Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #70 Jean-Marc Généreux | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: September 2, 2024Dans ce 70e épisode d’Ouvre ton jeu, Marie-Claude reçoit le danseur, chorégraphe et juge Jean-Marc Généreux. Il se livre avec passion sur sa fille Francesca, sur sa carrière ici et à l’inte...rnational ainsi que sur son côté “éternel enfant”. Bien sûr, il parle avec un amour brûlant de France, sa femme et ancienne partenaire de danse, qu’il décrit comme le roc de leur famille. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:11:08 - Cartes vertes 00:46:24 - Cartes jaunes 01:17:17 - Cartes rouges 01:27:36 - Cartes roses ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Ouvre ton jeu sera présenté sur scène cet automne: le 20 octobre au Club Dix30 avec Chantal Lacroix et le 27 octobre à la Salle Albert-Rousseau avec P-A Méthot. Rendez-vous au https://www.ouvretonjeusurscene.ca pour réserver vos places. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre.... Visitez mon site web : https://www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le https://www.karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15. Grâce à Éros et compagnie et notre niveau rose, obtenez 15% avec le code rose15 au erosetcompagnie.comMerci également à Opto-Réseau, fidèle partenaire de Ouvre ton jeu.
Transcript
Discussion (0)
Bonjour tout le monde, bienvenue à Ouvre ton jeu.
Aujourd'hui, notre invité, je viens juste de terminer avec lui,
c'est Jean-Marc Généreux.
Beaucoup d'émotions, j'imagine, comme vous le savez,
si vous l'avez déjà entendu en entrevue,
quand il parle de sa fille Francesca,
rapidement, les larmes montent aux yeux.
Et aujourd'hui, c'était très émouvant
de l'entendre parler
et je trouve
qu'il est encore allé plus loin
dans ce qu'il ressent
quand on arrive, quand on a un enfant
qui est différent, à quel point
la vie prend une autre couleur
donc c'est un témoignage
que je trouve extraordinaire
qu'il a livré aujourd'hui.
Et si tout ça est
possible, c'est grâce à nos
deux partenaires, notre partenaire
principal, Karine
Jonca Cosmétiques, qui est là depuis
le début, qui a toujours
été, même avant
que le podcast existe, elle était
déjà, elle voulait déjà
en faire partie.
Alors, elle vous offre
15% de rabais si vous rendez
sur le site de Karine Jonca
Cosmétiques et le code promo
est ouvretongeux15.
Notre partenaire
qui est plus récent, Eros et compagnie,
dont
maintenant on a le niveau rose,
eh bien, ils vous offrent aussi 15 % de rabais
sur leur site en ligne.
Et le code promo est ROSE15.
Voilà, je vous remercie d'être là.
Puis, je veux aussi vous dire qu'on est sur Patreon.
Les épisodes sont sans publicité.
Ils sont là deux semaines à l'avance.
Et sinon, on reste disponible sur toutes les autres plateformes
et ce, gratuitement.
Vous êtes très nombreux
à nous suivre.
On a fait récemment
Philippe Lelouch
et ça a été vu par
plus d'un million de personnes
le reel
qu'on a fait sur Instagram
et ça a rayonné en France
donc on est content
on salue d'ailleurs
les gens de la France qui suivent
Ouvre ton jeu
on est très fiers de rentrer
dans la francophonie
on voit aussi que vous êtes plus nombreux
de la Belgique, de la Suisse entre autres
alors bienvenue
à Ouvre ton jeu
et maintenant je vais laisser place
à Jean-Marc Généreux.
Nous, on se nourrit au sourire,
on se nourrit aux éclats de rire,
on se nourrit, comme j'ai dit tout à l'heure,
la petite lumière dans le coin de son oeil.
Et Marie-Claude,
tous les soirs que je suis à Montréal,
elle finit dans mes bras.
Elle regarde dans la télé.
Puis très souvent, elle va s'endormir.
Je la mets dans sa chambre.
On fait l'hygiène de base
parce qu'elle est venue à passer.
C'est moi qui la dépose dans son lit.
Elle donne un bisou à François.
Souvent deux. Souvent mille.
Puis ça, je la dépose dans son lit.
À chaque fois, elle se tourne et elle me sourit.
Puis c'est comme si, à chaque fois, elle me dit,
« Papa, sois pas triste.
Parce que dans mon sommeil, je peux être qui je veux?
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin et sur rendolf.ca.
J'ai devant moi un homme qui laisse personne indifférent.
Un homme, j'ai envie de dire, énergique, dynamique, curieux,
qui aime parler aussi, qui écoute.
Un homme de famille et aussi un homme, évidemment, de danse.
Vous allez comprendre. Bonjour Jean-Marc Généreux.
Bonjour, Marie-Claude Morette.
Comment tu vas?
Ça va très bien.
Oui, ça va bien?
Oui, bien, moi, c'est une doctrine.
Le soleil se lève, ça va bien.
Après, il peut y avoir
quelques nuages dans une journée,
mais moi, je mets tout le temps
le compteur à zéro.
Je remets tout le temps les choses en perspective.
Je me dis, même si on a une mauvaise journée,
on ne traîne pas celle de la veille,
après à moins que ce soit des problèmes qui s'étendent.
Mais sinon, il faut que ça aille bien.
On part comme ça.
On laisse le malheur de la journée d'avant
dans le sommeil d'avant, puis on va repartir une nouvelle journée, on part avec une nouvelle page.
Est-ce que tu as toujours été comme ça?
D'aussi loin que je me souvienne, je pense que oui.
Puis je pense, après c'est relié avec le mot inspiration.
Dans mon humble carrière, on m'a demandé d'être créatif. Puis la créativité vient souvent d'un moment où tu ne peux pas traîner tout le temps tes idées parce que sinon, on te redonne et si je traîne tout le temps mon passé
avec moi,
je trouve que, un, c'est lourd
et je traîne souvent des malheurs.
Ça fait que je me dis, je me donne une chance
qu'aujourd'hui, elle va être meilleure que celle de l'avant.
C'est tout.
Qu'est-ce que ça change?
Je pense qu'il y a une optique.
J'ouvre mes yeux et je regarde ce qui est
en avant de moi. Ça fait que je ne le vire pas à l'envers pour aller voirique. J'ouvre mes yeux et je regarde ce qui est en avant de moi.
Je ne le vire pas à l'envers pour aller voir ce qui s'est passé.
Après, c'est sûr que ça fait mémoire courte.
Ça, France, elle, elle a la mémoire un petit peu plus longue.
Je sais que ça fait tellement cliché de dire que les contraires s'attirent, mais en France,
on n'a pas le même motherboard.
Les fils ne se sont pas
attachés de la même façon.
Je pense qu'on dessert d'une certaine
façon
notre
noyau familial.
On nourrit
notre grande famille, amis,
famille proche,
amis, puis
partenaires de jeu, partenaires de travail,
différemment. Quand on enseignait
la danse, parce que France,
le défi
qu'elle a pris avec Francesco,
elle a éloigné des parquets
de danse, des écoles de danse
et de l'enseignement.
Mais c'était incroyable. Quand on
avait le même élève, une heure
après l'autre, il sortait de là et dit
« Est-ce que vous êtes de la même planète? »
France est carrée
dans tout ce qu'elle fait, puis moi, je suis rond.
C'est sûr
que des fois, c'est un peu compliqué de rentrer
des carrés dans des ronds, mais en tout cas, nous,
on y arrive.
Mais quand tu dis ça, on y arrive,
il y a eu quand même des défis, j'imagine, à travers ça.
Des défis. Tous les jours,
c'est un défi parce que
elle, comme je te l'ai dit
tout à l'heure, elle a une mémoire longue,
moi, j'ai une mémoire courte.
C'est-à-dire qu'elle va
souvent... Admettons qu'on a une discussion
et qu'on part. Puis elle dit,
je sais comment tu penses.
Non, parce que peut-être que je pense
différemment aujourd'hui. Oui, mais ça fait 20 fois
que tu me réponds la même chose, puis il se passe
tout le temps la même affaire. Je sais comment tu es.
Je ne peux pas me renouveler,
renaître de mes sens.
Est-ce qu'elle a raison quand elle dit ça,
la plupart du temps? Je vais dire à 80% qu'elle a raison,
mais il y a toujours ce 20%-là
qui, c'est sûr que je vais
apprécier une vieille paire de souliers
que je rentre dedans et je me sens bien.
C'est sûr que je vais retomber dans des habitudes,
dans des stéréotypes.
Je vais retomber, je vais reprendre mon vieux
marteau ou mon tournevis que je sais
que je suis capable de faire le travail
qu'on me demande de faire.
Mais de base,
je pense que
naturellement, je pense que
beaucoup de monde sont comme ça. Moi, je suis un élève de la vie.
C'est que j'essaye
tous les jours de me laisser
frapper par des choses,
que ce soit à la radio,
à la télé, sur un podcast.
Il y a quelqu'un, quelque chose va m'apprendre. Quel un podcast. Quelque chose va m'apprendre.
Quelqu'un ou quelque chose va m'apprendre quelque chose.
Puis je me dis, ça va me confronter à ce que je connais.
La différence un petit peu avec France et moi,
c'est qu'elle, si on parle d'une discussion
puis qu'elle me pose une question,
moi, je vais faire la longue réponse,
puis après ça, je vais dire oui ou non.
Puis elle, elle va partir par oui puis non.
Puis elle va décliner après.
Puis souvent, ça va s'arrêter là.
Ah, OK!
C'est connu!
Ça fait combien de temps que vous êtes ensemble?
Ah, quelques années et quelques décennies.
Ça va faire... 37 ans.
La pauvre.
Donc, on apprend à se connaître en 37 ans aussi.
Oui!
Mais c'est drôle parce que
je vois que t'as un globe terrestre
sur une des étagères,
puis moi, c'est ça, je vois...
Ma femme, j'aime être
de la même façon. J'ai l'impression qu'elle tourne.
C'est que je la vois à un autre angle.
Je ne vois pas en deux dimensions.
Je vois en trois dimensions.
C'est drôle parce que ça m'a porté préjudice
des fois.
Des fois, ça m'a vraiment aidé dans ma
créativité.
C'est sûr que la vie,
jusqu'à un certain point, peut être blanc
et noir. Et France, c'est quelqu'un
qu'il faut qu'il prenne ses décisions vite à cause
où
le phénomène de Francesca, elle a eu
des décisions à prendre rapides avec mon fils.
Moi,
on me catapulte dans d'autres pays,
on me met dans différentes situations
puis moi, j'aime ça voir
un autre angle.
Je regarde
France, puis je regarde
toujours les
trois dimensions, puis
je la trouve toujours aussi belle. Puis quand je l'embrasse,
ça goûte encore la même chose que quand je l'ai embrassée
à l'âge de 10 ans. Donc moi,
quelque part, je me laisse
l'opportunité
de regarder même un film
trois fois, puis voir
différentes choses.
C'est un peu le même.
Est-ce que tu es prêt à ouvrir ton jeu?
Oh my God!
On va peut-être trouver d'autres dimensions.
Oui, on va voir, on va voir.
Alors, il y a les questions vertes
qui sont des questions d'ordre général.
Oui.
Les questions jaunes,
ça commence à être des questions plus personnelles.
Les questions rouges sont des questions personnelles pour toi.
Question rose, c'est le niveau
héros. Ce sont des questions
de sensualité, sexualité,
vie amoureuse.
C'est une question que je vais te poser
pour la fin, que je me garde. Et t'as
un joker, donc à n'importe quel moment,
tu peux dire, hey, sais-tu quoi,
moi, j'ai pas envie de répondre à ta sous-question.
À ce moment-là, on va arrêter.
On va passer à un autre. On va n'arrête pas le jeu, mais on passe à une autre.
Je vais te demander de brasser le niveau
vert et tu vas me donner cinq cartes.
Je vais te les lire.
Tu vas en choisir une et
je vais en choisir une après.
Tu m'en donnes cinq.
Un, deux,
trois, quatre,
cinq. Merci. Est-ce que tu t'es déjà fait
tirer aux cartes?
Oui, il y a très, très longtemps. 3, 4, 5. Merci. Est-ce que tu t'es déjà fait tirer aux cartes? Oui.
Il y a très, très longtemps.
J'avais 13 ou 14 ans.
OK. Ça fait quand même quelques années.
Puis, elle avait dit que France n'était pas la femme de ma vie.
Soit qu'elle a raison,
soit c'est vraiment trompé.
