Sexe Oral - La montée du masculinisme avec Elizabeth Lemay
Episode Date: November 21, 2024Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé. Cette semaine sur le podcast, on reçoit l'autrice féministe Elizabeth Lemay pour jaser de la montée du masculinisme au Québec et ailleurs dans le monde. Pour suivre Elizabeth: https://www.instagram.com/elizabeth_lemay/ Le podcast est présenté par Éros et Compagnie Utiliser le code promo : SexeOral pour 15% de rabais https://www.erosetcompagnie.com/ Les jouets dont les filles parlent: https://www.erosetcompagnie.com/page/podcast ---- Pour collaborations: partenariats@studiosf.ca Pour toutes questions: sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoralpodcast Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/
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Vous pouvez écouter Sexe oral une semaine d'avance et sans publicité sur Amazon Music.
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Le podcast d'aujourd'hui est présenté par Eros et compagnie.
Aujourd'hui, on se parle du fameux calendrier de l'Avent qui a énormément de surprises pour vous.
Qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur?
Il y a 24 cadeaux différents à tous les jours.
Vous avez plein de choses.
Il y a pour le vagin, pour le pénis,
pour le clitoris, pour les foufounes.
Il y a des accessoires d'hiver.
Et puis, ce que tu peux faire avec ça,
Joannie, à toi.
Si tu n'as pas de produit chez vous
ou tu n'en as pas tant,
le calendrier fait tous les produits pour un.
Je vais vous lire un défi qui est à l'intérieur
pour vous donner un exemple de ce que c'est le calendrier.
Numéro 13.
Séance coquine sous la douche.
Dirigez votre partenaire dans la salle de bain.
Tamisez les lumières et allumez une chandelle
afin d'obtenir une ambiance parfaite.
Lavez-vous et caressez-vous sous l'eau chaude.
Pour ce défi, l'exploration est de mise.
Lorsque vous vous sentez prêt,
ajoutez-y du lubrifiant OGL Ion Love.
Passez le jouet sur le corps de votre partenaire
avant de descendre doucement aux parties intimes.
Massez-vous et insérez-le.
Bougez-le, faites-le vibrer.
Utilisez votre autre main
pour caresser d'autres parties du corps de votre partenaire.
Ce qui est nice,
c'est qu'avec ça, souvent dans les défis,
ils vont utiliser des produits des autres journées
d'avant, puis ils vont faire des genres de combinaisons.
Fait que, mettons, prenez votre telle affaire
que vous avez reçue à la journée 2, blablabla.
Celui de Joannie a pris l'eau quand ça a été
inondé chez eux. Le vôtre va arriver en
très bon état. Il ne sera pas
comme ça. 100% inclusif aussi,
j'ai oublié de le dire. C'est 100 % inclusif.
Tu peux jouer qui tu veux.
Homme, femme, femme, homme,
tout genre confondu. Puis, c'est le même
que l'année dernière. Donc, si
vous l'avez déjà acheté l'année dernière,
pas nécessaire, mais vous pouvez réutiliser
tout ce que vous avez déjà.
Joyeux Noël.
Et vous avez le code promo
sexe oral pour 15 % de rabais
sur le site erosecompagne.com.
Merci.
Une production du studio SF.
Aujourd'hui au podcast,
on reçoit Élisabeth Lemay
pour parler de féminisme,
la montée du masculinisme,
un petit peu ce qui s'est passé dans l'actualité.
Dernièrement,
écoute, on a trois visions différentes de féminisme,
mais c'était vraiment très intéressant
de se réunir
avec un seul et même
commun objectif,
d'élever les femmes
à l'égalité.
Donc voilà, bon épisode.
Élisabeth, t'es extraordinaire.
Merci beaucoup. Bonne écoute.
Allô, Élisabeth.
Bonjour. Allô.
Merci tellement d'être là.
Merci à vous.
Je suis très excitée.
Quel bon timing pour se rencontrer.
C'est fou.
Vraiment.
Ça fait comme...
C'est rare, mettons, qu'avec un podcast, j'ai hâte.
Mais là, c'est comme si j'ai des gens avec qui parler de ce sujet-là autour de moi,
mais quelqu'un qui, comme toi, est vraiment militante,
je n'en ai pas tant que ça dans mon entourage,
ça me fait du bien que tu sois là
pour en parler.
Je suis super contente de mettre l'invitation.
Ça fait quelques semaines qu'on discutait
de venir ici, mais on dirait que le timing avec tout ce qui est
arrivé récemment, ça peut pas juste mieux
tomber. Je nous sens toutes
en tabarnak présentement.
C'est un bon moment pour jaser de ça.
Est-ce que, comme avant qu'on plonge
dans le vif du sujet, tu veux nous faire un petit topo,
mettons, comment
que toi, t'es rentrée un peu dans le
féminisme, que t'as commencé à
te rendre compte que c'était important pour toi?
Oui. En fait, j'ai toujours
baigné là-dedans. Je me suis toujours sentie
féministe. Je me souviens pas d'un moment où il y a eu
un éveil en moi. On dirait que ça a toujours été
quelque chose qui m'habitait.
C'est sûr que là, quand nos droits sont remis en question,
comme actuellement, il y a des moments où ça prend plus part à mon quotidien,
on en parle plus, on a plus besoin de…
ça m'habite davantage, j'ai l'impression, présentement,
parce que le monde dans lequel on vit nous y oblige,
mais ça a toujours fait partie de moi.
J'ai écrit un premier livre qui est pas...
qui parle pas
à prime abord de féminisme, d'aller-y-chose,
mais en fait,
ce qui m'a amenée à me positionner
davantage, c'est que...
En fait, d'aller-y-chose, pour les gens qui connaissent pas ça,
c'est un roman sur une maîtresse, une jeune
fille qui est la maîtresse d'un homme marié du job de son âge.
Et c'est un peu l'attente dans cette relation-là.
Elle écrit, elle parle de littérature, elle se confie.
Puis tout ça, c'est un peu sur la relation toxique
qu'elle a avec cet homme-là.
Puis quand c'est sorti, il y a beaucoup de filles,
surtout des filles en général, mais aussi des hommes,
qui me demandaient si c'était féministe ou antiféministe.
Puis je trouvais ça intéressant comme idée. Ça ne m'était jamais venu en tête queministe ou antiféministe. Puis je trouvais ça intéressant comme idée.
Ça ne m'était jamais venu en tête que ça pouvait être antiféministe.
Mais cette vision-là qu'on a du féminisme,
où les femmes, on a besoin d'être parfaites dans nos actions,
on a besoin de...
On ne peut pas avoir aucune lacune, aucune tort,
sans qu'on ait cette étiquette-là de mauvaise féminisme.
Puis je trouvais ça intéressant.
Moi, je n'avais jamais vu ça comme ça,
qu'une maîtresse, ça peut être anti-féministe
ou juste d'exister, avoir des défauts,
juste d'être humaine en général.
Fait que c'est pour ça que ça m'avait amenée
à écrire mon deuxième livre, L'été de la colère,
qui explore un peu plus ça, notre façon d'être humaine,
d'être complexe, de vivre notre vie comme on l'entend,
puis d'avoir le droit d'être féministe
à travers tout ça, tu sais.
C'est vraiment de les lire.
Ils sont là, d'ailleurs.
Tu as copié là-bas, oui.
Cue la caméra ici.
Ça va peut-être être mon premier livre
que je vais finir au complet.
Honnêtement, ça se lit en deux heures, deux heures et demie.
C'est ça qui est cool, c'est que les gens qui ne lisent pas
beaucoup de livres les ont aimés
puis ils étaient contents. Ils étaient comme, « Je vais passer un avant-midi, ça m'a fait du bien. » Ce qui est cool aussi, c'est que les gens qui ne lisent pas beaucoup de livres les ont aimés, puis ils étaient contents.
Ils étaient comme « je vais passer un avant-midi, ça m'a fait du bien ».
Ce qui est cool aussi, c'est que des hommes qui ne sont pas nécessairement
le plus flexible pour aller acheter un Simone de Beauvoir, etc.,
peuvent au moins lire « L'été de la colère »,
puis avoir une espèce de pouls de comment on se sent, puis tout ça.
Parce que je trouve que quand on parle de féminisme,
on est toujours en train de parler de ça en termes de politique,
en termes de théorie,
comme si c'était super nébuleux.
Puis je ne sais pas, c'est tout le temps
comme en termes de notre place
sur les conseils d'administration
puis la parité à l'Assemblée nationale.
Il y a toujours quelque chose de très collectif
alors que le sexisme nous habite.
La misogynie puis le sexisme,
on le rencontre tous les jours.
C'est aussi très concret.
Puis moi, je m'intéressais beaucoup à ce genre
de moment-là, à tous les jours,
où les hommes qu'on côtoie
ou la société ou juste notre
quotidien, il y a
des choses qui nous arrivent, qui nous ramènent
à notre place, tu sais. On a beau être
dans un
emploi à salaire
égal, dans une salle
de réunion, si on est la seule femme,
c'est vers nous que les hommes se retournent pour aller chercher
un café et aller porter le manteau du beau vestiaire
des clients. Ça reste qu'il y a tout le temps quelque chose
dans le quotidien qui est comme, toi, ta place
n'est pas la même que nous autres.
C'est ça qui met tout le temps en crise.
Les délacolaires, c'est un peu
toutes ces affaires-là qui nous arrivent tous les jours
qu'en souper de filles, on se parle tout le temps,
on se raconte. C'est la violence ordinaire
qu'on vit, dans le fond.
C'est quoi pour toi, mettons,
parce que tu parles de...
Juste faire une petite distinction,
parce qu'il y en a, mettons, qu'il y a des bonnes féministes
et qu'il y a des mauvaises féministes.
C'est quoi pour toi une féministe,
comme au sens large?
En fait, c'est simplement la recherche de l'égalité
entre les sexes, mais au-delà de ça, c'est simplement la recherche de l'égalité entre les sexes.
Mais au-delà de ça, je pense qu'on ne peut pas
détacher le féminisme des autres
luttes. Moi, je déteste
le féminisme blanc qui en fait un truc
qui nous appartient seulement. Il y a aussi l'intersexualité.
La justice
raciale aussi fait partie de ça.
Je n'aime pas beaucoup, ça me rend un peu
mal à l'aise, l'espèce de discours de féminisme
blanc qu'on en a fait.
Aussi, il y a eu la réappropriation du féminisme
par la société capitaliste
qui en a fait un espèce de girl bus,
Kim Kardashian kind of thing.
Moi, je suis pas tant là-dedans,
l'idée que c'est pas féministe,
l'idée qu'on soit...
Oui, c'est le fun qu'il y ait des femmes
en position de pouvoir, etc.,
mais le fait qu'il y ait une Kardashian
qui a de l'argent, ça n'amène pas
d'égalité pour les femmes en situation
vulnérable. Fait que moi, je pense que la lutte, c'est aussi
pour tout le monde, puis c'est une lutte sociale
qui ramène aussi d'autres luttes
puis qui ne peut pas être discutée en dehors des questions
raciales. – Tu penses quoi des
Kardashians?
– Bien, tu sais,
c'est correct qu'ils existent. Je pense qu'on analyse la... – c'est correct qu'il existe.
Je pense qu'on analyse la...
C'est correct qu'il existe.
Non, mais c'est parce que j'ai l'impression qu'on en a fait
un truc féministe. Mais effectivement, des fois,
il y a des doubles standards à comment eux sont
traités versus d'autres hommes en position de pouvoir
qui ramassent de l'argent et tout ça.
Mais je pense que des fois, eux, à leur avantage,
ils utilisent la cause féministe
quand ça leur tente.
Je ne les ai pas entendu se positionner
sur les élections américaines, alors que le droit
d'avortement est en question.
Il y avait Kamala Harris,
les gens n'ont pas entendu se positionner.
Ils ont une façon de toujours rester en dehors
des questions politiques pour jamais
perdre d'argent.
La Palestine, je ne pense pas qu'il y ait aucun Kardashian qui a du quoi que ce soit là-dessus.
Fait que je suis pas une fan.
Je suis tellement déçue parce que
je suis une fan. Je suis vraiment une fan.
J'adore écouter les Kardashians.
Je trouve ça bon. J'ai écouté leur show en plus.
Je suis la pire, mais ils me fâchent.
Je présente, ils me fâchent. C'est ça.
Puis là, j'allais tout voir leur Instagram, puis je suis comme...
Ils vont dire quelque chose à un moment donné.
J'attendais rien dit
fuck all
quand tu dis rien pendant une élection aussi importante
parce qu'à quelque part
t'es du côté de Trump
tu peux pas être silencieux à un moment comme ça
ce que j'entends c'est qu'ils sont pas du bon côté de l'histoire
le silence en ce moment
avec tout ce qui se passe
parce qu'aux États-Unis c'est pas comme ici
si tu peux donner ton opinion
sans être 100 %
oui puis non.
Mais c'est moins dangereux.
Mais aux États-Unis,
quand tu prends un point,
tu te fais ramasser
par tout le monde.
Ce que je déplore,
c'est l'importance
aux États-Unis
des positions des célébrités.
Je ne sais pas.
Ici, on n'a pas ça.
On ne se demande pas.
Si ça rajoute de la brosse,
ça vote pour qui?
On réfléchit
aux enjeux sociaux.
Je ne sais pas. On dirait qu'on a moins
centre dans nous. Dans les rallies
politiques, il y a tout le temps, genre,
Katy Perry, tu es comme, mais pourquoi ça m'importe très
ce que Katy, en tout respect,
je ne vois pas l'intérêt.
Bref, on s'écarte, mais
en tout cas, j'ai l'impression
qu'on met trop le focus sur les célébrités
aux États-Unis. Mais ils ont d'autres problèmes que ça qu'on met trop le focus sur les célébrités aux États-Unis, mais
ils ont d'autres problèmes que ça actuellement aussi.
On le vit avec les élections
américaines. Le problème
est plus large que ça.
L'affaire, c'est que...
Tu sais, mettons, en ce moment,
au même titre que n'importe qui,
quelqu'un qui ne parle pas parle beaucoup.
Ah, le silence est lourd de sens
actuellement. Vraiment.
Moi, quand les célébrités
prennent position, ok, oui,
je m'en sers que telle ou telle fasse
ce qu'ils veulent, peu importe, mais
il y a eu beaucoup de reproches
comme quoi Kamala Harris,
dans le fond, a juste toutes pris les célébrités
puis c'est normal, une affaire
qui n'a pas de bon sens, mais au final,
c'est les voix que les gensy a pas de bon sens, mais au final, c'est les voix
que les gens écoutent.
