Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #75 Mel Charlot | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: October 7, 2024Dans ce 75e épisode d’Ouvre ton jeu, Marie-Claude reçoit la danseuse internationale et chorégraphe Mel Charlot. Découverte d’une femme attendrissante, persévérante et passionnée! Si vous �...�prouvez des pensées noires ou que vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à composer le 1-866-APPELLE. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:21:06 - Cartes vertes 00:47:36 - Cartes jaunes 01:10:54 - Cartes rouges 01:19:42 - Cartes Eros 01:25:32 - Carte Opto-Réseau ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Ouvre ton jeu sera présenté sur scène cet automne: le 20 octobre au Club Dix30 avec Chantal Lacroix et le 27 octobre à la Salle Albert-Rousseau avec P-A Méthot. Rendez-vous au https://www.ouvretonjeusurscene.ca pour réserver vos places. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre.... Visitez mon site web : https://www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le https://www.karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15. Grâce à Éros et compagnie et notre niveau rose, obtenez 15% avec le code rose15 au erosetcompagnie.com Merci également à Opto-Réseau, nouveau partenaire d'Ouvre ton jeu. Visitez le https://www.opto-reseau.com pour prendre rendez-vous dans l'une de leurs 85 cliniques.
Transcript
Discussion (0)
Bienvenue au podcast Ouvre ton jeu.
Puis là, je veux vous rappeler, je le sais, à toutes les semaines, je vous en parle,
mais je veux vous voir en personne si c'est possible,
parce qu'on sort de nos studios le 20 octobre.
On sera à Brossard au Club 10-30.
L'invité, Chantal Lacroix.
Donc, c'est un dimanche à 15 heures.
On va faire le niveau public.
Donc, vous pourrez écrire
vos questions. On va mettre ça dans une boîte.
Chantal va les piger
le 20 octobre et
le 27 octobre, on s'en va à Québec
à la salle Albert-Rousseau
avec PA Méthode et on va
refaire évidemment la boîte
niveau public où PA
à ce moment-là pigera aussi les
questions. Et après, je vais en profiter
pour vous rencontrer, entendre vos
commentaires de vive voix
parce que présentement, vous nous écrivez
souvent des commentaires, soit
en dessous des publications
ou encore vous les
donnez en message privé.
Merci de prendre le temps.
Puis à chaque fois,
ce qui vient me chercher,
c'est à quel point les témoignages des invités
qui viennent s'asseoir ici ont une portée dans votre vie.
Des fois, vous nous parlez de vous personnellement,
de votre entourage, ça vous a ouvert les yeux.
Des fois, vous portez un jugement sur vous
et tout à coup, vous comprenez vous-même parce qu'il y a quelque chose
qui a fait écho dans l'un des témoignages.
Alors, bien évidemment, ce podcast-là
ne pourrait pas avoir lieu
s'il n'y avait pas cette générosité-là
des invités. Et quand
il y a des commentaires, on essaie le plus
possible de les donner aux invités
ou encore de dire à nos invités, allez voir
sur les réseaux sociaux parce que
on a souvent peur de lire
les commentaires parce que malheureusement,
il y a trop de commentaires négatifs.
Sachez que nous, dès qu'on fait
une publication sur mes réseaux sociaux,
toute forme de commentaire
qui n'est pas respectueux
du propos
sera effacée. Pour moi, je me dis
que ces commentaires-là, ces personnes-là, je ne les laisserais
pas rentrer chez moi avec
ce qu'ils ont à dire de négatif,
surtout quand c'est blessant. Alors,
vous pouvez être en sécurité.
Dans nos réseaux sociaux, il n'y a
pas de mauvais comment faire. En fait, vous comprenez
ce que je veux dire. Ce n'est pas que vous pouvez
ne pas être en accord,
avoir une opinion différente.
Ça, c'est correct. Mais, il faut toujours
être respectueux. Ça, c'est la base.
Alors, je pense qu'on se comprend là-dessus.
Et le podcast n'aurait pas lieu non plus
si on n'avait pas de partenaires
qui sont vraiment
avec nous
dans ce qu'on fait, qui participent
à ce qu'on a fait
il n'y a pas longtemps, la rentrée du
Marie-Club, ils sont là avec nous. Quand on fait des
causeries, ils sont là avec nous. On essaie de faire en sorte aussi qu'on a fait il n'y a pas longtemps, la rentrée du Marie-Club, ils sont là avec nous. Quand on fait des causeries, ils sont là avec nous. On essaie
de faire en sorte aussi qu'ils vous offrent
des cadeaux quand on
vous garde parce qu'il y a le Marie-Club.
Je ne sais pas si vous connaissez.
C'est la plateforme payante où
on a un club de lecture, où on reçoit
des spécialistes. On parle absolument
de tout. J'étais en compagnie de
trois femmes magnifiques, Maud Guérin,
Sophie Préjean
et Guylaine Tremblay, qui animent aussi
des ateliers parce qu'on donne
plusieurs ateliers pour
aider, pour se comprendre, mais c'est aussi
en premier lieu une
communauté que je voulais mettre en place.
Donc, la communauté du Marie-Claude,
on est de plus en plus nombreux à en faire
partie et une fois aux deux
semaines, je fais des causeries avec les membres.
Donc, on se branche.
Moi, je suis chez moi.
Les gens sont à la maison.
On reçoit des invités.
On fait des ouvre-ton-jeu qu'on appelle le speed ouvre-ton-jeu
où quelqu'un lève la main, choisit une question.
La personne a trois minutes pour répondre.
Donc, on apprend à se connaître.
Donc, si ça vous intéresse, rendez-vous sur le Marie-Claude.com.
Ça fonctionne par abonnement.
Vous pouvez peut-être essayer un mois pour commencer
qu'est-ce que ça vous apporte, le Marie-Club,
et il y a des abonnements annuels.
Donc, mon but est toujours d'agrandir la communauté
et les partenaires d'Ouvre ton jeu
souvent me suivent dans l'ensemble des opérations du Manoproduction, d'où est produit aussi le Marie-Club.
Alors, ces partenaires-là, je tiens vraiment à les remercier.
Karine Jonka, qui est là depuis le début.
Et Karine vous offre un rabais de 15 % si vous vous rendez en ligne.
Et le code promo, c'est Ouvre ton jeu 15.
Éras et compagnie aussi est un partenaire.
Vous le savez maintenant, depuis déjà quelques temps,
il y a le niveau Eros dans Ouvretongeu
et ils vous offrent aussi 15 % de rabais.
Vous allez sur leur site
et vous rentrez le code promo ROSE15
qui va vous donner 15%
de rabais. Et maintenant,
s'ajoute à la
grande famille des partenaires
OptoRéseau.
OptoRéseau, entre autres,
c'est l'or vert que je porte
présentement. OptoRéseau,
c'est un grand réseau
de cliniques d'optométrie.
C'est un réseau qui est indépendant
puis au Québec, moi je ne savais pas,
mais ils auront bientôt 30 ans.
Donc, vous pouvez le voir. Des fois, si vous
allez chez l'optométriste, c'est écrit
OptoRéseau. Ils font partie de ce grand
regroupement. Alors, ils sont
avec nous. Ils sont partenaires de
chacun des podcasts.
On est très, très contents de les avoir
avec nous. Alors, je les
remercie. Et là,
aujourd'hui, j'ai reçu Mel
Charlot, qui est
une des maîtres des révolutions. Elle est
beaucoup plus que ça, mais je pense qu'au Québec,
on a vraiment appris à la connaître
dans cette émission-là.
J'avais hâte de la recevoir
vraiment. Ça fait plusieurs
mois que je l'attends parce qu'elle devait
venir finalement. Elle a eu
un contrat dans une émission française
et là, finalement,
bon, elle est revenue au Québec puis elle a accepté
de venir. On a
versé des larmes avec elle, on a
ri, on apprend à connaître
quelqu'un qui a fait beaucoup de travail sur elle,
qui est capable de
nommer les choses, qui est capable
de parler de son évolution.
On parle du deuil,
on parle du syndrome des ovaires polycystiques
dont elle souffre
et elle a eu quand même,
elle n'était pas sûre d'avoir un petit bébé, elle a eu le petit
Mathéo, donc on parle de maternité.
Évidemment, on parle de danse,
on parle de faire des choix,
de se tenir debout.
Je pense que vous allez passer un beau et bon moment en sa compagnie.
Je lui laisse la place.
Ouvre ton jeu avec Mel Charleau commence.
La première fois qu'il allait me donner
un bisou, il a mis sa main
ici et j'ai réagi
comme ça.
Il a dit « Mais qu'est-ce que t'as? »
C'est la première fois que je raconte ça. J'ai dit « Rien. » Il a dit « Mais qu'est-ce que t'as? » C'est la première fois que je raconte ça.
J'ai dit
« Rien. »
Je me suis
mise un petit peu plus loin de lui.
Il a dit « Est-ce que tu parles de ça? »
Il a fait ça. J'ai dit « Ah! »
C'est parce que
j'ai plus de pélosité à cause
du syndrome
d'Auverguteur polycystique.
C'est ça.
Mais même à ce temps-là, il y a 20 ans, je ne savais pas c'était quoi.
Donc moi, je vis avec ça depuis que je suis jeune.
Puis je me dis, il n'y a jamais personne qui va aimer ça.
Il n'y a jamais personne qui va me voir.
Moi, quand j'étais jeune, j'avais une moustache.
Il y avait tellement de choses qui venaient me chercher.
Puis il a dit, j'ai une mère, j'ai une soeur, j'ai des amis.
Je sais c'est quoi, c'est correct.
Je veux dire, t'es quand même belle.
C'est sûr que ça, ça m'a ouvert les yeux,
ouvert le cœur d'une autre façon.
Juste le fait d'avoir un homme qui me dit ça, c'était...
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin et sur rendolf.ca.
Ça fait longtemps que je veux la recevoir, mais comme elle a un chapitre de sa vie professionnelle internationale,
nous avons dû l'attendre parce qu'elle était en France. C'est
quelqu'un que moi, j'ai connu
il y a quelques années dans ma télé.
C'est une
danseuse professionnelle et pour moi,
c'est un langage
que je ne possède pas malheureusement
parce que pour moi, la danse, c'est aussi
un langage et quand
j'écoute justement l'émission dont on va parler
certainement, Révolution,
bien moi, souvent, j'ai beaucoup d'émotions,
je pleure, je n'ai jamais pensé que la danse
m'aurait fait réagir de cette façon-là.
Et elle est arrivée dans l'émission
qui était déjà en cours,
et quand elle est arrivée en début de saison,
de la troisième saison, si je ne me trompe pas,
c'est-tu la troisième saison?
Quatrième.
Quatrième saison.
Quatrième saison. Bien, Moi, je suis tombée en amour
la première fois que je l'ai vue. J'ai aimé sa
spontanéité. On dirait que sa capacité
d'être heureuse, son
professionnalisme, son expérience.
Vraiment contente qu'on la découvre
ensemble aujourd'hui. Mel Charleau, bienvenue.
– Allô, merci beaucoup.
C'est gentil, j'ai un peu de sourire.
Je suis comme, ah, c'est gentil, merci. – Cêté de sourire C'est gentil, merci
C'est parce qu'on dirait que
t'es arrivée comme ça
parce que bon, t'as fait aussi carrière à l'extérieur
du Québec
Moi, quand je t'ai vue dans le fauteuil, tu sais les Twins
on va se le dire à Révolution, tu te dis
mais qui va pouvoir remplacer les Twins
C'était deux
et ils prenaient beaucoup de place dans l'émission
et ils avaient aussi tout un...
Tu sais, une expérience,
des grandes compétences, puis on aimait leurs
commentaires. Je me disais, c'est quand même
un grand fauteuil à
remplacer. En fait, c'était deux fauteuils.
Une personne pour deux fauteuils.
Et tu es arrivée et honnêtement,
la première fois que je t'ai vue,
je me suis plus posée de questions.
C'est comme si, bon, OK, c'est Mel Charleau,
on l'aime déjà et c'est parti.
Alors moi, je te lève mon chapeau
parce que ce n'est jamais facile de remplacer quelqu'un d'autre.
Oui, c'était...
Écoute, je pense que j'ai reçu tellement de messages
qui disaient justement ça.
Qui disaient, on ne savait pas qui tu étais,
on avait très peur parce qu'on aimait beaucoup les Twins, etc.
Mais ce que j'aime beaucoup, c'est qu'on m'a vraiment donné
la place et on m'a donné une chance.
Moi, j'ai dit, écoute, j'y vais là-dedans, si c'est pour moi,
ce sera pour moi et j'y reste.
Si ce n'est pas pour moi, j'irai à la prochaine chose.
Et comment tu aurais su que c'est pour toi ou pas pour toi?
Je pense que quand je suis
arrivée, de un,
non seulement l'amour que j'ai reçu des danseurs,
de toute la communauté de danse qui disaient
« Enfin, c'est sûr, c'est la meilleure personne! »
etc. Je me disais, je ne m'attendais pas
à ça, vraiment.
Je me suis dit, bien, OK,
peut-être que c'est ce que
je dois faire. Peut-être que c'est ça. Je reviens au Québec
prendre un petit bout, on va voir.
Puis là, à fur et à mesure,
en filmant l'émission,
juste en regardant les danseurs,
juste en parlant avec Lydia et Jean-Marc,
j'ai dit, mais ça fait des années que je fais ce que je fais là maintenant.
Je dis, je suis à ma place. C'est correct. Vas-y.
Crois en toi, puis vas-y.
Et donc, tu t'es pas posé la question longtemps.
Non, non.
