Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #66 Alice Morel-Michaud | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: August 5, 2024Dans ce soixante-sixième épisode d’Ouvre ton jeu, je reçois la comédienne Alice Morel-Michaud. Cette jeune femme engagée me raconte les nombreux impacts, tant positifs que négatifs, de commenc...er le métier à un aussi jeune âge. Alice vulgarise également sans gêne son anxiété de performance, preuve d’un long travail sur elle-même, ainsi que sa relation particulière avec les réseaux sociaux. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:13:04 - Cartes vertes 00:44:34 - Cartes jaunes 01:10:24 - Cartes rouges 01:28:08 - Cartes roses 01:50:52 - Carte mauve ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Ouvre ton jeu sera présenté sur scène cet automne: le 20 octobre au Club Dix30 avec Chantal Lacroix et le 27 octobre à la Salle Albert-Rousseau avec P-A Méthot. Rendez-vous au ouvretonjeusurscene.ca pour réserver vos places. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre.... Visitez mon site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15. Grâce à Éros et compagnie et notre niveau rose, obtenez 15% avec le code rose15 au erosetcompagnie.com
Transcript
Discussion (0)
Bonjour tout le monde, je viens de quitter Alice Morel-Michaud, une jeune femme de 25 ans qu'on a connue, elle a commencé à faire de la télé à l'âge de 5 ans.
Je vous dis là, j'ai appris de cette jeune femme-là aujourd'hui.
Elle a fait plusieurs thérapies, en tout cas dans sa vie, puis on dirait que c'est comme si j'avais été aussi en thérapie. Elle a partagé beaucoup de choses.
Il y avait beaucoup de pans de sa vie que je ne connaissais pas.
Et c'est ce que je trouve beau dans Ouvre ton jeu.
L'âge n'est jamais un enjeu.
Au contraire, je trouve que ça rapproche les générations
d'être capable de s'arrêter et d'écouter
et d'accepter
qu'on ne sait pas tout, même si on est
plus vieux.
Mais de grandir tous ensemble,
je trouve ça extraordinaire.
Alors, puis je veux remercier encore
tout le monde parce que je vous dis,
j'en ai fait des projets
et Ouvre ton jeu, c'est quand même
le projet où vous me parlez
le plus quand je vous rencontre.
Il n'y a pas un endroit où je vais où il n'y a pas quelqu'un qui vient me parler et qui vient me parler d'Ouvre ton jeu.
Et ce qui est particulier, c'est qu'il n'y a pas d'âge là non plus.
C'est des jeunes, des plus vieux, des hommes, des femmes.
Je trouve ça beau de voir ça.
Et c'est pour ça qu'on a décidé d'aller sur scène. Donc, le 20 octobre, nous serons au Club du 10-30
et l'invité sera Chantal Lacroix.
Et ça sera à 15h l'après-midi.
Donc, c'est un dimanche après-midi.
On vient s'installer.
Vous allez pouvoir, il y aura un niveau public
où l'invité pigerait des questions du public.
Et je serai à Québec le 27 octobre prochain.
Donc, un dimanche aussi,
toujours à 15h, à la salle
Albert Rousseau avec
PA Méthode,
qui ne peut pas venir en studio parce qu'il travaille la semaine
à Québec, donc on s'en va
le rencontrer dans une grande salle.
J'ai hâte
d'aller vous voir, de vous rencontrer,
et on va le vivre ensemble, donc ce sera une première
pour moi, une première pour vous
et des invités très, très généreux
d'avoir accepté cette invitation-là.
En parlant de générosité,
je veux parler de mes partenaires.
Entre autres,
Karine Jonca Cosmétiques,
qui est la partenaire de cœur
d'Ouvre ton jeu.
Elle vous offre
15% de
rabaisse si vous vous rendez sur son site en ligne
et le code c'est
Ouvre ton jeu 15
et aussi notre partenaire
qui est avec nous depuis quelques semaines
parce qu'on a maintenant un niveau
rose qui est le niveau
éros parce qu'on avait envie
d'ajouter des
éléments, d'être moins linéaire
dans notre podcast. Donc, on s'est dit,
on parle souvent de sexualité, de sensualité,
on en fera un niveau sans
jamais vouloir coincer l'invité,
mais quand même, de lui
offrir la possibilité d'aller là
où il veut, dans cette zone
qu'on appelait niveau rose,
en fait, niveau Eros.
Et la boutique Eros et compagnie
vous offre aussi
15% de rabais sur son site.
Vous vous rendez, en fait le code
c'est ROSE15.
Sur ce, il est maintenant
le temps de laisser place
à la grande Alice
Morel-Michaud.
Tu sais, j'étais triste
parce qu'elle était décédée,
mais j'étais triste aussi parce que
j'ai pu mon ami.
C'est ça.
Oui, à un moment donné, tu réagis ça comme si...
Elle ne viendra pas dans ton quotidien.
C'est ça, tu sais, je veux dire...
Puis de comprendre aussi,
toi, t'aimes encore la personne,
mais tu ne peux plus recevoir
d'amour en retour
de cette personne-là.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
est disponible partout en magasin
et sur rendolf.ca.
Aujourd'hui, on reçoit une jeune femme que je trouve pétillante.
C'est une excellente actrice.
Et ce que j'aime, c'est son niveau d'engagement.
C'est une femme de conviction et qui en parle haut et fort.
Et j'ai l'impression qu'elle veut faire changer les choses.
Donc, je suis très fière d'être avec Alice Morel-Michaud.
Bonjour Alice.
Allô, merci tellement de l'invitation Marc-Claude.
On dirait à toutes les fois que je te reçois,
quand je te reçois à la télé, il se passe quelque chose.
Oui.
Non, mais c'est vrai, tu es engagée dans la société.
Oui, oui, oui. Oui, vraiment.
J'ai toujours été comme ça.
Oui, c'est important pour moi
de parler des enjeux
qui me tiennent à cœur.
Est-ce que tu viens d'une famille
de parents qui sont militants,
qui étaient engagés dans des causes?
Je dirais pas une famille de militants,
mais je dirais que je viens d'une famille politisée.
C'est-à-dire que, tu sais,
des fois, on a la règle, on parle pas de politique
à la table, de souper.
Moi, c'était le contraire.
Depuis que je suis toute petite,
mes parents écoutent la radio
le matin, ils écoutent les nouvelles le soir
puis on en parle ouvertement
de l'actualité, autant locale qu'internationale.
Puis mes parents donnent leur opinion, puis c'est pas des gens qui ont peur de débattre.
Ça fait que ça, ça a toujours été très encouragé.
C'est ça, j'ai grandi avec ma soeur, ma soeur qui a 5 ans, plus vieille que moi.
Puis dès notre plus jeune âge,
on nous a vraiment encouragé à poser des questions,
même sur des sujets complexes.
Donc, depuis que je suis toute petite,
je me suis intéressée à la politique.
Un de mes souvenirs les plus marquants, c'est en 2008, donc j'avais 10 ans,
l'élection américaine,
quand Barack Obama a été élu,
toute cette campagne
présidentielle-là, je ne sais pas
pourquoi, mais j'ai comme accroché, on dirait que
je comprenais qu'il y avait quelque chose d'historique
qui se passait.
J'avais juste 10 ans, mais
je demandais à mon père de lire
le journal quand il avait fini,
parce que je voulais suivre ça.
Je restais plus tard éveillée le soir pour écouter le téléjournal avec mes parents.
J'arrivais dans ma classe au primaire le lendemain matin,
et je faisais un petit compte-rendu à mes amis qui avaient d'autres intérêts.
Je parlais plus de ça avec la prof.
Mais c'est ça.
Ça a vraiment toujours été encouragé.
Et donc,
oui, j'ai continué pendant
l'adolescence.
Mais ce que j'entends aussi, c'est être capable de te forger
une opinion.
Tes parents t'ont permis ça.
Parce que, tu sais, être autour de la table,
de parler d'enjeux c'est aussi
développer un argumentaire
c'est que tu peux être d'accord en désaccord
mais tu as une raison
de l'être
tu as forgé ça
donc ça c'est toute ta vie que ça tue après
quand tu as appris à émettre
une opinion
en ne cherchant pas nécessairement l'approbation de l'autre
oui absolument puis cette discussion là cette ouverture là émettre une opinion en ne cherchant pas nécessairement l'approbation de l'autre.
Oui, absolument. Puis cette discussion-là,
cette ouverture-là,
mes parents, ils l'ont toujours eu, puis c'est des gens très
curieux, donc ils voulaient
aussi comprendre pourquoi nous,
on voyait une situation de manière
différente.
Oui, il arrivait
des fois,
mon père surtout,
il fait encore ça maintenant,
mais il arrive à la table comme s'il était prêt avec un sujet de discussion.
On s'assoit pour ce pays et il dit
« Bon, là les filles,
j'entends-tu parler de telle affaire,
je voulais savoir ce que vous en pensez. »
Il lance la discussion et on part.
Ça a toujours été comme ça dans ma famille.
Vous vous ennuyez jamais, il n'y a pas de silence tant que ça non plus?
Non, il n'y a pas de silence. Il n'y a pas de silence.
Tu as commencé très jeune ton métier d'actrice. Tu avais quel âge?
J'avais 5 ans quand j'ai commencé.
Et c'est quoi tes premiers souvenirs?
C'est fou parce que je me souviens quand même beaucoup de mes premiers plateaux de tournage.
J'ai commencé par un court-métrage.
Puis tout de suite après, j'ai fait Aurore.
Puis j'ai vraiment des beaux souvenirs de ce plateau-là.
Ça fait du bien de t'entendre dire ça,
que tu as des beaux souvenirs d'un plateau d'Aurore.
Parce que quand nous, on l'a vu,
on était plus...
C'est quand même quelque chose
qui venait beaucoup nous chercher.
Oui, mais je pense que j'ai été très protégée.
C'est-à-dire que
le réalisateur,
Luc Dion,
les producteurs, toute l'équipe,
vraiment, ils voulaient s'assurer
que les enfants qui étaient
sur le plateau se sentent
bien, se sentent bien,
se sentent protégés,
puis qu'on puisse évoluer dans un environnement
qui était très bienveillant.
Puis je dirais que ça a été
le cas dans
la grande, grande, grande majorité
des plateaux de tournage que j'ai fait
quand j'étais enfant.
Ça, je me trouve très chanceuse.
On entend tellement des histoires, des fois,
très tristes, d'enfants sur les plateaux de tournage.
Mais moi, j'ai tellement eu des belles expériences.
Je me trouve vraiment chanceuse de ça.
Est-ce que tu as su rapidement
que c'est quelque chose que tu voulais faire dans ta vie,
que tu voulais poursuivre?
Oui, je me souviens justement
quand j'étais sur le plateau d'Aurore.
À un moment donné, je parlais avec
ma mère, puis là,
je parlais des comédiens adultes
qui étaient là, tu sais.
Parce que moi, je savais qu'après le plateau de tournage,
je retournais à l'école, puis
là, je me souviens d'avoir
demandé, Serge Postigo, qui jouait
mon père, qu'est-ce qu'il fait, Serge Postigo, qui jouait mon père,
qu'est-ce qu'il fait, lui, quand il n'est pas sur le plateau de tournage?
Ma mère m'a dit que c'est son métier.
Il fait d'autres plateaux de tournage.
J'ai compris que c'était un métier.
Que tu pouvais faire ça, pas juste pour le fun,
mais que tu pouvais vraiment faire ça tous les jours et avoir plusieurs plateaux de tournage.
J'ai fait, c'est ça que je veux faire.
C'est sûr que c'est ça que je veux faire. Je peux faire ça
tous les jours. C'est le rêve.
Puis je n'ai jamais arrêté de vouloir faire ça.
C'est quand même magnifique.
Oui. Tu sais, des fois, on cherche longtemps
dans notre vie à quel endroit on est bien.
C'est qu'est-ce qui
donne un sens sur le plan professionnel.
Oui. Puis toi, c'est plus que le plan
professionnel. Ça t'habite aussi
dans qui tu es
oui tout à fait, je pense que ça a évolué
quand même avec le temps, c'est à dire que
mon amour pour
les plateaux de tournage puis pour le jeu
en ce moment il n'est pas le même
que ce que j'avais
quand j'étais toute petite parce que
maintenant j'ai vraiment
découvert tout le côté
professionnel que j'aime beaucoup,
de cet art-là,
donc de m'améliorer en tant que comédienne,
d'aller rechercher différentes techniques,
différents apprentissages.
Je suis une passionnée maintenant de théâtre, de cinéma,
de toutes ces formes d'art-là, de la création.
C'est sûr que ce n'était pas comme ça quand j'avais 5 ans.
J'étais vraiment dans le plaisir.
Ce plaisir-là, je l'ai encore.
D'être sur un plateau de tournage et de jouer,
mais c'est comme la transition
s'est faite avec les années
que ma passion est vraiment
pour ça en tant que
forme d'art,
expression artistique,
le côté professionnel.
Tu pourrais aussi
occuper d'autres fonctions.
Oui, je pense que oui, ça m'intéresse.
Il y a quelque chose qui est ouvert.
Est-ce que tu as envie d'ouvrir ton jeu?
Je vais te donner une nouvelle fonction.
Je vais t'expliquer
rapidement. Tu as des questions vertes. Je vais te donner une nouvelle fonction. Ton jeu. Je vais t'expliquer rapidement.
Tu as des questions vertes.
Je vais te les donner.
Je vais te les présenter,
mais tu vas les brasser.
Tu vas en piger cinq
que tu vas me donner.
Tu vas en choisir une.
Les questions jaunes sont très générales.
Les questions jaunes sont assez personnelles.
Les questions rouges sont très personnelles.
C'est rassurant.
On a un nouveau niveau depuis déjà
quelques semaines, qui est le niveau rose,
qui est le niveau héros.
Alors, on parle de sensualité,
de sexualité, mais
tu vas voir, tu as beaucoup de choix.
De toute façon, Alice,
tu as ton joker.
Donc, quand tu es tannée et que je te pose des sous-questions,
tu mets ton joker sur la table
et je vais changer de question.
