Sexe Oral - L'avortement avec Olivia Kim Chi Do

Episode Date: May 12, 2022

Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé.Cette semaine sur le podcast, les filles reçoivent Olivia Kim Chi Do qui vient nous parler de l'avortement. Pour plus d'informations sur la clinique:https://www.csfmontreal.qc.ca/Pour faire un don:https://www.csfmontreal.qc.ca/wp/soutenez-nous/?fbclid=IwAR1PaRmDOFcSlZXpVNEwTAh_O7RqXQAcnuQdKx-w_ssHErYeadRRS0YFhR0 ------Le podcast est présenté par Manscaped.Pour plus d'informations: https://ca.manscaped.com/Code promo pour 20% de rabais et la livraison gratuite: SEXEORAL20Le podcast est aussi présenté par Polysleep.Pour plus d'informations: https://polysleep.ca/?utm_source=Youtube&utm_medium=paid_social&utm_campaign=(moving_day_podcast_sexe_oral)Code promo pour 25% de rabais: SEXEOLe podcast est présenté par Éros et CompagnieUtiliser le code promo : SexeOral pour 15% de rabaishttps://www.erosetcompagnie.com/Les jouets dont les filles parlent:https://www.erosetcompagnie.com/page/podcast ----- Pour collaborations:info@studiosf.ca Pour toutes questions:sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon:https://www.patreon.com/sexeoralPour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram:https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/See omnystudio.com/listener for privacy information.

Transcript
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Starting point is 00:00:00 Une production du Studio SF Ah, c'est extraordinaire! Ah, mais mon test, mon test, je l'ai bon, mais... Vous voulez vous dire vite-vite comment vous vous connaissez? Parce que... Ben Charles, en fait, qui est un Patreon royal, un royal Patreon. Absolument, effectivement. Mais comment on s'est connus? Je ne sais pas si tu écoutais le podcast avant. J'écoutais le podcast avant. À vrai dire, c'est un heureux hasard.
Starting point is 00:00:43 C'est une amie à ma conjointe, à ma femme, qui est arrivée à la maison, qui m'a parlé de l'épisode avec Sonia que vous avez eu. Je pense que ça a lancé pour plusieurs beaucoup de... Moi, ça m'a intéressé. Je suis allé voir tout de suite l'épisode. J'ai écouté justement. Je me suis abonné par après le studio
Starting point is 00:01:00 ou mon studio dans le fond de photographie fait différents abonnements. J'en fais avec vous pour sex fait différents abonnements j'en fais avec vous pour sexe oral mais j'en fais aussi pour certaines clientes que j'ai eu pour un des fans et puis j'encourage dans le fond la roue qui tourne fait des photos il a fait des photos du jour d'aller voir le ben vous instagram dans le fond voir leur Instagram, c'est du bijou. Portraitrice studio, puis docteur G-Spot, docteur Moingé.
Starting point is 00:01:30 Charles a été là pendant deux de nos épisodes, dont celui-là qui était sur l'avortement. Comment t'as trouvé ça? Ben, intense, super bonne information. C'est le fun de voir ça d'un point de vue exclusivement féminin.
Starting point is 00:01:46 Ça touche particulièrement les femmes. Mais je veux dire, c'est le fun comme homme d'assister à ça. C'était votre conversation. J'ai trouvé ça intéressant. C'est vrai. Je suis contente. C'est vrai, moi aussi, je suis contente.
Starting point is 00:02:02 Elle était vraiment pertinente, allumée, brillante elle disait tout le temps la bonne affaire j'avais comme des questions niaiseuses puis tout le temps une bonne réponse t'avais pas de questions non, non, je le sais, mais dans le sens non, elle était incroyable
Starting point is 00:02:18 là on est dans l'intro vous allez l'écouter le podcast l'écouter jusqu'à la fin super pertinente puis c'est un podcast qui fait du bien vraiment, puis moi ça m'a vraiment fait du bien en tout cas puis il y a un after show aussi
Starting point is 00:02:33 si jamais vous voulez en apprendre encore plus sur Patreon bon podcast, bonne écoute merci Merci. Bonjour Olivia. Bonjour. Bonjour Olivia. Merci d'être là.
Starting point is 00:03:01 Merci pour l'invitation. Ça me fait plaisir d'être là. Olivia, aujourd'hui, tu vas nous parler d'un sujet qui est quand même extrêmement tabou, que les gens ne parlent pas beaucoup, mais c'est l'avortement, mais qui existe et qui est très... c'est ça. Oui, c'est surtout d'actualité en ce moment, en fait. Oui, c'est une grosse semaine où on entend beaucoup parler avec Roe v. Wade, tout ça. Avec quoi?
Starting point is 00:03:24 Roe v. Wade aux États-Unis. C'est ça. Là, t'es en présence de quelqu'un que tout ce qu'il a vu sur le sujet, c'est des gens qui ont republié en story Instagram que ça n'a pas de bon sens que des hommes décident des lois pour les femmes, sur le corps des femmes, mais j'en sais pas plus. On pourra en reparler. Je suis pas une experte
Starting point is 00:03:40 de la politique américaine. On pourra en discuter. En gros, ils voulaient... Les États-Unis, c'est ça? Oui, aux États-Unis. Les États-Unis veulent... Eux autres, ils veulent abolir l'avortement.
Starting point is 00:03:55 La Railroad View, en fait, ce que ça fait, c'est là depuis 1973 aux États-Unis. Ça permettait de protéger l'avortement dans l'ensemble des États des États-Unis. Dans le fond, les femmes, ce n'était pas criminel. Maintenant, avec cet arrêt-là qui risque de tomber, si je ne me trompe pas,
Starting point is 00:04:13 c'est 26 États qui ne seront plus protégés. Je ne suis pas une experte, comme je disais, au niveau des chiffres, tout ça. Mais il y a des États où l'avortement va devenir criminel, où l'accès va être de plus en plus difficile. Ça va être vraiment... C'est terrible pour les femmes américaines ce qui se passe en ce moment.
Starting point is 00:04:33 Fait que, ouais, vraiment, c'est des choses qui sont là depuis plus de 50 ans, des droits, des choses qu'on pensait être des droits acquis, mais qui ne le sont pas au final. C'est de ça qu'on se rend compte cette semaine. Toi, là-dedans,
Starting point is 00:04:46 tu devais capoter? J'ai de la peine. J'ai de la peine pour les femmes aux États-Unis. J'ai de la peine pour les femmes en général de dire qu'après toutes ces années-là, on soit encore là à devoir se battre, à devoir faire valoir nos droits. C'est notre sentiment général, je pense,
Starting point is 00:05:02 cette semaine-là. On a de la peine. Toi, Olivia, c'est notre sentiment général, je pense, cette semaine-là. On a de la peine. Toi, Olivia, c'est quoi ton métier? Moi, je suis infirmière. Je travaille au Centre de santé des femmes de Montréal. On a une clinique en santé sexuelle. Et principalement, notre activité, c'est l'avortement. On a une clinique gynéco aussi. On fait de la contraception, on suit le pap test.
Starting point is 00:05:23 Mais principalement, cinq jours par semaine, on a une clinique gynéco aussi. On fait de la contraception, on suit le pap test. Mais principalement, 5 jours par semaine, on a une clinique d'avortement. Comment tu t'es embarquée là-dedans? Comment c'est ça qui est arrivé? Tu as fait, OK, c'est ça que je fais. En début de carrière, j'ai travaillé principalement dans des hôpitaux universitaires. C'est des grosses machines.
Starting point is 00:05:41 J'ai travaillé en salle d'accouchement. Les gros hôpitaux, c'est une excellente école. On apprend plein de choses, on voit plein de choses. Puis après quelques années, j'ai eu le goût de partir. Je suis allée travailler dans le Grand Nord. Puis après avoir vécu dans des petites communautés, être une infirmière super autonome, de revenir à Montréal puis de retourner dans des gros hôpitaux, ça ne me tentait pas. Je cherchais quelque chose de plus au communautaire. Le centre de santé des femmes recrutait une infirmière à ce moment-là. J'ai postulé, j'ai été engagée. C'était vraiment l'endroit parfait. Je me sens vraiment à ma place de participer à une mission
Starting point is 00:06:17 qui est aussi grande, aussi importante. C'est vraiment cool. Ça fait combien de temps que tu es là? Ça va faire un an cet été. OK, très cool. Moi, personnellement, j'ai jamais subi un avortement. Le fait que je ne sais pas
Starting point is 00:06:31 le processus, comment ça marche, je ne sais absolument rien. Oui, on peut jaser de dire. Il y a deux méthodes d'avortement possibles, par médicament ou par instrument. Par médicament, c'est un processus qui se fait en deux temps.
Starting point is 00:06:48 C'est une première pilule qu'on prend pour arrêter la grossesse, puis 24 à 48 heures, la femme prend un deuxième médicament pour expulser la grossesse à la maison. Ça fait un peu comme une fausse couche. Puis l'autre option, c'est par instrument qui se fait en clinique ou dans les CLSC hôpitaux.
