Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette - Hors-série | Emma Dunn | Ouvre ton jeu avec Marie-Claude Barrette
Episode Date: May 3, 2024Je vous présente une femme inspirante qui s’est partie en affaires à l’âge de 13 ans. Je la connais depuis déjà dix ans. À travers les années, j’ai compris qu’elle est animée d’un be...soin de changer les choses et qu’elle n’hésite pas à passer à l’action. Elle est une partenaire de cœur du MarieClub, j’ai voulu faire Ouvre ton jeu avec Emma, c’est ma façon de vous la faire découvrir. ━━━━━━━━━━━ L'épisode est également disponible sur Spotify, Apple Podcasts et les plateformes d'écoute en ligne. Vous aimez Ouvre ton jeu? C'est à votre tour d'ouvrir votre jeu avec la version jeu de société. Disponible dès maintenant partout au Québec et au https://www.randolph.ca/produit/ouvre-ton-jeu-fr/. Visitez mon site web : www.marie-claude.com et découvrez l'univers enrichissant du MarieClub, pour en apprendre sur l'humain dans tous ses états et visionner les épisodes d'Ouvre ton jeu, une semaine d’avance.
Transcript
Discussion (0)
Et tu m'as convaincue aussi de sortir de ma zone de confort,
d'oser me faire photographier en lingerie.
Je te l'ai jamais dit, mais c'est toi qui as été mon inspiration.
Pour vrai?
À la base, oui.
Quand il y a eu le départ de l'émission Marc-Claude à TVA,
là, j'ai dit, ça se peut pas qu'on va plus voir Marc-Claude, tu sais.
Puis ça, c'est un secret, fait que je te le dis,
ça a été toi mon inspiration à la base.
Bonjour tout le monde.
Aujourd'hui, je vous présente une fille
que je connais déjà depuis plusieurs années.
J'ai l'impression que je l'ai connue,
puis c'était déjà quelqu'un
qui en avait fait beaucoup dans sa vie.
Pourtant, elle était très jeune.
C'est une entrepreneur,
une femme très, très inspirante. qui en avait fait beaucoup dans sa vie, pourtant elle était très jeune. C'est une entrepreneur, une
femme très, très inspirante.
Et ce qui est étonnant de mon invité,
c'est que très tôt
dans sa vie, elle a su ce qu'elle
allait en faire. Et ça, c'est rare
qu'on rencontre quelqu'un qui a une passion
autant de détermination,
mais là, je parle à l'adolescence,
à une période de la vie où habituellement
on est tout mêlé, on ne sait pas ce qu'on va faire.
Elle, ça n'a pas été le cas. Et presque 20 ans plus tard, elle est encore en train de parfaire sa passion.
Elle est encore en train d'embarquer plein de gens dans cette passion-là.
Et elle a au cœur de ses préoccupations la femme.
Et la femme, peu importe son enveloppe
corporelle, peu importe qui elle est,
elle est là pour les femmes.
Et je suis très, très fière de la recevoir parce que
c'est aussi une partenaire de cœur
pour tout ce que j'entreprends.
Et ça, je lui en dois beaucoup.
Alors, je vous présente Emma Dunn.
Bienvenue, Emma. – Bien, merci, Marie-Claude.
– C'est vrai que t'as toujours su
ce que t'allais faire, Emma.
C'est arrivé très tôt dans ta vie.
Très tôt.
À l'école, je te dirais que j'étais la personne
que les relations interpersonnelles,
qui étaient très importantes pour moi,
mais aussi que j'aimais aider.
J'ai tout le temps eu des mentions à l'école
quand j'étais au couvent,
parce que je suis allée à l'école à Marie-Clarac.
J'ai tout le temps eu des mentions,
bien, la...
Voyons.
La bienveillance.
Ah oui, ça, c'était ce qui te distinguait.
Beaucoup.
J'étais pas bonne à l'école.
J'ai jamais eu des fortes notes à l'école.
Mais ma qualité première, c'était la bienveillance.
Puis tu as toujours été comme ça?
Toujours. Et comment tu es arrivée? Parce que bon,
tu es la propriétaire de Lingerie Emma,
c'est quand même une lingerie, tu sais,
c'est étonnant tout ça parce que
tu as une boutique à Rapantini.
Oui. Et on a l'impression
que tu es partout. Oui. Parce que
tu n'es jamais limitée à ton territoire,
tu as toujours voulu faire
beaucoup de promotions, présenter
les différents produits pour les femmes.
Pourquoi les femmes te tiennent tant à cœur?
Bien, premièrement,
les femmes, je trouve que souvent
avec la société, ont été souvent
mises à l'arrière. Par exemple,
quand on regarde dans des générations
antérieures, c'était la femme reste
à la maison, elle s'occupe des enfants et tout.
Puis je trouve que la femme nous apporte tellement.
C'est un équilibre,
c'est vraiment un pilier d'une famille.
Puis on est fortes, les femmes.
Est-ce que plus que tu t'entoures de femmes,
plus que toi, tu deviens forte?
Oui.
Mais tu sais, ma première femme de ma vie,
c'est ma mère, tu sais.
Puis ça a été un exemple pour moi parce qu'elle n'a jamais fait partie du moule.
Puis moi non plus, je ne fais pas partie du moule. C'est correct.
Toi, tu fonces.
Oui.
Puis pourquoi la lingerie?
La lingerie... Est-ce que c'est arrivé comme à quoi? Tu avais 13-14 ans?
J'avais 12 ans quand j'ai acheté mon premier soutien-gorge avec ma mère.
Puis en sortant de la boutique, j'ai dit à ma mère
que j'aimerais travailler à cette boutique-là.
Ma mère me disait, t'as plus l'âge pour aller garder.
À 12 ans, c'est sûr que c'est plus l'âge
qu'on nous voit aller garder.
Mais honnêtement, si je recule,
dans ces
années-là, j'allais chez Bureau
en gros, une histoire courte.
Tu peux prendre tout ton temps ici.
C'est bon.
J'allais chez Bureau en gros
puis les caisses enregistreuses,
il y avait des allées de caisses enregistreuses
puis je pitonnais sur la caisse. Je ne sais pas pourquoi.
Mon mère a dit, un jour, d'après moi,
tu vas pitonner sur une caisse.
Puis, la lingerie,
pourquoi? Parce que tu rentres vraiment
dans l'intimité des gens.
Quand tu vas magasiner une paire de jeans,
c'est souvent, tu vas magasiner,
c'est un coup de cœur,
tu as besoin, un besoin réel
d'une paire de jeans. Tandis que
de la lingerie, tu rentres dans l'intimité,
il y a une confiance
qui s'acquiert avec le temps.
Après ça, avec
20 ans d'expérience,
mais là, tu as les histoires.
La femme, par exemple, que maintenant,
20 ans plus tard, avant, elle était adolescente.
Ma cliente,
elle est rendue maman.
Le corps change.
Le corps change, j'y é maman, puis le corps change,
j'y évolue, on le sait tout.
Tu es toujours aussi passionnée.
Toujours. On vient de faire ensemble
la campagne
sans étiquette, la campagne
Je suis plus que, je suis plus que
toutes les étiquettes qu'on nous accole.
Comment ça t'est venu cette idée-là? Parce que
je m'en fais tellement parler, Emma,
et tu m'as convaincue aussi
de sortir
de ma zone de confort, d'oser
me faire photographier
en lingerie. Je te l'ai jamais
dit, mais c'est toi qui as été mon inspiration.
Pour vrai? À la base,
oui. Quand il y a eu le départ
de l'émission
Marc-Claude à TVA,
là, j'ai dit, ça se peut pas qu'on va plus
voir Marc-Claude, tu sais. Puis ça, c'est un secret.
Fait que je te le dis,
ça a été, toi, mon inspiration
à la base. – C'est donc bien, mon dieu,
c'est touchant. – Bien, c'est vrai. C'est la vérité.
– Parce que c'est tellement une belle campagne.
Écoute, partout où je vais, les gens m'en parlent.
L'autre fois, je l'étais dans une serre,
en tout cas pour bébé-plante, on faisait la promotion.
Puis il y a un monsieur qui me dit,
« Ouais, quelle belle idée
de vous voir en lingerie. »
Puis là, il se rend compte de ce qu'il dit,
puis il dit « Mais, il n'y a rien
de sexuel, Mme Barrette, c'est juste
que c'est beau de voir
des femmes libres. »
Puis là, j'étais là « Hey, c'est un grand compliment. »
Puis il dit « Je regardais
votre photo avec toutes les autres,
les quatre autres,
Saskia Thuot, Kim Richardson,
Loulou Yous, puis Taïo.
Puis il dit, wow, ça donne une image très actuelle
de la femme.
Exactement. Donc, à la base,
c'est toi, mon inspiration.
Puis après ça, les idées, elles ont sorti.
Donc là, j'ai dit, c'est les 20 ans de l'ingénieur.
C'est qui ma première mannequin
de l'histoire de l'ingénieur? C'est Taïo.
Ensuite, Loulou.
Maintenant qu'on fait beaucoup de choses ensemble
avec la raille de fille.
La raille de fille, c'est la ramasse d'argent
pour le cancer du sein.
Exactement. Kim Richardson.
Écoute, moi, je dis tout le temps que Kim,
c'est notre Tina Turner du Québec.
Donc, c'est toutes des femmes fortes.
Saskia, ça fait longtemps que tu travailles avec. Saskia aussi. Donc, c'est toutes des femmes fortes. Saskia, ça fait longtemps que tu travailles avec.
Saskia aussi. Donc, c'est toutes des
femmes fortes, puis qui ont les mêmes valeurs
que moi, Marc-Claude.
Tu sais, c'est vraiment...
Puis ensemble, moi, je suis très girl power.
Donc, je trouve, ensemble,
il n'y a rien de plus beau que quand les femmes se
rassemblent ensemble. On est encore plus fortes.
En tout cas, moi, je suis prête pour la prochaine.
C'est bon. C'est à l'heure que je me suis dépouillée unees. En tout cas, moi, je suis prête pour la prochaine. C'est bon.
C'est à l'heure que je me suis dépouillée une fois.
Puis tu sais, j'avais...
Parce qu'il y avait des photos qu'on a prises
que je trouvais que quand je les regardais,
j'avais l'air...
Tu sais que c'était comme un peu plus sexy.
Oui.
Puis moi, j'étais moins à l'aise dans ça.
Moi, c'était plus dans la détermination
de dire, peu importe,
même si on répond pas au standard,
on est des femmes.
Point à la ligne. Et j'ai envie
de montrer ce côté-là
plus féminisé, si on veut,
que je suis aussi,
sans
dire, je joue quelque chose que je suis
pas. Parce qu'on dirait que pour moi,
je me mets en photo sexy, ça ne me représente pas.
Je ne me sens pas comme ça,
mais je me sens très féminine, ceci étant dit.
Donc, merci, parce que vraiment, quel moment.
Mais merci d'avoir embarqué, honnêtement, dans mes projets.
Bien oui, mais tu embarques dans toutes les miennes, Colline.
Tu es prête à ouvrir ton jeu?
Oui.
Alors, comment ça fonctionne, Emma?
Tu as des cartes vertes qui sont d'ordre plus général.
Je personnalise le jeu
en fonction de la personne qui est devant moi.
Et on a plusieurs choix de cartes
vertes. Je n'ai pas une grande
liberté, mais je trouve
qu'il y en a qui font en sorte que les gens
me répondent des choses que je
n'aurais pas pu deviner. Mais c'est des questions
que je pourrais poser à des hommes, à des femmes, à des gens
qui ont des enfants, peu importe, qui n'en ont pas.
C'est des questions générales. Des questions
jaunes sont quand même... Ils vont
déjà avoir un genre. Ça va déjà être
plus en fonction de ta vie.
Les questions rouges sont plus personnelles
quand même. Les questions
mauves, ce sont des questions hypothétiques
où il y a comme un...
Ça y aurait un
si tu pouvais, si tu savais.
Alors ça, c'est les questions mauves.
Tu as une dernière question que je pose toujours à la fin.
Et tu as un joker.
Le joker, parce que quand tu vas choisir tes questions,
je vais t'expliquer comment ça va aller
avec chacune des couleurs.
Si tu trouves qu'à un moment donné,
il y a trop de sous-questions,
tu peux dire, OK, je mets mon joker,
je dois passer à une autre question.
Donc, ça te protège.
Puis moi, ça me permet de te poser les questions que je veux.
Tu comprends?
Mais ici, on est vraiment dans la bienveillance.
Tu l'as dit tantôt.
C'est important pour toi, c'est important pour moi aussi.
L'idée, c'est de te comprendre davantage,
de te connaître.
Et des fois, c'est comme...
Bien, ce n'est pas une thérapie, mais pas du tout.
Sauf que moi, je prends le temps de t'écouter, comme si
t'étais en thérapie à quelque part.
Mais on l'est pas du tout.
Je suis pas psychologue, je voudrais pas avoir
cette prétention-là,
mais tu prends ton temps. On n'est pas
pressé. Parce qu'on s'est vu souvent
à la télé aussi. Par la télé,
le temps est un enjeu.
Ici, le temps nous appartient.
Alors, tu brasses les cartes vertes,
tu peux les brasser sur la table, tu vas m'en donner quatre.
De ces quatre-là,
je vais te les lire, tu vas en choisir
une et je vais en choisir
une après.
Donc, tu vois, sur les huit cartes, il y en a seulement
deux qui seront répondues.
C'est pour ça que je t'ai dit qu'on est sans filet.
Moi, je ne sais pas sur quoi tu vas tomber. Je ne sais pas
ce que tu vas répondre. Donc, quel est ton
pire défaut?
De quoi as-tu peur?
Quand je me regarde dans le miroir, je vois.
Quelle importance accordes-tu
au regard des autres?
Donc, tu en choisis une de celles-là.
OK.
Mon pire défaut?
Oui. Quel est-il? Mon pire
défaut, je te dirais que
je suis une personne
qui est très exigeante.
OK.
Puis, quand je dis très exigeante,
je suis exigeante envers moi-même
et aussi envers les autres.
C'est vraiment ça.
Puis, est-ce qu'on
te le reproche?
Je te dirais que maintenant, plus que le temps avant,
je te dirais que maintenant, on me le reproche moins.
Mais avant, pour foncer dans mon entreprise,
autant qu'Emma, la femme, on me le reprochait souvent.
Puis comment tu réagissais?
Aujourd'hui, je trouve que mon défaut devient une qualité
parce que je suis rendue là à cause de ce défaut-là
que j'ai eu dès mon plus jeune âge.
Mais aujourd'hui, c'est correct.
Ça fait partie de mon bagage.
Mais ça, être exigeante envers soi et envers les autres,
est-ce que tu t'es déjà rendue très fatiguée?
Est-ce que tu t'es épuisée à vouloir tout faire
pour que ça réponde à tes exigences?
Oui, exactement. J'ai été fatiguée.
Puis aussi, veux, veux pas, avec ma mère.
Ma mère, elle a commencé en business très, très jeune aussi.
Et j'ai tout le temps eu le syndrome de compétition avec ma mère.
Oh!
Oui. Puis pas parce qu'elle me l'imposait.
C'était, ça devenimposait, c'était...
Ça devenait comme ça, tout simplement.
Puis elle, est-ce qu'elle s'en rendait compte?
Oui, elle s'en rendait compte.
Mais elle me laissait faire.
Puis à quel moment t'as lâché prise là-dessus?
Je te dirais assez jeune.
Je te dirais peut-être début vingtaine.
Parce que j'ai tout le temps eu peur de ma mère,
la décevoir.
OK. C'est intéressant, ça.
Ça vient d'où, ça?
Parce que ma mère, c'est une personne
qui est très, très forte.
Puis souvent, elle disait, par exemple,
son bagage de vie, il est hors du commun aussi.
À l'âge de 12 ans,
il est parti de la maison parce que c'était la plus jeune
de sept enfants. Puis mon grand-père,
c'est un entrepreneur aussi. Mon grand-père maternel, et il avait cinq épiceries et il n'était
jamais à la maison. Donc, il a été donné que, que ce soit ses frères et ses sœurs
qui soient les rois et maîtres de la maison, a décidé de quitter. Donc, ma mère a me
laissé le champ libre depuis mon jeune âge. Elle faisait que je fasse mes erreurs par moi-même.
Mais au niveau de ça,
par rapport que j'ai tout le temps eu peur,
j'ai tout le temps eu peur de la décevoir.
Tout simplement.
Mais ça, peur de décevoir sa mère,
tu sais que ta mère, elle va toujours rester là.
Exactement.
Tu ne peux pas fuir.
Exactement.
Mais ma mère, c'est une femme droite qui est intègre.
Même si, mettons, pour elle,
elle m'a tout le temps fait croire qu'elle est allée à l'université.
Elle est allée à l'université de la vie.
Ma mère n'a même pas fini son secondaire 1.
Elle ne serait pas fière que je le dise.
Ça fait partie de son histoire quand même.
Quand je disais qu'elle n'a jamais fait partie du moule, et moi non plus.
Donc, au niveau de cette histoire-là, pourquoi j'ai tout le temps eu peur de ma mère,
c'est vraiment à cause que j'ai eu peur de la décevoir.
Puis, est-ce qu'elle te fait des compliments sur ce que tu fais?
Est-ce qu'elle te le dit quand elle est fière?
Elle ne va pas me le dire à moi, elle va le dire aux autres.
Donc, communiquer, ce n'est pas si simple.
Non, parce que dans le fond,
l'histoire de ma mère, c'est qu'elle,
elle a été élevée par son père.
Sa mère a quitté la maison quand elle avait 3 ans.
C'est le premier homme au Canada
qui a eu la garde officielle de ses 7 enfants
en 1964.
Ça fait de la jurisprudence.
Oui.
Donc, au niveau des émotions
où dire « Bravo ma fille »
ou peu importe, aujourd'hui, elle me le dit
parce qu'elle sait
que ça m'a beaucoup affectée.
Mais
quand j'étais petite, non, pas du tout.
Puis maintenant, toi, t'es maman.
Oui.
Est-ce que ça, tu vas vouloir
le dire à ton fils que t'es fière? Est-ce que, comme toi, vouloir le dire à ton fils que tu es fière?
Est-ce que, comme toi, tu as
souffert de ça à quelque part?
Est-ce que tu as ça en tête de
transmettre ça, de casser
cette séquence-là?
Beaucoup. Aujourd'hui, ma mère, avec le temps,
elle fait beaucoup d'efforts et
elle a beaucoup changé avec
son petit-fils aujourd'hui. Elle le
mentionne. Puis elle prend le temps. Tandis que quand elle avait 30 ans, peut-être aujourd'hui. Elle le mentionne.
Puis elle prend le temps.
Tandis que quand elle avait 30 ans,
peut-être qu'elle était dans le tourbillon de femme d'affaires accomplie et tout,
elle avait moins le temps.
Aujourd'hui, à avoir 64 ans,
elle prend plus le temps de dire les choses.
Parce qu'elle a vécu pas mal d'affaires.
Oui, beaucoup.
Très, très jeune en plus.
Beaucoup.
Puis devenir une femme d'affaires accomplie,
elle a travaillé fort.
Ça fait qu'elle aussi est exigeante envers elle-même.
Oui, c'est qu'une histoire de famille, je pense.
Parce qu'être exigeante envers soi-même,
ça prend des gens de confiance autour,
des gens qui sont capables de nous suivre.
Ça fait que tu as réussi à trouver ça au fil du temps.
Exact.
Puis j'ai une capacité, Marie-Claude,
tu l'as souvent dit, que j'ai une capacité, Marie-Claude, tu l'as souvent
dit, que j'ai une capacité
hors du commun de bien m'entourer.
Donc ça, c'est une force aussi
que j'ai.
Puis mes filles qui m'entourent,
que ce soit mes amis, les gens de mon
entourage qui me côtoient,
pour moi, c'est une facilité pour moi de bien
m'entourer puis de faire confiance aussi
aux autres.
Être entrepreneur, c'est pas tout le temps évident. Il y en a qui vont pas faire confiance. Moi, j'est une facilité de bien m'entourer et de faire confiance aussi aux autres. Être entrepreneur, ce n'est pas tout le temps évident.
Il y en a qui ne vont pas faire confiance.
Moi, j'ai une facilité de faire confiance.
Parce qu'être entrepreneur, c'est prendre des risques.
Oui, beaucoup.
Les entrepreneurs vont tout le temps compter
les bons côtés, leurs bons coups.
C'est rare qu'ils vont dire leur moins bon coup.
Parce qu'il y en a aussi. Il y en a les deux côtés.
Toi, est-ce que tu dors bien la nuit?
Je dors très bien la nuit. Puis le sommeil, pour moi, il est
très réparateur, puis je dors longtemps.
Mais je suis une personne qui se lève très tôt.
Je ne suis pas sur le même fuseau horaire.
Ça ne stresse pas trop.
Il y en a des fois, leur entreprise,
ils finissent par moins dormir.
Des fois, ils finissent par prendre
de moins bonnes décisions.
Mais ça va bien, t'as pas ça.
Non, j'ai pas ça.
C'est un bon côté, parce que pour les entrepreneurs,
c'est pas toujours simple.
Non, c'est pas toujours simple.
Mais t'es très créative pour rebondir aussi
dans ce que tu fais.
Moi, j'ai envie de te poser la question.
Quand je me regarde dans le miroir, je vois?
Aujourd'hui, je vois
une femme passionnée,
convaincante, assumée
qu'à 20 ans, je ne voyais pas.
Qui voyais-tu à 20 ans?
Je voyais une fille qui voulait juste
briser des barrières
puis briser des tabous.
Je voulais changer...
Parce que dans la lingerie,
quand j'ai commencé,
les disquettes qu'on voyait de la femme,
c'était du 34B, grandeur small.
Puis je n'étais pas représentée par la société.
Je l'ai souvent dit.
Donc l'idée, dès l'histoire de l'ingéniement,
dès 2004, ça a été
nous habillons toutes les femmes.
Puis honnêtement, je regarde.
Je trouve qu'il y a une belle évolution.
Puis les compagnies européennes
ou même les images de marques
ont beaucoup changé.
Mais tu fais un effort aussi
pour habiller toutes les femmes
qui rentrent dans ta boutique.
Oui, oui.
Parce que tu sais, la lingerie,
justement, on en a besoin.
Oui.
Ça fait qu'imagine, tu sais imagine t'arrives dans une boutique
pis ils ont pas ta taille
c'est vraiment désespérant
parce que c'est pas un
bien que tu peux te passer
pis tu te dis mais pourquoi voyons il y a de tous les corps
pourquoi vous nous habillez pas
et ça toi t'as décidé de le faire
donc c'est en te voyant toi
c'est comme pour un respect pour toi
que t'es arrivé au respect des autres par le fait même.
Exactement.
Puis aussi, dans ces années-là, c'était du blanc-beige-noir pour les tailles.
J'aime pas ça dire taille plus, parce que c'est pas nécessairement des tailles plus.
Attends, tu dis voluptueuse.
C'est ça le mot que tu as choisi?
Juste épanouie.
Épanouie, pas voluptueuse.
Épanouie, moi j'aime bien ça, être épanouie.
Puis on regarde, mettons, par exemple, des grosses compagnies,
comme Chantal Simon-Perrel, leur grandeur, à l'époque, c'était 38D.
Puis dans le bonnet double D, qui équivaut à du E, c'était du 36E.
Fait que toutes les femmes, maintenant, comme je regarde la mère de mon père,
c'était une femme qui était gorgeous.
C'était un 42F
assumée
elle était coquette
sur le bord de creton la main de mon père
parce qu'elle savait toute la même couleur
sur le bord de creton
mais elle était coquette
elle avait des boucles d'oreilles turquoise
elle a aimé ça avoir de la lingerie turquoise
je suis convaincue
elle pourrait maintenant.
Elle pourrait maintenant.
Ça fait que ça, ça te fait du bien de voir ça aussi
dans les yeux des femmes, qu'elles se sentent bien
puis qu'il y ait de la place pour elles.
Bien oui, tout le monde a sa place dans la vie.
Puis quand tu te regardes dans le miroir,
de quoi tu es le plus fière?
Physiquement ou plus?
Tu peux aller dans tous les sens que tu veux.
OK. Que 20 ans plus tard,
Lingerie Emma est rendue là.
Puis honnêtement,
ce que je suis le plus fière
aujourd'hui, c'est que maintenant,
les compagnies m'appellent pour me dire
Emma, qu'est-ce que tu en penses
de ce produit-là qui va sortir?
Tu sais, moi j'animais ton 10e anniversaire
Emma de lingerie,
donc il y a 10 ans, parce que ça va faire 20 ans.
Et il y avait quand même des gens qui sont venus de la France.
Oui.
Je pense que c'était de la famille Pérez, je me souviens bien.
Oui, M. Grottener, oui.
Qui sont, je veux dire, reconnus internationalement.
Si on regarde toutes les revues, les grandes revues,
les Pérez vont faire la publicité.
Je n'étais pas qu'un petit peu impressionnée.
Tu sais, qu'ils sont venus pour ton 10e anniversaire
parce que tu es une cliente importante,
qui est très importante pour eux.
Ton regard, ta façon.
Donc, maintenant, ils te consultent?
Oui, maintenant, ils me consultent pour savoir
c'est quoi le trend qu'il va y avoir dans les prochaines années.
Puis, qu'est-ce que les femmes recherchent?
Et comment tu as fait pour faire cette marque-là?
Je le sais pas.
Je pense l'honnêteté, la transparence
avec mes fournisseurs aussi.
Je suis très proche aussi de mes fournisseurs
quand, par exemple, il y a un fit,
par exemple, d'un soutien-gorge.
Pour moi, décortiquer un soutien-gorge, c'est facile.
Puis dire, non, lui, il fonctionnera pas.
Mais pourquoi?
Bien, parce que c'est pas la bonne dentelle,
ce n'est pas la bonne confection.
C'est vraiment les relations.
Que tu as développées avec lui.
Que j'ai développées.
Tu es encore dans la bienveillance.
Oui, il faut.
Et comment tu vis?
Tu es toute jeune.
Est-ce que vieillir, pour toi, c'est un enjeu?
Quand tu regardes dans le miroir.
J'ai peur, par exemple,
d'un jour, de connaître
tellement ça, la lingerie,
d'écœurer le monde.
Des fois,
quand tu connais trop ça,
t'es convaincue
des arguments que tu vas apporter
et d'écœurer les gens.
À force d'animer des émissions
avec des spécialistes, on dirait que j'avais beaucoup trop d'affaires sur bien des affaires.
Tu sais, quand quelqu'un disait de quoi,
tu disais, mais non, mais ça,
il y a trois façons de le penser.
Ça, tu devrais prendre tel médicament.
Ça fait que toi, c'est dans la lingerie.
Puis en plus, je veux quand même qu'on le mentionne,
tu as quand même une section
pour les femmes qui ont subi
une mastectomie partielle, complète
ou peu importe, dès qu'elles ont une mastectomie.
Ça fait que tu connais ça aussi. Tu connais
tout de la lingerie.
On a eu des changements
physiques. Tu es là pour ces femmes-là aussi.
L'histoire de l'ingéniement,
peu importe les étapes de ta vie,
l'ingéniement te suit.
C'est ça ma vision.
Toi, quand tu te regardes dans le miroir,
comment tu te trouves?
Je me trouve...
C'est sûr que je me sens femme.
Je te dirais que le corps change, évolue.
Je trouve que, mettons, depuis...
Quand j'avais 20 ans versus que je vais avoir 35,
je trouve que je ramollis.
Mais ça, c'est des enjeux de la femme aussi.
Absolument, oui.
C'est des enjeux de la femme aussi. Absolument, oui. Il y a des enjeux de la femme,
mais je me sens belle, je me sens bien.
Est-ce que ça fait longtemps?
Ça a toujours été le cas?
Pas du tout.
Je te dirais, ça doit faire deux ans
que je me sens belle et je me sens bien.
Mais autant pas...
pas juste l'enveloppe physique,
je te parle mentalement aussi.
Comme en équilibre.
L'équilibre.
Avant, je ne l'avais pas, l'équilibre.
Parce que moi, quand j'étais plus jeune,
je travaillais 15 heures par jour.
Édouard, mon fils, il a eu 6 ans.
Puis il m'amène une belle équilibre.
Ça te force à arrêter de travailler?
Oui, puis mettre un stop.
Ça fait du bien, ça?
Oui, ça fait du bien.
J'imagine que t'es moins exigeante aussi.
Moins exigeante.
Aussi, Édouard, avec les challenges d'un jeune enfant et tout,
c'est un autre beau challenge qu'on se donne.
Il y a des affaires que...
Être maman, quand je vois mon fils,
qu'est-ce qui me gosse le plus?
Excusez-moi le terme.
Ce qui me gosse, c'est mes irritants à moi-même.
Tu te vois comme...
Tu te vois agir.
Je me vois tellement agir.
Qu'est-ce qui mérite de mon garçon,
c'est qu'est-ce qui mérite de moi.
Comme quoi, mettons?
Oh, mon Dieu!
Édouard, c'est un perfectionniste.
Ça ne va jamais assez vite.
Je regarde, mettons,
hier, j'ai eu une rencontre
avec son professeur.
Je regardais un dessin qu'il a fait.
Il n'a pas écouté les consignes.
Il fallait qu'il dessine, par exemple,
un repas. Il est en maternelle.
Son repas.
Puis lui, il a barbouillé et tout.
C'est pas ça qui l'allume.
Parle-y de mathématiques à Édouard.
Ça, ça va l'allumer.
– Faut que tu te reconnaisses. Ça prend une passion.
– Ça prend une passion. Son dessin, pour lui,
il n'y a pas de passion dans le dessin.
Pas du tout.
– Fait que là, il a 5 ans. – 6.
– Il a eu 6 ans, ton petit Édouard.
– Oui, 6 ans.
– Est-ce que t'es prête à passer au niveau jaune?
– Oui. – Mais c'est vrai que les enfants, c'est un grand miroir.
Oui, vraiment.
Tu le vois des fois, elle m'imite pogner les nerfs.
Quand je pogne les nerfs,
ça m'a fait attention.
Ma fille, où on fait pareil comme moi,
ça n'a aucun sens.
Ils nous imitent dans ce qui est bon
et dans ce qui est mauvais aussi.
On va faire la même chose.
Il y a 6 cartes jaunes.
Tu vas en piger quatre.
Il y en avait huit vertes. Il y en a six jaunes.
Tu vas en choisir une
et je vais en choisir une. From tip-off to the final buzzer, you're always taken care of with a sportsbook born in Vegas.
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Qu'est-ce que tu n'as pas reçu de tes parents et qui te manque?
Est-ce que tu t'es toujours sentie à la hauteur?
De quoi es-tu le plus fière?
Quel type d'amoureuse que je suis?
Je suis une amoureuse de l'amour.
C'est vraiment ça.
Je suis une personne passionnée,
toujours à l'écoute.
Je te dirais aussi, comme amoureuse,
j'ai beaucoup de bienveillance.
C'est important que mon monde soit bien,
que mon amoureux soit bien.
Donc,
c'est vraiment ça.
Est-ce que t'es romantique?
Je suis une personne très romantique.
Puis,
des détails, pour moi, je suis très bonne dans les dates.
Par exemple, une date,
notre premier rendez-vous,
c'était telle date.
Par exemple,
je sais pas, ça peut être
dans n'importe quoi. Les dates, pour moi, sont
très importantes. – Et tu les soulignes?
– Je les souligne. – Est-ce que des fois, t'as l'impression
d'en faire trop? – Toujours trop.
– Parce que comme t'es bienveillante, puis tout ça...
– Toujours. – Est-ce qu'on te le dit des fois
en amour?
– Que je suis trop?
Non, mais que je suis
très généreuse, par exemple.
Trop généreuse.
Oui, c'est ça dans ce sens-là.
C'est que l'autre n'a pas le temps de le désirer
que toi, tu l'offres.
Exactement.
Comment tu reçois ça quand on dit ça?
C'est difficile.
Même mes amis me le disent souvent aussi
que je suis trop généreuse.
C'est vraiment beaucoup.
Dans mon temps,
dans mon écoute, peu importe.
Aujourd'hui,
j'essaie de le travailler
parce que des fois, ça peut
rendre mal à l'aise les autres
quand t'es trop généreuse.
C'est vraiment ça.
Puis qu'est-ce que tu fais pour changer ça?
Je travaille encore là-dessus.
C'est quoi la plus grosse folie que tu as fait
pour quelqu'un? Oh mon Dieu!
La plus grosse folie...
Ah bien...
Écoute, pour souligner les 40 ans
du père
d'Édouard.
Écoute, on était en pleine pandémie
et tout, puis là, il fallait se revirer sur un dissent.
Puis c'est vraiment un maniaque de voiture.
Donc, j'ai organisé vraiment un rallye avec une voiture qui rêvait de conduire.
Donc, on a fait un tour gastronomique.
On s'est rendu à la cabane d'à côté de Martin-Picard.
Il y avait un brunch.
Après ça, aller à Tremblant pour faire le circuit automobile.
Avec la voiture de ses vagues.
Exactement.
Ensuite, on avait été aussi dans un hôtel,
mais tout ça, il fallait qu'il y ait rempli des ignimes.
Donc, c'est ça.
Puis il y avait des ballons dans la chambre.
Fait que tu as organisé ça, là,
à travers tout ce que tu as à faire.
Mais je suis une bonne organisatrice, j'aime ça.
Tous les simples détails,
j'aime ça.
Comment tu te sens à l'intérieur quand tu fais ça?
Ah, ça me fait tellement plaisir.
Si je vois le monde qui m'entoure,
être heureux, puis... C'est mon plus beau cadeau.
Est-ce que c'est facile de te faire plaisir à toi?
Oui. Maintenant, aujourd'hui, oui.
Que ça soit être un simple restaurant avec mon fils,
prendre du temps ensemble, une activité,
vraiment, non, ça me fait du bien.
Ça n'a pas toujours été comme ça?
Pas du tout.
Tu n'avais pas de place pour ça?
Pas de place pour ça.
Puis, par exemple, quand j'étais jeune,
ma mère, elle pourrait le dire,
je lâchais les six mois d'avance pour mon anniversaire.
« Ma, qu'est-ce que tu vas faire pour mon anniversaire? »
Pour moi, c'était important.
Puis, elle te faisait-tu quelque chose?
Elle me faisait quelque chose.
Mais souvent, j'étais déçue parce que je me...
Tu te crées des attentes, tu comprends?
Tu te crées des attentes. C's? Tu te crées des attentes.
Parce que tu es une organisatrice. Oui, exact.
Fait que tu sais qu'est-ce que ça aurait
pu avoir de l'air. Exact.
Moi, je suis aussi une organisatrice
et quand Mario était en politique,
on allait dans plein d'événements
puis des fois, c'est des petits organismes
qui essaient de faire un gros événement
puis moi, je voyais tout ce qui manquait.
OK. Là, j'étais assise.
OK, on n'a pas d'eau présentement.
La prochaine étape, je vais boire le jus de la chandelle.
Il y avait juste la cire qui fondait.
Mais tu sais, il y avait beaucoup d'affaires,
la manière qu'il plaçait ça.
Puis je trouvais que c'était...
Dans ma tête, à un moment donné,
il a fallu que je relâche
parce qu'au lieu de vivre le moment,
je voyais ce qu'il n'y avait pas.
C'est ça.
Je ne voyais pas ce qu'il y avait.
Marou, il a toujours vu ce qu'il y avait.
Moi, j'ai toujours été comme celle qui voit.
Moi, il m'a appris à voir ce qu'il y avait
et non ce qu'il n'y avait pas.
Mais quand on organise,
quand on va au-devant des choses,
quand on est très exigeante,
je me reconnais dans beaucoup de choses que tu dis,
on a vraiment cette tendance-là
à tout voir ce qu'il n'y a pas.
C'est vrai, T'as raison.
Puis quand on s'arrête, bien là,
on voit ce que l'autre, on fait finalement.
C'est ça, exact.
Mais c'est des leçons de vie, ça.
Ça n'a pas de bon sens.
Mais là, maintenant, tu l'accueilles.
Mais les enfants aussi...
Ça change bien des choses.
Oui, puis les amis, quand ils font des efforts aussi,
des fois, il faut comme...
Moi, j'ai vu qu'il y avait bien des amis
qui faisaient des efforts. On dirait que je ne m'en rendais pas compte.
Parce que la vie va trop vite aussi.
Quand quelqu'un t'invite, tu dis, ah non, je suis
trop occupée. Moi, mais
ce moment-là était peut-être plus important
que trois heures de travail
de plus. Exact. Fait que toi, tu as beaucoup d'amis.
J'en ai pas beaucoup,
mais j'ai la qualité.
Puis ils sont là quand on a besoin j'ai beaucoup de
connaissances mais des vrais amis proches j'en ai pas beaucoup mais tu sais des amis ça prend
du temps aussi là c'est bien beau avoir des amis mais si t'as pas le temps pour eux autres je suis
désolé mais ça donne quoi tu sais des amis que tu peux tout dire exact Sans avoir peur que quelqu'un d'autre la prenne.
Exactement.
C'est vrai que ça
prend du temps.
Quand l'autre a besoin de toi,
tu dois être là. Je trouve qu'en amitié, il y a
beaucoup ça.
Ça peut être autant quand ça va bien, mais quand ça va moins bien
aussi.
Surtout là.
C'est ça.
Tu les nourris tes amitiés.
Oui, je prends le temps. Ça fait que c'est ça, tu les nourris, tes amitiés. Oui. Je prends le temps. Je prends le temps.
La question que je vais te poser,
qu'est-ce que tu n'as pas reçu
de tes parents et qui te manque?
Dans le fond,
mes parents, moi, mes deux parents, ils étaient entrepreneurs.
Je n'ai pas eu de temps,
de la quantité, mais j'ai eu de la qualité.
Qu'est-ce qui me manque?
Ok, je vais te laisser répondre, après ça, je vais revenir.
Dis-moi.
Par exemple, moi, à l'âge de 4 ans,
mes parents étaient entrepreneurs,
puis je suis allée
à l'école Marc-Laraque, pensionnaire.
Donc, pour moi, c'était comme
du lundi au vendredi,
j'étais chez religieuse,
pensionnaire, mais par contre, le peu de temps que jredi, j'étais chez religieuse, pensionnaire.
Mais par contre, le peu de temps que j'avais,
c'était de la qualité.
Il était là avec toi.
Exactement.
Si, par exemple, mes amis qui revenaient
tous les soirs à la maison et tout,
je te dirais que c'est ça qui me manquait,
le niveau plus familial du quotidien de mes parents.
Mais je peux les comprendre qui ont fait ce choix-là, parce que
veux, veux pas, quand t'es entrepreneur,
c'est pas la quantité qui compte, c'est la qualité.
Mais j'aime ça
t'entendre parler de ça, parce que
comme tu l'as vécu enfant, parce que souvent
on va nous dire ça, tu sais,
c'est la qualité
versus la qualité, mais c'est quoi l'impact
de pas avoir la quantité?
C'est ça. La quantité, par exemple,
quand je ne filais pas un simple rhume.
J'étais au couvent, donc c'était les religieuses
qui prenaient soin de mon rhume.
Me coller sur l'épaule de ma mère parce que je ne filais pas,
ça, ça me manquait.
C'est des choses qui me manquaient.
Je n'ai pas manqué d'amour, je n'ai manqué du temps,
de qualité, par exemple.
Quand ma mère, par exemple,
juste, mettons, un simple
souper au toast,
beurre de pinotte, parce que ma mère était trop occupée,
j'ai pas vécu ça avec mes parents.
Mais c'est un...
Parce que, tu sais, on fait ce qu'on peut comme parents
aussi. C'est qu'eux, ils ont dit,
on va la mettre à un endroit où on sait qu'elle va être bien.
Puis la fin de semaine, on va se libérer.
Exact. Mais il y a
quand même quelque chose de...
Surtout quand on est au couvent.
Est-ce que tu penses que c'est pour ça
que tu as autant voulu plaire à ta mère?
Je te dirais que oui,
parce que quand j'étais jeune,
je ne comprenais pas...
Je suis rentrée là à 4 ans,
donc je ne comprenais pas pourquoi
que j'étais mise là
en pré-maternelle. Je suis rentrée là en pré-maternelle.
Je suis rentrée là en pré-maternelle.
Puis c'était les
filles de secondaire 5
qui me berçaient le soir,
avant de me coucher.
Mais
elle a fait
la plus belle chose, ma mère.
Mes parents ont fait la plus belle chose parce que
quand la madame, la femme, d'affaires, peu importe, que tu travailles à l'extérieur, mettons
à Montréal, tu passes deux heures de trafic le matin, deux heures le soir en revenant,
tu mets ton enfant dans le service de garde et ça fait partie de ton quotidien. Ils n'ont
pas de qualité de vie. Ils sont tout le temps stressés. Moi, mes parents, ils n'ont pas de qualité de vie. Ils sont tout le temps stressés.
Moi, mes parents, ils n'ont pas vécu ce stress-là
de venir me chercher parce que le service de garde...
– Ils ne voulaient pas te faire vivre ça.
– Ils ne voulaient pas me faire...
– C'est ça, tu aurais vécu autre chose.
– J'aurais vécu autre chose.
– Oui. Puis les religieuses, comment ça s'est passé
quand même d'être 5 jours par semaine
avec les religieuses?
– C'est mon plus beau temps.
Honnêtement, c'est le plus beau cadeau
que mes parents m'ont fait, premièrement pour le respect.
Puis comme je le dis souvent,
je n'étais pas bonne à l'école.
Fait que j'avais du temps.
Puis ils me disaient,
pas parce que tu es moins bonne à l'école,
mais tu as d'autres qualités.
Il apporte ça d'un autre angle.
Puis les règles de vie, t'es moins bonne à l'école, mais t'as d'autres qualités. Il apporte ça d'un autre angle. Puis,
les règles de vie,
c'est différent aussi.
Tu répondais bien à ça.
Je répondais très bien.
Puis, je suis une personne que c'est important
d'être très encadrée. Pour moi, je suis à l'aise
quand c'est structuré.
Quelqu'un qui n'est pas structuré, je ne suis pas à l'aise.
Fait que là, t'avais ça.
J'avais ça.
Puis, pas bonne à l'école.
Comment tu te sentais par rapport à ça?
Tu sais, quand tu arrivais d'un cours
et que tu ne comprenais pas.
C'est ça.
On ne me l'a jamais fait sentir,
mais il fallait que je travaille très, très fort.
C'est sûr que pour moi, au niveau, en français,
la lecture, je ne retenais pas qu'est-ce que je lisais.
Première des choses.
Mais il fallait que je travaille, comme je te disais, très, très fort au niveau de l'école.
Puis ce n'était pas facile pour moi.
Tandis que mon frère, lui, il n'étudiait même pas.
Puis mon frère, il avait 98 % de moyenne générale.
Ça me faisait un peu suer.
Est-ce que tu te sentais frustrée par rapport à ça?
Oui, frustrée.
Mais on a une grande différence d'âge, mon frère et moi.
On a 16 ans de différence.
Lui, il est plus vieux.
Plus vieux que moi, oui.
Je te pose la question, parce qu'on a souvent
des enfants pour qui c'est plus difficile.
Qu'est-ce qu'on doit faire
comme parent?
Qu'est-ce qu'on doit dire ou pas dire
quand l'enfant a plus de difficultés?
Parce que des fois, on m'a dit,
tu vas juste travailler plus fort,
mais quand tu travailles déjà fort.
Mais moi, j'ai la chance encore
d'avoir été bien entourée
quand j'étais plus jeune.
Les plus vieux aidaient les plus jeunes
qui avaient de la difficulté.
Puis, honnêtement, par exemple,
j'ai eu deux personnes très importantes
durant mon secondaire qui m'ont aidée à faire l'aide aux devoirs.
Puis, honnêtement, cette dame-là, elle a déjà dit à ma mère, c'est unvous pas, votre fille n'ira pas à l'université.
Mais
la lingerie, c'est ça qui l'allume.
– Fait que t'avais
déjà trouvé ta passion. – Oui.
Donc, dans le magasin,
faire attention à la clientèle,
la bienveillance, elle dit
honnêtement, misez
là-dessus. – Puis toi, est-ce que t'as un TDAH?
– Oui, j'ai un TDAH.
Dans le Marie-Claude, on a reçu
Annick Vincent, qui est vraiment une grande spécialiste
du TDAH.
Elle disait, pour les jeunes,
des fois, c'est plus difficile parce qu'il y a la bougeotte
des idées, parce que la concentration est plus difficile.
Ce que ça prend, c'est une passion.
Quand
ces gens-là ont une passion,
tout est possible.
On dirait que tu viens de...
C'est comme si tu as mis en exemple
ce qu'elle enseigne, ce qu'elle dit vraiment.
Tu sais, puis les plus grands entrepreneurs,
la plupart, ils ont tous des TDA.
La plupart.
Mais ça m'étonne, Très créatif, très passionné.
Et cette dame-là, ce qu'elle a dit à ta mère,
c'est précieux, Mme Rénault, ce qu'elle lui a dit.
Oui, tout à fait.
Juste comme ça.
Il n'y a pas de...
L'université, c'est arrivé, parce qu'il y en a qui voulaient en faire,
mais il n'y a aucun passage
obligé. Il ne faut pas mettre
cette pression-là sur nos enfants.
Ce n'est pas un chemin qui convient à tout le monde.
Exact. Puis si tu regardes la comparaison
avec mon frère, lui qui a toujours eu
une facilité, des fois, ça fait
des gens paresseux.
Parce qu'il n'avait pas besoin de travailler.
Il n'avait pas besoin de travailler. Puis mon frère,
il a commencé à travailler quand
ma mère l'a obligé d'aller
à McGill pour apprendre l'anglais.
Sinon, pour lui, c'était facile.
Non, mon frère était accepté au HEC.
Puis ma mère a dit non, non.
Elle a dit, tu vas attendre la réponse de McGill.
Tu vas te mettre à un niveau de difficulté plus élevé.
Puis si tu es accepté à McGill, puis tu n'y vas pas,
tes sacs verts sont devant la maison.
Parce que des gens paresseux, il n'y en a pas à la maison.
Puis ça l'a forcé.
Ça l'a forcé. Ça l'a forcé.
Puis aujourd'hui, il parle trois langues parfaitement.
Elle a joué son rôle de parent.
Puis elle regardait mon père
puis elle dit, là, tu vas me suivre là-dessus.
Parce qu'elle savait, elle le voyait. Comme parent,
tu sais qu'il est capable de
faire un effort de plus.
Puis elle a fait la bonne affaire.
Elle lui a donné une belle leçon de vie.
Puis toi, quand elle t'a dit que tu t'en allais en lingerie,
aussi jeune?
Aussi jeune, l'entente, c'était que je finisse mon secondaire 5.
Ma mère a dit, au moins, si ça ne fonctionne pas,
la lingerie, ou peu importe, tu n'aimes plus ça,
mais tu as l'option, il faut que tu finisses
au moins ton secondaire 5, Emma.
Puis tu as tenu cet engagement-là?
J'ai tenu.
Donc, je faisais l'école et la boutique à ce niveau-là,
dans ce temps-là.
Puis pendant mes pédagogies, je rencontrais les fournisseurs.
Parce que toi, tu as commencé à 14 ans.
Oui.
Puis là, tu allais voir, tu négociais.
Tu étais à la banque, tu négociais avec des fournisseurs.
À 14 ans.
À 14 ans.
Je me souviens toujours,
quand j'ai
ouvert la boutique à l'Assomption,
parce que l'ingénieur a débuté à l'Assomption.
Je rencontre la madame
de la ville de l'Assomption pour avoir
l'enseigne extérieure
pour mon entreprise.
Elle me dit, avez-vous une carte d'identité?
14 ans.
14 ans d'assurance maladie, tu n'as pas de photo.
Je n'ai pas de permis de conduire.
Je l'ai regardée.
J'ai dit, la seule pièce d'identité que j'ai,
c'est mon permis de scooter.
Ça fait-tu que j'y ai présenté mon permis de scooter
comme pièce d'identité?
C'était la seule chose que j'avais.
Elle a-tu accepté?
Elle a accepté.
Mais c'est sûr que c'est étonnant.
C'est étonnant. De voir une jeune fille de 14 ans
et c'est ta boutique.
Tu te dis, je vois si tu savais
déjà ce que tu voulais à 14 ans.
Exactement.
Écoute, c'est ça. Cette femme-là,
la rencontre encore, cette anecdote-là
de la pièce d'identité
et le permis de scooter.
Mais parce que t'es vraiment une fille d'entrepreneuriat rare. Je veux dire, c'identité, le permis du scooter. Mais parce que t'es vraiment une fibre
entrepreneuriale rare.
C'est très, très présent chez toi.
Oui, beaucoup.
T'as-tu comme une idée, à un moment donné,
d'avoir d'autres formes d'entreprise,
de faire autre chose?
Peut-être dans l'immobilier, c'est quelque chose
que j'aimerais beaucoup.
Puis peut-être à un moment donné,
je vais tirer ma révérence aussi.
J'aimerais ça travailler dans la lingerie,
mais différemment, peut-être. Ah oui? Oui, j'aimerais ça peut-être, à un moment donné, je vais tirer ma révérence aussi. J'aimerais ça travailler dans la lingerie, mais différemment, peut-être.
Ah oui?
Oui, j'aimerais ça peut-être.
Mais ça ne sera pas tout de suite.
Une pré-retraite.
Ça n'a pas 35 ans, là.
Non, c'est ça, une pré-retraite.
Oui, j'ai tout le temps dit que le jour que...
J'aimerais travailler pour Chantel.
Tu aimerais te dessiner comme partie?
Soit dessiner ou au niveau
des collections,
faire
les statistiques,
c'est quoi le type de cliente,
c'est par exemple au Canada,
aux US.
Donc, c'est une compagnie que j'affectionne
beaucoup, le groupe Chantel.
Fait que déjà, tu te projettes.
Oui.
Puis ils le savent déjà, tu sais.
Ils le savent déjà.
C'est bon, ça.
On est rendu au niveau rouge, Emma. Tu vas m'en donner
trois, s'il te plaît. Trois.
Ben, il y en a-tu juste trois?
J'en ai juste trois.
Ah, t'en as juste trois. Ben, tu vas me les donner
les trois. Je sais pas. Peut-être qu'on a
une qui est arrivée dans une autre couleur,
pis on s'est pas rendu compte. Voici les trois.
À quel moment de ta vie aurais-tu
souhaité que le temps s'arrête?
As-tu négligé certains aspects
de ta vie? Est-ce que
tu t'es déjà rendue au bout de tes limites physiques
ou psychologiques? Ok.
T'en choisis une. Ok.
Quel aspect de ta vie? Que le temps
s'arrête. Ok. À quel moment?
Oui. Quand Edouard est venu au monde.
Raconte ça.
Parce que j'ai fait le choix
de retourner au travail
quand Édouard avait deux mois.
Et tu as neuf mois
pour te préparer
quand tu entends ton enfant
et tout.
Mais je ne me sentais pas accomplie comme maman à la maison.
Je me sentais coupable.
Je me sentais pas femme de carrière.
Donc, c'est un moment que
à refaire,
je le ferais différemment.
Qu'est-ce que tu ferais?
Je mettrais un stop
et disais, vous allez m'attendre.
Il y a rien qui va urger.
Parce que tu avais travaillé toute ta vie.
Toute ma vie.
Très jeune.
Tu avais commencé très jeune, comme on vient de le dire.
Oui.
J'ai eu Édouard à 28 ans.
Puis, honnêtement, je n'étais pas prête.
J'ai fini de travailler le vendredi.
Puis, Édouard est arrivé le dimanche matin.
Est-ce que tu te sentais comme une superwoman?
Oui.
Donc, tu peux avoir un enfant, continuer à travailler, ta vie ne changera pas?
Tu te sentais comme ça?
Moi, ma vie, elle ne changera pas.
Ma vie ne changera pas.
Aussi, après ça, j'ai fait un Baby Blue
que j'ai refusé
de prendre des médicaments par rapport à ça.
Pour moi, ça a joué hormonal, ça des médicaments par rapport à ça. Pour moi, ça a joué...
Hormonal, ça a joué beaucoup par rapport à ça.
Ah bien oui, la chute.
Tu sais, je trouve ça intéressant maintenant,
parce que ça fait quand même quelques années
qu'on en parle plus de ça.
Oui.
Du baby blues, de ce qui se passe, du postpartum.
Oui.
Parce qu'on dirait que quand ça touche les femmes,
on est tellement habitué à en en prendre
par en prendre qu'on ne met pas ça,
qu'on n'en parle pas
publiquement. Il y avait comme une honte
reliée à ça, comme une faiblesse.
Oui, pour moi, c'est une faiblesse.
Alors que là, on en parle et on comprend que
c'est un choc physique
et il y a des choses à faire pour réduire ça.
Donc ça, je trouve ça,
ce que tu viens de dire m'interpelle beaucoup parce qu'il y a des choses à faire pour réduire ça. Donc ça, je trouve ça, ce que tu viens de dire m'interpelle beaucoup
parce qu'il y a beaucoup de femmes
qui vivent ça comme tu l'as vécu, Emma.
Il y en aura de plus en plus.
Donc si tu veux, moi j'aimerais ça qu'on décortique ça.
Oui, oui, oui, vas-y.
Ce moment-là ensemble.
Donc, est-ce que tu as toujours voulu avoir des enfants?
Début vingtaine, non.
C'est arrivé plus tard dans ta vie?
Plus tard, quand j'ai rencontré la bonne personne
puis j'ai dit, bon, bien, je suis prête à fonder une famille.
Puis ça voulait dire quoi pour toi en termes de gestion de vie,
de fonder une famille?
Fonder une famille, moi, je me suis dit, bon, bien, parfait.
Il y a la boutique, il y a mon temps de boutique,
il y a mon conjoint, puis, bien, c'est juste une addition.
Édouard va être juste une addition.
Bien, c'est pas ça, là, qui est arrivé, là.
Qu'est-ce qui est arrivé?
Parce qu'il y a juste 24 heures dans une journée.
Puis l'équilibre, je ne l'avais pas
parce que je travaillais peut-être 12-15 heures par jour.
Mais là, la réalité, ce n'est pas ça avec un enfant.
La routine du boire,
il faut qu'un enfant soit stable,
qu'il y ait une routine.
Parce que quand tu dis,
quand Édouard est arrivé,
je me sentais coupable de ne pas être,
comme dans ma boutique,
tu te sentais coupable de ne pas être la femme d'affaires.
T'étais Emma, maman, mais pas Emma, maman et femme d'affaires.
Exactement.
Donc, mes clientes, ça me faisait de la peine parce que je ne les voyais plus.
Je ne me sentais pas accomplie.
Par rapport à la maison,
je n'ai jamais été chez moi entre quatre murs.
Mon social, je le fais où?
Tu avais l'impression d'être en train de passer.
Après coup, tu t'es dit,
est-ce que je suis passée à côté de quelque chose?
Exactement.
Donc, si c'était à refaire, ça ressemblerait à quoi?
Je prendrais au moins six mois à un an avec Édouard à la maison.
Puis tu verrais ça différemment, la routine?
Oui, je verrais ça différemment.
Puis je dis, s'il n'y a pas le feu, c'est correct.
Puis j'encourage les femmes de prendre tout leur temps.
Moi, je me suis mis beaucoup de pression
pour que mon lavage soit fait,
que ma maison soit propre,
que je réussisse à faire du travail aussi.
Donc, c'est ça.
Pas beaucoup de lâcher prise.
Non, j'ai de la misère à lâcher prise.
Je suis une personne qui aime avoir le contrôle.
C'est ça.
Mais quand tu es revenue travailler,
est-ce qu'on t'a dit que tu revenais rapidement?
Mon conjoint me l'a dit, que je reviens trop vite.
Mais l'affaire aussi,
que ma mère l'a faite,
elle est retournée trop vite au travail.
Tu es encore là.
Dans la compétition avec ma mère,
même quand j'ai accouché d'Édouard,
ma mère l'a faite en 20 minutes. Je vais abattre.
C'est quand même intense, ça.
Oui.
Être aussi en compétition avec sa mère.
C'est pas parce qu'elle me l'exige, là.
C'est l'inconscient. C'est inconsciemment.
Mais tu sais, la relation mère-fille,
de toutes les relations, c'est la relation la plus complexe.
Oui.
Cette relation-là. Parce que c'est de l'amour, mais c'est la relation la plus complexe. Oui. Cette relation-là. Oui. Parce que c'est de l'amour,
mais c'est aussi son regard qui a comme,
dans ton cas, qui a un poids plus lourd
que les autres regards.
Exact.
Quand tu dis, tu sais,
quelle importance accorde-tu au regard des autres?
Je t'avais posé cette question-là tantôt.
Le premier regard, c'est celui de ta mère.
Oui.
Puis, admettons, si t'avais accouché en 45 heures, tu aurais changé quoi?
Ça aurait rien changé parce que ça a pris plusieurs heures.
Finalement, tu l'as pas battu.
Je l'ai pas battu là-dessus.
Ça a rien changé.
T'es excité dans...
Alors que là, c'est toi que t'es en train de mettre
en premier. Pas ce que ta mère a fait,
mais ce que toi, tu fais.
Sans jugement par rapport à ta mère, mais juste
toi. Et si c'était à refaire, ce bout-là, tu le ferais jugement par rapport à ta mère, mais juste toi. Et si c'était
à refaire, ce bout-là, tu le ferais différemment.
Je le ferais différemment.
Parce que ta business,
elle serait restée là.
Oui, exact. Puis j'ai des gens de confiance aussi.
Mais ça, avoir
un bébé, on se dit...
On dirait que quand on est des fois avec
nos enfants, on se sent coupable de ne pas
être au travail. Quand on est au enfants, on se sent coupable de ne pas être au travail.
Quand on est au travail, on se sent coupable de ne pas être avec notre ou nos enfants.
Il y a quelque chose de très difficile à gérer,
je trouve, par rapport à ça.
Finalement, on se sent toujours coupable.
Oui, il y a quelque chose.
Tu te sens coupable.
Toi, tu te sens coupable?
Je me sens coupable de ne pas avoir assez de temps,
que ce soit pour mes amis, avec Édouard, avec mes parents,
parce que je trouve que mes parents vieillissent aussi.
Puis je trouve que le temps avance.
Est-ce que tu penses que tu peux tout faire?
Non, je ne peux pas tout faire.
Est-ce qu'il y a des choses que tu ne contrôles pas?
Il y a des choses que je ne contrôle pas.
Je l'apprends, que je ne peux plus pas te contrôler.
Je l'apprends. À mes dépens, je l'apprends.
Oui, mais ça va t'apporter de la liberté aussi.
Bien oui, exact.
D'essayer de ne pas perdre de temps
à essayer de changer ce que tu ne pourras pas changer.
Oui, c'est vrai.
Puis est-ce que tu veux d'autres enfants?
Non, c'est fini.
Tu as eu ton petit Édouard.
J'ai eu Édouard, un beau cadeau de la vie,
mais c'est fini pour moi.
Puis aussi, je trouve que je suis moins patiente aussi.
35 ans, je trouve que des fois,
retourner avec un poupon, je ne sais pas.
Toi, tu es moins à l'aise dans une maison, c'est ça? Moi, dans une maison, je ne suis pas à l'aise du tout.
Je me perds.
Tu t'ennuies dans une maison?
Je m'ennuie terriblement.
Tu ne fais pas...
Il y en a qui vont faire le ménage,
entretenir la maison, faire les bons repas.
Je ne veux pas dire qu'on revient
dans les années 30,
mais il y a des hommes où c'est comme ça.
On est bien dans notre maison
et on ne veut juste pas en sortir.
Toi, tu n'es pas là.
Non, pas du tout. Il faut tout le temps que je sorte.
Mais es-tu fatiguée, des fois?
Ça arrive.
Puis je séduis des vacances à ce moment-là.
Là, tu prends des vacances?
Là, je prends des vacances.
Avant, j'en prenais pas.
Mais là, voyons, tu travaillais tout le temps, Emma!
Tout le temps, tout le temps.
Parce que là, t'as parlé de Baby Blues.
Oui.
Comment ça s'est vécu, ça, aussi?
Parce que c'est de la fatigue, c'est le changement hormonal.
C'est de la fatigue. Après ça,
quand t'es habituée d'avoir ta maisonnée
propre et tout, tu sais. Mais
là, je me suis dit, bon, bien, par exemple,
boire de 3 heures le matin,
au lieu de dormir, c'est une perte de temps.
Là, j'ai dit, je vais faire une brassée de lavage en même
temps. La maison va être propre.
Puis pendant que le bébé dort, bien, au lieu
de me reposer, au lieu de me reposer,
au lieu de me reposer,
je faisais plein
d'autres choses que ça.
Comme aller m'entraîner.
Je vais me remettre en forme.
Il faut que je rentre dans mes pantalons.
Oui.
Je t'écoute, puis j'ai tellement entendu ça
souvent de plusieurs femmes.
Puis,
moi, je vais pas avoir l'air de donner des leçons d'une vie loin de là, mais on se parle, on se connaît. et j'ai tellement entendu ça souvent de plusieurs femmes.
Moi, je ne vais pas avoir l'air de donner des leçons de vie,
loin de là, mais on se parle, on se connaît,
on se parle entre nous,
mais c'est toute une pression, celle-là.
Tu viens de donner la vie.
Il y a tellement de gens,
de femmes qui essaient de porter la vie qui n'y arrive pas.
Il y a des femmes qui n'en voudront pas,
et c'est correct qu'on n'y est pas.
Mais il y en a qui vont tellement travailler, mettre tout ce qu'ils peuvent, finalement n'y arrive pas. Il y a des femmes qui n'en voudront pas, puis c'est correct qu'on n'y est pas. Mais il y en a qui vont tellement travailler,
mettre tout ce qu'ils peuvent, finalement,
ça ne fonctionne pas.
Ou encore, qui vont perdre un bébé.
Et là, tu sais, tu arrives, tu mets un bébé,
tu veux un bébé, tu arrives, tu tombes enceinte,
le bébé arrive, il est en santé.
Et on a encore des...
Là, il faut se remettre en forme.
Tu sais, je te dis ça parce que c'est comme un cycle
dont plusieurs vont vivre et ça n'arrête jamais.
Fait que tu avais encore cette pression-là
de ton image à toi par rapport à toi.
Exact.
Puis aussi, la société va faire en sorte
que quand tu as un bébé, ils vont dire,
« Ah, mais c'est quand est-ce le prochain? »
Tellement, oui.
Honnêtement, si je...
Mais pourquoi t'en veux juste un?
Excuse-moi, mais j'ai pas à te dire
pourquoi j'en veux juste un.
Puis là, après ça, quand t'as le deuxième,
ils vont te dire, ah oui, mais t'es sûr un troisième?
Puis quand t'as un troisième,
là tu t'en vas au quatrième enfant, mais voyons donc,
t'es malade d'en avoir
quatre enfants? Il y a des jugements
que tu n'as un, deux, trois, quatre... Ben oui, parce que moi j'ai eu un gars puis une fille, fait que là t'as malade d'avoir 4 enfants il y a des jugements que tu n'ailles 1, 2, 3, 4
moi j'ai eu un gars et une fille
mais là t'as le couple
pourquoi un troisième?
pourquoi un troisième?
c'est ça
c'est vrai, on est beaucoup là-dedans
mais tu sais l'espèce de
vouloir revenir en forme
ça c'était ta propre
compétition
envers toi-même.
Il ne fallait pas trop que ça paraisse
qu'il y ait un bébé qui est passé par là.
J'ai eu la chance d'être capable de m'entraîner
jusqu'à la veille de mon accouchement.
Une chance.
Ça dépend.
Moi, j'aurais trouvé ça éblouissant.
Mais pour ça, je comprends.
Tu étais assez en forme jusqu'à la fin.
Jusqu'à la fin, j'ai eu une belle grossesse.
C'est extraordinaire. J'espère que toute femme peut avoir la grossesse que jusqu'à la fin. Jusqu'à la fin, j'ai eu une belle grossesse extraordinaire.
J'espère que toute femme peut avoir la grossesse que j'ai eue.
Aller au gym, pour moi, c'était quelque chose d'évasion,
d'évacuer le stress.
Je vais prendre du temps pour moi.
Habituellement, je peux juste y aller peut-être deux fois par semaine.
Quand tu avais ton bébé, tu en avais aussi besoin.
– Oui.
– Pas juste pour ton corps physiquement,
mais c'était aussi pour ta tête.
– Pour ma tête, voir du monde.
Quand tu es tout le temps habituée
de travailler dans le public, c'est difficile.
Après ça, te retrouver à la maison entre quatre murs.
– Comment tu as trouvé ça
quand tu sens que psychologiquement,
ça devient difficile?
Première des choses,
j'ai un conjoint
comme quoi qu'il m'a vraiment appuyée.
Il a vraiment une bonne écoute là-dessus,
mais je m'en rendais pas compte,
je voulais pas l'entendre.
Lui, il le voyait.
J'ai dit, non, voyons donc, c'est pour les autres, ça.
C'est pour les autres.
Étais-tu plus agressive?
Je pleurais beaucoup.
Je pleurais beaucoup, mais je n'étais pas nécessairement agressive.
Tu étais épuisée?
J'étais épuisée.
Puis lui, ça faisait longtemps qu'il me disait,
pourquoi tu ne prends pas un mot avant la venue d'Édouard?
Travaille moins.
Pourquoi tu ne l'as pas pris?
Parce que je suis une tête de cochon. C'est pour les autres, ça. Ce n'estdouard. Travaille-moi. Pourquoi tu ne l'as pas pris? Parce que je suis une tête de cochon.
C'est pour les autres, ça. Ce n'est pas pour moi.
Est-ce que tu étais, avant de connaître
ce moment-là de ta vie,
est-ce que tu étais exigeante envers
les femmes qui étaient enceintes aussi? Est-ce que tu comprenais
pourquoi elles arrêtaient avant?
Je ne comprenais pas.
Ce n'est pas une maladie d'être enceinte.
Tu n'avais pas cette ouverture-là?
Non, non. Pour moi, ce n'est pas une maladie.
C'est un souhait de bâtir une famille et tout.
Mais ce n'est pas une maladie.
C'est une condition, mais...
C'est ça, exactement.
Et là, maintenant, qu'est-ce qui a changé dans ton regard?
Je peux comprendre.
Puis ceux qui prennent deux ans,
chapeau à ces femmes-là.
Chapeau.
Parce que c'est quand même quelque chose,
prendre soin d'un enfant.
Oui, vraiment.
Tu sais, parce que tu as l'impression,
à certains moments, que la journée,
ça va être la même le lendemain.
Puis là, tu vois des gens qui travaillent,
ils ont vécu plein d'affaires.
Tu sais, il y a des moments où c'est comme
que tu es tellement routinier
que tu ne peux pas dire,
bien, moi, j'ai changé huit couches,
j'ai allaité quatre fois.
Tu sais, parce que des fois, ça n'intéresse pas les autres.
On tombe dans cet engrenage-là.
Quand on le quitte,
le regard de notre bébé nous manque.
De le voir grandir.
C'est juste qu'il faut...
C'est comme s'il faut arriver à décrocher
de la culpabilité
d'être ailleurs.
De juste être là. C'est dur d'arriver à ça. d'être ailleurs. Puis de juste être là,
c'est dur d'arriver à ça.
C'est très dur, c'est très dur.
Puis tu sais, j'ai eu de la chance d'avoir un bébé
qu'Édouard, à 10 jours,
il faisait ses nuits.
J'ai eu un enfant facile.
Puis donc, quand t'es retournée travailler,
t'es pas retournée à la maison.
Après, t'as jamais réarrêtée, même si t'allais moins bien.
Non, j'ai jamais arrêtée.
La première année, je te dirais que je travaillais
trois jours par semaine.
Je regardais mon conjoint et je lui disais,
« Toi, prends l'aide pour le congé de paternité.
Moi, je ne le prends pas. Prends l'aide. »
Tu es super émue.
C'est ça.
Qu'est-ce que ta mère te disait à ce moment-là?
Elle ne me disait rien parce que je pense qu'elle a fait la même chose.
Pas « je pense », elle a fait la même chose.
Elle voyait comment tu le vivais, mais elle disait je suis pas la bonne personne.
Non, elle ne le conseillait pas du tout.
Ouais.
Super woman. Ouais.
Mais c'est bon d'en parler, Emma. Oui!
Parce que, il y a peut-être des amis là
qui sont en train de t'écouter, ou tu sais,
qui vont se reconnaître, puis dire
si je veux un bébé, est-ce que
qu'est-ce que je veux? Pourquoi je veux?
C'est comme on se met tellement une pression
qui n'est pas justifiée tout le temps.
Non.
C'est une pression qui vient de nous.
Donc, d'entendre les autres, ça nous permet de décider soi-même,
parce qu'on ne veut pas se faire dire non plus quoi faire,
mais au moins de décider soi-même.
Ce moment-là est peut-être plus important que je pensais.
Moi, je suis comme toi.
J'ai recommencé rapidement.
Pas aussi rapidement
que tu l'as dit, mais au début,
les congés de maternité, ce n'était pas un an.
C'était six mois. Après ça, c'est devenu un an.
Mais je n'ai jamais pris
tous mes congés de maternité parce qu'il fallait
que je retourne aussi au travail.
Mais moi, j'ai retourné vraiment
dans la contrainte. C'est parce qu'il fallait,
tu sais, des fois quand tu as des postes décisionnels,
tant qu'à répondre au téléphone,
tu dis « OK, regarde, je vais y retourner. »
Mais il reste que ce déchirement-là
de jamais se sentir
à la bonne place,
je trouve que c'est vraiment difficile
à vivre. Ça fait que si on décide
de rester à la maison, il ne faut pas penser à ce que les autres pensent et le vivre pleinement. C'est vrai. Ça fait que si on décide de rester à la maison,
il ne faut pas penser à ce que les autres pensent
et le vivre pleinement.
C'est ça.
Puis décrocher.
Puis surtout, j'avais ma mère qui me disait,
tu sais, j'ai pris le deux mois de quantesse
sur ton travail, ton entreprise, ton entreprise.
Donc, la pression, peut-être aussi,
je l'ai eue de elle aussi.
Puis qu'elle ne devait même pas s'en rendre compte
que c'était une pression.
Non, puis tu sais, c'était pas méchant.
C'était comme pour elle, je pense, c'était naturel
parce que la génération, elle change, elle évolue.
Mais, tu sais, à son époque, c'était telle chose.
Aujourd'hui, c'est d'autres choses.
Oui, oui, mais à son époque, les congés de maternité...
Tu sais, on s'est battus, les femmes,
pour avoir des congés de maternité payés.
Puis les pères aussi, des congés de...
Tu sais, les congés parentaux.
Oui, exact.
Tu sais, maintenant que tu sois conjoint de même sexe,
peu importe, tu sais, on a le droit à nos congés parentaux,
mais ça,
on ne peut pas reculer là-dessus.
C'est précieux.
Il y a encore des endroits dans le monde
qui se battent pour ces fameux congés-là.
Et le fait aussi qu'on peut,
si un des deux ne le prend pas,
l'autre peut le prendre.
Avant, ce n'était pas interchangeable.
C'était la mère, le père, c'est arrivé plus tard.
Je dis la mère, le père, c'est arrivé plus tard. Bon, je dis la mère,
le père, mais peu importe, un des parents.
Mais maintenant, on peut les partager
et c'est quand même,
tu sais, avant de négliger ça,
il faut y réfléchir. C'est quand même
un droit auquel
les femmes ont contribué.
On l'avait pas, ça.
Non, c'est vrai. Tu sais, je veux dire, il y a des gens, écoute, ça fait pas, je sais plus c'est ça. Non, c'est vrai. Je veux dire, il y a des gens...
Écoute, ça ne fait pas...
Je ne sais plus c'est en quelle année,
c'est dans les années 60,
qu'il y a une loi qui a passé
où on n'avait pas le droit
de congédier une femme pour cause de grossesse.
Parce que tu pouvais revenir à ton travail
et dire, mais tu as eu un enfant.
Puis ça, on n'a pas le droit non plus
lors de l'entrevue de poser la question
est-ce que tu penses avoir des enfants.
C'est des gains.
Parce qu'avant, il le demandait largement.
Il y a encore des milieux,
moi j'entends parler dans certains milieux
où dire que tu veux des enfants,
ça va t'empêcher d'avoir des promotions.
Ça existe, c'est dans les non-dits.
Donc, il y a encore du chemin à faire là-dessus.
Mais après ça, on peut peut-être faire le choix de ne pas le prendre
complètement, mais au moins d'avoir la possibilité
de prendre
cette possibilité de dire
pour une société, au niveau
sociétal, moi, j'ai le droit de rester avec mon enfant.
Fait que les femmes, on
emmène des batailles.
Tu vas m'en donner une, on rentre dans la section
mauve.
Merci. Comme je te disais, on rentre dans la section mauve. Merci.
Comme je te disais, c'est des questions hypothétiques.
Comment imagines-tu ton dernier repas?
Mon dernier repas avec le monde que j'aime,
avec un apérole Spritz, ça c'est sûr.
Ça, ça me prend mon apérole, ça c'est sûr.
Juste avec le monde que j'aime.
Qu'est-ce que tu leur dis à ces gens-là?
c'est ton dernier repas mon dernier repas, ben profiter
profiter
est-ce que toi tu partirais en paix
si tu partais demain matin?
oui
demain matin je partirais, je partirais en paix
est-ce que tu penses à ça des fois la mort?
pas encore pas encore j'appré des fois, la mort? Pas encore. Pas encore.
J'appréhende beaucoup la mort de mes parents.
Mon père, il a eu...
Il a pas assez proche d'y rester,
tu sais, mais la mort,
pour moi, me fait pas peur.
Mais la mort de tes parents, c'est souvent...
C'est un...
Comment vivre sans?
Tu les as toujours connues?
Bien, je les ai toujours connues, exact. J'ai la chance de les avoir, tu sais. Et qu'est-ce vivre sans. Tu les as toujours connues. Tu les as toujours connues, exact.
J'ai la chance de les avoir.
Et qu'est-ce que tu manges?
Tu bois ton apéro à l'esprit?
C'est sûr mon apéro.
Mettons qu'il y a un repas, tu manges quoi?
C'est sûr que je cuisinerais,
parce que j'adore cuisiner.
Ah, tu adores cuisiner.
Oui, avec mon Big Green Egg,
mon barbecue au charbon de bois,
ça c'est sûr.
Je te dirais, soit une bonne paella,
je te dirais,
que c'est rassembleur, c'est convivial.
Oui, je te dirais que ça serait une bonne paella.
C'est-tu ça, la même chose que tu cuisines,
la paella? C'est-tu ta spécialité?
Je te dirais ça, la salade du César aussi.
Mes amis vont dire autre chose,
mais la paella, je la réussis bien, oui.
Ah, ça donne faim!
C'est ça. C'est que toi, t'es très sûre
de la paella, apéro-esprit.
Ça me dirait qu'on voit du soleil là-dedans.
Oui, oui.
Puis je suis très viande aussi, poisson aussi.
J'aime les... J'ai un de mes amis
qui est chef, puis qui va me dire, ben moi, t'aurais du
t'en aller chef, tu sais, mais...
Ça aurait pu être dans tes passions.
C'est une de tes passions. C'est une de mes passions. Bien manger,
c'est pour moi, puis bien recevoir les gens.
On dirait que ça ne me surprend pas.
C'est ça. Puis il y a toujours beaucoup
de nourriture sur la table, puis c'est ça.
Est-ce que tu fais des desserts aussi?
Je ne fais aucun dessert parce que j'ai aucun talent.
Oui, parce que c'est comme une autre affaire,
la pâtisserie.
Tu sais, par exemple, je pense que la pâtisserie,
il faut que tu mesures tout à l'échelle, puis non, c'est trop complexe pour moi, la pâtisserie. Par exemple, je pense que la pâtisserie, il faut que tu mesures tout à l'échelle.
Non, c'est trop complexe pour moi,
la pâtisserie.
Dans une cuisine, c'est toi qui gères?
Oui, toujours.
T'es surprise?
C'est toi, t'as l'air en cuisine, tu serais chef.
C'est ça. Non, c'est ça.
Je serais chef.
Mais c'est quoi le poids apporté de ça,
de diriger? Je ne sais pas. Tu te sens-tu le poids apporté de ça, de diriger?
Je ne sais pas.
Tu te sens-tu toute seule, des fois, dans tes décisions?
Souvent, il y a des gens
qui veulent être mon allié
dans mes décisions,
mais je veux toujours être ça.
C'est moi qui décide.
Je vais comprendre ton point de vue.
Je comprends, je l'entends.
Mais souvent, par exemple, je comprends, je l'entends, mais souvent,
par exemple, les vacances,
par exemple,
avec mes parents, on s'en va en vacances, parfait.
Donc, on s'en va où est-ma? Donc, je vais prendre la décision
pourquoi, où c'est qu'on s'en va en vacances.
Tu doutes pas? Je doute pas.
Mon père va aimer ça, ma mère va aimer ça,
Edouard va aimer ça, tout le monde va être heureux,
mon conjoint va être heureux.
Tout le monde. C'est ça.
T'es-tu fatiguée des fois de prendre autant de décisions?
Non. Parce que j'aime le contrôle.
Mais le contrôle, ça peut être effusant aussi.
Oui, mais non.
L'inconnu me fait peur.
Ah.
C'est ça l'affaire. L'inconnu me fait peur.
Qu'est-ce que t'as jamais osé
que t'aurais envie d'oser?
Dans quoi?
dans n'importe quoi, comme par exemple moi je trouve que
d'avoir fait ce que tu m'as demandé
ce que tu m'as proposé
c'était vraiment oser quelque chose
c'était vraiment dire ok là
je trouve qu'il y a une
bonne raison
je vais oser quelque chose que je n'aurais jamais fait.
Pour d'autres, vous allez dire,
ça dépend pas pour moi.
C'est ce que je n'ai pas osé.
Mais t'aimerais-tu, mettons, faire un repas
pour 300 personnes?
Peu importe, tu sais, quelque chose
que tu dis, ça, c'est dans ma tête.
Que j'aimerais...
Honnêtement,
je te dirais peut-être Compostelle.
Compostelle,
les gens vont être surpris.
Oui, mais ça,
ça serait quelque chose que... C'est un lâcher-prise.
C'est un lâcher-prise.
C'est totalement hors de ma zone de confort.
Écoute, c'est sûr que je le ferais quand même.
J'aime le confort.
Tu n'irais pas coucher
dans les refuges, nécessairement. Non, non.
Tu prendrais parce que tu as une autre forme,
une autre façon de le faire. Ça, c'est
quelque chose que, d'après moi, j'aimerais.
C'est
inédit pour moi, mais
ça, ça serait quelque chose que... Tu sais quoi?
Peut-être qu'en le faisant, au début, tu prendrais
des auberges,
ce n'est pas des cinq étoiles, mais quand même des auberges qui ne sont pas des refuges. Et peut-être qu'à un momentant, au début, tu prendrais des auberges, c'est pas des cinq étoiles, mais quand même des auberges
qui ne sont pas des refuges, et peut-être qu'à un moment
donné, à force de marcher,
tu irais dans les refuges.
Peut-être aussi. Moi, je ne l'ai jamais fait, mais écoute,
j'ai tellement failli le faire, et j'ai lu
plein d'événements là-dessus, puis c'est drôle quand
ils disent « le chemin te parle »,
mais tous ceux qui font Compostelle
disent à un moment donné, tu lances une réflexion
pendant la journée, c'est comme
t'as plein d'idées qui te viennent, plein de réponses.
Puis là, t'arrives dans ton refuge, il y a des gens
partout, faut t'arriver assez tôt
parce que là, tu vas avoir de la place. Il y a quand même
des... Mais si tu le fais
d'un bout à l'autre, c'est presque trois mois.
Il y a différentes façons de le faire,
mais c'est vrai que c'est quelque chose qui nous interpelle
le Compostelle. – Oui. Pour moi, c'est l'inconnu.
Puis je me dis, ah, du temps pour moi-même. – Et tu ne contrôlerais pas grand-chose. – Non, c'est ça. –'est quelque chose qui nous interpelle, Compostelle. Pour moi, c'est l'inconnu. Je me dis, du temps pour moi-même...
Et tu ne contrôlerais pas grand-chose.
Non, c'est ça.
La température, si tu as du mal aux pieds,
qu'est-ce que tu vas manger.
Je suis encore du travail là-dessus.
Mais tu rencontrerais du monde.
Oui, exact. Mon social, je le ferais.
En rencontrant du monde, des histoires.
Et tu redeviendrais changée.
Je te souhaite de le faire, Compostelle.
Ça serait quelque chose qui m'allumerait.
Moi, à part des Bill & Schweitz,
qui après, je pense qu'elle était
partie le faire il y a deux ans peut-être.
Puis finalement,
eux-mêmes, ça fait pas longtemps,
finalement, elle a trouvé ça bien.
Ça n'a pas répondu à son souhait.
Mais elle est quand même restée en Europe.
Mais c'est la seule personne que j'ai connue, parce qu'elle l'a pas répondu à son question. Mais quand même, elle reste en Europe. Mais c'est la seule personne
que j'ai connue, parce qu'elle l'a dit
publiquement, puis c'est drôle
comment elle en parle, mais moi, j'ai connu
beaucoup de gens,
donc Grégory Charles, à un moment donné,
qui m'avait dit, il faut que tu le fasses dans ta vie.
Tu ne peux pas
pas faire Compostelle,
parce que c'est là que tu as toutes tes réponses.
C'est sûr que moi,
je vois le temps passer, puis je me dis, un jour, il faudrait
que je... Peut-être pas le faire
tout d'un bout.
Parce que tu sais que tu as des étampes et un passeport.
C'est comme... Ça s'appelle pas un passeport,
mais à chaque étape, quand tu arrives
dans tes refuges, tu as une étampe.
C'est comme un
cahier du
site de compostelle. La pote, je sais pas, il y a pas le bon mot, mais c'est que un cahier du disciple de Compostelle.
La pote, je ne sais pas, il n'y a pas le bon mot,
mais c'est que tu deviens, parce qu'à la fin,
il y a une cérémonie,
puis là, tu es comme reçu
comme disciple de Compostelle.
C'est important dans la vie.
Mais à toutes les fois que tu arrêtes
à différents endroits, il y a des postes,
ils vont te mettre l'étampe.
Tu peux arrêter une année
puis recommencer dans le suivant
pour avoir toutes tes...
Toutes tes étampes.
Oui, toutes tes étampes.
Déjà, ça, je trouve ça...
Le concept, il est super intéressant pour ça.
Un jour, peut-être que tu vas venir me raconter
ton voyage à Compostelle.
J'ai un copostel, pourquoi pas?
Pourquoi pas?
As-tu une question pour moi, Emma?
Parce que quand tu réponds aux questions mauves,
tu peux me poser la question de ton choix.
Ah oui, un peu. Ah oui, à ta peu.
As you wish.
Tu peux la piger, tu peux la poser comme tu veux.
Ah!
À ta peu.
À quel moment de ta vie
aurais-tu souhaité que le temps s'arrête, Marc-Claude?
La même question que moi.
Bien oui, à quel moment?
Hum...
Attends une minute. À quel moment?
Attends une minute.
À quel moment?
Je pense que c'est quand les enfants étaient jeunes et qu'on allait à l'île du Prince-Édouard.
Oui.
En vacances.
Ça, je ne voulais jamais revenir.
Moi, quand on revenait des vacances
de l'île du Prince-Édouard,
je n'étais pas dans mon meilleur état.
Non.
Moi, je ne boude pas dans la vie, mais jeétais pas dans mon meilleur état. Moi, je fais pas, je boude pas
dans la vie, mais j'avais comme un, je boudais
comme intérieurement, dire, OK,
on embarque encore dans une autre année.
Faut attendre jusqu'à... Parce que
quand on arrivait là-bas, puis tu sais, nous autres, on louait
Marcia Pilote est venue avec nous pendant des années.
Elle était avec son conjoint,
puis Madeleine, sa fille la plus jeune.
Nous, la première année, on avait un enfant.
Après ça, on en a eu deux.
Puis après ça, on en a eu trois, mais on était toujours dans le petit chalet.
OK!
On n'a jamais changé d'endroit.
Parce que c'était un endroit
incroyable à l'île
du Prince-Édouard, où on avait accès
à la mer, où les enfants pouvaient
courir, où on se faisait, tu sais, les deux
familles, on se rejoignait le soir sur la même table
de pique-nique, on se faisait de la bouffe, les enfants étaient heureux, riaient autour. Tu sais, on se rejoignait le soir sur la même table de pique-nique.
On se faisait de la bouffe. Les enfants étaient heureux,
riaient autour. On ne s'inquiétait pas.
On était juste bien dans notre moment présent.
On décrochait. Justement,
quand tu as un petit chalain de main, ça prend 4 minutes et quart
pour faire le ménage.
C'est fini. Tu comprends.
Souvent, Mario et le Mario
de Marseille à l'époque, parce que nos deux chums s'appelaient
Mario, ils partaient jouer au golf.
Moi, le matin, j'étais toute relaxe avec mon
café. Tu sais, pas se
dépêcher. Puis le rythme
de l'île du Prince-Édouard, c'est un
rythme qui m'a convient.
Les gens, il n'y a pas vraiment de trafic.
Ils font leur affaire.
Tu veux traverser la rue, dès que tu mets le pied à terre,
toutes les voitures arrêtent
les gens te disent
alors que tu les connais pas tant
tout le monde
est fin
ces moments là
je te dis on est retourné pendant la pandémie
quand on pouvait pas
voyager à l'extérieur du Canada
on est parti toute la gang
moi j'ai trouvé une maison sur Airbnb
directement sur le bord de la mer.
Tout le monde dormait dans la maison.
Puis on a revu...
Et les enfants voulaient y retourner.
Même s'ils étaient beaucoup plus vieux
puis ils étaient avec leur conjoint ou conjointe,
on est retombés dans le même état d'esprit.
Est-ce que tu vas le refaire avec tes petits-enfants?
Ah, j'espère.
Tellement.
Tu sais, parce que
je suis en train de faire une belle publicité
pour l'Île-du-Prince-Édouard, mais
il y a des hauts fonds à l'Île-du-Prince-Édouard.
C'est-à-dire que quand la marée baisse, la terre
ressort. Et tu peux marcher
longtemps, longtemps,
longtemps. Le soir, puis quand on est
retournés, on a fait la même chose. On arrive avec
nos petites tables pliantes, nos chaises pliantes.
On s'installe, parce que
la marée, elle descend quand même plusieurs heures.
Et là, pendant qu'on
le pouvait, quand la marée était basse, à l'heure
du 5 à 7, on partait avec nos sacs
de chips, notre bière, notre
diète Coke, peu importe. Et là,
avec nos enfants qui sont des
adultes, écoute, on trippait.
Fait qu'imagine avec les petits-enfants
qui vont laisser leur petite trace de pied
un peu partout.
Ah non, ça, c'est très accessible.
C'est à côté.
Puis nous, c'était toujours pareil.
Quand on partait de Kakuna,
là, on y allait en voiture.
Puis là, imagine, t'as trois enfants,
tout le stock en arrière.
On arrêtait à Moncton,
qui était au Nouveau-Brunswick,
pour faire l'épicerie. Parce qu'on
arrivait toujours le dimanche, puis tout était
fermé à l'aide du Prince-Édouard le dimanche.
Donc, là, on m'encastrait
de sacs d'épicerie.
Parce que là, on avait juste
la place en avant. Là, j'arrivais, là.
Faudrait que tous les enfants prennent des sacs pour que je sois
capable de sortir de l'auto. On avait des
sacs partout. Et ça, c'est déjà
un beau souvenir de s'installer.
On y allait toujours minimum deux semaines.
Tu vois,
ce n'était pas grandiose,
mais c'était parfait.
C'était parfait, c'est ça.
C'était parfait.
Si le temps s'était arrêté,
je serais dans un bon état de vie.
Je te le souhaite avec tes petits-enfants.
Je ne peux pas.
Je vais sûrement retourner à Disney un jour.
Je me disais que je retournerais seulement
si j'avais des petits-enfants la dernière fois.
Parce que avec des enfants,
c'est tellement différent.
Quand tu y vas avec des jeunes adultes,
ce n'est pas pareil à Disney.
Le voir, l'émerveillement,
tu es allée avec ton fils.
Je suis allée cette année avec Edouard.
Je le trouve encore petit pour tout faire.
Quand tu as une fille,
tu es les princesses.
C'est parfait.
Un gars, c'est différent.
Je l'ai vécu
avec ma mère aussi.
Quand tu étais jeune?
Avec ma mère. Et ma mère est venue avec Édouard.
Tu veux dire que ta mère était avec toi et Édouard?
Édouard, on est partis les trois
parce que c'est un rituel que j'ai avec ma mère
à chaque année. Depuis des années,
on parle les deux ensemble. Puis depuis
plusieurs années,
Édouard se joint...
Avant, on était un duo. Là, on est rendus un trio
dans nos vacances.
C'est un beau rituel, ça.
Oui, ça fait des années qu'on fait ça.
Moi, un moment donné, j'étais à Disney.
Juliette avait peut-être 4 ans.
Elle était dans le fond de sa poussette.
Les autres étaient partis avec leur père.
Moi, j'étais avec elle.
Il y avait la parade. Elle n'était pas attachée de sa poussette. Les autres étaient partis avec leur père. Moi, j'étais avec elle. Il y avait la parade.
Elle n'était pas attachée dans sa poussette.
Je ne pensais pas qu'elle allait s'en dormir
à la fin de la journée.
Et là, Arielle est arrivée au-dessus
d'une voiture.
Arielle a perdu la carte, ma fille.
Quand elle a vu Arielle,
elle s'est levée et est partie courir
dans toute la foule.
Moi, j'étais toute...
Ariel! Ariel!
Elle courait, courait, courait.
J'ai tout laissé mes affaires, je courais.
Elle ne voulait rien savoir.
Non, tu me laisses.
Je me disais, OK, mais c'est de la magie.
Elle a eu un eye contact.
Tu comprends?
Le reste de son voyage,
on dirait qu'elle a changé d'état d'esprit.
C'était juste du bonheur.
C'est fou.
Moi, je n'ai pas connu ça quand j'étais jeune du tout.
Je n'étais jamais allée avant que j'aille avec les enfants.
C'est tellement un beau monde.
C'est drôle parce que souvent,
je me catégorise comme le Walt Disney du soutien-gorge.
Donc, c'est ça.
Parce que c'est comme un magasin.
Moi, je suis toujours un magasin de bonbons.
C'est donc souvent
les gens qui appellent
de loin.
Je dis, vous savez, l'ingénieur, c'est comme
le Walt Disney du soutien-gorge.
Il y a toutes les couleurs, toutes les grandeurs,
il y a plein d'affaires.
C'est l'expérience client aussi.
Je me souviens, la première fois que je suis allée,
ta corsetière a dit, je vais rentrer dans la cabine. Je dis souviens, la première fois que je suis allée, ta corsetière dit
« Je vais rentrer dans la cabine. »
Je dis « Ah oui, hein? » Parce que moi, je déteste
ça. Quand je vais dans un commerce,
ils rentrent.
Finalement, maintenant, c'est comme
ça ne rentre pas. Je suis quasiment déçue.
Parce qu'il y a l'ajustement
et tout ça. Mais c'est vrai que c'est
très intime.
C'est quelqu'un qui ouvre la porte
et qui tasse les rideaux. C'est vrai que c'est très intime c'est quelqu'un qui ouvre la porte puis qui tasse les rideaux
c'est embrassant mais
ça se passe bien
ils ont l'expérience
la dernière question Emma, où te vois-tu dans 10 ans?
encore chez l'incherie Emma
je me vois
avec d'autres boutiques
enfin tu vas te sermer de sa rive sud
oui écoute à toutes les, on me pose la question
Rive-Sud, Québec,
Gatineau,
mais un an,
mon plus grand rêve, mon grand-père,
il avait cinq épiceries, j'ai tout le temps dit
que j'aimerais avoir cinq lingeries.
Ça fait que ça, d'ici dix ans,
ça pourrait être quelque chose de possible.
Dix ans, Édouard va être plus vieux, c'est sûr qu'il y a
six ans, donc là, c'est du temps D'ici 10 ans, Édouard va être plus vieux. C'est sûr qu'il y a 6 ans.
Donc, c'est du temps de qualité que je cherche avec Édouard.
Mais d'ici 10 ans, c'est sûr qu'il va y avoir d'autres lingeriements.
Bien, je te le souhaite.
Oui.
Je te souhaite d'être en santé, d'être aussi dynamique,
de faire des belles campagnes comme tu le fais,
de continuer à parler aux femmes et de penser à toi aussi.
Oui, l'équilibre.
L'équilibre, L'âge est pris.
Et peut-être d'avoir fait de Compostelle.
Oui, pourquoi pas. Il faut que dans 10 ans, on se revoie
et c'est ça.
On va se parler de Compostelle.
Merci beaucoup, Emma, d'avoir
accepté d'ouvrir ton jeu.
Merci. Très apprécié.
Merci à tout le monde qui nous regarde.
Bye-bye.