Sexe Oral - Le fétichisme racial avec Anne-Lovely Etienne
Episode Date: June 15, 2023Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé. Cette semaine sur le podcast, les filles reçoivent Anne-Lovely. Elle est venue parler de fétichisme racial. ----- Le podcast est présenté par Éros et Compagnie Utiliser le code promo : SexeOral pour 15% de rabais https://www.erosetcompagnie.com/ Les jouets dont les filles parlent: https://www.erosetcompagnie.com/page/podcast Le podcast est aussi présenté par Manscaped. Pour plus d'informations: https://ca.manscaped.com/ Code promo pour 20% de rabais et la livraison gratuite: SEXEORAL20 Le podcast est présenté par Oxio. Pour plus d'informations: https://oxio.ca/ Code promo pour essayer Oxio gratuitement pendant un mois: SEXEORAL ---- Pour collaborations: info@studiosf.ca Pour toutes questions: sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoralpodcast Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/See omnystudio.com/listener for privacy information.
Transcript
Discussion (0)
Le podcast d'aujourd'hui est, on est fiers, vraiment excités, présenté par Eros et compagnie.
Ça fait longtemps qu'on vous en parle, puis là c'est officiellement, on avait sorti un premier jouet,
qui était le Rodeo, là on a notre merch au complet qui est arrivé.
Hé sérieusement j'ai des frissons là.
Les accapos tantôt, elle fait mouiller mes reines. C'est des jouets qu'on a vraiment
choisis, décidés en fonction
de la popularité.
C'est honnêtement,
et je ne dis pas ça parce que je suis complètement vendue,
c'est les jouets les plus hot que j'ai vus de ma vie.
Ils sont hot, hein?
Ils sont tous étranges.
Tout ce que tu peux t'imaginer
d'un jouet, ils sont tous là.
Tu vas trouver ton compte dans n'importe quel des jouets de notre demeure.
Honnêtement, là.
Puis, je suis complètement vendue, mais ça n'a aucun bon sens.
Genre, je suis énervée de vous les présenter.
Vite!
Bon, OK.
Là, on vous en présente un, en fait, quelques-uns par semaine.
OK?
On ne les présente pas tous d'une shot.
Fait qu'il va y avoir, à chaque semaine, il va y avoir des nouveaux jouets qu'on va vous présenter. Cette
semaine, donc, on a le septième ciel,
l'orgie, les
menottes et le masque. Donc,
le septième ciel,
vas-y, on t'écoute. Les gens
qui aiment le performant,
vous allez chier en terre.
Vous allez vous chier dessus. C'est comme
la version du performant, mais encore plus
puissante, encore plus de qualité et tout. Donc, c'est un jouet pulsion R au niveau du clitoris et
tapotement au niveau du vagin point G. Et tu as trois moteurs différents, celui-là.
Tu vas le voir, c'est vraiment incroyable. Si toi, tu aimes juste la vibration, tu peux
cliquer sur le numéro 1, ça va juste vibrer. Si toi, tu aimesimes juste la vibration, tu peux cliquer sur le numéro 1. Ça va juste vibrer.
Si toi, t'aimes ça avec la pulsion au niveau du clitoris,
tu vas avoir la pulsion avec le numéro 2.
Et numéro 3, c'est tapotement vaginal.
Donc, ce qui est le fun avec celui-là,
c'est que tu choisis ce que tu veux.
Si toi, t'aimes pas ça, le tapotement,
tu peux ne pas le mettre.
L'affaire, ce qui est capoté, je m'excuse. Je suis complètement coupée.
Tu pèses dessus, puis ta lumière,
elle te montre ce qui est allumé. Ça m'excuse. Je suis complètement coupée. Tu pèses dessus et ta lumière te montre
ce qui est allumé. C'est extraordinaire.
Tu as allumé le 1 et le 3.
Tu peux allumer le 2.
Mettons que tu pèses sur le 2 plein de fois.
La lumière augmente pour te montrer.
Elle va ouvrir et fermer
à la vitesse de la vibration.
Tu sais exactement ce qui est allumé ou pas.
Oups! J'arrive.
Check! Check! Check! Les deux vibrations. Donc là, oups, j'arrive. Je cravais pas. Check, check, check, check.
Les deux bras.
Ça n'a aucun bon sens, Joannie.
Check la force.
Puis check ça.
Là, tu peux augmenter la force.
Là, regarde.
On va tomber sans connaissance.
Je vais tomber sans connaissance.
Ce jouet-là, c'était nécessaire.
Ce jouet-là, c'est le jouet qui va le plus être en demande.
On vous avertit, c'est des quantités de lancement. C'est normal, on ne pouvait pas en commander 40 000 d'une shot
parce qu'on veut voir c'est lesquels qui vont. Celui-là, il est déjà recommandé en niveau
supérieur parce que je savais que ça allait passer. Ça vient tout avec des pochettes sexorales.
Sont-tu belle. Tu mets ton maquillage là-dedans au pire.
Oui, maquillage et ta petite boîte à vonges.
Deuxième, c'est quoi?
C'est l'orgie.
Ici,
pourquoi c'est l'orgie?
C'est parce que tu as plein de boutes que tu peux mettre dessus
différents. Tu fais ce que tu veux.
Tu as différents partenaires, différentes personnes
qui te font différentes affaires.
Ici, tu as le 1 qui va shaker en haut.
Ici, tu as le 2 qui va shaker là avec une pulsion. Tu'est le même, ça marche. Ici, t'as le 1, comme ça, qui va shaker en haut. Et ici, t'as le 2 qui va shaker là
avec une pulsion. Fait que tu peux prendre
le côté que tu veux.
Soit la vibration là, soit ça ici.
Pis check. Ok, là, faut que je la ferme.
T'as ici tes petits boucles
que tu peux accrocher au bout.
Ça, sur le clit au milieu.
Ici, t'as des bouilles anales
que tu peux te mettre dans le péture.
Là, t'as ça ici que tu mets sur le bout comme ça. Puis là, ça devient
un fucking womanizer
parce que les pulsions air
vont aller sur ton clit comme ça.
Puis là, tu as ici avec les petits
bouts comme ça qui vont te donner des sensations
partout sur les mamans.
Joanie, je suis passionnée. Tu m'as contaminée.
C'est extraordinaire.
Les jouets, c'est la vie.
Donc, celui-là aussi, le bout, où est-ce qu'il est rond, tu peux t'en servir pour les massages.
C'est un vibromasseur.
Il porte bien son nom, c'est l'orgie, il fait tout.
Fait que voilà.
Ils sont aussi avec les menottes et le masque.
Pourquoi on les a mis ensemble?
Parce que moi, j'adore que, surtout une première expérience
ou dans les whatever, tu veux juste faire un petit scénario
à ton ou ta partenaire, tu lui bandes les yeux,
tu l'attaches par l'anarrière et tu lui passes
un beau vibromasseur,
un beau vibrateur vaginal,
anal, clitoris, partout.
Les yeux bandés puis attachés,
ça change la game.
Merci, bonsoir.
Voilà, ils sont disponibles dès maintenant.
Courez vite, parce qu'il n'y en a pas beaucoup.
Il y en a déjà plus, probablement.
On n'a même pas fini la pub, c'est fini.
Tout bad. Pas à vous prier la prochaine.
Au revoir.
Une production du Studio SF.
Aujourd'hui,
la gang, on reçoit
quelqu'un, je pense que c'est la personne la plus pertinente
que j'ai écoutée de toute ma vie.
Ni plus ni moins. ni plus ni moins ni plus
ni moins on va on dit rien d'autres à part qu'elle avait nous parler du fétichisme racial mais aussi
de son vécu à elle mais aussi de l'histoire de tout ça qui m'a vraiment intéressé et je tiens
à préciser que l'histoire moi je suis pas une fille d'histoire, mais tabarouette. Elle, elle rend ça tellement captivant et intéressant.
Je suis en amont.
C'est le podcast où j'ai le moins parlé.
Oui, c'est vrai.
J'étais dans l'écoute.
Avec raison, vraiment, tu aurais pu la laisser.
Mais c'est pertinent, tout ce qu'elle dit.
C'est intéressant.
Je l'aime.
Elle rend...
C'est-tu des affaires que...
En fait, il y a plein de choses
qu'on ne savait même pas.
Écoutez ce podcast au complet.
Il n'y a pas besoin de le dire. Ça va se partager.
Ça va être partagé la bonne nouvelle.
Merci Anne-Lovely,
Colleen. On t'aime beaucoup. Vraiment.
Le podcast d'aujourd'hui
est présenté par
nos one and only Menscape.
Aujourd'hui, on va vous parler du WeedWacker 2.0.
Est-ce que tu veux nous expliquer brièvement ce qu'il fait, le WeedWacker, Joanie?
C'est un rasoir électrique, donc pour le nez, et qui enlève...
Et les oreilles.
Et les oreilles, c'est vrai aussi, qui est vraiment d'une qualité supérieure,
parce que Manscaped, tout ce qu'ils ont, c'est tout le temps de qualité incroyable.
Donc, il y a des fentes plus hautes et plus larges,
ce qui permet une meilleure prise de toutes les poils.
Ça agrippe de même.
C'est incroyable.
Tu le vois ici, c'est une grosse machine.
Tu peux être un homme, tu peux être une femme,
tu peux t'enlever les poils de nez, des oreilles, n'importe où.
C'est rechargeable aussi.
Fait que celui-là,
c'est incroyable.
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20 % de gratuit et le shipping gratuit.
Merci, Manske.
Salut, Joannie.
Ça va. Ça va, toi? Ça va toujours bien
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Ben oui!
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là t'as dit mon nom de façon
c'est ce que Lovely. Hello! Là, t'as dit mon nom de façon...
C'est ce que, au début,
quand elle est arrivée, je pensais...
J'ai dit, c'est quoi ton vrai nom?
Puis là, elle m'a dit, c'est ça mon vrai nom?
C'est tellement cute.
C'est un super beau nom.
Merci.
C'est vraiment mon prénom pour tous ceux qui se demandent
si je me donne un nom de star.
Non, c'est... C'est un nom de star ou... Non, c'est... – Bien, c'est un nom de star. – It is, girl.
– Bien, c'est vraiment mon prénom. – C'est une star, mais des journaux, un peu.
– Oui! – Fait que t'es une journaliste.
– Oui, je suis journaliste. – Puis, aujourd'hui, on voulait... En fait,
nous, on s'est rencontrées, pour faire une petiteèse, un petit « recap », on s'est rencontrés lors de notre podcast.
C'était quoi le...
En fait, ça s'appelle « On est rendus là ». C'est la nouvelle émission qui est un magazine jeunesse qui va sortir in amant dans deux, trois semaines.
Puis on est allés rencontrer des jeunes partout au Québec, en Ontario, dans les maritimes, pour parler de tous sortes de sujets. Puis ça a eu lieu aussi à des balados. On a fait
des balados par rapport à l'émission de télé, puis c'est là qu'on t'a invitée parce qu'on parlait de sexualité, puis qui de mieux que toi
pour avoir ce genre de discussion, puis de venir chercher nos jeunes, puis voilà. C'est comme ça qu'on s'est rencontrées.
Puis que je parlais justement, bon, c'est quoi être une femme noire, puis la sexualité, etc.
Puis t'étais comme, ah, c'est bon! Je savais pas tout ça.
Fait que voilà.
Non, non, je t'ai captivée parce que, tu sais, tu connais beaucoup l'histoire.
Puis tu m'en parlais, puis à un moment donné, je t'ai juste dit, arrête de me parler parce que j'aime vraiment ça.
Puis je voulais qu'on en parle au podcast.
Mais on voulait parler plus précisément de fétichisme racial
puis justement du fait que...
Puis aujourd'hui,
on est en 2023, puis honnêtement,
je ne m'attendais pas à ça. Tu nous as raconté
une anecdote qui t'est arrivée
en voyage que je veux absolument que tu redis
tantôt. Fait que là,
je ne sais juste pas comment inclure tout ça.
Oui, oui.
Tu sais, c'est juste que souvent, on commence sur une drette d'extanette. On commence non plus, là, je parle. C'est juste que souvent, on commence
sur les droits de la texte annuel.
On commence drette là. Non, mais c'est parce que
quand on s'est parlé lors du balado,
c'est que les gens ont des fois
une perception ou oublient que
quand tu es une femme noire, une femme agrébile,
une femme asiatique, il y a une espèce
de fétichisme
entourant ça, de fantasme
entourant ça. puis pourtant, on est juste
une femme, point.
