Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #65 Arnaud Soly | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: July 29, 2024Dans ce soixante-cinquième épisode d’Ouvre ton jeu, je reçois l’humoriste Arnaud Soly. Il me parle avec beaucoup d’ouverture de sa perception de lui-même, de son apprentissage tardif dans le...s sports et de l’impact que cela a eu dans sa jeunesse. Il aborde également comment l’humour l’a aidé dans la vie, le travail qu’il a fait sur lui-même et la difficulté que sa conjointe et lui ont eu à devenir parents. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:15:40 - Cartes vertes 00:36:55 - Cartes jaunes 01:01:06 - Cartes rouges 01:08:28 - Cartes roses 01:19:11 - Carte mauve ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Ouvre ton jeu sera présenté sur scène cet automne: le 20 octobre au Club Dix30 avec Chantal Lacroix et le 27 octobre à la Salle Albert-Rousseau avec P-A Méthot. Rendez-vous au ouvretonjeusurscene.ca pour réserver vos places. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre.... Visitez mon site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15. Grâce à Éros et compagnie et notre niveau rose, obtenez 15% avec le code rose15 au erosetcompagnie.com
Transcript
Discussion (0)
Bonjour tout le monde, contente de vous retrouver à cet épisode d'Ouvre ton jeu.
Je viens à peine de terminer ma rencontre avec Arnaud Solly.
C'est un homme que j'ai rencontré il y a déjà quelques années sur un des plateaux que j'animais, entre autres.
J'ai aimé sa transparence, sa franchise.
Bon, on parle beaucoup d'authenticité, mais oui, son authenticité.
C'est drôle, je le regarde là comme s'il était encore là, mais oui, son authenticité, c'est drôle,
je regarde là comme s'il était encore là,
mais il n'est plus là, il est parti.
Et bien, c'est ça aujourd'hui.
C'est encore, c'est une rencontre avec cet homme-là qui se pose des questions,
qui essaie de trouver des réponses,
qui nous parle de paternité,
qui nous parle aussi de son image corporelle.
Et ça, je trouve ça intéressant parce qu'on associe beaucoup trop,
je pense, cette notion-là aux femmes.
Mais n'oublions pas les hommes aussi
qui ont aussi cette pression-là de l'image corporelle.
Alors, il en parle.
Je trouve ça intéressant, ses commentaires.
Ça apporte une réflexion.
Alors, ça s'en vient.
Je veux vous parler de mes deux partenaires,
partenaires de cœur Karine Jonka Cosmetics.
Toutes les reels que vous voyez sur les réseaux sociaux,
c'est toujours écrit Karine Jonka parce qu'elle est là depuis le début.
Alors, si vous allez sur le site web écrit Karine Jonca parce qu'elle est là depuis le début. Alors, si vous allez sur
le site web de Karine Jonca,
vous pouvez avoir 15% de rabais
et le code promo
et ouvre ton jeu 15.
On a aussi un partenaire
qui est là depuis quelques semaines,
Éros et compagnie. Et suite à ce
partenariat-là, on a décidé
d'avoir le nouveau
niveau qui est le niveau rose
qui s'appelle le niveau Eros
où on aborde
l'intimité, la sexualité,
la séduction, le désir, le
romantisme. Et Eros
et compagnie vous offrent aussi
15 % de rabais sur leur site
en ligne. Et cette fois-ci, le code
promo est ROSE15.
Je veux aussi vous dire que
vous pouvez écouter en avance
les épisodes d'Ouvre ton jeu.
Ainsi, vous pouvez aussi
les écouter ou les regarder, évidemment,
sans publicité
parce que nous sommes
sur Patreon. Peut-être qu'il y en a
dans ceux qui nous regardent ou nous écoutent.
C'est pas quelque chose qu'ils sont habitués.
Puis il y en a, ils ont tous les abonnements.
Comme moi, j'ai beaucoup d'abonnements
de podcasts sur
cette application-là qui est Patreon
où vraiment, c'est
le monde des podcasters. Il y en a
de partout. Il y en a presque
tous ceux du Québec sont là.
Et il y en a à travers
les États-Unis, entre autres. Vous allez voir,
c'est vraiment un monde de podcasts.
Vous allez en trouver qui vous conviennent.
C'est une chaîne qui est payante.
Donc, vous pouvez aller voir les forfaits
Ouvre ton jeu sur Patreon.
Donc, vous les recevez deux semaines à l'avance,
sans publicité.
Ainsi que dans le Marie Club,
qui est la plateforme payante,
où là, il y a beaucoup de choses.
Il y a un club de lecture, entre autres.
On fait des ateliers avec différents spécialistes.
On fait des causeries à
toutes les deux semaines où les membres se branchent.
Je suis avec vous de chez moi
et on reçoit des gens. On fait des
Ouvre ton jeu. Et là, le podcast
Ouvre ton jeu est déposé une semaine
à l'avance sans publicité.
Donc ça, c'est le Marie-Club. Et vous
pouvez aussi vous rendre sur Patreon si c'est le Marie-Club. Et vous pouvez aussi vous rendre
sur Patreon si c'est cette
formule-là qui vous convient
le mieux. Et sinon, évidemment,
ce sera toujours gratuit sur toutes les
plateformes de diffusion comme
YouTube, Google. Alors
ça, ça ne va jamais changer.
Alors maintenant que je vous ai
dit tout ça, je pense que c'est
le temps d'écouter les réponses d'Ouvre ton jeu d'Arnaud Solly.
Mes parents ne m'ont pas initié au sport.
Et je ne leur en veux pas.
Ils ne connaissaient pas vraiment ça.
Ils n'en faisaient pas parce que leurs parents
ne leur en ont pas fait.
Tu vois comment c'est difficile de briser des cycles.
C'est comme ça, l'éducation, c'est normal.
On apprend ce qu'on connaît.
Puis on est qui on est. Puis apprend ce qu'on connaît. Oui. Puis on... On est qui on est.
Oui, on est du.
Puis on donne ce qu'on connaît.
Encore là, je leur en veux pas,
mais ça crée des complexes
dans la mesure où, tu sais, moi, je me rappelle...
Tu sais, j'ai appris à nager, j'avais 9 ans.
Puis c'est un ami de ma mère qui m'a appris.
On était au chalet, là.
Puis à un moment donné, il a fait de là, là, Arnaud.
C'était...
C'est là, là. a fait là, Arnaud.
C'est là.
J'étais terrorisé. Je voulais pas mettre ma tête sous l'eau.
Il m'a tout expliqué.
J'étais jamais allé me baigner.
J'allais à la piscine.
Je restais là. Ça me gênait.
Partait de piscine chez les amis.
Je m'inventais des mots de vente pour pas aller dans le creux.
Mais ça crée des stress. J'avais un enfant. Mes amis vont faire du vélo.
Je suis malade. Je savais pas faire du vélo. « Ah, je suis malade. »
Je ne savais pas faire du vélo à 10 ans.
Je ne savais rien faire.
Parce que...
On ne te l'a pas montré.
On ne me l'a pas montré.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin et sur rendolf.ca.
Aujourd'hui, je suis en présence de quelqu'un que j'aime beaucoup, que j'ai eu l'occasion de faire déjà en entrevue.
Je dirais que c'est un homme, premièrement, on le voit comme comique, drôle, c'est un humoriste, c'est quelqu'un aussi qui écrit, quelqu'un qui nous fait rire en faisant toutes sortes de personnages, toutes sortes de sketchs, vous allez comprendre tantôt.
Mais j'ai envie de dire aussi que c'est un homme extrêmement sensible. C'est quelqu'un pour qui la musique est importante dans sa vie. J'espère qu'on va pouvoir en parler avec le jeu d'aujourd'hui parce que ça m'interpelle beaucoup. Alors, je vous présente
Arnaud Solly. Bienvenue, Arnaud.
Merci, je suis content d'être là.
Est-ce que je me trompe quand je dis que tu es très sensible?
Pas du tout. Je suis très sensible.
Très, très sensible.
La musique dans ta vie...
Moi, quand je t'ai vue
en direct de l'univers,
dans ton univers à toi,
je t'aimais déjà.
Je trouvais que tu démarques du lot
de ta cohorte, du Maurice,
de ceux qui ont ton âge.
Je trouve qu'il y a quelque chose pour moi
qui m'interpellait davantage.
Et là, de comprendre d'où tu viens,
ça m'a touchée droit au cœur.
Parce que toi, la musique, tu l'as dans le sang.
Oui, je suis né là-dedans.
Mes parents sont musiciens.
Mes grands-parents, parents, oncles, tantes,
cousins et cousines, c'est trois générations
de musique du côté de ma mère.
Puis du côté de mon père, il y a beaucoup de musiciens aussi.
La musique est très présente.
Puis mon père est musicien aussi.
Donc c'est dans l'ADN un peu.
C'est-à-dire que si j'ai...
J'ai baigné là-dedans.
C'était ça mon environnement de naissance.
Quand tu es un enfant et que la musique joue chez toi constamment,
tu passes ton temps dans les loges, dans les concerts.
Mon père jouait dans la casse-noisette du corps français.
Ma mère a accouché entre deux casses-noisettes.
Je pense que c'était une journée qui en faisait deux
parce que je suis né le 26 décembre. Dans le temps des fêtes, casse-noisettes. Puis je pense que c'était une journée qui en faisait deux parce que je suis né le 26 décembre.
Dans le temps des fêtes, casse-noisettes, c'est tous les jours.
Puis le samedi, c'est le show d'après-midi.
Fait que bref, mon père, entre deux casse-noisettes à l'hôpital.
Il est retourné?
Bien, il est retourné. Pas le choix.
Avec l'adrénaline, ça a l'air que ses collègues
l'ont jamais vu aussi souriant.
Mon père, c'est un homme un peu sérieux,
mais là, il rayonnait.
Et toi, est-ce que tu joues d'un instrument?
Moi, j'ai étudié en formation classique
jusqu'à mon secondaire.
J'étudiais la flûte traversière à l'orchestre.
Puis c'était pas...
C'est-à-dire que j'aimais beaucoup ça, jouer en groupe.
J'aimais être dans une chorale, être dans un orchestre
mais tout ce qui était joué
en solo
là je me mettais une pression immense
je commençais à trembler
je perdais mon souffle
la flûte c'est le souffle
donc quand le stress embarque, puis là tu shakes
puis là t'as plus de souffle
puis là tu fais une fausse note,
ça joue dans ta tête.
J'ai fait un ou deux
récitals solos et ça ne s'est pas bien passé.
Je n'étais pas bien là-dedans.
Je ne voulais pas faire ça en solo.
Je l'ai compris assez vite
que ce ne serait pas mon chemin
professionnel.
C'est quand même resté
important pour moi, la musique,
autant d'en consommer, d'en écouter.
J'ai deux
jeunes filles, puis
on écoute Henry Dice,
qui était comme la musique pour enfants, que j'écoutais, entre autres,
que mes filles trippent,
la musique de Walt Disney,
la musique classique aussi,
qui fait plus penser à mes parents.
Puis du côté de ma blonde,
c'est plus une tradition folk, country.
Fait que t'sais, on essaie de mettre
toutes nos influences musicales là-dedans
puis d'exposer nos filles à ça
parce que c'est tellement beau,
c'est un langage universel.
Est-ce que tu joues encore de la vieux traversière
à l'occasion?
Je l'ai sortie pour un show d'humour
à concept musical. J'ai fait un petit
solo de flûte au début. Je pense
que les gens pensaient même que c'était
pas vrai, dans le sens où, tu sais,
j'étais un peu à la Jet Throttle,
avec un Ben Rock.
Les gens, ils disent,
mon Dieu, ok, il est capable de jouer pour vrai.
J'ai quand même joué...
Pour faire un récitale.
Mais tu vois, quand c'est pas pris au sérieux,
je suis capable.
Quand ça revient niaiseux,
je m'enlève toute la pression
et ça sort.
Mais s'il faut que je joue
un truc classique
avec un tempo,
je stresse.
Parce que c'est énormément pratique, la flûte.
La musique classique, si tu veux arriver à un niveau...
C'est un peu comme le sport d'élite.
Il faut mettre plusieurs heures par jour.
Pour être vraiment bon, c'est de faire les gammes.
C'est comme un athlète.
Tu vas au gym.
Tu es connecté comme son cerveau avec ses doigts.
Il faut vraiment que ce soit égal.
Il ne faut pas que tu penses.
Pour ne pas penser, c'est beaucoup de pratique.
Répétition.
J'aime vraiment le parallèle des musiciens classiques
et des athlètes.
Les gens qui se rendent loin,
ils commencent à 4 ans,
et ils n'arrêtent jamais.
C'est les sacrifices.
Je le voyais autour de moi aussi
les sacrifices que ça demandait.
Quand j'étais à l'adolescence, je le voyais autour de moi aussi un peu, les sacrifices que ça demandait. Quand j'étais à l'âge, à l'adolescence,
je le voyais que pour arriver à un haut résultat de musique,
il aurait fallu que je passe mes fins de semaine
à pratiquer tout seul dans ma chambre,
à faire mes gammes, à faire mes coups de langue,
mes doigtés.
