Sexe Oral - La maturité affective avec Sarah Hamel
Episode Date: April 6, 2023Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé. Cette semaine sur le podcast, les filles reçoivent la psychoéducatrice Sarah Hamel qui est venue parler de maturité affective ainsi que d'éducation sexuelle à l'enfance. Pour suivre Sarah: https://www.instagram.com/sarahhamel_psychoeducatrice/ ----- Le podcast est présenté par Éros et Compagnie Utiliser le code promo : SexeOral pour 15% de rabais https://www.erosetcompagnie.com/ Les jouets dont les filles parlent: https://www.erosetcompagnie.com/page/podcast Le podcast est présenté par Biron, le labo médical courtois. Pour plus d'informations: https://www.biron.com/fr/depistage-itss/?fbclid=IwAR219merxIMMYzIm8cH3VwWLyUhJqPEZGJfET9BUNHXrQyg0JAbPPjFv2m8 Le podcast est présenté par Manscaped. Pour plus d'informations: https://ca.manscaped.com/ Code promo pour 20% de rabais et la livraison gratuite: SEXEORAL ---- Pour collaborations: info@studiosf.ca Pour toutes questions: sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoralpodcast Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/ See omnystudio.com/listener for privacy information.
Transcript
Discussion (0)
Le podcast d'aujourd'hui est présenté comme tous les autres par Eros et compagnie.
Notre bébé, notre chouchou, notre amour.
On a un nouveau plus pour nos membres Patreon, les rois de l'orgasme.
On va faire tirer, une fois par mois, un jouet.
Celui-là, une valeur de 200$.
Fait qu'il y a un beau gros 50% de rabais celui-là
bdc lequel c'est notre d'enfants c'est un jouet de notre match sexe oral qu'on
va tirer à chaque mois c'est leur rodéo notre premier déo ça je sais pas si vous
voyez la vidéo mais le littéralement le jouet j'ai de la misère à le tenir sur la table il s'enfuit si jamais tu peux pas l'éteindre parce qu'il bouge trop il était incroyable vous pouvez vous
le procurer aussi sur le site erosetcompagny.com avec un 15% de rabais avec le code sexe oral donc
on a sorti notre merch sexe oral en lien avec Eros et compagnie, en collaboration en fait. Fait que c'est tous des jouets qu'on a
choisis, dont lui, ça a été notre premier
qu'on a eu un
gros coup de coeur.
Fait que voilà, puis on le fait tirer
une fois par mois, pas juste lui,
il va y en avoir d'autres à chaque mois qu'on va faire tirer pour
vous racheter une
goodies de plus. Voilà.
Une goodies. Un goodies.
Un goodies de plus. Fait que ça, le c'est ça que le code sexe
et on le dit tout ça ouais on a un deuxième avantage on a oublié de vous dire mais qui
avait pas rapport à ses compagnies mais qui a quand même rapport au patrion c'est dans la
catégorie cunilingus suprême dor Dorénavant, vous allez avoir la priorité
sur les questions et sur les...
– Témoignages. – Témoignages.
Donc, c'est sûr que... Écoute, on s'entend, là?
Si il y a une question qu'on a déjà posée,
on ne la reposera pas, mais vous avez la priorité,
fait qu'il y a vraiment beaucoup plus de chances
que votre question et votre témoignage
soient dits dans le podcast.
– Voilà. – Donc, ça, c'est dans la catégorie
cunnilingus suprême ».
Une production du studio SF.
Allô!
Bonjour!
Je suis full.
On est vraiment très contentes.
On sort de deux podcasts
avec une femme incroyable, merveilleuse,
qu'on a tellement appris
autant sur nous que sur
tout le monde, je pense.
Fait que là, si jamais vous n'êtes
pas des parents ou des futurs parents,
peu importe, tout le monde, on le dit,
tout le monde devrait écouter ce podcast.
Parce que ça s'adresse à qui on était
quand on était petits aussi. T'as pas besoin
d'attendre un enfant ou d'en avoir un.
Pour relire.
Ça m'a fait analyser moi, ça m'a fait analyser mon chum,
mes amis, mes parents.
De voir, oui, oui.
C'est fou, ça n'a aucun sens.
On parle de la maturité affective.
Puis de relations,
des émotions.
On parle d'éducation à l'enfance.
On parle de plein de choses.
C'est un beau mélange.
C'est sûr qu'il va venir vous chercher.
À la fin de ce podcast-là, on a réalisé
qu'on en voulait plus, ça fait que vous allez
avoir une partie 2.
Éventuellement, donc...
Bonne podcast tour!
Le podcast d'aujourd'hui est présenté
par des nouveaux collaborateurs.
Je suis très contente.
Clinique Biron, c'est très important.
C'est une clinique de dépistage.
Après ça, je tiens à dire que ce n'est pas parce que tu n'as pas beaucoup de partenaires
que tu ne dois pas aller te faire dépister.
Parfois, une personne, même si tu as confiance,
on ne sait pas, elle ne le sait peut-être pas.
C'est important, entre chaque relation, à chaque nouvelle relation,
d'aller se faire un petit check-up.
Parce que la personne, elle peut te dire,
« Ouais, non, je n'ai rien. Tout va bien. »
Mais c'est parce que c'est souvent asymptomatique.
Ça fait que tu peux être porteur d'un virus
ou de quelque chose sans avoir de symptômes.
Puis eux, dans le fond, ils vont te prendre,
même si tu n'as pas de symptômes,
puis même si tu n'as pas d'ordonnance,
ils vont faire ça sans délai, sans jugement.
Ils vont te prendre sous l'oreille.
Ils vont faire, tiens, tioup, tioup.
Tu peux aller voir ton prochain partenaire.
Tu reviendras après.
Oui, exactement.
Ça se fait tout en ligne.
Fait que là, j'ai fait le test.
Je me suis inscrite en test.
Louis, t'inquiète pas.
Fait que j'ai fait le test et c'est vraiment rapide. Ils m'ont trouvé
avec mon code postal la clinique la plus proche.
Ça a pris 5 secondes.
J'avais déjà un rendez-vous
bien rapide.
Qu'est-ce qui t'attend? Va te faire checker.
Tu chums.
C'est sur le site de
biron.com.
Le dépistage et TSS en toute
autonomie. Merci beaucoup, Biron.
On est très contentes.
Le podcast d'aujourd'hui est présenté par Manscaped.
Puis Manscaped, ils ont un produit en particulier
qu'ils veulent vous parler de ça aujourd'hui.
C'est le Weed Whacker 2.0.
C'est été bon-bonne, quasi.
Pardon, au moment où je m'étouffe.
C'est un rasoir pour le nez
et les oreilles.
Je l'ai offert à mon père.
Il dit qu'il respire et entend mieux depuis.
Arrête!
C'est un beau cadeau
à offrir à quelqu'un qu'on aime.
Mais pour nous,
c'est... Ça a l'air qu'on aime. Même pour nous, si...
Ben oui, mais ça a l'air qu'en vieillissant,
tu perds les cheveux que tu avais sur la tête
puis tu te mets à te pousser dans les oreilles
puis dans le nez.
Ah, c'est vrai.
J'entends ça aussi.
Fait qu'il y a toutes les vieilles personnes
dans votre entourage.
Regarde, donne-nous un cadeau, s'il vous plaît,
puis ça va être pour les aider à mieux entendre.
Dans le fond, le nouveau, c'est qu'il est amélioré.
C'est le 2.0, donc il y a une lame en acier
avec des
fentes plus hautes et plus larges,
ce qui permet une meilleure prise
des poils. Voilà.
Donc, on a un beau rabais pour vous,
avec le code SEXORAL pour
20% de rabais et la livraison
gratuite partout.
Voilà. Merci, Mince Game!
OK. Allô?
Première fois!
Allô, Sarah!
Allô!
C'est ça. Moi, je suis en ce moment à 38 semaines et deux jours de grossesse.
Et puis, je m'étais dit que j'allais probablement arrêter les podcasts,
mais celui-là, je ne pouvais pas le manquer.
On est avec Sarah Amel, qui est psychoéducatrice,
qui va nous parler de l'éducation sexuelle à l'enfance, entre autres.
Puis, bien, je n'ai jamais été énervée de même.
Je suis vraiment contente. Je suis vraiment c'est normal tu veux tu me parles un peu de toi ton parcours comment t'as commencé
pourquoi t'as commencé là dedans aussi ouais ben moi je suis psychoéducatrice depuis 2015.
Puis, j'ai un parcours assez typique.
J'ai travaillé en CLSC dans une équipe jeunesse.
Puis, il y a deux ans, en fait, je suis partie vivre au Saguenay parce que j'habitais dans la région de Montréal.
Je travaillais au CLSC de Montréal-Nord.
Puis, je suis partie au Saguenay.
Puis, j'étais en plein congé de maternité.
Puis, à ce moment-là,
je commençais à trouver un peu le temps long, parce que j'aime ça ma job, moi je suis vraiment
passionnée dans la vulgarisation scientifique, puis j'aime ça partager mes connaissances,
puis là, seule au Saguenay en pleine pandémie, je commence à trouver ça long, c'est comme ça que
j'ai commencé à faire des capsules comico-éducatives sur les médias sociaux.
Parce que je voyais aussi qu'il y avait un besoin à ce niveau-là.
Il y avait beaucoup de mamans autour de moi qui se posaient des questions
et qui se demandaient pourquoi leur enfant faisait tel ou tel comportement.
Je ne voulais pas être la fatigante qui a tout le temps la réponse à tout.
Je me suis dit, au lieu de tout le temps répondre à ces personnes-là individuellement,
je vais juste partir ma page
Facebook puis mon Instagram, puis je vais
parler des sujets
qui m'inspirent de manière
drôle.
Puis en un an, j'avais
100 000 abonnés. Il y avait
vraiment un
besoin à ce niveau-là, puis c'est comme ça
que les maisons d'édition m'ont approchée pour écrire un livre.
Puis que là, bien, c'est ça.
En un an, je me suis retrouvée autrice, conférencière, chroniqueuse de médias.
Puis tout ça.
Fait que c'est ça.
C'est complètement fou.
Complètement fou.
Vraiment.
Fait que merci à ma fille d'être née puis de m'avoir donné envie de partager mes connaissances
sur les médias sociaux.
C'est vraiment cool ce qui m'arrive présentement.
Je suis vraiment contente d'être ici, moi,
parce que, comme je disais off-cam tantôt,
c'est une belle fenêtre pour moi pour diffuser l'information.
Moi, je me suis donné cette mission-là
d'être dans la prévention, dans la promotion
des meilleures pratiques éducatives
puis de vulgariser le développement de l'enfant.
Fait que c'est ça.
Je suis vraiment contente d'être ici
parce qu'on en parle à plein de monde.
Là, mais t'as commencé avant d'être sur les médias sociaux,
t'étais déjà psyché.
Oui, oui, j'étais déjà psychoéducatrice.
Je travaillais en CLSC depuis longtemps.
Puis là, t'as eu ta fille.
J'ai eu ma fille.
On est déménagé au Saguenay
parce que mon chum,
il a eu une opportunité
de promotion en allant là-bas.
C'est ça.
Puis c'est ça.
Je me suis retrouvée pas d'amis
en pleine pandémie
dans une région que je ne connais pas.
Mais psychoéducatrice,
mettons que...
Pour quelqu'un qui ne sait pas,
c'est quoi?
Oui, mettons que c'est...
Les psychoéducateurs,
on est les spécialistes
des capacités adaptatives.
On peut travailler avec du zéro-centen.
On les voit beaucoup dans les écoles, dans la petite enfance, en centre jeunesse.
C'est ça, c'est ce qui est plus connu.
Mais il y en a dans les CHSLD, il y en a vraiment partout.
D'ailleurs, quand j'ai commencé ma carrière, c'était à l'époque de l'austérité,
quand il y avait des coupures dans les services sociaux
puis la santé.
Fait qu'il n'y en avait pas de job dans ce temps-là.
Il y avait coupé tous les postes.
Puis je m'étais retrouvée en santé mentale adulte.
Puis j'ai adoré ça.
C'était vraiment, vraiment le fun.
Puis après ça, j'ai eu mon poste en CLSC en enfance,
parce que c'est quand même là-dessus que je m'étais spécialisée pendant mes études.
Puis,
c'est ça. Depuis,
j'ai continué, moi. Maintenant,
je suis en pratique privée.
Tu vas à la maison?
Non. Moi, je fais... Moi, là, ce que
j'aime le plus, plus, plus, plus faire,
c'est de la
guidance parentale,
coaching parental.
Donc, d'accompagner des parents
à mieux comprendre
ce qui se cache en arrière
des comportements problématiques chez leur enfant.
Puis, je les
guide. Parce que souvent,
ce qui nous fait réagir
comme parents, c'est pas le comportement
comme tel. c'est notre
interprétation du comportement
c'est quand on entend, là il fait exprès
là il me cherche, là il me tisse, là il me ride en face
là il me niaise, quand on se dit ça
c'est là qu'on pogne les nerfs et que l'on
intervient un petit peu à côté de la traque
moi j'aide les parents à
aller au-delà
du comportement, puis d', c'est ça mon livre.