Starting point is 00:07:04 La première option, c'est à la maison que ça arrive? Oui, exactement. Ça permet aux femmes de choisir le moment, l'endroit avec qui elles veulent être aussi. Ça offre beaucoup d'autonomie aux femmes de faire l'avortement par médicament. Est-ce que c'est douloureux? C'est vraiment propre à chacune. Chaque femme vit son avortement d'une façon différente. On fait une prescription
Starting point is 00:07:26 pour la médication pour la douleur. Mais là encore, c'est chaque femme qui le vit différemment. Ça donne des bonnes crampes. Ça donne des saignements un peu plus abondants que des menstruations. Est-ce que c'est selon la période que tu es
Starting point is 00:07:42 avancée aussi? Parce que je ne connaissais pas cette technique-là de pilule. Oui. Mais la pilule, c'est jusqu'à combien de mois de grossesse? Est-ce qu'il y a une limite? Oui, il y a une limite pour l'avortement par médicament. Ça se fait jusqu'à 10 semaines. 10 semaines.
Starting point is 00:07:58 Ça fait 4, 5, 8, 9, 10. Ça fait deux mois et deux semaines. Puis l'autre technique qui est par instrument. Nous, à la clinique, on va jusqu'à 15 semaines. Mais au Québec, il y a la particularité qu'il n'y a pas de loi qui régisse l'avortement. Donc, légalement, l'avortement est légal jusqu'à 40 semaines, jusqu'à ce qu'une grotesse pourrait être menée à terme.
Starting point is 00:08:19 Puis c'est une bonne chose qu'il n'y ait pas de loi dans le sens où ça nous protège parce qu'on n'est pas à l'abri justement à chaque élection, à changement de gouvernement, que ces lois-là changent. Donc, le fait qu'il n'y en ait pas, ça nous protège. Mais ce n'est pas parce que c'est légal que c'est facile non plus.
Starting point is 00:08:38 Même un avortement au premier trimestre, jusqu'à 15 semaines, dépendant où tu es au Québec, ce n'est pas si facile. Si tu es en région éloignée, il n'y a pas de clinique, il faut que tu te au Québec, ce n'est pas si facile. Si tu es en région éloignée, il n'y a pas de clinique, il faut que tu te déplaces, ce n'est pas si facile. Quand on s'en va au deuxième, troisième trimestre, ça devient encore plus compliqué. C'est ça, c'est faire la nuance.
Starting point is 00:08:54 Ce n'est pas parce que c'est légal que c'est accessible. C'est drôle parce que j'ai une amie d'enfance qui a appris l'a appris qu'elle était enceinte à 6 mois. Oui, c'est fou ça. Tu sais comment elle me disait ça. C'est le genre d'affaire
Starting point is 00:09:16 que tu penses qui arrive juste aux autres. Ça peut pas t'arriver à toi. Ben oui, tu regardes les émissions et tu es comme, ben voyons donc. C'est impossible. Mais c'estest exactement ça. Elle me disait ça. Ça y est arrivé. Elle a subi un avortement. Subi un avortement, c'est une même condition.
Starting point is 00:09:33 Je n'utiliserais pas ce mot-là. On choisit d'avoir un avortement. Subir, ça fait un peu contre son gré. Tu as raison. Elle a choisi d'avoir un avortement. Oui, c'est ça. Mais elle était au Québec, puis ça a été vraiment compliqué de trouver une place. Puis justement, elle était en région, donc il a fallu qu'elle vienne à Québec.
Starting point is 00:09:57 Puis le Québec, finalement, ça ne marchait plus, donc ils l'ont envoyée à Montréal. Mais c'est ça, c'est juste pour ton amie. Elle a dû, j'imagine, prendre des journées de congé avoir des examens médicaux avoir des échographies, rencontrer d'autres spécialistes se déplacer dans une ville se déplacer dans une autre ville c'est des journées où tu travailles pas où t'es pas là pour t'occuper de tes enfants
Starting point is 00:10:16 les femmes on a d'autres choses à faire non clairement c'est compliqué mais est-ce que... Il y a une période aussi, quand tu veux te faire avorter, tu ne peux pas décider de te faire avorter
Starting point is 00:10:32 et aller te faire avorter le lendemain. Il y a quand même... Moi, ça, je trouve que c'est quand même bien parce que, tu sais, des fois, tu prends une décision par impulsion et ça te permet de quand même pouvoir prendre une meilleure décision, plus éclairée. Tu veux dire le délai, mettons, entre la prise de rendez-vous et le rendez-vous.
Starting point is 00:10:49 Oui, parce que tu as comme un… c'est ça que je connais des gens, mais moi aussi j'ai choisi un appartement. Puis le délai, au début tu es comme « non, incroyable, je ne peux pas attendre tout ce temps-là avec quelque chose en dedans de moi que je sais que je veux arrêter ça. Ça fait que c'est dur, mais en même temps, ça m'a permis de vraiment réfléchir comme il faut et pas le faire sur un coup de tête. Je pense que ça, c'est quand même positif
Starting point is 00:11:18 de ce côté-là. Je te dirais que ça dépend. Ça va un peu par période. Il y a des moments dans l'année où on a beaucoup d'attentes. Des fois, on peut avoir de la plastique pour le lendemain. Ce n'est pas nécessaire. Cette attente-là, ça arrive malheureusement parce que... Je pensais qu'ils mettaient tout le temps. Parce que tous les gens que j'ai parlé qui ont eu un avortement,
Starting point is 00:11:36 ça a tout le temps pris deux, trois semaines. Des fois, ça peut être dû à l'accessibilité en clinique. Soit parce qu'ils sont bookés et ça va dans une semaine dans deux semaines deux semaines ou des fois c'est parce qu'on est trop tôt en grossesse quand la grossesse est vraiment au tout début ça va être difficile de voir quelque chose à l'échographie ça qu'on préfère attendre un petit peu pour être certain mais est ce que tu suggères aux personnes mettons quelqu'un qui dit qu'elle pense vouloir se faire avorter, est-ce que tu lui suggères d'attendre? Je dirais,
Starting point is 00:12:10 mettons qu'on reçoit l'appel d'une femme qui veut prendre rendez-vous pour un avortement, notre but, c'est pas de les faire attendre, on veut leur donner un rendez-vous le plus rapidement possible. On prend en considération que les femmes, quand elles sont rendues à prendre le rendez-vous, leur décision est prise.
Starting point is 00:12:26 Bien sûr, elles peuvent changer d'idée autant de fois qu'elles le veulent, si elles veulent annuler le rendez-vous ou repousser le rendez-vous. Jusqu'à ce que la procédure soit enclenchée, elles peuvent décider d'arrêter tout ça-là et de revenir. Mais ça dépend.
Starting point is 00:12:44 Je ne dirais pas que l'attente est nécessaire au moment où on prend le rendez-vous la prise de rendez-vous et le rendez-vous en tant que tel mais oui des fois de prendre le temps de se penser chaque femme a ses raisons d'avoir un avortement, de mettre fin à une grossesse puis je pense que c'est important aussi
Starting point is 00:13:00 on entend souvent on hiérarchise un petit peu les raisons d'avoir une interruption de grossesse. C'est comme quoi c'est plus correct quand c'est une adolescente que quand c'est une mère de famille, qu'une femme qui a eu sept avortements versus une femme qui a eu la première fois,
Starting point is 00:13:14 c'est moins correct. Toutes les raisons sont valables. En fait, nous, à la clinique, on ne demande jamais une raison. Si les femmes veulent en parler spontanément pendant le rendez-vous, on va être là pour les écouter avec plaisir. Mais nous, la seule question qu'on veut savoir, c'est
Starting point is 00:13:29 « Tu es enceinte? Veux-tu encore être enceinte? Non. Est-ce que c'est ton choix? Est-ce qu'il y a quelqu'un qui te pousse dans le dos? C'est vraiment ta décision? Parfait, on s'occupe du reste. » Mais c'est ça, il faut arrêter de hiérarchiser les raisons, de se dire qu'il y a des raisons de mieux. J'avoue que c'est
Starting point is 00:13:45 quelque chose qu'il faut que je déconstruise. Oui, mais tu sais, c'est un peu ce qu'on entend dans la société, c'est ce qu'on en voit sur les réseaux, c'est ce qu'on entend parler avec nos amis, nos familles. Oui, c'est ça, c'est déconstruire ces idées-là. Mais je trouve ça super beau, puis la façon que tu parles,
Starting point is 00:14:02 ça paraît que c'est pas juste une job que tu fais. Tu y réfléchis, tu comprends, tu veux faire la bonne affaire. Les infirmières au Centre de santé des femmes, on est vraiment chanceux. C'est un job incroyable. On se dit souvent que ça doit être dur,
Starting point is 00:14:18 mais il y a quelque chose de privilégié à pouvoir accompagner des femmes pendant ce moment-là. D'être là pour les écouter, les soutenir, faire de l'enseignement. D'être là quand ils se réapproprient leur corps et qu'ils font des choix, faire un choix pour toi. C'est quand même un gros mot. C'est vraiment powerful d'être là et d'assister à ça. C'est jusqu'à combien de mois que vous, vous faites ça?
Starting point is 00:14:45 Nous, à la clinique, jusqu'à combien de mois que vous, vous faites ça? Nous, à la clinique, jusqu'à 15 semaines. Quand on parle de grossesse, on a tendance dans la culture populaire à parler en mois, mais dans le milieu médical, on parle vraiment en semaines. 15 semaines, c'est genre 3... C'est 15 semaines à partir de la dernière menstruation.
Starting point is 00:15:02 C'est la première journée des dernières menstruations. Souvent, on découvre une grossesse avec des tests de grossesse qui sont super sensibles. Maintenant, on peut découvrir une grossesse à 4 semaines quand on voit un premier retard menstruel. Mais en réalité, c'est 4 semaines depuis la première journée des dernières menstruations.
