Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #83 Maxim Roy | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette

Episode Date: December 2, 2024

Rencontre avec une femme sensible et assumée que l’on apprend à connaître davantage tout au long de cet échange. La famille est le thème central de cet épisode. Maxim aborde la réconciliation, sans aucun doute, cela fera écho pour plusieurs d’entre vous. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:14:53 - Cartes vertes 00:32:01 - Cartes jaunes 01:05:55 - Cartes rouges 01:19:45 - Cartes Eros 01:28:15 - Carte Opto-Réseau ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/?srsltid=AfmBOoo3YkPk-AkJ9iG2D822-C9cYxyRoVXZ8ddfCQG0rwu2_GneuqTT Visitez mon site web : https://www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le https://www.karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15. Grâce à Éros et compagnie et notre niveau rose, obtenez 15% avec le code rose15 au https://www.erosetcompagnie.com Merci également à Opto-Réseau, nouveau partenaire d'Ouvre ton jeu. Visitez le https://www.opto-reseau.com pour prendre rendez-vous dans l'une de leurs 85 cliniques.

Bonjour tout le monde, toujours un plaisir de vous retrouver ici dans le studio du podcast Ouvre ton jeu. Mon invité vient de quitter à l'instant et j'aime ça faire, c'est bizarre à dire, mais faire les intros une fois que le podcast est terminé. On dirait que je me sens plus calme, plus détendue et j'ai toujours comme une espèce de, on dirait que je viens dans l'énergie de la personne que j'ai reçue. Aujourd'hui, c'est Maxime Roy. Maxime, je l'avais seulement reçue une fois à la télé. C'est une fille que je suis dans tout ce qu'elle fait. Je trouve qu'elle a beaucoup de talent.

J'aime l'entendre en entrevue, même si elle en donne peu. Quand on l'a invitée et qu'elle l'a acceptée, j'étais contente. J'ai dit, là, on va apprendre à la connaître. Vous allez voir tout au long du podcast, on découvre vraiment une femme qui a fait un travail sur elle, qui a fait un cheminement

et qui est très, très entière, très authentique, très généreuse de son histoire et je suis sûre que ça va en aider plusieurs parce qu'on le sait ici, les témoignages des invités aident beaucoup.

Donc, vous êtes beaucoup à nous répondre. Des fois, c'est un mot, une phrase. Viens faire une différence dans votre propre parcours ou vous fais comprendre parce qu'il n'y a pas de jugement autour de la table. Et des fois, quand on écoute et on ne juge pas, on comprend davantage. D'ailleurs, je vais juste vous lire quelques commentaires.

Julie nous dit, « Ouvre ton jeu, fais partie de mes longues marches. Marie-Claude me fait marcher plus longtemps car je ne veux pas arrêter le podcast et j'apprécie tous les invités. » Ça, je trouve ça drôle parce qu'on se fait dire ça souvent. Il y a des podcasts qui durent une heure et quart, des fois

une heure et demie, des fois deux heures. Donc, les marches varient de jour en jour. Lynn commente l'épisode avec Julie Bélanger quand Julie a parlé du pardon. Elle dit, ma belle Julie, contente de t'avoir écoutée. Et oui, le pardon, c'est vraiment essentiel. Moi, je me suis

pardonnée avec l'aide d'une psychologue et j'ai pu pardonner aussi à celui qui m'a détruit et ça fait tellement du bien et je ne vis pas dans la colère, la haine et la révolte. Et vous allez voir dans le podcast qui suit, on revient aussi sur le pardon. C'est vraiment un thème important

et on voit à quel point une fois qu'on a pardonné ou encore que quelqu'un a demandé un pardon, ça fait une différence pour le reste de la vie. Huguette nous parle de Paul Piché, cet homme légendaire au Québec. Après ce visionnement, on comprend pourquoi. C'est un grand homme de par la solidarité de ses convictions, son assurance, sa candeur.

J'ai adoré cette entrevue sans filtre. Et juste la petite histoire, quand le ouvre-t-on-jeu de Paul Piché s'est terminé, je pense qu'on a continué à parler une heure après la fin parce que là, on a commencé à parler de politique. C'est vraiment beau de voir un homme aussi engagé avec autant de

convictions, mais le faire de façon simple, sans juger l'autre, sans... En même temps, on apprend de l'histoire du Québec à travers son implication. Quel homme effectivement intéressant. Comme à chaque début de podcast, je remercie. Des fois, il y en a qui disent,

pourquoi tu parles de tes partenaires? En podcast, c'est comme ça que ça fonctionne. Je veux juste clarifier pour ceux et celles qui sont moins habitués de regarder ou d'écouter des podcasts. En podcast, c'est nous, les animateurs, les intervieweurs, qui portons nos partenaires. C'est nous qui parlons de nos propres partenaires. C'est ça, la nature d'un podcast.

C'est comme du vrai. Je ne parle pas en vidéo, je ne montre pas d'extrait, on est dans le vrai. Et c'est pour ça que c'est moi qui en parle et en même temps, ces partenaires-là sont vraiment précieux parce qu'ils permettent d'offrir le Ouvre ton jeu gratuitement sur

toutes les plateformes. Parce que oui, vous pouvez aller sur Patreon. D'ailleurs, je vous invite à le faire parce que Patreon, on va ouvrir des options pour ceux qui sont membres. Vous recevez, évidemment vous invite à le faire parce que Patreon, on va ouvrir des options pour ceux qui sont membres. Vous recevez, évidemment, c'est une plateforme qui est payante. Vous recevez les Ouvre ton jeu à l'avance.

Il n'y a pas de publicité. Alors, si c'est quelque chose qui vous intéresse, allez-y. Éventuellement, je vais faire des Ouvre ton jeu express pour les membres Patreon. Aussi, on a la plateforme, en fait, la communauté virtuelle Le Marie-Claude, où les épisodes sont déposés

une semaine à l'avance, et ce, sans publicité. Vous pouvez vous rendre au Marie-Claude.com si vous voulez en savoir plus. Mais là où les gens l'écoutent en majorité, c'est évidemment sur toutes les plateformes et gratuitement. Et ça,

je tiens à remercier Karine Jonca qui est quand même disponible. Les produits Karine Jonca, on en a dans la bibliothèque. C'est des produits qui sont disponibles dans pratiquement toutes les pharmacies. Il y a 1000 points de vente. C'est une Québécoise qui travaille avec son mari

Francis, qui a une superbe entreprise et qui me suit depuis tellement d'années. Alors, c'est vraiment quelqu'un d'important. Et là, Karine, si vous vous rendez sur son site web, elle vous offre 15 % de rabais avec le code promo Ouvre ton jeu 15. Et ça, vous devez vraiment aller en ligne. Eros et compagnie, le Nive niveau rose qui me faisait peur au début et finalement

les invités naviguent dans le niveau rose sans enjeu. C'est vraiment beau de les voir répondre à ce niveau-là. Alors, eux aussi offrent 15% de rabais. Le code promo ROSE15. Vous vous rendez sur leur site web. OptoRéseau,

alors eux, c'est le grand solde annuel jusqu'à 50 % de rabais sur plusieurs montures en cours jusqu'au 10 janvier 2025. D'ailleurs, maintenant, je porte aussi des montures OptoRéseau. J'en ai de plus en plus de besoin, je dirais ça comme ça,

pour bien lire. Alors, ça fait le tour de ce que j'avais à vous dire. Et maintenant, c'est vraiment place à cette grande actrice qui fait un retour, entre autres, dans Indéfendable au Québec sur TVA. Mais j'ai adoré Ça ouvre ton jeu. J'ai découvert, ça me fait du bien des fois de voir des gens que je ne connais pas personnellement,

de les recevoir et de vivre un moment comme si c'était une amie. Alors, je vous laisse à Maxime Roy. Il a eu une vie très difficile, donc il a été très difficile comme père. Il était très exigeant. Et quand il est tombé malade, j'ai dit, ça t'en doutes faire une thérapie? Il a dit oui. Je ne pensais jamais qu'il dirait oui. Il a commencé une thérapie et il a fait un super cheminement, incroyable, tout le long de sa maladie jusqu'à temps qu'il meurt.

Et il a appris à s'exprimer, ce qu'il n'avait jamais fait. Il a appris à dire je t'aime. Il a appris à demander pardon. Moi, il m'a demandé pardon. Et donc, à partir plus de ce moment-là, j'ai vraiment eu plus de facilité. Parce que je pense que... plus de ce moment-là que j'ai vraiment eu plus de facilité. Parce qu'on... Je pense que... On peut attribuer à demander pardon à une faiblesse.

On peut dire que c'est faible de demander pardon, mais c'est pas du tout faible. C'est ça qui demande du courage. Je trouve ça beaucoup plus courageux quelqu'un qui demande pardon que quelqu'un qui le fait pas. Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.

Le jeu de table Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin et sur rendolf.ca. Aujourd'hui, je rencontre une femme que je suis depuis longtemps. On dirait que je suis aussi une fan de cette fille-là. Je la trouve

d'abord magnifique, mais bonne dans tous les rôles qu'elle a fait. J'ai toujours cru à ses rôles, je la trouve vraie. Quand j'écoute ses entrevues, je ne manque pas un mot, je veux savoir ce qu'elle pense. Puis on dirait que je ne sais pas où est-ce qu'elle vit. On dirait que c'est quelqu'un

qui est un peu vaporeux. On entend parler, est-ce qu'elle travaille aux États-Unis, dans le reste du Canada, au Québec? J'ai l'impression que je me sens un peu comme Jeannette veut savoir. Là, c'est Marie-Claude veut savoir. Puis je pense que vous allez être d'accord avec moi. On veut en savoir plus sur

Maxime Roy. Bienvenue, Maxime. Merci. Quelle introduction. Est-ce que je suis mystérieuse? Oui! J'ai dit vaporeuse, mais c'est vrai, t'as quelque chose de... Il y a comme un mystère autour de toi. Ah oui, j'aime ça. Et pourtant, je suis tellement pas

comme mes amis ne diraient jamais, ne m'attribueraient jamais ça, le mot mystérieuse, parce que je ne le suis pas du tout. Mais peut-être, oui, au niveau du public, je n'en dis pas beaucoup sur ma vie. Oui, c'est ça. Dans ta vie publique, tu es réservée. Mais dis-moi, tu habites où? On dirait vraiment que j'ai des questions de base avant de commencer. Ouvre ton jeu. Je suis à Montréal et je suis aux États-Unis aussi. J'ai un pied-à-terre aux États-Unis et j'ai un pied-à-terre à Montréal.

Je me promène. Quand il ne fait pas beau ici, je m'en vais aux États-Unis. Quand je travaille, je suis ici. C'est ça, je me promène. Tu as cette liberté-là de te promener. Et comment tu vas? Ça va bien.

Là, ça va bien. Ça a été difficile les dernières années, mais je pense pour tout le monde, tu sais, avec... Avec la pandémie. Avec la pandémie et tout ça.

Mais là, ça va bien. Les choses repartent. En fait, moi aussi, juste dans ma vie, j'ai comme repris... Je pense que ça a déstabilisé beaucoup de gens puis surtout dans...

Bien, dans beaucoup de milieux, mais dans notre milieu particulièrement, parce que moi, mon métier a changé énormément, la façon de faire, la façon de fonctionner. Donc, je me suis sentie un peu perdue à un moment donné, puis je me suis posé la question si vraiment je voulais continuer. Puis là, c'est comme je me sens regroundée, mettons. Puis qu'est-ce qui a fait que tu as décidé de continuer?

J'ai reçu, c'est drôle, parce que vraiment, j'allais abandonner il y a quelques années. Et j'ai reçu un appel d'un producteur avec qui j'avais déjà travaillé, qui me proposait d'adapter une série pour le Québec avec lui, une série ukrainienne. Et il voulait que je joue dedans et que je l'aide à produire. Et là, je me suis dit, mon Dieu, il m'attribue peut-être des qualités que je ne savais pas que j'avais, c'est-à-dire une espèce de potentiel de développement, de compréhension et tout ça.

Vraiment, j'allais abandonner. Il y avait quelque chose, il y a un autre métier qui m'intéressait puis j'allais le faire. Je me suis dit, peut-être que c'est la vie qui est en train de me dire, t'as pas fini. T'as encore des choses à dire,

t'as encore des choses à montrer puis à prouver. Puis finalement, c'est ça. J'ai accepté. Puis j'ai dit, OK, on part là-dedans. Puis est-ce que tu dis, c'est quoi l'autre métier qui t'attirait? Bien, c'était au...

C'était... En fait, je ne sais pas si je peux le dire, mais c'était au niveau... Pas au niveau politique, mais au niveau gouvernemental. OK, complètement autre chose. Un virage à 180 degrés. Dans la culture, mais au niveau gouvernemental.

OK, ça fait que tu as un intérêt pour la sphère publique. Oui. Bizarrement. En fait, je me présenterais jamais aux élections politiciennes comme telles, mais tout ce qui est derrière. Moi, j'aime beaucoup faire rayonner les autres.

