Sexe Oral - Jolie-Ann Brazeau - Sa réalité en tant que membre des premières nations et la bispiritualité

Episode Date: May 9, 2024

Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé.Cette semaine sur le podcast, les filles reçoivent Jolie-Ann Brazeau. Elle est venue nous parler de l'histoire des premières nations, du concept de la bispiritualité et de son expérience personnelle. Le podcast est présenté par Éros et Compagnie Utiliser le code promo : SexeOral pour 15% de rabais https://www.erosetcompagnie.com/ Les jouets dont les filles parlent: https://www.erosetcompagnie.com/page/podcast ---- Pour collaborations: info@studiosf.ca Pour toutes questions: sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoralpodcast Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/

Transcript
Discussion (0)
Starting point is 00:00:00 Le podcast d'aujourd'hui est présenté par Eros et compagnie. Eros, là, je te le fais stander, tu vas l'avoir. Qui dit été dit... Barbecue. Barbecue. Qui dit barbecue dit... Saucisse. OK. Qui dit saucisse dit... Dildo.
Starting point is 00:00:18 Oui! C'était long par exemple, mais... J'essayais de me mettre dans ton cerveau. Hé, tu t'es rendue, ma belle. Oui, bien j'ai fait le chemin. Je me suis joignée à l'irréparo. Hey, t'es bonne en tabarouette. Il y a un jeu, hein? Tu te rappelles qu'on a joué à ça? On jouera.
Starting point is 00:00:33 Bien oui, c'est ça. Fait que, barbecue, la gang, si vous voulez vous faire les démo à domicile, là, c'est le temps. Un petit barbecue entre amis, entre famille, entre cousines, whatever. Faites une démo de produits érotiques. C'est le fun, c'est drôle, c'est éducatif aussi. Vous pouvez faire aussi un 5 à 7.
Starting point is 00:00:50 C'est pas obligé d'être le soir, un petit 5 à 7. Vous pouvez faire aussi un brunch, un petit brunch de saucisses. Vous pouvez aller réserver sur erosetcompagnie.com. Vous allez entrer le code sexe oral et vous allez demander une belle démo. Vous allez avoir du fun. Calique.
Starting point is 00:01:05 Puis si vous voulez aussi commander en même temps sur le site, vous avez quoi, ma belle Liz? Un rabais. Oui. Rabais de combien? 15. Avec le code? Sexoral. Oui! Merci beaucoup et bon podcast. Bye. Bon été. Amusez-vous avec les petits barbecue. Une production du studio SF.
Starting point is 00:01:27 Le podcast d'aujourd'hui on a reçu Joliane pour nous parler des Premières Nations et c'est un podcast où on n'adresse pas la sexualité. Ouais, il n'y a pas de peu là il n'y en a pas pis ça va être comme ça si vous voulez parler de sexualité, ça va être au prochain épisode
Starting point is 00:01:43 là on a réalisé à un moment donné que la conversation n'allait pas naturellement là. On n'allait pas le forcer. C'était une discussion qui était belle et nécessaire. Et puis, moi, je pense que c'est un des épisodes où j'ai été le plus maladroite de tous. C'était épouvantable. On est désolés pour ça parce que... Mais encore une fois, on est des humains très...
Starting point is 00:02:06 On a des bonnes intentions, mais des fois, ça sort trop roche. Puis on s'en rendait compte pendant qu'on le disait. Puis ça faisait que c'était pire. Oui, mais on vous le dit. Puis juste le fait, si je dis à Liz après, on a invité Joliane parce que c'est un sujet qui nous intéressait puis qu'on pensait... Mais en fait, on sait, c'est un sujet qui doit être parlé.
Starting point is 00:02:25 On sait qu'on est dans l'ignorance, puis on n'a plus envie d'être dans cette ignorance-là, puis on aimerait ça qu'il y ait un éveil général de tous. Puis Joliane a été très clémente avec nous, très généreuse, très patiente aussi. Oui. Je suis vraiment contente d'avoir reçu,
Starting point is 00:02:42 puis contente d'en avoir appris encore plus. Fait que j'espère que vous allez aimer ce podcast autant que nous. Ça part de même. Bonjour. Aujourd'hui, on reçoit la seule et unique, c'est une femme merveilleuse qui est une très incroyable militante, parce que je dis que tu es une militante, qui vient nous parler de la bispiritualité, mais aussi des Premières Nations,
Starting point is 00:03:24 de l'histoire des Premères nations qui nous intéresse énormément parce que veut pas c'est la base de nous c'est le ouest que c'est vous que commencer exactement on a pris oui je fais pas que la pilule justement de commencer mon chum hier c'est pour ça j'ai dit que j'étais moins stressé parce que vous le savez, quand je fais un podcast qui est comme avec de l'histoire et tout, moi, dans mes cours d'histoire, malheureusement, je n'avais pas un professeur qui était vraiment le fun. Ça fait que je m'endormais. Puis aujourd'hui, je regrette parce qu'il y a plein d'informations que je trouve qui sont vraiment, en tout cas, que j'ai hâte de savoir mais mon chômeur il dit bédia tu veux tu que je fasse une petite lecture pour que tu sois préparé au podcast il m'a li j'étais dans mon lit on était couché puis il faisait la lecture de l'histoire des premières nations il m'a parlé aussi des Comment on appelle ça? Les enfants qui sont arrivés. Les sépultures des autochtones? Oui, mais les...
Starting point is 00:04:28 Les pensionnats? Les pensionnats. Ça a été vraiment... Mon chum était vraiment gentil. C'est pour ça que je suis un petit peu moins stressée. C'est moi qui suis stressée. Merci, Joliane. Non, mais non, mais il ne m'a pas faite...
Starting point is 00:04:44 Merci, Joliane. C'est vraiment une belle il ne m'a pas fait... Non, non. Merci, Joliane. C'est vraiment une belle attention. Merci beaucoup pour votre invitation, les filles. Je suis vraiment choyée d'être avec vous. Ben là, c'est sûr. Puis là, tu disais aussi tantôt que tu étais stressée parce que, comme là, Joliane, comme on a dit, elle ne représente pas tout.
Starting point is 00:04:59 C'est son parcours, puis c'est la façon que toi, tu penses. Fait que ne stresse-toi pas toi non plus. Je sais que tantôt, tu étais stressée toi aussi. Oui, je suis un peu stressée parce que, tu sais, veut, veut pas, on va parler d'un sujet assez sensible qui touche deux groupes très marginalisés. Donc, on parle des membres de la communauté LGBTQ+,
Starting point is 00:05:19 et aussi des communautés autochtones. Fait que c'est vraiment deux groupes qu'il faut faire attention. Fait que c'est pour ça que j'étais un peu stressée. Comme tu as dit, je ne veux pas non plus avoir le poids sur mes épaules de représenter toutes les nations autochtones, parce que chaque nation a ses particularités culturelles.
Starting point is 00:05:36 Moi, j'ai mon histoire, mon vécu qui est quand même assez atypique. Merci de me déstresser. Ça va vraiment mieux. Les filles. Vous avez vraiment un bon vibe. Je suis vraiment contente. Fait que toi, ta nation, c'est?
Starting point is 00:05:52 La nation, Anishinabe. Donc, algonquin. Je pense que vous connaissez plus ce nom-là. Anishinabe, c'est vraiment le nom traditionnel. Puis si vous voulez bien, les filles, j'aimerais bien commencer la discussion par la reconnaissance du territoire.
Starting point is 00:06:08 Donc ici, on est à Montréal. Montréal, c'est le nom que tout le monde connaît. Mais le nom ancestral, c'est Tchouchaké. Donc Tchouchaké, en fait, c'est un lieu de rencontre où plusieurs nations autochtones se réunissaient pour échanger, pour partager. Puis je pense que c'est ça qu'on va faire aujourd'hui. Comment est-ce que tu as dit le nom?
Starting point is 00:06:26 Tchouchaké. Tchouchaké. On remercie Tchouchaké de pouvoir être ici aujourd'hui et s'unir avec toi. Oui, merci. Je suis contente. Veux-tu nous partager un peu ton histoire? Oui, absolument.
Starting point is 00:06:45 Nin Joliane, Ninanishinabikui, Nintuspewit. Donc, moi, j'ai grandi à Montréal, mais je suis née à Val-d'Or, à côté de ma communauté. Donc, ma communauté, c'est le lac Simon. Malheureusement, j'ai pas grandi dans ma communauté, parce que ma mère,
Starting point is 00:07:01 elle a été placée dans une famille d'accueil. Elle a été élevée avec des personnes blanches. Donc, elle connaissait plus ou moins sa famille lorsque je suis née. Puis, à l'âge de deux ans, je suis venue à Montréal. J'ai grandi ici à Montréal. Puis, j'ai été placée à l'âge de six ans dans le système de la DPJ. Donc, dès mon tout jeune âge, en fait, j'ai été vraiment déconnectée complètement de ma culture, de mes traditions. Puis, aujourd'hui, c'est vraiment une vocation pour moi de
Starting point is 00:07:32 me reconnecter avec ça. Je trouve que c'est vraiment guérisseur pour moi et aussi pour les générations futures. Hum. Hum. Hum. Qu'est-ce que... À quel moment t'as fait... Ça, c'est important pour moi de savoir un peu plus d'où je viens mettons
Starting point is 00:07:48 j'avais toujours un vide identitaire à l'intérieur de moi puis un jour quand je suis devenue adulte j'avais la liberté, j'ai décidé d'aller dans ma communauté, ça a été vraiment un très grand choc culturel pour moi parce que c'est une réalité
Starting point is 00:08:04 tout à fait différente de celle qu'on vit ici à Montréal. Puis ça a vraiment été difficile pour moi de voir comment il y avait beaucoup de souffrance dans les communautés autochtones. Puis mon premier réflexe, ça a été la fuite. Donc je suis partie, je ne suis pas restée longtemps la première fois.