Fait que, tu sais, je suis comme...
– Bien, c'est juste triste que
ça ne soit pas assez que le droit
de l'avortement soit en jeu, puis qu'on ait besoin de savoir
pour qui bien c'est vote. C'est juste qu'il y a des affaires
tellement primordiales qui sont en jeu aux États-Unis actuellement,
puis c'est juste...
Bien, on se rend compte à quel point, premièrement,
les femmes
passent en deuxième
la violence faite aux femmes est pas si importante
pour le commun des mortels
présentement les gens sont allés voter
ont voté pour Trump majoritairement pour les questions de l'économie
c'est ce qu'on entend
il faut aussi admettre qu'ils n'ont pas voulu élire une femme noire
parce qu'elle est quand même
elle représente les mêmes politiques que Joe Biden avait à l'époque
elle a perdu de façon draconienne c'est absurde parce qu'elle représente les mêmes politiques que Joe Biden avait à l'époque.
Elle a perdu de façon draconienne.
C'est absurde.
Il a gagné le vote populaire,
ce qui n'est jamais arrivé en 20 ans aux États-Unis.
Il faut quand même le rappeler.
Puis elle est issue du même gouvernement qui est présentement au pouvoir.
Puis elle représente ultimement
la même classe politique que Joe Biden.
Ça en dit quand même beaucoup.
Mais moi, ce que je déplore,
c'est que les gens ont voté
pour l'économie, pour
Trump.
L'économie, pour eux,
est plus importante que
le droit des femmes d'exister. Je trouve que c'est
une violence inouïe envers
nous.
Ce qui est pire,
c'est que tu creuses un peu,
le plan économique de Trump est même pas bon.
Genre, celui de Kamala était meilleur.
Celui de Kamala a été endorse par deux
gagnants du prix Nobel.
Ça n'a aucun sens.
Puis les gens qui disent qu'ils ont voté pour Trump
pour l'économie, tu leur demandes
qu'est-ce qu'il a fait pour l'économie
quand il était au pouvoir pendant quatre ans.
Ils peuvent rien te nommer.
Il n'a jamais monté le salaire minimum
qui est désastreux.
Il n'a jamais rien fait.
C'est sûr que le moment...
C'est la guerre. Ils disent que
pendant tout son pouvoir,
ils ne sont pas allés en guerre, mais probablement
qu'avec l'autre, on ne serait pas allés en guerre
non plus. En voulant dire, c'est un...
Comme... Pourquoi? Ah!
Il ne nous a pas amenés en guerre. Mais
qu'est-ce qui dit que l'autre personne, elle ne l'aurait pas
amené en guerre non plus?
C'est comme... Ah! On va voter quelqu'un de problématique
parce qu'il nous a pas amené en guerre.
L'autre, tu sais, ça fait pas de sens.
Mais l'économie, la guerre,
c'est un des affaires qui coûte le plus cher.
Fait que je pense que ça a rapport à ça.
En tout cas, j'ai peur de voir sur la politique internationale
ce que ça va faire,
mais ça fait vraiment peur ce que les gens
de son futur cabinet disent,
notamment sur la Palestine.
C'est vraiment épeurant ce qui s'en vient.
C'est vraiment épeurant ce qui s'en vient pour nous aussi, les femmes,
parce que ça a donné un second souffle aussi au masculinisme partout dans le monde.
On le voit au Canada aussi.
Ça leur a donné un espèce de coup dans le vent où ils ont l'impression que c'est justifié de parler publiquement contre les femmes.
Quand un président aux États-Unis
qui a été
accusé de viol, qui parle constamment
contre les femmes, ça donne le droit
publiquement à tous les hommes de la Terre
d'agir de la même façon.
Ils ont le droit maintenant
d'être ouvertement haineux
envers les femmes. Puis on le voit jusqu'ici parce que
les élections au Canada
s'en viennent bientôt.
Ça aura donné un espèce de second souffle que je trouve
moi personnellement super épargnant.
Est-ce que tu sais,
j'ai écouté un...
40 % des hommes,
ça c'est qui qui a... je tenais
le nom exact. Francis Dupuis
a fait des recherches qu'au Québec,
40 % des hommes seulement sont pour l'égalité des sexes. Ça, ça recherches qu'au Québec, 40 % des hommes seulement
sont pour l'égalité des sexes.
Ça, ça veut dire qu'il y a 60 %
qui pensent que les femmes ne devraient pas...
C'est trash comme statistique.
C'est au Québec.
Le monde, ils disent, on ne devrait pas avoir peur ici,
on est loin de là, on est loin de là.
On n'est absolument pas loin de là, non.
On est là, là, dans le fond.
C'est sûr que tu as vu ça. C'est sûr que t'as vu ça.
C'est le reportage de Francis Dupuis,
lui, qui était là.
Il est là, là. Il a fait un reportage
à Radio-Canada.
C'est un peu comme un tonneau, un petit peu.
Je vais te le faire. Je vais vous le montrer après.
Ce que je trouve particulièrement inquiétant,
c'est que, normalement,
le discours
misogyne, raciste,
en fait, je pense que notre génération,
on le sentait tous appartenir aux boomers
puis aux gens plus âgés.
Puis on avait comme l'impression qu'avec le temps,
en vieillissant, quand c'était nous qui allions être un peu en charge,
ça allait être différent.
On avait l'impression, je pense, que comme génération,
on était différent, on avait été élevés dans l'égalité.
Il y avait une espèce d'utopie
où nous, on vivait dans une espèce de monde...
De l'école.
Oui, on dirait que là, c'est comme un peu le crash de tout ça,
parce qu'à l'époque, tu regardes les sondages
et aux États-Unis et ici.
Dans le documentaire de Léa Clamondien aussi,
sur l'avortement, on le voit.
Les plus jeunes ont vraiment un retour retour dans l'ancien temps,
présentement dans leurs valeurs, puis un retour aux mœurs traditionnelles, en gros guillemets.
C'est un peu inquiétant de voir que ça n'appartient finalement pas du tout aux générations passées.
Mais ça a l'air que c'est depuis la nuit des temps que ça a toujours fait ça.
Oui.
Il y a tout le temps un contre, puis le fait que là, on est arrivé, on s'est depuis la nuit des temps que ça a toujours fait ça. Oui. Il y a tout le temps un gars contre.
Puis le fait que là, on est arrivé.
C'est pour ça que c'est important pour nous de parler
et de faire des podcasts comme vous faites.
C'est juste d'être l'autre pour un peu,
pour prendre notre place
puis un peu rendre l'équilibre
parce que présentement,
il y a beaucoup de place accordée dans les médias
récemment à l'autre pendant du spectre.
L'autre quoi?
L'autre pendant du spectre
qui est comme plus le masculiniste puis l'extrême-droite,
qui ont beaucoup de place, qui ont beaucoup de
plateformes au nom du dialogue. Je pense
que le dialogue a ses crises de limites,
mais en tout cas, apparemment, non.
Oui.
Mettons, quelqu'un qui dit
« Le masculinisme, c'est pas nécessairement
antifemme. » Qu'est-ce que tu dis?
C'est 100 % antifemme. Il n'y a aucune
façon de spinner ça autrement.
Je pense au
colon, on en parle la semaine dernière
de l'on m'échappe.
Je ne sais pas.
Comme s'il peut dire ouvertement que les femmes sont
inférieures aux hommes, mais que
il n'y a rien de mal à son discours.
En tout cas,
je trouve ça déplorable. Probablement, il n'y a rien de mal à son discours. En tout cas, je trouve ça déplorable.
Premièrement, il n'y a rien de scientifique
qui appuie leur position.
Mais non, il y a tout à fait
tout le discours du masculinisme
est contre les femmes, que ce soit
notre droit à l'avortement, notre droit d'exister,
notre place à la maison.
Tout ce qu'ils disent est contre nous.
Il faut vraiment le spiner dans sa tête pour ne pas le voir.
Fait que quelqu'un qui dit OK,
fait que le féminisme, d'abord, vu que c'est l'équivalent du masculinisme
est-ce que le féminisme est altium?
l'équivalent de rien
le féminisme c'est la lutte pour l'égalité
non c'est pas
une guerre
contre les hommes
mais en même temps force est d'admettre que les hommes nous font la guerre
présentement, on a quoi comme choix?
Moi, je...
Je suis vraiment juste en position
de... Je m'imagine être un gars qui écoute ça
qui est comme « Ok, ben d'abord. » Fait que là,
j'essaie de comme... Mais je pense pas ça.
Qu'est-ce que tu dis?
Non, non, je sais.
Évidemment pas ça.
Non, c'est que le féminisme est pas...
Juste à le dire, le féminisme n'est pas du tout l'équivalent, l'inverse du masculinisme, ces deux mondes.
Puis ce que je déplore, quand je pense à tout le monde en parle, l'argument premier du retour au traditionnalisme, c'est que le monde dans lequel on vit actuellement va mal.
C'était ça la position de l'homme en question.
Et ce que je trouvais drôle dans cette façon de voir les choses,
c'est que le monde dans lequel on vit
a été créé par les hommes
et mené par les hommes.
Fait que si ça va mal,
bien donne-nous le volant, je sais pas.
C'est clairement vous qui l'avez créé.
Les problèmes qu'il nommait actuellement,
les changements climatiques,
il l'a pas nommé comme ça,
mais tout ce qui va mal dans le monde,
la pauvreté, la situation économique,
le capitalisme,
tout ce qu'il nommait,
le problème, c'est le patriarcat.
Puis ce qui est fascinant,
c'est que les hommes qui ont ce discours-là
ont réussi,
par un détour intellectuel fabuleux,
à identifier le féminisme
comme le problème de leur malheur.
Alors que c'est le patriarcat leur vrai problème.
Ils n'ont pas la capacité intellectuelle
d'identifier correctement le problème.
Mais s'ils sentent malheureux, c'est parce que la capacité intellectuelle d'identifier correctement le problème. Mais s'ils se sentent malheureux,
c'est parce que la société dans laquelle on vit
a mis les hommes dans des causes qui les rendent malheureux.
Puis ils se retournent et disent que c'est les filles le problème.
Fuck non, c'est le patriarcat.
Mais ce qui est fou,
pour eux,
moi, ce que je trouve vraiment intéressant,
c'est que
nous qui
ont envie de prendre une place, ils ont l'impression que c'est que nous qui ont envie de prendre une place,
ils ont l'impression
que c'est leur enlever parce que
il y a tellement de
ce qu'ils sont qui est basé sur le fait
de dominer les femmes.
C'est ça qui est fascinant parce que nous,
c'est aucunement dans notre ADN ou dans
notre...
C'est pas ce qu'on est de
vouloir dominer les hommes, Mais eux, c'est dans leur...
Pour eux, nous donner
l'égalité, c'est comme si on leur enlevait quelque chose.
Mais absolument pas.
Ça n'a rien à voir.
Je trouve que c'est pour eux
de s'enlever
de l'importance aussi. Parce que t'es en train
de dire que
ton importance est basée sur le fait que tu dois
me dominer. Mais t'es en train de t'en importance est basée sur le fait que tu dois me dominer mais tu es
en train de t'enlever tellement de pouvoir à tout ce que tu pourrais être si tu étais autre chose
que ça les libérerait la fin du patriarcat mais ça profite à des mathieu bocoté de ce monde de
leur dire que le problème la société c'est les femmes puis c'est juste dommage qu'il n'y ait
pas qui est pas la capacité intellectuelle
de lire un peu, de s'informer,
puis de voir que ce n'est pas ça le problème.
Mais je ne pense pas qu'on est rendu là.
C'est juste que moi, présentement, je suis au stade où je me dis,
je ne me sens pas dans l'obligation d'avoir un dialogue avec ces personnes-là.
Je ne vois pas pourquoi.
Parce que présentement, on est bien là-dedans.
J'entendais à toi en parler,
le discours semblait être axé sur la nécessité d'ouvrir le dialogue
avec ces hommes-là parce que
présentement dans les sondages on le voit ils prennent une place
prépondérante puis moi je me sens
pas dans l'obligation de m'asseoir autour d'une table
puis d'être en face d'un homme qui pense que je lui suis inférieur
de la même façon qu'on ne demanderait pas
à un néo-nazi de s'asseoir avec une personne
de communauté visible pour avoir une discussion
moi je me sens pas dans l'obligation d'y expliquer
pourquoi c'est un tas de marde.
Ce n'est pas ma place.
Je n'ai pas à avoir ce dialogue-là avec un homme
qui pense qu'il m'est supérieur. Je ne le vois pas.
Ils nous ont écrit pour venir au podcast.
Non! Je te jure.
Le kilo que ça prend!
Dans quel est-il de monde, tu penses,
qu'on va t'offrir une plateforme,
qu'on va s'asseoir en avant de toi et t'écouter?
J'adore comment, dans un même souffle,
ils peuvent nous dire qu'ils nous sont supérieurs
et dans l'autre, nous demander de dialoguer avec eux.
Ça ne va pas arriver.
Si je me serais levée de bout, j'aurais craché dans la face
fin du podcast. C'est horrible.
Début et fin. On aime mieux parler
contre eux, sans eux.
Pour vrai,
présentement, j'aime quand même
l'espèce de ralliement de féminisme
je trouve qu'il y a un bel esprit de communauté
entre les femmes présentement, il y en a qui ça a un peu
éveillé leur fibre, qui était pas pas féministe
avant non plus mais que ça a un peu éveillé
un espèce
de fibre politique que j'apprécie
je trouve ça cool au moins que ça
a pu mener ces discussions-là
la discussion devrait l'avoir entre femmes présentement.
Puis avec, évidemment, les hommes qui se sentent alliés quand même.
On ne peut pas les enlever de la conversation.
Il y en a. On les salue.
Comment tu réagis, mettons,
parce qu'il y a beaucoup de misogynie internalisée aussi.
C'est une chose qui existe.
Je veux dire, les gens qui ont voté pour Kamala,
en grande partie, c'est la communauté
noire. C'est même pas la communauté...
C'est même pas les femmes.
La majorité des femmes blanches ont voté
pour Trump. Ça, c'est d'une tristesse.
Ça fait un peu peur voir les statistiques. Je pense que c'est 47%
des femmes blanches ont voté pour
Trump.