Moi, j'avais envie d'être avec mes amis,
de triper.
Je n'avais pas cet appel-là, tu sais.
Puis à quel moment t'as eu envie de faire rire?
Bien, je pense que j'ai toujours eu envie de faire rire.
Mais j'ai compris très tard que c'était comme un métier.
Bien, je le savais que c'était un métier,
parce qu'évidemment, j'ai...
T'as consommé...
Oui, j'écoutais de l'humour, tu sais.
Moi, c'était...
Écoute, François Pérusse,
la première obsession humoristique de ma vie.
J'écoutais ça en bout.
L'album du peuple?
Tout, les albums du peuple.
En commençant par le 2, puis après ça.
J'ai le même parcours que toi.
C'est ça, mais comme combien de personnes...
D'ailleurs, j'écoutais ça avec mes parents.
Même mon père, on s'assoyait dans le salon,
on écoutait ça, puis on riait,
pas au même joke tout le temps,
mais on riait ensemble dans l'auto
en allant au chalet.
Bref, François Pérusse.
Mona.
Mona.
Puis après ça, plein de choses.
La fin du monde est à 7 h.
Là, je suis retombé. Après ça, j'ai découvert RBO.
Rétroactivement, j'ai commencé
à regarder des vieux bye-bye
que ma tante enregistrait.
Puis là, j'ai commencé. OK, les gars,
juste pour rire.
Là, tu tombes. Puis c'est pré-Internet aussi. Donc là, j'ai commencé. OK, les gars, là, juste pour rire. Puis là, tu tombes.
Puis c'est pré-Internet aussi.
Donc là, il faut que tu trouves.
Il faut aller au club vidéo.
Il y a-tu de l'humour québécois?
Si tu trouves une cassette.
Puis là, je l'écoutais 12 fois en ligne, tu sais.
Donc oui, toujours été fasciné par l'humour,
par le...
C'est très musical, l'humour aussi.
Tu sais, la musique d'une blague.
La rythmique. La rythmique.
Comment est-ce que quelque chose peut te faire rire
sans que tu comprennes même la joke?
Quand t'es jeune, t'écoutes un bye-bye,
il y a un référent politique.
Mais c'est drôle parce que c'est la manière
que c'est lancé, c'est la mimique,
c'est le personnage.
Il y a quelque chose
qui me fascinait, même si je ne comprenais pas tout.
Je voulais
comprendre ça.
Tu comprenais la subtilité derrière l'humour, déjà.
Je crois que...
Parce que la rythmique, c'est quelque chose de subtil.
En effet.
Pour la personne qui regarde,
des fois, elle ne s'en rend pas compte.
Mais pour celui qui veut en faire,
c'est la base. Il y a quelque chose de la magie, je trouve, dans l'humour. Quand c'est bien fait, ça a s'en rend pas compte. Mais pour celui qui veut en faire, c'est la base.
Il y a quelque chose de la magie, je trouve, dans l'humour.
Quand c'est bien fait, ça a l'air facile,
comme un bon tour de magie.
Mais ça demeure que tu te dis comment il a fait.
Comment créer le rire.
Moi, comme enfant,
il y avait un mystère
derrière l'humour
qui me fascinait et qui me fascine encore aujourd'hui
parce que je ne prétends pas avoir
décodé la formule magique encore.
C'est le travail d'une vie.
C'est le fun aussi parce que tu peux
t'améliorer. C'est ça, tu progresses.
À un moment donné, quand tu as
voulu en faire, est-ce que c'est là que tu te dis
qu'il y a quand même plus de travail que je pense
dans le sens qu'il faut
le construire.
J'ai jamais cru que c'était pas du travail.
Puis je pense que d'avoir des parents musiciens,
des parents artistes,
ça m'a permis d'avoir un regard juste un peu sur l'art.
Parce qu'il y a beaucoup de gens qui pensent que l'humour, c'est facile.
Parce que ça a l'air facile,
de la manière dont on communique avec les gens.
Il y a quelque chose de très humain dans l'humour.
Je te parle comme je te parlerais là.
C'est un humour
où les gens se reconnaissent beaucoup.
Il y a une connexion qui se fait très facilement
entre le public et l'humour.
Je pense que c'est un art très, très, très facile à connecter.
Et donc, ça donne l'impression que c'est pas écrit des fois,
que je te raconte quelque chose
qui me vient de me venir en tête sur scène,
au sein de Nîmes, comme ça, je te raconte un truc,
alors que c'est répété à la virgule près.
Puis ayant des parents,
bien, des parents artistes
que je voyais pratiquer six heures par jour,
puis je crois que j'ai toujours su que
même quand ça a l'air facile,
c'est pas facile.
Il y a des gens qui ont un talent brut,
donc qui ont une facilité à communiquer.
Le charisme, je pense pas que ça se travaille tant que ça.
L'espèce d'intuition comique.
Il y a plein de choses qui sont peut-être innées,
ou des cadeaux.
Mais le travail
comme dans toute grande discipline
est primordial.
Ça, t'as appris ça jeune. Je crois que oui.
Tu l'as vu en fait. Tu l'as observé.
C'est ça. Fait que t'as compris
que peu importe ce que t'aurais fait, t'aurais travaillé.
Je pense que oui, oui.
Ça, c'est un bel héritage.
Est-ce que t'es prêt à ouvrir ton jeu?
Alors, les questions vertes, c'est des questions générales.
Les questions jaunes, on commence à les personnaliser.
Les questions rouges,
ce serait personnel.
Maintenant, on a un nouveau niveau.
Arnaud, c'est un niveau héros.
Le niveau rose.
Tu vas voir.
Ça ne me gêne pas.
Je suis un livre ouvert
t'es un livre ouvert
on écoutera ça
ça c'est ma question toute douce pour la fin
t'as ton joker si tu trouves que ça va trop loin
dans mes sous-questions tu le mets
et je change de question
alors on commence tu vas brasser les cartes vertes
tu vas m'en donner 5
ils sont durs à brasser tu peux les brasser sur la table
c'est comme les cartes de tarot sont grandes.
Tu vas m'en donner 5.
Je vais te les lire.
Tu vas en choisir une.
Je vais en choisir une aussi.
Exact.
Tu vas répondre à deux de ces questions-là.
Ça marche.
Je te donne...
Tu m'en donnes 5.
Les 5 premières.
Tiens.
On fait ça simple.
Merci.
Je te les lis.
Quelle est ta définition du mot famille?
Quel est ton pire défaut?
Quelle est la plus belle chose qu'on t'ait dite?
Quand je me regarde dans le miroir,
je vois.
Sur quel trait de caractère as-tu dû travailler?
Oh mon Dieu, c'est tout bon.
Je peux parler du trait de caractère
que... Je vais garder celle-là.
Oui, parfait. Est-ce que je la prends?
Tu peux la prendre. Prends-la, si tu veux.
De toute façon, le jeu, c'est à toi.
Après, tu t'en vas avec. Génial, merci.
Alors, soin, c'est quel trait de caractère?
Non, mais celle-là,
elle m'a plus frappé parce que...
Bon, je suis en thérapie
présentement, mais je suis en thérapie depuis...
Moi, c'est des passes, la thérapie.
Je ne suis pas en thérapie constante depuis des années,
mais j'aime ça dans des moments
où ça brasse un peu plus.
Puis tu as commencé quand? Est-ce que tu étais jeune?
J'ai vu plusieurs personnes
pour des trucs plus spécifiques,
des fois dans le couple.
Après ça, j'ai eu des moments
où j'avais des enjeux par rapport à ma famille.
Ça rentrait dans les détails.
Je suis allé voir pour consulter.
Je suis revenu.
Je suis retourné
pour des enjeux de couple.
Je suis retourné en solo.
Je navigue un peu là-dedans,
mais au gré de mes besoins.
J'essaie d'avoir une approche
de plus en plus.
Je n'attends pas que ça aille trop mal.
Je peux me le permettre aussi,
mais c'est la même chose pour mon corps.
Avant, j'attendais d'avoir le dos
complètement barré pour aller voir le chiro.
Là, j'ai le réflexe
de « Ah, ça commence à...
Tu sais, quand ça commence à pogner,
va régler tout ça. »
— T'es en prévention. — Plus en prévention.
— OK, puis ça, c'est bon que tu le dises,
parce qu'on dirait que sur l'aspect psychologique, on est souvent moins en prévention. Plus en prévention. Ça, c'est bon que tu le dises, parce qu'on dirait que sur l'aspect psychologique,
on est souvent moins en prévention.
On est en intervention.
Du monde qui dit qu'il est allé consulter,
ils sont rendus au bout.
Ils ont vécu des expériences traumatisantes,
perdu des proches.
Je dis que tu n'es pas obligé de l'attendre.
Je suis conscient que c'est un luxe.
Ce n'est pas tout le monde qui peut se permettre ça.
L'accès est difficile.
Même des fois de trouver un thérapeute.
Par contre,
moi je considère que c'est tellement
un investissement sur soi qui est essentiel.
Travailler sur soi.
Surtout quand on sent qu'il y a des trucs qui...
C'est parce que le thérapeute
aussi,
un, des fois c'est juste une écoute neutre.
Parce qu'il y a des affaires que tu ne dirais pas à tes amis
parce que ça te gêne, que tu ne dirais pas à tes parents
parce que, justement, ça les concerne,
que tu ne dirais pas à ta blonde parce que X raison.
Ça pourrait l'inquiéter.
Exact.
Puis ce n'est pas parce que ce ne sont pas des gens de confiance.
Ce n'est pas leur...
C'est ton jardin à toi.
Exact.
C'est juste d'avoir une personne neutre
et puis après ça qualifiée
qui peut te donner des outils.
Donc, il y a plein d'affaires
que je travaille sur moi.
Mais ces derniers temps,
moi, je suis quelqu'un de...
Voyons, le mot m'échappe.
C'est pas de te rancunier.
C'est quand tu prends mal un...
Quand on dit quelque chose et que tu le prends mal,
t'es susceptible. Je suis quelqu'un de susceptible.
Et je pense que c'est lié
à ma peur de déplaire.
Donc quand on me dit un défaut,
une reproche, ou même juste,
« Hey, t'as dit ça, je me sens pas bien. »
Plutôt que de juste l'accepter,
mon premier réflexe, c'est de dire...
C'est comme
si j'étais pris en faute.
Ça, c'est mon petit côté premier de classe.
Je veux tellement
pas déplaire que
de penser que quelqu'un me dit un truc
négatif, je le prends comme... Je me mets tout de suite
sur la défensive. « Arnaud, t'as fait ça? »
« Non, non, mais c'est pas de ma faute. »
Tu comprends?
Fait que tu mets fin à la discussion aussi.
Oui, mais c'est très mauvais comme réflexe.
Tu repousses l'autre.
Ben, c'est en fait, je me justifie tout de suite.
C'est ça, mais ça, c'est toujours malaisant.
Ben, c'est ça.
T'sais, pour l'autre qui le dit, pis là, tu dis « je voulais pas t'offenser,
mais en même temps... »
Pis ça, c'est tough à travailler,
mais je l'ai encore, ce trait-là.
T'en parleras à ma blonde, mais je pense que ma force, c'est que là, je suis capable de le décanter.
Je commence à me connaître.
Si tu me dis quelque chose de négatif, je me ferme, je me justifie.
Mais là, je vais prendre une marche.
Je le laisse reposer.
Je comprends que ce n'est pas parce que tu me reproches quelque chose que tu ne m'aimes pas.
Au contraire, souvent, quand on a le goût d'adresser
un problème avec quelqu'un, c'est qu'on a le goût
de travailler sur la relation.
Donc, oui, ma susceptibilité.
Je te dirais que c'est quand même un truc
qui n'est pas réglé, pour être bien honnête.
Est-ce que ça fait des froids
avec des amis,
des proches, ta susceptibilité?
À court terme, oui.
Je n'ai pas perdu de relation dans le sens
où je crois que je suis quand même capable de...
De prendre un recul.
Oui, c'est ça, ça me prend le recul pour accepter mes torts.
Le premier réflexe, c'est de me fermer et de me justifier
et de dire oui-mais, oui-mais, oui-mais.
Puis après un certain temps, on peut dire
OK, je te conseille de citer ça
parce que je sais que je ne suis pas parfait.
Personne n'est parfait.
Puis ce n'est pas parce que tu me reproches quelque chose que tu ne m'aimes pas.
Est-ce que toi, tu reproches des choses aux autres?
Oui, absolument.
Moi, je suis quelqu'un d'assez exigeant dans mes relations parce que je suis exigeant avec moi-même.
Je suis quelqu'un qui aime des standards élevés,
je crois. J'attends beaucoup
de la vie parce que je suis quelqu'un qui
aime quand
les choses sont bien faites.
Moi, ça va vite, ça fait que...
L'efficacité.
