais sous l'effet de l'alcool, t'avais l'impression... – Ah ben là, le limite, là. Puis c'était drôle, les gens...
Starting point is 00:38:38 J'ai un de mes chums, Martin, qui est décédé, justement, probablement de son, c'est pas trop exactement, mais on a eu du fun ensemble. On arrivait d'un party, on était les dignes d'angle, tout le monde nous regardait, puis ça arrivait toute la soirée,
Starting point is 00:38:53 mais le lendemain, lui et moi, on avait le même tempérament, on était bien angoissés le lendemain, et on fêtait le surlendemain pour enlever cette angoisse-là. Mais donc, après avoir lu le dépliant de ma mère, j'ai dit, c'est juste ça. Mais ça m'a pris quand même quelques mois.
Starting point is 00:39:10 Puis après quelques mois, un jour, j'étais une vedette locale à la radio, donc j'allais dans les 5 à 7, ces affaires-là. Puis j'étais invité partout. Puis j'ai passé une fin de semaine particulièrement imbibé d'alcool, une fois, et le lundi matin, j'arrive à la station, et je suis pas capable de travailler, puis c'est un talk, là, je suis pas...
Starting point is 00:39:31 Je vais pas... Je suis pas un animateur qui met de la musique, en principe, mais là, je dis aux techniciens, met de la musique, je suis pas capable de parler, je suis trop magané. Alors, ils mettaient de la musique, puis... Puis je m'étais dit, si un jour ça me dérange, il faut que j'arrête. J'étais une semaine sans consommer,
Starting point is 00:39:48 puis ça m'a fait du bien. Puis je me suis dit, je vais essayer une deuxième semaine. J'ai fait deux semaines, après ça, j'ai fait trois semaines. Et rendu au mois, je suis sorti, je me suis dit, bon, ça fait un mois, je suis allé dans mon bar qui s'appelait La Turlutte. J'ai demandé une grosse au Saguenay-Humbert-Lagos. Une grosse Molson. Ça, je m'en disais une grosse molle. Une grosse molleuenay. Une grosse Molson. Je m'en disais une grosse molle.
Starting point is 00:40:06 Une grosse molle, exactement. J'ai versé ma Molson là-dedans. Je l'ai regardée toute la soirée. Des fois, je me trempais les lèvres. Je me disais, j'ai un mois de fête. Si je la prends, il faudrait que je la reporte à zéro. Je n'ai pas pris cette bière-là. Carte à zéro. Puis je ne l'ai pas prise, cette bière-là. Donc, c'est la dernière bière que je n'ai pas prise
Starting point is 00:40:28 parce que c'est comme une espèce de synchronicité. Le même soir, je rencontre un de mes chums qui a été un peu mon parrain. On n'a pas fait beaucoup dehors parce que j'étais connu puis le monde voulait que j'aille dans la... Puis je n'aimais pas ça. Je voulais que ce soit une démarche anonyme. Et
Starting point is 00:40:46 Jacques, qui s'appelle, m'a pris un peu sur son aile, puis la première année, il m'a aidé pas mal à arrêter de prendre un vin, mais j'ai rencontré à peu près au moment où, dans le bar, j'avais dit non à cette bière-là. Et j'ai gardé chez moi la dernière bière que j'ai pas prise, parce qu'il me restait
Starting point is 00:41:03 une douze à la maison, avec une bière dedans. Puis j'allais dans ma bibliothèqueère que je n'ai pas prise parce qu'il me restait une douze à la maison avec une bière dedans puis elle est dans ma bibliothèque puis je me suis dit si un jour je fais une rachute je vais être obligé de prendre cette bière-là, ça ne sera pas une autre bière-là elle a 37 ans la bière maintenant ça se peut-tu?
Starting point is 00:41:19 non, elle a 39 ans la bière est-ce que c'est comme un trophée? non, c'est comme un rappel c'est un rappel, c'est important ça c'est un rappel que tu es ans la bière est-ce que c'est comme un trophée? non c'est comme un rappel c'est un rappel c'est important ça c'est un rappel que t'es à une bière moi je connais des gens qui se sont auto-persuadés
Starting point is 00:41:36 que prendre une bière ils étaient capables de contrôler ça bien effectivement pendant un mois, deux, trois mois ils ont été capables mais aussitôt qu'il y a eu une grosse émotion c'est tombé à deux, trois, quatre comment t'es appris à gérer tes émotions sans l'alcool?
Starting point is 00:41:48 – Bien, j'ai fait des thérapies. J'ai fait bien des thérapies. J'en ai fait 3. Puis, mais pas des thérapies par AA ou pour l'alcool. Des thérapies individuelles. Et la dernière, c'était de l'EMDR.
Starting point is 00:42:03 Ça dit quelque chose, l'EMDR? – C'est pas avec le mouvement des yeux? – Exactement. – Oui, tout à fait. – C'est I-Movement et la dernière c'était le MDR, ça dit quelque chose le MDR? C'est pas avec le mouvement des yeux? Exactement. Oui, oui, oui, tout à fait. Eye Movement de sensibilisation. Oui, oui, oui. Et un jour je reçois David Servant-Schreiber je sais pas si ça dit quelque chose. Oui, absolument.
Starting point is 00:42:19 Il a écrit guéri à quelqu'un. Ben oui, il est décédé maintenant mais il a écrit guéri. Ben oui, tout à fait mais il est très, très connu. Son père aussi. J'ai eu quelques fois en entrevue, puis une fois, on fait une heure ensemble, puis on parle de son enfance.
Starting point is 00:42:31 Puis il fait le lien entre l'enfance, l'anxiété, puis la maladie. Puis comment guérir cette anxiété de base que t'as qui vient de ton enfance, du fait que lui, son enfance, c'était pas qu'il y a eu de la chicane ou il y avait de l'alcool ou quoi que ce soit. Son père était un aristocrate, Jean-Jacques Servan-Schraber,
Starting point is 00:42:49 puis sa mère, une aristocrate aussi, puis il était propriétaire d'un journal, ministre avec de Gaulle. Il se vouvoyait, il voyait sa mère une fois par année. Puis son traumatisme, c'est qu'il a pas été aimé quand il était enfant. Bon, il m'explique tout ça. Puis pendant une pause, il me parle de MDR,
Starting point is 00:43:05 une nouvelle technique. Puis pendant la pause, je me parle de MDR, une nouvelle technique. Puis pendant la pause, je dis, ça marche-tu vraiment ton affaire de MDR? Oui, parce que quand on l'entend de l'extérieur, ça a l'air bizarre. Il le sent, bien oui. Oui, puis il connaissait une psychiatre. À l'époque, aujourd'hui, tous les psychologues l'apprennent. Tous les psychologues au Québec savent c'est quoi de l'MDR.
Starting point is 00:43:22 Mais à l'époque, personne ne savait c'était quoi. Et il y avait une psychologue qui allait aux mêmes ateliers à Cambridge, aux États-Unis, avec David. Puis elle connaissait. Puis il dit, je vais te la présenter. Il me l'a présentée. Elle m'a suivi pendant un petit bout de temps. J'ai pleuré ma vie avec ça. Et ça m'a fait
Starting point is 00:43:38 un bien-homme. Vraiment un bien-homme. Et ils servent de ça maintenant pour désensibiliser les souvenirs de ceux qui ont vécu, par exemple... Ça a explosé avec la guerre en Bosnie. Mais raconte comment t'as vécu ça. Ben, tu sais, tu vas voir... Moi, je suis plus auditif que visuel.