Et toi, t'es connue dans le milieu des danseurs depuis longtemps.
Oui, oui.
Parce qu'il y a quelque chose qui se passe entre les danseurs.
Il y a une solidarité entre les danseurs.
C'est quelque chose qui n'est pas facile.
C'est un milieu qui est aride, il faut se démarquer.
Puis j'imagine, comme toi,
qui es allée faire carrière aux États-Unis, entre autres,
ça a beaucoup de valeur
pour les danseurs d'ici.
Oui, bien écoute, moi,
j'ai commencé, je suis née ici,
donc j'ai commencé à danser depuis que j'étais bébé,
puisque mes parents dansaient, etc.
J'ai été dans un domaine à l'école où je dansais.
La première fois que j'étais sur scène, c'était à l'école,
pour ensuite faire de la compétition,
pour ensuite découvrir c'était quoi faire des auditions,
puis me dire, OK, mais qu'est-ce que je peux faire d'autre?
Parce qu'ici, au Québec, pour moi, je n'avais pas autant
de choses à faire. Donc, je me suis dit
« OK, mais je vais aller aux États-Unis. »
Puis là, je n'ai jamais pensé faire ça
comme carrière très, très
tôt. Donc, quand c'est arrivé, c'est vraiment
arrivé parce que c'était censé m'arriver.
Je n'ai jamais pensé revenir puis avoir
l'amour que j'ai reçu non plus.
Je ne veux pas te mentir qu'il y a
souvent, soit des élèves que j'ai aidés ou bien. Je ne vais pas te mentir qu'il y a souvent soit des élèves que j'ai
aidés ou bien des amis
qui ont fait ce parcours-là
et que souvent les gens gardaient
contact, puis les mettaient dans les
journaux, parlaient des grandes choses qu'ils ont
faites, etc. Moi, je n'étais jamais
partie pour avoir ça,
mais ça m'affectait des fois. Des fois, je me disais, moi aussi,
je suis partie. Moi aussi, j'ai fait ça.
Puis souvent, mon mari, c'était mon chum
à ce temps-là,
me disait, mais t'es pas censé prêter attention à ça.
Puis j'ai dit, ouais, t'as raison.
Mes yeux sont censés rester sur le chemin de ce que je suis censée faire.
Puis on y va.
Puis je pense que depuis que j'ai pris cette décision-là,
beaucoup plus de choses sont venues vers moi.
Puis Revo fait partie de ça aussi.
Je pense que c'est arrivé à un bon moment de ma vie
où je me suis dit, ah, bien, OK, ça pourrait être cool.
Tu sais, quand ils m'ont appelée, moi, je pensais que c'était pour
faire un peu aider les danseurs en arrière scène,
comme les aider avant d'aller sur scène,
puisque j'ai tellement fait ça aussi.
Puis là, lorsqu'ils m'ont offert le poste de vraiment être maître,
j'ai dit, ah, OK, bien, je ne m'attendais pas à ça.
Donc, c'est-à-dire que ce que ton chum
te fait comprendre, c'est d'arrêter
de regarder ce qui se passe à côté
et regarder droit devant.
Pour ne pas perdre moins de temps.
Oui, mais aussi d'être connectée
à ce que c'est quoi mon...
Toi. Ce que je suis censée faire, mon purpose.
Je suis très, si tu ne le savais pas encore,
je suis très franglais.
Non, mais ça va.
Je parle français et anglais.
Je fais un effort sur Rivo pour tout le monde,
mais là, sur le podcast, je te parle en français et en anglais.
Parce que c'est ta culture, tu parles les deux langues.
Dis-moi, là, depuis tantôt,
tu disais parce que j'étais sensée,
parce que ça ne devait pas être ça.
Est-ce que tu crois au destin?
Tu parles comme vraiment quelqu'un qui suit son destin.
Oui, oui, j'y crois.
Mais aussi, j'ai une très, très grande foi.
Je prie depuis que je suis très, très, très jeune.
Et depuis que... Je vais te dire, c'était quelle année?
Peut-être 2012.
J'avais fait une grande prière dans ma chambre.
J'habitais à New York.
J'ai dit, écoute, il y a tellement de choses
que je veux faire. Il y a tellement d'opportunités devant moi
qui est une bénédiction. Mais j'ai dit, je ne sais pas dans quel chemin tu veux que j'aille. J'ai dit, écoute, il y a tellement de choses que je veux faire. Il y avait tellement d'opportunités devant moi qui est une bénédiction.
Mais j'ai dit, je ne sais pas dans quel chemin tu veux que j'aille.
J'ai dit, je ferme les yeux et je t'écoute et je choisis de toujours t'écouter.
Donc, je pense que tout le monde a quelque chose qu'ils sont censés faire sur cette terre.
Il y a de la place pour tout le monde.
Puis, je ne veux pas penser trop à ce qui se passe à gauche, à droite.
Je veux vraiment garder mes yeux
sur le chemin que Dieu a tracé pour moi.
Je suis comme ça. Donc, mon mari
est pareil, puis il me le rappelait
souvent. Donc...
J'ai comme l'impression, quand on a cette
réflexion-là, il faut presque
que le mari, le conjoint
soit comme ça aussi.
Parce que vous avez cette
croyance-là.
Et ça, t'as eu ça toute jeune, dans le fond que vous avez cette croyance-là. Oui.
Et ça, tu as eu ça toute jeune, dans le fond, déjà,
cette croyance-là que ton chemin,
ton meilleur chemin était tracé et il fallait maintenant le trouver.
Ça m'a toujours...
Mes parents m'ont toujours montré ça,
mais ça n'a pas cliqué pour moi, comme je te dis,
jusqu'à 2012.
C'est à 2012 que tu as...
Oui, oui.
Donc, j'étais dans mes vingtaines, début vingtaine.
Parce que j'étais tellement...
Mes yeux étaient partout.
J'étais dans tellement de différents milieux.
Oui, j'étais dans la danse,
mais ensuite, j'avais des amis qui faisaient de la comédie.
J'avais des amis qui étaient plus sportifs,
qui allaient plus, tu sais,
natation, gymnastique, etc.
J'étais autour de tellement d'âges,
parce que j'ai commencé à enseigner
depuis l'âge de 15 ans. Donc, j'étais autour de toutes d'âge parce que j'ai commencé à enseigner depuis l'âge de 15 ans
donc j'étais autour de toutes sortes
de différentes générations
donc mes yeux étaient un peu partout, mon attention était un peu partout
puis à un certain moment donné
c'est comme mais qu'est-ce que toi tu veux faire?
qu'est-ce que ça tente de faire? qu'est-ce que ton coeur te dit?
puis je me suis dit ça j'ai toujours eu ça
j'ai toujours voulu aider le monde
je disais à mes parents que je voulais être psychologue
parce que je disais ça me tente d'aider le monde
j'aime aider le monde
puis quand je suis tombée dans la danse, je suis tombée dans l'enseignement
j'ai assisté pendant plusieurs années avant de moi devenir prof
puis j'ai trouvé que
ah ben voilà, c'est comme ça que j'aime ça le faire
mais j'ai jamais su
j'ai jamais pensé que
j'aurais pu danser pour un tel, un tel, chorégraphier
avec des gens aux États-Unis
comme je pensais pas comme ça
Est-ce que t'as l'impression que comme t'as cette gens aux États-Unis, comme je ne pensais pas comme ça.
Est-ce que tu as l'impression que comme tu as cette croyance-là,
cette foi-là que tu portes, ça allège ta vie?
Oui, puis non.
Oui.
Tu me poses cette question-là pendant cette semaine.
C'est un petit peu difficile pour moi parce que mon cœur veut quelque chose,
mais je sens que je dois
être encore plus patiente avant de l'avoir.
C'est quelque chose de très difficile parce que
tu... Tu sais, pour moi, je dois me gérer.
Je dois me calmer pour me dire
écoute, ça va arriver quand
c'est censé arriver, quand Dieu le voudra.
Puis ça, mes parents m'ont
toujours appris ça, mais ça prend du temps jusqu'à temps que toi, tu le crois vraiment. Puis je pense que c'est... Quand arriver, quand Dieu le voudra. Puis ça, mes parents m'ont toujours appris ça.
Mais ça prend du temps jusqu'à temps que toi, tu le crois vraiment.
Puis je pense que quand tu le crois une fois,
ça revient encore te tester pour être sûre que vraiment ça reste avec toi.
Tu sais, je le crois, puis à un moment donné, je tombe dans quelque chose d'autre, puis je dis, mais je veux faire ça, puis je veux faire ça,
puis c'est mon temps de faire ça.
Pourquoi c'est ton temps de faire ça? Pourquoi tu décides ça maintenant?
Donc, tu sais, il y a des choses que des fois, je me dis... Que tu laisses aller. C'est mon temps de faire ça. Pourquoi c'est ton temps de faire ça? Pourquoi tu décides ça maintenant? Donc, tu sais, il y a des choses que des fois, je me dis...
Que tu laisses aller.
C'est ça.
Puis je dis, you know, God take the wheel.
C'est ça que je dis.
Take control, puis on verra.
Mais tu es quand même bonne de faire ça.
Écoute, j'essaie.
J'essaie.
Puis je pense que ça vient avec la maturité.
Mais en fait, la foi t'aide à ralentir.
C'est ce que je comprends.
De laisser les choses arriver quand elles sont plus mûres.
Oui.
Parce que tu serais plus impatiente.
Oui, je pense que oui.
Oui.
Ça m'est arrivé même après avoir accouché.
Tu sais, je me disais, avec la pandémie,
j'ai accouché pendant la pandémie,
puis je me disais, qu'est-ce que je vais faire?
C'est quoi la prochaine chose que je vais faire?
OK, mais il faut que je sois à Los Angeles
pour qu'on ait revenu à Montréal voir de la famille.
Puis là, je me suis mise dans ma chambre,
puis j'ai juste à commencer à chanter des louanges, puis tout.
Puis j'ai dit, je garde mes yeux sur des choses qui sont temporaires.
Je veux que Dieu m'utilise pour pouvoir aider d'autres personnes.
Donc, je me dis, on se calme, respire, c'est pas la fin du monde.
T'es en santé, t'as un enfant que tu dois t'occuper,
t'es dans un mariage, etc.
Tu sais, remettre les choses en perspective.
C'est là que j'ai commencé aussi à faire de la thérapie.
Avec une psychologue.
Avec une psychoéducatrice, oui.
Psychoéducatrice, ça t'a aidée?
Oui, beaucoup, beaucoup, jusqu'à présent.
OK.
Donc, tu fais, ce que j'entends,
c'est que tu fais beaucoup d'efforts
pour être en paix avec toi,
pour être en harmonie, c'est-à-dire que tu es consciente
que tu as un rôle aussi à jouer.
Il y a une partie que c'est ta foi, puis il y a une partie
que c'est toi. – C'est ça.
Oui, c'est ça. Ça va main en main, je trouve.
Je pense pas qu'on peut avoir un, puis ne pas avoir l'autre.
Puis la...
Tu sais, j'ai grandi en entendant
souvent que de la thérapie
ou bien des psychologues
c'est si t'es malade
c'est si il y a quelque chose qui va mal
avec toi mais
non la santé mentale c'est important
pour tout le monde
puis depuis que j'ai commencé
je peux pas la lâcher
je peux pas la lâcher
ce que tu dis c'est fondamental
depuis que j'ai la chance d' tu dis, c'est fondamental.
Depuis que j'ai la chance d'être en communication,
c'est sûr que dans tout ce que j'ai fait,
il y a eu des psychologues.
Parce que je trouve que quand on veut faire réparer quelque chose,
par exemple, notre voiture, on va au garage,
on est malade du corps.
Si notre corps est malade, on va voir les médecins.
Mais si la tête ne va pas bien,
il faut aussi consulter un psychologue ou dans certains cas, un psychiatre.
Mais plus qu'on en parle, plus qu'on entend parler de psychologue,
plus qu'on laisse la place à ces professionnels-là,
ça nous aide aussi.
Je suis d'accord.
Je pense aussi que ce n'est pas nécessairement penser
qu'on doit changer quelque chose en nous.
Au contraire, moi, c'était beaucoup d'accepter qui j'étais
et d'accepter certaines choses que je faisais parce que souvent, je voulais plaire à d'autres personnes. Je me suis dit non, toi, tu es comme ça et c'était beaucoup d'accepter qui j'étais et d'accepter certaines choses que je faisais
parce que souvent, je voulais plaire à d'autres personnes.
Je me suis dit, non, toi, tu es comme ça et c'est correct.
C'est correct que tu aies comme ça.
Le regard des autres prenait de la place.
Ah oui, ça oui, sûr et certain.
Est-ce que tu es prête à ouvrir ton jeu?
Non!
Écoute, on va s'en brancher sur ta foi et le chemin.
Ce ne sont pas des fausses larmes que tu vas sur Révolution. Je suis quelqu'un
de très émotif. J'ouvre le coeur.
Donc, c'est comme...
Tu nous fais braguer aussi.
Mais tu vas voir, tu choisis tes questions ici.
C'est quand même...
C'est quand même bien pensé.
On ne veut pas te coincer. Pas du tout.
Alors, tu auras les questions vertes qui sont des questions
plus générales. Sache que ce jeu-là
a été... C'est des questions qu'es. Sache que ce jeu-là a été...
C'est des questions qu'on va retrouver pour d'autres invités.
Mais chaque jeu est unique parce que les questions ne sont pas les mêmes.
Les questions sont vraiment...
En tout cas, ont été choisies pour toi.
Alors, il y a des questions jaunes qui commencent à être plus personnelles.
