Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #71 Patricia Paquin | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: September 9, 2024C’est le début de la saison 3 pour Ouvre ton jeu! Dans ce 71e épisode, Marie-Claude reçoit l’animatrice Patricia Paquin. Elle se livre sur les décès récents de ses parents et sur les revirem...ents dans sa carrière. Elle parle aussi, avec beaucoup d’humour, de sa vie familiale, de sa relation de couple, de l’importance de l’amitié dans sa vie, et du positivisme qu’elle envoie dans l’univers. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:23:40 - Cartes vertes 00:39:00 - Cartes jaunes 01:10:50 - Cartes rouges 01:22:12 - Cartes Eros 01:34:43 - Carte Opto-Réseau ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Ouvre ton jeu sera présenté sur scène cet automne: le 20 octobre au Club Dix30 avec Chantal Lacroix et le 27 octobre à la Salle Albert-Rousseau avec P-A Méthot. Rendez-vous au https://www.ouvretonjeusurscene.ca pour réserver vos places. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre.... Visitez mon site web : https://www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le https://www.karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15. Grâce à Éros et compagnie et notre niveau rose, obtenez 15% avec le code rose15 au erosetcompagnie.com Merci également à Opto-Réseau, fidèle partenaire d'Ouvre ton jeu.
Transcript
Discussion (0)
Bonjour tout le monde, bienvenue au 71e épisode du podcast Ouvre ton jeu.
Et c'est aussi le premier épisode de la troisième saison.
Eh bien oui, on est déjà rendu là, le temps passe vraiment vite.
Je tiens à vous remercier parce que c'est vraiment grâce à vous,
si on est toujours là après justement 71 épisodes,
vous y avez cru rapidement ce podcast-là.
Quand on regarde la quantité de gens qui nous écoutent,
c'est tellement impressionnant.
Ça n'a aucun sens.
Il y a des millions de vues de nos podcasts.
Et ce qui est le fun, c'est si vous rendez, par exemple,
sur, je ne sais pas sur quelle plateforme vous nous regardez,
parce que c'est disponible partout, mais par exemple, sur ma chaîne YouTube, pas sur quelle plateforme vous nous regardez, parce que c'est disponible partout,
mais par exemple, sur ma chaîne YouTube,
Marie-Claude Barrette,
tous les Ouvre ton jeu sont déposés là.
Et ce qui est intéressant,
c'est que ce n'est pas comme une émission de télé,
c'est qu'une fois qu'il est passé,
il reste vivant, on peut toujours aller le regarder,
il n'y a pas de, ah, ça fait longtemps.
Non, vous regardez tous ceux qu'on a fait, puis s'il y a une personnalité qui vous intéresse, vous n'y a pas de « Ah, ça fait longtemps. » Non. Vous regardez tous ceux qu'on a faits, puis s'il y a une personnalité
qui vous intéresse,
vous n'avez qu'à cliquer, puis vous pouvez
soit l'écouter ou aussi l'avoir
en vidéo. Mais
c'est ce que je trouve extraordinaire.
Pour moi, ça a été une année
toute, mais en fait,
ces trois saisons-là, le début de cette troisième
saison-là, ça a été vraiment une grande
période d'apprentissage, parce que
quand je suis arrivée dans cet univers-là
du podcast, à part d'en avoir
écouté, je ne connaissais pas grand-chose.
J'en avais fait un pendant la
pandémie, mais c'était de chez moi,
dans mon garde-robe, ça n'avait pas...
Il y avait moins...
Il y avait moins de technique,
on avait moins de temps, alors là,
c'est une grande liberté.
Et les invités nous appellent.
On appelle aussi des invités, mais
on s'est comme
insérés dans l'univers
médiatique, artistique
du Québec. Et même, on a
des invités français aussi.
Bientôt, on aura entre autres Patrick Bruel
qui sera assis devant moi.
Alors tout ça, c'est passionnant, c'est une grande aventure.
Il n'y a pas un endroit où je vais où vous ne me parlez pas d'Ouvre ton jeu.
Et il n'y a pas d'âge non plus.
J'ai des jeunes dans la vingtaine qui me parlent d'Ouvre ton jeu
et j'ai des gens aussi qui ont plus de 80 ans qui me parlent d'Ouvre ton jeu.
Alors ça, c'est une grande richesse
que les invités soient assis ici,
acceptent de répondre à des questions
dont ils ne connaissent pas. En fait, moi non plus,
je ne connais pas leurs réponses. Ils se lancent
dans le vide complètement. C'est vraiment
un podcast sans filet
qu'ils acceptent de venir raconter
toutes sortes de moments de leur
vie. Souvent, ça résonne énormément
dans vos vies à vous.
Et merci de prendre le temps
de nous écrire.
Ça, c'est vraiment important.
Je sais qu'il y en a des fois qui vont dire,
« Ah, j'ai pas l'habitude d'écrire,
mais aujourd'hui, j'ai envie de le faire. »
Mais oui, faites-le,
parce que nous, on essaie de le transmettre
aux invités les messages
que vous nous écrivez,
parce que quand ils vous font du bien,
c'est important qu'ils le sachent aussi.
Et si ça peut amener
un boom dans vos vies, apporter
des réponses aussi dans votre
quotidien, vous faire découvrir une personne.
Puis on a beaucoup de commentaires
dans le sens, ah, moi, cet invité-là,
je n'étais pas sûre, j'ai commencé à l'écouter,
finalement, j'ai découvert
un être humain que je ne pensais
pas qui était comme ça.ement, j'ai découvert un être humain que je ne pensais pas qui était
comme ça ». Là, c'est
là qu'on voit quand on prend le temps de poser des
questions, de découvrir quelqu'un.
Souvent, on est étonné, surpris
et ça nous fait du bien
de découvrir quelqu'un d'autre. Alors, merci
pour tout ça.
J'en parle souvent, mais
tellement important pour moi parce qu'on s'en va
sur scène le 20 octobre
et le 27 octobre prochain.
Donc, on sera à Brossard le 20 octobre à 15h.
Et notre invité sera Chantal Lacroix.
Donc, c'est une captation en direct
avec un niveau public.
Vous pourrez poser, en fait,
déposer une question dans une boîte
et l'invité pigera des questions dans cette boîte-là
à un moment donné du
Ouvre ton jeu.
Et c'est ça, donc,
c'est une captation
qui va passer aussi dans la programmation
des Ouvre ton jeu, mais vous pourrez
y être et ça sera une première expérience.
Et le 27 octobre, on s'en va
à Québec, vivre la même expérience,
mais cette fois-ci avec
PA Méthode.
Alors, j'espère qu'on pourra vous y voir.
En tout cas, moi, c'est mon grand souhait parce que qui sait, peut-être partirons-nous
en tournée à travers le Québec.
Ça, ce serait le rêve ultime.
Je veux aussi vous parler de mes partenaires.
On a une nouveauté cette saison, OptoRéseau.
Ce sont des cliniques
où on peut aller voir
évidemment des optométrices.
On peut aussi faire
un choix de verres, de montures.
Ils sont là à notre service
depuis plusieurs dizaines d'années.
Il y a plus de 80 cliniques
à travers le Québec.
Alors, ils se sont joints à nous pour
plusieurs épisodes d'Ouvre ton jeu.
Donc, on a décidé de vous aller voir à la fin.
On va le voir, ça va être la première fois
avec notre invité.
Il y a la carte OptoRéseau.
Donc, c'est une question qu'on choisit
pour bien finir aussi l'épisode.
Et souvent, ce sera des projections.
Donc, où est-ce qu'on se voit?
Ça, c'est quelque chose qui va revenir souvent
pour faire un lien aussi avec OptoRéseau.
Évidemment, nos deux autres partenaires sont toujours là.
Mais je dis évidemment, mais en même temps,
c'est parce que je pense que des deux côtés,
on s'entend bien, on est content de l'orientation
qu'Ouvre ton jeu prend.
Donc, c'est le fun d'avoir des partenaires de cœur
qui croient en ce qu'on fait.
Donc, Karine Jonka.
Karine est avec nous depuis le début
et elle vous offre un code promo
si vous vous rendez en ligne sur le site de Karine Jonka
et que vous rentrez le code promo Ouvre ton jeu 15.
Alors, ça vous donnera 15 % de rabais sur votre achat.
Donc, Ouvre ton jeu 15.
Et la même chose, parce que maintenant, vous savez,
ça fait déjà quelques semaines qu'on a le niveau Eros,
le niveau avec les cartes roses.
Donc, Eros et compagnie est un partenaire important aussi.
Et on a avec eux aussi un code promo qui est ROSE15.
Donc, vous vous rendez sur le site Internet de
Eros et compagnie. Si vous faites un achat,
vous aurez 15 % de rabais. Alors,
je les remercie. Ils sont importants.
Évidemment, j'ai une équipe
aussi. Je suis toute seule devant vous.
Mais il y a une équipe qui est là
depuis le début. Et
je les remercie d'être là
parce qu'on a, entre autres,
Caroline Dion qui est là,
qui fait le booking des invités,
qui s'assure
que tout soit bien coordonné,
que ça arrive à la bonne journée
en ligne, parce qu'on a aussi
David Bourgeois qui l'aide justement à la mise en ligne,
parce que vous savez, on fait des reels,
on fait des stories, on fait des posts,
parce qu'on est vraiment dans cet univers numérique.
Et aujourd'hui, à la captation, on a Étienne qui est là depuis le début.
Alors, cette équipe-là est super importante et ça donne des ouvre-tons-jeux.
Je trouve qu'on… En tout cas, je suis fière de ce qu'on vous offre comme produit.
Alors, sans plus tarder, notre première invitée, je viens de l'enregistrer avec elle, le Ouvre ton jeu.
C'est une femme qui est dans notre univers artistique
depuis maintenant près de
35 ans qu'on la connaît.
On l'a vue
comme comédienne,
comme animatrice,
comme maman aussi,
qui nous a beaucoup parlé de son fils.
Alors, j'étais fière
parce qu'en équipe,
il y a déjà plusieurs semaines,
on s'est dit avec qui on commence la troisième saison.
L'an passé, c'était Nathalie Simard.
Et cette année, de façon unanime,
on avait envie de lui rendre hommage,
de lui dire merci d'être là depuis aussi longtemps,
d'avoir fait aussi beaucoup de choses
avec le Téléthon Enfant-Soleil aussi.
Elle nous a appris beaucoup sur l'autisme.
Et ça, c'est important dans une société de se connaître.
Alors, pour tout ça, on a voulu que ce soit notre première invitée.
Et je parle de Patricia Paquin.
Et vous allez voir, il y a des moments extrêmement touchants
dans ce Ouvre ton jeu.
Alors, tout de suite, on laisse place à Patricia.
Alors là, à la fin du spectacle,
Mathieu, Benjamin,
il y a Giseline Dufresne aussi qui est avec nous.
On fait le salut.
Salut.
Merci beaucoup.
Bonne soirée.
Je me tourne et je vois Sabrine au téléphone.
Je vois Joël Legendre à côté, la main comme ça.
Florence qui me regarde.
Un technicien, Benoît.
On se regarde, tout le monde.
Je fais, je sors.
Je fais, vous me faites une joke.
C'est sûr que vous me niaisez.
Sabrina, là, oui, un instant, je vous la passe.
Puis on me passe.
Votre maman vient de partir.
Elle a attendu que le rideau tombe pour partir.
Évidemment, c'est très ésotérique ce que je te dis là. Elle n'a pas attendu que le rideau tombe pour partir, évidemment. C'est très ésotérique, ce que je te dis là.
Elle n'a pas attendu que le rideau tombe.
Pour une maman qui a donné des cours
de diction, de théâtre, toute sa vie.
Il faut savoir que mes nièces aussi étaient en spectacle.
Mes quatre nièces avec mes soeurs.
Ils étaient là?
Ils étaient en spectacle de danse.
Tout est arrivé en même temps.
On était tous en spectacle.
Elle a tiré sa réveillance.
Elle a fermé le rando.
Ouvre ton jeu est présenté par
Karine Jonca, la référence en matière
de soins pour la peau, disponible
dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
est disponible partout en magasin
et sur randolf.ca.
L'invité que j'ai devant moi, ça fait déjà quelques semaines que j'avais choisi que c'était avec elle qu'on allait commencer la troisième saison du podcast Ouvre ton jeu.
Oui, je sais que ça va vite, mais effectivement, c'est la troisième saison.
Je voulais que ce soit cette femme-là parce que ça fait tellement longtemps
qu'elle fait partie du paysage artistique.
On a tous l'impression que c'est peut-être
notre cousine, notre soeur, notre amie.
On a l'impression de la connaître beaucoup.
On est contents de la voir.
Et il est arrivé des petites choses
dans les dernières semaines.
Vous allez comprendre de ce que je veux dire.
Et je le spécifie parce que je ne veux pas
qu'on ait l'air opportuniste
de l'avoir invitée aujourd'hui.
C'est absolument pas.
Elle mérite tellement.
C'est une femme
qui mérite de rayonner.
Et justement,
son parcours
le justifie pleinement.
Alors, elle est là pour ça.
C'est la première raison.
C'est pour ce qu'elle représente.
Bonjour, Patricia Parker.
Bonjour.
Bien, ça tombe bien.
Qu'est-ce que tu veux?
Je voulais le spécifier parce que ce n'est pas en lien avec ce qui vient de t'arriver sur. Bonjour Patricia Parker. Bonjour. Bien, ça tombe bien. Qu'est-ce que tu veux? Je voulais te spécifier.
Oui, parce que ce n'est pas en lien
avec ce qui vient de t'arriver sur le plan professionnel.
Non, c'est ça. C'est la même chose.
J'aurais pu dire, oui, je vais aller me venger
et je vais répondre à tes questions, mais non,
on est là parce que c'était prévu, c'était à l'agenda
et bien contente.
Merci d'avoir accepté, premièrement,
de venir ouvrir ton jeu.
Et comment vas-tu présentement?
Je vais super bien.
Bien, tu sais, il faut me connaître pour savoir
qu'on retombe sur nos pattes assez rapidement dans ma famille.
Puis là, mon chum dirait,
peut-être que tu vis dans un monde de licornes,
de bonbons roses.
Mais en même temps, on a toujours le choix dans la vie de licornes, de bonbons roses, mais en même temps,
on a toujours le choix dans la vie
de nos réactions. C'est ce qui nous reste
quand il nous arrive des
malheurs et il nous arrive
des trucs plates, bien, tu as le choix
de ta réaction. Moi, je choisis
de poursuivre puis d'être
restée dans l'amour.
C'est pour ça
que tu as mis ce chandail?
Non, non.
Mais quand tu dis ça, il ne reste que de perdre un emploi,
que ce soit de n'importe quelle façon,
c'est quand même...
Il y a quelque chose comme un choc, non, là-dedans?
Moi, je l'ai connu aussi.
On en a parlé publiquement, mettons.
Mais quand ça arrive, ça s'est fait de façon frontale.
Ce n'est pas quelque chose que tu avais vu venir.
– Moi, c'est une grosse année 2024, fin 2023.
Et donc, on dirait que coup sur coup,
il m'est arrivé des trucs vraiment difficiles.