Starting point is 00:15:19 L'ovulation a peut-être eu lieu il y a 2 semaines. Donc, la grossesse a 2 semaines. C'est en réalité, mais on va quand même dire que ça fait 4 semaines. Oui, ça, je n'ai jamais compris semaines. C'est en réalité, mais on va quand même dire que ça fait quatre semaines. Oui, ça, j'ai jamais compris ça. C'est un peu complexe. Moi, je calculais toutes mes affaires, puis je suis genre, non, Soléane, je suis enceinte de, genre, sept semaines. Elle est comme, non, t'es enceinte de neuf.
Starting point is 00:15:34 Je suis comme, ben non, parce que je le sais exactement la journée que j'ai fait l'amour, puis en tout cas, je comprenais pas ça. On dirait que je comprends pas non plus. Ton bébé, là, il peut être fait avant. Dans le fond, c'est un principe. Ton bébé, il peut être fait avant. C'est comme si ton corps est en construction de ton bébé avant même que tu sois enceinte.
Starting point is 00:15:52 C'est comme s'il prépare. Moi c'est le même qui m'avait expliqué, mon médecin, pour que je comprenne. C'est vraiment juste un calcul pour l'âge gestationnel. La conception a lieu au moment de la relation sexuelle à l'ovulation. C'est peut-être nous. Sans se faire, Marie. Qu'est-ce qu'elle m'a dit pour que je comprenne? la conception a lieu au moment de la relation sexuelle à l'ovulation. Oui. C'est peut-être déjà.
Starting point is 00:16:07 Sans se faire, Marie. Non, mais qu'est-ce qu'elle m'a dit pour que je comprenne? Parce que je me sens sinéreux à long temps. Je suis comme, madame, je ne comprends pas, mais dites-le. Elle dit, dans le fond,
Starting point is 00:16:14 c'est comme si ton bébé, ton corps, il était déjà en préparation. Comme si en préparation de ce qui fait que... Quand ton cycle menstruel commence, tu saignes quelques jours. Après ça, tu as la couche à l'intérieur de ton utérus qui va se préparer
Starting point is 00:16:30 c'est en préparation mais la préparation de ton de ta fécondité en tout cas il y a une période qui prépare souvent il y a deux semaines de plus en tout cas moi ça fait deux semaines de plus que j'étais contente
Starting point is 00:16:46 j'étais genre yes, j'accouche deux de moins mais pour répondre à ta question, c'est ça, on va jusqu'à 15 semaines 15 semaines puis si mettons quelqu'un est à six mois de grossesse parce qu'il a appris sur le tard il voulait rediriger ailleurs oui, on va accompagner
Starting point is 00:17:02 cette personne-là pour qu'elle puisse prendre un rendez-vous dans une clinique qui fait des interruptions de grossesse plus avancées. Est-ce que c'est parce que c'est plus compliqué? Il y a plus de risques? C'est juste que ça demande des instruments différents qu'on n'a pas nécessairement à la clinique.
Starting point is 00:17:16 Mais techniquement, c'est une procédure. Un avortement par instrument, comme nous, on le fait à la clinique, c'est une procédure qui dure environ cinq minutes. C'est vraiment très rapide. Est-ce que tu peux expliquer? Oui, je peux expliquer. J'ai parlé un peu de la façon par médicament. Par instrument, ça se fait un peu comme un examen gynécologique avec spéculum qu'on installe pour aller visualiser le col qui est la porte d'entrée vers l'utérus. On fait préalablement une échographie pour s'assurer de la bonne datation.
Starting point is 00:17:46 Puis on va donner de la médication. La bonne quoi, je m'excuse? La bonne, du bon âge gestationnel, c'est de savoir il y a combien de semaines de grossesse. OK, ça, c'est quelque chose qu'il faut que vous sachiez. Oui, juste pour vérifier. C'est vraiment juste pour prendre les bons instruments. OK.
Starting point is 00:17:59 Puis s'assurer, c'est ça, qu'on n'ait pas de surprise puis que finalement, elle soit plus avancée ou tout ça. Après ça, avec des petits instruments qui ressemblent un peu à des pailles, on va aller ouvrir un petit peu le col, puis on fait une aspiration de ce qui est à l'intérieur de l'utérus, puis c'est terminé. Puis c'est ça, on donne la médication intraveineuse
Starting point is 00:18:17 pour la relaxation, pour la douleur, au choix de la femme, elle n'est pas obligée de le prendre. Puis la médecin aussi va faire une anesthésie locale au niveau du col pour diminuer un peu les crampes. Ça, est-ce que c'est payant? Avec la carte RAMQ, c'est payé. C'est une femme québécoise que sa RAMQ
Starting point is 00:18:35 n'a rien à débourser pour un avortement. À la clinique, des fois, on a des femmes immigrantes qui viennent, qui sont sous un programme spécial d'assurance pour les femmes réfugiées. Ça va être couvert aussi. On a un fonds d'urgence aussi au centre.
Starting point is 00:18:52 On reçoit des dons à chaque année. On a une campagne de financement pour les femmes justement sans RAMQ, qui arrivent soit qui sont sans statut ou qui n'ont pas les moyens de payer pour un avortement. Sans statut, ça veut dire quoi? S'ils arrivent, justement, ils n'ont pas de... Comment j'expliquerais ça?
Starting point is 00:19:08 Ils ne sont pas résidents, ils ne sont pas citoyens. Ils sont arrivés et ils n'ont pas le droit à des assurances ou des couvertures médicales. Le centre peut... On voit avec elles s'ils sont capables de débourser un montant ou pas, mais le centre peut pallier. On ne laisse pas une femme
Starting point is 00:19:23 repartir avec une grossesse non désirée. C'est ce qu'elle veut. On va tout faire ce qu'on peut pour l'aider. C'est quoi les coûts? Mettons, justement, quelqu'un qui n'a aucune assurance, c'est quoi le coût normal? Ça coûte 675 $
Starting point is 00:19:38 pour un appartement. Même ça, ça inclut l'analgésie? Oui et c'est un prix pour pour tout ok la pige qu'est ce que je me rappelle plus mais commence comment qu'on fait mais ton le si mettons on décide de vouloir faire se faire avorter je me rappelle qu'on parlait à quelqu'un, une personne avant. Ça, c'est quand même le fun parce que je suis assez là pour poser des questions. Après ça...
Starting point is 00:20:13 Dans le fond, le rendez-vous, comment ça se déroule, la femme va prendre son rendez-vous, on va la voir le plus vite possible. Le jour du rendez-vous, on lui dit de prévoir comme un... Si on parle pour un avortement par instrument, on va lui dire de prévoir en tout et pour tout comme un trois heures, le temps qu'elle remplisse
Starting point is 00:20:30 les formulaires, tout ça. Le temps qu'elle rencontre l'infirmière, on fait des pré-rencontres pour qu'elle puisse poser ses questions, qu'on puisse lui expliquer la procédure, valider avec elle le consentement, libre et éclairé, discuter de contraception si au besoin,
Starting point is 00:20:47 si elle veut qu'on lui fasse une prescription pour quelque chose. OK, vous pouvez faire les prescriptions après. Oui, puis tu sais, au moment de la prise de rendez-vous, si une femme sait qu'après son interruption de grossesse, elle aimerait savoir un stérilet ou qu'on lui installe un implant, on peut lui faire
Starting point is 00:21:03 une prescription d'avance pour qu'elle arrive avec son stérilet ou son implant le jour du rendez-vous. Tout peut être fait en même temps. Installer un stérilet tout de suite après un avortement, c'est comme le meilleur moment parce qu'on a reçu de la médication, on est plus relax, on a reçu de la médication pour la douleur, le col est déjà un peu ouvert. C'est comme vraiment
Starting point is 00:21:20 un bon moment. J'ai essayé de faire mon stérilet en même temps. Il me suis fait faire mon stérilet en même temps. Ils me l'avaient suggéré parce que c'était à cause de la pilule que j'avais mal. J'avais oublié ma pilule une journée. Tu penses jamais.
Starting point is 00:21:35 Une journée, ce n'est pas super. C'est arrivé ça. Après ça, ils me l'ont suggéré. C'est là que j'ai pris le crime géré. Si tout le monde dit que ça fait souvent mal, mais c'est justement... Ça, c'est l'avantage que ça soit installé tout de suite après.
Starting point is 00:21:49 Mais tu es vraiment gelée, là. Je me rappelle juste d'avoir regardé les murs. Puis un peu comme que l'autre fois, tu expliquais quand tu étais gelée sur une table d'opération. Oui. Tout bouger. Tout bouger, là. Oui, on donne de la médication. C'est ça, vraiment pour relaxer, pour la doule médication c'est ça vraiment pour relaxer pour la douleur mais c'est
Starting point is 00:22:09 pas obligatoire pour certaines femmes ça peut être un peu anxiogène d'avoir comme peur de perdre le contrôle c'est vraiment pas obligatoire on peut y aller avec des plus petites doses si c'est ce que la femme désire on peut en raj rajouter au besoin si jamais la personne n'est pas confortable pendant l'intervention. On s'ajuste vraiment avec la personne qu'on a devant nous. Puis l'avantage aussi de faire l'avortement par médicament, tu n'as pas cette sensation-là
Starting point is 00:22:38 de perdre le contrôle, mais pour certaines personnes, d'être étourdie, de devoir passer un après-midi, être buzzée, ils n'ont pas le temps. Justement, quand tu as une vie de famille, tu travailles, tu es aux études. Ça peut être une bonne option.
