Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #72 Caroline Néron | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: September 16, 2024Dans ce 72e épisode d’Ouvre ton jeu, Marie-Claude reçoit la comédienne et femme d’affaires Caroline Néron. Elle parle sans tabou de l’impact de la faillite dans sa vie, de son retour comme c...omédienne, de sa relation avec sa fille et du legs qu’elle veut lui laisser. Bien entendu, elle s’exprime sur la sexualité et sur la différence d’être une femme en affaires plutôt qu’un homme. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:14:50 - Cartes vertes 00:40:24 - Cartes jaunes 01:05:05 - Cartes rouges 01:18:30 - Cartes Eros 01:33:00 - Carte Opto-Réseau ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Ouvre ton jeu sera présenté sur scène cet automne: le 20 octobre au Club Dix30 avec Chantal Lacroix et le 27 octobre à la Salle Albert-Rousseau avec P-A Méthot. Rendez-vous au https://www.ouvretonjeusurscene.ca pour réserver vos places. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre.... Visitez mon site web : https://www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le https://www.karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15. Grâce à Éros et compagnie et notre niveau rose, obtenez 15% avec le code rose15 au erosetcompagnie.com Merci également à Opto-Réseau, fidèle partenaire d'Ouvre ton jeu.
Transcript
Discussion (0)
Bonjour tout le monde, bienvenue au podcast Ouvre ton jeu.
J'en ai déjà parlé, je veux vous en parler encore parce qu'on a des billets en vente.
Parce que là, on va sortir de nos studios, on va aller faire des captations d'Ouvre ton jeu devant public.
La première a lieu au Club 1030 le 20 octobre prochain à 15h, donc c'est un dimanche après-midi.
Et mon invité sera Chantal Lacroix.
Et le 27 octobre, on s'en va à Québec,
à la salle Albert Rousseau,
une salle de 1200 places.
Donc, il reste des billets.
Vous pouvez aller en acheter immédiatement.
Ça va nous faire plaisir.
Et mon invité sera P.A. Méthode.
Et la particularité, on va ajouter un niveau public.
Donc, quand vous allez arriver dans la salle, il y aura des cartes et des boîtes.
Vous pourrez écrire la question que vous voulez. L'invité
va piger des questions là-dedans.
Je vais lui lire. Il choisira.
Donc, c'est la même chose, mais avec
un niveau public. On a hâte de vous voir.
Et après, je prendrai le temps
de vous parler, d'échanger
avec vous. Évidemment, on va vouloir parler
d'Ouvre ton jeu. Donc, l'équipe et moi, on a h, d'échanger avec vous. Évidemment, on va vouloir parler d'Ouvre ton jeu.
Donc, l'équipe et moi, on a hâte d'aller à votre rencontre.
Je veux évidemment parler de nos partenaires
parce que si on est capable de faire un podcast
semaine après semaine, de maintenir ce rythme-là,
c'est parce qu'on a des partenaires avec nous
qui nous le permettent.
Ils sont très, très précieux.
Donc, Karine Jonca, qui est là depuis le début,
qui est partenaire avec nous,
qui croit en ce qu'on fait
et aussi qui est une entreprise
québécoise importante, 1000 points
de vente à travers le Québec, donc dans
toutes les régions. Et elle vous
offre, si vous vous rendez
en ligne, si vous voulez faire un achat en ligne,
un code promo. Ouvre ton jeu
15. Ça vous donne
15 % de rabais sur
ces différents produits.
Eros et compagnie est un partenaire
depuis déjà quelques mois. Donc,
on a ajouté le niveau rose, comme vous le savez.
Eros et compagnie aussi,
il y a plusieurs boutiques d'implantés
à travers le Québec. Et eux aussi
vous offrent un code promo
qui vous donne 15 % de rabais sur l'achat en ligne. Et eux aussi vous offrent un code promo qui vous donne 15% de rabais sur
l'achat en ligne. Et le code
promo, c'est ROSE15.
Notre nouveau
partenaire depuis seulement deux
semaines, OptoRéseau.
Donc, on a ajouté
dans le podcast une nouvelle
question. Donc, c'est la question
OptoRéseau. C'est le plus grand
réseau de cliniques d'optométrie
indépendante au Québec
depuis bientôt
30 ans. Donc, on est très
fiers de les avoir comme
partenaires maintenant d'Ouvre
ton jeu. Cette
semaine au podcast, on
reçoit une fille que je connais,
dont des fois je mange avec, je partage un
repas. C'est une fille j'aime sa fougue. C'est une fille que je connais, dont des fois je mange avec, je partage un repas. C'est une fille, j'aime sa fougue.
C'est une fille qui a de l'audace.
C'est une fille qu'on a vue vivre des succès
et qu'on a vue aussi tomber publiquement, pratiquement,
dans le sens qu'elle a vécu des revers qui ont été médiatisés.
Je parle de Caroline Néron.
Caroline, ça fait déjà plusieurs années
qu'elle navigue dans notre univers artistique
et aussi dans le milieu des affaires.
Et elle s'est livrée, comme on la connaît,
sans filtre, avec une grande vérité.
Des moments touchants à travers cette entrevue-là.
Puis ce que j'ai aimé,
c'est de faire l'autopsie d'une chute, de décortiquer c'estente et qui ne se passent pas bien,
bien, savoir se relever et de savoir
qu'il faut être bien entouré, puis qui reste
autour de nous. Mais c'est toujours
intéressant d'entendre ces histoires-là,
parce que ça peut toujours nous aider
à des moments qu'on ne prévoit
pas dans notre vie. Alors,
je nous laisse là-dessus. Maintenant,
place à Caroline Néron.
La seule raison pour laquelle je voulais gagner,
c'était pour monter sa scène.
C'était la seule phrase que j'avais préparée.
C'était pour ma fille.
J'avais l'occasion d'y montrer
un moment qui serait
marqué dans sa mémoire,
mais aussi qu'elle pourrait
aller revoir ce moment-là
où moi, elle m'a vue tomber.
Je ne veux pas être assez grande pour comprendre c'était quoi,
mais elle m'a vue me relever aussi.
Et d'avoir l'occasion d'être sur une scène
devant un million de téléspectateurs,
mais de pouvoir dire à ma fille,
tu peux tomber et tu vas tomber.
Elle m'a pleuré en disant ça,
mais quoi de mieux que de souhaiter à son enfant
que de l'encourager?
Parce qu'avant d'avoir des épreuves,
on a tous des épreuves.
Et ce que je lui souhaite le plus,
c'est d'avoir la force de se relever
à chaque fois,
de prendre des risques, de se réaliser.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
est disponible partout en magasin et sur andolf.ca.
Aujourd'hui, c'est une fille que je connais dans la vie,
donc des fois, j'aime ça les découvrir
parce que c'est des gens que je ne connaissais pas avant.
Là, je la connais.
Mais il y a des... Ça fait plusieurs fois
qu'il y a des questions que j'ai envie de poser.
J'ai envie d'en savoir encore plus. J'ai envie de
prendre le temps. Ce qu'on n'a pas toujours
dans la vie, le temps. Mais aujourd'hui,
à Ouvre ton jeu, j'ai hâte de voir
quelles questions il va piger, quelles questions
on va choisir. Mais j'ai l'impression
qu'on va prendre le temps
de découvrir davantage
moi, cette femme,
je trouve qu'elle nous donne un élan
qui nous inspire. Je parle de Caroline Néron.
Bienvenue, Caroline.
Merci, merci beaucoup.
Mais Caroline, t'as une fougue, t'as quelque chose.
Moi, quand je te vois,
j'ai envie de me lever et faire quelque chose.
Ça, j'aime ça que tu me dises ça.
Parce que je fais ça avec tous mes amis, d'ailleurs.
J'aime ça encourager les gens, les motiver,
les stimuler
à s'épanouir,
à grandir,
à essayer.
Toi, la vie, c'est un mouvement.
Disons que j'aime bien
l'idée, je dis souvent que je fais
trois vies en une,
et j'aime cette idée-là,
de me mettre à risque, d'essayer des choses,
de m'écouter,
donc de suivre un peu mes envies, mes goûts,
des choses que je pense que je pourrais pas faire,
puis que finalement, je les fais.
As-tu toujours été comme ça?
Oui, je pense que oui.
J'avais plus de crainte.
La confiance, ça se prend aussi en essayant.
Tu sais, plus tu tombes, plus tu te relèves,
plus tu réalises que tomber, ça ne fait pas si mal que ça,
puis que tu as quand même toujours une part de leçon
qui est importante là-dedans.
Donc oui, je me suis souvent mise à risque,
puis j'ai souvent pris des chances.
Puis oui, oui.
Là, comment tu vas?
Je vais super bien.
Je vais vraiment bien. Très, très bien.
J'ai passé un super bel été.
Encore là, j'ai essayé des nouvelles choses.
Je me suis mis à l'écriture.
Je me suis mis...
J'essaie autant dans ma vie privée
que ma vie personnelle,
c'est-à-dire ma vie professionnelle
que personnelle.
J'aime me challenger.
Là, t'écris quoi?
Je vais pas te le dire.
J'ai pas de jinxie.
Mais quelque chose que tu veux publier,
t'écris dans ce but-là?
Oui.
Est-ce que tu le savais avant? C'est-tu comme une commande
ou c'est quelque chose que t'as décidé?
Non, en fait, c'est pas une commande.
Ça fait longtemps que je me commande. Non, mais en fait,
c'est des projets
plus... C'est moins de livres.
C'est plus par rapport à
de la série, des choses comme ça,
des films. Écoute, j'ai tellement écrit
d'idées dans ma vie, puis je les ai
jamais amenées au bout.
J'ai toujours choqué
quand il fallait que j'arrive devant un producteur
ou des fois, je rencontrais un producteur, j'ai un projet,
puis il voulait vraiment le voir.
Puis des années après, il me disait,
« Pis ton projet, oui, oui, il s'en vient. »
Mais oui, c'est ça.
Puis là, j'ai décidé de vraiment compléter ce chapitre-là.
Qu'est-ce qui fait que là, tu le décides de fermer comme des chapitres comme ça?
Parce que j'aime jouer.
J'adore jouer.
Puis je n'ai pas la même réalité
que quand je jouais dans la vingtaine.
Tu sais, quand je jouais dans la vingtaine,
les rôles m'étaient donnés pour la plupart.
À part, tu sais, c'est sûr qu'il a fallu
que je fasse mon nom,
que je travaille extrêmement fort
avec différents coachs et tout
pour rentrer dans le domaine.
Mais à partir du moment où j'ai commencé
à tourner surtout diva,
là, on dirait que les rôles ont commencé à rentrer dans le domaine. Mais à partir du moment où j'ai commencé à tourner, surtout Diva, là, on dirait que les rôles ont commencé à rentrer
puis j'en ai fait un 10 ans extrêmement intensif.
Trop, trop intensif.
Je jouais 5 à 6 jours semaine.
Mais là, mon retour,
c'est pas la même affaire, tu sais,
parce que là, c'est sûr que je fais mon retour.
Donc, j'ai eu des magnifiques rôles.
J'ai gagné mon premier prix.
Mais ça reste que j'aimerais ça
qu'on m'offre régulièrement des rôles
pour que je puisse jouer tout le temps.
Tu sais, j'aime ça.
C'est là que tu te sens bien.
Bien, j'ai besoin d'être en affaires aussi.
J'adore le monde des affaires,
mais j'avoue que jouer, c'est...
Écoute, c'est une passion depuis toujours.
– Est-ce que tu as déjà souhaité faire, par exemple,
une école de théâtre quand tu étais plus jeune?
– De faire l'école, tu veux dire?
– Oui, d'aller à l'école nationale quand tu étais plus jeune.
Mais tu savais que tu voulais jouer quand même déjà.
– Mais je jouais déjà.
J'étais très disciplinée.
Je me suis pris un coach avant même que le coaching existe. Il n'y avait pas
ça des coachs à l'époque.
Moi, j'avais un coach qui venait tous les dimanches.
Je prenais tous les ateliers possibles au monde.
J'étais très, très
disciplinée par rapport à ma carrière.
L'école de théâtre,
pour moi, j'avais besoin d'un plan B.
L'école de théâtre ne pouvait pas m'offrir
parce que moi, mes ambitions étaient très internationales.
Je rêvais d'une carrière internationale.
Donc, il fallait que je parle anglais.
Je me suis plutôt dirigée vers McGill
pour rentrer dans un monde anglophone, cliquet.
Puis j'étais allée en finance.
Je ne voulais pas vraiment écouter mes cours,
mais j'ai fait du social.
Puis comme mon père dit, tu sais,
tu as plus eu un bac en carnival,
mais je n'ai pas eu mon bac finalement.
En carnival!
Oui, j'étais bonne dans les carnivals,
mais les cours, non.
Mais tu as appris l'anglais.
J'ai appris l'anglais.
Fait que toi, de l'ambition, ça part de loin.
Ah oui, très loin.
Il n'y a pas de frontière dans ta tête.
Il y en a plus maintenant, avec, tu sais,
l'expérience de vie.
Quand j'étais jeune,
oublie ça, c'était clair que j'allais être mondiale. Dans ma tête,
il n'y avait pas de limite.
En fait, j'aspirais
à ça. Je me voyais, je faisais de la visualisation.
Tu voulais venir comme une actrice
internationale. Oui.
Je ne savais pas que c'était ton rêve.
Tellement.
Même, j'étais
une jeune, tu sais, je me rappelle
de mon secondaire, j'étais vraiment
frustrée. J'avais beaucoup de temps pour moi
où que je faisais comme ça, que je suis pas dans mon métier
déjà, tu sais. Fait que je donnais beaucoup
de merde à mes parents de me trouver un agent,
puis d'espéciaux que tu savais pas pantoute.
Il y avait aucun lien avec le domaine, tu sais.
Puis moi, j'étais comme, je suis en retard dans ma business!
C'était vraiment...
Est-ce qu'il y a un film, est-ce qu'il y a un rôle
qui t'a marqué, qui t'a dit, c'est ça que je veux faire?
Ça part-tu de ça?
Ça part pas d'un rôle,
mais ça part quand même d'une chanteuse
qui était sur ma rue, Nathalie Simard,
qui, Guy Cloutier, à l'époque,
avait une maison sur la même rue que moi.
Et Nathalie, c'était la star de mon époque.
Et d'avoir accès à ça,
de voir un enfant se réaliser
puis réaliser un rêve comme ça,
c'était...
Disons que c'était atteignable
parce que je le voyais sur ma rue, tu sais.
Oui, puis tu pouvais parler à Nathalie.
Je pouvais parler.
Je parlais pas beaucoup
parce que là, on a moins d'âge de différence,
mais à l'époque, on en avait plus, tu sais.
Oui, t'avais quoi, 5-6 ans à peu près avec elle?
C'est ça, 5-6 ans.
J'étais très jeune.
On n'était pas des amis, mais je les côtoyais quelques fois.
Mais tu voyais que c'était possible à passer dans ta rue.
Oui.
Je m'en souviens, Rollerblade, je la regardais à travers la fenêtre.
Est-ce qu'elle le sait, ça, Nathalie?
Oui, elle le sait.
Oui, elle le sait parce qu'on s'est recroisés quelques reprises.
Je pense qu'elle m'a beaucoup influencée.
Est-ce que t'es prête à ouvrir ton jeu?
Non.