Ça te protège
et moi, ça me permet
d'être plus curieuse.
Tu comprends?
Et ça, c'est une question
qu'on se garde pour la fin.
C'est une question
qui est cute.
Tu vas voir.
Parfait.
Alors là, je te donne
le niveau vert.
Donc, tu vas les brasser.
On les brasse sur la table.
C'est un peu grossant.
C'est un peu comme
si c'était un jeu de tarot.
J'aime ça.
Toi, t'as fait quand même plusieurs podcasts, hein?
Quelques-uns.
Mais j'aime ça.
J'aime ça discuter dans la vie.
Je suis une jaseuse.
T'aimes ça, mais tu l'as appris jeune aussi.
Oui.
À forger ton opinion. Comme tu disais, tu vas m'en donner cinq.
Là, je t'en donne cinq.
Est-ce que le podcast permet
de prendre le temps
de répondre aussi, de
développer la réflexion presque en parlant,
de faire des liens et
d'être écoutée aussi.
Alors voilà, qu'est-ce qui te rend
vulnérable? Quelle place
prend l'amitié dans ta vie?
Quel est le meilleur conseil que tu as reçu?
Sur quel trait de caractère as-tu dû
travailler? Quel est ton pire défaut?
Ouh!
Oh là là!
Puis là, moi, j'en choisis une.
Tu en choisis une, puis je vais en choisir une après.
Alors, c'est ce qui te rend vulnérable.
Quelle place prend l'amitié dans ta vie?
Quel est le meilleur conseil que tu as reçu?
Sur quel trait de caractère
as-tu dû travailler? Quel est ton pire défaut?
Oh là là!
C'est toutes des bonnes questions.
Je pense sur quel trait de caractère j'ai dû travailler.
Ah oui!
Ah oui!
Ben,
oui, j'ai dû travailler sur
la performance
à tout prix.
Oui, c'est-à-dire que
je fais de l'anxiété de performance.
Puis,
je suis comme ça depuis que je suis vraiment tout petite.
Donc, rapidement, j'ai évolué dans un monde d'adultes.
En travaillant sur des plateaux de tournage très jeunes.
Donc, les exigences étaient les mêmes pour moi en tant qu'enfant que pour des adultes.
C'est-à-dire qu'il fallait que je connaisse mon texte,
il fallait que je fasse des longues journées,
je devais être disciplinée,
être prête quand la caméra tourne.
Donc, j'ai appris rapidement
à mettre de côté un peu des fois mes besoins en tant qu'enfant.
Et ensuite de ça, à l'école aussi, j'étais très performante académiquement.
Puis toute ma famille est comme ça.
Donc les notes étaient importantes.
Vraiment, oui ma famille est comme ça. Donc les notes étaient importantes.
Vraiment, oui, c'est ça.
Ma famille était comme ça.
Ma soeur pétait des scores à l'école.
Ma mère aussi.
Mon père est dans le milieu de l'éducation.
Donc c'était quelque chose qui était très valorisé,
la performance académique.
Et puis, j'étais bonne, naturellement, à l'école.
C'était quelque chose qui était facile pour moi.
Donc, je dirais que ce cocktail-là
a fait que
jeune,
j'étais très
performante, naturellement.
J'excellais, si on veut,
partout. C'était facile.
Est-ce que tu te valorisais?
Oui. Et là, je me valorisais énormément avec ça.
Parce que je passais une audition, je l'avais.
Je me faisais dire que j'étais bonne sur le plateau de tournage.
Puis là, j'allais à l'école, puis j'avais des A+, partout.
Et puis, le fait que j'ai jonglé toute ma vie avec
avoir une carrière
à temps plein et être à l'école
aussi à temps plein
faisait que
je me faisais tout le temps demander
comment tu fais? Je ne sais pas comment tu fais.
Tu dois tellement être brûlée, tu dois tellement
être occupée. Ça, ça me valorisait.
Le fait que... Parce que tu pouvais tout faire.
Oui.
Partout où tu regardais, ça allait bien.
Exactement, oui.
Puis là, quand ça a commencé à devenir plus difficile,
parce que je manque plus d'école académiquement,
c'est plus difficile.
Je dois mettre plus de temps, je dois mettre plus d'efforts.
Là, au niveau de ma carrière,
je deviens
vraiment consciente que
j'ai plus de passe-droit,
je suis plus un enfant. Quand j'ai commencé
à vraiment considérer que...
à être considérée sur les plateaux
comme un adulte
puis que là, j'avais l'impression que
j'avais des rôles aussi avec plus d'importance,
puis que je prenais ça très au sérieux.
Ça a créé beaucoup d'anxiété chez moi
que je n'acceptais pas de ne pas être
100 % parfaite tout le temps.
Et donc, ça, ça vient des fois avec
une espèce de réflexe
d'auto-sabotage.
Parce que si tu peux pas
atteindre la perfection,
à quoi ça sert de bord
d'essayer? C'est comme, si tu peux pas avoir
100%,
99%, ça sert à rien.
Ça vaut rien.
Fait que,
je suis tombée dans quelque chose de vraiment toxique
à ce niveau-là quand j'étais au cégep.
Et puis, ça m'a menée quand même assez...
dans des moments vraiment difficiles.
Puis, à 18 ans, j'ai commencé à consulter.
Puis depuis ce temps-là, je vois une psychologue.
Je me suis comme...
J'ai vraiment fait du chemin.
Tu travailles à la tisse.
Est-ce que tu t'isolais?
J'étais carrément en burn-out.
Tu étais épuisée.
J'étais épuisée de toujours
chercher cette perfection-là
et de jamais être satisfaite.
En même temps, tu n'as pas d'amis. J'imagine quand tu es comme ça,
est-ce que tu avais... C'est difficile.
C'est difficile parce que
en même temps,
c'est comme si tu avais un doute par rapport à toi-même.
Tu doutais de tes propres capacités, ce que tu n'avais
jamais douté. Oui, bien c'est
que, en fait, c'est comme si je voyais
que ma valeur était seulement
dans la performance, dans les résultats.
Donc, ma valeur était dans le fait que
j'avais 100 % dans mon examen.
– Ça fait que c'était fait en 95.
– Non, c'est ça.
Puis elle n'était pas non plus dans le fait
que j'étais une bonne amie,
que j'étais gentille,
que j'étais peu importe.
– Tu ne voyais pas ça.
– Non, non, non, non, non.
C'était juste une note.
Est-ce que j'ai eu cette audition-là
ou je ne l'ai pas eue?
– C'est important que tu le dises
parce qu'on parle beaucoup, beaucoup d'anxiété
de performance, mais c'est rare
qu'on rentre dans
qu'est-ce que c'est, comment ça arrive,
c'est quoi la manifestation.
Et là, je trouve que tu décris
bien qu'est-ce que c'est exactement
parce que donc, tu t'es épuisée
parce que tu essayais quand même d'atteindre le 100 %.
Puis tu n'y arrivais pas.
Des fois, j'y arrivais,
mais je n'étais pas plus satisfaite.
C'est ça l'affaire.
C'est que quand tu veux la performance à tout prix,
quand tu l'atteins,
c'est plate.
Mais ce n'est jamais assez.
Ça t'en prend plus.
Puis ce n'est pas réaliste. Tu ne peux pas t'en prend plus. Puis c'est pas réaliste.
Fait que tu peux pas t'en sortir
si t'en es pas consciente.
Parce que
il y a jamais rien qui va te contenter.
Si tu touches la perfection,
c'est pas ta perfection encore.
Exactement. Puis c'est que tu mets de côté
tous tes besoins.
Fait que mes besoins de
dormir, de manger,
de me reposer,
peu importe, ils n'existent pas.
Parce que
c'est comme si
ton cerveau est vraiment
une vision
très, très, très précise
et pointue.
Donc, ça prenait de la place dans ta tête.
Ça prenait toute la place. Toute la place, complètement. Donc, ça prenait de la place dans ta tête. Ça prenait toute la place.
Toute la place, complètement.
Donc, tu viens fatiguée.
Tu es moins performante
aussi parce que tu es fatiguée.
Oui, c'est ça.
J'étais épuisée.
J'étais extrêmement malheureuse.
C'était vraiment difficile.
Et qui t'a dit de consulter?
Est-ce que c'est toi qui as pris la décision?
c'est moi qui ai pris la décision
mais vraiment mon entourage
m'a beaucoup encouragée
mais c'est moi qui ai pris la décision
parce que
j'étais dans ma dernière année au cégep
et je voyais pas comment j'allais me rendre à la fin de l'année
j'étais pas capable de me lever pour de l'année. J'étais pas capable
de me lever pour aller à l'école.
C'était trop difficile.
Il fallait que je trouve
une solution.
C'est que
j'ai l'impression qu'on a l'impression
qu'on va pas bien, que l'on va consulter
pis on va mieux.
Mais ça se passe pas de même.
Parce que quand tu vas vraiment pas bien,
quand t'es un peu comme dans une période de crise,
puis que tu vas consulter,
c'est pas instantané, puis c'est pas facile.
Puis au début, ma psy, elle a été très honnête avec moi.
Elle a dit, là, en ce moment, t'es en train de te noyer,
je peux pas t'apprendre à nager.
Faut juste que t'arrives à te sortir la tête de l'eau en ce moment.
Fait que là, chaque semaine, mes rencontres avec ma psy, c'était juste un peu faire un plan,
comment je peux survivre à ma semaine.
Puis ensuite de ça,
quand là, j'ai sorti des gros facteurs anxiogènes de ma vie,
c'est-à-dire que là, j'avais terminé mon cégep,
j'avais moins de contrats,
là, on a pu aller travailler sur changer mes pensées,
changer mes réactions.
Là, on a vraiment fait le travail de fond.
Mais ça, ça prend du temps et ce n'est pas facile.
C'est comme si tu veux qu'un bobo guérisse,
au début, il faut que tu mettes du désinfectant dessus
et ça brûle et ça fait mal.
Si tu fais juste mettre un plaster,
tu ne le vois pas. Le bobo, tu vois pas le gratter,
mais il va moins guérir.
Il va pas guérir en profondeur.
Fait que c'est ça que je pense
qui est comme une...
Quelque chose qu'on a de la misère à comprendre.
Des fois, on se dit, je vais pas bien, je vais aller consulter.
Mais c'est pas instantané.
C'est le début d'un cheminement.
Tu étais jeune, tu es encore jeune, Alice, mais c'est pas instantané. C'est le début d'un cheminement. Tu étais jeune, tu es encore jeune, Alice.
Mais c'est quand même un engagement important à ton âge
d'aller consulter et d'entendre ce qu'ils entendent et de le faire.
Je trouve ça puissant ce qu'elle te dit.
Je ne t'apprendrai pas en agent.
On va commencer par te sortir la tête de l'eau.
Donc, tu avais une responsabilité déjà de dire,
il faut que je trouve comment.
Je te guide, mais il fallait que tu poses les gestes.
Et ça a pris combien de temps
avant que tu sentes justement que ta tête était sortie
de l'eau?
Plusieurs mois. C'est parce que
avec l'anxiété,
puis c'est tes pensées
qu'il faut que tu apprennes à changer
ou en fait que tu apprends à reconnaître
que tes pensées,
tu ne peux pas tout le temps les croire.
Donc tu dois un peu t'amener
des nouvelles pensées qui vont
venir contrebalancer
les pensées que tu as naturellement
qui te viennent dans ta tête. Mais au début,
quand ma psy me disait les pensées que tu as dans ta tête toute la au début, quand ma psy me disait
les pensées que tu as dans ta tête toute la journée,
tu ne peux pas les écouter ou tu ne peux pas les croire,
je ne la croyais pas, elle.
Moi, les pensées que j'avais dans ma tête
qui me disaient qu'il fallait absolument
que j'aie un 100 % parce que sinon, je ne valais rien,
j'y croyais dur comme fer.
Je pensais que c'était elle qui se trompait.
Je pensais que moi, j'avais croyais dur comme fer, puis je pensais que c'était elle qui se trompait. Tu sais, moi, je pensais que moi, j'avais compris la vie.
Puis que...
Donc, je ne...
Je voulais aller mieux,
mais je ne voulais pas
changer ma manière
de faire les choses,
parce que ça voulait dire que j'allais arrêter
d'être performante.
Et tu étais valorisée par ça.
J'étais valorisée par ça, Ça me faisait peur. Si tu me dis
« Il faudrait que tu te reposes.
Tu ne peux pas passer la nuit blanche
à faire ton travail d'école. »
C'était dramatique.
Parce que si je ne passe pas la nuit blanche
à faire mon travail d'école
et que j'ai juste 80 %,
c'est inconcevable pour moi.
Inconcevable.
Fait que j'étais vraiment...
Je résistais énormément.
Ça, c'est long. Parce que là,
tu te fais dire au début des choses que maintenant,
moi, je dis à tout le monde,
ta valeur
n'est pas
dans les résultats.
Mais ça, je me disais, les gens qui disent que la valeur n'est pas dans les résultats. Mais ça, je me disais,
les gens qui disent que la valeur n'est pas dans les résultats,
ce n'est pas assez bon.
Mais c'est ça, on a reçu,
le Marclup, c'est une plateforme qu'on a,
une plateforme payante,
et on a reçu Serge Marquis,
qui est un médecin en médecine communautaire,
et qui écrit un livre qui s'appelle
« Pense ou y'a le hamster ».
C'est un livre qui a été en plusieurs éditions,
qui a été traduit en plusieurs langues à travers le monde.
Et lui s'est intéressé au burn-out en milieu professionnel.
Puis il s'est rendu compte que les pensées,
il s'est mis à avoir l'anxiété, l'anxiété de performance,
le pouvoir des pensées,
à quel point ça avait une influence
sur comment ton corps gérait ça aussi,
sur le doute qui s'installe en toi, sur le regard
des autres que tu sais pas,
que t'analyses plus de la bonne manière
et que ça peut s'écrouler.
Il y a souvent une période de fragilité,
puis ce livre-là, si tu l'as pas lu,
je pense que c'est quelque chose qui peut t'intéresser.