Mon livre,
j'explique qu'en arrière d'un comportement,
il y a tout le temps
une raison, il y a tout le temps une émotion,
un besoin non répondu ou
une habileté non acquise. Il n'y a jamais
il veut me faire chier
et il n'y a jamais il a un mauvais parent.
Il y a tout le temps
une bonne raison qui est cachée en arrière d'un comportement
et c'est là-dessus qu'on doit intervenir
et non juste en surface sur le comportement.
Quand on est collé sur la situation,
moi la première, avec ma fille, ça m'arrive
de pogner les nerfs et d'intervenir complètement à côté de la traque
parce que je suis trop collée sur la situation.
Ce n'est pas parce que je ne suis pas une bonne maman,
c'est juste parce que...
Une fois, c'est que tu n'as pas le temps d'analyser la situation.
Tu es au centre d'achat et... L'autre, elle pleure. C'est juste parce que... Des fois, c'est que tu n'as pas le temps d'analyser la situation. Tu es au centre d'achat.
Voilà.
L'autre, elle pleure.
C'est ça.
Quand on est collé sur l'arbre, on ne voit pas la forêt.
C'est ça.
Quand tu es dans la situation et que, justement,
tu es toi-même envahi de tes propres émotions
ou que tu n'as pas le pas de recul pour analyser.
Voyons, ça a été quoi le déclencheur de ce comportement-là?
Y a-tu quelque chose en contexte
environnemental qui a pu déclencher ça?
Bien, c'est ça. Fait que moi, c'est ce que je fais
avec les parents. Je les aide à mieux comprendre
ce qui se cache derrière les comportements problématiques
des enfants, puis on fait un bout de chemin
ensemble pour changer ça.
Est-ce que tu faisais déjà de la... déjà?
Est-ce que tu faisais déjà de la guidance parentale
avant d'avoir ta fille?
Oui. Puis comment ça a changé, mettons? Qu'est-ce que tu faisais déjà de la guidance parentale avant d'avoir ta fille? Oui. Puis comment ça a changé,
mettons, pour qu'est-ce que tu guidais
avant d'être parent toi-même?
Même moi,
ma manière de
voir les choses a complètement
changé. En fait, mon approche a
changé. Moi, en début de
carrière, bien,
j'étais beaucoup dans l'approche
cognitive-comportementale.
C'est beaucoup ça qui est enseigné à l'université.
Donc, on a un comportement, on modifie le comportement.
Ça, c'est l'approche cognitive-comportementale.
Mais je la résume vraiment vite.
C'est plus complexe que ça. Mais depuis que je suis maman,
je laisse beaucoup plus de place à l'instinct.
J'essaie de ramener l'instinct parental au centre.
Je trouve qu'on intellectualise beaucoup la parentalité.
Sauf qu'être parent, ça ne se passe pas ici,
ça se passe ici.
Bon, pour ceux qui font juste écouter en audio,
j'ai pointé mon cerveau au début, puis mon cœur ensuite.
Bravo.
Mais c'est ça.
Être parent, ce n'est pas juste de connaître des affaires,
c'est de vivre des affaires.
Ça, c'est quelque chose que j'ai vraiment appris
en le vivant sur le terrain.
Puis je trouve que, justement, les parents d'aujourd'hui,
la génération de jeunes parents qui intellectualisent
tellement la parentalité, ils vont aller
lire des livres, ils vont aller regarder sur Internet,
ils vont aller checker des articles scientifiques.
Puis là, bien, ils essayent des affaires
puis ils ne comprennent pas pourquoi ça ne marche pas. Mais
ils sont comme déconnectés, dans le fond, de leur
instinct. Tu sais, quand on se connecte
à notre enfant, quand on prend le temps, justement,
tu l'as dit, souvent, quand c'est tough,
c'est parce qu'on n'a pas le temps. On a de la
broue dans le toupet, puis là, on n'est pas
connecté sur notre enfant. On est connecté sur
« Ah, tout le monde me regarde » ou « Go, go, go,
il faut qu'on parte dans cinq minutes ».
Si je suis connecté sur un objectif
ou sur le monde qui me regarde ou whatever,
ou si je suis plus centré sur mes propres
besoins à moi, parce que là, mettons,
je veux qu'il dorme là tout de suite pour avoir une soirée
d'amoureux ou pour aller faire ma vaisselle, whatever.
Mais là, je ne suis plus connectée sur mon enfant, donc je ne suis pas en connexion avec son besoin.
Comment tu veux que je réponde à son besoin si je ne suis complètement pas au courant de ce qui est en train de se passer?
C'est ça. Je trouve que juste de ramener l'instinct, de ramener le fait qu'on a tout ce qu'il faut à l'intérieur de nous pour être le meilleur parent pour notre enfant.
Puis il faut s'écouter.
Je trouve que quand on se perd dans l'océan de conseils
qui existent sur Internet, puis dans les livres,
puis dans les soupers de famille,
bien là, on s'y perd.
On se met à douter de nous.
Puis là, c'est une fois qu'on se met à douter de nous
puis de notre enfant,
on se retrouve complètement dérégulé
puis ça n'aide pas la situation.
Comment tu guides quelqu'un à écouter son instinct?
Tu sais, parce que, je ne veux pas,
toi, tu as les deux, tu as ta formation professionnelle,
tu écris un livre par rapport à ça,
puis tu fais des capsules vidéo pour enseigner,
puis là, tu dis l'importance de l'instinct.
Comment tu guides quelqu'un à faire écoute ton instinct?
Bien, justement, en guidance parentale,
la manière que je fonctionne, c'est souvent en partant
de situations concrètes qui sont arrivées.
Les parents vont m'arriver avec,
cette semaine est arrivée ça.
Je ne vais pas tout de suite arriver avec mon chapeau de professionnel
qui a la réponse. Je ne vais pas tout de suite dire,
voici ce qui se passe. Non,
on va discuter. Je vais
apprendre aux parents à se faire confiance, puis je vais apprendre aux parents
à se faire confiance, puis à voir
aller son enfant, puis justement,
bien souvent, quand
il me raconte la situation, je dis, ah ben là, juste à te dire,
on dirait, là, je le vois, là, tu sais,
là, parce que j'ai un peu de recul, parce que
je me suis placée en position de
curiosité, plutôt
qu'en posture de réaction,
de, il faut que je casse ça, il faut que je corrige ça.
Là, je me suis placée en position de curiosité
à me demander, OK, qu'est-ce que je vois, là?
Qu'est-ce qui est en train de se passer?
Mais souvent, c'est là que la magie opère.
Fait que c'est sûr que quand je travaille avec un parent,
il y a une partie qui est du savoir aussi.
Ce n'est pas juste le savoir-être qu'on va travailler,
mais c'est beaucoup le...
Il y a un minimum de savoir par rapport à, justement,
c'est quoi qui peut se cacher en arrière des comportements.
Mais moi, je travaille beaucoup le relationnel avec les parents.
C'est de ramener au centre leur pouvoir de parent.
L'exemple que je donne,
c'est le bébé canard qui suit la maman canard.
La maman canard,
elle ne va pas...
Si elle a traversé une autoroute, elle ne va pas dire
à ses bébés canards,
faites-moi confiance, on va traverser
l'autoroute, puis si vous traversez bien l'autoroute,
je vais vous donner une récompense.
Ou si vous ne traversez pas bien l'autoroute, je vais vous punir. La mautoroute, je vais vous donner une récompense. Ou si vous ne traversez pas bien l'autoroute, je vais
vous punir. La mère canard, elle n'a pas
besoin d'utiliser
des punitions, puis des récompenses.
Elle ne leur demande pas leur avis
non plus. Elle traverse l'autoroute,
point final. Ça, c'est ce qu'on appelle l'autorité
naturelle. Puis c'est ça que beaucoup de parents
ont perdu en ce moment. C'est ça que moi,
je travaille avec les parents.
Renner l'autorité naturelle.
Je vois plein d'enfants, moi aussi, de récompenses
puis de tableaux avec des collants.
Moi, j'ai commencé les collants quand elles se brossaient les dents.
Parce que sinon, elles se brossent pas les dents.
Fait que là, je donne un collant, ça se brosse les dents.
Mais ça fait que ça,
c'est pas, bien, tu te dirais...
What the fuck?
Il y a d'autres manières
de faire collaborer un enfant
sans utiliser une motivation qu'on appelle
extrinsèque.
La motivation extrinsèque, justement, ça vient de
l'extérieur. Ça ne vient pas de l'intérieur
de l'enfant.
Là, je vais juste faire une parenthèse,
avant de continuer. Parce que là, on va parler de plein d'affaires.
On va parler d'interventions
qui peuvent avoir un impact sur sur l'adulte que l'enfant va devenir dans ses relations dans sa sexualité puis tout ça puis ça se peut
qu'il ya des parents qui nous écoutent qui disent ah shit je fais tout ce qui
est dit je fais tout ça moi je fais tout ce qui est pas recommandé pour les enfants. »
Puis j'aimerais ça que les parents qui écoutent ça,
ou les intervenants qui ont peut-être recommandé ces interventions-là,
puis qui se rendent compte que « Ah, chenouille! C'est pas ça qu'il faut faire! »
Bien, c'est important d'être à l'écoute de cette culpabilité-là qui peut
émerger à l'intérieur de nous. Moi, comme je disais
tantôt, mon approche, elle a complètement
changé du tout au tout parce que je me suis
beaucoup, beaucoup, beaucoup formée sur
les neurosciences et la science de l'attachement.
Puis ça, ça nous amène
une vision complètement différente
du parenting.
Puis je me sens tellement
en tabarouette quand j'ai vu
que les interventions que je recommandais
à mes clients pouvaient justement
être
nuisibles sur du long terme
pour les enfants.
C'est important que cette culpabilité-là,
on l'accueille, qu'on dise
« OK, là, je me sens coupable,
mais c'est justement parce que
je care pour mon enfant. » Un psychopathe, ça se sent pas coupable, mais c'est justement parce que je care pour mon enfant. Parce que, tu sais,
un psychopathe, ça se sent pas coupable.
Ça s'en sac. Fait que si tu te sens coupable
en écoutant ça, bien, merveilleux.
Ça veut dire que tu l'as, cette bienveillance-là
à l'intérieur de toi. Puis tu l'as, ce
désir-là d'offrir le meilleur
à ton enfant. Puis la culpabilité d'enfant, c'est
juste ton petit système
d'alarme interne qui dit « Woup, woup, woup ».
Là, ça veut dire que t'as agi un petit peu en dissonance
avec tes valeurs et avec ce que tu veux offrir pour ton enfant.
Puis, il n'est jamais trop tard.
Là où c'est problématique, quand on se sent coupable,
c'est quand on met notre armure.
On dit « Ah, non, non, là, je me sens coupable.
J'haïs ça, me sentir de même. »
Fait que là, « Schlang », armure protectrice.
Puis là, je rejette ce que j'entends.
« Non, non, non, là, c'est de la merde ce qu'elle a dit.
C'est sûr, ce n'est pas vrai. » Puis là, si jejette ce que j'entends. Non, non, non, non, c'est de la merde ce qu'elle a dit, c'est sûr, c'est pas vrai. Puis là,
si je suis en réaction pour
me protéger, pour protéger ma vulnérabilité, puis
protéger mon égo, là, par rapport à
ce que je faisais, bien, ça,
ça nous empêche, justement, d'évoluer
puis d'aller vers l'avant. Fait que quand
on se sent coupable, bien, c'est important, justement,
de l'accueillir, cette culpabilité, de dire,
OK, OK, c'est différent de ce
que je fais, c'est différent de ce que je croyais bon pour mon enfant, c'est différent de ce que je fais. C'est différent de ce que je croyais bon
pour mon enfant. C'est différent de ce que
j'entends depuis des années.
Mais je vais l'accueillir avec
une certaine curiosité, puis je vais voir
où est-ce que ça m'amène.
Parenthèse fermée, je vais juste
mettre la table pour que...
Je sais que tes mamans, déjà...
C'est pas longtemps que j'ai commencé collant,
donc je ne pense pas que ça va être bien dramatique.
C'est quoi, mettons, un exemple,
qu'est-ce que ça fait de récompenser?
Parce que je le vois,
des tableaux de récompense
que je pensais comme bientôt.
Mais c'est quoi ça fait
qui ne serait peut-être pas l'idéal pour...
Dans le fond, il faut comprendre que
tous les humains de la Terre,
pas juste les enfants, mais les adultes aussi,
on va collaborer seulement quand ça nous tente.
On est des êtres qui sont...
Non, mais on est tous des humains à part entière,
les enfants y compris,
puis on est autodéterminés.
On sait ce qu'on veut.
Puis on le voit chez nos tout-petits d'un an, même avant.
On le voit quand ils ont une idée dans la tête,
ils ne l'ont pas dans le pèteux.
Ils savent ce qu'ils veulent.
Pour que nos enfants collaborent,
quand on leur donne des consignes,
il faut comprendre que
ils ne sont pas différents de nous autres.
Si moi, j'ai un collègue
qui débarque dans mon bureau pendant que
je suis en train d'écrire un e-mail et qu'il me dit
« Sarah, on a un meeting dans sa luette,
il faut que tu sois là. Go, viens. »
Ça se peut que je dise « Un minute, je suis occupée.
