Sexe Oral - La violence conjugale avec Sarah-Pier
Episode Date: June 29, 2023Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé. Cette semaine sur le podcast, les filles reçoivent Sarah-Pier qui est venue nous parler de son histoire de violence conjugale. TW*** Ce podcast peut être difficile à entendre pour certaines personnes ayant eu des expériences de violence conjugale. Pour un public averti. Numéro SOS violence conjugale 24h/24: 1800-363-9010 Ressources en ligne: https://sosviolenceconjugale.ca/fr https://cavac.qc.ca/ https://www.ivac.qc.ca/Pages/default.aspx ----- Le podcast est présenté par Éros et Compagnie Utiliser le code promo : SexeOral pour 15% de rabais https://www.erosetcompagnie.com/ Les jouets dont les filles parlent: https://www.erosetcompagnie.com/page/podcast Le podcast est aussi présenté par Manscaped. Pour plus d'informations: https://ca.manscaped.com/ Code promo pour 20% de rabais et la livraison gratuite: SEXEORAL20 Le podcast est présenté par Oxio. Pour plus d'informations: https://oxio.ca/ Code promo pour essayer Oxio gratuitement pendant un mois: SEXEORAL ---- Pour collaborations: info@studiosf.ca Pour toutes questions: sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoralpodcast Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/See omnystudio.com/listener for privacy information.
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Ceci est un petit disclaimer.
Un avertissement qu'aujourd'hui, on va traiter...
C'est écrit dans le titre, mais quand même,
on tient à le dire,
de violences conjugales.
Il y a des propos, il y a des choses qui vont être dites, qui sont vraiment
des fois
difficile à entendre, mais
on vous fait l'avertissement et
aujourd'hui, on invite Sarah.
Sarah Pierre, qui va venir nous parler
de son histoire.
C'était vraiment difficile à entendre,
mais merci vraiment beaucoup à Sarah d'être venue parce que c'est très important d'en parler.
Bon podcast!
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Bonjour, mesdames.
Salut, Sarah.
Merci, Sarah, d'avoir accepté de venir.
En fait, je ne sais pas si c'est toi qui avais donné ton nom.
Dans le fond, ça fait vraiment longtemps que j'écoute le podcast.
Puis quand ça a commencé, ça fait vraiment longtemps,
je l'ai rédigé, j'ai écrit.
Je ne sais pas c'est qui qui avait l'instar à ce moment-là,
mais j'ai écrit pour dire que si jamais c'était un sujet que vous voulez parler,
je serais ouverte à venir en parler.
Mais ça fait vraiment longtemps.
Puis je pense qu'elle a fait une story,
il ne voulait pas si longtemps pour demander à quelqu'un justement
qui voulait venir parler de ce sujet-là.
Puis là, j'ai fait « OK ».
Fait que j'ai renchéri.
Puis là, dans le fond, c'est ça.
Elle m'a dit qu'on allait faire un appel vidéo, etc., pour parler,
parce qu'elle voulait quand même une…
– Pré-entrevue.
– Oui, une pré-entrevue, surtout pour ce sujet-là qu'elle m'a dit.
Fait que voilà.
Est-ce que tu en as déjà parlé publiquement ou pas?
Jamais publiquement.
Puis aujourd'hui, c'est la...
Moi, j'ai jamais, dans le fond, porté plainte, rien.
Fait que c'est la première fois que j'en parle tout court.
Oh shit!
Fait que c'est mon genre de...
Pas coming out, mais comme mon...
Ma dénonciation aujourd'hui.
Oh mon Dieu, ça me stresse.
Non, faut pas.
Parce que ça fait vraiment longtemps.
J'ai eu beaucoup de...
Non, mais je dirais pas non.
C'est bien Joanne.
Je dirais pas non.
Je dirais absolument rien.
Je pense que c'est surtout de moi à moi.
Puis avec le système de justice qu'on connait tous je pense
je pense que c'est bien aussi
d'avoir une plateforme comme ça pour
se libérer un peu
ça va te faire du bien c'est sûr
d'en parler là, ça va déjà comme faire
un premier...
on dirait qu'aujourd'hui je book une book
c'est comme
j'en parle ouvertement.
Les personnes concernées vont se reconnaître.
Les gens autour aussi.
Puis à partir de ce moment-là, les gens vont se faire leur propre opinion là-dessus.
Mais moi, je vais avoir fait mon bout de chemin par rapport à ça.
Merci vraiment d'être venue.
Puis pourquoi tu...
Quand justement on avait fait l'annonce,
pourquoi tu trouvais ça important
de toi venir en parler?
Parce que c'est un des sujets
qui me tient le plus à cœur.
On peut-tu dire le sujet qu'on va parler?
Oui, oui, oui.
On a comme pas...
Oui, c'est ça.
C'est un petit.
Moi, si tu le t'en sors, c'est ça.
Je m'appuie là-dessus.
On va parler de violences conjugales.
Dans le fond,
vous le savez,
c'est un sujet qui est très tabou,
qui est très mis
sous silence,
beaucoup par celles qui le vivent.
Puis moi,
ma mère,
ma deuxième mère, parce que j'ai été adoptée, puis ma grand-mère ont vécu de la violence conjugale.
Fait qu'en plus de moi-même l'avoir vécu, c'est comme si c'était intergénérationnel.
Fait qu'on dirait qu'aujourd'hui, je viens avec moi, mais je viens avec elle aussi, tu sais.
Fait que, oui, c'est...
Est-ce que tu en as été témoin
de ça, de tes mères?
Oui, de toutes, sauf
ma grand-mère, dans le fond.
C'était avec ton père?
Avec
mon ancien beau-père,
avec ma mère,
avec mon père,
avec
pas mal tous les hommes que j'ai rencontrés dans ma vie oh ouais ok
plus quand j'étais enfant le je parle que j'avais fait partir de l'argent de quand tu étais enfant
de ou tu ouais ben je veux en parler mais très brièvement parce que c'est compliqué. Vas-y, qu'est-ce que tu as envie de dire?
Tu sais, en gros, c'est ça.
J'ai assisté à la violence conjugale vraiment jeune,
puis je pense que ça, ça fait un genre de déclic dans la tête d'un enfant,
surtout d'une femme,
de se dire que si maman a vu ça,
on dirait que ça banalise les gestes plus tard.
Ça fait que c'estise les gestes plus tard. Ça fait que
c'est ça, ça a été ça.
Puis il y avait tout type de violence,
physique, etc.
Puis je me souviens même que
moi puis mon frère,
on voulait s'en mêler
du haut de nos 7-8 ans
pour défendre notre mère.
Ça fait que c'est... Je pense que c'est là
que la banalisation
ou le fait
que je me suis
habituée
à ça dès l'âge
enfant. On dirait
que ça rentre plus facilement à l'âge adulte.
Est-ce que ta mère
s'est sortie de ça
ou est-ce qu'elle a... Dans dans le fond, oui, elle a laissé cet homme-là, ça a été compliqué et tout. Puis dans le fond,
moi, mon histoire a reparti à 14 ans. Oui. Ce que je vais parler aujourd'hui, c'est l'épisode de mes
14 à 18 ans. Quand je suis sortie de la violence avec mon ancien beau-père puis
que la mienne a commencé fait que c'est ça qu'est ce à 14 ans j'ai rencontré un
gars qui sait vous vous savez, le premier amour,
c'est celui qu'on n'oublie pas.
Fait que c'est ça.
J'ai rencontré
le 23 juin 2010
un homme,
dans le fond, qui n'était pas un homme à cet âge-là,
mais un homme.
Puis je suis tombée en amour
comme jamais.
Puis même à ce jour, je sais que je ne retomberai jamais en amour comme jamais. Comme jamais. Puis même à ce jour,
je sais que je ne retomberai jamais en amour comme ça.
Puis il y avait tout, tout, tout ce que je voulais chez quelqu'un.
Puis moi, après, dans le fond,
que j'aille vivre tout ça,
assister à ça avec ma mère,
ma mère est devenue violente à son tour après avoir laissé son ex. Puis moi,
j'ai rencontré ce gars-là, puis il avait un petit peu la famille parfaite, etc. Puis moi,
j'étais comme un peu plus la famille typique chaotique. Fait que j'avais vraiment honte de tout ça puis je me réfugiais beaucoup
envers lui mettons là puis je vais toujours me souvenir de nos débuts je me suis toujours
inconsciemment ou consciemment rattaché à ça dans le fond c'était on était chez moi on dormait dans
mon lit simple à 14 ans, les deux.
Puis ma mère,
elle a défoncé ma porte de chambre parce que je n'avais pas lavé mon
chadron de Kraft Dinner à 1h30 du matin.
Puis
j'avais tellement
honte que je me suis juste levée,
puis j'ai été laver le chadron, puis j'ai été me recoucher.
Puis il m'a pris
dans ses bras, puis il m'a dit
un jour je vais te sortir de ça.
Puis, à partir
de ce moment-là,
je me suis rattachée à ça.
Puis, le reste
en a découlé que,
finalement, bien,
c'est lui qui a été
violent, au final.
Après ça,
gênez-vous pas si vous avez des questions
ou n'importe quoi.
C'est pas parce qu'on est...
Non, mais gênez-vous pas.
Puis,
c'est ça. Après ça, dans le fond,
ça a été
quand même assez vite. Puis ces relations-là,
ça va vite tout le temps.
Puis c'est très, très, très intense.
Je pensais comme constamment juste à lui.
Ma vie du haut de mes 14 ans,
je la finissais avec cet homme-là.
Là, dans le fond, pas longtemps après, je suis partie à peu près à 15 ans de chez moi
non c'est pas vrai il est venu emménager avec moi
pas loin de mes fins de 14 parce que ça allait plus bien avec ses parents
puis là ça a commencé à être assez rock'n'roll
on parle de peut-être presque un an qu'on est ensemble, puis il ne s'est jamais rien passé.
OK.
De 14 à 15 ans, ça l'allait bien.
Oui, il ne s'est jamais rien passé.
C'était l'amour idéal.
OK.
Après ça, je ne sais pas
comment ça a commencé.
Je ne sais pas par quoi. Probablement que ça a commencé
un peu par la violence psychologique,
etc., mais je ne m'en ai vraiment pas rendu compte.
Puis, après ça, c'est ça. La violence physique s'est installée tranquillement.
Puis, à cause que je l'avais déjà vécue, j'ai beaucoup d'analysé de comportement tu sais puis dans l'entrevue justement pour venir
ici elle m'avait dit tu es prêt à rentrer comme dans les détails puis j'ai dit si je viens ici
je vais en ligne fait que je me souviens d'une fois que ça a été vraiment l'une des pires premières, mettons.
Que j'étais chez moi, chez ma mère.
Ma mère n'était pas là. Je ne sais pas où elle était.
Puis la violence commençait toujours quand je ne voulais pas avoir de rapport sexuel.