C'est comme la femme noire, c'est une panthère.
La femme asiatique...
C'est quoi la femme de panthère, c'est ça?
C'est la première personne
qui me parle de panthère.
Oh ouais? T'avais jamais entendu la femme noire,
panthère noire, etc.?
Écoute, tout ça
provient du colonialisme, basically.
C'est des violences coloniales. Puis c'est une façon
pour les colons blancs qui allaient
sur les petites îles, voir les petites
créoles ou les petites africaines ou les
petites asiates, de
se laisser aller, de
laisser leur gourde. Puis de... Merde,
c'était free for all pour eux autres. Puis
il y avait cette espèce de punité.
Ils se sentaient moins mal
de se dire ces filles là
on les viole
elles sont obéissantes
ça c'est dans les quelles années?
ben écoute dans le colonialisme
on recule dans les années 1700
ça a commencé là
oui ça a commencé là
quand les européens
sont partis pis qui ont décidé de prendre possession de terre qui ne les appartenait pas et qu'il y avait déjà des gens qui vivaient là.
Ces femmes-là qui ont été violées par, écoute, multipliées, multipliées, multipliées, ces esclaves noirs-là.
Moi, je vais parler pour les Noirs parce que je suis une femme noire et j'ai beaucoup, beaucoup lu là-dessus, puis je me suis beaucoup informée là-dessus. Puis c'est parti
de là où les colons
faisaient ce qu'ils voulaient avec ces femmes
noires-là, tu sais. Et donc,
quand ils retournaient chez eux, ils disaient, hey, les boys,
man, c'est du free-for-all,
nos femmes qui sont religieuses et
pieuses, elles font jamais ça, là.
Nous, on peut faire ce qu'on veut, là.
Fait que c'était une façon pour eux
de dire que les femmes noires
qui étaient hyper sexualisées
dans leur tête ça les pardonnait
de leur viol
et c'est donc resté
de toutes ces décennies là
les hommes blancs
ont probablement ou souvent des perceptions
que la femme noire c'est une femme cochonne
c'est une femme hyper sexualisée
c'est une femme panthère
c'est une femme Gisabelle c'est une femme cochonne, c'est une femme hyper sexualisée c'est une femme panthère c'est une femme Gisabelle
c'est une femme qui avec
ses courbes aime séduire
l'homme blanc
c'est parti de là de cette colonisation
violente je pourrais dire
c'est fou hein
c'est retournant au colon
c'est le colon
c'est les explorateurs
c'est des colons c'est des colons c'est le colon. C'est les explorateurs. C'est sûr que...
C'est des colons.
C'est des colons.
C'est vraiment ça.
C'est drôle parce que le premier épisode
que je vais le raconter
parce que je trouve que ça
renforce un peu le propos
que je veux amener par rapport à l'hyper-sexualisation
de la femme noire, c'est que je me rappelle,
j'avais peut-être 22-23,
j'étais à l'université-sexualisation de la femme. Je me rappelle, j'avais peut-être 22-23 short-teds.
J'étais à l'université.
Pour gagner ma vie, j'étais démo pour une marque de cosmétiques de soins de peau.
Je suis dans un quartier X
à Montréal que je ne nommerai pas
parce que
il y a une communauté qui vit là,
X, et je ne veux pas non plus
généraliser et je ne veux pas que ça fasse un tolit
et que les gens vous appellent, pis que vous vous retrouvez
à tout moment en panche, justement!
Merci, je vous ai pas aimé.
Mais, ça m'est arrivé de,
tu sais, j'étais dans ce quartier-là, il était
comme 6 heures le soir, c'est l'hiver,
j'ai un gros manteau, fait froid,
et donc, il y a un homme qui m'accorde,
qui me dit,
« How much do you charge? »
Je suis comme, « What do you mean, how much do I charge? » He's like, « Well, I wanna know, how much do you charge? » Je suis comme « What do you mean, how much do I charge? »
She's like « Well, I want to know, how much do you charge? »
Combien...
Elle ne parle pas anglais.
Combien je chargeais.
Oui, oui, ça j'ai compris.
Combien je chargeais.
J'avais un gros manteau.
Je n'étais pas sur le boulevard Saint-Laurent en 2008
en petite jupe.
J'étais comme six heures le soir l'hiver dans un quartier
et je me retournais à mon auto. À Montréal. À Montréal. J'étais comme six heures le soir, l'hiver, dans un quartier que je me retourne à mon auto. À Montréal.
À Montréal.
Puis là,
j'ai commencé à raconter ça aux gens
de mon entourage,
ma mère, ma soeur. Puis ma soeur m'a dit, c'est drôle
parce qu'une personne de cette communauté-là,
m'a aussi accostée à un moment donné dans le métro
pour me demander combien je chargeais.
Ah oui.
Puis là, j'ai demandé à d'autres amis.
Ils disent, bien oui, souvent, dans cette communauté-là,
on vous prend pour des prostituées.
Les femmes noires sont des prostituées.
Attends, puis cette personne-là connaissait ça de...
Bien, en fait, c'est quand tu remontes dans l'histoire.
Tu sais, là, moi, je vais remonter à très loin, là.
Tu sais, comme on parle de l'Ancien Testament,
on parle de Jézabel, la femme Jézabel.
C'est quoi ça?
Jézabel, c'est un personnage mythique
de la Bible, de l'Ancien Testament,
qui, elle, avait séduit,
puis dans la tête de plusieurs Jézabel,
c'était peut-être une femme noire aussi,
qui avait séduit un roi d'Israël
pour convaincre
de ce roi-là
de ne pas croire
en un dieu, mais de croire à ses dieux, à elle.
Fait qu'elle l'avait détournée du bon chemin.
Tu comprends? À cause qu'elle l'avait
séduite. Fait qu'il y a comme tout ça aussi,
genre, la femme noire, c'est une
Jézabel, tu sais, elle détourne les hommes
du droit chemin.
Tu comprends? Fait que là, quand j'ai su ça, tu sais, elle détourne les hommes du droit chemin. Tu comprends? Fait que là,
quand j'ai su ça, quand je parlais
à ma soeur, elle a dit, ben oui, ça m'est arrivé dans le métro.
J'étais comme, ben, tabou. Là, je m'en vais
à New York. Là, on n'est pas du tout à Montréal.
Je m'en vais à New York.
Je suis en train de travailler dans le lobby
d'un super hôtel chic
à Manhattan. Et
une même personne de cette même
communauté-là m'a aussi
accostée, puis elle m'a dit, il dit, viens donc me rejoindre
dans ma chambre, en haut.
Puis il est venu trois fois, puis je voulais
pas jusqu'à ce qu'il y ait un homme dans le lobby qui dise
parce qu'elle dit non, là.
Qu'est-ce que tu comprends pas?
Mais pour eux,
c'est ça qui a été, genre,
inculqué dans leur culture, que les femmes
noires sont des prostituées.
– Hé, c'estées. – Yes, bol!
– Toi, qu'est-ce que...
Est-ce que c'est ta propre expérience
qui t'a donné envie d'en apprendre
sur l'histoire de tout ça?
– Bien, c'est ma propre expérience,
mais c'est aussi, tu sais,
vous vous rappelez qu'on écoutait des vidéoclips
des années 2000.
Les femmes sont tellement...
Il y a un soupedog de ce monde ou un aidog.
Toute la culture hip-hop, je trouvais tellement que la femme...
Est-ce que c'est la libération du corps
ou est-ce qu'on hyper-sexualisait la femme?
Je me posais vraiment des questions par rapport à ça.
Puis c'est vraiment mon expérience en Italie.
C'est là qu'on s'en vient, que là, j'ai fait...
Ah non, là, il faut que j'aille vraiment dans le fond des choses.
Je ne comprends pas pourquoi les gens
agissent comme ça avec les personnes noires,
tu sais. Fait que, mon expérience en Italie,
parce que tu n'étais pas là. Mais avant l'expérience
en Italie, je veux juste savoir comment tu réagis
quand ça t'arrive. Genre, mettons, les deux
fois que tu étais dans le métro. Mais je ne savais pas
comment réagir. J'étais...
À ce moment-là, tu étais comme sur le
choc. Mais mettons, aujourd'hui, si ça t'arrive,
vu que là, maintenant, tu comprends,
est-ce que tu prends le temps
d'expliquer qu'il y a un crime ou non?
Tu fais juste faire...
C'est une méchante bonne question que tu me poses
parce que j'aurais tendance à
être dans la colère, puis d'être
comme, voyons que tu me vois
comme ça, mais en même temps,
je me dis des fois
c'est juste des mœurs un peu des biens
conscients que c'est pas
je sais que les gens vont crier
au meurtre mais que c'est pas vraiment de leur faute
si on leur a éduqué de cette manière là
tu comprends il faut faire
une éducation en amont de dire
mais voyons donc comme les femmes on s'est bâti
pour nos droits c'est pas parce que
t'as une vie sexuelle hyper épanouie
que tu es une rolle.
Tu comprends ce que je veux dire?
Que tu ne sers à rien et que tu es une femme sans valeur.
Tu comprends ce que je veux dire?
Je pense qu'en amont, il faut faire,
dont le film d'Ayana Oshun
qui fait le mythe de la femme noire,
un documentaire hyper intéressant
pour les gens qui seraient curieux d'aller voir ça.
C'est ce genre de documentaire-là,
ce genre de moi de venir ici, puis d'aller voir ça, c'est ce genre de documentaire-là, ce genre de moi devenir ici
puis d'en parler, puis de le dire,
puis d'éduquer.
Je leur dirais vraiment,
éduque-toi avant de parler
à 30 ans, avant de me dire
combien tu charges.
Pourtant, j'avais pas du tout
le physique de l'emploi
ou j'avais pas du tout...
Même si t'étais habillée, crème en petite jupe,
c'est toujours moi qui t'habille en or.
Exactement.
Pourtant, je suis journaliste
de profession.
Ça n'a aucun rapport.
D'ailleurs, même si t'es travailleuse de sexe,
t'as le droit. Tu comprends ce que je veux dire?
T'as le droit
de vivre autant que n'importe qui.
C'est ça que je veux dire. Toutes les femmes devraient être sur le même pied d'égalité.
Une prostituée noire n'a pas les mêmes traitements qu'une prostituée blanche.
C'est clair et net et précis. Une actrice noire n'a pas les mêmes traitements qu'une actrice blanche.
C'est net et précis.
Ici?
Ah oui.
Ah oui.
Les actrices noires d'ici déjà, il n'y en a pas beaucoup, mais les actrices noires d'ici,
déjà qu'il n'y en a pas beaucoup,
mais les actrices noires se font offrir quoi comme rôle selon toi?
Je vous pose la question.
Ils se font offrir
la mère monoparentale qui rush,
la travailleuse de sexe.
C'est en train de changer.
Oui, il y en a.
Comme Stats, mon amie est infirmière. C'est souvent des rô train de changer. Oui, il y en a. Dieu merci. Comme stats, il y avait mon amie.
Elle est infirmière.
Oui, c'est souvent les rôles de même.
C'est sûr.
Chef infirmière.
Chef infirmière.
Oui, oui, oui.
Non, mais oui, mais ça s'améliore.
Ça s'améliore.
Mais c'est vrai que...
Il a fallu qu'ils mettent une clause.
Voyons.
À moins que je parle à travers mon chapeau.
Mais d'absolument avoir un pourcentage de diversité à laquelle il est.
Oui, il a fallu qu'on fasse la discrimination positive,
ce qu'on appelle, c'est-à-dire qu'ils sont obligés
de mettre un certain quota de personnalité devant l'écran
pour pouvoir avoir cette diversité-là.
Mais c'est bon, mais ça ne devrait pas être là.
Je pense qu'on devrait juste représenter la normalité,
a.k.a. trois filles comme moi ici,
trois filles comme nous ici,
à table en train de parler d'un bon sujet.
C'est ça que ça devrait être.
C'est ça Montréal, anyway.
C'est ça le Néo-Québec, j'aime bien appeler.
C'est ça la vie.
En même temps, le fait que ça se faisait pas
par soi-même, je pense que c'est
positif que le monde a mis.
Ça nous fait
aussi voir autre chose.
Ça défait
un peu des genres de préjugés
qu'on peut avoir, ou en tout cas
des réflexes. Je sais pas.
C'est pour ça que j'aime bien ça, moi, quand je regarde
des séries américaines. Tu sais, si...
