Sexe Oral - La sexualité d'une personne sur le spectre de l'autisme avec Louis T.
Episode Date: May 30, 2024Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé. Cette semaine sur le podcast, on reçoit l'humoriste Louis T. qui est venu nous raconter comment il vit sa sexualité ainsi que sa vie amoureuse en tant que personne sur le spectre de l'autisme.Pour suivre Louis T: https://www.instagram.com/louistofficiel/----- Le podcast est présenté par Éros et Compagnie Utiliser le code promo : SexeOral pour 15% de rabais https://www.erosetcompagnie.com/ Les jouets dont les filles parlent: https://www.erosetcompagnie.com/page/podcast ---- Pour collaborations: info@studiosf.ca Pour toutes questions: sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoralpodcast Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/
Transcript
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Un, deux, trois, go!
Ah! En port de même!
Le podcast d'aujourd'hui est présenté par...
Eros et compagnie.
Comme tous les autres.
Merci Eros, on vous aime.
Avec Eros, on a parti notre gamme de produits,
ainsi que High & Love.
On a nos yeux de massage.
C'est de ça que je vais vous parler aujourd'hui.
Celle que j'ai dans mes mains, c'est la mienne.
Parce qu'on en a deux.
Il y en a une que c'est une odeur que Joanie a choisie.
Il y en a une que c'est moi qui ai choisi.
Moi, j'ai choisi l'agrume
des îles. Puis elle, c'est plus eucalyptus.
Pample-moi ce caleptus.
Puis on a fait...
Non, toi, c'est juste eucalyptus, Nouille.
Non, pample-moi ce caleptus. Non, ça, c'est la bougie.
Oui, c'est vrai. Excuse-moi. Calique qu'on est
poches. T'es poches.
Ah! Vraiment pas. On est les deux poches. C'est une blague. Ça, c'est vrai, excuse-moi, calique, qu'on est poche. Tes poches, là, c'est ce que j'allais dire. Vraiment pas, on est les deux poches.
C'est une blague.
Ça, c'est ma...
On a pris un genre de mix de mon huile à massage,
agrumes des îles, puis son huile à massage aux eucalyptus,
puis on a fait une bougie qui se transforme en huile,
qui sent un genre de mix parfait des deux,
et c'est extraordinaire, tu peux juste l'allumer,
puis ça s'embrasse chez vous.
Ou bien, faire fondre ça sur l'autre.
Bref, allez voir tout ça si vous voulez.
On est vraiment heureuses des retombées de nos produits.
On les aime.
On est fiers.
On aime avoir vos commentaires aussi.
Fait que, merci énormément.
Eros High On Love et tout ça.
Code Rabais.
C'est le code sexe oral pour 15 % de rabais sur erosetcompagnie.com. Fait que l'idéal, dans le fond, tu pognes les trois comme ça. Code Rabais, c'est le code sexe oral pour 15 % de rabais sur erasetcompagny.com.
Fait que l'idéal,
dans le fond,
tu pognes les trois,
comme ça,
t'es sûre que tu te trompes pas.
Eucalyptus,
agrumes des îles,
puis le mix des deux,
car tu veux un peu relaxant,
mais un peu quand même agrumes.
Si tu veux avoir
comme la même feeling
que ta bougie,
mais juste avec les huiles,
t'achètes les deux huiles
puis tes verres,
c'est la même.
Tes mix comme ça.
Sur tes fesses.
Ça va sortir sur mes fesses.
On fait ça sur tes fesses. OK, bye!
Une production du Studio SF.
Aujourd'hui,
au podcast, on a reçu
Louis T, humoriste,
être exceptionnel, qui a eu un diagnostic
qui était sur le spectre de l'autisme,
entre autres. Très tard.
Oui, dans sa trentaine. C'est intéressant.
Il est venu nous parler aujourd'hui de
sa réalité
avec ce diagnostic-là,
comment c'était avant de le savoir,
après de le savoir,
sa sexualité et ses relations
au travers de tout ça également.
C'était très intéressant, très beau moment
et j'ai beaucoup ri. Je souriais
du début à la fin du podcast.
Oui, il est vraiment sympathique.
Je sais qu'on a déjà reçu quelqu'un sur le spectre
de l'autisme avant.
Mais c'est complètement différent.
C'est toutes des personnes différentes qui ont des réalités
différentes, qui ont des vies différentes, qui le vivent différemment.
C'est beau, c'est différent.
Mais c'est ça. Moi, j'ai beaucoup aimé d'avoir un autre discours
et une autre façon de le voir avec Louis.
Donc, bon podcast.
Allô, Louis.
Allô.
Merci d'être là.
C'est vraiment gentil.
On voulait discuter avec toi de ta sexualité.
Oui, je pense que oui.
Ça ne sera pas long.
Ça ne sera pas un long podcast.
C'est très bon.
De tes relations aussi.
À la base, en fait, tu es sur le spectre de l'autisme.
Oui.
Et quand est-ce que ça a été détecté?
Est-ce que c'était quand tu étais jeune?
Je vais essayer de faire ça bref parce que j'en ai déjà parlé. Je ne veux pas emmerder ceux qui l'auraient peut-être déjà entendu.
Mais histoire courte, non, ce n'est pas à l'enfance.
Moi, c'est à l'âge adulte que j'ai été diagnostiqué, c'est suite à des échecs
professionnels et
aussi relationnels.
Une année, je suis arrivé, je frappais un mur
il y a presque 10 ans aujourd'hui,
j'ai 40,
ça ne fonctionnait pas dans certaines facettes.
Puis là, une année,
je suis sorti de scène, puis ma gérante, qui est encore
ma gérante, elle m'avait dit
« Là, on dirait que tu ne comprends pas ce que la foule
saisit ou ne comprend pas.
Tu dis des affaires, puis tu ne sens pas la foule.
C'est un problème. Qu'est-ce qui se passe?
Puis là, même moi, je fais comme,
j'avoue que je ne comprends pas moi la foule.
Je dis mes affaires, puis
elles ne deviennent que pourras.
J'ai commencé à penser à l'idée d'aller consulter,
puis je suis allé sur Wikipédia, Google,
puis une manière, c'est comme, je lisais les symptômes de l'autisme,
je fais comme, c'est moi ça, c'est ma vie,
c'est moi. Fait que je suis allé, deux semaines
après, je suis allé dans une clinique, je me suis fait
diagnostiquer, puis j'ai reçu mon diagnostic.
Fait que c'était vraiment d'un
espèce de constat que
là, ça marche pas, ou ça marchera pas.
Ma vie ne fonctionnera pas si
ça continue de même. Fait que
c'est pour ça que je suis allé chercher de l'aide.
Puis moi, ça a changé ma vie pour le mieux
parce que, tu sais, un diagnostic,
peu importe le diagnostic,
il y a plein de troubles de santé mentale.
C'est pas que ça règle tout,
mais souvent, ça vient avec un coffre à outils
puis ça vient aussi avec une compréhension, tu sais,
que tu te mets à moins fighter
contre des affaires ou contre ta nature.
Tu acceptes des choses.
Ça allège beaucoup ta vie
de comprendre pourquoi tu es de même,
pourquoi c'est difficile. Des fois, tu fais des choix.
Tu te dis que c'est difficile pour toi,
tu ne le ferais plus.
Oui, c'est difficile, mais je vais faire des efforts
pour réussir à le faire.
C'est venu avec ça. Pour moi, c'était magique.
Il y a mon avant et mon après.
Est-ce que tu t'es
tout le temps douté qu'il y avait quelque chose que t'étais
pas comme les autres, maintenant? Non!
Non? Non! Bien,
avec le recul...
Je me souviens, c'est drôle, parce que j'en parlais peut-être un peu dans mon premier
spectacle, je pense, mais moi, j'ai toujours
pensé que j'étais la personne la plus
normale au monde, puis que tous les
autres étaient fuckés.
Il y avait un côté de moi, c'est la seule réalité que je connaissais,
c'était la mienne. Ça, c'est normal.
Puis les autres sont vraiment fuckés.
Allez consulter des psys, gang, vous n'êtes pas normal.
Finalement, c'était l'inverse. C'était moi
qui étais différent. J'avais pas
l'impression d'être...
Je me sentais différent,
mais pas problématique.
Je pensais avoir raison sur tout.
Je faisais comme, « Qu'est-ce, gang?
C'est vous autres le problème, pas moi. »
C'est une manière de se comprendre que c'est peut-être un peu moi le problème.
Y a-t-il du monde qui t'en a déjà parlé
qui a fait comme, « Hey, ça se pourrait que... »
Avant ça? Non.
Non?
Non, oui.
Ben, pas consciemment que je me souvienne.
J'étais considéré bizarre.
On me disait que j'étais bizarre.
J'avais des comportements étranges.
Mais ce n'était pas tant.
De nos jours, tout le monde se diagnostique.
Je ne le dis pas de manière péjorative.
Parce que les troubles de santé mentale,
on s'en sert presque comme qualificatif.
Pas toujours comme une insulte.
On va dire, c'est ça, tout est TDA.
Parce qu'on dit ça à tout le monde. C'était moins le cas il y a 10, 12 toujours comme une insulte. On va dire, toi, t'es autiste, toi, t'es TDA, parce qu'on dit ça à tout le monde.
C'était moins le cas il y a 10, 12, 15,
20 ans. Fait que personne n'avait
spontanément le réflexe de dire, t'es peut-être
autiste, on n'en parlait pas de ça.
Maintenant, dès que quelqu'un détraite quelque chose, on va le dire.
Fait que non, personne
m'avait pisté vers ça.
Juste me dire que j'étais bizarre.
Je comprends. Mais c'est quoi
les...
Parce que, mettons, tu disais que les
diagnostics... TDA, exemple.
C'est vraiment vrai parce que quand j'ai été
diagnostiqué, j'ai... Maintenant, je sais
aujourd'hui que j'ai tendance à
procrastiner, à ne pas finir mes tâches.
Le fait de le savoir maintenant,
je sais que... Non, je le sais.
Il faut que je me parle tout le temps, constamment.
Qu'est-ce que toi... C'est quoi les symptômes que tu as,
que tu sais que tu peux travailler maintenant dessus?
Il y a des trucs de comportement,
puis il y a des trucs d'attitude aussi,
dans le sens où je vois la vie différemment des autres.
Je la vois de manière très rationnelle,
très fichier Excel,
puis les autres ne la voient pas comme ça.
Et avant, j'étais très rigide
par rapport à c'est ça. C'est de même
que ça devrait fonctionner. Moi, j'ai la solution, c'est de même.
Fait que ça me rendait désagréable pour les autres
parce que j'acceptais pas
le côté émotif ou tout ça de la vie
puis moi, je pensais avoir raison.
Et maintenant, je comprends que ça prend un équilibre
de tout ça, fait que ça me rend plus agréable parce que
je fight moins
mes idées, tu sais. Même si je pense encore que j'ai raison sur pasre de tout ça. Ça me rend plus agréable parce que je fight moins mes idées.
Même si je pense encore que j'ai raison
sur pas mal de choses, je comprends
que ça peut peut-être pas fonctionner de même.
Quand les gens... Je pense que ça me rend plus
agréable d'être... La vie
ne fonctionnera jamais comme moi je voudrais
qu'elle fonctionne. Avant, ça me créait de la frustration,
de la colère. Ça pouvait me rendre amère
aussi du ressentiment.
Maintenant, je suis comme...
Maintenant, c'est plus d'avoir
raison. Mon combat dans la vie, c'est d'être heureux.
Ça a changé beaucoup la façon
dont je réagis et j'agis. Je veux être
heureux, moi. Je ne veux plus avoir raison.
Je veux encore avoir raison, mais pas tant que ça.
Pas autant qu'avant. Puis je travaille avec des jeunes
autistes.
Avec la Fondation Autistes Sans Limites,
des jeunes adultes autistes,
je le vois chez eux.
Je vois cette rigidité-là.
Ça vient avec la tristesse.
Parce que quand tu veux toujours avoir raison,
les gens ne veulent plus être avec toi
parce que tu es lourd, tu es désagréable.
Des fois, je leur dis,
pourquoi tu veux dans la vie avoir raison
ou avoir des amis?
Maintenant, il faut que tu choisisses.
Sur certains combats, choisis tes combats.
Il y a un spectre aussi dans le sens que toi,
tu travailles avec des jeunes autistes,
mais tu dois le voir chez eux à un autre niveau aussi,
j'imagine, dans le sens que...
Oui, bien, c'est complexe, cette affaire-là.
Puis je ne suis pas expert non plus.
Je ne vais pas prétendre non plus.
Dans le spectre de ma compréhension,
il y a deux grandes familles. Il y a l'autisme
avec déficience intellectuelle.
On peut avoir des exemples.
Ces enfants-là n'auront probablement pas une vie
normale comme les autres, mais ils ont une déficience
et ils sont sur le spectre. Puis, tu as
haut niveau de fonctionnement,
qui est une autre partie du spectre de l'autisme.
Puis là, tu n'as pas de déficience intellectuelle.
