Sexe Oral - La réalité d'une danseuse érotique avec Alice (lustforalice)
Episode Date: January 13, 2022Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé.Cette semaine sur le podcast, les filles reçoivent Alice qui vient nous parler de sa réalité comme danseuse érotique à Montréal.Le podcast est aussi présenté par Manscaped.Pour plus d'informations: https://ca.manscaped.com/Code promo pour 20% de rabais et la livraison gratuite: SEXEORAL20Pour suivre Alice:https://www.instagram.com/lustforalice/ ---- Pour collaborations:info@studiosf.ca Pour toutes questions:sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoral Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/See omnystudio.com/listener for privacy information.
Transcript
Discussion (0)
Sous-titrage Société Radio-Canada aujourd'hui on reçoit la belle Alice qui est danseuse nue et qui vient de nous parler
de son parcours un peu
parce qu'elle a aussi
fait plein d'autres trucs
dans les différents travails du sexe
qui existent, on est fans, elle a déjà été
escorte, même qu'elle est encore
des fois sugar baby, tout ça
elle nous parle de la réalité
mais particulièrement d'être danseuse
et c'est très intéressant. Une belle personne.
On a un gros coup de cœur. On a beaucoup appris
avec elle. Oui. Elle parle autant
des points positifs que...
En fait, plus de...
Elle a parlé plus des négatifs.
C'est parfait. J'ai adoré
son discours. Vous allez
triper sur cette personne-là. À l'écouter parler,
on réalise que c'est vraiment pas n'importe qui
qui peut faire ça et être bien.
Puis non,
très admirable.
Bon podcast.
Bon podcast.
Bonne découverte.
Le podcast aujourd'hui
est présenté par Menscape.
Merci Menscape
de nous commander
tout le temps,
c'est le fun.
Menscape, dans le fond,
il y a une technologie
de rasoir incroyable
qui fait que tu ne peux pas
te couper les testicules.
C'est merveilleux.
Et qui vient également
avec aussi trois grappes, grades.
C'est toi qui décides. Tu veux ça un peu plus court,
un peu plus long, un peu plus long encore.
Donc, jusqu'à quatre. Voilà.
Et tu peux également avoir le Ultra Smooth
Package qui vient avec un exfoliant
pour réduire les chances de poils incarnés,
un gel aux huiles essentielles pour
t'aider à raser, et puis
un petit rasoir à trois lames
pour bien raser proche de la peau.
Fait que si tu veux des bonnes petites couilles bien rasées,
tu peux avoir tout ça avec un code promo de 20%
avec le code SEXORAL20.
Et puis la livraison gratuite.
Donc voilà, bon podcast!
Salut la gang!
Tellement excitée de ce podcast.
Tellement que j'en ai fait un jingle.
Aujourd'hui, on reçoit Alice.
Bonjour, Alice.
Alice, qui fait beaucoup de choses dans la vie, mais
en partie, elle est danseuse nue.
Oui.
C'est ça. On n'a jamais eu.
Non, puis ça fait tellement longtemps qu'on veut
quelqu'un qui danse.
Mais avant qu'on s'en aille à...
Lise a dit tout le temps le « avant ».
Je trouve ça important de faire la prémisse
avant de commencer à rentrer dans le vif du sujet.
De parler de
qu'est-ce que t'es passé,
de quoi à quoi à quoi qui a fait que t'as commencé
à danser, mettons.
Ça va...
Je pense que vous n'allez pas vous attendre
à ça, mais moi, mon but dans la vie, c'était d'être danseuse.
T'es aussi jeune!
Quand j'étais jeune!
Souvent, je le dis, puis le monde me croit comme pas.
Puis la dernière fois que je suis allée voir ma mère,
je l'avais filmée, puis je l'ai enregistrée
pour le montrer à mes amis.
Puis j'ai dit, maman, depuis quand je te parle
que je vais être danseuse?
Puis elle a dit, du plus loin que je me souviens,
t'avais 7 ans.
J'ai écouté avec elle un documentaire qui a passé
à genre Télé-Québec sur les danseuses.
Puis il y avait des affaires
qui passaient à la TV comme quoi genre les danseuses
à Fermont faisaient full d'argent.
Puis j'étais stickée là-dessus.
Puis je lâchais pas avec ça.
– Ah réellement? – C'était comme « Qu'est-ce qu'il faut
que je fasse pour que je devienne danseuse? »
Puis elle était comme « Wow! » C'était comme «'est ce qu'il faut que je fasse pour que je devienne danseuse puis elle était comme wow là c'était comme relax un peu puis ça a toujours été ça tu sais j'entendais quand j'étais
jeune mettons je disais ça à mes amis j'aimerais tellement ça être ça danseuse puis ils disaient
ah non mais moi si mes études vont pas bien si genre c'est tout le temps comme un back up plan
puis moi j'étais genre non moi c'est mon plan c'est mon comme choix numéro un être danseuse waouh c'est quoi qui tapait l argent c'est le sexe
de montrer tout nu c'est quoi qui est allumé m'attend j'ai toujours été super à l'aise avec
ma personne comme j'ai toujours été à l'aise j'ai jamais quand j'étais jeune j'avais comme un bon
surplus de poids quand j'étais jeune je me faisais vraiment inquiet pour ce pays j'étais jeune, j'avais un bon surplus de poids. Je me faisais vraiment incurrer pour ça.
Je n'étais pas capable de me laisser atteindre par ces affaires-là.
J'étais trop bien avec moi-même.
J'étais « kid ».
J'étais comme « non, je suis bien avec moi-même ».
En grandissant, même au secondaire,
j'étais comme « non, je suis bien avec moi-même.
C'est ça que je veux faire ».
J'ai toujours été juste très confiante de ma
personne, puis c'est ça, j'ai grandi dans
un milieu où c'était vraiment facile
pour moi d'être qui je voulais être.
Pourquoi? Qu'est-ce que tu veux dire?
J'ai vraiment une mère
très, très, très supportive.
Ma mère, elle sait tout ce que je fais. Ma mère,
elle sait exactement tout ce que j'ai fait.
Je suis travailleuse du sexe, mais
travailleuse du sexe, j'ai tout fait. La seule affaire que je n'ai pas faite, c'est des massages. Mais j'ai fait. Je suis travailleuse du sexe, mais travailleuse du sexe, j'ai tout fait.
La seule affaire que je n'ai pas faite, c'est des massages.
Mais j'ai tout fait le reste.
Puis ma mère, elle l'a toujours su.
Je n'ai jamais rien caché à ma mère.
Puis elle l'a toujours, toujours, toujours su
puis elle m'a toujours supportée. Même affaire pour mon frère.
C'est les deux que je sais que peu importe ce que je fais,
à la fin de la journée, ils vont être là
puis ils vont toujours me supporter.
Peu importe ce que je pourrais
leur dire.
Des fois, il m'arrive des affaires drôles à job
puis je texte ma mère. Il est 11h le soir
puis je donne des updates.
Il y a telle affaire qui vient d'arriver.
Elle se réveille le lendemain matin puis elle est comme
OK,
d'accord, bonne journée ma fille.
Elle ne sait pas quoi dire, mais
elle veut juste me supporter.
Elle veut juste me montrer qu'elle est là.
C'est quoi tes...
Parce que là, j'imagine que tu avais des attentes,
étant donné que c'était ça que tu voulais faire le plus.
Puis là, quand tu es arrivée et que tu as commencé,
c'est-tu tout ce que tu pensais que c'était?
Qu'est-ce que...
Ça a été quoi les surprises, mettons, que tu as eues?
La première surprise que j'ai eue,
j'étais comme pas tant informée sur le sujet.
C'était comme un...
Comme nous live, je te dirais.
Je me suis juste
levée un matin et j'étais comme, bon,
je suis allée dans un sex shop,
je suis allée m'acheter une paire de souliers.
J'ai dit, bon, bien, j'y vais.
Je me suis acheté un kit de lingerie
et j'étais comme, je pense pas que j'ai besoin d'autre chose.
J'étais allée voir une vidéo YouTube, tu sais.
Je regardais une fille qui disait
« Une routine simple, comme audition, genre. »
Moi, je m'attendais à ça aussi,
faire une audition.
Je suis rentrée dans le bar.
Le gars, il m'a regardée, puis il a dit
« Est-ce que tu travailles ce soir? »
J'ai dit « Non, mais j'aimerais ça. »
Il dit « Bien, parfait, le bac, c'est là. Puis à cette heure-là, c'est tel montant que tu travailles ce soir? » J'ai dit « Non, mais j'aimerais ça. » Il dit « Parfait, le bac c'est là.
Puis à cette heure-là, c'est tel montant
que tu vas devoir payer pour travailler.
Viens sur le plancher quand tu es prête. »
Mais là, c'est ça, je veux qu'on parle.
Parce que moi, j'ai appris ça dernièrement,
mettons dans les dernières années,
que pour danser, tu n'es pas payé pour être là.
Il faut que tu payes ta place sur le stage.
Oui, tu dois payer.
Puis là, chaque endroit est différent.
Comme une chaise à coiffeuse.
Ils payent leur chaise.
Oui.
C'est pas mal
le même principe.
Selon l'ordre d'achalandage.
Tu payes pour ton stage,
dans le fond.
Oui.
Tu payes pour avoir
le droit d'embarquer sur scène
puis avoir le droit
d'aller faire des danses.
Il y a des bars
que ça va être
le même prix
toute la journée.
Il y a des bars,
mettons, des bars en région.
Quand je vais danser en région,
le bar service plus l'hébergement parce qu'il y a beaucoup de bars de région que les sous-sols,
c'est là que les danseuses de l'extérieur, ils dorment.
Fait que le sous-sol, c'est un appartement.
Il y a plein de chambres,
puis la salle de bain,
il y a des laveuses sécheuses
pour faire ton lavage. Tu as tout
ce que tu as de besoin, puis tu montes en haut travailler.
Fait que si tu veux pas sortir durant une semaine
parce que t'es au lac où je vais danser,
quand je vais au lac, c'est ça.
Puis j'arrive, puis je passe une semaine en dedans.
J'ai pas vraiment besoin de sortir.
Tu peux aller faire ton épicerie une fois,
mais après ça, tu restes en dedans.
Je peux-tu te demander si ça coûte à peu près combien?
Ben, admettons, quand je vais danser dans un bar
où je me fais héberger,
souvent, c'est l'hébergement plus comme le bar-service
ou le service-bar, là, que ça s'appelle.
C'était comme 60.
Mais mettons, à Montréal,
si le bar, il rouvre à 7h30,
bon, les portes, ils rouvrent à 7h pour les danseuses.
Si à 7h30, t'es habillée, t'es prête sur le plancher,
tu payes pas.
Mais après ça, entre 7h30 pis 7h30, t'es habillée, t'es prête sur le plancher, tu payes pas. Mais après ça, entre 7h30
pis 7h45, c'est 15.
Entre 7h45 pis 8h, c'est 20.
Pis là, ça augmente de 5$
par 15 minutes.
Par 15 minutes? Par 15 minutes. Dans sa minuit,
ça coûte cher, là. Il y a des bars
qu'eux, ils vont dire
un temps maximal. Il y a des bars qui vont dire
ben là, t'as 2h pour arriver.
Fait que là, si on rouvre à 7h30, tu as jusqu'à
9h30 pour arriver. »
Puis après ça, tu ne peux pas rentrer.
Parce que sinon, ce serait trop facile
d'arriver dans le rush de la soirée.
Il y a 50 danseuses en même temps
qui débarquent. Oui, c'est ça, que tout le monde
arrive en même temps, puis que
le but des bars, non,
nous autres, ils ne nous payent pas.
Il faut qu'on débourse. Puis il y a des bars
que oui, tu payes ton bar service,
mais après ça, faut que tu payes 5 piastres
chaque fois que tu veux rentrer dans la cabine pour aller faire
une danse, puis après ça, faut que tu
types, mettons ton DJ à la fin
de la soirée, faut que tu types ton gérant
qui regarde les caméras pour s'assurer que t'es en sécurité,
faut que tu payes vraiment
beaucoup. Puis,
tu sais, à la fin d'une soirée,
des fois, tu te rends compte que quand c'est une soirée
qui n'a pas beaucoup bougé,
des fois, tu repars avec zéro, tu repars dans le négatif.
Ça m'est déjà arrivé d'aller danser
puis repartir avec moins d'argent que j'en avais au début.
Oh my God!
Tu sais, à l'heure que ça ferme,
anyway, c'était comme pas le choix de prendre un Uber.
Puis de toute façon, ça serait pas très tu n'as pas le choix de prendre un Uber. De toute façon,
ça ne serait pas très safe
d'y aller avec ton auto.
Ou en métro.
Oui, non, en métro, ce ne sont pas les affaires les plus safes.
C'est quoi? C'est un chauffeur?
Moi, ça dépend.
Quand je reste dans l'île
de Montréal, je prends des Uber.
Aussitôt que je sors de l'île, je prends des chauffeurs.
Je prends des chauffeurs. Je prends des chauffeurs
puis sinon,
ça dépend un peu où que je vais.
Moi, j'ai pas d'auto, fait que je paye
du covoiturage pour aller de ville en ville.
Puis je m'arrange
comme ça. Mais souvent,
les bars-service, quand tu commences
à l'ouverture, c'est gratuit, mais ça
augmente vite.
Puis, il y a des bars qu'eux, ils mettent pas le maximum. Tu peux c'est gratuit, mais ça augmente vite. Il y a des bars
qu'ils ne mettent pas le maximum.
Tu peux arriver à 11 heures,
mais tu vas payer 60 piastres
pour aller danser.
Il faut que ça tente d'être là,
et il faut que tu fasses ton argent.
C'est quoi?
Non, ça prend combien de temps?
En fait, non, à toi.
Ça t'a pris combien de temps?
Est-ce que tu as une clientèle? est-ce que là t'as une clientèle
est-ce que là en ce moment t'es connue dans le milieu
ça t'a pris combien de temps à peu près
j'ai des clients réguliers à peu près à chaque bord où je vais
surtout dans les bords de région
parce que les bords de région
il n'y a pas vraiment de filles du coin qui veulent danser là
quand tu vas dans une petite ville
où il y a 10 000 personnes qui habitent là
tout le monde le sait que t'es danseuse
tout le monde se connaît.
Tu vas à l'épicerie, puis M. Chose, il te reconnaît
de la vie. T'as vraiment pas envie, genre,
d'être au McDo en train d'attendre ton café
puis qu'il y a un monsieur qui vient te lâcher un commentaire
de genre « Hey, j'ai entendu parler de toi! »
Ah ouais, pas du tout.
Ah, si tu es la liste, tu sais.
C'est comme vraiment dérangeant,
puis ça l'arrive quand tu vas danser des...
Aussitôt que tu vas danser en région et que tu sors du bar,
c'est pour ça qu'il y a beaucoup de bars
et que les filles restent dans le sous-sol.
C'est pour nous éviter de nous faire écoeurer.
Justement, quand tu vas dans ces endroits-là,
ils attendent que tu reviennes.
Ils sont désespérés.
Quand ils en trouvent une qu'ils aiment,
ils veulent la revoir le plus vite possible.
