Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #8 Janette Bertrand | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette

Episode Date: May 29, 2023

Dans ce huitième épisode d'Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette, Janette Bertrand s'ouvre avec franchise et générosité, au fil des cartes pigées. Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Ba...rrette c’est la rencontre d’un invité à cœur ouvert avec une animatrice aguerrie, autour d’un jeu de cartes unique. Réflexions, prises de conscience, confidences: au hasard des cartes-questions retournées, l’invité de Marie-Claude se révèle comme il ne l’a jamais fait et utilise son pouvoir de joueur pour la faire parler à son tour. Des questions sur mesure dans une entrevue qui laisse place au hasard. Une intervieweuse, telle une cartomancienne, qui se lance sans filet. Un invité qui joue, cartes sur table, dans un échange privilégié où le temps s’arrête.

Transcript
Discussion (0)
Starting point is 00:00:00 Quand vous n'êtes plus capable, vous avez des difficultés érectibles, n'arrêtez pas d'embrasser votre blonde puis d'y toucher. Parce que les hommes se disent, je ne fais plus l'amour. Si elle me fait une tentative, je ne serai pas capable. Il y a tout l'orgueil mêlé à ça.
Starting point is 00:00:18 Alors, continuez à la caresser puis à l'embrasser. C'est comme si je n'ai pas faim, mais je mangerais bien des chips, par exemple. Donnez-y des chips. C'est ça qui compte sur le pétit. Là, je vais te présenter. Évidemment, moi, je suis tout le temps instinctive. OK.
Starting point is 00:00:43 Bienvenue à Ouvrir ton jeu. Aujourd'hui, je pense qu'elle n'a pas besoin de présentation parce qu'on dirait que les mots ne sont pas assez grands pour elle. C'est son nom qui est le plus sublime. Alors, je vous présente Jeannette Bertrand. Bienvenue, Jeannette.
Starting point is 00:00:59 Je suis tellement contente, on va parler. Jeannette, c'est un luxe de faire des balados ou podcasts, peu importe comment on les appelle, parce que le temps n'est pas un enjeu. Et on peut discuter comme si on était vraiment, tu sais, dans une cuisine, autour d'une table,
Starting point is 00:01:15 sans contraintes. Moi, là, est-ce que tu sais que c'est un cadeau, aujourd'hui, ce que je vis avec toi? – Moi aussi. Moi aussi, c'est un cadeau de venir te parler. – Alors, je vais te présenter mon jeu, Jeannette. Ça s'appelle Ouvrir ton jeu. Tu sais, habituellement, on est habitué comme animatrice. On a un plan de match.
Starting point is 00:01:32 On sait où on s'en va. Il y a un thème. Tu as travaillé beaucoup avec des thèmes tout le long de ta vie. Ici, ce n'est pas ça. On ne le sait pas. On est sans filet l'une comme l'autre. Donc, tu vois, tu as des cartes vertes, jaunes et rouges. Plus ça va, plus qu'on va avancer
Starting point is 00:01:48 dans le jeu, plus ça va devenir personnel les questions. Et les cartes mauves, si tu veux continuer encore à jouer rendu aux cartes mauves et tu réponds à la question que tu vas piger, à ce moment-là, tu pourras me poser la question de ton choix. Donc, tout ce que tu veux me poser, je devrais
Starting point is 00:02:04 répondre. Et tu as un joker. Ça, ça veut dire que, si à un moment donné, tu sais, tu pèges une question, puis moi, je te pose des sous-questions, puis tu dis, OK, là, je ne veux pas aller plus loin. Tu mets ton joker sur la table et on arrête cette question-là. – Puis si, admettons, ça n'arrivera pas, mais si
Starting point is 00:02:19 tu poses une question, puis je ne veux pas répondre. – Bien, tu mets joker. – Je mets joker. – Tu mets joker, exactement. Tu as le droit de l'utiliser une fois. Peut-être pour toi, je pour ne veux pas répondre. Bien, tu mets Joker. Je mets Joker. Tu mets Joker, exactement. Tu as le droit de l'utiliser une fois. Peut-être pour toi, je pourrais faire un spécial. OK. Mais j'ai l'impression que tu vas répondre aux questions, Jeannette. Parce que là, je vais te demander de brasser les vertes.
Starting point is 00:02:34 Tu vas m'en donner trois. OK. Tu vas me donner trois questions. Tu sais que je suis pleine d'arthrose. Bien, prends la n'importe quelle trois. J'ai beaucoup de difficultés avec mes doigts parce que je sens rien dans mes doigts. Bon, ça se peut que je t'en donne deux d'épaisseur.
Starting point is 00:02:51 Non, j'ai pas donné deux épaisseurs. OK, j'en ai trois. OK. Je vais te les lire. Tu vas en choisir une, puis après ça, moi, je vais en choisir une. OK, t'en choisis une auxquelles tu dois répondre. OK.
Starting point is 00:03:00 Donc, la première question, quelle est ta relation avec l'argent? Deuxième question, qu'est-ce qui te rend vulnérable? Et troisième question, quel est le plus grand leg de tes parents? OK. Je vais prendre la première. OK. Ta relation avec l'argent. Oui. Parce que c'est une chose dont on ne parle jamais. Et ta relation avec l'argent est aussi complexe
Starting point is 00:03:28 que ta relation avec un homme ou avec une femme, avec ton amoureux, ta amoureuse. C'est très compliqué. Et ça vient beaucoup de l'enfance. Moi, j'ai été élevée dans une famille où le père était pourvoyeur et la mère était à la maison. Et j'ai vu ma mère toute sa vie demander tant de la main à son mari
Starting point is 00:03:51 pour lui demander un petit deux piasses. Il y avait des deux piasses, puis des une pièce dans ce temps-là. Puis, ou un cinq, tu sais. Et j'ai fait la même chose. J'allais demander, moi, de l'argent à mon père, qui, à cette époque-là, les hommes, avaient un rouleau d'argent.
Starting point is 00:04:09 Ils roulaient les piastres, les deux, puis les cinq, et puis ils mettaient un élastique. Puis là, mon père, il sortait son rouleau puis il disait combien tu veux. Puis moi, pour être aimée de mon père, je lui disais pas grand-chose. Tu sais, si j'aurais pu demander cinq cents, je demandais le moins possible.
Starting point is 00:04:26 Alors, quand je me suis mariée, je ne savais, j'étais jamais allée à la banque parce que les femmes n'avaient pas le droit. Imagine-toi, puis je suis en... C'est pas le Moyen-Âge, là, je te passe de mon temps. J'étais jamais... Je savais pas faire un chèque. Et j'ai pas appris
Starting point is 00:04:41 parce que je suis tombée sur un homme qui était un comptable agréé qui avait fait des études au HSC qui était acteur, mais qui était comptable agréé. Et je ne voulais pas entendre parler de l'argent. Moi, j'étais quelqu'un qui faisait de l'argent, qui mettait l'argent que je faisais sur le bureau
Starting point is 00:04:58 puis mon mari s'occupait de l'argent. Trente ans plus tard, je divorce et je me retrouve avec encore cette manie que j'ai de pitcher mes une pièce puis mes deux pièces
Starting point is 00:05:14 dans mon sac à main, en désordre. Et puis, je suis avec Donald, avec qui je suis depuis 40 ans, qui me dit, t'as pas de portefeuille. J'ai dit, pas de quoi faire. Moi, je pitchais l'argent dans mon sac à main. Alors, je sortais les Kleenex, le mouchoir,
Starting point is 00:05:30 le rouge à lèvres, et les pièces tombaient. Alors là, il m'a acheté un portefeuille, puis il est allé trop loin. Il m'a classé les 20, les 10. Il m'a classé ça, ce que j'ai jamais pu faire par après. Il l'a fait. Et. Ce que je n'ai jamais pu faire par après. Il l'a fait.
Starting point is 00:05:45 Et là, j'ai commencé à aller quand on s'est séparés, on a séparé tout en deux. Alors, je me suis retrouvée avec un peu d'argent. Mais quand j'allais chez mon homme d'affaires, il me disait vous ne m'écoutez pas. Je partais à penser à d'autres choses tellement
Starting point is 00:06:03 ça ne m'intéresse pas. Moi, je suis quelqu'un qui fait de l'argent, mais je ne sais pas combien je gagne. Il y a quelques semaines, je dis à mon chum, il faudrait que tu appelles le comptable pour lui demander combien je fais. Parce que je n'ai pas la moindre idée. Et ça, ça m'est agréable. Parce que je viens
Starting point is 00:06:25 d'un milieu où l'argent, c'était... Si quelqu'un était riche, mon père disait, il l'a un peu volé aux autres. Les riches, c'était un peu douteux toujours quand ils étaient riches. Alors j'ai une relation très
Starting point is 00:06:41 fuckée avec l'argent. Mais c'est comme si t'en as pas. C'est comme si j'en avais pas. Je sais pas combien si je n'en avais pas. Je ne sais pas combien je fais. Mais est-ce que tu sais combien les choses coûtent? Oui. Oui. Et je suis très économe. En plus. Mais attends une minute.
Starting point is 00:06:56 Je ne pensais pas que tu allais être économe, toi. Moi, je suis très économe. Est-ce qu'on peut dire gratteuse? Non, pas gratteuse. Mais économe. Tu ne dépenses pas pour rien. Non, je ne dépense pas pour rien, puis je trouve toujours que tout est cher. Puis j'aime beaucoup les ventes.
Starting point is 00:07:12 Pourquoi tu penses qu'on aime les ventes, les femmes? – Parce qu'on a l'impression d'économiser au lieu de dépenser. – On a l'impression que les autres, en payant le plein prix, se font avoir, puis que nous autres, on est assez intelligents pour profiter. On a trouvé l'affaire qui... Écoute, non,
Starting point is 00:07:29 je ne suis pas dépensière. C'est-à-dire, je n'ai pas de goût coûteux. Je n'ai pas de manteau de fourrure. Tu sais, je n'ai pas de bijoux. Mon chum, au début, il me donnait des bijoux coûteux, puis je ne les portais pas parce que j'oubliais, bon tout ça
Starting point is 00:07:45 alors finalement il m'a dit elle apprécie pas, fait que alors, tu sais, j'ai pas des goûts, j'ai pas non, pas du tout, pas du tout. Ça a été quoi ta plus grosse dépense dans ta vie, ta plus tu sais, comme une folie que t'aurais fait? Oh, j'en ai pas fait beaucoup
Starting point is 00:08:01 j'en ai pas fait beaucoup je sais pas, la plus grosse fol fait beaucoup. Je ne sais pas. La plus grosse folie, je ne le sais pas. Peut-être m'acheter une boîte de chocolat et toute la manger. Non. J'ai une relation absolument... Parce que de mon temps, tu sais, moi, je suis née en 1925.
Starting point is 00:08:20 C'était la génération soumise. Invisible. Et et tu pouvais pas demander de l'argent, écoute j'ai vu ma mère ma mère en novembre me disait je commence à voler de l'argent dans les poches de ton père si je veux y acheter un cadeau à Noël et ça c'était ma vie
Starting point is 00:08:42 j'ai vu ça et tu apprends beaucoup de tes parents tu décides de ne pas faire pareil mais ça l'économie, moi j'ai deux filles qui sont très économes puis il y a un garçon qui est assez assez dépensier alors donc j'ai deux Isabelle, c'est une souris
Starting point is 00:09:00 elle écoute elle peut porter l'autre jour j'ai vu des souliers que j'avais achetés quand elle avait 18 ans. Elle n'abîme rien. Elle est une souris. Une petite souris. Est-ce que tu sais combien tu vaux sur le plan professionnel?
Starting point is 00:09:18 Non. Tu ne connais pas ta valeur non plus? Non. Ce n'est pas pour ça que je fais ça. Moi, je fais tout dans la vie pour être aimée. Parce que pour les femmes, il y a une libération aussi à être reconnue à sa juste valeur. Oui. Parce que je trouve que c'est encore…
Starting point is 00:09:36 Mais c'est une valeur qui n'est pas monétaire. Mais sauf que quand on négocie, par exemple… Je suis pourrie, pourrie, pourrie. C'est pour ça que j'ai un argent. Mais tu t'es entourée pour être reconnue à ta juste valeur. Oui, je m'entoure. Puisque moi, je ne connais pas.
Starting point is 00:09:54 Écoute, à un moment donné, il y a quelques années, mes chèques, je ne voyais pas mes chèques. Avant, on t'envoyait un chèque quand on travaillait. Puis tu regardais le chèque. Tu disais, regardons ça. Un autre. C'est le fun. À un moment donné, on t'envoyait un chèque quand on travaillait, puis tu regardais le chèque, tu disais, ah, bien, regardons ça. OK. Ah, un autre. Ah, que c'est le fun.
Starting point is 00:10:07 À un moment donné, tout s'en allait directement à la banque, je pense. Je ne sais pas où ça s'en allait. Mais ça devait être déposé dans ton compte, d'après moi. Ça devait être déposé dans mon compte. Puis, j'ai demandé à voir les chèques. J'ai dit, au moins, il est plus gros.
Starting point is 00:10:23 Parce que sinon, je pense que je ne fais pas d'argent. Alors, c'est de dire, il ne faut pas être comme moi. Je ne suis pas un bon exemple. Il ne faut pas me suivre. Je ne suis pas un modèle dans ce bout-là. Mais as-tu eu peur d'en manquer de l'argent dans ta vie? Non, jamais. Parce que mon père avait un magasin
Starting point is 00:10:40 Ontario et Frontenac dans un quartier difficile, et on vivait au-dessus du magasin, mais je manquais de rien, rien, rien mais j'avais besoin de rien écoute, quand je me suis mariée, ma mère était morte je me suis mariée, ma mère est morte
Starting point is 00:10:55 j'avais 20 ans, je me suis mariée à 22 ans ma mère était morte alors pour me faire une robe de écoute, faut que je te conte ça tu sais, le le bal de finissant, ça existait pour me faire une robe de... Écoute, il faut que je te conte ça. Tu sais, le bal de finissant, ça existait. Mon bal de finissant au couvent, toutes les filles
Starting point is 00:11:12 se faisaient faire des robes longues. Moi, je n'ai pas de mère. Je dis à mon père, là, papa, il me faudrait du tissu pour me faire faire une robe de bal. Pas de bal, mais de... Oui, de bal de finissant. Alors, elle a dit, j'en ai.