Tu peux avoir une intelligence moyenne jusqu'à supérieure. La douance, est-ce que ce serait là-dedans? La douance n'est pas dans le spectre de l'autisme. Puis là, tu n'as pas de déficience intellectuelle. Tu peux avoir une intelligence moyenne jusqu'à supérieure.
La douance, est-ce que ce serait là-dedans?
La douance n'est pas dans le spectre de l'autisme,
mais ça se confond.
Puis là encore, je parle à travers mon chapeau.
Je ne connais pas beaucoup la douance.
Non, mais c'est parce que c'est relativement nouveau encore.
C'est intéressant.
J'ai un petit frère qui fait ça.
Je me demandais.
Mais ça se ressemble.
Peux-tu avoir les deux?
C'est une bonne question. Je sais que tu n'es pas professionnel. Ils semblent avoir des traits communs. Oui, c'est ça. Fait que je me demandais... Tu peux-tu avoir les deux? C'est une bonne question.
Je sais que t'es pas présent.
Mais ils semblent avoir des traits communs.
Moi, les gens autour de moi, dans le milieu artistique,
qui ont reçu des diagnostics de douances,
puis les autistes
de haut niveau, des fois, je fais comme...
On est dans la même famille.
On se ressemble un peu.
Mais je pense que des psys
pourraient dire comme, non,
c'est pas exactement les mêmes affaires par rapport
aux émotions ou à la lecture
ou la compréhension.
Ça devient confondant un peu.
Mais oui, donc, il y a comme
ce suspect-là que des fois, ça peut être même confrontant
pour les parents d'enfants
avec une déficience de voir
les autistes de haut niveau mis de l'avant,
des fois qui réussissent bien à l'université,
qui sont dans l'immédiat.
Mais nous, chez Autistes sans limites,
c'est juste des autistes avec haut niveau de fonctionnement.
Ça fait que c'est des jeunes adultes qui n'ont pas de déficience intellectuelle.
Mais des fois, la sévérité des symptômes sont plus grands que d'autres.
Il y en a qui sont plus mésadaptés socialement que d'autres.
Il y en a que c'est plus évident.
Il y en a que dans la gestuelle,
ils ont plus de tics.
Tout ça peut jouer.
Il y en a d'autres qui peuvent passer pour normal.
Moi, je reçois encore régulièrement
des... C'est les conjointes qui m'écrivent tout le temps.
C'est jamais les messieurs.
Mais les blonds, les femmes de messieurs
que leur chum a 50 ans,
sont comme... Mon chum est autiste.
C'est clair.
Il ne veut pas aller passer de test, blablabla,
mais ils ont eu des vies normales, ces hommes-là,
parce qu'il y a des femmes autistes,
mais souvent, c'est une autre affaire aussi,
c'est masqué des fois.
Parce qu'on vous a, je dis beaucoup de choses,
mais c'est que les femmes sont tellement éduquées
à être socialisées que ça masque
les symptômes de l'autisme.
Il y a beaucoup de femmes autistes
qui ont une souffrance
parce qu'à l'intérieur, c'est bizarre,
mais ils ont été habitués à sourire et être polis.
Ça ne paraît pas.
Les gars, eux, sont de même.
Ils sont geeks.
Ils sont quasiment autistes.
On ne leur a pas appris à socialiser.
Oui, c'est ça.
Il y en a que c'est plus difficile que d'autres.
Il y a cette classe-là.
Je pense que je parle plus à ces gens-là
qui ont une vie relativement normale, une conjointe des enfants, un job,
mais qui ont des struggles personnels, puis que le soir, tout seul,
ils font comme, c'est tough la vie, je ne comprends pas les gens autour de moi,
je ne comprends pas mes collègues, j'ai de la misère, je suis toujours fatigué,
je suis épuisé, parce que oui, moi, voir des humains m'épuise.
Je dis ça presque
humoristiquement, mais pour de vrai,
moi, je vais aller dormir
après, tantôt.
Ça m'épuise, voir des humains.
Je les aime, je n'ai pas de problème avec les humains,
mais qu'est-ce que je trouve ça fatigant?
Tandis que je peux être
toute la journée, je peux être genre 72 heures
sur mon ordi Sans dormir
Et jamais sentir la fatigue
Ça c'était ma vie avant, jeune ado
J'étais le même, jeune adulte
Fait que je sais plus c'est quoi la question
Mais
Mettons là du côté
Tout ce travail-là
Que tu fais sur toi
Relationnellement
Quand est-ce que t'as daté pour la première fois Est-ce que ça l'est paru Est-ce que tu fais sur toi, relationnellement, quand est-ce que tu as daté pour la première fois?
Est-ce que ça l'est paru? Est-ce que tu as trouvé ça difficile?
Là, on va tomber dans
la psychanalyse,
ma propre psychanalyse.
Il faut savoir que ça fait 18 ans que je suis avec
ma blonde.
Puis j'ai 40. Ça fait 18 ans qu'on est ensemble.
C'est ma relation la plus
sérieuse.
Mais j'ai eu
une blonde quand j'étais
fin secondaire, jeune adulte
j'ai eu une relation de 2-3 ans
après ça j'ai eu une rupture
qui était très dure, j'ai eu une semi-dépression
à cause de ça
et là après ça, il y a une période floue
ça c'est intéressant je trouve à parler
parce que j'aborde un peu ce thème-là
dans mon spectacle, puis je pense que chez les jeunes
adultes autistes, mais les jeunes hommes aussi
je pense que c'est important d'en parler
là j'ai eu une quête, une recherche de masculinité
de c'est quoi, correspondre
aux codes, moi là j'ai des regrets
beaucoup
de 18-19 ans jusqu'à
la rencontre avec ma blonde
de comment j'ai géré mes relations amoureuses,
comment j'ai géré les relations avec les femmes à cette époque-là.
C'est une brève période,
dont je ne suis pas nécessairement fier,
parce que j'essayais de correspondre
à des archétypes de masculinité,
de ce qu'on voyait dans les films,
de ce que l'Internet commençait.
C'est quoi un gars?
Puis avec beaucoup de maladresse, pas toujours
un grand respect. Comme je dis,
j'ai des regrets. Pas de quoi
de liste et de
cancellation.
Quand la liste est sortie, t'as tout
réfléchi. Oui, c'est ça.
Après ça, l'époque change.
Tu fais comme, c'est-tu qu'on était nono?
Tu vois les changements d'époque.
Avec le recul, c'était..., ah, c'est-tu qu'on était nono, là. Tu vois les changements d'époque, là, tu sais. Puis, avec le recul, c'était... Tu sais, je veux dire,
c'était même pas tant que j'avais un besoin
de sexualité ou de relation,
c'est correspondre à des normes de la société.
Tu sais, la société te dit, tu dois faire ça.
Sors d'un bar, puis crouse.
Essaie de te ramener une fille.
C'est ça, c'est tout ce que t'as à faire.
Autour, c'est ce qu'on te projette aussi. Pas tout le monde tombe
dans le panneau, il y a des gens qui étaient quand même
bien à ces époques-là, je pense. Fait que ça,
moi, là, des maladresses,
ma lecture
des signes chez les humains,
c'est pas ma force, fait qu'imagine,
avec de l'alcool, avec
les hormones et tout,
ça, c'est...
Fait que ça, mes premiers dating,
je suis pas très fier
de ça.
Puis je me suis excusé
avec certaines... Ce qui est le plus troublant,
puis il y a bien des gars de ma génération qui ont vécu ça aussi,
je pense, c'est de retourner
parler avec des filles d'il y a 15,
20 ans, des fois 25 ans dans ta vie,
puis genre, des fois t'excuser,
dire « Hey, tu sais, cette date-là... »
Puis que la fille fait comme « Là... »
C'est le même, ça se passe.
Fait comme « Oh, shit! »
Fait que toi, c'est normal!
C'est encore plus troublant de savoir que
t'es pas si pire que ça,
parce que moi, je me sens mal,
parce que je trouve que c'est pas respectueux,
puis toi, tu fais comme « Bienvenue dans le monde,
c'est ça, c'est le même, ça se passait.
Je fais comme, c'est fucked up, là.
Que tu sois pas plus en colère que ça contre moi, tu sais.
Fait qu'il y avait beaucoup de maladresse, je pense, dans mes premières dates
avant que je rencontre ma blonde
puis qu'elle...
qu'elle m'apprenne
c'est quoi être un humain, tu sais.
Je pense que j'ai été au fucked up weird.
Mettons, dans les
transitions que t'as eues, là, genre
que tu vois que là,
avec ta blonde, mettons, t'as amélioré
certains points, il y aurait quoi,
mettons?
Ben,
là, tu sais, mettons, je parle de ma relation
de couple, c'est
accepter l'émotivité,
tu sais, pour moi, là, tu pour moi parce que ça devient un peu robot
puis il y a une posture un peu aussi
des chicanes unidirectionnelles
on en a eu beaucoup
où ma blonde elle se chicane
puis pas moi vraiment
je comprends pas ce qui se passe
mais ça peut être très fâchant
invalider un peu l'émotion de l'autre
parce que
pour moi ça avait pas de sens
ce que tu vis là en ce moment.
Comprendre ça, c'est aussi
l'âge, la maturité qui embarque.
Mais il a fallu que j'apprenne ça avec ma blonde.
Comprendre pourquoi les gens sont
émotifs et qu'ils vivent des émotions
quand moi j'en vis pas beaucoup
puis j'en bloque. Je fais les deux.
Quand tu t'es embarquée avec elle,
est-ce que tu étais encore
dans tes patterns de te chercher,
mettons, dans les
archétypes masculins? Non.
Quand j'ai rencontré ma blonde,
ça a pris quelques années avant qu'on sorte ensemble,
on se connaissait. Moi,
j'admirais
chez elle, justement, son
humanité, ses émotions, sa gentillesse, sa bienveillance. C'était vraiment... J'admirais chez elle justement son humanité ses émotions, sa gentillesse
sa bienveillance, c'était vraiment
j'admirais ça, c'était toutes des choses
que j'avais pas, puis j'admirais ça
elle admirait mon côté rationnel
on était deux pôles très
éloignés l'un de l'autre quand on s'est rencontrés
qui s'aidaient à se balancer
un peu, qui se complétaient, puis après ça, toutes les deux
on s'améliorait avec l'âge, puis
on s'est approchés puis c'âge puis on s'est approchées.
Puis c'est ce qui fait
que je pense
qu'on s'aide comme couple.
Elle m'a aidé
puis je l'ai aidé.
Mais non,
je n'étais pas dans le pattern.
Moi, j'ai toujours été,
je pense,
avec ma blonde,
admiratif de ces qualités-là
tout en étant,
comme je dis des fois,
invalidant de certaines affaires
mais admiratif de ça.
Je ne pensais pas
que j'étais un mauvais chum au début.
J'avais passé ma période.
Puis je la trouvais au-dessus de ma ligue,
plus belle que moi, plus humaine, plus merveilleuse.
Genre, j'étais presque intimidé.
J'avais un grand respect pour ma blonde quand je l'ai rencontrée.
C'est beau.
C'est le fun que vous complétez.
Puis est-ce qu'il y a des choses...
Parce qu'il y a des gens qui sont autistes,
qui ont des tics, des routines.
Est-ce que, au niveau, justement,
relationnel, sexuel aussi,
il y a des choses que tu fais
que ta blonde a comprises au fil du temps?
Ça, c'est comme toutes les coupes, en fait.
Toutes les coupes ont ces affaires-là à prendre,
mais c'est sûr que ma blonde est probablement TDA.
Elle ne ferme pas des armoires.
C'est l'enfer à la maison.
C'est l'enfer.
Pour quelqu'un comme moi,
qui ne peut pas...
Que t'as une routine.
Je sais quelle température il fait à la maison en ce moment.
Je sais l'hydrogénéité, l'humidité.
Je sais tout.
Il n'y a rien.
Je ne peux pas perdre quelque chose à la maison.
Je sais où sont mes clés.
Il n'y a rien qui sort.
J'ai tout le temps ça.
C'est même état. C'est épuisant.
Parce que ma blonde,
il y a deux minutes, elle était au téléphone.
« Où est mon téléphone? »
Ça vient me chercher.
Il a fallu que je devienne
plus flexible et que j'apprenne ça.
Puis elle,
il faut qu'elle comprenne aussi pourquoi je peux me déconstruire
parce qu'il y a du linge, parce qu'il y a
des choses qui traînent. Il y a des verres
sales sur le comptoir, puis je peux faire une crise
d'anxiété. Ça devient envahissant.
On a fait beaucoup de ménage en fin de semaine, justement,
puis on s'est débarrassé des affaires.
Puis là, je suis comme heureux parce que je suis en train d'écrire mon
show, fait que je suis stressé. Fait que quand je suis stressé,
j'ai besoin que tout soit rangé dans la maison.
Il faut que les serviettes soient pliées, il faut que tout
soit rangé, sinon je quitte. Moi soit rangé dans la maison. Il faut que les serviettes soient pliées. Il faut que tout soit rangé, sinon je quitte.
