Sexe Oral - L'identité de genre avec Mathieu Aim Vezina
Episode Date: January 20, 2022Les propos exprimés dans ce podcast relèvent d’expériences et d’opinions personnelles dans un but de divertissement et ne substituent pas les conseils d’un.e sexologue ou autre professionnel ...de la santé.Cette semaine sur le podcast, les filles reçoivent Mathieu Aim Vezina qui vient nous parler de l'identité de genre.Le podcast est aussi présenté par Manscaped.Pour plus d'informations: https://ca.manscaped.com/Code promo pour 20% de rabais et la livraison gratuite: SEXEORAL20Pour suivre Mathieu:https://www.instagram.com/aimvezina/ ---- Pour collaborations:info@studiosf.ca Pour toutes questions:sexeoral@studiosf.ca Pour suivre les filles sur Patreon: https://www.patreon.com/sexeoral Pour contacter les filles directement, écrivez-nous sur Instagram: https://www.instagram.com/sexeoral.podcast/See omnystudio.com/listener for privacy information.
Transcript
Discussion (0)
Sous-titrage Société Radio-Canada Donc, aujourd'hui, c'est Marie-Ève qui nous présente,
qui nous fait l'honneur, OK?
L'honneur, pour vrai, c'est rendu mon meilleur ami,
de nous présenter un de ses meilleurs amis
qui s'appelle Mathieu.
Il vient nous parler de son identité de genre
parce qu'il se présente comme étant extrêmement féminin,
mais il se considère 100 % homme.
Puis, il vient nous parler un peu de ça, des variantes.
Puis on lui pose des questions vraiment comme,
OK, c'est quoi ton rapport à la masculinité,
ton rapport à la féminité, le rapport à ton pénis?
C'est beaucoup de le rapport de, le rapport de, le rapport de.
Puis on a vraiment été là, aucune gêne, aucun tabou.
On pose des questions comme si on ne connaissait pas rien.
Puis c'est ça.
Puis il était vraiment doux,
fort, gentil.
Il répondait à toutes nos questions,
sans jugement, ouverture.
Gros coup de coeur.
Vous allez capoter. On l'aime, maman.
On l'aime. Bon podcast.
Bon podcast. Enjoy. Enjoy à ta part. Allô!
Allô!
Comment ça va la gang?
Ça va bien.
Aujourd'hui, on reçoit
Qui? One of my Très, très bien. Aujourd'hui, on reçoit... Qui?
One of my best buddies,
Mathieu.
C'est longtemps, tu vois.
Ah, le Mathieu! Oui!
Je t'entendais être là. Mathieu,
qui s'en vient de parler de l'identité
de genre.
Parce que, Mathieu,
être fabuleux que tu es.
Puis là, je veux dire, je veux faire
une alerte à tous.
Je trouve ça comme touché, on dirait, de te poser des questions
par rapport à ton identité de genre, parce qu'on est
comme amis, puis c'est pas ça notre dynamique, genre.
Fait que là, on dirait que je suis comme stressée, tu sais,
de te poser des questions là-dessus.
Oui, on embarque dans un mode qu'on n'a jamais été.
C'est ça.
T'embarques dans le mode du doute qui m'est,
genre, qui m'accoste au bord,
puis qui est comme, hé, genre, c'est quoi le deal, mettons. Ouais, exact. Mais j'adore, tu sais, j'ai eu cette conversation-là avec au bord et qui est comme, c'est quoi le deal?
Oui, exact.
Mais j'adore.
J'ai eu cette conversation-là
avec tellement de gens
et je vais juste pouvoir
linker ça au podcast
pour qu'ils puissent
poser la question.
Ils vont avoir
toutes les réponses
à leurs questions.
Ça fait combien de temps
que vous vous connaissez?
Deux ans, genre.
Je sais.
Pas près de deux ans
ou trois ans.
C'est parce que COVID,
on dirait que je ne sais plus
c'est quoi le temps
environ
est-ce que ton identité
de genre a évolué
depuis que vous vous connaissez
comment tu t'identifies
ah ouais
non
ça part de où
c'est ça
Mathieu s'identifie
comme homme
ses pronoms
c'est il
physiquement
c'est pas toujours
ça qu'on perçoit
c'est pour ça
qu'on t'a invité
c'est ça
exactement ouais fait que là start from start c'est pas toujours ça qu'on perçoit c'est pour ça qu'on t'a invitée c'est ça exactement
ouais
start from start
start from where
est-ce que
ton attirance sexuelle est envers
les personnes
ses enfants
mon attirance sexuelle
est assez simple puis elle a jamais changé
c'est la même depuis que j'ai genre 5 ans.
Puis j'ai juste toujours été attirée par les hommes masculins.
C'est vraiment ce qui m'attire.
C'est ça.
C'est ça qui t'attire?
Pour vrai, j'aimerais bien ça.
Pour on sait qu'aller visiter autre chose.
Mais honnêtement, j'ai juste aucune attirance puis aucune envie.
Fait que c'est ça.
OK.
Ouais. aller visiter autre chose, mais honnêtement, j'ai juste aucune attirance et aucune envie. C'est ça.
Contrairement à mon identité qui est tellement vaste,
mon orientation sexuelle
est vraiment limitée.
Comment tu as fait
le switch? Mettons ton identité
de genre, comment tu te perçois?
Comment tu as tranquillement
que tu t'es développée là-dedans?
Tranquillement, c'est le bon mot parce que pour vrai, ça s'est fait vraiment, vraiment
slow. J'ai toujours
su que j'étais différente, genre.
Que j'avais beaucoup
d'immunité en moi. Quand j'étais jeune, je comprenais
pas vraiment c'était quoi
le deal, puis tout.
Ça a commencé
avec, tu sais, comme quand mes parents m'amenaient au magasin
pour choisir mon linge, j'aimais jamais
rien. Je regardais la section du linge
de fille, puis genre, c'était mon rêve. J'avais
donc envie d'aller là-bas, puis comme,
qui m'achète genre des t-shirts roses,
puis des pantalons, des jeans évasés
avec des brillants, puis tout, tu sais.
Même chose pour ce qui était des jouets
qu'ils m'achetaient à Noël, tu sais, genre,
moi, je trippais sur les Barbies, puis les Prats,
puis genre, eux autres, c'était comme, non, des camions.
Ah, c'est-tu vrai?
Ouais, ouais, ouais.
Je veux dire, pour les premières années de ma vie.
Puis mes parents, ils ont comme vite compris quand même
que genre, le bonheur de leur enfant
était vraiment plus important
que ce qu'il y avait comme espèce de genre
perfection dans leur tête que genre
qu'est-ce que leur petit gars devait
être, mettons. Surtout que tu as grandi avec des frères.
J'ai deux frères, je suis dans le milieu.
Mais je pense qu'en même temps, ça l'a aidé
parce qu'ils ne se sont pas
prévus d'avoir des
gars-gats pareils. Je pense que ça a été
une moins grosse déception.
Je ne pense pas que ça a été une déception en soi.
Mais mes parents sont quand même vraiment très traditionnels. une moins grosse déception. Je pense pas que ça allait être une déception en soi, là, mais
mes parents sont quand même
vraiment très traditionnels, puis
c'est sûr que
ça l'a pas
fait, genre,
ça a pas toujours été l'unanimité, ma féminité,
puis tout, genre, mais c'est ça.
Il est venu un moment où ils se sont
dit que, genre,
la priorité, c'était, genre, mon bonheur
puis que, genre, j'ai une belle enfance.
Fait qu'ils ont commencé à
m'acheter ce que je demandais à Noël pour de vrai.
Fait que, tu sais, quand je demandais des brattes, c'est ça que j'avais
à Noël ou des trucs
full féminin, puis tu sais.
Puis ils continuent d'acheter des auto-amis
frères, puis tout, whatever it is.
Fait que c'est ça.
Ça, c'est, mettons, au niveau enfance,
pis, tu sais, je veux dire,
il y a tellement de...
Il y a plein d'autres trucs
qui font partie de mon enfance,
qui ont touché à ma sexualité,
mon orientation, pis mon identité,
pis tout ça.
Quand j'étais, tu sais, comme à l'école primaire,
c'était...
C'était weird parce que...
J'avais...
J'enquêtais des amis de fille,
puis les gens
me catégorisaient un peu comme...
Leur ami de fille?
Leur ami de fille, genre.
Oui, oui, oui.
Oui, c'est ça.
C'est parce que ta vie que tu racontes,
c'est la vie de mon petit frère.
Pour vrai?
Je suis en train de vraiment...
Je pense qu'il y a beaucoup de gens
qui ont vécu la même chose que moi, honnêtement.
Autant les filles que les gars.
Il y a des filles qui ont vécu le contraire
qu'eux autres.
Ils recevaient des barbies,
que leurs parents leur faisaient mettre des robes,
puis ils leur faisaient des lulus,
puis qu'ils auraient donc aimé avoir les cheveux courts
puis mettre des petits pantalons puis une chemise cravate
fait que
puis il y en a vraiment plus qu'on le pense
c'est genre
c'est pas un dixième du monde
mais que les parents ont
laissé faire accepter
ça c'est pas tout le monde par exemple
c'est vraiment pas une majorité je pense
j'ai entendu des histoires tellement plus rough
que celles que j'ai eues honnêtement
je me compte full chanceux de l'enfance
et de la vie que j'ai eue à date honnêtement
c'était quand même vraiment
j'ai eu quand même facile
je veux dire j'ai pas été la personne
de ma catégorie
on va dire qui a été le plus intimidée
quand j'étais jeune et tout je, puis je m'en compte vraiment,
vraiment chanceux.
Le fait que j'aille beaucoup d'amis de filles,
puis tout ça, ça l'a aidé.
Il était comme là pour me baquer, puis tout ça.