Starting point is 00:43:54 Donc, tu peux le faire avec les oreilles. Mais c'est parce que l'hypothèse, c'est que notre cerveau, tu sais, t'as l'objet gauche puis l'objet droit. Donc, chaque morceau de cerveau a son utilité. Puis un peu comme un ordinateur, c'est binaire. Ça se divise en deux. Donc, si tu as un état second, qui est comme un état
Starting point is 00:44:12 d'hypnose, mais tu n'es pas sous hypnose, tu es ailleurs, c'est parce que, mettons que tu fais ça, un peu avec... Le pendule. Tu suis le pendule. À un moment donné, ton cerveau, il fait comme un ordinateur, il reset. Et moi, c'était les oreilles. le pendule. Tu suis le pendule. À un moment donné, ton cerveau, il fait comme un ordinateur,
Starting point is 00:44:26 il reset. Moi, c'était les oreilles. J'avais des écouteurs. Et là, tu rentres dans un état second. Et elle, elle fait juste parler pour voir c'est quoi les images qui viennent. Et elle fait juste éguillonner ça. Et j'ai vécu, entre autres,
Starting point is 00:44:43 un oncle qui s'était fait amputer les deux jambes alors qu'il avait 39 ça. Et j'ai vécu, entre autres, tu vois, j'ai un oncle qui s'était fait amputer les deux jambes alors qu'il avait 39 ans, puis j'étais bien attaché à ce monsieur-là. Puis j'avais eu peur d'aller le voir, donc je me sentais coupable de ne pas avoir été le voir pendant six mois après son amputation, alors que j'étais bien proche de lui. Mais j'avais peur, tu sais, j'étais un enfant,
Starting point is 00:45:00 j'avais 16-17 ans. Puis j'ai tellement pleuré, ça, que je me suis rendu compte que ça m'a marqué beaucoup plus que ce que je pensais. J'ai vécu d'autres traumatismes. Et donc, il arrive, c'est des spots, c'est comme sous hypnose, là. Oups, tu revois ça, tu revois. Et les images,
Starting point is 00:45:19 elles apparaissent pendant des... Oups! Elles apparaissent au ralenti. Et là, t'as l'émotion que t'avais à ce moment-là qui monte et tu pleures. Et l'hypothèse, c'est qu'à force de pleurer ce souvenir-là, il se désensibilise. Quand tu y repenses, après, tu ne pleures plus. Et donc, tu es moins magané
Starting point is 00:45:36 en termes d'anxiété. Puis moi, je peux dire que ça marche. C'est la première personne qui me le raconte en détail comme ça. Donc, c'est comme si tu as épuré une partie de ces souvenirs-là qui laissent moins d'empreintes. Le général Dallaire, qui était en Afrique, au Rwanda, quand il y a eu le fameux génocide,
Starting point is 00:45:56 il était à la tête des forces de l'ONU. Il s'est senti terriblement coupable de ne pas avoir réussi à briser ce mouvement génocidaire. Écoute, il y a eu 900 000 morts. Puis il a beau crier, demander de l'aide ailleurs dans le monde. Bon, il s'est senti coupable. Il a noyé ça sous l'alcool. Je ne sais pas si tu te souviens,
Starting point is 00:46:14 on l'avait trouvé sur un banc dans un parc. Et il y a eu le MDR. Puis c'est la seule chose qu'il a... C'est sûr qu'il y a des médicaments, tout ce que vous voulez. Mais le MDR, c'est ce qui lui avait permis de revivre tous ces souvenirs-là et de les pleurer, de pleurer davantage ces souvenirs-là, au lieu de les crister. Ça se situe dans le corps.
Starting point is 00:46:36 Les souvenirs, ils sont dans ton corps, comme ça. Et il vit encore aujourd'hui, puis il n'est pas dans un parc public pacté. Est-ce qu'on est toujours alcoolique? Oui, tout le temps. Quand tu me disais tantôt, c'est-tu un trophée? Non, c'est vraiment un rappel. C'est un rappel que...
Starting point is 00:46:59 Écoute, je vais te contenir. Quand je vais dans le sud, je viens t'annuler de prendre de l'eau minérale, puis des affaires sucrées là-bas alors un moment donné je me suis dit, comme je prenais de la bière sans alcool ici je pourrais prendre juste un peu de
Starting point is 00:47:14 d'eau minérale avec un peu de bière tu regardes le rapport, ça fait 0,5 t'as ça d'eau ça fait juste changer le goût un peu de l'eau, ça fonctionnait puis ça m'eau, puis t'as un petit peu... Ça fait juste changer le goût un peu de l'eau. Ben oui, de l'eau. Ça fonctionnait.
Starting point is 00:47:27 Puis ça m'arrive des fois l'été de me faire le dingue, mais il faut que ce soit moi qui le fasse. Parce qu'une fois, je demande ça au waiter là-bas, donc tout est inclus, puis il m'en met beaucoup plus que... Tu sais, je lui demande un petit peu de... Et là, je vais en dire à quelqu'un, puis je prends deux, trois gorgées.
Starting point is 00:47:43 Écoute, ça me fait mal ici. Ah, tabarne, il a mis la... J'ai senti l'alcool, je l'ai senti là, comme si quelqu'un avait gratté sur mes nerfs. C'est physique, c'est pas juste dans ta tête. Et donc, ma recette, quand je la fais encore, c'est moi qui la fais. Mais vraiment juste un petit peu de bière, puis beaucoup, beaucoup, beaucoup de bière. Puis c'est moi qui la fais. Mais vraiment juste, un petit peu de bière
Starting point is 00:48:05 puis beaucoup, beaucoup, beaucoup de bière. Puis c'est ça, tu sens pas l'effet parce que t'as comme ta poinçade. Quel est le plus grand leg de ta mère? D'avoir cessé de prendre un verre, c'est sûr. Parce que c'est son exemple à elle. Elle a réussi à le faire alors que jamais, jamais j'aurais pensé qu'elle aurait été capable.
Starting point is 00:48:24 Jamais, parce que c'est de pire en pire. Puis à un moment donné, pouf! Ça marche. Puis en plus, comme je te dis, le petit dépliant que j'ai lu, c'était chez elle, puis il était sur le comptoir. Elle m'a jamais dit si c'était intentionnel ou pas, mais chez les as, ce qu'on dit, parce qu'après ça,
Starting point is 00:48:40 j'en ai fait un peu quand même. Laisse-les traîner, ces dépliants-là. Laisse-les traîner, ces dépliants-là. Ça va parler à ceux qui en ont besoin. C'est ça. Fais pas des grands discours sur la montagne. Laisse-les traîner ça. Est-ce qu'elle a eu de la culpabilité, ta mère? Oui, bien oui. Oui, beaucoup.
Starting point is 00:48:54 Avez-vous réussi à en parler ensemble? Oui, mais à partir du moment où elle était vraiment très bien, on a eu quelques conversations plus sérieuses, mais pas tant. Parce que, tu sais, elle était comme... Je dirais pas guérie,
Starting point is 00:49:11 parce que je te le dis, on n'est pas guéri de ça, mais elle était tellement... Elle revenait de tellement loin, puis on savait qu'elle faisait de la culpabilité, parce que, comme je te dis, ça commençait après la naissance du plus jeune. Donc, on s'est pas trop étendu là-dessus. On a plutôt goûté. Écoute, moi,
Starting point is 00:49:30 elle avait 72, 13, 14 ans, puis je partais avec mes deux enfants. J'allais à Québec. J'étais père célibataire à ce moment-là. Et elle avait son condo. On passait du temps là. Puis on allait au terrain de camping de Valcartier,
Starting point is 00:49:45 le camp de... comment on appelle ça? Les glissades d'eau, aux glissades d'eau. Et ma mère avait 73-14 ans. La dernière fois, elle devait avoir 75 ans. Puis elle venait avec nous autres à se baigner. Puis elle était dans l'Amazon, qui est une espèce de manège. Puis je lui versais de l'eau sur la tête. Les enfants trouvaient ça drôle,
Starting point is 00:50:07 mais je l'amenais après ça en voyage à Paris, où elle avait déjà été avec ses enfants. Avec mes filles, on a fait un voyage extraordinaire. On est allés à Cuba avec les enfants. Donc, j'étais très proche d'elle après. Puis mes enfants aussi. Donc, ça vaut la peine d'arrêter de boire, peu importe l'âge.