Les questions rouges sont personnelles.
Le niveau rose, le niveau héros, c'est des questions sexuelles ou sensuelles.
Oh là là!
On a la question opto-réseau.
Et ici, on a le joker.
Si tu trouves que je vais trop loin dans mes sous-questions,
tu peux déposer ta carte
et on va passer à une autre question.
J'en ai seulement une!
Oui!
Ben écoute, tu pourras peut-être l'utiliser deux fois.
Je ne suis pas si sévère.
Alors, je vais te demander,
tu peux les brasser sur la table parce qu'elles sont grandes.
Je vais brasser les cartes vertes. Demande, donnez cinq.
J'embrasse, j'embrasse, j'embrasse.
Oui, tu vas.
Et de ces cinq-là, je vais te les lire.
Tu vas en choisir une et après, je vais en choisir une.
Donc, j'en choisis cinq, c'est ça?
Oui, c'est ça, exactement.
Parfait.
Un, on va par en bas.
Deux, trois, en haut, quatre.
Et au milieu, cinq. Voilà.
Est-ce que tu t'es déjà fait tirer aux cartes?
Non.
Ça, c'est pas quelque chose qui t'intéresse?
C'est pas... Écoute, oui, j'ai une curiosité, mais je reste loin des choses comme ça. Parce
que je pense que je suis tellement connectée à ma foi, j'ai choisi c'est quoi que je veux
écouter.
Je comprends.
C'est ça que je me dis.
Il ne faudrait pas qu'il y ait de la distorsion.
Voici les cinq questions, tu vas en choisir une.
Quelle importance accordes-tu
au regard des autres?
À quel endroit te sens-tu en pleine possession
de tes moyens? Sur quel
trait de caractère as-tu dû travailler?
Qu'est-ce qui te rend vulnérable?
Quand je me regarde dans le miroir,
je vois.
Oh là là! OK!
On a combien de temps pour réfléchir?
Je peux te les reposer.
Oui, encore une fois.
Quelle importance accords-tu au regard des autres?
À quel endroit te sens-tu en pleine possession de tes moyens?
Sur quel trait de caractère as-tu dû travailler?
Qu'est-ce qui te rend vulnérable?
Quand je me regarde
dans le miroir, je vois.
Aïe, aïe, aïe.
Celle qui me parle tout de suite, c'est quand je regarde dans le miroir,
je vois, mais je sens que je vais
commencer à pleurer, puis je ne suis pas certaine que ça me
tourne.
Pourquoi? Parce qu'il y a quelque chose qui a changé par rapport à ça?
Oui.
Oui. On peut aller avec celle-là. C'est celle-là qui a changé par rapport à ça? Oui. Oui.
On peut aller avec celle-là.
Si c'est celle-là qui me parle, c'est celle-là que je devrais ouvrir.
Oh là là.
J'ai eu du mal à me regarder dans le miroir pendant très, très, très longtemps. En grandissant, je me comparais beaucoup.
Ça commence déjà, là.
Aïe, aïe, aïe.
OK, donc c'est ça, ouvre ton jeu.
C'est ça, ouvre ton jeu.
Ça dépend.
On ne sait pas.
Moi, je ne savais pas qu'est-ce que tu allais répondre
à cette question.
Oui, écoute, c'est une belle. J'essaie de ne pas pleurer,
pas parce que j'adore maintenant
que je suis capable de pleurer,
mais c'était quelque chose qui était très difficile pour moi
en grandissant, parce qu'on me disait souvent
« Pourquoi tu pleures? Arrête de pleurer.
Sois forte, etc. »
Mais il y a une force d'être capable de te connecter
à ces sentiments-là.
C'est correct. Mais la raison pour laquelle je ne peux plus pleurer,
c'est parce que j'aimerais dire pourquoi, puis répondre à la question
comme il faut.
En grandissant,
je...
Souvent, je me comparais,
on en parlait tout à l'heure, je me comparais aux autres.
Puis,
dans tous les domaines dans lesquels j'étais,
à part lorsque j'étais avec ma
famille, non, c'est pas vrai,
même quand j'étais avec ma famille, souvent, je meest pas vrai. Même quand j'étais avec ma famille,
souvent, je me comparais,
puis je me trouvais pas assez bonne,
je me trouvais pas assez belle,
je me trouvais pas assez intelligente et pas assez talentueuse.
Puis ça, c'est personne qui me l'a dit.
C'est juste, ça a développé en moi.
Puis je pense qu'en grandissant maintenant,
je réalise que ça a à voir avec le fait que
je ne voyais pas assez de personnes qui me
ressemblaient. Je ne voyais pas
assez de personnes qui
partageaient leur histoire
comme on le fait maintenant.
Même l'idée du podcast, moi je trouve
ça absolument incroyable parce que
ça rejoint tellement de personnes qui vont
écouter puis se dire
« Oh wow, il y a quelqu'un d'autre qui sent la même
chose que moi. » Puis qui se sent un peu moins
seul, tu sais.
Puis j'étais super bien entourée, j'ai une grande famille,
j'ai toujours eu de l'amour autour de moi.
Mais je suis allée à une école où
tu sais, tout le monde portait
« the latest fashion » par exemple.
C'était vraiment la mode,
dernière mode.
Puis moi,
mes parents m'ont mis à une super bonne école
et c'était vraiment
« concentre-toi sur tes études ».
Mais ça m'affecte pareil
de voir quelqu'un qui arrive
et qui a des beaux vêtements, etc.
Puis moi, j'aime la mode.
Puis je me disais « mais j'ai pas ça, moi.
Ensuite, tout le monde, la majorité autour de moi,
de filles, avaient des chums, puis moi, j'en avais pas.
Puis j'arrivais pas à avoir un chum.
J'arrivais pas à connecter avec un gars
parce qu'il aimait toujours la fille avec les cheveux lousses
ou bien ceci, cela.
Je me voyais pas.
Et je me disais, bien, peut-être que... Tu sais, en anglais, c'est le... Je suis sûre qu'il y a quelque chose en français, mais, je ne me voyais pas. Et je me disais, peut-être que...
Tu sais, en anglais, c'est le... Je suis sûre qu'il y a quelque chose
en français, mais c'est le ugly duckling.
C'est comme le canard noir.
Le petit canard.
Je pense qu'on pourrait dire ça comme ça.
C'est ça, le petit canard.
Je pense légèrement nous comprendre, mais oui,
je comprends ce que tu veux dire.
Je ne trouvais pas quelqu'un d'autre qui me ressemblait.
Ce n'était pas seulement, tu sais, dans ma classe,
peut-être on était deux noirs,
ou bien dans mon année au complet,
on était peut-être trois.
On était complètement différents l'un de l'autre.
Quand même, je ne me voyais pas.
Les choses que j'aimais, à quoi je connectais,
il n'y avait personne qui se connectait à ça non plus.
Ensuite, quand j'ai trouvé le domaine de la danse
en parascolaire, j'ai trouvé d'autres femmes qui aimaient ce que j'ai trouvé le domaine de la danse en parascolaire,
j'ai trouvé d'autres femmes qui aimaient ce que j'aimais faire aussi
et qui étaient absolument incroyables.
Mais même lorsqu'on trouvait ce qu'on voulait mettre pour être sur scène,
la façon qu'on arrangeait nos cheveux,
ce n'était pas la même chose pour moi.
J'avais des cheveux plus crépus,
donc je ne pouvais pas les faire aussi facilement qu'eux.
Ça va être super droit, mais dès que je commence à danser, ça va être gros.
Ensuite, j'étais quand même toujours un petit peu
plus ronde, donc ils voulaient mettre les petits crop tops,
etc., les tops
plus courts. Oui, qu'on arrête juste en dessous
de l'abrasant, dessous de ses engorges.
Voilà, puis moi, je ne pouvais pas me mettre ça.
Je n'avais pas le corps pour ça, puis je n'avais pas
la confiance pour ça non plus, de juste m'habiller
comme ça. Donc, toujours, je me sentais
un petit peu différente des autres dans n'importe quel département.
Puis même dans la famille,
c'était encore avec beaucoup
d'amour, mais j'étais la plus jeune.
Donc, j'étais, tu sais, puis
j'avais ce que je sais maintenant, qui est le
SOPK, donc j'étais toujours un petit peu poilue
aussi. Puis on me taquinait souvent
là-dessus.
Puis je voulais toujours bien faire, donc on me taquinait
là-dessus. Puis à un certain moment donné, je regardais
mes parents parce que je me demandais
quand j'étais plus jeune, comme de où est-ce que je
prends ça, pourquoi est-ce que je
sentais presque que je ne m'aimais pas.
Puis mon grand-père était super populaire.
Comme je marchais dans les centres d'achat.
« Comment t'es la petite soeur de Ricardo? »
J'ai dit « Oui! » J'étais toujours contente
qu'on me reconnaissait comme ça, mais je réalisais, je suis comme
« Mais moi, je sais pas c'est qui. » C'est par association. C'étais toujours contente qu'on me reconnaissait comme ça, mais je réalisais, je suis comme moi, mais moi, je ne sais pas c'est qui.
C'était par association.
C'est ça, c'est ça.
Puis je regardais mes parents,
et mes parents, je les trouvais tellement cool.
Ma mère, je la trouvais exceptionnellement belle.
Puis je me rends dans le mirage,
je ne me trouvais pas aussi belle.
Donc ça m'a pris un peu,
j'allais dire un peu de temps,
mais je pense que ça m'a pris beaucoup de temps
avant que je réalise que non
toi aussi t'as beaucoup à offrir, toi aussi t'es belle
toi aussi t'es intelligente, puis ça c'est venu
en découvrant de plus en plus
ce que j'aimais faire
puis la danse m'a aidée beaucoup là-dedans
puis j'imagine que ton amoureux
aussi
oui ça c'est venu plus tard, je veux dire
on s'est rencontré
quand j'avais 19 ans donc ça fait 20 ans qu'on est ensemble. Mon Dieu, je m'en vais un petit peu personnel là, OK? La première fois qu'il allait me donner un bisou, il a mis sa main ici, puis j'ai réagi comme ça. » Puis il a dit « Mais qu'est-ce que t'as? » Puis c'est la première fois que je raconte ça.
Puis j'ai dit « Rien. »
Puis je me suis
mis un petit peu plus loin de lui.
Il a dit « Est-ce que tu parles de ça? »
Puis il a fait ça. Puis j'ai dit « Ah! »
Mais c'est parce que
j'ai plus de pélosité
à cause du
syndrome d'hiver poliquistique.
C'est ça.
Mais même à ce temps-là, il y a 20 ans, je ne savais pas c'était quoi.
Donc moi, je vis avec ça depuis que je suis jeune.
Puis je me dis, il n'y a jamais personne qui va aimer ça.
Il n'y a jamais personne qui va me voir.
Moi, quand j'étais jeune, j'avais une moustache.
Il y avait tellement de choses qui venaient me chercher.
Puis il a dit, j'ai une mère, j'ai une soeur, j'ai des amis, je sais c'est quoi, c'est correct.
Je veux dire, t'es quand même belle.
C'est sûr que ça, ça m'a ouvert les yeux,
ouvert le cœur d'une autre façon.
Juste le fait d'avoir un homme
qui me dit ça, c'était...
Aïe, aïe, aïe.
Ça va pas arrêter, là. On va rire, hein,
si t'as demandé.
Donc oui, voilà.
C'était difficile pour moi de me regarder dans le miroir.
C'est-à-dire que son regard à lui
qui venait te rassurer,
lui était bien
avec toi, donc tes barrières
que tu te mettais, lui, il ne les voyait pas
ces barrières-là.
Et ce que tu viens de raconter,
c'est la première fois que quelqu'un parle de ça ici
autour de ce micro-là.
Je trouve ça... Merci de parler de ça ici, autour de ce micro-là. Puis je trouve ça...
Merci de parler de ça parce que
la pilosité,
ça arrive à beaucoup de femmes.
Souvent,
quand elles sont plus jeunes, elles ne savent pas quoi faire
avec ça. Donc, dans ce temps-là, il y a un
isolement qui arrive avec parce que
justement, on ne veut pas se faire
toucher et on a l'impression que c'est un petit peu
piquant pour qu'on se demande, mais qu'est-ce qui se passe?
C'est ça.
Donc, toi, il y avait quand même une condition médicale
qui était reliée à ça,
parce qu'il y a souvent quelque chose au niveau hormonal
et de savoir que ça ne dérange pas.
Donc, tu t'en es fait beaucoup pour finalement,
ça t'appartenait plus que ça appartenait aux autres.
Oui.
Et après, est-ce que ça fait...
Là, tu dis maintenant, je suis capable de...
J'aime ce que je vois quand je me regarde dans le miroir.
Et qu'est-ce qui a fait tout changer ça?
T'as ton amoureux, effectivement.
Oui, oui.
Je pense que les années aussi que je disais que je me trouvais pas belle
puis que ma mère arrêtait pas de me dire je te trouve belle », ça m'a aidée.
À chaque fois que je vais parler de ma mère, je vais avoir les yeux lourds.
Je vais être un petit peu émotive.
Mais je pense que c'est beaucoup de travail que j'ai fait sur moi-même
lorsque j'ai quitté justement, lorsque je suis partie aux États-Unis.
Je suis partie parce que je voulais m'entraîner.
Ce n'était pas l'idée de je veux danser pour des artistes, etc.
Pour moi, je voulais m'entraîner plus.
Je voulais être autour de la culture.
Je voulais apprendre des choses que je voyais à la télévision
où je voyais du monde comme moi
et qui n'avait pas peur de parler des choses vraies.