Puis, en bout de ligne,
la fin de l'été était
pour moi une espèce d'apothéose,
de feu d'artifice, parce
que j'avais dit, on va aller à Walt Disney,
la famille, on va, pour vous dire
merci d'avoir traversé les tempêtes
avec moi, d'avoir accepté tous
les changements, des fois des changements qui étaient
souhaités, mais ça reste que de déménager pour les enfants,
de changer complètement de localité, d'école et compagnie.
Tu sais, c'est des gros moves.
Je leur avais dit, pour vous remercier,
puis pour qu'on reparte l'année du bon pied,
on va aller à Walt Disney.
Puis mon amie Jessica Barker était là
avec ses enfants, son mari.
Fait que tu sais, on passait du bon temps.
Puis c'est deux jours avant de repartir
et de rentrer en Ombre,
parce que j'arrivais le dimanche
puis je commençais tout de suite le lundi matin.
Bien, c'est le vendredi soir
que la nouvelle est arrivée à Walt Disney.
Fait que c'est une bonne chose puis une mauvaise chose,
dans le sens où je suis avec ma famille, je suis en vacances, la vie est belle.
Une mauvaise chose parce que je ne voulais pas que ça atteinte la fin des vacances pour mes enfants.
Mais ça a quand même fini avec un feu d'artifice, comme à Walt Disney.
Tu as vraiment une vision de la vie qui est unique à toi.
Parce qu'effectivement, ton année,
tu as eu le décès de ton papa,
le décès de ta maman,
le déménagement.
Le déménagement.
Et finalement, c'est sûr que...
Je ne sais pas si tu t'es fait dire ça.
Moi, quand ce qui est arrivé avec TVA,
les gens me disaient,
« Mais ce n'est pas grave,
il va t'arriver d'autres choses. »
Mais il y a quand même une période
où moi, je n'avais pas tant envie d'entendre
« Ce n'est pas grave. »
Ah oui, oui.
Pour avoir fait beaucoup de reportages
avec des parents qui vivent avec la maladie,
avec l'opération Enfant-Soleil,
les phrases « Il n'y a rien qui arrive pour un rien. »
Tu ne dis pas ça à un parent dont l'enfant est malade
parce que tu as juste envie de…
Ces phrases-là sont gentilles.
Je pense qu'elles sont bienveillantes.
Mais c'est vrai que tu fais comme...
Pas tant, là.
Est-ce que tu...
Quand ça arrive comme ça,
est-ce que tu te requestionnes par rapport à toi?
Est-ce que tu dis juste un milieu plus opportuniste?
On saisit les opportunités quand elles sont là?
Ben, tu sais, on passe par
toutes sortes d'étapes.
Quand j'étais à Disney, c'était vraiment le déni.
Ben voyons, il me reste deux dodos
puis je suis posée de recommencer.
C'est comme, ah, c'est bien bizarre.
Fait que là, tu reviens à la vie normale
le dimanche, puis tout ça, tu te fais comme, ben voyons, c'est bien bizarre. Tu reviens à la vie normale, dimanche,
c'est vrai.
Il y a toutes les étapes
de deuil normal.
Tu es dans le déni,
après tu es fâché,
tu t'acceptes la nouvelle.
Il y a des étapes,
je te dirais,
je suis plutôt déçue de ce temps-là.
Je suis déçue de ne pas retourner dans un...
Tu sais, quand tu pars, tu fais bye-bye tout le monde,
on se revoit à la rentrée,
puis que tu n'as pas le temps de dire merci, au revoir.
Ça, c'est sûr, c'est décevant.
Je me rappelle la dernière chose
qu'on s'est demandé à la radio,
Marie-Ève Janvier et moi,
c'était « Qu'est-ce que tu te souhaites cet été? »
Moi qui étais avec ma maman qui était au palliatif,
donc je savais que ça allait arriver d'une minute à l'autre.
On était début juin.
J'ai dit « Moi, je me souhaite juste de la douceur. »
J'ai eu de la douceur,
mais avec une espèce de...
de coup frontal.
– Moi, je t'ai écrit ce matin-là
parce que je me disais,
mais si tu dis ce midi,
je serai pas là.
Puis moi, je me souviens, sur mon téléphone,
j'avais reçu une notification de Rhythme FM
la veille qui disait
« Ne manquez pas demain le retour
de Patricia Paquin de Marie-Ève Janvier. »
– On m'a demandé d'enregistrer
des trucs quand j'étais
à Désiné pour dire « Lundi, on est
de retour. » Puis là, je faisais « Je vais aller faire un calaire
à Mickey Mouse en attendant. »
Ça, c'est des décisions
qui ne m'appartiennent pas.
Maintenant, la vie
continue.
En même temps,
j'ai un spectacle.
Je suis en première ce mois-ci.
Je suis en répétition.
Je suis dans l'action.
Je ne suis pas chez moi en train de pleurer
et en petite boule, loin de là.
Non, non. Mais moi, ce que j'aime t'entendre,
c'est que ça fait quelque chose.
Ça rentre dedans.
Mais tu te relèves.
Je ne pouvais pas m'imaginer, Marie-Claude,
toute cette espèce de vague d'amour,
de gens formidables qui allaient m'écrire.
Qu'est-ce que tu as reçu comme message?
À peu près tout le monde de mes collègues de travail,
tout le monde m'a écrit.
Tout le monde m'a appelé, m'a écrit
et rentré en contact.
Des gens du milieu,
parce que les gens dans le milieu,
quand tu te dis
tout le temps, oui, j'ai un contrat,
tu sais, on est des travailleurs autonomes.
Ce que les gens doivent comprendre,
c'est que nous, on n'est pas,
on n'a pas de garantie que notre travail va durer
pour l'éternité.
Donc, tu signes un contrat et tu sais
que tu travailles l'année d'après. Tu signes un contrat.
C'est par semaine. Nos contrats,
on sait qu'on travaille 22 semaines, 44 semaines. Après, il n'y a rien. C'est ça. Moi, j'avais signilles l'année d'après. Tu signes un contrat. C'est par semaine. Nos contrats, on sait qu'on travaille 22 semaines,
44 semaines.
Après, il n'y a rien.
C'est ça.
Moi, j'avais signé l'année.
Je devais travailler jusqu'en juin 2025.
C'est payant, la radio.
Je veux dire, c'est un contrat qui est important.
Si tu mets ça dans ton budget,
si tu l'enlèves, c'est un gros trou aussi.
C'est ça.
Tout ça pour dire que les gens sont d'une gentillesse,
le public également,
puis c'est correct, ça va continuer.
Est-ce que ça t'a fait du bien, ça, parce que
ça valide aussi, t'as une valeur
aux yeux des gens, tu sais, ça vient valider
que c'est rare qu'on se le dit. Des fois, ça
prend des moments comme ça pour
le dire à la personne.
Ah non, ça fait chaud au cœur.
Je suis vraiment
choyée.
C'est là que je me rends compte
de toute cette espèce de connexion.
Tu disais, on la connaît depuis toujours.
C'est sûr, j'ai toujours fait
ce métier-là.
Beaucoup aussi
transparente
dans mes réseaux sociaux,
avec mon quotidien, ma famille,
mes enfants.
Je pense que les gens l'ont ressenti comme si ça arrivait dans mes réseaux sociaux, avec mon quotidien, ma famille, mes enfants. Très généreuse.
Je pense que les gens l'ont ressenti comme si ça arrivait à quelqu'un de leur famille.
Parce que l'équipe et moi, on regardait.
Je pense que Chambre en ville,
ça va faire 35 ans que ça a commencé.
Puis toi, tu faisais déjà d'autres choses avant.
Oui, je faisais de la publicité.
À l'époque, on disait des commerciaux. faisais déjà d'autres choses avant. Oui, je faisais de la publicité à beaucoup, beaucoup de...
À l'époque, on disait des commerciaux.
Et donc, ça, j'en ai fait
une cinquantaine.
T'as commencé à quel âge?
Ma première audition, c'est pour des couches.
Fait que moi,
dans ma tête, j'ai toujours fait
ce métier-là.
Exactement. Puis tu sais, avec Chambrandville,
il y a quelque chose, on s'est liés,
attachés.
Et là, tu existes dans tout ce
firmament artistique-là.
Moi, je me souviens aussi de Flash, cette émission
que j'ai tant aimée. Puis à un moment donné,
c'était plutôt... Je ne comprenais pas.
Là non plus, je ne comprenais pas.
Oui, mais ça, c'était correct, mon contrat est terminé.
On m'a dit mon contrat est terminé. C'est correct, vous avez le droit.
Tu n'as pas dit ciao à...
C'est ça. Mais tu sais, moi, j'aimais aussi te voir là.
Tu l'as fait avec Francis Reddy, Francis Oquité,
c'est Alain Dumas.
T'as mis tout le monde en lumière.
T'as cette capacité-là.
Mais t'as toujours été dans l'œil du public.
Donc, quand on a commencé,
parce que la troisième saison, c'est que ça va vite.
Il y a eu une première saison, c'était le printemps.
On a commencé le printemps.
En septembre, c'était déjà notre deuxième.
Puis là, à l'autre septembre, c'était le troisième.
Puis je te disais, on s'est assis et on disait,
ça nous prend quelqu'un de significatif. L'an passé,
c'était Nathalie Simard qui a lancé
notre saison. Et
on est arrivés. Moi, je pense que
c'est moi qui t'ai proposé, je pense,
dans l'équipe. Et tout de suite, il y a eu l'unanimité.
– Ah, j'adore ton équipe.
Vous êtes combien dans vos écoutes? – On est cinq.
Mais c'est parce que, tu sais, c'est que t'es là
depuis si longtemps, mais on dirait qu'on oublie de dire merci
ah oui merci
ben merci
tu sais ce que tu as fait dans les Téléthon
c'est énorme, d'avoir mis en avant
aussi tous les artistes à travers
Flash, moi je trouve ça important
c'est une équipe
c'est une équipe, mais t'is à la barre de cette équipe-là.
Je sais que quand tu es à la barre, tu gères bien aussi les choses.
Tu fais des choix.
Tu as une belle équipe.
C'est ça, tu as une belle équipe.
Je ne prendrai pas tout le crit.
Oui, mais les équipes, ça prend des bons leaders pour que ça marche.
Une équipe sans bons leaders, c'est plus chaotique.
Et aussi, ce que tu faisais à la radio dernièrement,
tu parlais aux femmes de la vie de femme avec une autre,
avec Marie-Ève, qui vit plein de choses.
Puis en plus, on t'a vue avec des serpents.
Tu t'es sacrifiée pour une...
Ah my God! C'est un des pires moments
de télé que j'ai vus de ma vie.
Imagine-toi, moi, je l'ai vécu.
Je peux pas l'imaginer.
Non, mais est-ce que tu fais des cauchemars quand tu repenses à ça?
Non, non, c'est beau, ça, c'est terminé.
Mais t'en as fait, là.
Des cauchemars quand tu repenses à ça? Non, non, c'est beau, ça c'est terminé. Mais t'en as fait, là. Des cauchemars, je peux pas...
Quand je suis revenue, je me rappelle être partie courir
puis avoir croisé une couleuvre
puis d'avoir fait une espèce de danse pour l'éviter.
La couleuvre a eu aussi peur que moi
parce que toutes les deux, on a fait comme...
Qu'est-ce qui se passe?
Et quand je suis revenue à la maison,
j'ai pris mon cellulaire et j'ai envoyé
parce que là, tu sais, je pouvais pas dire encore
que j'étais dans l'équipe de « Sortez-moi d'ici dans les campagnes. »
Ah oui, c'est vrai parce que t'étais la surprise.
Fait que là, j'ai envoyé un message
à Jean-Philippe
puis à Alex Barrette
qui animait et je leur ai dit
« Oh, je pense que j'ai encore des petites séquelles. »
Je leur raconte l'anecdote, mais pendant que je la compte,
je pleure. J'ai dit « Je pense que... » T'es un petit chat. « Je pense que j'étais encore des petites séquelles, je leur raconte l'anecdote, mais pendant que je la compte, je pleure.
J'ai dit, je pense que... Tu es un petit choc.
Je pense que je suis encore en post-traumatique.
C'est le pire moment de sortir moi d'ici.
De loin, de loin, de loin.
Mais c'est ça.
Tu es encore trooper là-dedans.
Tu es encore...
Mais oui, je n'aurais pas sorti.
Je n'aurais pas dû sortir moi d'ici,
malgré toute la peur que j'avais.
Il fallait que je finisse.
En talons hauts.
Oui, je les ai laissés au Panama, dans ma chambre.
Ils sont encore là.
Il y a peut-être une femme de chambre qui se prend avec mes gougouttes,
mais c'est mes souliers.
Qui ont vu des serpents. Est-ce que tu es prête à ouvrir ton jeu?
Je sais que tu connais le jeu, donc je vais y aller vite
dans la description. Les cartes vertes,
c'est des cartes d'ordre général.
5, 3,
rose.
Là, c'est 5, 4, 3.
J'étais plus logique dans mon affaire.
Je trouvais que je manquais un peu de logique.
Le rouge, c'est plus personnel.
En fait, c'est personnel.
Rose, c'est rosse.
C'est sensuel et sexuel.
Maintenant, la nouveauté.
C'est tout doux.
C'est la carte opto-réseau.
Je la garde là.
C'est une projection. C'est une doux. C'est la carte OptoRéseau. Alors, je la garde là. C'est une projection.
C'est une carte qui voit clair.
C'est ça, exactement.
La carte qui voit clair, c'est un partenaire
qui est tout à fait nouveau.
Tu vas être la première aujourd'hui
à répondre à la question OptoRéseau.
Formidable.
C'est le fun. Moi, j'aime ça parce qu'on a des partenaires
qui vont bien avec ce qu'on fait.
Ils se grèvent bien à ton jeu.
Et t'as ton joker que tu peux utiliser
n'importe quand.
Je vais le déposer.
Il y en a des fois qui sont nerveux, puis je le vois
qu'il y a toujours cette possibilité-là.
Parfait.
Puis t'en as d'autres qui le garochent. Alors, on fait ce qu'on veut.
Tu les branches, tu m'en donnes cinq.
Je vais te les lire, tu vas en choisir une,
et je vais en choisir une.
Fait que c'est à ce moment-ci que je te dis non,
je vais pas chez le tarot, je crois pas en ça.
Non, tu vas pas chez le tarot,
tu vas pas te faire tirer.
Quatre, cinq, voilà.
Moi, on dirait que
savoir ça, je me demande si je le provoquerais pas
à quelque part.
Ben, provoque des belles choses à ce moment-là.
Ben, c'est ça.
Moi, j'ai toujours dit, j'aimerais ça être
lancer des choses dans
l'univers. Je voudrais être porte-parole
des gens heureux et riches
et en santé.
– C'est ça. C'est beau, ça. – Je le lance dans l'univers.
– Mais tu sais, moi, lancer ça dans l'univers,
je me demande toujours où est-ce que ça va se dérirer.
Moi, j'ai mon côté rationnel. – On s'en reparlera.
– Oui, on s'en reparlera. Quelle est ta définition
du mot « famille »?
– Très bonne. – Est-ce facile pour toi d'exprimer tes émotions? – OK. c'est rationnel. On s'en reparlera. Quelle est ta définition du mot famille?
Est-ce facile pour toi d'exprimer tes émotions?
Quelle place prend l'amitié dans ta vie? Qu'est-ce qui te rend
vulnérable? Quand je me regarde
dans le miroir, je vois.
Là, déjà,
je te dirais que j'aimerais ça les voir, les questions,
au lieu que tu les places vers toi.