Je me suis toujours tenue
avec des filles vraiment qui avaient vraiment des têtes
fortes, puis des grosses personnalités,
puis tout ça, même en primaire.
Ça faisait en sorte
que, mettons, les gars de l'école qui trippaient
dessus, ils me respectaient aussi en tant que tel parce qu'ils voulaient pleurer à ces filles-là.
Je n'ai jamais vraiment vécu d'intimidation intense. C'est plus quand j'étais tout seule
avec les gars que ça se passait. Quand je parle de tout seul avec les gars, mettons, que ça se passait. Fait que quand je parle de tout seul avec des gars,
c'était genre dans les vestiaires
de l'éducation physique, dans le gymnase.
Ça n'a pas duré longtemps que j'ai été
dans les vestiaires des gars parce que c'était vraiment, vraiment
malaisant, honnêtement.
Et t'as changé de vestiaire?
Je me suis changée dans les toilettes de l'école
parce que c'était trop malaisant.
J'entrais dans les vestiaires et c'était comme,
« Hey, c'est pour les gars, ils se sitent. »
Puis j'avais vraiment pas l'air
d'une fille dans le temps. Je veux dire, j'avais les cheveux
comme mi-long, genre.
J'ai juste toujours eu
la posture, puis genre
une gestuelle féminine, puis une voix
féminine aussi, puis tout.
Puis, tu sais, tous mes goûts,
mes préférences, puis tout ça, genre.
Fait que, puis ça
se voyait au premier regard. Ça. Tu sais, ça s'est toujours vu
au premier regard. Fait que,
c'est ça. Genre, quand je rentrais dans l'investisseur,
c'était vraiment pas le fun.
Est-ce que tu t'es déjà questionnée sur ton identité de genre?
Tu sais, tu t'es déjà dit, genre, je suis pas dans le bon corps.
Ouais, ouais, exactement. Quand j'étais plus jeune,
c'était vraiment ça. J'étais comme,
qu'est-ce que j'ai fait de naître dans le corps
d'un gars? Tu sais, genre, c'était vraiment pas ça
qui était censé arriver.
J'étais comme...
Je pense que...
Puis en plus, ce qui est drôle,
c'est que ma naissance,
elle a été un peu intense.
Je suis née, puis j'étais genre mort.
Je suis née...
Pas prématurément, c'est quoi?
Quand t'es née, genre, trop tard, mettons.
Je suis née comme trois semaines en retard.
En tout cas, il y a un mot pour ça, il y a un terme. Prématurée, c'est... Je suis'ai comme trois semaines en retard. En tout cas, il y a un mot pour ça,
il y a un terme.
Je n'ai comme trois semaines en retard.
J'étais bleue quand je sortais.
Il a fallu que les docteurs me sortent avec une ventouse.
J'étais bleue et je ne respirais plus.
J'étais legit considérée morte.
Puis là, ils m'ont tout de suite
sortie du vent de ma mère, ils m'ont amenée sur une table
puis ils m'ont genre
refaite respirer et tout.
Ça a été chill. On en constate aujourd'hui. Moi ce que je me disais quand j'étais jeune,
c'est que je connais cette histoire depuis que je suis tout jeune, whatever. Moi ce que je me disais
c'était comme imagine, j'avais peut-être 5 ans ans quand je me suis rendu à ça, j'étais comme, imagine si genre, pendant que j'étais mort, il y a genre l'âme d'une femme, genre de quelqu'un de full féminin, qui est comme rentrée dans mon corps, pis l'âme du petit gars qui était censé être là est partie.
Genre, c'est comme un switch. Mais tu sais, là, on s'en va ailleurs.
Mais non, mais c'est comme ça, c'est se pensait des petits gars de 5 ans. Oui.
Je me couchais le soir.
Je croyais full au miracle.
Je souhaitais
me réveiller
et d'être une fille.
De me réveiller, d'avoir un vagin.
D'avoir les cheveux longs.
Je monte en haut dans la cuisine
et mes parents m'appellent.
Je ne sais pas,
whatever, tu sais.
Mais, c'est ça.
Mais ça t'habite-tu encore, ça?
Non. Non, parce que
en grandissant, puis en
m'informant,
tu sais, je veux dire,
après l'école secondaire,
j'ai vraiment, comme,
pris beaucoup de confiance en moi.
Puis je me suis full éduquée sur c'était quoi l'identité de genre.
Puis j'ai commencé à avoir plein d'amis qui faisaient partie de la communauté queer, gay, puis tout ça.
Puis ça m'a fait apprendre full sur moi-même.
Puis j'ai appris après un certain temps que je n'avais pas besoin d'être une femme en tant que telle pour aimer et apprécier ce que j'ai appris après un certain temps que j'avais pas besoin d'être
une femme en tant que telle pour aimer, puis apprécier
ce que j'aime, puis porter
ce que j'ai envie de porter.
Puis c'est ça, il y a rien qui m'oblige
à me considérer comme une femme pour être
la personne que je suis.
Puis c'est là que j'ai compris que le Mathieu,
qui était dans le corps du petit bébé
bleu, c'était vraiment bien le bon
Mathieu, puis qu'il est juste différent des autres. bébé bleu. C'était vraiment bien le bon Mathieu. Il est juste différent des autres.
C'est ça.
Wow!
Mon petit frère, il va tellement...
Tu voyais sa personne...
C'est mon petit frère.
Il a moins faim que toi.
Il a quel âge, ton petit frère?
Il a 19, 18, 19.
Puis lui,
il ne s'est pas affirmé autant que toi.
Puis il a vécu beaucoup d'anxiété,
de stress.
Puis il était très introverti.
Il ne parlait pas aux gens.
Il avait juste des amis-filles.
Il se déxamphait tout le temps.
C'était la même chose pour moi.
On a des frères.
J'ai deux frères aussi.
Il venait tout le temps avec moi.
Il voulait être une fille.
Puis j'ai une photo de lui,
il avait quoi, deux, trois ans,
puis il s'habillait en fille,
puis il voulait être vraiment une fille.
C'était ça.
Moi, j'allais tout le temps dessus,
mais mes parents, ma mère, ce qu'elle disait,
puis je ne suis pas contre ma mère,
elle disait, ah, bien,
il trouve belles les filles,
puis il trouve ça beau,
puis je suis comme, ouais, mais je pense que c'est plus que ça, là.
Tu sais, genre, c'est bizarre, là.
Puis là, il grandissait.
Puis, ah, quand est-ce que tu vas nous ramener une blonde?
Quand tu vas nous ramener une blonde, il disait tout le temps ça, mes parents.
Je trouvais ça vraiment plate pour lui parce que ça faisait qu'il n'était pas capable de...
Ça a été long avant qu'il fasse mon coming out.
J'ai dit tellement ça, moi aussi, avec mes frères, mes cousins, puis d'autres gars.
Pourtant, le monde le voyait,
à quel point j'étais féminin.
Comme tu le sais,
ce n'est pas une fille que je vais ramener chez nous.
Je te le fais dire pareil.
C'est tellement malaisant.
Ça te fait tellement sentir mal
parce que tu ne veux pas en parler de ta sexualité
à ce point-là.
Ce n'est pas des soros de ton parent.
Tu as genre 12-13 ans
et tu te fais dire
quand est-ce que tu te fais une blonde.
Dans ta tête,
tu penses juste à ton prince charmant
et à un happy ever ever.
Ever, ever after, whatever. Mon, tu es comme, tu penses juste à ton prince charmant puis à bon, un happy ever ever, ever, ever after,
whatever.
Mon Dieu,
c'était bien des ever.
Ever, ever, ever, ever.
Fait que c'est ça, tu sais.
Genre, c'est tout qu'il m'a fait.
Mais c'est quand tu as commencé
à passer ça, tu sais.
Là, c'est ce que je me dis,
puis lui, il collectionne les bras,
c'est encore,
il a rendu 20 ans.
Non, il s'en fout,
lui, il est tout le temps.
Je pire tellement.
C'est quoi le nom de ton frère?
Christopher Grenier, là.
Christopher.
Oui, oui, 100%. Lui, c'est un collectionneur de bras puis tout ce qui est beau puis tout est wow le temps. Je pire tellement. C'est quoi le nom à ton frère? Christopher Grenier, là. Christopher. Ouais, ouais, 100%.
C'est un collectionneur de brades, puis tout ce qui est
beau, puis tout est wow, là.
Mais, tu sais,
encore là, je me dis, peut-être qu'il se retient encore,
puis tu sais, peut-être qu'il se retient
d'être qui il veut, puis de porter ce qu'il veut,
puis je te vois, puis je suis genre,
honnêtement... Parce qu'à 19 ans, j'avais
pas l'air de dire, honnêtement. Non? Je me retenais
d'encore beaucoup de choses. Ah ouais, hein?
Ok, mais c'est quand le switch, mettons,
t'as fait... Faut que je donne un crisse.
Le switch a été vraiment graduel, honnêtement,
puis je veux dire, quand j'étais
au secondaire, j'ai commencé
à, mettons, maquiller mes sourcils. J'ai commencé
à faire allonger mes cheveux.
En secondaire 3, j'ai commencé
à me
friser les cheveux. Puis là,
j'arrivais à l'école, puis
il y a des filles random à l'école qui me disaient
« Est-ce que tu t'es frisé les cheveux? »
Puis j'étais comme « Non! »
Je voulais tellement pas que ça paraisse que je faisais
graduellement des steps pour devenir de plus en plus féminin.
Je faisais genre, j'ai frisé
puis je brossais, juste pour faire
des vagues pour que ça ne m'arrête pas.
Moi, ça me faisait sentir bien parce que le matin, je me suis préparée puis c'était juste pour faire des vagues, pour que ça ne m'arrête pas. Moi, ça me faisait sentir bien parce que
le matin, je me suis préparée.
C'était mon petit moment.