Je suis en train de faire quelque chose. »
C'est sûr que ça va me faire chier, là,
de me faire donner un ordre
par quelqu'un qui fait juste
comme débarquer dans mon bureau comme ça.
Je ne me sens pas vue,
je ne me sens pas écoutée,
je n'ai l'impression
qu'il ne considère pas mon travail important.
Mais l'enfant qui est en train de faire
sa tour de bloc,
c'est la même affaire.
C'est là que j'ai ri. J'ai vu que tu t'en allais là, l'enfant. J'aimer de faire sa tour de bloc, c'est la même affaire. C'est là que j'ai vu que tu t'envalais là.
L'enfant, j'aimerais que tu considères mon travail important.
Puis on s'entend, sa tour de bloc,
c'est pas important, objectivement parlant,
mais pour lui seul, il est.
Fait que tu sais, on prend le même scénario, OK,
du collègue.
Mais si le collègue, il débarque.
Mais que là, avant de me donner sa consigne,
rien ne dit.
« Hey, salut Sarah,
ça s'est passé une belle fin de semaine.
Mon Dieu, t'as dormi avancé dans telle affaire. »
S'il s'intéresse à moi,
qu'il prend le temps de connecter,
bien là, c'est pas la même affaire.
Pas en tout.
Là, sûrement que...
Là, tu prends le temps un peu de me flatter dans le sens
du poil, là. Bien, juste, tu sais,
de montrer de l'intérêt, de me considérer
comme personne, puis de voir que, tu sais, je suis en train
de faire de quoi. Bien, là, je vais dire, ah, bien oui, avec plaisir.
Je finis ma phrase, puis
j'y vais y aller. Mais dans
mon scénario numéro un, là, il y a des bonnes chances
pour que j'aurais
fait, non seulement ça ne m'aurait pas tenté de l'écouter,
mais j'aurais fait le contraire de ce qu'il m'a demandé.
J'aurais pris mon temps.
Je serais allée en me traînant
et j'aurais bougonné tout le long.
Tu sais, c'est ça qu'on
voit avec nos tout-petits.
Fait que nos enfants sont
logiques.
Nos enfants,
ils ne peuvent pas
décider à quelle heure qu'ils mangent, à quelle heure ils prennent leur bain.
Ce n'est pas à eux d'être en charge de la routine.
On se ramène à la maman canard.
C'est la maman canard qui décide.
C'est elle la meilleure option de survie des bébés.
C'est pour ça qu'ils la suivent.
Parce que c'est elle la réponse. Fait que nous, on doit
own cette posture-là
d'être la personne
qui est la meilleure option de survie pour nos
enfants. Avec ça, ça veut dire que oui, on va
mettre un cadre, mais on va être
dans la grosse chaleur.
La maman, la maman canard,
elle assure la survie de ses bébés.
Elle ne fait pas juste leur dire quoi faire, mais non.
Elle répond à tous leurs besoins.
Elle les protège.
Il y a vraiment
une grosse dimension relationnelle
dans la collaboration.
Ce qui arrive souvent,
c'est que là, on voit
qu'il y a de la résistance. L'enfant ne veut pas collaborer.
Là, nous, de l'extérieur,
on va mettre plus de pression.
On va hausser le ton,
on va commencer à tomber dans les menaces. On ajoute de la frustration dans le fond. On frappe
un mur. On se retrouve à tomber dans une escalade qui n'en finit plus puis ça avère en crise ou ça
avère que nous autres comme parents, on pogne les nerfs ou qu'on tombe dans les menaces
pis là souvent les parents ce qu'ils vont me dire en consultation c'est
il y a plus aucune conséquence qui marche avec mon enfant, il y a plus rien qui fonctionne
ben non c'est ça, fini par s'habituer pis là il faut tout le temps que tu augmentes l'intensité
pis la même chose de l'autre bord, si tu utilises des récompenses ben là va falloir que tu augmentes ton intensité de récompense tout le temps
parce que maintenant, l'école, ça va faire son temps.
Je crois.
Ça, c'est ce qu'on appelle, dans le fond, quand on se
soumet à
une consigne
par peur
d'être inadéquat,
par peur de décevoir, par peur de
subir quelque chose de négatif,
c'est ce qu'on appelle la motivation
extrinsèque.
Puis, à l'opposé,
ce qui est vraiment plus
aidant sur du long terme, c'est
d'aller chercher la motivation intrinsèque,
donc le désir qui part de l'intérieur
de l'enfant de faire ce qu'on
lui demande de faire. Puis, la clé,
elle réside dans la connexion.
Ce qui arrive là, on parle de tout ça là.
Non, non, je parle juste à le matin comment tu fais pour mettre le manteau à ton enfant sans qu'il n'y ait pas de gants.
J'ai une formation. J'ai une formation de 90 minutes là-dessus.
Sur les manteaux hein?
Sur les départs, la routine du matin.
Parce que, dans le fond,
cette problématique, on pourrait en parler
vraiment, vraiment, vraiment longtemps.
Je ne suis pas la seule.
Tantôt, quand je disais qu'en arrière d'un comportement,
on peut se cacher trois
grosses catégories. L'émotion trop intense,
l'habileté non acquise, puis le besoin non répondu.
Le quoi? L'habileté non acquise.
Tu sais, mettons,
ben justement,
aller s'habiller, là.
Tu dis, attends, va t'habiller.
Ça demande des habiletés, s'habiller.
Ça demande des fonctions
cognitives qui sont quand même
assez élaborées. Il faut que tu sois capable
de comprendre la consigne, retenir
la consigne en chemin vers ta chambre.
Parce que souvent, ce qu'on voit, c'est que l'enfant va croiser la boîte de Kleenex,
puis là, il va voir la boîte de Kleenex, puis là, il va gosser avec la boîte de Kleenex,
puis il oublie complètement.
Là, son cerveau, il ne traite plus.
Ta consigne, il traite la boîte de Kleenex.
Ça fait que ça, c'est une habileté non-acquise.
Son cerveau, il est encore immature.
Ça fait que là, ça fait deux fois que je t'ai dit d'aller t'habiller,
puis tu n'es pas encore habillé.
Mais non, mais non, il y a de la misère.
C'est un processus que'on dit qui s'appelle...
Je suis bête. Je savais pas.
J'ai le goût de pleurer.
La bilottée non acquise.
Ben oui, c'est ça.
Ça peut être la bilottée non acquise,
ça peut être
une émotion trop intense, genre...
Genre l'historique présent.
Genre, ben ça y sent pas.
Ça y tente pas d'aller à la garderie un matin.
Ça ne le tente pas de se séparer de maman.
Il est bien à la maison.
Il est bien avec maman.
Nos enfants sont programmés.
Mon livre, c'est Le Tipou d'Amérique,
parce que j'aime ça parler de l'enfant
comme étant une espèce.
Tous les comportements qu'un enfant fait
ont une raison d'être
d'un point de vue adaptatif de survie de l'espèce.
Le type d'Amérique,
il est programmé
pour être à proximité
de ses figures d'attachement.
Ça veut dire que le matin,
lui, il a toutes les cellules
de son corps et il dit, reste collé sur ta mère
et ton père. Reste collé sur tes parents.
C'est eux qui assurent ta survie. C'est eux qui assure et ton père. Reste collé sur tes parents. C'est eux qui assurent ta survie.
C'est eux qui assurent ta sécurité.
Reste collé dessus.
Je vais mettre le manteau de la même façon.
Je vais aimer sa petite prise.
C'est ça. Dans le fond, il repousse la séparation.
Il proteste face à la séparation.
On est deux pour l'habiller.
La même genre, je te le dis.
C'est juste quand ça a l'air de rire.
Ah, ben tu vois. Il faut que j'accueille cette émotion là
c'est ça
ben c'est en place là
moi là je vais te le dire
c'est pas le fun on va se le dire
c'est pas le fun
c'est de la job
c'est vraiment pas agréable
mais moi ce que je vais faire souvent
c'est que je vais aller crever l'abstention en amont.
Je ne vais pas attendre d'être rendue sur le bord de la porte.
Parce que là, il est temps de partir.
Moi, je ne suis pas régulée si ma fille me pète une crise
alors que je suis en retard.
Fait que moi, je ne suis pas disponible pour l'accueillir dans ce temps-là.
Mais quand c'est le matin,
c'est une situation qui m'est arrivée très dernièrement,
j'ouvre le store.
On est d'avance dans notre routine.
J'ouvre le store et non! Pas ouvrirance dans notre routine. J'ouvre le store.
« Non! Pas ouvrir le store! » Je le vois, OK.
Jam-pack d'émotions
non identifiées.
Je sais que c'est mon cue.
Faut que j'aille péter ça.
Je sais. Là, ce qui se passe, elle sait
qu'elle s'en va à la garderie, mais ça ne lui tente pas.
C'est là que je pourrais
marcher sous des yeux et dire « T'es pas prête, mon amour. t'es pas prête, t'as-tu tué tout vrai le stock?
On va le laisser fermer. Tu connais, il y a un temps, il y a un temps. »
Puis là, à toutes les résistances, parce que là, je sais, pour s'asseoir, pour manger,
il va y avoir une autre résistance. Pour moi, c'était d'ailleurs avoir de la résistance.
Si je marche sur des oeufs comme ça, je fais juste pelleter par en avant,
ça va me péter dans la face au moment de partir.
Fait que c'est le temps d'aller comme siphonner
ça à source.
Moi, dans ce temps-là, je me disais,
dans cette situation précise, c'est ça qui est arrivé.
Je me disais, ah ben non, Elisabeth.
Là, le star, il va rester
ouvert.
Mais là, je le fais en pleine connaissance
de cause. Je suis régulée.
Je suis calme. Je sais ce que je suis enissance de cause. Je suis régulée. Je suis calme.
Je sais ce que je suis en train de faire.
Je sais que je vais avoir un tsunami de crise.
Ça va me péter dans la face.
Mais je suis prête à l'accueillir.
Je le fais en pleine connaissance de cause.
Vers ceci, je suis surprise de plein fouet
d'une émotion que je n'ai pas vue venir
ou que je n'étais pas prête à accueillir.
Là, je vais avoir bien de la misère à la gérer.
Mais là, tu vois, dans cette situation-là,
non, non, là, Elisabeth, le star, il va rester ouvert.
Puis là, c'est ça, la grosse chaleur.
La fermeté, mais la grosse chaleur.
Oh, tu es déçue, ma chérie.
Toi, tu aurais aimé rester couché longtemps, longtemps, longtemps.
Toi, tu n'as pas envie de te préparer pour aller à la garderie.
Oh, je comprends,
mais c'est correct. Vas-y, pleure, ma chérie,
ça fait du bien de pleurer.
Better out than in.
Plutôt que de dire, non, là, moi, je ne veux pas de crise.
Ça fait que
il reste tout jamais en dedans, puis ça
finit par péter à mon nez.
Au lieu d'arrêter
la crise, on invite
la crise.
Fait que, mettons, nous, ce qu'on faisait,
c'était...
Ma mère, elle faisait ça avec moi.
Elle faisait ça? Elle invitait la crise?
Ouais, genre de...
Prenez grand respect.
Ah, puis t'étais encore plus fatiguée.
Moi aussi.
Mais ça, là, il y a des enfants qui... Je suis juste encore en tabarnak, j'ai 27 ans. Moi aussi, Oui. Mais ça, il y a des enfants...
Je suis juste encore en tabarnak, j'ai 27 ans.
Je comprends.
Pour vrai, il y a des enfants avec lesquels
on est mieux de juste rien dire.
On est mieux
de juste être là et c'est tout.
Parce qu'il y a des enfants
qui sont...
qui ont l'armure facile, justement.
Puis que, tu sais, les enfants à qui on va dire
« Oh, t'es fâchée, mon amour. »
Moi, j'ai l'impression que ça arrive à moi.
Moi aussi, on dirait que c'est arrogant.
Mais ces enfants-là, ils vont dire
« Non, je suis pas fâchée! »
C'est moi.
Mais c'est parce que ça, c'est...
Tu te reconnais.
C'est mon T-shirt.
Mais c'est ça.
Ces enfants-là, souvent,
ce qui arrive, c'est que c'est des enfants qui sont très sensibles. Je ne sais pas si tu vas te reconnaître. C'est mon T-shirt. Mais c'est ça, ces enfants-là, souvent, ce qui arrive, c'est que c'est des enfants
qui sont très sensibles. Je ne sais pas si tu vas te reconnaître là-dedans,
mais ils sont très sensibles. Donc, eux,
la ligne
entre les émotions de vulnérabilité
et la honte n'est jamais bien loin.
Quand on leur dit « t'es fâchée, t'es déçue »,
eux, ils entendent « t'es inadéquate,
t'es pas... »
« Tu viens de guérir toutes mes blessures de vie. »
Fait que c'est sûr que si
cet enfant-là entend « Oh, t'es inadéquate, mon amour. »
Bien, clairement que là,
elle va déclencher son armeur protectrice.
Puis là, t'aurais beau avoir la meilleure intervention du monde,
elle va rebondir sur son armeur.
Fait que ces enfants-là,
il faut des petits détours à prendre
pour réussir à faire
la validation émotionnelle.
C'est ça, c'est ça que tu veux avec les plus fréquents.
Mais tu sais, c'est ça.
Tout le monde a des enfants différents.
