Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #69 Jean-François Mercier | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: August 26, 2024Dans ce soixante-neuvième épisode d’Ouvre ton jeu, Marie-Claude reçoit l’humoriste et auteur Jean-François Mercier. Il s’ouvre sur la différence entre son personnage de scène et lui, sur l...’impact qu’a eu sa participation à Sortez-moi d’ici dans sa vie, ainsi que sur les manques causés par l’absence de son père. L’humoriste parle aussi de sa relation avec les femmes et de sa grande sensibilité. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:34:50 - Cartes vertes 00:52:10 - Cartes jaunes 01:21:51 - Cartes rouges 01:36:27 - Cartes roses 01:50:13 - Carte mauve ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Ouvre ton jeu sera présenté sur scène cet automne: le 20 octobre au Club Dix30 avec Chantal Lacroix et le 27 octobre à la Salle Albert-Rousseau avec P-A Méthot. Rendez-vous au ouvretonjeusurscene.ca pour réserver vos places. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre.... Visitez mon site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15. Grâce à Éros et compagnie et notre niveau rose, obtenez 15% avec le code rose15 au erosetcompagnie.com
Transcript
Discussion (0)
Salut tout le monde, très heureuse de vous retrouver à Ouvre ton jeu.
Aujourd'hui, l'invité, c'est un gars sensible, mais en même temps, on dirait qu'il fait tout pour pas trop qu'on le devine.
C'est Jean-François Mercier.
Puis, dans cet épisode-là, il nous parle de tout ce que ça lui a apporté dans sa vie, de participer à Sortez-moi d'ici. C'est fou comment une forme de télé-réalité
peut aussi avoir un impact
de façon permanente
sur la vie de quelqu'un.
Vous allez sûrement adorer ce qu'il dit
par rapport à cette émission-là,
mais c'est très profond. On parle
de son père qui a très peu
connu. On parle
beaucoup de la vie intime,
de la communication dans cette sphère-là de la vie.
Écoutez, on parle du doute, on parle d'un paquet de choses.
Je suis très, très contente qu'il m'ait fait confiance,
qu'il ait accepté de répondre avec autant d'authenticité
à chacune des questions.
Je veux vous parler évidemment de mes partenaires parce qu'ils ont des cadeaux
pour vous. Mon partenaire de
cœur, Karine Jonca
Cosmétiques,
vous offre 15% de rabais
si vous vous rendez sur son site
internet et le code promo
que vous devez rentrer,
c'est ouvretongeux15.
Pour notre partenaire du
niveau rose, le niveau héros d'ailleurs, vous allez
voir, on en parle longtemps dans
ce podcast-là.
On décortique une question
vraiment dans tous ses
aspects. Et Eros
et compagnie vous offrent aussi 15%
de rabais et le code promo
est rose
15. Je veux
vous parler de mes causeries
parce qu'on vous parle souvent du
Marie-Claude, c'est une plateforme payante.
On peut s'abonner de façon
annuelle ou de façon mensuelle.
Pour ça, on se rend sur le marie-claude.com,
mon site web, et vous avez
toute l'information si ça vous tente
de faire partie de cette grande
communauté qu'est le Marie-Claude.
Et deux fois par mois, je fais
des causeries. Et les causeries,
c'est que je suis chez moi, je me branche,
tous les membres qui peuvent se
brancher, on est quand même des fois
quelques centaines de personnes branchées
au même moment, c'est un soir de semaine
entre 19h et 20h, ça ne dure
jamais plus d'une heure. Je fais des
ouvre-ton-jeu que j'appelle
en speed dating, où les gens lèvent la main,
ils ont cinq minutes pour répondre à une question.
Je reçois aussi des
invités, soit pour venir parler
de leur expérience, par exemple, à Ouvre ton jeu,
ou encore, ça pourrait même être
un auteur que je reçois dans le club de lecture,
ou encore, il y a des ateliers
spécifiques que je fais
et les spécialistes
viennent répondre à vos questions,
en fait, à ceux et celles qui participent
à la causerie. Alors, si ça vous
tente de faire partie de cette grande communauté-là,
je vous invite
à nous joindre au Marie-Club.
Alors, sur ce, il est maintenant
le temps de laisser
la parole à Ouvre ton jeu
avec Jean-François Mercier.
Ma mère, c'est beaucoup...
C'est beaucoup de données.
Et elle a travaillé,
elle croyait beaucoup à l'éducation.
C'était quelque chose
qui était extrêmement valorisé.
Je crois que j'ai appris à apprendre
grâce à ma mère.
C'est ma mère qui valorisait ça.
Je savais que je faisais plaisir quand j'apprenais.
Je pense que c'est le plus grand lègue qu'elle m'a laissé, l'amour d'apprendre.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
est disponible partout en magasin
et sur rendolf.ca.
J'ai devant moi un gars que je trouve très sensible,
même s'il ne dégage pas ça à première vue.
C'est un humoriste.
C'est quelqu'un aussi qui est étudié en actuariat.
Donc déjà, on a hâte de savoir
c'est qui ce personnage-là
à l'intérieur, parce qu'aujourd'hui,
on a envie de le découvrir davantage.
Je parle de Jean-François Mercier. Bienvenue, Jean-François.
– Merci Marie-Claude.
– Jean-François, avant que je te rencontre
en vrai,
quand je te voyais sur les scènes, quand je te voyais en entrevue,
je trouvais que t'étais quelqu'un
qui pouvait, je veux pas dire faire
peur, mais indisposer.
Oui, absolument. T'avais quelque chose de très
provoquant. Absolument.
Puis moi, ça venait me chercher, puis tu me faisais réagir
du fond de mon divan, beaucoup.
Puis quand je t'ai rencontré,
j'ai jamais pensé
à ça. J'ai jamais repensé
que tu m'avais provoqué déjà.
On dirait que j'ai compris
qui tu étais,
que tu provoquais, mais il y avait aussi
le pan... Tu es un grand sensible
aussi. – Oui, je suis quelqu'un qui doute énormément
aussi.
Je pense que ça vient avec la
sensibilité. Je suis quelqu'un qui se remet
beaucoup en question, même si ce n'est pas ça que avec la sensibilité. Je suis quelqu'un qui se remet beaucoup en question,
même si ce n'est pas ça que je fronte sur scène.
Mon personnage de scène, c'est un peu moi,
mais c'est un personnage.
Donc, c'est des parties amplifiées de qui je suis.
Est-ce que c'est ce que tu aurais voulu être, ton personnage,
cette confiance-là qu'il a?
Ah, Irène, c'est intéressant comme question.
Bien, non, parce que probablement que dans la réalité,
j'aurais fini en prison si j'étais exactement comme mon personnage.
Mais effectivement, je le jalouse d'une certaine façon.
Il est beaucoup plus éloquent que je peux l'être. Moi,
je suis levé à 5 heures du matin,
je marche mes chiens, c'est pas mal ça le gros highlight
de ma journée.
J'ai une vie assez
plate. D'ailleurs, ma blonde, elle me trouve
vraiment pépère.
Ça ne brasse pas bien gros.
Je jalouse
l'éloquence
de mon personnage
de scène
mais je suis quand même content d'être moi-même
parce que je pourrais traverser
je pourrais le devenir si je voulais
parce qu'en plus il y a une grosse pression
quand tu fais de l'humour il y a une grosse pression
pour que tu deviennes ton personnage
les gens voudraient que tu sois ton personnage
quand ils te croisent
quand tu ne l'es pas, à quelque part,
ils sont déçus.
Comment ils t'ont le manifeste?
Regarde, mettons, au restaurant, est-ce que tout est à votre goût?
Ah oui, c'était vraiment excellent.
Il filait pas.
Par contre,
c'est dégueulasse,
c'est pas mangeable. Ton petit boutonneux dans la cuisine
disait que je vais aller saquer la tête dans la friteuse,
on va y régler son problème d'acné.
Ah mon Dieu, M. Mercier,
iriez-vous y dire ça? Ça va tellement
lui faire plaisir.
À quelque part...
T'es comme coincé avec ton personnage.
Oui, oui. Ça, par exemple, c'est vrai qu'on est un peu
prisonniers de notre personnage parce que
les gens s'attendent.
Ça, c'est fou aussi. La pression,
t'en ressens parce que t'as de la rétroaction positive
quand tu fais des affaires qui se font pas
et le monde sont déçus
quand tu fais des affaires qui se font.
Moi, quand j'arrive sur la scène, mettons, d'un gala,
je sens qu'il y a une espèce
d'effervescence, que les gens font
« Ah! Ah! C'est-tu nous autres
qui va être là quand il va finalement se faire canceller?
C'est-tu... Il va-tu l'échapper?
Qu'est-ce qu'il va dire? On ne sait pas ce qui va se passer. »
Fait qu'il faut qu'il se passe de quoi,
sinon les gens, ils sont déçus.
Fait que, tu sais, il faut que tu dépasses
certaines limites. Puis, tu sais,
artistiquement, je trouve ça plus
intéressant d'être provoquant,
même si ça sort les gens de leur confort.
Mais je trouve qu'il y a de quoi
d'intéressant à sortir les gens de leur confort mais je trouve qu'il y a de quoi d'intéressant
sortir les gens de leur confort
puis je disais
une boutade à un moment donné
il y a du monde qui sont choqués à cause de ce que j'ai dit
mais en fait ils devraient être contents
c'est à cause de moi que leur vie fait un sens
parce que sinon
si t'as rien à te révolter contre
ta vie fait aucun sens
une chance que je suis allé pour y dire remercier pour le remettre à sa place parce que c'est t'as rien à te révolter contre, ta vie fait aucun sens. Une chance que je suis allé pour y dire,
remercier pour le remettre à sa place,
parce que c'est pas tout le monde non plus que...
C'est Coluche, je pense, qui disait
le sens de l'humour a été réparti de manière extraordinaire.
Chacun est satisfait de sa part.
C'est vrai.
Mais en même temps, t'as un personnage
qui a une grande confiance.
Le personnage, oui.
Quand t'arri arrives sur la scène,
je pense aussi
que la proposition,
c'est que tu ne viens pas réfléchir avec le monde.
Tu te positionnes en détenteur
de la vérité. Et ce qui va faire rire le monde,
c'est que cette vérité-là, elle soit absurde
ou soit que tu vas dire quelque chose
qui ne se dit pas, mais que le monde
au fin fond d'eux autres sont d'accord.
Est-ce que tu étais jeune quand tu t'es rendu
compte que t'étais capable de faire ça
et que t'aimais faire ça aussi?
Provoquer?
Faire rire?
Dans l'humour,
c'est toujours
deux choses. C'est soit
la victimisation ou la surprise
qui fait rire.
Ou une combinaison des deux.
Il y a toujours une victime, tu sais, mettons les jokes de
Newfie, la victime
c'est Newfie. Il y a une victime
ou tu prends les gens par surprise, ça attendait pas
à ça. C'est deux choses
qui font rire. Tu sais, quand il y a de la
provocation, il y a une victime et
je trouve ça intéressant que
la victime, ça soit
la personne qui t'écoute.
Je trouve que c'est comme prendre
les gens au piège
d'une certaine façon. – Ils font partie du spectacle
encore plus. – Exactement. – C'est ton personnage
principal, il est devant toi.
– Exactement. Puis ça fait aussi
que, tu sais,
des fois, tu vas voir un spectacle, tu ris,
mais vraiment, du début jusqu'à la fin,
tu ressors, puis tu fais « Ah, j'ai vraiment passé une belle soirée. »
Puis tu fais « Qu'est-ce que t'as aimé? »
Puis tu te souviens d'absolument rien.
Tandis que quand t'as été provoqué, tu t'en souviens.
C'est une émotion qui était négative, mais tu t'en souviens.
Tu fais « Ça, j'ai pas aimé ça. »
Puis souvent, tu vas en reparler dans le char.
Puis honnêtement, on a des vies mouvementées
et je ne m'exclus pas de ça. Je ne me positionne
pas meilleur que les autres, mais on n'a pas
le temps de penser.
C'est comme à peu près.
Moi, je dis toujours,
les spectacles d'humour,
c'est la seule place où tes valeurs
sont confrontées.
Partout ailleurs dans le monde,
les algorithmes vont
s'arranger pour que tu rencontres des gens
qui pensent comme toi.
C'est une chambre d'écho.
Ce que tu
écris, on te le retourne.
Fait que toi, t'es jamais confronté dans
rien, rien, rien. La seule place
où t'es confronté, c'est quand tu t'en vas voir un spectacle
d'humour, que t'es outré
pis qu'il y a des gens à côté de toi qui rient aux éclats.
C'est vrai.
C'est la seule, seule place.
C'est vrai. Oui, puis des fois,
même toi, comme
spectateur, comme spectatrice,
tu ris aux éclats et tu te dis, mais j'ai-tu vraiment
ri de ça? Mais ça, Pam, c'est
le propre de l'humour.
C'est un peu la convention.
On est des bonnes personnes. Dans la vie, on agit comme des bonnes personnes. On s'en va voir un spectacle d'humour. C'est un peu la convention. On est des bonnes personnes.
Dans la vie, on agit comme des bonnes personnes.
On s'en va voir un spectacle d'humour.
On met ça de côté.
On rit. C'est un catharsis.
Puis quand on sort du spectacle,
on redevient des bonnes personnes.
On s'est vidé de notre méchant.
Parce que c'est frustrant d'être une bonne personne.
C'est frustrant de faire la bonne chose.
C'est frustrant de ne pas avoir de reconnaissance.
Ce n'est pas parce que quelqu'un est agréable
et qui est gentil qu'il ne vit pas de frustration.
C'est même le contraire. Il va en vivre plus
parce que vu qu'il est agréable et gentil,
il n'est pas capable de dire non.
Il se fait imposer un paquet de choses et il vient frustré.
Pourquoi je m'en vais-tu aider tout le monde à déménager?
Quand je déménage, il n'y a pas personne qui vient m'aider.
C'est ça, c'est parce que tu es fin.
Tout le monde en profite.
Es-tu comme ça?
On t'appelle-tu pour déménager?
Moi, je suis capable de dire non.
Moi, j'aurais passé un test de personnalité
pour ceux qui suivent la psychologie.
C'est le Big Five.
C'est un test qui est reconnu en psychologie.
J'étais bien surpris de voir que j'étais quelqu'un
d'excessivement désagréable.
Et moi, j'ai toujours pensé que j'étais quelqu'un d'agréable
parce que j'ai des bonnes relations
avec tout le monde. Après ça, j'y repensais et je me disais
« Ah non, c'est vrai,
je suis extrêmement désagréable, c'est juste que je suis
drôle comme un singe, je fais que les affaires passent. »
– T'as l'agréabilité, t'as pas pensé ça.
– Non, non, non.
Je suis capable de dire non, je suis capable de...
Tu sais, les gens, souvent, ils vont
m'arriver, là, tu sais, avec
des affaires, on va faire ça, ou regarde,
ça, c'est l'affaire qui arrive tout le temps,
puis, tu sais, je pense dans notre milieu,
particulièrement, c'est
tu t'entends sur un contrat,
on s'entend, ça, c'est ma part
du contrat, ça, c'est la tienne, et les gens viennent
changer le contrat,
mais toi, tu devrais pas changer la tienne. Eh boy! Puis là, tu fais... Tu marques tellement quelque chose quand c'est la tienne, et les gens viennent changer le contrat. Mais toi, tu ne devrais pas changer la tienne.
Et boy!
Tu marques tellement quelque chose dans ce livre.
C'est ça!
Moi, je passe pour un fou
dans ce milieu-là, parce que c'est un milieu
où il y a beaucoup de séduction,
puis tu fais, ils ne me rappelleront pas si je ne suis pas fin.
Mais pas moi. Moi, je fais,
OK, il n'y a pas de trouble, moi je vais
débarquer du projet. Bien ben là on t'a annoncé
pis tout, tu ne peux pas nous faire ça
c'est pas moi qui viens de changer le contrat
c'est toi, t'as le droit de réagir
c'est pas ça qu'on s'est
entendu au départ, il n'y a pas de problème
je ne le fais juste plus, ben là on t'a annoncé
on a mis ta photo pis tout, le monde pense
que tu vas être là, ouais
donc on revient-tu au contrat ou on le laisse
tomber, c'est toi qui décide. »
Puis, tu sais, quand le monde,
le monde se choque, là,
bien, je lui réponds. « Moi aussi, je monte, là. »
Je fais « Bien non. »
« C'est pas de me faire passer pour le méchant. »
Moi, j'étais mon bout. Puis je suis très, très cassant.
Moi, aussitôt que ça ne fait pas mon affaire,
je fais « OK, si c'est
comme ça maintenant, bien, moi, je ne suis pas obligé
d'être là. » – Parce qu'il y a une injustice dans ce que tu dis aussi.
Tu réagis à l'injustice.