Starting point is 00:22:53 Ça fait-tu longtemps que les pilules, ça existe? Je n'ai pas, j'ai mes notes quelque part. Ça fait quelques années quand même. Même si je ne me trompe pas, ça fait comme 30 ans en Europe. Ça fait assez longtemps quand même. Même si je ne me trompe pas, ça fait comme 30 ans en Europe. Ça fait assez longtemps que ça existe. C'est quoi les... Je ne sais pas s'il y a un pourcentage ou des statistiques par rapport à ça,
Starting point is 00:23:12 mais de femmes qui viennent vous voir en pensant qu'elles veulent un avortement et qui changent d'idée. C'est vraiment très rare. C'est rare. Ça arrive, mais c'est vraiment très rare. Quand ça arrive, souvent c'est à la pré-rencontre que ça se discute
Starting point is 00:23:27 les femmes venaient peut-être plus pour poser des questions des fois elles vont venir pour rencontrer le médecin discuter de comment ça va se passer mais c'est vraiment très rare mais ça peut arriver c'est vraiment correct de changer d'idée
Starting point is 00:23:43 dans ce temps-là on a fait de redonner un rendez-vous. Ils peuvent être suivis aussi avec un psy ou quelque chose? Au besoin. Si jamais on voyait qu'il y avait vraiment un trouble d'adaptation ou que c'était vraiment difficile, la médecin
Starting point is 00:24:00 pourrait faire une référence en santé mentale au CLSC ou à l'hôpital, mais accès en santé mentale au Québec, c'est déjà compliqué. Je ne pense pas que c'est la meilleure option. Il y a des organismes comme Grossesse Secours, SOS Grossesse, qui ont des lignes d'écoute,
Starting point is 00:24:15 puis ils ont des intervenants et intervenantes qui sont là pour justement aider à la prise de décision, écouter après l'avortement, comment ça se passe. Ça, c'est des... Tu peux appeler là. On va le mettre sur le lien, c'est intéressant. Puis nous, au centre,
Starting point is 00:24:31 on a notre sexologue qui s'occupe d'organiser des rencontres. Je ne sais pas si c'est à tous les mois, à une certaine fréquence, des rencontres après l'avortement pour les femmes qui désirent venir parler. C'est des rencontres
Starting point is 00:24:45 en groupe. Tout le monde peut discuter de comment ça s'est passé. Des fois, c'est le fun de savoir qu'on n'est pas seules à avoir vécu ça et de se sentir soutenue entre femmes. Ça fait du bien. C'est vrai. Ce n'est pas un sujet que tu vas parler ouvertement.
Starting point is 00:25:02 Aujourd'hui, je ne pense pas qu'à 5 ans, je l'aurais dit, Aujourd'hui, je trouve ça le fun. Tu sais, je pense pas que, là, 5 ans, je l'aurais dit, on dirait que c'est... Aujourd'hui, je trouve ça plus facile d'aborder justement certains sujets comme ça. Puis je trouve ça vraiment important qu'on le fasse parce que des fois, justement, comme tu dis, on pense qu'on est tout seul, puis finalement,
Starting point is 00:25:19 t'en parles, puis t'es comme... T'es vrai, tu sais, t'es pas tout seul. Fait que tu penses que... Des fois aussi, au début, moi, je me sentais mal. Puis après ça, c'est ça, tu réalises que c'est vraiment la meilleure décision que j'ai prise. C'est au Québec, si je ne me trompe pas,
Starting point is 00:25:34 c'est une femme sur quatre qui va avoir une interruption de grossesse au cours de sa vie. C'est quand même une bonne portion de la population. On n'est pas tout seul. Puis, est-ce que vous avez de l'aide pour des personnes, mettons,
Starting point is 00:25:49 si c'est une personne qui vient pour faire une interruption, vous lui posez la question, est-ce que c'est volontaire? Puis elle te répond que c'est son chum ou sa blonde, ou whatever, en tout cas. Je ne sais pas. C'est quelqu'un qui insiste. Qu'est-ce que vous faites?
Starting point is 00:26:05 C'est sûr qu'on va y aller avec ce que la femme veut, elle. On va la référer à des organismes pour violences conjugales, tout ça, mais c'est sûr qu'on ne fera jamais quelque chose contre son gré à elle. Des fois, ça arrive qu'un conjoint va appeler pour prendre
Starting point is 00:26:21 rendez-vous pour sa blonde, rempli de bonnes intentions, mais s'il n'y a pas de barrière de langue ou qu'on n'a pas absolument besoin de parler à quelqu'un, à une tierce personne pour prendre le rendez-vous, on va toujours prioriser de parler à la personne qui va avoir une interruption de grossesse plutôt qu'une autre personne
Starting point is 00:26:38 pour répondre à ses questions, voir que c'est vraiment elle qui veut ça. Je vais aller dans le... C'est peut-être un petit peu plus tabou, puis ça se peut que je ne sois pas bonne avec les mots parce que je ne sais pas comment dire les choses, mais à partir de
Starting point is 00:26:56 combien de temps on peut dire que c'est un bébé que tu as dans le bedon, mettons? Quand tu l'as dans tes bras puis que c'est voulu. C'est ça, bravo. C'est ça. Dans le fond, oui, cest voulu. C'est ça. Bravo. C'est ça. Dans le fond, c'est ça. C'est vraiment... C'est vrai que c'est touché parce que souvent,
Starting point is 00:27:12 les gens avec qui je parle, on dirait que justement, le jugement, c'est au niveau du nombre de semaines. Souvent, on va juger l'avortement. Le crime a été à trois mois. C'est déjà un bébé ou whatever
Starting point is 00:27:26 c'est bon qu'est-ce que tu as dit c'est ce qui fait le plus de sens comme réponse mais on dirait que c'est ça j'avais besoin de le savoir mais tu sais à l'inverse quand c'est quelqu'un dans notre entourage qui a une grossesse qui est désirée
Starting point is 00:27:42 si la personne veut que ce soit un bébé dans son ventre ça va l'être. Tout dépend du contexte, je te dirais. Oui, je comprends. Puis on dirait que le contraire, comme tu dis, de savoir que des fois, les mensonges,
Starting point is 00:27:57 je suis juste à un mois et demi, c'est rien encore, ça aussi, mais comme tu dis, c'est pas... Tout le monde lui donne la valeur qu'il a. Oui. C'est rien encore ça aussi mais comme tu dis c'est pas tout le monde lui donne la valeur qu'il a c'est vraiment c'est vraiment touché c'est parce aussi pas toutes les femmes qui le vivent de la même façon
Starting point is 00:28:15 mon amie qui a vécu son avortement me parlait du fait qu'elle en avait déjà eu un à genre 15 ans, une enfant de même puis ce qu'elle disait c'est que toute sa vie, à chaque année, elle se disait en ce moment, j'aurais un bébé de 2 ans.
Starting point is 00:28:29 En ce moment, j'aurais un bébé de 3 ans. Puis c'est comme quelque chose qui est resté avec elle toute sa vie. Puis son deuxième avortement qu'elle a fait plus récemment, ça, ça a vraiment été tout de suite, elle savait que c'était pas ça. Puis ça l'affecte pas du tout. Tandis que celui-là qu'elle a fait plus jeune, ça l'a tout le temps dans la tête Puis ça l'affecte pas du tout. Tandis que celui-là, qu'elle a fait plus jeune,
Starting point is 00:28:46 ça l'a tout le temps dans la tête. Ça l'a marqué différemment. Mais tu sais, il y a autant de façons de réagir à une interruption de grossesse qu'il y a de femmes, tu sais, puis d'interruption de grossesse en tant que telle. Tu peux avoir un avortement deux ou trois fois dans ta vie, puis le vivre complètement différemment à chaque fois.
Starting point is 00:29:02 Puis c'est correct que ça prenne la place que tu veux que ça l'ait dans ta vie. Ça peut être un moment, quelque chose qui passe, puis tu n'as plus besoin de penser après. Ou ça peut être quelque chose qu'à l'intérieur de toi, tu as envie de te souvenir et justement de te remémorer
Starting point is 00:29:18 à chaque année de façon sclique. C'est vraiment propre à chacune de le voir et de le vivre à sa façon. Est-ce qu'elle m'avait dit, quand j'avais fait mon intervention, à peu près, elle disait à peu près, il y a 50 % des gens qui, soit l'année d'après, vont souvent revouloir un autre enfant
Starting point is 00:29:44 ou penser à vouloir un autre enfant. Est-ce que c'est encore ça, les stats? J'en ai... Je pourrais pas dire. Nous, on les voit pas après. OK, tu les vois pas. OK. Elle m'avait dit que c'était soit ça. Souvent, c'est que les personnes, parce que justement, ils ont un vide.
Starting point is 00:30:00 Fait que souvent, dans l'année d'après, ils vont vouloir avoir un autre enfant. Avoir un désir de parentalité, ce n'est pas une raison de te faire vivre une grossesse non désirée. Non. C'est sûr que je vais être mère un jour, c'est sûr que je vais avoir des enfants, mais là, en ce moment, je suis enceinte
Starting point is 00:30:16 et je ne veux pas être enceinte maintenant, je ne veux pas avoir un enfant maintenant. C'est deux choses qu'il faut être capable de séparer. C'est ça qui est touché. Oui. Un avortement, que ce soit par médicament ou par instrument, ne joue pas sur la fertilité.