Comme par exemple, du monde qu'on voit
souvent avec du maquillage et qui dit « ça ne me tente pas
aujourd'hui, mais c'est correct », etc.
J'étais comme « ah, ok, mais c'est correct,
je peux être moi-même, c'est correct ».
Donc, j'avais hâte de partir pour ces raisons-là.
Et quand je suis partie, j'étais vraiment
toute seule. Je n'avais pas de famille
avec moi. Je suis partie à Los Angeles en premier,
je n'avais pas de famille avec moi. Il y avait du Los Angeles en premier. Je n'avais pas de famille avec moi.
Il y avait du monde que je connaissais, mais ce n'était pas des amis proches.
Tu avais quel âge à ce moment-là?
Je venais d'avoir 25 ans.
Je suis partie quand même assez tard, on pourrait penser.
Mais j'étais encore dans le monde de compétition,
etc. Je venais
de quitter Concordia,
parce que j'étais en psychologie à Concordia.
Puis,
quelque chose me disait,
non, t'es pas censée être ici.
T'es vraiment censée suivre ce que tu sens à l'intérieur de toi.
Tu sais quand tu sens qu'il y a quelque chose
qui te mange à l'intérieur.
J'ai dit, OK, d'accord.
Puis quand je suis partie,
j'ai découvert tellement de choses à propos de moi.
J'ai pu prendre mes propres décisions.
Puis souvent, je suivais
ce que mes parents me disaient de faire
parce que j'étais juste la
bonne petite fille. Je voulais tellement les faire plaisir.
Je disais, mais toi, c'est quoi qui te fait plaisir?
Donc, le plus en plus que je faisais ça,
plus de confiance que je développais en moi-même,
plus de choses que j'acceptais
chez moi. Puis ça a
continué jusqu'à présent, même comme ce que
je te disais, j'ai commencé avec
la thérapie en 2021.
Puis j'en avais besoin parce qu'après avoir accouché,
j'ai eu un corps, j'ai un corps complètement différent.
Et je me suis dit, comment je vais continuer à danser?
Comment je vais continuer à faire ceci?
Je ne suis plus la même.
Là, il faut que j'allaite, etc.
Tout ça te revient, toutes les affaires d'avant me reviennent.
Puis ça m'a juste appris avec la thérapie encore plus
de m'accepter puis de m'aimer,
puis de trouver les choses que j'aime chez moi.
Mais je travaille encore là-dessus.
Je ne vais pas te mentir.
Mais qu'est-ce que ça change dans ta vie, justement, ça?
D'arriver à certains moments à dire
quand je me regarde dans le miroir, j'aime ce que je vois.
Qu'est-ce que ça me fait, tu me dis?
Qu'est-ce que ça change en toi d'arriver à toucher ça?
Parce que tu as travaillé fort.
Le fait que ça vient de moi,
que ce n'est pas de quelqu'un d'autre.
Le fait que je puisse me regarder.
Ce n'est pas quand j'ai du maquillage,
quand je suis habillée, etc.
Ça, c'est encore plus parce que je m'amuse.
On peut le voir sur Evo, je m'amuse.
Mais lorsque je me réveille, même le matin,
puis j'ai encore les traces de ma
machine de CPAP,
d'apnée. – L'apnée du sommeil, oui.
– Je viens de le dire à tout le monde
que j'ai l'apnée du sommeil.
Tu sais, je me regarde, puis je suis
comme, t'es en vie. T'as
beaucoup plus d'amour dans ta vie, de
joie dans ta vie. Tu sais, j'ai perdu ma mère en 2015
puis pendant au moins
4-5 ans après,
ça me tentait pas de vivre.
Donc,
je suis pas mal contente.
Est-ce que t'as pensé à mourir si ça
t'entait pas de vivre?
Oui, j'y ai pensé, oui.
C'est aussi la première fois
que je le dis. OK.
Mais oui, j'y ai pensé souvent parce que c'était tellement un choc.
Je ne pensais pas perdre ma mère aussi tôt.
Puis aussi, tout ce qui est arrivé après, il y a eu un changement dans mes amis,
un changement dans ma famille.
On est tellement une grande famille
que tout d'un coup, je sens qu'il y a eu
un petit peu séparé.
Tout le monde a pris leur côté, etc.
Je pense que c'est normal.
La mort, ça affecte tellement de personnes différemment.
Mais à ce moment-là,
je ne voyais pas ça encore.
Maintenant, avec du recul et de la thérapie,
je vais continuer à le dire,
j'arrive à voir ça, mais
c'était très difficile
pour moi. Je n'étais pas sûre que je voulais
continuer.
Je vivais d'une façon
différente que je vis maintenant.
Je voulais toujours montrer à mes parents que
oui, je suis capable.
Oui, je vais réussir. Oui,
les beaux sacrifices que vous avez faits
pour venir ici, etc., que vous avez faits
pour mon frère et moi, c'était pas
pour rien. Puis eux, ils me mettaient jamais
cette pression-là, mais
c'est...
C'est comme si t'avais perdu cette raison-là
de faire les choses.
T'avais tout mis tes oeufs dans le même
panier pour eux.
Donc, en perdant ta mère,
tu as perdu tes guides.
Oui.
Et qu'est-ce qui te manque encore de ta mère?
Ah, tellement de choses.
Écoute, en étant maman maintenant,
il y a tellement de moments où des fois ça me frappe
comme si je venais de la perdre hier.
Mais il y a d'autres moments où je me dis
que c'est correct parce que la décision vient de moi.
Ce n'est pas parce que ma mère m'a suggéré de le faire non plus.
Je pense qu'à la fin de la journée,
c'est ce que mes deux parents voulaient pour moi.
C'est prendre ta décision.
C'est correct si tu fais une erreur,
tu apprends et tu continues.
J'avais souvent, souvent très peur de faire des erreurs.
Je ne sais pas pourquoi.
Ton père, est-ce qu'il est toujours vivant?
Oui, toujours vivant.
On vient de faire une publicité ensemble l'autre jour.
Ah oui?
Oui, que vous allez voir au Québec bientôt.
Ah oui, avec ton père?
Oui, c'était tellement le fun.
Tu l'amènes sur ton territoire?
Est-ce que quoi, pardon?
Tu l'amènes sur ton territoire?
Oui.
Tu le rends public? Oui, oui. Tu l'amènes comme sur ton territoire, tu l'amènes, tu le rends public.
Oui, oui, mais c'est drôle parce que même ça, ce qu'on fait là maintenant,
mon père, il le fait encore sur un canal
sur YouTube, il appelle ça
Les Causeries, puis il parle
de son vécu, il parle d'Haïti,
il parle de toutes sortes de choses.
Moi, j'ai jamais aimé parler.
Comme Marie-Claude, tu sais, là, ce que je suis en train de faire avec toi.
Même avec Rivo.
C'est tellement bon! Tout le monde me dit ça.
Gino Chouinard me dit ça.
C'est la première entrevue que j'ai eue quand j'ai eu
Rivo. À salut, bonjour!
Il dit, juste pour te dire,
t'es vraiment bonne, puis il faut que tu le fasses.
Puis j'ai dit, ok!
C'est une des choses que tu dis.
Il avait raison, Gino, de dire ça.
Merci.
Parce que tu as beaucoup à apporter
dans ce que tu dis.
Parce que tu le dis toi-même
d'entrée de jeu, les gens qui regardent
ou qui écoutent ce qu'on est en train de faire,
on lit dans les commentaires.
Des fois, c'est une phrase, une expérience de vie.
Ça vient rassurer,
ça vient confirmer.
Ça nous permet des fois de comprendre les autres aussi
ce qu'ils vivent. Donc, dans la
vérité, l'authenticité, en plus,
tu as un cheminement, à travers ça, tu te poses
des questions.
En tout cas, moi, je te trouve magnifique.
Tu sais, quand on te voit
à l'écran, l'expression, tu pètes
l'écran, mais dans ton
excentricité aussi,
dans ta façon de...
Tu vois à fond dans tes looks.
Moi, j'adore ça.
Je m'amuse tellement dans les looks.
C'est le côté créatif.
Je me suis dit, écoute,
si j'ai une artiste,
voici tout ce que je ferais avec elle.
C'est moi l'artiste.
Voici comment j'aimerais avoir mes cheveux, mon maquillage.
Voici dans quelle direction j'aimerais aller pour mes vêtements.
Tata, tata. Comme...
Même mes ongles. J'ai pas d'ongles
aujourd'hui. Je suis plus naturelle pour toi aujourd'hui.
Mais tu orientes ça.
Tu le sais où est-ce que tu veux que ça va.
Alors, je vais choisir
une question. Attends une minute.
C'est vrai parce que moi j'en choisis une puis toi t'en choisis une.
Mais t'en as choisi une. Oui, puis moi j'en choisis une.
Oui. OK.
Sur quels traits de caractère
as-tu dû travailler?
Ouf!
La liste est longue.
Si je peux dire la patience.
Ben oui, certain.
Oui, je vais dire la patience. Je vais choisir celui-là.
Dans toutes sortes de contextes.
Patience avec moi-même, patience avec les autres,
patience avec les choses qui m'arrivent.
Souvent, je n'étais pas patiente.
Je n'étais pas patiente avec le changement,
je n'étais pas patiente avec les'étais pas patiente avec le changement, j'étais pas patiente
avec les gens
qui comprenaient pas facilement que c'est comme ça
qu'il faut le faire.
Je pense que ça, c'est venu un petit peu avec
la façon que j'ai grandi.
Pas que mes parents étaient pas patients avec moi,
mais je pense que des fois, ils s'attendaient
à des choses de moi que j'aurais dû
apprendre un petit peu plus vite
parce qu'eux, ils l'ont appris facilement puis très vite, mais j'ai dit, moi, ça m'a pris
un peu plus de temps. Ça m'a toujours pris un peu plus de temps
pour des choses. Puis maintenant, je l'accepte
puis je l'assume.
Mais
oui, ça m'a pris du temps
à travailler là-dessus. Puis je pense, même quand
j'ai eu mon enfance,
je suis encore plus patiente que
j'ai jamais été.
Qu'est-ce que ça change
en toi, la maternité?
Tellement de choses!
T'es sûre que tu vas être là pendant combien de temps?
Parce que t'as pensé pas
d'avoir d'enfant, mais en fait pas
de façon naturelle.
Quand on a le syndrome des ovaires polycystiques,
c'est plus difficile
d'avoir un enfant qu'on porte.
Puis ça, je ne le savais pas.
Mais même avant ça, comme je l'ai dit, j'ai perdu ma mère.
Je me suis mariée en 2014.
J'étais sur Broadway à New York.
Puis je me mariais.
C'était l'ouverture du show à Broadway.
Moi, une petite fille de Montréal sur Broadway.
Dans lequel tu étais.
Oui.
Ça, tu n'allais pas assister.
Non, non.
J'étais dedans. Tu étais. Oui. Ça, tu n'allais pas assister. Non, non.
J'étais dedans.
Tu étais l'artiste.
Et non seulement j'étais dedans,
mais je faisais partie l'année d'avant de l'équipe qui monte cette nouvelle création.
Donc, tu sais,
tu as tellement de choses dedans.
Tu fais partie des racines.
OK?
Puis là, ils disent
« OK, on ouvre en juin. »
Puis là, je me dis
« Mais je me marie en juin. »
Je me dis « Comment je vais faire ça?
Je suis passée de Broadway pour rentrer à Montréal,
me marier, retourner sur la scène.
C'était le plus beau temps de ma vie.
Je pense que c'était le meilleur moment de ma vie à ce temps-là.
Parce que, excuse-moi,
parce que c'était un grand moment de ma carrière,
un grand moment pour ma vie amoureuse,
un grand moment de montrer à mes parents que je réussissais.
Ça me rend émotive.
Un grand moment pour moi
où je me sentais vraiment, vraiment au sommet.
Je me sentais super bien.
Pour que quelques semaines plus tard
ou un mois plus tard environ,
non seulement le show fermait, parce qu'il y avait
eu... En tout cas, c'est une autre histoire.
Mais ça fermait.
Donc, j'appelais ma mère pour lui dire
« Écoute, je pense que je vais retourner à Los Angeles.
Je ne vais pas rester à New York. »
Mon mari m'encouragait et me disait « Écoute,
je vais voyager et je vais venir te rejoindre. Ne t'inquiète pas. »
Et puis,
ma mère m'annonce qu'elle a le cancer. Et je me souviens, j'étais dans mon appartement
à New York, puis je tenais mon téléphone comme ça, puis tout de suite, j'ai pris mon laptop. Elle
dit, mais t'as pas besoin de rentrer parce que... Puis j'ai dit, ah ah! J'étais tout de suite sur
Expedia en train de m'acheter un billet pour rentrer à la maison. C'est impossible que je
pense moi aller à Los Angeles
quand ma mère va commencer des traitements pour le cancer.
Tu sais? Puis,
je suis terrible. Pourquoi je racontais ça?
On s'en va où, là?
Qu'est-ce que ça a changé en toi de venir à la maison?
Oui, c'est ça. Donc, quand tout ça est arrivé,
un an après, je l'ai perdu.
Donc, je te mettais un petit contexte, OK?
Un an après, je l'ai perdu.
Puis, j'ai l'impression que toute ma vie
a juste bouleversé.
C'était vraiment
le pire moment de ma vie.
Et je ne savais pas
comment je pouvais avoir un enfant
en ayant perdu ma mère. Je ne pouvais même pas y penser.
Puis je trouve que c'était un petit peu même injuste
pour mon mari, mais je me disais
« I have to be good. »
Il faut que je me sente bien. »
À l'intérieur, à l'extérieur,
tout pour pouvoir même penser à quelqu'un d'autre,
à un autre être humain.
