Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #77 Elisabeth Rioux | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: October 21, 2024Dans ce 77e épisode d’Ouvre ton jeu, je reçois la créatrice de contenu et femme d’affaires Elisabeth Rioux. Elle nous partage des moments de sa vie qui ne laisseront personne indifférent. Je v...eux prendre le temps de lui dire un merci particulier d’avoir accepté d’ouvrir son jeu sans détour sur la violence psychologique. ** Vous êtes préoccupé-e par votre relation ou par celle de quelqu'un d'autre? Obtenez de l’aide dès maintenant avec SOS violence conjugale - 1-800-363-9010 ** ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:16:30 - Cartes vertes 00:39:50 - Cartes jaunes 01:18:48 - Cartes rouges 01:28:31 - Cartes Eros 01:43:06 - Carte Opto-Réseau ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Ouvre ton jeu sera présenté sur scène cet automne: le 20 octobre au Club Dix30 avec Chantal Lacroix et le 27 octobre à la Salle Albert-Rousseau avec P-A Méthot. Rendez-vous au https://www.ouvretonjeusurscene.ca pour réserver vos places. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre.... Visitez mon site web : https://www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le https://www.karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15. Grâce à Éros et compagnie et notre niveau rose, obtenez 15% avec le code rose15 au erosetcompagnie.com Merci également à Opto-Réseau, nouveau partenaire d'Ouvre ton jeu. Visitez le https://www.opto-reseau.com pour prendre rendez-vous dans l'une de leurs 85 cliniques.
Transcript
Discussion (0)
Bienvenue à Ouvre ton jeu, le podcast.
Aujourd'hui, je reçois une invitée que je ne connaissais pas.
C'est la première fois que je la rencontrais.
Je viens juste de finir le podcast.
Je peux vous dire qu'on a parlé d'un sujet très, très délicat.
Je vous reviens juste avant.
Je vous mentionne quelques affaires.
Je vais vous revenir avec la raison,
pourquoi je suis comme encore chamboulée
de cette discussion-là. Je veux vous lire
des commentaires.
C'est important parce
que comme les gens viennent s'asseoir
ici, puis savent pas vraiment quoi ils vont
répondre, puis finalement, ils s'ouvrent.
Ben, ces confidences-là
résonnent
chez plusieurs d'entre vous,
font écho, puis je pense que
ça nous fait tous du bien ça aussi
d'avoir des leçons de vie, des expériences
de vie qui des fois sont plus difficiles
et on réussit à s'en sortir
donc pour plusieurs, ça donne de
l'espoir. Alors il y a
un commentaire qui dit
je viens d'écouter l'épisode avec Kim Thuy
je crois qu'il y aura un avant
et un après tellement cette discussion-là
m'a interpellée et chamboulée.
Je la savais extraordinaire,
mais voilà que ce qualificatif
ne suffit plus.
Merci de partager avec nous
ces moments de grâce.
Je vais me laisser le temps de digérer
cette conversation et je la réécouterai
à nouveau.
Et vous savez que vous pouvez...
Alors, merci Nathalie de nous avoir écrit.
Vous pouvez nous écouter Spotify,
vous pouvez nous écouter évidemment sur YouTube,
mais aussi sur Patreon où il y a des formules.
Si vous voulez avoir juste audio, audio-vidéo,
si vous voulez avoir un question-réponse avec moi
et vous avez à ce moment-là
les épisodes deux semaines d'avance.
Si vous voulez
vous abonner au Marie-Club,
la plateforme payante
où il y a, on parle de
TDEH, on parle de santé,
on parle de, je dis de TDEH, on a fait
des ateliers là-dessus, des ateliers
sur, par exemple, comment
gérer l'argent, on a fait des ateliers sur le design des ateliers là-dessus, des ateliers sur par exemple, comment gérer l'argent, on a fait des ateliers sur
le design des ateliers,
on aborde tellement de sujets,
la colère, les émotions,
on a un club de lecture,
on a un journal, on fait des causeries
où je parle aux gens, où on
échange à tous les mois, on a des
ateliers virtuels où on échange aussi.
En tout cas, tout ça pour dire que si vous êtes
abonné au Marie-Club, vous avez le droit,
vous recevez l'épisode une semaine à l'avance
et pour toutes les autres plateformes, évidemment,
c'est gratuit et on voudra toujours que ça
reste gratuit. Je vais lire un autre
commentaire de Lucia.
« J'ai découvert récemment votre podcast sur
Spotify, justement, et aujourd'hui
j'ai écouté celui avec Serge Denoncourt.
J'ai tellement ri, mais quel
personnage attachant. Je crois
que les gens
vont retenir de lui, c'est oui,
sa générosité, mais aussi l'honnêteté
de sa personne. Il est vraiment unique.
Je vais vous en lire un. Sortez vos
mouchoirs. Je vous le dis dans ce cas-là.
Moi, ça fait plusieurs fois que je le lis. Mes mouchoirs
ne sont pas loin. Peut-être que j'en aurais besoin.
Ça dit ce qui suit.
Nous avons loué un chalet en famille
et avons apporté le jeu de table.
Mon père est décédé d'une crise cardiaque
lors de notre dernière journée
au chalet. La veille de son
décès, grâce au jeu, il nous
a raconté son plus beau souvenir
d'enfance. Ça aurait été la
dernière histoire qu'il nous aura racontée.
Alors, ça dit merci de provoquer
des conversations marquantes et du souvenir
précieux. Vous faites une différence.
Donc, on a ici que ça fait une différence,
mais c'est vrai que quand on a le jeu de
table, on se pose des
questions qu'on ne se poserait pas et surtout,
et dans ce cas-là, c'est absolument
bouleversant, mais et surtout
les deux règles du jeu,
c'est très simple, c'est
l'écoute et la bienveillance. Donc, on ne juge
pas et on n'interrompt
pas la personne, on laisse raconter son histoire.
Alors, je suis vraiment, quand
toute l'équipe a lu ça, ça fait plusieurs
fois que je veux vous le lire, je ne suis pas capable.
Aujourd'hui, j'ai été capable, je suis contente,
mais on a tous pleuré quand on a lu
ce message.
Je veux vous parler des partenaires parce que
c'est à cause d'eux
qu'on est capable de vous l'offrir sur les
plateformes et que ce soit gratuit.
Nos partenaires
Karine Jonca,
ses produits sont pratiquement, je pense,
1000 lieux de vente à travers
le Québec. Elle vous offre
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son site web, sur le site
en ligne. Et le code promo,
c'est ouvretongeu15.
On a aussi notre partenaire
Eros et compagnie.
Si vous vous rendez sur le site
d'Eros et compagnie, donc vous pouvez
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OptoRéseau, qui est un partenaire
qui est arrivé au cours de la dernière saison,
il vous offre un rabais de 100 $
à l'achat de verres réactifs à la lumière
dans les 85 cliniques du 16 septembre
au 31 octobre 2024.
Je vais tout de suite remercier mon équipe
avant de revenir sur l'épisode que vous allez écouter.
Il y a Caroline Dizian à la coordination,
David Bourgeois à la mise en ligne,
Jonathan Fréchette à la création numérique
et Maëlle Le Devin à la captation.
On fait vraiment une belle équipe.
Je trouve qu'on aime ce qu'on fait
et nous sommes tous des passionnés. Alors, la personne que je reçois aujourd'hui, c'est Élisabeth Rioux. Elle a 27 ans. Elle a 1,4 million de personnes qui la suivent sur Instagram. C'est une influenceuse, une entrepreneur, femme d'affaires. Il y a un documentaire qui est sorti sur elle,
sur Prime Vidéo.
Il y a six épisodes où on la suit dans son quotidien,
dans sa vie.
On la voit, elle parle beaucoup de son entreprise
qui est devenue une entreprise familiale.
Moi, j'avais envie d'explorer c'est quoi être influenceuse.
Il y a eu un moment donné,
on avait beaucoup de jugements par rapport à ça, mais il reste que c'est quand même influenceuse. Il y a eu un moment donné, on avait beaucoup de jugements par rapport à ça,
mais il reste que c'est quand même une façon de faire.
Maintenant, on se met en scène soi-même.
On n'a plus besoin de la télé,
de la radio, des journaux, d'agences de marketing.
Souvent, c'est une façon que cette génération-là a développée.
Évidemment, les générations suivantes feront la même chose.
Et il y en a des plus vieux maintenant qui décident
aussi d'aller vers ça.
Donc, je voulais qu'on enlève juste
le mot influenceur. Des fois, on peut voir ça
négativement, mais qu'est-ce que ça veut dire?
Et on va aborder
aussi avec elle, et c'est là, je peux vous dire
que si toute l'équipe pleurait,
on parle
dans cet épisode-là de violence
physique et psychologique, enologique, de violence conjugale. Vous allez voir, c'est plus rare qu'onlever la honte reliée avec ça, que celles et ceux qui vivent ça soient capables de se libérer.
Puis des fois, des témoignages,
des fois, une phrase peut permettre de libérer quelque chose.
En tout cas, vous en jugerez par vous-même.
Alors, je vous laisse à ça.
Donc, place à Élisabeth Rioux.
Tout a commencé, en fait, quand je suis tombée
enceinte, parce qu'avant ça, il n'y a
vraiment rien eu.
Jamais pas de signes
ou de rien, pas en tout.
Puis à partir du moment que j'ai été enceinte,
je te dirais, la première fois, c'était peut-être deux jours
après y avoir dit que j'étais enceinte.
Puis c'était
comme vraiment choquant.
Ma première réaction, c'est...
En fait, c'est que l'histoire est un peu compliquée.
Je sais qu'il faut que tu fasses attention
à ce que tu dis, peut-être.
Oui, mais c'est aussi...
C'est nono à dire.
Bien, c'est pas nono à dire, en fait.
C'est juste vrai.
C'est que j'ai fait de la thérapie et tout,
puis j'ai beaucoup de blanc de mémoire.
Ah oui, je comprends. OK. Comme, mettons, le monde me demande « Ah, c'était comment d'être en de la thérapie et tout, puis j'ai beaucoup de blanc de mémoire. Ah oui, je comprends, OK.
Comme, mettons, le monde me demande,
« Ah, c'était comment d'être enceinte? »
Je me rappelle pas.
Je sais pas.
Ça, tu t'en rappelles pas?
C'est tout ça qui a bloqué ça?
Bien, je guess que oui, là,
mais comme, c'est toute une période,
comme, j'essaie de raconter l'histoire,
puis il y a plein d'affaires que je me rappelle pas.
Fait que, tu sais, oui, j'ai été enceinte de ma fille et il y a plein d'affaires que je ne me rappelle pas.
Oui, j'ai été enceinte de ma fille,
mais le monde me pose des questions sur toute la pregnancy
et je ne sais pas.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de
1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table
Ouvre ton jeu est disponible
partout en magasin et sur
rendolf.ca.
C'est la première fois que je la rencontre,
donc pour moi c'est excitant parce que c'est vraiment
aller à la rencontre de l'autre.
Je trouve,
j'ai envie de recevoir cette femme-là
parce qu'elle représente
comme un,
je n'ai pas envie de dire un nouveau monde,
mais presque un nouveau monde économique.
On parle souvent des influenceurs,
influenceuses.
Qu'est-ce que ça veut dire exactement?
Qu'est-ce que ça comporte?
On en a déjà reçu d'autres influenceuses,
entre autres ici.
Bien, il y a aussi la partie entrepreneur.
Et quand on devient
aussi la personne
qui fait son marketing, la personne
qui vend son produit
quand ça part de soi et que finalement,
on est dans plusieurs dizaines de pays à travers
le monde, moi, ça m'impressionne. J'ai envie
de comprendre. J'ai envie de comprendre
ça parce que nos jeunes fonctionnent comme ça maintenant
puis pourquoi on ne pourrait pas
le faire nous aussi? Alors, je sais
qu'il y a plein de jeunes qui nous écoutent. Je sais qu'il y en a beaucoup
qui vont être contents qu'on la reçoive aujourd'hui.
Bienvenue, Élisabeth Rioux.
– Ah, merci. Merci full de me recevoir.
– Ça fait plaisir. Mais c'est vrai, Élisabeth, t'es comme
la nouvelle mouture
d'entrepreneur à quelque part,
tu sais, depuis déjà quelques années.
Mais il reste qu'avant,
si on était toute seule avec son
produit, puis on n'avait pas personne
pour se promotionner,
quand il n'y avait pas les réseaux sociaux,
c'était difficile, je veux dire.
Il fallait que tu payes de la publicité à quelque part,
dans les journaux, à la radio, à la télé,
mais tu ne pouvais pas exploser.
C'était rare, les gens.
Tu peux avoir un chanteur avec une chanson,
ça explosait.
Mais quand tu vends un produit comme toi,
c'est des maillots de bain, entre autres.
Est-ce que ça, quand tu as commencé,
Élisabeth, tu en étais consciente?
Est-ce que c'est ça que tu voulais faire,
être entrepreneur?
C'est sûr que oui, en fait,
parce que techniquement,
je l'ai toujours été depuis que je suis jeune.
J'ai tout le temps eu des petites affaires à partir de peut-être
12 ans, mettons.
C'est sûr que le côté entrepreneur, c'est surtout ça.
Pour moi, les réseaux sociaux, c'était
l'opportunité de
faire connaître un peu
ce que j'avais. Contrairement,
comme on disait, avant, ça prenait soit des contacts
ou vraiment beaucoup d'argent, etc.
J'ai l'impression qu'avant, le côté
médias, c'était des personnes en particulier
qui, exemple avec la télé
et tout, ces personnes-là,
c'est eux qui dirigeaient
ce qui allait être montré dans les médias.
C'est un peu eux qui choisissaient c'est qui qui va être connu.
Maintenant, c'est comme si on donne le pouvoir
au public de choisir c'est qui qui va
être connu. Je trouve que c'est ça
qui est vraiment le fun avec les réseaux sociaux.
C'est comme une fenêtre qui s'ouvre sur toi
puis on peut décider, ah, ça, ça nous
intéresse, ça nous parle,
on se retrouve. Exact, exact.
Je trouve que c'est ça la différence beaucoup avec la télé,
la radio versus les réseaux sociaux.
C'est vraiment qu'il y en a
un que tu as des personnes en particulier
qui ont le pouvoir de choisir qui veulent
être connus versus l'autre. C'est vraiment
le public qui choisit.
Donc, le premier compte que tu as ouvert,
est-ce que c'était Instagram?
Oh my God, non.
C'est Facebook, mais je n'étais pas connue sur Facebook,
mettons.
J'avais Facebook, je publiais bien les photos,
j'adorais ça, mais mettons, le premier compte
connu, connu, c'était Instagram.
Et là, tu as combien d'abonnés maintenant?
Là, je suis à 1,4 million d'abonnés.
C'est énorme.
On s'entend 1,4, c'est pas qu'au Québec, là.
Oui, non, c'est vraiment partout.
Mais là, je te dirais que, on dirait,
dans le dernier mois, à cause de la série,
j'ai comme un rebalancement.
Parce que j'ai beaucoup d'abonnés anglophones,
vu que mon compte a toujours été en anglais.
Puis là, je publie juste en français, fait qu'on dirait
qu'il y a un reballant. Puis la série est plus
promote ici. – Alors, parlons-en,
parce que pour ceux ou celles qui seraient vus de qu'on parle,
puis même pour ceux et celles, on veut t'entendre parler,
alors c'est sur Prime
Vidéo. – Oui, exact.
– En tout cas, j'avais Prime Vidéo,
c'est une vidéo. Moi, je l'ai regardée,
c'est six épisodes de 22 minutes,
en fait, six demi-heures, si on veut.
Et ça parle de toi.
C'est produit par Trio Orange.
Et comment on t'a approchée
pour faire cette série-là?
Pour vrai,
le début, début, je pourrais même pas te le dire
parce que c'est ma soeur qui répond à mes e-mails.
Probablement un e-mail qui s'est suivi d'un appel
que probablement c'était ma soeur qui était comme
« Ah, je vais voir si c'est intéressant avant de te déranger
avec ça », je mets ça en guillemets.
Puis finalement, après ça, il y a eu
comme une série d'interviews et tout,
avec des gens de Triorange,
après ça, des gens plus de Amazon, etc.
Puis finalement, le projet a débouché.
Puis t'es contente?
Est-ce que t'es contente du résultat?
Oui, je suis vraiment contente du résultat. Quand j'ai vu la série
la première fois,
j'étais comme, OK, je ne m'attendais pas
à ce que ça représente autant bien
comme la réalité.
Puis c'est ça que tous les gens autour de moi ont dit.
C'est comme, ils s'attendaient un peu.
Parce que la série montre le négatif et le positif.
Puis tout le monde s'attendait un peu
à ce qu'on voit plus du positif, si je peux dire.
Puis finalement, de voir vraiment les deux côtés.
Mais ça ne t'a pas dérangé, parce qu'honnêtement,
moi, à certains moments,
justement, dans le négatif,
des fois, je n'étais pas à l'aise.