Starting point is 00:08:23 Puis en grandissant, il y avait toujours ce vide-là intérieur, de savoir de où je venais. Parce que moi, quand j'étais jeune, on ne m'a pas dit « Joliane, tu es à Nishnabé, tu viens de telle communauté. » On m'avait juste dit « Tu es une Amérindienne. » Puis Amérindienne, ce n'est pas le vrai terme. C'est le terme qui est...
Starting point is 00:08:40 C'est plus la vision coloniale, ce terme-là, parce que quand les colons sont arrivés en Amérique, ils pensaient qu'ils étaient en Inde. Donc, ils nous ont appelés les Amérindiens. Puis c'est là que ça vient aussi, le blé d'Inde. Le blé d'Inde, ah oui. Quand tu dis que tu es arrivé,
Starting point is 00:08:59 là, tu es retourné à Val-d'Or? Oui. À Val-d'Or peu c'est un petit peu avant val d'or donc je peux déjà l'en habit de subi on traverse le parc lavé-rendry la part de la véranderie c'était un territoire à nishinabe donc il ya plusieurs nations et plusieurs communautés pardon plusieurs communautés à nishinabe qui vivent là puis moi le lac simon c'est vraiment la communauté qui est plus proche de Val-d'Or.
Starting point is 00:09:26 Puis t'es retournée là, de quelle façon? Parce que là, t'as dit que t'as été placée dans le système de la DPJ. Est-ce que t'avais encore des gens que tu connaissais au Lac-Simon? Est-ce que... Oui, oui, c'est ça. J'avais quelques membres
Starting point is 00:09:44 de ma famille que je connaissais et que je voulais connaître. Puis c'est vraiment ça qui m'a poussée à retourner vers ma culture. Puis là, bien, graduellement, quand je suis retournée, parce que la première fois que je suis allée, j'avais 18 ans, j'ai eu un choc culturel, mais après ça, j'ai quand même voulu retourner parce qu'il y avait toujours ce vide-là.
Starting point is 00:10:04 Puis quand je suis retournée, j'étais vraiment préparée. Puis il y a aussi l'histoire des enfants autochtones qui étaient sortis dans les nouvelles. Ça m'a vraiment touchée de voir ça, que c'est mes ancêtres qui ont vécu tous ces gros traumatismes-là. Puis ça m'a permis de mieux comprendre pourquoi il y avait autant de souffrance dans ma communauté. C'était quoi pour toi le choc quand tu es arrivée? Bien, tu sais, c'est sûr que c'est très pauvre. Il y a beaucoup d'enjeux aussi de consommation, dépendance et tout.
Starting point is 00:10:40 Puis, tu sais, j'en parle, mais avec beaucoup de douleur à l'intérieur de moi parce que ça me touche de voir toutes les séquelles que le système des pensionnats a laissé dans les familles autochtones puis ça bien tantôt on va en parler un peu plus mais ça a aussi affecté
Starting point is 00:10:59 beaucoup l'identité autochtone la fierté, la culture l'identité tout spirit aussi que chez fierté, la culture, l'identité tousspéhète aussi que chez nous vous parlez aujourd'hui. Veux-tu nous parler un peu plus, parce que toi, tu as l'air de savoir un peu plus, mais moi, l'histoire par rapport aux pensionnats,
Starting point is 00:11:15 j'ai entendu, mettons, ici et là, mais je ne suis pas au courant. Donc, avant la colonisation, il y avait plusieurs... Le territoire était vraiment 100 % habité par les populations autochtones. Puis,
Starting point is 00:11:31 quand la colonisation a commencé à se faire, quand les premiers Européens sont arrivés ici, sur le territoire, ils ont vu des grandes richesses. Donc, ils ont vu l'eau, le bois, toutes des belles richesses naturelles qu'ils ont voulu exploiter pour en faire des profits. Donc, vraiment les valeurs économiques qui dominaient à ce moment-là.
Starting point is 00:11:52 Puis les Autochtones, c'était vraiment un peuple qui était proche de la nature, qui était proche du territoire, qui vivait vraiment en harmonie avec tout ça. Puis les valeurs économiques allaient à l'encontre des valeurs des Autochtones. Donc, le gouvernement, pour pouvoir aller de l'avant avec les projets économiques, ils ont mis en place
Starting point is 00:12:15 des stratégies d'assimilation, dont la loi sur les Indiens. Donc, la loi sur les Indiens, c'était vraiment une loi qui est encore d'actualité aujourd'hui, mais qui est très discriminatoire. Donc, ils ont dit qu'il faut régler le problème indien. Le problème indien, c'était vraiment, ils voulaient vraiment exterminer tous les Autochtones. Dans le fond, le les parents, le gouvernement arrivait carrément dans les communautés puis il retirait l va pour toute l'année. Puis là, il ne peut plus parler sa langue. Il ne peut plus parler, il ne peut plus pratiquer ses éléments culturels et tout. Donc, c'est vraiment, c'est très, très,
Starting point is 00:13:12 autant pour les parents que les enfants. S'il parlait, mettons, sa langue ou s'il faisait référence à quoi que ce soit de leur nation, il était puni, même tué. Ah oui, exactement. Puis il y avait même des tests qui se faisaient sur les enfants.
Starting point is 00:13:28 Comme tu dis, même les parents, mettons, qui s'opposaient à ce que les enfants soient retirés, bien, ils pouvaient aller en prison. C'est fou. Oui, c'est fou. Ils voulaient les rendre blancs, dans le fond. Oui, exactement. Ils voulaient vraiment enlever toute la culture. Puis c'est fou,
Starting point is 00:13:43 c'est 96, en 96, le dernier pensionnat que j'ai fait je suis en 95 96 3 ans il y avait encore un pensionnat pour beaucoup d'abus sexuels dans les pensionnats, beaucoup d'enfants, même ils voulaient tellement tuer les enfants autochtones que, mettons qu'un enfant avait une maladie, bien, il faisait exprès de les mettre dans le même dortoir pour que ça se... ailleurs.
Starting point is 00:14:17 Donc, c'était vraiment atroce. En tant que parent, l'impuissance que tu vis, je veux dire, toujours au lendemain, tu te retrouves tout seul sans tes enfants. On s'entend que c'est une grande souffrance qui mène souvent à des crises identitaires, de la consommation, des suicides. C'est tous des gros enjeux
Starting point is 00:14:35 que les communautés autochtones font face en ce moment parce que les impacts du colonanisme, ça ne se règle pas du jour au lendemain. C'est vraiment... C'est pour ça que ça me fait vraiment plaisir de venir parler de ça avec vous aujourd'hui parce que vous avez une belle plateforme et je pense que c'est important
Starting point is 00:14:51 que les gens le sachent et pouvoir sensibiliser. Est-ce que tu sais, je sais qu'il y a sorti quelque chose récemment, j'ai vu ça sur TikTok, je ne sais pas si c'est vrai, mais peut-être que... Parce que vous, est-ce que vous en parlez de ça? Tu sais, mettons, avec ta famille, les gens que tu es encore proches
Starting point is 00:15:08 de la communauté, est-ce que vous en parlez de ça? Parce que là, il y a eu ça qui est sorti, supposément que le gouvernement avait caché des choses par rapport au pensionnat, puis qu'ils sont ressortis. C'est ça, es-tu un petit peu au courant? – Bien oui, il y a beaucoup de choses que le gouvernement
Starting point is 00:15:23 a cachées. – Mais je suis quand même curieuse de savoir ce que c'est selon toi, selon ce que vous avez entendu. Tu veux savoir comme qu'est-ce que le gouvernement a caché exactement? Oui. Ben tu sais, c'est sûr qu'il y a eu beaucoup d'enfants qui ont disparu dans les
Starting point is 00:15:39 pensionnats, puis que quand c'était le temps, parce que les enfants retournaient des fois à l'été dans leur communauté, puis là, il y a des enfants qui ne revenaient pas. Donc, tu sais, tous les enfants qui sont décédés, il y a aussi, comme je t'ai dit,
Starting point is 00:15:53 des tests humains sur des enfants, mettons, des médicaments. Mettons des tests comme on fait sur les animaux, pour, mettons, des produits, des médicaments, bien là, ils prenaient les enfants autochtones. Il y a la reine d'Angleterre qui est déjà venue au Canada puis qui est repartie avec des enfants
Starting point is 00:16:11 autochtones. On ne sait pas ce qu'elle a fait avec ça. Donc, toutes des choses vraiment atroces qu'on... Tu sais, en tant que parent, on peut se mettre à la place, puis c'est vraiment très souffrant, tout ça. Les femmes
Starting point is 00:16:28 des Premières Nations aussi. Oui, c'est ça. Ça, c'est un autre enjeu aussi, les femmes autochtones assassinées, disparues. Ça, je ne le sais pas. Ça, c'est un autre c'est tellement gros tout ce que ça a fait le colonialisme
Starting point is 00:16:49 il y a beaucoup de femmes autochtones qui sont qui sont portées disparues qui ont vécu beaucoup de violences juste parce qu'ils étaient des autochtones puis même le système juridique la police, tout ça
Starting point is 00:17:04 mettons si il y a une femme autochtone qui disparaisse, bien, ça va prendre plus de temps. Ils ne vont pas vouloir tout monopoliser les ressources pour trouver cette femme-là. Puis ça, c'est vraiment frustrant, comme quand on essaie d'avoir un système égalitaire. Ça fait que c'est une autre souffrance que plusieurs familles autochtones portent présentement.