J'aime l'efficacité. Donc, ça fait que des fois,
je suis un peu intransigeant quand les
gens autour de moi, que ce soit dans mon entourage,
dans mon équipe ou même intransigeant quand les gens autour de moi, que ce soit dans mon entourage, dans mon équipe
ou même, peu importe,
les gens que je croise sur mon chemin,
quand les gens ne comprennent pas du premier coup,
des fois, je suis comme impatient.
Ça va tout ensemble.
J'aime ça quand c'est efficace, les choses.
Donc, j'apprends à...
Ce n'est même pas baisser mes standards.
C'est d'accepter que tout le monde n'est pas sur le même rythme.
Tout le monde n'est pas sur la même compréhension des choses.
Puis,
contrôle ce que tu peux contrôler, en gros.
Mais quand toi, tu fais un
commentaire à quelqu'un,
est-ce que t'aimes ça quand
il le prend bien ou si la personne se justifie?
Mais non, mais évidemment,
j'aime mieux quand elle le prend bien.
C'est ça, parce que si elle justifie, tu te reconnais un peu là-dedans aussi.
Oui, 100%. Donc, c'est pour ça aussi que tu. C'est ça, parce que si elle justifie, tu te reconnais un peu là-dedans aussi. Oui, 100 %.
C'est pour ça aussi que tu travailles sur toi
par rapport à ça.
Il y a un effet miroir aussi là-dedans.
Je sais que ce n'est pas beau comme affaire,
dans le sens où je ne suis pas fier d'être susceptible.
Je trouve ça laid, à la limite.
C'est parce que ça vient d'ailleurs.
C'est ça, la susceptibilité, tu l'as dit tantôt.
C'est la peur de ne pas être à la hauteur de l'autre.
C'est comme si on te dit que tu n'es pas
à la hauteur, puis tout ça, ça...
Ça n'allume pas les bonnes lumières.
C'est comme de dire, non, non,
ça a toujours trouvé une excuse,
mais je travaille là-dessus.
Mais c'est mature, en tout cas, de travailler là-dessus.
On n'a pas fini, mais écoute, c'est sûr qu'il y a
du chemin à faire, mais on travaille.
Ça, c'est ton projet, là.
Entre autres.
Avec ton thérapeute, je ne sais pas si tu en nommes une fois. C'est un fait que ça, c'est ton projet. Entre autres. Avec ta thérapeute. Entre autres.
Avec ton thérapeute.
Je ne sais pas si tu as un homme ou une femme.
C'est un homme, oui.
Entre autres choses, oui.
Ça fait que toi, c'est comme un peu
aller chez le concessionnaire.
Tu vas faire des mises au point.
Oui, c'est bien mieux ça.
Mais c'est tellement...
Ça coûte moins cher d'aller au garage
pour de l'entretien
que d'attendre que tout pète.
Je le sais.
Puis tu sais, quand moi,
j'ai commencé dans les médias en 2009,
on parlait déjà moins de thérapie.
Quand on était autour de la tablée,
dans les éditions que j'animais,
il y avait moins de monde qui disait
« Moi, je suis en thérapie, je consulte. »
Il y avait moins d'hommes aussi, Arnaud.
Et maintenant, écoute,
presque tous les invités qui viennent ici
consultent ou ont
consulté ou pensent consulter.
Je crois qu'il y a quelque chose avec, tu sais,
il y a une culture de la croissance personnelle
qui vient un petit peu
dans cette idée-là de prendre soin de soi,
que ton esprit
est aussi important que ton corps, puis que c'est
quelque chose que tu peux cultiver sur le long terme.
Puis oui, tant mieux.
Je pense que chez les gars, il y a plus de tabous.
C'est bon d'en parler, parce qu'on le voit.
Il y a beaucoup d'hommes qui sont en détresse,
puis ils ne parlent pas.
Ils gardent ça en dedans, puis ça explose.
Oui, ça sort en violence.
Exactement.
Il y a des groupes d'hommes au Québec
où les hommes peuvent s'exprimer.
Je pense que plus que probablement
que les hommes entendent...
Je reprends les mots
de Jeannette Bertrand,
qui a écrit un livre là-dessus,
qui est allée rencontrer des groupes d'hommes,
donc elle savait de quoi elle parlait.
C'est ça, je veux dire, c'est important
de le nommer, ce que tu dis,
je trouve.
C'est pas un problème majeur, ce que tu dis, je trouve. Puis c'est pas un problème majeur,
ce que tu dis, c'est de la prévention.
Tu veux t'améliorer.
Donc c'est intéressant de le dire
aussi que ça n'a pas besoin d'être
une grosse affaire pour consulter.
J'ai l'impression que
aucun problème est majeur
en autant que tu t'en occupes.
Oui, dès que tu as un plan.
Oui, c'est ça.
Oui, tu as raison. Qu'est-ce que je as un plan. Oui, c'est ça. Tu as raison.
Qu'est-ce que je vais te demander?
Il y a des problèmes majeurs.
Il y a des problèmes majeurs.
C'est des vrais gros traumas
que les gens peuvent vivre.
On parle de défauts,
on parle de choses qu'on veut travailler sur soi.
Tu peux y aller quand tu es rendu là,
mais tu peux y aller avant.
Souvent, on a l'impression
qu'il faut que tu sois en traumatisme
pour consulter.
Parce qu'en traumatisme, ça va prendre plus que trois séances.
Exactement. Là, tu rentres dans
un processus. Des fois, tu auras besoin de médication.
Donc, on tombe dans une autre expertise.
Exact.
J'ai envie de te poser la question suivante.
Quand je me regarde dans le miroir, je vois.
Ouf!
Je vois... Je vois...
Je vois quelqu'un...
Mais c'est drôle parce que je me...
Je me suis jamais vraiment senti vieillir.
C'est comme bizarre.
Je réalise que je vieillis uniquement
parce qu'il m'arrive ou les gens qui me disent
« Hey, c'est à cœur. Hey, tes enfants.
Hey, c'est déjà 5 ans que t'es marié.
Hey, 75 000 billets vendus. »
On me rappelle des éléments.
« Hey, t'as acheté ta maison. »
Près factuel. « Ah oui, c'est vrai, Kim.
Puis là, je vais prendre une bière avec mes amis
de secondaire. » Puis je dis « Hey, man,
te rappelles-tu quand on
volait des fonds de pichesse et table dans le monde
de tes pauvres, puis qu'on allait tout dormir chez nous?
Tu vois le temps passer.
Moi, ça me paraît comme si c'était hier.
C'est bizarre.
C'est comme si, pour moi, les choses ne changent pas.
De la même manière que la célébrité ne m'affecte pas dans mon quotidien.
Jamais je repense mes plans de vacances en fonction de...
Je ne m'empêche pas d'aller manger
tout seul dans un resto parce que
je me dis que les gens vont venir me parler.
Je sais pas si c'est
du déni ou...
Parce que t'es à l'aise.
Parce que je suis à l'aise, mais aussi
c'est comme si...
Oui, on change. Tout le monde change.
Même moi, le Arnaud
qui est moi, qui est. Tout le monde change. Même moi, le Arnaud, qui est moi,
au jour le jour,
c'est comme si ma vie est juste
une lente progression.
Après ça, il y a plein d'éléments dans ma vie
qui changent évidemment.
Les enfants, c'est un exemple majeur.
Ça, ça te bouscule une réalité.
Mais c'est comme si,
quand je me regarde dans le miroir,
je vois le même gars à peu près,
avec les cheveux plus longs
les cheveux plus courts
plus ou moins de boutons
je focus tout le temps sur des détails
physiques mais tu sais
Est-ce que tu te trouves beau?
Beau non
mais peut-être moins laid qu'autrefois
Comment t'es arrivé à ça?
Euh ben qu'autrefois. Comment t'es arrivé à ça? Peut-être avoir une femme
qui m'aime depuis 12 ans.
Je me dis, je dois pas être si lettre que ça.
Je serais parti.
Non, je rigole un peu.
Je sais pas, honnêtement.
Je suis quelqu'un qui est à l'aise dans ma peau.
J'aime m'habiller.
J'aime sortir.
J'aime me mettre de l'avant.
Je suis à l'aise dans la lumière.
Naturellement, j'ai appris à m'exposer et à être à l'aise avec ça. Mais je pense que j'aime plus mettre de l'avant. Je suis à l'aise dans la lumière. Donc, naturellement, j'ai appris à m'exposer puis à
être à l'aise avec ça. Mais je pense que j'aime plus
ce que je dégage,
d'où l'humour aussi.
Ça devient une manière de séduire
qui est différente
qu'une beauté qui serait purement
esthétique.
Je mets des guillemets. Donc, j'ai appris
à me valoriser dans la vie
d'une certaine manière.
Mais est-ce que je me trouve beau?
Je ne dirais pas ça.
Tu es complexé?
Oui, absolument.
Mais je laisse aller un peu dans le sens où ça a été l'acné
pendant longtemps.
Mes dames, je me suis payé des broches je laisse aller un peu, dans le sens où moi, ça a été l'acné pendant longtemps,
mais mes dents,
tu vois, je les ai finalement... Je me suis payé des broches adultes, là,
tu sais, fait que là, j'ai les dents plus droites
qu'autrefois, mais tu sais,
que ça soit les boutons dans le cou,
ben, mon corps,
qui est trop gros,
trop mec, trop ci, trop ça,
c'est un peu ça, je pense,
les complexes, que finalement,
ça peut être un peu n'importe quoi.
On est alimenté aussi par tellement
d'images, tellement de
versions de corps parfaits
que c'est difficile
de s'extraire de ces
modèles de beauté-là. Parce qu'on regarde
toujours ailleurs en disant, mais voyons, pourquoi
j'ai pas sa mâchoire? »
« J'aime pas la forme de mon cou. »
Puis là,
on focus là-dessus.
Je regarde une photo,
je dis « Oh mon Dieu, regarde mes poignets. »
Ma blonde, de quoi tu parles?
Oui, c'est vrai, quand on se regarde.
Sur les téléphones, on agrandit pour essayer de voir
tout le détail.
Alors que personne ne regarde une photo comme ça, mais nous,
je ne sais pas si c'est ces réflexes-là.
Oui, complètement. Tu regardes.
Mais ce n'est pas
maladif. Je laisse aller
parce que
il y a à quoi bon, j'ai envie de te dire.
Puis parce que le bonheur,
il est ailleurs aussi.
Dans nos corps,
qui sont des enveloppes vieillissantes
ça c'est l'âge qui te fait dire ça?
peut-être
peut-être le fait que je sois vraiment bien dans ma vie
dans mes relations
je suis vraiment bien comme
où je suis
j'aime ma vie, j'aime ma famille, j'aime mes amis
j'aime mon métier
je suis tellement grounded
que c'est comme si tu te dis bon ben regarde, j'aime pas métier je suis tellement grounded que c'est comme si tu te dis
bon ben regarde j'aime pas mon coup
so what
ça allège aussi l'esprit
de faire la paix
parce que ça t'appartient
même si je te disais ton coup il y a rien
non mais c'est ça
c'est faire la paix avec ça
ça va être de même longtemps
puis
j'en ai fait.
J'ai eu des opérations au laser.
Puis là, tu te rends compte que...
Puis, tu sais, honnêtement, ça a quand même aidé.
J'ai vraiment...
Mais ça, l'acné, là...
Tu sais, toi, t'en faisais pas.
Puis là, à un moment donné, ça se manifeste.
C'est dur à vivre, j'imagine, cette étape-là
de l'adolescence aussi.
Bien oui, c'est l'enfer, là.
Moi, j'ai trouvé ça l'enfer.
C'est que tu peux pas
te cacher, c'est ta face. C'est ça,
c'est toujours exposé. Si t'as du poil
sur le chest, tu te mets un t-shirt,
l'acné, c'est ta face.
Va pas me voiler.
Est-ce que
tu remarquais
quelque chose dans le regard des autres?
Est-ce que tu te sentais observé dans le regard des autres? Est-ce que tu te sentais observé?
Je regardais pas le regard des autres,
pour te dire. C'est comme si j'évitais...
Je voulais même pas savoir ce que les gens
pensaient de moi.
Je l'ai déjà dit souvent, mais j'évitais les miroirs.
C'est comme si
j'étais dans le déni de ma face.
Mais ma face, c'est ma face.
En tout cas, c'est bien...
Tu veux t'en faire de ton corps, mais tu peux pas.
Ah oui, c'est top, ça.
Puis la séduction à travers tout ça.
Il y en avait pas trop, moi, dans ces années-là.
En tout cas, au secondaire, ça...
J'ai eu une copine en secondaire 4
qui était comme ma meilleure amie,
qui s'est devenue ma blonde.
Ça a duré quelques mois, puis ça s'est un peu éteint.
Naturellement, ça a été une grosse peine d'amour pour moi
mais
ça, ça a fait du bien
à l'estime, les quelques mois que ça a duré
jusqu'à ce que tu dises, elle est partie sûrement à cause de mon
acné, puis là ça se masse
oui puis non, dans le sens où elle est partie
avec un plus beau que moi, pareil
ça alimente
ce que tu trouvais comme une faiblesse
pour toi
c'est ça.