Tu sais, mettons, quand ta soeur parle de toi,
dans votre relation,
qui est probablement dans les cartes,
on va en reparler, mais c'est
quand même délicat. Comment tu as reçu ça?
Quelle soeur? La plus jeune.
La plus jeune. Oui.
Je n'ai rien reçu de mal parce que
quelque chose aussi avec...
Moi, j'aime full astrologie. Je sais pas si
toi, t'es full astrologie. Tu vas m'en apprendre,
vas-y. Moi, je suis full astrologie.
Je suis sagittaire. Dans ma famille, on est pas mal tous
sagittaires et des signes de feu. On est tous
des personnes extrêmement directes.
Qui disent beaucoup
et qui sont capables d'en prendre beaucoup.
Ça a toujours été cette énergie-là avec ma famille.
Il n'y a rien que personne n'a dit
qui m'a surpris.
Mais tu as accepté de le montrer.
Oui, parce que...
Moi, j'aime cette transparence-là.
On sent que c'est une famille
où
il y a beaucoup d'amour,
mais en même temps, il y a, comme tu dis,
le choc des distants.
En même temps, on est des sœurs.
C'est un peu comme ça pour tout le monde.
Je ne pense pas qu'on est...
Justement, les gens qui nous écrivent,
c'est du monde qui relate à ça parce qu'au bout
de la ligne, nos petites chicanes de sœurs
se reflètent dans vraiment beaucoup
de familles. Ce n'est pas quelque chose
qui me gêne en tant que telle ou que je veux cacher.
Puis je trouve aussi que
moi, personnellement, quand je consomme les réseaux,
quelqu'un que tout est beau
puis tout est tout parfait,
je vais... OK, oui, je peux suivre parce que
ses photos sont belles, mais je vais pas être attachée
à cette personne-là. Je trouve qu'on s'attache aux gens
qu'on voit complètement.
Nos amis proches, on les connaît, leurs défauts,
puis on décide de les aimer pareil.
Je trouve que dans la série, c'est ça
qui était important pour moi, c'était de montrer
tout au complet parce que si tu
veux faire ta décision à m'aimer
ou ne pas m'aimer, au moins tu la fais consciemment
en connaissant le beau
puis le mauvais. En tout cas, on voit une femme déterminée
en toi. Ça se peut.
Je sais pas. Est-ce que
t'es prête à ouvrir ton jeu?
Oui. Alors, il y a des questions vertes
qui sont des questions d'ordre général.
Il faut que tu comprennes que les cartes,
il y a plusieurs...
Le jeu, il est fait pour toi,
mais il y a des cartes qui reviennent d'un jeu
à l'autre, tout dépendant de la personne.
Alors, tu as des cartes... Attends, je vais juste s'assurer que c'est bien les vertes.
Les vertes, c'est des cartes,
c'est des questions générales. Les jaes, c'est des questions générales.
Les jaunes deviennent un peu plus personnelles.
Les rouges, c'est des questions personnelles.
Les roses, c'est le niveau
héros et compagnie, donc c'est sensuel,
sexuel.
Et la question que je m'en garde à la fin,
Opto Réseau est un joker, Elisabeth.
Donc, si à un moment donné, tu trouves qu'avec mes sous-questions,
tu as envie d'aller ailleurs,
tu as le droit de l'utiliser une fois
et à ce moment-là, je passe tout de suite à une autre question.
Donc, si tu aimes les cartes, je ne sais pas,
mais tu peux les brasser.
Tu les brasses, en fait, tu m'en donnes six.
Non, tu m'entends?
C'est moi qui ai ma lit. Tu m'en donnes cinq.
Je vais te les lire. Tu vas en choisir une
et je vais en choisir une après.
OK. Fait que là, je t'en donne cinq.
C'est ça. Un, deux, trois, quatre, cinq.
Tu savais-tu.
J'ai vraiment séparé ça de la pire façon ever.
Puis après, tu vas partir avec ton jeu,
donc tu pourras répondre avec tes amis ou ta famille.
Parfait.
Alors bon, ça commence comme ça.
Quelle est ta définition du mot famille?
Quelle est ta relation avec l'argent?
Quelle importance accordes-tu au regard des autres? Comment réagis-tu
à l'autorité? Quel est ton
pire défaut?
Puis là, j'en choisis une.
Puis après ça, moi, je vais en choisir une.
Donc, c'était ta définition du mot famille,
ta relation avec l'argent, l'importance
que tu accordes au regard des autres,
ta relation avec l'autorité,
puis quel est ton pire défaut?
J'essayais d'en choisir une
qu'on n'a pas abordée dans la série, mais je pense
qu'on les a toutes répondues dans la série.
Dans la série, je pense qu'on...
Bien, moi, je sais pas. Bien,
pour les gens qui n'ont pas écouté la série, je pense
que ça peut être intéressant, puis je vais te poser
des sous-questions. Bien, écoute,
je pense que tout a été répondu dans la série, mais
bien, d'abord, je vais y aller au hasard. Moi, je suis pas capable de faire des choix.
Ah, bien, vas-y. Je me dérange pas. C'est la première, mais d'abord, je vais y aller au hasard. Moi, je ne suis pas capable de faire des choix. Ah, bien, vas-y.
Tout me dérange.
C'est la première fois.
C'est la première, Elisabeth.
OK, je vais prendre.
Quelle est ta relation avec l'argent?
Ma relation avec l'argent, c'est celle-là.
J'étais abandonnée.
Celle-là, je ne voulais pas.
Bien, pas je ne voulais pas,
mais dans le sens, je ne sais comme pas quoi répondre,
dans le sens que je n'ai pas de relation avec l'argent,
mais je pense que cette réponse-là
fait en sorte que j'ai une certaine relation avec l'argent,
dans le sens que je n'ai pas de relation avec l'argent, mais je pense que cette réponse-là fait en sorte que j'ai une certaine relation avec l'argent, dans le sens que je n'y pense pas tant
parce que j'ai le luxe de ne pas me poser la question
quand j'achète des trucs
et je sais que je n'ai pas besoin de grand-chose.
Je ne sais pas si ça fait du sens.
J'ai expérimenté d'avoir beaucoup d'argent jeune
et à un âge où je pensais que c'était un auto nice, J'ai comme expérimenté d'avoir beaucoup d'argent jeune,
puis à un âge où je pensais que,
mon Dieu, si t'as un auto nice, t'es nice.
C'était comme ça.
Puis là, je me suis acheté un auto nice,
puis après ça, j'étais comme,
j'aime même pas ça les autos.
Fait que toutes ces réalisations-là,
on dirait que je les ai eues vraiment jeunes,
puis ça m'a désintéressée un peu de vouloir plein d'enfants.
Mais t'avais quel âge quand t'as commencé à faire des sous? Tu sais, que tu disais, OK, là,
je peux m'offrir...
18. 18 ans.
C'est très jeune. C'est très jeune. Est-ce que t'avais
déjà eu une éducation financière à la maison?
Vraiment beaucoup, en fait.
Puis c'est pour ça, tu sais, dans la série, on dit,
là, Élisabeth est vraiment cheap.
Toutes mes amies, ma famille, tout le monde rit de moi
parce que je suis la personne cheap.
Je suis comme... Depuis que je suis jeune, mes parents n'avaient vraiment pas
beaucoup d'argent. On était trois soeurs.
C'était ça.
Ça a toujours été
que si on allait au restaurant,
on avait à chaque fois le speech de ma mère.
Parce que mon père voulait nous donner beaucoup.
Mais ma mère savait qu'on n'avait pas d'argent.
Mon père allait tout faire pour nous donner ce qu'on veut.
Mon père, c'est vraiment un papa à ses filles.
Ma mère allait nous faire le speech en privé.
Vous le savez, si vous prenez des jus,
ça va coûter cher et on ne pourra plus aller au resto.
Prenez de l'eau, même si papa dit
que vous avez le droit de prendre des jus,
prenez de l'eau parce que sinon, on ne pourra plus aller au restaurant.
Je l'ai tellement entendu dans ma jeunesse.
Puis plein de petites affaires
qui sont comme des détails
qu'on dirait que je me suis toujours conditionnée
à « il faut faire attention à l'argent ».
Fait que comme encore à ce jour,
je commande encore de l'eau au restaurant
avec l'arrière-pensée de
« ça va me coûter tellement plus cher
si je prends un autre drink,
puis en fait, j'aime ça l'eau aussi,
fait que whatever ».
Fait que c'est pas tant peut-être que t'es chic,
mais t'as été,
t'as vite été consciente que
on peut avoir moins d'argent à un moment donné
puis il y a un impact aussi, il faut faire attention.
C'est ça, c'est ça. C'est précieux l'argent
à quelque part.
Tu vois ça comme ça?
Ouais, mais en même temps, j'ai pas la peur
de plus en avoir, j'ai jamais
ressenti la peur de plus en avoir parce que
encore là, je suis très chanceuse
et fortunée dans le sens
où si, mettons, demain matin, j'avais vraiment
plus d'argent ou j'étais genre super
endettée ou whatever, premièrement,
je vais toujours avoir le sofa à mes parents.
Fait que je vais toujours être correct.
Puis ça, je sais que c'est pas tout le monde qui est là.
Je suis vraiment chanceuse d'avoir ça.
Puis deuxièmement, je sais que je suis intelligente
puis que je vais faire ce qu'il faut
pour me sortir de là,
des bad lucks, ça arrive.
On dirait que j'ai vraiment confiance en moi
par rapport à ça.
Est-ce que, comme tu as eu de l'argent jeune,
puis on sait aussi que quand on est jeune,
on rêve d'un paquet d'affaires.
Tu le dis, tu rêvais, tu dis,
quand je vais avoir une voiture,
finalement, ça ne m'apporte pas tant de satisfaction,
mais je pouvais me l'offrir.
Est-ce qu'on a
voulu t'emprunter de l'argent? Est-ce que
les gens autour de toi, est-ce que
ça a été comme un fossé
avec les autres? Je ne pense pas, j'en ai déjà
parlé, mais oui, j'ai
déjà prêté de l'argent à des amis
qui étaient dans le trouble ou whatever.
Puis, pour vrai,
je ne le referais plus, pas
parce que, tu sais, puis cet argent-là,
je ne l'ai jamais revu
à ce jour.
Tu prends de l'argent
en disant,
ça va faire du bien
à mon ami,
puis après ça,
ça vous éloigne
parce que cette personne-là
qui a besoin d'argent
à la base
puis d'un tel,
mettons,
montant ou whatever,
pour s'être rendu là,
c'est que cette personne-là
n'a pas des bonnes
habitudes financières
puis ce n'est pas
parce que ça va lui donner
des bonnes habitudes
financières.
Puis après ça,
ça crée une barrière entre vous deux.
Parce que là, vous essayez de vous voir d'une façon amicale. Mais cette personne-là, elle se sent mal.
Elle sait qu'elle doit de l'argent.
Puis qu'elle n'est pas capable de te le donner.
Fait que finalement, il y a de moins en moins d'appels, de moins en moins de textes.
Puis finalement, tu ne sais pas.
Puis tu ne parles juste plus à cette personne-là.
Parce que je pense que cette personne-là se sent guilty un peu.
Mais tu vois, Patrick Bruel,
chanteur et acteur français,
est venu ici il n'y a pas longtemps.
Je lui demandais ça par rapport
à l'argent. Il disait
« Tu sais quoi, quand tu as de l'argent
et que les gens veulent t'en emprunter,
il y a deux façons. Soit que tu le donnes
ou que tu dises non.
Parce que si tu le prêtes, tu perds des amis.
Ce que tu me décris, ça ressemble un peu à ça.
Ça crée un malaise.
Oui, bien moi, c'est ça que j'ai réalisé.
Puis pas juste une fois.
Ça m'est arrivé peut-être trois bonnes fois
que j'ai perdu des amis à cause de ça.
C'est des amis perdus, pas en mode chicane,
mais en mode, il y a clairement un malaise.
Tu l'as dit, culpabilité.
C'est ça.
Je ne pense pas l'apporter parce que je n'amène pas ça à la discussion, mais en mode, il y a clairement un malaise. Tu l'as dit, culpabilité, tu l'as dit. C'est ça, puis je pense pas l'apporter parce que j'amène pas ça
à la discussion, mais ça se ressent.
Non, non, je peux imaginer.
Je peux imaginer. Mais en même temps,
tu sais, comme dans ta famille,
t'as envie de partager,
parce que c'est quelque chose, tu sais, je veux dire, quand on parle,
souvent, c'est-tu dans 81 pays, est-ce que je me
trompe, tes maillots de bain?
Dans 80, je veux juste que, tu sais, si les gens,illots de bain? Oui. Dans 81, je veux juste que...
Tu sais, si les gens, il y en a qui te connaissent moins pour...
Je veux dire, c'est une grosse entreprise que tu as, ton entreprise.
Tu vas entre autres des maillots de bain.
Maintenant, tu as aussi pour la peau, pour le bronzage.
Oui.
Puis tu en as pour les enfants.
Oui.
Puis tu en as pour les tailles plus.
C'est ça.
On a des vêtements, des sous-vêtements, des...
Des vêtements comme d'intérêt.
Mais tu as vraiment beaucoup de choses. Tu as beaucoup de produits. Maintenant, on a beaucoup de produits, oui. On a commencéêtements Des vêtements comme d'intérêt Mais t'as vraiment beaucoup de choses, t'as beaucoup de produits
Maintenant on a beaucoup de produits, on a commencé avec juste maillot
Puis l'entreprise est à Blainville
Puis on voit que ton père
Et ta soeur la plus vieille
Gèrent l'entreprise avec toi
Mais donc
Tout le monde à quelque part
Est-ce que, parce que pour toi c'est important
Que ce soit ta famille
Qui travaille avec toi
Parce que t'aurais
pu si t'avais voulu, j'imagine.
Je me suis pas posé la question
de cette façon-là.
C'est arrivé naturellement.
On le voit aussi dans la série que ma mamie,
ça a toujours été une entreprise familiale.
Toutes mes oncles, mes tantes.
Ta mamie qui a l'air tellement jeune.
Toutes mes oncles, mes tantes,
tout le monde a toujours, mes parents travaillaient pour mes grands-parents.
Ça a toujours été que toute la famille
travaillait pour mes grands-parents.
Fait que j'ai grandi dans l'entreprise familiale.
Fait que quand j'ai commencé un projet,
c'est comme tout le monde s'est impliqué.
Puis à la base,
c'était même pas une façon impliquée
en mode papier.
Puis moi, je veux tel pourcentage.
On parle jamais d'argent même dans ma famille,
de nos pays. C'est pas ça qui nous intéresse. C ne parle jamais d'argent même dans ma famille, de nos pays, genre, puis blablabla.
Ce n'est pas ça qui nous intéresse,
c'est juste qu'on fait un projet ensemble.
Ça a toujours été ça.
Puis tu sais, en ce moment,
on en parlait tantôt justement,
ma soeur puis ma mère,
ils ont leur compagnie
que techniquement,
cette compagnie-là est juste à eux.
Mais est-ce que genre,
moi, mon père, ma petite soeur,
nous, on s'implique full là-dedans.
Ma petite soeur, elle a sa compagnie puis on l'-dedans. Ma petite soeur, elle s'accompagne, puis on l'aide
tout le monde. Ça aide
dans chacun leur projet selon
le moment.
En même temps, quand j'imagine que c'est ta famille,
il y a un lien de confiance aussi.
100%. Je suis vraiment chanceuse parce que
j'ai travaillé aussi sur des projets avec des gens
qui n'étaient pas de ma famille.
Ça m'a vraiment montré.
Je l'entendais, mais de le vivre, c'est toujours différent. Je suis vraiment chanceuse que ce soit ma famille. Puis, tu sais, ça, ça m'a vraiment montré, je l'entendais, mais de le vivre, c'est toujours différent,
que je suis
vraiment chanceuse que ce soit ma famille,
puis que je peux faire, tu sais, je sais que mon père
va pas passer dans mon dos pour me voler de l'argent,
tu sais, versus d'autres. Des fois,
quand tu travailles avec du monde
qui ont aucun lien avec toi,
autre que le travail, bien,
c'est ça que ça peut faire, tu sais.
Parce que, tu sais, c'est une que ça peut faire. Parce que c'est une jeune femme
qui a quand même
déjà de l'argent. Est-ce que tu as des conseils financiers?
Est-ce que c'est quelque chose
auquel tu prends soin?
Parce que c'est rare que je rencontre
une jeune femme comme toi qui a réussi
à 18 ans.
Oui, bien, j'ai l'impression...
Je n'aime pas être la personne mal placée
qui donne des conseils à des gens
sans l'avoir nécessairement vécu.
J'ai l'impression que justement,
ma vie d'adulte, je l'ai toujours vécue
en ne manquant pas d'argent.
Mais tu y fais attention.
C'est ça, tu es consciente de ça.
Une chose qui est sûre,
premièrement, même dans l'entreprise,
on n'a jamais fait des emprunts d'argent.