Aux États-Unis,
c'est peut-être un peu trop tôt pour faire
l'analyse de tout ce qui s'est passé.
Mais évidemment, ils ont un problème
d'éducation certain.
Moi, je trouve ça encore plus
dur de discuter avec une femme
qui a la misogynie intériorisée en dents d'aile.
Je trouve ça... Tu sais, des femmes qui sont
contre l'avortement, j'arrive pas à...
Il y a rien dans mon cerveau qui arrive à comprendre ça actuellement.
Je ne peux pas croire que tu peux être autant
contre ton propre sexe.
D'autant plus que, dans le documentaire de Clément Dion,
on voit beaucoup l'espèce de marketing
autour de ce mouvement-là sur le pro-vie, qu'on appelle.
Puis c'est beaucoup de femmes qui le prônent.
Puis en tout cas, moi, j'ai beaucoup de la misère à...
J'ai beaucoup de misère à comprendre ça
parce que quand on sort de l'espèce de marketing
qui a l'air d'en faire quelque chose de très pro-vie,
c'est pour les femmes.
Leur espèce de publicité est très axée sur...
On fait ça pour vous autres, les femmes.
Mais quand tu sors de ça, après les élections de Trump,
on a vu sur les réseaux sociaux,
le discours qu'on entend,
on force d'admettre que le droit à l'avortement, c'est fondamentalement
le contrôle des femmes, parce qu'après
les élections, tout ce qu'on entendait sur les réseaux sociaux,
c'était la fameuse phrase
« Your body, my choice, forever ».
Ils ne s'en cachent pas une seule seconde
que les élections américaines
étaient la haine envers les femmes.
Je ne peux pas encore concevoir
que notre propre sexe
peut voter pour un homme
qui les désavantage
et qui a été condamné pour viol. Je pense que la discussion
aurait pu s'arrêter là.
Je n'arrive pas à comprendre ça.
On a pris un peu
position par rapport à ça, même si
pour vrai, vous parlez d'élection
et il faut que j'admette
que je ne suis vraiment pas là-dedans.
Je commence tout juste à m'informer
puis à m'intéresser à ce qui est gouvernemental et tout
récemment, depuis toute cette vague-là.
Le gouvernement, j'ai oublié.
Moi, je suis bien dans le gouvernement.
On comprend.
Mais nouvellement, je m'intéresse à ça
parce que crime, ça me concerne.
Puis on dirait que tout ce qui se passait ailleurs,
on dirait que j'étais comme genre,
c'est ailleurs, puis j'ai pas de pouvoir là-dessus.
Puis là, je fais comme, OK, oui, clairement,
ça me concerne, puis clairement,
c'est important d'en parler.
Mais je trouve que les gens,
ce qui me répondait dans les stories,
mes amis, en tout cas, bref,
c'est probablement, il y a pas de preuves que Trump a fait ça.
C'est quoi l'autre affaire qu'ils ont dit aussi?
Ils ont dit aussi que par rapport
à l'avortement, que Trump n'était pas contre l'avortement,
supposément.
Qu'est-ce que vous dites de ça?
Moi, je ne suis pas là-dedans.
Je veux vous mettre...
Trump, ce qu'il dit,
tu me corriges, mais Trump, ce qu'il dit
un peu, c'est...
Lui, personnellement, il n'est pas pour l personnellement, il est pas pour l'avortement.
Il est contre l'avortement.
Mais il dit, je laisse ça à l'État.
L'affaire, c'est que de laisser ça à l'État
est un grave problème
parce que ça devrait être un droit point à la ligne.
Fait qu'il dit pas qu'il est contre.
Il dit qu'il laisse ça à l'État.
Trump dira ce qu'il veut.
Il y en a mis deux juges à la Cour suprême.
Brett Kavanaugh qui a été accusé d'agression sexuelle d'ailleurs.
Ça en dit beaucoup.
Présentement, dans la Cour suprême américaine,
on a deux juges qui ont été accusés d'agression sexuelle.
Il a nommé une autre femme qui est, elle aussi, contre l'avortement.
Puis grâce à ces...
Ou à cause de ces nominations-là,
on a retiré
l'arrêt Roe v. Wade
en 2022,
qui était là depuis 1973.
Il dira ce qu'il veut. Les actions parlent plus fort
que les paroles d'un homme sur lequel
on ne peut pas se fier à ce qui sort de sa bouche,
mais ses actions parlent beaucoup.
Évidemment, comme tu dis,
remettre ça aux États,
on voit ce que ça fait actuellement.
Non, il fait tout ce qu'il peut pour enlever le droit de l'avortement.
Je ne posais pas ça pour dire que je suis pour Trump.
Au contraire, ce n'est pas parce que je me savais la même chose.
L'affaire avec l'avortement, c'est que les hommes de pouvoir,
ils auront toujours accès pour leurs femmes, pour leurs filles,
pour leurs maîtresses.
Ces gars-là vont toujours avoir le droit à l'avortement.
L'affaire qu'ils font, c'est qu'ils retirent
aux femmes vulnérables, aux communautés visibles,
aux fins fonds de la Caroline du Nord.
Mais Trump et ses chums, ses maîtresses et ses filles,
ils vont toujours avoir des avortements.
Ils ne sont pas provis.
C'est de la bullshit.
Tout ce que c'est, c'est garder les femmes
en position de faiblesse
et garder les populations vulnérables
encore plus pauvres que jamais.
Ces gars-là vont toujours avoir des avortements
autour de bras.
Ça, ça me fait chier.
C'est fou.
Qu'est-ce que tu penses du...
Parce que l'autre affaire aussi
que j'entends souvent, puis j'ai beaucoup de
controverses là-dessus par rapport à
ce qui s'est passé avec les gars, tout ça,
le mouvement,
par rapport à le mode de vie
traditionnel, OK? Fait que là, il y a
comme des gens qui disent, bien là,
ça, c'est comme un...
On dirait que le gouvernement a, genre,
fait tout pour que
ces gars-là sortent
pour être
contre ce mouvement-là, ce mode
de vie-là, en fait, pour pas que les
femmes, genre, puis que tout le monde, en tout cas,
restent à la maison, tu sais, parce que
là, c'est comme si, là,
il y en a plein qui disent que c'est vraiment
un genre de complot, là, qu'ils ont mis
ces gars-là, ces ticounes-là,
de l'avant pour montrer que, hey, c'est un
mouvement-là, là, dans le fond, là,
le mode de vie dans la maison
c'est de la marde vous le voyez ben check ça comme un peu faire ça fait que ces personnes
là qui ont ce mode de vie là je pense que vous comprenez ces personnes qui ont ce mode de vie
là puis qu'ils sont bien il ya des femmes qui ont qui sont à la maison puis de plus en plus que le
zotis est à ils sont encore rabaissé tout ça. Qu'est-ce que vous pensez de ça?
Premièrement, il n'y a personne qui compte les femmes à la maison.
Je pense que l'idée, c'est d'avoir
le droit de faire
ce qu'on veut.
Personne n'est contre les femmes
à la maison. C'est bien correct
qu'ils fassent ce qu'ils veulent.
Je ne sais pas quoi répondre à ça.
Pour vrai, c'est parce que l'idée, je pense qu'on fassent ce qu'ils veulent. Je ne sais pas quoi répondre à ça. Pour vrai, c'est parce que l'idée,
je pense qu'on a le droit
de vivre comme on veut.
Je pense qu'on a le droit d'être une femme à la maison.
On a le droit de travailler.
Mais au-delà du mode de vie traditionnel,
ce qu'eux disent, c'est que c'est notre place
en tant que femme à la maison.
Ce n'est pas notre place sur le marché du travail.
Au-delà de ce qu'ils font dans son quotidien,
on n'en a rien à foutre.
Je pense que ça, lui,
sa mode de vie, ça soit ça personnellement. Eux, prendre quelque chose de plus large que ça, en rappelant que notre, ce qu'ils font dans son quotidien, on n'a rien à foutre, moi, que lui, sa mode de vie, ça soit ça, personnellement.
Eux, prendre quelque chose de plus large que ça,
en rappelant que notre place, c'est à la maison.
Il y a une violence envers nous, comme femmes,
qui dépasse leur mode de vie personnel
que ça, je m'en contre-calise, personnellement.
Non, mais c'est ça,
mais c'est plate parce que c'est un mode de vie-là
que certaines femmes ont,
puis qui sont bien là-dedans.
Bien là, ça l'est fait en sorte que...
Je veux rien enlever, mais...
Oui, il y a les choix personnels, mais comme...
Moi, j'aimerais avoir une discussion avec ces filles-là aussi.
En tout cas, je pense qu'il y a quand même aussi des...
Je sais pas à quel point ils sont bien là-dedans,
puis c'est bien correct qu'ils y sont,
c'est juste qu'au-delà d'eux, comme mode de vie traditionnel
qu'ils ont à la maison, il y a quelque chose de plus large sur...
C'est notre place
à nous et on ne devrait pas être
nulle part d'autre que là.
Ça dépasse largement leur vie personnelle.
Le discours de ces gars-là, c'est ce qui est plate.
C'est que...
Tantôt, j'ai dit qu'il y a
quelque chose de bon et de beau dans
certaines personnes que certaines personnes peuvent trouver.
Il y a des personnes qui trouvent ça beau d'être
à la maison et de faire ça.
C'est un métier,
genre, c'est un beau travail, genre. – Oui.
Je pense que l'affaire, la petite
mini-nuance de rien qu'il faut garder en tête,
c'est à quel point c'est un
choix de ces femmes-là. Est-ce qu'elles ont
vraiment choisi ce mode de vie-là
ou ça leur est imposé?
– C'est ça la problématique,
c'est que ce mouvement-là de ces gars-là
qui l'ont mal mené
et qui l'ont mal exprimé, parce que si
c'était vous, nous trois,
on parle, on fait un podcast,
on dit, hé, moi, mon mode de vie
chez nous, c'est que j'ai fait
le choix de rester à la maison,
puis j'ai des petites affaires que je fais,
je garde un petit travail.
Mais c'est pas qu'ils sont mal exprimés. C'est que fondamentalement,
ce qu'ils veulent, c'est nous remettre à notre place.
Tu as l'air de dire qu'ils sont maladroits là-dedans.
Non, c'est un choix qu'ils font.
Moi, c'est le mode de vie.
Je veux séparer
deux affaires.
Je veux séparer deux choses. Il y a le mode
de vie et il y a ces gars-là.
C'est eux les problèmes. Ce n'est pas le
mode de vie qui est le problème.
C'est juste ça que je veux rappeler aux gens, parce que j'ai beaucoup de gens
qui m'ont écrit par rapport à ce mode
de vie-là, qui trouvent ça plate, que là,
c'est comme... Il y en a beaucoup qui ont ce moment-là.
Je sais pas, moi, la nostalgie des années 50,
de la femme à la maison qui fait la
dingue pendant que le chum est au bureau, je pense
qu'on peut tous s'en remettre. C'est pas nécessairement
le gars qui est au bureau. Ça peut être le contraire.
Ça pourrait être l'homme à la maison.
Moi, je suis juste...
C'est pas traditionnel.
Je parle du mode de vie.
Du mode de vie qu'il y a une personne
qui peut rester à la maison avec les enfants
et les éduquer.
Ça, ça se peut.
Encore une fois, c'est juste de savoir.
Quand c'est l'homme qui reste à la maison,
ce n'est pas dans le traditionnel.
Quand c'est la femme, il faut juste voir si c'est l'homme qui reste à la maison, ça, c'est pas dans le traditionnel, clairement. Mais quand c'est la femme, il faut juste voir est-ce que
c'est vraiment son choix.
Puis, tu sais, je veux dire,
il y a personne qui a bâché contre
le mouvement traditionnel.
L'affaire, c'est que
même si c'est les années 50,
si on retourne, on en a déjà parlé
dans un autre podcast, mais même là,
c'était un privilège parce que les femmes noires,
elles restaient pas à la maison pendant que l'homme allait travailler. C'était une affaire de femmes blanches. Fait mais même là, c'était un privilège parce que les femmes noires, elles restaient pas à la maison pendant que l'homme allait travailler.
C'était une affaire de femmes blanches.
Fait que même là, tu sais, c'est comme...
– On a une perception assez
romantisée de cette affaire-là,
je pense, qui est loin de la réalité.
En tout cas, cela dit, je trouve qu'on leur donne
beaucoup trop de place présentement
dans nos discussions.
– C'est plus de...
Ce que les gens m'écrivent, c'est que
« Hey, moi, j'ai ce mode de vie-là. »
On dirait parce qu'il y a des gens, mettons, qui vont dire
« Ah, tu veux retourner dans la... »
Ils se sentent attaqués.
Je veux juste dire que c'est un beau choix
s'il est fait d'une façon vraiment consciente.
Moi, je trouve que c'est beau aussi.
Moi, je suis un peu maman à la maison.
C'est pour ça que je trouve ça beau.
L'affaire, c'est que tu es un peu maman à la maison parce que tu as des journées de travail ça beau. L'affaire, c'est que t'es un peu maman à la maison parce que
t'as des journées de travail,
tu fais de l'argent, t'as un revenu.
C'est un privilège qui
ne ressemble pas du tout au mode de vie.
Tu regardes toutes les
femmes sur TikTok qui sont des trad wives,
les femmes traditionnelles.
Les trad wives sont en train
de faire des TikTok à des millions d'abonnés.
Ils ont un gros pass de cash qui rentre.
Ce n'est pas des vrais Tradwives.
Ils ont un revenu plus gros que leur chum,
probablement.
J'ai une amie qui est une maman à la maison,
mais ils vivent dans un appartement,
ils ont deux enfants.
Est-ce qu'elle est protégée?
Si lui, il part, qu'est-ce qui se passe?
Il faut qu'elle soit au courant,
il faut qu'il fasse des actions concrètes pour qu'il laisse qu'elle ne soit pas dans la merde. Qu'est-ce qui se passe? Il faut qu'elle soit au courant. Il faut que lui fasse des actions concrètes
pour qu'il laisse qu'elle ne soit pas dans la merde.
C'est tout ça.
Elle a quand même un métier. C'est juste que là, en ce moment,
elle ne le pratique pas.
Je veux juste dire que peu importe ton choix,
ton mode de vie, tout est beau, tout est correct,
tant que tu sois bien là-dedans, que tu sois heureux
et que tu sois conscient des risques qu'il y en a partout.
