Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #79 Martin Vachon | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: November 4, 2024Rencontre avec un homme d’une grande sensibilité avec qui l’on aurait tous envie d’être amis! Merci Martin Vachon! ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:13:03 - Cartes v...ertes 00:32:40 - Cartes jaunes 00:53:28 - Cartes rouges 01:02:14 - Cartes Eros 01:13:25 - Carte Opto-Réseau ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/?srsltid=AfmBOoo3YkPk-AkJ9iG2D822-C9cYxyRoVXZ8ddfCQG0rwu2_GneuqTT Visitez mon site web : https://www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le https://www.karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15. Grâce à Éros et compagnie et notre niveau rose, obtenez 15% avec le code rose15 au https://www.erosetcompagnie.com Merci également à Opto-Réseau, nouveau partenaire d'Ouvre ton jeu. Visitez le https://www.opto-reseau.com pour prendre rendez-vous dans l'une de leurs 85 cliniques.
Transcript
Discussion (0)
Bonjour tout le monde, bienvenue à Ouvre ton jeu.
On a eu beaucoup de demandes parce que le jeu était complètement vendu,
il n'en avait pas nulle part au Québec.
Et là, vous allez en trouver un peu partout parce qu'on en a reçu plusieurs milliers
et ils sont en vente dès maintenant.
Donc, c'est le jeu Ouvre ton jeu.
C'est les mêmes que c'est des caissons rouges, des questions vertes, des questions jaunes,
des questions mauves. Alors, si
vous voulez vous gâter, puis on a
beaucoup de commentaires de gens qui le
font, des fois en couple, des fois en famille,
des fois avec des amis, et
ça leur permet vraiment de
découvrir les autres.
Et il y a deux règles, c'est l'écoute
et la bienveillance. Ça fait que c'est assez
facile à retenir.
Puis justement, je veux aussi vous lire des commentaires parce que vous êtes nombreux et nombreuses à regarder
ou à écouter le podcast qui est disponible sur Patreon en avance,
sur aussi le Marie-Club qui est la plateforme numérique
dans laquelle je mets beaucoup de contenu à chaque mois
où il y a des spécialistes, on parle un peu de tout, on a un club de lecture.
Et sur cette plateforme-là, qui s'appelle le Marie Club,
vous avez aussi l'épisode Une semaine à l'avance.
Et évidemment, sur Spotify, en fait, tous les endroits où il y a des podcasts,
nous sommes là et nous avons aussi la chaîne YouTube Ouvre ton jeu.
Donc, j'aime ça vous lire des commentaires
avant de recevoir l'invité.
Ça nous dit à quel point on est
connecté à travers les confidences
de nos invités.
Il y a Amélie qui dit, je vous écoute en faisant
la traite des vaches le matin
et ça, elle le fait en Australie.
Thérèse nous dit, Ouvre ton jeu,
c'est mon podcast préféré et je
l'écoute de l'autre côté de la planète
parce que je suis nomade
et je suis présentement en Malaisie.
Il y a Manon qui dit, le podcast
ouvre ton jeu m'aide vraiment à passer
à travers les moments moins faciles
de la vie et j'adore apprendre
à connaître les gens que malheureusement
par ignorance, on juge sans
vraiment connaître leur parcours de vie.
Tu m'aides à être une meilleure version de moi
et mon but dans la vie, c'est d'être
une meilleure humaine.
Et ça, je trouve ça magnifique parce qu'effectivement,
autour de cette table-là,
et quand on écrit aussi les questions de ce jeu-là,
le jugement n'en fait pas partie.
Des fois, il y a des propos
qui se disent devant moi, je ne suis pas vraiment
d'accord ou
je n'aurais jamais pensé dire ça.
Des fois, je me dis, il dit ça,
il y a sûrement des gens qui vont
réagir, mais ça
ne m'appartient pas.
Ça appartient à l'invité.
Et la plupart du temps, il n'y a pas tant de réaction
parce que c'est tellement assumé, ça fait tellement
partie d'un parcours. Comme on n'a
pas tous la même vie, on n'a pas tous la même vision
et c'est enrichissant.
Moi, personnellement, ça
m'aide beaucoup dans ma vie d'entendre
les leçons de vie des autres
et de ne pas juger aussi
ça calme
quelque chose. Je trouve que ça,
moi, en tout cas, ça m'aide au niveau de ma
propre douceur. Ça m'amène à être
beaucoup plus douce envers les autres,
plus d'accueillir leurs propos
que d'essayer de toujours trouver la faille.
Il y a Marie qui nous dit,
« Vos épisodes Ouvre ton jeu sont une véritable nourriture pour l'âme.
Vous ne pouvez pas imaginer combien vos invités me touchent,
m'inspirent et me font du bien.
J'y entends des choses et des révélations
que je n'entends nulle partirent, ils me font du bien. J'y entends des choses et des révélations que je n'en entends nulle part ailleurs.
Ils me font sentir normale
et partie de l'agence humaine.
Et ça, c'est ce que
je suis en train de dire. Quand on accepte les autres,
des fois, il y a tellement des gens qui disent
« Moi, je me sens différent. Je ne me suis jamais sentie
comme les autres. » Et tout d'un coup,
entendre des gens qui sont comme nous,
ça fait du bien de dire « Ok, je ne suis pas
seule. » Et c'est ça qui se passe avec Ouvre ton jeu.
Donc, je vous le dis souvent,
mais pour moi, c'est certainement un des plus grands projets,
pas juste de ma vie professionnelle,
mais de ma vie, parce que ma passion, c'est l'humain.
Et chaque humain qui vient devant moi
se prête au jeu avec une si grande vulnérabilité.
Ils n'ont pas
de garde, ils baissent les gardes,
puis ils le font pour eux
et pour vous aussi.
Moi, je leur dis toujours, vous aidez les gens
dans vos confidences, puis on essaie toujours
de leur envoyer le plus de commentaires
possibles suite à la diffusion.
Je veux remercier
l'équipe, parce que j'ai l'air toute seule,
mais il y a une équipe derrière moi. Il y a Caroline Dione,
qui est à la coordination.
David Bourgeois à la mise en ligne.
Jonathan Fréchette à la création numérique.
Maëlle Ledvin, qui est à la captation.
Aujourd'hui, on a un invité
que j'ai eu à croiser
plusieurs fois, mais que je ne connaissais pas tant.
Et c'est Martin Vachon.
Alors, j'espère que vous apprécierez cet épisode
et
vous allez voir, on va aller un peu n'importe
où avec Martin. L'idée, c'est vraiment
de découvrir l'homme qu'il est.
Alors, laissons place immédiatement
à Martin Vachon.
Un coup qu'on parle un peu de ma vie personnelle,
comment se préparer mentalement,
psychologiquement,
à faire un show comme Big Brother?
Fait que là, pendant trois mois, je me suis préparé avec ma psy
des mises en situation qui se passaient ça dans une télé-réalité.
Comment je réagis? Pourquoi ça m'affecte? Pourquoi j'ai peur?
Tu sais, à la base, c'est niaiseux, ce médaillon-là,
c'est un travail avec ma psy.
C'est comme une rose des vents, mais au lieu d'être Nord-Sud-Est-Ouest,
c'est C pour Catherine, M. Martin, Liam et Maxence,
pour me guider dans la tempête de Big Brother,
pour jamais oublier...
Oublie pas pour qui tu joues,
c'est pas la réalité, parce que c'est un jeu
que t'oublies la réalité.
J'ai commencé à consulter, puis ça a été
le plus beau cadeau que je me suis fait,
et depuis ce jour, je le dis à tout le monde,
il faut consulter.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca, la référence
en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies
au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
est disponible partout en magasin
et sur rendolf.ca.
Je reçois un gars qui m'a écrit des textes.
Et ça, c'est rare parce que moi, je ne suis pas très bonne à prendre un texte par cœur.
Mais quand on participe à des shows d'humour,
des spectacles d'humour, en fait, il y a des scripteurs.
Et c'est un très bon scripteur.
C'est un acteur. C'est un humoriste.
On l'a vu dans Big Brother.
On dirait que je l'y vais à plein d'endroits,
mais je ne suis pas sûre que je le connais tant que ça.
Et j'avais cette curiosité d'aller plus loin avec lui
et de faire en sorte qu'on le connaisse encore mieux.
Martin Vachon, bienvenue.
– Merci de m'accueillir.
C'est très gentil, je suis très content d'être là.
– Je t'ai connu effectivement comme scripteur
sur un spectacle d'humour de Pierre Hébert.
Et j'ai appris ton texte facilement.
Mais tu étais très bonne.
C'est un talent naturel que tu as pour la comédie.
Très naturel, très, très.
Non, mais je t'ai connue aussi parce que, bon,
c'était Pierre Hébert qui m'avait invitée
sur un gala comédien à Québec.
C'est ton ami aussi, Pierre Hébert.
Oui, c'est un de mes meilleurs amis. Ça a été mon
célébrant à mon mariage.
C'est mon super mari. Parce que c'est
niaiseux, on a la même bague de mariage.
Ça a été un hasard.
Ça n'était pas arrangé.
Pierre, c'est vraiment quelqu'un que j'aime beaucoup.
C'est une inspiration pour moi aussi dans le milieu.
Comment gérer vie familiale
puis vie professionnelle. Il y a vraiment des belles valeurs.
Ça a tout de suite connecté.
Et c'est ma deuxième femme.
C'est ma deuxième femme. On va à Disney
ensemble. On travaille ensemble.
Ça va vraiment bien.
Et oui, je me rappelle. Puis ce sketch-là avait été
incroyable. – Où je faisais une psychologue
folle. Mais complètement
avec... Il y avait
Florence Lompré,
Pierre et moi
et je finissais en
je cassais une chaise sur le dos de Pierre
mais quelle violence! Est-ce qu'on refait la scène
aujourd'hui? Est-ce que tu vas me rebriser une chaise
sur le beau pied? Non, ça va être correct
mais je me souviens d'avoir
compris un peu qu'est-ce que ça pouvait être
humoriste dans le sens
on voit tellement les gens
sur la scène et tu dis ok, si c'est ripa, ça pouvait être humoriste, dans le sens, on voit tellement les gens sur la scène,
et tu dis, OK, si c'est ripo, on les voit ne pas rire.
On le trouve drôle, le sketch, quand on le fait,
mais faut-il aussi que le public trouve drôle le sketch?
Oui, puis des fois, on trouve ça très drôle
avant de l'essayer, puis finalement,
le public n'avait pas la même idée que nous,
puis des fois, c'est le contraire.
Des fois, il y a des blagues.
Moi, on dit que j'ai rodé beaucoup
pour mon deuxième one-man show,
puis des fois, des blagues que je ne savais même pas'ai rodé beaucoup pour mon deuxième one-man show. Des fois, des blagues
que je ne savais même pas que c'était une blague,
ça riait super fort.
La joke que je pensais, je vais finir mon numéro
avec ça, ça va être un gros succès.
Rien, aucune réaction.
Des fois, c'est ça, c'est se laisser surprendre
sur scène et juste se lancer dans le vide.
Oui, puis ça prend quand même
un égo équilibré.
Je veux dire, il faut être
comme à la bonne place
parce que si tu prends ça trop personnel,
ce n'est pas facile, j'imagine.
Il faut avoir une bonne armure.
J'appelle ça une armure.
Et il ne faut jamais perdre le feu dans les yeux.
Moi, c'est Daniel Fichaud qui était ma coach de jeu
en sortant de l'école de théâtre,
qui m'avait dit que Martin, dans tes spectacles d'humour,
regarde toujours le public comme tu veux qu'il te regarde.
Tu manques une joke, mais si
dans tes yeux, il y a encore la confiance
et le public, OK,
il sait où est-ce qu'il s'en va, tu peux prendre mes clés,
amène-moi où tu veux, mais si il y a le moindre
moment, une faiblesse, une faille dans tes yeux,
le public va, oh, la personne est nerveuse,
OK. Le but,
c'est de fronter, entre
grosses guillemets, genre Il faut que ça aille bien.
C'est bon ce que tu dis.
Daniel, il faut dire que tu es diplômé
de l'École de théâtre de Saint-Hyacinthe,
du cégep de Saint-Hyacinthe en théâtre.
Daniel Fichaud, elle en a vu des acteurs.
C'est une actrice elle-même.
Donc, elle te dit ça.