Le Pensouillard, c'est vraiment
un petit livre que tu peux garder sur ta table
de chevet, mais ce que tu racontes, c'est tellement ça, livre que tu peux garder sur ta table de chevet mais ce que tu racontes c'est tellement ça
comment arriver à changer
un chême de pensée
avec lequel tu as grandi
qui a toujours répondu
ça a toujours bien été pour toi
de penser comme ça
donc on peut y arriver
parce que tu y es arrivée
oui oui totalement
je pense que je vais devoir travailler là-dessus
toute ma vie, j'ai l'impression.
C'est-à-dire que j'ai un trouble d'anxiété généralisée,
beaucoup en lien avec l'anxiété de performance,
mais j'ai accepté que je suis une personne anxieuse.
Je vais faire de l'anxiété toute ma vie.
C'est correct.
Je suis en paix avec ça parce que
je suis capable
maintenant de voir
que
c'est quelque chose qui m'accompagne
mais que ça n'a pas à prendre
toute la place dans ma vie. Ça ne prend plus
toute la place dans ma vie, l'anxiété.
Mais c'est comme
ça va être avec moi,
puis des fois,
ça se pointe un petit peu plus,
puis des fois, c'est vraiment plus
tranquille dans un petit coin.
Mais
l'objectif,
je pense,
c'est de développer assez
d'outils pour que maintenant, ça ne me fait
plus peur. Si je vois
que j'ai des périodes où est-ce que je deviens
plus anxieuse, je n'ai pas l'impression que je vais
me laisser
complètement envahir
par l'anxiété. Je sais
comment plus
le gérer, puis le contrôler,
puis vivre avec.
Ça, c'est beau d'entendre ça.
Pour quelqu'un d'aussi jeune que toi, d'avoir fait ce
travail-là, puis d'être consciente aussi que
c'est pas fini.
C'est quelque chose qui va te suivre.
Tu sais, Annie Lupien, qui est spécialiste du stress,
elle dit toujours, le stress,
c'est le mammouth devant soi, l'anxiété, c'est le mammouth
dedans soi. Que personne
d'autre ne voit.
Donc, des fois, c'est dur
pour les autres de comprendre
qu'est-ce qui se passe, mais je crois que plus
qu'on en parle, plus qu'on
se rend compte qu'on peut être anxieux, et des gens aussi,
d'avoir une ouverture d'esprit aussi
face aux gens anxieux.
Des fois, on peut juger, pourquoi tu t'énerves pour rien,
arrête ça, mais ça ne s'arrête pas comme ça.
Non, c'est ça.
Il y a une grande différence entre le stress
et l'anxiété.
J'ai l'impression que des fois,
le trouble anxieux,
les gens le comprennent mal parce que tout le monde
vit du stress.
Si tu n'es pas quelqu'un d'anxieux, mais que dans ta vie,
tu vis du stress, c'est un peu
ta perception de l'anxiété.
C'est quelqu'un qui n'est pas capable de gérer son stress,
mais ce n'est pas la même chose.
Ce n'est pas la même affaire, non.
C'est important de le dire.
Alors voilà la question que moi, je vais prendre
à temps de minute.
Quelle place prend l'amitié dans ta vie?
C'est intéressant que tu choisis ça
parce que je l'ai vu et je me disais
est-ce que je m'embarque là-dedans? Parce que c'est intéressant que tu choisis ça parce que je l'ai vu et je me disais est-ce que je m'embarque là-dedans?
Parce que c'est
quelque chose
qui a un énorme défi dans ma vie.
L'anxiété. Pas l'anxiété.
L'amitié, ça te rend anxieuse.
C'est ça.
Il y a un lien. En tout cas, c'est certain.
Oui, l'amitié
dans ma vie,
ça n'a jamais été facile.
Jamais, jamais, jamais, jamais, jamais.
C'est comme un des grands défis de ma vie.
Je pense que ça vient du fait que j'étais quand même assez isolée en tant qu'enfant
parce que je manquais beaucoup d'école.
Donc, c'était difficile pour moi de créer des liens
avec les enfants de mon âge.
Je devenais amie avec des adultes sur les plateaux.
Puis après ça, j'arrivais dans ma classe de primaire
puis les enfants de mon âge ne comprenaient pas
ce que moi, je vivais, ce que j'avais vécu.
Il y avait vraiment une déconnexion.
Quand les enfants te voyaient sur grand écran à la télé,
j'imagine que ça te met dans une catégorie à part aussi.
Oui, quand même.
Il y a quelque chose qu'on ne connaît pas.
Il y a quelque chose de mystérieux.
Tu es reconnue aussi, j'imagine, à un moment donné.
Oui.
J'ai quand même été chanceuse à ce niveau-là.
C'est-à-dire que
dans mon école primaire,
même mon école secondaire,
je n'ai pas vraiment été
niaisée ou
mise à l'écart pour ça. C'est vraimentaire, j'ai pas vraiment été niaisée ou mise à l'écart
pour ça. C'est vraiment plus
j'ai été mise à l'écart
de manière un peu
involontaire puis circonstancielle.
Parce que t'étais pas assez présente.
Parce que j'étais pas assez présente.
Tu peux pas tisser les liens
que les autres se sont tissés entre eux.
Exactement, mais c'est ça.
C'était pas des enfants méchants
qui voulaient m'isoler. Non, mais c'est parce, c'était pas des enfants méchants qui voulaient
les aider. Non, non, non, mais c'est parce que des fois, tu sais,
tu as comme un petit statut particulier
qui des fois, ça veut pas dire...
Mais il y a une différence.
Oui, oui, oui. Il y a quelque chose qui est pas pareil.
Tout à fait, oui. Donc, t'es un petit peu
ailleurs, sans que ça soit conflictuel,
mais donc, pour toi,
c'est pas si facile d'aller
vers l'autre non plus. C'est pas facile d'aller vers l'autre non plus.
Ce n'est pas facile d'aller vers l'autre.
Puis c'est quelque chose qui est fragile dans ma tête, l'amitié.
C'est-à-dire que quand je développe des liens d'amitié avec quelqu'un,
j'ai tout le temps vraiment peur de perdre la personne.
J'ai eu beaucoup d'amitiés très fortes
qui se sont terminées.
Ça a été quelque chose d'un challenge récurrent
dans ma vie de perdre des amitiés,
de faire des deuils d'amitié,
d'essayer de reconstruire ces relations-là.
Parce que je pense que justement,
je suis quelqu'un pour qui c'est assez fragile,
c'est rare que je me sente vraiment proche de quelqu'un.
Ça fait que je suis très intense
et je m'accroche beaucoup à ces personnes-là.
Et donc, des fois, je pense que
je me suis accrochée
trop vite
à des personnes
qui n'étaient pas prêtes à me donner
en retour ce que moi, je donnais.
Puis tu sais, on parle beaucoup
de ça souvent dans des relations amoureuses,
mais moi, je l'ai vraiment vécu avec des relations
d'amitié.
Puis je me considère chanceuse parce qu'en ce moment,
j'ai vraiment l'impression que j'ai des bonnes personnes dans ma vie.
Je me sens sécure dans mes relations d'amitié.
Mais en général, c'est quelque chose qui me rend insécure, beaucoup.
Tu sembles exigeante en amitié.
Oui.
Oui.
C'est parce que je donne beaucoup.
C'est ça.
Tu donnes beaucoup.
Oui.
Peut-être plus que ce que l'autre pourrait s'attendre.
Des fois, oui.
Oui.
Et tu attends ça en retour.
Oui.
C'est ça.
Donc, ça prend de la disponibilité
et un engagement certain.
Je pense que
à l'adolescence, c'est difficile
parce que
tout le monde
est tellement centré sur eux-mêmes.
C'est inconscient.
Tu n'es pas égoïste
parce que tu es
une mauvaise personne.
C'est juste que tu n'as pas le temps de penser au son
mais t'apprends à te connaître aussi
tu te construis comme adulte
à en devenir
exactement
je pense que moi rapidement j'ai comme exigé
je me suis attendue en fait
à ce que les gens soient très
comme une maturité émotionnelle je me suis attendue, en fait, à ce que les gens soient très...
Aient comme une maturité émotionnelle
que les gens n'ont pas, là, à 15, 16 ans.
Que j'avais pas, moi, non plus, là, il faut dire.
Mais sauf que quand t'étais avec les adultes sur les plateaux,
c'est comme si tu devenais plus près de l'adulte
que de l'ado.
Oui, j'avais des modèles relationnels très différents
dans les relations de travail,
mais les relations d'amitié aussi
qui se créent sur des plateaux de tournage.
Et moi, c'est dans ces contextes-là
que je passais tout mon temps.
Donc, oui, ça a été quelque chose qui m'a rendue,
qui me rend encore insécure.
L'amitié prend une place importante dans ma vie,
mais c'est comme un dossier...
un dossier fragile, oui.
As-tu eu une adolescence quand même semblable aux autres?
Avec une espèce de capacité d'émerveillement,
aussi que tout est possible.
Je pense que j'ai...
Oui et non.
C'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'étapes
à l'adolescence que j'ai vécues
en même temps que tout le monde.
Mais mon quotidien n'était pas normal.
Donc, comment j'ai vécu ces étapes-là, peut-être c'est fait différemment.
C'est-à-dire que, bon, c'est ça, je n'étais pas beaucoup à l'école. Tous les moments de gang, tous les projets
scolaires,
aller chiller au parc
après l'école, faire le party la fin de semaine,
tout ça, je n'avais pas tout le temps accès
à ces affaires-là.
Et puis, j'ai
terminé mon secondaire en faisant l'école à la maison.
Donc, secondaire 4-5
qui sont des années
importantes.
Ah, tellement fort matrice.
Ça, je les ai vécues seules chez moi.
Fait que
non, j'ai pas vécu
une adolescente
100% normale.
Puis aussi, c'est que moi, je me mettais
beaucoup de limites.
C'est-à-dire que
c'était très important pour moi
d'être professionnelle
dans mon métier.
Et puis,
ça faisait que je voulais rien faire
d'illégal
ou de dangereux.
Je ne suis pas sortie dans un bar avant d'avoir 18 ans.
Quand mes amis
se saoulaient dans les parties,
moi, ça me faisait vraiment
peur parce que j'avais peur
après ça de marcher dans la rue, de me faire
reconnaître. Oui, parce que tu avais une réputation
à maintenir.
Oui. Mais tu sais, en bonne...
En bonne élève,
ce que tu es,
ça accaparait tes pensées
aussi, ça. Exactementait tes pensées aussi.
Exactement.
Tu n'étais pas dans l'abandon.
Non, vraiment pas.
Toutes ces affaires-là, un peu d'adolescence,
de mentir à ses parents,
briser les règles,
tout ça, ça me faisait vraiment peur.
Est-ce que ça t'a manqué?
Quand tu y repenses avec le recul
une période d'insouciance
je pense qu'il y a une grande partie de ça
qui est ma personnalité aussi
il n'y a personne qui me forçait
à être comme ça
parce que t'aimes quand c'est contrôlé aussi autour de toi
oui je suis quelqu'un qui
est très bien dans un cadre, un ordre.
C'est très important pour moi,
les règles, puis bien faire les choses.
Quand l'adolescence, on n'en veut pas de règles.
Donc, c'est confrontant aussi, cet aspect-là.
Oui, oui, oui, tout à fait.
Puis ça, il y avait un grand clash avec mes amis,
justement, qui étaient comme...
qu'eux vivaient leur adolescence à 100 %.
Dans toi, l'autorité, t'acceptes ça?
Oui, c'est vraiment important pour moi.
J'ai comme...
Comment dire?
J'ai tout le temps cette...
Encore maintenant, à 25 ans,
j'ai cette peur-là de me faire chicaner.
Tu sais, un peu de de me faire amener au bureau
du directeur.
Je suis encore comme ça à 25 ans.
Tu es allée combien de fois dans le bureau du directeur?
Mon Dieu!
Une ou deux fois.
Parce que j'avais
un professeur au secondaire
avec qui j'entrais vraiment ouvertement en conflit.
Parce que, bon, oui, il y a l'autorité,
mais dans la vie, j'ai un grand besoin de justice.
Et quand j'ai l'impression qu'il y a une injustice,
je me sens forcée de l'exprimer.
Donc, j'ai fait ça au secondaire
avec un professeur.
Tu es fière de ça, d'avoir tenu ton bout?
Oui, quand même.
Ça fait partie de qui je suis.
J'ai toujours été comme ça.
Donc, pour moi, c'était comme
la suite logique.
Je ne peux pas laisser passer des situations d'injustice.
Je n'accepte pas ça.
C'est beau. Moi, j'aime ça.
C'est encore une fois,
émettre une opinion.
C'est la documenter.
C'est la manifester.
Parce qu'avoir...
Je suis...
J'ai de la misère à avoir les injustices,
mais si tu ne les dénonces pas,
ça reste en dedans.
Ou tu en parles à des gens
qui ne pourront jamais rien changer,
mais d'aller voir la personne qui peut changer
ou encore te faire rappeler à l'ordre,
mais ça te permet d'exprimer quelque chose.
C'est salvateur.
Moi, je trouve ça intéressant d'entendre ça.
Aujourd'hui, tu as quelques amis quand même.
Oui, oui, oui.
Oui, oui, c'est ça.
Je trouve que je suis bien entourée.
Mais quand on est ton ami, il faut être présent.
Oui, puis je pense que je suis...
Tu sais, c'est sûr, je pense que je suis quelqu'un
qui vient avec du bagage.
Tout le monde vient avec son bagage, tu me diras.
C'est dur pour moi de rester en surface.
Je n'ai pas beaucoup d'amitié de surface.
On dirait que pour moi, c'est un peu une perte de temps.
Ça ne m'intéresse pas de passer des soirées avec des gens
pour juste discuter un peu de tout et de rien.
Moi, ce que je recherche,
c'est vraiment comme une connexion.
Donc, j'ai peu d'amis
parce que,
c'est ça, je n'entretiens pas
des liens artificiels.