En ce moment,
on se bat avec tout ça. On oublie qu'il y en a partout. En ce moment, on se bat avec tout ça
et on oublie qu'il y a
un crime. C'est juste ça.
C'est de tout faire. Il faut faire
attention à ce qu'on dit parce
qu'il y a des gens qui veulent ça,
qui font des trucs.
Mais on leur a jamais rien enlevé.
C'est eux qui ont pris...
Ben oui, mais non, mais en voulant dire...
Ils ont reçu le message de la mauvaise façon.
C'est pas notre problème à répondre.
Non, non, c'est ça, exact.
Je pense aussi, le garçon,
l'homme à tout moment en parle,
c'est de se victimiser beaucoup là-dedans
en faisant comme si lui était attaqué de toutes parts
puis sa conjointe puis tout ça.
Non, lui, il n'y a pas rapport.
Je pense que c'est aussi leur discours qui a amené ça,
l'espèce de victimisation de leur mode de vie
puis d'en faire quelque chose de...
Personne ne les a attaqués eux personnellement.
C'est juste que leur discours de la vie traditionnelle,
elle est toujours accompagnée,
il est toujours accompagné d'une violence
à l'égard des femmes, puis il est toujours accompagné
de quelque chose de plus large, de genre...
C'est toujours accompagné de quelque chose comme
votre place est à la maison.
On n'a rien contre le mode de vie,
on a quelque chose contre le fait qu'ils nous disent que biologiquement,
on est plus connes qu'eux autres, puis qu'on est à notre place dans la cuisine. C'est ça notre problème, là. Mais personne n'a attaqué sa femme.. On a quelque chose contre le fait qu'ils nous disent que biologiquement, on est plus connes qu'eux autres et qu'on est à notre place dans la cuisine.
C'est ça, notre problème. Mais personne n'a attaqué sa femme.
Oui, comme tu as dit, c'est vraiment lui qui a dit
« Les gens attaquent ma femme. »
Puis les gens qui ont écouté l'émission ont entendu « Les gens attaquent ma femme. »
Mais il n'y a jamais personne qui a attaqué sa femme.
C'est le problème d'inviter, on va faire une petite parenthèse quand on en parle,
c'est le problème d'inviter ce genre de personnalité-là
dans un cadre d'émission
où personne n'était là
pour le remettre à sa place
parce que, en tout cas, j'ose bien pas imaginer
ce que ça aurait été si les deux caves avaient été là
on aurait juste eu droit à un et ça a quand même dérapé
parce qu'en tout respect pour tout le monde en parle
c'est pas une plateforme
où il était prêt, on dirait que personne
n'était préparé à y répondre, personne n'avait l'air d'être prêt à le remettre à sa place.
Tant qu'il y en a l'invité un,
la moindre des choses, ça serait de le remettre à sa place
quand il dit des choses comme
les femmes sont inférieures aux hommes
en termes d'aptitude et d'intelligence.
Puis moi, je ne pense pas qu'on peut compter sur le guillot lepage
pour mener ce genre d'entrevue-là.
Je trouve ça tellement pas éthique
de donner une plateforme
si en plus, tu t'es pas capable
de fermer sa gueule quand c'est le temps.
Non, il était pas prêt. J'ai l'impression
que tous ces personnages ont écouté. J'ai failli péter ma télé pendant que ça se passait.
Mais oui. Ils ont tous été recherchistes
à cette émission-là. Quelqu'un pour les préparer.
Il y avait-tu quelque chose? J'ai
vraiment pas compris le manque de préparation.
Puis...
Je pense que les personnes qui étaient allées ont écouté
juste l'annonce de Moral Alpha préparation. Je pense que les personnes qui étaient là ont écouté juste
l'annonce de
Moral Alpha parce que tout ce qu'ils disaient,
c'était comme, même qu'il y avait
un gars, tu sais, Guilla, ils ne savaient même pas
qu'il y avait un gars. On dirait que
personne n'était au courant de tout ce qui se
passe. Tu sais, quand il a dit,
moi, je me défais de ça, moi, je ne dis pas ça.
Bien, puis Guilla, il était pas préparé à
projeter des extraits de ses médias sociaux
pour le mettre devant son propre discours haineux.
Personne n'avait l'air...
Ce que moi, je trouve fascinant,
c'est que ce genre de personnalité-là, haineuse,
quand ils sont invités dans un plateau,
comme tout le monde en parle,
évidemment, leur discours devient plus édulcoré,
sont plus doux, sont comme...
Tu n'en viens pas à tout le monde en parler,
parler comme tu parles sur ta crowd de masculinistes.
C'est sûr que son discours était plus...
un peu plus sympathique, entre gros guillemets,
mais Guy avait l'air comme un chevreuil sur l'autoroute,
même pas préparé à le confronter face à son propre discours.
Fait que moi, je déplore ça beaucoup,
parce que la moindre des choses,
si t'invites une personne comme celle-là,
c'est d'être préparé à y répondre comme du monde.
Je m'attendais à ce qu'au moins quelque part dans l'entrevue,
on mentionne que l'équipe de réalisation et de production,
tout le monde en parle, est la même que le documentaire.
Ça, c'est fou, je savais pas.
Je trouve que c'est un monde critique fabuleux
parce qu'il y avait une complaisance dans les questions de guillemets
envers le réalisateur.
Ils ont parlé des cas d'écoute importantes de la bande-annonce.
J'étais dans mon salon et je me disais,
« Ben oui, tabarnak, on l'a écouté 50 fois, la bande-annonce,
parce qu'on n'en revient pas que tu nous donnes une bande annonce avec des hommes en chesse qui
parle contre nous autres puis qu'il y a personne qui vient équilibrer le tout il y a personne qui
vient parler de l'enjeu de cette partie de la population là en tout cas j'en revenais pas le
manque de tact puis la maladresse qu'il y avait dans cette interview là puis moi j'arrivais pas
à l'enlever du fait
que c'était la même call-list d'équipe.
Fait que j'aimerais ça que quelqu'un le mentionne
quelque part dans l'entrevue.
Ça n'a pas été fait.
Fait que moi, je n'ai pas écouté le documentaire
parce que j'étais encore trop fâchée
de toute la maladresse avec laquelle ce sujet-là,
tellement important, tellement...
La tranche de la population est actuellement super dangereuse.
Ils se sentent le vent dans les voiles
à cause de ce qui se passe aux États-Unis
parce que les élections au Canada s'en viennent,
parce qu'un homme comme Pierre Polièbe
est probablement en voie de devenir
le prochain premier ministre du Canada.
Il est évidemment contre l'avortement lui aussi.
Il se sent vraiment dans une position
forte, puis en tout cas en pleine croissance,
ces gens-là actuellement.
Fait que leur donner une plateforme aussi importante
que tout le monde en parle, la moindre des choses, ça serait de le faire
correctement.
Je suis super d'accord. Je suis encore en crise.
Je n'ai pas écouté le documentaire. Je vais le faire à un moment donné,
mais là, je suis trop fâchée.
Le 10 minutes de l'entrevue, je l'écoutais et je me disais
« Après ça, on se dira que les jeunes n'écoutent plus
la télé traditionnelle ou quoi que ce soit. »
Moi, je trouve qu'il y a vraiment une déconnexion
entre la génération de la télévision
traditionnelle
et la nôtre.
Je ne me sens pas représentée.
Je ne sens pas que c'est des discussions
comme nous, on a dans nos groupes
ou sur les réseaux sociaux.
Je trouve ça drôle quand ils ont une discussion
sur le manque de téléspectateurs
d'une autre génération
parce qu'il y a force d'admettre
qu'ils ne nous parlent pas.
Oui, absolument.
Je ne savais pas tout le long.
Moi, j'étais comme, regarde, il y a deux choix.
Soit qu'il sera un gun qui tue tout le le monde je te le dis, la façon qu'il parlait
je respirais plus
il va sur un gun ou il sac son cas
il y a quelqu'un qui va y répondre
il y a quelqu'un qui est prêt à le remettre à sa place
mais il a réussi à dire que les femmes sont moins intelligentes
que les hommes, ça a passé comme du barbe en poêle
puis je trouve ça déplorable
je pense que sa quote exacte
n'était pas « les femmes sont inférieures ».
C'est ça qu'il veut dire.
Mais il dit
qu'elles n'ont pas les mêmes
capacités et aptitudes.
Elles ne sont pas égaux en termes de capacités et aptitudes.
En termes de compétences.
Ça dit ce que ça veut dire quand même.
Je pense que, parce que j'ai écouté le documentaire
et je ne m'en vais vraiment pas le défendre,
entendez-moi bien.
Je pense que ce que lui, il essaye de dire,
c'est que les femmes ont, mettons,
une plus grande sensibilité que les hommes n'ont pas,
que les hommes ont une plus grande capacité de leadership
que les femmes n'ont pas.
L'affaire, c'est que de mettre les femmes et les hommes
dans deux clans séparés comme ça, c'est d'enlever énormément à qu'est-ce que les femmes et'ont pas. L'affaire, c'est que de mettre les femmes et les hommes dans deux clans séparés comme ça, c'est d'enlever
énormément à qu'est-ce que
les femmes et les hommes peuvent être. Parce qu'il y a
des femmes qui ont pas mal plus de leadership, des hommes
qui ont pas mal plus de sensibilité. Ça n'a rien à voir.
Lui, ce qu'il essaie de faire, c'est de
séparer les deux camps.
Qu'est-ce que t'en penses?
Oui, bien, t'as raison, mais
j'aurais de la misère à mettre le leadership du côté des hommes.
On est dans une société patriarcale où ils sont en position de pouvoir,
mais il n'y a personne...
En tout cas, je trouve que
tout et tout ce qu'il a dit était infondé.
Puis, bien, merci
aux pétitions qui ont circulé
qui ont permis qu'on ait au moins un expert
pour équilibrer le tout, puis non pas deux
personnes de ce type-là. Mais je trouve que l'entrevue
aurait pu être d'autant plus...
d'autant plus dangereuse. Je m'attendais au moins à un mea culpa de mon type-là, mais je trouve que l'entrevue aurait pu être d'autant plus dangereuse.
Je m'attendais au moins à un mea culpa
de Guy Lepage. Je m'attendais à ce que l'émission
commence avec une espèce de...
On a entendu ce que vous avez dit, on s'excuse des invitations
aux deux caves. Je m'attendais...
D'habitude, on ouvre une émission avec une espèce, des fois,
s'il y a des points à mettre saisis.
Puis je m'attendais à ça de sa part.
J'ai été déçue de A à Z. Je m'attendais vraiment
à un mea culpa pour les invitations de base.
Il y a une explication qui légitimerait le fait
qu'il y en ait encore un sur le plateau.
On n'a pas eu droit à ça.
On ne l'a évidemment pas eu.
J'ai écrit une lettre ouverte dans la presse
sur cette entrevue-là.
Pour moi, le fait d'inviter le masculiniste,
ça a un peu dévié la conversation.
Tout le monde était là pour essayer de le convaincre
et d'essayer de faire entendre raison. ce qui évidemment n'allait pas fonctionner.
Mais la discussion qu'on aurait dû avoir,
c'était avec le réalisateur
sur sa démarche,
sur le scandale
qu'il y avait eu un peu autour de la bande-annonce, son choix
de leur donner
la parole. On aurait pu avoir
une discussion intéressante là-dessus,
mais je trouve que ça a été super
malmené.
Il était même pas capable de dire...
J'étais comme pas bien pour lui.
À quel point il sait pas ce qu'il dit.
Il était pas prêt lui non plus.
Le réalisateur a osé dire qu'il était pas là pour dénoncer aucun mouvement.
Moi, je me dis...
Il est neutre.
Clairement, ton silence veut dire, comme tu dis...
Je pense que la neutralité journalistique
a ses limites.
Tu ne peux pas faire un documentaire sur une partie de la population
qui est haineuse
envers un autre groupe de la population
et juste être neutre là-dedans.
Moi, je ne conçois pas ça.
C'est pour ça que présentement, je ne suis pas prête à l'écouter.
Je n'ai pas beaucoup de respect
pour la démarche.
Comment Simon l'a vendue?
Si, mettons,
un de ces gars-là
t'approche et te dit « Non, mais j'aime les femmes.
Je les aime. »
Qu'est-ce que tu as le goût de lui dire?
Aimer les femmes, les dater
puis en avoir dans sa vie
proche, ce n'est pas la même chose que les respecter.
Ça n'a rien à voir.
J'entends ça, que ces hommes-là,
ils ont des filles, puis ils ont des mères, puis ils ont des soeurs,
mais ils ont quand même un discours
violent
à notre égard.
Puis je pense qu'on est en droit d'être respecté
au-delà des femmes dans leur entourage.
Je trouve ça tout le temps drôle quand les gars
ramènent ça à leur propre personne, puis aux femmes dans leur entourage,
puis sur le fait qu'ils les aiment,
quand ils n'arrivent pas à nous respecter
puis à nous voir comme une personne
entière puis égale,
en tout cas. Honnêtement, je ne me sens pas
dans l'obligation d'avoir une discussion avec ces hommes-là, parce que je ne me sens pas
dans l'obligation de leur expliquer que j'existe autant qu'eux.
Je ne pense pas que j'ai cette charge-là
sur mes épaules de leur expliquer
que j'existe
avec autant d'importance qu'eux.
Est-ce que tu as envie de...
Mettons que tu rencontres des gens
qui ont voté pour Trump.
Est-ce que tu as une tendance à vouloir discuter avec eux
ou plus de t'éloigner?
Oui, moi, j'en ai quelques-uns dans ma famille.
Cette année, je pense rater les soupers de Noël,
entre autres, pour ça.
Ça a été...
Moi, je ne suis pas du genre à fermer ma gueule,
on s'entend.
Mes livres sont aussi très colériques
à l'envers, à l'endroit
d'une partie des hommes,
en tout cas de ceux qui ont ce discours-là.
Il y en a qui sont capables
d'être plus calmes,
d'avoir un dialogue. Moi, je suis assez...
Je suis très dans la confrontation
avec ces gens-là. C'est parce qu'ils disent
des affaires super violentes
à notre égard, mais ils disent avec une espèce
de désinvolture, comme si
c'était rien. Je trouve ça
fabuleux, le discours des gens
de la droite.