Je trouve ça tellement vrai
parce que quand on est spectatrice, spectateur,
puis qu'on sent qu'il y a un doute au théâtre,
moi, j'ai toujours peur qu'ils ne se souviennent plus de leur réplique.
Moi, je trouve que le théâtre, ça doit être
absolument affolant de se lancer dans le vide.
Puis quand tu sens au début un petit peu de nervosité,
moi, je n'écoute même plus.
C'est juste, OK, elle a dit sa phrase.
Donc, c'est déjà ça
que tu inspires aux gens. C'est ce que tu es en train de dire.
Si tu as de l'air nerveux, le public le devient
ils vont ressentir ça
ils vont peut-être même pas le réaliser
pourquoi je suis pas à l'aise
pourquoi je suis un peu nerveux
c'est ça un bon entertainer
quelqu'un qui prend les mains du public
qui les guide
c'est juste amener le public à avoir de confiance
et
make people
be felt
je ne suis pas capable de le traduire mais
une bonne personne sur scène
il faut que le public se sente
écouté ou important
aux yeux de la personne sur scène
souvent que ce soit un chanteur, un acteur
peut-être pas un acteur quand c'est une pièce
mais un humoriste
moi je veux que les gens dans la salle,
ou toi, je veux que tu te sentes important
quand je te parle,
que je ne suis pas en train de réciter quelque chose.
Il y a quelque chose de très dans le direct,
dans toutes les heures live.
La complicité. Je me souviens,
il y a quelques années, je suis allée à la Place des Arts
voir Zaz, la chanteuse,
puis elle s'est trompée dans ses paroles
et là, ses musiciens
ne la suivaient plus.
Elle a tout arrêté. Puis elle se promenait
sur la grande scène du théâtre
Maisonneuve. Puis elle l'effaçait.
C'était drôle parce que comme ça, elle effaçait un tableau.
Et j'ai tellement trouvé ça drôle
parce qu'effectivement, on est devenus complices
parce qu'il y a eu un malaise.
Ça ne va pas. Puis là, ça s'entête avec tout le monde.
Mais en faisant ce geste-là, on me disais, regarde, on va venir faire ça,
on recommence, tout va être correct.
Au contraire, on dirait qu'elle nous a
fait vivre un moment plus personnel
avec elle.
La transparence, soit authentique,
puis le monde va embarquer dans tout ce que tu fais.
Puis il y a personne, à part la personne qui fait le spectacle,
sait c'est quoi exactement
le spectacle.
C'est tellement ça. Mais c'est comme en entrevue,
quand j'ai commencé à faire des entrevues,
les recherchistes, des fois, me donnaient,
on travaillait ensemble les questions.
Puis il y a des questions,
à un moment donné, l'invité disait
quelque chose de tellement bon.
Fait que t'oublies ça, les questions.
Tu dis, ben non, mais la prochaine question
est dans ce qu'il vient de dire.
Puis, tu sais, des fois, je disais à l'équipe,
mais ce qu'on n'a pas passé, personne ne le sait.
Exact.
Tu sais, on n'a pas dit, c' le sait. Exact. On n'a pas dit,
c'est pour ça,
des fois,
il faut faire attention,
pas trop de créer d'attentes
parce que si ça va ailleurs,
il faut se laisser
cette liberté-là.
Comme dans Ouvre ton jeu,
où il y a beaucoup
de liberté dans ce jeu-là.
Je t'explique, Martin,
mais tu es prêt
à ouvrir ton jeu.
Totalement.
Il y a les questions vertes
qui sont des questions générales,
mais il faut quand même
que tu saches
que ce jeu-là, même si
c'est des questions qu'on va retrouver
chez d'autres invités,
ce mix de questions-là
est juste pour toi.
Les questions jaunes commencent à être plus personnelles.
Les questions rouges
sont plus intimes.
Les questions roses, c'est les questions eros.
Donc, le niveau eros, ça donne
une idée. C'est intime,
sensuel et sexuel.
J'ai la carte opto-réseau
qui arrive à la fin. Et un joker. Si jamais
tu trouves que ça va trop loin,
que tu as l'impression d'avoir fait le tour,
tu veux mettre un terme, tu mets le joker
sur la table. Tu peux l'utiliser une fois
pendant le jeu. Alors, la façon que ça
fonctionne, tu brasses les cartes vertes. Tu peux les
brasser directement sur la table.
Tu m'en donnes cinq.
On peut juste répondre à des roses,
ça ne me dérange pas.
Oui, je le sais.
Je le sais, ton niveau est rose.
Il y en a que ça les stresse.
Toi, je le sais que tu es stressé.
Je suis stressé pour pas tout.
Toi, tu as quand même fait une émission nue.
Ah oui, oui.
Mais là, je me demandais,
est-ce possible de venir habiller?
Oui, mais oui,
j'essaie de me garder une petite jeûne.
Tu sais, c'est vraiment me mettre à nu,
mais d'une autre manière aujourd'hui.
Exactement.
Donc, c'est quatre?
Tu m'en donnes cinq.
Cinq?
Oui, exactement.
Un, deux, trois, quatre, cinq.
Je vais te lire les questions, Martin,
et tu vas en choisir une
auxquelles tu devras répondre.
Et après, je vais en choisir une
auxquelles tu devras répondre aussi.
Alors, sur quel trait de caractère
as-tu dû travailler?
Quelle importance
accordes-tu au regard des autres?
Comment réagis-tu à l'autorité?
Quelle personne a fait
une différence dans ta vie?
Quand je me regarde dans le miroir, je vois.
On pourrait passer une heure et demie
à juste répondre à ces questions-là.
Oh!
Oh! Les deux premières, est-ce que tu peux répéter? Je sais qu'elles m'ont marqué beaucoup. Sur quel trait de caractère as-tu à juste répondre à ces questions-là. Oh, oh, oh, oh.
Les deux premières,
est-ce que tu peux répéter?
Je sais qu'elles m'ont marqué beaucoup.
Sur quel trait de caractère as-tu dû travailler?
Quelle importance accords-tu
au regard des autres?
Ah, celle-là,
elle vient chercher quelque chose
de très émotif.
Bien, pas d'émotif,
mais juste,
j'ai accordé pendant
beaucoup trop longtemps
et encore un peu aujourd'hui,
trop d'importance au regard des autres.
Ça dictait ma vie, ça dictait qui je suis,
ça dictait, je pense, aussi même un peu mon métier.
Je pense qu'à la base,
ce désir-là de faire ce métier-là,
c'est parce que tu veux vivre dans le regard des autres.
Il y a quelque chose de divertir les gens,
de dire que je veux que les gens m'aiment.
La première fois que je suis monté sur scène,
en secondaire 3,
j'ai eu des applaudissements, un standing ovation.
Wow, cette dose d'amour-là,
c'est ça que je veux avoir pour le restant de mes jours.
Tu existais dans le regard de l'autre.
Oui.
Ça faisait du bien.
Ça a été, par exemple, trop important
à plusieurs niveaux.
Personnel, professionnel
et même esthétique.
Juste l'apparence
ou même... Excuse-moi, je vais sauter
du coq à l'âne.
C'est ton moment, tu réponds, tu vas où tu veux, on te suit.
Dès mon enfance, mon père,
ce que les autres pensent,
ce que les voisins, ce que mes grands-parents
vont penser,
ce qui se passe à la maison.
Je pense que j'ai été élevé avec
ce que les autres
vont penser, malheureusement.
Puis ça m'a
formé.
J'ai toujours été dans
ce que les autres vont penser de moi.
Je pense que c'est là que ça vient, mon petit instinct de vouloir être
premier de classe. Je veux tout le temps plaire.
Je veux que les gens m'aiment.
À un point tel qu'à un moment donné,
j'ai réalisé que c'était trop parce que c'est lourd
vouloir plaire à tout le monde parce que je ne me respectais pas.
Moi, je ne suis pas capable.
J'ai toujours dit en blague,
je suis Ned Flanders dans les Simpsons.
Je suis un Golden River.
Je veux que quelqu'un va dire quelque chose
dans un party qui est contre mes valeurs,
je vais même pas
le souligner parce que je suis
contre, je sais pas si je suis contre, mais je suis pas capable
de, j'ai la difficulté des fois à m'affirmer ou
la confrontation, c'est quelque chose
qui est impossible pour moi.
Dernièrement, dans la
dernière année et demie, j'ai
fait des gros progrès sur...
Genre, qu'est-ce que j'ai besoin, moi?
C'est ma psy qui me dit, OK, des fois,
qu'est-ce que t'as vraiment besoin?
Dans le fond, toi, tu le sais, si t'as besoin de te reposer,
t'as-tu besoin de rester à la maison
ou tu veux pas décevoir quelqu'un
et tu veux aller l'aider à déménager?
T'as-tu dit oui quand tu penses non?
Parce que moi, il y a une phrase qui me guide dans la vie.
Je me dis toujours,
est-ce que j'aimerais ça que cette personne-là
fasse ça si je lui demandais?
Ça fait en sorte que moi,
j'aimerais ça que quelqu'un m'aide
à faire quelque chose ou accepte de venir.
Tu ne poses pas la question, est-ce que moi...
Ah non.
Parce que ce que j'entends, c'est quelqu'un qui se suradapte.
Totalement ça.
C'est une grande force, mais c'est épuisant à la longue.
Mais la suradaptation, moi, comme j'ai déménagé souvent,
je suis arrivée à 30 ans avec ce constat-là.
Qui suis-je?
Parce que je suis la réponse de tous les autres.
Je suis toujours ce que l'autre voudrait que je sois.
Parce que quand tu es nouveau, tu dois t'adapter
parce que sinon, t'es un peu
rejet. Moi, c'était comme
un mécanisme. J'arrive à quelque part, je suis la nouvelle.
Puis comment ça marche ici, ça va être
comme ça. J'ai eu 40 ans
cette année et je pense que je pourrais même pas répondre
à 100% à la question qui suis-je.
Parce que j'ai toujours été
dans plein de sphères de ma vie. Puis c'est niaiseux
et ça m'a angoissé pendant longtemps.
Mais ce n'est pas niaiseux, ce que tu dis.
Je pense qu'on n'est pas toujours conscients de ça, Martin.
C'est important, moi, je trouve, ce que tu dis.
Tu sais, j'ai de la difficulté des fois à affirmer,
c'est quoi mon style de musique préféré?
C'est quoi des questions simples comme ça?
Je ne sais pas, j'aime tout.
Oui, t'aimes-tu vraiment tout ou t'aimes-tu tout
parce que tu vois du positif dans tout aussi?
Avec des cercles d'amis,
j'ai toujours eu plein de cercles d'amis différents.
Puis j'ai tout le temps des fois été déchiré.
OK, mais ces amis-là, ils ne vont pas ensemble.
Mais OK, mais qui je choisis, c'est vraiment ça.
Je me suradapte.
C'est le fun.
Ça coûte moins cher venir ici
qu'avoir une thérapie de plusieurs années.
Mais tu as décidé d'aller en thérapie
pourquoi? À la base, Big Brother.
C'est Big Brother qui m'a donné
le cul-de-pied dans le derrière pour aller faire ça
dans ma
quête de petit premier classe
qui veut tout le temps bien se préparer.
J'aime ça la préparation pour des rôles
me surpréparer.
Suradaptation, se surpréparer. Moi, je suis dans la... Suradaptation, surpréparer.
OK, t'es dans le sur.
Et quand j'ai accepté de faire Big Brother, au début,
j'ai accepté parce que toutes les
red flags étaient allumées pour pas que je le fasse.
Je suis quelqu'un un peu d'anxieux.
Je suis...
Je suis pas capable de dire non. J'aime pas la confrontation.
Je veux plaire.
Je suis un peu paranoïaque,
mais je fais de la distorsion cognitive.
Des fois, je m'invente un scénario
que la personne pense,
puis je réagis en fonction de...
Ah, je pense à...
La manière dont tu m'as regardé.
Ah, peut-être qu'elle ne m'aime pas, finalement.
Tu sais, tu t'inventes...
Toi, tu l'intègres.
Oui.
Tu vas répondre à ça, mais sans qu'elle
t'ait rien dit. Je répondrai pas parce que
je veux
jamais plaire, mais je veux toujours plaire.
Je vais vivre de l'angoisse là-dedans
sur des craintes qui existent même pas,
non fondées. Fait que là, j'étais comme...