Oui, c'est ça.
J'en parle dans mon livre.
Je vais faire ça.
T'es fâchée.
Tu vois bien ta barnaque.
Oui.
C'est ça.
Pas besoin de l'adresser.
Oui.
Puis qu'est-ce que tu fais dans une situation
où tu n'as pas la place pour l'accepter, cette crise-là?
Dans un centre d'achat, exemple.
On dirait que je n'arrête pas de dire ça, mais c'est tout le temps là.
Non, mais je comprends, mais en même temps, tu sais,
ça, ça dépend même pas du contexte.
Ça, probablement, ça t'appartient plus à toi
qu'à ton enfant puis à l'environnement.
Mais moi, je m'en vais, je quitte.
Je veux dire, tu prends l'enfant puis tu t'en vas.
Moi, je ne vais même plus au restaurant. C'est ça, je me prive, on dirait, à des affaires.
Je le sais qu'elle va vouloir marcher, courir partout là-là, je ne suis pas capable de…
Ça ne tombe pas de là.
Parce que tu ne veux pas déranger les autres.
Ben oui.
Ce n'est pas le fun d'avoir le monde qui te regarde et que ce soit comme un con qui aide.
Oui.
Je te comprends.
Oui. C'est pas le fun d'avoir le monde qui t'accorde pis que c'est genre ton kid. Je te comprends.
Pis ça,
ça me dérange
moi qu'on soit encore là.
Pis c'est pour ça, moi, que je veux
vraiment normaliser
les comportements des enfants.
C'est normal qu'un enfant fasse des crises.
Ils ont pas la maturité cérébrale
encore pour se réguler.
Eux, les frustrations, ils y vivent fois mille.
Puis, leur
cerveau n'est pas encore assez
mature pour être capable de gérer ce
trop-plein-là. Ça fait que ça sort tout bas,
tout côté. C'est pas parce que c'est des petits
maudits mal élevés.
L'enfant ne fait pas ça
pour te faire chier. L'enfant
ne fait pas une crise. Il se
retrouve en crise. C'est complètement
différent. Fait que c'est pas
dirigé. Nous, souvent, on dit, no way
que tu vas me faire ça. Tout le monde me regarde.
Là, quand on fait ça,
là, quand on
fait ça,
on est en train d'enseigner à l'enfant
tes émotions.
C'est honteux.
C'est malaisant. C'est dérangeant. Tes émotions, ça dérange. Ça, c'est honteux. C'est malaisant.
C'est dérangeant. Tes émotions, ça dérange.
Ça, c'est ce que ça fait à l'âge adulte.
Ça fait les parents qui sont dans mon bureau.
On touche des sujets bien sensibles, puis là, ils se mettent à pleurer.
Je m'excuse,
je ne sais pas pourquoi je pleure.
Mais voyons, je ne sais pas pourquoi je pleure.
Tu t'excuses de pleurer.
Ils ont appris à se déconnecter
de leurs émotions pour ne pas déranger,
pour ne pas être faible, pour ne pas être inadéquat.
Mais là...
C'est pour ça que c'est important qu'on en parle.
C'est important qu'on en parle.
C'est tellement important.
Parce que c'est important qu'on en parle.
Je le vis en ce moment.
Puis toi, c'est le fun parce que tu vas pouvoir...
Tu es triste, mon amour?
J'ai envie de pleurer tout le temps.
Mais oui, c'est sûr.
Je m'excuse.
Excuse-toi.
On est dans un safe space.
Je ne sais pas pourquoi j'arrête pas d'avoir envie de pleurer.
Je m'excuse.
Je m'excuse.
Mais c'est vrai qu'il y a plein de gens
qui font ça, qui s'excusent.
On sent mal de pleurer
parce que justement, on a été élevés
à coup de... Là, va-t'en dans ta
chambre, tu reviendras quand t'auras fini
de brailler.
Ça, là...
Parce que ça, là, ça, ce que ça fait,
c'est que ça enseigne
aux enfants
qui sont des adultes en devenir,
bien, qui sont responsables
de l'étatétat du bien-être
des autres.
Ça, ça fait en sorte qu'après ça,
en relation, il y en a plein, puis dans les relations
sexuelles, qui n'oseront pas
nommer leur
inconfort, leur besoin,
qui n'oseront pas s'exprimer
pour donc bien pas déranger
l'autre, pour donc bien pas
l'offusquer.
Ça, ça ne nous permet pas
d'être dans des relations saines.
Je pense à l'épisode que vous aviez fait
avec India Desjardins sur les relations toxiques.
Pour être capable de voir
qu'on est dans une relation toxique,
il faut avoir été élevé
de manière à ce que l'amour,
ce n'est pas quelque chose qui se mérite.
Mais quand on travaille
avec des systèmes de récompense,
puis des bravos ma championne,
je suis fière de toi parce que tu n'as pas pleuré ce matin,
puis bravo ma championne, tu me rends fière
parce que tu te comportes selon mes attentes à moi,
mais là, tu fais travailler ton enfant pour ton amour.
Mais ça, ça fait en sorte que plus tard,
dans sa relation, il va penser que
l'amour, ça se mérite.
Puis il faut que je corresponde aux attentes de l'autre
pour être digne d'être aimé.
Fait que quand tu vas être dans une relation sexuelle
puis que là, la personne va faire quelque chose que t'aimes pas,
bien là, tu le diras pas parce que
« Ah non, je veux pas être turn off, je veux pas
que ça soit un turn off, je veux pas briser le mood,
je veux pas qu'il perde son érection
parce que là, moi, je dis que j'aime pas ça, ce qui est en train de se passer.
C'est ça, là, qui est en train de se...
C'est ça! C'est ça notre importance
dans l'éducation
de nos enfants qui sont des adultes
en devenir. Il y a beaucoup de choses
qui sont importantes à adresser.
Je pense que tu vas avoir beaucoup de podcasts à faire
parce que ça n'a pas d'allure.
C'est vrai que ça part vraiment tout de la...
C'est ça qui est triste.
Comment t'as réussi à rebondir là-dessus?
Moi, je suis là...
On peut éteindre les caméras.
On peut-tu être en thérapie, s'il vous plaît?
Ben oui.
Je vais faire une autre parenthèse.
Une autre parenthèse.
J'adore.
Parce que là, c'est ça.
Les gens qui nous écoutent...
J'aime pas le parenthèse, mais toi, j'aime ça.
Les gens qui nous écoutent,
cet épisode-là ne s'adresse pas juste aux parents
et aux intervenants.
Ça ne s'adresse pas juste aux personnes
qui ont des enfants ou qui gravitent autour d'un enfant.
Ça va les aider.
Ça s'adresse à tout le monde, en fait.
Parce que ça va aider à comprendre
pourquoi on agit de telle ou telle façon.
C'est déterminé de la manière qu'on a été élevé.
Mais là, attention,
n'appelez pas vos parents pour leur donner un char de marde
ou pour leur dire qu'à cause de toi,
je suis une même.
OK?
Pas personne qui est pensé à faire ceci.
Non, non.
Non, mais c'est sûr qu'il y a de la...
Veux, veux pas, il y a de l'accumulation qui...
Quand je suis allée voir ma sexologue,
quand elle me dit que ça, ça a rapport à mon éducation,
que ça a rapport à ça,
même si je ne l'ai pas appelée ma mère,
il y a quand même de quoi
qu'il y ait une petite frustration
et une petite...
Ça, c'est important de l'accueillir.
De quoi on parle?
Quand tu reçois...
Aujourd'hui, on va réaliser plein d'affaires,
sur notre enfance.
Quand j'avais été voir ma sexologue, ça a été la même affaire. Ça, c'est un rapport à quand tu reçois, mettons, là, aujourd'hui, on va réaliser plein d'affaires, exemple, sur notre enfance. Absolument.
Tu sais, quand j'avais été voir ma sexologue, ça a été la même affaire.
Elle m'a dit, tu sais, ça, c'est peut-être, ça a rapport à quand tu as été élevée, ta mère était, tu sais.
Fait que là, à un moment donné, c'est sûr, là, j'ai accumulé, genre, de la... Fait qu'on dirait que ma mère, je l'aime, mais je suis comme, un peu, il y a une petite affaire, tu sais.
Oui, mais tu l'as nommé, c'est une frustration.
C'est une frustration.
C'est une frustration par rapport à quelque chose qui est plate en tabarnouche,
mais qu'on ne peut pas changer.
Ça, j'aimerais ça qu'on en parle,
si on a le temps,
de comment qu'on traverse une frustration.
Comment qu'on guine nos enfants, justement,
pour qu'ils apprennent à vivre leur frustration.
Parce qu'il y a plein d'affaires poches dans la vie
qui arrivent qu'on ne peut pas changer.
Puis, tu sais, on ne peut pas changer le fait que quand
nous,
années 80-90,
c'est ça, on était
encore avec
la discipline traditionnelle
de la carotte et du bâton. C'était ça
dans ce temps-là. C'est ça qu'ils connaissaient.
Puis même que c'était ça dans les livres d'éducation.
Nos parents, ils ont fait le mieux
qu'ils pouvaient avec les connaissances
à ce moment-là.
Là, les neurosciences, la science de l'attachement
nous amènent complètement
ailleurs. Ça commence.
C'est du nouveau stock,
ce que j'aborde. Il y en a beaucoup
qui ne sont pas au courant. Regardez,
vous avez des illuminations.
Il y a encore des
intervenants qui ne sont pas encore 100% à jour sur ces affaires-là.
Ça fait que c'est important qu'on en parle.
Ça fait que nos parents, c'est ça,
ils ont fait le mieux qu'ils pouvaient.
Nos parents, ils voulaient le mieux pour nous.
Puis ils ont fait les interventions.
Puis même encore aujourd'hui, moi, je le vois,
les parents qui font les interventions
que moi, je sais qu'ils ne sont pas
les plus optimales,
ils font quand même dans le meilleur intérêt
de leur enfant. Ils pensent que c'est ça qui est le meilleur.
Fait que c'est... Ils sont
bienveillants, dans le fond. Ils veulent
le bien de leur enfant, puis c'est ça qu'ils font.
C'est pour ça que c'est tellement important
de faire ce job de prévention puis de
promotion des meilleures pratiques.
Oui? J'ai une question, puis
j'ai l'impression que ça sonne un peu comme l'avocat du diable,
mais corrige-moi, OK.
Moi, j'ai été élevée où ma mère
était vraiment comme, nomme tes
émotions, pleure, puis voilà.
Ce qui fait que j'ai le pleur
facile, là. Mais
ce qui fait aussi que j'ai tellement été acceptée là-dedans
que là, si je suis dans une relation, puis j'ai
besoin d'attention, ma façon d'aller chercher, ça va être de pleurer, parce que je sais que quand j'étais jeune, ma mère elle m'acceptait là-dedans que là, si je suis dans une relation et que j'ai besoin d'attention, ma façon d'aller le chercher, ça va être de pleurer.
Parce que je sais que quand j'étais jeune, ma mère m'acceptait là-dedans.
C'est donc le fun.
Puis là, je suis en relation, je pleure.
Puis ça ne fait pas le même effet sur mon chum que ça fait sur ma mère.
Puis il dit, bien oui, pleure.
Va-t'en à ta chambre, tu reviendras quand tu vas le soirée.
C'est ça.
Tu veux que je te laisse du temps un peu?
Moi, je suis noire.
Oui.
Est-ce qu'il peut y avoir
cet exprès-là aussi?
On va en parler.
En fait,
je vais prendre ta question, mais en deux parties.
La partie du
« Tu veux-tu que je te laisse du temps? »
Ça, c'est parce qu'il a probablement été élevé
avec « Va vivre ton émotion tout seul dans ta chambre. »
Une émotion,
une émotion aussi
désagréable soit-elle,
n'est pas dangereuse.
C'est d'être tout seul
dans une émotion qu'on ne comprend pas
qui peut amener de la détresse.
Sauf que là, quand on apprend
à nos enfants à vivre leurs affaires
tout seul, on les laisse
un peu dans leur détresse.
Ça va faire des
adultes qui n'iront pas demander de l'aide,
qui n'iront pas vers les autres pour
vivre leurs émotions,
qui n'auront pas un safe space pour
déverser leur trop-plein
quand ils ont besoin de déverser leur
trop-plein. Puis, c'est ce qu'on voit
beaucoup chez les
hommes qui
n'accèdent pas à leur vulnérabilité parce qu'ils ont appris
à être des doffs.
Ben, eux, ils ne vont pas aller
chercher de l'aide.
On a beau faire des belles campagnes
publicitaires de « c'est important de demander
de l'aide, appelle à SOS, suicide, nanana »,
ils ne le feront pas. Ils se sont tellement
fait dire qu'avoir des émotions,
c'est être faible, puis être inadéquat,
puis bébé là-là, puis émotions, c'est être faible, puis être inadéquat, puis bébé là-là, puis
pas bon, là, que
c'est tellement ancré. Je vais vous
expliquer le
modèle que je préfère pour
comprendre comment qu'on traverse une frustration
de manière adaptative, puis tu vas voir que
t'es adéquate, OK? C'est la société
qui est complètement dans le champ.
Merci.
C'est pas mon mot de mot,
mais c'est pas mon mot de mot,
mais c'est le docteur Gordon Neufeld
que je capote dessus.