Starting point is 00:50:24 Absolument. Parce que c'arrêter de boire, peu importe l'âge. Absolument. Parce que c'est ce que tu dis, probablement que ça va résonner chez des gens qui nous entendent ou qui auront de l'espoir pour des proches. Qu'est-ce qu'on doit dire, Denis, à un proche qui est alcoolique et qui boit? Il n'y a pas grand-chose à dire,
Starting point is 00:50:38 si ce n'est que de l'accueillir quand tu le sens ébranlé là-dedans. Ça ne donne rien quand tu consommes, mais il y a des moments où tu sens que la personne est vulnérable. Et il ne faut pas que tu lui dises arrête de prendre un verre. Il faut que tu lui dises, je comprends,
Starting point is 00:50:55 c'est sûr que tu fais beaucoup d'anxiété. Il faut lézarder l'espèce d'armure que ces gens-là se font. Mais tu ne peux pas faire grand-chose d'autre que de les écouter. Puis quand ils sont un petit peu plus vulnérables, pas pousser trop fort.
Starting point is 00:51:10 Plus tu pousses fort, plus ça referme. C'est quoi ta définition, toi? À quel moment on devient... Enfin, à quel moment on est alcoolique? Quand on perd le contrôle de sa vie. Puis il y a des gens qui sont des gros buveurs, j'en connais, mais ils font pas d'anxiété avec ça.
Starting point is 00:51:25 Donc, ils gardent le contrôle de leur vie dans le sens où, le soir, ils sont impactés et ils ont eu du fun à, je ne sais pas moi, un party chez Abelmain. Puis le lendemain, ils sont fonctionnels, ils vont travailler et ils n'ont pas de boule. C'est des gros buveurs. Puis moi, je n'ai pas de problème, j'ai des amis.
Starting point is 00:51:40 Mais celui qui se lève le lendemain avec une méga boule, puis qui n'est pas bien, puis qui a peur de tout, ça, c'est... Ça, tu l'as pu. Non, je l'ai pu. Donc ça, ça donne l'espoir. Oui. Alors, on va passer au niveau rouge.
Starting point is 00:51:53 Mais MDR, je pense que ça va parler à bien du monde. Ah, puis je le conseille vraiment. Je te dis, le MDR, c'est pas un gadget. Ça marche. Qu'est-ce que je fais? Tu brasses et tu m'en donnes deux des rouges. Puis, tu vas en choisir une. Deux. Dans les deux autres qui restent?
Starting point is 00:52:10 Non, dans ça. À quel besoin profond, Pascal répond-elle, est-ce que tu t'es déjà rendu au bout de tes limites physiques ou psychologiques? Je ne sais pas trop lequel. J'ai l'impression de t'avoir dit la même chose. Oui, donne-moi en don une autre. On dirait qu'on a déjà dit. Oui, parce que Pascal, je ne sais pas du tout ce J'ai l'impression de t'avoir dit un peu la même chose. Oui, donne-moi un autre.
Starting point is 00:52:25 On dirait qu'on a déjà dit. Oui, parce que Pascal, je ne sais pas mal du tout ce que j'avais à dire dessus. Puis là, je viens de te dire pas mal toutes mes affaires de limite. As-tu négligé certains aspects de ta vie? Oui, oui, oui. Quand je consommais beaucoup,
Starting point is 00:52:39 il y a plein de choses que je ne faisais pas adéquatement. Après coup, après avoir arrêté de prendre un verre, des fois, je trouve que... Et pourtant, tu vois, mon ami Jean-Pierre trouve que je suis bien fidèle en amitié, mais moi, je trouve que je ne vois pas assez mon monde. Tu sais,
Starting point is 00:52:58 il y a des amis auxquels je suis attaché, je ne sais pas, comme des membres de la famille. Mais, je n'y vais pas aussi, comme des membres de la famille. Mais, je n'y vais pas aussi souvent que les membres de la famille. Puis Jean-Pierre, que je viens de nommer, c'est le cas. J'ai fait une toune sur Jean-Pierre, qui s'appelle Jean-Pierre.
Starting point is 00:53:14 Et j'ai parlé hier, parce qu'il a écrit un livre, puis il m'a demandé de faire sa préface, puis on se bidonnait. De dire, t'imagines-tu quand on avait 15-16 ans, parce qu'on a le même profil, on étudié Toi et Deux en sciences politiques on a, Toi et Deux fait de la radio il a gagné sa vie
Starting point is 00:53:30 à faire des communications en Radio-Canada à Chicoutimi on était des maniaques de la traversée du lac Saint-Jean il a écrit un livre là-dessus t'imagines-tu quand on avait 15-16 ans de dire, un livre de Jean-Pierre Girard préfacé par Denis Ré c'est vrai que dans le fond on était au bout à 15-16 ans de dire un livre de Jean-Pierre Girard préfacé par Denis Greig.
Starting point is 00:53:47 Oui, c'est vrai. Dans le fond, on est au bout de nos rêves. On a fait ce qu'on aimait. C'est le fun. Mais on ne se voit pas assez, je trouve, la vie. J'ai Christian, d'où c'est que j'ai connu, à RDI.
Starting point is 00:53:59 C'est un gars que j'adore. Ça va tellement vite. On ne se voit pas. Il y a mon chum Jacques, le gars avec qui j'ai arrêté de prendre un verre. Lui, il est encore à Roberval, puis je me botte pas le derrière, mais tu sais, j'essaie de m'organiser
Starting point is 00:54:14 que ma routine me mène au moins une fois par année à Roberval, parce que mes parents sont plus là. Quand tes parents sont là, c'est ça qui... Ça donne une raison d'y aller. Donc, l'amitié, c'est une sphère que tu as l'impression que tu as négligée. Oui, oui.
Starting point is 00:54:30 Puis tu vois, j'ai Bruno avec qui j'ai fait mes émissions. On continue. On se parle régulièrement au téléphone, mais à la fois que je dis, on va aller prendre un verre, je dis, moi, un verre, pareil, je prends de l'eau. Puis ça ne donne pas, puis ça se bouscule. J'ai cinq ou six amis
Starting point is 00:54:48 comme ça que j'aimerais voir beaucoup plus souvent. Éric, que je vois plus parce qu'il s'occupe de mes affaires. C'est un gars de finances. Mais j'aimerais ça... Mais ça se ferait-tu? Pourrais-tu le faire? Il faudrait que je sois plus organisé. Il faudrait que je dise, on s'appelle,
Starting point is 00:55:03 puis on est là tel mois, puis... Je regrette ça. Vraiment, j'aimerais ça mieux entretenir. Tu parlais de Jean Lapierre. Jean Lapierre, c'est un gars qui entretenait. Oui, Jean, ça, c'était le modèle. C'était fou, là. Écoute, il avait son carnet, puis là, à un moment donné, « Hey, tu viens-tu
Starting point is 00:55:20 souper? » Je sais pas comment qu'il... Je pense qu'il classait son emploi du temps comme moi, je classais mon garde-robe quand je faisais dessus souper. Je sais pas comment... Je pense qu'il classait son emploi du temps comme moi je classais mon garde-robe quand je faisais de la télé. Mais c'est incroyable. Ben oui, mais c'était un modèle, pis en... Il avait des amis, Jean.
Starting point is 00:55:35 J'ai l'impression qu'il... Je sais pas qu'on était tout le temps dans ses plans, tout le monde. À un moment donné, on arrivait dans... Ben oui, ben oui, on est dans la saison des rhumes et des grippes et des sinusites. Mais Jean, ça a été, pour moi, un modèle
Starting point is 00:55:52 de nourrir l'amitié. Oui, oui. Ben lui, il avait l'amitié organisée, tu vois, puis effectivement, c'était un modèle. C'était un gars que j'aimais beaucoup pour ça, parce que c'était un gars... Quand j'ai fait le documentaire, ce que je voulais, c'était un gars que j'aimais beaucoup pour ça, parce que c'était un gars... Quand j'ai fait le documentaire, ce que je voulais, c'était montrer aux gens
Starting point is 00:56:08 qui il était derrière le paravent public, parce que tout le monde... Tu avais les fédéralistes qui avaient déjà été de son bord. Ils disaient, ah, OK, c'est correct, mais moi, je viens du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ils me disaient, comment ça, t'es chum avec la pierre? Une gang de souverainistes. Puis je leur disais, pis c'était ça ma ligne
Starting point is 00:56:28 pis c'est ça que je pensais pis c'est ça que je voulais montrer dans le documentaire je trouvais pas d'autre mot que gentil j'essayais de trouver un mot qui est moins cucu que gentil mais je disais j'en trouve pas là je trouvais que c'était le gars le plus gentil
Starting point is 00:56:42 de cette industrie là que j'ai connu pendant 50 ans c'était le gars le plus gentil de cette industrie-là que j'ai connue pendant 50 ans. C'est le gars le plus smart, le plus gentil. Il faisait attention aux autres. Des petits détails niaiseux. J'aimerais ça être comme ça. Penser à ça et dire je vais lui donner un petit cadeau.