Starting point is 00:30:32 Pas dans zéro. Il y a des risques dans n'importe quelle procédure. Que ce soit... Tous les risques que tu aurais pour un avortement, tu les as x10, x100 pour une grossesse menée à terme. Si on y va en comparaison, il y a plus de chances que ta fertilité soit affectée
Starting point is 00:30:50 par une grossesse menée à terme que par un avortement. Il y a des fois de déconstruire tout ça. Si tu ne veux pas être enceinte maintenant, c'est possible. Ça ne veut pas dire que ça ne pourra pas réarriver. Ça ne veut pas dire que tu es une mauvaise personne.
Starting point is 00:31:04 C'est ça. C'est déconstruire ces choses-là aussi. ça ne veut pas dire que ça ne pourra pas réarriver. Ça ne veut pas dire qu'elle était une mauvaise personne. C'est ça, c'est déconstruire ces choses-là aussi. Quel genre de complications il peut y avoir, mettons? C'est vraiment très rare qu'il y ait des complications. Pratiquement toutes les complications qu'il peut y avoir, on peut faire des actions qui vont régler ça. Ça peut arriver après, peu importe la méthode, qu'il reste des petits débris dans l'utérus qu'on doit aller réaspirer
Starting point is 00:31:29 ou on peut redonner de la médication pour faire évacuer. S'il reste quelque chose dans l'utérus, ça peut donner des crampes, ça peut faire saigner dans les jours, les semaines qui suivent, mais c'est facile à régler. Il y a des risques d'infection qui peuvent se traiter par des antibiotiques. Il y a des risques de saignement.
Starting point is 00:31:45 On peut donner de la médication. Si jamais il y avait une hémorragie, il y a de la médication qu'on peut donner. Il y a des choses qu'on peut faire. Risques de perforation utérine extrêmement rares. Ça peut arriver. L'utérus se répare de lui-même par après. C'est très rare qu'il y ait des complications. Nous, au centre, il n'y a pas longtemps, on a eu une formation sur les situations d'urgence
Starting point is 00:32:06 et c'est une bonne chose parce que ça n'arrive jamais. Donc, de se garder un petit déjeuner, c'était une bonne chose, mais c'est vraiment, vraiment très rare. Mettons, quelqu'un est bien inquiet de sa fertilité, tombe enceinte, puis
Starting point is 00:32:21 a l'impression qu'elle ne pourrait jamais retomber enceinte. C'est comme sa seule occasion. Il y a-tu moyen de faire un test de fertilité pour checker? Comment que... C'est une question qu'on entend quand même souvent. On ne peut pas en tant que femme de... Je dis femme
Starting point is 00:32:38 depuis le début de l'entrevue, mais vraiment, c'est personne avec utérus. On s'appelle le Centre de santé des femmes, mais littéralement, on peut régler les problèmes de grossesse non désirée chez toute personne qui a avec utérus. On s'appelle le Centre de santé des femmes, mais littéralement, on peut régler les problèmes de grossesse non désirée chez toute personne qui a un utérus. Si on revient à la fertilité, ça va être de déconstruire tout ça,
Starting point is 00:32:54 de voir expliquer les risques qui sont très rares, qu'un avortement, ça ne joue pas sur la fertilité. C'est sûr qu'il y a des tests de fertilité que c'est possible de faire dans des cliniques privées, dans des styles OVO, ces choses-là. Je ne suis vraiment pas une spécialiste de ça.
Starting point is 00:33:09 Je ne pourrais pas vous en dire plus de comment ça se fait. Mais tu sais aussi, on a tendance à penser, ah, tu sais, j'ai eu, mettons, quelqu'un qui est rendu dans la trentaine, qui essaie de concevoir un enfant et puis ça ne marche pas, puis qui a déjà eu un abortement dans le passé. Tu sais, des fois, la décision est facile de faire comme, Ah, ben, tu sais, j'ai eu un avortement, c'est peut-être pour ça que je suis pas capable de tomber enceinte », mais tu sais, t'as plus le même âge, est-ce que c'est le même conjoint,
Starting point is 00:33:34 est-ce qu'il y a de la médication que tu prenais dans le temps que tu prends plus, ou vice-versa, tu sais, il y a tellement de facteurs qui peuvent jouer sur la fertilité autre qu'un avortement, tu sais, que c'est d'aller faire un bilan de santé avec la personne, voir toutes les facettes de sa vie, voir qu'est-ce qui pourrait jouer là-dessus, puis se déconstruire que ce n'est pas dû à un avortement, qu'il y a peut-être quelque chose qui se passe avec la fertilité après. C'est juste stressant parce que je m'imagine tomber enceinte en ce moment dans ma vie mettons là je serais pas comment gérer je serais pas parce que toi tu penses tellement que tu es peut-être infertile genre tu as comme tellement genre cette peur là que si on m'enceinte demain matin toi genre c'est sûr que genre impossible que tu
Starting point is 00:34:21 puisses te faire avorter parce que dans ta tête tu étais infertile en tout cas je pense ça que c'est le même que tu sens. Un peu, puis ça, oui. Puis il y a aussi le genre de... Je sais qu'il n'y a pas de... Toutes les raisons sont valides. Je regarde ma vie, puis je sais que je serais prête à accueillir un enfant
Starting point is 00:34:40 techniquement. Je veux dire, j'aurais les moyens, je serais correcte meilleurs et juste une peur qui est là que je quitte pas explicable que je sais pas si un gros mouv le de 6 avoir un enfant ça bouscule ta vie sur tous les aspects c'est d'être prête techniquement est ce que ça veut dire être prête tout court c'est plein de choses à évaluer dans sa vie, au moment où ça t'arrive. Il y a tellement de monde qui disent que, dans le fond,
Starting point is 00:35:11 on n'est jamais prête à ces choses-là. C'est ça, c'est savoir est-ce que je ne suis pas prête dans le sens qu'on n'est jamais prête, puis go. Ou je ne suis pas prête, genre non, pas tout de suite. C'est ça, c'est le genre de... Moi, je dirais vraiment dans le sens que est-ce que t'as le goût d'avoir, parce qu'être prête, comme que
Starting point is 00:35:31 moi, je pourrais être prête, puis toi, tu penses que moi, je serais pas prête, c'est pas la même affaire. Mais moi, je pense dans la... Moi, j'étais prête, quand je me suis rentrée, je me suis dit, j'avais de l'argent, j'avais une job, j'avais un logement. J'aurais pu, mais je n'en voulais pas.
Starting point is 00:35:51 C'était vraiment ça. Je ne me voyais pas avoir un enfant là. Même quand je suis tombée enceinte, encore là, j'étais comme ouf. Mais oui, très bien. C'est correct de peser les pours et les comptes avant de faire rentrer un autre humain dans ta vie je pense que c'est c'est parce qu'il y a plein d'enjeux
Starting point is 00:36:13 dans la vie mais il faut vraiment que tu écoutes ton coeur on leur dit est-ce que moi c'était vraiment ça je le vis-tu là ou je suis pas là dans ma vie pis ce bébé là qui a vu le monde ça a été quoi genre qu'-là, qui a vu le monde, ça a été quoi le... Genre, qu'est-ce qui a pesé dans la balance
Starting point is 00:36:29 pour faire ce bébé-là? Je le veux. Ça a été vraiment ça. C'est tout seul. C'est impossible de te dire si j'étais ton ancien. Pour moi, encore là aujourd'hui,
Starting point is 00:36:46 des fois je me dis, comment je ferais sans lui? » Mais je sais qu'il y en a plein qui le font, puis je suis comme « Oh my God! » Genre, mais tu peux, tu as une force incroyable qui apparaît. Là, moi, on dirait que ma force est comme diminuée en deux parce que je compte sur l'autre. Mais moi, c'est mon chum qui a fait que j'étais genre
Starting point is 00:37:02 « Ok, on est capable à deux, tu sais. » Mais je pense que même si je pense que peut a fait que j'étais genre, OK, on est capable à deux, tu sais. Mais je pense que même si... Je pense que peut-être si j'avais été seule aussi, peut-être que je l'aurais gardée aussi. Parce que je le voulais... Dans mon cœur, je le voulais. L'autre fois, c'était pas ça. Tu le sentais.
Starting point is 00:37:18 Des fois, ça s'explique. Tu le sens, genre. Tu l'écoutes, tu le sais que, OK, ça, c'est mon bébé. C'est pas parce qu'une décision est claire que c'est facile non plus, tu peux être certaine de ta décision mais que ça a été des listes et des listes de pour et contre puis de dire
Starting point is 00:37:34 peser tous les aspects de ta vie puis tout, c'est pas parce que c'est clair que c'est facile. Puis il y en a qui ont toutes les raisons pour pas l'avoir puis qui vont l'avoir puis qui vont tellement être heureuses. Fait que moi, je dis d'écouter ta petite voix intérieure. Y a-tu un...
Starting point is 00:37:53 On va y aller dans la généralisation. Est-ce qu'il y a un type de femme qui vient plus particulier? Genre un... Tâche ou... Généralisation, ouais. Groupe d'âge, groupe de... On a vraiment des femmes de tout âge qui viennent. Genre un... Un tâche ou une généralisation. Un groupe d'âge. On a vraiment des femmes de tout âge qui viennent. Adolescentes à périménopause.