Puis mon mari était absolument incroyable,
m'a encouragée à juste
me retrouver, puis retrouver la flamme
à l'intérieur de moi.
Ça a pris du temps. On est retournés
à Los Angeles ensemble,
qui était un rêve que je voulais, parce qu'on s'est laissés il y a longtemps parce que j'ai décidé de partir à Los Angeles ensemble, qui était un rêve que je voulais,
parce qu'on s'est laissés il y a longtemps
parce que j'ai décidé de partir à Los Angeles.
C'est une autre histoire, c'est une autre question.
Là, tu es revenue après.
Puis là, je suis revenue à Los Angeles avec lui.
Puis j'étais comme sur autopilote.
J'étais comme un robot.
Tu sais, on m'envoyait des gigs pour faire ceci, cela,
des jobs pour faire ça.
Puis je disais, OK, oui, d'accord.
Puis j'y allais.
Mais je rentrais à la maison, puis j'étais vide. Vide, cela, des jobs pour faire ça. Puis je disais, OK, oui, d'accord. Puis j'y allais. Mais je rentrais à la maison
puis j'étais vide. Vide, vide, vide.
Comme ça, ça me
tentait pas de continuer, etc.
Puis quand
je sentais que j'avais des changements
d'hormones, quelque chose était bizarre,
puis je parlais à quelqu'un, puis elle était encore sur la
pilule contraceptive. Elle me dit, ça fait combien de temps?
J'ai dit, j'ai comme 14,
15 ans, je pense.
Elle a dit, mais c'est trop longtemps,
c'est pas normal.
J'ai commencé à lire des choses,
produits naturels, etc.
Je suis allée voir ma gynécologue.
C'est là qu'elle m'annonce,
elle est SOP4.
Elle a dit, ça va être difficile pour toi
de tomber enceinte.
Puis là, on dirait juste entendre ça,
ça m'a frappée.
J'ai dit, mais il n'y a personne
qui ne m'a jamais parlé de ça.
Puis là, je disais, c'est pour ça que j'avais ça,
c'est pour ça que je me sentais comme ça.
Tu le sais à ce moment-là.
Oui, donc j'avais peut-être 32, 33 ans.
Donc, quand tu sentais des différences quand tu étais plus jeune,
dans le fond, tu n'avais pas encore l'explication.
Non, non.
On ne savait pas pourquoi.
On m'a mis sur la pilule contraceptive qui m'a aidée.
Mais c'est normal, il n'y avait pas autant de recherches là-dessus
dans le temps non plus.
Donc, je ne blâme personne, mais c'est sûr que même maintenant,
on en parle, mais il n'y a pas encore assez de recherches
pour vraiment voir c'est quoi qui se passe.
Parce que moi, je pourrais dire que je l'ai,
toi, tu pourrais dire que tu l'as,
mais on n'a pas nécessairement les mêmes symptômes.
Donc, me faire dire que ça se peut
que je ne puisse pas avoir un enfant,
plus j'ai perdu ma mère,
c'était comme une petite lumière à l'intérieur de moi
qui a dit, pourquoi tu te sens comme ça?
C'est parce que tu veux des enfants.
C'est parce que tu en veux.
Plus j'ai commencé à en parler et tout ça,
plus j'ai dit, OK, tu sais quoi, je travaille sur moi.
Ça, c'était même avant que je commence la thérapie.
J'ai dit, il faut que je pardonne du monde
que je retiens de la colère dans mon cœur.
Donc, j'ai commencé à appeler du monde.
Pas pour leur dire, écoute, je te pardonne,
mais pour juste recommencer une conversation,
pour laisser aller des choses.
J'ai commencé à aller plus, tu sais,
danser dans des...
Faire des classes que je ne ferais jamais,
juste pour me mettre dans d'autres situations
et me sentir mieux.
J'ai commencé à juste essayer de vivre
encore.
À partir de ce moment-là,
j'ai dit à mon mari, je pense que ça me tente.
Il m'a dit, moi aussi, ça me tenterait.
En tout cas, quand je suis tombée enceinte,
non seulement ma carrière
a repris, j'ai commencé à être sur plein de plateaux de télévision, j'ai dansé pour des artistes.
Puis tout ça, les gens me disaient, il y avait du monde qui me disait « Ah, ta vie va changer, t'avais quelque chose à l'intérieur de moi,
j'avais quelqu'un à l'intérieur de moi
que j'allais non seulement m'occuper,
mais que j'allais aimer,
puis que je voulais être la meilleure possible
pour cet enfant-là,
ça a juste... ça a changé toute ma vie.
Oui.
Ça a changé ton état d'esprit.
Ah, absolument. Absolument.
J'ai dit, il faut que j'aime la vie.
Puis pas de façon comme maintenant, je dépends de mon fils
comme je dépendais de ma mère.
Il faut faire attention.
Mais c'est vraiment comme, non, je veux être à une belle place.
Je veux me sentir bien pour pouvoir être là pour lui.
Puis ensuite, être là pour d'autres personnes également.
Je veux dire, mon mari m'a vue dans les hauts, les bas, etc.
Puis je dis, lui aussi, il le mérite que je sois à une belle place
donc voilà
ça a changé ma vie
le petit Mathéo
oui
niveau jaune
c'est quoi ça celui-là déjà?
c'est un petit peu plus personnel
là je suis allée personnelle quand même
j'arrête pas de pleurer
tu vas m'en donner 4 s'il te plaît.
Mais tu es très touchante
quand tu racontes tes histoires.
Vraiment.
Merci.
Il y a une suite.
Tu les intègres dans ta vie.
Tu les prends,
tes histoires qui t'arrivent.
Justement.
Tu es capable de dire,
ça m'a
amenée là.
Tu as comme une vieille âme
quand tu racontes ça, je trouve.
Alors, voici les questions, tu en choisis une aussi.
À quel moment as-tu dû te tenir
debout?
Quel est ton plus beau moment professionnel?
Est-ce que
l'on t'a déjà sous-estimé?
Ça ressemble peut-être à ce qu'on vient de se dire,
mais bon, qu'est-ce que la maternité t'a appris?
Mon Dieu, c'est difficile
de choisir.
Tenir debout, plus beau
moment professionnel. Qu'est-ce que tu veux dire
par cette question-là? Tenir debout, t'as dû
avoir des convictions
puis dire non, ça se passera pas
de même, par exemple. Tu sais, comme, tu t'es mis
de l'avant. Ça, tenir debout, c'est, t'es arrivé
dans une, il y avait des décisions à prendre, tu t'es
mis de l'avant.
Ha! Ha! Ha! Ha!
Ha! Ha! Ha!
Ah oui, il y a quelque chose là.
Aïe, aïe, aïe.
Là, il y a plein de choses qui me reviennent
à la tête.
Je ne sais pas lequel que je vais choisir.
Je vais dire
lorsque j'ai décidé que je voulais partir aux États-Unis,
je l'ai choisi à ce moment-là.
La première fois.
La première fois.
J'étais au Québec.
Je faisais des compétitions.
Donc, on représentait le Canada.
Compétition de danse, toujours.
Compétition de danse, c'est ça.
Puis, il y avait quelque chose de plus qui m'appelait.
Mais à ce moment-là, j'étais dans une relation
pendant sept ans déjà.
J'avais dit, il faut que je parte.
Ça m'appelle, il faut que j'aille faire quelque chose d'autre.
Ici, j'ai l'impression que ce n'est pas mon moment.
Ce n'est pas maintenant.
Il y a des portes qui s'ouvrent pas,
puis on me met dans une boîte.
Moi, je suis quelqu'un, je suis une élève pour la vie.
J'adore apprendre, je suis comme une éponge.
Je veux qu'on me dise le plus de choses possibles
pour que je puisse ensuite le remettre
à la prochaine génération.
J'ai toujours été comme ça.
Puis, mon chum m'a dit,
« Mais tu vas vraiment quitter? »
Je lui ai dit, « Mais là, ça fait un an que je t'en parleitter? Je lui ai dit, mais là, ça fait un an
que je t'en parle. Je lui ai dit, oui, oui.
Il m'a dit, non, bien non,
si tu quittes, je pense pas
que je pourrais t'attendre.
Tu reviens quand?
J'ai dit, j'ai aucune idée.
J'ai dit, je m'en vais, puis j'y vais.
Puis là, c'est comme
un mix de choses. L'école de danse
où est-ce que j'étais, on m'a dit, lorsque j'ai dit que j'allais partir
on m'a comparé à d'autres danseurs
j'ai dit mais t'es pas un tel et un tel
je savais dire quoi ça
j'ai dit mais t'auras pas le même
succès que ces personnes là
j'ai dit ok
à ce moment là j'ai senti
le feu que je te parlais là
j'ai dit non, je m'en vais
pis pas pour prouver aux autres mais je crois le feu que je te parlais, j'ai dit non, je m'en vais.
Puis pas pour prouver aux autres,
mais je crois en ce que je suis censée faire.
Je crois que je suis censée partir.
J'y vais.
Ça se dit en français, je mets mon pied à terre.
Oui, exactement.
Put my foot down.
Puis j'ai dit non, j'y vais.
Puis là, j'ai pris un gros... C'est un gros sacrifice.
J'ai laissé ma famille, j'ai laissé mon chum, j'ai laissé
les choses. Tu sais, techniquement, ce qu'on
recherche, c'est quelque chose qui est très stable
pour pouvoir suivre
mon rêve, mais aussi pour écouter
la voix qui était à l'intérieur de moi.
Et pourtant, tellement de personnes
autour de moi me disaient non.
Ils me disaient, me mettaient des bâtons
dans les roues, puis ils me disaient non, c'est pas une bonne idée,
etc. Puis je pense que de cette disaient, non, c'est pas une bonne idée, etc. Puis, je pense que
de cette décision-là, c'est ça
qui m'a aidée à faire la même,
prendre la même décision à plusieurs
moments dans ma vie après ça.
Et avec ton chum, on veut savoir,
êtes-vous restée en couple
malgré la distance? Ça fait 20 ans.
C'est donc, il n'y a pas eu de rupture
et après ça, on reprend.
Oui, mais on a eu, oui, on a eu. Donc, quand je suis partie on reprend. Oui, mais on en a eu.
Donc, quand je suis partie,
on a essayé, mais on s'est laissé parce que c'était trop difficile.
C'était plus difficile pour lui que c'était pour moi.
Il va peut-être me tuer. Je t'aime, mon amour.
Mais,
écoute, je lui dis tout le temps,
c'est super important de partager cette histoire-là
parce qu'il y a tellement de personnes qui vivent ça,
sûrement, puis que, bien, je dis sûrement,
des amis que je connaisse,
quand tu veux choisir entre ta passion
ou ta carrière, puis
où est-ce que t'es, puis ça, tu sais,
où est-ce que t'es avec
ton partenaire, puis tu sais pas
comment tu peux faire les deux fonctionner.
Moi, c'était impossible à ce moment-là
que je revienne. C'était plus gros que moi.
Je dis, c'est pas juste...
C'était pas juste...
Je m'en vais danser pour un tel, un tel,
ou je m'en vais ceci, je m'en vais faire des auditions.
Je dis, non, non, non. Je vais ici,
je vais apprendre. Pour moi, c'était comme aller à l'école.
Je dis, je m'en vais à la plus grande école
possible. Je m'en vais dans la culture
du hip-hop. Je m'en vais aux États-Unis.
Puis même quand j'ai quitté... Je suis allée aux États-Unis. Puis même quand j'ai quitté,
je suis allée à Los Angeles en premier,
puis après j'ai quitté, j'ai dit je retourne à New York
parce que je voulais suivre un programme
de quatre mois qui était là, qui était comme
le meilleur programme.
Je suis tellement, tellement
contente de ce programme-là que j'ai fait.
J'étais techniquement
plus proche de Montréal.
Puis je suis revenue à Montréal, puis j'ai dit,
« Mais tu sais, je vais être à New York.
C'est juste un bus, là. C'est un Greyhound.
C'est pas loin. »
Puis c'était comme, non,
c'était pas à la maison.
Donc, on s'est laissées.
Donc, on s'est laissées pendant
un an, peut-être un peu plus qu'un an,
mais c'était la meilleure année
pour les deux. Pour nous, je devrais dire.
Parce que j'ai découvert encore plus qui j'étais,
ce que je devais faire,
ce que j'aimais, ce que je n'aimais pas.
Ce que je tolérais, ce que je ne tolérais pas.
Puis de son côté, la même chose.
Puis il a découvert encore plus sa passion pour le sport.
Puis lui aussi, qu'est-ce qu'il voulait dans la vie, etc.
Puis là, un jour,
une de mes amies, elle vient me rencontrer
à New York, puis elle dit, j'ai un cadeau pour toi.
Je dis, c'est quoi? Elle dit, ça vient
de ton ex.
Je suis comme, je ne veux pas, c'est quoi ça?
Elle dit, c'est une boîte,
c'est pour la Saint-Valentin, puis ça fait
deux semaines qu'il essaie de te rejoindre,
parce que j'avais un nouveau numéro de téléphone.
Puis là, j'ai dit, ah,
OK, d'accord. Je le prends,
puis je suis dans ma chambre, je l'ouvre.
Puis c'était
une Bible, puis c'était
sa Bible. Puis j'ai toujours dit que
j'aimais sa Bible parce que
ce que j'ai découvert personnellement dans la
Bible, c'est qu'il y a des
passages qui
peuvent t'aider dépendant de comment tu te sens.