Je vais prendre un exemple, le Scandal.
Je sais pas si vous avez écouté ça, mais
c'est une avocate qui est en amour
avec le président.
Tu sais? Le président blanc de la Maison-Blanche
aux États-Unis, tu sais. Fait que...
C'est sa maîtresse.
Une avocate blanche.
Noire. Avocate noire,
maîtresse du président blanc.quer c'est déjà mais là
mais je pense que ce qu'elle a voulu faire l'auteur c'est défaire les préjugés ce pas
parce que tu peux être une maîtresse dans vie mais ça veut pas dire que tu es nécessairement
gens la grosse cochonnes si ce qu'on prend est avocate est tombée en amour, c'est pas nécessairement ce qu'elle voulait. Tu peux être une grosse cochonne et une avocate.
Oui, absolument, mais c'est genre tout le mythe
de la Gisabeth que je parle depuis tantôt.
C'est sûr qu'elle est cochonne,
dans le truc, mais tu sais, c'est comment ce que je veux dire?
C'est plus dans ce sens-là.
Mais ça me surprend
vraiment que...
En tout cas, ton histoire de...
Mais il y a même aussi
la petite sirène, ça, ça a fait beaucoup de chicanes.
C'est fou, la petite sirène!
J'en ai parlé de ça dans une de mes chroniques.
Que ça pense?
Moi, j'étais très fâchée parce que
la petite sirène,
vous allez peut-être être choqués d'apprendre ça,
mais ça existe dans nos comptes d'histoires
de personnes noires,
afrodescendantes, depuis des siècles.
OK? Le personnage de la sirène, je vais
parler pour Haïti, existe depuis
toujours. C'est un
personnage maléfique qui envoûte
et qui chante et qui prend
les marins et qui les
enlèvent,
qui les kidnappe.
Tu vas toujours entendre
une histoire de... C'est une sorcière, la sirène,
c'est un personnage mythique
d'une beauté légendaire
noire, à la base,
qui existe bien longtemps avant Disney. »
Tu sais? Fait que les gens,
des fois, c'est comme vous parlez
à travers votre chapeau, vous ne connaissez même pas votre sourire.
« La petite sirène, elle... »
« Franchement, qu'elle est noire! »
Bro! Genre, ils ont... La petite sirène. C'est comme, oh, franchement, qu'elle est noire. Bro, genre, ils ont...
La petite sirène, ça fait longtemps qu'elle existe
dans les contes africains.
Arrêtez-moi ça.
Ils n'ont pas checké l'océan
où la petite sirène était, à Riel, mettons.
Oui.
Puis justement, ça donne que c'est un endroit
où il y a des bonnes chances qu'elle serait noire.
Qu'elle serait noire.
Mais ça, je ne sais plus.
Je parle encore peut-être.
Mais je te le dis, dans les contes africains,
c'est très, très, très connu. Moi, j'en ai
parlé et ça a vraiment spinné, cette affaire-là.
Dans un de mes articles,
parce que je me disais,
moi, depuis que je suis petite, ma mère me raconte
des histoires de sirènes,
puis il ne fallait pas trop s'approcher de la plage. C'est une des raisons
pour lesquelles ma mère n'allait jamais à la plage.
Quand elle était petite, je vous jure!
Quand elle était petite, ma mère ne voulait pas aller à la plage parce qu'elle avait entendu des gens qui s'étaient fait kidnapper par cette fameuse sirène à la voix envoûtante,
qui probablement faisait de la sorcellerie parce qu'en Haïti, bien sûr, il y a le catholicisme,
mais il y a le vaudou qui nous vient de l'Afrique. Tu comprends? Ça,
c'est de la sorcellerie pure, de la magie, tu sais.
Puis ça existe du porte-frise.
J'ai une partie de moi
qui voudrait dire oui, mais bon, je sais pas.
On dirait que j'y crois.
Elle sait!
Mais tu sais,
allez googler ça, les amis.
Je vous dis, ça existe depuis très, très longtemps.
Toi, tu viens d'Haïti, mais est-ce que tu étais en Haïti
quand t'es née ou t'étais au Québec?
Oui, je suis née en Port-au-Prince.
Je suis arrivée au Québec très jeune, mais je suis née en Port-au-Prince.
Je suis arrivée à 12 ans.
12 ans?
2 ans, 2 ans.
OK.
Je suis arrivée très jeune.
J'ai grandi à Montréal, basically, mais ma culture...
Ta famille est-ce encore là?
Oui, j'ai de la famille encore là-bas.
Puis ma culture est très prenante.
Je parle très bien créole, j'écris très bien.
Pour moi, tout ce qui est par rapport à la communauté noire,
c'est sûr, c'est un de mes chevals de bataille,
dans le fond, dans ma vie.
Justement, par rapport à la femme noire,
puis qu'est-ce qu'elle subit, les injustices qu'elle subit,
c'est comme tout ça, ça vient vraiment me chercher.
Puis chaque fois que j'entends des stupidités
ou que j'entends des trucs qui sont faux,
je me donne le devoir de réajuster la pendule.
Est-ce que tu trouves ça épuisant des fois?
Oui.
Je trouve ça épuisant des fois,
mais je trouve que c'est nécessaire.
Je trouve que moi, j'ai la voix pour le faire.
J'ai le vocabulaire pour le faire.
J'ai l'éducation pour le faire.
Je me dis, si je peux être une des voix
il y a Vanessa Destiny qui est incroyable, qui le fait aussi
mais je veux dire, si je peux être une des voix
qui peut au moins
réveiller des consciences ou pour
faire que des gens fassent, ah c'est vrai, j'avais pas
vu ça de même, tu sais
des fois j'ai mes amis blanches qui sont comme, shit
je sais pas c'est quoi
vivre dans la peau d'une femme
non faxé sûr je me suis jamais posé la question c'est quand je me fais peut-être arrêté puisqu'elle
au doigt on a estimé pourquoi il ya des désaffaires que tu dis non mais oui ou des fois je suis là
puis il ya comme des gars qui viennent me parler mais comme ok mais, mais c'est quoi, il y a comme... Ah, je suis ronflée, excusez.
Je suis comme, ben c'est quoi, pourquoi ces gars-là ils te voient de cette manière-là, mais je suis comme
c'est le mythe de la femme full sex,
le jungle fever qu'on appelle.
Le jungle fever.
Le jungle fever, ben ouais, ça c'est...
Ah mais moi aussi, j'aimerais ça comme
c'est ça, là, ben...
Ben c'est autant que,
tu sais, il y a beaucoup d'hommes noirs par rapport à la femme blanche que c'est comme, là, mais... Ben, c'est autant que, tu sais, il y a beaucoup d'hommes noirs
par rapport à la femme blanche
que c'est comme... La femme blanche,
elle a un fétichisme peut-être de le gars
qui a un big dick,
tu sais, mais même les... C'est ça, mais même
les hommes noirs, à un moment donné, ils sont comme si beaux, là.
Tu sais, je suis pas un objet
sexuel, là. Il y a tout ça
aussi qu'on essaie
d'établir les bannières par rapport à notre physique.
C'est vrai que pour l'homme, c'est souvent ça
qui est associé encore aujourd'hui.
Homme noir égale Big Dick Man.
Ben oui. Anaconda donc.
Fait que j'imagine qu'il faudrait amener
un garçon qui
subit ce
fétichisme de pénis
gros-là. Oui, oui, oui.
Parce que lui, mettons, je ne sais pas si tu en connais,
mais finalement,
il n'est pas la grosseur
que la personne pensait.
Oui.
Puis qu'il est plus petit que la moyenne.
Oui.
Il doit vraiment capoter
parce que là, à chaque fois qu'il y a une date,
la pression est juste d'autant plus grande.
Bien, c'est ça.
Elle est plus grande.
Mais la pression est totale pour un homme noir.
La fille est comme, « Ah, ça va être... » Tu sais, mettons qu'elle aime ça,. Ben c'est ça, elle est plus grande. Mais la pression est totale pour un homme noir.
Ah, ça va être...
Mettons qu'elle aime ça les gros-pérues, je sais pas.
Oui.
Non, mais pour vrai, je pense que la pression
de l'homme noir,
même entre nous,
dans la communauté noire, on se dit,
ben, s'il
ne performe pas ou s'il
est pas son membre et pas de ce qu'on aurait imaginé.
Parce que d'habitude, c'est un peu comme le livre de Daniel Laferrière,
« Comment faire l'amour à un aigle qui ressent se fatiguer ».
Ça, c'est le titre de son livre.
Qui est-ce?
Daniel Laferrière.
Vous ne connaissez pas?
C'est un des auteurs les plus prolifiques d'origine haïtienne.
Il a reçu tellement de prix pour tous ses livres.
C'est un auteur
brillant.
Le livre qui l'a fait connaître de tout,
c'est Comment faire l'amour à un aigre
sans se fatiguer.
Un aigre ou un aigre?
Oui, parce que pour nous, le mot aigre,
ça veut dire homme, point.
Ça veut dire un homme noir, point.
Dans la langue créole.
C'est pas genre le N-word, genre.
C'est pas du N-word, c'est pas ça.
Mais lui, c'est le titre qui l'a fait connaître
partout au Québec, parce que justement,
il était comme...
Il y a trop un fétichisme par rapport au fait
que l'homme noir est un amant exceptionnel, tu sais?
Depuis qu'il parle dans son livre,
c'est pas des vrais conseils, là?
C'est pas...
Non, c'est pas des vrais conseils.
Il raconte une histoire d'amour,
bien sûr, à la rencontre de
deux protagonistes,
un homme noir, une femme blanche,
puis comment
ils se découvrent dans la culture
de l'un, de l'autre.
Il raconte ça dans son livre, mais pour vrai,
c'est vrai que
dans le fond, c'est juste du sexe.
OK,
on a peut-être des skills,
des femmes noires de genre de hump-hump,
mais tu sais, genre, pour vrai... C'est juste du sexe,
ça vient de...
Tu sais, tu comprends ce que je veux dire?
De hump-hump, c'est le...
De hump-hump, parce qu'on a des fesses,
du twerk, oui, c'est ça.
On a plus de fesses, en général, les filles noires, mais
malgré que
maintenant le BBL est accessible à tous,
mais à toutes et à tous.
Je m'en viens, ben, vite.
Je te donne une coupe de moi.
J'arrête d'allaiter, puis next on my list.
Ah, c'est drôle!
Non, mais, tu sais,
malgré qu'on a peut-être
des skills comme ça, mais je veux dire, c'est ça malgré qu'on a peut-être des skills comme ça
mais je veux dire
c'est juste
des faces magiques
on est plus cochon
que d'autres
que d'autres communautés
tu comprends
c'est plus ça
est-ce que
toi ton chum
oui
il est blanc
et noir
italien
italien
est-ce que
t'as une affaire
de comme
t'es intéressé
par un
par l'autre, comment ça marche?
Moi j'aime bien dire que je suis
international, mais c'est sûr que moi
je penchais plus pour les hommes
noirs, c'est normal
je trouve que les hommes noirs comprenaient plus
ma culture
ça aurait été beaucoup plus simple
selon moi de sortir avec un homme noir
mais faut croire, en tout cas
peut-être que les gens vont encore me lancer des pommes,
mais il faut croire que c'était très difficile.
Peut-être que j'intimidais
les hommes noirs, mais il y a toute une histoire de trauma
aussi. En tout cas, bref, je ne rentrerai pas là-dedans.
Mais, bref,
quand tu es une femme qui réussit, puis c'est vraiment
ce que tu veux, c'est difficile, point, de rencontrer
quelqu'un qui fit avec toi. Je pense que
aujourd'hui, en 2023,
Jérémy, c'était quelqu'un qui,
comme tout bon italien,
qui avait très confiance en lui.
Je pense qu'il n'avait
jamais vu ma couleur. Je pense qu'il avait
juste vu une belle femme,
intelligente,
gentille, parce que pour vrai,
je suis fine.
Il est tombé
amoureux de moi. Je suis louis je la première femme
noire avec qui sortent c'est pour lui c'était comme qui est en terrain vierge
en terrain inconnu tu sais de parce que ça vient avec des trucs de sortir avec
une femme non c'est pas vrai ben oui c'est pas vrai que tu dis à char avec
elle puis que ça ça vient avec des regards sa petite montagne aux ans plus
vieux que moi aussi le tiff avec sa mère des regards ça Mon chum, il est 11 ans plus vieux que moi aussi.
Ça vient avec des regards.
