Sexe Oral - Jolie-Ann Brazeau - Sa réalité en tant que membre des premières nations et la bispiritualité
Episode Date: May 9, 2024Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé.Cette semaine sur le podcast, les filles reçoivent Jolie-Ann Brazeau. Elle est venue nous parler de l'histoire des premières nations, du concept de la bispiritualité et de son expérience personnelle. Le podcast est présenté par Éros et Compagnie Utiliser le code promo : SexeOral pour 15% de rabais https://www.erosetcompagnie.com/ Les jouets dont les filles parlent: https://www.erosetcompagnie.com/page/podcast ---- Pour collaborations: info@studiosf.ca Pour toutes questions: sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoralpodcast Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/
Transcript
Discussion (0)
Le podcast d'aujourd'hui est présenté par Eros et compagnie.
Eros, là, je te le fais stander, tu vas l'avoir.
Qui dit été dit...
Barbecue.
Barbecue. Qui dit barbecue dit...
Saucisse.
OK. Qui dit saucisse dit...
Dildo.
Oui!
C'était long par exemple, mais...
J'essayais de me mettre dans ton cerveau.
Hé, tu t'es rendue, ma belle.
Oui, bien j'ai fait le chemin.
Je me suis joignée à l'irréparo.
Hey, t'es bonne en tabarouette. Il y a un jeu,
hein? Tu te rappelles qu'on a joué à ça? On jouera.
Bien oui, c'est ça. Fait que, barbecue,
la gang, si vous voulez vous faire les démo à domicile, là, c'est le temps. Un petit
barbecue entre amis, entre famille, entre
cousines, whatever.
Faites une démo de produits érotiques.
C'est le fun, c'est drôle,
c'est éducatif aussi.
Vous pouvez faire aussi un 5 à 7.
C'est pas obligé d'être le soir,
un petit 5 à 7. Vous pouvez faire aussi un brunch,
un petit brunch de saucisses.
Vous pouvez aller réserver sur erosetcompagnie.com.
Vous allez entrer le code sexe oral
et vous allez demander
une belle démo. Vous allez avoir du fun.
Calique.
Puis si vous voulez aussi commander en même temps
sur le site, vous avez quoi, ma belle Liz?
Un rabais. Oui. Rabais de combien?
15. Avec le code?
Sexoral. Oui!
Merci beaucoup et bon podcast. Bye.
Bon été. Amusez-vous avec les petits barbecue.
Une production du studio SF.
Le podcast d'aujourd'hui on a reçu Joliane
pour nous parler des Premières Nations
et c'est un podcast où
on n'adresse pas
la sexualité. Ouais, il n'y a pas de peu là
il n'y en a pas
pis ça va être comme ça
si vous voulez parler de sexualité, ça va être au prochain épisode
là on a réalisé à un moment donné que la conversation n'allait pas naturellement là.
On n'allait pas le forcer.
C'était une discussion qui était belle et nécessaire.
Et puis, moi, je pense que c'est un des épisodes
où j'ai été le plus maladroite de tous.
C'était épouvantable.
On est désolés pour ça parce que...
Mais encore une fois, on est des humains très...
On a des bonnes intentions, mais des fois, ça sort trop roche.
Puis on s'en rendait compte pendant qu'on le disait.
Puis ça faisait que c'était pire.
Oui, mais on vous le dit.
Puis juste le fait, si je dis à Liz après,
on a invité Joliane parce que c'est un sujet qui nous intéressait
puis qu'on pensait...
Mais en fait, on sait, c'est un sujet qui doit être parlé.
On sait qu'on est dans l'ignorance, puis on n'a plus
envie d'être dans cette ignorance-là, puis on aimerait ça
qu'il y ait un éveil
général de tous. Puis Joliane
a été très clémente avec nous,
très généreuse, très patiente aussi.
Oui.
Je suis vraiment contente d'avoir reçu,
puis contente d'en avoir appris encore plus.
Fait que j'espère que vous allez aimer ce podcast autant que nous.
Ça part de même.
Bonjour. Aujourd'hui, on reçoit la seule et unique,
c'est une femme merveilleuse qui est une très incroyable militante,
parce que je dis que tu es une militante,
qui vient nous parler de la bispiritualité,
mais aussi des Premières Nations,
de l'histoire des Premères nations qui nous intéresse énormément
parce que veut pas c'est la base de nous c'est le ouest que c'est vous que commencer exactement
on a pris oui je fais pas que la pilule justement de commencer mon chum hier c'est pour ça j'ai dit
que j'étais moins stressé parce que vous le savez, quand je fais un podcast qui est comme avec de l'histoire et tout, moi, dans mes cours d'histoire, malheureusement, je n'avais pas un professeur qui était vraiment le fun.
Ça fait que je m'endormais. Puis aujourd'hui, je regrette parce qu'il y a plein d'informations que je trouve qui sont vraiment, en tout cas, que j'ai hâte de savoir mais mon chômeur il dit bédia tu veux tu que je fasse
une petite lecture pour que tu sois préparé au podcast il m'a li j'étais dans mon lit on était
couché puis il faisait la lecture de l'histoire des premières nations il m'a parlé aussi des Comment on appelle ça? Les enfants qui sont arrivés. Les sépultures des autochtones?
Oui, mais les...
Les pensionnats?
Les pensionnats.
Ça a été vraiment...
Mon chum était vraiment gentil.
C'est pour ça que je suis un petit peu moins stressée.
C'est moi qui suis stressée.
Merci, Joliane.
Non, mais non, mais il ne m'a pas faite...
Merci, Joliane. C'est vraiment une belle il ne m'a pas fait... Non, non. Merci, Joliane.
C'est vraiment une belle attention. Merci beaucoup pour votre
invitation, les filles. Je suis vraiment choyée d'être
avec vous. Ben là, c'est sûr.
Puis là, tu disais aussi tantôt
que tu étais stressée parce que, comme là,
Joliane, comme on a dit,
elle ne représente pas tout.
C'est son parcours, puis c'est
la façon que
toi, tu penses.
Fait que ne stresse-toi pas toi non plus.
Je sais que tantôt, tu étais stressée toi aussi.
Oui, je suis un peu stressée parce que, tu sais,
veut, veut pas, on va parler d'un sujet assez sensible qui touche deux groupes très marginalisés.
Donc, on parle des membres de la communauté LGBTQ+,
et aussi des communautés autochtones.
Fait que c'est vraiment deux groupes qu'il faut faire attention.
Fait que c'est pour ça que j'étais un peu stressée.
Comme tu as dit, je ne veux pas non plus avoir
le poids sur mes épaules de représenter
toutes les nations autochtones, parce que
chaque nation a ses particularités
culturelles.
Moi, j'ai mon histoire, mon vécu
qui est quand même
assez atypique.
Merci de me déstresser.
Ça va vraiment mieux. Les filles. Vous avez vraiment
un bon vibe. Je suis vraiment contente.
Fait que toi,
ta nation, c'est?
La nation,
Anishinabe.
Donc, algonquin.
Je pense que vous connaissez plus ce nom-là.
Anishinabe, c'est vraiment le nom
traditionnel. Puis si vous voulez
bien, les filles, j'aimerais bien commencer la discussion
par la reconnaissance du territoire.
Donc ici, on est à Montréal.
Montréal, c'est le nom que tout le monde connaît.
Mais le nom ancestral, c'est Tchouchaké.
Donc Tchouchaké, en fait, c'est un lieu de rencontre
où plusieurs nations autochtones se réunissaient
pour échanger, pour partager.
Puis je pense que c'est ça qu'on va faire aujourd'hui.
Comment est-ce que tu as dit le nom?
Tchouchaké.
Tchouchaké.
On remercie Tchouchaké de pouvoir être ici aujourd'hui
et s'unir avec toi.
Oui, merci.
Je suis contente.
Veux-tu nous partager un peu ton histoire?
Oui, absolument.
Nin Joliane, Ninanishinabikui,
Nintuspewit. Donc, moi,
j'ai grandi à Montréal, mais je suis
née à Val-d'Or, à côté de ma communauté.
Donc, ma communauté,
c'est le lac Simon.
Malheureusement, j'ai pas grandi
dans ma communauté, parce que ma mère,
elle a été placée dans une famille d'accueil.
Elle a été élevée avec des personnes blanches. Donc, elle connaissait plus ou moins sa famille
lorsque je suis née. Puis, à l'âge de deux ans, je suis venue à Montréal. J'ai
grandi ici à Montréal. Puis, j'ai été placée à l'âge de six ans dans le système
de la DPJ. Donc, dès mon tout jeune âge, en fait, j'ai été vraiment
déconnectée complètement de ma culture,
de mes traditions. Puis, aujourd'hui,
c'est vraiment une vocation pour moi de
me reconnecter avec ça.