Mais les amis que j'ai,
c'est vraiment un lien qui est profond.
C'est des gens en qui je fais confiance.
J'ai l'impression que je peux
être 100% moi-même
transparente et qu'ils vont
m'accueillir là-dedans. J'ai pas besoin
de cacher certains aspects
de qui je suis.
Parce que des fois, on est beaucoup dans la quantité d'amis
où il y a quasiment une performance
dans le réseau qu'on développe.
Puis, ce que tu dis,
c'est sûr que ça fait écho chez plusieurs.
Regarde, je suis correcte.
On n'a pas besoin d'avoir un clan d'amis.
Mais c'est un apprentissage à faire.
Ce n'est pas l'image qu'on voit.
Exact.
Puis moi, quelque chose qui a été difficile pour moi
pendant longtemps,
puis des fois, j'ai encore des moments
où je trouve ça difficile,
j'ai toujours rêvé d'avoir une gang d'amis.
Tu sais, dans Friends, dans toutes ces émissions-là.
Oui, oui.
Ils sont une gang d'amis.
Ils arrivent chez un, chez l'autre.
Oui, ils passent tout leur temps ensemble.
Puis il y a eu des gens dans ma vie
que moi, j'ai été témoin de ça.
J'ai été témoin du fait qu'eux, ils ont des gangs d'amis.
Mais moi, j'ai toujours eu des amitiés individuelles.
Et j'ai toujours été vraiment jalouse
des gens qui sont capables d'avoir un groupe, un cercle.
Mais ça, c'est ça.
Ça a été un apprentissage pour moi
de comprendre que peut-être que je ne suis pas bien non plus, moi,
dans des contextes de gang.
J'en ai eu quelques fois,
mais ça a été de courte durée, ça ne fonctionnait pas.
Je n'étais pas bien dans un environnement
comme ça.
Mais tu sais, quand on va rapidement en profondeur,
c'est plus difficile, le contexte de gang.
Parce qu'en gang, des fois,
il y a plus de moments de légèreté.
Quand tout le monde est ensemble, c'est moins des moments
individuels
mais tu pourras jouer peut-être quelque chose
qui ressemble à Friends
tu auras ta gang comme ça
je t'écoute parler
j'ai une de mes filles qui te ressemble beaucoup dans tout ce que tu dis
depuis tantôt
cette espèce de notion de profondeur, parce que t'es jeune
on s'attend moins à ça
d'une jeune femme de 25 ans.
Mais c'est ça pareil.
T'as toujours été de même.
Tu le disais tantôt, tout petite autour de ta table de cuisine.
C'était déjà ça.
Je trouve ça...
Tu fais bien d'en parler.
Je te dis, l'amitié, on dirait qu'on est complexés par rapport à ça.
Oui.
Moi, je le sens que je suis complexée par rapport à ça.
Puis que j'enai été toute ma vie.
Et là, tu viens d'en parler ouvertement.
Tes amis qui vont écouter
vont se trouver, j'imagine,
privilégiés d'être dans ton
cercle proche.
C'est gentil,
mais moi, si je pense à ces personnes-là,
moi, je me sens privilégiée.
De les avoir.
Je vais te donner le niveau jaune
tu vas aller brasser
tu vas en piger 4
tu vas en choisir une et je vais en choisir une encore
dans ce niveau là
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Quatre, c'est mon chiffre chanceux.
Ah bon? Ça veut depuis longtemps?
Oui, toujours. C'est comme le chiffre
de chanceux dans ma famille.
Toute ma famille, on a ce chiffre-là. Puis vous êtes quatre.
On est quatre.
As-tu des regrets?
Quelle est ta définition de l'anxiété?
Quel type d'amoureuse es-tu?
Quel est ton rapport avec les réseaux sociaux?
OK.
OK.
Tu comprends, on vient plus personnel déjà. Oui, oui, oui.
Je pourrais pas poser ces questions-là à tout le monde.
Non, je comprends.
Tiens, mon rapport avec les réseaux sociaux,
parce que je trouve qu'on a tendance
à beaucoup blâmer les réseaux sociaux.
On en parle de manière très négative.
Mais moi, j'ai grandi
avec un peu l'arrivée des réseaux sociaux.
C'est-à-dire que j'ai eu un compte Facebook en sixième année.
C'est ça.
Ce n'est pas pareil que toi, je m'imagine.
Non, non, non.
Mais j'ai grandi avec les réseaux sociaux.
Puis je pense que ça m'a permis de voir énormément de côtés positifs.
C'est drôle parce que justement, le fait qu'on parlait
que moi, à l'adolescence, j'étais plus isolée,
j'ai vraiment trouvé un sentiment de communauté
grâce aux réseaux sociaux à l'adolescence.
Donc, dans ces moments-là où j'étais très isolée,
que je faisais l'école chez moi,
que j'avais l'impression que j'avais de la misère
à connecter avec les gens de mon âge,
j'ai passé beaucoup de temps sur les réseaux sociaux
et ça m'a vraiment aidée à me sentir moins seule.
Puis, ce n'est pas nécessairement parce que je me faisais
comme des amies sur les réseaux sociaux.
Mais tu voyais des choses.
Tu voyais la vie des autres aussi défiler.
Oui, mais je pense aussi
que ça te permet
de voir plus que juste
ta petite vie, ton entourage.
Je me suis rendue compte qu'il y en avait plein
des gens comme moi
qui avaient 16 ans et qui se sentaient tout seuls
dans leur chambre.
Et que leurs intérêts
ne correspondaient pas aux intérêts de leurs amis
ou peu importe. Ça m'a vraiment ouvert.
Ça m'a aidée à me sentir
vraiment moins seule.
Ça a été déterminant aussi
pour
plein de choses qui sont extrêmement importantes
pour moi aujourd'hui.
Moi, mettons,
j'ai appris, c'était quoi, le féminisme
sur les réseaux sociaux
à l'adolescence. C'est là que j'ai été exposée
à ça. Avant ça,
j'en entendais pas parler autour de moi, on en parlait pas
à l'école, mais j'avais
15 ans peut-être, puis j'ai commencé
à avoir des affaires
circulées sur les réseaux sociaux par rapport à ça,
puis je me suis informée, puis j'ai... à avoir des affaires circulées sur les réseaux sociaux par rapport à ça. Je me suis informée.
C'est tellement riche au niveau de l'apprentissage,
au niveau des ressources.
Moi, c'est ça, dans des moments importants dans ma vie,
ça a été déterminant, le fait que je puisse passer des heures dans ma chambre
sur mon ordi.
Ça t'a sorti de ton isolement.
Vraiment. Vraiment. Puis ça a
beaucoup forgé de la
personne que je suis aujourd'hui.
Puis ensuite de ça,
de manière aussi
professionnelle, moi, ça m'a permis
de m'exprimer
puis de
plus avoir mon mot à dire
sur
le genre de carrière
que je voulais avoir, je pense.
Parce que j'ai été chanceuse,
j'ai fait des émissions
jeunesse
à l'adolescence, donc ça a fait
que j'ai été suivie
rapidement par beaucoup de gens
sur les réseaux sociaux parce que les jeunes sont
un public très fidèle.
Oui, puis toute ta vie, ils vont te suivre.
On se souvient de ceux qui ont marqué
notre enfance, notre adolescence,
toute notre vie. Ça fait comme Claude Legault
quand il dit qu'ils ont fait des choses jeunesse
puis ça a marqué
une génération.
J'ai eu cette chance-là d'avoir un public
qui était un peu à ma portée
parce que tu as un contact direct avec ton public
grâce aux réseaux sociaux.
Et donc, quand j'ai décidé que,
OK, j'aime mon métier de comédienne,
mais je trouve ça important pour moi
de m'exprimer en tant qu'Alice,
pas juste être un personnage. J'ai des choses
à dire, puis je veux connecter
avec ce public-là. Bien, j'ai pas
eu à cogner à la porte
d'un média traditionnel
ou une compagnie de production, puis dire
« Salut, j'aimerais ça être
chroniqueuse, ou j'aimerais ça avoir mon émission,
ou peu importe. » Je l'ai
créé, ça, tu sais. Fait que j'ai créé ma chaîne
YouTube, puis j'ai créé, ça. J'ai créé ma chaîne YouTube.
J'ai décidé que j'allais moi-même
m'auto-produire un peu comme type.
Mais ça, les réseaux sociaux
permettent ça.
Tellement, oui.
Encore maintenant, je trouve que c'est
une énorme richesse,
un grand, grand, grand privilège.
Une liberté.
Une liberté totale.
Qu'est-ce que tu voulais t'en dire déjà?
Bien...
Je voulais...
On en a parlé au début de notre discussion.
J'ai toujours été encouragée
à exprimer mon opinion.
Je me suis souvent fait dire
que j'étais trop jeune pour le faire.
J'avais l'impression, moi j'avais une grande frustration à l'adolescence,
j'avais l'impression qu'on ne prenait pas les jeunes au sérieux.
Quand les jeunes s'expriment sur un enjeu de société,
un enjeu politique, qui ont une opinion.
Même dans ta micro-société,
même à l'école,
on parlait d'injustice tantôt,
mais j'avais l'impression des fois qu'on n'était pas écoutés
face à notre direction ou à nos professeurs.
Moi, ça me dérangeait
le fait qu'on n'écoutait pas les jeunes.
Et donc,
moi, à 17-18 ans, je trouvais que
je n'avais pas, moi, cette place-là
pour exprimer. Je ne me faisais pas
inviter dans des émissions de radio
pour commenter
l'actualité ou pour parler des sujets
qui m'intéressaient.
Mais
j'avais le goût de me
mobiliser pour parler
d'environnement,
pour parler de féminisme,
de toutes ces causes-là qui me tiennent à cœur.
Donc, j'ai décidé de le faire par moi-même.
Puis je me disais, si les gens sont
intéressés, ils vont me regarder.
Puis s'ils ne sont pas intéressés, il y a d'autres mondes sur YouTube
qui peuvent regarder. Est-ce que les gens étaient intéressés?
Mais quand même!
Tu avais un petit blague parce que oui, je le sais que les gens
étaient intéressés par tes propos.
Et là, ça résonnait.
Je veux dire, tu te crées aussi,
tu as un lieu d'échange aussi.
Ça permet aux autres de réagir.
Les propos, des fois, les gens ne sont pas d'accord,
mais de susciter des réactions,
ça permet de se positionner.
C'est toujours gagnant
de faire ça.
Exactement, puis ça a fait aussi que j'ai eu des opportunités
pour, après ça, avoir des contrats professionnels
où est-ce qu'on me demandait de partager mon opinion,
où est-ce qu'on m'encouragait à utiliser cette voie-là.
Fait que je suis vraiment contente d'avoir fait ça
au début de mon âge adulte.
Oui, mais tu vois que tu as du guts.
Tu dis, je le fais,
je le fais. Parce que
ce n'est pas pour
démontrer un nouveau produit
ou quelque chose comme ça.
C'est ta propre porte-parole.
C'est tes idées qui servent
comme influence.
C'est autre chose quand même.
Ça part de toi, de tes convictions personnelles.
Oui, oui, oui, totalement.
Puis c'est une façon aussi, pour moi,
quand je m'auto-produisais,
bien, j'avais le contrôle créatif aussi.
Donc, j'ai toujours été intéressée par la scénarisation, la réalisation.
Je me suis apprise moi-même
à faire du montage,
à tourner des vidéos,
l'éclairage, le son.
J'ai l'impression aussi que ça m'a
devenu un peu autodidacte.
Ça aussi, ça m'a amené d'autres opportunités.
Après, ça a amené
des cordes à mon arc.
Oui, puis c'est
vrai que ton nom,
on dirait que ça s'est approfondi.
C'est quand on entendait ton nom,
il y a quelque chose qui venait avec aussi.
Un contenu qui n'était pas, comme tu disais tantôt,
un rôle, mais on comprenait
qui tu étais, puis on comprenait que
t'es une fille qui dit ce qu'il pense
et qui réfléchit aussi avant de parler.
Oui, mais je trouve que
toi, tu es un parfait
exemple que ça, c'est-à-dire que
quand j'ai été invitée sur ton plateau,
c'était pas
pour parler d'un de mes projets de comédienne?
Non, pas du tout.
C'était pour parler d'un autre sujet
parce que
tu voulais connaître mon opinion
sur ça, puis ensuite de ça, le fait que je me suisître mon opinion sur ça.
Puis ensuite, le fait que je me suis exprimée sur ton plateau
a fait qu'après ça, j'ai été approchée
pour faire un projet de balado sur ce sujet-là.
Donc, encore une fois,
c'était pas Alice la comédienne qu'on allait chercher.
C'est ça que je voulais quand j'ai commencé à faire ma chaîne YouTube.
Puis ça me sert encore aujourd'avant. Et pour moi, ça a changé ma vie,
ça, d'être entendue
et de comprendre que
comme citoyen, citoyenne,
tu peux changer quelque chose.
Mais va à la bonne place et fais ce qu'il faut.
Il faut que tu le fasses.
Il faut que tu assumes aussi que tu as des responsabilités.
Et j'aime
voir des jeunes comme toi,
entre autres, qui vont prendre la parole
parce que maintenant, comme tu l'as
très bien exprimé, on n'est plus obligé de
faire partie d'une organisation
pour s'exprimer. Les réseaux
sociaux permettent de créer
notre propre chaîne,
on a nos propres
réseaux à notre couleur,
à nous, et on est notre propre
porte-parole. Et de voir
des jeunes qui s'élèvent et qui donnent
leur opinion sur différents enjeux,
on a tout intérêt à
donner la parole. Parce que
c'est ça, une société.
C'est des enjeux différents. Des fois, on ne se comprend pas,
mais il faut se parler.
Des fois, quand on va blâmer
la génération avant soi, mais est-ce qu'on peut
se parler pour comprendre comment la génération
a vécu et se fait partie de ça.
Donc moi, je suis vraiment contente
et je pense que c'était quasiment la première
émission de Marie-Claude.
