Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #78 Julie Bélanger | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: October 28, 2024Une rencontre à cœur ouvert avec une femme qui a vécu des moments plus difficiles qui l’ont obligée à voir les choses différemment. Plusieurs leçons de vie à tirer de cette rencontre! ━━...━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:13:52 - Cartes vertes 00:32:31 - Cartes jaunes 00:50:55 - Cartes rouges 01:10:26 - Cartes Eros 01:23:17 - Carte Opto-Réseau ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Ouvre ton jeu sera présenté sur scène cet automne: le 20 octobre au Club Dix30 avec Chantal Lacroix et le 27 octobre à la Salle Albert-Rousseau avec P-A Méthot. Rendez-vous au https://www.ouvretonjeusurscene.ca pour réserver vos places. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre.... Visitez mon site web : https://www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le https://www.karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15. Grâce à Éros et compagnie et notre niveau rose, obtenez 15% avec le code rose15 au https://www.erosetcompagnie.com Merci également à Opto-Réseau, nouveau partenaire d'Ouvre ton jeu. Visitez le https://www.opto-reseau.com pour prendre rendez-vous dans l'une de leurs 85 cliniques.
Transcript
Discussion (0)
Bonjour tout le monde, bienvenue à Ouvre ton jeu.
Cette semaine, on reçoit Julie Bélanger.
Mais juste avant de céder la place à cette femme de cœur,
je veux vous lire quelques commentaires qu'on a reçus.
Puis gênez-vous pas d'aller en écrire soit sur YouTube,
vous pouvez en écrire aussi sur Patreon, Spotify,
et vous pouvez aussi en écrire sur le Marie-Club.
Et je vais juste faire un petit apart écrire sur le Marie-Club. Et je vais juste faire un petit aparté
parce que le Marie-Club,
c'est une plateforme numérique payante.
C'est ma plateforme numérique
où j'anime, entre autres, avec...
On sépare l'animation avec Sophie Préjean,
Guylaine Tremblay, Maude Guérin.
On a un club de lecture.
Je reçois des auteurs.
Comme là, le livre, présentement,
c'est Les yeux de Mona.
Et j'ai fait une entrevue avec Thomas Schlesler, l'auteur.
Et les filles, on a fait un club de lecture en direct
devant les membres du Marie-Club le 22 octobre dernier.
C'est un endroit où les Ouvre ton jeu
sont déposés une semaine à l'avance
où vous pouvez écrire aussi
les commentaires d'Ouvre ton jeu
les commentaires publics
si vous voulez dire moi j'ai aimé
telle affaire, telle affaire
et les autres membres vont le voir
et alors
il y a aussi un journal
intime, c'est-à-dire qu'après
chaque atelier, parce qu'on est rendu peut-être à 140 ateliers
disponibles sur différents sujets,
soit psychologie, consommation, santé, parentalité.
Et après chaque atelier, vous avez un journal
où vous pouvez répondre à des questions,
prendre des notes comme vous voulez
et ça vous appartient, personne d'autre va le voir.
Alors, je voulais vous en parler.
Alors, ça s'appelle le Marie-Claude. Vous y allez
par le marie-claude.com
et vous allez voir l'onglet Marie-Claude
et vous allez voir les conditions
d'abonnement si ça vous intéresse.
Alors, on a un commentaire
de Dani qui parle de
Patrick Bruel qui dit
« Wow, j'ai adoré cette entrevue et quel homme
avec ses valeurs, sa sensibilité,
son authenticité et la belle personne
à l'extérieur et intérieur,
avec une belle philosophie. » J'ai
particulièrement aimé cette rencontre-là,
cette fois-là avec Patrick. Je l'ai rencontré
souvent en entrevue, mais de prendre
le temps de lui parler,
je l'ai trouvé très
calme, très posé,
très touchant quand il nous parle, entre autres, très calme, très posé, très touchant
quand il nous parle, entre autres, de sa mère,
de sa terre
natale, quand
il nous parle de ses garçons,
de cette relation-là qu'il a avec ses garçons.
Et vous le savez, en tous
les épisodes, je pense qu'on est
rendus aujourd'hui, c'est le 78e.
Donc, les 77
autres sont entièrement disponibles,
entre autres sur la plateforme YouTube,
si vous allez sur la chaîne Marie-Claude Barrette.
Il y a Cynthia qui dit,
je viens tout juste d'écouter votre podcast
avec Patricia Paquin et Annie Villeneuve comme invitées
et je tenais à vous partager à quel point
ces deux entrevues m'ont profondément inspirée.
Elles parlent de discussions authentiques et profondes.
Alors, c'est toujours un plaisir
de lire vos commentaires.
On a fait Ouvre ton jeu sur scène.
Merci d'avoir été là.
Et éventuellement,
moi, j'aimerais répéter l'expérience
d'aller sur scène,
mais cette fois-ci dans différentes régions,
dans des petites salles
où je pourrais aussi vous rencontrer, l'invité
pourrait vous rencontrer
avant ou après
Ouvre ton jeu sur scène. Alors, c'est
à venir. Je vous rappelle aussi que les jeux
Ouvre ton jeu sont maintenant disponibles
partout au Québec.
On a eu une panne, il n'y en avait plus
en magasin. Ils avaient tous
été vendus. Maintenant,
on a reçu nos nouveaux
jeux. Donc, il y en a des milliers de disponibles.
Alors, si vous voulez en apprendre
sur votre famille, vos amis,
votre conjoint et conjointe,
c'est une belle façon de le faire.
J'aimerais remercier les partenaires
qui sont si importants parce que
si on est capable d'offrir Ouvre ton jeu
gratuitement sur les
plateformes, c'est grâce à eux.
Je parle entre autres de Karine Jonka
qui vous offre d'ailleurs
15% de rabais si vous vous rendez sur
son site web, si vous faites une commande
en ligne avec le code promo
Ouvre ton jeu 15.
C'est la même chose pour notre partenaire
Eros et compagnie, parce que vous le savez,
on a le niveau Eros
qui sont des questions plus
axées sur la sensualité, intimité
et sexualité. Et eux aussi
vous offrent 15 % de rabais. Et si vous
allez sur le site web, le code
promo est ROSE15.
On a un partenaire aussi qui est
OptoRéseau. Et OptoRéseau
vous offre un rabais de 100 $
à l'achat de verres réactifs
à la lumière dans les 85 cliniques du 16 septembre au 31 octobre.
Donc, dépêchez-vous.
Il vous reste quelques jours pour avoir ce 100 $ de rabais-là
et vous devez vous rendre dans une clinique OptoRéseau.
Alors, voilà ce que j'avais à vous dire aujourd'hui. Et maintenant, place à Sophie, pardon, et maintenant place à Julie plutôt,
que j'ai reçue quand même plusieurs fois à Deux Filles le matin ou encore à Marie-Claude.
Mais là, de faire une rencontre aussi longue avec elle, j'ai hâte de lui parler.
C'est une fille qui a fait quand même un long cheminement.
On l'a vu avec la série Imparparfaites » qui est sur Élico+.
Donc, c'est sûr que je vais lui en parler pendant l'épisode.
Alors, place à Julie Bélanger.
Ça m'a trouvée plus que ma propre dépression
parce que mon frère, on a huit ans de différence.
Moi, j'ai joué à la mère avec lui.
Moi, pendant huit ans, j'étais un enfant unique
puis j'étais comme, quand est-ce que je vais avoir un ami?
Quand est-ce que vous allez me faire un frère ou une soeur?
Et finalement, de façon vraiment inattendue,
ma mère a finalement tombé enceinte.
Et Michel est arrivé.
C'était là, mon Dieu, le Dieu Jésus-Christ qui arrivait.
Je veux dire, c'était là.
On l'adorait, cet enfant-là.
Fait que, autant ma mère a mis une couche de ouate,
moi, à huit ans, je mettais une couche de ouate aussi,
je protégeais mon frère en tabarouette aussi.
Je n'ai pas rendu service sans le savoir.
Quand lui
a eu des difficultés,
ça m'a remué.
Je ne savais pas
quoi faire. L'impuissance me
tue. Moi, quand je me sens
impuissante, je pense que
c'est le cas de plein des gens, mais on dirait que
pour moi, faire imparfaite, c'était ma façon
de reprendre un peu, de me dire, OK, ça aura
servi à ça.
Ouvre ton jeu
est présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la
peau, disponible dans près de
1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin et sur Je suis vraiment contente de la recevoir.
Ça fait quand même longtemps qu'on se côtoie,
mais on ne se connaît pas tant, finalement.
Même si tu m'as accompagnée longtemps
quand j'étais à Kakuna,
je me souviens dans un de mes congés de maternité,
je te regardais à la télé,
puis un jour, je suis rentrée dans ton émission. Vrai que je suis rentrée
dans la télé, mais malheureusement, tu n'étais plus là.
Alors, je parle de Julie Bélanger.
Bienvenue, Julie. – Merci, merci
pour l'invitation, Marie-Claude. Ça me fait vraiment plaisir.
Très fan de ton podcast.
– Ah, bien, merci. – Je trouve que tu as réussi à faire
quelque chose de vraiment hot en très
peu de temps. Bravo. – Puis les invités se donnent,
ça te met une petite pression.
Oui, bien oui, mais je suis pas inquiète.
Mais c'est vrai que
quand tu animais Deux filles le matin
avec Mélanie Ménard,
j'ai eu un bout, j'étais plus à la maison
et je vous regardais.
Moi, j'ai tout le temps aimé
Deux filles le matin. En fait, j'ai regardé longtemps
Deux filles le matin.
Moi aussi.
J'aimais cette émission-là.
Moi aussi, j'ai toujours adoré ce show-là.
Moi, je le regardais aussi de l'époque de
France puis de Sonia Vachon, dès le début.
Oui, avec Geneviève Saint-Germain, entre autres.
Exact. Moi, je regardais ça avec ma mère quand j'étais
en congé du Cégep, puis je capotais
sur ce show-là. De l'animer,
c'est quelque chose. Après, tu sais, quand t'as regardé
un show, t'as aimé ça, puis là, maintenant, c'est
toi qui es dans ces shows-là.
Moi, je voyais ça bien, bien gros comme étape de vie.
Moi, je me sentais comme Franfreluche
qui rentrait dans son livre. Moi, c'est comme
j'avais l'impression de rentrer dans la télé,
dans une émission que j'ai suivie.
Puis en même temps, ça marque les gens.
Quand on a passé dans cette émission-là
comme co-animatrice,
il y a quelque chose qui reste. J'imagine
que t'en fais encore parler.
Oui, mais parce que c'est une quotidienne.
Puis comme tu le dis, c'est comme un moment intime.
Le matin, tu es en pyjama avec ton café, puis tu ouvres la télé avec des chums de filles.
C'est vraiment ça le contact, je pense, qui se dégageait de cette émission-là.
Fait que oui, je m'en fais encore parler, mais moi, ça a été vraiment une étape.
Ça a été comme passer dans les lignes majeures.
J'avais toujours rêvé de ça, puis là, on me donnait ma chance,
mais j'étais terrorisée et j'étais pleine d'anxiété.
Mais j'essayais de mon mieux de faire
du mieux que je pouvais pour réussir à faire quelque chose.
Qu'est-ce que tu as appris de cette période-là?
Éta barouette!
Il y a beaucoup de choses.
J'ai appris la base de mon métier d'abord
parce que je n'avais jamais fait d'entrevue de ma vie.
Moi, je faisais des petits topos,
des petites affaires à sucrer salées.
Je faisais des chroniques culturelles
dans les bulletins de nouvelles.
J'avais fait la météo.
J'avais fait mes classes comme ça
et j'avais fait beaucoup de radio déjà.
Mais mener une entrevue,
je ne sais pas, une demi-heure de temps
avec un auteur qui a huit livres à son actif,
tu as vu comment on se prépare pour ça.
Moi, j'étais bien première de classe
et bien perfectionniste.
Là, je me mettais une charge de travail énorme
sur les épaules parce que je voulais vraiment
être à la hauteur.
Fait que j'ai vraiment, toute la base
de mon métier d'intervieweuse,
ça vient de deux filles le matin.
Puis de co-animatrice aussi,
parce que j'ai beaucoup donné dans la co-animation.
Puis j'aime ça, travailler à deux, j'adore ça.
Mais les premières fois, c'était avec Mélanie.
Avant ça, c'est pas vrai, j'avais fait
Star System avec Herbie Moreau. J'ai comme toujours Mais les premières fois, c'était avec Mélanie. Avant ça, c'est pas vrai, j'avais fait Star System avec
Herbie Moreau. J'ai comme toujours été en duo,
moi, en tandem. C'est une dynamique
qui me plaît, quand ça marche bien, évidemment.
Oui, c'est ça, parce que
ça peut être plus difficile.
Effectivement. Et comment tu vas
présentement? Je vais tellement bien, là.
Je vais tellement bien. Là, c'est drôle, je suis
comme dans une zone... C'est
vraiment étrange. On vient d'adopter un bébé chien à la maison.
Donc là, j'ai deux chiens. Et je me sens comme une nouvelle maman.
Je sais, les gens qui ont des enfants vont trouver que j'exagère.
Oui, mais les gens qui ont des chiens, tu vas comprendre.
Ils vont me comprendre. Je ne fais pas mes nuits.
Puis je suis un peu comme dans une autre zone en ce moment,
mais je suis remplie de bonheur en même temps.
Moi, ça vient combler, je pense, un besoin maternel que j'avais.
Fait que moi, mes chiens, c'est comme mes petits bébés.
Fait que je suis là.
C'est comme ça que tu me cueilles aujourd'hui.
Je suis un peu dans cette zone-là.
Mais pourquoi tu voulais un deuxième chien?
Par amour pour mon premier chien.
Tu vois-tu où c'est que je suis rendue?
Ton deuxième chien, tu l'as demandé.
Il l'a choisi.
Elle l'a demandé et c'est beau grand Dieu.
Mais je trouvais qu'elle avait l'air à s'emmerder des fois.
Puis je me disais, pauvre toutoune, elle mérite une amie. Fait que c'est beau grand Dieu. Mais je trouvais qu'elle avait l'air à s'emmerder des fois. Puis je me disais, pauvre Totone, elle mérite une amie.
Fait que je voyais ça sur Instagram.
Tu arrives avec ton deuxième petit chien
puis c'est l'amour fou.
Bon, on va ajuster le scénario Instagram.
On n'est pas là tout à fait.
Mais c'était vraiment ça.
Je voulais y trouver une amie.
C'était vraiment aussi simple que ça et niaiseux.
Puis vraiment, je me disais, après, c'est une bonne chose
que j'ai pas eu d'enfant.
Je pense que j'aurais été un peu folle.
Tu sens maternelle?
Un peu plus, j'ai une montée de lèvres.
Raconte-moi une folie.
Écoute, juste, je
vois au besoin
du chien, mais c'est comme si j'essayais d'analyser
son comportement, ses yeux.
Je sens, tu comprends-tu?
Je sens son besoin. Puis là, mon chien
me fait comme, hey, enlève une bûche, c'est un chien. »
C'est correct. Ils peuvent jouer.
Ils peuvent courir dans la maison et grogner un peu.
C'est normal. Mais moi, j'ai peur
qu'il se fasse mal.
J'essaie de prévenir les coups.
C'est vraiment... Je vais me calmer.
C'est parce que aussi,
la maman chien...
On parle de chien.
Ils sont assez... je veux dire,
ils sont sévères avec leurs chiots.
Oui, oui, ça peut être dur.
C'est parce que je connais aussi l'arrivée
d'un deuxième chien. Ah, t'as fait ça toi aussi?
T'es allée chercher un ami à ton chien?
Oui, exactement.
C'est drôle parce que quand ma fille a eu
un chien, le deuxième chien est devenu comme la maman.
Ça s'était bien fait.
Mais mon Brutus et ma Tokyo,
Brutus la mordait dans le cou
quand elle était tanante.