Je trouve que c'est vraiment guérisseur pour moi
et aussi pour les générations futures.
Hum. Hum. Hum.
Qu'est-ce que...
À quel moment t'as fait...
Ça, c'est important pour moi
de savoir un peu plus d'où je viens mettons
j'avais toujours un vide
identitaire à l'intérieur de moi
puis un jour
quand je suis devenue adulte
j'avais la liberté, j'ai décidé d'aller
dans ma communauté, ça a été vraiment
un très grand choc culturel pour moi
parce que c'est une réalité
tout à fait différente
de celle qu'on vit ici à Montréal.
Puis ça a vraiment été difficile pour moi
de voir comment il y avait beaucoup de souffrance
dans les communautés autochtones.
Puis mon premier réflexe, ça a été la fuite.
Donc je suis partie, je ne suis pas restée longtemps
la première fois.
Puis en grandissant, il y avait toujours ce vide-là
intérieur, de savoir de où je venais.
Parce que moi, quand j'étais jeune, on ne m'a pas dit
« Joliane, tu es à Nishnabé, tu viens
de telle communauté. » On m'avait juste dit
« Tu es une Amérindienne. » Puis Amérindienne,
ce n'est pas le vrai terme.
C'est le terme qui est...
C'est plus la vision coloniale,
ce terme-là, parce que quand les colons
sont arrivés en Amérique,
ils pensaient qu'ils étaient en Inde.
Donc, ils nous ont appelés les Amérindiens.
Puis c'est là que ça vient aussi, le blé d'Inde.
Le blé d'Inde, ah oui.
Quand tu dis que tu es arrivé,
là, tu es retourné à Val-d'Or?
Oui.
À Val-d'Or peu c'est un petit peu
avant val d'or donc je peux déjà l'en habit de subi on traverse le parc
lavé-rendry la part de la véranderie c'était un territoire à nishinabe donc
il ya plusieurs nations et plusieurs communautés pardon plusieurs communautés
à nishinabe qui vivent là puis moi le lac simon c'est vraiment la communauté
qui est plus proche de Val-d'Or.
Puis t'es retournée là, de
quelle façon? Parce que là, t'as dit que t'as été placée
dans
le système de la DPJ.
Est-ce que
t'avais encore des gens que tu connaissais
au Lac-Simon? Est-ce que...
Oui, oui, c'est ça. J'avais quelques membres
de ma famille que je connaissais
et que je voulais connaître.
Puis c'est vraiment ça qui m'a poussée à retourner vers ma culture.
Puis là, bien, graduellement, quand je suis retournée,
parce que la première fois que je suis allée, j'avais 18 ans,
j'ai eu un choc culturel,
mais après ça, j'ai quand même voulu retourner
parce qu'il y avait toujours ce vide-là.
Puis quand je suis retournée, j'étais vraiment préparée.
Puis il y a aussi l'histoire des enfants autochtones qui étaient sortis dans les nouvelles.
Ça m'a vraiment touchée de voir ça, que c'est mes ancêtres qui ont vécu tous ces
gros traumatismes-là.
Puis ça m'a permis de mieux comprendre pourquoi il y avait autant de souffrance dans ma communauté.
C'était quoi pour toi le choc quand tu es arrivée?
Bien, tu sais, c'est sûr que c'est très pauvre.
Il y a beaucoup d'enjeux aussi de consommation, dépendance et tout.
Puis, tu sais, j'en parle, mais avec beaucoup de douleur à l'intérieur de moi parce que
ça me touche de voir
toutes les séquelles que le système
des pensionnats a laissé
dans les familles autochtones
puis ça bien
tantôt on va en parler un peu plus
mais ça a aussi affecté
beaucoup l'identité autochtone
la fierté, la culture
l'identité tout spirit aussi que chez fierté, la culture, l'identité tousspéhète
aussi que chez nous vous parlez aujourd'hui.
Veux-tu nous parler
un peu plus, parce que toi,
tu as l'air de savoir un peu plus,
mais moi, l'histoire par rapport aux pensionnats,
j'ai entendu,
mettons, ici et là,
mais je ne suis pas au courant.
Donc, avant la colonisation,
il y avait plusieurs...
Le territoire était vraiment 100 % habité
par les populations autochtones.
Puis,
quand la colonisation a commencé à se faire,
quand les premiers Européens sont arrivés
ici, sur le territoire,
ils ont vu des grandes richesses.
Donc, ils ont vu l'eau,
le bois,
toutes des belles richesses naturelles qu'ils ont voulu exploiter pour en faire des profits.
Donc, vraiment les valeurs économiques qui dominaient à ce moment-là.
Puis les Autochtones, c'était vraiment un peuple qui était proche de la nature, qui était proche du territoire,
qui vivait vraiment en harmonie avec tout ça.
Puis les valeurs économiques allaient à l'encontre des
valeurs des Autochtones.
Donc, le gouvernement,
pour pouvoir
aller de l'avant avec les projets économiques,
ils ont mis en place
des stratégies d'assimilation,
dont la loi sur les Indiens.
Donc, la loi sur les Indiens, c'était vraiment une loi
qui est encore d'actualité aujourd'hui,
mais qui est très discriminatoire. Donc, ils ont dit qu'il faut régler le problème indien. Le problème indien, c'était vraiment, ils voulaient vraiment exterminer tous les Autochtones. Dans le fond, le les parents, le gouvernement arrivait carrément dans les communautés puis il retirait l va pour toute l'année. Puis là, il ne peut plus parler sa langue.
Il ne peut plus parler,
il ne peut plus pratiquer ses éléments culturels et tout. Donc, c'est vraiment,
c'est très, très,
autant pour les parents que les enfants.
S'il parlait,
mettons, sa langue ou s'il faisait référence
à quoi que ce soit de leur nation,
il était puni, même tué.
Ah oui, exactement.
Puis il y avait même des tests qui se faisaient
sur les enfants.
Comme tu dis, même les parents,
mettons, qui s'opposaient à ce que les enfants
soient retirés, bien, ils pouvaient aller
en prison. C'est fou.
Oui, c'est fou. Ils voulaient les rendre
blancs, dans le fond. Oui, exactement.
Ils voulaient vraiment enlever toute la culture.
Puis c'est fou,
c'est 96, en 96, le dernier pensionnat que j'ai fait je suis en 95 96 3 ans il y avait encore
un pensionnat pour beaucoup d'abus sexuels dans les pensionnats, beaucoup d'enfants, même ils voulaient tellement tuer
les enfants autochtones que,
mettons qu'un enfant avait
une maladie, bien, il faisait
exprès de les mettre dans le même
dortoir pour que ça se...
ailleurs.
Donc, c'était vraiment atroce.
En tant que parent, l'impuissance
que tu vis, je veux dire,
toujours au lendemain, tu te retrouves tout seul sans tes enfants.
On s'entend que c'est une grande souffrance
qui mène souvent à des crises identitaires,
de la consommation, des suicides.
C'est tous des gros enjeux
que les communautés autochtones font face en ce moment
parce que les impacts du colonanisme,
ça ne se règle pas du jour au lendemain.
C'est vraiment...
C'est pour ça que ça me fait vraiment plaisir
de venir parler de ça avec vous aujourd'hui
parce que vous avez une belle plateforme
et je pense que c'est important
que les gens le sachent et pouvoir sensibiliser.
Est-ce que tu sais,
je sais qu'il y a sorti quelque chose
récemment,
j'ai vu ça sur TikTok, je ne sais pas si c'est vrai,
mais peut-être que... Parce que vous,
est-ce que vous en parlez de ça? Tu sais, mettons,
avec ta famille, les gens que tu es encore proches
de la communauté,
est-ce que vous en parlez
de ça? Parce que là, il y a eu ça qui est sorti, supposément
que le gouvernement avait caché des choses
par rapport au pensionnat,
puis qu'ils sont ressortis.
C'est ça, es-tu un petit peu au courant?
– Bien oui, il y a beaucoup de choses que le gouvernement
a cachées. – Mais je suis quand même curieuse
de savoir ce que c'est selon toi,
selon ce que vous avez entendu.
Tu veux savoir
comme qu'est-ce que le gouvernement
a caché exactement? Oui.
Ben tu sais, c'est sûr qu'il y a eu
beaucoup d'enfants qui ont disparu dans les
pensionnats, puis que
quand c'était le temps, parce que les enfants
retournaient des fois à l'été
dans leur communauté,
puis là, il y a des enfants qui ne revenaient pas.
Donc, tu sais,
tous les enfants qui sont décédés,
il y a aussi, comme je t'ai dit,
des tests humains sur des enfants,
mettons, des médicaments.
Mettons des tests comme on fait sur les animaux,
pour, mettons, des produits, des médicaments,
bien là, ils prenaient les enfants autochtones.