C'est tout le temps là que ça commençait,
quand je disais non, finalement.
Puis là, dans le fond,
il essayait comme de...
de toutes les manières possibles
de me parler pour que je veuille, tu sais.
Puis aussitôt que je gardais mon...
mon...
mon nom comme je veux pas,
là, ça devenait physique.
Puis cette fois-là, dans le fond, ce qu'il a fait, c'est qu'il m'a poignée par les cheveux Je veux pas. Là, ça devenait physique.
Puis cette fois-là, dans le fond,
ce qu'il a fait, c'est qu'il m'a pogné par les cheveux, puis il m'a
descendu les escaliers
par les cheveux.
Puis je me débattais,
puis je voulais pas,
puis je savais pas trop
ce qui se passait.
Fait que...
Fait qu'il m'a pris la tête
puis il me l'a cogné sur le plancher.
Après ça, j'ai continué de me débattre
puis je vous parlais de mon mécanisme de défense
tantôt qui était le rire.
Je me suis mise à rire.
Je me suis mise à rire. Je me suis mis à rire
parce que je ne comprenais pas ce qui se passait.
Je ne comprenais pas.
J'étais comme pas là.
Après ça,
il m'a garroché dans le lit.
Puis il m'a enlevé les pantalons.
Puis, je ne sais pas comment, mais quand il m'a enlevé les pantalons. Puis, je ne sais pas comment,
mais quand il m'a pitché dans le lit,
il y avait comme un genre de quelque chose qui sortait,
ça a accroché mon pied, puis mon pied s'est mis à saigner.
Puis même ça, ça ne l'a pas arrêté.
Je faisais juste me débattre, puis je disais non,
puis je voyais où est-ce que ça s'en allait, puis là, j'ai juste complètement arrêté de rire.
Puis plus je me débattais, plus il me retenait, mais il n'y avait pas eu de pénétration à ce moment-là encore.
J'étais juste en bobette, puis il a commencé à m'étrangler.
Ils ont peur fort!
Il a commencé à m'étrangler.
Puis je me suis juste sentie partir à un moment donné.
Puis j'ai eu un élan
d'adrénaline.
Puis,
je ne sais pas comment j'ai fait.
Je l'ai poussé, puis je suis partie
en courant.
J'ai monté les marches. Il a essayé
de m'attraper.
Puis, je suis partie en courant dans la rue, en bobette, en G-Stream,
dans la rue, en avant de chez nous.
En passant, j'ai pogné le manteau à mon petit frère
juste pour avoir quelque chose pour me cacher un peu.
Puis il était dans la porte.
Vous allez beaucoup entendre ça dans l'avion en se conjuguant,
les switch de personnalité.
Dans le sens que quand ils veulent quelque chose
ou qu'ils sentent qu'ils sont en train de perdre le contrôle,
ils vont switch et redevenir doux.
Il me disait, je m'excuse.
Il me criait ça, je m'excuse, reviens.
Tu ne peux pas rester de même dehors.
Moi, à ce moment-là, je sais pas pourquoi,
mais je le savais que le switch venait de se faire.
Pis je savais que si j'y retournais,
ça allait recommencer encore pire,
t'sais.
Fait que...
À ce moment-là, t'étais encore chez tes parents?
Ouais.
T'as...
J'avais 15 ans à peu près.
15 ans.
Ouais. Fait que j'ai juste eu...
J'ai juste eu tellement peur
parce que le switch que je vous parle,
c'est refait.
Puis il m'a dit,
là, tu vas rentrer
parce que c'est moi qui viens te chercher.
Puis quand j'ai vu ça,
je suis partie en courant chez mon voisin
que je ne connaissais pas.
J'ai cogné comme une
folle dans son screen
puis il est arrivé
sauf que l'affaire,
c'est que je ne m'avais pas vue dans le miroir.
Puis, quand ils m'ont ouvert la porte,
puis une chance qu'ils m'ont ouvert la porte
parce qu'on entend souvent des gens
qui n'ouvrent pas les portes aux gens qui sont en détresse.
Non mais là une petite fille de 15 ans, colique là.
Ouais mais quand même, mais ouais c'est vrai que dans cette optique là.
Il y a un monsieur qui arrive plein de sang, il a l'air saoul peut-être pas là, mais une petite fille de 15 ans, il s'en le fera.
Une petite fille de 15 ans des fois ça peut avoir l'air de 25 là.
Ouais. Un petit fait de 15 ans, tu sors le front. 15 ans, des fois, ça peut avoir l'air de 25. Oui. Dans le sens, je ne sais pas, tu avais l'air de quoi à 15 ans,
mais j'imagine que tu dois être encore...
Ah, tu comprends ce que je veux dire?
Oui, je comprends aussi.
J'ai plein d'amis à moi.
Quelqu'un qui avait 15 ans, ils sont encore pareils aujourd'hui.
Oui, non, j'avais l'air plus jeune, je pense, que mon âge.
Tu as l'air déjà, tu as une face baby face.
Oui, je peux le dire.
Tu avais 15 ans en 2010.
On a-tu le même âge?
Tu as-tu 27?
Je vais avoir 28 cette semaine.
Tu vas avoir 28 cette semaine.
OK.
Fait que là, lui, il a été chanceux.
Un bon Samaritain, il était ouvert.
Oui, vraiment.
Il m'a ouvert la porte.
Merci à ce voisin-là.
J'avais pas catché que j'étais en bobette
à ce moment-là, tu sais.
Fait que j'étais chez un homme.
Oh, shit.
Que je ne connaissais pas.
Oh, dans ce sens-là.
En G-string.
Puis là, j'ai décidé d'aller aux toilettes en fait je me suis juste assise
puis il m'a dit qu'est-ce qui s'est passé
puis le gars il était militaire
ok
ça je savais pas, il me l'a dit
il dit là je suis dans l'armée, qu'est-ce qui s'est passé
puis là je me suis juste
mis à shaker puis je voulais
comme pas ça
puis il m'a dit
tu veux tu des shots picard qui m'a dit tu veux tu des shots je me suis juste regardé puis j'ai
fait en maille fait qu'il me passer des shots j'ai été dans la salle de bain pour les mettre
puis quand je me suis croisé dans chambreambre de bain, les cheveux,
on dirait que je mes avais
auto-crépées tellement
qu'ils m'avaient tiré les cheveux.
Mais le pire,
c'était
la gorge.
J'ai jamais eu
de marque,
je pense, en tout cas, après ça.
Mais j'avais les marques de sa main c'est très bien défini le dans mon coude saint fac même si j'aurais voulu le cacher lui
le savait que c'était ce truc faq après ce j'ai appelé mon père qui est venu me
chercher puis tu étudies à au monsieur non j'ai rien rac mon père qui est venu me chercher. Puis tu as-tu dit au monsieur? Non, j'ai rien dit.
Tu as rien raconté, tu as dit je ne veux pas en parler? Non, je n'ai rien dit, je dis que je ne voulais pas en parler.
Puis j'ai appelé mon père, puis mon père à ce moment-là, il est décédé en passant aujourd'hui,
mais mon père à ce moment-là, il est arrivé avec sa canne parce qu'il était bien malade. Puis il m'a dit...
Il m'a dit... « Je te jure que je vais le tuer
avec ma canne, puis nanana! »
Puis là, lui, il voulait rentrer dans la maison.
Puis là, il a commencé à, comme,
le...
le menacer, puis tout, dans la maison.
— Fait que c'était chez ta mère?
— C'était chez ma mère, mais ils étaient pas ensemble.
— C'est ça. — À ce moment-là, là.
— OK. Puis ton père, lui, est-ce qu'il avait déjà été,
mettons, témoin de la violence
ou fait partie de ça d'une quelconque façon, mettons?
Non, parce que quand on vit ça,
c'est vraiment facile de le cacher.
À un certain point.
Mais ton père, il faisait pas partie des personnes qui avaient été à ta mère.
Qui avaient été violentes, tu parles?
Oui.
Parce qu'au début, tu disais qu'il y avait
pas mal de toutes les hommes.
Je pense que mon père avait été violent
avec ma mère,
mais ma mère avait été violente avec lui.
Je pense que c'était plus
un match comme ça que lui était violent genre les deux y était
rafraîchis c'est ce qui était pas bien il n'y avait pas un qui était pire que l'autre c'est
pour ça que c'est plus ça exactement mon ancien beau-père, lui, était violent. Vraiment, là. Mais...
Mais c'est ça.
Fait que ça, c'est vraiment le premier...
C'est bizarre
de dire même, là. Le premier...
Épisode, madame.
Pas le premier épisode, mais le pire.
Parce qu'il y en a eu tellement
que je pourrais pas tous les raconter
aujourd'hui, là, quand même.
Mais te souviens-tu, comme, d'une fois tu as fait aimer voyons ce gars là c'est pas le gars
que je connaissais mettons c'est qu'il a fait quelque chose que un genre de
déclic le c'est que tu t'attendais à quelque chose de lui le soudainement tu
découvres je sais pas c'est quand il a fait tout ça, mettons, t'étais-tu surprise? T'étais-tu sous le choc de genre...
Ben oui, ouais, 100%.
C'est comme voir qu'il fait ça.
Ouais, ouais. Mais comme le...
Je sais pas si vous connaissez le cycle
de la violence.
Avez-vous déjà vu ça passer?
Ça me dit de quoi, mais je sais pas.
Le cycle de la violence, je pense que je serais même pas capable
de vous l'expliquer aujourd'hui, mais en gros,
t'sais, il y a comme les excuses qui viennent après il ya comme c'est tout le c'est vraiment bien
définie tu sais pis ça montre un peu que la personne peut aller comme au vert mais après
ce tout ce qu'elle va te dire avec l'amour mélangé avec avec comme tout ce qui vient avec,
on dirait qu'il y a une partie de toi
comme dans n'importe quelle relation
que tu vas avoir envie de la croire, genre.
Fait que je pense que c'est ça,
mais oui, j'ai eu ce questionnement-là.
Puis ça a pris combien de temps
avant que ça soit passé,
qui est vraiment intense, mettons?
Ça a pris combien de temps avant que...
Puis qu'est-ce qu'il avait fait? Est-ce que tu te rappelles
qu'est-ce qu'il avait fait ou qu'est-ce qu'il avait dit
pour se faire pardonner? Puis ça a pris combien de temps avant que tu...
Ben, lui, ce qu'il m'avait dit, c'était pas mal
l'histoire de thérapie que tous ces hommes-là
utilisent, là.
Je vais aller en thérapie où c'est à cause de mon passé.
J'ai eu un passé difficile. J'ai vécu
telle, telle, telle affaire. Puis genre,
j'ai de la misère avec mes émotions,
tu sais, comme un gros
package de marde qui
vomisse dans la face, tu sais.
Puis
que tu finis par croire.