T'as tout fait ça avec Patty.
Après ça, on m'a dit que c'est parce que sa mère
à Tokyo faisait aussi la même chose.
Les mamans font ça aussi.
Donc, c'est un réflexe.
On compare ça
avec un bébé.
Oui.
Moi aussi, des fois, je dis à elle, on dirait qu'elle aime ça se un bébé. Oui. Mais non. Bon, pas mort de ton bébé.
Moi aussi, des fois, je dis à elle,
on dirait qu'elle aime ça se faire mort.
Ce n'est pas normal.
Ben oui, c'est parce que c'est comme...
Lui a appris la discipline.
Oui, c'est ça.
C'est ça.
Mais moi, en tout cas, on est là-dedans.
On est dans l'adaptation.
Non, t'es là-dedans.
C'est bien.
Et la gestion.
Mais c'est excitant comme période.
Mais sérieux, c'est beaucoup de bonheur.
Puis je me rends compte que j'avais besoin de ça.
Puis mon chum et moi, on dirait qu'on...
Je sais pas, on avait besoin de
shaker le quotidien un peu. Là, c'était rendu
trop tranquille. Puis là, je peux te dire qu'il y a
de la vie puis de la joie. Ah oui, puis deux, t'en as tout le temps.
Ça joue ensemble. Ça défait tous les coussins
sur le divan. Exactement. Ça saute dans...
Oublie le beau décor parfait.
Là, ça a pris le bord. C'est la vraie vie.
Est-ce que t'es prête à ouvrir ton jeu?
Alors, c'est des questions vertes, Julie.
C'est un jeu qui est personnel
quand même, ouvre ton jeu.
Mais ça, c'est les questions plus générales.
Les questions jaunes deviennent plus personnelles.
Les questions rouges,
la couleur le dit.
C'est les questions eros et compagnie
qui sont sexy.
Si tu vas aller dans le piquant,
on est très prêt à t'entendre,
mais tu n'es pas obligé.
Tu vas voir, il n'y a pas de stress avec ça.
La question opto-réseau,
c'est une belle petite question de fin
qu'on aime poser.
Et ton joker, si tu trouves que ça va trop loin
dans une des questions
et que tu n'as plus envie de répondre,
tu mets ça sur la table
et je passe à une autre question.
OK, parfait.
Tu as ta protection,
ce qui me permet, moi,
de te poser plus de questions.
Bien oui, tu sais que j'ai un filet.
Exactement.
Alors, c'est ton jeu.
Tu vas repartir avec.
C'est bien le fun.
Il est conçu pour toi.
Alors, tu vas...
Puis, tu sais,
tu vas brasser les cartes.
Tu vas m'en donner cinq.
De vert?
Oui, de vert.
C'est ça.
T'en as huit.
Tu vas m'en donner cinq.
Tu vas en choisir une.
On dirait que tu me tires au tarot.
Ben, quasiment.
Quasiment, mais...
Ah, mais j'aimerais ça.
On voudrait faire ça.
De plus, plus que jouer avec les cartes, on dirait que j'aimerais ça tirer au tarot. C'est le fun, le tarot. Car oui, toi, est-ce que tu y vas au tarot. – Bien, quasiment. J'aimerais ça, on voudrait faire ça. De plus, plus que jouer avec les cartes, on dirait
qu'on aimerait ça tirer au tarot. – C'est le fun, le tarot.
– Est-ce que tu y vas au tarot?
– Bien oui, moi, jamais. C'est ça, une fois par année.
– J'adore. – Qu'est-ce que ça te fait
quand tu sors de là? – Je sais pas.
Moi, j'aime la magie. J'aime ça mettre un peu
de magie dans mon quotidien. Puis je trouve
que c'est ça que ça m'amène. Je rêve
un peu. Puis tu vois, j'en ai consulté une
récemment qui m'a parlé de l'arrivée d'un nouveau-né.
Et ça, j'étais comme,
il n'y a pas grand-chance que je tombe enceinte.
Mais finalement, tu vois, j'ai un nouveau-né chien.
Fait que je me dis, peut-être que c'était ça qu'elle avait vu.
Mais je ne sais pas, je trouve que ça amène quelque chose de...
Tu aimes ça.
Des étincelles dans ton quotidien.
Fait que oui, j'aime bien ça.
Est-ce que tu vas toujours voir la même personne?
Je varie.
Je magazine.
Fait qu'il y en a une que j'aime beaucoup.
J'y vais pas mal à chaque année, mais tu vois, je n'ai essayé une nouvelle
récemment, donc je suis bien ouverte.
Vous m'en verrez beaucoup en donner.
Oui, toi, tu es prête. Tu peux en essayer une couple par année.
Alors, voici les questions.
T'en choisis une. Quand je me regarde dans le miroir,
je vois. Sur quel
trait de caractère as-tu dû travailler?
Quelle importance
accordes-tu au regard des autres?
À quel endroit
te sens-tu en pleine possession de tes moyens?
Puis, quelle est ta définition
du mot famille?
Wow! Attends un peu, c'est des belles questions.
Je pense que le trait de caractère
sur lequel j'ai travaillé,
ça m'a parlé plus.
Parfait.
Je pense que c'est plein de choses, en fait.
J'ai beaucoup de points de caractère qu'il y avait à travailler.
Apprendre à mettre mes limites,
ça a été le plus grand apprentissage de ma vie.
Apprendre à dire non,
j'étais très mauvaise pour ça.
Je disais oui.
Je voulais donc qu'on m'aime et je voulais plaire.
J'étais très bonne élève, très obéissante.
Surtout à l'autorité, les patrons.
J'étais un bon soldat. Toi, tu ne réagis pas? Surtout à l'autorité, les patrons, je suis un bon soldat.
Toi, tu ne réagis pas négativement
à l'autorité. Pas avant.
Maintenant, ça a changé.
Je te dirais qu'avec l'âge, il y a des affaires
qui ne passent plus. Ça, ça fait du bien
de revenir en contrôle de ta vie
et de dire, wow, ça n'a pas de sens.
Je vais te dire pourquoi.
Il y a certains patrons qui diraient,
elle a bien appris à mettre ses limites parce qu'il y en a eu des discussions plus corsées, vais te dire pourquoi. Non, non, il y a certains patrons qui diraient non, non, elle a bien appris à mettre ses limites parce que
il y en a eu des discussions
plus corsées, je te dirais.
Mais ça m'a pris du temps, ça.
Et pourquoi tu avais besoin d'amour?
C'est une maudite bonne question.
On a tous besoin d'amour, là.
Mais de dire, tu sais, de vouloir plaire
à ce point.
C'était le besoin d'admiration, je pense,
de mes supérieurs, entre autres. C'était comme si j'étaismiration, je pense, de mes supérieurs, entre autres.
C'était comme si j'étais encore la petite fille qui voulait avoir des bonnes notes à l'école,
parce que moi, j'étais beaucoup là-dedans.
Des bonnes notes à l'école parce que moi, j'avais fait l'équation que si j'étais parfaite,
si j'avais des bonnes notes, j'allais être aimée.
Fait qu'on dirait que j'ai transposé ça pendant longtemps dans ma vie professionnelle,
au travail, si j'avais des bons résultats,
si j'avais des bonnes codes d'écoute,
si mes patrons étaient contents,
c'était comme si je recevais de l'amour.
Puis là, je méritais de l'amour, en fait.
Tu comprends? L'équation était...
Fallait travailler.
Oui. Ah oui, oui, oui.
Fallait travailler fort.
Je pense que c'est un manque d'estime personnelle.
Mon estime passait par le résultat.
Ce n'était pas juste, je suis un être humain
et je mérite de l'amour.
Non, non.
Moi, je vais travailler fort pour te prouver
que je mérite ton amour.
C'était ça que je faisais pendant très longtemps.
Parce que mon identité était bien mêlée
avec le résultat et le travail.
Ce n'était pas reposant.
Et j'ai travaillé fort aussi.
Non, non, ce n'était pas reposant.
Je me suis tapé un burn-out.
Tu vois bien que ça ne marchait pas, cette affaire-là., non, c'était pas reposant. Je me suis tapé un burn-out. Tu vois bien que ça ne marchait pas, cette affaire-là.
Non, c'était pas reposant.
J'étais du genre à...
Bien, je n'ai jamais compté les heures que je faisais
parce que je pense que j'avais le vertige moi-même.
Il y a certaines époques, je me rappelle,
je faisais de la radio quotidiennement.
J'ai fait ça pendant 14 ans à rythme.
À un moment donné, je faisais les chefs.
Ça se fait longtemps, mais j'animais les chefs. L'ém fait ça pendant 14 ans à rythme. À un moment donné, je faisais les chefs. Ça se fait longtemps, mais j'animais
les chefs. L'émission était tournée à Québec.
Donc, je faisais ma radio.
Ensuite, je m'en allais sur le plateau de tournage.
Je faisais ma radio à distance de Québec. Je m'en allais
sur le plateau de tournage. Je finissais aux
alentours de 2 heures le matin.
Et le lendemain matin, je reprenais la radio.
Je refaisais ma journée.
Ça fait que ça, je
me tapais des rails. – Toute la journée à la radio,
tu étais là l'avant-midi, tu étais là l'après-midi.
Maintenant que je suis sortie de ce cycle-là,
je trouve que ça n'a pas de maudit bon sens
ce que je faisais là.
Ce n'était pas humain.
Mais c'était comme pour moi,
il y avait quelque chose qui me driveait.
Probablement un manque d'amour
qui faisait en sorte qu'il fallait
que je me défonce comme ça au travail.
Si on te disait que tu es bonne,
est-ce que tu le croyais?
Si moi, c'était moi la pire
juge, par exemple. Si moi, j'étais satisfaite
du résultat, puis qu'un patron
en qui j'avais de l'estime me disait que
j'étais bonne, j'allais le croire. Mais
il fallait que j'aime cette personne-là aussi.
Il fallait que j'aie une confiance en sa vision
pour l'accepter. Puis il fallait que moi,
je me sois prouvée que j'avais été parfaite.
Parce que c'était ça, l'objectif ultime.
Ça, par exemple, en relation,
quand tu es en couple,
tu es en couple présentement, mais je veux dire,
à cette époque-là, est-ce que ça allait
jusque dans le couple, cette notion de perfection?
Non, non, non, je botchais.
C'est vraiment...
Tout le reste.
J'ai été une très mauvaise amoureuse
pendant très longtemps
avec mon conjoint précédent.
Heureusement, j'ai trouvé le gars
qui a compris comment je fonctionnais.
Le personnage.
Ah oui, qui a compris la bébite.
Non, mais j'étais quelqu'un de...
J'étais comme une petite fille
pendant trop longtemps,
à tous les niveaux.
Au niveau du travail,
je l'abordais de façon scolaire. À la maison, j'étais une petite fille. J'étais pas une petite fille pendant trop longtemps, à tous les niveaux. Au niveau du travail, je l'abordais de façon scolaire.
À la maison, j'étais une petite fille.
Je n'étais pas bonne dans la cuisine.
Je ne savais pas trop quoi faire dans les tâches.
On dirait que tout prenait le bord
et je me laissais un peu porter là-dedans.
Heureusement, mon chum est quelqu'un de très débrouillard.
À un moment donné, il a levé le flag en disant
« OK, il serait le fun que tu t'embarques,
que tu deviennes une adulte. »
Donc, c'est ce que j'ai fait,
mais ça a été vraiment un long cheminement
puis ça a passé par la thérapie
puis ça a passé par le burn-out
parce qu'il fallait que je casse.
Il fallait que tout ce mode de fonctionnement-là
qui marchait de croche,
il fallait que ça prête.
Comment t'as cassé?
C'est-tu en te levant un matin?
Non, ça a été graduel,
mais je me rendais compte que je souffrais.
Moi, j'ai toujours eu de l'anxiété, puis je ne savais pas
c'était quoi de l'anxiété. Je n'avais jamais mis le mot
là-dessus, mais j'étais toujours
anxieuse, stressée.
J'avais toujours un peu le souffle là.
Je plaquais beaucoup dans le cou aussi parce que je nommais
pas mes affaires. Tout ça, je m'en suis
rendue compte après. Donc, très, très
anxieuse. À un moment donné, l'anxiété
prenait de plus en plus de place, puis je n'étais plus
capable de la gérer.
La moindre petite affaire, la moindre petite remarque, le commentaire,
ça me heurtait comme si c'était la pire des critiques.
Vraiment, j'avais la fleur de peau à vif.
C'était comme ça que je me sentais.
Et là, à un moment donné, je me rendais compte,
tu te mets à brailler, tu es tout le temps fâchée,
il y a quelque chose qui ne marche vraiment pas.
Et même si je me reposais, ça fonctionnait pas.
Donc, j'ai compris que j'avais besoin d'aide.
C'est quand même un moment important de ta vie.
Oui, il y a un avant et un après.
Ça a été déterminant. C'est comme une deuxième naissance.
Je veux pas sonner ésotérique, mais c'est ça quand même.
Ça a été... À partir de là,
je pense que je suis devenue la vraie
fille que je suis, tu comprends? La vraie
essence. Je me suis débarrassée d'un paquet d'affaires
que j'avais traînées pendant des années.
Comme on fait tous. Je pense que dans notre antenne,
il y a quelque chose qui prend le bord à un moment donné.
On devient plus confiant
en qui on est et on apprend à s'aimer.
C'est ça l'affaire. Je n'attends plus après les autres.
Je le fais moi-même. Je m'en occupe
de ce bout-là.
Mais ça, ce besoin d'amour que tu décris,
c'est tellement fréquent.
C'est incroyable.
C'est sûr de savoir d'où ça vient précisément,
mais c'est aussi, on se fait un scénario
que de cette façon-là, on a l'impression
que les gens nous aiment plus.
Mais c'est un scénario qu'on se fait.
Mais as-tu ça, toi? Est-ce que tu as eu ça?
Tu n'as pas eu ça?
Moi, je n'ai pas eu ça, mais je connais tellement de gens.
Puis même quand je suis arrivée en télé,
je me souviens, à un moment donné, je parlais avec
des amis qui font de la télé depuis
bien plus longtemps que moi. Puis ils me disaient, mais on fait ça
pour être aimée. Puis je disais, mais non.
Moi, c'était comme, pas en tout.
Moi, je fais ça parce qu'on me l'a demandé.
Parce que je trouve ça intéressant. Je trouve que
c'est incroyable, tu parles à une caméra, puis il y a
300 000 personnes de l'autre côté. Je veux dire, c'est
un privilège. Puis moi, c'était comme
un devoir de véhiculer du contenu
parce que pour moi, c'était un grand privilège.
Mais en même temps, je viens du milieu politique, Julie.
Et on le sait que dans un sondage,
les gens t'aiment.
Puis un mauvais sondage, les gens n'en aiment plus.
Fait que tu comprends aussi à quel point ça...
C'est volatile.
C'est volatile, exactement.
C'est pas comme l'amour de tes parents,
l'amour de tes amis.
Ça, c'est durable, exactement. Ce n'est pas comme l'amour de tes parents, l'amour de tes amis.
Ça, c'est durable, ta famille, tout ça.
Mais le public, on est très complices.
Mais il reste que ce n'est pas la même chose.
Ce n'est pas la même forme d'amour.
Non, non, non.
Moi, je ne pense pas que ça guette.
Moi, je pense que je fais ce métier-là,
d'abord, oui, parce que je cherchais une certaine reconnaissance. Ça, c'est sûr, sûr, sûr, parce que
plein d'affaires. – Puis il y en a une aussi.
– Oui, oui, oui. – Puis c'est une belle relation.
Tu sais, cette relation-là, c'est incroyable.
Mais c'est sûr que, je pense qu'un grand
bout que tu dois faire par toi-même, tu sais,
il faut que tu apprennes toi-même à te gérer
puis à devenir une grande fille. – Le reste, un bonus.