Il y a la reine d'Angleterre qui est déjà venue
au Canada
puis qui est repartie avec des enfants
autochtones. On ne sait pas ce qu'elle a fait avec ça.
Donc, toutes des choses
vraiment atroces qu'on...
Tu sais, en tant que parent, on peut se mettre
à la place, puis c'est
vraiment très souffrant,
tout ça.
Les femmes
des Premières Nations aussi.
Oui, c'est ça.
Ça, c'est un autre enjeu aussi,
les femmes autochtones assassinées,
disparues.
Ça, je ne le sais pas.
Ça, c'est un autre c'est tellement gros
tout ce que ça a fait le colonialisme
il y a beaucoup de femmes autochtones
qui sont
qui sont portées disparues
qui ont vécu beaucoup de violences
juste parce qu'ils étaient des autochtones
puis même
le système juridique
la police, tout ça
mettons si il y a une femme autochtone qui disparaisse,
bien, ça va prendre plus de temps.
Ils ne vont pas vouloir tout monopoliser les ressources
pour trouver cette femme-là.
Puis ça, c'est vraiment frustrant,
comme quand on essaie d'avoir un système égalitaire.
Ça fait que c'est une autre souffrance
que plusieurs familles autochtones portent présentement.
Qu'est-ce que...
Est-ce que vous le sentez encore aujourd'hui?
Bien oui. Ah oui? Le sentiment
d'inégalité, puis de...
Beaucoup encore aujourd'hui? Bien oui.
Il y a des communautés autochtones qui n'ont même pas d'eau potable.
Ils n'ont pas d'électricité, puis...
C'est fou, ça.
Quand tu repenses que c'est nous
qui est venu
les exterminer, même, puis qu même puis que on encore aujourd'hui
tu es tu sais je me dis ok dans le temps tu es on est le monde était cave c'était la guerre
pis si pis ça mais aujourd'hui les gens d'aujourd'hui l'évolution qu'on a puis le
québec on est tellement ouvert on est tellement si je comprends pas ce parti-là. Ce qui est fou, c'est que...
Ça se suit pas.
Non, on n'est pas nos ancêtres, mais ça reste que
on a une mémoire
dans ce qui a été transmis à nos grand-mères,
à nos mères.
C'est en nous quand même.
C'est ça qui est spécial.
C'est vrai que ce que tu dis, même moi moi qui n'ai pas grandi dans les pensionnats,
ma mère non plus, mais j'ai sent les séquelles des pensionnats, puis autant que vous, tu sais,
on porte toute l'histoire de l'humanité en dedans de nous, fait que c'est vraiment, c'est fou,
puis tu sais, je pense pas que la société actuelle sont, tu sais, sont, ils font pas exprès d'être
racistes, je pense. Je pense que c'est
vraiment un manque d'éducation,
un manque de sensibilisation, d'information.
Puis souvent,
mettons, moi, je suis allée à l'université,
j'ai fait deux diplômes, puis
des fois, j'en prenais mes profs à l'université.
De dire comme le terme amérindien,
ça ne se dit pas. Le terme réserve,
ça ne se dit pas. Le terme réserve,
ça a été mis en place avec la loi
sur les Indiens quand ils voulaient vraiment
que les Autochtones soient dans un territoire restreint.
D'ailleurs, il y avait même
des policiers à l'entrée des réserves
qui contrôlaient
les gens qui rentrent, qui sortent.
Donc, ils étaient vraiment comme dans un enclos,
comme des animaux.
Ça, c'est dans quelques années,
durant la loi sur les... quand la loi sur les
indiens a été mise en place, quand le système de réserve a été mis en place.
C'est fou. Qu'est-ce que... parce qu'on a tous des... j'ai juste le mot en anglais,
mais des gens, des préjugés ou des biais
qu'on ne sait pas, puis on a été élevés
d'une certaine façon, puis entourés de certains
mondes, puis on n'est pas au courant.
Qu'est-ce que tu aimerais que les gens savent?
Tout d'abord, comme tu as dit,
on est tous porteurs de biais.
Moi aussi, je n'en fais pas exception.
Donc, de se questionner sur c'est quoi notre propre biais,
je pense que c'est la première réflexion
que tout le monde peut avoir.
Puis aussi de
faire attention aux termes
qu'on utilise, même si c'est des termes qui sont vraiment
utilisés depuis longtemps
dans le vocabulaire commun.
De se questionner.
Il y a plein de choses,
comme je te dis, des petits termes qu'on n'est pas sûr,
on ne sait pas exactement, mais de prendre
conscience de ça et de bien s'informer aussi.
Qu'est-ce que vous faites aujourd'hui
de me laisser la parole?
C'est vraiment, vous contribuez
vous aussi à cette réparation-là.
Je mange tellement mes mots.
Je suis tellement
stressée parce que
je veux tellement que ce message
qui passe bien et qu'il n'y a parce que je veux tellement que ce message passe bien
et qu'il n'y ait rien
que je puisse dire
qui impacte négativement
cette discussion-là
que ça fait que je suis super maladroite.
Mais merci beaucoup
d'ouvrir à nous.
C'est comme on l'a dit au début,
on apprend avec toi
et c'est un honneur pour nous.
Hier, quand mon chum me lisait ces affaires-là,
j'étais comme, je ne peux pas croire, je ne peux pas croire.
Je faisais juste comme, j'ai dormi là-dessus
et je me suis réveillée là-dessus.
J'étais encore...
C'est important qu'on en parle.
Je trouve tellement que vous aviez des...
Vous avez encore.
Justement, tu veux te reconnecter avec ça,
mais les valeurs de la nature
qu'on n'a plus aujourd'hui
et que vous avez malheureusement
plus parce que, tu sais, les réserves
que je suis déjà allée, là,
quand ils me disaient...
Les communautés.
Excuse-moi, excuse-moi.
Hé, je suis désolée.
Les villages, comment?
Les communautés.
T'es drôle.
Les communautés que je suis allée,
il n'y a pas de nature.
On dirait que l'image
que Louis m'a mise dans la tête
et les films que j'écoutais,
c'était justement dans la nature.
Il n'y a plus rien.
Vous n'avez plus rien.
C'est normal que
votre connexion principale, c'est la nature, c'est les animaux. Vous ne l'avez plus rien. C'est normal que votre connexion principale, c'est la nature,
c'est les animaux.
Vous ne l'avez même plus.
On vous l'a enlevé en plus.
Vous êtes, comme tu dis, dans des enclos
que vous n'avez même plus la première source
de connexion que vous aviez.
C'est ça qui vous faisait vivre.
Ça aussi, c'est triste encore aujourd'hui.
C'est plat.
C'est aussi des traumatismes
qui se transmettent de génération en génération.
Je veux dire, quand t'as vu,
mettons, quand ta mère, elle était dans un pensionnat,
elle s'est faite abuser toute sa vie,
bien, c'est sûr qu'elle sait pas,
elle sait plus comment aimer, comment, tu sais,
transmettre tout aussi.
Il y a aussi tout l'héritage des connaissances traditionnelles
qui ont été perdues à travers ça.
Fait qu'ils ontont plus de repères.
Moi, j'ai été
quand même chanceuse dans ma malchance parce que
j'ai grandi à Montréal.
C'est pour ça que je veux
vraiment faire de ma vie une vocation
de sensibiliser
les gens.
Qu'est-ce que tu penses qui pourrait faire
un changement qui fait que...
Est-ce que tu dis qu'un jour... Oui, j'ai vraiment confiance.
Qu'est-ce que tu penses?
Qu'est-ce que t'aimerais?
Tout d'abord, il faudrait changer le système d'éducation,
de vraiment raconter la vraie histoire
du point de vue autochtone
et non pas du point de vue colonial, qu'on appelle.
Je pense que c'est important de laisser
la parole aux Premières Nations pour qu'ils puissent
se raconter.
De partager
leur histoire, leur vécu.
D'aller toucher, sensibiliser, c'est important
aussi.
Si les gens peuvent aussi se mettre un peu à la
place de ces gens-là
qui ont beaucoup de souffrance,
ça pourrait peut-être aider aussi
aux stéréotypes, aux préjugés.
Je comprends. Tu m'enlèves mon enfant.
Y a-tu eu une genre de petite révolte?
Y a-tu eu quelque chose?
Est-ce que vous avez
révolté?
Écoute, j'aurais aimé ça te dire oui,
mais malheureusement,
c'était vraiment fait, ça a été vraiment fait, c'aurais aimé ça te dire oui, mais malheureusement, c'était vraiment fait,
ça a été vraiment fait, c'est un système
discriminatoire au complet.
Je veux dire,
il n'y a pas eu vraiment... Oui, il y a eu
des révoltes, mais tu sais, comme
des démarches. Là, on est vraiment
dans un an où est-ce qu'il y a eu un an de changement.