La première tablée
où je voulais vraiment que tu sois pour donner
ton opinion. Il y avait quelque chose
là-dedans qui était
généreuse, évidemment.
Tu étais à fond.
Peut-être qu'on reparlera de ce sujet-là
dans les prochaines questions,
mais c'était senti, ton opinion.
Alors bravo au nom des jeunes.
Non, mais c'est important.
Moi, j'ai connu ça jeune, donner mon opinion.
Puis ça a changé le parcours de ma vie.
Puis de dire, OK, si on n'est pas d'accord, on peut le dire.
Si on est d'accord, on peut le dire. Mais quand il y a
une injustice, on ne peut pas retenir ça.
Il faut aller là où
on peut changer les choses si ça vient nous atteindre.
Puis ça peut être
à n'importe quel niveau.
Des fois, il y a des gens qui ne se sont
jamais impliqués de leur vie. Ils ont
un enfant qui arrive avec une différence.
Et tout d'un coup, ça, ça change leur vie. Ils ont un enfant qui arrive avec une différence. Et tout d'un coup,
ça, ça change
leur vie et ils ont envie
d'aller rejoindre
d'autres parents qui vivent la même
situation et ensemble, ils vont
mettre en place des choses pour aider.
Et là, tout d'un coup, tu te rends
compte que tu es en train de construire
quelque chose que tu n'as jamais
pensé faire, mais tu sentais
qu'il y avait de quoi changer. Et ça,
j'admire. Ça arrive dans les parents
qui accompagnent les enfants au sport,
ils deviennent entraîneurs.
Je trouve ça beau, ça.
Oui, tout à fait.
C'est déjà là en toi.
Oui, et c'est quelque chose que je veux encourager
les jeunes à faire.
Tu le fais, en tout cas. J'imagine que tu as beaucoup de commentaires dans ce sens-là. Oui, c'est quelque chose que je veux encourager les jeunes à faire. As-tu le fait, en tout cas? J'imagine que tu as beaucoup de commentaires
dans ce sens-là.
Oui, oui, oui, c'est ça.
J'ai une belle relation, j'ai l'impression,
avec le public qui me suit sur les réseaux sociaux.
Quel type d'amoureuse es-tu?
Ah!
Je suis... Je ne sais pas.
Je pense que je suis très, très, très...
Je ne suis pas vraiment dans la zone grise dans la vie.
Je suis all in ou all out comme on dit là donc c'est dans tous les aspects de ma vie mais ouais donc en amour je pense que je suis Je donne beaucoup.
Je donne beaucoup.
C'est ça.
J'aime ça, les relations en profondeur.
Encore une fois, je n'aime pas ça,
les relations en surface.
Ça fait que c'est important pour moi de donner mon temps,
mon énergie.
Oui. Je suis très fidèle.
Est-ce que tu as tendance
à être fusionnelle?
Quand même.
Mon indépendance est très importante pour moi.
Je m'attends aussi
à ce que mon partenaire ait son indépendance est très importante pour moi. Je m'attends aussi à ce que mon partenaire
ait son indépendance.
Mais oui,
passer du temps
juste chez moi
avec mon partenaire,
ça n'a pas besoin d'être compliqué.
Je suis fusionnelle
dans ce sens-là.
Je n'ai pas besoin d'aller faire
des activités tout le temps.
Juste passer du temps avec la personne, c'est assez.
Qu'est-ce que tu offres?
Qu'est-ce que tu as à offrir à un amoureux?
On dirait que je ne me suis jamais posé ces questions-là.
C'est drôle, hein?
Parce que souvent, on se pose la question inverse.
Oui.
Qu'est-ce que j'ai besoin?
Oui, c'est ça.
Mais qu'est-ce que nous, on offre?
Des fois, c'est intéressant de mettre le miroir devant soi.
Oui, oui, oui.
Je pense que...
C'est ça.
Quand je dis que je suis fidèle,
c'est vraiment que je vais...
Je priorise la personne.
La personne existe.
Oui.
Puis je vais...
Je pense que je vais faire
beaucoup d'efforts, beaucoup de
dans la vie, tu t'impliques.
Oui, oui, oui.
Je suis impliquée.
C'est certain.
On dirait que c'est
difficile. C'est difficile,
je ne le sais même pas.
Est-ce que ça, tantôt, tu disais que les amitiés, c'est difficile. C'est difficile, ça va. Je le sais même pas. Je sais pas vraiment.
Est-ce que ça, tantôt, tu disais que les amitiés,
c'est quelque chose pour toi qui est complexe?
Est-ce que c'est aussi comme ça dans tes amours?
Ben, c'est un peu...
C'est quand même particulier parce que
j'ai été en couple pendant plus de 7 ans.
Fait que j'ai été avec la même personne de 16 à 23, 24, ouais, 17 à 23, 24. Donc, une grande partie de mon adolescence puis de ma vie adulte,
c'est fait en couple avec une personne.
Ça fait pas longtemps qu'en tant qu'adulte,
j'explore un peu qui je suis dans le domaine amoureux.
C'est-à-dire que je sais c'est qui Alice en couple,
qui s'investit dans une relation à long terme.
Mais je suis vraiment dans une période de ma vie
où je dois justement redéfinir qu'est-ce que je veux.
Puis quel genre de relation me convient, qu'est-ce que je veux. Puis, quel genre de relation me convient,
qu'est-ce que je recherche.
Puis,
étant donné que je passe beaucoup
de temps pour apprendre à me
connaître moi seule,
j'ai pas passé
beaucoup de temps à me questionner
sur qu'est-ce que je recherchais des autres.
Fait que je suis comme
encore vraiment en apprentissage.
Je comprends. Dans le fond, être célibataire,
ce n'est pas quelque chose que tu as beaucoup connu jusqu'à maintenant.
Non, oui. C'est assez nouveau pour moi.
C'est sécurisant pour toi une relation amoureuse?
Oui, oui, oui.
C'est encadrant?
Oui, oui.
C'est ça.
Quand je dis que je suis bien dans quelque chose d'instable dans un corps
quand t'es seule le corps
il est moins bien défini quand même
oui mais
je dirais que
je suis vraiment contente
de goûter à cette liberté
là je pense que je suis quelqu'un vraiment contente de goûter à cette liberté-là.
Je pense que je suis quelqu'un où je me connais bien
avec toute la
thérapie que j'ai faite.
Mais là, j'apprends à me connaître d'une autre manière.
Et qu'est-ce que tu découvres?
Je découvre que je suis plus...
J'ai plus besoin de spontanéité que ce que je pensais.
C'est-à-dire que...
Tu sais ça, j'ai toujours été...
Moi, j'aime ça faire des plans,
savoir où je m'en vais,
puis un horaire,
puis que tout soit bien prêt à l'avance,
mais je prends beaucoup
plaisir maintenant
à me faire surprendre
par la vie. Puis ça, c'est nouveau.
Ça, ça s'appelle un lâcher-près.
Oui, j'imagine.
Oui, t'acceptes.
Hé, mais ça, ça change une vie.
Quand on accepte ça,
alors qu'on a toujours été en contrôle.
Exact.
Cette perte de contrôle-là,
un peu,
de me ramasser seule
après toute ma vie,
à jamais...
Tu n'as jamais été seule?
Jamais été seule.
Du moment où je suis partie chez mes parents,
j'ai pas habité seule, j'ai pas...
Ouais, j'ai pas été...
J'ai pas eu à juste penser à moi.
Non, c'est ça, je découvre plein de choses,
puis je ressens vraiment bien
que je puisse vivre ça.
C'est un passage nécessaire presque dans ta vie.
Oui, tout à fait.
Mais tu es ouverte toujours à trouver l'amour.
Oui.
À la base, je suis quand même vraiment
une romantique.
J'ai toujours été
comme ça. Je rêve
au grand amour.
Est-ce que tu rêves au prince charmant?
Ben,
je pense que je suis plus réaliste
que ça.
Mais il y a quelque chose de beau d'en croire
à ça aussi. Oui, puis moi,
mes parents sont ensemble depuis
30 ans. J'ai comme un
tellement un beau modèle
de relation qui
fonctionne,
qui a tellement d'amour.
Mes parents,
ils s'aiment,
ils nous démontrent qu'ils s'aiment.
Ils choisissent encore aujourd'hui
d'être ensemble. Ils ont des projets.
Ils sont vraiment
amoureux.
Moi, je sais que ça se peut
et que ça existe. J'aime ça y croire.
Je suis quelqu'un que j'ai
besoin
de romance
et je
recherche ça. Je suis
kitten sur ces affaires-là.
Les affaires que des fois, les gens trouvent
des fleurs
et des surprises et des petits soupers
au restaurant. Non, non, non. Moi, je capote.
Là-dessus, je suis traditionnelle.
C'est-à-dire que moi, je veux
me marier. Je veux
la demande en mariage à genoux.
Puis je veux... – À tes parents, genre?
– Mes parents sont pas mariés, en plus.
– OK.
Parce que le grand classique, je pense, c'est l'homme
qui le fait au père.
– Oui, oui. Ça, je ne sais pas.
C'était un peu trop vieux jeu.
Mais tu es quand même dans cette mouvance-là.
On officialise ça comme il faut.
Oui, oui.
Tes parents ne sont pas mariés.
Mes parents ne sont même pas mariés.
Je ne sais pas d'où ça me vient,
mais j'ai cette idée-là traditionnelle
un peu.
Le mariage, la maison,
les enfants.
J'ai toujours été là-dedans.
Les films d'amour, les romans,
tout ce qui est dans la romance
que les gens, des fois, trouvent qui est tenue,
toute ma vie, j'ai trippé là-dessus.
Je te souhaite ça pour moi.
Je te souhaite ça.
Mais ça va avec tout ce que tu dis.
Il y a vraiment...
C'est ta personnalité.
Tantôt, je t'ai présenté en parlant,
en disant que tu es une femme engagée.
Et tu cherches l'engagement.
Oui, c'est très important pour moi.
C'est ce que tu dis présentement.
Oui.
Non, non, non.
Moi, mettons, être avec quelqu'un qui a
qui est pas sûr
qui a un pied en dedans
puis un pied à l'extérieur de la porte
non, mais c'est ça
mais ça là, j'ai pas de temps à perdre
il y a des gens qui acceptent ça par amour
mais c'est complexe, c'est que tu crées
une dépendance parce que t'es toujours en train
de, tu sais, t'as une insécurité à dire ok, comment comment je m'adapte à cette personne là mais c'est complexe. Tu crées une dépendance parce que tu es toujours en train de...
Tu as une insécurité à dire
comment je m'adapte à cette personne-là
pour qu'elle reste.
C'est énorme ce que ça demande
à celui qui s'attend à plus d'engagement.
Tu n'as pas envie de vivre ça.
Non.
Tu vas avoir un gros mariage.
Écoute, j'ai l'impression
que je n'ai jamais été aussi loin de ça.
Mais je ne suis vraiment
pas proche de me marier.
Mais dans tes rêves,
tu célèbres devant du monde.
Oui, le gros mariage, la grosse robe,
le gros party,
la lune de miel, tout ça.
Où tu vas en lune de miel?
Je ne sais pas.
Je ne sais pas. Il va fall une bonne question. Je ne sais pas.
Il va falloir voir avec mon futur mari.
Donc, il y aurait le consulter aussi quand même.
Oui, c'est ça.
Il y aurait une petite place pour répondre.
S'il y a une petite préférence.
Si tu dis ça,
maintenant que tu rencontres quelqu'un
et que tu lui dis ça,
est-ce que tu penses que ça peut faire peur?
C'est-à-dire que je ne suis pas non plus
le genre de personne que je vais rencontrer quelqu'un et dans une semaine, je ne suis pas non plus le genre de personne
que je vais rencontrer quelqu'un
et dans une semaine, je m'attends
à ce qu'on se marie.
Je suis capable
de prendre mon temps.
Quand même, je veux dire,
une chose en son temps.
Mais ça démontre
à l'autre aussi le sérieux
à quel point tu peux croire au couple.
Ça, c'est rassurant aussi pour l'autre.
Oui.
Tu sais, toi, t'as pas le pied dans la porte.
Non, non, non, non, non.
Toi que t'es dehors ou toi que t'es en dehors.
Oui.
Puis moi, je pense que je suis quelqu'un,
je suis bien en couple.
J'aime ça fonctionner à deux. J'aime ça fonctionner à deux.
J'aime ça fonctionner en équipe.
C'est pour ça que c'est une belle découverte pour moi
le fait que je suis aussi bien seule.
Qu'est-ce que tu aimes faire seule maintenant que tu ne pensais pas?
Oui, cette spontanéité-là de vraiment un peu comme le monde s'offre à moi.
Puis même si ce n'est pas dans des grands projets,
c'est niaiseux, mais des petits détails de comme,
tu as ta soirée toute seule chez vous.
Qu'est-ce que ça me tente de manger?
Juste moi, je peux décider qu'est-ce que je veux manger,
aller à l'épicerie, me l'acheter, me le cuisiner.
Puis après ça, est-ce que je veux lire? Est-ce que je veux manger, aller à l'épicerie, me l'acheter, me le cuisiner. Puis après ça, est-ce que je veux lire?
Est-ce que je veux regarder un film?
Est-ce que je veux aller rejoindre une amie pour un verre?
Est-ce que je veux...
Peu importe.
Est-ce que je veux me coucher à 8h30?
Est-ce que je veux me coucher à 1h?
Il n'y a pas de compromis.
Il n'y a pas de...
Tu sais...
Ça, c'est...
C'est très libérateur pour moi.
Mais tu vois, mon Dieu, j'ai l'air d'une grand-mère
quand je parle de ma mère.
Je suis tombée excitée que je peux décider
à quelle heure je me couche.
Mais oui, c'est ça, ma vie.
Oui, mais parce que c'est ça, tu n'as pas été seule.
Tu connais ça, tu te découvres.
Exact.
Niveau rouge, tu m'en donnes trois.
T'en pêches trois.
Jusqu'à maintenant, ça se passe très, très bien.
Oui.
OK.
On y va.
J'espère que t'as peur.
C'est très épernant.