Starting point is 00:11:29 Parce que mon père, il fallait toujours qu'il aille dans le gros. Il disait, je vais t'acheter ça dans le gros. Et puis, on prenait toujours les affaires qu'il y avait dans la maison. Alors, mon père, il n'était pas dépensier non plus. Alors, ce qu'il y avait, c'était du drapeau. Parce qu'il avait fait faire des drapeaux, puis il était resté du tissu. Des drapeaux bleu, blanc, rouge, des drapeaux de la France. On n'avait pas de drapeau à parce qu'il avait fait faire des drapeaux, puis il était resté des drapeaux bleu-blanc-rouge, des drapeaux de la France. On n'avait pas de drapeau à ce moment-là.
Starting point is 00:11:48 Alors, ma robe de balle, c'était bleu-blanc-rouge avec du tissu en drapeau qui était du gros coton. Je te dis que c'était raide, puis j'étais bleu-blanc-rouge. Alors, c'était mon balle de finissant. Puis, est-ce que c'est un...
Starting point is 00:12:03 T'as pas peigné un français? – Non. – Mais est-ce que t'as gardé un bon souvenir de ça? – Ah ben oui! Parce que moi, je me trouvais belle, puis je t'ai élevée comme ça. On en a, tu sais, achetant pas, on en a. Ou bien, je vais t'en avoir dans le gros.
Starting point is 00:12:21 Alors, quand j'étais, j'allais à l'université en lettres et histoire, j'étais habillée. Voici comment, avec des souliers d'hommes, les plus petits, des vrais souliers d'hommes, papa me disait, j'ai trouvé une paire de souliers de ton point pour des petits hommes.
Starting point is 00:12:37 Alors, j'avais des 6,5. Mais c'était des souliers d'hommes. J'avais des petits bas-cours d'hommes, parce qu'on en avait, papa disait, il y en a plein le magasin, t'as pas besoin de t'en acheter. C'était mon père qui m'habillait, il y avait juste une fille.
Starting point is 00:12:51 Et j'avais des chandails, tous les chandails petits, j'en héritais. C'était des chandails d'hommes. Alors, une chance, j'avais une tante qui avait un mari écossais, puis elle m'avait rapporté d'Écosse une jupe, une vraie jupe écossaise. Alors, j'avais ma jupe que j'ai portée dix ans avec toutes les affaires d'hommes.
Starting point is 00:13:11 J'étais habillée comme ça. Et tu étais bien. Puis, c'était correct. Oui, c'est ça. Parce que si c'était correct, ça va. C'était correct. Si tu n'avais pas souffert de ça. Pas du tout.
Starting point is 00:13:20 Pas du tout. Ça fait que toi, dans le fond, l'argent, ce n'est pas une source de stress. Parce que pour plusieurs, l'argent, c'est pas une source de stress. Parce que pour plusieurs, l'argent, c'est une des principales sources de stress. Ça serait une source de stress si je finissais par ne plus faire d'argent. Mais comme toujours, j'en fais un peu. Puis mon plaisir, moi, c'est...
Starting point is 00:13:38 Moi, je suis de celles qui donnent à leurs enfants leur héritage avant le temps. C'est Yvon Deschamps. Un jour, je suis à la table avec lui, puis il me dit « Moi, mes enfants, ils ne vont pas hériter. Je vais leur donner l'argent avant. » J'ai trouvé ça tellement
Starting point is 00:13:55 génial! Parce que quand on meurt vieux, les enfants, ils sont vieux aussi. Alors, tu sais, c'est trop tard pour s'acheter une maison, c'est trop tard. Alors, j'ai commencé ça, moi, il sont vieux aussi. Alors, tu sais, c'est trop tard pour s'acheter une maison. C'est trop tard. Alors, j'ai commencé ça, moi, il y a 15 ans. Alors, je donne de l'argent aux enfants à Noël
Starting point is 00:14:11 qui est leur part d'héritage. Et comment tes enfants ont accueilli ça? Bien, je pense qu'ils trouvent ça formidable. Parce que tu les vois aussi. La différence, c'est quand tu es décédé, tu ne les vois pas profiter de ça. Puis, ils me disent, bon, j'ai pu m'acheter ça. Les petits-enfants aussi, c'est la même es décédé, tu ne les vois pas profiter de ça. – Oui, puis ils me disent, bon, j'ai pu m'acheter ça.
Starting point is 00:14:26 Les petits-enfants aussi, c'est la même chose. Je leur en donne moins, mais je les aide. Alors, j'ai le plaisir. Et là, je te le dis à toi, c'est extraordinaire de faire ça parce que tu les aides, puis ils sont contents, puis ils sont reconnaissants aussi.
Starting point is 00:14:43 Tu m'as sorti du trou, bon. Tu sais, alors que quand je vais être morte, je ne verrai pas s'ils sont contents ou pas. Parce que c'est le fruit de ton argent. Au lieu d'avoir de l'intérêt dans un compte de banque, tu as la différence que tu fais dans la vie de tes enfants.
Starting point is 00:14:59 Ça, c'est l'intérêt le plus rentable. C'est pour ça que je veux le passer. Moi, je crois beaucoup, Marie-Claude, à la passation du savoir. On passe notre savoir. Mon savoir, c'est Yvon Deschamps qui m'a appris ça dans une conversation. Et puis, je l'ai fait.
Starting point is 00:15:18 Je suis très contente. Je te le passe. Non, mais je trouve ça extraordinaire. Parce que j'entendais un notaire il y a plusieurs années qui disait on vit plus vieux et il y a une génération qui va être oubliée dans les héritages
Starting point is 00:15:32 parce que les grands-parents, en fait, les parents vont donner à leurs petits-enfants parce que leurs enfants vont avoir 70 ou peut-être 80, donc ils n'ont plus besoin de ça. J'ai une fille qui a 72, une qui a 74. Donc, tu les as aidées quand elles en avaient besoin encore.
Starting point is 00:15:50 Ah, bien, ça, c'est un message important. Mais tu vois, la relation avec l'argent est intéressante parce que, dans le fond, ton argent, c'est pas que tu veux savoir le montant, mais tu veux faire plaisir aussi. Je sais que je fais de l'argent. Je ne suis pas folle, là. Mais j'espère que tu en fais avec tout ce que tu as. Non, mais c'est vrai que les femmes,
Starting point is 00:16:08 on a de la misère à parler d'argent. Écoute, combien de fois des hommes parlent. J'ai obtenu tant de mon patron. J'ai obtenu, je fais maintenant 60, 50 000. Je ne sais pas, 30 000. Je n'ai pas l'idée. Je n'ai pas d'idée. Mais nous autres,
Starting point is 00:16:24 demande à une fille combien elle fait, elle te le dira jamais, parce que c'est entaché, l'argent est entaché de quelque chose de pas très joli. Ça vient de notre religion. Heureux les pauvres!
Starting point is 00:16:39 Moi, je dis toujours aux filles, quand vous négociez, sachez combien vous valez pour partir au bon montant. Tu sais, quand tu arrives dans une entreprise, souvent la différence, ça se fait là. Entre l'homme et la femme, c'est au moment de l'embauche. Puis quand tu pars avec une grosse différence, tu ne peux pas rattraper parce que tu vas toujours augmenter de la même façon.
Starting point is 00:16:56 C'est qu'il faut affronter cette peur qu'on a souvent parce que, comme tu dis, ça vient de loin. C'est dans nos gènes, cette crainte-là de l'argent. Mais oui, mais oui. Alors, je vais passer à une autre question. parce que, comme tu dis, ça vient de loin. C'est dans nos gènes, cette crainte-là de l'argent. – Mais oui, mais oui, mais oui. – Alors, je vais passer à une autre question. – Oui, oui, oui.
Starting point is 00:17:09 – Quel est le plus grand leg de tes parents? – Mon père m'a laissé beaucoup, beaucoup de choses. Il m'a laissé son émerveillement de la vie. Papa, c'était toujours « Regarde, fille, regarde ça, c'est beau. Regarde le coucher de soleil. As-tu déjà vu un cibou? » Il était toujours émerveillé.
Starting point is 00:17:36 « Ah, que c'est beau. Ah, que c'est bon. A manger. Ah, que c'est bon. Ah, ça, c'est bon. Goûte à ça, fille. Tu vas aimer ça, c'est bon. » Il m'a laissé ça. Moi, je suis comme ça beaucoup. Je vois le beau côté des gens, et je me souviens, mon père avait... et des choses.
Starting point is 00:17:52 Mon père avait un commis qui n'était pas un commis, c'était un gars qui avait fait la guerre de 1914 et qui avait été gazé, et qui avait un pied, qui avait été blessé, qui avait, il appelait ça un pied de fer, il avait coupé un bout de jambe, en tout cas. Et il sortait les choses.
Starting point is 00:18:14 À un moment donné, mon père me dit, il faut que j'aille voir. Il s'appelait Lapate, le gars, parce qu'il avait une patte endommagée. Je te parle de mon temps. Et puis, il me dit, il faut que j'aille voir Lap gars, parce qu'il y avait une patte endommagée. Je te parle de mon temps. Et puis, il me dit, il faut que j'aille voir Lapate parce qu'il est très malade puis il y a quelque chose à me dire.
Starting point is 00:18:31 Alors, il y va et là, ce monsieur-là lui dit, pour avoir la solution avant de partir, le curé a dû lui dire, il faut que vous vous confessiez à M. Bertrand que vous avez volé toute votre vie. Alors, il raconte à papa qu'il l'avait volé, qu'il sortait
Starting point is 00:18:52 les boîtes de souliers pleines, qu'il les mettait dans le garage, puis le soir, il venait chercher. Puis papa est revenu en disant, pauvre lui, tu sais, il faisait tellement pitié, j'ai pardonné. Alors, c'est ça qui m'a léguée, papa. Il m'a léguée, ça.
Starting point is 00:19:09 Ma mère, j'ai un peu refusé. Ma mère, c'est une femme qui n'était pas faite pour avoir des enfants, ni pour être mariée, et qui, toute sa vie, s'est planquée dans la maladie. Alors, elle était peu présente dans ma vie. Elle était présente, elle était toujours là, mais elle n'était pas là. C'est mon père qui a eu beaucoup d'influence sur moi
Starting point is 00:19:30 et qui en a encore. À quel moment il y a de l'influence sur toi? Bien, quand je portais, moi, je ne suis pas portée du tout à déprimer, mais mon père, il rebondissait, puis il me disait, toi, ma fille, tu es comme moi, on a des springs dans le derrière. C'est ça qu t'es comme moi, on a des springs dans le derrière. »
Starting point is 00:19:45 C'est ça qu'il disait exactement. On a des springs dans le derrière, c'est-à-dire qu'on est résilient. Mais c'était sa façon de dire, puis il était comme ça, papa. C'est un heureux vivant et je suis une heureuse vivante. Comment, en fait, qui t'a influencée comme mère?
Starting point is 00:20:01 Qui était ton modèle? J'en avais pas de modèle de mère. J'en avais pas. Ils sont allés me chercher. Quand j'ai accouché de Dominique, parce que j'avais perdu des jumelles avant, j'ai accouché de Dominique, j'avais 22 ans, j'avais pas de mère
Starting point is 00:20:18 pour me conseiller. C'est ma vieille tante qui est venue. Puis là, elle a emmailloté Dominique, mais pour l'étouffer, parce que dans ce temps-là, pour pas qu'il y ait les jambes croches, il savait pas que c'était la nutrition qui faisait les jambes croches.
Starting point is 00:20:33 Il emmaillotait le bébé, les jambes serrées, serrées. Ça avait pas de bon sens. Puis quand Dominique pleurait, elle prenait sa suspe et il trempait ça dans la cassonade. Tout ce qu'il faut plus faire aujourd'hui. Alors, tu comprends. Mais moi, je veux... Mais non, mais on savait pas. Même si je connaissais pas ça, les enfants, Elle prenait sa suspe et elle trempait ça dans la cassonade. Tout ce qu'il ne faut plus faire aujourd'hui. Mais non, mais on ne savait pas. Même si je ne connaissais pas ça, les enfants, je n'étais pas sorte.
Starting point is 00:20:50 Je savais que ça n'avait pas de bon sens d'y donner du sucre à cet âge-là. Alors, au bout d'une semaine, j'ai dit à papa, je suis capable toute seule, je suis capable toute seule. Alors, je me suis débrouillée toute seule. Est-ce que tu es la mère que tu aurais aimé avoir? J'ai essayé de... Moi, je me suis bâtie contre ma mère.
Starting point is 00:21:09 Je me suis dit, je ne serai pas comme elle. Je ne serai pas comme elle en dehors des enfants. Pourquoi j'haïtant le ménage, faire le ménage? Pourquoi j'haïtant toutes les choses de la maison? C'est que ma mère était assise dans la salle à manger sur le Réontario, et puis je revenais de l'école, puis elle était assise dans sa berceuse,
Starting point is 00:21:30 puis elle faisait rien, rien, rien, rien. On avait une petite bonne. Et puis, elle me disait, « Jeannette, regarde, la quatrième partie de la chaise, il y a de la poussière. » Puis là, je me disais, écoute, elle pourrait me dire comment ça va à l'école.
Starting point is 00:21:46 Elle pourrait me dire, as-tu bien travaillé à l'école? Non, elle avait guetté la poussière toute la journée. Puis je m'étais dit, une fois, elle m'avait dit, parce que j'avais dû lui dire que je n'aimais pas ça, la poussière, elle m'avait dit, quand tu vas te marier, tu vas faire un rouleau de poussière. Elle me l'avait dit plusieurs fois. Bien, quand je me suis mariée, j'ai fait un rouleau de poussière. Elle me l'avait dit plusieurs fois. Quand je me suis mariée,
Starting point is 00:22:08 j'ai fait un rouleau de poussière. Je n'ai pas épousé en dessous du lit. À un moment donné, avec la mop, j'ai passé et il y avait un rouleau de poussière. J'ai dit, c'est ça dont ma mère me menaçait. J'ai dit, elle me mette des vidanges. Je ne suis pas quelqu'un... Mes filles rient beaucoup de moi parce qu'ils disent...