Tu finis vraiment par croire, tu sais, parce que
souvent,
comme moi, en tout cas, tu sais,
je suis vraiment une fille très empathique
dans la vie, puis
un peu mère Thérésa, un peu moins en vieillissant, là, parce que j'apprends, Comme moi, en tout cas, je suis vraiment une fille très empathique dans la vie.
Un peu mère Teresa, un peu moins en vieillissant parce que j'apprends.
Mais oui, je finissais toujours par le croire.
Mais à ce moment-là, on s'est séparés parce que je me suis dit que ça n'a pas de sens.
Je ne peux pas rester là.
Je vais juste regarder parce que j'ai de la misère avec la chronologie des événements
on s'est séparé
puis dans le fond
après ça il y a eu les appels incessants
il y a eu
il décrochait pas parce qu'il y a un gars
qui a eu un emprise sur toi
une fois qu'il l'a eu, il décrochait pas parce qu'un gars qui a eu une emprise sur toi, une fois qu'il l'a
eu, il décrochera jamais.
À ce jour,
je vais avoir 28 ans, je suis plus avec depuis
un mois avant que j'aille 18 ans,
puis à ce jour, il m'écrit une fois par année.
Pour te dire quoi?
Les mêmes choses qu'à ce moment-là.
Qu'il s'excuse,
puis qu'il t'aime encore dans le fond.
Exactement.
Aujourd'hui, je suis capable d'avoir le recul.
J'ai été en thérapie aussi.
J'ai fait beaucoup de cheminement.
Puis lui, es-tu allé en thérapie?
Bien, il dit que oui, mais honnêtement,
je ne peux plus croire.
Non, c'est ça.
Je ne peux plus...
Il y a comme vraiment un blocage qui se fait
quand tu te rends compte de tout ce qui s'est passé.
Fait que...
Ah, vas-y.
Fait que c'est ça.
Dans le fond, on s'est séparés.
Puis là, ça a été vraiment constant.
Les appels, les...
Genre, je te veux dans ma vie, je m'excuse.
Puis comme les affaires sans bon sens qu, je m'excuse », puis comme les
affaires sans bon sens qu'il m'a dit, tu sais. Puis il contactait mes amis pour que
mes amis me contactent, puis en tout cas, tu sais, ça allait vraiment loin. Fait que
je suis revenue. Puis je l'ai cru. Puis on a...
Dans le fond, ce qui s'est passé, c'est que...
on a décidé de se prendre un appartement ensemble
parce que ça allait plus bien avec ses parents.
Puis ça a pris quand même...
quand même longtemps, encore,
avant que la violence se recommence, tu sais.
Puis moi, j'étais comme, ah, tu sais, on va avoir notre petite vie, tu sais, en appartement.
Puis on dirait que j'avais comme laissé ça derrière un peu, tu sais.
Puis finalement, ça a fini par recommencer encore là.
Je ne sais pas à quel moment exactement, mais c'était là, tu ne sors plus,
tu ne vois plus personne,
tu n'appelles plus personne.
Il débranchait le téléphone
pour ne pas que j'aille de contact avec
qui que ce soit.
Je voulais sortir, mettons,
avec des amis.
Il faisait absolument
tout pour ne pas que je sorte. Puis, je me souviens d'une fois que je
voulais aller à la plage puis que j'y avais tenu tête puis j'avais dit je m'en crie je vais y aller
pareil. Ils avaient pitché toutes mes affaires par le balcon parce qu'ils voulaient pas. Puis cette
fois-là je me suis dit je m'en crie j'y vais pareil. Fait que j'ai été avec mes amis pareil,
puis j'en ai pas parlé à personne.
Mais le soir, quand je suis revenue,
là, ça brasse en crisse.
Parce qu'aussitôt que tu tiens tête à ce type de personne-là,
ça marche pas, tu sais.
C'est quoi qui donnait comme raison qu'ils ne veulent pas que tu sortes?
C'était beaucoup de la jalousie.
Tu vas aller te mettre en bikini sur la plage.
Il va y avoir d'autres gars.
Tu vas parler avec d'autres gars.
Pourtant, je m'en allais juste avec des filles.
C'était beaucoup, beaucoup de jalousie.
Beaucoup de...
Beaucoup de jalousie.
Souvent, ce qu'il faisait aussi, c'est qu'il me disait, beaucoup de jalousie. Puis,
souvent, ce qu'il faisait aussi,
c'est qu'il me disait, là, c'est assez, je veux que tu t'en ailles.
Fait qu'il me forçait
à appeler mon père
pour que mon père vienne me chercher.
Mais,
après que je raccroche avec mon père
parce que je voulais pas appeler mon père, parce que je savais
qu'une fois que j'allais l'appeler,
il allait s'excuser, puis tout allait être correct.
Puis là, je savais que mon père,
il allait être en crise, puis comme, que ma famille
allait être genre, bien là, laisse-le.
Mais je savais à ce moment-là que j'étais pas capable,
tu sais. Fait que
je voulais comme pas que personne le
sache. Puis...
C'était quoi sa réflexion
derrière « Rappelle ton père », mettons?
Je pense que
je sais pas
il disait ça dans le sens
qu'il voulait que tu t'en ailles
que je m'en aille
appelle ton père qui vient te chercher
appelle ton père
qui vient te chercher
puis aussitôt que je raccrochais avec mon père
il faisait exactement ce que je savais qu'il allait faire
il s'excusait
puis il me demandait de rappeler mon père.
Pour Didier de laisser faire.
Fait que vous comprenez un peu
le mode d'emprise
qui est là.
Le switch, comme tu dis.
Oui, qui s'installe aussi.
C'est comme si j'étais tout le temps
sur deux...
Tu sais, comme...
Tout le temps en ballant. sais jamais qu'on soit sur
quel pied danser sur quel pied m parce que je sais jamais exactement
exactement fac le dans le fond moi dans ce temps-là, moi,
ce que je dis, c'est que j'ai vécu un peu de la séquestration
à ce moment-là de l'appartement
parce que
je pouvais à peine
sortir dehors, tu sais.
J'étais constamment
surveillée.
Puis je me souviens d'une fois
que j'étais sortie sur le balcon
puis que j'avais juste senti le soleil sur ma peau.
Puis l'extase que j'ai ressentie quand j'ai eu ça.
Il t'est séquestré?
Il me séquestrait,
mais il ne m'a pas
enfermée dans une boîte
ou dans un sous-sol ou genre whatever.
Mais c'était, on dirait...
Une séquestration mentale, genre,
que psychologiquement, il t'a gardée à l'intérieur.
Exactement.
Il ne m'a pas mise dans un bunker
en tant que telle,
mais c'était vraiment psychologique
que je ne pouvais pas sortir de chez moi.
Après ça,
je suis repartie parce qu'on a laissé
faire l'appartement.
Il y a eu, encore une fois,
plusieurs épisodes violents dû au fait
que je ne voulais pas de relation sexuelle.
Puis je suis retournée habiter chez mon père.
Ton père, dans cette histoire-là,
qu'est-ce qu'il...
Par curiosité, mettons, qu'est-ce qu'il pense de tout ça?
Est-ce qu'il t'en parle?
Est-ce que tu as des discussions avec lui?
Est-ce qu'il est au courant?
Aujourd'hui, il est décédé ouais ça fait
trois ans le ss mais non non on en a jamais vraiment discuter parce que je t'ai pour j'étais
pas super à la liste de d'en parler quand je suis parti de là par contre de l'appartement
et que je suis retourné chez mon père j'ai encore voulu retourner puis là je me
suis dit là il y a un nastie de problème faut que t'ailles te faire aider ça n'a pas de bon sens de
vivre des affaires de même puis ça va aller jusqu'à où combien qu'on en entend des féminicides qui se
passe exactement comme ça que la personne n'est pas capable de ne pas y retourner. Fait que j'ai été au Carrefour pour elle,
à Longueuil, dans le fond,
qui est un centre de femmes victimes de violences.
Puis j'ai suivi une thérapie à l'externe.
Fait que je ne savais pas que ça existait,
qu'on pouvait être accompagnée,
mais sans être hébergée.
Puis j'ai commencé à suivre une thérapie à l'externe.
Puis pendant que j'étais en train
de suivre ma thérapie à l'externe, il est revenu.
Puis,
non, c'est pas vrai, je me mélange.
Il est pas revenu tout de suite, c'est sa mère
qui m'a appelée. Puis qui m'a
dit, il a besoin de toi.
Parce que là, il a besoin de toi.
Parce que là, il était rendu dans drogue,
dans coke, dans le crack.
Puis moi, à part fumer un joint,
il ne faisait pas de
drogue dure, tu sais.
Puis il ne buvait même pas, tu sais.
Puis,
là, quand sa mère m'a appelée en pleurant au téléphone
parce qu'il fallait que je l'aide, elle n'était pas au courant
de rien, tu sais.
Fait que, je l''a appelée en pleurant au téléphone parce qu'il fallait que je l'aide, elle n'était pas au courant de rien, tu sais. Fait que
je l'ai finalement appelée,
puis on s'est revues, mais vraiment pas
là, j'étais mindée,
parce que j'étais en thérapie, j'étais plus forte,
j'étais comme, là, je comprenais
c'était quoi le signe de la violence, je comprenais
comme tout me pétait dans la face
d'une certaine façon, mais de la bonne manière, tu sais.
Puis,
dans le fond,
j'y suis quand même retournée parce que je l'aimais quand même.
Mais pas pour ça.
C'était vraiment plus pour...
L'aider, genre.
Leur mettre sur les rails.
Puis finalement,
comme avec n'importe quel style de relation toxique, je suis retombée.
Mon père m'a mis dehors à ce moment-là parce qu'il a su dans le fond que je retournais avec lui.
Ok, c'est ça, il ne voulait pas.
Il ne voulait pas, non. Il ne voulait pas, mais lui, je ne sais pas si c'était à cause de tant que ça,
la violence, vu qu'il n'était pas au courant,
ou plus du fait qu'il était cœuré du niaisage, tu sais.
Ok, ok.
Fait qu'il ne voulait pas que j'y retourne, fait qu'il m'a mis dehors.
Fait que ça, ça a engendré que j'ai redéménagé avec lui.
Chez ses parents.
Est-ce que tu continuais ta thérapie
ou t'avais arrêté?
Dans le fond, ma thérapie,
la thérapeute m'avait dit,
tu le sais, Sarah, que ça va recommencer.
Puis moi, j'y avais dit,
il n'y a personne qui va péter ma ballonne.
Dans le sens que pour moi,
c'était refait après.
Genre, c'était lui
puis rien d'autre.
Fait que je suis retournée
habiter avec lui.
Puis ça, ça a été la dernière fois,
la fois finale.
Ça a pris minimum
six mois avant que ça recommence.