Des fois, je vois du monde
dans la rue,
dans l'autobus, quoi que ce soit,
en ville, avec des jeunes avec de l'acné sévère,
comme j'avais ou même pire.
Des fois, j'ai le goût
de les prendre dans mes bras et de faire « ça va passer ».
Tu aurais aimé qu'on fasse ça?
Oui.
On l'a fait dans le sens où j'avais un cousin qui avait eu
beaucoup d'acné, qu'on en parlait.
Puis lui, il avait fait Acutan, le médicament.
Puis moi, je ne voulais pas le prendre pour une raison que j'ignore.
Je ne sais pas
pourquoi je ne voulais pas.
Je pense qu'il n'y avait pas des effets secondaires.
Il y avait ça.
Comme qui touchait la santé mentale.
Oui, l'humeur.
Il faut faire attention
parce que ces médicaments-là,
qui sont donnés à des millions de personnes,
naturellement, sur le lot,
il peut y avoir des effets secondaires.
C'est vrai qu'à l'adolescence, avec les hormones...
Parce que c'était ça, je pense,
des fois, le frein.
Ça pouvait créer la dépression.
Toujours est-il que j'ai fini par le faire à Kutan
avant 3 ans, 24 ans. J'aurais aim fini par le faire à Kutan, mais à 23 ans,
24 ans.
J'aurais aimé ça le faire avant, mais bon.
Qu'est-ce que ça a changé
dans ta vie quand tu as pris
le dessus sur l'acné?
Moi,
j'ai été chanceux dans la mesure où c'est parti
quand même graduellement, en laissant
de vivre cicatrice.
Mais j'ai eu
3-4 ans.
C'est pas mal, ça va aller de 2 à 5.
Première année de cégep, déjà, ça se calmait.
Puis au terme de mon cégep,
c'est comme si, bon, c'était presque fini.
Moi, c'est vraiment l'improvisation
qui m'a comme
donné une estime de moi, par l'humour
justement, d'être capable de me revaloriser
en n'étant pas dans la beauté,
mais justement en utilisant presque...
En impro, tu peux utiliser la laideur,
je mets des guillemets,
pour être des personnages.
Je disais tantôt que je voulais fuir mon corps.
L'impro, c'est une manière de fuir son corps
parce que t'es dans le personnage,
t'es tout le temps en train de t'inventer une vie.
Ça va vite.
Faut que tu sois dans ton moment présent.
T'es dans le présent en sacrament.
Tu peux pas passer dans l'une.
Tu peux pas passer à ton corps
quand tu fais de l'impro.
Faut que tu sois dans ton personnage rapidement.
C'est une forme d'évasion Saine, je crois
Ouais, l'impro ça m'a beaucoup
Ça m'a beaucoup aidé
Pour mon estime
Puis ouais, je me suis construit
Un petit peu ma personnalité comique
À travers ça
Puis quand on te dit que t'es beau, comment tu réagis?
Ben l'incrédulité au début
Puis là je me dis qu'est-ce que cette personne-is? Ben, l'incrédulité au début. Puis là, je me dis,
qu'est-ce que cette personne-là attend de moi? C'est quoi la
pogne? Mais non, c'est pas vrai. Je pense
que je suis capable de prendre quand même un peu
les compliments.
Mais je suis comme pas habitué.
On dirait que je me méfie.
Mais après ça, je suis capable d'ouvrir
mon coeur aussi, puis de le prendre.
J'aime ça, les compliments. Ben moi, je te trouve très beau,
Arnaud. Parce que je t'écoute parler
et je me dis, c'est fou comment la perception
qu'on a de nous versus
la perception, mettons que j'ai de toi
quand je suis devant moi. Moi, j'ai pas ton
histoire d'adolescence.
Moi, je vois l'homme qui est là
dans le moment présent.
C'est ça.
C'est fou comme ça nous marque
ces éléments-là.
Ça reste tellement
dans le fondement de notre personnalité.
C'est tough de s'en défaire,
même si, comme tu dis,
tu n'as pas tout ce pan de ma vie-là,
mais c'est marqué en moi.
C'est ça, tu as l'empreinte.
Sans te complimenter, il y a quand même... J'aime ça, toi, tu as l'empreinte. Donc, si on te complimente, il y a quand même...
J'aime ça, mais je pense que
je ne suis pas...
Si tu me complimentes sur ma beauté,
je vais faire...
OK, merci.
La beauté, ça vient aussi
avec une personnalité, ça vient aussi
avec un charisme.
C'est un tout, la beauté.
Alors, voici le niveau jaune.
Tu les branches, tu me donnes quatre cartes.
Quatre cartes?
Oui.
Et tu vas en choisir une et je vais encore en choisir une
dans ce niveau-là.
Là, je varie un peu la méthode.
Oui, il va plus ésotérique, on dirait.
J'essaie de les sentir.
C'est ça?
C'est ces quatre-là.
Donc tu as senti les cartes.
Non, excuse-moi, c'est ces quatre-là. C'est ces quatre-là Donc tu as senti les quatre Non, excuse-moi, c'est ces quatre-là
C'est ces quatre-là, parfait
Bon, on y va
Voilà
Qu'est-ce que tu n'as pas reçu de tes parents et qui t'a manqué?
Qu'est-ce que la paternité t'apporte?
Qu'est-ce que l'on te reproche le plus souvent?
À quel moment de ta vie as-tu à te tenir debout?
C'est toutes des bonnes questions.
My God!
Je vais aller sur qu'est-ce que mes parents ne m'ont pas donné.
Et qui t'a manqué.
Oui.
Puis j'ai les meilleurs parents du monde.
Je vais commencer en disant ça.
Ben oui, ben oui.
Vraiment des parents exceptionnels.
Je suis chanceux.
Ils ne m'ont pas donné tout ce qui est le sport.
Alors, mes parents ne faisaient pas de sport.
C'était des gens
très dans l'art,
des artistes, dans la musique,
entre autres.
T'as des créatifs.
T'as des créatifs. Ma mère nous a amenés au musée.
Écoute, moi, j'ai vraiment une vie...
J'ai grandi à Montréal, une vie culturelle.
Écoute, on allait voir des shows,
maisons-théâtre, les marionnettes,
des concerts,
des expositions.
On était tout le temps dans les bibliothèques.
Vraiment, mon imaginaire
était gavé.
Puis je me rends compte,
c'est ça que je reproduis, moi, comme parent,
parce que c'est ça que je connais.
J'ai jamais été très sportif
Fait que là, mes filles, évidemment
C'est les films, les dessins, les histoires
On va voir des shows
Bref
Puis ma fille, elle veut tout le temps, tout le temps
Qu'on invente des jeux, des histoires
C'est comme l'imaginaire, il est fertile
Donc quel âge t'es fille?
4 ans et demi, 2 ans
Romane et Carmen.
Mais mes parents
ne m'ont pas initié au sport.
Et je ne leur en veux pas. Ils ne connaissaient
pas vraiment ça. Ils n'en faisaient pas
parce que leurs parents ne leur en ont pas fait.
Tu vois comment c'est difficile de briser des cycles.
C'est comme ça, l'éducation,
c'est normal. On apprend ce qu'on connaît.
Puis on...
On est qui on est. Puis on donne ce qu'on connaît oui puis on a on est qui on est on donne ce qu'on connaît
encore là je leur en veux pas mais ça crée des complexes dans la mesure où tu sais moi je me
rappelle si j'ai appris à nager de voir neuf ans puis c'est un ami de ma mère qui m'a appris on
était au chalet bienvenue fait le harnaud c'est là là non là moi j'étais terrorisé je voulais pas mettre ma tête sous l'eau
il me dit là là il m'a tout expliqué
tu sais j'étais jamais allé me baigner
j'allais à la piscine moi je restais là
puis tu sais ça me gênait party de piscine chez les amis
je m'inventais des mots de vente
pour pas aller dans le creux
mais tu sais là ça crée des stress un enfant
mes amis qui vont faire du vélo
je suis malade je savais pas faire du vélo à 10 ans.
Je ne savais rien faire.
Parce que...
On ne te l'a pas montré.
On ne me l'a pas montré.
Je viens d'apprendre à patiner.
J'ai 34.
C'est parce qu'il y avait comme un pan,
que tes amis avaient un pan d'activité.
Exact.
Que toi, tu n'avais pas accès à ça.
Puis un jeune ado, ou même un enfant, à 8-9 toi, tu n'avais pas accès à ça. Puis un jeune ado
ou même un enfant, à 8-9 ans,
tu ne peux pas être le cave
qui arrive à patinoire et qui ne sait pas patiner.
C'est plus simple de ne pas y aller
que de dire « je ne sais pas patiner »
et de te faire niaiser.
Parce qu'il y a un âge où
les enfants étant ce qu'ils sont,
on juge les gens différents
dans un groupe. Les enfants sont faits de même.
Là, tu te dis, je vais m'éviter cette botte-là
et je n'irai juste pas.
Je me suis fermé un peu des sorties,
des groupes, des amitiés.
Je le répète,
je n'en veux pas à mes parents.
Mais c'est pour ça que là,
je reviens à moi,
c'est important pour nous d'exposer nos filles à ça. Je le sais que c'est pour ça que là, je reviens à moi, c'est important pour nous d'exposer nos filles à ça.
Moi, je le sais que c'est bon
qu'elles apprennent le vélo tout de suite.
C'est pas parce que moi, ça m'a pris du temps.
Aujourd'hui, ceci dit, j'en fais du vélo.
J'ai recommencé à faire du sport sur le tard.
J'étais le pire de ma ligue de cosom,
mais je courais.
J'étais heureux de faire un sport d'équipe.
Je m'entraîne.
J'ai retrouvé quand même des habitudes
d'activité physique dans ma vie.
Je réalise tout
le bonheur
et la drogue,
l'endorphine que ça sécrète.
Oui, c'est ça.
Tu veux casser le cycle.
Exact.
C'est impossible d'élever quelqu'un parfaitement
dans la mesure où...
Puis, de donner beaucoup de quelque chose va faire
que tu vas donner moins d'une autre affaire,
mais c'est ça aussi qui va faire que, tu sais,
moi, si je suis qui je suis,
c'est parce que mes parents m'ont élevé d'une manière,
entre autres.
Bref.
Mais moi, j'aime ça ce que tu dis, parce que...
Tu sais, des fois, on va dire, moi, je peux pas donner ce que tu dis parce que des fois, on va dire
« Je ne peux pas donner ce que je n'ai pas reçu. »
Mais moi, je pense qu'on peut aller chercher
ce qu'on n'a pas reçu.
C'est ça, je pense aussi.
Parce que ça, tu ne l'as pas reçu et tu en es conscient.
Ça t'a manqué. Tu dis « Regarde,
je vais l'offrir quand ça va être mon tour. »
Tu ne te dis pas « Moi, je ne l'ai pas eu. »
Parce que ça, cette phrase-là,
« Je ne peux pas donner ce que je n'ai pas eu.
Je trouve que c'est comme la fin de l'évolution.
Tu comprends?
Ça serait comme de dire qu'il y a une fatalité.
C'est le même, c'est le même.
C'est le même, c'est le même.
Je pense que des fois, quand on dit ça, il faut quand même avoir un peu de recul.
Qu'est-ce que je suis en train de dire réellement?
Est-ce que c'est vrai que je ne peux pas changer la suite des choses?
Ma mère, disons, dans la manière qu'elle nous a élevés,
elle a fait beaucoup de choses.
Je ne rentrerai pas dans les détails, mais elle nous a inculqué beaucoup de choses, spécialement
parce qu'elle ne les a pas reçues quand
elle était jeune et ça l'a fait souffrir.
Elle avait le procédé inverse
de dire ça,
j'ai pas eu ça quand j'étais jeune,
ça m'a fait souffrir, je vais tout faire
pour que mes enfants l'aient, sachant
qu'est-ce que ça fait de ne pas recevoir telle ou telle chose.
Je ne sais pas si on se comprend.
Puis,
donc ça revient à l'idée que tu peux
offrir ce que tu n'as pas reçu, même que des fois,
tu réalises à quel point c'est essentiel
d'offrir ce que tu n'as pas reçu pour ne pas
répéter les erreurs du passé, mais
c'est plus facile de perpétuer des
cycles. Parce que c'est ce qu'on connaît.
Parce que c'est ce qu'on connaît, puis c c'est ce qu'on connaît. C'est prouvé, là je fais
une analogie qui est assez radicale, mais
la violence
dans des familles, les gens
qui ont vécu de la violence
sont beaucoup plus enclins à commettre
de la violence.
Parce que c'est ce qu'ils ont connu.
Et pourtant, il n'y a pas de logique là. Tu sais que c'est pas le fun,
mais tu comprends, c'est ça que
tu connais.
Ça devient un peu ta réalité,
j'imagine. Je ne suis pas un professionnel
de type, mais...
Moi, je ne suis pas psychologue du tout,
mais j'ai reçu tellement de psychologues.
Des fois, il y a quelque chose qui est de l'ordre du mimétisme.