Mais oui!
OK, oui, oui!
Écoute, alors, il y a différents niveaux.
Il y a le niveau vert. Tu vas voir, c'est des questions...
Faut que tu saches que le jeu
est vraiment pour toi.
Il y a des questions qui reviennent d'un jeu à l'autre.
Mais ces questions-là ont été sélectionnées
pour toi. Donc, c'est des questions
d'ordre général.
Ensuite, le niveau jaune, ça devient plus personnel.
Le niveau rouge, c'est un niveau que je dirais
plutôt personnel.
Le niveau rose, c'est le niveau éros.
Alors, c'est des questions
sur sexualité, sensualité.
I love it! Est-ce qu'on va parler
de vibrateurs?
Tu pourras en parler comme tu veux.
Mais tu veux vraiment parler de ça?
Ça va me faire plaisir, c'est sûr. Je le sais, je te fais une blague.
Parce que quand tu étais venue à Marie-Claude,
à l'émission télé...
Tu m'en as-tu donné un?
Non, tu ne m'en as pas donné.
Je sais que tu en as donné à plusieurs personnes.
Moi, je n'ai pas reçu.
Non.
Mais tu en avais parlé.
Et c'est fou, toutes les réactions qu'on avait eues après parce que ça on avait fait une entrevue
pis c'était pas du tout basé là-dessus mais
t'en as parlé un peu
pis j'en revenais pas pis c'était tout positif
les retours parce que c'est comme
si pour plusieurs femmes
c'était une forme
ben regarde on est des femmes libres
on a le droit aussi d'avoir
du plaisir seule, il y avait quelque chose où
tu peux le faire à plus qu'à une personne,
si tu veux, mais il y avait cette notion-là.
Puis je disais, les femmes, ça me...
J'aimais lire ça.
De s'approprier comme son corps.
Moi aussi, puis il y en a beaucoup qui m'écrivent.
C'est pour ça que ça me touche au-delà du produit.
J'ai vraiment l'impression que
il y en a que je leur permets
de s'épanouir en couple et même seul.
Mais il y a beaucoup d'ouverture là-dedans.
Je sais que je dérange certaines femmes aussi et certains couples.
Parce que moi, je vise les couples aussi.
Le niveau IRA, c'est pour toi.
C'est ça que j'aime.
On a aussi la question OptoRéseau qui est une question sur où est-ce que tu te vois quelque part.
C'est comme une question hypothétique sur
peut-être sur l'avenir. On va voir
qu'est-ce qu'on a choisi pour toi.
Et tu as le joker.
Le joker, c'est si par exemple,
t'es tanné de mes sous-questions,
tu la déposes et j'arrête et on passe à une autre question.
Il y a peu de gens qui l'utilisent.
Mais j'en ai juste un.
Tu en as juste un.
Tu peux mettre... Mais il y en a qui l'ont utilisé. Mais juste un? Non, juste un. Ah, OK. Tu peux mettre...
Mais il y en a qui l'ont utilisé, là.
Je ne dis pas que...
Alors là, tu vas brasser.
Tu peux les brasser sur la table,
parce que nos cartes sont grosses.
Tu vas m'en donner cinq.
Je vais te les lire.
J'avoue que c'est un drôle.
Tu vas en choisir une et je vais en choisir une.
Donc, tu as huit questions, tu en choisis cinq,
mais tu vas répondre à deux questions sur les huit.
OK, là, je choisis cinq.
Là, tu m'en donnes cinq.
Oui, je vais te les lire.
Je t'en donne cinq.
Oui.
Un, deux. Merci.
Trois, quatre, cinq.
Es-tu une joueuse de cartes?
Bien, je jouais ce week-end.
Oui, j'aime ça, jouer aux cartes.
Je suis compétitive.
Ah, ça m'étonne.
À quoi tu joues?
Écoute, je ne me
tâne pas du trou de cul.
Une fois de temps en temps, il y a Canasta.
J'ai joué à une nouvelle game en fin de semaine.
Je ne me souviens pas du nom.
Mais Canasta, il y a bien du monde aussi
qui a du trou de cul dans les familles.
Ah oui, j'adore.
Alors, voici tes questions.
Pour être bien avec moi-même, je dois.
Quelle est ta plus grande peur?
Quelle personne a fait une différence dans ta vie?
Sur quel trait de caractère as-tu
dû travailler? Comment réagis-tu
à l'autorité?
C'est une bonne question.
Fait que là, il faut que j'en choisisse une.
T'en choisis une là-dedans.
Attends, je suis visuelle.
Pour être bien avec moi-même, je dois.
Quelle est ta plus grande peur?
Quelle personne a fait une différence dans ta
vie? Sur quel trait de caractère
as-tu dû travailler? Comment
réagis-tu à l'autorité?
Bien,
écoute, c'est tough de choisir
une question comme ça, mais je pense que je vais prendre elle
d'emblée. Quelle personne a fait une
différence dans ta vie? Jean-Marc,
le père de ma fille. Il a vraiment
fait une différence dans ma vie,
mais je n'en reviens pas à tous les niveaux.
Premièrement, il m'a donné ma fille.
Mais on n'a pas été longtemps ensemble,
moi et Jean-Marc. On s'est connus.
On est devenus des amis à travers les tournois
de golf, le kit.
Bref, on s'est rencontrés.
Et à un moment donné,
ça s'est développé un petit peu plus sérieusement.
Puis moi, j'avais 35 ans, ça fait que c'était clair que je voulais un enfant.
Donc, je ne voulais même pas sortir avec lui s'il ne voulait pas d'autres enfants,
parce qu'il y en avait déjà deux.
Tout ça pour dire qu'on a, finalement, il était d'accord avec le choix.
Ça fait qu'on a eu une courte relation parce que, finalement, on n'était pas un beau couple.
Ça ne marchait pas ensemble.
En tant que couple,
ça ne marchait pas du tout.
Bref, je me suis
mariée avec quelqu'un d'autre.
Lui aussi s'est marié avec Nathalie.
Et on s'est un peu...
Tu sais, ce n'était pas l'harmonie.
Mais vous aviez une fille ensemble.
On a Emmanuel ensemble.
Et ce n'était pas l'harmonie totale,
mais c'était correct.
Et moi, je trouve ça...
J'ai toujours voulu, en fait,
avoir une belle relation avec Jean-Marc
du fait qu'on avait un enfant ensemble.
Tout ça pour dire que quand j'ai lâché mon mari,
Jean-Marc s'est avéré
devenir un ange dans ma vie.
Parce que franchement, c'est fou tout ce qu'il m'a apporté.
Premièrement, il est vraiment venu m'épauler,
lui et sa femme.
Tellement de son côté,
j'étais quand même la mère de son enfant,
tellement que même ma fille,
à un moment donné, m'avait dit,
elle nous avait toujours connues séparées,
elle avait deux ans quand on n'était plus ensemble.
Donc, elle s'est demandé,
« Écoute, tu ne vas pas revenir avec papa? »
Puis j'étais comme, « Non, non, non, je ne reviens pas avec papa.
Je l'aime, Nathalie, moi aussi. »
Fait que, tu sais, elle était rendue, c'était son modèle.
Elle ne comprenait plus ce qu'elle voyait.
Mais là, elle était voyante.
La relation changeait.
Oui, c'est ça.
Tout ça pour dire que j'ai quand même passé deux ans,
après mon divorce,
à côtoyer Jean-Marc et Nathalie régulièrement.
Puis, écoute, tu sais,
il m'a aidée dans mon choix de maison,
de déménagement. Finalement,
je me suis ramassée dans le même bâtisse que lui.
C'est à cause de lui que j'ai acheté
mon chalet parce qu'à un moment donné, j'ai
dit, écoute, notre relation
va bien et j'ai besoin d'être sur le bord de l'eau.
Je peux-tu acheter avec vous autres?
Tout ça pour dire qu'on n'a pas
acheté ensemble, mais j'ai été visiter
les places. Je suis allée visiter les places que Zot voulait,
mais il n'était pas prêt, donc c'est moi qui ai acheté.
Et là, il s'est retrouvé un an après sur le même lac.
Après ça, j'ai dit, bien, écoute, notre relation va tellement bien,
pourquoi toi, tu ne me présentes pas quelqu'un, tu sais?
Il m'a présenté mon chum.
Ça fait quatre ans que je suis avec mon chum.
Ça fait qu'on se tient, comme ce soir, on a une sortie de famille.
Puis vous avez voyagé ensemble aussi.
On voyage ensemble.
Là, on sort ensemble.
Emmanuel, ses beaux-parents, ses parents.
Donc, souvent, même ses amis à l'école,
ils disent tout le temps,
toi, arrête de te plaindre, là, t'as quatre parents.
Puis c'est vrai, on est vraiment comme un beau...
Quoi de soir, on se tient fort
pour l'éducation d'Emmanuel,
mais même si Emmanuel
s'en va dans un camp,
on se voit pareil. On est vraiment des chums.
J'adore Jean-Marc.
Je trouve qu'il m'a apporté beaucoup dans ma vie.
Il a été là
quand toi, ça n'allait pas.
Mon Dieu, tellement. Il y a un niveau
que je ne m'attendais pas.
Je te parle
d'encadrement.
Il ne m'a pas donné d'argent parle d'encadrement. Plus de...
Ne pas donner d'argent ou quoi que ce soit.
C'était vraiment d'être là pour moi
à tous les niveaux,
de m'aider, de m'encadrer,
de me réorganiser.
Je ne peux pas demander mieux.
J'aime l'exemple qu'on projette
de montrer aux gens
« Regarde, tu peux ne pas t'entendre en couple,
mais tu peux
faire un couple, c'est-à-dire
tu peux être deux partenaires extrêmement
forts pour tes enfants. »
Il faut des fois
passer par-dessus le passé,
ce qu'on n'aimait pas l'un de l'autre,
qui a eu raison, qui a eu tort
pour
un futur meilleur.
Moi, je regarde aujourd'hui
et je ne sais même plus
pourquoi on s'est pogné à l'époque,
mais définitivement,
ce qu'on est en train d'établir
pour Emmanuelle, pour elle,
pour son futur, c'est énorme.
Oui, et qu'ils reviennent en force
de cette façon-là
après un divorce, dans ton cas,
il aurait pu dire,
« Hey, garde, elle a voulu... »
– Elle s'organise seule. – Bien qu'elle s'organise, oui, justement.
Puis que, aussi, sa nouvelle
conjointe ne se sente pas menacée
dans cette amitié-là, parce que ça aurait
pu être ça aussi, en quelque part.
– Oui, tout à fait. – Fait que tout le monde a confiance.
Tout le monde est confiant dans ce
quatuor-là. – Oui, puis, tu sais,
moi, j'ai toujours eu beaucoup de respect
pour les belles-mères.
J'ai eu quelques chums dans ma vie.
Les mamans...
Moi, j'étais la belle-mère.
J'étais tout le temps la belle-mère. Je n'avais pas d'autres enfants.
Mais j'avais beaucoup de respect
pour les mamans et je trouvais ça important
de laisser cet espace-là aussi.
Comment tu définirais ça, le rôle de belle-mère?
Le rôle de belle-mère, c'est un rôle de maman.
Je veux dire, ça prend plus qu'une personne.
Ça prend du monde pour élever des enfants.
Puis, c'est pas...
Pour moi, je trouve que c'est un rôle
qui peut être ingrat pour certaines,
dans leur contexte à eux.
Mais moi, je valorise ça totalement.
Je regarde aussi ce que Luc fait pour ma fille,
mon chum. C'est fou tout ce qu'il fait
pour elle. Puis je pense que Marc aussi le reconnaît,
qu'il est très présent
puis il apporte autre chose. Ils n'ont pas
le même lien, en quelque part,
mais en même temps,
ils ont un lien aussi fort.
C'est trouver l'harmonie à travers tout ça,
trouver sa place auprès des ça. Trouver sa place.
Tout à fait. Et en parler.
Discuter ou s'ouvrir.
Dire c'est quoi tes malaises.
Ou dire c'est quoi que...
Moi, c'est important pour moi
justement de...
Quand tu sens qu'il peut y avoir...
Parce que les non-dits, il n'y a rien de pire.
Quand on s'installe
et on se met à juger de comment Claude pense,
peut-être que Nathalie, elle aurait pu penser
que Goudin avait dû revenir avec Jean-Marc.
Mais de parler et d'ouvrir,
de tout de suite mettre sur
tes cartes à table.
Enlever les doutes, c'est
extraordinaire. Parler, moi, je trouve
que c'est la communication.
Oui, parce que ta fille a aussi cette belle-mère-là.
Oui. Avec qui ça va bien. Extrêmement bien. C'est primordial. Oui, parce que ta fille a aussi cette belle-mère-là. Bien oui. Avec qui ça va bien.
Extrêmement bien, tu sais.
C'est possible.
Oui!
L'après.
Oui, vraiment.
Je le souhaite.
Ce que j'aime dans ce que tu dis,
c'est que toi, tu ne l'avais pas vu venir nécessairement.
Pas du tout, du tout.
C'est fou comment les gens, des fois, arrivent.
Tu sais, quand on est prêt à recevoir aussi.
Oui, oui.
Tu sais, quand tu es à terre, des fois, tu n'y crois plus.
Non. Mais toi, tu as accepté quand même cette main-là qui t'a
aidé à te relever.
Oui, oui, oui, vraiment.
Alors moi, la question que je vais te poser,
sur quel trait de caractère as-tu dû travailler?
Mon plus gros, je te dirais,
c'est mon impatience.
Puis elle est générale.
Tu sais, comme... Je suis impatiente dans tout.
Je pense que je me l'ai fait dire tellement
toute ma jeunesse. Sois patiente,
sois patiente.
Mon impatience
d'avoir ma carrière,
d'avoir...
De tout, finalement.
Le fait que j'ai pris souvent
des décisions très promptes,
très non réfléchies
et qui m'ont causé des problèmes.
Parce que, justement,
je voulais tout de suite.
Donc,
je te dirais que ça, c'était probablement
le...
mon défaut le plus fort
qui occasionnait d'autres défauts.
Je ne veux pas que ça
se maintienne pas
à juste d'être impatient, mais définitivement,
j'étais très impatient.
Comment tu as travaillé là-dessus?
En me partant de compagnie, ça, ça l'aide.
Parce que quand tu as des employés, tu ne peux plus avoir
la même façon
de ton impatience,
la compréhension. Des fois, tu veux que tout le monde
comprenne tout de suite.
Tu ne comprends pas qu'ils ne font pas
le travail de la
bonne façon et qu'ils n'ont pas encore
compris. En tout cas, bref, ça peut aller loin.
Mais
la famille, tu peux te fâcher.
Tu peux te fâcher contre ta mère. Tu sais qu'elle va
rester ta mère. Tu peux te fâcher contre ton père,
mais ton employé, si tu te fâches après
et qu'il décide qu'il s'en va,
tu te retrouves avec un poste de moins
et tu te retrouves dans la merde.
Tu es perdante.
C'est ça.
Ça joue beaucoup sur toi-même,
sur ta façon de te contrôler.
Ça joue beaucoup sur le contrôle de soi.
Est-ce que ça te calme, ça, d'être plus patiente?
Bien oui.
Parce que l'impatience, ça prend beaucoup d'énergie, l'impatience.
Oui, définitivement, mais ça prend du temps.