Starting point is 00:17:24 Qu'est-ce que... Est-ce que vous le sentez encore aujourd'hui? Bien oui. Ah oui? Le sentiment d'inégalité, puis de... Beaucoup encore aujourd'hui? Bien oui. Il y a des communautés autochtones qui n'ont même pas d'eau potable. Ils n'ont pas d'électricité, puis... C'est fou, ça.
Starting point is 00:17:40 Quand tu repenses que c'est nous qui est venu les exterminer, même, puis qu même puis que on encore aujourd'hui tu es tu sais je me dis ok dans le temps tu es on est le monde était cave c'était la guerre pis si pis ça mais aujourd'hui les gens d'aujourd'hui l'évolution qu'on a puis le québec on est tellement ouvert on est tellement si je comprends pas ce parti-là. Ce qui est fou, c'est que... Ça se suit pas. Non, on n'est pas nos ancêtres, mais ça reste que
Starting point is 00:18:09 on a une mémoire dans ce qui a été transmis à nos grand-mères, à nos mères. C'est en nous quand même. C'est ça qui est spécial. C'est vrai que ce que tu dis, même moi moi qui n'ai pas grandi dans les pensionnats, ma mère non plus, mais j'ai sent les séquelles des pensionnats, puis autant que vous, tu sais, on porte toute l'histoire de l'humanité en dedans de nous, fait que c'est vraiment, c'est fou,
Starting point is 00:18:37 puis tu sais, je pense pas que la société actuelle sont, tu sais, sont, ils font pas exprès d'être racistes, je pense. Je pense que c'est vraiment un manque d'éducation, un manque de sensibilisation, d'information. Puis souvent, mettons, moi, je suis allée à l'université, j'ai fait deux diplômes, puis des fois, j'en prenais mes profs à l'université.
Starting point is 00:18:58 De dire comme le terme amérindien, ça ne se dit pas. Le terme réserve, ça ne se dit pas. Le terme réserve, ça a été mis en place avec la loi sur les Indiens quand ils voulaient vraiment que les Autochtones soient dans un territoire restreint. D'ailleurs, il y avait même des policiers à l'entrée des réserves
Starting point is 00:19:13 qui contrôlaient les gens qui rentrent, qui sortent. Donc, ils étaient vraiment comme dans un enclos, comme des animaux. Ça, c'est dans quelques années, durant la loi sur les... quand la loi sur les indiens a été mise en place, quand le système de réserve a été mis en place. C'est fou. Qu'est-ce que... parce qu'on a tous des... j'ai juste le mot en anglais,
Starting point is 00:19:42 mais des gens, des préjugés ou des biais qu'on ne sait pas, puis on a été élevés d'une certaine façon, puis entourés de certains mondes, puis on n'est pas au courant. Qu'est-ce que tu aimerais que les gens savent? Tout d'abord, comme tu as dit, on est tous porteurs de biais. Moi aussi, je n'en fais pas exception.
Starting point is 00:19:59 Donc, de se questionner sur c'est quoi notre propre biais, je pense que c'est la première réflexion que tout le monde peut avoir. Puis aussi de faire attention aux termes qu'on utilise, même si c'est des termes qui sont vraiment utilisés depuis longtemps dans le vocabulaire commun.
Starting point is 00:20:16 De se questionner. Il y a plein de choses, comme je te dis, des petits termes qu'on n'est pas sûr, on ne sait pas exactement, mais de prendre conscience de ça et de bien s'informer aussi. Qu'est-ce que vous faites aujourd'hui de me laisser la parole? C'est vraiment, vous contribuez
Starting point is 00:20:34 vous aussi à cette réparation-là. Je mange tellement mes mots. Je suis tellement stressée parce que je veux tellement que ce message qui passe bien et qu'il n'y a parce que je veux tellement que ce message passe bien et qu'il n'y ait rien que je puisse dire
Starting point is 00:20:48 qui impacte négativement cette discussion-là que ça fait que je suis super maladroite. Mais merci beaucoup d'ouvrir à nous. C'est comme on l'a dit au début, on apprend avec toi et c'est un honneur pour nous.
Starting point is 00:21:03 Hier, quand mon chum me lisait ces affaires-là, j'étais comme, je ne peux pas croire, je ne peux pas croire. Je faisais juste comme, j'ai dormi là-dessus et je me suis réveillée là-dessus. J'étais encore... C'est important qu'on en parle. Je trouve tellement que vous aviez des... Vous avez encore.
Starting point is 00:21:19 Justement, tu veux te reconnecter avec ça, mais les valeurs de la nature qu'on n'a plus aujourd'hui et que vous avez malheureusement plus parce que, tu sais, les réserves que je suis déjà allée, là, quand ils me disaient... Les communautés.
Starting point is 00:21:33 Excuse-moi, excuse-moi. Hé, je suis désolée. Les villages, comment? Les communautés. T'es drôle. Les communautés que je suis allée, il n'y a pas de nature. On dirait que l'image
Starting point is 00:21:50 que Louis m'a mise dans la tête et les films que j'écoutais, c'était justement dans la nature. Il n'y a plus rien. Vous n'avez plus rien. C'est normal que votre connexion principale, c'est la nature, c'est les animaux. Vous ne l'avez plus rien. C'est normal que votre connexion principale, c'est la nature, c'est les animaux.
Starting point is 00:22:07 Vous ne l'avez même plus. On vous l'a enlevé en plus. Vous êtes, comme tu dis, dans des enclos que vous n'avez même plus la première source de connexion que vous aviez. C'est ça qui vous faisait vivre. Ça aussi, c'est triste encore aujourd'hui. C'est plat.
Starting point is 00:22:23 C'est aussi des traumatismes qui se transmettent de génération en génération. Je veux dire, quand t'as vu, mettons, quand ta mère, elle était dans un pensionnat, elle s'est faite abuser toute sa vie, bien, c'est sûr qu'elle sait pas, elle sait plus comment aimer, comment, tu sais, transmettre tout aussi.
Starting point is 00:22:38 Il y a aussi tout l'héritage des connaissances traditionnelles qui ont été perdues à travers ça. Fait qu'ils ontont plus de repères. Moi, j'ai été quand même chanceuse dans ma malchance parce que j'ai grandi à Montréal. C'est pour ça que je veux vraiment faire de ma vie une vocation
Starting point is 00:22:56 de sensibiliser les gens. Qu'est-ce que tu penses qui pourrait faire un changement qui fait que... Est-ce que tu dis qu'un jour... Oui, j'ai vraiment confiance. Qu'est-ce que tu penses? Qu'est-ce que t'aimerais? Tout d'abord, il faudrait changer le système d'éducation,
Starting point is 00:23:15 de vraiment raconter la vraie histoire du point de vue autochtone et non pas du point de vue colonial, qu'on appelle. Je pense que c'est important de laisser la parole aux Premières Nations pour qu'ils puissent se raconter. De partager leur histoire, leur vécu.
Starting point is 00:23:34 D'aller toucher, sensibiliser, c'est important aussi. Si les gens peuvent aussi se mettre un peu à la place de ces gens-là qui ont beaucoup de souffrance, ça pourrait peut-être aider aussi aux stéréotypes, aux préjugés. Je comprends. Tu m'enlèves mon enfant.
Starting point is 00:23:51 Y a-tu eu une genre de petite révolte? Y a-tu eu quelque chose? Est-ce que vous avez révolté? Écoute, j'aurais aimé ça te dire oui, mais malheureusement, c'était vraiment fait, ça a été vraiment fait, c'aurais aimé ça te dire oui, mais malheureusement, c'était vraiment fait, ça a été vraiment fait, c'est un système
Starting point is 00:24:07 discriminatoire au complet. Je veux dire, il n'y a pas eu vraiment... Oui, il y a eu des révoltes, mais tu sais, comme des démarches. Là, on est vraiment dans un an où est-ce qu'il y a eu un an de changement. On va en profiter. Puis,
Starting point is 00:24:23 ça a pris du temps. Je m'en venais tantôt dans mon auto et je demandais à mes ancêtres de mettre des mots dans ma bouche parce que je sais qu'eux, ils n'ont pas eu la chance de faire ça. Ils n'ont pas eu la chance de s'exprimer. Moi, je suis une forte personnalité. Je n'ai pas peur de dire ce que je pense.