Voilà, ma chère, tu es visuelle.
Bon, parfait. Déjà, on sait que t'es visuelle.
Tu comprends? Là, on vient déjà
d'apprendre quelque chose.
C'est sûr que l'amitié, ça m'interpelle
parce que je suis
très fidèle en amitié.
J'ai des amis depuis longtemps
que j'aime.
Je fais partie de
celles qui ont des groupes avec des noms de connes,
les imbéciles heureuses, ce genre de groupe sur les réseaux sociaux.
Alors, c'est vrai que c'est important.
Puis, je réalise avec le temps que les gens qui sont proches de moi sont là depuis longtemps.
C'est sûr qu'un petit noyau vraiment serré,
c'est Isabelle Rasco.
Isabelle que j'ai rencontrée à Flash.
Isabelle, donc, qui est dans mon entourage depuis 1998.
Et puis, je fais toujours des blagues
parce qu'Isabelle, elle habite pas très loin de chez moi,
une vingtaine de minutes sur la rive sud de Montréal.
Et elle a un sous-sol où elle a une chambre.
Oui.
Et c'est tout un peu notre chambre.
Parce que toute la gang, on y est allée un petit peu
à chacun de notre tour.
À des moments précis de votre vie.
Oui, exactement.
Quand tu dis ça, ça veut dire qu'il se passait quoi
et que c'était un lieu sécuritaire.
Exactement. C'est genre, ta chambre
est-tu libre?
OK. Ça, ça veut dire
beaucoup en amitié. Oui, ça veut dire
beaucoup, puis ça,
je l'aime beaucoup, beaucoup
Isabelle, parce que justement, elle est
présente,
tu sais, elle va ouvrir sa
porte. Moi, j'ai travaillé avec Isabelle,
puis je trouvais qu'elle avait ça facile,
l'amitié, comme toi.
Ah oui, elle a beaucoup d'amitié.
Cette aisance de... Tu sais, moi, j'admirais ça
parce que c'est quelque chose qui est comme plus difficile
à entretenir autant, tu sais, sur une base
quotidienne. Je la regardais
puis je sais que vous échangez souvent
les deux, puis elle arrêtait par là et disait
« Patricia, elle a tellement le bonheur
facile que ça m'élève.
Tu sais, elle disait ça de toi,
mais il y a vraiment une relation très, très proche.
– Oui, je l'aime vraiment beaucoup.
Jessica Barker, j'en parlais tout à l'heure
avec qui je suis allée à Disney.
– Mais tu fais plein de choses avec elle, Jessica.
– Jessica, c'est parce que, tu sais, nos filles ont le même âge,
nos chums s'entendent super bien.
Et on a un peu la même énergie, Jessica et moi,
que j'ai rencontrée parce que j'ai interviewé Jessica,
je pense qu'on a 10 ans de différence,
genre j'avais 22 puis elle en avait 12,
à 0340 Radio-Canada.
Ah oui, oui, c'est tellement bon ça.
Et elle était invitée,
puis elle m'avait tellement marquée,
elle tournait dans une coproduction de France, était invitée. Puis elle m'avait tellement marquée. Elle parlait de...
Elle tournait dans une
coproduction de France
et le Québec.
J'ai dit, ah oui, c'est formidable.
Tu tournes, qu'est-ce que tu fais
quand t'es à Paris? Ah, je vais dans des cafés.
Puis un matin, je me disais, mais qui va
dans des cafés à 12 ans?
Je la trouvais vraiment bizarre.
Notre amitié, c'est vraiment plus
soudée parce qu'elle aussi,
elle était de l'équipe d'Opération Enfant-Soleil
et on a commencé à être
plus copines à cette époque-là.
Il y a ma bonne amie Sabrine
qui est maquilleuse
et qui est avec moi
depuis plusieurs années.
C'est la marraine de ma fille Florence.
C'est une bonne complice aussi.
Qui a aussi vécu
plein de choses. Je pense que les deux
ont s'épaulé.
Ces filles-là sont là,
sont présentes. Dès qu'il y a
un petit quelque chose,
la main est levée pour venir
pour qu'on puisse s'entraider.
Toi, ta maison est ouverte.
Moi, j'ai toujours du monde.
Moi, ça, ça me... Je ne sais je ne sais pas comment tu arrives à faire ça.
Attends, c'est quoi ta maison?
Avant, quand j'habitais dans l'autre maison
qui était vraiment grande,
j'avais vraiment un dortoir
qui était consacré aux gens
qui viennent en famille dormir.
C'est plus modeste parce que justement,
on a voulu
revenir à quelque chose.
C'est ça.
Les chevaux, les cochons,
les poules, le terrain.
À toutes les fois, je croisais Louis-François, il y avait quelque chose de nouveau.
Là, tu te dis, mais comment?
Écoute, il fallait revenir
avant de tomber en épuisement.
Exactement. Mais on a quand même
encore de la place pour recevoir.
Pratiquement, hier,
Sabrine était à la maison. En fin de semaine,
Jessica
s'en vient avec la famille.
On a probablement
toujours des gens à souper
autres que les cinq de la famille.
Il y a tout le temps du monde
de plus qui se rajoute à chaque souper.
Moi, je veux que tu me donnes des trucs, parce que j'aime ça t'entendre.
On dirait que des fois, j'ai aussi souvent du monde.
Sauf s'il y en a qui me connaissent, qui m'entendent en disant « je suis vous aussi ».
Mais ce n'est pas comme toi.
Toi, il reste là.
Mais qu'est-ce qui rend ça aussi facile?
Tu ne t'inquiètes pas de dire « est-ce que je vais avoir assez de bouffe? »
C'est quand tu vas aller faire ton épicerie.
Tu sais, ce genre de questions de base-là.
Changer tes lits, tout ça.
C'est quand même de la logistique.
J'ai une passion lavage.
Je fais ça, je me lève très tôt.
Moi, les lavages, ça commence à 5h du matin.
Mais la nourriture,
c'est super facile parce que Louis-François, il cligne des yeux et il peut te faire
un festin. Les gens, ils ne sont pas fous.
Ils viennent manger parce qu'ils mangent bien.
Puis des courses, mon Dieu, ce n'est pas compliqué.
En fait, on n'a
pas peur de
se mettre en action et faire « Ok, on fait ci, on fait çaa pas peur de se mettre en action.
On fait ça, on achète un ponton.
On se retrouve tous sur
le ponton.
C'est des moments... Je dis toujours la phrase
« On crée des souvenirs ».
Oui, mais toi, tu aimes la vie.
Je veux dire, tu la vis, ta vie.
Oui. Tu sais, tu prends beaucoup de photos.
Oui.
Je trouve que...
Je ris parce que ça ne fait pas l'unanimité
dans la maison, parce que t'en prends trop
parce que là mon chôme est tanné
vous avez peut-être remarqué qu'il est un petit peu moins présent
sur mes réseaux sociaux, je dis un petit peu plus
les gens vont penser qu'on est plus ensemble
parce qu'il est bien tanné
mes enfants ont eu
une petite période, tu vois
à la rentrée scolaire, Florence elle m'a dit
non non là je veux que tu la mettes je dis là vous voulez plus'a dit, non, non, là, je veux que tu la mettes.
Je dis, là, vous voulez plus que je mette vos trucs?
Non, non, là, je veux que tu la mettes.
Alors... – Là, t'as des autorisations à demander.
– J'ai des autorisations à demander.
– Mais ça fait du bien quand tu parles de l'amitié.
Parce que ton amitié, elle est quotidienne.
Elle est là, puis vous vous soutenez
entre vous. Ça, ça fait la différence.
– Totalement. Je te nommais les trois
dans le plus
dans le cercle rapproché,
mais tu sais, j'ai plein
d'autres amis que j'aime
vraiment beaucoup, beaucoup.
Moi, ma question, c'est quand tu
te regardes dans le miroir, que vois-tu?
Alors, quand je me regarde dans le miroir,
je vois...
Ben,
somme toute,
je me donne la chance de me trouver belle,
d'être coquette,
d'être sexy.
Là, je suis vraiment
dans le...
vraiment superficiel
dans l'image.
C'est-à-dire que
je me trouve des fois,
et moi-même aussi, ingrates.
Tu sais, on... Ah, je suis laide.
Ah, je suis vieille. Ah, je suis grosse.
Tu sais, tous ces termes-là.
Fait que je me
souhaite bienveillante maintenant
avec moi, tu sais. Fait que...
Je fais toujours des jokes sur mon chum, je te le dirais.
Je dis, mais comment tu fais pour être avec moi?
Je suis tellement sexy.
Parce que tu envoies des messages.
Et ça te fait du bien de dire ça.
Mais je me trouve drôle en même temps.
Tu t'envoies des messages.
Est-ce que ça a toujours été comme ça?
De te trouver belle, de t'envoyer ces messages-là?
Non, mais ce n'est pas tant que je me trouve belle,
c'est que j'envoie ces messages-là.
Oui, mais t'envoyer ces messages-là,
c'est quelque chose que tu as appris?
Tu as toujours été comme ça?
Qui n'a pas regardé des vieilles
photos en se disant, ben voyons que j'étais
cute de même et que je ne le savais pas?
Tout le monde a fait ça. Genre, ben voyons,
j'étais belle, pis...
Pourquoi vous ne me l'avez pas dit?
Pourquoi vous ne me l'avez pas dit? Oui, c'est vrai.
Je me suis dit, il faut que je le dise
à mes enfants qui sont beaux, mais ils ne me croiront pas.
Mais tu sais que le premier,
et puis là, ça me dégoûte en même temps
de te dire ça, parce que je ne veux pas
vraiment aller là, mais là, trop tard,
je me suis impliquée dans cette conversation.
Mathieu Graton, mon ex,
c'est pour ça que ça me dégoûte,
je n'avais pas vraiment envie de le nommer.
Mais n'empêche que
c'est correct, je peux le nommer, parce que c'était bien avant
mon chum actuel.
Mais c'est quand même lui, le premier, qui me disait souvent que j'étais belle.
Il me trouvait belle, puis il le disait.
Puis ça m'a marquée parce qu'il le disait, puis ça avait l'air tellement vrai
que je me sentais belle avec lui au début, puis maintenant.
Non, mais ce que tu dis, c'est fondamental.
Parce que souvent,
il y a des gens qui vont nous dire,
« Voyons donc, tu dis ça
parce que je ne sais pas, tu ne le crois pas. »
Non. C'est ça, parce qu'on n'est pas...
Mais je pense qu'on a besoin de l'entendre
qu'on est belle.
Les gars, dites à vos blondes qu'ils sont belles.
Oui, mais tu es d'accord avec ça, que ça change quelque chose?
Cette beauté-là?
Parce qu'on a toujours la notion de beauté
comme de beauté...
Non, mais si tu te sens désirée,
si tu te sens rayonnée
dans les yeux de l'autre, c'est sûr
que ça a un impact
direct sur toi. Si quelqu'un
passe son temps à dire
à son chum ou à sa blonde,
« Tu es belle, je te trouve beau, tu te trouves belle. »
Bien, c'est sûr que
on a plus le goût d'être plus sexy.
– Sexy, ça veut dire quoi pour toi?
– Tu te rends au question rose. – Bien, quasiment.
– On n'est pas au question rose.
– On n'est pas au question rose parce que ça fait trois fois que tu dis le mot sexy.
– On attend la question rose.
– Tantôt, tu vas me parler de sexy.
Donc là, tu dis ces phrases-là
et ça te met aussi dans un état.
Dans le fond, ça te donne l'assurance,
à quelque part, de le nommer.
– Fait que ce que je vois
quand je me regarde dans le miroir,
je pense que je vois une fille
qui est bien dans sa peau.
Ça, c'est le deuxième degré.
– Oui, je suis bien dans ma peau.
Dans le sens que j'aime ma vie,
j'aime ma famille, j'aime ma famille,
j'aime ce que je fais.
Fait que tout ça reflète dans ce que je suis.
Je cours, j'ai recommencé le yoga.
Fait que je suis bien.
Je m'organise pour être bien.
Tu cours, tu cours.
Tu n'as pas fait un demi-marathon avec Jessica?
Le marathon, le demi?
J'ai fait le demi, 21.
J'ai fait des 10 kilomètres ici et là.
Cette année,
j'ai manqué de temps, alors j'ai vendu mon
dossard. Mais c'est pas grave,
je cours pareil. Parce que, sais-tu quoi?
C'est que moi, là, je
cours pas pour avoir
un temps, une durée.
Moi, je cours pour courir.
Un peu comme Forrest Gump.
Tu n'as pas d'objectif.
Je n'ai pas d'objectif.
Si c'est pas avec quoi tu cours?
Je ne sais pas, mais je cours.
J'ai juste, tu sais, j'ai du goût de courir longtemps
ou pas longtemps. 5 kilomètres, 7,
8, c'est juste ça que je me dis avant
de partir courir. Qu'est-ce qui se passe dans ta tête quand tu cours?
C'est tellement
la liberté. C'est vraiment l'endroit
où ma tête va
partout.
Et quand je me mets à trop
focusser sur comment je cours, je fais « Non, non, non!
Pense à d'autres choses! » Parce que c'est tellement
le fun. Tu regardes les maisons,
tu te questionnes
sur qu'est-ce que tu vas faire après.
C'est
libérateur. – Ça fait combien de temps que tu cours? – J vas faire après. C'est libérateur.
Libérateur.
Ça fait combien de temps que tu cours?
Bien, j'avais commencé, tu sais, j'habitais,
il y a une quinzaine d'années,
j'habitais pas loin d'une piste cyclable à la Chine.
Il y avait comme une pointe très, très cool.
C'était un petit 3,5 kilomètres.
Fait que je faisais juste ça, puis j'étais bien contente.
Puis quand on a déménagé sur la montagne,
puis là, tu sais, on a eu la pandémie,
bien là, je me suis dit, tiens, je vais courir jusqu'à la boîte à lettres.
Il faut savoir qu'il y avait un kilomètre avant notre boîte à lettres et une méchante pente.
Fait que là, je suis allée là, je suis revenue.
Le lendemain, j'ai fait, je vais le faire deux fois, trois fois.
Après ça, j'ai fait, je vais sortir, je vais aller sur le rang jusqu'au stop.
Puis, je me suis rendue
à 15 kilomètres un moment donné.
Fait que j'ai fait, ah ben t'sais, je vais m'inscrire
pis là Jessica est rentrée dans le...
T'as compris que t'avais cette capacité-là, t'étais en train d'exploiter.
Ouais, j'aime ça pis j'adore avoir chaud.
J'aime ça quand il fait chaud, fait que moi je suis
comme, on me fait moyen, il fait bien trop chaud. Non, j'aime ça!
Mais toi tu fais du yoga chaud.
Oui, exactement. Pis c'est pour ça que dans la jungle
moi j'étais bien.
Parce que moi, c'était la seule qui dormait avec des manches longues puis un pantalon long.
Parce que moi, j'avais pris l'avion avec Andréane Amalette
qui allait faire un reportage pour Sucré-Sucré.
Sucré-Salé.
C'est peut-être un nouveau titre.
Et on s'est rencontrées par hasard à l'aéroport.
Fait qu'elle, elle ne savait pas que j'étais campeuse.
Fait que là, j'ai fait coucou.
On a passé, on était ensemble,
finalement, assis ensemble.
Ça a été un voyage
vraiment formidable.