Moi, je quitte la maison.
Quand les choses...
Ah, je crie, c'est mon cas.
Je suis au café ou je suis au bar.
J'attends. Je reviens me coucher.
Je ne peux pas être dans une maison, en tout cas.
Ça, c'est pas...
Elle doit comprendre ça.
Puis moi, je dois comprendre que ma façon de voir une maison
ne se peut pas non plus
c'est trop exagéré
moi j'aurais, moi je jetterais tout
je garderais trois cuillères
il n'y a rien, si les armoires étaient vides
je serais heureux
mais en plus vous avez des enfants
il y a ça, ça a été un autre apprentissage
il y a huit ans mon plus vieux
d'accepter de casser cette routine là c. C'est pour ça que ça a pris 10 ans
avant qu'on ait un enfant aussi. Autant elle,
elle avait besoin d'être prête aussi.
Mais ça...
Puis moi, le sommeil,
ça aussi, c'est un gros enjeu. Moi, je dors beaucoup.
Je suis tout le temps fatigué, pour de vrai. Je dors vraiment beaucoup.
Puis ma blonde
pallie beaucoup là-dessus.
Mais là, j'accepte.
Je vais pallier aussi. Je vais faire l'épicerie,
je vais faire le lavage, je vais faire d'autres choses de jour,
mais je dois dormir le matin.
Moi, je me lève tard.
C'est elle qui se lève pour les enfants.
Bien des gens vont être jaloux d'entendre,
mais c'est parce que moi, si je ne dors pas assez,
je tombe en dépression
puis en crise d'anxiété, puis je suis très malheureux.
Je m'éteins, puis je meurs.
Une heure de sommeil. Il me manque une heure de sommeil, puis c'est pathétique. Je suis d'unexiété, puis je suis très malheureux, puis je m'éteins, puis je meurs. Je manque une heure de sommeil.
Il me manque une heure de sommeil, puis c'est pathétique.
Je suis d'une fragilité. Ça n'a aucun...
Bon. Mais ça, tu apprends à te connaître, puis
dans le couple, tu deals ces affaires-là.
Mais je vais pallier pour d'autres choses.
Il faut.
Mais Caroline, je parle tellement que je ne me souviens
jamais de la question du départ.
C'est parfait. Puis là, on va tomber dans la sexualité
tantôt. Tu fais tout tantôt. Je ne sais pas quand est-ce qu'on tombe dans le sexe.
Est-ce que vous commencez par le sexe,
ou ça arrive plus tard?
Non, ça arrive plus tard.
On aime ça mettre la table un peu.
On ne commence pas dans le...
Mais la sexualité, on pourrait y aller là.
Toi, tu es rentré comment dans ta vie?
Je pense que quand ma blonde... Quand ma blonde m'es rentré comment dans ta vie? Je pense que quand ma blonde quand ma blonde
m'a rencontré
je devais
c'était comme, c'est ça, ma sexualité était via
la pornographie, via des relations court terme
via de la projection de ce qu'on
doit, puis
c'est ça qui est fascinant, probablement tellement de femmes
ont connu ça, de rencontrer, tu sais, en début
de vie surtout, tu sais, fin adolescence
début âge adulte tu sais, tu pognes un gars et tu fais comme tellement de femmes ont connu ça, de rencontrer. En début de vie, surtout. Fin adolescence, début
âge adulte, tu pognes un
gars et tu fais comme... C'est pas
de même. Il faut que tu y apprennes tout.
Les femmes, je pense que vous êtes plus au courant,
plus connectées avec votre sensibilité,
mieux éduquées par rapport à la sexualité
que les jeunes hommes. Ça devait être
gênant. Comment je devais être
cabochon quand elle m'a rencontré.
C'est ça. – C'est ça. C'est normal.
Tu reproduis ce que tu as vu dans le porn,
pas nécessairement dans une optique de grosse performance,
mais dans une optique de genre slack.
Il peut y avoir un peu de sensibilité de préliminaire,
puis avoir du fun.
Ce n'est pas juste la performance ou atteindre l'orgasme, la finalité.
Je devais être de même.
C'est sûr qu'il y a eu un apprentissage.
Vous voyez aussi que les filles,
dans les films pornographiques, vous voyez que la femme,
elle a du plaisir juste avec la pénétration.
Tu penses que c'est juste ça
et qu'elle a joui dans le film.
Cela dit, je suis chanceux de ce côté-là.
On ne dit plus ces termes-là,
vaginal ou clitoridienne.
Je ne sais même plus si ça se dit encore.
On disait ça à une certaine époque.
Non, on est toutes.
Oui, on est toutes,
mais ça va bien du côté du trou.
L'insertion, le côté interne.
Oui, c'est ça.
Elle aime ça aussi.
On est chanceux de ce côté-là.
Mais moi, mon gros struggle,
c'est qu, à la base,
je n'aime pas être touché.
C'est vrai.
Je n'aime pas le contact physique.
C'est-tu un symptôme de l'autisme?
Oui.
J'ai plusieurs personnes.
C'est assez commun.
Je n'aime pas le contact de la peau sur ma peau.
C'est fucked up.
Après ça, avec les gens, avec mes enfants,
avec ma blonde, ce n'est pas toujours avec les gens de mon tu sais avec mes enfants avec ma blonde c'est pas pareil
qu'un inconnu là
évidemment tu sais
mais
il restera toujours
que
quand la peau
touche ma peau
il faut que je prenne
un respire
tu sais
c'est
je sais pas pourquoi
c'est
fait que c'est sûr
que c'est une grosse barrière
au début
à la sexualité mais tu sais après ça tu sais c'est une grosse barrière au début à la sexualité.
Mais après ça,
il y a un apprentissage
à faire avec tout ça.
Puis,
parce que je réfléchissais, parce que je savais que je venais ici aussi.
Moi, j'ai
peu de lâcher prise.
Je sors rarement de mon cerveau.
Je n'ai pas de laisser aller
et de lâcher prise. Je n'en ai pas. Je suis tout le temps ici.
C'est dur d'aller
soit ici au cœur
ou soit dans le corps.
Qu'est-ce qui se passe?
Je suis ici tout le temps.
Puis je pense que
les gens qui apprécient
beaucoup la sexualité
sont capables
de sortir de là.
De se laisser aller
dans le moment présent
puis d'apprécier
qu'est-ce qui se passe.
De ne pas penser
à l'après, à l'avant,
de ne pas penser à ce qui se passe,
ça, c'est très difficile pour moi.
J'ai beaucoup de difficultés à arrêter mon cerveau
de spinner.
On en parlait brièvement avant.
Heureusement, il y a l'alcool. Ils ont inventé
l'alcool pour calmer un petit
peu l'hamster.
Je m'avance un petit peu trop,
mais en ce moment, je dirais,
des fois, je fais comme...
Je comprends pas comment
les gens font l'amour à joie.
Ah ouais? Encore à ce jour?
Moi.
Parce que c'est ben trop lucide. C'est ben trop weird.
C'est weird. C'est bizarre comme action.
Non? Ah ouais.
Moi, je suis juste dans tout est bizarre.
Tout est bizarre. Fait qu'il faut que j'aille de l'alcool
pour calmer ma tête un peu.
Pour être capable de ne pas penser,
de m'engourdir.
Ce qui est fuck top,
c'est comme si je me violais moi-même.
J'abaisse mon consentement.
Mais non, ça ne va pas pitié
parce que ça va bien.
Mais oui, quand j'y pense, c'est ça.
C'est fou.
Je ne suis pas capable de sortir de mon sang.
Tu es consentant parce que tu sais
l'effet que ça va faire.
Je ne me sule pas. J'ai besoin d'une ou deux bières
pour juste calmer un peu.
Est-ce que c'était un désir pour toi
d'avoir de la sexualité avant que tu en ailles?
Tu y pensais-tu?
C'était-tu quelque chose qui t'intéressait?
Je ne suis pas asexué.
Ça existe, les asexuels, qui ont zéro besoin.
J'ai un besoin biologique
qui rentre
en confrontation avec
certains de mes
traits ou de mes
défauts.
Mais j'ai un besoin biologique.
Je pense qu'il n'est pas aussi élevé que tout le monde.
Quand je regarde dans ça,
le monde trouve qu'ils ont l'air d'avoir des besoins
plus élevés que les miens,
mais j'en ai.
Je ne suis pas dénué d'attirance physique pour ma blonde
que je la trouve belle.
Puis j'ai envie, mais pas aussi souvent que les autres peut-être.
Tu aimerais la pénétrer sans voir à la toucher.
Ça se pourrait.
Derrière un mur du
glory hole, ça, ça fait
un fantasme.
Mais tu sais ça, le contact...
Le contact de la peau sur mon pénis
va bien.
Ça, j'ai pas de problème avec ça.
C'est sélectif, t'en as pas à choper.
Ouais, j'aime qu'on touche
à mon pénis, mais pas ailleurs.
OK, mais c'est le contact affectueux
que tu n'aimes pas.
C'est probablement ça.
C'est ça qui est plate qui rend ça malaise.
C'est pour ça que la mécanique
du sexe va bien.
Je la conçois et je le pratique
de manière bien.
Je pense que je m'améliore.
Je sais faire la chose.
Mais c'est vrai que le contact affectueux vient...
C'est ça, c'est intéressant.
Parce que ce toucher-là
vient avec une charge émotive.
Ah, bien oui.
C'est ça qui est overwhelmed.
C'est ça qui est plutôt...
C'est l'émotion.
Fait que genre,
des coups de poing puis du sexe, ça je corrige. Ça je comprends. Qu'est-'émotion. Oui. Des coups de poing et du sexe.
Ça, je comprends.
Qu'est-ce qui se passe?
Ta blonde qui est le contraire de toi
à niveau infoule affectueuse,
comment vous gérez ça au niveau sexualité?
Au niveau sensualité,
elle me le dit.
Elle me le rappelle.
Là, il faut que tu me touches, il faut que tu me colles.
J'ai besoin à nommer ses besoins. Réellement, parce qu' il faut que tu me colles, j'ai besoin. Elle nomme ses besoins
régulièrement parce qu'il faut qu'elle me le rappelle
hier soir encore.
Elle écoute un film cucu, elle l'assume,
un film cucu.
Puis après ça, elle vient, elle dit, j'ai besoin que tu me touches plus.
Parce que là, je fais,
là, il faut. Là, c'est pas ce moment-là
qui est le meilleur touché parce qu'il est un peu robotique.
Mais...
J'imagine tellement.
Viens.
Oui.
C'est ça.
Je suis finie.
Oui.
Mais c'est parce que, surtout quand c'est demandé,
c'est plus malaisant.
Oui.
Mais je m'améliore.
Je pense que je suis mieux qu'avant.
Mais oui, il y a quelque chose d'awkward.
Tu sens-tu qu'il y a une évolution de tes sentiments depuis justement que tu es avec elle?
D'être avec une personne super affectueuse,
est-ce que tu penses que ça t'a aidé
vraiment intérieurement?
À sentir plus d'émotions?
Faire que ça se travaille?
Oui, forcément que ça se travaille. Tout le monde peut s'améliorer
dans la vie. On ne peut pas changer, je pense,
notre nature profonde. Je ne pense pas que les gens
changent. Je pense que les gens
évoluent, s'améliorent,
mais changer, c'est
un gros mot, changer. Il y a quelque chose
qui est tout le temps là. Oui. Tu peux
combattre ta nature,
tu peux l'accepter, tu peux
accentuer
certains traits, d'autres non, moindres.
Mais on évolue.
Oui, ça serait tellement triste.
Je suis assurément une meilleure personne
dans ces traits-là.
Je suis une meilleure personne comme tout le monde,
j'espère être une meilleure personne en vieillissant.
Mais ça,
ça,
coller...
Je ne sais pas comment sont les autres,
mais quand j'arrive dans ma maison,
même d'un voyage de 4-5 jours,
je ne vois pas coller le monde.
Je pense que c'est bizarre. Je pense que les gens se collent probablement quand ils ne se sont pas vus depuis longtemps.
Moi, ce n'est pas ça que je fais, mais je devrais.
Est-ce que tes enfants, tu sens qu'il manque quelque chose?
Non, mes enfants, c'est ça qui est... Je suis colleux de mes enfants.
OK.
Mais colleux comme un petit, colleux chamaillé, colleux...
Mais sauf que non, non, j'aime sentir la tête de mes enfants.
J'aime leur donner... C'est doux comme tout.
Non, j'aime coller des enfants, ce qui est une phrase bizarre.
Mais j'aime coller mes enfants.
Non, j'aime coller tous les enfants.
Ah oui, c'est vrai?
Mais vous avez des enfants.
Non, mais j'exagère.
Quand tu as des enfants, tu commences à avoir une connexion,
comprendre tous les enfants.
Avant, il y a un malaise. Avant que tu aies un bébé,
avant que tu aies un bébé,
quelqu'un te dit,
tu peux prendre mon bébé, il n'y a pas de problème.
