Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #7 Pierre Hébert | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: May 22, 2023Dans ce septième épisode d'Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette, Pierre Hébert s'ouvre avec franchise et générosité, au fil des cartes pigées. Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barr...ette c’est la rencontre d’un invité à cœur ouvert avec une animatrice aguerrie, autour d’un jeu de cartes unique. Réflexions, prises de conscience, confidences: au hasard des cartes-questions retournées, l’invité de Marie-Claude se révèle comme il ne l’a jamais fait et utilise son pouvoir de joueur pour la faire parler à son tour. Des questions sur mesure dans une entrevue qui laisse place au hasard. Une intervieweuse, telle une cartomancienne, qui se lance sans filet. Un invité qui joue, cartes sur table, dans un échange privilégié où le temps s’arrête.
Transcript
Discussion (0)
J'avais lu dans un livre que trois fois par semaine, si tu joues 20 minutes à l'enfant avec ses règlements, ça fait toute une différence.
Oui.
Parce qu'on est dans un monde où les enfants, on nous règle à nous.
Tu te couches à ta l'heure, tu fais de l'affaire, là, c'est ses règles à eux.
Moi, je joue des fois avec des jeux que les enfants inventent.
C'est compliqué.
C'est compliqué.
Je me rappelle, pendant la pandémie, j'avais fait un jeu où ma fille réparait des affaires.
Puis là, on y avait tous sorti
une nappe avec des affaires à réparer.
Puis elle dit, tu viendras...
Moi, je fais que les clients.
Je me rappelle, je suis arrivé,
je faisais « Je voudrais faire réparer ce vélo-là. »
Elle dit « On est fermé, tabarnak. »
Ça fait une demi-heure,
tu me demandes de jouer avec toi,
tu me dis que c'est fermé.
Puis elle me dit « quand ça va être ouvert,
c'est quand je vais faire des bulges.
Je suis comme, c'est compliqué.
On peut-tu juste...
Je t'apporte mon vélo, tu le répares, on s'en va.
Puis je me rappelle, elle inventait des jeux,
puis elle me disait, OK, c'est fini, on s'en va en voyage.
OK, on s'en va en voyage.
Puis là, l'avion était dans sa chambre,
puis tous les passagers étaient ses poupées,
puis elle m'est nommé une par une.
Puis là, je suis comme, c'est interminable, c'est interminable.
Pourquoi on ne peut pas juste jouer à certains échelles?
Puis là, ma blonde a fait,
elles ont beaucoup d'imagination, je me demande si ça vient de qui,
cette créativité-là. Puis là, je suis comme, OK!
Parfait!
Salut tout le monde! Aujourd'hui, on rencontre
un gars que je considère un ami.
C'est pas quelqu'un que j'appelle
tous les jours, mais si j'avais un problème,
je l'appellerais, puis je suis sûre
qu'il serait au bout de la ligne.
C'est un homme de confiance,
un homme
hyper intelligent, très,
très, très humain, un homme
de famille, d'équipe.
Écoute, un homme qu'on aime aimer,
Pierre Hébert. – Hé, j'ai des frissons!
Yeah! C'est donc
bien beau! Mais je te rends la pareille,
moi aussi, il y a comme une espèce de connexion qui s'est faite
la première fois qu'on s'est vu que des fois, je ne m'explique pas.
– C'est bizarre, hein?
– Il y a de quoi dans l'instinct, il y a de quoi dans le ressenti
des fois qui n'est pas toujours dans l'intellectuel,
mais tu sais, à chaque fois que les gens, mettons,
me parlent de toi, je fais, ça a pris 30 secondes
qu'on se prenait dans nos bras. – 30 secondes, je me souviens, on était sur le plateau de deux filles le matin.
Je ne te connaissais pas, on s'est rencontrés.
Tu m'as parlé de tes tocs.
Puis je disais, OK, tu es malade, toi.
Tu as quelque chose.
Je te trouvais complètement sautée.
Je me rends compte que ça connecte avec les gens qui sont très humains,
très relationnels.
Quand il y a quelqu'un qui est comme ça, qui est à ratard, on dirait que
ça marche tout de suite.
Le contact s'est fait vraiment.
Moi, à toutes les fois que j'entends ton nom,
c'est « Pierre Hébert! »
Ça va être le fun.
Puis t'es profond aussi.
T'as une belle qualité de présence, Pierre.
J'essaie d'avoir
de tout.
Dans le sens que, pour moi, c'est important des fois d'être capable
de faire rire avec des niaiseries, mais j'aime ça aussi
le vrai,
la relation.
J'aime sentir quand l'autre est intéressé aussi.
C'est ce qu'on sentait aussi quand on allait à tes émissions.
Mais je pense
que c'est une danse.
Je pense qu'il y a des gens avec qui tu peux être profond.
Il y a des gens avec qui tu peux être vrai.
Il y a des gens avec qui tu vas toujours rester un peu superficiel,
mais ça dépend vraiment du genre de relation que tu as avec l'autre.
Tu sais, des fois, quand on fait des entrevues
et qu'on a l'impression que l'autre pose la question
parce que la question est sur le carton,
mais elle n'a pas tant envie d'entendre ta réponse,
c'est difficile de se confier dans ce temps-là.
Moi, je m'éteins.
Même si on est à la télé, à la radio,
il faut que ce soit naturel.
Des fois, ça arrive, mettons, l'autre pose une question et tu fais « radio, il faut que ce soit naturel. Des fois, ça arrive. L'autre pose une question,
puis là, tu fais « Ah, il ne m'écoute plus. »
Il cherche le moyen de mettre sa prochaine question.
Moi, pour vrai, ça m'éteint.
Je suis comme « Ah! »
Ça t'enlève ta générosité dans tes réponses.
Est-ce que tu es prêt à ouvrir ton jeu?
Mais non!
Toi, tu aimes ça jouer.
Moi, j'adore jouer.
Tu es un gamin à quelque part.
Oui, on dirait que je me rends compte
que le plaisir de jouer avec le temps a toujours été là.
Moi, je me rappelle parce que quand j'étais jeune,
il y a beaucoup de gens qui me racontaient
« Nous, on sortait les violons, puis on sortait le piano,
puis ça chantait. »
Nous, on jouait. C'était ça.
Il y avait des jeux. J'avais un oncle
qui s'occupait de l'équipe de génie en herbe
de son école. Il apportait la console pendant le temps des fêtes.
On jouait. Fait que j'ai toujours eu
le côté ludique bien, bien important.
Jouer avec mes enfants, tu sais, j'aime désigner parce qu'il y a une notion
de jeu. On dirait que moi, je suis pas capable de faire
quelque chose si je m'amuse pas.
Puis je sais que si je m'amuse, je vais être bon.
Puis tu prends le temps de jouer.
Oui, bien oui, c'est important.
Oui, absolument. Le jeu prend une importance
primordiale dans ma vie.
Quand on m'invite à un podcast où on va jouer,
où je ne sais pas ce qui va arriver,
je suis bien énervé.
C'est les cartes qui vont décider de tes questions.
Comme tu vois, tu as trois couleurs,
le vert, le jaune et le rouge, pour commencer.
Dans la gradation de couleurs,
ça devient de plus en plus personnel.
Les cartes rouges s'adressent vraiment à toi.
Tu vas voir.
On va apprendre à te connaître.
Pour moi aussi, c'est sans filet.
C'est sans filet pour toi.
Je ne sais pas quelle question sera pigée.
Je ne sais pas vraiment ce que tu vas répondre.
Même si je te connais un peu, c'est étonnant.
Ce genre de questions-là,
je ne veux pas les savoir d'avance non plus.
On vit notre moment.
Il y a les cartes T'es pas game.
OK.
Si tu acceptes de tourner une de ces cartes-là,
tu dois répondre à celle que tu tournes.
Si tu lui réponds, tu peux me poser la question que tu veux.
Parfait.
Il n'y a pas de limite.
Tu y vas comme tu le sens.
Et tu as un joker.
Oui.
Ça veut dire qu'à n'importe quel moment du jeu,
si tu dis non, je ne veux pas répondre à cette question-là
ou encore je te pose une sous-question
qui t'apparaît trop personnelle pour toutes sortes de raisons,
tu peux tourner ta carte Joker et on va passer à une autre.
Tu as ta liberté avec ta carte Joker.
La façon que ça commence, je te fais brasser les cartes vertes.
Tu m'en donnes trois.
Je vais te les lire.
Tu vas en choisir une et je vais en choisir une aussi.
OK, parfait.
De ces cartes-là.
C'est excitant.
J'aime ça!
Ça ressemble à des cartes de tarot, presque.
Un, deux.
T'as sur le dessus, on l'apprend.
T'es-tu déjà fait tirer au tarot?
Non.
Non? OK.
Fait que tu vas te faire tirer à ouvre ton jeu.
Quel est le défaut de ton père que tu te vois reproduire? OK.
Quel est le trait de caractère sur lequel tu as dû travailler?
Oui. Qu'est-ce que
tu n'as pas reçu de tes parents et qui t'a
manqué? Hé là là, c'est des
bonnes questions. Fait que je choisis celle que
je veux répondre. Oui, à quelle tu as envie de répondre spontanément?
Bien, celle-là.
Quel est le défaut de ton père
que tu te vois reproduire? Oui, bien, c'est pas un énorm le défaut de ton père que tu te vois reproduire?
Oui, bien, c'est pas un énorme défaut,
mais tu sais, je vois mon père des fois en vieillissant
un peu bougonneux ou chialé.
Puis, il faut que je fasse attention à ne pas...
Oui, à ne pas trop être chialé.
Je le sens des fois que...
Tu sais, moi, vraiment, je suis un peu fatigué.
Je suis quelqu'un qui a beaucoup de réparties,
donc je vais me mettre à chialer sur ce qui arrive.
Puis des fois, ça arrive que ma blonde m'a dit,
là, c'est trop.
Là, on est moins dans l'humour.
Tu chiales trop.
C'est un petit nuage négatif. Ça m'intéresse moins. »
Je fais « Ah, ok, t'as raison. »
Des fois, c'est vraiment... Je ne me rends pas compte,
mais c'est un automatisme, c'est un réflexe.
Est-ce que tu as toujours chialé?
Je suis quelqu'un d'extrêmement
exigeant.
Envers moi-même et envers les autres.
Vraiment, vraiment.
Dans le sens que j'arrive ici,
je m'attends à ce que tu sois prêt,
je m'attends à ce que tu sois préparé
et que tu sois dans l'accueil et l'ouverture.
Tu comprends?
Oui.
On dirait que je suis extrêmement exigeant avec moi-même.
J'attends la même chose que les autres.
Moi, pour vrai, ce qui me fait chier,
c'est quand quelqu'un n'est pas bon.
Quand quelqu'un n'est pas professionnel.
Il n'est pas compétent. Moi, l'incompétence,
ça me tue.
Comment tu réagis dans ce temps-là? Très mal.
Très, très mal. Tu le dis à la
personne? Non,
mais tu sais, ça m'est déjà arrivé des fois,
travailler dans des équipes, il y a quelqu'un qui...
Moi, si tu fais des erreurs,
ça ne me dérange pas. S'il y a des affaires
que tu essaies et qu'on essaie tout le monde en groupe,
mais si tu fais, moi, j'arrive pas
près, je n'ai pas fait mes devoirs, je fais comme,
je n'ai pas le temps. Je n'ai pas
le temps pour ton incompétence.
Si j'arrive dans un restaurant,
on dirait que je tombe tout le temps sur
les employés en formation qui ne termineront pas
leur formation. Pour vrai,
tu sais que des fois,
je t'aboutte. Je suis content.
J'arrive, il y a une employée en formation
dans la ville, je vais l'avoir.
Je suis comme, aïe.
Ah oui. Des fois,
cette impatience-là, ce
chialage-là, je veux faire attention. Surtout avec
des jeunes enfants parce que je me rencontre
plus que jamais que c'est important ce que tu dis
à tes enfants, mais ils apprennent surtout en voyant
ce que tu fais. Je ne veux pas
que mes enfants me voient chialer
pour rien. Je sais que mon père, il le fait avec
humour, mais je ne veux pas devenir quelqu'un
de trop chialé. Mais toi, tu as vu ton père
chialer? Mais des fois, chialer.
C'est drôle parce que des fois,
comment je pourrais dire ça, chialer?
Des fois, chialer pour des affaires que
on le fait et ce n'est pas grave.
Ça ramène un peu
d'affaires plates
dans l'ambiance.
Je veux pas être celui-là non plus. Je veux jamais être
un éteignoir, en fait.
As-tu l'impression que les hommes ne deviennent plus chialus en vieillissant?
J'ai l'impression que le monde ne devient plus chialu en vieillissant.
J'ai l'impression qu'à un moment donné, quand tu vieillis,
t'as peut-être moins de patience. Ton rapport
au temps est différent. On parlait de l'incompétence.
J'ai pas le même temps
que j'avais à 25 ans.
Je sais que mon temps est précieux parce que
je travaille, parce que j'ai des amis, ma famille,
pis j'ai pas tant de temps.
Envoye ta barnaque. J'ai un peu
ça en moi, tu comprends?
J'ai pas tant de temps, Suzanne.
Apporte-moi mon assiette.
Je sais que c'est correct,
il faut que les gens soient en formation,
mais je sais que des fois, il faut juste que je fasse...
Malone, elle me dit de quoi qui est super intéressant,
elle dit, il reste plusieurs secondes.
Là, je fais, OK, t'as raison.
Là, on a des amorces.
Ah oui, ah oui, ah oui.
Je pense que c'est ce qui fait que notre couple
marche aussi bien des fois.
Même moi aussi, des fois, je suis comme,
nous, on a beaucoup d'images. Des fois, je dis, ça, c'est un qui fait que notre couple marche aussi bien. Même moi aussi, des fois, je suis comme, nous, on a beaucoup d'images.
Des fois, je dis que ça, c'est un petit nuage.
En voulant dire,
c'est pas si grave.
Il y avait un, t'as raison,
c'est un petit nuage. On a des mots
comme ça, des images chocs un peu
qui me désamorcent.
Oui, qui me désamorcent, exactement.
Tu serais comment sinon?
Je le sais pas.
Socialement, ça serait plus difficile.
J'ai l'impression que la famille apporte
vraiment une stabilité qui est incroyable.
Parce qu'on vit dans un milieu,
on se fait dire qu'on est bon,
on se fait dire qu'on est beau,
on se fait dire que les gens nous aiment.
Quand j'arrive à la maison,
moi, ma blonde,
elle est avec moi depuis 15 ans,
fait que c'est super
l'émission de radio. Mais après ça,
il faut faire le souper. Tu comprends?
Il y a un côté très... Oui, puis c'est les patates.
Oui, il y a de quoi de même. Puis je me rappelle,
quand ma carrière a commencé à décoller, j'avais des jeunes
enfants, puis il y a de quoi d'extraordinaire à...
Mettons, tu reviens d'un galet, tu remportes un prix,
puis là, tu arrives, puis la couche est pleine, puis là, c'est parfait.
Parce que c'est ça, la vie, tu sais. Fait que ça m'a vraiment vite appris, avec ma blonde puis avec galette, tu remportes un prix, puis là, tu arrives, puis la couche est pleine, puis là, c'est parfait, parce que c'est ça, la vie.
Ça m'a vraiment vite appris, avec ma blonde
puis avec mes enfants, que c'est un métier que j'ai
et que ce n'est pas ma vie.
Puis des fois, je le vois chez d'autres artistes.
Je fais comme, lui, il pense, c'est sa vie,
puis ce n'est pas ça. Tu comprends?
C'est ce qui fait que, des fois, j'ai l'impression
qu'il y a certaines personnes qui manquent d'équilibre
ou qui ne sont pas terre à terre. Fait que d'avoir ça de ma blonde, des fois, qui meai l'impression qu'il y a certaines personnes qui manquent d'équilibre ou qui ne sont pas terre à terre.
D'avoir ça de ma blonde, des fois,
qui me dit qu'il reste plusieurs secondes.
C'est-tu vraiment si grave si on attend ton assiette
cinq minutes plus tard? Ça me ramène
et ça me garde l'équilibre.
Moi, parce que je suis y allée, ça change l'atmosphère souvent.
Tu en parles.
Moi, je suis y allée, je dirais.
Moi, j'ai ça, cette impatience-là
dont tu parles.
Est-ce que c'est pire en vieillissant?
Moi, dans mon cas,
je dirais que je suis plus consciente de ça en vieillissant.
On dirait que je me justifiais
avant. Quand les enfants étaient plus jeunes,
j'avais l'impression que j'étais plus pressée. Il fallait que ça aille plus vite.
Il y avait plus de choses à faire.
Maintenant que j'ai plus de temps,
je me disais qu'il faut que je gère ça.
Mais moi, j'ai vraiment des points en commun.
L'incompétence me tue.
L'incompétence...
Ça, par contre, je n'ai rien de plus exigeant en vieillissant
par rapport à l'incompétence.
Parce que justement, on a moins de temps.
Je ne peux pas perdre de temps avec l'incompétence
parce qu'on dirait qu'il n'y a personne qui est gagnant là-dedans.
Oui, puis tu sais, veux, veux pas,
plus j'avance, plus j'ai
des projets importants, donc plus je suis entouré
de gens qui sont compétents aussi.
Parce que les gens à qui on confie des projets
importants sont des gens de confiance.
Fait qu'on dirait que quand je
demande quelque chose ou on travaille sur
de quoi ou on apporte des modifications, ça se fait
rapidement. Fait que quand j'arrive ailleurs
pis c'est pas ça, je...
Ben moi, c'est parce que, tu sais, j'aime ça avoir un vent
de dos. Des fois, l'incompétence, on dirait
que c'est un vent de face
qui t'essaie d'avancer pis t'es
ralenti. Ouais, mais tu sais, si je vois quelqu'un
apprendre, tu sais, je vais être hyper
pédagogique, pis j'ai eu la chance dans mes débuts, dans mon
début de carrière, de rencontrer des gens qui m'ont aidé,
là. Ma manie, je suis comme,
ça fait cinq fois,
Joanne, que je te demande un verre d'eau.