J'étais contente de la connaître plus.
Et c'est elle qui m'a dit,
pas de bébés, tu ne veux pas être piqué,
mets des vêtements longs,
garde-toi toujours juste un kit,
ça va être ton pyjama toute l'aventure.
Moi, j'ai suivi toutes les règles
d'Andréanne, voilà.
Ça a marché. – Ça a marché le temps que j'étais là.
– Le temps que t'étais là, bien oui.
Certainement, le temps que t'étais là, mais
dans le fond, ce que tu vois, c'est une femme qui est bien.
– Oui. – Est-ce que ça fait longtemps
que t'es bien comme ça? – Bien, tu sais,
quand j'étais petite,
mon frère Patrice, Patrice-Patricia,
on est des jumeaux,
mon frère,
qui n'est plus comme ça maintenant,
mais était très, très brailleur.
On nous appelait souvent Jean qui rit
puis Jean qui pleure.
Parce que j'avais le gros rire,
je riais très fort,
puis mon frère, il était tout le temps en train de pleurer.
C'est moi qui le protégeais.
Il avait une petite coprenesse mort, il portait le temps en train de pleurer. C'est moi qui le protégeais. Il avait une petite coupe renaissimant.
Il portait des petites shorts, tu sais, à cette époque-là.
Des petites shorts courts avec des beaux genoux.
Fait que, tu sais, il avait
toujours l'air un peu plus frêle que...
Fait que, tu sais, il pouvait se faire taquiner.
Puis moi, bien, je faisais...
« Hey, touche pas à mon frère! » Fait que voilà.
Fait que t'as fait des choix quand même dans ta vie.
Tu as quelque chose de...
Tu t'orientes...
Tu sais quand il y en a qui vont se tourner vers le soleil,
là, tu te tournes vers le bonheur.
Oui, comme un tournesol.
Tu es le tournesol de la vie, c'est beau.
On passe au niveau jaune. On rappe ça.
On rappe ça.
Alors, tu vas m'en donner quatre.
Quatre?
Oui, cette année.
Je vais te les lire et je vais te les donner en même temps.
C'est correct.
Est-ce que tu joues au carton? Non. Tu m'as donné ça je vais te les donner en même temps. C'est correct. Est-ce que tu joues au quart?
Tu m'as donné ça comme une chose de quart.
Voilà. Alors, voilà. Qu'est-ce que
la maternité t'a apporté?
À quel moment de ta vie
as-tu eu à te tenir debout?
Quel type d'amoureuse es-tu?
Quel est le plus grand
leg de ta mère?
Bon, ça, tu vas le prendre.
Fait que moi, je vais...
OK, il faut connaître Patricia.
En tout cas, je savais que ça allait se passer de même.
Fait qu'elle, elle va prendre le plus grand leg de ma mère.
Fait que...
On expliquera tantôt aussi pourquoi
on a cette complicité-là.
Tenir debout
ou quel type d'amoureuse es-tu
on va garder ça pour Eros tantôt
Eros en tout cas tu le prépares
ben oui on met des attentes
tu me donnes une grande liberté
des fois je me sens
je trouve ça délicat mais avec toi on dirait que
non tu vas voir
je vais aller vers la maternité
parce que ça reste que c'est
qu'est-ce que la maternité t'a apporté.
Fait que tu sais, c'est sûr que c'est mon rôle de maman.
La première fois que je suis tombée enceinte,
j'avais début de la trentaine avec Mathieu,
donc Benjamin.
Et puis, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre
parce que moi, je n'avais pas d'enfants dans mon entourage.
Je n'ai pas gardé des enfants.
Ça ne m'intéressait pas.
Je n'étais pas tant intéressée.
Mais je suis tombée enceinte en même temps que mes deux sœurs,
Caroline, Dominique, mes deux grandes sœurs.
Ce qui fait qu'on a presque eu toute une bédaine en même temps.
Et je ne connaissais absolument
rien. Rien du tout.
Fait que quand Benjamin
est arrivé, c'est
avec toute ma belle naïveté que
j'ai entrepris le plus grand rôle
de ma vie. Et
ça s'est
vraiment bien passé.
Dans le sens où
j'ai trouvé ça facile.
C'était agréable.
Benjamin est un petit bouddha.
On comprend maintenant pourquoi.
Parce qu'il était facile.
Parce que dans le fond, il ne faisait pas de demandes.
Parce que Benjamin, pour ceux qui ne le savent pas,
a un trouble du spectre de l'autisme.
Fait que lui, c'était un petit bouddha.
Fait que c'était facile, facile, facile.
Puis ça m'a apporté
du bonheur. C'est sûr que là,
après ça, quand
on a su que Benjamin
était autiste,
là, ça m'a apporté
beaucoup de
stress parce que
là, tu dois faire le deuil
d'un enfant que tu t'étais imaginé,
mais que tu ne sais pas qu'est-ce que...
Il est toujours devant toi, cet enfant-là.
C'est ta projection
qui est à refaire.
Totalement.
Puis moi, je ne connaissais rien à l'autisme.
Fait que je ne savais pas.
Il faut remonter à une vingtaine
d'années pour savoir qu'on n'en parlait
pas tant. Fait que moi, je ne savais pas
qu'il y avait plusieurs
formes. En fait, il y a autant de formes
d'autistes que d'autistes. Il n'y en a pas un
pareil. Et donc,
là, j'ai appris
avec toute cette aventure-là, la patience.
La patience parce que ça ne peut pas aller plus vite
que le développement de ton enfant qui va à pas de tortue.
Fait que là, tu te dis, ben non, il ne parle pas.
Mais là, tu as le goût qu'il parle.
Ben non, il ne parle pas.
Ah, il ne marche pas.
Ah, mais non.
C'était tout des...
Il fallait donner le temps au temps. Et en même temps, tu ne sais pas. Ah, il ne marche pas. Ah, mais non. » C'était tout des... Il fallait donner le temps au temps.
Il y en a bien, puis tu ne sais pas non plus
parce que c'est, comme tu dis, c'est atypique.
Non, je ne sais pas, il va-tu parler?
Exactement.
Tu ne peux pas te projeter dans l'avenir.
C'est...
Pour quelqu'un qui a un petit côté un peu contrôlant,
ça a été un grand laisser...
Lâcher prise.
Un lâcher-prise.
Un lâcher-prise. Puis tu sais, tout était
long. L'habiller le matin,
mettre un manteau, tu sais, les transitions,
les parents d'enfants différents vont
comprendre. Tu sais, de
partir de chez nous, de l'amener
à la garderie parce qu'on me disait
qu'il faut qu'il baigne dans un... Il faut
le stimuler, il faut qu'il voit d'autres
enfants. Fait que, on va inscrire à la garderie. Là, aller l'habiller, puis là... Il faut le stimuler. Il faut qu'il voit d'autres enfants. Fait que, inscrire à la garderie.
Là, aller l'habiller.
Puis là, c'est une crise. Manger,
résistante alimentaire. Il y avait
comme toujours la main...
Finalement, j'arrive à l'attacher.
Il veut pas pleure parce que
il comprend pas pourquoi il est...
J'arrive, je pars. Je suis rendue au coin de la rue.
Contravention. Tu sais, t'as juste le goût
de prendre le policier puis de l'étriper. Et là, je ferme ma suis rendue au coin de la rue. Contravention. Tu sais, t'as juste le goût de prendre le policier puis de le triper.
Et là, je ferme ma gueule, je prends la
contravention, je pars. Tu sais, résigné.
Fait que ça a été ça.
Tu sais, je me rappelle une autre fois, je suis
à la pharmacie, mon fils
tripait sur les
trucs qui ouvrent puis qui ferment tout seul, les portes.
Fait que lui, il avançait devant la
porte, il reculait. Il avançait, puis là,
je disais, Benjamin, fais-tu tout tasser, Benjamin? Puis là, la madame qui fait juste m'entendre dire Benjamin, Benjamin, qui seançait devant la porte il reculait, il avançait Benjamin, fais-tu tout tasser, Benjamin
la madame qui fait juste m'entendre
Benjamin, Benjamin, qui se retourne devant moi
Benjamin, il n'écoute pas beaucoup
non, Benjamin, il est autiste
que tout le monde, écoute, tout le monde
s'est fermé et tout soudainement
le monsieur en avant de moi
la dame était
avant le monsieur, il s'est reculé
il dit, voulez-vous déposer vos choses, madame?
Là, j'ai déposé mes... Tu sais, tout le monde est devenu
super...
T'as fait de la sensibilisation, là?
Oui, c'est ça.
Ah, mais quand même, ça veut dire que t'as toujours
ce stress-là, de voir que c'est pas
un comportement qu'on est habitué...
Je suis contente de l'annoncer un moment donné
qui était aussi, parce que je me disais, là, les gens
vont arrêter de penser qu'il est mal élevé
puis que je ne suis pas capable
de le gérer. Bien non, c'était un enfant
puis je faisais du mieux
que je pouvais. Parce que tu l'as nommé,
mais tu fais partie de ceux et celles
qui nous ont aussi fait comprendre
qu'est-ce qu'était l'autisme. En en parlant
publiquement, parce que moi non plus,
l'autisme, il y a 20 ans, maintenant, je fais partie
du conseil d'administration de Autisme et majeure.
Moi, j'ai découvert vraiment l'autisme
avec Mathis, que j'ai connu à 25 ans.
Pas 25 ans, à 5 ans,
alors que maintenant, il est dans la vingtaine.
Mathis avait 5 ans, c'était mon premier contact
vraiment avec... Je connaissais aussi un autre
enfant à Asperger, mais
c'était très différent.
Il parle et tout ça, mais c'est juste que
on n'était pas sensibilisés
à ça, Patricia. Vraiment pas.
Vraiment pas.
C'est pour ça qu'à chaque fois
que quelqu'un m'écrit,
me demande, j'essaie
de les aider parce que...
Pas de les aider, mais au moins
écouter parce que c'est...
Il faut pas qu'ils se sentent seuls.
C'est un tourbillon.
Puis tu sais, tu deviens...
Des fois, ça provoque des ruptures.
Dans notre cas aussi, c'est ça pas...
Comment ça s'est passé, moi?
Parce que souvent, dans le couple, c'est très difficile.
C'est difficile.
Puis pour Mathieu, qui était plus jeune,
qui voulait pas tant d'enfants. Il se retrouvait
dans un navire
qui était
passager.
Il voulait sauter dans la barque
et s'en retourner au rivage.
Il dit souvent,
les premières années, Mathieu était complètement
dépassé. Moi, j'ai
pris les guides, ce qu'il a très
bien fait par la suite,
notamment avec la page du Monde de Benjamin,
en faisant des vidéos pour faire de la sensibilisation,
avec de l'humour, avec de la sensibilité.
Mais ça a été plus long en cas de choc.
Lui, les premières années, il était dépassé.
Alors que moi, j'étais dans l'action.
OK, qu'est-ce qu'on fait?
Il faut qu'il fasse ça, il faut qu'il fasse ça.
Moi, je l'appelais mon horaire de premier ministre. On se levait, j'étais dans l'action. OK, qu'est-ce qu'on fait? Faut qu'il fasse ça, faut qu'il fasse ça. Fait que moi, je l'appelais mon horaire de premier ministre.
On se levait, j'allais le porter.
Il faisait des trucs pour le développement.
Ça faisait de l'ABA.
C'était presque Pavlov.
C'est trois, pour faire une image,
il y a trois cartons.
Donne-moi le carton vert.
Là, il donnait le jaune.
Non, ça, c'est jaune.
On remet les choses. Donne-moi le carton vert. » Il lui donnait le jaune. Fait que là, non, ça, c'est jaune. Là, on remet les choses.
« Donne-moi le carton vert. »
Il lui donnait le vert.
« Oui! »
De Miss Marty's.
Ou une chips.
Fait que c'était pour qu'elle prenne les couleurs.
Alors, maintenant, c'était la question, genre,
« Comment ça va? »
Là, il fallait qu'il réponde,
« Ça va bien, et toi? »
Pour apprendre à communiquer.
Fait que là, il était là, « Ça va bien? » « Oui. » « Non, non, ça va bien, et toi? Pour apprendre à communiquer. Fait qu'il était là, ça va bien?
Oui. Non, non, ça va bien,
et toi? Mais ça a été
toutes les bases de son apprentissage
avec ces trucs-là.
Fait que là, il allait faire ça, il revenait,
il mangeait vite, vite, c'était la petite sieste.
Là, il y avait quelqu'un que j'avais engagé qui venait à la maison.
Là, j'allais à Flash, je revenais.
C'était comme, ma vie, c'était dédié.
C'était mon petit premier ministre. C'était une ma vie, c'était dédié, c'était mon petit premier ministre.
C'était une période intense.
C'était intense, donc cet enfant-là,
il m'a appris
l'espèce de sagesse,
de prendre mon temps, puis les choses
se font à la vitesse
qu'elles doivent se faire.
Pour les gens qui vivent ça actuellement,
c'est important ce que tu dis.
De ne pas faire de projections,
de ne pas se mettre au calendrier.
Parce que déjà, pour un enfant
neurotypique, c'est très anxiogène de dire
à deux ans, il doit dire tant de mots.
À trois ans, il devrait faire ci.
À des parents, ils vont sur Internet.
Moi, je ne suivais rien de ça. Ça ne marchait pas.
Moi, je pense que si j'avais eu tous ces renseignements-là,
comme aujourd'hui, les jeunes parents ont,
je me serais inquiétée plus.
Parce que là, je ne savais pas combien de mots.
Mais quand ton enfant
ne répond plus à ça,
l'option, c'est ce que tu as fait.
C'est de lâcher prise. On va y aller avec lui.
Ce qu'il y a devant moi.
Dans l'avion,
quand j'étais...
Quand on s'en allait à Disney,
j'ai écouté
Forrest Gump. Tu sais, tu peux écouter
un film, puis il y avait Gabriel à côté
de moi, Benjamin, puis
ma fille était avec son
papa un petit peu plus loin. Puis,
j'ai regardé Forrest Gump, puis
c'est la première fois, c'est un de mes films
préférés. Mais là, c'est la première fois que je l'écoutais
puis que Benjamin a à peu près
l'âge de Forrest Gump,
dans les mêmes âges.
Et j'ai pleuré tout le long.
J'ai fait, mais voyons, Benjamin, c'est Forrest Gump.
Ils sont pareils.
Il y a un petit peu plus de philosophie chez Forrest.
Il y a un petit côté plus...
Il y a conscience, lui,
qu'il y a une différence,
que Benjamin n'a pas totalement.
Mais j'ai broyé tout.
Gabriel était là.
Il me donnait des clignettes.
Il avait une prise de conscience.
J'ai pleuré tout le long.
Forrest Gump, c'est mon fils.
Il est pareil.
C'était vraiment beau.
Vraiment, vraiment beau.
Ça t'a apporté beaucoup, déjà, avec ton premier enfant.
Juste là, j'ai eu le package deal.
Et quand t'as eu ton enfant suivant,
c'est Gabriel, après qu'il est arrivé?
Ça, c'était beau parce que dans les yeux de... J'étais contente de
vivre dans les yeux de Louis-François
parce qu'au départ, on nous avait
annoncé une fille.