Des clients qui tombent
en amour, c'est
triste à quel point c'est trop fréquent.
On l'entend souvent, la joke
de tomber en amour avec une danseuse.
Non, c'est pas une joke. C'est triste.
Ça fait pitié.
C'est sûr.
Imagine quelqu'un qui n'a pas
de réconfort,
d'affection, puis que là, il peut enfin en retrouver ça.
C'est sûr qu'il y a...
Il y a des endroits où je vais danser
où le bar de danseuse, c'est le seul bar de la place.
Tu n'as pas le choix d'aller prendre une bière là.
Tu n'as pas le choix d'aller prendre une bière là.
Si tu veux aller prendre une bière,
souvent, c'est les bars aussi qui sont ouverts
à partir de l'après-midi.
Ils sont ouverts toute la journée.
Il y a les mêmes messieurs qui viennent à tous les jours
depuis je ne sais pas combien d'années
prendre la même bière.
Ils attendent juste de voir une nouvelle fille.
Il y en a qui ne vont pas nécessairement
me donner de l'argent. Ils ne vont pas me payer des danses,
mais ils vont m'emmener à souper
à tous les soirs. Me cuisiner
des affaires. M'appeler au téléphone du bar
et dire « Peux-tu demander à Alice si elle a le plus
envie de manger du spag ou de la lasagne
ce soir? Vraiment,
tu sais, du monde qui care
puis c'est triste parce que tu te dis
ces personnes-là, ils sont tellement
seuls qu'ils sont
prêts à tout pour essayer
de nous acheter un peu.
Ils ne sont pas seuls, je trouve ça fun
pour eux, je trouve ça beau que vous soyez là pour eux.
Oui, mais sauf que quand ils retournent à la maison,
ils sont tous seuls.
Puis eux autres, leur seul bonheur de la journée,
c'est de venir au bar le lendemain.
Mais c'est ça, mais c'est correct.
C'est très beau.
Moi, je trouve ça là.
Je trouve ça fun quand ça reste sain.
C'est quand ça reste sain.
Quand ça reste sain.
C'est sûr que quand ça ne l'est plus, je comprends.
Mais alors, c'est positif que vous soyez là
pour ces personnes-là. Parce que si vous n'étiez pas là et qu'il n'y avait personne, dis-toi qu'ils plus, je comprends, mais on leur dit que c'est positif que vous soyez là pour ces personnes-là,
parce que si vous n'étiez pas là et qu'il n'y avait personne,
dis-toi qu'ils passeraient une journée, puis une soirée,
puis une nuit tout seuls.
Je ne trouve pas ça triste, je trouve ça le fun
que vous soyez là pour eux.
C'est le fun, mais
il y en a beaucoup qui sont mariés aussi.
Ça, c'est un peu moins le fun.
Quand tu le sais qu'il y en a
qui ont leur femme à la maison
et qui sont allés dire je ne sais pas quelle excuse pour sortir,
c'est un peu plate.
Mettons, à Montréal, il y a beaucoup de touristes.
C'est beaucoup de touristes qui en profitent.
Parce qu'ils savent bien que leur femme à la maison,
ils ne vont jamais le savoir où c'est qu'ils sont allés.
Ils vont dire qu'ils sont allés au bar.
Oui, ils sont allés au bar,blie sont allés au bar mais précise pas quel genre est ce que vous
considérez que mettons une question mettons que votre partenaire ça va aux danseuses sans vous
le dire qu'est ce que comment vous réagissez et c'est je veux dire, ça me fait chier parce que tu ne me l'as pas dit. Oui, c'est ça.
C'est le manque d'honnêteté. C'est le manque d'honnêteté.
Exact. Mais le fait de ne pas le dire,
c'est ça, c'est le fait de ne pas le dire,
que c'est comme, oui, il y a-tu...
Mais c'est ça, il y a des gens mariés qui y vont,
mais peut-être qu'ils l'ont dit,
que je ne sais pas. Je ne veux pas les défendre.
Moi, si tu me posais la question,
je te dirais, ça dépend dans quelle ville que j'habite.
Pour vrai, puis ça dépendrait
du bar où mon chum, il va.
Parce qu'il y a des bars que tu appelles des bars
à gaffe, que tu fais ce que tu veux.
Il y a des bars que tu n'es pas surveillé.
Que tu veux faire n'importe quoi en arrière
du rideau, il n'y a personne qui va venir regarder
ce que tu fais. Il y a la police qui débarque
des fois, surtout dans les bars de région.
À Montréal, la police, elle débarque aussi,
mais souvent, c'est pour checker. Là, c'est temps de s'y laisser les masques.
Ils vont faire le tour, regarder
les passeports vaccinaux, ces affaires-là.
Tu danses avec un masque? Non. Ça dépend des bars.
Il y a des bars qui sont vraiment
plus stricts. Au centre-ville, moi, je danse
avec un masque.
Puis avant, écoute,
durant un bout, c'était pas de contact.
T'es assis, même distance que moi,
puis les andes, le client est assis à la place
de les andes, moi je suis assis ici pis je me déshabille
à distance avec le masque.
Quand on dit que la pandémie nous a affectés,
c'est pas juste que les bars étaient fermés,
c'est quand les bars sont ouverts.
Là, comment t'essayes d'être sexy, t'es tout nu
en botte avec un masque bleu.
À deux mètres.
À deux mètres.
Il y a des bars aussi
où il y a les opposés.
Les bars à gaffe où il n'y a personne qui regarde
et les clients le savent.
Ils rentrent dans le bar
et ils ont des attentes
envers toi.
Si j'ai déjà eu peur,
ça m'est déjà arrivé.
Ça m'est déjà arrivé
d'être comme...
Pas, mettons, à Montréal,
parce que dans la plupart des bars,
il y a des caméras, puis il y a du monde.
Il y a un gérant qui a sa job,
c'est de passer la soirée et de nous regarder danser.
Puis si on fait quelque chose qu'on n'a pas le droit de faire,
ou s'il y a un client qui fait quelque chose,
il vient nous le dire.
Puis si on a besoin d'aide, on pointe la caméra,
puis ça attire l'attention.
Le gérant, il vient nous aider tout de suite.
Mais ça m'est déjà arrivé dans des bars d'aide, on pointe la caméra et ça attire l'attention. Le gérant vient nous aider tout de suite. Ça m'est déjà arrivé dans
des bars d'avoir peur, mais
pas nécessairement en dansant.
Savoir que le client est déjà bizarre
et voir que le client insiste
pour faire des affaires que je ne veux pas.
Des fois, il y en a qui se disent « je te paye, je peux faire ce que je veux ».
Non. Moi, j'ai des règles à respecter.
Tu as des règles à respecter. On a chacun des limites
et ça devrait fonctionner de même
mais après le bar
devoir me sauver par des portes en arrière
devoir me faire escorter
par les gérants parce qu'il y a un client
que ça fait une heure et demie qu'il attend en bas
pis qu'il veut pas partir parce qu'il m'attend
c'est clair
pis t'es là pis t'es comme
je suis juste coincée à l'intérieur
pis tu sais qu'après ça t'as bien beau appeler la police ils ont tellement autre chose à faire tu es là et tu es comme je suis juste coincée à l'intérieur et après ça
tu as bien beau appeler la police
ils ont tellement autre chose à faire
que venir sauver une danseuse
qui veut sortir dehors
souvent
ils vont être un peu indifférents
c'est clair
à un point où ils vont dire
je ne sais pas quoi te dire
la police va être là tu appelles la police et tu dis je ne sais pas quoi te dire. La police va être là.
Tu appelles la police et tu dis,
je ne me sens pas en sécurité.
Moi, ça m'est déjà arrivé de devoir appeler la police
et dire, écoute, je ne peux vraiment pas sortir.
Le gars est dehors.
Il crie des affaires, ça n'a pas d'allure.
Il a essayé de m'agresser durant la soirée.
J'ai besoin d'aide.
La seule affaire que la police m'a dit,
c'est, si il ne fait pas de menaces
envers toi, s'il ne va pas
vers toi, il a le droit d'être dehors. »
La police m'avait littéralement dit
« Oui, mais il a le droit de la fumer sa cigarette dehors. »
Je pense qu'il est en train de fumer un paquet. Ça doit faire un heure et demie
qu'il est dehors et qu'il attend que je sorte.
Ils ont comme « Oui, mais on ne peut rien faire. »
Il n'y a pas des bannisseurs
dans ce temps-là?
Il n'y a pas tous les bars qui en ont.
Puis souvent, les bouncer,
je dirais qu'il est 3h, le bar est fini,
le bouncer s'en va. Il a fini son chiffre.
Il s'en va, mais toi aussi, tu l'as fini ton chiffre.
Mais nous autres, le temps qu'on...
Mettons, le bar ferme à 3h.
Ça arrive des fois que la musique va jouer
jusqu'à 3h15. S'il y a une bonne soirée
puis que le DJ pousse un peu, mais il y a quand même lui aussi une limite. Quand il arrête la musique va jouer jusqu'à 3h15. S'il y a une bonne soirée, le DJ pousse un peu, mais il y a quand même
lui aussi une limite. Quand il arrête la musique,
les bannisseurs, les autres qui ont fini
de travailler, le monde, ils sont partis.
Il me semble que si j'avais un bar
de danseuses dans la ville,
ça serait la sécurité de mes danseuses
m'assurer qu'ils sortent toujours,
qu'il y ait tout le temps un transport
ou un bannisseur ou quelqu'un qui les escorte.
Mais c'est parce que les bars de danseuses, des fois, ils ne sont pas
safe à cause du monde qui est run aussi les bars de danseuses. Moi, me faire
mettre dehors parce que je ne voulais pas coucher avec le gérant, ça m'est arrivé.
Non. Oui. Puis me faire rencontrer dans un bureau puis me me faire dire « Ouais, fait que comme ça, ça a l'air que
tu sais, tu t'intéresses
pas au staff. » Puis je suis comme
« Ben non, je suis pas intéressée par eux. Je m'en viens
travailler, là. » Puis ils sont comme « Ah, ouais,
fait que moi, j'aurais pas de chance. » Puis
tu sais que t'es comme poignée dans le bureau, puis tu dis non,
puis ils te disent « Bon, ben t'es renvoyée. » C'est dégueulasse.
« T'es renvoyée. Vite ton
casier, puis va-t'en. » Puis nous autres, tu sais,
on n'est pas engagés comme employés.
On n'a pas de chèque,
on n'a pas de salaire, on n'a rien.
On n'est pas
sur la CNESST non plus.
Tu sais, si t'es sur le stage,
tu te pètes une cheville, puis tu ne peux plus danser,
tu ne peux rien faire.
T'es complètement dans la merde.
Tu sais, tu ne peux pratiquement rien faire.
Tu ne peux pas...
Puis là, une situation de même arrive.
Ton gérant te fait des menaces
et il essaie de t'acheter.
Il essaie d'avoir des faveurs. Il essaie ci,
il essaie ça.
Toi, tu te fais mettre dehors. C'est quoi tes ressources?
Tu veux que je fasse quoi?
Tu trouves un autre bord.
Tu t'en vas au bord à côté
ou tu t'en vas un peu plus loin.
Tu en trouves un autre. Tu n'as pas le choix'après ça, qu'est-ce que tu veux faire? Comment tu
veux faire un rébellion contre le gérant ou le propriétaire d'un bar de danseuse?
As-tu déjà été dans un bar de danseuse où c'était une femme qui lidait le bar?
Non. Jamais.
Jamais. On se part ça.
On se part ça.
Jamais. C'est drôle parce que moi, j'en ai une amie…
On veut partir plein d'affaires nous autres.
Oui, on en a des projets nous autres. On a plein deôle parce que moi, j'en ai une amie... On veut partir plein d'affaires, nous autres. On en a des projets, nous autres.
Demain, un bord.
Mais c'est drôle parce que j'en ai une amie danseuse
que nous autres, on s'était dit ça
puis qu'elle aussi,
c'était que les deux, on fait ça à temps plein
puis on est comme, moi, un jour,
pourquoi pas, tu sais.
Quand t'es comme l'autre côté,
eux autres, ils gèrent. Eux autres, c'est des petits messieurs, là,
dans soixantaine, cinquante.
Souvent, ils sont vieux, en plus, là.
Puis ils sont...
Ils gèrent le bord,
puis ils sont comme indifférents un peu
de ce qui nous arrive
puis de ce qui peut bien se passer, là.
Tu sais, écoute, là, il y a une fille...
Mettons un exemple que je pourrais te donner, là.
Il y a une fille qui s'est faite toucher au bord
c'est contact, mais quand c'est contact
souvent tu gardes ta petite culotte
et ils peuvent pas te toucher entre les jambes
ils peuvent te toucher les fesses, les seins
t'as les seins à l'air, c'est correct
mais ils peuvent pas te toucher entre les jambes
puis le client, il l'a poigné entre les jambes
il a glissé une claque
ben c'est fait de renvoyer
ben oui, c'est sûr.
Parce que le client...
Non, mais parce que le client, c'était l'ami du boss.
Puis le boss est allé avoir,
puis là, il dit, là, t'as frappé mon ami,
c'est un client régulier,
il est fâché, toi, t'es dehors.
Fait qu'ils l'ont mis dehors.
Nice.
Qu'est-ce qui te raccroche à ce travail-là?
Oui, c'est ça.
Non, mais c'est cool, qui te raccroche à ce travail oui c'est ça non mais c'est cool on voit les aspects
je pense que les gens vont être contents de voir les aspects positifs
c'est quoi qui te raccroche
qu'est-ce qui fait que tu restes là
danser
c'est tellement gratifiant
quand t'aimes ça
quand t'es bien
quand t' es confortable,
puis que... En plus, les stages,
souvent, il y a plein de miroirs.
Quand tu te fais quasiment un eye contact avec toi-même
dans le miroir, puis tu es comme, je suis chaude.
Tu t'aimes.
Puis tu vois le monde qui est content dans la salle,
puis tu vois les gens
qui t'encouragent.
Tu choisis ta tourne,
puis tu regardes, puis là, c'est comme, tu regardes,
puis là, tu sais, c'est comme tout genre
des messieurs dans 50, 55 ans,
tu t'en vas sur genre du ACDC,
avec tout le monde capote.
On essaie un soir.
Tu es capable de, tu sais, comme...
C'est bon ça.
Tu es capable, tu sais, déjà que nous,
on choisit nos tournes.
Tu es capable de t'adapter avec avec l'ambiance le pilote
qui fait à d'un c'est ce qui fait en chose et qui fait à ta musique ouais tu es tu commences
à danser sur un pôle posté tu arrives le tête improvise un peu de crevettes un peu puis personne
qui va t'aider à être arrivé là non mais tu ouais, pis c'est de la compétition, là.
Là, déjà, t'es là, pis là, y'en a que ça fait
comme 8, 10, 12 ans qu'ils dansent,
et ils taillissent. En partant, ils t'aiment pas.
Pis là, là, il faut que tu fasses
tes preuves, comme quoi, que t'es pas, genre,
niaiseuse, pis que tu sais
ce que tu fais, pis que, t'sais,
je sais pas, quand t'es
nouvelle,
quand t'es nouvelle dans C'est de l'ouvrage que de danser!