Il faut que tu en sois conscient,
il faut que tu veuilles travailler des choses,
il faut que tu vois aussi l'impact que ça a de ne pas être impatient.
Mon système, je faisais tellement de brûlements d'estomac, ça avait un rapport
avec tout ça aussi. C'est de l'anxiété,
c'est du...
Au lieu de lâcher prise. Moi, le lâcher prise,
je l'ai-tu appris avec la faillite?
Le premier mot
que j'ai lu, c'était lâcher prise.
C'est ça qui m'a amenée à prendre ma décision.
Même encore, j'apprends
et je réalise que, OK, chaque chose
vient, les choses vont arriver.
Avec ta fête, est-ce que tu avais l'impression
que tu étais à la croisée entre l'arche éprise et l'acharnement?
Oui, c'est sûr.
En fait, je pense que tout entrepreneur qui passe par là,
même ceux qui le frôlent, parce qu'on s'entend,
tu te lances en affaires, tu vas avoir des up and down, c'est sûr.
Moi, en fait, ça a été ça à la fin.
C'était de l'acharnement.
Je devais faire faillite et je ne voulais pas lâcher.
Je continuais à essayer de trouver
des idées, des idées, des idées.
Je patinais. C'était débile.
Est-ce que tu dormais?
Dans quel état tu étais à ce moment-là?
Je dis souvent que j'étais en dépression contrôlée.
Premièrement parce que j'avais un enfant.
J'avais une semaine sur deux que j'avais une dépression.
Mais ça, c'est plus arrivé après.
C'est-à-dire que c'était à la proposition concordataire.
Ce n'est pas après la faillite.
En fait, la faillite m'a libérée.
Le jour que j'ai...
Pas le choix.
Tu as lâché prise pour vrai?
Bien, ça a fait... Là, tout d'un coup, il y a eu un poids énorme
qui est tombé.
Ça a fait... Je peux plus, là. Quand même que je voudrais.
Je peux pas rentrer au bureau.
Je peux pas continuer. Je peux pas travailler.
Je peux pas... C'est fini.
Fini, c'est fini. Fait que c'est comme...
C'est énorme comment
il y a un soulagement là-dedans, même si...
Parce que tu vis la lourdeur avant.
Tu ne veux pas tomber.
Je te dirais que j'ai fait faillite en 2019,
mais c'est sorti dans les médias en 2019, début janvier.
Ça, ça m'a propulsé un peu en faillite.
En fait, ça m'a définitivement propulsé.
Est-ce que tu n'étais pas encore en faillite?
Tu étais en mauvaise condition financière.
J'étais en très mauvaise condition financière.
Mais le fait que ça a sorti tellement fort,
le message s'est propagé bien trop rapidement.
C'était 2000 articles en trois semaines.
Donc là, tu as inquiété.
Tous mes clients m'ont lâché.
Mes clients m'ont lâché.
Ils te lâchent, tu baisses de temps.
Tu baisses d'un million.
Tu baisses de six.
À un moment donné,
c'est dur de pouvoir faire un retour,
en tout cas pas dans les conditions où j'étais.
Le regard des autres à ce moment-là,
qu'est-ce que tu le sentais différent?
C'est sûr qu'à partir du moment où on m'a mis...
Je me suis retrouvée sur la place publique
avec ma situation financière.
Je te dirais que j'ai eu
beaucoup d'encouragement. J'ai eu...
C'est sûr, j'ai eu plein de monde
qui m'ont traité de voleuse, de tout, mais
je vais t'avouer que je me suis naturellement
protégée là-dedans. Moi, je peux
aller lire les réseaux sociaux. Je suis
pas pantoute. J'avais même aucun intérêt.
Fait que j'ai pas cette curiosité-là de vouloir...
Premièrement, là, je fais du coq à l'âne,
mais il faut que tu connaisses aussi tes valeurs.
Moi, je savais que je n'avais pas voulu intentionnellement
mettre ma business en faillite
ou que je n'avais pas voulu faire de mal à personne.
À partir du moment où tu fais les choses avec ton cœur,
tu n'as pas à t'en vouloir.
Si tu n'as pas à t'en vouloir. Si tu n'as pas à t'en vouloir, ne va pas lire
ce que les gens peuvent
interpréter ou juger.
Concentre-toi sur le monde qu'ils savent
qu'ils vont t'apporter
au contraire de la force.
J'ai eu beaucoup de beaux messages.
Moi, je lisais que ça.
Je m'endormais là-dessus et je relisais ça
pour m'encourager à rester
puis à garder espoir.
Mais tout ce qui était négatif, la vérité, j'ai rien lu.
Je l'ai su parce que, veux, veux pas, on en a parlé.
– Malheureusement, tu sais, des fois, on s'acharne à ça,
puis ça gruge l'énergie qui reste aussi.
– Bien, ça peut te tuer, là, c'est sûr que...
– Bien, là, tu dors plus, là, c'est sûr.
– Je dormais plus, mais pour plein de raisons.
Ce qui était difficile, c'est avant
de vraiment lâcher prise
et de dire, OK,
j'abandonne.
Parce que l'acharnement,
ça gruge quelqu'un
beaucoup, beaucoup.
Ça prend toutes les sphères de ta vie à ce moment-là.
Totalement. Moi, je me levais,
je partais à pleurer dans l'auto
puis j'appelais Julie,
qui est ma partenaire aujourd'hui,
mais qui était ma VP à l'époque.
On pleurait ensemble. C'était clair
qu'on passait à travers une autre très mauvaise journée.
C'est clair qu'il y allait y avoir des
BC qui allaient cogner à la porte. Eux autres, ils essayaient
de me protéger des BC. C'était comme way too much.
Et quelle leçon tu tires de ça aujourd'hui?
Quelle? Laquelle?
Ou plutôt lesquelles?
Quelle avec des pleins de S?
Oh mon Dieu. Écoute, il y en a tellement.
Parmi les temps, j'en ai encore parce que
t'apprends tout le temps.
L'inconnu fait que t'apprends.
Je ne connaissais pas ça, être en faillite,
avoir été jugée. Ça aussi, j'ai des nouvelles leçons de vie.
Mais je te dirais,
écoute, c'est quoi ma plus grande leçon de vie?
Ah, bien, je le sais, c'est quoi?
Le karma.
Je crois au karma comme
tu peux même pas t'imaginer.
Puis d'ailleurs, je fais même très attention.
Dans le sens où,
souhaite pas le malheur à l'autre,
ne fais pas ci.
Parce que le karma,
même ne dis pas « karma is a bitch ».
Karma is not a bitch.
Pour moi, c'est comme je change tout.
Non, ne dis pas ça du karma.
Parce que tu as le bon karma et tu as le mauvais.
Mais tout le monde a un karma.
Je pense que quand tu fais les choses
avec ton cœur,
moi, c'est fou. là. Ça m'a amenée,
tu sais, la faillite,
le divorce, tout ça, ça m'a amenée comme
à faire zéro. – Oui, on dirait que ça arrivait tout en même temps.
Tu sais, dans l'œil du public,
c'était, OK, dans Garnotte, là.
– Ah, j'étais très dans Garnotte. – On ne se sentait pas
sur l'autoroute, parce qu'on t'a vu longtemps sur l'autoroute
sans frontière. – Dans l'avion,
c'est tout à la bain. – Oui, oui, puis on voyait
où est-ce que tu t'en allais.
Je me souviens, j'avais fait une émission avec toi,
je t'ai invitée dans une émission avec toi,
puis il allumait, je pense, à Pénélope.
Tous les pays.
Oui, où est-ce que tu t'en allais.
Genre un édifort.
Ah, tu sais, oui, puis moi, j'étais à côté,
je n'avais pas grand-chose à dire, là, tu sais.
Mais c'est parce que c'était beau de te voir aller dans tout ça.
Donc, là, tu pars de là.
Oui.
Et là, à un moment donné, ça te ramène ailleurs.
Ça te ramène, justement, tu n'es plus en avion,
tu es dans la garnote, les deux pieds dedans.
Les deux pieds dedans, mais en même temps, c'est ça.
Je suis tombée et j'ai accepté de tomber
parce que, tu sais, en quelque part,
je me suis comme mise dans une situation,
une double situation.
En même temps que je sentais que mon entreprise allait tomber,
j'ai décidé aussi de faire tomber
ma vie personnelle.
Je me suis comme...
Let's go, parachute.
Et chute libre.
Tout ça pour dire que
peu de mois...
J'ai eu un mois extrêmement lourd, grave.
C'était les 2000 articles
à travers le Canada.
J'étais détruite partout.
Même des fois, je me disais, peux-tu sortir dehors?
Vas-tu me faire picher des tomates ou quelque chose?
Mais non, au contraire.
Les gens qui ne voulaient pas me parler ne me parlaient pas.
Mais au contraire, il y a eu bien des gens qui venaient m'encourager.
Mais le métier m'a rappelé.
Mon métier, chérie, que j'adore, c'est lui qui m'a rappelé, mon métier chéri que j'adore,
c'est lui qui m'a rappelé.
C'est à travers le service.
Pendant que j'étais en boule chez nous avec un verre de vin bien écrasé,
à pleurer ma vie,
parce que c'était la semaine que je n'avais pas ma fille,
que j'ai eu l'appel de mon service à la clientèle
qui me disait,
il y a une agente casting
qui veut te parler pour un audition.
Ça m'a fait comme
j'ai plus d'agent, j'ai plus rien.
C'est Muriel Laferrière
qui m'a parti ma carrière à l'époque avec Diva
parce que c'était un peu battu pour que je garde le rôle
parce qu'à l'époque, j'avais refusé la nudité
et j'avais perdu le rôle.
J'ai toujours été marquée par le geste
de Muriel Laferrière
même si on n'était pas...
C'était un agent de casting.
Mais moi, j'en parlais souvent de ça.
Que ce soit elle qui me rappelle pour me dire
« Je veux que tu vois le film.
J'aimerais ça que tu auditionnes. »
J'ai reçu le scénario. Je l'ai
passé à travers.
J'ai pleuré ma vie.
Je me suis dit...
C'est le scénario d'Anaïs.
Oui, Anaïs, la déesse des mouches à feu.
Je me suis dit, OK, c'est un signe.
Je m'en viens de l'autre bord. Premièrement, le métier
m'est revenu, puis c'est un métier qui me manquait
et que je n'aurais pas pu faire dans mon
ancienne vie, si on veut, parce que
ça ne faisait plus partie
de
où est-ce que j'étais, où est-ce que j'étais rendue.
Fait que déjà là, moi, j'ai pris ça comme un
signe vers
un monde meilleur.
Et quand t'as gagné ton prix, c'est un iris
que t'as gagné, je me souviens bien,
comme actrice dans ce film-là.
D'ailleurs, il faut voir ta performance,
c'est extraordinaire dans ce rôle-là.
Merci.
Et quand t'es allée chercher ton prix, il y avait
beaucoup d'émotion. Mais ça...
Qu'est-ce qui se passait en dedans de toi à ce moment-là?
Bien, tu sais, déjà d'être en nomination,
ça fait que...
Voyons, tu sais,
j'étais un peu...
C'est comme si tout se continuait
dans la bonne direction, vers un retour.
Dans ton karma. Dans mon karma, c'était
comme beau. C'était beau, oui.
Bien, en fait, moi, j'avais préparé,
mais en même temps, je ne voulais pas...
La nomination, c'était assez pour moi, dans les
vrais faits. La seule raison
pour laquelle je voulais gagner, c'était
pour monter sa scène. C'était la seule phrase
que j'avais préparée. C'était pour ma fille.
Parce que là, j'avais l'occasion d'y montrer
un moment
qui serait,
oui, marqué dans sa mémoire, mais aussi
qu'elle aurait, qu'elle pourrait aller revoir ce moment-là
ou que moi, elle m'a vue tomber.
Je ne veux pas être assez grande pour comprendre c'était quoi,
mais elle m'a vue me relever aussi,
et d'avoir l'occasion d'être sur une scène
devant un million de téléspectateurs,
mais de pouvoir dire à ma fille,
tu peux tomber, tu vas tomber.
Elle m'a pleuré en disant ça,
mais quoi de mieux que de souhaiter à son enfant que de l' puis tu vas... Elle m'a pleuré en disant ça, mais tu sais, quoi de mieux
que de souhaiter à son enfant que de l'encourager?
Parce qu'avant d'avoir des épreuves, là,
on a tous des épreuves. Et ce que
je lui souhaite le plus, c'est d'avoir la
force de se relever
à chaque fois, tu sais, puis de prendre des risques
puis de se réaliser, tu sais.
Fait que là, j'avais comme une espèce de...
de tribune. De petit moment...
Tu sais, c'est moment. C'est ça.
C'est comme un leg
que j'y fais. Même si je ne suis plus là.
C'est à 40 ans, 50 ans.
Regarde ça.
Ce que je trouve beau, c'est que tu en étais consciente
au moment où tu l'as vécu.
Que tu étais en train de lui léguer quelque chose.
Parce que c'était chargé comme moment.
Oui, oui. Mais regarde, tu m'en parles.
Je retourne avec les larmes alors que... Mais c'était touchant. C'était touchgé comme moment. Oui, oui. Mais regarde, tu m'en parles, je retourne avec les larmes alors que...
Mais c'était touchant. C'était touchant pour moi.
C'est un moment...
C'est un des plus beaux moments de ma vie, en fait.
C'est ce moment-là, d'avoir eu cette chance-là.
Je regarde Emmanuel qui pleure
quand je revois des fois la scène
puis je suis comme, wow,
c'est beau d'avoir cette chance-là.
Est-ce que c'est un moment charnière?
Est-ce qu'on a l'impression qu'il y a eu un avant et un après, ce moment-là?
Oui.
Oui, vraiment.
Bien, tu sais, premièrement, comment je me suis
donnée pour ce rôle-là, puis
tout ce que j'ai fait, fille,
qu'à l'époque, tu sais, là, c'était
un personnage qui était pas belle,
qui était même qu'on allait
vraiment l'amener ailleurs, alors que
moi, j'avais souvent joué des jeunes premières
qui étaient toutes en beauté.
Donc, tout ça, c'était aussi jouer la maman pour la première fois.
Moi, je jouais toujours les rôles principaux.
J'étais la jeune première.
Là, je jouais le rôle secondaire,
celle qui accompagne la jeune première.
Fait que tout ça était comme une belle période
pour moi de réalisation.
J'aimais ça.
On dirait que je me retrouve aujourd'hui.
Je suis souvent la mère de...
Tu es en transition.
Oui, mais j'aime ça apprendre à des jeunes.
Je trippe avec eux autres.
Tous les projets que je fais,
je suis tout le temps avec des jeunes.
J'ai toujours un enfant.
J'ai du fun.
Tu me mets avec Kelly qui est venue cet été, celle avec qui j'ai toujours un enfant, tout d'un coup. Puis j'ai du fun. Tu me mets avec...
Kelly est venue cet été, celle avec qui j'ai fait la déesse des mots chafus.
Mais tu me mets avec une fille de 22 ans.
Je vais avoir 22 ans.
Tu me mets avec quelqu'un de 30 ans.
J'ai 30 ans.
Et j'aime pouvoir partager mon expérience
puis sentir qu'ils peuvent avoir confiance en moi.
Qu'ils peuvent se dire...
Des fois, il y a tellement de
confrontations dans ce domaine-là.