Le podcast d'aujourd'hui Sous-titrage Société Radio-Canada même ce qui est vraiment très bon on veut vraiment quelqu'un qui est vraiment à 100% pour nous puis eux sont à 100% pour nous et c'est l'internet sans toute la bullshit des autres grosses télécoms donc
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confiance merci aux sociaux on vous aime est ce qu'il y avait été au courant que tu as fait une thérapie ou je me souviens pas si j'avais dit je me suis pas
ouais non je me suis un poste j'ai j'avais dit peut-être que non puis à ce moment là tout ce
qui faisait c'est comme début de violence je le voyais venir d'avancé à cause de tout ce qui faisait comme début de violence,
je le voyais venir d'avance à cause de tout
ce qu'on m'avait appris.
Puis,
la fois, dans le fond,
que ça a recommencé,
la violence, ça a comme pris
six mois. Moi, pendant six mois,
puis six mois à genre 17 ans,
c'est comme quatre ans.
C'est vraiment long, le temps.
Puis,
quand
on était, dans le fond,
chez sa mère, j'habitais là maintenant,
puis là, j'étais comme, OK, on repart sur des bonnes bases,
etc.
Puis, il m'a dit,
il est juste venu me voir, puis il m'a dit, « Hey, descendons en puis il m'a dit, hey descendons en bas avec moi
mais moi chaque fois qu'il me disait descendons en bas
c'était pour avoir une relation sexuelle
puis là j'ai dit, ah non
je suis occupée
puis il m'a dit, non tu comprends pas
tu descends
puis là j'ai fait
ok, fait que je me suis
juste mis devant lui, puis à partir
de ce moment là je me suis dit, si tu reviens
avec Sarah, là,
tu vas
tenir ton bout
jusqu'au bout.
Fait que je l'ai regardé,
puis j'ai dit, tu vas faire quoi sinon?
Puis il s'est élancé, puis il m'a crissé une de ses claques dans la face.
J'ai eu l'impression que mes genoux venaient de scier en deux.
Parce que j'étais tellement convaincue que c'était fini,
qu'à partir de ce moment-là, je me suis dit, ça repart.
Après ça, même principe
que la première fois, il m'a pris par les cheveux,
il m'a fait descendre en bas.
Puis là, je me suis dit, Sarah, tu vas te battre.
Je ne me suis jamais battue de ma vie.
Mais là, je me suis dit, Sarah, tu vas te battre.
Tu seras plus soumise.
Fait qu'on s'est
quand même
pogné solide, là.
Du mieux que je pouvais, en tout cas.
Puis il a arrêté.
Puis pendant la nuit,
il m'a réveillée en me donnant des coups de poing d'un côte.
Parce qu'il voulait qu'on recouche ensemble.
Il voulait réessayer encore.
Puis je me souviens
juste qu'ils me tiraient les cheveux
puis qu'ils me...
qu'ils me...
qu'ils me tapaient dans le lit,
tu sais,
juste en me faisant bouger.
Puis
moi, à ce moment-là, mon premier réflexe a été de me dire je
vois tes poignets toi avec fait que j'ai juste poigné les cheveux puis j'ai serré
aussi fort qui m'essaierait puis à partir de ce moment là il ya essayé de
coucher avec moi toute la nuit puis ce que j'avais oublié de vous dire
c'est que
il y en a eu des relations sexuelles
non consentantes
assez souvent
parce que je disais rien
puis je me laissais faire comme
parce que t'avais pas envie de
comme un
comme un corps
puis à l'appartement qu'on avait été Parce que tu n'avais pas envie de... Comme un... Comme un corps. Oui.
Puis, à l'appartement qu'on avait été,
je me souviens d'une fois que j'avais tellement peur...
Je m'excuse.
Que j'avais tellement peur
que, justement, je ne voulais pas
qu'il pète une coche.
On avait un petit chat en plus,
puis je ne voulais pas qu'il... Pas qu'il fasse mal au chat, mais comme... En tout cas, je ne voulais pas qu'il pète une coche. On avait un petit chat en plus, pis genre, je voulais pas qu'il...
pas qu'il fasse mal au chat, mais comme...
En tout cas, je voulais pas qu'il...
qu'il arrive de quoi, pis
je m'avais laissé faire, pis je pleurais.
Pendant.
Pis même ça,
ça l'a pas arrêté, t'sais.
Pis c'est là que j'ai compris
que
on pouvait se faire agresser
par son propre chum
pis ça j'en avais aucune idée à ce moment là
fait que c'est ça
pour finir l'histoire
ce soir là ses parents étaient couchés dans leur lit.
Puis je me suis mis à crier.
Parce que pour une première fois, je me suis dit, il faut qu'ils m'entendent.
Puis il m'a juste mis la main sur la bouche.
Puis il m'a dit, si tu réveilles mes parents, je te tue.
Puis je tue tout le monde dans la maison.
Il n' est pas bien, là.
Ouais.
Fait qu'à partir de ce moment-là,
le lendemain matin,
il m'a pas fait dormir de la nuit.
Le lendemain matin, je me souviens, il s'est
levé et il a commencé à crier dans la maison que j'étais une petite conne parce que je
l'avais empêchée de dormir toute la nuit. Puis il est juste revenu en bas. J'entendais
ses parents dire « Voyons donc, Chris, laissez-vous c'est ça pas de sens le sti niazage
puis non non non puis il est juste descendu en bas puis avec quelque chose en arrière de son
dos genre de cacher plus je me suis dit oh my god c'est quoi tu sais puis il ya sorti un verre d'eau
dans l'arrière de lui puis moi je m'en souviens, j'avais les cheveux
comme la première fois, tu sais,
toutes défaites, puis toutes.
Les marques sur la gorge, puis toutes.
Puis j'étais juste dans le coin du lit,
puis je faisais juste trembler
comme une feuille, tu sais.
Puis il m'a regardée dans les yeux.
Il a pitché l'eau dans le lit.
Puis il m'a dit,
« Tu m'empêchais de dormir.
Tu ne dormiras pas toi non plus.
Puis il est parti travailler.
À partir de ce moment-là, j'ai appelé mon ancienne meilleure amie, qui est pour elle.
Puis j'ai juste éclaté en pleurs, Puis j'ai dit, ça a recommencé.
Puis cette fois-là,
ça a été tellement intense
puis tellement long
que je me suis dit,
s'il me tue,
c'est aujourd'hui.
Finalement, non.
Mais
après ça,
elle m'a juste dit au téléphone,
là, je viens te chercher.
Puis là, moi, j'étais comme,
tu peux pas venir me chercher,
tu sais, j'ai une job,
j'ai comme, j'ai plein d'affaires
parce qu'elle y habitait
comme à une heure et demie de route,
tu sais, de chez moi.
Puis j'ai plein d'affaires, tu sais, je demain puis non à la piscine s'arrangement crise
je viens de chercher peter qui est nature et puis à ce jour je pense que si je suis ici pour vous en en parler c'est un peu grâce à elle faq pour faire grosso modo c'est pas mal ça c'est assez
un pic acte et quand tu es parti mettons le après cet épisode l'avenue chercher après ce que c'est
un tort commencé thérapie j'ai fait une thérapie de groupe à l'externe encore une fois
avec d'autres femmes qui avaient vécu de la violence conjugale.
Puis, dans le fond, là, je voyais vraiment le mécanisme.
Je voyais que peu importe l'âge qu'on avait,
peu importe la classe sociale d'où est-ce qu'on venait,
le fonctionnement était le même tout le temps.
Puis je vous le dis, si vous allez lire là-dessus, pour vous intéresser un peu, vous allez capoter.
Est-ce que tu remarquais des patterns aussi dans, mettons, la violence que tu avais vécue qui n'était pas nécessairement conjugale,
mettons, avec les figures parentales de ta vie ou est ce que tu
voyais des mêmes patterns c'était vraiment il ya quelque chose de précis à
la violence conjugale ben moi c'est que ça commençait énormément quand je tenais
mon bout puis que je disais non puis surtout au niveau sexuel. Oui, c'est ça. Fait que je te dirais que ma mère, je ne sais pas.
Tu sais, je n'ai jamais été...
Je n'ai jamais vu, mettons,
mon ancien beau-père agresser ma mère.
Ou tu sais, whatever.
Fait que ça, c'est quelque chose que je ne voyais pas.
Fait que je ne peux pas dire vraiment...
Puis mettons, parce que là, ton beau-père
avait été violent envers toi, ou à ce moment-là,
toi, personnellement, t'avais jamais vécu de violence?
Il l'était, mais pas mal
moins qu'avec ma mère.
OK.
On a plus assisté.
On en a vécu, là,
mais on a plus assisté.
Quand t'es rendue à banaliser de la violence
que t'as vécue, c'est parce que...
Ouais. T'en as vu pas mal, là.
Ouais, sacrément.
Qu'est-ce qui...
Mettons, en thérapie, à part, mettons,
le cycle et tout ça, qu'est-ce que t'as appris le plus
qui t'a vraiment fait très...
du bien ou...
Ce que j'ai appris le plus, puis ce que j'avais vraiment
le goût de dire aujourd'hui aussi, là, c'est que...
Tu sais, souvent, dans n'importe quelle
dépendance, puis dans n'importe quelle...
On en a tous eu des gens autour de nous
qui avaient des dépendances quelconques,
puis qui avaient des situations un peu
« on and off », qu'on était un peu écoeurés
d'entendre parler, parce que la personne y retournait
tout le temps, que ce soit n'importe quoi.
Mais surtout, mettons, des relations.
L'affaire qui arrive, je pense,
encore aujourd'hui, la grosse
problématique, puis je pense que l'une
des raisons pourquoi il y a
encore autant de femmes
qui ont honte d'en parler
puis qui ont...
ou qui savent même pas c'est quoi, puis ils osent
même pas aller demander de l'aide parce que
ils sont même pas tant conscientes qu' pis ils osent même pas aller demander de l'aide, parce qu'ils sont même pas tant conscients
qu'ils vivent de la violence, t'sais.
Pis c'est de...
Mon bébé pleure.
Je suis désolée.
Ben non.
On peut faire... On va faire une petite pause.
C'est bon.
Ou tu veux que je continue ou on fait une pause?
Ça dépend, hein?
Ben, je vais continuer un petit peu.
Je vais continuer.
Ok.
Tu disais que les femmes
n'étaient pas conscientes.
Surtout que
comme toi, tu as vécu,
c'est tellement des fois,
c'est une journée sur six mois
et tu as six mois de
wow, c'est le meilleur gars ».
C'est ça qui est difficile.
C'est que Chris te dit
« Hey, ça n'arrive tellement pas souvent. »
Genre, même si...
Pour vrai, tu n'aurais pas pu mieux dire.
C'est exactement ça.
Les gens vont porter souvent un jugement rapide
à dire « Chris, pourquoi tu es retourné? »
Pourquoi tu es retourné?