On va en profiter.
Puis,
ça a pris du temps.
Je m'en venais tantôt dans mon auto
et je demandais à mes ancêtres de mettre des mots dans ma bouche
parce que je sais qu'eux,
ils n'ont pas eu la chance de faire ça.
Ils n'ont pas eu la chance de s'exprimer.
Moi, je suis une forte personnalité.
Je n'ai pas peur de dire ce que je pense.
Je sais qu'il y en avait.
Des ancêtres comme moi,
ils devaient en avoir plein
et on leur a fermé la trappe.
Pour moi,
c'est important d'utiliser
ma grande gueule pour venir
parler et de sensibiliser.
Encore un gros merci, les filles.
C'est vraiment...
Est-ce qu'il y a des pratiques dans ta vie courante
qui te font du bien,
qui te reconnectent à ça?
Oui.
Moi, j'aime beaucoup faire brûler de la sauge.
Il y a plusieurs nations autochtones
qui font ça.
Ça, c'est vraiment
pour me purifier.
Ça, ça me fait vraiment du bien.
Sinon, j'aime beaucoup aller dans les powwows l'été.
D'ailleurs, je vous viendrai si ça vous tente.
C'est vraiment intéressant.
C'est très guérisseur aussi.
Les powwows, c'est des fêtes traditionnelles autochtones.
Donc, il y a des danseurs, des chanteurs traditionnels.
Puis, c'est vraiment dans un esprit de guérison.
Donc, il y a plusieurs types de danse aussi.
Ça, c'est vraiment puissant.
Puis, c'est sûr que j'aime beaucoup me confier aux aînés.
Parce que les aînés ont vraiment un rôle important à jouer dans les communautés
c'est eux qui sont porteurs du savoir
puis ça pour moi c'est grisseur
quand j'ai entendu l'histoire des enfants
autochtones qui avaient été
trouvés derrière des
anciens pensionnats, j'ai eu beaucoup
de colère
la colère ça mène à rien
c'est vraiment par la sensibilisation,
l'éducation.
En même temps, la colère, ça peut être
un guide à voir
qu'est-ce qui sont tes valeurs
et qu'est-ce qui vient te heurter.
C'est vrai.
Toutes les émotions, si tu es capable
de les voir,
tu as raison,
de les voir comme un guide.
C'est la façon qu'elle a projeté la colère.
Oui, c'est ça.
C'est vrai que c'est important.
T'as raison.
J'ai le droit à la colère.
C'est très justifié.
Là, on va aller dans le
tout-stupide.
Je voulais quand même qu'on mette un peu la table sur l'histoire.
Oui, notre histoire à tout le monde.
Oui.
Two-Spirit, ça existe depuis?
Écoute, le terme Two-Spirit, ça ne fait pas tant longtemps que ça a été défini. Par contre,
c'est une identité
qui est vraiment
très ancestrale.
Parce qu'il y a plusieurs
nations autochtones
qui ont leur définition
de c'est quoi être tout spirit.
Tout spirit, en français, c'est
bi-spirituel.
Ça va au-delà de l'identification à un genre
ou l'orientation sexuelle.
C'est vraiment dans la fluidité.
Tu sais, comme moi, je m'identifie...
Moi, je sais que dans moi, j'ai un esprit masculin
puis j'ai un esprit féminin.
Ça, je le sais.
Maintenant, comment que ça se concrétise dans ma vie,
c'est vraiment...
C'est comme...
Ça n'a pas de...
Moi, je n'aime pas m'identifier.
Mettons, OK, là,
physiquement, je suis une femme.
J'ai un chromosome XX.
Non, XY.
J'ai X.
Ça devrait être la base.
Je ne sais pas.
Chromosome XY.
C'est ça, oui.
On dit XY pour aujourd'hui
ok
ok ben tu sais
quand je suis née on m'a attribué ce sexe là
maintenant après tout ce qui est
normes binaires
vu que t'es une femme faut que t'agisses comme ça
moi j'aime pas m'identifier à ça
c'est pour ça que je m'identifie comme
tout spirit parce que
c'est vraiment dans la fluidité
de l'identification au genre
que le terme tout spirit,
pour moi, ça fait du sens.
– Est-ce que ça dépend
des communautés, mais hier,
c'était écrit que
c'est la communauté
qui dit
si quelqu'un est bispirituel.
Oui.
C'est dans quoi? C'est-tu tout le monde?
Je te dirais que ça dépend vraiment des cultures autochtones
puis des nations.
Parce que, tu sais, moi, je connais un petit peu, bon,
l'histoire d'où vient ce terme-là,
mais je ne pourrais pas t'expliquer, mettons,
OK, telle nation voit ça comme ça.
Je sais qu'ancestralement,
avant qu'il y ait la colonisation,
chaque nation avait vraiment
sa définition.
Puis, c'était des personnes,
les personnes tout spirites, c'était vraiment
des personnes qui avaient un rôle important
à jouer dans les communautés. Même,
ils étaient essentiels au bien-être
collectif, même à la survie des nations.
Donc, ils avaient vraiment des rôles très spécifiques
à jouer dans les communautés.
Par exemple, ils étaient guérisseurs,
ils étaient enseignants,
ils étaient porteurs du savoir.
Donc, tu sais, c'était vraiment des personnes vénérées
et très respectées dans les communautés.
Puis ça, bien, avec la colonisation,
ça a vraiment été, tu sais été très affecté par ça.
Parce que quand les pensionnats se sont mis en place,
ils ont séparé les gars et les filles.
Ancestralement, ce n'était pas comme ça.
Je veux dire que tu étais un homme, une femme ou une tout-spirit,
tu étais égal.
Je ne sais pas si je réponds bien à la question.
Non, mais oui, oui.
C'est ça, je me demandais,
sais-tu avant ça qu'il fallait que,
c'était la communauté qui décidait
qui était bispirituel?
Non, non, c'est ça.
Mettons, toi, tu t'identifies comme une femme,
tu aimes les hommes.
Je veux dire, c'est dans ton identité propre.
C'était vraiment plus en termes d'ouverture de tic comme chaque personne
avait été respectée tel qu'il était selon son orientation sexuelle son
identification à un genre où sa son sexe ok je sais pas si c'est ce que j'avais
vu était correct mais j'avais comme entendu ou vu quelque part que ce qui était autant apprécié
et vénéré, c'était que
c'est comme s'il y avait la vérité, étant donné
que le côté féminin et le côté masculin
étaient égales, puis c'est pour ça qu'on pouvait faire confiance
à leur jugement, puis à leur...
En tout cas, je trouve ça très beau.
C'est beau, hein? Bien oui, c'est beau.
Puis moi, je trouve ça...
Ça me fait tellement du bien de m'identifier comme ça
parce que j'aime pas avoir à me comporter d'une telle manière
parce qu'on me dit que je suis une femme.
J'aime être comme je suis, qui je suis, sans avoir à me catégoriser.
C'est quand que tu as...
Est-ce que c'est quelque chose que tu connais depuis longtemps, cette...
Non, c'est sûr que je sais qu'à l'intérieur de moi,
mon orientation sexuelle, c'est envers les femmes et les hommes.
Ça, je le sais depuis longtemps.
Mais de m'identifier comme tout spirit, ça ne fait pas super longtemps parce que justement, avec cette reconnexion-là,
c'est vraiment en créant mon cercle social, en m'entourant de personnes que j'ai confiance, qui comprennent
la réalité des Autochtones,
des aînés, justement, qui m'ont parlé de ce
terme-là. C'est comme ça que je dis,
c'est ça, tu sais,
je peux mettre...
Des mots à comment je me sens.
Oui, c'est ça, comment je me sens.
C'est vraiment guérisseur pour moi, pour vrai.
Puis est-ce que c'est dans la...
Tu sais, communauté LGBTQ,
tu disais que c'était deux choses différentes. Pourquoi on ne les, mettons, un gay ou une lesbienne pourrait s'identifier comme tout spirit, tu sais.
Parce que vraiment, ça va au-delà
de toutes les normes binaires qu'on a dans la société.
Puis ça a aussi un aspect très spirituel.
Ça, par exemple, je ne pourrais pas trop vous en parler encore
parce que je suis encore dans mon chemin binaire, mais...
Mais c'est-tu comme un terme dédié uniquement
aux personnes de la Première Nation?
Non!
Moi, j'arrive, j'ai une vache,
je suis tout spirit, t'as pas le goût de me
donner une petite tape en arrière-lande.
Non, vraiment pas du tout.
Non, les filles, c'est fait.
Il y a même des tout spirits dans d'autres cultures.
J'écoutais un documentaire,
il y en a en Inde.
C'est vraiment, selon...
Ça va au-delà des cultures, ce terme-là.
Les spiritualités, mon Dieu,
c'était vraiment réservé aux Premières Nations.