Mon père m'a...
Je ne dis pas que c'est un bon conseil nécessaire
parce que les gens qui ont des grosses entreprises
souvent vont dire, non, c'est bon d'emprunter,
puis blabla.
Mais des fois, pour extensionner,
pour avoir des opportunités.
Mais nous, je trouve qu'il faut toujours aussi
faire le lien entre argent et stress.
Je pense que ça, il y a beaucoup de monde
qui l'oublie aussi.
Pour moi, empr monde qui l'oublie aussi. Pour moi,
emprunter de l'argent,
c'était... OK, c'est de l'argent,
mais c'est du stress parce que là, tu dois des choses à quelqu'un. Je sais que je
me sentirais pas bien là-dedans, fait que
je le fais pas, tout simplement.
Puis c'est la même chose dans ma vie personnelle.
Mes dépenses vont toujours être inférieures
à
ce que je rapporte, mettorte, si je peux dire.
Ce n'est pas parce que tu fais plus d'argent que tu dois en dépenser plus, nécessairement.
Et je trouve que la sécurité financière ne vient pas avec un salaire,
mais vient plutôt avec justement le fait de dépenser moins que de faire.
Parce que j'en ai connu du monde vraiment très, très
riche aussi, que ce soit dans d'autres
industries ou whatever, tu sais, on rencontre beaucoup d'entrepreneurs
puis il n'y a rien de plus stressé
qu'un gars qui a une grosse maison,
deux bateaux, trois autos,
blablabla, de
cette personne-là est stressée de comme, tu sais,
toujours garder la barre haute, si on peut dire,
versus
que, tu sais, vivre juste pour...
Il y a un niveau de vie élevé qui coûte une fortune.
C'est ça. Donc, c'est un gros
niveau de vie, mais il faut que tu gagnes beaucoup.
C'est ça. Des fois, il arrive quelque chose, puis tu es
pour un peu à le soutenir. Exactement.
Il y a un stress à soutenir ce niveau de vie-là.
C'est ça, exact. C'est que plus que tu as de choses
dans la vie, plus que tu as de choses
que tu es stressée de perdre.
Fait que, tu sais, moi, mettons mettons, j'ai changé de maison.
J'ai comme trois ans, quatre ans.
Je ne suis plus bonne dans les timelines,
mais j'ai été plus petite parce que j'étais comme,
OK, c'est beau, je suis la grosse maison,
mais pour moi, c'était juste plus d'aménage,
plus d'entretien.
C'est juste plus compliqué.
Là, j'ai rétréci.
Au début, justement, quand je visitais des maisons,
c'était tout le temps des
full grosses maisons, puis blablabla,
puis j'étais comme, j'ai vraiment pas besoin de ça.
Fait que quand j'ai trouvé ma maison, je la trouve tellement parfaite
en ce moment, dans la grosseur
que c'est.
Puis là, tout le monde me dit, tu pourrais avoir plus.
Oui, mais pourquoi? J'ai un sous-sol,
je l'ai même pas fait, je l'utilise pas, puis je sais pas quoi faire avec.
J'aime beaucoup t'entendre tes réflexions sur l'argent.
Parce que l'éducation financière, c'est vraiment quelque chose
qui manque. On ne l'a pas à l'école.
Il faut que ça vienne de la famille ou encore
de ce que tu as vécu, ça laisse
un empreinte, puis tu comprends que
ce n'est pas tout non plus l'argent.
Oui, mais tu sais,
je comprends ça, mais je suis
consciente aussi que c'est facile à dire quand tu n'as pas de problème financier.
Oui, c'est ça. Tu dors bien.
Mais en même temps, tu as déjà vu tes parents
avec des problèmes financiers.
Peut-être pas des problèmes financiers,
mais qu'ils devaient faire attention.
Ce n'est pas la même chose.
C'est sûr qu'il y avait des choix à faire.
Mais comme la plupart des familles,
et présentement, c'est difficile pour plusieurs familles
avec la situation économique.
Les gens ont de plus en plus de choix à faire. Mais ce que ça dit, c'est difficile pour plusieurs familles avec la situation économique. Les gens ont de plus en plus de choix à faire.
Mais ce que ça dit, c'est quand nos enfants vivent ça,
mais peut-être qu'on les rend aussi conscients
que quand eux vont faire des sous,
bien, c'est précieux, ça.
C'est aussi de ne pas avoir quelque chose
que tu ne peux pas afford,
puis de ne pas avoir peur de bouger,
d'être plus ou moins.
Dans la vie, souvent, on est stressé de diminuer. de bouger, d'être plus ou moins. Dans la vie, souvent,
on est stressé de diminuer.
Mais des fois, c'est nécessaire puis c'est pas si grave que ça.
Il faut tout le temps se souvenir à où est-ce qu'on était
avant. On l'a déjà été à ce moment-là. Puis tu sais, je dis ça
parce que j'ai déjà eu une amie qui avait des
gros problèmes financiers, puis
je l'avais rencontrée avec son chum, puis tout ça.
Puis tu sais, elle mangeait au resto à tous les jours.
Fait que, puis tu sais, elle devait beaucoup resto à tous les jours. Fait que, puis tu sais,
elle devait beaucoup d'argent, puis on était comme,
mais tu peux pas manger au resto à tous les jours.
Puis elle nous avait répondu mot pour mot,
ouais, mais j'ai toujours fait ça, je vais pas comme
downgrade, je vais pas diminuer ça,
je vais pas revenir ailleurs.
Mais c'est comme, t'as le choix,
soit tu travailles plus,
ou soit tu dépenses moins,
mais si ça marche, tu sais, comme, faut que ça balance ensemble. Fait que toi, dans le fond,enses moins, mais si ça marche,
il faut que ça balance ensemble.
Fait que toi, dans le fond, t'es pas si stressée. Tu te dis, je vais m'adapter.
Tu continues à produire,
tu continues à mettre ça. Un jour, il y en a moins, il y en a moins
puis t'en dépenseras moins.
C'est ça. C'est parce que, aussi, justement,
j'ai eu le luxe.
J'ai le luxe live que,
peut-être pas n'importe quoi, je suis pas Jeff Bezos
non plus, mais
les choses, je fais plus d'argent que n'importe quoi, je suis pas Jeff Bezos non plus, mais tu sais, les choses,
je fais plus d'argent que j'aurais voulu
en faire, mettons, fait que je pourrais
avoir n'importe quoi que je veux, mais je le veux pas
nécessairement parce que
je vois pas l'intérêt, fait que
c'est ça.
Fait que c'est pour ton avenir.
Et celui de ta fille,
Wolfie, elle a quel âge,
là, Wolfie?
Wolfie, elle a 4 ans.
Elle vient juste d'avoir 4 ans.
Ça fait deux mois que je dis
qu'elle vient juste d'avoir 4 ans.
Ça aussi, c'est quelque chose.
Alors, la question que je choisis,
on en parle depuis tantôt,
puis je veux qu'on continue dans ce sens.
Ah non, attends, je vais choisir celle-là.
Quelle importance accordes-tu au regard des autres?
Au regard des autres?
Parce que t'es vue beaucoup, là.
Oui.
T'es là aussi pour être vue.
Tu veux avoir des followers, tu veux avoir
des likes, tu veux... Fait qu'il y a
quelque chose là-dedans.
Ben, je vais commencer par dire que c'est une
réponse que je pourrais répondre
quelque chose en ce moment, puis la semaine prochaine
on me poserait la même question, puis ce serait une autre réponse.
Ben oui, mais c'est correct.
Je trouve que c'est comme quelque chose d'un peu instable
dans un sens.
Mais je dirais
que
c'est vraiment
tricky parce que je pense que je suis très
ironique dans tout ça.
Parce que
ce que je fais, je le fais parce que je ne
peux peut-être pas assez
de ce que le monde pense.
Je n'ai pas de filtre. Si je dis de quoi que le monde
n'aime pas, je suis comme, aime-moi pas.
Qu'est-ce que tu veux que je te dise? J'ai eu
cette conversation-là, en fait, semaine passée
avec une de mes... Ah, bien justement,
avec la famille Ross. Je salue
Joannie et son chum et tout.
On a eu cette discussion-là avec elle et son chum
sur le fait que, tu sais,
lui, peut-être, il accordait plus d'importance
à ce que le monde pensait. Donc,
ça l'allait peut-être plus le fermer
à se montrer au public versus moi,
Joannie, on s'en fout de ce que le monde pense de nous.
Joannie, il faut dire aussi qu'elle anime Sex Oral
avec les emmenados. C'est un très
bon podcast, d'ailleurs. Vraiment, vraiment. Je les aime
vraiment beaucoup. Puis moi et Joannie, on était vraiment
en mode comme, nous, on s'en fout de ce que le monde
y pense de nous. C'est pour ça qu'on dit n'importe quoi
sur Internet, puis blablabla.
Fait que je trouve que, tu sais, c'est
comme ironique à dire, mais quand on l'observe de
l'extérieur, puis qu'on parle aussi avec
du monde de pourquoi qu'eux sont moins à l'aise
de se montrer. Puis tous, on se rend compte que
c'est parce qu'on care plus ou c'est parce qu'on care
moins. Il y a une certaine balance à travers tout ça
qui est comme bizarre, mais c'est sûr que le côté
attention, on aime ça
puis ça ne nous dérange pas. Il n'y a personne qui est
dans les médias parce qu'ils n'aiment pas l'attention.
Ce serait comme hypocrite de le dire.
C'est une
question complexe, une réponse complexe.
Oui, puis en même temps,
tu provoques des réactions aussi.
Est-ce que tu as toujours été consciente
de l'impact que tu avais
chez ceux et celles qui te suivent?
Toujours.
Oui, parce que tu as commencé jeune.
Je pense que oui, toujours.
Parce que justement,
en fait, moi, j'étais full skinny chain
quand j'étais jeune, comme trop
maigre, planche de plywood, blablabla.
Ça avait toujours été ça.
Puis, quand j'avais commencé les réseaux
puis OAKA en tant que tel, ça a toujours
commencé avec
body diversity, alors que, tu sais,
si on se rappelle... – La diversité corporelle.
– Oui, diversité corporelle.
Si on se rappelle, dans ce temps-là,
on parle de commelocum 9 ans,
c'était pas quelque chose que les
compagnies faisaient. Attends, est-ce que
t'avais l'impression, toi, quand tu disais que t'étais
plus petite, puis dans le fond,
tu disais que t'avais pas de seins,
c'est ça, t'étais...
Non, mais en fait, je l'ai dit parce
que, à ce moment,
dans ma jeunesse, je m'étais toujours fait dire ça.
Puis là, rendue plus vieille,
parce que, tu sais, les filles
souvent vont avoir des seins, mettons, à 14 ans,
genre, puis blanc, blanc, puis moi,
rien pendant tout.
Mais est-ce que ça, pour toi, c'était une diversité corporelle à l'époque?
Est-ce que tu disais, je fais partie
de la diversité corporelle parce que je suis pas dans
un standard qu'on voit?
Je pense que tout le monde fait partie
de la diversité corporelle.
J'aime ça t'entendre dire ça
parce que souvent, ça va être
des gens plus comme moi qui sont enrobés.
On va dire ça, c'est la diversité.
Mais alors que la diversité,
moi, j'ai des femmes tellement qui m'ont écrit
là, Elisabeth, pourquoi
moi qui ne fit pas non plus
parce que justement,
je n'ai pas de seins.
Il y en a, c'est des complexes, ça dépend, il y en a qui vont être bien fiers de ça,
mais qui se sentent différentes,
puis disent, bien, moi, il y a personne qui parle de moi,
ou il y en a, il y a une femme qui m'a écrit un jour,
elle dit, moi, je mesure 6 pieds 3.
Ma vie est difficile,
et personne parle de ça,
mais elle, elle se sentait aussi
dans une diversité corporelle à ce moment-là,
mais ça y appartenait,
mais c'est de ça que tu parles. Je trouve ça intéressant.
Donc, tu t'incluais là-dedans.
Je m'inclus là-dedans, puis j'inclus
vraiment tout le monde. Tu peux être
une mannequin internationale,
tu fais aussi partie.
Je vois pas comment quelqu'un peut être exclu
de ça. Je le vois juste pas.
Est-ce que les défis sont les mêmes pour tout le monde?
Absolument pas. Il y a des défis
vraiment différents. Il y a des défis vraiment différents.
Il y a des avantages et des avantages un peu
à littéralement tout le monde.
Puis je suis consciente qu'il y en a pour qui
c'est vraiment plus difficile.
Puis c'est presque handicapant.
J'écoute beaucoup justement de podcasts
par rapport à ça et tout.
Puis quelque chose que j'ai réalisé, par exemple,
à travers les années,
parce que souvent on fait des photoshoots puis on a beaucoup de filles, puis on parle avec eux ou on fait... Des fois, c'est réalisées, par exemple, à travers les années, parce que souvent, on fait des photoshoots, puis on a
beaucoup de filles, puis on parle avec eux,
ou on fait, des fois, c'est aussi filmé,
puis on a des entrevues avec eux, puis tout ça.
Puis, personnellement, j'ai trouvé,
puis là, c'est dans un contexte de photoshoot,
ça fait que ça ne représente pas nécessairement la vraie vie,
mais dans un contexte de photoshoot,
j'ai trouvé que, souvent,
les filles qui correspondent le plus au standard,
ça va être les plus insécures, que les filles qui vont correspondre le moins au standard sont tellement contentes d'être là et tout ça.
Ça apparaît vraiment beaucoup. En neuf ans, ça a toujours été cela. À chaque photoshoot, plus que la fille correspond au standard, plus qu'on dirait qu'elle donnent la pression du correspondre, puis ces angles de photos, puis là, sont plus
stressées. – Ils sont moins dans le plaisir.
– Exact. Ils sont vraiment moins dans le plaisir
versus
les filles qui arrivent, puis qui sont comme
« Ouais, moi, je veux montrer à tout le monde. »
– Oui, puis en même temps, ces filles-là
parlent à des gens,
à d'autres femmes, souvent, qui sont moins représentées.
Donc, il y a comme une fierté
d'être associée,
de faire partie de celles
qui ouvrent la porte à d'autres.
Exact. C'est cool aussi
de donner le micro à ces personnes-là
parce qu'à la fin de la journée,
le monde vient de voir un show, mais tu peux
donner le micro à tout le monde.
C'est pour ça qu'il y a comme une espèce de
ça se complète, mon compte personnel
qui est vraiment juste moi,
que je sais que ça attire l'attention
parce que je vais faire partie plus des standards.
Ça attire l'attention, justement,
des gens qui sont attirés par les standards.
Mais là, je vais publier,
mais ce ne sera pas par rapport à juste moi.
Ça va être aussi de donner le micro à d'autres personnes
à travers les comptes de OAKA
que je vais republier aussi sur mon compte.
OAKA, c'est le nom de ton entreprise.
Oui, exact.
Mais est-ce que pour toi, maintenant,
tu es bien dans ton corps?
Je ne suis pas bien dans mon corps,
mais je suis bien avec le fait de ne pas être bien dans mon corps.
C'est ça que j'ai appris aussi en vieillissant.
Justement, j'ai la chance de faire ça
et de parler beaucoup de diversité corporelle.
Ça m'a fait tellement rencontrer plein de monde
de toutes les sortes qui ont parlé de ce sujet-là.
Ce que j'ai réalisé, c'est que cette quête-là
de vouloir être bien dans son corps,
c'est complètement ridicule.
Tu dois vouloir être bien avec le fait
que tu ne seras jamais parfaitement bien dans ton corps.
À partir du moment que tu acceptes tes défauts,
je trouve que c'est là que c'est le plus facile.
Je ne sais pas si ça fait du sens un peu.
Absolument.
Je ne dirais pas que je suis bien,
mais en anglais,
on dit « confidently insecure ».
Tu es comme
une insécure confiante.
C'est comme tu vis avec
cette insécurité-là.
C'est ça. Mais c'est parce que tu voudrais changer quelque chose? C'est à l' avec cette insécurité-là. C'est ça.
Mais c'est parce que tu voudrais changer quelque chose?
C'est à l'intérieur que t'es moins bien?
C'est à l'extérieur, à l'intérieur?
Je pense pas à l'intérieur nécessairement.
Donc, c'est plus à l'extérieur.
Oui, plus à l'extérieur, mais est-ce que je le changerais?
Non.
Fait que t'as fait la paix avec.
C'est ça.
Puis s'il y a de quoi que je veux changer,
je vais juste le faire, en fait.
C'est comme...
Si je veux réellement changer quelque chose.
Mais tu sais, il y a des...
Tu sais, exemple, j'aimerais bien ça, avoir des seins, là.
Puis comme, je pourrais le changer,
mais est-ce que je le veux à ce point-là?
Pas vraiment.
Tu sais, admettons, avoir du plastique dans mon corps,
ça me fait peur aussi, là.
C'est comme...
Fait que personnellement... Est-ce que tu y as pensé?