Oh, loulou! Pourquoi y es retourné? Pourquoi tu y es retourné? Oh, loulou!
Pourquoi tu y es retourné autant de fois, tu sais?
Mais il y a une raison,
c'est que ça n'arrive pas à chaque jour.
Ce n'est pas le quotidien qui est comme ça.
Oui, oui, on est en podcast.
Avec bébé, bien non, c'est correct.
C'est fou, l'important qu'il soit là,
il écoute et il va comprendre déjà c'est quoi.
Il va apprendre, bébé Blaise
il ne peut pas faire
il ne peut pas faire ça
non c'est ça
c'était quoi l'autre aussi
afin que je te pose une question
attends
non non non attends, maintenant arrête
maintenant arrête, Minou.
Oh, c'est en plus un petit kit safari.
Excuse-moi.
Ben oui, ben non, arrête.
Je vais vous laisser poursuivre le podcast.
Je vais venir à l'after show.
Pas de stress, Minou.
Attends, je veux juste dire merci énormément.
Pis on se voit sur l'after show.
Ben oui, c'est fort et incroyable.
C'est bon. T'es belle, t'es bonne. Oui, ton histoire est incroyable. C'est bon.
T'es belle, t'es bonne.
OK, bye.
Bye, No.
Bye, Blaise.
On t'aime.
OK, c'est ça.
Attends, j'avais demandé une question, ça me gosse.
Ah oui.
OK, tantôt, tu disais que ta meilleure amie,
tu l'as appelée et tu t'es dit que ça a recommencé.
Donc, ta meilleure amie, elle, est-ce qu'elle était...
Elle était au courant.
Au courant, parfait.
Oui, elle était au courant.
Pas de tout, tu vois, comme... Oui, ta meilleure amie, elle, est-ce qu'elle était... Elle était au courant. Au courant, parfait. Oui, elle était au courant.
Pas de tout, tu vois, comme... Moi, parce qu'à un moment donné, tu ne veux pas non plus...
Tu ne veux pas...
C'est ça, c'est ça qui arrive.
Je ne veux pas attirer le jugement.
Tu ne voulais pas que les gens aillent là.
Ils détestent non plus parce que tu l'aimais.
Oui, exactement.
C'est ça.
Mais je ne voulais pas non plus que les gens me disent quoi faire.
Exact.
Fait que...
Fait que moi, c'est ça ma question.
Quand tu...
Quand il y avait des gens à l'entour de toi qui disaient, parce que souvent ce qui arrive, c'est qu'on va s'éloigner de ces personnes-là parce que t'es convaincue que justement, ils n'ont pas raison. Est-ce que tu t'es éloignée de beaucoup de personnes à cause de ça? Oui, énormément. Énormément, parce que ça, ça fait juste renforcer la violence
parce que tu t'éloignes des gens
qui te disent quoi faire.
C'est sûr.
Puis lui, dans l'autre optique,
il t'isole plus facilement.
Exact.
C'est là que je voulais en venir dans ta thérapie.
J'ai déjà entendu dire,
pour un conseil pour des gens qui sont alentour, pas les victimes
mais est-ce qu'il t'avait
dit ça justement que
l'idéal c'est vraiment de
pas trop
je sais que c'est difficile
à dire mais mettons un exemple
moi j'avais une amie
qui me disait là Jo ça va de bon sens
ou mes parents
ils n'aimaient pas mon chum j'ai pas de bon sens » ou mes parents, ils n'aimaient
pas mon chum. Je n'ai pas vécu ce que tu as vécu, vraiment pas, vraiment pas.
Mais c'est pas grave, c'est valide pareil.
C'est valide pareil. Il ne l'aimait pas, il ne voulait plus qu'il vienne à la maison. En
faisant ça, je me suis isolée. J'étais rendue avec lui, lui était bien content. Mais est-ce que
c'est quoi qui est le mieux à faire dans ta thérapie qu'est ce qu'ils
ont dit qu'ils étaient mieux à faire pour les gens autour c'est pas quelque chose qui m'ont
dit je pense que c'est quelque chose que j'ai réalisé par moi même avec le temps qu'est ce
que ment à rémettre les gens agissent dans le fond c'est que souvent on se ferme souvent les
gens quand quelqu'un vit quelque chose comme ça,
ils se ferment, ils sont juste écoeurés,
ils sont juste blasés parce qu'ils sont comme,
« Chris, tu vas y retourner de toute façon, tu ne comprends rien. »
Genre, eux autres, on est tout le temps capables
de voir d'une situation extérieure,
qu'est-ce qu'on ferait à la place de l'autre.
Mais une fois qu'on se retrouve dans cette situation-là,
on est comme, « OK, peut-être que dans le fond, je disais
ça, mais j'aurais peut-être dû fermer ma gueule
parce que j'en ai
aucune crise d'idée comment j'agirais
dans cette situation-là. »
Puis, moi,
vraiment, ce que j'aimerais dire aux gens, c'est que
j'ai l'analogie d'une
perche, ok? Tu sais, un genre de
bâton, là? — Oui, ok. — Bon, ok. J'ai l'analogie
d'une perche, puis dans le fond, c'est queâton, là. – Oui, OK. – Bon, OK. J'ai l'analogie d'une perche, puis
dans le fond, c'est que
peu importe à quel point t'es blasée,
que ta chum, ta soeur, ou, tu sais,
l'inverse, parce qu'un homme aussi peut
vivre la violence conjugale. – Certainement.
– Puis c'est important qu'on le dise, mais
comme, dans l'optique...
– Pour les gars, j'ai l'impression que c'est encore plus
gênant, on dirait. – Tabou, oh, vraiment.
– Parce que c'est tellement comme, justement, l'orgueil d'un homme qui embarque, on dirait que j'ai l'impression que c'est encore plus gênant. – Tabou, oh, vraiment. – Parce que c'est tellement comme, justement,
l'orgueil d'un homme qui embarque.
On dirait que j'ai l'impression qu'il y en a,
mais qu'il y en a beaucoup.
– J'en connais un, personnellement, qui a envie.
Fait que c'est vraiment fucké.
– C'est sûr.
– Puis, l'analogie de la perche que j'ai faite,
c'est que, peu importe, c'est ça,
à quel point tu es écoeuré que l'autre personne
retourne avec, peu importe à quel point
tu es écoeuré de l'ent personne retourne avec, peu importe à quel point tu es écoeuré
de l'entendre parler de la même
situation tout le temps.
Tu peux,
encore là,
dans une analogie, tu peux
fermer la porte,
mais juste laisser la perche
bloquer
la porte, dans le sens
que si tu fermes la porte
au complet à la personne, puis que tu veux plus rien savoir,
tu fais exactement ce qu'on vient de dire,
que les gens font en général.
T'isoles encore plus la personne.
Puis la personne, elle aura même plus envie
de t'en parler, parce que
elle va sentir qu'il y a un jugement.
Si tu
laisses juste une craque
d'ouverture, puis que tu laisses
la perche, peut-être
qu'elle n'apprendra jamais.
Mais peut-être qu'un jour,
elle va juste se dire,
« Hey,
il me reste ça.
Il me reste ça
sur lequel je peux
tirer
peut-être que toi de ton côté à un moment donné tu vas dire
Christ ça sert à rien que
je laisse ça ouvert un peu
puis tu vas sentir une résistance
puis à ce moment-là
à ce moment-là
la personne
elle va savoir qu'il y a quelqu'un
puis comme j'ai dit tantôt par rapport à mon histoire la personne, elle va savoir qu'il y a quelqu'un.
Puis,
tu sais, comme j'ai dit tantôt par rapport à mon histoire,
j'ai aucun mérite d'être partie
parce que je serais restée.
Fait que, je ne suis pas l'emblème
d'une femme forte qui est genre,
qui est,
tu sais, je me, oui,
j'ai le mérite d'avoir travaillé sur moi, puis d'avoir, tu sais, de m'avoir reconstruite, tu sais, oui, j'ai le mérite
d'avoir travaillé sur moi
puis de m'avoir reconstruit,
mais je n'ai pas le mérite de la femme
forte que je suis
dépassée cette situation-là
puis qui est partie par elle-même.
Mais ça, tu ne le sais pas. Peut-être que tu serais partie aussi.
Non.
Je sais que je serais restée.
Oui, mais c'est ça. Tu ne peux pas dire que tu n'es pas forte parce que c'est normal.
Parce que quand tu arrives dans une situation comme ça,
c'est devenu tellement intense.
Tout le monde,
tous les êtres humains sur la planète Terre
ont besoin justement de la perche.
En tout cas,
toutes les histoires de violence,
il y a tout le temps quelqu'un qui aide.
C'est vraiment terriblement.
Vraiment, tues vraiment parfaite.
Merci.
Arrête, faut pas que tu
te sous-estimes ou whatever.
Il y a aussi le fait que
parce qu'on n'a pas vécu,
tu l'as sûrement déjà entendu, parce qu'on n'a pas vécu
de la violence physique,
c'est crissement banalisé.
Mais la violence psychologique, la violence psychsement banalisé, les gens. Mais la violence psychologique,
la violence psychique,
celle qu'on... Excuse.
La violence psychique,
tout ce qui est plus au niveau mental,
honnêtement, pour avoir vécu
tous les types de violences qui existent...
Tu trouves que c'est la plus...
C'est la pire,
puis c'est celle qui reste le plus longtemps.
C'est la pire. Pour vrai'est celle qui reste le plus longtemps. C'est la pire.
Pour vrai, avoir vécu la même affaire,
je pense que j'aurais aimé mieux avoir
une couple de plus de coups de poing sur la gueule
que
des choses
qui me restent encore dans la tête
dix ans plus tard.
Est-ce qu'il essayait de...
Est-ce qu'il essayait justement de te rabaisser
puis à un moment donné, justement, tu y as cru à tout ça?
Tu sais, il te rabaissait-tu souvent?
Mets-toi dans le six mois de bonheur.
Dans tout cas, toute notre relation, c'était que ça.
Ça fait que ça, c'était quand même assez fréquent
qu'il t'insultait ou qu'il disait des remarques.
Insulter, pas tant que ça.
Honnêtement. Puis c'est pour ça que c'est
comme insidieux parce qu'on dirait que tu t'en rends pas
tant compte. Mais tu sais, mettons, il se regardait
dans le miroir puis il disait
« Hey, je suis vraiment beau, hein. T'es chanceux
de m'avoir. »
Tu sais, juste des affaires de même que t'es comme
« Ok, je suis peut-être un peu moins belle. »
Fait que tu viens à penser
que t'as vraiment peut-être un peu de chance de l'avoir, tu sais.
Fait que, tu sais, puis c'était beaucoup des choses comme ça.
Puis une autre affaire, ça en cuisine, on l'entend vraiment beaucoup, là.
En cuisine?
Dans le sens, tu sais, quand les femmes font à manger,
puis là, ils disent des commentaires, etc., tu sais.