Puis, depuis ces années-là Je souffre
C'est ça
Finalement elle avait peut-être raison
Mais ça va prendre des années
Ou bien elle voulait tirer France
Puis j'étais pas l'homme de sa vie finalement
C'est que tu l'as moins cru
Oui, je l'ai moins cru
Alors les questions t'en choisis une
Quelle importance donne-tu au regard des autres
Quand je me regarde dans le miroir, je vois.
Pour être bien avec moi-même, je dois.
Quelle est ta plus grande peur et qu'est-ce qui te rend vulnérable?
Aïe, aïe, aïe.
Il faut que je prenne une question là-dedans.
Oui.
Peut-être la deuxième.
Quand je me regarde dans le miroir, je vois.
Je vois toujours un enfant
qui est animé
par plein de choses.
Je savais que je m'emmenais ici te voir,
puis je sais que ça fait bizarre à dire,
mais j'avais hâte.
Je regarde les artistes qui ont passé assis ici,
à cette table avec toi, avec cette discussion-là,
et je me projetais, j'avais hâte.
L'enfant en moi avait hâte de venir te voir.
C'est comme ça.
Moi, je vois toujours, pas toujours le bon côté des choses,
mais je me dis...
Si des gens comme Christopher Reeves
ou de grands acteurs,
Michael G. Fox,
qui ont des défis dans leur vie,
mais personnels, qui ont décidé de parler.
Je me vois comme un vulgarisateur.
Je me vois comme un porte-voix.
Puis je me vois comme quelqu'un qui peut porter,
pas nécessairement une cause,
mais qui peut avoir, en toute humilité,
l'influence que d'autres personnes ont besoin pour aller plus loin.
Donc, je me vois un enfant qui a envie de parler,
qui a envie d'apprendre, qui a envie de partager.
C'est ce que je vois.
Francesca, ta fille, dans le fond,
elle t'a amenée à soutenir
quelque chose que tu ne pensais pas.
C'est une cause
que tu portes dans ton cœur,
mais qui est arrivée sur ton chemin
sans que tu le demandes?
On prend un contrat,
je pense, qui est
un énorme contrat
dans la vie.
Quand on décide d'avoir des enfants,
je peux comprendre que parfois, ça peut être un accident.
Ça peut être des situations qui sont vraiment potentiellement dures et difficiles pour des femmes
qui se retrouvent à porter un enfant qu'ils ne veulent pas.
Mais nous, dans notre cas, c'était notre rêve. Donc, on a signé concrètement, émotionnellement,
cet engagement pour cet être vivant
qui n'existe pas et qui va exister.
Donc, je ne connais pas toute la mathématique de ça,
si c'est physique ou métaphysique.
Ça arrive de façon impromptue dans une vie,
c'est-à-dire que tu veux un enfant
et tu dois vivre avec.
Ça apporte à développer
des choses que tu n'aurais pas développées.
Dans le sens positif
de la chose, c'est que
vous avez eu votre fille
qui est différente, qui a une maladie,
la maladie de Rett, le syndrome de Rett.
Le syndrome de Rett.
Et ça a changé votre vie.
Exactement.
Donc, ce contrat-là qu'on a signé,
nonobstant qu'est-ce qui était pour se passer,
puis juste pour remettre les choses en contexte,
Jean-Francis, c'était un vanishing twins.
C'était, il y avait des jumeaux dans le ventre de ma femme,
dans deux placentas différents.
Il y en a juste un qui a survécu.
Donc, est-ce que le deuxième
avait un syndrome de Rett?
Je ne sais pas.
Après, France, 15 mois plus tard,
tombe enceinte.
Elle va jusqu'à 5 mois
par le bébé.
Donc, est-ce que ce bébé-là
avait le syndrome de Rett?
Troisième fois qu'elle était enceinte,
Francesca, après le premier mois,
elle a eu des problèmes, France,
elle a eu des saignements.
On s'est dit, bon, c'est ça qui va se passer.
Mais non, Francesca se rend jusqu'au bout.
Elle a le syndrome de Rett.
Donc, bizarrement, je ne dis pas qu'on a forcé la vie,
mais il y avait des signes qui nous disaient,
« Hé, vous autres, c'est un peu compliqué d'avoir des enfants. Vous voulez continuer? »
Bien, on a continué.
Donc, cette responsabilité-là, on la comprenait,
mais on ne comprenait jamais que ce défi-là était pour être aussi énorme.
Parce que Francesca, c'est un être merveilleux, mais on lui a enlevé la parole, on lui a enlevé la motricité fine, globale, on lui a tout enlevé.
Et tous les jours, je l'ai quitté ce matin, je m'emmenais ici, c'est merveilleux, elle m'a fait un beau sourire, je suis allée la porter à l'Académie Zenith pour quelques heures de répit pour France,
puis je vais revenir,
puis la conversation va être la même,
il n'y en aura pas,
elle ne peut pas parler,
donc on se parle avec nos yeux,
avec notre corps,
avec mes gestes,
mon enthousiasme,
mais moi je ne peux pas perdre ça,
je ne peux pas perdre
cet enthousiasme. Moi, je ne peux pas perdre ça. Je ne peux pas perdre cet enthousiasme
que si
ou si peu,
ça peut lui donner de la joie.
Si je suis capable de soutirer un petit sourire
ou un petit
clin d'œil,
une brillance dans ses yeux,
bien,
j'ai l'impression de faire ma job, mais est-ce que ça m'a
changé?
Je sais que ça a changé
totalement en France, parce qu'elle aurait
une carrière différente. Elle serait
probablement assise à côté de moi, en train
de jaser, mais
elle est au combat, elle est dans une tranchée
puis elle se bat tous les jours pour ma fille.
Sur le plan personnel, dans une tranchée, puis elle se bat tous les jours pour ma fille. Sur le plan personnel,
je t'entends, c'est comme
Francesca, à quelque part,
fait en sorte que tu conserves
ce dynamisme-là.
On dirait
qu'elle te soutient dans quelque chose
quand tu le racontes.
Probablement.
Mais, c'est tellement pas quelque chose que tu le racontes? Probablement. Mais
c'est tellement pas
quelque chose que je souhaitais pour elle.
J'ai une drôle d'anecdote,
mais on avait
un ami à nous qui faisait,
c'était un tailleur qui faisait
nos costumes de danse
pour la section
standard.
Donc c'était des tauxxédos faits sur mesure.
Il me racontait que son fils avait eu un enfant en Australie.
Donc, il s'est allé voyager.
Il n'y avait pas eu d'échographie.
Il ne voulait pas savoir le sexe de l'enfant.
Quand l'enfant est arrivé, il était trisomique.
Et son fils,
il me racontait que son fils arrive à la pouponnière, demande à l'infirmière d'amener
l'enfant près de la fenêtre et il regarde sa fille à travers la fenêtre. Et là, il y a un
gars qui arrive à côté, puis qui cogne en vide, puis il dit, amenez-moi ma fille. C'est que là,
lui, il voit sa petite fille qui est trisomique et à côté, il y avait la petite fille
qui était parfaite, mais qui est
merveilleuse. Et l'homme qui était
sous, à côté,
il avait célébré ou je ne sais pas trop quoi,
et il disait « Oh my God,
si cet homme-là avait eu cet enfant-là,
cet enfant-là n'avait aucune chance. »
Parce que lui, il était prêt.
Il avait compris le défi.
Et tu l'as compris à quel moment dans ta vie?
Ça a été quand le diagnostic a tombé,
parce que j'avais gardé espoir jusqu'à temps
qu'on me dise,
c'est irréversible, ça va être ça.
Il faut que je soyez forts.
Ça ne peut pas être...
Elle n'est pas dans un état
qui va changer.
Ça va se détériorer.
Parce que quand on a eu le diagnostic,
Francesca marchait.
Elle parlait.
On échangeait.
On jouait à la cachette.
Elle montait, descendait les marches.
Puis on nous apprend ça.
Mais France, elle est... comme une femme, une lionne
une mère
de famille, celle qui dirige
la meute
elle souffre autant que moi
sinon plus, mais elle, elle avait déjà changé
sa casquette
si t'avais été seule à ce moment-là
comment? si t'avais été seule, si t'avais pas eu France ça aurait été plus difficile de changer ta casquette. Si t'avais été seule à ce moment-là? Comment? Si t'avais été seule, si t'avais pas eu
France, ça aurait été plus difficile de changer
ta casquette.
Je sais pas ce qui serait passé.
Pis je veux même pas
y penser. Parce que
la vie nous a placés, France et moi,
déjà,
avant la naissance de mes enfants,
ça faisait déjà plus de
30 ans qu'on était ensemble.
Pas plus de 30 ans, mais deux décennies qu'on était ensemble.
Mais est-ce qu'il a fallu aussi qu'elle te relève?
Ah oui.
À un moment donné, l'enfant qui a joué dans le miroir,
ça a des bons et des mauvais côtés.
Je ne dis pas que c'est un manque de maturité
de se regarder bien souvent comme un enfant.
Parce que, oui, d'un côté symbolique,
ça veut dire qu'on est émerveillé encore par plein de choses
et on se laisse rêver.
Et ça, il y a une grosse différence entre France et moi,
c'est que moi, je rêve encore, puis elle, elle ne rêve plus.
Et ça, c'est...
C'est parce qu'elle a pris ce rôle-là
dans notre famille.
Puis ce rôle-là, c'est d'aider tout le monde.
Comme là, c'est...
Je sais que ça va être tellement drôle
ce que je vais dire, mais là, je suis quatrième
dans ma maison.
Avant que mes enfants arrivent
et tout le monde arrive,
j'étais deuxième.
Et là, il y a ma belle-mère.
Là, en orgue,
à la maison, il y a ma fille
et mon fils
qui sont sur un pied d'égalité.
Après ça, il y a ma belle-mère qui vit avec nous.
Et là, il y a Pablo, le chien de mon fils.
Et là, je suis rendu quatrième. C'est pas drôle.
Je veux dire, tu ris, mais
c'est pas drôle.
Je suis tombé en bas de drôle. Mais tu trouves ça dur.
Je suis tombé en bas de mon podium.
Et comment tu vis ça à l'intérieur de ta maison?
Ça me fait rire.
Est-ce que tes absences,
parce que tu es quand même absent
plusieurs semaines dans une année,
est-ce que ton absence, tu le sens quand tu reviens?
Que tu dois refaire ta place?
Oui.
J'ai pas besoin de refaire. Mais automatiquement,
j'ai l'impression que
je dois en faire
plus. Parce qu'elle a
tenu le fort, puis c'est un combat
qui est pas facile.
Parce que c'est pas évident de trouver des gens
pour prendre soin de ton enfant
qui parlent pas, qui marchent pas,
et qui interagiraient pas.
Il n'y aura pas d'interaction avec la personne
que tu vas présenter. Tu vas dire, voici Louise,
Louise Francesca.
Ça va être ça pour le sens de la journée.
Puis, il faut que tu devines ses besoins, j'imagine.
Exact. Si tu ne la connais pas,
il faut que ce soit facile.
Oui, puis ce n'est pas évident.
Est-ce que des fois, quand tu es à l'autre bout du monde,
tu te demandes ce que tu fais là?
Non, non.
Je ne me suis jamais demandé pourquoi je faisais.
Je n'ai jamais questionné le pourquoi.
J'ai souvent questionné le comment.
Est-ce que je peux le faire autrement?
Est-ce que je peux le faire plus près de chez moi?
Mais les opportunités, Marie-Claude,
qu'on m'a offertes,
moi, j'ai gagné la loterie
28 fois dans ma vie.
Les projets que j'ai faits, ça n'arrive pas
à des gars comme moi, à des gars
qui sont... Je ne dis pas que
je fais partie des gars marginaux, mais
admettons...
Je veux dire, j'ai rêvé
dans un monde de la danse de salon,
il appelle ça en France, c'est la danse sportive,
la danse de couple.
C'est comme... Je ne suis pas
Baryshnikov ou Nouriev, mais il m'est arrivé
des choses incroyables.
Puis à chaque fois,
France me donne la permission de le faire.
C'est pas... Elle sait pourquoi...
Elle sait pourquoi je le fais.
Mais...
Et comme je te dis, je n'ai jamais questionné
le pourquoi. Je questionne des fois
le comment. Mais elle valide.
Ah oui.
C'est ça.
Ça te prend cette validation-là pour être en paix aussi quand tu es à l'extérieur.
Après, avec le temps, c'est sûr que j'ai choisi des choses,
puis je ne veux pas le dire de mauvaise façon,
mais des choses qui sont lucratives.