Puis en tout cas, c'est ça. Moi, je pense
rater l'Espée de Noël pour ça, parce que présentement, je me sens
pas habiletée d'avoir des discussions avec eux.
D'autant plus que j'ai l'impression
qu'avec tout ce qui se passe, puis comment
le monde leur est
avantageux actuellement,
ils ne se sentent même plus dans l'obligation
de cacher une partie de leur haine
et de leur discours. Il y a quelque chose
de super décomplexé actuellement dans la haine
envers les femmes et envers d'autres groupes de la population,
notamment les immigrants
et les communautés visibles. Ce n'est pas juste aussi
les femmes, mais je trouve qu'il y a quelque chose de super décomplexé
des hommes blancs hétérosexuels,
d'avoir un discours haineux envers la communauté LGBTQ.
Puis ça me fait peur un petit peu de les sentir autant à l'aise
d'avoir ce discours-là sur la place publique,
parce qu'on a un nouveau président qui a ces valeurs-là,
puis parce que sur la place publique,
on leur donne de plus en plus de droits de parole.
Fait que non, moi, je me sens pas dans l'obligation
de leur parler ou de leur expliquer la vie, là.
Je comprends.
Mettons un homme blanc cisgenre hétérosexuel
vient de voir, puis il dit,
« Ouais, mais tu sais, genre, j'ai pu...
C'était rendu moi, là,
la personne discriminée,
la personne mise dans un coin. »
— Ouais, on entend souvent ça.
On entend souvent ça.
C'est pas une guerre contre eux.
On les invite à être notre allié.
On en connaît tous, je pense, des hommes blancs
hétérosexuels. — On en a à la maison.
— C'est ça, on en côtoie. Il y en a plein
des alliés. Je pense que s'ils se sentent
visés puis persécutés
dans ce qu'on dit qui est simplement l'égalité
entre les sexes
puis entre tous,
peut-être qu'il y a un problème.
Moi, quand on a un discours de Black Lives Matter,
je ne me sens pas persécutée là-dedans. Je me considère
comme un allié. Ce discours-là,
je ne me sens pas visée. Puis eux devraient
être à la même place que ça. Si tu te sens visée
puis persécutée dans ces conversations-là, peut-être que
t'as une introspection à faire à quelque part. C'est pas mon problème.
Mais tu sais, en tout cas, c'est ça.
Je pense que c'est à eux d'avoir une petite
introspection, là, un peu de minutes.
C'est vraiment intéressant, la comparaison avec
Black Lives Matter, parce que j'avoue que j'avais
jamais fait le...
Tu sais, tu te sens pas comme blanche.
Mais non, ils sont contre moi.
C'est ça, je me sens pas comme ça jamais quand j'entends des discussions
parce qu'on est à l'écoute, on est des alliés,
on est avec eux.
Fait que, comme hétérosexuelle,
je me sens pas persécutée quand il y a une discussion par rapport à la communauté
LGBTQ. Fait que c'est la même... Je m'attends
à la même chose des hommes blancs hétérosexuels.
Puis, bien, présentement,
évidemment, on n'est pas encore là, mais...
Mais c'est vrai que le discours
mon chum il a tout simplement
un ami à la maison
on en parle
tu vois tellement que c'est parlé d'une façon
ben oui mais il a le droit de s'exprimer
je dis pas qu'ils ont raison
mais il a le droit de s'exprimer
il y a tellement quelque chose
de léger
de comme...
Non, on n'a pas le droit d'exprimer
ouvertement sa haine envers
un groupe de la population.
Moi, j'aime ça tuer des enfants
parce que j'ai le droit
de m'exprimer, j'ai le droit de dire que moi...
Je pense que la expression est un peu drôle d'au large actuellement.
C'est ça le problème
avec des plateformes comme Tout le monde en parle
qui invitent ce genre de personnes-là, c'est qu'après ça, ça met sur le même pied d'égalité
un colon haineux envers un groupe de la population
puis des gens qui ont un discours d'égalité
ça les met sur le même pied d'égalité
pour discuter
puis c'est pas la même chose
il y a tout le temps l'espèce de
on peut agree to disagree
moi je m'excuse, ça marche pas de même
t'es en train de dénigrer un groupe de la population. En tout cas,
de les mettre sur un même pied d'égalité,
je trouve ça dangereux.
Ça devrait être quelque chose qu'on
aussi voulait parler de ce
mouvement-là. Moi, je disais, regarde, on n'y aurait pas
parlé, mais sans les inviter eux,
il n'y aurait pas invité. C'est ça, mais personne ne remanquait
ça, la légitimité de faire un documentaire
sur les masculinistes, mais il y a une façon
de le faire, une façon de faire une bande-annonce où
t'entends des experts, t'entends des femmes parler
de ça, t'entends
des gens se positionner, t'arrives à tout le monde en parler
avec des experts comme
Francis qui auraient dû être là d'emblée.
Fait que j'ai de la misère à concevoir que c'était pas déjà
fait.
Tu sais, si on a le droit à un réalisateur qui parle
avec très peu d'éloquence d'un sujet qu'il devrait maîtriser,
je trouve ça spectaculaire.
Je me dis, si c'était une fille,
ça serait fait de crucifier sa place publique.
Je ne sais pas s'il se rend compte le privilège qu'il a eu.
Ça, c'est parce que c'est un gars.
Mais je m'excuse.
N'importe quelle fille aurait fait ce documentaire-là
de la façon aussi poétique qu'il l'a mené,
on serait pas en même place aujourd'hui.
Il surfe sur une nostie de bonne vague, mais bref.
Oui, oui. C'est fou.
Il ne savait plus.
Il ne savait plus quoi dire.
Toulou!
C'est comme une entrevue
qui avait été autant publicisée.
Tout le monde allait... Je ne suis pas vous, mais je n'écoute pas
tout le monde en parler chaque dimanche.
Je me suis ploguée pour cette entrevue-là. J'imaginais que c'était comme ça
pour tout le monde. L'émission aurait dû être au courant
de l'espèce d'importance qu'il y avait autour de ça
pour que ça soit bien fait et bien mené.
On dirait que personne ne savait qu'elle allait avoir venu d'entrevue.
Personne n'était prête.
Je trouve ça limite drôle.
Oui, clairement. Il n'y avait pas de...
On n'aurait pas pu reparler de ce sujet-là
aussi important après la pause. On a eu quoi?
10 minutes? Il me semble que ça aurait valu la peine
d'étirer ça sur deux segments, je sais pas,
mais on arrivait
à peine à toucher quelque chose d'important, puis on était
à la pause.
C'était une belle publicité que se sont faites
dans l'équipe Côte-Sanguine de réalisation.
Chapeau. C'est fou.
Il y en a un, oui, mais il s'est fait
ramasser, tu sais, Véronique,
tu sais, bless her soul,
elle a tout essayé,
mais elle ne l'a pas ramassé.
Mais ce n'était pas sa job non plus,
parce que c'était la seule fille présente.
Elle était là pour parler d'un film de Noël.
À quel point ce n'était pas sa job de nous défendre comme femmes?
C'était à Guyane de se préparer correctement
pour mener une entrevue qui se peut.
C'est à lui d'inviter Martine Delvaux.
Pourquoi il n'a pas invité une fille sur le plateau?
C'est lui qui n'est pas amené.
Juste, mettons, son fou du roi
cette semaine-là, c'était MC Gilles. Bien contre lui,
mais je veux dire, il n'avait pas une fille disponible
pour ce sujet-là. Personne n'a rien dit.
Moi, je m'excuse, mais regardez
cinq dudes parler de
sexisme et de misogynie
sans fille. Je trouvais ça insane.
Oui.
Ce qui décolle ça, c'est que nous,
on a cette perception-là qui qui s'est pas faite
mais Chris moi j'ai été à un souper
pis j'entends quelqu'un me dire
mon pauvre T s'est fait ramasser
t'es le seul contre 5
ça je l'ai entendu
tellement de fois
je suis comme
il y a tellement de chances de parler
il y a personne qui fait courir
le fait qu'il a fait pitié
que son message aille passer de cette façon là
il est là le problème
c'est tellement problématique
qu'il pense qu'il fait pitié
c'est fou
une chance Véro était là aussi
une chance qu'elle était là
on l'aimait
je la sentais sincèrement
gossée
outrée par ce qui se passait mais je me disais on l'aimait assez. Je la sentais sincèrement... Gossée.
Outrée par ce qui se passait, mais je me disais,
« Mais, tu sais, Guilla, je sais pas,
il a des filles, lui. Ça lui tente pas de juste participer à la conversation. »
C'est les pères qui me choquent le plus
dans cette histoire-là. Les papas de filles.
Ça les dérange pas, d'entendre
des choses comme ça?
Vous allez voir votre petite fleur grandir,
tomber dans sa semaine, revenir de l'école
parce qu'un petit gars a tiré les cheveux.
Puis t'es pas capable de... Voyons, tabarnak!
T'es un papa d'une fille.
Moi, mon père...
J'ai envoyé un message vocal.
Puis par rapport à ça, j'étais comme...
T'as deux filles, puis tout ça.
Puis j'espère vraiment
que tu vas faire bien ton travail ce soir.
J'ai comme fait un petit message
avant l'entrevue.
C'est vraiment politique ce que tu as fait.
Je sais qu'il ne m'avait pas répondu.
Je pense que j'ai écrit ça trois heures avant.
Quand je savais qu'il n'y avait plus d'espoir,
puis que l'autre,
il était là pareil, j'étais en mode
« Regarde, je vais écrire à lui. »
Je me suis dit d'un coup que...
J'ai essayé de faire ma lettre ouverte le dimanche soir
et j'étais trop fâchée.
J'ai dû l'écrire le lundi
parce que là, comment ça sortait, c'était trop...
J'avais trop d'émotions dans le moi pour écrire correctement.
J'ai mal dormi de la nuit à dimanche puis lundi.
Mais juste pour revenir aux hommes, au papa,
moi, évidemment, c'est sûr qu'on s'attend d'eux
à être des alliés
de la lutte féministe, mais
encore là, je me dis,
les hommes devraient être capables de
respecter les femmes, puis d'être
pro-égalité, sans
que ça vienne les chercher personnellement.
On entend souvent ça des gars dire comme, ben oui, je suis féministe,
moi j'ai une fille. Mais tu sais, au-delà
de ta soeur, de ta fille, puis de
ta femme, je pense qu'on peut
s'attendre d'eux, on est en droit de s'attendre d'eux
à respecter les
femmes qu'ils connaissent pas aussi plus largement.
Je sais pas pourquoi leur empathie
est toujours liée à leur propre personne.
Je sers un
retour là-dessus. Tu sais, tantôt, Jo,
tu parlais des élections
que comme, tu sais, t'étais pas très policier
ou whatever, puis que le moment où tu as réalisé
que ça te concernait, c'est là où tu
t'y es plus intéressée.
Malheureusement, je ne dis pas que...
Non, je sais, mais c'est comme ça pour tout le monde
aussi. C'est ça.
Vraiment. C'est problématique quand même,
parce que je pense qu'on peut s'intéresser aux problèmes
d'autrui sans que ça vienne chercher notre nombril.
100%.
Dans ma tête, je n'ai pas de pouvoir, 100 %. Dans ma tête, j'ai pas de pouvoir.
Fait qu'on dirait que je suis comme,
j'ai pas de pouvoir là-dessus. Mais en réalité,
oui, j'en ai un.
– C'est une placeforme. Il y a des élections qui s'en viennent.
Au Québec, il y a des élections qui s'en viennent.
Une lutte à cinq hommes, dois-je le rappeler encore.
Ça va être un autre beau moment de regarder
des débats électoraux entre cinq hommes blancs
parler des problèmes de la population.
Ça va, à chaque élection,
c'est un grand moment de vie.
Au Canada aussi, ça va être une lutte à
4 hommes, je pense,
dont un qui a déjà été accusé d'agression sexuelle.
Les gens qui disent que
les femmes prennent trop de place
dans les positions de pouvoir,
je ne sais pas s'ils suivent la politique,
mais je nous trouve assez absentes.
C'est fou.
Je voulais juste, je ne suis pas en train de t'attaquer en disant ça clairement
100% je dis ça parce que
tu représentes 100% tout le monde aussi
c'est pour ça que mettons les hommes sont comme
ok mais mettons, mettons, mettons
on est dans les mettons
toi tu t'en intéressais pas tant que ça t'a pas
concerné toi, fait que pourquoi moi je m'en intéresserais
pas tant que je m'en intéresserais quand ça me concerne pas
mais c'est comme un éveil collectif
oui c'est un beau moment
je pense
on a toujours cette idée là qu'on peut rien faire
sur les enjeux sociaux
c'est pas vrai, on peut aller voter
on peut en parler dans des émissions
dans des places publiques, on peut écrire des lettres ouvertes
on peut écrire à nos
députés, on peut aller
manifester pour la Palestine, ça nous tente.
Il y a tout le temps quelque chose à faire, mais tu sais, juste
soyez l'ordre, les soupers de Noël s'en viennent.
Envoyez chier vos cousins
et vos oncles racistes et sexistes à la table de Noël.
Tu sais, juste, laissez pas les gens
avoir des positions haineuses envers
un groupe de la population, puis de leur laisser
penser que c'est correct d'être comme ça, puis c'est juste
que c'est correct de dialoguer, c'est pas correct,
puis c'est juste,
présentement, on est dans un moment où on doit être
en tabarnak, on l'est, je pense, on est tous
en colère, mais on doit aussi l'utiliser
à un escient
positif, puis juste
prendre la place
qui nous est due.
Ce que je trouve, mettons,
comment approcher le conflit?
Moi, je trouve ça rough parce que, mettons,
j'ai pas envie de te raisonner parce que je bouille.
J'ai pas envie de t'envoyer chier parce que
ça se peut que je fasse juste en sorte
que tu...
que ça renforcisse ta conviction
que c'est nous les gens réactifs.
Fait que toi, mettons là,
je suis à un souper de Noël, je suis avec toi, tu dis quoi de raciste?
Je dis, t'es un petit trou de cul, mange la merde,
ta gueule, crise de cave, mettons.
Fait que lui, il rentre chez eux
puis il va raconter à sa blonde,
whatever, j'ai croisé
telle, puis elle m'a envoyé chier,
cette petite conne.
T'aurais certainement pas le pouvoir de le faire changer d'avis.
Moi, je vais te croire là-dessus.