Quand t'es nouvelle dans un bar,
déjà être nouvelle dans un bar, c'est quelque chose.
Quand ils savent que t'as pas d'expérience,
c'est l'enfer. Ils vont rien t'apprendre.
T'as bien beau être fine avec les anciennes. Ils veulent qu'elles ne soient pas bonnes.
Parce que souvent,
les premiers temps que tu danses,
c'est là que tu fais tes preuves.
Si tu fais pas des beaux shows, ben, ça sera pas long que tu vases, c'est là que tu fais tes preuves. Si tu ne fais pas des beaux shows,
ça ne sera pas long que tu vas te faire
mettre dehors.
Tu vas te faire placer le pied.
Écoute, moi, quand j'ai commencé,
je le sais que je n'étais pas bonne.
Je me le faisais dire.
Tu n'es pas bonne, mais au moins, tu es belle.
Je me disais, c'est correct.
Tu n'es pas bonne, mais au moins, tu es belle.
C'est comment avec les autres danseuses en général
mettons si tu
parce que là quand t'as rentré c'était beaucoup de la compétition
mais en général
en ce moment peut-être mettons
versus au début
moi mettons ce qui fait que
j'ai commencé à suivre c'est que je trouve que t'es
j'ai le goût de dire edgy
mais c'est peut-être pas le bon terme
il reste que comme
j'ai encore le vieux stéréotype dans
ma tête, que t'es une blonde
puis t'es refaite à grandeur. Je sais que c'est déconneçant
de dire ça. Je m'entends parler.
Mais c'était ça, quand même, que j'avais
dans la tête. Puis là, t'arrives, t'as des tattoos,
genre, puis t'es comme...
T'as plein de cheveux différents
tous les jours. Fait que c'est comme...
J'adore jouer avec les perruques aussi.
Le fait que t'aies un casting différent, ça doit être encore plus la compétition.
De faire comme on
ne peut pas l'accueillir. C'est juste différent.
Quand je vais dans les bars de région,
souvent, c'est là que je fais le plus d'argent parce qu'on est
moins de danseuses. Déjà, les clients
ont moins de choix. Quand tu es
tout seul, mettons, pour une semaine, il faut qu'ils t'aiment.
S'ils ne t'aiment pas, c'est parce
qu'ils vont devoir t'endurer toute la semaine.
Tu peux être tout seul. Oui. Ça m'est parce qu'ils vont devoir t'endurer toute la semaine. Ah, tu peux être toute seule?
Oui, ça m'est déjà arrivé d'un mardi à un dimanche.
Je dormais au bar, j'étais toute seule toute la semaine.
Tu aimes ça?
Moi, je trouve ça le fun.
Les réguliers, c'est drôle parce que tu vois leur évolution.
Au début, ils te regardent, surtout quand tu es dans un petit village.
Moi, je suis bien différente de tout le monde tout le temps.
Souvent, je me fais tout le temps dire que tu es elle qui a le plus de tattoos que j'ai vus. Tu es elle ci, tu es elle ça. Je suis tout le suis bien différente de tout le monde, tout le temps. Souvent, je me fais tout le temps dire, t'es elle qui a le plus
de tattoos que j'ai vues, t'es elle ci, t'es elle ça,
je suis tout le temps bien différente des autres,
puis il y en a que ça va comme faire peur,
tu sais, qu'ils vont au début pas trop m'aimer,
mais que c'est des réguliers du bord,
puis ils vont à tous les jours, mais là, après comme deux,
trois jours, ils réalisent que, bon, bien,
s'ils veulent
des danses, ou s'ils veulent
passer du bon temps, ils n'auront pas le choix de passer sur leur orgueil
et passer par-dessus de quoi j'ai de l'air.
Même à ça,
juste passer par-dessus que j'ai des tattoos,
des fois, il y en a que ça bloque.
Mais en général, avec les autres danseuses,
moi, je n'ai jamais eu de problème.
J'ai vu des danseuses se battre.
Se battre à coups de talons hauts
dans la face.
Pour vrai, je te dis,
se lancer des affaires
et se ramasser à la tête d'un casier.
Pourquoi? Parce que tu vas dans un client à l'autre.
C'est quoi l'affaire?
Il y a tellement d'histoires que des fois,
il y en a des filles
que, bon,
à Montréal, il y a quand même
un nombre de bars limité.
Quand tu as fait pas mal le tour, tu recroises des filles
pis là, t'sais, il y a déjà des filles que ça se peut
que tu t'entends déjà pas bien avec.
Là, tu veux vous ramasser dans le même bar.
Il y a des bars aussi qui encouragent
un peu les filles à consommer, t'sais.
Il y a des bars que ça paraît qu'ils encouragent
les filles à boire
pis à dépenser de l'argent parce que
veux, veux pas, il y a des places que
ils vont te donner, mettons, ton premier drink.
Après ça, t'as 50 % de rabais sur toutes les autres.
Fait que, tu sais, tes trois premiers drinks,
dans le fond, tu l'as au prix d'un.
Fait que là, tu pars avec trois drinks
puis t'as dépensé genre six piastres.
Puis il y a des places que, tu sais, bon,
là, si tu commences à partir d'une telle heure,
t'as un drink gratuit.
Puis après ça, chaque fois que tu vas sur un stage,
tu te fais redonner de l'alcool.
Il y a des filles qui passent des heures
et des heures à danser sur la scène.
Quand on n'est pas beaucoup,
quand on est 2-3 dans le bar,
on a besoin du monde sur la scène.
Tu choisis ta toune, c'est minimum 3 minutes.
Mais il y en a qui passent des heures
puis après ça, ils sont encore « Ah, j'ai une dose ».
Puis c'est ça leur but.
Puis je te le dis.
Je te le dis, c'est bon.
Tu sais, tout est tellement différent
d'un bord à l'autre, d'une région à l'autre.
Écoute, je vais à des places des fois
que je prends comme un...
Je prends un deux minutes.
Tu sais, que je vois leur mode de vie
puis que ça me fait...
Qualité de travail, bouf.
Tu sais, Les stéréotypes
de genre
les danseuses consomment,
moi, je n'ai pas vu ça à Montréal.
Les filles avec qui j'ai dansé à Montréal,
la majorité sont aux études
ou ils ont d'autres jobs.
Ce n'est vraiment pas leur job principal.
En région, il y en a beaucoup qui c'est leur job principal,
mais ça consomme.
C'est triste
de voir qu'ils se font
un bill, puis à la fin de la soirée,
ils mettent peut-être le tiers ou la moitié de ce qu'ils ont fait
de leur journée dans l'alcool.
C'est ça, l'affaire.
Puis, tu sais, ça enlève
l'inhibition aussi. L'alcool,
ça doit te donner un genre de...
Bien, il y en a peut-être
qui font ça, peut-être pour les mauvaises... En voulant Ben, il y en a peut-être qui font ça, peut-être pour les mauvaises...
Tu sais, en voulant dire, il y en a qui...
Si quand tu le fais et que tu n'aimes pas ça, moi, j'adore.
J'adore aller aux danseuses, pour vrai.
Je trouve ça beau.
Je trouve ça beau, je trouve ça beau, je trouve ça beau.
Puis, ça paraît...
Moi, je suis déjà parfaite à aller à la danseuse.
La fille, ça a l'air bête.
Elle n'a pas le goût de danser.
Elle n'a pas le goût.
Ça, c'est correct. Ça se peut qu'elle n'aime pas ça et qu'elle est là parce qu'elle a l'air bête. Elle n'a pas le goût de danser. Elle n'a pas le goût. Ça, c'est bien correct.
Ça se peut qu'elle n'aime pas ça
et qu'elle est là
parce qu'elle a besoin d'être là.
Mais ça paraît, moi, je trouve,
quelqu'un qui est gelé.
Quelqu'un qui est gelé.
Si ce n'est pas le danseur gelé,
moi, je ne sais pas.
Mais nous autres aussi, on le voit.
Puis nous autres, on est là
puis on la regarde
puis elle shake.
Elle a de la misère
à se tenir debout sur le stage
puis qu'il y en a des clients qui le spot
vite aussi, puis qu'on devient
inquiet, là, pour les danseuses. Puis là, après ça,
c'est là que tu te dis, t'as pas de bouncer,
les gérants, ils s'en foutent
complètement, ils sont pas là pour t'aider.
Tu sais, quasiment,
ça devient quasiment ta responsabilité de
t'assurer que tout le monde est correct, là.
Parce que, mais, faut pas
que je dise que tous les bars sont comme ça, parce qu'il y en a
beaucoup des bars qui vont vraiment faire attention
à nous autres et qui vont s'occuper
de nous, mais il y a toujours une limite.
Il y a toujours un certain point
que bon, là, ils vont nous protéger des clients,
mais contre le staff, ça ne va pas
être super. Ou bien, ils savent
qu'ils ont des employés bizarres.
Comme ils nous croient quand on
dit que les employés ont fait des affaires bizarres,
mais ils les mettent pas dehors.
Ils font juste donner une petite tape sur les doigts.
Ils leur disent...
On parle pas à Alice, elle t'aime pas ben ben.
Fait que là, ils me parlent plus, tu sais.
Des fois, ça ressemble juste à ça, là.
Du harcèlement par le staff, là.
J'en ai vécu, là.
Écoute, je dansais sur la scène,
puis je débarquais du stage, je prenais mon cellulaire,
je voyais que le boss boy m'avait envoyé des dick pics durant que j'étais sur le stage
ou bien il me voyait sur le stage
puis après ça il allait se cacher
pour m'envoyer des dick pics
puis il était comme tu veux-tu venir me voir dans le bac
bye bye bye
t'as-tu déjà
fait
plus que ce que t'avais le droit de faire t'as-tu déjà fait plus que ce que t'avais le droit de faire?
T'as-tu déjà
sussé, couché, whatever, dans une cabine
alors que t'avais pas vraiment le droit?
T'as vraiment le droit de pas vouloir répondre à ce que ça va.
Moi, j'ai jamais fait
d'extra dans les bars.
Moi, j'ai jamais fait d'extra dans les bars.
C'est pas...
Des fois, justement, quand je vais dans les bars de région,
vu que les bars de région, c'est souvent des bars à gaffe
puis tout est accepté, tu dis non à un client,
puis c'est comme la fin du monde.
T'as rien, puis...
C'est parce que t'es la première à me dire non.
Bien, OK.
Bien, Chris, bravo de te respecter, ma chère.
Je suis comme, tu veux, tu veux, tu veux, je te dis quoi.
Puis tu sais, même à ça,
respecter, moi, je me dis si la fille est à l'aise
avec elle-même pour le faire, c'est du respect. Comme, elle se respecte. Moi, je me dis si la fille est à l'aise avec elle-même pour le faire c'est du respect
comme à ce respect là moi je me dis tant qu'il y a
personne tu sais tant qu'elle se fait pas
du mal puis qu'elle s'écoute puis qu'elle
se dit ben moi j'ai pas de problème avec ça fais-le
fais-le si tu sais que c'est safe
fais-le si tu sais que t'es correct puis qu'il va
rien t'arriver de grave
moi je me dis tant que
tant que t'es bien avec ça
mais tant que t'es confortable,
il y a beaucoup de filles qui viennent me parler justement
parce que je suis très open du travail du sexe,
comme j'ai tout fait.
Tu m'as demandé ça a été quoi mon parcours,
mais mettons, dans le travail du sexe,
moi, j'ai commencé danseuse.
Non, c'est pas vrai.
J'ai commencé sugar baby.
J'ai commencé sugar baby, après ça, j'ai fait Danseuse.
Après ça, j'ai fait
Cam Girl,
Only Fans,
Escort, puis je suis de retour
à Danseuse.
J'ai fait bien des affaires.
J'ai encore mon Only Fans.
Je fais encore de l'Escort.
Mais en tant que telle, maintenant, maintenant ma job principale c'est danser
c'est ça que t'aimes le plus
c'est ça que j'aime le plus
c'est ça que j'aime vraiment le plus
c'est sûr que OnlyFans je trouve ça le fun
j'ai du fun sur OnlyFans
mais d'avoir le public, la scène
moi aussi je suis une fille de scène
moi il fallait que je le fasse un jour
on va aller danser un moment donné
moi je l'ai fait, j'ai fait mon rêve
je l'ai fait une fois danser tout nu, man.
Dans un bar à Berthier, là.
Tu sais que...
Ouais, ouais.
Je l'ai fait mon...
Ah, je ne l'ai jamais dit.
Ben, tu ne t'es jamais raconté ça.
C'est vrai?
Moi, ça ne me dit rien.
C'est vrai?
Moi, ça ne me dit absolument rien non plus.
Mais là, j'ai peur que le monde,
dans les commentaires, soit comme...
Ben oui, elle a déjà dit.
Puis c'est nous qui sommes sur le...
Ben là, ça fait un an qu'on fait ça, là.
Je ne sais pas.
Ben, peut-être que...
Moi, je ne le sais pas.
Moi, je ne le sais pas. sais pas, je veux l'entendre
non ça avait averti
j'ai été le bodé
en tout cas
je suis jamais allée
je venais de me séparer
de ma longue relation de 5 ans
la première fois que j'ai pensé
c'est d'aller aux danseuses
je vais le faire
je veux le faire une fois dans ma vie
ça fait 5 ans que je suis emprisonnée
dans un couple de marde. Non, pas de marde,
mais whatever.
Fait que je me suis mis à déshabiller chez Roche.
J'étais allée me chier à un déshabiller.
Je suis toute prête, moi aussi. J'étais un peu comme toi, là.
Je suis arrivée, j'ai dit, je le fais, là.
Mais ce n'était pas un métier. Je dis, je veux juste faire
la tripe d'une soirée. Je suis allée avec mes amis,
avec ma gang d'amis.
Et oui, ils m'ont toutes vu teneux. La nonne à l'air. Puis j'ai choisi. Là, je suis arrivée, je suis allé avec mes amis avec ma gang d'amis et oui ils m'ont toutes vu tout de
là non à l'air fait que puis j'ai choisi de m'aller je suis arrivé je rentrais parce que
je les connaissais bien là bas puis il fallait que je choisis ma chanson comme toi j'étais tellement
dedans je te jure je te jure j'ai fait mon rêve là c'était magnifique j'ai fait une danse. Ma toune, Fuck You All The Night.
Non, non, non.
Ta toune de Tuffy.
Ma toune de Tuffy, Fuck You All The Night,
c'est ma toune.
C'est pas une vraie toune, ce qu'elle dit.
Fuck Me All The Night. En tout cas, whatever.
C'est ça, la toune.
Ils ont mis ma toune. J'avais mes bottes longues,
longues, longues. J'avais genre
des bottes talons hautes.
J'avais plein de clients. Moi, je capotais.
Puis là, la toune part.
Puis là, je rentre.
Ah oui, je te jure.
Les danseuses, même,
elles me regardaient.
Je te le dis, l'attitude.
Puis quand je dansais,
j'avais un sourire
puis je regardais les gens.
Puis là, j'étais le genre
puis j'avais du fun.
Jamais, jamais,
je vais oublier cette journée-là.
Puis après, il y a plein de gens
qui m'ont donné de l'argent.
Plein, plein, plein.