La jalousie,
la compétition. Je veux qu'ils sentent
de moi comme
une grande soeur.
Je me vois un peu comme ça.
En même temps, ils n'ont pas nécessairement besoin d'apprendre de moi.
J'aime ce rôle-là.
Je trouve ça le fun.
Tu joues beaucoup. Oui! C'est pour ça que j'aime ce rôle-là je trouve ça le fun tu joues beaucoup
oui
tu veux encore plus jouer
j'ai une autre série
qui sort
tu as le droit de faire ça
mais c'est ça
j'ai une série qui sort
la collecte
que j'adore avec Pod beau personnage c'est ça que j'aime on série qui sort, La Collecte, que j'adore avec Pod.
Beau personnage.
C'est ça que j'aime.
On me donne des rôles.
Mais tu es dans l'archéprise.
Dans tes rôles aussi, tu es dans l'archéprise.
Oui, j'essaie plein d'affaires.
Je me construis, je me déconstruis,
je me change.
J'aime ça, j'adore ça.
Est-ce que tu aimes ça te mettre en pose de toi?
Tu es dans le fond d'un nouveau personnage.
C'est des angles de toi. C le fond, on a un nouveau personnage.
C'est des angles de toi.
C'est comme physiquement,
de vie. J'aime jouer.
J'aime ce que ça m'apporte.
Mais je ne pourrais pas dire
que je me mets en pose de moi.
Parce que tu peux te permettre
d'être colérique.
Tu peux te permettre de...
Mais j'aime, c'est ça, exactement.
J'aime pouvoir aller
dans des endroits où j'irais pas,
comme j'ai frappé un gars dans la dernière série,
c'était tellement féministe mon move,
c'était bon,
mais je le ferais pas dans la vie.
C'est ça, c'est qu'il y a quelque chose où tu vas plus loin.
Oui, oui, vraiment.
Mais en fait, je veux
que ça soit le plus réaliste
possible, c'est sûr que c'est très, très loin des fois
de ma personne.
C'est ça qui est beau dans le jeu.
Voici le niveau jaune. Tu vas m'en donner quatre.
Tu vas en plier quatre.
Mais la déesse
des mouches à feu,
je veux juste dire, s'il y en a qui se posent la question,
je ne sais pas où est-ce qu'il est disponible,
mais sur TVA+, je l'ai vu.
Parce que je veux le réécouter.
Moi, je trouvais Alité Seine avec Normand Damour là-dedans. C'est vraiment bon. Je ne sais pas où est-ce qu'il est disponible, mais sur TVA+, je l'ai vu. Parce que je veux le réécouter.
Moi, je trouvais Alité Sainte avec Normand Damour là-dedans.
C'est vraiment bon. En tout cas, je t'allais poser dans ce tas avec lui.
Bien oui, c'est vrai.
Je viens de faire le lien, c'est vrai.
Les deux fois, bien oui, c'est complètement d'autres choses.
La première fois que j'ai vu que je l'embrassais,
j'étais comme, tu me niaises?
Mon personnage, je ne suis pas...
Je suis une enquêteuse, puis j'enquête sur lui en plus.
Disons que Marie-Andrée m'a amenée complètement ailleurs,
mais j'adore.
Je trouve ça le fun, justement.
Ça aussi, ça m'a surpris.
C'est drôle, je n'avais même pas fait le lien
que tu faisais l'une fois.
Alors que l'autre, parce qu'elle coupe,
il ne va pas bien.
Écoute, on se crachait dessus,
on se donnait un coup de gifte.
Alors que là, c'est un amour interdit.
Alors, est-ce qu'on t'a déjà sous-estimé?
Comment ton rapport avec l'argent a-t-il évolué avec le temps?
Qu'est-ce qu'on t'a reproché le plus souvent?
Quel titre donnerais-tu au chapitre de ta vie actuelle?
Attends une minute.
Est-ce qu'on t'a déjà sous-estimé?
Souvent.
Souvent?
Comment ton rapport à l'argent a évolué au fil du temps?
Qu'est-ce qu'on t'a reproché le plus souvent?
Et quel titre donnerais-tu au chapitre de ta vie actuelle?
Qu'est-ce qu'on t'a reproché le plus souvent?
Mon Dieu, je ne savais pas quoi...
Qu'est-ce qu'on a?
Quel titre!
Hum!
Hé, je ne sais pas!
Est-ce que...
Est-ce qu'on t'a déjà sous-estimé?
Puis je la trouve intéressante, cette question-là,
parce qu'on dit souvent que quand on...
OK, oui, je sais ça.
Je vais voir avec elle.
OK, vas-y.
Oui.
Est-ce qu'on m'a souvent...
Oui.
Je vais la mettre devant toi, c'est visuel.
En fait, parce que tu essaies de chercher l'angle que tu vas...
Parce que c'est sûr qu'on m'a sous-estimée
dans plein de choses, mais je te dirais
qu'en tant que femme d'affaires,
ça a été un challenge
d'être une femme en affaires.
On a souvent sous-estimé
ma force,
mon côté stratégique,
mes valeurs.
On a tout sous-estimé.
Est-ce que la beauté est venue interférer
à travers tout ça?
Comme femme d'affaires.
Oui, définitivement. En fait, j'avais deux choses.
J'avais les hommes d'affaires.
Déjà, tu rentrais... On est de plus en plus
de femmes qui rentrent en affaires,
mais ça reste que c'est encore un milieu d'hommes.
Sans être pionnière,
il y en a eu bien avant moi,
mais ça reste que dans bien des
domaines ou bien des
endroits
où j'ai senti que j'étais dans les premières,
que ça soit
à New York, en train de négocier avec
des gros,
des entrepreneurs
multimillionnaires
qui disaient carrément,
qui osaient dire devant moi
« What is she doing? »
« Qu'est-ce qu'elle fait dans le meeting? »
« Qu'est-ce qu'elle fait ici? »
« Mais peux-tu travailler avec ton mari? »
« Qu'est-ce qu'il fait ton mari dans la vie? »
Puis moi, je devenais mauvaise.
J'avais vraiment beaucoup de caractère.
Puis là-dessus, je ne me laissais pas écraser.
C'est sûr que ça demande encore de l'énergie. C'est que tu n'es pas comme tout le monde. On vient de caractère. Là-dessus, je ne me laissais pas écraser. Ça demande encore de l'énergie.
Ce n'est pas comme tout le monde.
On vient de sortir du lot.
Oui, c'est ça.
Ça demande de l'énergie, mais surtout,
c'est comme tu fais tabarnan, il va falloir encore que je me batte.
C'est char de ce meeting-là.
Je sais que ça n'a pas marché.
J'ai été jugée à la base.
Parce que tu n'es pas pris au sérieux.
Non, tu es zéro pris au sérieux.
Mais ça s'est même passé au Québec.
Pendant des années,
je faisais partie des fois de regroupements
de gens d'affaires, mais il y avait plus des hommes.
Fait que je portais à vouloir dire homme d'affaires,
ou des soupers, ou que les hommes me regardaient
comme cute.
« Ah, cute, t'es en affaires.
Ah, t'es donc bien cute. »
Puis tu sentais que c'était...
Oui, mais toi, t'es l'image, mais c'est qui derrière toi?
C'est qui les hommes? Puis c'était tout le temps ça.
C'est qui les hommes derrière toi?
Puis c'était tellement facile
pour eux d'arriver... Tu sais, moi, je serais gênée
de dire ça à quelqu'un.
Paternaliste, Max.
Mais c'est gênant de sous-estimer le talent de quelqu'un
et de dire « C'est pas à cause de toi. »
C'est comme si toi, t'étais en avant,
ils te demandaient qui est là pour te baquer,
qui est là pour te supporter, dans le fond.
Oui, parce que c'est clairement qu'on ne croit pas
que c'est toi qui as amené ce business-là
à ce niveau-là.
Mais même toutes mes chums,
j'ai eu quelques chums.
Ça fait 20 ans que je suis en entreprise,
j'en ai eu quelques-uns.
Tout ça pour dire qu'il n'y en a pas un
qui ne s'est pas fait dire « t'as été Caroline »
et même encore « mon chum ».
Mais toi, qu'est-ce que tu fais dans l'entreprise?
Moi, qu'est-ce que tu fais dans l'entreprise?
Moi, ça me fait capoter, ça,
mais ça a été quelque chose qui m'a suivie tout le long.
Toutes mes ex ont passé pour des gens
qui ont travaillé à m'aider dans l'entreprise.
Tout entrepreneur, c'est clair que Jean-Marc
m'a donné des bons conseils,
telle femme m'a donné un bon conseil,
mais est-ce qu'ils m'ont aidée dans mon entreprise?
Non, je l'ai faite par moi-même.
Puis ça, ça a été, ce combat-là a été extrêmement lourd.
Ça, je te dirais, parce que ça m'a freinée.
Sinon, je pouvais arriver à l'opposer
dans d'autres meetings à New York
ou à Paris.
Là, je tombais devant une femme
qui faisait la tabarnante.
Elle a l'air de ça.
Elle ne réussira pas.
Là, je venais la déranger personnellement.
Je venais de toucher ses propres
complexes.
Là, tout d'un coup, je sentais que le ton allait changer.
Juste de premier regard.
Je rentrais comme une menace.
Alors que, en partant, je pense qu'il y a une chose
que tout le monde a pu dire de moi.
J'ai zéro...
Je suis zéro quelqu'un de...
Comment je cherche le bon terme?
Tu sais, qui va utiliser les charmes.
Je ne suis pas une charmeuse,
mais comme papa en tout.
C'est clair, clair, clair
que tu n'auras pas de charme avec moi.
Fait que c'est sûr, des fois,
j'ai peut-être frustré des hommes
qui, eux autres, se sont dit,
« Ah, peut-être un bon coup ici. »
Non, mais tu es plutôt carré
dans ta façon de faire.
Toi, tu as la ligne droite.
Tu n'es pas dans les chemins de traverse.
Non.
Tu t'en vas direct, tu confrontes.
Tu y vas direct. Oui, il n'y a rien de... Fait que des. Tu t'en vas direct, tu confrontes. Tu y vas direct.
Il n'y a rien de...
Des fois, il y a des femmes que je le sentais.
Il fallait que j'amène mon VP avec moi
et j'étais comme, OK, là, tu interviens.
Sois cool avec elle parce que
moi, ça ne passe pas.
On le sentait déjà en entrant dans le
meeting. On voyait tout de suite la façon dont
elle se présentait.
Ça va être difficile. »
Ou « D'après moi, je n'aurai pas le contrat. »
Ou « Je ne pourrai pas rentrer chez Bloomingdale. »
– Parce que tu penses aussi, s'il y en a qui savaient, par exemple,
que tu étais actrice et que tu étais dans le domaine des arts,
que ça enlevait déjà une crédibilité.
Genre, qu'est-ce qu'elle vient faire aussi dans le monde des affaires, en plus?
– Ça, au Québec.
– Au Québec, tu le sentais, ça?
– Bien oui, totalement.
– C'était comme si t'étais
un imposteur dans ce milieu. L'imposteur,
t'es un artiste. Ben, la
première personne,
mon conjoint de l'époque, quand j'ai
décidé de partir mon entreprise, c'est le
premier à m'avoir dit « Qu'est-ce que tu fais là? »
« Tu t'en vas. T'es pas une
entrepreneur, t'es une actrice. »
Puis moi, ça m'a fait comme « Pardon? »
J'étais arrivée, on était en voyage
quand j'ai pris ma décision
de me partir en entreprise.
Et même cette personne-là l'a dit aujourd'hui,
dans le sens où c'est pas
méchant, mais c'est un fait
qui a comme des préjugés. Les artistes aussi
se disent souvent d'être très mauvais entrepreneurs.
Puis ça, c'est la première affaire que j'essaie d'enlever de la bouche
de tous les artistes, quand ils me font « Hé, mais moi,
moi j'aime pas ça, moi c'est pas ma part. Hé, arrête, dis pas ça, c'est clair que tu vas être j'essaie d'enlever de la bouche de tous les artistes quand ils me font « Moi, j'aime pas ça. »
« Moi, l'argent, j'aime pas ça. »
« Arrête, dis pas ça. C'est clair que tu vas être dans la merde
si tu continues à dire ça parce que tu l'envoies à ton cerveau,
ce message-là. »
Est-ce que tu as vu une évolution quand même positive
par rapport à ça au fil des années?
Oui, parce qu'aujourd'hui, c'est très, très connu
qu'il y a plein d'artistes qui se partent en affaires.
Dans les vrais faits,
je pense que les meilleurs artistes,
ceux qui ont duré plus longtemps,
sont des entrepreneurs.
Tu n'as pas le choix.
Il n'y a pas personne à part de pogner un René Angelil,
il y en avait un.
Il n'y en a plus.
Moi, j'ai tellement rêvé d'avoir René Angelil.
J'aurais aimé ça, moi, que quelqu'un prenne mes rêves
et que je n'enlève rien à Céline.
Non, mais qu'il voit tes forces
et qu'il se dise qu'est-ce qu'on fait
pour faire rayonner ces forces-là.
Oui, qui les amènent encore plus loin.
Exact. Il voit le potentiel, puis il dit, OK, on part de là.
C'est sûr que je comprends ce que tu veux dire.
Oui.
Parce qu'on est mal placé souvent pour voir ça.
Mais là, se vendre, il n'y a rien de pire que se vendre.
Se vendre, faire son chemin.
Là, tu n'as plus le temps non plus de performer dans ce dont tu es bon.
Tu es en train d'être à gauche puis à droite, tu sais. Oui, t'as plus le temps non plus de performer dans ce dont t'es bon. T'es en train d'être
à gauche puis à droite, tu sais.
Oui, puis pas juste ça. C'est toujours plus facile de dire
« Hey, hot » que de dire « Je suis hot ».
C'est sûr. C'est plus facile pour moi
de dire « Regarde mon bijou, il est beau »
versus de dire « Regarde ça, comment je suis bonne. »
Tellement.
Fait que je voulais un...
Un mentor. Bien, pas un mentor, mais un gérant.
Non, moi, même le mentor, j'aime un petit peu mieux.
Tu n'aimes pas ça, donc tu as un gérant que tu voulais.
Ce n'est pas que je n'aime pas les mentors,
mais au contraire, je pense que c'est important.
Tant mieux si tu en croises un, un vrai bon mentor.
Tu l'as quelqu'un qui s'implique encore plus, dans le fond.
C'est-à-dire qu'un gérant, c'est que...
Qu'il me cherche les contrats,
qu'on puisse travailler ensemble des stratégies.
Mais souvent,
genre avec mes gérants, il y en a une couple qui m'ont dit aussi,
parce que j'ai eu quelques gérants aussi, qui me disaient
«Venons te gérer tout seul!» Parce que
je leur disais comment me gérer. «Qu'est-ce qu'il faut que tu dises
au téléphone?»
Je connaissais, genre j'aurais été une très bonne
gérante. – Oui, mais je comprends
ce que tu veux dire, parce que tu sais ce que tu vaux.
– Bien oui. – Fait que tu pars
de là. T'es pas en train de dire, dis-moi ce que je vaux.
C'est, tu vois ce que je suis maintenant,
comment tu fais rayonner ça.
Puis ça, tu l'as jamais trouvé jusqu'à maintenant.
Le gérant?
Non, mais j'ai une bonne agente.