Des fois, j'allais chez ma grand-mère,
je fouillais dans son tiroir à maquillage,
puis je peignais un eyeliner,
puis j'en mettais juste un tout, tout, tout petit peu.
Puis ça, ça me faisait sentir tellement bien.
J'en mettais juste un petit peu
pour pas que quand je sors de la salle de bain ou je revienne chez nous,
que ma grand-mère ou ma mère me disent « qu'est-ce que t'as dans les yeux? »
Parce que c'est Claire qui me l'a réalisé.
Puis,
c'est ça. Mais moi, ça me faisait tellement sentir
bien, puis comme moi-même,
de jouer avec du maquillage, puis de
faire mes trucs, genre
girly.
Fait que, c'est ça. Puis je pense aussi que c'est
pas juste au niveau
de mon identité, mais genre,
j'ai une fascination
envers la féminité, je pense,
puis les femmes en tant que telles.
J'ai toujours trouvé ça
magnifique, genre. Tu sais, comme, je veux dire,
mes plus grandes inspirations,
c'est genre Marilyn Monroe,
Audrey Hepburn, tu sais, toutes des femmes
full glamorous, qui prennent, toutes des femmes full glamorous
qui ont pris soin de leur apparence,
puis tout ça, puis qui étaient tellement femmes,
genre dans tous les sens du terme.
Certains.
Oui, ça m'a full inspirée aussi,
puis comme ton frère aussi,
comme tu dis, les brats, les barbies,
puis tout ce qui est genre over-the-top féminin,
genre tout ce que j'ai fait avec tous les, mettons les jouets
avec lesquels j'ai joué, tous les films que j'ai écouté
toutes les personnalités que j'ai vu qui m'ont inspiré
ça a tellement comme build
genre mon image de la féminité
puis tout ça, puis comme ce que je suis aujourd'hui
je pense
puis c'est comme ça pour tout le monde
genre comme tout ce que tu consommes
puis ce que t' aimes dans la vie,
ça crée la personne
que tu es au final.
Ça a juste tombé que moi,
l'esthétisme, c'est quelque chose de
fou, d'important. J'ai toujours été attiré par ça.
C'est sûr.
Quand tu étais petite,
tu disais que tu aimerais ça,
te faire dire que tu es belle, que tu t'appelles Juliet tu disais que t'aimerais ça, mettons, te faire dire que t'es belle, que tu t'appelles
Juliette. Puis ça, c'est...
Parce que t'as dit que ça, non,
c'est pas resté. Tu sais que t'es dans le bon
corps, que c'est toi, Mathieu.
Mais y a-tu des fois où...
C'est quoi ton rapport à quelqu'un qui te dit que t'es belle?
Ou genre, quelqu'un qui te dit...
T'es-tu en mode, non, je m'excuse, je suis beau?
Ou tu le prends? Comment que tu
perçois ça quand quelqu'un te...
Ça dépend
vraiment du contexte.
Si c'est dans un contexte
où je suis dans un bar, puis je connais pas la personne,
puis c'est juste un compliment comme ça,
puis que je reparlerai pas avec cette personne-là de ma vie,
mettons, je vais juste accepter.
Tu sais, c'est vraiment, je suis vraiment ouvert,
comme je suis pas choquée
si quelqu'un se trompe
de pronom, whatever, tu whatever tu sais comme je veux dire
je tiens à mon identité
jusqu'à un certain point
genre pis comme moi au final
genre je le sais que tu sais je la connais
mon identité pis je me considère comme un gars
pis
juste comme un gars féminin qui a
ses propres préférences pis son style
pis tout ça mais sinon
tu sais non genre quelqu'un qui me dit que je suis belle mettons je vais vraiment pas le prendre mal qui a ses propres préférences, puis son style, puis tout ça. Mais sinon,
tu sais, non,
genre, quelqu'un qui me dit que je suis belle, mettons,
je vais vraiment pas le prendre mal.
Au contraire, tu sais, genre, pour moi,
je trouve ça autant le fun que de me faire dire que je suis beau, tu sais,
ou que j'ai de beaux yeux, whatever.
L'intention est là.
Puis, tu sais, au final, je sais que pour quelqu'un,
random, dans un bar, comme je viens de dire,
j'ai l'air d'une fille, tu sais. Pour quelqu'un de random dans un bar comme je viens de dire j'ai l'air d'une fille
pour quelqu'un qui est comme pas
pas éduqué
mais quelqu'un qui pourrait pas remarquer
les petites différences
entre un gars et une fille
je le sais que c'est difficile
et que c'est vraiment pas mal intentionné
ça peut être aussi
ça peut venir d'une bonne place je le vois que t'est difficile, puis que c'est vraiment pas mal intentionné, puis tout. Ça peut être aussi,
ça peut venir d'une bonne place, de comme, je veux pas,
tu sais, je le vois que t'es un garçon,
mais que comme, t'es peut-être un garçon à la base,
mais que je suis très trans, mettons.
Oui, en transition.
Des fois, on veut, des fois, on ne va pas mal faire,
on est comme, ah, t'es belle, parce qu'on pense que la personne
veut que tu te présentes comme ça.
Oui, parce que des gens peuvent être insultés.
C'est parce que, non, je me considère comme une fille.
C'est tellement...
La base de tout ça que j'ai appris,
c'est de demander le pronom.
Exactement.
Ça prend une seconde à faire,
puis je le fais maintenant tout le temps,
même dans mes formations.
Même des fois, des personnes que tu penses
que tu es assez évident, non, non.
Je le demande maintenant
si je l'avais pas demandé
je m'aurais trompé
c'est pas important
c'est vraiment la meilleure façon de faire
parce que
c'est vraiment un gros spectre
genre l'identité
puis le genre, puis tout ça aujourd'hui
comme ça
ça reach des places
où on n'aurait jamais pensé que ça irait.
Je veux dire, c'est full fluide aujourd'hui.
Genre, tout est accepté.
Tu peux être qui tu veux, puis c'est comme,
il y a quasiment un nom, il y a un nom pour tout aujourd'hui.
Il y a des noms que même moi, je ne connais pas.
C'est des termes, puis tout ça.
Fait que c'est endless.
J'ai hâte, puis c'est sûr qu'il n'y ait plus ces noms-là,
puis que ça soit, mais on n'est pas rendu là, puis on en avait déjà parlé
je suis comme, pourquoi il y a des noms, pourquoi on
peut juste pas être une personne
puis qu'on parle à...
C'est vraiment le rêve honnêtement, mais comme
dans la société dans laquelle on vit
on n'a comme pas le choix encore aujourd'hui
Il y a du positif là-dedans
mettons, il y a du monde qui va dire
j'ai l'impression que je me répète parce qu'on a
mais, ah pourquoi qu'on voit'impression que je me répète, mais, pourquoi
qu'on voit la différence?
Puis je suis comme, ouais, mais pour
pouvoir briser cette différence-là, il faut
la reconnaître. Parce que
si tu ne reconnais pas qu'il y a une différence entre les êtres
humains, puis tu fais comme si,
c'est parce que ceux qui ont plus de privilèges,
mettons, tu ne vas pas reconnaître
qu'ils sont privilégiés parce que tu te dis, ils sont tous
pareils, ben non, il y a encore Chris Munch
qui va faire. Une fois que la chemin sera faite, là,
on sera toute une personne.
J'ai hâte à ce moment-là, mais
je ne comprends pas pourquoi on n'est pas là.
Je le sais.
Mais on avance.
C'est quoi ton rapport
à ton prénom, Mathieu?
Mon rapport avec mon prénom?
Je l'aime. Je veux dire, c'est le prénom, Mathieu? Bon, à part avec mon prénom, ben,
je l'aime. Je veux dire, tu sais, c'est le prénom
que, genre, que mes parents
m'ont donné.
J'ai déjà pensé à le changer pour mon
nom de scène parce que je fais de la musique.
Puis, je pensais à le changer pour
Aim à un certain moment.
Aim? Ouais, Aim.
Aim qui est comme un dérivé
de, genre, non voulu de mon prénom.
Tu sais, Mathieu, parce qu'au début, je voulais que mon nom de scène, ça soit M.
Genre, juste un M. Puis là, j'étais comme, si jamais je gagne genre un Grammy,
puis je me fais appeler sur la scène, j'ai pas envie de me faire appeler juste comme M.
Je voulais avoir un nom complet, tu sais.
Fait que j'ai décidé de choisir de quoi qui ressemblait à M, mais comme avec des lettres, mettons.
Fait que c'est soit E-M ou A-I-M-E, whatever.
Finalement, j'ai fait A-I-M.
Tout ça pour en revenir à comment je file avec mon nom.
Fait que c'est ça.
Sinon, là, j'ai décidé de pas changer mon nom
parce qu'il m'est arrivé de quoi vraiment intense cette année.
De vraiment pas le fun.
J'ai perdu mon père il y a quelques mois.
Condolé.
Merci.
Mon père m'appréciait tellement. Je sais que pour lui, c'est dur de comprendre ma personne. Il a juste pas de la bonne manière, mais pas de la bonne manière en voulant dire qu'il me maltraitait
ou whatever, mais juste comme qu'il
était juste un peu déboussolé
parce que j'étais par bout.
Mais
je le sais qu'au fond de lui,
il m'aimait pour la personne que j'étais par exemple.
Puis il me voyait quand même comme
le petit gars qu'il avait
toujours eu.
Fait que,
pour cette raison-là, j'ai décidé de ne pas changer mon nom.
Je comprends.
Juste pour que...
Tu sais, c'est genre, c'est un peu
lui qui... C'est comme une partie de lui
qui me reste encore.
Ben oui, mais c'est vraiment
bien correct.