C'est pas vrai.
Avec quelle personne décédée aimerais-tu partager un repas?
Oh!
Quelle est l'épreuve la plus difficile que tu aies eu à surmonter?
À quel moment aurais-tu voulu que le temps s'arrête?
Ah là là!
C'est drôle parce que j'avais un feeling
qu'en venant ici,
j'allais parler de ça,
de l'épreuve la plus difficile
que j'ai eu à surmonter.
Je ne sais pas pourquoi.
Hier, je pensais au fait que je venais ici et j'allais parler de ça, de l'épreuve la plus difficile que j'ai eu à surmonter. Je sais pas pourquoi. Hier, je pensais au fait que je venais ici
pis j'étais comme, hé, je pense,
j'ai l'impression que je vais avoir
cette discussion-là avec Marc-Claude.
Mais,
j'ai,
à 12 ans,
j'ai vécu le décès d'une amie
qui avait mon âge.
Pis ça a vraiment,
ça a vraiment chamboulé ma vie au complet.
Pour moi, il y a un avant puis il y a un après.
Puis ça a
tout changé. Vraiment, vraiment,
vraiment, vraiment.
Puis
c'est un âge bizarre
pour faire un deuil de ce genre-là
parce qu'à cet âge-là,
bien, premièrement, j'avais perdu personne, même pas, mettons, des grands-parents ou rien. – Mais est- Parce qu'à cet âge-là,
premièrement, j'avais perdu personne,
même pas des grands-parents ou rien.
Mais est-ce qu'elle est décédée subitement?
Elle est décédée d'un cancer.
C'est-à-dire que c'était une mort annoncée à quelque part.
On ne pensait pas
qu'elle allait décéder.
Ça a quand même été un choc.
On ne comprend pas qu'à 12 ans, ça peut arriver non plus.
Exactement.
C'était comme un premier contact
avec la mort qui était
vraiment difficile.
Je considère que
je n'ai pas été bien accompagnée
dans ce deuil-là.
J'ai été beaucoup laissée à moi-même.
Et donc,
ça a été très, très, très, très long
vivre ce deuil-là.
Puis ça m'a...
Oui, c'est ça.
Ça a eu un gros, gros...
Est-ce que tu as l'impression que l'anxiété
a pris plus de place à travers cette épreuve-là? Oui, d'une ça. Est-ce que tu as l'impression que l'anxiété a pris plus de place
à travers cette épreuve-là?
Oui, d'une certaine manière.
Parce que des fois, je ne suis pas psychologue du tout,
mais des fois, l'anxiété,
ça part aussi de la peur de la mort.
Il y a comme une crainte de tout contrôler.
Oui, effectivement,
j'ai compris
que je pouvais perdre des gens.
Que ce soit par la mort
ou que ça soit juste
l'abandon
mais oui dans ce deuil là je me suis sentie
très seule
je me sentais incomprise
et je savais pas
comment
gérer ce deuil là
en général
on parle très peu de deuil.
Puis surtout, à cet âge-là,
moi, je ne connaissais personne dans mon entourage
qui avait perdu...
Quand on t'a l'annoncé,
est-ce que tu te souviens comment tu te sentais?
Oui.
J'étais très triste.
Mais je ne comprenais pas vraiment.
Oui, c'est ça.
Ça, c'est qu'elle ne reviendra pas.
Il y a comme l'absolu à travers la mort.
Tu as un premier contact très tôt, évidemment, à 12 ans,
puis c'est une amie.
Donc, ce n'est pas quelqu'un qu'on devrait perdre du tout à 12 ans.
Exact.
Après ça, à chaque année que moi, je vieillissais,
mon rapport avec cette personne-là
changeait parce qu'à un moment donné,
quand t'as 16 ans, puis tu repenses
à ton amie,
le souvenir que t'as de ton amie, elle a 12 ans.
Fait que c'est plus...
T'es plus à la même place
tu t'éloignes parce que cette personne-là
a pas vécu
toutes les expériences que toi t'as vécues
maintenant quand je pense
à cette personne-là
je pense à une petite fille, je pense à un enfant
mais à l'époque
c'était mon égal
c'est ça qui est bizarre aussi
j'ai l'impression de perdre quelqu'un
qui est jeune comme ça.
Quand tu as un souvenir de,
mettons, plus tard dans ma vie,
après ça, j'ai perdu
des grands-parents.
C'est un peu plus normal.
Mais on a l'image de notre grand-parent,
c'est quelqu'un de plus vieux,
c'est quelqu'un d'âgé.
Tu as ce souvenir-là
de cette personne-là qui ne change
pas avec les années.
Mais un enfant
de 12 ans qui décède,
c'est particulier,
tu sais.
Oui.
C'est parce que quand ton père a un ami aussi jeune,
c'est déjà tout le salon mortuaire,
le service funéraire,
de voir les parents pleurer, la famille.
Quand t'es un enfant et que t'observes ça,
tu comprends qu'elle ne reviendra plus.
Oui.
On ne connaît pas ça à 12 ans.
Oui.
Que ton ami ne reviendra plus à l'école
parce qu'elle est morte.
Oui.
Puis j'étais triste parce qu'elle est morte. Oui, puis j'ai...
Tu sais, j'étais triste parce qu'elle était décédée,
mais j'étais triste aussi parce que j'ai pu mon ami.
C'est ça.
Oui, c'est un moment donné, tu réalises ça.
C'est vraiment comme si...
Elle ne reviendra pas dans ton quotidien.
C'est ça, tu sais, je veux dire...
Puis de comprendre aussi,
toi, t'aimes encore la personne,
mais tu ne peux plus recevoir d'amour en retour
de cette personne-là, tu sais.
Fait que...
Tout ça, naviguer ça,
oui, ça a été vraiment difficile pour moi.
Puis ça a été marquant,
puis déterminant dans mon parcours.
Qu'est-ce que ça a changé?
Est-ce qu'il y avait comme la peur
de perdre d'autres amis?
Oui, la peur de perdre les gens.
Je me suis sentie très seule.
La tristesse?
Ça m'a vraiment isolée.
Ça m'a vraiment isolée.
Je pense qu'il y a un lien
avec mon anxiété,
avec une certaine rigidité
que j'ai,
avec l'insécurité que j'ai
par rapport à mes amitiés.
Tout ça, c'est sûr qu'il y a des liens
à faire avec ça.
C'est quelque chose
que j'ai vraiment traîné pendant...
Un deuil que j'ai traîné pendant toute mon adolescence.
Est-ce que tu savais que c'est ça que tu traînais?
Oui.
Tu étais consciente de ça?
Oui, je le savais.
Qu'est-ce qu'on aurait dû te dire à ce moment-là?
Je pense que j'aurais aimé ça être accompagnée.
Avoir quelqu'un à qui parler,
comprendre
le deuil,
comment naviguer ça. Puis,
oui, juste moins me sentir seule, attends.
Parce que tu ne comprenais pas les étapes, tu ne comprenais pas...
Non, c'est ça.
Est-ce que tu as l'impression que les gens
ne soupçonnaient pas
la tristesse qui t'habitait?
Oui.
Oui, oui. Non, les gens ne le savaient pas. ne soupçonnait pas la tristesse qui t'habitait. Oui.
Non, les gens ne le savaient pas.
Non.
Donc, tu ne le démontrais pas.
Non, pas vraiment.
C'est pour ça que je m'isolais beaucoup.
Ça faisait que j'avais de la misère
aussi à connecter avec
les gens de mon âge
parce que j'avais
cette peine-là
qui prenait
beaucoup de place dans ma vie.
Il voyait quelqu'un de triste, les amis.
Oui, je pense que oui.
Oui, oui.
Non, c'est ça.
Ça a été... On dirait que maintenant, je me dis d'avoir vécu ça en étant si jeune, ça me permet, moi, je pense, d'être un peu... de comprendre ça, si j'ai des gens autour de moi qui doivent vivre un deuil.
Là, j'ai l'impression maintenant que si je vivais ça à mon âge,
là, je serais capable
d'en parler avec mes amis,
j'irais moi-même chercher
des ressources de professionnels
ou peu importe, mais
à cet âge-là, quand j'étais
très jeune, je me disais,
si moi, à un moment donné, j'ai des enfants
et qu'eux vivent un deuil jeune
comme moi je l'ai vécu, je vais pouvoir les accompagner là-dedans.
Je me disais ça à 12 ans.
Mais ça te soulageait.
J'imagine que ça servira à quelque chose,
ce que j'étais en train de vivre.
Soit on ne prend pas deux questions,
mais c'est parce que la première qui était là, c'est avec
quelle personne décédée aimerais-tu partager un repas?
J'ai envie de te dire, si tu avais
à partager un repas avec cette amie-là,
qu'est-ce que tu aurais envie de lui dire à ton amie?
Ben,
c'est drôle,
parce que
ça a beaucoup changé avec les années,
c'est certain. Parce que quand
j'étais plus proche
de l'âge à lequel elle est décédée,
je t'aurais dit, ben, j'y dirais
tout ce qui se passe dans ma vie. Parce que, tu sais,
tu veux... Un peu
comme une amie que t'as pas vue depuis des années,
pis là, tu lui dis,
« Hey, tu sais pas qu'est-ce qui s'est passé avec telle amie
l'autre jour à l'école, pis blablabla. »
C'était ça aussi beaucoup qui me manquait.
Mais maintenant, étant donné que
ma perception de cette personne-là a changé,
moi, ce que ça m'a appris,
c'est que tu ne sais jamais l'impact
que tu peux avoir sur les gens.
Parce que cette petite fille-là,
elle n'a pas eu beaucoup de temps
pour, mettons, laisser sa trace
comme on a l'impression
qu'on devrait laisser une trace dans la vie
c'est-à-dire au niveau de notre carrière
au niveau de
qu'est-ce qu'on change dans le monde
peu importe
mais moi cette personne-là, elle a changé ma vie
puis elle a changé la vie
de sûrement plein de gens
pas juste par son décès,
dans le sens que...
Parce qu'elle a apporté.
Parce qu'elle a apporté, par l'amitié que j'avais.
Mais reste que son histoire à elle,
le fait que ça a été une vie très courte,
moi, je suis convaincue que ça a changé la vie de plein de gens.
Moi, ça a changé la mienne, vraiment.
Puis donc, je suis convaincue que ça a changé la vie de plein de gens. Moi, ça a changé la mienne, tu sais. Vraiment. Puis, donc,
je pense que
c'est ça,
on ne sait jamais l'impact qu'on peut avoir sur les gens.
Est-ce que ça, tu l'as déjà dit à ses parents?
Non.
Est-ce que c'est quelque chose que tu pourrais faire?
Ben, oui.
Je pense que j'ai eu
un...
Pendant longtemps, j'ai eu un certain malaise parce que, justement, j'ai eu un certain malaise parce que justement je me sentais pas légitime de moi
traîner ce deuil et cette comparé à eux.
Mais ça a toujours été un désir de me dire
plus tard, à l'âge adulte,
j'aimerais ça. Mais j'en ai jamais parlé publiquement.
J'en ai jamais parlé publiquement.
Parce que ça donnerait un sens aussi
à la vie de leur fille.
De savoir qu'elle t'accompagne
encore, qu'elle a
modifié quelque chose en toi,
qu'elle t'a apporté quelque chose.
J'imagine pour un parent, parce que ce deuil-là
ne se termine jamais pour un parent,
de savoir.
Oui, puis de savoir
aussi, j'imagine que
les gens
ne l'oublient pas.
Et pourquoi tu n'avais jamais parlé avant? aussi, j'imagine que les gens l'oublient pas, t'sais. Ben non.
Et pourquoi tu n'avais jamais parlé avant?
Ben pendant longtemps, c'était trop difficile.
Je trouvais ça trop difficile. Je savais pas comment
parler, je savais pas...
Ça m'a pris du temps, c'est ça, avant d'être capable
d'avoir un recul
sur mon propre deuil.
Puis de pas juste
être dans...
La peine.
C'est difficile de parler quand on est dans la peine.
Ça sort saccadé.
On se dit, c'est pas comme ça que j'aurais dû...
C'est difficile d'approcher quelqu'un
quand c'est à vif.
Je me suis toujours demandé comment je veux en parler.
Qu'est-ce que je veux faire avec ça?
Puis je sais que pour moi, je ne sais pas encore comment,
mais je sais que c'est important pour moi dans ma vie
de traiter de ce sujet-là,
du deuil quand on est jeune,
quand on est enfant,
ou à l'adolescence.
Je ne sais pas encore quelle forme ça va prendre,
mais c'est un sujet
qui m'interpelle beaucoup.
Mais tu disais tantôt
qu'autour de la table, tu avais été
entendue, autour de la table de l'émission
Marie-Claude. J'ai l'impression que tu seras
aussi entendue. Parce que
effectivement,
ça teinte beaucoup
la vie des enfants. Des fois, tu peux
perdre ton parent, et les
enfants ne vont pas l'exprimer de la même façon.
Les adolescents, on sait, c'est
seulement une période charnière de la vie
que
des fois,
il y en a qui vont aller vers tout ce qui est
drogue, alcool, noyer
la peine, ils vont trouver des solutions
dans des paradis
qui sont faussement des paradis
mais il y a quelque chose à dire
à nommer et surtout
à être sensible
qui ne sont pas des réactions comme on peut
s'attendre chez l'adulte nécessairement. Oui, c'est ça.
Toi, tu ne faisais pas de bruit.
Non.
Donc, il fallait vraiment t'observer pour comprendre.
Et peut-être que tu ne le comprenais pas
non plus nécessairement.
Mais ton amie,
qu'est-ce que tu voudrais savoir d'elle?
Si tu avais une question à lui poser.
C'est ma question.
Je ne sais pas.
C'est ça qui est spécial.
Qu'est-ce que tu demandes à un enfant de 12 ans?
Cette personne-là n'a pas eu la chance
de beaucoup développer sa personne.
Je me demande tout.
Les enfants qui deviennent très matures,
souvent dans les hôpitaux,
avec la maladie,
de savoir est-ce qu'à 12 ans,
tu comprends
quand on t'annonce un diagnostic de cancer?