Starting point is 00:57:00 Il était comme ça. Es-tu le père que tu aurais voulu avoir? Oui, je pense. Moi, je suis assez fier de mon côté paternel. Parce que tu vois, j'ai des enfants. J'ai une fille qui va avoir 30 ans, ce ne sera pas long. Puis l'autre, qui a 26.
Starting point is 00:57:17 Puis je suis encore très, très près d'eux autres. Puis des fois, ma blonde n'en revient pas. Tu te rends-tu compte qu'ils vont m'appeler ou m'écrire, me faire une confidence, me demander quelque chose. Puis c'est vrai que je me rends compte que je suis près d'eux autres. Mais j'ai été longtemps père célibataire à la maison. Leur mère était au Saguenay,
Starting point is 00:57:37 puis c'était moi qui avais la garde à Montréal. Puis donc, veut, veut pas, il y avait une proximité. Puis j'essayais de faire des choses de fun avec eux autres. J'étais, dans la famille, c'est sûr que c'est moi qui ai l'autorité, plus que leur mère, ce genre d'affaires-là. Puis c'est moi qui dis, j'étais jeune dentiste, ou tu sais, c'est l'affaire de même. Mais j'essayais pendant les vacances ou autrement,
Starting point is 00:58:04 juste la fin de semaine. Ils ont des excellents souvenirs du samedi matin où on allait chez Dunkin' Donuts. Puis, tu sais, il était ticu. Puis, il y avait un monsieur qui était bien fin là-bas, le propriétaire de Dunkin'. Puis, on allait manger nos affaires. Puis, il leur donnait un autobus.
Starting point is 00:58:17 Dans l'autobus, il y avait comme des Timbits dedans. Puis, pour eux autres, le temps qu'on passait pendant une heure chez Dunkin' à jouer leur autobus en carton. Puis, après ça, aller temps qu'on passait pendant une heure chez Duncan à jouer leur autobus en carton, puis après ça, aller au cinéma chez Goudzio, pour eux autres, c'est des souvenirs extraordinaires. Donc, j'essaie d'avoir des activités le fun, pas juste
Starting point is 00:58:36 des affaires tenantes, mais en même temps, d'être capable de faire faire les affaires tenantes puis d'exercer l'autorité. Puis, tu sais, c'est un équilibre. Puis je pense que... En tout cas, quand je regarde où elles sont en deux, ce qu'elles font, je suis bien fier des deux. Puis, tu sais, ma plus
Starting point is 00:58:52 vieille est au Vietnam actuellement avec son chum. Puis ma plus jeune finit son travail social. Elle va être travailleuse sociale. Puis ça va bien. Puis les enfants de Pascal, Romain, il fait du cinéma. Ça va super bien. Écoute, il a une maîtrise
Starting point is 00:59:08 à la sorbonne en cinéma. Impressionnant. Puis tu sais, il est comme sa mère. Il est modeste. Puis des fois, je dis, Romain, il faudrait que tout le monde le dise, que ça marche son affaire. Il gagne un prix meilleur court-métrage du Festival d'Algérie.
Starting point is 00:59:24 Il n'y a pas un mot du chat qui le dit ça au Québec. Puis il y en a des films qui sont dans la presse à tout bout de champ, parce qu'il y a un petit prix par-ci, par-là, mais il faut qu'on fasse des relations. C'est vrai, ça peut avoir du financement pour d'autres choses. Puis Lola,
Starting point is 00:59:40 qui est travailleuse sociale aussi, donc peut-être s'inspirer sa demi-sœur et qui fait autre chose maintenant, un petit peu plus administrative et qui nous a annoncé des bonnes nouvelles récemment. On dirait que je me doute.
Starting point is 00:59:56 Mais là, je ne peux pas trop en parler. Faites des déductions. Moi, je vais juste te dire que moi, je vais être mamie au mois de juillet. Ça ressemble un peu à ce genre d'affaire c'est une autre étape de la vie aussi ouais ouais ouais t'as raconté là c'est rare que je fais ça
Starting point is 01:00:12 de faire des liens comme ça mais c'est parce qu'on dirait que depuis tantôt j'ai besoin de t'en parler parce que tu es allé aux enfants de la télé à Radio-Canada et t'as raconté un bout de ta vie vraiment bouleversant
Starting point is 01:00:28 où ton père, toi, a été porté disparu. Puis, dis-moi, j'ai fait, où es-tu qui étais sur des codes de disparition? J'ai rencontré des familles, bon, sauf qu'eux, ils n'ont jamais été retrouvés. Comment on vit ça quand un de ses proches ne répond plus à l'appel?
Starting point is 01:00:44 C'est drôle parce que tu dis, j'ai vécu avec des familles qui ne l'ont pas retrouvé. J'ai fait beaucoup d'entrevues avec des gens qui venaient sur mon plateau puis qui venaient me parler d'une personne qui était disparue. Puis ça m'aidait toujours. Avant, je leur disais, j'ai vécu ça.
Starting point is 01:01:02 Mon père n'étaité disparu pendant deux mois puis ils l'ont retrouvé. » Alors, tu sais, la personne qui est en attente, je sais que les probabilités qu'on ne le retrouve pas sont toujours plus grandes que le contraire, mais c'était quand même pour infuser un peu d'espoir aux gens qui venaient me raconter ce qu'elle avait vécu. Mais en fait, ça, c'est l'année de tous les dangers,
Starting point is 01:01:28 l'année de... Tu sais, quand je te disais que j'ai fait de l'AMDR, je me suis rendu compte que cette année-là, l'année 76, c'est l'année où j'ai construit ma vie, j'ai construit ma personnalité. Parce que, bon, comme je te disais, il y avait de l'alcoolisme dans la famille, mais c'était
Starting point is 01:01:47 fonctionnel. On dit que c'était dysfonctionnel par rapport à une famille où tout est... La famille à Pascal, mettons. C'était pas dysfonctionnel. On avait du fun. On avait une piscine, on évitait du monde, on se baignait, mon grand-père
Starting point is 01:02:03 qui avait son chat. C', c'était le fun. J'ai pas eu une enfance dramatique. Mais en 1976, au mois de mai, ma mère, qui avait commencé à consommer plus, parce que mon jeune frère
Starting point is 01:02:21 était né, ils ont découvert qu'elle avait le cancer de Bourassa, exactement la même chose que Robert Bourassa. Cancer de la peau. Oui, mélanome. Mélanome. C'est pour ça que dans la famille, aussitôt qu'on a un petit camp de beauté,
Starting point is 01:02:33 on va tous chercher le dermatologue. Il y a un aspect héréditaire à ça. Et donc, ils l'ont opérée, puis pendant deux, trois semaines, on ne savait pas si ça allait passer ou pas, parce qu'ils ne savent pas si c'était assez profond. Elle avait sur le mollet un gros trou. Toute sa vie, elle a eu ça, un trou,
Starting point is 01:02:51 mais même plus large que ça, comme un paquet de cigarettes, dans le mollet qui avait été enlevé, qui avait été découpé. Ils ne voulaient tellement pas prendre de chance, parce que c'est un grain de beauté, ça, le mélanome, mais il est profond. Alors, pour éviter que des cellules cancéreuses puissent toucher au tibia ou quoi que ce soit,
Starting point is 01:03:09 ils en ont enlevé un gros morceau. Puis ils ont enlevé les ganglions ici parce que les cellules cancéreuses, ça voyage. Les ganglions, c'est comme une autoroute. Quand la cellule cancéreuse rentre dedans, ça peut aller dans le corps. Donc tu peux avoir le cancer là, puis dans les ganglions, tu amènes ça là,
Starting point is 01:03:28 puis c'est bon. Donc, avant, il faisait ça. Il faisait des tests. Il avait quelques semaines à faire des tests avant de savoir si ça passait au travers ou si, comme M. Bourassa, c'était fini. Donc, elle pleurait beaucoup. Elle était à l'hôpital.