J'ai une très bonne agente depuis que je suis revenue,
comme comédienne, qui avait déjà été mon agente
à l'époque, qui est une chum aussi,
Sandy, une super bonne chum.
Ce que j'aime aujourd'hui, c'est que
je peux, tu sais,
on peut pas s'attendre à ce que
les agents, tu sais, c'est pas comme un gérant
privé ou que...
Mais il y en a plus de gérants, là, c'est quasiment un métier à avoir dans une pension.
Elle, elle a plusieurs personnes, mais définitivement
tous les projets que j'ai envie d'amener
à se réaliser,
elle m'encorde, elle m'aide,
elle écrit, tu sais, elle va reviser
mes notes, mes lectures, fait que
je trouve qu'elle est très présente pour moi.
Maintenant, comme je dis à tous les acteurs,
attends-toi pas à ce que ton agent fasse
la job pour toi, là. C'est toi
qu'il faut qu'il aille chercher les contrats, c'est toi qu'il faut qu'il s'entraîne,
c'est toi qu'il faut qu'il arrive
à l'audition plus que prête, tu sais.
C'est ce que je dis à ma fille aussi.
Elle est comédienne.
Mais ça, ta fille est comédienne
puis elle commence fort.
Elle a des rôles puissants.
Déjà, elle perce l'écran.
Qu'est-ce que ça fait au cœur de maman, ça?
Écoute,
moi, je suis juste...
Premièrement, je la trouve...
Effectivement, c'est ma fille.
Des fois, elle va me dire, oui, mais t'es ma mère. » C'est pour ça que tu dis ça.
Tu as commenté beaucoup dans le mémoriam.
Tu as commenté beaucoup son rôle.
Je la trouvais excellente. Je n'étais pas
seule à partager ces commentaires-là.
Sur le plateau,
aussi les gens,
leur réaction en voyant la série.
Mais je le vois aussi
qu'elle est bien. Ce que j'aime surtout,
c'est qu'elle m'a demandé
c'est elle qui m'a demandé
d'être
d'avoir un agent à 9 ans
l'histoire se répétait
tu sais
ah c'était
même j'ai pleuré
quand elle m'a dit ça
je pleurais derrière ma lunette
je ne voulais pas qu'elle le sache
tu te voyais petite
ben oui
puis là j'ai appelé ma mère
j'ai fait
qu'est-ce que je fais
tu sais
c'est un milieu tellement dur
tellement féroce
tellement lourd
mais moi j'aurais aimé ça
que vous
tu sais
j'aurais aimé avoir cette aide-là.
Puis je peux lui donner.
Je fais quoi?
Puis ma mère a fait, bien, c'est ça qu'elle veut.
Vas-y.
Fait que je l'aide, mais ça va smooth.
On s'entend, je pourrais aussi, des fois,
accélérer les choses dans le sens,
lui faire prendre bien des cours,
l'équipe, puis l'amener aux États-Unis,
puis prendre un agent.
Puis j'aurais la capacité de le faire
parce que je connais quand même le domaine.
Je ne peux pas y faire avoir un rôle.
C'est elle qu'il faut qu'il livre la performance,
mais je serais capable de l'enquêter.
Tu pourrais y ouvrir des portes. Tu pourrais être sa gérante.
Peut-être, mais
elle, des fois, me disait ça.
Elle me disait, tu ne te tentes pas de devenir
comme Kardashian,
Kris Jenner. Deviens Kris Jenner!
Mais non. tu sais,
je trouve ça le fun parce qu'elle a un bon rythme.
Elle évolue bien.
Là, elle tombe dans un âge où elle a moins de rôle.
14 ans, c'est plus difficile
parce qu'ils vont donner souvent le rôle à des 18 ans
qui ont l'air de 16 ans ou 14.
Mais
tu le vois qu'elle est bien sur un plateau
et qu'elle est extrêmement respectueuse
puis ça c'est une autre affaire, j'y ai dit
soit pas méchante, soit alors
parle pas, si ça, soit
soit la plus
la plus parfaite possible
parce que il y a souvent des enfants
à cet âge-là qui vont se faire barrer des plateaux
parce qu'ils sont tannants, ils sont
pas à l'écoute, c'est des enfants
je te jure que ma fille a pli son linge après se faire barrer des plateaux parce qu'ils sont tannants, ils ne sont pas à l'écoute. C'est des enfants.
Je te jure que ma fille, elle plie son linge après
un changement de costume.
Elle va replier son linge.
Elle est toujours très attentive.
Tu lui as montré le respect.
Le respect des autres.
C'est important.
La question que je vais choisir, comment ton rapport
avec l'argent a-t-il évolué au fil du temps?
Il a tellement évolué.
Premièrement, moi, j'étais rendue très déconnectée de l'argent.
C'est-à-dire que j'avais les ambitions,
puis je les ai tellement partagées souvent à la télé,
puis je vais t'avouer qu'il y a quelque chose de bon
dans dire à quoi tu aspires.
Moi, je crois beaucoup à la visualisation.
Je pense que c'est important de nommer les choses,
d'être capable de le dire. Je veux être actrice.
Je veux faire un milliard.
La vérité,
j'étais sur une belle lancée parce que
j'ai accompli des...
Comment je pourrais dire?
J'ai pris, j'ai fait
des bons géants.
De passer de 900 000 à 10 millions
en un an et demi,
ça change ta structure.
J'étais capable à l'époque de le gérer
et de passer à travers ça
et de monter en nombre d'employés.
Mais c'était démesuré.
Je vivais...
Ça pourrait choquer des oreilles
de m'écouter parler.
Mais c'est ton histoire.
Flober de l'argent, oui.
J'étais toujours en classe à faire.
Je flobais tout.
Je faisais entre 300 et 500 000.
Je flobais 300 et 500 000
parce que dans ma tête,
c'était du petit change que j'étais en train de dépenser.
Parce que tu en voulais plus.
Oui, j'allais en avoir plus.
Fait que j'amenais tout le monde en voyage,
j'amenais mes amis en voyage,
je payais tout le temps au restaurant.
C'était impensable que quelqu'un même que j'engageais,
des compagnies externes,
qui dans les vrais faits auraient dû me payer le repas,
je le sais aujourd'hui.
C'était tout le temps moi qui payais, qui payais, qui payais.
J'aimais, c'était... C'était tout le temps moi qui payais, qui payais, qui payais. J'aimais cette...
Tu sais, j'étais très...
C'était ça un pouvoir que t'avais?
Un certain pouvoir qui venait du fait
qu'on m'avait trop écrasée.
Tu sais, la chanson « Si j'étais un homme »,
moi, elle m'a inspirée de jeunesse.
Moi, je voulais pas me faire payer.
Tu voulais être capitaine.
Je voulais être là, capitaine. Moi, je voulais pas me faire payer. Tu voulais être capitaine. Je voulais être le capitaine.
Moi aussi, cette chanson-là,
je l'écoutais en boucle et je l'écoute encore.
Je trouve qu'elle a encore plein de sens.
Si j'aurais voulu être...
Fait que toi, tu voulais être le capitaine d'un bateau.
Oui, puis faire vivre des expériences
extraordinaires à mes amis,
à tout le monde. Puis je l'ai faite
à un certain niveau. Mais je l'ai fait à un certain niveau,
mais je l'ai même fait souvent.
J'ai toujours eu un assistant
depuis que j'avais 27 ans.
Je ne payais pas de billes de Bell
ou de Vidéotron.
Je ne payais pas ça.
Tu ne le payais pas toi-même.
Je ne savais pas combien je payais pour rien. Parce que je faisais juste-même. Tu le payais, mais pas toi-même. Non, mais je savais pas combien je payais pour rien.
Parce que je faisais juste flobber, flobber, flobber.
C'était tout ce que je faisais, tu sais.
Donc, quand la faillite est arrivée,
pis là, t'as plus d'employés, là.
T'as plus personne.
Là, tu fais face à un ordinateur
que t'as jamais ouvert de ta vie.
Pis je me rappelle, là, j'ai appelé ma petite cousine,
qui est beaucoup plus jeune que moi. Pis je me rappelle, tu sais, j'y petite cousine, qui est beaucoup plus jeune que moi.
Je me rappelle, j'y avais demandé,
« Tu peux-tu me donner des cours? »
Je ne savais même pas comment ouvrir l'ordinateur.
Je ne savais même pas le mot « fichier ».
C'est quoi « fichier »?
Qu'est-ce qu'on fait?
Bref, j'étais très loin.
Comme tu as dit, tu avais une déconnexion importante.
Importante, comme bien des hommes d'affaires.
Puis là, je vais dire des hommes,
parce qu'en général, les milliardaires d'aujourd'hui,
c'est sûr qu'il y a encore plus d'hommes que de femmes,
mais t'arrives à un moment donné à ce niveau-là
où t'as plus cette espèce de contrôle-là,
où t'as tellement d'assistants
puis t'as tellement de choses à gérer aussi.
– Mais là, tu gères ton personnel.
– Tu gères ton personnel,
fait que t'es tellement loin que
tu sais pas à quel point tu peux te faire avoir,
mais quand tu tombes en faillite, là, tu comprends
bien des choses. – Là, tu as moins de classe à faire.
– Non, mais je leur travaille
parce que ça, j'aimais beaucoup la classe à faire.
– Mais c'est ça, tu te rends compte aussi que tu as payé
bien des gens peut-être pour des choses que tu aurais pu faire
puis rester connecté sur ton entreprise
puis comprendre la direction.
– Ah oui. – Ça prenait. – Puis aussi, je me suis rendu compte
que j'étais qui sans argent. Je me suis rendue compte que j'étais qui sans argent.
Je me suis rendue compte que j'étais qui,
mes amis, sans argent.
Je suis moi,
mais je veux dire,
je suis la même personne
avec les mêmes ambitions.
C'est plus comment les gens
me percevaient.
Parce que là, tu ne payais plus pour tout le monde un restaurant.
Ben non, du tout.
Il y a-tu du monde qui ne s'en plus pour tout le monde un restaurant. Ben non, du tout. Puis ça a pris du temps.
Y'a-tu du monde qui ne s'en est plus retourné manger avec toi?
Ben non, plein.
Plein, mais de chez plein.
Moi, quand la faillite a été annoncée
et que je laissais un milliardaire,
il y en a plein qui ont fait un choix.
Choisis-tu le milliardaire ou Caroline, la pauvre?
Je vais aller vers le milliardaire.
Fait qu'on lâche Caroline.
Fait que moi, j'ai vécu 60 deuils
avec mon
mon divorce
60 deuils faciles
pis des gens même que j'ai recroisés
qui me regardaient même pas comme j'étais une merde
tout d'un coup, pis qu'on avait pris des soupers
pis je t'aime, t'es ma chum
pis peu importe
t'es mon ex
je suis là, je vais être toujours là pour toi.
Non, non, non, non, mais barrer ces réseaux,
c'était comme,
c'était hallucinant de réaliser
comment l'argent, il y a quelque chose de
extrêmement laid là-dedans.
Et
la montée aussi, parce que tu sais, quand moi je descendais,
j'avais mon mari qui montait.
Quand moi, parce que
tu ne tombes pas du jour au lendemain, ça a quand même pris un bon deux ans
que mon entreprise, j'ai patiné pendant deux ans.
De voir les gens changer
avec quelqu'un qui
monte, ça, ça me...
Qui monte financièrement.
Ça, ça m'a levé le cœur.
Je pense que c'était une des affaires qui m'a levé le cœur.
Tu voyais du monde s'approcher.
Je pouvais voir
une table complète de gens,
puis ils pouvaient dire la joke
la plus plate au monde.
Et là, ça riait, là, aux éclats, là.
Puis là, moi, dans ma tête, c'est comme un film
qui repassait, puis là, je les voyais toutes rire,
la bouche ouverte.
— Toi, t'es va au ralenti.
— Là, j'ai voyé au ralenti, là,
puis je me disais, mais tu me niaises!
Êtes-vous toutes rendues là?
Puis ça, ça a été, je pense, mon plus gros choc
par rapport à l'argent.
J'ai peur un peu des fois parce que
tu remontes,
le monde se recolle.
Je ne suis pas encore là, bien entendu,
mais ça reste que il faut que je fasse attention
quand même à mes choses parce que, oui,
l'argent, il y a quelque chose de très puissant
et qui fait que les gens sont
très intimidés aussi par ça
et qui vont avoir des comportements
qui ne viennent pas d'eux-mêmes,
mais juste du fait qu'ils sont impressionnés par l'argent.
Mais l'argent aussi, c'est que ça crée des attentes.
La personne qui est à côté de quelqu'un qui a de l'argent,
c'est comme si pour celui qui a de l'argent, il y a une attente
de l'autre aussi. De vouloir
un peu profiter d'être
dans le cercle où
t'es en dessous
de la bulle.
Maintenant, je les vois. Quand t'arrives et que tu penses que
parce que j'ai une plus grosse maison que la tienne,
que c'est moi qu'il faut qu'il paie tout le souper
et que c'est moi qu'il faut qu'il paie les bouteilles
de vin, les bouteilles de vin.
À un moment donné, on peut-tu, s'il vous plaît?
Moi, il y a ce petit côté-là que je ne comprends pas.
Tu fais plus d'argent, paye plus.
Attends une minute.
C'est parce qu'on travaille tous fort pour faire notre argent.
Il y a de la luck.
OK, il peut y en avoir un peu de chance,
mais dans la vraie vie, il n'y a pas tant de chance que ça.
Il faut que tu accrées ta chance en quelque part.
Moi, j'ai du respect pour... chance. Mais dans la vraie vie, il n'y a pas tant de chance que ça. Il faut que tu accrées ta chance en quelque part.
Moi, j'ai du respect pour...
Aujourd'hui, on dirait que je suis plus consciente de ça. Ma chum qui n'a pas
une scène, puis qui arrive chez nous, puis qui m'a fait un
dessert. L'autre qui
est riche. On dirait
que je suis plus consciente
de... Du cœur de la personne.
Oui, vraiment.
Parce que ce qu'elle t'a fait comme dessert,
la valeur, c'est ça.
Ça a une grande valeur.
Tu es plus sensible à ça.
Je suis extrêmement sensible à tous ces petits gestes-là.
Et aux petits gestes que moi, je peux poser aussi.
Parce que c'est une affaire que j'adorais.
J'aime ça, moi, faire plaisir, faire des cadeaux.
Ça fait partie de moi.
Mais pas...
J'aime maintenant sentir
que c'est
vraiment apprécié. Puis apprécié
de la bonne façon.
Et non juste le prix de la chose.
Fait que, tu sais, ça m'a...
Mais est-ce que je veux en faire? Je veux encore en faire.
Je suis tout le temps en réno dans ma tête.
Je pourrais rénover mon chalet comme je sais pas combien de fois.
Je m'installe sur le bord de mon terrain et je rêve.
Tu as des idées.
J'ai plein d'idées.
C'est beau rêver.
J'adore, oui.
Mais c'est ça.
Je pense que je suis bien en même temps avec ce que j'ai.
Je n'ai plus besoin du milliard.
Ce n'est plus dans mes objectifs.
Tu as enlevé une pression quand même.
C'est une pression sur les épaules, ça.
Oui, mais sais-tu quoi?
Si jamais je l'avais,
tabarnouche, je pense que je ferais des grandes choses.
Qu'est-ce que tu ferais avec un milliard?