Non, on ne veut pas.
Nous, on aime le partage, l'égalité.
N'importe qui
peut s'identifier
comme ça. C'est ça qui est beau.
Je pense que
moi, j'avais un inconfort à m'identifier quelque chose qui appartient pas ta culture à mes ancêtres dans le sens que
je voudrais pas manquer de respect tellement pour t'es ouais j'ai j'aurais tellement peur de ça.
Comme ta grand-maman.
Comment ça?
Je veux savoir.
Premièrement, je suis désolée.
Ma grand-mère, elle s'appelle Joanne Nadeau.
Il faut que tu lui montres une photo.
Ma grand-mère, toute ma vie,
elle m'a dit qu'elle était autochtone.
Toute ma vie.
Joanne Nadeau.
Et puis, j'allais chez ma grand-mère, Joanne Nadeau.
Excuse-moi.
Puis, tu sais, il y a des capteurs de rêves partout.
On porte des mocassins.
Ce n'est pas le bon terme, c'est ça? Oui, oui, oui, c'est moi.
Il y a des livres
partout sur les cristaux,
sur les croyances autochtones.
J'ai été élevée avec ça.
Parce que ma grand-mère,
elle croyait dur comme fer.
J'ai eu un ex que je lui ai
présenté, puis ma grand-mère
l'a accueilli, mon ex, en disant
« Salut, je me présente, femme oiseau-tonnerre. »
Elle s'est mise à fêter sur un tambour.
Oh mon Dieu!
Non, non, c'est ça.
Joanne!
Je suis devenue...
J'étais toute petite
dans mes cours d'histoire.
J'étais celle qui levait la main
et qui était là « Tout est dans rien, rien dans tout. »
C'est des croyances.
J'étais vraiment là-dedans. Récemment, j'ai fait un levait la main tout est dans rien, rien dans tout c'est des croyances, j'étais vraiment là-dedans et là récemment j'ai fait un test
23andMe
qui est un test, puis j'ai vraiment
0.0%
première naissance
si on t'envoie ça
écoute, si t'en veux pas
puis j'en veux pas à ta grand-mère
je lui ai dit
que j'ai dit
elle est vraimentu rouge tomate
piété genre non non non non ça veut dire de la marre ton assiste est ce qu'il ya
vraiment dans le déni mais comment cap comment qu'elle a dit que c'est maintenant
de ouc a tout le temps été justement dans des dans des communautés faire des
tentes souhaite loge souhaites, oui, c'est ça.
Elle est vraiment très, très, très
connectée avec ça.
Mais aussi, d'une certaine manière, dans le sens que...
Mais c'est ça.
Mais...
Mais non, mais tu sais...
Pour vrai, ça t'insulte.
Mais donc, normalement,
les gens qui...
Moi, honnêtement, j'ai pas de problème avec ça. Je veux dire, dans l'insulte? Mettons, normalement, il y a des gens qui... Moi, honnêtement, je n'ai pas de problème avec ça.
Je veux dire, dans l'histoire des pensionnats,
il y a tellement d'identités qui se sont perdues,
des traces, mettons, des ancêtres.
Moi, je n'en veux pas des...
Il y en a qui peuvent penser qu'ils sont autochtones.
Moi, ça ne m'insulte pas.
Je sais que pour d'autres autochtones,
ça peut être plus offensant, mettons,
parce qu'il y a des gens qui s'identifient comme étant autochtones
pour profiter
de ce que le gouvernement essaie de mettre
en place pour réparer les choses.
J'ai des exemples à vous donner.
Mettons, il y a des emplois qui sont
ciblés pour
les autochtones. Quelqu'un va
s'identifier comme autochtone pour avoir cet emploi-là
ou avoir sa carte de statut
parce qu'on paye pas nos lunettes, tu sais.
Fait que ça, oui, pour moi, c'est offensant
parce que là, t'es en train de profiter
de tout le
processus de réparation qui se met en place.
Le peu de choses que vous avez.
Le peu de choses qu'on a eues. Puis en plus, tu vois,
tu sais, comme, tous nos traumatismes,
tout ça, en tout cas.
Mais, tu sais, si ta grand-mère
allait mettre ça, aller dans les power
puis pratiquer des éléments de la culture autochtone,
moi, aucun problème. Mon chum,
il est zéro autochtone, puis on fait brûler de la
sauge ensemble, tu sais. Fait que ça...
– Bien, c'est vraiment un...
Tu sais,
c'est vraiment de l'appropriation
culturelle qu'elle fait. – OK.
– Je suis contente!
– Vraiment, là, ça lui appartient.
C'est son histoire.
Oh mon Dieu!
Est-ce que les enfants des pensionnats
et tout ça...
Elle, ça la touche.
Oui, oui.
C'est spécial.
Non, mais...
J'ai une question. Est-ce que tu sais
de quelle nation elle vient?
Non, non. C'est l'oiseau de feu!
Non, non. Ça, c'est le terme qu'elle s'est fait
donner. C'est la femme oiseau tonnerre.
Ah! Oiseau tonnerre. Excusez.
Est-ce que tu as déjà entendu ça?
La femme oiseau tonnerre?
Il y a des gens qui ont des noms de clan.
Elle m'a appris... Tu sais, je connais par cœur
la chanson pour purifier l'eau des femmes
depuis que je suis toute petite.
C'est la Nibiwabo Ndayana
Kimisukui Nibiwabo, aïe, aïe, aïe.
Tu sais, genre, j'ai été élevée
avec ça. – Arrête! – Je te jure.
Non, non. – OK, mais
est-ce que tu sais de quelle langue autochtone ça vient?
– Aucune idée. – OK, bon, déjà
en partant, ça, c'est comme... – Non.
– Quand tu m'en as à quelqu'un, ouais, c'est ça.
Ben, premièrement, quand quelqu'un s'identifie comme autochtone,
demandez-y quelle nation
qui vient. Ça, c'est la première des choses.
C'est pas grave de te répondre.
Peut-être que oui, puis que j'ai jamais demandé aux questions
qu'il n'y a pas. Ça, ça se peut aussi.
Ça se peut.
Quand tu fais ta prière,
est-ce que tu sais de quelle langue
ça vient? Parce qu'il y a plusieurs langues autochtones.
Il y en a-tu 200 au Canada?
C'est vraiment un souvenir d'enfance.
Mais je n'ai aucune idée.
200?
200 langues.
Oui.
Comment ça, il y en a beaucoup de même?
Parce qu'il y avait beaucoup de communautés, de nations.
Est-ce qu'au Québec, vous savez combien il y a de nations autochtones?
Oh, mon Dieu.
Non.
Non.
Il y a 11 nations autochtones.
11.
Oui.
Au Canada, au complet, il y en a 50.
Oh.
Oui.
OK.
Mais pourquoi il y a 200 langues de bord?
Ah, bien parce qu'il y en a qui se sont perdues.
C'est ça.
Non, mais il y en a qui se sont vraiment éteintes.
Beaucoup qui se sont éteintes.
Puis il y en a d'autres qui ont réussi quand même
à résister à toutes les stratég a d'autres qui ont réussi quand même à résister
à toutes les stratégies
d'assimilation.
Maintenant, aujourd'hui, moi, je suis tellement déçue
parce que je ne parle pas ma langue.
Mais c'est quelque chose que je veux faire éventuellement,
d'apprendre ma langue. Parce que les langues autochtones,
c'est tellement riche.
Ça ne peut même pas se traduire
en français tellement que c'est beau.
C'est comme vraiment poétique.
Moi, quand j'écoute des gens parler, avec la traduction bien sûr,
mais c'est tellement beau, ça vient vraiment me chercher.
Puis quand tu vas dans des communautés de Première Nation,
est-ce qu'il y a encore des gens qui ont man des pratiques très sur elle très vieille qui
reprennent oui oui justement les souhaits de l'âge est ce que tu as déjà fait les hommes
non non c'est pour vrai j'ai été témoin de la piste a déjà vu ça non non non dans le sens
que j'ai été témoin de ma grand mère qui est c'est une esprit libre qui s'en allait sans dire à salle s'en aller où
tout seul est très indépendante traité à revient nous compte des affaires mais c'est une femme de
théâtre le ca est très fait que tu sais je sais ça j'ai pas m'être élevé avec ma grand-mère va
falloir que je vous amène à m'amener j'aimerais oui je suis déjà les c'est ce que jener. J'aimerais vraiment ça. Je suis déjà allée. C'est ça, quand j'étais jeune, j'allais souvent, une fois par année.
Mon père nous amenait là, dans une communauté.
Mais je ne sais pas si...
Parce que c'était très touristique.
Je me demande si c'était pas...
C'est ça à Québec?
Non, c'est pas à Québec.
On n'allait pas loin de même.
Mais c'était vraiment...