Là, les danseuses m'ont récoltée.
Là, ils étaient pas contents.
C'est ça que j'allais dire.
Ils m'ont récoltée assez vite.
Fait que merci, bonsoir.
Je m'en rends d'arrêt.
Là, il va falloir que tu me donnes de l'argent.
OK.
C'était bête.
C'était comme, OK, vous le donnez.
Je te crois à 100 %.
Moi, c'est le contraire.
Moi, j'adore ça.
Des fois, tu vois des madames, justement, dans
cinquantaine, puis là, tu les vois arriver
avec leur mari, puis ils commencent
à être dedans. Des fois, il y a des couples
qui viennent, puis là, il y a comme plein d'affaires
de couples. Quand les couples viennent, on ne sait
jamais à quoi s'attendre.
Des fois, il y a la blonde
jalouse que tu regardes son chum, puis
elle t'insulte. Tu passes à côté
puis elle te dit « t'es grosse, regarde-le pas. »
Pis t'es commis, boy, OK.
Fais que t'es ton danseuse.
C'est ma job de cruiser ton chum
pour pogner son argent.
Genre, laisse-moi prendre l'argent.
J'ai terminé ma gazinée demain, c'est pas grave.
Je vais te payer les affaires.
Laisse-moi arnaquer ton chum.
Dans le pire des cas,
c'est parce que souvent, c'est pas le chum que je veux,
c'est la fille.
C'est ça le pire.
C'est clair.
Souvent, c'est de même
l'approche qu'il faut que j'aille.
Il faut que j'aille
cruiser la fille.
Mais sauf que là,
des fois, c'est le chum
qui devient jaloux.
On ne sait jamais
à quoi s'attendre.
Des fois, il y en a
qu'eux, ils capotent.
Tout le monde est heureux.
Tout le monde est content.
Ça, c'est toujours le fun.
Le couple, c'est leur thing.
Moi, j'adore ça
de voir justement
des madames comme
ça paraît
qu'ils veulent monter
sur le stage
pis là il est rendu
genre 2h30 du matin
on ferme à 3
pis je suis comme
vas-y
it's your time to shine
on va la voir danser
pour faire
on va la sortir
on va la voir
j'adore ça
les clients qui me viennent
sur le stage
avec de l'argent
genre d'embauche
ou tu sais
ça c'est drôle
ça m'est arrivé
à un moment donné,
je pense que c'était comme trois, quatre filles
que ça m'avait surpris.
J'étais au bar à Montréal, au centre-ville.
Puis tu sais, souvent, c'est plus des touristes.
Puis là, je vois genre une gang de comme quatre filles
qui a l'air vraiment jeunes.
Puis j'étais comme,
« Hey, qu'est-ce que c'est qu'ils font là? »
Puis durant que je pouvais faire mon stage, tu sais, les filles, elles me donnaient de l'argent. Puis j'ai comme pas eu Hey, qu'est-ce qu'ils font là? » Puis durant que je pouvais faire mon stage,
les filles me donnaient de l'argent, puis j'ai comme pas le temps
d'aller leur parler avant la fin de la soirée.
Puis quand je suis allée les voir, ils m'ont dit,
« On te suit sur Instagram, puis on était là juste pour te supporter. »
Puis c'est comme tellement cute.
« Hey, toi, t'étais-tu là? »
« Non, bonjour, Chris. »
Je trouve ça cute, puis c'est pas des affaires
qui me creepent, mais
quand je suis sur Tinder, mettons, puis que là, les suis sur Tinder, les gars me voient, ils trouvent mon Instagram
et après ça, ils regardent mes stories
pour trouver où je travaille.
Ils se présentent au bar.
On a eu un match hier.
Souvent, je ne matche pas avec eux autres.
Je t'ai vu passer sur Tinder.
Je me suis dit que j'allais passer à ta job.
Surtout pas.
Est-ce que tu le dis des fois où tu vas travailler
ou tu le dis jamais?
Moi, je le dis dis mais je fais des
stories je fais souvent des stories puis ça me dérange pas nécessairement parce que souvent
ce monde le lit c'est pas eux qui sont les plus bizarres il y en a des célébrités québécoises
que tu sais j'en te dis leur nom en arrière puis tu le sais qu'ils sont bizarres puis en
a qui sont bien il y en a qui ont une réputation de ça
il y en a qui ont une réputation
d'être weird au travers des travailleuses
du sexe, pis comme on le sait
pis des fois on les voit rentrer
pis c'est un, tu sais c'est
le bar de danseuse c'est un
le bar de danseuse c'est un endroit privé
fait que t'as pas le droit de prendre en photo la danseuse
pis moi ça m'est arrivé de me faire prendre
en photo pis en vidéo pis m'en rendre compte pis sauter en bas la danseuse. Pis moi, ça m'est arrivé de me faire prendre en photo pis en vidéo, pis m'en rendre compte,
pis sauter en bas du stage, pis péter des téléphones.
Ça m'est arrivé, là...
Non, non, mais là, je me suis calmée.
Je me suis calmée. La dernière fois que ça m'est arrivé,
j'ai juste arrêté mon stage, pis comme...
Je suis allée voir le DJ, pis j'étais comme...
Là, lui, je l'ai pointé, pis tout.
Pis là, la sécurité a fouillé, pis...
Justement, il délite les photos.
Tu sais, il délite les photos, ils délitent toutes.
Après ça, il peut rester, puis c'est pas grave.
Oui, ça dépend.
Quand il y a bien du monde, puis qu'il y a une file dehors,
on va trouver du monde plus payant qui ne font pas chier.
Mais des fois, quand le bord est vide
et qu'ils consomment beaucoup de l'alcool,
ils font dire, refais-le pas.
C'est juste ça.
Y a-t-il du monde que, mettons,
ça vous tente de vous mettre?
Mettons des célébrités même
que vous avez dénoncées
ou que c'est jamais arrivé
que vous avez fait le...
Bien, tu sais, moi, en tant que telle,
j'ai pas eu de comportement bizarre
avec ces personnes-là.
J'ai pas eu de rien de personnel avec eux.
Il y en a un que...
Souvent, il y en a, mettons,
des clients qui sont super riches ou qui sont
importants. En tout cas, d'après eux, ils sont
importants. Puis ils te disent
ils sont qui. Ils te le disent.
C'est-tu je qui? Oui, oui.
Il y a déjà un client qui m'a dit ça.
Il m'a dit, tu dois m'avoir vu dans le journal.
Non!
Le courrier Laval. Bye, bye, bye.
Je ne sais pas.
Le journal... Il y en a qui s'en vantent.
Ils se vantent d'avoir bien de l'argent
pour t'impressionner.
Donne-moi ton cash.
Fais juste me le donner.
Tu cherches plus cher dans ce temps-là.
C'est parfait.
Vous êtes qui? Parfait, vous ne vous chargez plus cher.
Vous êtes si important, vous êtes si riche.
On va bien s'entendre.
Est-ce que, parce que tu sais, on a reçu
une escorte, une travailleuse du sexe,
puis il y a des blacklists. Est-ce qu'il y a des blacklists
pour les danseuses aussi, genre que t'arrives dans un bar
et t'as pas le droit de rentrer parce qu'il y a comme...
Il y a des clients dans certaines places,
surtout dans les bars de région,
que le monde se connaît plus,
fait qu'ils savent que lui, il est pas fin,
fait qu'il rentre pas dans le bar.
Mais je pourrais pas te dire, à Montréal,
s'il y en a vraiment.
Il y a des clients qui sont reconnus
pour avoir certains fétiches,
que nous, on le sait.
Quand on les voit rentrer dans le bar, on le sait.
On dit, celui-là, c'est lui.
Mais là, mettons, il y en a un que lui, c'est les pieds.
Puis là, c'est vraiment, lui, il veut des pieds,
puis il veut les pieds qui puent le plus. Fait que c'est tout le temps moi Puis là, c'est vraiment, lui, il veut des pieds, puis il veut les pieds qui puent le plus.
C'est tout le temps moi qui prends.
C'est tout le temps moi.
Je suis une des seules qui danse avec des bottes fermées,
avec comme deux, trois couches de bas
pour ne pas faire d'ampoule,
pour ne pas me blesser les pieds.
C'est l'enfer quand j'enlève mes bottes.
Puis lui, des fois, il est au bord.
Lui, c'était au casino d'Alma,
je peux le dire, parce qu'il est fermé. Mais lui, il restait
sur le bord du bar. Il regardait
les pieds des filles. Il se promenait. Il disait
« C'est quoi ta grandeur? »
Lui, il voulait 8 minimum.
Moi, je suis chanceuse. Je porte du 9.
Tout tombait bien.
Lui, c'était comme « T'emmènes en arrière
et tu sniffes les pieds, les bottes,
liches les orteils. » J'ai des clients
qui sont comme... Moi, j'ai envoy liche les orteils. J'ai des clients, là, qui sont comme...
Moi, j'ai envoyé une photo.
Oui, je l'ai, la photo, là.
Une photo d'un client que, lui,
il me paye pour, comme, me sucer
les orteils, puis il veut que je le prenne en photo,
puis que je le filme, puis que je l'humilie.
Puis là, lui, après ça, il m'envoie les affaires.
Puis il est comme, t'aimes ça?
Je suis comme, ben, mon chef est fini.
Mon chef est fini, là. Non, ça m'intéresse pas. Viens. Mon chef est fini, non, ça ne m'intéresse pas.
Viens me revoir demain soir à 8 h.
Ça, tu as un numéro que tu peux donner à tes clients?
Moi, j'ai deux téléphones.
J'ai mon téléphone de job,
j'ai mon numéro de travail que je dis
et mon numéro à moi.
Je donne mon numéro de travail,
mais des fois,
me faire appelage en deux heures l'après-midi
quand je suis chez nous en train de passer à la balayeur
et que c'est un client, ça me tente tellement pas
d'être fine. Mais des fois, je pense que
les clients, ils aiment ça, que je reste
vraiment honnête avec eux et que je
sois comme straight up avec eux. Des fois, je réponds
et je dis « Hey, tu me déranges » et je raccroche.
« Hey, tu me gosses. »
Des fois, je dis « Qu'est-ce que tu veux? » C'est comme huit fois
que tu m'appelles cette semaine.
« Je m'ennuie. correct, puis je raccroche.
Correct!
Des fois,
il y en a qui poussent ça trop loin.
Mais oui, c'est parfait.
Moi, je me dis en plus
si tu ne me payes pas, si tu me payes.
Il y en a, comme je disais,
que ça devient triste tellement qu'ils sont obsédés.
Moi, j'en ai
des clients qui ont dépensé
des mille et des mille
sur moi pour
essayer que je passe du temps avec eux.
Un client, ça m'est déjà arrivé.
Un client qui est vraiment tombé en amour,
qui lui était prêt à me payer le montant
que je voulais pour pas que je rentre travailler.
On s'est rencontrés
un vendredi et il m'a dit je veux pas que je rentre travailler. Fait que là, on s'est rencontrés genre un vendredi,
pis il m'a dit
« Je veux pas que t'embarques sur le stage,
je veux pas que tu danses. »
Tu sais, il me pose des questions, pis on dirait
qu'il y en a beaucoup qui ont comme un
genre de God complexe, pis de Savior complexe,
de genre « Je veux la sauver,
être trop jeune, être trop belle,
être aussi, être trop ça, être trop fine
pour danser. » Il y en a beaucoup qui disent ça.
Dans leur tête,
les danseuses,
elles ne sont pas supposées être fines et intelligentes
et faire des études et avoir une carrière
et ci et ça. Non.
Dans leur tête, une danseuse, c'est supposé être
nonone et vulnérable.
Ça me met en tabarnak.
Tu y vas, toi, c'est correct.
C'est comme le monde qui écoute la pointe Puis qui ne veut rien savoir des filles
Ouais, c'est ça
Un petit kick dans le gorge
Ben sec
En général
Les clients sont fins
Puis ils nous supportent
Puis moi en général, les hommes
Moi je me fais vraiment fétiche par tout le monde.
C'est difficile de
rencontrer quelqu'un qui veut
juste s'intéresser à ma personne, puis pas juste
ma job ou de quoi j'ai de l'air.
Tu sais,
mais si je parle trop, vous pouvez me le dire.
Mais non, on s'en fout parce qu'on a
quelques fois que tu dis, j'ai de quoi d'autre qui a le goût.
Parce que tu sais, moi, j'en ai...
Avec ce que j'ai remarqué avec le temps, dans un de vos podcasts, j'ai de quoi d'autre qu'à dire. Parce que, tu sais, moi, j'en ai... Avec ce que j'ai remarqué avec le temps,
dans un de vos podcasts,
je regardais votre Instagram
avec des clips, puis il y a une fille qui dit
qu'à un moment donné, tu réalises que les gens qui t'aiment pas, souvent,
ils miroient. Ou quand t'aimes pas quelqu'un,
c'est parce que tu miroies. Mais il y a beaucoup de gens,
puis souvent, c'est des filles de mon âge
qui vont se permettre de dire
n'importe quoi à propos de moi, juste parce
qu'ils miroient tout. Ils miroient toute leur insécurité.
Mais pourquoi Alice
se met tout nu comme ça? Puis pourquoi
elle fait ci? Pourquoi elle fait ça?
Il y en a une partie d'eux qui aimeraient ça peut-être.
Être à l'aise avec leur corps. Il y a peut-être des parties.
Puis il y a beaucoup de gens qui vont utiliser
le travail du sexe. Ils vont se dire
« Oui, je suis super féministe, mais quand
ça devient le travail du sexe,
c'est complètement autre chose. »
Ou bien, leur misogynie va complètement paraître.
Ça va complètement
paraître. Genre, m'insulter, puis me
dénigrer, puis inventer des affaires sur moi
juste parce que je suis
danseuse. Un pouvoir aux femmes quand ça leur
adonne. C'est exactement ça.
C'est exactement quand
tu as envie de voir
une personne devenir successful.
Tu choisis qui tu veux.
Puis on dirait qu'il y en a qui s'affagent de voir que,
oui, je fais vraiment beaucoup d'argent en dansant.
On dirait qu'il y en a qui s'affagent.
Donc, oui, mais ton argent, tu ne la gagnes pas comme il faut.
Puis c'est le monde qui donne l'argent.
Puis si, puis ça.
– Ta gueule!
– Non, mais me faire dire, pis ci, pis ça. – Hé, ta gueule!
– Je sais, là!
– Non, non, mais me faire dire,
tu vois, les hommes,
comme un revenu,
c'est parce que je suis pas payée par le bar.
Qui me paye? Les hommes.
Moi, c'est très rare.
Ça existe depuis tout le monde.
C'est très rare que c'est une femme.
Ça a toujours existé. Je comprends pas.
En 2022, on n'a pas catché.
Peux-tu catcher maintenant?
Mathieu est là.
On prend une pause.
On était back de la pause.
C'est quoi qu'on disait avant? C'est quoi qu'on disait?
On ne peut pas croire qu'on disait avant? C'est quoi qu'on disait? Ah, on parlait de...
On ne peut pas croire
qu'en 2022,
c'est-tu le monde
et on tâche encore
les travailleuses du sexe
de 100 %?
C'est quoi les...