– Bien oui, exactement. C'est la cerise sur le sundae.
Ça vient juste te prouver, ah, t'es à la bonne place,
tu fais la bonne affaire. C'est comme ça que je le prendsay ça vient juste te prouver que tu es à la bonne place tu fais la bonne affaire
c'est comme ça que je le prends maintenant
les commentaires sur les réseaux sociaux
on le sait, il y a une journée extraordinaire
le lendemain tu es de la marde
tu ne peux pas te fier là-dessus
ce n'est pas les mêmes personnes non plus
qui vont te le dire
ça ne veut pas dire que les gens changent d'idée
c'est juste qu'il y en a d'autres qui vont se manifester
j'ai vraiment réalisé aussi dans cette quête-là
d'apprendre à m'aimer que moi non plus,
je n'aime pas tout le monde.
Ça se peut qu'il y ait quelque chose qui se dégage de moi,
qui tape sur un air de quelqu'un.
Ça lui fait réfléchir à quelque chose.
Je ne sais pas.
Ça fait écho à quelque chose qu'elle n'aime pas de chez elle,
peut-être, ou de quelqu'un autour.
Je ne sais pas.
Des fois, c'est confrontant.
C'est ça.
Après ça, je me dis,
« Tu sais quoi, m'occupe de ma lumière,
puis occupe-toi de la tienne. »
C'est bien correct.
Ben, regarde,
je vais aller dans le même ordre d'idée.
OK.
Quand je me regarde dans le miroir,
je vois.
Je vois une fille qui vieillit,
mais qui s'accepte plus en vieillissant.
Je m'aime bien plus aujourd'hui,
à 50 ans,
que je m'aimais à 20 ans.
Puis je regarde les photos
de moi à 20 ans
puis je me dis,
« Ouais, Colin,
ça aurait été le fun que je m'aime plus. » Colin ans. Puis je regarde les photos de moi à 20 ans puis je me disais, ouais, Caroline, ça aurait été le fun
que je m'aime plus.
Caroline, le corps n'était pas le même.
Mais j'étais tellement, j'étais un nœud.
J'étais un paquet de nœuds en dedans.
Je n'avais pas de légèreté.
Moi, tout était difficile.
Donc, je me regarde maintenant,
ménopause, je pense la ménopause.
On en parle beaucoup de tout ce qui est tannant
puis les chaleurs, puis tout ça. Je suis full là-dedans.
Mais je pense que ça apporte
aussi une espèce de laisser
aller d'un lâcher prise.
Tu sais du quoi? Là, mon corps fait des
affaires que je ne comprends pas. J'essaye
de l'aider, mais je n'ai pas le contrôle là-dessus.
Je n'ai pas le contrôle sur tout. Fait qu'il y a quelque chose
qui fait du bien là-dedans.
T'as un relâchement. Oui.
Moi, chez moi, j'ai un le contrôle sur tout. Fait qu'il y a quelque chose qui fait du bien là-dedans. T'as un relâchement. Oui. Pis tu sais, moi, chez moi, j'ai un beau walk-in, OK?
Pis ça, je suis très contente d'un walk-in.
Moi, quand je suis rentrée dans ce maison-là,
j'ai fait « Ah, mon Dieu, c'est la première fois de ma vie que j'ai un walk-in. »
C'est le bout de la marde.
Mais là, il y a des miroirs à 360 degrés.
Fait qu'il en dit long, ton walk-in.
Hé, je m'en suis rendue compte vite
que la ménopause arrivait.
C'était comme « C'est quoi ça? »
J'avais jamais vu ça.
Mais je te dis,
il y a quelque chose en même temps.
Il y a un apaisement, je trouve, en vieillissant.
Puis je trouve que vieillir, pour moi,
oui, c'est un privilège, puis on le dit souvent,
mais moi, ça me fait du bien en tabarouette.
Au niveau émotif, au niveau mental,
je m'aime beaucoup mieux. Je suis plus solide aujourd'hui que je ne l'ai jamais été.
Est-ce que tu as l'impression
que tu as moins à prouver?
C'est comme si 50 ans,
ça te rappelle que tu as de l'expérience
de cette vie-là.
Oui.
Tu as gagné des galons au fil des années aussi.
Oui, c'est vrai que tu n'es pas dans la même place
que dans la vingtaine et la trentaine
où tu essaies de faire ta place dans ce métier-là.
Mais comment je te dirais?
Je ne sens pas que j'ai mes...
Je pense que le défi
est différent. Le défi, c'est de durer
maintenant. Mais il y a quelque chose d'apaisé
en dedans de moi. Il y a quelque chose de...
Je suis allée au... Pas au bout, parce qu'il me reste
encore des affaires que j'en ai fait.
Oui, puis je pense que... Comment je te dirais?
Moi, j'avais faim. Quand j'avais 20 ans,
j'avais faim, j'avais des rêves plein
la tête. Je partais de loin, je partais de ma côte nord
et je me disais, comment je vais faire pour faire tout ça?
Je n'ai pas le temps. Ah oui, il faut que ça gaule.
J'ai plein d'affaires à régler.
J'étais vraiment là-dedans, dans un mode go-getter.
Mais là, il y en a plein de choses que j'ai réalisées
et j'ai eu du fun et je suis fière
d'être rendue là où je suis aujourd'hui.
Ce côté-là, c'est apaisé.
C'est comme si la petite énervée de 20 ans
qui voulait tant,
elle s'est calmée une heure.
Tu comprends?
Là, c'est comme,
je profite maintenant de ce qui arrive.
J'en profite aussi pour...
J'ai ralenti dans les dernières années.
Puis ça aussi, ça fait du bien.
Ça donne un pas de recul sur tout,
sur le métier aussi.
Et là, j'ai du temps pour explorer autre chose,
pour développer autre chose.
Fait que j'aime bien le beat que j'ai en ce moment.
Est-ce que ça a fait ça pour moi?
Je ne sais pas pour toi,
mais la ménopause, ça m'a rapprochée de mes amies de filles.
Moi, je l'étais déjà, par exemple.
Ça, c'est venu après la thérapie, le burn-out, machin.
C'est là que j'ai reconnecté avec l'amitié féminine.
Mais c'est sûr que c'est drôle
parce que nos conversations ne sont plus les mêmes.
Quand on se retrouve, c'est comme en engeant unôle parce que nos conversations ne sont plus les mêmes. Quand on se retrouve,
c'est comme en engeant
un verre de vin,
sans ça, je ne dormirais pas.
Je vais avoir des chaleurs,
je ne prends plus de vin rouge.
C'est sûr que les conversations
commencent...
Les sons d'humeur,
dans certains cas.
Ah oui, oui, il y en a.
Il y en a des symptômes.
Les cheveux qui sont secs,
la peau qui est sèche.
Il y a plein d'affaires,
mais je trouve que
d'échanger avec des chums de filles,
ça permet de dédramatiser aussi.
C'est comme, on en rit, puis après ça, bon, OK, il y a d'autres choses que ça. Tuaffaires, mais je trouve que d'échanger avec des chums de filles, ça permet de les dramatiser aussi. C'est comme,
on en rit, puis après ça, bon, OK,
il y a d'autres choses que ça. C'est que tu jases, mais la porte passeuse est ouverte.
C'est ça.
L'hiver.
À l'été.
Oui, c'est ça.
Moi, ma phrase à ma famille, c'est
« C'est ça juste moi ou il fait chaud? »
C'était toujours ça.
« C'est juste toi, maman. C'est juste toi. »
Mais j'étais tout le temps de même.
Je ne sais plus quoi faire.
Même affaire. C'est assez spécial, ça j'ai tout le temps de même. Je ne sais plus quoi faire. Même affaire.
C'est assez spécial, ça.
Mais c'est beau de te voir dans cette période
de ta vie. Ce n'est pas comme si je te connaissais
beaucoup, mais ce que je vois, c'est une femme
lumineuse, rayonnante et qui a
fait un bout de chemin.
Je te dis, je me sens vraiment
plus solide en possession de mes moyens.
Je pense que ça va être ça, la cinquantaine.
On dirait la cinquantaine. C'est on dirait, tu sais, la cinquantaine,
c'est un gros chiffre, quinquagénaire,
je trouve ça là.
Ah oui, quinquagénaire, on en a déjà beaucoup plus vieille.
On dirait que je suis en chaise roulante,
je ne suis plus capable de rien faire.
Mais pourquoi on ne dit pas
à quel point ça peut être le fun aussi?
C'est comme, on dirait, voyons,
ramenons ça dans le discours public,
parce que pour une femme, on entend toujours ça.
Ah, c'est difficile pour une femme de vieillir. » Bien oui, c'est vrai,
mais il y a aussi des mots du bon côté.
Mettons l'emphase là-dessus.
Moi, je trouve que des fois, c'est plus difficile pour les autres de nous voir vieillir
que pour soi-même.
Ah, t'as raison.
Tu comprends, il y a le regard des autres
sur une espèce de...
C'est comme si... Ça, c'est mon impression
qu'une femme à 50 ans,
il cherche sa piste d'atterrissage
pour s'en aller dans ses terres.
On ne sait pas trop où. Alors que pour moi,
une femme de 50 ans, il est sur sa piste de décollage.
Tellement.
On dirait qu'on décolle notre vie.
On dirait qu'on fait des choix pour nous.
Parce qu'on pense beaucoup pour les autres, les femmes.
On pense beaucoup aux autres.
Si on a des enfants, on s'occupe beaucoup des enfants.
On dirait qu'à Saint,
dans la cinquantaine,
c'est nous dans l'agenda.
La première personne qui se met à l'agenda, c'est nous.
Et il y a quelque chose de magnifique,
je trouve, dans la cinquantaine pour une femme.
Moi aussi. Puis on a encore notre énergie.
On est encore. Puis on a nos idées.
Puis on a l'expérience.
Go, go, vive la cinquantaine.
On devrait se partir à un club de quinquagénaires.
Il y avait une annonce à l'époque,
je ne sais plus c'est quelle compagnie,
c'est une compagnie d'assurance, c'était Liberté 55.
Moi, je suis là-dedans.
L'autre fois, je faisais une entrevue à la radio,
je disais, moi, c'est ma Liberté 55,
mais la broue dans le toupet.
Tu comprends, ce n'est pas Liberté 55 sur une plage où je fais un cœur, où je me promène à cheval.
Ça n'a rien à voir.
Mais c'est juste cette liberté-là de choisir
et de surtout savoir qu'est-ce qu'on veut
et qu'est-ce qu'on vaut.
Et qu'est-ce qu'on ne veut plus.
Ben oui.
Tu en as-tu bien des affaires dans cette colonne-là?
Ben, je veux travailler dans le respect.
Ah oui.
Ça, c'est tellement important.
Pour moi, la liberté, tu as parlé de liberté.
Moi, ce terme-là résonne tellement en moi.
Moi, je dois me sentir libre.
Même si j'ai des contrats, je vais bien les faire.
Mais je dois sentir qu'on me fait assez confiance.
Fais ce que tu as à faire.
On te fait confiance.
Sois libre. Crée.
Puis ça va bien aller.
Ne viens pas me dire comment faire mon travail.
Tu comprends?
On est tellement meilleurs
quand on est entouré de gens qui nous font confiance.
Ça, on l'apprend, je trouve tardivement,
des fois dans la vie, la différence
entre quand tu te sens jugé,
tu es plus correct, tu sais, tu finis
quelque chose, puis tu as comme un
debriefing après, puis tu viens, c'est une heure,
qu'est-ce qu'ils vont me dire, qu'est-ce qu'ils vont...
Alors que quand on est soutenu,
appuyé, chaque
commentaire, il n'y a aucune stratégie derrière.
Et de la bienveillance, ça change tout.
Ça change toute la game.
Ça, c'est ce que je veux pour l'avenir.
Et être en charge, moi, je me rends compte
que j'ai un côté leader très fort
que j'avais quand j'étais très jeune,
que j'ai mis de côté pendant longtemps après ça
parce que là, je voulais donc qu'on m'aime.
Puis ça, c'est revenu.
Et ça, je n'haïs pas ça.
Moi, avoir les deux mains sur le volant,
j'aime beaucoup ça.
J'aime être en charge de mes affaires,
de mes projets. Là, tu vois, je suis productrice
associée à Ça finit bien la semaine.
J'adore ça. J'aime ça, moi,
parler de toutes les étapes
de l'émission, puis d'avoir mon grain de sel,
puis d'être entendue. Ça veut pas dire que j'ai tout le temps raison,
mais au moins, je suis entendue, puis je fais partie
de la table où on jase, tu comprends?
Ça, j'aime bien ça, être à la table qu'on jase,
la table des grands.
– Ah, mon Dieu, moi, quand je suis arrivée en télé,
au début, c'est ça que je...
C'est quand, nous, qu'on parle?
Parce que, tu sais, quand t'animes,
je veux dire, t'es quand même le dernier
chaînon de la ligne de montage.
– Tout à fait. – Ça fait qu'il faut
que tu sois d'accord avec ce qui s'est fait avant.
Idéalement, tu es d'accord avec le point
de départ et tu n'es pas juste le point
d'arrivée. C'est ça aussi de travailler
en équipe. Je trouve que ça aide
à toutes les étapes de comprendre ce que les autres font
et d'arriver et de dire, chère équipe,
je vais mettre en valeur tout ce que vous avez fait maintenant
et on va arriver à la même place.
Je suis d'accord avec ce que vous avez fait.
Exactement.
Sinon, quand ça va bien,
des fois, c'est tout le monde.
Quand ça va mal, c'est la personne en avant.
C'est l'animatrice.
Si on assume chacune des étapes,
si ça va mal, on va l'assumer.
Ça devait vraiment être un travail d'équipe.
Oui, c'est assumer.
C'est un mot important dans ma vie.
Je comprends. Qu'est-ce que je fais avec mes cartes?
Tu t'en vas chez vous avec.
Je vais poser mon turn.
Tu vas partir avec le jeu. Alors, les cartes jaunes,
tu vas en piger deux. C'est la même chose.
Tu vas en choisir une.
En fait, tu vas... Non, c'est pas...
Tu vas m'en donner quatre.
Oh, OK. Quatre. Tu vas en choisir deux.
C'est ça, exactement. Je suis en train de déformer le jeu.
Deux.
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Trois, quatre.
Voilà.
Qu'est-ce que tu n'as pas reçu
de tes parents et qui t'a manqué?
À quel moment as-tu pris des risques dans ta vie?
Quel est ton plus grand complexe?
Quel est le plus grand défi
que tu as eu à relever?
Ouf!
On monte de niveau.
Oui, je comprends qu'elle est jaune.
Qu'est-ce que tu n'as pas reçu de tes parents qui t'ont manqué?
À quel moment as-tu pris des risques dans ta vie?
Quel est ton plus grand complexe?
Et quel est le plus
grand défi que tu as eu à relever?
Je vais y aller avec le risque.
Peut-être que mes parents, mais j'adore mes parents,
ça n'a rien à voir, ce n'est pas un règlement de compte.
Papa, maman, je vous aime.
Je vais commencer avec les parents.
Parfait.
Moi, j'ai été très aimée et couvée.
Moi, j'ai été couvée.
Tu n'as pas idée comment il y avait de la ouate autour de moi.
Moi, il n'y a rien qui m'arrivait quand j'étais jeune.
Parce que ma mère, c'est une louve.
Ma mère, elle aime ses petits
puis elle les protège en tabarouette.
Ma mère, il y a du monde qui m'a fait
des trucs, mettons, au secondaire.
Elle les a eus encore.
Tout a pensé à autre chose, mais pas ta mère.
Elle dit non, je ne suis pas rancunière,
mais je n'oublie pas. Puis tu fais juste nommer un nom
puis elle réagit. Ma mère
m'a couvée. Elle a fait ça avec mon frère aussi.
Puis je le sais que si j'avais
eu des enfants, je pense que j'aurais eu cette
tendance-là à faire ça moi aussi.