Je ne m'en vais pas des projets où je vais donner six mois de ma vie
et à la fin, je veux dire,
on a eu des applaudissements,
on a fait avancer la cause
des poissons rouges dans ce bocal.
Tu sais, je ne peux pas.
Il faut que ce soit des projets qui se tiennent,
qui vont, d'une certaine façon, contribuer aux fondations de ce que j'essaie d'établir dans ma famille, ce que France ne peut pas faire, moi, je vais le France, parce que Jean-François, il va super bien, sa vie est merveilleuse, mais il y a
France et Francesca qui sont
dans cet état,
cette situation-là, qui peuvent pas
faire ce que moi je peux faire,
ben moi je vais le faire à 1000%,
parce que c'est sûr.
Donc quand tu le fais, t'es pas seule.
Jamais. Jamais.
Et je sais pourquoi je le fais, et je sais
surtout pour qui je le fais. Et je sais surtout pour qui
je le fais.
Parce que t'es connue en France, là.
Ça ressemble à quoi ton quotidien, là-bas?
C'est lunaire. C'est comme
tu dis, mais ça se peut pas.
Je veux dire, OK.
On est allés, on a pris une petite vacance.
On est allés au Portugal parce qu'il y avait
une belle excuse. La soeur de la petite amie de mon fils se mariait au Portugal. France a dit, petite vacance. On est allés au Portugal parce qu'il y avait une belle excuse.
La soeur de la petite amie de mon fils se mariait au Portugal.
France a dit, on y va.
Donc, on a tout organisé.
On est partis ensemble.
C'est drôle parce que je marche, je suis au Portugal.
Il y a des Français, il y a des Québécois, il y a des Canadiens, Français et Anglais
qui viennent me poser des questions,
prendre des photos avec moi. Les gens se disent, mais c'est qui ce gars-là?
En France,
c'est un autre phénomène parce que
j'ai fait, là je peux dire,
j'ai fait 11 saisons de Danse avec les Stars.
10
regroupées. Après, j'ai pris une pause
parce que j'ai fait un choix
d'aller
avec France Télévisions.
Et puis, je suis revenu cette année sur Nansac Lestat.
Et honnêtement, c'est un tsunami d'amour
que j'ai reçu des Français.
Et quand je fais des séances de dédicaces...
Écoute, Marie-Claude, juste en rétrospective,
j'ai donné des prix aux Energy Awards,
qui est comme l'équivalent des Grammy Awards aux États-Unis.
J'ai participé à des fictions, à des films.
Là, je suis sur le bord de signer un contrat
pour du Makina pour des revues.
C'est n'importe quoi.
Mais pourquoi, quand tu dis que c'est n'importe quoi,
c'est quand même toi qu'on veut. Oui, mais
pourquoi qu'au Québec,
après, c'est vrai que je vivais
sous une roche, parce que quand
tu fais la danse sportive, c'est un milieu
tellement niché, dans un coin
à droite, à gauche, en dessous
de ci et ça,
mais dans le monde de la danse
sportive, pour faire un comparatif,
j'étais Tiger Woods,
puis ma femme, c'était Stéphie Graff,
on était
reconnus, connus,
mais j'ai toujours l'image
de Coming to America
avec,
comment il s'appelle,
l'acteur
il y a quelqu'un qui se souvient
oui, je me souviens tout le temps du film
Coming to America
avec Eddie Murphy
puis il sort
il est dans un stade, puis à un moment donné
il y a quelqu'un qui se met à genoux, puis il est en train de le saluer
parce que c'est un prince
dans son pays, moi
je pourrais être à Dorval,
je pourrais être n'importe où.
Personne ne savait que j'étais champion du Canada,
champion de l'Amérique du Nord avec France,
champion du monde. Personne ne savait ça.
Mais il y en avait un qui sortait de nulle part.
« Oh mon Dieu, M. Jean-Marc Chaléreux,
il est France Moussou. »
Et les gens regardaient.
« Mais pourquoi vous le saluez?
Pourquoi vous le saluez, ce monsieur-là?
Et ça, est-ce que tu aimes ça être reconnu?
Ça ne me dérange pas parce que j'ai toujours
senti que
ce n'est pas une redevance,
mais ça fait partie
de cette
notoriété que c'est les gens qui te donnent.
Donc, ça marche d'une certaine façon
qui est hyper facile
à comprendre. Ils sont là,
t'es là. Ils sont pas là, t'es pas là.
Si t'es pas reconnu,
puis aujourd'hui, il y a tellement de plateformes.
Là, ça, c'est génial, les podcasts.
C'est une nouvelle façon
de s'exprimer, d'aller chercher des gens.
Puis,
bon, il va y avoir
des gens qui vont écouter,
après, ils vont être sensibles à ton histoire,
ils vont vouloir voir ce que tu fais sur Instagram,
aller voir ce que tu fais sur ton Facebook,
et ainsi de suite.
Donc, il y a comme des façons de communiquer avec les gens,
mais à la fin, tu ne peux plus avoir une vie,
on va dire, entre parenthèses, normale.
Puis c'est là où je ne comprends pas certaines personnes,
la façon dont elles réagissent.
Parce que tu es dans l'œil du public différemment.
J'étais aujourd'hui dans un petit resto à Boucherville,
puis j'ai ma sandwich dans la bouche,
puis la madame me tape sur l'épaule. Elle dit, « Ah, mon Dieu, monsieur,
qu'on trouve que vous dansez bien. »
Puis ma femme est en face, française, là.
Puis elle dit, « Vous aussi. »
C'est comme...
C'est parce que maintenant,
j'ai tendance à manger ma sandwich.
Je peux dire, je peux être offusqué de la situation.
Vous auriez pu attendre que je mette ma sandwich à terre.
Je l'ai dans la bouche.
Mais tu dis, elle, elle ne se pouvait plus.
Bien, parfait.
Oui, puis des fois, ça lui prend un élan, elle aussi.
C'est comme un courage, des fois, d'aller voir
des gens, ou des fois, c'est un geste de spontanéité.
Mais tu sais, tu parlais de la France
tout à l'heure. J'étais en vacances
il y a quelques années avec
notre amie Chantal et
mon amie Stéphane, puis
on s'arrête dans un...
sur l'autoroute,
donc il y a une heure de restauration pour mettre de l'essence dans la voiture, tout ça. Puis là, on s'arrête sur l'autoroute, donc il y a une aire de restauration
pour mettre de l'essence dans la voiture, tout ça.
Puis là, on s'en va chercher un petit truc.
Ah, ça n'a pas l'allure.
Les gens s'arrêtaient.
Ils prenaient des photos de loin, de proche.
Je leur disais, mais c'est ça ta vie ici en France?
Ben oui, Chantal, c'est comme ça,
mais il faut l'accepter.
En France, Danse avec les stars,
à travers les années,
on est entre, on va dire,
3 500 000
à 5 millions de téléspectateurs
qui regardent cette émission-là.
C'est énorme.
Les retombées,
c'est fou.
Oui, merci, parce que
s'il n'y avait pas ces gens-là,
ils ne peuvent pas faire ce show-là.
Ça prend ce genre d'audience-là
pour maintenir cette émission-là.
Donc, si à mon humble niveau,
je peux aider pour ne pas ternir l'image,
pour arriver à dire,
« Madame, puis prendre un argument avec quelqu'un,
puis tout d'un coup,
cette personne-là le prend
de la mauvaise façon et amène...
Parce que c'est pas
qui je suis. Moi,
je suis monsieur tout le monde.
Moi, je suis le gars ordinaire qui arrive des affaires
extraordinaires. Fait que je reste à la base
d'un gardien. – Mais c'est sûr que t'as
quelque chose, là. Tu sais, ça t'arrive
à toi. C'est pas
un accident.
Est-ce que t'as trop d'humilité?
Oh non, non, non. Je pense qu'on n'a jamais trop.
De toute façon, tout était...
Moi, je vais arrêter de...
C'est pas grave, c'est correct, le micro, tiens.
C'est moi, c'est moi.
C'est quoi ton talent? Qu'est-ce qu'il fait
qu'on vient te chercher?
Je pense,
puis je le dis...
En toute humilité? Exact. Je pense la puis je le dis... En toute humilité.
Exact.
Je pense la franchise.
Puis l'authenticité d'une certaine façon.
Je ne joue pas de rôle.
Si tu me demandes de jouer un rôle,
je vais être trippé, je vais avoir du fun.
Je vais être le gars qui va être comme ça,
puis ça va être incroyable.
Ou je vais être...
Moi, ça ne me dérange pas de jouer des rôles,
je n'ai pas de problème avec ça. Mais la personne
que je suis, c'est ça l'enthousiasme
que je dégage, c'est ça
l'énergie que j'ai, puis
je ne souffre pas
de la journée.
Je vis celle-ci et j'ai hâte
à la prochaine. C'est pas,
c'est peut-être une doctrine, c'est peut-être
un mantra, mais moi,
je veux avancer.
Je veux pas reculer.
Je fais pas du surplace.
Puis comme je te l'ai
dit tout à l'heure, moi, je rêve.
Je m'empêche à rien dans mes rêves.
Fait que j'ai du fun.
Vive le rêve. Vive le rêve. C'est vrai que rêver,
ça détend aussi. Oui. Quelle est ta plus
grande peur?
Euh... C'est vrai que rêver, ça détend aussi. Quelle est ta plus grande peur? C'est sûr que
de voir
Francesca partir,
puis
de voir comment
Jean-Francis, puis France
vont vivre ça, puis
comment moi je vais vivre ça.
J'ai peur que ça arrive d'ennuyer,
j'ai peur que ça arrive
quand je vais être loin, puis que je
pourrais pas revenir assez vite.
Ça,
ça c'est lourd,
mais c'est vraiment
pas quelque chose que je mets dans ma tête
tu me poses la question
j'y pense à l'instant T
mais si tu me demandes c'est quoi ma plus grande peur
c'est ça
mais c'est bien que tu sois capable d'en faire abstraction dans ta vie
parce que ça pourrait être paralysant
oui puis
je me dis
tout le monde a une cause tout le monde a une croix à porter.
J'ai fait une émission qui s'appelait Bienvenue au monastère.
Ça a été diffusé sur C8 en France.
J'ai passé une semaine dans un monastère, mais je n'avais pas lu les petites lignes.
Il ne fallait pas parler pendant une semaine.
C'est quand même important.
Quand l'animatrice
m'a annoncé ça,
je suis devenu un petit peu blanc comme la neige.
Mais bon, bref.
Je me suis dit, dans quoi je me suis embarqué
comme d'habitude?
Moi, j'ai dit,
si les gens sont assez épais pour me le demander,
moi, je suis assez épais pour le faire.
J'ai fait, puis j'arrivais là-bas.
Je ne comprenais pas tout à fait.
Je vais dans un monastère.
Je ne parlerai pas pendant une semaine.
Comment je vais faire?
C'est venu comme un flash.
Francesca, ça fait
24 ans qu'elle ne parle plus.
Moi, si je ne tiens pas
à cette joie, je n'entends pas chez moi.
Donc, j'avais cette force
ou cette opportunité
qui me donnait de me mettre un peu
dans ses souliers.
Pas parler pendant une semaine.
24 ans.
Puis, j'ai vécu...
Désolé.
C'était un moment...
C'était un moment hyper important dans ma vie
c'est
tu sais quand on fait des jeux vidéo
t'arrives à un checkpoint
t'arrives pis là tu dis ah je suis passé à l'autre étape
ça m'a aidé à passer
à une autre étape
ce moment là je l'ai pris tellement égoïstement
parce que les autres célébrités qui étaient avec moi
il y avait des gens
fabuleux mais il y avait des gens fabuleux,
mais il y avait, entre autres,
un autiste hyper fonctionnel,
génie, Asperger.
Bref, lui, il ne pouvait pas arrêter de parler.
Puis moi, j'étais comme une tombe.
Puis là, les autres participants, pourquoi?
À la fin, je leur ai écrit une petite lettre que j'ai lue à tout le monde,
puis ils ont tous compris pourquoi.
Cette motivation-là que j'avais, lettre que j'ai lue à tout le monde, puis ils ont tous compris pourquoi cette motivation-là que j'avais,
cette force que j'avais.
Puis cette force-là,
je l'utilise depuis ce moment-là très souvent.
Et cette force-là, est-ce que tu la retrouves dans le silence?
Oui.
Parce que le but d'aller dans un monastère,
c'est de savoir, c'est de se confronter
à sa spiritualité.