Puis, comme ça arrive souvent,
on arrive à une autre échographie, puis que finalement, ils nous disent, ah, ben non, finalement, il y a quelque chose en plus. C'est une fille. Puis, comme ça arrive souvent, on arrive à une autre échographie,
puis que finalement, ils nous disent,
ah, bien non, finalement, il y a quelque chose en plus.
C'est un garçon.
Mon chum, là, il s'est levé comme un ressort, là.
Puis il a dit, yes, yes, yes!
Là, je regardais, je suis là,
wow, qu'il m'a fait croire qu'il était content d'avoir une fille.
Il était tellement content.
C'était tellement beau de le voir.
Il était
heureux, heureux.
Mon chum et Gabriel
ont une fusion.
Ils sont...
C'est beau, beau, beau.
Ils ont des passions communes.
La chasse. Même à 14 ans,
Gabriel, c'est un petit chasseur jusqu'à 14.
Mais il n'a pas sa fête,
c'est le 11 septembre.
Ils sont vraiment beaux
à voir tous les deux ensemble.
Puis Florence,
quand elle est arrivée,
moi, je n'avais pas tant d'opinion
sur un gars, une fille,
parce que je suis comme ça.
Donne-moi ce que...
Donne-moi quelque chose, je vais le prendre.
Et par contre, quand on a
su que c'était une fille, bien, j'avoue que j'étais
très heureuse
de pouvoir vivre ça aussi.
Puis ton chum, il a-tu dit yes, yes, yes?
Il était content. Le petit couple,
sa fille, sa petite princesse,
écoute, non, non, non, non.
Non, non, j'étais heureuse. J'étais là.
Elle va porter des collants, des robes.
Elle ne met jamais de robes, mais encore bien moins des collants.
Elle a dit ça.
Ça va venir.
Maintenant que tu es maman,
qu'est-ce que ça a été ta vie,
ta vie, mettons, avant et après
d'être maman? Qu'est-ce qui a changé en toi?
Ben, moi, je pense sincèrement que
je suis faite pour
la vie de famille.
Pour moi,
c'était juste
logique. Moi, j'ai toujours su
que j'allais avoir des enfants.
Oublie pas que je suis
jumelle. À la base, je suis deux.
C'est pour ça que j'ai de la facilité à travailler à deux.
C'est pour ça que quand mon chum,
il est en voyage, tout ça, dans la chambre,
je laisse la télé ouverte
parce que j'ai besoin d'entendre un bruit,
comme un peu peut-être, probablement,
quand j'étais dans le ventre.
C'est pour ça que tu es aussi grégaire, probablement.
Probablement.
La solitude, c'est-tu quelque chose que tu as besoin?
As-tu besoin d'être seule, des fois?
Quand je fais de la course,
le yoga, parce que...
C'est dans tes moments. C'est dans ces moments-là.
Je me rends compte que j'ai trouvé
des sports ou des
activités qui font en sorte que
je ne veux pas
te faire de social. C'est pour ça que
courir à deux, ça arrive
des fois, mais je veux le faire toute seule.
Puis le yoga chaud, ce que j'aime, en plus d'avoir chaud,
c'est chaud ce que j'adore. – Ça me ferait que t'allais me savoir chaud.
– Mon Dieu, j'ai mon
bar chauffant l'été comme l'hiver.
Fait que
il n'y a pas de musique,
personne ne se parle, tout le monde est tout seul,
face au miroir, il y a juste le professeur
qui parle, qui nous dit quoi.
– Pas de stimulation. – Il n'y a rien,
je suis moi avec moi.
Ça fait que ça, c'est mes petits moments
de bonheur.
Bien là, on va aller vers la question.
Oh mon Dieu, mais tu me surprends!
Bien, mais tu l'as pigée.
Oui, je sais bien.
Tu aurais pu ne pas la piger, puis là, tu m'as comme
quand même dirigée vers cette question-là.
Mais si tu veux lui répondre,
quel est le plus grand leg de ta mère?
Bon, là, pourquoi je ris
que je savais que tu allais me poser cette question-là,
c'est que, tu sais, ma mère,
tu m'avais fait un beau cadeau à deux filles le matin.
Je sais pas si Jean-Sébastien Girard était là
avec sa maman.
Puis j'avais fait, oh mon Dieu, ma mère va être jalouse.
Ça serait tellement son rêve, tout ça.
Tu l'avais invitée.
Oui, parce que tu étais déjà prévue.
Puis moi, j'ai dit à l'équipe, bien là,
on va inviter la mère de Patricia.
Puis genre, oui, oui, on va.
Bien oui, c'est son rêve.
On a juste à faire ça pour réaliser le rêve
de quelqu'un, de l'inviter avec toi.
Ça avait été vraiment
un beau moment. Ça été vraiment un beau moment.
Ça a été un beau moment. Elle était heureuse.
Elle nous parlait notamment qu'à cette époque-là,
elle avait un cancer du pancréas.
Ta maman aussi avait un cancer du pancréas.
Ta mère a vécu combien de temps
avec le cancer? Ça bat des records.
Les médecins ne revenaient pas. Je pense qu'elle t'a fait 5 ans.
Parce que ta mère est tombée malade avant la mienne
puis la mienne est décédée avant la tienne.
En fait, ça l'a fait deux ans, ma mère, et quelques jours. Ça fait que ta mère est tombée malade avant la mienne, puis la mienne est décédée avant la tienne. En fait, ça l'a fait deux ans, ma mère, et quelques jours.
Ça fait que ta mère a vraiment été...
Ma mère a soutenu mon papa.
Puis je pense que c'est comme si c'était en mission.
Si je me reconnais, ce serait mon genre.
Elle ne pouvait pas le quitter.
Elle est partie après.
Elle est partie après.
Ce qui fait qu'elle, à la maison,
il vivait dans le petit condo.
Puis mon père, malgré un petit peu de démence,
perdait un petit peu la mémoire,
mais elle l'a gardé à la maison jusqu'à presque la fin,
deux, trois jours avant.
Il est parti à l'hôpital, puis il a quitté après.
Puis à partir du moment où mon papa est parti,
on dirait que c'est comme si là, ma mère disait,
bon, bien là, c'est comme si je fais,
OK, là, je peux, je pourrais partir,
dans le sens, tu la sentais, là,
la santé déclinait.
C'est ça qui a retenu.
Oui.
Elle a rempli sa mission.
Tu te reconnais là-dedans?
Bien, c'est sûr que je voudrais être en rebond pour ma famille.
Ça, je me reconnais là-dedans, oui.
Ta maman, elle était comme ça.
Alors, de ma maman, c'est vraiment un clinique.
On va sortir la boîte, Patricia.
Parce que moi aussi, je vais m'en prendre un.
Prends-en un, puis moi aussi.
Alors, de ma maman, c'était quelqu'un qui aimait la fête,
qui faisait des parties,
des thématiques, des costumes,
fallait se déguiser, au grand dam
de toutes mes chums qui ont traversé
ma vie, mes centaines
de chums. Non, je niaise.
Mais d'ailleurs,
on a fait ça
pas mal tout l'été, vider la maison,
le condo
il y avait de la vaisselle
pour chaque occasion
la Saint-Jean-Baptiste
la Saint-Valentin
la fête du Canada
la fête des Irlandais
il y avait de la vaisselle
les verres, les napkins, les...
Elle vivait pour
faire des fêtes.
Ça fait que ça,
c'était...
Qu'est-ce que tu penses que ça lui apportait tant, ça?
Ce côté festif-là,
mais de le souligner à ce point-là?
Je pense qu'elle aimait le monde.
Je pense qu'elle aimait ça aussi.
Ça lui permettait de rassembler des gens.
Le côté rassembleur.
Manger, boire.
Donc, il y avait des prétextes.
Ça devenait des prétextes.
Des prétextes.
Mais tu sais, je veux dire, moi aussi, j'aime ça.
Mais je ne fais pas des...
Moi, parle-moi pas de me costumer.
Ça me tape ses nerfs.
Ah, pour vrai?
Ce n'est pas quelque chose que tu aimes?
Non, vraiment pas.
Vraiment pas.
Donc, très rassembleur. C'était
vraiment ça.
T'étais coquette? Mamie nous.
Alors, mes parents,
ma petite fille, Alicia,
quand elle était toute petite, parce que ma mère aimait
beaucoup les chats, l'avait appelée Mamie nous.
Alors, pour faire le pendant,
mon père s'est appelé Papitou. Mamie nous
et Papitou. Les funérailles de Papitou
ont été une catastrophe. Le prêtre s'est trompé de nom, a parléou et Papitou. Les funérailles de Papitou ont été une catastrophe.
Le prêtre s'est trompé de nom,
a parlé de la défunte Gisèle alors que ma mère était là.
Elle changeait le nom de mon père en je ne sais pas quel nom.
Dit à tout le monde de se lever,
puis regarde ma soeur qui est en fauteuil roulant,
bien, ceux qui peuvent.
Tu sais, une catastrophe, là.
Un prêtre mauvais, mauvais, mauvais.
Ce qui fait que quand ma mère est décédée,
on a décidé de faire une vraie fête,
pas une cérémonie.
Une fête où on a remis mon papa avec ma maman et on a fait une fête pour célébrer les deux en même temps.
Est-ce qu'il y avait quelque chose de religieux là-dedans?
Est-ce qu'il y avait une connotation?
Ça m'écoute en ce moment. Oui, oui, c'était religieux.
Ça l'était pas.
Non, ça l'était pas.
Mais une fête, à quoi ça ressemblait?
On était quand même dans une salle.
Déjà, mon ami Manuel Urtubis.
C'était le célébrant.
Ah oui!
On était en train de rire des funérailles de ta mère. Oui, c'est parce que c'était drôle. C'est ré célébrant. Oui. OK.
On est en train de rire des funérailles de ta mère.
Oui, c'est parce que c'était drôle.
C'est récent, ça, en plus.
Mais Manuel, c'est parce que mes parents l'aimaient tellement.
Il est tellement niaiseux.
Ça, c'est mon ami qui me fait tellement rire.
Écoute, ceux qui le connaissent,
c'est le gars qui a le plus d'autodérision sur la planète. Il est drôle,
drôle, drôle de chez drôle.
Fait que je l'ai appelé, je lui ai dit, est-ce que tu voudrais
mêler de l'oeuf? Mais certainement!
Fait que c'était des chansons,
les petits-enfants,
les neuf petits-enfants qui ont fait des textes,
des amis aussi qui sont venus
leur rendre hommage.
Fait qu'on a fait ça comme ça.
Voilà. Mais ça, ça te ressemble aussi.
Oui.
De faire des choses différemment,
mais c'est encore tourné vers le partage,
comme on rend quelque chose de triste,
mais quand même joyeux.
Oui.
Puis est-ce que c'est réconfortant
de le faire aussi pour ses deux parents,
de savoir...
Ah, j'ai aimé ça.
J'ai vraiment aimé ça.
Moi, je le conseille à tout le monde, en fait,
ça avec vos deux parents.
Parce que ça a tellement été rapprochant.
Ils sont partis à neuf mois
d'intervalle. Tu sais, moi, je fais
toujours des jokes. Il faut me connaître que je fais
bien des jokes avec la mort, là.
Je ris, mais... Fait que moi, j'étais
aussi, à ce moment-là, en même temps que
j'allais à l'hôpital voir ma mère,
en même temps, moi, j'étais en rodage
pour un spectacle d'humour.
Et donc,
j'allais la voir. Le soir, j'allais faire des
spectacles.
Et un samedi,
donc, je vais la voir. Sabrine est avec
moi, puis il y a ma fille, Florence. Fait que les trois,
on y va. Mais, tu sais, elle était déjà
plus consciente.
Sabrine, elle l'a toute lavée.
Est-ce qu'elle est partie sereine,
ta mère? Bien, j'imagine,
c'est-à-dire que, tu sais...
Mais elle était, elle savait.
Oui, oui, là, oui. Quand tu arrives en soins palliatifs,
il y a moins de secrets, évidemment. Oui, mais tu sais,
tu sais, un peu mêlée,
là, tu sais, voit des choses,
entend des choses, mais moi, j'embarquais dans ces
trucs, puis tout ça. Puis quand on est partis
de la chambre,
je suis partie faire le spectacle.
Là, je faisais toujours des jokes.
Alors ce soir, on fait
le spectacle pour ma mère morte.
Là, tout le monde, franchement, franchement.
Je donne le téléphone à Sabrine. Je dis,
si tu vois le numéro 252,
ça, c'est l'hôpital Maisonneuve,
tu réponds.
Je suis dans le spectacle. Mathieu a un numéro où il est seul,
fait que je sors en coulisses, je regarde Sabrine, tout va bien.
Tout va bien, je reviens en scène, continue.
Et là, ça c'est assez particulier.
Alors là, à la fin du spectacle, Mathieu,
Benjamin, il y a Giseline Dufresne
aussi qui est avec nous.
On fait le salut.
Salut. Merci beaucoup.
Bonne soirée. Je me
tourne et je vois Sabrine
au téléphone.
Je vois Joël Legendre à côté,
la main comme ça. Florence qui me regarde.
Un technicien, Benoît.
On se regarde, tout le monde.
Là, je fais, je sors, je fais, vous me faites une joke.
C'est sûr que vous me niaisez.
Sabrina, là, oui, un instant, je vous la passe.
Puis on me passe, puis on fait, votre maman vient de partir.
Elle a entendu que le rideau tombe.
Pour partir, évidemment, c'est très ésotérique,
ce que je te dis là. Elle n'a pas entendu que le rideau tombe. Pour partir, évidemment, c'est très ésotérique ce que je te dis là.
Elle n'a pas entendu que le rideau tombe.
Pour une maman qui a donné des cours
de diction, de théâtre, toute sa vie.
Il faut savoir que mes nièces aussi étaient en spectacle.
Mes quatre nièces avec mes soeurs.
Ils étaient là?
Ils étaient en spectacle de danse.
Tout est arrivé en même temps.
On était tous en spectacle.
Elle a tiré sa révérence.
Elle a fermé le rideau.
Je regardais tout le monde.
Mais voir que je vis ça en ce moment,
c'était spécial.
Comment tu t'es sentie? C'est particulier comme instant.
Ah, écoute,
j'étais
mélangée de...
C'est un soulagement aussi, un moment donné.
Tu te dis, voyons qu'elle est couchée dans un lit
plus petite que petite
tu sais qui
ça faisait longtemps qu'elle était malade
ta mère a eu beaucoup de traitements aussi
c'est un soulagement
c'est de la tristesse
je viens de me faire applaudir
puis là je
c'est la fatigue aussi
beaucoup d'émotion
on se rend compte aussi comment notre corps
porte la fatigue.
Tu sais, de l'inquiétude, la fatigue,
de t'avoir l'impression que quand tu fais de quoi,
ça, c'est là aussi.
C'est sûr. Regarde, moi, mon printemps,
j'étais en répétition, ma mère à l'hôpital,
mon père qui est mort, on vient de déménager.
Moi, je suis passée de trois maisons
à une maison. Il a fallu que
je me départ fallu que je
me départisse, que je fasse un gros
ménage, que j'étais tout le temps
au centre de renaissance,
donner des trucs, tout ça.
Ça a été un hiver
vraiment difficile. Fait que là, ça a fait
comme...
Il me restait un spectacle avant que l'été tombe.
Fait que tu sais, ça a fait
un relâchement de genre,
« Oh my God, c'est terminé. C'est fini. »
Puis elle s'inquiétait beaucoup.