Donc, si tu te sens triste,
tu vas là, puis tu vas lire
exactement comment techniquement Dieu peut t'aider,
etc. Donc, j'aimais tellement comment
c'était structuré, et il me l'a donné
puis il me l'a dédicacé.
Dédié? Dédicacé.
Je l'ai bien dit!
Et puis ensuite,
il y avait un petit livret,
un petit cahier qu'il a fait lui-même
et il a imprimé tous nos e-mails qu'on s'est écrits.
Parce que dans le temps,
on n'avait pas de téléphone intelligent comme maintenant.
Donc, on s'écrivait des e-mails.
On avait souvent des conversations MSN.
Je n'en reviens pas là, j'en reviens loin.
Puis il a tout imprimé et il a tout fait
un petit bouquin de toutes nos conversations.
À la fin, il m'a écrit un mot à la lettre.
C'était un peu techniquement
en disant que je ne pouvais pas vivre sans toi.
Moi, je réalisais que
ça me manquait. Il me manquait
beaucoup. Oui, ma carrière
prenait de l'avant. J'apprenais
des nouvelles choses. J'étais super contente.
Mais il y avait un gros vide
à l'intérieur de moi que je n'avais pas réalisé.
Puis en lisant ça, j'étais comme...
Je me suis dit, OK,
tu m'as eue.
Puis à partir de là, on s'est
repris, etc. Puis on
s'est fiancées. Puis là, ça fait 10 ans
qu'on est mariées.
C'est beau. Merci. Belle histoire d'amour. Il s'appelle comment ton chum?
Stanley.
Stanley Milford.
C'est vraiment une belle histoire d'amour.
Merci. C'est mon petit conte de fées.
Ma question, quel est ton plus beau moment professionnel?
Oh, mon Dieu. C'est vraiment difficile.
Parce que...
Le premier qui me vient à l'esprit,
parce que j'en parle tellement dernièrement c'était avec Beyoncé. J'ai pu danser
pour Beyoncé puis c'était lorsque
j'étais enceinte. J'étais enceinte de six mois
puis là on vient de s'en parler.
On m'avait dit que je ne pouvais pas tomber enceinte.
On m'a dit que quand je suis tombée enceinte, ma carrière allait terminer.
Toutes sortes de choses. Puis là j'arrive
puis Beyoncé
qui vient me donner un câlin puis qui vient
nous parler. on était plusieurs
femmes, puis qui nous dit
avec les larmes aux yeux, je comprends
ce que vous êtes en train de vivre, puis je vous
encourage de continuer. Puis merci d'avoir
partagé ce moment-là avec nous.
Puis, avec moi, pardon. Puis
c'était absolument,
c'était un moment très
terre-à-terre, puis j'étais en train de vivre
quelque chose de vrai en étant ence en train de vivre quelque chose de vrai
en étant enceinte.
Aussi, quelque chose de très magique
qui a plus à voir
avec ma carrière. Je n'avais pas encore eu
ce moment-là depuis
le moment que j'étais sur Broadway
et que j'allais me marier, etc.
Tu avais la reconnaissance de C'est beau,
la maternité. Oui, c'est ça.
Tu es une bonne danseuse de quelqu'un
pour qui tu avais beaucoup d'estime. Oui. Pour moi, c'est beau la maternité. Oui, c'est ça. T'es une bonne danseuse de quelqu'un pour qui
t'avais beaucoup d'estime.
Oui. Puis pour moi, c'est tellement...
Je suis terrible comme ça.
Je me laisse pas
rêver trop gros.
Je commence
à travailler là-dessus. Parce que j'ai peur
que le tapis soit enlevé
en dessous de moi. Puis ça, encore plus
depuis que j'ai perdu ma mère, parce que
je ne m'attendais pas à tout ce qui est arrivé avec ma mère.
Mais je n'ai jamais été comme
un jour, je vais danser
pour Beyoncé, je vais...
J'avais tellement d'amis qui dansaient pour elle.
Puis j'avais même...
Il y a même une danseuse
d'ici, Kim Gingras,
du Québec, qui a travaillé avec elle.
Moi, j'ai dit, tu te dis,
t'entends ça? Je dis, oui, c'est possible.
Moi, je suis comme, non, pas pour moi. Je pense pas.
Je pense pas que ça arrivera pour moi.
Je me mettais toujours beaucoup plus petite.
Et là, t'as...
Donc là, quand ça s'est arrivé, j'ai dit,
OK, je me suis dit, arrête
de penser petit. Non seulement tu danses
pour une des plus grandes artistes aux États-Unis,
au monde, je devrais dire.
Tout le monde sait c'est qui.
Mais ensuite,
tu le fais pendant que tu es enceinte,
pendant que tu
portes la vie.
Quelque chose que
quelqu'un t'a dit que c'était peut-être pas possible
et que lorsque ça allait arriver,
bonne chance
de faire ce que tu
aimais mais c'est fou parce que des fois ce que les autres nous disent ça fait
on accorde beaucoup de valeur à ce et on s'empêche aussi
ouais alors le tu réalises que non c'était ta volonté qui a gagné là dessus
on a décidé de continuer à danser et en même temps tout est parti de là
quasiment dans ta carrière c Je veux dire, c'est vraiment un moment important,
ta grossesse.
Puis c'est ton corps.
Toi, dans le fond, ton outil principal, c'est ton corps.
Vous étiez deux dans ce corps.
Puis je me sentais tellement bien.
Ce qui est très différent de comment je me sentais
après l'accouchement.
C'est plus difficile quand même après l'accouchement.
Oui, il n'y a personne qui te prépare pour ça.
Mais sais-tu quoi?
Quand on est enceinte,
c'est beau, ta bédaine,
les gens, des fois, ils veulent toucher,
c'est très valorisé.
C'est vrai que c'est beau,
une bédaine aussi.
Quand tu sens bouger, tu sais que ta bédaine
est en train de...
Il y a une vie dedans qui est en train de grandir.
Mais l'après,
il y a des commentaires des fois qui viennent avec
l'après.
On voit que notre corps,
il ne porte plus cette vie-là non plus à l'intérieur.
On se juge des fois
et on en voit qui
se valorisent en remettant le même jeans
qu'ils ont mis avant de tomber enceinte.
Moi, ça n'est toujours pas arrivé.
Quand ça arrivera, je pense que
ça sera en gros sur les réseaux sociaux.
Mais pour l'instant,
non.
Oui, parce que
c'était une grosse affaire d'hormones
pour moi, le SOPK.
Non seulement, j'ai accouché,
mais ensuite, la pandémie
a frappé. Puis moi, j'étais encore à Los Angeles. Donc, essayer de voir un tombée enceinte, non seulement j'ai accouché, pardon, mais ensuite la pandémie a frappé.
Puis moi, j'étais encore à Los Angeles.
Donc, essayer de voir un docteur après,
essayer d'être en communauté,
essayer de... Ça, c'était pratiquement impossible pour moi.
Donc, essayer de voir un peu qu'est-ce qui se passait,
pourquoi mes hanches ne se sentaient plus de la même façon.
Puis j'ai eu une césarienne d'urgence.
Donc, il y avait un débalancement physique de ton corps.
Oui.
Quand tu bougeais, tu reconnaissais moins tes mouvements.
C'est ça.
C'est ça.
Puis jusqu'à présent, je ne danse plus comme je dansais avant.
Jusqu'à présent.
Oui.
Puis est-ce que tu es à la quête de ça,
de redanser comme tu redansais avant?
Non, parce que je pense que c'est correct.
Mais j'aimerais juste me sentir
bien lorsque je danse.
Puis
ça n'arrive pas aussi souvent
maintenant.
C'est...
Tu sais, quand je danse,
ça vient souvent
de mes hanches, justement. Puis ça, j'ai
découvert ça, justement, après avoir eu la césarienne.
Puis il y a juste quelque chose,
un groove que j'ai toujours eu
qui est très différent,
puis c'est parce que j'ai toujours vraiment été
connectée, c'est un peu ce que ma mère m'a
installée aussi, parce que ma mère dansait,
j'ai toujours été connectée à ce que je ressens.
Quand je commence à bouger,
puis mon dos me fait un petit peu mal,
ou bien en avance, c'est plus la même chose,
ou bien maintenant, j'ai encore la bedaine
qui est un peu comme si j'étais enceinte à cause du SOPK.
C'est comme, ah, c'est plus aussi facile qu'avant.
Mais j'ai dit, je n'allais pas abandonner.
J'ai dit, je vais juste retrouver la nouvelle façon
que je suis censée bouger, c'est tout.
Puis dernièrement, ça se passe bien.
Ah! Oui. Est-ce que tu penses. C'est tout. Puis dernièrement, ça se passe bien. Ah!
Est-ce que tu penses avoir d'autres enfants?
J'aimerais ça.
Oui, j'aimerais avoir un autre.
Là, je suis comme...
Est-ce que
elle a vieilli, la petite?
J'ai peut-être l'air d'avoir
22, mais non.
J'aimerais ça. Mais j'ai un petit peu
peur, je vais te l'avouer,
j'ai un peu peur parce que, comme on en parle,
l'affaire de la SOPK, puis
c'est difficile, j'ai de l'hypothyroïde
aussi, donc
encore, j'essaie d'être au moins
bien, en santé,
à une belle place
pour pouvoir faire de la place pour le prochain.
Donc,
je nous le souhaite. je nous le souhaite.
Oui, je nous le souhaite.
J'aime bien ta leçon aussi de dire,
je vais refaire avec ce nouveau corps-là.
Au lieu de toujours vouloir revenir comme avant,
il reste que ce corps-là a vécu autre chose.
Oui, c'est ça.
Qui t'a amenée à avoir un enfant.
Oui.
Puis ça, je vais te l'avouer,
ça m'a pris du temps, mais ça a aidé de voir d'autres histoires sur les réseaux sociaux de femmes qui se sentaient comme ça. Et aussi, j'ai dansé pour une artiste qui poussait beaucoup justement la confiance en soi, quelle que soit la forme de ton corps. Et danser pour elle,
lorsque je me sentais comme ça,
puis j'avais accouché déjà,
puis j'avais un nouveau corps,
puis que je ne dansais plus de la même façon,
puis c'est maintenant qu'on me donne ces opportunités-là.
Mais entendre les beaux messages comme ça,
ça m'a beaucoup aidée.
Bien, il y a plein...
Tu sais, j'aime aussi t'entendre dire ça,
parce que souvent, on se met beaucoup de limites.
Tu sais, même en yoga, ceux qui font du yoga
vont dire que le yoga, c'est pour tous les corps,
alors que pendant longtemps, on a eu une image
qu'on voyait une...
Tu sais, très peu de formes de corps faire du yoga.
Je trouve qu'on voit de plus en plus
de gens qui ont des formes différentes
prendre d'assaut,
de la danse,
peu importe le sport.
Et ça nous apporte
une liberté aussi.
Parce que sinon, c'est se fermer des portes.
Absolument.
Est-ce que toi, tu as des témoignages dans ce sens-là
de jeunes danseuses
ou de jeunes danseurs, par exemple,
qui disent, tu me permets
aussi de croire que je peux avoir
une carrière?
Oui, il y en a beaucoup qui m'ont écrit,
qui m'ont dit...
C'est drôle,
j'en ai eu quand j'ai commencé Révolution,
mais lorsque je suis partie
en tournée, j'étais partie en tournée avec les autres,
et c'était très...
Ça m'a ouvert les yeux
à des choses que je ne pensais même pas.
Il y a du monde qui m'écrit
et qui me dit, c'est tellement beau de te voir
aller ». Moi, je me disais toujours
« J'oserais même pas
essayer de danser sur scène parce que
je suis beaucoup plus ronde qu'un tel,
un tel. » Ou « Je pensais pas
que je pourrais avoir une carrière parce que
j'avais
des cheveux comme ça ou comme ça. »
Il y a encore beaucoup de choses qui se passent dans le domaine
de la danse que les gens ne réalisent pas
qu'il faut changer avec le temps.
Il faut réaliser qu'il y a de la place pour tout le monde.
Donc, c'est beau à entendre ça.
Puis, j'en reçois beaucoup.
J'en reçois beaucoup de DM ou bien sur TikTok
ou des affaires comme ça.
Donc, ça m'encourage à partager
parce que je suis encore quelqu'un de très, très privé.
Il y a beaucoup de choses que je ne partage pas.
Mais il faut ouvrir la porte un peu
parce que comme moi, je le voulais quand j'étais plus jeune,
je ne sais pas ce que tu pourrais dire
et inspirer d'autres personnes.
Des fois, c'est ça.
C'est en faisant les choses, on observe
et on ne se pose plus de questions.
Je me souviens, tu connais Isabelle Racicot.
Est-ce que tu connais une animatrice,
Isabelle?
Elle est son père,
si je ne me trompe pas, c'est son père qui était haïtien.
Et Isabelle
a deux garçons
puis ses enfants sont noirs.
Moi, je travaillais avec elle
quand Obama a été élu
président des États-Unis.
Puis elle disait
« C'est extraordinaire pour mes garçons noirs. »
Pour mes enfants.
Quand tu n'as pas
cette réalité-là, moi, je ne m'arrêtais pas
à ça. Je trouvais ça extraordinaire,
mais je ne le transposais pas
dans ma vie personnelle.
Je trouvais ça extraordinaire pour notre société.
Et elle, de l'avoir aussi
émue, je me disais, de voir
des gens qui nous ressemblent,
ça démocratise,
ça fait tomber des barrières
et ça
fait du bien de voir ça.
Parce que tantôt, tu l'as dit, quand tu étais jeune,
t'en voyais moins. T'avais moins
de comparables.