C'est-à-dire que s'il change de quoi,
tu n'as pas le droit de changer quelque chose.
Bien, c'est ça.
Ce n'est pas juste.
On s'entend pourquoi.
On fait des contrats pourquoi.
Tu sais, un contrat, là,
c'est juste quand ça va mal que tu le sors.
Parce que quand ça va bien,
il reste dans le tiroir, le contrat.
C'est vrai.
Il faut penser que quand ça va mal, tu n' le tiroir le contrat. C'est vrai. Fait qu'il faut penser que quand ça va mal, là, t'as plus envie de parler
à l'autre. Fait qu'il faut que ça soit réglé avant.
Un contrat de mariage, là,
c'est...
Tu t'admets que peut-être qu'à un moment
donné, ça va aller mal, puis qu'on va avoir besoin
d'une convention qu'on a signée avant.
C'est...
Fait que quand t'acceptes de te marier, c'est comme
si tu disais, ah, on a des bonnes chances que ça foire cette affaire-là. »
C'est une autre perception du contrat de mariage,
mais qui est vraie quand même.
Oui, c'est ça.
Quand même, on se protège de ce qu'on va devenir.
Tu vois, je pense que ça,
c'est un de mes côtés provoquants
de voir les choses comme ça,
parce qu'il y a des gens que ça vient les heurter,
il y a des gens qui font, ben voyons donc, il est ben con,
il est ben cave, pis tout, pis tout le monde
fait, ben, il a un peu raison quand même,
ben, non, moi c'est pour la vie,
pis je vais faire ce qu'il faut pour que mon mariage
marche, pis tout, ouais, mais si ton chum,
lui, il fait pas ce qu'il faut,
ça marchera pas, tu sais,
il y a deux volontés, là, là-dedans, un couple, là, tu sais fait pas ce qu'il faut, ça ne marchera pas. Il y a deux volontés là-dedans,
un couple.
C'est ça.
Déjà, tu es en train de
provoquer.
Oui, mais ça, c'est plus fort que moi.
Ce n'est pas un choix que j'ai fait.
Oui, mais c'est parce que c'est
ta façon de voir les choses
qui est vraie en même temps.
Il y a aussi, Marie-Claude,
on a le casting qu'on a.
Moi, tu sais, quand
je suis arrivé dans le milieu
de l'humour, j'étais auteur,
puis là, ça allait bien, mais quand j'ai voulu faire du spectacle,
tu fais, avec cette face-là,
tu fais, hey,
le gros qui a de l'air bête avec la barbe,
on va acheter des billets pour son spectacle,
on va certainement passer une excellente soirée.
Ça ne marche pas de même.
Il faut que tu ailles quelque chose qui les attire.
J'ai pris une place qui était libre, parce que je ne pouvais pas
prendre la place de Louis-José Hood,
il l'occupait très bien.
J'ai pris une place qui était libre,
mais elle n'était pas libre pour rien, c'est parce qu'elle était extrêmement
inconfortable.
J'ai été un peu aussi,
je ne peux pas dire que je le regrette, le show
du Gros Cave, parce que
je n'aurais pas de carrière si ce n'était pas
du Gros Cave,
mais c'est sûr que
25 ans
passés plus tard,
le Gros Cave,
à un moment donné, tu fais « Ouais, c'est beau,
reviens-en. » Mais le monde, ils ne décrocheront jamais. C'est comme ça qu'ils t' fais, ouais, c'est beau, reviens-en.
Mais le monde ne décrocheront jamais.
C'est comme ça
qu'ils t'ont connu
et c'est comme ça
qu'ils veulent que tu sois.
Fait que,
c'est ça qu'ils veulent que...
Fait que,
tu sais,
je me retrouve un peu
comme le chanteur
qui fait,
ouais,
je sais que vous attendez
que je vais chanter
mon plus grand succès
à la fin,
mais moi,
je suis tanné de la chanson.
– Ça serait quoi ton personnage maintenant
si tu avais à recommencer ou à rechoisir?
Bien, c'est pas mal ce que je fais.
C'est drôle parce qu'à chaque fois que je vais faire,
comme là, je fais ton podcast,
puis je sais qu'il y a des gens qui vont me dire,
« Hey, je t'ai entendu au podcast de Marie-Claude,
j'ai découvert un Jean-François Mercier
que je connaissais pas, pis tout, pis tout fait...
Ben, ça fait 25 ans que j'en fais des entrevues
de même, pis le monde me dit tout le temps ça,
fait que, tu sais, ils me découvriront jamais,
là, tu sais, c'est... Ils reviennent
toujours à... Pis, je...
Le personnage, je peux pas dire que
je suis pas comme ça, tu sais, Louis-Mauricet,
c'est ça qu'il disait, tu sais, Mercier, son personnage,
c'est pas lui, mais hey, c'est lui,
tu sais, c'est... Fait que... C'est une partie de moi, ouais. Ben, c'est pas lui, mais hey, c'est lui. Fait que
c'est une partie de moi.
– Mais c'est une partie de toi que tu te permets d'être aussi.
– Sur scène. – Sur scène, c'est ça?
T'exultes quelque chose?
Probablement que tu ferais autre chose,
peut-être que tu l'exulterais différemment.
– C'est intéressant aussi de faire...
On embarque sur quelque chose, mais regarde,
je pars dans tu sais
on a tout une partie sombre
puis souvent on est
honteux de ça
mais on l'explore pas, on se la coupe
on fait non non je suis pas comme ça
mais
si tu l'explores pas
puis si tu apprends pas à la connaître
tu peux pas la contrôler cette partie là
la canaliser, oui.
La preuve que tout le monde a une partie sombre,
durant la Deuxième Guerre mondiale,
les nazis qui faisaient des exécutions
et des concours de photographie d'exécution,
c'était du monde ordinaire.
Il y avait tout le monstre à l'intérieur d'eux autres.
Mais dans le contexte, c'était correct de le libérer.
C'est une question quand même intéressante
à se poser. Comment ça se fait
qu'autant de gens ordinaires étaient
tous des monstres?
Je ne pense pas
que ça avait posé
la question au peuple allemand.
Est-ce que c'est une bonne chose
d'exterminer un autre peuple qui dirait
oui, c'est une très bonne
avenue pour régler nos problèmes?
Je ne pense pas que la plupart des gens pensent ça.
C'est que dans ce cas-là,
dans cette mise en contexte-là,
la porte était ouverte à ça.
Le contexte était accepté.
C'est-à-dire que c'était accepté de le faire.
Ils font des mises en scène
de psychologie.
Les gens font, non, mais
donne-y le gros choc qui peut le tuer.
Puis les gens, vu qu'ils sont libérés
de leurs responsabilités, qu'ils se font donner un ordre,
ils le faisaient.
Tu sais, c'est des expériences
qui ont été faites, puis
évidemment, ils tuaient pas la personne pour de vrai,
parce que c'était une mise en scène,
mais quand même, ils faisaient, oui,
la marque l'étale,
puis il y en a beaucoup qui le faisaient.
On pourrait se poser la question,
pourquoi des gens ordinaires
ont ce monstre-là,
et ce n'est pas, ah, c'est des monstres,
et ils ne sont pas comme nous autres.
Non, non, non, ils sont pareils comme nous autres.
C'est qu'ils l'ont fait dans un cadre qui leur permettait.
Oui, le cadre même les forçait.
Le cadre les récompensait
de commettre la mauvaise action,
même s'ils savent très bien que c'est une mauvaise action.
Des fois,
je pense, même
Marie-Claude Barrette, ça doit y arriver,
des fois, tu fais des choses
et après ça, tu y repenses et tu fais
« Ah!
C'était pas ma meilleure. Tu sais, c'est...
Mais c'est ça.
Tu sais, il y a un paquet d'affaires.
Mettons que tu vois quelqu'un tomber
en bessique sur l'asphalte,
puis tu es en char, puis tu es en retard
parce que tu t'en vas faire un podcast,
puis tu fais...
Ouais!
Arrête-toi!
Tu dois prendre le temps de m'arrêter
pour savoir s'il était correct.
Au moins, appeler
la police ou le 911,
même si je suis en retard.
Des fois, je ne fais rien,
ce n'était pas ma meilleure.
Ça n'a pas comme suivi tes valeurs.
Ordinairement, tu serais arrêté, mais
il y a quelque chose d'autre, il y a quelque chose
qui t'attend. Mais quand tu parles
de l'époque nazie, qui est une époque
terrible, mais c'est sûr que
toutes les études qui ont été faites
après ça,
c'était la force du groupe
aussi de voir.
C'est que ça augmente l'acceptabilité,
je ne sais pas si ça se dit, mais l'acceptation.
C'est que ça repousse
tes propres barrières plus loin.
Oui, mais tu sais, il y a aussi,
on est des animaux,
puis souvent, tu te retrouves à être
dans le groupe qui lance des roches, parce que tu fais
« Bien, OK, je ne traite
pas à lancer des roches, mais au moins,
ce n'est pas moi qui les reçois. Pendant que j'en lance,
je suis avec la gang qui est, tu sais,
tu es au mieux d'être
avec la gang qui ont des armes
qu'avec la gang qui ont raison, tu sais.
Parce que la gang qui ont des armes finissent toujours par la gang qui ont raison. Parce que la gang qui ont des armes
finissent toujours par avoir raison.
Ces situations-là, c'est difficile
de prévoir comment chacun va réagir
tant que tu n'es pas dans la situation.
Ça, écoute, le monde
des fois est sûr de ça.
Moi, à l'époque des nazis, j'aurais été
de ceux qui auraient caché des juifs.
Tu te fais, bien non.
Faites comme tout le monde, voyons.
Bien, c'est difficile, c'est ça, parce que...
Bien, t'es pas meilleur que les autres.
Voyons, c'est des exceptions qui ont fait ça,
qui ont risqué leur vie.
Puis c'est vraiment des exceptions.
Bien oui, parce que si ces gens-là revenaient
puis observaient avec le recul,
ça serait pas la même chose.
C'est comme le monde, tu sais,
comme moi qui écoute des combats ultimes,
puis il fait « Ah! Moi, j'aurais donné un kick dans la tête,
puis j'aurais fait un Superman punch,
puis tout, en mangeant mes ailes de poulet dans mon sofa. »
Jean-François, ça dirait d'autres choses, ça, maintenant.
Est-ce que t'es prêt à ouvrir ton jeu?
Absolument.
Est-ce que tu sais c'est quoi, ouvre ton jeu?
Non.
Bien, je vais te l'apprendre.
Donc, c'est pas du tarot, même? Non. Je vais te l'apprendre. Donc,
c'est pas du tarot, même si ça ressemble à des cartes des tarots. Il y a beaucoup de cartes, mais tu
répondras pas à tant de questions parce que tu vas
les piger. Donc, il y a
des questions vertes qui sont des questions générales.
Les questions jaunes sont
un peu plus personnelles. Les questions rouges, ce sont
des questions personnelles.
Les questions roses, le niveau héros,
ce sont des questions
qui parlent de
sexualité, de sensualité,
de plaisir,
mais tu as le choix. Donc, tu as besoin de répondre à tout ça,
évidemment. Ça, c'est une question que je m'agarde
toujours pour la fin. Est-ce un joker? Donc,
à tout moment, quand je te pose des sous-questions,
tu peux dire, on passe à l'autre.
Tu as le droit de l'utiliser.
Bon, les gens l'utilisent.
À date, ceux qui l'ont utilisé, c'est une fois
Donc si tu veux l'utiliser, c'est comme tu veux
C'est rare, mais ça arrive
Donc les questions vertes, tu peux les brasser
Tu peux les brasser directement sur la table
Elles sont quand même assez grosses
Tu vas m'en donner cinq
Je vais te les lire une fois que tu vas me les avoir données
Tu vas en choisir une
Et je vais en choisir une après
Un, deux, trois, quatre, cinq.
Voilà.
T'as-tu déjà fait tirer au tarot, Jean-François?
Oui, mais je ne crois pas à ça.
OK.
Je me suis fait tirer au tarot, mais j'écoutais plus ou moins.
Oui.
OK.
Tu n'as pas retenu ce qu'on t'a dit ou tu ne t'es pas dit,
j'espère que ça va arriver.
À un moment donné, j'avais été dans un party et justement, il y avait une voyante qui était là et qui avait dit à ma blonde de l'époque qu'elle allait avoir de la mortalité dans sa famille.
Puis là, mon autre était tout à l'envers. Elle allait avoir des dégâts d'eau. En tout cas, il n'y a rien qu'elle n'a pas dit. Elle est ressortie de là, elle a passé une journée de marbre. Elle lui a même donné
dans les prochains six mois.
Il n'y a rien eu de ça.
J'étais là.
Dans un party.
Oui, c'est ça.
Même là, si tu vois...
Tout le monde a son opinion.
Il y en a des fois qui vont venir ici
et c'est bien important pour eux
d'aller consulter la même personne
et d'avoir l'impression que ça...
Tout le monde a son interprétation.
Moi, je suis de chum avec Marcel Leboeuf.
Marcel, c'est fascinant
parce qu'il y a un paquet d'histoires
de synchronicité
qui sont...
que tu ne peux pas expliquer.
J'avoue que ça commence à être des grosses coïncidences. Tu ne peux pas expliquer ça Tu fais, bon, j'avoue que ça commence à être des grosses
coïncidences. Tu ne peux pas expliquer ça par le hasard.
C'est comme trop fort,
puis il y en a vraiment beaucoup.
Tu sais, Marcel, moi, il me faisait capoter.
À un moment donné, il cherchait des...
l'impôt, il demandait des papiers, puis
il ne les trouvait plus, puis tout. À un moment donné,
il fait, ah, Jean-François, il faut que je prenne
cet appel-là, c'est super important.
Puis il prend, puis il fait « Oui, OK.
Ah, OK, super, ça fait que c'est réglé, mon problème
d'impôt. » Puis il fait « Excuse-moi, c'était ma
voyante. » Puis je suis là « OK,
toi, tu penses que ton problème d'impôt est réglé
parce que tu as choisi ta voyante? » Il dit « Oui, oui. »
Elle m'a dit qu'on allait retrouver les boîtes, que ça ne sera pas un problème.
Bien, il a retrouvé les boîtes.
En tout cas, mais ça, c'est pas dans ses grosses...
Mais c'était à l'assurance.
Mais lui, pour lui, ses affaires étaient réglées.
Moi, j'étais là, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe.
T'sais, t'as rien de réglé, là.
Moi, je pensais qu'il parlait avec un comptable ou quelque chose.
Non, non, non, non.
Mais t'sais, il raconte des histoires.
T'sais, à un moment donné...
Je t'en raconte une vite, vite.
Oui, oui, vas-y.
Je te la raconte vite, vite.
Mais sa mère venait de mourir.
Puis il dit,
quand elle était sur son lit de mort,
elle m'a dit
des choses avant de mourir.
Puis elle a fait devenir ses enfants.
Puis elle les a dit. Chacun
avait la peine de le mettre
à ne pas déranger.
Vous faites du montage là-dedans?
Non.
Non?
Attends, je vais fermer le sol. Fait que... Vous faites du montage là-dedans? Non. Non? Ah, attendez.
Je vais fermer ça.
Fait que... On aurait pu répondre à la plainte connue.
C'était peut-être la voyante, justement.
Oui, c'est ça que je fais.
Mais elle avait dit sur son lit de mort,
ses dernières paroles et tout.
Ça avait été quand même un texte.
Et il y a une voyante qui l'avait appelée et qui avait dit sur son lit de mort, ses dernières paroles, puis tout. Puis tu sais, ça avait été quand même un texte. Et il y a une voyante qui l'avait appelée, puis
qui avait dit, « Hé, c'est ça, j'ai parlé avec
votre mère hier. » Elle fait, « Ah, c'est pas drôle, madame.
Ma mère est morte.
La semaine passée. » Elle dit, « Oui, oui. Ah oui, je sais.
Moi, je parle aux morts. Elle était avec moi, justement. »
Puis elle lui a dit
tout ce que sa mère lui a dit.
Et il n'y avait pas de témoin. Il était tout seul avec sa mère.
Il a répété tout ce qu'elle a dit,
puis elle voulait rajouter ça, puis rajouter ça aussi.
Elle a fait juste dire qu'elle est super bien,
puis qu'elle était avec Neige,
Neige qui était le petit chien qui était mort.
Puis là, elle a fait, elle était avec Neige,
puis tout, fait, tu sais, tu fais, ouais, ça, c'est,
tu sais, mettons que quelqu'un qui tire dans le vide, là,
ça, ça s'explique pas, tu sais.
Fait que, tu fais ça, je suis pas capable de répondre à ça moi et Marcel
je suis beaucoup plus sceptique que lui
mais c'est quand même
le fun
qu'on peut être amis
même si on pense pas pareil sur ces choses-là
juste parce qu'on se respecte
en même temps
il dit des choses c'est dur de les choses-là, juste parce qu'on se respecte. Par même temps,
il dit des choses, c'est dur de...