J'ai plus de dialogue avec ces personnes-là
en me disant que je peux les raisonner.
Si tu penses que ton groupe, la population,
espère un autre,
je ne pense pas que je peux te mettre devant des faits
qui vont te dire à quel point tu es erronée,
tu es dans le champ.
Je ne pense pas que je vais te faire changer d'avis,
mais je ne peux au moins pas te faire sentir
que tu as le droit, la légitimité d'avoir
ce discours à nous-là sur la place publique
pis que c'était normal pis que c'était un dialogue ouvert qu'on peut avoir.
Je pense que la moindre des choses, c'est que tu te sentes
pas fucking à l'aise de t'asseoir devant moi
à un souper chez ma mère à Noël pis me dire
que ma place est dans la cuisine.
Je pense pas qu'on peut avoir ce dialogue-là.
Pis je pense que c'est correct de leur dire de fermer leur crisole.
Au moins, ils vont y repenser la prochaine fois
qu'ils vont avoir envie de dire quelque chose. Tu peux pas avoir ce discours-là publiquement pis c'est correct mal leur dire de fermer leur crise de gueule. – Au moins, ils vont y repenser la prochaine fois qu'ils vont avoir envie de dire quelque chose. – Au moins, ils vont sentir que tu peux
pas avoir ce discours-là publiquement, puis c'est correct
malgré ce que tout le monde en parle nous dit.
– Bien, c'est... Merci, parce que
là, c'est plus un genre de « j'ai envie
de te changer », ça va être un...
– Non. Bien, en tout cas, moi, je suis là. Je sais
qu'il y en a qui sont... Il faut pas perdre
espoir. Il y en a qui sont là, puis qui essaient sûrement
de faire changer de avis, puis c'est bien correct.
Moi, j'ai fait un peu une croix là-dessus. J'ai pas
le souvenir d'avoir eu une discussion avec une personne
qui avait des discours haineux, puis qui, à la fin de la discussion,
ils ont fait comme « Hey, tu sais quoi? T'as raison. »
Moi, historiquement, je pense pas
que ça s'est déjà produit, mais je pense au moins
que je peux le faire sentir que
le discours haineux a pas sa place dans la place publique
puis que c'est pas normal d'être aussi
décomplexé avec un discours
« Chris-Mindsane ».
– Mettons qu'eux, ils disent « OK, mais vous autres aussi, tu sais, puis que c'est pas normal d'être aussi décomplexé avec un discours Chris-Mindsane.
Mettons qu'eux, ils disent,
OK, mais vous autres aussi,
tu sais, ce que vous voulez, c'est... Tu sais, tu parlais tantôt de quelqu'un
qui pense qu'il est supérieur.
Ils se disent, ah, mais vous autres, la gauche,
vous pensez supérieur.
Qu'est-ce que t'as à répondre à ça?
Présentement, la lutte féministe,
la lutte de la gauche, en guillemets,
c'est de prôner l'égalité.
On essaie d'exister en toute égalité.
On essaie de marcher à 3 heures du matin
en sortant d'un bar,
puis de ne pas se faire agresser,
de ne pas se faire slutshamer
quand on porte des jupes.
On essaie d'avoir le droit
à l'avortement avec pilule contraceptive
en crise de paix.
Présentement, on demande juste le gros minimum. Il n'y a personne qui essaie de leur enlever leur place. On essaie d'avoir le droit à l'avortement de la pilule contraceptive en crise de paix. Présentement, on demande juste le gros minimum.
Il n'y a personne qui essaie de leur enlever leur place.
On essaie d'avoir le droit d'exister.
On pense à la violence
que j'égale, au féminicide,
aux agressions sexuelles
qui sont majoritairement posées par des hommes
contre des femmes. Présentement, il n'y a rien
d'égal dans le monde. Tout ce qu'on demande, c'est
la possibilité d'exister dans un monde
où notre vie n'est pas en danger, puis on peut exister autant qu'eux. Il n'y a personne qui essaie de dans le monde. Tout ce qu'on demande, c'est la possibilité d'exister dans un monde où notre vie n'est pas en danger
et on peut exister autant qu'eux.
Il n'y a personne qui essaie de leur enlever leur droit de vivre.
C'est la crise de base qu'on demande ici.
J'ai sacré beaucoup aujourd'hui.
Je m'excuse.
Je sacre sans cesse.
Résentement, c'est un moment de même.
Je pense qu'il y a des gens que tu peux raisonner,
mais je comprends que tu n'as plus la patience
et que tu ne veux plus te l'entendre.
Mais je pense encore qu'il y a des personnes
qui peuvent...
Dans leur éducation...
Toi, tu es dans l'éducation.
Comme moi et toi, Lise, avant,
notre discours n'était pas le même qu'aujourd'hui.
Notre lutte pour la femme n'était pas la même
qu'aujourd'hui. Au contraire.
S'il n'y avait pas eu des gens
qui m'ont fait prendre conscience,
aujourd'hui, je ne serais peut-être pas là aujourd'hui.
Fait que je pense que ça vaut la peine.
Il y a une évolution, je pense, dans la société,
autant des femmes que des hommes.
Je pense qu'il y a comme un éveil collectif pour tout le monde.
Tu sais, présentement, on parle de masculinité,
on en a fait un peu des gros stéréotypes des hommes
qui prennent part à ce mouvement-là, mais il y a aussi
des hommes ordinaires qui, des fois,
ils ont des propos. Il y a des gens aussi raisonnables.
Ce n'est pas tout le temps des causes perdues.
Je pense qu'on en a fait un espèce de gros
personnage grossi à cause du doudou,
là, tout le monde en parle, puis du documentaire, mais il y a aussi
en dehors de ça,
des gens ordinaires
avec lesquels on peut avoir un dialogue,
puis avoir une éducation qui ne sont pas encore
dans l'espèce d'extrême
dangereuse perdue. Il y a quand même
aussi un espèce de milieu.
Effectivement, il y a du monde comme toi
et comme plein d'autres. Je pense qu'il y a plein de femmes
qui, il y a deux ou trois ans, ne se disaient pas féministes
même si probablement qu'ils le pensaient au fond d'eux,
mais présentement, ils ont un éveil. Ils sentent que leur droit
est en danger et que c'est un moment d'être plus
actif, d'être plus vocal. C'est super cool aussi de voir ça.
Non,
ces femmes-là,
moi, j'étais une victime de ça.
J'étais vraiment dans ce petit monde-là.
Avant, tu avais un discours plus...
J'étais une victime de ça. J'ai été
abusée par des gars toute ma vie.
Clairement, je suis...
Pour moi, l'homme était le pouvoir.
Pour moi, l'homme, ça a tout le temps été ça.
Moi, j'ai toujours été inférieure à ça.
Du moment où est-ce que j'ai réalisé...
On parlait tantôt de misogynie intériorisée
et des femmes qui ont voté.
Moi, je viens des années 90,
qui était une décennie particulièrement violente
à l'égard des femmes, dans l'accusation populaire notamment.
On commençait à avoir un peu plus de place
dans le milieu du travail.
On commençait à être... L'espèce de vie traditionnelle commençait à avoir un peu plus de place dans le milieu du travail, puis tout ça, on commençait à être...
L'espèce de vie traditionnelle
commençait justement à arrêter.
C'était dans les années 90, la femme prenait une place importante
dans le marché du travail.
Puis il y a eu un espèce de retour de balancier
où, dans la culture populaire, puis dans le monde dans lequel on a été élevés,
il y avait une misogynie particulièrement intense
à l'égard des femmes. On pense à...
Les années 90, c'était quand même la décennie de
Britney Spears, Monica Lewinsky,
Larry Clinton. Il y a eu un paquet...
Je parle de toutes ces femmes-là dans mon livre parce qu'au-delà
des récits personnels dans l'été de la colère, je parle aussi
beaucoup de culture populaire
de ces femmes-là.
Je m'en vais avec ça.
En tout cas, en gros,
c'est qu'il y a eu
un retour de balancier.
Bref, présentement, on est un peu là-dedans aussi.
Ça vient par vagues, ces affaires-là.
En tout cas, je trouve ça super intéressant,
l'espèce d'éveil que tout le monde a.
Vraiment.
Au niveau de la misogynie internalisée,
c'était-tu là qu'on allait?
Oui, je pense que oui.
On parlait de misogynie internalisée. C'est quoi qu'on allait? Oui, je pense que oui. On parlait de misogynie internalisée.
C'est quoi, internalisée?
C'est l'espèce de discours patriarcal
que les femmes portent en eux.
Ah oui, c'est ça.
C'est là que j'allais avec ça.
C'est parce que les années 90, c'était super violent.
Je pense que les femmes d'une génération
ont peut-être un petit peu été élevées
avec un discours de les autres femmes,
c'est notre ennemi, on est en compétition entre nous autres
on a un peu été élevés là-dedans
qu'on veut plaire à l'homme
c'est notre but c'est que les gars
nous aiment
en fait l'étude écolaire c'est vraiment là-dessus
c'est sur la culture populaire
sur toute la génération qui nous a élevés
c'est aussi sur notre apprentissage
c'est comment c'est dur de désapprendre aussi tout ça
mais nous on a été élevés avec cette violence-là
à l'égard des femmes.
Présentement, on est dans un monde
d'éveil collectif féministe.
C'est intéressant parce qu'à l'intérieur de moi,
j'ai ces deux pendants-là
où on a été élevés avec quelque chose de super différent.
Moi aussi, quand j'étais jeune,
j'étais porteuse d'une misogynie intériorisée
comme tout le monde.
Je pense que cette génération-là
était quand même assez particulièrement
virulente envers nous.
Il y a moyen de s'en sortir quand même.
Je pense que présentement, collectivement,
c'est un bon moment comme société.
C'est pour ça que les femmes,
tu dis, j'ai la misère à...
Les femmes qui pensent de même,
je me vois un peu
dans ça. J'ai la misère
à dire que je ne veux pas m'assister.
Il y a une différence entre quelqu'un à qui tu fais face
qui a un discours complètement fermé
ou contre toi et quelqu'un qui est un peu
dans le « je ne sais pas trop ».
Si tu arrives avec...
Quelqu'un qui est fermé,
j'en ai peut-être eu, mais moi,
je suis patiente en tabarouette.
Pour vrai.
Je dis que ça prend des gens comme ça et ça prend des gens comme vous aussi. Parce que pour vrai, à un moment donné en tabarouette. Pour vrai. C'est ça que je dis. Ça prend des gens comme ça
et ça prend des gens comme vous aussi.
Parce que pour vrai, à un moment donné,
c'est assez.
Fait que 100 %, vous êtes dans le...
Mais j'y crois vraiment.
Il n'y a pas une bonne façon de faire.
Non, tout le monde.
Il y en a qui sont plus ouverts
à avoir ces dialogues-là.
Moi, je suis plus dans la confrontation
de tout ça.
Je peux vous en bloquer.
Moi aussi.
Mais c'est bien correct.
Mais ça marche.
Il y a des gens...
Moi, j'ai récemment passé...
Pas perdu. Au début, je disais...
Louis, tu as perdu toute ta soirée au complet
avec ce gars-là.
Le gars, il avait des propos.
Il est homophobe.
Pour lui, c'est vraiment...
Tu as essayé de raisonner toute une soirée de temps?
Je l'ai pris. J'ai dit, viens ici.
Il était chez nous. J'ai dit, là, tu as deux choix.
C'est soit que tu restes ici, je veux te parler,
puis je vais te parler,
ou c'est soit que tu sers avec ton aucun maintenant.
C'est chez moi.
As-tu réussi à le raisonner?
Oui, à la fin, j'ai tout le jeu.
Il était un allié de la communauté LGBTQ à la fin de ta soirée.
Je ne sais pas là
qu'est-ce qui s'est passé là
mais oui j'ai réussi
qu'est-ce que tu fais chez Noir
je le sais mais mon frère est homosexuel
il y avait quelque chose
la compassion
des fois il y a une affaire
j'ai utilisé beaucoup
mon frère
que ça a été vraiment difficile sa vie
des envies de ne plus aim, sa vie, puis qu'elle a été des envies
de ne plus aimer sa vie,
puis plein d'enfants. Je suis allée là-dedans,
puis j'ai dit, c'est mon frère.
Mon frère, s'il avait pu,
de ma tête, choisir de ne pas être homosexuel,
penses-tu vraiment qu'il aurait choisi d'être homosexuel?
Je pense vraiment qu'il aurait choisi ça.
Je suis allée
dans ce discours-là parce que
je le savais que...
Oui, j'ai réussi.
Après, j'ai eu des échos
parce que j'ai redemandé par rapport.
J'ai dit que ce gars-là, c'était étiqueté.
J'ai eu des échos comme quoi
pour vrai, il ne parle plus de ça
et il ne fait plus de rien.
Tu es plus forte que moi.
Oui, ça a pris toute ma soirée.
Oui, c'est long,
mais je crois
Qu'il y a des
Mais des fois, à un moment donné aussi
Comme tu dis, à un moment donné, on n'en a plus de jus
Puis tu sais, on va dessus
Il y en a qui ça marche pas, c'est sûr
Je sais, comme les gars
De ça, je vous le dis
Impossible, je passe
Une minute à essayer
De les faire changer d'avis.
Ça, c'est sûr que non.
Mais il y en a qui oui.
Il y en a que ça marche.
Moi, j'allais dire quelque chose,
mais je ne m'en souviens pas.
Tu sais, mettons,
quand tu as accepté de venir ici,
est-ce qu'il y a un message qui, pour toi, est vraiment important
qu'on passe aux gens qui nous écoutent?
– Ah non, bien, c'est-à-dire,
je n'ai pas de message en particulier, tu sais.
Moi, mon dernier livre, L'été de la colère,
c'est pour parler de féminisme,
mais c'est pour parler d'un féminisme décomplexé
auquel, moi, je me sens plus
près.
Je trouve que l'espèce de
cause féministe
avec la littérature que j'en ai lue,
il y avait une espèce de façon
d'agir puis d'être
parfaite qui est associée à ça.
Puis moi, je me sentais toujours un peu
au quotidien comme si je n'étais pas une bonne féministe
parce que j'essaie quand même de plaire aux hommes, parce, je me sentais toujours un peu au quotidien comme si je n'étais pas une bonne féministe parce que
j'essayais quand même de plaire aux hommes,
parce que je me fais des injections ou des régimes
ou que je suis quand même un peu dans le male gaze.