Starting point is 00:24:40 Je sais qu'il y en avait. Des ancêtres comme moi, ils devaient en avoir plein et on leur a fermé la trappe. Pour moi, c'est important d'utiliser ma grande gueule pour venir parler et de sensibiliser.
Starting point is 00:24:54 Encore un gros merci, les filles. C'est vraiment... Est-ce qu'il y a des pratiques dans ta vie courante qui te font du bien, qui te reconnectent à ça? Oui. Moi, j'aime beaucoup faire brûler de la sauge. Il y a plusieurs nations autochtones
Starting point is 00:25:12 qui font ça. Ça, c'est vraiment pour me purifier. Ça, ça me fait vraiment du bien. Sinon, j'aime beaucoup aller dans les powwows l'été. D'ailleurs, je vous viendrai si ça vous tente. C'est vraiment intéressant. C'est très guérisseur aussi.
Starting point is 00:25:27 Les powwows, c'est des fêtes traditionnelles autochtones. Donc, il y a des danseurs, des chanteurs traditionnels. Puis, c'est vraiment dans un esprit de guérison. Donc, il y a plusieurs types de danse aussi. Ça, c'est vraiment puissant. Puis, c'est sûr que j'aime beaucoup me confier aux aînés. Parce que les aînés ont vraiment un rôle important à jouer dans les communautés c'est eux qui sont porteurs du savoir
Starting point is 00:25:50 puis ça pour moi c'est grisseur quand j'ai entendu l'histoire des enfants autochtones qui avaient été trouvés derrière des anciens pensionnats, j'ai eu beaucoup de colère la colère ça mène à rien c'est vraiment par la sensibilisation,
Starting point is 00:26:06 l'éducation. En même temps, la colère, ça peut être un guide à voir qu'est-ce qui sont tes valeurs et qu'est-ce qui vient te heurter. C'est vrai. Toutes les émotions, si tu es capable de les voir,
Starting point is 00:26:21 tu as raison, de les voir comme un guide. C'est la façon qu'elle a projeté la colère. Oui, c'est ça. C'est vrai que c'est important. T'as raison. J'ai le droit à la colère. C'est très justifié.
Starting point is 00:26:39 Là, on va aller dans le tout-stupide. Je voulais quand même qu'on mette un peu la table sur l'histoire. Oui, notre histoire à tout le monde. Oui. Two-Spirit, ça existe depuis? Écoute, le terme Two-Spirit, ça ne fait pas tant longtemps que ça a été défini. Par contre, c'est une identité
Starting point is 00:27:07 qui est vraiment très ancestrale. Parce qu'il y a plusieurs nations autochtones qui ont leur définition de c'est quoi être tout spirit. Tout spirit, en français, c'est bi-spirituel.
Starting point is 00:27:23 Ça va au-delà de l'identification à un genre ou l'orientation sexuelle. C'est vraiment dans la fluidité. Tu sais, comme moi, je m'identifie... Moi, je sais que dans moi, j'ai un esprit masculin puis j'ai un esprit féminin. Ça, je le sais. Maintenant, comment que ça se concrétise dans ma vie,
Starting point is 00:27:43 c'est vraiment... C'est comme... Ça n'a pas de... Moi, je n'aime pas m'identifier. Mettons, OK, là, physiquement, je suis une femme. J'ai un chromosome XX. Non, XY.
Starting point is 00:27:55 J'ai X. Ça devrait être la base. Je ne sais pas. Chromosome XY. C'est ça, oui. On dit XY pour aujourd'hui ok ok ben tu sais
Starting point is 00:28:10 quand je suis née on m'a attribué ce sexe là maintenant après tout ce qui est normes binaires vu que t'es une femme faut que t'agisses comme ça moi j'aime pas m'identifier à ça c'est pour ça que je m'identifie comme tout spirit parce que c'est vraiment dans la fluidité
Starting point is 00:28:26 de l'identification au genre que le terme tout spirit, pour moi, ça fait du sens. – Est-ce que ça dépend des communautés, mais hier, c'était écrit que c'est la communauté qui dit
Starting point is 00:28:44 si quelqu'un est bispirituel. Oui. C'est dans quoi? C'est-tu tout le monde? Je te dirais que ça dépend vraiment des cultures autochtones puis des nations. Parce que, tu sais, moi, je connais un petit peu, bon, l'histoire d'où vient ce terme-là, mais je ne pourrais pas t'expliquer, mettons,
Starting point is 00:29:02 OK, telle nation voit ça comme ça. Je sais qu'ancestralement, avant qu'il y ait la colonisation, chaque nation avait vraiment sa définition. Puis, c'était des personnes, les personnes tout spirites, c'était vraiment des personnes qui avaient un rôle important
Starting point is 00:29:17 à jouer dans les communautés. Même, ils étaient essentiels au bien-être collectif, même à la survie des nations. Donc, ils avaient vraiment des rôles très spécifiques à jouer dans les communautés. Par exemple, ils étaient guérisseurs, ils étaient enseignants, ils étaient porteurs du savoir.
Starting point is 00:29:34 Donc, tu sais, c'était vraiment des personnes vénérées et très respectées dans les communautés. Puis ça, bien, avec la colonisation, ça a vraiment été, tu sais été très affecté par ça. Parce que quand les pensionnats se sont mis en place, ils ont séparé les gars et les filles. Ancestralement, ce n'était pas comme ça. Je veux dire que tu étais un homme, une femme ou une tout-spirit,
Starting point is 00:30:00 tu étais égal. Je ne sais pas si je réponds bien à la question. Non, mais oui, oui. C'est ça, je me demandais, sais-tu avant ça qu'il fallait que, c'était la communauté qui décidait qui était bispirituel? Non, non, c'est ça.
Starting point is 00:30:16 Mettons, toi, tu t'identifies comme une femme, tu aimes les hommes. Je veux dire, c'est dans ton identité propre. C'était vraiment plus en termes d'ouverture de tic comme chaque personne avait été respectée tel qu'il était selon son orientation sexuelle son identification à un genre où sa son sexe ok je sais pas si c'est ce que j'avais vu était correct mais j'avais comme entendu ou vu quelque part que ce qui était autant apprécié et vénéré, c'était que
Starting point is 00:30:48 c'est comme s'il y avait la vérité, étant donné que le côté féminin et le côté masculin étaient égales, puis c'est pour ça qu'on pouvait faire confiance à leur jugement, puis à leur... En tout cas, je trouve ça très beau. C'est beau, hein? Bien oui, c'est beau. Puis moi, je trouve ça... Ça me fait tellement du bien de m'identifier comme ça
Starting point is 00:31:04 parce que j'aime pas avoir à me comporter d'une telle manière parce qu'on me dit que je suis une femme. J'aime être comme je suis, qui je suis, sans avoir à me catégoriser. C'est quand que tu as... Est-ce que c'est quelque chose que tu connais depuis longtemps, cette... Non, c'est sûr que je sais qu'à l'intérieur de moi, mon orientation sexuelle, c'est envers les femmes et les hommes. Ça, je le sais depuis longtemps.
Starting point is 00:31:32 Mais de m'identifier comme tout spirit, ça ne fait pas super longtemps parce que justement, avec cette reconnexion-là, c'est vraiment en créant mon cercle social, en m'entourant de personnes que j'ai confiance, qui comprennent la réalité des Autochtones, des aînés, justement, qui m'ont parlé de ce terme-là. C'est comme ça que je dis, c'est ça, tu sais, je peux mettre... Des mots à comment je me sens.
Starting point is 00:31:56 Oui, c'est ça, comment je me sens. C'est vraiment guérisseur pour moi, pour vrai. Puis est-ce que c'est dans la... Tu sais, communauté LGBTQ, tu disais que c'était deux choses différentes. Pourquoi on ne les, mettons, un gay ou une lesbienne pourrait s'identifier comme tout spirit, tu sais. Parce que vraiment, ça va au-delà de toutes les normes binaires qu'on a dans la société. Puis ça a aussi un aspect très spirituel.
Starting point is 00:32:36 Ça, par exemple, je ne pourrais pas trop vous en parler encore parce que je suis encore dans mon chemin binaire, mais... Mais c'est-tu comme un terme dédié uniquement aux personnes de la Première Nation? Non! Moi, j'arrive, j'ai une vache, je suis tout spirit, t'as pas le goût de me donner une petite tape en arrière-lande.