Starting point is 01:03:44 Je travaillais à la radio à ce moment-là parce que j'étais flou je commençais à travailler à la radio dans le César j'avais 18 ans pendant l'été pour ben peut-être pas pour gagner ma vie ni payer mes études
Starting point is 01:03:53 c'est pas que j'adorais ça ils me payaient 105$ par semaine à l'époque c'était beaucoup beaucoup mais c'était pas ça a l'air peu mais pour moi à l'époque c'était pas... Ça a l'air peu, mais pour moi, à l'époque, c'était beaucoup. Et donc, mon père l'accompagne, ma mère, et on sait pas si elle va mourir ou pas.
Starting point is 01:04:13 Et un jour, il a comme pété une fuse. Il est arrivé, il y a eu un élément déclencheur professionnel. Je sais pas trop quoi. Il y avait 4-5 dossiers en même temps. Puis il y avait ma mère. Il a comme pété une fuse. Il a pris son auto puis il est parti. Puis il était pas là le lendemain. Puis il était pas là sur le lendemain.
Starting point is 01:04:33 On l'appelait partout puis on l'a pas trouvé. Puis il était disparu pendant deux mois. Et ils ont retrouvé son auto à Dorval, à l'aéroport de Dorval. Donc, où est-ce qu'il peut bien être? On ne le sait pas. Puis, il y avait des cartes de crédit
Starting point is 01:04:49 et des choses du genre. Il était passé à la banque pour prendre de l'argent quelque part. Mais en tout cas, il n'était plus là. Puis, on ne savait pas où il pouvait être. Mais ma mère était malade. Elle allait sortir de l'hôpital. Elle est sortie de l'hôpital
Starting point is 01:05:03 trois ou quatre jours après. Puis, pendant les deux mois qu'on subit, ça a été une attente. Ça finissait pour... Un de ses grands amis à mon père était un des grands patrons
Starting point is 01:05:18 de la GRC à l'époque, Guy Marcoux, qui s'appelait. Puis, il avait obtenu qu'on puisseait. Puis, il avait obtenu qu'on puisse enregistrer, on puisse taper la ligne, littéralement, pour savoir d'où un appel aurait pu provenir si jamais
Starting point is 01:05:33 il nous appelait. – Si jamais il appelait, parce qu'il n'avait toujours pas appelé. – Exactement. Et après deux ou trois semaines, j'étais avec mon oncle, puis on fumait tous les deux, on passait nos nuits, parce qu'il a essayé une nuit d'appeler. Puis ma mère avait répondu. Il pleurait, puis il pleurait.
Starting point is 01:05:49 Puis après 30 secondes, il est raccroché. C'était les seules nouvelles qu'on avait. Donc, on a passé... Donc, vous saviez qu'il était vivant. On savait qu'il était vivant. Donc, ça, c'était après trois semaines. Le résultat, on ne savait pas. On attendait qu'il appelle.
Starting point is 01:06:01 Puis je passais mes nuits avec mon oncle Claude à fumer. Et on n'a pas une nouvelle. Et un jour, quelques semaines plus tard, je reçois un coup de téléphone de ma blonde. Son frère est mort. Son petit frère de 16 ans. Il est mort d'un anévrisme. Et là, moi, je j'ai pas mon père je suis en train de consoler ma mère mais là
Starting point is 01:06:28 je vais retrouver Sylvie chez elle pis écoute 16 ans, elle a pas le bon sens de mourir à 16 ans pis c'est la consternation dans la famille et faut aller acheter faut aller acheter un cercueil pis c'est sûr que son père et sa mère étaient trop
Starting point is 01:06:43 émotivement cassés pour y aller, donc je suis allé avec Sylvione aller acheter un cercueil, puis là j'achetais le cercueil puis je me disais, bon, probablement que dans quelques semaines je vais acheter celui-là de mon père puis il fallait que j'aille l'air fort parce que j'étais le plus vieux de la famille, moi il y avait
Starting point is 01:06:59 trois autres enfants puis ma mère a pleuré tout le temps elle était malade aussi elle était malade aussi. Elle était malade et elle a pris quand même moins qu'avant, mais elle prenait quand même un peu d'alcool pour se béquer.
Starting point is 01:07:14 Elle avait de l'inquiétude, la peine. Elle était en convalescence. Elle se remettait de ce qu'elle venait de vivre. Alors, donc, elle ne savait pas. On a eu les résultats que quelques semaines après qu'OK, ça n'avait pas monté dans les ganglions. OK.
Starting point is 01:07:30 Avant qu'elle n'anime, c'est comme il faut. Oui. Alors, on savait qu'elle était sauvée, mais Bernard décède. Je veux dire, écoute, c'est comme la goutte d'auto. Ça déborde, mais il fallait que j'aie l'air fort tout le temps. Puis la nuit, j'allais écouter le téléphone qui ne sonnait pas avec mon oncle, puis le jour,
Starting point is 01:07:48 j'étais en cercueil avec Sylvie, mais je voulais faire comme si j'étais un homme fort, puis je me rappelle, les oncles, les tantes, « Hey, Denis, il est fort, mais il n'était pas fort par tout. » J'essayais de me donner une contenance. Donc, on commence le cégep
Starting point is 01:08:04 à la fin du mois d'août et on est dans un ciné-parc. Peut-être à la fin septembre, je pense, les ciné-parcs. Mettons mi-septembre, les ciné-parcs, ça doit fermer. C'est-à-dire dans les derniers films de ciné-parcs. Et ils arrêtent la diffusion du film.
Starting point is 01:08:23 Ça gèle, puis ça dit « Est-ce que M. Denis Lévesque peut communiquer avec sa famille? » M. Denis Lévesque communiquait avec sa famille. Mais il n'y a pas de cellulaire dans ce temps-là, tu ne dis pas toc-toc-toc. Puis je suis dans l'auto de mon père, qu'on a récupéré de Dorval, c'est comme ça que je vois.
Starting point is 01:08:39 Je me promenais entre, j'allais au cégep à Jonquière, puis Robert-Val, entre ça, j'allais à l'école un peu, puis j'allais voir ma mère. Je faisais ça à l'air autour tout le temps. Et là, il faut aller à l'appartement pour avoir des nouvelles de ce qui s'est passé. Imagine-toi, je conduis l'auto, j'avais de la misère à me concentrer, puis j'étais sûr
Starting point is 01:08:56 qu'elle allait me dire que mon père était mort. Il interrompt la diffusion ou la présentation du film. Et je téléphone, c'est ma mère qui répond « As-tu l'entrouvé? » Ça, c'est pas eux, c'est la sinusite. — Je comprends. — Mais,
Starting point is 01:09:24 je te disais qu'en EMDR, on pleure beaucoup nos souvenirs. Je n'ai pas pleuré assez celui-là. Parce qu'en principe, tu n'es pas supposé pleurer après. Mais, donc, imagine-toi la nouvelle.
Starting point is 01:09:38 Il est en vie. Parce que quand tu as dit qu'ils l'ont retrouvé, là, tu ne sais pas encore. Non, mais elle me dit qu'ils l'ont retrouvé et qu'il est en vie et qu puis il est chez mon oncle Albert. Mon oncle Albert, c'était...
Starting point is 01:09:48 C'est une grande parenthèse à faire, mais mon oncle Albert, dans la famille, l'évêque, c'est la big star. C'était l'intellectuel qui a fondé la Faculté des sciences sociales à l'Université Laval. Il s'est battu contre Duplessis, il a fondé le Conseulté des sciences sociales à l'Université Laval. Il s'est battu contre Duplessis. Il a fondé le Conseil des arts du Canada. Il a formé tout ce que tu as eu de haut fonctionnaire
Starting point is 01:10:10 pendant la Révolution tranquille. Pendant un bout de temps, on l'appelait le père de la Révolution tranquille. C'était un chum à René-Lévesque, puis à Paris-Eau. Tout ce monde-là, il l'appelait pour le consulter. Et donc, mais c'est avant toute chose un oncle. C'est le frère de mon grand-père.