Je suis pas capable de dire non. J'ai de la misère à mentir.
Je n'irai jamais faire une télé-réalité
que t'es filmée 24 heures.
T'as pas le contrôle sur le montage.
Il y a de la stratégie, je veux dire.
L'idée, c'est de gagner, c'est de rester là.
À un moment donné, j'ai revenu à la conclusion
que tout me dit de ne pas le faire,
ça veut dire qu'il faut que je le fasse.
Il faut que je fonce.
Puis, je suis beaucoup avec mes enfants,
de « Hey, n'ayez pas peur,
parce que moi, je suis peu heureux dans la vie.
N'ayez pas peur, foncez. »
Puis là, j'étais comme,
tu ne peux pas leur dire de ne pas avoir
peur quand toi-même... » Fait que j'ai foncé.
Puis là, le
moment que j'ai dit oui,
là, j'ai eu une boule dans le ventre.
J'ai fait « Oh, là, je pense que c'est le temps. »
Ça faisait des années que je chantais.
Puis je disais à tous mes amis « Mais tu devrais consulter.
Pourquoi tu ne vas pas consulter? » Puis j'étais
le cordonnier mal chaussé.
Je disais « Hey, va consulter. Mon frère consulte. Mes amis consultent. » – Toi, tu disais aux autres pas consulter? » J'étais le corps donné mal chaussé. Je lui disais, « Elle va consulter.
Mon frère consulte, mes amis consultent. »
Toi, tu disais aux autres de consulter,
mais toi, tu n'avais jamais consulté.
J'étais quand même très fonctionnel.
J'avais une petite peur d'ouvrir cette boîte de Pandore.
Je me disais, « Je suis fonctionnel.
Si je vais jouer dans mes bébites,
j'ai peur que la chaîne débarque. »
À un moment donné, j'ai dit,
« Là, il s'est passé des affaires dans ma vie.
Il faut que je le fasse. »
Et moi, ma surpréparation,
un coup qu'on parle
un peu de ma vie personnelle, comment se préparer
mentalement, psychologiquement
à faire un show comme Big Brother?
Fait que là, pendant trois mois, je me suis préparé
avec ma psy, des mises en situation
qui se passaient ça dans une télé-réalité.
Comment je réagis? Pourquoi ça m'affecte?
Pourquoi j'ai peur? Tu sais, à la base, c'est niaiseux,
ce médaillon-là, c'est un travail avec ma psy.
C'est comme une rose des vents, mais au lieu d'être
Nord-Sud-Est-Ouest, c'est pour Catherine,
M. Martin, Liam et Maxence,
pour me guider dans la tempête
de Big Brother, pour jamais oublier...
Oublie pas pour qui tu joues.
C'est pas la réalité,
parce que c'est un jeu que tu oublies la réalité.
J'ai commencé à consulter
et ça a été le plus beau cadeau
que je me suis fait. Et depuis ce jour,
je l'ai dit à tout le monde,
il faut consulter.
Il n'y a rien de... Avoir la chance de parler
à quelqu'un qui n'est pas dans ton cercle,
de pouvoir se confier.
Moi, c'est mon gym. Une fois ou deux
semaines, depuis trois ans, je vais au gym.
Mais mental et émotif de... Moi, c'est mon gym. Une fois ou deux semaines, depuis trois ans, je vais au gym, mais
mental et émotif de
« Oh, ça c'est... »
Même quand ça va bien, c'est bon de juste
discuter de « Ah, j'ai fait des progrès là-dessus,
j'ai bien géré cette situation-là. »
Et là,
parenthèse, c'est drôle parce que ma psy est en congé
de maternité.
Et là, j'étais comme « Ok. »
Et ma première médiatique
arrivait, j'étais comme « OK. Et ma première médiatique,
elle arrivait, j'étais comme,
je vais avoir besoin de... Elle me dit, tu peux aller voir un autre psy?
Je m'imaginais pas recommencer à zéro,
tout raconter.
C'est une relation.
Exactement.
Fait que là, je suis tombé dans la psychologie sportive.
Je suis allé avec un psychologue sportif.
Fait que là, je suis ailleurs,
mais c'est comme juste d'autres atouts.
Fait que oui, c'est Big Brother qui m'a fait,
à la base, me vouloir
travailler ce côté-là. Pourquoi je veux
toujours plaire? Puis pourquoi...
Puis oui, je fais des efforts.
Maintenant, avant, le Martin
d'une époque, quand j'étais jeune, j'étais plus coquet.
On se dit juste esthétique. Moi, il fallait
que je me peigne pour aller au dépanneur.
Qu'est-ce que le monde va penser? N'importe quoi.
Quand tu commences à être connu.
Maintenant, je vais au gym.
Je suis dégueulasse.
Je suis sûr que je pue.
Je suis capable de maintenant...
Je m'en vais là. »
Et le regard des autres, c'est quoi à ce moment-là?
Tu vois-tu une différence?
Aucune main.
On dirait que c'est peut-être l'expérience.
Je ne suis plus dans la jeune vingtaine.
Ça fait 16 ans que je suis en couple.
J'ai deux enfants. je suis rendu ailleurs
oui je désire de plaire mais
je vais choisir mes moments où c'est important
de plaire
Tantôt tu as dit, je suis monté sur la scène
en secondaire 3 et les gens
ils ont réagi
tu es allé chercher de l'amour, tu étais comment avant ce moment-là?
Je me cherchais
c'était le même
Martin qui n'a pas changé
depuis secondaire 3, je me suis toujours cherché.
Je savais,
même quand je suis sorti de scène,
je savais, c'est ça que je veux faire,
mais c'est quoi ça? Je veux-tu être comédien?
Je veux-tu être humoriste? Je veux-tu être animateur?
Je veux-tu être, je veux
entertainer les gens.
Ça, je pense que je le sentais,
mais avant, j'étais un petit gars
qui se tenait avec les cools,
mais qui n'était pas capable
de ne pas tendre la main
aux personnes
qui étaient peut-être un peu moins dans la gang cool.
Moi, je me mettais en équipe avec tout le monde
dans la classe, puis là, ça me faisait vivre
des déchirements que ma gang cool,
pourquoi tu t'es mis en équipe avec lui?
Pourquoi?
Si je me cherchais,
j'ai fait du journal étudiant,
du génie en herbe, du volleyball.
J'ai tout fait.
Je me suis toujours cherché jusqu'à temps que je trouve, on dirait,
ça, la scène.
Ça, ça t'appartient.
Je me suis différencié, je pense. Il y a quelque chose que
c'est ça mon chemin.
Tu t'es pas adapté
à une situation en ce moment-là, ça a été
ton choix. Oui, ça a été facile pour moi.
Ça a été comme, j'aime ça,
je suis à l'aise, j'ai même pas peur.
Puis moi, dans la vie, j'ai peur de tout, tout, tout, tout,
tout, tout, tout, tout. Mais ça, c'est comme,
c'est du plaisir, puis c'est comme,
je peux être bon, puis je veux être
bon dans quelque chose, je me plais,
je suis perfectionniste, fait que je suis comme, je suis bon dans quelque chose. Parce me plais, je suis perfectionniste, fait que je suis comme,
je suis bon dans quelque chose! Parce que
c'est ça aussi, genre, moi je suis bon
souvent dans bien des affaires, mais j'excelle dans rien.
Fait que là, quand t'es comme, ah, ok, ça c'est
cool. Ça c'est mon territoire.
Ouais, pis t'sais, j'ai jamais été la personne,
le petit clown non plus à
l'école, c'est
ça qui m'a permis de, je suis un travaillant
puis j'ai réussi à travailler des choses.
Ça fait que ça a changé ta vie cette fois-là.
100 %. Je me rappelle, secondaire 3, Théâtre des Deux Rives.
Je suis retourné, je pense, 18 ans plus tard,
faire la première partie de Peter MacLeod.
J'ai fait comme, wow!
Là, maintenant, je suis sur cette scène-là,
puis je gagne ma vie en faisant ça.
Puis j'habite maintenant à Saint-Jean,
ça fait que je suis retourné dans ma ville,
puis j'ai un lien très
sentimental avec cette salle-là.
La question que je choisis, c'est quelle personne
a fait une différence dans ta vie?
Ah, il y en a
plusieurs.
Où qu'on va? On va-tu professionnel?
On va-tu émotif?
Je ne sais pas pourquoi. L'image
qui m'est venue
instinctivement dans ma tête,
c'est mon grand-père.
Pourquoi?
Je vais essayer de le découvrir avec toi en ce moment.
Mon grand-père, mes grands-parents ont toujours,
ils ont habité sur ma rue.
C'est ma maison.
Moi, ils habitaient à quatre maisons de chez moi.
Donc, ils ont toujours été super importants.
Le matin avant d'aller à l'école, mes parents travaillaient,
fait que j'allais chez mes grands-parents me faire garder la demi-heure avant que je puisse marcher'aller à l'école, mes parents travaillaient, fait que j'allais chez mes grands-parents me faire garder
la demi-heure avant que je puisse marcher pour aller à l'école.
Mon grand-père Raymond
a toujours été un synonyme pour moi
d'un homme droit, de valeur.
Il a eu huit enfants, il a travaillé
pour le Canadien Pacifique toute sa vie. Il a été
vraiment travaillant, mais c'était vraiment un homme
bon. Puis,
il a voulu faire du théâtre.
Lui, son rêve, c'était d'être ça
quand il allait à l'école. C'est qu'au classique,
comme qu'il disait. Mais il n'y avait pas
pu avec son métier. Je pense que
tout de suite, ça a mis de quoi que, ah, cette fibre-là
vient-tu de lui?
Ce petit côté-là que j'ai.
Ma grand-mère, mes grands-parents,
ma grand-mère Rachel,
on jouait aux cartes. Elle nous aimait tellement. On jouait à de l'argent. Tôt, on a joué aux 5-10 sous, mes grands-parents, ma grand-mère Rachel, on jouait aux cartes.
Elle nous aimait tellement.
On jouait à de l'argent.
Tôt, on a joué aux 5-10 sous,
aux bluffs chez nous,
puis on donnait tout le temps
un petit 2 piastres en-dessus de la table.
Je n'étais jamais mort.
Moi, j'avais tout le temps de l'argent.
Je continuais.
Puis elle nous aimait tellement.
C'est fou.
Je réalise qu'il y a des personnages
dans mes spectacles souvent
qui gardent le nom de Raymond, Rachel,
juste parce que je ne veux pas que...
Aïe aïe aïe.
Je ne sais pas pourquoi ça me touche.
Je ne veux pas les oublier, on dirait.
Je ne sais pas pourquoi.
Je...
Je les ai vraiment aimés beaucoup.
Et on dirait que ça a été un peu chaotique,
mon enfance avec mes parents.
Et mes grands-parents étaient synonymes de stabilité,
de quelque chose de sain,
de quelque chose de beau.
Et j'ai toujours aimé beaucoup mes grands-parents.
C'est que de l'amour.
C'est l'arme-là.
Je leur parle à tous les soirs.
Qu'est-ce que tu leur dis à tes grands-parents?
Je les remercie.
Moi, à tous les soirs,
je remercie la vie pour la chance que j'ai
d'être en santé, que mes enfants soient en santé.
Je suis vraiment dans la reconnaissance
parce qu'à chaque fois,
je reconnais la chance que j'ai sur plein de facteurs. en santé, que mes enfants soient en santé. Je suis vraiment dans la reconnaissance parce qu'à chaque fois,
je reconnais la chance que j'ai sur plein de facteurs.
Ça me permet de relativiser
mes problèmes sur le fait que
ce n'est pas important ce que je vis ou ce problème-là au travail.
Je suis dans une partie de la planète Terre
qui n'a pas de bombe,
que ma famille, je peux vivre.
Mes grands-parents,
je réalise que c'est eux mes anges gardiens.
Et puis c'est gros ce que je vais dire,
mais ma mère est décédée pendant la pandémie,
il y a quelques années.
Et je remercie tout le temps mes grands-parents,
ma mère.
Puis j'aime la mère.
C'est...
Mais...
C'est mes grands-parents.
Quand je m'en vais sur scène,
je veux que mon grand-père soit avec moi.
Oui, je veux rendre fière à ma mère,
puis je sais qu'elle aimait voir son petit gars
faire ce métier-là.