T'as rien à répondre à ça.
T'as rien à répondre.
Ça, c'est une histoire, mais il t'en raconte plein quand tu pars.
Tu peux pas être pour ou tu peux pas être contre.
Non, non, non. Dans le sens que, regarde, c'est ça.
Tu sais, des fois, il y a des croyances, il y a des affaires qui arrivent.
Ça te fait du bien.
Pourquoi tout le temps trouver, est-ce que
rationnellement, c'est bon,
c'est mauvais? Tu sais, c'est quand même pas,
on n'est pas en train de construire un avion qui pourrait mettre la vie
en danger, là. Tu sais,
ces croyances-là font tellement du bien à
plusieurs personnes. – Absolument. – De croire, par exemple,
qu'il y a une vie après. Puis d'avoir comme des
preuves. Puis après ça, tu sais, t'as pas envie
de t'obstiner. Regarde, c'est ça. Tu le prends,
tu le prends pas. Puis là, il y a comme
un constat que t'es obligé de faire, de dire, bien là, c'est quand même surprenant. – Tu sais, c'est ça. Tu le prends, tu le prends pas. Mais il y a comme un constat que t'es obligé de faire,
c'est quand même surprenant.
C'est une réflexion qu'on peut se faire,
mais moi, je suis athée. Mais quand t'es
athée, il faut que tu regardes,
tu prennes tes responsabilités,
tu regardes la réalité en face.
S'il n'y a pas de finalité à ta vie,
s'il n'y a pas de vie après la mort,
ta vie ne vaut pas plus que ça d'une fourmi.
S'il n'y a pas de vie après la mort, ta vie ne vaut pas plus que celle d'une fourmi. S'il n'y a rien après,
c'est sûr,
ça se peut que tu files moins bien
dans tes journées
si tu envisages ça comme ça.
Oui, il y a comme une absurdité à vivre.
Accepter ça,
c'est comme accepter un mal de vie.
Mais c'est aussi,
ça peut aussi être donner un sens
à chaque jour. Parce que
si t'as rien après,
ce que t'as, c'est là, là.
Moi, à un moment donné, je pensais que j'avais
un cancer du cerveau, puis finalement, j'étais passé
en IRM, puis j'avais absolument rien.
Puis j'étais content, quand mêmeM et je n'avais absolument rien. J'étais content quand même.
Mais tu as quand même cru.
Oui, mais honnêtement, moi,
j'étais sûr.
Parce que j'ai beaucoup de gens
qui sont morts du cancer du cerveau
dans mon entourage.
Tout ce que j'avais comme symptômes,
ils les avaient.
Quand tu sens une balle de golf dans ta tête,
tu fais aïe, aïe, aïe.
J'étais vraiment certain que je passais.
C'est drôle, dans ton
bucket list, moi, c'était juste de mettre mes affaires
en ordre pour...
Les seules affaires qui me venaient dans la tête,
c'est, je ne peux pas croire que je vais avoir à dire ça à ma mère.
Puis,
les autres affaires, c'est, je vais mettre
mes affaires en ordre pour que ça soit le plus facile pour eux autres quand je vais être mort.
Je n'avais aucun envie, mettons, de voyager ou de voir.
Je vais dire, OK, si ce n'est pas la fin, je veux juste que mes affaires soient en ordre.
Aujourd'hui, tu aurais-tu une boquette lisse?
Pas vraiment.
Pas vraiment.
C'est arrivé relativement récemment.
OK.
Mais est-ce que
tu as fait prendre
conscience de ça?
Que tu n'avais pas
de boquette lisse?
Que tu n'avais pas
de souhait?
Je n'ai...
Bien,
je n'ai toujours eu
conscience.
Tu sais,
moi,
je suis
de ces personnes
qui font
« plus tard, je vais profiter de la vie. »
Puis, plus tard,
quand je vais être vieux, je vais profiter de la vie.
Puis, encore à 56 ans,
je me dis « ah non, mais plus tard,
je vais voyager. Plus tard,
je vais... »
Fait qu'à un moment donné, il faut que tu fasses...
Mais là, ça n'arrivera jamais.
Il n'y aura pas de plus tard.
C'est un prétexte que tu te donnes?
Je pense que oui.
C'est quelque chose...
J'ai une genre d'insécurité.
On va tomber peut-être
dans un petit peu plus deep.
Mais moi,
j'ai...
Plus jeune, à un moment donné, je j'ai plus jeune,
à un moment donné, j'avais plus une scène,
j'avais pas d'argent pour manger, j'étais genre
deux semaines sans rien manger,
tu sais.
Puis, tu sais, j'ai toujours
entendu des gens qui disaient
« Ah, dans la vie,
on finit toujours par s'arranger,
on trouve toujours des solutions. »
Puis tu fais « Ah ben non,
pas toujours. » Puis, tu fais, ah bien non, pas toujours.
Puis tu sais, il y a de quoi... Tu es privilégié de pouvoir dire ça,
d'avoir cette insouciance-là.
Parce que tu fais,
quand l'armée russe débarque en Ukraine,
non, il n'y en a pas de solution.
Il y a des réactions.
Il n'y a pas de solution.
C'est ça.
Moi, c'est ça.
Je traîne un mal de vie
avec moi
depuis très longtemps.
Et si ça s'était
avéré, parce que
tu as quand même été...
Tu as pensé peut-être que tu avais quelque chose au cerveau, un cancer du cerveau, est-ce que tu avais des regrets à ce moment-là par rapport à ta vie? Le regret que j'aurais pu avoir, c'est...
Puis je pense que ça nous est tout arrivé aussi.
Je ne pense pas que je vais être jugé pour ça.
Mais tu sais, c'est des fois où tu as manqué de courage,
que justement, tu t'es rangé derrière la masse
parce que tu as fait, ça va être plus simple comme ça.
Puis de toute façon, ça ne changera rien,
mais tu n'as pas été en accord avec tes valeurs.
C'est... C'est comme les seuls regrets que j'ai,
parce que pour le reste,
je suis une assez bonne personne,
puis, tu sais, mettons,
quand j'ai été faire Sortez-moi d'ici,
moi, ça a beaucoup confronté mes peurs,
puis je suis ressorti avec
une grande satisfaction de qui j'étais.
Bref, en tout cas.
Puis c'était comme un peu la première fois que je m'aimais,
que la petite voix dans ma tête me disait des choses bienveillantes.
Ça a été une super belle expérience pour moi, manger des couilles de bœuf.
– Tu es en hélicoptère quand tu as commencé. expérience, pour moi, manger des couilles de bœuf. – C'est épisodique.
T'as été en hélicoptère quand t'as commencé.
On voyait, on sentait tellement ta peur.
– Moi, je trippais pas comme les autres, ça, c'est sûr.
– Mais déjà, t'as
confronté plein de choses juste
dans la première activité.
– La prod, ils s'en sont pas vantés.
Mais j'ai touché dans le fond.
– Fait que ça répète pour vrai?
Ben oui, écoute, tu sais,
c'est relativement sécuritaire parce que
tu ne peux pas faire ces expériences-là de manière
plus sécuritaire, mais un accident,
ça peut arriver. Puis la mer,
ils n'ont pas mesuré partout
s'il n'y a pas une bosse.
Moi, je retrouvais, tu sais, c'est pour ça que quand
tu me vois, tu fais « Hey, il est ressorti vite! »
Ben oui, il a touché dans le fond. Je suis remonté. »
– Hé, mais t'as-tu cogné fort? – Non, non, non. – Non? OK, ça a été bien amorti, là. – Absolument, absolument.
– OK, fait que toi, t'en es pas par-dessus la tête.
– Non, mais j'en... D'après moi, j'avais genre
10 pieds d'eau. – OK.
– Fait que assez pour en avoir par-dessus la tête,
bien comme il faut, mais...
– T'as pas cherché longtemps, là, à remonter.
– Non, non, non.
Je sais pas, mon Dieu, c'est-tu le fond
ou c'est-tu la surface? Non,
j'étais pas... Non, c'était... Ça, c'est letu le fond ou c'est-tu la surface? Non, je n'étais pas… Non, c'était…
Soit c'est le fond, puis ça, ça remonte.
Alors, on commence le jeu?
Oui, absolument.
Tu as choisi une de celles-là.
Quand je me regarde dans le miroir, je vois.
Quel sens donnes-tu au mot famille?
Quelle importance accordes-tu au regard des autres?
À quel endroit te sens-tu en pleine possession de tes moyens?
Quelle est la plus belle chose
que l'on t'ait dite?
L'importance que j'accorde
au regard des autres, je pense que c'est
celle que je vais prendre parce que
on parle, tu sais,
il y a une crise des opioïdes
et tout, mais je pense que
la plus grosse dépendance du
monde moderne, c'est
une dépendance au like. Je pense qu'il y a
beaucoup de gens qui s'en vont chercher leur dopamine
là-dedans.
On gaspille
notre vie à regarder
des vidéos niaiseuses de TikTok,
des reels sur Instagram, puis de regarder
la vie des autres, puis des
jugés ou des jalousés
quand eux autres ont probablement des vies de marde,
parce que la vie que tu m'enseignes,
puis ta vraie vie, c'est pas la même.
Je sais pas pourquoi le monde,
pourtant ils devraient le savoir, parce que la leur,
celles qu'ils mettent en scène, puis leur vie,
c'est pas la même. Mais quand c'est les autres,
ils pensent que c'est la même affaire.
Bref, moi je me suis aperçu
que plus je m'éloignais
des réseaux sociaux, plus j'étais heureux. C'est j'accorde moins d'importance
au regard des autres.
Tu sais, je parlais de sortir moi d'ici.
Tu sais, il y a une psychologue qui nous suit,
parce que la dernière affaire qu'il voudrait,
c'est que tu te suicides.
Parce que, tu sais,
on s'est peur qu'on les actionne.
Puis, je lui dis, tu sais,
on est filmé 24 heures sur 24,
on ne dort pas beaucoup.
Tu le sais, ils ont du stock pour te faire mal paraître
et ils ont du stock pour te faire bien paraître.
Le montage te fait très bien paraître.
Puis ça, je les remercie pour ça.
Mais je savais qu'ils pouvaient faire différent.
Qu'ils auraient pu aller dans un montage style
un souper presque parfait où le monde passe pour des épais.
C'est sûr, si tu dis une connerie, ils vont en passer.
C'est sûr que c'est un blé d'Inde coincé dans la dent.
Ils vont faire un gros plan dessus.
Ils ne l'ont pas fait,
mais j'étais là. Écoute, même si ils le font,
la seule personne
avec qui je vais être en accord,
c'est avec moi-même.
J'aimerais mieux que les gens me trouvent hot,
mais si ce n'est pas le cas,
ça ne sera pas si grave.
Par contre, et là, je te dis une contradiction,
j'y ai repensé, je me suis dit,
si ça n'avait pas été filmé,
est-ce que je l'aurais fait?
C'est un life-changing
experience. C'est
une expérience qui change une vie.
Puis pour moi, ça a été dans le positif.
Puis du fait, si ça n'avait pas
été filmé et que les gens ne le voyaient pas,
je ne pense pas que je me serais tapé.
Donc, il y a quelque chose
relié à l'ego,
au regard de l'autre.
C'est sûr et certain.
Donc, j'en accorde une importance.
Mais, tu vois, moins j'accorde d'importance
au regard des autres, plus je suis heureux.
Puis, tu sais, il y a bien des affaires
que je fais. Moi, tant que je suis en accord
avec moi-même, je vais vivre avec ça
puis je suis capable de le défendre.
Puis, tu sais, si le monde ne m'aime plus, bien, il ne m'aime plus.
En quoi ça a changé ta vie
de participer à Sortez-moi d'ici?
Bien, tu sais, ta petite voix qui devient
positive à ton endroit,
veut, veut pas, ça change ta vie.
Je pense que je ne suis pas
le seul. On a tous eu
une éducation un peu basée sur la culpabilité,
dans le sens que
ta mère
te fait bien sentir, puis je pense que c'est généralisé,
ce n'est pas juste la mienne.
C'est généralisé. Ta mère te fait bien sentir, puis je pense que c'est généralisé, ce n'est pas juste la mienne. C'est généralisé. Ta mère te fait sentir
qu'elle a mis sa vie
sur pause pour prendre soin de toi.
Fait que le moins que tu pourrais faire,
ce serait de ne pas y faire honte.
Puis de réussir ta vie.
Puis d'être heureux. Puis de faire des bons choix.
Puis sans ça, ma mère va être...
D'avoir une voix
positive, moi,
ça me valide
auprès de moi-même.
Je fais attention, c'est pas quelque chose de...
Ça a changé ton discours intérieur.
Oui.
La vie est quand même
beaucoup plus douce
à cause de ça.
Ça change
rien, puis ça change tout.
Tu fais, « Hey, hey, hey, hey, hey, hey,
arrête, là. T'es une bonne personne. » Même s'ils s'y prient comme ça,
même s'ils sortent des propos
de leur contexte, même s'ils
prennent une blague
que t'as faite au premier degré, puis qu'ils te font
passer pour un monstre, puis que tout le monde embarque.
Ça ne change pas.
À quelque part, cette petite voix-là,
ça me donne plus de courage
et ça fait que je suis une meilleure personne.
Parce que la petite voix,
elle ne laissait pas de chance à personne.
Elle ne m'en laissait pas à moi-même.
Elle ne laissait pas de chance à personne.
Quand tu es plus bienveillante à mon endroit,
tu es plus bienveillante à l'endroit des autres aussi.
Puis, tu sais, c'est quand même quelque chose.
Il faut apprendre à s'aimer.
Tu sais, moi, des fois, je vois du monde que je n'aime pas
à cause d'un comportement ponctuel qu'ils ont eu,
puis que je ne l'aime pas, cette personne-là.ement ponctuel qui ont eu puis que je vois pas cette
personne juste une façon de soutenir une énergie dégage mais je connais rien de ces personnes mais
je les aime pas moi je connais tout qu'est ce que j'ai fait autant le mauvais que le bien et des
fois le bien que j'ai fait mais pour des des mauvaises raisons, justement pour bien paraître, pour avoir de l'air
d'une bonne personne.
Et il faut que t'apprennes à vivre
avec cette personne-là, que tu connais toute
ce qu'elle a fait de tout croche.
C'est pas rien.
C'est vrai.
C'est pas rien. Il faut que t'apprennes
à t'accepter,
mais à vivre aussi avec
tout ce que t'as fait de bien. Puis moi,
quand j'ai fait « Sortez-moi d'ici »,
j'ai fait « Ah bien, Colin, merci. »
Quand le contexte l'exige, c'est quelqu'un sur qui tu peux compter.
C'est quelqu'un que tu peux t'accoter dessus.
Puis je serais content d'avoir un gars de même comme ami.
Puis ça tombe bien.
Je suis pas mal avec tout le temps.
Fait que ta voix,
parce qu'on a une plateforme payante
dans Humano qui s'appelle le Marie-Club,
puis on a fait des hôteliers avec Serge Marquis
qui a écrit « Pensouillard, le hamster »
où il parle justement
de l'ego. L'ego,
pas l'ego où on se gonfle devant l'autre,
mais c'est cette voix.
Hamster, il l'a appelé
Pantoufard, mais c'est cette roue-là qui tourne tout lea appelé pantoufleur mais c'est cette roue là
qui tourne tout le temps tout le temps
et qui t'envoie des messages
puis quand ces messages là sont négatifs
mais ça teinte ta vie
absolument
c'est des affaires qui peuvent venir de loin
si on te dit t'es comme si
ça teinte pas juste ta vision de la vie
ça teinte qu'est-ce que t'attire
tu sais des
écoute moi à un moment donné j'avais consulté puis je me suis dit Juste ta vision de la vie, sa teinte, qu'est-ce que t'attire?
Écoute, moi, à un moment donné,
j'avais consulté,
puis je dis, tu sais, moi,
je dis à la psy, je dis, moi,
c'est le fun de mon métier parce que s'il m'arrive
une expérience négative, je peux en faire
un numéro, puis le transformer en quelque chose
de positif. Elle dit, oui, on voit ça
souvent chez les créatifs qui provoquent
des situations pour nourrir leur création. Là, je fais, Wow, c'est exactement le contraire de ce que je viens
de dire. » Là, tu fais « Quoique ça expliquerait pourquoi ça m'arrive tout le temps à moi ces
affaires-là, pourquoi ça n'arrive pas aux autres. » Des fois, je me suis aperçu, je travaille ma
posture physique, je travaille à essayer d'avoir les épaules plus en arrière
parce que j'ai une tendance à les avoir par en avant.
Quand tes épaules partent en arrière
et que le chest sortit,
c'est souvent associé à une position de dominance,
mais c'est aussi une position de compétence.