Tu ne sais pas quoi faire. Un coup que tu en as eu un,
tu fais comme, amenez-moi tous les bébés.
J'adore les bébés, ça sent bon les bébés.
Il y en a qui oublient.
Mettons que Claude, lui, son bébé, c'est correct,
ses bébés, parce qu'il a deux enfants,
mais les bébés des autres, il est vraiment comme...
Ah! Il comprend.
Moi, j'aime ça.
Oui, je comprends.
Près de gardien à vertu, je préfère ça.
Moi, s'il y a un âge, mettons, Blaise, là, tu vois,
parce que je sais qu'il est restant, qu'il comprend.
Bien, Blaise, il a comme un an.
Il a 13 mois.
OK, 13 mois.
Ça, là, je commence vraiment à avoir...
Un bébé-bébé,
moi non plus,
qui ne sait pas le mien,
je suis comme,
je ne sais pas trop
quoi faire.
Tu me donnes juste la tête.
Il y a-tu...
Non?
Il faut juste
que tu saches la tête.
Le coup, tu la tues.
Je sais.
C'est juste ça.
Avant d'avoir mon bébé,
j'ai une amie
qui avait son enfant,
il y avait six mois.
Je l'ai pris
et je tenais même,
j'essayais de tenir sa tête.
Il était comme,
il la tient sa tête.
C'est beau.
Oui, c'est ça.
Mais je suis quand même
curieuse par rapport à ça. Je ne veux pas m'étaler
parce qu'on se le fait dire, l'arrêter de parler
de Flo.
Moi, j'adore parler d'enfants.
Moi, les gens qui ont...
Je fais beaucoup de jokes de père
et de paternité sur mon Facebook.
C'est et politique et des jokes de famille.
Des fois, le monde fait comme,
tu parles beaucoup, je fais comme,
les gens qui n'ont pas d'enfants ne m'intéressent plus.
Ils ne voudraient pas me voir, je m'en fous.
C'est pour de vrai.
Je ne reproche pas aux gens de ne pas en avoir.
Ils ont le droit à leur vie et ça ne me dérange pas.
Moi, je parle de mes enfants.
Moi, je parle de mes enfants.
Je n'aime pas ça.
Mais c'est vrai que c'est une nouvelle réalité.
À un moment donné, on n'est pas pour faire,
non, on ne le ferait pas. Mais c'est sûr, c'est une nouvelle réalité. À un moment donné, on n'est pas pour faire « Non, on n'apparaît pas. » C'est sûr, c'est un podcast de sexe.
Je ne vais pas emmerder quelqu'un devant moi qui n'en a pas.
Si quelqu'un n'a pas d'enfant
et qu'il roule des yeux, je ne vais pas t'emmerder avec ça.
Mais si moi, dans une loge,
et un autre parent, on parle d'enfant
et toi, ça ne t'intéresse pas, va faire d'autres choses.
Nous, on parle de nous.
Je comprends.
Je suis quand même curieuse parce que là, tu parles
qu'il y a un rapport avec l'affection qui est
difficile. Ça a dû être un choc
de ressentir cette envie
d'affection-là avec des enfants.
Est-ce que tu penses que
cette envie d'affection t'est venue en ayant
une blonde?
J'ai toujours voulu des enfants.
Moi, je viens d'une grande famille. Ça a toujours été
une volonté.
Mais je vais voir l'awkwardness quand l'adolescence va arriver,
quand mon plus vieux va vieillir.
Parce que tous les pères,
les hommes semblent vivre de quoi de bizarre
quand l'autre devient un peu trop mature.
Ce que j'espère ne pas vivre.
Je aimerais ça toujours être capable
de prendre mes enfants
et les coller jusqu'à 40.
Mais non, je ne sais pas pourquoi.
C'est différent,
ce rapport-là.
Non, je ne vis pas ça.
S'il n'y a pas la tension sexuelle
dans l'affection,
je ne vis pas cet inconfort-là.
Fait que le toucher avec mes...
Il faudrait que j'aille parler à un psy.
Il faudrait vraiment juste aller en voir un une fois.
Il aurait dû vraiment continuer.
Comment ça fonctionne?
Parce que là, les deux, vous avez eu des diagnostics.
Moi, je n'en ai pas.
Qu'est-ce que tu penses que tu as?
Bien des affaires, mais je pense que tout le monde pense
qu'ils ont bien des affaires. Je ne veux pas m'auto-diagnostiquer.
Mais qu'est-ce que tu penses que tu as?
C'est parce qu'on reconnaît
des traits. Il y a des choses que tu dis
que je peux me reconnaître, mais c'est ces choses-là
que tu me dis si on suspecte de l'autisme ou pas.
La santé mentale,
les troubles de santé mentale,
c'est comme les traits, tout le monde
les a, puis c'est comme tu les as-tu à 300%
pour rentrer dans
le diagnostic. C'est ça.
Tout le monde se reconnaît un peu là-dedans, évidemment.
Tu dois quand même te le faire dire souvent.
« Ah, moi aussi, je pense que je suis autiste. »
Puis t'es comme « Ah, ta gueule. »
Oui, au début, j' que je suis autiste. » Puis t'es comme, « Ah, ta gueule. » Ben, oui, au début,
j'étais confronté un peu parce que ça me créait...
C'était comme, un, j'avais trouvé la solution
à mes problèmes, puis ça me donnait aussi
une unicité. Je suis autiste,
mais en tant qu'humoriste autiste, ça me créait
une niche. Maintenant,
si les gens parlent,
peu importe le diagnostic, peu importe la condition,
je fais comme, « Ben, si tu vis des struggles, peu importe le diagnostic, peu importe la condition, je fais comme,
si tu vis des struggles
et que tu veux le diagnostic,
va le chercher.
Si ça t'aide, tant mieux.
Moi, je dis que tout le monde
allait consulter l'épsi maintenant.
Moi, ça ne me définit plus.
Mais c'est vrai qu'au début,
quand tu viens de recevoir quelque chose,
comme quand on parle d'enfants,
quand tu viens d'avoir tes enfants,
tu es tellement là-dedans.
Mais quand tu viens de recevoir ton diagnostic,
tu es là-dedans, à ta barouette, et tu es content.'es là-dedans, ta barouette, pis t'es content.
Mais, excuse-moi,
je t'ai interrompu.
Pas du tout, je t'ai...
Non, mais...
Comment ça fonctionne?
Oui, comment? Parce que là,
tu me dis que t'as été voir un psychologue une fois,
pis sept tests, deux fois.
Le test, pis après ça, tu retournes voir pour le résultat.
Fait que t'arrives, tu vas voir ce gars-là,
tu te dis, je pense que je suis autiste, il te fait passer
un test, puis là, ça te dit oui. Là, dans ce
cas-là, je peux pas parler de toutes les cliniques,
parce que ça va être différent, puis encore
là, tu peux passer par le public,
parce que le monde m'écrive beaucoup, puis moi, je suis pas
passé par le public. Tu peux aller
un médecin de famille, CLSC, pour t'orienter
vers le public, mais il y a un long délai
d'attente, comme on peut imaginer. Moi, je suis allé
dans le privé.
Comment ça fonctionne pour cette clinique-là?
C'est que si tu leur écris, tu dis,
je pense que je suis sur le spectre de l'autisme,
ils t'écrivent, ils te demandent une lettre
de plusieurs pages pour expliquer ta vie,
tes affaires, parce qu'ils veulent faire un tri.
Ils n'en viennent pas juste...
On ne va pas faire perdre du temps à personne.
Il faut que tu écrives une longue lettre de présentation.
Pourquoi tu penses, ton parcours, ta vie.
Il y a beaucoup d'introspection.
Tu écris ça.
Le psy, lui, lit et fait comme,
OK, penses-tu que oui?
Si oui, là, tu vas avoir ton rendez-vous.
Et le rendez-vous, c'est des tests qui sont balisés.
C'est des tests uniformisés sur la planète entière
où que, là, je ne me souviensouvé ça fait 10 ans, mais peut-être
c'est comme 150 questions que tu grades, tu réponds de 1 jusqu'à 5 si ça te convient, puis après ça,
ça va te donner un score. Puis eux, ils regardent, de ma compréhension, c'est parce que tout le monde
aurait, mettons que le score ça serait de 1 à 200, eux ils ont décidé qu'à partir de 170, tu étais sur le
spectre de l'autisme. Parce que ça donnerait
4% de la population.
Là, on se dit,
4% de la population qui ont
un trait exagéré de quelque chose, on rentre
dans la pathologie, dans quelque chose
de condition.
Si on mettait
la barre à 120,
là, c'est comme 62% des gens qui ont ce score-là. Tu fais comme, ben, 120 là c'est comme 62%
des gens qui ont ce score là
c'est trop normal
pour que ça devienne une pathologie
c'est à peu près comme ça que ça fonctionne
t'as ton score
lui il l'analyse aussi
parce qu'il est bon là-dedans
parce que quand t'es tout seul devant ton ordi
pis tu réponds
à ce genre de test là
ou plein d'autres tests.
Est-ce que tu es du genre à faire ça? Ah oui, vraiment.
Ah oui, vraiment. Oui, vraiment, parce qu'on a une mauvaise
auto-évaluation. Le psy va challenger
certaines affaires. Quand tu dis, ah oui, c'est vraiment
moi ça. Vraiment, parce que t'as des affaires,
tu vas, ah, bien, peut-être pas tant que ça.
OK, 3. C'est lui qui donne la note.
C'est pas toi.
C'est pas genre
5 sur 5. L 5 lui il écoute
pis il fait comme, ouais ok
fait qu'il évalue un peu
moi j'avais un questionnaire à mes parents
qu'il fallait qu'ils remplissent à mon chum
du moment qu'il est un ami
ah oui ma blonde avait répondu, tu viens de me rappeler
ma blonde aussi avait dû répondre au questionnaire
parce que toi même comme tu dis
t'es vraiment pas la même
genre mes parents et moi,
premièrement, quand tu n'es pas conscient
de ça, mon TDA, dans ma tête,
c'était vraiment normal.
Qu'est-ce qui a fait que tu es allé consulter?
C'est au cégep.
En fait, il y a eu deux éléments.
Quand j'étais jeune, je prenais des cours de danse
et même des cours de théâtre.
J'ai pris des cours de théâtre.
Regarde-moi pas en disant ça.
C'est pas parce que je suis dans le milieu artistique
que je fais le théâtre.
Quand même.
La première affaire, c'est mon cours de danse.
Mon professeur m'a dit,
Joanie, ça marche pas.
Puis là, elle m'a pris à part.
Elle m'a dit, tu penses-tu qu'il y a quelque chose?
Je retenais rien. Genre,
moi, j'arrivais au show,
je pouvais tout avoir oublié,
puis je faisais vraiment n'importe
quoi. Théâtre,
même chose. – Tu te sentais-tu, là,
souvent, les gens qui ont un gros... – Poche. – Oui, poche, puis des fois
idiot, là. Les gens qui ont un gros
trouble de déficit de l'attention, c'est comme si, bien, je suis pas
intelligent. Ça n'a rien à voir, mais ça peut
avoir l'air de tout ça.
Certainement, mais c'est quand qu'elle me l'a dit. Parce qu'au début,
je ne m'en rendais pas compte et j'étais comme, ça ne me dérangeait pas
parce que j'aimais danser, vraiment.
Puis quand elle m'a dit ça, ça a été
le dernier recours que j'ai pris. Je n'en ai plus jamais repris
parce que j'avais honte et que j'étais comme,
je ne suis pas capable. J'ai vraiment de la difficulté à
apprendre quelque chose et à l'appliquer après
pendant le spectacle. Théâtre, même chose.
Après théâtre, j'arrivais
au show de théâtre puis je disais
tout pour ma pièce de théâtre.
Mais les gens riaient. C'était bon, là.
Moi, j'ai beaucoup de répartie. C'était bon.
Mais après ça, j'avais tout le temps de mauvaises notes
parce qu'ils étaient comme, Joanie, t'as pas dit ton texte.
Pourquoi t'as pas... Mais c'était bon.
Mais pourquoi t'as pas fait ton texte?
C'est pas ça, la pièce.
Je suis pas capable.
Il va y avoir un affaire qui va me déconcentrer, dont le public. que t'as pas fait. Pourquoi t'as pas... Mais c'était bon, mais pourquoi t'as pas fait ton texte? C'est pas ça la pièce. Je suis pas capable, genre. C'est un drame.
Il va y avoir un affaire qui va me déconcentrer,
dont le public.
C'est fini.
C'est pour ça que j'ai vraiment, moi,
tout ce qui...
C'est impossible que j'apprenne un texte
devant des gens.
C'est pas impossible.
C'est ça qui est intéressant.
C'est plus difficile.
Très difficile.
Puis quand je dis que ça vient
avec des outils,
des fois, les diagnostics,
c'est si tu l'avais su plus jeune ou plus tôt, peut-être que...
Oui.