Un qui?
C'est comme professionnellement parlant.
C'est un cross professionnel.
C'est un bonhomme de comme 60 ans.
J'adore.
Mais il est merveilleux.
Gordon Neufeld, il est vraiment, vraiment génial.
Puis là, il explique, lui,
que quand on vit une frustration,
c'est comme si on rentrait dans un rond-point,
un carrefour giratoire sur la route.
Fait qu'imaginez un rond-point.
Ce rond-point-là, il y a trois sorties possibles.
La sortie numéro un, c'est la sortie du changement.
Fait que tu sais,
mettons, on parle d'enfant,
si mon enfant me demande un popsicle pour déjeuner,
puis j'ai dit non,
elle rentre dans le rond-point big time,
elle est frustrée. Puis, la première affaire
qu'elle va essayer de faire, c'est de changer la situation.
Elle va me répéter en boucle qu'elle veut le popsicle,
elle va essayer d'aller tirer sur la porte du congélateur,
elle va prendre un popsicle, elle va lui enlever des mains.
Elle va la reprendre, elle va lui enlever des mains.
Elle va essayer de changer la situation pour que je finisse par plier.
Si je plie, puis que j'y donne son mot au service du popsicle,
elle n'est plus dans le rond-point, elle est sortie, elle n'est plus frustrée.
Elle a changé la situation qui la frustre.
Donc, sur le coup, j'évite une crise.
Mais je ne l'aide pas ultimement.
Parce qu'il y a plein de situations
qui l'attendent dans la vie ou qui ne pourront pas
changer la situation. Tu ne peux pas
changer le fait que tu as été élevé
de la manière que tu as été élevé.
C'est frustrant, mais c'est fait.
C'est mauditement fâchant. Mais tu ne peux pas
changer ça. On ne peut pas changer,
mettons, ma fille.
Je ne pourrais pas changer le fait qu'elle va se faire rejeter par ses amis qu'elle aura pas les
notes pour entrer dans le programme de sport et tout qu'elle va peut-être se
faire congédier à sa job de rêve qu'elle va faire fausse couche après fausse
couche il ya plein d'affaires vraiment pas le fun qui l'attendent
mais si moi je l'habitue à toujours prendre la sortie du changement ben je
l'aide pas ultimement elle va se retrouver complètement dépourvue quand son boss
va y refuser sa semaine de vacances
parce qu'elle ne pourra pas changer la situation.
Fait que,
on veut, on veut mettre
un blocage à la sortie numéro un
bien souvent.
C'est correct de temps en temps
de prendre la sortie du changement.
Je vais vous donner un exemple. Dans le temps des fêtes,
à la fin de sa sieste, j'ai installé les
bas de Noël. Elle s'est réveillée, elle était déçue.
Elle aurait voulu le faire. Bien, c'est correct.
C'est no big deal.
Je l'ai fait en connaissance de cause. J'ai défait
les bas de Noël, puis vas-y, fais le macacote.
Je l'ai fait pour y faire plaisir.
Pas tant pour éviter la crise
comme telle, mais juste parce que c'est le temps des fêtes,
c'est le fun. Fait que là, je le faisais
en connaissance de cause.
Mais il ne faut pas que ce soit mon intervention
numéro un.
La plupart du temps, quand on donne
une consigne et qu'on maintient notre consigne,
c'est qu'on met un barrage
à la sortie numéro un.
Puis qu'on guine notre enfant vers la sortie
qu'on veut qu'il prenne. La sortie qui va
lui permettre de développer
sa résilience, la sortie qui va lui permettre de développer sa résilience.
La sortie qui va lui permettre
d'accepter que dans la vie, il y a des affaires
qui sont poches, mais qu'on ne peut pas changer.
Puis qui va lui permettre de s'adapter à ça,
de se retrousser les manches, puis de continuer à vivre.
Puis cette sortie-là, c'est la sortie
numéro deux.
La sortie numéro deux,
pour y accéder,
c'est par les larmes de tristesse. Il faut accéder à notre tristesse pour développer notre résilience. Ce qui arrive au niveau physiologique, au niveau de notre système nerveux sympathique s'active. Ce système nerveux sympathique, c'est le même système nerveux qui se met en branle quand
t'es devant un ours en plein milieu de la forêt.
Fait que c'est le système nerveux
qui déclenche une réaction physiologique
de stress. Fait que
adrénaline, noradrénaline,
glucose dans le sang, tension musculaire,
tout pour combattre
ou fuir la situation.
Fait que moi, quand je dis non à ma fille pour son
popsicle, elle veut m'arracher
la face ou me freer.
Fait que si je dis, viens, on t'a fâché,
viens, je vais te donner un beau câlin, je vais te consoler.
Mais non, elle veut rien savoir de moi.
En ce moment,
à ce moment-là de la crise,
c'est son système nerveux sympathique
qui est en branle, puis elle est
programmée pour me sauter dans laen face ou pour me fuir.
Ça sert à rien.
Il faut que je la guide vers sa tristesse.
En anglais, on dit « you have to move mad to sad ».
Parce que la colère, c'est le bodyguard de la tristesse.
En arrière de la colère, ça cache toujours une émotion de vulnérabilité.
Quand on est en auto, puis il y a quelqu'un
qui nous coupe, puis là, on pogne les
nerfs, c'est la peur
qui est cachée. On a eu peur.
On a eu peur pour notre sécurité ou on a eu peur pour la
personne qu'on a faite y écraser.
C'est la peur qui a
mobilisé cette pulsion
d'attaque-là. Mais
c'est vraiment
important qu'on change nos lunettes et qu'on voit justement au-delà de cette manifestation de l'émotion de vulnérabilité qui est cachée, c'est la grosse crise. C'est là qu'on le voit, le criage,
puis là, t'es pas fine, puis là,
je veux un popsicle! Puis là, elle fait juste crier ça
en boucle, je veux un popsicle, je veux un popsicle, nanana.
Mais à un moment donné,
on le voit, on le voit
à l'œil nu, hein, quand il y a un
switch de système nerveux qui se fait.
Ce qui arrive, là, c'est
quand l'enfant accède à sa
tristesse, quand il se met à pleurer
de tristesse, je dis l'enfant
mais l'adulte aussi, ça s'applique vraiment à tout âge
quand on accède
à notre tristesse
là
nos glandes lacrymales
envoient un message à notre cerveau pour dire
hey, c'est chill, cancelle le sympathique
puis réactive
le système nerveux parasympathique
qui, là, il est le responsable du rest
and digest. C'est le système nerveux
du repos. En ce moment, nous autres, on est tous en
parasympathique. On mémorise,
on est concentré, on digère,
on pourrait dormir.
Ça, c'est
le système nerveux
du repos physiologique,
mais ça amène aussi
au repos affectif.
Fait qu'on le voit, ça,
quand nos enfants se mettent à pleurer de tristesse,
là, on voit le switch à l'œil nu.
On le voit. On les voit passer
du sympathique au parasympathique.
On les voit passer de la rage à la tristesse.
On voit le relâchement
dans leur corps. On voit que là,
là, on le voit pas, mais je vous le dis,
ce qui se passe à l'intérieur d'eux, c'est que là, ma fille,
elle ne pleure plus parce qu'elle veut le popsicle.
Elle pleure parce qu'elle comprend qu'elle n'aura pas le popsicle.
Puis c'est ça qui fait de la peine.
Puis là, elle pleure, puis c'est là que la magie opère.
C'est là que si je dis, on vient un temps, mon âme,
je vais te consoler. Là, elle vaure, puis c'est là que la magie opère. C'est là que, si je lui dis, on vient un temps, mon amour, je vais te consoler. Là,
elle va se laisser approcher. Puis là,
elle va pouvoir se déposer
à l'intérieur de notre relation.
Puis là, elle va se déverser.
Puis moi, je veux juste, bien, vas-y, ma chérie,
pleure. Je vais l'accompagner
là-dedans, puis je vais attendre que ça sorte.
Puis après, une fois que ça va être fini, bien,
on va passer à autre chose.
Sauf que là, je suis encore confrontée.
Je l'aurais pas m'en passer qu'un,
t'auras pas de câlin.
Mais ce qui arrive, c'est qu'il y en a des adultes
qui ont, bien des adultes, puis même des enfants,
qui ont un barrage à la sortie numéro 2.
Tu sais, quand on dit justement à nos enfants
que les émotions nous dérangent
ou quand on leur montre
que leurs émotions ont un impact
sur nos propres émotions.
Tu sais, là, tu fais de la peine à maman
quand tu fais ça.
Mais quand on met nos enfants responsables
de nos propres émotions,
on leur montre que leurs émotions
sont dangereuses.
Elles sont dangereuses pour les personnes autour.
Mes émotions risquent de... Oh mon Dieu, mes émotions
risquent de fâcher ma mère ou ma mère va être
déçue de moi, donc ma mère risque peut-être
de moins m'aimer.
Quand on a peur de la réaction de l'autre
par rapport à nos émotions, c'est là que l'on
se coupe. C'est là qu'on
s'automait notre barrage. On ne veut
pas accéder à notre tristesse parce que
c'est bien trop épeurant.
On ne veut pas ça.
L'enfant, l'humain, il veut être bon
pour ceux avec qui il est connecté.
Si tu as une connexion
avec quelqu'un, si tu as un attachement
avec quelqu'un, tu veux être bonne
pour cette personne-là. Tu ne veux pas.
La dernière chose que tu veux, c'est être inadéquate.
Si tu as l'impression que d'avoir
des émotions, c'est être inadéquat, tu vas que si tu as l'impression que d'avoir des émotions, c'est être
inadéquat, bien, tu vas te couper, puis tu n'auras plus
tes émotions. Fait que, ce qui
arrive quand on a un barrage à la sortie
numéro 2, bien, c'est qu'on passe tout droit, on ne l'apprend
pas. Fait que,
on passe tout droit à l'opportunité
d'accepter ce qui vient de se passer.
On passe tout droit à l'opportunité de
s'adapter à ce qui ne fait pas notre affaire.
Puis, on passe tout droit
au fait de développer notre résilience.
Puis là, il nous reste juste la sortie numéro 3, qui est l'agressivité.
Puis quand je dis l'agressivité, chez nos enfants, c'est quand ils nous disent
« T'es pas fin de mes gens, je vais aller chez mamie. »
Puis qu'ils nous traitent de cacamous, puis qu'ils nous pitchent leurs dinosaures,
puis qu'ils cognentent leur dinosaure pis qu'ils cognent pis da da da. T'sais, on la voit, la pulsion d'attaque
dirigée vers nous ou dirigée
vers les objets qui l'entourent.
Mais
chez les adultes, ça peut être
oui, dirigée vers les autres
mais ça va être souvent aussi dirigée
vers soi. T'sais, mettons,
on va prendre un exemple d'un événement
fâchant qu'on ne peut pas changer.
Une rupture amoureuse. On va prendre un exemple d'un événement fâchant qu'on ne peut pas changer. Une rupture amoureuse.
On va prendre, là, pour les besoins de mon exemple,
je vais prendre un couple très hétéronormatif,
mais sachez que je ne veux pas tomber dans des stéréotypes de genre,
puis que je suis consciente qu'il y a de tout.
Puis que ce que je pense, ça s'applique autant à tous les genres confondus
c'est juste que dans la société
présentement on voit quand même qu'il y a une tendance
chez les hommes puis chez les femmes
c'est pour ça que je vais prendre mon exemple pour illustrer
pour que ce soit plus clair
ok
fait que
mettons la fille
laisse le gars on va dire
puis non mieux que ça, mieux que ça.
Vraiment, pour être plus neutre, séparation.
Comme un accord.
Comme un accord, mais mettons, les deux ont autant de fautes l'un que l'autre.
Je ne veux pas mettre un plus méchant que l'autre.
Séparation.
Puis là, ce, tu sais,
ce qui va arriver, peut-être qu'il y en a un
des deux qui va essayer de prendre la sortie du changement.
Ah, commande, je vais changer,
reprends-moi, qui va essayer de revenir
en couple. Mais mettons que la personne
met un barrage à cette sortie-là, pis dit, non, non,
ça n'arrivera pas, là, OK? On ne va pas
revenir ensemble.
Ça se passera. Pis d'ailleurs, tu sais,
tu sais, ceux qui laissent comme des
portes ouvertes en break,
ou peut-être un jour,
ou là, on n'est pas...
C'est ceux qui sont pas
capables de justement
dire un nom définitif,
que non, c'est fini. C'est fini, ça
marchera pas. Puis qu'ils laissent
comme une lueur d'espoir pour pas y faire
trop mal, bien ces personnes-là, ils empêchent la personne finalement d'accéder à sa tristesse,
puis à sa résilience, puis à accepter ce qui s'est passé, puis à continuer à vivre.
Ça fait que ce n'est pas la chose à faire, OK?
On pense bien faire quand on fait ça, mais on n'aide vraiment pas la personne.
Ça fait que, bref, le best, c'est vraiment de barrer la sortie numéro un,
puis de dire, bien non, ça n'arrivera pas. Mais là, de manière générale,
les femmes, on a quand même une tendance plus facile
à pleurer que les hommes.