Est-ce que j'y ai déjà pensé?
Tu y as pensé, c'est ça.
Mais tu sais que tu pourrais.
Le savoir aussi qu'on peut le faire,
ça change la donne.
Oui, 100 %.
Ce n'est pas tout le monde qui a cette chance-là non plus.
Mais, oui, je ne sais pas.
Ça ne m'a jamais adonné.
Les problèmes de santé reliés à ça, ça ne m'attire pasonné. Les problèmes de santé
reliés à ça, ça ne m'attire pas.
Es-tu épocondriaque?
As-tu peur des maladies?
Avant, non,
mais depuis que j'ai un enfant, plus.
On dirait que j'ai peur.
Elle a juste moi, donc je fais plus
attention. Avant, j'étais très
si il faut que je saute en parachute,
je vais sauter en parachute. Maintenant,
je suis moins game qu'avant.
Oui, parce que ta petite cocotte est là.
Niveau jaune, Elisabeth.
Alors, tu les brasses et tu m'en donnes quatre.
Parfait.
Ça va être encore la même chose au niveau jaune.
Tu en choisis une et j'en choisis une.
Parfait.
À date, ça va bien.
Ça va bien.
Oui, ça va bien.
J'adore.
Parce que moi, je suis bien préoccupée par l'éducation financière.
Moi, j'aurais aimé ça,
avoir ça quand j'étais jeune,
une éducation financière pour être
moins légère avec l'argent les premières années
quand j'étais dans vingtaine.
– Moi, j'ai été chanceuse aussi parce que j'ai eu
les deux, mes grands-parents avaient beaucoup d'argent.
Ils ne nous en donnaient pas. Ça, c'est quelque chose que le monde se dit
« Ah, bien, ta mamie est riche, c'est pour ça que tu es à ta compagnie. »
Je suis comme « Ma mamie, le plus bel héritage qu'elle m'a donné, ce n'est pas son argent, c'est quelque chose que le monde se dit « Ah, bien, ta mamie est riche, c'est pour ça que t'as ta compagnie. » Je suis comme, ma mamie, le plus bel héritage
qu'elle m'a donné, c'est pas son argent, c'est justement
son éducation financière, puis
son côté entrepreneur, full féministe
puis tout ça, mais son argent,
j'ai pas vu
encore dans mon portefeuille
d'aucune de l'argent de ma grand-mère.
C'est pas encore vu. – Elle t'a transmis autre chose,
elle t'a transmis des connaissances. – Elle m'a transmis autre chose,
puis je pense que ça aussi, le monde l'oublie beaucoup.
Je suis comme, arrêtez de parler de l'argent
que ma mamie a là, parlez donc de l'intelligence
que ma mamie a là.
Ça a le plus de valeur, c'est plus important.
Oui, on la voit, ta mamie, dans ta série.
C'est ça, elle parle des femmes.
Elle te conseille.
Vous avez une belle relation, ta mamie.
Oui, vraiment.
Elle comprend qui tu es.
Elle comprend la fibre entrepreneuriale.
Elle doit se reconnaître en toi.
Vraiment, beaucoup.
Ma mamie, veut, veut pas.
On le dit dans la série,
elle a des compagnies en construction et tout.
Mais il ne faut pas oublier
qu'elle a des compagnies en construction
qui sont parties dans les années 80.
Les années 80, pour une femme, en entrepreneuriat
et en plus en construction,
il faut que tu aies du caractère.
Ma mamie, elle la rend dans une pièce
et c'est elle qui est en charge de tout.
Elle a énormément
de caractère.
Justement, moi, quand j'ai grandi,
ma mamie me le disait.
Le monde pense que parce qu'on est des filles, on n'est pas
capable, mais soit tu pleures dans ta chambreait. Le monde pense que parce qu'on est des filles, on n'est pas capable.
Mais soit tu pleures dans ta chambre parce que le monde pense que t'es pas capable
ou soit tu utilises ça à ton avantage
et tu passes à travers.
Parce qu'il y a tout un moyen
de le mettre à notre avantage aussi.
Fait que t'es féministe?
Je pense que oui.
Ce que tu viens de dire, c'est ça qu'elle t'a montré.
En tant que femme, tout est possible.
Tu t'éteins pas parce que
tu es une femme, tu trouves le chemin
qui te convient, mais tu t'avances.
C'est ce qu'elle te dit.
Alors voici les quatre questions.
Qu'est-ce que ta fille t'apporte au quotidien?
Qu'est-ce qui te rend vulnérable?
Qu'est-ce que tu n'as pas
reçu de tes parents et qui te manque?
As-tu l'impression que tout
se passe en accéléré dans ta vie?
OK, attends.
Qu'est-ce que tu n'as pas reçu...
De tes parents et qui te manquent,
as-tu l'impression que ta vie se passe en accéléré?
Qu'est-ce qui te rend vulnérable
et qu'est-ce que ta fille t'apporte au quotidien?
Hum.
My God.
André, ceux-là sont plus tricky.
Bien, c'est ça, on devient...
On change de couleur. Oui, on change de tricky. C'est ça, on devient... On change de couleur.
Oui, on change de couleur.
Je vous dis, celle-là,
elle serait quand même facile à répondre.
Je suis comme,
je vais-tu dans un défi
ou je vais dans le facile à répondre?
C'est ça ma plus grande question.
Je pense que je vais aller dans le facile à répondre
pour que tu puisses me choisir un défi.
Parfait.
Alors, qu'est-ce que ta fille t'apporte au quotidien?
Qu'est-ce que ma fille m'apporte? Bien, ma fille m'apporte
énormément au quotidien.
Je pense qu'elle m'apporte une...
Tu sais, comme... Bien, tu sais, je le disais un peu
tantôt, une importance de vivre.
On dirait qu'on essaie tout le temps de trouver notre place
puis pourquoi on est ici, puis tout ça.
Oui, ça donne un sens à ta vie.
Oui, oui. 100 %,
ça donne vraiment un sens parce que,
tu sais, quand j'ai... Justement, j'ai commencé mes compagnies jeunes, puis tout, mon sens%, ça donne vraiment un sens parce que quand j'ai
commencé mes compagnies jeunes,
mon sens a toujours été le travail.
Un moment donné, j'avais atteint le...
On a parlé de ça aussi.
J'ai fait plus d'argent que ce que je m'attendais.
Ma compagnie est plus grosse que ce que je m'attendais.
J'ai dépassé mes buts pour ça.
Après ça, j'ai eu une période
plus sombre, mettons, où je
ne savais plus ce que je voulais dans la vie. Puis là, j'ai eu une période plus sombre, mettons, où je ne savais plus ce que je voulais dans la vie.
Puis là, j'étais comme, OK.
Puis ma fille, je l'ai vraiment beaucoup voulu.
Puis maintenant qu'elle est là,
je ne me pose jamais la question de,
qu'est-ce que je veux vraiment dans la vie?
C'est juste logique pour moi que je suis là
pour que ma fille soit bien.
Tu avais quel âge quand tu as eu ta fille?
23.
23 ans.
Et est-ce que c'est quelque chose que tu te chérissais
avoir un enfant? Est-ce que tu te voyais maman
depuis longtemps? Oui, dans le fond,
moi quand j'étais jeune, tu sais, j'ai jamais été
full party, j'étais pas la personne la plus sociale
puis tout ça. Puis quand j'étais jeune,
mon rêve, c'était j'ai hâte d'avoir
18 ans parce qu'à 18 ans, je vais pouvoir
avoir un enfant. Puis moi, c'était vraiment ça.
C'était pas 18 ans, je peux aller boire de l'alcool un bar.
Puis rendu à 18 ans, j'étais comme prête, mais tu sais, c'était vraiment ça. C'était pas du temps que je pouvais aller boire de l'alcool à un bar. Puis rendu à du temps,
j'étais comme prête,
mais j'étais pas avec
la bonne personne.
Je veux dire,
j'avais pas les talks
avec cette personne.
Il manque ça, mettons.
Puis je me souviens
que quand j'essayais
d'avoir ma fille,
on a essayé quand même
longtemps aussi,
je me sentais vieille
à ce moment-là.
Je me souviens de moi
pendant peut-être deux ans,
deux, trois ans, j'étais comme
« Je suis rendue vieille pour avoir un enfant,
je voulais être une jeune mère. »
Je voulais avoir quatre enfants.
Maintenant que j'y penche,
je suis comme... Mais moi, je suis genre la personne
qui à 21 ans,
je commençais à avoir le discours « Je suis vieille. »
Mais ne me demande pas pourquoi,
parce que maintenant j'ai 27 ans et je ne dirais pas ça.
Mais à cet âge-là, je disais ça pis je le pensais
t'étais pressée toi de vivre
t'étais pressée de vivre des choses
ouais exact pis je voulais vraiment ma famille
je voulais 4 enfants pis tout ça
je voulais avoir le temps de voyager avec eux
je voulais qu'ils soient adolescents pis que je sois encore jeune
c'était comme, tu sais, tout mon plan il était là
mettons, pis là tu sais on s'entend j'ai eu ma fille
pis après ça ben ça a pas fonctionné avec
le papa de mon
enfant. Et
là, je me retrouve comme tout seule avec ma fille.
Fait que, est-ce que je veux encore quatre enfants?
Je ne sais pas. Tu sais,
je n'ai plus de plan, là, maintenant. Je suis très...
Je n'ai plus de plan. Je ne me stresse
plus. – Je ne sais pas si tu veux aller là, mais
je vais te dire pourquoi. Bon,
le papa de ta fille, ça a été public.
Il y a eu de la violence conjugale dans ton histoire.
Ça a été judiciarisé.
Il a eu une sentence, donc il a fait de la prison.
Je veux te dire que de l'autre côté,
moi, j'ai des filles qui t'ont toujours suivie.
En tout cas, il y en a une qui est plus jeune,
mais celle qui a ton âge, elle t'a suivie.
Puis je me souviens quand c'est arrivé,
pour les filles, chez nous, c'était une
grande discussion pour les amis
des filles. Et c'est même moi que j'ai
appris à te connaître vraiment.
Et elle parlait de toi,
puis je suis sûre que c'est comme ça pour ceux
qui te suivent, comme
si on te connaissait.
Tu comprends? Élisabeth a vécu
ça, Élisabeth. Puis je me souviens,
je me disais, mais c'est qui votre amie Elisabeth?
Bien, Elisabeth Rioux, OK. OK, OK, c'est une amie,
mais c'est pas... Tu sais, vous la connaissez pas,
mais ce que je veux dire,
c'est que d'être jeune comme tu l'étais
déjà à l'époque, tu sais, t'es encore jeune,
mais t'es encore plus, il y a eu comme quand même
des lumières qui se sont allumées
que ça peut arriver quand on est jeune.
Oui.
Que la violence peut s'installer dans une relation qui a l'air harmonieuse de l'extérieur.
Oui, mais ça a toujours l'air harmonieux de l'extérieur.
Exactement.
Et je trouvais que le fait que tu partages,
parce que ça a été très courageux de ta part de le partager sur la place publique comme tu le fais.
Ce n'était pas choisi à la base, mettons, mais c'était…
Ce n'était pas ton comme tu le fais. C'était pas choisi à la base, mettons, mais c'était... C'était pas ton choix d'aller le partager? Au début, je veux dire,
au moment où tout a déboulé,
je dirais déboulé à partir de
quand la police a été impliquée,
mettons, puis qu'il pouvait plus voir sa fille
et tout, il y a quand même eu un long moment
où mon ex disait
des trucs sur moi en ligne,
un peu à l'âge, que je le laissais
pas voir son enfant, des affaires en même.
Puis là, le monde était vraiment contre moi.
Puis finalement, après,
je pense que ça a été comme deux, trois mois,
il a comme fait une publication
qui disait en bref
qu'on n'était plus ensemble
parce que je l'ai trompé.
Ce qui ne fait vraiment pas de sens,
parce que le moment où on s'est séparés,
mon bébé avait deux mois.
Qu'est-ce que j'ai d'autre à faire de ça?
À ce moment-là,
ça m'a vraiment...
Je me faisais vraiment chier partout de la planète Terre.
Parce que j'étais celle qui avait...
Tous ceux qui te suivaient,
ils s'éloignaient de toi.
T'étais pas du bon bord.
Oui, j'étais la fille que
j'enlève le père de son enfant
Parce que je l'ai trompé
C'était ça
Fait que là à ce moment là ça a comme explosé
Puis là je l'ai dit
T'as eu besoin de dire la vérité
Puis aussi c'est parce qu'on m'avait déjà dit
Vu que les procédures étaient commencées
On m'avait déjà dit à partir du moment où il va y avoir les tribunaux
Ça va être public, ça n'a pas le choix
Fait que je savais que ça allait venir au public
Un moment donné Mais là, ça a explosé
à ce moment-là parce que j'étais comme,
je ne vais pas être en plus de ça, la fille qui a trompé.
Je pense, il savait que je ne voulais pas le dire,
donc il utilisait un peu ça contre moi
pour continuer.
Parce que violence, il y a physique,
mais il y a psychologique aussi.
C'était comme une forme de pouvoir
qu'il y avait sur moi, mettons, à ce moment-là.
Dans quel état tu étais à ce moment-là, psychologiquement?
Au moment où lui disait que j'avais trompé?
Je veux dire, quand c'est arrivé,
avant la séparation,
quand la violence était là,
tu étais toute jeune, tu avais un bébé de deux mois,
un post-partum convict.
Je peux imaginer tout ce que tu vivais en même'étais toute jeune, t'avais un bébé de deux mois. Un post-partum qu'on vit. Je peux imaginer
tout ce que tu vivais en même temps, ton rêve
d'avoir un enfant.
Tout a commencé quand je suis
tombée enceinte.
Parce qu'avant ça, il n'y a vraiment rien
eu. Jamais.
Pas de signes ou de
rien, pas en tout.
À partir du moment que j'ai été enceinte, je te dirais, la première fois,
c'était peut-être deux jours après y avoir dit que j'étais
enceinte.
Puis c'était comme vraiment
choquant. Ma première réaction,
c'est...
En fait, c'est que l'histoire est un peu
compliquée, puis...
Je sais qu'il faut que tu fasses attention
aussi à ce que tu dis, peut-être.
Oui, mais c'est aussi...
Tu sais, c'est nono à dire.
Bien, c'est pas nono à dire, en fait.
C'est juste vrai.
C'est que j'ai fait de la thérapie et tout,
puis j'ai beaucoup de blanc de mémoire.
Ah oui, je comprends. OK.
Comme, mettons, le monde me demande,
« Ah, c'était comment d'être enceinte? »
Je me rappelle pas.
Je sais pas.
Ça, tu t'en rappelles pas?
C'est tout ça qui a bloqué ça?
Bien, je guess que oui, là.
Mais comme... C'est toute une période. J' ça? Bien, je pense que oui. Mais comme...
C'est toute une période.
J'essaie de raconter l'histoire.
Il y a plein d'affaires que je ne me rappelle pas.
Oui, j'ai été enceinte de ma fille.
Mais comme...
Le monde...
Il me pose des questions sur toute la pregnancy.
Je ne sais pas.
Sur la maternité, sur quand tu es enceinte.
Et tu ne t'en souviens pas de ça?
Ben, comme, oui.
Je ne me souviens pas.
Je ne suis même pas capable d'expliquer.
Mais c'est comme si ta mémoire a bloqué
quelque chose qui était peut-être en souffrance
aussi à ce moment-là.
Si tu dis que lui a changé au moment où tu as annoncé
que tu étais enceinte,
il y a quelque chose qui a changé
dans ta relation aussi?
Oui, dans la relation aussi, mais comme...
Tu sais, c'est parce que je pense aussi...
Mais on l'a dit...
On l'a dit vaguement sur les réseaux,
ça n'a jamais été super clair, mais comme...
Au début, c'est qu'il y avait aussi...
Il était aussi allé à l'hôpital de Saint-Jérôme,
hôpital psychiatrique,
pendant comme un mois à peu près.
Puis comme on était là à tous les jours.
Puis tu sais, moi, avant ça,
moi, c'était comme, OK, je le laisse.
Le gars, il est violent, je le laisse.
Puis après ça, j'étais comme,
ah, mais c'est pas de sa faute.
C'est une condition.
Fait qu'il y avait beaucoup de comme...
Ah, il faut que j'essaie d'arranger ça.
Les docteurs me disaient,
s'il prend des médicaments,
il va redevenir normal,
ça va être correct.
À partir de ce moment-là,
moi, c'était, OK, je vais tout faire pour sauver la famille.
Mettons, côté réseaux sociaux,
le monde, quand ça l'a sorti,
était genre, pourquoi tu faisais semblant que ton couple allait bien pendant cette période-là? »
Puis je suis comme, c'est pas une question
de réseau, c'est pas une question d'être fake
sur les réseaux, c'est même mes parents le savaient pas,
mes amis, il y a personne qui le savait, même pas
une de mes amies, personne.