Starting point is 01:10:24 Donc, c'est l'oncle de mon père, d'autant que l'on l'appelait mon oncle Albert. C'est son nom de laïc, mais son nom public, c'est Georges Henri Lévesque. Et mon père était beaucoup plus proche de son oncle que de son père. Son père était autoritaire puis la vieille façon de concevoir les choses.
Starting point is 01:10:42 Donc, c'est mon oncle Albert qui est allé chercher à New York, qui l'a retrouvé à New York. Parce qu'il avait utilisé sa carte de crédit. C'est ça qu'ils ont utilisé sa carte de crédit, justement avec Guy Marcoux, qui est de la police. Ils ont pu le localiser.
Starting point is 01:10:54 Ils l'ont su de suite, puis mon oncle a pris l'avion, puis il est arrivé à la porte de l'hôtel qu'il avait payé avec sa carte de crédit, puis il est arrivé face à face avec lui. Et donc, il l'a ramené. Il avait perdu 50-60 livres. Écoute, il était tout petit, tout petit. Et il pleurait tout le temps.
Starting point is 01:11:12 Donc, moi, j'étais parti avec ma mère. On était montés chez mon oncle Albert qui restait à Pierrefont. Puis on a passé deux ou trois jours avec lui. Et il nous a raconté. Mais il avait de la misère à raconter. Mais quand vous l'avez revu, c'était quoi? Comment ça s'est passé?
Starting point is 01:11:25 C'était déchirant. On n'a pas pleuré, il ne se passait pas grand-chose. Finalement, il s'est mis à parler un peu, puis il nous a montré un dessin qu'il avait fait, alors qu'il était à New York. Puis c'était nous autres tous, puis mon père était bon à le faire. C'était toute la famille, mes frères et soeurs,
Starting point is 01:11:41 ma mère, tournées à l'envers. Tu sais, pas nos faces, mais nos derrière de tête. De dos. Vous étiez de dos. Oui. Donc, pour lui, c'est comme s'il y avait... Dans le fond, il a pété un gasket pendant deux ou trois jours, puis il s'est rendu compte de ce qu'il avait fait, puis il s'est rendu compte
Starting point is 01:11:58 qu'il n'était plus à la hauteur de l'image qu'il avait toujours eue de l'homme fort, puis là, il n'était plus. Et donc, ça a comme précipité davantage sa dépression du moment, de se rendre compte que, là, je ne viens pas de prendre une moyenne fouille de mon pied de stade.
Starting point is 01:12:17 Et donc, on a parlé beaucoup, on s'est dit qu'on s'aimait, et le lundi, rentrer à l'hôpital, et je me souviens qu'on l'embrasse, puis on dit, OK, lundi, tu rentres à l'hôpital, puis on se revoit dans quelques semaines. Et je suis avec ma mère, on se retourne, puis moi, j'ai de l'école, je vais au cégep le lundi matin.
Starting point is 01:12:38 Je vais amener ma mère à Arberval avant d'aller à Jonquière. Et on est rendus à Drummondville. Puis il m'a dit, tout d'un coup, il repart. Il avait pas l'air fort. Puis tout d'un coup, l'idée d'y prendre a reparti. Puis là, elle se met à penser juste à ça. « Hey, je serais pas capable de repartir. » Il se dit, « Tu te sentiras-tu plus à l'aise
Starting point is 01:12:58 qu'on rebrouche chemin, qu'on se tourne là-bas ou qu'on aille l'amener à l'hôpital? » Elle dit oui. Fait qu'on est tournés à Drummondville. On remonte à Pierrefonds. Puis j'ai fait croire qu'on avait eu là-bas et qu'on aille l'amener à l'hôpital. Elle a dit oui. On est tournés à Drummondville. On remonte à Pierrefonds. J'ai fait croire qu'on avait eu une crevaison et qu'il fallait qu'on revienne parce qu'on était trop loin.
Starting point is 01:13:13 Le lendemain matin, on est allés l'amener à l'hôpital. On est rentrés, on a signé les documents. Il est parti et il est allé se faire soigner. Il avait un psychiatre, il avait tout. Ma mère était soulagée. On a pu se retourner à Robertville. Après ça, il est retourné chez vous? – Oui. Puis, c'est là que...
Starting point is 01:13:30 Puis, ça m'a pris du temps de le compter. Je ne voulais pas le compter, justement, parce que je ne voulais pas... Comment je te dirais? Je ne voulais pas briser l'image paternelle. Parce que c'était mon père. C'est quand même l'homme que j'ai le plus aimé. Raconter ça,
Starting point is 01:13:50 c'est comme dire, dans le fond, mon père a fait un gros flat dans la vie. Je me mettais un petit peu dans sa peau et je me disais, mettons qu'il est en haut et qu'il m'écoute raconter ça. Il est tabarnak. Il est là à dire ça. Je me suis mis à le raconter
Starting point is 01:14:04 quand je me suis rendu compte que... Ça fait pas longtemps. J'ai compté à... Il y a un an, un an et demi. La première fois, c'est un an et demi, je sais pas où. Puis aux enfants de la télé. Mais j'ai commencé à le raconter quand je me suis rendu compte, en vieillissant,
Starting point is 01:14:23 que moi, j'étais..., pendant cette parenthèse-là, j'ai été le parent de mes parents. C'est de 18 à 20 ans, à cause de ces tragédies-là. La mort de mon petit beau-frère, puis la maladie, puis mon père qui part. Mais il était deux ans en arrêt de travail. Il s'est reconstruit. Il s'est refait une vie.
Starting point is 01:14:50 Et il a fait du bénévolat dans 36 000 places à Robertval, des choses dont on n'était même pas informé. Quand il est décédé, il y a des gens qui disaient, nous autres, on est l'association des détenus du lac Saint-Jean. Ton père travaillait beaucoup avec nous autres.
Starting point is 01:15:05 On ne le savait pas. Plein d'organismes. Il sait comme, je pense que ça a dû être la reconnaissance de sa part, ou une façon de se réparer, je ne sais pas. Mais il s'est vraiment investi dans le bénévolat, mais anonyme. Personne ne le savait.
Starting point is 01:15:23 Et je me suis rendu compte en prenant mes distances de ce qui s'était passé que, dans le fond, il était redevenu mon père. Après ça, ma mère a arrêté de prendre un verre. Lui, il avait refait sa vie. Ils sont devenus mes parents.
Starting point is 01:15:37 Je leur demandais conseil comme un enfant aurait demandé conseil à ses enfants. Je leur parlais, je racontais mes affaires comme un enfant racil à ses enfants. Je leur parlais, je leur racontais mes affaires comme un enfant raconte à ses parents. J'attendais leur approbation implicite, comme n'importe quel enfant avec ses parents. Et donc, ça prenait une force de caractère de sa part de se refaire une vie dans une petite communauté.
Starting point is 01:15:59 Il y avait eu beaucoup de mamérages. Il y avait plein de gens qui disaient qu'il appartient avec sa secrétaire, qu'il allait voler de l'argent. Il y a des avantages de resterges. Il y avait plein de gens qui disaient qu'il appartient que sa secrétaire qui allait voler de l'argent. Il y a des avantages de rester dans une communauté où on se connaît. Il y a aussi un désavantage. Mais c'est comme si ton père avait pété un abcès,
Starting point is 01:16:14 on dirait. Il est allé jusqu'au bout de ça pour émerger. Oui, puis il est redevenu un meilleur humain, je pense. Inspirant pour les autres. Quand il est décédé, on n'en revenait pas.