Anecdote, j'ai fait un galop juste pour rire.
Stanley Gavation était fier,
mais il était plus fier que quand j'ai fait le TV hebdo.
Ça, ça me ferait... Je me dis, je fais un galop juste pour rire, quand j'ai fait le TV Hebdo. Ça, ça me ferait...
Je me remets en main, je fais un galop juste pour rire.
« Ah, t'as fait le TV Hebdo! »
Elle était très fière.
Puis mes grands-parents...
Je pensais pas pleurer aussi rapidement.
Mes grands-parents, je veux qu'ils m'accompagnent,
je veux qu'ils soient sur scène avec moi.
C'est mes engerdins, c'est l'image que j'ai
de quelqu'un qui veille sur moi sur cette terre.
Ils ont cru en toi rapidement.
Ah oui. C'était des bonnes personnes,
des personnes de cœur.
Oui.
C'est important.
J'ai des choses qui appartiennent
à mes grands-parents chez moi que je ne suis pas
capable de départir.
Tu es avec à l'âge quand ils sont décédés, tes grands-parents?
Raymond, il est parti en premier et c'est une semaine avant que je rencontre ma femme.
Fait que ça, je trouve ça très triste que ma femme n'a jamais rencontré Raymond.
Elle a rencontré Rachel, mais mon grand-père, ma grand-mère,
fait que ça fait 16 ans que je suis en couple, ça fait 16 ans,
fait que j'avais 24 ans quand mon grand-père a décédé.
Il a changé ma vie
d'une autre manière aussi parce que j'ai eu un
Petit Cruiser grâce à lui. Parce que quand il est
décédé, ma grand-mère ne pouvait pas conduire.
C'est toi qui avais la voiture. Et là, à 24 ans,
je conduisais un Petit Cruiser
et ça, ça me faisait très rire.
Ça, c'est associé à des gens plus
âgés. C'est ça, c'est un modèle, mais
il y en a 100 encore. Je pense plus.
Ils n'en font plus.
Ça, j'ai dû travailler un peu
sur ce que les autres pensent de moi,
qu'à 24 ans, des fois, on se reconnaît beaucoup
dans l'importance d'avoir un beau véhicule.
Moi, je suis en PT Cruiser bleu.
Comment on pourrait décrire cette voiture-là?
Un corbillard.
Je m'en disais, je n'osais pas dire.
C'est un modèle un peu, oui, c'est ça.
Puis ma grand-mère, elle est décédée
quelques années après.
Ils sont morts jeunes, 82 puis 80.
Mais les deux dans leur maison,
ils n'ont jamais connu un centre pour personnes âgées.
Il y avait quelque chose quand même de beau là-dedans.
Puis oui.
Est-ce que tu reconnais des traits de caractère d'eux chez toi?
Totalement, totalement.
Ils nous ont élevés aussi avec mes parents.
Ils ont fait partie de notre vie.
Et...
Tu sais, je...
Mon grand-père, j'écoutais un peu
le Canadien avec lui, mon père,
mon grand-père travaillait au Stade Olympique,
il était superviseur de la sécurité, puis j'ai des souvenirs
clairs, jeunes, qui m'amènent là de...
Mes grands-parents,
c'est une autre génération.
Les réseaux sociaux n'existent pas, les téléphones intelligents.
C'est prendre le temps
de
parler des
souvenirs. Mon grand-père,
ça me fascine, c'est souvent ça,
des personnes âgées. Il ne peut pas dire ce qu'il a fait hier, mais il se rappelle
où il était en 78,
le 13 janvier, il a dîné quoi.
Je ne me tenais jamais d'entendre
ces histoires,
de découvrir, parce que c'est ça
qui est très souci de...
Je suis sûr qu'il y a plein d'aspects de leur vie
que je ne connais pas, que j'aurais aimé ça.
Ils ont tellement déménagé,
ils ont fait plein de jobs.
Moi, c'était
une source d'histoire et d'anecdotes
inépuisables.
C'était un beau modèle
de comment éduquer les enfants,
l'importance de la famille.
Moi, Noël, on allait là.
Puis je voulais...
Il y avait des traditions.
Ma grand-mère, sa fête, c'est le 25 décembre.
Fait qu'elle nous habite encore aujourd'hui.
À chaque fois du Noël, je pense à ma grand-maman.
Mais tu rends, en parlant de tes grands-parents,
je trouve que tu rends un bel hommage aux grands-parents.
C'est tellement important.
On le dit trop souvent après.
« Profite-en pendant qu'ils sont là.
Appelle-les. »
Parce que c'est important.
Niveau jaune.
Ah oui!
Donc, tu vas...
Excusez-moi, il y en a un qui manque.
Tu vas piger quatre cartes.
Parfait.
Et je vais en choisir une.
Tu vas en choisir une. Quatre cartes. On prend ces. Et je vais en choisir une, tu vas en choisir une.
Quatre cartes. On prend ces deux-là.
Je ne sais pas pourquoi je suis un homme de main.
Et ces deux-là. Alors, voilà.
Qu'est-ce que tu n'as pas reçu de tes parents et qui t'a manqué?
Quel est le leg le plus significatif de ta mère?
Quel type d'amoureux es-tu?
As-tu négligé
certains aspects de ta vie?
Oh!
On dirait que cette question-là me parle beaucoup, mais j'ai goût
de parler de ma blonde parce que ça va me faire du bien changer,
mais je vais...
Ok, mais je choisirai celle-là si tu veux.
Quel type d'amoureux es-tu?
Ah! C'est le fun. On va parler de ma femme.
Moi, ça fait 16 ans cette année qu'on est ensemble.
Et...
C'est...
On est tellement...
Il n'y a pas une journée depuis 16 ans
qu'on ne rit pas ensemble.
Ça, je trouve, c'est ça.
Quel type d'amoureux je suis?
Je suis quelqu'un qui
veut toujours faire rire ma femme.
Elle a un rire, j'arrête plus de la niaiser
parce qu'elle a un rire fort.
Son gros
rire, désolé aux gens en audio, je suis
désolé pour les gens qui nous écoutent, qui avaient
le son très fort. Elle rit vraiment
fort, puis je ris de son rire, puis elle rit.
Puis quand elle rit, puis je ris d'elle,
elle va rire encore. C'est une chaîne infinie de rire,
et je suis le genre d'amoureux
qui veut tout le temps lui faire plaisir,
moi je suis un gars de surprise,
ma vie, il faut qu'elle soit grandiose, épique,
il faut qu'il y ait des surprises, il faut que ça soit fantastique,
il faut que ça soit merveilleux,
ma vie, je veux que la vie de ma blonde
soit merveilleuse, je veux qu'elle fasse des surprises,
des voyages, je veux qu'on s'en va là,
je veux qu'elle fasse une surprise, des petites attentions.
Je veux qu'elle soit
heureuse, sa fête. J'ai préparé
des affaires. Je veux que ça soit une chasse au trésor.
Peu importe, je veux
parce qu'elle me donne tellement.
Ma femme est une femme incroyable.
On est une équipe
incroyable, mais ma femme, je le sais,
elle se sacrifie tellement pour moi
et pour mon métier.
Parce qu'on a décidé comme un peu il y a 16 ans de mettre tous nos oeufs dans le panier de ma carrière
pour notre bien commun, pour le bien de la famille, le patrimoine, pour arriver à avoir une retraite et tout.
Je le sais que c'est difficile pour elle parce qu'elle travaille aussi, mais elle fait tellement, tellement d'affaires.
C'est tellement lourd d'être ma femme des fois parce que
elle n'a pas deux enfants, elle en a trois. Moi, je suis
le troisième enfant. Je suis lourd,
je suis demandant pour vrai. Maman,
maman, maman, il y a deux garçons
des pis qui arrêtent de poser maman
aux deux secondes. Catherine,
il y a moi qui viens en arrière. Donc, je
le sais que c'est
dur pour elle des fois
à être mère et à être femme de Martin Vachon.
Je veux
lui faire plaisir.
Moi, qu'elle est genre d'amoureuse,
je veux qu'elle soit heureuse, je veux qu'elle soit rassurée,
je veux lui faire plaisir,
je veux que sa vie soit magnifique.
Ça fait en sorte aussi
que ma vie va être magnifique
parce que je vais participer aux activités
que j'ai faites pour elle. Fait que je suis un peu content.
Puis est-ce que des fois, elle peut trouver que c'est trop?
Non, je pense pas.
Je pense qu'elle est
contente de ça.
T'sais, notre vie, on est un...
Faut qu'elle suive là-dedans aussi.
Faut aimer les surprises, c'est ce que je comprends.
Tu sais, t'as parlé de notre mariage,
la mariée qui déboule. Raconte, raconte
pour les gens qui l'auraient pas vu. Je sais que c'est de plus d'un million de personnes qui l'ont vue.
C'est parti viral en France.
Il y a neuf ans, on s'est mariés.
Et on a fait un gag.
On a engagé une cascadeuse.
Et on a fait croire à nos invités que ma femme déboulait la pente en arrivant.
Parce qu'en débarquant de la voiture,
il y a un terrain gazonné.
On se mariait au pied d'une pente de gazon
sur le bord d'un lac.
C'est la wedding planner qui nous avait dit
« Attention, Catherine, il ne faudrait pas que tu déboules. »
Ma femme me voit l'étincelle
dans mes yeux.
Je me dis « Mon Dieu, il ne faudrait pas que tu déboules. »
On a un ami à nous, Andréane Godbout,
qui est cascadeuse.
Ma femme m'a dit « J'ai deux robes. »
Elle avait acheté une robe abordable.
Elle n'était plus sûre du choix.
J'ai dit « on se marie une fois
je veux que tu te sentes belle
choisis la robe de tes rêves, on s'en fout
elle avait acheté un autre, fait que là, c'est vrai, on a deux robes
fait qu'on pourrait lui donner une robe
fait qu'on lui a donné une perruque, fait que là
à la cérémonie, t'as l'auto qui arrive, mon beau-père
mon vrai beau-père qui sort de la voiture
ma fausse femme, elle a un voile, une perruque
puis des gens assez loin
on pense que c'est elle, et là, elle se met tout d'un coup
à descendre de la pente de gazon.
Et là, je vous dis, allez voir ça sur les réseaux sociaux.
Elle se met à débouler.
Et pendant trois secondes, ça va durer longtemps.
Là, mon nom compris vite que c'était un gag,
mais le trois secondes de...
Même Pierre Hébert,
qui était mon célébrant, là, ne le savait pas.
Personne ne le savait, à part quelques personnes âgées.
On ne voulait pas qu'il se pètent un arrêt gardien
quand on est en mariage.
Ça a été incroyable.
Mais ça a fait en sorte que toute la petite gêne,
le côté protocolaire d'un mariage,
tu connais du monde, tu ne connais pas tout le monde,
ça a fait comme, ça a cassé ça.
Et ça a fait, bienvenue à notre mariage.
C'est ça, Catherine, puis moi.
On est des niaises eux-mêmes.
Et là, ça a été le début.
Notre mariage a été un show.
On a engagé Michel Lacroix du Centre Bell.
On est deux fans du Canadien.
Puis c'était lui qui nous présentait
quand on rentre après la cérémonie. C'était la
toune du Canadien. C'était ça. « Mesdames, messieurs, bonsoir
et bienvenue au Manoir des Sables. Veuillez
accueillir pour leur première sortie officielle. »
Puis là, il nous présentait. Puis là,
il avait « Veuillez retirer
chapeaux et casquettes pour l'exécution de la première
danse. » Et là, on faisait la première danse.
Il y a eu des vidéos, des surprises.
Il y a eu des lutteurs qui se sont battus à notre mariage.
Il y a un lutteur qui a traversé une table à mon mariage.
Mais ça, c'était volontaire.
Je ne le savais pas. C'est une surprise de ma blonde.
Fait que je te dis, moi, j'en fais des surprises,
mais elle m'en fait aussi des surprises.
Fait que c'est ça, nos parties d'Halloween.
C'est genre, on se donne pendant trois semaines
pour décorer la maison deux étages.
On fait des stunts.
Il y a des épreuves.
Et chez nous, le monde, ils viennent.
L'année passée, c'était thématique Survivor.
Trois semaines à découper des nappes vertes
pour faire des algues ou des lianes
partout dans la maison.
Partout.
Une année Harry Potter.
On arrive, tout le monde, il y a le choix pot magique.