Starting point is 00:22:27 Quand l'été, j'allais chez une voisine. J'avais une voisine qui était d'une propreté extraordinaire. Puis là, je revenais, puis je faisais ma crise. Je disais aux filles... Là, les filles, on fait le ménage demain. Là, moi, c'est épouvantable. C'est sale ici. C'est une
Starting point is 00:22:43 soie cochon comparée à elle. Bon, tout ça. Le lendemain, on faisait un petit peu de ménage. Puis là, je disais, bon, mais c'est correct. C'est correct. C'est assez propre. C'est assez propre. Alors, c'est ça, ma vie.
Starting point is 00:22:55 Tu sais, l'influence des parents, on l'a jusqu'à notre mort. On ne s'en sort pas de ça. On ne s'en sort pas. Donc, il faut faire la paix à un moment donné. Oui, il faut faire la paix. Moi, j'ai fait la paix avec ma mère quand j'ai écrit, il y a l'an 2000, ça fait 20 quelques années,
Starting point is 00:23:11 j'ai écrit ma vie en trois actes. Il a fallu que je raconte qui était ma mère. Et là, je disais, est-ce que je mens? Et que je dis, j'ai vu une mère merveilleuse, pour passer bien. Non, j'ai dit, j'ai vu une mère qui ne va pas s'aimer. Elle n'a pas aimé mes frères non plus. À aucun moment t'as senti une dose d'amour?
Starting point is 00:23:32 Aucun compliment. Aucun compliment. Elle ne m'a jamais embrassée, jamais touchée. Mon père compensait beaucoup. Mon père compensait. En fin de semaine, à la campagne, on a des berceuses. Et puis,
Starting point is 00:23:50 mon fils, Martin, qui a 62 ans, était assis dans la berceuse. Et puis, il m'a passé un souvenir que mon père me berçait sur ses genoux et qu'il disait,
Starting point is 00:24:04 « T'es trop pesante. Pait, t'es trop pesante. Pousse, t'es trop pesante. Puis je me suis assise sur les genoux de Martin qui dit, qu'est-ce que tu fais là? J'ai dit, je veux juste me souvenir du temps que mon père... Quand j'étais enceinte de mes jumelles, il me prenait puis il me disait, tu pousses sur ton ventre,
Starting point is 00:24:24 tu pousses pas sur ton ventre. » J'étais énorme, deux. – Et tu les as perdus. – Oui. J'étais de sept mois, quand j'ai fait une pré-éclampsie. Et puis, n'ayant pas de mère, j'ai appelé mon père. Mon mari était en examen
Starting point is 00:24:40 au HEC. Et puis, c'est lui qui est venu qui m'a dit « Non, non, t'es pas dû, c'est lui qui est venu qui m'a dit, non, non, t'es pas dû, c'est dans deux mois. J'avais rien acheté parce qu'on n'avait pas d'argent. J'avais rien acheté, j'avais pas de vêtements. Alors, je suis arrivée à l'hôpital
Starting point is 00:24:55 en disant, j'avais comme perdu la vue. En fait, j'avais... Parce que ta pression artérielle était très, très haute. Très, très haute, mais ne savais pas ce que c'était et puis ils m'ont accouché et je disais pendant qu'ils m'accouchaient je ne suis pas de 9 mois
Starting point is 00:25:11 c'est pas rendu, c'est trop tôt je n'ai pas de vêtements pour les enfants et puis il y en a une qui est morte à la naissance elle n'était pas morte in vitro comme ils disent maintenant mais elle est une qui est morte le lendemain. Je ne les ai pas vues parce que j'étais malade,
Starting point is 00:25:29 mais mon mari étudiait sur le bord de la fenêtre de la chambre d'hôpital et puis je l'ai vue pleurer, puis j'ai dit, qu'est-ce qu'il y a? Il m'a dit, l'autre fille est morte. Elles ont été baptisées Marie-Martine. Alors, c'est pour ça que Martin s'appelle Martin. Et sais-tu ce que j'ai fait? Non. J'ai eu deux filles, deux ans d'intervalle,
Starting point is 00:26:00 et je les ai habillées pareil. J'ai reconstitué le couple de jumelles. Et sur des photos, plus tard, les filles ont 18 ans, 16 ans, peut-être plus tard même, et puis on regarde des photos. Puis ils me disent, pourquoi on était toujours habillées pareil? Je suis partie à pleurer, puis je me suis excusée. J'ai fait une erreur. C'était complètement
Starting point is 00:26:27 fou de vous habiller. Mais c'était inconscient. Je voulais que mes jumelles revivent. Parce que c'est pas vrai que quand tu perds des enfants, tu t'es oubliée pour la vie. Est-ce que t'as vécu un deuil? Après ça, est-ce que
Starting point is 00:26:43 tu t'en souviens de ça? Un deuil périnatal, c'est un deuil difficile. Un deuil sourd. Un deuil sourd. Moi, je pense que j'ai fait une dépression parce que je m'enfermais. J'avais les petits pieds sur un papier, les quatre petits pieds sur un papier. C'est tout ce que j'avais d'elle.
Starting point is 00:27:03 Puis, je m'enfermais. Et puis, tu sais, non, j'ai fait une dépression, mais le mot n'était pas inventé. – Mais le deuil périnatal non plus. – Non. – Tu sais, souvent, elle s'était fait d'autres bébés. – Non, ça n'était pas trouvé,
Starting point is 00:27:19 ça, qu'on faisait le postpartum. – Non, puis perdre des bébés, c'était quand même assez fréquent. Il y avait quelque chose là-dedans qui n'était pas entendu non plus dans cette détresse-là. Il n'était pas entendu. – Non. Puis tu sais, j'étais jeune.
Starting point is 00:27:33 Oh mon Dieu! Puis dans le groupe de mon mari, le groupe de ses amis, on était les premiers mariés. Puis on s'était fréquentés quatre ans. Enfin. Mais tout ça a fait celleenté quatre ans. Enfin. Enfin. Mais tout ça a fait celle que je suis maintenant. Absolument.
Starting point is 00:27:51 Mais ta mère a fait ce que tu es maintenant aussi. Oui, tout à fait. D'aller, tu sais, de vouloir... Oui, je me suis construite contre elle. Est-ce que c'est positif, ça, construire contre quelqu'un? Je pense que oui. Tu peux décider. Moi, je ne veux pas être comme ma mère. Parce que moi, j'ai décidé très, très tôt, je ne serai pas comme elle. Tu ne veux pas être comme ma mère parce que moi j'ai décidé très très tôt
Starting point is 00:28:06 je serais pas comme elle tu voulais pas être sa victime parce que sinon t'aurais pas été sa victime si t'avais été comme elle sans le vouloir mais par mimétisme parce que tu savais que c'était pas ce que t'étais toi moi je voulais puis surtout toute ma vie
Starting point is 00:28:21 mais je l'ai compté souvent, j'ai peur de radoter que tu sais à cette époque là toute ma vie, mais je l'ai compté souvent. J'ai peur de radoter. À cette époque-là, née fille, c'était un peu comme en Chine. On ne nous jetait pas. Mais c'était rien qu'une fille. Moi, quand j'ai eu mes deux jumelles,
Starting point is 00:28:39 mon père m'a dit, tu vas te reprendre. Moi, j'ai compris, tu vas te reprendre en ayant d'autres enfants. Mais non, c'est en ayant un garçon qu'il voulait. Quand j'ai eu Dominique, il m'a dit, tu vas te reprendre en ayant d'autres enfants. Mais non, c'est en ayant un garçon qui voulait. Quand j'ai eu Dominique, il m'a dit, tu vas te reprendre. Là, j'ai compris que c'était, tu vas te reprendre en ayant une vraie, vraie personne
Starting point is 00:28:53 qui est un gars. À Isabelle, il m'a dit la même chose. Quand Martin est né, mon père était au septième ciel. Il a aimé cet enfant-là, mais à la folie, à la folie. Alors, c'était son gars. Tu m'as donné un gars.
Starting point is 00:29:11 C'était l'époque. À cette époque-là, un gars, ça valait deux filles. Heureusement que les choses... On était rien qu'une fille. T'es rien qu'une fille. Je l'ai-tu entendu souvent? T'es rien qu'une fille.
Starting point is 00:29:25 Est-ce que ça t'a donné le goût de te battre d'entendre ça? Ça m'a donné le goût. Je voulais être un garçon. Je te jure que si on savait maintenant que si, à cette époque-là, j'avais su que c'était possible de changer de genre, je te jure
Starting point is 00:29:40 que je serais devenue un gars. Parce que les privilèges étaient du côté des gars. Parce que les avantages étaient du côté d côté des gars. Parce que les avantages étaient du côté d'un gars. À ce point-là. Ah oui! Mon père disait, mon club de baseball, l'hiver, c'était son club de hockey, c'était trois fils. Puis moi, qu'est-ce que
Starting point is 00:29:56 je faisais? Je lisais. C'est la galerie, parce que j'étais rien qu'une fille. On était, on vivait devant un cinéma qui s'appelait Le Majestique. Ça coûtait 25 cents, je pense, pour trois films. Écoute, les rats, paraît-il, les rats étaient inclus.
Starting point is 00:30:15 Alors, ma mère, je n'ai jamais mis les pieds dedans. Mes frères, tous les fins de semaine... Parce que tu n'avais pas le droit. Mais moi, j'étais rien qu'une fille. Même pour aller au cinéma? Oui, je n'ai pas eu un bicyclette parce qu'une fille, c'est trop dangereux. Puis c'est modeste.
Starting point is 00:30:30 Bon, on va te voir en dessous de la jupe. Alors, tu sais, c'est une époque terrible dont je suis le témoin. Je suis encore le témoin. Et tu es le témoin aussi de toutes les révolutions qui ont eu lieu depuis. – L'évolution. – L'évolution, oui.
Starting point is 00:30:46 – Mais qui a pris du temps, Marie-Claude. Tu sais, c'est pas vrai que la révolution tranquille est arrivée en 1960. Non, ça a pris dix ans avant qu'on change. Dix ans de recul de la part des hommes qui disaient, ça n'a pas de sens. J'entends mon père dire, tu sais, c'est en 48 qu'on a eu le... 45,
Starting point is 00:31:05 qu'on a eu le droit de vote. Mon père disait, mais les femmes, ils n'ont pas ce qu'il faut pour voter. Qu'est-ce qu'ils vont faire s'ils deviennent députés? Qu'est-ce qu'on va faire avec les femmes? Mais tu sais, parce que c'était pas un mauvais homme. C'était un homme de son
Starting point is 00:31:22 temps qui pensait ce que les hommes pensaient. Tous, à ce moment-là, on était des faiseuses de bébés. C'est un homme de son temps qui pensait ce que les hommes pensaient. Tous, à ce moment-là, on était des faiseuses de bébés. C'est quelque chose. Vraiment, c'est marquant. Je me sursis de tout ça. Et tu en fais partie aussi de cette évolution-là. Oui, tout à fait.
Starting point is 00:31:37 Tu as tiré vers le haut. Je ne serais pas comme ça. Il faut qu'on se sorte de ça, qu'il n'y ait que des gars dans la vie qui compte. Quand j'ai demandé à de ça, qu'il n'y ait que des gars dans la vie qui comptent. Quand j'ai demandé à mon père d'aller à l'université, il m'a dit la réponse typique des hommes de ce âge-là, « Pour quoi faire? Tu vas changer
Starting point is 00:31:54 des couches. » – Quand tu disais ça, qu'est-ce que ça te faisait en dedans? – Je l'aimais tellement. Il compensait tellement de façon extraordinaire. Mais tu ne voulais pas être... Tu voyais ça comme une condamnation quand il disait ça.
Starting point is 00:32:10 Une condamnation. Une condamnation. Mais oui. Alors, je me suis dit, moi, j'aurais pas juste des couches. J'aurais pas juste des couches. Alors, j'ai été poussée par ça. Comme quoi, quelque chose de négatif peut devenir positif. – Quand on se regarde ton enfance,
Starting point is 00:32:27 aujourd'hui, ce serait quoi les mots qui te viennent pour décrire ton enfance? – Enfance, je ne parlais pas. Je ne jouais pas. Parce que jouer, comme j'étais la plus jeune et la seule fille, je perdais tout le temps. Et j'étais très
Starting point is 00:32:43 naïve. Alors, on jouait au Monopoly. Bon. Et là, mes frères, très intelligents, au bout de cinq minutes, ils avaient tout acheté mes affaires. Parce qu'il y a une grosse différence. Tu sais, de 15 ans puis de 13 ans, c'est pas la même chose.
Starting point is 00:33:00 – Je comprends. – Tu sais, ils étaient plus vieux. Alors, je voulais pas jouer. J'étais sûre de perdre. Encore, j'aime pas jouer. Donc, c'était pas une période... C'est ça, t'as pas de plaisir quand tu repenses à ça. Ben non! Moi, j'ai une enfance terrible
Starting point is 00:33:15 puis j'ai une adolescence... Ben, ça existait pas. L'adolescence, tu passais... Écoute, un jour, ma mère a m'habillée chez Mme Lalongé, rue Amherst, qui est Kinnikin maintenant. Et puis, elle
Starting point is 00:33:30 m'habillait avec des droppes de fillettes. Puis, les seins m'ont poussée et ma robe me pétait sur le dos. Et puis là, mes frères ont commencé à dire, tu sais, t'as bien trop de poitrine parce que le mot sein était cochon. Alors, c'était de la poitrine, tu as bien trop de poitrine, parce que le mot « sein » était cochon. Alors, c'était de la poitrine, tu avais de la poitrine.
Starting point is 00:33:48 Et puis, comme les poulets. Et puis, là, ça a été fini. J'allais chez Eton tout seul, ou du Puy-Frère, puis je m'achetais des robes bien trop vieilles, parce que je suis passée de fillette. Et je n'étais pas la seule. Toutes les filles de mon âge. À cause de ta poitrine.
Starting point is 00:34:04 Oui. Bien oui, il fallait bien que je ne porte pas des robes courtes. Il fallait. En tout cas, c'est quelque chose de t'entendre, mais de voir aussi à quel point ça nous influence toute notre vie. Ça teinte la vie.
Starting point is 00:34:18 Mais on peut dire non, ça ne m'a pas influencée. Même mes filles qui des fois disent, nous autres, on n'est pas comme notre mère, mais elles vont me sortir de mes phrases que je ne leur dis pas. C'est moi qui dis ça.