Mais je me suis rendue compte par la suite que ce n'était pas un service
à rendre parce que je n'étais pas
autonome. Comme je te disais tantôt, j'ai été
longtemps une petite fille
parce qu'on faisait tout pour moi. Moi, j'étais comme
« Pas besoin de faire ça. Il y a quelqu'un qui va le faire. »
Mais à un moment donné, quand tu habites seule
comme une grande fille, il faut bien que tu t'allumes
qu'il y a des responsabilités.
C'est ça que je me rends compte.
Mais je sais que ça partait de l'amour
et ça partait du cœur.
Comme je te dis, je le fais avec mes chiens.
C'est comme ta barouette
que c'est ancré.
Il aurait fallu que je me batte contre moi-même
si j'avais eu des enfants.
Je sais que j'aurais eu tendance à faire la même chose.
À quel moment tu as senti l'impact de ça sur toi?
Encore une fois, je radote, mais c'est burn-out.
Tout ça.
Ça a été un gros wake-up call de toute dans la vie.
Parce que la thérapie a commencé.
J'ai comme eu le portrait de où je venais.
À l'époque, ma thérapeute, elle avait dit une phrase à un moment donné
qui m'avait tellement marquée.
Elle avait dit, parce que la première thérapie
que j'ai faite, c'était d'un monastère
avec des gens que je ne connaissais pas
pendant une semaine.
Ça n'avait rien de religieux.
C'était juste un endroit clos pendant une semaine,
des étrangers que je ne connais pas.
Je suis en plein burn-out.
Je suis vraiment très fragile.
Tu rentres là-dedans,
tu brailles ta vie pendant une semaine.
Tu as des ateliers, puis tu casses.
J'ai vraiment cassé cette semaine-là.
Et à un moment donné, la thérapeute avait dit
un enfant qui a été
surprotégé et un enfant
qui a été négligé,
ça donne le même résultat. Ça donne un enfant
qui est un adulte qui n'est pas autonome.
Ça donne quelqu'un qui n'est pas apte
à mener sa vie par lui-même.
Il y a des gros manques.
Et ça, ça m'avait frappée parce que moi,
dans ce monastère-là, je me disais,
qu'est-ce que je fais ici? Je n'ai pas rapport à tout le monde.
Tu voyais qu'il y avait des plus gros problèmes que toi.
Oui, je me jugeais. Je jugeais ma souffrance.
Je me disais, de quoi je me plains?
Il y a quelqu'un, lui, c'est tough, sa vie.
Elle, c'est vraiment dur ce qu'elle a traversé.
Puis là, je me suis rendu compte, ok bien la souffrance
il n'y a pas de hiérarchie là-dedans
tu souffres, tu souffres, occupe-toi-en de ta souffrance
par exemple, ça devient ta responsabilité
mais ça m'avait frappé
cette phrase-là, fait que c'est là que j'ai comme réalisé
ok là il y a des outils que je dois aller chercher
par moi-même, fait que c'est là que ça commence
Mais comment tu es arrivée à ce monastère-là?
C'est vraiment
suite au crashdown.
Je travaillais avec Geneviève Saint-Germain dans ce temps-là.
Puis Geneviève m'avait dit,
« Hey, je connais une psy, puis tu devrais aller la voir. »
Puis c'est Louise Sigouin.
Ah, pour vrai?
Je la nomme maintenant parce que je l'ai déjà nommée.
Mais c'était Louise.
Je suis assez chanceuse.
Moi, j'ai fait mon si on s'aimait soi-même.
Tu as connu Louise Sigouin avant tout le monde.
Avant la célébrité.
Honnête, je pense qu'on est plein de monde
à être jaloux et jalouse de toi
parce que comme thérapeute,
elle doit être exceptionnelle, cette femme-là.
Extraordinaire.
Non, je vais toujours vraiment avoir
beaucoup, beaucoup d'amour pour Louise Sigouin.
Puis je l'ai bon encore à l'occasion.
Il y a des moments que ça ne va pas.
Je lâche un coup de fil à Louise,
elle me fait une petite place. Je me trouve privilégiée
de l'avoir dans ma vie, mais c'est quelqu'un
que j'aime vraiment profondément.
Puis elle, je me rappelle la première rencontre
que je suis allée la voir.
Je raconte mes affaires, puis là, tu sais, je braille,
évidemment. Puis là, elle me dit,
« Dirais-tu que t'es anxieuse? » Je suis anxieuse?
Je me pense pas, non.
Tu sais, j'étais tellement pas au courant de ce qui se passait en dedans de moi, je savais mêmetu que t'es anxieuse? » « Je suis anxieuse? Je ne pense pas, non. » Je n'étais tellement pas au courant
de ce qui se passait en dedans de moi.
Je ne savais même pas que je faisais de l'anxiété.
Et à la fin, la première rencontre,
je disais « Bon, OK, on sent pas mal.
C'est quoi les problèmes? Qu'est-ce que je fais? »
« Qu'est-ce qu'on commence à faire? »
« Tu as besoin d'un plan. »
« Oui, moi, je suis une fille d'accès, on commande. »
Mais là, c'est un processus, Julie,
c'est comme tout est nair.
Et là, genre trois jours plus tard,
je broyais comme une madeleine en faisant ma vaisselle.
C'est comme si ça commençait à sortir.
Ça commençait à bouger.
Le grand ménage était amorcé.
Et c'est elle, à un moment donné,
qui faisait des thérapies comme celle-là.
À l'époque, elle n'en fait plus.
Écrivez-moi pas parce qu'il y a plein de gens
qui m'écrivent, où c'est que t'es allée?
Ça n'existe plus, ça fait 16 ans de ça.
Mais c'est là que je suis allée en thérapie
à cause d'elle, en thérapie fermée, elle a dit écoute je pense
ça pourrait t'aider et ça a été
wow un point de départ
incroyable et fulgurant, c'est comme si le
grand ménage que j'avais pas fait pendant
33 ans, on l'a fait pendant une semaine
il a fallu que tu te laisses aller
parce que tu racontes ça, je veux dire c'est
quand même
dans toute ta vulnérabilité
oui puis tu t'en vas par là en avant c'est un peu comme le même quand même... Vertigineux. Oui, puis dans toute ta vulnérabilité.
Oui, puis tu t'en vas par là en avant.
C'est un peu comme le même principe que les AA.
C'est vraiment fait sous la même façon.
Par exemple, moi, Julie... Oui, tu t'en vas en avant.
Bonjour tout le monde, moi, mon nom, c'est Julie.
Je me rappelle, je m'étais mis à brailler la première fois.
Bonjour tout le monde, mon nom, c'est Julie.
Je ne sais pas ce que je fais ici, mais ça ne va pas bien.
C'est wow! L'animatrice en communication, qu'est-ce que je fais ici, mais ça va pas bien. C'est wow.
L'animatrice en communication, yes.
Est-ce que les gens te reconnaissaient?
Il y en avait qui regardaient deux filles le matin,
t'imagines, l'animatrice qui est là en avant.
Oui, mais ça c'est vrai que c'est spécial. J'imagine rapidement
on l'oublie, mais quand même, pour toi,
il y avait... Mais ça, je m'en foutais.
C'était drôle. C'est bon que tu le dises.
Oui, ça je m'en fous. C'est comme, ben oui, moi aussi
j'ai des problèmes, comme toi, madame,
qui est à côté de moi.
J'ai tout de suite écarté ça.
Moi, je voulais bien aller et j'étais prête à tout.
Je te trouve
bonne, sérieusement,
d'avoir fait ça.
C'était quelque chose.
Je comprends que c'est quelque chose, surtout toi, que tu disais,
tu as tout le temps voulu être parfaite. Là, tout d'un coup,
tu dis, voici ce qu'il y a en dedans. Oui, c'est l'air. C'est vraiment pas beau, c'est quelque chose, surtout toi, tu sais, que tu dis, t'as tout le temps voulu être parfaite. Là, tout d'un coup, tu dis, voici ce qu'il y a en dedans.
Puis là, ça va pas bien.
C'est l'erte, là. C'est vraiment pas beau. C'est le bordel.
Je sais plus comment gérer ça. Aidez-moi.
Puis après, cette semaine-là,
on avait des suivis.
Donc, une fois par semaine, dans un sous-sol
d'église, on allait là. Puis c'était
comme une petite réunion dans les gens qui voulaient
continuer. On est allés
souvent, là. On est allés souvent,, on est allés souvent là, puis là,
il y avait encore des thématiques,
tu piges un numéro, si ton numéro t'est pigé, tu t'en allais
en avant puis t'allais jaser. Ça, on dirait
qu'il y a quelque chose qui,
de présenter ma vulnérabilité
comme ça, devant des gens que je connaissais
pas, il y a quelque chose qui donne du pouvoir
là-dedans. C'est drôle, hein? Parce que tu te rends
compte, hey, tu sais quoi, ça a bien été finalement. Bien oui,
j'ai broyé puis j'ai dit mes affaires qui étaient pas belles,
mais je me suis pas faite haïr pour autant.
Mais ça libère la parole. Oui, puis
on est tous pareils. Tu sais, je veux dire, tout
le monde vit des affaires, vit des épreuves.
On dirait que j'irais faire ça, là. C'était super le fun.
Non, mais tu sais,
ça peut être bien libérateur.
Parce que là, t'entends aussi les autres
venir raconter leur histoire.
Ça, c'est fou, parce que le pouvoir du groupe,
elle nous le disait, Louise,
elle disait, vous allez voir,
il y a des gens que tu connais pas pantoute,
puis c'est toutes sortes de profils.
C'est très, très vaste,
les gens qui se présentaient là.
Même mané, il y en a un qui va te dire quelque chose
puis ça te fait un pop-up.
Il y a quelque chose toi-même
qui va venir te chercher.
Ça déjoue ton mental.
Parce qu'habituellement, on est
très rationnel dans ces affaires-là. Là,
il n'y en a pas de rationnel. C'est juste du cœur.
Tout le monde parle avec son cœur. Ça pleure.
Ça fait tout le temps que tu entends les histoires de tout le monde.
Fait que tu arrêtes de juger.
Tu ne juges plus la souffrance des autres parce que
tu te tabarouettes lui.
Ce qu'il a vécu, ce n'est pas la même chose que moi, mais
on ressent la même affaire.
Ça nous remet tous sur le même pied d'égalité.
Mais là, tu as été autonome, je trouve.
Oui.
Vraiment, de dire je vais prendre soin de moi.
Ce n'est pas ta mère qui l'a fait.
Elle n'a pas pris rendez-vous pour moi.
Non, c'est ça, c'est toi.
Mais en même temps, tu as plongé tête première.
Mais j'ai ça, moi, j'ai ça.
J'ai un front de bœuf.
Puis ça, on me le dit souvent,
même si j'ai la chienne, j'y vais.
C'est comme, non, moi, la peur ne m'arrêtera
jamais. C'est une très mauvaise raison
pour moi de ne pas faire quelque chose.
J'y vais. J'ai la chienne, je vais brailler, c'est sûr.
Je vais être dans mon lit où je vais dire, mon Dieu,
pourquoi je me suis mis dans cette situation-là? Mais je vais le faire
quand même. Ça fait que ça, ça m'a
servi. Il y a comme une espèce de ressort.
Je ne reste pas longtemps
dans le fond du ventre. – C'est ta vraie nature.
Oui, oui. Il y a cette force-là.
Tu as connecté aussi, j'imagine, avec la Julie intérieure
et non la Julie surprotégée.
Ah non, exactement.
La petite fille en dedans qui avait, c'est ça,
qui avait ce guts-là de quitter sa Côte-Nord aussi
pour aller faire un métier dans une grande ville
qu'elle ne connaissait pas
et avec personne qu'elle connaissait dans ce milieu-là.
Tout ça, ça prenait du guts.
Fait que je pense que je l'ai toujours rendu dans moi.
Mais comme je te dis, pendant longtemps, je tassais ça.
Mais là, c'est revenu.
Ça ne va pas s'éteindre à nouveau, ça.
Ça ne va pas s'éteindre.
Je pense que oui.
La question, à quel moment as-tu pris
des risques dans ta vie?
Bien, ça s'en est.
Mes risques sont surtout au niveau professionnel,
parce qu'au niveau personnel,
je pense à mon chum, je ne l'ai pas risqué,
dans le sens que je savais que c'était lui.
– Comment tu as su ça?
– C'était lui, en l'embrassant pour la première fois.
On s'est embrassés, puis ça a fait,
wow, qu'est-ce que je viens de ressentir là?
Je n'ai jamais senti ça de ma vie.
Et lui, c'est un gars de la Côte-Nord aussi.
C'est un gars du même endroit que moi.
J'allais dire village, mais c'est une ville.
Donc, la même ville que moi.
Donc, lui, il se rappelle de moi à maternelle.
Sa grand-mère, c'était la meilleure amie de ma grand-mère.
Mais moi, je savais que sa grand-mère,
c'était Mme Boulay.
En fait, je connaissais Mme Boulay,
qui était amie avec ma grand-maman,
mais je ne savais pas que c'était la grand-mère à Cairn.
Fait qu'à un moment donné, on s'est rendu compte
qu'on avait les mêmes sets de napperons
parce que nos grands-mères tissaient ensemble
le métier à tisser des napperons.
Fait que tu sais, c'était comme, voyons, nos grands-mères,
on dirait qu'ils ont tricoté ça en haut.
C'était bizarre.
Fait que c'était tellement fort que je savais
qu'il fallait que je suive ça.
Comment tu l'as rencontré? Parce que tu le connaissais déjà.
Je le connaissais depuis toujours. Je me rappelle de lui
vaguement, au primaire, au secondaire.
T'as pas mon genre pantoute et vice-versa.
On se parlait pas.
Rendue à Montréal, j'ai commencé
à me tenir avec sa soeur, par hasard,
par d'autres amis en commun.
Et elle, à un moment donné, a invité son frère
pour un souper. C'est moi qui étais allée
ouvrir la porte, puis ça a fait « Oh, Ken Chuglo! »
« Tavarote! »
Je trouvais donc qu'il avait bien vieilli.
Je trouvais que « Mordi, l'âge lui va bien. »
« Il est donc bien cute. »
Mais moi, j'étais en couple.
« Non, il est juste cute, c'est tout. »
Mais à un moment donné, je n'étais plus en couple.
Puis à un moment donné, on a eu bien du plaisir
et on s'est embrassés un soir.
Puis ça a fait...
C'est l'homme de ma vie. Ça a été simple de même.
Puis tu sais, genre,
7 mois ou 8 mois après, on s'achetait notre première
maison. Puis ça fait presque
20 ans. Ça va faire 20 ans l'année prochaine.
Ah oui, ça fait déjà 20 ans?
Oui, c'est fou. J'avais 30 ans. Juste avant le burnout.
Pauvre lui. Imagine, il est resté.
Je sais pas.
Lui, il a cru en toi. – Oui.
– Il a fait partie, j'imagine, un peu
de ta thérapie à quelque part.
– Oui, puis je dis souvent que ça peut
brasser ailleurs, mais quand je reviens à
la maison, je sais que c'est solide.
On dirait que c'est comme mon refuge.
Je pense que c'est peut-être pour ça aussi
que je suis très casanière. Moi, j'aime ça être chez moi.
Je suis bien dans la quotidienneté
avec mes chiens et avec mon chum.
J'aime l'ordre avec mes chiens
et mon chum.
On sent la maman qui vient de parler.
En ce moment, les chiens prennent beaucoup de place, je te dirais.
Mais oui,
je le sais que c'est solide là.
Je peux prendre plus de risques
ailleurs.
C'est une belle histoire, en tout cas.
Merci. Comment vous vous êtes rencontrés, toi et Mario?
En politique.
J'ai voulu ouvrir la porte du Parti libéral du Québec.
C'est un soir.
On s'impliquait tous les deux déjà, mais on ne se connaissait pas.