Ça vient avec le fait,
comme mon voyage en Italie que je vous racontais tantôt,
ça vient avec le fait que, genre,
OK, il y a des biais qu'on sent par rapport à, genre,
jeunes femmes noires sont avec hommes blancs plus vieux.
Es-tu éduquée?
Ça vient avec ces biais conscients-là.
Est-ce qu'elle a
un drôle d'accent? Est-ce que, genre, est-ce qu'elle a un drôle d'accent?
Est-ce que c'est une fille d'église?
Est-ce qu'elle veut être là juste pour son cash?
Est-ce que c'est genre, tu lui as donné le visa de passeport canadien?
Y a-tu ça aussi?
T'es-tu le genre le colon blanc qui fait vivre la petite immigrante noire?
Y a comme...
Ça vient avec tout ce bagage-là.
Ça, c'est sa famille à lui qui...
Ben, c'est M. et Mme Tout-le-Monde, là.
Mais sa famille, c'est sûr que...
Ben, c'est sûr que là, mon chum,
il a mis très clair les balises,
genre, tu sais, Anne est dans le milieu,
c'est une journaliste,
elle était dans les mœurs.
Ouais, c'est ça, mon chum, c'est un journaliste, elle était dans les marques. C'est ça mon chum, c'est un journaliste sportif,
animateur sportif qui réussit super bien au Québec.
Pis là c'était comme, ben non mais moi aussi je réussis très bien,
c'est pas à cause de toi que je réussis,
pis je suis une femme indépendante et je gagne mes sous par moi-même.
Fait qu'on dirait que j'avais toujours l'impression qu'il fallait que je me justifie par rapport à ça.
Pis lui il le voit très
très bien là il est comme ok c'est ça de sortir avec toi tu sais des regards des gens il est comme
quand je rentre dans une pièce avec toi c'est fou là est-ce qu'il y a des trucs mettons qu'il faisait
en début de relation qu'il a fallu que tu l'éduques lui par être ton chum, mettons, des choses qu'il pouvait dire,
des choses qu'il pouvait penser.
Ben, tu sais, des fois, mon chum, à un moment donné,
il m'a dit...
Il m'a dit...
Parce qu'il parlait du colorisme.
Varda et Tine, d'ailleurs, elle vient de sortir un documentaire
là-dessus, sur « T'es belle pour une noire »,
justement. Puis, des fois,
je voulais lui dire, tu sais,
tes petits amis italiens de Montréal-Nord,
c'est Léonard, là, qu'ils me disent
t'es belle pour une noire, j'aimerais ça
que tu me défendes.
J'aimerais ça que tu dises
quelque chose. Parce qu'au début,
ils ne savaient pas trop comment,
genre... – Qu'est-ce que t'aimerais qu'ils disent
dans ce cas-là, mettons? – Bien, j'aimerais ça
qu'ils disent, bien non, je sais
que ma femme est belle, point.
C'est-tu combien qu'il y en a
des belles femmes caucasiennes, des belles femmes asiatiques,
des belles femmes agrébines, des belles femmes noires?
Partout.
T'es pas belle pour...
C'est comme si je disais,
t'es belle pour être gay.
Voyons, c'est quoi, les gays sont
toutes laides.
C'est quoi l'affaire?
Ça se dit tellement pas.
Mais pour eux, c'est comme...
Mais tu sais, t'es drôle.
Non, mais tu sais, pour moi,
c'est quelque chose d'une pauvreté intellectuelle.
Mais il y a beaucoup de gens qui disent ça encore.
C'est fou.
Tu dis la phrase, puis...
T'en as entendu, là?
C'est ce que je te dis?
C'est souvent la TV, ou pas juste noir,
mais justement, elle est belle pour une Asiatique.
C'est une belle Asiatique.
Whatever.
T'es belle, point.
C'est comme l'envie d'ajouter le verre.
Short de ta phrase.
Oui, oui. Je l'entends beaucoup.
Tu l'entends, là?
Je suis comme, Jérémy,
ils disent, oui, mais ils sont juste maladroits.
Ils ne savent pas comment te dire que tu es belle.
Mais justement,
je ne te demande pas de faire la grosse éducation.
Je te demande juste de step up.
Puis dis-leur, ça ne se dit comme pas.
Ma blonde est belle, point.
Le jour qu'on aurait des enfants, ça serait un bébé métis.
Puis malheureusement, ce bébé métis-là, les gens vont penser qu Ma blonde est belle, point. Point. Puis je dis, le jour qu'on aurait des enfants, ça va être un bébé métis. Puis malheureusement,
ce bébé métis-là,
les gens vont penser
qu'il est noir, point.
Moindrement que tu as
une goutte de black,
tu es black.
Fait que je dis là,
mettons ta fille ou ton gars,
ils disent,
hey, cet enfant-là,
il est vraiment beau
pour une personne.
Non, je dis,
tu vas dire quoi?
Tu vas voir que tu step up
pour ton kid aussi.
J'ai dit toutes les questions
qu'ils vont vouloir
que tu te poses.
Tu sais?
Il est comme, oui, c'est vrai.
Aujourd'hui,
ça ne nous est pas arrivé, mais
aujourd'hui, je peux voir que son regard
a beaucoup changé, dont justement en Italie.
Quand on est allé en Italie,
je vais la raconter finalement mon histoire.
On est allé en Italie en lune de miel parce que
je me suis mariée à Paris l'été dernier.
Notre lune de miel se faisait en Italie.
Là, on est dans un gros
hôtel de luxe, mais premièrement,
les gens nous regardent vraiment bizarrement
parce que les Noirs en Italie, il faut savoir,
ils n'ont pas de droits. Ce ne sont pas
des citoyens à part entière.
Pour être un citoyen à part entière en Italie,
il faut que tu sois de sang italien.
Tu ne peux pas arriver comme ici,
t'appliquer pour avoir
une résidence permanente, pis avoir une citoyenneté
c'est pas comme ça que ça fonctionne en Italie
faut vraiment que tu sois italien pour être considéré
comme un italien. Moi je suis canadienne
ça va, mais en Italie
ça pourrait pas fonctionner. Bref
et donc il y a une grosse
migration d'Africains qui passent souvent
par l'Italie pour aller vers la France
la Suisse, l'Angleterre
tout ça, mais l'Italie comme c'est le pays le plus proche de l'Afrique souvent illégalement ils passent par l'Italie pour aller vers la France, la Suisse, l'Angleterre, tout ça, mais l'Italie, comme c'est le
pays le plus proche de l'Afrique,
souvent, illégalement, ils passent par l'Italie.
Mais tu comprendras que le sort
des personnes noires en Italie, c'est l'enfer.
OK? Puis c'est un gros, gros, gros, gros problème, là.
OK.
Bref, je suis là avec mon chum
et on tourne hors de l'Italie, ce qui est moins
pire que le Sud, by the way.
Tu as une genre de lune de miel, là the way. Tu es en lune de miel?
Oui, je suis en lune de miel avec mon chien,
dans un hôtel super luxueux.
On était à 10 minutes de Monaco,
juste pour vous dire, je suis sur la côte d'Azur, tout va bien.
I'm living my fucking best life.
Sorry pour le sacre.
Et là, les gens nous regardent bizarre
et s'adressent tellement toujours à Jérémy.
Jamais à moi.
Même si je baragouine un peu mon
italien, je suis comme, buongiorno,
ils sont comme, dans un hôtel
de luxe, fait qu'on est obligé de lui dire buongiorno,
mais genre, mais s'adresse toujours à mon chum.
Là, à un moment donné, je m'en vais dans un mercato
qui est un marché à sel ouvert,
pis il y a des beaux manteaux, pis je suis comme,
oh mon dieu, j'ai mon manteau, pis j'avais genre mon sac
badam, pis
la vendeuse, elle parle juste
à mon chum.
Elle dit quelque chose en italien que je ne comprends pas.
Je suis comme, si je veux comprendre.
Là, je lui dis, le manteau, je le veux.
Puis là, je sors ma carte de crédit
et elle me fait un assifasse.
Je suis comme,
OK.
Je suis avec Jérémy.
Je veux vraiment savoir ce qu'elle t'a dit?
Je veux vraiment savoir qu'est-ce qu'elle t'a dit.
Elle dit, elle essaie de te bargainer
pour que je t'achète deux manteaux.
Elle pensait pas que c'est toi qui allais payer ton manteau.
Tu comprends?
Fait qu'elle dit, puis, tu sais,
ça va te faire faire des belles vacances
si tu y achètes deux manteaux.
Fait que, dans le fond,
j'étais comme le petit plaisir de mon chum.
J'étais genre, sa prostituée,
tu comprends?
Puis moi, d'avoir ma propre carte de crédit, ça c'est un épisode,
un deuxième épisode,
un gars qui vend des sacoches en Italie,
il y a toujours des Africains, justement, qui travaillent pour la
mafia dans le marché noir, qui vendent des
faux sacoches, des faux Chanel,
des faux Gucci, des faux Prada.
Puis, il me disait...
Je me ferais avoir. Oh mon Dieu.
Puis, il me disait en français, parce que l'Africain
qui parle français, puis qui dit
« Oh mon Dieu, tu t'es trouvé un bon
Italien. T'es chanceuse. »
Ben voyons donc.
J'étais comme « Quoi? »
Est-ce que tu prends le temps d'expliquer?
Mais je suis comme,
je suis comme, non, c'est mon mari,
ça n'a pas rapport, je suis comme...
Ah, c'est fâchant, hein?
Mais c'est comme ça. Puis là, c'est là que j'ai fait
ma recherche. Oh mon Dieu!
Et que j'ai lu, ça a été en fait
un des articles les plus lus
que j'ai écrit.
Puis là, c'est là que je suis allée
et il fallait que je trouve pourquoi.
Puis là, je vais vous donner un mini-extrait.
L'Italie a été colonisée dans les années 1800.
C'est après ça que tu t'es informée.
Là, j'ai fait, c'est le bout de la merde.
J'ai besoin de savoir
c'est quoi le deal.
Qu'est-ce qui la merde. J'ai besoin de savoir c'est quoi le deal. Je suis d'accord.
Qu'est-ce qui se passe?
Pourquoi je passe toujours pour le prostitué
partout où je vais?
Ça suffit, là!
En Italie, c'est pire.
Bravo de t'être informée.
Ben là, je t'ai dit, ça se fait pas.
Imagine le problème, il faut qu'il en soit où pour que tu fasses...
Il doit y avoir une raison.
Je vais m'informer.
C'est le carottée.
Le podcast d'aujourd'hui est présenté par Oxio.ca.
C'est nos bébés.
Notre fournisseur d'Internet indépendant préféré.
Oxio, ils sont aussi
obsédés par votre Internet que vous, c'est ça leur
devise. Et c'est une question
d'être le meilleur pour toujours, pas le
moins cher aujourd'hui. Eux autres, ce qu'ils veulent,
c'est bâtir une relation à long terme
avec vous, que vous les aimiez,
qu'ils vous aiment, que vous
bâtissez quelque chose de positif
et de beau sur le long terme.
Puis comme vous,
ils adorent l'Internet pour ses opportunités, ses possibilités
illimitées. Ils voient ça, eux autres,
comme ce que ça devrait être.
Hein?
Une belle opportunité
d'avoir accès
à la connaissance. Bon, excuse-moi,
j'aime beaucoup l'Internet.
C'est une belle opportunité
pour bien vivre.
Puis aussi,
en fait, une de leurs forces
principales, c'est leur transparence.
Quand tu fais affaire avec Oxio,
tu sais où ton argent va.
Il y a vraiment une fiche détaillée.
Tu sais même
combien d'argent qui va
à l'employé, au pub.
Chaque pièce. C'est tout. C'est égal. Il l'employé, au pub. Chaque pièce.
C'est tout. C'est égal. Il n'y a personne
qui vit de l'injustice
comme dans le temps
qu'on s'assinait tout le temps au téléphone.
Pourquoi mon voisin paye ça?
Ah, parce que...
Là, il n'y a pas d'assinage.
Puis, il a utilisé le code promo.
Vous pouvez utiliser le code promo SEXORAL
pour essayer gratuitement Oxio pendant un mois
pour savoir si c'est un bon fit avec toi.
Mais je vous le dis, c'est un bon fit.
Voilà. Mon petit frère, il l'a essayé.
Il est très bien.
Il capote et il le trouve beau, le petit mouton.
C'est
les prix, tout ce qu'elle vous raconte.