Quand tu as les épaules, le monde fait,
OK, lui mérite, c'est ça que tu envoies comme message
lui mérite que je tape dessus
lui, je pense que ça va être un peu plus difficile
ce que tu dis c'est
non, je suis capable de l'apprendre cette confrontation-là
quand tu te mets, j'essaie
de changer ma position physique
de comment je suis dans l'espace
et ça change ma personnalité
est-ce que tu penses que cette position physique-là
est en lien avec
tous tes messages?
Absolument.
Marie-Claude, je te donne un exercice
bien simple. Regarde dans les airs
en disant, en souriant
de toutes tes dents et en disant
« et que la vie est belle » et essaye d'avoir des mauvaises pensées
en faisant ça. Même si
tu le forces, tu fais « ben non,
quand je fais ça, que que la vie est belle!
Non, je suis heureux. Écoute,
ça force le bonheur.
Soit le docteur Serge Marquis, lui, c'est un médecin
en médecine communautaire qui s'est attardé
à l'ego, à cette voix-là.
Puis il disait que
le moment présent,
je trouvais que ça donnait tout un sens à l'aspect
méditatif. Des fois, on se demande, mais pourquoi je méditerais?
Ben, quand t' es dans ton moment présent,
tu enlèves le pouvoir à cette petite voix-là
parce que tu vis quelque chose.
Mettons, là, je suis en train de t'écouter.
Moi, pendant que j'étais avec toi,
il n'y a aucune petite voix qui peut m'assaillir
parce que ma concentration est sur toi.
Donc, je mets ça sur pause.
Tu sais, il disait de...
C'est ça que c'est rare, ça.
Quelqu'un qui écoute.
En TV, en
médias, en communication,
le monde parle, mais il n'écoute pas.
Il écoute.
Je veux dire, si tu
cherches
la recette de ton
succès, moi, je pense que c'est ça.
C'est que tu es une personne qui écoute,
qui écoute vraiment, qui ne fait pas des questions sur un prompteur. pense que c'est ça. C'est que tu es une personne qui écoute, qui écoute vraiment,
qui ne fait pas des questions sur un prompteur,
que tu fais, je viens de répondre à ça.
Puis là, tu me poses
la question. – Puis moi, cet état-là,
je pense que ça m'aide personnellement.
J'aime tellement être là,
être avec toi, puis d'essayer
de comprendre ton monde en 360.
Tu m'en parles, j'essaie de voir ça, ça veut dire quoi.
Puis j'aime tellement ça
parce qu'on dirait que ça me met sur pause de moi
et d'arriver dans l'univers
de quelqu'un d'autre, puis de comprendre,
puis de revenir avec un bagage supplémentaire.
Puisque tu dis des choses...
Absolument, absolument.
Tu dis des choses super intéressantes, je trouve,
parce que quand tu as fait Sortez-moi d'ici,
j'imagine que c'est une expérience
qui te demande d'être dans le moment présent.
Parce que tu ne sais pas ce qui t'attend.
Tu es comme tributaire de ce qu'on va t'annoncer.
Tu ne sais même pas avec qui tu allais être.
C'est vraiment le lâcher-prise.
Tu dors la nuit, tu entends des bruits que tu ne connais pas.
Tu n'as pas de confort.
Tu ne sais pas ce que tu vas manger.
En fait, tu le sais, mais tu sais que tu vas avoir faim peut-être après.
Je pense que le confort, c'est quelque chose aussi
qui t'empêche d'évoluer
dans le sens que tu ne peux pas
apprendre sur toi-même
en étant confortable.
Je ne pense pas
qu'à effoirer dans ton lazy boy,
tu peux devenir une bonne personne.
Ça t'a permis de sortir d'une zone de confort.
Oui.
C'est différent pour chacun.
Il y en a que ce que j'ai fait,
à sortir d'ici, qui font rien. Il y en a d ce que j'ai fait, à sortir moi d'ici, qui font rien.
Il y en a d'autres qui disent
« Moi, je ne ferais jamais ça. »
Je me dis la même chose,
mais un coup que c'est filmé,
les gens dépendent de toi.
Mais c'est quand même
accepter
de ne pas savoir.
Oui, absolument.
Quand on t'en parle,
quand on te l'offre, tu fais, OK,
c'est quoi le pire qui pourrait arriver?
Parce que c'est le pire qui va arriver.
Une qui pense au pire, c'est ça qu'ils vont te faire.
Le pire pour toi, tu fais,
les araignées, je pense que le monde le savent.
Ça, c'est sûr qu'ils vont en avoir.
Puis, il y a des affaires, moi, je pensais
que j'avais peur des rats.
La tête dans une cage de rats, puis ils te mordent.
Puis j'ai fait, OK, j'ai pas peur des rats.
Fait que t'as combattu, t'es allé plus loin.
Mais j'ai pas peur des rats, j'ai pas peur des serpents.
Je me suis aperçu que non. Fait que t'as des certitudes que t'avais pas.
Ouais, ouais. Puis les
araignées, j'ai plus vraiment peur.
Tu sais, c'est...
J'ai...
En tout cas, au Québec, j'ai pas vraiment peur.
Non, mais
j'en reviens pas que ça t'a changé,
Colline, c'est...
Je trouve ça bien de... Tu sais, parce que c'est une grande...
Puisque, dans le fond, ce que j'entends,
c'est que c'est une expérience humaine aussi.
C'est pas juste une expérience dans un jeu.
C'est que sur le plan
humain, t'as vécu quelque chose.
Tu sais, il y a ce que les gens voient à TV,
mais toute la game que tu as
dans ta tête, bien ça, ils n'ont pas
accès.
C'est une autre affaire.
Il y a beaucoup de privations. Moi, ce que j'ai trouvé
le plus difficile,
c'est la nourriture.
J'étais vraiment...
Tu n'as pas d'énergie, puis tu as
à performer.
Quand tu as des épreuvesves tu sais que ça va être quelque chose
de difficile
mais à quelque part tu es content aussi
parce qu'au moins tu n'es pas dans l'attente
tu es dans l'action
être dans l'attente aussi c'est long
tu fais oui j'ai faim
tu ne dors pas beaucoup
ça arrange que tu ne dormes pas tant que ça.
J'ai assez fait de TV aussi
pour savoir que
mon casting, c'était celui qui pète sa coche.
J'ai vécu beaucoup de provocations
dans Sortez-moi d'ici parce qu'ils auraient tellement voulu que je pète ma coche.
Puis vu qu'ils ont essayé de me leurrer là-dedans, j'ai fait jamais, jamais,
jamais, jamais, jamais, jamais je vais le faire.
Mais à un moment donné, j'étais à bout.
Jean-Michel Leblond,
le chef cuisinier
de cabinet,
qui est son restaurant,
blog en même temps,
m'a pris à part, puis il m'a dit,
ça fait le pas, là. J'ai dit non, non.
Il dit, tu sais, il dit, Jeff, « JF, l'émission, ça s'appelle
« Sortez-moi d'ici, ça ne fait pas croisière
dans les Bahamas, tout est inclus. »
C'est normal que tu vives des frustrations.
Si tu veux être vrai avec toi-même,
c'est ça que tu veux.
C'est ça que tu es venu chercher.
J'ai fait.
Ah!
Oui, c'est vrai.
C'est un rappel qui est important. Oui, oui, c'est vrai. Oui, OK.
C'est un rappel qui est important.
Oui, oui, oui.
Si je te pose cette question-là,
je ne sais pas si tu as une réponse.
Quelle est la plus belle chose que l'on t'ait dite?
Bien, OK.
Céline, ce n'est pas tellement...
OK. Ce n'est pas que... Bien, oui, ce n'est pas tellement... OK.
C'est pas que... C'est pas si hard que ça, mais tu sais...
Ça n'a pas besoin d'être l'impact que ça a eu sur toi.
Mais je suis obligé de te dire...
Non, mais tu vas voir pourquoi je suis instant à répondre.
Quelqu'un m'a dit, moi, je taillissais avant,
puis après ça, je t'ai vu à telle entrevue,
puis après ça, je t'ai vu à telle autre entrevue, puis j'ai fait un cri, mais peut-être pas si grave que ça. Puis après ça, je t'ai vu à telle entrevue, puis après ça, je t'ai vu à telle autre entrevue, puis j'ai fait un crime,
mais peut-être pas si grave que ça, c'était galère.
Puis après ça, je t'ai vu faire telle affaire,
puis j'ai fait un crime, mais non, je pense que je l'aime bien,
puis il est hot, puis je t'ai vu en show,
puis j'ai bien aimé ça, puis tout ça.
Puis ça, c'est probablement l'affaire que j'admire
le plus chez l'être humain, c'est
d'avoir du jugement. C'est correct de juger,
je veux dire, c'est une bonne chose, le jugement.
Tu as des préjugés, puis tout, c'est pas une mauvaise affaire d'avoir du jugement, c'est correct de juger. Je veux dire, c'est une bonne chose, le jugement. Il me fait « Ah, t'as des préjugés, puis tout. »
Bien, c'est pas une mauvaise affaire d'avoir le préjugé
qu'un ours, si tu le vois avec ses petits,
ne peut-être pas aller écrisser tes deux doigts dans les yeux.
Tu as peut-être le bon préjugé.
Mais d'arrêter son jugement, ça, je trouve ça stupide.
De jamais prendre...
De ne pas évoluer.
Oui, de faire « OK faire ok moi j'ai eu
ce jugement là puis je le tiens
jusqu'au bout parce que je suis quelqu'un d'intègre
tu fais non t'es quelqu'un de borné, t'es quelqu'un de stupide
t'es pas quelqu'un d'intègre, si t'étais quelqu'un d'intègre
tu remettrais justement
ton égo de côté puis tu fais
ah je vais peut-être juger vite
peut-être que ma première impression
était pas la bonne, j'ai des choses qui me
laissent croire que cette personne-là est peut-être
pas comme je l'aurais vue.
Puis des fois, pour le mieux, des fois, pour le pire.
Mais tu fais, ah oui, OK.
Tu sais, c'est rare que c'est tout noir ou tout blanc.
Puis je dis souvent la même affaire.
Puis ça, c'est vrai pour à peu près n'importe quel sujet,
je pense. Quand on n'aime pas quelque chose,
c'est parce qu'on ne le connaît pas.
Si tu n'aimes pas la danse, probablement, tu ne connais pas ça.
Vraiment. Parce que si tu t'intéressais,
tu apprendrais à plus connaître la danse,
probablement que tu aimerais la danse.
Tu sais, déjà, des fois, d'être à l'écoute de quelqu'un,
ça change sa vie, la danse.
D'avoir un ami, quelque chose qui se parle de ça.
Déjà, juste de voir ton ami
aimer autant ça,
tu te dis qu'il y a quelque chose là-dedans
qui peut-être ne m'interpelle pas,
mais qui est bon.
Tu as raison, mais c'est la curiosité, des fois,
je trouve, qui manque.
Ce n'est pas la plus belle chose qu'on m'a dit de me dire...
Toi, je t'aïssais avant.
Mais je trouve qu'il y a de quoi de beau,
de noble, d'enfer.
Je ne t'aimais pas, puis maintenant...
Puis d'aller te le dire aussi.
Je ne t'aimais pas, mais sais-tu quoi? J'ai appris.
Et c'est vrai que c'est de l'ouverture.
Mais ça, c'est de l'écoute aussi. – Tu sais, souvent,
les gens t'aiment pas aussi.
Ça, c'est quelque chose.
Souvent, les gens t'aimeront pas parce que
ils projettent
des côtés de leur propre personnalité
sur toi.
Moi, c'est une phrase
que j'avais entendue, qui m'est
toujours restée, mais elle disait
« Tes jugements sur moi, au final,
disent pas grand-chose sur moi, mais ils en disent
non sur toi, par exemple. »
Parce que, tu sais, il se fait « Toi, on s'est
bien remercié. Depuis que t'es connu,
tu te sens que tout le monde, puis t'en as
rien à foutre de ce qui arrive aux autres. »
Non, vraiment pas. Mais
vraisemblablement, si toi, tu étais à ma place,
c'est ça que tu ferais.
Ça, c'est une autre affaire aussi.
Souvent, quand on est dans l'œil du public,
on reçoit souvent des critiques extrêmement méchantes
et extrêmement gratuites.
C'est bon de se rappeler que
la plupart des critiques
qu'on reçoit, ils ne sont pas adressés
personnellement.
C'est une projection.
Parce qu'ils ne te connaissent pas.
« Ah, toi, je t'aime! Toi et moi, on est pareils! »
Tu fais « Non, on n'est pas pareils. »
Puis tu sortes des conneries.
Tu fais « Non, non, on n'est pas pareils. »
Ils ressemblent à ton personnage.
Mais est-ce qu'après « Sortez-moi d'ici »,
tu en as entendu des commentaires?
Les gens, j'imagine, sont allés te voir après?
Les commentaires, tu entends, c'était à l'épicerie
et le monde, ils font « Hey!
Sortez-moi d'ici! »
et ils ont l'impression qu'ils te font le gag du siècle.
Tu fais « Ouais, bon. »
Tu ris un petit peu
parce que tu es poli, mais tu ne peux pas trop rire
non plus parce que tu ne peux pas les encourager.
Tu sais, tu...
C'est ça.
Puis ça crie, là.
Ça crie dans le métro.
Puis t'es là.
J'ai fait cette émission-là.
Il y a personne qui le sait pas
puis qui voit cette scène-là.
Il va se demander
pourquoi quand on dit ça.
Puis imagine quelqu'un qui sait pas partout
qu'est-ce que c'est. Sortez-moi d'ici.
Mais en même temps, c'est comme une façon
de vouloir te passer un message
qui t'ont vu, mais mal habile.
Ben c'est ça.
C'est ça.
J'écoutais ça. Tu sais ce qu'ils te disent?
J'écoutais ça, je t'ai trouvé bien bon.
Ils n'ont pas le temps de tout t'expliquer ça.
Ils savent que tu ne leur donneras peut-être pas
cette attention-là.
Sortez-moi d'ici! Hein? Hein? Hein? qu'est ça, pis ils savent que tu leur donneras peut-être pas cette attention-là. Fait que, ils font, « Hey!
Sortez-moi d'ici! » « Hein? Hein? Hein? Hein? »
Tu sais, des fois, ils vont dire, « Hey!
Je t'ai reconnu! Je t'ai reconnu! » Tu fais, « Ben oui,
désolé, c'était pas un concours. Fait que t'as pas de t-shirt.
J'ai...
C'est que...
Mais qu'est-ce que tu veux dire à quelqu'un qui fait, « Je t'ai reconnu! »
Ben oui, euh...
Je t'ai pas reconnu. — C'est comme, je sais pas si des fois tu te le fais dire,
« êtes-vous le vrai Jean-François Mercier? »
Ouais, on le dit.
T'as-tu déjà dit que tu ressemblais à Jean-François Mercier?
Ouais, ouais.
Ben ouais, pis pareil, la même voix aussi.
Mais ça, c'est des fois, les gens sont gênés,
on dirait qu'ils savent pas trop comment approcher.
Ben, tu sais, souvent, c'est arrivé
disons
dans une époque où j'étais plus jeune
des filles viennent te voir
et ils font, il paraît que t'es connu
moi j'ai aucune idée t'es qui
wow c'est formidable
tu te vends, t'as pas à avoir de culture
t'es vu dans le bye bye
je sais que t'écris bougon
c'est parce que vu la 30 secondes, tu m'avais jamais vu.
Tu savais pas que j'étais qui.
Mais tiens, c'est parce qu'il a essayé de t'aborder.
C'est ça qu'il a essayé de te dire.
Après, t'es invité à prendre un verre,
mais finalement, il y avait un petit détail.
Ben c'est ça, tu fais, regarde, pose-les directement.
Pis toi, tu laissais pas passer ça,
tu faisais pas comme si tu voyais pas.
C'est parce que le monde te le font tellement souvent.
C'est comme s'ils se mettaient au-dessus.
Moi, je n'écoute pas la TV.
Fait que, wow,
tu te vantes de ne pas avoir de culture.
C'est fou quand même.
Tu fais quoi d'autre
pour être si meilleur
que tout le monde?
Tu lis des bouquins?
– Quand j'ai commencé
en télé, Jean-François,
moi, j'arrivais du monde de la politique.
Je travaillais, je dirigeais
une école de musique, mais j'arrivais, entre autres, du monde
du militantisme, de l'engagement.
Et pour moi, tu travailles
en télé, tu écoutes forcément la télé.
Dans ma tête, c'est comme si tu t'impliques
en politique, mais tu crois pas en politique,
tu fais pas de politique.
C'est à l'ensemble.
Je me souviens que j'avais des gens à l'époque
qui travaillaient dans la même équipe,
qui se vantaient de pas avoir le cadre,
ni de télé, ni rien.