Oh mon Dieu, je changerais...
D'après moi, c'est là que je pense que j'oserais
aller en politique un petit peu.
Je pense que je changerais bien.
Tu sais, je serais...
Comment je pourrais dire?
Je voudrais aider.
Définitivement, je voudrais aider.
Je voudrais aider les enfants de la DPJ. Je voudrais aider. Définitivement, je voudrais aider. Je voudrais aider
les enfants de la DPJ.
Je voudrais aider les femmes.
Je voudrais aider les pays défavorisés.
Je voudrais aider.
Si j'avais trop d'argent,
je serais tout le temps sur le terrain
en train de voir tout ce qu'on peut faire.
Puis là, présentement,
est-ce que tu t'impliques?
Si je m'implique? Oui. On s'implique tous en quelque part. Oui, je m'on peut faire. Puis là, présentement, est-ce que tu t'impliques? Si je m'implique?
Oui.
On s'implique tous en quelque part.
Oui, je m'implique.
Tu veux dire dans des causes?
C'est ça parce que tu es sensible à ça,
ce que tu viens de dire.
Est-ce que tu as l'impression
que ça prend un milliard pour aider?
Non, pas en tout.
Et je vais t'avouer que la vérité,
moi, la plus belle personne que j'ai aidée dans ma vie,
personne ne le sut. Oui, j'ai aidée dans ma vie, personne ne le sut.
Oui, j'ai fait...
J'ai travaillé pour plein de causes.
J'étais même dure des fois avec les causes
parce que je donne mon argent,
je vais voir où est-ce qu'elle va.
C'est pas vrai que je vais financer une grosse crevette
dans un cocktail.
J'ai pas l'argent pour me permettre...
Tu veux que ça aille aux gens qui en ont besoin.
À la personne directe.
Mais moi,
justement, quand je spot
une jeune fille ou un
jeune gars que je sens un peu
perdu, puis que je sens que je
pourrais l'aider,
c'est ce que j'aime faire. Puis j'ai plein de
monde que je vois encore.
Il y en a que j'ai aidé
ça fait 15 ans, 10 ans, mais que je parle
encore. Puis tu le sens que de peu que aidé, ça fait 15 ans, 10 ans, mais que je parle encore.
Tu le sens, le peu que tu as fait,
tu en as fait une différence dans sa vie.
Tu as dit le mot politique,
c'est quelque chose qui pourrait t'intéresser?
Pas en tout, parce que c'est sûr que je meurs.
C'est sûr que je meurs si je m'en vais en politique.
Je n'ai pas l'angle dans ma poche,
mais si j'étais...
Si tu atteins des niveaux que... C'est-à-dire que tu pourrais...
– Je serais une warrior, une guerrière. – C'est ça, tu pourrais
aller rencontrer les décideurs
et vouloir faire changer les choses,
mais du côté de ceux... pas du côté
des décideurs, c'est que tu pourrais...
– Non, non, je veux pas être un ministre, je veux pas...
– C'est ça, tu pourrais comme aller les voir au nom d'une cause,
au nom d'un groupe, dans ce sens-là.
– Totalement, oui.. Mais le fait, Caroline,
avant de passer à une autre question,
de voir que tu peux très bien vivre
sans autant d'argent
que tu en avais, ça, ça te ramène
à toi, puis ça ne t'ébranlera plus.
Le fait de l'avoir vécu,
ça enlève aussi cette pression
de vouloir toujours avoir de l'argent aussi.
Ça ne veut pas dire de ne pas en vouloir,
mais de dire je peux vivre aussi différemment.
En fait, c'est que c'est pas une priorité.
Ma priorité, c'est mon petit bonheur,
c'est ma famille, c'est mes amis,
c'est ça, ma priorité.
C'est ceux qui ont toujours été là.
La santé, oui, vraiment.
Puis ça, c'est sûr, ça a passé aussi à un autre niveau.
J'ai non seulement reconnu mes vrais amis,
mais je les aime profondément.
Je sais exactement l'impact qu'ils ont eu sur ma reconstruction.
Et ça, je vais toujours vouloir les remercier
de la reconnaissance totale envers ces gens-là.
Niveau rouge.
OK.
On en prend combien?
Trois.
Tu en as quatre, tu m'en donnes trois.
Ah oui, c'est ça.
There you go.
Voilà.
Est-ce que tu t'es déjà rendu au bout
de tes limites physiques ou psychologiques?
As-tu négligé certains aspects de ta vie?
Quel est le plus grand sacrifice
que tu aies eu à faire?
Tu veux-tu le regarder?
Oui, c'est ça. Je suis tellement visuelle.
Regarde.
Est-ce que tu as...
C'est ça, c'est ça. Je peux répondre à ça.
As-tu négligé certains aspects de ta vie?
Sûrement.
Hum.
Quel est le plus... Mais regarde, on peut tourner l'autre aussi si tu veux.
À quel moment de ta vie aurais-tu souhaité
que le temps s'arrête?
Non.
Ça, tu ne veux pas?
Bien non.
Le temps, il ne faut pas qu'il s'arrête
j'adore le temps qu'il y a
ben tu sais c'est sûr que je peux
je vais répondre à celle-là
parce que non il y a des réponses à tout.
Est-ce que tu es déjà rendue au bout de tes limites
physiques ou psychologiques?
Souvent, puis non, puisque
je suis encore là, dans le sens
où si physiquement, je m'étais rendue...
Mais tu sais, oui, je suis quelqu'un qui...
Tu sais, il y a des zones où on devient inquiète quand même.
Oui.
Bien, je te dirais, physique et psychologique,
ça a été encore là.
C'est à travers les grandes, grandes épreuves que tu sais que psychologiquement,
tu as peur de tilter à un moment donné
puis de tomber de l'autre côté, tu sais.
D'avoir des idées noires, je ne me suis pas rendue là,
mais elle ne me tentait pas de me rendre là non plus, tu sais.
Je sens que je suis
peut-être allée
pas proche
parce que j'avais un enfant, fait que tu sais, c'était clair
que
j'étais pas du type suicidaire non plus
je suis quand même de nature positive
mais j'ai eu peur qu'on m'amène
qu'à force de me taper dessus
avec les mauvais commentaires
pis les rebondissements aussi
parce qu'il n'y avait pas juste
ce que je vivais par rapport aux médias
mais il y avait tout l'impact
d'avoir une entreprise qui tombe.
Tout le monde va aller tirer.
Tout le monde vient chercher
un peu de toi.
C'est quand même
très lourd, mais
je pense que
j'ai tout de suite tombé dans un...
J'essaie de me rappeler, quand j'ai eu peur
d'aller trop loin psychologiquement
ou que j'ai fait comme, OK,
je vais-tu rester...
Je m'en vais-tu vers
la mort,
en quelque part?
Je me suis tout de suite prise en main.
Je me suis mise à consulter
un psychologue. Je commençais à faire du yoga.
J'avais toujours niaisé le yoga.
Je me suis mise à faire du yoga.
Le yaga. Je trouvais que les femmes
faisaient du yaga.
Du beau yaga.
Tu jugeais ça de loin?
Oui, je jugeais ça parce que je trouvais qu'il y avait quelque chose de... Il y avait quand même une molle. Tout le monde faisait du yaga. Tu jugeais ça de loin? Oui, je jugeais ça parce que je trouvais que il y avait quelque chose de... Tu sais, il y avait quand même
une mode. Tout le monde faisait du yaga.
Puis ça faisait
du yaga, puis ça jouait
à ce qu'ils étaient tous en forme. Mais tu sentais
que psychologiquement, ils étaient tous un petit
peu pas... En tout cas, moi, c'est que je croisais.
C'était comme, OK, c'est pas parce que
tu dis que tu fais du yoga que t'es bien psychologiquement.
Donc, mais
j'ai fait du yoga beaucoup.
Et j'ai adoré, en fait.
J'ai trouvé que ça m'a vraiment...
Ça m'a appris à être plus conscient de mon corps,
puis la respiration.
À changer ton rythme.
À changer mon rythme.
Puis la respiration a beaucoup d'impact dans tes décisions.
Quand tu prends une décision, si tu es capable de bien respirer,
ça se pourrait que tu changes un peu ta décision.
Donc, j'ai beaucoup aimé finalement le yoga.
Bref, je me suis beaucoup pris en main
par rapport à ne pas me laisser tomber psychologiquement.
Quand j'ai senti que la limite...
Je pense qu'il faut que tu te rendes loin
pour qu'après ça,
malheureusement, certains vont... Mais parce que t'as peur que le prochain poids
qui tombe, c'est lui qui t'écrase.
C'est ça.
Quand t'as de la pression comme ça,
c'est que t'es comme un peu au service de l'autre.
T'as repris ton pouvoir.
T'as sorti de cette grande zone de vulnérabilité-là aussi.
Mais par toi-même,
tu t'es fait aider, mais je veux dire,
il y a une volonté qui était là.
T'avais ta fille aussi
qui te tirait vers le haut.
Oui, puis, ben oui,
juste le fait de savoir que j'avais un enfant,
c'était pas elle qui me le demandait ou quoi que ce soit.
Mais toi, ça t'amenait à
voir, regarder. Parce que je me souviens,
j'avais fait, il y a des années, Simplement Vedette,
puis on avait fait une heure sur quand on a eu peur de toucher leens, j'avais fait, il y a des années, Simplement Vedette, puis on avait fait une heure sur...
Tu sais, quand on a eu peur de toucher le fond,
comment on remonte, puis je me souviens,
les commentaires généraux qui revenaient, c'est
je cherchais mon Python
reset, comme dans le fond de l'eau
où tu n'as plus de respiration, puis tu dis,
mais il est encore plus loin que je pense,
il est encore plus loin que je pense.
Tu sais, tu penses que tu as atteint ton niveau,
bien non, il y en a un autre.
Puis là, quand enfin tu le trouves,
là, tu remontes et là, tu vois des choses que t'avais
jamais vues dans ta remontée.
Puis ce que j'entends de toi, ça me
rappelle ce que certaines personnes
m'avaient dit à l'époque.
Ben d'ailleurs, ça a été une des raisons pour laquelle je me suis
exposée très rapidement sur les réseaux.
Puis ça a peut-être frustré du monde de faire
un coup d'on. Elle est pas en faillite, elle, on dirait. Elle a un chalet, si tu de faire un coudon. Elle n'est pas en faillite, elle.
Elle a un chalet.
Ce n'était pas une faillite personnelle.
Mais ça reste que je me suis exposée
parce que j'ai deux de mes amis qui se sont
suicidés suite à une faillite.
Je comprends
comment tu... Effectivement,
tu as un embûche, tu en as un autre.
Le fond n'arrive jamais.
Ça peut être une faillite, ça peut être une séparation,
ça peut être la maladie. Il y a plusieurs choses
qui nous amènent.
Des fatigues extrêmes vont nous amener dans ces zones-là.
Tout à fait. C'est vrai que c'est rare
qu'une embûche est souvent accompagnée
de plusieurs autres.
C'est dur de voir clair
à travers tout ça.
C'est aussi une accumulation.
Peut-être que j'étais due pour justement tomber aussi bas,
pour me reprendre en main totalement
dans ma façon de vivre,
dans ma façon de me gérer,
dans la façon de gérer mes amis,
de m'entourer.
C'est sûr, mais tu es tannée.
Tu viens de dire une phrase que je me rappelle souvent,
tu vas rappeler Julie,
puis j'étais comme,
je ne peux pas croire qu'avec tout ce qu'on vit là,
il y en a un autre, il y en a un autre,
il y a une autre épreuve, une autre épreuve.
Puis même quand j'ai remonté l'entreprise,
j'en ai-tu eu des épreuves?
J'en ai eu plein, ça fait, écoute,
ça fait depuis 2019 que j'ai fait faillite,
un mois après, je repartais à une entreprise
symbolia pour les salons funéraires.
Avec des embûches, là,
en 5 ans,
tu sais, à un moment donné, tu fais comme,
OK, j'ai eu mon lot, la vie va être bonne,
puis là, tout d'un coup, je peux repartir.
Non! Ça continue.
On a été 2-3 ans sans salaire,
moi puis Julie, à Rocher,
à travailler comme des malades.
Tu sais, tout le monde pense, OK,
she's back, elle est à la télé. Non, non, attends une minute, là. On travaille comme des malades. Tout le monde pense, « She's back, elle est à la télé. »
Non, non, attends une minute.
On travaille comme des malades.
Puis on s'en fait encore...
On a une couple de gens bêtes.
On a encore du monde qui...
Déjà où il y a l'argent, il y a ça.
Tu es un entrepreneur,
tu fais face à un monde un peu de requins.
Donc, pas fini.
Puis là, est-ce que maintenant,
tu as des outils pour
descendre moins profond?
– Ah ben oui. En fait, j'ai ma limite.
Dans le sens où je pense
l'ouverture d'esprit,
la conscience que ça m'a apporté
à ne pas tomber dans la
paresse dans certains départements,
comme par exemple la comptabilité.
Parce qu'on s'entend, moi, je payais cinq comptables.
J'avais une équipe
extraordinaire, des gros,
gros salaires, fait que dans ma tête à moi,
ils sont payés cher, ils savent ce qu'ils font.
Mais là, je ne ferai plus jamais ça de ma vie, tu sais.
Je check tous mes chiffres,
je suis très prêt, puis je
détestais la comptabilité avant.
Tu me mettais devant de la comptabilité, puis ça
a pris du temps avant que, je vais
t'avouer que ça a pris du temps avant que je m'habitue à aimer ça,
mais en fait, avoir cette espèce de...
J'aime le sentiment après,
de savoir où tu t'en vas,
de savoir où est-ce que t'es.
Mais ça a pris du temps.
Moi, je pouvais m'engueuler
avec tous les comptables possibles au monde.
Je détestais ça.
Mais j'aime ça que tu dises ça,
parce que moi, je me souviens,
quand j'étais arrivée en télé,
il y a plusieurs années déjà, mais je voulais qu'on parle d' dises ça. Parce que moi, je me souviens quand j'étais arrivée en télé il y a plusieurs années
déjà, mais je voulais qu'on parle
d'argent. Parce que moi, j'arrive quand même,
je suis plus une gestionnaire qu'une communicatrice
dans ma formation. Et
on me disait, ça nous
emmerde. Mais moi, je me disais,
c'est parce qu'on travaille pour l'argent.
Je veux dire, on fait tellement de choses pour être
capable d'avoir... Tu sais comment la vie coûte
cher? De savoir, même si on n'a pas une entreprise,
de savoir où vont nos sous, comment on dépense nos sous.
On devrait-tu avoir un planificateur
financier de faire face au lieu de
« Hey, moi, l'argent, j'ai ça. » Combien de fois
je me suis fait dire ça? « Hey, moi, l'argent, parle-moi pas de ça. »
Tout le monde dit ça dans ce domaine-là.
Mais oui, mais oui.
Les femmes, je trouve, commencent à vouloir
parler d'argent. Parce que longtemps, les femmes aussi,
c'était comme, c'était pas dans leur cours maintenant.
C'est différent.
On donne pas de cours non plus de gestion de son propre argent.
C'est bien beau aller étudier en finance, peu importe,
mais nos finances à nous.
Se solidifier, savoir.
Si on n'a plus une scène, on peut-tu faire quelque chose quand même?
Y a-t-il des possibilités?