Exact.
C'est ça que tu as vu, donc c'est ça qu'on doit faire.
On répète
ce qu'on fait à nos parents, mais quand il n'y a pas de violence, ça va. S'il y a de la violence, c'est ça qu'on doit faire on répète ce qu'on fait à nos parents mais quand il n'y a pas de violence
ça va s'il y a de la violence
c'est sûr que là
ça frappe plus l'imaginaire
mais c'est quand même si t'as reçu ça
comme les enfants de fumeurs fument plus
même si tout le monde sait que c'est pas bon
tu l'as vu à un moment donné, t'es plus enclin à le faire
il y a une barrière en tout cas
qui n'est pas là
il y a quelque chose qui n'est pas là.
Mais j'aime... De toute façon,
il faut aimer ses parents pour répondre à cette question-là,
Arnaud. — Oui, c'est vrai. — Parce que sinon,
tu ne l'aurais pas choisi. — Oui, puis
je leur dirais... Bien, ils le savent,
d'ailleurs.
C'est rien de secret, là. — Mais en même temps,
ça va faire réfléchir des parents
qui écoutent. Parce que c'est vrai que
quand tu ne peux pas suivre ta gang d'amis
parce que t'as pas les aptitudes
ou t'es gêné d'aller dans une piscine
imagine toutes les contraintes
faut toujours que tu penses
je veux pas me faire pogner
c'est chiant
je salue tous les parents en ce moment
qui nous écoutent et qui ont essayé d'inscrire leurs enfants
des cours de natation, en tout cas à Montréal
c'est un bordel parce que t' as comme 40 secondes pour te connecter.
Sinon, le cours est plein.
C'est compliqué.
Tu n'as pas le temps.
C'est d'aller porter lui au judo et elle au hockey.
Il faut aussi arrêter de se mettre trop de pression
comme parent et de dire qu'on fait ce qu'on peut.
Moi et mon enfant, il ne pourra pas faire du ballet jazz,
du saxophone, de la peinture, de l'aquaforme,
du rugby...
Puis de la musique.
De la musique, puis...
Ça fait que ce n'est pas ça l'idée,
mais je pense que d'offrir à son enfant,
disons, la capacité d'être capable de nager
le plus tôt possible, c'est un cadeau que tu lui fais,
un, parce que tu vas moins stresser
à la piscine ou au chalet tout le reste de ta vie. C'est un cadeau que tu lui fais. Un, parce que tu vas moins stressé à la piscine ou au chalet
tout le reste de ta vie.
C'est pratique, savoir flotter.
Mais c'est ça.
C'est de guider son enfant
dans des affaires, même si nous, on a peur de quelque chose.
Je veux dire, moi, mon père,
il mangeait pas grand-chose.
Puis,
il y a plein d'affaires qu'il aimait pas.
Il mangeait les mêmes six affaires parce que quand il était jeune, chez eux, il y avait plein d'affaires qu'il n'aimait pas. Il mangeait les mêmes six affaires
parce que quand il était jeune, chez eux,
il y avait six repas.
Mais ma mère, elle poussait beaucoup
pour qu'on mange de tout.
Si tu demandes à mon père,
une de ses plus grandes fiertés,
c'est que nous, mon frère et moi,
on mange de tout.
Il trouve ça tellement trippant.
Parce qu'il nous voit, s'ouvrait,
puis il dit, j'aurais aimé ça
pour avoir les paires que vous avez. »
Ceci dit, il s'est vraiment assoupli
avec le temps et on lui fait manger
des petites affaires.
Mais il a les yeux brillants
quand il nous va commander des affaires
un peu funky ou quoi que ce soit.
Il est fier de nous.
Il trouve ça cool.
Il voit l'évolution de sa famille.
C'est beau
voici la question que j'ai choisie
qu'est-ce que la paternité t'apporte
oh
c'est une question très
dense
je vais dire ça comme ça
je vais dire
qu'est-ce que la paternité
un sens à ma vie un peu
ouais pas que la vie n' sens à ma vie un peu ouais
pas que la vie n'avait pas de sens
avant les enfants
elle en avait certainement un peu
mais pas tant que ça non plus
je crois que je naviguais un peu
d'un projet à l'autre
je me rattachais à des trucs
précieux pour moi
encore là
ma femme,
certaines relations, l'humour,
des projets, des amitiés.
Mais c'est comme si, pour moi,
d'avoir des enfants, ça donne un sens 24-7.
Je sais pourquoi je me réveille,
je sais pourquoi je me couche.
Si je me fais chier avec une job,
je me dis que ça va
payer les vacances.
C'est comme si vraiment, je peux tout
un peu mettre dans le spectre
de la famille.
Des fois, au risque de s'oublier un peu
comme individu, comme couple.
Ça, c'est le danger parce que ça prend tellement de place.
Mes filles sont
intenses, elles sont extraordinaires,
elles sont très prenantes. C'est des sensibles
comme moi, ils ont besoin
de notre attention, puis on leur
en donne beaucoup aussi, ça va dans les deux sens.
C'est des relations
extraordinaires.
Mais c'est
vraiment du sens.
Comme un territoire de vie.
Oui, puis c'est comme si
peut-être pour la première
fois de ma vie, je te disais tantôt
que je vis beaucoup dans le présent, puis je sens pas
vraiment les choses changer. Je pense que c'est
dans ma personnalité d'être un peu
dans le moment.
Je me projette peu.
Avec
la famille, je commence à me projeter plus loin
parce que c'est comme si on retrouve
ce grand cycle de la vie.
Je dis, OK, les filles vont...
Oh mon Dieu, le primaire,
la chambre d'ado,
maintenant, elles vont partir en appart.
Je suis capable de faire ce chemin-là,
même si ça ne donne rien de trop extrapolé.
Je dirais que ça me...
Mais ça doit te sécuriser.
Oui, puis tu sais,
il y a quelque chose de sécurisant et il y a quelque chose aussi d'épeurant,
parce que là, tu te dis, ah bien, mon Dieu,
mes parents vont mourir. Tu sais, ça ramène tout ça aussi.
La naissance est connectée
à la mort, là. Puis...
Et t'es pas bien dans cette zone-là?
Je suis pas nécessairement
pas bien. Je pense que je t'empêche avec l'idée de la mort.
Mais là, mes parents sont
tellement actifs, puis en santé, que j'avoue avec l'idée de la mort. Mais là, mes parents sont tellement actifs et en santé que
j'avoue que j'ai
de la misère à voir ça.
Je veux dire,
évidemment, je les sens vieillir.
Ça donne un petit coup des fois.
Non, je suis bien. Honnêtement,
je suis vraiment content
que mes filles aient quatre grands-parents en santé relativement bonne, en fait. Actifs, très présents dans leur vie. la mère de mon père est décédée du côté de ma mère
ils sont très âgés
j'avais pas des relations super proches
je trouve que
c'est vraiment extraordinaire pour ces petites filles-là
d'avoir quatre grands-parents
qui ont toutes leurs belles relations
ils ont leur inside, ils font leur truc ensemble
c'est précieux
et c'est des enfants qui ont été
extrêmement désirés
oui, oui, oui ça a pas été un processus c'est précieux. Et c'est des enfants qui ont été extrêmement désirés.
Oui, oui, oui. Oui, oui, oui.
Ça n'a pas été un processus
aussi simple que tu le pensais?
Bien,
je ne pensais pas nécessairement
que ça allait être simple, mais je pense que
personne ne s'embarque dans l'idée de faire une famille
en se disant que
ça va être compliqué, ou en tout cas
t'espères juste que ça va bien aller,
mais j'avais comme pas de référent.
Fait que c'est ça, ouais, avec ma blonde,
c'est pendant deux ans à peu près.
Au début, on a essayé de manière naturelle,
avec le bon vieux timing de, je pense, ça serait là.
Le vilain, c'est bon.
Ouais, c'est ça.
Puis le test, ben non, puis ben non.
Puis là, après un an, tu fais, bon, ben, bien non. Après un an,
tu te dis, un an et demi.
Après deux ans, on va aller voir
en clinique de fertilité
à Sainte-Justine.
On est allé à un beau département.
Il y a-tu quelque chose qui ne marche pas
dans un de nos corps?
Il y a-tu un truc biologique qui nous échappe?
On peut-tu avoir des réponses?
Parce que là, on était à cause d'idées.
Et comme de fait, ma blonde avait un problème
au niveau de l'ovulation.
Elle avait perdu son cycle de ovulation.
Heureusement, vive la technologie, vive la science.
Ils nous disaient, pas de problème, injectez-vous ça,
ça va aider les follicules à ovuler. »
Puis bon, on rentre en insémination.
Fait qu'insémination, c'est...
Il passe le sperme dans une centrifugeuse,
il injecte ça avec la petite seringue au bon moment.
Puis le taux de réussite est assez bon.
Fait que là, on commence l'insémination.
Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois,
ça marche pas.
Là, tu te dis, bon,
OK, on est-tu pas dû? Dans le sens...
C'est dur aussi physiquement, pour ta
conjointe. Pour ma bonne, énormément. Les injections
dans le ventre, des aiguilles, ça de grosse,
trois fois semaine. On était à Sainte-Justine,
honnêtement, plusieurs fois par semaine
pendant un an. Parce que c'est
d'aller voir, OK,
les follicules sont assez beaux,
on fait l'insémination. C'est une séance inexacte, d'un cycle, OK, les follicules sont assez beaux, OK, on fait l'insémination.
C'est une séance inexacte, d'un cycle à l'autre.
Il y a assez de vulve, il n'y en a pas assez
ce mois-ci, on skippe un mois,
là, ton corps est fatigué.
Ça, c'est terrible. Psychologiquement,
c'est difficile?
C'est qu'en fait, l'espoir, c'est beaucoup ça,
c'est que notre espoir faisait ça.
OK, on l'a. Là, les docteurs sont
excités, OK, les follicules sont beaux.
On est confiants. Puis là,
t'attends. Puis là, le test de grossesse,
il est plus tard. Faut que t'attendes une couple de semaines.
Fait que là, t'es dans l'espoir. Puis là, test négatif,
c'est comme si...
C'est comme si t'as l'impression que tu recommences tout le temps
à zéro. Puis dans les faits, c'est un peu ça.
Parce que, tu sais,
c'est pas comme si tu développais de l'expérience
à faire des enfants.
Ça dit que t'as pas plus de chance des enfants ça fait 10 fois que tu le fais
tu flip le coin à chaque fois
je te dirais que
je pense que ça nous a soudés
je peux comprendre qu'il y a sûrement des couples
que ça crée de l'érosion
puis de la distance
nous ça nous a rapprochés
parce qu'on vivait l'épreuve ensemble
c'est quand même cap'épreuve ensemble.
C'est quand même capoté parce que beaucoup de gens vivent ça.
Beaucoup de gens vivent ça
puis il y a un tabou dans notre société là-dessus
parce que c'est un peu...
C'est pas des belles histoires.
Tout ce qui est fausse couche,
tout ce qui est justement
difficulté,
infertilité.
C'est des histoires tristes.
Je pense que les gens ne veulent pas downer le party,
parler de ça.
Ils ont honte aussi.
Ma blonde se sentait coupable.
Pourquoi je ne suis pas capable?
C'est moi le problème.
Là, tu te dis, est-ce que je suis en train
d'empêcher mon conjoint d'avoir des enfants?
En tout cas, ça peut spinner.
Sixième insémination,
ça a fonctionné.
Est-ce que c'était comme la dernière?
Parce que la sixième...
Je pense qu'officiellement, à l'époque,
on avait neuf qui étaient couvertes,
mettons, par la RAMQ.
Puis après ça, tu tombes en...
en in vivo.
C'est le...
Comment ça s'appelle? In vitro. In vitro, c'est le... Comment ça s'appelle?
In Vitro.
In Vitro, pas In Vivo.
Donc là, c'est vraiment, tu retires le vul,
tu fais compte à l'extérieur.
Mais là, tu tombes au privé.
Ça peut coûter 10 000 $.
Mais bon, on serait allé là s'il y avait fallu.
Oui, il y a des gens qui hypothèquent leur maison
pour se rendre.
Oui, mais c'est la dernière étape.
Puis In Vitro, les chances sont bonnes,
mais ça ne marche pas tout le temps non plus.
Il y a du monde qui font ça au bout.
Et comment vous avez réagi la sixième fois?
Je ne me souviens plus des détails exacts,
mais je pense que Mme Blonde
avait fait un premier test négatif
ou quoi que ce soit.
Elle avait-tu...
Je ne me souviens plus exactement
comment on pensait que ça n'avait pas marché.
C'était une affaire de timing.
On se disait que celle-là n'avait pas marché.
Je te dirais qu'après 6,
tu es plus en mode
qu'il ne marchera pas, qu'il va marcher.
Parce que tu te dis que ça fait 3 ans que ça ne marche pas.
Anyway.
Puis là, je ne sais pas trop.
Elle a comme...
Elle a comme fait un test. Elle a refait un test. Là, c'était positif. Puis là, on n' pas trop, elle a comme... Elle a comme fait un test.