Puis je trouve ça
beau que tu restes Mathieu
pis t'es vraiment
wow
ben là
je
mon mari
c'est magnifique
c'est ça
c'est une magnifique personne
merci
je suis vraiment en amour
je dis à Marie-Ève
je dis je t'avole ton ami
je suis ton ami maintenant
honnêtement
je suis
vraiment
bravo
merci
merci fait que c'est ça tu sais je veux dire j'adore mes deux mes deux noms parce que je considère maintenant, honnêtement, je suis vraiment bravo. Merci.
J'adore mes deux noms parce que je considère Aime comme un de mes noms
aussi. Il y a beaucoup
de gens qui m'appellent Aime
dans la vie. Plus
mes amis anglophones ou mes amis récents
parce que souvent, je m'introduis en tant que
Aime plus récemment.
Pour tout ce qui est de ma famille,
mes amis proches,
je pense que j'aime mieux ça,
me faire appeler Mathieu,
juste parce que c'est comme mon nom.
J'ai toujours été appelée comme ça.
Je trouverais ça weird,
mettons toi, je trouverais ça weird
que je te demande de m'appeler Aime.
Jamais.
Ça ne passe pas.
Non.
C'est ça.
Oui.
Là, c'est parce que j'avais des questions, mais ça n'a plus rapport. Non. C'est ça. Oui. Bien là,
c'est parce que j'avais des questions,
mais ça n'a plus rapport.
Mais non,
vas-y.
Bien,
si je trouve ça comme trash,
on dirait,
je veux savoir si,
je ne peux pas croire
qu'après ce moment d'émotion,
j'ai posé cette question.
Puis surtout,
je pense que je suis comme gênée,
on ne parle pas tant
de ces affaires-là.
J'aimerais ça savoir
c'est quoi ton rapport
avec ton pénis.
Ah oui!
On s'entend!
Il y a eu un temps où j'étais vraiment malaisée
avec mon pénis.
J'ai posé la question
en fixant le sol comme ça,
je ne l'ai pas regardée depuis.
Mais pour vrai, regarde, c'est chill.
Ça fait tellement comme une espèce de regain d'énergie.
C'est parfait.
Mais c'est ça, quand j'étais plus jeune,
genre, veux, veux pas, moi, je voulais tellement je me visualisais
tellement comme une fille, puis
pour moi, d'avoir un pénis, c'était comme un peu genre
le summum d'être un gars.
Puis quand j'ai commencé à avoir des
rapports sexuels aussi,
j'étais un peu malaisée.
Je voulais pas me faire su. Je ne voulais pas me faire
sucer. Je ne voulais pas me faire toucher.
Moi, mon thrill, c'était vraiment juste de
prendre soin de l'autre.
De me faire prendre soin de moi, mais comme une
fille.
Pour moi, ça,
de me faire toucher le pénis,
ça ne rentrait pas là-dedans.
Mais pour vrai, je suis
devenue full à l'aise avec
mon engin.
Tu as réalisé que ça peut être
le foie de l'an. Ben oui, tu sais, quand je parle de
quand j'avais des relations, c'était vraiment
comme dans les tout débuts où j'avais des relations, tu sais,
ça a pas resté comme ça longtemps, puis j'ai vraiment
appris à l'aimer,
tu sais, puis comme
quand j'ai comme
commencé à plus m'accepter
et à réaliser quelle personne je suis,
j'ai réalisé que c'était une partie de moi.
C'est bien correct.
C'est une bonne partie de toi.
On va se le dire.
C'est une bonne partie de toi.
Aujourd'hui, tu es à l'aise et ça va bien.
Oui, 100 %.
J'ai un copain depuis un an et demi maintenant. bonne partie toi. Puis là, aujourd'hui, tu es à l'aise, puis ça va bien. Ben oui, 100%. Je pense que
j'ai un copain depuis
un an et demi maintenant.
Puis je pense que...
Coco, qu'on l'aime assez.
Puis,
il me fait sentir tellement bien dans tous les sens.
C'est comme, il m'accepte
pour chaque centimètre
de la personne que je suis, autant intérieur
qu'extérieur.
Je me trouve des défauts, puis
il trouve la façon de me les faire oublier.
Un petit cancer.
Oui.
Puis, tu sais, mon pénis, bien, il l'aime.
Puis, il l'aime autant
que tous mes autres atouts, tu sais.
Puis, je trouve ça le fun.
Parce que ça me fait sentir, je me...
Il me fait vraiment accepter comme le
corps qui m'a été donné en tant que
telle genre
c'était comme pas le cas
dans d'autres relations
je sais pas si ça avait rapport avec quoi
mais dans d'autres relations
ou dans d'autres
situations dans lesquelles
j'ai été auparavant
romantiquement ou sexuellement.
Je ne m'acceptais pas autant,
genre, tu sais, comme dans mon corps.
Je ne sais pas.
Mais c'est ça.
Mais tant mieux.
Parce qu'avec lui, ça peut.
– Quand tu trouves la bonne personne,
la personne qui est la meilleure pour toi,
c'est la personne qui te fait rendre le mieux.
– Oui.
– C'est ça.
Fait que là, toi, tu rends une meilleure personne. Fait que garde-les. – Oui, exactement. c'est ça que le toit train quand une meilleure personne
fait que garder exactement c'est ce que tu vas y vas y
c'est quoi ton rapport à la masculinité parce que tu dois avoir tu es du
masculin en toi parce que même la femme la plus féminine au monde doit avoir un petit
quelque chose. C'est quoi ton...
Y'a-tu des journées que tu travailles pis t'es comme...
– Ça me tente pas de m'écrire.
– T'es comme un petit gars.
– Ou ça peut être...
Ouais, c'est ça. Le côté masculin en toi,
y'en a-tu un? C'est quoi ton rapport à la
masculinité? – Honnêtement,
t'sais, je veux dire,
y'en a un, il est vraiment
pas gros, mais il y en a un. Je pense que
chaque personne, n'importe qui dans le monde,
a une part de féminité
et de masculinité. Même mon chum
qui est full, qui est masculin d'apparence
et masculin d'attitude
et tout ça, a une part
de féminité en lui. Il est full attentif,
il est full proche
de ses sentiments, il est attentionné.
Puis, bien, moi, je guess que mon
côté plus masculin, ça serait
genre...
Ça m'arrive
d'être comme, pas agressif,
mais tu sais, comme...
Je suis quelqu'un de vraiment
fiery, genre.
Puis...
Exactement. On connaissait. Oui, oui, oui. On se belly. Oui, exactement.
On connaissait.
On se laisse pas marcher.
Je veux dire, ça arrive des jours où j'ai moins de classe
pis tout, que je prends moins soin
de mon apparence pis tout.
Les gros rôdes, les gros pertes.
Oui, c'est ça, exactement.
Mais en même temps, c'est qui qui les finit, qui les rôde pis les faits, c'est masculin.
Exactement, fait que je pense qu'il y a rien,
aujourd'hui, il y a rien, mais...
– Il y a quand même des caractéristiques
qu'on associe au féminin, des caractéristiques
qu'on associe au masculin. – Oui, 100%.
– Dans notre tête, on va faire comme
agressivité, masculinité, tendresse,
féminité, ça se fait seul.
– Mais tu sais, dans ma tête, agressivité,
je le verrais quasiment plus dans
l'autre bord, moi.
– Hein? – Ouais.
– Mais c'est ça,
c'est qu'il faut comprendre
que le masculin et le féminin,
ce n'est pas des entités,
ce n'est pas un gars et une fille.
C'est vraiment deux entités propres,
c'est juste des qualificatifs un peu.
Puis on a juste comme,
la société a fait en sorte
qu'on qualifie les femmes de féminine
puis les hommes de masculin.
Oui, c'est ça. C'est ça l'erreur.
C'est ça.
C'est ça qu'il faut essayer de
briser un petit peu.
Puis moi, j'ai jamais eu peur
de crosser ces lignes-là,
de les mélanger, d'aller en haut,
d'aller en dessous, de revenir
puis tout ça.
Mais c'est ça, qu'est-ce qui fait que...
Puis je veux pas que ça sonne insultant, mais qu'est-ce qui fait
que ton pronom, c'est pas « yel », mettons?
T'sais?
Pourquoi tu veux conserver
le pronom « il » tout en te présentant
d'une façon féminine?
Je comprends totalement la question.
Moi, je suis sûre que c'est parce que c'est pour pas être
comme tout le monde, genre.
Moi, je suis de même. Moi, si tu fais. Moi, si tout le monde fait ça de même,
moi, je vais aller l'autre bord.
Juste pour montrer aux gens qu'on peut être l'autre bord aussi.
C'est pour ça le mot du blue check.
Je dis à Anto,
« On va-tu le faire ton blue check? »
Je dis « J'ai plus le goût. »
Je ne veux pas être comme les blue check.
C'est un blue check sur Instagram.
Non, je ne suis pas mon blue check.
C'est même pas fait de même.
Tu vas écrire à Instagram quand tu vas l'avoir pour dire'en fous. Quand j'ai pas mon blue check, c'est même pas fait de même. Je suis capable de bêter. Fait que tu vas écrire Instagram
quand tu vas l'avoir pour dire non.
Je veux dire...
Je ne veux pas enlever moi.
Enlever mon blue check,
je veux pas mon blue check.
Ça m'écoeure.
Mais on dirait que c'est...
Je sais pas si c'est...
T'es-tu même aussi?
C'est comme...
Tout le monde le fait de même.
Je veux pas le faire de même.
Ça m'arrive.
Dans certains aspects de ma vie.
Ouais, ouais, ouais.
Surtout genre,
ton niveau vestimentaire.
Je suis big là-dessus.
J'en sais que...
J'embarque sur un trend et je vois tout le monde
qui commence à embarquer dessus.
Souvent, ça m'arrive d'embarquer sur des trends avant beaucoup de monde.
Je vois le monde commencer à
pick-up et je suis comme...
Ça m'entend plus bien.
100 %. Merci.
Ce qui est le fun, c'est que Mathieu, quand la trend est là,
il me donne tout son linge.