On sépare tous nos invités en famille
et il y a des compétitions.
J'ai inventé un jeu de Quidditch, sais-tu Harry Potter?
Ben oui, ton choix pot
Vivre d'or, un ferrero rocher
fil à pêche, colle ça sur le
plafond, puis
ma blonde est bonne, elle a fait des petites ailes
sur le ferrero rocher, moi puis toi on a un petit
balai, on se barre les yeux, on tourne
faut trouver le vivre d'or, et là
un peu show d'aide, du monde en équipe
qui, Gryffondor sont ensemble,
Serpentard sont ensemble, il y a des concours de
beer pong. J'ai engagé
une fois des amis qui sont venus déguisés en zombies
nous attaquer pendant que les filles
avaient des fusils nerfs, devaient attaquer
les zombies pendant que les gars devaient trouver une énigme
pour trouver la clé de la combinaison du cadenas
pour avoir le shooter qui était l'antidote.
C'est ça chaque année.
C'est ça Catherine et moi.'est ça, Catherine et moi.
Notre vie est de même.
Je comprends plus quand tu racontes les deux.
Les enfants embarquent là-dedans.
Ils sont-tu contents, eux autres?
C'est vraiment la maison de rêve pour des enfants.
L'imaginaire, la créativité,
ça fait partie de ton quotidien.
Trois mois,
trois semaines à peinturer
des rouleaux de papier de toilette
blanc pour faire les chandelles qui flottent
dans le salon de Poudlard.
Moi, ma blonde, on écoute des séries.
En tout cas, on se donne.
Pour nos enfants, on fait
des parties d'anniversaire grandioses.
On veut que nos enfants, que ça soit féerique.
Quand tu l'as rencontré,
est-ce que ça a été...
C'est quoi ça?
Oh! Ça ça là.
À l'époque, je cherchais la bonne.
Mais je cherchais beaucoup.
J'étais un peu courailleux à l'époque.
C'était l'époque. J'étais jeune et fou.
Et mes amis travaillaient au
Pobre-Rosemont-Montréal.
Je ne peux pas raconter ça encore.
Mais je m'en allais dans un party
d'école de théâtre
à l'époque
pis je me rappelle
souvent il y a une belle fille
qui arrive au bar
appelez-moi
je sais pas
et là il m'appelle
et là je suis pas fier
de ça
mais c'est ça
qui s'est passé
fait qu'il faut le dire
mes amis m'ont appelé
en faisant
oui oui oui
et ils ont dit
boobs alert
boobs alert
il y a une fille
avec un grand décolleté
qui est arrivée au bar.
Et là, moi, comme un jeune,
plein de testéron, je me dis,
et là, je l'ai vue,
elle était vraiment belle.
C'est pour la première fois de ma vie. Oui, on dit,
j'ai cruisé dans ma vie, mais je n'ai jamais
offert des shooters à quelqu'un.
Je ne sais pas pourquoi je suis arrivé, hey, j'ai quelque chose à fêter,
elle est avec son amie, je vous offre ça.
On a commencé à parler Hey, j'ai quelque chose à fêter. Elle est avec son amie. Je vous offre ça. » On a commencé à parler.
Et j'ai tombé en amour.
Coup de foudre, là.
Je fais comme, moi, je suis un fan du Canadien.
« Ah, très, le Canadien est tellement bel.
On a du fun. »
On rit, on rit.
« Ha, ha, ha! »
Je fais comme, « Ah! »
Et là, je vous jure, on passe la soirée ensemble.
Et je m'en vais voir,
à un moment donné, le propriétaire du bar,
je lui dis, « Hey, ma fille, je veux la marier. »
Et sept ans plus tard, jour pour jour, je la mariais,
et le gars qui m'a appelé était garçon d'honneur à mon mariage.
Mais ça, cette histoire-là, ma blonde ne le sait pas pendant un an.
Pendant un an, je me suis dit, « Ah, tu te rends compte? »
Puis ma blonde, elle, c'est...
Elle, elle ne sait pas qu'on t'a appelé parce qu'elle avait une alerte sur son cas.
Elle, c'est la première fois qu'elle va dans ce bar-là de sa vie.
Moi, c'est mes amis, ils sont barmen.
Je suis tout le temps là, tous les soirs.
Et là, elle ne m'arrête plus de dire, je ne peux pas croire.
Hey, moi, je suis sorti là.
On sort de nulle part.
On s'est rencontrés.
Ça a été incroyable.
Puis là, moi, après un an, ça allait bien.
On était amoureux.
On habitait déjà ensemble.
Après un an, on avait un chien.
À quel point, je dis, ça ne s'est peut-être pas passé
comme tu penses.
Ça peut-être arrangé un peu avec le gars d'Evie.
Comment elle a ri? Elle a ri. Elle a vraiment
boobs alert. Parce que
au-delà de que ça peut s'en aller vraiment
douchebag,
je ne suis pas douchebag. On était bien
et elle s'en foutait.
Ça faisait un an, on était ensemble, on avait un chien.
Elle a juste ri.
Wow!
Moi, je pensais que c'était le destin.
Le destin a été aidé un peu.
Tes amis t'ont aidé dans le destin.
Depuis ce jour-là, vous êtes ensemble.
C'est quand même une magnifique histoire.
À tous les jours, on rit ensemble.
Quand tu dis on rit,
est-ce que tu mets ça à ton agenda
dans le sens que faut que tu ris?
Ça se fait tout seul.
J'ai dit le jour qu'on
ne rira plus ensemble, là on se posait des questions.
Parce que pour vrai, ça devient naturel.
On est
des meilleurs amis.
C'est ça que j'ai dit. On coache
ensemble. On est les meilleurs amis.
Jamais en 16 ans, je me suis
emmerdé avec ma blonde.
On peut être juste... C'est le silence dans la voiture,
le silence en écoutant.
On est bien ensemble.
Elle me rassure, elle me calme.
On est une bonne équipe.
Il n'y a même pas aucun doute
dans ma tête que je pourrais être
avec elle jusqu'à mes 98 ans.
À le bercer sur ton balcon.
À faire des parties d'Halloween
au Résident au Soleil.
Oui, mais il me semble que vous allez mettre
de la vie. Alors, l'autre question
que tu voulais répondre, que je vais choisir,
c'est as-tu négligé certains aspects de ta vie?
Ah, c'est sûr
que oui, parce que
je suis
beaucoup trop
axé sur le travail.
Ah, OK. Avec ma psychologue,
quand on a réalisé,
elle a dit,
elle imagine une tarte,
pas de tes valeurs,
je ne sais plus c'est quoi le terme exact,
mais c'est quoi qui est important pour toi
dans ma vie à moi,
on a réalisé que c'est genre que,
tu sais, il y en a que ça va être,
OK, 25 % le travail, 25 % la famille,
25 % moi, comment je me sens, ma propre personne puis les amis. Moi, 90% c'est le travail. Je suis rien. Ça a été très difficile.
Donc,
moi, je suis extrêmement exigeant envers moi-même.
Donc,
j'ai manqué de souplesse.
C'est dur parce que je me repousse
tout le temps mes limites. Oui, ça peut être une belle qualité, mais
je me tape ça à la tête.
Tu veux dire que ton discours intérieur,
il est dur envers toi.
J'ai des exigences vraiment élevées sur...
tout.
Genre, mes performances,
si ça va bien, c'est...
Ah, c'était peut-être...
Le public était facile ce soir,
puis ça va mal, je n'ai pas été bon.
Je ne suis pas capable de...
C'est rare que je vais me taper dans le dos,
consciemment, parce que je ne veux pas... Je ne veux pas capable de... C'est rare que je vais me taper dans le dos consciemment
parce que je ne veux pas
me calmer. Je veux me garder
assoiffé. Je veux me garder
travaillant.
C'est juste que c'est lourd.
C'est vraiment extrêmement lourd. Je l'ai ressenti
pour la première fois de ma vie, cette année,
au début de l'année.
Je travaillais vraiment beaucoup.
C'était le rodage de mon show,
fait que là, il y a un stress aussi de création.
Ton show à caramel.
À caramel, mon show à caramel,
fait que je créais, je rodais, ça allait bien,
mais vu que je suis pas capable de dire non,
puis je me valorise avec le travail,
OK, oui, je vais le prendre, ce contrat-là.
Oui, je vais prendre cette autre chronique-là.
Ah oui, je vais prendre ce gig-là, OK.
Et là, mon calendrier, il est plein.
Hé, j'ai une journée de congé en
28 jours.
Je me valorisais à avoir mon calendrier plein.
Je suis capable d'en prendre.
Pour vrai, j'ai une bonne capacité
à me faire chier. Moi, je dis ça de même,
dans la vie. Mais à une place,
pour la première fois de ma vie,
avec le stress de la création,
la vie familiale, pas dormir,
puis j'ai senti ma limite.
Je travaillais tellement fort.
Je faisais gérant d'estrade en même temps que faire des shows,
en même temps que faire un salut-bonjour.
Mon ami venait me poser
des questions pour Big Brother de gérant d'estrade
dans l'auto quand il est auteur pour mon show.
Fait que pose-moi des questions, qu'est-ce que j'ai pensé de ça.
OK, note ce que je vais te dire.
Blablabla.
Blablabla.
Pour scripter ton show.
Juste pour me faire une opinion.
Avoir tes notes, donc tu n'avais même plus le temps de prioriser
ce qui t'appartenait, qui est ton show à toi.
Oui, je sais ça.
Puis ça, ça augmentait le petit niveau d'anxiété.
Tu es-tu en train de te préparer ton show?
Puis à une place, j'ai dit une phrase qui m'a marqué.
Il est 1h du matin, Je suis revenu de show.
Et là, je dois préparer.
C'est-tu Gérard Destrade?
Je pense Gérard Destrade.
C'est le fun.
C'était bon.
Big Brother, je prends ça très personnel.
C'est tellement le fun.
Tu serais tellement bonne.
Ma blonde, elle descend dans mon bureau.
Elle voit que je travaille.
Puis elle voit que ça va moins bien.
Puis elle me dit, Martin, il faut que tu te calmes.
Il faut que tu fasses moins.
Elle s'inquiétait pour moi.
Puis j'ai dit une phrase qui m'a marqué.
J'ai dit, mon amour, j'ai envie de pleurer,
mais je n'ai pas le temps. »
Puis là, instantanément, ça m'a donné une claque sur la gueule.
Mais ce qui est encore plus drôle, c'est que ça n'a pas fait comme
« Oh wow, réalises-tu la gravité, Martin, de ce qu'il devait dire? »
Ça a fait comme « Oh wow, quelle phrase de chapitre de livre, ça! »
Genre, mon premier réflexe de travail a été comme
« Wow, mon cerveau a fait comme,
wow, là, tu vis un mauvais moment,
mais ça, tu devrais en parler à un moment donné parce que c'est vraiment une belle constatation.
Puis moi, je dédramatise tout avec l'humour.
Fait qu'en me faisant rire,
en faisant crème, on dirait le titre d'un chapitre de livre.
Mais c'est vrai.
J'ai fait comme, aïe, j'ai envie de pleurer,
mais j'ai pas le temps.
J'étais tellement dans... j'ai pas le temps de
pleurer 15 minutes, de faire ok
ça ça fait du bien, finissons ma chronique
j'ai pas le temps, je pleurais un autre moment donné
je suis, fait que c'était tellement
intense, fait que
après ça, fait que j'ai pris les décisions
avec l'équipe de ok on va
on va aérer ça un peu mon horaire
parce que là c'est too much puis
je vais pouvoir continuer quelques mois,
mais à un moment donné, si je casse,
là, je vais casser trop longtemps. C'est mieux que
je diminue un peu pendant quelques semaines
pour refaire mes forces, puis juste mieux choisir.
Fait que c'est là, je pense, que
j'ai commencé à réaliser que
ouais, c'est peut-être,
c'était peut-être
dur pour moi,
tu sais, ce que j'ai manqué, j'ai négligé un peu de souplesse.
La tarte est encore beaucoup trop élevée.
Au niveau du travail.
Au niveau du travail, mais maintenant,
je laisse un peu plus de place à mes enfants,
à ma femme et à moi un peu là-dedans.
Qu'est-ce que ça change, ça?
Ça change que je me tape moins sur la tête de négliger les autres affaires.