Elle a refait un test.
Là, c'était positif. Puis là, on n'y croyait même pas.
On était comme...
Ça ne marche pas. Bien, ça ne se peut comme pas.
Le test n'est pas bon.
Oui, c'est ça, pour vrai. Je le refaisais à un autre.
Puis là, je me rappelle, on allait chez le comptable
porter nos papiers d'impôt.
C'était une journée plate.
Aller porter des papiers à Laval.
Refaire un test, ça se dit que c'est positif. Mais je te dis, on n'y une journée plate. Aller porter des papiers à Laval. Refaire un test, c'est positif.
Mais je te dis, on n'y croit pas.
On est comme...
La ride de char, les mains de main.
Mon comptable devrait dire
« Crémien, non, mais ça, c'est impôts. »
Arriver avec les papiers de main.
Mais encore là, je te dirais,
je pense qu'on a dû faire 8 tests dans la semaine
tu te dis c'est pas vrai
parce qu'à un moment donné tu te dis ça arrivera pas
ou bien on va adopter, on va trouver de quoi
et bizarrement la deuxième
Carmen
ma blonde s'en allait à Sainte-Chitine
pour réouvrir le dossier
pour dire on réembarque
on en veut un autre.
Romane avait un an et demi.
On dit qu'on repart
sachant que ça va être long.
Parce que
ça avait été long.
Laurence s'en va à Sainte-Justine.
Je me rappelle que j'étais en meeting
pour Club Soli.
Elle va au meeting.
Bon, prise de sang, ils font tout le temps ça.
Puis là, elle va dans le bureau puis là, elle dit, ben, madame,
on n'aura pas besoin de se voir beaucoup.
Vous êtes enceinte. Ben là, là, ça se peut pas,
t'sais.
On n'est pas capables par nous-mêmes.
C'est une erreur. Elle dit, non. Vous êtes capables. Comment le corps est bizarre. C'est comme capables par nous-mêmes. C'est une erreur.
Elle dit non, vous êtes capables.
Comment le corps est bizarre.
C'est comme s'il a compris.
Il a trouvé le chemin.
Ça a l'air qu'il y a plein de gens qui font ça.
C'est-tu les hormones?
Le corps se fait confiance.
Je suis capable, finalement.
Laisse faire les injections.
Elle est venue m'attendre après mon meeting.
Je lui ai dit qu'elle était de même'attendre après mon meeting. Je lui ai dit « Qu'est-ce que tu fais?
Ça va-tu? » Elle était de même. Elle voulait me le dire en vrai, tu sais. « T'en vas pas un texto,
je t'en sais. » Fait que voilà, deux belles petites filles en santé.
Et beaucoup de persévérance.
Et beaucoup de persévérance. Puis c'est facile pour moi d'en parler maintenant,
même s'il a de l'émotion dans ses souvenirs-là. Puis d'ailleurs, j'en parle dans mon
spectacle. Mon deuxième spectacle, c'est un peu
le fil conducteur de tout
mon show. C'est ce récit-là de procréation
assistée jusqu'à la vasectomie.
C'est une espèce de boucle
bouclée.
Mais oui,
beaucoup de persévérance, beaucoup de
je te dirais d'espoir qui
vacille. Puis beaucoup de...
Tu sais, la vie,
on a beau essayer d'injecter du sens dans tout ça,
des fois, c'est injuste.
Puis des fois, c'est...
Pourquoi lui? Pourquoi pas moi?
Pourquoi ça marche d'un coup?
Pourquoi ça marche pas? Pourquoi nos corps?
C'est qu'on peut pas comprendre.
C'est qu'on peut pas comprendre.
Puis là, comme je dis, c'est facile pour moi d'en parler maintenant parce que j'ai deux petites feuilles en santé, puis ça va bien, parce qu'on ne peut pas comprendre. C'est qu'on ne peut pas comprendre. Puis là, comme je dis, c'est facile pour moi d'en parler maintenant
parce que j'ai deux petites feuilles en santé et que ça va bien.
Parce qu'on est passé au travers.
Puis je sais qu'il y a des gens qui vont écouter ça assurément
puis qui vont se reconnaître parce que soit ils ont vécu ça
avec des dénouements, on l'espère, positifs, mais des fois non.
Peut-être qu'ils sont en plein dedans puis que ça va leur donner de l'espoir.
Mais je pense que d'en parler, ça peut juste faire du bien parce que
la seule chose
qui est pire que de ne pas comprendre
pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à faire des enfants,
c'est d'en plus de tout ça,
se sentir seul.
Puis on n'est pas tout seul.
Puis,
qu'est-ce que tu as découvert
de ta blonde à travers
ce grand défi que vous avez relevé?
Bien,
découvert. Je pense que je la savais
très sensible,
très résiliente,
très persévérante.
Je pense que c'est drôle
parce que des fois, on ne vit pas les émotions
toujours en même temps en couple.
Des fois, c'est elle qui était
très
positive, plein d'espoir. toujours en même temps en couple. Des fois, c'est elle qui était très positive
et pleine d'espoir.
C'est moi qui étais comme,
ça ne vaut pas la peine de se créer des ententes.
Des fois, c'était l'inverse.
C'est moi qui me sentais,
non, non, ça va bien cette fois-là.
Je me rappelle, on faisait les injections ensemble.
C'est la bonne, celle-là.
C'est moi qui la motivais.
Des fois, les deux, on était bien confiants.
Des fois, les deux, on était à terre.
Mais ça nous a assurément rapprochés
parce que c'est vraiment des expériences particulières
à vivre ensemble.
C'est comme si à chaque fois que ça ne marchait pas,
j'ai l'impression qu'on était plus proches l'un de l'autre.
Ça fait que ça, malgré tout,
puis là, le dénouement est beau, on le sait,
mais malgré tout, je me disais,
écoute, ça fait de nous un meilleur couple. »
J'avais cette impression-là.
Oui.
On dirait que vous avez escaladé une montagne
ensemble. Oui, parti-bout,
bien escarpé. Des fois,
c'était plus facile.
Puis d'en parler, c'est d'en parler
à ses proches. Parce que ce que tu dis,
c'est important quand tu dis qu'il peut y avoir
une honte reliée à ça. Vous, est- ce que tu dis, c'est important quand tu dis qu'il peut y avoir une autre lien à ça.
Vous, est-ce que vous en avez parlé rapidement
dans le processus?
Non, on n'en parlait pas beaucoup au début
parce que je pense que notre famille,
peut-être mon frère, un ami ou deux,
on ne veut pas ennuyer les gens avec ça.
Puis aussi, on se dit, on va leur dire
quand ça va être la bonne.
Après un an, tu te dis, il va-tu avoir la bonne
après deux ans, après trois ans?
Je me rappelle,
on a fait un souper chez nous, puis on a finalement
abordé le sujet.
C'était vers la fin de ça.
On a finalement dit à un couple d'amis, on traverse ça,
on s'est ouverts à ça, puis on dit,
c'est bizarre que vous nous disiez ça.
On vit la même affaire depuis deux ans.
Vous n'en étiez jamais parlé.
Je me dis, si les gens s'en parlaient plus,
je pense que...
Ils pourraient s'accompagner.
On a dit que nous aussi.
Ça fait du bien crime d'en parler à notre chum.
T'imagines ça?
Donc, ton conseil,
parlez-en.
Tu as passé par là.
Niveau rouge, mon cher,
tu m'en donnes trois.
Tu vas en choisir une.
J'en ai les mêmes. Je ne veux pas celle-là. cher, tu m'en donnes trois. Tu vas en choisir une. J'en ai mis une.
Je ne veux pas celle-là.
Bon, tu fais bien.
Avec quelle personne décédée aimerais-tu partager un repas?
Est-ce que tu as des regrets?
À quel moment aurais-tu voulu que le temps s'arrête?
C'est des bonnes questions.
Elles sont toutes bonnes questions. Euh...
Elles sont toutes bonnes.
Je vais y aller avec celle-là.
À quel moment aurais-tu voulu que le temps s'arrête?
Parce que c'est une question que je pense souvent.
Quelle époque de l'histoire?
Parce que moi, quand j'étais jeune,
je trippais Chevalier, comme tous les petits gars.
Je pense que j'imagine le temps du médiéval.
Là, en vieillissant et en lisant un peu sur le médiéval, je pense pas que je voudrais
tant que ça vivre en...
Tu vivrais peut-être pas longtemps.
En 13 ans, là, tu sais, pogner le scorbut à 14,
puis ça sent la marde dans toute la ville,
tu sais, dans le sens...
Pour vrai, là, tu sais.
Non, pas tant, là, tu sais. Je pensais à ça juste.
Un mal de dents, à l'époque,
qu'est-ce que tu fais, là?
Il t'arrache là-dedans avec une pince
ou tu vis avec une douleur dans la tête de ta vie.
Oui, la peinture du sud.
Les premiers colons,
les gens qui sont arrivés de France en bateau,
déjà, de se rendre chapeau,
ça prenait entre trois semaines et six ans,
dépendamment de la démarrée.
Puis là, tu arrives,
les gens qui ont survécu au premier hiver,
nos ancêtres.
Quand on dit que les Québécois sont forts,
nos ancêtres, c'est des sur-hommes et des sur-femmes.
Ils ont fait à s'adapter.
Enfantés dans la neige, dans une petite cabane,
pas avec des guerres.
En tout cas, bref.
Je suis convaincu qu'on vit dans la meilleure époque en ce moment
pour plein de raisons, malgré le taux d'anxiété
qui n'a jamais été aussi élevé,
malgré les réseaux sociaux qui sont tellement le fun
et malsains en même temps parce qu'on se compare,
malgré toute la pression qu'on se donne.
Je continue de penser que d'un point de vue technologique,
t'es dans ton char, à la clim,
t'écoutes un podcast,
moi je suis en show, je fais un FaceTime à mes filles,
je rouvre le GPS pour voir c'est quoi le meilleur chemin
pour retourner chez nous, dans mon char climatisé,
je rentre chez nous à la clim,
je me commande de la bouffe coréenne.
Tu comprends, je crois, malgré tout,
malgré tous les problèmes qu'on a,
malgré que la société est loin d'être parfaite,
Dieu sait qu'il y a
bien des affaires qui rushent,
je pense que c'est quand même
un luxe qu'on a
de vivre dans cette espèce de climax
technologique.
Et ici, au Québec,
tu sais, je me place au Québec, oui, non, je me place
au Québec, oui, bien sûr. Parce qu'il y a des endroits...
Non, non, c'est sûr que je te parle pas d'un pays en guerre.
Mais c'est ça, on est quand même chanceux.
Tu sais, il y en a qui viennent
vivre ici, qui viennent immigrer,
qui deviennent Québécois
parce que c'est pas facile
où ils sont. Nous, on est déjà là.
Tu sais, c'est...
Il y a beaucoup de réticence à l'immigration.
À travers la planète
en ce moment, il y a une crise migratoire
parce qu'il y a des pays en guerre,
parce qu'il y a aussi des changements
climatiques qui font qu'il y a des gens
qui ne peuvent plus supporter la chaleur
extrême. Il y a des zones inondées.
Bref, on sait ce qui se passe.
Les gens bougent, ils n'ont pas le choix.
C'est
très facile quand
on est un peu cynique,
de juste dire qu'il faut fermer
les frontières. Je comprends quand
quelqu'un dit « Mais là, je n'arrive pas à me loger,
on ne va pas rentrer plus de monde. » Je comprends
le chemin de ça, mais je trouve que le danger
d'avoir cette approche-là, c'est de tuer l'empathie
humaine. On est tous sur la même planète.
C'est ça, si ça nous arrivait,
on voudrait...
On voudrait aller ailleurs, puis on voudrait qu'on nous ouvre les portes.
La dignité humaine de juste rentrer
dans un pays, puis d'avoir un toit,
d'avoir un minimum
de possibilités,
de ne pas stresser à savoir
s'il y a une bombe qui va tomber sur ta maison,
si l'eau que tu bois est potable.
Je te parle de la base.
D'avoir un minimum d'opportunités d'emploi. C'est pour ça aussi qu'il y a une bombe qui va tomber sur ta maison. Si l'eau que tu bois est potable, je te parle de la base, d'avoir un minimum d'opportunités d'emploi.
C'est pour ça aussi qu'il y a des travailleurs étrangers
qui font des jobs que presque plus personne veut faire,
payés pas bien cher,
mais que pour eux,
si tu compares à ce qu'ils ont quitté,
c'est peut-être un grand luxe.
Je trouve que de se rappeler ça,
ça peut remettre nos privilèges
en relief
un peu, quand on chiale
sur ci ou ça.
Je pense qu'on vit finalement une époque
qui est loin d'être parfaite, je continue à le dire.
Oui, inquiétante.
À plein d'égards.
Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas se battre
pour un meilleur système
de santé, d'éducation. Bref, il y a de la job à faire. Mais Colin, je ne veut pas dire qu'il ne faut pas se battre pour un meilleur système de santé, d'éducation.