C'est le but le fun pour Marie-Ève.
Ça n'a pas de sens.
Les gros sacs noirs remplis de linge, je suis full à mode.
Je suis comme... Tout ce que je porte, c'est Mathieu.
J'écoute les podcasts
et à chaque fois, je suis comme...
C'est dans mon garde-feu.
Mais là, dernièrement,
tu allais magasiner et Mathieu se magasinait des petites robes fleuries.
Moi, j'étais dans la sélection des hommes
et j'étais comme...
Je l'ai revue quand tu as fini avec, OK?
– Ah! Il a fini avec!
– Je vais peut-être le porter une couple de fois plus, mais je suis au courant.
– Tu vas être belle!
– Mais oui, son trépas, il est fini.
– C'est beau!
– Oui, oui, oui.
– Ça va être écœurant.
Si ça, tu as le temps, je suis capable de le faire d'autres gars,
d'après moi, avec les tiens, ça va être parfait.
– J'adore. T'as-tu déjà pensé à
chirurgie, changer ton corps?
Attends, mais c'est parce qu'on n'a même pas fini la question.
Je m'excuse.
On y revient parce que c'est pas intéressant.
Oui, c'est vraiment pertinent.
Mais Yel, là.
Pourquoi Yel?
Parce que je vais répondre à ta phrase.
J'ai.
Merci.
Moi, j'ai fait un guest.
C'est-tu ça?
Un quoi?
Un guest.
Non, c'est pas totalement ça, honnêtement.
C'est juste, je pense que ça serait
totalement genre bien vu
que je décide de choisir les pronoms
yel tout comme n'importe qui
dans la salle ici pourrait les choisir
moi c'est juste que fondamentalement
j'en ressens pas le besoin
je suis à l'aise de me faire
appeler il, de me faire appeler monsieur
quand ça arrive
autant que je suis à l'aise de me faire appeler madame
quand il y a des gens qui se trompent ou whatever.
Parce que ça arrive fou souvent.
Mettons que quelqu'un,
parce que toi, c'est touché un peu.
Parce que tu rencontres un vieux monsieur
qui t'appelle monsieur parce qu'il sait très bien
que tu te présentes féminin.
Puis lui, dans son but, c'est de t'insulter.
Parce qu'il ne sait pas que tu te présentes
comme que tu te considères réellement homme.
Oui.
Les jokes sont sur luiement homme. Ouais. Jokes on him.
Ouais.
Merci.
Il n'y a pas une partie de toi qui est comme mon tabarnak.
Il y en aurait une.
Parce que je le sais.
Dans l'optique que je le saurais,
que son but, ça serait de me fâcher et que ça serait
arrivé à quelqu'un d'autre que moi.
C'est ça qui va me faire sentir choquée un petit peu.
Mais ouais. Je ne pourrais pas lui dire
monsieur j'aimerais ça que vous vous adressez
à moi comme mademoiselle
parce que c'est pas ça
je veux pas commencer à
mentir non plus mais je pourrais le faire
juste pour the fun of it
pis le faire un peu sentir mal dans ses culottes
pis genre start un argument
mais ça tombe bien parce que je me considère réellement homme en avède, genre, puis le faire un peu sentir mal dans ses culottes, puis genre, start un argument.
Juste, ça tombe bien parce que je me considère réellement homme, mais la prochaine fois, avec quelqu'un
d'autre, est-ce que tu te poses la question?
Exactement.
Parce que ça va me faire plus faire chier pour les
autres. Parce qu'au vrai, j'ai tellement
un thick skin, j'en ai entendu
des affaires, puis j'en ai vécu des affaires.
Ah, ça, un petit peu.
Des petites affaires, comme des expériences.
– Oui, on va y venir.
Juste pour finir mon point,
j'ai justement un thick skin de genre
que ça me fait, je m'en fous
tellement, mais je sais qu'il y a des gens
qui sont pas aussi forts
d'esprit que moi, genre, puis qui voient
pas le positif dans tout, puis qui pensent
juste au moment présent, puis qui sont comme,
« Ah, j'ai-tu vraiment l'air d'un gars,
genre, comme, c'est pas de ça que j'ai envie d'avoir l'air,
puis qui laisseraient ça
get to their head, puis que ça les,
tu sais, que ça puisse, genre, les faire
plonger dans une dépression, on sait jamais,
tu sais, comme, qu'est-ce qui peut arriver, tu sais, ça peut être
la goutte, genre, qui fasse déborder le vase,
fait que c'est plus ça qui me
ferait sentir mal, je pense, de comme savoir que
ça aurait pu être adressé à quelqu'un d'autre
puis ça aurait pu être quelqu'un de vraiment plus sensible
puis que ça le chamboule
tu sais
ok, ta question chirurgie maintenant
ouais
c'est quoi maintenant ton rapport aux chirurgies
y'en a-tu qui t'aimerait avoir, sais-tu non vraiment
jamais ou comme
ben des chirurgies
quand j'étais plus jeune, je rêvais d'avoir un corps de femme.
Je rêvais d'avoir des seins, un vagin.
Puis tout ça, la totale.
Quand j'ai engrandi en vieillissant,
en me rendant compte de qui j'étais vraiment,
puis en en prenant sur moi-même,
puis tout ça, j'ai vraiment laissé tout ça de côté.
Pour de vrai, ça a fait...
C'est même plus dans ma tête. J'ai pas...
J'ai aucune envie de me faire poser
des seins, de me faire
faire un BBL, comme on en parlait
tantôt, ou whatever.
Les seules chirurgies
que je me verrais avoir,
ça serait peut-être des
minièmes chirurgies, mettons, dans le visage.
Mais ça, c'est genre, si j'en ai l'argent
un jour. Ça aurait été la même chose
si je me serais
considérée masculine ou whatever.
C'est pas dans le but d'être plus féminine.
Je veux dire, un petit brow lift, ça fait pas
de mal à personne.
Sauf moi, apparemment.
Tu sais comment j'ai l'air débile?
T'as pas l'air débile.
Non, c'est parce qu'on se regardait dans le miroir
pis j'étais comme, regarde moi comment c'est beau.
Pis là, je l'ai fait en étant comme, ouh, pleine d'espoir.
Mais moi, c'est parce que j'ai
une paupière tombante pis genre,
toi aussi un tout petit peu, moins que moi.
Pis ça fait en sorte que j'ai comme pas d'espace
pour me maquiller. En fait, j'ai remarqué qu'on a tous des paupières
tombantes. Je suis vraiment désolée.
Moi, c'est l'enfer. Moi, c'est épouvantable.
Ouais, ouais, ouais.
Non, Lise, finalement, c'est l'enfer. Moi, c'est épouvantable. Oui, oui, oui. Donc, pas les amacrias
et je te dis que tu vas mettre
des eyeliner.
Non, l'ice, finalement,
pas les paupières tombantes.
J'ai beaucoup de barbe.
Oui, oui.
C'est la fin de ma cuillère.
Tantôt, c'est l'expression
qu'elle faisait
qui faisait paraître ça.
C'est juste parce que
j'ai d'autres choses
de refaites d'en face.
Fait que si je fais ça,
j'ai la refaite au complet.
Non.
Mais pas tant.
OK, bien oui, mon grand poisson.
Tu fais l'en face.
On a de même.
Mais non, c'est ça.
Bref. C'est ça, j'aurais un petit brow lift
pour pouvoir plus me maquiller.
Mais pour vrai, je m'accepte tellement comme je suis
et j'aime.
J'aurais trop peur de me faire scraper.
Je me trouve beau comme je suis.
Yes!
Mais c'est beau.
Je me compte quand même chanceux.
J'ai des atouts
dont j'ai été choyée. J chanceux j'ai des atouts qui m'ont été dont j'ai été choyé
genre
j'ai des grosses babines
naturellement
ben oui ça n'a pas de sens
c'est là
c'est lui
c'est lui
c'est lui
c'est pas de sens
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c'est vrai
c' vrai
c' vrai
c' vrai
c' vrai
c' vrai
c' vrai
c' vrai
c' vrai
c' vrai bon j'ai triché on a tous des bouches très fringables les deux non plus vous avez rien refait non
oh what
j'ai l'air
de faire un mouille
aller faire ma repose
non non
moi c'est vraiment
je suis bien
what you made
is what you got
un petit noël
mais c'est
ça et ça
oui exactement
comme Kendall Jenner
je dis pas c'est ça
je dis pas que jamais
mais c'est pour aujourd'hui
pour moi
ça fait raffiner le nez
un petit peu
mon nez là mais pour vrai wink ça fait raffiner le nez un petit peu.
Mon nez, là. Mais pour vrai,
on est plus beaux que mon nez.
Mais c'est sûr
que c'est le fun,
les chirurgies.
Puis genre,
quand tu as l'argent
pour le faire,
why not?
Les personnes les plus belles
au monde se font faire
des chirurgies.
Ah oui.
Tu sais?
I think it's great.
That was one of them.
Moi, à 60 ans,
je vais être un... On va faire notre commentaire. Ah non, mais c'est moi. Moi, à 60 ans, je vais être de même.
On va faire notre commentum.
On va faire notre commentum dans 50 ans.
J'espère qu'on va être de même.
Avec des kids, tous.
Ah non, moi, Dolly Parton.
C'est moi. C'est moi.
Moi, je suis fan d'elle.
Je la trouve exceptionnelle
est-ce que tu penses avoir la même poitrine
absolument
en tout cas
je suis prête à tout
t'es ouverte
je suis en concert
c'est tellement travail en progrès. C'est tellement rare, cette femme.
On l'adore.
Je suis de...
Ta gueule!
Je voulais dire.
As-tu déjà pensé à être drague
dans ta vie de petit garçon?
De faire des shows de drague?
C'est quelque chose qui t'aurait tenté?
C'est une bonne question.