Starting point is 01:16:28 On était presque une scène de cinéma. Alors moi, je le connais, il faisait... Arrête de dire, ça n'arrêtait pas. Personne ne le savait. Ma mère ne le savait pas, mais elle ne le savait non plus. C'est pour ça que tu acceptes d'en parler. C'est que ça a été un passage obligé. Parce que ce que je veux dire, c'est qu'il y a moins
Starting point is 01:16:43 de se réparer, il y a moins de faire une belle vie, même si on a vécu... Pour se donner le droit. Oui, exactement. Parce que peut-être que s'il n'avait pas fait ça, il n'aurait pas fait le reste non plus. Voilà. Alors, une question hypothétique, est-ce que ça te tente de répondre à une question hypothétique?
Starting point is 01:16:57 Ah oui. Tu es en pays jeune? Moi, non, celle du milieu. Celle du milieu? OK. Celle du milieu. Tu meurs demain. Est-ce que tu pars en du milieu? OK. Celle du milieu. Tu meurs demain. Est-ce que tu pars en paix?
Starting point is 01:17:08 Non. Non. Non, parce que j'aimerais ça que mes enfants me connaissent. Là, j'ai 66 ans et c'est l'âge que mon père avait quand il est décédé.
Starting point is 01:17:16 Alors, on n'y pense pas quand ça arrive. La journée que tu souffles, tu es 66 bougies, tu y penses. Mais non, parce que avant toute chose, j'ai l'impression, moi, mon premier mandat dans la vie,
Starting point is 01:17:31 c'était à cause de ce dont on a parlé depuis tantôt, de l'importance de la famille, puis l'importance de... de la relation entre les générations. Quand je te dis que j'ai redéfini ma relation enfant-parent avec mes parents, ça a été bien important. J'aimerais ça être là
Starting point is 01:17:51 pour que mes enfants aillent un peu plus loin qu'ils sont. Puis c'est pas moi qui vais faire leur vie, mais juste pour les accompagner puis pour les encourager. À part ça, professionnellement, ma carrière est finie. Ce que je fais, c'est pour la fun. C'est du fun.
Starting point is 01:18:10 C'est pas une question de vie ou de mort. Comme quand t'as 40 ans, il faut que je fasse ma place. Sinon, je suis obligé d'aller vendre des assurances. Alors que moi, ce que j'aime, ma priorité dans la vie, c'est faire de la radio ou de la télé. Mais être là pour mes enfants encore,
Starting point is 01:18:28 non, j'aimerais ça être là encore pendant un bout de temps. Si je suis là encore assez longtemps, je pourrais dire, je pourrais dire, OK, c'est correct, j'étais là. Mais je sais qu'elle pourrait vivre sans que je sois là. Mais je sais que pour elle, ce sera un plus parce que pour moi, ça a été un plus. T'as encore quelque chose à apporter.
Starting point is 01:18:45 Oui, c'est ça, exactement. Puis les dernières années avec mes parents, ça a été des belles années. Même si mon père décédait jeune, moi, j'ai eu mes enfants 10 ans plus tard que lui a eu les siens. Donc, j'ai eu ma plus vieille à 36, puis lui à 26. Donc, il faut que je vive 10 ans de plus que lui pour arriver à peu près au même écart. Puis j'avais 40 ans
Starting point is 01:19:08 quand il est décédé. Puis j'étais... J'avais profité puis il m'avait assez influencé puis justement, il m'avait assez inspiré pour dire que je pouvais voler de mes propres ailes, même si c'était un grand départ très déchirant. À 40 ans,
Starting point is 01:19:24 père de son père, il avait 66. Mais, donc, j'aimerais ça les accompagner jusqu'à dans ces âges-là. – Pas maintenant. Ce serait pas maintenant. Est-ce que tu aurais une question pour moi? – Bien, je te poserais la même question, parce qu'elle est délicate. – Elle est très délicate.
Starting point is 01:19:40 Je sais, c'est les questions hypothétiques. Ah, moi non plus, je serais pas prête là. On va donc partir demain. Hey boy! J'ai connu des gens qui ont eu l'aide médicale à mourir, parce que c'est sûr, mais en même temps, ce n'est pas demain. Tu as le temps de préparer ça, mais
Starting point is 01:19:55 j'aurais des choses à régler aussi. On dirait qu'il y aurait des gens avec qui je voudrais parler. Ça fait réfléchir parce que j'ai comme l'impression qu'on devrait toujours être capable de le faire. D'être capable d'être à jour. Mais on ne l'est pas.
Starting point is 01:20:11 Si on parlait à quelqu'un qui avait été gravement malade, confronté à peut-être une mort, et d'être capable de s'en sortir, ces gens-là sont souvent en paix. Parce qu'ils l'ont vécu. Mais on dirait que c'est comme si j'attendais d'être sur le bord du précipice pour aller voir
Starting point is 01:20:26 des gens, leur parler, régler des choses. As-tu fait un testament? Mon testament, Denis, je l'ai fait il y a 26 ans à peu près. Moi aussi, mais il est trop vieux. Ça n'a pas de bon sens. Moi, j'avais un enfant. Là, j'en ai trois. Mon bébé a
Starting point is 01:20:42 21 ans. Puis tu vas être grand-maman. Puis je vais être grand-maman. Non, mais moi, l'exercice, c'est drôle, j'ai fait tellement d puis tu vas être grand-maman mais moi l'exercice c'est drôle, j'ai fait tellement d'émissions sur le testament en disant c'est important de le faire j'ai trouvé ça tellement difficile les questions qu'on nous pose si tu meurs si ton enfant
Starting point is 01:20:57 on dirait mais là c'est drôle que tu m'en parles là parce que justement j'en parlais il y a à peine quelques heures avec d'autres. As-tu fait ton testament? Puis j'étais, OK, peut-être qu'il y a un signe là-dedans. Je pense que déjà ça, ça apporte la paix. Le tien, c'est quand la dernière fois que tu l'as fait?
Starting point is 01:21:16 Ça fait longtemps. Je n'avais pas les mêmes actifs pantoute. Mes enfants sont beaucoup plus vieux. Mais c'est comme une affaire à régler, on dirait. Ça fait deux ou trois fois qu'on se le dit, nous autres. Il faudrait qu'on le fasse, mais en plus de ça, on a une compagnie. Puis c'est des grandes affaires. C'est un nid de chicanes potentielles.
Starting point is 01:21:32 Puis c'est ça que tu veux éviter quand tu fais... Moi, mon père est un notaire. Mon grand-père est un notaire. Je suis celui qui a coupé la... La lignée. La lignée. Et il disait qu'il a vu des chicanes sans nom pour des niaiseries. Je me rappelle, il me racontait qu'une famille,
Starting point is 01:21:49 c'est normal, pas riche, pas pauvre, mais l'aïeul, celui qui est décédé, il y avait une chaise berçante, rouge. Au lieu de la donner à son plus vieux, il l'a donnée à quelqu'un du milieu où ils sont au dernier. Il paraît que la chicane a été sans nom. Pour une chaîne d'insan.
Starting point is 01:22:11 Alors, il n'avait pas compensé. Il aurait pu dire, je donne, je ne sais pas ce qu'il y avait d'important ailleurs dans la famille, mais ça à un puis ça à l'autre. Il faut vraiment que tu sois égal parce que moins t'es égal, plus il y a de la chicane. C'est sûr que tu me fais réfléchir pour partir en paix, d'abord,
Starting point is 01:22:27 déjà de régler ça, de s'assurer que tu ne laisses pas une chicane, que tu aurais pu encadrer avant. Peut-être que ça aiderait à être en paix. Je suis sûr.
Starting point is 01:22:43 On se dit-tu qu'on va aller faire nos testaments? La prochaine fois qu'on se parle, il faut que tu aies fait le tien et que j'aie fait le mien. On se dit ça. C'est un deal pour vrai. Ça va me forcer à le faire parce que ça me fatigue. Je pense souvent et je me dis que je ne suis pas à jour.
Starting point is 01:22:58 Je ne suis pas à jour. Je ne prends pas le rendez-vous. On est tous de même. Parce que c'est notre mort qu'on prépare. C'est ça. Il y a 26 ans, tu l'as préparé, ta mort. jour, puis je ne le prends pas le rendez-vous. Oui, puis on est tous de même. Mais parce que c'est notre mort qu'on prépare quand on fait ça. Il y a 26 ans, tu l'as préparé, t'es mort, puis tu n'es pas morte. Je ne suis pas morte, je le sais, tu as raison.