Starting point is 00:38:13 Périménopause? Oui, c'est juste avant la ménopause. Des fois, ça peut arriver que les menstruations deviennent plus irrégulières avant la ménopause. On pensait qu'on pouvait tomber enceinte, mais ça marche encore. C'est vrai ça. Mais notre plus grand...
Starting point is 00:38:31 Ça suit les courbes de fertilité, en fait. Fait qu'aux deux extrêmes, c'est très jeune, plus âgé, on en voit moins. C'est vraiment vingtaine, trentaine. – Vingtaine, trentaine. – Il n'y a pas de type de femmes qui viennent se faire avorter. On voit vraiment tous les milieux socio-économiques. Il n'y a vraiment pas de
Starting point is 00:38:46 personnes typiques. Mais la majorité des âges les plus populaires, c'est entre dans la vingtaine. Au moment où... La fertilité est la plus... Oui, exact. Puis aussi que l'activité est plus...
Starting point is 00:39:01 Oui, bref. Moi, je suis très active et voilà, ça marche pas. Hey! Est-ce qu'il y a un cas où vous refusez... N'importe quel cas que vous refuseriez une femme, vous faites non.
Starting point is 00:39:17 Impossible quand t'avortes. Non. Jamais. Vite comme ça, non. Si techniquement c'est pas possible chez nous, on va trouver une solution. Peu importe. Je pose vraiment des questions que je veux juste... Mais mettons
Starting point is 00:39:34 qu'une femme, c'est sa santé physique qui pourrait être... Je ne sais pas. Mettons une malformation au niveau de l'utérus. Oui, genre. À ce moment-là, on pourrait l'envoyer en milieu hospitalier où ça pourrait être fait sous écho.
Starting point is 00:39:49 Ça ne sert à rien? Non, pas nécessairement. Juste avec des instruments plus précis, avec des meilleures images au niveau de l'échographie pendant qu'on fait la procédure. Mais il y a des choses... Je prends l'exemple de malformation l'utérus, ça peut être plus difficile ou plus compliqué
Starting point is 00:40:08 par instrument, mais très possible par médicament, tu sais, il y a toujours un choix, il y a toujours une possibilité mais non on ne refuserait pas on trouverait une solution ça je voulais entendre il n'y a pas d'obstacle
Starting point is 00:40:24 c'est vrai qu'on dirait qu'on n'y en a pas, il n'y a pas d'obstacle. C'est vrai qu'on dirait qu'on n'est pas... Non, il n'y en a pas. Il n'y en a jamais. Non, mais c'est parfait. Vraiment cool. Comment tu vois ça, ce qui est en train de se passer aux States? Quand même, je suis curieuse de... Oui. Ça fait peur. On se dit...
Starting point is 00:40:41 On se rend compte que même après toutes ces années de lutte, on n'est jamais à l'abri de rien. On espère que ces femmes-là vont pouvoir trouver des services pour avoir des avortements sécuritaires. Parce que ça a été prouvé que ce n'est pas parce qu'on rend l'avortement illégal qu'il y a moins d'avortements. Il y a juste plus d'avortements dangereux, non sécuritaires, plus de complications. Mettons, la personne qui ne veut vraiment pas d'enfants et qui tombe enceinte, comment est-ce qu'elle ne veut pas aller en prison?
Starting point is 00:41:17 Qu'est-ce qu'elle fait? Elle peut faire plein d'affaires. Il y a peut-être même des abandons de bébés. Est-ce qu'il y a plus d'abandons de bébés dans ces pays-là? Je ne sais pas, mais c'est sûr que d'avoir un enfant quand à la base tu as une grossesse non désirée, ça vient jouer sur toutes les facettes de ta vie, niveau économique, ton travail, les études, tout ça, tout est chamboulé.
Starting point is 00:41:41 Il y a plus de risques de pauvreté pour les femmes, de ne pas être capable de trouver d'emploi. Tout devient encore plus difficile à ce moment-là. C'est évidemment toujours les femmes qui payent pour ça. C'est quoi leur façon... Je pense que c'est ça. C'est quoi leur...
Starting point is 00:41:59 Est-ce que tu parles bien? Oui, c'est la vérité. Je voulais dire ça mais c'est quoi leur façon de penser c'est quoi leur raison pourquoi j'aimerais vraiment savoir leur réponse ils l'ont pas dit pourquoi les tabarnouches
Starting point is 00:42:15 ça vient d'une mentalité patriarcale de droite des décisions prises par des hommes blancs privilégiés mais j'ai pas la vraie réponse je sais pas ils ont jamais dit pourquoi prise par des hommes blancs privilégiés. Mais je n'ai pas la vraie réponse. Je ne sais pas. Ils n'ont jamais dit pourquoi.
Starting point is 00:42:31 Mais ça vient toujours jouer avec. C'est un être. Oui, exactement. L'avortement, est-ce que c'est ça, mettons, ça fait combien de temps au Québec versus aux States versus partout dans le monde? Au Québec, c'est légal depuis 1988. Hé! Rien que ça?
Starting point is 00:42:48 Ça fait pas longtemps. Ça fait vraiment pas longtemps. Mais quand c'était pas légal, les gens... C'était pas légal, en fait, t'avais pas le droit. On est quasiment nés en 88. 14 ans plus tard. Non. 84?
Starting point is 00:43:06 Regarde, les matins. Mais ça fait pas longtemps. Avant, c'est sûr qu'il y en avait quand même qui se faisaient, mais est-ce que c'était aussi sécuritaire? Pas vraiment. Mais c'est ça, ça fait pas longtemps. Puis, si je me trompe pas,
Starting point is 00:43:23 c'est depuis 2004 que c'est couvert en entier par la RAMQ, que les femmes n'ont pas besoin de débourser. C'est toutes des choses qui ne sont pas si loin dans le temps. Il faut rester vigilant, vigilante. C'est des droits qu'on pense acquis, mais est-ce que c'est vraiment? De ne pas baisser les bras devant cette lutte-là, puis de soutenir.
Starting point is 00:43:49 On entend beaucoup parler dans les derniers jours, est-ce que les femmes vont venir jusqu'au Québec, jusqu'au Canada pour venir avoir leurs avortements? Peut-être. Il y a des États aux États-Unis où ça va rester encore légal, donc j'imagine que ces femmes-là vont plutôt se diriger
Starting point is 00:44:04 à l'intérieur du pays, vers ces États-là. L'Oregon. Eux autres, c'est sûr qu'ils ne touchent jamais à ça. Ah oui? Ah oui. C'est une gang d'allumés. Ah! L'Oregon, je te dis.
Starting point is 00:44:14 Je te dis, eux autres, ils ne vont jamais toucher à ça. Ça ne va pas dans l'oeil. Je ne peux pas croire, moi. Mais oui, tu sais. On recule dans le temps, là. Ça fait peur. C'est super violent. C'est là que tu réalises que, des fois, tu fais confiance à ton pays, tu sais. Mais que, dans le temps, ça fait peur. C'est super violent. C'est là que tu réalises que des fois,
Starting point is 00:44:25 tu fais confiance à ton pays, mais que dans le fond... Ouais. Il y a une vidéo super touchante que j'ai vue tout à l'heure d'une madame qui a dit qu'elle créait un groupe de jeunes. Moi, j'étais là
Starting point is 00:44:41 quand c'était illégal l'avortement, puis on ne veut pas retourner là, je vous le jure. On ne retournera pas là. Parce qu'elle, c'est ça, l'expérience. Non, mais imagine, elle a vu ça, ses amis, qui n'avaient pas le droit. Fait que quelle méthode qu'on peut utiliser
Starting point is 00:44:57 d'avortement illégal? Le centre. C'est vrai que ça marche. C'est une bonne, bien méthode. Mais je ne sais pas. Les gens, sûrement qu'ils se donnaient peut-être ou faisaient du sport intense. Je ne saurais pas vous dire.
Starting point is 00:45:15 J'imagine que c'était des techniques qui ne sont pas si loin de ce qu'on connaît maintenant, mais qui étaient pratiquées dans le secret, dans des endroits peut-être pas salubres, avec des instruments peut-être pas propres. Mais au niveau technique, j'imagine que ça devait quand même ressembler à ce qu'on fait aujourd'hui, mais est-ce qu'il y avait...
Starting point is 00:45:30 Est-ce qu'on donnait de la médication pour soulager, tout ça, je pense pas. Fait que... Mais... Mais ouais. Puis est-ce que... J'avais une autre question pour tantôt, avant que j'oublie. Est-ce que jusqu'à... Est-ce que t'as déjà, peut-être pas toi ou entendu une personne qui s'en va pour
Starting point is 00:45:48 se faire avorter puis les les outils tout est là tout est placé puis finalement à décide d'interrompre ce comme tu dis tu peux l'interrompre à tout moment oui moi ça m'est jamais arrivé quand j'étais infirmière en salle c'est de d' de ça. J'ai déjà entendu des collègues à qui c'était arrivé. Puis, on arrête tout. OK. Oui, oui. C'est ça. On prend le temps de rediscuter, de référer aux besoins.
Starting point is 00:46:14 Mais si la personne nous dit non, c'est non. Même si on est juste… Le temps que la procédure n'est pas faite, il y a une possibilité de reculer. Il n'y a pas de problème. Est-ce qu'il y a des cas particuliers que toi, tu as assisté, mettons, quelque chose qui t'est arrivé ou qui t'a...