Fait que, tu sais, mettons,
on prend le portrait purement stéréotypé,
ben là, la fille, elle, ses amis vont débarquer,
ils vont écouter Bridget Jones,
ils vont boire du vin, manger de la crème glacée
puis ils vont pleurer.
Mais là, ce qui va arriver avec la fille, c'est qu'elle,
elle va se laisser traverser
par l'émotion, l'émotion va
sortir de son corps. Merci,
bonsoir, on n'en parle plus, ça va être
réglé. Elle va avoir
accepté ce qu'elle ne peut
pas changer. Elle va avoir accepté que
ben, c'est ça, c'était pas
la relation pour elle, c'est pas ça qu'elle aurait voulu, elle aurait aimé ça, nanana, mais ça a pas marché. Elle va avoir accepté que c'est ça, c'était pas la relation pour elle, c'est pas ça qu'elle
aurait voulu, elle aurait aimé ça, mais ça n'a pas
marché. Bon, elle accepte.
Mais on le voit, des fois, c'est pas ça
pantoute. On a tendance à dire
« Ben voyons, on pleure pas pour lui, c'est un tas de merde
puis tu vas trouver mieux. »
On essaye de « cheer up » nos amis.
On les empêche de vivre leurs émotions dans ce temps-là.
On les empêche de vraiment accéder
à leur tristesse.
En disant « Ben non, ne pleure pas pour lui.
Non, non, pleure, Colleen.
Tu as de la peine.
Ce n'est pas ça que tu voulais.
Tu ne voulais pas que ta relation ne marche pas.
On ne veut tout pas ça.
C'est plate que ça n'aille pas fonctionner alors que tu aurais aimé ça.
C'est vraiment important de faire passer la personne,
de lui donner accès à sa tristesse. Mais, tu sais,
souvent, les gars, eux, ce qui va arriver,
les bras vont pas débarquer
pour dire, vas-y, broye mon chum.
Hey, viens-t'en, on va te changer les idées.
On va aller prendre une,
on va aller au stripper, on va aller jouer au pool,
on va écouter le hockey, whatever.
On va te changer
les idées pour que, don't blame,
tu vives ton émotion.
Il passe tout droit à la sortie numéro 2
dans ce temps-là.
Il n'accède pas.
Il ne se laisse pas traverser par l'émotion,
mais elle ne reste jamais là.
Elle est là.
Elle est à l'intérieur de lui.
Cette énergie mobilisée-là,
il faut qu'elle sorte d'une manière ou d'une autre.
Quand ça va sortir, justement,
en pulsion d'attaque, parce qu'il n'aura pas le choix,
il va prendre la sortie numéro 3,
ben, il y en a que ça va
être justement d'agressivité
envers l'autre, de donner de la marre à l'ex,
parler en mal de l'ex, de rendre
la séparation plus compliquée que ça aurait dû
l'être,
ou que ça va être dirigé vers
lui, qui va dire, ah c'est vrai, je suis vraiment un tonne de mal, elle a bien fait ça aurait dû l'être. Ou que ça va être dirigé vers lui.
C'est vrai, je suis vraiment un tonne mal.
Elle a bien fait de me laisser.
Je ne suis pas digne d'être aimée.
Elle va arrêter de s'occuper de lui.
Il va sombrer dans la dépression.
Il va manquer des jours de travail.
Plus ça va aller moins... Plus il va s'auto-détruire.
C'est de l'agressivité
dirigée vers lui.
On s'est entendu pour dire que ça,
c'est pas ça qui est adaptatif.
La société, elle nous dit que pour être
fort,
il faut pas pleurer, il faut pas être vulnérable.
Alors que c'est tout le contraire.
Si tu te permets pas d'être vulnérable,
si tu te permets pas de vivre tes émotions,
tu t'enlignes droit vers la sortie qui t'amène
vers la dépression, le suicide,
l'agressivité,
les problèmes relationnels,
les problèmes de consommation,
tout pour éviter
de vivre les émotions
puis qui font juste en sorte que ça
te nuit finalement.
Fait que c'est vraiment
important d'avoir ce modèle-là
en tête pour la prochaine génération d'humains
qu'on est en train de faire grandir.
On doit s'imaginer avec un dossard jaune-orange
et un drapeau en plein milieu du rond-point
pour faire le contrôleur,
pour les guider vers leur tristesse.
Il faut qu'on normalise les émotions de vulnérabilité
et qu'on les invite.
Ça se peut-tu que je pogne les trois
sorties en même temps? Ah oui.
Non, mais j'analyse mes comportements
et j'ai l'impression que je suis dans un peu tout, moi.
Ah oui, hein?
J'ai les larmes, la tristesse,
j'ai l'agressivité et puis j'ai aussi
le « non, non, mais ça va changer, non, mais... »
Ah oui. mais oui je suis
comme dans ce programme ça dépend la situation mais souvent je pense mais puis c'est normal que
ton réflexe premier ça soit d'essayer de changer la situation la plupart des gens ça va être ça
et des fois tu vas passer tout droit à ta tristesse,
tu vas être dans la position d'attaque, mais tu vas revenir.
Puis dépendamment de comment tu vas être accueilli,
tu sais, il y a des fois,
la personne avait quitté ou le contexte
avait quitté ou la manière dont
toi, tu te perçois,
ça peut faire en sorte, justement,
que tu ne te permettes pas
d'accéder à ta vulnérabilité sur le coup,
mais qu'une fois que tu vas être dans un safe space,
ou que là, tu vas pouvoir enlever cette armeur-là,
que là, ça va être accueilli,
que tu n'auras pas besoin d'être adéquate.
Tu n'auras pas besoin d'être correct pour quelqu'un d'autre.
Que là, tu sais que tu vas pouvoir juste vivre ce que tu as à vivre.
C'est ça.
Non, je... En tout cas, c'est...
Tu as comme vulgarisé des trucs
qui sont tellement compliqués dans ma tête d'adulte,
puis là, tu l'as ramené à être tout petit, là.
Puis c'est niaiseuxux mais l'affaire du popsicle
ça m'a tellement fait comme
ok c'est ça
je me suis pas permis d'être triste de ne pas avoir mon popsicle
j'ai tout de suite été dans l'attaque de si moi j'ai pas ça
toi t'auras pas ça
puis la façon que t'as expliqué que ça
c'est parce que j'avais pris ma troisième sortie
puis que toute ma vie je me suis empêchée d'aller dans ma deuxième
parce que j'avais peur d'être inadéquate justement
tu sais t'as tellement mis des mots sur des trucs que je comme à
qui c'est pour ça c'est fou dans tout le c'est fou
j'ai un peu je suis vraiment pas moi si je prenais pas ma 2 vraiment pas ça fait
qu'aujourd'hui on est moins mon pleurer mais alors là c'est très très rare
il se passe quelqu'un qu'on a été élevé comme ça des, c'est bien rare. Ça va être très, très rare. Puis c'est parce que quand on a été élevés comme ça,
des fois, c'est difficile de
changer cette...
Il y a une transmission intergénérationnelle
qui se fait des pratiques éducatives.
Si on a été élevés comme ça,
si t'as pas été coaché
dans
l'accueil des émotions, si t'as pas appris
à apprivoiser tes émotions quand t'étais petite,
ça peut que ça soit challengeant pour toi de le faire avec tes enfants.
C'est ce que je dis à mes clients.
Si moi, il fallait que j'apprenne à ma fille à faire
un backflip, bien, j'aurais de la misère.
J'ai jamais fait de gymnastique de ma vie.
Ça se peut que s'il faut que ma fille fasse un backflip
pour vendredi prochain, bien,
que j'aille besoin d'aller consulter un coach de gymnastique
qui va m'expliquer comment faire
pour accompagner ma fille pour atteindre cet objectif-là.
C'est pas que t'es une mauvaise
maman, c'est pas que t'es une mauvaise personne.
Tu l'as pas appris, il va as well.
Est-ce que tu peux
le montrer à ton enfant sans
toi-même? Absolument.
Parce que t'es... J'ai passé un quart d'an,
je viens tout le temps, mais t'sais,
c'est difficile un peu, peut-être. Je sais pas si ça change,
mais... Ben oui. Oui, oui. T'sais, dans le fond, on app'est difficile un peu, peut-être. Je ne sais pas si ça change, mais... – Bien oui.
Oui, oui. Dans le fond,
on apprivoise les émotions comme
on apprivoise un serpent.
Si, à chaque fois que ton enfant
a un serpent dans les mains,
tu lui dis « Hey, t'as un serpent!
Enlève ça! Enlève ça! Moi, je n'en veux pas de serpent dans ma maison!
Va-t'en avec ton serpent! » Si tu lui montres
que le serpent, c'est donc bien dangereux,
puis toi, tu t'en chiennes de ça, puis tu n'aimes pas ça, le serpent,
bien, c'est sûr qu'il n'apprivoisera jamais le serpent. Il va trouver ça épeurant, lui
aussi. Puis à chaque fois qu'il va avoir un serpent sur lui, là, il va penser que,
oh mon Dieu, il y a quelqu'un qui va me dire que je ne suis pas correct, puis il va le
pitcher. Non, je n'en veux pas. Ça fait en sorte que quand tu vas lui dire, hey, tu
as un serpent sur toi, non, je n'en ai pas de serpent, il voudra moi la mettre sur lui parce que il ya ici mais si
un serpent en pièces 10 au no big deal il ya un serpent ben on va attendre qui s'en va et
le serpent moi j'ai pas peur de ça les serpents c'est vrai que c'est pas confortable c'est quoi
ça me fait penser j'ai l'impression que moi je me faisais féliciter d'avoir un serpent.
Je me faisais dire,
« Check comment t'es bonne avec ton serpent.
Wow! »
T'es aidée.
Puis là, je me suis dit,
« Parfait, je vais le garder
tout le long, mon serpent. »
C'est-tu?
Je ne sais pas comment expliquer.
J'ai l'impression
que c'est à l'inverse.
Tu faisais féliciter
de ton...
Non.
Du fait que t'étais tough,
genre, peut-être?
Comme si c'est au moment
où je suis capable d'être tough
que tu étais bravo
t'es capable
gère ça tu seul
fais ça tu seul
pas en mode ça fait peur
je pense que c'est ça
prends le le serpent
va le gérer ton serpent
alors que non
c'est sûr que si tu l'as pas apprivoisé
pis qu'on te dit, ben gère-le ton serpent,
ben vas-y, prends-le.
No big deal.
Ouais.
Ben c'est ça, dans l'approche, c'est...
Je comprends.
Si toi, tu prends ton serpent,
mais ta mère, elle est comme, non, non.
T'sais, genre, j'en veux pas ton serpent,
prends-le, c'est tes affaires, là,
mais moi, j'y toucherai pas.
C'est quand même une espèce de...
Ouais.
Maman veut pas être touchée.
Ben oui, c'est pour ça.
Pourquoi elle veut que je le tienne,
mais elle veut pas être touchée? C elle veut que je le tienne, mais elle ne veut pas être touchée?
C'est pour ça que la dimension relationnelle,
elle est cruciale.
Il faut que nous, comme parents, on ait une attitude
de tes problèmes,
c'est mes problèmes.
Tu n'es pas seul là-dedans.
Je suis là.
Je suis là.
Peu importe la raison
que ce soit une émotion
une nouvelle activité
un contexte social
l'enfant timide
whatever
tes problèmes
c'est mes problèmes
t'es pas tout seul
dans ta chenouille
tu vas toujours être là
pour t'aider
peu importe l'âge
peu importe l'heure du jour
ou de la nuit
je vais être là
mais c'est pas ça
qu'on voit
on est dans une société
qui pousse les enfants
vers l'autonomie pis l'indépendance.
Genre, à trois mois, il faut qu'ils tombent tout seuls,
il faut qu'ils fassent tout tout seuls,
il faut qu'ils aillent aux toilettes.
On les pousse à être capables de tout faire tout seuls
vraiment tôt.
Fait qu'après ça, on se demande pourquoi que...
Je suis déjà en train de me battre contre du monde
autour de moi qui sont comme,
« Mais oui, mais là, il va être dépendant. »
Je suis comme, c'est un bébé.
C'est ça qui est dépendant.
Il faut pas qu'il soit trop colleux.
Ça va finir par être un... Comment ils appellent ça?
Des gens...
Tu sais, des adultes qui ne décollent pas de chez eux.
Un tangui.
C'est le contraire.
Au contraire, il va être tellement senti aimé
et sécure.
L'autonomie et l'indépendance,
ça peut se développer.
J'insiste, ça se développe.
Ce n'est pas quelque chose qui s'apprend.
On est là avec nos tableaux routines
et qu'on passe en un an pour leur apprendre l'autonomie.
Ça se développe.
Naturellement, c'est un processus émergent de l'inside-out.
Quand on sort avec nos...
Non, non, vas-y tout seul.
Tu es capable. Go, go, go, go, go.
Moi, je sais que je vais t'aider.
Puis là, je te mets le timer.
Si dans cinq minutes, t'es pas habillée, bien là, il va y avoir une conséquence.
Là, je suis en train de tirer sur la plante pour qu'elle pousse plus vite.
Je suis en train de forcer l'autonomie.
Puis les études, ce qu'elles démontrent, c'est que plus on va forcer l'autonomie chez quelqu'un,
bien plus on va voir la résistance apparaître.