Starting point is 01:23:12 Non, mais c'est juste qu'il y a 26 ans, les conditions ont changé, il faudrait que t'en fasses un autre. J'ai été assez troublée de faire cet exercice-là. Je pense que c'est ça, ça m'a mis dans un... C'est quasiment comme si on était tous morts en allant là. J'ai quasiment cru qu'on était morts jusqu'à temps qu'on prenne une bouffée d'air
Starting point is 01:23:28 mais on le fait si on se revoit, il faudra l'avoir it's a deal, ça se peut qu'on se voit plutôt que prévu tout d'un coup on peut se croiser dans les cantons de l'Est ou peu importe où on l'aura fait la dernière question pour être sûr qu'on termine toujours sur notre positive où te vois-tu dans 10 ans tu vois là, tu pars pas tout de suite je t'ai dit sur notre positive. Où te vois-tu dans 10 ans? Tu vois, là, tu pars pas
Starting point is 01:23:46 tout de suite. Je t'ai dit, tu m'en donnes main, là, je te projette dans 10 ans. Donc, à 76 ans. Moi, j'aimerais ça être dans ma maison, qu'on a achetée en Estrie, puis avec des petits-enfants. Puis nos enfants qui viennent, on a fait aménager une piscine avec mes jeunes.
Starting point is 01:24:02 Moi, mes parents avaient une piscine, j'ai eu une piscine, puis j'en ai fait faire une là. C'est pour moi le symbole de... Ma mère, on parlait de dysfonction tantôt, mais elle n'était pas dysfonctionnelle quand c'était le temps de recevoir des amis. On pouvait avoir 15-20
Starting point is 01:24:18 amis du quartier qui venaient se baigner en même temps. On était quatre enfants, on invitait chacun quatre-cinq amis. Elle faisait des sandwiches au baril pour porter à tout le monde. Elle prenait des Elle faisait des sandwiches au Barry Potter à tout le monde. Elle faisait des chips, des Jolouis pour tout le monde. Elle était recevante. Puis je me vois dans notre belle grande maison avec bien du monde, heureux d'être là.
Starting point is 01:24:35 Ça, j'aimerais ça. Pour le reste, c'est sûr que je vais avoir fini de travailler. Le trip que je fais, c'est un an ou deux ou trois, je ne sais pas. Mais je vais me retirer tranquillement, pas vite. Là, on s'est pris quelques associés. J'ai mon podcast, mais on en a lancé un de sport, on en a lancé un de croissance personnelle, un autre éventuellement
Starting point is 01:24:54 en économie, ça fait la même. Puis, j'aimerais ça laisser ça à ce monde pour qu'il y ait un canal de podcast pour les jeunes qui n'ont pas nécessairement à l'équimenter leur job aux grandes entreprises comme moi j'ai été obligé de le faire quand j'étais jeune.
Starting point is 01:25:10 Tu voulais travailler à la radio, il fallait que tu sois fin avec le gars qui avait été propriétaire du poste de radio. T'avais pas de micro. Et donc, de laisser ça à des jeunes qui pourront en profiter. Si ce même notoriété sert à ça, ça va être super le fun.
Starting point is 01:25:26 Puis je les regarderai aller, ces plus jeunes-là, faire des podcasts. Je vais les saluer de temps en temps, mais surtout, ça va être ma famille. C'est ça qui est le plus important. Mais tout le long, on est beaucoup revenu à ta famille. Ah oui, c'est sûr, c'est sûr. Incroyable.
Starting point is 01:25:42 Pour moi, c'est le nerf de ma vie c'est ça merci ça m'a fait grandement plaisir un grand grand plaisir de t'avoir devant moi aujourd'hui ailleurs que dans
Starting point is 01:25:52 une autre chaîne de télé où on travaillait ensemble ben ailleurs alors ben un gros merde pour ton podcast qui s'appelle Denis Lévesque
Starting point is 01:26:02 le show et puis tu sais c'est compliqué je vais faire un message parce qu'ils ont changé desque, le show. C'est compliqué. Je vais faire un message. Ils ont changé des algorithmes. On a parlé de ça tantôt. J'ai presque pas mis Facebook. J'en ai juste 13 000. J'ai vu que tu en avais 127 000.
Starting point is 01:26:15 Tu veux avoir des amis Facebook? Les amis de Facebook de Marie-Claude, faites une demande d'amitié chez nous parce qu'ils ont changé la façon de procéder. Quand on a commencé ça, ils, surtout resté à TVA, puis l'imbécile, j'avais fait ça, Denis Lévesque, l'émission, puis donc... Fait que quand t'as quitté, t'as plus rien, ben c'est ça, moi non plus.
Starting point is 01:26:31 Puis c'est compliqué de s'en faire un affaire. Mais là, c'est Denis Lévesque, ton Facebook professionnel? Oui, venez sur mon Facebook, comme ça, je vous tiendrai informés. Je pense qu'on va mettre même le lien sur mon Facebook avec ton épisode. Ben oui, mais il faut s'entraider. Oui, puis c'est ça, cette communauté-là.
Starting point is 01:26:46 Je vais en faire quelques autres, parce que je trouve ça le fun. On est comme en train de créer quelque chose de nouveau. C'est une naissance. On ne sait pas trop ce que ça va donner. C'est une communauté. Oui, exactement. Tous ceux qui animent des balados, des podcasts,
Starting point is 01:26:57 on est une communauté. Puis on aime ça, aller faire un tour dans les podcasts les uns et les autres. Puis de voir qu'on essaie tous des affaires. Puis avant d'entrer, j'allais dire en ondes, avant d'être en ligne, avant d'enregistrer, on se donnait quelques trucs. T'as été plus avancé que moi.
Starting point is 01:27:12 Tu me racontais quelques petites affaires que j'allume. Je vous parlais de ça à ma gang en venant. Écoute, il faut qu'on s'entraide parce que je trouve que c'est pour les gens qui nous regardent ou qui nous écoutent. Ils ont le choix. Il y a de la liberté. On peut les regarder, les écouter quand on veut. On apporte du
Starting point is 01:27:28 contenu. On s'adresse à l'intelligence des gens. Donc, il faut s'entraider. Puis ça, je trouve qu'aussi, on se perd dans la francophonie. Oui, absolument. Parce que là, il n'y a plus de frontières non plus. Exact. Nous autres, on est en train de travailler, de faire un podcast en anglais. Il va y en avoir un en anglais.
Starting point is 01:27:44 All over the world. Parce qu'il n'y a plus de frontières. Mais c'est ça, le terrain de jeu, c'est la planète. Donc, je trouve que nous, au Québec, on en sort fort et qu'on dépasse nos frontières. Mais pour ça, il faut être généreux les uns envers les autres et devenir plus fort. De toute façon, je pense que
Starting point is 01:28:00 à toutes les fois que j'ai donné au suivant dans la vie, n'importe quoi d'autre, ça a toujours été payant. Ben oui. Quand t'aides d'autres personnes, c'est pas eux autres qui vont t'aider, mais c'est... Ben non, c'est la communauté. Exactement. Fait que c'est comme une famille. Ben voilà, c'est la famille. T'aimes ça ce mot-là? La famille.
Starting point is 01:28:15 La familia. Alors, merci. Pis tu sais, moi, il y a la familia qui nous a regardés, pis j'ai vraiment l'impression, tu sais, ceux et celles qui suivent le podcast de semaine en semaine, que je commence quasiment à les connaître parce que c'est beaucoup les mêmes qui vont faire des commentaires et c'est vraiment agréable de faire partie de cette communauté-là.
Starting point is 01:28:32 Alors, merci Denis, puis merci à la Familia qui nous regarde au prochain podcast. À bientôt. Cet épisode était présenté par Karine Jonka, la référence en matière de soins pour la peau au Québec. Le jeu de table Ouvre ton jeu

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