Qu'est-ce que les clients
aiment le plus de toi
que ça revient souvent?
Tu sais,
qu'ils choisissent...
Qu'est-ce qui ressort
de toi?
Physique,
pour vrai,
c'est soit mes fesses,
soit mes tattoos. C'est soit mes fesses soit mes tattoos
c'est comme un ou l'autre
je me le fais comme vraiment dire souvent
t'as-tu déjà eu de quoi de refait?
c'est ça ma prochaine question
j'ai rien de refait
je pensais que t'avais un BBL
t'as vraiment une shape de BBL
c'est quoi BBL?
c'est que tu te prends le gros ici
et tu te le fais mettre dans le cul
c'est parce que moi j'ai déjà
la seule fois que j'ai pensé que je me chicanais avec une danseuse
c'est à propos de ça
qu'elle m'a dit
t'as-tu déjà eu un BBL
c'est la première fois qu'elle m'a dit
elle m'a pas dit allo, elle m'a pas demandé mon nom, rien
elle a dit t'as-tu déjà eu un BBL
j'ai dit non pis elle a dit menteuse
pis là j'étais comme
ben non mais pour vrai on va pas commencer à se chicaner pour ça j'étais comme ben non mais j'en ai juste pas eu J'ai dit non, puis elle a dit menteuse. Je suis désolée.
J'étais genre, pour vrai, on ne va pas commencer à se chicaner pour ça.
J'étais genre, non, mais j'en ai juste pas eu.
C'est quand même un compliment.
Elle me dit en plus,
c'est parce que c'est pas ça. Elle m'a regardée et elle m'a dit,
c'est parce que je sais que t'en as un, puis il est mal fait en plus.
J'étais genre, mais non, mais là, elle fait exprès.
Quand je me fâche,
je me fâche.
Mon grand taureau, toi.
Quand je suis fâchée, je suis vraiment fâchée.
Qu'est-ce que tu ferais, mettons?
À sort son couteau.
À mettre un knife.
Mais non, c'est ça.
Tu sais, genre des chicanes.
J'essaie vraiment d'éviter ça.
C'est pas mon trip,
mais dans des chicanes de genre...
Tu te laisses pas faire.
Non, mais en même temps,
des fois, il y a des affaires que t'es mieux de laisser passer
parce qu'il faut que tu choisisses tes combats.
Même affaire, quand que
je vais dans des villages
un peu, pis qu'ils me demandent,
souvent, ils me demandent d'où que je viens. On dirait
que les gens, ils sont comme confus de mon ethnie
parce que j'ai du sang autochtone.
Pis souvent, les gens, ils vont me dire
des affaires un peu bizarres ou, tu sais, ils vont essayer de devenir d'où que je viens. Pis quand je leur dis que je viens vraiment d'ici, tu sais, j'en du sang autochtone. Puis souvent, les gens, ils vont me dire des affaires un peu bizarres.
Ils vont essayer de devenir d'où que je viens.
Puis quand je leur dis que je viens vraiment d'ici,
j'en ai eu des commentaires vraiment racistes.
Ils étaient vraiment fins avec moi.
Ils m'ont demandé d'où je venais.
J'ai dit que ma réserve allait être proche d'ici
et qu'ils sont en ouin.
La dernière affaire que je me suis fait dire
qui m'a vraiment marquée,
puis je pense que c'est la pire,
je ne me suis jamais fait dire,
c'est que moi, je n'ai pas de sang indien à part sur mon
bumper. Non!
Tabarnak! Puis que t'es là, puis t'sais,
là, t'es comme, qu'est-ce que je fais?
T'sais, t'es dans le bar,
là, t'es pratiquement nu,
il y a lui qui est là, tu te fais dire ça,
pratiquement une menace de mort,
puis t'es comme, qu'est-ce que je fais?
T'es en région, t'entends tout le monde dire
le N-word en partant, fait que là, t'es comme, le'est-ce que je fais? T'es en région, t'entends tout le monde dire le N-word en partant.
Fait que là, t'es comme, le racisme est tellement normalisé.
Ils vont-tu vraiment faire quelque chose?
Là, tu le dis, puis la première fois que tu te fais dire, c'est,
ben non, mais c'était une joke, là.
Ou ben, oh, ça paraît, tu viens de la ville.
Tu peux rien prendre.
C'est ces affaires-là, tu sais, que tu fais le saut.
Tu fais quoi? Qu'est-ce que tu dis à ça?
C'est là que tu dois choisir tes combats.
Tu vas-tu vraiment commencer
à essayer de faire la morale
à quelqu'un qui a comme 72 ans,
qui a passé sa vie à faire des jokes
de mon oncle, puis de se dire des affaires racistes,
puis que dans sa tête, lui, il voit pas le problème?
Tu vas-tu vraiment commencer à essayer de le raisonner?
Ouais, de la fée connue qui dit...
Déjà que t'es danseuse, qu'il te prend pas à très crédible
pis qu'il se permet de te dire des affaires de même
s'il est assez confiant
pis qu'il croit tellement en ce qu'il dit
qu'il le dit à voix haute, en public
à une fille qu'il connait pas, pas moi qui essaye
de le convaincre que c'est pas correct, que ça va changer
quelque chose. Faut que ce soit un autre bonhomme de son âge
faudrait, mais pour vrai
pis faudrait que ce soit un homme, même si
sa femme elle le disait, ils sont au bord
pour l'éviter, sa femme. Parce qu'il y a
des jokes de « j'aime pas ma femme », on en entend
assez souvent quand t'es danseuse. C'est assez pénible.
T'as-tu un
typique client
parfait? Un client, là,
pas un en particulier, mais mettons
un typique qui revient, que t'es comme
« j'aime ça quand mes clients sont de même ».
Je sais pas, un client le fun àient, j'aime ça quand mes clients sont de même. C'est quoi un client le fun
à avoir, mettons?
Ça peut
autant être super cool
que ça peut vraiment pas être cool,
mais les gars jeunes,
genre les gangs de gars jeunes,
mettons qu'ils viennent,
des gars qui viennent pour le 18 à 1
de leur chum, ou le 19,
c'est la fête à quelqu'un,
soit qu'ils sont super payants parce qu'ils
comprennent qu'on paye pour être là
et que c'est notre job et qu'on mérite du respect.
Soit qu'ils sont très
payants ou soit qu'ils
comprennent rien et qu'ils s'attendent
à ce que tu fasses la joke.
C'est comme, t'es un clown,
t'es un clown de service, fait qu'eux autres sont là
pour la fête et ça rit.
Genre, c'est ça,
c'est pas le fun des gangs de même.
Non, c'est facile.
Il y en a que t'es dans, tu sais, des fois,
t'es genre ça à la scène. Moi, ça m'est jamais
arrivé de me faire vraiment manquer de respect
à un point que ça m'a marquée,
mais il y en avait une
fille récemment qui commençait à un bar
où je vais souvent, puis
elle savait comme pas
vraiment ce qu'elle faisait puis elle était nerveuse
moi je la regarde aller puis je me dis c'est sûr que mon premier
stage là c'était ridicule
c'est sûr que tout le monde en place était comme
c'est quoi ça là, puis que pour de vrai
le monde devait se dire
faut qu'elle s'en aille
je le sais puis je suis très consciente que quand tu sais pas
faire du pole puis que t'as de la misère à marcher
avec tes talons tu sais pousses t tu sais pas faire du pole, puis que t'as de la misère à marcher avec tes talons, tu sais pousses.
Puis t'es pas confiante, tu regardes
les murs, le plancher, tu fais tout pour pas
faire de high contact.
Il y a des moments que ça fait quasiment pitié.
T'es tellement vulnérable.
T'es tout nu, en plus.
T'es tout nu avec les grands souliers.
T'es tout nu avec les grands souliers.
T'es tellement vulnérable. Tout le monde te regarde.
Puis le stage, en plus plus tu te fais annoncer
pour être sûre que tout le monde regarde
mais ça m'est déjà arrivé
avec des clients en train de jaser
comme que je vous jase
ils regardent la fille sur la scène
elle est tellement pas belle
ils te callent ça de même
ils pensent que je vais rire
ils sont comme ah ah
j'ai-tu l'air de ton chum de gars j'ai-tu l'air de trouver ça drôle « Oh, lui, ça de même! » Oui, puis il pense que je vais rire. Puis ils sont comme « Ah, hein? » Puis je suis comme « Voyons donc! » « Bien, voyons donc! »
« J'ai-tu l'air de ton chum de gars? »
« J'ai-tu l'air de trouver ça drôle? »
Mais je ne sais pas comment ça,
pour ne pas...
En tout cas, je comprends.
Je fais des batailles.
Parce que c'est un personnage.
Parce que tu ne peux pas être toi-même.
Parce que moi, si j'étais moi-même,
je n'aurais pas une scène,
parce que je me fâcherais après tout le monde.
Mais des clients super, super fins. Il y en a
le même genre de clients.
Les petits messieurs qui viennent et qui sont
vraiment gentils.
Ils te posent des questions et ils vont
te dire, genre,
« As-tu besoin de faire ton épicerie? »
Ils te posent des questions et ils vont t'emmener
en arrière. Ils vont te payer
des danses, mais ils te donnent l'argent.
Oui, tu te cipes un peu, puis ils sont comme, tiens,
va faire ton épicerie. Des affaires
qui ont de même salaire.
Il y en a qui sont super fins, puis il y en a
que ça paraît qu'ils ont des bonnes intentions.
Ils sont là parce que, justement,
ils ont besoin un peu de chaleur
humaine. Mais il y en a qui
savent aussi que c'est très transactionnel.
Il y en a qui l'oublient. Il y en a qui se permettent
bien des affaires. Il y en a qui oublient des affaires. Mais oui, c'est très transactionnel. Il y en a qui l'oublient, il y en a qui se permettent bien des affaires, il y en a qui
oublient des affaires.
C'est un personnage. Tu ne peux pas
commencer à faire la morale au monde.
Quand je dis qu'il faut que tu choisisses tes combats,
c'est qu'il faut que tu penses business
puis malheureusement,
ce n'est pas bon pour ta business de commencer à te chicaner
avec les clients dans le bar.
C'est ça ma prochaine question.
Si tu es à l'aise de répondre,
c'est quoi le plus d'argent que tu aurais fait
dans une soirée, mettons, dans un...
En une soirée...
Non, mais tu sais qu'on s'en fout que tu payes pour être là
et tout.
Un samedi
avant pandémie,
j'ai déjà fait 1100
en une soirée.
Puis, tu sais, c'ai déjà fait 1100 en une soirée. Puis, tu sais,
c'est... Ça,
parler d'argent, justement, ça, je trouve que c'est
important parce que c'est pas toutes mes soirées
qui ressemblent à ça. – Bien non, c'est ça. – Puis, on dirait que moi,
je suis au courant, mais que les gens autour de moi,
des fois, ils l'oublient. Tu sais, j'ai
une idée à peu près de combien je fais par
semaine ou par mois. Puis, ça se ressemble
en général, mais ça va dépendre de...
Est-ce que je m'en vais faire une... Je dis que je fais des passes
d'argent quand je m'en vais en région parce que
je suis garantie de me faire 2000 piastres
en une semaine. C'est sûr que je travaille
10 heures par jour aussi.
À un moment donné, je travaille et je passe
beaucoup de temps. Ça fait que c'est normal de faire
beaucoup d'argent. Mais
des fois, je vois ça sur TikTok passer
puis ça me rend
triste de voir
l'image d'être danseuse qui est autant
glamourized
tu vois des filles
les seuls TikTok en plus qui vont devenir populaires
c'est tout le temps les TikTok impressionnants
c'est les filles genre à Vegas qui vont dire
moi j'ai fait 15 000$ en une fin de semaine
mais tu sais
t'es à Vegas
on s'entend-tu que
danser à
Shawinigan, tu vas pas le faire,
ce montant-là? Tu sais, c'est comme
clair et précis.
Mais on dirait que le monde l'oublie.
Puis juste Montréal, comparé à Toronto,
il y a une grosse différence.
Toronto, c'est plus payant.
Mais les autres
provinces, nous, au Québec, on n'a pas à payer ça,
mais à Toronto, en Ontario,
il faut que tu payes
aux dernières nouvelles, pas mal sûr
que c'est encore à jour, mais il faut que tu payes un permis
pour travailler. Puis en Ontario, c'est 400$
puis en Alberta, c'est genre 200$ par année.
Tu as ton permis de travail pour avoir
le droit de danser. Ici, non.
Puis ici, c'est pas
tous les bars non plus qui vont carter.
J'ai une question.
Ça t'est-tu déjà arrivé
de développer des feels
pour un client?
Ou genre, que mettons un gars venait
pis t'étais comme, oh mon dieu, lui est vraiment cute,
je le daterais?
Ça m'arrive à tous mes chiffres.
À tous mes chiffres.
Mais moi, je suis quelqu'un qui aime beaucoup le monde.
J'aime le monde.
Je suis juste quelqu'un qui flirte beaucoup en général.
Puis quand je vois un gars de mon goût, c'est terminé. Des fois, ça m'arrive
de... Je travaille plus de la soirée,
je passe ma soirée à jaser avec.
Oui, oui. Puis, tu sais, ça m'est
arrivé... Je dirais que ça m'est peut-être arrivé
deux fois.
Deux bons, gros
coups de foudre
où que...
Genre que je leur parle encore.
Genre que j'en textais un tantôt.
Puis tu sais que je le sais bien qu'il va rien se passer.
Puis je le sais bien que
le gars, c'était...
Je peux le dire. Le gars, c'était genre un militaire
qui vient de l'île du Prince-Édouard.
Il est super loin.
Ça a juste à donner qu'il avait une affaire pour l'armée
à venir ici à Montréal. Fait qu'il y avait une affaire pour l'armée à venir ici, à Montréal,
fait qu'on s'est croisés de même, puis
on s'est jamais revus, puis on va probablement jamais
se revoir non plus. Mais tu sais,
des fois, les gens, ils oublient ça
que des clients,
c'est pas...
Il y a un stéréotype envers les danseuses,
mais il y a aussi un stéréotype envers les clients.
Tu sais, souvent,
le monde, il assume que tous les clients sont
full dégueulasses. Mais non, là.
Ou qu'ils sont tous des vieux pervers. Ben non.
Vraiment pas.
Vraiment pas. Mais ça m'est
arrivé. Je fais juste penser à toutes les fois que moi,
j'ai été aux danseuses. Je veux dire, autour de moi,
c'est des bonhommes qui font du sens.
Je veux dire, c'est des gangs de gars
dans la trentaine. C'est sûr que ça dépend des bars.
C'est sûr que... À Shaw bars. C'est sûr que...
À Shawinigan, on s'appelle.
Non, mais tu sais, quand je vais danser
au Saguenay-Lac-Saint-Jean aussi, ça dépend des bars.
Mais il y a des bars que...
On les salue.
On dit bonsoir.
Non, il y en a du monde que tu le sais.
Il y en a que...
Tu sais, que tu te fais accueillir.
Il y a tout ce monde qui pue.
Oui. Oui. Mais le pire en région, c'est qu'ils sent en a que... Tu sais, que tu te fais accueillir. Il y a des semaines qui puent. Oui.