Moi, on m'a invitée à aller
à la permanence à Montréal parce que
le président m'a appelée pour devenir
coordonnatrice des jeunes libéraux à l'époque.
Et là, c'est le soir, donc je sonne.
Il y a quelqu'un qui descend parce que la porte ne s'ouvrait pas automatiquement là, c'est le soir, donc je sonne, il y a quelqu'un qui descend, parce que la porte
n'ouvrait pas automatiquement. Et c'est Mario
qui m'a ouvert la porte.
Écoute, je l'ai raconté souvent,
mais je vais te raconter. Fait que là, je dis,
moi, j'arrivais de la Grèce, j'arrivais d'un voyage.
J'ai dit, ah, t'es grecque.
Il dit, non. Il dit, non, non,
je suis de Kakuna. OK, t'es adoptée.
Ben, je suis pas adoptée pantoute.
Il dit, mais pourquoi tu me poses... Ben là, parce qu'on dirait que t'es grecque. Je je suis pas adoptée pantoute. Mais pourquoi tu me poses...
Parce qu'on dirait que t'es grecque. Je ne savais pas
quoi dire. C'est drôle parce que
partout où je voyage avec Mario, les gens pensent
qu'il est de là. Si on va en Italie, ils pensent qu'il est
italien. Si on va
justement en Grèce, les gens pensent qu'il est grec.
Si on va en Amérique du Sud,
Mario, il est comme ça.
Ma fille Juliette est pareille.
Les gens pensent une Latina.
Des fois, à des endroits, les gens parlent en espagnol.
Mais ils ont comme quelque chose d'être international.
Et c'est comme ça que je l'ai rencontrée.
Mais nous, c'est quelques mois après qu'on a commencé à sortir ensemble.
Mais coup de foudre quand même?
Pas à ce moment-là. Je pense que je l'avais un peu
saisie avec mes questions inappropriées.
De dire qui elle?
J'avais les cheveux oranges,
qui n'avaient pas tout à fait rassuré non plus
dans ce qu'il était.
Et c'est quelques mois après qu'il ne s'en foutait pas mal
que j'ai les cheveux jaunes oranges.
Je pense qu'il avait passé par-dessus ça.
C'est drôle.
Mais quand même, je trouve ça beau,
des histoires comme la tienne,
où l'électricité passe.
Parce qu'en même temps, c'est quelqu'un
que tu connaissais depuis longtemps.
Sans le connaître. Sans le connaître.
Sans le connaître. On s'était toujours côtoyés sans trop
se connaître. On était dans
les mêmes endroits, mais on ne se parlait pas vraiment.
On avait des amis en commun, mais c'est tout.
Mais un soir, ça a été vraiment...
Mais quand tu retournes, je trouve que tu mets toujours
des belles photos aussi de Bécomo,
de la Côte-Nord. Port-Cartier. Port-Cartier, excuse-moi.
Mais tu sais que j'ai commencé ma maternelle à Port-Cartier.
– Hein?
– Moi, j'ai commencé l'école à Port-Cartier.
– Voyons donc.
– J'ai été là, je pense qu'on est déménagé,
j'ai fait 14 écoles au primaire,
dont 3 à la maternelle.
J'ai commencé à Port-Cartier,
j'ai continué à Latuc,
puis j'ai fini à Montréal.
– Écoles, il y a un choc culturel.
– Oui, oui.
– Port-Cartier, l'école Tortelier, genre?
– Je ne sais pas c'est quoi le nom de l'école.
Je ne sais pas s'il y en avait plusieurs.
Écoute, ça fait longtemps.
Mettons, en 74, d'après moi,
ils devaient juste avoir une école.
Ça doit être là.
C'est la même école que je suis allée.
Je me souviens très bien.
Tout le monde avait la coupe des petits cimards,
mais moi, j'avais un tour d'oreille.
Tout le monde pensait que j'étais un garçon.
Je n'ai jamais compris pourquoi ma mère a décidé
d'aller à contre-courant de la mode? Et après,
j'ai eu la... Là, je voulais vraiment la coupe
des petits semences. Le petit carré, on l'a tous eu.
Ben oui. Mon cousin, il avait la coupe des petits
semences, puis moi, le tour d'oreille, puis tout le monde pensait que j'étais
le gars, puis lui, une fille.
Moi, je disais, j'ai pas pris ça. Je ne te prenais
pas ça bien quand j'avais 5-6 ans.
Je prenais ça très personnel. Je comprends.
Mais donc, c'est le fun quand tu y retournes.
En fait, ton chum, il retourne aussi dans sa famille.
Sa famille est là.
Oui, mais maintenant, ses parents sont ailleurs,
mais il y a encore lui aussi des cousins et des cousines.
Ça fait que c'est vraiment le lieu de rassemblement familial pour nous autres.
Est-ce qu'on peut dire ambassadrice de ta région?
Oui, oui.
Bon, mais au niveau de ton identité,
qu'est-ce que ça t'apporte
de venir de Port-Cartier?
Je pense que c'est ce qui m'a permis
de rêver grand.
Puis ça, j'ai réalisé ça
à un moment donné.
Tu sais, tu grandis,
tu le sais, toi,
t'as habité dans le bas du fleuve.
Quand tu grandis
sur le bord de la mer
puis qu'il n'y a rien
qui vient obstruer
ton champ de vision,
c'est comme si tout était possible.
Je ne sais pas,
on dirait qu'il faut
venir de là pour comprendre. Bien moi, la famille de ma mère vient de la Gaspésie puis c'est comme mon chez- possible. Je ne sais pas. On dirait qu'il faut venir de là pour comprendre.
Moi, la famille de ma mère
vient de la Gaspésie
et c'est comme mon chez-moi,
la Gaspésie.
Je comprends.
Puis, tu ne vois pas
de l'autre côté
du Nouveau-Brunswick.
C'est ça.
Et c'est vrai
qu'il y a quelque chose
là-dedans
qui nous amène
vers l'infini.
Je ne sais pas comment dire ça,
mais il n'y a pas de limite.
C'est ça que tu as appris aussi
avec ça.
Exactement.
On dirait que moi,
ça a été tout mon besoin,
pas mon besoin, mais mon côté rêveur.
Ça me vient de là parce que je n'avais pas grand-chose à faire bien des journées et j'étais déjà très artistique, créative.
On dirait que je m'installais sur le bord de l'eau et je rêvais.
Je rêvais grand et c'est là que toutes les premières graines
ont été semées, je pense vraiment.
Puis l'espèce de côté aussi fort puis libre,
je pense que ça aussi, ça vient de là.
Parce que quand tu viens d'un endroit
où les éléments prennent tellement de place,
tu sais, quand il vente, il vente.
Quand il fait mauvais, il fait mauvais.
Fait qu'on dirait qu'il y a une force de caractère
qui s'installe avec ça.
Puis le côté chaleureux aussi.
Moi, ça, je trouve que les gens de la Côte-Nord,
les gens des régions, c'est comme si on n'a pas
de temps à perdre, nous autres, avec les fioritures.
On va direct dans le cœur. Comment ça va?
Oui, on est capable d'aller dans le toit.
C'est pas vous. Moi, le vous me rend
toujours un peu inconfortable. Je trouve que ça mène distance
alors que moi, j'essaie de créer des liens.
Ça, ça vient de là. C'est comme si
le climat est tellement dur, nous autres,
on va direct dans l'essentiel.
Il y a comme une fierté qui vient aussi avec la région.
Ah oui.
Puis l'humour.
Moi, j'aime l'humour des gens de la Côte-Nord, entre autres.
Je ne suis même pas capable de l'expliquer, cet humour-là,
mais c'est beaucoup dans l'exagération.
Puis ça me fait mourir de rire.
C'est les gens qui me font le plus rire.
Quand je reviens à la maison, puis on croise des connaissances,
c'est sûr qu'on rit.
Ça fait partie, on dirait, du quotidien là-bas.
Est-ce que tu sens que les gens sont fiers de toi?
Oui, je pense que oui. Quand je vais faire mon tour
à l'épicerie, c'est sûr qu'on m'en parle.
Il y a des gens qui m'écrivent.
Il y a quelque chose de beau là-dedans.
Je pense que quand tu viens de là,
puis je fais pareil, il y en a d'autres
qui viennent de par chez nous, qui font de la télé.
Je suis fière à chaque fois que j'y vois.
Il y a Andrée Martin, entre autres.
Elle vient de Port-Cartier. Elle est journaliste à TVA Québec.
Je la connais bien. C'est une amie à moi.
Mais à chaque fois que je la vois, je suis comme,
« Colline, elle a fait son chemin, la petite Andrée. »
Je suis comme fière d'elle. Je peux comprendre aussi.
Oui, oui. Je trouve que ça apporte une fierté, vraiment,
quand on est associé à une région.
Niveau rouge.
Oh, j'ai peur.
Tu m'en donnes trois.
Oh, l'éclairage change tout.
Oui, oui. Là, ça fait presque peur. Tu en veux trois? Oui, j'ai peur. Tu m'en donnes trois. Oh, l'éclairage change. Oui, ça fait presque peur.
Tu en veux trois?
Oui, j'en veux trois.
On en choisit juste une du niveau rouge.
Quelle épreuve fut la plus difficile à surmonter?
À quel moment aurais-tu voulu que le temps s'arrête?
As-tu négligé certains aspects de ta vie?
Je pense qu'on l'a pas mal dit.
À quel moment
aurais-tu voulu que le temps s'arrête
et as-tu négligé certains aspects de ta vie?
C'est sûr que oui.
Le moment que je voudrais que le temps s'arrête,
c'est là, c'est en ce moment.
On dirait qu'en ce moment,
j'ai eu récemment, en fin de semaine,
j'étais chez moi,
la lumière était belle, c'est l'automne,
c'est beau, il y avait de la musique.
Mon chum et moi, il y avait un feu dans la cheminée,
puis on avait nos deux chiens qui jouaient,
il n'y avait pas de chicane.
Puis j'étais comme, hey, ça, pour moi,
c'est l'image du bonheur.
On dirait que j'aurais pu prendre un Polaroid de ça
puis dire, OK, freeze frame, on ne bouge plus, c'est ça.
Puis tout le monde que j'aime est encore là. Je me trouve chanceuse.
Mes parents sont en santé.
Mon frère, les enfants.
Fait qu'on dirait que mon clan
va bien. Tout le monde
est là. Fait qu'on dirait que j'aimerais
que ça dure le plus longtemps possible comme ça.
C'est la première fois que quelqu'un répond
maintenant. Pour vrai? Oui.
C'est vraiment ça. Retourner
dans le temps, ça ne m'intéresse zéro.
Comme je te dis, je me rappelle comment je me
sentais dans ce temps-là. On dirait
qu'aujourd'hui, je me rends
compte que les choix que j'ai faits,
le travail que j'ai fait, ça m'a
amenée à la vision que j'avais vraiment
de ce qui, moi, me rend heureuse.
Je suis bien fière de ça.
T'as travaillé fort.
T'as travaillé beaucoup dans ta vie,
mais sur toi aussi.
Oui.
Quand c'est arrivé,
l'histoire de ton burn-out,
est-ce qu'on peut dire
une dépression ou un burn-out?
Tu dis burn-out.
Oui, je ne sais pas
le vrai diagnostic.
Moi, on m'avait dit burn-out
parce que c'était relié au travail.
C'est une dépression
reliée au travail, finalement.
Comment ta mère a réagi
face à ça?
Ah, mon Dieu.
Ça a été tough.
Ça a été tough.
Puis les discussions étaient difficiles
à l'époque parce que
on dirait que je prenais conscience que je voulais
plus me faire materner. Tu comprends-tu? On dirait que j'étais
comme en rébellion. J'ai comme fait une crise d'adolescence
à 33 ans, tu comprends?
Il était temps que ça casse.
Et avec ma mère, ça devenait plus difficile
parce que tout ce qu'elle avait fait avant,
c'est comme si ça ne fonctionnait plus.
Il fallait retrouver un terrain d'entendre,
retrouver notre nouvelle façon de communiquer
en tant que deux femmes et non pas maman, petite fille.
Ça a été des bonnes conversations.
Ensuite, il y a mon frère.
J'en ai déjà parlé de la cause d'imparfaite.
Mon frère a fait une dépression aussi.
C'est comme,
aïe, aïe, aïe, ça a brassé la famille.
Parce que nous, on est une famille,
on est quatre seulement chez nous, puis
nous autres, on est dans le bonheur.
Nous autres, on rit. Quand on se voit,
on est, hey, on a du fun, puis on met de la musique.
Puis c'est vraiment la joie
chez mes parents. Puis mon père,
c'est un bon vivant. Ma mère, c'est une femme qui,
elle reste sur le bord du fleuve, puis à tous les jours, elle va dire comment c'est beau. Puis il y a quelque chose, il y a un tel oiseau qui est passé, c'est un bon vivant. Ma mère, c'est une femme qui reste sur le bord du fleuve. À tous les jours, elle va dire comment c'est beau.
Puis il y a quelque chose,
il y a un tel oiseau qui est passé, c'est si beau.
Ça fait que eux autres, la dépression, le burn-out,
ils ne comprenaient rien de ce qui nous arrivait.
Mais je pense que ça a occasionné
des discussions qui étaient nécessaires entre nous tous.
Puis je pense que maintenant,
on peut avoir du fun et puis c'est correct,
mais on est capable aussi d'aborder
les affaires qui sont plus délicates.
Ça approfondit la relation.
Parce que ton frère, dans Imperfect, ce qu'on comprend,
c'est qu'il a fait une dépression avant toi.
Après.
Ah, c'est après toi.
Mais ça semble t'avoir aussi
troublé la dépression.
Je pense que ça m'a troublé plus que ma propre dépression.
Parce que, mon frère, on a huit ans
de différence. Moi, j'ai joué à ma mère avec lui.
Moi, pendant huit ans, j'étais un enfant unique
puis j'étais comme, quand est-ce que je vais avoir un ami?
Quand est-ce que vous allez me faire un frère ou une sœur?
Et finalement, de façon
vraiment inattendue, ma mère a finalement
tombé enceinte et Michel est arrivé.
C'était là, mon Dieu,
le Dieu Jésus-Christ
qui arrivait. Je veux dire, c'était là.
On l'adorait, cet enfant-là.
Autant ma mère a mis une couche de ouate,
moi, à 8 ans, je mettais une couche de ouate aussi.
Je protégeais mon frère en tabarouette aussi.
Je n'ai pas rendu service sans le savoir.
Quand lui a eu des difficultés,
ça m'a remué.
Je ne savais pas quoi faire.
L'impuissance me tue. Moi, quand je me sens impuissante, ça m'a remué. Je ne savais pas quoi faire.
L'impuissance me tue.
Moi, quand je me sens impuissante,
je pense que c'est le cas de bien des gens,
on dirait que pour moi, faire imparfaite,
c'était ma façon de reprendre un peu,
de me dire, OK, ça aura servi à ça.
OK, on va aborder ça publiquement,
ces enjeux-là, ces réalités-là.
On peut-tu juste dédramatiser et en parler? Mais tu en parles avec ta famille.
Oui.
Je veux dire,
tu es allée loin dans l'imparfait.
Parce qu'on voit ton père, ta mère, ton frère,
tu retournes même où ton frère a été,
je ne sais pas, c'est...
C'est un centre de crise.
Un centre de crise.
C'est ça, on voit son petit,
tu te dis, j'ai des frissons sur les jambes,
on voit que tu ne sens pas bien.
Mais quand tu as invité tes parents
en participant à l'imparfait, comment ils ont réagi? Ma mère a dit non. Ma mère, jambes, on voit que ça sent pas bien, mais quand t'as invité tes parents à participer à Imperfect, comment
ont réagi? – Ma mère a dit non. Ma mère,
on la voit, mais elle parle pas. Elle voulait pas
participer. Ma mère déteste les caméras,
fait qu'elle a dit, tu sais de quoi, il y en a pas question pour moi.