Parce qu'il doit y en avoir des acteurs ou des comédiens
qui ont des troubles de déficit d'attention,
puis peut-être qu'ils disent,
« Bien, moi, je mets six fois plus de temps
pour apprendre mes textes que d'autres,
mais ça vaut la peine parce que j'aime ça. »
C'est ça.
Mais c'est comme tu dis,
tu te brûles, tu te brûles, tu te brûles,
puis à un moment donné, j'ai...
Fait que c'est au cégep, dans le fond,
quand j'étudiais en nutrition,
j'étais tannée. Mes amis étudiaient
trois, quatre fois.
Moi, il fallait que je passe, honnêtement,
une bonne semaine
à étudier mon examen à tous les jours
intenses pour avoir
60. Puis tout le monde, mon secondaire,
j'ai tout le temps travaillé ultra
fort. Ma mère, quand j'avais un 60, c'était
genre, alléluia. J'ai tout le temps travaillé plus fort. Ma mère, quand j'avais un 60, c'était genre, alléluia!
Tu sais, j'ai tout le temps travaillé plus fort que tout le monde.
Combien de gens ont échappé dans le système
à cause de ça?
Il y a une certaine époque, on devait justement se dire,
soit ils sont pas intelligents, soit ils sont juste pas bons à l'école,
mais là, je trouve que les jeunes ont accès
à des outils pour qu'on les aide,
mais tu sais, parce qu'une manière, il faut des diplômes
dans la vie pour réussir, c'est tough sans ça,
tu sais, fait que tu peux pas juste, parce que t'as un déficit d'attention, échapper à ces gens-là
pis qu'ils lâchent en secondaire 3
ça va être, ouais
t'en échappes, pis après ça, c'est aussi Jeff, c'est moi-même
j'ai dit, pis ma mère elle était pas autant d'accord, elle était comme
mais le joigni, tu sais, prendre le médicament
TDA, pas de H? Moi j'avais pas le H
Est-ce que tu sais m'expliquer la différence
mettons, parce que moi je connais pas ça
Ouais, je connais le mot, mais je me demande
comment ça se...
Ben, TDA, c'est trouble de l'attention.
C'est, mettons, moi, je vais
travailler 100 fois plus... J'oublie tout.
Tu me dis, il faut que je fasse ça, ça, pis ça.
Ben, je vais sûrement faire juste la première
parce que je vais oublier deux autres, parce que je vais faire quelque chose,
pis là, ah, je vais y penser.
Tout, mettons, je procrastine,
ménage, je fais tout pas,
je finis tout pas. Ouvrir le poêle,
tu te dis...
Moi, c'est fascinant parce que des fois, quand j'arrive à la maison,
je dis à ma blonde, je sais tout ce que
tu as voulu faire. Je vois tout
ce que tu as voulu faire.
Il n'y a rien fini. Une plaque à biscuits
avec des biscuits pas cuits dedans.
Il y a une brassée de lavage.
Il y a ça qui est ouvert. Je me dis, ah, elle s'est dit,
je vais aller faire ça.
C'est tellement drôle.
Le dehors, tu fais comme,
tu as le balai qui est sorti.
Je dis, comment?
Ça doit être épuisant.
Ben non, c'est pas tellement épuisant
parce qu'on ne le finit pas.
Non, mais elle a toujours ça épuisant
parce qu'à la fin de la journée,
elle a l'impression d'avoir rien fait.
Ben oui.
Parce que tu n'as rien complété.
Vraiment.
Quand tu es mis face à ça,
c'est ça qui est épuisant.
Quand tu es face à moi, en fait.
Si je n'étais pas là,
on aurait rien compris.
Ce n'est pas qu'une drôle,
une relation, une TDAH, qu'unest ça qui était plus... Quand t'es face à moi, en fait, si j'étais pas là... C'est pas qu'une drôle, une relation,
une TDAH, un autiste qui est comme...
C'est tellement drôle comme...
Il faut que ce soit drôle, la parole.
Tu mets le droit sur un mot, par contre.
Faut en rire.
Maintenant, ma façon... Faut pas que ça soit
dans le passif agressif.
Mais des fois, je fais comme... Fait qu'Élie, je peux fermer
la porte du garde-robe.
Tu y retourneras plus.
Faut que je témoigne. des fois, je fais comme, fait qu'Élie, je peux fermer la porte du garde-robe, tu y retourneras plus. Elle fait, tu sais,
faut que je témoigne.
C'est quoi?
Oui, c'est bon.
Je me reconnais aussi dans des trucs que toi, tu dis,
mais il y a des affaires que vous dites, tu sais, comme moi,
je ne sais pas où tout est chez nous.
Tu sais, je n'ai jamais eu de misère à l'école,
mais il y a d'autres choses que je reconnais que,
tu sais, fait que c'est ça,
c'est vraiment, mais c'est de me pointer pointer en disant il faut déjà que tu saches un peu
c'est quoi que tu penses que t'as
non, tu pourrais décrire ta vie
pis c'est eux qui te
mais tu sais
je pense que j'ai quelque chose mais je sais pas quoi
honnêtement moi je pense que je suis en personnalité limite
personnellement
un psy général, mais est-ce que tu consultes
un psy en général?
Une sexologue avec...
Louise Sigouin.
Oui, elle, justement. Non, ce n'est pas vrai.
Ce n'est pas vrai.
Je ne suis pas bloquée à ce point-là.
Moi, je ne peux pas nommer, mais on me dit
qu'elle avait... Avant qu'elle soit connue
à la télé.
Mais je pense qu'un psy peut être orienté.
Oui, c'est sûr.
C'est dans le sens...
Vraiment.
Parce que c'est vrai qu'il faut que tu arrives
une lettre de présentation pour un diagnostic
quand tu ne sais pas trop ce que tu as.
C'est vrai.
Est-ce que tu aurais souhaité avoir ton diagnostic plus tôt
ou tu trouves ça intéressant de l'avoir ça à 30 ans?
C'est une excellente question à laquelle je n'ai pas...
Ça dépend des périodes de ma vie,
mon opinion de tout ça.
Parce que j'ai eu,
somme toute, un primaire. J'avais vu que j'avais de la facilité à l'école, puis j'avais
quand même des bons amis. J'ai eu des bons amis,
fait que j'ai pas vécu, mettons, de solitude
ou de gros troubles au primaire
et au secondaire
et au cégep non plus.
À cause de ça,
je m'en suis bien sorti, fait que
j'aurais tendance à dire que
c'est intéressant de l'avoir eu plus tard,
mon diagnostic, parce que
ça fait la personne que je suis aujourd'hui
qui a fait beaucoup d'efforts pour être
normal.
Ça a été tough à certains moments, mais
jusqu'à 30 ans,
à l'école de l'humour, tout ça, même avant,
moi, je faisais tellement d'efforts pour être
normal que ça m'a appris des choses.
J'ai acquis des skills là-dedans.
Si on m'avait dit
à 8 ans ou à 10 ans
ou à 20 ans,
t'es suspect de l'autisme, peut-être que ça m'aurait
condamné d'une certaine façon
à un certain pattern, genre, ah ben moi,
je suis de même. Moi, je peux pas faire ça,
moi, je suis de même.
Peut-être que ça aurait fait ça. C'est pour ça, des fois, que je suis ambivalent.
Mais si les jeunes sont malheureux,
allez chercher le diagnostic.
Mais je n'étais pas un enfant malheureux.
Peut-être pour ça.
Tu parlais tantôt de masquer.
Est-ce que quand tu as eu ton diagnostic
et que tu l'as dit au monde,
parce que ça me dit quelque chose que tu aies fait un statut
et que tu l'as annoncé.
Tu as fait un statut, oui. Je me souviens d'avoir... C'est ça, je me souviens
d'avoir vu ça, pis
est-ce qu'à ce moment-là
où le monde est au courant,
toi, tu peux...
Il y a un masque qui tombe, pis il y a
mettons des, je sais pas moi, des tics
qui reviennent un peu plus, ou tu sais...
Encore là, ça dépend de...
Il y a des périodes
où je fais comme, j'assumais plus
ma différence dans le sens que
je peux me permettre ça parce que je suis le même
mais ça n'a pas duré si longtemps que ça
dans le sens où assez rapidement
tu veux être agréable
et une meilleure personne
fait que non je ne vais pas
commencer à être weird
mais je l'ai peut-être été
il y a une petite période après mon diagnostic
mais je ne me suis pas complet là-dedans.
Ça n'a jamais été ma volonté d'avoir l'air autiste.
Mais non.
Non, mais ça pourrait être.
Surtout dans notre métier à nous,
où ça peut être drôle.
Tu peux pousser vers ces traits-là sur scène
et que ça devienne ta personnalité hors scène.
Mais non.
Très, très brièvement,
peut-être j'ai été un petit côté weird
dans les parties, du milieu et tout,
mais somme toute, c'est pas ça qui me définit.
Fait que j'essaie d'être...
Mais j'accepte, tu sais, je peux...
Quand je suis plus confortable ou quand je suis fatigué,
je peux crisser mon camp.
Oui.
En ne saluant personne, en me disant, ça va passer.
Je peux être comme ça.
Même dans des parties à la maison,
ma blonde a des invités,
je crisse mon camp sur mon iPad dans ma chambre.
Moi aussi!
Mais tu sais, ça, je suis comme ça,
c'est donc, je fais un interdit.
Moi, je sais.
Mais sauf que, tu sais, ça peut être weird,
pas saluer, tu sais.
Mettons que ma relation avec ma belle-sœur
est meilleure depuis que j'ai mon diagnostic
parce qu'elle peut arriver
puis je ne peux pas la saluer, puis ça passe.
Avant, c'était weird.
Avec mes beaux-parents, c'était un peu bizarre aussi.
Maintenant, ils font juste comme...
L'autisme.
Ils vont haïr sur sa tablette, ça va aller.
Ah oui, c'est bon.
Tu vois, tu viens de me donner une raison
de vouloir ce diagnostic-là exactement.
Mais ce n'est pas une raison pour faire moins d'efforts,
dans le sens que ce n'est pas une excuse facile,
mais j'accepte mieux mes limites.
La sexualité est rentrée dans ta vie à quel âge?
Tard.
Masturbation aussi?
Oui.
Ah oui?
Oui.
Moi, j'ai eu une puberté tardive, j'ai l'impression.
Moi, j'ai un souvenir secondaire d'eux 2 d'avoir ma nez levée, mon bras, puis une fille à côté.
De dire, t'as pas de poils en dessous des bras.
Je sais pas dans quelle mesure ça arrive.
Moi, ça m'avait complexé, là, parce qu'il y avait des gars déjà avec de la barbe et des moustaches depuis secondaire 1, voire sixième année.
J'avais pas de poils pubiés en secondaire 2.
Je pense secondaire 3 si tu arrives en secondaire 3
ish, tard, mettons
fait que
et je me souviens pas de m'être
masturbé avant
secondaire 3, peut-être 4
ouais, 3. Tu te rappelles-tu
comment t'avais fait?
je disais la première fois
c'était un contexte, tu as dit...
Ah, je pense que j'ai essayé
une fois en sixième année,
une fois en secondaire 1, une fois en secondaire 2.
Tu sais, j'ai essayé,
mais clairement, c'était pas prêt.
La formation n'était pas là.
Il y avait quelque chose de comme... Ça ne marchait pas.
C'était pas le fun. Un, il n'y avait pas de pulsion,
mais tu sais, tu en entends parler, tu essaies.
Mais je veux dire, je n'ai pas eu d'orgasme. Je me souviens... Tu as eu une érection? Je ne me souviens même pas. J'avais pas le fun. Un, il n'y avait pas de pulsion, mais tu sais, tu en entends parler, tu essayes. Mais je veux dire, je n'ai pas eu d'orgasme.
Je me souviens, j'ai eu une érection,
je ne me souviens même pas.
Je n'avais pas d'excitation, tu sais, ça n'existait pas.
Puis, une manière, ça a commencé.
C'est ça, je pense secondaire 3.
Fait que genre 14 ans, ish, 15.
C'est là que tu ressens ton premier orgasme.
Oui, oui.
Puis, est-ce que tu t'es senti,
tu t'es fait comme, my God.
Le premier est bizarre toujours un peu, je pense.
Je me souviens, moi, le seul souvenir que j'ai,
c'est que je n'étais tellement pas fort
que j'avais besoin de mes deux mains,
parce que c'était fatigant.
J'avais trop mal aux biceps,
donc je fallait que je fasse ça deux mains,
et pas à cause de la grosseur.
J'étais faible, je n'avais pas de testostérone, probablement.
C'est mon souvenir de mes premières masturbations.
Mais donc, ça a été ça
assez tardivement.
Je n'ai pas eu de blonde ou de relation sexuelle
là. Ma première est arrivée.
J'ai eu une blonde à 17 ans, mais on n'a pas
fait l'amour avant que j'aille
19-20.
On avait fait d'autres choses.
Un peu tout autour, mais pas ça.
Je considère que c'est arrivé assez tard.
C'était un peu complexant à l'époque.
C'est niaiseux.