Je vais te poser une question parce que comme on est là-dedans
puis je pense que ça peut aider du monde, parce que
ici, le podcast Ouvre ton jeu, tu savais tous les
messages qu'on reçoit parce que justement
l'expérience de vie
des fois nous fait comprendre
l'expérience des autres.
Pourquoi tu le disais pas? Est-ce que t'avais honte?
Non parce que
en fait je voulais pas que le monde l'aime plus.
C'était pour le protéger lui.
Alors toi tu t'es oubliée à quelque part là-dedans.
Ben tu sais moi c'était le père
de ma fille. J'étais comme
je veux pas qu'après ça mes amis je veux pas que tout le monde se mette contre lui. Je sais c'était le père de ma fille. Je ne veux pas qu'après ça,
mes amis... Je ne veux pas que tout le monde se mette contre lui.
Je sais c'est quoi aussi
d'avoir ta famille et tes amis
qui n'aiment pas ton chum.
Pour moi, c'était l'amour de ma vie,
que j'allais être avec toute ma vie.
Je ne voulais pas que mes parents ne l'aiment plus.
Je ne voulais pas que mes amis ne l'aiment plus.
Puis ça, anyway,
je n'allais pas le dire sur les réseaux.
Qui prenait soin de toi?
À ce moment-là?
C'était moi. C'était pendant la COVID aussi.
On n'avait pas de...
On était toutes à la maison.
Il n'y avait personne qui prenait soin de toi?
Il ne prenait pas soin de toi?
Ben, je dis comme...
C'est tough parce que c'est un peu vague dans ma tête,
mais prendre soin de moi de cette façon-là,
non, parce que je n'ai pas non plus donné l'occasion à personne
parce qu'il n'y a personne qui le savait.
Puis il n'y a personne qui s'en doutait non plus.
Mais ça, c'est le premier réflexe, je pense,
que beaucoup de femmes ont,
de protéger et de rien dire.
Si c'était à refaire, est-ce que tu l'aurais fait pareil?
De la même façon?
Oui.
Je me suis...
C'est la première fois que j'ai cette question-là.
Je me suis jamais posé la question.
Je sais pas.
Je me rappelle même pas.
Mais pendant ta grossesse,
ça veut dire que tu as porté beaucoup de choses.
Oui.
C'est que tu faisais attention aussi à l'autre.
J'imagine que quand on fait attention à l'autre de cette façon-là, on ne s'exprime pas autant
qu'on s'exprimerait.
Que tu t'aurais exprimé, tu devais faire un peu attention.
Je marchais sur des oeufs.
Tu ne voulais pas déclencher rien.
Non, je marchais tout le temps.ufs. C'est ça, tu voulais pas déclencher rien. Non, c'est ça, je marchais tout le temps.
Tu sais, il y a la série Made sur Netflix.
Oui, oui.
Puis, mettons, comme...
Un truc qui m'avait, genre, vraiment plus interpellée,
mettons, c'est genre...
Voyons.
Je sais même pas pourquoi je parle aujourd'hui.
En tout cas, un truc qui m'avait plus interpellée,
c'est, je pense que la seule scène abstraite
de la série au complet, c'est quand on la voit
dans son sofa, puis il y a comme
un trou qui se creuse, genre.
Je ne sais pas s'il y en a. Mais ça,
c'est exactement comme ça.
C'est exactement comme ça
que tu te sens chanter dans un trou, puis c'est tout le temps
de plus en plus cru, puis tu ne dis rien,
mais tout continue.
Tu disparais en même temps.
Oui, tu disparais comme, je pensais
plus rien, genre, tu sais, je me souviens aussi,
mettons, après ça,
je parlais beaucoup sur
Instagram, puis tout du fait,
j'étais beaucoup confus aussi
par rapport à qu'est-ce qui était causé
par la grossesse versus qu'est-ce qui était
causé par ça. Puis ça, encore ce jour,
ça me confie beaucoup parce que
je me souviens, à ce moment-là, je ne savais plus
comment m'habiller. Je ne savais pas.
Je ne savais pas ce que
j'aimais du tout, du tout, du tout.
Puis moi, j'étais sûre
que c'était comme, ah, quand tu deviens maman,
tu ne veux plus mettre les trucs que tu mettais
avant. Puis comme, il y avait
beaucoup de trucs que je mettais à devenir maman.
Puis justement, en écoutant des séries, puis en écoutant
des professionnels qui parlaient de ça, puis tout, j'étais comme,
ah, mais peut-être que c'était pour ça
que, comme, j'aimais plus rien, genre,
tu sais, tu me demandais ma couleur
préférée, puis même encore ce jour, il y a beaucoup
de choses que quand tu me le demandes, je suis comme,
je sais pas.
Fait qu'on dirait
de, comme, t'oublier,
en tout cas, cette série...
C'est une période traumatisante, en tout cas, que t'as vécue.
Oui, probablement.
En plus, en pandémie, il faut quand même le dire.
On était tous déjà
un peu dérangés par ça.
Alors, tu es dans un milieu clos,
tu vis quelque chose d'exceptionnel,
de grand pour toi qui est la grossesse.
Et en même temps, tu apprends qu'il faut
que tu fasses attention pour ne pas rien déclencher
dans ta relation amoureuse. C'est quand même beaucoup de choses en même temps, tu apprends qu'il faut que tu fasses attention pour ne pas rien déclencher dans ta relation amoureuse.
C'est quand même beaucoup de choses en même temps.
Et quand
tu as décidé d'en parler, est-ce que
pour toi, ça t'a quand même libéré
de le dire
haut et fort, même si
tu n'as pas eu le choix
pour rectifier le tir, pour dire la vérité?
Oui.
On dirait que ça m'a libérée
par rapport aux autres,
mais par rapport à lui,
moi, ça m'a fait peur.
C'est pour ça aussi, après ça,
je suis partie du pays.
Je suis partie vivre au Mexique
et au Costa Rica pendant
plusieurs mois. Parce que lui, il ne pouvait pas sortir
du pays à ce moment-là?
Non, c'est ça. Au moins, ça me faisait sentir plus
en sécurité. Puis c'est parce qu'aussi, avec la
COVID, je pouvais plus...
C'était une autre affaire. Vu que c'était la COVID,
lui était comme chez moi à ce moment-là.
Fait que là,
il y a eu des moments,
mettons, de violence plus intense.
Fait que là, il fallait que j'aille, mettons, chez une amie.
Puis après ça, le monde,
« Ah, mais c'est la COVID. Genre, tu t'en fous. » Puis là, j'étais beaucoup target dans le temps de la COVID, comme fallait que j'aille, mettons, chez une amie. Puis après ça, le monde, « Ah, mais c'est la COVID, genre, tu t'en fous. »
Puis là, tu sais, j'étais beaucoup target, là,
dans le temps de la COVID, de comme quoi je m'en foutais
de la COVID, mais
parce que j'avais été habiter chez une amie deux semaines,
puis après ça, elle pouvait plus me prendre. Fait que j'étais allée
chez ma soeur une semaine, puis là, tu sais, c'était au moment où tout le monde
était confiné. Puis moi, je le disais pas, là,
que c'était à cause de ça, mais tu sais, dans le fond, c'est la police
qui m'envoyait d'une place à l'autre, un peu.
Mais en tout cas, ça a été
une période tellement d'affaires
en même temps que
je m'en rappelle pas.
As-tu eu peur de mourir?
Oui, bien oui, 100%.
Mais ça, encore là, ça fait partie
des choses que je me
rappelle pas de comment ça se...
En fait, je me souviens des trucs concrets,
mais je ne me souviens pas du pas concret.
Je ne me souviens plus de comment ça se ressent.
Je ne sais pas si ça fait du sens.
Oui, mais c'est parce que...
Je ne suis pas psychologue, Elisabeth,
mais il y a des traumas, des chocs traumatiques,
des chocs post-traumatiques,
c'est-à-dire que le corps se protège,
l'esprit se protège,
parce qu'il y a trop de souffrance
si on retourne là.
Mais moi, je sais qu'après qu'il y ait
comme ça,
j'ai eu un genre de un an
où je me sentais
vraiment bien, puis pour vrai,
je pensais jamais à ça,
jamais, jamais, jamais.
Puis, à un moment donné, quand il y a eu
la sentence, dans le fond,
j'ai été
malade pendant comme quatre mois, mais comme
vraiment beaucoup malade. J'étais dans mon lit,
je ne pouvais pas aller travailler.
Une fois au trois jours, j'allais me sentir un petit
peu mieux, j'allais aller travailler.
J'étais tellement malade que je n'arrêtais pas
d'aller au docteur et faire des tests généraux, des tests de scie. J'essayaisade que j'arrêtais pas d'aller au docteur, puis faire, tu sais, test général,
test de scie, puis j'essayais de trouver c'était quoi, mais il y avait
jamais rien. Puis finalement, j'ai
été à un docteur
à un moment donné, qu'elle m'a reconnue, puis elle m'a dit
« Mais tu sais que ça, c'est peut-être juste ton
corps qui
vacue
comme les traumas, parce que
moi, je pleurais pas à ce moment-là, je pleurais
jamais, j'étais comme. Je faisais tout en
semblant que tout allait bien. Fait que c'était comme si
au moment qu'il y a eu la sentence,
c'était comme, ton corps
peut être malade de ça.
Puis ça, je trouve ça important aussi.
Je pense qu'il y a beaucoup de jeunes qui comprennent pas ça.
Puis ça peut être pour des petites affaires.
J'ai vécu
un break-up difficile
cet été. Pas difficile comme l'autre, un break-up difficile cet été.
Pas difficile comme l'autre, mais break-up difficile.
Puis moi, ma semaine, ma période, je la suis vraiment beaucoup et je suis tout le temps top sur le même jour.
Ça dépasse jamais.
Dans ton cycle menstruel.
Le cycle menstruel, tout le temps la même journée.
Puis à ce moment-là, j'ai eu un break-up qui était vraiment stressant.
Puis j'ai été un break-up qui était vraiment stressant. Puis j'ai été comme en retard
de trois semaines.
Puis là, j'étais comme, mon Dieu, c'est sûr que je suis enceinte.
Puis là, je capotais, puis j'allais full lire
genre les trucs, puis il disait, tu sais, comme,
si tu vis un gros stress, ça peut
bouger comme ton
cycle, puis tout ça. Puis
j'étais comme, my God, genre, voir
qu'on laisse des hommes
faire, tu sais hommes avoir une incidence
sur notre santé parce qu'on ne se rend pas compte
à quel point la tête et le corps
sont connectés. D'avoir de la peine,
ça ne nous rend pas
en santé.
Parce que ton corps aussi
l'apportait. Ce n'est pas une peine
d'une journée. Parce que tu as eu
peur aussi.
Tu avais déjà ton enfant en ce moment-là,
ça a commencé pendant la grossesse,
mais tu te dis,
ta petite était déjà là, donc tu as
la peur pour ton enfant, j'imagine aussi
qu'il s'accumule.
Quand on a peur pour notre vie,
pour la vie de quelqu'un d'autre,
on peut imaginer, c'est pas juste avoir
peur de, je ne sais pas,
en auto, des fois, on va mettre
les freins secs, puis on a peur.
Mais là, quand on est dans un état
de survie...
Ça, c'est
dur psychologiquement,
c'est dur physiquement aussi.
Et tu l'as vécu en une longue partie en silence.
Donc, ça restait dans ton corps.
Est-ce que
t'as eu beaucoup de témoignages de femmes
qui ont vécu de la violence une fois que tu en as parlé publiquement?
Oui, puis j'en ai eu vraiment beaucoup.
Mais je dirais qu'il y a quelque chose qui m'a marquée
puis que je pense qu'on n'en parle pas beaucoup.
Puis tu sais, je ne suis pas professionnelle ou scientifique, mais...
Tu l'as vécu, en tout cas.
Oui, j'ai fait des tables rondes avec des femmes qui avaient vécu de la violence.
Puis il y en avait qui avaient vécu de la violence seulement psychologique, puis d'autres qui avaient eu de la violence physique aussi.
Et quelque chose que je trouve qui a ressorti, mais que je n'avais jamais entendu ça ailleurs avant,
c'est que les femmes qui avaient vécu de la violence physique, c'était plus
facile pour eux de passer à autre chose
après. Tu sais, comme quand la tempête est finie,
de comme faire, OK, il s'est passé ça
normalement, versus ceux que c'est de la violence
seulement psychologique. Puis je l'ai vécu après,
j'ai eu une relation que
là, c'était vraiment juste psychologique
puis j'ai vraiment vu la différence.
Ça aussi, ça m'a aidé à le réaliser
c'est que
quand c'est juste psychologique
tu peux comme pas
passer à travers, tu sais pour moi
ou les autres personnes à la table
qui ont vécu de la violence physique
c'est facile de dire
c'était pas correct, cette personne-là
je veux plus jamais être avec
puis elle m'a fait du mal, puis blablabla,
versus quelqu'un qui a eu juste psychologique,
c'est tough de passer à autre chose
parce que tu te demandes tout le temps,
comme, c'est-tu moi le problème?
Puis tout le monde continue tout le temps à douter de toi
parce qu'il n'y a rien d'illégal, je mets en guillemets.
Mais c'est toi qui doutes aussi de toi.
Oui, il y a beaucoup de toi qui doute de toi tout le temps. Oui, c'est ça, c'est que ça vient jouer sur aussi de toi. Oui, il y a beaucoup de toi qui doutes de toi. Oui, c'est ça.
Ça vient jouer sur ton estime.
Oui, vraiment beaucoup.
Puis c'est...
Tu sais, quelqu'un qui...
Un homme qui abuse d'une femme,
justement, ça cause des troubles de mémoire
puis tout ça.
Ça fait que c'est très difficile
quand tu peux pas mettre le doigt
sur des actions qui sont concrètement...
concrètement concrètement
abusives, si je peux dire.
C'est parce que la violence psychologique,
la violence physique,
si quelqu'un se faisait
frapper la première journée qu'on rencontre
quelqu'un, il n'y aurait pas de suite.
Oui.
C'est trans.
Ça s'installe.
Ça s'installe, puis à un moment donné,
on est en amour, puis là, on trouve,
parce que j'ai tellement
interviewé de femmes, et dans ma famille aussi,
j'en ai connu des femmes
qui ont... Et de l'intérieur,
c'est un cheminement qui dure
longtemps. C'est ça,
c'est pour ça qu'on s'en rend
pas compte, puis c'est pour ça aussi, il faut pas
s'en... C'est facile à dire, je sais que
c'est facile de dire,
mais ce n'est pas facile de faire le cheminement.
On ne peut pas...
Tu vois, il y a une honte qui s'installe.
Pourquoi j'ai enduré ça?
C'est parce que ça s'installe doucement.
Ton estime de toi était déjà réduite à ce moment-là.
Tu devais déjà douter de toi.
C'est toujours un peu de plus en plus.
Je dirais, vu que, parce que, mettons,
moi, avec le père de ma fille, vu que c'est vraiment
arrivé out of the blue,
si je peux dire,
au moment où c'est arrivé,
ça n'a pas été long que
je l'ai mis dehors de la maison,
puis c'est terminé. Même si j'étais enceinte,
j'avais vraiment pas de problème de confiance
ou whatever à ce moment-là, parce que
pour cette situation-là en particulier,
ça s'est pas fait progressivement.
Mais c'est le...
C'est plus le après.
J'ai eu une autre relation après
que ça s'est fait vraiment plus progressivement,
mettons.
Puis, ouais, là, c'était comme...
C'est quoi les lumiéros dans ta deuxième relation
qui ont allumé pour dire,
OK, là, c'est pas... On sest quoi les lumièreaux dans ta deuxième relation qui ont allumé pour dire, OK,
là, on s'en va pas au bon endroit?
C'est... C'est...
C'est tough à dire, mais c'était...
En fait, ça s'est reflété sur moi
parce que j'étais rendue
l'ombre de moi-même.
À ce moment-là,
tous les trucs que j'aimais, je les aimais plus.
En fait, j'aimais, je les n'aimais plus. En fait, je n'aimais plus rien.
J'avais... C'est niaiseux
à dire, mais comme moi, j'ai toujours eu les cheveux
longs aux fesses depuis
le plus jeune
que je me rappelle. Ça a toujours fait partie
de mon identité et c'était la chose la plus importante pour moi.
Je m'étais coupée les cheveux.
J'étais rendue avec les cheveux courts. J'avais
trois outfits parce qu'ils ne me laissaient pas
m'habiller comme je voulais, fait que j'avais trois outfits
que je mettais tout le temps.
Parce qu'il ne m'a jamais dit
« Tu mets juste ça. » C'est ça qui est tricky,
c'est qu'il ne m'a jamais dit « Tu mets juste ça. »
Mais si je mettais quelque chose d'autre,
il allait avoir une situation
qui en ressortait, qui faisait en sorte que là,
je me sentais mal d'être à bien de même.
Donc, tu étais en évitement. Tu voulais éviter ça.
C'est ça. Fait que j'étais tout le temps, tout le temps en évitement.