Elle était là, « Comment ça va ton spectacle?
Est-ce que les gens rient? Est-ce que c'est le fun? »
Elle ne l'aura pas vue.
Elle n'a pas vu ma nouvelle maison.
Elle était triste de ça.
Elle était là, « Je n'ai pas vu ta maison. »
Je dis, « On s'en fout. On s'en fout. » Bon, là, elle est chez nous en ce moment.
Fait que je passe l'aspirateur
puis je lui fais...
Est-ce que je l'ai mis à terre?
T'as mis ta mère à terre? Voyons!
T'as mis ta mère à terre avec mon père.
Mais pourquoi t'es-tu mis à terre?
Ça ne veut rien dire
pour moi, descendre.
Moi, ce n'est pas signé.
Tu ne peux pas les mettre quand même sur un petit quelque chose?
Si tu veux, je vais les changer de place.
Moi, j'aimerais ça. Je trouve qu'à terre...
Mais elle trouverait ça drôle.
Il y a plein de poussière.
T'as pas un chien?
Moi, je pense l'aspirateur. J'ai deux chiens.
Tu poiles en plus, non?
J'avais trois chats. Mon chat s'est fait écraser la semaine dernière.
Tout m'arrive en même temps.
Non, mais ça, c'est quand même pas drôle.
Moi, ma mère, tu sais, quand je suis
arrivée au salon mortuaire pour régler
toutes les affaires, je disais
« Chaque petit-enfant
veut un bijou avec
des cendres. » Fait que là, j'avais
mes bijoux, ta-ta-ta.
Puis on a des... Comment ça s'appelle ça?
J'oublie tout le temps.
C'est comme en bronze, mon Dieu.
J'oublie le nom.
Ce n'est pas une urne.
Tu ne m'aides pas en tout.
Mais c'est un reliquaire.
Ça prend trois reliquaires.
Voici ce qui doit être écrit
sur chacun des reliquaires.
Ça me prend une petite urne parce que ma mère
voulait vraiment être à côté de sa mère.
Et ça me prend l'urne officielle.
Et cette urne-là, elle voulait être avec mon père, donc c'est une double. Et mère. Et ça me prend l'urne officielle. Et là, cette urne-là,
elle voulait être avec mon père, donc c'est une double.
Et là, la dame, elle dit,
mais c'est beaucoup de sang
que vous avez écrit.
Mais elle,
elle veut être partout.
Donc, elle va être partout.
Puis même, je n'aurais fait encore plus.
Mais là, on utilise tout ça.
Puis, je trouve ça beau quand même.
– Chacun, hein?
– Chacun.
Mais c'est quand même...
Quand je vois mes enfants, soit avec leur bracelet
ou leur collier ou mes nièces,
je trouve ça beau de porter ça.
Mais il faut juste se laisser
libre d'être,
de faire ce qu'on veut avec ça
et de voir en quoi on croit,
puis qu'est-ce que ça apporte.
Mais de les mettre à terre, je ne suis pas sûre.
Mais là, attends, tout le monde va écrire,
tout le monde va me juger.
Vous ne connaissez pas ma famille.
C'est pas...
Mais elle, elle trouverait ça drôle.
Elle trouverait ça drôle,
mais en fait, elle ne trouverait même pas ça drôle.
C'est pas...
Mais en même temps...
C'est un autre...
C'est pas un casse-tête.
Mais en même temps, c'est comme si ça fait partie
de votre quotidien.
Ils sont là.
Ils sont là, stand-by.
C'est juste stand-by.
Oui, on va faire quelque chose avec ça.
Non, ils ne sont pas là pour la vie.
Veux-tu les mettre dans un endroit?
Il y a un nom.
Un columbarium.
Oui, on loue une niche.
Avec mes deux soeurs, mon frère,
on veut se faire un petit truc à nous,
un endroit où tout le monde
pourrait avoir accès
si on a envie de se recueillir
ou d'aller jaser,
puis qu'il y ait une jasette,
les petites nièces aussi,
puis tout ça.
C'est important.
À un moment donné,
on avait parlé de deuil
à deux filles le matin,
puis mon co-animateur,
c'était Denis Bouchard.
Puis Denis, son père, a demandé à ce que
ses cendres soient
réparties dans la mer.
Puis il racontait ça, puis il disait
ça, c'est l'affaire la plus difficile
pour moi. Il dit, mon père
aurait dû se poser la question
à ceux qui restent, parce que
je n'ai pas de lieu pour me recueillir.
Si je savais qu'il était à quelque part,
peu importe la forme, mais de savoir que
de lui, ça me ferait du bien.
Ça m'a fait beaucoup réfléchir
quand c'est arrivé avec ma mère.
C'est exactement ça qu'on est en train
d'établir, un endroit commun
où on peut... Dans une maison,
si quelqu'un a envie de piquer une jasette
ou en dessous d'un arbre de chez nous,
c'est chez nous. Moi, je veux que tout le monde y ait accès.
C'est ça, quand il y en a de besoin.
Parce que c'est dur à mettre des...
On ne sait pas, mais si ça nous fait du bien,
on sait que c'est la bonne réponse.
Voilà.
Tu sais, comme la symbolique, quand le rideau se ferme.
Peu importe, tu es ésotérique,
c'est qu'est-ce que ça te fait à toi
comme message qui est important.
Ça, ça nous appartient.
Parce qu'il y a plein de symboliques dans la mort.
Est-ce que tu as l'impression
des fois qu'elle vient te visiter?
J'ai pas...
J'ai pas ressenti ça
pour l'instant encore.
J'ai quand même, quand mon tumulte
de radio est arrivé,
je me suis dit, je suis contente que ma mère ne vive pas ça.
Qu'est-ce qu'elle aurait pensé de ça?
Elle aurait été triste.
Pour sa fille.
Inquiète.
Oui.
Est-ce que toi, tu es une maman inquiète?
J'espère que non, parce qu'en même temps,
elle aurait été inquiète, mais elle ne l'aurait pas trop dit.
J'espère ne pas l'être, parce que je ne veux pas...
Tu sais, je ne veux pas...
Des fois, l'inquiétude, c'est juste de la peur.
Puis moi, je ne suis pas driveée par la peur dans la vie.
Moi, je veux ça, des affaires, je fais des choses.
Le François est pareil.
On se rejoint là-dessus.
On prend des décisions vite, des changements vite.
Puis OK, on le fait.
Moi, je me souviens, on travaillait
à Rouge FM, puis il y avait
un dîner à Cabane à sucre de Louis-François.
Il y avait un gros dîner Rouge FM.
Vous êtes arrivés. Moi, à ma tente, on a pris
une décision. On vend la Chine,
puis on s'en va s'installer à la campagne,
peut-être faire un bed and breakfast,
quelque chose comme ça. Oui, c'est vrai. C'est vrai. Au début, c'était ça.
Puis là, vous m'avez dit ça de même.
Vous avez dit ça comme à tout le monde.
On a décidé ça tantôt.
Finalement, vous avez tout vendu
et vous êtes partie.
Vous n'avez pas fait le bed and breakfast.
Mais presque avec toute ta gang,
notre chum.
Oui, c'est ça.
Ça finit par se ressembler.
Mais on a fait des cafés à la place.
Mais vous l'avez fait quand même.
Vous êtes sur la même longueur d'ongles.
Pas peur.
Je ne pense pas être driveée par la peur.
As-tu l'impression, quand ton père, ses parents,
si rapidement que t'as perdu les tiens,
que ta famille, tes enfants, ton chum,
ça devient encore un noyau
qui est encore plus dur, qui est encore
plus précieux?
Oui.
Ça l'était avant.
Mais tu sais, c'est sûr
qu'on a le devoir de
rester un petit cocon.
C'est ma petite famille.
C'est pour ça que quand on est tous ensemble,
parce que des fois, Benjamin est chez son
papa. Tu sais, des fois, je suis couchée la nuit.
Je me dis, moi, qui c'est qui est dans la maison?
OK, mes trois enfants sont là. J'ai peut-être
des amis qui dorment et tout ça. Mais je veux
savoir quel enfant. Des fois, il faut que je me rappelle
est-ce que
les trois sont dans la maison?
Puis ça te fait du bien de savoir ça?
Oui, oui.
Des fois, je me dis, bientôt, quand je vais partir en vacances,
avant, on partait toute la famille, c'était simple.
Ah ben oui. Là, quand on part
à deux ou encore à trois, peu importe
si c'est un des enfants qui vient,
d'en laisser derrière, là, on dirait
que j'ai cette coupure-là. Moi, pour être bien, on dirait
que j'aimerais avoir toute ma famille, mon père,
mon frère, avec ses
enfants. Là, je me dis, OK,
je sais que tout le monde va bien,
donc il y a un grand lâcher-prise.
On est pareil.
Ça fait que vive les familles.
Tu prêtes au niveau rouge?
C'est rose que j'ai hâte.
On va y arriver.
Prochain niveau.
Ça va être tellement décevant.
Mais finalement, t'as levé tellement les attentes.
Quel est ton rapport avec la mort?
Non.
À quel moment de ta vie aurais-tu voulu
que le temps s'arrête?
Est-ce que tu as des regrets?
On n'en choisit qu'une au niveau rouge.
Ah, OK, OK. On va passer la mort.
Puis toi, tu t'en choisis une Rouge. Ah, OK, OK. On va passer la mort. Puis toi, tu t'en choisis une aussi?
Ah, OK, OK.
Non.
Ça arrête.
Non, parce que je ne veux pas y répondre.
Mais moi, je n'ai pas de notion de temps.
Je ne vis pas dans le futur.
Je ne vis pas dans le passé.
T'es où?
Super là.
Pas plus près.
Demain?
I don't know.
Mais tu sais, tues comme Kim Thuy
est comme ça
Kim elle m'a dit quelque chose ici qui m'a vraiment touchée
elle m'a dit tu sais Marie-Claude
moi le pire je l'ai déjà vécu
quand de réfugiée et tout ça
oui je sais j'ai regardé son film dans l'avion
avec Forrest Gump
alors quand elle dit ça elle dit moi j'ai pas besoin
de
de consulter j'ai pas besoin de consulter, j'ai pas besoin de faire
de méditation parce que moi
je suis dans mon moment.
Puis je me disais wow!
Je peux pas faire d'anxiété parce que
la plus grande peur, elle est
derrière moi. Vous avez ça en commun
cette espèce de... Et un fils autiste.
Elle t'a raison, c'est vrai.
Absolument, il y a un fils autiste.
Je vais y aller avec les regrets.
Pas tant, non.
Parce que, on vient de parler
de peur, mais
je suis assez instinctive
puis je fais ce que j'ai envie
de faire. C'est ma plus belle liberté.
Faire un show d'humour
alors que je ne suis pas humoriste. Je me rappelle
quand on l'avait fait la première fois,
parce qu'on en avait fait un il y a 15 ans.
Puis je me rappelle être
dans mon rideau, puis je me dis, pourquoi je fais ça
le soir de la première?
Puis je suis là comme, voyons que
je m'inflige tout ce stress-là.
Puis je fais, en même temps, c'est le fun.
Ça rend vivant encore plus.
Ça rend vivant.
Quand on a décidé
de replonger là-dedans,
je fais « Ah, OK, go! »
Mais comment c'est arrivé justement à replonger?
Ça faisait plusieurs fois qu'on me le demandait
puis je disais non à chaque fois.
Puis là, c'était une bonne journée.
J'ai dit oui puis je l'ai regretté deux minutes après,
mais il y avait déjà un producteur.
Mais tu sais, parce que le premier show,
la première fois il y a 15 ans,
on avait dit ça,
un joke dans un souper.
Et moi, je suis allée, tout le monde en parle,
et j'ai dit ça comme une affirmation.
Je dis, oui, on fait un spectacle,
on travaille. Et là,
le lundi,
le dimanche soir,
le lundi, il y a un producteur
qui nous appelait pour dire,
« Fais-vous un producteur? » Puis là, on a fait non.
« Ben, dis-moi, j'aimerais ça le faire. »
Et ça a commencé comme ça, en disant,
en vendant ça
à Tout le monde en parle.
Il n'y avait rien de fait.
T'as du pouvoir.
Ben, j'ai pas du pouvoir, c'est juste que...
– Mais il croyait en toi, là.
– En fait, c'est que je me suis commise. – Ben oui, mais en même temps, il y a quelqu'un pas du pouvoir, c'est juste que... – Mais il croyait en toi, là. – En fait, c'est que je me suis commise.
– Ben oui, mais en même temps, il y a quelqu'un qui a dit,
« Hey, moi, j'ai envie de travailler là-dessus. »
– Je vais le produire.
Puis là, c'est un peu la même chose.
J'ai Steve qui est embarqué tout de suite.
Puis c'est allé tellement vite.
Tu sais, je me dis, « Mon Dieu, Seigneur,
quelle mauvaise idée. »
– Comment tu te sens sur scène?
– J'aime vraiment ça, c'est vraiment le fun
c'est vraiment vraiment vraiment agréable
j'ai aucune prétention d'être humoriste
mais en même temps c'est moi
c'est pas comme si
je jouais un personnage
d'humoriste
je suis moi-même
fait que c'est agréable
Benjamin est avec nous
on vient sur scène
faire un number
avec un texte appris par coeur
puis il est tellement hot
il est tellement bon, les gens sont tellement contents
de le voir
je capote
je suis tellement touchée, je le regarde
il dit ses lignes, je pourrais oublier les miennes
je fais comme,
wow! Tu sais, qui aurait dit ça?
D'abord, ses parents avec lui
sur scène, c'est quand même particulier.
Son père, je m'en passerais.
Mais lui, je suis vraiment contente.
Ça donne le goût d'aller voir un spectacle
avec cette relation-là.
Mais ton fils, de le voir
à la télé, comme là, il est en train
de faire les publicités de
Benny & Co, il est drôle.
Tu sais, on le connaît dans la
place publique, on l'a vu avec
Autisme et Majeure, tu sais,
on l'a vu avec Mathieu, faire des
capsules. – Oui, à Radio-Canon aussi.
– Oui, c'est vrai. – Dans le stade.
– Excuse-moi, je pense que dans le stade, je le trouve
excellent. Comment...
Est-ce que tu aurais pu te projeter
et penser ça?
Aucunement. Aucunement, mais je me souviens
avoir dit souvent,
Mathieu, tu vas voir, cet enfant
va nous rendre fiers. On va être fiers
de lui. Puis, tu sais,
il est comme devenu une espèce
de, pas de porte-parole,
mais tu sais, je pense qu'il y a beaucoup de parents
qui peuvent se dire, bon, bien, tu qu'il y a beaucoup de parents qui peuvent se dire
« Bon, bien, il y a un bel
avenir. » Puis là, ils travaillent
oui, à la télé,
dans notre spectacle, mais ils
travaillent deux jours semaine, au café.
Fait que, tu sais, il fait son petit bonhomme
de chemin.
Je suis très, très fière. Fait que des regrets,
Marie-Claude, très peu pour moi.
Puis même pour les vêtements.
Qu'est-ce que tu veux dire pour les vêtements?
Bien, tu vois, des souliers, des vêtements,
des sacs à main.
Je l'achète.
Des achats.
Des achats.
Tu sais, des achats compulsifs le soir
quand on peut chaudailler.
Ça serait quoi ta plus grande folie d'achats compulsifs?
Vu que tu n'as pas de regrets, on peut t'en parler.