Je comprenais ça. Mon père a
dit oui, puis mon frère a dit
oui. C'était surtout mon frère. Si mon frère
embarquait pas, c'est sûr que je faisais
autre chose ou j'enlignais ça autrement.
Mais mon frère trouvait ça important aussi,
parce qu'il va bien aujourd'hui, il va super bien aujourd'hui,
il a une belle vie. Lui aussi, il avait besoin
de passer par là. Mais
il disait, tu sais quoi, si ça aide quelqu'un,
ben, coudonc, moi aussi, je trouve
un sens là-dedans, tu sais. Fait qu'il a
accepté. Mais la journée
du tournage, j'étais pas grosse dans mes
culottes, parce que je me disais, Colin, qu'est-ce que je fais là?
Je les entraîne là-dedans. Parler de ça
publiquement, c'est-tu une bonne idée? »
Et finalement,
je pense que c'est la fois
où on en a le mieux et le plus parlé
de tout ce qui nous est arrivé.
Puis d'entendre mon père,
« Ah, mon père, il me touche tellement. »
De l'entendre, de voir comment
eux l'ont reçu, puis comment
lui se sentait impuissant aussi
devant notre souffrance.
Il n'était pas outillé pour nous aider là-dedans.
Il fallait que nous, ce bout-là, on le fasse tout seul.
Ça m'a vraiment touchée.
On a pleuré une shot,
mais je trouve vraiment qu'on a crevé un abcès
qu'on avait mis de côté pendant longtemps.
Il est pété, c'est correct.
Vous avez été courageux.
Merci. Eux, je trouve qu'ils l'ont été vraiment
parce que ce n'est pas leur métier, tu comprends.
Je te dis, je me sentais
super mal et responsable des entraînés
là-dedans, mais finalement,
en regardant le résultat, je suis fière de nous.
Je suis fière d'eux et je suis fière de nous.
J'imagine que cet épisode-là, vous le gardez
précieusement, mais en même temps,
Julie, ça met le doigt sur quelque chose
dans les familles. Il y a beaucoup de non-dits.
– Et maison. – Ça va toujours plus mal
dans les autres familles. On va toujours parler
plus des autres que
de la nôtre. – T'as raison.
– Il y a beaucoup de pudeur, il y a beaucoup
des fois presque de censure par rapport
à l'état d'une famille.
– T'as raison. Puis ça a été
le cas dans la nôtre, mais comme je te dis, nous,
c'est parce qu'on dirait qu'on veut
que ça soit du bonheur,
parce qu'on se voit pas souvent.
Parce que vous avez décidé ça.
Je pense que oui.
C'est pas votre ressenti.
Non, effectivement.
C'est comme une volonté que oui, ça va bien,
mais si vous laissez ça de côté,
dire comment je me sens,
ça sera pas nécessairement la même chose.
Effectivement.
Mais là, je pense qu'on a comme gagné en maturité
toute la gang, tu la gang avec ça, avec
ces épreuves-là, puis avec le fait d'être capable
d'en parler.
Puis moi, chez des gens, moi, des non-dits,
je les sens. Moi, je rentre dans une pièce
puis il s'est passé une chicane deux minutes
avant, je le sens physiquement.
Fait que je ne suis plus capable de tolérer
les non-dits. Moi, les non-dits, je vais tous les péter.
Fait que si j'ai commencé,
je l'ai fait avec ma famille,
puis dans cette série-là, Imperfaites,
c'était tous des sujets comme ça que je me disais,
pourquoi on sent mal de parler
de ça publiquement? Tu sais, le deuil
de la maternité. Je me disais, on va aller le péter,
on va en parler comme il faut, puis on va
aborder ce sujet-là une fois pour toutes.
Qu'est-ce que tu as à en viser là-dessus? Parce que ça, on a tellement de gens
qui nous écrivent par rapport à ça. Puis c'est toujours
embêtant d'en parler avec quelqu'un parce que
ça fait comme ça, on souligne quelque chose.
Est-ce qu'on n'est pas obligé
d'avoir des enfants? C'est un choix.
Des fois, c'est un non-avènement.
C'est pas OK.
Mais c'est délicat.
C'est très délicat. Puis moi, j'étais juste
tannée à un moment donné qu'on me dise pour quand
les beaux bébés.
Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que j'essayais,
puis il ne se passait rien.
C'est douloureux. Il y a des filles, je pense,
qui le vivent, il y a des couples qui le vivent
plus durement que nous. Parce que
mon chum et moi, rapidement, quand on s'est rendu
compte, OK, bien là, il ne se passe rien.
Qu'est-ce qu'on fait avec ça? Mon chum
voulait aller en fertilité, puis moi, j'ai
refusé. J'ai dit, tu sais quoi?
Moi, ma limite, pour moi, puis je respecte
ceux qui le font, mais moi, je ne sentais
pas que j'avais la force. Je sortais du burnout,
c'était comme, je vais-tu aller me jouer dans les hormones
en plus? Sans savoir si ça va
fonctionner, j'avais peur de retomber.
Fait que j'ai fait, moi, ma limite, elle est là.
Elle est naturelle. Si, moi, c'est ma
façon de voir les choses, si la vie veut que j'en aille,
je vais en avoir. Si la vie,
si cette vie-ci, ce n'est pas ça, bien, ça sera autre chose. en avoir. Si la vie, si cette vie-ci, c'est pas ça,
bien, ça sera autre chose. Puis on va être heureux quand même.
Puis tu vois, c'est comme ça qu'on
s'est dit, OK, on est à la même place,
toi et deux, pfiou, OK, tant mieux.
On continue, parfait. Mais je sais que pour certains
couples, bien, c'est pas ça. Les deux sont pas à la même place.
Puis c'est super délicat
comme sujet. Puis des fois, ça me revenait
en pleine face, comme n'importe quel deuil.
Quand mon frère a eu sa fille,
moi, je capote cet enfant-là.
Emma, c'est comme ma fille spirituelle.
On a les mêmes goûts, on rit des mêmes affaires.
C'est mini-moi, là.
C'est hallucinant. Mais quand elle est
arrivée, là, j'ai eu un grand vertige
de « Hey, je suis-tu en train de faire la gaffe
de ma vie, de ne pas avoir d'enfant? »
Puis là, je suis rendue suicide d'adoption.
C'est tout ça. Mais je ne la sentais pas.
Ce n'était pas ça. Fait que je me suis dit,
tu sais quoi? Moi, je vais être une matante cool
en tabarouette. Fait que je suis matante cool.
Puis ça, ça vient combler quelque chose.
Puis le reste, au quotidien,
parce que je ne peux pas les voir au quotidien,
ils habitent à Québec. Bien, j'ai mes chiens.
Puis j'ai des amis. Puis je prends
soin autrement. Mais j'avais besoin
de ça. Oui, oui, oui. Tout à fait. Mais j'avais besoin ça. Tu te fais la paix avec ça.
Oui, oui, oui, tout à fait.
Mais c'est pour ça, probablement,
que tu as été capable d'en parler aussi dans « Imperfait ».
Oui.
C'est important parce que c'est courageux aussi
toute cette série-là, « Imperfait ».
Tu as fait quoi?
Ça fait deux, trois ans, ça?
Oui, on l'a tourné il y a deux ans.
C'est sorti l'année passée.
Deux ans, c'est ça.
Parce que tu vas dans toutes tes parts d'ombre,
pratiquement,
et tu y rentres de plein fouet.
Ah, solide. Pourquoi tu as décidé de faire ça? Combre, pratiquement. Et tu y rentres de plein fouet. Ah, solide. Pourquoi t'as décidé
de faire ça? T'es un peu fou.
On dirait que ça, c'était juste
plus fort que moi.
Il y a quelque chose... Moi, mon intuition est bien
forte. Je quittais la radio.
Et tu sais, la radio, tu le sais,
t'en as fait. Fait qu'on fait des interventions
de trois minutes. Trois, quatre minutes.
On part une toune, on est dans le bonheur.
Tout le monde va bien. On est vraiment... On est très heureux à la radio. On est heureux, heure trois, quatre minutes. On part une toune, on est dans le bonheur. Tout le monde va bien.
On est très heureux.
Il pleut, c'est pas grave, on a du soleil dans notre cœur.
On est là. J'en pouvais plus de ça.
J'étais comme, j'ai besoin de vérité, j'ai besoin d'une discussion
qui dure une demi-heure,
qui dure une heure, qu'on parle
des vraies affaires. C'était comme si
j'accumulais tout ça depuis
longtemps, puis je me suis dit,
il faut que je fasse quelque chose avec ça.
Et Imperfect est arrivé là,
au bon moment. Boum, je savais
que c'était ça. Fait que, tu sais, techniquement,
j'ai quitté ma job, temps plein
en radio, pour faire huit épisodes
d'Imperfect. Techniquement, c'est ça, là.
Parce que c'est un peu mon goal, tu comprends?
C'est un peu fou! On peut comprendre que c'est un saut
dans le vide, là. T'avais pas un gros parachute par rapport à la radio. Mais c'est ça que t'est un peu mon goal. C'est un peu fou. On peut comprendre que c'est un saut dans le vide. Tu n'avais pas un gros parachute par rapport à la radio.
Mais c'est ça que tu avais de besoin.
J'avais besoin de ça.
C'était ton parachute, c'était ton besoin.
Oui, exact.
Je me disais, ce n'est pas grave, on verra la suite.
Je veux faire confiance en la suite.
Mais mon Dieu que c'est venu nourrir quelque chose de l'humaine.
Ce n'était pas l'animatrice, c'était la vraie fille,
tout simplement, qui a envie d'avoir des discussions.
Fait que j'abordais aussi mon métier différemment.
– Bien, je t'ai trouvée aussi courageuse.
Bon, oui, t'as parlé à Mélanie, Médan,
par rapport au pardon, mais aussi l'atelier
que t'as fait sur le pardon.
Je t'ai...
Je te trouvais audacieuse.
Je sais pas comment dire ça, mais
ouverte, là. Ouverte d'esprit.
– Mais j'aime ça, moi, ces affaires-là.
Tes chakras sont ouverts.
Les chakras, all in.
Mais comme je te dis, j'en ai fait auparavant.
Oui, oui, c'est ça, tu étais désensibilisée.
Moi, tout ça, j'aime ça.
J'aime apprendre comment je fonctionne
pour me sortir de la traile quand ça ne va pas bien,
plus vite.
Tu comprends?
Moi, j'appelle ça la traile.
Parce qu'on dirait que tu es sur l'autoroute,
ça ne va pas bien.
Tu prends le petit chemin dans le bois,
sinueux, un peu...
Un peu gâteux, oui.
Puis tu te dis, pourquoi je suis encore ici?
Pourquoi je peux pas retourner sur l'autoroute?
Fait qu'on dirait que je me pogne plus vite depuis
la thérapie. Fait que c'est pour ça que moi, j'étais bien,
bien game d'essayer des affaires.
Mais c'était beau le moment où, entre
Mélanie et toi, ce qu'on comprend, c'est que ça s'est
mal terminé à la télé pour
vous deux. Et t'avais
des choses à régler par rapport à ça.
Je trouvais que ça avait assez duré parce qu'il y a
comme eu un silence de 14 ans.
C'est quand même long. Un peu long. Je parlais de
ma mère tantôt, mais je suis pas bien mieux
dans la rancune.
Mais toi, t'avais de la
rancune envers Mélanie Ménard. J'étais fâchée.
J'ai été fâchée longtemps, puis à un moment donné, ça a fait
« Hey, je vais aussi
devenir une grande fille, puis avoir, prendre la
responsabilité,
et oser pogner le téléphone,
puis l'appeler un mardi. » En fait,
j'allais texter pour lui demander la permission
de l'appeler, tu sais, après 14 ans, tu fais comme
« Peut-être qu'elle veut pas me parler. » Et finalement,
tout de suite, elle m'a répondu en dedans d'une demi-heure.
Puis je me rappelle, j'étais fébrile
elle peut tellement m'envoyer promener
finalement elle dit
de Julie Bélanger
elle me fait une petite joke puis elle dit appelle-moi
je l'appelle, on se met à rire au téléphone
c'est fini
tout ça c'est fini
il n'y en a plus de colère
là si j'y propose ça
viendrais-tu je fais une émission sur le pardon elle n'a aucune idée plus de colère. Là, si j'y propose ça, viendrais-tu?
Je fais une émission sur le pardon.
Elle, elle n'a aucune idée de ce que je vais faire.
Elle me dit oui.
Mais là, le tournage devait avoir lieu très bientôt,
genre dans deux semaines,
mais là, il y a eu la COVID,
il y a eu toutes sortes d'affaires.
Ça a été reporté genre trois mois plus tard.
Elle a eu le temps de s'en faire.
Elle a eu le temps de le croiser.
Elle a fait de l'anxiété.
Elle est arrivée dans tous ses états.
Même le duvet ne voulait pas d'elle parce qu'elle avait de la misère.
Ça s'est entendu.
Ça me faisait rire. C'est comme si ma maison la rejetait.
Mais finalement,
on a retrouvé...
On s'est aimées, elle et moi.
C'est ça qui a fait mal.
On s'est aimées et après ça, on ne se comprenait plus.
Mais là, on a retrouvé ça.
On a retrouvé cette connexion-là qui me fait rire, cette fille-là. C'est aimée, puis après ça, on ne se comprenait plus. Mais là, on a retrouvé ça. On a retrouvé cette connexion-là qu'elle me fait rire,
cette fille-là. Un drôle, un drôle.
Incroyable. Parce qu'elle prend tout au vol.
Incroyable. Mélanie, on ne la voit pas venir.
Puis là, moi, si elle me fait rire,
elle en perd le contrôle, tu sais. Ah oui!
Parce que, c'est ça, elle pogne tout.
Oui, elle pogne tout, tout, tout. Fait qu'on a retrouvé
ça, puis on a été capables
de comprendre où t'étais
dans ce temps-là, qui fait
qu'on se comprenait pas, et moi, où j'étais.
Fait que je pense que c'est un cadeau qu'on
devrait tous s'offrir, parce que
des fois, ça se peut pas, des fois, l'autre
a pas envie d'aller là, tu sais, ça
prend une volonté des deux côtés,
mais j'étais heureuse de voir qu'elle était
rendue à la même place que moi, puis on était capables d'avoir
une discussion mature sur, veux-tu
bien me dire ce qui s'est passé? Puis on l'a
compris. – C'est drôle parce qu'elle
n'acceptait pas tant ton pardon. – Ouais, elle ne voulait pas.
– T'sais, t'es même, pourquoi?
Non, t'es moi, t'es moi. – Fait qu'on comprend
que le pardon, c'est
pas facile à demander, puis c'est dur
à recevoir. – Probablement.
Mais tu vois, quand j'ai fait mon atelier du pardon,
eux autres, ce qu'ils nous apprenaient, c'est
la seule partie sur laquelle t'as du contrôle, c'est la seule partie sur laquelle tu as du contrôle,
c'est toi.
C'est toi.
Je ne peux pas exiger que tu me pardonnes.
C'est exactement.
Fait que toi, tu dois demander pardon
parce que tu as 50-50 de l'histoire avec l'autre.
Sans retour, dans le fond.
Non, exactement.
Je te demande pardon.
Puis, ça prend de l'humilité.
C'est comme si tu mets un genou à terre.
Bien oui.
Fait que nous autres, dans nos égos, bien, bien, bien, bien, c'est ça. Il faut. C'est comme si tu mets un genou à terre. Bien oui. Nous autres, dans nos égos,
bien, c'est ça. Il faut lâcher ça.
Mets-toi un genou à terre, puis reconnais
que tu as une part dans l'histoire.
Parce que sans ça, si tu n'avais pas eu de part,
il ne serait rien arrivé. C'était 50-50.
Ça prend deux pour danser le tango,
puis c'est exactement ça qu'on a fait.