En revanche, quand on permet à l'enfant de dépendre de nous,
quand on va lui dire, mettons, « Oh, c'est difficile pour toi de t'habiller ce matin. C'est correct, je vais
t'aider. » On va l'accueillir avec générosité, pas genre, « OK, je vais le faire parce que sinon,
on ne partira jamais. » Ou montrer, « Ça me dérange de m'occuper de toi. » Non, non,
quand on le montre, c'est ma job de maman de m'occuper de toi. Je le fais avec plaisir,
c'est ça ma job. Quand on permet aux enfants
de dépendre de nous, bien là,
c'est chez ces enfants-là qu'on va voir le plus
de « moi tout seul, non maman,
c'est moi, je suis capable. »
On va voir l'autonomie émerger naturellement.
Parce qu'il y a la place pour demander de l'aide.
Exact. Il sait que
il ne va pas être inadéquat s'il n'est pas
capable. À partir du moment où on met
de la pression de performance, quand l'enfil n'est pas capable. Il n'aura pas peur. À partir du moment où on met de la pression de performance,
quand l'enfant n'est peut-être pas encore capable,
le défi est trop de taille
par rapport à son développement.
En plus, on
le menace d'avoir
des conséquences ou des punitions
s'il ne réussit pas la tâche. Là, on le place
en situation d'excédé de performance.
Il n'y a personne qui performe bien
dans ce contexte-là.
C'est fou.
S'il y a une chose de quoi je suis vraiment reconnaissante,
je ramène ça à moi parce que c'est ce que je connais
à date, je n'ai pas encore mon enfant,
mais comme j'ai tellement
tout le temps senti, mettons,
que mon père,
ma mère, ça a été plus compliqué,
mais avec, je veux juste faire
une parenthèse par rapport à ça, au cas où elle écoute le podcast.
Ma mère,
quand j'ai compris qu'elle a fait
du mieux qu'elle pouvait avec ce qu'elle avait,
tout a été pardonné, puis tout était comme,
comme tu as dit tantôt,
c'était la bienveillance.
Oui, vraiment, puis genre, je ne peux plus
y en vouloir pour absolument rien, parce que
je suis tellement comme, OK, elle a fait son
le plus possible.
Mais s'il y a une chose de quoi je suis reconnaissante OK, tu sais, elle a fait son crise de possible. Puis,
mais s'il y a une chose de quoi je suis reconnaissante,
c'est que j'ai tout le temps senti que mes parents avaient confiance en moi, qui étaient comme,
on le sait que peu importe ce qui va arriver,
elle va être correcte. Tu sais,
j'ai jamais senti que, mettons,
ils doutaient,
ou qu'on ne peut pas
la laisser partir,
elle va se cracher, tu sais.
J'ai tout le temps senti, je suis partie de chez nous à 16 ans parce que, tu sais, je savais que mes parents étaient ou qu'on ne peut pas la laisser partir, elle va se cracher.
Je suis partie de chez nous à 16 ans parce que je savais que mes parents étaient capables.
Ça avait rapport avec ce que tu disais.
Ça, c'est l'affaire que j'aimerais transmettre aussi.
Montrer que si j'ai confiance.
Pour ça, quand je dis de permettre la dépendance,
ce n'est pas de te faire pour l'enfant. Jamais de la vie faire pour l'enfant jamais de la ville ce poste de faire pour l'enfant
mais c'est de comprendre que ben enfin il est en apprentissage il va développer
ses habiletés en temps et lieu puis que ben tant que ça émerge pas de
l'intérieur mais c'est comme si c'est ce processus d'inside-out, et non d'outside-in.
Quand on force pour qu'il fasse
les affaires plus vite, bien là, ça vient de l'extérieur.
Il est probablement
pas rendu là, il est probablement pas prêt.
On le voit beaucoup avec la propreté.
J'allais dire la même affaire.
Ou le sommeil, pour l'endormissement
autonome, tu sais, toutes les techniques
d'endormissement autonome, c'est beaucoup tirer sur la plante
pour qu'elle pousse plus vite.
C'est ça.
Il faut comprendre que tout ce qui a rapport avec le développement,
que ce soit le langage, la marche,
la continence,
toutes les habiletés,
les habiletés sociales,
d'être capable de s'excuser,
de faire preuve de bienveillance envers autrui,
plein de...
Toutes ces habiletés-là, puis ces compétences,
ça émerge naturellement quand l'enfant est dans les conditions favorables pour que ça se fasse.
Fait que nous, on peut juste soutenir ce développement-là.
On peut accompagner notre enfant puis faire avec lui jusqu'à temps qu'il soit capable de faire tout seul.
Mais que plus qu'on va forcer, plus on va lui envoyer le message qui est inadéquat, qui répond pas à nos attentes, qui est pas suffisant.
Puis ça, ça va faire des adultes
qui va...
Les overachievers, c'est beaucoup ça.
Ils ont tout le temps l'impression d'être pas suffisants.
Ils ont des promotions par-dessus promotion, pis encore là,
ils ont l'impression de... Ah non, faut que je continue,
parce que là, je suis pas fière de moi,
pis il faut que j'en fasse plus. Tout le temps, plus, plus, plus, plus,
parce qu'on a été
rodés au corps de tour avec des
tableaux récompenses.
C'est ça, c'est que quand on met tellement l'emphase sur le produit fini,
sur « Hey, là, yes, je vais faire un high five parce que mon enfant a réussi à être propre », on met l'emphase sur le résultat et non sur le processus.
Nos capacités parentales ne sont pas déterminées par les résultats,
par les habiletés de nos enfants.
Elles sont déterminées dans
notre capacité à accompagner
notre enfant pendant tout
ce processus-là.
Mettons, là, tu fais juste le...
Là, il est dans son processus d'apprendre à faire pipi
dans le petit pot.
Si tu le félicites tout le long
de son apprentissage...
Je le félicite même pas tout le long.
Puis à la fin, tu le félicites d'avoir réussi son apprentissage... Je le félicite même pas tout le long. Tu le félicites même pas tout le long?
Même pas.
Puis à la fin, tu le félicites d'avoir réussi?
Parlons-en de ça.
Comment qu'on fait?
Oui, ça, on a été beaucoup élevés avec ça,
le renforcement positif.
Bravo, ma championne!
T'as fait un beau pipi dans ton support! Je suis vraiment fière de toi, mon champion!
Là, je suis contente, on va appeler mamie!
Bon.
Oui!
Ça, là... Mais elle a fait pipi dans le petit pot!
Moi quand ma fille a fait son premier pipi dans le petit pot,
j'étais vraiment fière d'elle.
C'est ça!
J'étais vraiment contente d'elle.
Je l'ai dit à ma mère.
Oui, c'est sûr.
Ce qui arrive, c'est qu'on ne veut pas que nos enfants
dépendent de renforcements
externes pour être fiers d'eux.
Parce qu'encore, à l'âge adulte, ça va faire des adultes que si leur boss
leur a pas envoyé un mail dans la journée pour
dire qu'il a fait ton bain de peau au travail,
bien cette personne-là
sera pas satisfaite de ce qu'elle a fait. Elle verra pas.
Je vais faire un enfant de même.
Non, non, non, parce que
tu vas être consciente de ça.
Mais c'est ça.
Je le dis à ma fille quand je suis fière.
C'est correct de dire à ton enfant
que tu es fière de lui ou elle.
C'est correct.
Surtout si c'est vraiment sincère.
Moi, quand je le dis,
ça part du plus profond de mon être
et ça sort tout seul.
C'est vraiment senti.
Mais il ne faut pas que mes renfortements
dépendent de ça.
Ce que je vais faire par rapport au pipi, va plutôt être ce qu'on veut c'est
amener au seuil de la conscience de l'enfant les forces les capacités qui
sont les ressources qui sont à l'intérieur de lui qui lui a permis de
réussir à faire l'affaire. Pour le pipi, je vais plutôt
m'intéresser au processus.
Est-ce que tu as aimé ça,
faire le pipi sur la petite toilette
ou la grosse toilette?
Est-ce que toi, tu es fière de toi?
As-tu vu ton pipi,
comment il est jaune, comme la robe de la belle
et la belle?
Je vais plutôt lui montrer son intérêt,
susciter sa motivation intrinsèque, son intérêt, susciter sa motivation
intrinsèque, son intérêt à
faire le pipi. Elle ne va pas
faire pipi sur la toilette pour me faire
plaisir ou pour être adéquate.
Elle va faire pipi sur la toilette parce que ça,
il tente.
Joannie, étant la seule qui a un enfant
ici en ce moment,
c'est vraiment...
Comment ça te fait sentir par rapport à ta face?
L'habitude de la culpabilité?
Non, parce que ma fille est vraiment jeune,
elle a deux ans, je le sais très bien,
mais tout ce que tu dis,
c'est quelque chose que j'étais en train de faire.
Nous, on était vraiment rendus sur...
Dès qu'elle pleurait
ou qu'elle faisait une crie, genre,
t'es fatiguée, tu veux aller faire dodo?
Ça ne l'arrêtait pas, on la mett dans le lit, jusqu'à temps qu'elle arrête
de broyer, après ça revenait, là c'est
rendu qu'à chaque fois je dis, à chaque fois qu'elle fait
une crise ou n'importe quoi, tu veux aller faire dodo, non, non
puis elle arrête de pleurer, puis là elle vit plus
son émotion, fait que tu sais, là tu vois
ben tu sais, genre honnêtement je sais
à l'âge de deux ans, c'est juste que si elle était
plus vieille, là peut-être que je m'aurais
ressenti plus... – Ouais je comprends
mais c'est tellement facile à rattraper.
Dans le fond, imagine-les, tu as mis des petits contes
jour-n'orange devant la sortie 2, puis tu vas pouvoir enlever ça
un par un. Ce n'est pas un gros barrage de béton.
Ça, c'est le gros red béton que j'ai appris aujourd'hui.
C'est ça.
Puis les pipis, je le savais déjà, Soliane allait
à sa pipi, son affaire, puis à chill. Des fois, face à Blanc,
elle met du papier toilette, je suis comme « Ah, cool! »
Parce que ça, je sais que ça peut avoir des répercussions,
pas juste au niveau psychologique,
mais aussi au niveau
des femmes qui, moi, je suis full
consipée, ça peut avoir des répercussions
sur la sexualité aussi,
d'être propre trop tôt.
Ça, ça ne me stresse pas.
Oui, c'est la physiopérinale qui a dit ça.
Pour les gars,
les troubles érectiles, ça peut affecter les troubles érectiles, puis pour les femmes, c'est la physiopérinale qui a dit ça. Pour les gars, les troubles érectiles,
ça peut affecter les troubles érectiles.
Puis pour les femmes, c'est la constipation.
Les troubles érectiles, ça peut affecter les troubles érectiles?
Non, les...
Être propre trop tôt.
Être propre trop tôt.
Ça peut engendrer ça, des problèmes érectiles.
Puis pour les femmes plus populaires, c'est la constipation.
Ça, c'est la fusion québécoise.
Donc, depuis ce temps-là...
Parce que tu te retiens trop vite.
Oui, il y a de quoi. Après ça, si tu félicites l'enfant de s'être retenu,
un enfant c'est pas censé se retenir. Il est supposé aller aux toilettes.
Éliminer au fur et à mesure. Oui, il y a des enfants qui sont trop tôt mis au pot,
donc ils se retiennent. Puis là, ils veulent être félicités, donc ils se retiennent pour faire pipi.
C'est là que ça peut causer.
Fait que, mettons, comment, là, t'adresserais la situation
de la pleure, puis à la place de le dire, va faire
dodo au lit? Bien, je vais...
Tu te dis, là, la première, c'est la crise,
je vais... elle va pleurer,
parce que je l'ai déjà faite laisser pleurer,
puis elle pleure pas longtemps, là, honnêtement, là.
C'est juste que, moi, je pensais que...
j'ai pas pensé
à l'émotion, faire venir l'émotion, tu sais, puis moi, j'ai pas envie qu'elle soit comme... tu sais, comme moi, je pensais que... Je n'ai pas pensé à l'émotion,
faire venir l'émotion.
Puis moi, je n'ai pas envie qu'elle soit comme moi.
Ça fait que c'est sûr que je vais la faire pleurer.
Puis ça ne pleut pas longtemps, honnêtement.
Est-ce que c'est bon aussi de peut-être...
Ah non, je m'en allais faire à une autre affaire,
mais souvent, je vais contourner,
je vais en venir d'autres choses,
mais ça revient au même.
C'est ça.
Je faisais tout dans le fond qui était pas
ça là
il y a des études qui ont été faites
par rapport à ça
que ce soit parce que
l'enfant a pas eu le droit de vivre son émotion
parce qu'il a été chicané
pis il s'est fait réprimander
il a tout retenu en dedans pour pas être puni
frappé, whatever.
Ou que ce soit l'autre extrême
qui n'a jamais vécu de frustration
parce qu'en fin de compte, il a tout donné
et ils ont échangé les idées dès qu'il y avait
une pointe de frustration qui paraissait.
Ça a le même résultat à l'âge adulte.
Si on fait un scan de leur cerveau,
leur système limbique, qui est le centre de contrôle des émotions,
il est plus petit.
Il est littéralement sous-développé.