D'achats compulsifs. Moi, je vais beaucoup sur des sites de revente de vêtements,
beaucoup trop cher, mais en me disant qu'au moins, c'est de la récupération.
La récupération.
Double vie.
Je me décapabilise.
Je me dis, ah oui, ça a coûté cher.
C'est un designer de grand nom.
Mais en même temps,
on récupère.
Fait que tu vois,
je m'enlève tout le blâme. Pas de regret.
Et c'est quoi que tu achètes le plus?
Des souliers, des sacoches?
Souliers, vêtements.
Ça, quand même, c'est plus mon chum qui me garde avec ça.
Mais voilà.
Ah oui, parce qu'il se garde ton chum.
Est-ce que vous faites encore votre tradition de... De se faire des surprises?
Oui, de se surprendre. Faudrait le refaire.
Faudrait le refaire parce que, pour ceux qui
ne savent pas, c'est que pendant une année,
il fallait se surprendre.
On était dix fois chacun. C'est tout un travail.
C'est quasiment un travail à temps plein.
Dix fois chacun, vous deviez vous surprendre.
Nous surprendre. Ça pouvait être
cadeau, voyage,
expérience.
Toujours dans le but de faire plaisir à l'autre.
L'autre doit vraiment être présent
dans ta tête. Tu le fais pour l'autre,
pas pour toi. Qu'est-ce que ça a fait,
cette expérience que vous avez faite pendant
un an?
En plus, c'était dans nos débuts.
C'était vraiment chouette.
Mais c'est ça. Justement, c'est de casser la tête pour faire plaisir à l'autre. C'était dans nos débuts, fait que c'était vraiment chouette. Mais c'est ça.
Justement, c'est de casser la tête
pour faire plaisir à l'autre.
C'est vrai que des fois, il faudrait se...
Parce que la routine s'installe aussi,
quand même, dans la vie.
Après 15-16 ans, oui.
Ça fait combien de temps, c'est ça?
16 ans. 16 ans, la fin du mois.
C'est l'homme de ta vie?
Bien, je l'aime beaucoup.
Moi, je me faisais rencontrer,
ça ne faisait pas longtemps.
On était dans un événement.
On était cachés.
– Non, non, on s'était pas cachés, mais j'étais là,
« Ah, il est plus jeune. » – Oui.
– Mais ça paraissait pas, tu sais, on dirait que ça a
jamais tant paru. – Mais j'ai pas de rapport
avec l'âge. – Mais parlons-en un petit peu,
parce qu'il y en a qui s'écrivent des fois
à cause de ça. – Ben, il devrait pas, parce que
que ce soit l'amitié,
l'amour,
j'ai pas cette notion-là.
Je ne le vois pas.
On est dans le rapport humain.
Moi, j'ai des amis qui ont 30 ans.
Des fois, j'en ai qui ont 70.
Quand j'ai eu 50 ans,
on m'organisait un surprise.
Une de mes amies était sur la scène.
Elle a chanté.
Après ça, j'ai pris la parole.
Elle m'a parlé.
Elle a dit, arrête-toi sur ta scène avant de dire mais regarde
qu'est-ce que ces gens ont
en commun, ce n'est que toi
parce qu'on ne peut pas comprendre
quand on regarde la salle on dirait mais c'est quoi
ce rassemblement-là
parce qu'il n'y a pas d'âge
ça vient de
toute azimuth.
C'est l'humain qu'on aime, mais non
des codes. L'âge devient
un code à quelque part.
Puis, ou
des...
Je sais pas.
Mais tu faisais que t'as pas de barrière.
J'en ai pas.
Donc, tout est possible quand t'as pas de barrière.
Tu regardes pas juste dans une strata de monde.
C'est tout le monde en même temps.
Moi, je suis attirée.
Je me rappelle la première fois que j'ai rencontré Alain Dumas.
On était dans une espèce d'auto-promo pour TVA. Il y avait toute leur tête d'affiche.
Tout le monde était dans un grand cercle.
TVA, c'est vrai ou quelque chose comme ça.
La caméra faisait le tour. Alain Dumas était à un grand cercle. TVA, c'est vrai, ou quelque chose comme ça. Puis la caméra faisait le tour, tout ça.
Et Alain Dubois était à l'autre bout.
Je le connaissais pas encore.
Il était tellement niaiseux.
Il faisait juste des bruits de bouche.
Il criait.
Il faisait des niaiseries.
Et plus la journée avançait,
plus je me rapprochais dans le cercle.
Je voulais aller voir c'est qui cet imbécile-là
qui fait rire tout le monde.
Fait que j'ai fini la journée à côté de lui
à rire comme une imbécile.
Moi, les gens,
c'est leur énergie, c'est ce qui dégage
le fun. Quand tu rencontres
quelqu'un et tu te dis
il me fait tellement rire.
Tu passes un bon moment.
Moi, c'est de ces gens-là que je veux
m'entourer.
Parce que t'es confortable. Je gens-là que je veux m'entourer. C'est pas...
Parce que t'es confortable. Je veux rire, je veux avoir du fun.
Je veux... Je veux
vivre un bon moment. Fait que si on tombe
en amour, peu importe l'âge,
c'est le cœur qui est important.
C'est ce que tu ressens. Voilà. Parce que
regarde, là, tu peux bien être avec quelqu'un de ton
âge, puis ça se peut que ça marche pas.
Il y a rien qui est garanti parce que t'as le même âge
puis t'as les mêmes références de bonhommes
de ton enfance,
que ça va aller mieux.
Qu'est-ce que tu écoutais comme bonhommes?
Moi, je l'écoutais à Bagatelle quand j'arrivais de l'école.
Je suis à la même place.
Oui, oui.
Tu vois, on a les mêmes références.
Bobinette et Bobineau.
Ah non, mais il y en avait plein,
les Chibouki, on pourrait en parler longtemps.
Mais il faut le dire,
ça, parce que je te dis, moi,
j'en connais des gens, puis
je leur dis, mais hey, on s'en fout de l'âge.
– Oui. – Oui, mais quand je vais être
vieille... – Il arrivera ce qui arrivera.
Moi, demain, je sais pas de quoi c'est fait.
De toute façon, mon chum peut se faire frapper,
je peux me faire frapper. Je veux dire, il y en aura pas
de différentes âges, là, parce que en aura pas de différentes d'âges,
parce qu'on ne sait pas de quoi c'est fait demain.
On s'en fout.
Ce n'est pas grave.
Liberté.
Liberté.
Yes!
Toi, tu es dans ta liberté 55, là, où tu as tombé?
55?
Ou 56?
Non, pas encore.
Tu es 55?
54?
Tu ne dis pas ton âge?
Non, non, je ne sais pas.
J'ai 55.
Mais tu as mon âge.
Je pense qu'on a le même âge.
J'ai 55.
C'est ça. Donc, nous autres, on est dans je sais pas. J'ai 55 ans. Mais t'as mon âge. Je pense qu'on a le même âge. J'ai 55. C'est ça. Donc, nous autres,
on est dans notre liberté 55.
J'ai tout 56.
Mais c'est ça, je sais pas. Parce que... Je ne le sais pas.
Ça fait quelques mois de plus que moi.
Fait que je sais pas, c'est quand ta fête,
moi, te le dire, moi. 25 octobre.
Bon, donc t'as 55. J'ai 55.
T'es née en 68. Oui.
Bon, t'as 55. J'ai 55, merci.
Tu vois, moi, je te ramène. Merci. Parfait.
On voit-tu que tu t'en fous de l'âge?
Je suis juste mêlée.
Tu m'en donnes 5, s'il te plaît. Non, on a le même âge.
5? Mais il y en a pas 5. Non, il y en a 6.
Ben là, on en a enlevé juste une, ça va être
bien moins compliqué que de t'en donner 5.
J'en ai mis beaucoup, là, parce que je voulais
pas coincer personne avec le niveau Eros.
Donc,
quelle importance accordes-tu au préliminaire?
– Il est plate. – Quel souvenir
gardes-tu de ta première fois?
– Plate. – De quelle
façon ta vie intime a évolué au fil
du temps? Là, si tu me dis que c'est
plate, on va se questionner. – Non, j'ai rien dit.
– Est-ce que la sexualité est un sujet tabou
dans ta famille? – Non.
– As-tu déjà eu une peine d'amour?
– Bien, des peines d'amour,
qui a pas eu ça?
Tu veux répondre à celle-là? Combien d'années qu'il faut en répondre?
Une.
On a des sous-questions parce que sexy,
tu nous l'as ramené dans le niveau rose.
C'était quoi ta question de sexy?
Veux-tu me la poser? Tantôt, c'était
qu'est-ce que ça veut dire pour toi être sexy?
Tu disais... Je suis sexy.
C'est personnel parce que tu peux être tout nu puis pas te trouver sexy. C'est ça. Toi, être sexy. Tu sais, tu disais... Ah, mais c'est personnel, parce que tu peux être tout nu
puis pas te trouver sexy.
Mais c'est ça, c'est pour ça.
Toi, ta définition de sexy, c'est quoi?
C'est le désir dans l'œil de l'autre.
Fait que si tu te sens désiré,
t'es sexy.
Peu importe, même si...
Tu viens de te lever avec une haleine du matin
puis des cheveux en broussaille.
Puis cet état-là,
est-ce que tu le recherches
chez l'autre?
Bien, c'est le fun.
C'est le fun. Fait que j'essaye de le dire, moi, mon chum,
souvent, t'es cute, t'es beau,
ça te va bien,
t'es mignon.
Oui, c'est important.
Là, tu m'as poussé de quelle façon?
C'est celle-là que t' évoluée au fil du temps.
Au début, c'est très passionnel.
En plus, tu n'as pas tant d'enfants.
J'avais Benjamin une semaine sur deux.
Tu as du temps.
C'est du temps.
Est-ce que tu as l'impression que pour les femmes, une semaine sur deux, fait que t'as du temps, fait que c'est du temps de...
Est-ce que t'as l'impression que pour les femmes, le temps,
c'est aussi le lâcher-prise?
Est-ce qu'on a besoin
plus de temps, tu penses, les femmes, pour se mettre
dans...
Ben, tu sais, comme dans ce contexte-là,
dans cette ambiance-là?
Ça dépend avec qui. Il y a des gens qui nous inspirent
tout de suite un bien-être
ou qu'on se où on se dévoile
rapidement,
à tous les niveaux.
Alors que d'autres mondes,
leur malaise devient
malaisant.
Ça reflète sur toi. Ça dépend avec qui.
Louis-François,
ce n'est pas quelqu'un qui est
très pris dans un carcan,
là, il est bien.
Fait que, tu sais, j'ai jamais
senti que c'était un problème.
C'est sûr que la vie
intime, avec
des enfants, avec...
Ça évolue...
J'allais dire pas pour le mieux,
c'est pas ça qu'il faut dire.
C'est qu'on a moins de liberté.
Fait qu'il faut mieux...
Il faut mieux se planifier, peut-être.
Planifier ou prendre ce qui passe.
Oui.
Mais tu sais, moi, mon chum,
tu le disais tout à l'heure,
plus jeune que moi,
très dans le...
Je ne sais pas,
juste qu'il n'écoute pas.
J'essaie de choisir mes bons mots.
S'il te plaît,
ne prends pas ce bout-là
pour mettre sur Facebook.
OK, on ne le mettra pas,
mais il va être dans l'épisode.
On ne fera pas la promo
avec ce bout-là.
Non, mais c'est un vrai mâle.
Il aime ça.
Qu'est-ce qu'il aime?
Il aime ça.
Il aime les rapprochements,
comme on dirait à Occupation Double.
Fait que tu sais,
puis je sais qu'il est heureux là-dedans.
Fait que des rapprochements, c'est important.
On prend ce temps-là.
On le prend.
On le prend.
C'est l'intimité.
Est-ce que des fois, ça te met une pression, ça?
Pas vraiment,
parce que la pression
viendrait si je
sentais qu'il
n'est pas bien, puis que là, ça devient
comme... Fait que là, ça pourrait être une
pression, mais
tu sais,
ça va bien. Voilà.
Est-ce qu'avec le temps, parce que la relation
quand même, elle dure dans le temps,
est-ce que se toucher,
est-ce que se donner la main?
C'est drôle, ce matin, j'ai envoyé un message
à Instagram
niaiseux des affaires
de pensée positive.
Mais pour niaiser, c'est
une voix robotisée qui dit,
un homme qui embrasse sa femme à tous les matins
voit sa vie durer
trois ans de plus. Fait que j'ai envoyé
un matin.
Tu veux qu'il t'embrasse tous les matins?
On s'embrasse, mais pas tous les matins.
Je pense au petit bec de revoir
ou le petit bec d'arriver.
Des fois, il est escamoté.
J'aimerais ça qu'il soit là tout le temps.
Ça, t'aimes ça.
Donc, la vie...
Ce matin, j'ai fait aïe, aïe, aïe, aïe, aïe!
Mais la vie intime,
avec la durée du couple,
c'est aussi dans des petits...
C'est pas juste la vie sexuelle,
c'est aussi tous ces moments-là,
justement, de dire
je sais que t'es là.
Mais tu sais, la vie intime,
sexuelle,
c'est vrai que ça va vite, C'est vrai que la vie de famille,
je faisais des jokes, tout ça. Mais des fois,
il faut se faire violence.
Si tu ne manges pas pendant trois jours,
tu as faim, il faut que tu manges.
C'est important. Quelqu'un va dire
« mange un peu, au moins, prends des forces. »
Un petit minimum, des fois.
Il faut se remettre
en action.
Est-ce que tu as vécu ta ménopause? un petit minimum des fois. Il faut se remettre en action. Voilà.
Est-ce que tu as vécu ta ménopause?
Oui.
Moi, c'est parce que ça fait longtemps que c'est fini.
Est-ce que ça, ça a été un enjeu
dans ta vie sexuelle?
Louis-François dirait peut-être oui,
mais moi, je dirais non.
Mais Louis-François dirait oui, je pense.
Il y a eu un changement?
Oui.
Parce que pour plusieurs femmes, c'est quand même un défi cette, je pense. Oui. Il y a eu un changement. Oui. Parce que pour plusieurs femmes,
c'est quand même un défi cette période-là.
Oui.
Mais encore là, il faut que j'entende
ce que Louis-François dit.
Ça fait que si lui dit oui,
c'est qu'il y a eu quelque chose.
Mais on dirait que je m'attendais à pire.
Ce qui fait que j'ai trouvé que ça a bien été.
Puis est-ce que vous avez de la facilité
à communiquer quand vous arrivez dans la zone intime?
Oui, mais toujours du travail.
Il y a toujours place à l'amélioration.
Oui.
Parce que ce n'est pas toujours facile.
Il faut provoquer.
Mais comment tu provoques?
Moi, je vais avoir des...
On n'est pas...
Mais tu sais, j'ai pas de recette miracle.
C'est souvent soit parce que c'est important,
il y a quelque chose, il est arrivé quelque chose,
donc là, il faut parler.
Il y a quelque chose, on le règle.
Ou des fois, c'est comme juste en faisant de l'humour
ou en commençant dans la soirée,
les taquineries et tout ça.
Ça peut être une façon de commencer une discussion,
tu sais,
dans l'humour aussi,
mais...
Puis d'autres fois, c'est nécessaire.
Puis d'autres fois, vaut mieux se taire.