Starting point is 00:34:37 C'est moi qui pense ça. Tu te reconnais. Je me reconnais. Tu te reconnais en elles. Oui, bien oui, bien oui, bien oui. Alors, est-ce que tu es prête à passer au niveau jaune? Ah oui, oui, oui. Même service, tu en choisis trois. Tu peux les, tu sais, tu peux faire
Starting point is 00:34:49 ça et tu m'en donnes trois. Merci. Première. Et voilà. Alors... Mon tour courrier est là, là. Oui, oui. Jette-les lits et tu en choisis une. Qu'est-ce que la vie t'a appris et que tu veux transmettre à tes petits et arrière-petits-enfants?
Starting point is 00:35:08 Quelle place prend l'amitié dans ta vie? Et quelle a été la plus belle expérience professionnelle? C'est toutes des bonnes questions. Qu'est-ce que la vie m'a appris? Il y a trois livres et demi à faire là-dessus. Il y a quatre heures, dix heures de balado à faire là-dessus.
Starting point is 00:35:28 Alors prenons la dernière. Ta plus belle expérience professionnelle. Je pense que ça a été avec un grand A. Je suis arrivée à Télé-Québec, c'était Radio-Québec dans le temps, avec un projet qui était parler pour parler et mettre la vie telle qu'elle était. Et
Starting point is 00:35:52 je suis tombée sur des gens qui ont accepté et qui ne m'ont pas censuré, qui m'ont fait confiance. Et j'ai écrit 53 avec un grand A et autant de parler pour parler. Alors ça, c'était le milieu de ma vie dont je suis...
Starting point is 00:36:11 qui a marqué les gens plus, je pense. Je suis très, très contente de ça. Très contente. Dans quel état tu étais quand tu écrivais ça, quand tu étais avec tes équipes, tes acteurs? Moi, j'aime les acteurs pour une raison. C'est qu'ils ont besoin d'être aimés autant que moi.
Starting point is 00:36:30 Il n'y a pas un acteur qui va te dire moi, je n'ai pas besoin d'être aimé. Pourquoi on est là? Pourquoi Marie-Claude, es-tu là? Parce que l'amour d'un homme, l'amour des enfants, ce n'est pas assez. Il te faut l'appré parce que c'est moi l'interviewer c'est que
Starting point is 00:37:07 on manque d'amour c'est-à-dire que même si nos parents nous ont aimé ils ne nous ont jamais assez aimé il y a des moments aussi où on aurait eu besoin et ça ne s'est pas passé ça ne s'est pas passé ça crée probablement des trous à quelque part
Starting point is 00:37:23 qu'on essaie de comb. On essaie de combler. On essaie de combler. Moi, je suis de cette génération-là qui va jusqu'en 1944. ce n'était pas correct de dire
Starting point is 00:37:39 « t'es belle ». Ce n'était pas correct de dire « t'as du talent ». Moi, j'ai beurré mes enfants. J'ai beurré mes enfants de compliments. « Ah, c'est bon. Ah, t'es bon. » Assez qu'ils me disaient « Tu sais, maman, tu nous as tellement fait
Starting point is 00:37:56 de compliments que c'est difficile de trouver quelqu'un qui a le même regard sur nous. » Comme quoi, les parents, on n'a jamais raison. – C'est ça. Quand t'en donnes trop, quand t'en donnes pas assez, c'est pas correct. Quand t'en donnes pas assez, c'est pas correct. C'est très difficile. Mais est-ce que, tu sais, quand t'as fait l'amour avec un grand A,
Starting point is 00:38:11 est-ce qu'il y avait comme quelque chose en ébullition que t'avais envie de partager, donner, outiller les gens? Tu sais, parce que, je veux dire... Il fallait que ça change l'égalité entre hommes et femmes. C'est ça, il y avait quelque chose, t'avais quelque chose qui t'animait profondément. Mais c'est sûr.
Starting point is 00:38:24 Et je venais, à cette époque-là, c'est là que je venais. J'étais en plein divorce. Oui, c'est après mon divorce. Et j'avais des choses à dire. La violence, j'étais tannée qu'on parle de la violence sans qu'on la montre, la violence faite aux femmes. Alors, j'ai fait ce texte sur la violence conjugale
Starting point is 00:38:45 où Giseline Tremblay donne un coup de poing à sa femme alors qu'elle est enceinte, alors qu'il est prouvé qu'un homme violent, c'est la première chose, sa première jalousie, c'est l'enfant qui est dans le ventre. Alors, tu sais,
Starting point is 00:39:02 il fallait, mais j'ai eu la chance d'avoir des réalisateurs, des directeurs, des gens qui m'ont fait confiance complètement aveuglément. Ça, c'est merveilleux. Pourquoi on te fait confiance, tu penses? Pourquoi on me fait confiance? Parce que je suis quelqu'un qui est droite,
Starting point is 00:39:24 qui dit toujours ce qu'elle pense. Ce n'est pas toujours correct, mais c'est ce qu'elle pense. Et puis, ce que j'apportais aussi, c'était que j'avais cette réputation de beaucoup me renseigner, de beaucoup faire de recherches avant. J'avais rencontré des femmes battues. J'avais rencontré des hommes violents. J'avais tout fait ma recherche avant. Alors, quand j'avançais quelque chose, c'était vrai. J'ai jamais eu une lettre me disant, par exemple, la schizophrénie, c'est un médecin qui était spécialiste de la schizophrénie qui me dit, je ne sais pas comment annoncer aux parents, parce que
Starting point is 00:40:06 tout ce qu'il y a sur le marché comme film, pour expliquer, c'est en anglais. C'est américain. Alors, si vous faisiez une dramatique là-dessus, je l'ai fait. Et qui a été marquante.
Starting point is 00:40:21 Avec Mario Saint-Amand, je veux dire, on a tous découvert la... Il m'a dit ça des années après, le docteur me dit, c'est une émission qui a été très copiée et qu'on montre aux parents, pour montrer le père qui ne prend pas,
Starting point is 00:40:38 le père qui a de la misère à prendre, les mères qui sont assez plus... C'est plus dramatique, mais elles acceptent mieux. Alors, tu sais, c'est comme ça que j'ai marché. Alors, j'est plus dramatique, mais elles acceptent mieux. Alors, tu sais, c'est comme ça que j'ai marché. Alors, j'ai eu la confiance. Je pense que finalement, c'est peut-être ça qui a été le plus marquant. Est-ce que tu réalisais à quel point tu outillais les gens
Starting point is 00:40:56 et tu donnais des réponses et probablement sauver des vies aussi à travers ça? Ça, je l'apprends toujours, non pas par les journaux, mais je l'apprends, par exemple, moi, je sors beaucoup, puis je suis ou en chaise roulante ou en ce que j'appelle ma walk-in. En déambulatoire. En déambulatoire, puis il y a quelqu'un qui m'approche pour me dire, ça, c'est fréquent, par exemple, il y a un homme qui m'approche. Moi, j'ai une peur des hommes viscérales
Starting point is 00:41:26 parce que ma mère disait, tu ne sors pas sur la rue. Puis elle avait bien raison. Parce qu'il y a des gens qui... Comment tu appelles ça? Ceux qui ouvraient leur imperméable. Des flyers. Des exhibitionnistes. Et puis, il y en avait.
Starting point is 00:41:41 Et puis, alors, j'ai perdu mon idée. Alors, tu es en train de dire que les gens te croisent. Tu l'apprenais de cette façon-là. Par exemple, il y a un homme qui me dit « Vous m'avez fait accepter mon homosexualité.
Starting point is 00:41:58 J'écoutais votre émission et j'étais avec ma mère. » Ma mère m'a dit « Si Jeannette trouve que c'est correct, c'est correct. » J'avais cette réputation-là, ma mère m'a dit, si Jeannette trouve que c'est correct, c'est correct. Alors, tu sais, j'avais cette réputation-là, mais j'avais eu un courrier du cœur pendant 17 ans avant. Mais qui t'a fait comprendre, j'imagine. Mais que c'était mon école.
Starting point is 00:42:14 À quel point les gens sont souvent sans réponse. Oui. Les gens ne savent pas à qui parler d'un paquet d'affaires. Et à cette époque-là, quand on parlait d'argent, à cette époque-là, quand on parlait d'argent, à cette époque-là, j'étais tellement contente. J'aurais payé pour le travail.
Starting point is 00:42:32 Alors, tu sais, je le disais pas trop. Mon mari disait, dis-le pas. Au moins, dis pas que tu paierais pour faire l'émission. Mais, attends, je vais prendre un petit peu d'eau. – Mais, tu sais, j'ai l'impression que quand t'as fait l'amour avec un grand A, t'as touché les familles au complet. – Ah, tout à fait.
Starting point is 00:42:48 – Mais pas aucune mère, parce que tu l'as fait avec quelle famille, mais il y avait quand même quelque chose de divertissement dans quelle famille, même si c'était des vrais problèmes. – L'autre, c'était tout à fait dans le mandat de Radio-Québec, didactique. Il fallait que ça enseigne quelque chose. Et c'était ça
Starting point is 00:43:05 que je voulais. – Et quand tu faisais ta tablée aussi avec les gens, est-ce que des fois tu te disais, OK, je fais la bonne affaire. C'est de profiter de cet instant-là. – Oui. Et je me disais,
Starting point is 00:43:21 mais moi, je doute tout le temps. – Tu doutes encore aujourd'hui? – Bien oui. Tout le temps, tout le temps. – C'est un moteur pour toi, mais moi, je doute tout le temps. Tu doutes encore aujourd'hui? Bien oui. Bien voyons. Tout le temps, tout le temps, tout le temps. C'est un moteur pour toi, quelque part, le doute. Est-ce que c'est un moteur ou c'est quelque chose qui te freine? Non, ça ne me freine pas.
Starting point is 00:43:36 Et ce n'est pas un moteur. C'est quelque chose que je ne sais jamais si c'est bon. Et hier, j'ai fait une émission. Bonsoir, bonsoir, Radio-Canada. Puis après, je dis, c'était-tu correct? Puis je suis sincère. C'était-tu correct? J'ai dit quelque chose de pas correct.
Starting point is 00:43:55 Tu sais, je sais jamais si c'est correct. Il y a beaucoup d'humilité dans ça aussi. Oui, je pense que je suis quelqu'un qui se prend pas pour une autre. Non, je suis pas mal humble. Parce que je crois que je ne suis pas grand-chose. Je ne suis pas grand-chose. Mais est-ce que le doute faisait en sorte que tu as toujours augmenté,
Starting point is 00:44:12 tu as toujours voulu en faire plus, toujours aller plus loin? Oui, quand tes filles, toi tu es beaucoup plus jeune que moi, quand tes filles, à cette époque-là, il fallait que tu sois comme les Noirs vis-à-vis des Blancs, en faire plus, être plus gentil,
Starting point is 00:44:29 être toujours plus pour te faire accepter. Fallait toujours que tu sois au plus fin, au plus vite que tu peux. Ça, ça t'a toujours habité. Ah, ça, toujours. Faire plus. J'en donne plus. Mais est-ce que c'est à ce moment-là aussi
Starting point is 00:44:42 que t'as senti plus de reconnaissance face à ton travail? Non, non. Même pas? Non, non. Parce que tu sais, tu es une famille, tu n'es pas vedette dans ta famille. Moi, je suis maman. Je suis maman.
Starting point is 00:44:58 Puis mes enfants, ils me disent des affaires avec ma mère. Puis ils me disent, tu n'étais pas bien bon hier, tu n'étais pas en forme. L'autre jour, Martin m'appelle. Moi, je m'étais des affaires avec ma mère. Puis il me dit, c'était pas bien bon hier. T'étais pas en forme. L'autre jour, Martin m'appelle. Moi, je m'étais trouvée pas mal bonne. Il me dit, ouais, c'était pas bon, ça. Ah, tu trouves. Bon, aimer, ça m'empêche pas parce que je fais tellement de choses
Starting point is 00:45:21 que je me donne droit à l'erreur. Est-ce qu'il y a un moment où tu t'es sentie suffisamment aimée? Ah oui, oui, oui, oui, oui. Ah oui. Quand je donne une conférence, j'en donne plus beaucoup. Quand j'en ai une conférence, puis que les gens se lèvent, puis on vous aime, puis tu dis,
Starting point is 00:45:37 « Ah, ça remplit mon sac pour la journée. » Mais le sac, il se vide. Puis là, il faut le remplir encore. C'est pas le fun d'être comme ça. J'admire beaucoup les gens qui ont beaucoup de confiance en eux.
Starting point is 00:45:55 Je me dis, comme ils ont été aimés pour avoir tellement confiance en eux. Puis, vois-tu, moi, mon père m'a beaucoup aimé, mais il n'a pas remplacé le fait que j'ai un trou, j'ai un vide à combler, qui est le vide de ma mère. Parce que, tu te dis, si ta propre mère ne t, pas une émission, un cours où il y avait beaucoup d'autres élèves qui venaient d'autres universités. C'était le cours de Jean-Marie Nadeau sur l'histoire générale du Québec. Et puis, là, c'était plein. C'était un amphithéâtre, puis c'était plein. Puis, je sors avec mes souliers de garçon, puis ma jupe écossaise.
Starting point is 00:46:48 Et puis, il y avait les escaliers à l'Université de Montréal. C'était la deuxième année que l'université était transformée, était rendue au centre-ville. Avant, c'était à Roussigny. Et puis, je le vois, puis il descend à côté de moi puis il me dit je vais aller vous reconduire il commence par me dire que j'avais posé des bonnes questions
Starting point is 00:47:11 parce que je posais toujours des questions et puis on descend l'escalier et je lui dis non où est-ce que je reste s'il n'y a pas de tramway parce qu'on prenait les tramways où est-ce que je reste dans l'est dans le Faubourg-en-Blas, puis je ne voulais pas,
Starting point is 00:47:27 parce que tous ceux de l'université, c'était toujours des gars d'outre-monde qui me demandaient c'était quoi ma musique préférée, ma musique classique préférée. Puis je disais, c'est la Bolduc. Parce que j'étais agressive, parce que je savais qu'il y avait toute une culture
Starting point is 00:47:44 que je ne connaissais pas. Je n'ai pas la culture. Dans ma famille, on n'avait pas de musique classique. Alors, j'étais agressive, puis ça l'a fait rire, puis il est venu me reconduire. Ça a été comme ça, mais j'ai été ma première...