Puis pour moi, là, je n'osais pas trop parler
parce que j'arrivais, je marchais un peu sans prendre les pieds,
mais je me disais, mais c'est qui ce monde-là?
Qu'est-ce que tu fais autour d'une table
où on prépare des émissions de télé
où on veut parler au public? Tu sais, quand on a la chance d'avoir table où on prépare des émissions de télé où on veut parler au public.
Tu sais, quand on a la chance d'avoir
une audience à la télé, à la radio, en podcast,
peu importe, c'est un privilège.
Après ça, c'est qu'est-ce que tu dis?
Mais il faut quand même que tu connaisses ton médium.
Il y a des émissions
que c'est une petite recherchiste
de 18 ans,
une jeune recherchiste
qui t'appelle, ou un jeune recherchiste qui t'appelle
et fait, ouais, c'est ça.
Puis toi, c'est quoi ta fête?
Tu fais, ben là, écoute,
google mon nom.
Je ne sais pas.
Je n'ai pas le goût de répondre à ça.
Je n'ai pas.
Je n'ai pas le goût de te résumer
30 ans de carrière.
On m'a appelée souvent pour
me dire au début, on cherchait
une femme de 40 ans qui commençait
à travailler à 40 ans dans sa vie.
Là, je t'en faisais
tromper le numéro.
Non, mais ce n'est pas ça. Toi, tu as commencé à travailler en télé.
Non, parce qu'il y a une vie aussi avant
la télé. Moi, j'ai commencé à travailler
aux fraises à 12 ans.
J'ai tout le temps eu un emploi.
Moi, ça fait 30 ans que je rêve
d'avoir une année sabbatique, tu comprends?
Mais je trouvais, des fois,
les approches, c'est aussi l'appropriation
de notre histoire, des fois,
qui est déformée. Mais moi, je suis
d'accord avec toi. La télé fait partie
de notre culture.
Et, tu sais, comme juste les nouvelles,
les émissions
de télé, l'humour,
dans les séries,
c'est notre humour, c'est notre façon
de... Puis on a tellement de grands
acteurs, de grands créateurs au Québec
d'encourager cette culture-là.
C'est tellement important.
Tu sais, c'est s'encourager du monde qui
travaille, là.
Mais c'est... Aussitôt que tu tombes, tu sais, c'est tellement important. C'est à s'encourager du monde qui y travaille. Mais c'est...
Aussitôt que tu tombes,
c'est un peu ça aussi
le malheur des réseaux sociaux.
C'est que maintenant, les jeunes
se mettent en scène eux-mêmes.
Ils prennent des selfies,
ils deviennent leurs propres vedettes.
Ils n'ont plus besoin de chaînes de télé.
Ils sont leurs produits.
Ils deviennent...
Mais tu sais, à quelque part,
c'est
la culture
spécifique, mettons,
d'une petite société comme le Québec,
est condamnée à disparaître.
Tu sais, si les jeunes
ne la reprennent pas, c'est comme...
Tu sais, moi, quand j'étais
au primaire, je savais c'était qui, je n'en ai pas su tout.
Moi, il y a des... Tu sais, les enfants de ma blonde, ça ne savait pas c'était qui Jeannine Souto. Moi, il y a des enfants de ma blonde,
je savais pas c'était qui.
Il était bien épaté que je connaisse Rachid Badouri.
Ah, tu connais Rachid?
Ah oui, il est bon, lui.
Ah oui, il est bon, mais...
Tu sais, tu me considères
comme pas pire aussi.
J'aimerais ça que t'allumes ton ordi
puis que t'écoutes une couple d'affaires.
C'est ça qu'ils ont fait.
C'est drôle, les bougons.
Je comprends que c'est drôle.
Alors, niveau jaune,
tu vas m'en donner quatre, s'il te plaît.
C'est important, la discussion
qu'on a, parce que des fois,
je me dis, au moins, si on laisse notre télé ouverte
à la maison devant nos plus jeunes,
il y a déjà ça, parce que les jeunes veulent du contenu.
Les jeunes sont intéressés. Ils ne viennent pas le chercher là. que les jeunes veulent du contenu. Les jeunes sont intéressés.
Ils ne viennent pas le chercher.
C'est ça. Parce que des fois, la télé va dire
qu'ils ne viennent pas à la télé, ils ne veulent pas de contenu.
Donc, quand on veut leur parler, on ne leur parle pas nécessairement avec du contenu.
Il faut faire attention. C'est un piège.
C'est parce que c'est juste un médium
qui ne regarde pas. Mais il faut
aussi faire du contenu numérique,
à mon avis. Parce que s'ils sont
là, nos jeunes, bien pas juste nos jeunes,
il y en a plein qui n'ont même plus abonné
à TV chez eux.
Ils projettent leur téléphone sur leur télé.
Mais c'est ça, avant,
on écoutait la télé, on avait les mêmes
référents. Les référents, c'était, mettons,
un gars, une fille.
C'était le small talk
au bureau. À ce temps-là, c'est plus ça.
C'est Netflix.
Les référents ont changé.
L'humour, tu parles à n'importe quel jeune.
C'est tous des humoristes américains
qui connaissent.
C'est pour ça que je trouve
que le contenu numérique, jusqu'à quel point
ça peut nous aider, au moins parce que les jeunes sont capables.
Mais les jeunes, ceux qui n'ont plus de télé,
parce qu'il y en a des moins en moins jeunes aussi
qui n'ont plus rien à parce qu'il y en a des moins en moins jeunes aussi qui n'ont plus rien à la maison, mais
de produire, tu sais moi
juste le podcast, je trouve que ça fait connaître
il y a tellement, parce que
ceux qui sont habitués, ils vont tous les écouter
d'ailleurs ceux qui nous écoutent, moi aussi je les écoute
des fois on dit, lui j'étais pas sûr, elle j'étais pas sûr
hey merci, j'ai appris
à découvrir un humain que je connaissais pas
donc ça attire une
curiosité de connaître des gens puis après ça, disons, admettons si quelqu que je ne connaissais pas. Donc, ça attire une curiosité de connaître des gens,
puis après ça, disons, mettons, si quelqu'un ne le connaissait pas.
Bien, c'est un humoriste.
Je vais aller écouter son humour,
je vais peut-être aller le voir en spectacle,
mais il faut avoir des choses qui mettent en lumière,
je trouve, au niveau numérique,
là où il y a de plus en plus de gens
qui commencent à arriver,
et ne pas bouder ça, puis juste se contenter
par des 30 secondes.
Tu ne peux pas nier la réalité.
C'est ça, il faut y aller et il faut y aller pleinement.
Pareil.
Je passe sur une autre affaire.
La voiture électrique,
ça marche très bien
en banlieue, mais à Montréal,
ce n'est pas fait.
La solution n'est pas trouvée.
On va s'en faire rejeter d'ailleurs à l'ange
tantôt.
Ça marche bien à une place
où tu peux stationner ta voiture, tu as ta borne.
Oui, tu as raison.
À Montréal, les auto-électriques,
c'est le transport. Il va falloir que ça soit
pensé autrement. Le monde ne pourra pas avoir leur propre
voiture et leur propre
espace de stationnement avec une borne.
Dans les pays du nord, en sais, avec une borne. – Puis tu sais, dans les pays du Nord,
en Europe,
ils ont mis en place beaucoup de mesures
pour encourager l'achat d'une voiture électrique.
Puis les études qui commencent à sortir,
ce que ça dit,
c'est que les gens prennent moins le transport en commun.
Parce que là, la voiture électrique,
elle ne pollue pas, donc
on n'a plus de la culpabilité,
on utilise ça, donc c'est correct. S la culpabilité. On utilise ça, donc
c'est correct. Sauf que quand il arrive
dans les grands centres,
où est-ce que tu mets la voiture?
Parce que là, ça prend plus d'espace de stationnement
que prévu. Et comment
l'électricité, les bornes, après ça,
comment tu gères ton électricité,
ça apporte quand même...
C'est que ça va vite
par rapport à l'infrastructure.
Là, présentement, c'est pas cher,
mais attends qu'il n'y ait plus d'essence,
qu'il n'y ait plus d'automobile à l'essence.
Je te prédis ça, je te fais une prédiction.
Notez mes paroles.
Vas-y, on note ça.
Le prix de l'électricité va grimper de manière astronomique.
Oui, parce que c'est sûr que c'est une technologie
qui est incroyable et tout ça.
Parce que quand on est dépendant, c'est plus le même prix. Oui, exactement, c'est sûr que c'est une technologie qui est incroyable et tout ça. Parce que quand on est dépendant, c'est plus le même prix.
Oui, exactement, c'est ça.
Mais les bornes, moi j'en commence,
on entend déjà parler, c'est quand même
des enjeux. Quand t'arrives dans un set-ment,
il y a trois bornes, puis les gens...
Parce qu'avant, là, où est-ce qu'il y avait
des bornes, c'était des stationnements.
Maintenant, il faut voir ça comme des espaces
de charge, et de pas y rester là
24 heures.
Parce qu'il y a trop de voitures qui en ont besoin, mais avant, c'était tellement marginal.
Ça a explosé.
Alors voici le niveau jaune.
Quel est le plus grand leg de ta mère?
Quel type d'amoureux es-tu?
Qu'est-ce que l'on te reproche le plus souvent?
Comment as-tu évolué au fil de tes relations amoureuses?
Je pense que je vais te parler de ma mère.
Comme
bien du monde,
on déreproche
que nos parents,
il y a des choses
qu'on aurait voulu avoir,
qu'on n'a pas eues. Et là, je parle d'éducation.
Mais ma mère m'a dit,
tu ne peux pas donner ce que tu n'as pas eu toi-même.
Ma mère s'est beaucoup donnée.
Elle a travaillé, elle croyait beaucoup à données et elle a travaillé,
elle croyait beaucoup à l'éducation.
C'était quelque chose qui était extrêmement valorisé.
Je crois que
j'ai appris à apprendre
grâce à ma mère.
C'est ma mère qui
valorisait ça. Je savais que
je faisais plaisir quand j'apprenais.
Je pense que c'est le plus grand lègue
qu'elle m'a laissé, l'amour
d'apprendre.
Apprendre, ça vient aussi à douter.
Plus tu apprends
de choses, plus tu remets
de choses en question, plus il y a de choses
que tu tenais pour acquis que tu fais.
Ah oui, OK, c'est pas nécessairement le même que ça se fait.
Mais c'est pour ça aussi que voyager,
c'est une certaine forme d'apprentissage
dans le sens que tu fais, OK, c'est pas tout le monde
qui vit comme nous autres. OK, il y a une autre
façon de faire. OK, puis
ça fonctionne, on se pense
bien bon, mais tu fais, ah non,
c'est pas juste flasher de la richesse.
Puis si tu t'arrêtes à y penser,
c'est vrai que c'est stupide de faire ça.
Il y a d'autres façons.
Il y a d'autres valeurs.
Il y a d'autres façons de faire.
Bref, ça fait que je doute beaucoup.
Souvent, douter, ça m'empêche d'avancer.
Moi, il y a déjà un gars qui m'a dit,
toi, ton problème, c'est que tu penses trop.
Puis je comprends
ce qu'il veut dire, puis c'est vrai que
c'est une problématique.
C'est si tu évalues tout avant de
passer à l'action, à un moment donné, tu ne passes jamais à l'action.
Tu es mieux de passer à l'action pour corriger le tir.
Ça peut te paralyser, tous tes questionnements.
Oui, oui, oui.
Mais tu sais, tu veux...
Il y a des gens qui ne se posent pas de questions.
Ils ne se rendent pas compte du mal qu'ils font.
Ça leur permet de prendre des décisions.
Mais quand tu évalues tous les tenants et les aboutissants,
mettons que tu deviens général,
puis tu fais, vous autres, vous allez passer par là, vous allez faire une diversion, puis tu fais, eux Oui, vous autres, vous allez passer par là,
vous allez faire une diversion. »
Puis tu fais, « Oui, eux autres, je viens des envoyés
se faire tuer, par exemple. » C'est plate.
Pourquoi eux autres?
C'est vraiment une mission suicide que je fais,
mais on va gagner la bataille en faisant ça.
Tu sais, c'est « je pense ».
Peut-être en plus qu'ils meurent pour rien.
Mais tu fais, « Oui, non, je pense que c'est ça
le move stratégique à faire. »
Tandis que quelqu'un qui ne se pose pas la question,
bien, il ne vit pas avec ça.
Il n'y a pas de douleur.
Tu sais, quand tu ne penses pas,
tu t'évites de la douleur
quand vient le temps de prendre des décisions difficiles.
Mais tu sais ce que tu dis par rapport à le...
Tu comprends ce que je veux dire?
Parce que je m'écoutais parler
et je ne me trouvais pas bien clair.
Non, mais je vais te donner un exemple. Oui, parce que je veux dire? Parce que je m'écoutais parler et je ne me trouvais pas bien clair. Non, mais je vais te donner un exemple.
Oui, parce que je pense,
moi j'ai fait une série documentaire
sur des enfants qui grandissent dans des sectes.
Oui.
On n'a pas le droit de dire le mot secte au Québec.
Ça, c'est Info-secte qui me l'a quand même dit.
Info-secte.
Oui, parce que c'est,
on peut dire des organismes à dérive sectaire,
des groupes à dérive sectaire, mais le mot secte est refusé.
Et tout ça pour dire que ce qu'on veut, c'est qu'ils ne se posent pas de questions.
Donc, l'instruction est limitée.
On ne veut pas qu'ils apprennent.
On veut qu'ils suivent un livre, peu importe de quelle religion,
ou tout est dit, où tout a une réponse.
Mais ces enfants-là qui sont devenus adultes,
on n'a pas eu d'éducation.
On a arrêté notre éducation.
On a appris la base, mais parce que si on en sait trop,
on va poser des questions.
Puis on nous garde dans l'ignorance
parce que ça nous permet de croire qu'il y a des réponses. Puis ça permet de manipuler des questions. Puis on nous garde dans l'ignorance parce que ça nous permet de croire qu'il y a des réponses
que... – Puis ça permet de manipuler
des populations. – Oui, c'est ça.
C'est sûr qu'on
obéit plus aux règles
quand on a moins de
connaissances. Parce qu'on a
l'impression que les autres en savent plus tout le temps.
Donc on va aller vers ceux qui savent
plus. Donc on sera celui qui
va obéir
en plus, ces livres-là
religieux
ne te donnent jamais un mode d'emploi
simple et clair, ça prend toujours quelqu'un
pour dire
cette parabole-là veut dire ça
tu vas l'interpréter
ça fait ton affaire
mais moi si tu savais cette série documentaire-là
comment j'ai rencontré la souffrance
tu sais, il y avait des adultlà, comment j'ai rencontré la souffrance.
Tu sais, il y avait des adultes,
des jeunes devenus adultes qui disaient,
nous, on est des immigrants sectaires,
mais on ne sait pas où aller.
Parce que quand on part d'un petit village où on était dans une communauté fermée
et qu'on réussit à s'en sortir,
on sait qu'on perd notre famille.
Tout ce qu'on avait derrière,
on ne pourra jamais le revoir
parce qu'on est des exclus. Et ce qu'on avait derrière, on ne pourra jamais le revoir parce qu'on est des exclus
et on ne sait pas comment la société
fonctionne. On n'a rien.
On n'a personne à qui
parler. On va où?
Écoute, moi, j'ai entendu des cris de
détresse en disant ça.
– Mais, tu sais, c'est un peu comme...
Tu sais, t'es dans la société, tu commets un crime,
tu t'en vas en prison et là, c'est un autre mode de vie.
Mais là, c'est comme si tu partais en prison,
tu sors, puis tu fais « Wow, comment ça marche, là, dans la société. »
Oui, puis il y en a beaucoup qui retournent à cause de ça.
Parce qu'ils n'ont pas de repères, tu sais.
Mais de te donner le cadeau,
de te dire « Sois curieux et apprends »,
c'est plein de questions,
mais en même temps, tu deviens maître de toi.
Mais tu sais, ça faisait aussi que
j'étais un enfant difficile à élever.
J'y posais des questions à ma mère.
Pourquoi c'est le même? Faut que tu fasses ta chambre.
Ah oui? Pourquoi? – Elle va-tu se sauver?
Je la fais pas.
– Est-ce qu'elle venait de t'aner?
– Oui, c'est sûr, c'est sûr, mais
je suis un enfant tannant, donc c'est sûr
qu'elle venait de t'aner, mais
c'était quand même très important pour elle.
Puis je pense qu'elle pilait à... Tu sais, ma mère, elle avait pas tant d'argent nonner, mais c'était quand même très important pour elle. Je pense qu'elle a pilé à...
Ma mère n'avait pas tant d'argent non plus.
Je suis allé au collège privé.
Ça a vraiment fait
des choix pour qu'on ait
une éducation.