Oui.
Puis j'avais fait du spaghetti.
J'avais 15-16 ans, là. Genre, je commençais à faire à manger, etc. J'avais fait du spaghetti. J'avais 15-16 ans.
Je commençais à faire à manger.
J'avais fait du spaghetti, puis toutes mes
pâtes qui avaient collé ensemble.
Classique. Ça m'arrive
tout le temps.
À 29 ans.
J'avais essayé de mettre
de l'eau pour comme rincer.
Puis, j'avais fait le souper à lui
puis son frère. Puis quand je m'étais
assise avec les assiettes, j'étais quand même
contente. Je savais que c'était pas parfait,
mais j'étais quand même contente.
Puis
son frère m'a juste regardé, son grand-grand-frère,
puis il m'a juste regardé puis il a dit « Hey, merci Sarah
pour le souper. » Puis lui,
à l'autre bout de la table, il m'a juste
puis je me souviens encore de comment qu'on était placé.
Il m'a juste regardée
puis il a dit,
« Hey, c'est fou,
on n'est même pas capables
de faire cuire des pâtes. »
– Ouais, classique.
Ça, c'est...
– Ça, c'est vraiment classique, là.
C'est pour ça que je t'ai dit
dans la cuisine, là,
c'est vraiment classique
de des petits commentaires
et des petites remarques
comme ça pour...
Tu sais, moi, j'avais...
J'étais contente de faire, tu sais,
à souper pour tout le monde,
etc.
Puis là, on vient de me casser ça dans les jambes,
tu sais. Fait que
c'est ça, dans le fond,
la violence psychologique, mais c'est pas
nécessairement, t'es une crise de con,
tu sais, c'est pas
nécessairement ça, ça peut arriver.
C'est subtil.
Mais ouais, c'est pas mal plus subtil.
Qu'est-ce qui t'a...
Encore aujourd'hui, justement,
tu dis cette violence-là psychologique,
dans le fond, ce qu'elle a dit, c'est que c'est...
As-tu entendu que c'était pire que la violence physique
et qu'elle aurait mieux eu à avoir des coups de poing?
Oui et non.
Non, non, non.
Pour ceux qui ont écouté avant.
Oui, oui. Ça t'a mar écouté avant Oui, oui
Ça t'a marché depuis longtemps
Mais c'est quoi
les blocages
que ça t'a créé aujourd'hui, mettons justement
Est-ce que la cuisine aujourd'hui
t'a de la difficulté à en faire?
Non, j'adore cuisiner et je cuisine fucking bien
pour vrai, ça qui a eu chier
parce qu'il m'a donné un boost
d'envie de vouloir bien faire à manger.
Ça, ça a marché.
C'est vraiment une de mes passions, la cuisine.
L'autre chose, par exemple,
plus qui m'a...
que je sais que j'ai encore
des répercussions, c'est vraiment au niveau sexuel.
Au niveau sexuel,
puis je suis contente d'être asexuelle, pour le dire.
Parce que j'étais brisée sexuellement après ça. Je pensais que j'avais comme plus
de libido, je pensais que je n'étais pas, tu sais, dans une relation, il y a comme un
minimum de sexe à donner à ton partenaire, je sais que vous allez me dire que non, mais vous comprenez ce que je veux dire.
Dans le sens que
on a tous,
mettons, j'aime pas ça dire ça,
mais mettons qu'il y a une moyenne de genre
combien de fois les gens
couchent ensemble par semaine, bien moi je me l'ai souvent
fait ornoter par
des bons gars.
Pas des gars
violents ou whatever après ça que j'ai rencontrés.
Mais qui étaient comme, Sarah, il y a un problème.
Surtout que je suis
quelqu'un qui est très sensuel.
Je suis taureau en passant.
Le signe le plus sensuel du Zodiac.
Je suis très sexuelle comme personne,
mais là, je le savais
qu'il y avait quelque chose de brisé.
Quand vous entendez l'histoirehistoire ça fait quand même du sens mais moi plus dans une relation n'importe laquelle pas j'ai vécu une relation y passer en
après seul plusieurs mêmes puis j'ai aussitôt que je sens que l'homme, parce que je suis
100% hétéro,
aussitôt que je sens que l'homme veut trop,
je me ferme.
Parce que c'est comme ça
que ça a commencé.
C'est sûr.
Aussitôt que je sens que l'homme veut trop,
je me ferme et je ne veux plus.
Si je ne veux plus, qu'est-ce qui arrive souvent?
Même si l'autre, ce n'est pas une mauvaise personne,
elle va être frustrée.
Elle va faire des petits commentaires.
« Ah, ça fait longtemps. »
« Ah, t'sais, nanana. » Fait que même si ça rentre pas dans la violence,
moi, avec ce que j'ai vécu...
Tu l'associes à ça.
Je l'associe à ça, t'sais.
Mais c'est vraiment inconscient.
Je me dis pas, genre...
Je te donnerais pas de QST,
parce que, t'sais, c'est vraiment inconscient. Mais là me dis pas genre je ne te donnerai pas de QST parce que
c'est vraiment inconscient. Mais là,
avec les années, je commence à réaliser que c'est ça.
Le corps a une mémoire.
Exactement.
Oui, vraiment.
c'est ça.
Je pense que
au niveau confiance, je pense que ça va aujourd'hui.
Je pense que
j'ai upgradé des échelons
que je ne pensais pas upgrader un jour.
Mais niveau plus sexuel, plus intimité, plus confiance,
avec un homme, c'est difficile un peu encore à ce jour-là.
Est-ce que t'as eu...
Comme là, t'es célibataire?
C'est compliqué.
Non, c'est pas vrai, je suis célibataire.
Mais t'as qu'un
dans ta vie.
Ish, non.
Est-ce que tu sens dans,
mettons, les relations que t'as eues après,
que t'as fait du travail, que t'es capable d'accepter l les relations que tu as eues après, genre, tu as fait du travail,
que tu es capable d'accepter
l'amour que tu reçois?
Je comprends, mais
je pense que
l'amour, je n'ai pas de problème avec ça,
tant que ça.
C'est plus le laisser aller
un peu. J'ai tout le temps peur.
J'ai tout le temps peur parce J'ai tout le temps peur parce que
on ne sait jamais combien de temps ça peut prendre
avant de commencer.
Ça fait que ça,
quand je tombe sur quelqu'un
qui a comme toutes les, mettons,
caractéristiques que je recherche
chez un homme,
je recule.
Parce que je suis comme, ça va me péter dans la face.
Fait que, tu sais...
Fait que, ouais,
c'est ça. Fait que, j'ai
encore à ce jour
des traumas de ça,
mais je suis
capable quand même d'aller outre
parce que je suis tellement quelqu'un qui est rempli d'amour. Puis,re parce que je suis tellement quelqu'un qui est
rempli d'amour. Je suis tellement quelqu'un qui aime l'amour en général dans toutes les sphères,
qu'on dirait que je pense que j'aurais pu être plus blo voulais savoir... Oui, c'est ça. J'ai vu une affaire. C'était comme 9 fois sur 10 quand tu demandes à quelqu'un qui a vécu de la violence conjugale qu'est ce que tu aimais chez
le gars ils répondent toutes la même affaire donc là je suis curieuse de savoir qu'est ce que tu vas
répondre qu'est ce que j'aimais chez le gars ok tu le sais c'est quoi là ok c'est un peu brillant
chris on a pas le même algorithme qu'est ce que j'aimais chez ce gars là dans le sens que ben moi
j'ai un profil typique là c'est gros nez, yeux bleus,
un peu gêné.
Qu'est-ce qui te dit que tu es en amour avec lui?
Il y a trop de choses.
J'ai de la...
C'est donc même une bonne question?
C'est ça qu'il disait.
Il dit que quand tu es en amour avec quelqu'un,
toutes les réponses sont tout le temps confuses et tout le temps je sais pas
tandis que quand t'es dans une relation saine
t'es capable de mettre des mots exacts sur le mot
no way
no way
si tu dis genre
je sais pas trop
c'est comme un tout
ça veut dire que c'est pas sain. En tout cas,
de ce que j'ai vu.
Fait que si t'es pas capable,
ça fait tellement de sens.
Ah, ça fait...
Ah ouais, parce que j'ai eu une relation saine
pendant 5 ans,
j'allais me marier, ça vous donne
une idée.
Puis finalement, je suis partie.
Pas parce qu'il était
méchant ou whatever, mais parce que
je pense que je n'étais pas la personne pour lui.
Puis j'étais...
J'ai-tu dit deux fois que je n'étais pas la personne pour lui?
Tu as juste dit une fois. Il n'était pas la personne pour toi non plus.
Exactement. Merci.
Ça.
Puis pas parce que c'était une mauvaise
personne. Puis c'est... J'ai trouvé ça
vraiment cool de vivre ça
avec lui parce que ça m'a montré
que ça existait.
Fait que, tu sais, c'est que
il y a vraiment quelque chose de... Il y a vraiment
des relations saines qui existent, mais quand t'as vécu
quasiment que ça,
t'as de la misère un peu à y croire
puis surtout avec, tu sais, toute l'infidélité,
tout ce qu'on voit autour de nous, tu sais. T'as de la misère un peu à y croire, puis surtout avec toute l'infidélité, tout ce qu'on voit autour de nous.
Tu as de la misère à croire à ça,
mais en l'ayant vécu pendant cinq ans
et je suis presque mariée,
je mets du crime,
ça existe pareil.
Puis dans l'optique
de ce que tu disais,
le TikTok,
lui, je serais capable de dire pourquoi je suis tombée en amour avec lui.
C'est fou, hein?
Oui, c'est vraiment fou.
C'est un bon test
de savoir si je suis dans quelque chose de sain ou de malsain.
Je l'aime.
OK, il y a ça comme qualité.
Il y a ça, c'est pour ça.
Si t'es capable de faire,
il prend soin de moi,
il veut que je sois bien,
il me rend service.
Ou je ne sais pas, tu es capable de mettre des mots précis.
Précis, oui.
Il me pose des questions quand je ne vais pas bien.
Si tu fais, je ne sais pas, c'est plus fort que moi, c'est chimique.
Oui, oui, c'est ça.
Il y a quelque chose.
C'est vraiment là.
Il y a un petit problème à la tête.
C'est dans les tripes.
Oui, oui, c'est ça. Oui, dans les tripes. C'est vraiment là. C'est dans mes tripes. Oui, oui, c'est ça.
Oui, oui, dans mes tripes.
C'est vrai.
C'est vraiment bon ça, par exemple.
Puis, c'était bon aussi quand tu...
Là, mettons la maison
que t'es... Ah non, t'es pas allée dans une maison,
mais t'es allée dans une thérapie.
Mais si, justement, t'avais été dans le trouble
puis que c'était pas ton ami qui était venu te chercher,
il y a quand même
des maisons
qu'on peut aller...