Est-ce que je suis proche,
loin de Dieu? Est-ce que c'est important
ou pas pour moi?
Puis, c'est drôle,
c'est difficile d'entendre quelqu'un parler
quand tu parles tout le temps.
Quand je me suis dessus,
j'ai réalisé
que j'avais beaucoup de gens qui parlaient à l'intérieur de moi.
Je ne veux pas faire de mauvais parallèles ou de comparaisons avec des gens qui souffrent avec la schizophrénie.
Loin de là.
Mais ces voix positives qui sont alentour de moi, je les entends beaucoup mieux,
beaucoup plus clairement
en prenant le temps d'écouter les autres
quand ils me parlent.
Chose que je ne prenais peut-être pas
autant de temps.
C'est sûr que je sais
que malgré les défis qu'on vit,
je réalisais
au fur et à mesure des journées
à quel point j'étais heureux, puis à quel point
j'avais hâte de revoir ma femme, puis j'avais hâte de revoir
Francesca, puis j'avais hâte de serrer mon fils
dans mes bras. Tout ça,
ce détachement-là,
mais ce temps que tu prends,
il y a une réalisation
qui est évidente. C'est évident
qu'il me manquait,
mais là, il me manquait
pour les bonnes raisons.
Parce que des fois,
on peut juste dire,
c'est facile de dire, il me manque.
Là, c'est comme quelqu'un,
tu vois, parfois,
des fois, je fais
le jeûne intermittent.
Il me semble que ça fait longtemps
que j'avais pas eu faim.
Il faut que t'arrêtes
de manger pour avoir faim parce que sinon,
tu manges par habitude.
Là, c'est comme si je m'ennuyais par habitude.
Là, quand j'ai fait cette semaine-là,
je m'ennuyais pour de vrai.
Comme si t'es passé du dire au ressentir.
Absolument.
Là, c'est plus tes oreilles qui t'entendaient dire ça,
si tu le ressentais dans ton corps.
Oui, puis
qui s'appelle comme on veut
cette force spirituelle
qui peut avoir, qui prend n'importe
quelle forme ou que n'importe
quel objet ou
signe ou quoi qui te rappelle
une base
d'humilité puis une base d'humilité
puis une base d'humanité.
Parce que, aimez-vous
les uns les autres, partage
avec ton prochain, puis aide ton prochain.
Tu n'as pas besoin d'avoir un titre
religieux
ou un nom d'équipe.
Ah, moi, je suis avec les catholiques.
Moi, je suis avec les protestants.
Pas besoin. Je pense que la base,
on peut la voir dans toutes les
écritures, mais c'est réellement
ça. On passe
de ce qui est écrit
à ce qu'on ressent.
Puis cette semaine-là
avait été...
Pour moi, elle était hyper importante.
Est-ce que tu as eu peur longtemps d'aller dans ton ressenti?
C'est sûr que l'expression « pelleter par en avant »,
ça me ressemble.
Moi, j'avance, j'avance, j'avance, j'avance.
Je ne regarde pas vraiment dans mes rétroviseurs.
Je ne regarde pas en arrière.
Je fonce.
Mais des fois, tu envoies ta neige sur quelqu'un d'autre.
Puis des fois, il y a quelqu' neige sur quelqu'un d'autre. Puis des fois,
il y a quelqu'un qui t'envoie la main
puis qui a besoin d'aide.
C'est que j'aime mieux maintenant pelleter
avec France à côté de moi qu'en arrière de moi.
Mais tu portes
cette tristesse-là aussi
dans toi.
Oui.
Et là, tu apprends à la canaliser
oui, puis honnêtement
Marie-Claude, ça revient à
je sais que
c'est peut-être fort
ce que je vais dire, mais bref
on a vécu un deuil
le jumeau de Jean-Francis
on l'a jamais connu
il a pas vu le jour
la grossesse qui est pas arrivée mots de Jean-François. On ne l'a jamais connu. Il n'a pas vu le jour.
La grossesse qui n'est pas arrivée à terme.
Mais c'est des deuils, des deuils blancs.
C'est des deuils importants.
Puis Francesca, c'est aussi un deuil.
C'est un deuil de la petite-fille qu'elle aurait pu devenir.
Tu sais, moi,
je ne pourrais pas formellement danser avec ma fille comme à sa graduation, à son mariage.
Le fait de l'avoir déjà entendu parler,
de l'avoir vu marcher,
c'est aussi ce deuil-là.
C'est que tu as perdu quelque chose qu'elle avait.
Oui, tu as raison.
Mais en évoquant
et en reprenant les paroles
que tu viens de dire,
je l'ai entendu parler. Je l'ai vu
marcher.
Il y a d'autres parents qui ne le verront jamais.
Qui ont le même syndrome que Francisca.
Et est-ce qu'elle a une espérance de vie qui est plus limitée?
On la met
dans un écrin, en tout cas, le plus protecteur possible.
On lui donne les meilleurs soins, plus d'amour.
Après, l'épilepsie, l'hyperventilation, l'apnée,
tous ces problèmes-là engagent une certaine médication.
Donc, est-ce que le foie va tenir? Est-ce que l'estomac va tenir?
Un moment donné, quand tu esce que le foie va tenir, est-ce que l'estomac va tenir à un moment donné, quand t'es médicamenté
pendant
là, à 25 ans, mais
quand ça fait 23 ans
de ta vie que t'es obligé de prendre des médicaments
puis après
ben là on en a des nouveaux pour
contrer l'effet de ceux qu'elle a pris
depuis trop longtemps, ça que je sais pas, on est-tu en train
de jouer à la rue de la trousse là, j'ai
aucune idée, on fait confiance mais il n de jouer à la rue de la trousse? Je n'ai aucune idée.
On fait confiance.
Mais il n'y a pas un pronostic plus court?
Non, mais elle a dépassé les espérances de plusieurs enfants.
Ok, je comprends.
Il y a plusieurs de ses petits amis
ou de ces personnes
qui partagent le même syndrome qui ne sont plus là.
Parce qu'il y a des
crises d'épilepsie
qui peuvent devenir fatales
ou des états qui peuvent devenir fatales
à travers le parcours d'un enfant.
C'est sûr qu'il y a une partie...
Ça, c'est dur ce que je vais dire,
mais ça est énormément dur.
On parle de plus en plus de l'aide à mourir.
Mais elle, elle ne pourrait même pas se prévaloir de ce droit-là.
Elle ne peut même pas parler.
Admettons qu'elle en a assez, elle.
Vous ne pouvez pas parler. Admettons qu'elle en a assez, elle. Vous pouvez pas savoir.
Donc moi, nous,
on se nourrit au sourire,
on se nourrit aux éclats de rire,
on se nourrit, comme j'ai dit tout à l'heure,
la petite lumière dans le coin de son oeil.
Et Marie-Claude,
tous les soirs que je suis à Montréal
elle finit dans mes bras
en regardant la télé
puis très souvent
elle va s'endormir
je la mets dans sa chambre
on fait l'hygiène de base
parce qu'elle est venue à passer
c'est moi qui la dépose dans son lit
elle donne un bisou à François
souvent deux, souvent mille parce que qui la dépose dans son lit. Elle donne un bisou à François. Souvent deux.
Souvent mille.
Je la dépose dans son lit.
À chaque fois,
elle se tourne et elle me sourit.
C'est comme si
à chaque fois, elle me dit,
« Papa, ne sois pas triste.
Parce que dans mon sommeil,
je peux être qui je veux.
Puis je peux aller où je veux. »
Est-ce que c'est pour ça que tu t'accroches tant aux rêves?
Probablement.
Puis je te dis le lendemain matin
quand je vais la chercher,
à 99,9 %,
elle va me sourire. Quelqu'un va me voir.
Je sais pas quel voyage qu'elle a fait. Je sais pas où je suis allée. Mais ça, c'un avant moi. Je ne sais pas quel voyage
qu'elle a fait. Je ne sais pas où je suis allée.
Mais ça, c'est réconfortant pour le père que tu es.
Ah oui.
De savoir qu'elle a ces moments-là de paix aussi.
Peut-être que je me nourris de délusions, mais
c'est ce qui me reste.
Et pour le couple aussi, c'est éprouvant?
C'est sûr que
on
on s'en parle
on se regarde
mais c'est sûr que
j'imagine et puis je veux vraiment pas faire
de comparaison
je veux pas faire de comparaison
puis de
ah
mais quelqu'un qui ne sait pas nager
puis que tu lances dans l'eau,
la première affaire, c'est de respirer
puis de trouver une façon
de rester au-dessus de l'eau.
C'est ça qu'on fait en tant que couple.
S'il y a quelque chose qui va mal,
on va à l'essentiel.
Il faut respirer. Respirons.
Prenons un peu de respect, un peu de recul.
Il faut rester vivant. Il faut rester positif.
Parce qu'on ne peut pas
sombrer dans les sables mouvants.
Arrête de bouger. Arrête de t'énerver.
Arrête de crier. Ça ne change rien.
On va à l'essentiel.
Ça te teinte une vie.
C'est sûr.
On va passer au niveau jaune.
Tu m'en donnes quatre, tu n'empêches quatre.
Tu vas en choisir une et je vais en choisir une aussi.
OK.
Une, deux, trois, quatre.
Qu'est-ce qu'on t'a reproché le plus souvent?
À quel moment de ta vie aurais-tu souhaité que le temps s'arrête?
Quelle est ta définition du mot « liberté »?
Qu'est-ce que tu n'as pas reçu de tes parents
et qui t'a manqué?
Oh, wow, wow, wow, wow.
Oh, wow, wow, wow.
C'est des très, très bonnes questions.
Est-ce que c'est que je les relise?
Non, je pense que la première...
Qu'est-ce qu'on t'a reproché le plus souvent?
C'est drôle parce que c'est d'être trop énergique,
de prendre trop de place,
d'être presque trop vivant.
Puis c'est exactement ce qu'on me demande de faire aussi.
C'est que je suis des fois victime
de mon propre, j'ai envie de dire,
cadeau et venin.
Parce qu'à un moment donné,
je suis dans un endroit,
puis là, tout se passe bien,
puis là, après, il y en a d'autres.
Oui, bien, il prend beaucoup de place, lui.
C'est sûr, il est pas le fort.
Oui, mais...
Puis d'autres, oui, on a besoin de ça
parce que l'émission, elle allait comme ci,
puis tout ce que t'apportes.
Puis là, d'autres personnes vont dire,
lui, tu es énervé, lui, conne, je suis pas capable.
Puis j'en parlais justement à France récemment
parce qu' on va dire que
on est obligé
de regarder les réseaux sociaux
de temps à autre.
Avec du recul, mais on est obligé
d'y faire face. Puis elle me disait
« Hé toi là, Jean-Marc,
tu vas avoir un nombre
impressionnant
de commentaires,
tu vas en avoir très peu de négatifs
mais les négatifs ils sont raides en tabarouette
mais ça va être 1% 2%
ma vie t'es chanceux
pis c'est vrai que je suis chanceux
parce que je pense
que
si on me demande de faire différents projets
c'est parce qu'ils ont
potentiellement besoin
de ce que je peux apporter.
Je l'espère, en tout cas.
Moi, je suis un incontournable.
Non.
Quand ils font,
admettons, un plateau,
ils appellent ça en France,
on va voir si ça, ça, ça,
est-ce qu'on met Jean-Marc là?
Parce qu'on sait que si Jean-Marc va être là,
je parle à la troisième personne,
en tout cas, si on me demande d'être là,
c'est sûr que je vais vous donner
ce que vous espérez que je donne.
C'est parce que tu as une personnalité colorée.
Ça te distingue.
Dans l'univers médiatique,
on veut des personnalités aussi.
Tu polarises.
Si on peut t'aimer
puis on peut des fois moins aimer ça
mais reste que t'as une signature
mais j'aime ça l'expression
une personne colorée parce que y'a des fois
les gens voudraient que je sois
noir et blanc mais moi
en général je suis un arc-en-ciel
c'est ça que
mais
et cette semaine là que j' passée dans le monastère,
tu vois,
j'ai réalisé que je pouvais être aussi noir et blanc.
Ça me donne ce
côté-là d'être un peu plus
tranchant par moment.
Et ça, il y a une évolution malgré que...
Bon, il me reste
moins de marge de manœuvre
pour évoluer.
Non, mais ça peut se faire
plus rapidement aussi.
Avec l'expérience de vie.
Et les rencontres.
Ça, les gens qui t'influent.