Starting point is 00:32:53 Non, vraiment pas du tout. Non, les filles, c'est fait. Il y a même des tout spirits dans d'autres cultures. J'écoutais un documentaire, il y en a en Inde. C'est vraiment, selon... Ça va au-delà des cultures, ce terme-là. Les spiritualités, mon Dieu,
Starting point is 00:33:09 c'était vraiment réservé aux Premières Nations. Non, on ne veut pas. Nous, on aime le partage, l'égalité. N'importe qui peut s'identifier comme ça. C'est ça qui est beau. Je pense que moi, j'avais un inconfort à m'identifier quelque chose qui appartient pas ta culture à mes ancêtres dans le sens que
Starting point is 00:33:37 je voudrais pas manquer de respect tellement pour t'es ouais j'ai j'aurais tellement peur de ça. Comme ta grand-maman. Comment ça? Je veux savoir. Premièrement, je suis désolée. Ma grand-mère, elle s'appelle Joanne Nadeau. Il faut que tu lui montres une photo. Ma grand-mère, toute ma vie,
Starting point is 00:34:06 elle m'a dit qu'elle était autochtone. Toute ma vie. Joanne Nadeau. Et puis, j'allais chez ma grand-mère, Joanne Nadeau. Excuse-moi. Puis, tu sais, il y a des capteurs de rêves partout. On porte des mocassins. Ce n'est pas le bon terme, c'est ça? Oui, oui, oui, c'est moi.
Starting point is 00:34:26 Il y a des livres partout sur les cristaux, sur les croyances autochtones. J'ai été élevée avec ça. Parce que ma grand-mère, elle croyait dur comme fer. J'ai eu un ex que je lui ai présenté, puis ma grand-mère
Starting point is 00:34:42 l'a accueilli, mon ex, en disant « Salut, je me présente, femme oiseau-tonnerre. » Elle s'est mise à fêter sur un tambour. Oh mon Dieu! Non, non, c'est ça. Joanne! Je suis devenue... J'étais toute petite
Starting point is 00:34:58 dans mes cours d'histoire. J'étais celle qui levait la main et qui était là « Tout est dans rien, rien dans tout. » C'est des croyances. J'étais vraiment là-dedans. Récemment, j'ai fait un levait la main tout est dans rien, rien dans tout c'est des croyances, j'étais vraiment là-dedans et là récemment j'ai fait un test 23andMe qui est un test, puis j'ai vraiment 0.0%
Starting point is 00:35:14 première naissance si on t'envoie ça écoute, si t'en veux pas puis j'en veux pas à ta grand-mère je lui ai dit que j'ai dit elle est vraimentu rouge tomate piété genre non non non non ça veut dire de la marre ton assiste est ce qu'il ya
Starting point is 00:35:31 vraiment dans le déni mais comment cap comment qu'elle a dit que c'est maintenant de ouc a tout le temps été justement dans des dans des communautés faire des tentes souhaite loge souhaites, oui, c'est ça. Elle est vraiment très, très, très connectée avec ça. Mais aussi, d'une certaine manière, dans le sens que... Mais c'est ça. Mais...
Starting point is 00:35:56 Mais non, mais tu sais... Pour vrai, ça t'insulte. Mais donc, normalement, les gens qui... Moi, honnêtement, j'ai pas de problème avec ça. Je veux dire, dans l'insulte? Mettons, normalement, il y a des gens qui... Moi, honnêtement, je n'ai pas de problème avec ça. Je veux dire, dans l'histoire des pensionnats, il y a tellement d'identités qui se sont perdues, des traces, mettons, des ancêtres.
Starting point is 00:36:14 Moi, je n'en veux pas des... Il y en a qui peuvent penser qu'ils sont autochtones. Moi, ça ne m'insulte pas. Je sais que pour d'autres autochtones, ça peut être plus offensant, mettons, parce qu'il y a des gens qui s'identifient comme étant autochtones pour profiter de ce que le gouvernement essaie de mettre
Starting point is 00:36:30 en place pour réparer les choses. J'ai des exemples à vous donner. Mettons, il y a des emplois qui sont ciblés pour les autochtones. Quelqu'un va s'identifier comme autochtone pour avoir cet emploi-là ou avoir sa carte de statut parce qu'on paye pas nos lunettes, tu sais.
Starting point is 00:36:49 Fait que ça, oui, pour moi, c'est offensant parce que là, t'es en train de profiter de tout le processus de réparation qui se met en place. Le peu de choses que vous avez. Le peu de choses qu'on a eues. Puis en plus, tu vois, tu sais, comme, tous nos traumatismes, tout ça, en tout cas.
Starting point is 00:37:04 Mais, tu sais, si ta grand-mère allait mettre ça, aller dans les power puis pratiquer des éléments de la culture autochtone, moi, aucun problème. Mon chum, il est zéro autochtone, puis on fait brûler de la sauge ensemble, tu sais. Fait que ça... – Bien, c'est vraiment un... Tu sais,
Starting point is 00:37:20 c'est vraiment de l'appropriation culturelle qu'elle fait. – OK. – Je suis contente! – Vraiment, là, ça lui appartient. C'est son histoire. Oh mon Dieu! Est-ce que les enfants des pensionnats et tout ça...
Starting point is 00:37:31 Elle, ça la touche. Oui, oui. C'est spécial. Non, mais... J'ai une question. Est-ce que tu sais de quelle nation elle vient? Non, non. C'est l'oiseau de feu! Non, non. Ça, c'est le terme qu'elle s'est fait
Starting point is 00:37:49 donner. C'est la femme oiseau tonnerre. Ah! Oiseau tonnerre. Excusez. Est-ce que tu as déjà entendu ça? La femme oiseau tonnerre? Il y a des gens qui ont des noms de clan. Elle m'a appris... Tu sais, je connais par cœur la chanson pour purifier l'eau des femmes depuis que je suis toute petite.
Starting point is 00:38:04 C'est la Nibiwabo Ndayana Kimisukui Nibiwabo, aïe, aïe, aïe. Tu sais, genre, j'ai été élevée avec ça. – Arrête! – Je te jure. Non, non. – OK, mais est-ce que tu sais de quelle langue autochtone ça vient? – Aucune idée. – OK, bon, déjà en partant, ça, c'est comme... – Non.
Starting point is 00:38:19 – Quand tu m'en as à quelqu'un, ouais, c'est ça. Ben, premièrement, quand quelqu'un s'identifie comme autochtone, demandez-y quelle nation qui vient. Ça, c'est la première des choses. C'est pas grave de te répondre. Peut-être que oui, puis que j'ai jamais demandé aux questions qu'il n'y a pas. Ça, ça se peut aussi. Ça se peut.
Starting point is 00:38:35 Quand tu fais ta prière, est-ce que tu sais de quelle langue ça vient? Parce qu'il y a plusieurs langues autochtones. Il y en a-tu 200 au Canada? C'est vraiment un souvenir d'enfance. Mais je n'ai aucune idée. 200? 200 langues.
Starting point is 00:38:48 Oui. Comment ça, il y en a beaucoup de même? Parce qu'il y avait beaucoup de communautés, de nations. Est-ce qu'au Québec, vous savez combien il y a de nations autochtones? Oh, mon Dieu. Non. Non. Il y a 11 nations autochtones.
Starting point is 00:39:03 11. Oui. Au Canada, au complet, il y en a 50. Oh. Oui. OK. Mais pourquoi il y a 200 langues de bord? Ah, bien parce qu'il y en a qui se sont perdues.
Starting point is 00:39:14 C'est ça. Non, mais il y en a qui se sont vraiment éteintes. Beaucoup qui se sont éteintes. Puis il y en a d'autres qui ont réussi quand même à résister à toutes les stratég a d'autres qui ont réussi quand même à résister à toutes les stratégies d'assimilation. Maintenant, aujourd'hui, moi, je suis tellement déçue
Starting point is 00:39:32 parce que je ne parle pas ma langue. Mais c'est quelque chose que je veux faire éventuellement, d'apprendre ma langue. Parce que les langues autochtones, c'est tellement riche. Ça ne peut même pas se traduire en français tellement que c'est beau. C'est comme vraiment poétique. Moi, quand j'écoute des gens parler, avec la traduction bien sûr,
Starting point is 00:39:49 mais c'est tellement beau, ça vient vraiment me chercher. Puis quand tu vas dans des communautés de Première Nation, est-ce qu'il y a encore des gens qui ont man des pratiques très sur elle très vieille qui reprennent oui oui justement les souhaits de l'âge est ce que tu as déjà fait les hommes non non c'est pour vrai j'ai été témoin de la piste a déjà vu ça non non non dans le sens que j'ai été témoin de ma grand mère qui est c'est une esprit libre qui s'en allait sans dire à salle s'en aller où tout seul est très indépendante traité à revient nous compte des affaires mais c'est une femme de théâtre le ca est très fait que tu sais je sais ça j'ai pas m'être élevé avec ma grand-mère va
Starting point is 00:40:39 falloir que je vous amène à m'amener j'aimerais oui je suis déjà les c'est ce que jener. J'aimerais vraiment ça. Je suis déjà allée. C'est ça, quand j'étais jeune, j'allais souvent, une fois par année. Mon père nous amenait là, dans une communauté. Mais je ne sais pas si... Parce que c'était très touristique. Je me demande si c'était pas... C'est ça à Québec? Non, c'est pas à Québec. On n'allait pas loin de même.