Fait qu'il y a une façon... J'essayais juste
de parler avec honnêteté de comment moi,
je vivais mon féminisme. Puis présentement,
je pense que ça parlait à une tranche de la population
qui se sent plus près de ce genre de discours-là
où c'est correct d'être comme ça aussi
puis ça ne fait pas de toi une mauvaise féministe.
Il y a tout le temps ce discours-là
où tu te refais faire les lèvres
et ils sont comme,
je pensais que t'étais féministe.
Ça n'a aucun sens.
Moi, j'étais juste là-dedans.
C'est correct de le vivre comme ça.
Peut-être que c'est pour ça aussi
que les femmes plus jeunes
se sentaient moins prontes
à se rallier à ce genre de féminisme-là.
Moi, quand je l'ai sorti,
je trouvais ça drôle parce que, tu sais,
je ramasse pas mal les hommes là-dedans aussi.
C'est aussi beaucoup sur comment la culture patriarcale
vient à l'intervenir dans nos relations intimes
avec les hommes.
Puis comme il y a toujours un...
C'est ça, ma histoire, c'est tellement le propos.
Mais, tu sais, les filles de notre âge,
quand elles lisaient,
elles trouvaient que ça venait les chercher
puis ça se mettait des mots
sur quelque chose que toutes nous, on vit.
Mais je m'attendais à me faire ramasser par les hommes.
Au contraire, ce qui est arrivé, c'est que c'est les femmes
d'une autre génération qui se sont senties super provoquées
et choquées parce que j'écrivais.
Je ne l'avais pas vue venir, pour être honnête.
Je n'avais jamais senti ça.
Mais il y a quand même un clash générationnel
dans la façon dont on vit notre féminisme
qui n'est pas le même.
Je trouvais ça intéressant de le même. Je trouve ça
intéressant de le voir.
En tout cas, je suis contente
qu'on puisse en parler
parce que je suis pas mal sûre que les femmes qui vous écoutent
comme nous, on a une façon d'être féministe
qui est plus
près de ce que moi je parle que par exemple
un féministe d'une plus vieille école
où c'est pas
correct de coucher avec qui on veut
ou de faire des injections ou de faire des régimes
ou participer quand même aux male gaze.
C'est ça.
Puis là, moi, évidemment,
là-dedans, check-moi la face.
C'est une joke.
Mais quand que...
Tu sais, quand qu'on fait
quelque chose, mettons que tu sais
que c'est fait par le patriarcat,
des injections, clairement, c'est fait par le patriarcat, des injections,
clairement, c'est parce que
les extensions
de ci, les affaires de ça.
Je comprends
le discours de comme c'est contradictoire,
mais en même temps,
on est dans un univers
qui est comme ça. Est-ce qu'il faut
absolument aller contre lui?
C'est tellement intéressant cette discussion-là.
Justement, quand le livre est sorti,
les journalistes me disaient beaucoup
qu'ils mettaient tout le temps devant mes contradictions
d'être féministe, de participer à la culture patriarcale.
Moi, je disais, il n'y a rien de contradictoire là-dedans.
C'est l'affaire la plus naturelle au monde
d'avoir de la difficulté à se détacher
d'une culture qui nous a élevés.
On baigne dans une culture patriarcale.
Évidemment, on n'arrive pas à s'en départir,
mais de toute façon, on ne pourra jamais gagner.
Si on correspond aux critères de beauté de la société,
on n'est pas féministe parce qu'on participe à la culture patriarcale,
mais si on n'y participe pas, on se fait haïr pour d'autres raisons.
On ne peut jamais gagner cette bataille-là, de toute façon.
Mais en tout cas, moi, je suis tannée d'avoir
de la culpabilité pour participer
à cette culture-là qui m'a élevée de...
Oui, les injections,
les régimes, tout ça.
Je fais tout ce que je peux
pour être cute quand même.
Puis je pense pas que ça fait de moi une mauvaise féministe.
Puis je sais pas, j'étais tannée de traîner
cet aspect de culpabilité-là parce que je correspondais
pas aux politiques que j'étais tannée de traîner cet aspect de culpabilité-là parce que je ne correspondais pas aux politiques
que j'ai.
Tu peux passer un message
100%.
Un nutritionniste,
les gens qui aident les gens
pour manger,
arrive chez eux, elle peut manger de la poutine,
mais elle peut quand même instruire les gens,
aider les gens à mieux se nourrir
et à faire des meilleurs choix.
Mais que chez eux, lui, il est rendu chez eux,
ça ne fait pas de lui une personne qui est moins
bon ou whatever.
Les gens que je connais qui ont les paires finances,
c'est des conseillers financiers.
Les sexologues aussi.
C'est juste que pour moi,
prôner l'égalité et être féministe,
c'est prôner l'égalité.
On le lit trop à notre devoir d'être féministe, c'est prôner l'égalité. On le lit trop
à notre devoir
d'être parfaite là-dedans. Je trouve que les gars
ont le droit d'exister dans toute leur complexité, dans leurs défauts.
Puis nous, dès qu'on fait quelque chose, c'est une tort
qu'on ne fait pas juste à nous, mais à notre sexe au complet.
Je trouve que c'est lourd à porter au quotidien.
C'est comme tu disais, il y a beaucoup de...
Là, tu commences à vouloir mener une lutte.
Quand tu commences à t'intéresser
justement à une lutte... C'est ça. Puis là, tu commences à vouloir mener une lutte, tu sais, puis, tu sais, quand tu commences à t'intéresser justement à une lutte. – Après ça, il faut que tu fasses tout!
– C'est ça, puis là, t'es comme, hey, moi,
je suis en train de découvrir que, bien, cette cause-là,
je la trouve vraiment importante, je la porte proche
de mon cœur. Bon, OK. Là, tu réalises
que, oh, bien, ça, c'est proche du racisme aussi,
c'est proche de ce qui se passe en Palestine,
c'est proche de... Puis là, t'es comme,
oh, t'en prends beaucoup sur tes épaules, puis là, t'es comme,
OK, bien oui, ça, toutes ces luttes-là,
je suis confortable, puis là, à un moment donné, t'es comme « Ok, bien oui, ça, toutes ces luttes-là, je suis confortable. » Puis là, à un moment donné, t'es comme
« Ok, je peux plus commander sur Amazon non plus. »
T'sais, comme,
il y a des moments où t'es juste « Oh,
fuck! » Mais t'sais,
c'est tough au quotidien de...
En tout cas, moi, je suis là que je boycotte
tout, puis je pense que je me sens
lourde au quotidien pour les gens qui m'entourent aussi
parce que je suis gossante,
mais je suis tout le temps comme, on est en route vers quelque part.
Je suis comme non, non, on ne va pas chez fucking McDonald's.
Ils sont pro-Israël.
On est comme bon, on l'a fatiguante.
En tout cas, je suis très la gossante qui veut toujours.
C'est incroyable.
Je veux juste pas qu'il y ait une culpabilité.
Écoute, déjà que tu aies envie de faire une différence, c'est bon.
On va continuer à faire des injections. Il y a toujours des gens qui sont contents de nous picoser
sur quelque chose. Moi, je suis végétarienne, mais la plupart sont comme
« Ah, mais tu manges du fromage? »
Ils veulent tout picoser pour te mettre devant une petite
contradiction pour invalider ce que tu es
comme personne.
C'est normal
d'être pas 100% parfaite tout le temps.
En tout cas, moi, je vois même pas ça
comme étant imparfait d'avoir
des injections ou de participer à la culture patriarcale
en termes de... Évidemment,
mon rapport au corps est aussi
nourri de la culture dans laquelle
on a été élevés. Pour moi,
c'est pas contradictoire. C'est super
normal que j'ai de la difficulté
d'être 100 %.
En tout cas, je pense que
tous nous ici, on a un rapport au corps
qui est quand même nourri par la culture patriarcale
et notre désir
de plaire à l'autre.
On était là-dedans. On en a parlé souvent au podcast,
Jo et moi, mais on a été
la fille qui a dit « Moi, j'ai juste des amis de gars. »
On a été ce fille-là. On s'en éloigne
tranquillement.
On a été élevés là-dedans, c'est correct.
J'en ai plus.
Il m'en reste un.
Je trouve qu'il y a beaucoup de ces critiques-là qui viennent aussi
souvent par des femmes. Je pense qu'entre nous autres, on devrait faire
attention à ça.
Si tu fais des éjections aux lèvres, je pensais que tu étais
féministe. C'est comme ça. On peut-tu juste
tout se foutre de la paix entre nous autres?
C'est ça, c'est de faire ce que tu veux.
On a assez de guerre à faire envers les autres.
On peut au moins entre nous autres avoir un petit sisterhood.
Même le mode de vie,
moi, chez nous, c'est full fucké.
C'est comme tout mélangé.
Moi, c'est moi qui passe à ton deuil.
C'est moi qui fais les affaires de construction.
C'est moi qui répare la bolle.
C'est moi qui fais ça.
Mon chum, il est tellement doux avec les enfants.
Je le trouve tellement paternel.
Plus que moi.
Plus.
Plus.
Un autre level. Je paternel plus que moi plus, un autre level
je me sens plus
mais par exemple
je reste plus à la maison
c'est juste faites ce que vous voulez
arrêtez de
comment ça, tu fais ça, c'est 100%
je passe ma tondeuse, je suis contente
j'aime ça passer ma tondeuse
parce que
tu sais mettons il y a des choses
parce que, ok,
là, encore une fois, avocat du diable.
Le patriarcat.
Ils ont l'air toujours là pour être l'avocat du diable.
Mais c'est parce que ça m'aide à
renforcer mes convictions.
C'est un peu pour ça que je le fais, parce que
c'est ça, je suis la dame.
Il y a des choses du patriarcat
qui nous sont utiles,
entre gros guillemets, dans le sens...
Pas pour vrai, là.
Pas genre... Mais dans notre quotidien,
faire les yeux doux, puis être comme
« Ah, j'aurais besoin d'être avec ça. »
Puis là, le syndrome du sauveur.
Ils veulent sauver la fée.
Est-ce que des fois, tu es dans une position,
tu sens que tu utilises
le patriarcat en ce moment pour avoir
quelque chose que tu désires, mettons.
C'est intéressant.
J'ai pas de taxes aujourd'hui.
C'est pas vrai.
Pour vrai, parce que c'est drôle,
j'en parle dans l'été de la colère, sur le marché du travail,
il y a beaucoup...
Les femmes utilisent beaucoup le rapport à la séduction
dans leur job, mais c'est...
Après ça, l'affaire
avec ça, c'est que tu peux jamais gagner
parce que si tu réussis
à monter les échelons
au travail, on va utiliser ça contre toi
pour dénaturer ton travail ou
dénaturer la raison pour laquelle tu as accédé
aux positions de pouvoir. On l'a vu avec Kamala Harris,
les gens sont comme... Ils ont dit...
« She fucked her way to the top. »
C'est toujours ça.
Elle a fourré pour avoir...
Comme si elle avait fourré des millions.
Oui, elle a fourré tout le monde.
Il y a toujours ça, cette espèce de...
Oui, évidemment,
au quotidien, au travail,
comme tout le monde, il y a le rapport de la séduction
qui fait partie de nos échanges avec les hommes.
Mais ce n'est pas autant qu'on en profite.
On n'a pas le choix de participer à ça.
On n'a pas le choix de se mettre cute au bureau,
d'avoir une espèce de limite flirt,
mais séduction au travail
que les hommes ne sont pas dans le devoir d'avoir.
Autant, je pense qu'en profiter,
il faut faire attention. Je pense qu'on n'a pas le choix de participer à ça
et ça fait partie de la game,
mais c'est pas autant qu'on en profite
qu'on n'a pas d'autres possibilités.
Puis qu'après ça, si tu réussis à monter les échelons,
n'importe quelle femme qui réussit à faire de l'argent
ou à monter les échelons pour son corps,
je pense, dans mon livre, je parle beaucoup de Pamela Anderson aussi,
ceux qui réussissent à s'en sortir puis en en profiter,
ils se font remettre à leur place en souplet aussi.
Fait que je pense pas qu'on en profite autant qu'on pense.
Absolument.
Fait que quand, mettons,
tu es dans une position,
tu es à ton bureau,
tu le sais que ton boss te trouve cute.
Soit que je joue avec ça pour avoir des avantages.
Moi, je le fais 100 %. Tu le fais 100 %.
Tu n'es pas en mode,
fuck mon gros tabarnak,
il veut juste que je le crouse.
Tu n'as pas une genre de frustration.
Tu vois, ça me fait chier aussi,
mais je le fais pareil.
C'est quoi nos options?
C'est ça. So soit que tu te fais chier
ou soit que tu participes
c'est difficile ça
c'est parce que
en tout cas ce rapport là
après ça tu te sens mal de l'avoir fait
puis après ça tu te demandes si ta place
est légitime au bureau
parce que tu joues un peu sur ces deux plans là
mais tu sais c' au bureau parce que tu joues un peu sur ces deux plans-là.
Mais ça, c'est intéressant ce que tu dis.
Il y a beaucoup du fait que la place des femmes au bureau,
elle est acquise depuis peu de temps dans l'histoire. C'est assez récent qu'on a une place au sein d'un environnement de travail.
Puis je pense que c'est aussi basé là-dessus,
notre obligation qu'on se donne
d'être un peu en mode hôtesse,
cute, séduction, parce qu'on a un peu
le syndrome de l'éposteur une fois qu'on est là,
parce qu'on a l'impression que notre place n'est pas acquise
puis elle ne nous est pas due.
Puis au quotidien, au travail, il y a tout le temps
mille façons, sans nous le dire,
mais que les gens ont de nous faire sentir
que cette place-là, elle n'est pas acquise.
Fait que oui, je joue 100 % là-dessus,
mais je ne m'en vante pas.
Tout le monde est de même.
C'est juste un thing.
C'est juste que vu que notre place est acquise
depuis peu de temps, on vient contrebalancer
ça avec une apparence de
secrétaire dans Mad Men aussi pour
nous se sentir
une sorte de confiance en nous-là.
C'est aussi pour faire sentir mieux
les hommes avec notre présence.
Puis s'ils nous trouvent cute, ils nous sentent moins menaçants.
Fait que tout ça, c'est un rapport de force
qu'on a avec eux pour les faire sentir
bien dans leur corps, pour nous faire sentir
qu'on a le droit d'être là. Fait que tout ça,
c'est problématique. Mais oui, je participe là-dedans.