Parce que quand on te regarde, entre autres,
à Révolution,
tu pleures souvent,
mais comme nous.
Moi, je pleure toujours quand je regarde
cette émission-là.
Et en même temps, tu as ce côté exubérant aussi.
Mais il y a un point en commun,
c'est la sensibilité.
Oui, c'est vrai que je vis beaucoup
dans les extrêmes.
Puis c'est correct, je pense.
C'est sûr que
quand je prends deux pas de recul,
si on me demande si j'ai le syndrome
de l'imposteur, puis on a déjà
parlé, toi et moi,
j'ai pas le syndrome, je suis l'imposteur.
Cherche-les pas.
– Mais pourquoi tu te vois comme ça?
Parlons-en donc du syndrome de l'imposteur.
Il y a plein de gens qui me disent ça des fois,
puis moi, je veux comprendre parce que
tu l'as dit tantôt, tout ce que vous avez
gagné, France, c'est toi.
Puis là, t'es dans des shows de danse, dans des shows de talent,
d'artistique, tout ce que tu représentes.
Alors, pourquoi aujourd'hui, tu sens encore imposteur?
Je pense que c'est relié souvent au mot autodidacte.
Donc, les gens qui font une maîtrise en communication,
un doctorat en danse contemporaine ou qu'ils ont fait des écoles de théâtre hyper réputées qui sortent
de la sorbonne en littérature.
Moi, je vais écrire,
je vais jouer, je vais danser,
je vais chanter, je vais sauter
sur ta table,
je m'en balaie.
Pour faire l'expression complète, je m'en balaie
les couilles. Mais cela dit,
je vais le faire parce qu'on me demande de le faire,
puis j'ai presque la prétention
que je vais réussir.
Jusqu'à temps que je me plante.
C'est-à-dire que,
mais à côté de moi, il y a quelqu'un
qui a fait toutes ses classes
à ma gauche et à ma droite.
Moi, je suis là. Je suis à la même place
qu'eux sur la même ligne de départ.
Je suis à la même place qu'eux sur la même ligne de départ.
C'est le chemin qui est différent pour y arriver.
Oui, mais après, je suis un fou de préparation.
Et puis c'est drôle, c'est tellement drôle,
parce qu'aujourd'hui, je suis ici avec zéro préparation.
Tu sais pourquoi?
Parce que j'ai confiance en toi.
Puis je me dis, je vais me laisser porter
par ce qui va se passer, par les questions qui vont tomber,
puis on va y aller.
Puis comment tu te sens?
Je me sens super bien.
Et tu ne te sens pas imposteur?
Non, parce que là, tu veux parler à moi.
Puis moi, bien...
Moi, quand tu es à Révolution, j'ai l'impression que c'est toi aussi.
Ah, mais absolument.
Tu ne te sens pas imposteur à Révolution.
Non, mais je ne sais pas si le regard
des gens dit, mais qu'est-ce qu'il fait là?
C'est qui, lui? Parce que,
tu sais, on va parler, je vais faire un comparatif
un peu bizarre, mais un homme
que j'admire énormément, René Simard.
Oui.
Je regarde tout le travail,
le parcours, la vie,
ce chemin qu'il a créé,
qu'il a pavé une pierre à la fois,
les défis
on peut tous savoir ce renaissement
de son mariage, de ses enfants
tout
moi
qu'est-ce qu'on connait de moi et France
c'est tellement éclaté
notre parcours
que personne ne peut retracer
le petit poussin,
moi, j'ai une belle petite pierre blanche
en Angleterre à Blackpool.
L'autre est au New Jersey.
L'autre est au New Jersey.
Une est à Sorel.
L'autre va être en Chine.
On a un parcours...
Ça, c'est où est-ce que vous avez gagné?
Gagné? Des compétitions?
Gagné ou j'ai participé
à des émissions, tu sais,
So You Think You Can Dance Canada, mais
pendant 14 saisons à Los Angeles,
mais qui c'est ça?
Moi, parce que t'étais avec France,
je vous regardais. Non, mais
déjà, moi, je trouvais ça impressionnant
de voir, tu sais, en même temps, quand je regardais ça Non, mais déjà, moi, je trouvais ça impressionnant de voir, tu sais, en même temps,
quand je regardais ça, toi et France,
je trouvais que ça donnait certainement
de l'espoir à d'autres,
qui avaient envie de plus
grand, qui avaient envie, justement, de
grandiosité, parce que c'était ça.
Puis en même temps, vous donniez des cours.
On voyait préparer les numéros.
C'était du sérieux. Puis je me souviens
quand la classe rentrait
quand tout le monde vous regardait
puis vous faisiez une démonstration
on vivait un moment
moi j'ai jamais dansé de ma vie
mais ça me permettait de rêver Jean-Marc sérieusement
vous avez permis le rêve
vous avez permis l'espoir
puis vous étiez là
encore une fois
j'ai des marques à force de me pincer
mais je le sais
que
c'est des opportunités
qu'on n'a pas laissé tomber les gens.
Ils nous ont donné ce moment
puis en général, on a construit
dessus. Il y a des gens qui
malheureusement vont décevoir
une fois, ils ne seront pas rappelés.
On peut dire qu'on a eu...
J'ai écouté une émission de radio
avant d'arriver ici, puis ils parlaient
des joueurs de hockey ou des sportifs
que c'est des joueurs
clutch, des joueurs que quand
c'est le moment payant,
t'es dans une finale,
t'es dans la Coupe Stanley
ou le Super Bowl où il faut que là, il faut marquer des points.
Nous, France et moi, c'est ces moments-là où on devenait plus grand que nous-mêmes.
Et ce drôle de syndrome-là m'est arrivé souvent dans d'autres circonstances. Donc, je suis énormément
chanceux et puis je...
Je touche du bois pour être sûr que
je continue à livrer
la marchandise qu'on me demande de livrer.
Mais à chaque fois,
j'essaie de construire sur...
Je ne prends jamais rien pour acquis.
J'aime mieux
que ce soit plus large que plus mince.
Je crois à la pyramide.
Éventuellement, ça va aller à quelque part.
Mais ce syndrome de l'imposteur,
je suis obligé de l'évoquer parce que...
Tu le ressens.
Oui.
Oui, mais après,
il y a deux choses que je ne ressens. Oui, mais après, il y a deux choses
que je...
que je ne ressens pas
et que je ne suis pas sûr
si je suis immunisé, mais
je ne sais pas. En tout cas, je ne l'ai pas vécu.
Je ne sais pas c'est quoi le stress.
Je ne sais pas c'est quoi la jalousie.
C'est bien.
Tu n'as pas de stress, donc.
Tu te sens toujours bien quand tu fais quelque chose. Tu n'as pas de stress, donc. Tu te sens toujours bien quand tu fais quelque chose.
Tu n'as pas de nervosité.
Je le fais. C'est sûr que j'ai des regrets.
Après, j'aurais pu faire ça mieux.
Mais ça dure trois secondes.
Mais avant, tu es correct.
Pas pendant. Je ne peux pas te dire pendant.
Il fallait faire des mortaises pour l'émission.
Puis à un moment donné,
on a changé les textes. Puis là, bien, il y a tout le public
qui est là, là.
Là, il faut, je pense qu'il y en avait
pour 15 secondes, il faut faire 12 secondes,
il faut enlever des phrases, puis moi, je m'étais programmé
pour dire les 14 phrases
que j'avais à dire en 15 secondes,
puis là, bien, puis là, je vois
le réel qui fait ça parce que
ça me prend un peu plus de temps, mais moi, j'ai pas chaud, là.
Je l'ai pas, je l'ai pas, on va recommencer. Je l'ai pas, je n'ai pas chaud. Je ne l'ai pas, je ne l'ai pas.
On va recommencer.
Je ne l'ai pas, je ne l'ai pas.
On va recommencer.
On va recommencer.
Je ne suis pas comme,
oh mon Dieu, le monde me regarde.
Non, non.
Je comprends que je pourrais être mieux.
J'aurais pu être plus polyvalent
dans ce moment-là.
Mais moi, non.
Je comprends ce qui m'est arrivé.
Moi, je vais faire la job.
Mais t'es bien fait.
Après, je me dis, j'aurais pu être mieux,
mais ça dure trois ans.
Après, j'ai pas de jalousie.
Quelqu'un qui arrive avec sa Ferrari.
Moi, j'ai des amis qui ont des Ferrari.
Je trouve ça merveilleux.
Ils ont des maisons incroyables.
Je suis heureux pour eux.
Je suis jamais en train de dire,
je regarde les enfants
je regarde les enfants de mes amis qui sont merveilleux que je regarde les miens sont
merveilleux aussi sont différents puis je sais pas si tu as vu le film un petit quelque chose
en plus quelque chose en plus non je pense que c'est mon ami Artus en France qui a créé ce film
là puis c'est justement c'est des enfants différents c'est mon ami Artus en France qui a créé ce film-là. Justement, c'est des enfants
différents. C'est des hommes et des
femmes différentes qui sont
trisomiques. Au lieu de dire
qu'ils ont quelque chose en moins, lui, son titre,
ils ont quelque chose en plus.
Je trouve que c'est symbolique à ma fille.
Oui, vous pouvez peut-être voir
qu'elle a moins, mais dans le fond,
peut-être qu'elle a plus.
Ta fille, tu nous la fais connaître
aussi.
C'est-à-dire, c'est la révolution. Il y a eu des grands moments.
Il y a eu un hommage à ta fille.
C'est un moment,
c'est un grand moment de télé.
Et ça, est-ce que tu as une fierté
par rapport à ça?
D'être une courroie de transmission
aussi, de nous la présenter?
Je suis...
Je sais que je vais peser mes mots quand je vais dire ça, mais courroie de transmission, aussi, de nous la présenter. Je suis... C'est pas...
Puis je sais que je vais peser
mes mots quand je vais dire ça, mais
je pense que c'est une responsabilité.
C'est comme ça que tu le ressens.
Je le ressens comme... J'ai une voix,
comme j'ai évoqué tout à l'heure
Christopher Reeves
puis Michael G. Fox, qui
se sont battus. Un a perdu son combat,
l'autre continue à se battre.
Moi, je me dis, Francisca, elle ne peut pas parler.
Elle ne peut pas évoquer une émotion.
Et je sais que peut-être qu'elle ne voudrait pas ça.
Parce que mon fils, vous ne le voyez pas sur mes réseaux sociaux,
parce que c'est quelque chose que lui ne me dit pas.
Tu fais tes affaires, ça me fait plaisir de temps à autre,
mais à chaque fois, pose-moi la question,
parce que moi, ça ne me tente pas.
Parfait, il peut le dire.
Donc, oui, c'est vrai que peut-être
Francesca aurait un autre choix
ou apprendrait un autre choix.
Mais je me dis,
tout avec le même
cycle
de
mise en valeur,
popularité, dans l'œil du public,
dans un panorama public,
je me sens une certaine responsabilité de dire,
OK, t'es heureux, tu ris,
mais quand tu pleures,
peut-être que sans être écorché,
il y a des cicatrices qui se refermeront jamais.
Puis si j'ai une sensibilité,
j'aimerais ça, vous comprenez, que je
joue pas quelque chose...
Parce que comme j'ai dit tout à l'heure,
on me demande de jouer un rôle, hey, je vais te pleurer
à la seconde, c'est pas un problème.
Mais quand j'ai ces émotions-là,
ils viennent d'une vraie place.
Et cette vraie place-là, c'est un parcours de vie.
Avec ma femme,
avec mes enfants, puis avec
Francesca. Et je me dis, je ne suis pas
le seul papa ou
maman, parce que je parle souvent
de France dans mes réseaux sociaux, puis je parle
souvent de Francesca.
Parce que je me dis,
eux, les parents qui n'ont pas les mêmes aides
ou qui n'ont pas d'aide, ou
qui n'ont pas de voix,
ou qui n'ont pas de plateforme. Oui, puisont pas de voix ou qui n'ont pas de plateforme.
Oui, puis il y en a qui se retiennent d'en parler aussi.
Oui. C'est pour ça que je défends aussi fort
l'Académie Zenith.
Parce qu'après l'âge de 21 ans,
les ressources sont...
C'est pas inexistant,
mais c'est tellement presque anecdotique.
« Ah oui, elle, elle a eu de l'aide. »
Les gouvernements, ils sont là.
Ils donnent des aides, mais des fois, c'est monétaire.
Mais après, ça se traduit comment?
Concrètement.
Manuellement. La maman
ou le papa. La maman qui est monoparentale
ou le papa qui, bon, a perdu la maman.