Mais le pire en région, c'est qu'ils sentent la ferme.
Non!
Ils sentent la ferme.
Puis après ça, c'est parce que tu as l'impression
de sentir le filier.
Oui, j'adore!
Je suis désolée, c'est l'autre.
Des fois, je me lave au baby wipes.
Des fois, je me reparfume.
Je te dis, des fois, je m'enlève la perruque.
Je te dis, je repars à zéro quasiment.
C'est vrai.
Mais moi, c'est...
Ça sent bon, une chèvre.
Mais moi...
Non.
Non.
Joanie.
Non, mais j'ai grandi sur une ferme.
J'ai grandi sur une ferme.
Moi aussi, j'arrivais pas sur une ferme.
Moi, j'ai grandi sur une ferme de chevreuil en plus.
J'avais des animaux super spéciaux.
J'avais des affaires bien spéciales.
À quoi ça servait?
À rien. OK. C'était juste affaires bien spéciales. À quoi ça servait? À rien.
C'était juste pour le plaisir.
Absolument rien.
C'est une ferme de chevreuil.
On avait des chevreuils.
C'est une ferme de chevreuil.
Des bois petits.
Ça doit coûter cher pour pas grand revenu.
Je ne sais pas.
C'était quoi le trip?
Je ne sais pas.
C'était quoi le trip?
Moi, je dirais qu'on s'éloigne.
Vraiment? Vraiment?
J'ai une question.
Tes relations...
Oui, on peut en parler.
Moi, je le dis tout de suite,
en partant,
je suis travailleuse du sexe.
Je dis ce que je fais à ce moment-là aussi.
Ces temps-ci, je fais de l'escorte,
je le dis, je t'escorte.
Je suis danseuse, j'ai un OnlyFans, puis tu sais, je le dis, je le dis, puis je suis honnête, puis c'est pas tout le monde, c'est pas toutes les travailleuses du sexe qui peuvent se permettre d'être honnêtes parce qu'ils peuvent perdre leur famille, ils peuvent perdre tout ce qu'ils n'avaient pas le choix. Puis qu'ils n'avaient pas le choix.
Ils ont besoin d'argent vite.
Puis c'était ça, la solution.
Puis c'est correct, ils ont pris cette solution-là.
Mais il y en a que des fois, ça peut mettre tout en danger.
Ça peut mettre leur job, leurs études.
Ça peut mettre leur relation avec leur chum.
Ils peuvent perdre où ils habitent,
parce qu'ils habitent chez leur partenaire.
Puis là, leur partenaire, il ne sait pas.
Puis là, quand ils vont le savoir,
ils vont se remettre dehors, puis blablabla.
Puis moi, je n'ai pas d'opinion là-dessus.
Je me dis, faites ce que vous voulez. Ce n'est pas ma relation.
Je ne suis pas parfaite non plus.
Je ne suis pas là à faire la morale au monde.
Mais moi, je le dis quand je rencontre quelqu'un.
Puis j'ai été
en couple un an et demi
avec quelqu'un.
Puis lui, au début,
ça ne le dérangeait pas.
Mais avec le temps, il m'en est étonnée. Puis quand il m'a donné un deadline, je suis partie. Parce qu'il m'avait dit, au début, ça ne le dérangeait pas. Mais avec le temps, il m'en est sécandé.
Puis quand il m'a donné un deadline, je suis partie.
Parce qu'il m'avait dit, tu sais, je te donne six mois.
Mais j'étais comme, tu sais, on s'est connus.
Puis je faisais déjà ça.
Puis tu sais...
Tu leur dis que c'est ton plan à long terme.
C'est ça que tu veux faire.
C'est ça que je veux faire.
Puis je veux continuer de le faire.
J'ai sept ans, mon gars.
Mais tu sais, il y en a qui se disent,
ah oui, c'est bien correct.
Puis quand les trucs commencent à devenir sérieux,
ils disent, non, mais tu sais, tu vas arrêter.
Je suis comme, mais pourquoi j'arrêterais?
Pourquoi? Pourquoi c'était correct au début
puis là, mon gros Chris de chien sale.
Mais j'ai fini par le comprendre.
J'ai fini par le comprendre, puis c'est souvent...
Moi, j'ai jamais eu ces problèmes-là avec les filles que j'ai fréquentées.
Les filles que j'ai fréquentées,
souvent, ça ne leur dérangeait vraiment pas.
Puis de ce que... Moi, à un moment donné, je me l'ai fait dire.
Je me l'ai fait dire que l'air est pressé par un gars à un moment donné.
Il avait dit moi j'ai pas envie que quelqu'un, un autre gars me dise
« j'ai vu ta blonde tout nue », tu sais. Puis j'étais comme mais qu'est-ce que ça change?
J'étais comme tu sais, qu'est-ce que ça change?
C'est à toi que je dis « je t'aime ».
Ouais, puis comme au pire, il paye pour me regarder tout nue.
Fait que c'est quoi le problème?
Ouais, toi t'as un rabais mon Christ de chance
toi tu payes pas
puis je t'emmène à souper puis je te paye des voyages dans le sud
c'est quoi le problème?
tu peux t'arrêter de te plaindre
mais ça l'arrive
des gens qui ont espoir de me changer
comme les clients un peu
qui sont comme, elle mérite mieux que ça
non, je mérite ce que je décide que je mérite.
Bravo, Esti. Moi, j'aime ma job.
Le monde, on dirait qu'ils ont de la misère à se le mettre
dans la tête. On dirait qu'ils aimeraient quasiment mieux ça,
que je sois vulnérable, que je sois créatrice.
Il y en a qui me croient pas.
Il y en a qui me croient pas.
Je leur dis « Moi, j'aime ça.
J'aime ça me promener au Québec. J'aime ça faire de la route.
J'aime ça tout faire. J'aime ça
juste me profiter. Je suis tout seule. Je dois rien à personne. J'ai un me promener au Québec. J'aime ça faire de la route. J'aime ça tout faire. J'aime ça juste me profiter. Je suis tout seul.
Je dois rien à personne.
J'ai un bouqueur que lui,
je texte des fois et je dis « Hey, je veux partir de Montréal. »
Il contacte des bars un peu partout.
Il me dit « Bon, ce bar-là est prêt à t'accueillir.
Celui-là, celui-là.
Tu pourrais te rendre telle date. »
Il fait comme toute la job et moi, je fais juste me rendre.
J'ai un bouqueur que lui,
il a des contacts, puis que
des fois, les bars, justement, qui sont plus éloignés,
qui ont moins de ressources, bien,
il faut qu'il fasse affaire à ces agences de danseuses-là
parce que, bien, sinon,
ils n'ont personne. Ça arrive, là,
des bars de région qui ferment durant plusieurs jours
parce qu'ils n'ont juste personne.
Ils n'ont juste pas de danseuses. Il y en a des places
qui sont dégagées. — C'est là qu'on va.
Nous autres, on veut essayer de danser
quand il n'y a personne.
C'est ces endroits-là
où tu as vraiment du fun.
Surtout moi qui viens de la région,
c'est vraiment le fun parce que c'est tellement chaleureux.
Tout le monde se connaît.
Toi, tu es là, tu es comme la nouvelle.
Tout le monde veut apprendre à te connaître.
C'est le fun. Surtout quand tu retournes,
tu te fais vite des réguliers.
Serais-tu dansée dans ta ville natale?
Il n'y a pas de bar de danseuse
proche de ma ville natale.
Moi, ça serait à Québec le plus proche.
Ça serait à une heure et quart.
Il n'y a vraiment personne
dans mon coin.
Ça serait vraiment trop loin.
Est-ce que je le ferais? J'ai déjà dansé à Québec.
Moi, ce n'est pas quelque choseai déjà dansé à Québec. Moi,
c'est pas quelque chose qui me dérangerait.
Moi, je me suis déjà fait dire au bar, ici,
à Montréal, par du monde,
tu ressembles à ta mère.
Puis que là, je fais comme le saut, puis ils me disent,
je suis allée au secondaire avec ta mère.
Je t'ai mis avec sur Facebook.
Je vois ta mère mettre des photos
de toi chez Kiki.
Tu fais comme le saut.
Mais en même temps, moi, c'est pas le genre
d'affaire qui me dérange parce que ma mère,
elle le sait. J'ai déjà eu des clients
qui ont essayé de me blackmail.
Quand je faisais des sugar daddy
qui essayaient de me blackmail.
C'est quoi blackmail?
C'est ça que Sonia nous disait.
Le pire, dans tous
les trucs qu'elle avait essayé elle
c'était sugar baby qui avait été le plus difficile plus qu'est ce que tu vois j'aurais pensé que ça
aurait été le moins difficile non parce qu'ils ont comme l'impression qu'ils peuvent te posséder
genre ce que c'est l'expérience comme si c'était à eux gens qui leur appartenait à le pouvoir ça
l'arrive souvent des clients qui vont aller au bar
et tu parles avec eux et finalement,
ils développent beaucoup d'intérêt, ils veulent te revoir.
Tu leur dis, écoute, moi qui ai déjà fait du Sugar Baby,
je leur dis, si tu veux être mon Sugar Dad, ça ne me dérange pas.
J'ai des termes et conditions.
Ça va être ça, ça va être ça, ça va être ça.
Il y en a qui vont justement dépenser tellement d'argent sur toi
et qu'après ça, ils s'attendent à quelque chose.
Ils s'attendent à quelque chose, puis des fois, c'est pas
juste comme « Ah, mais je m'attends à ce que tu
viennes me rejoindre chez nous, qu'on prenne un verre de vin,
puis qu'on finisse ça dans ma chambre. » Il y en a des fois, c'est comme
« Bon, fait que là, on a un voyage de prévu,
puis qu'ils essayent de te sortir du pays, ou qu'ils essayent
de t'emmener un peu partout. »
Puis c'est dans les affaires de même que
malheureusement, il y a bien des filles
qui veulent tellement bien faire
pis qui veulent tellement juste bien
faire leur job de sugar baby qui disent oui à tout
pis finalement ils se ramassent dans des
affaires tellement dangereuses
pis
faut tellement avoir
une capacité à mettre ses limites
pis à dire non
je pense que je trouverais ça extrêmement difficile
fait que
t'as pas le choix de t'affirmer sans arrêt puis à dire non, je pense que je trouverais ça extrêmement difficile. Fait que...
T'as pas le choix de t'affirmer
sans arrêt.
Sans arrêt. Faut tout le temps que tu mettes tes limites,
à tous les jours. T'as pas le choix
de savoir un peu ce que tu veux
puis où que tu t'en vas, puis t'as pas le choix
d'avoir de l'expérience aussi.
Moi, j'ai commencé, moi j'ai tout commencé
puis je connaissais rien sur quoi que ce soit.
Moi, je me suis juste lancée de même à rien savoir, puis j'ai tout app et je ne connaissais rien sur quoi que ce soit. Moi, je me suis juste lancée de même
à rien savoir et j'ai tout appris tout seul.
Ah oui, tu n'étais pas une personne
qui t'a coachée, qui t'a barrenée?
Non, jamais. J'ai jamais eu
qui que ce soit autour de moi qui faisait ça,
qui connaissait ça ou qui en parlait tout court.
Est-ce que toi, tu en es
déjà aujourd'hui? Oui, beaucoup.
Parce que tu dis toi, toi, il t'a manqué ça,
donc tu ne peux pas faire comme les autres.
Puis tu sais, il y a des gens
des fois qui vont me dire
tu devrais même pas en parler parce que tu vas inciter
le monde. Je suis comme non parce que je suis honnête.
Parce que moi, le dire que
c'est pas vrai que tu fais tant d'argent tout le temps
puis que c'est pas vrai que tu fais ci.
Parler des stéréotypes,
parler des dangers du métier,
pas juste pour danseuse, vraiment, tout ce que j'ai fait,
je suis bien à l'aise d'en parler, puis
je préfère le dire, parce que je me dis,
je vois pas pourquoi je garderais ça
pour moi, puis je mettrais une fille en danger.
Tu sais, mettons que j'ai un client
que j'ai trouvé plate dans la soirée,
mais moi, souvent, je vais le dire aux autres danseuses,
« Hey, lui, là, il m'a niaisé, ou ça a pris
une demi-heure pour qu'il aille au guichet pour qu'il me paye,
ou bien, il est plate, ou... » Tu sais, moi, pris une demi-heure pour qu'il aille au guichet pour qu'il me paye. » « Il est plate. »
Moi, je porte des perruques et je le dis aux clients.
Ils ne touchent pas et ils essayent.
C'est parce que je suis chauve.
Je suis chauve et j'ai des tattoos sur la tête.
Ça va gâcher ton trip.
Tu penses que j'ai de l'air de quelque chose,
mais ce n'est pas ça que j'ai de l'air.
Souvent, les clients disent ça.
« J'aimerais ça de voir de quoi tu as de l'air dans la vie de tous les jours. »
Pas maquillée, pas de cheveux, pas de sourcils, pas rien.
Chauve. Chauve en pyjama.
Mais est-ce que tu as déjà
dansé... C'est juste l'image de
Dr. Evil dans Austin Powers.
Ah!
Excuse-moi.
Oui, mais non, non.
J'ai jamais dansé, pas de perruque, non.
Ça te donne-tu de la assurance, genre, d'avoir des cheveux?
Tu as eu le goût? Moi, je fais de l'alope ici. Ça te donne-tu de l'assurance, genre, d'avoir des cheveux? T'as-tu essayé, genre, Ulgo?
Ben, moi, je fais de l'alopécie, là.
Fait que mes cheveux, ils tombent.
Ma mère aussi, elle faisait ça quand j'étais plus jeune.
De la quoi?
Mes cheveux, ils tombent.
Alopécie, de la pelade.
Mes cheveux, ils tombent.
C'est une maladie auto-immune.
Fait que mes cheveux, ils tombent.
Puis avant, je me faisais mettre des rallonges. Mais à un moment donné, j'ai commencé à réaliser
que mes rallonges, ils décousaient,
puis ils tombaient pas mal.
Puis à un moment donné, je me suis rendue compte
que j'avais des bords.