Un peu comme toi. J'aime ça au niveau des arts et tout ça. C'était un peu dans ce sens-là. Mais tu sais, de savoir qu'il y a quelque chose d'autre que tu aimes, puis que tu as déjà le métier, l'expérience que tu as, ça doit rassurer aussi. Si il n'y a plus ça, il y a d'autres choses.

Il y a plein d'autres choses qui m'intéressent dans la vie. Autant que je suis extrêmement passionnée par mon métier, il y a d'autres choses. Des fois, j'ai trouvé mon métier vraiment déchirant et difficile. Je ne suis pas la seule, c'est sûr,

mais il y a d'autres intérêts, il y a d'autres choses dans la vie. Il y a d'autres choses dans la vie. C'est toujours ça que je me suis dit. Surtout, c'est ça, dans les cinq dernières années, je me suis dit, il ne faut pas... J'ai une espèce de lâcher prise de... Ça ne marche plus. Je vais finir mes cours de plongée

et je vais aller travailler dans un club med comme dive master. Tu sais, comme j'ai toujours ce plan-là de... Il y a d'autres choses que je peux faire qui vont me nourrir. Parce que quand on pense, comme tu le décris, c'est qu'on rechoisit aussi son métier. Oui. Tu sais, ça permet d'avoir un angle différent. Ce n'est pas une obligation.

Oui, exactement. Oui, puis c'est un angle différent. Puis là, j'approche mon métier d'un angle différent en ce moment. En portant d'autres chapeaux aussi. Et depuis longtemps que je veux utiliser une autre partie de mon cerveau, juste apprendre des textes.

Raconter une histoire, pas juste de mon personnage, du point de vue de mon personnage, mais d'une vue d'ensemble. Et ça, ça m'a toujours intéressée. Depuis longtemps, j'ai réalisé un court-métrage il y a 20 ans, puis j'avais une petite compagnie de production. Puis c'est quelque chose de... Produire quelque chose, c'est le le fun aussi de rassembler une équipe de mettre sur pied une équipe

que tu sais qui va avoir une cohésion qui va aider à mettre au monde quelque chose c'est vraiment trippant pour moi je trouve ça vraiment le fun puis c'est comme une famille aussi c'est de bâtir une famille et c'est quelque chose que j'aime faire Est- bâtir une famille. Donc, c'est quelque chose

que j'aime faire, oui. Est-ce que tu as envie d'ouvrir ton jeu? Ah oui! Alors, il y a différents niveaux. Maxime, il y a le niveau vert qui sont des questions d'ordre général. Le niveau jaune qui sont des questions d'ordre personnel.

Niveau rouge, d'ordre plus personnel. Il faut que je prenne de l'eau. Niveau rouge, d'ordre plus personnel. Il faut que je prenne de l'eau. Niveau héros et compagnie qui touche la sexualité et la sensualité. Optoréso, c'est toujours une question, je trouve, qui est la grande finale

de cette rencontre-là, qui est une question qui est douce, est un joker. Si tu trouves que t'es tanné des sous-questions, disons que c'est une question qui est douce et un joker. Si tu trouves que tu es tanné des sous-questions, tu dis OK, c'est assez. À ce moment-là, on change de question. Alors, la façon que ça fonctionne, tu brasses les cartes sur la table,

tu m'en donnes cinq, cinq vertes. Je vais te les lire. Il n'y en a pas cinq? Non, il y en a plus. Tu m'en donnes cinq, je vais te les lire. Tu vas en choisir une auxquelles tu vas répondre et je vais en choisir une. Donc, on répondra à deux questions des Verts.

OK. Merci. Alors, voilà les questions. De quoi as-tu peur? Comment réagis-tu à l'autorité? Quelle est ta définition de la famille? À quel endroit te sens-tu en pleine possession de tes moyens? Comment a évolué au fil du temps l'importance que tu accordes au regard des autres?

Oh, wow! C'est des bonnes questions, ça! Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu! Attends. T'avais de quoi avoir peur? Comment réagissais-tu à l'autorité? Quelle est ta définition de la famille? À quel endroit te sentes-tu en pleine possession

de tes moyens? Puis comment a évolué au fil du temps l'importance que tu accordes au regard des autres? Je vais prendre... À quel endroit te sentes-tu en pleine possession de tes moyens? Oui. OK.

Alors, j'y réponds. Oui. Sur un plateau de tournage. C'est vraiment... C'est vraiment l'endroit... C'est très drôle parce que je sais que... Tu pourras me dire si j'ai tort ou j'ai raison, mais je sais qu'on a une vision, une perspective de moi

qui est une fille très confiante, qui est très... très forte. Je sais que est très... très forte. Je sais que j'intimide. Ça, maintenant, je m'en rends compte un peu plus. Avant, je ne voulais pas. Les gens me disaient ça parce que c'était intimidant. Je disais, bien non.

J'avais peur que ça fasse prétentieux d'admettre que peut-être c'est ça. Mais je pense que c'est juste parce que quand j'arrive sur un plateau, je sais que je suis en confiance. Je sais ce que j'ai à faire. Ça va faire 35 ans que je fais ce métier-là. C'est comme si ta confiance

peut être confrontante. Oui, je pense que c'est ça. Tu n'es pas dans le doute quand tu arrives sur un plateau. C'est vraiment le seul endroit que je peux dire que j'arrive moi entrer dans un restaurant seule

ça me fait peur c'est quelque chose que j'aime pas ça et dans des événements publics, mettons qu'on se croise dans un gala quelconque pis je te vois pas, c'est pas parce que je veux pas te voir c'est parce que j'ai la vision tunnel faut que je trouve quelqu'un que je pas parce que je ne veux pas te voir, c'est parce que j'ai la vision tunnel.

Il faut que je trouve quelqu'un que je connais puis que je vais à cette personne-là. Puis des fois, il y a du monde autour de moi qui attendent de me dire bonjour, puis je ne les vois même pas parce que je suis très gênée. Mais sur un plateau de tournage, ce n'est pas moi. C'est un personnage. J'arrive toujours avec la confiance du personnage. Plus que moi.

Tu es comme en pause de toi. Oui. Ça fait du bien. Est-ce que tu fais de l'anxiété dans la vie? Oui. Oui, beaucoup. Puis je ne savais pas ce que c'était avant. Quand les dernières années, on a parlé beaucoup d'anxiété.

On a mis un doigt. Les gens parlaient plus ouvertement aussi. Parce que c'est comme avouer une faiblesse. De dire qu'on fait de l'anxiété. Oui, puis ça ne se voit pas. Non. On peut garder ça pour soi, l'anxiété aussi,

sauf que ça colore, ça teinte les choix qu'on fait. Oui, nos relations. Justement, comment tu te comportes en public, parce que c'est ça, moi, on... C'est qu'on pouvait te trouver froide, snob. Snob, parce que je ne vois pas le monde. Elle passait à côté de moi et ne m'a même pas dit bonjour. Je ne la voyais pas ou je ne le voyais pas.

Toi, tu cherches quelqu'un. Oui. C'est ça, la vision tunnel. Tu ne vois rien parce que tu es stressée. Tu sens des regards. Mais moi, je ne suis pas à entrer quelque part. Non. Non, non, non. je ne suis pas genre à entrer quelque part. Puis, non.

Non, non, non. Je ne suis pas bien. Sauf sur un plateau de tournage. Je sais que sur un plateau, les gens sont comme... pensent que je suis extrêmement confiante, que c'est Maxime Roy qui est confiante, mais c'est le personnage qui est très confiant. Puis, comment tu te sens, justement, quand

tu es confiante? Qu'est-ce que ça allège chez toi, ça, d'être un personnage? C'est parce que c'est pas... Je me préoccupe pas de moi, de comment je parle, de quoi j'ai l'air, je m'oublie. Je suis capable de m'oublier

complètement. Oublier le regard des autres aussi, tu sais. C'est bizarre, parce que, autant que quand tu es sur un plateau, tout le monde te regarde, mais je l'oublie, ce regard-là, parce que c'est pas vraiment moi qui est là. Fait que je peux me cacher derrière une énergie différente ou

un personnage. Je ressens pas cette pression-là. Ça m'amène, je pense que je vais te poser cette question-là, parce que je trouve qu'il y a un lien entre les deux. Comment évoluer au fil du temps l'importance que tu accordes au regard des autres ben ça va mieux parce que je sais pas pour toi

comment c'est, mais moi quand j'ai j'ai eu 50 il y a quelque chose qui a déclenché dans ma tête qui a fait je m'en Je m'en... On peut s'acquérir. Je m'en calisse. Je me suis vraiment dit...

J'étais toute seule à New York, dans un restaurant, j'étais assise au bar, je buvais une coupe de champagne, puis le soir de mes 50 ans, j'ai fêté ça toute seule, puis j'étais bien, soudainement. Puis j'ai vraiment fait, « Hey, non, mais on s'en fout de ce que le monde pense. Je suis rendue à la moitié d'un siècle,

quand même. Je me suis rendue là. Mon chiro m'avait dit, tu t'es rendue là, c'est extraordinaire. En joke, mais en même temps, sérieusement. C'est vrai, c'est un privilège de vieillir. Je me suis dit, je m'en fous de ce que le monde pense. De moi, de ce que je vais faire dorénavant.

De ce que je vais avoir l'air. Si j'ai envie de me mettre du rouge à lèvres rouges parce que c'était quelque chose qui m'angoissait avant. Là, je m'en fous. » Mais il y a encore... C'est parce qu'il y a les réseaux sociaux qui sont plus difficiles, qui mettent encore plus de pression aujourd'hui.

Mais il y a un détachement que je fais par rapport à ce qu'on pense de moi. C'est juste que physiquement, quand je suis dans la position où le regard est projeté sur moi, je trouve ça difficile. Mais moi, chez nous, dans mon salon, c'est correct. Tu sais, comme je pense

pas mon temps à penser comme... Mais c'est-tu en lien avec la confiance que tu as en toi, que le regard des autres quand même a pris de la place? Ben, je pense que c'est à cause du métier.

Parce que c'est l'aspect public. Oui, l'aspect public. C'est-à-dire que toi qui es gênée, c'est sûr, si tu rentres à quelque part, on va te reconnaître à plusieurs endroits. Donc, ça, tu trouves ça difficile d'être reconnue par des personnes que tu ne connais pas nécessairement. Oui.

D'être jugée. On t'a jugée? Oui. Oui, oui. Puis, je pense que c'est ça. Beaucoup sur les réseaux sociaux, c'est un truc tellement... J'ai vraiment une relation amour-haine

avec les réseaux sociaux parce qu'on peut faire beaucoup. Il y a tellement de belles choses qu'on peut faire avec ça. J'ai vraiment une relation amour-haine avec les réseaux sociaux parce que on peut faire beaucoup. Il y a tellement de belles choses qu'on peut faire avec ça. Et d'un autre côté, je trouve que l'opinion publique, justement, a pris une place vraiment

souvent polophone, en fait. Il y a un manque de savoir-vivre de base qui s'est installé de juger sur... C'est installé de juger sur... C'est une chose de juger quand tu émets ou tu fais un commentaire

et toi, tu fais quelque chose de... Mais quand ça vient au physique, je trouve ça complètement inacceptable. Qu'est-ce qu'on peut bien te reprocher de ton physique? Est-ce que tu penses qu'il y a de la jalousie? Bien, on peut toujours trouver quelque chose à dire.

Tu vieillis, tu as maigri, tu es engraissé, tes cheveux sont laids, tu es mal maquillé, tu es laide de ta robe, n'importe quoi. Ça t'atteint, mais ça t'atteint moins. Oui, avant, oui. En fait, ce n'est pas que ça m'atteint, c'est que je trouve le monde méchant.

Et ça, ça m'atteint. Moi, c'est la méchanceté de voir qu'il y a quelqu'un qui prend la peine d'aller écrire quelque chose de pas fin. Ça, ça me... Tu as envie de leur répondre, as-tu vraiment besoin de me le dire? Oui.

Mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de femmes au micro ici qui ont parlé de ça. Bien plus que des hommes. Puis c'est souvent des femmes qui font ces commentaires-là aussi. Absolument. La plupart du temps, c'est des femmes. Tantôt, on se parlait du rouge à lèvres rouge.

À un moment donné, à deux filles le matin, il y avait les nominations du gala artiste qui avaient lu la même journée que j'enregistrais les émissions. Donc, dès que la dernière se terminait, il fallait que je prenne un taxi et que je me rende à la Place des Arts parce que je faisais partie des nominés. Et mon maquilleur m'a dit, bien là, j'aurai pas

le temps de te faire des retours. J'ai dit, regarde, vu que c'est un événement quand même d'un 5 à 7, je vais te mettre du rouge à lèvres rouge. Ce que je ne mettais jamais pour faire les émissions. Le nombre de commentaires que j'ai eus sur mon rouge à lèvres rouge. Ce que je ne mettais jamais pour faire les émissions. Le nombre de commentaires que j'ai eus sur mon rouge à lèvres rouge, c'était épouvantable. Je pense que c'est la seule fois

que j'en ai eu autant, mais juste parce que c'était plus teinté. Pour qui tu te prends? C'est plus ton âge. J'ai pris le temps de répondre à chacune de ces femmes. Puis là, je leur disais, mais qu'est-ce qui vous dérange tant? Puis là, bien, c'est pas de ton âge. OK, mais à quel âge? C'est quoi l'âge

d'un rouge à lèvres rouges? » Et j'avais envie d'aller au fond des choses. Puis, tu sais, dans le fond, ce que je trouvais, c'était juste des gens qui, on dirait, moi, j'en ai pas. C'était comme si on les provoquait dans quelque chose qu'ils trouvaient inaccessible. Oui, mais ça les déclenche. C'est ça,

à un moment donné, que tu réalises. C'est que ces gens-là, Oui, mais ça les déclenche. C'est ça, à un moment donné, que tu réalises. C'est que ces gens-là, surtout les femmes, ça déclenche quelque chose chez elles qu'elles n'ont pas le courage de faire elles-mêmes. C'est des choix qu'elles n'ont pas fait, qu'elles ne sont pas capables de faire. C'est de projeter leur insécurité ou leur manque de courage sur quelqu'un d'autre.