Starting point is 00:46:31 qui t'ont plus touché. On voit des belles choses, souvent. Les choses qui nous touchent, des accompagnants qui veulent tellement bien faire, mais qui se sentent impuissants. C'est de voir des amis. Tu peux être accompagnée qui veulent tellement bien faire, mais qui se sentent impuissants. C'est de voir des amis. Tu peux être accompagnée d'une personne?
Starting point is 00:46:48 Oui. Des fois, on voit deux. Pendant la COVID, c'était super plate. La femme devait venir seule parce qu'on ne pouvait pas avoir trop de monde dans la salle d'attente. Mais depuis quelques semaines, c'est possible de venir accompagner.
Starting point is 00:47:04 C'est des choses comme ça, vraiment cute, qu'est possible de venir accompagner. C'est des choses comme ça vraiment cute qu'on voit. Une fois aussi, dans la salle de repos, on avait une femme, parce qu'après un avortement par instrument, on demande à ce que la femme reparte accompagnée. Si elle n'est pas accompagnée pendant le rendez-vous, que quelqu'un du moins vienne la chercher parce qu'elle ne peut pas
Starting point is 00:47:19 conduire pendant 24 heures. Puis, tu restes un petit peu plus somnolente après avoir reçu de la médication. Puis si on avait vu le cas d'une femme qui essayait de trouver quelqu'un pour venir la chercher, c'était super compliqué. Puis finalement une autre femme qui était dans la salle de repos avec elle avait dit on va te ramener chez toi, mon chum est là. C'est des cas comme ça qu'on voit qui sont vraiment touchants. Beaucoup de moments de solidarité entre femmes. Des choses comme ça.
Starting point is 00:47:49 Des affaires moins le fun, ça arrive-tu des moments où c'est comme... C'est sûr qu'il y a des moments qui sont plus tristes, où on est là avec des femmes qui pleurent. Mais la salle d'avortement, la salle de repos, la salle où il y a la pré-rencontre, c'est tous des endroits safe place. C'est là où les femmes peuvent laisser aller leurs
Starting point is 00:48:12 émotions librement. On est là pour les écouter, tenir une main, jaser pendant la procédure s'ils veulent, mettre de la musique. On essaie vraiment de mettre ça le plus doux possible pour accompagner les femmes. Nice. Vraiment cool.
Starting point is 00:48:29 Ça donne quasiment le goût de se faire. C'est vraiment le fun d'entendre ça. La façon que j'ai vécu, c'est le même. C'est du partout. Mais c'est vraiment cool que ça soit comme ça. C'est ce qu'il faut, en fait.
Starting point is 00:48:47 Tu repenses-tu des fois à ton avortement? Non, vraiment. Pour vrai, c'est ça qu'elle disait. Il y avait à peu près 50 % des gens qui, souvent, vont repenser. Ils vont tout le temps y repenser. Puis après, elle dit, il y a un autre 50 % souvent que ça va être comme si rien n'était. Moi, ça a vraiment fait comme si rien n'était.
Starting point is 00:49:02 La semaine même, ça a été vraiment difficile. Mais après, c'était comme si rien n'était la semaine même ça a été vraiment difficile mais après c'était comme si rien n'était là d'en parler on dirait que c'est comme plus parce que c'est pas quelque chose que tu parles donc d'en parler c'est tout le temps plus difficile mais j'y repense pas dans ma vie
Starting point is 00:49:19 je sais très bien que j'ai fait le bon choix je suis tellement contente t'en as-tu parlé excuse-moi je t'écoute non non vas-y Je sais très bien que j'ai fait le bon choix. Je suis tellement contente. T'en as-tu parlé... Excuse-moi, je t'écoute. Non, non, vas-y. T'en as-tu parlé à des gens autour de toi? Récemment, mes amis. Parce que, justement,
Starting point is 00:49:36 c'est venu dans un party, un sujet, justement, que ça a comme venu pop, une personne qui l'a dit. Puis après ça, un autre. Puis après ça, un autre fax à comme vraiment mais si ça n'a pas été comme spontané non c'est ça c'est pas j'avais pas dit à ma mère j'aime pas dire non tu avais pas été accompagné j'ai été
Starting point is 00:49:58 ouais mais c'est là par là la personne avec qui ma mère savait pas c'est de parler à la personne avec qui ma mère ne savait pas personne. C'est quelque chose que tu vis tout seul. C'est ça qui n'est pas un souci. Pas avant. En tout cas, aujourd'hui, c'est ça. Je trouve ça le fun aujourd'hui parce qu'on dirait qu'on en parle plus. Mais avant, pour vrai,
Starting point is 00:50:19 est-ce que tu en entendais parler, toi, avant? Ben... Ça n'a jamais été tabou ben ben chez nous ce sujet là non moi j'ai jamais eu de conversation avec mes amis c'est vraiment tout récemment que j'ai eu des conversations puis je trouve ça le fun que ce soit ça dépend aussi beaucoup du contexte tu sais puis dans une vie c'est ça tu vas parler de plus jeune adolescente plus tard dans la vie tu le vis différemment mais – Bien oui. – Puis aussi, je voulais juste le mentionner, mettons, une fille
Starting point is 00:50:47 de 14 ans qui tombe enceinte, c'est comme partout ailleurs dans le reste du réseau de la santé. À partir de 14 ans, elle n'est pas obligée d'être accompagnée par un parent. Un parent n'est pas obligé de savoir. – Ah oui? – En bas de 14 ans, oui. – En bas de 14 ans, vu qu'elle est mineure, puis en bas de 14 ans, un parent doit être
Starting point is 00:51:04 au courant de la situation. mais en haut de 14 ans, elle peut prendre ses décisions elle-même. Ah oui? Elle peut venir sans parent, puis les parents ne peuvent jamais être au courant. Des fois, ça peut être rassurant de savoir ça. Oui, c'est dépendant de la situation familiale,
Starting point is 00:51:18 la situation à la maison. C'est ça. Parce que des fois, nos parents, ma maman, elle avait dit, si ça m'aide sur mon enseignement, je dis, je je suis pas prêt je peux être impossible elle dit arrête le dit tu as dit moi je vais être prête je vais le garder mais oui mais c'est ça après ce tas c'est de dire ça c'est comme paul à la même si j'avais de sa mère oublie ce jour à rester de me convaincre de le garder parce qu'elle, elle aurait été là pour moi. C'est pour ça, je pense, que je n'en ai pas parlé.
Starting point is 00:51:48 Je ne vais pas être dédiée pour l'influence des personnes autour de toi. Exactement. C'est vrai que ça peut... Moi, ça l'aurait joué. Déjà que c'était difficile de le faire. En plus, j'ai ma mère qui... On va m'en occuper, moi.
Starting point is 00:52:02 Oui, laisse-le chez nous. C'était un sujet de conversation dans une soirée. Ma mère a dit non, non. Elle a dit, on va avoir des questions. Elle a dit, on va m'en occuper moi tu le laisses pas chez nous c'était un sujet de conversation à mener dans une soirée que j'étais comme, puis maman elle dit non elle dit non hors de question, elle dit m'en occuper moi elle dit tu sais, j'étais comme ben c'est pas de même que ça marche ça revient un peu à, mettons dans les films, à la télé
Starting point is 00:52:15 on voit souvent ben, tu sais tes trois options c'est garder la grossesse garder l'enfant à venir avorter ou faire adopter mais tu sais Mais de faire, de donner un enfant en adoption, c'est pas si facile que ça. De porter une grossesse pendant neuf mois,
Starting point is 00:52:32 de vivre un accouchement, il y a une implication physique, émotionnelle qui se passe. Puis je trouve que c'est facile de balayer un peu du revers de la main et de dire que c'est facile, tu as trois options. Si tu veux pas avoir tes enfants bébés, tu te donneras en adoption. » Ce n'était pas aussi facilement que ça.
Starting point is 00:52:49 Les femmes ne sont pas non plus des usines à bébés pour les couples infertiles. C'est ça. Ils disent aux états, ils vont dire que tu vas mener ta grossesse à terme et après ça, tu vas pouvoir le donner en adoption. C'est ça qui offre comme choix.
Starting point is 00:53:04 C'est ce qu'on entend souvent dans « c'est quoi tes choix si tu as une grossesse à terme, puis après ça, tu vas pouvoir le donner en adoption. C'est ça qui offre comme choix, en fait. Ben, tu sais, c'est ce qu'on entend souvent dans... Tu sais quoi, tes choix, c'est ta grossesse. Mais c'est ça. C'est pas aussi simple que ça en a l'air. Mais non, mais non. C'est fou parce que... Qu'est-ce que t'avais dit? Non, j'ai repris mon souffle. Mon père,
Starting point is 00:53:20 je viens de faire une connexion que j'avais jamais faite, mais mon père, il a appris il y a quelques années qu'un frère, un grand frère, que sa mère a mis sur adoption avant que mon père naisse. Puis il a appris, je veux dire, ça ne va même pas me faire 4-5 ans.
Starting point is 00:53:36 Puis je viens de comprendre que c'est parce qu'elle n'avait pas accès à l'avortement que c'est pour ça qu'elle a mis un bébé sur adoption. Oui. Puis sais-tu comment elle se sent aujourd'hui face à ça? Elle, on n'en parle pas. Non. Déjà, là, c'est la première fois que j'en parle.