Il y a un âge où ça devient bizarre de ne pas l'avoir fait.
Tu n'en parles plus et tu fakes.
Tu vas dire que tu l'as fait.
Pour les filles, je ne sais pas si c'est différent que pour les garçons.
Ça devient tabou à 18-19 ans. Le pire, c'est que que les garçons, mais ça devient tabou à 18, 19.
Le pire, c'est que probablement pas tout le monde l'a fait,
mais on ne se le dit pas.
Tu vis dans un univers où tu penses que 99,9 % des gars autour de toi ont fait l'amour
et que tu es la seule personne qui ne l'a pas fait.
Ce qui n'est pas le cas, je pense.
Quand tu regardes les stats, la courbe de normalité,
il y en a plus qu'on pense qu'à 17, 18 ans, ils ne l'ont pas fait.
Après ça, c'est ça. J'ai peut-18 ans, ils ne l'ont pas faite. Puis après ça,
c'est ça. Peut-être
19-20, je me souviens. Je pense que la première fois, je l'ai faite
vraiment à 20 ans. Puis c'était bizarre
parce que, justement, c'était gênant
de le dire. Je ne l'avais comme pas dit
que c'était la première fois. Ça m'avait intimidé.
J'ai fait semblant que... – C'était-tu avec ta blonde?
– Non. – Ah, OK.
– C'était-tu avec...
Oui. Mais on s'était-tu avec Oui
Mais on s'était laissé, on s'est repris
Je l'ai fait la première fois là, puis après ça
Juste une fois, puis ça n'a pas marché
Notre couple, puis après ça
Je l'avais presque jamais fait quand je me suis fait une autre blonde
Puis c'était très gênant
Non, non, c'était pas avec ma blonde
Non, c'était avec une nouvelle fille, la première fois que je l'ai faite
Je me suis mis vite, tout le cliché
Qu'on peut imaginer. Après ça,
ça m'avait tellement intimidé.
J'avais été très mal à l'aise avec cette période-là
où ça me prenait beaucoup d'alcool
pour être capable de faire l'amour parce que justement,
j'étais trop gêné.
Des débuts très chaoteux
de ça.
Je ne sais pas si les jeunes
maintenant ont moins de tabous
et ça se passe mieux. On n On en parlait pas dans notre gang.
Moi, on était une gang de nerds qui parlaient pas de ça.
T'as-tu un genre de
des tics, des dégoûts,
ou comme, ah, peu importe.
Là, c'est sûr que là, moi, je suis
très, très
sensible aux odeurs.
Fait que, c'est sûr que
l'hygiène doit être...
L'hygiène, moi, c'est... que l'hygiène doit être l'hygiène de moi
j'ai
moi il y a une douche avant
une douche après
je suis très
à peine, ça serait ça si c'était pas
malaisant de me demander ça tout le temps
mais il y aura pas
il y aura pas de
genre on passe une journée au camping
on danse toute la journée puis après ça,
le soir, non, non, on va aller se laver.
Ça, c'est comme ton genre de p'tit
qu'il faut absolument que ça soit tout le temps
propre. Est-ce qu'il y a
une façon que t'es vraiment pas à l'aise?
Y a-tu des positions que t'es comme
non, ça, je suis pas capable?
Là, c'est pas une affaire d'autisme. Moi, je suis pas assez
ouvert pour un truc. Moi, les trucs dans les fesses,
je suis pas rendu là. Moi, j'ai mon blocage. OK. Ça, c'est pas une affaire d'autisme. Moi, je ne suis pas assez ouvert pour un truc. Moi, les trucs dans les fesses, je ne suis pas rendu là.
Moi, j'ai mon blocage.
Ça, ce n'est pas autisme.
Non, c'est ça. Je pense que c'est juste gars.
Les filles,
vous essayez toutes.
Non, regarde.
Non, ça ne se passera pas.
Parce qu'on avait reçu Alexandrine
qui était sur le spectre de l'autisme aussi.
Elle, c'était vraiment qu'il fallait qu'elle pousse fort était sur le spectre de l'autisme aussi. Puis elle, c'était vraiment,
il fallait qu'elle pousse fort sur son clitoris.
Puis c'était comme... Pour sentir quelque chose?
Oui, parce qu'elle sentait pas...
Hyposensible?
Hyposensible au niveau du clitoris.
Mais elle était hypersensible au niveau de tout le reste.
Fait que je sais pas si toi, c'est comme différent.
T'as de l'hypersensibilité puis de l'hippo?
J'ai pas d'hypersensibilité du pénis
parce que moi, ça va pas faire... Je viens pas vite. Fait que c'est plus hippibilité et de l'hippo j'ai pas d'hypersensibilité du pénis parce que moi ça va pas faire ça
je viens pas vite
c'est plus hippo ou non?
il faudrait que je vive le pénis de quelqu'un d'autre
je sais pas dans le sens que je sais pas
le feeling
il faudrait que je sois dans la tête de quelqu'un d'autre
voir c'est quoi le feeling
peut-être que j'ai le pénis moins sensible
on faudrait pas vivre ça
des fois on sait pas c'est quoi que les autres sens
mais imagine d'être dans le corps de quelqu'un d'autre.
Tu fais comme, oh tabarnak, c'est comme, mon pénis est brisé.
Finalement, il ne sent rien.
C'est parce que des fois, il y a des signes que tu te dis,
tu sais, sur une certaine chose, tu es comme,
OK, je ne vis pas dans la tête des autres,
mais clairement, ça ne se peut pas que le monde entier
vive avec cette affaire-là comme moi.
Mon pénis doit être moins sensible que les autres
parce que ce n'est pas aussi
le fun que ce que le monde dit.
Ah, ouais!
Parce qu'elle a dit si c'était son litre, ça sentait pas.
Il fallait vraiment qu'elle se paie fort.
Quand les gens parlent de sexe, c'est comme...
Je vis pas la même affaire.
Ah!
Il y a l'endorphine. Je suis pas capable
de sortir de ma tête, fait que c'est comme,
ah, voici l'endorphine.
Je sens l'hormone. Je sens l'hormone.
Ah, l'hormone vient d'arriver.
Tu te souviens-tu des premières choses qui t'ont excité,
mettons? Les Spice Girls.
Ah oui, pour vrai?
Oui. C'est mon premier,
oui, c'est vraiment. Laquelle? Les scènes.
Les scènes? Des fois, ça dépendait.
Je pense que sur un an,
il y a eu
la rousse Baby.
J'ai eu une période.
C'est ça.
J'avais un poster dans ma chambre.
Ah oui.
C'est ça.
Sinon, des filles de ta classe.
Quand tu es au secondaire,
tu fantasies sur une fille de ta classe.
C'est ça les premières affaires.
La fille de ta classe, c'est quoi mettons?
Non, mais une fille de ta classe
que tu la trouves tellement belle
que tu vas l'imaginer quand tu vas te masturber. C'est quoi, mettons? Non, mais une fille dans ta classe que tu la trouves tellement belle que tu vas l'imaginer quand tu vas
te masturber, c'est juste ça.
T'as-tu des
fantasmes hors
de l'ordinaire?
Non, je suis plate.
Je ne suis pas fermé
à...
Moi,
je suis fasciné comment les tripes
à trois peuvent se produire.
Je ne comprends pas comment ça arrive.
Je n'en ai jamais fait.
Je ne suis pas fermé dans le sens au concept,
mais je ne peux pas concevoir comment ça pourrait arriver.
Comment les gens arrivent à être trois,
puis les non-dits, les clins d'œil,
comment ça peut arriver
c'est impossible
je ne conçois pas ça
un laisser aller incroyable
non mais c'est surtout
une de tes faiblesses c'est la lecture
de signaux
c'est sûr que
c'est ça
c'est de la job
ça je ne peux pas concevoir
c'est pour. C'est de la job. Oui. Ça, je ne peux pas concevoir. C'est pour ça que probablement que
dans l'exécution des fantasmes
ou de toutes les expériences
ou les positions, n'importe quoi,
je suis assez limité
de par ma non-compréhension
de ce qui se passe.
Il faut que la personne l'aide.
Je suis un exécutant.
Je fais tout ce que ma blonde va demander.
Puis, est-ce que ça la gosse, elle?
Mettons, moi, on dirait que c'est pour ressentir.
Il n'y a pas d'initiative.
Des fois, je pense que j'arrive à être là.
Ça m'arrive.
Des fois qu'après ça, je fais comme,
« Je suis là. Je suis là. »
Ça arrive.
Est-ce que quand tu ressens des émotions
que tu n'es pas habitué de ressentir, tu es content? Non, j'haï. Oui, ça arrive. Est-ce que quand tu ressens des émotions que tu n'es pas habitué de ressentir,
tu es content?
Non, j'haïs ça pour mourir.
Oh, ouais?
C'est pour ça.
Je pense que je n'ai pas une facilité avec les émotions,
puis les émotions m'insécurisent
puis me font peur aussi
parce que c'est une perte de contrôle.
Je déteste perdre le contrôle.
Et on ramène au sexe,
mais c'est ça pour la vie en général.
Je n'aime pas perdre le contrôle
puis je pense qu'il y a une perte de contrôle
dans le sexe.
Ça, c'est intime,
mais la vérité, c'est que
je suis gêné après le sexe.
Si j'ai...
Si je me suis laissé
aller, je suis gêné.
Même après 18 ans?
Oui, je déteste pas avoir le contrôle.
Parce que c'est comme...? Oui, je déteste pas avoir le contrôle. OK.
Parce que c'est comme...
En fait, je suis pas gêné.
J'ai peur. Ouf!
On a fait un...
J'ai laissé aller, ça s'est bien passé.
Ouf! Mais ça aurait pu mal se passer
ou j'aurais pu dire de quoi de gênant.
Là, je me mets à spinner puis je suis gêné.
Fait que c'est ça, c'est compliqué.
Tu fais de l'anxiété, dans le fond, de...
De perte de contrôle, oui.
C'est pour ça.
Mais,
c'est quand même le fun.
On a des belles relations,
moi et ma blonde, dans le sens que
je pense.
Non, mais on n'a pas toujours les comparatifs,
surtout quand ça fait longtemps que tu es ensemble. Je ne sais pas comment les autres,
ça se passe dans leur chambre. Mais je pense que c'est
satisfaisant. C'est un mot plate.
Je pense qu'on a
des relations sexuelles satisfaisantes.
– Bon, regarde. Comment
vous délai avec la libido?
Parce que, tu sais, là, 18 ans, je veux dire,
il y a du monde
qui, après deux ans, après ça, la troisième
année, ils n'en font plus pantoute. – C'est spécial,
ça. C'est...
Les couples,
il y a des vagues de libido
dans un couple qui sont normales.
Là, je ne parle pas souvent
de ça, mais je me suis mis au gym.
Je m'entraîne au gym depuis un an.
Je fais du crossfit, pour ne pas le nommer.
Sinon, je ne suis pas capable.
Moi, tout seul, je suis paresseux au gym.
Mais si je t'en gagne, ça me pousse et je m'entraîne.
Je suis plus en forme.
Je suis plus en forme, la libido a augmenté. Vraiment. Depuis un an, je suis paresseux au gym. Mais si je t'en gagne, ça me pousse, puis je m'entraîne. Je suis plus en forme.
Je suis plus en forme, la libido a augmenté.
Vraiment.
Depuis un an, je le vois.
Ma blonde aussi est en forme.
Elle travaille au vélo.
Fait que je pense qu'on est... Mais après 18 ans, tous les deux, on a 40 ans.
On est comme dans une bonne passe de forme.
On se trouve beau tout nu en ce moment.
On se trouve beau et on trouve l'autre beau tout nu.
Fait que c'est spécial d'être dans un couple.
Parce que je pense que là, on a
une période qui était probablement
d'attirance de libido plus
élevée que peut-être après 4 ans ou 7 ans
ou 8 ans ou je sais pas c'est quoi les vagues.
C'est pas vrai qu'un
couple qui est longtemps ensemble
la libido va diminuer
jusqu'à 0 à 80.
Il y a des périodes, puis ça se travaille.
Puis quand tu t'aimes,
quand tu te trouves beau, quand tu te sens en forme,
il y a plein de choses qui jouent sur la libido.
Des fois, je me dis, en tout cas,
je suis même, les gens ne sont pas en forme.
Je ne sais pas comment ils font pour avoir une libido ou faire du sexe.
Ce n'est pas le fun de ne pas s'aimer.
Non, c'est clair.
Ça doit être weird des fois. Remarque que tu peux
être en bon point et t'aimer aussi,
te trouver sexy. Tu peux être sexy.
Chacun a sa vision, mais
c'est bizarre de dire que je me trouve beau en ce moment, mais
c'est important de se trouver beau nu.
C'est nu souvent que ça se passe,
le sexe. Souvent.
Souvent. C'est l'entraînement,
ça projette une hormone
de bien-être, de bonheur.
La testostérone aussi, je pense.
Probablement que l'entraînement fait ça.
Oui, l'entraînement, c'est bon pour tout.