Starting point is 00:48:01 C'était toujours, tu sais... Lui, il pense, je viens de l'Est. Je ne viens pas d'Outremont. Watch, watch, je suis trop bien. Tu avais beaucoup de préoccupations. Oui. Il y avait beaucoup de choses qui auraient pu te freiner davantage dans ta vie.
Starting point is 00:48:15 Oui, oui. Mais je suis une battante. C'est ça. Toi, tu as reviré ça autrement. J'ai reviré ça, oui. Et ça, je dois ça à mon père, de tourner les affaires à son avantage. – Puis c'est aussi ça que tu as fait toute ta vie?
Starting point is 00:48:28 – Oui. Je continue à faire. – Est-ce que tu es prête pour une autre question? Quelle place prend l'amitié dans ta vie? – C'est très important. C'est très important. Très important. J'ai eu pas beaucoup d'amis de filles parce que, dans mon temps, je m'arrose le doigt de dire dans mon temps, les jeunes n'aiment pas ça, dans mon temps, les filles ne sortaient pas ensemble. Et quand tu te mariais, tu avais les amis de ton mari. Ah, puis tu n'avais pas des amis à toi? Non, je n'avais pas mes amis. Mais j'avais deux amis de fille que j'avais depuis toujours.
Starting point is 00:49:07 Les deux sont mortes. Alors, là, maintenant, j'ai des amis, mais elles sont beaucoup plus jeunes que moi. C'est drôle. Elles sont dans la soixantaine. Et j'ai des amis. J'en ai même très jeunes.
Starting point is 00:49:23 Des très jeunes. Alors, oui, l'amitié, et j'ai des hommes amis, j'ai des gays amis, parce que c'est merveilleux avoir un gay pour ami. C'est merveilleux. T'as toute la masculinité sans ce désir qui vient toujours mettre un frein.
Starting point is 00:49:39 Moi, je suis quelqu'un de très fidèle. Alors, tu sais, moi, je ne joue pas, là. Je ne flirte pas. Je ne suis pas quelqu'un de flirte du tout, du tout, du tout. Je suis quelqu'un de très fidèle. Alors, tu sais, moi, je ne joue pas, là. Je ne flirte pas. Je ne suis pas quelqu'un de flirt du tout, du tout, du tout. Je suis quelqu'un de très fidèle. Mais, alors, être en amitié avec un gay, c'est absolument merveilleux.
Starting point is 00:49:56 Alors, tu as tout et tu n'as pas cette affaire, il va-tu me mettre une main sur la cuisse, là, tu sais. Tu n'as pas de crainte. Tu n'as pas de crainte, alors tu peux parler, tu peux... Mais est-ce que tu crois en l'amitié entre hommes et femmes? – C'est difficile. C'est difficile
Starting point is 00:50:10 parce qu'on est élevé dans la grande séduction. On est toujours élevé, il faut séduire, il faut séduire, il faut séduire. Puis, des fois, ça nous joue des mauvais tours. On dit, ah, mon Dieu, tout à coup, je suis peut-être allée trop loin. Comment ça se fait qu'il me fait une avance?
Starting point is 00:50:28 C'est peut-être que moi, j'ai trop flirté. Moi, je ne flirte pas du tout, du tout. Je n'ai jamais flirté. C'était clair. Donc, tes amis de gars, la plupart sont gays. Oui. Puis de quoi tu parles avec eux? Est-ce que tu parles de tout quand tu es avec toi? Donc, tu es complètement ouverte.
Starting point is 00:50:42 Ah, tout à fait, tout à fait, tout à fait. Puis de voir partir ses amis, ça, je viens de perdre un grand, grand ami, André... Pas Melançon, mon Dieu. C'est bête quand il me manque un mot. Oh, mon Dieu.
Starting point is 00:51:02 D'où il est? Ça a été mon producteur pendant... Comment ça se fait que je n'ai pas son nom? Ça, c'est quand tu vieillis, tu as des trous. Vois-tu, là, je n'arrive pas. Écoute, j'ai été 40 ans, je l'ai connu en même temps que Donald. J'étais 40 ans avec lui. Je ne suis pas capable de dire son nom de famille.
Starting point is 00:51:22 C'est complètement... Ça, c'est frustrant. Ça, c'est frustrant. Ça, c'est frustrant. C'est un trou, mais ce n'est pas grave. Ça va revenir. Alors, c'était mon producteur. Puis, on s'est entendus, toi et lui. C'était un grand ami.
Starting point is 00:51:36 Et il a été malade pendant deux ans. Et j'étais près de lui. Et puis, il est mort récemment. C'était une grande douleur, mais une grande, grande douleur. Est-ce que tu crois en la vie après la mort? Je ne crois pas du tout à rien. Je ne crois pas à la vie après la mort. Pourquoi j'aime tant la vie?
Starting point is 00:51:58 Et ça, c'est mon père qui me l'a montré aussi, parce que mon père n'était pas croyant. Et il a refusé les derniers sacrements en disant au prêtre, j'étais là, en disant au prêtre, s'il y a un ciel, je suis sûr que j'y vais. J'ai un maudit bon gars. Alors, il a refusé
Starting point is 00:52:15 les sacrements. Moi, je crois qu'il n'y a pas d'après. C'est pour ça qu'il faut vivre sa vie. Il faut la vivre doublement parce qu'il n'y a rien après.après. C'est pour ça qu'il faut vivre sa vie. Il faut la vivre doublement parce qu'il n'y a rien après. C'est ce que je crois. Je peux me tromper.
Starting point is 00:52:32 Contrairement à ceux qui croient et qui pensent qu'ils vont au ciel ou dans l'enfer, les autres sont sûrs de ça. Moi, je ne suis pas sûre. Mais je ne pense pas. Donc, quand tu perds quelqu'un, parce que ceux qui croient,
Starting point is 00:52:45 des fois, ils vont perdre quelqu'un, puis ils disent, on se retrouvera. C'est ça. Moi, je ne trouverai pas. Parce que si tu retrouves ceux que tu as aimés, tu retrouves ceux qui t'ont fait du tort aussi. Est-ce que tu as beaucoup de peine quand tu perds quelqu'un à ce moment-là? Oui, beaucoup.
Starting point is 00:53:02 Parce que je dis, il ne sera plus là. Je viens de perdre le frère, le mari d'Isabelle, François-Guy, que j'aimais beaucoup, qui est mort subitement la semaine passée. Et c'est un tel vide, un tel vide intérieur,
Starting point is 00:53:18 un tel... Parce que je l'aimais beaucoup. On était devenus... Au début, c'était un gendre. On était devenus amis parce qu'il avait vieilli, moi aussi. Et puis, on passait beaucoup de temps ensemble avec ma fille Isabelle. Alors, oui, ça fait...
Starting point is 00:53:36 Mais je me dis... Moi, j'ai fait mon temps. Moi, je suis prête à mourir. J'ai pas peur de la mort du tout, du tout. Moi, je m'attends toujours. Des fois, je viens d'avoir une bronchite. Je dis, tiens, je vais peut-être en mourir. Je n'ai pas peur de la mort du tout, du tout. Moi, je m'attends toujours. Des fois, je viens d'avoir une bronchite. Je dis, tiens, je vais peut-être en mourir. Je tombe souvent.
Starting point is 00:53:50 À chaque fois, je me dis, bon, bien là, peut-être que je vais tomber et que ça va être la dernière fois. Puis c'est correct. – As-tu toujours été comme ça? – Non. C'est parce que là, je suis vieille. Je suis vraiment vieille. 98 ans.
Starting point is 00:54:04 Marie-Claude, c'est vieux. 98 ans. Marie-Claude, c'est vieux. 98 ans, c'est vieux. C'est vieux. Et le corps te lâche. C'est le corps qui, tout le temps, t'es toujours poigné avec ton corps qui suit pas. Moi, ma tête, elle a 40 ans.
Starting point is 00:54:20 Mais pas mon corps. Ça, là, ça... Comment on arrive à accepter ça? On l'accepte parce qu'on veut vivre. Moi, je veux vivre. Je veux vivre le plus longtemps possible, mais bien. Moi, je veux vivre.
Starting point is 00:54:36 Mais là, c'est drôle parce que là, c'est dans deux ans que je vais avoir 100 ans. Après ça, je n'ai pas fait de plan. Je n'ai pas fait de plan. Je suis passée 100 ans. Je n'aurai pas recours à vos suicides. Pas du tout, mais je n'ai pas de plan.
Starting point is 00:54:51 Il va falloir qu'il m'arrive une émission pour me donner... C'est la première fois de ta vie que tu n'as pas de plan? Oui, après deux ans, je n'ai pas de plan. Mais tu as quand même un plan pour les deux prochaines années. Oui, je suis en train d'écrire un livre qui va sortir peut-être un peu avant 100 ans, l'année prochaine. – Oui, oui, oui, oui, je suis en train d'écrire un livre qui va sortir peut-être un peu avant 100 ans, l'année prochaine. Et puis, oui, je suis en train...
Starting point is 00:55:08 qui va s'appeler « Vieillir, ça s'apprend jeune ». – Ah! J'aime donc bien ça! C'est bon, ça! – « Vieillir, ça s'apprend jeune ». Oui, il faut commencer jeune à penser à vieillir. Tu sais, on se dit, « Ah! Vieillir, ça n'arrive pas du jour au lendemain, vieillir. »
Starting point is 00:55:24 Tu sais, tu te remences avec un bobo. se dit, oh, vieillir, ça n'arrive pas du jour au lendemain, vieillir. Tu sais, tu te remences avec un bobo, je vois, Donald, il n'est plus jeune, il a 78. – Tu vois, il était jeune quand il l'a connu. – Il avait 38, il en a 78. Et puis, là, il a un potager, pas moi.
Starting point is 00:55:40 Moi, je mange les légumes du potager, il a un potager. Et puis, je le vois transporter des sacs de terre. Puis, il y a toute l'après-midi, puis il rentre, puis il dit, « Oh, j'ai mal au rein. » J'ai dit, « Bien, je comprends que t'as mal au rein. Pourquoi t'aurais pas mal au rein?
Starting point is 00:55:56 T'as transporté, t'as pas 20 ans. » Tu sais, et là, tu commences à comprendre que t'as plus 20 ans. Ce que t'es capable de faire, tu n'es plus capable. Encore une fois, la tête peut le faire. Mais tu dis, moi, ce qui me tient, mais je suis vivante. Mais je suis vivante.
Starting point is 00:56:16 Vieillir, c'est mon maquilleur, Jacques-Ly, qui me dit, qui me dit l'autre jour, vous m'avez dit quelque chose qui m'a troublée. Si on ne meurt pas, il faut vieillir. Si on n'est pas mort, il faut vieillir. Alors vieillir, c'est une meilleure affaire qu'être mort.
Starting point is 00:56:34 Moi, il y a quelqu'un qui m'avait dit, mourir, c'est cesser de vieillir. Tu comprends? La seule façon d'arrêter de vieillir, c'est mourir. Donc, il faut accepter de vieillir parce queillir, c'est mourir. C'est ça. Donc, il faut accepter de vieillir parce que sinon... Mais oui, et qu'est-ce que c'est cette folie en ce moment
Starting point is 00:56:49 des femmes et des hommes de rester jeunes? Il faut vieillir. Sinon, on est mort. Oui, mais il y a comme une... On dirait une gêne, une honte. Une négation. Oui, il y a quelque chose de... On nie ça. On ne veut pasonte. Une négation. Oui, il y a quelque chose de... On nie ça.
Starting point is 00:57:06 On ne veut pas ça. On ne veut pas ça. Mais ça va arriver. Ça va arriver. Et plus, vois-tu, mes deux filles qui sont à la 70e, me disent, tout le monde meurt autour de nous. Oui, parce que c'est autour de 70 qu'on meurt. Et ceux qui dépassent ça,
Starting point is 00:57:21 ça a l'air qu'ils sont pris pour une bonne... Mais est-ce que... À quel moment on a commencé à parler de ton âge? Tu sais, de dire, écoute... Moi, j'ai toujours dit mon âge. Mais tu sais, dans le sens de dire, écoute, pour ton âge, c'est parce qu'à 88 ans, c'est drôlement impressionnant puis c'est un privilège de te parler
Starting point is 00:57:42 puis c'est une grande inspiration de te voir aller puis dire, ben, il y a un maire de la retraite à 65 ans, là. – Mais écoute, c'est que en ce moment, tout le monde est jeune. Tu regardes la télévision, il n'y a plus une feuille qui a des rides. Il n'y en a plus. Moi, je suis couverte de rides, là.
Starting point is 00:57:59 Tu sais, des fois, ça me tente, là. Mais tu sais, c'est ça, mes rides, là. Ils sont là. Écoute, l'année passée, je pars pour la Martinique. Je sors de la douche. Je dis à Donald, là, je ne me baigne pas. Je ne me baigne pas dans la mer. Je me baigne.
Starting point is 00:58:18 Je nage une demi-heure le matin, une demi-heure l'après-midi. Je ne mets plus de costume de bain. Complètement fou. Donald, il est sage. Il ne répond pas dans ce temps-heure l'après-midi. J'ai dit, je ne mets plus de costume de bain. Complètement fou, là. Donald, il est sage, il ne répond pas dans ce temps-là. Il change de pièce. Alors, quand je suis arrivée, tout le monde a un costume de bain.
Starting point is 00:58:34 J'ai dit, ben, écoute, c'est pas si pire. C'est des rides, qu'est-ce que tu veux? Et j'ai perdu beaucoup de poids parce que j'étais très malade il y a cinq ans. Alors, j'ai perdu beaucoup de poids. Alors, ça n'aide pas les rides, ça, non plus. Alors, bon. Alors, tu as profité de l'eau. Oui. Alors, j'ai perdu beaucoup de poids. Alors, ça aide pas les rides, ça, non plus. Alors, t'as profité de l'eau. Alors, ce que je veux faire, c'est que
Starting point is 00:58:50 oui, j'ai profité de l'eau en me disant tant pis pour eux autres. S'ils me trouvent ratatinée, moi, je nage. Bien, c'est ça. Si ton corps les dérange, ça t'appartient pas. C'est leur problème. C'est leur problème. Mais c'est difficile à faire, ça. Donc, là, tu fais un livre. Il faut préparer saest leur problème. Mais c'est difficile à faire, ça.