Tu sais, comme mes enfants, comme ma femme,
comme mes amis.
Parce qu'autant je choisissais le travail,
mais autant je le voyais que,
là, tu perds des belles années de la vie de tes enfants
parce que t'es en chaud 4-5 jours semaine
t'es jamais là le soir
tu manques des beaux moments
tu manques, ça reviendra pas
ça va vite
ça me fait du bien
d'un peu prendre
plus le temps
j'aimerais ça me séparer en mille encore aujourd'hui
mais
c'est un travail aussi qui est en continu.
Il faut que je me fasse attention.
Mais tu vois qu'il y a une partie de la réponse
de ton inconfort qui vient de tes proportions,
de ta fameuse tarte.
100 %.
Il faut que tu joues avec tes proportions
pour trouver l'équilibre du moment.
Parce que c'est sûr que l'équilibre change avec le temps,
mais là, tu n'es pas dans ton équilibre.
C'est ce que tu ressembles.
Oui. Puis juste aussi, c'est juste plus sain.
Oui, puis tes enfants,
tu dois leur manquer aussi.
Ils te manquent, mais eux aussi.
Moi, ils viennent souvent en tournée.
Demain, je suis en spectacle.
Je leur ai dit, je vais faire confiance à les Yams.
C'est un grand maintenant.
La vie a fait en sorte
que tu vas rester en coulisses avec Maxence
et je vais le faire dire.
8 et 5 ans.
C'est leur moment.
C'est leur salle.
Moi, ça ne me dérange pas. Je le dis aux salles,
mes enfants me montrent sur scène.
Avant, quand le public rentre,
c'est une garderie. Mes enfants sont sur scène,
ils courent, ils embarquent sur le tabouret, ils parlent au public,
ils font ce qu'ils veulent. Ça leur appartient.
C'est leur moment. Ils aiment tellement ça.
C'est le spectacle d'avant-spectacle.
C'est mes premières parties. Mais j'aime ça,
parce que j'aime ça. Puis voir après...
Moi, des fois, je suis sur scène, je me reviens
et je vois Liam qui s'est endormi,
couché à terre, on va dire des fois sur ma blonde
ou avec une petite couverte,
en me regardant sur scène.
Je suis comme, oh mon Dieu, c'est tellement beau, j'aime ça. »
Ça me permet
de leur faire vivre des choses
qui sont, encore une fois, féeriques,
grandioses. Ce n'est pas normal.
C'est quand même épuisant, ton féerique
grandiose. Ça doit prendre
dans ta proportion. Il y a quelque chose
de ça aussi qui a l'air à te faire
du bien, mais qui prend quand même de ça aussi qui a l'air de faire du bien,
mais qui prend quand même de l'énergie et du temps.
Mais j'aime ça.
Ça t'allume, ça. Oui, puis je trouve, je suis très...
On a une vie à vivre, ça vaut chaque moment.
Rends chaque moment magique.
Comme ça, c'est plus fun.
Mais de prendre conscience, Martin,
qu'on a un pouvoir sur ces proportions qu'on donne fun, Jean. Mais de prendre conscience, Martin, qu'on a un pouvoir sur
ces proportions qu'on donne à notre vie.
On a des moments
où il faut travailler plus, mais il reste
qu'on doit être conscient de ça.
C'est quoi la ponction, le présentement,
qui me manque?
Des fois, il y a la proche aidante.
Moi, j'ai été longtemps proche aidante. C'est sûr que ça
prend une grande proportion de la tarte,
tout dépendant de l'âge des enfants.
Tu sais, il y a comment va ta femme, comment tu vas.
Mais je trouve que des fois,
on a l'impression que regarde, là, ça me convient
et ça va être comme ça toute ma vie.
C'est non.
Il faut s'arrêter puis revoir.
Puis si en fait, toi, tu disais,
on a fait une entente, ma femme et moi.
C'est moi, mais peut-être que cette entente-là,
un jour, elle ne fonctionnera plus.
Je le sens que c'est bientôt.
Je le sens et je le vois.
C'est là que ça prend de la souplesse.
Oui, oui.
Puis de l'empathie et de l'écoute.
Puis de mettre de l'eau dans son vin.
Puis je le vois et je le sens que ma femme,
je suis comme...
On a un fil d'arrivée qui est un certain tournage.
Parce que moi, le lendemain de ma première médiatique,
36 heures après, je pars pour l'Inde et la Chine
pendant comme 20 jours.
Ça va être dur
pour elle de vivre avec les enfants
tout seul à la maison, puis un chien.
Je le vois, puis j'essaie de l'amener.
Ils vont venir m'accompagner un moment donné
en voyage.
J'essaie de concilier le travail. Mais tu as totalement raison.
Il faut se l'obliger.
Moi, je travaille,
je suis un workaholic, mais ce que je fais maintenant,
c'est que je le mets dans mon calendrier.
Passer de temps, soirée,
enfant. Cette soirée-là, c'est
ma job de passer du temps avec mes enfants.
Ça t'apporte la paix
parce que tu es à la bonne place au bon moment.
C'est important comme constat.
Oui, vraiment. Niveau rouge, tu m m'en donnes 3 tu vas en choisir une
il y en a 4
donc c'est pas bien fait
je m'excuse je me sens mal
pour la carte
non mais là t'es en train de changer
ça c'est l'ancien
c'est ça que tu disais
t'es encore ça Antoine
t'en es conscient aussi oui pis c'est que je l'ais, t'es encore ça en toi. Ça fait partie de moi. T'en es conscient aussi.
Oui. Puis c'est que je l'accepte maintenant.
Je suis comme ça.
T'es plus victime de toi-même.
Non.
T'es en pleine conscience.
J'en ris. Je fais comme moi.
Ben oui, vas-y, M. Vachon.
Je trouve que quand même,
apprendre à dire non
quand on a envie de dire non.
Moi, Marcia Pilote, ma chum,
m'avait appris une phrase.
Je l'ai répétée souvent dans ce podcast-là,
mais c'est « ça ne me convient pas ».
Parce que j'avais de la misère à dire non.
Elle me dit « mais pourquoi tu dis ça ne me convient pas? »
C'est ça la réponse.
« Ça ne me convient pas. »
Tu n'es pas obligé de te justifier.
Quand quelqu'un t'appelle,
c'est juste « ça ne me convient pas présentement. »
C'est facile à dire. C'est plus facile à dire. En tout cas, pour moi, c'est plus facile de dire que t'appelle, c'est juste que ça ne me convient pas présentement. Je dis que c'est facile à dire.
C'est plus facile à dire. En tout cas, pour moi, c'est plus facile
de dire que non. Oui, c'est vrai.
C'est juste une autre manière de voir
le refus, mais c'est vrai.
Oui, parce qu'on dirait que non, il faut qu'il y ait un justificatif.
Puis là, des fois, tu n'en as pas.
C'est juste...
Ce n'est pas ça, mais ça ne me convient pas.
On dirait que c'est rare que quelqu'un va dire
que ça ne te convient pas. Pourquoi?
Il y a tout dans cette réponse. C'est pas ça, mais ça ne me convient pas. On dirait que c'est rare que quelqu'un se convienne pas. Pourquoi? Il y a tout dans cette réponse.
C'est un petit truc de Marcel que je te donne.
Alors, les Rouges, t'en choisis une.
Quel est ton rapport avec la mort?
Quand est-il arrivé de ne pas te sentir à la hauteur?
Quelle est ta plus grande source
d'insécurité?
Et tu peux le regarder.
Ouais.
Je peux parler de mon rapport avec la mort parce que
ça a guidé un peu
toute ma vie
un peu que j'ai dit
on sait jamais quand on va quitter
cette phrase là m'a marqué beaucoup
dès jeune, on en parle souvent
tu sais jamais quand on quitte
et qui t'a le dit en premier?
je sais pas
c'est dans l'air du temps.
Des gens, des fois, un accident.
Tu vois quelqu'un.
Un constat peut-être que j'ai fait quand j'étais jeune.
De voir que cette personne-là est morte à cet âge-là.
On ne le sait pas.
Un collègue de travail.
Toi, il y a une empreinte par rapport à ça.
Ça t'a marqué.
Oui.
Et sur...
On ne sait pas ce qu'il y a après la mort.
Tu sais, j'ai été élevé très
dans les valeurs catholiques, mais
je suis plus dans... Ça vaut donc
ce qui se passe là, parce que...
Ça, c'est une parenthèse. Cet aspect-là,
quand j'étais jeune, la religion,
tout ça, le paradis, je me rappelle
d'être au restaurant avec mes parents,
je me rappelle que ça me terrifiait l'éternité.
Le concept d'éternité,
on est là tout le temps,
ça finit jamais. Oui, c'est cool, je comprends que c'est cool,
t'as tous les jouets ou les affaires que tu veux,
mais c'est tout le temps, ça me terrifiait.
Je sais pas pourquoi.
Ça me terrifiait. Mais mon rapport
avec la mort,
c'est que j'ai pas peur de mourir,
puis je le dis
dans mon show, j'ai peur d'arrêter de vivre. C'est ça que j'ai pas peur de mourir, puis je le dis dans mon show,
j'ai peur d'arrêter de vivre.
C'est ça que j'ai peur.
Et tu sais quoi la différence entre les deux?
C'est que tu peux plus en profiter.
Tu sais, quand je te dis,
tous les soirs, je me dis, je remercie la vie,
juste quand je dis,
je remercie d'être en santé,
puis là, instantanément,
c'est comme je prends une grande respiration.
Ah, si tu dis que je suis chanceux de respirer,
ça me fait pas mal.
Tu sais, je pense à plein de gens, il y a tellement de monde qui ont des cancers, qui ont des traitements de chim Ah, si je suis chanceux de respirer, ça me fait pas mal. » Je pense à plein de gens, il y a tellement
de monde qui ont des cancers, qui ont des traitements de chimio,
qui sont pas bien au quotidien
parce qu'ils ont une maladie.
Je suis tellement chanceux. Savourer,
c'est pas quand tu vas être malade un peu plus tard
que tu vas faire « Ah, j'aurais dû le savourer. »
Je me force à savourer ça.
Me forcer
à savourer la vie,
ça calme certaines inquiétudes.
Moi, une peur que j'ai,
je suis tout le temps sur la route, je fais tout le temps des shows.
Tout le temps peur qu'il y ait un cheval qui passe,
pas une lechant.
Mais tellement, ça va tellement vite.
Je veux dire, en voiture,
ça, je comprends. Quand Mario faisait
beaucoup de route, quand il était
en politique, c'était ça hanté.
Il disait, tu sais, il y a des statistiques
à un moment donné.
Un jour, c'était vraiment sa crainte.
Et tu as cette crainte-là aussi.
Puis, je ne voudrais jamais mourir tôt.
Je veux être là pour mes enfants.
Si j'exclus,
mes enfants n'existent pas,
ma femme n'existe pas,
à chaque fois que j'ai ondé cette peur-là,
il y a le Martin dans sa tête
qui dit « Hey, si jamais tu meurs,
tu as vécu une
maudite belle vie. J'ai eu
la chance de vivre des expériences
que ce n'est pas tout le monde dans la vie qui ont
vécu avec mon travail,
juste ma vie personnelle.
J'en ai fait, j'ai profité, j'ai été
épicurien, j'ai vécu des expériences
c'est pour ça que j'aime mon métier
j'accepte tout ce qu'on me fait
ce qu'on me demande, le documentaire sur la nudité
à travers le monde, j'ai voyagé dans des pays
je pensais jamais aller de ma vie, j'étais allé en Islande, en Australie
au Japon, en Afrique du Sud
je pensais jamais aller là, mais grâce à mon métier
j'ai vécu ça, grâce à mon métier j'ai vécu
de faire des shows dans des festivals extérieurs
devant 25 000 personnes j'ai eu de l'amour, j'ai eu des j'ai riécu ça. Quand c'est mon métier, j'ai vécu des shows, de faire des shows dans des festivals extérieurs devant 25 000 personnes.
J'ai eu de l'amour, j'ai eu des...
J'ai ri à tous les jours.
J'ai fait le party, je me suis amusé,
j'ai eu des belles amitiés, j'ai pleuré,
j'ai vécu. Puis le fait
de me rappeler ça, puis de
le savourer, puis de faire comme, aïe aïe,
t'as été chanceux, t'as vécu,
ça fait en sorte que ça diminue ma peur
de mourir. Parce que je me dis, hey, on va tous mourir, mais je l'ai vécu. Ça fait en sorte que ça diminue ma peur de mourir. Parce que je me dis, hey, on va
tous mourir, mais je l'ai vécu.