C'est transparent sur Oxio.ca.
O-X-I-O.ca. Voilà.
Merci, Oxio. Merci. C'est transparent sur oxyo.ca. Voilà. Merci, Oxyo.
Merci.
C'est fou, là!
L'Italie a été colonisée dans les années 1800 parce que, bon, l'Espagne
envoyait les Christophe Colomb
de ce monde. La France envoyait
les Jacques-Arti de ce monde.
Tous les grands gens pays de l'Europe
occidentale envoyaient leurs
super explorateurs. Mais l'Italie, qui sont
dolce fucking vita, sont comme
« Mais nous, on a freaking rien fait.
Faudrait peut-être qu'on fasse de quoi-tu. »
Fait qu'ils envoient leurs soldats italiens
coloniser l'Afrique.
Quelques pays en Afrique, dont la Somalie.
L'Ethiopie, je pense. L'Ethiopie.
Et donc, ce qui arrive, c'est que les soldats
italiens sont à terre.
Genre, premièrement, ils trouvent que les soldats italiens sont à terre.
Premièrement, ils trouvent que les femmes africaines sont vraiment belles.
Puis, dans les journaux, ils écrivaient, les journaux de bord,
comme tout bon soldat qui part de chez eux,
ils écrivaient comment la femme noire était une créature somptueuse, magnifique.
Une créature.
Oui, ils l'ont appelée la Vénus.
La Vénus noire.
Puis Vénus, on s'entend chez les Italiens,
c'est big parce que t'es la déesse de la beauté.
Et donc,
ça reste dans les écrits.
Puis là, il y a plein d'hommes italiens qui s'enroulent pour l'armée,
drôlement, pour aller coloniser.
Fait que là, qu'est-ce que ça fait?
Ça fait des bébés métis.
Ça fait qu'il y a des gars qui sont ça fait? Ça fait des bébés métis.
Ça fait qu'il y a des gars qui sont comme,
« Fuck, non, je ne retourne pas en Italie.
La vie est bien trop belle ici. » Je peux...
Excusez, je peux...
Je peux avoir...
Je peux avoir du fun.
Beaucoup, beaucoup de fun.
Sans que les guises soient impliqu impliqué sans que j'ai une femme
qui maman sans que maman maman maman mais pas bien piqué fax on est en recul dans les années
du sens jusqu'aux années 1930 kick ou est ce que c'est le fascisme en italie avec mausolinie qui
voit ça arriver qui copie mausolinie c'est un freak, là. – Ça, moi, je n'ai pas le courant.
– Bien, c'est ça. Monsolini, c'est le président italien.
Jusqu'à aujourd'hui, il y a des grosses répercussions sur Monsolini,
mais Monsolini, c'est genre... C'est pour ça que les Italiens sont, genre, très fiers d'être Italiens,
puis il faut garder le sang italien entre nous.
Puis quand ils voient que ces Italiens-là, qui sont partis, là,
puis qui reviennent des fois avec des bémés métis, il est pas
bien content, tu comprends?
Non, ça va pas arriver.
Il commence, premièrement, à interdire
des relations sexuelles entre
femmes noires et hommes italiens.
En quelle année, ça? 1937.
Pardon? Absolument.
Hé, ça fait pas longtemps, ça.
C'est sur le régime fasciste
de Mussolini, qui est un fou, là.
On s'en va bientôt à la Deuxième Guerre mondiale, OK?
Fait que lui, dans la loi,
il interdit la relation interraciale
entre hommes italiens et femmes noires, OK?
Puis il commence tranquillement à propager
que la femme noire est vectrice de maladies vénériennes.
Puis c'est drôle, là,
parce que quand j'ai raconté cette histoire-là,
mon chum, il est comme, ça fait tellement de sens,
parce que quand j'étais jeune, là,
nos parents nous disaient, genre,
« Ouais, tu sais, comme, la femme noire est pas propre,
ouais, tu risques de pogner, genre, de quoi? »
– Les parents de ton...
– Bien, c'était dans...
Les parents, les grands-parents,
c'était dans leur imaginaire,
c'était dans leur bien conscient
que la femme noire, ben ouais,
elle avait des maladies transmissibles sexuellement
pis qu'elle avait pas une hygiène
super...
T'as-tu rencontré la femme et à ton chum?
Ben oui, ben oui!
Mais les parents de mon chum,
ils ont pas dit ça spécifiquement,
mais ils entendaient ça.
Tu comprends ce que je veux dire?
Là, j'étais là, oh non, là, là, là.
C'est vraiment le bout de la marde.
Et là, ce qui est arrivé, c'est que
il y a des hommes, tu sais, veux, veux pas, il y avait des gens,
des femmes noires africaines qui étaient déjà là.
Fait qu'ils ont mis comme des nounous
qu'on appelle la madame.
Fait que la madame, elle va s'occuper des
enfants de la femme italienne
qu'ils ont épousées, obviously.
Fait qu'il y a la femme.
C'est une femme noire?
Non, ils n'épousent jamais la femme noire.
Non, c'est la nounou, la madama.
La madama, la femme noire, c'est nounou.
OK.
OK?
Qui, c'est une bonne.
OK.
Elle nettoie, elle s'occupe des enfants
pour la femme italienne
qui, elle, elle a le rôle d'une épouse.
Tu comprends qu'il y a le rôle de la femme de la maison.
Puis là, il y a la madama. C'est en 1930, toujours. Là, on a le rôle d'une épouse. Tu comprends qu'il y a le rôle de la femme de la maison. Puis là, il y a la madame.
C'est en 1930, toujours.
Là, on est toujours dans l'histoire où ça progresse,
mais on est dans les années 1930, 1940.
Et là, la madame, elle ne s'occupe pas juste des petits.
Elle s'occupe du papa.
Comme dans La servante écarlate.
Elle s'occupe du papa. Elle s'occupe du papa. Comme dans la servante écarlate. Elle s'occupe du papa.
Puis là, ça a eu lieu à des gens,
des bébés qui naissaient par rapport.
Puis elle, elle se faisait jeter.
Tu comprends?
Fait que tout ça.
Là, j'étais là.
Ah, je comprends.
Tu comprends?
Bien oui.
Mais là, si mettons, il se faisait pogner.
Il se faisait, ben souvent...
C'est pas l'homme qui avait la conséquence, c'était la femme.
J'imagine, c'est ça.
Fait que c'est elle qui se faisait jeter de la maison avec son bébé, avec qui n'eut pas où aller.
C'était toujours la... c'est elle, la Gézabé, c'est qui détourne l'homme du droit chemin.
Ah oui.
C'est les conséquences du colonialisme.
Aïe aïe. C'est fou, là. Fait que c'est fou là ça fait pas longtemps non non non non c'est vrai que c'est fou là non ça fait pas longtemps on a en tête tout ce qui est
en 1700 ben non non non pis c'est drôle parce que dans les années 1700 pis là moi je suis une grande
fan de musique classique dans la vie pis dernièrement j'ai appris l'existence d'un grand
compositeur qu'on appelle le Mozart noir, qui s'appelle
Joseph Bologne,
chevalier de ses jours.
Joseph Bologne qui est un brain
de la musique classique.
Mais lui, c'est le fruit
d'une union d'un colon blanc
avec une esclave noire.
Puis c'était très rare à l'époque,
dans les années 1700, que tu reconnaissais
ton enfant quand tu faisais un kid avec une femme noire. C c'était très rare à l'époque, dans les années 1700, que tu reconnaissais ton enfant quand tu faisais un kid
avec une femme noire. C'était super
rare. Il la laissait
avec le kid, puis that's it.
Mais lui, c'est un gentil,
puis il a reconnu son kid.
Puis il l'a amené avec lui
à Paris, puis il l'a inscrit
dans les plus grandes écoles
de Paris. Il était parmi l'aristocratie,
la bourgeoisie, la vraie de vraie.
Tellement que
Marie-Antoinette, elle l'aimait.
On parle de la reine de France.
Marie-Antoinette, elle l'adorait.
Puis c'est là qu'il est devenu chevalier
puis c'est là qu'il faisait des concerts
pour la reine et le roi.
Mais là, c'est parce que Louis XVI ou Louis XIV,
il n'a pas voulu qu'il soit chef d'orchestre
parce qu'il était black.
Lui, c'était parce que Louis XVI ou Louis XIV, il n'a pas voulu qu'il soit chef d'orchestre parce qu'il était black. Fait que tu vois, lui, c'était le produit
d'une union entre une esclave noire
et un colon blanc.
Fait que c'est quand même fou.
Comment tu trouves tes recherches?
Parce que, tu sais,
il me semble que j'ai entendu dire que
pour les Noirs, c'était plus difficile
d'avoir accès à des bonnes informations
sur leur histoire parce que, justement,
ça a été tellement réécrit par les Blancs.
Oui.
Comment tu trouves ces informations-là?
Moi, je me consacre beaucoup à des recherches universitaires parce que tu as des gens qui consacrent leur vie juste à ça.
J'écoute énormément de documentaires par rapport à ça.
Puis, tu vois, Joseph Bolland,
on n'a pas beaucoup de choses sur sa vie.
C'est ça.
Malheureusement, il y a des écrits qui ont été faits
par des historiens blancs,
parce qu'il a quand même été nommé chevalier, etc.
Fait qu'on avait comme une espèce d'idée.
Mais il y a des peintures de lui.
Tu sais, on le voit, c'est un noir
qui porte une perruque blanche.
Tu sais, c'est super weird, mais...
Oui, fait qu'il y a des recherches comme ça,
mais tu vois, de plus en plus,
il y a des financements pour
ces historiens-là qui veulent
retrouver des traces. Il y a comme
toutes ces controverses-là avec Cléopâtre, noir...
En tout cas, bref, il y a beaucoup de
recherches maintenant
qui sont consacrées à l'histoire
afro-américaine, à l'histoire
de l'esclavage, à l'histoire
du colonialisme dans les îles,
que ce soit Haïti.
Haïti, l'histoire est quand même très, très, très
précise.
Comment Christophe Colomb est arrivé,
qui a tué, genre, tous
les Amérindiens qui étaient déjà
sur l'île, puis qui ont
pris les Béninois
par bateau, puis qu'ils ont transporté
jusqu'à Haïti. – Béninois, ça,
c'est du Bénin. – Bénin, du Bénin.
– Du Bénin, c'est ça.
Moi, Haïti, c'est,
je te dirais, parce que Christophe Colomb est espagnol,
c'est la reine d'Espagne qui l'avait envoyée
aller découvrir l'Amérique.
Ça, c'est une fausseté.
Christophe Colomb n'a pas découvert l'Amérique.
– C'est clair fausseté. Christophe Colomb n'a pas découvert l'Amérique. C'est clair.
Elle avait déjà du monde là.
Je fais juste dire ça de même.
Mais bref.
Il était tout seul.
Les Italiens ne sont pas vraiment
dans cette idée-là parce que Christophe Colomb
était un Italien.
Ça fait partie.
Christopher Columbus.
C'est un Italien d'origine'est l'Italien d'origine
qui avait voyagé
en Espagne, puis qui est devenu
explorateur pour la Reine d'Espagne, puis qui a été
financé, dans le fond, par la Cour
d'Espagne pour aller découvrir l'Amérique.
Mais, tu sais, lui était
supposé de passer par le chemin, dans le fond,
pour aller trouver les épices
puis la richesse de l'Inde, mais il s'est fourré.
Il a découvert l'Amérique, finalement. Bref.
C'est fourré de chemin. découvert l'Amérique, finalement. Bref, c'est fourré de chemin.
Un épais.
Oui, ben voilà.
Quand il a découvert ça et qu'il y avait des gens...
Il y avait déjà des gens là.
Il y a eu le viol, le génocide total.
Oh, oui.
Le génocide total des gens
qui étaient déjà là.
Puis après ça,
le port par bateau
de milliers de milliers de milliers puis après ça le port par bateau de
milliers de milliers
d'esclaves noirs
partis de l'Afrique pour aller
peupler l'Amérique
c'est pour ça que même
sur les bateaux, les viols, la femme noire
était considérée très très importante
dans
le port par bateau
parce que c'est elle
qui portait les enfants
qui devenaient des gens, des gars
c'est built puissant pis encore ça revient
au fétichiste
de l'homme noir qui est fort
qui a des beaux muscles, c'est vrai qu'il y a
un hot chocolate, tu sais un homme noir
dans D'Angelo
vous vous souviez de son clip?
en tout cas
quelle ob mais c'est pour te dire que c'est pour ça dans D'Angelo. Vous vous souviez de son clip? En tout cas.