C'est quelque chose qui m'a passionnéeé ou pas du tout? C'est une bonne question. C'est quelque chose qui m'a
passionnée. Je pense qu'encore là,
c'est, comme j'en ai parlé tantôt,
la fascination de la féminité
absolue. C'est l'extrême.
Oui, exactement.
Je trouve ça fabuleux.
Genre, Ripples, Drag Race.
J'ai mes
préférées.
Perso,
c'est sûr que je trouve ça magnifique
et j'aurais
tout eu pour faire
une merveilleuse drag queen.
Ça gardera, mais ça n'a pas de sens.
C'est juste pas
moi.
Depuis que je suis jeune, tout ce que je veux faire,
c'est d'être un chanteur,
un performer, d'être un chanteur, un performer,
d'être moi.
J'ai pas envie d'écarter un personnage,
je veux être moi.
C'est sûr qu'au bout de la...
À la fin de la journée, d'être une vedette
ou d'être un artiste, un musicien,
c'est quand même d'être un personnage en tant que tel.
Mais c'est ça.
J'ai vraiment envie de représenter moi,
la personne que je suis.
Sinon, ça m'a jamais vraiment passé par l'esprit de devenir drag queen
c'est sûr que je le ferais
pour le fun, mettons une soirée
genre
be a drag for a night
ou whatever, genre for sure
pis tu sais comme j'ai dansé tellement
souvent, je danse encore fait qu'il y a une semaine
de mon numéro 1 sur des tunes de genre
diva de la pub
avec mes péris et mon gros make-up
et mes petites tenues.
C'est parfait.
C'est un trip sur Britney.
L'autre fois, j'étais censée sortir.
J'ai choqué.
Sorry.
Il y a un Britney dance party bientôt.
Il y a quoi?
Mon rêve.
Un Britney dance party.
On en reparlera.
C'est vrai?
C'est son rêve aussi.
Son rêve, c'est Britney Spears quand elle était jeune
c'est moi Britney
on va danser sur Britney
mais en même temps tu y ressembles tellement
je suis allée faire un show, puis elle me maquillait l'autre fois
je suis allée faire un show, puis je m'étais habillée comme Britney
puis j'étais vraiment plus jeune
puis le monde était comme, hey Britney
je suis allée, oh my god mon fucking rêve
c'est clair
t'as l'air dite en même temps, j'ai une heure marquée au sanguiné, Liz elle a maquillé puis lesve c'est clair t'as les dits de la même façon j'ai ne remarqué
ouais ouais
mais au sanguiné
Liz elle a maquillé
pis les commentaires
c'était comme
on dirait butné
on dirait butné
c'était fou
je vais me maquiller
comme ça
on ira là-bas
on va là-bas
elle me maquille comme ça
pis
attends
c'est parce que
je t'ai maquillée
en sachant pas
mais là je vais te faire
un make-up
voulu
elle me maquille
moi je te passe mon linge
je peux te faire ah ouais ouais c'est beau en cuir la petite affaire on danse toute la soirée de faire un make-up voulu. S'il te plaît. À le maquiller, moi, je te passe mon linge. Ah, le sort, genre.
OK, je peux-tu faire,
ah oui, oui, c'est beau,
en cuir, la petite affaire.
On danse toute la soirée
sur tous les albums
de Britney Spears.
S'il te plaît, ouais.
C'est vendu.
Fait que ton,
ce que tu aimes
de la féminité,
mettons,
ça va être plus
dans le subtle féminin.
C'est pas nécessairement
la grosse extravagance
de drague
avec les sourcils
jusque-là.
Exactement. OK. Oui, oui, c'est ça. Non, c'est pas de drague avec les sourcils jusque-là. Exactement.
C'est ça. Non, c'est pas mon vibe, honnêtement.
Délicatesse. Exactement.
La délicatesse, c'est le glamour, mais subtle, comme tu dis.
Mais subtle, jusqu'à un certain
point. Il y a quand même le béret et les gros jewels.
Exactement.
Les sourcils faits avec le gros
blush, le highlight jusqu'aux
oreilles.
C'est subtle. je veux dire, tu n'es pas tapée
les sourcils.
Non, c'est genre un natural glam.
Oui, c'est ça.
C'est pas natural, mais...
C'est quoi ton rapport?
C'est parce que là, j'ai une bonne question.
C'est quoi ton rapport?
C'est quoi ton rapport?
C'est quoi ton rapport C'est quoi ton rapport
Avec le poil
Parce que je veux dire t'es un homme
T'as de la barbe qui pousse
Je t'ai jamais vu avec un os de poil
Pis t'as tout le temps un fond de teint
C'est-tu vrai Mathieu
Je veux dire ça repousse quand même
Après un certain temps
J'ai quand même un petit peu de poil
Je le rase à chaque jour
Puis l'affaire, c'est que
vu que j'ai fait du laser, il est comme
moins épais que la plupart des gars.
Fait que quand je me rase, on voit comme pas
genre les petits
les petits genre pic-pic.
Ouais, c'est ça.
Le secret est sorti, madame.
Mais non, je me rase pas pendant deux jours.
Tu sais, genre, je sors pas de chez nous pendant deux jours,
je me rase pas comme tu
remarques une différence.
T'es-tu capable de te trouver beau pareil en te regardant
dans le miroir ou t'es comme...
En un moyen.
C'est sûr que c'est mon rêve,
pour vrai, de comme...
Je planifie vraiment de retourner me faire
faire le laser pis de genre
get rid of it forever and ever.
Parce que c'est vraiment pas
de quoi qui fait partie de moi.
Genre, de ce que j'aime sur moi.
Là, pas honnêtement, je me rase de partout.
Fait que, c'est ça.
Ouais. Non.
Non, non.
Non, tu peux le faire, c'est plus...
Ah, mon Dieu. Père à faire.
Je sais où vous épiler.
Je me suis jamais épilée de ma vie.
Je m'y suis épilée une fois, puis j'avais envie
d'aller voir ma mère
et de pleurer au moins.
Je sais.
Moi, je me dis tout le temps...
Tu t'habitues, oui.
Oui, tu t'habitues.
Au début, tu as mal,
mais après ça, après...
Ce qui arrive,
c'est que quand tu commences à t'épiler,
il ne faut pas que tu fasses épiler, raser,
épiler, raser,
parce que tu vas te faire se craper.
Il faut que tu fasses tout le temps épiler.
Moi, je me dis tout le temps,
genre, il y a des gens qui meurent dans la vie, il y a des gens qui meurent dans la vie, il yît. Puis voilà. Mais moi, je me dis tout le temps, genre,
il y a des gens qui meurent dans la vie,
il y a des gens qui meurent dans la vie,
il y a des gens qui manquent de bouffe dans la vie.
Puis là, je me dis ça en me rasant.
Puis là, j'ai, genre, parce que ma douleur... Depuis que je suis jeune, moi, à chaque fois,
genre, la douleur, genre, il y a des gens qui font ça,
il y a des gens qui subissent ça, il y a des gens...
Puis là, je me dis ça, ça va mieux.
Et ça va mieux.
Ça va mieux.
C'est vraiment mon truc que je vous le dis
la douleur n'existe pas
pensez tout le temps qu'il y a des gens
qui vivent des affaires incroyablement
très très très
tout nu dans ta salle de bain
elle dit wow
c'est sûr qu'elle dit wow
je me le dis
puis ça va
je vous le dis et puis les vous en disant et ça va... Je vous le dis.
Et puis, les vous, en disant ça, ça va bien.
Allez.
C'est quoi ton rapport?
Non, mais je veux savoir c'est quoi l'influence que ça a eu
dans tes relations amoureuses
et sexuelles, mettons, parce qu'il reste que...
Mettons, t'as-tu déjà été
avec des gens bisexuels?
C'est un stéréotype, mais tu sais, il reste que... T'as-tu déjà été avec des gens bisexuels. C'est un stéréotype, mais il reste que...
T'as-tu déjà été avec des gars gays?
C'est quoi ton rapport
avec Chris en relation?
Ou un gars hétérosexuel,
tu veux dire?
Un gars hétérosexuel, ça répète.
Non, parce qu'il a un pénis.
Mettons un gars hétérosexuel.
Sorry.
Mais justement, je pense que hétérosexuel, mais sorry. Je suis allée en dire ouais. Ah non, mais c'est vrai. Mais justement,
je pense que, non,
hétérosexuel, je pense que...
Je veux dire, moi je pense pas.
Il y a pas de je pense.
C'est ça.
C'est ça?
Les gars hétéros, je veux dire,
il y en a sûrement, il y en a dans la vie,
des vrais, vrais, vrais gars hétéros,
mais... Ils ont toutes une petite porte d'ouverture. Il y en a sûrement. Il y en a dans la vie des vrais gars hétéros.
Ils ont toutes une petite porte d'ouverture. C'est ça.
Ta question à la base, c'est quoi?
C'est l'impact que ton identité de genre
versus ton physique a eu sur tes relations.
De rencontrer quelqu'un,
puis de faire bonjour, je suis il.
Est-ce que ça a eu un impact?
Y'a-tu du monde qui était SOS?
Perso, non.
Parce que honnêtement, les seules personnes
que j'ai rencontrées, toute ma dating life
s'est faite à partir des applications.
Puis j'ai tout le temps
mis au clair
le fait que j'étais un gars
puis je suis juste féminin
puis
d'essaisette, mettons. J'ai jamais essayé de faire croire aux gens que j'étais un gars et que je suis féminin,
de CZ, disons.
Je n'ai jamais essayé de faire croire aux gens que j'étais une fille
ou que j'avais un vagin, ou quoi que ce soit.
Je n'ai jamais eu de moments malaisants comme ça
où je dois dire aux « dudes » « Hey, by the way,
I got something down there ».
Non, non, c'est ça.