De dire, moi, je ne peux pas le faire, toi, tu ne peux pas le faire. Si moi, à 60 ans, je ne peux pas mettre de jupe courte, toi, tu ne devrais pas mettre de jupe courte. Ça déclenche vraiment leur incapacité ou leur manque de courage propre. Puis, tu sais, ici, à Ouvre ton jeu,

c'est ce qui est remarquable. Dans les commentaires, c'est tellement rare des commentaires négatifs concernant ce qu'on se dit, concernant l'invité. Moi, on dirait que le fait d'être authentique, d'être vrai, de prendre le temps de se raconter, de ne pas juste être comme un polaroïd

qui est là quelques minutes, ça atténue vraiment les mauvais commentaires. C'est le contraire. Les gens vont dire « Moi, je n'étais pas sûre d'écouter cette personne-là. Je ne l'aimais pas bien, bien. Finalement, je viens de découvrir un humain qui vient de me toucher. » C'est comme quand on se laisse le temps, c'est qu'on voit

la personne dans toutes ses dimensions et pas unidimensionnelles. Parce que moi, je te trouve magnifique, je l'ai dit en partant, j'ai l'impression que la beauté provoque aussi quelque chose chez l'ai dit en partant, j'ai l'impression que la beauté provoque aussi quelque chose chez l'autre. Des fois, c'est inaccessible, la beauté pour plusieurs,

et ça provoque un inconfort. Est-ce que ça, tu l'as senti, que ta beauté aurait pu déranger? Bien, ça, c'est drôle, parce que c'est une question qui est difficile à répondre. D'une part, parce que si je dis oui, est-ce que j'ai l'air prétentieuse?

Puis si je dis non, parce qu'il y a déjà une animatrice qui m'a dit, c'est de la fausse humilité. La vérité, c'est que moi, je me vois pas comme ça, tu sais. Moi, je me vois comme... J'ai été élevée sur une ferme avec trois grands frères puis j'ai toujours été une tomboy, puis je suis

encore tomboy aujourd'hui. Aujourd'hui, je suis maquillée, je suis arrangée, j'ai toujours été une tomboy. Je suis encore tomboy aujourd'hui. Aujourd'hui, je suis maquillée, je suis arrangée. J'ai fait un effort parce que je suis en public. Je fais un effort, mais moi, dans mon quotidien, je ne suis pas comme ça. Je deviens toujours mal à l'aise quand on me met l'étiquette d'une belle fille

parce que moi, personnellement, je ne me vois pas comme ça. Mais, ça m'a pris du temps avant d'accepter ça, tout comme un surdelle ou un snob ou whatever. C'est drôle parce que la perception et ce que tu ressens,

il y a un décalage. Énorme, énorme. Mais là, aujourd'hui, je sais que j'ai pas... Il y avait une amie qui m'avait dit ça, puis j'adore ça. Maxime, tu sais que t'as pas l'air d'un chadron. Elle me disait tout le temps ça. T'as pas l'air d'un chadron, là. On le sait.

Fait que je sais que j'ai pas l'air d'un chadron. Un chadron, c'est tellement absurde. Mais de là à me qualifier, c'est pas quelque chose que je me regarde le matin je fais c'est pas du tout pas en tout en fait mais c'est ça

je sais que oui il y a des gens qui sont qui ont des femmes qui sont que ça les challenge moi ça a jamais été ça parce que moi une belle fille je suis capable de faire tu es belle puis je suis capable de faire « Tu es belle. » Je suis capable de le dire « Tu es belle.

Tu es belle dans ton ensemble. » Je n'ai jamais eu ce problème-là. Peut-être parce que j'ai été élevée dans un univers de gars. Quand il y avait mes amis, je leur ai toujours dit qu'ils étaient belles. Mes belles sœurs. Je n'ai pas de

jalousie ou d'envie à ce niveau-là. Je le sais aussi que c'est une chance. Mes parents, c'était deux belles personnes. Le mix d'ADN a fait que j'ai pas l'air d'un chaudron. J'en reviens à mes parents. C'est une chance que je suis née. Tout est correct. Tout est placé. C'est une chance que je suis née. Tout est correct. Tout est placé. C'est symétrique.

J'en suis consciente. De là à me dire... Je suis heureuse. Sauf que tu as reçu quand même des commentaires. Oui. Je le sens. Avant, je me suis fait hacker ma page Facebook. Tu m'avais écrit.

Oui, on s'en était parlé. Je ne l'ai pas récupéré d'ailleurs. Mais c'était plus sur Facebook que j'avais des commentaires de femmes. Moi aussi, je prenais le temps souvent de répondre. Mais qu'est-ce qui vous provoque tant que ça? Vous êtes assis dans votre salon, sur votre tablette,

puis vous avez le besoin d'aller écrire quelque chose de négatif. C'est quelque chose en dedans de vous que vous avez absolument besoin de venir me dire que... Whatever. Puis ils ne me répondaient pas. Ils ne me répondaient pas.

Ils sont incapables. Parce que regarde-toi en pleine face puis va voir c'est quoi en dedans de toi que ce vide-là, il est un vide, clairement. D'où ça part. J'avais commencé à écrire « Vous avez besoin d'un câlin. »

Vous avez besoin d'un câlin. C'est provoquant, ça, pour l'autre. C'est drôle parce que quand on dit ça, « Tu as besoin d'un câlin », souvent, ça s'arrête. Oui. Mais c'était sincère. Clairement, madame, j'ai envie d'aller chez vous, la joliette, puis de vous faire... de vous prendre dans mes bras

parce que vous avez de la peine. Il y a quelque chose qui vous fait de la peine, on dirait. Puis moi, des fois, je leur disais, écoutez, la vie est trop courte, changez de poste. Oui. Forcez-vous pas à me regarder puis m'aïr de même, madame.

Oui. Hé, changez de poste, on va arrêter ça là pas à me regarder et m'aïr de même, madame. Oui. Changez de poste, on va arrêter ça là. Des fois, elle me répondait, mais en même temps, il y en a tellement qui écrivent

des belles choses aussi. Pas nécessairement au niveau narcissique, mais au niveau de ce qu'on fait. Comme je te dis, ici, ça vaudra la peine

que tu ailles lire les commentaires qui vont suivre ça, ouvre ton jeu là, parce que c'est ce que j'aime. C'est pour ça que je suis fière quand on a des invités,

parce que je sais que la communauté qui regarde Ouvre ton jeu est respectueuse. Il y en a toujours qui arrivent de nulle part, mais ça, on ne contrôlera jamais ça, tu sais. Mais c'est juste que... – Mais c'est vrai, parce que j'en ai lu beaucoup des commentaires sur ta page, puis c'est vrai que les gens sont

gentils en général. Ah oui, puis quand il y en a un ou une qui écrit quelque chose de pas gentil, la communauté est assez active pour dire c'est quoi ton problème? Bien, tant mieux. Bien oui, parce que c'est ça qu'on veut. Puis moi, j'ai mis une communauté virtuelle en place qui s'appelle le Marie Club.

C'est des membres, c'est des adhésions. Puis en tout cas, on fait plein de choses. On a un club de lecture, on fait des causeries en direct, on fait des ouvre-ton-jeu avec des membres, c'est des adhésions. Puis en tout cas, on fait plein de choses. On a un club de lecture, on fait des causeries en direct, on fait des ouvre-ton-jeu avec les membres. En tout cas, puis... Et pour moi, c'est important qu'il y ait comme une bienveillance là-dedans.

Parce qu'il y a beaucoup de zones d'échange dans le Marie-Club. Et c'était comme, il faut respecter cette règle-là. Si on ne respecte pas cette règle-là, on ne sera plus membre, vous ne serez plus membre. Puis ça fait du bien d'arriver dans un espace où il y a une zone de confiance. Parce qu'on est vraiment souvent dans des zones de méfiance. Comme là, on a peur des fois de trop parler.

On va-tu insulter quelqu'un? Alors que l'intention n'est pas là du tout. Donc, de se laisser libre. Oui, on sent sécurité. Exactement, vivre la sécurité. Est-ce que tu es prête à passer au niveau jaune? OK. Tu m'en donnes quatre 4 s'il te plaît J'ai l'impression de me faire tirer aux cartes.

J'aime tellement ça, me faire tirer aux cartes. Ah oui, tu fais ça souvent? Oui. Deux fois par année. OK. Oui, oui. Mais c'est une vraie astrologue, une vraie. Quatre.

Est-ce qu'elle te dit que ça arrive? Oui. Vu qu'elle est astrologue, elle fait ta charte. Le meilleur exemple, c'est qu'à un moment donné, j'ai acheté une maison et j'ai eu des problèmes d'eau, des dégâts d'eau. J'ai des champignons. J'ai été obligée de striper

toute la maison. Et là, je suis allée... J'ai eu des dégâts d'eau, j'ai des champignons. J'ai été obligée de striper toute la maison. Et là, je suis allée, quand tout... J'ai eu des problèmes dans mon condo à Montréal, des problèmes d'eau, tout ça. Puis là, quand tout a été réglé, je suis allée la voir, puis là, elle a fait ma cardio, puis elle a fait, oh mon Dieu! Mais oui, mais Neptune est dans ton cygne depuis deux ans. As-tu eu des problèmes d'eau?

Ben, je dis, oui. Elle dit, non, mais t'as eu des dégâts d'eau? Puis là, c'était parce que Neptune était dans mon signe depuis deux ans, puis ça faisait deux ans. Fait qu'elle explique, elle est très terre à terre. Mais oui, mais là, c'est ça, c'est clair. Saturne a commencé, il est en rétrograde jusqu'au 15 mai. Puis là, il va arriver ça, ça.

Fait que c'est très scientifique, ce qu'elle raconte. Je trouve ça fascinant. Puis souvent, c'est on point, ça arrive. Je te donner fascinant. Souvent, c'est on point. Ça arrive. Je te donnerai son nom. Ça va être rigolo. J'aime ça, ta marouette. Alors, voici les questions jaunes.

Est-ce facile pour toi de demander pardon? Quel est le plus grand défi que tu as eu à surmonter dans ta vie? Quel trait de caractère as-tu hérité de ton père? Que trouves-tu le plus difficile dans le métier d'actrice? Oh boy! OK. Faut que je l'en choisisse?

T'en choisis une. Juste une? Oui, puis je vais en choisir une après. Hum, hum, hum. J'ai pas... Tu vois, il y en a deux qui me feraient pleurer tout de suite. Fait que je les choisirais pas. Peut-être que je vais les choisir.

C'est ça. Mon Dieu. Je n'ai pas le choix. J'ai du dire plein d'autres déjà. Je vais choisir celle-là. Est-ce difficile pour toi de demander pardon? Oui. Prochaine question.

Oui, moi, c'est pas... C'est pas... Je suis capable de... Je suis quelqu'un qui se remet beaucoup en question. Justement dans mes... Dans mes actions, dans mes paroles, souvent. J'ai une conversation avec une amie,

puis je passe du temps avec une amie, puis là, je vais la rappeler pour dire... Quand j'ai dit ça, est-ce que tu as bien compris que je ne voulais pas dire ça ou que j'espère que je n'étais pas faite de peine quand j'ai dit ça, ce n'était pas mon intention? Tu sais, je vais ressasser... Tu repasses la conversation au complet.

Mais de ton côté à toi. Oui, de mon côté à moi, pour être certaine de ne pas avoir blessé. Est-ce que ça t'est arrivé de blesser? Oui. Parce qu'on est un peu maladroits et on ne dit pas... Moi, je suis quelqu'un de très spontané aussi.

Et je dis toujours, je suis vraiment un livre ouvert. Je ne suis pas... Et c'est pour ça que tu repasses. Oui. Puis Catherine Mousseau m'avait dit sur le plateau de Virginie, la première année, elle a dit, « What he sees, what you get. » Je dis, « Oui. Mon Dieu, oui. »

Puis elle a dit, « Oui. Tout apparaît en face. De un, tu ne peux rien cacher. » Je ne suis pas quelqu'un qui cache. On ne pourra pas me qualifier d'hypocrite. Ce n'est pas quelque chose qu'on m'a trouvé. Mais ça, il y a un prix à payer pour ça. Quand on nous qualifie de pas hypocrite, ça veut dire qu'on nomme les choses

et les gens ne sont pas toujours capables de les recevoir. C'est ça, mais il y a une façon de dire les choses aussi. Des fois, j'ai été maladroite et j'étais trop plus jeune. J'étais plus prompte. En vieillissant, je mets plus de gants blancs. J'ai mis jusque-là mes gants blancs. Je me reconnais dans ce que tu dis.