Quel homme!
Mais c'est pour te dire que c'est pour ça que ça nourrit ça.
Tu choisissais ton esclave
par rapport à ses muscles, par rapport
à ses abs, par rapport même à sa grosseur
de membre.
Parce qu'il allait pouvoir repeupler
tes esclaves.
Ben oui, ça vient de là aussi.
Je pense que oui, c'est important
de connaître l'histoire pour comprendre la sexualité.
De comprendre
d'où ça vient les fétichismes.
Vraiment.
D'écouter des films par rapport à ça, d'écouter des podcasts
qu'on est en train de faire.
En tout cas, je me fais une porte-parole de ça.
Ben oui, pis tes parents,
ta mère, quand ils sont partis au Québec,
est-ce qu'elle avait vécu
soit l'esclavage ou quelque chose?
Ma mère n'a jamais vécu.
En fait, il y avait juste le régime
dictatorial de Duvalier.
C'est pour ça que beaucoup d'haïssés ont fui
dans les années 80.
C'est comme si, basically,
c'est que si tu n'étais pas d'accord avec sa façon de penser,
il te coupait la tête. C'est à peu près ça, le régime. Attends, ça, c'est que si tu n'étais pas d'accord avec sa façon de penser, il te coupait la tête.
C'est à peu près ça le régime.
Attends, ça c'est à quelle année?
Dans les années 80.
On est au milieu des années 80.
Oui, oui, oui.
Puis beaucoup d'haïssiens vont fuir
le régime dictatorial de Duvalier.
Quand ils fuyaient,
comment ils sont venus au Québec?
C'était-tu légalement?
Souvent, c'était légalement parce que le Québec accueillait
quand même les gens qui
leur vie était menacée, je te dirais.
Nous, ça a été une autre histoire.
Moi, j'avais un visa de visite
avec ma mère parce que
ma grand-mère était tombée gravement malade.
Mon père avait dit à ma mère,
« Vas-y, va à ta mère, prends la petite avec toi. » On se retrouvait à New York parce que mon père avait dit à ma mère, bien écoute, vas-y, va ta mère, prends la petite avec toi, puis on se
retrouvera à New York, parce que moi, mon père...
Ta grand-mère était... Ma grand-mère était déjà ici.
Elle était déjà à Montréal. Oui, elle avait déjà
immigré, elle, à Montréal. Oui, ma mère
était restée en Haïti. Mon Dieu!
Oui, mon oncle et ma
grand-mère étaient déjà au Québec.
Puis c'est ça, ma grand-mère est tombée
gravement malade, fait que ma mère était comme,
mon Dieu, il faut vraiment que j'aille prendre soin de ma mère.
J'ai pas vu ma mère, ça fait des années, etc. »
Fait qu'elle est venue ici avec moi.
On avait un visa de visite, tu comprends,
mais de fil en aiguille, on est juste restés, finalement.
Parce que, c'est ça, mon père
puis ma mère se sont divorcés
au bout du compte. C'est quand t'es loin
de l'un de l'autre. Mon père, lui, avait un visa pour aller aux États-Unis.
Puis, il avait dit à ma mère, « Écoute,
je vais nous faire un foyer.
En attendant, va prendre soin
de ta mère. Mais finalement, genre, le fait qu'ils étaient
séparés, bien, ça l'a...
Ça l'a un peu défait leur union.
Puis je suis restée... Moi, je suis restée supposée être américaine.
Finalement, je suis restée
à l'aise.
Ton père, là, il est où? Il est à...
Mon père est décédé en 2019.
Mais je passais
beaucoup de mes étés aux États-Unis.
Encore là, c'est une autre game,
les Afro-Américains, c'est complètement
autre chose. Premièrement, les Haïtiens,
quand tu arrives au...
Si tu parles français et
créole, la plupart des Haïtiens,
ceux qui sont éduqués, parlent français
et écrivent le français et lisent le français
à cause de la colonisation des Français.
Puis ceux qui ne sont pas éduqués vont juste parler créole.
Mais moi, j'avais la... tu sais, ma mère était une femme très, très éduquée.
Fait que moi, d'emblée, je parlais créole et français.
Ce qui fait que le Québec aime beaucoup les immigrants haïtiens parce qu'ils parlent français. Mais beaucoup de...
Quand je vais aux États-Unis, je parle à
des Haïtiens des États, ils parlent
pas français. C'est tellement de
weird things for me parce que je suis comme
« Ok, à cause que t'es
aux États-Unis, t'as complètement oublié de
comment parler français parce qu'aux États-Unis,
je veux dire, tout le monde parle juste anglais. »
Puis l'anglais, je veux dire,
il est prédominant.
Je veux dire que...
Maintenant, tu es deuxième génération,
tes parents vont parler en créole, oui,
mais tu vas le comprendre.
Mais c'est parce que le créole, c'est tellement proche du français
et de l'espagnol. Si tu n'as pas ça,
c'est sûr que tu oublies ton français.
C'est sûr et certain.
Les AIC,
en Amérique, c'est un autre game.
C'est vraiment différent, mais on vit tout le fait
qu'il faut
défaire
le fait qu'on ait des objets
peut-être des fois sexuels à travers
les yeux de la majorité
blanche.
Est-ce que tu retournes en Haïti des fois?
En ce moment, je ne peux pas parce que c'est
mon pauvre pays plongé dans un chaos total c'est haïti je sais pas
comment ils vont sortir de ça honnêtement c'est comme à cousin à la
part de sortir d'ici il ya un gros problème de kidnapping
ah ouais énormément il demande des rançons de kidnapping de personnes
barbées les gags ou les gangs de rue blanches? – C'est les gangs de rue
qui ont pris le contrôle.
C'est l'État bandit qui a pris le contrôle
du pays au complet.
Et donc, comme Haïti
est un pays très, très, très, très, très, très, très,
mais quand je dis très corrompu, c'est très corrompu.
Fait que c'est eux qui prennent le contrôle.
Puis pour avoir de l'argent,
puis tu sais, la drogue passe par là, pour aller aux États-Unis.
Le port Haïti
est un nœud
où passe beaucoup de
trafic d'armes, puis de trafic de drogue,
et donc,
ils vont kidnapper, c'est pour ça qu'on conseille
à aucun,
à aucune personne haïtienne
qui n'est pas dans le pays d'y aller,
parce que tu peux te faire
kidnapper, puis la rançon qui te demande, c'est genre, c'est pas des petits bidoux, c'est pas dans le pays d'aller parce que tu peux te faire kidnapper et la rançon qui te demande,
ce n'est pas des petits bidoux,
c'est des millions.
Sinon, ils te tranchent la tête,
ils te tuent, ils te violent.
C'est drôle parce que les personnes blanches
sont quand même épargnées en Haïti.
Il y a quelque chose de weird.
En tout cas, ça prête le jeu d'un autre.
C'est parce que, si tu...
Mets-toi en exemple.
Les personnes blanches sont mises sur un piédestal, souvent.
Mais c'est l'histoire qui raconte ça.
Là-bas.
Oui.
Pour quelles raisons?
Je pense que c'est beaucoup à cause du colonialisme.
On a un gros, gros problème de colorisme en Haïti.
Plus t'es pâle, plus t'as accès à certains privilèges de société.
Oui, absolument.
Plus t'es noire noire dans notre propre pays.
Ah!
Oui.
Hé, c'est…
Oui, dans notre propre pays, c'est comme si tu…
Si tu es une personne très noire avec des cheveux très tissés serrés,
bien là, tu sais, tu dois faire partie en bas de la hiérarchie sociale.
Tandis que si tu es une personne très light-skinned, avec
les cheveux plus raides,
ou juste une petite boucle,
tu dois être en haut de la hiérarchie.
Il y a un gros, gros, gros problème de colorisme
en Haïti.
Là, en ce moment, tu défends
plus les personnes noires.
Oui, pour moi.
Mais ton pays, en ce moment, comment...
En ce moment, ce que je peux faire,
c'est défendre où je suis.
Puis d'éduquer les gens par rapport
à...
Si vous ouvrez
les frontières pour accueillir les Haïtiens,
voici ce qu'ils sont en train de vivre.
Des fois, quand
j'entends les ministres dire que
c'est le ministre du Bloc québécois, ben en fait, le chef du Parti québécois, excuse-moi, du Bloc québécois, qui avait dit, ouais, tous ceux qui traversent la frontière, c'est comme aller au club med, tu sais, la frontière, voyons, j'ai un blanc de mémoire, mais bref, à la colle, voilà.
J'ai trouvé. À la quoi? À la colle.
Tu sais, juste ici,
entre le Vermont, il y avait beaucoup d'Haïtiens,
beaucoup d'immigrants qui passaient cette frontière-là
depuis que, bon,
l'est-il fou de président américain
Trump avait dit qu'il allait
chipper tout le monde chez eux,
autant les Mexicains que les Haïtiens qui arrivaient
en masse, genre aux États-Unis. Quand les Haïtiens qui arrivaient en masse genre aux États-Unis. Fait que quand
les Haïtiens ont entendu ça, ils ont
vu une possibilité de rentrer au Canada.
Fait qu'ils
ont monté, monté, monté jusqu'à la colle
pis ça a été un gros, gros problème
cette histoire-là. Il y a beaucoup, beaucoup,
beaucoup d'Haïtiens qui ont franchi cette frontière-là
pis on les prenait comme
on est des bons Canadiens pis
on les laissait comme réfugiés,
tu sais.
Mais tout ça pour dire que
si je fais ce travail-là, puis si j'en parle,
c'est pour essayer d'éduquer les gens,
parce que c'est pas vrai que c'est un club med
quand tu, genre, t'as traversé l'Argentine
puis t'as monté en Colombie,
puis après ça, tu te fais violer,
tu te fais traiter de toutes sortes de noms,
tu sais, c'est un chemin de la croix, là, tu sais, quand t'arrives finalement ici, puis te fais violer, tu te fais traiter de toutes sortes de noms. C'est un chemin de la croix.
Quand tu arrives finalement ici,
puis tu es comme un pays qui respecte
les droits de la personne.
Puis finalement, tu vis encore des...
Oui, puis après ça, c'est beaucoup moins pire.
Somme toute, le Canada, pour vrai,
oui, il y a du travail à faire,
surtout dans nos médias.
Mais somme toute, je suis contente
de dire que je suis canadienne. Somme toute,
on est un pays qui
va au moins réveiller des consciences
qui est comme, moi, je peux parler,
puis il n'y a pas personne qui va venir me dire,
« Qu'est-ce que tu as dit dans le podcast sexoral, là?
Il faut qu'on te jette en prison. »
Tu comprends ce que je veux dire? On a ce droit
de communication-là.
On est très, très... Nous sommes toutes très chanceuses de vivre
dans un pays comme le Canada,
comme femmes morts.
Quand je vois ce que l'Italie traite,
comment l'Italie traite les femmes morts.
Tu n'as pas vraiment le choix.
Soit tu épouses un Italien,
tu te fais vivre par ce gars-là,
soit tu déménages,
ou tu es une prostituée.
Est-ce que tu as déjà eu
des discussions avec ta mère
par rapport à ça, mettons que...
Oui, c'est ça. Par rapport au fait
d'être une femme noire...
Genre des trucs qu'elle te dit, mettons, quand tu étais jeune
pour ce qui était à venir, peut-être
pour toi. Moi, elle m'a toujours dit
qu'il va falloir que tu travailles deux fois plus que les autres
en tant que femme noire. Elle a dit
que tu ne laisses jamais rien passer parce que la minute où tu vas te fourrer c'est comme, tu sais, les biens consignants de la femme
qui est un peu nunuche, qui a un accent lourd. Moi je fais du code switching, je sais pas si vous
savez c'est quoi là, mais du code switching c'est je change mes codes dépendant d'avec qui je suis,
c'est-à-dire que si je faisais deux haïtiennes, j'aurais un accent complètement différent.
Ah ouais? Je fais beaucoup de code switching.iennes, j'aurais un accent complètement différent.
Je fais beaucoup de code switching.
Est-ce qu'on peut en faire un live?
Juste pour le fun.
C'est tellement tough.
C'est ça, c'est dépendant avec la majorité avec laquelle je me trouve.
J'essaie de m'adapter
plutôt que
ça serait les gens qui devraient faire
une autre équité.