C'était pas loin de même.
C'était peut-être à une heure et demie de route
de Lavaltier.
Puis deux heures, peut-être.
Puis on arrivait là-bas,
il y avait des personnes qui étaient déguisées,
si on veut. Je ne sais pas si c'est encore
des déguisements, mais vraiment
avec des plumes, tout ça, des tans.
Il faut que je te reprenne.
C'est quoi ça?
Elle ne vous dit pas ça. En tout cas, on va éduquer les gens.
Mais ce n'est pas un déguisement.
Ne t'inquiète pas, ma mère,
elle dit ça aussi, un déguisement, mais elle n'a pas grandi dans sa communautéement. Ne t'inquiète pas, ma mère a dit ça aussi, un déguisement,
mais elle n'a pas grandi dans sa communauté.
Le vrai terme, c'est un régalia.
Donc, régalia, c'est vraiment les tenues que les Autochtones portent
lors des cérémonies ou des powwows.
Donc, c'est vraiment assez fait à la main,
puis c'est vraiment un habit traditionnel.
OK, donc ce n'est pas parce que…
On dirait que je suis mélangée, là,
tu sais, dans...
Il y a des films, là, qu'aujourd'hui,
on peut plus passer parce que c'était une mauvaise
visualisation. Ah, dans le sens que quand c'est les blancs
qui se costument.
Oui, c'est peut-être ça, de bord.
Ça, ça passe pas.
Si tu dis à l'Halloween, je vais me déguiser en amitié.
Ça, ça passe pas.
OK, on dirait que j'ai associé que c'était plus... C'est vrai que les gens, même à l'Halloween, je vais me déguiser en autochtone. Ça, ça passe pas. Oui, bien c'est... OK, on dirait que j'ai associé que c'était plus...
Mais c'est vrai que les gens, même à l'Halloween,
il y en a qui se déguisent en autochtone.
Mais là, peut-être que c'est un petit peu moins plein que les années,
mais dans le temps...
Tu sais, même Pocahontas, qu'on connaît le film de Disney,
qui est un conte d'enfants.
La vraie histoire de Pocahontas, c'est atroce.
C'est une petite fille de 12 ans qui a été
retirée de sa communauté
pour aller marier un Européen.
Puis là, ils l'ont amenée en France.
Je ne suis pas sûre qu'elle soit en France,
mais en tout cas, dans un pays en Europe.
Puis, elle a été
mariée à quelqu'un, puis elle ne l'a plus jamais retrouvée.
John Smith, là? Oui, John Smith.
Gros Chris de Mangeais de marde.
Oui, c'est ça.
C'est le chef à Pocahontas. Le gros Chris de mangement à l'aise c'est ça c'est vraiment un drôle c'est
le chapin pour cannes tôt ce gros crise de mangement de marge et de base c'était pas
fait que c'est vraiment des idées il ya des communautés qui met la vie traditionnelle si
c'est comme n'importe quoi quand ça appartient une communauté bel et c'est ok ok ok parfait
fait que c'est pas juste pour faire...
Non.
Il y a des gens
qui portent cette tenue-là
de vos communautés.
Ben oui.
C'est dans des événements
spécifiques, là.
Oui.
Mais est-ce que dans le fond,
tu voulais dire
qu'ils portaient ça
pour attirer...
Ben, on arrivait
puis là, tu sais,
ça coûtait des sous, là.
Tu rentres là,
ça payait,
on payait
puis je me rappelle,
on se promenait avec eux puis là, il y avait de la musique. Ah, fait que c'est ça coûte des sous le tueur entre le sap et y'a vont payer puis je me rappelle à qui mais on se promenait avec eux puis il y avait de la musique offre un pas waouh ça devait être un pas ok tu es tu as assez soudain ouais et à plein d'affaires qui avait tu rentrer dans des
tentes il y avait des ok ok il y avait des gros bâtis les gros bâtons là des tipeee sérieusement cancellable moi je suis quelqu'un qui écoute ce podcast là
je commente les filles vous êtes des esties de connes
je suis tellement désolée
non mais non mais
vous êtes pas connes les filles c'est parce que
vous avez pas eu la connaissance
pis tu sais de
je pense pas que la plupart des gens sont comme vous
sont désinformés carrément
mais je trouve ça triste
c'est pour ça qu'aujourd'hui
hier j'étais stressée pis qu'aujourd'hui,
hier, j'étais stressée, mais aujourd'hui, je me dis,
« F*** off. » C'est comme ça. Comme tu dis,
on a été désinformés.
À l'école, le peu qu'on a appris,
ce n'est pas l'histoire que tu nous as racontée.
J'ai lu hier.
La chasse et pêche et cueillette de petits fruits.
Oui, c'est ça.
Qu'on est arrivés, qu'on a voulu partager,
que vous avez partagé
avec nous. Il n'y a pas eu tant de...
On n'a pas eu d'éléments
choquants comme ce que j'ai
su hier, aujourd'hui.
Jamais dans nos livres d'histoire, j'ai lu...
Nous autres, on est arrivés, on a enlevé
les enfants à leur famille.
Ils ne vont jamais dire ça.
C'est pour ça aussi que
je rappelle que c'est important de laisser la parole aux Autochtones
pour qu'ils racontent leur vision.
Parce que c'est facile de dire que c'est la vision coloniale,
puis c'est le même.
Même les Autochtones, dans les livres d'histoire,
moi, dans mes cours du secondaire,
étaient vraiment vus comme des méchants,
des guerriers qui faisaient la guerre,
mais ce n'était pas ça, pas du tout.
Les Premières Nations se sont vraiment faites voler leur terre.
Tous les traumatismes qu'ils ont, c'est épouvantable.
Est-ce que tu as pu avoir des discussions avec...
Tu parles de tes discussions avec les aînés.
Des choses que tu as apprises
que tu ne savais pas du tout,
qui sont encore avec toi aujourd'hui
vraiment beaucoup
oui il y a beaucoup de choses que j'ai apprises
moi j'aime beaucoup
écouter les aînés pour le côté positif
comme comment
nos ancêtres vivaient
nous les Anishinaabe on était nomades
on ne restait pas tout le temps dans le même territoire
on se déplaçait selon les saisons,
selon les besoins de subsistance.
Moi, j'aime beaucoup écouter les aînés
sur toutes les connaissances qu'ils ont.
C'est sûr que oui, quand j'écoute des histoires d'aînés
qui ont vécu des abus sexuels, des abus physiques,
ça vient vraiment me toucher.
Je reconnais la résilience de ces personnes-là.
Oui, bien sûr.
C'est quoi les tabous, les choses que...
Quand tu vas dans ta communauté,
est-ce que tu sens que les gens sont fermés
et qu'ils ne veulent pas parler de ça?
Ils veulent en parler?
Oui, ils veulent en parler.
Moi, quand je vais dans ma communauté,
vu que j'ai grandi à Montréal,
c'est sûr qu'ils savent que je ne viens pas de là-bas.
Ils t'ont accueilli bien quand même?
Sérieux.
La première fois que je suis allée,
j'ai dit que j'étais vraiment en choc culturel.
Mais la deuxième fois, quand j'étais vraiment préparée et que je suis allée, j'ai dit que j'étais vraiment en choc culturel. Mais la deuxième fois, quand j'étais vraiment préparée
et que je suis allée avec mon garçon,
on a tellement reçu d'amour.
C'était incroyable.
C'est vraiment des gens extrêmement touchants,
extrêmement aimants, qui rient aux éclats.
Je n'ai jamais vu des gens rire autant.
Il faut vraiment juste aller à la rencontre
des papas autochtones.
Quand vous voyez un autochtone, dites kwe.
Kwe, ça veut dire bonjour.
Ça, c'est universel.
Kwe?
J'adore.
C'est de raconter des histoires.
Je sais que c'est quelque chose qui était présent,
qui était fort.
Est-ce que c'est encore aujourd'hui?
Les histoires, on adore ça.
Raconter les histoires,
c'est dans les cultures autochtones.
La transmission des savoirs traditionnels
se font par les histoires.
C'est pour ça que les gens,
vous n'oubliez pas parce que vous racontez
des histoires qui ont déjà été...
Des légendes, des histoires.
Je trouve que c'est une belle manière
de transmettre les connaissances aux enfants.
Quand on est enfant, on aime tellement ça,
les récits et tout.
C'est important de raconter
l'histoire. Moi, mon fils,
j'y raconte souvent.
Il a les yeux grands, tout verts.
Il m'écoute. Même à l'école,
il reprend les profs comme moi quand je faisais
à l'université. Moi, ça me rend fière.
Je le fais aussi pour les générations futures.
Est-ce que ta soeur,
je sais que tu as une soeur,
est-ce qu'elle aussi,
elle avait été placée?
J'ai un frère et j'ai une soeur.