Fait que je faisais plus rien. Je sortais plus de la maison
parce que sortir, c'était...
J'avais peur de la réaction. J'allais plus en voyage
parce que quand j'allais en voyage,
il y avait tout le temps une réaction par rapport à ça.
Tout
faisait peur. Fait que c'était comme si je marchais
sur des eaux tout le temps. Puis à la fin,
j'étais comme je sais même
j'ai aucune idée
je sais pas je suis qui, fait qu'on
était plus ensemble
t'sais moi ce break-up là était vraiment
tough de cette personne-là
pendant peut-être 3 mois
j'étais comme s'il vous plaît faut qu'il revienne
il me restait juste lui, j'avais juste ça
pis t'sais à la fin
c'est ça qui est con, c'est que quand tu l'expliques à quelqu'un
c'est difficile de te faire
prendre au sérieux parce que
mettons, à la fin c'était des affaires aussi niaiseuses que
tu sais, moi je dors avec un oreiller
entre mes genoux parce que j'ai toujours fait ça
c'est not that deep
il voulait plus que je fasse ça
parce que ça le gossait que je dormais avec un oreiller
entre les genoux, pis à ce moment-là
je suis comme, ah c'est tellement anodin.
Mais maintenant que j'ai du recul, puis j'y repense,
je suis comme, mais c'est tout ce qui me restait.
Je passais mes journées à dormir. Genre, ce gars-là
voulait juste toujours dire quelque chose
pour montrer qu'il y avait du contrôle.
Puis là, tout ce que je faisais de mes journées,
je sortais plus de chez nous.
Je faisais juste, juste, juste
dormir pour que le temps passe plus vite.
Puis il y avait même
quelque chose à dire dans ma façon de dormir.
Je suis comme, voyons, est-ce que je me suis rendue là?
Mais tout ça, c'est progressif.
Ça se fait à travers le temps.
En parlais-tu à ce moment-là?
Non, pas plus.
Il n'aimait pas mes amis.
Ça a vraiment commencé de même aussi.
On dirait qu'il était vraiment bon.
Il avait une bonne raison de ne pas aimer chacune de mes amies.
Ça faisait tellement de sens
que je ne pouvais pas y en vouloir.
Maintenant que
j'y repenche, c'était
la première étape que j'aurais dû voir.
Tu as vécu une autre séparation récemment, c'est ce que
tu dis. Oui, mais c'était une relation
plus courte.
Mais souffrante.
Oui, c'était souffrant.
Parce qu'à la base,
je ne voulais pas être en couple.
Ni avec cette personne-là,
ni avec personne d'autre.
J'étais vraiment en mode,
je reste célibataire
et j'étais sur un bon rôle.
Un healthy.
Tu vois tes amis,
tu as tes sports,
tu as tes affaires.
J'avais fait beaucoup de place
à cette personne-là dans ma vie.
Puis la façon que ça...
Ça a duré un mois et demi, en fait.
On a été ensemble un mois et demi.
Puis la façon que ça s'est terminé, c'était...
C'était pas super.
Mais donc, j'imagine que toi,
est-ce que t'as développé comme la peur
d'avoir quelqu'un qui essaie de te contrôler?
Est-ce que ça... C'est peur d'avoir quelqu'un qui essaie de te contrôler? Est-ce que ça,
c'est comme un gars qui rentre dans ta vie,
j'en ai sûrement d'autres,
mais c'est dur de te laisser aller.
C'est dur de laisser de la place.
En ce moment, je pense que je suis encore
dans mon cheminement,
parce que justement,
quelque chose que,
je parle de plein de séries Netflix,
c'est Sorry Amazon,
je ne suis pas pour le moment.
Mais écoute, j'ai écouté Baby Reindeer sur Netflix.
Puis ça, ça m'a vraiment ouvert les yeux
aussi sur quand il parle de...
Je ne sais pas si tu l'as vu.
Non, ça, je n'ai pas vu.
C'est vraiment intéressant. Dans le fond, il parle de sa façon
d'avoir cope avec un trauma
vraiment intense. Puis lui,
sa façon, c'était... Il a comme re-répété
ce trauma-là
pour essayer de comprendre pourquoi
la première fois.
Puis il faisait ça de façon inconsciente.
Ça m'a vraiment fait réagir,
réaliser qu'en fait,
j'ai eu ma première vraie relation
toxique qui était avec le père de ma fille.
Puis j'ai...
Puis dans cette relation-là,
même s'il y a eu la violence
puis tout ça,
lui a toujours dit,
je ne sais pas à ce jour,
je ne veux pas parler pour lui
parce que ça fait longtemps
que je n'en ai pas entendu parler,
mais même quand il était en prison,
il a fait sa sentence complète,
ce qui est quand même rare au Canada
parce que justement,
il ne montrait pas vraiment de regrets
puis il disait beaucoup de trucs
comme il y a deux côtés,
puis non, non.
Ça, c'est comme des phrases qui sont sorties dans les médias.
Et
j'ai toujours eu comme la question
de « ah, c'est-tu moi qui ai déclenché ça?
C'est-tu moi qui l'ai rendu de même?
Qu'est-ce que j'aurais pu faire
de différent? » Puis blablabla.
C'était comme une question inconsciente que j'avais
dans ma tête. Puis
quand je m'étais
rembarquée justement avec ce gars-là,
le gars toxique aussi,
quand je m'étais rembarquée avec lui,
je me souviens qu'il était méchant avec moi.
Puis à chaque fois, j'ai jamais,
jamais, jamais, jamais été méchante
avec lui. C'est même pas arrivé une fois.
S'il essayait de se mettre
en position de supériorité,
j'allais me rabaisser encore plus pour
le mettre dans le même.
C'était comme conscient et inconscient
parce que j'avais
pas un plaisir, mais je sais pas comment l'expliquer,
mais ça me faisait sentir
bien de savoir qu'il était capable d'être méchant
malgré que je reste gentille
et que je fais tout ce qu'il me dit.
Peu importe c'était quoi ses demandes, même si ça faisait pas de sens,
je disais rien et je faisais juste le faire.
Est-ce que c'est parce qu'il s'occupait de toi beaucoup? Est-ce que ça, ça te rassurait
parce qu'il était vraiment
en observation?
Non, mais je pense que,
maintenant que je le regarde en arrière,
je pense que je faisais ça, puis j'avais
ces réactions-là parce que j'essayais
de me prouver à moi-même
que la première fois que c'était arrivé, avec
le père de ma fille,
c'est pas moi qui a déclenché ses réactions.
Il a fait ça gratuitement.
Je sais pas comment l'expliquer.
Fait que pour moi, c'était comme
de continuellement prouver, ok,
les hommes sont capables de me traiter comme ça
malgré que moi, j'ai pas fait
quelque chose pour le déclencher.
Puis là, maintenant que j'ai compris que
j'avais eu ce trauma response-là
inconsciemment,
je suis comme, OK, je ne veux pas le refaire.
Je n'ai plus besoin d'étudier les gens.
Élisabeth, comment ta famille,
ta mamie dont on a parlé tantôt,
ont réagi quand ils ont su
pour le faire de ta fille?
Ça a été... On dirait que c'est le genre de truc fille? Ça a été...
En vrai, c'est le genre de truc
que je ne me rappelle pas tant.
J'essaie de trouver une réponse,
mais ce que je sais,
c'est que quand mon père l'a su
pour la première fois,
c'est parce que j'avais quelqu'un
qui était venu habiter chez nous
et qui avait été témoin d'une situation.
Lui, il ne savait pas quoi faire avec ça,
donc il avait été cogné chez mon père.
Moi et mes parents, on habite la maison
une à côté de l'autre.
Puis là, mon père était venu, puis à partir du moment
où mon père l'a su, je sais qu'il dormait
plus, là, il était dans sa fenêtre, puis il regardait
ma maison tout le temps. Puis ça,
c'est comme la chose number one
qu'il a fait, que j'ai dénoncé
à ce moment-là, de savoir
que mon père le savait, puis que
ça l'inquiétait.
J'étais comme, je peux endurer beaucoup moi-même,
mais comme je ne peux pas faire ça à mon père.
Fait que là, à ce moment-là, c'est là que tout a comme débouché.
Puis tu sais, mes parents ont toujours été super respectueux.
Je ne suis pas, pour vrai, je ne suis pas à l'aise
de parler de ça avec mes parents.
Je ne me suis jamais assise à une table
et j'ai parlé de ça avec eux.
Ils respectent ça vraiment beaucoup.
Je sais qu'ils en parlent entre eux et tout ça,
mais ce ne sont pas les bonnes personnes à qui j'en parlerais, mettons.
Je comprends.
Mais le fait d'en avoir parlé,
c'est que dans les familles,
il y en a beaucoup qui en ont parlé avec leur fille aussi.
Oui.
Ça a ouvert la porte à ça.
C'est-à-dire, qu'est-ce qu'on fait?
Comment on va rechercher son enfant
quand on voit...
Tu sais, même si l'enfant ne parle pas,
mais quand on voit qu'il est quand même
dans une relation toxique pour des parents,
c'est quelque chose d'extrêmement difficile.
Oui, mais comme...
Parce que tu ne veux pas perdre le lien
avec ta fille, par exemple.
C'est ça.
C'est vraiment difficile
parce que je trouve que tout le monde est différent.
Mais je dirais, premièrement,
tout commence quand l'enfant est jeune.
Moi, justement, j'étais chanceuse parce que
ça revient un peu à ce que je disais tantôt,
je sais que mes parents vont toujours être là.
Je ne suis pas inquiète que mes parents
vont être de mon bord.
Évidemment, dans le jugement, il était dans l'accueil.
Il était là pour te soutenir.
Mes parents me connaissent,
mes parents, parce que tous les enfants sont différents,
puis justement, le fait qu'ils sachent que je veux pas
en parler, puis qu'ils respectent ça,
ça faisait que moi,
quand j'allais dormir sur leur divan
avec Wolfie, puis que j'arrivais,
mettons, à une heure du matin chez eux,
puis que je sonnais à pas, puis j'étais comme,
est-ce que je peux dormir sur le divan?
Ils me posaient pas de questions. Il était comme, bien oui, viens.
On faisait un peu comme si de rien n'était
parce qu'il savait que c'était la bonne façon avec moi.
Je ne veux pas dire que c'est un one size fits all
pour tous les enfants.
Il avait beaucoup de bienveillance.
C'est ça, exact.
Ça devait faire du bien honnête de prendre soin de toi.
Que quelqu'un prenne soin de toi.
Oui, c'est tes parents, mais t'es juste là.
T'es en sécurité
parce que t'avais besoin de sécurité.
Tu te sentais plus en sécurité aussi.
Je trouve pour le monde, mettons qu'ils savent
que quelqu'un, soit de la famille ou des amis
qui vivent ça autour d'eux,
la personne qui vit
de la violence, elle le sait.
Elle le sait qu'elle vit de la violence.
Ça sert à rien d'essayer de le dire.
Je veux pas donner des mauvais conseils
non plus. Je suis pas professionnelle,
mais mettons, si je parle de qu'est-ce que pour moi,
si je reflète moi,
si j'avais eu
des amis qui essayaient
de me dire quoi faire à ce moment-là,
je sais que ça m'aurait éloignée
plus qu'aider, mettons,
versus des amis qui
posent pas trop de questions
et qui font juste montrer qu'ils sont là
si tu pleures
de juste être là
de faire verbaliser à ce moment-là
d'accompagner
juste dire je suis là pour toi
c'était beaucoup
pour moi c'était ça
c'est important parce que quand on est passé par là,
t'es quand même la meilleure personne
pour dire
toi, est-ce que t'aurais besoin?
Si quelqu'un vit ça et ne sait pas comment parler...
Ça n'a pas été tout le long,
mais il y a eu un genre de trois semaines à la fin
où mes amis et ma famille le savaient,
mais que là, j'allais dormir
deux ou trois nuits chez une amie.
Après ça, je revenais à la maison avec lui. Puis là, une'allais dormir deux, trois nuits chez une amie et après ça, je revenais à la maison avec lui
puis là, une journée ou deux passées
il se repassait de quoi, fait que je retournais
chez mon amie puis blablabla, puis tu sais, je me suis
jamais sentie jugée
ou comme
fait, tu sais, j'ai pas eu d'interrogatoire
j'ai pas eu des speeches de mes amis
qui étaient comme des laisse-le
tu sais, comme ça, mettons, c'est le genre de truc
que, ben, je sais que c'est le genre de truc que, bien, je sais
que c'est ça qu'il faudrait que je fasse, mais
ça se passe pas de même.
Fait que, tu sais, je pense
que c'est ça qui a aidé.
Là, aujourd'hui, tu vas comment?
Aujourd'hui, je vais très bien.
La question que je vais
choisir,
as-tu l'impression
que tout se passe en accéléré dans ta vie?
Pas vraiment, dans le sens
où, oui, je fais tout le temps plein
d'affaires, fait que je pense que c'est pour ça
que je reçois souvent cette question-là, puis ce commentaire-là,
tu sais, je me souviens que quand on avait fait ma série
avec Prime,
il disait, on veut que tout se passe vite dans la série
parce que ça va refléter ta vie, blablabla. »
Fait que c'est comme quelque chose que je reçois
beaucoup, mais je le ressens pas de cette façon-là.
Même par rapport à ma fille,
les gens disent souvent « Ah, ça passe vite. »
C'est comme le commentaire commun.
Je suis comme « Ah, ben,
j'ai l'impression d'enjoyer chaque moment. »
J'ai l'impression d'être consciente.
J'apprécie chaque moment.
Je sais que quand on va être plus tard, je vais jamais me dire
« Ah, j'étais pas assez là » ou « Ah, j'ai pas
assez ». Je suis pas
quelqu'un qui regrette, je suis pas une personne nostalgique
non plus. Fait que je suis comme contente
de où qu'on est en ce moment, puis de qu'est-ce qu'on fait,
mettons, si je peux dire.
Mais, en même temps,
c'est vrai que, Thème,
j'imagine que ça se passe vite. Tantôt, quand tu disais
« À 21 ans, j'avais pas d d'enfant, je me disais,
tu te sentais déjà vieille.
Comment tu te sens aujourd'hui?
Tu te sens-tu jeune?
Tantôt, tu disais que je ne me pose pas cette question-là,
mais à 27 ans, est-ce que tu te sens jeune?
Je n'ai plus le concept de vieille jeune,
je pense, dans ma tête.
Je pense que j'ai trop eu le concept de vieille longtemps
et qu'après ça que j'ai trop eu le concept de vieille longtemps, puis qu'après ça,
j'ai comme...
Entre guillemets, j'ai eu toutes les choses
qu'on a en vieillissant,
par exemple, une maison, un enfant,
toutes ces affaires-là.
Maintenant, on dirait que
je ne me pose plus la question.
Je ne sais pas comment dire.
Si je t'avais rencontrée avant
la violence psychologique et physique,
qu'est-ce qui aurait été différent
chez toi?
Oh my God!
Avant ça,
c'est sûr que j'étais plus jeune.
On dirait que je ne me rappelle pas tant. Je disais tantôt, que je me rappelle pas tant
je me rappelle pas tant non plus de avant
t'as vraiment
il y a vraiment
il y a une ligne
là t'as consulté j'imagine
parce que ça c'est dur
il faut en parler à quelqu'un
de confiance
de rentrer dans les détails de ça
on est rendu au niveau rouge.
Prenez soin de votre sourire
avec Zéro, la brosse à dents
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Conservez le manche et remplacez
uniquement la tête pour seulement
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Alors là, tu
m'en donnes trois.
On n'en choisit qu'une.
Parfait.
Tu m'en donnes trois,
mais on va juste en lire une.
Moi, je n'en vais pas en choisir.
Je vais mettre ces trois-là.
Parfait.
Comment vis-tu avec la pression?
À quel moment de ta vie
aurais-tu souhaité que le temps s'arrête?
Peut-être qu'on y a répondu à ça.
Est-ce que tu t'es déjà rendue au bout de tes limites
physiques ou psychologiques?
Que le temps s'arrête.
C'est comme un beau moment de ta vie que tu aurais dit
ça, j'aurais
arrêté ça là.
J'aurais aimé revivre ça plus longtemps.
Oh mon Dieu, je'ai si peu.
Ça, on l'a comme un peu répondu.
Oui, on peut peut-être la remplacer par celle-là.
Quelle épreuve fut la plus difficile à surmonter?
L'épreuve la plus difficile à surmonter
ou...
Oh mon Dieu, il faut... Je ne peux pas faire de décision.
Je ne suis pas capable. Je te laisse choisir.
C'est trop pour moi.
Tu vois, c'est le genre de truc que probablement
qu'avant la violence, j'étais...
En fait, je savais toujours quoi faire avant.
Je suis quand même une entreprise.
Je suis capable de prendre des décisions.
Après la violence, c'est le genre de truc, dans ma vie personnelle,
je suis incapable de faire des décisions. Après la violence, c'est le truc, dans ma vie personnelle, je suis incapable de faire des décisions.