Mais ça vient avec le fait d'avoir d'avoir évolué toujours parmi une noire parmi genre trois semblants à l'école
où tu sais j'étais toujours la seule tout le temps tout le temps tout le temps oui moi j'habitais
dans West Island jeune pis ma mère était ben si j'étais à des écoles privées moi fait que ma mère, j'ai été à des écoles privées, moi.
Fait que ma mère, pour elle, l'éducation était comme une femme noire éduquée.
Tu vas avoir tellement plus de chances de réussir dans la vie.
Tu n'as pas le choix d'être éduquée.
Moi, ce n'était pas le choix.
Tu comprends?
Fait que tu as eu beaucoup de pression.
Oui, beaucoup, beaucoup, beaucoup.
Parce qu'elle était comme, il faut que tu travailles deux fois plus fort. C'est vrai, faire ma place en tant que journaliste,
c'est vrai que j'ai travaillé deux fois plus fort.
Encore faire ma place, de vouloir être animatrice
à la télé de façon récurrente.
Je suis encore en train de galérer.
Pourtant, j'ai toute l'expérience en l'air de moi.
Pourtant, je ne pense pas que je suis une fille qui est laide.
Je ne pense pas que je suis répugnante.
Je ne pense pas que...
Tu penses que je suis...
Je pense que je suis capable de mieux m' je pense pas que... Non. Je pense que je suis... You're good.
Je pense que je suis capable de mieux m'exprimer dans toutes les plateformes, là.
Que ce soit à l'écrit ou que ce soit à l'oral.
Tu sais, je suis capable de vulgariser, tu sais.
Je suis drôle, tu sais.
Mais c'est encore plus difficile encore pour moi
de faire ma place, tu sais, à la télé.
Fait que c'est ça, là.
C'est comme toujours travailler deux fois plus fort, là.
Tout le temps, ouais.
C'est ça, c'est ça, là. C'est ça. C'est comme toujours travailler deux fois plus fort tout le temps. C'est ça notre vie.
Ça, c'est quelque chose
que maman m'a dit
quand j'étais jeune.
Très vite.
Est-ce que tu as des frères?
Oui, j'ai des frères et soeurs.
Vous êtes combien?
On est trois.
J'ai une petite soeur
qui est une artiste incroyable.
Elle fait quoi?
Ma soeur est artiste graphiste, mais artiste visuel.
Puis, elle est très, très, très, très talentueuse.
Ma petite soeur d'amour.
Puis, j'ai mon petit frère qui, lui,
il travaille pour la ville.
Mais tu sais, c'est ça.
Tu sais, même mon frère qui est comme un super brain
que j'aurais vu comme humoriste,
que j'aurais vu...
Tu sais, pour lui, c'était comme...
Je suis encore le seul gars noir qui essaie d'évoluer
qui essaie je veux pas me faire passer pour un bandit s'il passe avec sa bm et se faire
arrêter par la police c'est comme je me rappellerai toujours de la fois que j'étais avec mon frère
puis genre écoute je conduisais à l'époque une golf c'est vrai qu'elle était pipe ma golf mais
quand même elle était hot ma golf mais tu sais moi je suis quelqu'un qui écoute ma musique
super fort tout le temps
pis mon frère pis moi
on est des grands fans de G-Unit
c'est un rapper
G-Unit c'est un groupe de rappers
qui était
initié par 50 Cent
pis là dedans t'avais un groupe
c'était G-Unit
c'était tous des rapports vraiment très cool.
Dans les années 2000!
Comme là, ce qu'elle veut dire, je sais très bien
qu'avec ses deux amis haïtiens,
c'est pas que tout à fait comme ça qu'elle l'aurait dit.
C'est des rapports vraiment très cool!
Très répétés, très éduqués!
Des rapports, il fait un gangster,
un vircanisé, enfin!
C'est vrai, genre!
Je crois que c'est bon., en fait. Pis là, genre... Qu'est-ce que c'est bon?
Ouais, OK.
Pis là, genre, on est demain dans le char,
dans le ride, on est comme...
Gros blast, man.
Pis on a...
On s'est fait arrêter.
Pour aucune raison.
C'est un show.
J'étais là, je vois les...
Je vois les sirèges comme...
C'est sûr, tu me niaises
mon frère est comme yo chill chill chill
il est habitué plus
je suis comme
aïe aïe
je baisse ma musique
j'en ai eu comme ça
je vais m'en voir conduire mon frère à la job
je fais rien de mal
à part écouter de la DJ unit
aïe aïe c'est quoi l'enfer c'est fou mais même
mais l'on parle de personnes noires mais aussi on a malgré billy les arrêts avec des casquettes par en arrière qui écoutent du rap. Les amis, ils se font tout le temps
avec leur petit civique.
La petite civique montée au secondaire.
Tu mets un black dans ta petite civique montée.
Là, il se fait arrêter plus vite.
OK, je suis en train de m'en aller.
Tu mets un black dans ta petite civique montée.
Avec la casquette par en arrière.
La casquette par en arrière, c'est deux fois pire.
Ou le maghrébin, le gars arabe,
tu sais, avec les culottes descendues,
avec sa petite civique montée, c'est sûr
qu'il se fait arrêter.
Tu sais, quand j'ai des amis, là,
de maghrébin...
On ne devrait pas arrêter pour...
Tu sais, il devrait avoir tout le temps comme...
Ça ne peut pas être...
Ah, arrêtage de routine, tu sais.
Là, ils disent ça. C'est quoi qu'ils disent?
Ben, ils disent contrôle de routine. Contrôle de routine. Ils disent ça? C'est quoi qu'ils disent? Ils disent contrôle de routine.
Contrôle de routine.
Mais ça devrait même pas.
En fait,
ce qui me fait
vraiment suer, c'est que
il y a un juge
qui a
décrété
que les policiers pourront plus faire ce genre de contrôle.
Après qu'un
jeune homme noir
s'est fait arrêter, mais vraiment de façon scandaleuse
pour rien.
Après cette histoire-là, ce juge-là a décrété
que c'était aller à la Cour suprême.
Tu ne peux pas aller plus haut que ça.
Ce juge-là a décrété que
les policiers ne pourront plus faire ça.
Le gouvernement Legault ne sera pas pour ça. OK? Si le juge l'a décrété, les policiers ne pourront plus faire ça. C'est-tu quoi? Le gouvernement Legault
ne sera pas pour ça.
Oh, ouais.
Il veut renverser la loi.
Je te dis, c'est quelque chose.
Moi, j'enlèverais ça, cette petite
routine-là. Ça réglerait
bien des problèmes. C'est parce qu'avec toute la montée
de George Floyd,
je pense qu'il y a deux extrêmes qui sont arrivés.
Tu sais, t'as comme
une espèce de réveil social où est arrivés. T'as comme, genre,
une espèce de réveil social où est-ce que t'es comme,
ben non, d'avoir un policier
qui te met un genou dans le cou,
ça n'a aucun bon sens. Mais il y a la réalité
aussi qu'il y a comme,
tu sais, des gangsters, il y en a dans toutes les communautés.
Il y en a dans les communautés noires, il y en a dans les communautés
blanches, il y en a dans les communautés gangréniennes.
Puis d'essayer à chaque fois de faire
ta job comme policier pour vrai.
Mettons que c'est vrai que tu arrêtes un homme
noir qui n'est pas correct pour vrai.
Bien là, ça pose problème
parce que là, les caméras s'ouvrent.
C'est comme, OK, est-ce qu'il y a une espèce
de justice
par rapport à ça? Fait que les gangsters,
là maintenant, les policiers, ils ont comme peur
de... Pas qu'ils ont peur
les gangsters, mais les policiers ont peur d'arrêter les gangsters,
de peur que les gens allument leur caméra
et disent qu'ils sont encore victimes d'arrestations injustes.
Il y a comme tout ça aussi qui vient en ligne de compte.
Je te dirais que c'est vraiment touché.
Mais moi, je dis aux policiers,
pour vrai,
faites donc, allez sur le terrain avec des vrais, des personnes
de la communauté noire,
pour enlever les biais inconscients
de genre, un homme noir,
la casquette à l'envers, c'est un gangster.
Mais non, c'est juste un jeune qui veut se passer frais.
Même moi, à un moment donné,
on m'a passé une grosse
Cadillac Escalade, un de mes autos de rêve quand j'étais jeune à un moment donné, on m'a passé une grosse Cadillac Escalade,
un de mes autos de rêve quand j'étais jeune.
Comme journaliste, ça m'arrive.
Aussi, comme créatrice de contenu,
on va te passer des trucs, des voitures, des trucs.
Whatever. On a ce privilège-là.
J'étais avec ma grosse Cadillac Escalade.
Merde, genre.
Puis là, j'ai même mon beat.
Dans le fond,
je suis en trentaine.
Ça se peut. Ça se pourrait que je sois médecin. Ça se peut. Puis là, je'ai même mon beat. Dans le fond, j'ai... Je suis en trentaine, moi. Je veux dire, ça se peut.
Ça se pourrait que je sois médecin. Ça se peut.
Pis là, je me suis encore faite arrêter.
Contrôle. Ben oui.
C'est comme, comment ça se fait qu'une femme noire peut conduire le Cadillac Escalade
de l'année? Mais je suis comme,
ben, ça se peut.
Ça se peut.
Je pensais vraiment que ça, c'était plus les hommes noirs.
Ah non, même les femmes vont se faire arrêter.
Mais c'est différent
un peu la perception de la femme noire.
Je trouve que
la femme noire,
t'as déjà être une femme.
Après ça,
t'es une femme noire.
C'est une femme noire issue de la communauté
LGBTQ+.
Dans une chaise hollande.
Dans une chaise hollande. Dans une chaise hollande.
Hé! Ta vie est pas cute,
cute, là.
Ça doit être très, très, très difficile, pour vrai,
de jongler dans cette société.
Je le vois, là, tu sais, comme
être une femme noire, déjà, être femme,
tu sais...
Tu sais, il y a des trucs minimes, là.
Des petits trucs comme, ah oui, c'est vrai,
travailler deux fois plus fort, on doit le faire un peu.
Parce que les gens vont avoir
des stéréotypes.
Des promotions. C'est toi, Alizand,
t'arrives en quelque part,
puis t'essaies de donner une conférence.
Mettons, t'es à C2 Montréal,
tu donnes une conférence, je sais pas,
sur toute ta vie. Qu'est-ce que t'as tellement fait
de belles choses. T'as tellement
vécu qui mérite d'être écoutée. C'est la petite conne qui fait du que c'est parti sur toute ta vie. Qu'est-ce que... T'as tellement fait de belles choses. T'as tellement vécu qui mérite d'être écoutée, tu sais.
Pour l'avoir...
Regarde, c'est la petite conne
qui fait dire
que c'est parti un OnlyFans.
Oui, oui.
Non, non, c'est ça.
Bingo.
Mais, mais, tu sais...
T'imagines?
Mais là, il va falloir
que tu travailles deux fois plus fort
pour montrer que
c'est pas la petite conne
qui s'est partie un OnlyFans, là.
Au contraire,
t'es Chris Martin,
t'es genre,
on a fait ça, macho.
Tu comprends ce que je veux dire?
C'est comme...
Fait qu'imagine... Tu rajoutes une couche. Tu rajoutes une cou ma chum. Tu comprends ce que je veux dire? C'est comme... Fait qu'imagine!
Tu rajoutes une couche de ça.
Tu sais?
C'est fou, hein?
Moi, je me rappellerai toujours de la fois où je suis rentrée pour la première fois dans un...
dans un pupitre,
dans un journal, là.
Comme sérieux. Puis que j'étais
la seule noire. Puis non seulement je suis la seule noire,
mais je suis comme la seule noire un peu
pouponne, tu sais comme, mais
j'aime pas le stéréotype pouponne, c'est juste que
ma mère m'a toujours dit,
tes cheveux doivent toujours être bien faits,
tu dois toujours être bien maquillée, tu dois toujours être bien habillée,
pour que personne n'ait
rien à dire sur ton hygiène,
parce que dans le soude conscient,
les femmes noires peuvent puer, les femmes noires peuvent,
tu comprends?
Ils sont sales, ils sont ça.
Ils sentent la bouche. Tu la prends un jour chez toi quand tu es rentrée.
Ça sent bon.
Ça sent bon pour une femme noire.
C'est ça!
Je suis rentrée là.
Il n'y a pas d'odeur.
Il n'y a pas d'odeur.
C'est le fun.
C'est le fun.