– Merci parce que tu viens de déconstruire complètement
que c'était un avantage du patriarcat
parce qu'on n'a pas le choix, finalement. – Mais c'est ça l'affaire. C'est qu'on a l' complètement que c'était un avantage du patriarcat parce qu'on n'a pas le choix.
C'est ça l'affaire.
On a l'impression que c'est un pouvoir
que ont les femmes de séduire tout ça
alors que c'est une obligation
qu'on n'a aucunement le droit de se départir.
C'est très problématique.
C'est fou.
Je m'excuse. Je suis venue vous mettre en crise aujourd'hui.
Pour vrai, ça me fait du bien.
Moi, je suis présentement en colère
avec les élections et tout ce qui se passe.
Tout le monde est un peu là-dedans.
En tout cas, présentement, depuis une semaine ou deux,
je sens qu'on a plus
d'obligation d'être l'ordre,
de prendre la place et de faire un peu
ce que vous faites et d'inviter des gens pour en parler.
Justement, contrebalancer tout ça et ne pas laisser
toute la place à certaines personnes.
J'ai eu une semaine où j'étais épuisée.
La semaine du documentaire,
la semaine des élections, cette semaine-là,
j'étais à bout. Mon chum, il était
comme « t'es un zombie, t'es l'ombre de
toi-même ». J'étais en colère.
Mais en ce moment,
pardon, en ce moment,
je ne vais pas pleurer, vraiment, je suis un bâton.
En ce moment,
je suis en forme. Je suis ré pas pleurer. Vraiment, je suis un bâton. En s'envers, je suis en forme.
Je suis réveillée.
J'ai eu mon repos.
Puis là, maintenant, je suis prête.
Moi, j'ai mis ça sur quelques jours d'affolement où je ne savais pas trop comment on allait sentir.
Tout se passait, les élections, tout le monde en parle,
Alpha, tout ça.
Puis là, c'était un peu affolant et déstabilisant
de voir l'espèce de confiance en eux
qu'une groupe de la population prenait. Mais là, c'était un peu affolant puis déstabilisant de voir l'espèce de confiance en eux qu'une groupe de la population
prenait. Mais là, on est tous un peu
en mode, on se revire les manches, puis on travaille,
puis on est plus en mode hustler présentement
de reprendre notre place, ce qui nous est dû. Fait que moi aussi,
j'ai un peu revigoré, puis
j'essaie d'utiliser ma colère pour des bonnes
conversations. – J'ai une question.
Est-ce que
depuis, genre
la semaine passée,
quand vous voyez des hommes,
pourrais-je me sentir mal de dire ça,
mais ça n'a pas de bon sens,
genre comme tantôt,
je m'en vais me chercher un café dans un indépendant,
j'ouvre la porte, je tiens,
genre je fais juste, je tiens la porte au gars,
le gars, moustache, barbe, tout ça,
il faut le profil genre,
il le faut genre,
puis il ne me dit même pas merci,
puis là, ça me frustre tellement.
Puis je suis comme, clairement,
là, lui. On dirait que là,
dans ma tête, c'est
tous les gars. – C'est pas comme des ennemis. Bien, moi, je suis célibataire.
Puis là, je suis posée de dater. Mais présentement,
je suis comme, je vais pas dater mon pire ennemi.
Un homme blanc, hétéro-sexuel, ça représente tout ce que
j'aime pas dans le monde. Fait que là, j'haïs le...
Tu disais tantôt que personne choisit
son orientation sexuelle. À quel point j'aurais pas choisi d'être hété pas dans le monde. Fait que là, j'haïs le... Tu disais tantôt que personne choisit son orientation sexuelle.
À quel point je n'aurais pas choisi d'être hétéro dans ce monde-là
si j'avais eu l'option.
Fait que là, présentement, je pourrais aller en date
avec ces hommes-là.
Moi, je ne me sens pas du tout...
Je vais aller en date, je vais juste m'obstiner
avec eux autres sur moi.
Tu vas me faire sortir.
Tu ne le fais pas.
Il y a eu...
Bien, premièrement, je suis complètement d'accord.
Puis c'est une vraie thing.
Je prends des Uber, mettons. Je rentre dans mon Uber. Puis je suis comme, est-ce que mon chauff complètement d'accord pis c'est une vraie thing je prends des Uber
mettons
je rentre dans mon Uber
pis je suis comme
est-ce que mon chauffeur
est mon ennemi
c'est ça
pis je me dis pas
nécessairement
est-ce qu'il va être méchant
avec moi
je me demande juste
est-ce qu'il pense
c'est qu'on pense
qu'il est profond
est-ce qu'il est mon ennemi
c'est ça
je me dis à chaque
fucking gars
que je fucking croise
pis là il m'a pas regardé
clairement il est contre moi
pis là il y a la frustration
j'arrive dans mon char
pis je suis comme
hé mon si je me demande
leur conviction politique
pis ce qu'ils pensent
mais lui clairement
il est en train de se penser
genre ah j'ai le goût de chier
genre pis il pense
qu'il reste quelque chose
oui mais ça c'est justement
ça c'est leur statut
de personnes privilégiées
où ils ont pas à se poser
cette question là
parce que
comme on s'en posait pas
qu'à ça ne concernait pas
non mais c'est ça eux
tu sais
tu sais mes livres sont évidemment plus lus par des femmes pis je trouve ça dommage parce que les hommes Comme on ne s'en pensait pas quand ça ne concernait pas. Non, mais c'est ça, eux.
Mes livres sont évidemment plus lus par des femmes.
Je trouve ça dommage parce que les hommes ne prennent pas beaucoup part à la discussion sur le féministe, sur le patriarcat,
parce qu'on est dans un monde qui leur sert actuellement.
Comme nous, peut-être qu'il y a d'autres, certaines femmes s'intéressaient moins à la discussion féministe quand ça les concernait moins.
Je pense que les hommes, présentement, ne se sentent pas assez... part à la conversation. Sur les réseaux sociaux, quand il y a
des questions d'avortement ou
même d'enjeux des populations vulnérables,
moi, personnellement, dans mon entourage, je vois moins
d'hommes parler de ça, parler de politique,
poster, être activiste. J'ai sans moins
part de la conversation.
Ils disent « not all men », mais on ne les voit pas.
On ne les voit pas, « not all men », mais ils sont silencieux,
en maudit. Ça me fait vraiment chier.
La statistique,
Flabberg, ce matin, j'ai fait « Oh! »
Même les hommes alliés, ils ne disent pas un crisse de mots non plus.
Non, c'est allié quand c'est le temps de fourrer.
Ils sont alliés, mais quand il est le temps de fourrer
et d'aider, tout d'un coup, ils sont féministes.
Je m'excuse, mais au quotidien, je ne les sens pas.
Je ne les sens pas par la conversation.
Ils ne lisent pas sur les enjeux de société.
Moi, je suis là, je lis au quotidien
sur les enjeux sociaux pour essayer de mieux comprendre,
pour être un bon allié des causes, puis de parler...
Je les sens pas animés
comme ça d'une
foi politique. Je trouve ça dommage un petit peu
qu'on ait cette discussion-là entre nous parce que...
Parce qu'à quelque part, ça leur...
C'est problématique pour eux aussi,
le patriarcat, mais c'est juste
moins évident puis moins direct que pour nous.
Mais j'aimerais que ça fasse plus partie de la conversation.
Absolument.
Mais encore une fois,
quand un discours n'est pas totalement fermé,
il y a manière à grandir et à apprendre aussi.
Parce que moi, mettons, je peux aller au McDonald's,
je ne suis pas au courant qu'ils sont pro-Israël.
Il y a des choses, des fois, que les gens ne savent
tout simplement pas. Ça, c'est correct d'éduquer
au fur et à mesure des petites choses ici et là.
Je ne savais pas, moi. Tu vois, je ne vais plus y aller.
Je l'ai lisse.
Sauf quand je suis scrap un lendemain de veille.
On ne va pas chez Starbucks non plus.
Je ne vais pas chez Starbucks.
Qu'est-ce qui est ouvert?
J'ai une casquette New Balance.
Je ne sais pas. Je me suis posé la question tantôt.
Oh my God. Je ne sais pas.
Imagine l'ironie.
Ça serait malade. Tout le long du podcast.
Moi, je ne porte plus d'Adidas.
Je ne suis pas dans les bonnes personnes,
mais ils ont droppé Bella Hadid.
Moi, je suis Bella Hadid all the way.
Bella Hadid, c'est ta queen.
Ils l'ont droppé récemment.
Impossible.
Pour ça que je fabrique mes produits bêtement,
on se dit en ondes la vente de venir.
Quand tu commences à boycotter,
tu te rends compte qu'il n'y a plus grand-chose de ton bord.
Oh non.
Partons-nous.
On va se partir de notre compagnie.
Je pense que c'est la seule chose qu'on peut voir.
Oui, s'il te plaît.
Élisabeth, merci tellement.
Je sais que ça a été comme un peu partout,
mais je dirais que ça a été partout.
On est tellement touchés.
Il y a-tu, je vais ouais, y'a-tu,
je vais me demander une dernière question,
une dernière...
Sur Patreon, ouais.
Est-ce que tu serais disponible pour un petit 15 minutes
de plus pour Patreon, ouais?
Avant qu'on close ça, probablement...
On a parlé pendant deux heures, puis on disait qu'on a
pas tout touché, là, notre liste de sujets.
Je ferais rien que ça,
parler avec toi, mais on a des questions pour toi
des gens, que c'est pas nous.
Fait qu'on irait sur Patreon répondre à ça.
Avant, as-tu des choses que t'aimerais...
Bien là, évidemment, il y a tes deux livres,
mais d'autres choses que t'aimerais plugger
avant qu'on close ça?
Ah non, Daddy Shoes et L'été de la colère aux éditions Boréales.
Je pense que c'est un bon moment pour lire L'été de la colère.
C'est ça, ça s'ouvre sur la...
C'est-tu tes pieds? Non, c'est pas mes pied pour l'électorat de la colère. C'est ça, ça s'ouvre sur la... C'est-tu tes pieds?
Non, c'est pas mes pieds.
Ça s'ouvre sur la fin de l'avortement aux États-Unis.
Ça parle de consentement, de viol,
de rapport au corps, de féminisme.
Puis je pense que ça va nous faire du bien
un petit peu de colère collective dans le moment.
S'il te plaît. C'est tout ce que je veux.
Merci beaucoup.
Parce que là, la paix, on dirait que ça marche pas
de la façon douce.
Ça marche pas, il faut y aller en gare. On est genre... On l'a essayé, les filles. On l'a essayé une je veux. Merci beaucoup. Parce que là, la paix, on dirait que ça ne marche pas de la façon douce. Ça ne marche pas.
Il faut y aller en gare.
On est genre...
On l'a essayé, les filles.
On l'a essayé une couple d'années
et forcément,
ça ne nous a pas amenées nulle part.
Là, c'est...
Ça me fait chier.
Je suis comme encore genre...
Il y a le Furby Movement
qui prend de l'ampleur aux États-Unis.
C'est quoi ça?
Le mouvement 4B,
c'est le mouvement
où les femmes refusent
de dater les hommes,
les marier.
J'ai compris Furby.
Furby, excusez.
Ça a pris de l'ampleur après les élections
parce que les femmes,
ils laissent tout leur chum.
Il y a un peu de ça,
les femmes qui étaient en couple
avec des pro-chums.
Ah, bien là, clairement, ça c'est beau.
C'est correct.
C'est rough. Imagine, t'as bâti une vie avec un pro-Trump, tout ça. Ah, bien là, clairement, ça, c'est beau. C'est correct. C'est rough.
Imagine, t'as bâti une vie avec un pro-Trump
et là, t'es comme...
Mon TikTok est plein de femmes qui ont dit
après des années de mariage,
je ne peux pas rester en couple avec un homme
qui ne respecte pas mes valeurs pour mon existence
au même temps que la sienne.
C'est tough. On dit, mais divorcer...
Il y en a une qui a envoyé ses papiers de divorce le lendemain.
Elle était comme...
C'est pas vrai, wow!
Elle était passée au travers des deux autres élections de Trump
où son...
Je trouve ça drôle, par exemple, que c'était une surprise aujourd'hui,
ce genre d'affaire. T'avais sûrement des red flags avant les élections
qui respectaient pas les femmes.
Je sais pas, tu te trompes pas un matin en disant que moi,
je suis contre l'avortement. J'ai le feeling que c'est une affaire
que tu nourris à travers les années.
Moi, d'être heureuse, je vois tout ça chez les hommes.
Elle a build-up, elle.
Elle a eu deux élections. Je pense qu'on parle la même.
Oui.
Deux élections de Trump, qui est comme son mari.
Puis là, elle a build-up. Puis là, elle a préparé son coup.
Puis le troisième shot, elle était comme tellement tabarnak.
On va sortir les vidanges.
Son chum était comme... Je pensais même pas qu'on pouvait avoir des papiers de divorce
aussi rapidement dans la vie.
Je pense que 48 heures après l'élection, il était servi.
J'étais bien con.
Ma gueule.
Merci beaucoup. J'aurais parlé de ça toute la journée avec toi. Allons sur Patreon.
J'ai hâte de le faire.
Merci. On se revoit tout de suite.
OK, on a des bonnes questions pour toi. J'ai très hâte.
Qu'est-ce qu'un homme peut faire pour être un vrai allié?
De lire des livres féministes,
de se poser sa place publique aussi
et de dire à l'art chum quand on n'est pas là aussi dans la pièce, je trouve que les alliés, c'est beau d'être un allié. De lire des livres féministes, de se poser, de tenir sa place publique aussi, puis de dire à leurs
chums, quand on n'est pas là aussi dans la pièce,
je trouve que les alliés, c'est beau d'être un allié
quand t'es dans la tête avec une féministe, mais c'est aussi
dans le locker room ou avec tes chums,
de leur dire quand il y a des propos,
tu sais, lisez, prenez part dans la
conversation, postez sur Instagram,
soyez un petit peu plus visibles, les hommes.
C'est de commencer quelque part,
puis il n'y a aucune femme qui va dire
« C'est quoi le rapport? »
On va juste être contentes d'avoir ton soutien
et tu apprendras avec le temps, avec nous.
Une production du Studio SF Sous-titrage Société Radio-Canada