Ah, pour vrai? T'es quel signe, toi? Verso. Ah! Ascendant vierge. OK. Et j'ai eu longtemps ça, dire les choses. Mais, tu sais, on dirait que l'âge, l'expérience, la vie,

ça fait qu'on arrondit, mais on dit toujours la même chose. Mais c'est plus enveloppé. Oui. Des fois aussi, c'est le meilleur, le bon moment. Moi, des fois, j'étais les choses au mauvais moment. Puis ça sortait comme, pardon, tu sais, là, ça faisait

un petit froid, disons, à plusieurs égards. Puis j'étais pas à l'aise avec ça. Mais en même temps, je me disais, mais c'est vraiment ce que je pensais. Ça fait comme une tête de cochon, tu comprends? Tu sens que c'est... Mais après ça, j'ai compris que l'intention, le ton, l'endroit, les mots,

tu pouvais dire tout ce que tu pensais, mais les emballer différemment. Oui, exactement. C'est comme ça que tu l'as senti. Oui, ça m'est arrivé. J'ai eu de la leçon des gens qui m'ont dit que ça m'a blessée. Puis j'ai dit, mon Dieu, c'est tellement...

Puis c'est vraiment sincère, c'est pas mon intention du tout. Si je veux te blesser, tu vas le savoir. Je vais te dire carrément, ça va être intentionnel, puis je vais utiliser, ça sera pas une façon détournée de blesser quelqu'un.

Non. Donc c'est ça. J'ai demandé souvent pardon, puis je le fais encore aujourd'hui, puis je trouve ça important. Puis il y a des affaires que j'ai faites, tu sais, des années plus tard, je me suis souvenue de conversations.

J'ai dit, mon Dieu, j'avais dit ça, c'était épouvantable. Pourquoi j'ai dit ça? Puis là, cinq ans plus tard, je recroise cette personne-là, puis je me souviens à un moment donné que... Puis la personne, souvent, s'en souvient même pas, mais pour moi, c'est important de dire, je recroise cette personne-là. Je me souviens à un moment donné que la personne s'en souvient même pas, mais pour moi, c'est important de dire, je veux juste te dire que cette fois-là,

je l'ai échappée. Je n'ai pas été correcte. Je n'avais pas été fine. Je ne m'en suis pas rendue compte. En tout cas, je te demande pardon. C'est important. Parce qu'après ça, tu ne sais pas la vie. La vie, c'est ça, on perd des gens rapidement,

les gens meurent, on est rendu à un âge aussi que, tu sais, la vie va trop vite, puis tu sais pas quand est-ce que tu vas revoir ces gens-là. Tu sais pas si tu vas les revoir, puis si tu vas avoir la chance de régler des trucs, puis je trouve ça important. – Tu sais, puis le pardon, on le fait pour soi.

– Oui. – Oui. Aussi, mais moi, c'est aussi pour alléger la personne aussi, de dire que tu saches que tu ne méritais pas de te faire parler comme ça ou tu ne méritais pas d'être blessée. – À quel moment dans ta vie

tu as été capable de faire ça? – Ah, ça fait longtemps. Je pense que c'est plus quand mon père est tombé malade il y a 21 ans, parce que ça fait 20 ans qu'il est décédé. C'est plus dans ce temps-là que... Mon père a fait un travail,

lui, quand il a été diagnostiqué, je lui ai dit... Mon père, qui était un homme très dur, il a quitté, je suis partie de chez lui à 14 ans, mon grand-père était, il était violent, il est parti de chez lui à 14 ans,

à l'âge de 18 ans, il s'est enrôlé dans l'armée, le jour de ses 18 ans, il est parti en Europe, à 18 ans aujourd'hui, un petit gars qui s'en... Tu sais, quand tu penses au petit gars aujourd'hui, tu fais, mon Dieu! Puis je vois des photos de lui dans l'armée, puis c'était un petit garçon.

Mais tout ça pour dire qu'il a eu une vie très difficile, donc il a été très difficile comme père. Il était très exigeant. Et quand il est tombé malade, j'ai dit, ça tente-tu de faire une thérapie? Puis il a dit oui. Je ne pensais jamais qu'il dirait oui. Il a commencé une thérapie et il a fait un super

cheminement incroyable tout le long de sa maladie jusqu'à temps qu'il meure. Il a appris à s'exprimer, ce qu'il n'avait jamais fait. Il a appris à dire je t'aime. Il a appris à demander pardon. Moi, il m'a demandé pardon. Et donc, à partir plus de ce moment-là,

j'ai vraiment eu plus de facilité. Parce que je pense qu'on peut attribuer à demander pardon à une faiblesse. On peut dire que c'est faible de demander pardon, mais ce n'est pas du tout faible. C'est ça qui demande du courage. Je trouve ça beaucoup plus courageux quelqu'un qui demande pardon

que quelqu'un qui ne le fait pas. Mais c'est difficile de demander pardon. Très difficile. Oui, je pense que tu as le bon mot, courage. Je trouve ça beaucoup plus courageux quelqu'un qui demande pardon que quelqu'un qui le fait pas. Mais c'est difficile de demander pardon. Très difficile. Je pense que t'as le bon mot, courage. Et ton père, dans le fond, j'imagine ça a réglé des choses aussi avec lui. Oh mon Dieu, oui. Bon, ça y est. Je sais pas ce que t'as,

t'as un petit regard tout doux qui est tellement rempli d'empathie. Oui, ça a réglé beaucoup de choses. C'est particulièrement touchant ce que tu dis parce que ton père, il n'y a pas eu une enfance où il pouvait exprimer ses émotions. Il devait refouler, j'imagine, ses émotions.

Quand tu choisis de partir toute jeune dans l'armée en quittant ta maison aussitôt et d'accepter de faire une thérapie. Il avait quel âge à ce moment-là, ton père? Il avait 60. Il est décédé à 69, fait qu'il avait 68 ans. 68 ans, tu sais, je veux dire, un homme à 68 ans, il a 20 ans,

c'était pas tendance, les thérapies. Maintenant, on en parle plus, les thérapies. Donc, il l'a fait par amour. Oui, oui. C'était énorme. Là, il l'a fait par amour. Oui. C'est vraiment un grand geste. C'était énorme. Il a remis en question

tout ce qu'il a fait et la façon qu'il a fait les choses. Il est devenu le père que j'avais rêvé d'avoir cette année-là. Encore. Ma relation a toujours été très tumultueuse avec lui parce qu'il était superultueuse avec lui.

Parce qu'il était super exigeant avec moi. Il voulait plus pour moi. C'est ça qu'on a eu, cette conversation-là, avant qu'il meure. Il m'a dit, je voulais te pousser à aller plus loin. Mais je dis, tu l'as pas fait. Moi, j'étais une petite fille. J'étais le petit bébé de la famille.

J'avais besoin de douceur. Lui, il était pas doux, pas en tout. Il m'a toujours poussé de façon vraiment comme s'il avait poussé un gars. Puis, il s'est excusé de ça. Il m'a demandé pardon. Tu as eu du courage aussi de lui demander si il voulait faire une thérapie. Oui.

En même temps, le souvenir que tu gardes de lui est complètement transformé. Tout à fait. Tout à fait. Puis je suis en paix avec ça aussi. Puis ça, c'est Jean-Marie Lapointe. Puis je lui ai dit souvent, je l'ai remercié tellement souvent, il m'avait conseillé

d'avoir une conversation avec mon père. Il m'avait dit « Max, ton père va mourir et il ne faudrait pas qu'il meure subitement, parce que tu n'auras pas réglé ce que tu as réglé avec lui. Puis j'ai toujours, je me suis toujours souvenu de ça.

Je l'ai remercié tellement souvent. Et c'est ça, un jour, j'avais demandé de faire une thérapie, mais un jour, pendant sa maladie, je suis allée lui parler, puis j'ai eu la conversation que j'ai toujours voulu avoir. Et là, il était ouvert à l'avoir aussi parce que

ça faisait déjà des mois qu'il faisait une thérapie puis qu'il était capable d'exprimer ses sentiments. Puis ça a été... Il y a un poids qui s'est enlevé de mes épaules. Je suis retournée chez nous, mon chum m'a regardée, il dit « Ah, tu viens de parler à ton père. » Il savait pas. Il dit « Tu viens de parler à ton père, hein? » Je dis « Oui. »

Il dit comme 100 livres d'enlever. C'est incroyable, une conversation. Oui. Parce qu'il y en a, tu sais, quand les parents décèdent avant que ça arrive, toute leur vie qui va rester, même si c'est l'enfant, des fois, c'est l'enfant blessé

qui ne sera jamais réparé. Dans les conversations, ça arrive rapidement avec mon père. J'entends ça tellement souvent, je ne peux pas donner ce que je n'ai pas eu, par exemple, de mon père ou de ma mère. Puis quand le parent est décédé, c'est plus difficile des fois de faire la paix.

Alors là, tu l'as entendu de ton père, la version qu'il lui avait. Puis toi, tu as pu donner ta version. Oui. Puis j'ai dit, je t'ai haï. Je t'ai haï, puis j'ai même espéré des fois, quand tu es jeune, t'as eu tes parents,

je voulais qu'ils meurent. Je l'haïssais tellement qu'ils avaient été, qu'ils ne me donnait pas ce que j'avais besoin comme petite fille sensible. Puis j'y ai tout dit. C'était une scène de film. On était couchés.

J'étais étendue à côté de lui. On regardait le plafond. Les larmes coulaient. J'y parlais. J'y disais tout. Je regardais du coin de l'oeil, du coin de l'oeil, puis il y avait une larme qui coulait. Puis on s'est pas regardées, puis on a parlé,

puis on s'est toutes dit ce qu'on avait à dire. C'était extraordinaire. Tu lui as offert la paix aussi. Est-ce que c'est pour ça que tu penses que tu as été tomboy? C'était une façon de répondre aux besoins de ton père? Tout à fait.

Mon père parlait d'émotions. Ça ne marchait pas. Il fallait que je joue au baseball, que je me lance le ballon de football avec lui, que je fasse des sports de gars plus masculins, avec lui, pour qu'on passe du temps ensemble. Juste ça.

Quand j'étais petite, ça a l'air que je le suivais. Il faisait des rénovations. Je le suivais et il m'avait donné un petit marteau puis il m'avait donné une planche il avait mis des clous puis là il me mettait ça à côté de lui puis là moi je tapais ses clous juste pour avoir l'air de faire quelque chose avec lui

puis j'avais comme 4-5 ans puis c'était ma façon de passer du temps avec mon père et comment il te trouvait comme actrice? je sais pas je sais pas comment je pense qu'il te trouvait comme actrice? Je ne sais pas. Je ne sais pas comment. Je pense qu'il me trouvait bonne parce que ce n'était pas quelqu'un qui donnait beaucoup de compliments. Mais je sais

que quand il y avait... Il a vu les premières scènes d'amour que j'ai faites. Ça, là. Il n'était pas content. « Est-ce que c'est vraiment nécessaire? » Il me disait. « Est-ce que c'est vraiment nécessaire? » Je disais, mais c'est dans le scénario, c'est pas moi qui a réalisé le film. » Mais je sais

que ça le challengeait beaucoup de voir dans l'intimité. Parce que tu as trois frères, tu es la petite soeur, donc tu es sa petite fille, il n'y a pas eu d'autres filles. Non. Et ça, donc il a voulu te protéger aussi. C'est une façon maladroite de me protéger,

puis de m'endurcir, puis de me mettre forte pour affronter la vie. Il m'a donné des outils pour affronter la vie. Lui, dans sa tête, c'était « il faut que je l'endurcisse ». Moi, ce n'était pas la façon. Mais c'est une autre génération aussi. C'est pour ça que je suis impressionnée qu'il a accepté ta proposition.

Puis après, ça fait 21 ans t'as senti que t'étais libérée de quelque chose que tu pouvais t'émanciper, tu pouvais plus t'affirmer oui puis en tant que femme dans mes relations avec les hommes aussi

ça a changé beaucoup oui puis dans mes relations avec les hommes aussi, ça a changé beaucoup. Oui, ça a changé. Je me sentais plus sûre de moi aussi. C'est drôle, mais je comprends. Je sais, le livre « Père manquant, fils manqué ». Oui, et puis l'autre qui est à propos de la fille aussi. Avoir un père absent, comment on peut rechercher,

on recherche le familier. Puis moi, je recherchais le familier d'un homme dur. J'étais attirée vers les hommes plus durs parce que mon père était dur. À partir de ce moment-là, j'ai accepté plus la douceur de l'homme. Tu cherchais quelqu'un d'encadrant.

Oui. Te guider sans t'affirmer à quelque part. Puis là, je n'avais plus besoin de ça. J'étais capable de m'affirmer par moi-même aussi. Parce que j'avais eu comme l'approbation de mon père. Là, j'avais eu le...

Mais c'est incroyable ce que tu dis. Parce qu'on ne s'en rend pas compte, ça, nécessairement. J'imagine que quand tu as proposé à ton père de faire une thérapie, tu ne t'attendais pas. Est-ce que c'est autant de conséquences positives sur le reste de ta vie? Non. Non.

Non, mon Dieu, non. Non, puis ce n'était pas par rapport à moi, c'était vraiment par rapport à lui. Je voulais qu'il parte en paix, parce qu'on savait qu'il allait mourir. Puis tu le trouvais comme enragé. Oui. Puis je me disais, à moi, c'était vraiment par rapport à lui. Je voulais qu'il parte en paix parce qu'on savait qu'il allait mourir. Tu le trouvais comme enragé. T'as-tu envie de juste te comprendre avant de partir?

De comprendre? C'était aussi par rapport à la relation avec ma mère. J'espérais qu'il fasse une thérapie pour être capable de dialoguer plus avec ma mère. Il était supposé vivre trois mois, il a vécu un an, mais on savait qu'il allait mourir. Tu veux que ce soit quoi tes derniers mois,

tes derniers moments avec ta femme, avec tes enfants, avec tes petits-enfants? Mais je ne pensais pas que ça m'affecterait moi dans ma relation avec lui. Puis avec ta mère, est-ce que ça a fait un changement aussi? Oui, oui. Moi, il était plus doux. Il était vraiment plus doux.

Puis il était plus ouvert à la conversation. Il était plus... Juste ça, c'est ça. C'était pas quelqu'un qui parlait beaucoup. Puis là, il était capable de dialoguer puis de nommer des sentiments. De nommer des choses. Ce qui est pas... Déjà, pour un homme, c'est plus difficile. Aujourd'hui, de nommer des choses.

Déjà, pour un homme, c'est plus difficile. Aujourd'hui, c'est plus facile. Les générations plus jeunes sont capables, mais à cette époque-là, c'était très difficile. Je n'en reviens pas de ce que tu as fait. Je te trouve vraiment bonne et courageuse de dire à son père

« Tu devrais peut-être faire une thérapie. » Ah oui. Sans savoir comment il va réagir à ça. Je conseille ça à toutes les filles. J'ai conseillé ça à une amie il y a à peu près six mois. Elle a de la

difficulté avec sa relation avec les hommes. Je dis, ton père t'a abandonné. Parle-lui. Il faut que tu lui dises. Le jour où tu vas lui parler, là, à ton père, il y a quelque chose dans ta dynamique avec les hommes qui va changer. C'est clair, clair, clair, clair.

Puis il faut que tu pardonnes à ton père. Il faut que tu lui dises que tu lui pardonnes. Parce que je suis sûre que lui, il attend juste ça aussi. Lui, il ose pas. Il ose pas t'approcher. Il ose pas avoir cette conversation-là avec toi. Je le conseille à tout le monde. Vraiment. La question, ça va être quel est le plus grand défi

que tu as surmonté dans ta vie? Le plus grand, il y en a tellement, j'ai l'impression. Celui qui te vient. Je pense que, encore au niveau personnel, c'est d'accepter qu'on n'a pas nécessairement... C'est pas parce qu'on n'a pas eu ce dont on aurait eu besoin dans la vie

qu'on ne peut pas arriver à d'autres choses. Il faut pardonner sa relation avec ses parents. Moi, c'est ça. Moi, je n'ai pas eu les parents que j'aurais espéré, mettons. Parce que je regarde des amis, des femmes surtout qui sont hyper émancipées. Puis je regarde beaucoup la relation

automatiquement avec la mère, avec le père et tout ça. Ça part de là souvent, qui ont eu des belles relations. Mais accepter ça, que je n'ai pas eu ce dont j'avais besoin quand j'étais petite, ça a été difficile pour moi. Il y a une question

qui n'était pas là. C'est comme une sous-question. Il y a une question qui sort souvent dans le jeu. C'est qu'est-ce que tu n'as pas reçu de tes parents et qui t'a manqué? Ça ressemble un peu à ce que tu es en train de dire. De l'encouragement.

Juste de l'encouragement. Je sais que je suis sûre, là, je sais que mon frère va regarder, peut-être qu'il ne le regardera pas, mais qu'il ne sera sûrement pas d'accord avec moi, mais mon frère, c'était la star de la famille. C'est lui qui est allé à l'école nationale.

J'avais six ans, moi. Il avait 18, 19. Il s'est devenu une star vite. Il a commencé à faire de la télé. Nous autres, on vient d'une petite ville rigaud. On était d'une gang, on était des habitants. On a été élevés sur une ferme et que là, il y en a,

le petit roi, il était à TV, c'était comme la star. Puis c'était la star d'une grosse famille, il y avait neuf enfants du côté de mon père, douze enfants, du côté de ma mère, bien des cousins, bien des tantes, fait que Gil, c'était la star. Il y avait un statut particulier. Il y avait un statut particulier.

Fait qu'il a été mis sur un piédestal très, très jeune. Après ça, mes deux autres frères, ils ont fait des écoles aussi. Puis ça a été dur pour eux autres de prendre leur place, puis d'avoir, d'être... Pas d'être admirés, mais de prendre leur place. Puis là, moi, j'étais arrivée vraiment sur le tard, là, tu sais.

Puis moi, j'ai pas fait d'école nationale. J'ai pas fait d'école de théâtre. Puis j'ai comme pas eu cet encouragement-là de... C'est ça, j'ai comme pas eu de cet encouragement-là. C'est ça, j'ai... Moi, j'ai pas eu d'encouragement. Mais c'est dur, une fratrie. Oui. Tu sais, d'avoir des accords. Tu sais, je trouve que...

Puis il y avait une différence d'âge importante aussi. Mais tu sais, des fois, je trouve que les parents, on a aussi une responsabilité en lien avec la fratrie. Parce que, tu sais, tu dis, quand on ne sera plus là, qu'est-ce qui va rester de ces enfants-là? Est-ce qu'ils auront un lien? On t'a vu, entre autres, je me souviens, je t'ai écrit après, quand tu es passé à la tour,

Gildor animait à ce moment-là. Et ça ressemblait à des retrouvailles, ce qu'on a vu entre vous deux. Il y avait comme... Bon, après, il l'a dit il y a quelques temps, vous avez été quand même plusieurs années sans vous parler. Est-ce que tu as l'impression que tout ça a un lien avec

justement cet écart-là, cette différence-là? C'est comme si tu n'avais pas eu tout à fait les mêmes parents. Ce n'était pas la même époque. Tu as eu des parents qui étaient plus vieux que lui. Tu ne veux pas quand il y a une différence d'âge. C'est pour ça que nos histoires, Maxime, entre les enfants, c'est pour ça que les enfants ne sont pas d'accord

parce qu'on n'a pas les mêmes parents, tout dépendant à quel moment on arrive dans la relation. Tout à fait. Et ça, Georges Hébert Germain avait écrit un livre là-dessus parce que ses sœurs n'arrêtaient pas de dire « Arrête d'écrire sur nous autres, c'est pas ça. » Tu vois, mais moi, c'est ma vision. C'est le même que je l'ai vécu.

Vous autres, vous étiez plus vieilles. Et c'est ça, je trouve, des fois, qui est difficile dans une fratrie. Parce qu'on cherche une histoire commune alors qu'on n'a pas la même histoire, même si on vient des mêmes parents. Oui. Moi, j'étais vraiment toute seule.

Ma mère a eu mon frère à 20 ans. Après ça, elle a eu mes autres frères assez rapprochés. Puis moi, je suis vraiment arrivée, elle avait 32 mais mes frères ils ont des souvenirs ils faisaient du camping avec mes parents ils voyageaient ils faisaient des activités il y avait des jeunes parents

moi je suis arrivée, on était sur une ferme mes parents ont des grosses responsabilités et mes frères sont partis de la maison jeunes moi j'étais jeune quand ils sont partis j'étais vraiment toute seule c'est Moi, j'étais jeune quand ils sont partis. J'étais vraiment toute seule. C'est comme si j'avais été élevée seule un peu.

Je comprends, tes frères n'habitaient plus à la maison. Non, c'est ça, ils sont partis au cégep. Après ça, ils sont partis à Montréal, mais j'étais encore jeune, moi, à ce moment-là. C'est comme si j'avais été élevée un peu toute seule. Moi, je ne veux pas dire que j'ai souffert, mais j'ai eu de la solitude quand j'étais jeune. J'étais très, très seule. Fait que moi, j'ai été... Je veux pas dire que j'ai souffert, mais j'ai été... J'ai eu de la solitude quand j'étais jeune. J'ai été très, très seule. J'ai été

très laissée à moi-même. Pis... Fait que c'est ça. Moi, j'ai pas eu la même relation qu'eux, tu sais. Moi, je trouve que mes frères ont eu des parents tripants, tu sais. Moi, mes parents étaient déjà plus vieux, pis mon père était bien impliqué en politique, pis il était pas souvent là.

On était sur une ferme à 7 km du village. Je ne voyais pas mes amis. J'avais des animaux. J'avais un cheval. Je m'occupais de la ferme. Ce n'était pas la même affaire. Ce n'était pas ça que tu souhaitais comme vie de jeune fille. Pas du tout.

J'étais donc contente quand ils revenaient les week-ends, mes frères, justement, ils revenaient des fois de l'école ou passaient, puis ils arrivaient avec leur blonde, j'étais super contente, parce que c'était comme si j'avais une grande sœur. Puis, j'étais contente d'être avec eux autres, mais j'étais quand même la petite sœur fatigante,

qui voulait juste être avec les grands tout le temps. Chercher l'attention, puis je me disais, Les autres, ils disaient, fais-tu quand, va-t'en dans ta chambre, laisse-nous tranquille. On n'a pas du tout eu la même dynamique familiale ou parentale. Quand moi, j'ai décidé d'être comédienne,

les trois autres étaient déjà là. Ils allaient tous bien. Ils prenaient toute la place. Ils prenaient toute la place. Ils prenaient toute la place. Je n'avais pas ma place. Des gars, ça ne s'en rend pas compte. C'est un peu maladroit.

Ils ne m'en laissaient pas de place non plus. C'est un peu pour ça que quand j'ai eu la chance de commencer à travailler en anglais, je l'ai prise parce que je n'étais plus la soeur de personne. J'étais moi. Personne ne connaissait mes frères dans le milieu anglophone. Surtout quand tu sors du Québec,

personne ne connaissait Guildon Roy. Quand j'étais arrivée pour tourner ma première séra à Toronto, on s'en foutait vraiment de qui était mon frère ou mes frères, d'où je venais. C'était moi. Puis ça, ça m'a beaucoup aidée avec ma propre confiance.

Là, soudainement, j'étais ma propre personne. Je n'étais plus la soeur de... Je n'étais plus la fille de... Parce que mon père était le maire aussi, maire de la ville, maire de la paroisse, et le président en politique, le président du parti. Là, soudainement, j'étais juste moi. Et là, j'ai vraiment

plus pris confiance en moi. T'étais Maxime. Oui, j'étais juste Maxime. Mais c'est tellement important. Tu sais, notre nom de famille, c'est souvent l'affiliation à d'autres. Mais notre prénom, c'est nous. Tu sais, il y a une force dans

le prénom. Puis moi, c'était vraiment littéralement la fille ou la soeur de... Ça a toujours été ça. Jusqu'à temps que je réussisse à prendre ma place. J'avais de la place à prendre, en fait. J'avais une place

à prendre, c'est ça. Qu'est-ce que ça a changé quand tu revenais dans ta famille? Après, quand toi, t'as connu ça, t'as goûté à ça? Ben... quand tu revenais dans ta famille? Après, quand toi, t'as connu ça, t'as goûté à ça? Ben, je m'en laissais moins imposer. Ça, ça a été plus difficile, je pense, aussi, pour mes frères, parce que là,

soudainement, j'étais plus la petite fille. C'est facile, eux autres, dans leur tête, j'ai encore la petite, j'ai encore 12 ans, je pense, dans leur tête. Pis encore, des fois, je me dis des affaires, je peux pas me parler de même, je pense, dans leur tête. Puis encore, des fois, tu dis des affaires, tu vois. Tu peux pas me parler de même, là.

Je suis rendue à 50 ans. T'as quoi, tu sais? Qu'est-ce que tu fais? Mais dans leur tête, je suis encore petite. Mais à partir de ce moment-là, je suis comme devenue plus une adulte. Tu sais, j'étais plus... J'avais confiance en...

J'avais confiance en... J'avais le... J'avais ma place ailleurs, donc je revenais plus solide. J'étais juste plus solide dans mes baskets. T'existais dans le regard de d'autres personnes. Est-ce qu'ils jugeaient tes chums? Je me disais, t'as trois frères, t'arrives avec un chum.

Qu'est-ce que t'en penses? J'ai l'impression que ça ne devait pas être facile. Mais je n'en ai pas eu beaucoup. Ça a été long, moi, avant que j'aille des chums. J'étais vraiment gênée, jeune. J'étais nerd. J'étais vraiment nerd. J'allais dans un collège privé à Bourget, au collège Bourget.

J'étais dans les classes enrichies où on avait du latin. En fait, j'étais dans la classe la plus forte. Je ne veux pas me vanter. Mais c'est ça pareil. Tu étais dans cette classe-là. Je mangeais avec mes amis du secondaire, Annie et Fred, il n'y a pas longtemps.

Puis ils m'ont dit, non, toi, tu étais dans G. Tu étais dans la classe la plus élevée. Puis j'étais comme, c'est vrai? Puis donc, j'étais exemptée de mes plus élevée. J'étais comme, c'est vrai? Je t'ai exemptée de mes examens de fin d'année parce que quand t'avais au-dessus de 90 dans ta moyenne générale, dans ces classes-là, tu faisais pas tes examens de fin d'année.

Ça veut dire que t'étais vraiment, vraiment bonne. Je travaillais fort, mais j'étais vraiment un nerd avec ma gang de chums nerds. J'avais pas de chums. J'ai eu un chum, j'ai eu un petit chum pendant trois semaines, j'avais 16 ans. Puis après ça, j'ai eu mon premier vrai chum,

j'avais 18 ans. J'étais en appartement à Montréal, puis là, j'étais une adulte. C'était un acteur, il était super talentueux. Il connaissait bien mon frère. En fait, on était choristes les deux pour mon frère. Lui a été mon premier vrai chum.

Ça a bien passé, mon premier. Après ça, ça a été long avant que je représente un gars. Ça a été... Là, il était beaucoup plus vieux que moi. Il avait 17 ans de plus que moi. Fait qu'il avait du respect automatiquement. Puis à partir de ce moment-là, ça n'a pas été trop compliqué. Ils ne m'ont pas chalé.

Et là, maintenant, est-ce que vous vous parlez sur une base régulière? Oui. Oui, oui, oui. On s'est vus hier, d'ailleurs. Mais ça, ça doit faire du bien aussi. Oui. C'est un poids... C'est un autre poids qui a été enlevé. Oui.

Oui, parce que 10 ans, c'est long. C'est très long. Parce qu'on se le rappelle, quand c'est dans la famille, c'est pas quelqu'un qu'on peut tasser. Et j'imagine pour ta mère, quand arrive le temps des fêtes ou peu importe, de savoir que ses enfants se parlent, ça doit

être aussi un poids de moins pour elle. Parce que pour un parent, ça ne doit pas être simple à vivre. Non. Puis elle, elle vient d'une famille, il était 12 enfants, puis c'était tissé serré, les 12 enfants. Tout le monde s'entendait bien, puis tout le monde s'aimait beaucoup. Mes grands-parents

étaient très, très aimants. Donc, pour elle, c'est très important. Ça fait que tu as beaucoup de cheminement. Il y a beaucoup de choses qui se passent dans ta vie, je trouve. Oui, je peux bien être fatiguée. Tu peux bien être fatiguée, mais en même temps, quand il y a

une réconciliation, je pense que ça donne de l'espoir à d'autres qui nous regardent ou nous écoutent présentement. Parce que dans les familles, il y a beaucoup de distance pour une phrase dite trop, pour un jugement, pour peu importe.

Et ça, ça revient tout le temps dans les conversations. Tant que ce n'est pas réglé, ça reste actif quand même. Ce n'est pas quelque chose que tu peux mettre sur pause longtemps quand c'est dans la famille aussi proche que ça. J'ai toujours été comme ça de dire les affaires. Comme c'est ça, j'ai toujours dit les choses. Fait que là, j'étais comme non, non, non.

On fait pas semblant qu'il s'est rien passé. Ça, ce que tu dis, ça se reflète aussi, j'imagine, dans tes relations amoureuses. Tout à fait. Ça a dû aller trop loin des fois, puis t'as dit non. Oui. Tu sembles avoir quelqu'un qui a appris de son histoire.

Oui, oui, durement. Puis c'est ça aussi, ça découle aussi de ma relation familiale, c'est que souvent, comme dans beaucoup de familles, c'est ça, on ne dit pas les affaires, on balaie sous le tapis. On parle des autres, mais on ne parle pas de nous.

Oui, puis on fait semblant que... Puis à un moment donné, tu tombes dans une relation que c'est exactement ça. Puis là, c'est familier. Là, tu tombes dans un familier. Il y a quelque chose de sécurisant d'être dans le familier, même quand c'est toxique. Et là,

quand tu fais du travail sur toi, ben non, tu fais non, non, non, non, non, non, je ne peux pas retomber là-dedans, je ne serai pas là-dedans. Ce n'est pas le genre de relation que je veux, moi. Je veux qu'on se parle, il faut qu'on se dise les choses. Puis, des fois, ça prend du temps avant de

réaliser qu'on tombe dans un pattern, mais quand tu le réalises, tu en sors. C'est très important pour moi. Ça t'apporte ta liberté et ton autonomie. Oui. Ça, ça n'a pas de prix. Non. L'autonomie et la liberté,

c'est primordial. T'es une femme libre? Totalement. Depuis longtemps? Depuis toujours, parce que ma mère n'était pas libre. Et elle a souffert beaucoup de ça. Tu sais, elle s'est mariée trop jeune, à 19 ans,

elle est tombée enceinte, elle a accouché neuf mois plus tard. Elle m'a avoué que c'est pas ça qu'elle voulait, elle, des enfants. Elle, elle aimait ça, elle aimait ça être comédienne. Mais tu sais, elle vient de Cadillac, en Abitibi, d'un petit village, mais elle faisait des pièces de théâtre, des séances, qu aurait aimé ça. Elle, elle aurait aimé ça être comédienne. Mais tu sais, elle vient de Cadillac, en Abitibi,

d'un petit village, mais elle faisait des pièces de théâtre, des séances, qu'elle appelait ça, quand elle était jeune. Puis elle a fait du théâtre amateur, adulte, puis elle était bonne. Et elle a pas eu la vie qu'elle voulait vraiment, tu sais. Puis je le sentais petite, je le sentais ça. Puis je voyais ma mère

demander de l'argent à mon père, parce qu'elle travaillait pas, pour aller faire l'épicerie père parce qu'elle ne travaillait pas pour aller faire l'épicerie ou juste aller acheter des vêtements. Moi, je disais, jamais ça va m'arriver. Je ne demanderai jamais de l'argent. Je ne serai jamais dépendante d'un homme.

Je vais être autonome. Sans que ça devienne maladif, je ne suis pas une fuyante du tout en relation. Je me commets. Mais, et sans que ça devienne maladif. Je ne suis pas une fuyante du tout en relation. Je me commets. Mais dépendre financièrement de quelqu'un, ça a toujours été non. Tout ce que j'ai, c'est moi qui l'ai payé,

c'est moi qui l'ai acheté. Puis les femmes qui vivent ça, je n'ai aucun jugement par rapport à ça. C'est un choix personnel. Moi, c'est que je me serais sentie étouffée et vraiment pas bien si c'est comme ça que j'avais abordé une relation de cette façon-là. T'étais aussi en réaction à ce que t'as vu.

Exactement, oui. C'est ça, quand on le voit, on l'incarne, c'est différent. Niveau rouge, tu vas en PG3 et on répond à une seule question dans le niveau rouge. get with BetMGM. And no matter your team, your favorite player, or your style, there's something every NBA fan will love about BetMGM. Download the app today and discover why BetMGM

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Non, c'est vrai que Rose, mais ce n'est pas encore ça. Oui, c'est ça. OK. Tu m'en donnes trois. On va répondre à une. Ah, trois, pardon, oui. OK.

As-tu négligé certains aspects de ta vie? As-tu déjà atteint tes limites physiques ou psychologiques? À quel moment aurais-tu souhaité que le temps s'arrête? Hé là là, hein? C'est bon, ça. J'ai des bonnes réponses pour les trois. Mais je vais prendre celle-là. Tiens, as-tu atteint tes limites?

As-tu déjà atteint tes limites physiques ou psychologiques? Oui. L'année de mes 30 ans, j'ai fait un burn-out, mais sévère. Puis j'en ai jamais parlé. Personne n'est au courant de ça. Parce que je travaillais,

c'était dans mes grosses années où j'étais partout. Je travaillais en anglais, en français. J'étais cinq soirs par semaine à la télé au Québec. Plus mes pubs de Toyota, parce que j'étais porte-parole de Toyota à l'époque. J'étais vraiment partout, mais je pense que dans mon année, j'avais eu

deux semaines off. J'avais vraiment travaillé énormément. Et il y a un matin où je me suis réveillée, puis c'était... En fait, je m'étais... J'étais supposée aller faire une entrevue avec une session de photos pour... Je me souviens plus c'était quoi.

Puis je l'ai oubliée. Puis je me suis fait réveiller par le téléphone que je n'étais pas là. C'était l'attaché de presse qui me disait « T'es pas... T'es où? » Et là, je me suis mise à pleurer. À pleurer. J'étais plus capable d'avancer. Elle est venue me chercher. Je suis allée à la session de photos puis j'ai Je n'étais plus capable d'avancer. Elle est venue me chercher.

Je suis allée à la session de photo. Je n'étais plus capable. C'était physique. J'étais épuisée. Mais tu ne t'en rends pas compte quand tu es jeune. J'étais jeune, 30 ans. J'avais de l'énergie. Je disais non à rien.

C'était ça. Mais ça, en même temps, il faut bien comprendre. Tu es un travailleur autonome. Si ça arrive avec Toyota, ils veulent le meilleurétait ça. Mais ça, en même temps, il faut bien comprendre tes travers autonomes. Si ça arrive avec Toyota, ils veulent le meilleur de toi. Si ça arrive sur un plateau, ce plateau-là veut le meilleur de toi. C'est que tout le monde veut le meilleur de toi.

Tu n'as pas de zone. Tu ne peux pas avoir une journée plus tranquille au bureau. Non, puis tu ne peux pas caler malade. Tu ne peux pas caler malade. Il n'y a pas de journée de maladie. Non, j'allais... La dernière journée de Tribu.com, je suis allée travailler.

J'étais malade. Je vomissais. J'avais une gastro. Nos studios étaient sur Notre-Dame dans l'Ouest. Je suis arrêtée sur Notre-Dame, sur le bord de la route. Je vomissais. Pendant les prises,

mon personnage était enceinte. J'avais une prothèse qui me poussait sur l'estomac. C'était effrayant. Il y avait l'accessoiriste qui était là avec une poubelle. Je faisais la prise, puis je la coupais. C'était épouvantable. Je ne pouvais pas appeler et dire que je ne rentrais pas.

J'ai l'impression qu'il y a un peu de ça aussi. Peut-être que tu ne t'en rendais pas compte. À chaque fois, tu n'as pas le temps de te reposer, de réfléchir. Il faut que je donne, il faut que je donne, il faut que j'apprenne mes textes. Tu sais, je peux imaginer être actrice, qu'est-ce que ça veut dire aussi de toujours être quelqu'un d'autre

à travers ce que tu vis, tu sais, ce que tu vis personnellement. – Oui, mais je te dirais, Marie-Claude, je vais t'avouer que, à ce moment-là, je préférais être quelqu'un d'autre qu'être moi-même. J'étais vraiment... C'est pour ça que je disais

oui à tout. Je m'en suis rendue compte après, quand j'ai fait de la thérapie, que j'étais vraiment... J'étais tellement pas vraiment bien avec moi-même ou avec ma vie, que je préférais vraiment être quelqu'un d'autre et la vie de mes personnages était beaucoup plus

intéressante que ma propre vie. Fait que je me suis poussée à bout vraiment comme ça, en préférant être quelqu'un d'autre. C'était plus facile parce que moi, ma vie était extrêmement plate. Je veux dire, mes

week-ends, dans ce temps-là, on louait des VHS. C'était Blockbuster. Il y avait un Blockbuster pas loin de chez nous. J'allais me louer des films. C'est tout ce que je faisais mes fins de semaine. Je sortais pas. J'avais pas de vie sociale, vraiment. J'avais pas de chum. Puis je travaillais, puis je me louais des films, puis je promenais mon chien.

Puis c'était ça. Ça manquait de sens. Ça manquait de sens. Absolument. C'était vraiment... Mais aussi, c'est qu'à l'époque, tout le monde pensait. C'était vraiment... Mais aussi, c'est qu'à l'époque, tout le monde pensait... C'était vraiment bizarre parce que tout le monde pensait, étant donné que j'étais partout,

tout le monde pensait que j'étais ça à go. Que j'avais une vie sociale active. Il y avait plein de rumeurs. Il y avait plein de rumeurs. J'avais bien des chums. J'en avais pas un. J'étais vraiment célibataire plate. Il y avait bien des rumeurs. En même temps, c'est pour ça,

on dirait que je fuyais dans mes personnages. C'était plus... C'était safe. Il se passait de quoi, en tout cas? Il se passait de quoi, mais c'était safe d'être quelqu'un d'autre. T'étais intouchable aussi à travers tes personnages. Absolument. C'était carrément ça, oui. Puis moi, je me sentais pas

en sécurité dans ma propre vie. Je m'enfermais chez nous, je regardais des films. Qu'est-ce qui puis moi je me sentais pas en sécurité dans ma propre vie fait que je m'enfermais chez nous je regardais des films mais qu'est-ce qui fait que tu te sentais pas en sécurité dans ta propre vie ben je pense que le regard et c'était tellement intense parce que t'étais partout donc quand t'avais plus de zone d'intimité non puis c'est ça puis j'entendais

plein de rumeurs puis plein d'affaires puis je me disais voyons ma vie c'est pas ça ma vie c'est pas ça, ma vie. C'est pas ça, ma vie. Je me réfugiais dans mes personnages. J'oubliais. J'arrivais à oublier plus. Qu'est-ce qui s'est passé après le matin où ça n'allait pas du tout?

J'ai été un six mois sans travailler. Ce qui était énorme. Je n'avais jamais vécu ça depuis ma jeune vingtaine. Après, au nom du père et du fils, je pense que j'ai eu six mois. Mais six mois sans travailler, c'était long, c'était beaucoup. Mais je me suis rebâtie. Tu es allée à ta rencontre, j'imagine, pendant ces six mois-là.

Oui, j'ai commencé à faire du yoga. J'avais une prof de yoga en privé qui venait chez nous. Je suis retombée dans mon corps aussi. J'avais commencé à ress yoga en privé qui venait chez nous. Puis là, je suis retombée dans mon corps aussi. J'avais comme commencé à ressentir des affaires. Parce que ça, c'était une forme de fuite, évidemment, de me réfugier dans mes personnages. Mais là, juste de retomber, de me recentrer. Puis je faisais la thérapie.

Ça m'a beaucoup aidée. Puis je me suis juste reprise en main. Puis je me suis ressaisie dans ce que je veux, où est-ce que je m'en vais, puis tout ça. Est-ce que tu t'es rapprochée de tes amis aussi à ce moment-là? Oui, j'ai toujours été proche de mes amis.

Mes amis étaient beaucoup... Soit je regardais des films tout seul où j'avais des amis qui venaient chez nous et on se faisait des soirées de filles. Moi, j'ai du popcorn, on me buvait du vin et on regardait des films tout seul ou j'avais des amis qui venaient chez nous et on se faisait des soirées de filles moi j'ai du popcorn, on buvait du vin et on regardait des films mais c'est ça j'ai toujours eu un bon cercle d'amis

très bon cercle d'amis c'est important ça est-ce que tu as eu peur de retomber dans cette zone-là? oui oui quand oui des moments difficiles Est-ce que tu as eu peur de retomber dans cette zone-là? Oui. Oui, quand... Oui, des moments difficiles,

des peines d'amour ou tout ça, j'ai tendance à me replonger dans le travail pour oublier, tu sais. Et là, j'ai plus... Maintenant, je retrouve plus un équilibre qu'avant. Je suis capable de me recentrer plus rapidement et de ne pas tomber dans l'excès du travail. Oui, parce que ça me valorisait aussi.

Il y a quelque chose qui me valorisait là-dedans. Parce qu'on met beaucoup de... Encore aujourd'hui, Wonder Woman, c'était mon idole de jeunesse, et de valoriser les femmes, on peut tout faire, on est capable de tout faire, puis tout ça. Je valorisais beaucoup ça. Je suis capable d'en faire

cinq projets en même temps. Je tourne en anglais, en français, dans une autre province. Je prends l'avion le matin, je reviens le soir, le lendemain, je tourne sur une autre affaire. Il y a un moment où tu aimais regarder ça dans ton agenda. Oui, j'aimais ça, oui. Est-ce que ça demande beaucoup d'adaptation, justement,

de changer soit de province, de pays? Si tu es aux États-Unis, dans le reste du Canada, au Québec, il faut que tu t'adaptes, j'imagine, aussi. Est-ce que c'est la même façon de travailler? C'est la même façon de travailler. La seule différence, c'est très hiérarchique sur les plateaux américains, même Canada anglais ou français,

il y a une grosse hiérarchie. Ici, c'est un peu... Tout le monde est un peu numéro un, numéro deux, numéro trois sur une call sheet. Tout le monde est traité un peu de la même façon. Mais ce qui était plus difficile, en guillemets, ou ce qui était challengeant, puis que j'haïssais pas, parce que j'aime ça avoir des défis, c'est que tu arrives

dans une équipe où tu ne connais absolument personne. Ici, tu connais toujours quelqu'un sur un plateau. Oui, qui te joue ailleurs. Mais au Canada anglais, je suis arrivée là, je ne connaissais personne. Ou les équipes, c'est tout du nouveau monde. Quand tu vas tourner deux épisodes

sur quelque chose à Vancouver, tu arrives dans une nouvelle gang. Ce n'est pas évident. C'est un stress de plus. Déjà, tu es dans une autre langue. Tu n'es pas dans ta propre culture. Tu joues une Américaine. Parce que moi, je joue des Américaines.

Je ne joue pas quelqu'un, une francophone. Parce que tu parles parfaitement l'anglais. Tu n'as pas d'accent du tout. C'est de m'adapter. Ce n'est pas pareil. Les Américains et les Canadiens-Anglais, on n'est pas pareil. On n'a pas la même essence culturelle ou la même façon d'être.

Juste d'être. On est très différents. C'est de me réadapter à un autre univers. Mais je n'haïs pas ça. J'aime ça avoir des défis. Donc, c'est le fun, ça. Puis, est-ce que tu aimes toujours jouer au Québec? Bien oui. Ça, c'est comme ton chez-vous?

Oui. Oui, puis on fait des bonnes affaires au Québec. Tu sais, tu travailles... Je le sais, j'ai travaillé sur des gros budgets, énormes. Puis tu te dis, on aurait eu le temps de faire 10 prises. Au Québec, on aurait fait 10 prises.

Parce qu'on a une drive ici. Travailler trop vite, c'est pas mieux. Là, on est rendu ailleurs. Au Québec aussi, on pousse trop. Mais on a une drive... artistique qui est vraiment intéressante. On n'a pas beaucoup d'argent sur les plateaux

et on va trouver un moyen de faire quelque chose de magique. On fait de la magie ici. J'ai des amis américains où je dis... Des fois, je montre des trucs. Ils ne comprennent pas, mais je dis, regarde, tu penses, c'est quoi le budget? Nous autres,

on avait 15 pages par jour à tourner. Mais c'est incroyable, mais vous êtes extraordinaires. On a ça, puis ça, je suis fière de ça, puis c'est le fun. Quand je reviens, je retrouve cette magie-là sur les plateaux québécois. C'est vraiment particulier. C'est bon d'entendre ça. Moi, j'aime les plateaux québécois. C'est vraiment particulier.

C'est bon d'entendre ça. Moi, j'aime beaucoup notre télé québécoise. Bien, il y a de quoi. Il y a des séries incroyables au Québec. Oui, des acteurs incroyables, des réalisateurs, des auteurs. Puis on s'encourage, les Québécois, écoute sa télé et va au cinéma. C'est beau à voir, ça.

C'est vraiment beau à voir. C'est admirable. Parce que quand je dis au Canada anglais, mettons, Indéfendable a 1,4 million de codes d'écoute, ils font... Ils ont pas ça. Il y a pas une série qui fait ça, là. Au Canada anglais, il y a pas ça. Imagine! C'est incroyable. On regarde notre télé,

nous autres. C'est totalement... Comment t'as réagi quand on t'a appelée pour Indéfendable? Oh! Super bien! J'étais très contente. Ça faisait longtemps. C'était depuis Le Chalet que j'avais pas tourné au Québec en français.

Parce que j'avais fait 19-2, mais j'avais pas... J'ai pas fait la version francophone de 19-2. J'étais super contente quand on m'a offert. Puis j'ai parlé à Isabelle Chevrier, qui m'a décrit le personnage. Puis j'ai dit OK, oui, oui, ça, oui, j'attendais quelque chose qui avait de la viande.

Surtout un personnage qui est inspiré d'une vraie criminaliste. C'était comme, oui. Puis moi, je voulais être... Mon père, en fait, c'est ça, il aurait aimé ça que je sois avocate. Et moi aussi, j'aurais aimé ça étudier le droit. Donc là, c'était comme, je vais Puis moi, je voulais être... Mon père, en fait, c'est ça, il aurait aimé ça que je sois avocate. Et moi aussi, j'aurais aimé ça étudier le droit. Donc là, c'était comme, je vais rendre... Mon père serait fier de me voir en toge. Quand j'ai mis la toge la première fois,

j'ai pensé à lui, je me suis dit, mon Dieu, il aurait aimé ça me voir en toge. Oui, c'est ça que le métier apporte aussi. Ça peut être plusieurs personnes, plusieurs femmes. Oui, oui. Tu peux avoir ton bagout personnel à travers le personnage. Oui, puis tu peux goûter à certaines facettes de personnalité

que t'as pas nécessairement toi, mais tu peux aller toucher à des trucs. Tu peux faire, ah, c'est intéressant. Moi, est-ce que j'irais le gars d'être ça? Probablement pas. Mais t'as la chance d'aller voir, d'aller explorer dans tes sentiments, dans ta façon d'être,

physiquement, comment tu joues, comment tu bouges à travers tes personnages. Moi, je ne suis pas du tout comme ça. C'est intéressant. C'est une chance qu'on a de s'explorer

en tant qu'humain. Quand tu es comédien, c'est une grande qu'on a de s'explorer en tant qu'humain. Quand t'es comédien, c'est une grande chance. Absolument. Niveau héros et compagnie, t'es à bien rose, c'est parfait. Alors, tu m'en donnes quatre et on répondra à une seule question. Ok. Je dis « on », « tu » répondra.

J'étais en train de dire n'importe quoi. Alors, tu répondras à une seule question. Merci. Alors, est-ce que les scènes d'intimité peuvent provoquer des malaises dans le couple? Préfères-tu séduire ou te faire séduire?

Qu'est-ce que tu aurais aimé savoir sur la sexualité à 20 ans? Wow. OK, je vais répondre à celle-là. Mais ça, je vais dire oui. Ah oui, attends, mais parce que je voulais... Est-ce que les scènes d'intimité peuvent provoquer des malaises dans le couple? Oui. Oui. Malheureusement. Malheureusement, parce que

c'est tellement pas le fun de tourner des scènes... C'est tellement technique, c'est tellement... C'est pas le fun. La dernière fois que c'est tellement technique. C'est tellement... Tu sais, c'est pas le fun. Puis la dernière fois que c'est arrivé, je pensais vraiment que mon chum, à l'époque, était pour être bien correct. Puis moi, je suis vraiment... Tu sais, j'avais présenté tout le monde,

tous les gars sur le plateau, dont le gars avec qui j'étais pour faire... Puis tout le monde l'avait mis vraiment à l'aise. Puis moi, c'est super important qu'ils comprennent que c'est mon homme puis moi c'est super important qu'ils comprennent que c'est mon homme puis que c'est vraiment technique genre tourne ta tête à droite mets ta main là

tourne ta tête tasse ta tête c'est tellement ridicule une scène d'amour est ridicule mais malgré ça, le fait que l'autre gars, le comédien te touche et te voit, ça peut...

Moi, mon chum, à l'époque, en tout cas, il avait vraiment... C'est comme... Il disait, il y a juste moi qui devrais être capable de te voir. Il y a juste moi qui devrais être capable de te toucher. Puis je comprends. Je comprends. Ça fait que c'est pas évident. Faut vraiment que

le gars soit hyper solide, puis c'est ça. C'est pas facile. Alors, l'autre question que tu voulais choisir, c'est préfères-tu séduire ou te faire séduire? Me faire séduire. Je suis pas très à l'aise dans la séduction. Je suis pas très bonne, en fait. Mais mes amis

me rient tout le temps de moi. C'est ça, autant j'ai joué des rôles où les femmes et les mangeuses d'hommes, si on peut dire. Mais moi, je n'aime pas me faire séduire. C'est pour ça que je pense que c'est difficile. Je ne suis pas genre à faire les premiers pas en relation si je rencontre...

Il y a un gars qui me plaît, je ne le dirai pas. Il ne le saura pas. Il faudra qu'il devine. Il va falloir qu'il devine. C'est parce que je me dis, si lui est intéressé, j'ai ouvré mon jeu un peu pour laisser savoir que moi aussi, je suis intéressée. Mais je ne ferai jamais les premiers pas.

Est-ce que Wonder Woman aurait fait les premiers pas? Non. Wonder Woman ne fait pas les premiers pas. C'est ça, tu es restée Wonder Woman. Oui, oui, oui. Non, je suis hyper vieux jeu. Je ne suis vraiment pas... pas. C'est ça, tu es restée Wonder Woman. Oui, oui, oui. Non, je suis hyper vieux jeu. Je ne suis vraiment pas... Oui, c'est ça, parce que tu es autonome

et tout ça, mais dans la séduction, tu prends un peu de recul. Je suis hyper traditionnelle. Dans la relation de couple, je suis hyper traditionnelle dans le sens où peut-être pas au niveau monétaire, mais oui, moi, il faut que le gars me séduise, puis

que je me mette à l'aise de vouloir m'ouvrir, que je me sente en sécurité avec lui aussi. Ça, c'est super important de me sentir en sécurité émotionnellement, physiquement. Je pense que c'est important de l'homme de faire ça,

ou de chaque partenaire, c'est sûr. Moi aussi, parce que l'homme a ses vulnérabilités et tout ça, puis c'est sûr qu'émotionnellement, moi, je pense que je suis quelqu'un d'enveloppant. Quand je suis en relation, je suis très enveloppante, très sécurisante. Je ne suis pas genre à jouer des games de flirt avec d'autres gars

pour rendre mon chum jaloux, pour voir s'il va avoir une réaction. Ce n'est pas moi, ça. Pas du tout. Mais c'est ça, dans... Peut-être pour ça, c'est probablement pour ça. Je suis encore célibataire. J'attends de rencontrer l'homme qui va venir me chercher, me choisir. Je veux être choisie.

Et qu'est-ce que tu fais pour être choisie? Bien, je fais pas grand-chose. Non, mais il faut que tu rencontres des hommes, tu sais. Mais c'est ça, est-ce que tu rencontres des fois des amis qui vont dire, je connais quelqu'un? Est-ce que tu fais comme des blind dates? J'ai eu des blind dates. Et la dernière que j'ai eue a été

catastrophique. Et je ne ferai plus jamais ça. Mais t'es prête à rencontrer quelqu'un? Absolument. Moi, je suis une amoureuse. Je suis une romantique. Je suis hyper fleur bleue. J'ai retrouvé ça. J'avais perdu ça.

J'étais rendue très cynique. Je crois en l'amour. J'ai vraiment... Et je préfère être seule qu'être mal accompagnée. C'est pour ça, c'est comme si je me garde pour la vraie affaire. Pour quand il y a vraiment un homme qui se pointe, qui vaut la peine.

Je ne suis pas quelqu'un qui s'embarque facilement en relation. Je vais apprendre à connaître, mais quand je suis embarquée, je suis embarquée. Puis, c'est ça. Je préfère être seule que donner mes énergies à n'importe qui. Je veux que ce soit le bon gars.

Tantôt, tu as parlé de peine d'amour. Quand tu donnes et ça se termine, ça peut être difficile aussi. Oui, je suis vraiment... Je suis poisson ascendant poisson. C'est beaucoup d'émotions. J'écoute Céline Dion en boucle j'écoute pour que tu m'aimes encore en boucle

même si c'est moi qui ai quitté la relation je pleure pendant une couple de mois je passe à travers ça je ne suis pas genre à faire comme je replonge tout de suite dans quelque chose d'autre pour oublier ça non je vis ma peine d'amour

après ça je me lance pour me rebâtir dans le travail liés, ça non. Je vis ma peine d'amour. Après ça, je me lance pour me rebâtir dans le travail. Mais je le vis intensément. Je pleure. Tout ce que j'ai à pleurer, après ça, je pense à autre chose. Tu as le souhait de trouver l'amour, en tout cas. Merci, moi aussi.

Toi aussi. Oui, parce que je crois encore. Je vois des couples qui se rencontrent à 50 ans qui sont follement amoureux. Je sais que ça existe. Mais je ne veux pas...

Je ne veux pas... faire ça à moitié. Je ne veux pas faire ça à moitié. Je ne veux pas me donner à moitié. Tu sais? Je veux pas faire ça à moitié. Je veux pas me donner à moitié. Je veux que ça soit la vraie affaire. Souvent, les couples dans la cinquantaine qui vont se rencontrer, ils savent ce qu'ils veulent.

Mais des fois, ça vient avec un bagage aussi. Il y a comme le bagage du passé. Mais moi, j'en ai des amis qui se sont rencontrés dans la cinquantaine puis je trouve ça extraordinaire de les voir aller. Tu sais, des fois, ils croyaient plus en ça. Et là, tout d'un coup, c'est OK, je suis encore belle ou beau dans le regard

de quelqu'un, j'ai ce sentiment amoureux, et ça arrive plus tard. Donc, c'est possible. C'est possible à n'importe quel âge d'amour. Puis moi, je pense que c'est peut-être plus fort parce que je pense qu'on se connaît plus, évidemment. On sait vraiment plus qui on est,

plus ce qu'on veut, ce qu'on accepte, ce qu'on n'accepte pas, mais on connaît nos failles aussi, nos blessures. On est capable d'en parler en général, on est capable de nommer, mais je pense que pour moi, ce n'est pas de trouver quelqu'un de compatible, c'est de trouver quelqu'un avec qui

mes blessures sont compatibles, que nos blessures individuelles sont compatibles, qu'on est capable de se comprendre là-dedans. Pour moi, c'est plus ça maintenant que je recherche. Je ne sais pas vraiment si on aime le même genre de film ou on aime faire du kayak. C'est plus nos cicatrices. C'est ce respect-là. Oui.

Parce que les blessures, ça ressort partout. Oui. Donc, moi, c'est plus à ce niveau-là. Mais oui, j'y crois. Parce qu'on se connaît vraiment mieux. Puis, c'est ça. Dernière question, la question Opto-Réseau. Quand tu regardes ton parcours,

qu'est-ce que la petite Maxime penserait de la femme que tu es? Oh! Hum! Pourquoi ça me donne envie de pleurer encore? Aïe, aïe, aïe! Mon agente, j'ai eu cette conversation-là avec mon agente dernièrement

parce qu'on parlait de justement ma carrière. Des fois, on ne réalise pas tout ce dont on a passé à travers. Il faut que tu t'arrêtes. Puis pas juste au niveau des rôles que j'ai joués, mais juste au niveau personnel, les obstacles, les embûches que j'ai réussi à surmonter qui n'étaient pas toujours évidentes, que les gens ne connaissent pas tout ça.

Mais dans ma vie, je pense que je dirais « You did good. » Tu as bien fait ça. Tu as bien fait ça. Je suis sûre qu'il y en a d'autres qui n'auraient pas... qui n'auraient pas passé à travers...

J'essaie d'avoir de la grâce quand tu surmontes un obstacle, de le surmonter avec grâce. J'essaie ça. Je pense que ça, j'ai réussi. Fait que la petite fille, elle serait fière de voir la grande Maxime. Je pense que ça, j'ai réussi. Fait que la petite fille est assez fière de voir la grande Maxime.

Je pense que oui. Des fois, je repense à cette petite fille-là sur la ferme, justement, qui se cachait tout le temps puis qui se promenait. Des fois, je faisais semblant que j'étais dans The Black Stallion, le film où il se retrouve sur une île avec le cheval.

Puis là, il se promène nu-pied. Moi, je faisais de l'équitation sans selle. Puis... Je me mettais en costume de bain, mettons. Puis là, j'allais dans la piscine. Puis là, j'allais monter mon cheval. Puis je partais courir dans le champ à cheval. Je faisais semblant que j'étais comme

dans le film The Black Stallion. Fait que j'étais comme dans le film The Black Stallion. Fait que j'étais très témérable. Je leur vois cette petite fille-là complètement téméraire, tu sais, puis juste aventurière et je me dis... Et libre.

Et libre. Puis je pense que oui, elle ferait comme, ah! T'as réussi à rester... d'avoir encore cet émerveillement-là, de passer à travers, d'être libre encore. Je pense qu'elle ferait comme,

t'as fait une bonne job. J'ai envie de te faire ça. J'ai l'impression vraiment, en tout cas, je viens de passer un magnifique moment en ta compagnie, Maxime. J'ai l'impression de te connaître. Vraiment. Le côté aérien que j'avais de toi.

Parce que justement, tu te promènes d'un endroit à l'autre. On t'a vu dans des grands rôles. Mais on dirait que je ne te connaissais pas personnellement. Je connaissais plus tes personnages. Là, je viens de découvrir une femme que j'adore. Oh, merci.

Je te trouve courageuse. Ah oui, hein? Je trouve qu'elle t'a raconté des choses à plusieurs moments. Je me disais, OK, ça, ça prend du courage. Ça prend du courage de mettre fin à un cycle de toxicité, déjà. Ça prend du courage. Ça prend du courage aussi de dire à son père, t'es mourant, mais tu pourrais peut-être faire une thérapie.

Ça prend du courage de demander pardon. Ça prend aussi une résilience d'accepter le pardon et de passer à autre chose. Alors, bien, merci. Moi, je pense qu'il y a plein de leçons de vie qu'on vient d'apprendre de toi à travers les cartes. Merci. Bien, merci. Merci à toi. Puis comme je t'ai dit avant qu'on commence,

j'aime pas faire des entrevues. J'aime vraiment pas faire des entrevues. Mais avec toi, quand j'ai reçu la demande, ça a pas pris cinq secondes. J'ai fait oui! Oui! Parce que c'est ça, j'ai l' faire des entrevues. Mais avec toi, quand j'ai reçu la demande, ça n'a pas pris cinq secondes. J'ai fait oui, oui. Parce que c'est ça, j'ai l'impression que c'est un échange avec toi. C'est pas juste unidimensionnel.

C'est comme, t'as un accueil, t'accueilles. T'es accueillante. – T'es vraiment gentille de dire ça. Puis moi, je sais aussi les réactions des gens. Tu sais que ça fait plusieurs fois que je me fais dire par... C'est entre autres des femmes qui m'ont dit ça. J'ai arrêté ma thérapie

parce que ma thérapie maintenant s'appelle « Ouvre ton jeu ». Ça m'est arrivé pas plus tôt qu'il y a quelques jours, une belle jeune femme de 41 ans qui est venue me voir en conférence. Puis après, elle m'a dit, je veux vraiment te parler. Puis elle m'a dit ça.

Elle a dit, pendant des années, j'ai consulté. La thérapie l'a aidé, évidemment. Mais elle a dit, je t'ai rendu ailleurs, puis maintenant, je ne vais plus en thérapie, je vous écoute, j'écoute les invités à chaque semaine. Et j'apprends. Et l'autre fois, il y a une dame aussi, puis elle a dit, moi, je veux faire quelque chose pour toi,

je veux le remettre. Je dis, oui, mais c'est l'histoire des invités, c'est pas moi, mais d'entendre ça, puis des témoignages comme le tien, bien, tu sais, c'est généreux de l'offrir, puis en même temps, ça fait la différence dans la vie de plusieurs personnes.

Mais je pense qu'en vieillissant aussi, en tout cas pour moi, j'étais beaucoup plus réservée ou sur mes gardes, c'est sûr qu'il y a 10 ans, je n'aurais pas parlé autant. Je ne me serais pas autant dévoilée, mais il y a une partie de moi qui fait... Effectivement, il y a quelqu'un

qui va entendre ça et qui va faire comme « Je ne suis pas toute seule. Je me reconnais là-dedans et ça va me servir. » Tu valides. On a besoin d'être validé, l'humain. Et des fois, d'entendre une histoire, de dire, OK, ça est arrivé,

puis voici le chemin qu'elle a pris. Ou des fois, de juste, comme tu dis, on n'est pas tout seul. Parce que quand il nous arrive des choses difficiles, tantôt tu as parlé du burn-out. On a l'impression qu'on est seul au monde quand on pogne un mur. Parce qu'on est seul à le voir, ce mur-là.

Mais il y en a d'autres qui en ont eu, des murs. Puis le chemin pour se relever, pour faire le reset, pour revenir au-dessus de l'eau, d'entendre ce que les autres ont fait, des fois, ça nous donne des outils pour le faire. Sans jugement. Sans jugement, certain. Non, c'est parce que le jugement,

c'est à partir du moment où on juge qu'on prend une distance. Quand on accueille, quand on... C'est drôle, j'ai détesté tellement dire le mot accueillir, mais c'est vraiment ça. Pareil, c'est ce mot-là. Quand on accueille, parce que je trouvais qu'il y avait quelque chose d'un peu fauné dans... Tu sais, des fois, c'est...

Il y a des coachs de vie que je trouve extraordinaires, puis il y en a d'autres que je me demande pourquoi ils sont coachs de vie. Il y en a qui utilisaient ça. Moi, j'accueille les autres, mais ça dépend, qu'est-ce que ça veut dire? Pour moi, accueillir, ça veut dire ne pas juger. Ça veut dire entendre, écouter,

valider, mais pas nécessairement conseiller. Tu vois, ici, les gens prennent ce que tu dis sans que ce soit un conseil formel. Oui. C'est qu'on prend ce qu'on a de besoin. Oui, oui, oui. Alors, je pense, j'espère que tu continueras à partager ce que tu n'attendras pas

autant d'années parce que tu fais du bien, Maxime. – Tu es gentille. – Vraiment. – Merci. – Alors, merci de ton passage avec nous. – Merci. – Quel beau moment. – Tu es toujours pleure encore. Tu es tellement touchante. – Merci à tout le monde d'avoir été là. Puis moi, on va sortir boire de Kinex,

mais après. Bye-bye, tout le monde d'avoir été là. On va sortir boire de Kleenex, mais après. Bye-bye tout le monde. Cet épisode était présenté par Karine Jonka, la référence en matière de soins pour la peau au Québec. Le jeu de table Ouvre ton jeu est disponible partout en magasin