Moi, y aller me le servir, Joanne,
mon verre d'eau. Puis là, ma blonde a fait,
ça va, ça va plus.
Je suis comme, OK, t'as raison.
– Oui, mais c'est ça, il faut se trouver des places pour enlever
cette soupape-là, tu sais.
– Exact. – Puis savoir bien s'entourer.
– Exact. – Es-tu prêt pour une autre question?
– Vas-y!
– Hum... Qu'est-ce que tu n'as pas reçu de. Es-tu prêt pour une autre question? Vas-y!
Qu'est-ce que tu n'as pas reçu de tes parents et qui t'a manqué?
Qu'est-ce qui m'a... Bien, tu sais, moi, quand j'étais jeune,
tu sais, mon frère...
Moi, je suis le plus jeune.
J'ai un frère plus vieux, une soeur plus vieille.
Il était un peu rock'n'roll, mon frère et ma soeur.
J'aurais aimé ça que mes parents me protègent un peu plus.
Je sais que mes parents étaient débordés.
Je sais que dans le temps, ils travaillaient fort.
Mais je me rappelle d'avoir déjà dit à mon
père, « Hey, il me taquine
beaucoup. Il se moque. »
J'aurais aimé ça que
mes parents
me protègent plus. Puis je le sais parce
que moi, je suis extrêmement
père-paule avec mes enfants.
Puis c'est drôle parce que, évidemment,
moi, quand j'étais
en psychothérapie, même des fois avec ma psychologue,
on en parle, parce que, tu sais, je fais, moi,
je protège mes enfants, non seulement
comme j'aurais aimé ça, mettons, être protégé,
mais des fois un peu trop.
Moi, je deviens vite, tu sais, c'est niaiseux,
mais c'est l'image de, moi,
en protégeant mes enfants,
je me protège comme j'aurais aimé être protégé.
C'est comme si j'essayais de...
Je répare quelque chose, effectivement.
Puis tu sais, c'était pas...
Tu sais, mon frère et ma soeur n'étaient pas épouvantables.
Mais tu sais, je pense qu'il y avait
leurs défis à eux, puis moi, j'avais
mes défis, puis tu sais, moi, en même temps, j'étais le plus jeune.
Fait que je voulais donc bien jouer avec mon frère,
puis je voulais donc bien jouer avec ma soeur.
Mais t'as combien de différence d'âge avec eux?
Deux et demi avec ma soeur, pis cinq ans avec mon frère.
Fait que c'est sûr que moi, je voulais jouer avec eux.
Fait que des fois, eux autres, c'est juste dans la façon de me dire,
ben non, parce que nous, on veut jouer avec ces affaires-là.
Fait que, oui, j'aurais aimé ça que mes parents...
Pis tu sais, je me rappelle d'avoir écrit une lettre à mon père.
« Hey, mon frère et ma soeur, ils me font mal.
J'aime pas ça, ne, ne, ne. »
Pis d'y avoir dit...
Puis mon père, il m'est revenu des années plus tard
en me disant « Je me rappelle de cette lettre-là. »
Puis j'aurais dû...
Mais tu sais, je sais qu'à ce moment-là,
mon père a fait, puis ma mère a fait
ce qu'ils pouvaient avec ce qu'ils avaient.
Ils n'ont jamais fait d'aveuglement volontaire
où ils ne se sont pas dit « Hey, c'est pas grave. »
Je pense juste que c'était un bout de leur vie
où ils étaient débordés.
Mais moi, je le sens, puis je le sais.
Puis touche pas à ma gang.
Ma gang, c'est ma gang de radio, c'est ma gang de télé,
c'est ma famille à moi.
Je suis extrêmement, extrêmement
protecteur. On dirait que
des fois, il faut que...
Je me rappelle une anecdote un moment donné.
J'avais accompagné la garderie
parce qu'ils demandaient des parents pour accompagner la garderie.
C'était un compte dans une bibliothèque pour accompagner la garderie. Puis c'était un
compte dans une bibliothèque.
Puis il y avait une petite fille qui s'était élevée.
Puis Agnès a pris sa place. Puis la petite fille est revenue.
Puis Agnès, elle devait avoir deux ans et demi. Puis la petite fille,
elle a poussé Agnès à terre. La fille avait trois ans.
J'ai passé une heure et demie à la regarder
pour la faire pleurer. J'ai passé
une heure et demie. J'étais comme... Pour vrai,
dans ma tête, j'étais hors de moi.
Je la regardais. J'essayais de faire des gros yeux
parce que j'étais comme, je vais te montrer
que ça n'a pas de sens ce que tu fais à ma fille.
Encore une fois, quand on t'en perd, ma fille,
elle a trois ans, la petite fille.
Je comprends, mais c'est là que j'ai commencé à dire,
il y a peut-être une raison
pourquoi je réagis aussi fort.
Maintenant, je le sais.
Maintenant, je fais attention,
mais je suis très, très lion.
Très, très lion avec ma gang.
Mais comment tu te sentais petit?
C'est parce qu'il y a plein d'affaires
que je comprends.
Mon frère, je ne veux pas rentrer dans ces détails-là,
mais mon frère et ma soeur avaient leur propre défi
à l'adolescence.
Des affaires qu'ils avaient à gérer eux autres.
Puis moi, je ne comprenais pas,
parce que j'étais extrêmement jeune, puis je ne comprenais pas
pourquoi ils ne jouaient pas avec moi.
T'es-tu tenté de se rejeter?
Oui, absolument. C'est une des raisons
pourquoi l'esprit d'équipe est aussi
fort dans mes équipes.
Je pense qu'on parle de blessures
qu'on traîne pendant toute notre jeunesse.
Moi, j'aurais donc bien aimé ça
jouer avec mon frère, puis j'aurais donc bien aimé ça jouer avec ma soeur.
Puis c'est arrivé, mais plus tard. Mais ça a été un moment crucial où j'avais envie bien aimé ça jouer avec mon frère j'aurais donc bien aimé ça jouer avec ma soeur puis c'est arrivé mais plus tard
mais ça a été un moment crucial où j'avais envie
qu'ils jouent puis au contraire
souvent mettons avec mon frère c'était plus
on va jouer dans deux équipes différentes parce que c'était une compétition
puis moi dans la vie j'haïs ça
la compétition je me rends compte qu'il y a plein d'affaires
qui sont parties de ces
années là mettons
fait que oui oui
évidemment je me sentais rejeté.
Il y a une partie qui est à moi aussi à gérer ça
qui est un rejet normal,
dans le sens que ils sont plus vieux,
ils ont le droit de faire leurs affaires,
ils veulent aussi s'émanciper.
Parce que quand c'est dans ta famille,
c'est peut-être ça qui est difficile.
C'est ton milieu refuge aussi, ta famille.
Exactement, mais après ça,
moi, j'ai eu la chance d'avoir les mêmes amis. J'ai encore
mes amis du primaire. J'ai encore mon ami que j'ai rencontré
à la maternelle, puis en secondaire 1.
Puis je me suis rendu compte qu'il y a
de quoi d'être extrêmement précieux
avec ces amis-là. Fait que oui,
encore aujourd'hui, à 42 ans,
je jongle avec ça. Puis tu sais,
il y a plein d'affaires
qui sont reliées à cette période-là.
C'est fort, quand même, ce sentiment-là.
Puis je n'en reviens pas que tu aies écrit
une lettre à ton père.
Oui!
C'est étonnant pour un jeune garçon.
Tu as raison.
Oui, oui, mais je me rappelle,
j'ai avoir dit...
Tu sais, je crois que c'était des périodes aussi
où mon frère et ma soeur trouvaient...
avaient des difficultés aussi.
Tu sais, il y avait leur défi.
Des fois, il y avait de la peine.
Mais c'est ça, quand tu as 6-7 ans, tu ne comprends pas
ce qu'ils peuvent vivre à 12 ans ou tu ne comprends pas
ce qu'ils vivent plus tard.
Puis évidemment, maintenant, on parle beaucoup plus
d'intelligence émotionnelle.
Moi, j'en parle avec mes enfants.
Comment tu te sens? Ton dragon, est-il fâché?
As-tu de la peine? As-tu ça?
Je trouve que maintenant, c'est formidable
d'être capable de nommer les émotions.
Si mon frère ou ma soeur m'avait dit,
« Hey, là, aujourd'hui, je file pas, j'ai de la peine. »
Probablement que j'aurais reculé.
Mais ça m'a influencé parce que même plus tard,
des fois, je me rendais compte que moi, si je veux être ton ami,
moins tu veux, plus je vais vouloir.
Tu comprends?
Je trouve que des fois, je perdais beaucoup de temps à vouloir être l'ami
de quelqu'un qui n'avait rien à crisser.
Parce que tu te sentais rejeté.
Parce que moi, j'étais comme,
ben non, non, tu vas voir,
on va finir par être amis.
Tu sais, il y avait un peu de ça en moi.
Tu forçais les affaires.
Oui, puis c'est bien correct,
parce que des fois, il y a des gens avec qui ça marche pas.
Oui.
Puis à un moment donné, je me rappelle,
il y avait une fille,
on allait en camping, je pense qu'on était en secondaire 4,
secondaire 5, puis
il y avait un gars qui organisait le camping
puis elle avait dit « Moi, j'aimerais ça que Pierre
ne revienne pas. » Puis je l'avais su.
Je l'avais su avant le camping.
Puis ça a été pour moi
une des plus belles affaires
au monde.
Parce que je me rappelle, ce jour-là,
j'ai fait, elle,
c'est terminé.
Je ne mettrai plus jamais d'énergie. Ça a été le moment
de ma vie où j'ai fait, je ne mettrai plus
jamais d'énergie avec le monde
qu'il ne mérite pas.
Maintenant, toutes mes relations,
je les vois vraiment comme des plantes. J'ai un maximum
d'eau.
Garde-le pour ceux que tu veux entretenir.
Il y a des gens, des fois,
avec qui je n'ai pas des chicanes,
mais on ne s'entend pas.
Moi, ce que j'ai, c'est que je les transforme en meubles.
J'aime, tu nommes beaucoup de trucs.
Oui.
Moi, je suis très métaphore.
Admettons qu'on chicane, toi et moi.
Admettons, j'essaie qu'on se chicane, toi et moi. Puis admettons,
j'essaie qu'on se réconcilie
et ça ne marche pas parce qu'il y a de la mauvaise faute,
parce que des fois, ça ne marche juste pas.
Il y a un moment dans ma vie où je te transforme en meubles.
Tu es là, je ne t'ignore pas,
je te dis bonjour, mais c'est terminé.
On ne peut plus y revenir.
On ne redeviendra pas amis,
on n'ira pas manger.
Tu deviens inanimé.
Dans ma vie, tu deviens inanimé, tu deviens quelque chose
qui est là dans le décor, mais qui n'a plus aucune importance.
Puis ça fait toute une différence.
C'est un blocage. Je veux dire, tu te fermes,
ça ne reviendra plus.
Non, ça ne reviendra plus. Je n'ai pas le temps.
Je n'ai pas le temps, puis j'ai essayé.
Souvent, c'est des gens, mettons,
qui ne sont pas dans la bienveillance,
qui sont dans la méchanceté.
J'ai fait, tu sais sais quoi? Peu importe.
On n'y arrivera pas.
Tu deviens un meuble. »
Ça a été une des meilleures affaires de ma vie.
Pourquoi?
Parce qu'à un moment donné, tu perds trop de temps
avec le monde qui te font chier.
Tu perds trop de temps avec le monde qui ne veut pas.
Tu perds trop de temps avec le monde qui ne sont juste pas smart.
Des fois, je me rappelle, je suis comme,
« Hey, telle personne est dans mes amis Facebook,
je sais pas pourquoi je l'haïs. »
« Elle m'haït, je l'haïs. »
Tu sais, je sais pas pourquoi, fait que,
« On friend », puis parfait, puis c'est bien correct.
Puis à un moment donné, tu fais, « C'est-tu quoi? »
C'est pas si grave que ça. Dans le sens qu'on
s'entendait juste pas, il y a pas de chimie.
Fais ta vie, je vais faire la mienne,
puis je trouve que tu sauves beaucoup d'énergie,
puis beaucoup de rancune
puis de demander des affaires
puis de se piler dans ta tête
fait que moi de transformer quelqu'un en meuble
j'en ai pas 40% que j'ai transformé en meuble
j'en ai quelques-uns mais
c'est extrêmement thérapeutique
ton entrepôt est pas si grand, mais t'as un entrepôt de meuble
ah oui, ah oui
puis ça, ça t'aide j'imagine à savoir
que c'est possible
ben c'est correct qu'imagine, à savoir que c'est possible.
Bien, c'est correct.
Qu'est-ce qui est grave à dire,
« Hey, cette personne-là, ça ne marchera jamais. » Ça ne marchera pas pour mille et une raisons.
Il y a tellement de gens qui ont l'impression
que tu ne peux plus mettre un terme à une relation.
Puis ils vivent, justement, ces gens-là vont toujours
parler un peu en mal
de quelqu'un d'autre parce que c'est
quelqu'un qui est comme un pollueur
de vie pour eux, mais
alors qu'on a cette liberté-là,
puis on peut même le faire avec des
membres de la famille. – Bien oui!
– Tu sais, on a cette liberté-là,
parce qu'on va être la meilleure personne
qu'on a, le potentiel qu'on a, il faut faire ça.
– Puis moi, quand j'ai fait ça, on dirait que ça enlève
toute la rancœur puis le négatif.
C'est comme si ça devait être un dossier
clos. Tu sais, des fois, tu te demandes pas
comment
cette personne-là va réagir.
Elle va-t-elle être fine? Elle va-t-elle être smart?
Il va-t-il être fin?
Non. C'est rendu un meuble
puis qu'il fasse ses affaires. Fait que c'est comme un dossier réglé.
Tantôt, t'as dit, quand je suis allé
en thérapie, c'est arrivé rapidement
dans ta vie? Oui, oui.
Moi, j'ai la même thérapeute depuis que
j'ai commencé en humour. Je pense que ça doit faire 15 ou
16 ans. Ouais.
Moi, je vois une fois...
Mettons, là, ça a donné un bout que
j'en ai plus besoin pour le moment. Mais t'sais,
t'es encore dans mes contacts. Puis s'il y a quoi que ce soit,
mettons, on reprend rendez-vous.
Je viens de ce monde-là, de la psychologie. Je comprends pas pour le moment, mais tu sais, t'es encore dans mes contacts pis s'il y a quoi que ce soit, mettons, on reprend rendez-vous. Tu sais, moi, je viens
de ce monde-là, de la psychologie,
pis je comprends pas encore
pourquoi c'est tabou.
Tu sais, je comprends pas encore pourquoi si on dit
que quelqu'un va... Là, je le sens que
de moins en moins de malaise, parce qu'on en parle de plus
en plus, tu sais. Mais
tu sais, si ton auto
fonctionne pas, tu vas aller au garage pis y'a pas personne
qui va dire ton char est faible, tu comprends? Fait il n'y a pas personne qui va dire que ton char est faible.
Pour moi, c'est la même affaire.
Je me suis rendu compte que j'ai plein d'amis
et de personnes que je connais qui y vont.
Ça fait du bien.
On a nettoyé beaucoup d'affaires.
Après ça, c'est des patterns.
Je trouve que c'est une mise au point
qui est primordiale.
Moi, j'en parle.
Des fois, je le dis. J'en ai parlé avec tu sais, des fois, je le dis, puis je fais
« Mais oui, moi, j'en ai parlé, tu sais, avec ma psy, puis des fois,
ça m'aide avec d'autres personnes, puis... »
C'est extraordinaire de pouvoir, parce que, tu sais,
je sais que c'est un luxe, le psychologue, là.
Parce que moi, j'ai déjà dit à des amis, « Est-ce que ça serait le fun d'avoir
un psy ou une psy, ça va t'aider? » Puis ils font
« C'est 120$ par mois! »
Ou, tu sais, par rencontre, j'ai pas les moyens
de me payer ça trois ou quatre fois.
Fait que, oui, moi, ça m'aide énormément.
Des fois, c'est ponctuel. Des fois, ça va être
des bouts une fois par semaine. Des fois, ça va être une fois par mois.
Mais oui, ça m'aide.
C'est quoi tes signaux qui disent qu'il faudrait que je consulte?
C'est drôle, l'impatience.
L'impatience.
Ça, je le sais.
Si je deviens impatient à la maison,
si des fois je deviens un peu plus impatient avec les enfants,
si je réponds au sec
c'est parce qu'il y a de quoi qui marche pas
pour moi l'impatience c'est un symptôme de quelque chose
souvent c'est parce que je vais être nerveux
ou je vais être anxieux ou je vais avoir peur de quelque chose
pis, fait que des fois juste
de le savoir, tu sais maintenant
c'est mettons
la technique que j'ai appris des fois en thérapie
je fais ok, là je suis impatient
pourquoi je réfléchis
et je fais « Ah, OK.
Il y a un projet, mettons, qui s'en vient,
je suis un peu nerveux, telle affaire. »
La meilleure affaire
dans ma vie qui m'aide,
c'est de le verbaliser à ma blonde.
Des fois, je dis,
je fais...
Ça va bien, j'ai une période d'équilibre de travail,
de famille, mais des fois, je disais, je fais,
je ne sais pas comment je vais arriver.
Juste de le verbaliser,
on dirait que de le sortir,
ça évite que la...
Comment je te dirais ça? C'est comme si la phrase
fait juste faire des
boung, boung, boung dans ta tête, tu comprends?
Fait que tant que tu n'en sors pas, elle spinne,
puis elle revole partout. Fait que de dire,
hey, je ne sais pas comment je vais y arriver pour cette affaire-là,
puis là, mettons, ma mère me disait,
« Bon, va y arriver une étape à la fois. »
J'étais comme...
Fait qu'on dirait que ça enlevait un poids,
mettons, de le dire.
Il y a beaucoup d'écoute dans votre couple.
Ah oui, absolument.
Oui, absolument.
Oui.