Ça, ça me stresse.
De prendre une décision par moi-même.
Mes amis me le disent aussi,
dans les gars que je rencontre,
quand quelqu'un est contrôlant,
au contraire, on disait tantôt,
est-ce que ça te fait peur?
Non. Au contraire, je vais tout le temps
voir des gars contrôlants, puis je suis comme, non, mais c'est nice,
comme ça, j'ai pas besoin de prendre de décisions.
Mais là, finalement, avec le temps,
ça devient pas nice, mais
je sais qu'il faut que j'apprenne à
refaire des décisions. – Et on le voit aussi dans la série
sur Prime Vidéo,
quand ton père
t'aide
aussi, tu sais, ton père t'aide à prendre
des décisions aussi. Mais là,aide à prendre des décisions mais là c'est tout
c'est des décisions sécuritaires pour toi
quand ta famille prend des décisions
ça t'aime ça
ben c'est ça, pour vrai les décisions business
j'ai vraiment pas de la misère
je sais ce que je veux
ça j'ai vraiment pas de problème
côté personnel
j'ai de la misère à savoir ce que je veux
on me demande, ça fait plein de fois
dans mes dernières interviews,
on me demande dans des podcasts, qu'est-ce que tu cherches
chez un gars? Je suis comme, je ne sais pas.
Ou chez un ami,
peu importe.
Tout ce qui est relationnel,
je ne sais pas.
Ça, je ne sais pas si tu t'en souvenais,
mais est-ce qu'il y a un moment dans ta vie
qui a tellement été un grand moment
que tu aurais aimé que ce soit ça le reste de ta vie,
que le temps s'arrête?
Je ne suis pas capable de dire cela
parce qu'on dirait qu'à cause que j'ai ma fille,
le fait de penser à un moment avant ma fille qui s'arrêterait,
c'est comme non, parce que ça veut dire que ça serait plus long
avant qu'elle, elle arrive. Je sais pas si ça fait du sens.
Oui, puis avec ta fille, est-ce qu'il y a eu un moment
à un moment donné, tu t'es dit...
C'est gentil. Des fois, avec nos enfants,
je pourrais jamais plus s'aimer que ça.
Il y a comme quelque chose de...
J'ai tout le temps des moments de même,
puis j'en ai dans le présent
puis j'en ai qui s'en viennent
puis tu sais, on le disait un peu
je suis tout le temps pressée de tout faire
je suis pas capable de dire que
j'arrêterais n'importe quoi
moi j'aime que ça bouge
Quel type de maman tu es?
Je pense
que je suis maman du genre
easy going
t'sais comme
moi je trouve ça important
que le fille fasse des erreurs
pis qu'elle se fasse mal
je trouve pas ça grave
au contraire
admettons
je dis ça en me comparant
je sais pas comment
je dirais que je suis pas non plus
qu'est-ce qui me manquerait,
ce serait de...
Je ne suis pas celle qui va googler
qu'est-ce que je devrais faire.
Tu ne vas pas être instinctive.
Oui, je suis très instinctive.
Puis elle fait ses expériences.
Quand tu dis, ça me demande...
Si elle tombe, elle va comprendre que si elle refait ça...
C'est ça, exact.
Ça se fait mal, elle va se protéger.
C'est ce que tu veux dire.
Exact.
Souvent, je vais lui dire,
si tu fais ça, tu vas tomber.
Mais si elle ne m'écoute pas
et qu'elle tombe, j'en profite pour lui dire,
tu vois, je te l'avais dit.
Ça crée une espèce de confiance.
Sauf si c'est quelque chose
qu'elle peut vraiment se blesser intense.
Là, je vais être plus
stricte.
Mais je suis très jalouse.
Tu as voyagé beaucoup avec.
Tu voyages beaucoup avec.
Oui, oui.
Je dirais que c'est beaucoup pour moi,
dans le sens que...
C'est sûr, à la base, je le faisais pour elle.
Mais justement, c'est pour ça que je voyage moins maintenant aussi.
C'est qu'à la base, je le faisais pour nous.
Mais je me suis rendue compte que, tu sais,
Wolfie, c'est un enfant.
Qu'à voir...
Qu'on aille dans un restaurant
qui a des posters de Hello Kitty partout
ou qu'on aille au Japon dans le
San whatever
qu'il y a des Hello Kitty bonhommes partout
je suis comme elle ne voit pas la différence
elle n'a pas encore l'âge de voir la différence
il y a beaucoup de choses, mettons là je suis en train de
booker un trip à Paris avec mes amis
puis j'emmène Wolfie
ils sont comme on va aller à Disney. »
Je suis comme « Non, il faut attendre. » Je ne veux pas qu'elle voit...
Je veux y aller progressif. Je ne veux pas
qu'elle le voit trop jeune,
mettons.
Fait que tu sais, je voyage pas avec
Wolfie, mais je dirais pour ceux qui...
Je sais qu'il y en a qui regardent mes réseaux, puis qui se
comparent, puis qui sont comme « Moi, je ne peux pas offrir ça à mes
enfants, puis blabla. » Pour vrai, comparez-vous
pas, parce que pour Wolfie,
elle s'en rend pas compte
comme nous, on s'en rend compte.
Tu sais, peut-être oui. Elle, elle voit pas ça comme un
privilège. C'est ça, exact.
Puis aussi, tu sais, quand que... Non, mais c'est
aussi... Tu sais, à cet âge-là,
Wolfie peut
voir le gars qui ramasse les poubelles le matin,
puis il dit « Allô », puis elle va en parler pendant deux semaines.
Puis elle va voir un chameau, puis elle va en parler pendant deux semaines. Puis elle va voir un chameau et elle va en parler
pendant deux semaines. Ça a la même importance
dans sa tête.
C'est quelque chose qui l'a marqué.
C'est ça.
Les trucs qui les marquent, ça n'a pas nécessairement
une valeur. Il y a plein de choses dans la vie
quotidienne qui peuvent la marquer tout autant.
Je dirais que ce qui est nice,
c'est qu'on va avoir 15 ans et qu'elle va avoir des photos d'elle à deux ans sur un chameau avec comme « Oh my God, wow, c'est que peut-être qu'elle va avoir 15 ans
et qu'elle va avoir des photos d'elle à 2 ans sur un chameau
avec comme « Oh my God, wow, c'était tellement nice »,
mais autre que ça.
Parce que, tu sais, sans dévoiler
tout ce qui se passe, surtout dans le
dernier épisode de la série,
on sent quand même que tu es dans
un virage, qu'il y a quelque chose
qui se passe où tu as envie peut-être
de faire les choses différemment.
Est-ce que ça s'est concrétisé?
Est-ce que tu es encore
dans cette humeur-là?
Maintenant, beaucoup moins.
C'est qu'à ce moment-là,
on a parlé justement du fait
que je ne me connais pas beaucoup
puis je réapprends à me
connaître moi-même en tant que personne
puis à ce moment-là, je me connaissais
encore moins que maintenant.
Fait que tout ce que je faisais,
je pense, pour cope avec le fait que je savais
plus j'étais qui, c'est que je faisais
tout ce que tout le monde voulait autour de moi.
Mais je me demandais jamais, moi,
qu'est-ce que je voulais. Fait que c'était plus
simple dans le discours, mais à ce moment-là,
au moment du discours, je savais que je me sentais
comme ça, mais je n'avais pas réalisé que ça avait rapport
avec mon ex et le père de ma fille.
Maintenant, je le réalise
que ça a probablement un gros rapport avec ça.
Mais oui, c'était vraiment le fait
que tout ce que je faisais, c'était pour tout le monde,
sauf pour moi.
Puis que là, c'est assez là.
Il y a l'heure que...
Tu as changé des choses? Est-ce que là, tu fais les choses pour toi?
De dire que je fais
tout pour moi, non.
Mais plus qu'avant,
puis aussi maintenant, je suis consciente de ça.
Puis ta petite aussi vieillit.
Il y a l'école qui va
arriver. Je veux dire, ça, ça impose
aussi
comme un horaire,
en tout cas, peut-être moins
de liberté
en tout cas avec elle, j'imagine, au niveau
des voyages.
Il y a beaucoup de monde qui me dit, fais l'école à la maison,
tu vas pouvoir voyager. Je ne veux pas
que ce soit ça, son expérience.
Je trouve ça important qu'elle aille à l'école.
Je sais qu'il y a beaucoup d'écoles de pensée
par rapport à ça, mais moi, je trouve ça important qu'elle aille à l'école. Je sais qu'il y a beaucoup d'écoles de pensée par rapport à ça, mais moi, je trouve ça important
qu'elle aille à l'école.
On va voir si le format
va lui fit bien.
Pour vrai, je vais juste m'ajuster
à ce moment-là parce que
je suis au bout de la ligne. Je trouve qu'il y a
beaucoup de parents qui travaillent pour leur enfant,
mais là, ils vont délaisser leurs
enfants pour travailler.
Il faut toujours se rappeler de l'ordre des choses.
Puis moi, l'ordre des choses,
c'est que la position numéro un importante,
bien, c'est Wolfie.
Tout ce que je fais, c'est pour elle.
Donc, je vais rien compromettre pour elle.
Et tu peux te le permettre, hein?
Parce que, tu sais, il y a des parents...
100 %.
C'est difficile de faire le choix
parce que, bon, financièrement, ils doivent aller travailler. Tu sais, d'avoir ce choix-là. Donc, comme toi difficile de faire le choix parce que financièrement, ils doivent
aller travailler.
D'avoir ce choix-là, comme toi, tu as le choix,
tu te dis, moi, je vais prioriser mon enfant
plus que le travail
et tout ça.
Je comprends. C'est un choix important.
C'est un tournant
dans une vie.
À ce moment-là, ce ne sera pas d'arrêter
de travailler, mais ça va être de faire les choses différemment. Je suis ouverte à tellement beaucoup C'est ça. Fait que, tu sais, à ce moment-là, ce ne sera pas d'arrêter de travailler, mais ça va être de faire les choses
différemment.
Tu sais, je suis ouverte
à tellement beaucoup
d'options
que je ne suis pas inquiète
pour ça.
Oui.
Bien, je suis contente
parce que, tu sais,
le dernier épisode,
tu disais,
mais là,
ça va être quoi la suite?
Oui.
Oui.
Ce sera quoi?
Je me le demandais
beaucoup,
mais il faut que,
il faut que j'arrête
de stresser avec ça.
Niveau héros et compagnie.
Donc, tu les brasses et
tu vas m'en donner quatre, Yvan.
Parfait.
Donc, ça, c'est tes amis, tu l'as dit tantôt.
Oui, c'est mes amis, je les aime full.
Fait que j'en choisis quatre?
Oui. Parfait. Merci.
On exclut ceux-là.
Préfères-tu séduire
ou te faire séduire?
Est-ce que la sexualité
est un sujet tabou
dans ta famille?
Comment a évolué
ta vie intime
au fil du temps?
As-tu toujours été à l'aise
de montrer ton corps?
T'en choisis une.
Oh my God.
C'est fou.
Tu choisis pour moi.
Ah oui, hein?
Je choisis pour toi. Ah oui, hein? Je vais choisir pour toi.
OK.
Attends une minute.
Est-ce que...
Bien, celle-là est comme une suite de tout ce qu'on s'est dit.
Tu me diras si tu vas aller là ou pas.
Mais en fait, comment a évolué ta vie intime au fil du temps?
Ça a beaucoup évolué au fil du temps? Ça a beaucoup évolué au fil du temps.
Moi, ça répond un peu
à l'autre question aussi.
Dans ma famille,
on ne parle pas de ça.
C'est un sujet tabou.
Ça n'existe pas.
OK, la sexualité
n'existe pas chez toi.
Ça n'existe pas.
Pour moi, c'est comme...
Je dirais que plus jeune,
comme beaucoup de filles, je le faisais
pour faire plaisir un peu.
C'était comme, ça ne me tente pas,
mais je vais le donner pour pouvoir être en couple
parce que sinon, il n'y a personne qui va vouloir être en couple
avec moi.
J'allais le donner
à mon chum.
Je me souviens, je me faisais tromper.
J'étais comme, ça m'a épargnée d'une fois.
Fait que...
OK, aussi jeune que ça, des fois, on va
associer ça à des couples plus...
Tu sais, des couples de longue durée.
Mais toi, déjà jeune...
Déjà jeune, je pensais comme ça,
parce que je pensais que j'aimais pas ça.
Avoir des relations sexuelles, c'était pas
ce que tu préférais à ce moment-là.
Ben, non, c'est ça. Puis moi, j'étais convaincue que j'aimais pas ça. J'étais sûre que j'aimais pas ça. Avoir des relations sexuelles, c'était pas ce que tu préférais à ce moment-là. Ben non, c'est ça.
Puis moi, j'étais convaincue que j'aimais pas ça.
J'étais sûre que j'aimais pas ça.
Puis finalement,
il est arrivé
m'emmener quelqu'un
qui s'est intéressé à
moi, mettons.
À ce qui te faisait plaisir.
Exact. Puis là, j'ai découvert qu'est-ce que j'aimais
soudainement. Puis j'étais comme, ah, dans le fond, est-ce que finalement, j'ai découvert... À ce qui te faisait plaisir. Exact. Puis là, j'ai découvert qu'est-ce que j'aimais, soudainement, puis j'étais comme, ah, dans le fond,
est-ce que finalement, j'aime ça, Colin?
Parce que tu ressentais quelque chose, j'imagine?
Bien, j'aimais beaucoup cette personne-là aussi.
OK.
Fait que je ne sais pas si...
Il y a sûrement une corrélation aussi avec ça,
parce que je sais que, encore à ce jour,
je n'ai jamais rien fait avec quelqu'un que je n'aime pas.
En fait, non, ce n'est pas vrai.
C'est arrivé une fois, puis j'ai détesté ça.
Comme mes amis me disaient,
« Faut-il un one night pour découvrir? »
« Ça va débloquer, blablabla. »
Et apparemment, c'est pas un one night,
parce que j'ai vu le gars cinq fois avant.
Mais dans ma tête, c'est un one night,
parce que c'est arrivé juste une fois,
puis je n'étais pas en amour avec cette personne-là.
Donc toi, il faut aimer.
Il faut aimer avant. Oui, il faut aimer. Il faut aimer avant.
Oui, il faut aimer avant.
Puis finalement, c'est arrivé, puis tout le long,
j'étais comme, oh my God,
never again.
Fait que oui, il faut vraiment
que je sois en amour avec la personne.
Tu sais, dans
presque toutes mes relations, j'ai attendu longtemps
avant que ça arrive aussi.
Parce que tu sais, les photos qu'on voit de toi,
où tu es très dénudée, tu n'es pas nue,
mais je veux dire quand même, on voit ton corps.
C'est des photos aussi où il peut y avoir une intention,
il y a comme une séduction dans ces photos-là.
Oui, mais justement, ça aussi,
c'est quelque chose que j'ai réalisé vraiment tard.
C'est que moi, mettons, je mettais des photos de même
et un peu comme, mettons, moi danstais des photos de même, puis un peu comme...
Mettons, moi, dans la rue, je regarde
jamais les gars. Je vais tout le temps regarder les filles
parce que je trouve que les filles sont belles, puis les photos
shoot comme ça, je trouve ça beau, puis tout ça.
Puis longtemps, le monde,
il me disait « Ah, c'est trop sexuel »,
puis je le voyais pas, je le ressentais pas
parce que moi, c'était pas ça.
Je trouvais juste comme... C'était pas en mode
« Oh my God, je vais avoir plein de gars
qui vont m'envoyer des messages, puis blabla.
Ça n'a jamais été ça.
Ça, c'est l'esthétique.
Oui, l'esthétique, la photographie.
C'était pas l'aspect sexuel,
sensuel, séduction. C'est sensuel,
mais c'est pas sexuel.
Mais il y en a d'autres qui le voyaient
sexuel. C'est ça, puis moi,
quand le monde me faisait...
Je le comprenais juste pas parce que je ressentais pas ça.
Parce que moi, de toute façon, dans ma tête,
j'aimais pas le sexe.
Fait que comme, c'était pas relié.
Puis j'ai pas une énergie séductrice non plus.
Mes amis rient de moi parce que
j'ai vraiment pas cette énergie-là,
même si je voudrais.
Fait que oui, comme... Ça t'a pris du temps Ça fait que, oui, comme...
Ça t'a pris du temps à comprendre que tes photos,
peut-être, quand
des hommes te rencontraient,
que c'était pas le même message.
Le pire, c'est que je publiais des photos
plus intenses,
plus sexy, mettons,
avant de découvrir
que j'aimais le sexe. Il y a vraiment eu
une ligne qui s'est faite. Avant de découvrir que j'aimais le sexe. Il y a vraiment eu une ligne qui s'est faite.
Avant de découvrir que j'aimais le sexe,
tellement je ne le voyais pas,
je pouvais publier presque n'importe quoi
et je me disais que ce n'était même pas sexuel de toute façon.