J'ai eu pas mal de dates avec des gens qui étaient comme I got something down there genre non non non pis ouais c'est ça fait que
non tu sais
pis j'ai pas mal eu
juste des dates
avec des gens
qui étaient comme
ouvert
pis tu sais
tu sais
ouais ouais ouais
mais y'a-tu déjà eu
des personnes
qui se disent
hétérosexuelles
mais que
100%
ah
pis ça ça a créé
beaucoup de problèmes
dans ma vie
genre ben des problèmes
vu le fait que tu sais moi mes préférences sexuelles c'est Ça a créé beaucoup de problèmes dans ma vie. Genre, bien, des problèmes.
Vu le fait que, tu sais,
moi, mes préférences sexuelles,
il faut l'attirer envers les gars qui ont l'air hétéro, puis genre métrosexuels.
Ça m'a mis un peu dans le trouble,
genre, niveau émotionnel,
à cause de ça.
Parce que j'ai commencé à dater,
j'avais peut-être 20-21.
J'ai commencé ça vraiment quand même assez tard.
Puis,
dû au fait que
excusez-moi.
Dû au fait que
je m'acceptais pas encore comme la personne
que j'étais.
Puis,
dans ma tête, quand j'étais plus jeune,
j'étais comme, si j'ai un chum ou si je
fais l'amour, j'ai envie que ce soit parce que je suis une fille. J'ai envie qu'il me fasse l'amour
comme si je suis une fille. Etant au secondaire à Blainville, entourée d'aucune personne extravagante
ou différente, hors normes, ça a fait en sorte que je ne savais pas qu'il y avait des gens
qui étaient attirés envers les gars féminins,
les gars différents, puis tout ça.
Moi, jusqu'à genre 19 ans,
je ne pensais vraiment pas avoir l'opportunité dans ma vie
d'être en couple ou whatever.
Parce que j'ai commencé à me faire des amis
à Montréal, puis tout ça, puis dans des
endroits plus
ouverts, quand même assez tard dans ma vie.
Fait que c'est ça. Quand j'étais plus jeune,
je m'en venais où avec ça, moi?
C'était savoir comment...
Les hétérosexuels, les gens
qui ont des hétérosexuels.
C'est ça. En tout cas,
dans mes débuts,
sur la scène
de dating,
je me faisais comme souvent
voir parce que, tu sais, souvent
je rencontrais des
gars qui voulaient
juste, genre,
une certaine partie
de moi, tu sais. Cette partie-là de moi, c'était pas
genre mon intérieur, exactement.
C'est ça le terme, fétichiser?
Ouais, c'est une façon de le dire.
Puis, c'est ça.
Quand j'ai commencé à voir des gars,
souvent, moi,
je swipais des gars les plus masculins.
Dans ma tête, j'étais comme, ah,
ils sont sur le côté gay parce qu'ils sont attirés
envers les gars, pas juste sexuellement.
Mais, ça m'est arrivé
à beaucoup de reprises, de tomber sur
des gars qui avaient juste envie de
essayer
c'est bien correct
mais quand tu essayes et que c'est
malsain et en cachette
et que tu le sais que tu aimes ça
et que tu le sais que la personne
avec laquelle tu fais ça
c'est quelqu'un qui est
pas encore full avancé
dans cette facette-là de sa'un qui est comme pas encore full avancé dans cette facette-là
de sa vie, tu sais, puis qui est
assez, genre, innocent, parce que j'étais
vraiment, vraiment innocent, tu sais,
à cette étape-là de ma vie, mettons.
Puis que moi, genre, je voyais juste
des étoiles. Puis un
film de Hollywood, j'étais comme, wow,
OK, genre, j'ai peut-être trouvé mon chum,
mettons, genre. Parce que j'en rêvais
donc depuis longtemps,
de tomber en amour.
Puis ces gars-là, les gars hétéros
qui voulaient juste du cul,
puis assouvir leur fétiche,
ils prenaient avantage de moi dans un sens.
Ils prenaient avantage de moi dans un sens. Il prenait avantage de mon innocence
puis du fait que je ressemblais
comme totalement à une fille
en ayant la partie qui aimait du gars.
Ça a été vraiment dur pendant un bout.
Dans les débuts, là.
Ça m'a pris une couple d'années avant
de, comme, apprendre de mes erreurs, puis de faire
comme, OK, je pense
qu'il est temps que je mette
des boundaries, puis que
genre, je tombe plus dans le
panneau, que je rencontre
juste des personnes qui sont intéressées
envers la période.
Parce que, tu sais, je me considère comme une personne
vraiment nice.
Je suis une personne
attachante,
attentionnée,
même avec des gens
que je viens de rencontrer.
Je trouvais ça plate
qu'un gars comme moi,
tellement bien intentionné,
tellement charmant et attachant,
se fasse jouer de même, tu sais.
Fait que j'ai juste choisi, je me suis choisie.
J'ai décidé de commencer à fréquenter des gens
qui voulaient vraiment plus en apprendre davantage
sur la personne que je suis.
Ça arrive, des mauvaises dates où, genre,
tu rencontres quelqu'un puis t'es comme,
ah, finalement, tu sais, ça clique pas, genre.
Mais c'était pas ce genre de date-là que j'avaisun et tu es comme, finalement, ça ne clique pas. Mais ce n'était pas ce genre
de date-là que j'avais tout le temps au début.
Peut-être que
tu as pris plus ton temps avant
d'avoir des rapports sexuels. Comment tu as fait
pour essayer de savoir, OK, la personne
est intéressée vraiment vers toi au lieu
d'envers ton pénis, mettons, si c'était ça.
Je ne sais pas.
La méthode la plus facile, c'est juste de demander.
Comme ce que je faisais. Je suis rentrée un certain mois, c'était de demander. J'étais comme, est-ce que toi, plus facile, c'est juste de demander. Comme ce que je faisais
pendant un certain mois,
c'était de demander.
J'étais comme,
est-ce que toi, ton vibe,
c'est juste comme
tu as envie de t'amuser
avec genre un doute
et que ça ne sort pas nulle part.
Est-ce que tu es vraiment intéressé?
Qu'est-ce que tu recherches?
Puis tout ça.
Je pense que c'est de cette façon-là
que j'ai pu me protéger
d'une certaine façon.
Ça arrive.
J'en ai profité d'une certaine façon,
mais aussi du fait qu'il y a des gars hétéros
fucking chauds qui trippent sur moi.
Puis quand tu as envie,
c'est ça. Ça n'a pas empêché le fait
que j'ai du plaisir aussi, puis tout ça, malgré tout. Mais ça, c'est ça. Ça n'a pas empêché le fait que j'ai du plaisir aussi.
Malgré tout.
Mais ça, c'était
quand même un peu plus tard.
Après que je l'aie compris,
la game,
que j'avais pris
de l'assurance et de la confiance.
Je le savais que si le gars
ne me retextait plus jamais de sa vie,
ce n'était pas parce qu'il n'était pas intéressant
vers moi, c'est juste que c'était comme
un genre de fantasme qu'il y avait.
Puis qu'il se sentait mal, mettons,
puis tout ça. Puis ça l'a arrêté de me faire
sentir comme de la marde après un certain
temps. Genre que quelqu'un me retexte plus
puis tout ça. Ou qu'il me dise
qu'il se sente mal d'avoir fait ça.
Parce que c'était de quoi?
De full heavy pour lui,
de faire des trucs avec un gars.
J'ai arrêté de me sentir mal
à propos de ça après un certain temps,
juste parce que j'étais comme, ça t'appartient.
Exactement. Je ne suis pas maître de tes sentiments.
Tu as décidé de le faire, whatever.
Moi, je veux dire,
je me suis sentie,
je me sentais mal au début.
Ça m'a fait full questionner
genre ma...
genre ma place dans la vie.
Puis mon estime en a pris
un coup, genre, vraiment intense.
Fait que...
C'est ça.
T'as-tu...
T'as-tu déjà été top dans ta vie?
Lol! C'est tout. C'était juste ça. Après, j'est sûr. T'as-tu déjà été top dans ta vie? Lol!
C'est tout.
C'était juste ça. Après, j'arrête.
C'est arrivé. Ben oui!
T'aimes ça?
Au moment où tu fais la tombe!
C'est vrai!
Honnêtement, je me suis jamais considérée
comme un top.
Pour moi, je trouve ça weird
en même temps. Je m'excuse d'avoir assumé que t'étais bottom en passant.
J'ai vraiment...
Je suis totalement bottom.
Sauf que quand la personne
a envie de, genre,
un petit, genre,
changement de rôle.
Je suis rendue à l'aise.
Genre, tu sais, n'est pas la position
dans laquelle j'aime le plus
me mettre, mettons.
J'adore.
Mais reste que je suis...
Je dis que je suis à l'aise,
mais je ne pense pas que je vais être complètement encore à l'aise.
C'est tellement ancré en moi
d'être un bottom
soumis.
Il y a quand même de quoi de le fun
dans les deux.
C'est le fun. J'aime ça expérimenter
à ce niveau-là.
C'est ça.
Mais reste que fondamentalement,
c'est...
J'ai mes références
et ce n'est pas ça, mettons.
Mais oui, tu fais bien de le demander.
Ça m'est déjà arrivé avec quelqu'un dans le passé
qui avait vraiment envie que je le tope.
C'était son plus grand rêve, pour vrai.
C'était-tu un straight?
C'est sûr que oui, mais oui.
Oui, c'est des straights.
Pas c'est des straights, mais souvent, c'est des straights
qui vont avoir le plus le goût que ça, ça se donne.
Oui, oui. Puis moi, mon vibe, c'est des straights qui vont avoir le plus le goût, genre, que ça, ça se donne, tu sais.
Puis moi, genre, mon vibe,
c'était vraiment, genre, comme, pogne-moi puis genre, let's go, tu sais.
J'avais pas envie que ce soit le contraire, tu sais.
Puis ouais, quand c'est arrivé,
j'étais vraiment comme...