C'est plus petit. On le voit à l'œil nu.
C'est pas de les aider
quand on fait ça. On veut vraiment qu'ils apprennent
à apprivoiser. Je reviens avec mon exemple
de serpent. Pour apprivoiser le serpent,
il faut que tu sois exposé à un serpent.
Si tu n'es jamais en contact avec un serpent,
à chaque fois qu'un serpent vient,
« Viens-t'en, regarde mes clés, regarde mes clés, regarde pas le serpent! »
« Regarde, regarde, tu, regarde pas le serpent! »
Ben, ça va pas lui permettre d'apprivoiser le serpent.
– Tu peux-tu lui demander pourquoi il pleure, mettons?
– Elle sait pas, à deux ans.
Tu sais, c'est long pour un enfant.
– Tu lui voles tout, ça tue.
– Il y a des adultes qui savent même pas pourquoi ils pleurent.
La capacité d'introspection, c'est un processus affectif.
– Mais tu fais juste la laisser pleurer?
– Ben, moi, ce que j'aime beaucoup, quand on le sait,
quand on le sait pourquoi l'enfant pleure,
on va mettre des mots.
On va faire la narration de son émotion.
« Ah, t'es déçu, mon amour. »
« Ah non, ta tour est tombée. »
« Ah, c'est difficile, ce jouet-là. »
« On va être fâché parce que ça ne marche pas comme elle veut. »
« Ah, ça ne se passe pas comme tu veux aujourd'hui. »
« Ah, toi, t'aurais aimé ça rester à la maison. »
« Ah, tu voudrais que je te prenne tout de suite,
mais là, moi, j'ai des sacs d'épicerie, je comprends,
mais ça sera pas long, ma chérie.
Ça, on met des mots
sur ce qu'elle est en train de vivre.
Mais oui, on laisse,
on est là. Moi, j'aime ça,
donner l'image, on est le contenant
qui va recevoir,
dans lequel
l'enfant va déverser son trop-plein.
Ça, c'est ce qu'on appelle,
en fait, ça a un terme,
c'est ce qu'on appelle faire de la co-régulation.
Les tout-petits
ne sont pas capables de se
co-réguler,
de s'auto-réguler. L'auto-régulation,
c'est la capacité à retourner à un état
de calme sans influence extérieure,
tout seul. Mais c'est la capacité à retourner à un état de calme sans influence extérieure. Fait que tout seul.
Mais c'est irréaliste de penser
qu'un enfant de moins de 7 ans soit capable de...
Ah, moins de 7 ans.
Oui.
Mais tu sais, c'est pas tranché au couteau, là.
C'est pas tranché au couteau.
Je pensais qu'il restait peut-être un an.
Ah non, non, non.
C'est ça, c'est tard.
C'est tard.
Avec deux enfants, ça doit être très insagéré.
C'est ça.
Mais le fameux terrible two qu'on entend tout le temps,
le terrible two, terrible two. Puis là, je suis comme, ah, je le vis, je le vis, tu sais.agéré. C'est ça, mais le fameux terrible two qu'on entend tout le temps, le terrible two, le terrible two,
je suis comme, je le vis, je le vis, tu sais.
Mais ça, c'est ça, c'est là-dedans,
fait que tu accueilles.
Mais c'est parce que le terrible two,
dans le fond, c'est juste que là,
l'enfant commence à, tu sais, explorer.
Fait que là, on met plein de limites.
Fait qu'il vit plein de frustrations tout le temps,
tout le temps, tout le temps. Fait que c'est pour ça que c'est
tout le temps, tout le temps,
super intense, parce qu'il y a tellement derations tout le temps, tout le temps, tout le temps. Fait que c'est pour ça que c'est tout le temps, tout le temps super intense.
Parce qu'il y a tellement de sources de frustration.
Les émotions sont tellement intenses.
Puis son immaturité, elle est vraiment, vraiment, vraiment, vraiment.
Fait qu'il faut être patient.
C'est ça, il faut, il faut.
Elle a roulé les yeux.
Non, non, non.
Oui, c'est ça.
Honnêtement, c'est vraiment correct.
Ben non, mais j'exagère parce qu'il y a des moments
que tu visualises que tu es comme
je ne m'imaginerais pas avec 4 enfants
qui font ça.
Je ne sais pas comment les gens font avec 4 enfants.
On salue les éducatrices des groupes.
Je ne sais pas comment ils font.
Mais c'est ça,
ils apprennent à faire ça pareil
et ils réussissent quand même d'une certaine façon.
C'est le fun qu'il y ait des ressources
comme vous pour les aider
individuellement à ces personnes-là.
À chaque personne. C'est très bon. Bravo.
Je comprends que la façon facile, c'est de mettre
un collant et t'en paier.
T'as pas besoin de te concentrer sur l'émotion
et d'apprendre à le continuer.
La menace du dodo et le collant. Moi, j'avais les deux.
J'avais la menace et j'avais ma récompense.
Je suis vraiment là-dedans
à 100 %.
Je vais en aller faire
une petite mois.
J'en récupère jamais.
Je vis jamais d'émotion.
Je peux-tu juste rapper avec la co-régulation?
Oui, vas-y.
Juste parce que, bon, c'est ça.
La co-régulation, dans le fond,
vu que le tout-petit n'est pas capable de s'auto-réguler, il a besoin d'être co-régulé.
Ça, c'est carrément deux systèmes nerveux qui se parlent, qui communiquent.
L'enfant, son système nerveux, on en a parlé tantôt, il est all over the place.
Il est dérégulé, là.
Il ne va pas bien.
Fait que là, moi, j'arrive avec mon système nerveux régulé.
Moi, je suis en parasympathique, là.
Puis là, je viens, je l'accompagne là-dedans.
J'ai pas besoin de dire quoi que ce soit.
J'ai pas besoin de faire quoi que ce soit.
La co-régulation, c'est pas de dire,
vas-y, respire, ma cocotte.
Respire.
Souffle sur ma petite plume.
C'est pas ça.
C'est pas dans le quoi faire.
C'est dans le quoi être, la co-régulation.
Fait que c'est juste d'être là. That's it.
Ça sonne comme too good to be true.
Il y en a qui vont me dire, OK, mais qu'est-ce que je fais?
Non, non, mais c'est ça la réponse.
Tu n'as pas besoin de rien faire.
Tu as juste besoin d'être là. C'est tout.
On attend que la crise se passe.
On lui donne le safe space pour vivre son émotion en toute sécurité, sans jugement.
Quand je dis sans jugement, c'est sans jugement par rapport à l'intensité.
« Reviens-en, c'est pas si pire que ça. »
Ça, c'est juger l'intensité.
Ou sans jugement par rapport à la durée.
« Ça fait une demi-heure, va falloir que tu get over it. »
On n'a pas le contrôle
sur l'intensité,
la durée,
la fréquence des émotions de notre enfant.
On a juste le contrôle sur comment
qu'on va l'accueillir.
Je dis nos enfants, mais c'est
nos amis, nos gens.
C'est tout le monde.
Je pense vraiment aussi à mes amis là-dedans.
J'ai toujours fait, ah non, elle n'est pas stressée,
puis on va changer les idées.
On dirait qu'il faut tout qu'on change comment on est.
Oui, c'est ça que je disais tantôt.
Ce n'est pas toi qui as un problème.
Tout le temps mieux si tu accèdes à ta vulnérabilité facilement.
C'est la société.
Mais tu vois, moi, j'ai le réflexe de me dire ça,
de me dire, OK, reviens-en, c'est beau, débosse.
Parce que je me sens pas dans un safe space.
C'est vrai que tu te le dis.
Pour pas que les gens me disent,
débosse, arrête de brailler, ça fait longtemps que tu brailles,
je me le dis moi-même.
Oui, puis ça, en même temps, il y a des contextes
où on n'a pas le choix de se mettre cette armure-là.
Je vais vous donner l'exemple.
Après ça, j'arrête.
Mais l'exemple, quand je suis en consultation,
si quelqu'un me parle de quelque chose
d'extrêmement, extrêmement triste,
quand j'étais à Montréal-Nord,
j'en entendais des poppies vraiment difficiles.
Je ne pouvais pas me mettre à pleurer
devant la personne.
Pour être aidante, il fallait que
« get my S-H-I-T together ».
À ce moment-là, je devais mettre mon armure.
Sauf que si je garde mon armure tout le temps,
je ne laisse pas l'émotion de traverser.
Je ne la vis pas.
Puis là, c'est ça qu'on voit dans le réseau de la santé en ce moment.
Les aidants, tous les intervenants, les infirmières,
eux, ils doivent être productifs.
Ils gaulent. Ça y va par là.
Ils n'ont jamais le temps de prendre le moment de sink in
dans leurs émotions, dans ce qu'ils ont vécu.
Puis là, ils accumulent, ils accumulent, ils accumulent.
Puis là, cette énergie mobilisée, il faut qu'elle sorte.
Puis là, ça pète. Ils pètent aux frais. Puis ils partent en burn-out.
Puis en congé de maladie. Puis ça pop en
eczéma. Puis ça réagisse. En ulcère d'estomac.
Ça va popper d'une manière
ou d'une autre. Moi, maintenant que je suis en pratique privée
j'ai cette chance là
il y a personne qui fait mon horaire à ma place
c'est moi là
ça va m'arriver des fois d'avoir des rencontres difficiles
puis là je vais prendre un moment
je vais aller relire ma note évolutive
toutes les notes que j'ai écrites
je vais les relire pour me replonger
puis là je vais accéder à ma tristesse
puis là je vais pleurer
c'est là que la magie opère, tu sais, je la fais sortir de moi, je ne l'accumule pas cette affaire-là, elle va être partie, puis des fois, tu sais, je suis en maison, je suis en télétravail, mettons, puis là je croise mon chien, puis il est comme, ça va-tu mon amour, es-tu correct, as-tu besoin de quoi, puis, ben non, c'est correct, j'avais juste besoin d'accéder à ma tristesse j'avais juste besoin de pleurer tu sais je suis pas là j'ai le serpent dans les mains dans le fond en
disant regarde c'est correct moi je suis chill avec le serpent j'en avais besoin de ce serpent
là je suis pas en détresse t'as pas besoin de me l'enlever le serpent t'as pas besoin de me sauver
de mon émotion c'est souvent ça qui arrive avec nos enfants on veut les sauver de leur émotion on
veut pas qu'il y ait de la peine on veut pas qu'ils vivent des affaires difficiles on les aide pas en faisant ça. Puis est-ce qu'il y a...
Là, après ça aussi.
Mais mettons, on va continuer après.
Est-ce qu'il y a un after show aussi?
OK, c'est bon.
Mais c'est quoi, je voulais dire.
Non, mais est-ce qu'il y a moyen aussi
de différencier dans le cerveau
le travail de la réalité, tu sais?
Exemple, justement, les gens qui travaillent dans le...
Sinon, il faudrait que le gouvernement
instaure une pause pour pleurer, genre.
Je sais pas.
Ça se fait-tu, dissocier ça,
ou tu penses que tu n'y crois pas
d'essayer de dissocier?
Oui, ça se fait.
Ça se fait, puis il y a vraiment des trucs
concrets qu'on peut mettre en place pour réussir
à le faire.
Mais c'est ça.
C'est juste que le contexte dans lequel
les intervenants, puis les
personnels soignants dans
le réseau de la santé, puis les services sociaux,
ils sont dans un contexte qui ne leur
permettent même pas de mettre en place
ces beaux moyens-là. On n'a
pas le temps.
– OK. Je comprends. Parfait. C'était tout ma question.
On va continuer après,
dans l'after show, puis on va faire un autre podcast
avec toi Sarah
je suis contente
partie 2
qui va être
un petit peu plus
sur l'éducation sexuelle
peut-être
fait que
ce qu'on était censé parler
mais finalement
c'est bien trop intéressant
mais c'est parce que
ça reste
un lien à ça
oui
tout est dans tout
tout est dans tout
oui
je m'arrête pas passer
de ce podcast là
merci vraiment
on se revoit dans l'after show,
répondre aux questions des gens,
puis après ça, un autre podcast.
Yes.
À tantôt.
On aimerait prendre le temps de remercier
nos trois rois
de l'orgasme.
Il y a des noms qui sont là depuis...
Merci énormément d'être là.
C'est encore...
Ça va être entre ces trois-là, le jouet
à faire tirer. Moi, il y en a d'autres qui s'abonnent
entre-temps, mais dans le fond...
Moi aussi, on fait un tirage qui est un jouet à faire tirer. Oui. Moi, il y en a d'autres qui s'abonnent entre-temps, mais dans le fond, moi aussi,
on fait un tirage qui est un jouet
de 200 $ qui s'appelle
le Rodeo.
Le Rodeo, excusez.
Donc, quand vous êtes dans cette catégorie-là,
qui est la catégorie la plus importante
au monde entier de Patreon, on fait tirer
un libérateur de sexe oral
par mois. Merci donc
à Shannon Bepoigne, Sophie et
Will Schmidt. J'ai hâte de voir
qui entre vous trois va se gagner
un premier Odeo.
Wow, moi aussi. Ou si vous allez avoir
plus de compétition, vous verrez bien.
Merci encore pour tout. Merci, on vous aime.
Une production du Studio SF