Le collège privé aussi,
je ne pense pas que c'est l'enseignement
qui est supérieur. Je pense que c'est...
Ils choisissent leurs élèves. C'est sûr
que tu as un gros avantage quand tu, ils choisissent leurs élèves. Et c'est sûr que tu as un gros avantage
quand tu choisis les meilleurs élèves.
Mais ce que ça apporte vraiment,
c'est un sentiment d'appartenance
que tu n'as pas à l'école publique.
Tu sais, quand je croise des anciens
du Collège de l'Assomption,
on a tout ce sentiment d'appartenance-là.
Puis tu sais quoi?
On ne s'en est pas aperçus qu'ils nous l'avaient donné.
On s'en est aperçu en sortant.
On a fait, oui, rien de crime, on appartient,
on est des anciens du collège.
As-tu aimé ça, ce sentiment d'appartenance-là?
Oui, oui, oui. C'est super important.
Tu parlais de repères. Ça, c'en est un.
Toi, Mercier, 147e cours.
Le collège avait
147 ans l'année
où je suis allé. 147e.
As-tu fait tout ton secondaire? Oui, secondaire
c'est je. 147?
Moi, je suis allée un an. C'est pour ça que je me demande. Ah oui?
Moi, je pense que l'année après toi.
Ok. Ah! Oui. Mais tu vois,
moi, j'étais moins à l'aise. 148.
Moi, j'étais 148.
T'étais 147. On sait presque ce que tu vis.
Alors, voici la prochaine question.
Quel type d'amoureux es-tu?
Bien, je...
Il faudrait que je t'explique ma théorie.
Moi, quand quelqu'un me dit qu'il est romantique,
je trouve que c'est quelque chose qui tue l'amour
je ne te dirais pas que je suis un romantique
et je t'explique pourquoi
le romantisme
c'est une vision idéalisée de l'autre
et tu ne peux jamais
arriver dans la réalité
à une vision idéalisée
qu'on se fait de toi
tu vas toujours arriver en dessous
le romantisme
m'élabore tellement haut que c'est sûr que tu te diriges vers une déception. Je ne suis pas un
romantique. Par contre, je suis quelqu'un d'attentionné. Il y a une grosse différence
entre les deux. Souvent, les gens vont dire qu'il est super romantique, qu' il est attentionné. Non, je ne suis pas romantique. Je suis réaliste et je ne mets pas ma conjointe parfaite.
Je ne la mets pas sur un piédestal.
Je ne mets pas une image tellement formidable d'elle
qu'elle ne pourra jamais se rendre.
Je pense que j'ai une image réaliste et je l'ai choisie.
Justement, je trouve que pour moi,
c'est important d'avoir une certaine forme d'admiration. Je pense qu'il ne peut pas y avoir d' c'est important d'avoir une certaine forme d'admiration.
Je pense qu'il ne peut pas y avoir d'amour si tu n'as pas une certaine forme d'admiration
pour l'autre personne.
Puis c'est ça, je suis attentionné.
Je sais que ça lui fait plaisir quand je lui prépare son café le matin.
Je lui fais son petit café.
J'essaie d'avoir des attentions et elle se sent vue et elle se
sent respectée, mais je pense
pas que j'ai une vision romantique
de l'amour. J'ai une vision assez
pragmatique, puis à quelque part
aussi, je suis capable de mettre
mon pied à terre
puis, tu sais,
peut-être tu seras pas d'accord
avec ce que je veux dire, mais
tu sais, il y a une grosse...
Il y a un gros mouvement qui fait
si on nomme les choses,
après ça, on est correct.
Puis moi, je fais non.
C'est pas parce que tu es nommé que
tu es guéri.
Tu es juste nommé.
Il y a des choses que, moi, ma blonde,
elle questionne beaucoup. Ma blonde a trois bacs.
Elle questionne beaucoup. Elle blonde a trois bacs. Elle questionne beaucoup.
Elle a une formation en psychologie.
Des fois, je dis, quand même que tu ne le saurais pas.
Ce ne serait vraiment pas grave.
Ce n'est pas toi qui vas avoir à monter sur la scène.
Quand même, tu ne saurais pas comment ça marche, ce monde-là.
Ce n'est pas grave.
Je n'ai pas le goût de t'expliquer pourquoi telle chose ne se fait pas
et pourquoi telle chose se fait pas et pourquoi
telle chose est comme ça
j'aime mieux travailler les choses
je peux être plate
je suis capable aussi d'être
d'être
on va dire pas fin, mais c'est pas pas fin
mais d'être pragmatique
puis de dire les choses
comme je les perçois
mais je vivrais pas sa vie à sa place je pense pas pragmatique, puis de dire les choses comme je les perçois,
mais je ne vivrai pas sa vie à sa place.
Je ne pense pas que c'est à moi de la rendre heureuse.
Je ne pense pas que c'est à...
Tu sais,
je donne l'attention, je l'aime,
mais ce n'est pas à moi de la rendre heureuse.
Ce n'est pas ma responsabilité.
Donc, ça te prend quelqu'un d'autonome?
Absolument, absolument.
Autonome, affectif aussi, sur le plan affectif.
Elle est beaucoup plus
colleuse que moi, beaucoup plus
démonstrative
que moi.
Accueilles-tu bien ça? As-tu de la facilité avec ça?
Bien, de plus
en plus...
Je vais dire de quoi, Je sais qu'au Québec,
ça passe
très mal quand on dit des choses comme ça, mais
moi, j'ai souvent...
Quand j'étais plus jeune, je cherchais
la personne qui allait me compléter
et que j'allais être heureux.
Et maintenant, j'ai décidé...
J'ai travaillé très fort
et je ne te dirai pas tout ce que j'ai fait pour ça,
mais je me suis dit que je vais devenir quelqu'un de valable,
quelqu'un de désirable.
Je vais attirer la bonne personne.
Je suis devenu extrêmement indépendant.
Je suis quelqu'un d'assez rigide aussi.
Je n'ai pas beaucoup de place au compromis.
C'est ça. Je suis quelqu'un d'assez rigide aussi. Je n'ai pas beaucoup de place au compromis.
C'est ça.
Puis si ça ne fait pas,
il n'y aura pas beaucoup de compromis.
Parce que moi, dans mes relations,
quand on disait qu'on faisait un compromis,
c'était moi qui changeais de quoi,
puis ma blonde ne changeait jamais rien.
Il y a des affaires aussi. Puis ça, je les nomme.
La communication aussi, ça va
dans deux bords.
Mais tu sais,
tu me dis,
« Ah, Crème, tu laisses tout le temps traîner tes affaires
sur la table, puis tout. »
« Ah oui, OK, bien, Crème, je vais essayer
de faire attention à ça. » Et tu fais attention
à ça, et il n'y a plus rien qui traîne sur la table.
Il n'y a plus rien qui traîne sur la table. Puis à un moment donné, tu t'oublies.
C'est une mauvaise habitude que tu as. Puis à un moment donné, tu laisses tra plus rien qui traîne sur la table. Il n'y a plus rien qui traîne sur la table. Puis à un moment donné, tu t'oublies. C'est une mauvaise habitude que tu as.
Puis à un moment donné, tu laisses traîner.
Tes clés sur la table.
Tes clés sont encore sur la table, puis tout.
Si tu vois pas tous les efforts
que j'ai faits,
puis que tu chiales à chaque fois
qu'il y a un petit accro,
puis que tu vois pas tout le bout que j'ai fait,
moi, pour moi, j'ai été parfait
jusqu'à ce moment-là.
On m'a jamais dit bravo, j'ai vu que tu avais fait...
Ça, c'est... Écoute, j'essaie aussi d'être cet amoureux-là.
Quand quelqu'un fait de quoi, fait des efforts, je sais,
pour me plaire et que je l'apprécie, je le nomme.
Ça a beaucoup de force, ça.
Tu fais, hey, je veux juste que tu saches.
Je m'en suis aperçu que tu l'avais fait pour me faire plaisir.
Merci.
C'est pas passé inaperçu.
Je vois que tu prends pas pour acquis.
Je le nomme, ça a beaucoup de force.
Et ça a beaucoup de force si tu le fais avec moi aussi.
Et à ce moment-là, quand tu me vois,
je trouve que tu mérites d'être mon amoureuse.
Fait que j'ai comme,
et c'est pour ça que je dis que ça paraît mal,
mais
maintenant, je trouve que je suis quelqu'un
qui mérite d'être aimé
et je te dirais
qu'il faut qu'une
personne me démontre
qu'elle mérite de m'aimer. Parce que
j'ai fait beaucoup d'efforts sur moi-même.
Puis toi, tu le démontres à ton tour aussi.
Absolument. C'est ça, devenir une meilleure personne.
C'est ça.
Est-ce que t'es facile à aimer?
Je pense que oui.
Je pense que oui.
Je pense que je suis quelqu'un...
C'est bien difficile de dire ça,
mais je pense que je suis quelqu'un de formidable.
Je pense que tu sais,
même si tu parles avec mes ex,
c'est mes ex, ça s'est terminé.
Je pense qu'ils vont dire que je suis quelqu'un
qu'on tombe
facilement amoureux.
Oui.
Je pense que je suis quelqu'un...
As-tu été blessé en amour?
Oui, c'est sûr, comme tout le monde.
Tu sais, c'est sûr, comme tout le monde.
Ça vient avec, avec l'ouverture.
À quelque part, c'est ça.
Quand tu rencontres quelqu'un,
tu projettes le côté qui te fait bien paraître et tu laisses le reste.
Au fur et à mesure que ça avance,
tu commences à te livrer un peu plus.
Tu fais « ouais, puis des fois,
tu sors des affaires moins hot.
Puis l'autre personne aussi, puis tu fais, non, écoute,
si t'as tout ça, puis t'as juste ça,
moi, oui, OK.
Puis tu te sens accepté, même
dans tes défauts,
bien, il y a
une certaine ouverture. Puis quand ça
arrive que tu montres
des choses de toi,
puis que quelqu'un rentre dedans et t'écorche,
tu fais « Ah oui, OK. »
Oui, j'ai été blessé en amour, comme tout le monde.
Je pense que ça vient avec.
C'est ça que je lui avais dit à ma blonde que je l'avais rencontrée.
Je lui ai dit « On vient tous du marché de l'usager. »
Quand tu achètes un char usagé,
tu payes pour les comportements
d'un ancien conducteur.
Et by the way, je ne parle pas de voiture présentement.
Non, mais je comprends.
C'est-à-dire que tes vieilles blessures
peuvent remonter plus vite.
Mettons, ta conjointe peut faire quelque chose,
elle ne la comprend pas, l'importance que tu lui accordes.
Souvent, tu payes
pour ce que quelqu'un d'autre
t'a fait subir, pas ce que toi, tu as fait subir.
C'est ça. C'est important de communiquer
dans ces moments-là.
Oui, mais comme je te dis, la communication,
c'est bien important
dans un couple. Il faut qu'il y en ait assez
pour faire plaisir à la bonne femme, mais pas trop pour pas écoeurer
le bonhomme.
Ça, c'est comme un stéréotype,
mais qui s'avère assez vrai.
C'est pas devenu un stéréotype pour rien.
Moi, je suis quelqu'un qui est souvent...
Moi, je suis la première à l'utiliser, le stéréotype aussi.
Moi, je suis souvent dans ma tête,
puis je fais...
Ma blonde me parle,
elle me sort des affaires,
puis je fais, mon Dieu, c'est pas digne
de ta profession de me parler de petits sujets
comme ça. Je m'attendais à quelque chose
de plus profond.
Ça a l'air de rien.
Là, je suis en train de rien faire, mais je travaille.
Je suis dans ma tête, je suis en train de passer des textes,
je suis en train de penser
à des idées de gags
ou peu importe.
Elle fait, mais comment tu veux que je le sache?
Bien, c'est ça, je te le dis.
Fait qu'arrête, là. Parle-moi plus.
Je te le dis, là.
Comment tu veux que je le sache? Je viens de te le dire.
Puis tu continues de parler.
Est-ce que c'est une longue relation, cette relation-là?
Non, non, non.
OK, c'est récent, là.
Oui, moi, on a fêté
nos un an
au mois de
le 24 mars.
Je pense que je suis dedans.
Je pense que je suis dedans.
Le 24 mars, on a fêté nos un an
qu'on s'est rencontrés.
Et comment tu te sens dans cette relation-là?
Bien, je me sens bien, écoute.
Les deux,
on est blessés, on avance tranquillement
là-dedans. On n'avance pas au rythme
des autres, on avance au nôtre.
Mais ça va bien.
Moi, je suis...
Je me suis souvent fait reprocher
ma peur de l'engagement, mais
moi, j'ai peur de l'engagement parce que je tiens ma parole.
Le monde qui n'a pas peur de l'engagement,
c'est sûr, ils ne tiennent pas leur parole.
Ils n'ont pas peur de s'engager, ils débarquent.
Ils débarquent quand ça ne va pas.
C'est-à-dire que toi, quand tu t'engages...
Si tu t'engages pour le meilleur et pour le pire,
je te garantis, probablement le pire
tu vas avoir.
Si on te sent engagé,
moi je vais être là pour le meilleur et pour le pire,
tu vas avoir le pire.
Toujours ta vision qui arrive.
Maintenant, niveau rouge,
tu vas en piger trois, s'il te plaît.
Vous êtes quand même comme dans une espèce de lune de miel
du couple.
Oui, si tu veux dire si on a encore du sexe, oui.
Oui, c'est ça.
Mais c'est parce qu'il y a encore
beaucoup à découvrir chez l'autre
après un an quand même.
Écoute, ça ne faisait pas longtemps
qu'on s'était rencontrés.
Et c'est pour ça qu'on est en couple,
c'est pour ça qu'on s'est mis à sortir ensemble.
Elle dit, tu ne me connais pas dans le fond.
Puis j'ai dit, probablement tu vas être d'accord
avec ce que je vais te dire.
J'ai dit, c'est vrai, je ne te connais pas,
mais je te connais.
On avait l'impression
que ça faisait longtemps qu'on se connaissait la première fois.
– Tu étais bien avec elle.
– Oui, c'est ça. – Vous étiez bien ensemble.
Ça, c'est une grande réponse.
À la suite.
– Oui.
– Quel est ton rapport avec la mort?
Père manquant, fils, trois petits points.
À quel moment aurais-tu voulu
que le temps s'arrête?
– Père manquant, fils braillard, je te dirais.
Moi, mon père est mort quand j'avais 4 ans.
C'est quelque chose qui m'a énormément marqué.
C'est venu teinter toute ma vie.
Ça a probablement aussi contribué à ce que je n'aille pas tant confiance dans la vie.
Je me suis toujours demandé quelle personne j'aurais été
si j'avais connu mon père plus.
Et c'est sûr, je serais quelqu'un de différent.
Est-ce que je serais mieux? Est-ce que je serais pire? Je sais pas.
Mais je serais quelqu'un de différent.
Je serais probablement quelqu'un de plus fonceur.
Écoute, moi, j'ai eu la chance
de rencontrer le meilleur
ami de mon père.
J'avais été faire un show à Québec, puis mon père vient de Sainte-Agathe,
comptez de l'autre binière, donc pas loin de Québec.
Et sa fille a dit, « Mon père va être là, puis tout.
Il aimerait ça te voir après le spectacle. »
Puis je me suis dit, « Ah oui, un canon. »
Autant ça peut être le fun, ces affaires-là, autant ça peut être très lourd.
Puis j'ai fait, « Je ne sais pas c'est quoi ces attentes mais regarde
je l'ai rencontré
et ce bonhomme là connait
mon père comme moi je l'ai jamais
connu
il m'a raconté c'était qui mon père
puis évidemment c'est pas
il avait pas la même vision de mon père
quand ma mère m'a raconté les mauvais coups qu'il faisait quand il était jeune,
que mon père faisait des concours d'hommes forts.
J'ai fait « Ah oui, ma mère, oui. »
J'ai vraiment été content.
À un moment donné,
écoute,
à un moment donné,
il m'a dit « Je m'excuse. »
Il pleurait.
On le voyait qui était essoufflé, ton père. Mais dansurait on voyait qu'il était essoufflé ton verre
mais dans le temps on disait « il était essoufflé »
et si je m'excuse, je ne savais pas
qu'il était pris du coeur
on ne savait pas
tu ne peux pas le savoir
puis il s'excusait
il m'a raconté toutes sortes d'affaires
ça
écoute, à un moment donné il toutes sortes d'affaires.
Écoute, à un moment donné,
il était en train d'écouter l'émission Un gars, une fille.
Il dit, je ne savais pas que toi,
tu étais là-dedans.
Il dit, à un moment donné, j'écoutais ça.
Il dit, tu es apparu.
J'ai fait, je suis venu blanc comme un drap.
Je viens de voir Le fantôme de Jacques.