Starting point is 00:59:06 Donc, là, tu fais un livre. Il faut préparer sa vieillesse. Mais là, surtout, j'ai lancé, il y a deux semaines, j'ai lancé un peu la même chose. C'est mon bénévolat auprès de la... Parce que je crois beaucoup à la gériatrie. Je ne sais pas si tu es un gériatre, non. C'est à 65 ans que tu n'es pas rendu là. Non. Alors, un gériatre, c'est un médecin
Starting point is 00:59:27 qui s'occupe de ne pas te guérir, mais de faire en somme en sorte que ta vieillesse soit agréable. C'est extraordinaire, ça n'existe à peu près pas au Québec, il y en a très peu, mais l'Institut de gériatrie de l'Université de Montréal est là, et moi je suis là.
Starting point is 00:59:44 Alors j'ai offert mes services gratuitement. Alors, je lance. Les femmes, tu dis que je suis un modèle. Il y en a d'autres que moi. On veut des modèles. Je cherche des modèles. Alors, je demande aux gens de m'écrire qui ont des aînés
Starting point is 00:59:59 qui se disent, j'aimerais ça. J'ai quelque chose à passer. J'ai découvert une façon de vieillir. J'ai découvert une façon d'être heureuse. N'importe quoi, je me suis remise à étudier. Je me suis remise à travailler. En tout cas, quelqu'un qui a quelque chose à transmettre, puis moi, je vais passer les lettres. Puis, paraît-il qu'il y a une émission de télévision,
Starting point is 01:00:20 puis peut-être un livre. Alors, je suis dans les projets. – Bien, wow! – Oui. – Puis, on a besoin de ça. – Oui, bien oui. – On a besoin. Si on veut faire de la place aux aînés, en fait, aux gens un peu plus vieux, bien, il faut être inspiré.
Starting point is 01:00:33 – Et je suis sûre qu'il y en a tout plein de 70 ans en mon temps qui font des choses, j'en connais, j'en connais moins, alors qui font des choses extraordinaires, puis qui pourraient... Ils ne sont pas sur la place publique. Ils ne sont pas connus. Ils ne sont pas connus.
Starting point is 01:00:49 Alors, on va les connaître. Donc, toi, tu vas les mettre en lumière. On va les connaître. Alors, est-ce que tu es prête à passer au niveau rouge? Ah oui. Alors, tiens, tu m'en donnes deux, s'il te plaît. On commence à en avoir moins. Ah, il y en a moins.
Starting point is 01:01:00 Tu en as deux, là. Il y en a deux, là. Là, tu en as une. Non, je pense que j'en ai deux, là. Il y en a deux, là. Là, t'en as une. Non, je pense que j'en ai deux. Non, t'en as une. Je vais te les lire les deux et là, tu vas en choisir une. On en prend juste une. Alors, Ferré disait,
Starting point is 01:01:16 « Avec le temps, va tout s'en va. Qu'est-ce que le temps est devenu pour toi? » C'est la question 1. La question 2, rouge. Comment ta sexualité a-t-elle évolué au fil du temps? Oh, c'est... On parle-tu de sexualité? Ah, voyons donc. Tu vois, on commence à être plus
Starting point is 01:01:37 intime dans les rouges. Le... Le... Le... Oui, ça change, oui ça change mais ça change pas du jour au lendemain et je dois
Starting point is 01:01:53 te dire que là on embarque dans des tabous énormes, hommes-femmes si j'avais à réécrire un autre avec un grand A ce serait sur la sexualité des hommes. Parce que c'est encore terriblement caché que les hommes ont leur pic sexuel,
Starting point is 01:02:16 ont leur sommet sexuel à 18 ans, et qu'après, ça diminue. On ne va pas dire ça à un homme. Il grimpe des rideaux, ce n'est pas vrai. C'est vrai. Les femmes, c'est à 30 ans qu'elles ont leur pic. Les filles de 20 ans, ce n'est pas fort. C'est à 30 ans qu'elles se sentent femmes,
Starting point is 01:02:35 puis belles, puis moins complexes. Elles possèdent leur corps. Elles possèdent leur corps, exactement. Alors, nous autres, on s'en va en s'améliorant. Les hommes s'en vont en diminuant. Quelle sorte de couple âgé? Ce qui arrive souvent, c'est que la première difficulté érectible, les hommes, ou bien prennent du Viagra, qui est un autre problème, qui... Ou bien, ne toucheront plus jamais, ni en caresse, ni quoi que ce soit, à leur femme. Ce qui cause beaucoup de séparation.
Starting point is 01:03:14 Après la retraite, tu sais qu'il y a 25 % des couples qui se séparent. Je le sais. La première fois que j'ai entendu ça, je n'en revenais pas de ça. C'est énorme. À la retraite, tu es habituée à travailler, chacun de votre bord. Vous vous voyezais pas de ça. C'est énorme. Parce qu'à la retraite, tu es habitué à travailler, chacun de votre bord. Vous vous voyez les fins de semaine.
Starting point is 01:03:31 Vous vous voyez le soir. Ça va bien. À la journée longue avec le conjoint, c'est très difficile. Moi, ça fait des années que je vis à la journée longue avec Donald, et ce n'est pas difficile. Moi, je voudrais souhaiter à tout le monde, je pense que je vais le faire cloner, Donald.
Starting point is 01:03:49 Je vais le faire cloner. Parce que je vais le distribuer. Mais c'est une farce, là. Parce qu'il n'y a rien que je peux souhaiter autant aux femmes que d'avoir un homme de 20 ans plus jeune. Ah!
Starting point is 01:04:04 Au point de vue sexuel. Parce qu'il n'est pas rendu. Mais c'est un secret. Personne ne parle de ça. Mais toi, est-ce que ça a changé ta vie sur le plan sexuel? Mais oui, ça a changé. Quand tu as rencontré Donald? Oh mon Dieu! Je comprends.
Starting point is 01:04:21 Tu as découvert quelque chose. Oui, parce que quand ça va mal dans un couple, ils ne font plus l'amour. Moi, ça faisait longtemps, ça faisait dix ans que ça allait mal. Alors, je rencontre un jeune homme en pleine ferveur et puis je suis tout retrouvé ce que j'avais
Starting point is 01:04:36 plus jeune. Alors, j'ai tout retrouvé. Mais c'est un appétit, la sexualité. Et personne n'a le même appétit. Personne n'a le même... – Ça varie aussi. – Et ça varie alors qu'on nous présente la sexualité comme quelque chose de coupé carré.
Starting point is 01:04:53 Tout le monde doit faire ça, c'est deux fois par semaine. Au début, après ça, ça arrivait le samedi. C'est pas ça, la sexualité. C'est pour ça que de tout temps, les hommes ont trompé les femmes parce qu'ils pensaient qu'avec une jeune, c'était pour aller mieux. Non, ça ne va pas mieux avec une jeune parce qu'une jeune, ça ne prend pas de temps que ça devient une aînée aussi. Une moins jeune.
Starting point is 01:05:18 Une moins jeune aussi. Alors, oui, mon appétit a baissé. Mon appétit de nourriture aussi a baissé. Jamais je reprends deux fois du même plat maintenant. Tu sais, puis je... – Mais est-ce que Donald et toi, vous en parlez ouvertement tout au long de votre relation? – Oui, oui.
Starting point is 01:05:39 – Parce que quand tu as connu Donald, tu avais quel âge à ce moment-là? – Moi, j'avais 57. Il y en avait 38. – Donc, tu savais ce que tu voulais beaucoup, tu savais ce que tu voulais plus, mais... Bien oui, mais toutes les deuxièmes chances. Ce divorce qu'on a
Starting point is 01:05:53 eu de difficulté à obtenir fait qu'à un moment donné, ça ne marche plus. Avant, les femmes et les hommes restaient ensemble. Et c'était épouvantable. Alors, là, maintenant, on peut se séparer et les deuxièmes chances tu te rencontres quelqu'un
Starting point is 01:06:10 tu sais ce que tu veux plus tu sais ce que tu veux ça peut marcher très bien il reste que je pense que ce tabou énorme d'une femme plus vieille avec un homme plus jeune c'est tellement fort c'est tellement fort.
Starting point is 01:06:26 C'est tellement fort. Qu'on se cache pour... Que les femmes se cachent pour me le dire. Est-ce que toi, tu t'es sentie jugée? Oh mon Dieu, oui. Par les femmes ou par les hommes? Par les hommes, surtout. Parce qu'il y avait peur.
Starting point is 01:06:41 Les hommes m'ont toujours haï. Les hommes maïs. Encore aujourd'hui? Non, peut-être plus aujourd'hui. Mais les vieux, oui. Parce qu'ils se disent, je ne veux pas que ma femme ressemble. Si ma femme part avec un jeune, c'est la chose la pire. Alors que les hommes font ça depuis des siècles. Mais est-ce que toi, tu voulais avoir un homme plus jeune dans ta vie?
Starting point is 01:07:05 – Non, pas du tout. – C'est parce que tu es tombée en amour. – Non, moi, je suis tombée en amour, point. Mais mes enfants, mes deux filles m'ont dit, on était sûr que ce ne serait pas un homme de ton âge. Parce que tu es plus jeune. Moi, j'ai toujours été... D'abord, il est arrivé une chose,
Starting point is 01:07:23 tu sais, à 20 ans, quand j'avais 20 ans, j'en avais de 14. Moi, j'ai toujours été... D'abord, il est arrivé une chose, tu sais, à 20 ans, quand j'avais 20 ans, j'en avais de 14. Moi, j'ai toujours eu l'air très jeune. Je ne sais pas pourquoi, la vivacité, la curiosité. J'ai toujours eu une pensée pour plus jeune. Mais non,
Starting point is 01:07:38 je n'ai pas regardé, je ne savais pas son âge. Et je lui ai envoyé la journée que je l'ai embrassée. Je lui ai envoyé un papier. je l'ai embrassée, je lui ai envoyé un papier, mais quel âge as-tu? Et c'est là, il a menti parce qu'il trouvait que 38, c'était trop jeune. Il a dit 39, mais c'était 38 qu'il avait.
Starting point is 01:07:55 39, ça faisait vieux. Mais ça, c'est merveilleux parce que il ne me traite pas en vieille. Assez que des fois, on arrive, par exemple, quand on arrive chez nous, il faut débarquer
Starting point is 01:08:11 les épiceries, puis mettre ça dans une chaloupe, puis traverser deux lacs. Puis des fois, il y a bien de la vague. Puis là, il y a des gens, des messieurs qui disent, mais tu n'amènes pas Jeannette dans les vagues comme ça. Pourquoi pas? Alors, lui, il ne me voit pas vieille.
Starting point is 01:08:29 Il me voit de son âge. Ça, ça doit te garder plus jeune. Je comprends. Mais je comprends. Mais je comprends. Mais oui. Mais là, il prend soin de moi parce que là, je suis vraiment petite vieille.
Starting point is 01:08:40 Oh là là là là. Mais je vais encore à la campagne. Tu sais, je ne sais pas. Ça fait que la relation évolue aussi. Bien oui. Bien oui. Bien oui. Bien oui. Oh là là là là. Mais je vais encore à la campagne, mais tu sais, je suis pas... – Fait que la relation évolue aussi. – Bien oui, bien oui, bien oui, bien oui. La relation évolue. – Puis la communication. – Mais moi, si j'avais un conseil à dire aux hommes,
Starting point is 01:08:55 combien d'hommes tu penses qu'ils regardent, vont écouter puis regarder ton balado? On le sait pas. – On le sait pas, mais si tu leur parles, peut-être qu'il y en aura plus puis on peut même sortir cet extrait-là de ce que tu vas dire. Quand vous n'êtes plus capable, vous avez des difficultés érectibles, n'arrêtez pas d'embrasser votre blonde
Starting point is 01:09:12 et d'y toucher. Parce que les hommes se disent, je ne fais plus l'amour. Si elle me fait une tentative, je ne serai pas capable. Il y a tout l'orgueil mêlé à ça. Alors, continuez à la caresser et à l'embrasser. C'est comme si je n'ais pas capable. Il y a tout l'orgueil mêlé à ça. Alors, continuez à la caresser et à l'embrasser. C'est comme si je n'ai pas faim,
Starting point is 01:09:29 mais je mangerais bien des chips, par exemple. Donnez-y des chips. C'est ça qui compte sur l'appétit. Alors, ils enlèvent tout. Ils enlèvent tout. Mais tu sais, Jeannette, il y a aussi, moi, j'ai parlé à plusieurs femmes qui disaient...
Starting point is 01:09:45 Tu sais, quand la charge mentale est intense, quand t'en as plein tes bottines dans la vie, puis que le conjoint vient te toucher, c'est tout de suite, tu sais, souvent, le résultat, il faut faire l'amour. Puis il y en a qui disaient à quel point elle repoussait ça tellement que ça faisait un froid dans le couple, mais c'était pour protéger quelque chose.
Starting point is 01:10:05 C'est-à-dire que la spontanéité d'un et, tu sais, mettre, je veux dire, éteindre la charge mentale, ça prend du temps. C'est physique aussi. Un homme, son désir passe par l'érection. S'il n'y a pas
Starting point is 01:10:21 d'érection, il dit, j'ai plus de plaisir. Ce n'est pas vrai. Mais si ça ne passe pas par l'érection... Le petit gars, il commence tout jeune à vouloir que ça... Écoute, je me souviens d'un petit gars qui était un ami de mon fils,
Starting point is 01:10:37 qui pensait qu'il avait un petit pénis. Il avait un petit gars de 7 ans. Parce que les autres petits gars l'appelaient, je ne sais pas quoi, tu sais, ça ne prend pas de temps pour avoir des complexes, puis qui ne s'était pas amené, qui a pris du temps pour mettre son costume de bain,
Starting point is 01:10:55 pour que je vois, puis il m'a demandé, trouvez-vous que je suis normale? Bien oui, tu sais, il y a normal, c'est quoi la normalité, tu sais? – Mais déjà, il se posait ces questions-là. – Oui, parce que tout petit, les garçons, entre eux, font des séances de pupilles, là,
Starting point is 01:11:09 plus loin, puis ils se mesurent. Puis... – Parce que le sexe est externe. – C'est externe. Alors, l'érection, c'est... J'ai une érection dont j'ai du désir, ce qui devrait pas être ça, ce qui devrait être j'ai du désir, donc je vais avoir une érection.