Puis le fait que tu aies demandé pardon,
parce que tu l'avais appelé avant ça,
mais est-ce que ça a libéré quelque chose? Que tu as senti un effet? Bien, je l'ai senti surtout, je te dis bon, tu l'avais appelé avant tout ça, mais est-ce que ça a libéré quelque chose?
Que tu as senti un effet?
Bien, je l'ai senti surtout, je te dis, quand je l'ai appelé.
À ce moment-là, tu as senti l'effet.
C'était fini. On dirait que dans l'univers, c'était réglé.
Est-ce que tu t'es dit, j'aurais dû faire ça avant?
Je n'étais pas prête avant. Ça m'a
pris ce temps-là. Je suis lente, moi.
Non, mais ça dit
aussi aux gens, parce que tu sais, les gens
qui écoutent ou qui regardent le podcast,
on a souvent des histoires de vie comme témoignages.
Quand Julie a dit ça, ça m'a parlé.
Je pense que d'être capable de demander le pardon,
comme tu dis, c'est un acte d'humilité important,
il faut le faire pour soi.
Ah, vraiment?
Pour se libérer à quelque part aussi d'un poids, d'une préoccupation.
D'un poison.
C'est entretenir un poison, pareil.
Puis le monsieur de l'atelier,
je me rappelle, Marquis, qui s'appelait Marquis Bureau,
il me disait, tu sais, quand on se blesse,
mettons, tu fais un accident de ski,
il y a quelqu'un qui te coupe,
puis tu tombes, puis tu te cases la jambe.
Tu vas-tu attendre pour guérir que l'autre vienne te porter secours absolument,
qu'il vienne vraiment s'occuper de ta jambe?
Mais il dit, pourquoi on agit comme ça au niveau émotif?
Puis c'est vrai, c'est comme si l'autre me fait quelque chose.
J'attends dans mon coin qu'elle vienne s'excuser.
Tu comprends? C'est comme,
oui, mais c'est toi qui souffres pendant ce temps-là,
c'est donc bien niaiseux. C'est comme si tu restes
avec ta patte croche dans la montagne.
Moi, ça me parlait beaucoup,
ça, mais je te dis pas que je suis
meilleure dans le pardon. Je pense que je suis un peu plus vite.
Je suis pas pire, là. Mais je me
rends compte que ça prend quand même un certain
temps. Il y a un temps qui est nécessaire
pour analyser, pour décanter.
Pour que ce soit un vrai pardon, pour pas
le demander, puis en même temps pas enlever ton ressenti. Exactement. Parce que ce soit un vrai pardon, pour ne pas le demander,
et en même temps, ne pas enlever ton ressenti.
Exactement.
Parce que l'important, c'est d'enlever le ressenti,
d'enlever la colère.
Fait que toi, tu t'es purifiée.
Oui.
Je suis peu ou peu, peu.
Moi, quand je regardais l'atelier,
j'avais l'impression que c'était comme un atelier de purification.
Qu'est-ce que c'est?
C'est dans le sens que tu te libères de...
Parce qu'il y a des gens qui sont rancuniers
et que ça gâche leur vie.
Ben, c'est sûr.
Ils vont toujours revenir avec la même histoire à lui quand tu m'as fait ça.
Tu vas nommer le nom de quelqu'un
puis tout de suite, il y a toujours la...
La charge. Il y a dix ans, je te nommais ça,
tu réagissais pareil.
T'es encore là.
J'ai été cette fille-là pendant longtemps.
Moi, Mélanie, je pouvais même pas la voir
à la télé, je changeais de poste.
À un moment donné, j'avais reçu sa fille que j'adore.
Rosalie, je l'adore.
Je la voyais.
Elle me faisait tellement penser à sa mère
que ça me faisait quelque chose.
Ça me faisait réagir.
Je me disais, sérieux, à un moment donné,
il faut en revenir.
C'est fini.
Ça fait 14 ans.
Il n'y en a plus de danger.
Oui, il était temps que je lâche ça.
Là, tu étais capable de la voir.
Oui.
On rit ensemble.
On a retrouvé l'essence. Je suis vraiment je lâche ça. Là, tu étais capable de la voir. Oui. On rit ensemble.
On a retrouvé l'essence.
Je suis vraiment contente de ça.
Moi, je te trouve en maudit. Tu es belle.
Tu n'étais pas obligée de faire rien de cette série-là.
Pour la voir, parce que là, vrai, c'est sur Illico.
C'est rendu Illico Plus.
Illico Plus.
Si on veut voir Imperfait, c'est sur Illico Plus.
Illico Plus. Je pense qu'ils ont combiné les deux plateformes. Club Illico. C'est rendu Illico Plus. Illico Plus. Donc, si on veut voir Imperfait, c'est sur Illico Plus. Illico Plus.
Je pense qu'ils ont combiné
les deux plateformes.
Club Illico est vrai.
Fait que si t'étais
à Club Illico,
t'as accès maintenant
aussi à ça.
C'est 6 ou 8 épisodes.
8 épisodes.
C'est 8 épisodes
d'une demi-heure.
Exact.
Donc, on peut aller regarder ça
puis chaque épisode a un thème.
Oui, exactement.
Donc, c'est intéressant.
Niveau Eros et compagnie.
Oh, je sais que t'aimes ça.
Je sais que t'aimes ça parler Je sais que t'aimes ça parler
de sexualité. Ah non, le pire, je suis
super pudique, moi. T'es pudique? Ah oui,
vraiment. Ah, bien, c'est le fun.
On va te déniaiser.
Non, mais tu vas voir, il y a des questions toutes douces.
Tu m'en donnes combien? Quatre.
Non, non. J'avais
assez peur. Je te dis, tu sais, le niveau Eros,
je voudrais pas que ça fasse peur, mais en même temps,
s'il y en a qui ont envie d'aller plus loin,
c'est facile.
Ça fait partie de la vraie vie.
Exactement.
Quelle est ta définition du désir?
De quelle façon ta vie sexuelle a-t-elle évolué avec le temps?
As-tu déjà eu une peine d'amour?
Quel rôle joue l'intimité émotionnelle
dans la relation avec ton amoureux?
Ah mon Dieu, on dirait que c'est elle tout de suite qui me parle.
Parce que moi, ça, c'est la...
C'est l'intimité émotionnelle.
C'est la valeur presque numéro un.
Moi, je suis très
sensible, évidemment, puis je sens
quand il y a une déconnexion. Parce que
même si tu habites avec quelqu'un, ça se peut qu'on en ait
complètement déconnecté. On est sur nos téléphones,
on est dans chacun notre job,
ça va vite.
Et je suis très bonne pour lever tout de suite
le petit drapeau de « Hey, on a besoin de souper.
Il faut jaser. Comment vas-tu? »
Puis raconte-moi ta journée.
Ça, c'est super important pour moi.
Puis on le fait pas tout le temps.
C'est pas tous les soirs.
Raconte-moi comment ça a été aujourd'hui.
Mais je trouve que quand on le fait,
ça nous remet tout de ça à la bonne place.
Puis de comprendre,
mettons, il est stressé
puis il n'est pas du monde
ou je suis stressé,
je ne suis pas du monde.
Je vais t'expliquer
ce qui s'est passé aujourd'hui.
Tu vas mieux comprendre
puis on va être capable
de se reprendre à partir de là.
Donc moi, ça, valeur numéro un.
Puis ça prend quelqu'un
qui est capable d'être vulnérable
aussi avec moi.
Moi, j'ai besoin de vulnérabilité. J'ai besoin...
Je trouve que c'est comme ça, la porte d'entrée vers
l'intimité émotionnelle.
Autant en amitié qu'en amour,
il faut que tu sois capable d'être complètement
vrai avec l'autre et vice-versa.
Fait que moi, ça, quand j'ai trouvé ça
en plus que Ken, en plus de bien embrasser,
il y avait ça.
Ben oui, là, on disait tantôt, tu nous as dévoilé à quel point
il embrasse. Est-ce qu'il embrasse toujours aussi bien?
Oui, il est bon.
Il devrait donner des cours, des formations.
Mais tu sais, tantôt, tu parlais de Louise Sigouin.
Est-ce que c'est elle qui t'a montré
à communiquer dans un couple?
Hé, bonne question.
Ben, elle nous a aidés
parce qu'il y a certains moments qu'on est allés la voir
ensemble parce que, tu sais, des fois, tu ne te comprends pas puis tu n'arrives pas à communiquer comme il faut. Fait qu'elle, elle nous a aidées parce qu'il y a certains moments qu'on est allés la voir ensemble parce que des fois, tu ne te comprends pas et tu n'arrives
pas à communiquer comme il faut. Elle,
elle nous a aidées, mais
ce côté-là, je ne savais juste pas que ça
s'appelait l'intimité émotionnelle avant, mais je
savais que j'avais besoin de cette espèce de
connexion-là. Tu le connaissais, ce chemin-là.
Ce chemin-là était déjà important pour moi et
c'est difficile, je trouve, à trouver.
Ce n'est pas quelque chose que
tous les gens sont prêts
à ouvrir à ce point-là.
En tout cas, dans les conjoints que j'avais eus auparavant.
Ça, ça a été vraiment une clé
dans notre relation.
Est-ce que l'intimité émotionnelle
ouvre à l'intimité aussi?
Ah ben oui.
C'est un équilibre.
J'ai besoin de ça avant de penser à aller plus loin.
Ça va pas à l'inverse,
ce mot-là.
On se rapproche dans le lit, puis ensuite va pas à l'inverse, moi, là.
C'est pas... On se rapproche dans le lit, puis ensuite,
non, non, non, on va commencer par jaser,
puis on verra après si ça me tente.
Tu ne règles pas le chicane en premier...
Non, non, sur l'oreiller.
Sur l'oreiller, non.
Il y en a qui font ça.
J'aimerais ça être capable, mais non.
Moi, c'est sûr que non, ça va barrer, là.
Tu sais, fait qu'il faut vraiment qu'on soit capable
d'abord de communiquer puis de se connecter.
Et là, la question n'est pas là-dedans,
mais ça me tente de te la poser.
Est-ce que la vie intime et la ménopause cohabitent bien?
Ça change.
Ça change des affaires, je te dirais.
Comment je te dirais?
Puis tu sais, ça fait quand même presque 20 ans
qu'on est ensemble.
Fait que c'est sûr que ça évolue.
C'est pas la même chose que la première année,
on s'entend.
Même les premières années, ça a évolué.
Mais je pense qu'on a trouvé notre beat là-dedans.
Quand je te dis que j'ai appris à m'aimer,
une chance, parce que je sais que mon corps a changé.
Je sais que ce n'est plus ce que c'était.
Mon chum, lui, il est encore full en forme.
Je ne sais pas si l'Andropose va le rattraper
à un moment donné. Il est en forme. Il se tient en forme. Je ne sais pas si l'Andropose va le rattraper à un moment donné, mais carline, il est en forme.
Puis tu sais, il se tient en forme.
Puis moi, je suis comme, ça change.
Mais des fois, tu sais, une chance que j'ai cette force-là
de m'aimer quand même, tu comprends,
malgré le fait que je n'ai plus mon petit body
de quand j'ai commencé à sortir avec.
Mais je pense que, oui, il y a quelque chose qui s'adoucit.
Puis il y a quelque chose aussi qui n'est pas dans la performance.
On est juste dans
« Ok, on va-tu se trouver
un petit moment et on va se coller ensemble
juste se retrouver. »
Des fois, oui, ça peut amener à autre chose,
à un rapprochement amoureux.
Des fois, non. Ce n'est pas grave.
Tu comprends? Il y a comme une coche
encore qui s'est enlevée, une coche encore qui s'est enlevée,
une bûche qui s'est enlevée.
Ça fait ça, toi?
Bien, certain, certain.
Moi, je trouvais que le désir changeait.
Oui.
Ah oui, oui.
Il y avait quelque chose.
Puis tu sais, je trouve qu'on n'en parle pas tant.
T'as raison.
Ça fait quelques années,
on parle peut-être un peu plus de ménopause,
mais tu sais, même à deux filles le matin,
je me souviens la première fois qu'on a fait une émission là-dessus.
En tout cas, que moi, j'ai participé,
ça devait être en 2010-2011
et te dire la difficulté de trouver
les femmes qui acceptaient
de venir en parler alors que
dans les dernières années, je voyais un changement.
Il y avait quand même plus
d'affirmations et de dire
on en vit. Puis tu sais, Véronique Loutier a fait un excellent
documentaire. Elle a ouvert la porte, on dirait.
Oui, parce que moi je te dirais
qu'avant ça, c'était quand même complexe de dire,
mais pourtant, c'est un passage absolument normal
de la vie d'une femme.
De toutes les femmes.
Bien oui, si tu vis jusqu'à cet âge-là,
c'est sûr que tu auras une ménopause.
Ce n'est pas exceptionnel.
Non.
Ça fait partie de la santé.
Puis, tu sais, je me souviens,
les médecins venaient à deux filles et disaient,
mais comme on n'en parle pas beaucoup, les femmes pensent
qu'elles doivent endurer les chaleurs,
les femmes pensent qu'elles doivent endurer, par exemple,
si c'est le cas, la sécheresse vaginale,
la panne de désir,
les sauts d'humeur,
les poils qui sortent un peu partout dans certains cas,
tu sais, des symptômes, là,
je pourrais en nommer, tu sais, je me souviens, Maud Guérin
qui était venue dire à deux filles, ben moi,
je pensais que j'avais le cancer des os,
j'avais mal partout.
J'étais là, moi aussi j'ai mal partout.
Quand elle a dit ça, elle a dit,
je me lève le matin, il faut que je me ré-enligne.
C'est tellement ça.
Je me disais, je commence déjà
à avoir des problèmes de hanches.
Mais non, c'est la ménopause.
C'est la baisse d'estrogène.
Exactement.
Comment ça qu'on ne le savait pas?
C'est hallucinant. Non, on parle toujours
des chaleurs, mais il y a tellement d'autres
choses. Et le fait d'en parler
sur la place publique, puis de nommer
les choses, puis de dire, oui, il y a des choses qu'on
peut faire pour si on a envie.
Moi, tu sais quoi, Julie, j'ai rien fait.
Puis je me dis, mais comment ça j'ai passé
à travers de ça? Pas dormant, rien.
Rien pendant tout. Non, non, moi, je fais, non, moi, j'avais mes crises de colère.
J'allais dans mon lit.
J'étais, OK, le démon, il faut qu'il sorte de moi.
Non, non, mais je te jure, j'avais des moments à la table.
Un enfant me disait quoi?
J'y répondais.
Je me disais, mais qu'est-ce qui se passe?
Je te comprends seulement.
Mais tu sais, j'aurais dû aller consulter et me dire, calme-moi.
Ce n'est pas bon pour moi de vivre ça.
Une chance qu'on en parle maintenant.
Une chance.
Je trouve ça terrible pour toute la génération.
Moi, je pense à ma mère. Ma mère a souffert en silence.
Puis elle aussi,
elle piquait des crises des fois.
Tout le monde te regarde comme,
ça va?
C'est très dur de te faire dire par tes anges, ça va-tu?
C'est insultant.
T'es-tu vu? Je sais pas. C'est comme si elle te faire dire par tes anges, ça va-tu? C'est insultant. T'es-tu vu?
Je ne sais pas.
C'est comme si elle venait de l'huile sur le feu.
On n'en sent pas gagnante de ça.
Tu vois, j'ai une amie qui vit ça,
qui commence sa pré-ménopause.
On dirait que je suis comme sa marraine,
comme les marraines d'allaitement.
Moi, je suis la marraine de ménopause.
Elle m'appelle et elle a des questions.
Je lui dis, va t'acheter tes livres.
Si tu as besoin, il y a cette clinique-là
qui pourrait t'aider.
On dirait qu'on a besoin, entre nous, de s'entraider
parce que sans ça, on va virer folle.