Je ne ressemble pas à mon père. C'est ça qui est. Puis je ne ressemble pas à mon père.
C'est ça qui est fou.
Je ne ressemble pas à mon père physiquement.
Tu sais, j'ai fait « Ah oui, OK ».
Il m'a raconté que quand il était jeune,
il y avait un bonhomme qui faisait toujours des coups,
puis le bonhomme pognait les nerfs après,
puis à un moment donné, il avait attaché une chaîne
après la boule de son pick-up au bonhomme,
puis l'autre bout de la chaîne après sa galerie.
Puis quand ils
sont partis, il est embarqué dans son
pick-up pour leur courir après, puis il a tout
arraché à la galerie puis à la devanture de sa maison.
Écoute, ils ont été tellement
tripés. Ils ont dit, on a mangé une méchante
volée, mais ça valait la peine.
Écoute, il m'a raconté toutes sortes
d'affaires de même. Fait que
oui, j'ai eu la chance de connaître
mon père, je me suis aperçu aussi que dans le village
de Sainte-Agathe, c'était quelqu'un
de connu puis d'aimé
puis ça a de quoi de touchant de faire
ah wow ok
ces gens-là se souviennent de mon père
le gars que moi je connais pas
écoute
je te raconte de quoi,
mais à un moment donné,
il y a une madame qui m'écrit sur Facebook
et elle dit, « Ouais, le frère de ton père,
Jean-Paul Mercier, qui est en prison avec
Maesrine. »
J'écris à ma mère, je lui dis, « Il y a une folle
qui m'a dit que le frère
de mon père, c'était
Jean-Paul Mercier,
qui est en... Elle est bien conne. Ma mère, elle dit, « Bien, c'était Jean-Paul Mercier qui était bien con.
Ma mère, elle dit, c'est sûr,
on ne se vantait pas de ça.
Je venais d'apprendre ça, j'avais
genre 45 ans.
Mais là, franchement,
on avait honte de ça.
C'est Roy Dupuis qui faisait son rôle
dans le film.
Il devait être hot un peu quand même.
Jean-Paul Mercier était un complice de Messerine
qui s'est fait tirer une balle dans la tête
en faisant des hold-up.
C'était le frère à mon père.
J'ai appris ça là.
Ma mère ne m'en a jamais parlé
parce que pour elle, c'était comme quelque chose de honteux.
Je me suis dit, voyons.
J'étais sur le cul d'apprendre ça.
Parce que t'es pas responsable
de ses gestes.
Puis en même temps, lui, tu connais son histoire
en partie. Ben oui, absolument.
J'étais là, wow, OK.
C'est fou quand même.
J'ai jamais su ça.
Puis ton père, il était jeune quand il est décédé.
30 ans. Quand t'as eu 30 ans,
ce que tu y pensais à cette année-là?
À chaque année que je passe,
je fais,
« Hey, j'ai battu mon père de 26 ans.
J'ai battu mon père de... »
Puis est-ce que toi,
tu te fais suivre pour le cœur?
Oui, mais moi, je suis correct.
Moi, je pense que...
Tu sais, à un moment donné,
je prenais des pellules pour le cholestérol
puis je me disais,
« Mais mon taux de cholestérol,
il est correct. »
Je fais, « Oui, mais à cause de ton père,
on double.
On double les taux. »
Je fais « OK. »
« Mais non, je vais arrêter de prendre ça. »
« De la torvastatin. »
« Moi, je pense que mon cœur est bien correct. »
Mais tu te fais suivre quand même,
parce que tu as de l'hérédité.
Oui, oui.
Moi, il y a eu un temps, je fumais.
J'étais gros. Je vais te dire, je ne répondais pas beaucoup de bonnes questions quand je voulais voir le médecin.
« As-tu de la mortalité dans ta famille? » « Oui. » « Qui? » « Ton père. » « Oui. » « Crise cardiaque. » « OK. »
Sinon, ma grand-mère, du côté paternel, non, du côté maternel.
Oui, c'est ça. Je fum maire, je suis assez dentaire,
je ne mangeais pas bien.
Je ne répondais pas à grand-chose.
Tu as changé ta vie.
Tandis que là, tous mes indicateurs de santé sont bons.
Est-ce que le fait de parler de ton père avec son ami,
ça a soulagé quelque chose?
Absolument.
Mais ce qui m'a surtout touché,
c'était de voir comment est-ce qu'il était resté loyal à mon père.
C'est peut-être niaiseux, mais je n'en ai pas parlé.
On avait fait une émission ensemble,
il y avait Yannick Demartino aussi qui était là.
Quand ton père meurt comme ça,
tu sais que ce n'est pas de sa faute,
mais tu en veux quand même.
Tu fais un crime, tu mets des enfants au monde,
puis après ça, tu en vas mourir.
Tu n'es pas fort, tu n'es pas ta meilleure.
Certainement, un rapport aussi,
le fait que je n'ai pas d'enfant,
que justement, je ne veux pas faire la même affaire
que j'ai vécue à un enfant.
Je trouvais ça plate.
Ça a toujours été conscient, ça, chez toi?
Oui et non. Je ne passe pas
ma vie en ayant peur
de mourir, mais tu sais, quand...
J'avais des étourdissements, puis tout.
J'ai fait à la crime, j'ai bien fait.
J'ai bien fait. Non, tu regardes, je le laisserais dans la marbre.
Bien, dans la marbre.
Mais d'avoir des enfants,
est-ce que ton choix de dire
« j'en veux pas », ça venait
vraiment de la marbre?
Bien, plus jeune, j'en aurais voulu.
Mais,
rendu à mon âge,
avoir des enfants,
j'aurais dû y penser avant.
56 ans.
C'est ça.
Mais ça
n'arrivera pas, ma conjointe, à 47.
Fait que, 48,
bientôt.
Ah non, elle a 48.
Pas 47.
On va être très contentes que tu t'insistes bien
pour ne pas sauter une année de son âge.
Fait que c'est ça.
Je devrais être correct.
Je ne vais pas tomber en sec.
Tu devrais être correct.
Mais si ça arrivait,
tu pourrais quand même être encore papa,
toi, à 56 ans.
C'est l'avantage des hommes.
Mais c'est derrière toi.
J'ai été élevé par mon grand-père.
On avait une maison bi-génération.
Ça aussi, c'est une autre affaire.
Moi, ma mère, elle travaillait
parce qu'il fallait qu'elle nourrisse sa famille
parce que le soutien de famille était décédé.
C'est mon grand-père et ma grand-mère
qui nous élevaient.
Puis, tu sais, tu es élevé avec
des valeurs à l'ancienne qui n'ont pas
vraiment de correspondance
dans ton monde. Puis moi,
si j'avais un enfant,
je sais que les valeurs
que je leur transmettrais n'ont pas de correspondance
dans le monde.
Moi, je suis encore à l'ancienne.
Moi, je suis resté stallé
quand il y avait deux sexes.
Non, mais tu comprends?
Tu comprends, on a le même ange.
Oui, il y a
différentes orientations sexuelles,
mais à un moment donné, tu regardes ça
et tu fais, honnêtement,
je ne comprends pas. Ça ne veut pas dire que
j'ai de l'aversion pour ça,
mais
honnêtement, je ne comprends pas.
Je ne peux pas expliquer à un enfant
quelque chose que je ne comprends pas moi-même.
Je ne suis pas dans...
Tu penses qu'il y aurait un écart?
Oui, c'est sûr.
Je veux juste te donner un exemple,
te dire à quel point je suis un vieux moron,
mais tu sais,
mettons,
la fille de ma blonde
a dit, « Hey, on peut s'habiller comme on veut. »
Tu fais, « Oui, oui, oui.
Oui, oui, tu peux t'habiller comme tu veux. »
Mais il y a une affaire
qui reste, c'est des épais
et ils n'empêchent pas de rentrer dans les bars,
ils n'empêchent pas de rentrer dans les spectacles, puis tout.
Puis quand tu t'habilles comme ça, tu t'attires l'attention des épais.
Mais oui, tu as raison, dans un monde idéal,
tu pourrais t'habiller comme tu veux, puis tout.
Mais Colin, pourquoi
aller attirer l'attention de ces épées-là?
Pourquoi?
Parce que tu parles de s'habiller sexy.
Oui.
Pourquoi pas être plus
« arm » et tout? « Ah, j'ai le droit de m'habiller
comme je veux. » Tu fais « Ouais, ouais, ouais. » Mais pourquoi
vous voulez-tu vous habiller de la même façon?
Pose-toi cette question-là aussi.
Il y a un côté protecteur dans ce que tu dis.
C'est ça, c'est de la protéger.
Mais tu sais, dans un monde idéal,
oui, tu peux t'habiller comme tu veux.
Dans la réalité,
la réalité, ça vient avec des failles,
puis oui, il y a des épais,
puis oui, il y a des trous de cul,
puis oui, il y a des enfants de chiennes,
puis tu fais « call in »,
puis tu ne peux pas être là pour tout surveiller.
Tu ne peux pas.
Vu qu'on ne peut pas tout surveiller.
Si tu veux protéger quelqu'un aussi,
il faut que cette personne-là
t'accorde une certaine autorité
sur elle.
Aujourd'hui, c'est complètement rejeté.
Je veux dire, t'es
un père protecteur,
c'est un cave.
Le monde le fait. Bien non.
Elle a le droit de faire ce qu'elle veut.
Tu fais, bien oui, elle a le droit de faire ce qu'elle veut.
Mais j'aimerais ça qu'on me donne
cette autorité-là. Comme ça, justement,
on n'aura pas besoin
de la réparer si jamais elle se fait casser.
Bref. – Je comprends ton côté
protecteur. – Oui, regarde, je le sais.
– C'est ça. – Ce n'est pas toi qui ne comprends pas.
– Non, non, mais je le sais, mais je
comprends aussi... – Puis tu sais que ça part
d'un bon fond. – Mais tu sais, en même temps, ça, ça a
traversé toutes les époques, parce que moi, quand
j'étais jeune, j'avais aussi un père protecteur
de... Mais c'est parce que là,
il y en a qui vont vous regarder, les filles. On partait à la discothèque. Nous, c'était une disc protecteur de... Mais c'est parce que là, il y en a qui vont vous regarder,
les filles. On partait à la discothèque.
Nous, c'était une discothèque.
C'est vrai qu'on était aussi...
On n'avait pas tant de pudeur.
Je dirais, si on s'habillait, on mettait
nos courbes en valeur, nos formes.
Mais on n'était pas...
Je pense qu'on ne comprenait pas
le danger, la conscience.
C'est quand tu en prends conscience
que tu te dis, OK, mais c'est lourd aussi
de prendre conscience de tout ça.
Ce n'est pas nécessairement des petits gars
méchants
ou désaxés.
C'est juste des gars
maladroits.
Présentement, des gars élevés
avec le porno comme éducation sexuelle.
Tu comprends?
– Oui, oui.
– Tu fais, hey, j'ai-tu le goût que ma fille,
tu sais, j'ai pas d'enfant, mais tu sais, j'ai-tu le goût
que ma fille, sa première relation
sexuelle, ça soit avec quelqu'un
qui a été éduqué avec du porno?
Faire ça, les femmes aiment ça,
tu fais, ah!
– Mais tu sais, Fugueuse, c'est une série qui était présentée à TVA
maintenant, elle est sur Netflix.
Fugueuse, moi je me souviens, quand c'est sorti, ça m'a vraiment permis, avec ma plus jeune,
on regardait ça ensemble
et de ne pas être comme,
tu sais, vu comme moralisatrice.
Dire, regarde ça,
c'est la réalité. Puis ça a marqué
aussi cette série-là,
marqué pas pour rien, parce que
c'est un moyen de communiquer aussi avec nos jeunes.
C'est un moyen aussi pour
plusieurs jeunes de
le regarder sans se faire dire, fais pas ça.
Parce que l'adolescence, on le sait.
Quand on nous dit, on rejette l'autorité.
Tu formes ta propre personnalité.
Donc, tu rejettes celle de tes
parents parce que tu n'as pas
beaucoup de valeurs différentes de tes parents.
On fait, moi, je ne suis pas comme mes parents.
Mais quand tu regardes ça, tu as les mêmes valeurs.
C'est le même cycle de crainte,
de peur, de... Tu m'appelles,
après, tu ne t'en viens pas en transport
en commun à telle heure, tu m'appelles,
puis là, elle ne t'appelle pas. Moi, des nuits
blanches, elle m'inquiétait.
Moi, je l'ai faite à mes parents,
c'est épouvantable. Je me dis, comment ça que j'ai pu...
Tu es sur le party,
tu ne penses pas aux dangers. Non, je comprends, c'est stressant. Cin. Comment ça que j'ai pu... Tu sais, on... Bien, tu es sur le party. Tu sais, oui, oui. Tu ne penses pas au danger.
Non, je comprends.
C'est stressant.
Tiens, cinq questions.
Il y en a six.
Tu m'en donnes cinq.
Tu vas en choisir une.
Ça fait que ce n'est pas pire, le niveau Eros.
Oui, mais ce n'est pas...
Ça ne t'inquiète pas?
Non.
Qu'est-ce qui t'allume chez ta partenaire?
Es-tu confortable dans la sphère de l'intimité?
Préfères-tu séduire ou te faire séduire? C'est celle-là,
les deux autres?
Qu'est-ce que tu aurais aimé savoir
sur la sexualité à 20 ans?
Quelle importance accordue
au préliminaire? Fait que t'en as de tous les degrés.
T'en choisis juste une dans ce niveau-là.
Préfères-tu séduire ou te faire séduire?
Qu'est-ce qui t'allume
chez ta partenaire? »
« Es-tu confortable dans la sphère de l'intimité? »
« Qu'est-ce que tu aurais aimé savoir sur ta sexualité à 20 ans? »
« Quelle importance accords-tu au préliminaire? »
Est-ce que je suis confortable dans la sphère de l'intimité?
C'est celle-là que je vais prendre.
Parfait.
Parce que je ne suis pas si confortable
et je crois que c'est ça
qui rend
l'intimité
plaisante.
C'est justement le risque
de te faire rejeter.
Tu sais, c'est...
Tu fais...
Je vais-tu être bon?
Moi, ça fait partie des choses
que tu fais. Ah, je pense
que je suis avec la bonne fille quand ça se passe bien, puis que
justement, c'est simple,
que c'est pas compliqué.
Tu sais, écoute, je vais te raconter.
Tu vois, c'est vraiment stupide, mais ça dit tout.
Tu sais, c'est...
Tu sais, à un moment donné, je suis avec une fille, tu sais,
puis je l'embrasse, tu sais, puis elle dit, non, non,
embrasse-moi pas de même, embrasse-moi comme il faut.
Mais c'est ça.
Fait que clairement...
C'était ton comme-faux à toi?
C'était mon comme-faux à moi, c'était ça,
mon comme-faux.
Moi, c'était le mieux que je pouvais faire.
Puis ça ne marchait pas avec elle.
Je ne sais pas
qu'est-ce que tu veux que je fasse d'autre.
Puis là, tu essayes
tes affaires, tu vas tourner à l'angle plus vite.
Je ne sais pas.
Tu as fait, non,
embrasse-moi comme il faut.
Mais c'est ça, c'est avoir la bonne personne.
Mon comme-faux,
quand il est comme-faux,
je sais que je suis avec une bonne personne au moins à ce niveau-là que ça fonctionne
je ne suis pas si à l'aise
je ne me trouve pas si bon
par contre j'ai eu la chance
d'avoir des partenaires
avec qui ça a été extrêmement facile
et que j'ai fait ok
ça se peut que je sois bon
ça se peut que je sois perform. Ça se peut que je sois performant
et ça se peut que la performance aussi,
ça ne soit pas important.
Et quand ce n'est pas important pour l'autre personne,
que c'est plus justement la communication,
bien, Colin, souvent, tu es plus performant
parce que tu n'as pas d'angoisse de performance.
Est-ce que je suis à l'aise
en intimité? Non.
Parce qu'en plus,
comme là,
physiquement,
je ne me trouve pas pire.
Ça aussi, je sais
que ça accroche les gens quand on dit ça,
mais physiquement, présentement,
je ne me trouve pas pire, mais ça n'a pas toujours été le cas.
Puis tu fais...
Mais tu ne t'es pas nécessairement non plus
avec une personne qui est parfaite.
Moi, je l'accepte très bien.
Donc, je conçois que quelqu'un peut faire
« Ah, il est parfait pour moi. »
Qu'une personne soit excitée,
même si tu n'es pas dans les standards
de très haut,
même si tu n'es pas au sommet de la chaîne alimentaire.
Non, mais c'est tellement
bien que t'en parles, parce que justement,
moi j'essaie de faire tellement de choses pour
briser les standards, puis être
qui on est. Puis, à quelque part,
tu sais, quand tu rencontres
quelqu'un pour un one night,
ça a beaucoup plus d'importance que quand t'es
en relation avec quelqu'un,
ou que là, il y a toutes sortes d'autres enjeux qui font que tu peux être bien ou pas bien avec une personne.