Starting point is 01:11:26 Donc, ça prend beaucoup de communication. Et ce n'est pas facile, ça, parce qu'il y a un malaise qui s'installe à ce moment-là. Ce n'est pas facile. Ce n'est pas facile. C'est mieux quand moi, je le dis. C'est mieux quand toi, tu le dis, ou encore s'il y avait une dramatique
Starting point is 01:11:40 où les couples pourraient se reconnaître, parce que là, on parle d'un homme et d'une femme, mais deux hommes aussi doivent rencontrer cet enjeu-là qui est majeur aussi. C'est majeur. Alors, le secret, c'est de ne pas arrêter les caresses parce que il n'y a pas d'érection, ou que l'érection
Starting point is 01:11:58 n'est pas à son bout. C'est pas l'objectif. Alors, si je te pose la question, comment la sexualité a-t-elle évolué au fil du temps? Ça change. Et heureusement que ça change. Parce que t'as moins d'appétit. T'as moins d'appétit. Les deux,
Starting point is 01:12:13 les hommes et les femmes, ont moins d'appétit. Les femmes, souvent, ça arrive un petit peu plus jeunes, et puis elles ont moins d'appétit. Puis bon, c'est correct, tu manges moins. Dans Parler pour parler, tu sais, Jeannette Renaud chantait, en fait, c'est correct, tu manges moins. Dans Parler pour parler, Ginette Renaud chantait,
Starting point is 01:12:27 en fait, c'est l'amour avec un grand H. Puis elle disait l'amour tendresse, l'amour passion. Mais l'amour, c'est aussi ça au fil du temps. Il y a un amour, la tendresse doit demeurer. La tendresse, s'il n'y a pas de tendresse, qu'est-ce que tu fais avec ce gars-là? Qu'est-ce que tu fais avec ce gars-là?
Starting point is 01:12:43 Mais les hommes étant conditionnés, je ne leur en veux pas, ils sont conditionnés par l'érection. C'est ça qui mesure leur vérité. Écoute, c'est complètement fou. C'est une pompe. C'est une pompe, cette affaire-là. La pompe ne marche pas.
Starting point is 01:13:01 Je comprends. Écoute, tu parles à des hommes, c'est comme si ça n'existait pas. Pas moi, moi, ça marche encore. Je comprends. Écoute, tu parles à des hommes, c'est comme si ça n'existait pas. Pour moi, ça marche encore au bout. Mais comment ça se fait que la compagnie qui fait les pilules bleues, par la vérité,
Starting point is 01:13:18 Viagra, a fait fortune, mais pas à peu près, que tous les hommes en prennent et ils s'en cachent ils se cachent de ça alors tu sais c'est quoi ça moi j'ai reçu des hommes
Starting point is 01:13:29 tu sais à l'émission qui en parlaient ouvertement puis je me souviens d'un acteur qui avait dit Chris me lève bandé le matin puis c'est le soir que je voudrais l'être
Starting point is 01:13:40 mais je le suis pas tu sais c'est plus moi qui décide c'est quand tu sais puis il disait puis je me disais c'est bon qu'il le dise parce que c'est un peu surpêtre, mais je ne le suis pas. C'est plus moi qui décide. C'est quand. Puis je me disais, c'est bon qu'ils le disent, parce que c'est un peu surprenant, mais je me disais, c'est bon qu'ils le disent ouvertement,
Starting point is 01:13:53 parce qu'il y a des gens qui sont en train de regarder. Ils disent, OK, lui aussi. Donc, plus qu'on en parle, moins je pense que ça va devenir un tabou. Les femmes, moi, je l'ai déjà fait en sketch. Les femmes, qui voient, ils connaissent leur mari, puis ils voient un homme en érection,
Starting point is 01:14:10 mais une érection qui est provoquée par une pilule. Ce n'est pas provoqué par le désir. Ce n'est pas provoqué par l'amour. Qu'est-ce que tu... C'est quoi? Qu'est-ce que ça fait? Ce n'est pas provoqué. Ce n'est pas la même chose. Ce n'est pas la même chose. Ce n'est pas la même chose.
Starting point is 01:14:25 À ce moment-là, tu es aussi bien avec un gars de Miché. Exactement. Mais il faut en parler. Autant la femme que là, on parle toujours des couples hétéros, mais peu importe. Il faut en parler. Il faut en parler. Deux amoureux
Starting point is 01:14:41 doivent se parler. Mais c'est la même chose. C'est la même chose, deux hommes. Oui, c'est la même chose. Donc, il faut en parler. Deux amoureux doivent se parler. – Ils doivent se parler, mais c'est la même chose. C'est la même chose, deux hommes. – Bien oui, c'est la même chose. Donc, il faut en parler. Mais si on en parle, comme toi, tu en parles avec Donald, ça se passe bien, ça se transforme. Il y a des transitions, mais il faut nommer les choses. – Il faut nommer les choses.
Starting point is 01:14:57 Puis c'est correct que ce soit... – Choisir le moment. – C'est correct que ce soit comme ça. Puis chacun... Nous autres, je pense... on ne se force pas, mais on y pense, à rester très caressant. Très, très caressant. Ça, c'est vraiment
Starting point is 01:15:14 très important. Se toucher tout le temps, puis se flatter, puis s'embrasser. Ça n'ira pas jusque-là, mais c'est correct. Est-ce que tu veux continuer puis j'ai une question mauve et lui répondre?
Starting point is 01:15:28 Tant qu'à être si Bon vas-y et après ça tu pourras me poser la question de ton choix J'ai beaucoup aimé quand on parle de cette question-là, l'évolution de la vie sexuelle parce que Personne n'en parle C'est tellement une sphère importante de notre vie Je comprends Donc tu peux m'en donner une, n'importe laquelle. C'est tellement une sphère importante de notre vie. Je comprends.
Starting point is 01:15:45 Il faut en parler. Tu peux m'en donner une, n'importe laquelle. Je t'en donne une? Je ne regarde pas. Merci. C'est une belle question. Tu sais quoi? Si tu ne l'avais pas pigée, je te l'aurais posée quand même, cette question-là, parce qu'en fait, tous les invités, je veux qu'ils répondent à cette question-là.
Starting point is 01:16:02 La lampe d'Aladin existe. Quels sont tes trois vœux? Oh my! Les trois vœux... Donald meurt pas avant que je meure. J'ai toujours peur de ça. Je sais pas ce que je deviendrais.
Starting point is 01:16:24 Je sais que je deviendrais. Je sais que je m'en sortirais, mais je m'en sors tellement bien quand il est là. Est-ce que lui, ça lui met une pression, ça, sur les épaules? Non, je ne pense pas. Non, non, là, il s'en va à la paix. Je lui dis, sois prudent, je ne veux pas que tu meurs. Non, je pense qu'il le prend comme un compliment.
Starting point is 01:16:44 J'ai besoin de toi. C sais, que quelqu'un nous dise j'ai besoin de toi, c'est pas péjoratif. Moi, j'ai besoin de toi, j'espère que ça le valorise. Moi, quand il me dit j'ai besoin de toi, ça me valorise. Il se sent importante.
Starting point is 01:16:58 Tu te sens importante aussi. Oui, je me sens importante. J'ai quelque chose dans la vie. Je suis importante. Tu sais, je pose une question. Souvent, on vous a invités, Jeannette, puis j'ai toujours de la question à Jeannette, parce que tu m'avais dit un jour,
Starting point is 01:17:09 Donald répond à un besoin profond chez moi qui est celui de me sécuriser. Et c'est ça encore aujourd'hui. Ça reste là. Moi, j'ai besoin de sécuriser. Je suis quelqu'un qui doute beaucoup de tous mes talents, de tout, tout, tout.
Starting point is 01:17:28 J'ai été dans ma jeunesse très... Mon Dieu, on m'a tellement dit que j'étais nounoune, que j'étais laide, que j'étais grosse, que j'étais... En tout cas, tout y était en farce, bien sûr, et que je l'ai
Starting point is 01:17:44 cru, je l'ai cru, puis c'est difficile à surmonter ça, ça revient tout le temps.ce, bien sûr, et que je l'ai cru. Je l'ai cru. Puis c'est difficile à surmonter ça. Ça revient tout le temps. Alors, oui, il me valorise, puis je le valorise. Parce que juste un, c'est un échange. C'est un échange. C'est un cadeau dans ta vie, cette relation-là.
Starting point is 01:18:00 Oui, oui, oui. Alors, quand je pense qu'on appelle encore Cougar des femmes qui... Ça me choque. Les femmes ont encore honte de dire jeune amant, de quelques années plus jeunes nous font ce que les femmes plus jeunes font aux hommes. Il est rajeuni. Pourquoi un homme se pavane avec sa jeune femme de 30 ans plus jeune? Parce que ça le valorise. Pourquoi ça ne nous valoriserait pas
Starting point is 01:18:36 nous autres? Toi, ça t'a valorisé beaucoup. Oui, beaucoup. Ça t'a gardé en santé, j'imagine. Oui, bien oui. Ça t'a gardé fraîche et'imagine aussi. Oui, bien oui. Ça t'a gardé comme fraîche et dispose. Donc, ton premier vœu, Donald reste vivant.
Starting point is 01:18:50 Il te survit. Oui, oui. Il te survit. Ah, tu as de la suite d'indicités. Le deuxième vœu, ce serait de vivre jusqu'à au moins 100 ans. Mais là, j'ai une nièce qui m'a téléphoné pour me dire,
Starting point is 01:19:03 tu te souviens de soeur Gaston? C'était ma cousine. Oui, oui, soeur Gaston. Elle dit, elle est morte à 103. Ben, 103, elle est plus vieille que ça. J'ai dit, oh mon Dieu! Alors, tu sais, bon, il y en a dans ma famille peut-être. – Mais est-ce que tu vas faire une grande fête?
Starting point is 01:19:18 – Je ne sais pas. – Est-ce qu'il va se passer de quoi? Est-ce que tu voudrais te célébrer? – Je ne sais pas. – Tu ne le sais pas, OK. – Je ne sais pas, ça va dépendre comment je suis. Ça va dépendre comment je suis. Peut-être une faire un...
Starting point is 01:19:29 J'aime beaucoup les huîtres. On mangeait des huîtres toute la veillée. C'est une belle soirée, ça. Donc, ton deuxième vœu, vivre jusqu'à 100 ans. Jusqu'à 100 ans. Le troisième vœu? Un troisième? Oui. Oh, Seigneur.
Starting point is 01:19:44 Tu sais, j'haïs ça, ces questions-là, pour une raison. C'est que je laisse peut-être quelque chose qui va faire de la peine à quelqu'un. Tu sais, je peux peut-être que... Tu sais, je ne voudrais pas que... Tu sais, je ne voudrais pas que mes enfants... Je ne voudrais pas que mes enfants meurent non plus avant moi parce que ce n'est pas correct, tu sais.
Starting point is 01:20:03 Alors, disons que c'est mes trois vœux. Puis avoir des émissions de télévision. Puis travailler. Puis avoir bien du travail encore. Puis bon, ça. Pourquoi tu veux encore avoir des émissions de télévision? Pour être rassurée sur moi. Pour être valorisée.
Starting point is 01:20:21 Pour montrer que je ne suis pas sénile. Pour montrer, je te dis des vérités, ma fille me croirait chez mon psy. Je n'en ai pas, mais c'est toi ma psy. Alors, pourquoi... Parce que j'aime ça les avoir près de moi. J'aime ça savoir qu'ils sont là. J'aime ça prendre le téléphone
Starting point is 01:20:44 puis appeler Martin, Isabelle, Dominique. J'aime ça savoir qu'ils sont là. J'aime ça prendre le téléphone puis appeler Martin, Isabelle, Dominique. J'aime ça beaucoup. J'aime ça. J'aime ça. T'es comme mère, tu te donnes combien sur 10? Tu te donnes combien? Moi, je pense pas que j'ai été une bonne mère. Non? Non.
Starting point is 01:21:00 Non. J'étais une mère occupée. J'avais des problèmes. J'avais des traumatismes que mes enfants n'ont pas. Alors, ils n'ont pas mon ambition. Parce que moi, il fallait que je me sorte de mes traumatismes de ne pas avoir une mère qui m'aimait. Et j'ai passé ma vie à faire ça. Puis je le fais encore.
Starting point is 01:21:18 Alors, tu sors de tes traumatismes. Moi, il a fallu que je me sorte d'un traumatisme. Puis ça a donné ce que ça a donné. Ça aurait pu donner une bandite. Ça aurait pu donner... Ça aurait pu donner... Et si tu n'avais pas eu d'enfant, ça aurait changé quoi?
Starting point is 01:21:39 Oh, je ne peux pas savoir ça, parce que j'en ai eu. Tu en as eu, puis c'est quelque chose que tu voulais aussi? Ah oui. Moi moi c'était dire que quand tu te mariais à cette époque-là, tu étais sûre que tu faisais les enfants, on n'avait pas de moyens
Starting point is 01:21:52 de contraception. Alors quand j'ai dit à mes enfants, ils ont trouvé ça dur un peu, mais c'était la vérité. Moi, ces trois enfants, j'ai eu tous mes enfants, j'en ai eu trois, quatre, cinq. Tu en as eu cinq avec tes deux filles?
Starting point is 01:22:07 Avec les deux filles, oui. C'était la méthode des genoux. Donc, ça, c'était la méthode du calendrier. C'est le calendrier qui ne marchait pas pantoute. Ça marchait pour les gens d'un certain âge qui ne faisaient pas l'amour souvent. Mais c'était tellement... Écoute, il y a un médecin qui m'a expliqué la méthode des gynos. Je me suis mariée.
Starting point is 01:22:26 On partait en voyage de noces. J'étais pas dans le bon temps. Voyons donc. Qui sait? T'avais attendu quatre ans. Qui sait qui aurait attendu la bonne journée? La bonne semaine? C'était des prêtres qui poussaient. J'avais un cousin qui était prêtre.
Starting point is 01:22:42 Puis j'y avais dit, as-tu déjà couché avec une fille? Là, sais-tu qu couché avec une fille? là sais-tu qu'est-ce que c'est le désir? tu le sais pas, puis tu me dis de pas de pas empêcher la famille voyons donc c'est complètement fou
Starting point is 01:22:56 est-ce que tu as une question que tu voudrais me poser? t'es pas obligée je vais te poser l'intime comment ça va ton couple? c'est une grande question ça quand on parle du couple je te dirais
Starting point is 01:23:14 mieux que ça a déjà été dans le sens que c'est quand même une grosse période de transition quand les enfants quittent la maison il y a quelque chose en fait il y a eu beaucoup de transition parce que quand, en 2009,
Starting point is 01:23:28 la politique n'a plus fait partie de la vie, on est arrivé dans la région de Montréal. Donc, nous, on n'avait jamais vraiment habité ensemble à temps plein. Il faut quand même, on avait trois enfants, mais quand l'autre a un travail où il part quatre, cinq jours par semaine, puis moi, il y avait un équilibre.