Mais je n'y serais pas allée.
Toi, tu n'y serais pas allée?
Je n'y serais pas allée et ça me fait chier de dire ça.
C'est ton ami qui est venu te chercher.
Oui, ça me fait chier de dire ça
parce que là, je dis que je n'irais pas
dans une plateforme publique
dans le sens que...
Moi, je suis le genre de personne Dans le sens que...
Moi, je suis le genre de personne que tellement...
J'ai tellement des belles qualités,
mais j'en ai aussi des mauvaises,
dans le sens que j'ai un esti d'orgueil
mal placé des fois.
Puis cet orgueil-là aurait fait en sorte
que je pense que j'en serais restée
au lieu de me... Comment je peux dire ça restée au lieu de mes...
Comment je peux dire ça?
Pas au lieu de me rendre là, mais au lieu de mes...
Si j'avais eu des enfants, peut-être que ça aurait été différent.
Mais là, moi, ma petite personne...
Tu t'es dit que t'es capable, puis...
Oui, exactement.
Puis même si j'aurais pas été capable,
j'avais pas été capable, je ne sais pas quoi dire,
je pense que je serais restée pareille.
Je pense que je serais restée pareille.
Je pense.
Comment je dirais bien ça?
Tu as besoin de beaucoup d'amour propre
pour te sortir de ces situations-là.
Oui.
C'est ça.
Il faut que tu le fasses par amour pour toi.
C'est de l'amour propre, c'est de l'estime de soi,
c'est genre comme de la confiance en soi.
C'est comme, il faut que tu ailles...
Mais là, tu n'en avais plus.
Je n'avais plus.
C'est ça.
Tu comprends?
Je ne pouvais pas.
Je ne pouvais pas.
Eux, c'est ça qu'ils veulent.
Ils ne veulent pas que tu ailles confiance en toi. Ils ne veulent pas que tu ailles de c'est ça qu'ils veulent. Ils veulent pas que t'aies confiance en toi.
Ils veulent pas que t'aies
de l'estime pour toi-même.
Fait qu'ils vont tout faire
pour t'enlever ça.
Parce que plus tu vas être
à terre, plus t'auras plus d'énergie.
Plus t'auras plus envie de rien.
Eux autres, une femme en dépression,
c'est le jackpot.
Parce qu'elle a tellement plus de force qu'ils le savent pertinemment. Puis ça, c'est le jackpot. Parce qu'elle a tellement plus de force
qu'ils le savent pertinemment.
C'est vraiment quelque chose qui m'a marquée
de la thérapie de groupe.
C'est qu'ils savent pertinemment ce qu'ils font.
On pense qu'ils ne savent pas, mais ils savent.
Puis c'est ça, c'est le jackpot
parce qu'une femme qui a confiance
en elle, qui sait ce qui vaut
puis je veux pas bâcher les femmes
qui sont
dans le manque d'estime de soi
puis genre la dernière chose que je veux c'est qu'ils se tapent sur la tête
parce que j'ai été là en tabarnak
mais
il y a tellement
un gros travail à faire sur soi.
Moi, ça fait dix ans que je fais du développement personnel,
que je vois des estis
de formation, de conférences de partout,
que je lis genre dix livres.
J'ai tellement fait de...
Pas juste d'extérieur, mais d'intérieur aussi.
Je me suis tellement
posé des questions, j'ai tellement fait d'affaires,
mais ça, je n'aurais pas été capable.
C'est ça son enjeu mot.
J'ai aucune idée.
Mais si j'avais pas fait ça,
si j'avais pas fait ça,
dans ce laps de temps-là,
je serais pas comme ça aujourd'hui.
Puis la fille que vous voyez aujourd'hui,
j'aimerais ça que celle que j'étais à ce moment-là
soit ici. Puis vous comprendriez
mieux ce que je veux dire.
C'est sûr que ça va
en aider beaucoup.
C'est pas parce que, tu l'as dit tantôt,
c'est pas parce que les personnes
ne vivent pas de la violence physique
ou séquestration, que c'est moins
important. Au contraire, c'est autant,
sinon plus, de majeur.
Il y en a qui ne vivent jamais de violence physique.
Ça fait 25 ans
qu'ils vivent la violence psychologique.
Ça ne veut même pas dire que ça va arriver à ça.
Puis, j'avais essayé
de porter plainte, une fois.
Rendue à 21 ans.
Puis,
parce qu'il y a une fille, dans le fond,
il y a une fille que j'ai su
qui avait porté plainte.
Après moi.
Il a fait de la prison.
Ah, ouais, OK.
Puis, ils sont restés
trois ou quatre mois ensemble, je pense.
Entre trois et six mois ensemble, je ne me souviens plus exactement.
OK, elle, ça a commencé tôt.
Ouais.
Puis, savez-vous ce qui est le plus fucké pis ça c'est bon
dans le sens de
juste pour vous montrer à quel point c'est ce qu'il fait
elle a essayé de me chercher
sur Facebook
parce que
elle a essayé de me chercher sur Facebook
parce qu'elle se disait
c'est qui cette fille-là?
Parce que lui, il parlait constamment de moi,
que j'étais la femme de sa vie,
que jamais il m'aurait fait vivre ça.
Que genre moi, il avait toujours été correct avec moi
puis que genre il m'inventait une vie.
Puis elle, elle avait essayé de me chercher sur les réseaux
parce qu'on fait tout ça un peu.
Puis elle n'était pas capable de me trouver.
Il l'avait bloqué sur ses réseaux?
Il l'avait. Il m'avait
bloqué sur tous ses réseaux à elle
pour pas qu'elle puisse entrer
en contact avec moi.
Puis qu'on puisse comme
feedback l'une l'autre, genre.
Puis, c'est ça
qu'elle a fait. Elle est venue me parler. Elle m'a dit,
« Es-tu l'ex à telle personne? » Je m'en avais dit son nom.
Non, on l'a récolté.
Bim!
« T'es-tu l'ex à telle personne? »
Puis au début, j'ai tellement paniqué que j'ai dit non.
J'ai dit non.
Puis elle m'a dit « Hey, c'est
plusieurs années plus tard, là. »
Puis...
OK, ça, elle t'a trouvé, mais des années plus tard.
Des années plus tard, là, parce qu'elle savait pas.
Fait qu'elle avait essayé de te trouver quand elle était avec lui, elle t'avait jamais trouvé. Elle m'avait jamais trouvé. Des années plus tard, elle t'a trouvé mais des années plus tard des années plus tard, parce qu'elle savait pas fait qu'elle avait essayé de te trouver quand elle était avec lui
elle t'avait jamais trouvé
des années plus tard, elle a enfin trouvé
probablement qu'elle a été sur l'affaire bloquée
à un moment donné, parce que si tu y vas pas
tu le sais pas qui qu'il y a
fait que sûrement que là, elle a vu ça
pis là, c'est là qu'elle m'a toute crachée
pis qu'elle m'a dit que genre, pendant des années
pas qu'elle avait essayé genre, chaque jour sa vie de me retrouver tu sais mais dans le sens qu'elle comprenait pas
pourquoi qu'elle me trouvait pas elle était genre chris elle a pas facebook elle a pas de réseaux
sociaux pourtant pis c'est ça fait que là on a commencé à parler pis elle m'a expliqué un peu
ce que elle elle avait fait, ce que lui avait fait.
Puis elle, elle a été au bout des choses.
Elle a porté plainte.
Elle s'est rendue à la cour devant lui.
Puis devant le juge, il criait après.
Devant le juge pour lui dire,
« T'es une crise de folle, t'es une crise de menteuse,
et nanana, pis tout. »
Puis moi, quand elle m'a dit ça,
j'étais comme, « C'est sûr, j'y vais ça j'étais comme c'est sûr j'y va pas parce que si je porte plainte pis qu'il est là pis qu'il me gueule après je m'en crisse du nombre d'agents de sécurité qu à CAVAC. Je ne sais pas si vous connaissez ces organismes-là.
J'ai été à la montée d'un dossier, dans le fond,
pour que j'aille droit à l'IVAC,
qui est l'indemnisation.
CAVAC, c'est quoi?
C'est le centre de victimes d'actes criminels.
L'IVAC, c'est l'indemnisation des victimes d'actes criminels.
Dans le fond, eux, ils peuvent te payer des séances
de psy, etc. Mais il faut quand même que tu montes
un dossier assez
solide. Fait que j'avais fait ça avec l'intervenante
là-bas. Puis on avait parlé
de processus de plainte.
Puis
suite à ça, j'ai appelé
un enquêteur. Fait que j'ai
parlé à un enquêteur. Puis
tu sais, ça faisait quand même des années que ça s'était passé. Puis j'étais comme, j'ai aucune preuve. J'ai appelé un enquêteur. J'ai parlé à un enquêteur. Ça faisait quand même des années que ça s'était passé. J'étais comme, on le sait.
On a des fois, puis tu sais, ça arrive quand même souvent que les gens, pas plaides, dénoncent 25 ans plus tard
une agression sexuelle.
La personne, elle n'a pas de preuves.
Fait qu'il dit, on le sait.
On le sait quand quelqu'un ment,
puis on le sait quand quelqu'un dit la vérité.
Fait que c'est ça. Puis à partir de là là j'ai commencé à avoir des symptômes physiques
d'anxiété qui sont ressortis quand j'étais en processus de plainte mais lui était même pas au
courant si j'ai demandé je préfère ça non et ma j'ai tout fait comme pour pour pas qu'il revienne. Pas qu'il revienne me
reconquérir.
Ça, ça n'arrivera jamais.
Mais qu'il revienne me tuer.
Parce que ça,
on l'entend vraiment,
souvent.
C'est vraiment par peur que tu ne l'as pas fait, dans le fond?
Par peur, oui.
Est-ce que, mettons, à ce jour aujourd'hui,
tu te dis que tu aimerais ça, à un jour aujourd'hui, tu te dis que t'aimerais ça
à un moment donné ou que tu penses que tu...
Honnêtement,
le système de justice, c'est vraiment
n'importe quoi au Québec.
Mais l'autre personne, elle l'a fait et ça a marché.
Oui, sauf que l'autre personne, je pense
qu'il n'était pas
aussi investi émotionnellement
avec elle qu'il l'a été avec moi.
Tu comprends? Moi, j'ai été son premier amour.
On est restés pas mal plus d'années ensemble.
Puis, dans le sens
que...
Je pense pas qu'il a rien
fait à elle, mais moi, je suis profondément
sûre qu'il va me faire quelque chose.
Je sais pas
pourquoi je dis ça, mais je le sais.
Je le sais. Tu l dis ça, mais je le sais. Je le sais.
Tu ne l'as jamais recroisé?
Non, parce qu'on a la chance d'habiter loin quand même.