Puis je regarde mes parents qui ont
travaillé toute leur vie, puis que
ils n'ont pas beaucoup voyagé, qu'ils n'ont pas eu la chance,
puis qu'ils se sont trop faits,
qu'ils se sont trop, justement,
tapé sur la tête sur ce que les autres
pensent, puis travailler, puis juste écouter
la télé, puis c'est correct parce
qu'ils étaient bien là-dedans, mais je fais comme,
j'ai une petite parsemité de moi qui fait comme
« Ah, vous auriez tellement pu
profiter de la vie, profiter de votre retraite
plus que ça. »
On n'a rien qu'une vie à vivre, ça
vaut l'air. Ça te donne le goût encore
plus de vivre à 100 000
à l'heure. Oui, puis de moins
m'apitoyer sur mon sort
quand les choses ne vont pas bien.
La vie est courte, mon gars.
Arrête. Moi, c'est une de mes qualités.
Je me tape beaucoup sur la tête avec mes défauts.
Mais moi, là, je...
Change vite
l'état d'esprit. On se chicane
4 secondes après.
C'est vrai, on est en chicane.
Moi, j'ai pas de temps à perdre à être triste dans la vie.
T'as une urgence de vivre.
Est-ce que ton testament est fait?
Ça, c'est drôle.
Parce que, mon gars, il y a 8 ans,
ça fait 9 ans qu'il n'est pas terminé, notre testament.
Parce que quand on est allé dans le notaire,
ma femme,
OK, OK, si on meurt de l'argent à la maison, tout ça.
Et à la question, qui s'occupe de nos enfants si ma femme et moi,
on meurt d'un accident?
Moi, j'ai un frère. Ma blonde
a une soeur. Et là, on fait,
mon frère a ma soeur.
On fait, ah ouais? Qui s'occupe
de nos enfants?
J'ai un enfant, genre,
ton frère, il a quatre filles.
Mon frère est actuaire. Les moyens, il ne manque pas d'argent.
Il va s'en occuper. Mais là, ma soeur est plus proche de la maison. Elle s'occupe déjà beaucoup plus, plus a quatre filles. Mon frère est actuaire. Les moyens, il ne manquera pas d'argent. Il va s'en occuper. Ma soeur est plus proche de la maison.
Elle s'occupe déjà beaucoup plus.
Elle est plus souvent avec les enfants.
Ça ne se régulera pas tout de suite.
On va y penser.
On a quitté le notaire.
On ne s'est jamais entendu sur la réponse
à cette question-là encore aujourd'hui.
Vous n'avez pas de testament?
Légalement, je ne sais pas s'il est complet.
C'était cette question-là qui manquait.
Fait que je sais pas si je me rappelle plus.
C'est-à-dire que là, vous êtes mariés, donc
s'il y en a un des deux qui décède, tout ça.
Mais sauf que la garde des enfants,
ça, c'est pas écrit.
Non, je pense que la cour va décider avec...
Oui, mais ça vous tente-tu vraiment que ce soit
la cour qui décide? Non, mais tu sais,
je suis tellement pas inquiet.
Les deux options sont tellement bonnes.
On dirait que je suis notaire des fois.
Parce que c'est drôle, je parle souvent de ça,
le testament, parce qu'on néglige
cet aspect-là
et en même temps, ça enlève beaucoup
de stress à ceux qui restent.
Et puis moi, comme je l'ai dit, ma mère est décédée
puis une chance, mon frère est bon dans les chiffres.
C'est ça, mais il est actuaire.
On est deux spectres totalement différents.
Actuaire, fellow, puis un humoriste.
Et il a été bon pour prendre,
parce que mon père ne s'occupait de rien de ça.
Il n'avait aucune idée de ce qui se passait
point de vue assurance, point de vue mon frère.
Il a tout géré ça.
Mais ça avait juste fait réaliser que,
oh, si j'ai un conseil à dire à tous ceux qui nous écoutent,
mettez vos choses en ordre.
C'est quand même un beau cadeau
à léguer à ses enfants,
à ses proches, à ses descendants,
parce que c'est compliqué,
en plus de gérer le deuil.
Là, il faut un papier.
Des fois, c'est dur de gérer.
Parce que déjà, quand il y a un testament,
il y a de la paperasse à remplir.
Donc, quand il n'y en a pas, c'est complexe.
Donc là, il faudrait quasiment
que vous vous entendiez.
De toute façon, ils sont tellement rendus vieux
qu'ils vont partir en appartement.
On va demander aux enfants.
Avec qui vous voulez aller?
Oui, c'est ça. Niveau héros et compagnie.
Ça, t'aimes ça le niveau rose.
Alors, tu vas m'en donner 4.
4? En combien?
Toi, ça ne te stresse pas pendant tout, c'est le fun.
Oui.
Alors, là, il ne faut pas que tu nous déçoives dans le fond.
OK, parfait. Les attentes sont hautes.
Ma blonde a la même pression. Il ne faut pas que je la déçoive.
Donc,
quelle est ta définition du désir?
Est-ce que la sexualité est un sujet
tabou dans ta famille?
Qu'est-ce que tu aurais aimé savoir sur la sexualité
à 20 ans?
Que fais-tu pour séduire l'autre?
Oh boy! Qu'est-ce que-tu pour séduire l'autre? Oh boy! Qu'est-ce que je fais pour séduire
l'autre? Ça change avec les années.
Quelle est ta définition du désir?
Est-ce que c'était
pas tabou, pas en tout?
Ah, puis ça, je sais pas pourquoi. Des fois,
les questions, tu penserais jamais répondre
à cette question-là.
Moi, c'était pas tabou parce que mes parents
avaient une vie sexuelle très active
et je le savais
dès la jeunesse.
Mon père ne va pas s'entendre
cette phrase-là.
« Viens dans la chambre. »
C'était clair qu'il allait faire l'amour.
Du plus loin souvenir que j'ai,
il y a quelque chose qui était terrible.
On habitait un bon galop.
Il y a la cave.
La manière que les fondations étaient faites,
quand mes parents faisaient l'amour,
c'est la porte de la cave qui faisait comme
« clac-clac, clac-clac, clac-clac ». Fait que moi,
j'ai plein de souvenirs de me rappeler d'écouter la télé
puis « clac-clac, clac-clac, clac-clac, Mais jamais, mon père... Mes parents se frenchaient
à la langue des French, pas des Tibétic.
Ils disaient,
quand ils allaient la porter au travail,
ils se frenchaient des gros coups de langue.
Mon père caressait
ma mère. On disait qu'il pouvait lui pogner un sein
et une fesse devant nous.
C'était très clair
qu'il y avait une sexualité active
et que c'était important dans leur relation
à eux et qu'ils n'ont jamais été
gênés de le
montrer aux enfants.
Ils ne faisaient pas ça à porte ouverte, ce n'était pas un code
d'EPJ, mais c'était que
non, non, c'est important dans la vie, la
sexualité, ça fait que
ça n'a pas été tabou,
je dirais. Est-ce que ton père
ou ta mère t'en parlaient,
ta vie sexuelle à toi?
Est-ce qu'il y avait comme un éveil?
Je ne sais pas pourquoi je vais dire ça,
mais je pouvais poser des questions,
mais je n'en posais pas
parce que clairement, je comprenais ce qui se passait.
Je ne sais pas pourquoi je dis ça.
Tu sais, une question d'enfant,
j'ai essayé avec mes enfants,
ils ont 5 ou 8 ans,
ils découvrent leur corps.
Là encore, dans la douche, tu fais comme...
Faut pas juste que tu te laves à une place,
parce que là, c'est dur de cacher que tu te rotais.
Tu sais, deux petits garçons qui découvrent leur corps
et les réactions de leur corps.
Et je me rappelle, j'ai posé à ma mère,
je comprenais, mais là, quand le monsieur fait l'amour,
mais là, qu'est-ce qu'il fait s'il a envie de pipi?
Et là, j'ai juste ma mère de rire. Non, non, inquiète-toi pas je comprends pas. Mais là, quand le monsieur fait l'amour, mais là, qu'est-ce qu'il fait s'il a envie de pipi? Et là, j'ai juste ma mère de rire.
Non, non, inquiète-toi pas, ça arrive pas.
Il y a pas de danger. C'est deux choses
complètement différentes. Je me rappelle d'une de mes
craintes, c'est que le monsieur fasse pipi dans la madame.
Mais il y a jamais eu
d'histoire de fleurs
qui butinent. C'était clair.
Monsieur et madame, ils s'aiment, ils font l'amour
pis ils ont un bébé. Fait que c'était
ouvert.
Je pouvais en discuter avec mes parents.
Je ne sais pas ce que ça allait affecter.
Je n'ai pas peur de démontrer de l'amour devant ma femme, devant mes enfants,
mais je reste quand même un peu plus...
Le fait qu'on dise que c'est niaiseux que mon père, devant ma femme, devant mes enfants, mais je reste quand même un peu plus genre...
Le fait qu'on dise que mon père
touche les seins de ma mère,
je fais comme, ça a quand même peut-être
marqué un peu ma jeunesse.
Me semble, moi, je ne ferais pas ça
devant mes enfants aujourd'hui.
Je ne ferais pas faire ça.
Oui, je fais comme, OK, je comprends
que, mais moi... Oui, ça me fait rire, ça. Mais est-ce que ça fait je suis comme... Fais-moi faire ça. Ouais, je fais comme... OK, je comprends que... Mais moi...
Fait que...
Ouais, ça me fait rire, ça.
Mais est-ce que ça fait toi
quelqu'un que tu penses
le plus ouvert sexuellement?
Je pense l'école de théâtre,
en fait.
Ah oui, hein?
Ouais, parce que moi,
je suis sorti du secondaire.
J'avais 16 ans, dans le fond.
Ouais, puis j'arrive à 17 ans
à l'école de théâtre.
Fait que... Puis, tu sais, moi, je sors, je suis ans à l'école de théâtre fait que, pis t'sais
moi je sors, je suis préparatoire
du secondaire je m'en vais en habiter en appartement
et là je suis dans une école de théâtre
fait que là c'est la première fois
gay, lesbienne, bisexuelle
dans mon groupe, des différences d'âge
j'ai un français de 27 ans quand moi j'ai 17 ans
qui sait pas se faire du Kraft Dinner
fait que je suis ouvert à tout
pis t'sais, les théâtres,
les écoles, les French,
des French à quatre personnes qui se French avec la langue
dans le milieu. J'ai
tombé là-dedans assez rapidement.
Accepter les
différences, faire des essais, j'ai été
vite là-dedans dès ma jeune âge.
Puis d'accepter ça, puis de vivre, c'est
correct. Puis hey, je le disais tantôt, t'as rien
qu'une vie à vivre, mais ça vaut tout le plaisir que la vie peut t'apporter.
Et la sexualité, c'en est une.
C'est un des meilleurs plaisirs de la vie.
Oui, oui, oui, j'ai été très, moi, dans l'ouverture.
Épicurien.
Oh oui, épicurien.
Puis moi, je suis beaucoup là-dedans.
Je suis très ouvert sexuellement.
Puis j'essaie, mais chez mes limites, chez ce que j'aime,
je suis ouvert à essayer d'autres affaires,
mais je suis surtout dans
l'acceptation de, moi,
il n'y a rien que tu peux dire
que je vais te juger sexuellement.
Je suis vraiment dans, c'est ça ton kink.
Go! Tu ne contrôles pas
la pulsion de,
j'aime ça quand cette personne-là, tu me fais ça de même.
OK, c'est moi. On personne-là, tu me fais ça de même. » OK, ça y est.
Moi, on est cons
de ne pas en profiter.
Il y a des terminaisons
nerveuses. Puis toi, si je fais ça,
ça va te faire dire « Je vais te le faire. »
Je suis vraiment dans
l'exploitation maximum
des plaisirs sexuels.
Avec l'exploration.
Avec l'exploration.
Puis dans ton cas, parce que c'est facile d'en parler.
De plus en plus.
Ma blonde était plus pudique, plus réservée là-dessus.
Et après 16 ans, c'est plus facile d'en parler.