Bref, il y a de la job à faire.
Mais Colin, ce n'est pas super, je pense.
Ça fait quelques personnes que je croise
qui me disent qu'ils écoutent.
C'est vraiment le mot écouter.
Non, on est souvent regardé le podcast ici
parce qu'ils arrivent,
c'est des nouveaux arrivants, mais récents.
Ah oui? Et qui doivent se familiariser
avec l'accent québécois.
Nos expressions,
parce que des fois, c'est des gens
qui vont parler quand même un français.
Ils ont une base de français,
puis comme ça dure longtemps,
ils ont le temps d'apprendre.
Ils me disaient, déjà, avec les questions,
comprendre de quoi ça va parler. Et je trouve ça, d'apprendre. Ils me disaient, déjà, avec les questions, comprendre de quoi ça va parler.
Et je trouve ça...
C'est donc bien cool.
C'est beau quand t'as l'impression
qu'on pense pas à ça.
Quand je faisais de la télé aussi,
des fois, on nous disait ça
parce qu'on avait un sujet précis
dont on va en apprendre sur le sujet.
Et là, ici, c'est vraiment ce qu'on me fait dire.
C'est sur les expressions que vous utilisez.
Parce que souvent, je me fais dire que c'est important les expressions que vous utilisez. Parce que souvent, je me fais dire
que c'est important de les connaître
quand on veut faciliter notre arrivée,
quand on veut communiquer
davantage avec les gens qui sont là
soit depuis leur naissance
ou qui sont là depuis quelques années.
Mais c'est plus facile la communication
quand on comprend
l'autre niveau de langage,
celui du langage usuel.
Je pense que la culture, c'est
la meilleure porte
d'entrée d'une
nation spécifique. Si je change
de pays, la première affaire que je veux faire, c'est
ouvrir la télé. Je veux savoir
c'est quoi les humoristes, c'est quoi
qui se passe.
Parce que c'est là que tu comprends
pas juste dans le langage,
dans les idées.
Ça encapsule un peu
une époque. La culture, c'est à ça que ça sert,
je crois.
C'est un beau compliment qu'on te fait là.
Hey, mais zan!
Swing la baccarise dans le fond de la boîte à bois!
Tire-toi une bûche et écoute ça, mon petit loup!
Tu vas pogner en deux minutes!
Colline, on est de chance! Tu vas pogner un deux minutes. Colline, on est de chance.
Tu vas pogner un deux minutes.
Ils agitent.
Ils sont comme, OK, pogner un deux minutes.
Pogner un deux minutes.
Non, mais c'est vrai, quand on s'écoute des fois,
tu te dis, OK.
Les expressions québécoises, quand tu creuses,
il y a des affaires que tu te dis,
comment ça s'est resté?
C'est ça, la beauté d'une langue.
Ça ne fait pas de sens des fois.
Ça rend ça unique. Oui, puis même par région, que tu te dis comment ça s'est resté. C'est ça la beauté d'une langue. Ça ne fait pas de sens des fois.
Ça rend ça unique.
Même par région, tu vas entendre des expressions que tu ne comprends pas.
Quand tu la découvres,
tu essaies de te l'approprier
quand même après de l'utiliser.
C'est ça la beauté de la culture.
Est-ce que tu es prêt à passer au niveau eros?
J'attends ça depuis le début.
Combien tu en veux?
Tu m'en donnes cinq quand même. Il va juste en rester
une. Tu vas juste en choisir
une sur 5. Tu as expropé.
Tu me laisses le choix.
Je te laisse bien. T'as beaucoup de liberté.
Tu réponds à plus.
Il y en a qui vont en prendre
des expressions.
Que d'autres
utilisent moins. De quelle façon
ta sexualité a évolué au fil du temps?
Préfères-tu séduire ou te faire séduire?
As-tu déjà eu une peine d'amour?
Qu'est-ce que tu aurais aimé savoir sur la sexualité à 20 ans?
Quelle est ta définition du désir?
C'est-tu des bonnes questions?
Écoute, sexualité à 20 ans, je vais aller là parce que je trouve ça... C'est-tu des bonnes questions? Écoute, sexualité à 20 ans, je vais aller là,
parce que je trouve ça...
C'est-tu des bonnes questions, mais...
Elle t'interpelle plus.
C'est-à-dire que je trouve ça intéressant d'aborder
que je crois que ça a beaucoup changé.
Je crois que les jeunes sont vraiment plus informés
et ouverts sur la sexualité.
Ils ont une espèce d'ouverture.
C'est ce que je remarque de ce que je vois sur les réseaux sociaux.
J'ai l'impression que les plus jeunes sont dans une espèce de fluidité sexuelle aussi.
Ils sont capables de mieux communiquer.
Moi, j'ai grandi, j'ai 34.
Je suis un enfant des années 90.
Juste, si tu regardes les comédies romantiques de quand j'ai grandi, j'ai 34 je suis un enfant des années 90 juste si tu regardes les comédies romantiques de quand j'étais jeune
c'était beaucoup axé sur
le gars qui insiste pour séduire
la fille, la fille veut pas
il insiste, il insiste, ça finit par dire
oui
ou American Pie
des films comme ça où le but c'était de perdre ta virginité
à tout prix, c'était beaucoup basé
sur le récit
du gars, dans l'espèce d'obsession
du gars insistant, qui communique
pas tant ça ses envies.
C'était beaucoup dans la conquête de la femme.
Et moi, j'ai grandi avec ça.
Donc,
pour moi, séduire, c'était un peu
toujours dans l'idée de se valoriser.
Es-tu capable de conquérir
l'autre? Il y avait quelque chose de
presque chevaleresque dans la conquête.
Je ne te dis pas que c'est nécessairement négatif,
mais ce que j'aurais aimé qu'on
m'apprenne, c'est d'être un peu
plus à l'écoute
de l'autre, de comprendre que la sexualité,
c'est vraiment comme n'importe quelle relation.
C'est un dialogue.
Au lieu de compartimenter, moi, je veux ça,
elle, elle veut ça, mais qu'est-ce que nous on veut
comment est-ce qu'on peut
il y avait pas le nous, t'aurais aimé savoir qu'il y a un nous
dans la sexualité, c'est pas juste répondre à un besoin
individuel
puis communiquer, c'est super cliché
mais communiquer
expliquer à l'autre ce que t'as envie
juste d'avoir
le courage de dire, moi ce qui m'excite
c'est ça, ça, ça, moi ce que j'ai envie de faire c'est ça, ça, ça, ça. Moi, ce que j'ai envie
de faire, c'est ça, ça, ça. Toi, qu'est-ce que tu as envie?
Où est-ce qu'on peut se retrouver?
Ou à soir, si c'est toi qui l'aides ou si c'est moi
qui l'aide? Qu'est-ce qui te plaît? Comment tu veux
le faire? Ah, tu n'as pas le goût là? Ce n'est pas grave.
Tu veux le faire comme ça
en plusieurs temps? Est-ce qu'on peut s'arrêter?
Est-ce qu'on peut parler pendant? Est-ce qu'on peut se communiquer pendant?
Tu sais,
c'est comme si on avait des...
Toute l'idée du consentement
en sexualité, moi, c'est pas quelque chose
qu'on m'a appris quand j'étais jeune.
D'ailleurs, j'ai eu un cours
d'FPS sur la sexualité au
secondaire, puis c'était comme une vidéo
de Gregory Charles qui nous montrait comment
mettre un condom, tu sais. J'étais comme,
bon, bien, me voilà outillé pour
le sexe, là, tu sais, dans le sens... C'était genre, bon, me voilà outillé pour le sexe.
C'était genre, protégez-vous.
C'était pas mal ça.
Je sais, c'est terrible ça quand même.
Oui, protégez-vous, mais aussi, c'est pas que ça.
C'est ça qui est aussi la force du groupe.
C'est qu'il y en a qui peuvent poser des questions
et ça va répondre à quelque chose
que tu aurais peut-être pas osé demander.
D'en parler en groupe,
parce que les parents, ce n'est pas toujours
ce qu'il y a de plus simple non plus.
Les profs non plus.
Ma prof de bio en secondaire 3,
la pauvre madame Touta,
une petite madame super gênée
qui disait,
ça c'est le vagin.
Là, tu te dis, ça va être long.
D'avoir des modèles...
Aujourd'hui, je crois que les podcasts
sont un bon exemple. Ma blonde, elle écoute
des podcasts de sexologues.
C'est super décomplexé.
Les jeunes y essayent un peu.
Je suis attiré par
les gars, les filles. Il y a moins de tabous.
C'est ce que je ressens. Je ne te dis pas
qu'il n'y a pas d'homophobie.
Il semble y avoir moins de frontières.
Et moins de gêne
de juste communiquer ses envies.
Tu sais, moi, je suis quand même
de l'héritage un peu catholique
où est-ce que se masturber,
ce n'est pas correct,
mais on le fait, mais toujours dans l'espèce de...
Dans la cachette.
Je ne sais pas que je croyais tant en Dieu,
mais cet héritage-là de
« va te cacher pour faire ça, puis je veux pas savoir que ça
existe, puis on n'en parle pas. »
Ça crée un climat où est-ce que
la sexualité
est quand même liée à quelque chose
de honteux, quand même une pulsion
de laquelle il faut que tu te débarrasses, au lieu d'être
quelque chose de beau que tu vis
avec l'autre, que tu cultives.
Je veux dire,
la sexualité, plus tu en parles, plus tu le comprends, plus... Ça fait partie de l'équ que tu cultives. Je veux dire, la sexualité, plus tu en parles,
plus tu le comprends.
Ça fait partie de l'équilibre.
Est-ce que ça a été facile pour toi
de communiquer? Parce que c'est quand même,
déjà, communiquer, c'est difficile, souvent.
Et dans cette zone-là, des fois,
il y a plus de gêne.
Là, ça va faire 13 ans
que je suis avec ma blonde. Je te dirais,
en 13 ans,
la communication s'est quand même beaucoup améliorée.
C'est quelque chose qui me gênait beaucoup au début.
Ma blonde était plus ouverte.
Elle me disait, qu'est-ce que tu as le goût de faire?
J'étais gêné de dire, il n'y a pas de gêne,
on est en couple, on est ensemble.
C'est comme si je n'étais même pas à l'aise
avec mes propres envies et mes propres désirs.
Tu ne voulais pas t'entendre le nommer?
Non, mais je n'étais pas bien.
J'étais vraiment gêné.
Je me refermais.
Je ne te dis pas que je n'avais pas des envies hors normes.
Je n'étais pas genre,
mets le costume de chien
et on se rejoint dans la cave.
Je ne juge pas ça, ceci dit.
Mais tu n'en étais pas là.
J'étais juste gêné de te dénoncer
ce que je voulais faire
quand même ce que tu viens de nommer pour ceux qui vivent ça
c'est sûr que ça se fait pas la première fois non plus
c'est quelque chose de graduel
parce que là tu peux faire peur
c'est quand même une pression
que tu mets si l'autre veut pas aller là
et c'est graduel
la communication je pense dans cette zone
de la vie là, la zone intime est quand même
plus douce.
Mais si t'es avec quelqu'un qui te juge pas,
le pire qui arrive, c'est que l'autre dise
« Hey, moi, je suis pas à l'aise. »
Puis that's it, là.
Pour une demande ou quelque chose.
Mais si ça se fait de manière...
« Ah, toi, c'est plus ça. Ah, toi, c'est moins ça. »
Puis de communiquer pendant le sexe aussi.
Comme si c'était...
Tu sais, le sexe, c'est dans la vie.
Tu sais, c'est pas une affaire... Ça m'arrive de rire avec ma blonde... Le sexe, c'est dans la vie. C'est pas une affaire...
Ça m'arrive de rire avec ma blonde pendant le sexe.
Je dis quelque chose où il se passe...
C'est aussi niaiseux
que mon alarme
de cadran sonne parce qu'il faut que j'aille
reflipper le poulet dans le four.
C'est la vie aussi.
Faut arrêter aussi de penser que
c'est comme...
une affaire à part.
Fait que c'est ça.
Mais ça, par exemple, ça solidifie un couple aussi.
D'être capable de communiquer.
Bien, absolument.
Puis après ça, si tu communiques bien dans le sexe,
comme on vient de dire, c'est la vie.
Fait que c'est communiquer bien partout.
Puis, tu sais, d'arrêter de tout compartimenter aussi,
tu sais, dans le sens...
Communiquer, point, là.
T'es très à l'aise, j'aime ça.
Bon.
Puis ça t'en va au samedi de juste te poser une petite question.
Vas-y, je t'en prie.
Est-ce que tu aimes ça séduire?
Préfères-tu séduire ou te faire séduire?
Je crois que j'aime mieux séduire dans ma personnalité,
mais séduire au sens large.
Oui, parce que tu as un métier de séduction.
Absolument.
Faire de la scène, c'est un peu séduire 1000 sens large. Oui, parce que tu as un métier de séduction. Absolument. Faire de la scène, c'est un peu
séduire 1000 personnes en même temps
à dire, je suis en train
de vous enfiropé un peu, mais vous m'écoutez,
j'ai le micro.