Les trois ont été placés.
Dans des différents...
Au début, ils ont essayé de nous mettre
les trois ensemble.
On était dans une famille d'accueil
qui nous violentait et tout ça.
Puis moi, j'ai été celle qui avait le plus de caractère.
Fait que j'ai comme fugué à l'âge de 8 ans.
Puis je me suis en allée de mon côté.
Fait qu'à 8 ans, on a été vraiment séparés.
Mais moi, je suis placée depuis l'âge de 5 ans.
Je comprends pas.
T'es placée de DPJ à une famille qui te fait de la violence.
Oui.
Il y a beaucoup de carences dans le système de la DPJ.
D'ailleurs, il y a plusieurs Autochtones qui pensent que le système de la DPJ,
c'est comme une suite du régime des pensionnats.
Parce que la DPJ, ils ne se gênent pas d'aller dans les communautés pour enlever les enfants.
Mais en ce moment, il y a plusieurs actions
qui se font. Il y a des communautés
qui se prennent en charge pour avoir
leur propre système de DPJ.
Donc, ils ont des propres familles d'accueil
dans leur communauté pour vraiment pas, tu sais,
d'enlever, comme moi, ce que j'ai vécu,
d'être complètement déracinée.
C'est une bonne idée.
C'est ça. C'est vraiment une bonne idée.
Wow! J'espère que ça va marcher. Parce ont c'est ça c'est vraiment une bonne idée moi j'espère que ça va marcher parce que c'est vrai que c'est des paysans
tabarouettes la loi est ce qu'il était encore encore ça c'est ma curiosité on
parle pas de sexe m'a calé on a zéro par les rôles et c'est que je pense que ça
me fait pas je vais... Pour vrai?
Je vais le dire dans... Je pense qu'on va le dire dans l'intro.
On ne parle pas de sexe, puis ce n'est pas grave.
Tu sais, ça arrive, puis c'est un message qui est important.
On s'en sers.
Oui.
Est-ce que tu es encore en contact avec des familles?
Familles d'accueil?
Oui.
Oui.
OK, tu as été.
Oui, j'ai une famille.
Tu as changé après sur les premiers, là. Oui, oui, j'ai fait sept familles d'accueil? Oui. Tu as changé après sur les premiers?
Oui, j'ai fait sept familles d'accueil et trois centres d'accueil.
Moi, j'ai vraiment été déplacée beaucoup.
Mais il y en a une que je parle encore aujourd'hui.
Est-ce que ta mère t'a repris contact avec ta mère
ou tu as tout le temps eu contact avec ta mère?
Ma mère, oui. Justement, je passe passée en fête de semaine avec elle.
Oui, ma mère, oui, je parle encore.
Mon père, il a vraiment des gros problèmes, donc je ne parle pas vraiment.
Comment tu as trouvé, comment c'était pour ta mère, comment elle a vécu cette séparation-là avec ses enfants?
À un moment, ça a été vraiment difficile pour elle.
C'est comme de revivre ce qu'elle a vécu
elle-même quand elle était jeune.
Parce qu'elle, à l'âge de 9 jours,
sa mère l'a abandonnée à l'hôpital
pour qu'elle
grandisse dans une famille d'accueil
de blanc.
Elle l'a abandonnée.
C'est ta grand-mère qui était...
Elle la vivait dans une communauté
oui exactement
puis elle voulait une vie meilleure pour sa fille
je ne sais pas les raisons
pour lesquelles elle l'a abandonné
mais j'imagine que c'est ça
parce que dans la communauté
comme j'ai dit
il y avait beaucoup de souffrance
ma grand-mère
ma coco était alcoolique aussi le
fait qu'il buvait buvait vraiment beaucoup bien c'est ça ma mère est ce qu'elle a accouché puis
à le laisser à l'hôpital est ce que ta grand mère tu la connais non j'ai pas j'ai jacques bel et
décédé aujourd'hui mais j'ai pas de souven souvenirs d'elle quand j'étais jeune, malheureusement.
Mais tu as pu la rencontrer?
J'ai déjà vu.
Ma mère m'a dit qu'elle m'a déjà vue
quand j'étais bébé, mais je ne m'en souviens pas.
Parce que sa mère, elle a repris contact
avec sa mère biologique?
Oui, exactement.
Des fois, elle allait dans la communauté.
Ils avaient des droits de visite.
Ma mère était quand même
un peu connectée avec la communauté, mais pas tant.
C'était vraiment instable.
Elle avait peur.
Elle ne se sentait pas à sa place
dans sa propre famille, malheureusement.
C'est particulier.
On aurait
probablement des petites questions du public
sur Patreon.
Est-ce que tu aimerais ça?
Merci beaucoup, Joliane, d'être venue aujourd'hui
au podcast. C'était vraiment sympathique.
Y a-t-il des choses que tu veux
parler à un suspect qu'on n'a pas adressé?
Tu penses que ce serait important que ça soit à tous?
Je pense qu'en effet, je suis vraiment
fière de notre discussion.
Merci encore pour votre ouverture.
Merci. Désolée encore pour les erreurs c'est maintenant voyons je pourrais ça se voit
que vous avez une belle sensibilité politique que c'est pas votre faute vous
êtes justement l'informer c'est juste ma grand mère qui a saigné tout croche mais
en même temps c'est quand même tu es quand même qui outille le plus que je
sais sur les communautés c'est ma grand-mère qui veut le faire c'est quand même cute. Le plus que je sais sur les communautés, c'est ma grand-mère qui me le dit.
C'est ça.
C'est vraiment des jokes.
C'est une opinion partagée, mais c'est cute.
Qu'elle aime ça, ça veut dire qu'elle...
Elle y croit toujours comme ça.
C'est la femme oiseau-tonnerre.
Merci beaucoup, Juliane. On s'en va sur Patreon.
Merci.
Bravo!
Comme j'ai dit, dans le fond,
le terme « bispirituel », ça dépend
aussi de chaque culture,
mais là, maintenant, à l'heure de la mondialisation,
on s'entend que tout
est partagé. Dans le temps, mettons,
les communautés autochtones qui étaient
dans l'Ouest canadien, ils ne pouvaient pas vraiment
se partager l'information
aux communautés qui vivaient ici
au Québec, mais là, maintenant,
c'est tellement accessible l'information.
Je pense que tout le monde peut s'identifier comme étant bispirituel.
Il y en a même en Inde, dans d'autres cultures vraiment très différentes de la nôtre,
qui s'identifient comme tout spirit aussi.
Ça dit qu'on ne peut pas s'identifier comme un aîné.
Mais c'est un aîné, c'est un vieux.
Comme un aîné tabarouette.
Personne n'est grand-papa, grand-maman, c'est un aîné.
C'est bon.
Quelle est l'origine du concept? Est-ce que c'est exclusif?
OK, oui, c'est ce que tu veux dire.
Y a-t-il des nations autochtones qui ne reconnaissent pas la bispiritualité?
Écoutez, je ne pourrais pas répondre malheureusement
à cette question parce que
je ne connais pas toutes les
particularités,
toutes les croyances des autres nations.
Est-ce qu'il y a des pronoms
spécifiques à utiliser?
Ah, ça, c'est une bonne question.
C'est vraiment
propre à chacun, je pense. Il y en a qui, comme moi, c'est vraiment propre à chacun, je pense.
Il y en a qui,
comme moi, c'est
elle.
Mais il y en a qui, mettons,
qui vont s'identifier comme
y'elle, comme les deux.
Ça aussi, ça peut être très possible.
Mais il n'y a pas un pronom
pour le terme bispirituel ».
Non, c'est vraiment propre à chacun.
C'est vraiment dans la liberté.
C'est ça que j'aime de cette identité-là.
C'est très fluide.
Même, il y a des gens que j'ai vus
qui s'identifient comme tout spirit.
Un jour, ils vont être « ils »
et le lendemain, ils vont être « elles ».
C'est vraiment...
Est-ce que tu as
l'impression, puis que tu as comme un genre
de vide,
que tu penses qu'il y a beaucoup de ton
histoire qui a été oubliée, puis qui a été
à la recherche de ces morceaux-là
qui manquent? – Tellement, tellement,
tellement, c'est sûr que
je sens qu'il y a eu une grosse, grosse
perte de savoir,
puis seulement à cause de tout ce qui s'est passé, je sens qu'il y a une grosse, grosse perte de savoir.
Puis, justement, à cause de tout ce qui s'est passé,
toute l'histoire.
Puis ça, c'est vrai que j'ai une volonté d'en connaître plus. Puis qu'il y a beaucoup de barrières, des fois,
à toutes les connaissances que je peux acquérir.
Donc, c'est...
T'aimerais-tu ça faire un podcast?