Starting point is 00:53:54 Je ne sais pas à quel point je devrais faire ça, mais bon. Il y a une grosse partie de moi qui a envie de trouver cet homme-là parce que ni mon père ni ma mère ont de frères et sœurs. Je n'ai aucun oncle, aucune tante, aucun cousin, aucune cousine. Je sais qu'il y a à quelque part mon papa, un frère. J'aimerais ça le trouver,
Starting point is 00:54:14 mais par respect pour elle, on ne fait pas ces recherches-là parce qu'elle ne la veut pas. C'est vraiment délicat. C'est vraiment une histoire de famille comme ça. Oui, c'est ça. On dirait que je n'avais jamais fait le lien que si elle avait eu accès à l'avortement, ça serait...
Starting point is 00:54:27 Que ça se serait décidé autrement. Oui, c'est très commun, ça. Ça se sent même à cette époque-là. Oui, c'est sûr. Les années 70. Mon frère aussi. Pas mon frère, mon père, il a trouvé un frère aussi.
Starting point is 00:54:40 Arrête! Je pensais ça, c'était commun en ce temps-là. C'était commun. Je ne sais pas. Même chose. arrête je pensais ça c'était comme un instant là je sais pas la la mais ça même chose même il a découvert ce pas ce pas tant longtemps c'est peut-être sept ans c'est sa mère qui avait mis un bébé de psy esti c'est donc drôle ouais puis là il se voit aujourd'hui puis je rencontre mon oncle si jamais vous avez un père
Starting point is 00:55:06 qui a été mis en option dites le dans les commentaires peut-être que lui est en train unique s'il savait j'ai peut-être des cousins qui écoutent le podcast arrête c'est moi ton cousin c'est ça on est cousins
Starting point is 00:55:22 excuse moi je voulais dire autre chose avant de me mettre à raconter ça Ah, c'est moi ton cousin. C'est ça, on est cousins. Excuse-moi, on s'était regardé. Je voulais dire autre chose avant de me mettre à raconter ça. Est-ce que il y a-tu des choses que tu aurais aimé dire ou donner des conseils peut-être aux personnes
Starting point is 00:55:37 qui voudraient... Ben oui. Si quelqu'un est pas sûr de sa décision ou manque d'informations qui n'il n'hésite pas à nous appeler. On peut prendre le temps de discuter au téléphone. À chaque jour, on a une infirmière qui fait comme on rotationne dans nos tâches. Il y a quelqu'un qui est assigné à des tâches de bureau qui peut prendre le temps de prendre ces appels-là, d'expliquer au moment de la prise de rendez-vous si toutes les questions peuvent être posées, de ne pas hésiter à aller chercher dans les ressources fiables. Je m'explique par, tu sais,
Starting point is 00:56:14 quand tu googles « avortement », tu as des risques quand même de tomber sur des pages anti-choix. Il y a encore des centres de grossesse au Québec, où c'est des centres qui se font passer pour des outils de support à la décision pour les femmes, mais qu'en fait, ils vont vraiment influencer les femmes à poursuivre une grossesse. Ça existe ça? Ça existe. Ils ne sont pas shot down?
Starting point is 00:56:40 Non, vraiment pas. C'est d'aller chercher des sources fi Non. Vraiment pas. Fait que c'est ça, d'aller chercher des sources fiables qui sont vraiment pro-choix, tu sais. Puis, moi, je dirais ça. As-tu déjà eu des femmes qui sont venues
Starting point is 00:56:59 qui étaient pas pro-choix puis qui ont une fois mis... Oui, c'est des choses que j'ai déjà entendues, pas souvent, mais une femme qui disait, moi, je n'ai jamais été pour ça l'avortement. Là, je suis enceinte, je ne veux pas être enceinte. Je veux avoir un avortement.
Starting point is 00:57:16 Ça me bouscule à l'intérieur de moi. Ça doit être contre les valeurs, ça doit faire un choc. Puis, tu sais, elle était comme, je ne suis pas sûre que je vais changer ma position après. Peut-être oui, peut-être non. Puis c'est bien correct. Nous, on était là pour répondre à ses besoins à ce moment-là. Mais oui, c'est quelque chose que j'ai déjà entendu.
Starting point is 00:57:38 Aussi, tu sais, on a une idée des fois des cliniques d'avortement, comme dans les femmes, avec des gens qui manifestent devant puis qui intimident les employés ou les femmes qui vont rentrer. Mais au Québec, il y a une loi qui nous protège. C'est interdit à toute personne de manifester à moins de 50 mètres
Starting point is 00:57:56 d'une clinique d'avortement. Ça fait plus vraiment de sens d'aller piqueter à 50 mètres, puis d'aller crier des enfants. On va te faire un bain de boules, manger ton dog. Vas-y, Pauline. C'est hot, ça, par exemple, qu d'aller crier. On va te faire un bel brouille, manger ton dog, vas-y, Pauline. C'est à ça, par exemple, qu'elle a fait ça.
Starting point is 00:58:11 Je pense pas qu'on est proches des états. Je pense qu'on est quand même bien protégés. En tout cas, on te joue beau, encore une fois. Mettons pour en ville, c'est plus facile, je dirais, quand t'es dans des grosses villes, d'avoir accès à l'avortement. C'est comme tu parlais de ton amie qui a dû se déplacer beaucoup.
Starting point is 00:58:31 Dès que tu sors et que tu t'en vas en région, nous, mettons, si je vais à titre comparatif, une femme, quand elle prend son rendez-vous pour son avortement, c'est un rendez-vous. Il y a des endroits au Québec où ça peut se faire sur deux, trois, quatre jours. Quand je travaillais dans le Grand Nord, si une femme désire avoir une interruption de grossesse, puis qu'elle vit dans un village qui est seulement accessible en avion, ça lui prend six jours pour avoir son avortement, deux jours pour se déplacer en avion, rendez-vous sur quatre jours. C'est jamais dans le meilleur intérêt de la femme, toujours pour accommoder le système, accommoder les hôpitaux, les employés.
Starting point is 00:59:09 On oublie que le centre de cette intervention-là, c'est la femme. Oui, l'avortement est illégal partout au Québec, mais il n'est pas accessible pareil partout. Une femme qui vit en région n'a pas la même chance, les mêmes privilèges qu'une femme qui vit à Montréal au niveau de l'accessibilité à l'avortement. Clairement. Est-ce que tu étais déjà
Starting point is 00:59:36 éduquée à ce sujet-là ou en travaillant dans le domaine, tu as appris beaucoup, mettons? C'était-tu déjà quelque chose que tu étais... J'ai tout le temps pas mal travaillé en santé de la femme. En salle d'accouchement, dans le Nord, je faisais suivi de grossesse, santé sexuelle. C'est vraiment quelque chose qui m'intéresse depuis toujours.
Starting point is 00:59:58 Même à l'école, quand je faisais mon cours d'infirmière, c'est quelque chose qui m'intéressait. Je ne sais pas quand est-ce que j'ai su ces choses-là, mais ça m'a toujours intéressée. Mon réseau d'amis, on en parlait ouvertement. Ce n'était pas quelque chose de tabou. Tu parlais de tes expériences, tout ça.
Starting point is 01:00:16 Non, ça a toujours été là. Bravo pour ce que tu fais. Merci. Si jamais j'ai besoin de... Si je choisis un jour d'avoir un avocat, c'est toi qu'on va aller voir.
Starting point is 01:00:33 Je suis vraiment entourée d'une équipe incroyable. Vous êtes où? On est au coin de Sherbrooke-Delorimier. La clinique, c'est vraiment... Visuellement, ça n'a l'air de rien. Ça a quasiment l'air caché. C'est une c'est vraiment... Visuellement, ça a l'air de rien. Ça a quasiment de l'air caché. C'est une petite pancarte qui dit
Starting point is 01:00:48 « Centre de santé des femmes ». – C'est un speakeasy. – Exact. Speakeasy avortement. Ça a l'air dans les vieux apparts de Montréal, un peu chaleureux, avec les planchers en bas. Ça sent un peu comme à la maison. Ça casse un peu l'ambiance médicale. On est entourés
Starting point is 01:01:03 d'une équipe infirmière, de médecins. Tout le monde est vraiment à la couche. On travaille dans une ambiance féministe. C'est vraiment plaisant d'être là-bas. Félicitations. J'adore. Disco incroyable. Félicitations.
Starting point is 01:01:18 Merci pour ton beau partage. Merci de m'avoir écoutée. Merci, Olivia. Allô! On aimerait prendre le temps de remercier nos membres Patreon, nos cunnilingus suprêmes merci énormément pour votre support, ça veut dire beaucoup pour nous il y a Alicia Laliberté
Starting point is 01:01:50 Amélie Dubois, Karianne Gauthier-Turgeon Elsa et Gabriel Paris merci énormément d'être là ça veut dire énormément pour nous vraiment, et on remercie nos rois de l'orgasme la royauté de l'orgasme Gabriel, le portraitrice studio
Starting point is 01:02:06 qui est en ce moment en train de prendre des photos de nous parce qu'il est venu en live, tabarnouche. Sabrina, Daou et Sophie, on vous aime tellement. Vous contribuez au succès de l'épisode. Donc, merci. On vous aime du podcast. De l'épisode et du podcast.
Starting point is 01:02:21 C'est de toutes les émissions. Merci beaucoup. Beaucoup. Mercimissions. Merci. On vous aime beaucoup. Merci. Merci. Merci.

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