C'est compliqué
d'avoir des enfants différents.
Puis, continuer à avoir un rythme de vie.
Moi, j'ai la carrière que j'ai
parce que j'ai la femme que j'ai
ou la famille que l'on a
alentour de Francesca.
Moi, je peux continuer à faire ce que je fais.
Je me dis, je ne suis pas seul dans cette condition-là.
Je ne veux pas être le porte-parole,
mais si je suis capable,
un peu comme...
Charles, le fait ou
Charles Lafortune
mais que
Véronique
que tout le monde met
l'épaule à la roue pour essayer
d'aider ces causes-là, ben moi
je me sentirais vraiment
un spectateur
si je ne participais pas à cette
vulgarisation-là
des défis.
Oui, absolument.
La question que je vais te poser, qu'est-ce que tu n'as pas reçu
de tes parents et qui t'a manqué?
Ah, qu'est-ce que...
Honnêtement,
je ne sais pas parce qu'ils m'ont... J'ai comme l' parce qu'ils m'ont
j'ai comme l'impression
qu'ils m'ont tout donné
en exemple
à faire et à ne pas faire
je pense que ma mère c'était une mère poule
mais avec une
la coine dure
mais jamais envers nous
mais envers la vie
elle était résiliente
elle était engagée.
C'est une mère au foyer.
Moi, je ne me souviens pas, en étant jeune,
avoir mangé un gâteau que ma mère n'avait pas fait.
Ah oui, cuisine.
Moi, des Joe Louis et des Mae West,
c'est venu très, très tard dans ma vie.
Parce qu'elle les faisait, les Mae West,
elle les faisait, les Joe Louis.
Tout faisait, quasiment le pain les Mae West, les Joe Louis.
Quasiment le pain à la main.
Tout, tout.
Donc, moi,
à la source,
je ne sais pas ce qui m'a manqué.
Peut-être.
Puis ça, ça va être dur.
Mais,
je ne sais pas, la soif de l'ambition.
Moi, j'arrivais tard dans cet organigramme-là.
Je suis le sixième d'une famille de six.
Et j'ai été
aimé. Il y a zéro problème
là-dessus.
Mais,
mon père était comptable
puis je pense que
la comptabilité d'une certaine façon
c'est
prendre une photo d'un moment
donc tu additionnes 2 plus 2 ça égale 4
moi dans mon livre à moi
en danse 1 plus 1 égale 3
donc on s'entendait pas
parce que moi
si je mets deux personnes ensemble,
symboliquement,
s'ils sont à l'horizontale,
ils vont faire des enfants. Mais s'ils sont
à la verticale, il faut que je crée quelque chose
comme, pas un bébé, mais un
maman qui n'existait pas.
Donc, c'est ton troisième, ta troisième
entité. Oui, il faut que ça crée quelque chose.
Si tu mets deux personnes, puis ils font
la même chose, moi, un plus un qui est égal à deux,
c'est vraiment inintéressant pour moi.
Ça vient souvent...
Admettons, je fais une référence à Révolution.
Quand je vois un groupe arriver
et qu'ils font toutes la même affaire pendant une minute et demie,
je perds de l'intérêt.
Parce que je me dis, vous êtes tous en groupe,
et c'est ça.
Pourquoi vous êtes arrivé huit,
vous n'auriez pu arriver un, et c'est ça. Donc, pourquoi vous êtes arrivés huit,
vous auriez pu arriver un,
puis j'aurais vu votre chorégraphie.
C'est comme si la force, c'était la synchronicité.
Mais toi, t'en veux plus.
Tu as de la créativité à travers. Exactement.
Donc, pour moi, peut-être ce côté-là,
ambition, voir grand, se projeter.
Pourquoi?
Puis je le comprends.
Six enfants.
Peut-être.
Je dis juste peut-être. C'est drôle parce que ma mère
m'avait mis dans des concours oratoires
quand j'avais cinq et six ans.
Je me souviens, la première fois,
je suis devant une audience
et dans ma tête, ils sont 3000, mais ils étaient peut-être 20.
Un petit décalage.
À peine.
Mon père était comptable.
Tu te préparais à parler à des millions de personnes. Oui, exactement.
Puis, j'ai eu
ce moment-là où tu te vois à l'extérieur
de toi. Je me voyais parler
aux gens. J'avais 5 ans.
Donc,
peut-être que ma mère
aurait pu voir ça,
pas me voir à l'extérieur de moi-même,
mais elle aurait pu voir ce côté-là
que j'avais des choses à dire ou des choses à faire.
Je fais une autre référence.
France a été témoin
tellement souvent de ça.
Tu sais, tout le monde est en général
un peu stressé pour les exposer au rôle.
Mais oui, c'est une des grandes peurs de l'humain.
Oui, c'était le party.
J'avais tellement hâte.
J'ai étudié mon sujet,
j'y allais, puis France, elle passait
des jours, des jours à écrire, écrire.
Moi, j'avais écrit trois lignes.
C'est ça que t'as écrit, là.
Puis là, j'arrivais, puis le prof,
il était là. Jean-Marc, reviens sur le sujet.
Jean-Marc, reviens sur le sujet. Jean-Marc, reviens sur le sujet.
Tu sais, moi, tout le monde avait cinq minutes, moi,
après une demi-heure, il dit,
« Bon, ben, va t'asseoir, Jean-Marc. »
Moi, j'avais cette soif-là.
Peut-être que, pas ma famille,
mais peut-être que mes parents
auraient pu me diriger vers
un côté plus dans la communication.
Est-ce que dans ta famille,
tu avais de l'espace pour communiquer?
Oui.
Oui, oui, oui.
Je pense que mon frère, mon père,
c'était comme le sage, le lion de la famille.
Puis mon frère, c'était le Simba,
le lionceau qui était pour reprendre. Moi, je suis un spectateur dans la famille. Mon frère, c'était le Simba, le lionceau qui était pour reprendre.
Moi, je suis un spectateur dans ma famille.
Ça part dans tous les sens.
Ils sont merveilleux.
C'est toute une famille très volubile,
mais pas nécessairement
dans le sens
de dire, hey,
pourquoi tu ne fais pas ça?
Je ne regrette pas,
mais mon père me l'a fait vivre un peu dur
mon choix d'aller vers la danse.
Il ne voulait pas que je danse.
Moi, j'avais évoqué depuis l'âge
de très jeune que j'aurais voulu
être architecte ou ingénieur.
Parce que dessiner,
les structures, je voyais les choses en trois dimensions.
Je ne peux pas te le dire autrement.
Lui, il voyait
que je voyais ça comme ça.
Il a un talent là-dedans, on va le pousser là-dedans.
Donc peut-être que tout ce qui était artistique,
il aimait mieux
que je ne regarde pas de ce côté-là.
C'est comme aujourd'hui,
je ne vais pas faire encore une fois
une comparaison boiteuse,
mais j'imagine les parents qui voient les enfants
qui jouent à des jeux vidéo
puis que les...
Excusez.
Je regarde les parents qui regardent les enfants
qui jouent aux jeux vidéo
et que les enfants se projettent, disent moi,
je vais devenir champion
sur ma console à faire ce jeu-là.
Puis les parents disent, mon Dieu, il va perdre sa vie. »
Puis il y a des gens qui deviennent influenceurs.
Il y a des gens qui deviennent youtubeurs.
Il y a des gens qui deviennent champions
dans des jeux vidéo,
qui gagnent très, très bien leur vie.
Moi, si on recule,
il y a plusieurs années, danseur,
mon père, comment il va faire
pour éduquerquer élever une famille
tu sentais son inquiétude
mais surtout
sa désapprobation
désapprobation
est-ce qu'un jour tu as senti son approbation
oui, avant qu'il parte
il est venu en Angleterre
il est venu nous voir danser
au Royal Bertal
tu vois ton fils avec ta future brue
être acclamé par des milliers de personnes
ou Pavarotti à chanter,
ou tous les grands, les Beatles,
sur le Royal Bertall.
Je suis à un endroit mythique en Angleterre,
dans Nightbridge.
Puis ton fils, que tu voulais pas qu'il danse,
il est au milieu.
Puis il est en train de recevoir des applaudissements
parce qu'il est en train de faire ce qu'il aime faire.
Il était fier de nous.
Est-ce que ça a changé quelque chose dans ta relation?
Non, parce que je l'aimais de toute façon.
Moi, j'aime les gens, même s'ils ne me comprennent pas.
Moi, je les aime parce que je les aime.
Je ne les aime pas parce qu'ils m'aiment.
Moi, je les aime parce que je les aime.
Puis, moi, je suis sûr que je ne fais pas l'unanimité
dans la façon que j'aime les gens.
Ça, c'est sûr et certain.
Mais, ce n'est pas obligé d'être mutuel.
Moi, mon père, puis je suis sûr qu'il m'aimait mais il avait une façon
très étrange de me le transmettre
dans son approbation
mais ma mère elle
on recule très longtemps
un cours de danse c'était 1$
une pratique c'était 1$
moi j'avais 2$ par semaine
pour aller à mon cours et à ma pratique
ma mère était une femme au foyer donc l'argent venait de mon père c'était à 1$. Moi j'avais 2$ par semaine pour aller à mon cours et à ma pratique.
Ma mère était une femme au foyer donc l'argent venait de mon père.
Mais c'est pas mon père qui me l'a donné.
C'était ma mère.
Donc, d'un côté
il pouvait pas
me donner son approbation mais
ça sortait d'un budget
très serré dans ce temps-là.
Je veux dire, 2$ c'est comme si tu donnais
50$.
Mais en même temps, j'imagine
qu'il devait aimer ton espèce
de fougue de dire, moi, je m'en vais
dans cette direction-là. Ou encore que, toi,
tu t'écoutais. Toi, tu allais dans ta
direction. Oui.
Puis ça revient à pelleter par en avant.
Si tu ne me comprends pas, ça ne me dérange pas.
Je sais où je m'en vais.
C'est drôle parce que je suis sûr
qu'on n'a pas parlé ouvertement,
mais dans sa tête,
danseur égale homosexualité.
Mais moi, j'avais des choix.
Soit que je prends ma douche avec 12 gars
ou que je prends ma douche avec 12 filles.
Moi, j'ai choisi 12 filles.
Mais lui, il ne comprenait pas ça que dans une classe de danse, il yche avec 12 filles. Moi, j'ai choisi 12 filles. Mais lui, il ne comprenait pas ça,
que dans une classe de danse,
il y a plein de filles.
Arrêtez! Moi, j'étais en amour éperdument
avec France, donc ça ne comptait pas, mais
c'est quoi cette... Pourquoi cet amalgame-là
de danse égale
homosexualité? Non, non, non!
C'est quoi ce problème-là?
Mais ça, c'est un problème parce que
je ne sais pas trop
le côté variété, le côté artiste, le côté-là? Mais ça, c'est un problème parce que je sais pas trop le côté
variété, le côté artiste, le côté
un petit peu nomade, le côté...
Oui, parce qu'en fait, c'est ouvert à tous.
Il y a pas...
Il y a pas d'orientation sexuelle
prédistée. On n'est pas
prédestiné à quelque chose, prédisposé.
On peut reculer des millénaires, là.
Mais oui. On n'a rien inventé.
Fait que je pense que ça, c'est ce qui le dérangeait?
Peut-être aussi de le dire aux autres,
de le dire à ses amis?
Peut-être.
Il y avait peut-être quelque chose dans le regard des autres?
Peut-être.
Mais mon père était le chef de sa famille.
On avait déjà une très grande famille,
on va dire, avec six enfants.
Tout le monde avait au minimum trois enfants.
Donc, ça faisait une belle trollée.
On ne visitait pas
beaucoup
la famille extérieure.
Moi, un gros voyage, c'était aller à Laval.
Laval des Rapides.
C'était mon gros voyage.
Un voyage entre deux,
c'était aller au Mont-Royal.
Est-ce que toi, tu viens de la Rive-sur?
Oui.
C'était pas si loin, là.
Non, mais je te jure, moi, je me souviens pas.
Mon frère m'a amené faire le tour de la Gaspésie
quand j'avais 12 ans.
Mais c'était...
Avant que je commence à faire de la danse,
moi, je te dis, la Vallée-Rapide,
c'est le plus loin que j'étais allé, là.
On n'est pas allé à Old Orchard,
on n'est pas allé à Miami.
– Fait que t'es pareil, ils n'avaient pas vu
tant de choses non plus que ça.
– Mon père, attends, ça c'est un drôle de truc que je vais te dire.