T'as-tu zéro sourcil pour vrai? Oui. C'est dessiné, tout vrai ouais c'est tout dessiné c'est tout tout tout dessiné c'est une
marque est exceptionnel j'ai rien je fais ça ouais ouais je me maquille ouais mais c'est moi
dans vie de tous les jours justement je la mets pas ma perruque le mois chez nous chez nous je
la mets pas ma perruqueque quand je fais du contenu souvent
parce que c'est comme mon personnage
Alice c'est mon personnage
j'ai eu plusieurs personnages
avant j'avais plusieurs noms pour plusieurs affaires
je suis stickée avec Alice
je m'appelle Alice pour pas mal de tout
c'est comme ça mon nom que j'ai choisi
mais non
je tripe
je m'invente des vies des fois c'est inventé des affaires des scénarios
mentir à du monde mentir à des clients pour avoir un petit peu plus de type le corps c'est quoi tu
dis ben tu sais mettons un enfer que je fais pratiquement tout le temps je commence à me
plaindre non mais là va falloir que je prenne un huber pilote ça va coûter cher puis n'est que je commence à me plaindre il va falloir que je prenne un Uber pis là ça va coûter cher pis là j'invente un prix
j'adore la manipulation
je dis que j'habite super loin
pis là ils me donnent de l'argent
pis tu vois si je le dis à d'autres danseuses
à d'autres travailleuses du sexe
on dirait que ça les fâche qu'ils n'aient pas eu l'idée
pis ils sont comme moi je suis une travailleuse honnête
pis je leur vole pas de l'argent
pis je suis comme ben tu devrais parce qu'ils l'ont 50$
fais moi croire
qu'ils viennent te payer une$ fais moi croire fais moi croire qu'il vient de payer
une bouteille à comme 150$
il vient de te payer comme 100$ de danse
fais moi croire qu'il y a pas un peu
de type pour que tu le payes ton Uber pour vrai
ou tu sais quand j'avais
des sugar dad là
pis que je leur disais
non mais là je pars de loin aussi pis ça
pis que justement je leur disais bon mais là
mon Uber ça va être telle affaire. » Je leur faisais
comme un screenshot de mon app Uber,
mais après ça, j'allais prendre le métro, puis je mettais
l'argent dans mes poches.
Et je me disais, des fois, je leur disais
« Il y a un accident sur l'autoroute, là, ça prend plus de temps. »
Mais c'est juste parce que je n'étais pas en auto, je suis en métro,
puis c'était long.
C'est bon.
Des fois, je veux dire...
Marketing girl, you go girl.
Mais non, mais là, regarde, je me dis, déjà, qu'ils sont en train de tromper leur femme
je vais comme
en profiter un peu
c'est ça que les gens qui trompent leur femme
voler ta bagnoche
ils font des affaires pas correctes
je vais être leur karma
mais moi j'ai jamais fait d'affaires extrêmes
des affaires, moi j'en ai entendu
d'autres danseuses
genre j'ai volé le portefeuille j'ai volé des affaires, j'ai fait moi, j'en ai entendu d'autres danseuses, de genre j'ai volé le portefeuille,
puis j'ai volé des affaires, puis j'ai fait ci,
j'ai fait ça. Ça, j'en ai déjà entendu.
Puis moi, c'est pas mon genre, ça me
tente vraiment pas, mais c'est des affaires qui peuvent
arriver. Souvent, c'est plus dans les grosses villes,
puis c'est plus aux États-Unis, tu vas entendre ça.
Aux États-Unis aussi, mettons,
le bar-service, eux autres, c'est comme, il y a des
cars, puis là, il faut que tu payes après tant d'heures.
Puis en tout cas, ça fonctionne pas pareil qu'au Québec. T'as-tu déjà dansé aux States? Non, j'est comme, il y a des corps, puis là, il faut que tu payes après tant d'heures, puis en tout cas, ça ne fonctionne pas pareil qu'au Québec.
T'as-tu déjà dansé aux States?
Non, parce que je n'ai pas l'âge.
C'est quoi les affaires les moins conventionnelles
que tu as eues?
La première affaire non conventionnelle, mettons,
le client est venu me voir.
Moi, je ne suis pas le genre de danseuse...
Ça aussi, peut-être que les clients aiment ça.
Je ne suis pas le genre qui va courir après les clients
parce que je n'aime pas ça me faire dire non.
Puis je n'aime pas ça me faire dire...
Parce que des fois, les clients, ils te disent non.
Comme tu dis, est-ce que je peux m'asseoir avec toi?
Puis il y en a qui, au lieu de dire non, merci,
c'est comme pas assez, ils vont me dire
non, tu n'es pas assez belle, ou non t'es trop grosse
ou non t'as trop des petits seins
ou t'sais, ils vont comme
t'sais des fois quand, admettons, t'es dans un bar
ou qu'il y en a comme 30-40 danseuses
sur le plancher, ils peuvent se permettre
de faire le choix, mais sauf que
eux, ils donnent un droit de plus
pis c'est comme, hé, méchant
c'est que le monde paye dans le travail du sexe
donc je peux faire ce que je veux, je peux dire ce que je veux ben y'en a beaucoup là que c'est comme, hé, méchant, là. Ça, c'est vraiment pas nécessaire. Dans le travail du sexe, ils sont comme, je peux faire ce que je veux,
je peux dire ce que je veux. Ben, il y en a beaucoup, là,
que c'est ça, mais mettons, dans mes premières affaires,
la première affaire non conventionnelle,
c'est à Laval, je vais dire c'est où,
ok, c'était à Laval,
pis
le client, il est venu me voir,
pis il a dit,
est-ce que tu veux une bière?
Moi, je bois pas de bière, fait que j'ai dit non
pis il m'a pris un verre d'eau quand même
pis je trouvais ça bizarre, je me disais
il va-tu mettre quelque chose dans mon verre
j'avais quand même peur, finalement il m'a dit
ok viens, on va aller faire des danses
fait que je dis ok, je le suis
il me dit
de 1 à 10 t'as envie de pisser combien?
yes, yes, yes
là je fais comme
c'est conventionnel j'ai juste pas envie t'as envie de pisser combien? Yes, yes, yes, yes, yes. Là, je fais comme...
C'est conventionnel, ce guesement.
Ben là, je sais pas.
Là, j'étais comme,
j'ai juste pas envie, tu sais.
Il me dit, OK, ben...
Il dit, là, dans le fond,
il dit, je vais te payer de la toune, là.
Il dit, jusqu'à ce que t'ailles en vie.
Bois ton verre d'eau,
isopée, va au bar,
pis comme, j'emmène-moi une facture, là.
Tu sais, pis il essayait
de trouver un moyen, pis...
Mais je comprenais pas, sur le coup.
Écoute, là, j'étais jeune,
pis j'avais pas vraiment d'expérience, je comprenais juste pas
comme qu'est-ce qui se passait. Puis à un moment donné,
il me dit, moi, je veux un
golden shower, puis je veux
que tu me pisses sur la tête
puis que ça me coule à la grandeur du corps.
Mais ça, ça compte-tu comme un extra
pas légal, quoi? T'as-tu...
Pas légal, je le sais pas.
Je le sais pas. Mais ça compte pour un extra.
Ça compte comme un extra, mais mettons, moi, tantôt,
quand j'ai dit que je faisais pas d'extra, c'est tout ce qui est plus
sexuel ou prostitution.
Mais des extras comme ça,
les charges de pied.
Moi, c'est la première affaire. Le client qui a justement
écoute, je suis allée au bar
puis le gérant, il s'en est rendu
compte. Il est venu me voir. Il était comme
c'est parce que ton client, il t'attend. Puis je disais, je sais,
laisse-moi tranquille.
Il me voyait caler de l'eau.
J'essayais de me magasiner.
Je buvais, je buvais, je buvais.
Il est venu me voir.
Il a dit, où est ton client?
Va travailler.
Qu'est-ce que tu fais?
Il t'attend.
Je regarde et j'ai dit,
non, mais c'est parce que je te donne 20$,
tu me laisses-tu tranquille?
Il a dit oui.
J'ai donné 20$.
Je suis repartie.
J'ai fait 200$ à pisser sur le client.
Il est ressorti de la cabine.
Imagine le scénario.
Moi, j'étais en petite brassière dentelle avec un string monté jusque-là,
les collants à mi-cuisse, les talons de sodo.
Je sors, je rouvre le rideau et il y a un client qui lui est en chemise blanche,
mouillé, avec la pisse qui coule dans les yeux, dans les sourcils.
Il sort, il est détrempé, là.
Il s'en va de chez lui après.
Lui, c'est ça qu'il a fait. Il a passé devant tout le monde.
Il passe à côté du stage, il passe devant
le gérant. En plus, il parle au portier.
Il dit merci, bonne soirée. Il s'en va comme si de rien n'était.
Dans son char plein de pisse.
Mais tu sais, les clients, au début, ils m'ont dit,
il a-tu lancé de l'eau dessus?
T'étais-tu fâché contre lui?
Qu'est-ce qui est arrivé? Qu'est-ce qui est correct? »
Puis j'étais comme, « Posez pas de questions. »
Wow!
Tu veux pas de réponse?
Ben, tu sais, il y a des bars, justement,
il y a bien des bars qui, eux, ils se disent,
« Regarde, faites l'argent, puis faites ce que vous voulez. »
Il y en a, là, des places, justement, que tu peux acheter un peu.
Tu sais, mettons, t'es avec un client,
t'es en train de faire des danses,
tu t'entends faire coller sur le stage,
puis t'es comme, « Hey, ça me tente pas d'aller danser devant le monde.
Je vais perdre mon client.
Tu vas voir le DJ, tu lui donnes 20 piastres
et tu es comme, passe-moi tantôt
ou passe-moi pas.
Quand tu as une bonne relation avec le staff,
des fois, c'est très avantageux
d'avoir une bonne relation avec le staff.
Mais ça coûte tout le temps un tuvin.
Pas tout le temps.
Des fois, juste être fine.
Ça passe de maintenant.
Pour vrai, des fois, juste être fine.
Tu sais, comme tu parles,
tu leur demandes s'ils ont eu une belle journée,
une bonne soirée. Salut les gars!
Oui, genre, salut, ça va?
T'arrives avec des gâteaux.
Même pas besoin, je te jure, juste être un minimum
gentil. Parce que, tu sais, il y en a
pour vrai des danseuses que ça paraît
que ça fait longtemps qu'ils n'aiment plus ça. Puis c'est triste.
Tu les vois, puis ils sont tout le temps marabouts.
Oui, bien c'est ça.
Tu le vois, qu'ils n'ont aucun plaisir à être là,
puis tu les entends parler d'investisseurs.
Mais c'est comme n'importe quel job, on dirait.
Quand tu es juste là pour la job.
Fais-toi plaisir pour l'argent.
Parce qu'il y en a beaucoup qui disent ça.
Mais non, mais les danseuses...
Moi, il y a déjà...
Ma mère m'avait déjà dit ça.
Il y a sûrement des danseuses qui n'aiment pas
leur job. J'avais dit, toi, tu travailles dans un bureau,
tu penses qu'il y en a combien qui n'aiment pas ça?
Un job de bureau, ton 8 à 4,
être assis
devant un ordinateur à longueur de journée,
s'emmerder, pas triper,
t'attendre des appels de clients, t'attendre de faire des ventes.
C'est pas mal ça, être une danseuse.
Tu t'arrives,
des fois, il n'y a pas de client. Bien, tu es assis
puis tu attends que les clients arrivent.
C'est un peu hypocrite de dire
« Ah, j'aime pas ça quand la danseuse n'aime pas ça
être sur le stage. » Mais elle est là pour faire son cash.
Elle n'aime pas ça être au bureau.
Tu sais, tu es là pour faire
un service.
Tu es là pour rendre un service. Ces gens-là,
ils veulent te voir.
Il y a tout le temps des choses que tu n'aimes pas de ton travail.
Tu as dit quelque chose à Joannie et moi hors cam.
Oui.
J'aimerais ça que Marie-Ève sache.
Je vais t'arriver en chemin pendant que vous en parliez.
Mon affaire la plus extrême,
ça, c'est ma plus récente.
Oh shit, c'est récent en plus.
Ça, c'était ma première,
le Golden Shower.
Ça, c'était ma première affaire la plus extrême.
La deuxième affaire la plus extrême. La deuxième affaire la plus
extrême, ça m'est arrivé en région, justement.
Puis le
client, il m'a dit...
Il m'a abordé comme ça
puis il m'a dit, des showers, t'en fais-tu?
Moi, dans ma tête, je m'attendais à un golden shower.
Fait que j'ai dit oui.
Puis là, il a dit, brown shower,
tu fais-tu ça?
Fait que là
j'ai dit
ben là j'étais comme
ride away j'étais comme
ben là premièrement non
je vais pas m'installer me trouver un moyen
pis comme dans une cabine
parce que souvent en plus
ça dépend il y a des places où les cabines sont belles
pis il y a des places où les cabines
d'après moi c'est 2-3, 2 par 4 collées avec la colle chaude pis il y a des places où les cabines sont belles, puis il y a des places où les cabines, d'après moi, c'est deux, trois, deux par quatre
collées avec de la colle chaude. Il y a des vis,
des clous qui sortent. Tu ressors poqué,
tu déchires ton linge après les clous
qui dépassent. Il y a des affaires
qui font dur. Moi, je dis au client,
je dis, moi, je ne fais pas ça ici. Puis il dit non.
Il dit, mais...
Non, non.
Il m'a dit, moi,
dans le fond, je suis tout seul
puis il commence à m'expliquer
que lui ça a toujours été son fantasme
puis il a dit
ah mais
j'aimerais assez ça
avoir une blonde
puis que
tu sais
pouvoir l'emmener au
pouvoir l'emmener au resto
choisir ce qu'elle mange
pour que le lendemain matin
je sais c'est quoi
qu'il y a dans mon brown shower
fait que là
moi il me dit ça
et j'ai dit
ok mais qu'est-ce
tu sais
comme qu'est-ce que tu veux me dire
Pis il dit, ben ça te tente-tu de manger de la poutine à soir?
Fait que le client m'a acheté une poutine
Non, non, non
Et je l'ai mangée
Non
Et quand j'ai eu besoin d'aller aux toilettes
Ben, il avait apporté un Tupperware
Non, non, non, non, non, non.
Donc...
Il l'avait amené, il avait amené son doggy bag.
Il avait amené son doggy bag,
il avait amené son équipement,
pis c'est ça, dans le pot,
pis lui, ben il est parti avec,
pis j'ai eu la confirmation qu'il l'a mangé, là.
T'as envoyé une vidéo de lui qui le mange?
Il l'a-tu mis au micro-ondes?
Non! Je pensais qu'il se cressait dedans.
Non, non, non. Lui, il mange.
Il mange. C'est pour ça qu'il veut
savoir, dans le fond, ce que j'ai mangé
la veille, parce qu'il veut savoir ce que ça va goûter.
Je veux pas être
dans le jugement de King, mais j'ai mal au coeur.
Non, non. Écoute.
Pour vrai, c'est ça. C'est pas tant
le fétiche qui...
C'est vraiment juste parce que...
Par goût personnel.
Par goût personnel.
Exactement.
C'est uniquement ça.
Le fétiche, tu parles du fétiche de caca, de pipi,
on s'en fout.
C'est vraiment comme juste...
Moi, je suis admirative.
Good for you, girl.
Parce que, ouais, tu sais...
C'était-tu payant, mettons?
Ouais, c'était très payant.
Bon, OK, parfait.
Puis ça vaut vraiment la peine.
C'est pas un type de gars, ça. Non, non'était très payant. Ça vaut vraiment la pierre.
Je n'étais pas obligée de travailler pour une couple de jours sans me tenter.
Mais toi, dans le fond, tu as été payée
juste pour faire une petite crotte.
Oui.
Le gars, il m'a payée.
Tu as mangé une poutine.
Le gars, il m'a acheté à souper.
Il peut avoir son numéro.
Il va le faire, moi aussi.
Je l'ai si tu en as besoin.
Honnêtement, j'adore la poutine.
Le gars, il m'a payé à souper, puis
il m'a envoyé let's go, là.
Il m'a emmené à souper. Puis c'est drôle, là, il est parti du bar.