Starting point is 00:40:57 Mais c'était vraiment... C'était pas loin de même. C'était peut-être à une heure et demie de route de Lavaltier. Puis deux heures, peut-être. Puis on arrivait là-bas, il y avait des personnes qui étaient déguisées, si on veut. Je ne sais pas si c'est encore
Starting point is 00:41:10 des déguisements, mais vraiment avec des plumes, tout ça, des tans. Il faut que je te reprenne. C'est quoi ça? Elle ne vous dit pas ça. En tout cas, on va éduquer les gens. Mais ce n'est pas un déguisement. Ne t'inquiète pas, ma mère, elle dit ça aussi, un déguisement, mais elle n'a pas grandi dans sa communautéement. Ne t'inquiète pas, ma mère a dit ça aussi, un déguisement,
Starting point is 00:41:25 mais elle n'a pas grandi dans sa communauté. Le vrai terme, c'est un régalia. Donc, régalia, c'est vraiment les tenues que les Autochtones portent lors des cérémonies ou des powwows. Donc, c'est vraiment assez fait à la main, puis c'est vraiment un habit traditionnel. OK, donc ce n'est pas parce que… On dirait que je suis mélangée, là,
Starting point is 00:41:46 tu sais, dans... Il y a des films, là, qu'aujourd'hui, on peut plus passer parce que c'était une mauvaise visualisation. Ah, dans le sens que quand c'est les blancs qui se costument. Oui, c'est peut-être ça, de bord. Ça, ça passe pas. Si tu dis à l'Halloween, je vais me déguiser en amitié.
Starting point is 00:42:02 Ça, ça passe pas. OK, on dirait que j'ai associé que c'était plus... C'est vrai que les gens, même à l'Halloween, je vais me déguiser en autochtone. Ça, ça passe pas. Oui, bien c'est... OK, on dirait que j'ai associé que c'était plus... Mais c'est vrai que les gens, même à l'Halloween, il y en a qui se déguisent en autochtone. Mais là, peut-être que c'est un petit peu moins plein que les années, mais dans le temps... Tu sais, même Pocahontas, qu'on connaît le film de Disney, qui est un conte d'enfants.
Starting point is 00:42:21 La vraie histoire de Pocahontas, c'est atroce. C'est une petite fille de 12 ans qui a été retirée de sa communauté pour aller marier un Européen. Puis là, ils l'ont amenée en France. Je ne suis pas sûre qu'elle soit en France, mais en tout cas, dans un pays en Europe. Puis, elle a été
Starting point is 00:42:37 mariée à quelqu'un, puis elle ne l'a plus jamais retrouvée. John Smith, là? Oui, John Smith. Gros Chris de Mangeais de marde. Oui, c'est ça. C'est le chef à Pocahontas. Le gros Chris de mangement à l'aise c'est ça c'est vraiment un drôle c'est le chapin pour cannes tôt ce gros crise de mangement de marge et de base c'était pas fait que c'est vraiment des idées il ya des communautés qui met la vie traditionnelle si c'est comme n'importe quoi quand ça appartient une communauté bel et c'est ok ok ok parfait
Starting point is 00:43:02 fait que c'est pas juste pour faire... Non. Il y a des gens qui portent cette tenue-là de vos communautés. Ben oui. C'est dans des événements spécifiques, là.
Starting point is 00:43:14 Oui. Mais est-ce que dans le fond, tu voulais dire qu'ils portaient ça pour attirer... Ben, on arrivait puis là, tu sais, ça coûtait des sous, là.
Starting point is 00:43:22 Tu rentres là, ça payait, on payait puis je me rappelle, on se promenait avec eux puis là, il y avait de la musique. Ah, fait que c'est ça coûte des sous le tueur entre le sap et y'a vont payer puis je me rappelle à qui mais on se promenait avec eux puis il y avait de la musique offre un pas waouh ça devait être un pas ok tu es tu as assez soudain ouais et à plein d'affaires qui avait tu rentrer dans des tentes il y avait des ok ok il y avait des gros bâtis les gros bâtons là des tipeee sérieusement cancellable moi je suis quelqu'un qui écoute ce podcast là je commente les filles vous êtes des esties de connes je suis tellement désolée
Starting point is 00:43:50 non mais non mais vous êtes pas connes les filles c'est parce que vous avez pas eu la connaissance pis tu sais de je pense pas que la plupart des gens sont comme vous sont désinformés carrément mais je trouve ça triste c'est pour ça qu'aujourd'hui
Starting point is 00:44:04 hier j'étais stressée pis qu'aujourd'hui, hier, j'étais stressée, mais aujourd'hui, je me dis, « F*** off. » C'est comme ça. Comme tu dis, on a été désinformés. À l'école, le peu qu'on a appris, ce n'est pas l'histoire que tu nous as racontée. J'ai lu hier. La chasse et pêche et cueillette de petits fruits.
Starting point is 00:44:21 Oui, c'est ça. Qu'on est arrivés, qu'on a voulu partager, que vous avez partagé avec nous. Il n'y a pas eu tant de... On n'a pas eu d'éléments choquants comme ce que j'ai su hier, aujourd'hui. Jamais dans nos livres d'histoire, j'ai lu...
Starting point is 00:44:35 Nous autres, on est arrivés, on a enlevé les enfants à leur famille. Ils ne vont jamais dire ça. C'est pour ça aussi que je rappelle que c'est important de laisser la parole aux Autochtones pour qu'ils racontent leur vision. Parce que c'est facile de dire que c'est la vision coloniale, puis c'est le même.
Starting point is 00:44:54 Même les Autochtones, dans les livres d'histoire, moi, dans mes cours du secondaire, étaient vraiment vus comme des méchants, des guerriers qui faisaient la guerre, mais ce n'était pas ça, pas du tout. Les Premières Nations se sont vraiment faites voler leur terre. Tous les traumatismes qu'ils ont, c'est épouvantable. Est-ce que tu as pu avoir des discussions avec...
Starting point is 00:45:17 Tu parles de tes discussions avec les aînés. Des choses que tu as apprises que tu ne savais pas du tout, qui sont encore avec toi aujourd'hui vraiment beaucoup oui il y a beaucoup de choses que j'ai apprises moi j'aime beaucoup écouter les aînés pour le côté positif
Starting point is 00:45:35 comme comment nos ancêtres vivaient nous les Anishinaabe on était nomades on ne restait pas tout le temps dans le même territoire on se déplaçait selon les saisons, selon les besoins de subsistance. Moi, j'aime beaucoup écouter les aînés sur toutes les connaissances qu'ils ont.
Starting point is 00:45:58 C'est sûr que oui, quand j'écoute des histoires d'aînés qui ont vécu des abus sexuels, des abus physiques, ça vient vraiment me toucher. Je reconnais la résilience de ces personnes-là. Oui, bien sûr. C'est quoi les tabous, les choses que... Quand tu vas dans ta communauté, est-ce que tu sens que les gens sont fermés
Starting point is 00:46:24 et qu'ils ne veulent pas parler de ça? Ils veulent en parler? Oui, ils veulent en parler. Moi, quand je vais dans ma communauté, vu que j'ai grandi à Montréal, c'est sûr qu'ils savent que je ne viens pas de là-bas. Ils t'ont accueilli bien quand même? Sérieux.
Starting point is 00:46:40 La première fois que je suis allée, j'ai dit que j'étais vraiment en choc culturel. Mais la deuxième fois, quand j'étais vraiment préparée et que je suis allée, j'ai dit que j'étais vraiment en choc culturel. Mais la deuxième fois, quand j'étais vraiment préparée et que je suis allée avec mon garçon, on a tellement reçu d'amour. C'était incroyable. C'est vraiment des gens extrêmement touchants, extrêmement aimants, qui rient aux éclats.
Starting point is 00:46:56 Je n'ai jamais vu des gens rire autant. Il faut vraiment juste aller à la rencontre des papas autochtones. Quand vous voyez un autochtone, dites kwe. Kwe, ça veut dire bonjour. Ça, c'est universel. Kwe? J'adore.
Starting point is 00:47:14 C'est de raconter des histoires. Je sais que c'est quelque chose qui était présent, qui était fort. Est-ce que c'est encore aujourd'hui? Les histoires, on adore ça. Raconter les histoires, c'est dans les cultures autochtones. La transmission des savoirs traditionnels
Starting point is 00:47:30 se font par les histoires. C'est pour ça que les gens, vous n'oubliez pas parce que vous racontez des histoires qui ont déjà été... Des légendes, des histoires. Je trouve que c'est une belle manière de transmettre les connaissances aux enfants. Quand on est enfant, on aime tellement ça,
Starting point is 00:47:47 les récits et tout. C'est important de raconter l'histoire. Moi, mon fils, j'y raconte souvent. Il a les yeux grands, tout verts. Il m'écoute. Même à l'école, il reprend les profs comme moi quand je faisais à l'université. Moi, ça me rend fière.
Starting point is 00:48:04 Je le fais aussi pour les générations futures. Est-ce que ta soeur, je sais que tu as une soeur, est-ce qu'elle aussi, elle avait été placée? J'ai un frère et j'ai une soeur. Les trois ont été placés. Dans des différents...