Je trouve qu'on nous laisse beaucoup,
on laisse ça beaucoup aller, mais il faut
se responsabiliser. Puis comme tu as fait
de dire, si je veux
aller plus loin, il va falloir que je regarde
mes chiffres. Total. Puis je regarde
souvent, puis je trouve ça...
Tu sais, je n'aime pas toujours
ce que je vois, mais puis, tu sais,
il faut que je coupe. Il faut que je coupe là.
Il faut que je fasse ci, mais c'est tellement...
Sauf que tu as le temps de le faire.
Je prends le temps.
Tu prends le temps, mais je veux dire, tu as le temps de faire tes coupures
avant d'arriver à mettre
ton entreprise en situation
de crise, c'est ça.
Moi, j'aime quand tu dis, regarde, je n'aimais pas ça,
mais maintenant... Ah, j'aïssais ça,
vraiment, c'était horrible.
Ça te calme psychologiquement
quelque part aussi maintenant? Ah mon Dieu, mais tellement, puis même aujourd'hui, c'est pour ça que je nme psychologiquement quelque part aussi maintenant?
Ah mon Dieu, mais tellement.
Même aujourd'hui, c'est pour ça que je n'aime pas ça
quand quelqu'un dit ça.
Je ne veux rien savoir.
Non, tu n'aimes pas ça.
On n'aime tous pas ça,
mais apprends à aimer ça.
Dis-moi que tu connais tes choses.
C'est la base.
C'est la base.
Je ne parle pas juste des gens qui ont des business.
Dans la vie, quand une femme me dit
« Ah, moi, c'est mon mari qui a ça. »
Ok, mais ça ne te tente pas de regarder.
Tu ne sais jamais.
Mais c'est important que tu comprennes toi aussi.
C'est important que tu saches que quand tu brûles des noix de pain,
combien ils ont coûté les noix de pain.
Moi, je ne savais pas.
Tu ne savais pas combien ça coûtait des noix de pain?
Là, je le sais.
Je n'en brûle plus.
J'ai check.
Écoute, nous, on n'arrête pas
de faire des jokes à la maison.
Des fois, je mange des pâtes
pour 7 piastres à la soirée.
C'est comme, tu en fais chauffer
un petit peu dans le poêle,
mettre dans la salade.
Oui.
Mais c'est tellement,
c'est un bien de luxe,
les noix de pain.
Alors maintenant, tu le sais
que c'est un bien de luxe.
Non, avant, je te brûlais ça
à pelleter.
Oui, parce que ça brûle facilement.
Oui.
Mais tu ne le savais pas.
Non. Là, je sais tout. Là, tu es vraiment dans Oui, parce que ça brûle facilement. Mais tu ne le savais pas. Non, je sais tout.
Là, tu fais tout ça en épicerie toi-même?
Je ne peux pas dire ça.
Mon chum est tellement bon là-dessus.
C'est ton chum qui le fait.
Ce n'est pas un employé.
Non, je ne porte plusieurs chapeaux.
Ne t'inquiète, je ne suis pas là.
Mon chum adore ça.
Il aime faire à manger.
Toi, tu cuisines ça un peu? Mais non.
À peine. Un peu. J'aime bien manger.
Je suis bonne
dans les petites entrées faciles. Des bonnes
petites entrées. D'ailleurs, je te reçois. Tu vas voir,
ça va être super bon parce qu'on a découvert plein
de bonnes petites recettes, mais c'est plus
mon chum. Lui, il aime ça.
Il a plus de temps aussi.
Toi, t'as un côté que j'aime. T'as un côté foufou.
T'as un côté bohème. T'as un côté
capacité d'émerveillement.
T'as du fun dans la vie.
Oui. Bien oui.
Oui, merci. Puis je veux
avoir du fun. Puis je le mets à mon
horaire.
Faut que j'aille du fun. Parce que je pourrais travailler aussi.
Juste travailler. Je faisais ça, moi, avant
mon année. Juste travailler. Mais comme là, on moi, avant, un moment donné, juste travailler, mais
comme là, on va se booker
dans l'horaire. Souper là. Parce que sinon,
on fait que ça, travailler.
Oui, il faut arrêter le temps. À un moment donné, il faut
arrêter le temps dans son agenda et dire, on se met
un moment. Moi, je l'arrête à toutes les semaines.
Fait que j'ai tout, tu sais,
je book des soupers, je book des...
une amie
le week-end.
Plein d'affaires.
Parce que sinon, il y a plein de monde
que tu croises, puis tu la recroises dans un an,
puis tu fais, on s'en fout, là.
Tu n'en revois pas.
Une autre année, hey, cette année.
Bref, tu ne le fais pas, puis tu passes
à côté de la vie parce qu'il y a quelque chose,
tant mieux, c'est important d'aimer son travail.
Moi, ça, c'est une autre affaire que je dis à tout le monde.
On travaille cinq jours semaine, ça fait qu'aime-la ta job que je disais à tout le monde. On travaille cinq jours par semaine.
Fait qu'aime-la, ta job.
Arrête de me parler de tes conditions.
Je m'en fous de tes conditions.
Dans le fond, tu vas te brûler avant même d'avoir accès à tes conditions,
tes fameuses conditions.
La retraite.
Oui, ce n'est pas ça.
Tu vis, tu aimes ta job.
Parce que même si tu es pauvre et que tu fais quand même quelque chose que tu aimes,
cinq jours par semaine, tu es riche de même quelque chose que t'aimes, cinq jours par semaine, t'es riche de faire
quelque chose que t'aimes. Mais voilà.
Niveau Eros.
Oh! Alors...
Il y en a huit.
T'en pèches cinq, t'en as même pas
à porter.
Je vais commencer à faire ça, à m'entraîner.
J'en pèches cinq. Faut que j'entraîne
dans ma valise de voiture
parce que tout le monde me dit tout le temps...
Au début, ils sont tous...
Ça me fait rire que les gens te demandent ça.
Ah non, c'est parce qu'au début...
Oh, je regarde.
Au début d'un souper,
déjà, ils ont peur tous d'emblée que je vais arriver
avec des vibros comme cadeau d'hôtesse.
Tout le monde est blanc quand j'arrive.
Après ça, elle n'a pas amené de vibros.
Mais là, après ça, conversation avance dans un souper.
Là, tu le sens.
C'est un sujet, il y a un peu de curiosité
pour ceux qui n'en ont jamais eu, je parle.
À la fin de la soirée, après deux, trois verres de vin,
« Hey, tu n'en as pas dans ta voiture?
Je t'en aurais pris un sur le... »
Là, j'en regrette,
parce que je peux déniaiser certaines femmes.
Pas même un souper.
Pour qu'on me comprenne bien,
tu as poursuivi ton entreprise de bijoux.
– Et tu as aussi maintenant un volet,
tu as du maquillage aussi?
– J'ai quatre compagnies en une, en fait.
J'ai les bijoux, le bijou fashion,
tout ce que je porte.
J'ai les bijoux reliquaires,
qui sont pour la visualisation,
mais qui s'adressent aussi au salon.
– Pour les cendres. – Oui, pour mettre des cendres à l'intérieur. Puis je fais même des reliquaires qui sont pour la visualisation, mais qui s'adressent aussi au salon pour les cendres.
Pour mettre des cendres à l'intérieur.
Puis je fais même des reliquaires maintenant.
J'ai commencé des petites urnes.
Éventuellement, j'aimerais ça faire des urnes aussi.
Après ça, j'ai les
vibrateurs, libre et assumé.
Et après ça, j'ai sorti
le maquillage.
Tu sais que tu t'étends.
Je m'étends, mais je fais ce que j'aime.
C'est ça, mais en même temps, on te reconnaît
dans tout ça.
Alors, voici les questions. Quelle est ta définition
du désir? Comment a évolué
ta vie sexuelle au fil des années?
Quels souvenirs gardes-tu
de ta première fois?
Quelle importance accordes-tu au
préliminaire? Est-ce que la sexualité
est un sujet tabou dans ta famille?
T'en choisis une.
Attends.
Quel souvenir gardes-tu de ta première fois?
OK, moi, je vais prendre ça.
OK, quelle importance accordes-tu aux préliminaires?
OK, là, il faut qu'on en parle.
Parlons des préliminaires. C'est important, aux préliminaires? OK, là, il faut qu'on en parle. Parlons des préliminaires.
C'est important, les préliminaires,
mais malheureusement, on n'a pas tout le temps le temps.
Et ce que ça fait, moi, je trouve,
les préliminaires, c'est super important.
Puis c'est important, surtout en début de relation,
où que là, on se découvre, on apprend.
Puis c'est important de s'exprimer,
s'affirmer dans cette période-là,
parce qu'on va établir probablement
si on a une relation à long terme,
c'est plus difficile,
c'est plus gênant
de casser
une routine
quand le temps avance.
Mais malheureusement,
on n'a pas toujours le temps pour les préliminaires
et c'est là que ma compagnie intervient.
Je t'explique.
Ce que j'aime d'avoir, de m'être lancée dans les vibrateurs,
on m'a approchée pour ça.
Puis c'est sûr, il fallait que pour moi, j'ai dit non à la base,
puis après ça, j'ai dit oui, après ça, j'ai redit non,
mais j'ai dit, mon Dieu, ma fille là-dedans, qu'est-ce que...
Pour finalement réaliser que c'était quand même quelque chose
que moi, j'étais très consciente de ça.
J'ai changé beaucoup de chums dans ma vie,
dans vingtaine.
Parce qu'à un moment donné, je me tannais.
Sexuellement, je pense que c'était là
que je me tannais le plus rapidement.
Je suis bien ouverte là-dessus
parce que sincèrement, je ne chantais pas grand-chose.
Parce que oui, tu as la passion du début. Wow!
Est-ce que tu es capable de communiquer déjà jeune?
Tu ne veux pas dire.
C'est difficile cette zone-là.
C'est très difficile.
C'est difficile de dire à ton chum
« Moi, je n'ai rien senti. »
Tout ça pour dire que
ce que ça faisait,
c'est qu'à un moment donné, très jeune,
je parle dans ma vingtaine,
c'était comme, ça fait trois semaines,
devoir conjugal.
C'était comme planifié,
il faut que je fasse l'amour.
Je n'ai pas le choix, ça fait trois semaines.
Mais je ne sentais pas grand-chose.
Quand on parle du désir, tu ne le ressentais pas?
Je le sentais très fort,
mais je voulais m'en aller ailleurs.
Tu sais... Oh mon Dieu!
Tu sages jase moins
dans une relation.
Ton désir était pas
à la bonne place. Mais en fait, il était là
parce que quand j'étais en couple,
j'étais bien avec mon chum, puis je me voyais
tout le temps... T'es venue rose comme ta chemise.
Je sais pas dans quoi je m'en vais
en disant ça, mais
c'est plus que, tu sais,
j'avais mon focus carrière
aussi qui prenait le dessus, mais
je trouve que c'est quelque chose qu'on devient,
tu sais, c'est tellement bon, les premières relations,
c'est tellement le fun, tu sais,
baiser, faire l'amour, vivre
d'orgasme, wow,
let's go, guys, on s'embarque là-dessus et c'est super bon.
Mais malheureusement,
ce n'est pas vrai que ça dure éternellement la passion.
Je m'excuse, mais ce n'est pas vrai
que mon chum va me faire des préliminaires
un mercredi soir après avoir travaillé
et va essayer de me primer pendant que moi, c'est...
Et c'est là que le vibrateur intervient.
Alors, ce que je dis souvent,
ce que j'essaie d'expliquer,
parce que moi, j'étais très jeune,
j'ai découvert le vibrateur.
On m'a fait découvrir mon chum.
Un de mes chums, à l'époque,
m'a fait découvrir le vibrateur.
Puis au début, c'était comme...
C'était choquant un peu, tu sais.
Bien, je ne compterai pas le contexte, là,
parce que c'est un peu personnel.
Mais tout ça pour dire que
ça m'a quand même
ouvert l'esprit
à utiliser cet objet-là
et à comprendre pourquoi j'en avais de besoin.
Et à voir
si les autres femmes en ont de besoin.
Et donc, très jeune déjà,
je posais des questions à mes amis.
J'aimais ça, les petits soupers
où on buvait un petit verre de vin. Parce qu'il y a quelque chose de mes amis puis j'étais très, très... J'aimais ça, les petits soupers où on
devait un petit verre de vin.
Parce qu'il y a quelque chose de tabou.
C'est très tabou.
Oui, dans une relation à deux.
Moi, j'en parle dans des couples
des fois, puis encore aujourd'hui,
il y a des hommes qui vont me répondre.
C'est des amis, puis je les comprends.
Ils ne savent pas comment
est fait notre corps, mais
il y en a qui vont me dire, non, non, ma femme n'a pas besoin des, pas savoir. Ils ne savent pas comment est fait notre corps. Il y en a qui vont me dire,
ma femme n'a pas besoin de ça, à moi.
Oh mon Dieu!
Tu es tellement dans le champ quand tu me dis ça.
À moi, ça n'a pas rapport.
C'est parce que plus je vais lire là-dessus,
je me rends compte, toute femme est clitoridienne.
On a tous pensé pendant longtemps
que c'était vaginal ou clitoridienne.
Il n'y en a pas de vaginal. On est tous clitoridiennes.
C'est juste que le clitoris va jusque dans le vagin. Et oui,
il y en a qui est plus long que d'autres.
Il y en a qui peut s'activer un petit peu plus que d'autres.
Mais ça reste que si le clitoris
n'est pas activé
dans une relation,
je vais essayer de ne pas trop faire de gestes bizarres,
ça reste
qu'il n'y a pas d'orgasme pour la femme.
Il va y avoir un orgasme pour l'homme
mais pas pour la femme
alors moi c'est pas les célibataires que je vise avec mes vibrateurs
c'est les couples
les couples qui s'aiment mais qui ont plus
nécessairement une vie sexuelle très active
à un moment donné ça pèse ça sur un couple
ça devient des gens frustrés
en quelque part parce que
écoute t'as plus de relance
je veux dire le clitor, il est inventé juste pour
une affaire. La seule chose à quoi il sert,
c'est d'obtenir un orgasme. Sinon, il n'y a
pas de raison pour laquelle... – Il perd beaucoup d'énergie,
qui... – Écoute, c'est extrêmement...
C'est autant physiquement
que mentalement que ça a des impacts
positifs majeurs. – Mais ça fait partie de la santé.
Tu sais, quand tu prends toute la santé
holistique, la santé dans son ensemble,
la vie sexuelle arrive là.
La vie sexuelle en fait partie de cette santé-là.
Oui, totalement.
Mais on l'oublie, puis on l'écrase.
À un moment donné, on décide d'en faire fi,
puis de faire comme, ben non, nous autres,
on est rendus deux partenaires.
Mais dans les vrais faits,
pour celles que je réussis à convaincre
d'embarquer un vibrateur dans leur couple,
où que là, en quatre minutes,
les deux, vous avez un orgasme extraordinaire.
Même en 2 minutes.
Ça serait que tu fais une pub, tu sais,
de nuit, genre, payez-en un,
vous en avez trois.
Ah oui, bien écoute, je vais faire une promo.
En 2 minutes, là, tu viens de me faire une promo.
Non, mais c'est important.
Moi, l'orgasme féminin,
je le trouve aussi important que l'orgasme masculin.