Moi, j'étais sûre que c'était une joke, là. Puis il revient
avec la poutine dans
un sac brun, tu sais, comme qu'il est allé l'acheter
au casse-croûte du coin, là. J'adore.
Puis il m'a emmené le pot.
Quel homme. Le pot. Puis c'était
un pot avec les petits clips, là.
Tu sais, sur le côté. Il reste bien scellé. J'ai voulu, sur le côté. J'ai voulu manger la poutine,
j'ai voulu manger la poutine.
Ben là, Joannie, ça te donne faim,
cette histoire-là, toi?
J'en ai vendu, là, des affaires bizarres.
J'en ai vendu des affaires bizarres.
J'ai vendu des affaires bizarres. Moi, j'ai eu
un sugar dad que j'ai vu très, très, très
longtemps. Bonsoir, Vincent.
Je vais te l'envoyer.
Je parle encore des fois.
Mais lui, il me payait pour pratiquement tout. temps. Bonsoir, Vincent. Je vais te l'envoyer. Je parle encore des fois.
Mais lui, il me payait pour pratiquement tout.
Lui, il me payait pour sentir
mes souliers. Il m'achetait mes bas,
mes bobettes, puis il avait des demandes spéciales.
Fait que, tu sais, mettons, moi, je disais, bon,
c'est comme 30 piastres
de base, la part de bobettes.
Puis là, mettons, c'est 5 ou 10 piastres
de plus par journée. Puis là, des fois, ils disaient, bon,
eux autres, je veux que tu danses avec ça.
Ou je veux que, mettons, tu...
Genre, quand j'étais à l'école, j'avais un cours genre de yoga.
Puis ils étaient comme, je veux que tu fasses du
yoga là-dedans. Puis
il y avait des demandes spéciales. Puis j'arrangeais
les prix avec ça.
Ils mangeaient ma peau de pied morte.
Ils m'avaient acheté une pierre ponce.
Puis je me rompais les pieds dans des petits cups en plastique,
puis il mangeait ça comme du fromage râpé, genre.
Moi, là, j'ai vraiment l'image de la femme
qui domine les hommes.
Mais je pense que ça aussi, les clients, il y a de ça.
Tu penses que t'es supérieure à moi,
t'es en train de manger ma peau de pied, mon gros.
T'es en train de manger ma marde.
T'es en train de manger ma marde, t'es plein de ma piste. Tu coules.
Tu penses que t'es supérieur à moi.
Tu niaises-tu.
Des tampons usés,
des condoms usés.
J'ai eu des demandes du monde
qui me disaient
que je voulais choisir jusqu'à
l'ethnie de la personne de qui le sperme
venait dans le condom, dans mes bobettes
ou de ci, pis ça.
Tu mens. J'avais un chum dans le temps,
fait que j'inventais des affaires, je leur disais
qu'est-ce qu'ils voulaient entendre, là.
– Ah oui. – Mais...
– C'est sûr. – Ah oui, là, j'ai...
– Faut pas de temps.
– Tout ce que j'ai pu faire,
pis profiter, je l'ai fait, là.
Parce que moi, à la fin, je me dis,
cette demande-là, moi, je réponds à un besoin, là.
Pis à la fin de la soirée,
ce gars-là, je veux dire, il était chez eux
puis il a ouvert son petit pot avec sa fourchette
puis il a mangé ses affaires puis il était bien correct.
– Puis il est heureux. – Il est heureux.
– Toi, t'es heureux. Ton argent, lui, est heureux.
– Il y a bien du monde qui dit « Ah, vous profitez,
vous profitez », mais il est conscient
de ce qu'il fait. – Il vient se payer
pour ça. – Il est au courant.
– Je ne suis pas là.
Est-ce que vous vous êtes déjà fait demander des bobettes payées pour des bobettes?
Oui.
T'as-tu fait?
Tout le monde va faire ça, des bobettes.
Je fais autre chose comme travail.
Je pense que c'est de la job.
C'est beaucoup de job.
C'est prendre le temps d'apporter ça à poste. C'est beaucoup de job. C'est prendre le temps d'apporter ça à poste.
C'est beaucoup de job.
Il y a une étape.
C'est vrai.
Faut que tu le mettes dans tes bobettes.
Faut que tu t'assures que
ils sont pas secs.
Je sais pas si tu comprends ce que je veux dire.
T'y mets dans l'eau.
Faut que ça sente.
Faut que ça sente. que ça sente faut que ça sente
tu vas le chercher
en dedans
pis tu mets ça
tu mets ça
ben tu mets ça
dans un petit sac
d'e-block
pis tu sels ça
pis là
ouais ouais
pis t'envoies ça
t'envoies ça
par la poste
écoute
il y a déjà un client
que moi
j'ai déjà un client
là
aux danseuses
qui m'a dit
moi il m'a dit
je peux-tu porter tes bobettes? »
Puis là, j'étais comme, « Hey, voilà.
C'est quoi? Tu veux y mettre par-dessus? »
Non, il les a pris. J'ai les enlevé.
Il les a pris, puis il s'est mis comme un masque autour des oreilles
avec la farde de même, là.
Puis il me regardait danser, puis je le voyais
pogner des clips. Il avait quasiment les yeux qui reviraient
à l'envers. J'adore. Bien oui, c'est...
J'aime vraiment ça, ça, je pense.
Le gros trip, là. Je trouve oui c'est j'aime vraiment ça je pense mais le groupe je trouve que c'est
un des plus il ya une seule odeur genre c'est hot yannick son nom est maintenant crémeux Ça fait combien de temps qu'on tourne? Ça fait une heure et demie. Oh non, j'ai perdu ma perruque.
Je vais la faire.
Moi, je ne sais pas si...
Ok.
On pose-tu comme une dernière
petite question?
Peut-être que je le sens venir,
mais pas du tout,
parce que les gens vont faire des questions.
C'est un peu plus public.
Moi, ça me fait vraiment plaisir.
C'est sûr que j'ai vraiment beaucoup d'expérience
dans plein d'endroits différents.
Je pourrais juste parler de Montréal.
Je pourrais juste parler des grosses villes.
Je pourrais juste parler des régions.
C'est complètement différent.
Tout est différent.
Tu rentres dans un bar et tu ne sais jamais à quoi t'attendre.
Autant que tu ne sais pas c'est quoi la clientèle,
tu ne sais pas c'est quoi la réputation du bar.
Tu ne sais pas ce qui est permis et ce qui ne l'est pas.
C'est tellement un travail qu'on
n'entend jamais parler, tu comprends, que je pense
que les gens vont...
C'est vraiment... Je trouve ça le fun de t'avoir...
C'est vraiment un travail
que tu es là en tant que spectateur,
mais tu ne vois pas...
Tu ne sais jamais en arrière de tout ça.
Tu le vois dans les films, on s'entend,
des films que c'est tout le temps ma part
moi j'en ai vécu des affaires
parce que je sais que j'en connais des danseuses
que ça doit faire 6 ans qu'ils font ça
pis eux autres ils ont pas grand chose à dire
tu sais que tu leur parles pis qu'elles
ils sont allées au même bar, ils ont commencé
à ce bar-là pis ils vont finir à ce bar-là
pis que ils sont très relax
pis ils font leurs petites affaires tranquilles. Souvent, c'est parce
qu'ils ont d'autres jobs. Ils font ça
pour arrondir les fins de mois. Tu vas
travailler une journée, ça paye ton loyer.
Si tu es en
coloc,
ça ne te prend pas grand-chose.
C'est clair. Qu'est-ce qu'on te
souhaite pour tout ça?
Je sais que c'est ça que tu veux continuer
de faire.
C'est tellement inspirant.
Tellement.
On ramène ça à moi maintenant.
C'est pas vrai. C'est vraiment une joke.
Non, danserais-tu, toi?
Genre, pour vrai, là.
Tu sais, comme je sais que, tu sais,
mettons, à Montréal, le monde te connaît.
Ou tu sais, dans ton coin, d'où que tu viens,
c'est sûr que le monde te connaît.
Mais tirerais-tu à une place...
Non, mais pour vrai, tirerais-tu à Edmonton?
Un enfer vraiment loin,
puis le faire, essayer.
Comme toi, t'es game.
Mais toi, t'essayerais-tu?
Je pense que ça demande
un respect de soi
que je n'ai pas encore.
Je ne me respecte pas assez pour faire ça.
Dans le sens que je serais trop...
Mes limites, j'aurais de la misère à les mettre.
J'aurais tendance à dépasser
ce que je sais qui ne me rendrait peut-être pas à l'aise.
Je le ferais pareil.
Puis après ça, je reviendrais
et je ne serais pas bien avec mes décisions.
Je sens que c'est trop flou encore.
De t'affirmer autant que, mettons, toi.
Je pense que ça demande un gros
respect de ta personne.
C'est niaiseux, mais quand je l'ai fait,
au début, j'étais avec mon petit déshabillé, puis je ne pensais pas
enlever mon déshabillé. Puis là, ça criait,
genre, je l'ai enlevé.
Mais tu as de la pression, mais tu es
comme obligée aussi. Ton premier stage, je t'enlève
le haut, puis le deuxième, tu enlèves le bas.
C'est obligé. Puis si tu ne le fais pas,
tu te le fais dire. Puis des fois, tu te le fais dire par le staff. Des fois, c'est le staff qui est un peu pervers, puis qui veut regarder les filles. 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
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100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% 100% qu'est-ce qu'on me souhaite? Jusqu'à quel âge tu peux danser? Moi, quand je suis arrivée à Montréal,
je louais
une chambre
dans une maison, puis j'habitais,
dans le fond, j'étais comme
coloc avec eux, dans une famille,
une petite famille, une mère avec ses deux
fils, dans vingtaine.
Elle était dans cinquantaine,
puis elle était danseuse.
Elle était danseuse, puis ses fils et elle avait un fils qui était dans 20 ans
qui m'a dit « Moi, je suis née, maman était danseuse,
elle a été toute ma vie. »
Mais c'est beaucoup comme de...
C'est difficile.
C'est difficile sur le corps, c'est difficile sur le mental.
Puis de se faire juger, puis tu te compares,
que tu le veuilles ou que tu ne le veuilles pas.
Tu regardes une fille qui pogne plus,
puis là, tu es comme « Pourquoi elle pogne plus? » Est-ce parce qu'elle est plus puis là t'es comme pourquoi qu'elle pogne plus, tu penses qu'elle est plus mince
tu penses qu'elle a plus de seins
Instagram est dans la vraie vie
c'est comme une compétition
c'est vraiment, ils choisissent, c'est du pick and chose
puis quand tu te fais choisir, t'es contente
puis quand tu reçois des beaux compliments
c'est le fun, toutes les insécurités
que j'avais par rapport à moi, oui sont
encore là, mais quand je travaille, je me dis
ce monde-là, il voit pas ça.
Faut que tu connaisses ta valeur.
Tu sais, des fois, mettons, les clients,
ils vont me dire, t'as donc bien des beaux seins.
Puis là, je suis comme, non, mais j'y trouve trop petit.
Puis là, ils me disent, non, ils sont beaux, ils sont beaux.
Puis là, tu sais, ils te remontent le moral
parce qu'ils te voient tellement comme genre une déesse
qu'après ça, quand ils réalisent
que t'es quelqu'un qui est pas 100 % confiant
ou que t'es pas parfait,
on dirait qu'il file quasiment mal
pour toi.
Qu'est-ce qu'on me souhaite?
On me souhaite que...
Qu'est-ce qu'on me souhaite?
On me souhaite que ça continue
à bien aller.
Que ça continue à bien aller.
Je te souhaite des clients respectueux.
Argent, amour et prospérité.
C'est très gentil.
Moi, je me dis
tant que ça continue
à bien aller comme ça, puis que
je continue à avoir du fun, puis que je ne me perde pas.
J'ai mes limites,
j'ai mes trucs que je fais, mes trucs que je ne fais pas.
Puis je sais déjà
à peu près où je m'en vais,
mais en même temps, je ne m'empêche pas,
je ne me limite pas.
Je veux retourner à l'école à un moment donné,
pis ça se peut que je finisse avec une job
bien plate, pis qu'après ça, je sois
comme une vieille grand-mère, pis je raconte à mes petits-enfants
« Hey, quand j'étais jeune, là! » Pis que je montre
des photos, pis que je capote, là.
Ça se peut, ça se peut que ce soit juste une phase,
pis que je réalise un trip, mais pour vrai,
j'adore ça, pis je pense
que, moi, en fait, je voudrais pas
qu'on me souhaite quelque chose, mais je
voudrais qu'on souhaite au travail du sexe de juste
être plus safe.
Lâcher donc
le shame
et d'arrêter de faire sentir mal
les filles. Parce que quand tu te caches,
c'est là que ça devient dangereux. Quand les gens
savent pas t'es où, ce que tu fais,
ce qui se passe dans ta vie,
c'est là que ça peut devenir dangereux.
C'est là que tu peux partir et personne ne va s'en rendre compte.
Pour vrai,
je souhaite
juste aux autres travailleuses du sexe
que si vous êtes mal entourées,
vous êtes entourées par du monde qui vous fait sentir
pas safe par votre job, changez d'entourage.
Parce que moi,
je sais qu'à la fin de la journée, je vais avoir
mes amis et je vais avoir mon monde qui vont être là.
Je l'ai dit tantôt, ma mère,
c'est ma number one.
Ma mère, c'est toute ma vie.
Je l'adore, ma mère.
Puis ma mère, elle est tellement fière.
Ma mère, elle n'a jamais eu honte de moi.
Des fois,
j'avais de la misère avec ça au début
quand j'ai commencé à danser.
Je disais à ma mère que je travaillais dans un bar
mais j'ai pas précisé quel genre
j'ai fini par le dire à un moment donné
mais ça m'a pris du temps
parce que j'avais peur que ma mère soit déçue
ma mère est comme
voyons, t'es une enfant et tu voulais faire ça
je suis juste fière que t'aies réalisé ton rêve
ma mère
Rina
tu es ma queen, je t'aime de tout mon âme.
J'adore ma mère.
Mon frère aussi.
Mon frère est deux ans de plus que moi.
Je sais que
peu importe ce que je fais et ce que je dis,
lui, il trouve ça drôle.
Il trouve ça drôle.
Il capote. Il se dit, pour vrai,
si je pouvais, je le ferais.
Oui, oui.
C'est ça.
Je souhaite
juste que
ça devienne plus safe.
Et que les gens arrêtent d'avoir peur.
Extraordinaire. Merci énormément.
On va mettre ton Instagram
dans la description.
Merci énormément
pour tout ça. J'ai buvé tes paroles.
T'as été extrêmement pertinente. Je parle vraiment beaucoup. J'ai buvé tes paroles. T'as été extrêmement pertinente.
Je parle vraiment beaucoup.
J'ai hâte.
On a un invité.
Mathieu?
Mathieu, on compte sur toi.
Fais trois autres.
Non, mais c'est ça.
C'est ça.
Sorry, not sorry. La poutine, c'est ça. genre le 1-2-3-4-5-6-7-8-9-10-11-12-13-14-15-16-17-18-19-20-21-22-23-24-25-26-27-28-29-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30-30rage Société Radio-Canada