Et c'est important.
Oui. Puis ça, je te dis,
c'est pas juste
dans les gros...
les grandes choses qu'on voit à la télévision.
Comme par exemple, mon poste à Révolution,
je pense que ma place à Révolution,
je pense que c'est
beaucoup plus grand parce que oui,
je sache le nombre de messages
que j'ai reçus, puis des gens qui m'arrêtent
dans la rue ou bien... Tu sais, on m'a arrêtée juste l'autre jour
quand je suis allée voir le concert de Missy Elliott,
puis elle était comme, est-ce que t'es Mel Charlo?
Écoute, je veux te dire, puis elle m'a dit tellement de choses,
puis je réalise, oh wow,
comme j'ai vraiment la position de pouvoir inspirer d'autres
puis réaliser que c'est possible pour eux aussi.
C'est une grande charge, mais je la prends
à cœur. C'est important pour moi parce que
justement, j'ai voulu
ça, mais pas seulement à la télévision,
mais dans les différents départements.
Pour moi, j'ai toujours été vraiment
créative et je ne voyais jamais
quelqu'un, je ne voyais jamais une chorégraphe
comme moi ou une directrice artistique
comme moi ou une productrice comme moi
ici au Québec.
Puis c'était comme,
est-ce que je peux me rendre jusque-là?
Est-ce que c'est correct?
Est-ce qu'il y aurait une porte ouverte pour moi un jour?
Mais comparé aux États-Unis,
ça prenait du temps aussi.
On peut se mentir, mais
il y en a beaucoup plus.
– Oui, parce que moi, quand tu dis ça, j'ai l'impression
que quand on est de l'autre côté du spectre, on ne réalise pas ce que tu es en a beaucoup plus. Oui, parce que moi, quand tu dis ça, j'ai l'impression que quand on est de l'autre côté du spectre,
on ne réalise pas ce que tu es en train de dire.
Oui.
C'est comme un effet secondaire de ton succès aussi.
On te voit de plus en plus.
Tu es dans des gros shows en France aussi.
Donc, sans rien faire,
juste en étant qui tu es
avec ton bagage,
t'arrives à influencer,
surtout à te donner de l'espoir.
C'est
grand dans une vie, ça.
Oui. Je suis
extrêmement reconnaissante.
Mais je pense pas que c'est
non plus... Je pense que c'est un beau début.
Mais je sais pas comment dire ça.
Tu penses qu'il y a encore beaucoup à faire?
Il y a beaucoup à faire.
Parce qu'on n'est pas tous pareils.
Des fois, ça peut être difficile pour moi de...
Je devrais pas dire que c'est difficile pour moi.
Parce que je suis à une place très différente dans ma vie.
Mais c'était difficile pour moi d'arriver sur un plateau, puis ça c'est n'importe où,
ça peut être aux États-Unis comme ici,
et en France, puis
de pas voir quelqu'un d'autre de couleur,
que c'est juste vraiment,
je suis peut-être la seule noire, ou s'il y a quelqu'un d'autre,
c'est quelqu'un de sécurité, ou
tu sais, c'est des petites choses comme ça, des fois ça vient de chercher
parce que tu te dis,
est-ce que je suis la seule?
Ce n'est pas que tu rentres dans la salle chercher ça,
mais tu t'en rends compte.
Tu t'en rends compte parce que même des fois,
si tu fais des meetings ou tu fais une blague
ou bien tu fais référence à quelque chose,
des fois, ça ne tente pas de te sentir toute seule.
Ça ne tente pas de te sentir que tu es aussi la seule référence
pour quelque chose.
J'ai eu des conversations avec beaucoup de personnes par rapport à ça
qui sont dans des plus grandes positions que moi,
qui sont comme, c'est partout.
Tu sais, donc c'est
quelque chose que je me dis, c'est super cool,
je veux pas aller, je veux pas
rentrer dans une salle ou prendre une opportunité
parce que je dis, ah oui,
il faut qu'il y ait une autre noire là. C'est pas ça,
mais je réalise que en disant oui à Révolution, il faut qu'il y ait une autre noire là. C'est pas ça. Mais je réalise qu'en disant oui à la Révolution,
puis lorsque j'étais,
pendant la première saison que j'ai faite l'année dernière,
c'est là que ça m'a frappée,
que j'ai dit, ah, OK, ouais, c'est vrai.
J'ai pas réalisé ça.
Pour moi, c'était, ah, je vais aider ma communauté de danse.
Ah, j'ai hâte. OK, cool.
J'ai même pas mis les...
Je suis tellement naïve, du coup, voilà.
J'ai pas mis toutes les cartes ensemble
pour dire, attends, c'est parce que tu vas être connue,
les gens vont te connaître au Québec.
Je n'ai jamais recherché ça.
Il t'a senti rapidement le coup de cœur.
Écoute, c'était vraiment cool.
C'était vraiment cool.
C'est pour ça, pour moi, je me dis,
il y en a d'autres.
Il y a de la place, il y a de la place.
Je me dis, comme je dis,
par rapport à ma foi,
fais ton chemin, fais ce que tu as à faire,
Dieu va s'occuper du reste.
Voilà.
Alors, au niveau rouge?
Oui.
Prenez soin de votre sourire avec Zéro,
la brosse à dents à tête remplaçable fabriquée au Québec.
Conservez le manche et remplacez uniquement la tête
pour seulement 2 $.
Procurez-vous zéro
à z-e-r-r-o
.ca ou chez Jean Coutu.
C'est quoi ça déjà?
Ça c'est plus personnel. Tu vas m'en
donner trois questions.
Trois. On en choisit.
Tu vas répondre qu'à une seule question.
Je suis pas mal jusqu'à présent.
Ça va très bien d'être.
T'as 10 sur 10 parce que t'auras une note. Non, c'est pas vrai.
J'ai une note en plus.
Jamais que je ferais ça, jamais.
Quelle période de ta vie
fut la plus éprouvante?
Avec quelle personne décédée aimerais-tu
partager un repas?
Est-ce que tu as déjà...
Est-ce que tu as des regrets?
Mon Dieu.
On les a tous attaquées, ça, déjà.
Quand même.
Ah, mais elle est facile,
celle du milieu.
J'ai envie
de toutes les répondre.
Avec quelle personne
décidée aimerais-tu partager un repas?
Puis ça, c'est
sûr que c'est ma maman.
Sûr et certain.
Parce que là où je suis maintenant,
en étant maman, il y a...
Comme je dis, il y a beaucoup de choses que je me dis,
OK, t'es capable, vas-y, c'est tes décisions.
Puis, tu sais, la vie est différente aussi
de lorsque elle m'avait
ou lorsqu'elle a eu mon frère
lorsqu'il était plus jeune, etc.
Donc, il y a des choses qu' ne pourrait peut-être même pas me répondre.
Mais
il y a quelque chose de pouvoir
avoir sa maman encore
lorsque toi, tu deviens maman.
Il y a quelque chose de vraiment
rassurant, quelque chose
de...
Je sens que tu as plus d'amour, tu as un soutien,
tu as quelque chose qui...
Quelqu'un qui te dit, oui, c'est correct. Moi non plus, je ne pouvais pas faire ça. Moi non plus, je ne sav tu as un soutien, tu as quelque chose qui... quelqu'un qui te dit, « Oui, c'est correct.
Moi non plus, je ne pouvais pas faire ça. Moi non plus,
je ne savais pas, mais regarde, tu es correct. »
Tu sais, en connaissant ma mère, je pense qu'il y a eu
tellement de moments comme ça.
Mais aussi par rapport à...
même par rapport au mariage.
Tu sais, mes parents...
Pardon.
Mes parents, je les regardais
puis c'était comme l'amour parfait
on va se mentir
ça n'existe pas l'amour parfait
si tu penses que
l'amour parfait c'est comme
sans dispute, sans rancune, sans ceci, sans cela
mais lorsque
je grandissais j'ai vu cet amour-là
chez moi puis j'ai toujours voulu
avoir ça
donc maintenant que je suis dans un mariage,
puis ça fait 10 ans, puis ça fait 20 ans
que je suis avec mon mari,
il y a tellement de choses que j'aimerais
juste pouvoir échanger avec
elle pendant que moi, je suis adulte maintenant.
Tu sais, je l'ai perdue. Je venais d'avoir 30 ans.
Puis il y avait des discussions
que t'as pas avec une mère haïtienne
en grandissant. Tu sais, il y a des choses que tu n'as pas avec une mère haïtienne en grandissant.
Il y a des choses que, non, on ne va pas parler des relations que tu voudrais avoir avec un garçon.
Il y a quelque chose de pudique.
Oui, puis c'est vraiment, concentre-toi sur tes études, il faut que tu aies une belle job après.
Mais tout ça, ça vient aussi justement de, il faut que tu fasses ta place dans la société.
Il faut que tu travailles vraiment fort.
Des fois, des choses sont beaucoup plus difficiles pour toi.
Donc, j'avais pas cette relation-là avec ma mère.
Puis, je commençais à la voir juste avant qu'elle parte.
Donc, je pense que c'est ça qui me manque.
Puis, c'est ça que j'aimerais continuer.
Mais je suis très...
Je dois mentionner que je suis très, très, très bénie,
extrêmement contente d'avoir une super belle mère.
Et je suis bien entourée.
J'ai des super belles tantes également.
Mon père s'est remarié.
Une femme exceptionnelle, très bien.
Mais la mère de mon mari, je l'aime beaucoup.
Ça m'a aidée beaucoup.
En tant que quelqu'un qui a la foi,
est-ce que tu la sens avec toi?
Ah oui, oui, souvent.
Souvent quand je conduis,
je sens qu'elle est assise à côté de moi.
Je sais que c'est bizarre de dire ça,
mais j'ai des moments où je ressens quelque chose
puis je l'entends.
Puis je fais juste ça. Ah, t'entends, puis je fais juste dire,
« Ah, t'es drôle. »
Je dis, « Ouais, je sais. »
« OK, cool. »
Puis je continue.
C'est un autre classement.
Et ce serait quoi le repas
que vous partageriez ensemble?
Ah!
Ce serait quoi?
C'est une bonne question, ça.
Du sushi!
Ah oui?
Oui, oui!
Je n'aurais même pas pensé à ça.
Oui, définitivement du sushi. Ma mère
aimait tellement le sushi.
Moi, au début, je me suis dit, c'est quoi ça?
Moi, il faut que ça soit cuit!
Absolument pas!
Elle a dit, ça va prendre du temps, mais tu vas aimer ça.
C'est elle qui m'a montré ça un peu.
J'ai une autre amie aussi.
Après ça, c'était comme,
on se commande du sushi? On, on se commande du sushi.
Puis même mon père, après que ma mère
nous a quittés, était comme, qu'est-ce qu'on se fait?
Du sushi? Je suis comme, ouais, OK, d'accord.
Puis lui, il mangeait pas vraiment ça non plus,
comme ça, là. Donc, ouais.
Elle s'appelait comment, ta maman?
Émiline.
Émiline. Donc, elle est décédée, elle avait quel âge?
Ah, elle était début 60.
Donc, très jeune.
Ouais.
Mais en même temps, ça donne, j'imagine,
à quelque part, une rage de vie aussi.
Oui.
Quand on voit que tout peut basculer aussi rapidement.
Oui.
Mais ça ne m'est pas venu...
Pas tout de suite.
Pas tout de suite.
C'est ça que je réponds à une de tes questions,
c'est que je regrette un petit peu.
Que je sens des fois que j'ai perdu du temps, mais j'essaie d'accepter qu'en même temps, tout arrive exactement quand c'est que je regrette un petit peu. Que je sens des fois que j'ai perdu du temps, mais j'essaie
d'accepter qu'en même temps, tout arrive
exactement quand c'est censé arriver.
Mais je pense que, oui,
ça m'a pris du temps de...
de mettre...
– Mais c'est parce que t'avais beaucoup de choses.
C'est comme... Ce que je comprends,
c'est comme tu faisais beaucoup de choses
pour être aussi dans son regard.
Donc, apprendre... Tu avais le deuil, mais t'avais aussi à apprendre à vivre sans son regard. – Oui, c'est comme si tu faisais beaucoup de choses pour être aussi dans son regard.
Donc, apprendre... Tu avais le deuil, mais tu avais aussi à apprendre
à vivre sans son regard.
Donc, apprendre à te connecter à toi,
c'est sûr que ça prend un certain temps
à en arriver à ça.
C'est fou parce que je dis ça
pas d'une façon que
mes parents m'ont fait sentir qu'ils n'étaient pas fiers de moi.
Non, mais c'est toi qui me mettais cette pression-là.
C'est moi qui me mettais cette pression-là. Mais c'est moi qui me mettais cette pression-là.
Tu es encore comme une petite fille.
Oui, oui.
Puis ça m'a pris du temps à sortir de ce rôle-là de petite fille.
C'est ça.
C'est que tu es tombée comme dans le monde adulte,
à quelque part, en n'ayant plus ce regard-là sur toi,
il fallait que tu compenses par autre chose.
C'est ça.
Puis ça aussi, je vais te partager, ça m'a frappée.
Lorsque je devais accoucher,
on m'avait dit que c'était fin janvier.
Puis là, finalement, on arrive fin janvier,
puis je suis comme, c'est parce que,
Mathéo, il faut que tu sortes, là.
Tu sais, j'en pouvais plus.
Puis là, on arrive début février,
comme 7-8 février,
je suis comme, guys, c'est quoi la date
qu'on m'a donnée? Parce que là, j'en peux plus.