Mon père, quand lui
était, je pense,
au milieu de la cinquantaine,
parce qu'il a changé, mon père était,
c'est un génie des chiffres.
Quand il était tanné de travailler à quelque part, il prenait son coffre à outils et il devenait menuisé. Quand il était tanné de travailler à quelque part,
il prenait son coffre à outils et il devenait
menuisé. Quand il était tanné d'être menuisé,
il revenait comptable.
Il a travaillé pour les plus grosses compagnies à Montréal.
À un moment donné,
il en avait marre du Canada. Il dit,
je vais m'en aller à Los Angeles. Il a pris son char.
Il avait trouvé une job à Los Angeles.
Ma mère, rendue là-bas, a dit,
non, non, non. Je ne peux pas.
Non, non, je ne peux pas. Je ne peux pas laisser
une partie de ma famille, puis prendre juste
cette partie-là, puis créer quelque chose de nouveau
à Los Angeles, puis laisser les autres derrière. »
Ça fait que maman a dit non.
Mais, aujourd'hui,
j'aurais peut-être été
en avant d'un micro
de quelqu'un aux États-Unis.
Ah ben oui, ben oui.
Donc, eux, ils sont partis.
Mon père avait trouvé un emploi
pis il recommençait là
parce qu'il était parfait bilingue, il parlait
quatre langues. Mon père, c'était un
fou furieux. Vraiment un homme
érudit, intelligent.
Pis en même temps,
il y avait un goth, il y avait
de partir comme ça à Los Angeles.
Et ma femme, c'est drôle parce que je dis ça,
parce que
ce que ma mère n'a pas
permis à mon père,
je vais essayer de le frotter.
Que ta mère n'a pas permis à ton père.
France me permet de le faire.
Puis,
sauf que moi, j'ai un élastique.
Il ne faut pas que ça pète
c'est à dire que moi je vais à quelque part
pour revenir
je vais à quelque part pour revenir
mais non pour y rester
tout le monde me dit mais pourquoi tu t'es pas acheté une maison
depuis ce temps là en France
un appartement
non je suis toujours à l'hôtel
je suis au Belle-Symar, chambre 503
je suis là
parce que je sais que quand je vais fermer la porte
j'ai plus la tâche
c'est terminé
je me suis pas créé une vie là-bas
je m'en vais travailler là-bas
je m'en vais travailler là-bas
les gens avec qui je travaille
je les aime
mais on a pas de communication après
parce que tu veux pas pas d'attache.
Non.
Mon attache est là.
C'est un élastique.
Je vais boum, je reviens.
Boum, je reviens.
Tu comprends?
Est-ce que tu es fatigué des fois de faire ça?
Non, pas encore.
Peut-être un jour.
Mais ton énergie te sert à ça aussi.
Bien oui.
Parce que tu as des décalages horaires là-dedans. C'est beau quand tu le décris,
mais quand tu le fais, c'est de l'ouvrage.
Je voyage dans des
bonnes conditions.
C'est drôle parce que
France et moi, on est différents
sur tellement de choses, mais
au niveau énergie, elle est durable.
Oui, c'est ça.
Aïe, aïe, aïe.
Elle n'est jamais fatiguée.
Pourtant, elle peut passer une nuit avec Francesca.
C'est une puissance
incroyable.
C'est le rock de toute
la famille. Pas juste de
notre noyau.
Tout le monde l'appelle.
Moi, frère, j'ai mal à la tête.
Tu penses que c'est...
J'ai mal aux pieds.
C'est le docteur, c'est l'infirmière
c'est celle qui gère
toute la famille
elle en a beaucoup sur les épaules
moi je suis un des clients
ce que tu veux passer au niveau rouge
sur les bras c'est que tu vas m'en donner 3
et on va en choisir qu'une, c'est toi qui va la choisir
cette question là
c'est moi qui vais la choisir?
oui, tu m'en donnes 3 et je vais te les lire
ok alors voici cette question-là. C'est moi qui ai choisi? Oui. Tu m'en donnes trois et je vais te les lire.
OK.
Alors, voici.
Est-ce que tu t'es déjà rendu au bout de tes limites physiques ou psychologiques?
À quels besoins profonds, France, répond-elle?
Quelle était la définition du deuil?
Wow!
Wow!
C'est moi qui ai choisi?
Oui.
La troisième.
Quelle est ta définition du deuil?
Ma définition du deuil, c'est ne plus toucher
au premier ou au deuxième degré
la personne
la chose
l'émotion
que t'as déjà ressenti
ou que t'as déjà connu
c'est ça le deuil
j'ai fait un deuil sur
ma carrière de compétiteur
de danse.
J'ai fait
un deuil
sur
certaines capacités
physiques.
J'ai fait un deuil sur
mon imaginaire de Francesca.
Puis pour moi, c'est
ne plus toucher
à ce que j'imaginais
d'un rêve.
Parce que,
je reviens encore au mot rêver,
ce qui vient du phénomène
de l'imaginaire ou de
l'imagination qui est
relié à la créativité, je me
crée, qu'est-ce qui va se passer après?
Donc,
si ça ne se passe pas comme je l'avais imaginé,
c'est comme un deuil.
Mais, je ne se passe pas comme je l'avais imaginé, c'est comme un deuil. Mais je ne le vois pas comme positif.
Sauf que si j'ai aligné deux flèches,
pour moi, un deuil, c'est comme ça.
Puis la vie est comme ça.
La vie, puis je mets la flèche vers le haut.
Puis quand je la mets à l'horizontale, Puis la vie est comme ça. La vie, puis je mets la flèche vers le haut. OK.
Puis quand je la mets à l'horizontale,
je vais faire un peu du surplace.
Ce que j'aurais vécu avec cette personne-là
ou avec cette émotion-là
ou cette capacité physique-là,
je vais m'en souvenir.
Mais je sais que je ne pourrais plus m'en servir.
C'est ça, pour moi, la définition'en servir. C'est ça pour moi
la définition du deuil.
C'est un regret
mais ce n'est pas nécessairement un regret.
Et ton plus beau souvenir avec France
en danse?
Ah j'en ai...
C'est dur, un plus beau.
Celui qui te remonte, mettons celui qui te revient
le plus souvent.
Ah c'est drôle parce que c'est un moment qui est presque banal.
On est en compétition.
On est à Guilford,
qui est une petite ville en banlieue
qui est à l'extérieur de Londres.
C'est une petite compétition.
Ce n'est pas une grande salle.
Je me souviens, pendant le rumba,
tout le monde a disparu pendant qu'on dansait.
Il y avait peut-être 400 personnes dans la salle.
12 juges.
Il n'y avait que moi et elle.
Ce n'est pas une question de résultat.
Ce n'est pas un trophée. ce n'est pas un accomplissement.
Cet moment-là, il me revient souvent.
C'est comme si on était ici, toi et moi,
les murs s'en vont.
J'étais dans un tunnel avec elle.
Puis ça, on flottait.
Chaque moment, chaque toucher
était comme...
Tu sais, des fois, ça m'est arrivé quelques fois.
Quelques fois.
C'est pas souvent, mais j'étais couché
puis je me suis senti flotter.
Je sais pas comment.
Je sais pas la porte, la clé.
Je sais pas comment, mais...
Puis ça, ce moment-là, j'ai flotté avec elle.
Mais j'étais réveillé, là. Il ce moment-là, j'ai flotté avec elle. Je suis réveillée.
Il y avait du monde.
La musique a fini.
C'est comme si...
Tu es revenue.
La danse, c'est quelque chose aussi à vivre,
j'imagine, en couple.
D'avoir les mêmes mouvements,
le même rythme
en même temps.
C'est ça, la clé. Ce n'est pas de l'avoir en même temps. Ce n'est pas de l'avoir en même temps. C'est ça la clé.
C'est pas de l'avoir en même temps.
C'est un échange.
Je sais que ça fait bizarre à dire,
mais
la tasse,
elle va bouger parce que je l'ai tassée.
Puis si elle est sur une pente,
elle va me revenir.
On provoque des changements
de direction quand on danse.
Si on les anticipe,
je n'ai pas conduit.
Si tu reviens avant que je te
ramène,
je ne t'ai pas conduit.
Pourquoi je te pousse
plus loin que toi-même tu es capable
de tenir? Parce que je suis là.
Fais-moi confiance. Je te lance.
Vas-y. Plus loin que tu peux.
Vas-y, je suis là. Je suis là. Et là, je la ramène.
Mais si elle anticipe de revenir
avant que je la ramène,
on n'a pas échangé. Parce que le moment
que je t'ai parlé, on l'a vécu
ensemble, en même temps.
Je n'étais pas tout seul dans mon tunnel.
J'étais avec elle. Puis France,
ce n'est pas le genre à vivre ça.
Parce qu'elle est trop pragmatique.
Elle est trop cartésienne.
Puis là, elle a vécu mon délire.
Parce qu'on l'a vécu ensemble.
C'est ça qui est fou, vous l'avez vécu ensemble.
C'est fou.
Puis c'est ça pour moi la définition de vraiment danser.
C'est pour ça que je te disais tout à l'heure,
1 plus 1 égale 3.
C'est un moment-là, si c'est trop calculé
et qu'on sait exactement ce qui se passe,
il n'y a plus
cette force de l'élastique
qui est, oui, je peux faire
une tangente qu'aux tangentes
et je peux faire la racine carrée pour te dire,
je peux l'expliquer mathématiquement,
mais je ne l'ai pas vécu.
Mais quand vous avez arrêté de danser,
est-ce que tu as perdu quelque chose
quand vous avez dansé au niveau compétitif?
Parce que tu viens de le dire,
tu l'aides, tu l'aidais.
Et ça, ça s'est arrêté.
Ça, c'est le plus dur.
C'est le plus dur dans ma vie de ne pas retoucher ça.
De ne pas revivre ça.
Elle, elle ne se le permet pas.
Souvent, son corps devient un problème.
Parce qu'elle a usé à travailler les
chevilles, les genoux, les hanches,
le dos, les épaules, le cou.
Moi, je sais pas
ce qui m'est arrivé.
Je pense que je dors dans le formol.
J'ai pas...
Je sais pas ce qui est arrivé.
Je sais pas ce qu'on m'a donné.
C'est-tu... On dit en anglais un curse.
J'ai-tu la malédiction du gars qui vieillit pas avec son corps? Je sais pas ce qu'on m'a donné. On dit en anglais un curse. J'ai-tu la malédiction du gars
qui ne vieillit pas avec son corps?
Je ne sais pas.
Puis elle, elle a le contraire.
Non seulement elle a des défis dans sa vie,
je sais que c'est compliqué
et elle est tellement une chef d'équipe
qu'elle a décidé.
Moi, je suis allé à l'école, j'ai eu du fun,
j'ai performé, j'ai été championne du monde, j'ai eu du fun, j'ai performé,
j'ai été championne du monde,
j'ai fait tout ce que j'avais à faire.
Aujourd'hui, je suis capable de faire d'autres choses.
Mais ça, vivre ça,
ces moments-là qu'on a évoqués tout à l'heure,
c'est impossible.
Ça n'arrive plus.
Ça, pour moi, c'est dur.
Ça, s'il y a un deuil
que j'ai de la misère
à digérer,
c'est celui-ci.
De ne pas avoir...
De ne pas écouter de musique.
À chaque fois que j'entends de musique,
à chaque fois que je vois un couple,
je veux rentrer dans leur peau,
dans leur costume.
Je veux rentrer dans leur musique,
dans leur délire, dans leur folie.
Pour essayer de voir, moi, comment je l'aurais vécu
avec elle.
On verra.
Qu'est-ce que la vie met là,
je sais que c'est gay.
C'est pas dans les cartes.
Est-ce que vous dansez chez vous?
Même pas?
Non.
Encore une fois,
je vais donner un exemple
qui m'appartient pas,
mais j'imagine
que de grands hockeyeurs,
footballeurs qui ont eu des carrières,
qui ont gagné des Super Bowls,
à un moment donné, ils regardent un ballon
et ils n'ont même pas envie de le lancer.
Parce qu'ils disent,
je ne pourrais pas le lancer aussi loin.
Je ne pourrais pas vivre la même exaltation.
Je n'ai pas l'équipe qui me sauve
dans le coup, puis qui me dit, go, let's go.
Moi, j'ai été le corps arrière
de notre famille.
Puis moi, je le vis
de façon
différente vis de façon différente,
de façon...
peut-être...
Encore une fois, avoir le syndrome de l'imposteur,
ça se retrouve à des places où tu penses
que tu n'es pas supposé être là.