Autant l'humeur que...
Tu vas au gym pour le sexe,
ce qui est weird.
Je pensais jamais dire ça.
Ah oui?
Pour ça?
Non, mais ça fait...
Non, ce n'était pas ça à l'origine,
mais c'est un bienfait qui est non négligeable.
Ah, wow!
Oui, non négligeable.
Cette année, je trouve qu'on a passé
une belle année de couple à cause de ça.
Wow!
C'est une question pour ma propre curiosité,
parce que je suis curieuse de voir comment ton cerveau fonctionne,
comment tu te sens par rapport à ça.
La monogamie pour toi, la fidélité,
c'est des concepts.
Comment tu trouves ces concepts-là?
Ah, c'est intéressant.
Moi,
il y a le personnel.
Il y a notre opinion,
nos valeurs par rapport au concept en général.
Moi, je m'en fous.
Les couples ouverts,
les troupes,
je suis content pour eux si ça marche.
Je n'ai pas de jugement.
Si quelqu'un m'arrive et dit c'est ça, les deux sont heureux,
les deux c'est une entente consentante, tant mieux pour vous autres.
J'ai de la misère à imaginer que ça puisse vraiment fonctionner sur le long terme,
mais pas de problème avec ça.
De mon côté, d'un point de vue très rationnel,
c'est beaucoup plus simple, la monogamie.
Mais c'est pas par jalousie ou c'est pas par...
Moi,
j'ai un numéro là-dessus dans le spectacle.
Je travaille un peu là-dessus. Moi, l'infidélité,
je trouve qu'on trouve que la société
exagère la gravité
de l'infidélité.
L'infidélité, c'est une trahison.
C'est une... Je le conçois. C'infidélité, c'est une trahison. C'est une...
Je le conçois. C'est un mensonge.
C'est un manque de respect.
Mais il y a plein de choses qui sont comme ça aussi,
des fois, dans une relation, à laquelle
on n'accorde pas la même gravité.
Je trouve que la société met une couche
de mœurs ou de morale sur
« c'est la pire affaire que tu peux faire ».
Je trouve qu'on devrait, des fois,
ramener ça à...
C'est plate, mais c'est pas nécessairement
la fin d'un couple, l'infidélité. Ça devrait pas
à mes yeux. Après ça, parlez-vous.
Si ma blonde
avait un désir d'aller ailleurs,
moi, ça m'arrivera pas.
Mais si elle...
C'est une bonne question.
Tu comprends? Moi, je suis un monogame.
Je suis bien heureux dans la monogamie.
Ma blonde aussi a sa vision assez conservatrice de la vie,
mais si j'étais avec une blonde qui n'avait pas cette vision-là,
je pense que je pourrais dealer avec ça.
C'est ça que je trouve spécial,
c'est que ton rapport aux émotions est particulier.
Quand ça en vient à des choses qui sont super émotives
et non rationnelles, comment c'est ça?
La société crée des tabous.
Je pense que bien des gens se remettraient de l'infidélité
si ce n'était pas que les autres le savaient
et qu'il y avait un sentiment d'humiliation par rapport à ça.
Il y a souvent ça.
Des fois, le monde, il faut comme...
Si ton chum ou ta blonde te trompe
en Asie
avec une personne
qui vient d'Australie, qu'on reverra
jamais de notre fucking vie,
c'est arrivé une fois, tu vas-tu y pardonner
plus que si c'est un collègue de travail
pis que le monde est au courant
au bureau? Se poser cette
question-là, ça veut dire que ça implique
que l'opinion des autres
impacte ta vision de ça,
tu sais. Mais donc, moi,
la monogamie, moi, je trouve que c'est juste plus simple,
plus efficace,
mais
si quelqu'un,
comme dit... Mais si, mettons, ta blonde,
un jour, elle t'arrive et elle dit, pour vrai,
il manque quelque chose dans notre sexualité,
je veux avoir du désir
par un autre homme, mais je t'aime,
mais il manque quelque chose.
Le problème, c'est que
si elle avait le même cerveau que moi, ça se pourrait, ça.
Dans le sens que, si elle avait un cerveau
comme moi, je pense qu'elle pourrait aller
juste chercher de la sexualité
ailleurs et effectivement rester
avec moi.
Mais ça ne marcherait pas.
Parce qu'émotif et sensible
comme aller, il se créerait
quelque chose de plus que du sexe dans
cette autre relation-là. C'est ce qui arrive souvent, je pense, aux gens.
Donc, c'est pour ça que je pense
que la polygamie ne fonctionne souvent pas.
C'est que les gens s'attachent via cette
petite hormone. – Mais c'est un risque, 100%.
– Ça augmente les risques, mais aussi,
il y a une hormone de l'attachement dans la relation sexuelle
qui se produit. Fait qu'à cause de ça,
je pense que je serais comme un peu déçu.
Je ferais comme, ça augmente les risques
que notre couple ne marche pas, mais si tu y
réfléchis,
moi, j'aime beaucoup notre
couple, notre famille, et
si toi, t'as besoin de ça,
je pense que je la laisserais faire.
Mais je pense pas que ça va arriver, fait que c'est
très théorique, notre affaire, là. Mais je pense
que ça serait pas un deal-breaker,
mais peut-être que ça m'amènerait à la fin du couple,
mais ça serait pas un deal-breaker qu'elle m'annonce.
Puis elle aimera pas s'entendre ça.
Parce que, c'est comme si
elle, sa perception, c'est comme si
je l'aime pas assez. Comme si je suis pas assez attaché à elle, quand au contraire, sa perception, c'est comme si je ne l'aime pas assez.
Comme si je ne suis pas assez attaché à elle.
Au contraire, pour moi,
c'est ça, le monde n'accorde au sexe.
On grimpe ça à une espèce de...
C'est comme si c'était la chose suprême.
Non, mais pas juste l'infidélité.
Le sexe, c'est comme...
C'est un piédestal.
C'est trop important.
Fait que je pense mais ouais
comment l'infidélité que tu disais l'autre fois
c'est ça que je disais à Louis
c'est vrai que c'est pas la pire chose, les gens ils disent
c'est comme si c'était la pire chose, mais t'avais dit l'autre fois
violence conjugale, il y a des femmes
qui acceptent ça, la violence conjugale
c'est pire, c'est pire que
mettons la personne a le tromper une fois
je dis pas qu'il faut faire ça
Non mais ou genre, tu dis
que tu vas jouer au
baseball avec tes amis tous les soirs
mais c'est pas vrai, tu vas
jouer à des jeux où tu vas dans un bar, tu fais d'autres choses
pas nécessairement lié au sexe
c'est un mensonge, ça se peut que ça fasse
un acte humain que c'est pas vrai que tu vas
dans une ligue de baseball, tu fais d'autres choses
c'est du mensonge, tu sais.
L'infidélité, mais...
La réalité,
pour moi,
c'est que si Claude, mettons,
il me trompe, là.
Moi, c'est réellement,
oui, le mensonge,
mais la pensée que cette fille-là
me connaît, sait je suis qui,
sait qu'elle a accès à mon chum, sait qu'elle a accès à mon chum,
sait qu'elle a accès à une petite
partie de ma vie que
je n'y ai pas donné la permission, est au courant
que je ne suis pas au courant et que je suis
en train de me faire jouer dans le dos. C'est
vraiment, ce que tu as dit tantôt, le sentiment
d'humiliation.
C'est vraiment ça.
Plus que tout.
J'en suis consciente. Je pense que c'est la première fois
que j'en parle.
Mais je le comprends.
Parce que ce n'est pas le fun
de se sentir
que tu arrives
dans un bar ou dans une activité
et tu dis ça.
C'est ça, de sentir que les gens te regardent
et c'est comme que tu es
la personne trompée, tu es le nono de la gang.
Tu as l'impression que les gens parlent de toi,
mais ça ne devrait pas.
Mais je le comprends.
Et peut-être que je le vivrais aussi.
J'intellectualise un peu tout ça,
mais je ne dis pas que ce n'est pas grave.
Vous comprenez?
Je pense qu'on rend ça un petit peu trop grave.
Sur l'ego.
Si c'était une personne de l'Australie qui ne te connaît pas,
ça passerait plus.
Une prostituée, mettons.
Il ne faut pas qu'elle sache qui.
Il ne faut pas qu'elle soit québécoise.
Une prostituée en Inde, dans le sens
qu'on prend quelque chose de vraiment pas québécois.
Mais tu vois, ça va dans le sens
que je disais un peu.
Oui, ça me dérange vraiment moins.
C'est vraiment une question d'ego.
C'est vraiment l'ego.
Tu te mets le doigt dessus du fait
que c'est quelque chose qui est
mis comme ça dans notre société,
mais on est vraiment victime
de ce qui est dans notre société.
Je ne vais pas nous nommer de nom
parce que...
Elle a été trompée par elle.
Des joueurs de hockey, mettons, parce que... – Tel a été trompé par tel. – Non, mais ce que je disais, c'est comme des joueurs de hockey,
mettons. – Vas-y, dis-les.
– Non, mais il y a pas de nom, non, mais je les connais pas,
je sais pas assez de hockey, mais tu sais,
je pense qu'il y a beaucoup de femmes
de joueurs de hockey qui savent
depuis longtemps que c'est un peu le deal,
mais à un moment donné, un article de journal qui sort
comme il a été infidèle, puis hop, fin de la relation,
tu fais comme, c'est ça
qui a été le déclencheur. Les gens le savent
maintenant. J'ai perdu la face,
donc je le laisse. Mais je pense
qu'il y a 2, 3, 5, 10 ans,
tu le savais, qu'il couchait avec du monde à Phoenix.
C'était peut-être
pas non dit officiellement, mais
c'est quand les gens, c'est quand le monde
devient au courant que le monde met fin à leur relation,
ce qui est un peu ridicule.
Moi, tout le monde apprend que Claude m'a trompée.
Je ne pense pas que c'est ça le pire.
Moi, qui me gosse, c'est la fille avec qui il a couché
que j'ai l'impression qu'elle a accès à moi.
C'est ça qui m'énerve.
Mais est-ce que dans le sexe, il y a nécessairement ça?
Est-ce qu'ils ont eu nécessairement quelque chose?
Est-ce qu'il y a eu cette connexion?
Ou elle pourrait être juste aussi déconnectée que lui
puis faire ça mécaniquement ou je sais pas.
Ça, c'est vraiment...
Non, elle,
elle peut me trouver sur Instagram,
elle peut voir mes stories de moi dans ma journée.
Comment j'ai pu faire avec son chumière.
Mais peut-être qu'elle ferait pas ça aussi, mais peut-être que oui.
C'est ça, c'est mal...
Il y a des gens malsains ou...
C'est vraiment des gens malsains. C'est ça, c'est vraiment des gens malsains.
Je ne pense pas que tout le monde...
Je suis célibataire,
je suis avec une personnalité,
whatever.
Pas ton job, mais mettons toi.
Je sais que tu as une blonde.
Je ne vais pas aller stalker ta blonde,
faire comme...
Je ne vais pas me sentir mal,
je vais juste faire comme...
C'est arrivé, c'est arrivé. Je comprends ce que tu veux dire ton... » Mais ça pourrait arriver qu'il y ait des gens comme ça. Je vais juste faire comme « hey,
c'est arrivé, puis c'est arrivé, je pense... » C'est même pas qu'elle me le dise.
Moi, je suis pas au courant dans ce scénario-là,
mais cette personne-là a l'impression qu'elle a un pouvoir
sur ma vie.
Tu lui accordes ce pouvoir-là, ça le dit.
Oui, en ce moment, je suis en train de lui donner complètement.
Cette personne-là qui n'existe pas vraiment.
C'est le monde des filles et des femmes.
Non, mais je le sais parce que moi, j'ai été trompé une fois plus jeune aussi, puis c'est le monde des filles et des femmes. Non, mais je le sais
parce que moi, j'ai été trompé une fois
plus jeune aussi, puis c'est ça.
Pas par ma blonde actuelle, mais justement la première
blonde que j'ai eue. C'était à cause
de la rupture à l'époque. Puis c'est ce sentiment
d'humiliation-là qui m'avait...
Puis ça avait été connu par certaines personnes
que là, je me sentais dans leur regard.
Je me sentais vraiment...
C'est mon orgueil, mon égo. Je me sentais humilié.
Mais je pense que ça a aussi fait
qu'après ça,
je ne peux plus ressentir ça.
Parce que je l'ai vécu, ça.
Puis je fais comme, ah, maintenant, là,
ça a brisé quelque chose, là,
qui ne peut pas
être brisé.
Fait que moi, l'infidélité n'a plus le même... n'aurait plus, je pense, le brisé. Je comprends. Moi, l'infidélité n'aurait plus, je pense,
le même impact.
Je comprends.
Il y a des couples ouverts.
Dans le milieu artistique,
il y en a des couples ouverts.
Oui.
Puis c'est drôle comment,
même quand c'est dans le deal,
je sais qu'il y a du monde qui,
telle femme a couché avec telle personnalité.