Puis la tendresse, c'est important pour toi?
La tendresse,
puis le...
le... se sentir...
Tu sais, tantôt, je le parlais, le se sentir dés tu sais, tantôt je le parlais,
se sentir désirée,
sentir de la fierté aussi,
se sentir qu'on est une personne importante.
Il y en a beaucoup pour qui ça, ça manque.
Oui.
D'exister dans le regard de quelqu'un qu'on aime.
Bien là, c'est parce que t'es devenue une plante verte,
il y a un problème. – Oui, c'est ça.
Donc, il faut y mettre... Toi, tu mets
du tien là-dedans. T'entretiens ça.
– Il y a toujours place à amélioration
au cas que Louis-François écoute.
– Qu'est-ce que je serais curieuse
d'entendre Louis-François? Qu'est-ce qu'il aurait à dire?
– Il aurait les yeux au ciel.
– Il aurait les yeux au ciel?
– Je serais comme. C'est ça.
Mais votre couple
quand même dure depuis déjà
plusieurs années. François, en plus, il y a des aspects
sur lesquels on est vraiment,
les rénovations, on est des bêtes.
Parce que le François, il est bon,
il voit les affaires, il y a un côté
il y a un côté
il voit les choses. Il aurait pu être
architecte, tout ça. Puis moi, je suis en arrière.
Je pars au coup.
Tu as besoin de ça, de ça, de ça.
Je trouve qu'on fait une super belle équipe.
Ça, ça doit être excitant.
Ça, ça rapproche.
Oui, mais il y en a pour qui ça serait un désastre.
Mais parce que vous faites une équipe.
Monter une armoire, on fait une équipe.
Ça marche bien.
On est bon.
Les enfants, on est bon.
Le café, bon, là, c'est sûr que j'ai travaillé beaucoup.
Puis là, il y a les répétitions,
il va dire que je ne suis pas beaucoup là, mais
je trouve que quand on monte quelque chose
ensemble, on est bon.
Mais ça, entendre ça, c'est
ça que j'aime, parce que c'est ça aussi la vie
sexuelle. C'est que ça part
de ce qu'on fait aussi, de cette admiration-là.
Les projets aussi,
c'est super important, les voyages.
C'est quoi la prochaine
étape
quand on décide de déménager
sur un coup de tête
il faut le mettre en fonction
es-tu contente, tu n'as pas de regrets par rapport à ça
ton déménagement? Pas de regrets, au contraire
tu as du temps
plus de temps j'imagine
oui, bien juste
même si ce n'est que physiquement,
on est 20 minutes plus proche de tout.
– Ah oui, oui, c'est ça.
– 20 minutes aller, puis 20 minutes...
On vient de gagner 40 minutes dans une journée.
– C'est énorme.
– Ben, c'est énorme.
C'est pour vrai, sans niaiser.
C'est déjà là, juste ça.
On est 20 minutes plus loin.
Fait que là, on est 20 minutes plus proche de tout.
Doublé, 40 minutes.
Je viens de gagner 40 minutes dans chaque journée de ma vie.
– Et à quel besoin profond,
Louis-François répond-il?
J'ai besoin d'être avec quelqu'un.
Là, tu vas dire,
t'es dépendante?
Peut-être.
Mais moi, j'aime ça être en couple.
J'aime ça bâtir quelque chose.
J'aime ça.
Je ne pourrais pas faire genre,
je n'ai plus de papillons, je dois
aller voir les autres papillons.
Moi, les papillons, je les encule.
Et tu peux prendre cette phrase-là
si tu veux dans ta promo. Je déteste
ça. Dans le sens où
c'est trop, on est trop dans le
dans le
on ne bâtit rien de sérieux avec des papillons.
Le papillon aussi, il y a une perte de contrôle
là-dedans. Oui, mais c'est bien plus le fun de bâtir quelque chose
puis de grandir, d'évoluer,
puis d'avoir des buts communs.
Ça, ça m'allume.
– Est-ce que tu t'imagines te bercer sur ta galerie
avec lui, François?
Toi qui ne se projette pas, mais c'est quand même une image.
– Oui, c'est ça.
– C'est comme une image.
– T'as mis une minute, parce que je m'imagine 15 ans plus vieille,
un berceré, fait que lui, il serait encore actif.
Moi, je serais tout seul dans sa galerie.
Je ne m'imagine pas ça.
Tu penses à l'âge un petit peu quand tu appelles cette question-là.
Tu m'obliges à...
Est-ce que, parce qu'il y a tellement de projets, Louis-François,
est-ce que ça, il te pousse aussi de l'avant là-dedans?
Tu sais, est-ce que des fois, tu as envie que ça, il te pousse aussi de l'avant là-dedans? Est-ce que des fois, t'as envie de dire
« Hey, on va-tu
respirer à un moment donné? »
Ça va,
ça va. Vous êtes vraiment des bons
partners. Il ne met pas
d'embûche
non plus. Combien
de garçons, filles,
peu importe, qui diraient oui d'aller travailler
avec son ex, il ne m'a pas dit non.
Il m'a laissé faire.
Il y a vraiment une entente.
Toi, tu es bien dans tout ça avec ton ex.
Ça marche.
Oui, oui.
Je ne l'interpelle pas
tous les vendredis soirs chez nous.
Est-ce que vous vous entendez bien ou pas dans la vie?
Oui, correct.
Pour ce qu'on fait ensemble, c'est parfait
Il y a toujours comme une petite pointe
Pour ce qu'on fait ensemble, c'est parfait
Et de quoi vous parlez?
Est-ce que tu parles de lui dans le spectacle?
Parlez de quoi?
Dans le spectacle
C'est les 15 ans qui sont passés
Depuis notre dernier show
C'est comme une...
Évidemment qu'il part de nous,
juste le fait que moi, j'ai eu deux autres enfants.
Lui aussi a eu un autre petit bébé,
ce qui était loin d'être prévu dans son cas également.
Ça fait que c'est les 15 ans.
Puis les thèmes aussi de la société,
la vie qui ont changé en 15 ans.
Il y en a beaucoup de choses qui ont changé.
Je vais aller vous voir.
Oui.
Je vais aller voir, mais j'aime cette dynamique-là, quand tu
parles de lui.
Tu es déjà sur la liste d'invités.
Je suis déjà sur la liste d'invités, donc
je n'aurai pas le choix. Je vais y aller. Je suis prête.
Je vais y aller. Ah non, pas OptoRéseau, ça.
Ce n'est pas la grosse question, ça.
Mais tu as pratiquement fini.
C'est une question toute douce avec laquelle on s'en va.
Tout douce. J'ai préparé mon joker.
Bien, tu n'auras pas besoin. OptoRéseau.
Première fois que je pose la question,
opto-réseau. Comment vois-tu
ton avenir professionnel?
Oh!
Ok, il n'y a pas de...
Tout d'abord, c'est sûr que je suis
vraiment dans
le spectacle, les Exéparables, dans le sens
répétition
pour la première fin septembre.
Puis après ça, c'est la tournée. Donc moi, mon avenir professionnel,
j'ai deux ans de tournée devant moi.
Ça fait que ça, il y a ça.
Puis, qu'est-ce qu'il y a
d'autre? Moi, c'est drôle,
avant tout le
tumulte de la radio,
j'aimerais ça travailler plus avec
ma voix. Donc, je me disais,
ah, tu sais, quand tu te lances des défis
puis tout ça, j'aimerais
ça
faire de, soit de la
surimpression vocale,
pas tant du doublage, mais...
Est-ce qu'il y a de la surimpression
vocale? Tu sais, les émissions en
anglais, puis par-dessus, tu fais... Ah oui, bien, est-ce que
j'écoute souvent? Oui, puis t'as la voix, genre,
j'ai dit à ma voisine,
c'est les émissions de Rénault. Tu fais juste comme parler par-toi. Oui, puis tu as la voix genre, j'ai dit à ma voisine, c'est les émissions de Rénault.
Tu fais juste comme parler par-dessus.
Ça, ou carrément, tu sais,
des voix comme un souper presque parfait.
Ce que a longtemps fait André Ducharme.
Ça aussi.
J'aimerais travailler un petit peu plus avec ma voix.
J'avais pensé à ça cet été.
J'ai dit, ça, ça me tenterait.
Maintenant,
moi, là,
Marie-Claude, ma vie, elle n'a pas
de sens professionnellement. Parce que moi,
quand j'ai commencé à travailler,
ça n'a jamais
arrêté. J'ai commencé Chambrandville,
j'ai commencé l'animation pour les jeunes,
pour Flash. Après ça, j'ai fait de la radio. J'ai commencé Chambre en ville, j'ai commencé l'animation pour les jeunes, pour Flash. Après ça, j'ai fait de la radio.
J'ai parti avec,
à l'époque, les publications
TVA, le magazine Moi et compagnie.
Il faut le dire, dans 10 ans,
c'était ton magazine.
D'écrire, puis tout ça.
Après ça, retour à la radio,
le spectacle.
J'ai fait des trucs avec mon chum
pour Tout.tv.
Tout notre déménagement.
Donc, toucher un nouveau
médium,
média. Ensuite,
je ne peux pas...
Jamais dans ma vie,
je pourrais m'avoir imaginé
toucher toutes ces sphères-là.
C'est sûr, là, je pense
à l'écriture. Je travaille sur un projet aussi de ce côté-là.
Mais écriture, dans quel sens?
Écrire une pièce de théâtre, écrire un livre, écrire un...
Ouais, non, pas une pièce de théâtre, Marie-Claude.
Pis ni des chansons.
Fait qu'on va s'en aller vers le livre.
OK.
Ta vie?
Kind of, mais...
Ah, en anglais.
Oui, c'est ça.
Comme les jeunes.
Quelque chose
plus anecdotique
qu'un
fil de ma vie.
Avec des photos,
j'imagine, dans le livre.
Ah, ça, je ne suis pas rendue là.
Il y en a tellement. On aime ça
quand c'est imagé. Moi, j'ai écrit un livre, il n'y avait pas d'image,
puis l'éditrice, elle était bien déçue.
– Oui.
– Mais j'étais là, je le sentais pas, cette histoire-là,
avec des images.
– Fait qu'il faut attendre, parce que ça, je suis pas...
– Oui.
Fait qu'on va peut-être te lire.
On va peut-être te recevoir au club de lecture du Marie-Club.
Ça, j'aimerais ça, Patricia Parkin.
– En tout cas, fait que ça, c'est...
Bien, en fait, ça, tu m'as demandé projet.
Mais comment vois-tu ton avenir professionnel? – OK, c'est ça. Fait que ça, parce que ça, on nein. En fait, tu m'as demandé projet. Mais comment vois-tu
ton avenir professionnel?
Parce que ça, on ne pourrait pas mettre le mot
projet, parce que quand c'est en...
Quand c'est en train
de se faire, ce n'est plus un projet.
Exactement. Est-ce que tu aimerais refaire
la radio? Certainement,
parce que c'est un médium extraordinaire.
Sauf que
j'ai déjà
entendu quelqu'un dire
que les médias
se transforment.
Il faut trouver les façons de rejoindre les gens.
Un podcast?
Peut-être pas tant un podcast
parce qu'il y en a beaucoup,
puis ceux qui sont là sont très bons.
On va laisser la place.
Il faut se renou la place. Il y a quelque chose.
Il faut se renouveler.
Il faut savoir aller.
Tu n'as jamais entendu cette personne-là dire ça?
Oui, oui.
Il faut savoir aller
où les gens sont.
Oui, et quand ça nous rejoint.
Moi, ici, je trouve
que je suis en pleine liberté.
C'est comme si tout ce que j'ai fait,
ici, ça marche, mon côté entrepreneur.
C'est cohérent.
Oui, parce que c'est une entreprise, dans le fond.
C'est un démarrage d'entreprise.
C'est cohérent.
Sérieux, Marie-Claude,
je peux t'écouter dans mon auto,
je peux avoir le visuel ou pas.
Il faut comprendre que c'est ça.
La radio,
et là, je le dis avec
plein d'amour,
il y a un petit
coup de barre à donner. Parce que
ça ira pas
en s'améliorant.
Tu sais, t'es une communicatrice.
Donc, c'est sûr qu'on veut t'entendre.
Oui, c'est correct.
Mais je te le dis, si jamais
tu veux aller quand même vers le podcast, ça en a beaucoup
il reste que chaque podcast
a sa raison d'être
tu sais quand tu trouves ta niche
dans cet univers là parce qu'il y en a
mais en même temps
on est en train quand même de
je veux dire les gens, avant c'était
les plus jeunes, ça commençait beaucoup aux États-Unis
il y en avait déjà beaucoup, après c'est les plus jeunes
puis quand on regarde, comme nous sur Instagram,
quand on regarde la clientèle,
toutes les barres
sont égales.
Entre les 20-40, les 40-50,
tout le monde. Et moi, je trouve que nous,
on a gardé les gens qui me suivaient avant,
qui étaient un petit peu plus âgés,
et on est allés chercher une autre clientèle.
Donc, quand on parle de...
On ne veut pas cibler un public,
mais on cible tout le monde,
je trouve que ça a apporté ça.
Puis moi, là, ça fait tellement une différence.
Juste quand j'étais allée...
J'ai participé à Comedia dans le gala de Mathieu Dufour,
puis on était avec la clientèle de Mathieu Dufour,
puis qu'ils me reconnaissaient, tous ces jeunes-là,
j'étais un peu étonnée, tu comprends, mais ils avaient
tous écouté le podcast, Ouvre ton jeu.
C'est pas ce que j'ai fait en télé. C'est parce que
longtemps, on a cru que la télé, c'est le médium
le plus puissant.
Et se l'était. Et se l'était,
et maintenant, se l'est encore, évidemment,
mais il y a d'autres avenues
qui semblaient pas possibles,
des avenues qui nous donnent une liberté où on n'a pas
besoin de faire partie d'un groupe.
On n'est pas tributaire de patrons
qui prennent des décisions
où des fois on ne comprend pas le justificatif.
On n'est pas tributaire de ça.
Et des fois, je trouve que quand on arrive
à une période de sa vie, de se sentir libre
et d'exploiter nos talents, nos compétences
et parler aux gens à qui on a envie de parler et d'exploiter nos talents, nos compétences et parler aux gens à qui
on a envie de parler et d'échanger
avec eux, on dirait que ça amène
un sens à tout ce qu'on a fait avant,
tant personnel que professionnel.
Alors moi, je te souhaite ça.
– Voilà.
Donc, t'es une grande sage.
Je t'entends. – Je ne suis pas
une grande sage. – Je t'entends.
– Mais écoute, on te connaît depuis tellement longtemps,
alors on veut que ça continue,
donc on va aller te voir sur scène.
Merci d'avoir participé à la première émission
de la troisième saison, Patricia Paquin.
Je trouve que tu es une femme
qui mérite d'être entendue encore plus.
Et moi, j'ai hâte de lire ton livre.
Et honnêtement, je ne gêne pas toi
pour mettre des photos,
mais des anecdotes qui nous amènent aussi
à ta façon de voir la vie
parce qu'elle nous fait du bien, ta façon de voir la vie.
Merci beaucoup, Marie-Claude.
Alors, merci à tout le monde.
Elle te lève mon verre, ma chère.
Notre café est froid.
Notre café est froid. Santé.
Merci tout le monde d'avoir été là.
Merci parce que ça paraît bien.
Cet épisode était présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
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