Starting point is 01:23:44 Moi, j'ai besoin de solitude, j'ai besoin d'espace. Mais il y avait des moments difficiles aussi avec les trois enfants quand ça arrive. C'était... Donc, la vie, la politique, je ne sais pas si j'ai autant d'admiration pour ceux et celles qui font de la politique. Ce n'est pas une vie facile.
Starting point is 01:24:01 Ce n'est pas une vie facile pour celui ou celle qui est élu, qui l'exerce, mais ce n'est pas une vie facile pour celui ou celle qui est élu, qui l'exerce, mais ce n'est pas une vie facile non plus pour le reste de la famille. Parce qu'on est très tributaire de tout ce qui se passe et il faut accepter de partager la famille. Il faut accepter que la famille
Starting point is 01:24:15 n'est pas une famille nucléaire, tout le temps ensemble. C'est-à-dire que nous, on était une famille pas recomposée, mais il reste que... Moi, souvent, j'allais à mes affaires seule, Mario allait... Mais ça répondait quand même à mon besoin de liberté, mais je trouvais que pour les enfants, Mario commençait vraiment
Starting point is 01:24:32 à leur manquer, surtout notre fils. Donc, il est arrivé 2009, on est venu habiter ici, tout le monde dans la même maison. Une forme d'adaptation pour moi encore, tu comprends, tu sais, l'adaptation à la politique, l'adaptation à cette vie-là. Après ça, bien, les enfants ont vieilli. Et là, il y en a deux qui sont partis.
Starting point is 01:24:49 On est avec la plus jeune maintenant à la maison. Et ça aussi, c'est une grande adaptation. Tu sais, tu comprends? Parce qu'autant, c'est comme si, quand on s'est connus, c'est à travers la politique. Il y a toujours eu quelque chose d'autre dans notre relation que nous deux. Il y a eu la politique qui était le ciment.
Starting point is 01:25:08 Après ça, il y a eu les enfants. Et là, il n'y a plus les enfants. Donc, on n'a jamais vécu ça, nous, pas de lien. – Il n'y a pas de petits-enfants. – Pas encore. – Ah, mais là, c'est ça. Cette période-là, elle est très plate. Et puis, parce que ça te manque, puis le nid est vide.
Starting point is 01:25:25 Mais arrivent les petits-enfants. Ça, c'est quelque chose de merveilleux dans la vie. Mes deux petits-fils aînés, alors que Dominique se séparait, je les ai gardés beaucoup, beaucoup, beaucoup. Et là, maintenant, Olivier a 45 ans. C'est extraordinaire la relation que j'ai avec lui. Tu sais, il m'appelle, puis il me dit, viens-tu magasiner avec moi, mamie?
Starting point is 01:25:50 Tu sais, je m'ennuie de toi, mamie. Puis, tu sais, il me tient par la main. Puis, oh, c'est tellement extraordinaire. – Puis c'est un projet, tu sais, comme, je trouve que dans le couple, tu sais, entre autres, dans le couple que j'ai, tu sais, c'est... Moi, je suis une fille d'action. Moi, ça me prend des projets.
Starting point is 01:26:06 Les enfants, c'est un grand projet. Les petits-enfants, c'est un projet aussi. Donc, c'est un peu cette quête-là de dire ce serait quoi le prochain projet, ce serait quoi, tu sais, comment... On ne fait pas de danse sociale, on ne fait pas de... Tu comprends?
Starting point is 01:26:20 Mais c'est ça. Parce que je regarde, il y a des couples qui ont des entreprises, ils ont des choses en commun, un peu comme quand on avait on était dans un parti politique qu'on avait fondé moi je pense que j'étais faite pour ça, pour avoir une entreprise familiale, où tout le monde
Starting point is 01:26:35 y travaille, moi j'admire beaucoup je trouve ça beau donc le voyage est super important tu comprends les moments de lâcher prise ou la vie professionnelle, tu sais, prend le bord un peu,
Starting point is 01:26:49 puis c'est la vie personnelle. Puis tous les moments... – Les petits-enfants vont tout rassembler ça. – Oui, c'est ça. – C'est extraordinaire. – Parce que j'ai beaucoup d'amis, on a beaucoup d'amis autour qui vivent ce qu'on est en train de vivre.
Starting point is 01:27:01 Puis il faut se parler, tu sais. Il faut comprendre ce que l'autre dit. C'est-à-dire que se parler, il faut se demander qu'est-ce qu'on veut? On veut-tu finir notre vie ensemble? Prenons les moyens pour. Qu'est-ce qui te tente? Qu'est-ce qui me tente? Qu'est-ce qu'on ferait bien? On garde-tu le chalet?
Starting point is 01:27:20 On fait l'inventaire. Oui, tu as raison. Qu'est-ce qu'on veut? Qu'est-ce qu'on veut raison. Tu as raison, Jeannette. Qu'est-ce qu'on veut? Qu'est-ce qu'on veut, toi et Dieu? C'est ça. Qu'est-ce qu'on veut séparément? Puis qu'est-ce qu'on veut ensemble? Exactement.
Starting point is 01:27:31 Puis essayer d'y arriver. Oui. D'y arriver. L'autre essaie que ce que demande la femme arrive, puis l'autre demande ce que t'aimes. On va essayer d'y arriver pour que... On veut-tu finir nos jours ensemble? Bien, prenons les moyens pour.
Starting point is 01:27:48 Oui, parce que je pense que ça fait partie des périodes de transition importantes. Ah oui, oui, oui. Dans une vie de couple. Puis il faut, ça n'existe pas une vie de couple. Non. Nous autres aussi, il y a eu des moments où ça marchait plus. Et puis,
Starting point is 01:28:04 il y a de l'aide maintenant qui n'existait pas avant. Il y a de l'aide. Alors, c'est se parler, mais se demander. Parce que quand on dit se parler, ce n'est pas nécessairement aller dans des « je t'ai trompé »
Starting point is 01:28:22 ou « j'ai été attiré par une fille ». Ce n'est pas ça, se parler. C'est se parler, OK, on est en couple, c'est pas facile, on traverse une période, es-tu d'accord, qu'on traverse une période, OK, on veut-tu rester ensemble? Si on veut rester ensemble. Mais ça, c'est la question de base.
Starting point is 01:28:36 On veut-tu rester ensemble? C'est ça, oui. On veut-tu finir notre vie ensemble? Quand la réponse est oui. Quand la réponse est oui, mais prenons les moyens pour que ça arrive tous les jours Exactement parce que on change comme individu On vieillit aussi
Starting point is 01:28:50 C'est quand même quelque chose à confronter La mort des parents aussi Il y a des choses Qui arrivent dans la vie Les changements de vie professionnels Ça vient nous toucher Il faut le partager Une fois que j'ai tout vu que ça
Starting point is 01:29:04 Qui suis-je maintenant Qui suis-je, qu'il faut le partager puis dire, bon, bien, une fois que j'ai tout vu que ça, qui suis-je maintenant? Tu sais, moi, je trouve qu'il y a la question, qui suis-je, qu'est-ce que je veux? Qu'est-ce que je veux? Moi, le qui suis-je, il rentre dans ça. Qu'est-ce que je veux? Qu'est-ce que je veux, moi, qui suis-je, moi?
Starting point is 01:29:17 Qu'est-ce que je veux? C'est ça. C'est ça. Non, mais c'est exactement ça. Ça fait que, tu sais, à ta question, c'est cette période-là, je te dirais, de autant, tu sais, l'est cette période-là, je te dirais, de... Autant l'un pour l'autre, on vit des changements de chacun de notre
Starting point is 01:29:29 côté à différents niveaux, puis on vit des changements communs qui sont familiaux. Quand on a tous brassé ces cartes-là, puis tu regardes le nouveau jeu qui est devant toi, qu'est-ce qu'on en fait de ça? C'est là-dedans. Moi, je te dirais, c'est dans cette période-là que je suis, que je trouve que c'est-ce qu'on en fait de ça? C'est là-dedans. Moi, je te dirais, c'est dans cette période-là
Starting point is 01:29:46 que je suis, que je trouve que c'est une période intéressante. Je trouve que c'est une période absolument vivante aussi. – Oui, oui. – Parce que c'est comme si tout est possible, on dirait. – Et c'est pas parce que t'as des doutes que tu continues pas à fonctionner. – Ah ben non, ben non. – Non, parce que les doutes, c'est...
Starting point is 01:30:00 – Mais tu sais, les doutes, moi, c'est comme si ça vient de moi, dans le sens que moi, on dirait qu'il faut que je retombe sur mes pattes présentement. Ça a été une grosse année. Puis c'est pas ça que je remets en doute. C'est comme... C'est même pas des doutes. C'est... Moi, je suis comme...
Starting point is 01:30:17 C'est bizarre ce que je vais dire, parce que je suis comme exaltée à l'intérieur de voir que tout est possible. Quand il y a des fins, quand on met fin à des choses, il y a des recommencements. Je trouve que moi,
Starting point is 01:30:34 je suis dans une période, surtout sur le plan professionnel, de recommencement. Et comme les enfants aussi enregistrent ça dans la maison, il y a comme aussi une période de recommencement. Et ça, c'est précieux, je trouve, quand on a ça dans la vie. Donc, c'est...
Starting point is 01:30:48 Alors, à ce moment-là, il ne faut pas que tu vois que les désavantages de cette situation-là. Mais il y a des avantages. Je voyais beaucoup d'inconvénients, honnêtement. Puis là, je vois le feeling qui m'habite, là. Ça fait longtemps que je n'ai pas senti ça,
Starting point is 01:31:06 de liberté à quelque part aussi. Puis de dire, je peux choisir, je peux rechoisir, je peux... Tu sais, tous les moments que tu as vécu avec tes enfants, qu'il fallait que tu les élèves. Alors, bon, des fois, tu as été sévère,
Starting point is 01:31:22 puis tu les as punis, puis tu t'es dit, j'ai-tu été juste? Peut-être que j'ai pas été juste. Avec les petits-enfants, tu ne peux que les aimer. Tu ne les élèves pas. Alors, c'est extraordinaire. Le
Starting point is 01:31:37 dernier bébé qu'on vient d'avoir, mes arrière-petits-enfants, c'est un petit gars avec six filles. Le septième, c'est un gar gars avec six filles. C'est le septième, c'est un garçon. Alors, là, il est venu nous retrouver à Martinique, il y avait six mois, puis quand je lui disais
Starting point is 01:31:53 « C'est mamie, c'est mamie », il me faisait des brrrr. Alors, écoute, c'est comme si t'avais, je ne sais pas, Marilyn Brando qui te fait de l'œil. C'est tellement extraordinaire. Il m'aime, tu sais.
Starting point is 01:32:09 Il m'aime. Mon petit-fils qui a six mois, il m'aime. Il m'a reconnu. Parce qu'on ne les élève pas. On n'a pas une fois à dire ça. Tu n'as pas la responsabilité de ça. Je n'ai aucune responsabilité. Je le mange.
Starting point is 01:32:22 J'y mange des orteils. C'est extraordinaire. Et ça, j'y mange les orteils. C'est extraordinaire. Et ça, ça te garde vivante? Bien oui. Mais oui, mais oui, mais oui. Merci, Jeannette Bertrand, d'avoir ouvert ton jeu. C'est très bon.
Starting point is 01:32:39 C'est très amusant, ce côté-là. C'est vraiment... Qu'est-ce qui a eu cette idée-là? On l'a eu en équipe, mais moi, je suis allée dans le sud un moment donné, puis j'ai une carte comme ça, un après-midi pluvieux, pluvieuse, et une après-midi... En tout cas, il mouillait dehors, puis finalement,
Starting point is 01:32:55 on a passé plusieurs heures à répondre à une seule question, et il y en a qui ont pleuré, on s'est beaucoup dévoilés. Puis quand on cherchait un concept, parce que je me disais, moi, tu sais, des entrevues, j'en ai fait beaucoup. Ça fait que ça ne peut pas être linéaire encore. – Bien oui, non, non, non, ça, c'est formidable. – Et j'ai comme allumé sur...
Starting point is 01:33:11 – Oui. – Il faut avoir des questions. Tu sais, des questions qu'on pige. Et là, tout de suite, on était en équipe, puis là, bien, ça s'est développé. OK, on pourrait avoir des couleurs, on pourrait avoir un joker. Tu sais, on pourrait ça, on pourrait ça. Ça fait que ça a été un travail d'équipe. Mais cette réunion-là, d'ailleurs, qui avait lieu dans ce studio-ci, on dirait qu'on le savait
Starting point is 01:33:28 qu'il y avait quelque chose. On est devenus tout excités, toute la gang. On dirait qu'on tient quelque chose. Puis c'est Charlie Théreau qui s'est prêté volontaire pour venir le tester, le jeu. Puis on ne l'a jamais montré, cet épisode-là, parce que c'était pas fait pour être diffusé.
Starting point is 01:33:43 Puis quand on a eu Charlie Théault, quand Charlie a quitté, on disait, OK, on a quelque chose. On tient quelque chose. Donc, si toi, t'as aimé ça, tu comprends que c'est comme une grande fleur. – Ah oui, oui, oui, oui, parce que tu t'attends pas aux questions, puis t'as pas de thème, puis t'as pas rien, puis c'est surprenant, puis il faut
Starting point is 01:33:59 en tant que questionné, il faut que tu ailles vite, là, tu sais, il faut que tu répondes vite, là, t'as pas deux heures pour répondes vite, là, tu n'as pas deux heures pour y passer. Mais tu peux prendre deux heures pour y répondre, par exemple, c'est ça. Mais tu vois, il n'y avait pas de notion de temps, alors, merci, Jeannette, ça a été un plaisir. Marie-Claude, n'importe quand.
Starting point is 01:34:16 Alors, on retient ça. Alors, je dis aux gens, on se retrouve bientôt dans un autre podcast. Bonne journée.

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