Mais je pense que c'est peut-être leur deal à eux.
Whatever. Mais même si c'est peut-être leur deal à eux.
Mais même si c'est leur deal,
les gens voient quand même que le gars a fourré la femme
de l'autre. C'est genre comme s'il y avait
une prise de possession. C'est ça leur
deal. Les deux font ça chacun de leur part.
Oui. Mais j'ai été dans une
relation... Peu importe,
je ne vais pas m'étaler là-dessus, mais
même vraiment quand c'est ouvert il y a
l'espèce de t'as accès à moi
t'as accès à ma vie
c'est une des raisons pourquoi en ce moment
me voir dans quelque chose d'ouvert avec ma famille
puis mon chum
c'est vraiment de donner accès à ma vie
à mon intime
mais
je suis pas figée dans le temps là-dessus
puis on verra puis ça va évoluer.
Pour les filles qui nous écoutent.
Ça se peut que l'année prochaine, ça ne me dérange pas.
Là non, Claude n'est pas disponible, mais peut-être un jour.
C'est ça.
Non, mais pensez-vous
que les couples
ensemble, autant des vedettes
hollywoodiennes que
des couples normales, nos parents,
qui ont été 40-50 ans ensemble,
jamais, c'est jamais arrivé.
Ils n'ont jamais couché avec quelqu'un d'autre,
un collègue de travail.
C'est sûr que c'est arrivé.
Probablement que c'est arrivé plus souvent.
Arrange-toi pas que personne le sache.
Je ne veux pas le savoir non plus.
Il y a beaucoup de thèmes de ça.
Je suis partagée
pour ça parce qu'en même temps que
je me dis, si personne est au courant,
je le sais pas, ça fait pas de mal à la personne,
c'est peut-être mieux
de même. Mais
il y a quelque chose aussi que quand t'es la
personne qui trompe,
souvent ça peut... Je veux pas, il y a quelque chose aussi que quand tu es la personne qui trompe, souvent ça peut...
Je ne veux pas, il y a quelque chose qui se brise en toi.
Toi, tu vis avec un mensonge.
Puis aussi, ton estime pour ton conjoint ou ta conjointe baisse un peu.
Tu es comme, je suis un trompeur et je suis avec une personne trompée.
Je me sens mal pour des petits mensonges.
C'est un gros mensonge quand même.
Je le conçois, c'est un gros mensonge.
Moi, je ne pourrais pas...
Les humains sont complexes.
Des fois, il doit y avoir des expériences de vie
qui font que tu arrives.
Ça ne doit pas être une décision consciente
et réfléchie de...
Bon, maintenant, je vais être infidèle
et tromper ma conjointe ou mon conjoint
et je vais bien vivre avec...
Il doit y avoir un concours de circonstances,
mais les gens qui vivent là-dedans
et longtemps...
C'est rare.
On en parle avec ma blonde parce qu'il y a un âge où il y a des ruptures autour de nous.
Moi, je viens de région, donc les couples se sont formés souvent jeunes.
Tu viens d'où?
Je viens de Saguenay. Je viens de Jonquière.
Beaucoup de couples jeunes avec des enfants.
Autour de 40, il y a des crises.
Autant du coup, des gaffes. Il y a des ruptures.
On en parle, ma blonde et moi,
des gens autour de nous qui se séparent et tout.
Mais moi, je reviens toujours à dire,
moi, je trouve que la vie est tough,
la job est tough,
l'extérieur est tough,
mon cocon famille. Ça, cette délimitation-là,
les quatre murs de ma maison,
ça doit être un cocon
de bienveillance, d'amour
et de bonheur.
Je ne peux pas m'imaginer ne pas être bien là.
Il faut que je sois bien.
Il y a des guerres dans le monde.
Il y a plein de conflits.
Il faut que ça soit bien.
Je ne peux pas imaginer un gars
qui ment ou une femme
qui trompe sa blonde
et qui joue dans le dos, qui arrive à la maison,
qui a le gosse ou qui joue un double jeu.
Ça doit être horrible.
Pas avoir le goût d'être chez vous.
Te sentir tout le temps malhonnête.
Moi, je ne peux pas.
Rends service à tout le monde.
Ben oui.
En tout cas.
Laissez-vous, il me semble.
Les gens qui se laissent sont courageux.
Chaque fois que quelqu'un laisse quelqu'un,
je fais comme « wow ».
Surtout s'il y a une maison ou des enfants,
ça prend du courage.
Il y a un deux ans de marde
qui s'en vient.
Je ne sais pas si vous avez déjà eu
une maison et une séparation
liée à une maison.
Non, mais je m'imagine ça.
C'est quoi, l'âge?
C'est pas autre chose que...
C'est des chars les maisons maintenant.
Maisons, un char, un bébé,
un projet professionnel.
Ben oui, hein.
Pour moi, ça sera pas grave.
C'est un deux ans de manque pour une vie après.
Oui, mais sauf que...
Je pense que c'est le bon mot va faire.
Mais sauf que rares sont les humains
qui sont capables de faire comme,
là, je vais passer deux ans de tempête,
mais pour le mieux après.
Souvent, les gens vont faire comme,
m'en rester dans ma marde
jusqu'à temps que ça soit trop grave.
Mais toi qui, mettons,
es plus dans le rationnel que dans l'émotivité,
même si tu trouverais ça tough à gérer,
j'ai l'impression que ce serait plus facile pour toi.
Ma blonde n'aime pas ça
que je dis ça, mais j'ai mon plan B.
Non, mais dans le sens que
j'ai besoin dans la vie.
Pas une fille.
J'ai besoin.
Je regarde le prix des maisons.
Moi, j'ai déjà...
Si ma blonde, demain matin,
malheureusement, me laisse,
je fais comme,
ah, fuck, ça n'a pas marché,
déçu, blablabla,
tout ce qu'il faut,
puis je vais pleurer,
je vais être triste.
Ça a quand même marché pendant 18 ans.
Mais je vais être déçu,
je vais être triste et tout,
mais je sais qu'il y a une maison à vendre
pas très loin dans le quartier,
je sais que telle affaire,
j'ai mes finances,
je sais que je peux arriver.
Moi, j'ai besoin d'avoir des scénarios
dans ma vie pour être capable de m'en sortir.
Fait que je vais faire comme, ah, tabarnache.
Bon, next step,
on va voir le notaire,
puis il faut se séparer de la maison.
Mais en même temps que tu penses comme ça,
je trouve ça beau parce que c'est vraiment
de prouver que tu choisis d'être avec elle
à tous les jours, tu sais.
Merci, c'est sûr. Ça, que tu choisis d'être avec elle à tous les jours. Merci de dire.
Ça, elle a de la misère à
concevoir que
j'avais déjà fait un message
de Saint-Valentin.
J'avais dit,
c'est quelque chose comme les gens
qui disent, l'amour fou,
je compte ça parce que ça ne devrait pas être fou, ça devrait être rationnel,
l'amour, ou je ne peux pas vivre sans toi.
Tu ne devrais jamais dire ça.
Moi, je peux très bien vivre sans ma blonde.
La vérité, c'est ça.
Je peux très bien vivre sans ma blonde.
Je choisis de vivre avec elle parce que je pense
que c'est le fun, je pense que c'est mieux en ce moment et tout.
Mais je peux vivre sans elle.
Je pense que les couples sains devraient être capables
de se dire comme, il faut.
C'était pas rare sinon.
Imagine être avec quelqu'un qui dit,
je ne peux pas vivre sans toi.
Tu fais comme, c'est beaucoup de pression. Il va falloir t'apprendre bien.
Mais oui.
Tu sais, oui.
Ma relation avec ma blonde, c'est que je regarde,
elle me fait-tu plus chier qu'elle m'amène du bien?
C'est clairement ça. Je le vois
le balancer dans ma tête.
Et elle m'amène vraiment plus de positif
qu'elle me fait chier. Si un jour, elle me fait un petit peu plus chier
qu'elle m'amène de positifs, ça va être fini.
On va se laisser.
Non, mais je veux dire, c'est ça la vie.
Une journée, là.
Je laisse un buffer d'une semaine.
Non, mais si après quelques mois,
quelques années, tu te rends compte que
« Hey, cette relation-là me fait plus chier
que ça m'amène du bien »,
bien, elle est calisse, là, tu sais.
Louis, est-ce que tu as du temps
pour aller sur Patreon avec nous?
Oui.
On aurait un petit genre de 5-10 minutes.
On aurait des questions du public pour toi.
Ah, est-ce qu'on les live
ou c'est des questions écrites d'avance?
Non, c'est d'avance.
Ah, OK, d'accord.
Elles sont déjà écrites, mais avant de finir,
j'ai une question que je vais poser ici, tantôt.
C'est, toi, mettons, aux personnes qui
sont autistes aussi,
est-ce que tu suggérerais de le dire
aux, mettons, s'ils ont
une fréquentation, ils ont une date?
Peut-être pas la première rencontre,
mais éventuellement, oui.
Pourquoi?
Parce que ça va permettre à l'autre personne de comprendre
des choses, puis ça va t'enlever un stress
où ça va... En fait, il personne de comprendre des choses, puis ça va t'enlever un stress où ça va...
En fait, il faut que tu sois bien
avec ça, là, tu sais. Parles-en pas si t'es pas encore bien
avec ça. Si t'es bien avec ça, puis tu te connais,
dis-le, ça va
aider l'autre, puis je pense
pas que ça...
Ben, si ça fait peur,
un jour ou l'autre, l'autre personne l'aurait appris pareil.
Fait que tu peux pas partir une relation sur quelque chose
que tu penses qui va être un deal-breaker, tu sais.
Mais mets tes qualités de l'avant,
mets-toi du mieux que tu peux,
puis dis-le, trouve une façon de...
Avec humour, je pense que ça peut juste aider.
Mais de toute façon...
Mais comme je dis, peut-être pas la première rencontre,
tu sais, dans le sens qu'on a...
Une première rencontre, c'est de la séduction,
puis tout le monde est fauné un peu, là.
C'est correct de mettre juste les bons côtés.
Mais oui, je pense
qu'il faut le dire.
Est-ce qu'il y a des trucs que tu veux plugger
avant qu'on quitte?
Ah bien oui, je vais plugger mon
spectacle, nouveau spectacle qui est
en fin de rodage, ça s'appelle
Mal Alpha, puis c'est justement un peu
toute cette réflexion-là autour
de la masculinité, de ma masculinité,
mais de celle des hommes aussi.
Ça ne parle pas que de ça,
mais c'est beaucoup ce qui est au-dessus du spectacle,
la paternité, les relations hommes-femmes.
Fait que genre, oui, je blogue mon spectacle.
Allez voir Malalpha, mon nouveau show.
Et on peut te suivre sur Instagram, Facebook.
Vous pouvez me suivre sur tout ça,
mais Instagram, je ne suis pas très présent,
mais suivez-moi là-dessus.
Merci, c'était vraiment une belle discussion.
Merci à vous.
C'était extraordinaire.
Tu as dit que tu avais un besoin d'avoir raison,
ou que tu penses que tu as raison.
J'ai le goût de te dire que oui,
parce qu'on dirait que vu qu'on enlève l'émotion,
tu es sûr que tu as raison.
Oui, mais oui, j'ai raison sur papier, théoriquement.
Mais la vie n'est pas de même, et les émotions sont importantes. C'est ce que
j'accepte maintenant que les gens ne sont pas toujours
rationnels puis c'est correct parce qu'un monde
juste de moi serait plate puis ça ne marcherait pas.
Ça ne marcherait pas non plus.
Il faut des...
Je ne sais pas, je ne veux pas présumer.
Non, mais moi, j'ai des émotions.
Moi, je ressens moins
les émotions aussi. Je sais vraiment. Puis quand j'ai des émotions, je suis tellement moins les émotions aussi, vraiment, puis quand j'ai des émotions
je suis tellement contente, je suis comme oh mon dieu
j'ai comme une émotion puis je suis vraiment
c'est pour ça que je pensais que t'étais un peu comme ça
mais t'es pas contente, t'as peur
ça va sur Patreon, merci pour tout
Patreon, merci
bienvenue sur la plateforme
officielle Patreon
sexe oral
je suis là, j'arrive.
Ils sont en ado.
Qu'est-ce que tu peux t'attendre sur notre plateforme Patreon?
C'est des shows en live qu'on n'a jamais montré à personne que tu vas pouvoir voir.
Vous allez pouvoir poser des questions pour des invités qui s'en viennent.
Vous allez voir un podcast bonus par mois.
Des fois, c'est des shows live.
Des fois, ça va juste être nous ici qui jam.
Après les podcasts qu'on va avoir enregistrés,
on va aller direct sur Patreon pour filmer
des after-show, des annonces à l'avance,
des billets, des accès à des
shows live. Peu importe ce que vous choisissez,
on vous remercie d'avance
et ça fait une grosse différence
pour Sexe oral. C'est quelque chose
qui grandit, c'est notre bébé, on est
fiers, on est contents.
Merci énormément.
Une production du Studio SF