Sérieusement, c'est une étape qui peut être vraiment ardue.
Puis il y en a des symptômes différents.
Justement, moi aussi, j'ai jamais eu mal dans le corps de ma vie.
Moi, j'étais en forme, je ne faisais pas grand-chose,
mais un petit corps solide, comme mon père,
on se débellangeait. On travaille un peu, puis çaétais en forme. Je ne faisais pas grand-chose, mais un petit corps solide, comme mon père, on débellangeait.
On travaille un peu, puis ça revient correct.
À un moment donné, moi aussi, je me lève le matin,
puis ta paroi est mal dans le dos,
mal dans les hanches, mal dans les genoux.
On dirait que ce n'était pas moi.
Je ne me reconnaissais pas.
Moi, ça me prenait un rayon enlignement le matin.
Tu n'étais pas capable de me lever,
puis tout de suite être correct.
Mais c'est-tu revenu, ça?
Oui, c'est revenu.
Ah, thank God! Peut-être qu'après, ça passe. OK, tu me donnes de suite être comme... Correct. Correct, c'est ça. Mais c'est-tu revenu, ça? Oui, c'est revenu. Ah, thank God. Peut-être
qu'après, ça passe, là. OK, tu me
donnes de l'espoir. Oui, oui, mais ça revient,
mais sauf que moi, quand... Je te dis,
j'étais animatrice, là, puis là, j'ai
complètement oublié que j'animais. J'étais là,
« Ah, OK. » Elle, elle pensait
qu'elle avait le cancer des os. Tu sais, je veux dire,
faut-tu que ça fasse mal, quand même?
Et j'étais là, « Merci. » Et tu sais, quand
on faisait des émissions sur la ménopause,
donc je peux imaginer Véro,
tous les commentaires qu'elle a eus,
à quel point il y a des gens qui réagissent,
des femmes en fait qui réagissent,
puis des hommes aussi.
Quand tu es en couple avec une femme ou un homme,
peu importe,
mais quand l'homme n'est pas au courant,
ça met des mots sur quelque chose.
On finit par comprendre.
Et dans l'intimité sexuelle,
aussi, il faut en parler des enjeux
que les femmes... La panne de désir,
elle n'est pas associée au partenaire.
Elle est associée à ton corps.
Exactement, mais il faut le communiquer
parce que ça peut être mal interprété.
Il y a encore des non-dits qui peuvent se faire.
Je te dirais que mon chum est très bien éduqué sur la ménopause.
Tu l'as éduqué? C'est toi qui as l'éducation.
C'est vrai qu'il va me tanner de l'entendre parler.
Mais c'est parce que ça peut durer des années aussi.
C'est ça. En même temps, il me suit là-dedans.
C'est vraiment un bon partenaire.
On dirait que je comprends aussi les couples.
C'est terrible, mais mon chum et moi, on en parlait.
Les couples qui se séparent début cinquantaine,
on dirait que je comprends aussi que ça peut être relié
à la ménopause,
peut-être sans le savoir.
Tu comprends?
On dirait qu'il faut tellement
être capable
d'avoir une discussion franche
et ouverte avec l'autre
puis qu'il te suive là-dedans
parce qu'il peut dire,
« Hey, ça va,
je l'ai donné. »
Puis je pense aussi
pour les femmes,
ça peut être,
j'ai envie de changer de vie.
Oui.
Il y a comme... Ah oui, il y a une urgence.
Oui, il y a comme une urgence de
vivre. Pour moi, c'était comme
c'est le reste de ma vie qui commence.
C'est ça. Et là, tu peux
décider de, ben, moi,
ce que j'ai envie, c'est quoi mes
besoins que j'ai envie de combler.
Moi, je me souviens, je suis partie en
pas en République, pas en tout, je suis partie en
Martinique, trois semaines. Quand j'ai eu 50 ans, moi, je me souviens, je suis partie en République, pas en République, pas en tout. Je suis partie en Martinique, trois semaines.
Quand j'ai eu 50 ans, moi, je voulais aller faire
compostelle, puis je ne pouvais pas.
Il fallait que je m'occupe de ma mère, donc je pouvais partir
trois semaines et non trois mois.
Puis j'avais besoin de faire un bilan de vie, puis j'étais
en plein cœur de la ménopause
à ce moment-là. Et
c'est ça, c'était... On dirait que j'avais
une urgence de nommer les choses.
Je comprends. De ne pas laisser la veille m'emporter, puis d'être ce que les autres vont m'avais une urgence de nommer les choses. De ne pas laisser la vague m'emporter
et d'être ce que les autres
vont m'offrir, mais de dire stop,
j'arrête la vague, qu'est-ce que
j'ai envie de faire de ma propre vie?
Et je pense que des fois, ça se peut
que le partenaire amoureux
peut être remis en question
pour plusieurs femmes
dans ce moment-là.
Je comprends très bien. Heureusement, je me suis rendue compte que mes choix étaient correctlà. Je comprends très bien. Moi, heureusement,
je me suis rendue compte
que mes choix étaient corrects,
étaient alignés.
Je me trouve chanceuse
et mon partenaire me suit encore là-dedans
malgré les vagues.
Je pense que c'est un renouvellement
qu'on fait de choix à ce moment-là.
On choisit à nouveau.
Oui.
T'as raison.
Et c'est tous les choix de vie
professionnels, amoureux.
On a des choses à nommer, à dire.
Ça peut même être... On rechoisit des amis.
On a décidé de mettre plus d'enfants.
C'est quoi nos passions?
De réanimer des passions
ou de se trouver une passion.
T'as tellement raison. Moi, pendant longtemps,
c'était juste le travail, évidemment.
Il y avait rien d'autre. C'était sec.
C'était un désert sec dans ma vie personnelle.
Mais moi, c'est la fibre artistique
pis ça là, c'est comme, là arrête de le dire
il est temps de le faire, c'est comme
oui t'aimerais ça faire de la poterie, vas-y
prendre ton cours de poterie, fait que je suis comme
là je suis là-dedans, je suis en train de regarder les petits cours
pis qu'est-ce que je peux faire juste pour mon plaisir à moi
attends, avec un tour là?
les deux mains d'anglaise
l'été passé j'ai pas eu le temps finalement
mais c'était mon défi de l'été.
J'ai dit, moi, je veux faire ça.
En as-tu déjà fait?
Bien oui, j'ai déjà fait ça pour le plaisir,
si tu veux.
Et là, d'aller peindre, de faire cuire ça.
Là, c'est comme moi aussi,
c'est mon affaire que je veux.
Moi, je me suis mis.
Dans le cadre d'Imperfaites,
j'ai rencontré une femme qui s'appelle Trudy Crane
qui fait de la vaisselle en porcelaine, je crois.
C'était tellement beau.
J'étais comme... On dirait qu'elle a ma vie de rêve.
On dirait que moi, quand je vais être grande,
je vais être comme Trudy, puis faire... Puis elle aussi, 50 ans à Sacré-Le-Camp,
bye-bye tout le monde, bye la grosse cabane,
bye le chum. Elle a vraiment ré-enligné
sa vie sur ses vraies valeurs.
Puis maintenant, elle fait de la vaisselle, puis elle est zen.
Je me dis, oui, moi aussi, je veux faire de la vaisselle.
Peut-être que c'est dangereux si on va faire de la vaisselle. On va se tenir loin de la vaisselle. Je me dis que moi aussi, je veux faire de la vaisselle. Peut-être que c'est dangereux si on va faire de la vaisselle.
On va se tenir loin de la vaisselle.
Finalement, on va tous s'agréler
et on s'en va faire de la vaisselle, Julie.
Peut-être pas, finalement.
Attention à la vaisselle.
On va faire un vase à la fois.
Une assiette.
Une assiette, on commence demain.
L'assiette, notre assiette.
Dernière question, Julie.
Quand tu regardes ton parcours de vie,
quelle en fut la plus belle période?
À part aujourd'hui, maintenant.
À part aujourd'hui.
Oh, attends, attends, attends.
La plus belle période, la plus belle période.
Bien, je pense que c'est peut-être
quand j'ai rencontré mon chum, justement.
Parce que là, il y a des pièces du puzzle
qui se sont vraiment mises à bonne place.
C'est comme si mon puzzle,
il manquait bien des morceaux.
Excuse-moi. Ça va. On dirait qu'on a besoin de Viagra pour les gros. Bien oui. C'est comme si mon puzzle, il manquait bien des morceaux. Excuse-moi.
Ça va.
On dirait qu'on a besoin de Viagra pour les gros. Oui, c'est ça.
Il y a une petite panne de désir, lui.
Il est arrêté.
C'est bon.
On dirait qu'il manquait bien des pièces à mon puzzle
parce que je m'étais toute dans le professionnel.
Mon puzzle personnel était vide.
Et quand Cannes est arrivé, c'est comme
devenu la pièce maîtresse. Ça a fait
« Ah! Wow! J'ai trouvé mon partenaire
pour bâtir des choses
et construire, ne serait-ce que
s'acheter une première maison. »
Après ça, on n'aura pas
de famille conventionnelle, mais on a une famille
à notre image.
Ça a été vraiment une très,
très belle période.
C'est là encore, parce qu'on est encore ensemble,
mais les débuts, il y avait quelque chose de...
L'effervescence, les merveillements.
Les papillons dans le ventre quand tu penses à lui.
Je faisais le lavage,
je me rappelle, puis je prenais son T-shirt
et je le sentais.
Il sent bon.
Vraiment, les étoiles comme ça.
Puis ça, je te dirais que je ne fais plus ça maintenant
quand je fais le lavage, mais je le regarde
encore et je suis comme, ah, je l'aime,
mon homme. C'est mon gars.
C'est avec lui que je veux faire ma vie.
Quand je l'ai rencontré, ça a été
un gros morceau de vie.
À quel besoin profond, il répond?
D'amour, évidemment,
mais de stabilité puis de sécurité.
Comme je te disais,
il est tellement solide, mon chum,
c'est un émotif aussi, il sent les affaires
puis tout ça, mais il est capable
de me ramener. Si, mettons, il y a
une journée que je n'y vais pas, puis je m'en fais,
puis je pars dans mes angoisses, il me ramène
les deux pieds sur la terre. Il est vraiment rempli
de gros bon sens, mon chum, et ça,
ça me fait du bien. C'est comme un pilier sur lequel
je peux m'accoter. Je sais que ça va
être correct. Et vice-versa, parce qu'il y a des moments
aussi où, dans un couple, il y a des moments que c'est
l'autre qui a besoin. Puis je suis capable d'embarquer
moi aussi. J'ai aussi ce côté-là.
T'as sûr? Oui, oui, oui. Je ne suis pas juste dans
l'émotivité. Quand c'est important,
j'embarque en tabarouette, puis je suis capable
de venir l'appuyer. Fait que je pense qu'on fait
un bel équilibre. Là, je vois, avant
de te quitter, je vois tes bijoux. C'est à toi,
c'est ta collection? Ça, c'est ma collection, oui.
Mais non, mais tantôt, c'est ça,
il faut que je parle de ces bijoux,
c'est magnifique. Merci, c'est le fun.
Qu'est-ce qui t'a amenée à te lancer dans,
parce que là, c'est ta deuxième ligne de bijoux,
ta deuxième collection.
Une envie de créer.
J'ai besoin de créer. Je parlais de ma fibre artistique
tantôt. Ça prend toutes sortes de formes pour moi.
Autant faire une super bonne recette
pour la première fois, explorer en cuisine.
J'adore ça. Ça me remplit.
Créer des bijoux, pour moi, ça répond au même
besoin que de créer.
C'est une jeune compagnie, ça s'appelle
Dre Collection. La propriétaire, elle a
31 ans. Je la trouve
gâtissée de faire appel
à une femme de 50 ans pour venir
créer des bijoux avec elle. J'ai trouvé ça super
audacieux. Ça m'a tentée.
J'ai eu un coup de cœur pour elle et vice-versa.
On a bien travaillé ensemble la première fois.
On s'est dit pourquoi pas le faire une deuxième fois.
Ce n'est pas ma compagnie. Il y a des gens qui disent
tu te lances dans les bijoux. Non, non.
C'est une collaboration avec elle.
C'est sa compagnie. J'ai collaboré au design. Je lui ai dit ce que j Non, non, c'est une collaboration avec elle. Donc, c'est sa compagnie, mais moi, j'ai collaboré
au design, puis lui dire
moi, ce que j'aurais envie, c'est ça, puis ce que j'aimerais
porter, ça ressemble à ça, puis on a vraiment
travaillé le design ensemble.
T'as des bijoux dorés aussi, hein?
Oui, c'est ça. Argent et doré.
Tous les modèles sont argent, puis doré aussi,
les deux. Puis est-ce qu'on les
achète en ligne? Oui, Dre Collection,
c'est sur le site de Dre Collection, tout simplement.
Puis toutes les deux collections sont là.
Mais c'est juste un projet vraiment de bonheur.
Tu sais qu'avant, ça n'aurait pas rentré dans l'agenda.
Maintenant, j'ai de la place.
Mais je trouve que ça te fait bien, en plus.
Merci.
On dirait que ça te va bien, les bijoux.
J'aime ça, les bijoux.
Oui, parce que tu dégages quelque chose de très délicat.
Oui.
Et ça, je trouve que ça fait ressortir ce côté-là de toi.
C'est vrai.
Oui, c'est juste l'image, ça. Parce qu'en dedans, ce n'est pas... Oui, c'est ça. En dedans, je trouve que ça fait ressortir ce côté-là de toi. C'est vrai. C'est juste l'image,
parce qu'en dedans, c'est pas... En dedans, t'es pas... Non, mais je pense
que t'es vraiment un peu de tout, à quelque part.
J'ai ce côté-là quand même
très féminin, mais
j'aime ça. J'aime
la mode, j'aime m'habiller pour l'émission,
pour que ça finisse bien la semaine. Ah, t'es toujours très, très
chic. J'aime ça. Je trouve ça vraiment
le fun, mais c'est un jeu pour moi
parce qu'après, je retourne à la maison
puis je suis dans mes culottes de jogging
puis ma couette sur la tête
puis je porte pas tant mes bijoux,
à moins que j'aie une sortie au restaurant.
Fait que, tu sais, j'ai ces deux côtés-là,
ces deux pôles-là.
La fille de la région est jamais loin, tu sais,
mais elle aime ça des fois
se mettre des belles robes pour faire de la télé.
Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter?
On dirait que t'as tout, là.
J'ai tout en ce moment, je te le dis.
Faut pas que ça bouge. Je pense que c'est ça. Je'on peut te souhaiter? On dirait que tu as tout. J'ai tout en ce moment. Je te dis, il ne faut pas que ça bouge.
Je pense que c'est ça. Je ne veux pas que ça bouge.
On te souhaite que ça ne bouge pas.
Merci. Je vais vraiment bien.
On dirait que le plus longtemps, je vais être dans ce polaroïd-là,
comme je te disais, ce moment-là qui va bien.
Je vais être heureuse.
Merci beaucoup, Julie Bélanger.
Merci à toi. Ta barotte, tu es bonne.
C'est toi qui as répondu.
Oui, mais ça fait longtemps qu'on n'a jamais eu
ce genre de discussion-là.
Quand tu venais à deux filles le matin,
c'était quoi? 11-12 minutes?
Avec quatre autres personnes.
Merci d'avoir partagé ton vécu.
Je suis sûre qu'on est plusieurs
qui ont retenu beaucoup de leçons de vie.
Celle du pardon, ce n'est pas banal.
Ça, je trouve.
Ça demande beaucoup d'implication de soi.
C'est un apprentissage,
mais je pense que c'est un cadeau à se faire aussi.
Je vais retenir ça.
Merci, Julie.
Merci, merci à toi.
Merci à tout le monde d'avoir été là
et on se dit au prochain podcast.
Cet épisode était présenté par Karine Jonka,
la référence en matière de soins pour la peau au Québec.