Parce que tu pourrais dire ça à quelqu'un,
puis dire, « Ben oui, moi aussi, j'ai mes enjeux. »
Vous autres, vous vous arrêtez pour l'autre.
Oui, mais tu sais, moi, je le dis souvent à la maison,
tu sais, j'ai encore l'image, vous autres vous vous arrêtez pour l'autre. Oui, mais moi je le dis souvent à la maison,
j'ai encore l'image de la couche d'oignon.
Dans le sens que moi c'est le cœur à la maison.
Quand je me couche avec ma blonde et que ça va bien,
le reste on va y arriver.
S'il y a de quoi de plus dur à l'ouvrage,
de quoi de plus dur ci ou ça,
je ne suis pas inquiet, on va y arriver, mais il faut que
ce noyau-là va bien.
Puis nous on en parle des fois,
c'est comme un running gag,
mais ce qu'on aime faire le soir,
c'est qu'on ferme les rideaux.
Puis pour moi, il y a de quoi d'extraordinaire
à fermer les rideaux.
C'est comme si on ferme les rideaux sur le monde
puis on reste juste entre nous autres.
Parce que chaque fois qu'on ferme les rideaux,
on dit « bye les caves ».
Les caves, c'est ceux qui sont dehors?
Oui, exactement!
Ça, c'est comme notre phrase à ma blonde puis moi.
Fait que tu sais, mettons qu'on ferme les rideaux, on dit « bye les caves », onest ceux qui sont dehors oui exactement ça c'est comme notre phrase à ma blonde pis moi mettons qu'on ferme les rideaux
on se baille les caves, on est tout seul
elle pis moi, la couche d'oignon
pis il y a de quoi de formidable là-dessus
j'ai l'impression qu'à ce moment-là je peux tout affronter
mais tu sais j'en parle pas
à tout le monde mais ma blonde
je le sais, je le sais qu'elle me connait
je le sais qu'elle voit des choses que moi que je vois pas
je le sais qu'elle ressent des choses. Puis c'est évidemment,
après 15 ans, des fois, elle va te dire « Ça va-tu? »
Puis là, je suis comme « Là, ça, c'est un signe. Qu'est-ce qui se passe? »
Mais oui, il y a beaucoup d'écoute.
Il y a beaucoup d'écoute, puis il y a beaucoup de rire.
Je pense que c'est la...
Le secret.
T'es ludique. T'es profond et ludique en même temps.
Oui. Moi, il faut que je rie avec toi.
Il faut que j'aille du fun. Sinon, ça ne me marchera pas.
Si je te trouve ennuyant, ça ne marchera pas.
Tu parles de la couche d'oignon.
J'ai travaillé longtemps avec Rosemary Charest,
la psychologue.
Rosemary, elle donne l'exemple
de la poupée russe.
Je trouve que la poupée russe,
comme elle dit, le but, la quête d'une vie,
c'est d'arriver à la petite poupée qui est dure.
C'est la poupée la plus solide.
C'est la fondation.
Quand tu me parles de ton couple,
on dirait que c'est...
Quand tu es avec Catherine,
tu es dans ta fondation, tu as trouvé
ta poupée dure.
Tu as réussi à enlever toutes les autres qui sont vides.
On montre toujours
des fois la plus grosse à quelqu'un qu'on ne connaît pas.
C'est super intéressant, la plus visible
à qui tu montres la plus petite, parce que la plus petite c'est la plus vulnérable aussi
c'est le coeur
ça c'est une autre affaire, on en parle beaucoup
c'est important d'être vulnérable, c'est important de parler de nos émotions
oui mais choisir à qui aussi
c'est précieux cette vulnérabilité-là
mais on se le dit encore Catherine
on est chanceux de savoir, on est chanceux d'avoir notre maison
on est chanceux d'avoir nos enfants
on rit encore, y'a le plaisir
fait que je suis bien reconnaissant de ça
c'est la femme de ta vie
ah oui, mais hein
t'sais des fois
des fois ça me fait rire parce que j'ai des joggings
pis un chandail de Walt Disney
pis elle dit rien, je trouve ça formidable
t'sais je suis comme
elle dit rien parce qu'elle voit, elle dit
ben avec son kit de Walt Disney,
tant mieux. »
Tu sais, il y a de quoi de sensationnel à ça.
Tu sais, de trouver quelqu'un qui t'aime
pour tout et malgré tout, c'est extraordinaire.
Sans vouloir te changer.
Sans vouloir te changer, exactement.
Oui, puis qui te pousse.
Tu parlais de ventre d'eau, là,
qui te pousse, puis qui t'encourage,
puis qui te dit, « Si il y a ça, c'est pas grave te pousse, puis qui t'encourage, puis qui te dit, si il y a ça,
c'est pas grave, oui, oui.
Moi, je crois sincèrement que ta blonde
doit être ta meilleure amie. Moi, j'y crois dur comme fer.
Oui.
Parce qu'il y en a qui vont dire que l'amour, l'amitié,
il faut faire attention.
Moi, je suis pas d'accord.
Parce que comme ça, tu partages tout.
Ben oui.
C'est quand même d'avoir un genre de secret
puis d'avoir des affaires que tu parles plus à tes amis.
Mais moi, je pense que, tu sais, avec les enfants,
des fois, c'est pas facile.
Des fois, le travail, il faut que tu ailles avec quelqu'un
avec qui tu as confiance à 100 %.
Es-tu prêt à passer au niveau jaune?
Oh oui!
Oh!
Faut-il que je brasse?
Alors, tu me fais le même service.
Tu brasses, tu m'en donnes trois.
OK.
C'est le même service que les cartes vertes,
mais on va rentrer dans le petit peu plus personnel.
OK.
On l'est déjà popé.
Ben là, c'est ça, je m'attendais.
On est rendu dans ta chambre à coucher.
On est rendu au nip, là.
Oui, après ça, c'est ça, on te demande tes comptes bancaires.
Deux, trois.
Alors, voici pour les cartes jaunes.
Parfait.
Qu'est-ce que ton Renaud intérieur aurait à dire ces jours-ci?
OK.
Ton personnage de Renaud qui voulait toujours faire l'amour. Quelle place ta formation en psychologie prend-elle jours-ci? OK. Ton personnage d'Odono, qui voulait toujours faire l'amour.
Quelle place ta formation en psychologie
prend-elle dans ta vie? OK.
En quoi ton adolescence
a-t-elle influencé le reste
de ta vie? Super intéressant.
Ben, tu sais, moi, j'aime beaucoup
la...
Qu'est-ce que ça a comme aspect, la psychologie
dans ma vie? C'est encore là.
Parce que t'as fait ton bac en psychologie.
J'ai fait mon bac en psychologie,
mais il y a plein de monde qui me disait
« Ouais, mais là, en humour, on est ailleurs. »
Je fais comme « On n'est pas ailleurs. »
On est encore dans l'observation, on est encore dans l'analyse humaine,
mais au lieu de trouver une solution,
je trouve quelque chose qui fait rire.
Puis je me suis rendu compte en vieillissant que
moi, j'aimais la psychologie
parce que j'aime le relationnel. Ça revient un peu
à ce qu'on parlait tantôt.
J'aime le contact, j'aime de pouvoir comprendre l'autre,
j'aime cette espèce d'aspect
de relation, de confiance,
de vulnérabilité.
C'est encore très, très, très, très, très,
très présent dans ma vie. Dans
les sujets que j'aborde, dans l'humour, dans ma façon
de faire de l'humour, dans mes sujets à la radio.
Ce que j'aime, c'est parler de ma famille,
de parler de couple, de parler de relations. Fait que je pense
que ça va rester là toute ma vie.
J'ai participé, tu m'as invité à ton
gala comédien
à Québec il y a quelques années.
Et tu finissais le gala
avec un battement
de cœur. Oui, mon numéro sur la mort.
Sur la mort. C'était vraiment fascinant parce que c'est le gars-là avec un battement de cœur. Oui, mon numéro sur la mort. Sur la mort.
C'était vraiment fascinant
parce que c'était comme
aux antipodes de ce qu'on s'attend
d'un show d'humour.
Oui.
Tu nous fais pleurer.
Oui.
À la fin.
Mais c'était ta personnalité.
Ben, c'est parce que...
Personne d'autre, je pense,
aurait osé faire son numéro comme ça.
Tu sais qu'on parle de psychologie.
Tu sais, des fois, moi,
je suis vraiment
content de mon travail, parce qu'il y a
de quoi de très
purgatoire dans mon travail.
Tu sais, moi, quand j'ai un défaut,
je peux le grossir fois mille, puis le jouer sur scène.
Tu sais, quand j'ai une personnalité,
je l'exagère, puis j'arrive en radio, puis
j'ai des tocs, puis on en fait des farces.
Tu sais, il y a de quoi d'extrêmement thérapeutique
dans notre métier. Tu sais, mettons, des fois, je me rappelle, je t'ai des tocs, on en fait des fards. Il y a de quoi d'extrêmement thérapeutique dans notre métier.
Des fois, je me rappelle, je t'ai invité avec toi
à deux filles le matin pour parler
de différentes affaires. Il y a de quoi
dans l'échange qui est le fun que tu n'as pas
quand tu es comptable.
Tu comprends? Je trouve ça magnifique.
À un moment donné,
j'avais peur de la mort.
Encore, j'ai peur de la mort.
Je ne comprends rien de ce petit concept-là de mort. Je trouve que la mort, c'avais peur de la mort. Puis encore, j'ai peur de la mort. Je trouve ça... Je comprends rien de ce petit concept-là
de mort. Moi, je trouve que la mort, c'est
trop long. C'est vraiment ce que je pense
dans la vie. Fait que je comprends rien.
Qu'est-ce que tu veux dire, la mort, c'est trop long?
Bien, je comprends pas que quand
t'es mort, c'est pour toujours.
Je trouve ça trop long.
Tu comprends? Fait que, tu sais,
j'en parlais, puis ça fait longtemps que je vais trouver une façon
d'en parler, pis j'ai fait
hey, je vais faire un numéro sur la mort
pis je trouvais ça riche en humour
de pouvoir
faire des jokes
plus légères au début
pis dans un gars là de pouvoir finir là-dessus
pis c'est drôle parce que je faisais ce numéro là
pis encore une fois aujourd'hui
c'est un des numéros
que je vais léguer
à mes enfants.
Quand ils vont être assez vieux, je vais dire, papa,
c'est sa vision de la vie. C'est comme ça
qu'il y a la voix à la vie.
Quand je travaillais le numéro,
je trouvais ça intéressant parce que j'avais quand même allumé
de dire, moi, j'aime pas la mort
parce que j'aime trop la vie.
J'aime ce que je fais, j'aime avec
qui je le fais. Il y avait de quoi de thérapeutique. C'aime ce que je fais, j'aime avec qui je le fais, tu sais. Fait qu'il y avait de quoi
de thérapeutique, puis tu sais,
c'est moi, ça.
Des fois, je suis comique,
des fois, je joue des tours, des fois, je suis un peu plus
tata, mais des fois, je pleure
parce qu'il y a telle affaire qui est arrivée,
puis je trouve ça important d'avoir cette palette-là
dans la vie. Tu sais, pour moi,
les poupées russes,
c'est les émotions aussi, tu sais.
Il faut que tu ailles cet éventail-là.
Mais c'était aussi une liberté
que tu t'es donnée.
Il y avait quelque chose
qui te ressemblait complètement.
Qu'est-ce que tu veux dire qui me ressemblait?
De parler de tout,
avec, où tu assumes ce que tu dis,
où tu prends la place,
tu me racontes, puis c'était émouvant, là.
Oui, il y a de quoi. Oui, oui.
Parce que raconte brièvement quel était ce numéro-là.
En fait, j'arrive sur scène, c'est le dernier numéro.
J'arrive, c'est le silence total.
Je parle, puis là, j'explique pourquoi j'ai peur de la mort.
Puis je dis, moi, en fait, j'aime la vie
parce que la vie, pour moi, c'est comme une musique.
Fait que quand tu commences, la musique est simple,
mais douce et réconfortante.
Puis à un moment donné, quand tu rencontres des gens,
c'est comme si au fur et à mesure,
il y a des instruments qui se rajoutent
dans ta mélodie qui est ta vie.
Puis au fur et à mesure, il y avait
des musiciens qui se rajoutaient sur scène.
Ça commençait avec un piano,
après ça arrivait une guitare,
après ça, des violons, il y a eu des cuivres.
Moi, je ne les voyais pas,
mais je les sentais en arrière qui partaient.
C'était un moment
grandiose de ma vie. Je trouvais
ça malade d'avoir la chance
de faire ce
numéro-là. Évidemment, je disais
que la vie, c'est comme la musique.
Des fois, ça va vite. Des fois, ça ne va pas vite.
Des fois, c'est plus sérieux. Des fois, c'est un peu plus léger.
J'expliquais pourquoi j'avais peur
de la mort. À la fin,
il y avait un silence.
En fait, moi, je n'ai pas peur de mourir.
J'ai juste peur de ne plus entendre la musique.
Il y avait un silence.
C'était écœurant. J'en ai encore
des frissons. Je suis tellement content
d'avoir eu la chance de faire
ce numéro-là une fois dans ma vie.
Personne ne pouvait s'attendre
à une finale comme ça. Je suis bien content. Il y avait une symphonie. C'est la sym une fois dans ma vie. – Personne ne pouvait s'attendre à une finale comme ça. – Je suis bien content.
– Il y avait une symphonie. – Oui.
– C'est la symphonie de la vie. – Exactement.
C'est super bien résumé. C'est la symphonie de la vie.
C'est drôle parce que, tu sais,
tu étais venue, mais j'avais aussi invité
Marc Beaupré. J'avais invité
Christine Morancier, Mathieu Pepeux, Guillaume Pinot.
– Laurence Lompré. – Laurence Lompré.
J'avais invité que des gens que j'aimais.
Puis on le sentait.
On parle de relationnel.
Dans les loges, une demi-heure avant,
on le sentait. Le monde était de bonne humeur.
Le monde était content. Le monde était énervé.
Le monde s'encouragait.
Il y avait de quoi
de deux heures avant le gala
jusqu'à quatre heures après.
Il y avait de quoi de magique dans ce gala.
– Oui, tout le monde a mangé ensemble.
C'est vrai qu'il y avait, même si
on ne se connaissait pas, on dirait qu'on voulait
se connaître parce qu'on avait toi comme lien.
Bien, ça revient à ce que
je disais quand j'étais plus jeune. Moi, je me suis
rappelé, je dis, moi, je ne veux plus jamais que
personne se sente rejeté. Je veux
qu'on soit ensemble, je veux qu'on soit une gang.
Ça fait que c'est devenu fort, ça,
ce manque-là qu'on parlait tantôt avec le temps
d'avoir une gang ensemble.
Puis tu le sens quand une gang
a du fun. Moi, souvent,
les gens me disent, c'est quoi le secret de la télé?
C'est quoi le secret de la radio?
30 % de l'efficacité se passe avant que la lumière allume.
On a-tu ri? On a-tu du fun?
On était-tu content de se voir?
Il y a de quoi d'intangible
et de tellement important. Tu sais, il y a de quoi d'intangible mais de tellement important.
Il y a des gens qui ne rient plus.
Parce que la vie,
la vie ne fait pas toujours des cadeaux.
Si ça t'arrivait...
Je le sais. Je pense que c'est impossible.
C'est impossible parce que c'est aussi
un mécanisme de défense.
Des fois, il y a des amis
qui jasent, puis il y a quelqu'un
qui est décédé, on va être dans l'empathie
puis après 10 minutes, il faut faire une farce.
Parce qu'il faut en rire.
Tant que tu ris,
t'es vivant, ça serait impossible.
On nous voit dans les confidences.
Moi, ça fait 15 ans que je suis avec ma blonde.
Fait qu'il y a des fois où
la vie sexuelle est super, puis il y a des fois où
on a moins le temps, tu comprends? Mais moi, je dis à ma blonde,
je fais, tant qu'on rit,
je serais pas inquiet.
Tant qu'on rit. On peut passer une semaine
et demie sans faire l'amour ensemble.
Si on rit,
je suis pas inquiet. Ça veut dire qu'on est encore
ensemble. Ça veut dire qu'on est encore partner.
Ça veut dire qu'il y a encore
une intimité ensemble,
une complicité, puis le sexe va venir après, ça m'inquiète pas. Est-ce qu'il y a encore une intimité ensemble, une complicité, puis le sexe va venir après,
ça ne m'inquiète pas.
Est-ce qu'il y a eu des moments où vous avez arrêté de rire?
Il y a un bout où je travaillais trop,
je n'étais pas sûr, puis on s'est séparés pendant,
je pense, début octobre, début novembre,
puis on est revenus ensemble le 1er janvier.
Ça a été vraiment très, très, très, très, très, très court.
Mais tu sais,
j'ai toujours été un gars qui aimait
ça être en couple. Puis là, à un moment donné, je me suis
rendu compte que c'est juste que je travaillais trop, j'étais débordé.
Je ne savais plus où est-ce que j'allais.
C'était dans mon début de carrière. Je commençais
à jongler avec un peu
de reconnaissance, un peu de succès, un peu d'argent.
Puis là, c'est comme si je travaillais.
Là, j'étais en perte d'équilibre.
Puis après ça, le 1er janvier,
ça a été du début à la fin super.
Tu as compris beaucoup de choses.
Oui, oui, exactement.
Dans son absence.
Oui, oui, mais ce moment-là est important.
Oui.
Tu en as pris conscience du précieux de votre relation.
J'ai pris conscience du précieux,
puis tu sais, moi, je n'avais pas beaucoup de temps,
puis elle, mettons, était toujours là aussi à vouloir qu'on fasse quelque chose ensemble, puis je n'avais pas beaucoup de temps. Elle était toujours là aussi
à vouloir qu'on fasse quelque chose ensemble.
Je n'avais pas beaucoup de temps.
Elle s'oubliait aussi.
Les deux, on a pris des affaires.
Elle a dit, je ne m'oublierai plus là-dedans.
Je vais faire de mes affaires, toi aussi.
Je trouve ça important, moi,
de se décompartimenter.
Je suis un humoriste,
mais je suis un papa,
mais je suis aussi un amoureux.
Des fois, je veux avoir accès à mon amoureuse.
Je veux pas avoir accès à la maman.
Tu comprends?
Je le vois, moi, des fois, dans certaines personnes,
pis là, je fais...
Elle, c'est devenu une maman.
C'est plus une amoureuse.
Ou lui, c'est devenu un papa.
C'est plus un amoureux, tu sais.
Mais moi, une fois par année,
je pars avec ma blonde seule en amoureux. Pis lui, c'est devenu un papa, c'est plus un amoureux. Mais moi, une fois par année, je pars avec ma blonde seule en amoureux.
Puis je leur dis aux enfants,
c'est important que papa et maman
prennent des moments juste pour eux.
Mais oui, il faut s'assurer que chacune
des sphères est bien remplie.
Est-ce que tu installes
des choses pour
le rappel d'être amoureux?
Est-ce que tu mets des choses en place justement
pour pas basculer vers la parentalité
uniquement? Oui. Oui, oui.
Tu as ton voyage. Il y a des voyages.
Mais des fois, c'est juste du temps. Des fois,
je dis, OK, quand les enfants vont être
couchés, nous, on a une plus grande à la maison, je fais, quand les enfants
vont être couchés, on va juste prendre une marche.
Ou on laisse notre téléphone à la maison
puis pendant 20 minutes, on est juste
ensemble. Ça, moi, j'ai l'impression
que je remplis le char. J'ai l'impression que ça, ça est juste ensemble. Ça, moi, j'ai l'impression que je remplis le char.
J'ai l'impression que ça, ça nous remplit,
puis des fois, on va juste souper ensemble.
Ces moments-là, oui, oui, sont importants.
Puis c'est le même depuis 15 ans.
C'est un bon secret à partager.
Ah oui, absolument.
Ça ne veut pas dire partir
un mois ensemble, 20 minutes.
Non, c'est parce que. Tu fais la différence entre tes enfants
et tes relations.
Il faut encore que tu choisisses.
Il faut encore que tu choisisses à chaque jour.
Il faut faire des efforts pour dire,
c'est-tu quoi, là, on va aller ensemble.
Là, on va faire ça.
Moi, des fois, maintenant,
à aller au cinéma,
je suis comme, on est bien à la maison.
Puis là, je fais, non.
C'est un moment où elle est contente,
où on le fait.
Puis j'ai réussi à avoir...
J'ai du fun aussi, mais oui,
il y a ces moments-là où on est juste nous deux.
Ça revient exactement à la poupée.
Des fois, il faut enlever la couche,
enfant, pour être juste nous deux.
C'est la base.
Moi, des fois, j'imagine très bien la retraite avec Catherine.
Je n'ai pas hâte à ma retraite,
mais je sais qu'on va être bien.
Tu penses déjà que tu vas être bien
seul avec elle. Oui, exactement.
Exactement. Wow.
En quoi ton adolescence a-t-elle
influencé le reste de ta vie? C'est la deuxième
question, Jean-Marc. Moi,
j'ai eu la chance, j'en parlais tantôt,
d'avoir les mêmes amis.
J'ai le même ami depuis la maternelle qui s'appelle
Guillaume, le même ami depuis secondaire 1 qui s'appelle
Pépé. On s'en va dans un chêne ensemble dans trois semaines, pas d'enfants, pas de blondes, juste nous trois. D'avoir les mêmes amis, çacher chez l'un, chez l'autre. C'est des amis qui ont vécu mes premières peines d'amour,
qui ont vécu quand j'ai été accepté à l'école de l'humour,
qui ont vécu mes débuts, qui ont vécu plein d'affaires.
J'ai vécu aussi quand ils ont la fin de leurs études.
En fait, on a vécu tellement d'affaires ensemble.
C'est formidable d'avoir des amis.
Mettons, on arrive au chalet.
Je sais qu'il va y avoir 20-25 minutes.
On jase comment va ta job,
la radio va bien,
la télé va bien,
vas-tu faire un show bientôt?
Après ça, c'est réglé.
On jase de leur travail
et eux autres aussi
puis après ça,
j'ai l'impression
qu'on est encore
au secondaire ensemble.
Fait qu'il y a de quoi
d'extrêmement précieux
dans cette amitié-là.
Puis ta vie
de la sphère publique
prend la place
qu'elle doit prendre.
Oui, exactement. C'est parce que vous êtes connus avant puis ça, ça doit qu'elle doit prendre. Ben oui, exactement.
C'est parce que vous êtes
connus avant.
Puis ça, ça doit faire
du bien aussi.
Oui, oui, absolument.
Ben oui.
Parce que souvent,
quand on est dans
la sphère publique,
ça prend bien trop
d'importance
quand t'arrives
pour parler avec des gens.
On dirait qu'ils te mettent
dans une autre case
puis t'as pas envie de ça.
Je comprends que je sois
intéressé puis pour eux,
mais oui, oui.
T'as envie d'être
comme eux, là. Oui.as envie d'être comme eux.
Parce que t'es comme eux.
C'est juste que des fois, on donne l'importance à des choses,
mais qui n'en ont pas plus que ce qu'ils font.
Il y a une égalité aussi entre les trois.
On n'est pas plus intéressé
à mon travail qu'à celui de Guillaume,
qu'à celui de Pépé. Il y a un équilibre.
Je reviens tout le temps avec l'équilibre, mais il y a un équilibre
là-dedans qui est bien le fun.
C'est quoi ta définition de l'amitié?
Ah, mon Dieu! C'est une bonne question!
Moi, là,
ça veut dire que c'est ça.
Tu sais, c'est des amis avec qui
j'ai fumé du pot en écoutant RBO,
mais c'est des amis qui étaient là
quand j'étais en peine d'amour
puis je me suis séparé. Pour moi, c'est ça
la définition de l'amitié.
Je peux brailler devant toi puis je peux fumer du pot
en octant RBO quand j'ai 17 ans.
Ça, pour moi, c'est ça la définition.
Si on parle de temps,
j'ai moins de temps,
je ne peux pas avoir des amis que pour sortir.
Je ne peux pas avoir des amis que pour
brailler. Tu comprends? Des fois, tu as des amis,
tu fais lui. Je veux qu'on voit,
c'est trop dense, c'est trop intense.
Il y a cette diversité-là
avec les amis que je recherche
avant tout. L'amitié homme-femme,
t'en penses quoi?
C'est une bonne question.
J'y crois,
moi, l'amitié homme-femme.
J'y crois. Tu sais, je sais pas.
Je pense
que je ne pourrais pas avoir
une meilleure amie-fille, par exemple.
Pour moi, elle a
la limite, je crois.
Mais c'est Catherine, ta meilleure amie-fille.
Oui, exactement.
C'est comme la chef des amis de fille.
Oui.
Moi, je me rappelle, quand j'étais jeune,
on avait des parties de famille.
Moi, j'étais bien dans le salon avec
ma tante et ma mère.
J'aimais ça.
Tu comprends? Ils commençaient à écouter
le hockey canadien nordique, puis tous les gars
étaient là, puis moi, tabarnak, je trouvais
ça plat. J'haïssais ça.
Fait que j'allais avec ma mère
puis j'écoutais les femmes jaser, puis j'ai
toujours aimé ça.
J'ai toujours aimé ça. Fait que, tu sais, moi,
j'ai beaucoup d'amis-filles
qui sont encore avec moi, tu sais, mais
mon noyau, je pense,
c'est des gars, parce que
je pense que ma meilleure amie, c'est Catherine, là, mais
oui, j'ai quand même beaucoup d'amis-filles.
Fait qu'avec tes tantes puis ta mère,
c'était sécurisant, ça.
C'était des discussions que t'aimais.
C'était sécurisant, puis j'arrivais encore à ça,
mais c'était relationnel.
J'aimais ça, ce qui jasait, je trouvais ça intéressant.
Est-ce que t'intervenais?
Pas tout le temps. Des fois, j'écoutais.
Puis en même temps, moi, j'étais un gars très, très sensible.
Tu sais, quand tu me parles d'émotion,
j'aime ça. Fait que j'aimais ça, cette sensibilité-là aussi.
Même encore aujourd'hui,
avec mes amis de gars,
c'est drôle que j'en parlais, hein, mais
la sensibilité chez mes amis de gars c'est drôle j'en parlais la sensibilité
chez mes amis de gars est importante
que ce soit mes amis du primaire
ou Martin Vachon
ou Philippe Laprise
il y a cette sensibilité-là, cette vulnérabilité-là
que j'aime
moi les gars qui sont tough
qui ont le goût de parler de char
c'est tellement loin de qui je suis
que ça ne m'intéresse pas.
Je suis comme...
Cette sensibilité-là que je retrouvais
chez mes tantes, chez ma mère,
chez mes grand-mères,
je la retrouve maintenant chez mes amis de gars.
Tu entendais des femmes parler?
Oui.
Les sentais-tu comme en abnégation?
Absolument pas.
Moi, chez nous, j'avais des femmes fortes.
Ah oui, fait que tu as eu ce modèle-là.
Oui, j'ai eu ce modèle-là.
J'ai eu ce modèle-là.
Ce que je trouve intéressant, c'est que moi,
ma mère est planificatrice financière.
Elle a très, très bien réussi sa vie.
Puis ce que j'ai trouvé formidable de ma mère,
puis qui était aussi un exemple pour moi,
c'est qu'elle avait autant de détermination
que de sensibilité.
C'était pas
un choix.
J'ai jamais senti dire, ben moi, je suis en affaires,
fait qu'il faut que je sorte les gros.
Tu sais, je l'ai vu défendre
de ses clients, je l'ai vu
se battre pour faire sa place en tant que
femme dans un milieu de finance,
mais j'ai toujours vu garder
cette sensibilité-là.
Puis ça a dû me marquer
parce que j'essaie de la garder également, moi aussi.
Je trouve ça important.
Tu peux être hyper fonceur tout en étant sensible.
C'est quoi ta relation aujourd'hui avec tes parents?
Très belle relation.
Je suis vraiment très, très choyé.
Je suis comme...
Tu sais, là, mes parents ont 71 ans.
Je suis comme un peu dans l'urgence
de profiter du temps que j'ai avec mes parents, du temps de qualité. Je suis comme... Mes parents ont 71 ans. Je suis comme un peu dans l'urgence de profiter du temps
que j'ai avec mes parents, du temps de qualité.
Moi, j'arrête... Moi, ma mère, on se parle
tous les matins. Tous les matins,
je téléphone à ma mère ou elle me téléphone.
Des fois, c'est quand je vais porter les enfants, ça fait qu'elle parle avec les enfants.
On, genre, c'est comme ça.
Mon père aussi. Mon père,
c'est drôle parce que quand il était plus jeune,
moi, je le savais pas, puis il me l'a dit. Après que j'avais commencé
l'humour, il m'a dit,
« Ah, moi, quand j'étais jeune, je connaissais tous les monologues
des chants par cœur, j'aurais aimé ça être humoriste. »
Puis il ne me l'avait jamais dit.
Jamais, jamais, jamais, jamais.
Mon père est aussi une curiosité pour mon métier.
Des fois, je l'invite sur les tournages,
il vient faire de mes shows.
J'ai une belle, belle, belle relation.
Puis moi, je suis le plus jeune.
Mes enfants sont les petits-enfants les plus jeunes aussi.
Fait que je suis comme, je veux qu'ils passent du temps avec mes parents.
Je veux qu'ils voient à quel point mes parents sont extraordinaires, tu sais.
Fait que je suis vraiment chouette d'avoir les parents que j'ai.
Est-ce que tu t'en souviens la première fois, en tout cas la fois,
la première fois que j'ai rencontré tes parents?
Oui, mais je n'étais pas là!
Tu n'étais pas là!
Je n'étais pas là!
C'était carrément...
Ça, c'est quand même drôle.
Il faut raconter ça.
Oui.
Parce que je n'ai jamais raconté ça vraiment.
C'est drôle parce que ma blonde n'était jamais à la Disney.
C'était son rêve d'aller à la Disney.
À un moment donné, j'ai dit,
« Hey, sais-tu quoi?
Au jour de l'an, on s'en va à Disney.
On va faire le décompte devant le château de Disney,
toi et moi ensemble.
On n'avait pas d'enfants.
J'ai commencé à gagner des sous,
on en profite.
Elle était super contente.
Mes parents disaient,
« Hey, savez-vous quoi?
On va y aller avec vous. »
Parce qu'on en parlera plus tard,
mais pour moi, le voyage en famille,
il y a de quoi d'important.
Tu sais, on parle de fermer les rideaux.
Moi, quand je pars ailleurs,
je ferme un peu les rideaux du Québec.
Tu sais, c'est un peu...
C'est exagéré, mais j'arrive quelque part
où il y a peu de gens qui me connaissent,
où je sens moins les regards.
Puis même si les gens sont gentils,
je sens une certaine liberté, une certaine...
Je ne sais pas comment dire ça.
Pas douceur, ce n'est pas le bon mot, mais...
Anonymat. L'anonymat fait du bien.
Exactement.
Fait que là, mes parents, parents partent en voyage avec nous.
Ma blonde qui a la maladie de Crohn,
elle commence à avoir une crise intense là-bas.
Après deux jours, on est obligés de revenir
d'urgence parce qu'elle a un dossier
tellement compliqué. On ne peut pas expliquer ça
dans un hôpital là-bas. On n'a pas l'anglais
pour l'expliquer. Il faut vraiment qu'elle vienne voir son spécialiste
ici. Finalement, mes parents
y ont passé des années tout seuls.
Ma mère, ma mère,
elle est drôle, elle est tellement contente,
elle est tellement fière de moi que c'est sûr qu'elle t'a vu et elle a dit
« Faut absolument que j'aille y parler. »
Elle m'a dit « Bonjour, je suis la mère de Pierre. »
Pas Pierre et Berthe.
Pierre.
Tu sais, comme si Pierre, comme s'il n'avait un.
Tu sais, genre, tu sais, mettons,
je suis la mère de Véro, tout le monde comprend.
Je suis la mère de Pierre, tu sais.
So what? Mais oui, je suis tellement fier.
Je me souviens, on était dans la section Paris.
Comment ça s'appelle?
Epcot.
Exactement.
C'est la première fois qu'on y va.
Toute la famille, c'est la première fois qu'on va là.
Et là, on est vraiment heureux. On est comme dans Paris.
Le faux Paris.
Et là, ta mère dit bonjour, je suis la mère de Pierre,
le président de ton père.
Et là, en parlant, on comprend que c'est Pierre Hébert.
Parce qu'au début, je me dis la mère de Pierre,
Pierre, Pierre.
Oui, puis on en rencontre des gens dans une ville.
Puis là, j'étais vraiment contente de rencontrer tes parents.
Puis là, elle m'a dit, Catherine est malade.
Et là, on a décidé
d'avoir un verre de champagne.
On a fait un toast
avec un verre de champagne, comme a fait un toast avec un verre de
champagne, comme dans Paris.
Ça a été vraiment un magnifique moment
avec tes parents. Je trouvais ça
triste à quelque part que ta blonde soit
malade, que vous aviez dû
partir, mais tes parents sont restés.
Il était beau à voir ensemble aussi
tes parents. Mais ça, c'est un autre exemple.
Moi, je vois mes parents. Ma mère n'est pas à la retraite parce qu'elle aime
trop ça travailler.
Ils s'amusent. Ils ne s'ennuient pas.
Ma mère, elle ne m'appelle pas parce qu'elle s'ennuie.
Elle est très bien avec son chum.
Il pourrait partir un mois. J'ai ce modèle-là aussi.
Oui, tu as un beau modèle d'amoureux.
Oui, oui. Moi, j'ai vu mes parents.
On parle encore de poupées russes.
Je n'ai jamais été capable de rentrer dans leurs poupées russes.
S'il y avait une chicane ou n'importe quoi,
il disait, ça, Pierre, ça nous appartient. Ça, c'est un autre. Très vite, très tôt,ée russe. S'il y avait une chicane ou n'importe quoi, il disait « Ça, Pierre, ça nous appartient. »
Ça, c'était un autre. Fait que très vite,
très tôt, j'ai compris qu'il y avait leur intimité,
leur barrière, que ça,
ça ne m'appartenait pas.
Ça m'a montré l'importance d'avoir la mienne
aussi, celle à Catherine,
puis à moi. Mais oui,
moi, mes parents, j'ai voix rire. Mes parents,
j'ai voix s'embrasser.
Il y a de quoi d'extraordinaire. Fait que c'est sûr que j'ai un beau modèle. Mes parents, j'ai voix s'embrasser. Il y a de quoi d'extraordinaire.
C'est sûr que j'ai un beau modèle.
Tu sens l'urgence aussi
de vivre des expériences avec eux.
Oui. Moi, j'ai le chicane.
Pourquoi?
Ma mère a dit, on a vu une belle croisière
de deux semaines, mais on n'ose pas trop
parce que c'est 15 000.
Je fais, vas-y!
Je dis, tu sais pas,
dans trois mois,
s'il va pas arriver quelque chose,
profitez-en.
Puis là, j'ai dit,
elle dit, oui, mais ça coûte 15 000.
Je fais, maman,
c'est moi qui vais en faire cette croisière-là
avec ton argent si t'apprends pas.
Parce qu'ils ont les sous pour le faire.
Oui, mais maman,
oui, ils gagnent bien sa vie.
Tu sais, ils ont gardé de l'argent
probablement pour leurs vieux jours.
Mais c'est comme, profitez-en,
allez-y, faites-le, tu sais.
Fait que, tu sais, cet été,
on repart en croisière
désignée. Je disais à mes parents, il faut que vous venez.
Il faut que vous venez parce qu'il y a de quoi.
C'est drôle parce que ça, j'ai appris ça de toi,
de ce temps-là,
ce huis clos-là en famille
est tellement important.
Ou quand on part,
parce qu'évidemment, ici, des fois, on jase,
mais il y a un tel, il y a ci, il y a ça.
Mais quand tu pars, tout seul en famille, il y a de quoi, il y a ci, il y a ça. Mais quand tu pars tout seul en famille,
il y a de quoi d'extraordinaire qui se garde
et qui se préserve.
Puis entre les frères et les sœurs,
dans la fratrie, ça change tout.
Parce que c'est le seul moment où on est vraiment ensemble.
Parce qu'on peut bien être dans la maison ensemble,
mais on est dans nos chambres, dans le salon,
dans la cuisine.
On a nos téléphones.
Il y en a un qui parle, il y en a un qui amène un ami.
Mais en vacances,
ou quand tu es en voiture, tu as les
trois enfants sur la banquette, ils n'ont pas
le choix de s'endurer. Moi, je me souviens, quand
il était petit, il chicanait, mais
à chaque année, ça
s'adoucissait.
On se rappelle encore de ces souvenirs-là.
On pense déjà
à plus tard,
quand il y aura des petits-enfants,
il y aura autre chose.
Oui.
Mais tu en profites de ça.
Oui, bien moi, c'est primordial.
Là, je suis déjà en train de regarder
est-ce qu'on part pendant le temps des Fêtes.
Des fois, c'est un voyage,
mais des fois, c'est un chalet juste pour...
C'est ça, on n'a pas besoin d'aller loin
puis ça coûte une fortune.
Non, exact.
Mais j'ai besoin de ce huis clos-là avec ma famille. J'ai besoin
de ces moments où on est juste ensemble,
où on ne dit rien. Comment tu es dans ces moments-là?
Je suis bien énervé.
Je suis bien énervé.
Moi, il y a de quoi que j'aime beaucoup
dans les vacances. Parce que tu vois, en ce moment,
je suis un peu tanné de réveiller
mes enfants et de dire « là, il faut qu'on s'habille.
Là, il faut que tu te brosses les dents. » Je suis tanné de devoir
pousser. Je ne suis pas tanné de devoir
pousser. J'aimerais ça
qu'ils soient encore plus relax.
Tu comprends? Des fois, je suis comme... Je trouve
que les enfants, on les...
Ça va vite. Ça va
vite. Ce que j'aime
en vacances, c'est qu'ils ont le temps.
On va se lever. Si tu t'aimes un peu avant
nous, tu as tes jouets, tu as ton livre,
tu peux relaxer un peu dans le salon, ça en vient.
J'aime cette lenteur-là
en vacances.
J'aime qu'on ait le temps, j'aime qu'on rit.
Je suis allé dans le sud,
j'ai fait des glissades d'eau avec ma fille,
j'ai ri. Mon gars, il y avait
un jeu de Mario Kart dans un jeu vidéo,
il voulait qu'on joue ensemble.
Je le voyais dans ses yeux que ce moment-là était important.
Pour moi, c'est une fabrique à souvenir ces voyages-là
j'ai l'image de moi le 31 décembre
qui danse avec ma fille à 11h30
pour moi ce sont des moments
magiques
c'est un peu la carotte au bout du bâton
je fais
hey gang on travaille fort
mais bientôt on va être en croisière puis on va manger une cr travaille fort, mais bientôt on va être en croisière
et on va manger une crème glacée. Ou bientôt
on va être en camping et on va faire des saucisses
sur le bord du feu. Ça revient encore
à l'équilibre. Il y a des moments où on fait,
il faut se laver les dents, il faut qu'on parte, on va être en retard.
Des fois, c'est comme, reste en pigeon-mouche
jusqu'à 8h30, 9h, 10h.
Est-ce que ça, c'est votre naturel?
Oui. C'est beau de dire que c'est ça, notre naturel.
Le reste, c'est parce qu'on a des obligations.
On a une vie.
Tu m'avais déjà dit sur le plateau de deux filles,
à un moment donné, tu avais été exigeant
avec ton fils.
Avec ta fille, excuse-moi.
Oui, je me rappelle très bien.
C'est parce que ma fille était dans les débuts,
elle avait un retard de langage.
C'est tellement niaiseux.
À un moment donné, je comprends.
On m'avait dit, normalement, un enfant de deux ans, je ne me rappelle plus son âge, c'est tant deiaiseux, mais tu sais, à un moment donné, je comprends, on m'avait dit, normalement, un enfant
de deux ans, je m'en rappelle plus son âge,
deux ans ou trois ans, c'est tant de mots,
devrait faire tel jeu, puis à un moment donné,
on joue au jeu, puis elle comprend pas, puis là,
je pousse un peu, puis je fais, non, non,
prends le temps de comprendre, puis là, je fais ci,
je fais ça, puis à un moment donné,
j'insiste, puis j'insiste
pour qu'elle joue le jeu, puis qu'elle comprenne,
puis elle comprend pas, puis je suis un peu
fâché, puis à un moment donné, je me jeu, qu'elle comprenne, puis elle ne comprend pas. Je suis un peu fâché.
Je me rappelle,
j'ai encore l'image, je lève les yeux
et je vois ma fille qui a les yeux pleins d'eau.
Elle fait, « Ce n'est pas qu'elle ne veut pas.
Elle ne comprend pas. Elle n'est pas rendue là. »
Je ne veux pas qu'elle comprenne.
Je ne veux pas qu'elle comprenne pour qu'elle comprenne.
En dedans de moi, je suis inquiet, j'ai peur.
Je veux qu'elle comprenne pour qu'elle me rassure
que tout va bien aller. Tu comprends? Mais tout va bien aller
tout court. Puis je me rappelle,
elle était partie à pleurer, puis le soir,
j'avais pleuré avec ma blonde, puis je m'étais dit,
plus jamais,
plus jamais je vais imposer un rythme qui est
policier. Plus jamais,
tu sais, je vais apprendre comment aller.
Puis tu sais, des fois,
on la pousse un peu plus loin, on l'encorde,
on l'encourage, on l'encourage,
mais
elle-là n'était pas prête pour ce jeu-là.
J'aurais aimé ça qu'elle soit prête.
J'étais inquiet. C'est mon anxiété
qui parlait. C'est mon anxiété qui disait
j'aimerais ça qu'elle ait les bonnes réponses pour que je sois plus inquiet.
Mais tu n'as pas aimé ce que tu as vu dans son regard.
Parce que c'est toi qui l'avais provoqué, ça.
Exact! Moi, je suis là pour jouer
à un jeu.
Elle, elle me regarde. Dans ses yeux, je lui dis,
« En fait, je comprends pas. J'aimerais ça comprendre.
J'aimerais ça t'aider dans ce que tu me dis,
mais je comprends pas. »
Puis là, je suis comme, « Hey, je suis en train de gâcher un moment.
Je fais de la peine à ma fille parce qu'elle me dit pas
tous les mots que je lui demande. »
– C'est une leçon de vie pour toi.
– Oui, c'est une leçon de vie, absolument.
– Parce que t'es quelqu'un de ludique.
– Bien, je suis quelqu'un de ludique, oui! – que tu es quelqu'un de ludique. Je suis quelqu'un de ludique, oui.
Tu es quelqu'un de sensible, d'empathique.
Parce que peut-être qu'on fait ça un moment donné
avec nos enfants, de comprendre
leur limite qui n'est pas la nôtre.
La performance aussi.
On nous donne tellement d'indicateurs
à deux ans, à trois ans, à quatre ans.
Les os, c'est une courbe.
C'est une courbe.
C'est un indicateur.
Il n'y a pas personne
qui a le même chemin.
C'est correct, mais quand je dis
que ma blonde, à maître, elle a fait
une maîtrise avec les enfants en difficulté,
puis elle a dit, il faut toujours voir en arrière
du comportement.
Il faut toujours voir en arrière du comportement.
Elle dit, il n'y a pas un enfant qui me crie après parce qu'il est fâché
après moi.
S'il crie après, c'est parce qu'il y a d'autres choses en arrière du comportement. Dis-moi, il n'y a pas un enfant qui me crie après parce qu'il est fâché après moi. S'il crie après, c'est parce qu'il y a d'autres choses
en arrière. Il y a une souffrance,
il y a d'autres choses.
Quand je parle un peu d'intelligence, des émotions,
souvent, mettons, quand mes enfants font qu'est-ce qui arrive.
Moi, je me rappelle, il y a un bout où mon gars,
c'était un dimanche, il n'était pas
de bonne humeur, il chialait.
Je ne veux pas manger.
C'est décevant parce que la journée a bien été.
Puis la matinée, je me disais, tu es en train de gâcher la journée
parce que tu es de mauvaise humeur.
Puis à un moment donné, j'ai compris, je fais,
l'école commence demain.
Il n'a pas envie d'être à l'école.
Il a envie d'être en famille.
Puis j'ai dit, je fais, Alfred, c'est parce que
demain l'école recommence.
Il a fondu, il est parti à pleurer.
Oui!
Même encore des fois que les adultes,
je suis comme, mais qu'est-ce qui se cache derrière ça?
Pourquoi elle me répond ça?
As-tu peur?
As-tu de l'anxiété?
Ça revient à ce qu'on disait tantôt.
Moi, si je suis impatient, c'est parce que ça cache
quelque chose d'autre. Parce que des fois,
on ne le sait pas. Avec les enfants,
c'est souvent ma façon de voir les choses
qu'est-ce qui se cache derrière
sa colère
puis un moment donné j'avais lu de quoi
j'avais trouvé ça super intéressant
c'est une petite co-éducatrice qui disait
moi 80% des crises j'ai des fans demandant s'il veut un câlin
moi j'étais comme non tabarnak
je demanderais pas s'il veut un câlin
là j'ai demandé de s'asseoir
puis je le fais maintenant je s'il veut un câlin. Là, j'ai demandé de s'asseoir. Puis je le fais maintenant.
Je fais, veux-tu un câlin?
Non.
Moi, je suis là pour m'occuper de toi.
Veux-tu un câlin?
Oui.
Parce qu'elles sont submergées dans leur émotion.
Moi, je pense comme un gars de 42 ans.
Lui, il en a cinq, il en a six, il en a sept.
Parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils veulent.
Ils ne savent pas ce qu'ils veulent.
Tu leur offres quelque chose.
On parle d'image.
C'est comme si ils sont dans l'eau, quelque chose on parle d'image, puis Catherine elle dit
c'est comme si ils sont dans l'eau, il y a plein d'eau, puis ils sont dans un sable mouvant
fais juste tendre un bâton
ils vont s'accrocher après, fait que souvent des fois
mon gars il faisait des crises, puis j'étais comme
veux-tu un câlin? Non, puis là j'étais comme
veux-tu un câlin? Non, puis je fais, moi là j'aimerais ça prendre soin de toi
oui, il y a des fois ça marchait pas
mais ça, ça fait une belle
différence de comprendre que
tu sais moi des fois j'ai la Catherine, je fais « Il me cherche. »
Elle me dit « Non, il ne cherche pas. »
« Non, il ne cherche pas. »
Je fais « Oui. »
Il me cherche et il fait « Il ne cherche pas. »
Il a de la peine ou il est fâché.
Il y a de quoi qui ne marche pas.
Je suis comme « OK. »
As-tu la relation
que tu souhaites avec tes enfants?
C'est drôle que tu dis ça
parce que
c'est-tu hier
ou avant-hier? Je vais dire oui.
Bien humblement
et très fièrement.
Ce n'est pas parfait.
Des fois, je m'excuse aux enfants.
Mais oui. Parce qu'à un moment donné,
on joue à un jeu
et après ça,
il y a Alexa à la maison,
donc les enfants, des fois, ils disaient Alexa,
mets de la musique de party.
Puis nous, il y a une affaire qu'on s'est promis à la maison,
quand les enfants nous demandent de danser,
on n'a pas le droit de dire non.
Puis quand on demande aux enfants de danser,
ils n'ont pas le droit de dire non.
Donc au bout d'un moment donné, tu danses, puis à un moment donné,
ça dansait, ça riait, puis je me suis rappelé
de mes voeux de mariage.
Puis moi, j'avais dit à Catherine, je fais jouer une maison
remplie de rire, de musique, puis d'enfants.
Puis j'ai fait, Chris, c'est exactement ce qu'on a en ce moment.
Puis oui, c'est une de mes plus grandes fiertés.
On n'a pas une famille parfaite,
mais j'ai exactement la famille que je voudrais.
Je trouve ça plate des fois qu'on se sente coupable
de le dire, puis de dire...
Moi, là, c'est ma plus grande fierté.
C'est ma plus grande fierté qu'on se couche le soir,
on se donne une table dans la main, Catherine et moi,
puis on fait...
We got it. On l'a eu.
T'aimerais arrêter le temps dans ces moments-là?
Ah, mon Dieu, oui!
Oui. Ah, oui. Oui.
Il y a de quoi de...
Il y a de quoi...
C'est comme un entre-deux parce que
il y a de quoi... De beau aller voir grandir,
mais tu fais... Tu sais, mettons, mon gars,
c'est ainsi, il dort dans ma chambre, dans notre lit
tous les soirs, puis après ça, nous, on le prend,
puis on va le porter dans le lit, puis je fais...
Il est tellement grand puis tellement petit en même temps.
Puis j'ai la Catherine, je fais, il y a un mal-né,
on le prendra plus
dans nos mains. On le prendra
plus dans nos bras
ça me fait capoter
ça je peux pas croire
je pourrais plus leur donner 45 bisous par minute
tu sais
des fois c'est notre joke pis on fait
oh Alfred
je pense qu'il y a une attaque de bisous pis là il part à courir
pis on court pis on donne des billes pyrées pis je fais
mais je vais le faire mec aille 20 ans mon colis
il y a de quoi de
ouais mais le temps Vos enfants grandissent
dans une maison ludique.
Il y a des règles ludiques,
il y a des mots ludiques, le petit nuage,
le gros nuage, vous désamorcez
en jouant.
Une attaque
de baisers, de câlins,
il y a quelque chose là-dedans
de l'amour. Mais il y a de quoi qui est arrivé, moi, de câlins. Il y a quelque chose là-dedans de l'amour.
Mais il y a de quoi qui est arrivé, moi,
en pandémie.
C'était vraiment intéressant.
Ça m'a frappé fort et ça m'a fait de la peine.
Je me suis rendu compte qu'avant la pandémie,
je m'occupais de mes enfants,
mais
je n'étais pas tant
avec mes enfants.
Quand la pandémie est arrivée,
j'ai eu du temps, je me suis mis à jouer avec eux,
je me suis mis à jouer à leur jeu,
embarqué dans leur affaire,
et ça a fait une énorme différence
dans la vie de mes enfants.
Mon gars est devenu propre,
il a dormi plus vite,
j'ai senti qu'il y avait moins de cris,
puis j'ai fait, c'est ça.
Dans la vie, c'est pas juste
de les inscrire à un cours,
puis d'aller les porter, puis d'être là, puis de leur'est ça. Tu sais, dans la vie, c'est pas juste de les inscrire à un cours, puis d'aller les porter,
puis d'être là, puis de leur donner le bain, tu sais.
Faut jouer avec eux, faut être
avec eux. Faut être présent. Oui.
Fait que tu sais, il y a des fois, pour vrai, moi,
mes enfants font des spectacles Marie-Claude, là.
Qu'est-ce que je t'anime. Ils te font des spectacles
dans ton salon? Ils font des spectacles de cheerleading
sans arrêt. Ils aiment le cheerleading,
mais des fois, c'est trois par soir, puis là, je suis comme,
c'est interminable, c'est interminable, c'est interminable.
Je crie que c'est long.
Des fois, je suis comme, non.
Là, ils ont besoin de mon regard.
Des fois, je suis comme, je vais aller faire le cheerleading
avec eux. Pendant, mettons, dix minutes
avec mon gars, on fait des affaires de cheerleading
et ça fait toute la différence
du monde. Ça fait la différence du monde.
Je le vois dans ses yeux quand je le couche.
Je le vois.
Donc, tu ne subis plus les spectacles. En fait, tu veux pas
subir, tu veux participer. — Les deux.
Maintenant, je subis et je
participe. — Ah, tu fais les deux! — Mais je me donne
le droit de dire, hé, là, pour vrai, on a
vu cinq, là, aller dans le sous-sol.
Mais oui, pour moi, ça a été une grosse,
grosse différence avec la pandémie.
Puis évidemment, je veux rattraper aussi,
tu sais, je pense qu'on a tous ça,
des choses qu'on n'a pas eues quand on était jeunes
puis qu'on fait, en vieillissant, moi, je vais avoir ça.
Il y a ça.
Puis j'étais extrêmement fier de ma famille.
C'est pas beaucoup.
C'est un mélange de tout le monde, de Catherine.
Puis il y a des fois,
il y a des journées parfaites, puis il y a des fois,
je donne la taille à Catherine, je fais là.
Je n'ai pas la patience, je ne comprends pas pourquoi.
Puis tu sais, mes interventions ne sont pas bonnes.
Elle prend le relais pendant une demi-heure,
je reprends mon neige, je respire un peu, je reviens.
Des fois, c'est elle, elle fait, moi, je vais pas refaire,
je vais m'en occuper, tu sais.
J'aime ça que tu oses dire ça, que tu subis.
Parce qu'on a peur
de dire ces choses-là souvent, puis malheureusement,
tu sais, on est un paquet de monde
et quand on a des enfants, il y a tout. Moi, je me souviens quand ma plus
vieille me racontait une description d'un
film ou d'une émission qu'elle avait vue,
je disais, oh mon Dieu, là, c'est le monsieur,
bien là, c'est ça, le gros
monsieur, bien là, c'est le petit, puis là, c'est...
OK, c'est parce que
je l'ai pas vu, je le verrai pas, fait que je pense que ça va
être correct, là, tu sais que ça va être correct après 20 minutes
elle raconte encore où j'étais
on dirait que j'ai fait
un voyage astral
elle n'a pas fini, je me sentais mal
mais on a tous ces moments-là
il ne faut pas culpabiliser
non
parce qu'on est quand même
là à les regarder
et ce n'est pas vrai que c'est toujours le fun non, puis c'est pas vrai que c'est toujours le fun.
Ben non, c'est pas vrai que c'est toujours le fun.
Mais l'enfant, il veut que tu sois là.
Oui, mais ça fait une différence.
J'avais lu dans un livre que
trois fois par semaine, si tu joues 20 minutes
à l'enfant avec ses règlements,
ça fait toute une différence.
Parce qu'on est dans un monde où les enfants
ont nos règles à nous.
Tu fais de l'affaire, c'est ses règles à eux. Moi, je joue des fois avec un monde où les enfants, on nous règle à nous. Tu te couches à ta larde, tu fais de l'affaire,
c'est règle à eux. Moi, je joue des fois
avec des jeux que les enfants inventent.
C'est compliqué.
C'est compliqué. Je me rappelle
pendant la pandémie, j'avais fait un jeu
où ma fille, elle réparait des affaires.
Puis là, on y avait
toutes sorties une nappe avec des affaires
à réparer. Puis elle dit,
tu viendras... Moi, je fais que les clients.
Je me rappelle, je suis arrivé, je fais,
je voudrais faire réparer ce vélo-là.
Elle dit, on est fermé, tabarnak.
Ça fait une demi-heure, tu me demandes de jouer avec toi.
Tu me dis que c'est fermé.
Puis elle me dit, quand ça va être ouvert,
c'est quand je vais faire des bulges.
Je suis comme, c'est compliqué.
On peut-tu juste...
Je t'apporte mon vélo, tu le répares, on s'en va. »
Je me rappelle, elle inventait des jeux.
Elle m'en a dit « OK, c'est fini, on s'en va en voyage.
OK, on s'en va en voyage. »
L'avion était dans sa chambre.
Tous les passagistes, elles s'épaupaient.
Elle m'a nommé une par une.
Je suis comme « C'est interminable.
Pourquoi on ne peut pas juste jouer à certaines échelles? »
Ma blonde a fait « Elles ont beaucoup d'imagination.
Je me demande si ça vient de qui, cette créativité-là. » Je suis comme « OK, parfait. » Mais oui, des fois, c' ont beaucoup d'imagination je me demande ça vient de qui cette créativité là puis là je suis comme ok
parfait mais oui mais des fois c'est juste
d'évacuer puis après ça
c'est important d'évacuer pour ne pas
quitter ce lieu là
ne pas venir à bout puis dire moi je veux plus être là
parce que pour continuer
à être là faut que t'en parles
quand t'es là t'es là
t'es là t'es là puis c'est super important
mais c'est drôle la manière que tu le racontes, vraiment.
C'est bien.
Alors, la question à quoi ton adolescence a-t-elle influencé?
C'est les amis, l'amitié, exactement.
Oui, mais tu reviens beaucoup au groupe.
Ah oui.
Plus que jamais.
C'est vraiment important pour toi.
Oui.
J'aimerais ça que tu m'en donnes deux, des rouges,
et tu vas en choisir une.
Il y en aura une seule de posée dans les rouges.
OK.
Oui.
Oh, ça a changé d'ambiance. C'est ces deux-là!
Ah, c'est ces deux-là! Faut que je les donne? Oui.
OK. Alors,
as-tu encore des toques? Oui.
Qu'est-ce qui passe en premier?
La famille, le couple ou la carrière?
Hum! Hé, c'est super
intéressant. Hé, moi,
répondons aux deux. OK.
J'ai pas tant de tocs parce que
je me suis beaucoup débarrassé des tocs.
Moi, quand je t'ai connu, je l'ai dit,
c'était l'heure. Tu voulais pas qu'on commence.
Ça se peut-tu sur un chiffre?
Mon show commençait à 8h01, 8h03, 8h05.
Tu me disais à quelle heure on part l'émission.
C'était vraiment une drôle de question.
Je peux pas partir sur un chiffre paire.
C'est là que je tombe en amour avec toi.
J'étais allée donc bien fou.
C'est donc bien drôlebe en amour avec toi. Je suis allée fou, lui. C'est drôle.
L'amour, la pitié.
Tu me dis ça de même. J'ai aimé ta
personnalité.
Il y a quelque chose à découvrir.
Le gars ne me connaît pas et il ose
me dire, sans complexe,
je ne peux pas commencer sur un chiffre-père.
À ton émission.
J'ai trouvé ça tellement drôle. Ça ne pouvait pas être à 10h01,
à 10h02, mais ça pouvait être
à 10h01. Ça devient doux, ça.
C'était vraiment un peu
avant mon premier show. Par exemple, j'ai fait
« Hey, fuck off ».
C'est pas vrai qu'il y ait quelque chose que je décide
30 secondes avant que le show commence.
C'est les
10 derniers mois qui vont faire en sorte que le show,
il est bon. Tu comprends? Fait que moi, je trouve
que c'était des béquilles. J'ai fait « Hey, sais-tu quoi? J'en veux plus.
Fais ce que vous voulez. » — T'as eu ça longtemps, des petits
tocs de même? — Pour le premier show.
— OK, mais dans ta vie, avant, t'en avais pas.
— Non. — OK, c'est arrivé...
— J'ai quand même des tocs, mettons...
Tu sais, j'aime le rangement.
J'aime que les choses soient rangées.
Quand, dans la maison, c'est pas
rangé, on dirait que dans
ma tête, ça m'épuise.
C'est niaiseux, mais quand les enfants se couchent,
le soir, moi, je ramasse tout,
puis ça redevient un salon d'adultes.
Ça, pour moi, c'est important.
Ça devient, OK, il y a un environnement d'adultes,
j'aime que les choses soient bien rangées.
On dirait que mentalement, ça me fait du bien.
Mon bureau, il est bien classé. J'ai besoin que ça soit ça.
Je sors avec une blonde
qui, elle, est éparpillée.
Tu sais, elle, mettons, si elle boit un verre d'eau,
en écoutant la télé, il va y avoir
neuf étapes avant qu'il se rende
dans le lave-vaisselle.
Moi, ça, ça m'énerve.
Fait qu'à un moment donné, puis sinon, j'en parle à la thérapie,
puis elle dit, là, t'as deux choix.
Soit tu le ranges, ou tu dis rien.
Parce qu'elle arr le rangera pas.
C'est comme ça, et de même.
Puis ça, j'ai fait,
ah, si simple, hein?
J'ai fait OK. Fait que les affaires, maintenant,
je suis comme, moi, j'en ai besoin.
Fait que des fois, je range toute la maison, puis ça me fait du bien. Fait que, tu sais, les tocs de rangement,
oui, j'aime que les affaires soient bien placées,
que les affaires soient claires.
Si ça, on déplace les affaires, il se passe quoi?
Je vais les replacer.
OK, t'es patient. Là. OK, t'es patient.
Oui, oui, oui. Là-dessus, t'es patient.
Oui, mais en fait, ça vient d'un côté
que je suis quand même rigide.
J'aime...
Tu sais, je suis dans un milieu où il y a
beaucoup d'affaires qui n'est pas de notre responsabilité.
Tu sais, est-ce que tel diffuseur
va vouloir travailler avec toi? Est-ce que le monde va venir voir ton show?
Est-ce que les gens vont écouter la radio?
Fait qu'il y a des affaires, t'as pas de pouvoir.
Le reste, des fois, j'ai eu envie qu'on pensait
pis là, j'étais très rigide dans mes affaires.
Pis ça, c'est une affaire avec les enfants,
j'ai appris à être beaucoup moins rigide.
Moi, si je te dis, on part à 7h30, on part à 7h30
à partir de 7h31, dans ma tête,
on était en échec.
Tu comprends ce que je veux dire?
Est-ce que t'es en retard, là? On est en retard.
Tu suis pas ton plan. Ton plan, c'est à 7h30.
7h30, on part à 7h30.
Là, il est 7h33.
Comment ça?
Puis là, j'ai appris à apporter plus de... C'est pour ça que je me suis débarrassé des tocs.
Plus de souplesse dans ma vie.
Puis j'ai vu que ça fait du bien aux enfants aussi
parce que je trouve que les enfants ont beaucoup de pression.
Puis des fois, on leur remet avec le temps,
avec ci, avec ça.
C'est niaiseux, mais mettons, à mener Jésus aux enfants,
il n'y a pas de lit la fin de semaine.
Pas besoin de faire votre lit la fin de semaine.
Mais ça fait en sorte que la semaine, c'est plus facile.
C'est clair.
Ah, bien oui.
Tu fais ton lit la semaine, la fin de semaine, tu le fais pas.
Fait que cette souplesse-là,
cette absence de rigidité-là m'aide beaucoup aussi.
Parce que sinon, tu pourrais le devenir de plus en plus. Oui.
Oui. Tu sais, ça devient aussi dans
l'exigence.
C'est le même, c'est le même. Il faut que ce soit le même.
Donc, si toi, mettons,
ton bureau, c'est le bordel,
ton auto, c'est le bordel. C'est jamais le bordel, mon auto.
Parce que si ça, ça arrivait, c'est qu'il y a
de quoi vraiment qui va pas. Bien, j'aime pas ça
parce que moi, ça m'affecte trop
mentalement quand c'est le bordel. Fait que tu prends le temps
tout le temps de le faire.
Ouais, ma blonde c'est le bordel son char.
Mais en même temps, elle me dit
toi, si je me mouche, faut que je reparte
avec le mouchoir, ça fait partie
de qui que t'es. Ben moi ça fait partie
que ça se peut qu'il y ait un sac de Tim Hortons pendant
deux jours. Ou trois jours.
Puis là elle dit ça, et ça c'est mon char.
Je fais ah!
C'est parfait. Mais tu sais,
nos deux bureaux sont face à face, ma blonde et moi.
C'est une comédie.
Parce qu'elles sont pas... Tu sais qui est à qui.
Tout est placé, puis l'autre bord, tu fais...
Je pense que c'est du rangement.
Je suis pas sûr, là.
Mais je trouve ça bien
que tu réussisses à laisser
aller. Mais pas tout le temps. Des fois, ça m'énerve.
Ça, c'est un sujet discorde.
Des fois, je suis renoteux.
Ah, t'es renoteux? Attends, je vais me prendre de l'eau.
Renoteux, quel défaut. Raconte-moi ça.
Non, mais comment ça, t'es renoteux?
Tu te souviens des affaires?
Puis là, tu ramènes ça à l'heure du jour.
Je ramène ça...
Ça doit être fatigant pour ta blonde.
Oui, c'est fatigant.
Ça, c'est fatigant.
On parlait de l'eau dans la vaisselle,
du verre d'eau.
Si le comptoir, je vais l'avoir, je ne sais pas quoi.
Il y a quelqu'un qui a pris le verre
que tu avais mis dans la vaisselle
et qui l'a remis sur le comptoir.
Là, elle fait,
mets-le dans la vaisselle, ferme ta boîte.
Laisse-moi tranquille.
Des fois, je vais ramener des affaires où je suis plus dans l'ironie.
C'est un verre d'eau, Pierre.
Qu'est-ce que tu cherches en faisant ça?
En fait, je voudrais
que tout soit à ma manière.
On parle de rigidité.
Une rigidité, c'est ça.
Moi, j'ai décidé qu'on partait à 7h30
pour que tout le monde embarque
dans ce pattern-là, dans ce plan-là.
C'est ça, ma blonde, elle fait ça.
C'est ta façon de faire, Pierre. C'est pas nécessairement la mienne.
Elle perd-tu patience, des fois?
Euh... Oui.
Oui, puis des fois, elle va perdre patience parce que
tu sais, des fois, elle va avoir...
Moi, elle est là, mais tu sais, parce qu'on l'a réglé
un peu plus, mais des fois, tu sais, elle va faire...
Pierre, j'ai l'impression que des fois, j'en ferai jamais assez. Puis là, je suis comme,
« Hey, c'est tellement... » Moi, je fais ça
dans le but que tu le fasses,
et là, ça te culpabilise,
puis tu te sens incompétente.
C'est pas la bonne façon.
C'est pas ton objectif. C'est pas mon objectif.
Fait que, tu sais,
il y a plein de petites affaires niaiseuses
de même. Tu sais, on a deux brosses à dents électriques,
puis ma blonde, quand sa brosse à dents électrique marche plus,
elle prend la mienne.
Fait que moi, je fais comme, « Hey, t' marche plus, elle prend la mienne. Moi, je fais comme,
t'as bien fait de prendre la mienne,
parce qu'imagine, elle réfléchit que tu prends la tienne,
t'en branches une heure. C'est compliqué.
Je suis en noteux.
Ça sert à quoi?
On parlait d'être un peu chialé.
Moi, je disais à ma blonde,
tu peux la prendre tant que tu veux.
Moi, ce que je fais, c'est que je la branche,
ça brosse à dents.
Puis après, ça, elle est prête. C'est que moi, je la branche, ça brasse la dent. Puis après ça,
elle est prête. Puis c'est niaiseux, mais ça enlève la chicane, ça enlève
les petits commentaires plates. Fait que c'est
des affaires de ma rigidité qui font
en sorte que ça ne contamine pas
l'atmosphère chez nous. Mais il faut que tu en sois
conscient parce que... Oui, puis c'est pas parfait,
il y a encore des affaires là où...
Mais c'est ça, moi, je voudrais que tout soit propre
dans la maison, que tout soit rangé.
Mais là, on a fait, on a trois enfants,
la vie va vite, des fois, t'as du travail, des fois,
moi aussi, ça se peut que j'aille pas vider
ma vaisselle. – Oui, puis on n'a pas tous ce besoin-là.
– Exactement, exactement. – Que ce soit rangé.
– Mais je te sens rigide, toi aussi, pour le ménage.
– Bien, ça dépend, c'est parce que moi,
je suis un peu comme Catherine.
– Ah oui? – Ah oui, j'ai une tendance à avoir
neuf étapes entre le verre sur ma table de salon
et le lave-vaisselle.
Tu vois ça, t'es en train de dire ça.
Oh mon Dieu, tu me rends anxiogène.
Je serais tannée.
Je comprends.
Je m'en fous, si t'es pas content,
mets-les dans le lave-vaisselle, le verre.
Fais ce que tu veux, lave-les à la main.
Mais tu sais, en tout cas,
c'est parce qu'on dirait que quand on est...
Moi, je veux dire, tu me donnes trois articles,
je fous le bordel.
On dirait que j'ai...
Mais j'ai besoin du rangement pour être bien.
C'est pour ça que...
Je comprends.
Pour moi, c'est toujours un combat à l'intérieur.
Mettons que tu reçois du monde à manger.
Ah, je viens folle.
Là, je viens folle parce que là, il faut que ça soit impeccable.
Non, mais moi, mettons, on mange,
puis là, on a fini de manger,
je ne conçois pas que les assiettes sont encore là.
Je sais, je vais t'écouter, je suis comme...
Moi, je ne conçois pas qu'on fasse la vaisselle
quand la visite est encore là.
Pour moi, on est en train de perdre du temps.
Tu sais, mettons qu'on meurt,
après, on va dire à nous autres,
la dernière affaire qu'on a faite,
on a fait la vaisselle avec eux autres.
Mais moi, je peux...
Mais qu'est-ce qui arrive?
J'arrive un peu à me coucher
puis à laisser la vaisselle pas faite.
Mais c'est nouveau.
C'est de quoi de mental.
Mais il y a plein de monde comme toi.
Je veux dire, je trouve qu'il y a plus de monde
qui veulent faire la vaisselle.
Moi, chez nous, je me dis, non, non,
on ne fait pas la vaisselle avant de partir.
Oui, oui, on va tous... Non, non, on ne lave pas la vaisselle.
J'aime ça faire la vaisselle. Ça ne me dérange pas.
Mais tu as de la visite, là.
Oui, mais des fois, moi, je jase.
C'est drôle parce qu'on vient à ça.
Moi, quand mes tantes étaient jeunes,
quand j'étais plus jeune, avec mes tantes et ma mère,
ça faisait la vaisselle, puis ça jasait, puis ça riait.
Fait que moi, c'est pas négatif pour moi faire de la vaisselle.
Je fais de la vaisselle avec ma belle-mère sans arrêt.
C'est notre job à ma belle-mère et moi.
Parce que là, Catherine, elle se garage pas dans la vaisselle.
Non. Parce qu'elle est bien avec ça.
Ben, elle, ça dérange pas, mais elle va cuisiner un peu plus.
Ouais. Fait que moi je ne suis pas très bon.
Je nettoie au fur et à mesure. Je coupe les affaires.
J'avoue que le matin, quand tu lèves,
tout est rangé. Il y a une grande satisfaction
là-dedans. Quand tu vois que tu te traînes,
tu te dis que tu aurais peut-être dû la faire hier.
Je comprends.
Le soir même, pour moi,
c'est difficile
de quitter la tablée
pour ça.
Si il y a des assiettes, ça m'énerve.
Je suis comme...
Moi, je suis le gars qui va prendre
des assiettes au restaurant, qui les empile,
qui les napperont, qui les met de côté.
On va dire, un voyage à faire.
Mais la satisfaction
d'avoir la maison absolument rangée.
Oui. Zen.
Ça, là. C'est zen.
Ça, des fois, je me dis,
il faut que je...
Tu sais, des fois, je suis comme dépassée,
ça fait que ça traîne un peu plus.
Mais pour m'encourager, je me dis,
OK, quand ça va être fait, le sentiment?
Des fois, ça dure huit minutes
parce que ça prend...
C'est pas donc...
Ça recommence à traîner,
mais ce huit minutes-là, il est savoureux.
Mais c'est ça, la rigidité.
T'es pas obligé de toujours la faire, la vaisselle,
pis t'es pas obligé de jamais la faire.
T'as le droit un soir de faire.
Oui, pis un autre soir, ça me tente.
Exact.
Mais toi, c'est ça, faut que tu travailles.
Exact.
T'as laissé un petit lousse.
Oui, un petit lousse, exact.
Tu fais bien, parce que moi, je t'écoute pis je suis pas bien.
Je me dis, mon Dieu, tu me chicanerais après trois minutes et quart.
J'aurais des petites réprimandes.
Fait que là, t'es pas game chicanerais après trois minutes et quart. J'aurais des petites réprimandes. Fait que là,
t'es pas game.
C'est les cartes mauves. Ça, t'en pigeonnes, puis tu y réponds.
OK. Puis si tu veux, après ça,
tu me poses la question de ton soir. La lampe d'Aladin existe.
Quels sont tes trois voeux?
C'est bon, ça. C'est bon.
Puis c'est pas si facile à répondre.
Trois voeux.
Hum.
Je vais aller, vais aller du moins important
au plus important.
Moi, c'est niaiseux, mais on parlait
de retraite. Moi, j'aimerais ça.
Camelot va tomber à retraite. Moi aussi,
j'aimerais ça faire le tour des Walt Disney
dans le monde. Partir
trois mois, aller faire
l'Europe, aller faire
le Japon, faire la croisière,
faire celui à Disneyland,
Walt Disney World, la croisière, ça, j'aimerais ça.
Mais ça devient d'où,
cette fascination pour Walt Disney?
Quand t'arrives à Disney,
tout est là.
L'odeur, le visuel,
la musique, le feeling.
Je trouve que de quoi...
Ça revient beaucoup à l'enfance.
Il y a un côté nostalgique, mais il y a un côté...
Moi, je me lève le matin à 6 h, je suis de bonne humeur.
Je suis quelqu'un qui a le bonheur facile.
Je ne suis pas quelqu'un qui
doit se battre pour trouver son bonheur.
Moi, je suis de même.
J'arrive dans une place où tout le monde est de même.
Je suis comme...
On est tous pareils.
Il y a de quoi...
Tu sais, tu as déjà été d'extrêmement
beau, d'extrêmement
sain, d'extrêmement gamin,
de... C'est la joie, pour vrai.
Il y a de quoi de beau, il y a de quoi de familial.
Fait que, tu sais, moi, j'ai de plus en plus de souvenirs
aussi avec ma famille. – Mais la première fois
que t'es allé, tu t'en souviens?
– Oui. Moi, c'était avec Catherine. Ah, la première fois,
je suis allé une fois au secondaire, puis j'avais
trippé mes potes. Mais quand je suis allé avec Catherine, j'adorais ça. La première fois, je suis allé une fois au secondaire et j'avais trippé, mais pas tant.
Mais quand je suis allé avec Catherine, j'adorais ça.
Parce que Catherine, sa plus grande qualité,
et j'ai dit souvent, c'est que je ne m'ennuierai jamais avec elle.
Il se passe tout le temps des affaires.
Catherine, dernièrement, m'a dit... Elle a dit, il paraît que chez Amir, ils ont des farfadets VG.
J'ai fait, quoi?
Puis elle voulait dire des falafels VG.
Puis j'ai fait, ils ont des farfils ont des farfadets végés,
I want some. »
Mais elle me fait rire encore. On s'ennuie
jamais avec Catherine. Quand on arrive là, Catherine
a encore son cœur d'enfant un peu comme moi.
Puis Catherine, ce qui est magnifique, c'est qu'elle
va être autant heureuse sur une croisière
de luxe que dans une cantine à manger un hot dog.
C'est une bonne partenaire de tout.
Quand on arrive à Disney,
c'est extraordinaire. On a du fun les deux. On a du fun en famille. C'est une bonne partenaire de tout. Quand on arrive à Disney, c'est extraordinaire. On a du fun les deux.
On a du fun en famille. C'est vraiment...
Il y a de quoi. Puis c'est familial
aussi. Il y a de quoi d'extrêmement beau.
Donc, t'aimerais faire avec elle et ta famille
tout ce qui est
signé Disney à travers le monde.
Exact. J'aimerais faire le tour du monde,
mais en Disney. Là, t'as fait quoi
jusqu'à maintenant? J'ai fait La Croisière,
puis j'ai fait Orlando.
Si t'étais un personnage de Disney, tu serais lequel?
Bonne question.
Tu sais, tu as vu le film Monster Inc.? Oui, ben oui.
Ben, je serais la petite bébête verte.
Ah oui? Pourquoi tu serais la petite bébête verte?
Ben, il est un peu psychorigide,
puis il est un peu, OK, on y va, puis il veut que ce soit
à sa façon. Je te reconnais là-dedans.
Ah oui, je me reconnais à 100 %.
Oui, oui.
Ça fait que Disney, c'est important.
Oui, exactement.
C'est ta capacité d'émerveillement
que tu nous mis ici à Disney.
Mais c'est tellement important, l'émerveillement.
Oui, on perd malheureusement beaucoup en vieillissant.
Moi, pour vrai, le monde blasé, ça me tue.
Ça me tue.
Je suis entouré de monde qui ont du fun dans ce qu'ils font. Je vois
ma blonde aimer son travail.
Moi, j'ai vu mes parents
aimer leur travail. J'ai vu mon père et ma mère
se lever le matin et être content d'aller faire ce qu'ils font.
Fait que, tu sais, puis à chaque
jour, je suis en train de voir de la radio, de la télé, de la
scène. Fait que, oui, l'émerveillement, pour moi,
c'est important. – Oui, puis tu vas voir,
en plus qu'on vieillit,
souvent, il y a bien des merveillements
qui s'éteignent chez des gens.
Tu sais, parce que quand tu vieillis,
tes amis vieillissent et tout ça,
puis il y a comme un triste constat là-dedans.
C'est de savoir comment toujours garder ça allumé.
Je comprends.
C'est important.
Puis là, tu as trouvé,
toi, Disney, ça te rallume toutes tes lumières.
Moi, quand je cours, je ne mets pas de la musique.
Je mets des podcasts Disney.
Ça me met de bonne humeur.
Ça parle de quoi, un podcast Disney?
De tout ce qui se passe à Disney, des nouvelles attractions,
des nouveaux restaurants, qu'est-ce qui s'est passé.
J'ai six podcasts Disney
que j'écoute à chaque semaine.
C'est écœurant. J'adore ça.
Tu les vas-tu à chaque année?
Oui. Ça fait trois ans que je n'y ai pas été
à cause de la pandémie. J'ai fait de la croisière
l'année passée, mais
dans deux semaines, je vais tout seul avec mon amoureuse.
Ça, c'est une autre affaire que j'ai appris
à assumer.
Mon amour me disait, tu vas tout seul avec ton amoureuse.
Pas tes enfants. Pas d'enfants. Je suis comme, non.
Hein? Ouais. T'as des bois
Disney? Oui.
Oui. Je suis comme prêt à me battre.
C'est drôle parce que j'en parle des fois
à mes enfants. Il y a un bout où Alfred, lui, il aimait mettre des robes ou il aimait mettre d'autres affaires. Puis là, je disais, je suis comme prêt à me battre. C'est drôle parce que j'en parle des fois à mes enfants. Il y a un bout où Alfred, lui,
il aimait mettre des robes ou il aimait mettre d'autres affaires.
Puis là, je disais, je fais...
Moi, des fois, les gens, ils disent que j'aime Disney
et ils trouvent ça drôle.
Mais moi, ça ne me dérange pas, j'aime ça.
Je veux leur montrer que c'est correct d'aimer ce que tu aimes dans la vie.
OK, oui.
Puis, est-ce que tu as visité le dessous de Disney?
Non.
Attends, pas moi, c'est bon.
Je voudrais ça.
Je voudrais aller en dessous de Disney
où est-ce qu'il y a des sous-enregistrements. Oui, mais il faut savoir, pas moi, c'est bon. Je voudrais ça. Je voudrais aller en-dessous de Disney où il y a des sous-enregistrements.
Oui, mais il faut savoir que,
moi, c'est une part là-dessus,
que Magic Kingdom, il est fait,
tu ne t'en rends pas compte,
mais plus tu marches, plus tu montes.
OK.
Ils n'ont pas fait un sous-sol.
C'est que quand tu es, mettons,
au rôle sol, tu es au deuxième étage.
En bas, il y a ce qu'on appelle
le système des Utility Doors
pour que si un mec
qui a besoin d'être là
puis se rendre
à l'autre bout du parc,
il puisse passer en dessous.
Fait que ça,
il y a des tours
qui se font
pour pouvoir voir
ces affaires-là
puis voir un peu
derrière la magie.
Fait que ça t'intéresse pas tant
si tu l'as pas encore fait.
Bien...
Moi, toi, c'est ça
que je veux.
Je veux-tu le savoir?
On dirait que je suis comme...
Est-ce que ça va défaire leur rêve?
Il y a de quoi de le fendre dans la magie de tout ça.
Oui, ça c'est bon que tu sois...
J'aime ça t'entendre parler de Disney.
J'adore ça.
T'es fasciné par le ciné.
Oui, puis je l'assume de plus en plus.
Moi, j'aime ça.
Je me suis parti de mon agence Disney.
Raconte-moi ça, ton agence Disney.
À un moment donné je voulais comme
me partir en business
pis je savais pas quoi faire
pis j'avais le goût
pis j'avais des amis
qui vendaient du Disney
depuis 20 ans
pis 15 ans
pis on fait
hey nous on se partira
une nouvelle agence
je fais j'embarque
on va faire la meilleure
agence Disney au Québec
fait que c'est que des voyages
on vend que du Disney
pis du Universal
si tu veux aller dans le sud
c'est pas nous que t'appelles
fait qu'on t'appelle
pis tu nous planifies le voyage
ben moi je peux pas
parce que je suis pas agent de voyage mais oui il y a des gens parce que tu sais parce que je le dis toujours Disney c'est pas nous que t'appelles. Fait qu'on t'appelle, puis tu nous planifies le voyage. Moi, je peux pas parce que je suis pas agent de voyage.
Mais oui, il y a des gens, parce que, tu sais,
je le dis toujours, Disney, c'est dispendieux.
Mais il faut que tu sois préparé, il faut que tu choisis
les bons restaurants, tu peux bien manger, il faut que tu choisis
les bonnes dates. Fait que c'est des gens qui font
que ça, planifier
des voyages Disney.
Fait que ça, c'est une corde de plus à ton arc.
Mais moi, j'aime ça. J'adore ça.
Parce que, tu sais, des fois, les gens, ils m'appelaient, puis ils me posaient des questions sur Disney, puis là, j'étais l'autre téléphone pendant une heure, puis j'adore ça parce que tu sais des fois les gens ils m'appelaient
puis ils me posaient
des questions sur Disney
puis là j'étais l'autre téléphone
pendant une heure
puis jusqu'à temps que l'autre
aille envie de raccrocher
puis je donnais des trucs
puis ma mouche déconne
c'est pas parce qu'il te dérageait
c'est toi qui te dérageais
parce que tu donnais trop
tu le tiens en otage
il voulait juste avoir
un petit renseignement
puis toi tu pars
mais c'est la même affaire
tant qu'à se lancer en business
autant faire quelque chose
que j'aime
qui est ludique
qui est le fun
ben oui
tu restes dans le ludique.
Exact.
Donc ça, c'est ton premier souhait.
Oui.
Mais tu sais, évidemment, moi, j'aimerais ça vivre jusqu'à 100 ans.
Ça revient un peu à ma peur de la mort, mais oui, j'aimerais ça.
Tu as l'impression que ta vie serait assez longue?
Oui.
Ah oui, oui.
Avec Catherine n'importe quand.
Oui.
Et si Catherine n'était plus là?
Yes. Je ne sais pas. Tu sais, dans ma tête, ce n'est quand et si Catherine n'était plus là? yes
je sais pas, dans ma tête c'est même pas
une possibilité
je nous vois à 100 ans
se bercer sur le perron, aucun problème
avec ça, tu comprends?
oui j'aimerais ça vivre 100 ans, j'aime tellement
la vie, j'aime ce qui se passe
je veux connaître mes petits-enfants
je veux voyager avec eux, je trouve ça beau
mes parents sont 71 ans,
qu'ils prennent une chambre à côté de la nôtre
en croisière parce qu'ils savent que les enfants, le matin,
ils vont cogner, ils vont ouvrir la porte, ils vont aller les voir.
Je veux ça aussi avec mes petits-enfants, moi.
Je veux mes amis.
Probablement que
j'aimerais ça vivre jusqu'à 100 ans.
Ça veut dire que tu vas avoir beaucoup de monde mourir aussi.
Ça, c'est épouvantable.
Moi, c'est la grosse différence
entre mes 30 ans et mes 40 ans.
À 30 ans, je trouvais ça merveilleux
parce que mes amis commençaient leur carrière,
ils s'achetaient une maison, il y avait des enfants,
ils se mariaient. Puis là, à 40 ans,
j'ai une fille que je connais à l'école secondaire
qui est décédée la semaine passée.
Elle est haute, son père est malade.
Sa mère est décédée.
Je trouve ça plus dur. Je trouve ça plus dur, je trouve ça plus triste. Puis en même temps, mais Toad, son père est malade. Ah, mais lui, sa mère est décédée. » Ça, je trouve ça plus dur.
Je trouve ça plus dur, je trouve ça plus triste.
Puis en même temps, je me dis, bon, bien, go.
Tu sais, on en profite encore plus.
Comme une urgence qui s'installe ici.
Oui, exactement.
Ton troisième vœu?
Tu sais, j'aime tellement ma job.
J'aimerais ça faire ça toute ma vie.
Vraiment.
Qu'est-ce que t'aimes le plus?
Parce que tu fais un peu de tout.
Tu fais de la scène, de la télé, de la radio.
Tu écris.
Ce que j'aime, c'est de tout faire.
Je ne serais pas capable de faire que de la scène.
Des fois, je me sentais mal parce que je me disais,
je suis un vrai humoriste.
Je ne serais pas capable de faire de la scène
parce qu'il y en a qui écrivent un spectacle,
ils se terminent, l'autre spectacle est déjà parti.
Ils enchaînent et ils font moins. Je suis comme, non, des fois, j'ai besoin de faire de la radio. Des spectacle, ils se terminent, l'autre spectacle est déjà parti, puis ils enchaînent, puis ils font moins.
Je suis comme, ben non, moi, des fois, j'ai besoin de faire de la radio.
Puis des fois, j'ai besoin de faire de la télé.
Puis je trouve qu'un nourrit l'autre, puis ainsi de suite.
Fait que cette possibilité-là,
cet étalage-là,
cette diversion-là
de pouvoir en faire plein,
moi, c'est ce que j'aime le plus.
Je ne m'attends jamais de ce que je fais.
Donc ça, tu veux garder ça? Oui. Comme ça? Exact.
Oui. Mais ils ne sont pas pires,
tes trois vues d'Aladin?
Ils sont possibles?
On était prédestinés avec Aladin.
Tu peux me poser la question que tu veux maintenant.
Juste pour les prochaines.
Oui. Il y a une faute?
Non, ce n'est pas vraiment la lampe d'Aladin.
C'est correct.
C'est la lampe de qui?
Je ne me rappelle pas.
Mais on peut dire que c'est sa lampe à lui.
Mais ce n'est pas la lampe d'Aladin.
Tu devrais dire le génie.
Du génie Aladin ou juste du génie?
Le génie.
Juste le génie?
Oui.
OK, tant qu'il y a quelque chose, qu'est-ce qui se passe?
Non, mais juste...
C'est un toque, ça?
Non.
C'est comme une rigidité, là.
Là, tu as une rigidité.
Est-ce qu'on recommence la question?
Non, c'est parfait.
Alors, si le génie te disait que tu as trois vœux,
là, tu as des vœux différents.
Non, mais c'est dans ta tête, ta question.
Je n'ai pas besoin de la piger.
Oui!
Tu me poses une question.
Si tu n'en as pas, tu n'es pas obligé.
Mais vu que tu as répondu à ta question,
tu peux aller partout.
Partout?
Mais je n'ai pas de joker, moi.
Mais ça se pourrait que je ne te parle plus
si tu me poses une question embêtante.
OK.
Mais non.
Non?
Ben vas-y.
Écoutons, tu me poserais-tu une question si pire que ça?
Non, mais parce que...
Non, non, non, non, non, non.
Ben...
Mais t'as-tu du montage au pire?
Non, j'ai rien.
OK.
On est sans filet, je l'ai dit dès le départ.
OK.
Ben, tu peux dire...
Joker.
Tu peux répondre.
OK, parfait.
OK.
Je le sais que t'as été malade dernièrement. Oui. Qu'est-ce que ça a changé. Je le sais que tu as été malade dernièrement.
Oui.
Qu'est-ce que ça a changé dans ta vie?
D'avoir été malade?
Oui.
D'avoir eu peur presque de mourir?
Oui.
Sans rentrer dans les détails du pourquoi,
parce que c'était bien long à expliquer,
puis je ne sais pas si j'ai envie d'embarquer là-dedans
parce que ça a été difficile.
Qu'est-ce que ça a changé?
Parce que, je te pose la question,
parce qu'on s'en est parlé rapidement,
puis j'ai senti un avant puis un après.
J'ai toujours senti que tu étais la même,
puis j'ai toujours trouvé que tu étais une femme forte,
mais j'ai senti chez toi, après,
encore plus de force puis de détermination.
Moi, j'ai toujours profité de la vie.
On dirait que dans ma vie, même jeune, j'ai toujours profité de la vie.
Je me suis dit, je ne sais pas d'où ça vient,
mais moi, je ne peux pas être avec du monde
qui disent non à toutes les opportunités que la vie leur offre.
Je comprends.
Pour moi, une opportunité, c'est d'aller manger avec toi, mettons,
puis de dire, on a du fun, on rit, on se parle de la vie. Ça, c'est une opportunité, c'est d'aller manger avec toi, puis de dire qu'on a du fun, on rit, on se parle de la vie.
Ça, c'est une opportunité.
Puis on dirait que ça m'a comme sonné
une cloche de dire
qu'il faut que tu dises oui
à des opportunités plus...
Sur le plan personnel, moi, j'ai un côté
très, très altruisme.
Je m'implique dans plein de causes.
J'ai toujours l'impression que ça, ça passe avant mes besoins.
– Bien, tu sais, puis en plus, tu as fait une
carrière tournée vers les autres. – Beaucoup, beaucoup, beaucoup.
– La politique, la télé, dans l'écoute,
dans l'empathie. As-tu...
Dans ce que tu me dis,
est-ce que tu as l'impression que tu as eu
trop d'années à t'oublier?
– Bien, pas... Bien, en fait,
c'est que, tu sais, comme là, les
enfants, il m'irait juste Juliette à la maison.
Les deux grands,
ils ont leur milieu de vie à eux maintenant.
Ils sont en couple.
Mais on dirait que ça,
quand c'est arrivé,
ça m'a permis de dire,
OK, là, il faut que tu ajustes
tes nouveaux paramètres.
Les paramètres ont changé,
mais moi, on dirait que je ne changeais pas.
Ce n'est pas que je m'oubliais,
parce que je m'inclus dans ce que je fais beaucoup,
mais moi, j'ai une grande capacité d'adaptation.
Ça m'a rappelé, à 30 ans,
j'ai eu un rappel qu'il fallait que je fasse attention
parce que moi, quand on s'adapte trop,
on se perd.
On dirait que je retombais dans je m'adapte.
Quelqu'un a besoin de moi là, je vais être là, je vais être là. je m'adapte, OK, quelqu'un a besoin de moi, là, je vais être là,
je vais être là. Moi, c'est mon premier réflexe.
Tu as besoin de moi, OK, à quelle heure?
Je vais tout tasser le reste,
je vais dormir moins, mais je vais être là.
Mais là, on dirait que c'est comme
si je me suis mis...
C'est-à-dire, de l'avant,
sans me sentir égoïste,
en faisant des choix.
Puis moi, j'ai appris à dire non rapidement dans ma vie.
Mais là, je pense que je peux encore plus dire non.
Pour les bonnes raisons.
Oui, parce que je continuais quand même à dire oui à des affaires.
Fait que je trouve que ça a calmé quelque chose
puis ça m'a ramenée au moment présent dans ma vie.
Parce que la vie, c'est beaucoup des cycles.
Puis tu sais, des fois,
c'est comme moi, si la vie a forcé quelque chose pour dire, bien là,
t'es à la fin d'un cycle.
Mais on dirait que c'est ça, c'est l'arrêt. Puis c'est drôle,
parce que quand je suis enceinte de mon fils Charles,
j'ai dû être alitée. Et c'était
encore l'arrêt qui a forcé
les choses. – Je comprends.
– Parce que moi, ça va trop vite, tu sais.
Je ne sais pas si c'était comme ça, mais
tu sais, ça bouge autour. J'aime l'action., ça va trop vite. Je ne sais pas si c'était comme ça, mais ça bouge
autour. J'aime l'action.
Fait que s'il n'y a pas de quoi qui force
l'arrêt... Tu ne t'arrêteras pas de ça.
Je ne m'arrête pas de ça.
Mon moteur, c'est l'action.
Ça ne veut pas dire que je ne réfléchis pas,
que je n'arrête pas pour me lire, mais moi, je vais lire
un livre.
On pourrait faire une émission là-dessus.
Je ne suis pas capable, on dirait, d'arrêter cette tête-là.
Tu es toujours dans la vigilance.
Comment faire profiter les autres?
Je comprends.
J'apprends ça, mais comment...
Quand j'ai vu le documentaire sur Vrai
qui s'appelle « Les psychopathes sont parmi nous »,
je pense que le monde pensait que j'étais psychopathe,
tellement que je voulais que tout le monde
voit ce documentaire-là, parce que je me disais,
il faut comprendre c'est quoi un psychopathe,
parce qu'on se fait tout fourrer dans la vie
à un moment donné par quelqu'un. Ce n'est pas un tueur,
nécessairement. Ce n'est pas un tueur en série, nécessairement.
Mais je me disais, il faut qu'on connaisse.
J'avais la chance de faire une émission là-dessus,
mais je n'étais pas capable
d'écouter Zen dans le fond de mon divan.
Je suis beaucoup comme ça.
OK, on fait ça. On le fait.
Quand on dit on le fait, on le fait.
Je peux être dans mon bureau et
on devrait peut-être peinturer le mur. OK, on fait ça, on le fait. Quand on dit on le fait, on le fait. Je peux être dans mon bureau, puis on devrait peut-être peinturer le mur.
OK, on va le faire.
Tu sais, c'est ça.
Fait qu'il faut que...
On dirait que ça m'a sonné un son de cloche.
Je dirais, OK, là, il faudrait quand même
que je mette des choses sur pause.
Fait que j'essaie de faire l'été le plus de kayak possible
parce que le kayak, c'est un exercice
qui arrête ma tête.
Oui, bien, maintenant, il y a une limite
à ce que tu peux parier vite.
Exact. Mais non, je ne suis pas en cours.
Écoute, physiquement, je n'ai jamais
de compétition, mais il y a une limite.
Mais tu sais, en même temps, il se passe plein d'affaires sur l'eau.
L'eau, c'est une matière vivante.
Ça, ça m'absorbe. L'eau, c'est quelque chose
où je tombe quasiment dans un état
méditatif, mais c'est forcé, ça.
C'est aussi, tu sais, j'aimerais
aller en Afrique, faire avec Guillaume Dulude,
Psycom Origines, où tu rencontres
ce qu'on appelle les Big Five,
les cinq animaux les plus dangereux de la planète.
OK.
Mais ça aussi, je pense, ça arrêterait ma tête
parce que je serais vraiment dans mon moment présent.
Fait qu'on dirait que ça m'a rappelé
qu'il fallait que je fasse des choses comme ça.
Ça veut pas dire rien faire,
mais tu sais, je suis quand même une paresseuse fonctionnelle.
Parce que moi, j'aime ça, justement,
avoir le temps d'écouter une série.
Mais pendant que j'écoute la série, je ne fais pas rien.
Moi, je game aussi.
Puis quand je game, je joue à des jeux.
Tu joues à quoi? Sur ton téléphone?
Non, arrête.
Non, non, moi, j'ai ma Xbox.
Oh oui!
Et que je gère bien. Parce que, écoute, moi, j'ai ma Xbox. Oh oui! Et que je gère bien parce que...
Écoute, moi, je comprends les ados qui n'ont plus de vie.
Je veux dire, moi, je n'avais pas toute cette technologie-là jeune,
mais quand tu n'as rien qui t'atteint...
Tu joues à quoi?
C'est beaucoup.
Depuis quelques années, je me suis vraiment concentrée sur Assassin's Creed.
Je suis vraiment... Je me suis beaucoup concentrée là Assassin's Creed. Je suis vraiment...
Je me suis beaucoup concentrée là-dessus.
Vraiment.
C'est que rare.
En plus, ils n'arrêtent pas d'ajouter des extensions.
Fait que là, tu sais, le dernier, on commençait,
tu sais, c'était vraiment l'histoire des Vikings.
Là, on est rendu en France.
Ils ont rajouté la France.
Ils rajoutent des affaires.
Puis après ça, tu peux faire le volet plus historique
une fois que tu as tout gagné tes batailles.
Mais des fois, est-ce que tu joues en ligne
avec des gens? – Non, j'essaie...
J'avais commencé ça, puis là, j'ai dit,
« Ah, là, c'est trop, là, tu sais, je veux dire, là, c'est assez. »
J'avais plus envie. Moi, j'aime ça
parce que je vais à mon rythme. Mais là,
écoute, tu joues avec des jeunes, ils sont bien
plus vite que toi, fait que non, je m'en irais pas
dans la performance. Mais c'est...
Hé, moi, là, ça me satisfait,
là. Moi, je suis complètement absorbée.
Tu vois, c'est ça que j'aime,
c'est que ça utilise tout ce que j'ai
de disponible. Je ne suis pas en train de préparer une émission
où elle n'est capable de trois jours.
Parce que moi, je suis rendue là,
Pierre, j'écoute la télé, j'ai mon iPad,
j'ai mon téléphone,
j'organise de quoi, je réponds à quelqu'un,
tout ça. Là, je me dis,
mais je suis-tu en train de l'échapper?
Tu comprends, je me sollicite
de tous bords, de tous côtés, ça n'a aucun
bon sens. Alors que quand je joue,
il n'y a rien qui peut me déranger.
Je rentre dans ma bulle.
C'est ton Disney.
C'est mon Disney.
Quand je fais des manèges, toi, tu suis des gens.
Mais c'est un peu ça!
Puis tu sais, je vois beaucoup la vie,
je fais beaucoup d'analogies entre la vie
et un jeu vidéo.
Parce que tu changes de niveau
dans un jeu vidéo.
Tu sais, tu gagnes des compétences,
puis à un moment donné, il y a des jeux où vraiment
tu vas changer de niveau.
Puis on dirait que dans la vie...
Ça évolue.
Oui, l'autre temps, je faisais une entrevue avec Alexandre Jardin,
puis il me parlait toujours de ça.
Il dit, moi, j'ai changé de niveau dernièrement. »
OK. Puis j'ai compris des choses.
J'ai dit « Ah, mais c'est comme ça pour moi aussi
que je vois la vie. Il y a des niveaux. » Puis je pense
à ta question. Je pense que j'ai changé
de niveau. Ça a été un moment marquant.
Oui, c'est un niveau où
c'est plus zen
dans mon niveau.
Puis j'ai envie...
On dirait qu'il y a un lascale de dire tout ce que j'ai envie de faire. Parce que moi Puis j'ai envie... On dirait qu'il y a un lascalle
de tout ce que j'ai envie de faire.
Parce que moi, j'ai comme une boule en dedans
qui me dit, j'ai pas encore fait
ce qu'il faut que je fasse.
Moi, j'ai l'impression, on parlait de peur de la mort,
j'ai l'impression que j'aurais jamais terminé.
Ce que tu veux faire...
Si on parle de psychorigide,
moi, j'ai des listes chaque jour
d'affaires que je veux faire des fois, puis que je coche.
J'ai l'impression que ma liste ne sera jamais
terminée. J'ai l'impression que
je ne pourrai jamais terminer ma liste.
Va-t-il arriver à être au repos
comme ta liste est toujours
en continu?
Ou ça te garde vivant?
C'est drôle parce qu'on me demande des fois pourquoi j'aime Disney.
C'est juste que
moi, je suis un gars d'adrénaline.
J'aime ça quand ça bouge aussi.
C'est un métier où on fait du live,
où il y a des shows,
où il y a de la télé, où il se passe de quoi.
Il y a beaucoup d'adrénaline.
Quand j'arrive à Disney, c'est encore l'adrénaline,
mais qui n'est pas de mon travail.
J'ai besoin de cette adrénaline-là en vacances.
Une adrénaline qui vient sans pression.
Qui vient sans pression.
J'ai de la misère à m'asseoir sur une chaise
puis lire, moi, pendant une semaine sur une plage.
Moi aussi, j'ai de la misère avec ça.
Mais quand j'arrive, puis que je cours partout,
dans un parc toute une journée,
puis que j'entends du bruit, puis que je crie,
puis que j'ai du fun, puis que je mange de la crème glacée,
c'est mon adrénaline à moi.
Puis c'est pas une adrénaline de voyage.
C'est pas une adrénaline de travail, pardon.
Est-ce que t'es capable de tomber dans la contemplation?
Oui. De plus
en plus. De plus
en plus.
Moi, j'aime ça, cet état-là.
Tu sais, en kayak,
il y a pour moi un état contemplatif.
Là-dedans... Je comprends. Mais l'eau,
moi, je te rejoins.
Il y a de quoi à juste regarder
l'eau qui est comme...
Ce que j'aime quand je regarde l'eau,
c'est que tout est tranquille, mais tout bouge sans arrêt.
Oui, il y a toujours un mouvement.
La couleur change.
Un moment donné, c'est tranquille, un moment donné, c'est agité.
Il faut s'adapter à l'eau.
L'eau nous dirige.
Tu ne vas pas dire à l'eau, calme-toi.
Tu comprends?
Va ranger son bar. Non, tu ne peux pas. Tu n'as pas le choix de lâcher prise avec l'eau calme-toi tu comprends tu vas ranger son parc
tu n'as pas le choix de lâcher prise
avec l'eau
tu as raison
en fait tu deals avec
de elle il y a de toi
tu as bien beau dire je m'en vais en kayak tranquillement
si le vent se lève
tu regardes les vagues
finalement il n'y aura pas de kayak
tu ne peux pas aller avec l'eau et t'obstiner
je trouve que vieillir finalement, il n'y aura pas de kayak. Tu ne peux pas t'en aller avec l'eau et t'obstiner.
Je trouve que vieillir,
il y a quelque chose où on doit s'apaiser.
Je pense que pour apprécier
le temps, il faut
apaiser ce qui nous habite.
Des fois, il y a des choses qui nous
font douter
ou trembler en dedans.
Le fait d'avoir parti,
l'accompagner ici avec Attractions Humano,
production, c'était tellement ce que je voulais.
Mais on dirait que je ne savais pas comment faire ça.
Puis jusqu'à temps que Richard Speer,
le patron d'Attractions, vienne déjeuner avec moi,
avec Marie-Christine Pouliot,
et m'offre un deal comme ça,
on dirait que j'ai été entendue à quelque part.
Puis ça ne faisait pas longtemps que j'ai été entendue à quelque part. Je comprends.
Puis ça faisait pas longtemps que mon épisode n'est arrivé, fait qu'on dirait qu'il y avait quelque chose
de, je vais pouvoir travailler sans être
devant la caméra, je vais pouvoir planifier,
tu sais, mettre d'autres mondes
en lumière dans des projets
et moi aussi faire un peu ce que je veux
de plus répondre à des
standards, à des
barèmes, tu comprends? Tu sais, comme là, ce qu'on fait, le temps n' des barèmes. Tu comprends?
Tu sais, comme là, ce qu'on fait,
le temps n'est pas important.
Je comprends.
Puis moi, c'est ce que j'aime.
Tu sais, c'est de refaire le monde.
Puis je sais que ce qu'on dit,
il y a des gens qui ont une phrase
qui va les marquer,
qui vont réécouter quelque chose.
Ils vont peut-être changer de quoi
dans leur façon de faire.
Ils vont peut-être dire,
bien, je ne sais pas si il faut que ça,
je suis comme Pierre,
je suis comme Marie-Claude.
Fait que c'est important de parler de choses comme ça. Moi, je dis peut-être dire, bien, je ne sais pas si il faut que ça, je suis comme Pierre, je suis comme Marie-Claude. Fait que c'est important de parler
de choses comme ça.
Plus c'est personnel, plus c'est universel.
C'est vrai.
C'est bien dit, ça.
J'aime ça. Plus c'est personnel,
plus c'est universel.
Tu as aimé ouvrir ton jeu? Je suis tellement déçu
que ce soit fini. Moi, je suis prêt à d'autres cartes
quand tu veux. T'en veux-tu juste une autre?
Bien oui, absolument. On empêche une autre.
Quand l'invité veut pas partir, là,
OK. Oui.
Comment imagines-tu ton dernier repas?
Tabarnak!
T'en veux-tu une autre? C'est épouvantable.
C'est épouvantable, c'est épouvantable,
c'est épouvantable, je fais de l'anxiété.
Comment j'imagine mon dernier repas?
Je le sais pas.
Je veux même pas y penser je veux
je suis même pas là
je veux même pas
je sais pas, entouré des miens
mais des fois là, j'ai peur pour vrai
que ce soit les autres
qui doivent me
me rassurer
moi j'aimerais ça pouvoir rassurer ma femme, mes enfants
dire ça va être correct, vous êtes dans de bonnes mains. »
J'ai peur qu'ils me disent « Ça va, Pierre, je suis quand même... »
Tu peux mourir.
Oui, puis je suis comme « Non, non! »
Ça m'angoisse énormément.
Tu mangerais quoi?
Un hot dog.
Ah oui?
Ah oui.
Quelque chose de simple de même. Ton dernier repas.
Moi, les hot dogs, c'est mon enfance.
Moi, je partais avec mon père.
Je me rappelle, on se levait le samedi matin.
Moi, je me levais tôt.
Mon père se levait tôt aussi.
Mon frère, ma soeur et ma mère dormaient.
Puis là, il me disait, mettons, pour ne pas y réveiller,
il disait, on va aller faire les ventes de garage.
On partait faire les ventes de garage jusqu'à 10-11 heures.
Puis à 11h30, on arrêtait dans les cantines.
Puis avec mon père, ça m'a sorti avec lui. On essayait toutes les cantines de garage jusqu'à 10-11h, puis 11h30, on arrêtait dans les cantines. Avec mon père, ça m'a sorti avec lui.
On essayait toutes les cantines de Sherbrooke.
On disait, c'est quel le meilleur hot dog?
Je pense que c'est lui, je pense que c'est lui.
Même encore des fois,
quand je fais plaisir à mes enfants, je fais,
qui veut manger un hot dog? Ils sont contents.
On va dans une pataterie, on mange du hot dog,
tout le monde est heureux. Pour moi, il y a de quoi
de simple, de réconfortant et d'extrêmement efficace
dans un hot dog.
Tu partirais heureux.
Oui.
Entouré de ta famille.
Oui.
Tu l'as quand même défini.
Oui, mais je ne suis quand même pas prêt.
On ne te le souhaite pas tout de suite, Pierre Hébert.
Parfait.
Merci de ta générosité.
Toujours un plaisir de ton écoute,
de ton accueil, de ta confiance.
Merci beaucoup.
Nous, on se retrouve pour un prochain podcast.
Merci tout le monde d'avoir été là. Mais tous ceux qui sont là, tu ne les vois pas. Mais oui, il y a plein de monde confiance. Merci beaucoup. Puis nous, bien, on se retrouve pour un prochain podcast. Merci tout le monde d'avoir été là. Bien, tous ceux
qui sont là, tu les vois pas?
Bien, oui, il y a plein de monde, là.
Merci d'avoir été là, tout le monde. Bon, Pierre,
je te présente mes amis que seul moi
vois.
Est-ce que j'ai un problème? Bien, merci à tout le monde.
Même si on voit pas, on sait que vous êtes là. Bye-bye.
Tu veux-tu garder ton jeu?
Ah, c'est mon jeu? Oui, c'est à toi.
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Alors, bonne écoute ou encore
bon visionnement!