Est-ce que tu comprends aussi?
Je ne sais pas, mais
c'est intriguant de savoir qu'est-ce qu'ils comprennent
à cet âge-là de la mort
qui s'en vient.
Oui, vraiment.
Vraiment.
Parce que c'est ça, il y a comme une certaine
naïveté,
j'ai l'impression, qui est précieuse à conserver.
Donc...
Est-ce que tu lui as fait des adieux?
Non.
Non.
Mais c'est correct.
C'est correct parce que mes derniers souvenirs avec elle
sont extrêmement
positifs, lumineux.
C'est deux amis qui passent
tout ensemble.
Comme deux amis
normales. Quand j'allais la visiter
quand elle était
chez elle, quand elle n'était pas à l'hôpital,
c'était comme
si j'étais avec n'importe quel autre ami.
Il n'y avait rien d'anormal.
Tu lui faisais du bien aussi.
On se faisait du bien mutuellement.
Pour moi, ce n'était pas
« je passe du temps avec mon ami qui a le cancer
parce que je dois le... »
Non, j'avais le goût de voir mon ami.
Mais la normalité pour elle.
Parce qu'en milieu hospitalier, on n'est pas toujours dans la normalité.
Mais de retrouver son amie,
c'est ça aussi qui est beau des enfants.
C'est cette capacité-là
d'abstraction et de vivre dans le moment présent.
Tout à fait.
Fait que tu l'as vécu avec elle.
Oui, puis c'est des
beaux souvenirs.
Oui.
J'avais envie de dire, on va lever ton verre à ton amie.
En tout cas, on pense à elle.
En tout cas, si tu vois ses parents,
j'ai comme l'impression que ça leur ferait du bien de t'entendre.
Oui, mais je pense que tu as raison.
Pendant longtemps, ça a été comme...
Oui, ça a été difficile. Je ne savais pas comment en parler.
Mais je pense que
plus le temps va passer,
plus je vais être capable
de comprendre
comment je veux
j'ai le goût de dire
honorer sa vie
ou sa mémoire
du moins.
Niveau rose? Oui. Niveau rose?
Oui.
Niveau éros.
Ah oui, OK.
Je l'avais oublié celle-là.
Mais écoute,
tu as six cartes,
tu en piques cinq,
tu en choisis une.
Tu comprends,
tu n'es pas coincée.
OK, c'est moi
qui vais choisir en plus.
Oui, tu n'es pas coincée.
Parce que je ne voulais pas
coincer personne
avec ce niveau-là.
Je comprends.
Mais on parlait tellement
souvent de sexualité qu'on s'est dit on avec ce niveau-là. Je comprends. Mais on parlait tellement souvent de sexualité
qu'on s'est dit, on va en faire un niveau.
Je comprends.
3, 4, 5.
Bon.
Et voilà.
Dans la cinquième, c'est celle-là.
Est-ce que la sexualité
était un sujet tabou dans ta famille?
Es-tu confortable dans la sphère de l'intimité?
As-tu déjà eu une peine d'amour?
Histoire d'un soir ou histoire de couple?
Je pense qu'on a répondu.
Quelle est ta définition du désir?
Oh là là!
Oh, mon Dieu!
OK.
Je pense que j'allais aller avec ma définition du désir
pas parce que j'en ai une très précise
mais parce que
moi j'ai beaucoup parlé de ça
en thérapie
mais j'ai pas l'impression
qu'on parle
beaucoup
surtout les femmes
de la différence
entre
ton propre désir
puis être un objet de désir.
Parce que
c'est comme deux sphères
que tu dois apprendre à assumer.
Mais moi,
j'entendais beaucoup parler dans ma vie de
il faut que tu apprennes à assumer tes propres désirs ».
Ça, c'est un
défi en soi.
Mais moi,
j'ai réalisé que ça m'a pris
du temps à assumer que je
pouvais aussi être l'objet
du désir. J'avais comme
un malaise par rapport à ça.
De moi-même être désirée.
Parce que
t'es pas en contrôle.
Parce que c'est le regard de l'autre.
Parce que c'est le regard de l'autre sur toi.
Ce n'est pas toi qui décides.
C'est ça.
Tu sais pas qu'est-ce qui plaît à l'autre.
Qu'est-ce qui séduit.
Exactement. Puis tu ne choisis pas qui te désire.
Tu as raison.
Et puis, en étant dans l'œil du public très jeune,
moi, j'ai été un objet de désir
avant que moi-même j'éprouve du désir.
Parce que j'étais très jeune,
j'étais à l'écran
et malheureusement, j'ai été consciente du fait qu'on me désirait.
Quand tu disais on te désirait, on te désirait comme sexuellement, tu veux dire?
Oui.
Ok, donc?
J'ai été comme sexualisée très jeune.
Et donc, avant même que moi,
je puisse
avoir conscience
de l'impact
de ma propre sexualité,
mais aussi de moi
comprendre c'est quoi du désir.
Parce que
quand tu commences
à en ressentir, tu comprends c'est quoi. Tuir? Parce que quand tu commences à en ressentir,
tu comprends c'est quoi.
Tu comprends que d'autres personnes
peuvent ressentir ça aussi.
Mais moi, avant la puberté,
j'étais vue par certaines personnes
comme étant désirable.
Et comment on te le manifestait?
Par les réseaux sociaux.
Je recevais des messages d'adultes.
Inappropriés.
Et tu lisais ça?
Oui.
Est-ce que tu ne comprenais pas?
Non.
Mais tu as même des adultes qui t'écrivaient
alors que tu étais jeune,
tu étais un enfant.
Oui.
À 11-12 ans,
quand je cherchais sur Google
Alice Morel-Michaud,
le deuxième résultat, c'était Alice Morel-Michaud nue.
Il n'y avait rien.
Il n'y avait pas de photo de moi nue.
Mais oui.
C'est comme...
On dépasse la limite.
Oui, tout à fait.
Mais moi, à cet âge-là,
j'avais un malaise, évidemment.
Mais je ne comprenais pas vraiment
ce que ça voulait dire.
Oui, parce qu'on est dans l'interdit.
Oui, et tant mieux comme ça.
Mais à cet âge-là,
tu n'as pas cette conscience-là
de ce que ça veut dire,
le fait que tu aies des adultes
qui t'envoient des messages comme ça.
Je pense que ce malaise-là,
un peu mon mécanisme de défense,
c'était d'en rire.
Donc, c'était comme un jeu avec mes amis.
On trouvait ça drôle.
Si je voyais que j'avais reçu un message
puis on voyait que c'était un monsieur,
j'attendais pour l'ouvrir,
puis on l'ouvrait avec mes amis
puis on trouvait ça drôle.
C'était comme des anecdotes.
Ah oui, haha, Alice reçoit des messages
de messieurs qui ont des posters
d'elle dans sa chambre, puis tout ça.
C'était comme drôle.
Puis un moment donné, j'en ai parlé
à la table de cuisine, puis mes parents
n'ont pas trouvé ça drôle.
J'ai compris. Ils n'ont pas trouvé ça drôle.
– Puis toi, tu ne l'as pas averti,
tu n'as pas dit tout de suite parce que tu ne le savais pas.
Tu n'avais pas... Oui, parce qu'on avertit pas.
– Je ne voyais pas ça comme quelque chose
de dangereux.
– OK, mais quand même, hein?
– Oui. Donc,
après ça,
ce malaise-là,
c'est ça, quand tu ne choisis pas,
quand tu n'as pas...
T'es de toute façon absolument inconsciente
parce que t'es même pas avec eux.
Oui, c'est ça.
T'es à TV.
Exact, exact.
J'ai jamais été approchée physiquement
de manière inappropriée.
Non, mais ce que je veux dire, c'est que toi,
t'es dans un rôle.
Il n'y a rien en toi qui veut provoquer ça.
Non, pas du tout, jamais.
Après ça, quand tu vieillis,
tu commences à te faire peut-être désirer par des gens de ton âge.
Moi, j'avais déjà une relation conflictuelle
avec ça. J'avais déjà un malaise
par rapport à ça.
Et qu'est-ce que tu faisais? Tu te sabotais?
Je fuyais beaucoup ça.
Ça me mettait vraiment mal à l'aise.
Des garçons
qui me disaient qu'ils étaient intéressés par moi.
Oui. J'avais vraiment...
Tu les croyais pas?
Je pense que ça me faisait peur.
Ça me faisait peur de ne pas avoir ce contrôle-là,
de ne pas pouvoir choisir le regard
que les gens avaient envers moi
dans cet aspect-là de ma vie.
Puis, c'est ça, c'est des apprentissages
que j'ai dû faire.
Fait que, tu sais,
j'ai comme travaillé là-dessus,
parallèlement à travailler à assumer
mon propre désir.
– Tu sais, t'as 25 ans,
c'est bien ça que t'as dit tantôt,
je m'en souviens.
Et tu sais déjà ça,
t'as déjà analysé ça, tu comprends? – J'ai encore beaucoup de travail à faire. – Même. Et tu sais déjà ça. Tu as déjà analysé ça.
Tu comprends?
J'ai encore beaucoup de travail à faire. Tu es quand même à l'aise.
Tu sais déjà de comprendre.
Je sais que ça fait la terre.
Parce qu'on dirait que tu dis ça,
puis j'ai beaucoup d'images qui apparaissent
de gens que je connais.
Est-ce que tu avais l'impression
qu'il fallait que tu te camoufles aussi
pour taire le désir des personnes que tu n'avais pas envie de séduire?
Oui, bien oui.
Pendant vraiment longtemps sur les réseaux sociaux,
j'étais très consciente du fait que je ne voulais pas trop montrer mon corps.
Parce que je ne voulais pas recevoir ces messages-là.
J'avais peur. À un moment donné, quand j'ai pris conscience de ce que ça messages-là. J'avais peur.
À un moment donné, quand j'ai pris conscience
de ce que ça voulait dire, j'avais peur d'y croiser.
Mettons, je ne sais pas.
S'il y en a qui t'ont écrit,
c'est quand même grave, je veux dire,
d'écrire à un enfant.
Parce qu'il voulait que tu les lises.
Tu comprends?
Tu aurais pu aller plus loin avec ces messages-là.
– Tout à fait, oui.
– Déjà, je trouve, c'est énorme
d'écrire à un enfant
dans cette zone
qui est sexuée.
Il te voyait déjà comme un être sexué
avec qui tu aurais peut-être pu aller plus loin.
Je veux dire, quand il écrit,
il y a une intention derrière ça.
– Oui, mais c'est ça qui est là, le danger.
Bien oui.
Que moi, je ne voyais pas à cet âge-là.
Mais quand, à un moment donné,
j'ai pris conscience du danger,
bien là, après ça,
est-ce que ces personnes-là sont dangereuses différemment?
Est-ce que ces personnes-là pourraient aller plus loin?
Est-ce que ces personnes-là pourraient aller plus loin? Est-ce que ces personnes-là
pourraient...
Tu sais, nous, des fois,
en tant que personnalité publique,
les gens, s'ils veulent nous rencontrer,
ils ont des manières de le faire.
Des fois, c'est annoncé, tu sais.
On va être à tel endroit,
peu importe. Fait que là, un moment donné,
j'ai commencé à avoir peur.
Parce que tu ne sais pas c'est qui,
mais ils peuvent être là.
Oui. Puis après ça, comment ça peut
se décliner?
C'est genre, il y a des gens
là-dedans qui, clairement, avaient des enjeux
de santé mentale.
Fait que là, après ça,
est-ce que cette personne-là pense
qu'il y a une relation?
Tu sais, il y avait un homme, il m'écrivait des lettres,
des lettres d'amour, mais lui, dans sa tête,
il s'imaginait qu'on était en relation.
J'étais la femme de sa vie.
On allait se marier, tout ça.
Tu ne sais pas, cette personne-là.
C'est une obsession.
Oui.
Est-ce qu'après ça,
elle peut venir te rencontrer
et devenir violent?
En tout cas.
Oui.
J'ai été chanceuse
tout compte fait parce que
il ne s'est jamais rien passé.
Est-ce que ça a changé la relation avec ton corps?
Oui.
Oui.
Parce que c'est ça.
Je ne voulais pas être sexualisée davantage.
Donc, je me cachais beaucoup.
Ça m'a pris du temps avant d'assumer mes formes.
Parce que tu savais que ça pouvait être l'objet de désirs.
Oui.
Qu'est-ce que ça a changé quand tu as enfin assumé tes formes?
J'ai repris du contrôle et du pouvoir.
Puis maintenant, je l'assume.
Des fois, mon intention de peut-être provoquer ça
chez certaines personnes.
Tu veux séduire.
Pas tout le monde, pas tout le temps.
Mais c'est possible.
Tu n'attends pas nécessairement d'être séduite
aussi par quelqu'un qui pourrait t'intéresser.
Tu sais que tu as
cette capacité-là de séduire.
Oui, mais ça, ça vient avec assumer son propre désir.
Maintenant,
quand je décide d'ass son propre désir. Fait que là, maintenant, quand je décide
d'assumer ce désir-là,
je comprends que ça peut être
un atout
de moi aussi vouloir provoquer
peut-être
ça chez quelqu'un.
Ça, c'est quelque chose
de beau,
mais ça m'a pris du temps.
Je ne suis pas encore...
Il faut encore que je travaille là-dessus.
Qu'est-ce qui te reste à franchir?
Plus de l'assumer.
J'ai encore...
J'ai encore quand même un malaise.
Certains diraient que je suis prude.
Mettons, au niveau de mon aisance
à parler de sexualité et de masexualité.
Est-ce que tu es d'accord avec eux?
Oui.
Certains, c'est toi aussi.
Oui, c'est moi aussi.
Est-ce qu'autour de ta table, quand tu étais petite,
est-ce que vous parliez de sexualité?
Pas vraiment, mais ce n'était pas un tabou non plus.
Et qu'est-ce qui te rend mal à l'aise?
C'est une bonne question. Je ne sais pas.
Parce que pourtant, je suis tellement...