Starting point is 00:48:19 Au début, ils ont essayé de nous mettre les trois ensemble. On était dans une famille d'accueil qui nous violentait et tout ça. Puis moi, j'ai été celle qui avait le plus de caractère. Fait que j'ai comme fugué à l'âge de 8 ans. Puis je me suis en allée de mon côté. Fait qu'à 8 ans, on a été vraiment séparés.
Starting point is 00:48:37 Mais moi, je suis placée depuis l'âge de 5 ans. Je comprends pas. T'es placée de DPJ à une famille qui te fait de la violence. Oui. Il y a beaucoup de carences dans le système de la DPJ. D'ailleurs, il y a plusieurs Autochtones qui pensent que le système de la DPJ, c'est comme une suite du régime des pensionnats. Parce que la DPJ, ils ne se gênent pas d'aller dans les communautés pour enlever les enfants.
Starting point is 00:49:03 Mais en ce moment, il y a plusieurs actions qui se font. Il y a des communautés qui se prennent en charge pour avoir leur propre système de DPJ. Donc, ils ont des propres familles d'accueil dans leur communauté pour vraiment pas, tu sais, d'enlever, comme moi, ce que j'ai vécu, d'être complètement déracinée.
Starting point is 00:49:19 C'est une bonne idée. C'est ça. C'est vraiment une bonne idée. Wow! J'espère que ça va marcher. Parce ont c'est ça c'est vraiment une bonne idée moi j'espère que ça va marcher parce que c'est vrai que c'est des paysans tabarouettes la loi est ce qu'il était encore encore ça c'est ma curiosité on parle pas de sexe m'a calé on a zéro par les rôles et c'est que je pense que ça me fait pas je vais... Pour vrai? Je vais le dire dans... Je pense qu'on va le dire dans l'intro. On ne parle pas de sexe, puis ce n'est pas grave.
Starting point is 00:49:53 Tu sais, ça arrive, puis c'est un message qui est important. On s'en sers. Oui. Est-ce que tu es encore en contact avec des familles? Familles d'accueil? Oui. Oui. OK, tu as été.
Starting point is 00:50:03 Oui, j'ai une famille. Tu as changé après sur les premiers, là. Oui, oui, j'ai fait sept familles d'accueil? Oui. Tu as changé après sur les premiers? Oui, j'ai fait sept familles d'accueil et trois centres d'accueil. Moi, j'ai vraiment été déplacée beaucoup. Mais il y en a une que je parle encore aujourd'hui. Est-ce que ta mère t'a repris contact avec ta mère ou tu as tout le temps eu contact avec ta mère? Ma mère, oui. Justement, je passe passée en fête de semaine avec elle.
Starting point is 00:50:28 Oui, ma mère, oui, je parle encore. Mon père, il a vraiment des gros problèmes, donc je ne parle pas vraiment. Comment tu as trouvé, comment c'était pour ta mère, comment elle a vécu cette séparation-là avec ses enfants? À un moment, ça a été vraiment difficile pour elle. C'est comme de revivre ce qu'elle a vécu elle-même quand elle était jeune. Parce qu'elle, à l'âge de 9 jours, sa mère l'a abandonnée à l'hôpital
Starting point is 00:50:54 pour qu'elle grandisse dans une famille d'accueil de blanc. Elle l'a abandonnée. C'est ta grand-mère qui était... Elle la vivait dans une communauté oui exactement puis elle voulait une vie meilleure pour sa fille
Starting point is 00:51:09 je ne sais pas les raisons pour lesquelles elle l'a abandonné mais j'imagine que c'est ça parce que dans la communauté comme j'ai dit il y avait beaucoup de souffrance ma grand-mère ma coco était alcoolique aussi le
Starting point is 00:51:26 fait qu'il buvait buvait vraiment beaucoup bien c'est ça ma mère est ce qu'elle a accouché puis à le laisser à l'hôpital est ce que ta grand mère tu la connais non j'ai pas j'ai jacques bel et décédé aujourd'hui mais j'ai pas de souven souvenirs d'elle quand j'étais jeune, malheureusement. Mais tu as pu la rencontrer? J'ai déjà vu. Ma mère m'a dit qu'elle m'a déjà vue quand j'étais bébé, mais je ne m'en souviens pas. Parce que sa mère, elle a repris contact
Starting point is 00:51:55 avec sa mère biologique? Oui, exactement. Des fois, elle allait dans la communauté. Ils avaient des droits de visite. Ma mère était quand même un peu connectée avec la communauté, mais pas tant. C'était vraiment instable. Elle avait peur.
Starting point is 00:52:12 Elle ne se sentait pas à sa place dans sa propre famille, malheureusement. C'est particulier. On aurait probablement des petites questions du public sur Patreon. Est-ce que tu aimerais ça? Merci beaucoup, Joliane, d'être venue aujourd'hui
Starting point is 00:52:29 au podcast. C'était vraiment sympathique. Y a-t-il des choses que tu veux parler à un suspect qu'on n'a pas adressé? Tu penses que ce serait important que ça soit à tous? Je pense qu'en effet, je suis vraiment fière de notre discussion. Merci encore pour votre ouverture. Merci. Désolée encore pour les erreurs c'est maintenant voyons je pourrais ça se voit
Starting point is 00:52:49 que vous avez une belle sensibilité politique que c'est pas votre faute vous êtes justement l'informer c'est juste ma grand mère qui a saigné tout croche mais en même temps c'est quand même tu es quand même qui outille le plus que je sais sur les communautés c'est ma grand-mère qui veut le faire c'est quand même cute. Le plus que je sais sur les communautés, c'est ma grand-mère qui me le dit. C'est ça. C'est vraiment des jokes. C'est une opinion partagée, mais c'est cute. Qu'elle aime ça, ça veut dire qu'elle...
Starting point is 00:53:13 Elle y croit toujours comme ça. C'est la femme oiseau-tonnerre. Merci beaucoup, Juliane. On s'en va sur Patreon. Merci. Bravo! Comme j'ai dit, dans le fond, le terme « bispirituel », ça dépend aussi de chaque culture,
Starting point is 00:53:28 mais là, maintenant, à l'heure de la mondialisation, on s'entend que tout est partagé. Dans le temps, mettons, les communautés autochtones qui étaient dans l'Ouest canadien, ils ne pouvaient pas vraiment se partager l'information aux communautés qui vivaient ici au Québec, mais là, maintenant,
Starting point is 00:53:43 c'est tellement accessible l'information. Je pense que tout le monde peut s'identifier comme étant bispirituel. Il y en a même en Inde, dans d'autres cultures vraiment très différentes de la nôtre, qui s'identifient comme tout spirit aussi. Ça dit qu'on ne peut pas s'identifier comme un aîné. Mais c'est un aîné, c'est un vieux. Comme un aîné tabarouette. Personne n'est grand-papa, grand-maman, c'est un aîné.
Starting point is 00:54:10 C'est bon. Quelle est l'origine du concept? Est-ce que c'est exclusif? OK, oui, c'est ce que tu veux dire. Y a-t-il des nations autochtones qui ne reconnaissent pas la bispiritualité? Écoutez, je ne pourrais pas répondre malheureusement à cette question parce que je ne connais pas toutes les particularités,
Starting point is 00:54:31 toutes les croyances des autres nations. Est-ce qu'il y a des pronoms spécifiques à utiliser? Ah, ça, c'est une bonne question. C'est vraiment propre à chacun, je pense. Il y en a qui, comme moi, c'est vraiment propre à chacun, je pense. Il y en a qui, comme moi, c'est
Starting point is 00:54:48 elle. Mais il y en a qui, mettons, qui vont s'identifier comme y'elle, comme les deux. Ça aussi, ça peut être très possible. Mais il n'y a pas un pronom pour le terme bispirituel ». Non, c'est vraiment propre à chacun.
Starting point is 00:55:07 C'est vraiment dans la liberté. C'est ça que j'aime de cette identité-là. C'est très fluide. Même, il y a des gens que j'ai vus qui s'identifient comme tout spirit. Un jour, ils vont être « ils » et le lendemain, ils vont être « elles ». C'est vraiment...
Starting point is 00:55:25 Est-ce que tu as l'impression, puis que tu as comme un genre de vide, que tu penses qu'il y a beaucoup de ton histoire qui a été oubliée, puis qui a été à la recherche de ces morceaux-là qui manquent? – Tellement, tellement, tellement, c'est sûr que
Starting point is 00:55:39 je sens qu'il y a eu une grosse, grosse perte de savoir, puis seulement à cause de tout ce qui s'est passé, je sens qu'il y a une grosse, grosse perte de savoir. Puis, justement, à cause de tout ce qui s'est passé, toute l'histoire. Puis ça, c'est vrai que j'ai une volonté d'en connaître plus. Puis qu'il y a beaucoup de barrières, des fois, à toutes les connaissances que je peux acquérir. Donc, c'est...