Et dans la dernière année, je te dirais,
il y a vraiment eu une plus grande ouverture de la part de ma femme.
Et c'est ça, on était vraiment deux spectres.
Ma femme, elle est assez timide. On ne parle pas beaucoup de ma femme. C'est ça, on était vraiment deux spectres. Ma femme,
elle, c'est timide.
On ne parle pas beaucoup de sexualité.
Bonjour, j'ai fait l'école de théâtre.
Je m'en vais tout nu à travers le monde.
Mais oui, mais t'as quand même fait ça.
Donc,
puis ça, c'est niaiseux. Moi, je suis super pudique.
Quand même, c'était très confrontant.
Mais comme Big Brothers, une petite parenthèse sur le monde état nu,
j'avais une boule dans le ventre.
Aïe, aïe, je ne veux pas faire ce documentaire-là.
Ça veut dire qu'il faut que je le fasse.
Je suis content parce que ça m'a fait vivre des expériences d'une vie incroyable.
Mais oui, avec ma femme, on est vraiment plus dans l'ouverture d'essayer des choses.
Mais à son rythme.
Même elle, des fois, elle fait ça.
Je suis là, non, là, c'était bizarre.
La communication. Je trouve que c'est amélioré en 16 ans.
C'est vrai pour tout
dans ta vie professionnelle,
personnelle, amoureuse, amicale. La communication,
c'est la clé. Parle, parle, parle.
Mais le sexe, ça doit être la même chose. Moi, j'y ai dit,
ma blonde était peut-être timide. J'ai dit, non, non, non.
Dis-moi-le.
Je n'ai pas d'orgueil.
Plus fort, plus vite, plus doux,
plus là, plus à gauche, plus à droite,
qu'est-ce que tu veux que je le fasse? Je suis
à ton service.
Et ça a souvent été ça, même sexuellement, moi ça a été ça.
Je me rappelle de...
La phrase
« Fais-toi plaisir »,
je l'ai souvent dit lors de relations sexuelles,
genre « Fais-toi plaisir, je suis... Je veux m' de relations sexuelles. Genre, fais-toi plaisir.
Je veux m'assurer. Peut-être aussi parce qu'un homme,
on est comme,
regarde, ça sera pas compliqué après.
Ça va peut-être...
Je veux m'assurer que t'as du plaisir
avant, OK? S'il vous plaît.
Parce que sinon, après, il faudra te donner 15 minutes.
Moi, c'est de la communication.
J'y dis, puis on la communique.
Tu veux faire plaisir, évidemment, là aussi.
Oui.
Je veux tout bien faire.
Je veux que le monde aime ça.
Oui.
En plus, les femmes, vous avez la chance
d'avoir des multi-orgasmes.
C'est tellement le fun.
Si je pouvais vivre une journée dans le corps d'une femme
et que ma blonde, je regarde,
on fait l'amour.
Moi, les yeux ouverts parce que c'est un spectacle
de voir une femme atteindre l'orgasme.
Tellement là, la faune!
Tu vois la gradation. Je m'en porte, je suis désolé.
Et tu vois tout.
C'est comme wow!
C'est...
C'est une belle histoire
que tu viens de nous raconter.
C'est tellement important, je trouve,
quand des fois, on dit à 16 ans... Moi, ma blonde, je pense à 16 ans, on ne s'est jamais belle histoire que tu viens de nous raconter. C'est tellement important, je trouve, quand des fois, on dit, à 16 ans,
moi, ma blonde, je pense qu'à 16 ans, on ne s'est jamais vraiment
chicané. Aucune grosse chicane, jamais.
On ne s'aime pas assez pour ça, non, c'est vrai.
Non, mais j'y dis,
puis les moindres moments, des fois,
il devait y avoir des frictions, puis je réalisais,
ça fait un petit bout qu'on n'a pas fait l'amour.
Soit j'y dis ou je ne le mentionne pas,
puis ça donne qu'on fait l'amour.
Puis instantanément, naturellement,
le lendemain ou même le soir,
je pense qu'on avait besoin de tout ça.
On avait besoin de se retrouver là,
de communiquer, de s'aimer,
de faire comme...
On se calme, la routine des lunchs
puis des devoirs,
on accordait beaucoup d'importance à ça.
C'est intéressant de parler
de l'orgasme au féminin, parce que
ça a été longtemps
quand même une forme de tabou,
l'orgasme au féminin. Tu sais, combien de femmes
ont dit... Moi, je sais que quand j'étais jeune,
j'écoutais des émissions où les femmes parlaient,
puis parlaient de la simulation de l'orgasme,
et tout ça, on était... C'était comme
pas bien accueilli,
même par les autres femmes, d'être à la télé et de parler d'orgasme au féminin.
Et aujourd'hui, quand on regarde les plus jeunes, c'est tout à fait naturel.
Il y a vraiment un bon bout de chemin qui était en force d'en parler, de faire des émissions,
mais aussi d'en parler dans les maisons, d'en parler entre filles, d'en parler à travers un couple.
Il y a quelque chose qui se passe. Je t'écoute en parler
aussi. C'était rare qu'on
entendait un homme dire, moi, je garde les ouverts
parce que je veux voir ma femme
vivre pleinement son orgasme.
C'était pas quelque chose qu'on entendait.
Les jouets sexuels, maintenant,
on a la science,
peut nous aider là-dedans.
Hé, depuis nous,
il y a des jouets,
un jouet,
c'est notre ami,
on l'amène en voyage,
on l'amène partout,
on l'amène n'importe où.
Je fais comme,
pourquoi s'en priver?
Pourquoi tu peux maximiser ton plaisir?
Go, mon amour,
je ne le prends pas personnel.
Il ne va pas me remplacer.
Il ne te fera pas rire,
ce jouet-là.
Il va te faire jouir,
mais il ne te fera pas rire.
J'ai quand même... Tu vois, l' quand même... On a reçu Caroline Néron
qui parlait de
ses dildos qu'elle vend. Elle, elle dit
« Moi, c'est pour
le couple que
pour moi, ça vient
apporter quelque chose au niveau de la sexualité
du couple. Elle n'est pas en
individuel. » Parce qu'on parle
toujours de ça comme quelque chose de solo. Et c'est ce que tu dis, c'est à travers la vie sexuelle du couple, elle n'est pas en individuel. Tu sais, parce qu'on parle toujours de ça comme quelque chose de solo.
Et c'est ce que tu dis, c'est à travers
la vie sexuelle du couple aussi.
Oui.
Puis de la tournée, tu sais, pour elle, des fois, je suis parti longtemps.
Adoïe, mais c'est ça qu'on parle d'elle,
comme ça.
Ah oui, c'est ça.
Qui est un peu timide, en vrai, quand même.
Abreuillons, c'est des grands-parents encore.
Oui, on va revenir en arrière.
La dernière question, Martin.
Si tu regardes en arrière,
de quoi es-tu le plus fier?
C'est la question opto-réseau.
Je suis fier de... Je suis fier de...
Je suis fier de l'humain que je suis.
Je ne sais pas pourquoi.
C'est comme je...
Je me tape beaucoup.
Même ça, ça a été quand même un peu difficile.
J'avais peur de...
Je vais te sonner prétentieux, mais...
J'aime ça faire du bien dans la vie.
Puis je pense que j'en fais.
Je pense que je suis une personne gentille.
Quand les gens m'approchent dans la rue,
on se dit qu'ils me reconnaissent. Je veux leur faire plaisir.
Je suis courtois.
J'aime
être poli. Trop poli.
Je suis des fois trop
pour
pas être dans la confrontation,
mais pour, je cherche
le mot, mais pour
faire plaisir aux gens.
Mais
je suis fier de tout ça.
Je suis fier de gagner ma vie
en faisant ce que j'aime.
Je gagne ma vie
en faisant du bien aux gens.
Je me raccroche à tous les soirs avant de monter sur scène
de
c'est ça que je veux faire dans la vie, moi.
Il y a des humoristes,
des artistes qui servent
de leur micro pour faire bouger
la société, qui sont là et qui ont un style
d'humour. Moi,
je veux que pendant que les gens viennent voir
mon spectacle, ils oublient leurs problèmes
le temps de rire des miens.
Mais cette phrase-là m'a tellement ancré.
Je me suis fait comme, c'est ça qui me fait du bien.
Moi, je faisais un offert,
la guerre des clowns pendant la pandémie.
Et il y a une femme,
on jouait à des jeux de société en Facebook
avec des humoristes, on faisait rire les gens.
Puis j'ai eu un message à un moment donné
qu'une femme qui avait perdu son enfant de 4 ans,
elle m'a dit, je suis incapable de rien faire
tous les soirs je me couche dans le lit
en écoutant la guerre des clowns, c'est la seule
chose qui me permet d'arrêter
de penser à mon deuil, j'ai fait comme
ça
c'est pour ça que je fais ce métier là
en rodage à Trois-Rivières
dernièrement, il y a un homme qui vient me voir
et je veux-tu prendre une photo
je peux-tu te serrer dans mes bras? »
Puis là, il est devenu super émotif
parce que cet homme-là, il m'a dit
« Cette semaine, j'ai su que j'avais un cancer de stade 4. »
Puis je ne pensais pas sortir.
Puis je suis venu voir ton show
et tu m'as tellement fait du bien.
Puis je parle un peu, tu sais,
je me savourais un peu de ça, la vie.
Puis je peux-tu te prendre dans mes bras?
Puis il m'a tellement touché.
Mais le fait de savoir que j'y ai fait du bien, j'ai fait comme...
Ça, ça m'aide à l'aube de ma première.
Y a-tu du monde qui ne va pas aimer mon show?
Je fais comme,
faut que tu t'en foutes,
parce que c'est ça ton but sur Terre.
Moi, je suis un peu là-dessus. Mon but sur Terre,
c'est de divertir les gens et de leur faire du bien.
Puis je sens que je fais du bien avec mon métier,
mais j'essaie de faire du bien aussi
juste en étant gentil dans la vie.
Oui, des fois, je suis trop gentil,
puis c'est l'eau pour moi,
mais ce n'est pas grave
parce que le plaisir de faire du bien aux gens
est plus grand que la lourdeur
que ça peut amener de m'enlever du temps pour moi
pour être gentil.
Mais j'aime ça.
C'est ce qui donne un sens à ta vie.
Exactement.
Mais tu comprends aussi
que tu dois faire attention à toi
si tu veux faire ça le plus longtemps possible.
Oui, c'est ça.
Là-dessus, il faut que je travaille aussi
à faire du bien à moi aussi.
Oui, mais c'est ça, ma pensée à toi.
Tu sais, qu'est-ce que ça te prend dans ta vie
pour te sentir bien?
Donc, faire du bien aux autres, clairement.
Des rires, de l'amour.
Mes enfants et ma femme.
Puis ça, ça a changé aussi beaucoup depuis que j'ai mon clan.
J'étais quelqu'un de très anxieux,
mais quand je reviens, on dirait d'un show, d'une journée de tournage,
peu importe, ça n'allait pas, puis je vais voir mes gars dans leur lit,
puis là, ils sont rendus tellement beaux, ils ont un lit superposé,
puis une petite lumière d'allumée,
mais moi, je me parle, je les regarde, puis je me dis
hey, il y a rien d'important
autre que ces deux petits bonhommes-là
c'est pas grave, eux là, ils s'en foutent
que t'as pas été bon à soir, ils s'en foutent
que t'as pas été drôle, ou hey, ils s'en foutent
que tu trouves que t'as pas été
bon ou n'importe quoi, eux là
ils t'aiment, puis ils ont besoin
de toi, fait que ça
ça m'aide à,, on s'en fout.
Mon clan,
tout pour arrêter du jour au lendemain dans ma carrière,
comme dans l'auto avec le
chevreuil, je fais « Hey, j'aurais eu une méchante
belle carrière, j'ai vécu des choses. »
L'important, c'est que j'ai mes deux
enfants sur moi avec ma blonde et mon chien à côté.
Puis je peux
savourer la vie parce que je ne sais pas quand ça va finir.
En tout cas, je te souhaite de faire
du bien au monde le plus longtemps possible.
Merci beaucoup. Merci
Martin Vachon. Quelle belle rencontre.
Je pense qu'on te connaît vraiment plus.
Merci. Merci à tout le monde.
Merci. Cet épisode était présenté par Karine Jonka, la référence en matière de soins pour la peau au Québec.
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