J'étais tellement sous le choc parce que j'étais comme,
comment tu peux penser que
ça soit mon vibe, genre?
Mais c'est à ce point-là, c'est comme quasiment qu'il ne te considère pas, là.
C'est vraiment, je veux essayer quelque chose.
C'est ça, exactement.
Puis, je veux que cette chose-là que j'essaye, ce soit ça.
Puis là, toi, c'est comme, je suis un être humain, puis moi, ce n'est pas ça que j'aime.
Exactement.
C'est ça.
C'est ça qui s'est passé, tu sais, au début.
Genre, j'ai juste comme nié ça, puis j'étais comme, ben, trouve-toi quelqu'un d'autre.
Ça ne se passera pas avec moi.
Puis, c'est ça.
C'est ça. Un moment donné, t'essaies,
pis tu découvres des enfants.
Est-ce que tu réalises, genre, le...
En tout cas, je pense que je sais pas si tu réalises,
mais l'impact que t'as
aujourd'hui, là, sur
beaucoup de personnes que...
Autant pour les personnes, pas pour les personnes
qui sont comme mon petit frère
ou whatever, pas juste mon petit frère, mais...
Les gens en général.
Les gens en général.
Qu'est-ce que t'as appris?
Qu'est-ce que...
En tout cas, moi, je capote ma vie.
En plus, j'avais peur.
J'étais comme...
Je sais que t'avais peur.
Ah non, ça me stresse, ça me stresse.
Je suis pas à l'aise.
Crime.
C'est mon petit frère.
C'est ça.
Puis wow.
Bravo.
Merci. Bravo, men. Le Québec entier. Tout le monde devrait l'écouter. c'est ça puis wow bravo merci bravo men
le Québec entier
tout le monde devrait l'écouter
bravo men
mon père et moi
face time avant qu'on enregistre
les podcasts aujourd'hui puis il était comme ah j'aimerais ça
que tu trouves un moment
un moment donné un podcast que je pourrais écouter
parce que je l'ai interdit d'écouter les podcasts
je viens de trouver celui que je veux qu écouter parce que je l'ai interdit d'écouter les podcasts. Pour vrai?
Je viens de trouver celui que je veux qu'il y ait.
Elle ne voulait aucun podcast.
Ça veut dire que tu es vraiment privilégiée.
J'ai dit à mon père, tu n'en écoutes pas un Chris Okazuka.
C'est lui que je veux qu'il y ait.
Mais c'est ça, ça ouvre les esprits.
Ça fait vraiment de l'autorité.
J'adore.
C'est mon plus grand rêve que ce podcast-là
revienne aux oreilles de Gérard
qui a Bétho Saguenay et qui ne connaît rien là-dessus. Parce que c'est ces gens-làve que ce podcast-là revienne aux oreilles de Gérard qui habite au Saguenay et qui ne connait rien là-dessus
parce que c'est ces gens-là
qui en ont le plus besoin
je pense qu'on le partage tout
moi je vais partager dans ma petite ferme
tout le monde va savoir
parce qu'il y a les chèvres
on aime donc
d'être toi, tu permets aux autres d'être eux-mêmes.
Puis ça, c'est magnifique.
Wow, wow, wow, wow, wow.
Je veux te dire, je ne suis pas seule là-dedans.
Moi, il y a des gens un peu comme moi
qui m'ont permis d'être moi-même.
Oui, tu as eu des marraines, des parraines
qui t'ont vraiment permis de...
Oui, exactement.
Puis ces parraines, marraines-là,
ils n'ont pas eu besoin d'être des gars féminins.
Ça a été
ma mère,
ma vraie marraine
qui m'a été assignée à la naissance.
Honnêtement, elle a toujours été
tellement un gros role model pour moi.
C'est une femme
tellement bonne.
Elle m'a toujours acceptée pour qui
j'étais et traée de la même façon que
si j'avais été
n'importe quoi
d'autre que ce que je suis genre, puis j'ai toujours été
éblouie genre par sa
bonté puis tout ça, puis
ça a fait en sorte que
j'ai comme grandi en
voulant devenir une bonne personne genre
puis en prenant jamais avantage de rien.
Puis, c'est ça,
je suis contente de pouvoir
partager ce que
je suis avec les gens, puis
d'en apprendre aux autres.
– Les derniers,
comme dirait la Elisande,
un conseil à donner aux gens
qui...
– Oui, c'est l'un des gens que je cherche dans la... Oui. Qu'est-ce que tu leur dis?
Je leur dis de
pas trop s'en faire, que les choses
vont se placer
éventuellement.
De s'écouter,
de pas
trop
se faire
accroire des affaires parce que les autres
te font penser
ou ce que les autres te disent.
À la fin de la journée, ton intuition,
c'est la meilleure.
Faut que tu fasses ce que ton gars
te dit.
Honnêtement, si moi, perso, j'avais écouté
tout ce que les gens m'ont dit dans ma vie,
ça ferait longtemps que j'aurais un vagin.
Ça ferait longtemps que j'aurais des seins.
Parce que quand j'étais plus jeune,
au secondaire, puis tu sais,
il y a une gang de filles avec qui je me traînais
qui me disaient, non, mais toi, t'es une fille, tu sais.
T'es vraiment une fille, genre.
Puis il faut que tu le dises.
Puis là, j'étais comme, tu penses? » – Il faut que tu fasses comme une
fille exposée. Fait que faut que tu te fasses faire des scènes.
– C'est ça. J'étais comme « Tu sais,
tu penses? » Puis un moment donné,
c'est déjà arrivé que
avant de partir pour l'école,
je monte dans mon salon. Ma mère
était là, elle écoutait la télé. Puis là,
j'étais comme « OK. » C'est le jour où je le dis
à ma mère. Que j'ai envie d'être une fille
et que je veux porter des jupes.
Parce que mon plus grand rêve à ce moment-là,
c'était vraiment de pouvoir juste embrace
ma féminité et de pouvoir porter
ce que je voulais sans avoir aucune crainte.
Puis là,
je suis montée en haut.
Je regarde ma mère et je lui dis,
« Maman, il faut que je te dise quelque chose. »
Puis finalement, j'ai ouvert la porte et je suis partie.
Parce que c'était pas le bon moment.
J'avais l'impression de ne pas avoir assez réfléchi.
Ça venait pas de moi.
C'est vraiment comme le peer pressure des gens qui me poussaient à faire des steps que moi, je n'étais pas prête à faire.
C'est ça que je conseille aux gens,
de prendre leur temps.
Au final, si tu le sais, tu le sais.
Mais il ne faut pas que tu le saches
à cause des autres.
Qu'est-ce que tu as à dire?
As-tu déjà pensé aux hormones?
Parce que, mettons,
jusqu'à quel point, mettons, l'affinité,
tu veux aller dans cette direction-là, mettons.
Normalement, non. Pas du tout, jamais.
Non, ben...
Tu veux pas te faire faire des seins dans la tête.
Pis vouloir... Je sais pas.
Je sais pas, tu sais.
Moi, c'est pas vraiment de quoi qui me passe par l'esprit.
Honnêtement, parce que, je veux dire,
j'ai quand même été gâtée
niveau féminité, malgré tout.
J'ai un visage assez androgyne.
Je pense que je n'ai jamais vraiment trouvé
que j'avais besoin d'hormones pour avoir l'air plus féminin.
C'est sûr que je pourrais absolument,
mais je n'en ressens pas le besoin.
Tu n'as jamais quelque chose...
Oui, mais j'encourage les jeunes qui le savent,
qui se sentiraient mieux dans un autre corps,
puis qui ont envie de commencer les hormones,
à le faire parce que c'est merveilleux.
C'est là pour ça.
Puis profites-en.
Puis si on est tellement plus ouvert,
si c'est tellement plus accepté,
dans certaines régions du monde,
d'être quitté et de changer.
Pas de changer de personne parce que tu restes la même personne,
mais de changer ton corps pour un corps
qui va plus te représenter
et dans lequel tu vas mieux te sentir.
Mais moi, je trouve qu'en autant,
tu sois sûr à 100 %.
Parce qu'après ça, de rechanger de corps,
c'est encore plus tough.
C'est une autre affaire.
Juste d'être sûr de son choix,
de se questionner
soi-même, c'est le plus important,
je pense.
Il n'y a pas de limite non plus à...
Si quelqu'un se considère
trans et n'a pas le goût de faire
rien, c'est correct.
Si quelqu'un ne se considère
pas trans et a le goût de tout rien, c'est correct. – Exactement. – Si quelqu'un ne se considère pas trans, puis il a le goût
de tout faire,
autant faire rien.
– C'est tellement,
c'est tellement, c'est full ouvert,
genre, tu sais, comme... – Tu prends ce que tu veux
dans le panier. – Exactement, genre, j'en ai
les hommes trans qui ont encore leur pénis,
puis ils se considèrent autant femmes
pareil, puis ils sont autant femmes
qu'une femme
biologique ou qu'une femme trans
qui a un vagin, genre c'est vraiment
c'est là-dedans
c'est dans ta tête
c'est ce que tu ressens
puis tout ça
en autant que tu t'entoures de gens
qui embrassent ça
puis qui aiment la personne que t'es
je pense que
c'est parfait.
Genre,
c'est peut-être
qui tu veux.
Merci Mathieu.
Tu es vraiment
merveilleux.
Merci.
Merci à vous.
Merci.
Merci tellement.
C'est ma nouvelle
personne privée.
C'est en fait ça.
Merci.
On va se prendre
un petit spa nous autres
bientôt.
Oui.
Je te le dis,
on se le dit,
il va venir chez nous.
Je te le dis,
on s'est déjà bookés.
En fait, c'est un secret. Oui, on va venir chez nous je te le dis, on s'est déjà booké en fait c'est un spa
oui on va se faire un spa
merci
t'es pas le fan
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