Starting point is 00:56:01 T'aimerais-tu ça faire un podcast? Bien oui, j'aimerais ça faire un podcast ben oui j'aimerais savoir un peu de cas justement sur peut-être les rencontres plein de gens de ce fait un bon podcast qui fera parler puis raconte leur histoire de leurs ancêtres à eux puis de leur ça serait malade c'est. J'ai une série, t'sais, t'es pas obligée de... J'aimerais vraiment... Non, mais oui, t'en fais plein, mais en vlanduée, elle veut pas se mettre la pression d'avoir un podcast, mais tu peux faire une série, puis si ça marche, bien,
Starting point is 00:56:33 tu continues. Mais au moins, l'histoire va être racontée. Plein d'épisodes avec plein de gens de la communauté. J'aimerais vraiment ça. On peut tous s'asseoir, nous, les blancs, dans nos lits, et écouter votre histoire, puis se dire qu'on a tout gâché. Mais vraiment... C'est nous qui avons brisé tout ça. Dormir sur nos deux.
Starting point is 00:56:49 On est avec nos guns, nos bombes, mais nous autres, avec leur arc à flèches. C'est ça. Fait qu'on a gagné. On a gagné. C'était même pas, tu sais, mettons, dans un combat politique, mais un combat normal, que tu peux être fière d'avoir gagné.
Starting point is 00:57:05 Je ne peux pas croire qu'on était fière de dire « Ouais, on a gagné notre territoire. » Je ne sais pas, il y a des arcs à flèches, une journée de l'aigle, no bomb, no gun. C'est ça, c'est pour ça qu'on dit que c'est un territoire qui est non cédé et qui a été volé aux Autochtones. C'est vraiment...
Starting point is 00:57:21 C'est du vol, carrément. Je me demande vraiment si, genre... Ah, c'était chez vous. C'est chez nous. Ici? Oui, c'est vraiment... C'est du vol, carrément. Je me demande vraiment si, genre... Ah, c'était chez vous. C'était chez nous. Ici? Oui, c'est ça. Oui, bien ici, Montréal, c'était vraiment... Au cœur.
Starting point is 00:57:33 C'était vraiment... Il y avait plein de nations autochtones. C'était un lieu d'échange. Ça appartenait pas à une nation en particulier. Mais c'était vraiment comme... Il y a plusieurs nations qui se réunissaient, mettons, une ou deux fois par année pour fêter, échanger.
Starting point is 00:57:47 Imagine, tu es chez vous. Tu as ta famille. Tu es établie. C'est chez vous, tabarnak. Une gang de monde qui était comme « Ce n'est pas à toi. C'est à moi. C'est ma terre. »
Starting point is 00:58:01 Imagine le sentiment. C'est décolle, ça. C'est même la crise d'Oka. Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler. Dans le fond, il y avait... Quand ils s'étaient acquis, ils avaient leur propre territoire. Puis là, le maire d'Oka,
Starting point is 00:58:14 il voulait faire agrandir un terrain de golf. Fait que là, ils ont dit, ben, tassez-vous les Autochtones. Nous, on va faire notre projet. Puis c'est là que ça a fait une grosse crise de eux crise de lui se sont pas laissés faire les mohawks c'est comme un terrain de golf ils arrivent chez vous ils sont chez eux puis là vous êtes là ouais on va construire quelque chose c'est vraiment un manque de gros manque de respect c'est décolle ça c'est récent ça la crise d'Oka non c'était en 1990
Starting point is 00:58:42 à cause d'un terrain de golf. Oui. Ça a vraiment... Ça a fait une crise. Grosse, grosse crise. Il y a même eu des morts. Ah! Oui. Parce qu'eux, ils ne se laissaient pas faire, les Mohawks. Je comprends.
Starting point is 00:58:54 Eux autres, l'armée a débarqué là-dedans. Puis tout ça, ils étaient comme, non, vous allez vous tasser. Mais c'était leur terre. Mais oui, je sais. Il y a eu des traités pour dire que c'était leur terre. Oui. Ici, à Montréal, en passant, il n'y a aucun traité qui dit que ça appartient au gouvernement. Théoriquement, c'est encore aux Autochtones
Starting point is 00:59:12 le territoire aussi. Il n'y a aucun traité qui dit que c'est... Rebellez-vous. Reprenez tout. Je vous prête le... Lens back. Crise tout à terre. Metses-le. Lens back. Crise tout à terre. Mets les rivières.
Starting point is 00:59:27 Ben, crime. Les sources que viennent. Moi, j'aimerais tellement ça. Non, l'idée, c'est qu'on vive tout en harmonie. Il n'y en a pas d'harmonie. On n'est pas harmonieux C'est tout à terre.
Starting point is 00:59:39 Ils sont bien trop gentils. Encore aujourd'hui, ils sont encore gentils. Ça n'a pas de bon sens. Quand les Européens sont arrivés, pour vivre dans le grand froid ici, puis le territoire, ils sont encore gentils. Ça n'a pas de bon sens. Quand les Européens sont arrivés, je veux dire, pour vivre dans le grand froid ici, puis le territoire, ils ne le connaissaient pas.
Starting point is 00:59:51 Fait qu'ils ont eu besoin de l'aide des Autochtones quand ils sont arrivés. Je le sais, au début, c'est ça. Au début, ils travaillaient ensemble, ils échangeaient, ils achetaient. Tout allait bien. Le truck, oui. Ils faisaient du truck. Tout allait bien, mais c'est ça.
Starting point is 01:00:01 Ils se sont servis full levoux. Ils ont appris full levoux, puis après ça, on a appris full levoux. Après ça, quand on n'a plus besoin, nous autres, on est comme, bon, parfait, sacré vodka. tout à l'abat mais c'est ce qu'ils se sont servis foule vous y en a plus le vous après ce bain et à la malle où le vous après ce qu'on a pu besoin d'une zone on est comme bon parfait sacré votre camp exact c'est ça c'est vous c'est ce que je vais dire par là c'est que les blancs sont des estis de manipulateurs nos ancêtres sont les manipulateurs qui ont qui ont pas de valeur de partage et de ça me surprend ne voudrais même pas que le podcast soit genre pas... En tout cas,
Starting point is 01:00:27 il y a Shadowban ou je ne sais pas. Parce qu'on parle du gouvernement, qu'on parle de la vérité. Non, parce que moi, je travaille pour le gouvernement. Moi, je suis fonctionnaire. Je travaille à Service aux Autochtones Canada. Puis... Ça leur dérange pas.
Starting point is 01:00:42 Il y a beaucoup de personnes autochtones sont comme à pourquoi tu travailles pour le gouvernement tu sais tout qu'est ce qu'ils ont fait mais en même temps ça en prend des gens qui vont avoir une voile interne dans le gouvernement pour pour moi c'est important qu'il y ait des personnes autochtones dans le gouvernement c'est pas comme le gouvernement fédéral je trouve qu'il fait plus d'efforts que le gouvernement provincial. OK.
Starting point is 01:01:09 Ils veulent vraiment réparer ce qui est arrivé. Moi, j'y crois, en tout cas. Je vais peut-être me faire bâcher, mais moi, j'y crois vraiment. Je pense que c'est important d'avoir des personnes éduquées, comme moi, comme plusieurs. Moi, je suis aussi présidente du réseau des employés autochtones
Starting point is 01:01:28 à mon travail. On a un réseau. On met en lumière la beauté de notre culture. Le 21 juin, qui est la Journée nationale des peuples autochtones, j'avais fait venir des danseurs. Le 21? Oui, le 21 juin. Je suis venue le 20 juin.
Starting point is 01:01:44 Pour vrai? Le lendemain de ta fête. Ah, c'est cute. C'est le solstice. Oui, le solstice, exactement. Fait que cette journée-là, j'avais fait venir des danseurs traditionnels. Puis je veux vraiment mettre en... Je veux que tout le monde en apprenne sur la culture autochtone. Bien, Gann, aujourd'hui, tu y as contribué, puis on te remercie encore, Gann. Merci! Merci, foule. Bienvenue sur la plateforme officielle Patreon Sexe Oral.
Starting point is 01:02:14 Je suis là! En arrière! Je suis là! J'arrive! Je suis en ado! Qu'est-ce que tu peux t'attendre sur notre plateforme Patreon? C'est des shows en live qu'on n'a jamais montré à personne que tu vas pouvoir voir. Vous allez pouvoir poser des questions pour des invités qui s'en viennent. Vous allez voir un podcast bonus par mois.
Starting point is 01:02:29 Des fois, c'est des shows live. Des fois, ça va juste être nous ici qui jam. Après les podcasts qu'on va avoir enregistrés, on va aller direct sur Patreon pour filmer des after-shows. Des annonces à l'avance, des billets, des accès à des shows live. Peu importe ce que vous choisissez, comme « whatever », on vous remercie d'avance. Ça billets, des accès à des shows live. Peu importe ce que vous choisissez comme whatever, on vous
Starting point is 01:02:45 remercie d'avance et ça fait une grosse différence pour Sexe oral. C'est quelque chose qui grandit, c'est notre bébé, on est fiers, on est contents. Oui. Puis voilà. Merci énormément. Sous-titrage Société Radio-Canada

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