Après que j'aime le sexe,
j'ai commencé à ressentir des malaises
par rapport à certaines photos,
soit façon d'établir ou position ou whatever.
Mes photos sont plus conservatrices depuis.
Il y a vraiment eu une ligne de ça.
Fait qu'on dirait plus...
C'est parce que quand tu posais plus,
mettons, tes photos étaient peut-être
plus sexuelles, en tout cas plus
révélatrices dans tes positions,
comme tu dis, tu ne ressentais pas ça.
Non, pas en tout.
C'était plus une façon de placer ton corps,
mais tu ne faisais pas
une relation avec autre chose.
C'est ça, le monde me le disait,
mais moi, j'étais comme, guys, vous capotez.
Oui, tu as des photos, je veux dire,
c'est révélateur. Il y a quelque chose
de... Je me disais, un gars
qui te rencontre, qui voit ces photos-là,
il dit, elle, c'est une bombe sexuelle.
Je ne sais pas.
Moi, je la mettais tout le temps au clair de l'épargne.
J'étais comme, attends-toi vraiment.
Est-ce que tu as l'impression que tu dégonflais une balloune?
Que c'était comme...
Pas nécessairement parce que je ne suis pas...
Premièrement, si je rencontre un gars
et que dans les dix premières fois qu'on se parle,
si tu me parles de sexe, c'est sûr que je ne te parle plus.
Ça me rend full...
Justement, je n'en parle pas avec moi.
Ça me rend full mal à l'aise.
Fait que je parle juste pas de ça au début.
Fait que souvent, quand on commence à parler
de ce sujet-là, c'est parce qu'on se connaît déjà très, très
bien, mettons.
Fait que je dirais, tu sais...
Ouais. Fait que là, maintenant,
tes photos, ils ont...
T'es consciente de
ce que ça projette chez l'autre.
C'est ça. Maintenant, je le comprends un peu plus qu'avant, mettons.
Ah, écoute, je n'aurais jamais pensé que tu m'aurais répondu ça.
Oui, ça m'a pris du temps de le cacher, mais oui.
Tu en as fait combien de photos dans ta vie, Élisabeth?
Je ne sais pas. C'est vraiment gênant.
Dans mon téléphone, j'ai...
Attends, je vais te dire le chiffre,
parce qu'à chaque fois, ça choque le monde. Ils sont comme, bien, voyons donc.
J'ai, j'ai, j'ai
246 392
photos.
Que c'est depuis 2016.
Et de toi, il y en a combien là-dessus?
Ah, je pourrais pas dire.
Il y en a beaucoup. Probablement, là, c'est avec ça
que je prends mes photos. Mais c'est avec ça aussi
que t'as fait tes sous. C'est avec ça que t'as compagné...
C'est avec tes photos. Puis on le voit dans c'est avec ça aussi que tu as fait tes sous, c'est avec ça que tu accompagnes, c'est avec tes photos.
Oui.
Puis on le voit dans la série,
tu es contrôlante quand même sur l'image,
sur les photos.
Oui.
C'est important que ce soit à ton image.
Parce que justement, comme je le disais,
moi, ce qui m'a toujours intéressée,
pour moi, la photo, c'est de l'art.
Puis de le faire aussi,
de choisir aussi,
c'est que tu choisis l'intention aussi derrière la photo,
parce qu'il y en a des fois qui vont dire
« Ah ouais, mais telle photo, c'est genre iPhone,
fait que c'est pas de l'art », pis je suis comme « Non, mais ça
fait partie du...
Là, je me sens en guillemets du branding envers
de la photo, c'est comme, c'est une photo de moment,
faut que ce soit iPhone, non, non, moi je suis comme...
Si c'est une photo de moment,
d'événement, pis que c'est pris professionnel, ça matche pas
avec le vibe qu'on veut...
Tu sais, comme toutes ces gens.
On le sent. Moi, de l'assurance, je trouvais intéressant de te voir aller là-dedans
dans ce que tu veux.
Comment tu l'exprimes, comment tu vas le chercher.
C'est un peu comme un artiste qui fait un tableau.
Est-ce que tu pourrais être photographe?
Ben oui.
Professionnellement?
Est-ce que c'est quelque chose qui pourrait t'intéresser un jour?
De passer de l'autre côté de la caméra?
En fait, je le fais vraiment souvent.
On te voit encore, mais...
Oui, on ne l'a pas vu dans la série,
mais il y a beaucoup de shoots chez OAKA.
On en fait presque une fois par semaine,
puis c'est moi qui photographie des filles.
Fait que j'ai une toxe à la tête, des jogging, puis comme...
Ah, tu es vraiment de l'autre côté de la caméra?
Mais j'aurais aimé ça voir ça.
Oui, on ne l'a pas...
J'aurais aimé ça te voir coudre.
Maintenant, on te voit avec une machine à coudre. Oui. J'aurais aimé ça voir coude. Maintenant, on le voit avec une machine à coude.
Oui. J'aurais aimé ça de voir ça.
Mais là, l'ail, c'est pas moi qui couds les maillots.
Mais est-ce que t'en as déjà fait de la couture?
En fait, oui. Ma mère, elle faisait
de la couture toute quand j'ai
grandi. Fait que j'ai toujours...
Ma mère créait nos vêtements. Puis on a
toujours eu une machine à coude à la maison. Puis ça a toujours
été une activité comme
mère-fille, mettons.
Puis je le faisais full à dos.
Puis quand j'ai commencé au Waka,
à la base, c'était des maillots que je
cousais dans le sous-sol,
mais ça s'est jamais rendu à ce que j'ai vendu
ces maillots-là, parce que c'était tellement long.
C'était beaucoup trop long, il aurait fallu, tu sais,
pour que ça vale la peine.
Mais tu t'amusais avec ça, t'as un côté
très créatif. C'est ça, c'est ça.
Je me suis toujours amusée avec ça.
Mais ma mère est tellement créative.
Moi, ta mère, je te l'ai dit avant,
quand tu es arrivée,
mais je suis allée au salon maternité-paternité avec ma fille et son chum
parce qu'elle est enceinte au printemps passé.
Et ta mère fait des petites couvertures de bébés extraordinaires.
Et je suis arrivée dans son kiosque
et j'en ai acheté.
Puis après, c'est ma fille qui m'a dit
« Ah, ça, c'est la maman et la soeur
d'Elisabeth Rioux. » Je ne savais pas.
Mais c'est vrai que c'est très beau.
Tu viens d'une famille créative.
C'est ça. Quand j'étais jeune,
ma mère, elle étudiait en or.
Elle nous demandait de l'aide pour faire
ses projets d'université. On l'aidait
beaucoup avec ça.
Ma mère, c'est quelqu'un qui, elle a changé
toute sa vie un peu, si on peut dire.
C'est comme un moment donné, elle était justement à l'université
en or, après ça, elle faisait juste des tableaux.
Après ça, elle faisait juste la couture.
Après ça, elle avait la crèmerie, fait qu'on
créait comme des desserts, on prenait les photos,
on faisait les affaires, puis tout. Là, c'est comme
sa compagnie de trucs pour bébés.
C'est comme, ma mère, je l'ai toute envie
de changer toute sa vie au complet,
mais ça a toujours été autour de l'or.
Qu'est-ce que tu as hérité de ta mère?
À quel moment tu te reconnais dans ce que tu es?
C'est sûr, le côté
créatif,
1000 %.
Sinon, sa façon
d'être maman aussi,
avec Wolfie,
c'est le fait d'être plus sur l'instinct,
je pense que ça, je prends ça de ma mère aussi.
Elle a toujours été très instinctive.
Mais avec trois enfants, t'as pas le choix non plus.
As-tu déjà parlé de tes photos qui étaient un peu plus osées?
Ben oui, mais pas dans le sens qu'elle aimait pas ça ou whatever.
Parce que c'était artistique, elle voyait cet aspect-là.
Mais moi, ma mère, elle m'a acheté ma première caméra numérique,
je pense que j'avais comme 8 ans.
Puis j'ai des vlogs, ça serait intéressant,
j'ai des vlogs de moi quand j'étais jeune,
on ne savait même pas que ça allait exister, des vlogs,
mais on avait aussi une caméra vidéo,
puis on se filmait, puis on faisait, moi et mes soeurs,
on faisait semblant qu'on était dans Love Story.
Puis on faisait nos auditions de Love Story.
J'ai plein d'affaires de même
de quand j'étais jeune.
On a toujours eu des caméras,
puis à chaque année,
on avait la nouvelle caméra de l'année à Noël.
Pas une grosse caméra,
tu sais, les petites d'enfants.
Oui, oui, oui.
Ça fait que ça a toujours été une passion.
Puis ma mère aussi était passionnée de photos
quand elle était jeune.
Elle me disait qu'elle,
quand elle était à l'école,
c'était comme des photos que tu faisais imprimer.
Fait qu'elle, elle se prenait en photo,
mettons, la fin de semaine avec son amie.
Puis là, il allait faire imprimer ça. Puis après ça,
il amenait les photos à l'école puis il montrait au monde.
Genre des photos d'eux qu'il avait faites
le week-end. – Fait que t'as hérité de ça.
– Oui. – De te mettre en scène
parce que tu te mets en scène aussi
dans tes photos. – Exact. Fait que je pense
que ma mère est beaucoup comme moi là-dessus. Là, elle le fait moins, mais... – Oui, ça fait qu'elle apprécie ce que tu te mets en scène aussi dans tes photos. Exact. Fait que je pense que ma mère est beaucoup comme moi là-dessus.
Là, elle le fait moins, mais...
Oui, ça fait qu'elle apprécie ce que tu fais. Et aussi,
sur tes photos, on t'a vu, je ne sais pas
combien de fois, mais plusieurs, plusieurs fois,
allaiter. Tu as allaité longtemps ta fille.
Est-ce que tu as eu beaucoup de commentaires par rapport à ça?
Est-ce que ça a libéré des femmes de dire
« Je peux allaiter partout. »
Tu sais, il y a...
C'est rare qu'on ait vu des femmes en bikini
comme toi sur la plage.
C'est un quoi?
« Ok, t'es en train d'allaiter. »
C'était surprenant.
Pour moi, ça m'a surprise de regarder ça.
Puis en même temps, je me disais
« Mais pourquoi ça me vient me chercher? »
C'est parce que moi, je ne me serais pas permis ça.
Fait que tu vois, tu ouvrais quelque chose.
L'allaitement, ça a été un sujet
que j'ai beaucoup parlé aussi, comme
revendiqué un peu, si on peut dire.
Parce que justement, je trouve ça
important de pouvoir le faire
partout. Puis je trouve aussi que
de moins en moins, justement, parce qu'il y a
de plus en plus de gens qui en parlent sur
les réseaux et tout. Mais
au moment où moi, je montrais que j'allaitais
et tout ça, c'était... Le monde
pensait vraiment qu'allaiter, c'était compliqué.
Puis moi, j'essayais surtout de dire
au monde, mais non, c'est...
Dans ma tête, à moi, c'était tellement plus simple
que de devoir mettre le lait
à une bonne température, blablabla, parce que je voyageais
beaucoup aussi à ce moment-là.
C'est nice quand tu n'as pas besoin
de traîner un sac à dos
avec le lait de la bonne température, puis tout,
quand tu vas faire un hike. Moi, je peux juste monter
une montagne, puis j'ai de l'eau pour moi, puis
Wolfie, elle a le... – Puis en plus, t'avais
cette capacité d'allaiter, l'allaitement se passait
bien. Il y en a pour qui c'est plus complexe.
– Non, c'est ça, il y en a pour qui c'est vraiment plus complexe.
Il y en a des fois, c'est juste pas leur choix, mais toi, c'était ton choix
et ça s'est bien passé. – Exact.
J'ai été vraiment chanceuse pour ça.
Fait que, tu sais, c'était vraiment de montrer
aussi, tu sais, c'est ça. Je sais qu'il y a beaucoup de monde qui s'empêchait de sortir par rapport à ça. C'était vraiment de montrer aussi...
Je sais qu'il y a beaucoup de monde
qui s'empêchait de sortir par rapport à ça.
Oui, tu as dû avoir beaucoup de messages.
Oui, parce qu'il y a beaucoup de monde qui a dit
« Je ne peux pas aller au restaurant parce que j'allais. »
Je me suis dit que ce n'était pas grave.
Aussi, dans ma famille,
on a toujours été tous full ouverts à ça.
Ma soeur était en même temps que moi.
Ma soeur était enceinte en même temps que moi.
Nos bébés ont un mois de différence.
Elle aussi, à l'été, on était au souper de famille, les deux à table de même.
Ça n'a jamais été...
Ça n'a jamais été...
On a toujours été une famille
full ouverte d'esprit, surtout.
On ne va pas parler de sexe.
On ne va pas parler de sexe.
Mais vous avez des bébés.
Oui, puis aussi, on est comme ouverts
à toutes les possibilités,
I guess, de ce qui existe.
Tu sais, mettons, nous, on a la théâtre,
mais mes parents ne nous ont jamais posé la question
des questions plus deep que ça.
C'est juste arrivé.
C'est ça. Ça se vit.
Oui, exact.
La dernière question, c'est la question opto-réseau.
Où te vois-tu dans 10 ans?
Pas de nulle part, mais n'importe où.
Ça ne me dérange pas.
C'est aussi parce que je vis beaucoup ma vie à travers Wolfie Live.
Dans 10 ans, elle va tellement avoir une personnalité.
Elle va avoir 14 ans.
On verra c'est quoi ses besoins à elle
à ce moment-là, pis je me stresse
pas trop non plus parce que justement,
comme je le disais, mettons, avant d'être
avec le père de ma fille, j'avais des plans
très précis pour ma vie, c'était comme 4 enfants
avec le même homme toute ma vie pis tout, pis
maintenant, c'est pas ça,
pis je sais que, tu sais, ça m'a pris du temps
de réaliser ça, mais je sais qu'en ce moment,
je suis comme dans mon guillemet
« worst case scenario ».
– Dans ton pire scénario. – Exact.
Puis c'est vraiment pas si pire que ça,
finalement. Je m'en tire super bien,
puis je me sens super bien. – Parce que t'es une mère monoparentale,
faut bien le dire. – Exact.
– T'as ce statut-là. – Oui.
Il y a personne qui veut ça. On ne grandit pas
en pensant ça. Moi, je grandissais en pensant
que je voulais une famille. C'était comme le but numéro un.
D'être dans mon pire
scénario, puis de me rendre
compte que dans le fond, c'est bien correct.
On dirait que je
ne m'en fais vraiment plus.
Il n'y a plus d'anxiété par rapport
à dans 10 ans. Il y a juste
plein de possibilités.
Mais ta compagnie,
t'as-tu encore plus grosse?
Ouaka?
Je ne sais pas.
Tout est possible.
Tout est possible, oui.
Moi, je te souhaite de continuer d'être heureuse.
Tu as de l'air bien, en tout cas.
Tu dis que tu es dans ton worst case scenario,
mais même si c'est dans ton pire scénario,
tu vas bien. Tu es bien entourée
la place de tes amis
dans ta vie c'est important
vraiment beaucoup, ta famille
oui vraiment beaucoup
merci de t'être arrêtée à ouvre ton jeu
Elisabeth Rioux, je trouve que
c'est important justement
parce que comme je le disais dès le départ
cette génération
et tous les autres à venir
auront cette capacité-là
d'être leur...
Tu t'es mis
de l'avant, tu as fait quelque chose avec ça,
tu fais passer tes messages.
Pour moi, l'allaitement, c'est un message que tu faisais
passer. Tu as fait réfléchir
beaucoup de jeunes filles,
de plus vieilles, mais par rapport
à la violence psychologique, la violence
conjugale, même si la violence
physique et psychologique, c'est-à-dire
et même si je sais que c'est
quelque chose d'épouvantable pour toi,
mais de voir que ça
peut avoir un côté aussi pour
en aider d'autres, alors d'en
avoir parlé, puisque tu en as quand même parlé beaucoup après,
la fois que tu as décidé de le faire.
J'aurais pu plus probablement, mais en même temps, il faut que tu en as quand même parlé beaucoup après, la fois que tu as décidé de le faire. J'aurais pu plus, probablement,
mais en même temps, il faut que tu te protèges
à travers tout ça.
Oui, c'est ça, c'est une balance.
Oui, exactement. En tout cas, je te remercie
d'avoir osé faire ça,
parce que je pense
d'être capable d'en parler à nos enfants
comme ça l'a permis, je suis sûre pour plusieurs
mamans, entre autres, ou papas,
ça fait une différence.
Écoute, je te souhaite évidemment que ça
l'aille bien, que
tu te mettes en premier.
Et le meilleur pour Wolfie.
Alors, merci. Ça a été une grande discussion
que je trouve très touchante.
Un grand moment de vérité.
Alors, merci, Elisabeth.
Merci à tout le monde.
Et on se dit au prochain podcast. Bye-bye.
Cet épisode était présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu