Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - #86 P-A Méthot | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: December 23, 2024Rencontre avec un homme qui incarne l’authenticité à l’état pur. Des échanges sous des signes d’humour et de profondeur. ━━━━━━━━━━━ 00:00:00 - Introduction 00:10:35 - ...Cartes vertes 00:28:32 - Cartes jaunes 00:53:32 - Cartes rouges 01:08:10 - Cartes bleues (public) 01:24:21 - Cartes Eros 01:33:42 - Carte Opto-Réseau ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Patreon, Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/?srsltid=AfmBOoo3YkPk-AkJ9iG2D822-C9cYxyRoVXZ8ddfCQG0rwu2_GneuqTT Visitez mon site web : https://www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance. ━━━━━━━━━━━ Ouvre ton jeu est présenté par Karine Joncas, la référence en matière de soins pour la peau, disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec. Visitez le https://www.karinejoncas.ca et obtenez 15% de rabais avec le code ouvretonjeu15. Grâce à Éros et compagnie et notre niveau rose, obtenez 15% avec le code rose15 au https://www.erosetcompagnie.com Merci également à Opto-Réseau, nouveau partenaire d'Ouvre ton jeu. Visitez le https://www.opto-reseau.com pour prendre rendez-vous dans l'une de leurs 85 cliniques.
Transcript
Discussion (0)
Bienvenue au podcast Ouvre ton jeu et exceptionnellement, on vous présente une édition spéciale.
On vous en a beaucoup parlé qu'on allait faire Ouvre ton jeu sur scène, alors ça a été fait.
Le 27 octobre dernier, nous étions à la salle Albert Rousseau avec PA Méthode.
Et vraiment, ça a été une expérience, à certains moments, je dirais que c'était déstabilisant.
C'est une expérience déstabilisante. Je pourrais dire ça comme ça
parce que P.A. premièrement est
vraiment habitué de faire
de l'humour devant un public. Moi,
je suis habituée d'en faire assez
seule avec, pas faire de l'humour,
mais faire des entrevues seule avec
mon invité. Et là,
de voir tous ces gens-là
dans la salle, P.A. les a fait rire. Après ça, de voir tous ces gens-là dans la salle, PA les a fait rire,
après ça, on revenait dans...
On n'a jamais quitté Ouvre ton
jeu, mais c'était fait avec plus de réactions.
C'était comme si on était...
Il y avait des vagues.
On allait vers la salle, on revenait vers
PA. Donc,
l'exercice est de ne pas
comparer cette édition
spéciale-là
aux autres Ouvre ton jeu, parce que c'est justement ça,
le plaisir de ce Ouvre ton jeu,
c'est de sortir du studio et d'aller sur scène devant le public.
Et le public a été vraiment extraordinaire,
de sentir le souffle des gens,
d'entendre des fois larmoyer les gens,
de les entendre rire,
de soutenir PA Method
dans ses confidences.
C'est juste wow!
Vous allez voir la captation,
c'est différent parce qu'il y a
une caméra, donc vous allez nous voir
de profil dans cette édition spéciale-là,
mais en même temps, vous allez nous voir de profil dans cette édition spéciale-là. Mais en même temps,
vous allez sentir la salle,
vous allez entendre la salle
réagir. Alors,
j'espère que vous aimerez cette expérience
de Ouvre ton jeu
devant public.
Nous, en tout cas, l'équipe,
vraiment, on a adoré
et je voudrais d'ailleurs tout de suite
remercier ceux qui nous ont aidés
à faire ce Ouvre ton jeu-là
il y a eu entre autres les productions
Sixième Sens, c'est eux qui nous ont
approchés et qui nous ont
proposé de faire des Ouvre ton jeu
sur scène, on a hésité
avant de le faire
et finalement, bien
on a décidé d'y aller
pourquoi ne pas l'essayer?
Donc, on a eu Chantal Lacroix.
Et là, aujourd'hui, on vous présente PA Méthode.
On a eu à cet événement-là aussi
tous les techniciens de la salle Albert Rousseau.
Un gros, gros merci.
À la coordination, c'est la même chose que pour le podcast,
ici en studio, Caroline Dionne.
À la mise en ligne, David Bourgeois.
À la création numérique, Jonathan Fréchette
et à la captation,
celui qui est venu avec nous à la salle
à l'Albert Rousseau, c'est Étienne Collard.
Et aussi, si on réussit
semaine après semaine
à vous présenter des
Ouvre ton jeu qui sont disponibles
gratuitement sur toutes les plateformes,
c'est évidemment parce qu'on a
des partenaires, parce que sinon, on devrait les mettre sur des plateformes, c'est évidemment parce qu'on a des partenaires. Parce que sinon, on devrait les mettre
sur des plateformes payantes.
Ils sont déjà sur Patreon ou sur le Marie-Club.
Mais là, présentement, on a quand même l'option
de vous l'offrir gratuitement.
Et c'est grâce, entre autres, à Karine Jonka.
Et elle vous offre aussi un rabais de 15 %
sur des achats en ligne avec le code OUVRETONJEUX15.
Donc ça, c'est le code promo que vous rentrez dans vos achats en ligne.
La même chose pour Eros et compagnie.
Le code promo, c'est ROSE15.
Vous vous rendez sur leur site.
Et OptoRéseau, présentement, sont en grand solde annuel, donc jusqu'à 50 % de rabais sur plusieurs montures,
et ça jusqu'au 10 janvier.
Alors, je voulais juste vous dire
qu'on a eu beaucoup de commentaires
de gens qui sont venus assister
à l'enregistrement de P.A.
Ouvre ton jeu de P.A. méthode.
Et les commentaires sont bons
parce que les gens se demandent
s'il y en aura d'autres
parce qu'ils ont envie de revenir.
Alors, c'est toujours des commentaires
positifs. Et je vous laisse
aller avec cette édition spéciale-là.
Et j'ai déjà
hâte de savoir ce que vous
avez pensé. Mais je vous donne le conseil,
on quitte l'univers du
studio et laissez-vous aller
dans l'univers de la salle Albert Rousseau.
Je frappais le mur, moi.
Je frappais le mur, puis Je frappais le mur, moi. Je frappais le mur,
puis je frappais le mur deux fois.
Deux fois, deux bonnes fois.
Une fois internée, puis toute la patente.
Puis,
mais ça, là, ça a l'air niaiseux, mais
moi, aujourd'hui, si tu me demandais, le PA,
ça fait depuis 2020 que tu le sais que t'es bipolaire.
T'en reviendrais ça en arrière,
mais attention, donner la chance de pas l'être,
pas en tout.
Pas en tout.
Ça a été une bonne affaire pour moi.
Ouvre ton jeu est présenté par Karine Jonca,
la référence en matière de soins pour la peau,
disponible dans près de 1000 pharmacies au Québec.
Le jeu de table Ouvre ton jeu
est disponible partout en magasin et sur rendolf.ca.
Bien là, je suis vraiment rendue au moment
où je suis à Québec pour lui, honnêtement,
parce que comme il fait de la radio ici,
c'était difficile de venir à Montréal dans mon studio
parce que ça a été certainement une des premières personnes Parce que comme il fait de la radio ici, c'était difficile de venir à Montréal dans mon studio.
Parce que ça a été certainement une des premières personnes que j'ai invitée à participer à Ouvre ton jeu.
C'est un homme de cœur, je le trouve tellement vrai. J'ai l'impression aussi qu'il faut y faire un petit peu attention.
C'est quelqu'un qui s'ouvre beaucoup.
Donc pour moi, c'est quelqu'un de précieux.
Et en plus, il vient de Chandler, en Gaspésie.
Et ça, est-ce qu'il y en a de la baie des Chaleurs,
qui ont de la famille, de la baie des Chaleurs?
Oui, hein? Bon, bien, c'est ça.
Entre baies chaleuriens, on se comprend.
Et je suis vraiment contente de l'accueillir.
Vous le connaissez tous.
Beaucoup sont là pour lui, évidemment.
Alors, je vais lui demander de venir s'asseoir à la table, Péa Méthode.
On est vraiment contents de l'avoir. J'ai eu une belle relation avec mon père.
Je suis bipolaire et je m'en debout une fois sur cinq.
Merci, bonsoir.
Mais t'as tout dit.
J'ai tout dit.
On parle en...
Oui, puis là, il faut que je te chicane.
Chandler, c'est pas dans la baie des chaleurs.
Non, c'est pas dans la baie des Chaleurs. Oh, oh, oh! Non, c'est...
C'est pas dans la baie des Chaleurs? C'est dans la pointe.
Ah, c'est dans la pointe. J'ai tout le temps dit que c'était...
OK, ça fait que ça arrête à Parbeau, la baie des Chaleurs, ça arrête où?
Non, Parbeau, c'est l'autre bord de Chandler.
On m'a tout expliqué ça tantôt. Non, non, non.
Non, non, mais attends, t'as Gascon, t'as Newport...
La baie des Chaleurs finit juste avant Port-Daniel.
La pointe commence là, jusqu'à...
Attends, mais moi, Gascon a toujours dit qu'on était dans la baie des chaleurs.
Non. Gascon, t'es pas dans la baie des chaleurs.
Ben là, je suis complètement découragée. J'ai menti pendant 50 ans.
T'es dans la MRC, Rocher-Percé.
OK. Fait que j'ai vraiment menti pendant des années quand je dis que je suis de la
baie des chaleurs.
Oui, mais t'es marié avec un politicien.
OK.
Ah ben bon bonjour!
Là, là, vraiment, ça commence
fort, là. Là, là,
il y aura moins de vieilles vaillances.
Non, mais c'était quand même agréable
d'entendre les trois personnes avant.
Absolument. Mais ce que tu sais pas, c'est que Guylaine et Robert
sont mes fans numéro un. Ils me suivent
partout depuis 15 ans. Ils sont venus
me voir à peu près 30 fois en show.
Ils m'ont même amené un cadeau après le décès de mon père.
Ça fait que c'est des gens que j'aime vraiment beaucoup.
Puis quand je les ai vus arriver, j'ai fait mon truc,
c'est stagé.
Bien là, vraiment, il n'y avait rien de
stagé là-dedans.
Et tu sais que c'est vrai que tu as été quand même
une des premières personnes qu'on a contactées
pour venir faire Ouvre ton jeu
parce que tues quelqu'un
de tellement vrai.
Il s'est passé aussi beaucoup de choses dans ta vie.
On dirait que t'as dû prendre du recul.
Quelqu'un qui s'est observé aussi,
qui a opéré des changements dans sa vie.
Donc, tu sais, ça, c'est riche
parce que les commentaires qu'on a
d'Ouvre ton jeu, c'est souvent des gens
qui ont des leçons de vie.
Écoute, l'autre fois, c'est sûr que l'ordre
des psychologues du Québec n'aimera pas ce que je vais dire,
mais j'ai rencontré quelqu'un
l'autre fois dans un événement.
Une dame, elle vient se mettre devant moi
et elle dit « Salut ».
Elle dit « Moi, je suis une ex-policière
et j'ai dû changer ma vie parce que
il s'est passé quelque chose qui était difficile pour elle.
Elle se fait des années
que j'allais en thérapie à chaque semaine et maintenant, ma thérapie, c'est ouvre ton jeu difficile pour elle. Et elle se fait des années que j'allais en thérapie,
à chaque semaine.
Et maintenant, ma thérapie, c'est ouvre ton jeu.
Elle a arrêté de faire sa thérapie.
C'est quelque chose, parce que les invités comme toi,
en racontant leur vie,
bien, des fois, ont des enseignements.
Des fois, tu te comprends,
parce que tu dis, OK, l'autre, il est passé par là,
puis c'est ça, le chemin qu'il a pris.
Puis j'ai envie de l'essayer. Je dis pas aux gens de ne pas arrêter de faire de la thérapie,
mais dans son cas, peut-être qu'elle était rendue là
à dire que j'en ai fait tellement pendant des années
que je peux entendre des histoires
et ça m'interpelle.
Il choisit ce qui nous fait du bien aussi.
Oui. Alors, comment tu vas?
Je vais bien.
Je suis comme dans la salle d'attente du médecin
pour avoir un résultat.
Ah, tu te sens comme ça?
Oui, un peu.
Je sais que ça va bien aller, que c'est cool,
que tout va bien, mais c'est ça.
OK.
Il y a rarement beaucoup de gens comme ça chez ma psy.
Et en plus, ça va être diffusé.
Ça fait que tu vas encore avoir plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Alors voilà le niveau, comment ça fonctionne.
Le niveau vert, qui sont des questions générales.
Le niveau jaune, ça commence à être plus personnel.
Le niveau rouge, c'est des questions...
Je pense qu'il faut se connaître pour se poser ces questions-là.
Le niveau bleu va arriver tantôt.
C'est des questions que des gens du public ont posées.
Donc, ça va piger des questions du public. Le niveau rose, le niveau héros, arriver tantôt c'est des questions que des gens du public ont posées, donc ça va piger des questions
du public, le niveau rose
le niveau héros et compagnie
donc sensuel et sexuel
Robert s'est très bien débrouillé tantôt
oui, ben oui, j'ai vu ça Robert, bravo
on me donne une petite pression ici
le Joker, si t'es tanné
de mes sous-questions
dès que tu le déposes sur la table
on s'arrête, et la question opto-réseau,
c'est une question tout le temps sympathique
qui fait qu'on finit bien aussi ouvrant ton jeu.
Parfait.
Si on est allé trop loin, on dirait que là,
ça met des pansements.
Alors, le niveau vert, tu vas les brasser.
Tu vas m'en donner cinq.
Je vais te les lire.
Tu vas en choisir une et je vais en choisir une.
Donc, de tout ce niveau-là...
Je les lis?
Je vais te les lire. Toi, tu vas me les lire. Tu m'en donnes cinq. C'est pour ça opto-réseau. Toi, tu as des lunettes, moi, je vais en choisir une. Donc, de tout ce niveau-là... Je vais te les lire.
Tu m'en donnes cinq.
C'est pour ça que tu as des lunettes, moi, je n'en ai pas.
C'est ça, regarde, mes lunettes sont vraiment proches.
Là, j'en choisis?
Oui, tu m'en donnes cinq.
Une, deux,
trois,
quatre et cinq.
Merci. Merci.
Quelle place prend l'amitié dans ta vie?
Quelle personne a fait une différence
dans ta vie? Sur quel trait de caractère
as-tu dû travailler?
Quelle est ta définition du mot
famille? Quand je me regarde
dans le miroir, je vois.
À laquelle tu as envie de répondre?
Tu l'as choisi.
Quand je me regarde dans le miroir, je vois.
Oui.
Que je n'ai pas sablé le patch de polyphyla que j'ai fait.
Tu sais quand je suis dans la salle de bain?
Oui.
En arrière de moi, il y avait un cadre que j'enlevais, OK?
Puis je le vois tout le temps, le kyris de bout,
parce que je n'ai pas sablé le polyphyla.
Puis non, OK, non, mais plus sérieusement.
Plus sérieusement, je vois les yeux de mon père.
Ça, souvent, je me fais cette réflexion-là.
J'ai la même couleur de yeux que mon père.
Puis, j'ai trouvé son regard sévère longtemps, mon père.
J'ai trouvé que c'était quelqu'un qui voulait beaucoup trop pour moi,
à un moment donné.
Puis, il le faisait peut-être un peu mal.
Il s'est repris après ça, puis on est devenus
bien, bien proches. Mais je vois les yeux de mon père.
Puis ça, honnêtement, des fois, ça me trouble.
Dans quel sens?
J'espère que ma fille ne voit pas
ce que moi, je voyais des fois dans les yeux de mon père.
Qu'est-ce que tu voyais des fois?
Bien, j'avais... Comment je pourrais dire ça?
Il ne se donnait pas
le luxe
d'être sensible au début de mon père. Il ne se donnaient pas le luxe d'être sensible au début,
mon père. Ils ne se donnaient pas le luxe
d'être un papa qui pleure. Ils ne se donnaient pas le luxe
d'être un papa,
puis j'étais un gars, puis il fallait que je fasse mes affaires,
puis je fasse attention, puis tu sais,
let's go. Ils ont été élevés, pas à la dure,
on n'a pas été élevés à la dure,
mais mon père avait les yeux, genre,
quand il me regardait, il fallait que je fasse ce qu'il me dise,
parce qu'il pouvait parler fort.
Il ne voulait jamais me frapper ou quoi que ce soit.
Sauf que toi, par rapport à ça, même si tu n'étais pas touché,
mais toi, ça te faisait peur, ce regard-là?
Ah oui, toujours. Ça m'a toujours fait peur, ce regard-là.
Mais heureusement aussi.
Heureusement.
C'est aujourd'hui, je suis content que ce regard...
Moi, j'étais assez fantasme pour faire face à mon père.
Mais comme j'en avais peur un peu,
ça m'a permis de ne pas aller trop loin.
Ah oui?
À partir de quel âge c'est arrivé
que tu as été capable de le confronter?
À peu près à l'âge de 11 ans.
Moi, mon père était horticulteur les fins de semaine.
Il faisait de l'horticulture.
Il faisait des...
Tu sais, comme en avant du CLSC,
en avant de l'hôpital, de la Caisse populaire, il y avait toujours des fleurs.
L'été, c'est mon père qui faisait ça.
La semaine, il travaillait à l'usine,
mais les fins de semaine, il faisait ça.
Puis il m'emmenait avec lui.
Puis moi, j'haïssais ça, Marie.
Moi, il plantait des fleurs.
C'était le bout du bout.
Moi, je voulais aller jouer au baseball.
Là, j'étais poigné pour déplanter des roteaux d'entronc.
Qu'est-ce que tu veux que je fasse avec ça?
Et je pense que
à cette période-là,
il s'est fait une coupure.
Une coupure qui a été,
dans tous les sens du mot,
mais il s'est fait une coupure importante là
parce qu'à un moment donné,
on était dans le camion,
on avait un petit cube 14 pieds
avec une porte qui s'ouvre
entre les deux bancs,
d'un arrière puis à l'arrière.
Puis mon père, je ne sais pas pourquoi,
il a crié après moi.
Il a dit, donne-moi le sécateur, vite.
Il a mis sa main de même.
J'avais le sécateur dans les mains et j'ai coupé la main.
Un tueur si proche.
J'ai coupé la main ici.
Pour vrai?
Oui, pour vrai.
Je pensais que ça me plaignait.
Non, le pouce a tombé ici.
De même, ça a été l'hôp que ça nous plaignait. Non, non, le pouce a tombé ici.
De même, ça a été l'hôpital et tout ça.
Quand mon père est revenu à la maison,
j'aurais pu rentrer dans le plancher.
C'était-tu volontaire?
Oui, c'était volontaire.
J'étais fâché.
J'étais vraiment fâché.
Cette journée-là, j'ai vu la limite de ce que je pouvais aller aussi.
Fait que t'es arrivé à l'hôpital avec ton père?
Non, au Christ, non.
Non, non, j'ai sorti du camion, là.
J'ai sorti vraiment beaucoup vite du camion,
puis il est allé à l'hôpital, puis il est revenu, puis en revenant,
il ne m'a pas adressé la parole une seule fois.
Pas une seule fois.
Il est juste rentré, il s'est servi une tasse de thé,
il est allé s'asseoir sur la galerie, il ne m'a pas dit un mot.
Ça a été la pire affaire. J'aurais préféré
qu'il me frappe.
Il ne m'a rien dit. Là, là, il avait
compris que
j'étais fâché à ce point-là.
Puis, il savait
que des deux
bords, on avait atteint notre limite.
À partir de ce moment-là, je pense que
c'est plus intéressant à moi.
Puis là, il a commencé à m'encourager un petit peu plus.
Puis, il s'est aperçu qu'il y avait des affaires que je n'aimais pas.
Il voulait bien faire, mais c'était un gars
de ce temps-là qui avait été obligé de travailler à l'âge de 18 ans.
Il voulait faire vivre sa famille.
Il prenait soin de sa mère encore.
Ma grand-mère est décédée chez nous.
Mon père, c'était un gars d'une autre époque
qui avait été élevé dans le bois, comme bûcheron.
Il ne savait pas comment être juste un père.
Il fallait qu'il soit une figure d'autorité.
Il fallait qu'il soit quelqu'un
qui te guide, qui te mène,
qui te dit quand tu fais quelque chose de pas correct.
Puis à un moment donné, il s'est aperçu
que c'était pas de même, qu'il arrivait à être quoi.
Puis à la fin de sa vie, c'est l'homme le plus fier
que j'ai jamais rencontré de ma vie.
Comme s'il a baissé les gardes.
Oui, vraiment.
Est-ce que vous êtes revenu sur l'épisode de la main?
Oui, souvent.
Souvent, parce qu'à chaque fois qu'on était dans un party,
il comptait.
Oh, OK.
OK, c'était assumé à ce point-là.
C'était plus qu'assumé.
C'était rendu quasiment pas encore cette histoire-là.
J'avais quasiment le goût de faire l'autre main.
Non, mais est-ce qu'il y a eu des séquelles de ça?
Oui, il y avait une bonne cicatrice ici.
J'ai coupé un tendon aussi.
Parce que comme horticulteur, je veux dire... Non, ça n'a pas été le fun, ça. Est-ce qu'il y a eu des séquelles? Il y avait une bonne cicatrice ici. J'ai coupé un tendon aussi.
Comme horticulteur, je veux dire.
Non, ça n'a pas été le fun.
Mais c'est pour ça que quand je te dis que dans le miroir,
je vois aussi la différence.
Je n'ai jamais eu la face aussi mince.
Mais je vois les yeux de mon père.
Mais vraiment, si je suis capable
de faire abstraction du reste de ma face,
je vois mon père. Tout le temps.
Ça, tu es con. Comme tu dis, des fois, ça te fait peur.
Oui. Mais avec ta fille,
est-ce que tu sens
ce devoir-là
d'être exigeant,
d'avoir comme une couche,
comme de performer ta paternité
à quelque part? Oui. Un peu,
mais pas tant. Pas tant.
Pas tant, mais
je remarque beaucoup chez les ados,
autour de ma fille, ses chums de filles,
puis les autres que je rencontre du même âge,
il y a un petit, il est mou.
L'ado d'aujourd'hui, il est...
Tu sais, comme le petit bonhomme
que tu pesais autour, puis il faisait de même.
C'était un peu ça, tu sais, puis
je trouve ça plate parce que, je sais pas,
je vais voir,
je verrai rendu là. Moi, j'essaie
de dire, regarde, let's go.
Concentre-toi, fais tes affaires. Je suis pas
un père sévère, loin de là.
Mais
ma fille, c'est tellement pas de trouble.
Des fois, je me demande si c'est à moi.
À ce point-là.
À ce point-là, qu'il n'y ait pas de trouble.
Ça n'a pas de bon sens. Elle peut pas être raisonnable
de même que ma fille. C'est impossible.
Elle est raisonnable. Mais, c'est ça,
je ne veux pas... Tu sais, moi, je me souviens
que c'est mon père, même jusqu'à 16,
17 ans, c'est quand, mettons,
qu'il n'était pas content, puis il me regardait, je les voyais,
ces yeux-là, puis je les connaissais, ces yeux-là.
Je savais que quand il était vraiment fâché,
même s'il ne s'exclamait plus
comme il s'est déjà exclamé, je les voyais,
ces yeux, puis je n'aimais pas ça.
Ces yeux-là, je ne les ai jamais aimés.
Je ne les ai jamais aimés.
Moi, je voulais des yeux d'amour.
Je voulais des yeux de compréhension.
Je voulais des yeux de fierté.
Puis je ne voulais pas des yeux de fâché, après moi.
Puis c'est ça, des fois, qui me fait peur avec ma fille,
parce que je sais que des fois, mon père,
il ne voulait pas me le montrer qu'il était fâché,
mais ses yeux me le disaient pareil.
Ça fait que c'est ça que je souhaite
que ma fille ne voit pas dans mes yeux.
Voilà.
Quelle lègue tu as de ton père?
À quel moment tu le reconnais en toi, c'est-à-dire?
Vouloir aider tout le monde.
Mon père aidait tout le monde.
Mon père, ça n'a juste pas de bon sens
comment il aidait tout le monde.
Il était dans le Club Lyon, il était sur le conseil d'administration
de la Villa, qui est le CHSLD à Jenner.
Il s'occupait de la Fondation Mira.
Il collectait des lunettes, justement, pour les gens.
Il faisait les gâteaux, les peins de viande au jujube.
Les gâteaux aux fruits.
Les gâteaux aux fruits et les peins de viande au jujube.
Ça, là. Il vendait ça.
Oui, oui, de l'hélium. Il y avait une camme en métal
avec ça.
Oui, mon père vendait ça.
Pour mon père,
les enfants, c'était tellement important, Marie.
C'était tellement important qu'il allait
même au-delà des...
Comment je te dirais ça? Il y avait
un petit gars qui venait à l'école avec moi
qui avait toujours les mêmes vêtements.
Tout le temps, tout le temps, tout le temps.
Puis il avait les ongles longs, puis sales, puis tout ça, puis blablabla.
À un moment donné, maman, on le décide,
elle dit, invite-la à souper après l'école.
Quand il est arrivé chez nous, maman,
il a pris, coupé les ongles, tout, blablabla,
il a pris un bain, on lui a donné des poches,
puis des poches, puis des poches de linge, tu sais.
Puis là, il est retourné chez lui après ça.
Mais après ça, son père et sa mère sont revenus chez nous
pour tomber dans la face de mes parents.
Vous n'avez pas d'affaires? Quoi? On est trop pauvres?
Est-ce qu'on est capable de s'en occuper?
Mon père, lui, il ne pensait pas à ça, à ses réactions.
Mon père voulait tout le temps bien faire.
Puis, je suis le même aussi, moi.
J'aime ça aider tout le monde.
Moi, il est venu un moment donné dans ma carrière
où j'ai fait plus de sous.
À un moment donné, quand tu fais plus de sous,
tu as beaucoup de gens autour de toi
qui pensent que tu peux les aider.
J'ai le cœur grand de même.
Je ne vois jamais le mal en personne.
J'ai perdu de l'argent.
Parce que j'en ai passé beaucoup de l'argent
à des gens qui en avaient besoin.
J'ai payé des trucs.
Je donne énormément d'argent aussi dans des causes,
mais je mets toujours ça au nom de ma compagnie
pour pas que ce soit mon nom qui soit là.
Je fais pas ça pour du fame.
Je le fais parce que j'ai le goût de le faire.
Mais je te dirais que par année,
je donne un bon pourcentage de ce que je fais
à des bonnes oeuvres pour aider des gens.
Puis ça, ça vient de mon père. Ça vient carrément de mon père.
Mon père pouvait aider tout le monde.
Mon père pouvait pas faire la rue. Mon père ne pouvait pas faire
la rue Sainte-Catherine avec moi à pied.
C'était impossible.
Il pleurait tout le long.
Il y avait trop de gens dans la misère.
Il aurait voulu les aider.
Il aurait voulu aider tout le monde.
Lui, à un moment donné, il n'y avait plus de pièces.
Il donnait des vins.
Moi aussi, je suis le même.
Des fois,
on s'auto-fait mal en faisant ça aussi parce que des fois
c'est un gouffre, tu t'en vas dans un gouffre
tu le sais mais en même temps tu peux pas
pas l'aider parce que c'est quelqu'un à qui tu tiens
peu importe la raison
pour laquelle il est venu me voir
c'est parce qu'à quelque part il avait quand même confiance en moi
toujours cette dualité là tout le temps maisjours cette dualité-là tout le temps,
mais en même temps, j'aide tout le monde.
J'aiderais tout le monde.
La question que j'ai choisie, c'est
quelle personne a fait une différence dans ta vie?
Il y en a beaucoup. Ma fille.
Ma fille a fait une différence dans ma vie.
Ma fille, à partir du moment où elle est venue au monde...
Moi, l'accouchement,
c'est pas moi qui l'ai fait,
mais ça me faisait peur
parce que je suis bipolaire.
Le fététricien avait dit à ma blonde
que c'était quand même 50 % des chances
que ma fille le soit aussi.
Quand ma fille est venue au monde,
je ne savais pas comment dire ça.
J'étais content, mais j'étais nerveux en même temps.
Je ne savais pas dans quoi je m'embarquais.
Tu sais que moi, j'aille mal une journée.
Ce n'est pas grave, c'est moi.
Je prends ma médication, puis tout ça.
Ça se peut que j'aille mal un jour.
J'ai des gens sur qui je peux m'appuyer.
J'ai des ressources autour de moi.
Je sais tout ça.
Mais la première alarme, quand je ne vois pas bien,
c'est moi qui l'ai.
C'est moi qui ne vois pas bien.
Là, si ma fille a une alarme, elle n'est pas capable de le sortir de elle,
je vais-tu être capable de le voir?
Ça a été ça, moi.
Puis,
ça, je te dirais que le dernier mois,
puis ça a été bien compliqué,
nous autres, parce qu'on a été sous un programme
de recherche de l'Université Laval
parce qu'on avait une chance
sur 40 à cause d'un paquet d'affaires, genre dans nos
familles, puis tout ça, puis là, là, puis...
On avait une chance sur 40 que
notre fille soit trisomique.
C'est une chance sur 40 pour gagner une million, c'est le fun.
Mais pour avoir un enfant trisomique, là, t'aimerais
qu'il y ait moins de chance, un peu, là.
Fait que pendant les neuf mois, on a été,
genre, à tous les mois,
on a eu une échographie,
on a eu trois échos en 3D.
Là, on n'est pas là, les myosynthèses,
mais c'est tout ce qui manquait.
Puis blabla.
Puis comme elle était mal placée,
on a eu de la misère à calculer la clarté nucale.
Fait qu'à partir de ce moment-là,
on ne le savait pas encore.
Fait que quand Véro a accouché,
un, on était brûlés, les deux,
parce qu'on avait hâte de voir si tout était correct.
On nous avait dit que c'était correct,
mais on avait hâte de voir.
Mais moi, c'est...
Tout ça, c'était une chose,
mais c'est...
Tu veux donner ce que tu as de mieux
à ton enfant, pas ce que tu as de pire.
Puis moi, ce que j'ai de pire, c'est ma maladie.
Puis je pouvais...
J'avais 50 % des chances d'y donner.
Tu sais?
C'est énorme.
C'est énorme. C'est 50 %.
À partir du moment
où elle est venue au monde
je me mettais plein de scénarios
je vais regarder comment elle va
c'est sûr que moi j'ai commencé à me reconnaître
à peu près autour de 12-13 ans
vers 12-13 ans je vais remarquer
ça fait ce comportement là
quelle erreur d'innocent d'un papa
ce que je reprochais à mon père
il a tout le temps des yeux fâchés il est jamaisur d'innocent, d'un papa. Ce que je reprochais à mon père,
il a tout le temps des yeux fâchés,
il n'est jamais capable d'avoir des yeux de fierté.
Là, c'est exactement ce que je faisais.
Je le regardais avec des yeux d'analyste.
C'est ça, regarde-le avec des yeux de papa innocent.
C'est ça qu'il faut que tu fasses.
C'est ça qu'elle m'a montré.
Elle m'a montré ça, elle m'a montré être un papa.
Je n'étais pas prêt à être un papa. Je n'étais pas outillé m'a montré ça. Elle m'a montré être un papa. J'étais pas prêt à être un papa.
J'étais pas outillé pour être un papa.
J'avais pas la tête pour être un papa.
J'essayais de tout prévoir d'avance pour éviter d'avoir de la peine,
éviter d'avoir du mal, éviter de tomber en crise,
éviter d'avoir des crises d'hypomanie.
Tout dans ma vie, moi,
est calculé pour que ça aille bien.
C'est pas parfait, là.
Mais c'est ça. Là, je m'en allais
complètement dans le néant, je le savais pas.
Puis elle, elle a juste été
un enfant. J'y ai pas rien
demandé. Puis elle, à cause
de ça, bien, deux, trois
mois après qu'elle soit venue au monde,
je pensais même plus à ça, puis je me disais,
si ça arrive, ça arrivera, puis on gérera
ça rendu là. Mais
ce dernier mois-là a été épouvantable.
De 8 à 9, ça a été épouvantable.
Je savais qu'elle s'en venait.
C'est la crise de 50-50.
Parce que toi, tu ne savais pas comment tu allais gérer ça.
Je ne sais toujours pas.
Ça peut encore arriver.
Il n'y a rien là.
Mais par contre, maintenant, tu l'observes.
Tu as comme une confiance qui s'est établie.
Je l'observe moins, je te dirais.
Je l'observe moins parce que, justement,
je veux garder ses yeux-là.
Je veux la regarder de cette façon-là.
Je veux que, si un jour,
elle va mal, qu'elle vienne me voir
et qu'elle me dise « Papa, il faut que je te parle de quoi? »
Qu'elle n'ait pas peur
que je sois déçu.
Peu importe.
Et si elle avait un diagnostic,
tu serais là pour la supporter.
Tu serais certainement un des meilleurs guides
qu'elle ne pourrait pas avoir.
Mais ce n'est pas si grave d'être bipolaire.
C'est ça.
Mais tu sais, on a eu déjà Serge Denoncourt
qui est venu à Ouvre ton jeu.
As-tu refait la mise en scène du show romblais?
Non, ce n'est pas Serge Denoncourt.
Serge va penser à moi, c'est ça qu'on dit. Serge, tu as refait ta mise en scène du show au comblet? Non, ce n'est pas Serge Deloncourt. Non, je ne sais pas.
Serge va penser à moi, c'est ça qu'on dit.
Serge a un très bon épisode, d'ailleurs,
où il parle, lui, il est aspergère,
et où il parle de sa vie en étant aspergère,
qu'est-ce que ça veut dire.
On a eu Michel Courtemange,
qui nous a parlé longuement de bipolarité,
mais lui, il est cyclotimique.
Donc, son état peut changer dans la même journée, ce que toi,
tu n'as pas cette caractéristique-là.
Mais il disait,
et ça a fait beaucoup réagir les gens,
parce qu'il disait, moi, je ne veux plus être en couple. J'ai trop fait mal
à mes partenaires. Il disait, même
quand je fais des conférences,
lui, il dit, je ne sais pas si on doit
être en couple quand on est bipolaire.
Puis il dit, là, pendant que je te le dis au micro,
ceux qui nous écoutent, les partenaires,
vont se reconnaître là-dedans.
Dans ton cas, la bipolarité et le couple,
ça se passe comment, ça?
Bien, je ne pourrais pas vivre autrement, d'après moi.
J'ai besoin de quelqu'un...
Écris-moi.
Pas besoin de quelqu'un, genre, pour me guider.
Pas besoin de quelqu'un pour me surveiller.
Mais, tu sais, des fois, quand tu as l'impression
que personne ne te comprend,
tu vas faire une conférence, peu importe.
Après ça, tu es downer.
C'est bien le fun quand tu as un chat.
Après une demi-heure de jaser avec ton chat.
Moi, j'ai besoin de quelqu'un.
J'ai besoin de savoir que 24 heures du 24,
j'ai quelqu'un qui est là. Pas nécessairement pour moi,
mais qui est là.
Moi, ça fait toujours... Écoute, ça fait 17 ans
que Véro et moi, on est ensemble. J'ai été
8 ans avec Geneviève avant.
Puis qui est ma meilleure amie aujourd'hui. On se parle
toutes les semaines. Mais c'est ça.
Moi, j'ai pas de conflit dans ma vie.
Je déteste le conflit. Je me tiens
loin du conflit. Fait que moi, je suis
de chum avec tous mes ex.
Je garde les enfants de mes ex.
Quand tu disais le bon gars.
Bien, à un moment donné,
si on joue au badminton,
toi et deux, puis je ne suis pas bon.
Puis tu me dis, c'est bien plate,
mais on va jouer avec Mario. Mario a un meilleur coup de raquette que toi.
Qu'est-ce que tu veux que je te dise?
Il a un meilleur coup de raquette que moi.
Let's go avec Mario.
Tu sais? qu'est-ce que tu veux, je te dis, il y a un meilleur coup de raquette que moi let's go avec Mario tu sais j'adore ce moment
j'adore ce moment
donc c'est ta fille qui fait une différence
dans ta vie
vraiment, vraiment, ouais, j'ai hâte de savoir ça
bien été, j'ai hâte de
tu sais c'est le fun d'avoir hâte
d'entendre tout ce que quelqu'un réalise
puis tu te dis « Hey, c'est ma fille. Je suis fier. Je peux être fier. »
Vraiment. Ouais. Vraiment fier de ma fille. or combine your bets in a same-game parlay for a shot at an even bigger payout. Plus, with super-simple live betting,
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Niveau jaune.
Niveau jaune.
Tu les brasses.
Je les brasse encore?
Tu brasses encore.
Tu vas brasser pas pire.
Il y a de l'ouvrage au chaud.
Et tu vas m'en donner quatre et on va en choisir une.
Un, deux, trois, quatre.
Merci.
Celles-là, je les mets où?
Tu peux les mettre là, pas de problème.
Qu'est-ce que tu n'as pas reçu de ta famille et qui t'a manqué?
Qu'est-ce qu'on te reproche le plus souvent? Comment ton rapport avec l'argent a-t-il évolué reçu de ta famille et qui t'a manqué? Qu'est-ce que l'on te reproche le plus souvent?
Comment ton rapport avec l'argent a-t-il évolué au cours de ta vie?
Que représente ta mère pour toi?
Celle que j'ai choisi, que représente ma mère?
Bien oui, c'est ça.
Maman, c'est tout pour moi.
Il y en a qui vont dire ma mère.
Moi, je dis maman quand je parle d'elle.
C'est maman.
C'est plus que ma mère. C'est maman. C'est plus que ma mère.
C'est maman.
Maman, 4 pieds
8.
Maman,
89 ans.
Elle habite tout seule dans sa maison.
Elle conduit son auto 12 mois par année.
Elle n'a pas de lunettes
ni pour conduire, ni pour lire.
Puis elle ne prend aucun médicament.
Wow! elle n'a pas de lunettes ni pour conduire ni pour lire, puis elle ne prend aucun médicament wow fait que d'après moi
elle m'a trouvé dans un container
je pense que c'est pas ta mère
qui a le sujet
mais elle représente beaucoup de choses
ma mère, c'est elle qui m'a montré
être solide dans la vie, c'est elle qui m'a montré
que des fois quand c'est tough oui c'est elle qui m'a montré être solide dans la vie. C'est elle qui m'a montré que, tu sais, des fois, quand c'est tough,
oui, c'est le fun, tu sais, d'être capable de passer à travers un moment donné.
Tu sais, comme, tu sais, quand ça fait longtemps que tu rumines, tu rumines.
Mais moi, ma mère, elle a deux paroles, ma mère.
La première, c'est « quand t'es bien, reste bien ».
Ça, c'est la plus belle parole que j'ai jamais eue.
« Quand t'es bien, reste bien ».
Ça donne rien.
Tu cherches à gauche puis à droite d'autres.
En fait, t'es déjà bien, là.
Arrête, là.
Fait que c'est ça. Tu sais, comme des fois, elle me dit « tu travailles trop ». Arrête, là. T'es bien, reste bien. Ça donne rien. Tu cherches à gauche puis à droite d'autre. En fait, t'es déjà bien. Arrête. C'est comme des fois, elle me dit,
tu travailles trop. Arrête.
T'es bien, reste bien.
On va avoir du chandail.
Oui, quand t'es bien, reste bien.
C'est vrai.
Parce qu'on cherche toujours, on dirait, un autre niveau.
Puis,
maman, c'est une force
de la nature. Elle s'est occupée de
ma grand-mère maternelle jusqu'à sa mort. Elle allait la voir tous les nature. Elle s'est occupée de ma grand-mère maternelle jusqu'à sa mort.
Elle allait la voir tous les jours.
Elle s'est occupée de ma grand-mère paternelle à la maison,
même qu'elle était alitée à la couche à la fin.
Ce n'était pas sa mère, c'était sa belle-mère, mais elle s'en occupait pareil.
Là, elle s'occupe de mon oncle qui a la paralysie cérébrale, qui a 82 ans.
Puis, ma mère est forte.
Ça n'a juste aucun sens
comment ma mère peut être forte.
Puis à l'enterrement de mon père,
moi, le bipolaire,
ça vient foquer tout. N'importe quelle
activité normale, quand t'es bipolaire, ça vient foquer à bâtard.
Moi, je ne savais pas trop comment
dealer ça, un peu, l'enterrement de mon père.
Puis t'es toujours assis dans le premier banc,
la famille. Puis un moment donné, j'ai éclaté. Puis, Mance est tournée vers
moi, puis elle m'a juste serré le poignet, juste pour me dire qu'elle était là. Pas
rien d'autre. Puis là, je me suis tournée vers elle, puis elle avait une petite larme,
pas plus que ça, elle avait une petite larme, mais je me disais, comment qu'elle est forte,
là. Elle vient de perdre son mari des 48 dernières années, mais elle prend le temps
de prendre soin de son fils.
Pareil.
Tu sais, ça, ça, ça vient comme passer par-dessus. Maman,
t'as le droit de le vivre, là. T'as le droit
de brailler ta vie, t'as le droit de...
T'as le droit de même pas t'occuper de moi, t'as le droit
de me demander de m'occuper de toi.
Non. Ma mère,
c'est le pilier chez nous. Ma mère,
c'est le gros clou dans la bim.
Fait que c'est... Tu peux pas la contourner mère, c'est le gros clou dans la bim. Fait que, tu peux pas la contourner,
maman.
Elle est là. Puis c'est ça.
Puis elle m'a montré ça, cette force-là,
se tenir debout
devant, tu sais,
devant les gens, parce que ça a pas toujours
été facile. Les autres, ils étaient une grosse famille, ils étaient pas riches,
puis tout ça, puis ça a pas toujours été facile. Puis elle,
elle s'est toujours tenue debout. Elle a pris soin de tout le monde.
Puis encore aujourd'hui, tu sais,
je l'appelle en FaceTime, puis elle me dit,
« Je ne suis pas capable de te répondre, rappelle-moi sur le téléphone. »
Fait que...
Bien drôle, ma mère,
tu sais, bien drôle, puis
c'est ça.
Est-ce que tu imagines des fois la vie sans elle?
Je n'ai pas le choix.
C'est ça qui est plate. Je n'ai pas le choix.
Mais je...
Comment je te dirais ça?
Dans ma tête, ce n'est pas un fait accompli.
Je ne l'enterre pas dans ma tête.
J'ai enterré mon père assez.
J'ai enterré mon père sept fois dans ma tête.
Mon père a fait sept gros infarctus avant de mourir.
Sept super gros infarctus.
Dont deux fois où son cœur a arrêté
et ils ont été obligés de le réanimer.
Fait que, mon père, je l'ai enterré 7 fois
dans ma tête, là.
Fait que, maman, j'essaie de pas penser à ça.
Je sais qu'un jour...
Tu sais, je suis même pas pressé, genre, de faire...
Maman, on pourrait commencer le ménage de la maison,
tu sais, des fois, que... Non.
Pis elle veut pas venir à Québec.
Elle veut rien savoir.
Elle vient jamais?
Ben oui, elle vient pour Noël, mais elle veut rien savoir.
Parce que moi, là...
Ah, venir vivre à Québec, bien oui, ça serait...
Tu sais, moi, je suis enfin unique.
Bien, enfin unique.
En fait, on était deux chez nous, puis moi, je suis seul à cette heure maintenant.
Mais, tu sais, ma mère, là, tu sais, moi, j'aimerais ça qu'elle soit à Québec.
Tu sais, elle est à 8 heures de route d'ici.
Tu sais, elle arrive de quoi? Je suis loin, là.
Tu sais, puis je dis, ma mère m'a trouvé une super de belle place à côté de chez nous.
Elle m'a allé chercher tous les jours, m'a pris soin de tout, puis ça, elle a dit,
hé, écoute-moi bien.
Déjà là, je savais que mon projet était mort.
Elle a dit, là, m'en voir 89 ans,
tu veux que je paque mes affaires,
que je déménage à Québec,
le temps que j'aille mes petits repères à gauche puis à droite,
puis d'après moi, m'être trop nerveuse pour chauffer,
fait que je vais me vendre mon char.
Là, ma vie est quasiment plus autonome.
Tout le temps, elle est obligée de compter sur toi
pour faire de quoi. J'aurais plus mes amis.
Dans deux ans, tu vas m'enterrer à côté de ton père.
C'était assez direct, là.
C'est comme, bien, OK, reste là.
Elle voulait rien savoir.
Elle voulait rien, rien savoir.
Je comprends que pour toi, ça aurait été rassurant
de l'avoir là. Oui voulait rien, rien savoir. Mais je comprends que pour toi, ça aurait été rassurant.
Oui. De l'avoir là.
Oui, maman, c'est...
Même encore aujourd'hui, quand je passe à la route,
bien là, moi, parce que je fais moins de tournées
depuis que je suis à la radio,
mais quand je pars en tournée,
à chaque fois que je pars, j'appelle maman.
Puis encore aujourd'hui, même si j'ai 50 ans,
elle me dit, où c'est que t'en vas, là?
Je m'en vais à Chicoutimi.
Il neige dans le parc, là.
Appelle-moi.
T'es aussi belle de m'appeler, mais t'arrives à Chicoutimi.
Là, j'arrive à Chicoutimi, j'appelle maman.
C'est magnifique, cette relation-là.
Vraiment.
Comment elle est avec ta fille?
Écoute, premièrement, elle est beaucoup plus petite que ma fille.
Fille mesure 5 et 8.
Ma mère, mon père et ma mère,
ils ont eu deux enfants, mon frère et moi.
Et mon frère est décédé en bas âge.
En fait, c'est lui qui était supposé s'appeler Paul-André.
OK.
Mais à l'époque, en 71, lorsqu'un enfant venait au monde
et pensait qu'il n'y aurait pas de topharon, qu'il serait décédé,
l'aumônier venait le baptiser directement dans la salle d'accouchement.
Quand ma mère a accouché de mon frère, il savait déjà qu'il avait un problème. qui serait décédé, l'aumônier venait le baptiser directement dans la salle d'accouchement.
Quand ma mère a accouché de mon frère, il savait déjà qu'il avait un problème.
C'était un bébé inerte, il ne pleurait pas rien.
L'aumônier est venu le baptiser sur le nom de Joseph.
Parce qu'il venait de lui donner l'extrême-onction.
Il le baptisait et il lui donnait l'extrême-onction tout de suite.
C'était un forfait.
Sur l'acte de naissance de mon frère, c'est Joseph qui est marqué.
Mais c'est lui qui était supposé s'appeler Paul-André.
Mais fait que, après ça, il est décédé quelques jours après.
Puis sur la pierre tombale, c'est Joseph.
Mais c'est moi qui ai hérité du nom de Paul-André.
Et comment ça a marqué tes parents, ça,
de perdre un bébé comme ça après la naissance?
Mes parents ont été longtemps en cours contre le Collège des médecins parce que c'était une erreur médicale.
Et
puis après sept ans,
en 79, parce que dans le temps,
il faut qu'on se remette en...
Dans le contexte. Dans le contexte, là.
Quand tu poursuivais le Collège des médecins
ou si tu avais une plainte contre le Collège des médecins,
les cours se faisaient à Montréal.
Dans ta chêneur en Gaspésie.
Fait que mes parents, ils ont monté
à peu près une quinzaine de fois,
si ce n'est pas 20 fois, en train
de Chandler à Montréal pour aller
s'asseoir quatre heures dans une salle de cours,
entendre des termes médicaux, pas parler
puis revenir le lendemain, tu sais.
Fait qu'à un moment donné, elle me ment, elle s'est tannée.
Fait que ça ne nous le ramènera pas, là.
Fait qu'elle dit, je suis vraiment tannée, ça ne nous le ramènera pas. Fait qu'à un moment donné, elle me ment, elle s'est tannée. Ça ne nous le ramènera pas, là. Fait qu'elle dit, je suis vraiment tannée, ça ne nous le ramènera pas.
Fait que j'arrête tout ça, là, je suis fatigué, je suis brûlé.
On a un enfant, OK, puis il est en santé, puis il va bien.
Puis c'est cette journée-là qu'ils ont fait écrire le nom de sa père dans le bal.
Puis est-ce que tu as l'impression que ta mère t'a surprotégé dans le départ?
Mon père.
C'est ton père?
Oui.
Probablement parce qu'il en avait perdu un. Mon père. C'est ton père? Oui. Probablement parce qu'il l'avait perdu.
Mon père, c'était épouvantable.
Mon père, à un moment donné,
j'avais eu des boutons
dans le dedans des coudes.
Il a pris un rendez-vous
avec un spécialiste à Montréal
et on est montés à Montréal.
Mais oui, mais lui,
il avait vécu son deuil
une fois.
C'est gros, un deuil.
Cette forme de deuil,
un deuil périnatal,
où des fois, l'enfant, personne ne le connaît autour.
Et souvent les hommes
ne vont pas le manifester de la même façon.
Mon père,
des fois il faisait des petites jokes avec ça,
parce qu'il n'était pas bien.
Mais mon père, on ne parlait quasiment jamais.
Mais il te protégeait.
C'était fou.
Si je jouais au hockey, j'avais les meilleurs patins qui existaient.
J'avais la main,
tout, dans le meilleur.
Je ne pouvais pas manquer de rien.
Quand tu as eu ton permis de conduire?
La journée même, je suis passé avec le char.
Mais il devait avoir peur un peu?
Marie-Claude.
Je vais t'expliquer comment ça se passe en région.
Je t'écoute.
En secondaire 2, j'allais à l'école avec le char.
Le permis, là, c'est une...
Parce qu'il fallait l'avoir.
Mais sinon, ça faisait longtemps
qu'on se promenait en char partout.
C'est vrai, en plus, c'est ce que je t'ai dit
Mon père disait, pas le temps d'aller te porter à l'école le promenier, prends le char
13 ans, on partait avec un Super Ben, on avait un Super Ben dans ce temps-là
Il était gris avec des panneaux en bois sur le côté
Oui, oui, oui
Est-ce que tu accrochais des petits bords de quelque chose?
Non, non, non
Donc quand t'as eu ton permis, c'était juste parfait dans le fond
C'était juste parfait, J'ai accroché quelques
handicapés, mais...
Sinon, ça revient. Il était déjà ma gamine!
Est-ce que ta fille, tu l'aurais laissée conduire
à 12 ans? Je l'ai faite conduire,
elle avait peut-être 10 ans, après, oui.
On était... Non, attendez une minute, là. Pas n'importe où. On était sur l'autorite conduire, elle avait peut-être 10 ans. On était...
Attendez une minute. Pas n'importe où.
On était sur l'autoroute, c'était de l'aide.
Mais,
non, ne partez pas, madame,
je vais m'améliorer, promis, je vais m'améliorer.
Non, elle avait peut-être 10 ans,
mais ma cousine habite à...
Ça finit par Rodriguez, pas loin de Joliette, en tout cas. elle avait peut-être 10 ans, puis ma cousine habite à... Ça s'appelle...
Ça finit par Rodriguez,
pas loin de Joliette,
en tout cas.
Comment?
Saint-Alphonse-de-Rodriguez,
c'est ça.
Puis elles autres,
elles ont un immense,
immense, immense terrain,
comme un ancien champ
de quelque chose.
Puis là, je l'avais assise
sous moi,
puis elle avait conduit.
OK, mais tu ne l'aurais pas
laissé conduire toute seule
ta voiture à 12 ans, là?
Bien non.
Non.
Alors, je vais te poser une question.
Qu'est-ce qu'on te reproche le plus souvent?
D'être astineux.
Oh, je me tape ses nerfs tout seul, Marie-Claude.
Honnêtement, je suis astineux, moi.
Ce n'est pas tant un désir d'avoir raison,
c'est une peur d'avoir tort.
OK. Attends, c'est quoi la différence?
C'est que je ne me défends pas pour passer mon point,
mais ça se peut que je m'estime tout le long avec toi
pour te dire que, regarde, écoute,
peut-être pas d'accord avec toi, mais je n'ai pas tort non plus.
OK.
C'est ça.
Puis ça arrive souvent, ça, que t'as pas tort?
Souvent.
C'est pas non, c'est pas...
C'est que, oui, j'étais stineux parce que
j'ai été longtemps dans ma vie à me laisser faire.
Tu sais, le secondaire, ça a été difficile pour moi,
tout ça, j'étais plus gros que les autres,
mes deux parents travaillaient,
puis je me faisais queurer un peu à cause de ça
en tout cas, pas qu'à la fin, fait que
j'ai souvent, mais souvent défendu
par la parole, parce que physiquement moi
je suis pas un gars violent, je suis pas agressif, je suis pas violent
fait que je me défends par ma parole
puis je viens de la Gaspésie
puis nous autres, chez nous
on a une manière de
désamorcer les affaires que des fois
vous êtes pas prêts
fait que moi, puis j'êtes pas prêts.
Fait que moi,
comme dirait ma mère,
moi je suis transparent comme un châssis,
pas de vitre.
Fait que moi, si je commence à m'estimer,
on commence à s'estimer sur une affaire,
puis là, t'as l'air de vouloir me dire que moi j'ai tort, là non.
Si j'ai tort, bien t'as le dire tout de suite.
Oui, t'as raison, j'ai tort.
Mais si j'ai pas tort, écrime, j'espère que t'as bien déje tout de suite. Oui, tu as raison, j'ai tort. Mais si je n'ai pas tort, j'espère que tu as bien déjeuné.
Ah oui, parce que ça ne va pas.
Puis on t'a le reproche, on te le dit.
Oui, c'est parce que je suis enrageant aussi.
Moi, c'est enrageant de se pogner avec moi
parce que je ne pogne pas les nerfs.
Moi, je vais rester calme pendant huit heures
en disant à Marie-Claude,
tu vas être rendu de bout sur la table
à me varger avec le pot.
Puis là, j'essaie de te le rentrer dans la tête, ça ne te rentre pas. Je vais faire, oui, je sais bien, Marie-Claude, Puis là, tu vas être rendu de bout sur la table à me varger quel pot. Puis là, j'essaie de te le rentrer dans la tête,
ça ne te rentre pas.
Je vais faire, oui, je sais bien Marie-Claude,
mais ça ne rentrera pas non plus.
Puis là, moi, je discute.
C'est doux, ça ne va pas.
On ne s'estime pas en se criant après.
Non, non, non, non, non.
Moi, je n'élève pas la voix dans la vie.
Mais tu as fait lever aux autres.
Hum, hum.
Puis dans ton couple, est-ce que ça fait ça aussi?
Est-ce que tu t'obstines aussi avec ta conjointe?
Ça fait 17 ans qu'on est ensemble.
On s'est jamais
chicanés. On n'a jamais
élevé la voix un contre l'autre.
Jamais, jamais, jamais en 17 ans.
Donc tu t'obstines pas?
Je reste plus là.
Non, je m'obstines pas? Je ne reste plus là. Non, je m'estime encore, mais c'est ça.
Ça, c'est une autre affaire dans le couple aussi.
C'est qu'au moins, mes parents m'ont appris.
Mes parents, jamais, jamais, jamais,
ils parlaient fort si j'étais là.
Jamais, jamais.
Par exemple, il y avait une petite dispute
ou quoi que ce soit.
Non, non, ils se faisaient un signe,
puis ils allaient dans la chambre,
puis ils fermaient la porte, puis ils se parlaient un petit peu plus fort là. Mais jamais, ils faisaient ça devant moi. Puis non, il se faisait un signe, puis il allait dans la chambre, puis il fermait la porte,
puis il se parlait un petit peu plus fort là.
Mais jamais il faisait ça devant moi.
Puis moi, j'haïs ça, crier.
Puis moi, si tu me cries après,
j'oublie ça, je suis plus réceptif,
pantoute, pantoute.
Je déteste me faire crier après.
Fait que c'est ça.
Fait que j'ai développé une technique
que je reste calme jusqu'au bout.
Mais jusqu'au bout.
Puis comment tu réagis à l'autorité?
Pas très bien. Pas très bien.
Pas très bien.
Je...
Comment je te dirais ça?
Ce que j'haïs de l'autorité,
c'est quand il y a un plan déjà fait.
C'est genre, t'as pas le droit de faire ça
pour telle raison. OK, bon, ça, c'est parfait, ça.
OK, je le sais, c'est marqué là.
Mais t'as pas le droit de faire ça.
Pourquoi j'ai pas le droit de faire ça?
Parce que c'est marqué là. Oui, mais attends une minute, c'est marqué là. C'est pas marqué exactement à ça. Je le sais, c'est marqué là. Mais t'as pas le droit de faire ça. Pourquoi j'ai pas le droit de faire ça? Parce que c'est marqué là.
Oui, mais attends une minute, c'est pas marqué exactement
ça. Fait que là, oh, je m'estine.
Comment ça?
Fait que c'est ça, j'ai un petit peu, genre, c'est comme...
Moi, j'ai pas...
Faut que je te le dise comme il faut.
Regarde, je travaille à la radio
présentement. J'ai des amis
de la radio qui doivent être là.
Je ne sais pas où ils sont.
Mais ça se peut que je ne rentre pas lundi à cause de ça.
Tu sais, ça vient avec un cadre, la radio.
Tu sais, tu ne peux pas dire ce que tu veux quand tu veux.
Parce qu'il faut que tu sois un petit peu réfléchi aussi.
Il faut que tu fasses attention à certaines affaires.
Tu sais, pas tout ça.
Ça, moi, je la comprends, ça.
Je comprends ça.
Puis c'est tout à fait normal.
Puis j'accepte ça.
Mais quand c'est le temps de l'appliquer,
ça me fait chier.
Ça me fait chier parce que moi,
j'aurais le goût de dire tout ce que je veux tout le temps.
Tu sais, moi, je suis impulsif, je réfléchis pas,
puis je suis émotif.
C'est à peu près le pire mix que tu peux pas avoir
pour faire de la radio.
Puis je suis en direct.
Mais oui.
Fait que moi, des fois, les fils se touchent, tu sais,
puis ouf, ça sort, tu sais.
Puis après ça, bien, le lendemain,
on m'a demandé d'arriver un peu plus de bonne heure.
Je vais rencontrer des gens.
Les gens, c'est comme les boss.
Ça n'arrive pas souvent.
Tu es-tu stressé quand on t'appelle?
Peux-tu rentrer plus tôt demain?
Non, j'assume tout ce que je dis.
Un coup que c'est sorti, c'est fait.
C'est sorti.
Regarde l'eau.
Un coup qu'elle est sortie du spio.
Elle est sortie.
C'est que là, dans le fond, ils disent de ne plus le refaire.
Ils disent de faire attention.
C'est correct et c'est normal.
Puis, ce cadre-là, c'est à moi de le respecter.
Ce cadre-là, c'est à moi de me faire une idée.
Comme la même affaire quand on va à la télé.
Moi, ça me fait chier, raide, qu'ils bipent les sacs.
En 2024, tes coups de stat,
ça sac à tour de bras,
c'est un grand coup de crisse et de tabarnak.
Puis moi, je fais un crisse dans un de mes numéros
que j'ai écrit, c'est moi qui l'ai écrit.
Puis ils me le coupent à la télé.
Ça, j'haïs ça.
Ça, c'est le genre de figure d'autorité que j'haïs.
Ça, j'aime pas ça.
J'aime pas ça. J'aime pas ça.
Tu viens... Tu viens gratter dans mon oeuvre.
Oui, mais en même temps,
c'est de l'autorité pour le public
et les téléspectateurs.
On vient de leur enlever quelque chose à eux aussi.
Comme s'ils étaient trop niaiseux
pour savoir ce que je viens de dire.
Un bip, on se doute ce qu'il y a en dessous.
Voyons donc.
Surtout que tu le vois,
le maïol a fait un tabarnak.
Tu le vois.
Mais non, ils vont faire bip, bip, bip.
Ça, j'haïs ça.
J'haïs ça.
Qu'est-ce que ça veut dire pour toi, sacré?
Moi, ça fait partie de mon langage, sacré.
Je sais qu'il y en a qui disent,
c'est vulgaire, on ne devrait pas sacrer. »
Moi, j'ai entendu,
mon grand-père ne savait pas lire,
ne savait pas écrire,
mais il sacrait.
Il sacrait bien.
Il était bon là-dedans.
Mais c'est ça,
il travaillait fort de ses mains,
il travaillait sur la terre,
il aiguisait des haches, mon grand-père.
C'est ça qu'il faisait,
il aiguisait des haches.
C'était comme de la ponctuation.
Tu sais, comme...
« Hey, on va faire ça là aussi. »
Puis là, non, « Hein, calisse. »
C'est comme si c'était dans la ponctuation quasiment.
Tu sais, comme ça, ça coulait.
Il mettait des sacs à des places
que je n'aurais jamais mis un, tu sais.
Mais c'est ça, c'est comme...
Moi, j'aime encore dire des expressions de la Gaspésie.
Puis des fois, tu sais, de me faire dire... Une critique qui m'avait fait mal à mon premier show, c'est qu... Moi, j'aime encore dire des expressions de la Gaspésie. Des fois, de me faire dire...
Une critique qui m'avait fait mal à mon premier show,
c'est qu'il y avait un journaliste qui avait dit
que j'avais un discours régional.
Moi, j'étais content,
mais en même temps, j'étais en crise.
C'est pas ça.
J'ai pas un discours régional.
C'est que je suis un fier représentant de ma région
et que je m'en cache pas.
C'est pas...
Je vais pas faire
la promotion, je ne pars pas avec un
sac de morue.
Ce n'est pas ça, je ne suis pas en quête,
je ne suis pas en mission pour la Gaspésie.
Ce n'est pas ça, sauf que j'ai un accent
et je l'assume.
Je trouve ça tellement important
ce que tu es en train de dire, parce que Montréal
est aussi une région.
On est tous dans des régions, mais
moi aussi, quand j'habitais dans le Bas-Saint-Laurent,
à un moment donné, en campagne électorale,
Juliette était toute petite,
je l'allaitais encore.
Et il y a un journal, pour ne pas le nommer,
c'était De Gazette.
De Gazette.
Ils m'ont interviewée. En fait, ils m'ont
entrevue avec moi, puis j'expliquais
qu'il fallait que je quitte justement.
Déjà, il y a l'été.
Je m'impliquais dans la campagne avec deux ou trois contraintes.
C'est ça.
Puis, j'avais trois enfants.
On habitait dans le Bas-Saint-Laurent.
Il avait décidé que j'étais une femme folklorique.
Folklorique.
C'était ça le titre, que j'étais une femme folklorique.
Un fichu, un accordéon, let's go.
Savez-vous c'était quoi l'image que j'avais quand il me disait ça?
C'était comme s'il était en train de me dire
que moi, je ramassais des patates avec un tablier
avec mon bébé accroché qui allaitait mon sein.
Tu comprends-tu que j'allais barater mon beurre,
parce que j'habitais à Kakuna.
Mais quand on dit qu'on est Québécois,
ça comprend toutes les régions du Québec.
Qu'on soit à Kakuna, qu'on soit à Chandler, qu'on soit à
Chicoutimi, à Rouyn-Noranda,
peu importe. Et ça, moi,
même dans les équipes de travail, des fois,
elles disent « Ah, mais ça, c'est pour le monde de région. »
Pardon? Qu'est-ce que ça veut dire, ça, le monde de région?
Parce que le monde de région, pareil
comme tu as ici, en plus,
ils sont obligés de sortir de leur région s'ils veulent avoir
certains soins. Alors que toi,
des fois, je disais au général, tu ne le mets pas découvert, le Québec, parce que tu as toutins. Alors que toi, des fois, au général de Montréal, tu ne l'as même pas découvert,
le Québec, parce que tu as tout ici.
Alors que nous, en région, on est obligés.
Moi, je suis quand même de Montréal de naissance.
C'est que j'ai déménagé après.
Mais je trouve qu'il faut valoriser,
comme la région de Montréal, je ne suis pas anti-Montréal,
mais il faut valoriser l'ensemble.
Toi, tu es anti-Montréal.
La ville du diable.
Moi, là, j'ai...
Oh, il a fait beaucoup de réactions.
Oui, oui, oui. Mais c'est pour ça que je me suis installé à Québec et je suis jamais reparti de Québec, moi.
Je suis jamais reparti de Québec, moi, parce que Montréal,
pour moi, ça n'existe pas. C'est comme...
C'est un mirage.
J'en reviens pas.
Qu'est-ce qui te déplait de Montréal?
C'est sale, Montréal.
C'est... Moi, là,
j'aime ça, les beaux terrains, les beaux
sites, les beaux... Montréal, tu sais, il y aurait
quelque chose à faire là. Puis, tu vois,
la semaine passée, je suis allé enregistrer
Bel-Ébom au Théâtre national.
Ça, c'est dans le village.
Moi, au début 2000, j'avais des amis qui habitaient dans le village.
Puis souvent, ma blonde et moi, on montait
et on allait souper là-bas.
Le village, honnêtement, c'était magnifique.
Il faut dire aux gens, ce qui n'est pas clair,
c'est sur Sainte-Catherine.
Entre Papineau, Metton, puis on pourrait dire Berry.
C'est le village gay.
Le village, c'était propre.
Il y avait des beaux restaurants, des beaux bars. Le monde était
tout trimé. Honnêtement, c'était une belle fierté. C'est un drôle de mot, mais c'est une belle
fierté pour Montréal. C'était épouvantable. Mais la pandémie a mis en terre. C'est fou. C'est sale.
C'est délabré. Il y a de plus en plus de gens dans la rue. Il y a une fille qu'on a vue qui est
restée le bras de même, un heure de temps,
juste de même, comme complètement,
tu sais, comme une statue de même.
Puis moi, tu sais, j'ai encore
le cœur sensé par ces affaires-là.
Fait que, pas ces affaires-là,
la situation, mais
j'ai bien la misère.
La misère à te parquer, la misère à sortir.
Quand je faisais des shows au Saint-Denis,
c'était mon show à moi.
C'était mon show.
J'arrivais, je faisais mon show.
Il y a des gens qui, à 8h, on commence à 8h,
il y a des gens à 8h35, 8h40 encore,
qui rentrent dans la salle.
8h40, ça fait 40 minutes que j'ai commencé.
Ah, on n'a pas eu de parking,
on n'a pas eu notre facture au restaurant.
Puis après ça, après le spectacle,
le spectacle finit, un char,
puis pour sortir de Montréal, je suis pris dans mon propre trafic
c'est moi qui l'ai
les 1800 personnes qui étaient là
ils sortent en même temps que moi
fait que je suis pris dans mon propre trafic
un heure et demie de temps, je veux tout casser
les gens ont peur des gens
moi, j'arrête pas, je suis talent avec ça
que je viens de Gaspésie, mais moi j'aime le monde
j'aime jaser avec le monde, j'aime parler avec le monde.
Les premières fois que j'allais à Montréal,
je prenais le métro avec mes chums,
je jasais avec tout le monde.
Mes chums me disaient, arrête donc de jaser avec tout le monde.
Pourquoi?
OK, tu vas passer par un gars bizarre en tabarouette,
tu jases avec tout le monde.
On est dans une roulotte, t'as dit.
Je peux-tu jaser avec le monde dans la roulotte?
Ça, c'est le wagon de métro.
Oui, le wagon de métro.
Non, c'est ça. Il y a quelque chose d'impersonnel.
Il y a quelque chose de...
Oui, par exemple, je trouve que
c'est une magnifique ville au niveau culturel
parce que tu peux tout voir
de n'importe où, de n'importe qui,
de n'importe quoi. Tu peux manger de n'importe quoi.
Tu peux parler n'importe quelle langue, tout ça.
Mais tout ça ensemble, c'est comme un garde-manger,
les affaires ne vont pas toutes ensemble.
Non, mais c'est vrai,
ils parlent tellement que Montréal,
ils veulent que Montréal soit belle,
Montréal soit à vélo, Montréal soit ci,
Montréal soit ça, tout ce que je vois,
c'est des itinérants, des comptes et de la misère.
C'est vrai qu'il y a de plus en plus de misère.
C'est tout ce que je vois.
Il y a des beaux secteurs à Montréal,
mais je veux dire, il y en a de moins en moins.
Il y a beaucoup de gens qui essaient de créer
des communautés à travers les différents arrondissements,
mais il reste que ça s'appauvrit tout le temps.
C'est une ville qui a besoin d'amour.
Vraiment.
Moi, j'aime beaucoup Montréal.
Moi aussi, ça me fait de quoi de la voir,
de voir cette ville-là qui,
à chaque fois, tu sais, justement, le trafic
en sortie, rentrée, c'est complexe.
C'est complexe. Mais à Québec, c'est assez
extraordinaire.
Tu sais, depuis quelques jours,
je trouve
que les gens
n'ont pas peur des autres.
Ah, un peu moins, oui. En tout cas, il y a une paix.
Il y a quelque chose,
il y a beaucoup moins d'itinérance aussi.
Mais tu sais, l'itinérance, c'est l'affaire
de tout le monde. Ce n'est pas juste l'affaire de Montréal.
Je pense que c'est quand même,
ça dit qu'on a des enjeux
de société important au Québec
et qu'on a à régler ça.
Moi, la première fois que j'ai été confronté à ça, l'itinérance,
moi, j'arrivais à la Gaspésie, je n'avais jamais vu ça de ma vie.
Tu sais, comme ça,
j'étais porte-parole
50 ans de la Nuit des sens abris ici,
puis je donne beaucoup de temps pour
les gens dans le besoin. C'est important, je trouve.
Oui, il y en a quand même beaucoup ici,
au sein de Québec. Ils sont assez
concentrés. Plein d'organismes, puis on reçoit
à la radio aussi. On en parle beaucoup.
Là, je chèque encore.
Niveau rouge. Niveau rouge?
Il n'y en a juste quatre. Tu m'en donnes trois. Je t'en donne trois. Fait que finalement, j'en enlève une, je teèque encore. Niveau rouge. Niveau rouge? Il n'y en a juste quatre.
Tu m'en donnes trois.
Je t'en donne trois?
Fait que finalement, j'en enlève une, je te donne les trois autres.
C'est ça.
Hein? Pas l'air de rien, mais je t'instru!
Est-ce que tu t'es déjà rendu au bout de tes limites physiques ou psychologiques?
Oui.
OK, excuse-moi, je pensais que...
Avec quelle personne décédée aimerais-tu partager un repas?
Oui.
À quel besoin profond ta blonde répond-elle?
OK, fait que je fais quoi?
T'en choisis une.
La première.
OK.
Est-ce que tu t'es déjà rendu au bout de tes limites physiques ou psychologiques?
Oui.
Ah oui.
Ben oui.
Je frappais le mur, moi.
Je frappais le mur, puis je frappais le mur deux fois.
Deux fois, deux bonnes fois.
Une fois internée, puis toute la patente.
Puis, mais ça, là, ça a l'air niaiseux,
mais moi, aujourd'hui, si tu me demandais,
le PA, ça fait depuis 2020 que tu le sais que t'es bipolaire.
Tu reviendrais ça en arrière,
mais attention, donner la chance de ne pas l'être,
pas en tout.
Ça a été une bonne affaire pour moi.
On dirait que toutes les épreuves
de ma vie m'ont rendu service.
Ce n'est pas moi qui m'ai mindé positivement
à ça. C'est comme l'intimidation.
L'intimidation, c'est au secondaire.
J'étais plus gros que les autres. J'avais une grosse tête
à friser.
Je me faisais cœur. Mes chums avaient tous des blondes.
Dans les équipes de sport,
je n'étais jamais celui qui était choisi.
Je suis celui qui prenait pour ramasser les battes
de baseball. C'était moins ça. Mais je ne jouais pas.
Mais tout ça,
ça m'a forgé, Marie.
Ça m'a tellement forgé.
Toutes les insultes
que j'ai reçues, que je me suis défendu après ça, ça m'a tellement forgé. Toutes les insultes que j'ai reçues,
que je me suis défendu après ça,
ça, ça m'a forgé en tabarouette.
Toutes les histoires négatives
que je me suis bâti dans ma tête avant de
le savoir, ce que j'avais, avant de trouver.
Ce n'est pas les réponses qu'il fallait que je trouve,
c'est les bonnes questions.
Les réponses, tu vas les avoir, mais il faut que tu ailles
les bonnes questions. Si tu n'as pas les bonnes questions, tu n'auras jamais les bonnes réponses.
Moi, ces questions-là, je les ai eues après que j'ai découvert
que j'étais bipolar, mais tout le reste,
tout ce qui s'est passé avant, l'intimidation,
les bouts un petit peu plus tough,
un petit bout de consommation à travers ça,
tout ça a fait en sorte que
j'ai été capable d'entraîner
mon cerveau à bâtir
des histoires.
Mon cerveau, il s'est entraîné à bâtir des histoires. Au début, il les bâtissait
tout seul, puis tu sais, dans mes grosses,
grosses phases de paranoïa, tu sais,
j'étais en char, mettons, je m'en allais sur l'autoroute,
puis j'avais l'impression que les chars en avant
me ralentissaient pour ceux d'en arrière me pognaient.
Ça, c'était assez paranoïaque, là.
C'est comme... Non, non.
Mais toi, tu le vis pour vrai, là, à ce moment-là,
donc c'est anxiogène.
Non, non, c'est ça, tu sais,
ça n'a juste pas Non, non. Mais toi, tu le vis pour vrai, là, à ce moment-là, donc c'est anxiogène. Non, non, c'est ça. C'est comme... Ça n'a juste pas de bon sens.
Puis... Puis aujourd'hui, bien, tu sais,
si je suis capable de faire de l'humour,
puis je suis capable d'avoir un discours qui se tient,
puis tout ça, c'est parce que je suis capable,
dans ma tête, de bâtir une histoire.
Puis ça, il a fallu que, tu sais, que je le pratique.
Un coup, j'ai su que j'étais bipolaire,
puis j'ai commencé à prendre du lithium, puis tout ça.
C'est sûr que, tu sais, les premiers temps, là, t'es comme, wow, c'est bizarre, ce que je vis, là. On dirait que je pense pas pareil, coup que j'ai su que j'étais bipolaire et que j'ai commencé à prendre du lithium, c'est sûr que les premiers temps, tu es comme
« Wow, c'est bizarre ce que je vis. On dirait que je ne pense pas pareil.
Je ne réfléchis pas pareil. »
Mais je l'avais, cet exercice-là, de m'inventer des vies.
Moi, je me suis inventé des vies, Marie.
La fac n'est pas de bon sens. J'ai déjà été médecin.
J'étais pilote d'avion.
Mais tu t'es inventé ça quand?
Je partais un soir. Moi, je me disais
« OK, un soir, je suis un pilote d'avion, on m'en va veiller à Victo.
J'arrive à Victo, je suis un pilote d'avion.
Je rentrais dans le bar, mon avion... Puis tu te croyais, là?
J'étais convaincu.
Je suis convaincu qu'il y a encore une fille aujourd'hui
qui, à chaque fois qu'elle prend l'avion,
elle check en avant, voir si c'est pas beaucoup de chauffe.
Mais ce que tu dis, c'est quand même quelque chose
que beaucoup de gens vont vivre avec la bipolarité.
Cette distorsion-là, en fait, de leur propre réalité,
mais qui crée quand même une forme d'anxiété
quand tu crois à tes scénarios.
Oui, ça crée de l'anxiété, mais ça crée aussi du bonheur.
Il ne faut pas se le cacher.
Quand tu es sur un aïe, moi, je suis un type 2, j'ai plus de l'eau qu'un aï crée aussi du bonheur. Il ne faut pas se le cacher. Quand tu es sur un ail, moi, je suis un type 2.
J'ai plus de l'eau que d'ail.
Je suis pas mal plus tout le temps dans la cave que...
Mais les ails, c'était cœur, hein, Marie?
Raconte-nous un ail.
Bien, il n'y a rien comme...
Moi, j'ai à peu près essayé toutes les sortes de drogues
qui existent au monde, dans ma vie,
parce que dans un bout, j'étais bien perdu.
Il n'y a pas une drogue comme un ail.
Pas une. Pas une. Même la coke, n'importe perdu, il n'y a pas une drogue comme un haï. Pas une. Pas une.
Même la coke, n'importe quoi, il n'y a pas rien
comme un haï. Un haï, là, c'est
que tu es le roi
du monde.
Il n'y a rien d'impossible.
Tu t'en vas te faire couper les cheveux,
tu changes ton habillement,
tu commences à t'entraîner, tu ne t'es jamais entraîné
de ta vie. Je changeais
de concentration à l'université. J'arrivais dans le bureau du recteur, c'est terminé, moi ne t'es jamais entraîné de ta vie. Je changeais de concentration à l'université.
J'arrivais dans le bureau du recteur, c'est terminé,
moi je m'en vais, je veux aider la vie, puis je m'en vais là.
Puis là, écoute, t'es parti, t'es deux jours sans manger, sans dormir,
tu fais du ménage chez vous, une affaire de fou,
les dents te claquent de même dans la gueule.
C'était cœurant comment que c'est bon.
C'était cœurant comment que c'est bon.
Mais le lot est bon Dieu, c'est bon. C'était cœurant comment c'est bon, un ail.
Mais le lot est bon Dieu.
C'est ça qui fait mal.
C'est plus tu montes, plus ça va fesser, mais que tu tombes.
Oui, c'est ça.
Parce que pour mettre fin à un ail, il faut que tu te rendes loin.
Oui.
Il y en a des fois qui vont le finir à l'hôpital aussi.
Des fois, dans le ail, ils vont devoir être médicamentés pour les ramener.
Oui, oui.
Moi, je suis médicamenté depuis 2020.
Est-ce que tu as été médicamenté dans un aïe?
Est-ce que tu étais comme en phase psychotique?
Non. Quand je suis rentré à l'hôpital la deuxième fois,
là, j'étais dans un lot, un lot solide.
Ça faisait six jours que j'étais sur le divan
chez nous. Je n'avais pas mangé, je n'avais pas bu.
Je n'avais pas pris de douche, rien.
Ma blonde a appelé mon gérant et elle a dit
« S'il ne sort pas d'ici, il va mourir. » Mon gérant m'a appelé blonde a appelé mon gérant, pis elle a dit, ben là, s'il sort pas du site, il va mourir.
Fait que mon gérant m'a appelé,
pis c'est le gérant d'Hugo Gérard aussi,
fait qu'il était avec Hugo,
pis il dit, regarde, si tu sors pas de chez vous,
Hugo pis moi, on vient défoncer la porte.
Fait que, Chris, je l'ai cru.
Tu sais, il m'avait dit,
j'étais avec Simon Bouliris, j'avais moins.
Peut-être que...
Tu cogneras.
Mais là, t'ais un incitatif.
J'avais un incitatif. Je disais, OK, parfait,
je te le promets, puis j'y vais.
Je suis parti, j'ai pris une douche, j'ai pris un taxi.
Je me suis rendu à l'hôpital. Puis là-bas, j'ai dit,
gardez-moi parce que
j'ai peur de moi. Puis si vous ne me gardez pas,
je ne vous garantis pas que je vais passer 48
prochaines heures.
Ils m'ont interné tout de suite, ça a pas été long.
Parce que t'avais des idées noires.
Ouais, pas...
Qu'est-ce que ça serait passé si t'avais pas été
interné?
Je suis pas un gars violent.
Moi.
J'aime pas la violence, la violence me
fait peur.
La violence envers les autres, puis la violence
envers moi-même. Je pourrais frapper
quelqu'un. Même si ça s'attaquait à ma mère, ma fille, ma blonde, je ne sais pas
jusqu'à où je pourrais aller. Mais je déteste la violence. Je déteste ce qui est des violences
genre physiques et tout ça. Dans mon idée de mourir, c'était impossible pour moi de me donner la mort de façon violente
fait que j'avais décidé de me laisser mourir
fait que ça faisait 6 jours
que je buvais pas, que je mangeais pas
j'avais décidé de me laisser mourir
c'est ça que je voulais faire
c'est la première affaire qu'ils ont faite
quand je suis rentré à l'hôpital, c'est de me donner insolité
parce que j'étais déshydraté, la peau de mon palais
me tombait sur la langue, tellement j'étais déshydraté. La peau de mon palais me tombait sur la langue
tellement j'étais déshydraté.
La peau du palais s'effritait.
Après ça, j'ai été interné.
Tu sais quoi la différence entre interné et hospitalisé?
La porte-bord, pas du même bord!
Il y en a une qui cognes doucement pour rentrer,
l'autre, tu barges pour sortir.
Fait que toi, t'étais du bord.
Je sais, j'ai fait les deux, moi.
J'ai fait les deux.
Fait que t'étais du bord ou c'était barré par l'extérieur?
Oui, c'était barré par l'extérieur.
Bien, des gens vont te dire, tu sais,
parce que j'en ai rencontré d'autres, des gens malades,
puis bien, des gens vont te dire, tu sais,
ça, ça a été une période difficile de ma vie.
Ça, c'était... Pas moi.
Moi, là, on dirait que tout s'est enligné pour que ça aille bien aujourd'hui.
Tant qu'à ça, ça pue l'ail, mais c'est bon, Astine, à une recette.
Tu comprends? C'est un peu ça.
Moi, je l'ai eu, mon bout d'ail, mon bout de dépuchage d'oignon.
Non, ce n'était pas le fun. Non, ce n'était pas trippant.
Mais ça fait que ma sauce est bonne en tabarouette au bout.
Mais parce que tu consultes, c'est-à-dire que t'es
médicamenté, et tu respectes
la posologie, tu respectes la médication.
Parce qu'il y en a beaucoup qui l'arrêtent
quand ça va bien aussi.
OK. Donc, toi...
Moi, j'ai fait ça. T'as fait ça?
Oui. Ça s'appelle le syndrome de Superman.
C'est...
Un matin, tu te lèves, tu te dis,
« Mon, t'as dit que je vais bien. »
Puis là, tu appelles tes chums, tu te dis,
« Colline, que je suis content d'avoir consulté. »
Puis, « Colline, je suis content, merci. »
J'appelle mon gérant, « Merci, je suis allé à l'hôpital. »
Tout ça, c'est le fun.
Là, aujourd'hui, je vais bien, je respire,
puis enfin, je suis guéri de cette cochonnerie-là
dans une poubelle de médicaments.
Trois semaines, gros top.
Qu'est-ce qui se passe après trois semaines?
Là, c'est ça. Là, t'as plus le loisir
du « aïe », là.
Tu monteras pas, là.
Non, non. Là, tu vas partir de « ouah ».
Encore, deux, trois semaines
après, tu veux encore mourir,
puis tu veux tout le temps mourir, puis...
Mourir, mourir. L'obsession de mourir
tout le temps, ça va... ça va m'accompagner
jusqu'à ma mort.
Mais là, présentement,
quand tu es sous médication,
est-ce que c'est quelque chose
auquel tu penses encore?
Constamment.
Il y a comme une lutte.
Non.
La mort, c'est devenu mon ami.
C'est devenu mon ami, moi. C'est devenu mon ami.
J'ai tellement voulu,
puis, tu sais, j'ai...
Colline, que j'ai voulu y aller, là.
J'ai voulu y aller pas mal avant ça.
Qu'aujourd'hui, tu sais,
j'ai le plaisir de la narguer.
Mais faut que je la nargue.
Quand ça va pas bien, puis je me dis...
Je me tire une balle dans la tête.
Je fais, « Hey, toi, maman, t'as dit.
Laisse faire tes affaires, toi. » Avant ça, tu voulais mourir.
La seule autre personne à qui tu parlais,
c'est à toi-même.
Tu étais capable de te convaincre
que tu étais capable d'aller vers là.
Moi, j'ai comme une amie
à qui je peux donner de la marde
quand ça ne va pas bien.
Puis, c'est la mort.
Tu jases avec? Tout le temps. Puis c'est la mort. Fait que tu jases avec.
Tout le temps. Constamment. Tous les jours.
Mais c'est quand même quelque chose à porter dans ta vie, ça.
Est-ce que ça te fait réaliser que ta vie est belle?
Oui. Oui. Oui, quand même. Oui.
Mais c'est juste un élément parmi tant d'autres.
C'est une couleur sur le tableau.
Ce n'est pas plus que ça.
Ça ne prend pas plus de place que ça.
Mais tu as réussi à équilibrer ça.
Oui.
Parce que ça n'a pris plus que ça.
Oui.
Donc là, par rapport à ce que tu as déjà vécu,
tu peux replacer ça dans ta vie.
Absolument.
Et ça te permet de continuer de vivre.
Je ne suis pas en parfait équilibre,
mais au moins, je suis heureux dans ce que je fais,
je suis heureux dans ce que je suis, je suis heureux dans ce que je suis,
je suis heureux dans ce que je vis.
Puis moi, ma mère me disait,
quand t'es bien, reste bien.
C'était un peu ça. Je suis bien.
Mais tu sais, il y a quand même quelque chose
qui me chicote dans la médication.
Dans le sens que, quand t'arrêtes d'en prendre,
non, mais parce qu'on a tous connu quelqu'un,
en tout cas, je pense.
Ma mère me parle avec le fil!
Ma mère me parle avec le fil!
Non, mais on a tous connu quelqu'un, justement, cas, je pense... Maman, parle avec le fil! Maman, parle avec le fil! Non, mais on a tous connu quelqu'un,
justement, parce qu'il y a beaucoup de gens
qui souffrent de...
qui souffrent de bipolarité.
On est beaucoup, oui.
Et la médication, en tout cas,
beaucoup de gens qui ont des troubles de santé mentale
qui doivent prendre une médication
pour le reste de leur vie,
quand ils vont bien,
ils n'ont plus envie de ça,
parce que des fois, il y a des effets secondaires aussi
de cette médication-là.
Comment on peut convaincre quelqu'un?
Parce que c'est dur de dire à quelqu'un,
« Hey, t'en as besoin. »
Il va dire, « Hey, je suis bien. »
Qu'est-ce qu'on peut dire à quelqu'un
qui aurait besoin de recommencer la médication?
Parce que de l'extérieur, on s'en rend compte.
Honnêtement, la vérité, ça ne vient pas de lui.
C'est sûr, hein?
Y'a rien à faire.
Pis tu sais-tu quoi aussi?
Les bipolaires, on est des astides
bons menteurs. On est les
meilleurs menteurs de l'univers.
Parce qu'on est capables de se builder
des histoires dans nos têtes qui ont quasiment pas
de bon sens, pis on est capables de se sortir de n'importe quoi
parce qu'on s'invente des vies pis plein d'affaires.
Fait qu'un bipolaire qui va bien, il peut te faire gober n'importe quoi parce qu'on s'invente des vies et plein d'affaires. Un bipolaire qui va bien, il peut te faire
gober n'importe quoi.
N'importe quoi. Comme tu vois,
en fait, je suis en tête de la croix!
Mais c'est ça.
Souvent, tu vas essayer
d'encourager quelqu'un. Tu peux lui dire, regarde,
normalement, tu n'es pas
comme ça. Je sais que tu as arrêté ta médication.
Tu essaies d'y aller doucement. On essaie toujours d'y aller doucement avec ces gens-là parce qu'on n'a pas comme ça. Je sais que tu as arrêté ta médication. Tu essaies d'y aller doucement.
On essaie toujours d'y aller doucement avec ces gens-là
parce qu'on n'a pas qu'ils soient fragiles.
Ils ne sont pas si fragiles que ça.
Si on arrêtait leur médication, ils ne sont pas si fragiles que ça.
Des fois, ils ont besoin d'un wake-up call.
Ce n'est pas évident de le faire non plus.
Mais dans une autre affaire, si tu n'arrêtes pas de le tanner,
lui, ça va le tanner.
Ça va le tanner en crime.
Il va dire, je ne te l'ai pas dit, mais j'ai recommencé ma médication.
Bon, il a recommencé sa médication.
Marie-Claude Barrette, ça, c'est fait. Ça, c'est beau.
C'est correct. Elle ne me tannera plus. Il y en a un autre
qui ne me tannera plus bientôt.
Tu élimines ceux qui vont
te poser des questions, qui vont...
Tu les tasses.
C'est parce que
tu es un peu conscient
que le choix que tu viens de prendre
d'arrêter ta médication,
il va y avoir des rebounds à gauche et à droite.
Dans ton cercle d'amis, dans ton attitude,
tu ne pourras pas le cacher si longtemps que ça
parce qu'il y a vraiment un changement d'attitude marqué.
Tu essaies de te minder dès le départ
en disant que même si j'arrête mes médicaments,
je n'irais pas me mettre...
Quelqu'un qui va me poser trop de questions,
quelqu'un qui va me dire de recommencer ma médication,
je vais les tasser.
Tu penses à ça.
Oui, tu penses à tout ça.
Tu gères.
Tu gères tout le temps.
Tu n'arrêtes jamais dans ta tête.
Oui.
Puis d'un autre côté,
à un moment donné,
quand tu finis par réaliser ça,
moi, quand j'ai réalisé autour de 99-2000,
quand j'ai eu mon diagnostic,
le nombre de menteries que j'avais comptées dans ma vie, moi, c'était épouvantable
comment j'avais compté des menteries.
Bien, aujourd'hui,
ça fait de moi un gars trop honnête aussi.
J'ai plus de filtre.
Je dis tout. Puis, tu sais, des fois,
ça passe pas tout le temps.
Mais, tu sais, dis-toi que
c'est peut-être dur à entendre,
mais c'est 100% vrai, par exemple.
Puis, à cette heure, c'est ça, je déteste les menteurs,
je me tiens loin des menteries,
puis je suis d'une honnêteté déconcertante des fois.
On va demander la boîte du niveau bleu.
Tu vas pouvoir piger le niveau du public.
Ah, c'est pas pire, le public?
Et voilà.
Ah, pas ce niveau-là, OK.
Oui, tu vas piger cinq questions.
Cinq?
Oui.
Merci.
Et voilà.
Écoute, on a de la...
Tu peux peut-être le mettre à terre. Je ne sais pas, en dessous de la table.
On le met en dessous de la table.
OK, de Suzanne.
Suzanne!
Est-ce qu'on te voit un peu moins sur scène par choix, par obligation?
Ça te manque?
Lise nous demande.
Ton plus grand enjeu dans ta vie familiale étant TDAH?
Point d'interrogation.
Annie, te considères-tu heureux à ce jour et accompli?
Suzanne, ce n'est pas une question,
c'est plutôt un commentaire.
Nous te trouvons super sympathique
et nous t'aimons gros comme le ciel.
Wow, merci beaucoup.
C'est beau.
Merci.
On va la garder.
Mais là, l'autre, c'est une question à moi, moi c'est à moi, rapport d'Isabelle
c'est ton rêve, profession, radio, télé, chant
ou politique
elle répond?
je vais te dire
mon rêve professionnel c'est juste de continuer
ce que je fais
tu sais ta mère ce qu'elle disait
quand t'es bien reste bien j'ai pas... Tu sais, ta mère, ce qu'elle disait, là... Quand t'es bien, reste bien.
Quand t'es bien, reste bien.
Bien, je n'ai pas envie
de faire d'autres choses.
Honnêtement, moi, là,
ce qu'on est en train de faire,
c'est ça que j'ai toujours
voulu faire.
Ça fait qu'une fois
que je suis en train
de gagner ma vie comme ça
et d'avoir du plaisir
de dire, bien,
pourquoi je ferais
d'autres choses?
Et voilà.
Hein?
Ne cherche pas le bonheur,
il est là où tu es.
Hein?
C'est ça. C'est important. Ah oui, c'est à cause de toi qu'on l'a eu dans les oreilles pendant un an de temps. Oui, Ne cherche pas le bonheur, il est là où tu es. C'est ça. C'est important.
C'est à cause de toi qu'on l'a eu dans les oreilles pendant un an de temps.
Oui, il est où le bonheur?
C'est bon.
C'est bon. Moi, j'entends
cette toune-là, je kick dans la radio.
Il est où le bonheur? Il est où? Il n'est pas ici.
Oui, la question.
Toune de marde.
Qui risque que j'aille à cette toune-là?
Oh my God, on va couper ce boulot au montage.
On n'a aucun montage, mais là, on va en avoir.
On ne peut pas dire ça de mon Christophe Maé.
OK, excuse-moi.
Non, excuse-toi, pas à toi le droit.
Moi, quand j'entends cette chanson-là, ça me rend plus de bonheur.
Qu'est-ce que tu gosses tant que ça?
Il est où le bonheur? Ta gueule, toi, il est où le bonheur?
Il est là.
Il est là?
Bien oui.
C'est souvent quand on n'est plus là qu'on savait
qu'il était là. C'est quand même vrai.
C'est souvent quand on l'a pas qu'il nous manque.
Ben, il aurait pu juste l'écrire au lieu de le chanter.
Oh my God, t'as le droit à ton
opinion ici. C'est un lieu sans jugement.
Une chance parce que
je m'obstinerais, là, tu vois.
Bonheur et où?
Ils l'ont mis dans une annonce, en plus.
Mais es-tu lassé, quand même?
Mais oui, mais j'ai pas le choix.
La Savoir a passé 725 fois par matin.
Ouais, puis sa petite danse qu'il fait, là, tu l'as vue danser ça?
Ah, ben, il y a une danse en plus.
Oui, ben non, mais ça veut dire, lui, la manœuvre qu'il danse, c'est tellement...
Tu veux-tu que je varse la table, Margot?
Non, je veux que tu aimes Christophe Maé. OK. Enfin, il y a des beaux chapeaux. Il y a des beaux cha danse, c'est tellement... Tu veux-tu que je varse la table, Margot? Non, je veux que tu aimes Christophe Maé.
OK.
Il y a des beaux chapeaux.
Il y a des beaux chapeaux, c'est ça.
Alors, je te repose les questions.
Oui.
Est-ce qu'on te voit un peu moins sur scène par choix,
par obligation, ça te manque?
Ton plus grand enjeu dans ta vie familiale étant TDAH,
te considères-tu heureux à ce jour et accompli?
Parfait.
Fait qu'on reprend en trois.
T'as choisi une.
La première.
Vas-y.
C'est quoi la première?
Est-ce qu'on te voit un peu moins sur scène par choix, par obligation?
Par choix.
Par choix, j'étais fatigué.
J'étais vraiment fatigué.
Puis, tu sais, la tournée, pour les gens qui ne le savent pas,
ça a l'air bien le fun vu de l'extérieur,
mais de l'intérieur, c'est d'ouvrage.
Tu vois, la première tournée,
on a fait 495 représentations.
La deuxième, on a fait 340 quelques,
si je ne me trompe pas.
Puis, il y a une année, entre autres,
durant mon premier show,
que j'ai fait 125 000 kilos sur mon char cette année-là.
En une année?
En une année. J'ai fait 160 chambres d kilos sur mon char cette année-là. En une année? En une année.
J'ai fait 160 chambres d'hôtel cette année-là.
Fait que t'es tout le temps
parti, t'es jamais à la maison.
Il y a bien des places que t'arrives et il n'y a rien
d'ouvert après le spectacle pour manger
non plus. Fait qu'on se nourrit d'indépendeurs
quasiment. Puis c'est la route
tout le temps du sol. Puis à faire
100 000 kilos par année tout le temps les chambres d'hôtel.
Ma fille est venue au monde le 1er août 2011,
puis je suis parti en tournée le 6 avec Peter.
Ça fait que depuis qu'elle est au monde,
que je suis en tournée, puis là, bien,
je venais d'avoir 50 ans, puis je m'étais fait opérer
pour le cœur, puis tout ça.
Puis tu sais, ça avait brassé bien des affaires
dans ma tête aussi.
Puis là, j'ai commencé à remplacer à la radio.
Puis ça, j'ai commencé à aimer ça.
Puis Tabarouette, ils m'ont fait un off pour revenir avec eux autres. Ça fait que là, bien, j'anime le retour, puis j'ai une à remplacer à la radio. J'ai commencé à aimer ça. Les Tabarot, ils m'ont fait un offre
pour revenir avec eux autres.
J'anime le retour. J'ai une super équipe.
Je suis là au moins pour trois ans.
Deux ou trois.
Animer le retour, c'est prestigieux aussi.
Oui, mais ça a amené à autre chose.
C'est différent.
C'est un milieu que je n'étais jamais allé.
C'est une autre corde à mon arc.
J'adore ça.
J'aime surtout travailler avec ceux avec qui je travaille
mais écoute, moi
ça allait bien mes affaires
je vendais des billets, puis tout ça, mais j'étais fatigué
puis Jean-Michel
merci à Jean-Michel d'exister
Jean-Michel Anctil
Jean-Michel c'est mon grand ami, puis c'est lui qui a fait
une partie de la mise en scène de mon premier show
puis il est venu voir mon deuxième show
à un moment donné au 10 deuxième show au Manuvie maintenant.
La salle Le Club.
Ça s'appelle Manuvie maintenant.
C'est à l'Étoile.
À l'Étoile, il est venu me voir
et il m'a dit, toi, tu commences cette année.
Je ne sais pas pourquoi tu me dis ça.
Il dit, tu es à 10 minutes d'embarquer.
Tu n'as même pas ton T-shirt
et ta veste de mi, rien. Tu es en train de fumer une smoke dehors. Tu es bien tranquille comme si rien n'était. Tu embarques dans 10 minutes d'embarquer, tu n'as même pas ton T-shirt et ta veste de mi, rien.
Tu es en train de fumer une smoke dehors,
tu es bien tranquille comme si rien n'était,
tu embarques dans 10 minutes.
Je dis, oui, j'embarque dans 10 minutes,
mais il ne fait pas comme moi.
Il me dit, moi, je me suis tanné,
je me suis écoeuré,
j'ai fait 735 représentations,
500 quelques mille billets de vendu,
puis blablabla,
ça m'a coûté quasiment une dépression,
puis un divorce,
puis un autre paquet d'affaires,
blablabla.
Il dit, tu sais, tant que tu l'as, l'essence,
tant que tu l'as, le feu, le gardelé.
Puis pour cette aide,
t'es mieux d'être en veilleuse un petit bout,
puis faire autre chose.
Puis à la fin, j'étais écoeuré.
J'appelais mon gérant, puis il disait,
« Ah, ça me tente pas ce soir-là. »
Honnêtement, moi, j'avais jamais dit ça.
En 20 quelques années de carrière,
j'avais jamais dit ça.
Fait qu'il était temps que j'arrête.
Mais je vais y retourner éventuellement.
Oui, c'est sûr que je vais y retourner.
Ça, c'est pour moi la scène.
Il n'y a rien de mieux que la scène dans la vie.
Mais pour le moment, je ne suis pas là en attendant à la radio.
Je ne suis pas là parce que je n'ai rien ailleurs.
Je suis là par choix.
C'est ça que je voulais arriver à faire dans ma vie.
C'est être capable de prendre des décisions,
comme des grosses décisions, comme celle d'arrêter une tournée
et de dire, regarde, moi, je prends un break de 2-3 ans.
Est-ce que le public va m'oublier?
Pas grave.
Je deal, moi.
Let's go, on le fait.
Bing, bang.
On le fait.
T'as nommé Peter, donc tu parles de Peter MacLeod.
C'est quoi ta relation avec Peter MacLeod?
À mon âne.
Pour vrai?
Je l'aime autant que je l'haïs.
C'est parce que Peter,
c'est lourd d'être son ami, Peter.
C'est parce que moi,
quand je fais mes affaires,
Peter, il aime ça me faire faire des sauts.
Il est tout le temps en train de me pogner.
Moi, j'étais deux ans habité chez eux.
Le matin, il ouvrait la porte
et il envoyait trois chiens dans le lit.
Les trois chiens, le gros qui me zigne,
puis tout.
Je suis en train de faire mon numéro
en première partie, puis là, ils ouvraient
les rideaux et me pognaient la cheville en faisant
« Pouf! »
Tout le temps, des coups de même.
On va au restaurant, ils disent « Goûte cette sauce-là. »
J'arrive pour y goûter. Ils me mettent la main dans la sauce,
je me ramasse dans la sauce.
C'est tout le temps plein de coups,
sauf que je peux l'appeler à 4 heures du matin
et je sais qu'il va être là pour moi.
C'est quelqu'un qui m'a appris beaucoup sur le métier,
énormément sur le métier.
Peter m'a appris que quand tu es sur le stage,
tu es chez vous, c'est toi qui mène.
Je ne l'avais pas encore ça,
j'avais le petit côté encore gêné,
je me présentais aux gens,
j'arrivais doucement vers les gens.
À cette heure, quand je rentre, je rentre.
Salut, bienvenue chez nous.
Avant ça, je m'invitais.
À cette heure, j'invite les gens.
Puis, il a été important dans ta carrière.
Oui, c'est sûr.
Écoute, j'ai fait deux ans ces premières parties.
Puis, en plus de ça,
durant l'entraque qu'il y avait entre Peter et moi,
je vendais les billets de ma tournée
qui était deux ans plus tard.
Ça fait que c'était comme un peu
une genre de manière de faire de la promo.
Ça fait que souvent, il y a des salles
que durant l'entraque, les gens allaient acheter des billets
et j'étais déjà sold out pour ces salles-là
deux ans plus tard.
C'est pour ça que j'ai vendu 300 quelques mille billets.
Puis la haine, c'est parce qu'il joue des tours, dans le fond. C'est pas ça que j'ai vendu 300 quelques mille billets. La haine,
c'est parce qu'il joue des tours, dans le fond.
C'est pas parce qu'il n'est pas fin.
Oui, non.
Non, il est fin.
Il est tout le temps fin.
C'est lui qui décide.
C'est pas donnant-donnant.
Raconte-le.
Il faudrait aller manger.
On va là. Ça ne me tente pas d'aller là
on va là
c'est ça
on va là
puis tu y vas
ben oui on y va
pas le choix
il va me bouder sinon
un moment donné
on s'en va
puis là
il y a son gros pick-up
dans le temps
puis là il dit
ok tu sais toi
il va chauffer
je suis fatigué
puis tu vas chauffer
je sais pas trop
ce qu'on s'en allait
fait que là j'embarque
mais tu sais là
je mets mon cellulaire
dans la patente puis je le serre puis tout ça puis je mets ma ceinture puis j'ajuste monen allait. Fait que là, j'embarque, mais tu sais, là, je mets mon cellulaire dans la patente, puis je le serre,
puis tout ça, puis je mets ma ceinture, puis j'ajuste mon banc,
puis elle m'en est dit, là, collise, c'est trop long, débarque.
Fait que là, j'ai débarqué, il a passé
par-dessus la console, puis je t'ai dit,
j'ai embarqué, il était en train de reculer.
J'ai embarqué dans le truc.
Fait que c'est ça. Mais d'un autre côté,
je ne l'ai changé pas contre rien au monde.
Puis quand il y a eu son accident, ça m'a
ben, ben, ben, ben gros stressé. Son accident d'avion. Quand un de Quand il y a eu son accident, ça m'a bien, bien, bien, bien gros stressé.
Son accident d'avion?
C'est fort.
Un de ses amis m'a appelé et m'a dit
qu'on ne l'a pas trouvé encore.
Cette journée-là, ça n'a pas été une belle journée.
Puis, quand Mégantic est arrivé,
quand le truc à Mégantic est arrivé,
moi, j'arrivais chez nous
à 4 heures du matin.
Ça passait en direct.
Il y avait des caméras, comme àDI ou LCN, je ne sais pas.
Puis j'ai appelé Peter tout de suite à 4h du matin.
Il m'a dit, « Qu'est-ce que tu veux, la crise, à 4h du matin? »
J'ai dit, « Réveille-toi, puis ouvre la TV. »
Parce qu'il vient de ce coin-là, lui.
Il y a du lac de relève qui est tout à côté.
Puis sa nièce travaillait à ce bord-là.
Moi, je ne lance pas rien, mais je le sais
tout ça, là. Fait que je dis,
garde, lève ton cul, puis ouvre la TV,
je t'ai dit. Fait que là, il s'en va,
il fait, voyons donc, ça a pas de bon sens,
il va falloir qu'on fasse de quoi. Et c'est
genre le lendemain ou le surlendemain qu'il contactait
Gino Chouinard, puis
Jasmin Roy, puis qu'ils se mettaient ensemble, les trois,
pour faire Avenir Lac-Mégantic, le gros show
qu'on a fait au Centre Bell.
Puis c'est... Ma carrière professionnelle
a commencé là.
Ah oui? À ce moment-là?
Oui. Ça, premièrement, il y avait 2 millions
de téléspectateurs à Tédrive.
Plus que ça, 3.
C'était gigantesque.
La première ministre était là.
C'était la première ministre dans le temps.
Pauline Marois, la mairesse de Mégantic.
C'est une soirée chargée d'émotions.
Il y a une section complète que c'est
des gens de Mégantic.
C'est des gens qui ont perdu des proches.
C'est des gens qui ont vécu le drame.
Puis, veux, veux pas, toi, comme humoriste,
t'arrives là pour faire des jokes.
Tu dis, ouais, mais à me donner, mais en même temps, tu dis,
oublie...
T'as quand même, en arrière de'a donné, mais en même temps, tu dis, t'as quand même en arrière
de ton oeil, un petit peu,
tu dis, regarde autour, vois s'il n'y a pas de malaise,
pareil, puis tu sais, t'es pas à 100%
dedans parce que c'est chargé
en émotions, la place est chargée en émotions.
Mais quand je suis arrivé, l'accueil que j'ai eu,
quand Peter m'a présenté,
ça m'a tout enlevé ça. Puis là, je me suis
donné comme s'il n'y avait pas de lendemain.
C'est mon numéro du parachute, c'est le numéro qui a été le plus vu. Tout le monde l'a vu,levé ça. Puis là, je me suis donné comme s'il n'y avait pas de lendemain. C'est mon numéro du parachute.
C'est le numéro qui a été le plus vu.
Tout le monde l'a vu, ce numéro-là.
Puis c'est le numéro qui m'a mis sur la map.
Le lendemain de la diffusion, on vendait 10 000 billets.
Puis tu ne t'attendais pas à ça partout.
Je ne m'attendais pas à ça partout. C'est un acte de générosité.
Oui, c'est ça.
J'allais là pour rendre service.
Puis finalement, ça m'a rendu service. Mais c'était tout un show, ça. Oui, ça m'a dit. J'allais là pour rendre service, puis finalement, ça m'a rendu service.
Mais c'était tout un show, ça.
Oui, ça me disait.
C'était chargé, là.
C'était épouvantable.
C'était chargé.
Sais-tu, avec Coeur de Trocœur,
j'anime une émission à UniTV
qui s'appelle Coeur de Trocœur.
Et c'est l'amour est dans le prix,
mais version Trocœur,
pour ceux qui ne le savent pas.
Et c'est ça, la prochaine saison,
au printemps.
Mais sinon, sur tv5unis.ca,
vous pouvez aller voir les reprises
des deux premières saisons.
Mais ça marche, là,
cette émission-là.
Ça marche à côté.
Ça marche vraiment à côté.
Puis je ne sais pas...
Ah oui, c'est ça!
Non, c'est ça, je ne me souviens pas
pantoute ce que je m'allais dire.
Mais là, tu as parlé du show de Mégantic,
le spectacle Mégantic.
Puis là, tu as parlé d'Occur d'autre cœur.
Il y avait comme un lien où tu t'es donné,
le public, vendu 10 000 billets.
J'essaie de refaire ton chemin.
Tu n'en sais plus.
Ah non, c'est ça, oui.
Puis Mégantic, la première participante
de la première année, c'était une fille de Mégantic.
Fait qu'on s'est ramassé dans le coin de Mégantic
à faire le tour et tout ça.
Et moi, je te le dis,
je suis sensible et je ne le cache pas.
Quand ça part, ça part.
On essuiera et on recommencera.
En rentrant dans le café,
la première affaire que j'ai vue,
c'était un album de Karim Ouellet.
La première affaire que j'ai vue
en rentrant dans le nouveau café,
celui qu'ils ont refait,
c'était un album de Karim Ouellet.
Je lui ai dit, je suis venu les jambes comme molles.
J'ai fait comme, mon Dieu, il me semble que ça, c'est chargé d'émotions.
En tabarouette, les deux affaires chargées d'émotions.
Deux événements différents.
Deux événements complètement différents, mais ce qui, moi, m'a un peu shaké.
Tu le connaissais, Karim?
Oui.
Puis, tu sais, quand je suis allé, c'est ça, refaire le tour à Mégantic,
moi, je n'étais pas allé depuis les événements.
Je n'avais pas vu tout ça, tout rénové,
puis tout comment c'était Mégantic.
Puis là, avec
quelqu'un de l'hôtel de ville,
on a fait le tour, puis il nous a tous montré où est-ce que c'était,
puis tout ça. Puis là, tu sais, j'essayais de me dire,
tabarouette,
c'est quand même ça qui a starté
ma carrière, un peu.
C'est capoté. Je ressens
toute cette misère-là et cette peine-là
que les gens y ont quand je fais le tour.
Mais
je ne peux pas l'enlever de l'équation
que si ça n'avait pas été de ce show-là,
je ne me serais pas fait voir par
je ne sais pas combien de millions de téléspectateurs.
Il y a comme un...
En même temps, tu t'es donné pour ce show-là.
Oui, mais ça me donne tout le temps.
C'est ça. Les gens ont vu comme ça aussi
dans ce spectacle-là.
On t'a vu tel que tu étais.
Oui.
C'est le même. Il faut que ce soit le même.
Ça a continué aussi.
Ce n'est pas comme une fois qu'on l'a vu sur scène,
finalement, c'était décevant. Tu n'as pas vécu ça.
Pas encore.
Tu vis bien avec ça, la popularité?
Pas pire.
Pas pire.
Ça dépend des fois.
Ça dépend des fois.
Tu sais, je ne peux pas en vouloir
à des gens qui m'aiment.
Je ne peux pas en vouloir à des gens qui m'aiment.
Ils m'aiment.
Surtout qu'ils ne me connaissent pas, mais ils m'aiment
no matter what. Ils apprendraient quelque chose de négatif sur moi, ils m'aiment. Surtout qu'ils ne me connaissent pas, mais ils m'aiment no matter what.
Ils apprendraient quelque chose de négatif sur moi,
ils m'aimeraient pareil.
Ça devient difficile,
surtout pour un gars comme moi,
de prendre une distance.
Mettons que je vais en Floride
l'hiver faire des shows là-bas,
puis quand tu arrives à Fort Lauderdale,
à l'aéroport,
c'est juste des Québécois.
Il y a 500 Québécois qui sont là.
Puis à un moment donné, c'est eux autres qui me disent,
il faudrait qu'on y aille.
Parce que c'est moi qui jase, qui jase tout le temps.
Tu sais, moi, si tu me fais allô
et que tu me fais un signe de tête, je te jase, moi.
Fait que je suis pas assez fort
pour faire une distance
et être capable de me sortir de là.
Je ne suis jamais capable.
C'est eux autres qui doivent se sortir.
C'est eux autres qui doivent se sortir de là.
C'est sûr,
il y a des fois que je pèterais
des crises d'accroche,
mais je ne peux pas.
Tu y penses.
Je pense, tu dis.
C'est mieux de même. C'est mieux de même.
C'est mieux de même.
Tu es prête à passer au niveau Eros et compagnie.
Eros et compagnie.
Oh oui, tu vas m'en donner quatre.
Quatre?
Oui.
Merci.
On est tous dans le rose, c'est cute.
Elle arrêtait bonne, ça.
Elle aurait été bonne?
Elle aurait été pas pire, oui.
Est-ce que la sexualité est un sujet tabou?
Ça fait pire, ça.
Trouve-tu que j'ai l'air un peu de...
Comment ça s'appelle, Cédric Axton?
Ah, voyons, lequel?
Oui, Fred Pellerin.
Je cherchais le nom Fred Pellerin, mais oui.
Fred Pellerin, mais avec une crise d'aller-rejoues pinote.
Non, mais ça te fait vraiment bien.
Merci.
Ça fait longtemps que tu as des lunettes?
Oui, depuis l'âge de 12 ans.
OK.
Je ne t'ai pas vu, mais ça, c'est-tu un nouveau modèle?
Non, non, c'est juste pour lire, ça.
OK.
Mais j'aime beaucoup.
Merci beaucoup.
Ça te fait bien.
Merci.
On va t'appeler Fred?
Oui, pourquoi pas.
Est-ce que la sexualité est un sujet tabou dans ta famille?
Que fais-tu pour séduire Véronique?
Es-tu confortable dans la sphère de l'intimité?
Comment a évolué ta vie sexuelle au fil du temps?
Là, je fais quoi?
J'en choisis une?
Oui, tu en choisis une.
Je ne sais pas, moi.
Es-tu confortable
dans la sphère de l'intimité?
Moi, là...
S'il n'y avait pas de monde,
on pourrait faire cette entrevue-là
toute nue, il n'y aurait aucun problème.
Pour vrai, hein?
Moi, ça...
C'est parce qu'il y a des règles
en société que je ne suis pas
tout le temps flabonné.
OK, fait que t'es à l'aise
comme ça avec la nudité. Moi, je suis tellement à l'aise comme ça avec la nudité.
Moi, je suis tellement à l'aise avec la nudité
que c'en est quasiment déconcertant.
C'est aucun sens, moi.
Moi, je peux être dans une salle,
plein de filles qui courent, les tatons à l'air,
et je n'ai aucun problème avec ça.
C'est comme ça.
C'est ça.
C'est comme si elle rendait une main.
Puis moi, je n'ai pas de problème non plus à être.
Je n'ai pas...
Tu sais...
Je n'ai jamais eu un corps parfait, donc il a fallu que je l'ai pas de problème non plus à être... Je n'ai pas... Tu sais... Je n'ai jamais eu un corps parfait,
fait qu'il a fallu que je l'accepte de bonheur.
Fait que je l'ai toujours accepté de bonheur.
Puis moi, tu sais, on est allé dans le sud,
à des places où il y avait des plages nudistes,
parce que ma blonde et moi, on n'aïssait pas ça.
Puis, call in, let's go.
Let's go.
Pic-pac-pac sur chaque cuisse quand tu cours, c'est drôle.
Et ça, ça change quoi d'aller sur une plage
en U10 où tout le monde est nu autour?
Ça change rien, c'est juste pour avoir le vent dessus.
Mais c'est...
Non, mais c'est vrai, c'est juste pour le plaisir.
Dans le sens que, tu sais, il y en a qui vont là
parce qu'ils ont besoin de se prouver quelque chose.
Tu sais, il y en a parce que... Probablement qu'il y en a... Oui, c'est ça, il y en a qui se comparent. À qui tu veux que, tu sais, il y en a qui vont là parce qu'ils ont besoin de se prouver quelque chose. Tu sais, il y en a parce que...
Probablement qu'il y en a... Oui, c'est ça.
Il y en a qui se comparent. À qui tu veux que je me compare, moi?
Tu sais, regarde, écoute, là.
Je suis fait comme je suis fait, là.
Plus je vieillis, pire c'est, là.
Est-ce que ça a toujours été comme ça?
Tu as toujours été à l'aise avec la musique?
Même à 325 livres, là.
Tu sais, il y a un moment, je faisais un show,
je finissais en string.
Parce que
je n'avais pas de problème avec ça.
C'est comme, à partir du moment
où j'ai accepté que mon corps
n'était pas un objet de désir,
j'ai voulu qu'il devienne quelque chose de risible.
Fait que, si je ne suis pas capable
de titiller avec mon corps
à demi-mou,
bien, il m'a fait rire. Puis après ça, il m'a séduit avec mon corps à demi-mou, bien, il m'a fait rire.
Puis après ça, il m'a séduit avec mon corps à demi-mou.
Ça marche?
Si ça marche!
On dirait que ça marche!
Non, j'ai jamais eu...
Ça, c'est quelque chose dans ma vie,
que l'intimité, j'en ai pas tant que ça non plus.
C'est sûr que ma blonde et moi, nous autres,
ça a toujours été... Là, c'est notre fille qui nous a
demandé d'être un peu moins...
Parce que moi, là,
je sors de la douche, moi, ma chambre est
l'autre bord. Je sors.
Là, ma fille a 13 ans, elle fait comme...
« Ce serait le fun que tu te caches
à ce bout-là? »
Je dis, « C'est parce que tu viens de ce bout-là. » Elle fait, « C'est pas
grave, elle veut pas le voir. » Mais chez nous aussi, mon père était le même. Moi,
j'ai vu mes parents tout nus toute ma vie. Puis ça, comme, ça a jamais été, c'est
ça. Tu sais, nous autres, mettons, moi, je te dirais que dans la séduction puis l'érotisme,
tout va avec l'attitude puis les mots
puis la douceur
des gestes. Moi, à un moment donné,
à 325 livres, quand j'étais
au cégep, je m'étais dit
je vais être le plus sexy des obèses.
Ça a marché.
Ça a bien été.
Raconte. Ben là.
Non, mais ça marchait bien.
Oui, le cégep.
T'avais du sex appeal.
Oui, je sais pas ce que j'avais, mais...
J'avais la bisou de communautaire, là.
Ça allait bien, qu'est-ce que tu veux que je te dise?
Ça allait bien.
T'as expérimenté.
Oui, beaucoup.
Beaucoup?
Pas mal.
Donc, le fait d'être bien dans son corps,
ça change la donne quand t'arrives en séduction.
Pour séduire, ça passe beaucoup par là, évidemment.
Tu sais, quand quelqu'un disait,
« Ah, mon Dieu, qu'il est lait! »
Oui, mais il est fin.