Bien oui, j'aimerais ça faire un podcast ben oui j'aimerais savoir un peu de cas justement sur
peut-être les rencontres plein de gens de ce fait un bon podcast qui fera parler puis raconte
leur histoire de leurs ancêtres à eux puis de leur ça serait malade c'est. J'ai une série, t'sais, t'es pas obligée de... J'aimerais vraiment...
Non, mais oui, t'en fais plein,
mais en vlanduée, elle veut pas se mettre
la pression d'avoir un podcast,
mais tu peux faire une série, puis si ça marche, bien,
tu continues. Mais au moins, l'histoire
va être racontée.
Plein d'épisodes avec plein de gens de la communauté.
J'aimerais vraiment ça.
On peut tous s'asseoir, nous, les blancs, dans nos lits,
et écouter votre histoire, puis se dire qu'on a tout gâché.
Mais vraiment... C'est nous qui avons brisé tout ça.
Dormir sur nos deux.
On est avec nos guns, nos bombes,
mais nous autres, avec leur arc à flèches.
C'est ça. Fait qu'on a gagné.
On a gagné.
C'était même pas, tu sais, mettons,
dans un combat
politique, mais un combat normal,
que tu peux être fière d'avoir gagné.
Je ne peux pas croire qu'on était fière de dire
« Ouais, on a gagné notre territoire. »
Je ne sais pas, il y a des arcs à flèches,
une journée de l'aigle, no bomb, no gun.
C'est ça, c'est pour ça qu'on dit
que c'est un territoire qui est non cédé
et qui a été volé aux Autochtones.
C'est vraiment...
C'est du vol, carrément.
Je me demande vraiment si, genre... Ah, c'était chez vous. C'est chez nous. Ici? Oui, c'est vraiment... C'est du vol, carrément. Je me demande vraiment si, genre...
Ah, c'était chez vous.
C'était chez nous.
Ici?
Oui, c'est ça.
Oui, bien ici, Montréal, c'était vraiment...
Au cœur.
C'était vraiment...
Il y avait plein de nations autochtones.
C'était un lieu d'échange.
Ça appartenait pas à une nation en particulier.
Mais c'était vraiment comme...
Il y a plusieurs nations qui se réunissaient,
mettons, une ou deux fois par année
pour fêter, échanger.
Imagine, tu es chez vous.
Tu as ta famille.
Tu es établie.
C'est chez vous, tabarnak.
Une gang de monde qui était comme
« Ce n'est pas à toi.
C'est à moi.
C'est ma terre. »
Imagine le sentiment.
C'est décolle, ça.
C'est même la crise d'Oka.
Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler.
Dans le fond, il y avait...
Quand ils s'étaient acquis,
ils avaient leur propre territoire.
Puis là, le maire d'Oka,
il voulait faire agrandir un terrain de golf.
Fait que là, ils ont dit,
ben, tassez-vous les Autochtones.
Nous, on va faire notre projet.
Puis c'est là que ça a fait une grosse crise de eux crise de lui se sont pas laissés faire les mohawks
c'est comme un terrain de golf ils arrivent chez vous ils sont chez eux puis là vous êtes là ouais on va construire
quelque chose c'est vraiment un manque de gros manque de respect
c'est décolle ça c'est récent ça la crise d'Oka non c'était en 1990
à cause d'un terrain de golf. Oui. Ça a vraiment...
Ça a fait une crise.
Grosse, grosse crise.
Il y a même eu des morts.
Ah!
Oui.
Parce qu'eux, ils ne se laissaient pas faire, les Mohawks.
Je comprends.
Eux autres, l'armée a débarqué là-dedans.
Puis tout ça, ils étaient comme, non, vous allez vous tasser.
Mais c'était leur terre.
Mais oui, je sais.
Il y a eu des traités pour dire que c'était leur terre.
Oui. Ici, à Montréal, en passant,
il n'y a aucun traité qui dit que ça appartient au gouvernement.
Théoriquement, c'est encore aux Autochtones
le territoire aussi.
Il n'y a aucun traité qui dit que c'est...
Rebellez-vous.
Reprenez tout.
Je vous prête le...
Lens back.
Crise tout à terre. Metses-le. Lens back. Crise tout à terre.
Mets les rivières.
Ben, crime.
Les sources que viennent.
Moi, j'aimerais tellement ça.
Non, l'idée, c'est qu'on vive
tout en harmonie.
Il n'y en a pas d'harmonie.
On n'est pas harmonieux
C'est tout à terre.
Ils sont bien trop gentils.
Encore aujourd'hui,
ils sont encore gentils.
Ça n'a pas de bon sens.
Quand les Européens sont arrivés,
pour vivre dans le grand froid ici, puis le territoire, ils sont encore gentils. Ça n'a pas de bon sens. Quand les Européens sont arrivés, je veux dire,
pour vivre dans le grand froid ici,
puis le territoire, ils ne le connaissaient pas.
Fait qu'ils ont eu besoin de l'aide des Autochtones quand ils sont arrivés.
Je le sais, au début, c'est ça.
Au début, ils travaillaient ensemble,
ils échangeaient, ils achetaient.
Tout allait bien.
Le truck, oui.
Ils faisaient du truck.
Tout allait bien, mais c'est ça.
Ils se sont servis full levoux.
Ils ont appris full levoux, puis après ça,
on a appris full levoux. Après ça, quand on n'a plus besoin, nous autres, on est comme, bon, parfait, sacré vodka. tout à l'abat mais c'est ce qu'ils se sont servis foule vous y en a plus le vous après ce bain et à la malle où le vous après ce qu'on a pu besoin d'une
zone on est comme bon parfait sacré votre camp exact c'est ça c'est vous
c'est ce que je vais dire par là c'est que les blancs sont des estis de
manipulateurs nos ancêtres sont les manipulateurs qui ont qui ont pas de
valeur de partage et de ça me surprend ne voudrais même pas que le podcast soit genre
pas... En tout cas,
il y a Shadowban ou je ne sais pas.
Parce qu'on parle du gouvernement,
qu'on parle de la vérité.
Non, parce que moi, je travaille pour le gouvernement.
Moi, je suis fonctionnaire.
Je travaille à Service aux Autochtones Canada.
Puis...
Ça leur dérange pas.
Il y a beaucoup de personnes autochtones sont comme à
pourquoi tu travailles pour le gouvernement tu sais tout qu'est ce qu'ils
ont fait mais en même temps ça en prend des gens qui vont avoir une voile
interne dans le gouvernement pour pour moi c'est important qu'il y ait des
personnes autochtones dans le gouvernement c'est pas comme le
gouvernement fédéral je trouve qu'il fait plus d'efforts
que le gouvernement provincial.
OK.
Ils veulent vraiment réparer ce qui est arrivé.
Moi, j'y crois, en tout cas.
Je vais peut-être me faire bâcher,
mais moi, j'y crois vraiment.
Je pense que c'est important d'avoir
des personnes éduquées,
comme moi, comme plusieurs.
Moi, je suis aussi présidente du réseau des employés autochtones
à mon travail.
On a un réseau.
On met en lumière la beauté de notre culture.
Le 21 juin, qui est la Journée nationale des peuples autochtones,
j'avais fait venir des danseurs.
Le 21?
Oui, le 21 juin.
Je suis venue le 20 juin.
Pour vrai? Le lendemain de ta fête.
Ah, c'est cute. C'est le solstice. Oui, le solstice, exactement. Fait que cette journée-là, j'avais fait venir des danseurs traditionnels.
Puis je veux vraiment mettre en... Je veux que tout le monde en apprenne sur la culture autochtone.
Bien, Gann, aujourd'hui, tu y as contribué, puis on te remercie
encore, Gann. Merci!
Merci, foule. Bienvenue
sur la plateforme officielle
Patreon Sexe Oral.
Je suis là! En arrière! Je suis là!
J'arrive! Je suis en ado!
Qu'est-ce que tu peux t'attendre sur notre plateforme Patreon?
C'est des shows en live qu'on
n'a jamais montré à personne que tu vas pouvoir
voir. Vous allez pouvoir poser des questions
pour des invités qui s'en viennent.
Vous allez voir un podcast bonus par mois.
Des fois, c'est des shows live.
Des fois, ça va juste être nous ici qui jam.
Après les podcasts qu'on va avoir enregistrés,
on va aller direct sur Patreon pour filmer des after-shows.
Des annonces à l'avance, des billets,
des accès à des shows live.
Peu importe ce que vous choisissez,
comme « whatever », on vous remercie d'avance. Ça billets, des accès à des shows live. Peu importe ce que vous choisissez comme whatever, on vous
remercie d'avance et ça fait une
grosse différence pour Sexe oral.
C'est quelque chose qui grandit, c'est notre
bébé, on est fiers, on est contents.
Oui. Puis voilà. Merci
énormément. Sous-titrage Société Radio-Canada