Tu es à l'aise là-dedans.
Oui, j'aime ça.
Est-ce que c'est là que tu es le mieux dans ta vie sur la scène?
Mieux? Je suis assurément très bien,
mais je ne pourrais pas être que sur scène.
Je pense que je suis bien sur scène parce que le dimanche, je suis dans le salon très bien, mais je ne pourrais pas être que sur scène. Je pense que je suis bien sur scène
parce que le dimanche,
je suis dans le salon avec mes filles,
parce qu'après ça, je vais au souper avec mes amis,
parce que j'ai un moment avec ma blonde,
parce que des fois, j'ai des moments tout seul aussi.
Ça fait du bien d'être seul.
Mais c'est là où je sens que...
Je sens que ça rapporte. C'est très où je sens que ça rapporte.
C'est très naturel pour moi.
Ce qui est la chose la moins naturelle
pour pas mal tout le monde dans la vie,
être planqué sur scène avec un micro.
C'est un cauchemar pour beaucoup de gens.
Oui, il y en a qui en tombent malades.
C'est ça. Moi, je me sens bien.
Quand tu entends les gens rire, qu'est-ce que ça te fait?
C'est de la drogue.
Ah, c'est de la drogue, je te jure.
Parles-en du monde, c'est de la drogue.
Moi, j'ai juste participé au gala
comédien de Pierre Hébert, il y a quelques
années, à Québec,
au théâtre Palais-Montcalm.
Puis tu sais, j'étais dans
un sketch avec Margot Pré, Florence Lompré
et Pierre
pis juste de
t'sais les gens sont proches, sont près de la scène
ça riait t'sais
et je peux
t'sais j'étais là 5 minutes pis on s'était partagé
les rires, moi j'étais pas en stand-up
mais je pouvais
tellement comprendre que ça pouvait devenir
une drogue
quand le rire, au début, ça ne rit pas.
Quand il y a un rire, tu veux être drôle.
Ça te chicote dans le sang.
Parce que le rire,
c'est une drôle d'affaire, le rire.
Probablement que ça existe depuis toujours.
C'est un signe de validation aussi.
Quand tu ris en groupe,
tu es dans le confort.
Tu te dis,
un, c'est une expérience commune.
Rire ensemble, ça soude.
C'est aussi de dire,
on se valorise, on s'aime,
on se comprend, on s'apprécie.
C'est un lien social.
C'est bien fort,
comment faire.
Multiplie ça par 1000 personnes...
Tu veux revivre ça.
Une joke par 30 secondes, c'est de la dope.
Est-ce que tu fais rire tes filles?
Oui, toujours.
C'est ça, les clones rires de tes filles?
Ça, c'est précieux.
À 2 puis 4 ans, ils aiment beaucoup la répétition.
Ah oui?
C'est ça. C'est plus moi qui me tanne.
Encore la joke du...
Les histoires, les émissions, tout ça.
Ils se tannent pas.
On se fait 8 fois qu'on le regarde.
Ça les réconforte, la répétition.
Ils savent ce qui s'en vient.
Papa, encore.
Ah oui, encore, cette petite joke que j'ai faite 40 fois.
On repart.
Si tu tombes, ils vont te le dire.
Non, c'est pas ça. Tu l'avais mieux dit hier.
Bon, OK.
Dernière question.
Est-ce que le petit Arnaud serait fier de toi?
Oui, je pense que oui.
Oui.
Oui, je pense que oui.
Écoute, le petit Arnaud,
le petit chat,
je pense que oui. Le petit Arnaud, le petit chat. Je pense que oui.
Écoute,
je ne vois pas pourquoi
il ne le serait pas.
Ça va bien.
C'était quoi les rêves du petit Arnaud?
Il y en a eu une couple.
Je pense que les rêves du petit Arnaud,
c'était de ne pas décevoir personne.
C'est de loin. Ça vient de loin, ça. Je ne voulais pas que mes parents se séparent. L'idée denaud, c'était de ne pas décevoir personne. C'est de loin, ça vient de loin, ça.
Je ne voulais pas que mes parents se séparent.
L'idée de la famille, c'était bien intense.
Je voulais qu'on soit bien.
À un moment donné, je voulais être magicien.
Ça n'a pas duré longtemps.
Je ne sais pas si j'étais un enfant tant que ça, rêveur.
J'étais rêveur dans le sens où j'étais tout le temps
en train de dessiner.
J'étais vraiment dans mon imaginaire.
Mais je n'étais pas quelqu'un de compliqué.
Je pense que j'étais encore quelqu'un de simple
dans le sens où moi, j'aime ça être chez nous.
Une bonne bouffe, des amis, le monde que j'aime.
Un bon film.
Tu cuisines?
Oui, beaucoup.
C'est quoi ta spécialité?
Écoute, c'est ça, italien.
Mon père est très beau italien.
Il nous a légué ça.
Tu veux impressionner quelqu'un?
Je vais lui faire des pâtes fraîches.
Ma sauce arrabiata est pas mal bonne.
Ma matriciana aussi,
avec un peu de pancetta.
Toujours bon.
Sinon, un petit peu asiatique aussi.
Je suis capable de faire
un bon petit plat taille.
Est-ce que tu es susceptible par rapport à...
À ma bouche?
Comment?
Ils sont-tu fait des commentaires?
Non, pas tant que ça.
Ça, je sale trop.
Ça, je le sais.
Je sale trop.
J'ai toujours peur qu'il manque de sel.
J'aime ça.
Je me sens comme un chef.
Oui, puis dans les chefs, ils disent toujours « Ah,ai toujours peur qu'il manque de sel. J'aime ça, je me sens comme un chef.
J'en rajoute.
Dans les chefs, ils disent toujours « Ah, moi j'aurais salé davantage ».
Ils commandent souvent avec ça.
Souvent, je sale trop.
« C'est salé », je dis « Désolé,
je me suis emporté au fourneau ».
Quand j'écoute les chefs, je suis sale passé.
Il semble qu'ils le disent souvent.
Ça te détend aussi de cuisiner?
Énormément.
Puis de cuisiner pour les autres?
J'adore recevoir.
Une journée de rêve pour moi,
envoie-moi faire le marché le matin.
Tôt le matin, marcher Jean-Talon avec ma petite liste
à sentir mes produits.
Là, je rentre chez nous, je fais mes petites préparations.
Qu'est-ce qu'il faut faire?
Je vais faire mijoter, couper mes trucs, faire ma petite vaisselle
en écoutant mes balados.
J'adore ça. C'est vraiment de la
détente pour moi de cuisiner.
Puis après ça, c'est le plaisir
de recevoir, d'avoir une tablée
puis de mettre des plats sur la table.
Ça, puis mes parents
m'ont transmis ça beaucoup, ils cuisinent bien les deux.
Ma mère,
c'est la créativité, c'était les plats,
c'était de tout. Mon père, c'était ses recettes.
Comme une partition.
Oui, bien précis, mais vraiment.
Mon Dieu, c'est drôle comme une partition.
Mon père, s'il est chez nous,
je peux-tu couper les carottes? Je fais ses petits cubes
dans ses petits bols.
C'est très, quasiment militaire.
Ma mère, un peu plus funky.
On essaie des affaires.
Mais, la cuisine, c'est un vrai plaisir
il n'y a rien de plus fun
que de se mettre à table avec des amis
et de tirer ça avec du bon verre
et avec les années
tes filles vont grandir aussi
ce plaisir va aller en augmentant
il l'est déjà
ça va être plus simple
il y a quelque chose à un moment donné je ne sais pas ce plaisir-là va aller en augmentant. Il l'est déjà, mais... Ça va être plus simple.
Il y a quelque chose à un moment donné,
je ne sais pas, mais tu peux parler d'un paquet de sujets.
Et tu vois ta transmission aussi.
Parce que la table,
c'est quelque chose qu'on transmet.
Je vais juste te raconter une petite anecdote. À un moment donné, mon fils était au primaire
et il y a un ami qui est venu manger à la maison.
On n'avait pas fini le repas,
puis son ami est parti dans le sol jouer.
Je me souviens, Charles était même...
Il est parti, on n'a pas fini de manger.
Mais lui, son ami, il avait fini.
Puis là, on expliquait à Charles,
c'est ça, des valeurs familiales.
C'est que nous, on n'a plus besoin de le dire.
On s'en va de la table quand c'est fini.
Mais tu sais, ça fait juste partie de...
Puis tu sais, même à la maison,
quand les enfants étaient là,
puis que des fois, mettons, je dînais
pendant la... Je travaillais à la maison,
je dînais, puis là, mon fils était dans tout ça, je pensais qu'il était parti
à l'école. Puis là, il remontait, il disait,
OK, mais t'as dîné toute seule?
Puis là, il pleurait quasiment. Je disais, bien là, dîner toute seule,
bien, t'aurais pu me le dire, là,
voyons donc, là. Et ça, tu sais, je me sentais mal, puis en même temps, j'ais pu me le dire, voyons donc.
Et ça, je me sentais mal.
Puis en même temps, j'en disais,
OK, il y a quelque chose comme parents qu'on a inculqué, qui était important pour nous.
Puis on l'a fait juste en donnant l'exemple.
Juste en donnant une importance à cuisiner.
Mettre la table.
Moi, je suis bien tâteuse sur mettre la table.
Oui, les beaux couverts.
Moi, je n'aime pas quand on garroche une assiette.
La belle nappe, tassez-vous le chandelier.
Que ce soit la semaine, la fin de semaine.
Je suis d'accord avec toi.
On dirait qu'on donne de l'importance
à ce moment-là.
C'est qu'aussi, dans un monde où on est tout le temps
sur nos écrans, tout ça, ça va vite,
tout le monde fait ses affaires,
de stopper le temps un peu,
pas d'écran,
c'est le fun de temps en temps. Il le temps un peu. Pas d'écran. C'est le fun de temps en temps.
Il y a toujours un petit peu d'écran.
Un petit soupé devant la télé, ça peut être le fun
si c'est ça le projet.
Mais sinon, on se parle aussi.
Raconte-moi ta journée.
Moi, c'est important.
On prend le temps.
La table, ça fait ça.
Des fois, il faut s'arrêter.
Je vais te donner un conseil du Dr Chicoine,
qui est pédiatre.
Parce qu'on avait fait une émission sur la bouffe
et les enfants.
À un point, des fois, c'était dur de les faire manger.
Puis il a dit, écoutez, faites ça un peu à l'italienne.
Mettez plusieurs plats sur la table.
Puis l'enfant va piger dans ce qu'il a envie.
Puis il va prendre la quantité qu'il a envie de prendre.
Puis il va être curieux d'essayer des affaires
parce qu'il n'y aura pas la pression
de tout manger dans son assiette.
Moi, je disais ça à la table
puis après ça, je disais, on va faire ça à la maison.
C'est extraordinaire.
C'est un peu ça qu'on fait déjà,
mais c'est vrai qu'il ne faut pas mettre de pression.
Il n'y a rien de pire que l'enfant
associe se nourrir et pression.
C'est-à-dire, mange tes légumes. Qu'est-ce que tu pension. C'est de dire, mange tes légumes.
Qu'est-ce que tu penses sacrer dans sa tête?
Mange tes légumes.
Mange-les pas si tu veux pas, mais ils sont super bons.
Moi, je vais les manger, en tout cas.
À un moment donné, je vais goûter.
Oui, je vais en piger un discrètement.
C'est vrai que c'est bon.
Je trouve que c'est quelque chose
de le faire. Tu n'as pas besoin d'avoir tant de bouffe.
Tu mets ça dans des plats, puis on se sert.
C'est un petit décorum de repas. C'est ça, mais il faut avoir le temps et l'envie de le faire. T'as pas besoin d'avoir tant de bouffe, tu mets ça dans des plats puis on se sert. C'est un petit décorum de repas. C'est ça, mais il faut avoir
le temps puis l'envie de le faire.
Déjà une fois par semaine, tu peux commencer
tout de même, puis tranquillement.
Mais c'est la beauté d'avoir du monde
autour de cette table.
Merci Arnaud Solly. Un plaisir.
C'était vraiment un réel plaisir.
Je te souhaite du bon temps
en famille.
T'es beau à entendre parler de ta blonde, de tes enfants.
Et je te trouve transparente.
Tu l'as dit dès le départ que t'avais une grande transparence.
Mais aussi de parler de certains enjeux,
de dire moi je préviens,
je préviens les choses en allant consulter.
Je trouve que c'est un message qui est important
de dire de façon non officielle
autour de ce jeu là
mais qui fait son chemin
et des fois qui va peut-être permettre
à quelqu'un de dire, sais-tu quoi, si tu le fais
je vais le faire et ça va lui apporter des réponses
en effet, tant mieux, merci
merci à tout le monde d'avoir été là
écoute, je suis vraiment contente
que tu aies accepté d'ouvrir ton jeu.
Swing la maclise dans le fond de la boîte à bois!
Ah!
Cet épisode était présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
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