Tu sais, le monde disait ça. Il est lait, mais il est fin,, qu'il est lait! » Oui, mais il est fin. Tu sais, le monde disait ça.
Il est lait, mais il est fin, par exemple.
Il est lait, mais il a un beau sourire.
Il a un beau sourire, c'est ça.
C'est une valeur qui est si laite,
puis l'autre qui est si beau.
Comme mon grand-père disait,
« Une cloche en or ou en plomb, ça reste une cloche. »
Mais c'est important, ce que tu dis.
On rit, mais je pense parce qu'en même temps, ce que tu dis, c'est important ce que tu dis, là. Tu sais, on rit, mais je pense parce qu'en même temps,
ce que tu dis, c'est fondamental dans la vie.
Ça fait une différence quand on s'accepte
ou quand on ne s'accepte pas.
On ne dégage pas la même chose face à l'autre non plus.
C'est drôle que tu dis « accepte ».
« Accepte », c'est « il faut que tu n'ailles pas accepter avant ».
Toi, tu as toujours accepté.
Moi, j'ai toujours accepté.
Mais je te dirais qu'il y a beaucoup de gens.
Je pense que pour les femmes, peut-être qu'il y a quelque chose d'encore plus complexe.
Oui, c'est sûr.
Oui, mais attends.
Les femmes rondes ont pris...
Parlons des femmes.
Oh, yes.
Là, on est dans le sujet.
Oui, oui.
Oui.
Tu veux qu'on parle de femmes?
Qu'est-ce que tu veux savoir?
Non, mais...
Non, mais les femmes, c'est vrai qu'on dirait que c'est plus difficile d'être bien avec notre corps.
Oui.
Parce que le corps change aussi au cours de la vie.
Il y a différentes étapes.
Quand on vieillit, il y a une étape qui s'appelle aussi la ménopause,
qui fait changer des fois le caractère aussi.
Oui, je suis là-dedans à la maison.
On a reçu ça par la malle il n'y a pas longtemps.
Par la malle? Oui. Moi, j'ai perdu 115 livres, puis j. On a reçu ça par la malle, il y a pas longtemps. Par la malle?
Oui.
Puis moi, j'ai perdu 115 livres,
puis j'ai tout le temps fret,
puis ma blonde a tout le temps chaud.
T'es moustache, t'es en train de virer fou.
Il y a des problèmes avec ça, avec ton moustache.
Mais toi, est-ce que t'as remarqué ça,
que les femmes, des fois, avaient plus de difficultés
à s'accepter, est-ce que tu le sentais?
Bien oui, c'est sûr, c'est sûr.
Mais il y a autant de gars aussi,
mais les gars le diront pas.
C'est sûr.
Les trois quarts du temps, les gars ne le diront pas.
Il y avait des gars qui ont de la bédaine,
et qui n'aiment pas avoir de la bédaine.
Ou bien, ils ont un petit tâton de lait,
et ils n'aiment pas se mettre...
Quand je vais dans le sud, des fois,
je vois des messieurs avec un T-shirt dans la piscine.
Allez, enlève ton T-shirt, chum. Voyons donc.
On s'en fout de tes tâtons mous.
Enlève ça. Sois bien, sois heureux.
Il y a quelque chose, à un moment donné,
il faut que tu passes par-dessus ça. Mais j'avoue
que c'est vrai que la plupart des femmes
que je connais, c'est plus difficile que ça.
C'est un petit peu plus difficile. C'est pour ça
que le maillot, à un moment donné, ils ont rajouté une jupette.
Oui.
Parce que le maillot, c'était trop.
C'est comme, il faut une petite jupette
pour cacher la calandre.
Mais tu sais que, depuis quelques années,
mettons fin des années 80,
il y avait un culte de la maigreur épouvantable.
Toutes les manquettes étaient maigres.
Mais fin des années 90, début 2000,
on a commencé à aimer les rondeurs un peu plus.
On les envoyait plus à la TV.
Des Jennifer Lopez qui avaient des plus bonnes fesses que d'autres.
Et là, c'est devenu comme des Ashley Graham.
Ashley Graham.
Oui, c'est ça.
C'est beaucoup de madame, ça.
D'une chatte.
Moi, j'aime ça.
Elle est très assumée.
Non, mais
Ashley, elle fait
les couvertures des plus grands magazines.
Et ça, c'est comme une des premières qui arrive à ce niveau-là,
qu'il y a énormément de gens qui la suivent sur les réseaux sociaux.
Puis, on la voit sur toutes ses coutures.
Oui.
Moi, la confiance puis l'intelligence, c'est pas mal plus sexy qu'elle derrière.
Pas mal.
C'est un bon résumé, ça.
C'est un bon résumé, ça. C'est bon.
Mais je trouve que tu nous donnes quand même une leçon
sur l'acceptation, sur
être bien avec soi-même.
Toi, t'es libre.
C'est parce qu'à un moment donné, ça prend trop de temps
dans une vie, ça, de se casser la tête
avec ça. Ça m'a pris
la moitié, plus que la moitié de ma vie
à me demander qui j'étais. Ça m'a pris plus que la moitié de ma vie à me demander qui j'étais. Ça
m'a pris plus que la moitié de ma vie à me prouver que j'étais capable de faire de quoi. À partir de
ce moment-là, ça serait juste du trouble que je m'auto-donnerais à commencer à me dire, ah bien
là, mon corps, on mettait l'affaire, on bâtit le... Non, non, regarde, je ne fais pas de mal à personne,
je fais du bien quand j'en ai l'occasion. Je pense être un bon conjoint, un bon père, un bon ami. Puis pour le
reste, je mets ça dans les mains du Seigneur
puis on verra bien.
Merci. La question
Opto-Réseau. Oh, Opto-Réseau!
Une Seigneur ou n'importe qui d'autre,
comme pour
ceux que... Si tu regardes
l'ensemble de ton parcours professionnel,
quel est le moment qui te restera toujours en mémoire?
Je pense qu'Avenir Lac-Mégantic, c'est pas mal ça.
Avenir Lac-Mégantic, c'est le show où, avant d'embarquer sur le stage,
j'ai été le plus mal, je pense.
Parce que c'était trop chargé en émotions.
Il y avait des gens qui avaient perdu
des proches qui étaient là.
Puis moi, ma job, c'était de les faire rire.
Puis ça a plus que bien été.
Fait que je pense que c'est pas mal
le gros moment de ma carrière
que ça a été...
que je me suis prouvé
que j'étais capable de patiner
sur la même patinoire que les grands.
J'étais là. J'étais rendu là.
Ça fait une différence.
Oui, mais au début, je suivais.
Là, je patinais à côté.
C'était pas pareil.
Où tu te vois dans 10 ans?
J'espère être encore vivant.
J'aimerais ça,
dans le meilleur des mondes,
j'aimerais, mettons, faire encore de la radio un petit bout, faire une dernière tournée.
Puis cette tournée-là,
pas juste choisir des grosses places.
C'est bien le fun.
Je l'ai faite 90 fois à peu près, la salle Barousseau.
En tout.
C'est super le fun. Je vais le refaire encore
un nombre de fois, mais je veux aller voir
du monde qui ne voit pas du monde souvent.
Je veux aller à Blanc-Saint-Blanc
faire un show-là, même s'il y a 14 personnes dans le CHSLD.
Ce n'est pas grave.
Je veux y aller là. Je veux aller à Chapay.
Je veux aller à Le Bel-Skivion.
Je veux aller à Dubreuilville,
dans le nord de l'Ontario, parce que ça parle français là-bas.
Ils n'ont jamais de show, eux autres.
Les prods, ils ne veulent pas y aller parce que ça coûte trop cher
et ils perdent de l'argent. Moi, je m'en fous de perdre de l'argent.
Je veux y aller.
De toute façon, si j'avais travaillé pour l'argent dans ma vie,
je n'aurais rien gagné.
En ne travaillant pas pour l'argent,
je suis millionnaire, asti! Non, non, c'est pas gagné. Puis en travaillant pas pour l'argent, je suis millionnaire, hostie!
Non, non, c'est pas vrai!
Non, loin de là.
Mais c'est quoi ta relation avec l'argent? Comment ça a évolué
au fil du temps? J'ai pas tant une grosse...
Moi, là, j'ai une sainte horreur des dettes.
J'ai pas... J'ai jamais voulu être millionnaire,
j'ai jamais voulu être riche, j'ai jamais voulu...
Moi, je voulais pas avoir de dette.
Peu importe ce que j'ai, que j'aille
à une petite maison grosse comme un cabanon avec un bicycle à pédalesai, que j'aille à une petite maison grosse comme un cabanon
avec un bicycle à pédales,
ou que j'aille à une maison avec quatre garages
et des Ferrari en avant,
peu importe, l'important, c'est que je n'aille pas de dette.
J'ai trop vu du monde faire leur show
avec des grosses voitures,
puis des grosses ci, puis des grosses ça,
puis arriver à la fin du mois, puis déclarer faillite.
Fait que non, moi, puis j'ai vu mes parents aussi
énormément mettre de l'argent de côté
pour payer mes études, pour tout ça.
Mais ils se sont jamais gâtés.
Ils étaient toujours à la dernière scène tout le temps.
Fait que moi, ma relation que j'ai avec l'argent, c'est que chez nous, on n'était pas riches.
On n'était vraiment pas riches chez nous.
Mais on n'a jamais manqué de rien.
Puis tu sais, puis j'étais un enfant unique, fait que oui, j'ai été gâté.
Mais la relation que j'ai aujourd'hui avec l'argent, c'est que quand je l'ai, je l'achète.
Si je ne l'ai pas, je ne l'achète pas.
Mais je n'ai pas de dette dans la vie.
Je n'ai aucune dette. J'ai zéro carte de crédit, zéro prêt, zéro ci, zéro ça.
Je suis à zéro. Je ne dois
aucune scène à personne.
Puis moi, c'est ça ma relation avec l'argent.
C'est de ne pas en devoir. Moi, je ne voulais pas
en devoir. Moi, devoir quelque chose à quelqu'un.
Moi, emprunter 20 piastres à quelqu'un, c'est ma mort.
Il va être tellement
tanné qu'il va dire, regarde-le, c'est-tu de 20 piastres?
Arrête de me tanné avec le 20 piastise non, mais t'as le donné demain, regarde le premier
je t'appelle, je suis là demain
mon but c'était d'arriver
à un certain âge
puis de ne plus avoir de dette
puis là, tu vois, j'ai 50 ans et je n'ai plus aucune dette, zéro
une barre
donc c'est pour ça que ça te permet d'offrir des spectacles
même si ce n'est pas rentable
absolument
ça change la donne quand même j'ai jamais travaillé pour l'argent Marie ça te permet d'offrir des spectacles, même si ce n'est pas rentable. Bien oui, absolument.
Ça change la donne quand même. Je n'ai jamais travaillé pour l'argent, Marie.
Je n'ai jamais travaillé pour l'argent.
J'ai été chanceux, j'ai eu des conditions extraordinaires.
Mais ça, c'est mon gérant et mon équipe qui vont me chercher
des belles conditions.
Mais moi, je n'ai jamais travaillé pour l'argent.
Il y a des fois que je suis allé faire des shows pour rien.
Puis d'autres fois, ce n'est pas le montant.
Il faut que ça me tente de le faire.
Des fois, je refuse des grosses affaires
parce que ça ne me tente pas.
J'ai refusé Big Brother.
Ah oui?
T'aurais été bon dans la maison.
Deux jours, puis je tuais tout le monde.
C'était l'année...
Non, tu peux pas m'enfermer, moi.
C'est comme, ben non.
La prod avait été super fin. Ils m'ont dit, regarde, écoute, tu peux sortir dehors.
En tout cas, ils m'avaient tout organisé à la patente
pour me rendre heureux.
Ils étaient même prêts à me donner un peu plus
que le cachet normal.
J'ai fait, non, non, non, non, non.
Tu m'enfermes pas là, moi.
Fait que tu y as pas réfléchi.
C'était un non tout de suite.
Ah, c'était réfléchi?
Non, mais c'est-à-dire que t'as pas eu à y réfléchir longtemps. Non, non, non. Le non est arrivé, c'était clair tout de suite. Ah, c'était réfléchis? Non, mais c'est-à-dire que tu n'as pas eu à y réfléchir longtemps.
Non, non, non.
Le non est arrivé, c'était clair.
C'était payant, Marie, c'était vraiment payant.
J'aurais pu prendre des petites vacances après.
J'ai dit non.
Ah, non, non, non, non, non, non.
Ils ont essayé de me le vendre tant qu'ils ont été essayés.
À un moment donné, le producteur a dit,
je vais descendre à Québec, puis blablabla, on va en jaser.
J'ai dit, regarde, ça va t'avoir coûté de la route,
puis un repas pour absolument rien. Tu l'as déjà tala, on va dans le jaser. Je lui dis, regarde, ça va t'avoir coûté de la route, puis un repas pour absolument
rien. Tu l'as déjà ta réponse, sauve cet argent-là.
Il n'aura pas besoin de mettre de gaz.
Il n'est pas venu? Non, non, il n'est pas venu, je le savais.
Je ne voulais rien savoir. Puis 50 ans, ça te fait quoi?
Ça me fait
chaud au cœur, parce que
j'ai longuement pensé que je ne me
serais pas rendu là.
J'ai longuement voulu
ne pas me rendre là aussi.
Il y a ça, les touts.
Il était une bonne partie de ma vie
où je ne voulais pas vieillir, moi, dans la vie.
Je ne voyais pas
ce qu'il pouvait y avoir de meilleur
plus tard.
Puis là, aujourd'hui, je le vois.
Je le vois, ce qu'il y a de meilleur plus tard.
Ma carrière, ce que je réussis à faire.
Je fais tout ce qui me tente.
C'est-tu bien le fun, ça?
J'ai 50 ans, je fais des shows l'été
de musique avec mon band.
Je fais de la radio.
Je viens faire des trucs avec toi.
Je suis assis avec Marie-Claude Barrette hier.
Non, mais deux filles le matin.
C'est tout.
Moi, maman, la pétanque.
Moi, maman, la capote aujourd'hui,
je sais que je cite la capote.
Mon Dieu, t'es avec Mme Barrette.
Je ne l'appelle pas de même.
Mais c'est ça.
C'est comme tout ça.
Moi, les prix et toutes ces affaires-là,
rien à foutre de ça.
Je me suis retiré des oliviers.
Ça me mettait bien trop de pression.
Il fallait que j'essaie de me convaincre
que j'avais le droit d'être meilleur que les autres
si c'est moi qui gagnais.
Ça, je n'étais pas capable.
C'est bien dit, ça.
Donc, tu es bien présentement?
Oui.
Je te sens libre.
C'est un beau 50 ans.
C'est un 50 ans avec 115 livres de moins,
avec un cœur réparé,
avec deux carrières, en fait, celle de radio
et celle d'humoriste qui va bien.
Je fais de la musique, je fais des émissions de télé,
je viens de rencontrer des amis comme toi.
Ah oui, je suis...
Je suis drette tout ce qu'il faut
que je sois, mais que je ne savais pas que je serais.
On va finir, wow,
on va finir sur cette grande phrase-là.
Quand t'es bien, reste bien.
Quand t'es bien, reste bien.
On va retenir, comment elle s'appelle ta mère?
Dénège. En tout cas, Dénège,
elle nous apprend beaucoup avec cette phrase-là.
Peux-tu te faire une...
Tu vas trouver ça drôle.
Maman s'appelle Dénège, D-E-S-N-E-I-G-E-S. Peux-tu te faire une... Tu vas trouver ça drôle. Maman s'appelle Deneige, OK?
D-E-S-N-E-I-G-E-S, OK?
Mais avant de rencontrer mon père,
elle a été un bout avec un gars
qui s'appelait Pierre Laporte.
Pas celui qui est décédé
dans l'histoire du FLQ,
ni ça, ni le pont.
Tu sais ce que je m'envoie?
Oui, je l'entends.
Fait qu'elle se serait appelée
Deneige Laporte.
Tu sais, moi, quand elle m'a conté ça la première fois,
j'ai manqué de crever.
Voyons donc, on va voir si ça va plus.
Fait que c'est ça.
Finalement, c'est méthode.
Des neiges méthode, finalement.
Merci beaucoup.
Merci à toi.
Merci d'exister, Marie-Claude Barrette.
Oh, mon Dieu.
Merci, tu fais du bien.
Vraiment, tu fais du bien.
On applaudit.
Alors, on applaudit, PA méthode. Vraiment, tu fais du bien. On applaudit. Alors, on applaudit, PA Méthode.
Vraiment.
Merci d'avoir ouvert ton jeu avec autant d'honnêteté,
autant de franchise.
Vraiment.
Vraiment.
Merci beaucoup, beaucoup beaucoup beaucoup cet épisode était présenté par
Karine Jonka, la référence en matière
de soins pour la peau au Québec
le jeu de table
Ouvre ton jeu est disponible