Un livre ouvert.
Je suis un livre ouvert, oui, vraiment.
J'encourage les gens à s'assumer,
à libérer leurs paroles.
Mais c'est comme si...
Je pense que c'est comme pour moi-même.
C'est ancré profond, profond, profond dans moi,
ce malaise-là à être un objet de désir.
Oui, parce qu'on dirait que quand tu dis objet de désir,
c'est comme objet sexuel.
Il y a comme un...
On dirait qu'il y a comme uneir c'est comme objet sexuel on dirait qu'il y a comme
c'est comme quand t'étais petite
on t'a vu presque comme un objet sexuel
avec les commentaires que t'avais
alors que l'objet du désir
c'est quelque chose
de plus tendre
c'est sûr que ça a eu un impact sur toi
si tu me dis que tu vas en thérapie
je veux pas jouer à la psychologue
quand je veux pas tomber dans cette zone là mais c'est parce que c'est sûr que ça a eu un impact sur toi. Si tu me dis que tu vas en thérapie, je ne veux pas jouer à la psychologue, je m'énerve quand je ne veux pas tomber dans cette zone-là.
Mais c'est parce que c'est intéressant ce que tu dis.
Je pense que là, comme moi, par exemple,
je réfléchis beaucoup à ce que tu es en train de dire.
Je suis sûre qu'il y en a beaucoup qui nous écoutent.
Parce que c'est vrai qu'être un objet de désir,
tu ne veux pas l'être dans le regard de tout le monde.
Oui.
Et en même temps, tu'es dans un métier
où tu deviens
quand même, les gens vont
vouloir souvent être toi,
on se positionne,
on te voit,
t'as aussi des commentaires sur les réseaux sociaux,
juste par rapport à toi, mais il y a comme
quelque chose où tu donnes aussi
ton aspect physique.
Pour moi, être actrice, c'est quelque chose
où être acteur, parce que vous êtes en 3D
tout le temps. La manière que tu vas
t'habiller, tu peux avoir un personnage
hyper sexué,
mais en même temps, c'est confrontant, j'imagine,
pour même la personne
que t'es à jouer ce genre
de personnage-là. Est-ce que t'apprends
à travers ça?
Oui.
Mais c'est comme, c'est plus
facile à travers un personnage,
parce que c'est pas toi.
Mettons-moi sur un plateau de tournage,
je suis pas en train de penser au fait que
les gens
vont me voir moi.
Ils vont voir le personnage.
Ils vont voir le personnage.
Mais après ça, c'est certain que des fois,
tu as un petit deux minutes quand le film sort,
tu te vois à l'écran et tu te dis
« Oh, c'est moi! »
Même moi,
je ne réalise pas ça.
Souvent, après ça,
quand les gens
dans la vie de tous les jours
me font des commentaires,
« J'ai vu tel film, j'ai vu telle affaire. »
Des fois, j'ai un petit deux minutes de
« Ah, t'as vu ça. »
« OK, t'as vu ça aussi. »
Mais sur un plateau de tournage,
c'est une bonne chose.
Je ne pense pas à ça.
Est-ce que ça te permet de mettre ton anxiété sur pause?
Oui.
Oui.
Ça, c'est drôle parce que très souvent
quand j'ai parlé
de manière publique de mon anxiété
les gens sont étonnés
ok mais là les plateaux de tournage c'est tellement
des environnements anxiogènes
comment tu fais pour gérer ton anxiété
sur un plateau de tournage
je suis jamais
aussi relax dans la vie que sur un plateau de tournage
mais en même temps tout est encad que sur un plateau de tournage.
Mais en même temps, tout est encadré sur un plateau de tournage?
Oui, puis je me sens vraiment bien.
Je me sens vraiment à ma place.
Je me sens en sécurité.
Et je...
Tu connais.
Tu connais tes capacités. Tu as ton texte aussi.
Oui, puis c'est ça. J'arrive vraiment à sortir de ma tête et de mon corps,
de ne pas juste être en train de penser à ma vie, moi, Alice.
Je suis dans le personnage, je suis dans l'histoire,
je suis dans la connexion avec les autres acteurs.
Mon anxiété se passe très, très bien
sur les plateaux de tournage.
Donc, c'est ça.
C'est pour ça que des fois, j'ai des petits moments
quand après ça, c'est diffusé, que je fais comme...
Est-ce que tu as de la pudeur sur un plateau de tournage?
Non.
Dans la vie, est-ce que tu as de la pudeur?
Oui.
Oui. C'est drôle, est-ce que tu as de la pudeur? Oui. Oui.
C'est drôle, hein?
Oui, tu es la même...
C'est comme la même base.
C'est fascinant, ça.
Tu sais, quand on n'est pas du tout dans
ce métier-là, d'entendre ça.
Donc, il y a une zone
autre que celle que je vois devant moi.
Oui, oui. Qui est incapable.
Cette autre Alice-là, quand elle a un personnage,
elle va servir son personnage.
Tout à fait.
Oui, c'est la preuve que dans ma vraie vie,
il y a beaucoup de retenue, tu sais.
Oui.
Il y a beaucoup de retenue
et tu as quand même beaucoup parlé déjà
de ta relation avec ton corps aussi.
Donc, tu as cheminé aussi par rapport à cette retenue-là.
Ah oui, j'ai vraiment, j'ai vraiment,
vraiment cheminé.
Vraiment.
C'est ça, j'ai eu
l'opportunité de faire un balado
sur le thème de l'image corporelle.
C'est un balado
documentaire, donc c'est vraiment moi
qui ai comme parti en quête
pour comprendre
comment on fait pour avoir une image corporelle positive
et
pourquoi ça intéresse autant les gens
parler des corps des autres.
Puis ça, je sais qu'on en a parlé
ensemble.
Mais donc, ce processus-là,
ce balado-là, on l'a fait sur un an.
Et ça m'a vraiment permis de cheminer.
Ça a été comme un cadeau, faire ce projet-là,
parce que j'ai rencontré des spécialistes,
mais j'ai aussi parlé à du monde de mon quotidien.
J'ai eu des discussions avec mes amis là-dessus,
j'ai eu des discussions avec ma soeur,
avec des collègues de travail,
avec plein de gens avec qui je n'avais jamais parlé de ça.
Et vraiment de crever l'abcès, de libérer la parole,
puis de se dire, OK, on va en parler de nos corps. On va parler
de
comment on fait pour se regarder dans le
miroir, puis être
correct avec ce qu'on voit, puis
qu'est-ce que toi,
t'aimes de ton corps, puis qu'est-ce que t'aimes pas
de ton corps, puis on va en parler
librement, ouvertement, sans
tabou.
Ça m'a fait un lien immense.
Avant, j'étais tellement dans une mentalité
où je ne voulais pas en parler.
Justement, je suis allée sur le plateau de ton émission
et j'ai dit que ça ne devrait pas être un sujet de conversation, les corps.
C'est drôle parce que maintenant, je ne suis pas d'accord avec ça.
Je trouve qu'au contraire,
il y a une manière d'en parler dans l'ouverture,
dans la bienveillance,
mais ça ne devrait pas être un tabou.
On devrait être capable de...
Oui, parce qu'on ne devrait pas garder ça à l'intérieur,
ce malaise-là.
Exactement.
Tu sais, le corps, on l'habite,
mais on le projette aux autres.
Absolument.
Donc, d'en parler avec les autres aussi,
tu te rends compte souvent que ton corps
ne dérange vraiment personne.
Oui.
C'est ta relation intérieure que tu as avec ce corps-là,
avec ce que tu vois,
mais d'en parler, ça dédramatise.
Et on voit aussi qu'on a tous nos enjeux
avec nos corps.
On idéalise
quelqu'un. Quand on y parle, cette personne-là
a aussi un enjeu
qui peut être d'un autre ordre,
mais qui est un enjeu.
Donc, d'en parler,
c'est aimer son corps aussi
d'en parler. D'être capable d'en parler, c'est aimer son corps aussi, d'en parler.
D'être capable d'en parler,
c'est de le dénigrer.
Oui, l'honorer.
Tout à fait.
L'honorer.
Il y a des jours où ce n'est pas facile
d'honorer son corps.
Non, non, non.
Mais ça fait partie de...
Tu sais, moi, je vais t'avouer
qu'il y a quelques années,
je me disais, c'est de valeur
que mettons qu'à 50 ans,
on n'a pas le droit de changer de corps.
Tu sais que...
Il y a peut-être 50 ans avec le même,
on peut-tu retourner?
Mais non, ce corps-là,
ça nous rappelle qu'à quel point
il faut faire attention à ce corps-là
parce que c'est lui qui nous permet
de faire tout ce qu'on fait physiquement.
Je veux dire, c'est quelque chose d'important.
C'est beaucoup le corps.
Donc, d'être capable d'en parler.
Et chapeau pour tout ce que...
Tu sais que tu t'es commis aussi, Alice,
à travers ça. – Oui, oui, oui.
– Tu sais, quand tu l'as dit, t'es partie de toi.
– Oui, oui. – T'as cheminé
puis ta réflexion
a cheminé et n'était plus la même à la fin.
– Oui.
– Est-ce que les gens vont vers toi
pour parler de cette image corporelle-là?
– Oui, les gens m'en parlent beaucoup.
Est-ce que des fois, tu es tannée d'en parler?
Non, pas depuis que j'ai fait ce projet-là.
C'est quelque chose que j'évitais beaucoup avant.
Je ne voulais pas en parler.
J'ai refusé tellement d'entrevues sur le sujet.
Dans ma vie de tous les jours,
j'évitais vraiment ce sujet-là.
Puis maintenant, non.
Je trouve que c'est...
J'ai jamais regretté d'avoir une discussion
avec quelqu'un par rapport à l'image corporelle.
Ça a libéré quelque chose?
Tellement.
Tellement, vraiment.
Ça a vraiment été
une belle expérience.
Puis je suis très
fière d'avoir
eu ces discussions-là. Les amis avec qui j'ai parlé, Je suis très fière d'avoir eu
ces discussions-là.
Les amis
avec qui j'ai parlé dans le cadre de ce balado,
ça nous a rapprochés.
C'est quoi le titre de ce balado?
Miroir, miroir.
Miroir, miroir.
C'est disponible sur audio.
La plateforme de Radio-Canada.
Je pense que ça va intéresser des gens.
On le mettra aussi en référence.
Donc, miroir, miroir.
Ça dit tout, miroir, miroir.
La dernière question, Alice,
une question qui est douce.
Que penserait la petite Alice de toi maintenant?
Oh là là! À différents moments de ma vie,
je penserais différentes choses
de qui je suis aujourd'hui,
mais je pense que...
Je pense que
la petite Alice serait fière que j'assume Je pense que
la petite Alice serait fière
que j'assume
qu'on a toujours été.
Moi et la petite Alice.
C'est-à-dire que
tout ce qu'on a parlé aujourd'hui,
le fait que je suis quelqu'un
qui fonctionne bien avec les règles,
que j'aime ça l'ordre,
que je me suis sentie différente à cause de ça,
que j'ai peut-être été un peu isolée.
C'est quelque chose que je voulais changer de moi.
Le fait que j'étais anxieuse,
le fait que j'étais beaucoup dans ma tête,
que je n'arrivais pas, moi, à juste
avoir 15 ans
et être avec mes amis dans un party
et boire de la bière.
Être dans le moment présent et ne pas penser
au fait que j'avais des textes
à apprendre.
C'est illégal.
Tu avais une charge mentale.
J'ai toujours été comme ça. j'ai toujours été comme ça.
J'ai toujours été comme ça.
Puis, je voulais changer.
J'espérais un jour être capable de me libérer de ça.
Puis, maintenant, je pense que, bon,
je suis de plus en plus souple.
C'est-à-dire que je travaille beaucoup ma rigidité
mentale, mais
j'assume
aussi
que je suis comme ça.
Puis que c'est correct.
Il y a des gens qui sont pas
comme ça. Je serai jamais
la personne
super relax,
qui regarde pas
trois fois son trajet d'autobus pour être certain
qu'il manque pas son autobus.
Il y en a d'autres comme toi.
Oui, c'est ça.
Souvent, on va regarder les différents.
C'est toi, mais une fois
que tu le sais,
tu sais que des fois, si quelqu'un te dit que tu es peut-être un peu rigide,
oui, c'est vrai.
Ça vient avec. Mais il y a des qualités à ça en même temps-être un peu rigide, oui, c'est vrai. C'est ça. Ça vient avec.
Mais il y a des qualités à ça en même temps.
T'es jamais en retard, j'imagine.
Ah non, je suis déjà en retard.
Ok, fait que ton trajet d'autobus...
Oui, c'est pour ça que je le regarde trois fois.
Non, mais oui, c'est ça.
Je pense que maintenant, j'assume vraiment plus
que c'est correct
comment je suis. Puis que, c'est correct comment je suis.
Les traits de caractère
que j'avais à
4 ans, à 5 ans,
c'est parce qu'ils sont profonds
en moi et que ça ne changera pas.
C'est correct.
Ça fait qui je suis.
La petite penserait de toi
que...
Je suis fière
d'assumer
cette
Alice-là,
bonne élève,
qui
veut s'assurer que toute la classe
a remis son travail à temps
parce que s'il y a juste moi
qui l'a remis à temps, c'est une injustice.
C'est pas correct.
Merci beaucoup, Alice.
Merci tellement, Marc-Claude.
Quelle merveilleuse discussion.
Merci. Quelle maturité tu as.
C'est incroyable. C'est toujours
vraiment agréable de discuter avec toi.
Merci pour ton ouverture, puis ta
douceur.
Merci beaucoup. Merci.
Merci à tout le monde. On dirait que je suis comme un peu...
Je ne sais pas,
dans un autre état, tu as tellement dit de choses
qui portent à réflexion
de ton jeune âge.
Et j'aime mélanger les âges.
Soit aujourd'hui, tu nous apprends
beaucoup. Alors merci,
puis merci à tout le monde d'avoir été
avec nous aujourd'hui.
Cet épisode était présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau au Québec.
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