Tu sais, je venais d'arrêter de travailler. Je travaillais pratiquement jusqu'à la fin.
Et puis,
on me disait,
je voulais accoucher naturellement avec une
femme sage, puis tout ça, puis je voulais
dans l'eau. En tout cas, c'était une autre histoire, ça.
Et je disais à mon père, j'en peux plus, j'en peux plus.
Mon père était venu et tout.
Puis il dit, Mélissa, arrête.
Parce que je voulais tout contrôler.
Ça aussi, je suis beaucoup mieux.
Mais je voulais tout contrôler.
Je disais, non, un tel, un tel a le droit d'être dans la salle,
mais cette personne-là, non.
Pas le droit de venir chez moi, pas encore,
etc. Puis c'était d'une façon
que je ne me reconnaissais même pas.
Puis mon père a dit, écoute,
ce qui t'est arrivé, ce qui est arrivé
à ta mère, c'est l'histoire de ta mère.
Ce n'est pas ton histoire à toi.
Puis ça peut aller d'un autre
bord quand tu entends ça, puis que tu es
enceinte, puis que tu es comme, j'ai hâte que
le bébé sorte. Là, j'avais
aucune
vergeture, j'en avais plein.
J'étais comme, il est temps que tu sortes.
Puis mon père me dit ça,
puis on dirait que mes épaules ont juste
fait...
Ils ont baissé.
Puis j'ai pris une grande respiration,
puis je me suis dit,
ah wow, c'est vrai.
Tout ce qui est arrivé à ma mère, les traitements, l'avoir, c'était une femme forte et incroyable ma mère.
Juste l'avoir diminuée et souffrir des fois, etc. C'était extrêmement difficile.
J'ai fait comme si ça m'arrivait à moi
jusqu'à mon
accouchement. Puis le fait que
mon père m'a dit ça m'a vraiment aidée.
Donc, cette soirée-là,
je suis allée
sur ma berceuse
puis j'ai joué des louanges
puis j'ai juste commencé à parler à mon bébé
puis j'ai dit, OK. Parce que je comprenais
que je ne pouvais pas emmener
apporter tout ça avec mon enfant.
Il faut que je le laisse.
J'ai accouché cette soirée-là.
Oui.
C'est une grande histoire.
Écoute, on a un rétemplaire.
On s'en va ailleurs. Niveau Eros.
On ne peut pas changer.
On passe de l'accouchement
à niveau héros.
Donc, tu choisis 5 questions.
Tu vas répondre à seulement une question du niveau
héros. OK. Une question.
Là, tu m'en donnes 5. Là, il faut que je te dise que c'est
vraiment pas mon style
de partager.
Tu vas voir, il y a des questions
qui sont quand même très douces par rapport à ça.
OK. Puis là, je t'en donne combien rapport à ça. Tu m'en donnes cinq.
Un, deux, trois,
quarante-six, quatre,
cinq.
Ça va, je te dis,
tu vas avoir le choix.
As-tu déjà eu une peine d'amour?
Oui.
Comment a évolué ta vie sexuelle au fil des années?
Oh là là!
Préfères-tu séduire ou être séduite?
Est-ce que la sexualité est un sujet tabou dans ta famille?
Qu'est-ce que tu aurais aimé savoir sur la sexualité à 20 ans?
Oh là là!
Tu ne penses pas que c'est pire quand même?
C'est pas mal!
Là, je suis comme, c'est quoi cela?
Qu'est-ce que tu aurais voulu savoir sur ta sexualité
quand tu avais 20 ans?
Est-ce que c'est un sujet tabou dans ta famille?
Est-ce que tu préfères séduire ou être séduite?
Comment a évolué ta vie sexuelle au fil des années?
Est-ce que tu as déjà eu une peine d'amour?
Je vais aller avec, préfères-tu être séduite ou être séduite?
À ton avis, qu'est-ce que tu penses que je vais dire? Moi, je dirais être séduite ou être séduite? À ton avis, qu'est-ce que tu penses que je vais dire?
Moi, je dirais être séduite.
Ah oui, c'est ça.
Et pourtant, la femme que je suis,
et je ne crois pas trop au signe astrologique,
mais c'est tellement commun autour de moi,
puis les gens en parlent tout le temps.
Je suis une lionne,
donc les gens diraient,
c'est sûr que ça
vient de toi en premier.
Oui, mais tu as quelque chose aussi de très sensuel.
Oui, oui. Tantôt, tu parlais
de ton tag groove et tout ça.
On peut penser aussi
que c'est facile pour toi de
séduire. J'ai peut-être un préjugé, mais
il y a quelque chose en toi quand même.
On pourrait dire que tu as du sexe
pile. Merci.
C'est gentil.
Même pendant que je me mouche et que je pleure.
– C'est beau.
– C'est beau.
– Oui, mais tu as quelque chose de ça. On le voit
quand on te voit à la télé.
Je trouve qu'on dirait
que tu embrasses les autres.
En tout cas, il y a quelque chose.
Alors là, si tu as dit ça du monde de l'extérieur,
quand je te regarde maintenant, je vais t'écouter toi,
comment tu ressens ça.
C'est cool, c'est beau à entendre.
Non, j'aime ça.
C'est sûr que moi aussi, j'aime ça.
Mais il y a quelque chose...
Il y a quelque chose que j'aime lorsque ça vient.
Puis là, je vais parler de mon mari,
parce que je suis mariée.
À Stanley.
Oui, Ziza.
Il y a quelque chose qui est super beau quand ça vient
de lui, surtout parce que
là, c'est
pas quelque chose qui lui venait naturellement.
C'est pas quelque chose qui...
Quand je dis naturellement, c'est pas quelque chose que
il voyait autour
de lui nécessairement
de la façon que moi,
j'aime être séduite.
Ça, c'est même en...
Juste des actes de...
Tout me vient en anglais là maintenant.
Comme être plus romantique, par exemple.
Moi, dès que t'es romantique
avec moi, puis que tu viens me chercher
d'une façon
que personne ne pourrait penser,
ça me met dans un autre
sentiment.
Depuis qu'il l'a découvert,
il choisit les moments qu'il veut
le faire. Il est assez intelligent.
Mais quand il le fait,
c'est tellement...
C'est pas...
Comment se dit? Predictable.
C'est pas prévisible.
C'est pas prévisible que ça me frappe encore plus.
J'adore quand ça vient de lui.
Je passe tout mon temps
en tant que danseuse, toujours
penser à moi, penser à mes cheveux,
penser de quoi je vais avoir l'air.
Surtout quand t'as des auditions à faire.
Écoute, les auditions, c'était toujours
il faut que tu sois
super habillée avec des
petits tops,
etc. Il faut que tu sois capable
de marcher en talons. Il faut que tu sois capable
de séduire.
De toutes sortes
de différentes façons, etc.
Moi, le fait que ça venait
de mon homme à moi
et qu'il faisait quelque chose pour moi,
c'est toujours venu me chercher.
J'aime ça, moi, me faire séduire.
Et comment être séduit?
Ah, bien là...
Joker!
Non, non, non!
Ça, non.
Écoute, ça fait 20 ans que je suis mariée,
je veux un autre vin, OK?
Je veux un autre vin, Marie-Claude.
Ça, ce sera pour une autre fois,
un autre podcast. En tout cas, je serai un petit peu
plus vieille, mes enfants seront plus vieux.
Super vénérant. On va t'amuser les lumières
pour mettre une petite musique.
Mais cette question-là, est-ce que
la sexualité est un sujet tabou dans ta famille?
On peut penser que oui.
Quand on dit ma famille,
tu veux dire... Ta mère et ton père, par exemple.
Ça l'était en grandissant parce que...
Jusqu'à temps que j'ai l'âge pour, on devrait dire.
Mais maintenant, non.
Maintenant, je pourrais en parler à mon père sans problème.
OK.
Je suis une adulte, je suis une maman, je suis mariée.
C'est différent.
Puis, pas que c'était super tabou,
mais c'était juste pas...
C'était pas dans la norme.
C'était pas une conversation qui venait très facilement.
Puis moi, par contre, j'ai dit que je veux changer ça
par rapport à mes enfants.
Je veux qu'ils soient capables de venir me voir
puis me poser n'importe quelle question à tout temps.
Je veux qu'ils aient l'information de moi avant de la voir de quelqu'un d'autre.
Ouais.
La question opto-réseau.
Où te vois-tu dans 10 ans?
Ouf!
Mon Dieu.
OK, je vais juste y aller.
Là, vas-y. The sky is the limit.
Je travaille là-dessus, comme je t'ai dit.
Dans 10 ans.
Ça veut dire que dans 10 ans,
mon Dieu, dans 10 ans, j'ai presque 50 ans,
ça que ça veut dire.
J'aurai un
ou deux autres enfants.
Peut-être parce que j'aurai peut-être des jumeaux au prochain, on sait jamais.
C'est dans la famille.
J'aurai ma propre
business.
Je ne sais pas encore c'est quoi parce que je travaille
là-dessus, là maintenant,
des rêves que j'ai.
Je serai encore à la télévision parce que
j'aime ça, mais d'une autre façon.
Peut-être en faisant « Qu'est-ce que toi tu fais là maintenant? »
mais toujours en partageant.
Je serai heureuse, je serai encore mariée,
je serai en santé, comme vraiment en santé.
Ça, c'est le plus important pour moi.
Où est-ce que je serai?
Je ne sais pas si je serai au Québec ou aux États-Unis,
donc je vais garder ça environ.
Entre les deux.
Best of both worlds.
Quoi d'autre?
Je serai
réalisatrice
slash directrice artistique.
C'est vraiment...
J'en fais déjà,
mais la façon que je vois la caméra,
la façon que je vois les vidéoclips, etc.,
je sais que les films,
c'est ce que je suis censée faire,
mais c'est toujours quelque chose
que j'ai juste gardé de côté
puis que je lis là-dessus, je m'amuse là-dessus.
Puis je dis, on verra, à un certain moment donné.
Mais je pense que dans 10 ans, je serai beaucoup plus loin avec.
Ouais.
Mais heureuse et en santé, c'est les deux premiers.
Tu t'ennuieras pas?
Non, pas du tout. Non.
Mais t'es une artiste avec un grand A.
Ah, merci. C'est gentil.
Parce que tout ce que tu dis
revient à l'artiste en toi.
Qui se déploie
avec différents moyens.
On arrive toujours au volet artistique.
C'est là que t'es bien.
Oui. J'ai toujours été là.
Je m'enfermais
dans le sous-sol quand j'étais petite.
À la place d'aller jouer avec des amis au cinéma,
j'allais dans les albums de mon père.
Puis je dansais.
Puis je créais des scénarios.
Je me disais, OK, il aurait qu'à être des gens ici.
Le show, on va être set-up comme ça.
Puis la scène, elle va être comme ça.
Je faisais semblant qu'il y avait une caméra sur moi.
Puis j'étais dans ce contexte, etc.
J'ai toujours été comme ça.
Puis c'est seulement
depuis
la pandémie, puisque t'as pas le choix de t'asseoir
puis de te poser plus de questions, surtout quand t'es
avec un bébé qui dort, puis
qui te parle pas.
Mais aussi, depuis
toutes les entrevues, depuis Revo,
on me pose des questions qu'on m'a jamais
posées avant. Donc, ça
ouvre d'autres portes. C'est pour ça que je pense que je suis aussi émotive aussi
parce qu'il y a des choses que je ne partageais pas
vraiment aussi au public,
comme ça, avec le public,
aussi ouvertement.
Mais ça me fait réaliser que
ça a toujours été là.
Ça a toujours fait partie de ma vie.
Oui.
Et je ne pense pas que ça va me quitter.
Bien, j'ai hâte d'écouter ton podcast.
Oh, mon Dieu!
Bien oui, puis en plus, t'es étudiante en psychologie.
Oui!
Puis t'es très, très bonne de travailler sur toi.
Je veux dire, on n'attend que ça.
Merci.
Le Mel Charlochot.
Ça va être beau, ça!
Ça va être cool, ça!
Le Mel Charlochot.
Je suis vraiment contente de t'avoir connue davantage
t'es une femme à connaître
t'as tellement
ta place dans le milieu artistique
merci de nous faire découvrir
aussi la danse
quand on regarde Révolution
pour ceux et celles qui l'ont jamais regardé
il faut regarder cette émission
surtout cette saison je te donne ça pour la saison On regarde Révolution. En tout cas, pour ceux et celles qui ne l'ont jamais regardé, il faut regarder cette émission-là.
Surtout cette saison.
Ah oui, hein?
Je te donne ça pour la saison.
OK, oui, mais le pouvoir, j'en ai ça tout le monde.
Mais parce que moi, ça m'a vraiment fait découvrir.
Pourtant, je suis allée voir des spectacles de danse.
Mais là, c'était vraiment
comme une connexion au cœur
de voir ces danseurs-là.
Ils mettent tout leur cœur, leur âme,
attendent vos commentaires
et ils donnent tant d'importance à ce que vous dites.
Fait qu'on peut imaginer que pour vous,
les maîtres, à quel point il y a une sensibilité
que ça prend, puis vous l'avez tous.
Alors, merci d'être là, Mel Charlot.
C'est un grand plaisir de t'avoir connue aujourd'hui.
Moi, je te dis merci. Merci d'avoir même une plateforme comme ça parce que c'est important. C'est un grand plaisir de t'avoir connue aujourd'hui. Moi, je te dis merci.
Merci d'avoir même une plateforme comme ça
parce que c'est important.
C'est très important.
Donc, merci beaucoup.
Merci à tout le monde.
On se dit au prochain podcast.
Bye-bye.
Cet épisode était présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu