Sexe Oral - Changements du corps & Sexualité avec Jordan
Episode Date: July 6, 2023Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé. Cette semaine sur le podcast, les filles reçoivent Jordan qui est venu parler de l'impact de sa perte de poids sur sa vie sexuelle. ----- Le podcast est présenté par Éros et Compagnie Utiliser le code promo : SexeOral pour 15% de rabais https://www.erosetcompagnie.com/ Les jouets dont les filles parlent: https://www.erosetcompagnie.com/page/podcast ---- Pour collaborations: info@studiosf.ca Pour toutes questions: sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoralpodcast Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/See omnystudio.com/listener for privacy information.
Transcript
Discussion (0)
Le podcast est présenté par Eros et il vous donne un rabais de 15% sur les sites internet.
Donc, qu'est-ce qu'il y a sur le site, mettons, en gros livre?
Des gros cris de dildos sales.
Ben, propres, mais c'est juste une expression pour dire qu'ils étaient vraiment gros.
Il y a des dildos, des bottes plug, des cris, des jouets.
Ah oui, il y en a des petits, c'est un petit vagin. Un petit cul.
Tu peux te mettre des petites choses.
Ah, c'est parfait.
J'adore. Fait qu'il y a tout ça.
Des jouets, des jeux,
des kits. Je l'ai tout dit.
Je peux juste répéter.
T'as pas mal de tout ça en plus.
Moi? T'es équipée.
Hey, des lubes. J'ai des lubes.
Elle m'a demandé une fois du lube.
Elle m'a envoyé trois caisses.
Ils sont déjà presque
tous finis.
Ils sont déjà presque tous finis.
Je veux plus de lubes à l'eau, je veux rien que du lube silicone.
Chip, silicone, encore.
Mais c'est trop bien drôle.
Oui, c'est trop drôle. Lisa a un ordre toute sa vie.
C'est déjà passé au travers.
Bon, c'est bon.
Le code sexe oral pour 15 % de rabais
la gang et vous pouvez aller sur le site
et vous avez toujours vos conseillers.
Merci, Ross.
Merci, Ross.
Une production du studio SF.
Bonjour, Lisande.
Bonjour, Joannie.
Comment tu te sens avec ton petit bébé?
Ça va bien.
Aujourd'hui, Blaise va y participer au podcast avec nous.
Je suis très heureuse.
En fait, il va faire partie de beaucoup de podcasts avec nous.
C'est ça qu'on réalise.
Habituez-vous à Blaise.
Si vous ne l'aimez pas, il ne va pas participer.
C'est des animateurs, maintenant.
C'est la réalité de maman qui allaite, la gang.
Oui, et j'adore ça. J'aime ça.
On dirait qu'il ramène du calme.
Il n'est pas churleux.
Aujourd'hui, on reçoit Jordan
qui vient nous parler
de troubles alimentaires,
de son...
Obésité, sa perte de poids.
Oui, sa perte de poids,
cheminement personnel, confiance en lui,
tout, ça fait que c'est vraiment un podcast
vraiment cool.
Sur sa confiance, dans ses relations,
sur sa sexualité.
C'est pas complètement 100%
sur la sexualité, le sujet, mais...
Confiance et
sexualité, pour moi,
ça vient ensemble.
C'est un très, très bon podcast.
Puis il nous a posé des questions, c'est ouvert nous aussi un petit peu. Vraiment. C'est ça. C'est vraiment... C'est un très, très bon podcast. Oui. Puis il nous a posé des questions.
C'est ouvert nous aussi un petit peu.
Vraiment.
Il est super intéressant.
Merci, Jordan.
Merci, Jordan.
Donc, on commence le podcast.
Ouah!
C'est ça.
Merci.
Merci. Sous-titrage Société Radio-Canada Je suis très content d'être là, les filles. Jordan, on s'est rencontrés, nous, il n'y a pas longtemps,
à un tournage de ton émission qui sort justement bientôt.
Oui, le 19 mai.
C'est le titre, c'est quoi?
On est rendus là.
Ça va être sur UNI-TV.
C'est une émission jeunesse où on rencontre des jeunes
qui changent le monde par ce qu'ils font,
par ce qu'ils sont,
puis avec leurs actions dans la société.
Fait que non, je suis bien excité de tout ça.
D'ailleurs, ta grande amie Vanessa.
Oui.
Et Anne-Ovlie que vous avez reçue aussi.
Ah oui, j'ai toutes volé les animateurs.
Je suis allée là-bas,
je suis tombée en amour avec lui,
avec elle, avec Vanessa aussi.
On a reçu tout le monde.
On est tombés en amour avec toi aussi,
fait que ça marche, t'es des deux bons.
Puis t'es aussi animateur de radio.
Oui.
Là, tu vois, j'étais à Rouge FM,
j'étais au 88.5 avant,
puis là, j'étais en écriture de mon livre
sur les troubles alimentaires et l'image corporelle.
C'est ça qu'on voulait traiter aujourd'hui.
Je vais sortir l'année prochaine.
Là, j'étais en écriture, puis c'est pas mal tough, je dois vous dire.
Qu'est-ce qui est tough?
C'est de me replonger dans des moments où j'ai appris à me construire.
Au-delà de mon trouble alimentaire, j'avais de l'hyperphagie.
J'ai perdu 190 livres à peu près.
Je pesais 345.
J'ai fait de la thérap près. Je pesais 345. J'ai fait de la thérapie.
Je me suis reconstruit.
Pour l'exercice d'un livre,
de retourner dans ces bobos
que tu penses qui étaient
100 % réglés.
Ils le sont,
mais tu n'as pas...
C'est pas le fun.
Il y a des boîtes que tu n'as pas envie de réouvrir
et que tu te dis que tu n'ai pas envie de blesser des gens aussi.
Je suis dans cet exercice d'écriture.
Comment l'amener?
Comment l'amener?
Pour ne pas me replonger dans des...
Parce qu'aujourd'hui, j'aime la personne que je suis,
l'homme que je suis devenu.
Je suis heureux, je suis bien.
Pourquoi aller me gratter le bobo d'avant?
S'il n'y avait pas l'exercice
d'un livre, je n'irais pas là.
C'est pas une affaire
qui est de gratter, ça permet
de cicatriser mieux?
Oui, c'est ça qu'on est en train de cicatriser.
Gratter, cicatriser. Il faut comprendre.
Je suis en train de comprendre pourquoi je suis allé gratter.
Pourquoi et comment je vais cicatriser ça.
Je ne veux pas perdre au change non plus.
Quand tu dis que tu ne veux pas blesser personne,
tu parles de gens qui ont été liés directement par tes parents.
Je pense entre autres, on pense à nos parents, évidemment.
Moi, j'ai eu les meilleurs parents du monde.
J'ai une mère extraordinaire qui m'a tout donné.
C'est une autre génération.
C'est
l'époque McDo,
le tiroir de cochonnerie.
Tu sais, je disais...
Les desserts, c'est des chocolats,
des gâteaux. Exactement.
Aujourd'hui,
je dois adresser
certaines choses. Il y a des choses
aujourd'hui qui,
avec ce qu'on sait,
avec
notre conscience sociale,
la société par rapport aux troubles alimentaires,
à l'image corporelle et des affaires qui ne referaient plus.
Tu sais, moi, j'ai ma première époussiction, j'avais 11 ans.
Oh!
Ok, mais, veux-tu partir de...
Oui, oui.
Mais, premièrement,
tu pesais...
Quand est-ce que ça a commencé ton problème de...
Ben, c'est ton 445 livres.
C'est ça.
C'est un problème de poids.
C'est de l'obésité.
Oui, j'étais en obésité morbide.
OK. Puis c'est... À quel âge, mettons, que ça a commencé d'aller vers ça?
Moi, je... Tu sais, je viens d'aller vers ça? Moi, je...
Tu sais, je viens d'une famille de trois gars.
Du plus loin que je me souvienne,
j'étais un enfant rond.
Je pense que ça a beaucoup rapport avec l'homosexualité,
le fait que je pouvais pas vivre ce que j'étais
à cette époque-là.
Tu sais, moi, j'ai 40 ans.
C'était bien différent à l'époque. Fait que je pense que j'ai commencé très tôt à manger mes émotions, très, très tôt, jusqu'à m'amener à perdre le contrôle.
Est-ce que tu étais le seul de ta famille?
Oui. Oui, vraiment. Puis c'était vraiment… Ça, ça m'indique que c'était… Tu sais, c'était pas… Puis on mangeait quand même bien à la maison.
En fait, on mangeait bien à la maison.
Ça fait que c'était vraiment une question
de troubles alimentaires et d'images corporelles.
Des émotions.
Exactement.
Est-ce que...
C'est ça, il y a des gens, la même fois,
que sous l'effet justement du stress,
qui mangent pas,
puis il y en a d'autres qui mangent beaucoup, c'est ça?
Oui, moi, j'étais hyperphagique.
Ça fait que moi, je mangeais, je pouvais manger jusqu'à...
C'est quoi hyper phagique?
Hyper phagique, c'est que tu manges jusqu'à outrance, en fait.
Comme, mettons, toi, l'alcool.
Tu buvais jusqu'à te noquer.
Mais moi, je mangeais jusqu'à me noquer.
Je pouvais m'endormir dans la voiture.
Je pouvais manger trois trios McDo,
deux Coke, cinq chaussons, puis je m'endormais dans la voiture. Je pouvais manger trois trios McDo, deux Coke, cinq chaussons,
puis je m'endormais.
Je me réveillais.
C'était de manger à outrance.
Grossièrement, c'est le contraire de l'anorexie.
Évidemment, les troubles alimentaires,
c'est un spectre qui est large.
Ce n'est pas juste l'anorexie,
ce n'est pas juste la boulimie.
Il y a l'alcoolorexie.
Je pense que je faisais un peu de ça. La bigorexie. La bigorexie,ie, c'est pas juste la boulimie, c'est... Il y a l'alcoolorexie, moi je pense que je faisais un peu de ça.
La bigorexie.
La bigorexie, ça c'est
un trouble de l'image corporelle qui est
extrêmement populaire maintenant avec les réseaux
sociaux et Instagram.
C'est l'entraînement à manger santé.
Exactement, c'est les gars, ça touche
beaucoup les gars qui sont obsédés
par le muscle.
C'est des gars qui,
d'un point de vue social,
sont super beaux.
Ils ont 150 millions de likes
sur Instagram. Ils se font valider
là-dedans, mais ce qu'on ne sait pas, c'est que le gars,
ça fait trois jours qu'il ne mange pas pour être code pour sa photo.
Puis il s'empêche d'aller prendre
une bière au resto avec ses amis.
Parce qu'il sait que...
Parce qu'on se dit,
physiquement, il a l'air en santé. Il a l'air muscl, il y a l'air en santé.
Il y a l'air musclé, il y a l'air tout.
Mais pour arriver à être découpé comme ça des fois.
Exactement.
Puis il y a l'orthorexie aussi
qui est devenue vraiment, vraiment, vraiment extrêmement présente.
C'est quoi l'orthorexie?
Ah mon Dieu!
C'est manger santé.
C'est manger santé,
mais c'est manger quelque chose que tu n'as pas envie,
mais que tu choisis toujours tes aliments
en fonction de la part calorique moindre. Tu t'en vas au restaurant, tu rou'as pas envie, mais que tu choisis toujours tes aliments en fonction de la part calorique
moindre. Fait que tu t'en vas
au restaurant, tu rouvres le menu,
tu ne prends pas ce que tu as envie, tu prends toujours ce qui est
le moins engraissant.
L'orthorexie, c'est que tu es
constamment en train de calculer.
Fait que d'un point de vue extérieur,
la personne mange,
mais elle ne mange jamais ce qu'elle veut.
J'ai l'impression que,
mettons, tu peux commencer sur un spectre
du trouble alimentaire, puis t'en aller vers
autre chose. Ça arrive souvent, mettons, que tu
commences, je ne sais pas moi, anorexique,
puis là, tu te dis, ah, mais je vais régler ça,
je vais commencer à manger, là,
tu fais de l'orthorexie,
puis tu te mets à manger
moins, puis là, après ça, c'est comme
les troubles alimentaires,
il y a quelque chose qu'il faut aller creuser
parce que tu peux régler quelque chose
puis tomber dans d'autres choses,
te surentraîner.
Puis exactement.
Puis dépendance, tu la compenses par d'autres.
D'ailleurs, il y a beaucoup d'ex-toxicomanes,
d'ex-alcooliques qui développent un trouble alimentaire
parce que tu as besoin de combler ça par quelque chose.
C'est comme une recherche du contrôle.
Oui, exactement. Mais moi, c'était beaucoup la h honte c'est la honte par rapport à mon corps est ce que
tu culpabilise et quand tu mangeais constamment quand et quand et dans ton boss de troubles
alimentaires je l'aimais vraiment, mon trouble alimentaire.
Il y avait vraiment une fonction super importante.
Quand je mangeais, puis que j'étais
tout seul avec mon trouble alimentaire, c'était le plus beau moment
de ma vie. J'étais vraiment bien.
C'est l'après. C'est quand la vague
est redescente que c'est difficile.
Et que la honte embarque.
Exactement, c'est ça.
Mais quand t'es dedans, il y a des fois
que je m'ennuie encore de mon trouble
alimentaire je comme mon dieu que je mange et je mangerai le bon là c'était bon puis je t'ai
mais c'est là l'effet domino après c'est qu'il est extrêmement difficile à puis surtout quand
tu fais de l'hyperphagie c'est que tu tu engraisses. Tu engraisses, tu engraisses, tu engraisses.
J'étais rendu à 345 livres.
À quel âge?
À 30 ans, j'étais à 345 livres.
Même plus jeune que ça, c'est handicapant.
La honte s'embarque.
Puis à un moment donné, tu lâches prise.
Tu es comme je suis rendu à 345 livres.
Rendu là.
Est-ce que le rapport à ton corps,
c'était quoi ton rapport à ton corps
pendant ce temps-là, mettons?
Moi, là, c'est,
je commence
à 40 ans
à prendre soin de mon corps
autre que ma tête.
Parce que moi, quand j'étais
en surpoids, puis que j'étais vraiment malheureux,
puis que j'avais vraiment des dais de mon corps,
pour moi, on dirait que j'étais séparé en deux.
J'avais comme le bas de mon corps
que je regardais jamais,
que je touchais jamais,
même dans la sexualité.
On ne sait pas parler de sexe.
Je ne me faisais pas toucher.
Puis il y avait mon visage que je considérais qui était comme mon plus bel atout.
Je prenais des crèmes chères,
je prenais soin de mon visage,
je prenais soin de mon intellect, etc.
Il y avait des connexions
avec le reste de mon corps.
Puis plus j'ai perdu mon poids,
puis j'ai réglé mon trouble alimentaire plus
je me suis donné du self love plus je comme un monde yeux ok j'ai les coudes
assez fun écoute à jones crémer genoux et coude les cuisses je j'étais je t'en
dis j'ai découvert que le reste de mon corps existait puis qui méritait d'être
touché et d'être reconnus. Ça, c'est dans ta progression
ou c'est avant que tu...
Avant, moi,
je suis un homme gay
et pour moi, j'avais une relation
sexuelle et on a eu cette discussion
qui était bien intéressante.
Vraiment, j'aurais aimé ça que ce soit...
Je voulais que ce soit ça
le podcast avec toi.
Racontez-moi.
Sur ta confiance, comment ça t'a affecté avec les hommes aussi?
Mais moi, je couchais avec qui je pouvais, non sûr que je voulais.
Ça fait que je me suis ramassé beaucoup dans des comportements sexuels
qui sont extrêmement dévalorisants.
Moi, je me faisais pas toucher.
Pour moi, coucher avec un gars qui me touchait pas, un gars hétéro-curieux
que j'avais
du sexe avec dans son char
en arrière d'une bâtisse
à Rive-Sud que j'avais rencontrée
sur Internet et qui ne me touchait pas
et qui m'appelait salope au féminin.
Pour moi, c'était ça.
C'était la sexualité
que je méritais.
Dès que tu pouvais avoir quelqu'un, c'est ça.
Peu importe c'était qui, tu étais content parce que crime.
Mais tu sais, il y a l'espèce de... Les gars font souvent la joke que je trouve dégueulasse,
mais tu sais, genre, ah, les gars, ils se donnent plus.
Bien, moi, c'était ça.
J'avais cette impression-là d'être choisi
quand finalement j'étais utilisé
puis
j'avais pas de pouvoir dans cette relation sexuelle
là
puis j'ai toujours pensé que j'étais extrêmement
soumis sexuellement
puis que mon seul fun
c'était de donner du plaisir aux autres
c'est ce que tu connaissais
moi j'en ai un pénis on va s'en servir je te dirais c'est pour ça
que notre histoire a beaucoup bounce parce que c'est la même chose avec toi même affaire exacte
pour moi je pensais que c'était ça mon plaisir c'était de donner du plaisir puis est-ce que
quand tu as commencé c'est ça ça a commencé à quel âge tes premières relations sexuelles?
Très tôt, genre 15-16 ans, avec des hommes plus vieux sur Internet.
Ah oui.
Moi, ma première relation sexuelle, je ne sais pas comment ça fonctionne pour les hétéros,
les premières relations sexuelles, mais de ce que je comprends,
c'est des gens que vous avez rencontrés
dans la vie. Nous,
quand t'es dans le garde-robe,
pis que t'es un homme gay, ça se passe
par Internet.
C'est très, très rare
que ça se fait dans la vraie vie,
pis que c'est un ami, etc.,
pis que c'est ton chum. Peut-être
maintenant plus, mais à mon époque, c'était vraiment
caché Internet. Fait que moi, mon premier rapport sexuel,
c'était avec quelqu'un
super moche qui m'avait envoyé une petite photo.
Je suis arrivé chez...
Je peux pas croire que je compte ça.
Mais
je suis arrivé chez ce gars-là.
Je me souviens, j'avais foxé l'école.
J'avais genre
16 ans, à peu près 15 16 ans
qui si j'habitais à saint-jean-sur-échelieux pis il habite à dorval
un astuces de rail en autobus je suis arrivé chez eux puis me demander de
m'installer sous le meuble d'ordinateur et de lui faire une fellation pendant
qu'il travaille à regarder des photos de filles. Ah! Oh!
Et sa mère est arrivée pendant ce temps-là,
puis il m'a dit, il faut que tu quittes,
puis il m'a mis dehors par la porte du garage.
Il avait quel âge?
Il devait avoir à peu près comme 20...
Il est en vingtaine, début vingtaine.
Puis toi, t'avais 16?
16.
Ça a été mon premier rapport sexuel avec un homme,
forgé dans la honte.
J'étais caché en dessous d'une table.
Pour toute ma vie, j'ai passé à déconstruire ça.
Est-ce qu'à ce moment-là, tu étais content ou après tu as eu honte et tu étais vraiment...
J'étais extrêmement désillusionné.
J'étais comme, je ne peux pas croire que c'est ça, la vie sexuelle.
C'est ça, une sexualité? que c'est tout ce la vie sexuelle c'est une sexualité si c'est ce qu'à ce moment là tu avais honte de j'avais j'avais honte puis physiquement je dis tu te
fais qu'à chantier d'un meuble je suis dégueu c'est comme c'est comme les filles qui se trouvent pas
belle qui se trouve grosse puis qui se fontvent pas belles qui se trouvent grosses
qui se font toujours prendre sur le ventre
parce qu'elles ont envie de se cacher
en dessous d'une couverte
l'éclairage
c'était constamment ça
j'avais honte
après ce épisode-là
qui était ta première expérience sexuelle
qui était vraiment pas le fun
ça a pris combien de temps avant
d'en avoir d'autres, puis comment ça s'est passé?
Ben, mais
tu vas comprendre
comment je me sentais, parce que quand tu te respectes
pas sexuellement
t'enchaînes la sexualité
pour toi, pour moi Pour moi, c'était
une façon
de me valider.
Aussi toxique
soit-elle, c'était une façon
de me valider,
d'aller chercher...
Lui, il a joui.
Il a choisi, etc.
Je vaux quelque chose.
Moi, mon rêve, en tant que jeune gros,
tu sais, le film Save the Last Dance,
vous l'avez tous vu, ce film-là.
Tu sais, là, quand...
Le classique,
le genre, elle a tout pour elle, tu sais,
le film, tu sais, genre, la fille, elle descend
plus, puis les autres se séparent.
Puis là, moi, c'était ça
que je pensais qui allait arriver quand j'allais perdre mon poids.
Puis que j'étais, mais finalement, n'est pas ça qui se passe.
Je me respecte plus que jamais.
Je n'ai pas ce désir-là de...
De vouloir plaire aux autres tant que ça.
Non.
Maintenant, si je te donne du plaisir,
c'est parce que je suis en contrôle
de ce plaisir-là que je te donne.
C'était comment de voir ton corps changer
et le regard des gens changés par toi tu
parles de gros à maigre à main moi dans ta sexualité parce que tu étudies je sais pas tu
parles que maintenant tu as plus besoin de temps de la validation externe mais tu vois quand même
le regard des gens qui change exactement c'est maintenant la face et que quand je faisais 345 lille je couche avec des
gars puis je te parle pas ben mais il savait que je faisais 345 le maintenant
ben je rends un poids dit santé même mince.
Ça vient avec plein de conséquences.
C'est quoi?
Ben, tu sais, moi, dans quelques semaines,
je me fais retirer la peau du ventre.
On a refait les fesses.
Il y a un surplus de peau.
Ce que je dégage habillé, ce n'est pas ce que je suis nu. Ça a créé chez moi une espèce de discordance.
Donc, c'est pour ça que moi, je suis passé d'un spécialiste en troubles alimentaires à un sexologue
pour me permettre de me réapproprier cette intimité-là.
C'est bien.
Comment je me présente maintenant?
Parce que là, maintenant, mettons, je me fais séduire dans un bar me fait toucher le ventre
bel et mon surplus de poule ccc ccc presque 200 livres à que fax et comment j'aborde comment je
reconnecte avec mon intimité parce que quand j'ai perdu mon poids il ya un bout où j'étais j'étais
rendu j ont honteux de ce surplus de peau-là,
puis je voyais pas l'histoire derrière.
Je voyais juste comme le fait que...
Fait que tu voyais plus d'avantages.
Non, exactement.
Fait que j'ai recommencé à avoir des comportements
très détachés, etc.
Puis j'étais là, non, non, c'est pas ça, là.
C'est pas ça, là.
Je veux une sexualité qui est connectée.
Je veux une intimité, une réciprocité.
T'en souviens-tu?
D'une des premières fois, mettons,
où tu as une relation sexuelle,
tu t'es fait, OK, je vais être présent.
Je vais le vivre avec tout mon corps.
Oui.
Puis j'ai pleuré après.
J'ai pleuré après. J'ai pleuré après.
Il a fallu que je fasse
une mise en contexte, puis c'était vraiment avec
quelqu'un de confiance.
Que tu connaissais.
Que je connaissais,
qui connaissait mon histoire.
Puis,
je me suis rendu compte que finalement,
souvent, les gens
se trouvent dégueux, se trouvent laids, se trouvent gros
se trouvent si, se trouvent
souvent on projette beaucoup
nos insécurités sur les réactions
des autres, puis finalement
quand j'ai commencé à
accepter
mon corps, puis être fier
du parcours, plutôt que
d'être g plutôt que du surplus plutôt
que d'être gêné du surplus de peau j'ai pu de commentaires négatifs les gens
étaient au contraire de fiat et que moi j'étais content il trouve ça même
attirant cette cette nouvelle confiance en soi le sait ça demande beaucoup de
vulnérabilité par exemple c'est comme je le dis toi tu es ence là tu sais. Ça demande beaucoup de vulnérabilité par exemple. C'est comme là
tu sais toi tu es enceinte, tu viens d'accoucher. Tu sais, imaginez là vous êtes en couple,
puis ça doit déjà pas être évident tu sais avec un corps qui change. Après, imaginez là si vous
êtes célibataire demain matin tu sais. Ah ouais c'est clair. J'y ai pensé. Tu y as pensé?
Bien là, je fais l'amour, on entend un gros crise de courant d'air.
Tu sais, tu fais ça sur un one night.
Comment tu sens dans ton corps?
Comment vous vous sentez, vous autres, dans votre corps qui change?
Qui a changé parce qu'il ne revient pas comme avant?
J'ai vu hier, parce qu'à l'été 2021, je me suis rendue à 100 livres.
Mais tu sais, on se comprend bien que je mesure 5 et 9.
5 et 9 à 100 livres,
c'est comme... Il y a quelque chose qui se passe...
Quelque chose qui se passe à l'intérieur.
Tu sais, clairement.
Puis, je suis tombée sur des photos.
Puis, j'ai édité
une photo. J'ai rentré mon ventre mais genre pour vrai c'est
ridicule je montrerai la photo le ccl en deux c'est l'eau il ya deux ans ok mais
tu es mon ventre la vraie pour vrai c'est ridicule c'est genre de caisse
durant qu'est-ce qu'est-ce qui est à 100 l'équipe et c'est fou comment c'est une
affaire de perception parce que le tu sais je me regarde après avoir
été enceinte de 9 mois mais comme
j'avais une paupère bedaine
tu sais pis
je suis là ah mon dieu
la distorsion, la différence
dans la perception de ce que tu vois
que là moi j'ai l'impression
que là je suis voyant on crée
je suis tout petite
pis je pesais 100 livres puis j'étais là,
je trouvais encore à me gosser.
C'est fou comment c'est juste une affaire de
« T'es rendu où dans ton cheminement? »
– Puis une question, tu sais,
quand j'étais à Anorexie Boulimie-Québec,
moi, j'ai fait la thérapie complète là,
on a fait un exercice qui était vraiment intéressant.
On nous a mis sur un mur avec un gros,
tu sais, du papier brun.
Puis on avait un Sharpie, puis on nous a demandé
de dessiner ce qu'on pensait
être notre
shape.
Oh! Je vais faire
une belle grande ligne droite.
Après ça, on se mettait sur ça,
puis il y a quelqu'un d'autre qui traçait notre
véritable shape. Il y en a...
Elle tracerait une belle grande ligne droite.
C'est ça. shape. Il y en a... Elle tracerait une belle grande ligne droite. C'est ça.
On n'a pas la perception
qu'on a. Là, ça serait une belle
grande ligne droite.
C'est ça.
Toi, ton corps, il change.
Tu sais, là...
Ben oui.
Je suis rendue avec mes petites varices
de nounes qui…
Ça sort, c'est tout le temps des défis, puis à chaque nouveau défi,
j'ai un chum qui est incroyable, puis qui me fait sentir normale malgré tout.
Fait que c'est sûr que d'être avec une personne qui t'aide là-dedans…
Moi, si tu disais hier,
on dirait que tu n'as pas de problème,
mais je suis tellement avec une personne
qui me fait sentir bien malgré tout.
Mais moi aussi, là.
Oui, vraiment.
Ça ne fait pas des années que tu es avec l'autre.
Puis en un an,
je l'ai vu, l'évolution que tu as.
Mais ce n'est même pas dans le sens
que c'est tellement un travail à l'interne.
Peu importe à quel point la personne peut te dire que tu es belle. C'est même pas dans le sens que c'est tellement de travail à l'interne c'est oui importe à quel point la personne peut dire que des belles piques et c'est sûr c'est pour
vrai le sait vraiment fous tant de toi puis toi le reste que vous vous aimez physiquement votre
corps est ce que moi aussi moi oui j'ai fait longtemps que je ne plus secondaire que j'ai
fait ma petite croix sur... Je veux pas être comme ça
parce que ça implique des sacrifices,
ça implique du temps,
ça implique du stress,
ça implique que...
Tu parles d'être...
C'est comme que je voulais dire sur les magazines.
T'es genre super, super fit, là, mettons.
Ouais, mettons, si je vois une fille
et que je suis comme,
ah, j'aimerais ça être comme ça,
ben, je peux pas juste claquer les doigts.
Je vois tout le travail,
je vois toutes les concessions.
On dirait que ça, ça ne me tente pas.
Je suis en santé. Je ne me prive pas.
Je suis bien. J'aime mieux être comme ça
et ne pas stresser.
J'aime mieux comment mon état est là,
qui vient de mon corps là.
J'ai appris à l'aimer
parce que je vois d'autres mondes
à tous les jours de ma vie
qui se privent, qui se stressent, qui se trouvent...
Même la personne que je trouve la plus incroyable, disons, tu comprends?
Lisande, genre, mettons, t'es une personne, genre, plein de monde aimerait ça être comme toi, tu comprends?
Puis, on trouve... tout le monde trouve quand même quelque chose.
Fait que rendu là, maintenant, il faut give up, là.
Fait que ce give up-là, moi, je l'ai fait un peu
après le secondaire.
Puis à partir de là, je ne me suis plus jamais
repesée. Même quand je vais chez le médecin, je ne me pèse
jamais. Je ne veux même pas savoir mon poids parce que
si j'engraille, je le sais. Je n'ai pas besoin
de t'apaiser pour savoir que j'ai agressé. Là, je le sais,
j'ai agressé, mais je vais
accoucher dans un mois et demi. Fait que c'est
beau. Je n'ai pas besoin de me faire dire.
Exactement, tu n'as pas besoin de te faire dire
que t'as pris du poids. Ça va, je suis au courant.
Oui, oui.
Quand tu maigris, tu le sais.
Quand t'engraisses, tu le sais.
Mais il y en a qui le savent pas.
Ben non, mais attends.
On parle pas d'une livre, deux livres.
Mettons un exemple, si je sais que je fais pas attention,
moi j'ai des périodes dans ma vie,
on est l'été, des coquetels, l'été, j'en bois.
Puis des fois, ça peut paraître, mais c'est correct, je le sais, je suis consciente.
Je n'ai pas besoin de me peser pour savoir que mes coquetels...
Après, oui, je fais plus attention.
Des journées que je mange la scrap, au lieu de me sentir mal comme avant,
parce qu'avant je me sentais super mal, puis j'étais comme, oh my God.
C'est arrivé des fois, je suis allée me faire vomir parce que je me sentais super mal, puis j'étais comme, oh my God, puis c'est arrivé des fois que je me suis, tu sais, je suis allée me faire
vomir parce que je me sentais mal.
Ben oui, c'est ça. Puis aujourd'hui, ben, OK,
regarde, j'ai mangé de la merde, puis c'était bien le fun,
puis demain, je vais refaire attention. C'est plus
ça que je me dis maintenant, comme un équilibre
que j'ai adopté,
que je suis vraiment contente, puis que je suis
bien en ce moment, fait que je
voudrais pas changer ça, parce qu'on dirait que j'ai l'impression
que je me mettrais juste du stress.
Juste et te mettre en danger dans d'autres sphères.
Moi,
on parle du corps en transformation
et à chaque fois
quand je m'exprime là-dessus,
j'ai toujours des messages. La notion de transformation
avec vraiment une personne à l'autre. Il y a des femmes
qui m'écrivent, qui ont perdu du poids,
d'autres qui en ont gagné, d'autres que c'est
justement de l'accouchement. Il y a beaucoup de jeunes mères, je trouve, puis corrigez-moi si je me trompe,
je ne suis pas une jeune mère, mais qui, après l'accouchement, souhaitent retourner à leur
shape d'avant, à ce qu'elles étaient avant. C'est parce que souvent,
je vais parler pour moi,
mais moi, ma shape d'avant, quand je l'avais,
je n'étais pas contente.
C'est parce que ce que j'ai réalisé, c'est que plus proche,
plus je suis proche du but
de ce que j'aimerais avoir l'air,
plus que je me mets à analyser
les petites choses qui gossent.
Si le tout ne me plaît pas,
je suis juste, tout ne me plaît pas.
Mais quand je suis rendue proche de quelque chose que j'aimerais, je fais
ah mais ça c'est pas assez de même, ça c'est
un peu trop de même, ça c'est genre
fait que tu sais, mettons
là, ma chèque de pré-accouchement
mettons, c'est là où j'étais genre le plus
puis maintenant je suis comme
lâchée prise. J'ai des grosses grises
de mamelon brun puis regarde, c'est ça qui est ça.
Mais c'est malade que vous soyez dans cet état-là parce que je vous le dis,
c'est pas...
Il y a beaucoup, beaucoup de jeunes femmes qui essayent
à cause de la pression des réseaux sociaux,
à cause de la pression sociale, de retrouver leur
shape d'avant, mais leur corps, il a juste changé physiquement.
Ton bassin, il est plus le même.
C'est mon rêve. Moi, il n'y a pas assez changé
en même temps que je suis en forme.
Mais tu sais... Mais c'est bon.
Toi, ça t'a permis de faire un cheminement personnel.
Ton give-up, tu es en train de le faire.
Mais je suis en train de travailler là-dessus fort.
Parce que j'ai vraiment tendance à me comparer beaucoup.
Qu'est-ce que tu dis quand tu es en train de te comparer?
Que je pourrais tout le temps être mieux.
Puis, tu sais, l'affaire, c'est que
moi, j'ai eu des gros problèmes aussi,
des troubles alimentaires pas mal dans ma vie de jeune.
Puis, il y a une phrase qui m'est restée dans la tête,
c'était genre,
être belle, ça goûte meilleur que n'importe quel burger.
Puis, moi, j'étais là-dedans.
J'étais genre...
C'est-tu vrai?
C'est parce que...
Esti, j'ai de la misère à dire moi là
je pense que c'est un peu vrai
c'est ça que je trouve plate
parce que tu sais maintenant
je reçois une attention qui est
physique
différente
puis
les privilèges qui viennent avec ça si je les ai vus dans ma ville plus que j'étais
belle plus que j'avais des opportunités plus que j'étais qui ça me fait mal à dire mais ça devient
une genre d'addiction puis à tous le safinis fini par te dire c'est pas assez et jean je suis pas
assez belle tu vois d'autres filles qui sont plus jeunes
j'ai 27 ans
j'en vois une qui a 21
puis je vois sa peau
ton corps se transforme puis tu l'acceptes pas
c'est dur, c'est vraiment dur
puis je travaille fort là-dessus
puis je le sais que ça va être un cheminement
puis je le sais
personnellement moi je me trouve plus belle là que je l'étais à 21, mais tu sais, le souci
parce que j'ai bu en tabarnak, j'étais scrampe
mais tu sais, c'est dur
c'est vraiment dur d'être une fille
qui est
le désir de la beauté
pis c'est pour ça que moi
quand je suis tombée enceinte pis que j'ai su que j'avais un petit gars
honnêtement, tu sais, je sais que ça peut être difficile
pour les garçons aussi, mais j'ai eu un genre
de ouf, parce que je m'imagine les garçons aussi, mais j'ai eu un genre de...
Parce que je m'imagine avoir une petite fille, puis moi,
pas avoir réglé tous les bobos que j'ai dans ma tête
face à mon apparence, d'avoir une petite
fille, puis de pas pouvoir...
D'être une petite fille
qui voit sa maman qui a de la misère, à se trouver
belle. – T'es pas en train de lui donner les outils qu'elle a besoin.
– Non, c'est ça.
En tout cas, bref,
c'est ça. – Mais c'est intéressant, tu sais, ce que tu dis, c'est ça. En tout cas, bref, c'est ça. Mais c'est intéressant,
tu sais, ce que tu dis,
c'est qu'en effet,
ça t'a pris une
transformation, ça t'a pris comme
de tomber enceinte
pour réaliser certaines choses.
Le moment où je me suis trouvée la plus belle dans ma vie, c'est
à mon troisième trimestre.
Parce que ton corps
ne sert plus à être
sexy ou à être beau.
C'était pour... Le monde te voit,
tu donnes la vie. Regarde
la vie que tu es en train de créer.
Tu as comme une... Tu peux être...
Je portais des robes serrées pour les
seules fois dans ma vie. À la seconde
que ce bébé-là est sorti, il faudrait vraiment
qu'on soit quatre pour essayer de me mettre dans une robe.
Wow! C'est fou comment c'est inversé.
Parce que moi,
je suis en train de revivre un peu mon
sweet 16 que je n'ai pas vécu.
Moi,
il a toujours fallu que je mise
sur ma personnalité,
sur mon intelligence, sur ma répartie.
Puis là,
je reçois une attention qui est
physique différente,
qui est extrêmement
pulsionnelle, tu sais.
Puis j'aime vraiment ça. Fait que là, je suis en train
d'apprendre à séduire.
Chose que je ne savais pas faire,
tu sais. Séduire,
la notion de pouvoir, de séduction,
etc. Puis,
tu sais, je me parle, là,
parce que
je ne peux pas y accorder plus de valeur
que ce que ça a.
Dans le sens que je ne peux pas...
C'est ça l'erreur
que tu fais quand tu es jeune.
Quand tu avais 21 ans, c'est que tu mettais tout là-dessus.
C'est ça.
Là, je suis comme en espèce de...
Je suis en train de me réapproprier
ma sexiness,
mon corps, ma...
Même temps, tu veux garder ton intérieur,
ce que tu as apporté.
Fait que je suis comme en genre de conflit, tu sais.
Ça me fait du bien de me faire cruiser parce qu'on
me trouve cute plutôt que parce qu'on me trouve intelligent.
Ça me fait du bien.
Sauf que ça peut pas devenir, tu sais,
mon mode de séduction, tu sais.
Mais est-ce que quand tu
disais que tu consultais,
est-ce que tu consultes encore?
Oui, mais de façon plus...
Exactement. Puis est-ce que ça t'en a parlé
à tes consultations?
Absolument.
Puis ce
qu'il me dit, c'est que
quand tu vis
un corps en transformation,
que ce soit, ça vient avec.
Ça vient avec.
C'est comme ça.
Il faut juste être conscient des mécanismes.
C'est comme moi, mes troubles alimentaires,
je ne dis pas que je suis guéri.
Je dis que je suis en rémission.
Parce que je ne sais jamais ce qui peut arriver.
Mais je suis conscient que, mettons, la journée,
moi, l'image,
tu sais, le 18 roues du McDo avec le Big Mac,
qui est en une raison.
À ce moment-là, je le vois arriver.
Puis je suis comme, OK, bien, aujourd'hui, dès l'autre,
ton stock à moitié
ou genre dès l'autre, pas pantoute.
Je suis capable de... C'est la même chose.
Fait que maintenant, quand je m'arrange
qui ou que je me... Puis c'est ce que je souhaite
que les jeunes femmes et les jeunes gars cachent, c'est d'être conscient C'est ce que je souhaite que les jeunes femmes
et les jeunes gars cachent,
c'est d'être conscient qu'en ce moment,
ils sont en train de se mettre cute,
mais que ce n'est pas ça leur valeur première.
Que c'est correct que tu es en train de...
La fille qui se met du macarons du rouge à lèvres,
qui se fait les cheveux,
il faut qu'elle soit capable de se trouver aussi belle
le mardi matin, mais quand elle se grime
ça fait du bien c'est ça c'est une période là je suis là dedans là tu sais pis là c'est de
c'est tu comme l'obésité est-ce que c'est comme l'alcoolisme genre mett, quelqu'un que, toi, tu vas,
ben pas,
tu dois dire, mais t'es alcoolique, dans le fond,
même quand tu bois pas,
fait que tu dis que t'es une personne alcoolique.
Est-ce que t'es encore obèse?
Ouais, oui, dans ma tête.
C'est-tu comme, c'est vrai qu'on entend ça.
C'est vrai qu'on entend ça. D'ailleurs, je pense que ça va être le titre de mon livre,
je suis en train de réfléchir là-dessus, mais
j'ai encore ce réflexe-là
j'ai encore ce
il faut que
oui, il faut que j'apprenne à vivre avec
toi tu dois encore avoir
en intérieur de toi
cette partie-là
qui est là
mais tu ne sais jamais ce qui peut te ramener, tu sais.
Ah, 100%, puis en tout cas, de ce temps-là, les verres de bière, ils ont l'air bons.
Oui, exactement. Puis la pandémie, pour moi, ça a été extrêmement difficile, tu sais.
Le bout, il fallait que tu stockes les armoires et tout ça, là.
Oui, c'est vrai.
Puis là, tout le monde capote, le monde m'écrivait « je capote, j'ai engraissé Jordan », etc., etc.
Le corps qui s'est transformé durant la pandémie, tu sais.
Puis le monde, ils ont manqué d'empathie envers eux-mêmes.
Puis là, le monde se trouve dégueu. Les gyms, ils n'ont jamais été aussi
pleins après la pandémie. Les régimes,
tout est...
Toi, ça fait combien de temps que tu as perdu ton poids?
Là, moi, ça va faire un
bon six ans.
Cinq ans peut-être que c'est
plus stable, tu sais.
OK.
Ton rapport avec la nourriture,
mettons, dans les cinq dernières années?
Maintenant,
je mange, pour moi, il n'y a plus d'aliments interdits.
Pour moi, c'est terminé.
Je te donne un exemple. La semaine passée, j'étais à l'Omegdo.
J'avais super faim.
J'avais...
Puis là, j'étais comme...
Ça a toujours été la quantité avant la qualité
j'étais comme
j'ai goût de manger
un
McPoisson
un sandwich McPoisson
un McPoulet
mais j'ai pas le goût de frites
mais j'ai le goût d'une boisson gazeuse
ben j'ai pris précisément ça
j'ai pas pris le trio plus un entre-affaires j'ai fait je vais prendre ça parce que c'est ça que j'ai goût d'une boisson gazeuse. J'ai pris précisément ça. Je n'ai pas pris le trio plus un entre-affaires.
J'ai fait, je vais prendre ça parce que c'est ça que j'ai envie.
Ça coûtera ce que ça coûte.
Ma relation avec la nourriture, elle n'est pas
parfaite, mais
je n'ai plus de, je ne me sens plus
très...
Je ne me sens plus comme de la marde maintenant.
Pour moi, il n'y a plus d'aliments interdits.
Le monde qui sont au régime toute la semaine,
je me souviens quand j'étais au travail,
la fille,
elle mange super santé,
des yogourts 0%,
elle se tchèque au bout, au bout, au bout.
La fin de semaine, elle se lâche lousse,
elle mange un gros plat de pâtes,
elle mange un sac de chips,
c'est la fin de semaine, etc.
Elle avait écouté ses envies,
puis elle s'avait pris un petit sac de chips à la machine, à deux pi etc. Mais dans le fond, si elle avait écouté ses envies, une fin de semaine,
puis qu'elle avait pris un petit sac de chips à la machine,
à deux piastres, elle n'aurait pas mangé.
Tu sais, fait que...
Tu sais, c'est...
C'est ça, c'est ça.
C'est la notion d'interdit.
Comment tu fais la différence entre
des envies, puis
le trouble alimentaire, maintenant?
C'est bien difficile, parce qu'il faut manger
pour vivre.
Tu n'as pas besoin'il faut manger pour vivre. Oui, c'est ça.
Tu n'as pas besoin d'alcool
pour vivre,
mais socialement, on a besoin
d'alcool, on dirait. C'est ça le challenge.
Les mocktails, il s'est rendu
plus facile. Tu ne peux pas manger quelque chose
de faux. Exactement.
C'est comme qu'est-ce qui est genre je mange
parce que j'ai faim ou je mange parce que j'ai des émotions.
Je pense que j'ai faim ou je mange parce que j'ai des émotions. Je pense que c'est...
C'est une bonne question, disons.
Je le sais comme plus instinctivement.
Je pense que c'est le sentiment de bien-être qui vient après.
Si, mettons, je n'ai pas de honte.
Avant, je mangeais des aliments que je considérais comme malsains,
interdits que je mangeais.
Après ça, j'avais une honte. Si je n'ai plus de honte,
ça veut dire que je l'ai mangé pour la bonne raison.
Oui. Aussi.
Puis de te sentir,
dans mes cours de nutrition, ce qu'il disait, c'était
quand tu te sens bourré après,
tu n'es pas censé être
genre de même.
Moi, je n'ai jamais écouté mes signaux de satiété. Pour moi, mon signaux de satiété, c'est... Maintenant es pas censé être genre demain moi j'ai jamais écouté mais si on s'assied t j'ai
jamais tu sais pour moi mon signe aussi facilement écoute facture voit ce qu'en fait je les écoute
puis j'ai fait un peu aussi moi dans mon rétablissement c'était super important parce
que moi j'ai quand j'étais au pic de mon poids je tu sais, je déjeunais jamais, là.
Tu sais, c'était comme, pour moi, j'étais comme,
ah, pourquoi que genre...
Moi, mon taking, c'était pourquoi je me prendrais
des calories comme pour déjeuner le matin
quand je pourrais le mettre sur le dîner.
Fait que je boostais mon dîner, tu comprends?
Tu faisais-tu des genres de jeûnes intermittents,
de gros guillemets que tu manges pas, genre...
Exactement, puis là, je bingeais, je bingeais,
je bingeais, je bingeais. Maintenant, pour moi, ça aick, tu ne manges pas genre... Exactement. Puis là, je bingeais, je bingeais, je bingeais, je bingeais.
Maintenant, pour moi, ça a été...
Je mange, puis ça, chaque personne est différente.
Moi, je ne détiens pas la vérité.
Chaque matin,
pour moi, je déjeune. Je mange.
J'ai trouvé quelque chose. Moi, c'est
un corseau de framboise,
une banane, un muffin anglais, un beurre de pinotte,
un café au lait. Pour moi,
maintenant, je dois déjeuner.
Ça, c'est ta routine.
On dirait que quand je ne commence pas avec ça,
je sens que je pars. Après ça, le reste de la journée,
je mange ce que je veux, mais je commence.
Même si j'ai brossé la veille
et que je me suis levé à 3h de l'après-midi,
je dois déjeuner quand même.
Moi, ça fait partie de cette structure-là
qui me...
Puis quand je déjeune, puis que je mange ça,
je suis fier de moi, puis je n'ai pas un sentiment de honte.
Quand je scrappe cette routine-là,
j'ai l'impression d'être en perte de repère.
Après ça, c'est là que ça chire plus, je te dirais.
Puis tu le vois aussi sur ton énergie,
quand tu déjeunes, c'est ton carburant
vraiment
pour moi c'est
c'est super
ça a été ça
ça a été d'avoir une certaine
routine
pis maintenant moi je mange pas trop
je suis un homme gay, j'habite tout seul
j'ai une vie de pigiste, je me lève
je travaille, ben je mange quand j'ai faim maintenant je grignote plus, j'habite tout seul j'ai une vie de pigitte, je me lève, je travaille je mange quand j'ai faim
je mange, je grignote
plus, ben c'est ça
j'ai plus
c'est le sentiment d'aliment interdit
et de honte
puis je suis curieuse, est-ce que tu sens vraiment une différence
dans ta santé?
oui
c'est pour ça que j'ai un discours qui est comme
un peu...
Je ne veux pas mettre les pieds dans les plats, mais tu sais, j'ai un discours qui est un peu discordant parce que moi, j'ai eu un réel gain à perdre ce poids-là.
OK. moi j'ai eu un réel gain à perdre ce poids là c'est dans le sens que de
pouvoir croiser ma jambe j'étais pas capable je faisais j'étais à deux
secondes faire du diabète de type 2 je faisais de l'hypertension
tu es parti je fais plus ça tu sais j'ai une condition médicale différente mais
c'est pas le cas de tout le monde aussi il y en a que c'est beaucoup c'est comme là
j'ai l'impression que c'est un cas particulier.
Je ne veux juste pas que le monde
voit une grosse personne et se dise
que cette personne-là mange trop.
Je ne veux pas mettre les pieds dans les plats,
mais moi, ça a réglé beaucoup de choses.
Mais,
ce n'est pas tout.
Parce que,
je l'ai senti
dans ma santé, dans mon énergie.
En fait, dans la mobilité que ça me donnait.
Sexualité, parlons-en.
La mobilité.
Et à 345 livres, là.
Oui, c'est ça.
Maintenant...
Qu'est-ce que tu ne peux pas faire avant, puis versus aujourd'hui?
OK.
Bon.
Avant,
premièrement,
toutes les positions.
Puis là, je parle.
Il y a bien des filles qui m'en parlent parce que je suis entouré de chums de filles.
Quand tu te trouves gros ou grosse,
tout ce qui est position de côté,
ce n'est jamais avantageux parce que
je trouvais que j'avais l'air d'un golden
retriever qui était sous-bord.
J'étais jamais,
j'étais toujours sur le ventre,
j'étais toujours dans une position
qui était comme en, mettons,
les fesses dans les airs.
Tout était pensé
pour que je me sente
que j'ai l'air plus mince l'éclairage était pas
étendu j'avais jamais un miroir dans ma chambre le j'en ai maintenant mon fou c'est fait que je
t'ai penché comme ça pour avoir l'air plus mince et cetera je me tenais le ventre je me suis pas
d'avoir une sexualité qui était connecté où je me suis abandonné si ça n'existait pas elle est assis
sur sur une jambe est assis genre comme ça, c'était pas possible.
Probablement, il serait mort, écrasé.
Mais deuxièmement,
c'était trop...
Et maintenant,
ça m'a donné
non seulement de la mobilité,
mais de la liberté.
La liberté de...
Ah, de mouvement.
De mouvement.
Non, c'est parce que j'étais contente.
J'étais contente.
C'est ma question.
Je voulais pas oublier.
Mais c'est quoi ta question?
Ben, j'ai oublié, c'est ça.
Non, qu'est-ce que je voulais dire?
Oui.
Quand tu faisais l'amour.
Oui.
Je faisais pas l'amour, je fourrais.
OK, excuse.
Quand tu fourrais.
Oui.
Est-ce qu'il y avait... OK, c'est toi qui te faisais pas la mouche, je fourrais ok, excuse, quand tu fourrais est-ce que il y avait
ok, c'est toi qui te faisais
ok
là, tu voulais
poser les questions à l'idée
est-ce que ça a un
impact sur quand tu veux pénétrer
quelqu'un
ben absolument, moi j'ai toujours pensé que j'avais
un micro pénis quand je faisais 345 livres.
Parce qu'on va se dire que
je n'avouais pas ma graine.
On va appeler les chats un chat-chat.
Tu ne pouvais pas te donner pour te la secouer, mettons?
Oui, je pouvais, mais...
T'as l'air de ta varnac, Jo.
Mais quand j'ai perdu mon poids
et que j'étais capable de...
J'ai eu
davantage,
mais c'est pas une question qui est niaiseuse, parce que pour vrai,
j'ai toujours pensé que
au niveau génital,
c'est proportionnel, je veux dire,
plus t'es gros, plus ta graine à l'air est petite.
Je veux dire,
j'ai toujours pensé que j'avais
un petit pénis, puis finalement,
j'ai un pénis dont je suis
très satisfait, disons ça comme ça.
Puis,
ça m'a redonné beaucoup
de pouvoir dans ma sexualité.
Ça m'a donné envie d'avoir
une sexualité qui était réciproque,
d'accepter
de recevoir des compliments,
de recevoir...
Ça m'a permis de développer ma sexualité
parce qu'avant, j'étais dans la sexualité
homo, genre
bottom, c'est la personne qui reçoit,
top, c'est la personne qui donne et versatile,
c'est la personne qui fait les deux. Moi, j'ai toujours
pensé que j'étais 100% passif,
soit bottom, puis finalement, je me rends
compte que plus t'es à l'aise
dans ton corps, plus
t'es à l'aise
dans ta sexualité, plus t'as envie
d'explorer quand t'es dans un environnement
de confiance. Maintenant,
j'ai une pratique qui est variée
parce que je sens
que je me sens bien de le faire.
Je me sens pas
limité à cause de ma confiance
en moi.
C'est bon. Est-ce que t'avais
déjà été top alors que tu
pesais 345?
M'en va dire, ma belle Lisande,
que ça...
C'était complexe.
C'était...
J'ai déjà essayé, mais ça fonctionnait
pas parce que physiquement, j'étais pas capable,
tu sais. C'était un peu
comme essayer de rentrer une guimauve dans une poêle.
Une guimauve dans une poêle. J'adore. Tu sais, mais c'est un peu comme essayer de rentrer une guimauve dans une poille une guimauve dans une poille, j'adore
mais c'est que physiquement, moi mon corps
qui s'est transformé
m'a permis
de développer une sexualité
beaucoup plus variée
mais il faut faire la différence
entre développer une sexualité
et la faire de façon saine. C'est deux choses.
Parce que j'aurais pu virer sur le capot.
Puis justement, c'est pas ça qui se passe.
Tu te servais de ton corps maintenant que tu l'aimes.
Oui, comme un objet, comme de l'objectifier.
Changer un autre pour un autre, un premier pour un autre.
Exactement.
Excusez-moi.
Non, c'est correct.
Non, c'est ça.
Moi, ça m'a permis de ce corps en transformation le mais aujourd'hui je suis
tellement bien avec qui je suis que tu me donnerais 50 livres de plus puis je serais
ben j'aurais aussi chill par rapport à tes relations amoureuses mettons comment que
comment ça se passe je suis curieuse est ce que parce Est-ce que tu avais déjà été en couple?
J'ai... Une relation sérieuse?
Pleinement amoureux de façon réciproque,
non, parce que
je datais les gars
qui étaient intéressés.
OK.
J'étais souvent, puis j'ai souvent eu des gars
qui avaient
un intérêt envers les gars ronds.
Oui, c'est vrai. On n'a pas parlé de ça, mais il y a des
fétiches. Un peu, un genre de fétiche un peu.
Ça, t'en as
vécu. Mais imagine, Joannie,
tu te fais désirer pour la chose
que tu détestes le plus de toi.
Mais en même temps, tu te dis, c'est ça que je mérite.
Penses-tu que
je suis amoureux? Penses-tu que c'est réciproque? Penses-tu que
non? Mais est-ce que ça te faisait du bien en même temps
ça donne pas envie d'aimer plus ton corps
vu que quelqu'un est full en amour avec ton corps
non parce que moi j'étais pas en amour avec cette personne
ça marche à bout
c'est quoi la partie que t'aimes le moins de ton corps
mes varices
tu te rends compte d'un gars
qui tripe sur toi à cause juste de tes varices. Bon, toi tu rencontres un gars qui tripe sur toi
à cause juste de tes varices.
Pour vrai, moi si quelqu'un
triperait sur mon petit cul,
je pense que ça me ferait l'aimer.
Ouais?
Mais qu'il triperait juste là-dessus?
Ok, ben non, si il tripe juste là-dessus.
Que ta beauté dépasse?
Que lui, son affaire, il tripe.
C'est ça.
Ah ouais? Si quelqu'un se met à me dire beauté des peurs. Que lui, son affaire, il tripe. C'est ça. Oui, oui, oui.
Si quelqu'un se met à me dire
je suis obsédée avec ton
petit criss de cul,
je serais là, ouais!
C'est parce que tu penses comme ça
parce que tu es bien avec.
Tu comprends? Puis là, aujourd'hui,
là, je vais avoir
le redrapage du ventre, des bras, tout ça.
Ça va être tough comme opération de la gaine à part des coudes.
Ça va jusqu'aux genoux durant six semaines.
C'est une grosse opération.
Ce que je dis aux gens, c'est que quand on me pose la question,
tu es excité, je suis fatigué.
Je suis tellement bien dans mon corps.
Sauf qu'on a commencé un processus de chirurgie
il y a deux ans
c'est pas un char un corps
tu peux pas dire je vais faire le bumper puis je ferai le reste
tu peux pas faire ça pour le fun
si je veux juste refaire mes fesses
mais pas le reste
tes fesses attachées à ton abdomen, tes muscles sont attachés
quand ils ont
refait mes fesses, c'est en fonction
qu'ils allaient éventuellement avoir le ventre.
Quand tu refais le nombril,
ça bouge le pubis.
Y a-t-il des risques
à ça? Oui,
il y a des risques qui sont minimes.
Mais c'est surtout que je me suis
embarqué dans un processus.
Je vais être rendu à ma quatrième chirurgie
esthétique de reconstruction, tu sais.
Après ça, il reste les cuisses l'année prochaine.
Je suis fatigué parce que maintenant,
je suis tellement bien dans mon corps, dans ma tête,
que je vivrai avec
ce surplus de peau-là.
Mais il faut que je ferme le livre. Il faut que je le ferme, le livre,
mais je...
Je me suis embarqué là-dedans.
Il faut que tu débourses à chaque fois aussi?
Oui, oui, c'est pas couvert.
Tu vois, quand j'ai perdu mon presque 200 livres,
tu sais, on parle du corps qui change,
j'avais perdu toute ma masse musculaire de fesses,
j'avais une atrophie genre des fesses,
c'était vraiment des vieilles fesses.
Same.
Oui, c'est ça. Fait fesses. Same. C'est ça.
Fait que là, on a refait ça
et ça, ça a été couvert parce que c'était médical,
mais sinon, pour le reste, il faut payer.
Puis qu'est-ce que t'avais,
c'est quoi les choses que t'as faites?
Tu t'es fait avant opérer pour enlever l'hyposition, le gras?
Oui, excuse-moi, on pourrait-tu
revenir au fait que tu as eu une hyposition à 11 ans?
C'est vrai, c'est vrai.
Ça a été quoi les interventions que tu as eues pour maigrir?
Tu vois,
quand moi j'avais 11 ans,
j'étais un petit gros.
Quand je dis qu'il y a des choses
qui ne se referaient pas,
moi je ne voulais plus aller à l'école
parce que j'avais des seins.
Je me faisais pincer mes seins,
des seins qui me faisaient queurer.
Je ne voulais plus aller à l'école.
J'étais en genre de dépression,
juvénile.
Mon pédiatre avait suggéré à ma mère,
ma mère qui était complètement
découragée,
qu'on allait l'envoyer
à Sainte-Justine. Il faut faire une hyposuction
des seins.
J'étais allé à Sainte-Justine
puis j'ai eu une hyposuction des seins.
Puis, sur le coup,
c'était un plaster qui a fonctionné.
Mais quand t'as 11 ans, puis t'es avec une
gaine dans le cours d'école, puis qu'il faut que tu gardes
le secret,
je suis pas supposé d'avoir
re-subi une chirurgie esthétique à 11 ans pour pas subir du bullying. C'est pas à moi de me faire
les peaux sucées à 11 ans. Ça crée un sentiment de honte déjà ancré dans mon corps.
Est-ce que tu es fâché contre ta mère?
Non parce que ma mère, elle a fait le mieux mieux qu'elle pouvait ce qu'elle avait dit jordan
on avait un avis médical c'est un docteur qui sait qui qui nous a dit puis moi je veux juste
que mon enfant était ton enfant de tienté broly pleurent le tuer carré de pleurer mais je veux
qu'il soit bien tu veux qu'il soit bien c'est? Je veux qu'il soit bien. Tu veux qu'il soit bien.
Puis le médecin te dit, ça va prendre ça pour qu'il soit bien.
Tu vas le faire.
Oui, il faut que tu écoutes ton cœur de maman,
mais des fois, ton cœur de maman se dit...
Exactement.
On va faire ce qui est rapide.
Puis ton cœur de maman, il est aussi ancré dans une époque,
puis dans des valeurs.
Oui, c'est ça.
Puis dans un contexte, tu sais.
Non, c'est sûr.
Avant, c'était pas la même affaire.
– Mais tu dis trouble alimentaire aujourd'hui, là.
Tout le monde a déjà entendu le mot trouble alimentaire. C'est plus...
C'est plus... Mais on parle de...
– Oui. – En
90, là. – Puis aussi, t'es un petit
garçon. – Exactement.
– C'est plus reconnu chez les femmes
quand même, puis il y en a des hommes qui
sont aussi.
Exactement. Puis c'est pour ça que je suis content d'être ici parce qu'on n'en parle
pas assez des gars, des troubles alimentaires.
Vraiment.
Puis la quantité d'hommes qui prennent du poids, qui m'écrivent et qui veulent perdre
du poids et qui ne sont pas bien dans leur corps, puis dans leur sexualité.
Puis, il y en a vraiment, vraiment,
beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Puis, ils sont pris aussi avec l'image
du gars qui doit être confiant,
qui doit être fort,
mais finalement, il souffre à l'intérieur, tu sais.
Fait que, il y a beaucoup de gars qui m'écrivent aussi qui sont isolés.
En fait, moi, je me sentais isolé sexuellement.
Parce que quand tu pèses 200 keks, ça va,
mais là, rendu à 345, les opportunités,
elles étaient vraiment, vraiment rares.
Puis quand ça arrivait, c'est parce que tu n'as pas de la grande qualité
puis tu sais tu disais
qu'il y avait une déconnexion entre ton visage
ta tête et ton corps
maintenant que tu es passé
au travers de tout ça
ton visage, est-ce que tu le reconnais
parce que c'était surtout ça
que tu voyais, puis le visage change
aussi, comment que tu siais. Puis le visage change aussi. Comment est-ce que tu...
Si je reconnais mon visage...
Oui, il m'a montré la photo.
C'est vrai?
On ne le reconnaît pas.
Je vais te demander si tu le reconnais, mon visage.
On ne le reconnaît pas du tout.
Oh, tu es beau!
Bien oui.
Tout le temps, tu es beau.
Oui, je reconnais mon visage.
C'est vraiment...
Je l'aime encore plus.
Ben oui.
T'aimes aimer ton ancien?
Non, j'aime autant mon visage.
Autant, c'est ça.
Ben oui, mais c'est vrai que t'es...
T'as tout le temps été beau, là.
Merci ben.
Je veux le revoir.
Merci ben.
T'as tout le temps été un beau garçon.
On dirait que t'as des plus grands yeux aujourd'hui.
Je sais pas, j'ai des plus grandes oreilles.
Mais...
Je reconnais mon visage,
mais je découvre mon corps.
Là, on va refaire les mamelons.
Là, je suis en entraînement intensif
parce que là, ça a l'air niaiseux, mais...
Les mamelons,
qu'est-ce qu'elle refait, là? Elle les met où?
Oh! Qu'est-ce que tu veux dire?
Bien, mes mamelons, là, elle va les refaire. Oui. Elle les met où? Oh! Qu'est-ce que tu veux dire? Bien, mes mamelons, là, elle va les refaire.
Oui. Elle les met où?
Je ne comprends pas.
Parce que mes mamelons sont là.
On s'entend-tu que là, ils sont là à cause
du surplus de peau.
Mais moi, ma masse musculaire,
moi, j'ai-tu un pec rond?
Ton chum, son pec,
son famous pectoral,
on sait qu'il a l'air. Ça fait que son mamelon, il est là. Mais il y a des gars qui, son pecs, son famous pectoral, on sait qu'elle s'écolaise. Son mamelon, il est là.
Mais il y a des gars qui ont des pecs plus en long.
C'est quoi ma shape?
J'ai besoin de m'entraîner pour qu'elle définisse ça,
pour qu'elle puisse dire, parfait, les mamelons vont être ici
pour que si tu grossis de masse…
Chris, c'est vrai que tu dois être brûlé.
Je suis brûlé bien raide.
Puis là, les bras, il faut travailler les bras parce qu'on va avoir la peau.
Mais là, si je décide...
Comme tu l'as dit tantôt, tu es bien en ce moment.
Tu es en paix.
C'est fou.
Je suis passé de
si gros que ma vie
est en danger à
j'ai besoin de me faire...