Et la sexualité, écoute, je ne sais pas si ça a de la résonance
pour les jeunes, ce que je suis en train de dire,
mais c'est une forme de communication.
Je pense pour les gens de notre âge.
C'est une forme d'intimité aussi.
Je pense que c'est le mot « intimité »
qui a fait que j'ai choisi.
Est-ce que tu es à l'aise?
Est-ce que tu es à l'aise?
Bien non, vu que c'est intime,
je vais montrer des affaires
de moi, de ma personnalité
que je trouve qui ne sont peut-être pas si hot que ça.
Mais si l'autre personne aime ça, ça peut être très hot.
Ça peut être...
C'est comme une forme de liberté aussi.
Oui, exactement.
Quand tu montres exactement dans tout,
tu as un peu ta vulnérabilité
ou exactement comme l'autre t'accepte comme ça.
Il y a comme une chimie qui se produit à ce moment-là.
Oui. Puis tu sais, des fois,
tu sais, dans...
Tu sais, c'est...
Tu sais, il y a une grosse différence.
Tu sais...
Je suis touché, là.
Mais tu sais,
souvent, les gens
revendiquent l'égalité
et ce qu'ils veulent,
c'est pas l'égalité, c'est'ils veulent, c'est pas l'égalité.
C'est l'équité. Et c'est pas la même
chose. L'égalité, c'est
tout pareil, mais on n'est pas pareil.
On n'est pas tous pareils.
Les hommes
et les femmes, règle générale, on n'a pas les mêmes
aspirations dans la vie. On n'a pas
les mêmes rêves.
C'est sûr qu'il y a des affaires
différentes. Moi, des fois,
je rencontrais des filles
à 30 ans.
Ils ont l'horloge biologique
qui tape dans le fond.
Toi, tu fais des enfants.
Peux-tu me rappeler ton nom?
Toi, comment est-ce que tu vois ça?
C'est quoi que tu cherches?
Moi, je cherche à être heureux.
Moi, je cherche à avoir du fun.
C'est le fun dur.
Peut-être que je vais chercher à avoir plus de fun.
Peut-être qu'à un moment donné,
je vais avoir du fun juste avec toi.
Mais en attendant, il n'y a pas beaucoup de promesses.
Je ne viens pas avec une garantie.
Ce n'est pas 5 ans ou 100 000 kilomètres.
Ça ne vient que rien. Il faut que tu prennes une chance. Peut-être que tu n'est pas 5 ans ou 100 000 kilomètres, là, tu sais, c'est pas, tu sais, ça vient que rien,
là, mais tu sais, il faut que tu prennes une chance,
tu sais, peut-être que t'as pas le goût de prendre la chance avec ce gars-là,
tu sais, c'était pas
trop vendeur, là, tu sais, c'était pas...
Mais au moins,
au moins, c'était pas quelque chose
de romantique pour après ça décevoir
l'autre personne. – T'étais pas juste, hein,
je vais assez de tout pour plaire, t'étais pas
là-dedans.
Non.
Il y a aussi,
à un moment donné,
si on se parle réalistement,
il y a des filles que,
mettons, j'allais aborder,
et il y a du front, lui,
avec ce look-là, d'aborder une fille comme moi.
Oui, effectivement.
Mais la réalité, c'est que ça a déjà marché.
Je fais, bien, on va l'essayer.
Il y avait beaucoup quelque chose par rapport à l'apparence
dans ce que tu dis.
Moi, me faire accepter des gars, c'est bien facile pour moi.
Ce n'est pas un défi. Moi, mes êtres humains préfér gars, c'est bien facile pour moi. C'est pas un défi.
Moi, mes êtres humains préférés, c'est les femmes.
Moi, j'aurais aimé ça être
accepté des femmes.
J'aurais aimé ça être...
Comme être l'ami gay,
mais qui couche avec.
Ça a toujours été un défi
et ça a toujours été difficile.
Pour moi, c'est une bibitte
qui me fait peur,
qui a été dure
à apprivoiser,
qui a été dure à comprendre.
Quelque part, on est bien semblables,
mais bien différents aussi.
Oui,
puis à un moment donné,
si tu ne prends pas de chance,
il n'arrive à rien.
Mais ça te valorise.
Ça t'a valorisé.
Oui, puis à un moment donné,
j'ai couché avec beaucoup de filles
parce que je pensais que c'était pour réparer
quelque chose à l'intérieur de moi,
que c'était pour me donner de la valeur.
Puis ce trou-là,
il est sans fond.
Ça ne l'a pas rempli.
Puis à un moment donné, tu fais, non,
ça va prendre d'autres choses.
Puis c'est vraiment là que j'ai fait,
je vais travailler sur moi-même
à la place. Je vais le faire tout seul.
Je vais essayer de
trouver un moyen
pour apprécier
cette personne-là, puis de devenir
quelqu'un que je pense qui est valable.
Je pense que ça, ça va attirer
une personne
qui est comme moi.
C'est ça.
Ça a l'air
un peu banal, ce que je dis, mais
c'est une façon
de renverser les choses
qui a changé mon rapport avec les femmes aussi.
Moi, quand j'étais plus jeune, honnêtement,
j'étais bien, bien en réaction contre les femmes.
Moi, t'as dit,
je suis en tabarnak, puis je suis allé,
bien là, regarde, ça pense tout croche,
puis ça arrive au même résultat.
Ils ne changeront jamais.
Tu vois-tu à quel point
je t'ai sauté pour être malheureux,
je t'ai frustré, je t'ai...
Ils disent ça, ils disent
qu'ils veulent avoir ça, ils veulent avoir ça, mais ils sortent
avec ces gars-là. Tu fais, bien oui,
regarde, on a toutes
nos contradictions, on a toutes nos
façons de faire. – Tu t'es frustré contre quelque chose
qui était inaccessible. – Oui, écoute,
regarde bien ça. Je lis dans la
couverture du Elle Québec
que les femmes aiment le sexe.
Tu fais, oh wow!
C'est venu me chercher.
Ça veut dire que c'est le sexe avec moi qu'ils n'aiment pas.
Parce que moi, je n'en trouve pas de filles pour coucher avec moi.
Ils aiment le sexe,
mais pas avec moi, clairement.
Tu t'as approprié.
Absolument.
J'étais beaucoup en réaction.
Quand j'ai commencé
à traiter ça avec humour
puis à m'amuser des différences,
ça a déjà tout changé mon rapport
par rapport aux femmes.
Écoute, je vais te raconter de quoi.
C'est une anecdote vraiment banale,
mais qui, moi, a eu beaucoup de...
À un moment donné,
j'avais rencontré une fille
avant un show dans un bar.
J'avais dit, une fille comme toi, c'est sûr,
ça ne voudrait rien savoir d'un gars comme moi
parce que je suis trop laid.
Elle m'a dit, non, je ne voudrais rien savoir de toi,
mais pas parce que tu es trop laid.
Je te le dis,
mais probablement ça va te faire chier ce que je vais te dire.
Quand je t'ai vu, je ne t'ai trouvé pas pire.
Je t'ai trouvé homme
et c'est le genre de gars
que j'aime d'habitude.
Mais ton attitude
de défaitiste
et de loser, ça ferait que...
Elle dit que je suis quelqu'un de boblé.
J'ai l'impression que tu m'éteindrais.
C'est ça, c'est une petite conne.
N'empêche que
ce qu'elle m'a dit, ça a fait du chemin
dans ma tête.
J'ai fait un crime, elle avait raison.
C'est tellement tout aussi dans l'attitude.
Puis c'est juste d'avoir cette attitude-là,
comment ça te rend laid.
C'est que l'attitude que tu avais,
tu provoquais la réaction que tu voulais,
que tu t'imaginais.
Tu mettais tout sur un plateau d'argent.
Ils disent, les femmes aiment ça,
les hommes qui ont confiance en eux autres.
Bien, j'avais confiance.
J'avais confiance qu'elle allait me rejeter, tu sais.
Puis t'allais lui dire.
Bien oui, c'est ça, tu sais.
Tu cherchais beaucoup de reconnaissance chez la femme.
Absolument, absolument.
Puis ça, ça a été une de mes grosses erreurs, tu sais.
Fait que c'est ça.
Fait que dans l'intimité, je suis vulnérable, tu sais.
Puis je ne suis pas non plus à l'âge où on performe le plus.
J'ai besoin d'une femme
qui me fait croire
que je suis intéressant et qu'elle a le goût.
Tu es encore un peu dans le doute
quand tu dis qu'elle me fait croire.
Quand je dis qu'elle me le fait croire, je'est pas... Tu sais, quand je dis qu'il me le fait croire, c'est...
Je dis pas qu'elle me le fait accroire.
Je dis qu'elle me le fait croire parce qu'elle
le ressent, tu sais, parce que je vais
la ressentir.
Tu sais,
regarde,
je sais que là-dessus, on est parents,
puis que
tu vas comprendre ce que je veux dire.
Mais quand on est sensible,
on sait ce que les autres ressentent.
Je sais que tu es comme ça aussi.
Je vais le sentir qui est excité.
Je vais le sentir d'ailleurs.
Peut-être que ça n'a pas le sens de tes questions,
mais moi, je suis bon pour faire atteindre l'orgasme aux femmes.
Parce que justement,
je suis capable de lire
quand c'est trop, quand c'est passé.
Bref.
– Mais tu es sensible.
– Exactement.
– C'est la sensibilité, ça.
– Exactement.
Pour qu'une femme atteigne l'orgasme,
ça prend une forme de générosité
que pas toutes les femmes ont.
Tu fais, OK, je vais lui donner accès à ça.
Parce que quand tu atteins l'orgasme,
tu es en vulnérabilité.
Tu es vraiment vulnérable.
Tu ne protèges rien.
Fait que, oui.
Et c'est pour ça aussi que
je dis que la sexualité, c'est une communication.
L'acte sexuel, c'est une communication.
Dernière question, Jean-François.
Que penserait
le petit Jean-François de toi?
Ah, Colin!
Hé, écoute!
Colin.
Le petit Jean-François
serait probablement déçu de voir
qu'on a fait si peu
de ce qu'on avait l'ambition
de faire.
Moi, je pensais tout faire. Mais tu sais, quand tu es jeune,
tu penses avoir le temps de tout faire, puis à un moment donné, tu fais
« OK, ça, on va le laisser tomber. Ça, ça n'arrivera pas.
Bon, astronaute, ça n'a rien à voir
avec les choses qui n'ont pas été choisies. »
Il y a un paquet
d'affaires.
Je pense
que le petit
serait content aussi
quand j'ai switché en humour.
Tu sais, il y a des gens qui sont plus entrepreneurs.
Moi, c'est vraiment la vie. J'ai tout raté
ma vie avant,
puis c'est vraiment le désespoir qui m'a amené en humour.
Mais il serait quand même contents
qu'on ait pris ce risque-là,
parce qu'on s'est beaucoup réalisés,
puis on a...
Moi, ça a fait
appel à plusieurs talents
que j'avais,
ce job-là.
Ça m'a comblé.
Je pense qu'il serait content
aussi
de la réussite
qu'on a eu
de l'évolution
ça n'a pas été facile tout le temps
c'est ça
je pense qu'il serait content de voir
l'homme qu'on est devenu
moi quand à un moment donné je pensais que j'avais
le cancer du cerveau, pour revenir à ça, ça a été quand même une de mes pensées. J'ai fait,
bien au moins je suis content de l'homme que j'ai été. Il faut que ça s'arrête à un moment
donné. J'aurais préféré que ça soit pas là puis là finalement ça sera pas là
mais tu sais tu fais
je suis quand même content
j'ai eu
comme la tournée des cow-boys fringants
avec Carl Tremblay qui ont sorti
il y a pas longtemps, la fin du show
je peux pas me plaindre
ma vie a été plus hot que la vôtre
puis tu sais c'est vrai
d'une certaine façon je comprends exactement ce qu'il veut dire, en tout Ma vie a été plus hot que la vôtre. Puis c'est vrai d'une certaine façon.
Je comprends exactement
ce qu'il veut dire. En tout cas, elle a été plus
vue, plus célébrée,
plus...
Tu sais,
je ne peux pas te plaindre, mais je suis quand même
content, justement, de ne pas être tombé
esclave de la dopamine
que la gloire
t'apporte, puis la visibilire t'apporte puis la visibilité
t'apporte, puis d'avoir
surmonté
les difficultés.
Je pense qu'il serait content
de l'homme
qu'on est devenu, malgré
tout.
Malgré la vie?
C'est la vie, c'est ce qu'on rencontre?
Malgré la vie, bien oui, parce que dans le fond,
la vie, c'est... Des'on rencontre. Malgré la vie. Oui, parce que dans le fond, la vie,
des fois, on est dans la garnote.
Tu sais, j'ai commencé à fumer à 11 ans.
C'était une autre époque.
Je fumais trois paquets par jour.
J'ai été chanceux quand même de ne pas mourir.
J'ai été vraiment chanceux.
Il y a du monde qui ne fume pas, qui n'a pas eu de cancer du poumon. J'ai été chanceux quand même de ne pas mourir. J'ai été vraiment chanceux. Il y a du monde qui ne fume pas, qui pogne le cancer du poumon.
J'ai été chanceux, mais arrêter
de fumer, ça reste encore
l'affaire que j'ai trouvée la plus dure
affaire de toute ma vie.
Ça a été la plus
grosse épreuve. Écoute, je ne pensais jamais
être capable d'arrêter de fumer.
Mais ça fait partie des plus grandes dépendances.
Oui, oui. Puis moi, j'ai vraiment accroumer. Mais ça fait partie des plus grandes dépendances. Ah oui, oui, oui.
Puis moi, j'ai vraiment accroché.
Je ne me voyais pas.
Je me disais, mais c'est sûr, si j'arrête de fumer,
je ne serais même plus capable d'écrire.
C'était tellement relié.
Mais le geste, tu sais que dans la dépendance
à la cigarette, le geste
de tenir la cigarette fait partie
de la dépendance.
Le mouvement fait partie de ça. C'est pour ça que les gens qui transfèrent à la cigarette fait partie de la dépendance. Je suis sûre. Le mouvement fait partie de ça.
C'est pour ça que les gens qui transfèrent
à la cigarette électronique, ils gardent aussi
cette dépendance-là du geste.
Mais pas de la nicotine.
Ils diminuent leur nicotine, mais
c'est fou parce que toi, dans le fond, tu te vois écrire
avec ta cigarette.
Si t'es relié, t'as plus d'inspiration.
T'allumes une cigarette, tu fumes.
À un moment donné, c'était de plus en plus contraignant de fumer.
Tu n'avais pas le droit de fumer dans les buildings.
J'arrivais une demi-heure, pas en retard, d'avant,
pour pouvoir fumer trois cigarettes
parce que tu ne sais jamais quand ça va finir,
ce meeting-là.
Comme là, j'aurais commencé à fatiguer.
J'aurais fait, il va falloir que je fume.
Et là, tu as arrêté complètement. Oui, oui. Moi, ça fait... J'aurais été à 30 ans, j'aurais fait « il va falloir que je fume ». – Et là, tu as arrêté complètement.
– Oui, oui.
J'aurais été à 30 ans, j'ai 56 ans.
– Tu n'as pas de cigarette électronique non plus.
Tu n'as pas eu de rechute.
– J'ai eu des rechutes au début.
– Mais...
– Quand tu as une rechute, la pire affaire que tu peux faire,
c'est « ah, mon Dieu, c'est raté », puis de recommencer.
– Mais tu dois être fier de ça.
– C'est l'affaire que je suis le plus fier, c'est l'affaire que j'ai trouvé le plus dur.
C'est ta plus grosse victoire.
C'est un geste pour toi. Vraiment.
Je t'assure que...
Écoute, moi, ma mère, elle a arrêté de fumer
quand elle a vu ça.
Si lui était capable d'arrêter de fumer,
c'est sûr et certain que je suis capable.
Merci, Jean-François.
Vraiment, merci, Jean-François.
On a fait un long voyage.
On a parlé d'un paquet d'affaires, mais t'es très franc.
Oui, effectivement.
Ça, ta franchise,
puis j'ai beaucoup aimé t'entendre parler, entre autres, de
Sortez-moi d'ici. Tu sais à quel point une émission
comme ça, ça peut changer pour vrai.
Je trouve ça vraiment intéressant.
Ce que le monde voit à TV, c'est un show, mais ce que tu vis,
tu le vis pour vrai.
Oui, oui, oui, tu le vis pour vrai. Ça te suit.
Ça te suit pour toujours.
Merci, merci tout le monde d'avoir été là.
Cet épisode était présenté par
Karine Jonca, la référence en matière
de soins pour la peau au Québec.
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