D'ailleurs, les hommes ne se sont
jamais cachés d'avoir ce besoin-là,
d'avoir des orgasmes.
Mais il y a beaucoup de femmes qui vont
faire semblant...
Je dis pas que toutes les femmes ont pas
d'orgasme. Il y en a qui sont capables.
Mais sincèrement, le nombre
est faible de femmes qui sont vraiment capables
d'atteindre l'orgasme sans avoir
le pique-deique de réactivité.
C'est quoi les commentaires que tu reçois?
Est-ce qu'il y en a qui te disent que c'est la première fois?
Il y en a qui me disent
que je n'avais jamais eu d'orgasme, finalement.
Il y en a qui vont carrément me dire
que je n'ai jamais eu d'orgasme.
Parce que si tu n'es jamais touchée
et que tu as eu une relation très jeune
avec ton chum et que tu n'as jamais osé
en parler, il y a une gêne là-dessus.
Il y a une gêne qui s'installe,
puis ça fait que les gens vont préférer...
Parce que plus la gêne s'installe, plus elle est grande,
et plus, à un moment donné, c'est difficile,
pas à peu près, de venir dire à ton chum,
« Nos 15 dernières années, finalement,
j'ai pas très, très eu d'orgasme dans nos relations,
même si je t'ai menti un petit peu. »
Parce qu'un homme peut pas mentir,
mais une femme peut mentir. Ça, c'est l'autre affaire.
On le voit si l'homme atteint l'orgasme ou pas.
On le voit pas si la femme l'atteint ou pas.
– Mais moi, ce que j'aime quand tu parles du couple,
parce que je sais, tu sais, j'ai fait beaucoup d'entrevues
avec des sexologues, puis ils disaient,
il faut faire attention des fois quand t'es seule,
parce que comme t'es sûre d'avoir un orgasme,
puis l'orgasme va arriver rapidement,
bien, ça se peut qu'en couple,
tu trouves ça plus long,
plus difficile.
Mais non, mais mets le vibrateur.
Mais c'est pour ça, toi, tu dis en couple.
Donc là, ça change la dynamique,
parce qu'elle était souvent associée au solo.
Mais moi, je vise...
Les deux, dans le fond. Tu vises les couples,
c'est ça.
Les célibataires, c'est ça, je les vise de par la bande.
Mais en couple, c'est ça qui est nouveau dans ton... Bien, c'est-à-dire, c'est ça. Les célibataires, c'est ça, je les vise de par la bande. Mais en coupe, c'est ça qui est nouveau dans ton...
C'est-à-dire, c'est ça
que je me rends compte que je dérange,
mais que je fais du bien aussi.
Il y a plein de filles qui m'écrivent,
même dans mes amis, qui vont me dire
« T'es à la varnouche, effectivement,
mon mari a réalisé, avec tes pubs comiques,
pourquoi on n'aurait pas
un vibrateur. »
Finalement, en plus, comme mon chum
il dit,
t'augmentes ton
nombre de relations et la qualité de tes relations.
C'est un fait.
T'as plus de relations sexuelles.
Je ferais pas un devoir conjugal si je sais
que je suis pas juste un trou
qui sent rien. C'est sûr que
si j'ai un orgasme, moi aussi, ça va plus me tenter.
En même temps,
les deux, on va atteindre l'orgasme. C'est extraordinaire.
Fait que...
Voilà, guys. Allez regarder ça.
Arrêtez, mais être sexologue?
Non.
Non, mais j'aime...
J'aime ça faire du bien.
J'aime l'angle que j'ai pris.
Puis je me sens un peu...
Tu sais, quand mon téléphone sonne, parce que j'ai une. Je me sens un peu... Quand mon téléphone sonne,
parce que j'ai une bande de vibros,
des fois, je me dis...
Je regarde les noms aussi.
Moi, j'ai beaucoup de Yolande.
Je n'ai pas beaucoup de Maëlle.
Je ne suis pas des jeunes.
Moi, je sais que je touche la 40-80.
OK, si on fait un achat, tu vois notre nom.
C'est parce que c'est moi qui fais le shipping en ce moment.
Je n'ai pas d'argent pour me payer.
Ah oui, tu fais le shipping.
Donc, tu le postes dans le fond. Tu ne vas pas leargent pour me payer. Ah oui, tu fais le shipping, donc tu le postes
dans le fond. Je ne vais pas le porter à ta porte.
Non, mais tu vas le poster quand même.
C'est-à-dire que tu fais l'envoi.
C'est moi qui fais l'envoi. Je ne fais pas tout le temps.
Ce n'est pas tout moi. Mais ça te permet de connaître
ta clientèle. Ça me permet de voir
plein de choses. Moi, j'adore le shipping.
Je trouve que c'est un département qui est le fun.
Je me sens comme si
je distribuais des bonbons
ou le Père Noël à Noël.
J'adore ça, mais en même temps, ça me fait plaisir.
Des fois, je vois des noms que je me dis,
peut-être que c'est son premier,
peut-être qu'elle va découvrir l'orgasme,
sans vouloir dire que c'est moi
qui vais faire découvrir l'orgasme.
Je le sais que mon message est très... démocratise
beaucoup. Puis d'avoir utilisé
l'humour, ça a été un angle
qui a
permis à
des gens de s'en parler,
d'ouvrir la conversation.
Toi, dans ta famille, est-ce qu'on en parlait ouvertement de sexualité?
Avec papa en tout. Non, non, moi, je suis comme...
Non, puis... Non, du tout.
Du tout, du tout.
Mais, tu sais, ma mère a...
Je dois dire que j'étais
du type les culottes baissées,
très jeune. Je connaissais mon système.
Je savais comment il marchait.
Ma petite voisine, sa mère,
elle ne nous aimait pas beaucoup parce que j'étais toujours...
J'avais la
masturbation facile.
T'avais comme déjà une vie sexuelle qui est arrivée jeune dans ta vie. T'avais la masturbation facile. Toi, t'avais comme déjà une vie sexuelle
qui est arrivée jeune dans ta vie.
T'avais déjà ce besoin-là.
Ah, j'avais vraiment ce besoin-là. Même je priais,
je me rappelle. Seigneur, je vais
arrêter à l'âge de 7 ans.
Puis là, oh, je retarde. Je vais
arrêter à l'âge de 8 ans.
C'est cute, non?
Ce projet-là n'est pas arrivé pour rien.
Ça, c'est une autre affaire. Il y a rien dans la vie. c'est quelqu'un qui t'a appelé en plus
tu savais pas ça
personne c'est ça
j'ai écrit des projets
ce que j'aime écrire
tourne souvent autour du sexe
je trouve que c'est un bon sujet
cela dit je tiens à dire
je suis pas une fille qui a couché partout
au contraire je suis des chums
j'ai eu quelques-uns mais j'ai eu
j'étais pas quelqu'un, j'ai juste eu des chums. J'en ai eu quelques-uns, mais j'étais pas quelqu'un
qui... J'ai besoin d'amour.
Je suis pas quelqu'un... La sexualité,
c'est beaucoup
avec la tête. C'est pas juste physique.
En fait, personne
m'attire physiquement.
Tu m'attires pas à la base physiquement.
Tu peux mettre le gars le plus beau au monde. Non.
Mais c'est ça.
Je trouve que c'est...
Ils sont tombés sur la bonne personne.
Parce que...
Mais là, tu n'en parlais pas à tes parents?
Non, mais ma mère,
elle me pognait des fois sur le côté de la maison, tu sais.
Fait que c'était comme très tabou.
Fait qu'elle t'a regardée un peu...
Non, elle m'a regardée.
Elle ne comprenait pas ce qui se passait.
Non, ben...
Elle savait, mais elle ne comprenait pas
pourquoi aussi jeune, peut-être.
Ben, on ne s'en parlait pas.
Ah, OK. OK. Puis soit avec ta fille, est peut-être. On ne s'en parlait pas. OK.
Soit avec ta fille, est-ce que c'est plus facile?
Oui.
En fait, des fois, il faut que je mette mes oreilles,
il faut que je fasse comme « wow ».
Ma fille, on a une super communication, ma fille.
On est très proches.
On a beaucoup de qualités communes, d'intérêt commun.
Et je pense qu'elle permet aussi de
s'ouvrir à moi, tu sais, beaucoup.
Fait que des fois, je trouve que c'est
trop pour mon oreille, mais en même temps,
j'aime mieux tout entendre.
Elle est toute jeune encore, elle a 14.
Fait que c'est pas...
Question opto-réseau.
Quand tu regardes ton parcours,
est-ce qu'il y a quelque chose que tu ferais différemment?
Moi, j'aime pas...
J'aime pas les regrets ou les...
Tu sais, je te dirais que
c'est sûr
que j'aurais aimé ça, aller aux États-Unis
plus vite. J'ai eu des chances pour les États-Unis,
mais je n'ai pas voulu aller habiter là-bas
parce que j'aimais mon chum à Montréal.
J'ai pris des décisions des fois,
mais je n'aurais pas ma fille aujourd'hui.
Il y a plein de choses que...
Moi, je n'aime pas ça.
Je n'aime pas les regrets et je j'y crois pas. Même les gens
que j'aime plus, je trouve qu'ils sont
passés en ma vie pour une vraie raison.
Ils m'ont appris beaucoup.
T'aurais peut-être moins de comptables.
Ouais, effectivement, sûrement.
Ben non, encore là.
Parce que t'as appris. J'ai appris,
mais moi, les gens
les plus...
qui m'ont fait le plus mal
je leur en veux pas
je leur en veux pas
parce que dans les vrais faits
je vais te parler
de autant en tant qu'artiste
je me souviens mon deuxième album
c'est moi qui le produisais
puis il a été complètement détruit
c'est la partie d'une journaliste
qui l'a détruit solide puis que ça a fait effet boule de neige là
toutes les autres ont dit la même chose la même affaire mais cette femme là je les revues à
quelques reprises dans ma vie tu sais puis la vérité c'était comme j'en voulais pas parce que
grâce à elle j'ai mis le focus sur ma business parce que mon album est tombé. Mes choix ont été cancellés,
tout a été cancellé.
À cause d'elle, je me suis investie
dans ma business.
À cause de telle personne,
j'ai fait ci.
Je ne veux pas nommer de nom,
mais ça reste que...
Il y en a que je ne reparlerai plus jamais
de ma vie.
C'est que tu es capable de prendre un recul
et de replacer les choses dans la bonne case.
Oui, et je trouve que chaque chose arrive pour une raison.
On ne le sait pas.
On sait qu'on arrive sur la Terre,
on ne sait pas où est-ce qu'on s'en va après.
Mais le cheminement qu'on fait là, il y a une raison.
Du moins, j'ose croire, je veux croire qu'il y a une raison.
Mais tantôt, tu as parlé du karma.
Comment ça t'est venu, ça?
Parce que là, ce que j'entends,
il y a une leçon de karma aussi
dans ce que tu dis.
Ma plus grande leçon de karma,
je l'ai vécue
à travers ma descente
puis ma remontée puis la descente de mon mari.
Et comment tu définirais le karma?
Mon ex qui est tombé,
c'est son karma.
Qui a tombé après.
Tombé après moi, mais d'un niveau, un autre niveau.
Et moi, je n'étais plus là.
Moi, je n'aurais jamais pu croire tout ce qui s'est passé avec lui.
Qu'est-ce que ça t'a fait, ça?
Parce que tu as quand même été près de lui.
C'est ton mari.
De voir cette chute-là aussi très médiatisée, très publicisé.
Moi, je n'aime pas me réjouir de la descente des autres
parce que je crois à mon karma.
Je me dis, garde-toi une petite gêne
si tu veux que...
Mais je me suis dit que la vie était bien faite.
C'est juste ça que je trouve justement.
Ça m'a fait croire au karma encore plus fort.
Je pense que toute ma famille se sont mis à croire.
On lisait le journaux,
puis à chaque fois, c'était comme,
« Quoi? Ça se peut pas. »
Et bizarrement,
la journée que j'ai lancé
les vibrateurs à Julie Snyder,
à l'émission de Julie,
oui, c'est ça,
à l'émission de Julie Snyder,
à l'émission de Julie. Oui, c'est ça. À l'émission de Julie Snyder. À l'émission de Julie Snyder.
Oui, à la semaine des 4 de Julie.
Oui.
En fait, nous autres, on voulait sortir ça
dans un gros show, tu sais.
Et Julie a accepté de l'avoir.
Fait qu'on a retardé notre lancement
pour le faire la journée
le 14 novembre.
Et ça allait être quand même
mon retour en affaires
parce que bijoux, on n'avait pas tant parlé.
Je n'avais pas eu l'occasion non plus de...
Il y a plein de monde qui pensait
que je n'étais même pas de retour dans les bijoux.
Fait que si on veut, les vibrateurs,
c'était comme un retour en affaires,
un retour à s'exposer aussi comme femme d'affaires.
C'était tout ça en même temps.
Et ce matin-là, je me suis levée
et c'était son premier article qui sortait dans le journal pour annoncer
qu'il rentrait en proposition concordataire.
Moi, là, je me rappelle
tous les gens qui m'ont écrit,
j'ai reçu l'article au moins
20 fois, mais je me
rappelle le temps que je
marchais pour me rendre
au studio
local.
Tout le stationnement
puis que je regardais le ciel
je me disais attends
c'est quoi les chances
que le jour que moi je repars
lui tombe
et c'est quoi les chances
qu'il allait tomber ce gars là
l'homme à 3 milliards
bref
tout ça m'a confirmé que oui, le karma existe.
Je fais bien attention à ça.
Oui.
Mais dis-moi, c'est quoi la définition du karma?
On va terminer comme ça.
Le karma,
pour moi, c'est le retour sur
les gestes que tu poses. Bien entendu,
on ne fait pas
toujours des bons gestes.
Mais je pense que
on apprend à travers nos erreurs.
Quand tu fais une erreur,
quand tu fais mal à quelqu'un,
va t'excuser. Grouille-toi, va t'excuser.
Va,
si tu reconnais que
tu as mal fait les choses,
parle, ouvre la conversation
pour t'assurer d'avoir un bon karma.
Moi, le karma, c'est juste la loi du retour.
Oui.
Donc, ça force à bien faire les choses.
Oui.
En tout cas, ça amène un chemin vers ça.
Oui.
Et aujourd'hui, tu es heureuse?
Très, très heureuse.
Il y avait cette question-là tantôt,
mais je vais finir comme ça avec toi.
Si tu avais à donner un titre
au chapitre de ta vie actuelle,
ça serait lequel?
La Renaissance.
Définitivement la Renaissance.
C'est beau.
Merci Caroline Néron
d'avoir ouvert ton jeu.
Merci à toi. N'importe quand.
C'est vraiment...
Tu nous donnes la foi qu'on peut se relever.
Et que c'est beau de se relever aussi. C'est beau. Tu nous donnes la foi qu'on peut se relever. Et que c'est beau
de se relever aussi.
C'est beau. Faux.
Faut que les gens qui sont...
J'aime ça parler à ceux
qui sont dans l'épreuve.
Faut qu'ils écoutent des histoires comme la mienne,
comme toutes celles qui se sont relevées
parce que c'est tellement
plus fort la suite.
Faut pas se laisser écraser.
Il ne faut pas rester à terre.
Il faut bien s'entourer.
Merci Caroline Néron.
Merci à tout le monde d'avoir été là.
Cet épisode était présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau au Québec.
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