Moi, je le vis avec Révolution,
je le vis avec Danse avec les stars,
je le vis à chaque fois, je le vis ici.
Mais je voudrais le vivre avec France. avec les stars, je le vis à chaque fois, je le vis ici. Mais je voudrais le vivre
avec France.
Puis elle, ça le permet pas.
C'est une histoire de vie.
Niveau rose.
Dans le niveau héros,
tu m'en donnes 5
et on n'en choisit qu'une dans ce niveau-là aussi.
Merci.
J'ai l'impression de jouer au poker.
Exact.
Qu'est-ce que tu aurais aimé savoir sur la sexualité
à 20 ans?
Quelle est ta définition du désir?
Est-ce que la sexualité est un sujet tabou
dans ta famille?
Préfères-tu séduire ou te faire séduire?
As-tu déjà eu une peine d'amour?
J'en choisis une, t'en choisis une?
Non, on n'en choisit qu'une. T'en choisis une.
OK.
C'est sûr que
j'ai déjà eu une peine d'amour, mais
ça va être facile à expliquer.
C'est France. J'étais allée jouer
à la bouteille avec d'autres gars quand j'avais 10 ans.
Mais c'était la seule peine d'amour
que j'ai eue dans ma vie.
Donc, ça ne vaut même pas la peine d'en parler
parce que ça s'est réglé 4 ans plus tard.
Mais, attends...
Je pense que la deuxième...
Quelle est ta définition du désir?
Oui.
Je ne sais pas si c'est le fait
que la vie m'avait montré
qu'il fallait que je fasse la danse, que je converge
avec la danse,
puis que tu peux pas le faire sans ton corps.
Le désir,
pour moi, puis je sais que ça fait
pas très brillant
quand je vais dire ça, mais
c'est charnel. Puis pour moi,
charnel, ça veut dire la chair,
ça veut dire la peau, ça veut dire le corps.
Pour moi, le désir, ça vient de tout mon corps.
Ça vient pas juste d'une partie de mon anatomie.
Et tu sais, quand je t'ai dit que je peux pas être jaloux,
je le suis pas, c'est impossible.
J'irais même dire que si France était attirée vers quelqu'un d'autre
et que ce ne serait plus moi l'homme de sa vie,
je serais heureux pour elle.
Mais tous les jours de ma vie,
je ressens des désirs,
mais pas nécessairement sexuels.
C'est
la façon dont les gens bougent.
Moi, le désir,
je...
Je suis obligée
de l'analyser sur
des plateformes
où je vulgarise,
où je décrypte des performances de danse,
ça passe par mon désir
d'être avec eux,
de consommer la musique.
Moi, j'ai l'impression,
en tout cas, je l'espère,
que je passe mes désirs
qui sont plus charnels avec France
à travers
plus que juste
l'acte.
Je pense que tout,
je ne dis pas que c'est une préparation,
mais le désir, ça passe
par le toucher, ça passe
par le côté tactile,
par la
connexion, puis aussi
le
non-verbal
aussi, le regard
de l'autre.
Puis des fois, ça passe aussi
à travers les yeux fermés
pour encore mieux ressentir
le moment où
et même la seconde.
C'est ça.
Tu es un toucheux.
Oh, God.
Un tactile.
Oh, my God.
Oui.
Je l'avoue.
Mais, encore une fois,
je sépare les deux.
Moi, j'ai une femme dans ma vie
et c'est ça.
Ça, le rose, il passe là.
Il ne passera pas ailleurs.
Mais c'est sûr que
la force de...
Puis c'est peut-être
ce que j'espère que les gens
voient, puis on a parlé tout à l'heure
de l'authenticité.
Moi, quand je vais être à quelque part,
en général, je veux dire,
à 99,9 %,
je vais être là. Je ne vais pas être ailleurs.
Donc, je vais te donner...
Donc, c'est
quasiment automatique.
Je vais aller... Moi, j'ai
pâti pendant la COVID, parce qu'on ne pouvait pas
donner des bisous aux gens. C'était vraiment compliqué.
Ma femme, elle disait,
« Tu donnes encore des bisous aux gens?
Oui, mais je ne sais pas trop.
Je suis faite comme ça.
Il faut que je touche les gens.
Il faut que je leur donne un câlin.
Mais tu as une grande qualité de présence aussi, Jean-Marc.
J'essaie.
Quand tu es là, tu es là.
Oui.
Avec ta fille, il y a quand même beaucoup...
C'est très tactile aussi comme relation.
Absolument.
C'est ça, je suis en train de l'oublier tout à l'heure,
mais cette préparation-là,
ce choix-là, qui est peut-être le mien
ou je ne sais pas, c'est tellement
compliqué de dire
pourquoi on fait des choix dans la vie,
pourquoi on est rendu là,
pourquoi quelqu'un m'a dit ça, pourquoi mes yeux ont croisé
les yeux de France Mousseau à l'âge de 9 ans,
qu'elle faisait de la danse à 10 ans.
C'est quand même fou que tu tombes en amour
avec la femme de ta vie à l'âge de 9 ans, puis qu'elle faisait de la danse pas 10 ans. Je me suis retrouvé dans cette école. C'est quand même fou que tu tombes en amour avec la femme de ta vie à l'âge de 9 ans.
C'est quand même incroyable
que tu en parles encore avec autant
de passion. Mais les gens qui
croient pas au coup de foudre, c'est parce qu'ils l'ont
jamais vécu. Toi, t'as été happé.
Mais, hé, je te jure, ça a fendu en deux.
Puis, ça a jamais
recousu. C'est-à-dire que je peux pas
aimer quelqu'un comme j'ai aimé
ou que j'ai perdu ma France
toute ma vie
moi je lui dis
si jamais on n'est plus ensemble pour n'importe quelle raison
je ne pourrais pas ne pas t'aimer
j'irais même dire
rendu où je suis rendu
il se passe ce que ça se passe
je ne pourrais pas changer
le niveau d'amour que j'ai pour elle.
C'est beau.
Dernière question, Jean-Marc.
Oui.
Est-ce que le petit Jean-Marc serait fier de toi?
Il travaille.
Il travaille.
C'est drôle parce que
même si
je me regarde dans le miroir
et je vois encore un enfant,
l'enfant a grandi
et ses rêves aussi.
C'est un peu comme
dans ma vie,
je vais toujours par en avant
puis l'enfant, il recule pour voir plus grand.
Puis je suis...
Je travaille sur cette dualité-là.
C'est que oui, je travaille, je travaille, je travaille, je travaille.
Puis des fois, je recule pour voir.
Bon, bien, j'ai fait ça.
Bien, je suis rendu là.
Ce n'est pas si pire.
Sois fier de toi.
Puis je le sais que Ce n'est pas si pire. Sois fier de toi. Je sais que ce n'est pas...
Il faut rester les deux pieds sur terre.
Il ne faut pas se la raconter.
Toute notre vie tient par un fil.
Surtout dans le monde
des différents médiums
qu'on utilise pour transmettre et communiquer.
J'avais une conversation hier avec quelqu'un
et il me disait que ce n'était pas mon choix
de ne pas être sur ce show-là ou ce show-là.
J'étais « Ah, mon Dieu! »
Puis moi,
vu que mon terrain de jeu
est hyper vaste,
je suis content que ce soit.
Quand il y a quelque chose qui fonctionne moins, il y a d'autres choses. Il y a quelqu'un qui me rappelle de faire est hyper vaste. Je suis content que ce soit. Quand il y a quelque chose qui fonctionne moins,
il y a d'autres choses.
Quelqu'un me rappelle de faire d'autres choses.
Le fait que cette histoire,
que le petit pousset a mis des roches un peu partout,
à un moment donné, c'est celle-là qui...
On m'appelle vers la gauche, on m'appelle vers la droite.
Forcément, l'enfant qui est en moi,
qui recule, puis qui regarde,
ah, mais c'est pas si pire.
Puis en plus, j'en remarque
tout ce que t'as fait, il y a un lien.
Il y a un fil d'Ariane derrière ce que tu fais.
Et ça, moi, je trouve ça beau.
C'est drôle. Dans la vie, quand tu
regardes, t'as construit quelque chose.
C'est drôle
parce que, je sais pas si t'as déjà lu la saga. C'est drôle parce que,
je sais pas si t'as déjà lu le saga d'Harry Potter.
Oui, oui, oui.
Tu sais quand il arrive dans Gringotts,
il arrive dans, puis là, il réalise qu'il est riche.
Dans la banque.
Dans la banque.
Puis il s'en bat les couilles, il s'en fout.
Mais c'est un peu ça, je recule, je me dis,
wow, hey, j'ai fait ça quand même. Bon, c'est quoi qu'il faut faire
aujourd'hui?
J'ai les deux.
J'apprécie parce que c'est des chances
qu'on m'a données et j'espère que j'ai relevé le défi.
Mais quand on te rappelle après autant de saisons,
dans tout ce que tu fais,
on t'a fait plusieurs saisons,
d'après moi, t'as des indices
que ça a bien été.
Hey, 4 ans avec
So You Think You Can Dance Canada, 14 ans avec
So You Think You Can Dance America,
11 ans avec Danse avec les Stars,
puis on commence,
c'est notre 6e année avec
Révolution. Oui, et ça existe depuis
6 ans.
Donc, il faut qu'à un moment donné,
tu te lances des fleurs aussi.
Je vais les sentir.
Je ne suis pas sûre que je vais me les lancer.
Mais parce que, tu sais,
c'est toujours dans le même domaine.
Tu t'approfondis,
tu apportes et tu sais, j'imagine, moi, je ne suis pas du tout
dans le milieu de la danse, mais pour ceux et celles
qui évoluent dans le milieu de la danse,
ton nom veut dire quelque chose.
Je les laisse
et c'est ça l'idée. Je les laisse... Et c'est ça, l'idée.
Je les laisse me juger.
À tort ou à travers,
ils auront l'opinion.
Mais le parcours des danseurs, quand ils regardent ton parcours,
c'est un parcours qui est enviable.
C'est un parcours qui est intéressant.
C'est que tu fais de la compétition,
tu gagnes, et après ça,
c'est comme si tu mets ton expérience
aussi au service des autres.
Il y a de ça dans ce que tu fais.
Il y a une transmission dans ce que tu fais.
Et
je reviens
avec le mot rêve
parce que j'ai encore
des rêves. C'est quoi tes rêves?
Quels sont-ils?
J'aimerais ça me retrouver...
J'ai goûté à la scène plusieurs
fois dans ma vie.
Faut juste expliquer que...
Faut juste expliquer
que dans la danse sportive,
la danse de salon,
communément appelée en France,
c'est
un parquet qui est normalement
rectangulaire
et les gens sont assis autour
et t'es six couples en finale
quand tu touches à la scène
parce que revenant à la danse sportive
c'est 360 degrés
quand on arrive sur une scène
c'est 180 degrés
c'est tout un autre
les gens sont devant toi
et tu travailles vers eux.
Tandis que...
Tandis qu'en danse sportive,
c'est un peu le contraire.
C'est les yeux
qui viennent un peu partout.
Tu sais pas qui te regarde parce qu'il faut que tu sois
intimiste avec ta partenaire.
OK.
Il y a quelques années,
je me suis retrouvé sur scène à Révolution.
J'avais été sur scène sur plusieurs autres plateformes.
J'aimerais ça être sur scène au Québec.
Mais avoir ma liberté artistique,
ma vision,
pas être au service d'un programme,
pas parce que
je trouve pas ça le fun, je trouve ça
merveilleux. Faire
partie d'une équipe, travailler
en équipe et promouvoir
une entité.
Là, j'aimerais
à un moment donné, avant que la lumière
se ferme,
créer mon propre spectacle.
On verra.
Je te le souhaite. Merci.
Je te le souhaite grandement. Merci Jean-Marc.
Merci Marie-Claude.
Tu es vraiment quelqu'un de généreux.
Un peu né avec le nom.
Oui, tu viens, mais ça te va bien ce nom-là.
Mais c'est vrai que tu es quelqu'un de généreux.
Tu es quelqu'un d'hyper sensible.
Vraiment.
Vous vivez avec.
Oui, mais en même temps,
tu es un artiste.
Cette sensibilité-là aussi, c'est de la créativité.
C'est beaucoup de choses.
Merci d'avoir été avec nous.
Merci.
Merci à tout le monde d'avoir été là.
On se dit au prochain podcast. Bye-bye.
Cet épisode était présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau au Québec.
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