C'est le genre de commentaire que tu entends. C'est le fun. Écoute. Elle dit, c'est le fun. C'est le genre de commentaire que tu entends.
C'est fou.
Ou genre, tu parles vraiment bien français.
No fucking shit.
Je suis au moins ici.
Mais oui, on a encore du travail à faire.
Mais c'est vrai que c'était beau ce que tu as dit tantôt
par rapport au Québec.
On était quand même...
Dans le monde, on est vraiment...
On est plus avancé.
Vraiment, vraiment, vraiment plus avancé.
Mais oui, il y a ce travail.
On a du travail à faire.
Je suis curieuse.
Es-tu mal à l'aise de laisser tes cheveux naturels,
ne pas être maquillée,
puis zéro?
Si vous suivez sur les réseaux sociaux,
je fais des revues de presse
à toutes les matins sur TikTok,
puis je les mets sur Instagram aussi,
puis je suis...
Faut encore l'arranger, là.
C'est là que je pense que les gens sont comme,
OK, I relate to her.
C'est pas toujours comme vous me voyez maintenant.
Je suis comme démaquillée,
mes cheveux sont de même.
Je parle de mes rallonges.
Je parle du fait de laisser mes cheveux frisés, naturels.
Je parle du fait que je ne les fais pas souvent
parce que je suis le fait que
« ain't nobody got time for this ».
Je ne veux pas avoir mes cheveux naturels.
Ça me demande du temps.
Est-ce qu'aujourd'hui, tu as fait ça
pour que les gens écoutent plus ton discours?
Est-ce que c'est quelque chose de contraire? Mettons, aujourd'hui, tu as fait ça pour que les gens écoutent plus ton discours? Est-ce que c'est quelque chose de conscient que tu fais?
Mettons, aujourd'hui, pour mon podcast,
tu t'es dit que tu vas me mettre de même
parce que je sais que ça va être la majorité des Blancs
qui vont m'écouter et qui m'écoutent.
Est-ce que c'est quelque chose de conscient que tu dis?
Je ne me suis pas dit consciemment ça,
mais je me suis dit, par contre,
j'espère que les filles
vont avoir appris quelque chose.
J'espère que quand je vais arriver
elles vont vraiment être intéressées par ce que je vais dire
je ne suis pas consciente
que la majorité blanche
qui nous écoute
je suis capable de faire les deux et c'est ça ma force
je suis capable de très bien
me mouler à la majorité blanche
et qu'ils se retrouvent dans ce que je dis
dans la femme que je suis,
pis qu'ils voient pas genre, ok, c'est la femme
noire qui essaie de... Non.
Ils sont comme juste... C'est Anne Lovelie
qui nous raconte sa réalité,
pis genre, je vais essayer d'apprendre ce qu'elle
est en train de nous dire, point barre.
Tu comprends ce que je disais? Vraiment.
Mais j'avais comme... Je m'en venais ici
pis j'étais comme, oh, j'espère vraiment qu'elles vont
trouver ça intéressant du fait que genre, hey, le mythe de la femme noire panthère
puis le jungle fever, puis comment ça venait. »
Je ne savais rien de ça.
Je veux dire, je savais qu'il y avait du fétichisme racial.
Ça, je suis au courant.
Mais l'histoire derrière ça, je n'avais jamais fait le lien, mettons.
OK. Oui, c'est ça.
Je suis contente que vous m'ayez invitée, first of all,
puis que j'ai eu ce privilège-là
de faire comme, pour vrai,
je trouve que c'est un sujet important
parce qu'il y a des petites filles, peut-être,
qui ont 17, 17, 18, 19 ans
qui vous écoutent, puis disant
« Pourquoi, genre, tel prof réagit
comme ça avec moi parce que ça m'est arrivé? »
Ou « Pourquoi je me suis fait arrêter dans la rue
par un vieux monsieur pervers qui m'a dit, viens dans mon
char, pourquoi, tu sais. Tout ça
vient de ces biens conscients-là du
colonialisme, tu sais. Fait que,
oui. – Merci, Anne-Débénu.
– Ah, bien là! – Moi, je ne suis pas une
fille prête d'histoire. Tu sais, d'habitude, on dirait que
ça m'intéresse pas, tu sais.
Puis toi, quand... Bien, c'est vrai.
– T'es cute! – Le passé, je suis comme, le passé,
c'est le passé, mais là, on est dans le présent puis ça a... – Mais le passé a des répercussions sur le présent. – Bien oui, c'est ça que on dirait que le passé, je suis comme, le passé, c'est le passé, mais là, on est dans le présent, puis ça a...
Mais le passé a des répercussions sur le présent.
Ben oui, c'est ça que je me rends compte.
On dirait que dans ma tête, à l'école,
quand on a les cours d'histoire, j'étais comme,
ben, on s'en fout, c'est dans le passé.
Mais là, c'est aujourd'hui, à 23 ans, 22,
on dirait que j'ai réalisé que
ça a vraiment des grandes répercussions.
Puis ça, je trouve ça captivant
que tu sois venue nous en parler.
Je te dis, il a passé beaucoup de...
Même les femmes autochtones,
j'ai pas eu le temps d'en parler,
mais elle aussi, c'est la même chose.
C'est la même chose.
Ah oui, vous devriez.
Parce qu'ils ont tous des histoires différentes,
j'imagine.
Le seul point commun,
c'est qu'on a tous été colonisés.
Là, c'est sûr qu' on parle des autochtones au Québec.
Comment les hommes
colons français sont arrivés
ici, puis comment ils ont dealé avec
ces femmes autochtones-là.
L'histoire de
Pocahontas, c'est pas cute-cute.
C'est pas vrai.
John est arrivé, puis il violait.
C'était pas cute-cute.
En France, ça n'avait pas genre 14 ans. Oui. C'était pas cute, cute. Donc, en France, t'avais pas genre 14 ans?
Oui.
C'était vraiment dans la style.
Ils ont fait une belle histoire
avec le beau John Blanc
qui la sauve de sa méchante
tribu, but it's all bullshit.
Tu sais, la famille Adams de
1994 avec Christina Ricci,
je sais pas si vous l'avez écoutée,
Parkiné Day, un des premiers originals de Mercredi 1994, avec Christina Ricci. Je ne sais pas si vous l'avez écoutée. Park In-N-Day,
l'un des premiers original
de Mercredi.
À un moment donné,
elle fait une pièce de théâtre dans un camp
d'été. Je ne sais pas si tu te rappelles
de cette scène-là.
Ça fait trop longtemps.
Bref, elle dit des affaires
à dessus.
C'est l'action de grâce. Même le truc de l'action
de grâce, c'est le fait d'avoir même le truc de l'action grâce et c'est
le fait d'avoir tué phare j'ai le site de plein d'autochtones c'est ce que oui c'est comme pièce
puis à être là et volition puis j'ai été là avec tout plein d'autres autochtones à jouer
notre acteur dans chaque site du stress le pire et puis à avouer tuer genre ceux qui se disaient,
OK, on va remercier avec notre dinde.
Tu sais, tout ça, là. Il faut tout, tout, tout
décoloniser l'histoire.
Mais là, on a encore, on a congé
à l'accident grave, ça.
Fait que dans le fond...
Bien, nous, c'est différent des États-Unis, là.
OK. Puis nous, on fête encore
cette fête-là, puis c'est...
Ça rapporte avec ça?
Presque ça. C'est le génocide de beaucoup d'A ça. On fête des gens qui tuent des jeunes, en fait.
Presque ça.
C'est le génocide de beaucoup d'Autochtones.
Vous devriez recevoir une femme autochtone.
Oui, oui, c'est intéressant.
Ça, pour tout ce qui est par rapport au sexe chez les Autochtones. Je ne connais pas autant bien l'histoire.
Oui, je t'en réfère une.
Tu t'en as vraiment bonne.
Ah, pour vrai?
Pour vrai, je vois ça.
Oui, oui, oui.
Je t'en réfèreérence qui a vraiment l'histoire
des femmes autochtones qui ont été...
Tu sais, il y a eu plusieurs meurtres
de féminicides de femmes autochtones qui n'ont jamais été
réglés parce que c'était des femmes autochtones.
Et trust me, si c'était des femmes blanches,
les policiers seraient sur le coup. Mais parce que c'est
des femmes autochtones, they didn't give a shit.
Il y a tout ça, là,
sur le sexe et les viols.
Les réserves, là, est-ce que quand c'est dans la réserve...
On en parlera.
À part les gens qui sont femmes autochtones,
mais moi, j'étais contente de savoir
que le fétichisme des femmes noires,
un peu démystifie ça.
Merci vraiment d'avoir pris le temps.
Est-ce que...
Est-ce que tu te réalises de rester
un 15 minutes de plus avec nous
pour un after show sur notre Patreon?
Absolument.
On a des sauve-factions.
Tellement plaisir.
Il y a des gens qui ont des questions pour toi.
Je t'aime fou.
Oui.
Ah oui, t'es un kino.
Je t'aime fou.
J'ai un kick.
Je savais.
En plus, je ne te l'ai même pas demandé.
Je l'ai booké et je ne te l'ai même pas demandé.
Ben non.
C'était déjà impossible.
J'ai un kick.
Ben là, j'ai un kick sur vous autres.
Ah, cool!
Ben Valérie Saint-Michel, vous m'avez tellement parlé de vous en bien et tout que... Non.
Ben oui!
C'est tellement...
Parce que, c'est ça, c'est avec Vanesse que tu fais le show, là?
Oui, je fais le show avec Vanesse.
Ben, là, ça m'a dit, moi, j'ai deux personnes pour toi, puis elle m'a parlé d'elle, puis
elle m'a parlé, puis là, j'étais comme, ok,
puis finalement, j'y ai parlé, puis j'ai fait, ok, c'est beau.
Je l'ai bookée la journée même, genre, j'ai dit,
ok, quelle date, je dis à Juliette, donne-moi des dates,
puis je l'ai bookée. Je t'en ai même pas parlé,
je suis désolée.
C'est parfait. Non, non, mais tu vois bien que...
Mais, ouais, c'est ça,
Vanessa m'avait parlé du show, puis tout,
mais j'ai encore pas vu qu'est-ce que vous avez fait.
Ouais, j'ai hâte de vous montrer ça.
C'est vraiment nice.
Merci.
Merci.
On se revoit.
T'es tellement perdue.
Tu m'as fait aimer l'histoire.
Merci.
Si mes cours d'histoire étaient avec toi,
je les aurais écoutés.
J'aurais fait vraiment une badass prof.
Je les aurais écoutés. je pense que mes élèves y aurait
été une love vraiment tu préfères ça je comprends que c'est plus là c'est Mélidia pis elle a un bébé qui essaie d'étendre
tu sais tu m'as tellement donné le goût mes aurores ont fait ouuuu avec ton petit bébé tu es trop mignon tu veux mignon. Tu peux le voir si tu veux. OK.
Il est tellement cute.
Avant, quand on a fait le chien,
je veux juste aller voir
si c'est mon petit bébé.
Ben oui, c'est ça.
Oui, parce qu'on a fait
un gros podcast, je pense.
Ça va être fini.
Je ne sais pas quand
il va couper une tête.
Ben, on finit ça là.
Merci, Nicole.
On finit ça là.
Merci. On prend une pause
pour remercier nos
Patréons royaux.
Aujourd'hui, on a eu la chance de recevoir
justement notre
Patreon royal qui est Annie Beaudoin.
Je suis vraiment contente de t'avoir reçu et de t'avoir rencontré.
Annie qui a aussi participé au After Show.
Donc, c'est vraiment quand tu es Patreon royal, tu peux venir une fois par mois en studio avec nous, rire, avoir du fun, faire tout ça.
Donc, voilà.
On remercie énormément Annie Baudouin
qui est venue aujourd'hui,
Chloé Savard. On a
Shannon Bepoigne, toujours avec nous
depuis longtemps. Sophie, toujours avec nous
depuis longtemps. Will Schmidt.
Encore une fois, merci. Ça fait
longtemps que t'es avec nous aussi.
Et l'autre nom qui est écrit
en japonais qu'on ne comprend pas.
Peut-être que cette personne-là pourrait changer
le nom si elle veut. Sinon,
je sais pas comment dire.
Mais merci, vraiment.
On vous aime fou.
Merci de votre confiance.
Merci de votre support. Merci à tout le monde aussi qui sont sur
Patreon. Pas seulement les Patreons royaux.
Tout le monde aussi.
Gros bisous. on vous embrasse.