Ça, c'est comme un fils et faqueuse les femmes qui passent
de gens sans dix livres qui y pognent sans livre durant la durant la grossesse qui lui perd c'est
comme c'est cela tu sais c'est ça crée une dysmorphie c tu sais, donc une dysmorphie, dysmorphie corporelle, ça veut dire que tu as un contraste,
ce que tu perçois n'est pas la réalité, tu sais.
Ça crée ça, là.
As-tu déjà eu ça, toi?
Absolument.
Oui?
Absolument.
Puis même encore, tu sais, mettons, je suis dans un bar,
puis je suis en train de danser,
puis qu'on me regarde, j'ai encore ce réflexe-là
de penser que c'est parce que je suis dégueu.
Ah oui.
Ça prend comme un petit...
Puis quand je suis un peu ivre,
je suis comme...
Tu oublies que t'as maigri.
Mais ça fait...
C'est comme on m'a fait regarder,
puis là, j'ai-tu quelque chose de pas correct?
Je suis quoi'en face?
Finalement, ça me prend comme un peu de...
J'ai toujours ça.
Mettons, je vais me magasiner du linge,
j'arrive tout le temps avec des tailles qui sont quatre fois plus grandes.
Je ne suis pas encore...
C'est ça le bout que je trouve
intéressant maintenant. C'est que là, je suis en train
d'essayer de découvrir mon style aussi.
C'est spécial.
Il faut que tu réapprennes à... Avant, je portais ce que je pouvais, non ce que je voulais. C'est quoi mon style aussi. C'est spécial, ça. Il faut que tu réapprennes.
Avant, je portais ce que je pouvais,
non ce que je voulais.
C'est quoi mon style?
Je sais-tu.
C'était beaucoup de pouvoir et non-vouloir.
Ton affaire, c'était beaucoup de ça.
Exactement.
Là, je suis comme, OK.
J'essaie des affaires.
Là, j'explore plus mon côté queer.
Mettons, je mets des camisoles avec des glitters.
J'essaie des affaires, que je me permets des affaires.
Ça me permet d'avoir du fun plus.
As-tu envie d'être en amour?
J'ai envie d'être en amour avec son coiffeur!
Oh!
T'es en amour avec Eric?
Non, non, non.
C'est ce qu'Eric me parlait, puis lui me parlait,
puis les deux. En même temps, je suis comme,
« Hey! »
Ça, c'est gênant, ça me fait r, puis lui me parlait, puis les deux. En même temps, j'étais comme, « Hey, comment tu me dis que ça fit? »
Ça fit, ça fit.
Moi, il y a un petit match à faire.
Éric, c'est le matin?
Oui.
Puis, ce qu'il me disait qu'il aimait,
ça concordait quand même.
Fait que j'étais comme...
Fait que Joannie...
Je suis votre cupidon.
Oui, oui, exactement.
Je suis un petit peu gêné.
Imagine, c'est pas grave.
On les reçoit à deux.
Serais-tu malade?
Je nous parle de leur réalité à deux.
Je serais malade.
Mais qu'elle a la peine, ça va faire un bon épisode.
Vous avez vraiment beaucoup de points communs
sur le cheminement.
Cheminement personnel, vous êtes vraiment les deux, je pense,
rendus au même point dans la vie et que vous avez confiance aussi.
Mais j'ai besoin de rencontrer quelqu'un qui comprend où je suis rendu
et qui comprend que j'ai encore des choses à aller chercher,
qui m'accompagnent
dans cette émancipation-là,
tu sais, si, mettons, je rencontre quelqu'un
qui veut me mettre en cage
ou qui veut comprendre,
je suis en processus, je suis en découverte,
fait que j'ai besoin de quelqu'un qui va participer
à mon émancipation.
Fait qu'il y a un couple ouvert, finalement.
Ben, sais-tu quoi?
Je me suis posé la question si
ça serait ça la bonne forme
pis je me suis rendu compte que
ben je sais pas
mais je pense que j'ai besoin de quelqu'un, d'un partner
mettons qu'on s'en va dans un bar
pis qu'on est un couple ensemble
on peut se faire croiser
que je suis séduit pis que je me fais séduire
pis que je comprends où je suis rend je suis séduit et que je me fais séduire je comprends
où je suis rendu dans mon émancipation
et qui
ne se sent pas menacé par ça
et qu'il ne le voit pas comme un
en même temps avec la personne
je veux dire
voyons, il n'y a aucune relation pareille
il y a tout le temps deux personnes dans une relation
fait que tu vas voir
tu me dis demain matin, mettons,
tu es en couple,
tu ne sors plus,
tu deviens...
J'ai envie d'encore...
Je dois vivre
cette nouvelle émancipation qui vient avec ce
nouveau corps-là. Je veux le vivre de façon
encore plus saine.
Je suis prêt à rencontrer quelqu'un
qui m'accompagne là-dedans.
C'est parce qu'il y a deux façons de le vivre.
Moi, je m'imagine avoir mon bubble butt.
J'ai l'air que tu donnes les deux, trois tours de char.
Exactement, tu comprends-tu?
Fait que là, je suis un peu genre...
Tu sais, il m'envoie des nouveaux
des nouveaux
des nouveaux nipples
pis tout
exactement
on va se promener
avec Eric
il va falloir que
je suis sûre que ça va faire
fait que j'ai pas goût
j'ai pas goût
des cachets dans le garde-robe
tu comprends
tu m'arranges
ça me prend quelqu'un
qui va pas se sentir
non menacé
pis qui va comprendre
que c'est pas le but
c'est de
simplement montrer tes mamelons c'est pas le but c'est de simplement
montrer tes mamelons
c'est juste ça le but
de faire
qui veut participer
à mon émancipation
moi la gang Vanessa
doit partir
pis c'est ma gardienne
je vais m'assurer qu'elle est correcte
on a pas mal terminé,
mais il restait juste,
si tu veux rester pour un after-show,
on a des questions pour toi.
Les gens ont des questions pour toi.
On va juste faire un petit 15 minutes de plus.
J'ai tellement aimé ça.
C'était vraiment une belle discussion.
Si tu t'exprimes très bien.
Ça paraît que tu fais de la radio.
En tout cas, tu pourrais en faire.
Merci de votre ouverture.
Je trouve que des fois, tu te sens mal de poser des questions, ouverture. Je trouve que, tu sais, des fois,
tu te sens mal de poser des questions, mais
si tu as cette question-là qui vient dans ta tête,
c'est parce qu'il y en a plein qui l'ont.
C'est vraiment large, tu sais.
J'ai eu des affaires que...
Ah, mon Dieu, c'était parfait. Vraiment.
C'est ton histoire,
c'est tes émotions, c'est à toi.
Puis il y a quelqu'un qui, peut-être,
qui pèse 350 livres, qui nous écoute,
puis qu'elle ou lui ne sera pas dans le même cheminement que toi,
puis lui est bien.
Fait que, tu sais...
Joanie, le corps qui se transforme
est aussi à l'inverse.
C'est quelqu'un qui perd beaucoup de temps.
Toi, c'est l'inverse.
Tu as perdu plein, plein de poids, là, tu sais.
Il y a du monde que tu sois...
Tu sais, de ne pas être bien dans son corps, ce n'est pas une question du nombre de livres. Tu peux avoir h sais, de ne pas être bien dans son corps,
ce n'est pas une question du nombre de livres.
Tu peux avoir huit livres et ne pas être bien dans ton corps.
Bien, c'est ça.
Ça fait grand du loup.
Merci aussi pour tes questions,
nous avoir écoutées et nous avoir...
Ça nous a permis aussi
de parler un peu de notre expérience.
C'était gentil.
Je ne sais pas, j'ai aimé.
C'est bien fait.
Merci, je suis bien content.
Comment ça marche, votre... Je ne me souviens plus.
Bon, on va arrêter.
Je vais aller voir si maintenant c'est correct.
Nicole, tu peux l'arrêter.
Attends, je veux une belle photo. On prend une pause pour remercier nos Patréons royaux.
Donc aujourd'hui, on a eu la chance de recevoir justement notre Patreon royal qui est Annie Baudouin.
Je suis vraiment contente de t'avoir reçue et de t'avoir rencontrée.
Annie, qui a aussi
participé au
After Show. Donc, c'est vraiment
quand tu es Patreon royale, tu peux venir une fois par
mois en studio avec nous,
rire, avoir du fun,
faire tout ça. Donc, voilà.
On remercie énormément Annie Baudouin
qui est venue aujourd'hui.
Chloé Savard. On a Shannon Bepoigne toujours avec nous depuis longtemps,
Sophie toujours avec nous depuis longtemps, Will Schmidt, encore une fois merci,
ça fait longtemps que t'es avec nous aussi, et l'autre nom qui est écrit en japonais
qu'on ne comprend pas, peut-être que cette personne-là pourrait changer la nom si elle veut,
sinon, je je sais pas
comment dire. Mais merci
vraiment. On vous aime full.
Merci de votre confiance.
Merci de votre support. Merci à tout le monde
aussi qui sont sur Patreon. Pas seulement les
Patreons royaux. Tout le monde aussi.
Fait que gros bisous. On vous embrasse.
Une production du Studio SF.