Ça fait combien d'années que tu ne l'as pas vu en personne?
10 ans?
J'avais 17.
Oui, tu l'as fait à 27.
Oui, c'est ça, à peu près.
10-11 ans que je ne l'ai pas revu en vrai
qu'est-ce que tu penses des fois
aux gens qui peuvent
justement rencontrer
ce gars-là et subir ça aussi
ça te fait-tu quelque chose?
en même temps il ne faut pas qu'il apporte
non je sais
il y a déjà de meilleurs amis
moi mettons personnellement
moi ça a été ça mon cheminement
est-ce que tu y penses des fois toi
ou pas
la réponse est pas grave
non mais 100% que j'y pense
sauf que j'ai développé
un trouble d'anxiété généralisé
pas juste par rapport à lui mais par rapport
à mon enfance aussi
si j'étais capable de vivre avec ça je le ferais rapport à lui, mais par rapport à mon enfance aussi. Puis comme, je...
Si j'étais capable de vivre
avec ça, je le ferais.
Mais je sais que je serais pas capable
de vivre constamment avec la peur
qui peut retomber chez nous.
Puis la fille, l'intervenante de Quebec,
ce qu'elle m'a dit, c'est « Ouais, mais tu sais, on peut installer des caméras,
puis nanana, puis tout. » Puis j'étais comme...
Tu sais, j'ai ri un peu d'en face
parce que j'étais comme je le sais là comment le monde
sont fous là genre je suis au courant
si il sait
il peut savoir où j'habite ce que je fais
il peut me suivre tu sais il peut faire absolument
tout je sais pas si c'est parce que je suis rendu un peu
folle moi aussi là mais comme
je le sais que si
il veut me pogner
même s'il y a des petites caméras
chez nous là il va me pogner pis là deil ya des petites caméras chez nous là il va me pogner tient
pilot de dire tout un podcast non comment tu te sens par rapport à ça j'y ai pensé
pj écrit ah oui ouais ah ouais j'ai écrit avant de venir ici aujourd'hui j'ai pas dit qu'elle podcast non plus j'ai pas dit qu'elle podcast mais j'ai dit parce que je
voulais j'avais tellement peur mais je me suis dit je me suis dit si l'écoute, il va le voir. Il va entendre.
Puis ça va être ma façon à moi,
hors du système de justice,
de me faire
justice.
Est-ce qu'il t'a répondu?
Oui, j'y ai dit
« Salut,
je t'écris pour te dire que
je m'en vais dans un des podcasts
les plus écoutés au Québec.
Puis,
il m'a dit, OK.
Genre, avec des points d'interrogation,
puis il dit, tu vas parler de quoi?
Puis j'ai dit de la violence conjugale.
Puis il m'a juste écrit
Go Girl.
Je ne sais pas dans quel sens
qu'il voulait dire ça,
mais...
J'ai peur.
Non, je ne l'ai pas ressenti comme ça.
Je ne l'ai pas ressenti comme ça.
Il m'a dit... Je ne me souviens plus exactement
ce qu'il m'a dit après, mais il m'a dit,
il y a tout le temps deux versions
à une histoire ou quelque chose comme ça.
Je ne me souviens plus.
Ça s'est arrêté quand même vite.
Mais je n'ai pas peur. Je même vite. Mais j'ai pas peur.
Puis je me dis,
je ne sais pas si j'ai le droit de dire ça,
mais vous l'enlèverez au peu.
Quand j'ai écouté le podcast avec Gabrielle Giroux,
justement, je me suis dit,
Chris,
si elle
en en parle ouvertement,
puis c'est sûr qu'elle a peur genre pourquoi toi tu le ferais pas non le le le le guns avec il avait écrit au studio qui voulait
qu'on supprime le podcast on a dit mange à main vrai pas de semaine mais ouais ok maintenant le pari qui est maintenant crémeux d'un cible baisse je vais écouter l'autre bord de répondre à ma
question non mais non c'est pas vrai je pense
qu'il est tu as tu m'as ma tête de maman là qu'elle est comme le lait. Tu penses qu'il y a une partie de lui
qui va jubiler
d'avoir autant de ton attention
pendant une heure et demie de podcast
qu'il n'en a pas eu depuis les dix dernières années.
Il va pouvoir l'écouter parler
pendant une heure et demie de moi.
Il est-tu
cringe à ce point-là?
Ben, pour vrai, c'est
crissement bon ce que tu dis, puis ça ne m'éton bon ce que tu dis, pis ça m'étonnerait pas.
Ouais.
Ça m'étonnerait pas.
De savoir qu'il y a encore
un peu de l'impact pis de l'emprise, ouais.
Ouais.
Le calme.
C'est fou, hein?
Ah ouais, c'est vraiment,
c'est vraiment bon.
Je suis, ouais,
je suis pas mal sûre.
T'es-tu encore capable
et as-tu encore un petit peu d'énergie
pour répondre à nos questions?
En fait, des questions du public sur Patreon.
C'est comme des gens qui sont sur Patreon
qui ont des questions pour toi.
C'est bon.
On y va.
Merci.
Je te remercie tellement.
Je me... Tu t'exprimes tellement bien bien tu es tellement douce était tellement
je t'aime beaucoup vraiment il faut pas que tu sous estime ta force a montré
vraiment tantôt à dire qu'il était genre paul à la mer et de tout ça
juste le fait d'être venu ici c ici, ça va te faire vraiment du bien.
Tu en as parlé d'une manière que, même si tu ne l'as pas vécue,
je crois que tu es capable de te visualiser, de te mettre
un peu dans les souliers de l'autre
et d'essayer de comprendre.
Parce qu'on entend souvent, justement,
l'histoire de la violence conjugale
comme un...
Je ne sais pas, quelque chose de...
Je ne sais pas comment dire
mais toi c'était facile
de te mettre dans le
c'est ça, c'était plus clair
ben on dirait qu'on le vit
moi on dirait que je me suis mis un peu
vraiment dans ta peau là
c'est pas comme si c'est quelqu'un
qui vient te dire bon violence conjugale
si ça ça
t'as de la misère à comprendre
ça existe mais c'est quoi les limites?
On dirait que toi, j'étais capable de mettre où tu étais, entre gros guillemets.
Non, non, non, mais je comprends ce que tu veux dire.
De m'imaginer pourquoi, mettons, pour toi c'était plus compliqué de t'en aller.
Tu sais, des fois tu te dis, mais là pourquoi qu'elle parle pas?
Elle était pas là au bout de la perche, hein?
J'ai entendu, j'étais plus avec un bébé qui pleure à ce moment là j'ai entendu
le mot perche mais bref tu vas voir écouter oui je sais mais ouais on se
mettait dans ta peau puis on a tout parce que moi j'ai aussi j'ai eu il ya
pas une fois que je me suis dit mais voyons c'est pourquoi pas partie parce
que je comprenais c' C'est ça, je voulais le dire. C'est ça, j'ai été moi.
Vous êtes un bon team-up.
Je suis désolée,
j'ai le cerveau dans la gueule.
C'est vraiment ça.
J'étais plus facile à comprendre pourquoi.
Pourquoi il était resté.
C'est en partie aussi pourquoi je voulais venir ici.
C'est vraiment,
si je voulais livrer un message, c'était vraiment ça,
de faire comprendre aux gens
pourquoi c'est aussi difficile, et derer un message était vraiment ça de faire comprendre aux gens de pourquoi c'est aussi difficile c'est pis de ne pas
tomber dans le jugement le fait en tout cas les gens qui sont proches de vous
c'est des gens qui écoutent ce qui connaissent des gens qui vivent ce bain
tapis rch c'est la meilleure exemple c'est tout un petit perche pareil qui
aussi arrive quelque chose appelle moi parce que souvent baisser ce tu te retrouves seul puis c'est le que
c'est dangereux exactement on va mettre les liens de si tu nous
permets de d en fait de la thérapie est ce qu'il ya quelque chose des remèdes
baisse parce que les maisons d'hébergement d'hébergement comment ça
fonctionne c'est je pense c'est genre par ville ou paris et cartes
enfin qu'on peut pas faire ça va être difficile à ce moment là mais si jamais les gens
c'est sûr qu'il doit y avoir un site avec tous les endroits je pense que oui
sur kanak justement quand tu vas sur kanak
kanak je me mélange aussi
kanak c'est genre les 10 sur les routes de bois
je sais
mais non
en tout cas kanak on va mettre ça.
Oui, je suis pas mal sûre qu'il y a...
Mettez le lien de Kavak, puis...
Puis de l'autre, le lien, le I...
Yvac, Yvac.
Yvac, Kavak, on va mettre ça.
Puis on va essayer peut-être de trouver
une ligne téléphonique aussi, j'aimerais ça.
On va mettre Nicole, ça, Jo.
On va mettre le nom de Nicole.
Appelez Nicole! Non, mais il va mettre la ligne. Appelez Nicole.
Non, mais il y a la ligne, c'est pas vrai,
SOS, violence conjugale.
Oui, j'aimerais ça qu'on la mette. Il y a la ligne
aussi, ça, je pense que c'est 24h sur 24.
Fait qu'eux, je pense que
rapidement, ils peuvent trouver un endroit
où est-ce que, je pense,
même si, Chris, ça ferait du sens.
Oui.
C'est pas mal ça leur job. Oui, parfait. On va faire ça. ferait du sens. Oui. OK. C'est pas mal
ça leur job, oui.
OK, parfait.
On va faire ça.
Fait qu'on se reparle
dans cinq minutes
avec son Patreon.
Cinq secondes, en fait.
Cinq secondes.
C'est bon. On prend une pause pour remercier nos Patréons royaux.
Donc aujourd'hui, on a eu la chance de recevoir justement notre Patreon royal qui est Annie Beaudoin.
Je suis vraiment contente de t'avoir reçue
et de t'avoir rencontrée.
Annie qui a aussi
participé au
After Show. Donc, c'est vraiment
quand tu es Patreon royale, tu peux venir une fois par mois
en studio avec nous, rire,
avoir du fun, faire tout ça.
Donc, voilà.
On remercie énormément Annie Beaudoin
qui est venue aujourd'hui.
Chloé Savard. On a
Shannon Bepouagne, toujours avec nous
depuis longtemps. Sophie, toujours avec nous
depuis longtemps. Will Schmidt.
Encore une fois, merci. Ça fait
longtemps que t'es avec nous aussi.
Et l'autre nom qui est écrit
en japonais qu'on ne comprend pas.
Peut-être que cette personne-là pourrait changer
la nom si elle veut. Sinon,
je ne sais pas comment dire.
Mais merci, vraiment.
On vous aime fou.
Merci de votre confiance.
Merci de votre support. Merci à tout le monde aussi
qui sont sur Patreon. Pas seulement les Patreons royaux.
Tout le monde aussi.
Gros bisous. On vous embrasse.
Une production du Studio SF.